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1. La sexualité
2. Corps et image corporelle
3. Violences faites aux femmes
4. Avortement et contraception
I. Biographie de l’auteure
II. Présentation de l’œuvre
III. Les thèmes récurrents dans le roman
IV. La quête d’un « je » autre dans le roman
V. Lecture et réception du roman
Conclusion
Bibliohgraphie
Introduction
c’est une littérature qui est loin de la tranquillité d’âme, une littérature de
dénonciation du système qui refuse la réalité des droits de la femme. Le ‘je’ n’est
qu’un ‘je’ pluriel, qui parle au nom de toutes les femmes, par le même degré
d’ardeur pour dévoiler, pour mettre à nu leurs opinions. elle tourne sur un axe
principal c’est celui du vécu : La littérature féminine marocaine se concentre
principalement sur les thèmes de la souffrance, exprimant l'insatisfaction et le
mal-être existentiel. Cette écriture est loin d'être une activité facile et s'avère
rassurante, surtout une mission de dénoncer l'injustice et toute forme
d'oppression à l'égard du pouvoir législatif. Elle aide à faire comprendre la
situation de la femme pour la changer : La littérature, de par sa nature même, est
en crise d'identité, interpellant une société qui regarde vers le passé tout en
s'affirmant. Ces axes thématiques de base prouvent un lien fort entre réalité et
contexte social.
1
La représentation de la souffrance chez les romancières marocaines Nadia CHAFAI Faculté des Lettres et des
Sciences Humaines, Dhar El Mahraz Laboratoire de recherche en Littérature & Art (LARELA) . Université Sidi
Mohamed Ben Abdellah de Fès. p.1
pas plus qu'il n'y a d'art sans béance. Pour moi, un artiste est un être en souffrance,
et cette souffrance est toujours présente et ne peut être arrêtée ni surmontée.2
1. Sexualité
Violences faites aux femmes : Les écrits féminins ont souvent traité de la
violence faite aux femmes, y compris les violences domestiques, les agressions
2
Rachid BOUDJEDRA, ‘’Il n’y a pas d’écriture sans souffrance’’, Le café littéraire, mars 2009, site :
http://bgayetcafelitteraire.over-blog.net/article- 29279432.html. Cité par Nadia CHAFAI
sexuelles, le harcèlement, l'oppression et les discriminations. Ces sujets ont été
considérés comme tabous en raison du silence et de la stigmatisation qui les
entourent. L'écriture féminine a donné une voix aux victimes, a dénoncé ces
violences et a contribué à sensibiliser le public à ces problématiques.
4. Avortement et contraception
3
Khalid ZEKRI, Fictions du réel, Paris, L’Harmattan, 2006, pp. 151-152
LE TAUX DES LECTEURS DES ÉCRITS FÉMININS
SELON LE GENRE
HOMMES
28%
FEMMES
72%
Le premier roman maghrébin écrit par une femme est Zohra de Djamila
Debêche, publié en 1920. Il s'agit d'un roman autobiographique qui raconte
l'histoire d'une jeune femme algérienne qui se bat pour son indépendance et son
émancipation.
Zohra est donc un roman pionnier qui a ouvert la voie à d'autres femmes
écrivaines du Maghreb. Il a été traduit en plusieurs langues et a été étudié par des
universitaires du monde entier.
Cependant, concernant l’émergence de la littérature féminine au maroc, il
va sans dire que le premier roman marocain écrit par une femme est intitulé «
demain la terre change » publié en 1967 de son auteure Fatima Arraoui qui est un
titre innovateur pour un avenir meilleur. en effet le principal enjeu de l’écriture
féminine au Maroc à l’instar de tous les pays maghrébins s’inscrit dans un
processus de résistance et de combat comme le confirme la citation suivante : « il
est clair, qu’au Maghreb, la littérature féminine s’inscrit dans la problématique
d’une écriture de la résistance et du combat ; une résistance toute pacifique,
sereine et responsable, soumise au pouvoir impérieux des imaginaires et des mots
dont l’objectif ultime est de se déployer dans le processus historique d’une quête
de soi, d’une reconnaissance, d’une revalorisation et d’une présence digne dans
les sociétés auxquelles appartiennent ces femmes. » ( Zekri, 2006 : 151) Durant
le ler trimestre 1966 paraissait la revue Souffles marquant un tournant dans les
écrits de langue française. Il faut attendre jusqu’au 1982 pour voir publier un
roman: Aïcha la rebelle de Halima Ben Haddou, suivie par trois autres: Badia
Hadj Naceur, Leila Houari et Farida Elhany Mourad, et en l987 un nouvel auteur:
Nafissa Sbaï publiant au Maroc L'Enfant endormi. Quatre auteurs avec quatre
romans de 1982 à 1986. Cependant, issue de la communauté juive maro-caine,
Elisa Chimenti avait publié autrefois: Eves marocaines (1935, lé-gendes et
récits,), Au coeur du harem (1958 roman) et Légendes maro-caines (1959). Le
roman de Halima Ben Haddou a donné lieu à une publicité abondante dans Jeune
Afrique qui a édité le livre. L'auteur est une jeune Marocaine paralysée par la polio
depuis l'âge de neuf ans. Dans Jeune Afrique on pouvait lire que ce roman était
"considéré au Maroc comme le best-seller actuel (1983) de la littérature marocaine
d'expression française" Il est permis de penser que ce roman fleuve n'est tout de
même pas le grand roman attendu. Il s'agit d'une histoire d'amour dans le Rif
marocain au moment de l'occupation espagnole. Aïcha lutte pour les siens, mais
elle est rejetée par ceux-ci parce que le propriétaire espagnol, employeur de ses
parents, l'a adoptée. L'auteur a mêlé l'imaginaire à l'histoire vécue. Elle déclarait
même : "Aïcha c'est l'héroïne, mais la rebelle c'est moi"4 Retenons le symbole
d'une volonté d'être et de s'affirmer.
4
Interview par Khadidja Zeroual, Sindbad (Rabat), n° 4, 15-30 novembre 1982.
"traditionnelle", comme on dit, en pays arabe et de la discrétion attendue d'elle,
du moins en public.
A la sortie de Cendres à l'aube en 1975 de Jalila Hafsia en Tunisie des
journalsites ont parlé d'"exhibitionnisme". Le fait de raconter sa vie, de l'exposer,
même à travers la fiction, serait de l'exhibitionnisme. La femme, devant être
protégée des regards extérieurs, devient dans cette exhibition une fitna (une
épreuve troublante pour l'homme). L'écriture dévoile donc, surtout quand l'auteur
dit Je et s'expose ainsi nu.
La femme, selon une certaine manière de voir, devrait rester à sa place,
ne pas exposer son intimité au grand public. Sa confession, dans l'autobiographie
romanesque particulièrement, est difficilement tolérable pour certains, car il s'agit
de démesure. Il en va de même quand la femme investit l'espace masculin dans le
travail salarié (bureau, usine, etc.), comme l'a montré Fatima Mernissi. C'est pour
les hommes le monde renversé où l'homme n'est plus tranquille. L'écriture fait
partie de ces espaces que l'homme se réservait.
D'où, donc, l'emploi par certaines femmes du pseudonyme pour
dissimuler, porter le masque et ne pas gêner. Autrefois, il n'était pas davantage
question de se laisser photographier, sinon pour le "harem colonial" (pour
reprendre le titre de l'album de Malek Alloula).
Ainsi, la subjectivité qui s’est cristallisée dans les espaces littéraires par
un recours constant au « je », est l’un des procédés d’écriture dont usent les
romancières - vers les années 80 et 90 - afin de s’imposer en tant qu’individualité,
et se démarquer d’une identité totalisante.
VII. La gynocritique
MILITANTE ASSOCIATIVE
MEDECIN PSYCHOTHERAPEUTE
Un roman paru en 1999, Oser vivre raconte l'histoire de Nadia, une jeune
femme marocaine qui se bat pour son indépendance et son émancipation. Nadia
est issue d'une famille traditionnelle et a été élevée dans une société patriarcale.
Elle rêve d'une vie différente, une vie où elle pourrait choisir son propre destin.
Nadia, personnage principal
Jeune femme marocaine
Issue d'une famille traditionnelle
Élevée dans une société patriarcale
Rêve d'une vie différente
Désireuse de choisir son propre destin
Style d'écriture
Traditions et modernité:
La religion:
La condition féminine:
5
MÉNAGER, Serge (1999) “La première personne plurielle des femmes écrivaines marocaines des années 90”,
Le Maghreb littéraire, III (
nous transformer ! Oser voir la beauté en nous et autour de nous ! Oser être la
personne que nous admirons, que nous aimons. La narratrice ici invite les
femmes à la suivre dans son cheminement en quête d’elle-même, de son être
profond, de son essence.
Cette prise de conscience s’appuie sur différents rapports avec l’autre qui
médiatise et accompagne l’évolution et la libération du “je”
Qu’importent les douleurs de mes souvenirs, les cicatrices qui balafrent mon cœur, les
échecs que j’ai essuyés, je n’ai plus de remords, je n’ai plus de dépit.
Je me remets à l’espérance.
Un roman important qui donne une voix aux femmes qui luttent pour
leur liberté et leur émancipation." - Leila Slimani, Prix Goncourt
2014
"Un récit captivant qui m'a fait découvrir la réalité de la vie des
femmes au Maroc." - Tahar Ben Jelloun, Prix Goncourt 1985
"Un livre qui m'a donné envie de voyager au Maroc et de découvrir sa
culture." – Kaouther Adimi, écrivaine algérienne
"Un roman qui m'a fait réfléchir à la place des femmes dans la
société." - Assia Djebar, écrivaine algérienne
"Un livre qui est un hymne à la liberté et à l'espoir." - Fatima Mernissi,
écrivaine marocaine
Leur rapport à l'écriture constitue donc une certaine aventure. Mais les
tabous traditionnels s'écroulent. Les jeunes filles faisant leur entrée en masse dans
les écoles, les lycées et l'Université ont trop à dire pour demeurer silencieuses, en
effet, cette écriture a fait couler beaucoup d’encre auprès des lecteurs ou écrivains
hommes, chacun la conçoit de sa manière, en critiquant son style, ‘’ sa
subjectivité’’ et ses thèmes débattus.
Bibliographie
MÉNAGER, Serge (1999) “La première personne plurielle des femmes écrivaines
marocaines des années 90”, Le Maghreb littéraire, III (5), pp.17-32
Webographie
http://www.sihambenchekroun.com/
https://journals.openedition.org/insaniyat/15498#tocto1n2
https://rodin.uca.es/bitstream/handle/10498/8257/14616142.pdf?sequence=1&is
Allowed=y
https://www.shsconferences.org/articles/shsconf/pdf/2023/24/shsconf_mh2s202
3_01052.pdf
https://journals.openedition.org/histoire-education/1245?lang=en