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ناقليه وكذا توزيع التلوث على سلوك العازل الكھربائي، قمنا بدراسة تأثير طبيعة،في ھذا العمل
استعملنا عدة محاليل )ھيدروكسيد، ألجل ھذا. ملوث اصطناعيا1512 ذي قبعة ودبوس نوع
بتوزيعين اثنين، لھا ناقليه مختلفة، ( الماء مقطر وماء معدني، كلوريد الصوديوم،الصوديوم
تمت دراسة.()مستمر ومتقطع عن طريق الرش على السطح العلوي ثم السطح السفلي للعازل
الممانعة الكھربائية المكافئة و فرق، سعة تيار التسرب،تأثير ھذه العوامل على توتر اإلحاطة
.الصفحة بين التوتر وتيار التسرب
فرق الصفحة بين التوتر وتيار، تيار التسرب، توتر اإلحاطة، عازل، التلوث: الكلمات المفتاحية
. ممانعة، ناقليه،التسرب
Résumé
Dans ce travail, nous examinons l’impact de la nature, de la conductivité ainsi que
la répartition de la pollution sur le comportement de l’isolateur capot et tige 1512L,
artificiellement pollué. Pour cela, plusieurs solutions (alcaline à base de NaOH, saline à
base de NaCl, eau distillée et eau minérale), à différentes conductivités et deux
distributions (continue et discontinue en pulvérisant la surface supérieure, puis la
surface inférieure de l’isolateur) ont été appliquées. L’influence de ces paramètres sur la
tension de contournement, le courant de fuite, l’impédance électrique équivalente et le
déphasage courant-tension a été étudiée.
Abstract
In this work, we examine the impact of nature, the conductivity as well as the
distribution of pollution on the behavior of the 1512L cap and pin insulator, artificially
polluted. For that purpose, several solutions (alkaline containing NaOH, saline
containing NaCl, distilled water and mineral water), having various conductivities and
two distributions (continuous and discontinuous by pulverizing the upper surface, and
then, the lower one of the insulator) were applied. The influence of these parameters on
the flashover voltage, the leakage current, the equivalent electrical impedance and the
phase angle current-voltage was studied.
A mon père qui m’a épaulé tout au long de ma vie, qui a été un
modèle pour moi, et que j’admire
A mes amis
Adel
Dédicace
A vous.
Fawzi
Sommaire des figures
Sommaire des figures
Figure I.2 : Isolateur long fût Figure I.2.1 : Forme 1 Figure I.2.2 : Forme 2. (8)
Figure I.5 : Isolateur capot et tige de profil antibrouillard (forme A). (10)
Figure I.6 : Isolateur capot et tige de profil antibrouillard (forme B). (10)
Figure. III.3 : Modèle expérimental selon D.Namane : (a) Pollution côté haute tension ;
(b) Pollution côté terre. (33)
Figure III.5 : Circuit électrique équivalent du modèle de laboratoire selon Teguar. (35)
ENP 2010
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Figure IV.2 : Isolateur 1512L en verre trempé : (a) Vue latérale ;(b) Vue supérieure.
(44)
Figure V.2 : Tension de contournement pour NaCl, NaOH et l’eau minérale, pour une
conductivité de 465µS/cm. (53)
Figure V.3 : Tension de contournement à l’état sec et humide (NaOH et NaCl à 265
µS/cm). (54)
Figure V.6 : Courant de fuite en fonction de la tension appliquée, pour une conductivité
de 465 µS/cm. (57)
Figure V.7 : Impédance équivalente de l’isolateur des trois solutions (eau minérale,
NaCl, NaOH).
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Figure V.27 : Tension de contournement, cas des solutions alcaline, saline et eau
minérale de conductivité 465 µS/cm, appliquées du côté terre. (73)
Figure V.29 : Tension de contournement cas des solutions alcaline, saline et eau
minérale de conductivité 465 µS/cm, appliquées du côté haute tension. (74)
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Figure V.50 : Déphasage en fonction de la tension appliquée, cas des trois solutions,
ayant une conductivité de 465 µS/cm, appliquées du côté haute tension. (91)
Figure V.51 : Déphasage en fonction de la tension appliquée, cas des trois solutions,
ayant une conductivité de 465 µS/cm, appliquées du côté terre. (91)
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Sommaire des figures
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Sommaire
Sommaire
I.2.1. Isolement………………………………………………………………………...……4
I.2.2. Isolation……………………………………………………………………………….4
I.2.4. Contournement………………………………………………………………….……5
I.5.1. Isolants………………………………………………………………………….…...12
I.5.1.1. Céramique……………………………………………………………….…..12
I.5.1.2. Le verre………………………………………………………………….…..12
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Sommaire
I.6. Conclusion…………………………………………………………………………….…...14
II.1. Introduction………………………………………………………………………….…...15
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Sommaire
II.9. Conclusion………………………………………………………………………………...28
III.1. Introduction……………………………………………………………………………...29
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Sommaire
IV.10. Conclusion……………………………………………………………………………...48
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Sommaire
ENP 2010
Sommaire
V.6. Conclusion……………………………………………………………………………….105
Conclusion générale…………………………………………………………..……...106
Références bibliographique……………………………………………………...….108
ENP 2010
Introduction
générale
Introduction générale
Les isolateurs sont des éléments essentiels dans la conception d’une ligne
aérienne. Leur rôle est de relier les conducteurs sous tension aux supports et d’assurer
l’isolement électrique entre ces deux parties constitutives de la ligne. En effet, le choix
du type d’isolateur, les contrôles de réception, la surveillance en exploitation doivent
être faite avec un maximum de soin, pour assurer le bon fonctionnement de la ligne.
Les isolateurs des lignes et de poste de transport d’énergie électrique sont le siège
de plusieurs contraintes. Parmi celles-ci, la pollution des isolateurs constitue l’un des
facteurs de première importance dans la qualité et la fiabilité du transport d’énergie [2].
Lorsqu’ils sont secs, les agents polluants n’engendrent généralement pas de dégradation
de la rigidité diélectrique des isolateurs. Cependant, par temps de pluie ou de brouillard,
les dépôts polluants, se fixant sur les surfaces isolantes, réduisent considérablement la
résistivité superficielle des isolateurs et le contournement peut parfois survenir.
toute leur complexité. Cependant, les essais in situ ont l’inconvénient de nécessiter
plusieurs années pour permettre étudier le comportement des isolateurs essayés. A cet
égard, on a désormais cherché à reproduire artificiellement au laboratoire les conditions
naturelles de pollution, afin d’obtenir des résultats et d’effectuer des comparaisons plus
rapidement, plus facilement et à moindre coût que dans des stations sur sites.
Dans le premier chapitre, nous présentons des généralités traitant des isolateurs de
haute tension, leurs caractéristiques, leurs différents types ainsi que les matériaux
utilisés dans leur fabrication.
Nous citons, dans le troisième chapitre, les principaux travaux sur les isolateurs
soumis à la pollution, développés en vue de décrire les phénomènes de décharges
électriques sur des surfaces polluées.
Nous terminons par une conclusion générale représentant une synthèse globale de
notre travail.
I.2. Introduction
I.2.1. Isolement
I.2.2. Isolation
I.2.4. Contournement
C’est le niveau de tension le plus bas au-delà duquel des arcs électriques joignent
les deux électrodes [1].
C’est la longueur limite de l’arc partiel, qui au-delà de laquelle l’arc conduira au
contournement total.
La disposition des éclateurs qui sont disposés sur chaque chaîne afin que sa longueur
effective soit augmentée jusqu’à atteindre le niveau de tenue en tension.
Ces méthodes présentent des mesures les plus directes qui puissent être faites sur
les isolateurs réels. Le coût élevé peut, toutefois, être réduit par l’utilisation d’une ligne
existante [4, 5].
L’isolateur est utilisé pour l’isolement entre deux corps ou deux pièces sous
différentes tensions pour empêcher les courts-circuits et les pertes de courant.
L’isolateur est un matériau solide, liquide ou gaz qui a une très grande résistance au
passage du courant.
Les isolateurs des lignes aériennes ont deux fonctions principales. D’une part, ils
permettent d’isoler électriquement les lignes de transport d’énergie électrique des
pylônes mis à la terre, et d’autre part, ils ont un rôle mécanique qui consiste à soutenir
ces mêmes lignes et donc à résister aux différentes contraintes mécaniques dues surtout
au poids de la ligne, son mouvement en présence de vent, etc.
Les isolateurs utilisés dans les réseaux électriques peuvent être classés selon leurs
constitutions en deux groupes :
Les isolateurs internes qui sont hermétiquement isolés (isolation des câbles,
transformateurs et gaz comprimés,…etc.).
Les isolateurs externes sont constitués par les distances dans l’air et par les lignes
de fuite le long des isolants solides, tels que les supports de l’appareillage, les
traversées de transformateurs et les chaînes d’isolateurs.
Un isolateur est considéré comme deux électrodes dont l’intervalle comporte trois
zones constituant trois isolants en parallèles ayant des comportements différents, qui
sont les suivants [2] :
L’intervalle d’air,
Le matériau diélectrique,
Ce type d’isolateurs est utilisé pour les lignes aériennes qui ne dépassent pas le
niveau de tension de 60kV [7].
Ils sont constitués d’un matériau isolant et d’une pièce métallique qui sert à
réaliser la liaison entre deux isolateurs et à donner une certaine flexibilité à la chaîne
d’isolateurs [7, 8].
Cette extrémité métallique peut se présenter sous deux formes distinctes, soit elle
enveloppe les extrémités tronconiques sur le cylindre (Figure I.2.1), soit en forme de
tige scellée dans une cavité prévue à cet effet (Figure I.2.2) [7, 8].
L’isolateur capot et tige est constitué d’un corps isolant qui porte à l’intérieur une
tige en acier, où la tête conique de cette tige est scellée dans le matériau isolant, soit le
verre, soit la porcelaine. L’extrémité supérieure de l’isolateur porte un capot scellé en
fonte malléable. Cette dernière est trouée de telle sorte qu’on peut faire entrer
l’extrémité inférieure dans ce trou, et le scellement des éléments de chaîne capot et tige
se fait de cette façon, où la partie inférieure de l’isolateur pénètre dans le capot de
l’élément inférieur, en utilisant du ciment (Figure I.3) [9].
A : le capot.
B : le diélectrique (verre trempé ou céramique).
C : la tige.
D : le ciment de fixation.
L : la plus courte distance dans l’air entre le capot et la tige.
Son diamètre est plus grand que celui de celle du profil standard. Il est muni de
deux ou trois rainures à grande profondeur. Le profil et les grands espacements des
rainures permettent un auto-lavage par action de vent et de la pluie. Cette conception
permet également un lavage manuel facile, si c’est nécessaire (Figure I.5) [7].
Dans cette conception, l’épaisseur de la rainure extérieure agit comme une barrière
contre l’action du brouillard et de dépôt des sels minéraux sur la surface de l’isolateur,
empêchant alors la formation d’un électrolyte conducteur sur la surface. Ce type
d’isolateur est efficace dans les zones côtières (Figure I.6) [9].
La forme sphérique d’une longueur de fuite importante avec absence des rainures
internes permet un lavage manuel facile et efficace (Figure I.8) [9].
Un isolateur est constitué en général de deux parties : une partie isolante et des
pièces métalliques de liaison scellées sur cette partie isolante.
I.5.1. Isolants
On trouve plusieurs isolants solides qui peuvent être utilisés pour la fabrication
des isolateurs de haute tension comme le verre, la céramique, la porcelaine, et les
polymères.
Durant ces dernières années, la porcelaine est de plus en plus abandonnée à cause
de deux inconvénients principaux qui sont : le poids lourd d’isolateurs et la difficulté de
détection des amorçages. Actuellement, on s’intéresse, plutôt, à l’utilisation des
isolateurs en matériaux polymères [9].
I.5.1.1. Céramique
I.5.1.2. Le verre
Outre son bas prix, le verre présente l’avantage de permettre de déceler les défauts
par une simple observation [2].
On trouve deux types de verre pour la fabrication des isolateurs : le verre trempé
et le verre recuit.
mécaniques relativement faibles, ce qui interdit son emploi pour les isolateurs de
suspension [11].
La résistance à la traction du verre trempé est environ 5 à 6 fois plus grande que
celle du verre recuit. Ainsi, l’isolateur en verre trempé peut supporter des variations
brusques de température pouvant atteindre 100°C [2].
Il est moignon suite au bris de ça jupe ; on peut ainsi facilement le repérer. Or, on
n’est pas dans l’obligation de la remplacer immédiatement, car la résistance
mécanique résiduelle est suffisante pour continuer l’exploitation de la ligne
jusqu’à son remplacement programmé.
Ils ont de bonnes propriétés hydrophobes et peuvent être utilisés dans des
conditions de pollution très sévères (Figure I.10) [7]. L’inconvénient de ces isolateurs
est le vieillissement sous l’effet des différentes contraintes auxquelles ils sont soumis
(électrique, mécanique, atmosphérique, ..) (Figure I.11) [7].
I.6. Conclusion
Les isolateurs entrent pour un pourcentage très modeste de l’ordre de 7%, dans le
prix d’une ligne aérienne moyenne tension. Cependant, ils sont un élément essentiel
dont dépendent la sécurité d’exploitation, la qualité et la continuité de service [12].
Les isolateurs les mieux adaptés à un environnement donné sont ceux qui
retiennent le taux de dépôts polluants le moins élevé, c’est-à-dire les isolateurs qui
possèdent les meilleures propriétés d’auto-nettoyage.
Les isolateurs sous haute tension ne se comportent pas de la même façon qu’à
basse ou moyenne tension. Dans ce cas, on donne beaucoup d’importance au
phénomène de la pollution des isolateurs qui présente un danger particulier pour les
dispositifs de haute tension qui peuvent engendrer des pertes d’énergie.
II.1. Introduction
Le contournement sous pluie et sous pollution sont les deux principaux types de
rupture diélectrique auxquels sont soumis les isolateurs. Il est généralement admis que
la pollution est plus contraignante que la pluie, dans la mesure où la résistivité des
couches polluantes est bien inférieure à celle de la pluie. C’est pour cela, que les efforts
de compréhension ont davantage porté sur le contournement sous pollution, afin de
mieux comprendre le phénomène de contournement et de se prémunir d’outils
permettant le suivi de son évolution et d’éviter son apparition.
La disposition des isolateurs dans les lignes forme un obstacle à l'écoulement d'un
air transportant de la poussière. Une couche de pollution se développe progressivement
sur la surface de l’isolateur. Ces couches peuvent engendrer une diminution
considérable de la résistivité superficielle des surfaces isolantes, et par suite, la
diminution de la tension de tenue des isolateurs [14].
Les installations situées en bord de mer sont exposées aux embruns portés par le
vent et qui se déposent progressivement sur les isolateurs, formant une couche de
pollution de sel qui devient conductrice lorsqu'elle est humidifiée par le brouillard ou
simplement par condensation. Un courant de fuite s'établit alors à travers la couche
superficielle et des arcs électriques peuvent prendre naissance. Dans certaines
conditions, ils se développent jusqu'à provoquer le contournement total de l'isolateur.
Cette pollution peut aussi être d'origine domestique, quant il s'agit des facteurs
tels: fumées et gaz résultant des moyens de réchauffement des habitations ou de moyens
de transport [17].
Les isolateurs recouvrent peu à peu de poussières résultant des fumées dégagées
par ces dernières, et qui sont faiblement conductrices, mais hygroscopique, à la
présence d’une humidité intense. Le sel contenu dans ces poussières
abaisse considérablement la résistivité superficielle des isolateurs [17].
Les couches polluantes qui s'accumulent à la surface des isolateurs engendrent une
conductivité électrique superficielle. Celle-ci modifie la répartition du potentiel le long
de la ligne de fuite. La tension de rupture diélectrique de l'air peut être atteinte entre
deux points de la surface isolante entraînant l'amorçage d'un arc électrique qui court-
circuite une partie de la ligne de fuite.
Selon les conditions auxquelles est soumis l’isolateur, trois cas peuvent se
présenter [15, 18] :
La tension alternative présente à cet égard une différence importante du fait de son
annulation deux fois par période. Lorsque le temps au contournement est très élevé, on
pourra avoir un passage par zéro avant qu’il n’y est contournement total.
Dans ces conditions, les arcs électriques s’éteignent à chaque passage par zéro de
l’onde de courant. Pour que ces arcs se réamorcent au cours de l’alternance suivante, il
faut que la tension appliquée atteigne un certain seuil dit tension de réamorçage [19].
Classe 1 : pollution faible d’origine naturelle (sauf marine). Elle concerne généralement
des zones non industrielles ayant une faible densité d’habitation, situées loin de la mer.
Un isolement normal convient facilement pour ces zones. La salinité équivalente
maximale retenue pour cette classe correspond à une pulvérisation d’une solution de
chlorure de sodium de concentration 2.5 g/l.
Dans ce qui suit, nous passerons en revue les différentes méthodes de mesure
largement employées, basées sur des théories et des données expérimentales, dont
certaines sont encore controversées [15]. Les principales méthodes qui ont été
proposées pour mesurer la sévérité d'un site sont :
La DDSE est le dépôt équivalent exprimé en mg de sel par cm2 de la surface d'un
isolateur, qui a une conductivité électrique égale à celle du dépôt réel lorsqu'il est
dissous dans la même quantité d'eau.
Pour déterminer la sévérité du site, les mesures doivent être répétées avec une
fréquence suffisante pour obtenir les niveaux entre les périodes de lavage naturel.
Cette méthode permet d'établir une relation avec les méthodes d'essais sous
pollution artificielle, ce qui est un avantage à prendre en considération. Elle présente en
outre, certains inconvénients, tels que les fréquences de prélèvements, les fluctuations
de l'humidité et l'amorçage des arcs électriques qui ne sont pas pris en compte [18].
La conductance superficielle des isolateurs témoins, installés sur site, est obtenue
à partir du rapport du courant électrique qui traverse l'isolateur, à la tension
d'alimentation de l'isolateur témoin (tension de service) G = I/V. La conductivité
superficielle est obtenue en multipliant la conductance G par un facteur de forme de
l'isolateur.
Cette méthode est donc un paramètre qui caractérise l'état global de la surface
isolante (niveau de pollution et degré d'humidification de la couche), lequel détermine la
performance de l'isolateur [9].
Ces essais consistent à installer, dans différents sites pollués, des stations dans
lesquelles on étudie le comportement d'un certain nombre de chaînes d'isolateurs.
La diversité de la nature des agents polluants impose ce type d'essais, pour étudier
séparément les principales sources de pollution et leur impact sur l'isolement des
ouvrages.
Ces essais ont l’avantage de tenir en compte de l’effet de toutes les contraintes,
dans toutes leurs complexités sur un site donné [13, 15]. Cependant, l'inconvénient
majeur de ces essais est la durée des expériences qui est relativement longue (plusieurs
années), pour pouvoir étudier valablement les performances des isolateurs. C'est
pourquoi, des méthodes de laboratoire furent proposées et sont largement utilisées.
Vu leur rapidité et leur coût relativement bas, de nos jours, sont largement utilisés
par les chercheurs. Ils sont basés sur la reproduction de la couche de pollution par des
solutions réparties à la surface de l'isolateur et dont la conductivité peut être modifiée.
Afin de valider les essais sous pollution artificielle, il a été indispensable de comparer
les performances des isolateurs testés au laboratoire à celles des isolateurs en
exploitation, dans des conditions naturelles de pollution.
Les méthodes d’essais qui demeurent actuellement normalisées peuvent être classées en
trois grandes catégories :
Dans ces méthodes, une couche de pollution solide à base de chlorure de sodium
et d’un agent liant inerte, généralement le kaolin, le kieselguhr (terre d’infusoire,
diatomées) ou la silice, est appliquée par pulvérisation sur la surface isolante de
Dans cette méthode, la surface isolante, alimentée par une tension de service
(maintenue constante durant tous les essais), est placée dans un brouillard salin dont le
taux de salinité définit la sévérité de pollution. Ce taux peut être caractérisé soit, par le
poids de sel contenu dans un litre d’eau en g/l, soit par la mesure de la résistivité ou de
la densité de la solution saline. Le degré de salinité exprimé en kg de sel par m3 de
solution, définit le paramètre de sévérité. Les valeurs de salinité appliquée en référence
aux conditions de pollution sont choisies selon une progression allant de 2,5 à 160
kg/m3.
Nous présentons brièvement dans cette section, les principaux moyens de lutte
utilisés contre la pollution, afin de prévenir autant que possible les incidents lorsque la
ligne est en service. Ces moyens de lutte sont basés sur des mesures de sévérité de
pollution. Cependant, un dimensionnement initialement correct peut s'avérer insuffisant
devant une nouvelle source de pollution (travaux routiers, construction d’une nouvelle
usine) [19].
pollution que les isolateurs traditionnels et s'auto-nettoient très bien sous l'effet du vent.
Ils sont principalement utilisés dans les régions désertiques [15].
Ces isolateurs présentent l’avantage d’une grande légèreté, une haute résistance
mécanique et de bonnes propriétés hydrophobes et peuvent être utilisés dans des
conditions de pollutions très sévères. Cependant, ces isolateurs, revêtus d’un polymère,
voient leurs caractéristiques changer au cours du temps. Ils peuvent vieillir sous l’effet
des différentes contraintes (électriques et climatiques) auxquelles ils sont soumis en
service [23].
Le nettoyage des isolateurs à l'aide d'un abrasif pulvérisé sous pression est une
technique utilisée dans certain pays (Amérique du Nord, en particulier). Cette technique
permet le nettoyage d'isolateurs recouverts de pollution très adhérente (ciment, par
exemple) et peut être utilisée pour dégraisser les isolateurs.
II.9. Conclusion
La pollution est un facteur essentiel dont il faut tenir compte dans la conception
des lignes électriques de haute tension.
III.1. Introduction
Dans le but de reproduire des couches similaires à celles observées sur les
isolateurs pollués dans les conditions naturelles, J.Danis a considéré plus d’une zone
sèche. L’auteur décrit à l’aide de photographie à vitesse, les différentes étapes précédant
le contournement.
L’arc électrique prend naissance dans les zones sèches, et se déplace vers les
zones humides (Fig. III. 1.b).
Cet arc commence d’une façon aléatoire le long de la zone sèche et aucune
position n’est privilégiée par rapport à une autre.
Les positions des arcs développées sont différentes, lorsque l’expérience est
répétée.
Le contournement se fait à travers les chemines déjà préétablis par les différents
arcs de chaque zone sèche voisine.
A travers ces considérations, l’auteur a conclu que la rupture des zones sèches
survient d’une manière aléatoire. Comme la tension de contournement dépend
de la rupture de ces zones sèches, celle-ci possède également le même caractère,
c’est à dire obéit aux lois statistiques.
Ce modèle est constitué d’une électrode placée au-dessus d’une plaque isolante, à
une distance S variable, considérée égale à la largeur de la zone sèche [26]. Cette plaque
est placée sur quatre colonnes uniformément polluées et situées à une distance L-S de la
terre (Figure III.2). Une tension alternative de fréquence 50 Hz est appliquée au modèle.
Les mêmes allures et les mêmes constatations sont faites pour le contournement
à 50 Hz, avec un minimum beaucoup moins marqué que dans le cas où la
tension est de nature impulsive.
Colonne
S polluée
L-S
Les principaux résultats qui ont été obtenus sont les suivants :
Le courant de fuite est toujours plus élevé lorsque la couche polluante est du
côté de l’électrode rectangulaire, mise à la terre. Ceci est dû au phénomène de la
conduction dans la zone sèche et à l’effet de couronne. En effet, lorsque la zone
sèche est de côté haute tension, le rayon de courbure de l’électrode circulaire
provoque un champ électrique, vraisemblablement plus intense que celui de
l’électrode rectangulaire. Par conséquent, on obtient une augmentation du
courant de fuite.
Pour étudier les isolateurs pollués sous tension alternative, plusieurs modèles
expérimentaux ont été élaborés. La plus connu est celui de P.Claverie et Y.Porcheron
[27]. L’isolateur de forme complexe est remplacé par un isolateur plan (Figure III.4).
Ces auteurs ont montré que, pour un tel modèle, la tension d’arc est donnée par :
(III.1)
(III.2)
M. Teguar [17] a élaboré un modèle statique sous tension alternative. Son modèle
est basé sur celui de P.Claverie et Y.Porcheron, et permet d’avoir les différentes
caractéristiques concernant le développement de l’arc électrique sur une surface isolante
uniformément polluée.
(III.3)
Tels que :
Cette équation lui a permis d’évaluer la longueur critique de l’arc et par suite tous
les paramètres caractérisant les phénomènes de conduction et de décharges électriques
sur des surfaces isolantes uniformément polluées.
Un modèle amélioré a été mis au point par M.Teguar [17] pour caractériser la
propagation d’une décharge électrique sur des surfaces isolantes soumises à une
pollution continue non uniforme.
6 5 4 32 1
H.T.
Le fait que les couches polluantes possèdent des formes rectangulaires et selon la
recommandation de la CEI-60-1 [27], l’expression de la résistance pour chaque bande
polluée i peut être formulée par :
(III.4)
Avec i=2, 4, 6.
dl : l’élément de longueur,
f : le facteur de forme.
(III.5)
Avec :
,
U : la tension d’alimentation,
x : la longueur de l’arc,
e : l’épaisseur de l’électrode,
(III.6)
Pour les tensions élevées et les faibles épaisseurs de la pollution, la corrélation est
plutôt mauvaise. Le modèle serait alors assimilé à un système pointe-plan.
Electrode externe
Décharge (Φ= 2 rd )
ri
ra
Electrode interne
Bande sèche
(III.7)
Ce modèle n’a pas donné des résultats satisfaisants. Cela a été imputé à la non
uniformité de la résistivité superficielle de l’isolateur.
Comme les couches de pollution qui s’accumulent à la surface des isolateurs sont
non homogènes, Obenaus et Boheme [31] ont considéré que la résistance superficielle
d’un isolateur à long fût pollué ne peut être uniforme le long de sa ligne de fuite. Elle est
plutôt équivalente à deux couches en série, de résistance linéique rp1 et rp2 correspondant
ENP 2010 Page 39
Chapitre III principaux travaux sur les isolateurs pollués
respectivement à la tige et aux ailettes. Ils ont décomposé ainsi la longueur totale de fuite
en deux distances partielles L1 et L2 correspondant respectivement à la tige et aux ailettes
(Figure III.8).
(III.8)
où A=80VA/cm et >
(III.9)
III.9. Conclusion
Nous avons résumé, dans ce chapitre, un certain nombre de travaux de recherche qui
préoccupent les chercheurs dans le domaine de la pollution des isolateurs. En effet, nous
avons rappelé les principaux travaux rapportés dans la littérature, en vue de décrire les
phénomènes d’arcs sur des surfaces polluées.
IV.1. Introduction
En effet, pour une configuration donnée, nous avons étudié l’influence de la tension
appliquée, de la conductivité ainsi que la nature de la couche de pollution sur la tension
de contournement, le courant de fuite, l’impédance électrique équivalente vue des
électrodes et le déphasage entre le courant de fuite et la tension appliquée.
L’objet d’essai.
La tension recueillie aux bornes de la capacité variable est mesurée à l’aide d’un
voltmètre électrostatique donnant la valeur efficace de la tension.
Il est constitué d’un bloc isolant portant à sa partie supérieure un capot scellé en
fonte malléable et à l’intérieur une tige en acier, avec cannelures et dans la tête conique
est également scellée dans le verre. L’extrémité inférieure de cette tige est arrondie et a
les dimensions voulues pour pénétrer dans le capot de l’élément suivant et y être
maintenue par une goupille.
A : le capot.
C : la tige.
D : le ciment de fixation.
Les dimensions de l’isolateur réel 1512L en verre trempé utilisé lors de nos essais,
sont mesurées à l’aide d’un mètre ruban non extensible. Nous avons mesuré la longueur
de la ligne de fuite, la distance de contournement dans l’air, la tige de l’isolateur et le
capot de l’isolateur (Figure IV.4). Ces grandeurs sont représentées dans le tableau IV.1.
Pour la solution saline, nous avons rajouté à l’eau distillée, versée dans un bécher
mis sous agitation magnétique, des quantités de chlorure de sodium pour préparer la
solution saline, et des quantités d’hydroxyde de sodium pour préparer la solution
alcaline. La conductivité est mesurée en plongeant dans le bécher la sonde
conductimètre. Nous fixons, à chaque fois, la conductivité de la solution à la valeur
désirée grâce à un conductimètre, soit en variant la concentration de NaOH ou de NaCl
dans l’eau distillée. Les conductivités ainsi choisies sont les suivantes : 265 µS/cm, 465
µS/cm, 840 µS/cm, 2.7 mS/cm. En effet, nous pouvons, non seulement étudier
l’influence de la nature de pollution, mais également, l’impact de la conductivité sur le
comportement de l’isolateur en question.
Avant chaque essai, l’isolateur est bien nettoyé avec de l’eau distillée et séché en
utilisant des serviettes en papier. Un deuxième nettoyage est effectué à l’aide d’un coton
imbibé d’alcool chirurgical à 70°, afin d’assurer une propreté quasi-totale de l’isolateur.
Pour cela, nous avons gardé, durant tous les essais, le même nombre de
pulvérisations (huit pulvérisations) pour les deux côtés : haute tension (surface
inférieure) et/ou terre (surface supérieure).
Pour éviter l'influence du champ électrique, qui pourrait introduire des parasites
dans le signal recueilli, la résistance est introduite dans une boîte métallique en
aluminium mise à la terre.
IV.10. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté l’objectif de notre travail, le matériel que
nous avons utilisé ainsi que les méthodes d’essais. En effet, la station d’essais à
fréquence industrielle (50 Hz) du Laboratoire de Haute Tension de l’Ecole Nationale
Polytechnique, composée essentiellement d’un transformateur d’essai de 300kV, d’un
transformateur de réglage, d’un diviseur capacitif, des appareils de mesures et de
V.1. Introduction
Notons que les essais de contournement effectués nous permettent, non seulement,
de connaître la tension de contournement de l’isolateur, mais également, de déterminer
les paliers de tension à appliquer lors de la mesure du courant de fuite et du déphasage
courant-tension.
Lors de nos essais, nous avons remarqué que le courant de fuite (en termes
d’amplitude, de forme et de déphasage par rapport à la tension) dépend de plusieurs
paramètres, à savoir la tension appliquée, l’état de la surface de l’isolateur, la nature de
la couche de pollution et son emplacement, la conductivité de la couche de pollution et
l’instant de mesure considéré.
Pour la majorité des cas, le courant de fuite a, au début, une forme quasi
sinusoïdale, ceci durera quelques instants. Cette durée varie très rapidement
(instantanément) pour les fortes conductivités. Cependant, elle peut atteindre les
quelques secondes pour les faibles conductivités, avant que les décharges aient lieu.
L’apparition de décharges électriques engendre la diminution de l’amplitude du courant
de fuite, la déformation (distorsions) de sa forme et l’augmentation de son déphasage
par rapport à la tension à cause de l’assèchement de la pollution.
Dans le cas d’une conductivité très forte (840 µS /cm, 2.7mS /cm), des pics de
décharges commencent à apparaître à partir du niveau 15kV. Ces pics sont
accompagnés par un bruit sonore. Pour le niveau suivant, cet effet apparaît bien avant,
avec des décharges plus importantes, le nombre de décharges augmente avec le temps
d’application de la tension ; après un certain temps l’intensité du bruit commence à
diminuer ainsi que l’amplitude du courant et le nombre des pics.
Pour les deux solutions (alcaline et saline), nous remarquons que la tension de
contournement diminue en fonction de la conductivité volumique.
En effet, il est tout à fait évident que la tension de contournement prélevée dans le
cas de l’utilisation de l’eau distillée est plus élevée par rapport à celles obtenues dans le
cas de l’application des solutions.
Figure V.2 : Tension de contournement cas des trois solutions (de NaCl, de
NaOH et l’eau minérale), pour une conductivité de 465µS/cm
Sur la figure (V.2), nous pouvons bien remarquer que la tension de contournement
obtenue dans le cas de la solution à base de NaOH est relativement élevée à celle
prélevée lorsque la solution à base de NaCl est appliquée. Cela peut être justifié par la
mobilité et la conductance des ions dans les solutions.
Quand des molécules d'eau sont placées dans un champ électrique, elles tendent à
orienter leurs moments dipolaires dans la direction de ce champ. C'est ce qui se passe
quand on dissout du sel de cuisine dans l'eau. Le chlorure de sodium (NaCl) se dissocie
instantanément en ions sodium (Na+) et chlorure (Cl-), créant d'intenses champs
électriques. Les molécules d'eau s'assemblent autour de ces ions et forment un nombre
variable (en général deux) de couches d'hydratation concentriques. La tension de
contournement dépend de la mobilité des ions constituant la solution.
Figure V.3 : Tension de contournement à l’état sec et humide (cas des solutions de
NaOH et de NaCl à 265 µS/cm)
Dans le but de faire une comparaison quantitative propre à chaque solution, nous
avons tracé, en outre, la caractéristique courant-tension obtenue lors de l’application de
l’eau distillée. Vu la faible conductivité de cette dernière eau, il est évident qu’elle
présente, pour une tension donnée, un faible courant de fuite relativement à ceux
obtenus lorsque l’isolateur est pulvérisé par une des solutions chimiques ainsi adoptées.
Nous remarquons d’après la figure (V.6) que, quelle que soit la solution chimique
polluante, le courant de fuite croît avec la tension appliquée. Cette augmentation peut
être assimilée à une droite dont la pente varie en fonction de la solution polluante
utilisée. En effet, la différence dans les pentes des trois caractéristiques peut être
justifiée par la contribution de chaque solution sur le comportement de l’isolateur, c'est-
à-dire que chaque solution polluante a sa propre impédance électrique équivalente vue
des électrodes. Par voie de conséquence, nous pouvons, dans ces conditions, déterminer
les impédances électriques équivalentes correspondantes.
Figure V.7 : Impédance équivalente de l’isolateur des trois solutions (eau minérale,
NaCl, NaOH)
Il est évident que les valeurs de courant de fuite obtenues à l’état sec sont
relativement faibles à celles correspondantes au cas où l’isolateur est pulvérisé par la
solution de NaOH possédant une conductivité de 265 µS/cm.
Pour une conductivité donnée, nous remarquons que la valeur du courant de fuite
obtenue dans le cas où l’isolateur est pulvérisé par la solution de NaCl est relativement
élevée à celle prélevée lors de l’application de la solution de NaOH. A titre d’exemple,
pour le niveau de tension de 15 kV, la valeur du courant de fuite lors de l’application de
la solution de NaCl atteint 9 mA contre 5.6 mA obtenu dans le deuxième cas (cas de la
solution alcaline). Il est important de signaler qu’en général, cette différence augmente
avec la tension appliquée.
Pour les solutions utilisées (NaCl, NaOH, et l’eau minérale), nous remarquons, en
général, que l’amplitude du courant de fuite décroît, puis se stabilise en tendant vers une
valeur limite, et ce en fonction du temps d’application de la tension (Figure V.11 à
V.20). Il est à noter que plus le niveau de tension est élevé, plus cette décroissance du
courant de fuite est accentuée.
Cette diminution du courant de fuite peut être justifiée par l’assèchement rapide
de la couche polluante, notamment pour les tensions appliquées élevées durant les
premiers instants. Il est évident que ce courant tend vers une limite obtenue dans le cas
où l’isolateur est propre et sec correspondant à l’assèchement total de la couche
polluante, constituée d’une des solutions chimiques susmentionnées, à la surface de
l’isolateur en question.
Pour une même conductivité et un même niveau de tension, les courants de fuite
obtenue lors de l’application des solutions saline (de NaCl) et alcaline (de NaOH),
évoluent de la même manière.
En adoptant, dans les limites des tensions considérées, l’hypothèse que les points
mesurés sur les caractéristiques courant de fuite en fonction de la tension appliquée
représentées par les figures IV.4 et IV.5, sont distribués de manière approximativement
linéaire, pour chaque conductivité, autour d’une droite ayant pour pente le rapport
moyen courant/tension. Cette pente représente, en fait, l’admittance de l’isolateur vue
des électrodes. C’est ainsi, que nous pouvons calculer l’impédance électrique totale à
partir de ces pentes. En effet, cette hypothèse nous permet ainsi de déterminer
l’impédance électrique équivalente du système isolant dont la variation en fonction de
la conductivité est présentée à la figure IV.21.
Par ailleurs, et pour les conductivités 840 µS/cm et 2700 µS/cm, nous remarquons
que le déphasage augmente avec l’augmentation de la tension appliquée.
L’augmentation de déphasage s’expliquerait par l’assèchement de la surface de
l’isolateur. Cet assèchement, accentué pour les grandes conductivités (supérieures ou
égales 840 µS/cm), implique l’augmentation du caractère capacitif de l’isolateur.
Nous pouvons déduire que l’isolateur possède un caractère résistif pour les
grandes conductivités (840 µS/cm, 2700 µS/cm), et un caractère plus capacitif pour les
petites conductivités (265 µS/cm et 465 µS/cm).
Nous remarquons bien que l’état de la surface de l’isolateur a une influence sur
le déphasage courant-tension.
En comparant les caractéristiques obtenues dans les deux cas, nous pouvons
déduire que, pour une conductivité donnée, la différence est faible du fait que les
valeurs prélevées sont pratiquement identiques. Ceci signifie que la nature de la
pollution discontinue a peu d’influence sur la tension de contournement, lorsque cette
pollution est appliquée côté terre. La figure (V.27) illustre un exemple pour une
conductivité de 456 µS/cm.
Figure V.27 : Tension de contournement, cas des solutions alcaline, saline et eau
minérale de conductivité 465 μS/cm, appliquées du côté terre
Figure V.29 : Tension de contournement cas des solutions alcaline, saline et eau
minérale de conductivité 465 μS/cm, appliquées du côté haute tension
Cette figure montre clairement que la tension de contournement est affectée par
l’emplacement de la couche polluante. Ainsi, et pour une conductivité donnée, cette
tension de contournement est relativement élevée lorsque la pollution est du côté haute
tension. Ceci s’expliquerait par le fait que l’humidification de la partie inférieure de
l’isolateur engendre une augmentation de la ligne de fuite de cet isolateur, ce qui
augmente la tension de contournement. Par conséquent, l’isolateur est plus rigide dans
le cas où la pollution est du côté haute tension.
Pour différentes conductivités, nous illustrons aux figures (V.32) et (V.33), l’évolution
du courant de fuite en fonction de la tension appliquée lors de l’application des deux
solutions saline et alcaline que nous avons utilisées.
Pour les différentes conductivités des solutions que nous avons appliquées, nous
remarquons que le courant de fuite croît d’une manière pratiquement linéaire en
fonction de l’augmentation de la tension appliquée.
Nous remarquons aussi que, pour une tension donnée, toute augmentation de la
conductivité est suivie d’une augmentation du courant de fuite. Ceci est valable quelle
que soit la solution utilisée.
Figure V. 37: Courant de fuite en fonction de la tension appliquée, cas des trois
solutions de conductivité de 465 µS/cm appliquées du côté terre
saline sont les plus importantes. Ce qui montre l’influence de la nature de pollution sur
le courant de fuite, même lorsque la répartition de la pollution est discontinue.
Par ailleurs, les valeurs du ce courant de fuite obtenues dans le cas où l’isolateur
est pulvérisé par une saline sont relativement élevées à celles prélevées lors de
l’application de la solution alcaline. Ce qui met en évidence l’impact de la de la nature
de pollution sur le courant de fuite.
En se basant sur les courbes de tendance considérées linéaires, nous pouvons ainsi
calculer, à partir de leurs pentes, l’impédance électrique équivalente du système isolant
pour chaque conductivité. Les valeurs obtenues dans le cas des trois solutions ayant une
conductivité de 465 µS/cm, sont présentées dans tableau (V.1).
Figure V.50 : Déphasage en fonction de la tension appliquée, cas des trois solutions,
ayant une conductivité de 465 µS/cm, appliquées du côté haute tension
Figure V.51 : Déphasage en fonction de la tension appliquée, cas des trois solutions,
ayant une conductivité de 465 µS/cm, appliquées du côté terre
Pour une conductivité donnée et pour les deux solutions saline et alcaline, la
tension de contournement est relativement élevée lorsque la pollution discontinue est
appliquée du côté haute tension. Par ailleurs, cette tension est relativement faible
lorsque la pollution discontinue est du côté terre.
Ainsi, et pour une conductivité donnée, ce courant de fuite est le plus élevée
lorsque la pollution est entièrement appliquée à la surface de l’isolateur (pollution
continue). Par ailleurs, il est le plus faible lorsque la pollution discontinue est appliquée
du côté terre.
Ces figures montrent clairement que l’impédance est affectée par la répartition de
la couche polluante. Ainsi, et pour une tension donnée, cette impédance est relativement
faible lorsque la pollution est continue, et est relativement élevée lorsque la pollution
discontinue est appliquée du côté terre.
Nous remarquons, en général, que les valeurs de déphasage prélevées dans cas de
pollution continue, sont inférieures à celles obtenues dans le cas de pollution
discontinue. Ceci est valable pour les trois répartitions de la pollution.
V.6. Conclusion
Le travail expérimental que nous avons effectué, avait pour objectif d’étudier le
comportement de l’isolateur capot et tige type 1512L artificiellement pollué, lorsqu’une
tension alternative lui est appliquée. Pour cela, deux solutions chimiques, alcaline (à
base de NaOH) et saline (à base de NaCl), de différentes conductivités, ainsi qu’une eau
minérale et une eau distillée ont été utilisées. Par ailleurs, deux répartitions continue et
discontinue (contenant deux configurations : pollution du côté terre et pollution du côté
haute tension) de la pollution ont été considérées.
Lors des essais expérimentaux, nous avons suivi les variations de la tension de
contournement, du courant de fuite, de l’impédance électrique équivalente vue des
électrodes et du déphasage courant-tension en fonction de la nature, de la conductivité
et de la distribution de la pollution sur la surface de l’isolateur. L’évolution du courant
de fuite en fonction du temps d’application de la tension a été également examinée.
d’une eau distillée, le courant reste pratiquement constant pour des tensions inférieures
à 10 kV et décroît légèrement ailleurs. Lors de l’application des autres solutions (de
NaCl, de NaOH, et l’eau minérale), le courant de fuite décroit en tendant vers une
valeur limite. Cette décroissance s’accentue avec l’augmentation de la tension
appliquée. Le courant de fuite est relativement important lorsque nous utilisons une
solution saline. Par ailleurs, le courant de fuite est relativement élevé lorsque la
pollution discontinue est appliquée du côté haute tension. En effet, la nature et la
distribution de la pollution ont une influence sur le courant de fuite.
[1] S. Bouazabia, T. Chikhaoui, « Méthodes d’Essais sur des Isolateurs Pollués dans
les Conditions Désertiques », Projet de Fin d’Etudes, Département de Génie Electrique,
Ecole Nationale Polytechnique d’Alger, Algérie, Juin 1988.
[12] F. Amidi, K. Ouerdane, « Les Effets de la Pollution sur les Ouvrages Electriques
à 30kV en Régions Littorales », Projet de Fin d’Etude, Département
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Ezzouar, Juin 1998.
[13] A. Cimador, S. Vitet, « La Pollution des Isolateurs », EDF-Epure, No. 27, Juillet
1990, Parie, France.
[15] A.Mekhaldi, « Etude du Développement d'un Arc Electrique sur des Surfaces
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Electrique, Ecole Nationale Polytechnique d’Alger, 1990.
ENP 2010
Bibliographie
[23] M. Ben alia, « Modélisation d’un Isolateur Naturellement Pollué sous Tension
Impulssionelle Utilisant des Circuits Electriques Equivalents », Thèse de Magister,
Département de Génie Electrique, Ecole Nationale Polytechnique, Juin2008.
[27] CEI 60-1, « Techniques des Essais à Haute Tension », Définition et Prescriptions
Générales Relatives aux Essais, deuxième édition 1989-11.
ENP 2010
Bibliographie
ENP 2010