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Universidad Nacional de Educación a Distancia

Máster universitario en Estudios Franceses y Francófonos


Curso 2023-2024

PEC
ESCRITORAS DE LA LITERATURA FRANCESA

Autora: Carina GONZÁLEZ MARÍN


Correo: cgonzalez1962@alumno.uned.es
1. La Querelle des femmes

La Querelle des Femmes a été un débat intellectuel et littéraire qui a traversé plusieurs
époques et a mis en lumière le statut et les droits des femmes. Cette querelle se caractérise par
des critiques sur les normes sociales et les rôles assignés aux femmes au sein de la société,
ainsi que par un plaidoyer en faveur de l'égalité entre les sexes. À travers des œuvres littéraires,
des essais et des réflexions, des femmes de lettres ont contribué à ce combat en abordant divers
aspects de la vie des femmes et en revendiquant un statut social plus égalitaire.

La Querelle trouve son origine au Moyen-Âge et Christine de Pizan apparaît comme


une figure pionnière qui a façonné ce mouvement intellectuel. Son œuvre majeure, Le livre de
la cité des Dames (1405), est un éloquent plaidoyer, mettant en avant une utopie féminine qui
souligne l'importance de reconnaître leurs contributions intellectuelles. Elle a également
abordé les questions liées à l'amour courtois, qui complète son engagement en faveur de
l'égalité et de la reconnaissance des femmes dans la société. Plus tard, des figures telles que
Marguerite de Navarre et Louise Labé ont poursuivi l'héritage de Christine de Pizan en matière
de débats féminins. Dans L'Heptaméron (1558), Marguerite de Navarre explore les nuances
des relations amoureuses, soulignant la complexité des sentiments et des expériences des
femmes. Louise Labé, quant à elle, a remis en question les idées de la Renaissance en
exprimant ouvertement ses propres émotions amoureuses à travers des sonnets audacieux.

Au XVIIe siècle, la Querelle des Femmes se poursuit avec l'intervention des


Précieuses, dont Marie de Gournay. Elles remettent en cause l'idéalisation de la galanterie et
soutiennent la littérature féminine dans les salons, devenus des espaces de débat sur les droits
intellectuels et sociaux des femmes. Au XVIIIe siècle, les écrits d’Olympe de Gouges
dénoncent les injustices contre l'égalité des droits, en particulier le droit de vote. Elle a ainsi
ouvert la voie aux luttes futures pour l'égalité entre les femmes et les hommes.

En conclusion, la Querelle des femmes a laissé un héritage puissant au mouvement


féministe moderne. Cette lutte durable souligne le rôle crucial de la littérature, notamment
féminine, comme un outil essentiel pour faire évoluer les mentalités et parvenir à une égalité
totale dans toutes les sphères de la société.
2. Autofiction et Autobiographie.

Selon Philippe Lejeune dans son œuvre majeure, Le Pacte autobiographique (1975),
l'autobiographie est définie comme un « récit rétrospectif en prose qu’une personne réelle fait
de sa propre existence, mettant l’accent sur sa vie individuelle, en particulier sur l’histoire de
sa personnalité » (Hubier, 2019). Serge Doubrovsky, de son côté, définit l'autofiction comme
un « récit dont le narrateur-personnage est identifié à l’auteur par le nom (comme dans
l’autobiographie), mais où il est permis par ailleurs le recours à la fiction (comme dans le
roman) » (Laurent, 2003). Ainsi, l'autofiction se démarque de l'autobiographie traditionnelle
en brouillant la frontière entre fiction et réalité. De plus, le narrateur-personnage est identifié
à l'auteur, mais l'utilisation de la fiction est permise, introduisant ainsi une ambiguïté entre
faits et imagination.

Certains écrivains contemporains, tels qu'Alain Robbe-Grillet, doutent de la véracité


des autobiographies classiques et explorent d'autres formes d'écriture, enrichissant ainsi
l'autofiction pour explorer la complexité de l'expérience humaine. De ce fait, contrairement à
l'autobiographie classique, l'autofiction déconstruit les conventions stylistiques traditionnelles
en mystifiant le protagoniste pour découvrir les différentes facettes de son identité, pour
révéler les non-dits du moi et marquant une rupture significative avec l'autobiographie. Dans
les débats critiques, certains, comme Philippe Forest, expriment des inquiétudes sur certaines
formes d'autofiction, les jugeant égocentriques et éloignées de l'authentique créativité
littéraire. D'autres, comme Philippe Vilain, distinguent deux écoles d'autofiction, l'une
privilégiant la fidélité historique, l'autre favorisant la recréation romanesque du moi. Ces
nuances se retrouvent dans l'œuvre de Simone de Beauvoir, dont le Mémoire d'une jeune fille
rangée (1958) propose un récit qui transcende l'écriture autobiographique par sa portée
historique et philosophique. De même, Marguerite Yourcenar, dans les Mémoires d'Hadrien
(1951), mêle habilement fiction et autobiographie personnelle, soulignant les liens culturels
avec son passé et son entourage.

En définitive, l'autofiction a naturellement surgi en critiquant et s'opposant à


l’autobiographie. Malgré leurs différences, ces récits enrichissent le paysage littéraire en
offrant des perspectives uniques sur la recherche de soi. L’exploration des auteurs et la
discussion de leurs idées est essentielles pour comprendre toute la complexité de ce dialogue
littéraire.
3. Auteure de ma préférence et les raisons.

Yasmina Reza est l'une de mes auteures préférées, car elle se démarque avant tout par
son talent à jouer avec les conventions théâtrales et à explorer des thèmes profonds. Originaire
de Paris et née en 1959, elle est diplômée en théâtre et en sociologie et a commencé à briller
en tant qu'actrice dans des pièces de Marivaux et de Molière. Attirée par l'écriture, elle a
ensuite laissé une empreinte indélébile dans les domaines du théâtre, de la nouvelle et du
roman. Ses œuvres emblématiques telles que Art (1994) et Le Dieu du carnage (2006) ont
lancé cette dramaturge au rang de figure incontournable du théâtre contemporain.

D'une part, Yasmina Reza réussit à mêler subtilement le théâtre d'avant-garde au théâtre
de Boulevard, en mettant en scène des personnages socialement perturbés avec une touche de
cruauté. Ses pièces, qui dépassent de loin le simple schéma du drame bourgeois du XVIIIe
siècle, placent le public dans des situations allant des dîners mondains aux huis clos, en passant
par les conversations après des funérailles, ce qui met en évidence la richesse de sa créativité
et la profondeur de son adaptation. D’autre part, le style caractéristique de Reza est sa capacité
remarquable à utiliser l'humour, l'ironie et l'absurde pour explorer subtilement les aspects
profonds de la société. À travers ses personnages récurrents, elle crée une critique pleine
d'esprit qui met en lumière les complexités de notre réalité quotidienne. Chaque scène devient
une véritable exploration du comportement humain, avec une vision satirique qui nous invite
à réfléchir sur les conséquences dramatiques issues des sociétés contemporaines. En effet, à
travers des discussions polémiques et des échanges de paroles, elle stimule le lecteur-
spectateur à porter son regard sur la société actuelle. Cette interaction dynamique offre une
meilleure compréhension de thèmes universels tels que l'amitié, l'éducation et l'argent, qui sont
particulièrement présents dans son œuvre.

Pour conclure, le succès international de Yasmina Reza avec Art en 1994, honoré par
deux Molière et traduit dans plus de 30 langues, témoigne de l’impact universelle de son
œuvre. Ses pièces, appréciées sur les scènes mondiales, surpassent les barrières culturelles. En
abordant des sujets actuels et en reflétant les réalités sociales ordinaires, son discours s’étend
au-delà du simple cadre théâtral. Enfin, la façon délicate et pleine d'hypersensibilité avec
laquelle Yasmina Reza écrit donne une originalité à ses œuvres. Selon moi, cela la distingue
parmi d’autres écrivaines et la place en tant qu’une auteure exceptionnelle, aux yeux des
lecteurs.
Références bibliographiques

Hubier, S. (2019). Autobiographie (littérature). Dans : Christine Delory-Momberger


éd., Vocabulaire des histoires de vie et de la recherche biographique (pp. 28-32).
Toulouse: Érès. https://doi.org/10.3917/eres.delor.2019.01.0028

Jenny, L. (2003). L’autofiction, Méthodes et problèmes. Genève : Dpt de français moderne.


https://www.unige.ch/lettres/framo/enseignements/methodes/autofiction/afintegr.html

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