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Une préface antiphrastique?


Tony Gheeraert
15–19 minutes

“Trucage”, dit Loskoutoff ; “piège aux multiples facettes”,


renchérit Gérard Gélinas1 : les contes de Perrault
tiennent effectivement de la supercherie, lorsqu’ils
prétendent reproduire le langage des contes
traditionnels. En réalité, ils ne sont pas plus populaires
que les géants de Rabelais, le Virgile travesti de
Scarron ou Les Murs de Troie des frères Perrault : c’est-
à-dire qu’ils ne le sont pas du tout. Au demeurant, les
contemporains ne se sont pas laissés prendre à ce
“piège”. Ainsi, “Le Parisien” mis en scène par l’abbé de
Villiers croit repérer dans ces historiettes attribuées à
d’Armancour la maîtrise de son père académicien,
adroit pasticheur : “Il faut être habile homme pour
imiter la simplicité de leur ignorance” [l’ignorance des
nourrices]2. Ne pourrait-on supposer pas que les
préfaces, sur lesquelles les Romantiques se sont
mépris, ne sont pas à prendre au sérieux, et que ce
n’est que par plaisanterie que Perrault prononce
l’éloge des contes de nourrices, tenus depuis Platon
pour le paradigme de la fiction stérile, idiote, et
pernicieuse pour la raison3 ? L’admiration des préfaces
envers la sagesse du peuple peut bien être jouée :
comme on l’a vu, le Parallèle de Perrault et la “Lettre à
Mme D.G.” de Mlle Lhéritier ne laissent transparaître que
mépris et condescendance pour l’inculture grossière
des paysans ; Mme d’Aulnoy laisse aussi percer partout
une orgueilleuse arrogance aristocratique4 . Nous
disposons d’un autre témoignage du dédain des

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Perrault pour les superstitions, les croyances, et les


vieilles légendes encore si vivaces dans le peuple et
dans les provinces : le Journal de Claude Perrault,
méchant médecin, paraît-il, mais bon architecte, qui
laissa le récit au jour le jour d’un voyage officiel qu’il
entreprit jusqu’à Bordeaux en 1668-1669, sur ordre du
roi ou de l’Académie des sciences. Claude Perrault s’y
emploie à démystifier, dans un esprit rationaliste et
moderne, les fontaines prétendument magiques et les
sarcophages censés escamoter les cadavres. A
Lusignan, un gamin déluré, nourri aux contes de fées
racontés par sa grand-mère, prétend lui servir de
cicérone afin de lui faire découvrir les vestiges féeriques
laissés par Mélusine, jadis maîtresse de la contrée :

Le garçon d’un maréchal qui a entendu conter à sa


grand-mère l’histoire de Mélusine, ainsi qu’il nous dit,
nous servit de guide et d’interprète pour voir les
antiquités de ce lieu si célèbre. Mais il ne put rien nous
faire voir, après nous avoir promis en allant de nous
montrer la fontaine où Mélusine se baignait quand elle
fut transformée en Mélusine [sic], et le puits où l’on
entend résonner l’or et l’argent dont il est plein quand
on y jette une pierre, parce que ce puits s’est trouvé
transformé en un trou carré revêtu de maçonnerie, large
environ de deux pieds et demi en carré et profond de
trois pieds. La fontaine fut aussi métamorphosée en un
petit morceau de mur d’environ six pieds en carré, au
bas duquel il y avait un trou carré d’environ six pouces
dont il fallait supposer que l’eau avait autrefois sorti,
mais qui était tout à sec. Il nous voulait mener à une
autre fontaine nommée Caillerot, qui guérit toutes sortes
de maladies et qui est un présage de la fertilité de
l’année quand elle a de l’eau en abondance ; mais nous
n’osâmes pas y aller, de crainte de la faire disparaître,
comme les autres raretés, ce qui aurait apporté un
grand préjudice à la province qui n’est pas trop fertile
[en curiosités].

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Plaisante saynète, où les amateurs d’antiquités


risquent, par leur seul empressement à les voir, de faire
disparaître ces trésors imaginaires ! Nous sommes loin
de l’image d’Epinal des Perrault recueillant pieusement
le miel des nourrices : Claude se gausse du mélange de
matoiserie et de crédulité du peuple de province,
attaché plus ou moins sincèrement à de vieux mythes
locaux. L’effet des contes de vieilles est à coup sûr de
ramollir le cerveau fragile des jeunes gens, et de leur
communiquer leurs fantaisies, comme l’expliquera
Malebranche quelques années plus tard5. Mélusine
n’inspire à Claude aucune émotion, aucune nostalgie
pour un Moyen-Âge révolu, aucune estime pour une
quelconque mémoire oubliée ; il n’éprouve aucune
tentation de noter le conte de la grand-mère du petit
guide ; on ne sait d’ailleurs si celui-ci est naïf ou roué
face à ces touristes avant l’heure. Claude Perrault n’est
ni Henri Pourrat, ni Mérimée relatant ses Voyages
pittoresques : c’est un Moderne qui croit dans le progrès
de l’esprit humain, insensible à la poésie des ruines
médiévales, soucieux plutôt de travailler au
désenchantement du monde en le rationalisant. Son
ambition est toujours d’expliquer ou du moins de
documenter scientifiquement ses observations.6 .

Face à ce dédain manifesté pour le Moyen-Âge, l’esprit


paysan et les contes enfantins, il est impossible de
prendre au sérieux les préfaces de Perrault, et surtout
celle des contes en prose. Il convient plutôt d’en
débusquer l’ironie et de les lire à l’envers, comme des
éloges paradoxaux. Patrick Dandrey a consacré une
étude importante à ce genre antique et humaniste7. Le
genre de l’éloge paradoxal, depuis Gorgias qui proposa
un inattendu Eloge d’Hélène, consiste à célébrer par jeu
un vice, un défaut, ou encore une personnalité
généralement blâmée pour ses mœurs ou ses actions.
L’éloge du tabac, sur lequel s’ouvre Dom Juan, en
constitue un exemple canonique. La réussite d’un tel

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éloge réside dans la connivence avec le public à même


de reconnaître les codes et les références dévoyés par
plaisanterie.

Patrick Dandrey estime que ce genre du “pseudo-


encomion”, après avoir été très pratiqué à la
Renaissance, reflue rapidement après Molière. Mais il
note aussi que “l’empire esthétique de l’honnêteté
élégante a pu un temps héberger dans le sein de la
belle conversation et des jeux de salon l’esprit pseudo-
encomiastique”. Il semble bien qu’on puisse discerner
quelques traits de l’éloge paradoxal dans la préface de
Perrault, qui s’écarte de la forme régulière de l’exercice
pour en conserver la dérision spirituelle et la
disproportion.

La “contrefaçon” parodique : d’Armancour célèbre le


mérite du bas-peuple avec le même respect que les
Anciens célèbrent l’Antiquité, alors même que, comme
on l’a vu, Charles Perrault considérait les paysans
comme “stupides […] au souverain degré”.

La “distorsion entre l’opinion reçue et la thèse


défendue” (ibid.): la critique des contes de nourrices
est un lieu commun de la culture occidental qui remonte
à Platon8 : les nourrices et les mères racontent des
histoires aux enfants “dès leurs plus jeunes ans”,
rappelait le philosophe9, qui développait ailleurs une
scénographie que nous connaissons bien :
“vraisemblablement, tu fais plaisir aux Lacédémoniens
en ce que ta vaste érudition leur sert, comme les
vieilles bonnes femmes aux petits enfants, à se
faire conter des histoires qui les amusent”10. Le
plaisir provoqué par la préface des contes en prose
vient de la complicité avec un public qui sait à quoi s’en
tenir sur le sérieux affiché des contes de nourrices :
pure antiphrase. Il faudra attendre encore un siècle pour
qu’on s’avise sérieusement que ces contes puissent
posséder la moindre valeur.

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“La disjonction aussi, toute ludique, entre la


conviction proclamée de l’orateur et le démenti
implicite qu’y oppose constamment l’extravagance
de son propos” écrit encore Patrick Dandrey. Or, la
simplicité morale affichée dans le péritexte s’oppose de
façon disproportionnée à l’absurdité d’histoires sans
queue ni tête, qui dépeignent un monde à l’envers où
règnent la cupidité (Les Fées) et le cannibalisme
(Poucet) ; où, pour survivre, triomphent le plus rusé (Le
Petit Poucet), le plus malin (Le Maître Chat), la plus
arriviste (Cendrillon) ou la plus désobéissante (La Barbe
bleue) ; et où la véritable innocence se retrouve
impitoyablement broyée (le Chaperon).

“Esprit paradoxal, effet de surprise et de suspens,


connivence dans la fiction assumée, tentation de
l’absurde et gratuité esthétique du jeu” : autant de
traits du pseudo-encomion qui sont aussi, remarque
Patrick Dandrey, “les paramètres principaux de la
poétique classique du comique”. Le rire provient,
précise le critique, de “l’incongruité du décalage
provoqué par le choix d’un sujet particulièrement
disconvenant”: comment concevoir plus grande et plus
comique dissonance qu’entre l’affectation préfacielle de
la valeur éthique et littéraire des histoires, et la réalité
grotesque de ces “contes de ma mère l’oie”? Selon le
principe en vertu duquel « La disconvenance est
l’essence du ridicule » (Molière, Lettre sur la comédie
de L’Imposteur, 1667), l’éloge paradoxal s’inscrit “parmi
les genres comiques” ; mais la disconvenance est
également le trait fondamental du burlesque, tel que
Perrault lui-même, on l’a vu, le définit.

Les contes en prose jouent donc bien un rôle dans le


dispositif Moderne. Il ne s’agit pas toutefois de célébrer
dans les Histoires ou contes du temps passé l’héritage
national et français contre la littérature grecque et latine
: il s’agirait bien plutôt de renvoyer dos à dos la stupidité
primitive des uns et des autres. Tel était déjà au moins

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partiellement le discours de Perrault dans la préface des


contes en vers, lorsqu’il associait dans un même dédain
“Peau d’Âne” et “Psyché”, “Grisélidis” et “La Matrone
d’Ephèse”: “L’histoire de la matrone d’Éphèse est de
la même nature que celle de Grisélidis” (p. 78.). Quant à
“la fable de Psyché écrite par Lucien et par Apulée”, elle
“est une fiction toute pure et un conte de vieille comme
celui de Peau d’âne”. 11. Perrault ironise pour justifier
son entreprise : “Je ne crois pas qu’ayant devant moi de
si beaux modèles dans la plus sage et la plus docte
Antiquité, on soit en droit de me faire aucun reproche”.

Encore peut-on considérer que la préface des contes en


vers reflète fidèlement la pratique de Mlle Lhéritier et
celle de Perrault lui-même avant qu’il n’opte pour la
prose, et puisse donc s’entendre comme un éloge des
Modernes non au titre de la valeur intrinsèque des
contes de vieille, mais de la qualité esthétique de leurs
réécritures mondaines et contemporaines. Mais les
contes en prose s’avancent bien plus loin sur le chemin
de l’antiphrase : louer les Anciens ? Autant louer les
contes à dormir debout des nourrices, suggère
malicieusement et tout aussi ironiquement
“d’Armancour”. C’est alors seulement, en contrepoint
qu’éclate, dans “Grisélidis”, “Peau d’Âne” ou chez Mlle
Lhéritier, la vraie magnificence de la modernité galante :
celle-ci ne s’épanouit qu’au Siècle de Louis Le Grand.
Quant aux contes en prose de “d’Armancour”, seuls leur
donnent du prix et du sel les jeux subtils et enjoués
avec le public mondain assez fin pour repérer proverbes
et allusions sous le feint dénuement de la matière
comme de la manière. Les contes de nourrice ne sont
en eux-mêmes guère pourvus de valeur esthétique ou
morale : les qualités des contes littéraires classiques
sont le fruit exclusif d’une réécriture mondaine, galante,
badine et rieuse. Les “contes de vieilles comme celui de
Psyché […] fournissent les plus beaux sujets”, déclare
certes Perrault dans le Parallèle, mais à condition que

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ces “chimères bien maniées” soient transfigurées par


les prestiges de l’Opéra. L’opposition que nous avions
cru repérer entre Mlle Lhéritier (qui méprise les contes
populaires “salis” par la transmission orale) et Perrault
qui les célèbre, serait ainsi factice : en réalité, l’oncle et
la nièce sont tous deux d’accord et partagent le même
jugement négatif sur les contes de tradition orale, que
seul peut sauver le traitement littéraire de ce matériau.
L’intention de Perrault et de Mme d’Aulnoy n’était pas la
sauvegarde d’un patrimoine en péril, mais seulement de
donner un plaisir délicat et raffiné aux mondains,
volontiers méprisants pour “le menu peuple et la
canaille”, pour reprendre les termes mêmes du
Parallèle.12

Jacques Chupeau rejette donc avec raison les


“interprétations allégoriques douteuses [qui] ont tenté de
retrouver dans les Contes de Perrault le langage oublié
des anciens mythes, des rites ancestraux, ou de
l’imaginaire universel : toutes préoccupations
assurément très éloignées des préoccupations du
conteur” (art. cit., p. 36. ). Assurément : mais faut-il s’en
tenir à l’intention de l’auteur13 ?

Certain(e)s internautes estimeront peut-être que le


carnet dérive du côté d’hypothèses un peu
hasardeuses, donc je préfère m’arrêter là sur cette
question. Une chose est sûre, les contes ont échappé
à Perrault. Burlesques et conçus sans réel égard
envers les nourrices, les Histoires ou contes du temps
passé passèrent un siècle et demi plus tard pour des
récits pleins de charme et de poésie. Un sort similaire
est advenu au Comte de Gabalis. Entretiens sur les
sciences secrètes, satire rationaliste publiée en 1670
par l’abbé de Villars afin dénoncer les vieilles croyances
paracelsiennes et la mode de l’occultisme : quelques
décennies plus tard, un certain XVIIIe siècle verra dans
cette fable grotesque un très sérieux manuel de magie

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et d’occultisme. Dans un cas comme dans l’autre, écrit


Paul Vernière, “la poésie du sujet l’emportera dans
l’esprit des lecteurs sur le rationalisme de la
thèse”14 .

Ce sont ces stratégies d’acclimatation mondaine des


sources folkloriques et/ou littéraires des contes de
Perrault et Mme d’Aulnoy qui nous occuperont dans les
prochains billets : nous verrons, pour parler comme
Nadine Jasmin, par quels artifices “Ma Mère l’Oye” a pu
entrer “chez les mondains”.

1. Gérard Gélinas, Enquête sur les Contes de Perrault,


Paris, Éditions Imago, 2004, p. 21-67, “Peau d’Âne, les
anciens et les modernes” [↩]

2. Abbé de Villiers, Entretiens sur les contes de fées,


Paris, J. Collombat, 1699, p. 109. [↩]

3. Platon, République, 376d, 381c, voir aussi ci-dessous.


[↩]

4. Les contes sont le fait “d’un groupe social restreint,


orgueilleusement replié sur lui-même”, considèrent
Raymonde Robert, Le Conte de fées littéraire, op. cit. p.
362, et Nadine Jasmin, Naissance du conte féminin, op.
cit., p. 209-215, “ ‘Venir de bon lieu’ : l’excellence du
rang et du sang”. [↩]

5. Sur la contagion imaginative, voir N. Malebranche, De


La Recherche de la vérité, 1675, deuxième livre,
troisième partie. [↩]

6. Voir le texte, et la préface de Arnauld Le Brusq : Claude


Perrault, Voyage à Bordeaux, Paris, Insulaire, 2000,
rééd. 2010. [↩]

7. Patrick Dandrey, L’Éloge paradoxal de Gorgias à


Molière, Paris, Presses Universitaires de France, «
Écriture », 1997, “Conclusion”. URL :
https://www.cairn.info/l-eloge-paradoxal-de-gorgias-
a-moliere–9782130483755-page-311.htm. [↩]

8. Voir Michel Manson, «Platon et les contes de

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nourrice», in Jean Perrot (éd.), Les métamorphoses du


conte, Bruxelles, P.I.E. – Peter Lang, 2004, p. 27-40. Un
grand merci au passage à Constance Cagnat qui m’a
signalé cette référence. ) [↩]

9. Platon, Les Lois, X, 887 c-d, trad. L. Robin, ibid., t. 2, p.


1006-1007. [↩]

10. Platon, Le grand Hippias, 286 a, trad. L. Robin ibid., t. 1,


p. 27. [↩]

11. Fénelon faisait dire de même à Achille, dans ses


Dialogues des morts (1692-1696), que l’Odyssée “n’est
qu’un amas de contes de vieilles.” [↩]

12. Marc Soriano, quelles qu’aient pu être ses positions sur


l’origine folklorique des contes, savait à quoi s’en tenir
sur les partis pris politiques de Perrault: « Celui que
tant de critiques ont voulu considérer comme un
“moderne attentif aux souffrances du peuple et à son art
n’est nullement le “bonhomme” qu’il a tenté de paraître
dans ses Mémoires de ma vie. C’est un grand
bourgeois que les barricades et la répression de la
Fronde ont profondément effrayé et qui se fait
volontairement l’artisan de la politique de
“ressaisissement” de Colbert. », “Burlesque et langage
populaire de 1647 à 1653 : sur deux poèmes de
jeunesse des frères Perrault”, in Annales. Economies,
sociétés, civilisations, 4, 1969, p. 949-975. URL:
https://www.persee.fr/docAsPDF
/ahess_0395-2649_1969_num_24_4_422155.pdf. [↩]

13. Voir sur cette question de l’intention la synthèse


d’Antoine Compagnon, https://www.fabula.org
/compagnon/auteur11.php. [↩]

14. P. Vernière, “Un aspect de l’irrationnel au XVIIIe siècle :


la démonologie et son exploitation littéraire”, in
Irrationalism in the eighteenth century, Cleveland, Press
of Case Western Reserve University, 1972, p. 289-302.
[↩]

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