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AGRONOMIE

DOCUMENT DE SPÉCIALITÉ

DK 2018
Définition

Qu’est-ce qu’une exploitation agricole familiale?


L’agriculture familiale est un concept difficile à définir. Comme les conditions préalables
varient beaucoup en fonction du climat, de l’environnement socio-économique et de
l’orientation de la production, les définitions en termes de quantités, comme le nombre
d’hectares par exemple, ne sont pas indicatives. Les exploitations agricoles familiales peuvent
cependant contourner certains critères:

 La compétence décisionnelle est entre les mains de la famille exploitante.


 La famille exploitante assume les risques.
 Les membres de la famille accomplissent la plus grande partie du travail.
 La famille dispose des terres exploitées, qu’elle en soit propriétaire ou par un bail à
ferme.
 Le capital financier est en grande partie mis à disposition par la famille ou des
bailleurs de fonds classiques, mais pas par des investisseurs institutionnels.
 Le revenu de la famille provient en majorité de l’activité agricole.
 La vie de famille est mêlée à celle de l’exploitation.
 L’exploitation est transmise à un descendant.

Une définition plus détaillée figure dans le Dossier « Année internationale de l'agriculture
Familiale 2014 ».

PHOTOPÉRIODISME

Le photopériodisme est le rapport entre la durée du jour et de la nuit. Ce paramètre est


un facteur écologique qui joue un rôle prépondérant sur les végétaux et les animaux. Ce terme
a été inventé par les botanistes américains Whigtman Garner et Henry Allard en 1920,
Lors d'un équinoxe, ce rapport est de 1 (12 heures de jour et 12 heures de nuit). Lors
du solstice d'hiver, dans un pays de latitude moyenne comme la France, la nuit dure autour 15
heures contre 9 heures de jour et inversement pour le solstice d'été.

Photopériodisme chez les végétaux


Le changement de la durée du jour au cours de l'année influe sur plusieurs paramètres
biologiques du développement des plantes, dont la floraison et la mise en
dormance des bourgeons principalement. En 1920, les botanistes américains W. Garner et H.
Allard font une étude approfondie sur le photopériodisme et classent un grand nombre de
plantes dont la floraison diffère selon la longueur de la journée2. Pour la floraison, ils
distinguent ainsi :
DÉFINITION NYCTIPÉRIODIQUE
Une durée nyctipériodique se dit d'une espèce végétale qui fleurit en période de jours courts,
en concordance avec le nycthémère
 des plantes de jours courts dites nyctipériodiques, qui ne fleurissent que si la durée de
la phase lumineuse durant un jour est inférieure à un seuil appelé photopériode critique
(soja, dahlia, chrysanthème, Cannabis, etc.) soit une dizaine d'heures par tranches de 24
heures.
 des plantes de jours longs dites héméropériodiques, qui ont besoin d'une phase
lumineuse supérieure à la photopériode critique (12 ou 14 heures par jour) pour fleurir
(épinard, fenouil, etc.) ;
 des plantes indifférentes, qui ont besoin d'un éclairement minimum (tomate, petit
pois, maïs, etc.).
 des plantes aphotiques n'ayant aucun besoin de lumière pour fleurir (jacinthe, pomme
de terre,...)

POINT DE FLÉTRISSEMENT PERMANENT


Le point de flétrissement permanent correspond à l’humidité du sol à partir de laquelle
la plante ne peut plus prélever d’eau car la réserve utile en eau du sol a été entièrement
consommée. La plante flétrit puis meurt si ce taux d'humidité perdure.
En effet, l’eau du sol est retenue par des forces capillaires qui sont d’autant plus importantes
que l’humidité du sol est faible. Ainsi bien que le sol contienne encore de l’eau, à partir du
point de flétrissement permanent, la plante n’est plus capable de l’extraire.
Pour la majorité des plantes cultivées sous un climat tempéré, cela correspond à une succion
capillaire égale à pF = 4,2. (pF=log10 (-h) où h est la succion capillaire exprimée en cm).

RÉSERVE UTILE EN EAU D'UN SOL


La réserve utile en eau d'un sol (RU) est la quantité d’eau que le sol peut absorber et
restituer à la plante. La RU est autrement dit la différence entre l’humidité à la capacité au
champ et l’humidité au point de flétrissement permanent2.
La RU est composée pour 2/3 de RFU (Réserve Facilement Utilisable) et pour 1/3 de RDU
(Réserve Difficilement Utilisable ou réserve de survie).

Méthode de calcul[modifier | modifier le code]


Lorsque le sol est saturé, tous les pores du sol sont remplis d'eau.
Une première partie de l'eau lessive tout de suite et part vers les profondeurs par percolation,
n'étant pas retenue par les forces capillaires, c'est l'eau gravitaire. Cette quantité est d'autant
plus grande que la texture du sol est grossière (sable). On obtient alors un sol ressuyé, c'est-à-
dire un sol contenant le volume maximal d'eau qu'il peut retenir compte tenu de ses
caractéristiques de porosité, perméabilité et granulométrie: cette réserve d'eau est appelée
capacité au champ.
Puis les plantes (évapotranspiration) et le soleil (évaporation) pompent cette eau.
Les plantes commencent par utiliser la RFU puis la RDU (elle diminue alors son activité
d'évapotranspiration pour survivre) mais il arrive un moment où la force de rétention
capillaire excède la force maximale de succion des racines (15 bars), c'est le point de
flétrissement permanent, la plante meurt. Plus la texture du sol est fine (argile < limon <
sable) plus le point de flétrissement est élevé.
La différence entre la capacité au champ et le point de flétrissement donne la réserve utile.
RU = (HCC - HPFP) * DA * Z

 HCC = Humidité à la Capacité au Champ


 HPFP = Humidité au Point de Flétrissement Permanent
 DA = Densité Apparente du sol
 Z = Profondeur d'enracinement en dm

Valeurs moyennes[modifier | modifier le code]


La valeur moyenne de la RU pour 1 m de sol est de :

 70 mm pour un sol sableux


 180 mm pour un sol argileux
 220 mm en limon argileux
 350 mm pour un sol de tourbe
Des mesures d'humidité et donc de RU peuvent être faites grâce à une sonde à neutrons,
un tensiomètre ou par réflectométrie dans le domaine temporel (Humidimètre TDR).
Lorsque l'eau libre s'est écoulée (par gravité), on dit que le sol est ressuyé. Cet état
correspond au point de ressuyage.

PSEUDO-LABOUR
Le pseudo-labour est une technique culturale superficielle exécutée à la herse, à l'araire ou
au scarificateur pour compléter ou remplacer le travail de labour classique à la charrue. Il
consiste à fendre le sol à une profondeur voisine de celle d'un labour, mais sans retournement,
ce qui évite de concentrer les débris végétaux en fond de travail. Plutôt, on retrouve après
coup ces débris en surface (effet anti-érosif) ainsi que d'éventuelles adventices non enfouies1.

Avantages[modifier | modifier le code]

1. Gain de temps et d'énergie pour l'agriculteur.


2. L'activité biologique du sol est fortement accrue : le nombre de galeries de vers de
terre est 2 fois plus élevé en pseudo-labour qu'en labour et plus de 3 fois plus élevé
en semis direct.
3. La dilution des matières organiques ou éléments minéraux équivaut au labour à
profondeur de travail identique.

Types de pseudo-labour[modifier | modifier le code]


Le pseudo-labour peut être :
 superficiel (5-8 cm de profondeur avec des outils à disques ou à dents),
 moyen (cultivateur à 10-15 cm),
 profond (25-30 cm avec un ciseau ou un décompacteur).

Pré-requis[modifier | modifier le code]


Pour le semis direct avec pseudo-labour superficiel, cinq conditions préalables doivent être
remplies.

1. Sol non tassé (attention en terres limoneuses!).


2. Drainage naturel satisfaisant, pas de risques d'eaux stagnantes.
3. Pas d'ornières.
4. Mauvaises herbes et repousses de la culture précédente maîtrisées.
5. Paille récoltée ou, si elle est laissée sur le champ, elle doit être bien hachée et répartie
régulièrement (la balle et les menues pailles aussi!).
Si l'une de ces conditions n'est pas remplie, il vaut mieux recourir au pseudo-labour moyen à
profond.

SEMIS DIRECT

La notion de semis direct désigne une technique culturale simplifiée utilisée en agriculture
(où l'on parle aussi de « culture sans labour ») ou en sylviculture basée sur l'introduction
directe de la graine dans le sol, sans passer par le travail du sol dans le cas de l'agriculture, ni
par la mise en culture en pépinière dans le cas de la sylviculture. Avec les rotations et les
couverts améliorants il est le troisième pilier de l'agriculture de conservation ou agriculture
écologiquement intensive.

Dans le domaine de l’agriculture


La technique du semis direct permet de semer des plantes telles que les céréales et
oléagineuses sans pratiquer de travail du sol (on mélange aussi très souvent avec technique
sans labours (TSL)). De nombreuses techniques sans labour ont existé et continuent d'exister
à travers le monde (voir par exemple l'agriculture de brûlis). Dans le contexte de l'agriculture
occidentale moto-mécanisée, le semis direct a été « redécouvert » au XXe siècle pour certains
avantages, ce qui a nécessité l'invention de nouvelles machines de semis adaptées.
La version moderne de cette forme de semis est apparue dans les années 1970 grâce à la
découverte du Paraquat, premier herbicide foliaire total n'ayant aucun effet sur la culture
suivante. L'apparition du glyphosate a ensuite renforcé la démocratisation du semis direct
testé en Amérique du Nord sur les sols vulnérables qui avaient subi de graves problèmes
d'érosion suite aux tempêtes de poussières des années 1920-1930 (Dust Bowl). Elle consiste
au moment du semis à respecter le plus possible la vie des sols.
Pour cela, il a été créé des semoirs adaptés, qui en un seul passage, ouvrent le sol très
localement avec des disques, déposent la graine et de l'engrais solide dans cette ligne de semis
puis la referment. Cet unique passage remplace la suite de passages préalable de charrue,
grille, semoir, rouleau, épandeur à engrais... Ces nouveaux semoirs, ne déplaçant que très peu
la terre, demandent beaucoup moins de puissance que tous ces passages successifs d'outils.
La technique du semis direct est facilitée par l'utilisation d'herbicides pour l'élimination des
adventices (les mauvaises herbes), avant le semis, afin d'avoir un champ "propre" au moment
de celui-ci. L'élimination des adventices était une des fonctions du labour, on remplace alors
une destruction mécanique couteuse en énergie et en moyens (par retournement de la terre)
par une destruction chimique - on parle d'ailleurs parfois de « labour chimique ». L'utilisation
de couverts étouffants (avoine diploïde, seigles, mélanges divers) en interculture détruits
par roulage ou gel au semis, est une alternative en cours d'apparition qui permet de réduire ou
éviter cet emploi d'herbicide.
D'après la plupart des études effectuées en Amérique du nord comme du sud, cette technique
améliore la structure du sol, lui permettant ainsi par exemple de stocker plus d'eau, en laissant
la faune et la flore du sol constituer cette structure par leur action. Le sol des champs soumis
au semis direct aurait alors une structure qui s'approche de la structure des sols forestiers,
selon un principe de résilience écologique. Un des effets est entre autres de concentrer
davantage la matière organique sur le premier horizon du sol, là où le travail du sol
mélangeait chaque année les horizons.
Il faut noter qu'un des rôles du labour est également de reconstituer chaque année une
structure du sol propice à l'agriculture, mais dans certains cas, cela s'accompagne de la
création d'une semelle de labour néfaste que le semis direct permet d'éviter (en présence d'un
telle semelle de labour, le passage d'une sous-soleuse, ou d'un décompacteur est parfois
nécessaire ou utile les premières années de semis direct).

1.2- NOTION ET OBJECTIFS DE L’IRRIGATION COMPLÉMENTAIRE :


L’irrigation complémentaire est une technique culturale qui permet de satisfaire les besoins en
eau des cultures, en temps opportun, et quels que soient les aléas climatiques. Il est évident
que l’apport d’eau, et le maintien d’un profil hydrique et d’une réserve facilement utilisable
(R.F.U.) convenable, permettront à la plante d’exprimer toutes ses capacités et ses
performances génétiques et d’exploiter au mieux les apports fertilisants et les potentialités
édaphiques et bioclimatiques. Ainsi, l’irrigation complémentaire paraît la meilleure technique
qui permet, en outre, d’intégrer et d’intensifier le système de production, par la production
d’une quantité plus importante de fourrage par exemple, et par -là de développer l’élevage
fermier.

Le congrès du FAO/ICARDA qui a eu lieu à Rabat – Maroc en 1987 a mentionné


l’importance de l’irrigation complémentaire dans la stabilité et l’augmentation du rendement
du blé. De même la définition de l’irrigation complémentaire a été adoptée comme suit :
« l’irrigation complémentaire peut être définie par le processus de donner de l’eau
additionnelle pour stabiliser et augmenter le rendement dans des conditions locales où la
plante peut naturellement se développer sous régime pluvial ».
On parle d'irrigation totale lorsque les besoins en eau de la culture sont satisfaits par l'irrigant
sans discontinuer, d'un bout à l'autre du cycle cultural. On parle d'irrigation d'appoint
lorsque l'arrosage artificiel vient seulement suppléer l'arrosage par les pluies, lorsque celui-ci
est déficient ou insuffisant.

QU'EST-CE QUE LA FUMURE ORGANIQUE ?

La fumure organique est un engrais organique qui se forme sous l'action de la chaleur et
de l'humidité. Elle peut être d'origine :

 animale : excréments, litière ;


 végétale : débris végétaux ;
 ménagère : déchets alimentaires.

La fumure organique, indispensable pour éviter les carences préjudiciables aux végétaux, est
un procédé qui consiste à enrichir les sols en :

 apportant des matières organiques suffisantes ;


 améliorant les qualités physico-chimiques de la terre ;
 préservant la texture des matières minérales comme le sable et l'argile ;
 favorisant considérablement la production d'humus composé de matière sèche telle
que la paille ou des débris végétaux.

Bon à savoir : on peut acheter la fumure organique dans les jardineries ou auprès d'éleveurs,
mais aussi disposer de sa propre fumure si l'on possède des chevaux, des bovins, de la volaille
ou des ovins.

Fumure organique : ses éléments fertilisants

La fumure organique contient des éléments destinés à enrichir les sols, comme :

 Le phosphate : un oligoélément indispensable qui favorise la pousse des jeunes plants


en apportant une teneur suffisamment nutritive aux racines.
 L'azote : il a un pouvoir fertilisant important pour la majorité des plantes et arbres à
feuillage. Une carence en azote a un effet néfaste sur le feuillage qui jaunit et se
décolore.
 Le potassium : il est particulièrement apprécié par les plantes à tubercules, à bulbes
ainsi que par les fruitiers.

Bon à savoir : l'emploi d'engrais fertilisants permet d'enrichir les sols de façon naturelle et
écologique, sans nuire à l'environnement.
Choisir une fumure organique pour un sol de qualité.
jardipartage 16 février 2013 L'hiver, Le jardin Bio, Le potager Commentaires
Les fumures organiques contribuent, comme tout amendement de sol, à améliorer les
qualités physico-chimiques de la terre. Elles sont issues du compostage de litières animales (
bovins, ovins, chevaux, volailles…) dans lesquelles on retrouve, à parts variables suivant leur
provenance, des matières nutritives ( azote surtout) et des matières sèches ( paille, débris
végétaux…). Je vous propose un petit tour d’horizon des fumures les plus répandues et de
leur utilisation au jardin.

La fumure organique est un moyen d'enrichissement des sols et d'amélioration des rendements
agricoles. C’est généralement une pratique collective et dont l'utilisation s'effectue par
l'intermédiaire de plusieurs procédés. Ainsi, les champs collectifs peuvent être fumés soit par
des troupeaux de bovins qui y stationnent, soit par l'épandage des déjections d'animaux et des
détritus domestiques recueillis dans l'enceinte des habitations. Ce sont donc les champs les
plus proches de la résidence qui bénéficient en général de la fumure domestique tandis que les
champs les plus éloignés sont engraissés par le stationnement de troupeaux d'éleveurs. Cette
fumure organique est très importante, notamment pour des terres dégradées par des décennies
d’exploitation.

LES PLANTES (PLANTAE) sont des organismes à la base de la chaîne alimentaire. Elles
forment l'un des règnes des eucaryotes. Elles sont, classiquement, avec les algues (y compris
les cyanobactéries) et les champignons, l'objet d'étude de la botanique1 . Le nombre d'espèces
de plantes est difficile à déterminer, mais en 2010, il existerait entre
300 000 et 330 000 espèces décrites, dont la grande majorité, entre 260 000 et 290 000,
seraient spermatophytes2.

CULTIVAR

Un cultivar : Osteospermum 'Lemon Symphony'


Un cultivar est une variété de plante (arbres compris) obtenue en culture, généralement par
sélection, pour ses caractéristiques réputées uniques. Il peut s'agir de qualités morphologiques,
esthétiques, techniques, de vitesse de croissance (pour les arbres par exemple), d'adaptation à
un biotope ou de résistance à certaines maladies.
Le terme cultivar est synonyme de "variété cultivée" ou "variété horticole", et plus
communément "variété. Mais il est essentiellement différent de la varietas ou variété
botanique.
Les noms de cultivars sont gérés par le Code international pour la nomenclature des plantes
cultivées, alors que les noms de varietas le sont par le Code botanique.
Il existe de nombreux types de cultivars. Cette notion existe dès que dans une langue, on
dénomme plusieurs types de plantes cultivées reconnaissables par des caractères communs au
sein d'une espèce. Les cultivars traditionnels sont donc nécessairement hétérogènes du point
de vue du généticien, puisque les paysans et les usagers n'avaient aucune connaissance de ces
outils. Les généticiens les qualifient souvent de variétés-populations ou "landraces".
Avec l'essor de la sélection moderne et des outils génétiques, ainsi que des réglementations,
on tend aujourd'hui à restreindre le sens de cultivar à des populations de plantes "distinctes,
homogènes et stables", autrement dit aptes à être enregistrées dans les catalogues officiels ou
à recevoir un certificat d'obtention végétale.

SEMENCE

 En agriculture, une semence est une graine sélectionnée pour être semée.

COMPÉTITION INTERSPÉCIFIQUE
Une compétition interspécifique est une concurrence entre deux populations différentes pour
la même ressource. C'est l'inverse de la compétition intraspécifique, qui elle est une
concurrence au sein d'une même population.
La compétition pour la même ressource provient du fait que la ressource est limitée ou que les
compétiteurs interfèrent pour obtenir la ressource.
La compétition se traduit toujours par des effets négatifs sur les organismes (populations).
COMPÉTITION INTRASPÉCIFIQUE
Une compétition intraspécifique est une concurrence au sein d'une même population pour la
même ressource. C'est l'inverse de la compétition interspécifique, qui elle est une concurrence
entre deux populations différentes.
La compétition pour la même ressource provient du fait que la ressource est limitée ou que les
compétiteurs interfèrent pour obtenir la ressource.
La compétition se traduit toujours par des effets négatifs sur les organismes (populations).
BINAGE

Une binette à lame arrondie.


En agriculture et jardinage, le binage consiste à ameublir la couche superficielle du sol autour
des plantes cultivées. Le binage peut se faire à l'aide d'outils manuels comme la houe et
la binette, ou bien mécaniquement à l'aide d'instruments spécialisés comme la bineuse.

BINAGE ET SARCLAGE

La lame d'une sarcleuse.

Lorsque l'on bine pour désherber, on parle de sarclage. Le véritable binage sert à ameublir et
aérer la couche superficielle du sol entre les plantes cultivées.
En brisant une éventuelle croûte de battance qui se forme sous l'effet de l'arrosage et de
la pluie, la pénétration de l'eau dans le sol est facilitée. L'évaporation de l'eau du sol est
également limitée. En effet, le binage permet de créer des conditions qui empêchent les
remontées d'eau par capillarité vers la surface et de casser les fissures qui apparaissent dans le
sol lorsque celui-ci est très sec.
Le travail du sol par le binage entraine son aération et son réchauffement, ce qui accélère
temporairement le processus de minéralisation de la matière organique, permettant une
libération d'azote disponible pour les plantes. Ce phénomène se traduit souvent par une
meilleure santé des plantes qui deviennent plus vertes et poussent mieux. L'effet constaté
ressemble à celui d'un apport d'engrais "coup de fouet".
Enfin, grâce au binage, les racines des plantes respirent mieux, ce qui permet de réduire
l'apparition de moisissures3.
Biner régulièrement son jardin rend la tâche moins fatigante, d'un binage à l'autre la terre reste
meuble et ainsi plus facile à travailler.

SCARIFIAGE
 Travail du sol avec des outils à dents
Action de briser la croûte du sol avec un outil pourvu de dents.
 en agriculture, action qui consiste à briser la croûte durcie d'un sol cultivé

POQUET

1. (Agriculture) (Jardinage) Trou dans lequel on met plusieurs graines lors du semis.

 Les poquets peuvent être disposés en ligne ou en quinconce. Cette technique


permet d’obtenir le peuplement recherché même en cas de levée irrégulière, mais
impose un démariage précoce en cas de bonne levée. — (Lhoste Philippe, Havard
Michel, Vall Eric,La traction animale, 224 p., page 125, 2010, Quae - Cta -
Presses agronomiques de Gembloux)

 semis en poquet.

2. POQUET, subst. masc.


HORTIC. Petit trou dans lequel on dépose plusieurs graines ou tubercules. Les semis en
poquets présentent des difficultés de démariage, du fait que les graines se touchant émettent
des plants qui s'enchevêtrent (BALLU,Mach. agric., 1933, p.225).
Le semis en poquet est un semis réalisé en pleine terre, utilisé principalement pour les
légumes à grosses graines (haricots, fèves, pois...). Semer au poquet facilite par la suite le
sarclage et le binage entre les plants.

9. ENTRETIEN DE LA PLANTATION

9.1 Protection

9.2 Traitements culturaux

Une fois qu'une plantation est installée, il ne faut pas considérer que le travail est terminé. Il
faudra par exemple protéger la plantation contre les intempéries, le feu, les insectes et les
champignons ainsi que les bêtes. Il peut aussi falloir pratiquer une variété de traitements
culturaux selon l'objet de la plantation.

9.1 Protection
Phénomènes météorologiques: l'apparition de phénomènes météorologiques nuisibles est
généralement imprévisible. On ne peut pas faire grand chose pour protéger les plantations
forestières contre les dommages provoqués par les intempéries, si ce n'est de faire pousser des
essences d'arbres et arbustes connus pour être résistantes aux effets nuisibles des phénomènes
météorologiques locaux, ou d'implanter les peuplements d'arbres ou d'arbustes dans des zones
abritées. Certaines espèces sont plus résistantes au vent que d'autres, ou leurs frondaisons et
leurs branches ont moins tendance à casser lorsque le vent est fort. D'autres espèces sont plus
tolérantes au brouillard salin et peuvent par conséquent être utilisées en ceinture le long de
pentes exposées à l'air marin de façon à protéger d'autres espèces moins tolérantes qui
constitueront la plantation principale. Les espèces à écorce fine sont plus vulnérables et par
conséquent plus sensibles aux attaques d'insectes ou de champignons que d'autres.

Feu: la détérioration par le feu constitue une grave menace pour les plantations. Le risque
d'incendie est généralement élevé dans les régions au climat sec; mais, même dans des zones
relativement humides ou à pluviométrie élevée, il peut se produire des périodes chaudes et
sèches où le risque d'incendie est élevé. Ce risque doit être pris en considération dès le début
du développement de la plantation.

Les incendies peuvent être provoqués par des causes naturelles, telles que la foudre, mais ils
sont souvent dus aux activités de l'homme. Les incendies de plantations peuvent être dus à
l'extension de feux allumés sur les terres agricoles situées autour, aux activités des chasseurs
ou aux brûlis effectués par les pasteurs pour améliorer les pâturages. On a vu des cas de feux
délibérément allumés pour créer des emplois (dans la lutte contre l'incendie et dans la
replantation ultérieure) ou pour manifester un désaccord sur les politiques forestières. Il n'est
pas possible d'empêcher que des conditions favorables aux incendies soient réunies pour des
raisons climatiques, mais on peut faire beaucoup pour réduire au minimum le risque en
éduquant le public et en faisant participer la population locale à la foresterie.

Un principe essentiel de la protection des plantations forestières contre le feu est que, lorsqu'il
n'y a pas suffisamment de matériaux combustibles pour permettre à un feu de se développer
sur le sol, il n'y a pas ou peu de risques d'incendie Les feux de plantations dangereux et
néfastes ne peuvent se développer que lorsque le feu peut prendre au niveau du sol.

Dans de nombreuses parties du monde, on pratique couramment le brûlis annuel ou


périodique de la végétation pour améliorer les conditions de pâturage, réduire l'accumulation
de combustible ou améliorer la fertilité du sol par l'accumulation de cendres.

Insectes et champignons: la plupart des insectes et champignons ont leurs espèces hôtes
privilégiées. Dans leur environnement naturel, les arbres et arbustes atteignent normalement
un état d'équilibre avec les parasites indigènes. Cependant, lorsqu'on plante des espèces
exotiques, on peut aussi introduire des parasites exotiques. Très souvent, ceux-ci s'adaptent
facilement aux conditions de leur nouvel habitat. En général, le risque de détérioration par les
parasites est plus élevé lorsque les plantes sont physiologiquement affaiblies parce qu'elles
sont plantées sur des sites qui ne conviennent pas, parce que le site est mal préparé, parce que
la plantation est mal faite, parce que les conditions climatiques sont adverses ou parce que l'on
a négligé le désherbage et les autres opérations d'entretien. Mais il arrive parfois que même
des arbres et arbustes sains soient attaqués. Pour de nombreux insectes et champignons, on ne
dispose pas de mesures de lutte; lorsque c'est le cas, la meilleure précaution consiste à planter
des espèces ou variétés d'arbres et arbustes connues pour leur résistance aux parasites.
Les principales précautions à prendre pour se prémunir contre des dommages qui pourraient
être causés ultérieurement par les insectes et les champignons consiste à planter des espèces
convenant aux conditions climatiques et pédologiques du site et à faire une étude des parasites
indigènes de façon à s'assurer qu'aucun ne figure parmi les formes connues auxquelles
l'espèce sélectionnée est sensible, mais ceci est rarement facile, du fait surtout du manque de
connaissances sur les besoins du site et la sensibilité des espèces exotiques aux insectes et aux
champignons. Pour obtenir cette information nécessaire, il conviendrait de procéder à des
expériences contrôlées avant de se lancer dans des programmes de plantation à grande
échelle.

Le soin mis à l'exécution des opérations d'implantation et d'entretien pendant les premières
années d'une plantation (qui permettront d'obtenir de jeunes arbres et arbustes sains et
vigoureux) peut aider à rendre une plantation plus résistante aux insectes et aux champignons.
Cependant, lorsque des signes d'attaque de parasites apparaissent, il faut les étudier sans délai
et en identifier la cause. Diverses mesures de lutte existent: elles peuvent être d'ordre
sylvivole, chimique, biologique ou mécanique.

Les mesures sylvicoles consistent notamment à éclaircir soigneusement et au bon moment


après l'installation de la plantation forestière. Ceci permet d'éliminer les tiges peu vigoureuses
ou étouffées de façon à permettre à la plantation de pousser de façon vigoureuse. Lorsque la
plantation est jeune, l'élimination et la destruction rapides des arbres et arbustes infestés peut
être efficace pour éviter que les parasites s'attaquent au reste de la plantation. Lorsqu'on sait
qu'il y a menace d'infection, la plantation d'un mélange d'espèces d'arbres et arbustes peut
aussi être considérée comme une mesure de lutte sylvicole.

Un inconvénient de ces plantations mixtes est que la gestion ultérieure de la forêt peut être
compliquée; cependant, on peut éviter cette complication, au moins en partie, en plantant en
blocs alternés ou en larges ceintures différentes essences d'arbres ou d'arbustes formant des
barrières à l'invasion d'un parasite ou d'une maladie à partir du point initial d'infection.

On peut souvent stopper l'invasion d'insectes et de champignons en appliquant les insecticides


ou fongicides chimiques appropriés. Ils se présentent généralement sous forme de liquide (ou
de poudre mouillable), de poudre ou de fumée. La pulvérisation à l'aide de pulvérisateurs à
main ou portables est souvent utilisée pour lutter contre les attaques dans les jeunes
plantations; lorsque le couvert est fermé, il peut être plus efficace et moins onéreux de
pulvériser du liquide ou de la poudre ou d'enfumer par voie aérienne. Seuls des insecticides
préalablement testés et sans danger pour l'environnement peuvent être prescrits.

La lutte biologique contre les insectes a été utilisée avec succès dans certains cas; la plupart
du temps, il faut pour cela introduire un parasite. La lutte biologique réussit généralement le
mieux lorsque le problème a atteint des proportions épidémiques.

La lutte mécanique, soit par élimination et destruction physiques des parasites soit par
élimination de leurs hôtes, peut être efficace.

Bêtes sauvages: les animaux sauvages endommagent les plantations forestières surtout en
broutant les arbres ou en en enlevant l'écorce. En général, trois ordres d'animaux sauvages
sont cause de dommages: les rongeurs (rats, souris, taupes et écureuils); les lagomorphes
(lièvres et lapins); les artiodactyles (daims, antilopes, sangliers et buffles). Les principales
méthodes de lutte contre les dommages causés par les animaux sauvages sont les clôtures, les
haies ou les fossés, les pièges et les appâts empoisonnés.

Animaux domestiques: dans certains pays, les moutons, chèvres et bovins peuvent en broutant
menacer les jeunes plantations. On utilise parfois des haies et des clôtures pour les empêcher
de pénétrer. Lorsque des clôtures coûteraient trop cher, on peut employer des gardes.

Dans de nombreuses zones arides, il est traditionnel de faire paître les chèvres. De vastes
enclos de plantations forestières peuvent imposer des changements radicaux dans les
habitudes et l'économie des collectivités rurales. Dans ce cas, il ne serait pas sage de se lancer
dans des programmes de plantation si l'on ne peut d'abord trouver pour la population d'autres
moyens d'existence; en général, cela implique l'intégration de programmes de développement
communautaire (par exemple, amélioration de l'agriculture ou de l'élevage, des
communications, des écoles ou des soins de santé) et des possibilités nouvelles d'emploi grâce
au développement d'industries rurales (telles que les programmes d'afforestation et les
industries forestières rurales).

9.2 Traitements culturaux

Des opérations culturales sont nécessaires pour créer des conditions favorables à la survie puis
à la croissance et au rendement des arbres ou arbustes de la plantation. Dans la plupart des
plantations forestières, les opérations culturales consistent à empêcher les arbres et arbustes
d'être étouffés par une végétation concurrente. Ce traitement est très souvent appelé
désherbage. D'autres traitements culturaux sont l'éclaircissage, qui vise à réaliser un certain
espacement entre les arbres ou arbustes, et l'arrosage périodique des plants.

Désherbage: le désherbage est une opération culturale qui élimine la végétation indésirable
qui, si l'on ne faisait rien, compromettrait la croissance des essences plantées. Cette végétation
indésirable entre en concurrence avec les arbres et arbustes pour la lumière, l'eau et les
nutriments; le désherbage augmente la quantité de tous ces éléments ou des plus essentiels
d'entre eux dont peuvent disposer les arbres et arbustes. Un objectif premier du désherbage est
de favoriser la croissance et le développement de la plantation tout en maintenant les coûts de
l'opération dans des limites acceptables.

L'un des principaux facteurs qui déterminent l'intensité et la durée des traitements de
désherbage est le rapport entre la plantation et les mauvaises herbes. Sur certains sites, la
plantation finit par pousser à travers les mauvaises herbes, dominer le site et s'installer; dans
ce cas, la fonction de désherbage vise à accroître l'uniformité de la plantation et à accélérer
l'installation et la croissance. Dans d'autres cas, le type ou la densité des mauvaises herbes est
tel qu'au début de la plantation forestière elles risquent d'éliminer ou de tuer une partie ou la
totalité des arbres ou arbustes plantés; le but principal du désherbage est alors de réduire la
mortalité et de maintenir en vie une quantité suffisante d'arbres ou d'arbustes.

Les méthodes de désherbage consistent à supprimer ou éliminer la végétation concurrente. La


suppression consiste à écraser ou à couper les mauvaises herbes au niveau du sol ou au-
dessus. L'élimination peut être réalisée en tuant les herbes, en détruisant toute la plante soit
par des moyens mécaniques soit par des moyens chimiques. Le désherbage peut être total ou
partiel.
Eclaircissage: l'éclaircissage des plantations forestières, en particulier celles destinées à la
production de bois, peut être nécessaire pour obtenir l'espacement souhaité entre les arbres.
En général, cet espacement constitue un compromis entre un espacement "large" pour réduire
les coûts de plantation et l'interconcurrence des arbres en période de sécheresse et un
espacement "étroit" pour réaliser rapidement la fermeture du couvert, l'élimination des
mauvaises herbes, la réduction des coûts de désherbage et l'élagage naturel des branches qui
sont à l'ombre.

Dans les plantations forestières "de première rotation", l'objectif de l'éclaircissage est souvent
d'ajuster l'espacement initial entre les plants, de façon à atteindre en une courte rotation, sans
éclaircissage secondaire, la taille et le type d'arbres ou d'arbustes voulu. Lorsqu'on veut
obtenir un arbre ou un arbuste de plus haute taille et de meilleure qualité, il faut souvent lors
du premier éclaircissage réaliser un espacement plus étroit que le définitif; en général, il faut
ensuite procéder à un deuxième éclaircissage. Lors de ces opérations, il faut choisir les sujets
à éclaircir de façon à concentrer sur les meilleures tiges la croissance de la plantation
définitive.

Quel que soit le but de l'opération d'éclaircissage, elle doit suivre de façon stricte les normes
de calendrier et d'espacement prescrites par le calendrier d'éclaircissage de la zone.

Arrosage: les plantations forestières en région aride ont souvent besoin d'un arrosage
périodique pendant la première saison de pousse, si l'on veut obtenir un taux de survie
satisfaisant. L'arrosage doit commencer après la cessation des pluies, lorsque la teneur en
humidité du sol est descendue et proche du coefficient de dépérissement; l'arrosage doit alors
être répété à intervalles réguliers jusqu'au commencement de la prochaine saison des pluies.
Avant chaque arrosage, la zone qui entoure l'arbre doit être désherbée et une cuvette peu
profonde pratiquée autour du tronc de façon à recueillir autant d'eau que possible.

L'arrosage peut être une opération coûteuse, surtout sur des terrains trop en pente ou trop
accidentés pour le passage de véhicules citernes. On peut avoir besoin de recourir à des
animaux de bât pour transporter des bidons d'eau jusqu'aux sites de plantation. L'arrosage peut
être coûteux pour les grandes plantations forestières, surtout lorsque la source d'eau est loin de
la plantation, mais il peut se justifier dans le cas de petites plantations ou pour l'installation de
rangées d'arbres le long des routes.

Dans certains cas, un ameublissement de la terre et un désherbage réguliers, surtout pendant la


première saison de pousse, sont suffisants pour conserver l'humidité du sol et permettre une
survie satisfaisante des plants, éliminant la nécessité d'arrosages.

10. Opérations de récolte

Pour les plantations forestières destinées à la production de bois, les arbres et arbustes sont
récoltés lorsqu'ils atteignent la "taille optimum" pour le produit du bois souhaité. D'un point
de vue biologique, il ne faut pas abattre les arbres et arbustes tant qu'ils n'ont pas atteint au
moins la taille minimum nécessaire pour l'utilisation de la production. Au-delà de la taille
minimum cependant, il reste à déterminer quand récolter.

Très souvent, les taux annuels de croissance moyens d'une plantation forestière peuvent servir
de guide pour savoir quand récolter le bois. En général, la croissance annuelle moyenne des
arbres et arbustes augmente lentement pendant les premières années d'installation de la
plantation, atteint un maximum, puis diminue plus progressivement, comme le montre la
Figure 4.11. Il ne faut généralement pas laisser les arbres et arbustes dépasser le point de
croissance annuelle moyenne maximum, qui est l'âge de productivité maximum; les forestiers
appellent cela l'âge "de rotation" de la plantation forestière.

Figure 4.11 Rapport entre l'âge des arbres et leur croissance indiquant l'âge de rotation.

Pour déterminer le taux annuel moyen de croissance d'une plantation forestière à un certain
moment, il faut estimer le volume et l'âge des arbres et arbustes; on calcule alors la croissance
annuelle moyenne (à ce moment précis) en divisant le volume sur pied par l'âge
correspondant. Là encore, cette détermination exige des mesures soigneuses des volumes et la
connaissance des âges.

Des considérations économiques aident également à déterminer le moment où il faut récolter


les arbres et arbustes pour obtenir les produits du bois. Si l'on se base uniquement sur les
facteurs du marché, le moment de récolter est celui où le profit est maximum. C'est le cas
lorsque les recettes de la récolte et de la vente du bois, une fois déduits les coûts de la récolte
et (le cas échéant) de sa transformation dans les produits souhaités, sont les plus élevées.

Les méthodes d'abattage, de coupe des troncs et des branches aux longueurs souhaitées et
d'enlèvement du bois du site de la plantation doivent être choisis de façon à réduire au
minimum la dégradation du site. Il peut suffire, pour l'abattage et la coupe, de haches, de
scies, de coins et de traîneaux. On utilise souvent des scies à moteur qui, si elles facilitent la
récolte, peuvent la rendre peu économique, compte tenu de leur coût élevé de fonctionnement.

Une fois que les arbres et arbustes sont abattus et découpés, il faut les transporter ou les
traîner jusqu'au point de chargement pour le transport jusqu'aux lieux de transformation ou
directement à un marché. Lorsque les grumes sont trop lourdes à transporter, on peut
employer un simple traîneau pour les tirer à l'aide soit d'un animal domestique soit d'un
tracteur. Lorsqu'on laisse dans la plantation forestière des arbres et des arbustes, il faut
procéder à l'opération de récolte de façon à leur éviter tout dommage.

Il est important de choisir les méthodes de récolte en fonction des compétences du personnel
qui va les appliquer. Là encore, une planification sera nécessaire pour s'assurer que la main-
d'oeuvre et l'équipement nécessaire seront disponibles au moment voulu.

11. Points marquants de ce chapitre

Lorsqu'on sélectionne les essences appropriées pour les plantations forestières en zone aride,
il faut connaître les différents facteurs du site (climat, sol, topographie, facteurs biotiques,
végétation et niveaux de la nappe phréatique) ainsi que les facteurs socio-économiques. Une
fois que l'on a sélectionné le site et les essences de plantation, il faut, le cas échéant, ériger des
clôtures qui marquent les limites et protègent les arbres et arbustes. Pour que la culture
réussisse, le site doit souvent être préparé; cette opération peut comprendre l'élimination de la
végétation concurrente, l'amélioration du captage de l'eau, la réduction du ruissellement,
l'amélioration des conditions du sol, l'élimination des risques d'incendie et la préparation du
sol.

La plantation coïncide en général avec la saison des pluies. Après cette opération, l'utilisation
de film plastique opaque peut empêcher l'évaporation et la croissance de mauvaises herbes
autour du plant. L'espacement des plantations doit être suffisamment large pour empêcher
l'interconcurrence pour l'humidité du sol ou, le cas échéant, pour faire passer les machines
utilisées pour l'irrigation.

L'entretien des plantations forestières comporte la protection des plants contre les conditions
climatiques néfastes, les incendies, les insectes et les champignons ainsi que les animaux. Il
peut comprendre des mesures sylvicoles (telles que l'élimination soigneuse en temps voulu
des arbres et arbustes endommagés), chimiques (avec des insecticides ou des fongicides),
biologiques (avec des parasites) ou mécaniques (élimination ou destruction des parasites ou
ravageurs, construction de clôtures, etc.). Les intrusions de l'homme pouvant menacer la
réussite d'un programme de plantation, le planning doit aussi comprendre des méthodes pour
éliminer ce risque.

Les traitements culturaux visant à promouvoir des conditions de croissance favorables


comprennent le désherbage, l'éclaircissage et l'arrosage. Les opérations éventuelles de récolte
doivent se faire selon des méthodes correspondant aux compétences des personnes qui les
exécuteront.

LES DIFFERENTS TYPES DE FAÇONS CULTURALES [modifier | modifier le code]


La réalisation de ces objectifs nécessite généralement la combinaison de plusieurs opérations
culturales, combinaison qui peut varier en fonction du type de culture et de son précédent
cultural, de la nature et de l'état du sol et du climat. De ce point de vue, on peut distinguer :

1. les labours,
2. les pseudo-labours,
3. les façons superficielles :
 avant labour : le déchaumage,
 après labour, pour la préparation des terres : hersage, roulage,
 pour l'entretien des cultures : binage, buttage.
Du point de vue du mode exécutoire, on peut aussi distinguer :

1. les opérations manuelles, à l'aide de simples outils,


2. les opérations mécanisées, faisant appel soit à la traction animale, soit à des engins
mécaniques.

Opérations culturales
Ci-dessous, voici un résumé des étapes de la culture du sapin de Noël qui permettra à chacun
de se rendre compte des contraintes qu´exige ce type de production.
La culture du sapin de Noël peut se diviser en trois phases :
La production de plants
La plantation
La récolte et la vente des sapins de Noël
Il faut savoir que la plupart des producteurs de sapins de Noël, non professionnels
(représentant environ 50 % de la production de sapins de Noël ardennais), se limitent aux
phases 2 et 3 de la production. Ils s´approvisionnent en plants auprès de pépinières et
producteurs de sapins de Noël spécialisés. Les entreprises ayant pignon sur rue et dont
l´activité principale est la production de sapins de Noël cultivent généralement leurs propres
plants.
La production de plants selon la méthode classique
En principe, tout part de la graine. Le pépiniériste achète ses semences chez un " marchand-
grainier " qui s´approvisionne auprès d´une sécherie spécialisée. La récolte des cônes d´épicéa
a lieu dans le courant du mois d´octobre. Les cônes sont stockés dans un endroit sec et aéré.
Après passage dans un séchoir, les cônes s´ouvrent et libèrent leurs graines. Ces graines
seront triées et sélectionnées afin d´obtenir les meilleurs plants de sapins.
Les graines de sapins de Noël sont plantées vers avril-mai dans un sol qui aura été
profondément labouré.
En principe, la levée aura lieu 3 à 4 semaines plus tard.
Après deux ans, les sujets ont atteint une hauteur d´environ 15 cm. Ils sont repiqués en ligne à
une distance d´écartement allant de 8 à 10 cm.
L´opération de repiquage exige au préalable un bon labour de la terre.
Cette deuxième opération permet de provoquer la formation d´un chevelu racinaire important,
ce qui accroîtra les chances de reprise lors de la plantation ultérieure.
Le repiquage se pratique durant le printemps, juste au moment du réveil de la végétation ou,
mieux, durant l´automne.
Le plant, ainsi une première fois repiqué, reste 2 ans sur place. Durant ces années, des travaux
d´entretien sont nécessaires. Au début surtout, il faut veiller à éliminer au maximum les
adventices à l´aide d´herbicides sélectifs appliqués au printemps.
Après 4 ans, les plants sont définitivement repiqués.
Etat de la recherche
Actuellement, outre la production de plants selon les techniques traditionnelles, d´autres
techniques sont expérimentées dont certaines donnent de très bons résultats quant à
l´obtention d´arbres de Noël " parfaits ".
Il est primordial de mettre ces méthodes de multiplication au point, notamment pour les
essences nobles. Jusqu´il y a peu, le semis était le seul moyen pour la reproduction de ces
espèces. De plus, l´approvisionnement en graines, notamment en graines de nordmann
(espèce au succès de plus en plus important) pose problème. Actuellement, les graines de
nordmann sont importées du Caucase et notamment de Géorgie.
Afin de résoudre le problème de la reproduction optimale de ces espèces, plusieurs solutions
ont été envisagées. Des clônes d´épicéas très sélectionnés sont notamment multipliés par
bouturage.
La plantation
Avant de procéder à la plantation, il est nécessaire de préparer le sol par un labour profond.
La période de plantation se situe soit au printemps, soit en automne.
Afin de réussir la plantation, il faut utiliser un plant parfait (une seule flèche, assez touffu et
de forme conique).
Pour effectuer le travail proprement dit, le pépiniériste utilise une planteuse qui fonctionne
selon le même principe que la repiqueuse.
Les sapins sont plantés à environ 1 mètre les uns des autres, ce qui représente une production
d´environ 10.000 sapins à l´hectare. Cet espacement entre les arbres permet de récolter des
arbres de bonne configuration.
La récolte
L´arbre qui sera coupé ou déraciné aura passé au minimum 5 années dans le champ depuis sa
plantation, s´il s´agit d´un épicéa commun. Autrement dit, pour obtenir un arbre d´une
grandeur suffisante (environ 1,30 mètre) il faut compter 9 années de culture depuis le semis
des graines en pépinière. La croissance du nordmann est encore plus lente, car celui-ci ne
produit qu´une seule pousse par année, alors que l´épicéa débourre deux fois l´an. Il faut
compter environ 12 ans pour obtenir un arbre commercialisable
La culture du sapin de Noël est une production qui prend donc beaucoup de temps.
Avant d´être déplantés ou coupés, les arbres sélectionnés pour la vente sont marqués par le
producteur au moyen d´étiquettes de couleurs qui indiquent la taille des arbres. Les arbres
marqués sont ceux qui pourront être commercialisés.
On commence par préparer les arbres qui seront vendus en pot (containers) ou avec motte.
Ceux-ci sont arrachés dès le mois de novembre à l´aide d´une bêche. Aucune machine ne peut
jusqu´à présent faciliter ce travail parce qu´une partie des arbres seulement sont exploités
ainsi.
Les coupes de sapins commencent fin novembre. En effet, le marché anglais importe ses
arbres à ce moment. Les sapins destinés au marché belge et au continent européen sont coupés
en décembre à l´aide d´une débroussailleuse à scie circulaire.
Dès qu´ils sont coupés, les arbres sont acheminés vers une aire de stockage où ils sont triés en
fonction de leur qualité (1er, 2ème ou 3ème choix), en fonction de leur taille et en fonction de
l´espèce.
Les sapins peuvent être vendus avec motte (racines), en containers (culture en pots), ou
coupés. Ils peuvent être livrés sous filet, ce qui facilite le transport et le stockage.
La profession estime qu´à l´heure actuelle 10% des arbres sont vendus en containers, 15%
sont vendus avec motte et 75% des ventes restent des sapins coupés.

LEVÉE
Stade où apparaissent les premières parties aériennes chez une plante en germination.

FRUCTIFICATION

La fructification est un phénomène phénologique transformant par fécondation les fleurs en


fruits.
Chez les arbres fruitiers, la fructification peut être accélérée par l'arcure ou le cernage.
Selon les cultivars, un arbre peut être plus ou moins fertile et donc fructifier de façon plus ou
moins abondante.

DRAINAGE
En agriculture, sylviculture et parfois dans le domaine de l'urbanisme, le drainage est
l'opération qui consiste à favoriser artificiellement l'évacuation de l'eau gravitaire présente
dans la macro-porosité du sol à la suite de précipitation. ...

COLLUVION
Une colluvion ou un dépôt de pente est un dépôt meuble sur un versant, mis en place par
gravité. Le terme s'emploie presque toujours au pluriel. Les colluvions reflètent
la lithologie du haut du versant. Elles nappent, sur le bas du versant, la roche en place. Les
éléments ont subi un faible transport, à la différence des alluvions. En bord de mer, elles sont
les premières attaquées par l'érosion marine. Leur ablation aboutit alors à la dénudation de la
roche saine. Les colluvions sont étalées sur les versants du haut vers le bas.

ALLUVION

Une alluvion (du latin alluvio (ad- et luere), « inondation ») est un dépôt de débris
(sédiments), tels du sable, de la vase, de l'argile, des galets, du limon ou des graviers,
transportés par de l'eau courante. Les alluvions peuvent se déposer dans le lit du cours
d'eau ou s'accumuler au point de rupture de pente.
La quantité d'alluvions transportée par un cours d'eau dépend principalement de sa vitesse, du
type de sol et de son importance. Par exemple, le très important fleuve fleuve Jaune transporte
796 milliards de tonnes d'alluvions chaque année.
On distingue plusieurs types d'alluvions :

 les alluvions fluviatiles, qui sont déposées par un fleuve ou une rivière ;
 les alluvions fluvioglaciaires qui sont déposées par l'eau de fonte d'un glacier ;
 les alluvions fluviomarines qui s'accumulent dans les estuaires.
Lorsque le dépôt alluvial a la forme d'un éventail, on parle de cône de déjection.

ÉLUVION

1. (Géologie) Produit de la décomposition des roches resté sur place, par opposition
à alluvion.
2. Ensemble des fragments d'une roche qui sont restés sur place après sa désagrégation
par les agents atmosphériques. (L'éluvion s'oppose à l'alluvion, qui a été transportée.)

MONTMORILLONITE
La montmorillonite est un minéral composé de silicate d'aluminium et de magnésium
hydraté, de formule (Na, Ca)0,3(Al, Mg)2Si4O10(OH)2·nH2O, et appartenant au groupe de la
smectite, de la famille des phyllosilicates. Elle est aussi appelée Terre de Sommières.

KAOLINITE
La kaolinite est une espèce minérale composée de silicate d'aluminium hydraté, de formule
Al2Si2O5(OH)4 du groupe des silicates, sous-groupe des phyllosilicates.

DOLOMITE
Pour les articles homonymes, voir Dolomite (homonymie).

La dolomite est une espèce minérale formée de carbonate de calcium et de magnésium de


formule chimique CaMg(CO3)2 avec des traces de Fe, Mn, Co, Pb, Zn.

CAPACITÉ D’ÉCHANGE CATIONIQUE

La capacité d'échange cationique (CEC ou T pour capacité totale) d'un sol est la quantité
de cations que celui-ci peut retenir sur son complexe adsorbant à un pH donné.
La CEC est utilisée comme mesure de la fertilité d'un sol en indiquant la capacité de rétention
des éléments nutritifs d'un sol donné.
La CEC correspond donc au nombre de sites négatifs proposés à l'adsorption par l'argile et
l'humus du sol. Chaque sol a une CEC bien précise qui correspond à la quantité de cations
qu'il peut fixer, à un pH donné. Ces cations peuvent être des acides faibles ou des acides forts
(H3O+ notamment). Il est préférable que ce soit des acides faibles qui occupent les sites de
fixation : Ca2+, Mg2+, K+, NH4+ car ceux-ci sont les plus intéressants d'un point de vue nutritif
pour la plante... Plus le sol est riche en argile et matière organique, plus sa CEC est
importante.
La CEC est fortement liée au rapport C/N et au pH du sol.

TAUX DE SATURATION DU COMPLEXE ARGILO-HUMIQUE


Le rapport S/T donne en % le taux de saturation du sol. Tous les sites de fixation des argiles et
des humus du sol sont pourvus, la CEC est toujours saturée. Le taux de saturation sous-entend
en fait la proportion de cations acides faibles sur l'ensemble de la CEC du sol. Exemple : Une
valeur de 5 % fréquente, par exemple, dans les sols ferrallitiques signifie que le complexe est
saturé à 5 % par des cations acides faibles, les autres sites étant occupés par des cations acides
forts. On estime généralement qu'un taux de saturation du sol de 80 % minimum indique des
réserves calciques suffisantes. Un TS suffisant n'assure pas toujours une stabilité absolue du
pH, notamment sur les sols à faible pouvoir tampon. C'est pourquoi on pratique parfois la
technique du chaulage.

pH
La capacité d'échange cationique exprime également la capacité d'un sol à résister aux
changements de pH (capacité tampon) et est fortement reliée à sa composition (sol minéral à
CEC généralement faible ou sol organique à CEC souvent élevée).

Utilisation[modifier | modifier le code]


Cette mesure est utilisée en agronomie ou dans les sciences traitant du sol (la pédologie par
exemple). La capacité d’échange cationique est reliée à la somme des bases échangeables par
le taux de saturation du sol.

Exemples de CEC[modifier | modifier le code]


À titre indicatif, voici quelques exemples de capacité d'échange2 :

 Kaolinite : 3 à 15 mé/100 g.
 Chlorite : 10 à 40 mé/100 g
 Smectite : 80 à 150 mé/100 g
 Vermiculite : 100 à 150 mé/100 g

 Matière organique : 150 à 300 (174) mé/100 g.


 Tourbe blonde3 : 100 à 150 mé/100 g.
 Tourbe noire : 50 à 250 mé/100 g.
ZÉRO DE VÉGÉTATION
Le zéro de végétation est la température minimale à partir de laquelle une plante se
développe.

Températures et croissance végétale[modifier | modifier le code]


La vitesse de développement des plantes dépend de la température dans une gamme qui varie
avec l’espèce considérée.
À partir du zéro de végétation (aussi appelé "température de base"), la vitesse de
développement est proportionnelle à la différence « température moyenne journalière–zéro de
végétation » jusqu’à un seuil maximal souvent proche de 30 °C pour de nombreuses espèces
cultivées, c'est la notion de sommes de degrés-jours de croissance ou "sommes de
températures"1.
L'optimum thermique de nombreuses plantes se situe entre 20 °C et 25 °C. La croissance agit
par accumulations successives de cellules et ne revient pas en arrière.

Exemples[modifier | modifier le code]


Le zéro de végétation est assez variable selon les espèces végétales. Il dépend de l'origine
géographique des plantes. Ainsi, les plantes d'origine tropicale ont des zéro de végétation bien
plus élevés que les plantes des zones tempérées. La sélection variétale permet toutefois
d'adapter ces limites. On a pu ainsi cultiver une céréale d'origine tropicale comme
le maïs dans des zones tempérées

LE CALENDRIER CULTURAL

Le Calendrier cultural est un outil qui met à disposition à temps une information sur les
semences, pour la promotion de la production agricole locale. Les informations contenues on
trait aux périodes de semis, de plantation et de récolte des cultures dans des zones agro-
écologiques spécifiques, ainsi qu’aux doses de semis, au matériel de propagation, et aux
principales pratiques agricoles. Cet outil a été conçu pour appuyer les agriculteurs ainsi que
les vulgarisateurs agricoles dans le monde, dans le choix des cultures et des périodes de semis,
en respectant les caractéristiques agro-écologiques. Il fournit aussi une information essentielle
lors de la planification en cas d'urgence, notamment pour les opérations de reconstruction de
systèmes agricoles après des catastrophes. Le Calendrier cultural contient des informations
sur plus de 130 cultures cultivées dans 283 zones agro-écologiques de 44 pays.

SYSTÈME DE CULTURE
Définition

Sebillotte (1990a) propose la définition suivante : « un système de culture est l'ensemble


des modalités techniques mises en œuvre sur des parcelles cultivées de manière
identique. Chaque système se définit par :
 la nature des cultures et leur ordre de succession,
 les itinéraires techniques appliqués à ces différentes cultures, ce qui inclut le
choix des variétés. »
L'ITINERAIRE TECHNIQUE ayant été lui-même défini comme « combinaison logique et
ordonnée de techniques qui permettent de contrôler le milieu et d'en tirer une production
donnée. » (Sebillotte, 1974).
Il faut voir dans cette définition du système de culture la généralisation, sur du temps long, du
concept d'itinéraire technique. Ainsi, le système de culture est une suite ordonnée
de cultures et d'actes techniques dans laquelle l'agronome décèle une logique et une gestion
adaptative en vue d'objectifs. C'est cette cohérence reconnue entre opérations culturales qui
fait système. Il s'agit donc clairement d'une conceptualisation par l'agronome de ce
que pratique l'agriculteur sur des parcelles cultivées de manière identique.
Cette définition, marquée par la grande culture où dominent des espèces cultivées annuelles,
s'applique aussi à la conduite de couverts végétaux cultivés de façon continue, pérennes,
mono- ou plurispécifiques (prairies permanentes, association d'espèces, vergers, plantations
industrielles).
Dans le cas de plantes ligneuses en culture monospécifique ou en association, certaines
techniques sont appliquées plante à plante de façon adaptée à chacune d'elles. On peut alors se
demander si le concept, défini à l'échelle de la parcelle et non de la plante, est encore
pertinent. En fait, dans ces cas, du fait des interactions entre plantes voisines, les techniques
appliquées à une plante ont des effets sur les voisines. Aussi, même dans ce cas, peut-on
étendre le concept de système de culture comme désignant un ensemble cohérent de modalités
techniques de culture des végétaux sur une portion d'espace.
Concept portant sur des actions culturales, le système de culture sous entend, du fait que
l'agronome y voit une logique entre elles, qu'il est le fruit de décisions. Aussi permet-il de
faire le pont entre les déterminants des actions et leurs effets sur la production végétale et les
modifications du milieu.

BULBE

Un bulbe est une pousse souterraine verticale disposant de feuilles modifiées utilisées
comme organe de stockage de nourriture par une plante à dormance.
Un bulbe disposant de feuille à la base n'en développe généralement pas d'autres. Il contient
des réserves de nourriture pour permettre à la plante de survivre dans les situations adverses.
La base feuillue peut dépasser et entourer le centre du bulbe comme dans le cas du lys (bulbe
écailleux) ou cerner complètement le centre du bulbe comme dans certains cas.
Une tige modifiée sort de la partie supérieure du bulbe et la croissance de la plante se fait par
ce biais. Les racines sortent de la partie inférieure du bulbe.
Les cormes (crocus, glaïeul, etc.) ont l'aspect d'un bulbe mais sont constitués d'une tige
renflée entourée de tuniques. D'autres types d'organes de stockage (tels que les rhizomes, et
les truffes) sont parfois appelés (par erreur) des bulbes. Le nom correct pour ce type de plante
est géophyte. Certaines orchidées épiphytes forment un organe de stockage aérien
nommé pseudobulbe, qui ressemble un peu à un bulbe.
Les plantes formant de vrais bulbes sont toutes des monocotylédones :

 oignon, ail et toutes les Alliaceae ;


 lys, tulipe, et de nombreuses Liliaceae ;
 Amaryllis, Hippeastrum, Narcissus, et d'autres Amaryllidaceae ;
 deux groupes d'iris : Xiphium (l'iris « hollandais ») et Hermodactyloides (l'iris
miniature de « jardin de pierre »).

GRAINE

Dans le cycle de vie des « plantes à graines », la graine1 est la structure qui contient et
protège l'embryon végétal. Elle est souvent contenue dans un fruit qui permet
sa dissémination.
La graine permet ainsi à la plante d'échapper aux conditions d'un milieu devenu hostile soit en
s'éloignant, soit en attendant le retour de circonstances favorables.
Elle provient d'une transformation de l'ovule fécondé. De ce fait, elle est composée à la fois de
parties provenant du sporophyte maternel (les enveloppes de la graine), du gamétophyte (les
tissus de réserve de la graine) et du sporophyte de la génération suivante : l'embryon.
Elle a un rôle de protection du nouvel individu grâce à son enveloppe souvent durcie, et de
nutrition grâce à des réserves de substances nourricières. Les graines ont en effet la propriété
d'accumuler, sous une forme facile à conserver, des réserves destinées au développement futur
de l'embryon. Elles constituent ainsi une source d'alimentation recherchée par les animaux
(régime alimentaire granivore) et par l'homme (céréales, légumes secs, etc.).
En agriculture, une graine sélectionnée pour être semée est une semence.

I - LES ENGRAIS ET LEURS UTILISATIONS

I - Les engrais et leurs utilisations


A- Définition

Qu’est-ce qu’un engrais?


Pour assurer leur croissance, leur resistance ou leur rendements, il est généralement nécessaire
d'apporter de l'engrais aux plantes que l'on cultive. Les engrais sont des substances, destinées
à apporter aux plantes des compléments d'éléments nutritifs.
Généralement, les engrais sont incorporés au sol, mais ils peuvent aussi être apportés par l'eau
d'irrigation. Cette dernière technique est employée aussi bien pour les cultures en sol
(traditionnelles), que hors sol . Dans certains cas, une partie de la fertilisation peut être
réalisée en pulvérisation. En effet, les feuilles sont capables d'absorber des engrais, s'ils sont
solubles et si la surface de la feuille reste humide assez longtemps. Cette absorption reste
toutefois limitée en quantité. L’utilisation des engrais est un phénomène ancien: ils furent
utilisés dès l'Antiquité, où l'on ajoutait au sol, les phosphates des os (calcinés ou non), l'azote
des déjections animales et humaines, le potassium des cendres.
Définition du dictionnaire: Produit organique ou minéral incorporé au sol pour en maintenir
ou en accroître la fertilité.
Définition de l’encyclopédie: Les engrais apportent aux plantes cultivées des éléments
qu’elles ne trouvent pas dans le sol en quantité suffisante et qui améliorent les conditions de
leur nutrition et de leur croissance. Les engrais fournissent des éléments fertilisants majeurs
[...], des éléments fertilisants secondaires [...], et des oligo-éléments.
On distingue les engrais minéraux, naturels ou de synthèse, et des engrais organiques, comme
le fumier. [...] L’utilisation massive de certains engrais, notamment azotés, peut entraîner des
dommages environnementaux, surtout par la pollution des eaux souterraines.

Des précautions sont donc indispensables:


 Éviter les excès, car au-delà de certains seuils les apports supplémentaires non
seulement n'ont plus aucun intérêt économique, mais en plus risquent d'être toxiques pour
les plantes et de nuire à l'environnement ;
 Maîtriser leurs effets sur l'acidité du sol ;
 Tenir compte des interactions possibles entre les éléments chimiques ;
 Tenir compte des limites imposées par les autres facteurs de production.

B-Composition des engrais
Sur l'étiquette du sachet, de la boîte ou de la bouteille d'engrais, figurent généralement les 3
lettres NPK, suivi de 3 nombres (comme 4,3,6). Ces derniers correspondent à la proportion
des 3 composants essentiels dans cet engrais. Un engrais est effectivement composé de 3
éléments principaux : l’azote (symbole chimique : N), l'acide phosphorique (P) et le
potassium (K).
On parle des engrais de type NPK si les trois sont associés ensemble (engrais ternaires).
Sinon on parle également de N (un seul éléments nutritif majeur = engrais minéraux simple)
NP, NK, PK(2 éléments nutritif majeurs = engrais binaires).
N : azote. C'est l'élément de base, naturellement présent dans le sol sous plusieurs formes,
dont l'acide nitrique, seul éléments assimilable par les plantes. Son action essentielle concerne
la partie aérienne des végétaux, tiges et feuillage : c’est l’élément de base d’un engrais. Au
potager, vous le réserverez aux légumes feuilles (salades, choux, bettes...).
P : acide phosphorique. Son action se concentre sur les racines, dont il assure le bon
développement. Il favorise également la résistance aux maladies, et la fécondation (donc
floraison, reproduction et fructification). Cet élément bénéficie particulièrement aux légumes
fruits (tomate, aubergine, poivrons...), aux arbres fruitiers et aux plantes à fleurs. A noter que
pour être efficace, comme il agit au niveau des racines, il doit être incorporé dans la terre.
K : potasse. La potasse favorise le développement des fleurs, des fruits (fraise, mais aussi
tomate) et des bulbes.
C'est la proportion de chacun de ces éléments dans un engrais qui déterminera ses propriétés,
et son adhésion plus ou moins bonne avec les besoins de la plante à laquelle vous le
destinez.

Il y a aussi des éléments secondaires : le calcium (Ca) et le magnésium (Mg), fournis


notamment par la chaux, et le soufre (S) (en quantité plus importante). Ces éléments
secondaires se trouvent habituellement en quantité suffisante dans le sol, et ils sont ajoutés
uniquement en cas de carence. Tout comme les éléments secondaires, les oligo-éléments
contenus en quantité bien plus faible, sont eux aussi ajoutés aux engrais pour pallier à
d’éventuelles carences. On retrouve le plus souvent les éléments suivants : le fer (Fe), le
manganèse (Mn), le molybdène (Mo), le cuivre (Cu), le bore (B), le zinc (Zn), le chlore (Cl),
le sodium (Na), le cobalt (Co), le vanadium (Va) et le silicium (Si).
Les plantes ont besoin de quantités relativement importantes des éléments de base. L'azote, le
phosphore et le potassium sont donc les éléments qu'il faut ajouter le plus souvent au sol, et ils
constituent la base de la plupart des engrais vendus de nos jours. Par ailleurs, un engrais
"plantes vertes", aura une valeur élevée de " N", ce qui signale une forte teneur en azote. A
l'inverse, un sac de granulés "spécial fruitiers" aura un "P" élevé...
L'azote est le plus important d'entre eux, et le plus controversé à cause du phénomène de
lessivage, lié la forte solubilité dans l'eau des nitrates (d’où encore une fois notre intérêt
particulier pour les « engrais azotés »)...
C- Les différents engrais
Les engrais minéraux:
Les engrais minéraux sont des substances d'origine minérale, produits soit par l'industrie
chimique, soit par l'exploitation de gisement naturel.
L'industrie chimique intervient surtout dans la production des engrais azotés, qui passe par la
synthèse de l'ammoniac à partir de l'azote de l'air, moyennant un apport important d'énergie
fournie par le gaz naturel. L'urée et le nitrate proviennent de l’ammoniac. Elle intervient
également pour la fabrication des engrais complexes, qui sont constitués par des sels résultant
de la réaction d'une base avec un acide.
On distingue les engrais simples (ne contenant qu'un seul élément nutritif) et les engrais
composés (qui peuvent en contenir deux ou trois). L'appellation des engrais minéraux est dite
NPK, du faite de leurs trois composants. Les engrais simples peuvent être azotés, phosphatés
ou potassiques. Les engrais binaires sont notés NP ou PK ou NK, les ternaires NPK.. Les
engrais chimiques produits industriellement contiennent une quantité minimale d'éléments
nutritifs, indiquée sur le sac.

Les engrais organiques


Les engrais organiques sont généralement d'origine animale ou végétale. Ils peuvent aussi être
synthétisés.
Les premiers (d’origine végétale) sont des déchets industriels. Ils sont intéressants par leur
apport d'azote à décomposition lente, et par leur action favorisant la multiplication rapide de
la microflore du sol, mais n'enrichissent guère le sol en humus stable.
Les seconds, engrais organiques d’origine végétale, peuvent être des déchets végétaux
(résidus verts), compostés ou pas. Mais ils peuvent être aussi des plantes cultivées
spécialement comme engrais vert ou préparées dans ce but (purin d'ortie, algues). Ce sont
aussi des sous-produits de l'élevage, tels que les fumiers, lisier, fientes, etc.
Il y a aussi l'engrais vert, reprenant la pratique ancienne qui consiste à enfouir les mauvaises
herbes. Quand il s'agit d'herbes légumineuses, on obtient en plus un enrichissement du sol en
azote assimilable car leur système racinaire associe des bactéries, du genre Rhizobium,
capables de fixer l'azote atmosphérique. Pour rendre cette technique plus efficace, on
ensemence préalablement les graines avec la bactérie associée. Il s’agit là du principe du
compost. Enfin, les engrais marins: Il existe en effet des engrais 100% marins, composés
d'algue, de goémon et d'arête de poissons de mer. Ces produits sont intéressants en raison de
leur absence quasi complète de nitrates.

Conclusion :
Aujourd'hui, les produits de synthèse (c'est à dire issus de l'industrie chimique) dominent très
largement le marché. Cependant, en réponse à la forte demande émanant des consommateurs,
les fabricants et les vendeurs mettent de plus en plus en avant des produits qualifiés de "bio".
Et si certains sont connus depuis "la nuit des temps" (guano marin...), d'autres sont apparus
beaucoup plus récemment. La mention engrais est réservée aux produits comportant au
minimum 3% de N, P, K. De fait, ces produits assez "concentrés" n'améliorent pas la structure
du sol : ils sont faits pour nourrir les végétaux.

D- Leurs rôles dans l'agriculture.


Pour vivre les plantes ont besoin d’eau, de CO2, d’éléments nutritifs (présent dans le sol), et
d’énergie solaire.
Les engrais amènent aux plantes
-Des éléments de bases: azote (N), potassium (K), phosphore (P).
-Des éléments secondaires: calcium (Ca), soufre (S), magnésium (Mg).
-Des oligo-éléments.
Les éléments secondaires sont mis dans le sol quand celui-ci ne contient pas assez de
calcium, soufre ou de magnésium.
Les éléments de bases sont ceux qui sont le plus utilisés cependant ils ne sont utilisés que
lorsque le sol est pauvre en éléments de bases, contrairement aux éléments secondaires, ils
sont surtout utilisés pour accroitre la concentration de ces éléments en fonction des besoins de
la plante.

LES MINÉRAUX : OLIGO ET MACRO-ÉLÉMENTS


Les éléments minéraux jouent deux rôles principaux :
 Constituant des tissus et des produits animaux
 Participent à la régulation des fonctions de l’organisme
On classe les minéraux en deux groupes :
 macro-éléments : 99% des minéraux de l’organisme ; ce sont : Ca, P, Mg, Zn, K, Na,
Cl, S
 oligo-éléments : ce sont Fe, Cu, Mn, Zn, Co, I, Se.
LES OLIGO-ÉLÉMENTS :
Substance ou élément chimique dont la présence en très petite quantité est nécessaire à la
croissance et à la vie et au fonctionnement des organismes vivants (animaux et végétaux). Par
synonymie, on parle également d’élément oligodynamique comme le fer, Strontium, zinc…
Autrement exprimé : chacun des éléments chimiques du groupe des métaux présents en faible
quantité dans l’organisme mais cependant indispensables. Ce sont les éléments suivants : Cu,
Mn, Co, Si, Cr, Sn, As, V, Mo, Zn, Se, Li, F, I, B.
Les difficultés peuvent être dûes à des carences, à des interactions entre éléments minéraux ou
à des excès ; en particulier pour le sélénium, le cuivre et le Mo.
Rôles :
Fonction essentielle dans la formation du squelette, principal réservoir minéral de l’organisme
Fonctionnement de la cellule : P, Ca, Ions Na+, K+, Ca++, et Mg++
Effet des carences :
De plus en plus souvent, il s’agit de sub-carences qui se traduisent par des baisses de l’appétit,
de l’immunité contre les maladies, de la fécondité, de la production.
LES MACRO-ÉLÉMENTS :
Ceux qui sont nécessaires en quantité importante dans l’organisme : ce sont les « macro-
éléments ».
Ils sont le plus souvent simplement appelés « minéraux »
Ils jouent un rôle plastique ou de construction (édification de nouvelles cellules, réparation
des tissus, élaboration des enzymes nécessaires à la digestion, des hormones ) ou à la fois
plastique et fonctionnel, c’est-à-dire qu’ils permettent une bonne utilisation des nutriments
énergétiques et jouent un rôle de protection et de régulation du bon fonctionnement de
l’organisme.
Ce sont : le calcium Ca, le magnésium Mg, le phosphore P, le sodium Na, le potassium K, le
chlore Cl, le soufre S.
Ils représentent 75% des minéraux de l’organisme, dans le squelette et le plasma sanguin,
pour le Calcium, dans tous les tissus mous pour le Phosphore.
Rôles :
Formation et rigidité du squelette et des dents
Ca : coagulation du sang, contraction musculaire
Carences :
Du fait de l’importance des réserves et des échanges permanents entre le squelette et le sang ,
l’apport de Calcium et Phosphore doit être régulier.

DÉFINITION DE ENGRAIS BINAIRE


Un engrais binaire n'est pas un engrais complet, il ne comporte que deux des trois éléments
NPK définissant la base élémentaire d'un engrais. Les engrais binaires sont toutefois des
engrais complexes on connaît surtout :

 binaires NP :
o phosphate d'ammonium
o nitrophosphate
o Superphosphate ammonié
 binaires NK :
o nitrate de potassium
 binaires PK :
o Scories potassiques
o Supers potassiques
o Phospal potassique
o Bicalcique potassique

Engrais minéraux[modifier | modifier le code]


Engrais azotés[modifier | modifier le code]

Big-bag d'ammonitrate à 33,5 % d'azote1.

 Ammoniac anhydre, NH3 (N 82 %)


 Sulfate d'ammonium, (NH4)2SO4 (N 20 à 22 %)
 Cyanamide calcique, CaCN2, (N 18 à 21 %)
 Urée (N 46 %)
 ammonitrates, à base de nitrate d'ammonium (NH4NO3)
 moyen dosage (N 25 à 27,5 %)
 haut dosage (N 33 %)
 Solutions azotées (engrais liquide)
 Nitrate d'ammonium + urée (N 36 à 40 %)
 Nitrate d'ammonium + urée + sulfate d'ammonium (N 25 à 36 %)

 Nitrate de soude du Chili (N 16 %)


 Nitrate de chaux (N 15 %)
 Nitrate de calcium
Engrais phosphatés[modifier | modifier le code]
 Phosphates naturels
 Phosphate naturel tendre (P2O5 > à 25 %)
 Phosphate naturel solubilisé (P2O5 > à 20 %)
 Phosphate bicalcique (P2O5 > à 38 %)

 Superphosphates
 Superphosphate simple (P2O5 de 16 à 24 %)
 Superphosphate triple (P2O5 > à 38 %)

 Phospal phosphate alumino-silicique (P2O5 34 %)

 Scories Thomas (P2O5 > à 12 %)


Engrais potassiques[modifier | modifier le code]

 Chlorure de potassium, KCl (K2O 61 %)


 Sulfate de potassium, K2SO4 (K2O 50 %)
 Patentkali ou sulfate double de potassium et de magnésium
Engrais complexes[modifier | modifier le code]

Big-bags d'engrais minéraux NP, NK, NPK.

 Engrais binaires
 binaires NP
 Phosphate d'ammonium
 Nitrophosphate
 Superphosphate ammonié
 binaires NK
 Nitrate de potassium
 binaires PK
 Scories potassiques
 Supers potassiques
 Phospal potassique
 Bicalcique potassique
 Engrais ternaires NPK, obtenus par mélange physique (engrais composés) ou par
combinaison chimique (engrais complexes)
 Engrais complexes granulés (nombreuses formules)
 Mélange en vrac ou bulk blending, formules à la demande
 Ternaires liquides (solutions complexes)

Engrais organiques[modifier | modifier le code]

 Déchets industriels d'origine animale


 Farine de viande
 Farine de poisson
 Os broyé
 Corne torréfiée
 Boues de station d'épuration
 Lisier
 Fumier
 Poudrette : excréments animaux ou humains desséchés et réduits en poudre
employés comme engrais.
 Déchets industriels d'origine végétale
 Tourteaux
 Vinasse
 Guano - Voir aussi Newbéryite

FACTEUR DE CROISSANCE
1. Un facteur de croissance est une substance organique nécessaire à la croissance d'un
micro-organisme, par exemple : les vitamines des protéines et peptides les acides gras, etc.

NUTRITION VÉGÉTALE
La nutrition végétale est l'ensemble des processus qui permettent aux végétaux d'absorber
dans le milieu et d'assimiler les éléments nutritifs nécessaires à leur différentes
fonctions physiologiques : croissance, développement, reproduction...
Le principal élément nutritif intervenant dans la nutrition végétale est le carbone, tiré
du dioxyde de carbone de l'air par les plantes autotrophes grâce au processus de la
photosynthèse. Les plantes non chlorophylliennes, dite allotrophes ou hétérotrophes
dépendent des organismes autotrophes pour leur nutrition carbonée.
La nutrition fait appel à des processus d'absorption de gaz et de solutions minérales soit
directement dans l'eau ou dans des divers boisson pour les végétaux inférieurs et les plantes
aquatiques, soit dans le cas des végétaux vasculaires dans la solution nutritive du sol par
les racines ou dans l'air par les feuilles.
Les racines, la tige et les feuilles sont les organes de nutrition des végétaux vascularisés : ils
constituent l'appareil végétatif. Par les poils absorbants de ses racines, la plante absorbe la
solution du sol, c'est-à-dire l'eau et les sels minéraux, qui constituent la sève brute (il arrive
que les racines s'associent à des champignons pour mieux absorber la solution du sol, on parle
alors de mycorhize).
Par les feuilles, là où la photosynthèse s'effectue, la plante reçoit des acides aminés et
des sucres qui constituent la sève élaborée. Sous les feuilles, les stomates permettent
l'évaporation d'une partie de l'eau absorbée (dioxygène : O2) et l'absorption du dioxyde de
carbone (CO2). Dans la tige, les deux types de sève circulent : la sève brute par le xylème et la
sève élaborée par le phloème.

Les éléments nutritifs[modifier | modifier le code]


Les éléments nutritifs indispensables à la vie d'une plante peuvent être répartis en deux
catégories : les macronutriments et les micronutriments.
Les macronutriments[modifier | modifier le code]
Les macronutriments sont caractérisés par leurs concentrations supérieur à 0,1 % de la matière
sèche. On y retrouve les principaux éléments nutritifs nécessaires à la nutrition des plantes,
qui sont le carbone, l'hydrogène, l'oxygène et l'azote. Ces quatre éléments qui constituent
la matière organique représentent plus de 90 % en moyenne de la matière sèche végétale,
auxquels on ajoute les éléments utilisés comme engrais et amendements qui sont:
le potassium, le calcium, le magnésium, le phosphore, ainsi que le soufre.
Les trois premiers macronutriments sont puisés dans l'air et dans l'eau. L'azote, bien que
représentant 78 % de l'air atmosphérique, ne peut pas être utilisé directement par les plantes
qui ne peuvent, à l'exception de certaines bactéries et algues, l'assimiler que sous forme
minérale, principalement sous forme d'ions nitrate (NO3-). Cela explique l'importance de
la nutrition azotée en nutrition végétale et son ajout comme engrais par les producteurs.

Macronutriments essentiels à la majorité des plantes vasculaires et concentrations


internes considérés comme adéquates1

Concentration
Symbole Forme disponible adéquate dans
Élément Fonctions
Chimique pour les plantes un tissu sec en
mg/kg

L'hydrogène est nécessaire


à la construction des sucres
Hydrogène H 60000 et par conséquent à la
croissance. Il provient de
l'air et de l'eau.

Le carbone est le
Carbone C 450000 constituant majeur des
plantes. On le retrouve dans
le squelette de nombreuses
biomolécules comme
l'amidon ou la cellulose. Il
est fixé grâce à la
photosynthèse, à partir du
dioxyde de carbone
provenant de l'air, pour
former des hydrates de
carbone servant comme
stockage d'énergie à la
plante

L'oxygène est nécessaire à


la respiration cellulaire, le
mécanisme de production
d'énergie des cellules. On le
Oxygène O 450000
retrouve dans de très
nombreux autres
composants cellulaires. Il
provient de l'air.

L'azote est le composant


des acides aminés, des
acides nucléiques, des
Azote N 15000
nucléotides, de la
chlorophylle, et des
coenzymes.

Le potassium intervient
dans l'osmose et l'équilibre
ionique, ainsi que dans
Potassium K 10000 l'ouverture et la fermeture
des stomates; active
également de nombreuses
enzymes

Le calcium est un
Calcium Ca 5000 composant de la paroi
cellulaire; cofacteur
d'enzymes; intervient dans
la perméabilité des
membranes cellulaires ;
composant de la
calmoduline, régulateur
d'activités membranaires et
enzymatiques.

Le magnésium est un
composant de la
Magnésium Mg 2000
chlorophylle; activateur de
nombreuses enzymes.

On retrouve le phosphore
dans les composés
phosphatés transporteurs
Phosphore P , 2000 d'énergie (ATP,ADP), les
acides nucléiques plusieurs
coenzymes et les
phospholipides.

Le soufre fait partie de


certains acides
Soufre S 1000 aminés (cystéine,
méthionine), ainsi que de la
coenzyme A.

Les micronutriments[modifier | modifier le code]


Les micronutriments appelés aussi oligo-éléments ne dépassent pas les 0,01 % de la matière
sèche. Ce sont le chlore, le fer, le bore, le manganèse, le zinc, le cuivre, le nickel,
le molybdène, etc. Le défaut de certains de ces éléments peut déterminer des maladies
de carence.

Micronutriments essentiels à la majorité des plantes vasculaires et concentrations


internes considérés comme adéquates2

Forme
Symbole Concentration
Élément disponible pour adéquate dans Fonctions
Chimique
les plantes un tissu sec en
mg/kg

Le chlore intervient dans


l'osmose et l'équilibre ionique;
probablement indispensable
Chlore Cl 100
aux réactions
photosynthétiques produisant
l'oxygène

Le fer est nécessaire à la


synthèse de la chlorophylle;
Fer Fe , 100
composant des cytochromes et
de la nitrogénase

le bore intervient dans


l'utilisation du calcium, la
Bore B 20
synthèse des acides nucléiques
et l'intégrité des membranes.

le manganèse est l'activateur


de certaines enzymes;
nécessaire à l'intégrité de la
Manganèse Mn 50
membrane chloroplastique et
pour la libération d'oxygène
dans la photosynthèse

Le zinc est l'activateur ou


Zinc Zn 20 composant de nombreuses
enzymes

Le cuivre est l'activateur ou


composant de certaines
Cuivre Cu 6
enzymes intervenant dans les
réactions d'oxydo-réduction
Le nickel forme la partie
essentielle d'une enzyme
Nickel Ni -
fonctionnant dans le
métabolisme

le molybdène est nécessaire à


Molybdène Mo 0,1 la fixation de l'azote et à la
réduction des nitrates

Matière sèche

La matière sèche (MS) est ce que l'on obtient lorsqu'on retire l'eau d'un produit.
Le pourcentage de matière sèche est le ratio entre le poids de la matière sèche et la masse de
la matière non-sèche (hydratée).
Ainsi un le pourcentage de matière sèche (% MS) est quasi nul pour les gaz, est variable pour
un être vivant (environ 5 à 10 % pour un végétal, environ 45 % pour un être humain adulte),
mais avec certain matériaux il frôle 100 % MS (sables…).
Mis à part ses propriétés d'hydratation, l'eau ne nourrit pas : en nutrition, il est donc très
important de connaître le pourcentage de matière sèche d'un aliment lors du calcul de rations.

Taux de matières volatiles sèches (MVS)[modifier | modifier le code]


La matière sèche est constituée de matières minérales et de matières organiques qui sont
appelées matières volatiles sèches. La concentration en MVS est un taux par rapport à la
matière sèche totale. Le suivi de ce taux permet de connaître la stabilité d'une boue
d'épuration.

On la calcule sur de l'eau filtrée en soustrayant du poids à sec après un séchage à 105°C

Le système racinaire

La racine est le plus souvent un axe souterrain qui se ramifie et qui a les rôles suivants :

 absorber l'eau et les ions minéraux indispensables à la plante ;

 fixer et ancrer solidement la plante au sol ;


 constituer chez certaines espèces des réserves d’eau, d’éléments minéraux, de sucres ou d’amidon.

Puisque la plante est immobile, elle utilise les processus de croissance et de ramification de
ses axes pour accéder aux ressources dont elle a besoin : les tiges et les feuilles croissent vers
la lumière, les racines explorent le sol à la recherche d’eau et d’éléments nutritifs.

La croissance du système racinaire se poursuit durant toute la vie de la plante. A l’extrémité


de chaque racine un méristème apical protégé d’une coiffe assure la multiplication cellulaire.
Au dessus, la zone d’élongation cellulaire permet à la racine de pousser et de s’introduire dans
le sol. Puis vient la zone où se forment les poils absorbants à partir des cellules épidermiques.
Ces extensions tubulaires des cellules augmentent la surface de contact avec le sol et
contribuent à l’absorption active de l’eau et des ions minéraux.

L’absorption des éléments nutritifs par le système racinaire est sélective. Elle met en jeu plus
de 400 protéines localisées sur les parois des cellules de l’épiderme, de l’endoderme et des
vaisseaux qui règlent les transports de l’eau et des ions depuis le sol vers le xylème. Les
vaisseaux qui constituent le xylème sont constitués de cellules allongées, perforées à chaque
extrémité qui assurent le transport ascendant de la sève brute constituée de l’eau et des ions
minéraux.

Les racines consomment de l’énergie pour effectuer tous ces transports. Cette énergie est
fournie par la respiration qui a besoin de l’oxygène présent dans le sol et de composés
carbonés produits par la photosynthèse dans les parties aériennes de la plante. Le transfert de
ces composés est assuré par un autre système vasculaire appelé phloème constitué de cellules
allongées et criblées à leur extrémité.

Photosynthèse Définition: La photosynthèse végétale consiste à réduire le dioxyde de


carbone de l'atmosphère par l'eau absorbée par les racines à l'aide de l'énergie solaire captée
par les feuilles, en présence de sels minéraux, avec libération d'oxygène, afin de produire des
glucides....

L’extension du système racinaire d’un blé dans un hectare est considérable : plus d’un mètre
en profondeur et plus de 300 000 km d’extension de racines et radicelles. Un système
racinaire dense et profond permet à la culture de mieux exploiter les réserves en eau et en
éléments nutritifs du sol et de mieux résister au stress lié aux périodes de sécheresse
prolongée. La structure du sol, son humidité et son aération conditionnent une croissance
continue du système racinaire. (voir chapitre 2 Le sol).

Enfin les racines peuvent s’associer à des micro-organismes pour former des symbioses et
modifient aussi autour d’elles l’activité biologique du sol à leur profit dans la rhizosphère.

Coupe longitudinale de la racine


On peut définir quatre parties dans une racine, avec de haut en bas successivement :

 la zone subéreuse, partie la plus âgée, où s'initie la ramification en racines


secondaires ou radicelles ;
 la zone pilifère où les cellules épidermiques produisent des poils absorbants très actifs
dans l'absorption de l'eau et des ions minéraux ;
 la zone d'élongation où se produit l'allongement des cellules qui permet à la racine de
pousser;
 Le méristème apical protégé par la coiffe, où se produit la multiplication cellulaire ;
 la coiffe qui protège l'extrémité de la racine. Elle produit un mucigel qui agit comme
un lubrifiant permettant la pénétration de la racine dans le sol.

Racine

Coupe transversale de la racine montrant les vaisseaux conducteurs

 l'écorce, différente de l'écorce des tiges, cette partie est constituée de l'épiderme de la
racine qui porte les poils absorbants et d'une assise subéreuse lorsque la racine vieillit,
ainsi que du parenchyme cortical, qui assure le transport des éléments absorbés jusqu'à
l'endoderme.
 le cylindre central où se trouvent les tissus de transport de la sève et qui est composé
de l'endoderme, une couche de cellules à partir de laquelle vont se former les
ramifications des racines secondaires et de deux types de tissus conducteurs, le xylème
qui conduit la sève brute vers les feuilles et le phloème qui redistribue la sève élaborée
dans toute la plante.

Racine en coupe

RENDEMENT

 En agriculture, le rendement agricole est la production par surface de terrain cultivé


(généralement par hectare). Le rendement viticole est la production de raisin en quantité
(hectolitres) par rapport à la surface (hectares), cela se définit en hectolitres par hectare
(hecto/ha).

ENGRAIS VERT
Un engrais vert est une plante semée par un agriculteur dans le but d'améliorer et de protéger
un sol, et non dans l'optique d'être récoltée. Ils peuvent être divisés en trois principales
catégories : les cultures intercalaires, qui sont semées en même temps ou après la culture
principale et entre les rangs de celle-ci, les engrais verts en dérobée (ou cultures de
couverture), qui pousseront soit avant soit après la culture principale et les engrais verts de
pleine saison (ou saison complète), qui vont remplacer la culture principale pendant toute une
saison1. Les engrais verts seront détruits soit par l'hiver, soit par l'agriculteur par un travail
mécanique (roulage, brûlage, labour ou autres) ou par un traitement herbicide

Utilités[modifier | modifier le code]


Les engrais verts peuvent entre autres servir à améliorer le cycle nutritif, en captant des
éléments nutritifs. Ceux-ci seront emmagasinés dans la biomasse de l'engrais vert et éviteront
ainsi d'être lessivés. Par exemple, un engrais vert de légumineuse pourra fixer l'azote de
l'atmosphère terrestre. Le sarrasin quant à lui, est capable de rendre assimilable une partie du
phosphore du sol grâce aux mycorhizes. Une fois la plante détruite, les minéraux contenus
dans celle-ci sont libérés et pourront être utilisés par la culture suivante 3,4.
La matière végétale facilement dégradable des engrais verts est une source de nourriture pour
les micro-organismes et permet ainsi une augmentation de l'activité biologique du sol. Cette
dégradation ne produira pas une augmentation de l'humus, mais l'accroissement des activités
biologiques par les micro-organismes entraînera une dégradation plus productive de l'humus
stable et donc une augmentation des ressources minérales dans le sol. C'est pourquoi il faut
qu'il y ait une certaine quantité de matière organique déjà présente dans le sol pour pouvoir
observer ce phénomène3.
Les racines des engrais verts, particulièrement celles des crucifères, vont créer des passages
dans le sol et ainsi augmenter sa porosité. Ceci entraîne une meilleure aération, augmentant
ainsi l’activité biologique des micro-organismes aérobiques5.
De plus, certains passages créés par les racines des engrais verts peuvent être réutilisés par les
racines des cultures suivantes qui pourront ainsi avoir accès plus facilement à l'eau ainsi
qu'aux éléments nutritifs situés profondément. Un relais peut s'établir entre les racines des
engrais verts et ceux des cultures principales et celles-ci pourront ainsi gagner en profondeur
au fil des rotations, ce qui aura pour conséquence de leur donner accès à plus de ressources5.
En plus de leur effet mécanique, les racines sont également une source de nourriture pour les
vers de terre. Ceux-ci apportent plusieurs effets bénéfiques dans un champ comme, encore
une fois, l'amélioration de son aération, mais également le brassage des éléments nutritifs3.
La couverture végétale fournie par les engrais verts offre une protection du sol en servant
d'interface entre celui-ci et l'atmosphère. Ainsi, le ruissellement et le lessivage occasionnés
par la pluie sont considérablement restreints ce qui mène à une perte plus faible des éléments
nutritifs. Le sol est également protégé des rayonnements du soleil, ce qui réduit l'évaporation
de ses réserves d'eau et lui permet d'avoir une température plus stable et donc plus propice
pour les activités biologiques5.
Les engrais verts peuvent également limiter l'établissement des mauvaises herbes en
compétitionnant avec celles-ci pour les ressources ou en produisant des
substances allélopathiques qui en limitent le développement6.

Exemples[modifier | modifier le code]

 légumineuse
 Pois mascate
 Soja
 Pois d'Angole
 Haricot
 Vicia sativa
 Lupinus polyphyllus
 Trigonella foenum-graecum
 Trèfle
 crucifères
 Brassica
 Moutarde blanche

FERTIGATION

La fertigation (mot-valise formé sur fertilisation et irrigation) est une


technique agricole consistant à appliquer des éléments fertilisants solubles dans l'eau par
l'intermédiaire d'un système d'irrigation.
Cette technique est notamment rendue possible par le système d'irrigation du goutte-à-
goutte enterré1.

ÉROSION
En géomorphologie, l’érosion est le processus de dégradation et de transformation du relief,
et donc des roches, qui est causé par tout agent externe (donc autre que la tectonique).
Un relief dont le modelé s'explique principalement par l'érosion est dit « relief d'érosion ».
Les facteurs d'érosion sont :

 le climat ;
 le relief ;
 la physique (dureté) et la chimie (solubilité par ex.) de la roche ;
 l'absence ou non de couverture végétale et la nature des végétaux ;
 l'histoire tectonique (fracturation par exemple) ;
 l'action de l'homme (pratiques agricoles, urbanisation).
L'érosion agit à différents rythmes et peut, sur plusieurs dizaines de millions d'années, araser
des montagnes, creuser des vallées, faire reculer des falaises.
Des phénomènes naturels violents tels qu'une avalanche, un jökulhlaup, un lahar ou
un orage peuvent modifier considérablement le paysage en quelques heures, voire en quelques
minutes.

Quantifications[modifier | modifier le code]


L'« érosion totale » se calcule au niveau d'une section donnée d'un cours d'eau, en mesurant la
quantité totale des produits transportés (y compris les particules fines idéalement). Puis on
rapporte cette mesure à la superficie développée (réelle) du bassin-versant (et non celle qui est
cartographiée en 2D). On obtient alors une quantité (en tonnes/km2/an) qui divisée par la
densité (2,5 en moyenne) permet d'évaluer le volume initial de roche en place enlevée (en
réalité il faudrait aussi tenir compte de l'érosion éolienne et chimique). La quantité en
m3/km2/an équivaut à« une ablation (épaisseur uniformément répartie sur le bassin) en 0,001
mm/an ou mm/millénaire. On recherche des « ordres de grandeur » non des valeurs
rigoureuses »1

Mécanismes de l'érosion[modifier | modifier le code]

Érosion des colonnes basaltique,Islande

Makhtesh Ramon, Israël

Sphère quasi parfaite taillée dans le granite rose de Bretagne, à Trégastel


Nostoc ; colonie de milliards de bactéries. La destruction du biofilm, du film bactérien,
d'algues, ou de la croûte de lichens ou des nostocs fragilisent les sols vulnérables à l'érosion
éolienne et hydrique
Dans les processus d'érosion, on distingue généralement trois phases distinctes :

 destruction du matériel rocheux (ablation du matériel) ;


 transport ;
 accumulation des débris (dépôt du sédiment).
L'érosion implique une désagrégation superficielle de la roche ou
2
du sol appelée météorisation . Elle se produit sur place, et produit des débris .
Le degré d'érosion dépend des caractéristiques de la roche:

 de la dureté (voir échelle de Mohs) et de la cohésion de ses minéraux


 de sa dilatation thermique ;
 des réactions chimiques possibles entre ses minéraux et le milieu.
L'érosion mécanique[modifier | modifier le code]
La désagrégation mécanique se produit sous l'action d'une force physique qui arrache des
morceaux de roche plus ou moins volumineux :

 éclatement dû au gel ou à la chaleur ;


 usure par frottement : glacier, écoulement d'eau (cavitation[réf. nécessaire]) ou vent ; ce
sont les débris charriés par ces facteurs (rochers, graviers, quartz ou sable) qui sont
efficaces dans le processus d'érosion. L'érosion mécanique est particulièrement active
dans les milieux froids (gels et dégels) et/ou arides.
Érosion par l'eau[modifier | modifier le code]
Elle est mécanique et chimique, avec comme principales altérations : l'hydroclastie, l'effet
splash (impact des gouttes d'eau qui tombent sur le sol), la reptation, la solifluxion. L'érosion
par l'eau est renforcée par la pente (torrents) et est un facteur de transport à plus ou moins
longue distance de polluants du sol (dont pesticides agricoles ou de la vigne3). Sur le littoral,
il faut tenir compte des vagues et des courants. Dans les fleuves ou canaux, c'est
le batillage qui accélère l'érosion.
Si un fluide comme l'eau coule, il peut se charger de particules en suspension. La vitesse de
sédimentation est la vitesse minimale qu'un flot doit avoir pour transporter, plutôt que
déposer, des sédiments et est donnée par la loi de Stokes :

où w est la vitesse de sédimentation, ρ est la masse volumique (les indices p et f indiquent


particule et fluide respectivement),g est l'accélération due à la gravité, r est le rayon de la
particule et μ est la viscosité dynamique du fluide. Si la vitesse de l'écoulement est plus
grande que celle de dépôt, le granulat continue vers l'aval. Comme il y a toujours des
diamètres différents dans le flot, les plus gros se déposent (décantation) tout en pouvant
continuer à descendre par des mécanismes comme la saltation (collisions particules-
paroi), roulant et glissant, dont les traces sont souvent conservées dans les rochers solides,
et peuvent être utilisées pour estimer la vitesse du courant.
 Le ruissellement est le type d'érosion le plus fréquent sur terre. Il peut
être concentré (torrents, oueds) ou diffus (films d'eau issus de la fonte des neiges,
érosion littorale).
 L'érosion fluviatile est produite par des cours d'eau4. Elle peut être une érosion
régressive.
 Hydroclastie : alternance humectation-dessiccation.
 Effet splash : impact des gouttes d’eau sur le sol5.
 L'érosion fluvioglaciaire : la glace exerce une forte pression sur elle-même qui la rend
fluide et donc érosive avec des cailloux.
Érosion par le vent[modifier | modifier le code]

Arche naturelle, creusée par l'érosion, Capitol Reef National Park,États-Unis

Phénomène d'érosion éolienne et hydrique sur sol dévégétalisé, Ile Maurice


L'érosion éolienne attaque les roches en enlevant des particules (déflation, abrasion) ou en
polissant la surface. Elle est d'autant plus efficace que les obstacles sont inexistants et que
le vent est puissant, régulier et chargé de poussières
Elle conduit à une dégradation environnementale sévère par l’appauvrissement des sols et
le déplacement de volumes élevés de particules par le vent6. L’érosion éolienne est le
principal facteur physique d’épuisement des terres agricoles et, par l’ensablement,
constitue une des gênes majeures dans les aires urbaines et oasiennes des écosystèmes
secs.
Érosion liée aux différences de température[modifier | modifier le code]
Dans les régions de forte amplitude thermique (climat continental, polaire, déserts, haute
montagne, etc), les chocs thermiques répétés par la succession des cycles jour/nuit, fend
puis fait éclater certaines roches, à différentes échelles micro et/ou macroscopique ; c'est
la thermoclastie.
L'érosion liée à la température fait également intervenir l'eau comme agent d'érosion en
présence de roches poreuses et/ou de fissures qui éclatent en cas de gel. La cryoclastie est
un exemple d'érosion par thermoclastie : la roche éclate à cause de l'alternance gel-dégel
de l'eau qui s’infiltre, lorsque l'eau gèle, elle occupe plus de volume et exerce une force
capable de faire exploser une roche. Les morceaux libérés par le gel sont
appelés gélifracts7. Le cycle gel/dégel est saisonnier (en Sibérie par exemple) ou quotidien
en haute montagne.
Ce sont les processus de la gélifraction ou gélivation8. En montagne, la cryoclastie produit
des phénomènes de chute de bloc(s) ou parfois, collectivement, des éboulements, qui
peuvent former des éboulis en pied de pente.
L'érosion chimique[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Altération (géologie).
La décomposition chimique des roches donne naissance à des modelés de désagrégation.

 Un processus important est la dissolution, en particulier des calcaires par la pluie plus
ou moins acide, on parle alors dekarst.

Article détaillé : Karst.


La dissolution est une forme de météorisation qui affecte essentiellement les massifs
calcaires. Elle donne lieu à des paysages de karst. L'eau, chargée en acides organiques et
en dioxyde de carbone, s'infiltre par les fissures et modèle les roches carbonatées ; elle
constitue un « complexe d'altération »2. Elle libère les éléments chimiques de la roche
sous forme d'ions dissous dans l'eau. En effet, contrairement au grès siliceux, les calcaires
sont particulièrement vulnérables à la dissolution9. Aussi, d'autres roches et minéraux sont
solubles10 :

 la silice, relativement peu soluble
 les carbonates, d'autant plus soluble que l'eau est acide
 le gypse, d'autant plus soluble que l'eau est chaude
 les sulfates
 les chlorures de sodium et de potassium (solubilité extrêmement importante)

 L'altération chimique modifie les minéraux des roches : hydratation, oxydation,


oxydo-réduction, hydrolyse.
 Dans la zone intertropicale, l'altération des roches feldspathiques par lessivage permet
la formation de latérites, roches rouges ou brunes constituées d'hydroxydes
d'aluminium et de fer et qui forment une véritable cuirasse à la surface des plateaux
des régions chaudes et humides.
 L'hydrolyse est le processus de rupture des liaisons chimiques des minéraux. Elle
donne naissance à des oxydes tels que la limonite, ou des argiles et finit par former
un sol.
L'érosion causée par les êtres vivants[modifier | modifier le code]

 Biométéorisation
 Microorganismes
 Mollusques perforateurs, pholades par exemple
 Végétaux peuvent concourir à l'érosion par leurs racines par exemple
 Érosion anthropique (par l'homme) : déforestation, labours (érosion aratoire),
urbanisations diverses
Phénomènes exceptionnels et brutaux[modifier | modifier le code]

 Avalanche
 Glissement de terrain
 Séisme
 Phénomènes volcaniques
 Lahar

Le transport[modifier | modifier le code]

Déplacement d'un rocher, vallée de la Mort, États-Unis


Le transport des matériaux issus de la désagrégation de la roche s'effectue soit sous forme
dissoute dans la circulation des eaux continentales, soit sous forme solide. Dans ce dernier
cas, il peut s'agir de processus gravitaires agissant à faible distance par des processus
gravitaires ou de transport à plus longue distance quand les matériaux sont pris en charge
par un agent de transport : glacier, eau, vent. Les matériaux transportés peuvent
éventuellement être stockés, créant des accumulations sédimentaires, avant d'être de
nouveau mis en mouvement. À long terme, ils aboutissent dans les mers et les océans et
que tous ces moyen de transports sont mise en place d'être comme un vent des
emplacements des matériaux comme : sable de plage Emoussé luisant (EL) sable
fluratif Non usé (NU) sable desertif Rond mat(RM) .

 La masse de matériaux transportés sous forme dissoute par les eaux continentales est
importante. C'est le processus essentiel des régions karstiques.
 De multiples
processus gravitaires (éboulement, avalanche, reptation, ruissellement, solifluxion)
nourrissent un manteau d'altération à proximité immédiate de la zone source. Sur les
versants ou à leur base, on trouve des cônes de déjection, des cônes d'éboulis ou des
talus d'éboulis.
 Les glaciers transportent des matériaux de toute taille(blocs erratiques, moraines,
sables).
Sur le long terme, la sédimentation des débris donne naissance à des roches détritiques.
Le vent constitue un formidable agent de transport, en particulier dans les régions
désertiques. Le vent peut aussi transporter des graviers et du sable (par saltation) et
des limons (par suspension) à partir de zones de (déflation). Ils emportent et déposent
les lœss parfois à des milliers de kilomètres de leur lieu d'origine.
Dans les régions anthropisés, l'érosion des sols augmente dans les bassins versants, mais
les barrages artificiels peuvent aussi bloquer le transit sédimentaire normal jusqu'en mer11.

Les modèles de l'érosion[modifier | modifier le code]

Antelope Canyon, États-Unis


L'érosion use le matériel rocheux et façonne des formes très diverses.
Les formes en creux[modifier | modifier le code]

Canyon de la Fish River, Namibie


L'érosion peut creuser la roche et donner naissance à des modelés de dissection12 :

 gorge, canyon ;
 vallée et cirque glaciaire ;
 gouffre, caverne, grotte ;
 arche ;
 lavaka ;
 calanque, fjord ;
 ravine ;
 etc.
Le ravinement affecte les paysages nommés badlands. Les précipitations, en coulant sur
les pentes constituées de matériaux meubles (argile, sédiments), creusent des rigoles et
des sillons.
Les autres formes[modifier | modifier le code]
Pinnacles dans le désert australien

Demoiselles coiffées, Renon/Ritten;Trentin-Haut-Adige/Tirol méridional


L'érosion peut donner naissance à des modelés d'accumulation12

 Karst à tourelles
 Inselberg
 Pinnacles
 Chaos de boules granitiques (Bretagne, Massif central) ou de blocs de grès (Forêt de
Fontainebleau)
 Pain de sucre Rio de Janeiro
 Cheminée : cheminées des fées (Hautes-Alpes), Demoiselles coiffées (Turquie)
Le littoral[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Érosion du littoral.

Ensablement de la baie du Mont-Saint-Michel, France


Le recul et la transformation des littoraux dépendent de très nombreux facteurs :

 la configuration de la côte ;
 la nature de la roche ;

Un produit de l'érosion du littoral : l'arche naturelle de la Manneporte,Étretat, France

 la force et l'orientation des courants, des vagues, de la dérive littorale et de la houle ;


 la présence de galets ;
 l'anthropisation.
On peut donc avoir plusieurs cas de figure :

 littoral à falaise différent selon les roches ;


 les calanques appartiennent au relief karstique ;
 les rias, abers et fjords ;
 les marais, deltas, estuaires ;
 les dunes.
L'érosion des sols agricoles[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Régression et dégradation des sols.
Risque d'érosion des sols (Europe méditerranéenne)

 faible
 modérée
 élevé
 lacs, mers, océans
 roche nue
 zones urbaines
 absence de donnée
 en dehors de l'objet de l'étude

Érosion des sols

Oued en crue en zone de culture (Algérie)


L’érosion des sols agricoles produit des croûtes (gypseuses ou calcaires), des cuirasses
ferrugineuses et latéritiques Cette érosion est due en grande partie à l'action de l'homme :

 les défrichements ;
 les méthodes agricoles intensives, la monoculture, la culture en rang espacés, la
mécanisation, le labour, le sol nu en période hivernale, le défrichage, les sillons dans
le sens de la pente, etc ;
 les aménagements routiers et urbains augmentent les surfaces de ruissellement ;
 le surpâturage: dans les pays du Sahel, la désertification est la conséquence du
surpâturage ;
 le remembrement des années 1960, en France, a abouti à l'augmentation de la taille des
parcelles et corrélativement à la suppression des haies, des talus et des fossés. Les
surfaces en cultures de printemps, encouragées par les subventions, augmentent
(tournesol, maïs, betterave) et laissent la terre à nu en hiver. Les terrains pentus sont
progressivement colonisés par la vigne. Enfin, la destruction des plantes adventices
par les herbicides laisse le sol à nu entre les plants cultivés.
 les zones détruites par les incendies sont particulièrement exposées à l'érosion

HÉLIOTROPISME

L'héliotropisme est l'attirance des populations (actives et/ou retraitées) d'un pays ou d'une
région vers une région plus ensoleillée.

PLANTE SCIAPHILE

1. (Didactique) Qui se plaît à l’ombre.

2. (Botanique) Qualifie les plantes qui ont besoin d’ombre pour se développer.

HELIOPHILE \e.ljɔ.fil\ masculin et féminin identiques

1. (Botanique) Qui aime l’exposition au soleil.

SYSTÈME DE PRODUCTION AGRICOLE


Selon la FAO, un système de production agricole est la représentation qui s'approche de la
réalité dont nous disposons sur la manière de penser et de décider des agriculteurs.
Les systèmes de production doivent faire face à un enjeu majeur : la notion de durabilité des
systèmes d'exploitation. Considérer l'agriculture comme un système implique d'intégrer les
dimensions biologiques, physiques, ainsi que les aspects socio-économiques au niveau de
l'exploitation agricole. Il faut :
 mettre sur le marché des produits à un prix et à un niveau de qualité acceptables pour
le consommateur,
 répondre aux demandes des industries de transformation,
 assurer un revenu correct aux agriculteurs,
 assurer la pérennité de l'exploitation (foncier, reprise de l'exploitation...),
 préserver la qualité de l'environnement,
 mettre en œuvre des systèmes de production acceptables pour le public (élevage),
 assurer la durabilité du système d'exploitation pour le bien-être des générations
futures.
On distingue de nombreux types de système, par exemple et par ordre alphabétique :

 L'agriculture biodynamique
 l'agriculture biologique (parfois appelée agriculture écologique)
 l'agriculture de conservation ou conservative
 l'agriculture durable
 l'agriculture extensive
 l'agriculture intensive
 l'agriculture partagée
 l'agriculture raisonnée
 L'agriculture sociale
 l'agriculture de subsistance
 L'agriculture urbaine
 L'agriculture Gaïa
 La permaculture (ou agriculture permanente)
 L'agro-écologie

L'agriculture traditionnelle[modifier | modifier le code]


L'agriculture traditionnelle est un système basé sur la polyculture et l'élevage. Il ne permet
que de subvenir partiellement aux besoins alimentaires de la population. Les engrais
organiques (fumier) restent majoritaires, mais d'autres sources sont également exploitées
(guano, cendres...). Jusqu'au début du XXe siècle, l'industrie était incapable de fournir des
engrais minéraux.

L'agriculture du milieu du XXe siècle : mise en place de techniques modernes[modifier|


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Dans la première moitié du XXe siècle, on assiste à la mise en place de nombreux instituts de
recherche et d'instituts techniques qui font progresser les techniques agricoles. Ils mettent à la
disposition de l'exploitant agricole des techniques issues du progrès de la connaissance.
Rendements de blé dans les pays en développement (1950-2004)
Dans la majorité des pays développés, ces progrès s'accompagnent d'une structuration
économique et financière, et aboutissent à une spécialisation et à une régionalisation de plus
en plus poussées.
Parmi les évolutions notables, la mécanisation des travaux agricoles, l'introduction de la
sélection végétale et animale, l'utilisation croissante d'engrais minéraux permettent l'évolution
des résultats en termes de rendement, de productivité et de qualité des produits agricoles.
Cependant, les progrès sont lents. Par exemple, le rendement du blé tendre en France passe
d'environ 10 quintaux par hectare en 1850 à 20 quintaux en 1950 (pour comparaison, au début
du XXIe siècle, le rendement moyen en France est de l'ordre de 80 q/ha). L'évolution est aussi
accompagnée par l'utilisation croissante de produits phytosanitaires et de progrès mécaniques.
D'une façon générale, cette phase de modernisation de l'agriculture s'est accompagnée d'un
profond changement des relations socio-économiques du monde agricole avec le reste de la
société, et en particulier d'une baisse spectaculaire de la population active agricole qui ne
représente plus que 2 à 3% de la population active dans les pays les plus développés.

L'agriculture intensive[modifier | modifier le code]


L'agriculture intensive est caractérisée par l'usage important d'intrants, et cherche à maximiser
la production, souvent aux dépens des considérations environnementales.

L'agriculture biologique[modifier | modifier le code]


L'agriculture biologique est un mode de production agricole qui se différencie des autres
modes de production en privilégiant les ressources renouvelables et le recyclage, en restituant
au sol les éléments nutritifs présents dans les déchets ou coproduits. Dans l'idéal, l'agriculture
biologique doit respecter les mécanismes régulateurs de la nature pour la nutrition et la
protection des produits agricoles, et d'une façon générale éviter le recours aux engrais de
synthèse, aux herbicides, fongicides, pesticides, régulateurs de croissance, hormones,
antibiotiques, OGM. Elle doit œuvrer dans le sens d'une agriculture durable et réduire
la pollution. Son coût semble élevé au regard des prix des produits acutellement
commercialisés, mais son impact avantageux sur l'environnement peut permettre à long terme
la réduction de nombreux frais supportés par la collectivité, comme le retraitement des eaux
polluées, la lutte contre l'eutrophisation etc.

L'agriculture raisonnée[modifier | modifier le code]


L'agriculture raisonnée est un mode de production agricole qui cherche à maîtriser les effets
positifs et négatifs de l'activité agricole sur l'environnement tout en assurant la qualité des
produits, ainsi que le maintien voire l'amélioration de la rentabilité des exploitations. Elle
repose sur l'adoption de pratiques considérées comme respectueuses de l'environnement par
l'expérience scientifique, afin d'assurer un développement durable.
Agriculture raisonnée

L’agriculture raisonnée fait référence à une gestion des pratiques agricoles tenant compte de
la protection des écosystèmes (donc de l’environnement), de la maîtrise des risques sanitaires,
de la sécurité au travail et du bien-être animal.

Exigences de l'agriculture raisonnée

En France, une certification est délivrée par le ministère de l'Agriculture et de l'écologie aux
agriculteurs respectant ces principes. Le document n'est obtenu que si 103 exigences sont
remplies. Pour ne citer que quelques exemples, l’agriculteur doit équilibrer l’utilisation
des fertilisants, mettre en œuvre des pratiques culturales préservant les sols et limitant les
risques de pollution, ou contribuer à la protection des paysages et de la diversité biologique.

La promotion de cette pratique agricole est assurée par le réseau Farre (Forum de l'agriculture
raisonnée respectueuse de l'environnement).

Représentation schématique du raisonnement que doivent suivre les agriculteurs


souhaitant pratiquer une agriculture raisonnée. © historicair, CC by-sa 3.0

L'agriculture écologique[modifier | modifier le code]


L'agriculture écologique est définie comme une agriculture ayant comme préoccupation
primaire de gérer ses effets sur l'environnement, de façon que les enjeux environnementaux
soient réellement pris en compte par des pratiques agricoles adaptées. Elle s'envisage
essentiellement à l'échelle locale.

L'agro-écologie[modifier | modifier le code]


« L’agroécologie est l’application de l’écologie à l’étude, la conception et la gestion des
systèmes agroalimentaires durables. Elle est par définition une pratique interdisciplinaire qui
implique une redéfinition des frontières scientifiques et sociales, ce qui constitue un défi
intellectuel majeur pour la recherche en agronomie (Buttel, 2003 ) » en écologie et en
sciences sociales. Elle demande la construction de nouveaux savoirs et interroge le mode de
formation des scientifiques travaillant sur les systèmes agricoles et alimentaires

UNE EXPLOITATION AGRICOLE

“Une exploitation agricole27 est une unité économique de production agricole soumise à une
direction unique et comprenant tous les animaux qui s’y trouvent et toute la terre utilisée,
entièrement ou en partie, pour la production agricole, indépendamment du titre de possession,
du mode juridique ou de la taille. La direction unique peut être exercée par un particulier, par
un ménage, conjointement par deux ou plusieurs particuliers ou ménages, par un clan ou une
tribu ou par une personne morale telle que société, entreprise collective, coopérative ou
organisme d’état. L’exploitation peut contenir un ou plusieurs blocs, situés dans une ou
plusieurs régions distinctes ou dans une ou plusieurs régions territoriales ou administratives, à
condition qu’ils partagent les mêmes moyens de production tels que main-d’œuvre, bâtiments
agricoles, machines ou animaux de trait utilisés sur l’exploitation.”

L’agriculture moderne, fondée sur un principe de rendement, a émergé en même temps que le
machinisme agricole. Le début de cette révolution est encore sujet à débat. Certains
chercheurs estiment qu’elle a commencé très tôt (dès le Moyen Âge), tandis que d’autres
suggèrent qu’elle est contemporaine à la révolution industrielle de la fin du XIX e siècle, et
qu’elle ne serait toujours pas achevée.

PLANTE VOLUBILE
Du latin volubilis (« qui s'enroule, qui se déroule »).

volubile \vɔ.ly.bil\ masculin et féminin identiques

1. (Botanique) Qualifie un végétal qui s’enroule en hélice autour de son support.

 Le liseron est une plante volubile souvent envahissante.

GÉOTROPISME
Définition (Botanique)
Le géotropisme est le mouvement effectué par une plante soit vers le bas, pour les
racines, soit vers le haut (tiges, troncs).

Géotropisme négatif
Définition (Botanique)
Le géotropisme négatif est le mouvement effectué vers le haut par les plantes dans le
sens contraire de la gravité terrestre.

Géotropisme positif
Définition (Botanique)
Le géotropisme positif est le mouvement vers le bas effectué par les plantes, dans le sens
de l'attraction terrestre, afin de solidifier leur emprise au sol.

HYDROPONIE

L’hydroponie ou culture hydroponique (ou agriculture hors-sol), du grec πονος (ponos,


« le travail » ou « l’effort ») et ὕδωρ (hudōr, « l’eau »), est la culture de plantes réalisée sur un
substrat neutre et inerte (de type sable, pouzzolane, billes d'argile, laine de roche etc.). Ce
substrat est régulièrement irrigué d’un courant de solution qui apporte des sels minéraux et
des nutriments essentiels à la plante.
La culture hydroponique est très présente en horticulture et dans la culture forcée de
certains légumes sous serre. Cette technique de culture s’est développée pour aboutir
aujourd’hui à l’aéroponie et sa variante l’ultraponie. Elle permet d’accélérer le processus de
maturation des fruits grâce à un rythme nycthéméral plus rapide et permet plusieurs récoltes
par an.
L’état sanitaire de ces cultures est contrôlé par des pesticides ou produits phytosanitaires.
Comment fonctionne la culture hydroponique ?

La culture hypodronique se traduit littéralement par le travail à l'eau. Cette technique horticole
permet de réaliser de manière efficace une culture hors-sol.

Définition de la culture hypodronique

La culture hydroponique est une technique ancienne, qui est en fait une culture hors-sol ; les
plantes sont donc cultivées sous serre. Pour ce faire, la terre qui est habituellement utilisée est
remplacée par un substrat stérile, à l'instar des billes d'argile ou de la laine de roche. C'est au
cultivateur même de faire en sorte que ce substrat contienne les nutriments nécessaires pour
réaliser une bonne culture. L'eau devient alors indispensable pour obtenir une récolte, comme
la solution nutritive à verser sur les racines.

Avantages de la culture hypodronique


La culture hydroponique demande une attention et un contrôle permanents. Si les fleurs,
plantes et autres légumes poussent vite, il faut néanmoins vérifier régulièrement l'acidité des
solutions nutritives ainsi que l'ensemble du système. L'eau se trouve en effet dans un circuit
fermé, et est pompée de façon permanente. La sécheresse n'est donc pas au programme, et
les germes ne peuvent pas se développer dans une culture hydroponique. Les insectes et
autres parasites sont également bannis et ne viendront pas déranger votre culture.

Pense-bête : privilégiez la culture hydroponique si votre sol est pauvre ou si vous souhaitez
cultiver de nombreuses variétés de plantes et de légumes dans un espace restreint.

Culture hydroponique de tomates en Sardaigne. © Giancarlo Dessì, Wikimedia


Commons, cc

STRESS HYDRIQUE (BIOLOGIE)

Le stress hydrique, ou osmotique, est le stress subi par une plante placée dans un
environnement qui amène à ce que la quantité d'eau transpirée par la plante soit supérieure à
la quantité qu'elle absorbe. Ce stress se rencontre en période de sécheresse, mais aussi lors de
l'augmentation de la salinité du milieu (conduisant à l'abaissement du potentiel osmotique du
milieu) ou en période de froid.
Tout d'abord, le stress hydrique baisse la croissance et la productivité encore plus que tous les
autres stress (Kramer, 1983). Parfois, des changements dans les gènes ou dans la biochimie de
la plante peuvent induire plus de productivité, par exemple la plante va faire de
nouvelles racines, en particulier en surface, pour pouvoir absorber plus d'eau. Au niveau
cellulaire, la conformation des membranes, l'organisation des chloroplastes et l'activité
des enzymes sont affectées. La plante devient plus sensible aux autres stress.
Les végétaux qui poussent sur des sols ayant peu de réserve en eau utilisent deux stratégies :
la tolérance et l'évitement.
Dans le cas de la tolérance, le métabolisme fonctionne malgré une faible quantité d'eau,
des ions et des solutés s'accumulent dans la vacuole. En effet, plus la solution est concentrée
et plus l’attraction est forte, plus le potentiel hydrique est faible et moins l’eau est libre de
quitter la solution.
Dans le cas de l'évitement, la réduction de la transpiration est un élément essentiel de la
résistance à la sécheresse car elle permet le maintien d'un potentiel hydrique élevé. Cette
diminution s'obtient par la réduction et la protection de la surface transpirante, ou encore
l'enfoncement des stomates, et même la production d'hormones comme la cytokinine .
Exemple d'espèces adaptées au stress hydrique : sclérophytes, malacophytes, éphémérophyte,
psammophores... D'autres espèces sont adaptées à l'inondation, comme le riz, grâce à
diverses enzymes.

Bilan hydrique
Le bilan hydrique est établi pour un lieu et une période donnés par comparaison entre les
apports et les pertes en eau dans ce lieu et pour cette période. Il tient aussi compte de la
constitution de réserves et des prélèvements ultérieurs sur ces réserves
Les apports d’eau sont effectués par les précipitations. Les pertes sont essentiellement dues à
la combinaison de l’évaporation et la transpiration des plantes, que l’on désigne sous le terme
d’évapotranspiration. Les deux grandeurs sont évaluées en quantité d’eau par unité de surface,
mais elles sont généralement traduites en hauteurs d’eau, l’unité la plus utilisées étant le
millimètre. Ces deux grandeurs étant ainsi physiquement homogènes, on peut les comparer en
calculant soit leur différence (Précipitations moins évaporation), soit leur rapport
(précipitations sur eva.). Le bilan est évidemment positif lorsque la différence est positive ou
que le rapport est supérieur à un. On choisit l’un ou l’autre expression en fonction de
commodités ou de contraintes diverses.

L’écoulement à partir d’une unité de surface sera compté dans les pertes. L’infiltration est
considérée comme une mise en réserve sous forme de nappes souterraines ou d’eau capillaire
dans le sol. Les précipitations solides constituent des réserves immédiatement constituées.
Elles ont une durée variable, inter-saisonnière dans le cas des tapis neigeux, inter-saisonnière
et inter-annuelle dans le cas des glaciers, voire inter-séculaire dans le cas de calottes polaires
ou des grandes masses de très hautes montagnes.
L’étude des bilans hydriques est compliquée par le fait que les deux variables de
commandement ne sont pas indépendantes. La quantité évaporée dépend évidemment de la
quantité d’eau disponible : elle cesse lorsque le volume d’eau apporté par les précipitations est
épuisé. Ceci a conduit à introduire la notion d’ évapotranspiration potentielle : la quantité
d’eau qui peut passer dans l’atmosphère en fonction du seul état de celle-ci, en supposant que
la quantité d’eau disponible ne soit pas un facteur limitant. ( La quantité d’eau que l’on ajoute
dans un vase de fleurs de façon à maintenir le niveau constant est une mesure de
l’évapotranspiration potentielle en fonction de l’état de l’atmosphère dans le lieu où se trouve
ce vase).

Il est courant, dans l’étude des bilans hydriques de comparer les précipitations P et
l’évapotranspiration potentielle ETP, ce qui permet de distinguer des situations différentes en
fonction de seuils qui sont directement significatifs pour un lieu ou une période donnée :

 Si P < ETP, l’évaporation réelle sera égale à P ; il y aura prélèvement sur les réserves,
absence d’écoulement ; la période sera dite déficitaire.
 Si P > ETP, l’évaporation réelle sera égale à l’ETP, il y aura écoulement et
constitution de réserves ; la période sera dite excédentaire.

Les problèmes pratiques relatifs aux mesures, les ordres de grandeur envisagés, imposent des
variations dans les méthodes d’étude et de présentation des bilans hydriques.
Les précipitations sont en général mesurées, par un réseau de stations d’observation
anciennes, dense et assez fiables et comparables. Les mesures d’évapotranspiration potentielle
sont possibles, avec des appareils comme l’évapomètre de Piche (sous abri), ou le bac
Colorado. Mais le réseau d’observation ne comporte pas le mêmes caractère de « densité »,
de comparabilité et de fiabilité que celui des précipitations. Si bien qu’on est souvent amené,
pour le calcul des bilans, à procéder à des évaluations de l’évapotranspiration potentielle
Celles-ci sont faites en partant de facteurs de cette évapotranspiration potentielle relativement
bien connus. En premier lieu la température, mais on essaie également d’introduire l’humidité
relative, la vitesse du vent, la radiation solaire, etc.... Ces calculs ont fait l’objet de beaucoup
de recherche, qui produisent des résultats variés, qui doivent toujours être utilisés en gardant
présente à l’esprit la relativité de leur valeur.

Ceci est encore plus vrai pour des indices ou des seuils qui comparent les précipitations non à
une valeur calculée de l’évapotranspiration potentielle , mais à l’un de ses facteurs quantifiés,
très souvent les températures. On obtient alors des indices de seuil ou des rapports qui ne sont
pas susceptibles d’une interprétation physique directe, mais prennent leur signification
uniquement à partir de calages empiriques. Les géographes ont beaucoup utilisé, par exemple,
les travaux du biogéographe H Gaussen, qui qualifie de "mois sec" un mois pour lequel la
valeur des précipitations exprimée en millimètres sont inférieures au double des valeurs des
températures exprimée en degrés centigrade. Il faut bien comprendre qu’il s’agit là du résultat
d’une confrontation entre les résultats des mesures et des observations, par exemple sur l’état
de la végétation ou de la variation des écoulements et des réserves. Observations à partir
desquelles on effectue le calage empirique dont il a été question, et qui dit simplement que si
P(mm) < 2 T(centigrade), il y une forte probabilité pour que l’évapotranspiration potentielle
soit supérieure aux précipitations.

Les bilans hydriques peuvent être établis pour des espaces de dimension différente. Ils sont
souvent calculés ou évalués dans des stations météorologiques, donc des espaces ponctuels. A
partir de ces observations ponctuelles, on cherche des interpolations pour la construction
de cartes plus générales ; elles posent des problèmes qui sont les mêmes - ni plus ni moins
graves - que ceux que les cartographes ont couramment à traiter dans tous les domaines de la
géographie.
Il existe aussi des méthodes d’étude plus directes des bilans hydriques. Elles consistent à
comparer la quantité d’eau qui sort d’un bassin hydrographique (calculée à partir des
observations de l’écoulement ) pendant une période donnée, et la quantité de précipitation
tombée pendant cette même période sur le bassin. Méthode qui implique aussi bien des
interpolations, et qui n’isole pas complètement la part de l’évaporation. Le "déficit
d’écoulement" ainsi obtenu en donne cependant une idée, comme le montre ses liens avec la
température : il est évalué à plus de 1 100 mm/an pour l’Amazone, 495 mm/an pour la Meuse,
moins de 300 dans les bassins du nord de la Scandinavie.

Le bilan hydrique prend toute sa signification pour des périodes correspondant aux grands
cycles fondamentaux de la climatologie, cycle diurne de 24 h et cycle annuel de 365 jours.
Mais, par commodité, on le calcule aussi pour des périodes intermédiaires, parmi lesquelles le
mois jouit d’une grande popularité.
MULTIPLICATION VÉGÉTATIVE

La multiplication végétative est un mode de multiplication d'êtres vivants qui crée de


nouveaux organismes végétaux (biogénèse végétale). Sous l'aspect génétique, il s'agit d'un
mode de multiplication asexuée qui génère de nouveaux individus possèdant le
même génome et qui sont donc de ce point de vue des clones ; ceci, contrairement à
la reproduction sexuée qui donne de nouveaux individus possédant un nouveau
génome, recomposé.
La multiplication végétative est d'abord un phénomène naturel : ces processus rencontrés
principalement chez les plantes herbacées et ligneuses (arbres et arbustes) mettent la plupart
du temps en jeu des modifications structurelles de la tige. Les racines et autres organes sous-
terrains peuvent également contribuer à la multiplication végétative, et chez certaines espèces
même les feuilles sont utilisées. Les nouvelles plantes sont réellement sont des individus
nouveaux ; le processus semble évidemmment même remettre à zéro l’« horloge cellulaire »
de la plante qui ultimement déterminera la mort de l'individu.
Ces formes de multiplication végétative constituent un moyen rapide et efficace pour un type
de plante de se répandre sur un sol ou un autre milieu colonisable par la vie (eau, roche...).
Néanmoins, la faible diversité des individus, notamment héréditaire, dûe à ces modes
de biogénèse, entraînent le risque que ces cultures soient ravagées par une espèce
phytophage (spécialisée ou opportuniste) ou par des pathogènes qui y sont adaptés.
Ces divers processus de multiplication végétative sont souvent et depuis longtemps utilisé par
l'homme pour cloner les végétaux (bouturage, marcottage), et plus récemment par culture in
vitro. Elle est ainsi à la base de nombreuses biotechnologies végétales.

Techniques de fragmentation de l'organisme[modifier | modifier le code]

BOUTURAGE[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Bouturage.

Auto-bouturage de Kalanchoe Pinnata (Lamarck) Persoon

Le bouturage est un mode de multiplication végétative de certaines plantes consistant à


donner naissance à un nouvel individu (individu enfant du plant mère) à partir d'un organe ou
d'un fragment d'organe isolé. C'est un clonage : la bouture est génétiquement identique à la
plante mère. Le bouturage se fait par dédifférenciation cellulaire au niveau du méristème. Le
bouturage peut être naturel ou artificiellement provoqué (par les jardiniers amateurs ou en
pépinière).ex. : l'olivier, la vigne, le cactus, la pomme de terre, le géranium...

MARCOTTAGE[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Marcottage.

Le marcottage est une technique de multiplication végétative permettant de multiplier


une plante en plaçant une branche encore reliée au pied de la plante mère dans
un substrat humide. Cette technique peut être pratiquée pour de nombreuses plantes
grimpantes, citons comme exemple: le lierre, la vigne vierge, ainsi que le jasmin. La plante
obtenue par cette technique sera génotypiquement identique à la plante mère dont elle est
issue.

GREFFAGE[modifier | modifier le code]


Article détaillé : greffe (botanique).

Le greffage est une technique de multiplication végétative qui consiste à effectuer une greffe,
c'est-à-dire à mettre un greffon issu d'une plante dans une autre plante qu'on appelle porte-
greffe pour les qualités recherchées dans cette plante. Attention : les deux plantes doivent être
de même famille botanique. Il y a plusieurs techniques de greffage dont les plus connus sont:
La greffe en écusson. ex. : l'abricotier, le pêcher... La greffe en fente: ex. : le pommier, le
poirier...

Formation d'organes spécialisés[modifier | modifier le code]


Rhizomes[modifier | modifier le code]
Ce sont des tiges souterraines à croissance horizontale dont les feuilles sont réduites à des
écailles et sur lesquelles apparaissent des bourgeons. Ce sont des structures pérennes (vivant
plusieurs années), qui comportent souvent des racines adventives. Ils se différencient en cela
nettement des tubercules.
Stolons[modifier | modifier le code]
Les stolons sont des rameaux à croissance horizontale (au ras de terre) et dont les feuilles sont
réduites à des écailles ; c'est le bourgeon terminal qui s'enracine et donne un nouvel individu ;
les individus restent attachés les uns aux autres par le stolon au moins provisoirement. Il faut
couper les stolons une fois que les racines sont bien formées si l'on veut obtenir un bon
résultat pour les prochains fruits.

 stolons aériens:
fraisier des bois (Fragaria vesca), saxifrage stolonifère (Saxifraga stolonifera), pilea nain
(Pilea pumila)

 stolons souterrains:
Oyat (Ammophila arenaria)
Bulbilles[modifier | modifier le code]
Les bulbilles sont des bourgeons adventifs accumulant des réserves et assurant la
multiplication végétative en se détachant de la plante mère.
ex: Genre Bryophyllum (ou Kalanchoe, famille des Crassulacées).
La Gagée à spathe ne se reproduit que végétativement à l'aide de bulbilles, un seul pied
pouvant en produire 541.
Caïeux[modifier | modifier le code]
Caïeu ou cayeu est un terme de botanique qui désigne un jeune petit bulbe produit par une
autre bulbe.
Rejets[modifier | modifier le code]
Certaines plantes émettent de jeunes plantes sur les côtés appelés « rejets », « surgeons » ou
« drageons » si elles se développent à partir de racines.
Les plantes de la famille des Broméliacées, par exemple, émettent des rejets lors de la
floraison, car elles meurent après celle-ci.
Keikis[modifier | modifier le code]
Les keikis sont de petites plantes apparaissant sur les hampes florales de certaines orchidées.
ex: orchidées-papillons (Phalaenopsis)
Les propagules[modifier | modifier le code]
Ce sont de petits amas arrondis de cellules produits dans des corbeilles à propagules. Ces
organes se rencontrent chez les Bryophytes et les Chromista.
Les hormogonies[modifier | modifier le code]
Chez certaines algues un fragment du thalle peut se détacher et redonner un individu entier.
Ce fragment colonisateur est appelé hormogonie.

TUBERCULE

En botanique, un tubercule, est un organe de réserve, généralement souterrain, qui assure la


survie des plantes pendant la saison d'hiver ou en période de sécheresse, et souvent
leur multiplication par voie végétative. Ces organes sont renflés par l'accumulation de
substances de réserve. On dit qu'ils sont tubérisés.
Le mot « tubercule » est masculin. Il vient du latin tuberculum, petite bosse.

tubercules de pomme de terre (Solanum tuberosum)

tubercules de topinambour (Helianthus tuberosus)

tubercules cuits d'oca(Oxalis tuberosa) etmashua (Tropaeolum tuberosum)


tubercules aériens de Dioscorea bulbife

Types de tubercules[modifier | modifier le code]


Les organes transformés en tubercules peuvent être :

 la racine : carotte, panais, patate douce, dahlia


 la tige souterraine (stolon ou rhizome) : pomme de terre, crosne du
Japon, igname, topinambour, iris,
 la base de la tige (plus précisément l'hypocotyle) : chou-rave, cèleri-rave,
 l'ensemble racine + hypocotyle : betterave, radis…
Les substances de réserves accumulées dans les tubercules sont le plus souvent des glucides :

 amidon, cas le plus général : pomme de terre, igname…


 inuline, cas des Astéracées : topinambour, dahlia
 saccharose : betterave sucrière.

Structure anatomique[modifier | modifier le code]


Les tissus qui accumulent ces substances sont des parenchymes de réserve, formés de cellules
toutes identiques, arrondies et hypertrophiées, à parois fines ; leur cytoplasme est chargé
d'inclusions, comme les plastes renfermant l'amidon chez de la pomme de terre, ou est
largement occupé par une grande vacuole dans lequel se trouve l'inuline en solution, chez le
topinambour.

Intérêt économique[modifier | modifier le code]


L'homme a mis à profit cette propension de certaines espèces végétales à constituer des
réserves sous forme de tubercules, ce qui lui a permis de disposer d'une nourriture qui peut se
conserver plusieurs mois sans difficulté. Les catégories des tubercules et légumes-
racines jouent un rôle de premier plan, et en particulier la pomme de terre qui est devenu le
premier des légumes par les quantités produites.

HUMUS

L’humus est la couche supérieure du sol créée et entretenue par la décomposition de


la matière organique, principalement par l'action combinée des animaux, des bactéries et
des champignons du sol. L’humus est une matière souple et aérée, qui absorbe et retient bien
l'eau, de pH variable selon que la matière organique est liée ou non à des minéraux, d'aspect
foncé (brunâtre à noir), à l’odeur caractéristique, variable selon qu'il s'agit d'une des
nombreuses formes d'humus forestier1, de prairie, ou de sol cultivé.
L'humus se distingue du compost par son origine naturelle, mais partage avec lui beaucoup de
propriétés, notamment sa capacité à retenir l'eau et les nutriments. Dans le compartiment de
la biosphère qu'est le sol, l'humus est la partie biologiquement la plus active. C’est dans les
zones tempérées qu’il est le plus abondant, mais on a récemment redécouvert et étudié une
sorte d'humus ancien et d'origine humaine en Amazonie : la terra preta, ou terre noire.
L'humus est absent des déserts et, plus généralement, de tout milieu dépourvu de végétation
(la haute montagne, par exemple).
La capacité d'échange naturelle d'un humus ainsi que sa décomposition lente délivrent
aux racines des plantes de l'azote, du phosphore et tous les éléments nutritifs indispensables à
la croissance des végétaux. Si l'humus est enfoui par labour ou asphyxié (inondation durable,
compression, bâchage étanche), il se dégrade et libère des composés toxiques ainsi que
du méthane[2][3].
Avant que le microscope ne mette en évidence le fait que ce sont des micro-organismes et
des invertébrés qui produisent l'humus, il était considéré comme une substance chimique
inerte; le Dictionnaire Littré, de la langue française (1872-1877) le définit comme « terre
végétale » et en donne la sous-définition suivante : « Terme de chimie. Matière brune peu
soluble dans l'eau, soluble dans les alcalis, provenant de la décomposition et de la combustion
lente des substances organiques dans le sol ou à sa surface ». Cependant il faut signaler que le
pédologue-écologue danois P.E. Müller avait décrit dès le XIXe siècle, à l'aide d'observations
au microscope, la plupart des organismes connus aujourd'hui comme participant à la
formation de l'humus[4]
d'observations au microscope, la plupart des organismes connus aujourd'hui comme
participant à la formation de l'humus[4].

L'humus est caractérisé par une couleur foncée qui traduit sa richesse en carbone organique.

Étymologie[modifier | modifier le code]


Le mot grec humus désignant la « terre » est cité par Curtius (Ier siècle ap. J.-C.) comme
provenant d'un mot grec signifiant « à terre », locatif d'un substantif hors d'usage.
En réalité, le mot latin humus, comme d'ailleurs le mot homo « homme », provient de la racine
indo-européenne *ghyom- qui signifiait terre (cf. J. Picoche 1994, p. 287).

Formation des humus[modifier | modifier le code]

La mise à nu des sols et le labour répété causent en quelques années une disparition de
l'humus. Les sols noirs deviennent ocre, perdent leur capacité à retenir et infiltrer l'eau, et
deviennent plus sensibles à l'érosion.

Le labour et les engrais chimiques ne sont pas les seules causes de destruction de l'humus qui
fixe les sols; la déforestation et le surpâturage sur sols fragiles en sont d'autres. Sans
protection végétale du sol, et sans apport de matière organique, l'érosion et l'appauvrissement
de ce type de sol sont alors inévitables.

La formation des humus ou humification est dite « biogénique », c’est-à-dire que l'humus peut
se former par simple oxydation de la nécromasse en l'absence d'organismes vivants mais ce
processus est considérablement accéléré lorsque des organismes vivants ingèrent la matière
organique ou sécrètent des enzymes qui la transforment.
La matière organique qui est à la base de l'humus est d'origine essentiellement végétale,
puis microbienne et animale lors du processus de transformation, alors que les composants du
sol profond sont en grande partie d'origine minérale.
La matière première de l'humus est soit la litière soit les résidus de culture, à laquelle
s'ajoutent des composants d'origine animale déposés dans les horizons superficiels (nom
donné à la surface du sol par les pédologues) ou remontés par les animaux fouisseurs, dont
les vers de terre. Cette matière subit une évolution plus ou moins rapide (selon les conditions
de température, d'humidité, d'acidité ou la présence d'inhibiteurs tels que certains métaux
lourds ou toxiques) qui aboutit à sa transformation sous forme de composés organiques
complexes, électronégatifs et relativement stables. Selon la taille des molécules ainsi
produites, il s'agit de composés insolubles (humines) ou de colloïdes (acides
humiques et acides fulviques) susceptibles de migrer dans les sols. La présence en grande
quantité de cations métalliques dans le sol tels que le fer ou le calcium ou bien encore
d'argiles insolubilise les acides humiques et fulviques et empêche leur migration, formant ce
que l'on appelle des sols bruns. En présence de quantités faibles de cations métalliques,
la migration des molécules humiques de petite taille (acides fulviques) entraine les faibles
quantités de métaux présents dans les horizons de surface, formant ce que l'on appelle
les podzols. L'activité de la faune fouisseuse (vers de terre, fourmis, termites) contribue à une
mise en contact rapide des composés humiques avec la matière minérale, empêchant ainsi leur
lessivage et donc leur perte pour les écosystèmes ou les agrosystèmes.
La matière organique qui, en se décomposant, produit l'humus est constituée :

 de fragments végétaux (feuilles, aiguilles, tiges, racines, bois, écorce, graines, pollens)
en décomposition,
 d'exsudats racinaires et d'exsudats végétaux (propolis) et animaux (miellat) au-dessus
du sol,
 d'excréments et excrétats (mucus, mucilages) de vers de terre et d'autres organismes
animaux et microbiens du sol,
 des cadavres animaux et de nombreux micro-organismes, champignons
microscopiques et bactéries,
Tous ces éléments sont sans cesse digérés, déplacés (bioturbation) et mobilisés par une
communauté d'organismes dits détritivores, saprophages ou saprophytes: bactéries,
champignons et invertébrés. En zone froide ou continentale, la formation de l'humus est
accélérée au printemps quand la température monte et que l'humidité est importante.
Évolution de l’humus après l'apport de matériaux organiques et d’engrais azotés dans un sol
cultivé. D. Soltner: Les bases de la production végétale. Tome I Le Sol.

L'humus peut s'accumuler et évoluer très lentement sous climat froid, jusqu'à constituer
un puits de carbone, mais en climat chaud, il peut se minéraliser très rapidement et disparaître.
Il est généralement absent des forêts tropicales, mais l'homme a localement produit en
Amazonie, à partir de charbon de bois, un équivalent de l'humus dit Terra preta. Certains
milieux très particuliers peuvent montrer des accumulations importantes de matière
organique humifiée, constituant autant de puits de carbone: il s'agit des tourbières en climat
froid (montagnes, régions boréales) et des énormes accumulations observées en forêt sur
"sables blancs" en milieu tropical.
L'humus constitue une réserve importante de matière organique dans le sol. Il est utile pour
l'agriculteur, le jardinier ou le forestier de connaître la quantité totale d'humus et sa qualité.
Un des indices de sa qualité est le rapport C/N du sol. Comme le carbone et l'azote ne se
recyclent pas à la même vitesse (le carbone est respiré donc "tourne" plus vite que l'azote, qui
est renouvelé avec les protéines) un rapport C/N bas (10 ou moins) indique une bonne activité
biologique du sol, alors qu'un C/N élevé (20 ou plus) indique un ralentissement de cette
activité. L'odeur et l'aspect visuel, ainsi que l'observation au microscope des organismes le
composant renseignent sur la qualité de l'humus, ainsi, le cas échéant, que des analyses de sa
composition chimique. Il faut tenir compte aussi de la nature biochimique des composés
carbonés; on observe une différence notable de la cinétique d'humification entre composés
cellulosiques et composés lignifiés. Il est possible par analyse chimique précédée d'une
hydrolyse acide modérée de déterminer un rapport C/N hydolysable qui apporte une
information capitale sur le rythme d'évolution des composés organiques ajoutés ou présents
dans le sol donc sur le rôle d'un humus en termes de productivité et d'environnement.
L'humus, au sens chimique du terme, est constitué d'humus libre (= matière organique
humifiée, non liée aux argiles ou aux oxydes métalliques) et d'humus lié. L'humus libre est
une fraction légère à C/N élevé, facilement biodégradable (sauf dans les sols très acides ou
engorgés) et migrant facilement dans le profil dans les sols bien drainés ou lorsque la nappe
phréatique s'abaisse. Lors des processus de lixiviation, on observe une accumulation en
profondeur de composés humiques non biodégradés, pouvant former en se complexant avec
les métaux ayant migré un niveau induré (alios). L'humus lié est l'humus le plus stable, celui
qui est le plus intéressant sur un plan agronomique par sa pérennité et sa capacité d'échange
cationique ("CEC") et anionique. Il est aussi appelé humine d'insolubilisation. Ce sont les
composés humiques migrants (acides humiques et surtout fulviques), solubles ou colloïdaux,
qui teintent l'eau d'une couleur "thé" dans certaines zones tropicales ou tempérées.

Formes d’humus[modifier | modifier le code]


Selon que l'humus a été formé dans un sol aéré ou plutôt asphyxiant (en raison par exemple
d'une saturation totale en eau ou d'une compaction répétée), on peut classer les humus en deux
catégories.
Humus formés en aérobiose :

 Le mull, avec une bonne incorporation de la matière organique et de la matière


minérale réalisée principalement par les vers de terre, présent dans les forêts à activité
biologique intense et les prairies. On ne trouve alors que des débris (feuilles mortes) de
l'année précédente voire de l'automne précédent, et une couche d'épaisseur variable de
matière organo-minérale de couleur brune. Le sol est riche en éléments nutritifs, la
minéralisation s'effectue rapidement : c'est un milieu idéal pour les vers de terre sauf dans
le cas où le sol est calcaire (rendzine noire forestière). Dans les régions tropicales (savane)
et les milieux sub-désertiques, le mull peut être produit par d'autres organismes fouisseurs
tels que les termites et les insectes Tenebrionidae;
 Le moder, avec une couche superficielle de matière organique non incorporée,
humifiée par la faune et les champignons, présent dans les forêts et les landes à activité
biologique moyenne. On y voit (à l'automne) les feuilles de l'année qui subissent une
décomposition surtout fongique, mais aussi les feuilles de l'année précédente
partiellement décomposées, réduites à leur réseau de nervures (squelettiques), avec de
nombreux filaments de champignons, des racines (mycorhizes) et surtout des boulettes
fécales (crottes) provenant des animaux vivant dans la litière et la couche d'humus
(épaisse de quelques millimètres à plusieurs centimètres). Son odeur de champignon est
caractéristique ("moder smell");
 Le mor, avec une couche superficielle de matière organique non ou peu humifiée,
présent dans les forêts et les landes à activité biologique faible, ce qui ralentit la vitesse de
décomposition des débris végétaux, entraînant une acidification du sol et un phénomène
de podzolisation. La terre de bruyère est un exemple de mor. L'épaisseur de ce type
d'humus peut être considérable, mais n'est pas un critère d'identification. Le passage du
feu est souvent le moyen par lequel cette forme d'humus trouve son équilibre et permet à
la végétation de se reconstituer, en restituant au sol les nutriments immobilisés dans la
couche organique
Humus formés en anaérobiose :
 La tourbe, renfermant une grande quantité de résidus végétaux identifiables, parfois
vieux de plusieurs milliers d'années. Il s'agit d'une véritable archive de l'environnement.
La tourbe se forme dans des milieux inondés de façon permanente, en présence d'une
végétation aquatique dense et à forte croissance (sphaignes, grands carex, glycérie, etc…).
La tourbe renferme de nombreux pollens qui permettent de reconstituer l'histoire du
paysage jusqu'à des époques très anciennes;
 L’anmoor, renfermant une grande quantité de matière organique humifiée, mélangée à
des argiles. L'anmoor se forme dans des milieux temporairement inondés, par exemple le
long des rivières, la phase de dessiccation permettant aux processus biologiques
conduisant à l'humification de se dérouler

Complexe argilo-humique[modifier | modifier le code]


On appelle complexes argilo-humiques (ou CAH) l'association colloïdale d'argiles et d'humus.
Ils se trouvent dans ce cas tous deux à l'état floculé suite au travail de la faune et des micro-
organismes du sol. Les vers de terre jouent un rôle essentiel dans leur production, grâce une
capacité à lier des molécules négativement polarisées par un cation bivalent (le calcium ;
Ca2+ en général). Une carence en calcium, notamment en milieu acide est source de
dégradation (minéralisation de la matière organique) de ce complexe4, mais d'autres facteurs
entrent en jeu ; il semble notamment que de apports riches en protéines (comme avec le Bois
raméal fragmenté), ou les mucus de certains organismes puissent aussi jouer un rôle dans la
constitution de ces complexes qui deviennent stables et presque insolubles une fois desséchés
(comme le ciment lorsqu'il s'est polymérisé), ce qui explique la résistance de l'humus à l'eau et
à l'érosion, ainsi que le maintien de sa structure et son exceptionnelle capillarité. Ce complexe
facilite la pénétration du sol par les racines et les champignons, leur approvisionnement en
eau et sels minéraux, l'aération de leurs racines. Il conditionne en particulier l'aptitude du sol à
stocker l'eau quand les précipitations sont abondantes (ou pouvoir de rétention en eau) et à la
restituer quand elles sont déficitaires et par conséquent à approvisionner les plantes au fur et à
mesure de leurs besoins, qui varient selon les différentes phases du cycle végétatif.
Ces complexes peuvent de plus fixer des métaux lourds ou toxiques (éventuellement
radioactifs), en limitant leur transfert aux plantes et à l'eau, ainsi qu'à la chaîne alimentaire.

Article détaillé : Complexe argilo-humique.

Destruction de l’humus[modifier | modifier le code]


Effets de l'érosion des sols, qui touchent une grande partie des zones de grandes cultures 5 en
Europe6.

Glacis.

Les apports de biocides, pesticides et engrais peuvent dégrader ou tuer les humus.
Le labour dilue l'humus en l'enfouissant, causant une minéralisation trop rapide de la matière
organique et des pertes de sol qui atteignent couramment 10 tonnes par an et par hectare en
zone tempérée (perte moyenne par exemple mesurée dans le Bassin de Tubersent dans le Pas-
de-Calais au début des années 1980-19907,8,9) et jusqu'à plusieurs centaines de tonnes en zone
tropicale.
La disparition de l'humus se traduit aussi par un phénomène de glacis des sols labourés qui
diminue fortement leur capacité à absorber l'eau. Celle-ci, polluée par les pesticides et des
excès de nitrates (responsables du pullulement d'algues vertes et de cyanobactéries visibles
sur le sol) ruisselle en emportant les particules fines qui augmentent la turbidité des fleuves et
rivières.
De nos jours, il existe de nombreuses méthodes permettant de produire des cultures sans
détruire l'humus, dont :
 agriculture biologique,
 technique culturale simplifiée,
 semis direct,
 rétablissement d'un enherbement contrôlé10, sous les vignes dont les sols tendaient à se
dégrader11 par exemple12
 utilisation du bois raméal fragmenté13, agriculture naturelle, etc.
L'humus se dégrade naturellement par le phénomène de minéralisation (appelé K1), ce qui
implique de mettre en œuvre des actions visants à limiter le phénomène (non labour, etc.) et à
apporter de la matière organique ligneuse et cellulosique.
le labour ne tue pas l'humus, il le dilue. L'humus n'est pas la couche de terre superficielle mais
la fraction organique stable des sols.

C'est quoi l'humus ?

Humus, sol humifère, voilà des mots que l’on croise souvent dans les revues de
jardinage, ou même dans les conseils de plantation glanés ça et là. Si l’on voit grosso
modo à quoi cela correspond, on est souvent bien en peine de définir l’humus de façon
un peu précise. Et d’ailleurs, l’humus, ça sert à quoi au juste ? Pourquoi est-ce si
important pour les plantes ? Voici de quoi avoir les idées un peu plus claires…

Une petite définition pour y voir plus clair


L’humus peut se définir comme l’ensemble des matières organiques décomposées (organique
= contenant du carbone, souvent issu d'organismes vivants) présentes dans le sol, sous forme
plus ou moins élaborée. En pratique, l’humus est une matière noire, grumeleuse, humide au
toucher ; il se trouve essentiellement près de la surface du sol. Un sol riche en humus, ou sol
humifère, est donc généralement de couleur foncée, frais, riche et meuble, tandis qu’un sol
peu humifère est souvent clair, friable, rapidement sec, sensible au compactage et plutôt
pauvre (il existe cependant des exceptions : on peut très bien avoir un sol clair et riche, ou
brun et pauvre).

Composition et structure du sol : quelle place a l'humus ?


Composition et structure sont deux choses différentes. sol est composé de 4 éléments qui sont
l'humus, le sable, l'argile, et le calcaire. Tous les sols contiennent donc de l'humus, en
quantités plus ou moins importantes, et selon l'élément qui prédomine, on parle de sol
humifère, sableux, argileux ou calcaire.

Quant à la structure, chaque sol "naturel" (disons : non perturbé par un travail du sol trop
profond) présente une structure sous forme de strates, et ceci, qu'il soit humifère, sableux,
argileux ou calcaire. Chaque strate a une composition, une texture et une couleur qui lui sont
propres : vu en coupe, le sol ressemble un peu à un millefeuilles. En agronomie, on parle de
profil cultural ou de profil de sol, chaque strate étant appelée "horizon". L'humus est présent
dans l'horizon le plus proche de la surface (horizon O sur le schéma ci-contre). Lorsque l'on
descend dans les strates, les matières organiques se font plus rares (horizon A : matières
organiques mêlées à des matières minérales), puis disparaissent au profit d'éléments minéraux
(horizon B), puis de la roche mère peu altérée (horizon C). Conserver cet équilibre est
primordial : si la structure est désorganisée, le sol perd de sa fertilité.

Elaboration de l’humus et sol vivant


L’humus est issu de la dégradation des matières organiques fraîches (débris végétaux,
cadavres d’animaux, déjections, exsudats racinaires…) sous l’action des micro-organismes
(bactéries), des champignons et de la microfaune du sol (vers de terre, insectes, petits
arthropodes, nématodes, etc.). On parle d’humification des matières organiques. Pour que
cette humification ait lieu correctement, certaines conditions doivent être réunies :
température et humidité suffisantes, pH proche de la neutralité, aération…

Il faut aussi, bien sûr, que le sol soit vivant : sans micro-organismes, pas d’humus ! Matière
organique, humus et vie du sol sont donc étroitement liés : cette notion est fondamentale.
D’une part, c’est grâce aux micro-organismes et à la faune du sol que les matières organiques
fraîches sont transformées en humus. D’autre part, les matières organiques sont les aliments
de ces êtres vivants. Sans matière organique, pas de vie dans le sol, et sans vie dans le sol, pas
d’humus ! Le cercle est vertueux…

Humus et compostage
On comprend mieux comment l’humus s’élabore lorsque l’on a l’habitude du compostage :
un tas de compost trop sec ou insuffisamment aéré ne donne pas un bon compost. Dans le sol,
c’est exactement pareil : dans certaines conditions, l’humification ne se fait pas, ou mal (sol
gorgé d’eau donc asphyxié, milieu très acide comme celui des tourbières, sol saturé de
fumier suite à une fumure inadaptée…). Un sol très riche en matière organique n’est donc pas
forcément très fertile : encore faut-il que les matières organiques fraîches puissent être
décomposées correctement.
Rôles de l’humus
L’humus est indispensable à la stabilité et à la fertilité d’un sol. Lorsque l'humus disparaît (par
exemple à cause de pratiques culturales inadaptées, qui épuisent les sols sans les nourrir en
retour), le sol meurt, au sens littéral du terme, et y faire pousser quelque chose n’est possible
qu’à grand renfort d’engrais chimiques. Pourquoi l’humus est-il donc si important ? En quoi
est-il utile aux plantes ?

Nutrition des plantes


D’abord, l’humus permet de nourrir les plantes en leur apportant les nutriments dont elles ont
besoin, au moment où elles en ont besoin. Dans l’humus, les minéraux nécessaires aux plantes
ne sont pas immédiatement disponibles. En effet, l’humus n’est pas une substance inerte, mais
en perpétuelle évolution, dans laquelle les processus de formation et de dégradation sont
concomitants : sous l’action des nombreux micro-organismes du sol, les matières organiques
fraîches sont humifiées, et ceci en même temps que l’humus se minéralise, c’est-à-dire qu’il
est dégradé (digéré, pourrait-on dire) pour donner des composés chimiques simples utilisables
par les plantes. L’humus sert ainsi de garde-manger : il permet au sol de stocker les
nutriments pour mieux les libérer de façon progressive et continue.

Stabilité et fertilité du sol


L’humus intervient aussi dans la structure du sol. Ainsi, les composés humiques, en se liant à
l’argile, contribuent à améliorer la porosité du sol et sa capacité de rétention d’eau. Le sol est
ainsi plus aéré, moins sujet au compactage, au lessivage et à l’érosion par les pluies et les
arrosages, et il stocke mieux l’eau : autant de facteurs qui le rendent plus fertile, quelle que
soit sa nature (un sol à tendance lourde sera allégé par l’humus, tandis que les terres légères
retiendront mieux l’eau si on leur incorpore des matières organiques).

Comment rendre un sol plus humifère ?


Bon, alors en pratique, si le sol du jardin est pauvre en humus, comment y remédier ?
Comment rendre un sol plus humifère ? Voici trois notions à garder en tête :

 D’abord, il faut éviter l’utilisation de pesticides, qui nuisent aux micro-organismes,


aux vers de terre, et, d'une manière générale, à la vie du sol.

 Ensuite, il est utile d'apporter régulièrement au sol des matières


organiques :paillages végétaux qui, en se décomposant, se transformeront en humus ;
compost, fumier bien décomposé, engrais verts (réincorporés au sol après
coupe), BRF (Bois Raméal Fragmenté). Bien sûr, on privilégiera les engrais
organiques aux engrais minéraux !

 Enfin, on évitera de travailler le sol trop en profondeur, pour ne pas perturber son
équilibre (l’essentiel de la microfaune et l’humus se trouvent dans les couches
supérieures : retourner le sol, c’est le désorganiser).

Rhizobium
Rhizobium sur racine de soja
Genre
Rhizobium
Frank. 1889
Les rhizobiums, ou rhizobia (genre Rhizobium), sont des bactéries aérobies du sol
appartenant à la famille des Rhizobiaceae. Ces bactéries présentent la capacité de rentrer en
symbiose avec des plantes de la famille des fabacées en formant des nodosités, qu'on retrouve
spécifiquement chez les Légumineuses telles que : pois, haricot, soja, arachide, trèfle,
luzerne...
Cette symbiose confère aux fabacées, l'aptitude unique parmi les plantes de grande culture
de fixer l'azote de l'air et de s'en nourrir. Une seule non-Légumineuse a été identifiée comme
capable de s'associer aux rhizobia pour former des nodules fixateurs d'azote: Parasponia. En
condition limitante en azote combiné, les rhizobiums vont induire la formation
de nodosités au niveau racinaire ou caulinaire des légumineuses. Ces nodosités vont
représenter de véritables organes d’échange métabolique entre les bactéries et les plantes.
Cette symbiose à bénéfice réciproque va permettre aux bactéries de bénéficier d’un micro
habitat exceptionnellement favorable ; les Fabacées leur procurant un apport en substrats
carbonés issus de la photosynthèse. En échange, les bactéries vont fixer et réduire l’azote
atmosphérique en ammonium, directement assimilable par les plantes hôtes.
Il existe des souches distinctes de Rhizobium pour chaque type de légumineuses. Lorsque ces
souches sont manquantes à l'état naturel ou peu efficaces, il est possible d'introduire
artificiellement des inoculums plus performants mais ceux-ci ont parfois du mal à s'imposer
sur les souches déjà en place.
Certaines variétés de Rhizobium peuvent créer des nodosités tout en fixant des quantités
d'azote médiocres voire nulles alors que d'autres peuvent fixer jusqu'à 600 kg d'azote/hectare1

Mise en place de la symbiose[modifier | modifier le code]


Les cellules pilifères des racines de Fabacées (Fabaceae) émettent des substances chimiques
de reconnaissance (type flavonoïdes/isoflavonoïdes). Ces exsudats attirent la bactérie, qui, en
retour, synthétise et sécrète des facteurs de nodulation2 (facteurs nod). Ces facteurs nod sont
différents suivant l'espèce rhizobienne et ont une structure antigénique spécifique, reconnue
par la plante.
La bactérie est reconnue spécifiquement par l'Angiosperme qui forme un cordon infectieux
par invagination de la membrane plasmique. Celui-ci se forme toujours d'abord à l'apex d'un
poil absorbant et se développe ensuite pour atteindre les cellules du cortex racinaire. En même
temps, cette zone du cortex racinaire se développe et forme un nodule.
Lorsque les bactéries atteignent cette zone, elles infectent les cellules. Dans le cytoplasme, les
bactéries ne sont pas libres, elles sont regroupées dans desvésicules appelées symbiosomes. Si
la cellule est diploïde, elle se nécrose et meurt. Si elle est tétraploïde en revanche, il y a
formation d'un nodule.

Rotation culturale

La rotation culturale (ou rotation des cultures) est une technique culturale en agriculture.
Elle est un élément important du maintien ou de l'amélioration de la fertilité des sols et donc
un atout pour l'augmentation des rendements.
On parle de rotation culturale lorsque la même succession de cultures se reproduit dans le
temps en cycles réguliers. On peut ainsi avoir des rotations biennales, triennales,
quadriennales…

Avantages[modifier | modifier le code]


La rotation a plusieurs avantages :

 elle contribue à rompre le cycle vital des organismes nuisibles aux cultures,
notamment des arthropodes et des champignons qui sont souvent très spécifiques.
 Certaines plantes ont même un effet répressif direct sur les ravageurs, c'est le cas
du radis chinois sur les nématodes, de la moutarde sur le piétin-échaudage et
du sarrasin sur certaines adventices (effet d’allélopathie).
 la succession de plantes de familles différentes (par exemple alternance
de graminées et de crucifères, type blé et colza) et de périodes de croissance différentes
(culture de printemps et culture d'hiver) permet de rompre avec le cycle de
certaines adventices
 L'alternance des molécules désherbantes réduit les risques des résistances et rend plus
facile la gestion à long terme des adventices.
 grâce aux systèmes racinaires différents, le profil du sol est mieux exploré, ce qui se
traduit par une amélioration des caractéristiques physiques du sol et notamment de sa
structure (en limitant le compactage et la dégradation des sols). Elles permettent de
réduire voire d'abandonner le travail du sol. L'alimentation hydrique et la capacité
d'exploration du sol des cultures sont ainsi améliorés.
 l'emploi de légumineuses permet l'ajout d'azote symbiotique dans le sol. D'une façon
générale, la composition des différents résidus de cultures participe à la qualité de
la matière organique du sol à travers le rapport C/N .
La rotation culturale a donc un effet important et positif sur l'activité biologique du sol et la
nutrition des plantes.
Un autre avantage de la rotation peut être une meilleure répartition de la charge de travail lors
de l'introduction de prairies ou de jachère dans la rotation.
Aussi, la nouvelle PAC favorise la diversification des cultures.

Inconvénients[modifier | modifier le code]

 Les cultures secondaires sont souvent moins rémunératrices et il est parfois difficile de
trouver des acheteurs pour elles.
 Elles demandent une plus grande connaissance technique.

Une pratique agronomique modernisée[modifier | modifier le code]


La rotation agricole était auparavant très pratiquée dans le cadre des systèmes de polyculture-
élevage, l'introduction massive des légumineuses (trèfles et luzernes) au début du XIXe siècle
avait notamment permis un accroissement très important des rendements agricoles en Europe.
L'arrivée sur le marché des engrais à bas prix et des produits phyto-pharmaceutiques de
synthèse a favorisé la monoculture (la même espèce est cultivée année après année, par
exemple, le blé), plus rentable et plus facile.
Toutes les pratiques modernes d'agriculture durable réintroduisent cette pratique agronomique
de base, mais de nouvelles pratiques comme les mélanges d'espèces et le semis sous
couvert permettent d'élargir les possibilités offertes par les rotations.
Le principal frein est psychologique et technique, le retour des rotations, avec notamment
l'introduction de nouvelles plantes de couvert (comme le radis chinois ou la moutarde) et les
productions secondaires (plantes aromatiques, lin, chanvre textile, sarrasin, fèverole) change
complètement les habitudes d'une bonne partie du monde agricole. Tous les agriculteurs n'ont
pas les connaissances et l'envie de bouleverser leurs habitudes et les approches de leur
système de production.

Principes de base de la rotation des cultures[modifier | modifier le code]


Le choix des cultures se fait en fonction des besoins et des objectifs de l'agriculteur, mais
aussi en tenant compte des pratiques culturales, telles que travail du sol et contrôle
des mauvaises herbes par sarclage ou herbicides.
Il est possible de faire alterner des familles différentes, telles
que céréales, légumineuses, oléagineux… On peut également alterner des espèces semées à
l'automne et d'autres au printemps.
Le choix est souvent fait en fonction des risques de transmission des maladies et de la
pression des insectes ravageurs. Ainsi, il est déconseillé de faire suivre du maïs par du blé en
raison des risques de fusariose. Le soja ne doit pas être cultivé deux années de suite pour
éviter les maladies. Il est préférable d'être attentif également aux groupes d'herbicides utilisés
pour chaque culture successive, afin d'éviter la sur-utilisation de certaines familles chimiques,
et donc la sélection de mauvaises herbes résistantes.
Le choix peut aussi tenir compte de l'effet du précédent cultural comme source d'azote
symbiotique, comme c'est le cas avec les légumineuses. Par exemple, le soja est souvent un
bon précédent pour le blé. La culture du colza avant le blé augmenterait les rendements de ce
dernier d'environ 10 q/ha.
Le bilan humique peut également être utilisé afin d'établir les différences entre pertes de
carbone par minéralisation de la matière organique et apports par le fumier ou les résidus
culturaux.
Enfin, la rotation culturale peut supposer un certain équilibre des surfaces (les soles)
consacrées à chacune des cultures, ainsi qu'une stabilité au cours des années de la part
consacrée à chaque spéculation, ce que les marchés ne permettent pas toujours, certaines
cultures pouvant connaître des phases de développement ou au contraire de régression.
Des leviers financiers incitatifs existent dans certains pays (tel le Québec) favorisant la
diversification des cultures, comme l'application du concept de l'écoconditionnalité.
C'est une méthode qui a pour but d’éviter que deux cultures identiques sur un même parcelle
ou à intervalle trop court, ce qui évite un trop fort développement de maladie et de parasite

Concept « 2-2 »[modifier | modifier le code]


C'est un concept mis en avant par l'agriculture de conservation, l'exemple type est:

 pois-colza-blé-blé
Le pois et le colza permettent de gérer les graminées adventices (Vulpin, Ivraie), fréquentes
en rotations céréalières, et les blés permettent de gérer les adventices dicotylédones
(oseille…).
En poussant plus loin le concept, on arrive à

 pois de printemps-colza-blé-maïs
On conserve les avantages de la rotation précédente tout en gérant en plus le salissement au
printemps dans le maïs et le pois. Le précédent pois avant le colza est positif pour le colza,
l'apport d'azote organique et les faibles résidus permettent un semis direct dans de bonnes
conditions et un bon développement avant l'hiver. L'interculture longue entre le blé et le maïs
permet d'installer un couvert de légumineuses, ce qui autorise ensuite réduction très
importante voir une suppression de l'apport d'azote sur le maïs. Un radis chinois en mélange
(par exemple sur les futures lignes de semis) permet aussi de fissurer le sol en profondeur, ce
qui facilitera l'implantation de l'appareil racinaire du maïs. Le rendement est alors proche de
90 % du rendement de témoin (130 qtx contre 140 qtx, parcelle à très haut potentiel)6, compte
tenu du prix élevé de l'azote c'est un choix économique pertinent.

Concept « 3 espèces en deux ans »[modifier | modifier le code]


C'est un concept beaucoup utilisé dans la polyculture/élevage en Bretagne: sur deux ans on
met trois différentes cultures, l'exemple type est:

 Colza-Blé-moutarde-Maïs
où on ne récolte pas la moutarde, mais où celle-ci sert de couvert végétal. ou

 Maïs-Blé d'hiver-Ray-grass italien


où on a possibilité de récolter le ray-grass avant le semis du maïs, l'inconvénient étant que
l'herbe repousse parfois même après le travail du sol, et l'avantage étant que l'herbe se
décompose et libère de l'azote durant la période juillet/août. Cependant, cette rotation
nécessite quasi systématiquement un labour pour la destruction du ray-grass, elle est
également grande consommatrice d'azote, d'eau et d'intrants.
On peut encore pousser le système à 2 cultures par an:

 Maïs-blé-sarrasin ou tournesol précoce-couvert végétal


dans cette rotation, le sarrasin ou le tournesol est semé en direct après le récolte du blé, il est
donc récolté au mois d'octobre-novembre, on peut donc envisager d'installer un couvert
végétal de graminée (avoine, seigle..) avant le maïs. le fait d'introduire une dicotylédone telle
que le sarrasin dans cette rotation permet de faciliter le désherbage des graminées, plus
facilement présentes en non-labour.

Exemples de rotation[modifier | modifier le code]

 Pommes de terre → Radis → Salade/blé/maïs/betterave


 Rotation de Norfolk, développée pendant la révolution agricole anglaise du XVII-
XVIIIe siècle : Blé/navet fourrager/orge/trèfle. Cette rotation a l'avantage de supprimer
la jachère, de permettre le développement de l'élevage (navet, trèfle) et la reconstitution
des ressources en azote (trèfle) en fin de cycle.
 Rotation d'élevage intensif de ruminants et plus particulièrement de vaches
laitières ray-grass d'Italie( 12 à 24 mois) /Maïs ensilage/Blé. On peut envisager de
supprimer le blé de la rotation. Cette rotation est très développée dans les régions
d'élevage, mais elle a de graves inconvénients, notamment la faible production de
protéines et surtout l'absence de légumineuses qui implique une forte utilisation d'engrais
azotés ou d'effluents pour maintenir les rendements.
riz (Oryza sativa)

Connaissance des végétaux - Floraison et fructification

La panicule ou inflorescence du riz émerge sur une tige fertile


au niveau de l'articulation du limbe et de la gaine foliaire de
la dernière feuille dite "feuille paniculaire". La panicule, plus
ou moins érigée, plus ou moins compacte, selon les variétés,
est composée d'un pédoncule prolongé par un rachis aux
noeuds plus ou moins rapprochés. Le rachis porte des
ramifications qui sont des racèmes ramifiés eux-mêmes en
racémules d'ordres supérieurs. Ils portent des épillets
pédicellés uniflores, c'est-à-dire composés d'une seule fleur
chacun. Chaque fleur est protégée par de petites pièces
florales : les glumes et les glumelles.
rizpanfe.htm rizpanicule.htm
Image riz-26372 (i-rizpanicule2)
A la phase végétative caractérisée par le tallage (ramifications
au collet d'une tige court-nouée), succède une phase
générative qui commence par la montaison : les entre-noeuds
s'allongent portant chacun une feuille composée d'une gaine
articulée avec un limbe étalé. L'articulation est marquée par la
présence de ligules et d'auricules. Les gaines s'emboîtent les
unes dans les autres et cachent les noeuds ainsi que le sommet
végétatif de la tige qui a subi l'initiation florale.
riztige.htm
Image riz-3123
Durant une trentaine de jours qui suit l'initiation florale, la
panicule va se former et monter dans le fourreau constitué par
l'emboîtement des gaines foliaires, jusqu'à l'épiaison, c'est-à-
dire l'émergence de l'épi. Huit jours environ avant l'épiaison,
la panicule, qui se développe dans la gaine de la feuille
paniculaire, fait gonfler celle-ci ; c'est le stade du gonflement
appelé aussi stade "gros ventre". Celui-ci précède l'émergence
progressive de la panicule au niveau de l'articulation gaine-
limbe de la feuille paniculaire.
Image riz-3368
C'est au stade "gros ventre", juste avant que la panicule
n'émerge de la gaine de la feuille paniculaire, qu'au sein de
chaque fleur en formation se forment les organes mâles et
femelles. Leur bonne évolution interdit à ce moment tout
stress à la plante et notamment un manque d'eau qui leur
serait fatal.
Image riz-3204 (dr-3637)
Lors de l'épiaison, la panicule émerge au niveau de
l'articulation gaine-limbe de la feuille paniculaire ou
étendard, pour se retrouver à la lumière. Le limbe de la feuille
paniculaire est dressé, il s'épanouit dans cette position et
protège la panicule dont les racèmes sont serrés les uns contre
les autres.
rizpanfe.htm
Image riz-30412

La feuille paniculaire ou étendard reste dressée ce qui lui


permet d'agir comme un capteur de lumière et donc d'énergie
utile à la photosynthèse. Il peut ainsi assumer son rôle qui est
d'être responsable en grande partie de l'évolution de la
floraison et de la fructification.
rizpanfe.htm
Image riz-19512 (dr-16333)

La panicule commence à fléchir sous son poids ce qui la


dégage du limbe de la feuille paniculaire toujours verticale.
Image riz-19511 (dr-16332)

La floraison commence dès l'épiaison et dure une quinzaine


de jours. Elle est décelable chez les variétés non cléistogames
(les fleurs ne s'ouvrent pas à maturité, chez les fleurs
cléistogames) par l'apparition des étamines dont les anthères
portées par de fins filets s'échappent des glumelles
temporairement entrouvertes. Les fleurs s'ouvrent
successivement de haut en bas de la panicule et des racèmes.
Image riz-30431 (ssr-210209)

Chez les variétés non cléistogames, les anthères portées par


de fins filets s'échappent des glumelles temporairement
entrouvertes au moment de l'épiaison : c'est la floraison
proprement dite. La feuille paniculaire est toujours bien
dressée.
Image riz-36315 (dr-16334)
Dans un champ, la floraison dure deux à trois semaines. La
panicule individualisée prend 5 à 9 jours pour fleurir, la
touffe environ trois semaines.
Image riz-19515

Après fécondation, la panicule s'alourdit car le grain se forme


peu à peu. Dès lors, il y a fléchissement du rachis et du
pédoncule de l'inflorescence et les racèmes s'écartent plus ou
moins de l'axe central en fonction des variétés.
Image riz-3136 (dr-3572)

La description et la reconnaissance d'une variété reposent


notamment sur la morphologie de la panicule. A maturité, la
panicule peut être érigée, semi-érigée ou pendante. Elle peut
être fermée (racèmes formant un angle très aigu avec le
rachis), lâche ou ouverte (racèmes formant un angle moins
aigu ou même obtus avec le rachis).
rizepi.htm
Image riz-26369 (i-rizepi2)

Bien écartés de la feuille paniculaire toujours dressée et


fonctionnelle, les grains mûrissent : d'abord laiteux, ils
deviendront pâteux puis mûrs. Les dernières feuilles et
surtout la feuille paniculaire, qui ont concentré des réserves
d'hydrates de carbone qu'elles transfèrent alors à la panicule,
contribuent au remplissage du grain. Un champ de riz mûrit
pendant un mois ou deux après sa floraison.
Image riz-3125 (dr-3561)

La maturation des épillets sur la panicule n'est pas


parfaitement synchrone ; elle se fait plus ou moins de haut en
bas de la panicule et de haut en bas de ses racèmes. La
couleur des glumelles qui enferment les grains virera du vert
au jaune puis au brun.
Image riz-8905 (dr-7871)
Il est à remarquer que les glumelles qui protègent les grains
gardent longtemps leur activité chlorophyllienne et
contribuent ainsi au remplissage du grain.
Image riz-8906 (dr-7872)

La maturation des panicules n'entraîne pas toujours un


flétrissement immédiat du feuillage et, chez certaines
variétés, les dernières feuilles restent parfois vertes après
maturité du grain.
Image riz-26623 (champsjaune)

En cours de maturation, les glumelles d'abord, les glumes


ensuite virent progressivement du vert au brun. Le
brunissement commence au sommet des glumelles et
s'intensifie peu à peu.
Image riz-26621

A maturation complète, le paddy, c'est-à-dire l'ensemble


glumes, glumelles et caryopse, prend une couleur brun plus
ou moins foncé selon les variétés.
Image riz-26624 (grainfermé)

Le caryopse contenu dans les glumelles et porté par un


pédicelle garni de glumes contient l'embryon. Situé à la base
et au flanc du caryopse, ici, décortiqué en partie, le site
occupé par l'embryon est repérable par le méplat (M) qu'il
forme à cet endroit. Une masse d'albumen le surmonte.
Embryon et albumen sont entourés du péricarpe (P),
décortiqué ici en partie : c'est lui qui donne la coloration du
grain.
Image riz-26626 (ir-grain demi)
Situé à la base et au flanc du caryopse (fruit des céréales),
l'embryon est surmonté par l'albumen. L'albumen est appelé à
fournir à la plantule l'amidon, c'est-à-dire l'énergie. Il est
entouré d'une couche de cellules à aleurones fournissant pour
leur part les matières protéiques utiles à son développement.
Le tout est entouré d'un tégument (le son) qui est le péricarpe.
C'est le péricarpe qui donne la coloration du grain. Viennent
ensuite les glumelles : une glumelle inférieure (la lemma) et
une glumelle supérieure (la paléa), sertie sur ses côtés, par la
lemma, puis les glumes (une glume supérieure et une glume
inférieure).
rizfruit.htm
Image riz-26370 (i-rizpaddy2)

2.3. Physiologie de la plante de riz

2.3.1. Phase végétative

Pendant cette phase, la plante de riz passe par trois étapes:

le stade de plantule : allant de l'émergence jusqu'à l'apparition du premier talle;

le stade du tallage: il coïncide avec l'apparition du premier talle (après que cinq feuilles
environ ont poussé sur la tige principale) et dure jusqu'au tallage maximum;

le stade de l'élongation de la tige: il est notable avant l'initiation paniculaire chez les variétés à
cycle long; ou après celle-ci, chez les variétés à cycle court.

2.3.2. Phase reproductive

Pendant la phase reproductive, la plante de riz réalise les étapes suivantes :

l'initiation paniculaire (ou formation de l'ébauche de la panicule), approximativement 70 jours


avant la maturité ;

la montaison, qui intervient environ deux semaines après l'initiation paniculaire: la gaine de la
feuille paniculaire commence à gonfler sous l'effet du développement de la panicule;

l'épiaison, qui est l'exsertion (sortie) de la panicule de la gaine de la feuille paniculaire;

la floraison (ou anthèse) : ouverture des épillets en partant du haut vers le bas de la panicule.
Elle intervient, pour toutes les variétés, 25 jours environ après l'initiation paniculaire ; elle se
termine par la pollinisation et la fécondation (ADRAO, 1986).

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2.3.3. Phase de maturation

Cette phase rassemble les différentes étapes suivantes (ADRAO, 1986):

le stade laiteux, caractérisé par un état à consistance laiteuse du caryopse; stade où les dégâts
d'oiseaux et de piqueurs-suceurs sont à craindre;

le stade pâteux mou et dur, quand le contenu du grain se solidifie;

le stade de maturité enfin, lorsque le grain a atteint ses dimensions définitives et perdu toute
coloration verte.

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