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Le Québec et les expéditions françaises

Alicia Bourqui

1C2

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Table des matières

1. Introduction..........................................................................................................................................3

2. Contexte historique...............................................................................................................................3

3. Les explorations françaises sans colonisation permanente...................................................................3

3.1. Les expéditions de pêches.............................................................................................................3

3.2. Le voyage de Verrazano................................................................................................................4

3.3. Les voyages de Jacques Cartier.....................................................................................................5

3.3.1. Le premier voyage de Cartier.................................................................................................5

3.3.2. Le deuxième voyage de Cartier..............................................................................................6

3.3.3. Le troisième voyage de Cartier...............................................................................................7

4. L’abandon temporaire de l’exploration................................................................................................8

5. La colonisation du Canada français (1608-1763).................................................................................8

5.1. La fondation de la ville de Québec (1608)....................................................................................8

5.2. Le régime des compagnies à charte (1627-1662)..........................................................................9

5.3. Le conseil souverain (1663-1759).................................................................................................9

6. Conclusion..........................................................................................................................................10

7. Bibliographie......................................................................................................................................11

8. Liste des illustrations..........................................................................................................................11

2
1. Introduction
Aux alentours du XVe siècle, les grandes puissances se lancent dans l’exploration ainsi que la
recherche d’une route vers l’Asie. C’est dans cette période qu’il faudra comprendre les
expéditions françaises au Canada ainsi que leurs défaites. La question est de comprendre
pourquoi il a fallu aussi longtemps pour qu’un établissement français au Canada soit
permanent ?

À travers cet exposé, il s’agira de tout d’abord comprendre pourquoi les Français se sont
lancés dans les grandes découvertes grâce au contexte historique. Plein de défaites vont se
présentées mais à la fin, aussi des réussites. L’exposé va particulièrement parler d’un homme,
Jacques Cartier, un navigateur et explorateur français. Mais également d’autres personnes
participant à l’expédition et à la création de colonies.

2. Contexte historique

Au XVe siècle, L’Espagne découvre et conquiert l’Amérique grâce à Christophe Colomb.


Tandis que l’Espagne et le Portugal se partagent le « nouveau monde », les nations
européennes telles que la France et l’Angleterre se sentent inférieures. En premier,
l’Angleterre cherche la « route vers l’Asie » au nord de toutes nouvelles possessions
espagnoles d’Amérique Centrale et du Sud. Par la suite, le Portugal fait de même car il trouve
insatisfaisant le partage qui le limite du Brésil. Dans cette idée, le roi d’Angleterre encourage
alors Jean Cabot à naviguer vers la « route des épices », c'est-à-dire : l’Asie. Il invite aussi les
marchants anglais à participer à cette initiative. De 1497 à 1506, depuis le port de Bristol, les
voyages continuent mais, faute d’or et de pierres précieuses, ils doivent s’arrêter. À cette
même époque, en 1501, les frères Corte-Real découvrent probablement le Groenland. Pendant
tout ce temps, les premières années du XVI e siècle, la France ne prend pas part aux
explorations. Les monarques Charles VIII et Louis XII se préoccupent des guerres d’Italie et
ils mettent de côté l’Atlantique.

3
3. Les explorations françaises sans colonisation permanente

3.1. Les expéditions de pêches


L’histoire documentée de l’exploration française débute en 1508 avec le navigateur Thomas
Aubert qui remonte l’embouchure du Saint-Laurent lors d’une expédition de pêche. Il capture
des Amérindiens, plus précisément, 7 autochtones1 de la tribu du Micmacs. Par la suite, il va
les ramener en France. Cette
action nous prouve que déjà au
début du XVIème siècle, les
pêcheurs français partent vers
les côtes canadiennes, plus
principalement vers Terre-
Neuve et le long du fleuve
Saint-Laurent. D’après les
ressources, les pêcheurs sont
Figure 1 : Voyages de pêche au Canada
les premiers français à
s’aventurer sur les territoires canadiens après les Vikings. À cette époque là, le Canada est
appelé ; la Terra de bacalaos ou Terre des morues, ce nom lui a été donné car la mer qui
borde le Canada dispose d’un grand nombre de morues. Les Européens qualifient aussi
l’Amérique du Nord, soit d’énorme mur de glace ou de terre des grands fleuves et de
végétation luxuriante.

Avant Thomas Aubert, les rencontres avec les Amérindiens étaient déjà fréquentes. En 1501,
une cinquantaine d’autochtones sont ramenées à Lisbonne et, pour la première fois, deux
italiens ; Alberto Cantino et Pietro Pasqualigo sont capables de donner une description
ethnographique des peuples d’Amérique du Nord. En Angleterre et en France, les
Amérindiens sont dit comme primitifs. En 1502, en Angleterre, on les observe vêtus de peau
de bête et mangeant de la viande crue. Par la suite, en 1518, le baron de Léry essaie de fonder
un établissement où les bateaux des pêcheurs français ont l’habitude de fréquenter mais son
projet échoua.

3.2. Le voyage de Verrazano


Cependant, il faut attendre 1524 pour un voyage officiel afin de conquérir de nouvelles terres.
Le roi de France ; François 1er commandite cette expédition. Il engage un navigateur Italien,

1
Peuple issu du sol même où il habite

4
Giovanni da Verrazano. L’explorateur, cherchant un passage plus court vers l’Asie, décide de
s’aventurer où aucun autre français n’avait été. Accompagné de cinquante hommes
d’équipages à bord de la Dauphine, il longe la côte atlantique de l’Amérique de la Floride
jusqu’à Terre Neuve pour trouver un passage vers la Chine.

Malheureusement, cette expédition aura été un échec, mais Verrazano, émerveillé par les
paysages qu’il a vus lors de son voyage, les compare à la Grèce, surtout à la région de
l’Arcadie qu’il connaissait sûrement. L’Arcadie est une région montagneuse au nord et elle
est bordée par la mer à l’est. C’est pour ça que plus tard, on appela une région de la Nouvelle
France située dans la Nouvelle-Ecosse, l’Arcadie.

Verrazzano effectua trois voyages vers le nouveau monde au court de sa vie.


Malheureusement, il périt lors de son troisième et dernier voyage, tué par des indigènes
anthophages2 et peut être mangé.

Malgré le fait que les expéditions de Verrazano


ne furent pas concluantes, sans le savoir, il a
préparé le chemin empreinté par Jacques Cartier
quelques années plus tard.

Pendant ce temps, la connaissance des


Amérindiens est approfondie. On étudie leurs
embarcations et les premières remarques par
rapport aux croyances de ces peuples
apparaissent, on pense qu’ils n’ont pas de
religion. Quant aux marins et aux explorateurs,
ils pensent à échanger des objets tel que des
fourrures contre des couteaux.

Figure 2 : portrait de Giovanni da Verrazano


Entre 1520 et 1530, les cartes de l’Amérique du
Nord s’affinent. Au début, l’Amérique du Nord n’est en fait représentée que par une fine
bande de terrain séparant l’Atlantique et le Pacifique. Puis, grâce à Diego Ribero, une carte
est dessinée avec la quasi-totalité du littoral nord atlantique en 1529 pour le conte d’Espagne,
cependant, il y manque le golfe du Saint-Laurent. Plus tard, Cartier va s’aider de ses cartes
pour ses expéditions.

2
Peuple qui a une pratique consistant à manger de la chair humaine

5
3.3. Les voyages de Jacques Cartier

3.3.1. Le premier voyage de Cartier


En 1532, le roi de France, François premier est en pèlerinage au Mont-Saint-Michel chez le
grand aumônier3 de France mais aussi abbé commendataire4 du Mont : Jean Le veneur de
Tellières. Il persuade le roi de favoriser l’exploration de l’Atlantique nord et il lui parle de
Jacques Cartier. Avant d’entreprendre quoi que ce soit, le grand aumônier demande
l’autorisation de la bulle Inter Coetera de 1493. Laquelle fut positive car les terres n’avaient
pas encore été découvertes, ni par l’Espagne, ni par le Portugal, ce qui donne libre champ à la
France.

Jacques Cartier est désigné capitaine et pilote de l’expédition dans le but de trouver un chemin
vers l’Asie. François 1er le charge de trouver des îles et des pays qui possèdent de grandes
quantités d’or, d’épices et de soie. Le convoi de soixante et un hommes et deux navires part
du port de Saint-Malo le 20 avril 1534.

Grâce aux récits de pêcheurs de morues, Cartier connait le détroit de Belle-Isle situé entre
Terre-Neuve et le Labrador. Mais il se demande s’il s’agit d’une baie ou d’un éventuel
passage vers la Chine. Il décide
donc de donner une réponse à cette
question en partant à la
reconnaissance de Terre-Neuve le
10 mai, puis du détroit de Belle-
Isle et de la côte nord le 27 mai.
Or, il ne découvre rien
d’exceptionnel le long de ces
rivages.

Il continue son chemin en allant


vers le golfe du Saint-Laurent mais Figure 3 : carte représentant le trajet empreinté par Cartier lors de
son premier voyage
malencontreusement, il loupe
l’embouchure et continue donc volontairement vers le sud en direction de l’île du prince
Edouard. C’est là-bas que Cartier va pour la première fois faire du troc, il va échanger des

3
Ecclésiastique chargé de l’instruction religieuse et de la direction spirituelle dans un établissement
4
Ecclésiastique qui tient un lieu mais il n’a pas d’autorité sur les moines (système établit après le concordat de
Bologne)

6
couteaux et d’autres objets contre des fourrures des Indiens Micmacs 5. Cette rencontre va être
étrange car, au grand étonnement de Cartier, les Micmacs vont donner toutes leurs affaires
aux Européens, tellement qu’ils rentrèrent nus. Quant à eux, les Micmacs étaient totalement
désorientés, ils ont pris les navires pour des îles flottantes avec des ours qui se sont finalement
transformés en hommes.

Le 24 juillet, Cartier remonte vers le nord, à Gaspé et plante une croix haute de neuf mètres
avec écrit dessus : « Vive le Roy de France ». Cet acte affirme la souveraineté du roi de
France sur toutes les terres découvertes.

Ensuite, il voulu aller au golf du Saint-Laurent mais il manque une deuxième fois le passage
de l’estuaire. Après cela, il rentre en France en présentant un bilan riche d’espoirs. Au nord, la
terre est celle des « Caïn »6 où les hommes sont sauvages. Au sud, vers l’île du prince
Edouard, la nature est pleine de ressources comme des framboises, des fraises et du blé
sauvage. Par contre, il n’y a aucune trace d’or mais la pêche de morues à l’ouest de Terre-
Neuve est conséquente. Les colonisations paraissent possibles.

Jacques Cartier ne renonce pas à trouver le passage à Cathay et aux épices et il s’obstine
encore plus à cause des deux jeunes Indiens ramenés de l’expédition et à qui on enseigne les
rudiments du français. Les deux Indiens apprennent alors à Cartier que l’île d’Anticosti qu’il
avait pris pour une baie conduit en fait à Hochelaga (site de Montréal). Ils aiguisent encore
plus la curiosité du malouin7 en évoquant le commerce du cuivre entre le lac supérieur et la
vallée du Saint-Laurent. Ce qui entraîne son second voyage.

3.3.2. Le deuxième voyage de Cartier


Grâce à l’appui renouvelé du roi, François 1 er, Jacques Cartier peut entreprendre un autre
voyage. Cette fois- ci avec 110 hommes et trois navires : la Grande Hermine, la Petite
Hermine et l’Emerillon. La flotte quitte Saint-Malo en mai 1535 en direction de Blanc-
Sablon, atteint en juillet. Aidé par les deux jeunes capturés, Cartier ne manque pas l’entrée du
golfe Saint-Laurent. L’embouchure du fleuve Saguenay est encadrée par des falaises, d’après
les Indiens, cette route menait au commerce de cuivre. Ils découvrent l’île de Bacchus (île
d’Orléans), là où les Indiens pêchent l’esturgeon ; et Stadaconé (site de Québec). Cartier
arrive ensuite à Hochelaga (site de Montréal) où il est accueilli par un millier d’hommes et
des femmes. Comme d’habitude, les Européens offrent des couteaux et les Indigènes des
5
Un des premiers peuple habitants au Canada
6
Caïn, fils d’Adam et Eve est le premier meurtrier de l’humanité
7
Habitant de Saint-Malo  Jacques Cartier

7
poissons et des pains de maïs. C’est là que
Cartier découvre pour la première fois un
village important avec de grandes
maisons. Pendant l’hiver, à Stadaconé, les
conditions de vie sont horribles ; les
barriques de vin gèlent et le scorbut 8
gagne l’équipage. Durant cette période, les
français peu habitués aux bases Figure 4 : carte représentant le chemin de Cartier lors de
son deuxième voyage
températures perdent 25 hommes.

À la fin de son second voyage, Cartier n’a pas pu démontrer que Saint-Laurent constitue un
passage vers l’Asie, mais il continue à espérer de trouver une voie qui mène aux métaux
précieux. Cette fois-ci, il ramène dix Indiens dont le chef Donnacona 9 qui apprend le français
et raconte des histoires à François 1 er, mais, par envie de plaire au roi, le chef Donnacona
embellit ses récits de mines d’or ou d’argent, voire de l’évocation fantastique d’hommes ailés
comme des chauves-souris.

3.3.3. Le troisième voyage de Cartier


Lors de cette expédition, l’établissement d’une colonisation durable est prévu. On engage des
charpentiers et des apothicaires, on prend des ustensiles de maison, des meules de moulin, des
hallebardes10 et du plomb ; tout cela pour pouvoir faire une installation permanente.

Ces projets inquiètent Charles Quint et Jean III de Portugal. Alors, le roi de France place
l’expédition sous le contexte de la propagation de la foi catholique dans des pays où
l’Espagne et le Portugal sont totalement absents.

Cette expédition est confiée à Jean-François de la Rocque de Roberval qui est donc le
lieutenant. Alors que Cartier est le pilote. Cartier part pour ce voyage en 1541, avant de
Roberval car il traine à terminer la préparation de son voyage. En attendant l’arrivée de
Roberval, Jacques Cartier fonde le premier établissement français sur le sol américain qu’il
appelle Charlesbourg-Royal, cette ville se situe à l’embouchure de la rivière de Cap-Rouge.
En juin 1542 Cartier décide de retourner en France, avec quelques compagnons, sur un bateau
plein de richesses. Sur le retour, ils croisent de Roberval et le reste de la flotte dans le golfe
Saint-Laurent, cependant, ils continuent leur route vers la France sans parler à de Roberval de
8
Maladie due à une carence en vitamine C (fruits et légumes)
9
Chef de Stadaconé
10
Arme à fer pointu et tranchant

8
leurs précieuses découvertes. Malheureusement, les richesses qui devaient être des diamants
se trouvèrent en réalité être que de vulgaires morceaux de quartz ou de pyrite de fer. Comme
de Roberval se retrouve seul, il décide de
prolonger son séjour durant la saison
hivernale qui s’avéra aussi catastrophique que
celui entreprit par Cartier lors de son
deuxième voyage. L’hostilité des Indigènes
ainsi que le scorbut et la perte de nombreux
hommes accéléra la fin de cette expédition.
En dépit des trois échecs des voyages de
Cartier ; avec une absence d’or ou d’épices,
l’inexistence d’un passage vers l’Asie et les
difficultés de créer une colonie, la
colonisation du Canada est abandonné
temporairement. La découverte du golfe Saint-Laurent devient très connue et saluée par tous
les cartographes au cours de la période qui suit les histoires de Jacques Cartier.

Figure 5 : portrait de Jacques Cartier


4. L’abandon temporaire de l’exploration
À la suite des 3 voyages de Cartier, des 3 échecs de
colonisations ; la France abandonne temporairement l’exploration du Québec. Elle ne veut
plus investir dans une conquête aussi incertaine. Cette période dure 54 ans, de 1543 à 1597.
Comme le dit Lescarbot dans ses Mémoires : « Si l’on ne réussit pas (et on ne réussit jamais
en Acadie), il faut l’attribuer partie à nous-mêmes, qui sommes en trop bonne terre pour nous
en éloigner et nous donner de la peine pour les commodités de la vie.11 »

Mais, vers la fin du XVIe siècle, les français s’intéressent à nouveau à ces terres nordiques.
Pendant l’abandon, des pêcheurs français ; principalement les bretons et les basques ; ont
continué à pêcher la morue et à récolter de l’huile de baleine, tout en faisant des échanges
avec les Amérindiens. Ce commerce d’échange de fourrures contre des objets métalliques
devient de plus en plus rentable. C’est pour ça, que des compagnies de marchands essaient
d’intéresser le roi français à une entreprise de colonisation en Amérique du nord. Les
marchands veulent faire parti du projet mais, ils veulent que les autorités françaises les aident
à peupler la colonie. Grâce à cela, le roi aurait une colonie sans qu’elle lui coûte cher. Sauf

11
GARNEAU (M. F.-X.), Histoire du Canada depuis sa découverte jusqu’à nos jours, Québec, 1852, p. 279

9
que, opposément aux marchands qui pensent que le commerce de fourrures a besoin d’une
sédentarisation avec un bon réseau d’alliances pour être rentable ; les partisans du commerce
libre tentent de faire pression sur les autorités afin de garder un marché totalement libre.

5. La colonisation du Canada français (1608-1763)

5.1. La fondation de la ville de Québec (1608)


Samuel de Champlain, étant impliqué dans les activités de pêche du golfe Saint-Laurent, grâce à cela,
il comprend l’importance du commerce de fourrures et s’y implique. Il construit un poste de traite
saisonnière à Tadoussac en 1603 puis il a l’idée d’en créer un permanent. C’est pour cela que la ville
de Québec a été fondée en 1608, devenant le premier établissement permanent des français en
Amérique.

Ce lieu n’a pas été choisi au hasard, il a ses avantages. Le site est facile à défendre car c’est à cet
endroit que le fleuve Saint-Laurent se rétrécit. Grâce à ce rétrécissement, il est aussi possible de
bloquer les bateaux remontant la rivière. En plus de la protection, le lieu est favorable à l’économie et
au bon fonctionnement de la ville ; le commerce de fourrures est florissant et le terrain est entouré de
terres fertiles afin de cultiver des terres et produire de la nourriture.

Après un hiver rude, au printemps 1609, seul sept français peuplent la ville de Québec. À la suite, les
Algonquins proposent à Champlain une expédition contre les Iroquois. Il faut savoir qu’à cette époque
ces deux peuples étaient en conflit, et cela déjà bien avant la création de la ville. Champlain n’a pas les
moyens pour s’impliquer dans une expédition mais il n’a pas le choix. Il s’implique donc dans ce
conflit entre les deux peuples. Il part avec deux amis, équipés de « bâtons qui crachent le tonnerre ».
La rencontre à lieu près de l’actuel lac Champlain. Les iroquois sont effrayés par les armes à feu des
français, appelées arquebuses. Les iroquois furent battus sans peine.

Ce n’est qu’en 1618, 1621 et 1624 qu’ont lieu les premières naissances mais il faut encore attendre
1638 pour que les naissances soient plus importantes que les morts.

5.2. Le régime des compagnies à charte (1627-1662)


Champlain essaie d’agrandir la colonie mais ce n’est pas chose faite. C’est alors qu’en 1627, le
cardinal de Richelieu, envieux de peupler la ville de Québec, la confie à la Compagnie des Cent-
Associés. Comme son nom l’indique, elle est constituée de 100 actionnaires, dont Richelieu et
Champlain font parti. La Compagnie obtient le monopole sur le commerce de fourrures pendant les 15
prochaines années en échange de faire traverser 4 000 personnes sur la même limite de temps. Le roi
ayant confié la colonie à une entreprise privée, il peut parler et se venter de sa colonisation sans

10
qu’elle ne lui soit coûteuse. Tandis que les actionnaires doivent assumer eux-mêmes tous les frais
nécessaires au bon fonctionnement de la ville.

Les cent-associés, pourtant motivés, échouent en 1629 leur mission d’amener 400 colons. Un bateau
d’Angleterre les intercepte et les rapatrie en France. Cette prise se justifie car en Europe, l’Angleterre
et la France sont en guerre. Suite à cela, la compagnie peine financièrement. De plus, les frères Kirke 12
s’emparent de la ville de Québec et Champlain se voit obligé d’abandonner la colonisation et de
retourner en France.

Par chance, la prise de Québec s’est résolue illégale car les hostilités entre les deux nations se sont
arrêtées avant. Après des négociations et la signature du traité de Saint-Germain-En-Laye, Champlain
retourne au Canada et reprend possession de son territoire en 1632. Cependant, la Compagnie des
Cent-Associés n’est plus capable de gérer le financement du peuple. Ils mettent en place un régime
seigneurial qui consiste à donner des terres aux seigneurs afin qu’ils peuplent la colonie de colons.

Champlain meurt en 1635 alors que la population de la Nouvelle-France n’atteint pas encore 500
habitants, un chiffre inquiétant.

La compagnie, ayant manquée à sa mission, cède le monopole des fourrures à la communauté des
habitants de la Nouvelle-France en 1640. Et c’est pendant ces années là, jusqu’en 1660, que la
population va passer de 500 à 3 000 habitants.

Des missionnaires arrivent de France pendant le mouvement de la Contre-Réforme 13. Et grâce à des
fortes personnalités comme : Marguerite Bourgeoys, Monsieur de Laval ou encore Marie de
l’incarnation, la petite société de la Nouvelle-France est inspirée d’un esprit de foi. On créé Ville-
Marie14 en 1642 pour représenter le premier centre de missions. Paul Chomedey de Maisonneuve ainsi
que Jeanne Mance, les fondateurs de la ville, on pour but d’éduquer et de convertir les Amérindiens et
de les soigner.

5.3. Le conseil souverain (1663-1759)


En 1663, Louis XIV, fils de Louis XIII ayant confié la Nouvelle-France à la Compagnie des Cent-
Associés, prend possession des lieux. Il décide de faire du Canada une colonie royale grâce à l’édit
royal. Ainsi, la structure administrative change totalement. Le roi nomme un gouverneur général qui a
pour but de le représenter et de gérer l’armée et les relations avec les Amérindiens mais aussi avec les
colonies britanniques. Le gouverneur général est obligatoirement un militaire. Un intendant est aussi
choisi, il a pour but d’exercer le pouvoir civil et judiciaire et de gérer les finances. On peut donc dire
que c’est un gouvernement double, avec deux personnes à sa tête. En plus des deux dirigeants, il y a

12
Anglais
13
Mouvement par lequel l’église catholique réagit face à la Réforme protestante
14
Future Montréal

11
un conseil souverain composé du
gouverneur, de l’intendant, de l’évêque et de
conseillers. Le conseil souverain constitue le
législatif, il envoie les édits royaux et sert de
tribunal.

Jean Talon, premier intendant de la


Nouvelle-France avait pour fonction de
développer la colonie, il fut efficace. À ses
débuts, il recensa le nombre d’habitants de
la colonie, il en compta 3 215. Mais il y a un
problème majeure dans la croissance de la Figure 6 : structure administrative de la Nouvelle-France
après l'édit royal
population, on dénombre seulement une
femme pour 16 hommes. C’est pour cela que Talon favorise l’immigration et que les autorités
françaises envoient environ 100 filles du Roy. Ce sont des filles orphelines qui sont envoyées en tant
que femmes à marier. En plus des filles, le gouvernement français envoie des familles pauvres en
Amérique. En dernier, le roi assure la sécurité en envoyant 1 200 hommes, Talon réussit à faire rester
400 hommes à la fin de leur service.

Sous ce régime, le peuplement augmente rapidement mais il n’est pas encore suffisant comparé aux
colonies britanniques qui comptent plus d’un million d’habitants alors que le Nouvelle-France n’en a
que 60 000. Cette différence s’explique car les britanniques ont deux conditions que les français ne
possèdent pas :

 Les mauvaises conditions de vie en Angleterre avec les persécutions religieuses, elles
encouragent les anglais à quitter leur pays.
 Les terres cultivables ainsi que les bonnes températures des colonies britanniques.

Malgré ces conditions que la France ne dispose pas, un témoignage de Pierre Boucher, jeune homme
de 13 ans, nous dit : « Il n’y a peu de personnes, de ceux qui sont venus, qui ayent aucun dessein de
retourner en France, si de grandes affaires ne les y appellent.15 »

6. Conclusion
Les pêcheurs furent les premiers français à s’aventurer au nouveau monde, il y a des rencontres avec
les autochtones et on en amène en France.

Le premier voyage officiel à lieu en 1524 avec Verrazano. Il avait pour but de trouver le passage le
plus court vers l’Asie. Puis, en 1534, commencent les voyages de Jacques Cartier qui en fera trois au
15
DURAND (Marc), Histoire du Québec, IMAGO, Paris, 2002, p. 18

12
court de sa vie. Il crée ainsi le premier établissement français sur le sol américain appelé
Charlesbourg-Royal lors de son troisième voyage, en 1541. C’est à cause des échecs successifs de
Cartier que la colonisation fut abandonnée pendant 54 ans.

En 1608, Samuel de Champlain fonde la ville de Québec. Le but étant d’agrandir la colonie, une
mission guère facile. C’est pour cela que la ville fut confiée à la Compagnie des Cent-Associés qui
échoue elle aussi à sa mission. Le monopole des fourrures est alors confié à la communauté des
habitants de la Nouvelle-France.

Et c’est en 1663 que Louis XIV décide de faire du Canada une colonie royale en changement
totalement la structure administrative avec comme premier intendant, Jean Talon.

Pendant les siècles qui ont marqués la découverte du Canada par la France, il y eu de nombreux
abandons, autant car le climat de la Nouvelle-France est bien plus froid, ce qui engendre des maladies
et des morts ; mais aussi car dès qu’une guerre se déclare en Europe, toutes les explorations sont
abandonnées et les colons rentrent au pays.

À mon avis, il est normal que la colonisation au Canada soit particulièrement compliquée avec le
climat très froid de l’hiver, mais après avoir vécu leur premier échec et passé leur premier hiver avec
la perte de nombreux hommes, les français auraient du mieux s’équiper afin de braver ces
températures.

7. Bibliographie
Ouvrage : DURAND (Marc), Histoire du Québec, IMAGO, Paris, 2002, 236 pages

Ouvrage : GARNEAU (M. F.-X.), Histoire du Canada depuis sa découverte jusqu’à nos jours,
Québec, 1852, p. 278 à 304

Internet : https://www.axl.cefan.ulaval.ca/francophonie/HISTfrQC_s1_Nlle-France.htm (consulté le


02.01.2021)

Internet : https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/nouvelle-france (consulté le 02.01.2021)

Internet : https://www.authentikcanada.com/ch-fr/faq/histoire-du-canada (consulté le 02.01.2021)

Internet : https://www.jeparsaucanada.com/petite-histoire-du-quebec/ (consulté le 02.01.2021)

Internet : https://histoire-du-quebec.ca/ (consulté le 02.01.2021)

Internet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Nouvelle-France (consulté le 02.01.2021)

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8. Liste des illustrations
Figure en page de titre : http://www.mauvaisenouvelle.fr/?article=monde-quebec-les-explorations-
francaises-1524-1597---1373 (consulté le 30.11.2020)

Figure 1 : https://www.museedelhistoire.ca/musee-virtuel-de-la-nouvelle-france/activites-
economiques/baleiniers-basques/ (consulté le 02.01.2021)

Figure 2 : https://www.britannica.com/biography/Giovanni-da-Verrazzano (consulté le 02.01.2021)

Figure 3 : http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/chroniques-toponymiques/semaine-2014-04-15.html
(consulté le 30.12.2020)

Figure 4 :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Cartier#/media/Fichier:Cartier_Second_Voyage_Map_1_fr.png
(consulté le 30.12.2020)

Figure 5 : https://www.curieuseshistoires.net/jacques-cartier-et-les-indiens/

Figure 6 : https://sites.google.com/site/hecpouvoiretpouvoirs/2-le-pouvoir-et-les-pouvoirs-sous-le-
regime-francais/b-le-pouvoir-en-nouvelle-france (consulté le 30.12.2020)

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