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Bibliographie:
1- Jones Ch. (2000), Théorie de la croissance endogène, De Boeck
2- Blanchard O. Et D. Cohen (2019) Macroéconomie, 8ème édition
Introduction:
C’est un phénomène habituellement capturé par une augmentation (plus ou moins) régulière du
revenu (produit intérieur brut) mesuré par habitant (revenu par tête) sur longue période.
D’un point de vue historique, la croissance conomique est un ph nom ne r cent. On en voit les
pr mices en Europe (Angleterre) vers les ann es 1820. Rostow (in The Stages of Economic
Growth (1960)) parle de croissance conomique moderne pour distinguer cette p riode
sp ci que dans l’histoire. C’est un phénomène qui sera au nal limité dans le temps (250 – 300
ans ?). A cause des contraintes environnementales majeures à l’œuvre aujourd’hui.
Ce n’est pas un phénomène uniforme, ni univoque: certaines régions du monde croissent plus
vite que d’autres ; Certains pays pauvres deviennent riches (Singapour, Chine, Botswana) ;
d’autres connaissent des revers de fortune (Argentine dans les années 2000); d’autres stagnent
invariablement (Liberia, Corée du Nord).
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1- PIB par tête, niveau de vie et taux de croissance : questions de mesure
Si nous nous préoccupons de la croissance c’est d’abord parce que nous nous préoccupons du
niveau de vie.
De combien le niveau de vie a augmenté ?
Dans quelle mesure le niveau de vie est plus élevé dans un pays par rapport à un autre ?
Le PIB par tête (ou par personne ou par habitant ou per capita) paraît plus indiqué pour répondre
à ces questions que le PIB (ou la production agrégée).
Questions de distribution (des fruits de la croissance) sous-jacente
PIB = revenu généré par l’activité de production versé (et distribué) dans l’économie aux acteurs
de cette production.
Néanmoins, le revenu par tête n’est pas le seul indicateur du niveau de vie d’un pays.
A) D’une part, ce qui compte pour le bien- être des gens, c'est leur consommation plutôt que
leur revenu.
Utiliser la consommation par tête plutôt que la production par tête comme mesure du niveau de
vie ?
Dans les faits, les di érences de revenu par habitant sont fortement associées aux di érences de
consommation par habitant.
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B) Revenu par tête et IDH
Revenu par tête, un indicateur imparfait du niveau de vie ou (de développement) car fondé
uniquement sur les ressources matérielles, mais son évolution traduit relativement bien celle des
autres déterminants du « bien- être » individuel et collectif capturant la « qualité de vie ».
Trois critères : (1) l’espérance de vie à la naissance, (2) le niveau d’éducation (3) le revenu par tête.
On observe que le classement des pays par l’IDH recoupe bien le classement par le seul revenu
par tête. Cependant, la croissance ne signi e pas toujours une amélioration du niveau de vie de
tous les citoyens d'une société. Exemple de l’Afrique du Sud dans les années de l’Apartheid.
Position du problème:
La production de chaque pays est exprimée en général dans la monnaie du pays. Dès lors que les
pays utilisent des monnaies di érentes —> la comparaison des PIB (ou des PIB par tête) passe
par l’utilisation des taux de change.
Exemple:
Comparer pour une année donnée, le PIB par tête indien au PIB par tête des États- Unis,
—> Méthode dite de comparaison au taux de change du marché (ou au taux de change courant)
1- Les taux de change peuvent beaucoup varier. Et ces uctuations ne re ètent pas
nécessairement celles des niveaux de vie
2- Si on veut utiliser cette méthode pour comparer les niveaux de vie, on doit considérer que
-Exprimés dans la même monnaie, les prix de biens similaires peuvent varier
considérablement d'un pays à l'autre.
-Les taux de change ne re ètent pas nécessairement ces di érences de prix.
Exemple:
-le PIB par habitant était en 2011 de 49 782 $ aux États-Unis,
-le PIB par tête en Inde était en 2011 de 76650 INR (roupies) soit 1 533 $ (après
conversion au taux de change courant de 0,02 $ pour 1 roupie).
Selon cette mesure, un Américain moyen est donc 32 fois plus riche que l'Indien moyen.
MAIS cette comparaison des niveaux de vie sur la base des PIB (nominaux) par tête ne tient pas
a priori compte du fait que, exprimés dans la même unité monétaire, les prix des biens et
services peuvent être moins chers en Inde qu'aux États-Unis.
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De fait, si l’on comparait les équivalents des revenus (par tête) en termes de paniers de
biens (supposés homogènes) entre les pays, on observerait que l'écart de niveau de vie n'est
pas aussi prononcé que le suggèrent les ratios des PIBs par tête.
Supposons par ex. que l’on mesure les PIB par habitant en unités de Big Macs.
Un Big Mac coûtait en 2011 5,58 $ aux Etats-Unis mais seulement 2,55 $ en Inde [127,5 INR]
[donc moins cher en Inde]
Un PIB par habitant américain équivaut alors à 8 922 Big Macs contre 601 Big Macs pour le PIB/
tête indien.
D'après cette mesure, l'Américain moyen est 15 fois plus riche que l'Indien moyen [moitié moins
que sur la base des PIB/tête]
[Le Big Mac est-il représentatif du panier de biens consommé en Inde et/ou aux EU ?]
Ce programme aboutit a construire des valeurs du PIB (par tête) corrigées dites en termes de
parité de pouvoir d'achat (PPA). Pour ce faire, on utilise un taux de change particulier, le taux de
change PPA.
Soit GDPh’us et Pus respectivement, le PIB par habitant aux États-Unis et le prix d'un panier
de biens (représentatif) aux États- Unis, tous deux mesurés en dollars,
Alors GDPh’us/Pus représente le PIB par habitant aux Etats-Unis mesuré en unités de paniers
de biens (ou PIB réel par habitants aux EU).
Pour comparer les niveaux de vie aux EU et en Inde [mesurés sur la base du même numéraire, ie
en termes de paniers de biens représentatifs homogènes],
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On peut s’appuyer sur le ratio Rn tel que Rn = Nus/Ni. On a:
Avec E le taux de change nominal INR/$, ie le nombre de dollars pour une roupie
Il en découle :
On voit que le rapport du PIB par habitant aux EU au PIB par habitant en Inde (tous deux mesurés
en $) surestime (sous- estime) le rapport des niveaux de vie entre ces deux pays dès lors que le
niveau des prix en Inde est moins (plus) élevé qu’il ne l’est aux EU, au taux de change utilisé, égal
à E.
Cad en particulier si :
On obtiendra une évaluation sans biais du rapport des niveaux de vie à travers le ratio des PIB
par tête si on utilise une valeur particulière du taux de change, dite (valeur correspondant) à la
parité des pouvoirs d’achat (PPA).
Le taux de change PPA est un taux de change notionnel. C’est le taux de change nominal qui
rendrait le panier de consommation (dans/de chacun des deux pays) aussi cher dans un
pays que dans l’autre.
En d'autres termes, le taux de change de la PPA est le taux de change nominal qui
permettrait de maintenir la parité des pouvoirs d’achat (entre les pays).
Il di ère en général du taux de change courant (même si sous certaines conditions et à LT, le taux
de change courant peut converger vers sa valeur de PPA)
Si on considère la comparaison avec les EU, il s’agira alors de convertir en dollars les montants
des PIBs (par habitant) étrangers exprimés en monnaie locale en utilisant le taux de change
PPA.
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Nous pouvons alors écrire
L’évolution du PIB par tête au cours du temps est appréhendée en calculant le taux de
croissance (ou le taux de variation) du PIB par tête sur une période donnée.
Le taux de variation (ou de croissance) de X entre deux dates successives est donné par :
Bien sur, on a :
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On appelle cette grandeur un taux de croissance même si gx peut être négatif.
Le taux de croissance annuel (ou périodique) moyen de X entre t et t+q est le taux noté gm/x
dé ni comme:
On a:
Ou
On peut alors décrire le processus suivi (en moyenne) par X comme un processus de
croissance géométrique sur (t ;t+q)
Avec X0 (Xt) représente la valeur du processus au temps 0 (t), t prenant des valeurs entières
(discrètes). Le processus est décrit comme un processus en temps discret.
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En général, la croissance géométrique approche bien le
processus de croissance suivi en moyenne ou sur longue
période par les économies
Pour des raisons de modélisation mathématique, il est néanmoins beaucoup plus facile, en
économie, de raisonner sur un taux de croissance instantané, celui-ci est calculé à partir de la
variation instantanée de X, donnée par la dérivée de X (par rapport au temps), rapportée à la
valeur initiale de X, notée X.
Quel est le processus (de croissance) suivi par X associé à ce taux instantané, ?
En observant une variable sur des intervalles de temps discrets et en calculant un taux de
croissance périodique (moyen), est ce que l’on appréhende bien un taux de croissance supposé
continu ?
Réponse:
On approche assez bien le phénomène si les taux de croissance instantanés sont relativement
faibles.
Ce qui implique:
Si px est petit,
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Développement de Taylor limité d’ordre 1 implique que:
Si px est petit e^px = 1 + px
Donc je vais bien approché la croissance de X en temps discret (exponentiel) même si X
croit sur la base d’un processus de croissance en temps continu (géométrique).
Utilisation des logarithmes dans la mesure de la croissance. Parce que on peut très rapidement
se faire une idée des taux de croissances.
Alors on obtient,
Et, on a aussi,
Si j’ai un processus de croissance exponentiel et que je regarde le log du PIB par tête et
que je fais la di érence, cette di érence va donner le taux de croissance instantané de X
sur l’année 2023.
On obtient,
Et on a aussi :
Dans les deux cas de gure (croissance géométrique ou croissance exponentielle), on remarque
que ln(Xt) est une fonction linéaire du temps (t).
Si on représente alors ln(Xt) en fonction du temps sur un graphique, on aura une droite
(qu’importe le processus).
PIB potentiel = le niveau du PIB que l’économie atteint sur un horizon de moyen-long terme.
PIB potentiel = PIB au plein emploi des facteurs de production (pleine capacité productive)
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Le taux de croissance auquel on se réfère dans le cadre d’une analyse de la croissance
économique est donc celui du PIB potentiel
Capturé empiriquement par un taux de croissance annuel moyen (qui va être calculé sur une
période plus ou moins longue).
3- Faits stylisés
1) La croissance dans les pays riches depuis 1950
Il y a eu une forte augmentation de la production par tête (ou par habitant) dans les pays
concernés
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Il y a eu une convergence (du niveau) de la production par tête (ou par habitant) entre les pays
concernés.
(1) Augmentation conséquente du niveau de vie depuis 1950 / Importance de la croissance dans
chacun des cinq pays sur cette période
La croissance a multiplié la production par habitant par 3,3 aux États-Unis et au Royaume Uni,
par 4,6 en France et par 11,3 au Japon.
Ce phénomène illustre la « force des intérêts composés ».
Cette évolution masque cependant un phénomène particulier survenu dans les années 1970
Cette évolution masque cependant un phénomène particulier survenu dans les années 1970
La convergence du PIB par tête apparaît car les chi res de la production par tête sont beaucoup
plus proches en 2011 qu’en 1950. En d’autres termes, certains pays on crû de manière plus
importante que d’autres et en particulier les pays “en retard” en 1950 (production plus faible que
la moyenne) ont connu un taux de croissance plus élevé en moyenne que des pays développés.
Ce faisant, l’écart des les PIB par tête entre ces pays s’est réduit car le PIB par tête des pays en
retard a augmenté plus fort que les pays développés.
Cette convergence des niveaux e production par tête n’est pas spéci que aux quatre pays
étudiés (Japon, EU, GB et France). Mais elle s’étend à l’ensemble des pays membres de
l’OCDE.
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On observe une relation négative entre le niveau initial du PIB par tête et son taux de croissance
depuis 1950. Cependant, cette relation n’est pas parfaite (contre exemple la Turquie). La Turquie
en 1950 avait le même PIB le Japon mais elle a enregistré un taux de croissance moins important
que celui du Japon.
La convergence des PIB par tête a été un sujet de débat en macroéconomie au cours de la
dernière décennie. Certains économistes ont souligné un biais de sélection dans des
représentations graphiques telles que la gure 10.2.
Les études qui retiennent les échantillon de l’OCDE on été soumis à un biais de sélection, les
résultats ne prouveraient donc pas une convergence par rattrapage.
On observe que, même au cours de la brève période historique de l’après guerre, il existe des
di érences de taux de croissance signi catives entre les pays.
La croissance moyenne dans le monde a été plus rapide entre 1950 et 1960 que dans les
décennies suivantes. On a un déplacement vers la gauche des courbes qui correspond à la
période des Trente Glorieuses.On note une stabilité des croissance à partir des années 2000.
Il n’y a pas de tendance claire à la convergence des PIB par tête. Il y a donc une hétérogénéité
des trajectoires de croissance. En d’autres termes, si on élargit l’échantillon de pays alors la
convergence disparait.
Dans l’ensemble des pays du monde, on peut regrouper certaines expériences de croissance :
- Les pays de l’OCDE montrent des signes évidents de convergence
- La convergence est aussi évidente pour certains pays asiatiques
- Le tableau est complètement di érent pour les pays d’Afrique, pour lesquels la convergence
n’est certainement pas la règle
On peut estimer la distribution du PIB par habitant corrigé des PPA dans l’ensemble des pays
disponibles en 1960, 1980 et 2000.
34 000 dollars PIB par tête aux États Unis en 2000 et, à la même date, c’est 8000 dollars Mexique,
4000 dollars en Chine, 2500 dollars en Inde et 1000 dollars
au Nigéria.
1- 15 ans après la n la n de la Seconde Guerre Mondiale, la plupart des pas aiment un revenu
par habitant inférieur à 1500 dollars.
2- Le déplacement vers la droite des distributions pour 1980 et 2000 : le re et de la croissance du
revenu moyen par habitant.
3- L’estimation de la densité pour l’année 2000 montre l’inégalité considérable du revenu par
habitant aujourd’hui. Cette étalement de la distribution montre les inégalités entre les pays riches
et pauvres.
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L’écart des revenus en log (di érent de l’écart absolu) ne n’accentue pas du fait de la croissance.
Il est important de considérer la distribution des log des revenus.
Cet étalement est en partie dû à l’augmentation des revenus moyens. Il s’agira d’examiner la
distribution du log du revenu par habitant.
Si on e ace l’e et statistique des la croissance que tous les pays ont
subi, alors la distribution sera plus étalée. Cet étalement est plutôt
prononcé sur la droite, cela concerne alors uniquement les pays les plus
riches. On appelle ceci un phénomène de strati cation et que cela
concerne principalement les pays riches.
On peut pondérer la distribution des revenus par tête par la taille de la population relative des
pays concernés. Les pays qui comptent une population importante reçoivent un poids plus
important dans la distribution que des pays moins peuplés. Après correction e ectuée, la
correction de 200 est moins étalée de celle de 1960 :
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Il s’agira de savoir si on obtient des choses cohérentes avec le reste. En observant, le graphique 2
et 4, leur distribution est assez proche alors la structure de la population est, en moyenne, est
relativement stable dans le temps. Celui veut probablement dire que, en moyenne, la population
en âge de travailler a faiblement évolué.
Distribution du PIB par habitant -> Distribution du PIB par actif (ou par travailleur)
1-Il existe aujourd’hui une grande inégalité des revenus par habitant et des revenus par
travailleur entre les pays, comme le montrent des distributions très dispersées.
2- Il y a une augmentation légère mais notable de l'inégalité entre les nations (mais pas
nécessairement entre les individus dans le cas de l’économie mondiale) sur les 50 dernières
années
A) La crosse de hockey
Quelles sont les grandes lignes des évolutions du PIB par tête au niveau mondial sur les deux
derniers millénaires ?
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Données compilées par Angus Maddison (2001) (vaste projet porté par l’OCDE)
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forme de crosse de hockey sur glace.
Depuis l’an I,
De nombreux travaux historiques suggèrent qu'il n'y avait qu'une croissance économique limitée
avant le XVIIIe siècle et de manière assez certaine avant le XVe siècle.
Beaucoup d’historiens estiment que le revenu par habitant n'a guère augmenté avant 1500, voire
1800.
Vers 1500, alors que les autres régions du monde stagnaient, l’Occident a amorcé une
progression et a pu échapper au piège malthusien. De 1500 à 1700 environ, la croissance de la
production par personne est devenue positive, mais elle était encore faible - environ 0,1 % par an.
Diverses raisons avancées. Elle est ensuite passée à 0,2 % par an de 1700 à 1820.
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La croissance économique, au sens où nous l’entendons aujourd’hui n’est cependant
vraiment apparue qu’au début du XIXe siècle, avec la révolution industrielle en Angleterre
(prémices dès 1750).
Depuis 1820, le PIB par tête a crû à un rythme annuel moyen d’environ 1,2 % dans l’économie
mondiale.
Une autre leçon de l’histoire concerne les changements de leadership exercé en matière de
croissance.
Jusqu’au 19ème siècle, les di érences entre les pays étaient généralement beaucoup plus faibles
qu'aujourd'hui.
Ensuite, on passe d’un écart de revenu relativement faible en 1820 à un écart beaucoup plus
important en 1960
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Puis, les écarts relatifs ont comparativement peu bougé entre 1960 et 2010 (sauf cas spéci ques)
Une grande partie de l’écart de croissance (et des niveaux de vie) constaté aujourd’hui entre
les pays s’est DONC manifestement créée au cours du XIXe siècle et au début du XXe siècle
4- Conclusion
1- Si l'on observe la croissance de la plupart des pays riches depuis 1950, on observe :
(1) Forte croissance et Forte augmentation du niveau de vie entre 1950 et 2010
(2) Convergence des niveaux de la production par tête dans ces pays au l du temps.
2- Si l'on examine les faits pour un ensemble plus large de pays et une période plus longue :
(1) À l'échelle de l'histoire humaine, la croissance soutenue de la production est un
phénomène récent. Elle s’entretient en Europe et dans les pays occidentaux depuis la révolution
industrielle en Angleterre (1750 – 1820), moment décisif pour le changement structurel observé
depuis lors.
(2) La convergence des niveaux de production par tête n'est pas un phénomène mondial,
ni une régularité historique. De nombreux pays asiatiques sont en train de rattraper rapidement
leur retard, mais la plupart des pays africains ont à la fois de faibles niveaux de production par
tête et de faibles taux de croissance.
(3) La croissance n’est pas un phénomène uniforme de par le monde fortes disparités
de niveau de vie entre les pays
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Chapitre 2: Un cadre d’analyse pour la croissance
Introduction:
Comment expliquons nous les faits stylisés soulignes dans le chapitre précédent ?
Pour ce faire, on va, on va utiliser un cadre d’analyse proposé par Robert SOLOW des la
n des années 1950. Ce cadre d’analyse est toujours utiliser aujourdhui pour aborder les
thématiques de croissance.
1) Dé nition
Elle relie le revenu national ou PIB (Y) aux quantités de facteurs, ici la travail (N) et le
capital (K), utilisés dans l’économie sur une période donnée (en général l’année).
Cette fonction de production est gouvernée en arrière-plan par les choix individuels des
entreprises, compte tenu des ressources productives disponibles dans l’économie
concernée.
-Input
Problèmes de mesure:
-coût monétaire pour palier l’hétérogénéité des unités physiques
-au delà, problème d’une mesure d’un ux qui doivent re éter les services rendus
par le capital.
Hypothèse: les services rendus par le capital sont proportionnels au stock de capital
que l’on intègre directement comme input.
Limites de la représentation:
-homogénéité ( de la prise en compte) du capital
-hétérogénéité (de la prise en compte) du travail
->qu’en est-t-il…
-Technologie
L’état de la technologie va établir une relation entre les inputs et les outputs, elle va nous
donner…
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L’état de la technologie est l’ensemble des techniques de production (plans de
fabrication, méthodes de travail permettant de produire) disponibles à l’échelle d’une
rme ou d’un pays.
Dans la suite du cours, on va utiliser la dé nition dans le sens restreint (on pourra voire le
sens large notamment lorsque l’on parlera du progrès technologique).
On peut explicitement faire apparaitre l’in uence de la technologie sur la fonction de
production via un paramètre, que l’on note T.
Y = F (K, N; T)
Double intérêt:
-Comparer di érents pays au regard de leur « avancée » technologique
-Evaluer l’impact d’une modi cation de la technologie dans le temps sur la
production dans le temps sur la production (in uence…
La technique choisie par une entreprise dépend en général des couts des intrants, de la
productivité de la technique elle-même et du prix de vente de la production.
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Trois remarques:
(1) Bien distinguer les rendements d’échelle et les rendements factoriels
décroissants.
(2) Les rendements d’échelle s’appliquent ici aux facteurs de production mais pas
à la technologie.
(3) Les rendements d’échelle constants induisent que la fonction F est une fonction
homogène de degré 1 (en N et K).
Et
Pour toute fonction de production à rendements constants, (et plus généralement pour
toute fonction homogène de degré 1), on a d’après le théorème d’Euler :
Donc:
Si l’on se place dans un environnement proche de concurrence parfaite, les facteurs sont
rémunérés à leur productivité marginale. La rémunération du travail est égale à la productivité
marginal du travail. La rémunération du capital est égale à la productivité marginal du capital.
On aura alors :
En ce faisant,
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Dans un environnement concurrentiel et si on fait l’hyp que les rendements d’échelles
sont constants, alors le produit est totalement épuisé dans la rémunération des facteurs.
Le pro t des entreprises est donc nul. Des dépenses en R&D ne pourrait pas être
rémunéré (amélioration de la technologie). On se demande comment l’amélioration de la
technologie va être nancé. Il faut donc un nancement public.
Le lien exact avec T dépend cependant de la manière dont on prend en compte l’impact
du progrès technique sur la production.
Propriétés
-Travail
-Capital
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P3 : Rendements décroissants des
factures de production
Supposons que nous augmentons les intrants des deux facteurs de production dans la
même proportion, appelée λ
Autres propriétés
P6 : Une augmentation du niveau de productivité totale des facteurs (A) augmente les
deux produits marginaux
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Conjecture:
-si une économie fonctionne de manière presque parfaitement concurrentielle et
-si une fonction de production de Cobb- Douglas caractérise approximativement la
production globale,
Alors on de vrais observer que les parts du travail (salaires) et du capital (pro ts) dans le
PIB réel devraient être plus ou moins stables dans le temps (idéalement, constantes).
On peut peut en e et montrer que ces parts sont données dans la fonction Cobb-
Douglas respectivement par (1 − α) et α
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L’accumulation du capital va s’essou er.
2. Une augmentation de la production par travail (Y/N) peut aussi venir d’une
amélioration de la technologie de production.
Capturée via une transformation de la fonction F : (Y/N) augmente pour TOUT niveau
de capital par travailleur (K/N)
Conclusion intermédiaire:
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Cela va dépendre en partie de la nature du progrès technologique, et de ce qui le génère
(inventions, nouvelle organisation de la production, …)
En particulier, on contourne, via cette hypothèse, un problème clé qui est celui de la
rémunération de l’activité d’innovation sous-jacente au progrès technique.
Remarque préalable:
Distinguer technologie et progrès technique.
Même si les deux notions sont liées,
-La technologie traduit l’état présent (ou à une date donnée) des techniques
mobilisables [T]
-Le progrès technique fait référence au changement de la technologie au cours du
temps: -> modéliser T comme une fonction du temps, T(t), et spéci er son taux de
croissance (ou taux du progrès technique).
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(2) Neutralité au sens de Solow
Graphiquement,
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Diverses remarques :
Supposons que F*(.) soit une fonction de type Cobb-Douglas (avec rendements d’échelle
constants notamment).
On pose:
-> F(.) est une fonction Cobb-Douglas avec di érentes spéci cations pour A selon le type
de progrès technique retenu.
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Dans ce dernier cas, si Tk et Tn se modi ent dans les mêmes proportions, cela a ectera
la production comme si un progrès technique neutre au sens de Hicks (T) de même
ampleur opérait sur la production
Un progrès technique neutre au sens de Hicks agit donc sur la productivité globale des
facteurs (PGF)
-> A est de ce fait souvent considéré comme un indicateur de la PGF
[stricto sensu, c’est uniquement vrai si A = T, cad si on suppose qu’un progrès technique
neutre au sens de Hicks opère sur l’appareil productif]
(2)
-> Selon sa nature, le progrès technologique peut être biaisé en faveur du travail ou du
capital. Problématique importante dans l’analyse de la croissance.
3- Comptabilité de la croissance
Construction:
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En divisant par Yt, et en notant
On a :
Et on dé nit:
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(1) Progrès technique neutre au sens de Harrod :
-> A ce stade, on peut introduire une mesure de la part des facteurs dans le PIB
-Part du travail dans le PIB (ou part des salaires dans la valeur ajoutée), notée Ny
=part que prennent les revenus réels rémunérant le travail dans le PIB (réel)
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->Revenus réels notés Yw
On a :
-Part du capital dans le PIB (ou part des pro ts dans la valeur ajoutée), notée Ky
=part que prennent les revenus réels rémunérant le capital dans le PIB (réel)
->Revenus notés
On a :
Donc
on a alors
On obtient alors :
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On a :
Et
On aurait alors
Avec
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Contribution à la croissance du facteur capital : (1/3)∙gk
Contribution à la croissance du facteur travail : (2/3)∙gn
Valeur du résidu de Solow (contribution du progrès technique)
Annexe : Décomposition de la croissance en considérant les variables par tête (ou par
travailleur).
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