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All content following this page was uploaded by Hefdh Aldeen Ahmed Al-Sharabi on 08 September 2023.
Master en
Je dédie ce travail
A mes très chers parents,
Vous avez consenti d’immenses efforts pour mon bonheur et mon
succès, Aucun mot ne saurait exprimer le dévouement, le respect
et l’amour que j’ai pour vous.
Puisse Dieu vous prêter santé et longue vie afin que je puisse
vous combler à mon tour.
A mes chers frères
A mes chères sœurs
Qui ont embellies ma vie avec toute la joie et le bonheur qu’ils
m’ont apporté,
Chacun à sa manière !
A ma famille
A mes chers amis
A mes professeurs
A tous ceux qui m’aiment
A tous ce que j’aime
J’espère que vous trouvez dans ce travail, l’expression de ma
reconnaissance et toute mon affection.
Remerciement
𝑏 : Coefficient d’adsorption
𝑎 : La manière dont un recouvrement accru modifie l’énergie d’adsorption de l’espèce
𝛾 : Coefficient d’inhibition
𝑢 : Masse de l’échantillon en absence d’inhibiteur
𝐼𝐹 : Courant faradique
𝐼𝑐 : Courant de charge de la double couche
I : Courant global
𝑓 : Fréquence
∆𝑚 : Perte de masse
∆𝑉 : Balayage de quelques millivolts
𝑅𝑝 : Résistance de polarisation
Figure III-2 : Evolution dans le temps du potentiel libre de la corrosion du cuivre dans
NaCl3% en présence du BTA à différentes concentration. 48
Figure III-5 : Diagrammes de Nyquist du cuivre en milieu NaCl3% sans et avec différentes
concentrations en inhibiteur 51
Figure III-6 :Diagrammes de Bode du cuivre en milieu NaCl3% sans et avec différentes
concentrations en inhibiteur53
Figure III-7 : Modèle du circuit équivalent pour l’interface cuivre/NaCl3% :(a) sans
inhibiteur et (b) avec 54
Figure III-8: Isotherme d’adsorption de Langmuir (a), de Temkin (b) et de Frumkin (c) du
cuivre dans NaCl3% en présence de différentes concentrations en inhibiteur 56
Tableau III-4 : Coefficients de corrélation (R²) obtenus par les différentes isothermes pour
cuivre en milieu NaCl3% et à différentes concentrations en inhibiteur 57
La première partie de l’étude a été consacrée à une mise au point bibliographique sur
l’inhibition de la corrosion et les méthodes d’études utilisées ainsi que les conditions
expérimentales adoptées
Dans la deuxième partie nous avons mis en évidence l’activité inhibitrice de la corrosion du
cuivre dans le milieu NaCl3% en expliquant l’influence de l’inhibiteur sur les réactions
électrochimiques partielles de la corrosion à l’aide de différentes techniques classique :des
méthodes électrochimiques telles que les courbes de polarisation et la spectroscopie
d’impédance électrochimique, les mesures ont montré que le BTA agit sur les deux réactions
cathodique et anodique, ainsi que l’efficacité inhibitrice augmente avec l’augmentation de la
concentration du BTA et avec la durée d’immersion
Abstract
The aim of this work is to study the effect of binzotriazole (BTA) on the inhibition of copper
corrosion in NaCl3%.The inhibitory efficacy of this product was evaluated using gravimetric
and electrochemical techniques.
The first part of the study was devoted to a literature review on corrosion inhibition and the
study methods used and the experimental conditions adopted. In the second part we have
demonstrated the inhibitory activity of copper corrosion in the NaCl3% medium by
explaining the influence of the inhibitor on the partial electrochemical reactions of corrosion
using various conventional techniques: electrochemical methods such as polarization curves
and electrochemical impedance spectroscopy, measurements have shown that BTA acts on
both the cathodic and anodic reactions, as well as the inhibitory efficiency increases with the
increase of the concentration of the BTA and the duration of immersion
The modeling of the adsorption process shows that the inhibitor is physically adsorbed on the
copper surface according to the Langmuir model.
Table des matières
Introduction générale1
I. Conditions expérimentales 26
I. Introduction45
II.2.2.Comportement anodique 50
V. Effet synergétique 57
Conclusion générale 63
Références bibliographiques
Introduction générale
Introduction générale
1
Introduction générale
Les amines et les dérivés azoles sont très utilisés comme inhibiteurs de la corrosion du
cuivre et de ses alliages en milieu acide [2], il a été trouvé que leur efficacité est due à la
présence des hétéroatomes comme 0, N et S. De ce fait dans le présent travail, nous nous
sommes intéressés à l'étude du comportement du cuivre en milieu NaCl 3%et en présence
d’un composé organique utilisé comme inhibiteurs de la famille de Triazoles qui est
benzotriazoles (BTA).
Dans le deuxième chapitre nous décrivons Les méthodes d’étude des inhibiteurs,
milieux et dispositifs, puis les méthodes de détermination de la corrosion.
2
Chapitre I
I- Introduction
Le processus de corrosion est le résultat des réactions intervenant entre un métal et son
environnement. En milieux aqueux, les phénomènes de corrosion des métaux et alliages sont
principalement de nature électrochimique : un échange de charges électriques libres
(électrons) a lieu à l’interface métal/électrolyte. Cet échange implique obligatoirement
l’action simultanée de deux réactions élémentaires : réaction anodique (oxydation) et réaction
cathodique (réduction). Les deux réactions élémentaires se passent en même temps et avec la
même vitesse. Ainsi les principes d’électroneutralité et de conservation de la matière sont
respectés.
La corrosion obéit aux principes de la thermodynamique et de la cinétique
électrochimique. L’approche thermodynamique prévoit la possibilité ou non de la réaction de
corrosion, tandis que l’approche cinétique permet d’évaluer les vitesses des deux réactions
élémentaires et par conséquent la vitesse globale de la corrosion (dans le cas de corrosion
uniforme) [3].
3
Chapitre I
La corrosion est définie [4] comme une « interaction physico chimique entre un métal
et son milieu environnant entraînant des modifications dans les propriétés du métal et pouvant
conduire à une dégradation significative de la fonction du métal, du milieu environnant ou du
système technique dont ils font partie ». Pour qu’il y ait corrosion, il faut que deux zones de la
structure métallique soient en contact électrique et qu’elles aient un rôle différent, l’une
anodique et l’autre cathodique ; on notera que ces zones peuvent parfois se superposer. Donc,
la corrosion d’un matériau est l’interaction destructive entre ce matériau (alliages métalliques,
béton, ……etc.) avec son environnement agressif.
Pratiquement tous les milieux sont corrosifs. On parle de la corrosion par :
L’atmosphère
Les milieux liquides (solution aqueuse organique, métaux fondus, etc.…).
Les gaz
Les sels,…..etc.
Les dégâts provoqués par ce phénomène semblent donc inévitable [5] Pour ne citer
que quelques chiffres, mentionnons que les pertes financières annuelles produites par la
corrosion s’élevaient à 12 Milliards de dollars par an au Canada en 1989. En Grande-
Bretagne, ces pertes atteignent 1365 Milliards de livres , 6 Milliards de roubles en URSS et 19
Milliards de Mark pour la République Fédérale d’Allemagne[6].
Dans la nature tous les métaux, à l’exception des métaux nobles tels que l’or (Au) et le
platine (Pt), se présentent dans la nature sous forme d’oxydes et de sulfures métalliques. Cet
état de point de vue thermodynamique est très stable. Cependant, l’énergie considérable
fournit pour l’obtention des métaux de ces minerais fait que les métaux obtenus se trouvent
dans un niveau énergétique élevé, ils sont thermodynamiquement instables. C’est pour cette
raison que tous les métaux usuels ont tendance à retourner à leur état initial en énergie, cela se
fait à l’aide du milieu environnant.
4
Chapitre I
C’est la réaction entre le métal et une phase gazeuse ou liquide. Si cette corrosion se
produit à haute température elle est alors appelée « corrosion sèche » ou corrosion à haute
température.
5
Chapitre I
Ce mode de corrosion est le mode le plus fréquent et le plus ennuyeux car il vise
uniquement certaines zones bien distingues du matériau,
6
Chapitre I
a) La corrosion galvanique
La corrosion galvanique ou bimétallique peut se définir simplement par l'effet résultant du contact
de deux métaux ou alliages différents dans un environnement corrosif conducteur. Ce contact conduit
à la formation d’une pile électrochimique entre les deux métaux ou alliage. Le métal le moins
résistant, moins noble, se dégrade et sa dégradation s’intensifie avec le temps.
Figure I-4 : Corrosion galvanique résultante d’un assemblage de deux métaux différents .
C’est une forme de corrosion qui se produit par certains anions, notamment les ions
chlorures, sur les métaux dit « passivables » (aluminium, chrome, cobalt, cuivre, acier
inoxydable, acier dans le béton, etc.) qui sont protégés par un film d’oxyde passif.
7
Chapitre I
c) La corrosion intergranulaire
La corrosion intergranulaire est une attaque sélective aux joints de grains ou à leur
voisinage immédiat, alors que le reste du matériau n'est pas attaqué. L'alliage se désagrège et
perd toutes ses propriétés mécaniques. Cette forme de corrosion est due soit à la présence des
impuretés dans le joint, soit à l'enrichissement (ou l'appauvrissement) local en l'un des
constituants ou bien à la précipitation des phases et combinaisons chimiques lors d’un
traitement thermique (martensite, nitrures, carbures, etc.
8
Chapitre I
Il est possible de déterminer les risques en donnant aux objectifs une forme adaptée
aux conditions d’utilisation, et ainsi d’influencer notablement leur durée de vie. Nous
abordons ici une solution de type couramment employée pour limiter les risques en fonction
du type de corrosion à redouter.
9
Chapitre I
Figure I-7 : Prévention par la forme du récipient. (a) : mauvais. (b) : correct.
Les revêtements métalliques sont couramment utilisés pour protéger Les métaux contre la
corrosion atmosphérique. Il existe deux types de revêtements métalliques :
Les revêtements anodiques : le métal protecteur est moins noble que le métal à
protéger. En cas de défaut du revêtement, il ya formation d’une pile locale et ce
dernier se corrode en protégeant cathodiquement le métal de base.
Les revêtements cathodiques : le métal protecteur est plus noble que le métal à
protéger.
Les revêtements organiques forment une barrière plus ou moins imperméable entre le
matériau et le milieu. Ils se divisent en trois familles :
10
Chapitre I
Les bitumes
III-4-Protection électrochimique
La protection cathodique
La protection anodique
Son principe repose sur la propriété que possèdent certains métaux et alliages de se
passiver dans un milieu donné, lorsqu’ils sont parcourus par un courant anodique. Avant
d’employer cette méthode, il es nécessaire d’avoir recours à des essais préliminaires
11
Chapitre I
III-5-1- Généralités
Dans toute la littérature spécialisée en corrosion il existe des informations sur les
inhibiteurs de corrosion souvent mises en lumière par les chercheurs en ce domaine.
12
Chapitre I
inhibiteur organique est le résultat de son adsorption à la surface du matériau. Après cette
adsorption à la surface, ils ont une double action ralentissant simultanément les processus
anodique et cathodique. La plupart des ces inhibiteurs ont dans leur structure principalement
des atomes d'azote, de soufre ou d'oxygène. Les inhibiteurs qui contiennent du soufre sont
plus efficaces que ceux qui contiennent l'azote, parce que le soufre est un meilleur donneur
d'électrons que l'azote. La principale caractéristique de ces inhibiteurs est leur efficacité
élevée, même à faible concentration. L'effet inhibiteur augmente souvent avec le poids
moléculaire de l'inhibiteur. L’utilisation d’inhibiteurs organiques est préférée pour des raisons
d’écotoxicité.
Ces inhibiteurs minéraux sont utilisés en milieux alcalins et presque jamais en milieux
acides. Les molécules minérales se dissocient en solution et les anions et cations assurent en
fait l’inhibition. Les chromates, les molybdates, les silicates, les phosphates sont les plus
importants inhibiteurs minéraux. Maintenant, l’emploi de la plupart des ces produits est
réglementé car ils créent des problèmes pour l’environnement.
Les inhibiteurs anodiques sont très nombreux. Ce sont des substances inorganiques
comme les orthophosphates, silicates, chromates,…Leur mode d'action consiste à élever la
valeur du potentiel de corrosion du matériau afin de l'amener à une valeur pour laquelle il y a
formation d'un film passif protecteur sur l’anode.
13
Chapitre I
14
Chapitre I
Ces inhibiteurs forment des films de passivation tridimensionnels entre la surface corrodée
et les molécules d’inhibiteur. L’inhibition s’appelle aussi inhibition ‘d’interphase’.
Ils sont également incorporés dans les couches barrières et ainsi ces molécules inhibitrices
conduisent à des réseaux homogènes et denses présentant de fait une faible porosité et une
bonne stabilité [9].
les ions oxydants comme Cr O42- qui peuvent passiver l’acier en absence d’oxygène,
Les oxydant (MoO42-, WO42-, PO43-, B4O72-, C6H5OO-) qui nécessitent la présence
d’oxygène et déplacent la réaction cathodique de réduction de ce dernier en
favorisant son adsorption à la surface du métal.
Entre l’espèce adsorbée et la surface métallique existent deux types de liaisons: liaison
électrostatique et liaison chimique, donc deux types distincts d’adsorption: la physisorption et
la chimisorption.
Adsorption physique
La chimiosorption
15
Chapitre I
Deux mécanismes d’adsorption ont étés proposés [22], afin d’expliquer l’effet de
synergie, observé lorsque deux inhibiteurs sont simultanément présents dans une solution. En
effet, l’effet de synergie résulte soit d’une adsorption compétitive, soit d’une adsorption
coopérative entre les composés. Dans le premier cas, les deux composés sont adsorbés sur des
sites différents à la surface de l’électrode alors que dans le deuxième cas, l’un est chimisorbé
sur la surface du métal et l’autre vient de se physisorber sur celui-ci.
1 − E1+2
Sθ =
1 − E′1+2
Il existe plusieurs types d'isothermes d'adsorption [23], mais les trois plus importants
qui sont rattachés à l'inhibition de la corrosion sont l'isotherme de Langmuir, l’isotherme
Frumkin et l'isotherme de Temkin.
Isotherme de Langmuir
16
Chapitre I
Isotherme de Frumkin
Isotherme de Temkin
Dans le modèle de Temkin, l’énergie libre d’adsorption de l’adsorbat est une fonction
linéaire du taux de recouvrement θ et les constantes de vitesse chimiques sont fonction de θ. Il
y a attraction ou répulsion entre espèces adsorbées à la surface. L’équation de l’isotherme de
Temkin est:
exp(𝑎 θ) − 1
bCinh =
1 − exp[−𝑎 (1 − 𝜃)]
17
Chapitre I
Il est en général très délicat de définir à quel type d’isotherme obéit le comportement
d’un inhibiteur dans un système donné. On peut simplement souligner que l’adsorption sur
une surface hétérogène correspond le plus souvent à une isotherme de type Langmuir. Ces
remarques doivent conduire à une grande prudence dans le maniement des taux de
recouvrement.
Les inhibiteurs de corrosion n’ont pas un mode d’action propre, unique, mais ils sont
liés au système de corrosion. Un inhibiteur peut agir comme une barrière entre le métal et le
milieu corrosif et celle-ci peut être préexistante: couche d’oxyde ou d’hydroxyde déjà formée
et dans ce cas les mécanismes font intervenir le plus souvent des processus d’adsorption et de
blocage de surface.
Le mode d’action peut aussi être de nature cinétique, l’inhibiteur peut alors ralentir la
vitesse de la réaction cathodique ou de la réaction anodique ou agir simultanément sur le
deux.
Les expressions les plus couramment utilisées pour exprimer l’efficacité d’un
inhibiteur de corrosion sont les suivantes:
u0 −u
le taux d’inhibition τ = ×100
u0
u0
le coefficient d’inhibition γ= u
18
Chapitre I
Le cuivre est l’un des premiers métaux utilisés par l’Homme, avec l'or, le seul métal
naturellement coloré. Présence moyenne dans l'ensemble de l'écorce terrestre : 55 g à la tonne
.Présence dans les organismes vivants : 1 à 10 milligrammes par kg.
Propriétés électriques
Conductibilité thermique
Le cuivre étant le métal usuel conduisant le mieux la chaleur, cette propriété est mise à
profit pour chauffer ou refroidir rapidement un liquide ou un gaz : chauffe-eaux ou chaudières
murales, radiateurs de véhicules, condenseurs et réchauffeurs des centrales électriques,
19
Chapitre I
thermiques, nucléaires. Ce dernier exemple représente environ 200 tonnes d'alliages de cuivre
pour 1000 mégawatts installés.
Amagnétisme
Le cuivre est amagnétique. Cette propriété lui vaut de nombreuses applications, en tout
premier lieu dans l'horlogerie, mais aussi dans la construction électrique et électronique, et
dans l'armement (dragueurs de mines).
Le cuivre n'a pas en lui-même une grande aptitude à être usiné. En revanche, certains de
ses alliages, et tout particulièrement le laiton ont d'excellentes capacités d'usinabilité et
notamment aux grandes vitesses. Le cuivre et ses alliages se prêtent très bien à la plupart des
traitements de surface.
Malléabilité et plasticité
Le cuivre est un métal extrêmement ductile. Non allié, il n'y a pratiquement pas de limite
à son travail à froid. Le cuivre et les alliages cuivreux se laminent facilement en tôles, se
martèlent en feuilles très minces et s'étirent en fils extrêmement fins. Ils se prêtent
particulièrement bien à la déformation à chaud.
Soudabilité
Le cuivre et ses alliages se soudent bien, qu'il s'agisse de soudage autogène, de soudure
électrique, de brasage ou de soudage à l'étain.
La plupart des éléments sont solubles dans le cuivre, et peuvent constituer avec lui des
alliages dont certains ont des applications d'un intérêt considérable. On peut introduire dans le
cuivre jusqu'à 100 % de nickel, 40 % de zinc, 25 % d'étain et 15 % d'aluminium. Le domaine
d'application des alliages de cuivre et en particulier du laiton est immense.
Propriétés biologiques
Le cuivre a autrefois été considéré comme un poison dangereux, en particulier sous forme
de vert-de-gris, qui est un des nombreux oxydes de cuivre. On sait maintenant que le cuivre
est nécessaire à la vie : l'homme et les animaux ont besoin d'absorber quotidiennement
20
Chapitre I
Résistance à la corrosion
Le cuivre et ses alliages sont plus nobles que la plupart des autres métaux vis-à-vis des
eaux. De ce fait le cuivre est par nature peu réactif. Il ne peut réduire l’hydrogène de l’eau, et
ne se corrode donc en principe que dans les eaux aérées, la réaction cathodique étant alors la
réduction en ions OH − de l’oxygène dissous. Mais cette corrosion en présence d’oxygène
dissous, loin d’être nuisible, est au contraire essentielle, dans la mesure où elle permet la
formation sur le métal d’une couche isolante de produits de corrosion (oxydes, carbonates,
etc.) qui protège le cuivre de toute attaque ultérieure. En pratique, le bon comportement du
cuivre et de ses alliages dépend, pour une part très importante, de la formation et de la bonne
tenue de ce film continu et protecteur de produits insolubles de corrosion.
21
Chapitre I
Le cuivre et ses alliages sont plus nobles (cathodiques) que la plupart des autres
métaux vis-à-vis de la corrosion ce qui leur confère une remarquable tenue dans de nombreux
milieux corrosifs. Mais cela n’empêche pas qu’ils soient sujets à la corrosion.
Ce diagramme a été tracé en tenant compte des espèces Cu, Cu2O et CuO. Les droites
a et b délimitent le domaine de stabilité de l’eau. (Concentration du cuivre en solution :
10−6M).
22
Chapitre I
D’une façon générale les corrosions en milieu aqueux sont de type électrochimique, et
toute hétérogénéité peut conduire à la corrosion par juxtaposition de surfaces de potentiels
différents. Citons entre autres :
- les hétérogénéités de surface (défauts, rayures, abrasion par des matières solides, et plus
généralement par tout ce qui détruit localement le film protecteur) ;
Dans les molécules de ces inhibiteurs, l'atome d'azote est un centre réactif qui forme des
complexes avec les ions métalliques du cuivre. Le complexe Cu(I) s'oxyde rapidement pour
former le complexe Cu(II) plus stable.
Le benzotriazole (BTA) est l’un des inhibiteurs organiques les plus utilisés. La
première utilisation du benzotriazole remonte à Poter en 1947 [26]. Le mécanisme de son
action et la nature des films protecteurs formés ont fait l'objet de plusieurs recherches. La
majorité des travaux affirme la formation d'un film chimisorbé sur le cuivre lors de son
contact avec la solution corrosive. Il a été admis que la présence d'une couche d'oxyde Cu 20
sur la surface métallique est un facteur précurseur nécessaire pour la formation et la
propagation du complexe Cuivre-BTA. Chadwick et Hashemi[30] ont étudié l'adsorption du
BTA sur le cuivre et ses alliages par spectroscopie du photoélectron X (XPS). Ils ont mis en
évidence la formation d'un complexe Cu (I)-BTA sur le cuivre et ses alliages. L'action
inhibitrice de ce composé est attribuée à la formation d'un complexe polymère, semi-
perméable [Cu (I)-BTA]n à la surface du métal, qui renforce le film d'oxyde cuivreux
normalement présent à la surface. En milieu chloruré, Modestov et coll. [31] proposent le
mécanisme suivant pour la formation du Cu-BTA :
23
Chapitre I
Cet inhibiteur est largement utilisé pour la protection du cuivre et de ses alliages, son
mécanisme d'adsorption [32], montre une couche chimisorbée lors d'une simple immersion du
cuivre dans une solution aérée contenant ce dernier. En effet, le BIM forme tout d'abord des
ligands avec l'atome de cuivre via les azotes de la pyridine (adsorption latérale) pour former le
complexe Cu(0) BIM ; comme la solution est aérée, ce complexe s'oxyde et se déprotonne
pour former le bis (benzimidazolato) cuivre(II).
Le Tolyltriazole (TTA), agit par formation d'un film qui inhibe à la fois les réactions
anodiques et cathodiques du processus de corrosion [33]. Selon les mêmes auteurs, ce film est
formé d'une monocouche mince de complexe Cu(TTA).
V- Conclusions
Comme il n'y a pas de matériau idéal, il est important de souligner que pour
l’industrie, le choix résulte toujours d'un compromis en fonction des propriétés recherchées:
densité, ductilité, résistance mécanique, formabilité, résistance à la corrosion, adaptation à
24
Chapitre I
La corrosion engendrée est de plusieurs types, soit attaques chimiques des différents
métaux avec formations de produits qui se déposent sur le métal pouvant conduire à la
corrosion galvanique ou caverneuse,
Dans ce contexte notre travail, portera sur l’étude de la corrosion du cuivre dans NaCl
3% par l’ATA par des méthodes électrochimique stationnaires et transitoires.
25
Chapitre II
Dans ce chapitre, nous présentons le matériau testé ainsi que le mode opératoire des
différentes techniques utilisées pour la réalisation de cette étude.
I- Conditions expérimentales
Le cuivre fait partie des métaux de commodité comme l’acier et l’aluminium. Il est
essentiel dans le secteur électrique et électronique, le secteur des Energies renouvelables
et est utilisé plus marginalement dans la fonderie, chaudronnerie, échangeurs thermiques,
… Les principales propriétés du cuivre qui ont fait son succès sont une très grande
conductibilité électrique et thermique, ainsi que des propriétés notamment
mécaniques,mais il est soumis à de nombreuses sollicitations extérieures agressives le
rendant, de fait, vulnérables face à la corrosion
22
Chapitre II
Afin d’obtenir des résultats fiables et reproductibles, l’électrode de travail subit, avant
chaque essai, un prétraitement, qui consiste en un polissage de la surface de l’électrode
permettant d’éliminer les oxydes métalliques, susceptibles d’être présents à la surface de
l’échantillon. Le polissage de l’électrode se fait à l’aide de papier abrasif de grades successifs
600 à 2000 sous un jet d’eau jusqu’à obtenir une surface polie et miroitante.
L’échantillon est ensuite rincé à l’eau distillée puis séché à l’air chaud avant de
l’introduire directement dans la cellule de mesure.
la solution de NaCl avec 10−3 a été préparée en utilisant 250 ml de NaCl et un masse
de 0,021 g du BTA, à partir de cette solution les autres concentrations sont préparées.
23
Chapitre II
KCl). Cette électrode est placée de manière à ne pas avoir une chute de tension importante
entre l'électrode de travail et l'électrode auxiliaire.
L'électrode auxiliaire est conçue à partir de matériau inerte tel que le graphite ou le
platine.
Un potentiostatde type
24
Chapitre II
III-2-Méthodes électrochimiques
Les techniques électrochimiques ont permis d’appréhender l’étude selon deux points
de vue. D’un point de vue phénoménologique d’abord, la caractérisation de l’adsorption est
possible soit par suivi dans le temps du potentiel en circuit ouvert, caractéristique de la
25
Chapitre II
modification de l’interface entre un métal et son environnement, soit par voltamétrie cyclique
à vitesse de balayage élevée. L’aspect plus quantitatif (courbes de polarisation à vitesse de
balayage modérée, spectroscopie d’impédance,…) permet, quant à lui, d’accéder à des
vitesses de réaction et à des valeurs de paramètres physiques décrivant l’état du système
(capacité de double-couche, résistance de transfert, capacité du film,…). Les méthodes
électrochimiques peuvent être classées selon deux groupes distincts : les méthodes
stationnaires et les méthodes non-stationnaires dites transitoires[38].
26
Chapitre II
Cette évolution peut donner une indication sur l’évolution des phénomènes de
corrosion ou passivation.
Courbe a : le potentiel augmente au cours du temps (devient de plus en plus cathodique),
c’est le cas d’une réaction de passivation conduisant par exemple à la formation sur la surface
du métal d’un produit de corrosion insoluble, adhérant, compact et par conséquent d’une
couche protectrice.
Courbe b : Le potentiel devient de plus en plus anodique, c’est le cas d’une attaque par
dissolution continue du métal (le potentiel de l’électrode devient de moins en moins noble).
Courbe c : Le potentiel devient d’abord négatif (anodique) puis tend vers des valeurs plus
positives, c’est le cas d’un début d’attaque suivie d’une passivation.
Courbe d : Le potentiel devient d’abord plus noble puis tend vers des valeurs plus négatives.
Il s’agit d’un métal qui se passive mais la couche de passivation formée est instable ; elle se
détruit après un certain temps (disparition d’un film protecteur préexistant à l’immersion).
27
Chapitre II
A l’aide d’un générateur extérieur et d’une contre électrode de platine, on fait passer
un courant à travers l’électrode métallique, son état stationnaire est modifié, sa surface prend
une nouvelle valeur de potentiel.
Le tracé des courbes de polarisation renseigne sur la cinétique de l’étape la plus lente
du processus global de corrosion qui se compose de différentes réactions élémentaires [41] :
Transfert de charge,
Transfert de matière,
Adsorption des espèces sur l’électrode.
La courbe de polarisation i=f(E) d’un métal dans une solution aqueuse est composée de
deux branches :
28
Chapitre II
M M n+ + ne−
O2+H2O+4e- 4OH-
A- Principe
29
Chapitre II
30
Chapitre II
L’interprétation des diagrammes permet de déterminer les différents processus qui ont
lieu à l’électrode. Dans certains cas, notamment lorsque les constantes de temps des étapes
élémentaires sont mal découplées, il est nécessaire de modéliser l’impédance du système
électrochimique par celle d’un circuit électrique équivalent.
La partie suivante détaille les différents profils des diagrammes dans le plan de
Nyquist qui peuvent être observés en corrosion, et, lorsque les processus opérant à
l’interface métal/électrolyte ne sont pas trop complexes, un circuit équivalent, qui permet de
modéliser le diagramme, est proposé.
Transfert de charge
I = IF + Ic
Sur le diagramme de Nyquist, lorsque la fréquence tend vers l’infini (ω → ∞), la valeur de
l’impédance totale du système correspond uniquement à la résistance de l’électrolyte. Le
phénomène de charge de l’interface électrode/solution provoque l’apparition d’un courant
capacitif (représenté par la capacité notée Cd).
31
Chapitre II
Figure II-7 : Représentation dans le plan de Nyquist, de l’impédance électrochimique, dans le cas
d’un processus de transfert de charge et circuit électrique équivalent d’après [48]
Hétérogénéités de surface
32
Chapitre II
Figure II-8 : Représentation, dans le plan de Nyquist, de l’impédance électrochimique d’une électrode
de surface hétérogène et circuit électrique équivalent d’après [52].
Etape d’adsorption
Dans les processus de corrosion, une étape intermédiaire d’adsorption d’une espèce peut
avoir lieu à l’électrode. Celle-ci se manifeste sur le diagramme d’impédance, représenté dans
le plan de Nyquist, par une boucle inductive (figure II.10)[54].
Elle est modélisée par une résistance R et une inductance L en parallèle avec le circuit de
Randles[55].
33
Chapitre II
Figure II-9 : Représentation, dans le plan de Nyquist, de l’impédance électrochimique, dans le cas où
la diffusion à travers une couche infinie est le processus limitant la corrosion et circuit électrique
équivalent d’après [48].
Figure II-10 : Représentation, dans le plan de Nyquist, de l’impédance électrochimique, d’une espèce
adsorbée à la surface d’une électrode et schéma électrique équivalent d’près [56].
Les processus lents, par exemple la diffusion, sont représentés en basses fréquences. Ainsi,
une boucle inductive présente en basses fréquences signifie que le processus d’adsorption est
limité par la diffusion.
34
Chapitre II
Finalement l’efficacité de l’inhibition (E%) peut être calculée à partir de R t en tant que :
𝑅𝑡 − 𝑅°𝑡
𝐸𝐼(%) = × 100
𝑅𝑡
Deux méthodes peuvent être employées pour mesurer les vitesses de corrosion : les
méthodes électrochimiques sont des mesures directes, tandis que les méthodes gravimétriques
(perte de masse et d’épaisseur) sont des méthodes indirectes.Il est possible de définir le courant
de corrosion par voie électrochimique. Les méthodes électrochimiques les plus utilisées sont les
suivantes :
35
Chapitre II
Une des méthodes les plus couramment employées pour la détermination de la vitesse de
corrosion est l’extrapolation des droites de Tafel au potentiel de corrosion.
Il s’agit en fait d’une méthode d’extrapolation basée sur l’équation i=f(E) de Butler-Volmer.
i 2,3 E E
= K a (CR)x=0 exp − kc(CO)x=0 exp. (−2,3 ( ))
nFs ba bc
n: le nombre d’électrons échangés globalement dans la solution
F: le Faraday (96500 C/mole)
S: la surface de l’électrode
E: le potentiel appliqué à l’électrode
Ka et Kc sont les constantes de vitesse des réactions anodiques et cathodique
(CR) x=0 et (CO) x=0 sont les concentrations des réactifs anodique et cathodique au voisinage
de l’électrode.
ba et bc sont les pentes de Tafel anodique et cathodique (comptées positivement) exprimées en
volts par unité de log décimal.
La relation fondamentale de Butler-Volmer contient d’une part des paramètres non connus et
difficiles à déterminer tels que Ka, Kc, (CR) x=0 et (C0) x=0.
Et d’autre part, le paramètre recherché Icorr n’y figure pas, pour cela une relation plus simple
et contenir Icorr a été déduite de cette relation. Elle est de la forme
36
Chapitre II
Figure II-11 : Détermination du courant de corrosion par la méthode des droites de Tafel.
Cette méthode peut être aisément mise en œuvre en laboratoire (par l’utilisation d’un
Potentiostat), mais elle présente un certain nombre de limitations :
37
Chapitre II
Les courbes E=f (log i) doivent être linéaires sur au moins une décade en courant, ce
qui ne peut pas toujours être vérifié à cause de la présence de dégagement gazeux ou
d’un processus de polarisation par diffusion [58].
Soit
∆i 1
= 2,3(ba + bc ). icorr /ba . bc =
∆E Rp
38
Chapitre II
L’interprétation de ces mesures est très souvent délicate, du fait, d’une part de la
détermination des coefficients de Tafel ba e tbc , et d’autre part, son application est limitée
principalement aux études comparatives [60].
39
Chapitre III
I. Introduction
L’évolution, au cours du temps du potentiel libre de corrosion d’un échantillon renseigne sur
l’aptitude à former une couche passive (évolution vers les potentiels nobles) ou au contraire
sur la tendance à dissolution active.
La figure III.1 montre l’évolution dans le temps du potentiel libre de corrosion du cuivre dans
45
Chapitre III
NaCl3%.
-0,21
NaCl3%
-0,22
-0,23
0 5 10 15 20 25 30
Temps (min)
Figure III.1 : Evolution dans le temps du potentiel de corrosion du Cuivre dans NaCl3%
D après la figure ,on constate que le potentiel devient plus noble puis tend vers des valeur plus
négatives. Il s'agit d'un métal qui se passive, mais la couche de passivation formée est
instable, elle se détruit après un certain temps (disparition d'un film protecteur préexistant à
l'immersion).
Comportement cathodique
Avant chaque tracé, l’échantillon est maintenu préalablement immergé une demi-heure au
potentiel libre de corrosion. Ce temps de maintien est nécessaire pour obtenir la stabilisation
du potentiel de corrosion.
La courbe cathodique représentée sur la figure III.2, révèle l’existence d’un premier domaine
compris entre le potentiel de corrosion et -0.4 VAg-AgCl où le courant de reduction de
46
Chapitre III
l’oxygène augmente avec la surtension (domaine tafelien), mais à partir du potentiel -0.4
VAg−Ag Cl le courant atteint une valeur constante correspondante au courant limite de diffusion
de l’oxygène. Le même comportement a été observé par Deslouis et col [61] dans l’étude de
la corrosion du cuivre en milieu neutre aéré. Ces auteurs ont clairement établi que la couche
de produit de corrosion, composée essentiellement de l’oxyde de cuivre Cu2O, n’affecte pas la
réaction cathodique : l’électrode est toujours offerte à la réduction de l’oxygène.
1E-3
1E-4
Densité de courant (A/cm )
-2
1E-5
NaCl3%
1E-6
1E-7
1E-8
-1,0 -0,8 -0,6 -0,4 -0,2
Potentiel (V/Ag/AgCl)
Comportement anodique :
La figure III.3 présente la courbe de polarisation anodique du cuivre dans NaCl 3%.
Une zone (A) au cours de laquelle l’intensité augmente jusqu'à une valeur maximum Icr
Une zone (B) où l’intensité de courant diminue jusqu’a une valeur minimum
ip=2.19mA/cm2
Une zone (C) où l’intensité reste sensiblement constante avec une valeur assez élevée
(de l’ordre de 14 mA/cm2).
47
Chapitre III
0,1
Icr
Densité de courant (A/cm )
-2 0,01
Ip
1E-3
B C
1E-4 A
NaCl3%
1E-5
1E-6
Ecr Ep
1E-7
-0,3 -0,2 -0,1 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4
Potentiel (V/Ag/AgCl)
48
Chapitre III
2400
1800
0.01Hz
NaCl3%
1200
0.1Hz
1Hz
600
10Hz
100Hz
0
0 600 1200 1800 2400 3000 3600
2
Partie réelle (Ohm.cm )
La figure III.5 montre l’évolution dans le temps du potentiel libre de corrosion du cuivre dans
NaCl3%.
D’après ces courbes, le potentiel devient de plus en plus noble avec l’augmentation de la
concentration en inhibiteur. Ce déplacement serait la conséquence du retardement de la
réaction anodique de dissolution du cuivre due à l’action de BTA. Les valeurs de Ecorr varient
peu au cours du temps et on constate la présence de fluctuations du potentiel, qui peuvent être
attribuées à des ruptures locales du film à la surface de l’électrode.
49
Chapitre III
-0.05
-0.10
Potentiel (V/Ag/AgCl)
-0.15
NaCl3%
0.05mM BTA
0.1mM BTA
0.5mM BTA
-0.20 1mM BTA
-0.25
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800
Temps (min)
Figure III.5 : Evolution dans le temps du potentiel de corrosion du Cuivre dans NaCl3% en présence
de Bitriazole à différentes concentration
Les courbes de polarisation cathodique et anodique illustrées dans les Figures III.6 et III.7 du
cuivre dans une solution de NaCl 3% en présence de différentes concentrations en BTA ont
été obtenues après un maintien de l'électrode après une demi-heure d'immersion au potentiel
de circuit ouvert et une vitesse de balayage anodique de 1mVs-1. Le balayage du potentiel
débute à partir d'une valeur légèrement supérieure à la valeur du potentiel du circuit ouvert,
lorsqu'il s'agit du balayage cathodique ou à des potentiels peu inférieurs pour un balayage
anodique,
Comportement cathodique
La branche cathodique montre que, l'addition de BTA en milieu corrosif , entraîne une
diminution notable de la densité de courant de corrosion au voisinage du Ecorr dans tout le
domaine de concentrations. Cette diminution est plus marquée quand la concentration en
inhibiteur est plus importante.
50
Chapitre III
1E-4
1E-6
NaCl3%
0.05mM BTA
0.1mM BTA
0.5mM BTA
1E-7 1mM BTA
1E-8
-0,8 -0,6 -0,4 -0,2 0,0
Potentiel (V/Ag/AgCl)
Figure III.6 : Courbes de polarisation cathodiques du cuivre dans NaCl3% pour différentes
concentrations en BTA avec une vitesse de balayage de 1mVs-1
Par exemple à Ecorr, la densité de courant passe de 26,1 μA.cm2 en absence d'inhibiteur à
0,14 μA.cm2 en présence de 10-3 M en BTA. Elle s'accompagne d'un déplacement du
potentiel de corrosion vers valeurs plus positives. Cependant, un courant limite correspond à
la réduction de valeur de densité de courant inférieure à celle obtenue sans inhibiteur, Ceci
peut être expliqué, par la formation d'un film d'inhibiteur sur la surface métallique à caractère
protecteur dans le domaine cathodique.
Comportement anodique
51
Chapitre III
0,01
1E-3
Densité de courant (A/cm )
-2
1E-4
NaCl3%
1E-5 0.05mM BTA
0.1mM BTA
0.5mM BTA
1E-6
1mM BTA
1E-7
1E-8
-0,2 0,0 0,2 0,4
Potentiel (V/Ag/AgCl)
Figure III.7 : Courbes de polarisation anodiques du cuivre dans NaCl3% pour différentes
concentrations en BTA avec une vitesse de balayage de 1mVs-1
Par exemple à -0,15 mV, la densité de courant anodique sans inhibiteur est divisée par un
facteur de 200 pour une concentration de 510-4 M et par un facteur de 4000 pour une
concentration de 10-3 M en BTA. Ces résultats plaident en faveur de développement d'un film
d'inhibiteur compact, qui est probablement favorisé par la formation des produits de corrosion
durant le maintien préalable au potentiel d'abandon.
Le tableau III-1 regroupe les valeurs des paramètres électrochimiques issus des courbes
cathodiques ainsi que l’efficacité inhibitrice correspondante à chaque concentration du BTA.
52
Chapitre III
Ces diagrammes révèlent la présence d’au moins deux boucles capacitives. La première
boucle localisée dans les hautes fréquences, peut être associée au film d’inhibiteur et la
seconde aux moyennes fréquences attribuées au transfert de charge à l’interface. Aux basses
fréquences une dispersion est observée qui peut être indiquée par la présence d’une troisième
constante du temps.
53
Chapitre III
NaCl3%
0.05mM BTA
2
240 0.5mM BTA
4
1mM BTA
NaCl3% 0.01Hz
0.05mM BTA 2
1Hz 0.01Hz
0.01Hz
Partie imaginaire (kOhm.cm )
10Hz
2
0.5mM BTA 0
0 5
2
Partie réelle (kOhm.cm )
1mM BTA 0.01Hz
120
0.1Hz
60 0.01Hz
1Hz
0.1Hz
1Hz
0
0 60 120 180 240 300 360
2
Partie réelle (kOhm.cm )
Figure III.8 : Diagrammes d'impédance électrochimique du cuivre dans une solution de NaC3% en
présence de différentes concentrations enBTA
54
Chapitre III
ℇ x ℇ0 x A
Cf =
𝑑
Pour faire ce calcule, on suppose que la rugosité de surface est négligeable, A est la superficie
de l'électrode et ℇ0 la permittivité du vide. Nous obtenons d = 1.25nm, ceci correspond à
environs trois couches moléculaires. En présence d’inhibiteur, on observe une importante
augmentation de la résistance Rf et une diminution des valeurs de la capacité Cf (C < 0,15
μF.cm-2)
La valeur de Rf augmente en présence de 510-4, 10-3Men BTA, ceci indique que l'effet
inhibiteur joue non seulement sur l'épaississement du film à la surface et la diminution du
diamètre des canaux, mais aussi sur la diminution du transfert de charge à l'interface.
Le pouvoir inhibiteur du BTA peut être calculé, si Icorr est inversement proportionnel à Rt par
la relation suivante :
L'efficacité inhibitrice est sensiblement constance, elle est de l'ordre de passe de 98.96% ce
qui justifié le caractère protecteur du BTA.
Les résultats obtenus par les mesures d'impédance électrochimique et les mesures
stationnaires à différentes concentrations, nous ont permis de conclure que la meilleure
efficacité obtenue à 10-3 en BTA est retenue comme meilleure concentration.
55
Chapitre III
D’une façon générale, l’effet anticorrosif total produit par un mélange de deux ou
plusieurs inhibiteurs correspond rarement à la somme des effets individuels. On observe
plutôt une augmentation non proportionnelle ou bien une diminution des effets individuels.
Les inhibiteurs de type cationique et anionique agissent sur des sites différents d’un métal
dans un milieu corrosif. En conséquence, un mélange de ces deux types d’inhibiteurs devrait
montrer une additivité ou un phénomène de synergie des effets anticorrosifs individuels.
Ainsi, la présence dans le milieu corrosif de deux ou plusieurs inhibiteurs peut conduire au
développement d’un film plus protecteur que celui formé en présence de chacun des
composés. Il nous a semblé alors intéressant d’étudier le comportement électrochimique du
mélange (BTA+ ZnSO4) et (BTA+ CaSO4) sur le comportement électrochimique du cuivre
dans NaCl3%
L’influence de mélange d’inhibiteurs sur la corrosion du cuivre a été évaluée à partir du tracé
de courbes courant-potentiel en mode potentiocinétique. Cette étude a été réalisée dans NaCl
3% en présence de 0.5mM en BTA + 0.5mM ZnSO4 d’une part et 0.5 mM en BTA + 0.5 mM
en CaSO4 d’autre part, après un maintien préalable de l’échantillon pendant 30 minutes à
l’abandon, le balayage est effectué soit dans le sens cathodique.
La figure III-9 représente l’allure des courbes cathodique du cuivre, tracées en présence de 0.5
et 1mM en BTA, (0.5mM BTA + 0.5mM ZnSO4)et de (0.5 mM en BTA+ 0.5 mMen CaSO4)
dans NaCl 3%
56
Chapitre III
1E-3
1E-4
1E-6
NaCl3%
0.5mM ATA
1mM ATA
1E-7 0.5mM ATA + 0.5mM ZnSO4
0.5mM ATA + 0.5mM CaSO4
1E-8
-0,8 -0,6 -0,4 -0,2 0,0
Potentiel (V/Ag/AgCl)
Sur les branches cathodiques et pour les deux mélanges étudiés, l’action du mélange (BTA,
ZnSO4) se traduit aussi par une diminution des densités des courants cathodiques. La valeur
des densités de courant de corrosion passe de 26.1 à 0.14μA/cm2, cette valeur reste proche de
celle enregistrée pour la concentration 1mM en BTA seul.Pour le du mélange (BTA, CaSO4),
La valeur des densités de courant de corrosion enregistrée est de l’ordre de 4.47μA/cm2, cette
valeur est supérieure à celle enregistrée pour 1mM en BTA et même pour 0.5 mM en BTA
seul.
On note aussi l’apparition d’un large domaine de linéarité, attribué au domaine Tafelien pour
le mélange (BTA, ZnSO4). Ceci montre qu’il y’a une modification de la cinétique du
processus interfacial, prononcée avec les deux solutions, BTA seul et le mélange (BTA,
ZnSO4).
57
Chapitre III
0,1
0,01
Densité de courant (A/cm )
1E-3
-2
1E-4
1E-5
NaCl3%
1E-6 0.5mM ATA
1mM ATA
0.5mM ATA + 0.5mM ZnSO4
1E-7 0.5mM ATA + 0.5mM CaSO4
1E-8
1E-9
-0,3 -0,2 -0,1 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4
Potentiel (V/Ag/AgCl)
Figure III-10 : Courbes anodiques du Cu en milieu NaCl3% en absence et en présence de 0.5 et 1mM
en BTA, (BTA+ CaSO4) et (BTA+ZnSO4).
58
Chapitre III
Le tableau III-4 illustre les valeurs de capacités et des résistances du Cu en milieu NaCl3% en
absence et en présence de 1mM en BTA, (BTA+ CaSO4) et (BTA+ZnSO4).On remarque
qu’en présence du mélange (BTA+ZnSO4)on obtient une impédance très importante de
résistance de polarisation de l’ordre de 380kΏcm2 plus grande que celle enregistrée en
présence de 1mM en BTA (350kΏcm2)ce qui indique la présence à la surface de l’alliage d’un
film protecteur
280000
240000
Partie imaginaire (kOhm.cm )
2
NaCl3%
200000 1mM BTA
0.5mM BTA + 0.5mM CaSO4
0.5mM BTA + 0.5mM ZnSO4
160000
0.01Hz
120000
1Hz 0.01Hz
0.1Hz
80000 0.1Hz
1Hz 0.01Hz
40000 0.1Hz
1Hz
0
0 40 80 120 160 200 240 280 320 360 400
2
Partie réelle (kOhm.cm )
59
Chapitre III
Cf Rf Cdl Rct E
Solution (Fcm−2) (kΩcm2) (Fcm−2) (kΩcm2) (%)
NaCl3% - - 139.8 2.842 -
0.5mM ATA) + 0.5mM ZnSO4 0.18 142.54 2.65 236.8 98.8
0.5mM ATA) + 0.5mM CaSO4 1.17 27.84 13.65 93.42 96.96
0.5 mM BTA 0.22 72.18 5.92 203.3 98.60
1 mM BTA 0.33 75.37 2.88 273.2 98.96
𝑅𝑡𝑐(𝑖𝑛ℎ) − 𝑅𝑡𝑐(𝑠𝑎𝑛𝑠)
𝜃=
𝑅𝑡𝑐(𝑖𝑛ℎ)
Où 𝑅𝑡𝑐(𝑖𝑛ℎ) et 𝑅𝑡𝑐(𝑠𝑎𝑛𝑠) sont respectivement les valeurs des résistances de transfert de charges du
cuivre après immersion sans et avec addition de l’inhibiteur.
60
Chapitre III
où a est une constante d’interaction entre particules adsorbées, b désigne le coefficient d'adsorption, K
est la constante d'équilibre du processus d'adsorption et Cinh la concentration de l'inhibiteur dans
l'électrolyte.
1.2
y = 0.986x + 0.0177
1
R² = 0.9999
0.8
Cinh/Ø
0.6
0.4
0.2
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2
Cinh
Fig III. 24 : Isotherme d’adsorption de Langmuir du cuivre dans NaCl 3% en présence du BTA
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2
-1
Ln CinH ((1- Ø)/Ø)
-2
-3 y = -5.1592x + 0.0399
R² = 0.8219
-4
-5
-6
Ø
Fig III. 25: Isotherme d’adsorption de Frumkin du cuivre dans NaCl 3% en présence du BTA
61
Chapitre III
1.2
0.8
0.6
Ø
y = 0.08x + 1.0149
R² = 0.9688
0.4
0.2
0
-3.5 -3 -2.5 -2 -1.5 -1 -0.5 0
Ln Cinh
Fig III. 26: Isotherme d’adsorption de Temkin du cuivre dans NaCl 3% en présence du BTA
En milieu NaCl 3% , la courbe Cinh / Ө en fonction de la concentration en BTA est linéaire (figure
III.9), cela montre que l’adsorption du BTA à la surface du cuivre en milieu NaCl 3% obéit à
l’isotherme d’adsorption de Langmuir R2 =0,9999.
La constante d’adsorption K est liée à l’énergie libre standard d’adsorption
(∆G0 ads)par l’équation suivante :
1 −∆G°ads
K= exp ( )
55.5 RT
62
Conclusion générale et perspectives
63
Conclusion générale et perspectives
Dans le première volet du présent travail, les études par les techniques
électrochimiques (les courbes de polarisation et spectroscopie
d’impédance électrochimique) montrent que le BTA est un inhibiteur
mixte dont le pouvoir d’inhibition augmente en fonction de la
concentration, et en fonction du temps d’immersion, ainsi que
l'augmentation de la résistance de transfert de charge parallèlement à la
diminution de la capacité de double couche, lorsque la concentration
en inhibiteur augmente, traduit une amélioration du pouvoir protecteur
de l’inhibiteur .
Et le deuxième partie d’après l’étude des isothermes d’adsorption, on
peut dire que l’adsorption de notre inhibiteur obéit à l’isotherme
d’adsorption de Langmuir, ainsi que le calcul d’enthalpie libre standard
d’adsorption ∆G°ads met en valeur une adsorption physique et spontanée
du BTA sur la surface du cuivre.
64
Références bibliographiques
Références bibliographiques
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