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3.1 Définitions
Définition
Une jonction PN est la mise en contact entre un semi-conducteur de type N et un semi- conducteur
type P issus d'un même cristal. On la représente sous la forme de deux cristaux accolés. Mais dans
la pratique on ne procède pas par collage et la réalisation d’une jonction PN est une opération
délicate. On utilise la techniquement planar dont les grandes étapes sont:
2) Protection en surface de la plaquette par une couche d’oxyde de silicium pour empêcher la
diffusion d’impuretés à l’intérieur de celle-ci.
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3.1 Définitions
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3.1 Définitions
Jonction métallurgique
Région P Région N
ND-NA
La différence des densités de donneurs et d'accepteurs ND -NA passe « brusquement» d'une valeur
négative pour la région P à une valeur positive pour la région N. La jonction est dite abrupte . La
loi de variation de cette différence est alors donnée par deux constantes: ND et NA.
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3.2 Fonctionnement à l’équilibre thermodynamique
Région d’appauvrissement
Région P Région N
A la mise en contact des deux semi- conducteurs ci-dessus, à proximité́ de la jonction métallurgique
nous aurons les phénomènes suivants:
• diffusion des porteurs depuis les zones où ils sont majoritaires vers les zones où ils sont
minoritaires, c’est-à-dire, départ des électrons de la région N vers la région P et réciproquement
pour les trous.
• tout départ des porteurs libres entraine une modification de charge locale puisque les ions qui ont
engendré ces porteurs sont fixes dans le cristal à température ambiante. Dans la zone de contact,
les électrons vont laisser derrière eux des ions positifs et les trous des ions négatifs.
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3.2 Fonctionnement à l’équilibre thermodynamique
Région d’appauvrissement
Barrière de potentiel;
Région P Région N
՜
𝐸
• les charges non compensées de part et d’autre de la jonction que représentent les ions créent
deux régions spatialement chargées et simultanément un champ électrique orienté depuis la
région N vers la région P, obligatoirement. Cette zone, s’appelle zone de charge d’espace
(ZCE) de la jonction ou zone de transition ou zone de déplétion.
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3.2 Fonctionnement à l’équilibre thermodynamique
Région N
՜
𝐸
• Le champ électrique crée va avoir tendance à renvoyer les porteurs qui diffusent vers leur
régions respectives: les électrons de la zone P vers la zone N et les trous de la zone N vers la
zone P.
• Le champ électrique crée va en même temps favoriser le déplacement des porteurs
minoritaires (conduction): les électrons de la zone P vers la zone N et les trous de la zone N
vers la zone P.
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3.2 Fonctionnement à l’équilibre thermodynamique
Région P Région N
ZCE
𝐽𝑐𝑛 𝐽𝑐𝑝
՜
𝐸
𝐽𝑑𝑝
𝐽𝑑𝑛
Très rapidement le système va tendre vers un équilibre entre les phénomènes de conduction et
celui de la diffusion.
Pour chaque type de porteur, nous aurons les courants représentés sur la figurent ci-dessus:
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3.3 Calcul de la jonction abrupte
Région P Région N
ZCE
𝐽𝑐𝑛 𝐽𝑐𝑝
՜
𝐸
𝐽𝑑𝑝
𝐽𝑑𝑛
0 xn x
-xp
En raisonnant sur les trous, nous avons donc :
dp dp μp e
jp = jdp + jcp = −eDp + epμp E x = 0 ⟹ = E(x)dx = (−dv(x))
dx p Dp KT
p −xp e
⟹ ln = (V − V−xp )
p xn KT xn
Chap. II : Jonction PN-diodes à jonction Electronique fondamentale-EAC-SEI 2023 V1.0
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3.3 Calcul de la jonction
Région P Région N
ZCE
𝐽𝑐𝑛 𝐽𝑐𝑝
՜
𝐸
𝐽𝑑𝑝
𝐽𝑑𝑛
x
-xp 0 xn
n2i KT N N
Or, p −xp = NA et p xn = ; donc VD = VNP = Vxn − V−xp = . ln A 2 D
ND e ni
𝐾𝑇
𝑉𝐷 est appelée tension de contact ou de diffusion . Le terme est noté VT et vaut 26 mv à
𝑒
300˚K. Compte tenu des ordres de grandeurs de ni, NA, ND , à 300 K, VD est de l’ordre de 0,7 V
pour le silicium et 0,3 V pour le germanium. Elle varie en fonction de T en raison
de -2 mV/ °C. Δ𝑉𝐷
= −2 𝑚𝑉/°𝐶
Δ𝑇
Chap. II : Jonction PN-diodes à jonction Electronique fondamentale-EAC-SEI 2023 V1.0
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1. Jonction PN Calcul du Champ électrique dans la ZCE
ZCE
Région P Région N
𝜌=0 ՜ 𝜌=0
𝐸
0 xn x
-xp
Le champ électrique se calcul à partir de l’équation de poisson. En se plaçant successivement du
coté n et du coté p dans la zone de charge d’espace. A la limite de cette zone, la neutralité́ étant
assurée, le champ électrique est nul (pas de champ extérieur).
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1. Jonction PN Calcul du Champ électrique dans la ZCE
ZCE
Région P Région N
𝜌=0 ՜ 𝜌=0
𝐸
𝜌𝑝 = −𝑒𝑁𝐴 𝜌𝑁 = +𝑒𝑁𝐷
𝜌 x
Equation de poisson : ∆𝑉 + =0 -xp 0 xn
𝜀
On déduit que Coté N: 𝑑𝐸 𝜌 𝑒𝑁𝐷 𝑒𝑁𝐷
= = ⟹𝐸=
𝑑𝑥 𝜀𝑟𝜀0 𝜀𝑟𝜀0 𝜀𝑟𝜀0 𝑥 − 𝑥𝑛
𝑒𝑁
Coté P: 𝑑𝐸 = 𝜌 = − 𝑒𝑁𝐴 ⟹ 𝐸 = − 𝐴 𝑥 + 𝑥
𝜀𝑟𝜀0 𝑝
𝑑𝑥 𝜀𝑟𝜀0 𝜀𝑟𝜀0
𝑒𝑁𝐷 𝑒𝑁𝐴
𝐸𝑚𝑎𝑥 = 𝑥 = 𝑥 ( 𝑁𝐷𝑥𝑛 = 𝑁𝐴𝑥𝑝 en raison de la neutralité électrique du cristal)
𝜀𝑟𝜀0 𝑛 𝜀𝑟𝜀0 𝑝
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1. Jonction PN Différence de potentiel dans la ZCE
A partir de l’expression de 𝐸(𝑥), on peut calculer, Dans la ZCE, la différence potentiel de
(V x – V(−xp)) qui a l’allure suivante:.
VD
Région P Région N
-xp 0 xN
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1. Jonction PN
𝑥𝑁 0 𝑥𝑁
𝑑𝑉
= −𝐸 𝑥 ⟹ 𝑉𝐷 = න −𝐸 𝑥 𝑑𝑥 = − න 𝐸 𝑥 𝑑𝑥 − න 𝐸 𝑥 𝑑𝑥
𝑑𝑥
−𝑥𝑃 −𝑥𝑃 0
0 𝑒𝑁𝐴 𝑥𝑁 𝑒𝑁𝐷
= − −𝑥 − 𝑥 + 𝑥𝑝 𝑑𝑥 − 0 𝑥 − 𝑥𝑛 𝑑𝑥
𝑃 𝜀𝑟𝜀0 𝜀𝑟𝜀0
2 0 𝑥
𝑒𝑁𝐴 𝑥+𝑥𝑝 𝑒𝑁 𝑥−𝑥𝑁 2 𝑁
= − 𝜀 𝜀𝐷
𝜀𝑟 𝜀0 2 −𝑥𝑃 2
𝑟 0 0
2
𝑒𝑁𝐴 𝑥𝑝 𝑒𝑁 𝑥𝑁 2
= + 𝜀 𝜀𝐷
𝜀𝑟 𝜀0 2 𝑟 0 2
2𝜀𝑟 𝜀0 𝑁𝐷 2𝜀𝑟 𝜀0 𝑁𝐴
Comme 𝑁𝐷𝑥𝑛 = 𝑁𝐴𝑥𝑝 , on a : 𝑥𝑝 = 𝑉 et 𝑥𝑁 = 𝑉
𝑒𝑁𝐴 𝑁𝐴 +𝑁𝐷 𝐷 𝑒𝑁𝐷 𝑁𝐴 +𝑁𝐷 𝐷
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1. Jonction PN
2𝜀𝑟 𝜀0 1 𝑁𝐷
Si 𝑁𝐴 ≫ 𝑁𝐷 ; 𝑊 ≈ 𝑥𝑛 ≈ 𝑉 et 𝑥𝑝 ≈ 𝑊
𝑒 𝑁𝐷 𝐷 𝑁𝐴
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1. Jonction PN
Exercice N˚1 :
Une jonction PN au silicium présente une tension de contact 𝑉𝐷 de 0,7 V à 25°C.
1. Quelle est la valeur du potentiel de contact à 100°C.
2. Quelle est la valeur du potentiel de contact à 0°C.
3. Répondre aux mêmes question pour la jonction PN au Germanium pour laquelle 𝑉𝐷
de 0,3 V à 25°C.
4. On suppose que la limite théorique d’utilisation d’une jonction PN est imposée par
une tension de contact nulle. Déterminer les températures limites théoriques
d’utilisation des jonctions PN au silicium et des jonction PN au Germanium. Ces
limites sont beaucoup plus supérieures aux limites réelles qui sont de 175°C pour le
silicium et 75°C pour le Germanium.
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1. Jonction PN
Exercice N˚2 :
𝑑𝑉𝐷
1. A partir de l’expression du potentiel de contact 𝑉𝐷 déterminer si l’on néglige la
𝑑𝑇
variation de 𝐸𝑔 en fonction de la température.
𝑑𝑉𝐷
2. Calculer pour le silicium à 300 °K si l’on suppose que 𝑉𝐷 ≈ 0,7 et 𝐸𝑔 = 1,12𝑒𝑉;
𝑑𝑇
ci, le champ électrique maximal Emax et le champ électrique moyen 𝐸0 = 𝑉0ൗ𝑑0 à 300˚K.
On donne: 𝜀𝑟 =11,8 pour le silicium; 𝑛𝑖 =1,451010 électrons.cm-3. On suppose que les
mobilités des porteurs sont les mêmes qu’à l’état intrinsèque.
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1. Jonction PN
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1. Jonction PN
Par ailleurs, nous avons déjà démontré (cf. chap. I) les relations suivantes :
𝑁𝐷
𝐸𝐹𝑁 −𝐸𝐹𝑖 = 𝑘𝑇𝑙𝑛
𝑛𝑖
𝑁𝐴
𝐸𝐹𝑖 − 𝐸𝐹𝑃 = 𝑘𝑇𝑙𝑛
𝑛𝑖
L’écart entre les bandes de conduction et de valence reste en permanence égal au gap. Il suffit donc
de tracer la variation de EC à travers la structure pour en déduire EV, par exemple. Puisque nous
avons vu qu’il existait une différence de potentiel à l’équilibre thermodynamique, l’écart entre la
position de la bande de conduction de part et d’autre (et donc de la bande de valence) est égal à
eVD.
Le diagramme ci-dessous fait apparaitre la hauteur de barrière d’énergie pour les deux types de
porteurs, qui correspond à eVD et qui devra être franchie par les porteurs.
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1. Jonction PN
Structure des bandes d’énergie
La structure des bandes d’énergie dans une jonction PN à l’équilibre thermodynamique est la
suivante: ∆𝐸
Région P Région N VD=
𝑒
BC
𝑁𝐴 𝑁𝐷
eVD ∆𝐸 = 𝐾𝑇𝑙𝑛
𝑛𝑖2
Eg
EFi BC
𝑁𝐴
𝐸𝐹𝑖 − 𝐸𝐹𝑝 = 𝐾𝑇𝑙𝑛 EFp ∆E EFN
𝑛𝑖
𝑁𝐷
BV 𝐸𝐹𝑁 − 𝐸𝐹𝑖 = 𝐾𝑇𝑙𝑛
𝑛𝑖
EFi
eVD
BV
W
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1. Jonction PN
Polarisation
Le terme polarisation fait référence à l’application d’une tension continue fixe qui détermine
les conditions d’opération d’un composant à semi-conducteur.
Pour pouvoir appliquer une tension continue à une jonction PN, on applique aux extrémité
des substrats N et P une mince couche métallique de contact. On muni ensuite chaque
substrat d’une électrode. Le contact entre la couche métallique et le substrat est appelé
contact ohmique.
couche
Région P
métallique
Electrode mince de
contact
Electrode
Polariser une jonction PN, c’est lui appliquer une tension continue entre les électrodes pour
fixer les conditions dans lesquelles elle va fonctionner .
Chap. II : Jonction PN-diodes à jonction Electronique fondamentale-EAC-SEI 2023 V1.0
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1. Jonction PN
Polarisation
L’électrode reliée au substrat P est appelée anode et celle reliée au substrat N cathode.
La jonction est dite polarisée en directe lorsqu’une tenson positive est appliquée au substrat
P. Elle est dite polarisée en inverse lorsque la tension appliquée au substrat P est négative.
P N P N
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1. Jonction PN Jonction PN hors équilibre thermodynamique
Effet de la polarisation
L’application d’une différence de potentiel sur les contacts aux extrémités des couches N et
P, va se reporter au niveau de la zone de charge d’espace qui s’étend de part et d’autre de la
jonction métallurgique. En effet, la conduction des zones dopées étant suffisante, les couches
quasi-neutres N et P se comportent comme des équipotentielles.
VF
VF
P N P N
VF VF
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1. Jonction PN Jonction PN hors équilibre thermodynamique
VF
EF Le gradient de concentration de part et d’autre
ED de la zone de charge d’espace est alors
VD
important et le courant de diffusion
P N
correspondant peut être important.
VF
Polarisation directe
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1. Jonction PN Jonction PN hors équilibre thermodynamique
VF
Mais le champ électrique, même de très grande EF
ED
amplitude, ne draine que des porteurs minoritaires
VD
depuis les couches quasi-neutres (électrons dans la P N
zone p et trous dans la zone n), qui sont comme
nous l’avons vu en quantité́ extrêmement plus
faible que celle des majoritaires. Les densités de VF
courants résultant ne pourront donc qu’être très
faibles.
Polarisation inverse
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1. Jonction PN Jonction PN hors équilibre thermodynamique
𝑛𝑖2 𝑛𝑖2
Coté P: 𝑝𝑃0 ≈ 𝑁𝐴 ; 𝑛𝑃0 ≈ Coté N: 𝑛𝑁0 ≈ 𝑁𝐷 ; 𝑝𝑁0 ≈
𝑁𝐴 𝑁𝐷
Sous polarisation, on supposera que, pour chaque type de porteur, la composante de diffusion
compense la composante de dérive ( Approximation de Boltzmann). C’est à dire que les équations
suivantes établies pour l’équilibre thermodynamique restent valables :
dn
𝑗𝑛 = e𝐷𝑛 + 𝑒𝑛𝜇𝑛 𝐸 = 0
dx
dp
𝑗𝑝 = −e𝐷𝑝 + 𝑒𝑝𝜇𝑝 𝐸 = 0
dx
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1. Jonction PN Jonction PN hors équilibre thermodynamique
𝑛 𝑥𝑁 𝑛 𝑥𝑁
⟹ 𝑉 𝑥𝑁 − 𝑉 −𝑥𝑝 = 𝑉𝑇 ln ⟹ 𝑉𝐷 − 𝑉𝐹= 𝑉𝑇 ln
𝑛 −𝑥𝑃 𝑛 −𝑥𝑃
𝑉𝐷− 𝑉𝐹
⟹ 𝑛 𝑥𝑁 = 𝑛 −𝑥𝑃 𝐸𝑥𝑝
𝑉𝑇
−𝑉𝐷+𝑉𝐹 −𝑉𝐷 𝑉𝐹
⟹ 𝑛 −𝑥𝑃 = 𝑛 𝑥𝑁 𝐸𝑥𝑝 = 𝑛 𝑥𝑁 𝐸𝑥𝑝 𝐸𝑥𝑝
𝑉𝑇 𝑉𝑇 𝑉𝑇
NA𝑁𝐷 𝑛𝑖2
Or, nous avons vu que 𝑉𝐷 = 𝑉𝑇 . ln et 𝑛𝑃0 = . D’où
𝑛𝑖2 𝑁𝐴
𝑛𝑃0 𝑉𝐹
𝑛 −𝑥𝑃 = 𝑛 𝑥𝑁 𝐸𝑥𝑝 . Comme 𝑛 𝑥𝑁 =𝑁𝐷 ; On a:
𝑁𝐷 𝑉𝑇
𝑽𝑭
𝒏 −𝒙𝑷 = 𝒏𝑷𝟎 𝑬𝒙𝒑
𝑽𝑻
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1. Jonction PN Jonction PN hors équilibre thermodynamique
𝑽𝑭
donc multipliée par le terme 𝑬𝒙𝒑 .
𝑽𝑻
De façon analogue, on montre que La concentration des trous à la limite de la zone de charge
𝑽𝑭
d’espace du coté P se trouve donc multipliée par le terme 𝑬𝒙𝒑 .
𝑽𝑻
𝑽𝑭
p 𝒙𝑵 = 𝒑𝑵𝟎 𝑬𝒙𝒑
𝑽𝑻
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1. Jonction PN Jonction PN hors équilibre thermodynamique
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1. Jonction PN Jonction PN hors équilibre thermodynamique
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1. Jonction PN Jonction PN hors équilibre thermodynamique
p(xN+WN)
P 𝒑 = 𝑵𝑨 𝒏 = 𝑵𝑫 N
n(-WP-xP)
𝒏 𝒙 𝒑 𝒙
𝒏𝟐𝒊
𝒑𝑵𝟎 =
𝑵𝑫
𝒏𝟐𝒊
𝒏 𝑷𝟎 = Profil des concentrations
𝑵𝑨
WP 𝒑 𝒙 = 𝒂𝒙 + 𝒃
WN
-xP xN 𝒏 𝒙 = 𝒄𝒙 + 𝒅
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1. Jonction PN Jonction PN hors équilibre thermodynamique
Connaissant le profil de concentration des deux types de porteurs, il est possible d’en déduire les
densités de courant, puisque dans les zones quasi-neutres, la composante de dérive est nulle (champ
nul) et que seule subsiste la composante de diffusion. On a :
𝑽𝑭
𝑑𝑛 n(−xP) − nP0 𝒏𝑷𝟎 𝑬𝒙𝒑 − nP0 𝑒𝐷 𝒏 𝑽𝑭
𝑽𝑻 𝑛 𝑷𝟎
𝐽𝑛 = 𝑒𝐷𝑛 = 𝑒𝐷𝑛 = 𝑒𝐷𝑛 = 𝑬𝒙𝒑 −1
𝑑𝑥 WP WP 𝑊𝑝 𝑽𝑻
𝑽𝑭
𝑑𝑝 𝑝𝑁0 − 𝑝 𝑥𝑁 𝑝𝑁0 − 𝒑𝑵𝟎 𝑬𝒙𝒑 𝑒𝐷𝑝 𝑝𝑁0 𝑽𝑭
𝑽𝑻
𝐽𝑝 = −𝑒𝐷𝑝 = −𝑒𝐷𝑝 ( = −𝑒𝐷𝑝 = 𝑬𝒙𝒑 −1
𝑑𝑥 WN WN 𝑊𝑁 𝑽𝑻
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1. Jonction PN Jonction PN hors équilibre thermodynamique
avec
𝐷𝑛 𝑛𝑖2 𝐷𝑝 𝑛𝑖2
𝐼𝑆 = Se +
𝑊𝑝 𝑁𝐴 𝑊𝑁 𝑁𝐷
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1. Jonction PN Jonction PN hors équilibre thermodynamique
𝑽𝑭 𝐷𝑛 𝑛𝑖2 𝐷𝑝 𝑛𝑖2
𝐼𝐹 = 𝐼𝑆 𝑬𝒙𝒑 −1 avec 𝐼𝑆 = Se +
𝑽𝑻 𝑊𝑝 𝑁𝐴 𝑊𝑁 𝑁𝐷
P N
VF
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1. Jonction PN Jonction PN hors équilibre thermodynamique
Exercice N°3:
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1. Jonction PN Jonction PN hors équilibre thermodynamique
Effet des recombinaisons: diode coutre et diode longue
Dans les calculs précédents, nous avons considéré pour un premier temps que les recombinaisons
étaient négligeables .Dans le cas plus général, il n’est pas possible d’éliminer ce phénomène.
Nous allons reprendre le calcul avec les hypothèses précédentes,( champ nul, génération lumineuse
nulle, et régime stationnaire) mais en tenant compte des recombinaisons.
Les termes 𝐷𝑛 𝜏𝑛 et 𝐷𝑝 𝜏𝑝 sont homogènes à une longueur au carrée. On définit les longueurs de
diffusion des électrons et des trous respectivement dans les zones où ils sont minoritaires par :
𝐿𝑛 = 𝐷𝑛 𝜏𝑛 et 𝐿𝑝 = 𝐷𝑝 𝜏𝑝 .
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1. Jonction PN Jonction PN hors équilibre thermodynamique
En résolvant les équations ci-dessus , en utilisant les conditions aux limites déjà utilisées et en
prenant comme origine des x coté P en (-xP) et coté N en xN, on obtient les profils des concentrations
et les densités des courants suivants:
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1. Jonction PN Jonction PN hors équilibre thermodynamique
Il faut noter que les lois sont exponentielles ; la notion de grand et petit dans ce cas signifie qu’un
rapport 3 à 5 dans un sens ou dans l’autre est suffisant !
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1. Jonction PN Jonction PN hors équilibre thermodynamique
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1. Jonction PN Jonction PN hors équilibre thermodynamique
𝑊𝑝 𝑊𝑛
C’est la cas où 𝐿𝑛 < 3𝑊𝑝 et 𝐿𝑝 < 3𝑊𝑛 ⟹ 𝑐𝑜𝑡ℎ
≈ 1 𝑒𝑡 𝑐𝑜𝑡ℎ ≈1
𝐿𝑛 𝐿𝑝
𝑊𝑛 1 𝑊𝑛 𝑊𝑝 − 𝑥 1 𝑊𝑝 − 𝑥
𝑠ℎ ≈ 𝑒𝑥𝑝 𝑒𝑡 𝑠ℎ ≈ 𝑒𝑥𝑝
𝐿𝑝 2 𝐿𝑝 𝐿𝑛 2 𝐿𝑛
et les expressions se simplifient à:
𝑊𝑝 𝑉𝐹 𝑊𝑝 − 𝑥
𝑛𝑝 𝑥 = 𝑛𝑝0 . 𝑒𝑥𝑝 𝑒𝑥𝑝 − 1 𝑒𝑥𝑝 + 𝑛𝑝0
𝐿𝑛 𝑉𝑇 𝐿𝑛
𝑊𝑛 𝑉𝐹 𝑊𝑛 − 𝑥
𝑝𝑛 𝑥 = 𝑝𝑛0 . 𝑒𝑥𝑝 𝑒𝑥𝑝 − 1 𝑒𝑥𝑝 + 𝑝𝑛0
𝐿𝑝 𝑉𝑇 𝐿𝑝
Les recombinaisons sont importantes et les profils des concentrations sont exponentiels.
𝑛𝑝0 𝑉𝐹 𝑝 𝑉 𝑛𝑝0 𝑝𝑛0 𝑉𝐹
𝐽𝑛 = 𝑒𝐷𝑛 𝑒𝑥𝑝 − 1 ; 𝐽𝑝 = 𝑒𝐷𝑝 𝑛0 𝑒𝑥𝑝 𝐹 − 1 et 𝐽 = (𝑒𝐷𝑛 + 𝑒𝐷𝑝 ) 𝑒𝑥𝑝 − 1
𝐿𝑛 𝑉𝑇 𝐿𝑝 𝑉𝑇 𝐿𝑛 𝐿𝑝 𝑉𝑇
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1. Jonction PN Jonction PN hors équilibre thermodynamique
VF étant négative, L’exponentielle tend très rapidement vers 0, le courant total tend vers –IS .
𝑽𝑭
𝐼𝐹 = 𝐼𝑆 𝐸𝑥𝑝 − 1 ≈ −𝐼𝑆 .
𝑽𝑻
𝐼𝑆 est appelé courant de saturation. Il est très faible de l’ordre de quelques 𝑝𝐴 pour le silicium
et de quelques centaines de 𝑛𝐴 pour le germanium. 𝐼𝑆 dépend du matériau, du dopage des
dimensions des zones quasi neutres et de la température.
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1. Jonction PN Jonction PN hors équilibre thermodynamique
Etude de la polarisation Inverse
Toutefois, Lorsque la tension appliquée en inverse augmente, le champ électrique maximum (à la
jonction métallurgique) devient suffisamment fort pour créer deux nouveaux effets :
• Ionisation par impact appelé effet d’avalanche
• Effet Zener
a) effet d’avalanche 𝑒𝑁𝐷 𝑒𝑁𝐴
𝐸𝑚𝑎𝑥 = 𝑥 = 𝑥
𝜀𝑟𝜀0 𝑛 𝜀𝑟𝜀0 𝑝
Nous avons vu que pour une jonction non polarisée,
2𝜀𝑟 𝜀0 𝑁𝐷
𝑥𝑝 = 𝑉
𝑒𝑁𝐴 𝑁𝐴 + 𝑁𝐷 𝐷
.
𝑒𝑁𝐴 2𝜀𝑟 𝜀0 𝑁𝐷 𝑒 2𝜀𝑟 𝜀0 𝑁𝐷 𝑁𝐴
𝐸𝑚𝑎𝑥 = 𝑉 = 𝑉
𝜀𝑟𝜀0 𝑒𝑁𝐴 𝑁𝐴 + 𝑁𝐷 𝐷 𝜀𝑟𝜀0 𝑒 𝑁𝐴 + 𝑁𝐷 𝐷
En polarisation inverse, la jonction est soumise à la tension VD+|VF|. Emax devient donc :
𝑒 2𝜀𝑟 𝜀0 𝑁𝐷 𝑁𝐴
𝐸𝑚𝑎𝑥 = (𝑉 +|𝑉𝐹|)
𝜀𝑟𝜀0 𝑒 𝑁𝐴 + 𝑁𝐷 𝐷
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1. Jonction PN Jonction PN hors équilibre thermodynamique
a) effet d’avalanche
Lorsque la tension de polarisation inverse augmente, le Champ électrique peut devenir très élevé.
2𝜀𝑟 𝜀0 1 1
Par ailleurs, la largeur de la ZCE de la jonction qui était de 𝑊 = + 𝑉𝐷 croit et
𝑒 𝑁𝐴 𝑁𝐷
2𝜀𝑟 𝜀0 1 1
devient 𝑊 = + (𝑉𝐷 +|𝑉𝐹|).
𝑒 𝑁𝐴 𝑁𝐷
Dans une zone de champ électrique élevé́ (autour de 300kV/cm pour le silicium) et suffisamment
étendu (sur une distance d’au moins 100Å) un porteur (électron ou trou) accélèré par ce champ peut
acquérir suffisamment d’énergie pour casser une liaison entre atomes du réseau cristallin et de ce
fait créer une paire électron-trou.
les nouveaux électrons sont aussi accélérés par le champ et peuvent à leur tour créer une nouvelle
paire, et ainsi de suite. Ce phénomène est appelé́ avalanche par multiplication par impact. Il peut
être contrôlé en ajustant les dopages et donc la valeur du champ électrique dans la zone de charge
d’espace.
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1. Jonction PN Jonction PN hors équilibre thermodynamique
Le cristal devient alors conducteur et, la tension de polarisation inverse et par conséquent le
champ électrique, n'augmente plus. Le courant qui traverse alors le semi-conducteur est très fort.
La tension VC à partir de laquelle survient l’effet d’avalanche est appelée tension de claquage.
b. Effet Zener
Dans le cas où l’étendue de la zone de fort champ électrique est plus faible que dans le cas
précèdent (inferieure à 100 Å), le champ électrique peut être plus élevé́ sans générer une
ionisation par impact. Mais lorsque le champ atteint 1MV/cm, il y a alors rupture des liaisons
par effet tunnel entre atomes voisins et donc émission d’une paire é́ lectron-trou. Le nombre de
paires peut croître très fortement et les courants générés aussi.
Dans les diodes au silicium la transition effet Zener-effet d’avalanche se produit pour des
tensions autour de 6V. Cette transition dépendant des niveaux de dopage des deux couches N et
P. Les faibles tensions correspondent à l’effet Zener pur, les fortes à l’avalanche.
Expérimentalement, les deux effets dépendent différemment de la température.
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1. Jonction PN Caractéristique de la jonction PN
Caractéristique Théorique
Dans tous les cas ( jonctions longue et courte), nous avons vu que le courant total traversant la
𝑽𝑭
jonction est de la forme: 𝐼𝐹 = 𝐼𝑆 𝑬𝒙𝒑 − 1 , mais lorsque la tension de polarisation inverse
𝑽𝑻
P N
Vd
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1. Jonction PN Caractéristique théorique
Caractéristique réelle
La caractéristique d’une jonction PN a donc l’allure suivante:
Id
Région directe
ou Forward
𝑽𝒅 𝑽𝒅
Claquage 𝐼𝑑 =𝐼𝑆 𝑬𝒙𝒑 − 1 ≈ 𝐼𝑆 𝑬𝒙𝒑
𝑽𝑻 𝑽𝑻
VC
IS Vd
V0
𝐼𝑑 ≈ −𝐼𝑆 Seuil ou coude généralement 0,7 ou 0,3 V
Région inverse
ou Reverse
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1. Jonction PN Caractéristique réelle
Caractéristique réelle
𝑉𝑑 𝑉𝑑
Nous avons vu que dans la région directe, 𝐼𝑑 ≈ 𝐼𝑆 𝐸𝑥𝑝 , Soit 𝑙𝑛 𝐼𝑑 = + 𝑙𝑛 𝐼𝑆 .
𝑉𝑇 𝑉𝑇
𝟏
pourrait s'y attendre, mais voisine de . Ceci, est du au phénomène de génération et
𝟐𝑽𝑻
D'autre part, le courant de saturation inverse est sensiblement plus important que celui
obtenu par l'expression précédente. Ceci est dû au courant de thermo génération dans la
ZCE et au courant de fuite à la surface dû à la différence des structures à l’intérieure et à
l’extérieure du cristal.
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1. Jonction PN Caractéristique réelle
Caractéristique réelle
Enfin on constate une courbure de la caractéristique pour des courants importants. Cette
courbure est due à la chute de tension dans la résistance série de la diode. En effet, les
régions quasi neutres présentent chacune une résistance qui provoquent des chutes de
tension pour des courants importants. Ce qui fait que la tension aux bornes de la jonction est
inférieure à la tension de polarisation. Ces résistances sont en série avec la jonction.
Toutefois, pour des courants importants, ces résistances diminuent à cause du nombre élevé
des électrons et des trous. La caractéristique réelle courant tension de la jonction
extrinsèque est donc : 𝑉𝑑 − 𝑟𝑠 𝐼𝑑
𝐼𝑑 = 𝐼𝑆 𝐸𝑥𝑝 −1
𝑉𝑇
𝑟𝑠 est la somme des résistances séries des régions quasi neutres. Les valeurs typiques de 𝑟𝑠
vont de quelques Ohms à quelques centaines d’Ohms. Cette caractéristique à l’allure
suivante :
Chap. II : Jonction PN-diodes à jonction Electronique fondamentale-EAC-SEI 2023 V1.0
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1. Jonction PN Caractéristique réelle
Caractéristique réelle
𝑉𝑑
Zone 1 : courant de recombinaison pour 0 ≤ 𝑉𝐷 ≤ 0,4 𝑉 (silicium). 𝐼𝑑 ∝ 𝐸𝑥𝑝 2𝑉𝑇
Zone 2 : courant de diffusion des porteurs prépondérant pour 𝑉𝐷 > 0,4 𝑉 . 𝐼 ∝ 𝐸𝑥𝑝 𝑉𝑑
𝑑 𝑉𝑇
Zone 3 : courant ID important à cause du phénomène de forte injection des porteurs.
Zone 4 : influence des contacts ohmiques et chutes de tension associées (coefficient de température
positif dans cette zone).
Zone 5 : continuité mathématique de la zone 2.
Zone 6 : courant en inverse IS (double en valeur approximativement tous les 10°C).
Zone 7 : phénomène d’avalanche ayant deux causes possibles
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1. Jonction PN Caractéristique réelle
Caractéristique réelle
𝑉𝑑 −𝑟𝑠 𝐼𝑑
L’équation 𝐼𝑑 = 𝐼𝑆 𝐸𝑥𝑝 − 1 est difficile à manipuler. En plus, elle ne tient pas
𝑉𝑇
𝑉𝑑
empirique suivante: 𝐼𝑑 = 𝐼𝑆 𝐸𝑥𝑝 −1 ;
𝜂𝑉𝑇
𝜼 est appelé coefficient empirique d’ajustement. Il prend une valeur comprise entre 1 et 2
selon la diode. Il tient compte de la résistance série et du courant de recombinaison. Le
courant de thermo génération et le courant de fuite sont pris en compte dans 𝐼𝑆 .
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1. Jonction PN Etude dynamique de la jonction PN
Dès que la polarisation est supérieure à 3𝑉𝑇 , le terme exponentiel est très supérieur à 1 qui devient
négligeable. Le courant total s’exprime donc par : 𝑉𝑑
𝐼𝑑 = 𝐼𝑆 𝐸𝑥𝑝
𝜂𝑉𝑇
La caractéristique de la jonction PN représentée ci-contre est alors
purement exponentielle. En un point de cette caractéristique, la pente
se calcule par dérivation : 𝑑𝐼𝑑 1 𝑉𝑑 𝐼𝑑
= 𝐼 𝐸𝑥𝑝 =
𝑑𝑉𝑑 𝜂𝑉𝑇 𝑆 𝜂𝑉𝑇 𝜂𝑉𝑇
𝜂𝑉𝑇 26𝜂 26
𝑟𝑑 = 𝑟𝑑 = Si 𝜂=1, 𝑟𝑑 =
𝐼𝑑 𝐼𝑑 𝑚𝐴 𝐼𝑑 𝑚𝐴
52
1. Jonction PN Etude dynamique de la jonction PN
On définit de façon analogue une résistance différentielle 𝑟𝑖 (ou 𝑟𝑟 en anglais) pour une jonction
polarisée en inverse par :
1 𝑑𝐼𝑑 1 𝑉𝑑 𝐼𝑑 + 𝐼𝑆 𝜂𝑉𝑇
= = 𝐼 𝐸𝑥𝑝 = ⟹ 𝑟𝑟 =
𝑟𝑟 𝑑𝑉𝑑 𝜂𝑉𝑇 𝑆 𝜂𝑉𝑇 𝜂𝑉𝑇 𝐼𝑑 + 𝐼𝑆
𝐼𝑆 étant très faible (de l’ordre de quelques 𝑝𝐴 pour le silicium et de quelques centaines de 𝑛𝐴 pour
le germanium) 𝑟𝑟 est supérieure aux dizaines de MΩ.
26
53
1. Jonction PN Etude dynamique de la jonction PN
Capacité de transition
Lorsqu’une jonction PN est polarisée en inverse par une tension Vd , la ZCE est soumise à
la tension(VD+ |Vd|). Elle peut être peut considérée comme un condensateur plan d’épaisseur
W, d’aire S égale à la section du cristal et de constante diélectrique 𝜀 . La capacité de ce
condensateur est appelée capacité de diffusion et s’exprime par :
𝜀𝑆 𝜀𝑟 𝜀0 𝑆 𝐶𝑇0 𝜀𝑟 𝜀0 𝑆
𝐶𝑇 = = = avec 𝐶𝑇0 =
𝑊 2𝜀𝑟 𝜀0 1 1 𝑉𝑑 2𝜀𝑟 𝜀0 1 1
+ (𝑉𝐷 + 𝑉𝑑 ) 1+ + 𝑉
𝑒 𝑁𝐴 𝑁𝐷 𝑉𝐷 𝑒 𝑁𝐴 𝑁𝐷 𝐷
Cette capacité varie en |𝑉𝑑 |−1/2. Elle diminue avec 𝑉𝑑 Une application typique de cette
propriété́ est la diode varicap ou varactor utilisée comme capacité́ variable commandée par
la tension de polarisation 𝑉𝑑 .
54
1. Jonction PN Etude dynamique de la jonction PN
Lorsqu'une jonction PN est polarisée en directe, après la diffusion des porteurs de part et d’autres de
la ZCE, Le phénomène de recombinaison locale n'est pas instantané́ . En effet, les électrons injectés
dans la zone P ( et vis versa les trous dans la zone N) se recombinent avec les trous présents après
un temps moyen 𝜏𝑛 : durée de vie des électrons (ordre de la nanoseconde).
Il y a donc toujours, de part et d'autre de la Z.C.E., une charge positive dans la Zone N et une
charge négative dans la zone P, composée de porteurs non recombinés. Ceci est équivalent à la
présence d'une capacité́ dite capacité́ de diffusion Cd. On montre que cette capacité est
proportionnelle au courant direct Id de la jonction et vaut :
𝑑𝐼 𝜏𝑛 𝜂𝑉𝑇 𝜏𝑛 𝐼𝑑
𝐶𝑑 = 𝜏𝑛 = avec 𝑟𝑑 = Donc, 𝐶𝑑 = , 𝜏𝑛 = Durée de vie des
𝑑𝑉 𝑟𝑑 𝐼𝑑 𝜂𝑉𝑇
électrons libres.
27
55
1. Jonction PN Diodes et application de diodes
Diode
Une jonction PN unique munie des électrodes de connexion est appelée diode. L’électrode reliée au
substrat P est appelée anode et celle reliée au substrat N est appelée cathode. La cathode de la diode
est repérée par la lettre K sur le dessin ci-dessous et en général par une bague de couleur sur le
composant. La diode simple est représentée par le symbole ci-dessous:
P N
Contacts métalliques et Id
fils conducteurs Vd
56
1. Jonction PN Diodes et application de diodes
Point de fonctionnement
Comment déterminer la tension aux bornes d’une diode insérée dans un circuit et le
courant qui la traverse?
Id
Val Vd Id , Vd, ?
RL VR
56
Chap. II : Jonction PN-diodes à jonction Electronique fondamentale-EAC-SEI 2023 V1.0
28
57
1. Jonction PN Diodes et application de diodes
Val Vd
Loi de Kirchhoff : I d = Droite de charge de la diode dans le circuit
RL
Caractéristique I(V)
Id
Val/RL
Q
IQ Q= Point de fonctionnement
« Droite de charge »
Vd
VQ Val
57
Chap. II : Jonction PN-diodes à jonction Electronique fondamentale-EAC-SEI 2023 V1.0
58
Diodes et application de diodes
1. Jonction PN
Etude statique
Cette étude se limite au calcul des valeurs moyennes des grandeurs électriques (ou composantes
continues, ou encore composantes statiques). Elle n’est complète que si seules des sources
statiques sont présentes dans le circuit.
Etude dynamique
Elle ne concerne que les composantes variables des tensions et courants (ou “signaux”
électriques, ou encore composantes alternatives (AC) ) . Elle n’a d’intérêt que s’il y a des sources
variables dans le circuit.
Notation : lettres majuscules pour les composantes continues.
29
59
Diodes et application de diodes
1. Jonction PN
R1
hypothèses: ve = signal sinusoïdal, à valeur moyenne nulle
ve VE = source statique
R2 V(t)=V+v(t)
VE
Calcul complet
V t
R2
VE ve t R2 VE R2 ve t
R1 R2 R1 R2 R1 R2
V v(t)
Principe de superposition :
Comme tous les composants sont linéaires, le principe de superposition s’applique
la source statique VE est à l’origine de V , et ve est à l’origine de v
60
Etude dynamique de la jonction PN
1. Jonction PN
• En statique, une source de tension variable à valeur moyenne nulle correspond à un court-
circuit
R1
Analyse dynamique : DVE = 0
R2
ve vt ve t
R2 v R1 R2
“schéma dynamique”
30
61
Diodes et application de diodes
1. Jonction PN
Etude statique / dynamique d’un circuit
Le principe de superposition n’est plus valable en présence de composants non-linéaires !
Hypothèse:
Le courant qui traverse la diode ID a une composante continue ID0 et une composante alternative
id : ID= ID0 + id
La tension aux bornes la diode VD a une composante continue VD0 et une composante alternative
vd : VD= VD0 + vd
Le point de de fonctionnement Q (VD0 , ID0) est au milieu d’une section linéaire assez large de la
caractéristique de diode.
62
1. Jonction PN Diodes et application de diodes
Modèles de la diode
En effet, une diode présente une caractéristique non linéaire . En dynamique, elle présente
deux types de capacités suivant qu'elle est polarisée en inverse ou en direct: une capacité́ de
transition en inverse et une capacité́ de diffusion en direct.
Elle présentera donc un comportement fortement non linéaire et l’étude analytique ne pourra
se faire qu'au moyen d'approximations linéaires par morceaux appelées modèles. Le modèle
est approximation de la réalité qu’il traduira avec une certaine fidélité.
31
63
Diodes et application de diodes
1. Jonction PN
Modèles de la diode
Extrapolations possibles:
64
1. Jonction PN Diodes et application de diodes
Modèles de diode
Les modèles linéaires sont composés exclusivement d’éléments linéaires ( générateurs de tension
ou de courants idéaux, circuits ouverts, courts circuits, …) . Chaque modèle ne comporte que des
éléments pertinents pour le régime considéré. Les modèles sont représentés sous forme graphique,
analytique ou de schéma équivalent.
32
65
1. Jonction PN Diodes et application de diodes
Ri diode “passante”
Schémas équivalents :
Id
pente=1/Ri Id 0
Val
V
Val >0 Vd I d al , Vd 0
Ri
Ri Val
66
1. Jonction PN Modèles de la diode
Modèle à seuil
Vd= V0 pour Id ≥0
tension seuil Vo non nulle Id Id= 0 pour Vd ≤ V0
Id
caractéristique directe verticale
Vd
(pas de “résistance série”) Vd
Vd < V0 : circuit ouvert
Vo
Pour une diode en Si: Vo 0,6 ou 0,7 V
schémas équivalents :
Schémas équivalents Ri diode “passante”
Id
pente=1/Ri Id 0
Val Vo
Val >Vo Vd V Vo
I d al , Vd Vo
Ri Vo Val Ri
Val Id Ri
diode “bloquée”
Val Vd Vo
Val<Vo Vd
Val I d 0, Vd Val
33
67
1. Jonction PN Modèles de la diode
68
1. Jonction PN Diodes et application de diodes
Modèles de la diode
Remarques :
𝑉𝑑
𝑅𝐷 = = resistance statique équivalente de la diode
𝐼𝑑
𝑅𝑓 ≠ 𝑅𝐷
caractéristique inverse, ….) sont pris en compte par des modèles plus évolués
(modèles utilisés dans les simulateurs de circuit de type SPICE).
34
69
Diodes et application de diodes
1. Jonction PN
Démarche 1
a) choisir un schéma (ou état) en vous aidant de la droite de charge
70
Diodes et application de diodes
1. Jonction PN
• Calcul du point de fonctionnement via l’utilisation des schémas équivalents :
Exemple : Calcul de Q du circuit suivant, en utilisant le modèle linéarisé
Le modèle à seuil . est souvent suffisant pour une étude qualitative du fonctionnement d’un circuit
35
71
Diodes et application de diodes
1. Jonction PN
• Modèle petits signaux (basses fréquences)
hypothèse: variation suffisamment lente (basse fréquence) pour que la caractéristique “statique” reste
valable.
pente : dI d
id vd
dI d dVd Q
Id dVd Q
schéma equivalent dynamique
correspondant au point Q :
I dQ 2|id| Q
1
Vd dI d
= “résistance dynamique”
dVd Q
Vo de la diode
2| v|
VdQ
Ce schéma ne peut être utilisé QUE pour une analyse dynamique du circuit !
72
Diodes et application de diodes
1. Jonction PN
• Modèle petits signaux (basses fréquences)
1
Notation : dI d
rf = = résistance dynamique pour VdQ> 0
dVd V 0
d
1
dI d
rr = = résistance dynamique pour V dQ < 0
dVd V 0
d
26
à température ambiante : rf = Ω (𝑝𝑜𝑢𝑟 𝜂 = 1)
𝐼𝑑 (𝑚𝐴)
proche de Vo la caractéristique I(V) s’écarte de la loi exponentielle
rf ne devient jamais inférieure à Rf
36
73
Diodes et application de diodes
1. Jonction PN
• Modèle petits signaux (basses fréquences)
Exemple :
diode: Si, Rf = 10W , Vo = 0,6V ,
Rb Temperature : 300K
1kW C 2kW
5V Ve
Ra 10µF D
ve 0,1 sin 103 2 t
ve Vd(t)
5 0,6
Analyse statique : ID 2,2mA, VD 0,62V
2000
26
Analyse dynamique : rf 12W, Z c 16W Ra
2,2
Schéma dynamique :
2kW
vd 1,2 103 sin 103 2 t
1kW
Amplitude des ondulations résiduelles : 1,2 mV
vd
ve ~ 12W
74
Diodes et application de diodes
1. Jonction PN
Pour des raisons physiques, le courant Id ne peut suivre les variations instantanées de Vd
au delà d’une certaine fréquence.
37
75
Diodes et application de diodes
1. Jonction PN
Nous avons vu qu’en hautes fréquences, la jonction PN présente deux types de capacités
suivant qu'elle soit polarisée en inverse ou en direct: une capacité́ de transition en inverse et
une capacité́ de diffusion en direct. En haute fréquence, La diode possède deux schémas
équivalents :
Ordre de grandeur : Cd ~ 40 nF à 1mA, 300K.
76
Diodes et application de diodes
1. Jonction PN
v
log
-3dB
vth
log f
f 1 130kHz
2rthCdiff
38
77
1. Jonction PN limites de fonctionnement
Dans le plan I = 𝐼(𝑉) d'un dipôle il existe en général, dans chaque cadran, trois
limites absolues :
78
1. Jonction PN limites de fonctionnement
39
79
1. Jonction PN limites de fonctionnement
La puissance maximale susceptible d’être dissipée par la jonction PN d’une diode est limitée par la
température maximale Tjmax qu’elle peut supporter sans subir des changements irréversibles dans sa
structure. La température Tj de la jonction PN de la diode dépend de la température ambiante Ta et de la
puissance électrique P=VDOIDO qui se transforme en chaleur dans la diode.
𝑇𝑗 −𝑇𝑎
𝑃 = 𝑉𝐷0 𝐼𝐷0 = . Le facteur 𝑅𝑡ℎ s’appelle résistance thermique de la diode. Il est liée à la
𝑅𝑡ℎ
construction de la diode. Il caractérise la capacité de la diode à se refroidir. Pour augmenter 𝑅𝑡ℎ , il faut
augmenter la surface de la diode, choisir une couleur plus foncée pour son boitier, la monter sur un
𝑇𝑗𝑚𝑎𝑥 −𝑇𝑎
radiateur. Tjamx et Pmax sont liées par l’équation suivante :𝑃𝑚𝑎𝑥 = . Pour une diode au silicium,
𝑅𝑡ℎ
80
1. Jonction PN limites de fonctionnement
Vo Vd
peut conduire à la destruction pour une
diode non conçue pour fonctionner dans
cette zone.
40
81
1. Jonction PN Diode en « commutation »
Temps de recouvrement direct et inverse
En « mode impulsionnel », un temps de réponse fini de la diode s’observe lorsque la diode bascule
d’un état passant vers un état bloqué et vice-versa.
VQ Vg
Vo t
R -VR
Vo Vd
Vd
Vg
-VR
Id
temps de réponse t fr (forward recovery time)
(VQ-Vo)/R
le temps de réponse dépend du courant avant commutation et de la technologie utilisée pour fabriquer la jonction.
ordre de grandeur : de quelques picosecondes à quelques nanosecondes. C’est ce temps qui limite l’utilisation de
la diode en fréquence : f≤1 ൗt fr
82
1. Jonction PN Quelques Diodes spéciales
Diode conçue pour fonctionner dans la zone de claquage inverse, caractérisée par une
tension seuil négative ou « tension Zener » (VZ)
Caractéristiques
VZ : tension Zener (par définition: VZ >0)
Id
Imin : courant minimal (en valeur absolue) au delà
-Vz Vd duquel commence le domaine linéaire “Zener”
-Imin
Imax : courant max. supporté par la diode
(puissance max:Pmax ~VZImax)
-Imax
Ordre de grandeur : VZ ~1-100 V , Imin ~0,01- 0,1mA, Pmax régime de fonctionnement
41
83
1. Jonction PN Quelques Diodes spéciales
84
1. Jonction PN Quelques Diodes spéciales
Elle se présente sous divers boitiers, dimensions, couleurs et intensité de l’émission de lumière.
L’émission de photons du rayonnement est due à la recombinaison d’une paire électron –trou
dans la zone de déplétion.
42
85
1. Jonction PN Quelques Diodes spéciales
Les Photodiodes
Principe :
La jonction PN est mise en conduction par génération lumineuse apportée par un faisceau
de photons d’énergie suffisante pour créer des porteurs. Les paires électron trou sont
discriminées par le champ électrique de la zone de charge d’espace. Les porteurs sont alors
drainés vers le circuit extérieur. La lumière est alors convertie en courant. L’application la
plus connue est la cellule photovoltaïque. Il faudra optimiser la capture des photons et la
récupération des porteurs de charge pour obtenir un rendement de conversion acceptable.
86
1. Jonction PN Quelques Diodes spéciales
L’optocoupleur
Principe :
C’est l’association d’une LED et d’une photodiode dans un même boîtier. La LED est à l’entrée et
la photodiode à la sortie. Le rayonnement produit par la LED agit sur la photodiode . L’avantage
essentiel de l’optocoupleur est l’isolation électrique entre l’entrée et la sortie.
43
87
1. Jonction PN Quelques Diodes spéciales
Diodes varicap
Principe :
Nous avons vu que la capacité de transition varie en |𝑉𝑑 |−1/2. Les diodes varicap sont des
diodes dans lesquelles cette propriété est optimisée par le choix de dopage. Ces diodes sont
par exemple utilisées dans les oscillateurs pour commander une fréquence à partir d’une
différence de potentiel.
La diode varicap (de l'anglais variable capacity) est donc une diode utilisée comme
condensateur variable lorsqu’elle est polarisée en inverse.
Aspect de la variation de
capacité en fonction de la
tension.
88
1. Jonction PN Quelques Diodes spéciales
Ces diodes sont fabriquées à partir de jonctions PN très dopées des deux cotés. Le passage
des porteurs peut se produire à travers la barrière de potentiel qui devient extrêmement fine.
A très faible polarisation, la conduction tunnel est possible : dès que la polarisation atteint
une tension de l’ordre de 100mV, le décalage des bandes d’énergie est suffisant pour
bloquer le phénomène tunnel. La diode retrouve sa caractéristique typique en loi
exponentielle. Ainsi, il se crée entre les deux régimes une zone à pente négative qui est
exploitée dans les oscillateurs à très haute fréquence.
44
89
1. Jonction PN Quelques Diodes spéciales
Diode Schottky
Principe :
Elle est constituée d’une jonction métal - semi-conducteur (au lieu d'une jonction PN
comme dans le cas des diodes standards). Elle est caractérisée par une tension de seuil
directe plus faible que la diode standard ( entre 0,15 et 0,45V) et un temps de commutation
très court. Cette caractéristique la prédestine à la détection de signaux faibles en hautes
fréquences et hyperfréquences. Elle est aussi utilisée pour le redressement de tensions
alternatives dans les alimentations pour améliorer le rendement en diminuant les pertes
dans les diodes (redressement de puissance). Elle est utilisable jusqu’à 50 GHz.
La variation de la tension de seuil directe en fonction de la température est plus faible que
dans le cas de la diode PN.
Dans le sens inverse, le courant inverse est plus important que celui de la diode PN et est
fonction de la tension inverse.
Chap. II : Jonction PN-diodes à jonction Electronique fondamentale-EAC-SEI 2023 V1.0
90
1. Jonction PN Quelques Diodes spéciales
Diode Pin
Principe :
Une diode PIN (de l’anglais Positive Intrinsic Negative diode) est une diode qui contient entre ses
zones de jonction de type P et de type N une zone quasi intrinsèque (type « I » d’où le nom de diode
P-I-N). Cette zone intrinsèque est non dopée (ou très faiblement) et contient la zone de déplétion
( ZCE) de la jonction PN.
La diode PIN polarisée :
• en inverse, présente des capacités extrêmement faibles et des tensions de claquage élevées,
• en direct, la zone de type « I » augmente la résistance interne qui dépend du nombre de porteurs et
diminue quand le courant augmente. On obtient ainsi une résistance (alternative) variable contrôlée
par une intensité́ (continue).
Cette diode peut être utilisée en :
• redressement de fortes tensions,
• commutation HF, UHF (faible capacité́ inverse),
• atténuateur variable (contrôlé́ par un courant de commande continu).
La diode PIN permet d’obtenir des isolations entre deux états de l’ordre 40db (et plus).
45
91
1. Jonction PN Quelques Diodes spéciales
Diode GUNN
Principe :
92
1. Jonction PN Quelques Diodes spéciales
Diode Transil
Principe :
46
93
Applications des diodes
Fonction logique à diode
Fonction « OU »
On suppose que toute tension supérieure à 3 V est assimilée à un « 1 » logique et toute tension
inférieure à 1V est assimilée à un zéro logique. Dressez la table de vérité du circuit suivant :
+5V +5V
R a b S
0 0
a
0 1
b S
1 1
1 0
0V
94
Applications des diodes
Fonction logique à diode
Fonction « OU »
On suppose que toute tension supérieure à 3 V est assimilée à un « 1 » logique et toute tension
inférieure à 1V est assimilée à un zéro logique. Dressez la table de vérité du circuit suivant :
+5V
a b S
a S
0 0
0 1
b
1 1
R
1 0
0V
47
95
Applications des diodes
Alimentation
Objectif: Transformer un signal alternatif en tension continue stable
V>0
V<0
96
Applications des diodes
t
Ri =résistance de sortie du transformateur
Vm =amplitude du signal du secondaire
R
D1 Vs V
,i ~1.4V
D2
Vi Vs Rc
t
D3 D4 Vi 1.4V
48
97
Applications des diodes
avec filtrage : 50 W
R
D1 D2
Rc=10kW
Vi Vs
200µF
D3 D4
ondulation résiduelle
98
Applications des diodes
transformateur à
point milieu
Alimentation symétrique :
+Val
secteur
~ masse
-Val
49
99
Applications des diodes
+Val
secteur
~ masse
-Val
100
Applications des diodes
50
101
Applications des diodes
Détecteur de crête:
102
Applications des diodes
Détecteur de crête:
51
103
Applications des diodes
Générateurs de fonction:
Un générateur de fonction est un système qui génère plusieurs formes d'onde. En utilisant les
zones de conduction et de blocage de plusieurs diodes, il est possible de réaliser des fonctions non
linéaires. On examine ici le fonctionnement d’un conformateur à diode qui réalise la
transformation d'un signal triangulaire en un signal pseudo-sinusoïdal
Hypothèses :
La diode est assimilée au modèle idéal à
seuil avec V0=0,6v.
R3 < R2 < R1
Ve(t) est en bleu, Vs(t) en rouge et la
sinusoïde idéale en gris.
Si T est la période du signal triangulaire,
entre 0 et T/4, la tension d'entrée est
Ve(t) = A.t
Entre t et t1, aucune des diodes n'est
passante : Vs(t) = Ve(t)(R1 + R2 + R3) / (R1
+ R2 + R3 + R4) = A'.t
104
Applications des diodes
Générateurs de fonction:
Entre t1 et t2, seule la diode 𝐷1 est conductrice, elle se comporte comme un générateur de fem V0 et de
résistance interne nulle. On a donc Vs(t) = 0,6 + (Ve(t) − 0,6).(R2 + R3) / (R2 + R3 + R4).
A l'instant t2, la diode D2 devient conductrice : V0 = 0,6 = [ Ve(t2) − 0,6].R2 / (R2 + R3 + R4)
Entre t2 et t3, les diodes D1 est D2 sont conductrices : Vs(t) = 1,2 + (Ve(t) − 1,2). R3 / (R3 + R4)
A l'instant t3, la diode D3 devient conductrice : V0 = 0,6 = [ Ve(t3) − 1,2].R3 / (R3 + R4).
Hypothèses :
La tension de sortie est donc une succession
de droites dont la pente est fonction des
valeurs des résistances du pont diviseur.
En pratique, la courbure de la
caractéristique au voisinage de la tension de
seuil supprime les points anguleux de la
tension de sortie. En augmentant le nombre
de diodes, on augmente le nombre de
segments et on améliore l'approximation de
la sinusoïde. Dans le générateur de fonction
Intersil 8038 qui utilise 5 segments le taux
de distorsion harmonique est de l'ordre de 1
%.
Les valeurs des résistances du pont diviseur sont fonction des valeurs choisies pour t 1, t2, t3 ...
52
105
Applications des diodes
Protection contre une surtension inductive (ex: ouverture/ fermeture d’un relais)
106
Applications des diodes
Fonction : Protéger les circuits sensibles (circuits intégrés, amplificateur à grand gain…) contre
une tension d’entrée trop élevée ou d’une polarité donnée.
Clipping parallèle
(diode // charge)
Rg
circuit à
Vg Ve Ze protéger
droite de charge
Id
Limite d’utilisation : Puissance maximale tolérée par la diode.
Vg
Clipping série : Rg
Rg Z e Q
circuit à Vd=Ve
Vg Ve(t) Ze protéger Vo
Vg
53
107
Applications des diodes
Restitution d’une composante continue (clamping) ou « circuit élévateur de tension »
Fonction : Décaler le signal vers les tensions positives (ou négatives)
reconstitution d’une composante continue (valeur moyenne) non nulle
Exemple : Rg C
Vg(t) Vc Vd
D
Lorsque Vg - Vc > ~0.7V , la diode est passante Lorsque Vg - Vc < 0.7, la diode est bloquée
Rg C Rg C
I
Vc Vc
Vg Vd ~0.7V Vg Vd
Vd ~ 0.7 Vd = Vg -Vc
~ composante continue
108
Applications des diodes
Cas particulier : Rg C
Vg Vm sin t pour t 0
Vg(t) Vc Vd
Vc 0 pour t 0 (C déchargé) D
Phase transitoire au cours de laquelle le condensateur se charge
C=1µF
Rg =1kW
Vg f= 100hz
Vm =5V
Vc
charge du condensateur
Vd 0.7V
Vd
t (s)
54
109
Applications des diodes
Charge de C avec une constante de temps de RgC à chaque fois que la diode est passante
en régime permanent: Vd Vg - Vm
composante continue
109
Chap. II : Jonction PN-diodes à jonction Electronique fondamentale-EAC-SEI 2023 V1.0
Rg
Cl
Vm=10V, f=50Hz, C=10µF
Vg ~ VD1 VRc Rc>> Rg
Rc=100kW.
VD1 ,VRc redresseur monoalternance avec filtre RC
En régime établi, le courant d’entrée du
clamping redresseur est faible (~ impédance d’entrée
élevée)
VRc 2 Vm 1,4 2 Vm
55
Applications des diodes
source
AC
charge
111
112
Applications des diodes
56
113
Applications des diodes
Stabilisation de tension
Les diodes Zener sont utilisées dans les circuits de stabilisation de tension. La courbe caractéristiques
d’une diode Zener est caractérisée par :
VZT : Tension de régulation à un courant donné (IZT),
IZT : Courant de contrôle de la tension de régulation ,
rZT : Résistance différentielle mesurée pour le courant IZT,
IZK : Courant de régulation dans la région du coude,
rZK : Résistance différentielle pour le courant IZK,
CIVZ : Coefficient de température de la tension de
régulation,
IR : Courant inverse à la tension spécifiée VR,
VR : Tension inverse inferieure à la tension de régulation,
IZM : Valeur limite maximale du courant de régulation,
IZSM : Courant inverse de pointe de surcharge non répétitif,
114
Applications des diodes
Stabilisation de tension
Les principales caractéristiques d’une diode Zener sont:
• La tension Zener VZ (de 1,2 V à plus de 200V)
• La précision sur la tension,
• La puissance maximale susceptible d’être dissipée,
1 𝑑𝑉𝑍
• Le coefficient de température ,
𝑉𝑍 𝑑𝑇
57
115
Applications des diodes
Stabilisation de tension
Le coefficient de température est négatif pour des tensions
inférieures à 4 V. Par exemple, il vaut -1,4mV/˚C pour une diode
au silicium de 3,9V. Il est positif pour des tensions supérieures à
6V. Par exemple, il vaut 2mV/˚C pour une diode au silicium de
6V. Il est presque nul aux environ de 5,1V qui correspond au
plus faible coefficient de température.
L’effet de la température sur la tension Zener peut être annulé, ou
fortement diminué, en ajoutant une
diode en série (dérive en température de -2.28 mV/°C à
T=27°C) dans le sens passant. On parle alors de diode Zener
compensée en température. Dans ce cas, la tension Zener
correspondant au plus faible coefficient de température est de
6.2V au lieu des 5.1V.
116
Diodes-Quelques diodes spéciales
Diode Zener
Régulation de tension Zener
Une diode Zener peut produire la régulation d’une tension continue d’entrée variable et maintenir
une tension de sortie constante. La sortie variera légèrement à cause de la résistance Zener,
Exercice 1: Régulation de ligne ou d’entrée 𝑅 A
𝐼
𝐼𝑧 𝐼𝐿
On suppose que lorsque la diode Zener possède les
𝑉 𝑉𝑠
𝑅𝐿
caractéristiques suivantes : 𝑉𝑧 = 5 𝑉 , 𝑟𝑧 = 10 W,
𝐼𝑧𝑚𝑖𝑛 = 1 𝑚𝐴 et 𝐼𝑧𝑚𝑎𝑥 = 15 𝑚𝐴.On suppose que
M
𝑅 = 680 W : Déterminez 𝑉𝑆 pour les configurations
suivantes :
𝑉𝑆 (V) 6 10 15 10 10 10
R(kΩ) 1 1 1 0,5 2 5
58
117
Exercice
+
-
+
-
118
Exercice
DOUBLEUR DE SCHENKEL
+
-
59
119
Exercice
DOUBLEUR DE SCHENKEL
+
-
60