Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Bien sûr, cet ouvrage nous montre comment déjouer tous les pièges de la
grammaire, l’orthographe et la syntaxe. Mais il va bien au-delà. Il explore
des domaines qui s’étendent de l’écrit d’entreprise (rédaction de
communiqués, e-mails, rapports…) à celui de la rédaction sur le web (tchat,
Facebook…).
Truffé d’exemples, de schémas explicatifs, de cas pratiques et de conseils,
ce livre donne les clés à toute personne qui souhaite écrire clairement, avec
aisance et style.
Biographie auteur
Consultant en communication écrite (commerciale, e-mail, tchat, réseaux
sociaux, etc.), ÉRIC FAURE est spécialisé dans l’argumentation et la
relation client à l’écrit. Il est co-créateur du questionnement
comportemental Prédom et des tests Selltest et Teltest. Il est l’auteur de Et
si je savais convaincre et co-auteur de Votre profil de communicateur (Éd.
Eyrolles) et de Traité ultime voire définitif des banalités (Éd. Marabout).
www.editions-eyrolles.com
Éric Faure, Viviane Point et Agathe Colombier
www.editions-eyrolles.com
Introduction
Index
Introduc on
La croyance populaire veut que les écrans dominent le monde. Et qui dit
écran dit audiovisuel. L’écrit serait donc une « espèce » en voie de
disparition. Or, la réalité dément ce présupposé. L’écrit est partout ! Il est
l’instrument favori de nos sites, forums, tchats, jusqu’à nos messageries
instantanées. En revanche, dans sa construction et dans sa forme, il a connu
une révolution.
SI L’ÉCRITURE ÉTAIT LA MUSIQUE DE L’ŒIL ?
Comme la musique, l’écriture se compose de trois parties : le solfège
évoque le langage et ses règles, la composition la conception du texte, et
l’interprétation sa rédaction. Nous avons donc conçu ce livre au rythme de
ces trois temps.
LES RÈGLES DE LA RÉDACTION
Les règles de la langue française nous poursuivent, parfois sans jamais nous
rattraper, depuis l’âge de 6 ans. Dans cet ouvrage, vous les trouverez
repensées sur un tempo léger et amusant. Quant au mode d’emploi des
outils bureautiques (Word, PowerPoint…), il demeure un territoire à
découvrir pour la plupart d’entre nous.
La technique informa que : le traitement de texte
Les fiches initiales du module 1 « Maîtriser les outils de l’écrit » montrent
comment les traitements de texte peuvent vous aider au quotidien. Combien
de fonctions utilisez-vous vraiment ? Lesquelles pouvez-vous apprivoiser
facilement ?
La technique de présenta on : PowerPoint et imprimerie
Dans un monde où le design, l’esthétique, le packaging priment la qualité, il
n’est plus question de présenter un texte brut, style « machine à écrire ». Or,
maîtriser la saisie est une chose, maîtriser la présentation en est une autre.
Toujours dans le module 1, vous découvrirez les principes de la mise en
page pour écran et pour l’imprimerie, mais également la façon de concevoir
une présentation intelligente avec PowerPoint (ou Keynote).
La technique de la langue : orthographe, grammaire, syntaxe
Dans le module 2, les règles de grammaire et d’orthographe sont traitées en
lien direct avec nos écrits de tous les jours. Nous réviserons nos classiques
(fonctions grammaticales, participes passés…) et visiterons les pièges de la
langue (mots variables et invariables, adverbes, nombres, mots
composés…). Les fiches mettent l’accent sur des points précis : elles
éclaircissent des aspects souvent peu ou mal assimilés – « au fait, c’est quoi
un COD ? » ou « comment est-ce qu’on accorde ce participe passé ? ».
Elles montent ensuite crescendo pour expliquer certains aspects parfois
laissés dans l’ombre par la grammaire telle qu’on l’enseigne dans le
secondaire.
Le module 3 est consacré aux modes, aux temps des verbes et à leur
concordance. Si la conjugaison était une musique, les verbes des premier et
deuxième groupes relèveraient du classique. Chez eux, tout n’est que
régularité et structure. À l’inverse, ceux du troisième groupe se soucient peu
des règles. Ils affectionnent les improvisations et jouent en solo. Nous
apprendrons à composer avec les irrégularités et pièges qu’ils nous
proposent.
LA COMPOSITION : TROUVER L’INSPIRATION, INVENTER,
ARRANGER
Si on passait un peu plus de temps à préparer, on en passerait beaucoup
moins à rédiger ! D’où l’intérêt de se poser trois questions : à qui vais-je
m’adresser et que veut mon lecteur ? Quelles idées vais-je développer et
avec quelles motivations ? Déclinées selon quel plan et illustrées par quels
titres ?
Trouver l’inspira on : savoir quoi dire
Avant même de penser à son texte, il faut savoir sélectionner l’information.
Selon les cas, on lira les fiches « Lire vite » et « Prendre des notes de
manière efficace » (dans le module 1), « Décoder la signification d’un
texte » et « Décoder une lettre de réclamation » (module 5), ou encore
« Dégager le message essentiel » (module 7).
Une fois au clair avec votre contenu, la fiche « Choisir ses arguments »
(module 5) vous soutiendra activement dans la phase de création.
Orchestra on : me re en musique son texte
Après avoir déterminé vos arguments, il vous faudra organiser vos idées et
choisir, parmi les cinq types de plans, le meilleur pour votre texte (module
5), puis composer titrage et titraille pour accrocher – et retenir – l’attention
du lecteur (module 7).
Varia ons : décliner tous les types d’écrits pour l’entreprise
Le module 6 est consacré à l’écrit professionnel. Tout d’abord, de
l’extérieur vers l’entreprise (comment rédiger CV et lettre de motivation),
puis au sein de l’entreprise (synthèses et rapports internes ou de stage), et
enfin vers les clients (modes d’emploi, communiqués de presse…). Vous y
trouverez toutes les recettes pour concevoir chacun de ces écrits.
Harmoniser son écriture pour le web
Le module 7 « Écrire pour le web » dévoile toutes les particularités et les
pièges de l’écrit digital.
Le digital, c’est d’abord un style. Pour prendre le rythme du web, vous
apprendrez à donner de la vie à vos écrits, ainsi qu’à exister sur les réseaux
sociaux. Les fiches de ce module déclinent cette « rythmique web » depuis
la conception (choisir un angle), jusqu’à la rédaction (rédiger une
newsletter, un e-mail promotionnel mais aussi pour Facebook et Facebook
pro).
L’INTERPRÉTATION : S’EXPRIMER, COMMUNIQUER, ÉCHANGER
Nous l’aurions presque oublié : l’écrit, c’est aussi de la rédaction ! Si
« savoir écrire », au sens littéraire, est un don, « savoir rédiger » est d’abord
une question de méthode.
Synchroniser son rythme sur le lecteur
La longueur des phrases, plus longues pour calmer le jeu, plus courtes pour
dynamiser le tempo, sont des ingrédients essentiels de la tonalité du texte.
Le module 4 explore tous les tempos de l’écrit (« Écrire court », « Écrire
dense », « Écrire de façon synthétique ») et révèle toutes les possibilités
qu’offre le maniement de la ponctuation.
Gagner en virtuosité : élargir son champ d’expression
De la phrase à l’expression (« Soigner son style ») il n’y a qu’un pas, et un
autre de l’expression au mot (« Enrichir son vocabulaire et choisir ses
verbes »). Enfin la fiche « Bien employer les mots de liaison » expose toute
la gamme des transitions possibles d’une phrase ou d’un paragraphe à
l’autre (module 4).
Sonner juste : être dans la tonalité du client
La musique du texte dépend de la qualité des paroles.
La fiche « Rédiger un écrit sensible » (module 5) aborde le traitement des
situations de gêne et d’embarras. Elle développe toutes les finesses du
langage diplomatique pour savoir écrire sans choquer.
Quand l’ambiance est plus détendue, la fiche « S’exprimer de manière
positive » (module 5) permet de transformer un écrit sans saveur en un texte
optimiste et agréable à lire.
Enfin, la fiche « Dialoguer par tchat » (module 6) développe toute la
partition de ce nouveau média, ses règles rédactionnelles et relationnelles.
Pour finir, ajoutons un dernier couplet à notre métaphore musicale.
Instrument, concert, smartphone… si vous pouvez aborder la musique par
le biais qui vous chante, il en est de même pour l’écrit dans ce livre :
commencez où vous voulez, selon votre besoin et par la fiche qui vous plaît.
Module 1
Déplacer du texte
PC Mac
Sélectionner tout le texte Ctrl+A Cmd+A
Sélectionner plusieurs mots Ctrl+Maj+flèche Cmd+Maj+flèche
droite droite
Ctrl+Maj+flèche Cmd+Maj+flèche
Sélectionner plusieurs lignes
haute ou basse haute ou basse
PC Mac
Couper Ctrl+X Cmd+X
Copier Ctrl+C Cmd+C
Coller Ctrl+V Cmd+V
Transformer le texte
PC Mac
Gras Ctrl+B Cmd+B
Italique Ctrl+I Cmd+I
Souligné Ctrl+U Cmd+U
Mettre toutes les lettres en majuscules Ctrl+Maj+A Cmd+Maj+A
Mettre toutes les lettres en petites majuscules Ctrl+Maj+K Cmd+Maj+K
PC Mac
Changer la casse des lettres (de minuscule à majuscule ou Maj+F3 –
inversement)
Diminuer la taille de la police d’un point Ctrl+[ –
Augmenter la taille de la police d’un point Ctrl+] –
Ajouter ou re rer
PC Mac
Insérer un lien hypertexte Ctrl+K Cmd+K
Annuler Ctrl+Z Cmd+Z
Rétablir Ctrl+Y Cmd+Y
Effacer
Il existe deux méthodes pour effacer : chacun sait que Tab sert à supprimer
le texte qui précède le curseur ; il faut également savoir que Suppr supprime
le texte qui le suit (sur PC).
À noter : quand vous avez sélectionné une phrase ou un mot, nul besoin de
taper sur « Suppr/Del » : vous pouvez taper le texte de remplacement
directement, cela efface l’ancien texte simultanément.
CONSEIL
La fonction « rétablir », Ctrl+Y, est une fonction magique. Outre son rôle générique, elle
permet de reproduire la dernière action entreprise ! Si vous avez décidé de passer certains
paragraphes de 10 à 12 points, augmentez la taille du premier, et pour tous les autres faites
juste Ctrl+Y.
POUR RÉSUMER
Les raccourcis clavier valent pleinement le petit effort de mémoire qu’ils demandent.
S’il faut n’en retenir que cinq, voici les plus précieux : passer de minuscule à
majuscule et inversement (Maj+F3 sur PC) ; centrer le texte (Ctrl+E) ; imprimer
(Ctrl+P) et rétablir/reproduire la mise en forme (Ctrl+Y).
Ajoutons-y quelques autres fonctions à haute valeur ajoutée : Ctrl+Alt+Suppr qui
permet de quitter une application bloquée ; Ctrl+A qui sélectionne tout le texte ;
Alt+Tab qui permet de naviguer entre les fenêtres ouvertes ; ou encore Ctrl+clic pour
sélectionner les éléments de votre choix dans une liste.
Enfin, si vous êtes « pommophile », pour obtenir le même résultat remplacez
simplement la touche « Ctrl » par « Cmd ». Cela fonctionne dans la plupart des cas.
fiche 3
Mettre en page un document Word
fiche 4
Mettre en page un document imprimé
CONSEIL
Pour progresser de manière utile et efficace, ressuscitez la bonne vieille dictée. Tous les
smartphones possèdent une fonction « enregistrement » de qualité. Vous pouvez facilement
(et discrètement) enregistrer une réunion ou un entretien. Vous n’avez plus qu’à le
transcrire par écrit en touch typing.
CONSEIL
Ne stressez pas, vous pouvez vous améliorer progressivement : passez de deux à quatre
doigts, puis six, puis huit. L’intérêt est que, contrairement à d’autres disciplines, les
progrès sont rapides et observables.
POUR RÉSUMER
Un peu de virtuosité au clavier vous assurera un gain de temps considérable.
Adoptez toujours une posture ergonomique : face à l’écran, les mains à la hauteur du
clavier.
Tapez avec huit doigts, en posant les deux majeurs sur le « F » et le « J ». Placez les
autres doigts en position naturelle. Si les majeurs ne bougent jamais, les autres doigts
trouvent leur position naturelle.
Enfin, prenez l’habitude de pratiquer le touch typing, la frappe en aveugle. Regardez
toujours l’écran, jamais le clavier. Rapidement, vous constaterez que votre vitesse de
frappe augmentera, jusqu’à vous faire gagner 25 % de temps, soit plusieurs minutes
par jour, ce qui revient à plusieurs jours par an !
fiche 1
Optimiser l’utilisation de son traitement de texte
fiche 6
Lire vite
APRÈS
CONSEIL
Savez-vous que vous pouvez écrire à n’importe quel endroit d’une page Word ? Et qu’il
vous suffit de double-cliquer à l’endroit de votre choix pour y parvenir ?
Si vous souhaitez sauter plusieurs lignes (par exemple pour vous positionner en milieu de
page), n’utilisez au grand jamais la touche « Retour/Entrée ». Au moindre changement,
toute votre mise en page en serait chamboulée. Word vous propose des solutions plus
simples et plus rapides, par exemple Ctrl+Entrée qui génère un « saut de page » ou tout
simplement le double clic à l’endroit de la page blanche où vous voulez écrire.
ICÔNE « ROGNER »
Quand vous avez fait une copie d’écran, « Rogner » vous permet d’éliminer
tout le superflu pour ne garder que la partie de l’image qui vous intéresse.
Comment former plusieurs colonnes
Commençons par la base : allez dans « Mise en page » puis « Colonnes » et
choisissez le nombre de colonnes que vous souhaitez (sur PC).
En bas de ce menu, vous trouverez « Autres colonnes », qui contient
notamment trois fonctions précieuses pour :
insérer une ligne séparatrice (entre les deux colonnes) ;
régler l’espacement entre les deux colonnes ;
appliquer au « texte sélectionné », ce qui vous permet, ô miracle !, de
mettre sur plusieurs colonnes un ou plusieurs paragraphes et de laisser le
reste sur une seule colonne. Votre texte ressemblera à s’y méprendre à
celui de vos publications préférées.
Comment me re une seule page du texte en mode « Paysage »
Vous souhaitez insérer un tableau ou une image au milieu du texte ?
Procédez comme suit :
sélectionnez la partie que vous souhaitez passer en mode « Paysage » ;
rendez-vous sur la petite flèche qui se trouve en bas à droite du groupe
« Mise en page » ;
dans la fenêtre qui s’affiche (« Marges »), choisissez le format
« Paysage » + « appliquer au texte sélectionné ».
Comment numéroter
Facile, me direz-vous, il suffit de cliquer sur le haut ou le bas de la page et
l’option vous est proposée ! Certes, mais vous pouvez affiner le travail…
Tout d’abord, vous pensez sans doute qu’une page de titre numérotée, c’est
vilain (ça l’est). Pour éviter le problème :
commencez par numéroter votre document ;
lorsque vous vous trouvez en haut ou bas de page, le menu contextuel
« Création » apparaît. Il vous propose « Première page différente ».
Cliquez dessus et c’est fait.
Autre besoin : vous souhaitez peut-être redémarrer la numérotation à
plusieurs endroits du texte ? Pour cela :
cliquez n’importe où sur la dernière page de votre première partie ;
dans le menu « Mise en page », cliquez sur « Sauts de page, sauts de
section », puis sur « Page suivante » : ça y est, vous avez créé une
nouvelle section ;
cliquez dans le pied de page de cette nouvelle section (partie) :
désormais la mention « Pied de page » est remplacée par « Section 2 » ;
toujours dans le menu « Mise en page », allez sur « Numéro de page »,
puis « Format des numéros de page ». Le sous-menu apparaît. Il ne vous
reste plus qu’à indiquer de numéroter à partir de « 1 ».
Comment créer une table des ma ères
Lorsque votre document dépasse la dizaine de pages, il comprend a minima
des titres, des sous-titres et des intertitres, du moins souhaitons-le pour
votre lecteur !
Nous avons vu plus haut comment automatiser ce processus. Créer votre
table des matières n’en est que la conséquence logique.
La clé se trouve dans le menu « Références ». Vous y trouverez, tout à
gauche, le bouton « Table des matières ».
Sur YouTube, la vidéo intitulée « Word pour écrire un mémoire et rapport
de stage » de « En parlant de bureautique, formez-vous ! », présente toutes
les options qui s’offrent à vous (www.youtube.com/watch?v=-
UAi3YXO4Zk).
POUR RÉSUMER
Soyez léger dans vos présentations : pour les titres, évitez les majuscules, le gras et le
souligné. Pour que vos titres se voient, préférez-leur une plus grande taille de police.
Choisissez des polices plutôt fines que grasses.
Le temps passé à maîtriser les cinq fonctions de base de la mise en page sera toujours
un investissement, jamais une dépense : savoir comment insérer une image dans un
texte ; mettre une page en mode « Paysage » ; mettre une partie du texte en colonnes ;
numéroter les pages ou encore créer une table des matières.
Gardez à l’esprit que c’est au traitement de texte de se mettre à votre service, pas
l’inverse !
fiche 1
Optimiser l’utilisation de son traitement de texte
fiche 4
Mettre en page un document imprimé
CONSEIL
Votre slogan doit vraiment parler de votre marque. Pour le valider, confrontez-le au « test
Arthur Martin ». Concrètement, si vous pouvez remplacer votre marque par Arthur Martin,
c’est que votre slogan n’a pas de personnalité. Les slogans vraiment créatifs passent le test
avec brio : « Un Mars et ça repart » ; « Un café nommé désir » ; « Carglass répare,
Carglass remplace ! », ou encore « EA, it’s in the game ». En revanche, « Philips invente »
pourrait devenir « Arthur Martin invente ». Plus généralement, les slogans du style « … au
service de l’entreprise,… vous facilite la vie,… vous rend plus performant » ne passent pas
le test !
CONSEIL
Le visuel renforce le lien entre le produit et le lecteur. Selon le produit ou service, le
lecteur peut soit s’identifier aux personnes photographiées, soit se reconnaître dans la
situation présentée (par exemple, le produit en train de résoudre un problème qui lui est
familier), soit y voir une situation rêvée.
LE TITRE
CONSEIL
Comparons les communications haut et bas de gamme. Regardez les publicités (et les
sites) Hermès, Zilli et Roederer. La part du blanc (ou de l’aplat de noir ou rouge) est
dominante par rapport au texte et à l’image. À l’inverse, pour une ambiance « promo »,
observez celles de Castorama ou du Bon coin par exemple.
EXEMPLE DE POLICES
POUR RÉSUMER
Une plaquette s’agence comme suit : en couverture, le sujet, le nom, l’identité. En page
2, l’activité. En page 3, les modalités pratiques. En page 4, les modalités d’achat, le
contact et la signature.
Pour une fiche pratique (leaflet), on regroupe en page de titre les contenus des pages 1
et 2 et au dos, celui des pages 3 et 4.
La part de blanc est le secret du style de votre document. Plus elle est importante, plus
le texte est posé et « classe ». Plus elle est réduite, plus il y a de texte, plus l’impression
« promo » domine et plus le document est dynamique.
Les blancs doivent être agencés par une grille invisible pour le lecteur, mais qui
harmonise toutes les pages du document.
Les couleurs choisies doivent être dérivées de celles de la marque.
Les polices seront « à bâton » pour la promotion et « à empattement » pour les textes
courants.
fiche 1
Optimiser l’utilisation de son traitement de texte
fiche 3
Mettre en page un document Word
fiche 29
Écrire court
fiche 30
Écrire dense
fiche 57
Concevoir un titre
fiche 60
Donner du rythme à ses écrits
CONSEIL
Les dernières versions de l’outil PowerPoint permettent des rendus quasi professionnels.
Servez-vous de la zone « Commentaires » pour mettre tout le contenu qui n’apparaîtra pas
à l’écran mais que vous porterez à l’oral.
Il est également possible de séquencer votre présentation (menu « Insérer » puis
« Section »). Quand vous passez en « Mode trieuse », vous voyez ainsi les sections trop
courtes ou trop longues, les harmonies de couleurs, etc.
Une fois cette première étape effectuée, vous avez réalisé 70 % du travail !
Certes, le document est laid, mais vous avez à la fois la vision globale et la
vision séquencée de votre présentation. Vous savez où vous allez. Ne reste
plus que le travail de mise en forme et de rédaction des commentaires.
RENDRE SA PRÉSENTATION PERCUTANTE
Règle n° 1 : oubliez les règles du print !
Bien souvent, les présentations projetées sont également imprimées et
distribuées. C’est une première erreur ! Comment voulez-vous que des mots
avec une taille 12 sur écran soient lisibles pour toute la salle ? Il faut donc
différencier les supports : le support projeté n’est pas le support imprimé.
Sur le support projeté, il n’est pas nécessaire de retrouver le numéro de la
diapositive, la date, les logos de l’entreprise, etc. Tous ces détails prennent
du temps et de l’énergie à votre auditoire. Quand il pose ses yeux sur le
logo de l’entreprise (qu’il connaît par cœur), c’est du temps d’attention
qu’il ne consacre pas à votre discours…
CONSEIL
Il est parfois difficile de se passer du masque d’entreprise. Pourtant, celui-ci délimite un
espace déjà restreint. Il participe à la surcharge cognitive de votre public… Une solution
acceptable est d’utiliser le masque de votre entreprise uniquement sur la première et la
dernière diapositive. Vous pensez que votre hiérarchie va être réfractaire ? Quand elle
verra votre auditoire emballé plutôt qu’endormi, elle changera d’avis sur cette pratique qui
n’a aucun intérêt…
CONSEIL
Ne négligez pas l’importance de la liste à puces. Le titre reprend le message général à faire
passer. En-dessous, la liste à puces permet de le développer. Cela donne des diapositives
consistantes mais digestes !
SCHÉMAS ET GRAPHIQUES
DIAPOSITIVES INTERCALAIRES
POUR RÉSUMER
Avant de vous lancer dans la mise en forme de votre présentation, prenez quelques
minutes pour définir votre objectif de communication : informer (learn), persuader
(like) ou déclencher une action (do).
Le pitch de votre présentation doit comprendre trois niveaux : la solution proposée (le
quoi), la mise en œuvre (le comment) et les bénéfices (le pour quoi faire).
Une fois votre chemin de fer réalisé, vous pouvez attaquer la mise en forme de votre
présentation. Oubliez les règles du print, le support projeté n’est pas le support remis
aux participants ! Préférez une police sans empattement, taille 30 points minimum,
afin d’assurer la lisibilité du texte.
N’oubliez pas : une idée par diapositive ! Ce qui n’empêche pas d’utiliser des listes à
puces qui viennent compléter un titre narratif.
Enfin, utilisez des diapositives intercalaires pour structurer votre argumentation. Et
profitez du mode « Présentateur » pour créer du lien avec votre public.
fiche 27
Écrire de façon synthétique
fiche 33
Quelle ponctuation employer ?
fiche 39
Libérer et organiser ses idées
fiche 54
Dégager le message essentiel
PARCOURS ALTERNÉ
Lecture en diagonale
Faites des diagonales en sautant 10 ou 12 lignes. Ce parcours vous permet
d’avoir une idée générale du texte et de choisir le mode de lecture
approprié.
L’objectif, sur un texte professionnel, est de deux points de fixation par
ligne.
Prescription pour s’entraîner : une fois par jour pendant trois mois.
Choisissez une page significative en terme de contenu. Comptez le nombre
de mots par ligne sur cinq lignes environ. Divisez par cinq pour obtenir le
nombre moyen de mots par ligne. Multipliez par le nombre de lignes par
page. Multipliez ensuite par le nombre total de pages pour avoir le nombre
global de mots dans le livre ou le document en question.
Chronométrez-vous en lisant avec un stylo sur dix pages à chaque fois.
Observez votre progression.
LECTURE EN DIAGONALE
CONSEIL
Reculez pour mieux sauter ! Prenez le temps du survol avant de vous lancer dans la
lecture. Ensuite, fixez-vous un temps de lecture pour le document à lire.
CONSEIL
Prenez toujours des notes lorsque vous lisez des textes dans un but professionnel.
Ne perdez jamais de vue votre objectif de lecture.
CONSEIL
Sachez que sur écran, on lit 25 % moins vite. Le principe de lecture rapide est le même
que sur papier sauf que les informations sont plus éclatées, à travers des espaces de lecture
plus parcellisés et disséminés. L’œil se promène donc à travers plusieurs espaces de lecture
épars.
POUR RÉSUMER
La lecture efficace passe par trois techniques :
• On travaille le mouvement de l’œil à travers l’empan de lecture et le balayage.
• Selon sa stratégie de lecture, on survole, on écrème ou on approfondit.
• On prend des notes pour mémoriser ce qu’on a lu.
fiche 7
Prendre des notes de manière efficace
CONSEIL
Si vous optez pour un appareil mobile, assurez-vous de le charger à l’avance, au risque de
devoir renoncer à toute prise de notes !
La méthode
Une prise de note efficace rime avec organisation. En effet, vos notes ne
seront d’aucune utilité si vous ne parvenez pas à les déchiffrer. Pensez donc
à utiliser les abréviations, systèmes de notations, listes et autres symboles
de manière cohérente et systématique. N’hésitez pas à créer votre propre
« langage », qui facilitera encore la lecture et la compréhension de vos
notes.
CONSEIL
La préparation constitue l’élément essentiel de la prise de notes. Avant un cours ou une
réunion, pensez à :
– lire ou relire votre cours ainsi que les notes prises lors des cours précédents. Cela vous
assurera une meilleure compréhension du contenu et facilitera donc la synthétisation des
idées lors de la prise de notes ;
– consulter le planning de la réunion et vous familiariser avec le sujet du jour.
LA PRISE DE NOTES
Après avoir mis au point votre système d’abréviations et préparé votre
matériel, il vous faudra suivre quelques principes de base pour assurer une
prise de note claire, rapide et exhaustive.
Retenir les idées principales
La clé d’une prise de notes efficace réside dans votre capacité à sélectionner
les éléments principaux d’un discours ou d’une présentation. Laissez de
côté les éléments anecdotiques pour retenir les noms propres, dates (butoir),
définitions et chiffres.
Si un élément vous échappe, laissez un espace vide sur votre page. Tentez
de le combler en posant une question lorsque vous en avez l’occasion, ou
demandez à un collègue de vous renseigner sur cette partie manquante.
Supprimer, transformer, inventer des mots
Bien entendu, il est impossible pour la plupart d’entre nous d’écrire aussi
rapidement qu’un orateur prononce son discours. Il convient donc de mettre
en place des stratégies qui permettront de combler ce retard. Pensez à
laisser de côté :
les articles : le, la, les, un, une… ;
les verbes dont l’omission n’empêchera pas la lecture de vos notes
(avoir, être…).
Dans certains cas, des mots indispensables à la compréhension de vos notes
pourront être transformés :
mots en -tion : transformat°, adaptat°, mondialisat°… ;
adverbes et mots en -ement : changt, globalt, rapidt, gouvernt…
Certains préféreront utiliser des mots en langue étrangère, parfois plus
courts et directs que dans la langue de Molière, ou encore des sigles et
acronymes : USA (États-Unis), UI (interface utilisateur), WWI (Première
Guerre mondiale), 2day (aujourd’hui)…
N’hésitez évidemment pas à utiliser les abréviations les plus répandues :
càd (c’est-à-dire) ; p. ex. (par exemple) ; tps (temps) ; nbx (nombreux) ; ns
(nous) ; vs (vous)…
Ou des symboles : = ; + ; ± ; ÷ ; ≥ ; % ; $ ; © ; &.
Enfin, n’hésitez pas à avoir recours au dessin et aux schémas qui, comme le
dit le proverbe, valent parfois mieux que mille mots.
POUR RÉSUMER
Avant un cours, une réunion ou une présentation, révisez votre sujet et choisissez
judicieusement votre matériel.
Durant la prise de notes, sélectionnez les informations pertinentes et essentielles et
utilisez le système qui vous convient le mieux pour synthétiser une vaste quantité
d’informations en quelques lignes.
Il existe une large palette d’abréviations, sigles ou symboles à utiliser pour une prise
de note efficace. Aucune norme n’existe en la matière. L’important est de trouver son
propre système de notation et de l’utiliser de manière systématique.
Avec le temps, vous deviendrez plus rapide et votre prise de notes sera plus efficace.
fiche 2
Adopter la frappe rapide
fiche 29
Écrire court
fiche 30
Écrire dense
fiche 40
Les cinq types de plan et leur usage
fiche 54
Dégager le message essentiel
CONSEIL
Retenez la formule « les amants vont toujours par deux » : on met deux m aux
terminaisons des adverbes qui font le son /aman/.
CONSEIL
À l’école primaire, les enfants apprennent la liste de prépositions « à, dans, par, pour, en
vers, avec, de, sans, sous » grâce à la formule : « Adam part pour Anvers avec deux cents
sous ».
CONSEIL
Un verbe placé après une préposition est à l’infinitif. Donc, si on repère la préposition, on
mettra -er au verbe en /é/ qui se trouve après, comme dans « il veut la voir pour parler ».
Le « pour » indique que « parler » est à l’infinitif.
LES CONJONCTIONS
Les conjonctions sont des mots invariables qui permettent de relier les
éléments de la phrase entre eux. Il en existe deux types :
1. Les conjonctions de coordination : mais, ou, et, donc, or, ni, car.
2. Les conjonctions de subordination : que (qui suit un verbe), quand,
lorsque, pendant que, parce que, dès que, si.
En toute rigueur, les conjonctions de coordination ne doivent pas être
utilisées en tant que mots de liaison après une ponctuation forte (point, deux
points, point-virgule).
On préférera en début de phrase « cependant, toutefois, néanmoins » à
« mais » ; « en effet » à « car » ou encore « de plus » à « et ».
Bien sûr, on trouve des exemples de conjonctions de coordination en début
de phrase dans la littérature mais… c’est le privilège des grands auteurs…
« Car, soit que je veille ou que je dorme, deux et trois joints ensemble
formeront toujours le nombre de cinq, et le carré n’aura jamais plus de
quatre côtés ; et il ne semble pas possible que des vérités si apparentes
puissent être soupçonnées d’aucune fausseté ou d’incertitude » (Descartes).
LES INTERJECTIONS
Les interjections sont des mots invariables qui constituent une catégorie
marginale. Il y a assez peu d’enjeu sur cette catégorie. Elles expriment une
manifestation spontanée, un cri ou une émotion comme « hein ? oh !
ouf ! », etc.
Attention toutefois à la faute d’orthographe courante avec les interjections :
on écrit « eh bien » et non « et bien ».
POUR RÉSUMER
Il existe neuf catégories de mots dans la langue française. Les maîtriser permet de
réfléchir aux problèmes d’orthographe qui se posent à nous : dois-je accorder ou
non ? Comment accorder ?
Dans ce classement, on distingue quatre catégories de mots invariables : les adverbes,
les prépositions, les conjonctions et les interjections.
fiche 9
Reconnaître les catégories de mots : les mots variables
fiche 11
Les mots à ne pas confondre
fiche 12
Savoir orthographier les mots invariables
fiche 13
Comment écrire les adverbes en -ment ?
fiche 14
Savoir écrire les nombres
fiche 15
Savoir orthographier les mots en -ant
CONSEIL
Pour reconnaître un nom commun, regardez s’il y a un déterminant avant.
LES VERBES
Les verbes sont des mots qui expriment une action ou un état et qui
s’accordent avec leur sujet.
On les distribue en trois groupes pour décrire leur conjugaison, et
notamment leurs terminaisons.
Les verbes du premier groupe sont ceux qui se terminent par -er à
l’infinitif, sauf le verbe « aller ». C’est la majorité des verbes en français.
Les verbes du deuxième groupe sont peu nombreux. Il s’agit des verbes
en -ir qui font -issons à « nous » et -issez à « vous » lorsqu’ils sont
conjugués au présent de l’indicatif. Par exemple : « finir » est un verbe
du deuxième groupe (finissons, finissez) mais pas « fuir » (fuyons,
fuyez).
Les verbes du troisième groupe sont tous les autres verbes. Sur un plan
orthographique, la grande difficulté réside dans les verbes en -dre dont
les terminaisons sont en général : -ds ; -ds ; -d ; -ons ; -ez ; -nt… sauf
toutes les fois où on mettra -s ; -s ; -t comme pour « plaindre » (je plains,
tu plains, il plaint), « joindre » (je joins, tu joins, il joint) ou « peindre »
(je peins, tu peins, il peint), etc.
Les verbes prennent la marque spécifique de la personne : je, tu, il, nous,
vous, ils.
Le s est généralement la terminaison des verbes qui s’accordent avec
« tu » sauf pour les impératifs des verbes du premier groupe comme dans
« range ta chambre ! ». Les verbes du troisième groupe en -oir ont une
terminaison en x pour marquer la deuxième personne (ex. : tu peux ; tu
veux, etc.)
À part pour les verbes du premier groupe, le t est souvent la marque de la
troisième personne sauf pour les verbes en -dre qui gardent leur d (sauf
ceux qui perdent leur d !).
La terminaison des verbes avec « nous » est toujours -ons.
La terminaison des verbes avec « vous » est toujours -ez.
La terminaison des verbes avec « ils, elles » est toujours -nt.
Il existe de nombreux sites de conjugaison gratuits sur Internet. L’historique
et le plus fiable est le Bescherelle. Il faut dire cependant qu’il nécessite
toujours davantage de « clics » que les autres sites en ligne qui ne sont pas
immédiatement des sites de spécialistes. N’hésitez pas à les consulter au
moindre doute !
POUR RÉSUMER
Il existe neuf catégories de mots dans la langue française. Les maîtriser permet de
réfléchir aux problèmes d’orthographe qui se posent à nous : dois-je accorder ou
non ? Comment accorder ?
On distingue dans ce classement cinq catégories de mots variables : les noms, les
déterminants, les adjectifs, les pronoms et les verbes.
fiche 17
Le pluriel des mots composés
fiche 18
Savoir accorder le participe passé
fiche 19
Cas complexes mais fréquents d’accord du participe passé
fiche 20
Les trois groupes de verbes
fiche 24
Orthographier les verbes en /i/
CONSEIL
Le COD répond à la question « quoi » ou « qui » comme dans « je voudrais quoi ? → une
pomme ». Le COI répond, lui, à la question « à/ de qui » ou « à/de quoi » comme dans « je
parle à qui ? → à Paul ».
POUR RÉSUMER
Pour des questions d’orthographe et de style, il est important de maîtriser les trois
principales fonctions grammaticales : le sujet, les compléments d’objet et les
compléments circonstanciels.
Pour le sujet, on retiendra que :
« qui » + un nom ou pronom est le sujet du verbe placé après lui ;
« on » peut être considéré comme un pluriel lorsqu’il renvoie à des individus précis
(pour « nous » notamment) ;
on met généralement « ce sont » (et non « c’est ») devant un nom au pluriel ;
on utilise « la plupart/nombre/quantité de » + pluriel mais « la moitié/la majorité
de » etc. + pluriel ou singulier selon le mot sur lequel on veut mettre l’accent ;
deux noms au singulier forment un groupe au pluriel.
On sera attentif aux COD et COI pour l’accord du participe passé :
« lui/leur/dont » ne sont jamais COD (et donc le participe passé ne s’accorde jamais
avec eux) ;
« le, la, les » employés comme pronoms sont la plupart du temps COD (on accorde
donc le participe passé avec le COD s’il est placé avant lui) ;
« m’, s’, t’ » et « y, en » sont parfois COD.
Dans les écrits professionnels, il est préférable de placer le complément circonstanciel
en début de phrase.
fiche 8
Reconnaître les catégories de mots : les mots invariables
fiche 9
Reconnaître les catégories de mots : les mots variables
fiche 18
Savoir accorder le participe passé
fiche 19
Cas complexes mais fréquents d’accord du participe passé
CONSEIL
Attention aux tests : ils fonctionnent assez bien… sauf toutes les fois où ils ne fonctionnent
pas !
« ON » OU « ONT »
On applique la même logique pour distinguer « on » et « ont ».
Si on peut le remplacer par « avait » : on écrit « ont ». Il s’agit de
l’auxiliaire « avoir » à la troisième personne du pluriel.
Si on peut le remplacer par « il » ou « elle » : on écrit « on ». Il s’agit du
pronom personnel. Il régit un verbe dont il est le sujet et qui se conjugue
avec lui.
« CE » OU « SE »
Pour distinguer « ce » de « se », le plus efficace est de considérer devant
quel mot il se situe.
Devant un verbe à l’infinitif ou conjugué à la troisième personne du
singulier (pour un verbe pronominal) : on écrit « se ». Il s’agit d’un
pronom réfléchi (qui renvoie au sujet). Aux autres personnes du
singulier, il devient « me » ou « te ». Par exemple : « se promener, se
marier / elle se promène, elle se marie / je me promène, tu te maries »,
etc.
Devant un nom : on écrit « ce ». C’est un déterminant démonstratif. On
peut le remplacer par un article comme « le ». Par exemple : « ce
costume » (→ le costume).
« C’EST/S’EST » ou « CES/SES »
Pour choisir parmi ces quatre orthographes, on procède par élimination.
Devant un nom : on écrira « ses » ou « ces ». Il s’agit de deux
déterminants :
« ses » : déterminant possessif. Il exprime un rapport de possession.
Si on met le nom au pluriel, on dira « leurs ». Par exemple : « ses
frères → leurs frères » ;
« ces » : déterminant démonstratif. Il suggère qu’on « montre »
quelque chose ou quelqu’un dont on a déjà parlé ou dont on va parler,
ou qui nous entoure immédiatement. Si on met le nom au féminin, il
devient « cette ». Par exemple : « je l’ai vu ce matin → je l’ai vu cette
nuit ».
Si le mot qui se prononce /sè/ n’est pas placé devant un nom, on peut
hésiter entre « c’est » et « s’est » :
si on peut le remplacer par « cela est » : on écrit « c’est ». Il s’agit
d’un pronom démonstratif. Il est sujet du verbe. Par exemple : « c’est
la solution → cela est la solution » ;
si on ne peut pas le remplacer par « cela est » : on écrit « s’est ». Il
s’agit du pronom réfléchi des verbes pronominaux qui renvoie au
sujet (alors que pour « c’est », le « c’ » est le sujet du verbe). Lorsque
le verbe est conjugué aux temps composés, le « se » est élidé et
devient « s’ ». Par exemple : « elle s’est promenée, elle s’est mariée ».
Aux autres personnes du singulier, il devient « me » et « te ». Par
exemple : « je me suis promené, tu t’es marié ».
« QU’ELLE » OU « QUELLE »
Pour distinguer « qu’elle » et « quelle », on peut appliquer un test simple.
Si on peut remplacer par « qu’il » : on écrit « qu’elle ». Par exemple :
« j’ai rêvé qu’elle venait » (→ qu’il venait). Il s’agit du conjonctif
« que » élidé devant la voyelle du pronom « elle » (« que » devient
« qu’ »). Il se trouve dans la construction verbe + qu’elle. Par exemple :
« il faut qu’elle vienne ».
Si on ne peut pas remplacer par « qu’il » : on écrit « quelle ». Par
exemple : « quelle bonne idée » (→ qu’il bonne idée). On le trouve
devant un nom avec lequel il s’accorde en genre et en nombre. Par
exemple : « quelle bonne nouvelle ! quelles surprises ! quel drame !
quels événements ? » Il s’agit d’un déterminant interrogatif ou
exclamatif.
« NI » OU « N’Y »
Pour distinguer « ni » et « n’y », il faut observer la construction dans
laquelle se trouve le mot.
« Ni » fonctionne toujours au moins avec un autre « ni ». Par exemple :
« un végétalien ne mange ni viande ni produit laitier ». Il exprime une
série de négations et ne peut pas fonctionner seul.
« N’y » correspond à la négation suivie du pronom « y » qui reprend un
lieu exprimé précédemment. On trouvera derrière lui la deuxième partie
de la négation, « pas, plus, guère ». Par exemple : « la salle de sport, je
n’y suis pas allé depuis longtemps ».
« SON » OU « SONT »
Pour distinguer « son » et « sont », on peut appliquer un test de
remplacement et observer le mot qui suit.
Si on peut remplacer par « mon » : on écrit « son ». Par exemple : « j’ai
retrouvé mon parapluie » (→ j’ai retrouvé son parapluie). C’est un
déterminant possessif. Il se trouve devant un nom masculin singulier.
Si on peut remplacer par « étaient » : on écrit « sont ». Il s’agit de
l’auxiliaire « être ». Par exemple : « ils sont contents » (→ ils étaient
contents).
« PAR » OU « PART »
Pour déterminer si on écrit « par » ou « part », on applique à nouveau un
test.
Si on peut remplacer par « partait » : on écrit « part ». C’est le verbe
« partir » à la troisième personne du singulier, conjugué au présent de
l’indicatif.
Si on ne peut pas remplacer par « partait » : on écrit « par ». C’est une
préposition.
« OU » OU « OÙ »
Pour distinguer « où » et « ou », on applique un test de remplacement et on
est attentif au sens.
Si on peut remplacer par « ou bien » : on écrit « ou ». C’est une
conjonction de coordination. Elle exprime une alternative, c’est-à-dire un
choix.
Si on ne peut pas remplacer par « ou bien » : on écrit « où ». « Où »
exprime le lieu. Derrière un nom, c’est un pronom subordonnant. Par
exemple : « la ville où je vais ». Derrière un verbe, c’est une conjonction
de subordination. Par exemple : « je ne sais pas où je vais ».
« OR » OU « HORS »
On applique un test de remplacement pour savoir si on doit écrire « hors »
ou « or ».
Si on peut remplacer par « en dehors » : on écrit « hors ». C’est un
adverbe.
Si on peut remplacer par « cependant, toutefois, néanmoins » : on écrit
« or ». Il s’agit d’une conjonction de coordination qui exprime la
concession.
POUR RÉSUMER
Pour distinguer les homophones, on peut utiliser des tests de remplacement par d’autres
mots, mais il est important également d’observer la construction de la phrase dans
laquelle se trouve le mot sur lequel on a des doutes.
fiche 8
Reconnaître les catégories de mots : les mots invariables
fiche 9
Reconnaître les catégories de mots : les mots variables
« AUJOURD’HUI »
ET « AU JOUR D’AUJOURD’HUI »
On entend souvent l’expression « au jour d’aujourd’hui » pour insister sur
l’instant présent. On peut rappeler, en reprenant le Littré, que le mot
« aujourd’hui » est composé de quatre mots : « au » + « jour » + « d’ » +
« hui ». « Hui » signifie, à lui seul, « le jour présent ». On voit donc bien
que le mot « aujourd’hui » est un pléonasme (comme « monter en
haut/descendre en bas ») : « aujourd’hui » signifie « le jour du jour
présent»… Si on poursuit, « au jour d’aujourd’hui » veut donc dire « au
jour du jour du jour présent»… Ce qui fait trois fois le mot « jour »… C’est
beaucoup !
La remarque de l’Académie française sur l’expression « au jour
d’aujourd’hui » rappelle cette « redondance » mais ne juge cependant pas
l’emploi incorrect dans le sens d’une insistance dont il ne faut cependant
pas abuser.
« C’EST-À-DIRE » ET NON
« C’EST À DIRE »
Selon le dictionnaire Larousse, « c’est-à-dire » s’écrit toujours avec les
traits d’union, même dans l’abréviation qui est « c-à-d ».
« DE PAR LE MONDE » ET NON
« DE PAR SON EXPÉRIENCE » /
« DE PAR » ET NON « DE PART »
L’expression « de par » est composée des deux prépositions « de » et
« par », la deuxième signifiant « à travers ». « Par » provient du latin per
qui a un sens de mouvement. On voit donc pourquoi « par », issu de per, n’a
pas de t final.
L’Académie française lui donne le sens d’« en quelque endroit de »,
notamment « de par le monde ». Elle préconise de ne pas employer « de
par » dans le sens de « du fait de, étant donné ». On ne dira donc pas « de
par son expérience » mais plutôt « grâce à son expérience ».
Pour distinguer « par » de « part », on peut tenter de remplacer le mot par
« partait ». Si la phrase fonctionne ainsi, on écrira « part » : il s’agit du
verbe « partir » au présent de l’indicatif.
« AU TEMPS POUR MOI » ET NON « AUTANT POUR MOI »
Selon l’Académie française, l’expression « au temps pour moi » viendrait
du langage militaire dans lequel « au temps ! » se dit pour commander la
reprise d’un mouvement depuis le début. Ainsi, on utilisera l’expression
« au temps pour moi » pour admettre son erreur – et concéder que l’on va
reprendre ou reconsidérer les choses depuis leur début.
L’orthographe « autant pour moi » est courante aujourd’hui, mais
incorrecte.
A PRIORI, A CONTRARIO, A FORTIORI
La nouvelle orthographe accepte les deux graphies « a priori, a contrario, a
fortiori » et « à priori, à contrario, à fortiori ».
Il est même possible de faire la soudure dans « un apriori », comme pour les
mots composés d’origine étrangère (« weekend/week-end », par exemple).
« EN DÉPIT DE » AVEC UN T À LA FIN ET SANS ACCENT
CIRCONFLEXE
Le dictionnaire Larousse propose de penser au verbe « dépiter » pour se
souvenir du t final de « dépit », tandis que le Littré rappelle que
l’étymologie du mot est despectus (qui vient de despicere : « regarder de
haut en bas »). Le t final est donc issu du t latin.
Il n’y a par ailleurs aucune raison de mettre un accent circonflexe sur le i.
« GRÂCE À »
« Grâce » garde son accent circonflexe même avec la nouvelle orthographe,
qui ne propose d’annuler l’accent circonflexe que sur les i et les u.
CONSEIL
En cas de doute, référez-vous à des outils fiables et accessibles en ligne !
Les « Questions de langue » sur le site de l’Académie française proposent, dans l’ordre
alphabétique, des règles et commentaires plutôt accessibles et qui permettent de trancher
les doutes.
Le dictionnaire Larousse en ligne ajoute à ses définitions une partie « difficultés » où sont
traitées les questions relatives à l’orthographe et à l’emploi des mots que l’on recherche.
POUR RÉSUMER
On écrit « hormis » mais « parmi ».
On écrit « malgré » et non « malgrès ».
« Ci-joint » et « excepté » sont invariables en début de phrase.
On peut écrire « a priori, a fortiori, a posteriori » ou « à priori, à fortiori, à
posteriori ».
fiche 11
Les mots à ne pas confondre
fiche 32
Bien employer les mots de liaison
CONSEIL
La formule « les amants vont toujours par deux » est un moyen mnémotechnique qui
fonctionne à 100 % : aucune faute possible ! La question du double m est résolue…
CONSEIL
Si c’est possible, rapportez l’adverbe à son adjectif pour savoir s’il faut écrire -emment ou
-amment. Cette mécanique fonctionne dans 100 % des cas.
LE M SEUL
Les adverbes qui font le son /man/ sont souvent construits sur un adjectif au
féminin auquel on ajoute la terminaison -ment. Par exemple :
« consciencieusement » (consciencieuse + -ment) ou « respectueusement »
(respectueuse + -ment), etc.
Attention, car le féminin de l’adjectif ne se retrouve pas toujours dans
l’adverbe, ce qui induit des difficultés d’orthographe. C’est le cas des
adjectifs avec le son /i/ qui donnent -ie (« polie ») ou -ille (« gentille »)
au féminin. On écrit ainsi « poliment » et non « poliement »,
« gentiment » et non « gentillement ».
Pour les adjectifs en /u/, cette différence est marquée par un accent
circonflexe comme dans :
« dûment » (et non « duement ») ;
« crûment » (et non « cruement ») ;
« goulûment » (et non « gouluement »), etc.
Mais depuis le Vademecum de 1997, l’accent circonflexe sur le u dans ces
cas-là n’est plus obligatoire. On tolère ainsi :
« dument » autant que « dûment » ;
« crument » autant que « crûment » ;
« goulument » autant que « goulûment ».
CONSEIL
Le correcteur orthographique repère généralement ces fautes et accepte les deux
orthographes.
COMMENT ÉCRIRE LES ADVERBES EN -MENT ?
POUR RÉSUMER
Les adverbes contenant le son /aman/ prennent toujours deux m (« les amants vont
toujours pas deux »).
On écrit -amment si l’adjectif sur lequel est construit l’adverbe contient un a
(savant → savamment).
On écrit -emment s’il contient un e (patient → patiemment).
Pour les adverbes contenant seulement le son /man/ en finale, on ne mettra qu’un m
(→ respectueusement).
Pour les adjectifs en /i/ et en /u/, il faut alors faire attention à ce qui précède la
terminaison si cela ne correspond pas au féminin de l’adjectif (gentil → gentiment ;
due → dûment/dument).
fiche 8
Reconnaître les catégories de mots : les mots invariables
fiche 9
Reconnaître les catégories de mots : les mots variables
fiche 11
Les mots à ne pas confondre
fiche 12
Savoir orthographier les mots invariables
CONSEIL
Notez que « mille » ne prend jamais de s.
« VINGT » ET « CENT »
« Vingt » et « cent » sont (en plus de « un » qui fait « une ») les seuls
adjectifs numéraux variables. Ils prennent un s lorsqu’ils sont multipliés et
qu’ils ne sont pas suivis d’autres chiffres (« un, deux, trois », etc.). On
écrira ainsi :
« quatre-vingts » (4 × 20) mais « quatre-vingt-cinq » ;
« deux-cents » (2 × 100) mais « deux-cent-cinquante ».
Vingt
Attention à quelques particularités à propos de « vingt » :
« million » est un nom, pas un déterminant. Il n’empêche donc pas le
pluriel de « vingt ». Exemple : « cela s’est passé il y a quatre-vingts
millions d’années » ;
à propos d’un numéro, d’une page ou d’une année, « quatre-vingt » peut
être employé dans le sens ordinal de « quatre-vingtième ». Dans ce cas,
il reste toujours au singulier. Exemples : « j’ai tiré le numéro quatre-
vingt ! » (→ c’est le quatre-vingtième numéro) ; « mon passage préféré
commence page quatre-vingt » ; « dans les années quatre-vingt ».
Cent
Comme pour « vingt », à propos d’un numéro, d’une page ou d’une
année, « deux-cent » peut être employé dans le sens ordinal de « deux-
centième ». Dans ce cas, il reste toujours au singulier. Exemples : « j’ai
tiré le numéro deux-cent ! » (→ c’est le deux-centième numéro) ; « mon
passage préféré commence page deux-cent » ; « dans les années dix-huit-
cent ».
LE TRAIT D’UNION
Depuis le 22 mai 1993, le trait d’union (ou tiret) est autorisé partout dans
l’écriture des nombres. On a donc deux règles qui sont aussi valables l’une
que l’autre :
celle de 1993 : placer le tiret partout, comme dans « mille-neuf-cent-
soixante-dix-sept » ;
l’ancienne :
on met un tiret entre les termes désignant les dizaines et ceux
exprimant les unités ;
le tiret remplace le « et ». Exemple : dix-huit (dix et huit) ; soixante-
treize (soixante et treize) ;
le déterminant composé « quatre-vingts » s’écrit également avec un
trait d’union. Exemple : quatre-vingt-un ; quatre-vingt-douze.
CONSEIL
Comme les deux règles sont encore valables, le mieux est d’harmoniser sa pratique au sein
d’un même document ou, plus généralement, de mettre en place une charte collective à
l’usage des rédacteurs de votre équipe.
POUR RÉSUMER
L’orthographe des chiffres et des nombres est invariable, sauf pour « un », « vingt » et
« cent ».
Seuls « vingt » et « cent » peuvent être mis au pluriel : quand ils sont multipliés… sans
être suivis d’un adjectif numéral (« un, deux, trois »).
« Un », « vingt » et « cent » peuvent aussi être employés comme adjectif ordinal et ne
pas s’accorder (« page un » pour « première page »).
fiche 8
Reconnaître les catégories de mots : les mots invariables
fiche 9
Reconnaître les catégories de mots : les mots variables
CONSEIL
Méfiez-vous du correcteur orthographique ! Il ne repère pas ces fautes-là.
CONSEIL
Méfiez-vous du correcteur orthographique ! Il ne repère pas ces fautes-là non plus…
POUR RÉSUMER
Pour bien orthographier un mot en -ant, il faut d’abord reconnaître s’il s’agit d’un
adjectif verbal.
C’est un adjectif si :
on peut le passer au féminin ;
il n’est pas suivi d’un complément.
Sinon, c’est un participe présent et s’il est précédé d’un « en », c’est un gérondif.
Si c’est un adjectif :
il s’accorde avec le nom si besoin (« -ants ») ;
il s’écrit -cant ou -gant et non -quant ou -guant ;
il s’écrit éventuellement -ent.
Si c’est un participe présent ou un gérondif :
il est invariable ;
il s’écrit -quant ou -guant.
fiche 8
Reconnaître les catégories de mots : les mots invariables
fiche 9
Reconnaître les catégories de mots : les mots variables
fiche 16
Bien employer les mots en -ant
POUR RÉSUMER
Dans les phrases avec un participe présent ou un gérondif, il faut s’assurer que le sujet
du verbe conjugué est également le sujet du participe présent.
Si ce n’est pas le cas, on doit employer deux verbes conjugués ou exprimer un sujet
distinct pour le participe présent.
fiche 15
Savoir orthographier les mots en -ant
CONSEIL
Attention au correcteur orthographique : il ne propose pas systématiquement le trait
d’union, ni la bonne orthographe !
… ET LES AUTRES CAS
Il existe trois cas où les noms ou adjectifs ne s’accordent pas.
Dans la construction nom + préposition + nom, le deuxième nom ne
s’accorde pas : une pomme de terre → des pommes de terre.
Les noms étrangers ne s’accordent pas, sauf « des pull-overs » ; « des
week-ends ».
Quand le nom a un sens partitif, il ne s’accorde pas. Par exemple :
un lave-vaisselle → des lave-vaisselle (on lave « de la vaisselle » et
non « des vaisselles ») ;
un sèche-linge → des sèche-linge (on sèche « du linge » et non « des
linges »).
fiche 8
Reconnaître les catégories de mots : les mots invariables
fiche 9
Reconnaître les catégories de mots : les mots variables
CONSEIL
Il faut d’abord identifier si le participe passé est employé avec l’auxiliaire « être » ou
l’auxiliaire « avoir » pour savoir comment l’accorder.
CONSEIL
L’identification du participe passé doit fonctionner comme un signal d’alarme lorsque l’on
se relit. Il faut se poser deux questions : 1) doit-on marquer le féminin ? ; 2) doit-on
marquer le pluriel ?
POUR RÉSUMER
Construit avec l’auxiliaire « être », le participe passé s’accorde généralement avec le
sujet.
Avec l’auxiliaire « avoir », il ne s’accorde jamais avec le sujet mais avec le complément
d’objet direct placé avant l’auxiliaire.
fiche 19
Cas complexes mais fréquents d’accord du participe passé
fiche 21
Comprendre un tableau de conjugaison
fiche 23
Faire concorder les temps
fiche 24
Orthographier les verbes en /i/
fiche 18
Savoir accorder le participe passé
fiche 21
Comprendre un tableau de conjugaison
fiche 24
Orthographier les verbes en /i/
CONSEIL
Le correcteur orthographique ne repère pas toujours les fautes de conjugaison. Fiez-vous à
ces terminaisons pour résoudre vos doutes.
Difficultés
Ne confondez pas l’orthographe des noms et des verbes conjugués.
« Un appel » mais : « j’appelle ; tu appelles ; il appelle ».
« Un travail » mais : « je travaille ; tu travailles ; il travaille ».
« Un transfert » mais : « je transfère ; tu transfères ; il transfère ».
« Un envoi » mais : « j’envoie ; tu envoies ; il envoie ».
Attention : ce n’est pas parce que le verbe finit avec un son autre que /e/
quand il est conjugué, qu’il n’est pas du premier groupe ! C’est le cas des
verbes en -oyer ou -ayer. Ainsi, « envoyer » appartient au premier groupe,
même s’il finit par le son /oi/ quand il est conjugué. On écrira donc
« j’envoie » et non « j’envois » ; « tu envoies » et non « tu envois » ; « il
envoie » et non « il envoit ».
A en on aux bases qui changent !
Pour les verbes du premier groupe, la difficulté porte souvent au présent sur
la base, c’est-à-dire ce qui précède la terminaison.
La consonne n’est pas toujours doublée :
« appeler » donne la base « appell- » pour P1, P2, P3 et P6, mais
« appel- » pour P4 et P5 (appelons, appelez) ;
« jeter » donne la base « jett- » pour P1, P2, P3 et P6, mais « jet- »
pour P4 et P5 (jetons, jetez).
La base peut être modifiée pour respecter la prononciation :
« manger » donne la base « mang- » pour P1, P2, P3, P5 et P6 mais
« mange- » pour P4 (mangeons) ;
« avancer » donne la base « avanc- » pour P1, P2, P3, P5 et P6, mais
« avanç- » pour P4 (avançons).
L’accent n’est pas le même entre l’infinitif et la base :
« transférer » donne la base « transfèr- » pour P1, P2, P3 et P6, mais
« transfér- » pour P4 et P5 (transférons, transférez) ;
« céder » donne la base « cèd- » pour P1, P2, P3 et P6, mais « céd- »
pour P4 et P5 (cédons, cédez).
LE DEUXIÈME GROUPE : LES VERBES EN -IR QUI FONT -ISSONS/-
ISSEZ
Bases et terminaisons
Il y a peu de verbes du deuxième groupe. Ils combinent deux
caractéristiques :
leur infinitif est en -ir ;
leur terminaison est -issons pour P4 et -issez pour P5.
On construit la base du verbe en enlevant le -ir de l’infinitif, sans aucune
modification ni exception.
Les terminaisons des verbes du deuxième groupe au présent sont les
suivantes :
P1 : -is
P2 : -is
P3 : -it
P4 : -issons
P5 : -issez
P6 : -issent
Difficultés
Les verbes du deuxième groupe se terminent par le son /i/. Ne confondez
pas le deuxième et le troisième groupe :
les verbes en -ire (comme « dire ») sont du troisième groupe ;
les verbes en -oir (« recevoir ») sont aussi du troisième groupe.
Les verbes au présent qui finissent par le son /i/ ont les terminaisons du
deuxième groupe à P1, P2, P3, même s’ils sont du troisième groupe.
On écrira ainsi :
pour le verbe « dire » : je dis, tu dis, il dit ;
pour le verbe « construire » : je construis, tu construis, il construit.
LE TROISIÈME GROUPE : LES AUTRES VERBES
Le troisième groupe est très disparate. Il contient tous les verbes dits
« irréguliers » qui ne sont ni dans le premier ni dans le deuxième groupe,
ainsi que le verbe « aller ». La difficulté d’orthographe vient des P1, P2 et
P3 au présent de l’indicatif. On peut cependant établir certaines régularités.
Les verbes en -dre
La plupart des verbes en -dre à l’infinitif (comme « prendre ») ont les
terminaisons suivantes :
P1 : -ds
P2 : -ds
P3 : -d
P4 : -ons
P5 : -ez
P6 : -ent
Mais attention ! Il y a une liste de verbes en -dre à l’infinitif qui perdent
leur d à P1 et P2 et prennent un t à P3 :
(ad) joindre : je joins, tu joins, il joint ;
astreindre : j’astreins, tu astreins, il astreint ;
contraindre : je contrains, tu contrains, il contraint ;
craindre : je crains, tu crains, il craint ;
éteindre : j’éteins, tu éteins, il éteint ;
plaindre : je plains, tu plains, il plaint ;
dissoudre : je dissous, tu dissous, il dissout ;
résoudre : je résous, tu résous, il résout.
Les verbes en -re ou -ir
Les verbes en -re (« mettre ») ou -ir à l’infinitif (« venir ») ont les
terminaisons suivantes :
P1 : -s
P2 : -s
P3 : -t
P4 : -ons
P5 : -ez
P6 : -ent
Attention ! Les verbes en -tir ou -tre ne gardent pas leur t pour P1 et P2 :
(con) sentir : je sens, tu sens, il sent ;
partir : je pars, tu pars, il part :
(dé) mentir : je mens, tu mens, il ment ;
(res) sortir : je sors, tu sors, il sort ;
(res) sentir : je sens, tu sens, il sent ;
mentir : je mens, tu mens, il ment ;
(re) connaître : je connais, tu connais, il connaît ;
(com) paraître : je parais, tu parais, il paraît.
Les verbes pouvoir et vouloir
Les verbes pouvoir et vouloir font le son /eu/ pour P1, P2 et P3.
Les terminaisons sont les suivantes :
P1 : -eux
P2 : -eux
P3 : -eut
P4 : -ons
P5 : -ez
P6 : euvent/eulent
Les verbes qui font le son /e/ quand ils sont conjugués au présent
Certains verbes du troisième groupe conjugués au présent fonctionnent
comme les verbes du premier groupe : ils finissent avec un e aux P1, P2 et
P3 (« offrir » par exemple).
Les terminaisons sont alors les mêmes que celles du premier groupe :
P1 : -e
P2 : -es
P3 : -e
P4 : -ons
P5 : -ez
P6 : -ent
LES TROIS GROUPES DE VERBES
POUR RÉSUMER
Il existe trois groupes de verbes. Il est important de les connaître, surtout pour
orthographier le présent de l’indicatif.
Premier groupe : les verbes en -er (sauf « aller »).
Terminaisons : -e ; -es ; -e ; -ons ; -ez ; -ent.
Difficultés : la base peut changer (doublement de consonnes, accent, etc.).
Deuxième groupe : les verbes en -ir qui font -issons/-issez pour P4 et P5.
Terminaisons : -i ; -is ; -it ; -issons ; -issez ; -ent.
Aucune difficulté.
Troisième groupe : tous les autres verbes.
Les verbes en -dre : attention à ceux qui perdent leur d à P1, P2 et P3.
Les verbes en -re ou -ir : ils perdent leur t à P1, P2 et P3.
fiche 21
Comprendre un tableau de conjugaison
fiche 22
Quel mode utiliser ?
fiche 23
Faire concorder les temps
CONSEIL
On a parfois appris, à tort, que le passé simple décrit des actions brèves. Or, l’énoncé « le
Moyen Âge dura onze siècles » est parfaitement valide, bien que « onze siècles » ne soit
pas exactement une durée brève…
Cela vient d’une erreur sur l’interprétation du mot « ponctuel » en grammaire : il décrit
une action délimitée dans le temps et non pas une action courte.
CONSEIL
Retenez que la marque du subjonctif imparfait est le ss à toutes les personnes et l’accent
circonflexe + t pour la troisième personne. Exemple : « que je fusse, que tu fusses, qu’il
fût, que nous fussions, que vous fussiez, qu’ils fussent ».
Au passé simple de l’indicatif, on met un accent circonflexe uniquement sur les
terminaisons des verbes à « nous » et « vous ». Exemple : « nous fûmes, vous fûtes ».
On n’a donc pas au passé simple « il fût », qui est la terminaison du subjonctif imparfait.
LE TEMPS COMPOSÉ
CONJUGAISON DES AUXILIAIRES « ÊTRE » ET « AVOIR »
CONSEIL
Le passé composé est le temps employé dans les écrits professionnels pour exprimer une
action au passé. On ne dit pas « vous nous appelâtes pour nous faire part de votre
mécontentement » mais « vous nous avez appelés… ». Le passé composé a alors la valeur
d’un temps du passé.
POUR RÉSUMER
Dans un tableau de conjugaison, on trouve toujours quatre temps. Chacun de ces
temps a son correspondant aux temps composés.
Présent → passé composé
Passé simple → passé antérieur
Futur → futur antérieur
Imparfait → plus-que-parfait
On peut ajouter le conditionnel : conditionnel → conditionnel passé.
Chacun de ces temps se retrouve à l’indicatif et au subjonctif (sauf le conditionnel s’il
est considéré comme un mode).
La seule chose à apprendre par cœur quand on a compris cette structure globale, ce
sont les auxiliaires aux temps simples : ils permettent de connaître les terminaisons
aux différents temps, et de construire les temps composés.
fiche 20
Les trois groupes de verbes
fiche 22
Quel mode utiliser ?
fiche 23
Faire concorder les temps
CONSEIL
Attention à l’orthographe des auxiliaires au subjonctif.
Être : que je sois, que tu sois, qu’il soit, que nous soyons, que vous soyez, qu’ils soient.
Avoir : que j’aie, que tu aies, qu’il ait, que nous ayons, que vous ayez, qu’ils aient.
CONSEIL
Attention à la présence de la construction verbe + « que ». Il peut être le signe du
subjonctif pour le verbe qui suit. Cela dépend du sens du verbe qui précède « que ».
POUR RÉSUMER
On emploie le subjonctif :
pour exprimer le doute, la réticence, le souhait, l’ordre, l’opinion niée ;
derrière « avant que », « bien que », « quoique ».
Sinon, on emploie l’indicatif.
Le conditionnel exprime… la condition.
On n’emploie jamais le conditionnel juste après « si » (« les si n’aiment pas les rais »).
Le choix du conditionnel plutôt que du futur éloigne l’action de sa réalisation : il peut
être délicat mais pas forcément efficace pour formuler une demande.
fiche 20
Les trois groupes de verbes
fiche 21
Comprendre un tableau de conjugaison
fiche 23
Faire concorder les temps
CONSEIL
La question de la concordance des temps concerne souvent ceux qui ont à rappeler des
événements passés, dans des courriers clients ou des écrits synthétiques plus longs.
POUR RÉSUMER
Les temps composés servent à marquer l’antériorité :
dans le passé : le plus-que-parfait (« aviez réglé ») ;
dans le présent : le passé composé (« avez réglé ») ;
dans le futur : le futur antérieur (« aurez réglé »).
Pour marquer la postériorité, on emploie :
dans le passé : le conditionnel (« régleriez ») ;
dans le présent : le futur (« réglerez ») ;
dans le futur : le futur antérieur (« aurez réglé »).
fiche 20
Les trois groupes de verbes
fiche 21
Comprendre un tableau de conjugaison
fiche 22
Quel mode utiliser ?
CONSEIL
Il est très important non seulement de se relire mais surtout d’avoir des repères de lecture
sur lesquels arrêter sa réflexion. Dans cette relecture, les verbes qui finissent en /i/ doivent
être un signal d’alarme sur lequel on doit se pencher.
POUR RÉSUMER
Conjuguer n’est pas accorder ! « Conjuguer » un verbe, c’est marquer la personne
(mais aussi le temps et le mode). « Accorder » un participe passé, c’est marquer le
féminin et/ou le pluriel.
Le participe passé en /i/ s’accorde selon les mêmes règles que les autres participes
mais :
si le féminin est en -ise, on mettra -is même pour le masculin singulier ;
si le féminin est en -ite, on mettra -it.
fiches 18
Savoir accorder le participe passé
fiche 19
Cas complexes mais fréquents d’accord du participe passé
fiche 20
Les trois groupes de verbes
CONSEIL
Réservez les questions directes à des familiers, collègues proches, interlocuteurs connus et
fréquents. Évitez-les dans les communications qui nécessitent du protocole : elles peuvent
marquer une insistance perçue comme indélicate ou déplacée.
CONSEIL
Employez de préférence la question indirecte pour vos échanges plus formels, avec une
hiérarchie ou un interlocuteur que vous ne connaissez pas. Elle peut être moins efficace
mais plus délicate.
POUR RÉSUMER
Pour formuler une question, il faut veiller à ne pas mêler question directe et question
indirecte.
La question directe s’emploie avec des familiers. Elle présente trois caractéristiques :
un mot interrogatif au début ;
inversion sujet/verbe ;
un point d’interrogation à la fin.
La question indirecte s’emploie dans une communication plus formelle. Elle a trois
caractéristiques :
un verbe interrogatif au début ;
pas d’inversion sujet/verbe ;
un point à la fin.
fiche 37
Décoder une lettre de réclamation
fiche 41
Rédiger un écrit sensible
fiche 42
S’exprimer de manière positive
CONSEIL
S’il y a « qui, que, quoi, dont » ou « où » dans une phrase, il faut vérifier que l’on a bien
deux verbes conjugués.
Il faut éviter de cumuler les propositions. On s’en tiendra à une seule proposition
subordonnée par phrase, c’est-à-dire un seul « qui, que, quoi, dont, où ».
CONSEIL
Attention à l’orthographe des verbes au subjonctif, notamment l’auxiliaire « avoir » : « que
j’aie, que tu aies, qu’il ait », etc.
N’hésitez pas à vous reporter au Bescherelle.
POUR RÉSUMER
S’il y a « qui, que, quoi, dont » ou « où » dans la phrase, il faut s’assurer que l’on a
bien deux verbes conjugués.
Pour ne pas « noyer » son lecteur, on n’emploie qu’une seule proposition relative par
phrase.
Dans la construction verbe + « que », on emploie le subjonctif pour exprimer : le
doute/la réticence ; le souhait/l’ordre ; le regret ; une opinion niée.
fiche 27
Écrire de façon synthétique
fiche 29
Écrire court
fiche 30
Écrire dense
fiche 32
Bien employer les mots de liaison
POUR RÉSUMER
Il existe trois techniques pour écrire de façon synthétique :
dire en un mot ce que l’on aurait dit spontanément en plusieurs ;
transformer une proposition en groupe nominal ;
juxtaposer plutôt que coordonner ou subordonner.
fiche 16
Bien employer les mots en -ant
fiche 26
Maîtriser la phrase complexe
fiche 29
Écrire court
fiche 30
Écrire dense
CONSEIL
Pour retrouver plus facilement le fichier sur lequel vous travaillez, nommez-le en le faisant
précéder d’un point. Il sera situé en tête de l’ordre alphabétique. Libre à vous de lui
redonner son nom original après coup.
CONSEIL
Installez un programme tel que Rescue Time ou Stayfocused sur votre ordinateur, Dotés
d’un timer, ils limitent le temps que vous passez sur Tumblr, Facebook, Twitter ou
Instagram.
CONSEIL
Bien choisies, les copies d’écran peuvent devenir des contenus tout à fait appréciés des
lecteurs.
POUR RÉSUMER
Prenez le temps d’apprendre les bases de Word (tabulations et styles). Dotez-vous
d’un logiciel de cartes heuristiques.
Choisissez soigneusement le lieu et le moment où vous rédigerez. Êtes-vous du matin ?
Du soir ? Où vous sentez-vous au calme pour travailler ?
Ciblez votre public et définissez l’objectif (pour information ou pour action) que vous
poursuivez.
Trouvez et classez le contenu pour votre public (la carte heuristique est l’outil idéal
pour le faire).
Faites l’armature du texte : titres, sous-titres, intertitres.
Au moment de rédiger, tenez-vous à l’écart de toute distraction potentielle (téléphone
éteint…).
Démarrez un timer.
Rédigez en commençant où vous voulez, librement, sans vous arrêter, sans vous
censurer, en ignorant toute contingence extérieure. Déversez votre contenu sans aucun
contrôle. C’est ici qu’il faut gagner du temps.
Enfin corrigez : retirez, ajoutez, complétez, modifiez en fonction de vos objectifs et de
votre cible.
fiche 29
Écrire court
fiche 38
Choisir ses arguments
fiche 39
Libérer et organiser ses idées
fiche 40
Les cinq types de plan et leur usage
fiche 58
Le rôle de la titraille
CONSEIL
Écrivez d’abord votre phrase comme elle vous vient puis coupez-la en deux ou trois.
Attention à bien garder dans chaque phrase un sujet, un verbe conjugué et un complément.
CONSEIL
Déployez vos idées au sein d’un paragraphe, à travers plusieurs phrases. Employez des
mots de liaison pour les relier entre elles.
POUR RÉSUMER
Dans les écrits professionnels, une phrase doit contenir seize mots maximum.
Plus le niveau culturel du lecteur est élevé, plus on peut allonger les phrases, jusqu’à
vingt-cinq mots.
Une phrase courte comporte un sujet, un verbe conjugué et un complément.
Elle contient une seule information accessoire en plus des éléments essentiels.
Une phrase « pour action » doit être plus courte et dynamique (six à douze mots)
qu’une phrase « pour information ».
Plus une phrase est courte, plus elle est directe. Plus elle est longue, plus elle est
diplomatique.
fiche 26
Maîtriser la phrase complexe
fiche 32
Bien employer les mots de liaison
ÉCRIRE DENSE
CONSEIL
Il vaut mieux dans un premier temps écrire spontanément la phrase et réfléchir dans un
deuxième temps à l’agencement de ses éléments.
CONSEIL
Identifiez bien le message important de votre écrit : adresser une demande ou transmettre
une information ? C’est ce message qu’il faudra mettre en deuxième position dans la
phrase.
On n’écrira donc pas : 1) « Vous voudrez bien me faire parvenir au plus vite
les documents nécessaires, afin de me permettre de traiter votre dossier » ;
… mais plutôt : 2) « Afin de me permettre de traiter votre dossier, vous
voudrez bien me faire parvenir au plus vite les documents nécessaires ».
Dans la phrase 1), le destinataire retiendra « afin de me permettre de traiter
votre dossier », et non pas le message important qui est la demande.
Dans la phrase 2), il retiendra au contraire ce qui est important, c’est-à-dire
« vous voudrez bien me faire parvenir au plus vite les documents
nécessaires ».
POUR RÉSUMER
Pour écrire dense, il faut laisser ensemble le sujet, le verbe et le complément.
Le complément circonstanciel viendra avant ou après ce noyau.
Dans la phrase, on met en deuxième position l’information essentielle : le but puis la
demande ; le cadre général puis l’information.
fiche 26
Maîtriser la phrase complexe
fiche 27
Écrire de façon synthétique
fiche 28
Écrire vite
fiche 29
Écrire court
fiche 32
Bien employer les mots de liaison
fiche 33
Quelle ponctuation employer ?
CONSEIL
Attention à la tonalité des verbes, selon qu’ils sont positifs (« révéler »), neutres
(« suggérer ») ou négatifs (« prétendre »).
POUR RÉSUMER
Il existe quatre verbes d’usage très courant : « dire, faire, être, avoir ».
Pour les remplacer de manière pertinente et judicieuse, on peut se reporter à d’autres
familles de verbes, à utiliser selon les contextes.
Synonymes de « dire » : interroger/répondre ; indiquer/préciser ;
rapporter/raconter.
Synonymes de « faire » : concevoir ; accomplir ; entreprendre ; détailler ; allouer.
Synonymes d’« avoir » : posséder ; obtenir.
Synonymes d’« être » : sembler ; se trouver.
fiche 27
Écrire de façon synthétique
fiches 34 et 35
Abécédaire des 60 fautes les plus courantes
CONSEIL
Attention : évitez l’emploi de « celui-ci » ou « celle-ci » là où « il » ou « elle » suffisent.
Cela alourdit inutilement les textes et ne doit être employé que pour lever une ambiguïté.
CONSEIL
Variez les mots de liaison : les synonymes de « ensuite » sont « en outre, par ailleurs, de
surcroît, de plus ».
Dans les écrits professionnels, on préfère souvent les listes à puces aux
additions structurées avec des mots de liaison.
Au lieu d’écrire : « Pour régler votre facture en ligne, connectez-vous tout
d’abord sur votre espace client. Ensuite, insérez vos identifiant et mot de
passe. Rendez-vous enfin dans l’espace dédié », on écrira plutôt :
« Réglez votre facture en trois clics :
connectez-vous sur votre espace client ;
insérez vos identifiant et mot de passe ;
rendez-vous dans l’espace dédié. »
CONSTRUIRE DES LIENS LOGIQUES
L’autre type de mots de liaison est celui qui permet de construire des liens
logiques. Il s’agit alors de bien distinguer leur sens pour ne pas les
confondre. Ils peuvent exprimer :
la conséquence : « donc, en conséquence, par conséquent, c’est
pourquoi, à ce titre, de ce fait, ainsi, aussi » ; attention : « aussi » est
l’exact équivalent de « ainsi » : il exprime la conséquence (et non
l’addition comme on le lit souvent) ;
la cause : « en effet » ; « car, parce que » (au sein de la phrase) ;
la concession : « cependant, toutefois, néanmoins, or ».
il se construit de la même manière. On peut écrire « Le train a été
bloqué. Aussi/ainsi, Paul a été en retard », mais également « Le train a
été bloqué. Aussi/ainsi Paul a-t-il été en retard ».
POUR RÉSUMER
Avant d’employer des mots de liaison, on peut assurer la cohérence de son texte avec
des pronoms ou des déterminants (« marabout/bout de ficelle »).
On emploie des mots de liaison pour structurer une liste, ce qui correspond à une
addition d’éléments sans lien entre eux.
On les utilise également pour exprimer des liens logiques : la cause, la conséquence, la
concession.
fiche 28
Écrire vite
fiche 29
Écrire court
fiche 30
Écrire dense
fiche 39
Libérer et organiser ses idées
fiche 41
Rédiger un écrit sensible
fiche 45
Rédiger un écrit synthétique
CONSEIL
Attention : on écrit « etc. » sans points de suspension car, dans les abréviations, c’est le
point qui est utilisé quand le mot est coupé (et cætera ou et cetera en latin → « etc. » par
troncation).
Le point-virgule
Le point-virgule n’est pas l’équivalent d’une virgule.
Globalement, on peut l’employer dans deux cas.
Pour relier des propositions (c’est-à-dire un groupe de mots qui contient
un verbe conjugué) fortement reliées sur le plan du sens. Exemple :
« Certains venaient à pied ; d’autres arrivaient en voiture. »
Pour une énumération lorsqu’elle suit deux points. Balzac l’a ainsi
employé : « En province, les femmes dont peut s’éprendre un homme
sont rares : une belle jeune fille riche, il ne l’obtiendrait pas dans un pays
où tout est calcul ; une belle fille pauvre, il lui est interdit de l’aimer ; ce
serait comme disent les provinciaux, marier la faim et la soif ; enfin une
solitude monacale est dangereuse au jeune âge. » (Balzac, La Vieille
Fille).
En revanche, on n’écrira pas : « Ayant tenté de vous joindre à plusieurs
reprises par téléphone ; je vous adresse ce courrier. » Il n’y a pas de verbe
conjugué avant le point-virgule. On emploiera donc une virgule ici : « Ayant
tenté de vous joindre à plusieurs reprises par téléphone, je vous adresse un
courrier. »
En écrit professionnel, on réservera le point-virgule aux énumérations après
deux points. Ce qui donne quelque chose comme :
« Veuillez nous adresser les documents suivants :
votre facture du 12 mai 2015 ;
votre RIB ;
l’autorisation de prélèvement. »
Notez que les deux points fonctionnent avec le point-virgule après chaque
élément de l’énumération. Le dernier élément est suivi d’un point. Avant les
deux points, il y a un verbe conjugué. Par ailleurs, le point-virgule est suivi
d’une minuscule.
Dans un souci esthétique, on peut, si on le souhaite, enlever le point-virgule
entre les éléments énumérés. Dans ce cas, il faut aussi enlever les deux
points au début et le point à la fin.
On pourra ainsi écrire :
« Trois modules composent le parcours de formation
savoir écouter
reformuler
rester objectif »
METTRE EN VALEUR UN ÉLÉMENT OU AJOUTER UN DÉTAIL
Me re en valeur un groupe de mots : les virgules, les rets d’incise
Encadrant un groupe de mots, la virgule le met en valeur.
Avec un complément accessoire (circonstanciel) :
dans « Longtemps, je me suis couché de bonne heure »,
« longtemps » n’est pas mis en valeur ;
dans « Je me suis, longtemps, couché de bonne heure »,
« longtemps » est mis en évidence par les virgules.
Avec une proposition : « Paul, qui est en retard comme toujours, arrive la
bouche en cœur après la réunion. »
Dans ces emplois, on peut remplacer les virgules par des tirets d’incise, qui
marquent une pause plus importante. Cela donne par exemple : « Paul – qui
est en retard comme toujours – arrive la bouche en cœur après la réunion. »
Exprimer un détail : les parenthèses
Les parenthèses marquent une coupure syntaxique avec le reste de la
phrase, comme les tirets d’incise. Elles ont cependant le sens inverse : elles
encadrent un détail et non pas une information importante.
CONSEIL
Évitez l’accumulation des parenthèses. On n’en mettra qu’une seule fois dans une phrase.
CONSEIL
N’employez pas les guillemets pour faire passer une expression familière : soit vous vous
adressez à un familier et vous n’en avez pas besoin ; soit votre interlocuteur n’est pas un
familier et vous devez adapter votre langage.
Le point d’interroga on
Le point d’interrogation est une marque de notre état d’esprit : il exprime
notre attente de réponse. Il construit la question directe, qui se distingue de
la question indirecte.
Question directe : « Pouvez-vous m’envoyer le document au plus vite ? »
Question indirecte : « Je vous prie de bien vouloir m’envoyer le
document au plus vite. »
CONSEIL
Réservez la question directe à vos familiers. Elle peut être considérée comme indélicate
par un interlocuteur qui attend plus de formalisme.
Évitez la tournure en « merci de… ». En effet, comme elle omet la demande en passant
directement aux remerciements, elle est souvent perçue comme indélicate.
Le point d’exclama on
Le point d’exclamation est une marque d’humeur. Toute son ambiguïté
vient de la multiplicité des émotions qu’il peut exprimer.
Dans « Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie ! (Corneille, Le Cid),
il permet d’exprimer des émotions négatives.
Dans « Joyeux anniversaire ! », c’est une émotion positive qui est
exprimée.
CONSEIL
Réservez les points d’exclamation aux communications avec vos familiers.
POUR RÉSUMER
On emploie les points de suspension pour montrer que l’énoncé n’est pas terminé
ou exprimer un sous-entendu.
La virgule sert à marquer une courte pause, énumérer ou mettre en valeur un groupe
de mots.
Le point-virgule s’emploie pour une énumération après deux points.
Les tirets d’incise mettent en valeur un groupe ou introduisent les dialogues.
Les parenthèses s’utilisent pour évoquer un détail.
Les guillemets servent à citer précisément.
Le point d’exclamation exprime une émotion positive ou négative.
Le point d’interrogation s’emploie pour poser une question directe.
fiche 25
Poser une question à l'écrit
fiche 29
Écrire court
fiche 30
Écrire dense
fiche 32
Bien employer les mots de liaison
fiche 16
Bien employer les mots en -ant
fiche 27
É
Écrire de façon synthétique
fiche 31
Enrichir son vocabulaire et choisir ses verbes
fiche 35
Abécédaire des 60 fautes les plus courantes (2)
fiche 16
Bien employer les mots en -ant
fiche 22
Quel mode utiliser ?
fiche 25
Poser une question à l’écrit
fiche 34
Abécédaire des 60 fautes les plus courantes (1)
CONSEIL
On écrit comme on pense ! Quand le texte coule de source, que sa lecture est évidente et
simple, c’est que le rédacteur est à l’aise avec son sujet. Dès que la tournure est ampoulée,
que la phrase s’allonge, que la lecture se complique, c’est que le rédacteur rencontre un
problème…
Vous pouvez alors mener une opération très simple : surlignez les mots-outils. Là où le
texte devient problématique, vous verrez apparaître des « paquets » de mots surlignés. En
un coup d’oeil, vous identifierez ainsi la partie sensible du texte.
POUR RÉSUMER
L’usage de la « langue de bois » dans un écrit est repérable de deux manières :
l’omniprésence de mots de liaison (s’ils représentent plus de 50 % du texte ou du
paragraphe) ;
une longueur de phrase dépassant 25 mots (à l’exception des langages techniques,
juridiques et scientifiques).
L’implication du lecteur dépend de trois paramètres :
1. Le plus important est l’utilisation des pronoms « je/nous, tu/vous ». Si l’on utilise la
première et la deuxième personne, on s’implique. À l’inverse, si le rédacteur emploie
la troisième personne (les pronoms « il/elle », les articles « le, la, les »), il se positionne
en témoin ou en arbitre mais pas en partie prenante.
2. L’utilisation des subordonnées. Leur contenu est forcément moins important que celui
de la « principale », qui contient l’idée… principale !
3. On ne sépare pas le groupe sujet-verbe-COD/COI. Plus ils sont éloignés l’un de
l’autre, plus l’auteur semble embarrassé par rapport à son sujet.
fiche 37
Décoder une lettre de réclamation
fiche 41
Rédiger un écrit sensible
fiche 42
S’exprimer de manière positive
37 DÉCODER UNE LETTRE DE
RÉCLAMATION
Votre métier vous amène à recevoir des réclamations ? Il vous arrive
d’être enseveli sous une litanie de reproches plus ou moins acerbes ?
Apprenez à les décoder et à repérer où se situe le vrai motif. Que veut
vraiment votre client (ou usager) ? Sur quels critères structurer votre
réponse ? Autant de questions qui trouvent une réponse rationnelle
quand on sait décoder une réclamation.
POURQUOI SE PLAINT-IL ?
Il est rare qu’un mail ou une lettre de plainte ait une cause unique. Si c’est
le cas, votre tâche est grandement simplifiée. Pas besoin de décoder pour
identifier l’objet !
Mais, généralement, la plainte est le résultat d’une cause de fond (ex. : « ça
ne marchait plus ») et d’un ou plusieurs déclencheurs : accueil peu aimable,
lenteur, incompétence ou encore délais non respectés.
Certains clients ou usagers sont froids et calmes, d’ailleurs leurs envois
implacablement factuels sont les plus difficiles à traiter ! D’autres
imprègnent leurs écrits de leurs sentiments négatifs.
Dès lors, il est difficile de faire le tri entre ce qui relève de l’impression, de
la perception, de l’accusation ou de la réalité.
Même constat pour la demande : le client émet souvent deux ou trois
demandes ou exigences. Comment les classer ? Laquelle est la plus
sensible ? Il existe des moyens rationnels pour révéler les vraies
motivations du plaignant.
CINQ CRITÈRES POUR DÉCODER UN MESSAGE
Nous retrouvons ici déclinés les principes de la fiche 36. Les cinq critères
énoncés ci-après sont exposés par ordre d’importance. C’est cet ordre qui
définira celui de vos réponses.
CONSEIL
Pour organiser votre réponse à un e-mail de réclamation, procédez comme suit.
Être stratégique dans ses écrits
1. Créez votre mail vierge.
2. Coupez-collez les phrases du mail du client en les classant dans l’ordre présenté dans cette
fiche.
3. Effacez les phrases du client au fur et à mesure que vous y répondez.
Pour une lettre de réclamation, en respectant la même logique, numérotez les phrases sur
la lettre dans l’ordre dans lequel vous allez y répondre.
P.S. : J’ai effectué ma demande de carte XX+ sur votre site il y a deux mois. Or, à ce jour, je
n’ai toujours pas reçu ma carte. »
Une fois décodé, le message de ce client est : « j’ai été promu… j’ai effectué ma demande…
je n’ai pas reçu ma carte ». Pour l’anecdote, le client a été ravi de la réponse que voici : « Cher
Monsieur, j’ai le plaisir de vous faire parvenir ci-joint votre carte XX+… avec nos excuses
pour ce retard… »
POUR RÉSUMER
Par sa syntaxe, la personne qui émet une réclamation vous indique l’ordre de ses
priorités. Dans l’ordre, repérez :
1. Les phrases les plus courtes, ce sont celles où le rédacteur investit le plus d’énergie.
2. Les phrases incluant « je », ce sont celles où il investit son ressenti. Elles appellent
avant tout de l’empathie (« nous vous comprenons »).
3. Les phrases incluant « vous ». Elles accusent. Elles appellent une réponse technique.
4. Les signes de ponctuation : points d’interrogation et d’exclamation répétés. Elles aussi
appellent une marque d’empathie.
5. Les phrases incluant « le, la ». Elles correspondent à une réflexion du rédacteur. Elles
peuvent faire l’objet d’une explication ou résolution technique.
fiche 22
Quel mode utiliser ?
fiche 36
Décoder la signification d’un texte
POUR ALLER PLUS LOIN
www.corelations.fr – e-learning « Techniques rédactionnelles »
38 CHOISIR SES ARGUMENTS
Bien sûr, tout le monde a envie de produire des écrits convaincants.
Hélas, nos arguments, imparables pour l’un, ne le sont pas pour
l’autre. Chacun a ses propres motivations, mais heureusement, elles
peuvent être regroupées en six familles. À chacune correspond une
argumentation, mais aussi un style, un langage, un vocabulaire. Si vous
connaissez votre public, ce modèle fonctionne parfaitement !
SIX ARGUMENTS POUR CONVAINCRE
La mo va on « efficacité »
Le tableau ci-après présente les caractéristiques des individus dont la
motivation première est l’efficacité. Comment les identifier ? Que veulent-
ils ?
Concernant le fond, ce public est demandeur d’une communication
informative. Il veut du contenu, pas du conseil. Faites la chasse aux
hypothèses, aux suppositions, allez directement aux faits. Conséquence au
niveau du style : une communication directe, voire dépouillée. Soyez
crédible.
Votre interlocuteur se satisfera de phrases sans verbes, de listings, de
tableaux. La séduction, les envolées, les sentiments auront peu d’effet sur
lui. Pire, ils éveilleront sa méfiance.
Donnez des chiffres : « j’ai 3 observations à faire…, je veux insister sur 2
points…, on identifie 4 critères prioritaires…, on constate que…, les
conclusions sont les suivantes…, vous gagnez…, c’est rentable, la
comparaison joue en faveur de…, l’analyse de ce tableau laisse
apparaître… ».
La stratégie à privilégier est la démonstration.
Motivation « Efficacité »
Ils sont Ils disent Ils veulent
Carrés Soyons logiques ! Du « quoi », du « combien »
Logiques Ceci implique cela. Un contenu descriptif
Rationnels J’en déduis que… Des faits objectifs
Objectifs Une critique s’impose. Un état des lieux
Froids Ça ne tient pas debout. Un argumentaire construit
Techniques Venons-en au fait. Des scénarios logiques
Branchés « chiffres » Hors sujet, on perd du temps. Une alternative (deux
solutions)
Exigeants Dans quel but ? Une évaluation des risques
(en %)
Orientés « efficacité » Sur quoi tu t’appuies ? Une argumentation « carrée »
La mo va on « conforts »
Au niveau du langage, le message de la simplicité doit dominer : « c’est
pratique…, vous comprenez tout de suite, simplifiez-vous la vie, vous
pouvez tout faire vous-même, soyez autonome ». Ou au contraire : « on
s’occupe de tout, en un mot, tout est dit, facile à lire ».
La clarté doit l’emporter sur la précision. On préférera le mot au sigle, la
métaphore à la définition, l’explication compréhensible au développement
technique.
Dans la forme comme sur le fond, le jeu est de tirer le maximum du
minimum d’efforts.
Motivation « Confort »
Ils sont Ils disent Ils veulent
Pressés Je ne veux pas m’embêter avec Du « comment »
ça.
Efficients Faites au mieux. Des modes d’emploi
Pas intéressés par votre sujet Je veux quelque chose de Des conseils pratiques
simple.
Exigeants Optimisez.
Orientés « pratique » Je ne veux pas perdre de
temps.
Partisans du moindre effort Vous êtes sûr que ça
fonctionne ?
La mo va on « sécurité »
La recherche de sécurité est la réponse logique à l’inquiétude. Il se peut que
votre lectorat soit intrinsèquement inquiet. Ce peut être le cas de certaines
tranches d’âge ou de certaines professions (à la condition qu’ils soient
explicités). Il se peut aussi que vous ne soyez pas légitime, ou que le thème
abordé suscite la méfiance.
Dans tous les cas, à l’écrit, sécurité rime avec quantité. Ce qui n’est pas dit
est supposé caché. Or, contrairement à l’oral, la prose ne permet pas le
questionnement. Dès lors, chaque préoccupation du lecteur doit être
anticipée. Le texte peut se contenter d’être descriptif, mais il devra être
généreusement renforcé par toutes les annexes, pièces jointes ou hyperliens
utiles. Un plan détaillé et hiérarchisé est le bienvenu (A, I, 1, a…).
Au niveau de la forme, ce lecteur n’a pas peur des phrases plus longues et
des termes techniques, à la condition qu’ils soient explicités. Au contraire,
il y verra une preuve de compétence du rédacteur.
Le but est de lui apporter des certitudes, ce qui proscrit les termes flous du
style : « il semble que…, apparemment…, certains affirment… ».
Motivation « Sécurité »
Ils sont Ils disent Ils veulent
Inquiets Pourquoi on changerait ? Du « quand », du « comment »
Planificateurs Ça n’était pas prévu. Des preuves
Organisateurs On ne peut pas commencer Des certitudes
tant que tout n’est pas réglé…
Prudents Attention, c’est dangereux. Un plan
Minutieux Qu’est-ce qui me le prouve ? Une organisation
Concrets Chaque chose en son temps. Des garanties
« Contrôlants » Méfions-nous. Des références
Ça va mieux en le disant.
Vous en êtes sûr ?
La mo va on « sympathie »
Ici, il faut séduire. Place au vécu, à l’émotion, à l’évocation.
Votre écrit doit plaire. Il doit « parler » à son lecteur, qui doit se reconnaître,
voire s’identifier à votre texte.
Du coup, ce dernier doit être vivant, parlant. On procédera par anecdotes, et
si le thème ne s’y prête pas, par l’exemple.
Au niveau du plan, s’il y a une explication à fournir, on commencera par
l’exemple vécu, pour remonter vers la règle : « Voici ce qui est arrivé à…
Conclusion : pour éviter que cela ne vous arrive, respectez les 3 règles
suivantes… »
Le style, vivant, s’appuie sur les trois signes de ponctuation qui éveillent
l’émotion : « ! », « ? », et les guillemets. Plutôt que d’écrire : « une
méthode de classement des documents », préférez ainsi : « Comment dois-
je faire pour retrouver mes documents ? »
Motivation « Sympathie »
Ils sont Ils disent Ils veulent
Sensibles J’ai le sentiment que… Du « qui ? », du « pour qui ? »
Conviviaux Vous avez besoin d’aide ? Du dialogue
Communicatifs Je vous fais confiance. De l’écoute
Branchés « équipe » Comment tu le sens ? Des émotions positives
ou relation individuelle Ça ne me parle pas. Se sentir valorisés
Faut qu’on en discute. Une qualité relationnelle
Qui vous en a parlé ?
La mo va on « originalité »
Votre lecteur doit se sentir privilégié, unique, différent. Pour créer cette
différence, il existe deux variantes : l’exclusif (la série spéciale) et le décalé
(la voiture de collection).
Commençons par « l’exclusif» : par sa mise en page (couleurs noires,
carmin, gold), comme par son contenu, le texte doit respirer l’élitisme. Il
s’agit de parler d’exclusivité, de rareté, de sélection. « Du jamais vu ! »,
« réservé à une élite », « se distingue de la masse par une singulière
tendance à… »
Pour les « décalés », la valorisation passe par un langage iconoclaste, un
vocabulaire parallèle, dans lequel « ceux qui sont concernés se
reconnaîtront ».
Dans les deux cas, le choix d’un jargon choisi est le bienvenu, car il est
compréhensible uniquement des membres du « club » auquel appartient le
lecteur. Les superlatifs comme « extraordinaire, unique, fantastique », sont
ici extrêmement porteurs !
Motivation « Originalité »
Ils sont Ils disent Ils veulent
Décalés Moi, ce n’est pas pareil. De la reconnaissance
Différents Mon cas est différent. De la considération
Originaux Ça n’est pas comparable. De l’humour
Geeks Il faut voir cela avec un autre Des surprises
regard.
Parfois snobs On ne voit jamais ça. De l’exception
Être (agréablement) surpris
La mo va on « nouveauté »
Pour ce type de lectorat, il s’agit de se montrer synthétique, d’éveiller la
curiosité et d’accrocher l’attention. Le texte ne doit pas décrire, mais
supposer ; ni démontrer, mais montrer.
Concepts, prospective, vision : ici tout doit servir l’inédit, la surprise,
l’apport d’idées.
La présentation sera design, épurée, voire dépouillée. Si le texte n’est pas
imagé, il est préférable qu’il laisse la place à l’image.
Quant au style, il doit traduire le même esprit, et dire le maximum en
quelques concepts : « Et si vous laissiez votre voiture conduire ? » ou
« Inventer l’école de demain, une idée d’aujourd’hui qui ne date pas d’hier :
le point de vue de Véronica Beduscu ».
Motivation « Nouveauté »
Ils sont Ils disent Ils veulent
Innovants C’est tendance. Des idées
Curieux Globalement, en gros. Des perspectives
Créatifs Supposons le problème résolu. De la liberté
Conceptuels Ça va se faire. De l’initiative
Attirés par le risque Si on essayait autre chose ? De l’inédit
Entreprenants On essaye, on verra bien.
Distraits Ça devrait aller.
SIX FAÇONS DE PRÉSENTER LE MÊME ARGUMENT
Efficacité : « Les enfants et les écrans : −10 % de capacité d’attention en
10 ans. »
Fonctionnalités : « Comment organiser la vie sans écran pour vos
enfants ? »
Sécurité : « L’écran, un compagnon dangereux pour les petits. »
Sympathie : « Oui, votre enfant peut être heureux sans écrans. »
Originalité : « Tous les enfants sont mariés à leurs écrans… Vraiment ? »
Nouveauté : « Vers une génération postécrans ? »
COMMENT FAIRE SI VOUS IGNOREZ QUI EST VOTRE CIBLE ?
Tout d’abord, collectez et répartissez vos arguments en les classant chacun
dans les six catégories.
Puis combinez-les :
commencez par les aspects innovants ou stratégiques ;
apportez des données factuelles ou chiffrées ;
développez les aspects pratiques et concrets ;
illustrez par des exemples, témoignages ou anecdotes ;
dotez l’ensemble du texte d’hyperliens ou d’annexes pour asseoir vos
propos ;
si le propos s’y prête, valorisez votre lectorat.
POUR RÉSUMER
Il existe six types d’arguments, qui sont autant de moyens de convaincre.
Efficacité : procéder par démonstration logique. Donner des faits, des chiffres.
Fonctionnalité : se préoccuper des aspects pratiques. Donner des modes d’emplois, des
conseils, faciliter la vie.
Sécurité : juguler les incertitudes, rassurer en étant exhaustif sur la faisabilité.
Sympathie : créer un lien relationnel, recourir au vécu, à l’anecdote, à l’exemple.
Originalité : cultiver la rareté, l’exclusivité, la différence, en cherchant à satisfaire un
snobisme ou un positionnement décalé.
Nouveauté : mettre en avant l’inédit, l’inconnu, la prospective, la stratégie, la vision.
fiche 36
Décoder la signification d’un texte
fiche 37
Décoder une lettre de réclamation
fiche 39
Libérer et organiser ses idées
fiche 41
Rédiger un écrit sensible
fiche 54
Dégager le message essentiel
fiche 55
Choisir un angle
POUR RÉSUMER
Prenez le temps de cerner le problème : demandez-vous l’objectif que vous recherchez
à travers cet écrit.
Interdisez-vous l’interdit.
Modifiez le contexte si vous ne parvenez pas à trouver des idées : changez de lieu et de
moment.
Posez vos idées sur des post-it.
Puis triez-les et classez-les.
Utilisez la carte heuristique pour ces deux dernières étapes.
fiche 38
Choisir ses arguments
fiche 40
Les cinq types de plan et leur usage
fiche 54
Dégager le message essentiel
À quoi sert-il ?
Il est adapté pour décrire, mais pas pour faire état d’une évolution et d’un
historique et encore moins pour vendre ou simplement convaincre. C’est un
plan idéal pour un exposé ou pour tout contenu varié ou même hétéroclite.
Comment fonctionne-t-il ?
Le plan par aspect permet de faire le tour d’une situation à 360 degrés. Il
vous garantit de ne rien oublier dans votre exposé.
Traditionnellement, on présentera :
Pour ce type de plan, la grille des huit questions peut très bien fonctionner :
« pour quoi ? quoi ? combien ? quand ? comment ? qui ? pour qui ? vers
où ? ».
image
LE PLAN POUR/CONTRE
À quoi sert-il ?
Comment fonctionne-t-il ?
On présente les arguments « pour » (la thèse), puis les arguments « contre »
(l’antithèse). De préférence, les deux parties sont d’une longueur
équivalente pour démontrer l’objectivité du rédacteur.
Un même thème peut être abordé dans les deux parties. Par exemple, dans
la thèse, on peut arguer de la modestie de l’investissement tout en alertant
sur le coût d’entretien dans l’antithèse.
Pour dépasser ce risque, l’idéal est d’aller au-delà des propos précédents en
faisant émerger une idée nouvelle.
LE PLAN TEMPOREL
À quoi sert-il ?
Il décrit une évolution dans le temps. Il est utile pour mettre en exergue des
changements souhaités, promouvoir des mesures correctives.
Comment fonctionne-t-il ?
Pour alerter :
LE PLAN COMPARATIF
À quoi sert-il ?
À objectiver une comparaison entre des objets, des idées, des concepts, des
solutions, des évolutions. Il facilite la décision.
Comment fonctionne-t-il ?
Choisir les critères utiles pour la décision est l’étape la plus sensible. Par
exemple, pour choisir le futur uniforme des vendeurs, comparer : le confort,
l’esthétique, la résistance au lavage, la visibilité. Pour une politique de
paye, comparer les avantages en nature, le plan d’épargne entreprise, le fixe
et les primes.
À quoi sert-il ?
Comment fonctionne-t-il ?
Si, au contraire, vous avez du mal à répartir vos contenus, il est probable
qu’un changement de plan soit le bienvenu.
1. Avant toute chose, désignez votre lectorat. S’il est varié, classez-le par
ordre d’importance.
2. Posez l’objectif de votre texte : résumez-le en une phrase. S’il y en a
plusieurs, hiérarchisez-les.
3. Listez vos contenus. L’idéal est d’utiliser une carte heuristique (carte
mentale). Cet outil vous permet de positionner vos idées tout en les
hiérarchisant.
4. Choisissez le plan répondant le mieux à ces trois déterminants.
image fiche 3
image fiche 5
image fiche 38
image fiche 39
image fiche 56
image fiche 57
Concevoir un titre
image fiche 58
Le rôle de la titraille
image fiche 60
www.espacefrancais.com/les-types-de-plans-du-discours-argumentatif/
41 RÉDIGER UN ÉCRIT
SENSIBLE
Plus le sujet est délicat, plus on perd de temps à peser chaque
expression, chaque mot, chaque tournure. On est obsédé par la
question : « mais comment vais-je dire cela ? ». Or, autant l’oral se fait
à chaud et requiert instinct et doigté, autant l’écrit offre toute la
distance et le temps de réflexion nécessaire. Dès lors, être diplomate
devient une simple question de technique.
LES INCONTOURNABLES DE L’ÉCRIT SENSIBLE
Allongez vos phrases
À l’écrit, plus c’est court, plus c’est direct, ce qui sous-entend que plus
c’est long, plus c’est doux (ou mou). Une phrase longue sera toujours plus
diplomate qu’une phrase courte.
« Ça, nous ne l’acceptons pas » est plus rude que « Ça, c’est un point qui est
totalement inacceptable pour nous ». Même constat entre « Au vu de la
situation, nous ne négocierons pas » et « Tant que la situation actuelle
perdurera, il ne sera pas question pour nous de négocier ».
Le fait que les phrases courtes soient toniques et directes signifie aussi
qu’elles sont plus susceptibles d’attiser les tensions.
Ajoutons qu’en général, plus une phrase est courte, plus elle est claire. Or,
dans les situations délicates, nous avons intérêt à « noyer le poisson ».
Si vous voulez faire un constat froid ou accuser quelqu’un, vous écrirez :
« Le déficit augmente. » Si vous en êtes responsable, vous préférerez une
tournure comme : « Tous les indicateurs convergent pour témoigner d’une
augmentation du déficit. »
Outre l’avantage d’asseoir le discours, la phrase longue donne une image de
sérieux et de réflexion (pour autant qu’on ne sombre pas dans la « langue de
bois »).
Dissociez-vous de votre contenu
Si votre contenu est embarrassant ou désagréable, ne vous y associez pas !
Préférez les articles (« le, la, les… ») aux pronoms personnels (« je, nous,
vous… »). Ainsi, il vaut mieux écrire « Les négociations ont échoué »
plutôt que « Nous avons échoué dans les négociations ». Plus vous êtes
éloigné d’un contenu négatif, mieux vous vous portez.
Autre déclinaison de ce même principe, choisir une tournure active plutôt
que passive permet de passer du statut d’observateur à celui d’accusateur.
« Vous n’avez pas saisi les opportunités qui vous étaient offertes » est une
tournure active, elle accuse. « Toutes les opportunités n’ont pas été saisies »
est une tournure passive, elle constate.
L’usage de l’infinitif est une autre façon d’atteindre ce même objectif.
« Mettre en place de vrais moyens de contrôle est une possibilité à
considérer » est une idée. À l’inverse, « Mettons en place de vrais moyens
de contrôle » est un slogan.
ADAPTER SON LANGAGE À TOUTES LES
SITUATIONS DÉLICATES
Annoncer une mauvaise nouvelle
Prenez de la distance avec votre sujet. Pour ce faire, commencez par utiliser
les moyens exposés ci-dessus. « Le vase est tombé » est beaucoup plus
neutre que « J’ai fait tomber le vase ».
« Les résultats sont en baisse » est un peu sec ; préférons donc : « Les
résultats, en baisse, ne sont pas à la hauteur des espérances. »
L’usage de la subordonnée est un autre excellent moyen de se dissocier du
sujet. Plutôt que « Les objectifs n’ont pas pu être atteints », écrivez : « Il
apparaît que les objectifs n’ont pas pu être atteints. » De la même manière,
plutôt que d’avouer « Nous n’avons pas été assez compétitifs », la même
idée sera atténuée par la seule existence d’une proposition relative dans la
phrase : « Il apparaît que nous n’avons pas été assez compétitifs. »
image
CONSEIL
La subordonnée (introduite par « qui » ou « que ») permet de transformer une idée
principale en idée subordonnée, donc mineure.
Si vous prédisez du négatif, faites-le sans négations : « Il n’y a pas
d’amélioration à espérer » deviendra : « Une amélioration est
hypothétique. » De la même manière, au lieu de dire « Il n’y a pas de marge
de progrès », choisissez plutôt : « La marge de progrès est inexistante. »
Valoriser votre action (même si elle est peu
reluisante)
Gardons à l’esprit que nous sommes ici dans un contexte difficile. Dans
l’exemple qui suit, vous devez vendre à votre lecteur un bilan personnel.
Pour relativiser votre échec, commencez par l’assumer : « Bien sûr, il n’y a
pas eu… », « Certes, l’objectif n’est pas atteint », « Il est vrai que… ». Puis
poursuivez par : « mais, cependant, néanmoins… » qui introduisent des
points à mettre à votre crédit.
On pardonne l’échec, mais pas la paresse. Montrez que vous avez été actif,
et que vous continuez à l’être. Pour le coup, utilisez des pronoms
personnels. Exemples : « Sur chaque dossier, nous avons examiné… » ;
« Dans le domaine de… j’ai mis en place… »
À l’issue de cette démonstration, construisez un lien vers le futur : « C’est
cette expérience qui nous servira demain pour… »
Utilisez un exemple et faites-en une généralité : « Le produit a dépassé
toutes nos espérances en termes de… Cela témoigne de l’efficacité de toute
l’équipe. »
image
CONSEIL
Utilisez les pronoms « je, nous, vous… » pour vous approprier les bonnes nouvelles :
« Nous avons réussi… Je suis intervenu personnellement… Vous en bénéficiez dès à
présent. »
Utilisez les articles « le, la, les » et le pronom « il/elle » pour vous dissocier des mauvaises
nouvelles : « Il n’a pas été possible de… », « Le résultat n’a pas pu être atteint ».
image
RÉDIGER UN ÉCRIT SENSIBLE : SYNTHÈSE
image
POUR RÉSUMER
Pour vous exprimer avec diplomatie : allongez vos phrases – une phrase longue est
toujours plus souple qu’une phrase courte. Évitez les pronoms qui impliquent (« je,
nous ») ou accusent (« vous »). Préférez-leur la neutralité (« il, ça, le, la, les »).
Autre méthode de distanciation : les verbes à l’infinitif (« mettre en place ») plutôt
qu’à l’impératif (« mettons en place »). On utilise ces tournures pour annoncer des
mauvaises nouvelles. Pour établir une distance supplémentaire entre vous et le sujet,
utilisez des subordonnées (« il s’avère que…, il semble bien que… »).
Pour valoriser votre action malgré un échec, utilisez le contraste : « Certes…, mais
nous avons… » Plus l’échec a été patent, plus il faut montrer que vous avez été actif :
« Nous avons tenté…, expérimenté…, réussi…, résolu… »
Si vous devez donner un conseil dans un contexte incertain, tournez-le au conditionnel
(« il faudrait…, l’idée serait de… »), à l’infinitif (« le projet est de démarrer les
travaux avant… »), ou au passif (« la mise en place d’un nouvel organigramme est une
première étape indispensable »).
Pour émettre une critique, soyez factuel (« les chiffres montrent que…, l’analyse des
trois chantiers révèle… »). Cette observation sera suivie d’une remarque négative
émise au passif (« des défaillances ont été observées au niveau de… »), ou d’un
questionnement (« le… était-il la méthode indiquée ?, fallait-il vraiment… ? »).
Enfin, un refus se formule sous une forme neutre (« il n’est pas possible de…, l’option
n’a pas été souscrite… »), jamais avec les pronoms « nous » ou « vous » (« nous ne
pouvons pas…, vous n’avez pas droit à… »).
image fiche 36
Décoder la signification d’un texte
image fiche 37
Décoder une lettre de réclamation
image fiche 38
Choisir ses arguments
image fiche 40
Les cinq types de plan et leur usage
LE POIDS DU « NE PAS »
Pour s’en convaincre, lisez cette phrase : « Ne pensez pas à une voiture
jaune. » Inutile de vous demander à quoi vous avez pensé…
Par ailleurs, la double négation est une double erreur : « Nous ne pourrons
pas vous envoyer votre carte tant que nous n’aurons pas reçu vos
justificatifs. » Ici, vous donnez à votre lecteur l’impression d’être non
seulement impuissant mais aussi de mauvaise volonté. Or, en arithmétique,
nous avons appris que « moins par moins égale plus ». Votre phrase gagne
donc à devenir affirmative : « Dès réception de vos justificatifs, nous vous
enverrons votre carte. »
La chasse au passif
Qu’est-ce que le mode passif ? Une phrase sans sujet. « Tout est fait pour
vous servir » est une phrase statique. Pour la rendre dynamique, il suffit de
la rédiger à la forme active : « Nous faisons tout pour vous servir. »
Conclusion : le mode passif est plus neutre, mais il est aussi moins tonique.
Il est le choix de la raison contre la passion : à privilégier quand on veut
expliquer, à fuir quand on veut convaincre.
En voici cinquante, mais la liste est loin d’être exhaustive (tableau ci-
après).
Ces mots ou expressions ont été vidés de leur sens par un emploi excessif.
On en retrouve bien sûr en politique : « J’ai confiance en la justice de mon
pays » ; ou en publicité : « C’est prouvé ».
Mais ils sont aussi légion dans le langage convenu des administrations et
des entreprises : « vérité», « respect», « la question n’a pas été tranchée »,
« le débat s’installe », « l’entreprise s’engage », « le client est notre
priorité »…
Le cas le plus symptomatique est le mot « oui », qui a perdu toute sa valeur
à force d’être pollué par les astérisques (*) qui renvoient à toutes sortes de
conditions.
Donc, au moment de choisir votre vocabulaire, préférez des mots qui ont de
l’impact, de l’énergie, du sens.
Les cinq sens trouvent leur expression dans un vocabulaire propre. Ces
mots ont le mérite d’incarner vos concepts et de donner du volume et de la
vie à votre texte.
image fiche 22
image fiche 31
image fiche 41
image fiche 57
Concevoir un titre
image fiche 58
Le rôle de la titraille
POUR ALLER PLUS LOIN
STRATÉGIE PRÉALABLE
LES INCONTOURNABLES
Certains sont immuables, d’autres liés à l’ère 2.0, tous sont des facteurs de
tri préalable, donc à respecter impérativement !
Accroche
Visibilité
image CONSEIL
LE CONTENU DU CV
État civil
image CONSEIL
La photo n’est absolument pas obligatoire, toutes les études montrent
qu’elle n’est pas un élément déterminant pour le choix d’un(e) candidat(e).
La loi de 2006 sur le CV anonyme l’a d’ailleurs interdite, mais les décrets
d’application ne sont jamais passés… Si vous en mettez une, soyez
professionnel(le) : une photo, oui, mais bien cadrée, en évitant un fond
maritime ou une tenue de soirée…
Expérience professionnelle
Plus le poste que vous visez demande de l’expertise, plus vous devez
renforcer cette partie « résultats obtenus », tout en respectant évidemment
la confidentialité des informations partagées.
Formation
En dehors d’un tout premier CV, vous pouvez oublier tout ce qui se
rapporte à l’avant baccalauréat. Pas la peine de mentionner les lieux où
vous avez étudié, ni le nom des écoles (sauf si elles sont prestigieuses ou en
rapport avec le poste recherché). Regroupez sur une ligne les années
correspondant à un diplôme. Plus vous avancez dans votre vie
professionnelle, plus l’expérience doit prendre le pas sur les diplômes.
Mettez par contre en avant tout travail personnel qui a un lien avec votre
recherche ou démontre vos compétences : mémoire, thèse, etc.
Atouts/compétences
Centres d’intérêt
LA MISE EN PAGE DU CV
N’hésitez pas à aller sur le site de l’entreprise pour connaître leur code
couleur et le style de leurs écrits.
image
EXEMPLE DE CV (1)
image
EXEMPLE DE CV (2)
image CONSEIL
Vérifiez et faites vérifier l’orthographe autant de fois qu’il le faut : quel que
soit le poste que vous sollicitez, c’est un indicateur puissant de
l’importance que vous portez à votre demande. Ne vous contentez pas du
correcteur orthographique, même s’il représente une première étape. Les
exemples sont nombreux de CV « recalés » pour cette raison, y compris
pour des postes de cadres supérieurs…
Vous pouvez aussi sortir des sentiers battus, et utiliser des formats plus
originaux, si cela vous semble utile pour vous distinguer des autres.
Beaucoup de sites sont inspirants dans ce domaine : nous vous en
proposons trois ci-dessous. Retenez que la logique de lecture doit rester la
même. C’est surtout grâce à l’aspect picto et graphisme que les outils et
modèles proposés peuvent apporter un réel dynamisme à votre CV.
image fiche 44
www.cv-originaux.fr/
www.mycvfactory.com/
http://questionsdemploi.typepad.fr/questionsdemploi/comment-
identifier-mes-comp%C3%A9tences-.html
44 RÉDIGER UNE LETTRE DE
MOTIVATION
Même si les candidatures sont presque systématiquement envoyées par
e-mail, la lettre de motivation reste indispensable pour faire la
différence, à CV égal. Mais il s’agit d’un tout autre exercice…
À QUOI ÇA SERT ?
Votre CV est synthétique, et c’est très bien. La lettre de motivation va
l’expliciter, mettre le doigt sur les points importants et démontrer sa parfaite
adéquation avec le poste proposé. Elle est là pour faciliter le travail du
recruteur et, au-delà des chiffres et des diplômes, lui donner un aperçu de
votre personnalité.
Vous devez la joindre systématiquement mais les enjeux sont encore plus
forts dans les cas suivants.
Jeune diplômé : vous avez peu d’expérience et votre CV n’est pas très
fourni. Votre lettre de motivation va vous permettre de parler de vous, de
qui vous êtes, et de présenter, par exemple, les expériences que vous
avez pu avoir dans les domaines associatifs ou humanitaires.
Nombreux changements d’employeurs : votre parcours peut sembler
chaotique au vu de votre CV ? C’est le moment de lui donner du sens et
de la cohérence. Vos choix, votre logique doivent être expliqués et mis
en valeur. Vous pouvez aussi en profiter pour donner une raison à un
« trou » inexpliqué dans votre CV, par exemple un voyage de six mois à
l’étranger.
Reconversion : vous avez décidé de changer de métier ? Au vu de votre
CV, votre futur employeur risque de s’étrangler devant l’expérience que
vous présentez, pas du tout en adéquation avec le poste proposé.
Expliquez-lui votre choix, et tout ce qui, dans votre vie et votre parcours,
vous a amené à cette réorientation professionnelle.
Enfin, votre stratégie sera différente selon que vous vous adressez à un
cabinet de recrutement ou à une entreprise : le cabinet de recrutement a
besoin de valider que votre parcours « colle » à l’annonce avant de vous
présenter à son client ; l’entreprise cherche à vérifier que votre profil est en
adéquation avec le poste. Dans le premier cas, reprenez les points forts de
l’annonce (sans les citer, ils connaissent le contenu !) et pointez ce qui est
en correspondance dans votre CV. Dans le second cas, allez au-delà,
montrez à quel point vous êtes la femme ou l’homme de la situation !
À QUOI ÇA RESSEMBLE ?
Il s’agit d’un exercice littéraire : oubliez le style télégraphique du CV, vous
devez faire des phrases construites, avoir un style et adapter votre niveau de
langage à l’entreprise et au poste recherché.
Votre lettre de motivation doit être aérée, facile à lire. Un recruteur passe en
moyenne une minute et demie à lire votre CV et votre lettre de motivation :
aucune chance qu’il s’attarde si elle fait deux pages en interlignage serré !
Faites des paragraphes, sautez des lignes et ne dépassez pas une page, la
synthèse reste de rigueur sur le fond.
A priori, une lettre de motivation comporte trois parties : soyez attentif au
sens de lecture naturel de l’œil humain, et placez des mots-clés aux endroits
stratégiques.
LE SENS DE LECTURE NATUREL
CONSEIL
Évitez les formules vagues et creuses telles que « mon profil et mes nombreuses
expériences correspondent au poste que vous proposez ». Prouvez ce que vous avancez !
« Pendant huit ans, j’ai été en charge de la gestion commerciale grand compte auprès de
clients tel que… »
POUR RÉSUMER
Une lettre de motivation a pour objet de compléter et d’éclairer le CV.
Elle doit être suffisamment synthétique pour tenir sur une page, et suffisamment
explicite pour donner envie de vous rencontrer.
Elle se compose de trois parties :
La première partie parle de l’entreprise et résume votre demande pour montrer
que vous vous êtes renseigné au préalable.
La deuxième partie parle de vous, donne des éclairages sur votre CV et met en
avant tout ce qui correspond à la demande de l’entreprise.
La troisième partie se projette dans l’avenir, ce que permettra l’adéquation entre
vous et l’entreprise. Elle sert de conclusion au courrier.
fiche 43
Créer son curriculum vitae
CONSEIL
Sachez renoncer ! Votre lecteur ne vous demande pas une démonstration, ni d’être
exhaustif. Votre synthèse doit lui donner des éléments de réflexion, des pistes, une idée
directrice. Dans un tel contexte, la peur est votre pire conseillère, d’autant plus qu’elle
induit le sentiment que tout est important et qu’il ne faut rien rater. Contrairement à ce que
nous croyons souvent, notre interlocuteur nous remerciera d’aller à l’essentiel et de lui
épargner les détails. S’il veut y accéder, il consultera les références que nous lui livrons.
CONSEIL
Lire sur papier est 25 % plus rapide que lire sur écran. S’ils sont d’une taille conséquente,
imprimez vos documents d’origine ! Vous gagnerez du temps, et en plus, vous pourrez
surligner les parties qui inspireront votre synthèse.
Choisir un plan
Utilisez les cartes mentales ou « heuristiques » ( fiches 39 et 40) : très
naturellement, les idées essentielles se retrouveront près du cœur et les
détails au bout des branches.
Selon le sujet, les types de plan possibles sont les suivants :
par thème ou par aspect : s’il s’agit d’un exposé général reprenant
plusieurs facettes d’un même problème (stratégique, financier,
géographique, humain, organisationnel…) ;
par acteur : s’il s’agit de faire une présentation ou un bilan des rôles des
participants à un projet ;
chronologique : si on évoque une évolution ;
par opposition ou par point de vue : si la synthèse va servir de soutien à
une prise de décision.
COMMENT RÉDIGER ?
Titrer et sous- trer
Choisissez des titres et sous-titres informatifs. À elle seule, la somme des
titres doit constituer un premier résumé du texte. Dans le cas pratique
présenté ici, si on ne lit que les titres, on obtient la synthèse de la synthèse :
« Vendre sur Internet, un challenge qui demande une stratégie complète : du
site de la marque jusqu’aux sites marchands et aux forums
consommateurs. »
POUR RÉSUMER
Avant tout, être synthétique implique de savoir exactement où l’on veut aller :
définissez clairement votre objectif. Qui visez-vous ? Quel message voulez-vous faire
passer ?
Faites un tri implacable : écrémez vos contenus pour garder uniquement ceux qui
servent votre objectif. Répondez à la question : qu’est-ce que je peux abandonner sans
perdre de sens ?
Concevez un plan par thème, par acteur, chronologique ou par opposition.
Rédigez des titres et sous-titres explicites : leur seule lecture doit suffire à comprendre
le contenu.
Rédigez le contenu en un jet instinctif, puis corrigez-le (c’est plus rapide que de
vouloir rédiger proprement du premier coup).
Enfin, ajoutez les mots de liaison qui créent le lien entre vos paragraphes.
fiche 7
Prendre des notes de manière efficace
fiche 27
Écrire de façon synthétique
fiche 29
Écrire court
fiche 30
Écrire dense
fiche 32
Bien employer les mots de liaison
fiche 36
Décoder la signification d’un texte
fiche 54
Dégager le message essentiel
fiche 55
Choisir un angle
46RÉDIGER UN RAPPORT DE STAGE
Pour nombre d’entre vous, le rapport de stage est le premier écrit
professionnel. L’idéal pour le préparer est de « tenir un journal ».
Ouvrez grand vos yeux et vos oreilles et prenez des notes
régulièrement, idéalement chaque soir ou au minimum une fois par
semaine. Son objet n’est pas seulement de traduire une connaissance,
mais aussi de partager un vécu.
LA PAGE DE GARDE
La page de garde est la carte d’identité de votre rapport. En une page, elle
doit contenir :
LE SOMMAIRE
Vos titres et intertitres doivent faire émerger une structure logique. Les
parties et sous-parties doivent s’enchaîner, et la formulation doit en
témoigner. « L’entreprise X, acteur innovant du marché Y » ; « Les clients
de X, changement de génération ! » ; « Le service A, la courroie de
transmission entre la production et une clientèle jeune ».
Vos titres doivent être explicites, résumer le contenu. Un titrage réussi
incite à lire, témoigne d’une pensée structurée, résume tout le contenu. Il
pèse lourd dans votre note.
image CONSEIL
LES REMERCIEMENTS
Ils sont dédiés à votre maître de stage. Citez-le, et dites en quoi il vous a
aidé.
Les remerciements étant gratuits, vous pouvez y ajouter des proches, des
membres de l’entreprise. Pour eux aussi, donnez l’objet du remerciement,
évitez les « il sait pourquoi », « ils se reconnaîtront ».
Attention ! Plus vous citez de monde, plus chaque oubli peut vous porter
préjudice !
LE DÉVELOPPEMENT
Mais ceci ne vous empêche pas de consacrer une partie à vos impressions
personnelles, la façon dont ce stage vous a fait évoluer, grandir, ou vous a
enrichi.
I. L’entreprise.
B. Quels sont les savoir-faire qui vous ont le plus manqué ? Ceux qui vous
ont le plus servi ?
LA CONCLUSION
Avec le sommaire, c’est la partie la plus importante de votre rapport. Votre
lecteur commencera par le plan, puis la conclusion. À elles seules, ces deux
parties doivent faire ressortir l’ensemble de votre expérience. Assurez-vous
que ce binôme « sommaire + conclusion » témoigne de l’ensemble de votre
réflexion.
LES ANNEXES
image fiche 27
image fiche 29
Écrire court
image fiche 30
Écrire dense
image fiche 32
image fiche 54
www.cidj.com/bac-pro-trouver-son-stage/comment-rediger-un-bon-
rapport-stage
www.digischool.fr/rapport-de-stage/
47 RÉDIGER UN RAPPORT
D’ACTIVITÉ
Un rapport d’activité témoigne des actions menées dans un domaine
donné, et éventuellement de leurs conséquences. Il se rapporte d’abord
à un contexte, des interlocuteurs, des enjeux. Mais il est aussi une
occasion de valoriser votre action ou celle de vos collègues. Il doit faire
état d’une situation en combinant deux qualités : l’utilité et, si possible,
la concision.
À QUOI SERT-IL ?
Un ou l de décision
C’est théoriquement son objet le plus fréquent. Le rapport apporte à son
lecteur (souvent le manager) des éléments de décision. Dès lors, avant de le
rédiger, demandez-vous quels sont ses critères de décision ? Et donc,
quelles sont les informations qui doivent alimenter ces critères ? Si vous
connaissez la réponse, vous connaissez votre contenu et votre plan.
Un ou l de suivi
Il permet de faire le point sur des actions en cours, notamment sur
l’avancement de projets.
Un ou l de proposi on
Il constitue un moyen astucieux de porter une idée et de la transformer en
proposition. Dans ce cas, il devra montrer une situation, en démontrer les
défaillances, situer le manque et proposer une solution… ou non. Il peut
s’avérer pertinent de laisser le lecteur parvenir à la décision lui-même : soit
pour le valoriser, soit parce qu’il défendra plus fortement une idée dont il se
croit l’auteur.
Un ou l d’autopromo on
Personne ne fera votre publicité mieux que vous-même. Sous prétexte de
faire état d’actions en cours, autant montrer qui en est l’auteur et comment
il s’en acquitte… si c’est fait avec finesse.
Un lanceur d’alertes
La forme neutre et factuelle du rapport en fait un excellent instrument
d’influence. La description d’une action, des obstacles qu’elle rencontre,
des causes de son échec annoncé permet de faire passer des messages
efficacement. Il opère sous l’angle des faits et des actes et non des
antipathies et des luttes d’influence.
COMMENT DÉTERMINER SON CONTENU ?
Pour toucher votre cible, avant même de toucher votre clavier, partez à la
recherche de ces informations. Elles conditionnent le contenu de votre
rapport.
À qui et à quoi va-t-il servir ?
Que va devenir votre rapport ?
Dans quel but ?
Quels sont les enjeux ?
Plus vous « tapez haut », plus vous devez :
faire court, aller à l’essentiel ;
élargir la vision (le haut management est multi-contextes et multi-
métiers) ;
insister sur les enjeux et les aspects stratégiques ;
faire émerger les deux ou trois lignes de force.
À l’inverse, plus vous vous adressez aux personnes proches du terrain, plus
vous devez vous concentrer sur des données directement observables (et
éventuellement modifiables et améliorables).
CONSEIL
Tout comme on recommande au lycéen de relire régulièrement le sujet, gardez toujours à
l’esprit votre objectif et ceux de votre lectorat.
CONSEIL
Quand le sujet est sensible, les points de vue sont les bienvenus, pas les opinons. La
différence entre les deux termes est double. Une opinion est émotionnelle, un point de vue
est réfléchi. Une opinion vient de l’intérieur, un point de vue s’appuie sur des faits.
Dans la forme, allongez vos phrases, plus une phrase est longue, plus elle
est prudente et posée (attention quand même : vingt-cinq mots maximum !).
Le contenu du rapport doit aussi répondre à des questions sensibles, telles
que : que pourrait-on me reprocher d’avoir écrit… ou pas écrit ?
POUR RÉSUMER
Un rapport d’activité a cinq utilités possibles et combinables : faire le point, aider à la
décision, valoriser votre action, lancer une alerte, émettre des propositions.
Concernant son contenu : plus votre cible est haut placée, plus vous insisterez sur la
dimension prospective ; plus elle est proche du terrain, plus vous aborderez les aspects
observables.
De la même façon, adaptez votre contenu au niveau de connaissance de vos lecteurs :
ne passez ni pour un expert abscons, ni pour un diffuseur de banalités.
Moins vous êtes crédible ou légitime, plus vous aurez à paraître factuel, lucide et plus
vos recommandations devront découler logiquement de votre constat.
Si le sujet est sensible et incite à la prudence, demandez-vous ce que votre cible est
prête à lire ou accepter, formulez vos propos par des phrases plus longues et posées.
Deux types de plan sont adaptés : pour agir sur un problème, le plan présent-passé-
avenir ; pour faire un descriptif complet, le plan par aspect.
fiche 27
Écrire de façon synthétique
fiche 29
É
Écrire court
fiche 30
Écrire dense
fiche 32
Bien employer les mots de liaison
fiche 38
Choisir ses arguments
fiche 41
Rédiger un écrit sensible
fiche 42
S’exprimer de manière positive
fiche 54
Dégager le message essentiel
CONSEIL
Soyez vigilant, certaines descriptions ou fonctions vous semblent évidentes. Elles ne le
sont pas forcément pour votre public. Dans le doute, pensez à votre utilisateur le moins
doué.
CONSEIL
À choisir, préférez le bon sens à la logique. La plupart des utilisateurs n’ont pas une
approche logique des choses : ils vont à « c » sans passer par « a » et « b », ils ne
comprennent pas pourquoi il faudrait prendre tel chemin plutôt que tel autre. Ils vont à
« omelette » sans passer par « œuf ». Plutôt que de vous en tenir à la logique, pour
« œuf », créez une entrée pour « omelette » et une pour « gâteau ».
RÉDIGEZ
Faites ce que vous rédigez
À chaque ligne, faites ce que vous écrivez. Trouvez les mots les plus
parlants, les plus clairs. Attention, clair ne veut pas dire précis ! Ne
choisissez pas le mot technique, mais le plus parlant pour votre lecteur.
Par exemple, préférez « le bouton rouge » à « le bouton
d’enregistrement ».
Rédigez à l’impéra f
Plutôt que « cliquer sur démarrer », écrivez « cliquez sur démarrer ».
L’impératif est à la fois le mode le plus facile à lire et le plus incitatif. Si
vous voulez économiser de l’énergie, il vaut mieux écrire « éteignez
l’appareil après utilisation » (c’est une invitation), plutôt que « éteindre
l’appareil après utilisation » (c’est une information).
Donnez l’objec f avant le moyen
Quand nous ouvrons un mode d’emploi, c’est pour obtenir un résultat.
L’action à effectuer pour l’obtenir n’en est que le moyen. Donc, la
question pourquoi doit toujours primer la question comment : « afin de x,
faites y », « pour obtenir x, appuyez sur y ».
Insérez des conseils et des astuces
Le lecteur ne vient jamais pour eux, mais il en est friand. S’il voit un
encadré court avec un conseil ou une astuce, il le lira.
Quelle est la différence entre un conseil et une astuce ? Le conseil est partie
intégrante du mode d’emploi : il permet de mieux exécuter une fonction du
produit (ou de l’outil). Une astuce va au-delà, elle concerne une fonction
parallèle ou bonus. Elle relève de la curiosité. Nous dirons « à savoir ! »
pour un conseil et « le saviez-vous ? » pour une astuce.
Terminez chaque par e par un résumé
C’est doublement important : d’une part, le lecteur saura qu’il est bien dans
le chapitre qui l’intéresse et d’autre part, avec un peu de chance, il y
trouvera la réponse qu’il cherche : ça lui épargnera de lire la rubrique.
Avec visuel ou sans
En l’absence de visuels, les phrases doivent être courtes, à l’impératif. Les
chiffres marquent les étapes.
Quand le visuel est explicite, le texte vient juste l’expliciter pour sécuriser
la compréhension du lecteur (exemples ci-dessous).
FORMATEZ
Faites des par es étanches
Chaque partie (si possible chaque paragraphe) doit être lisible seule. Le
lecteur renâclera à se faire balader par votre tutoriel. S’il faut réécrire
plusieurs fois une même information ou procédure, n’hésitez-pas ! (A
minima, indiquez dans quel chapitre trouver l’information.)
C’est le moment de valider votre plan : vos chapitres et sous-chapitres
couvrent-ils bien les actions des utilisateurs ?
Donnez des points de repère visibles
Préférez les suites de chiffres : 1, puis 1.1, puis 1.2, puis 1.2.1, etc.,
plutôt que I.B.a.2.
Ajoutez-y les mots-clés les plus utiles, et reportez-les dans un glossaire.
Vous ne pouvez pas rêver aide plus précieuse pour l’utilisateur.
POUR RÉSUMER
Avant de rédiger, analysez et décomposez votre produit : de quoi est-il fait ? Comment
fonctionne-t-il jusque dans le détail ?
En conséquence, construisez un plan en fonction de la logique et des besoins de vos
utilisateurs.
Rédigez à l’impératif et en faisant ce que vous écrivez.
Pensez à insérer des conseils et astuces (ils sont très lus) et terminez chaque fiche ou
partie par un résumé.
Enfin, adoptez pour l’ensemble une numérotation logique uniquement par chiffres, du
type 1.1., 1.2.
fiche 3
Mettre en page un document Word
fiche 31
Enrichir son vocabulaire et choisir ses verbes
fiche 57
Concevoir un titre
49 DIALOGUER PAR CHAT (OU
TCHAT)
À l’origine, « to chat » veut dire « discuter » en anglais. Quelque part
entre le téléphone et le courriel, cette « discussion par écrit » est en
train de prendre une place de choix dans nos vies pourtant déjà très
communicantes. Contrairement aux idées reçues, le chat séduit une
population plus âgée que la moyenne, tout en étant prisé par les 15-30
ans.
LES AVANTAGES DU CHAT
Le chat cumule deux avantages : il est interactif et génère donc un lien
relationnel fort inhabituel à l’écrit.
Bien géré, il offre également les avantages de deux médias : immédiateté
comme le téléphone et souplesse d’utilisation comme l’e-mail.
Une même personne peut gérer de trois à cinq chats simultanément : en
effet ses interlocuteurs seront un peu plus patients par chat que par
téléphone et prêts à attendre leur tour.
CHAT OU TÉLÉPHONE ?
Voici dix questions clés. Si vous y répondez par oui, le chat est un média
indiqué pour votre entreprise.
1. Les réponses à donner sont complexes par téléphone.
2. Les réponses aux questions attendues sont plutôt rapides (quatre phrases
au maximum).
3. Les explications à donner justifient l’envoi éventuel d’hyperliens.
4. C’est d’une urgence relative (dix à trente minutes).
5. La réponse peut être complétée ou aboutir à un appel téléphonique.
6. Laisser une trace écrite ne pose pas de problèmes juridiques majeurs.
7. Le téléconseiller ne possède pas la compétence concernée mais y accède
aisément.
8. L’effectif est en nombre suffisant mais gère difficilement les pics
d’appels.
9. Le niveau d’orthographe et le sens relationnel des conseillers sont
satisfaisants.
10. L’entreprise veut donner une image de modernité.
Côté utilisateur, le chat est tout aussi avantageux ! Il permet de dialoguer
tout en faisant autre chose.
LES HUIT RÈGLES À CONNAÎTRE POUR TCHATER
Soyez posi f
Choisissez des expressions à consonance positive.
Préférez… Plutôt que…
« Je vous invite à… » « Vous devez… »
« Il suffit de… » « Il faut… »
« Je vais vous guider. » « Suivez la procédure que je vous dicte. »
CONSEIL
La simplicité est la priorité du tchateur. Une réponse ne doit pas excéder cinq lignes. Si le
sujet est complexe, il existe deux moyens d’être synthétique : insérer un hyperlien ou
parcelliser son propos par le jeu du dialogue.
Favorisez le dialogue
Préférez le dialogue au monologue. Par exemple, si un administré
demande : « Je déménage, quelles sont le démarches à accomplir ? »
Pour répondre, l’agent peut se lancer dans des scénarios aventureux : « Si
vous habitez Sedan et que vous déménagez à l’intérieur de Sedan, voici les
indications. Si vous venez d’ailleurs et que vous rejoignez… »
Il peut aussi procéder par questions-réponses : « Habitez-vous déjà
Sedan ?… Votre nouveau domicile est-il toujours à Sedan ?… »
CONSEIL
Gardons à l’esprit que le chat est proche du langage parlé. Il autorise un vocabulaire
informel, voire des abréviations, en réponse à celles de l’interlocuteur. Une discussion à
bâtons rompus est la bienvenue, tant que c’est vous qui gardez la maîtrise de l’entretien.
Soyez séquen el
Le principe est simple : toujours attendre la réponse avant de poser la
question suivante. Pour s’en convaincre, voici un cas typique de
chevauchement.
« – Vous pouvez me transmettre le numéro de votre commande ? J’ai besoin
aussi de votre adresse e-mail.
– 255DFR288
– Avez-vous une adresse de livraison ?
– Oui, 25 rue Jacques Berretta, 03200 Moulins.
– Pouvez-vous me transmettre votre adresse e-mail ? »
Et voilà comment on « perd » son interlocuteur en trois échanges !
Notre tchateur aurait évité le problème s’il avait attendu la réponse à chaque
question avant de poser la suivante.
Faites valider les ac ons
Dans le cas où l’administré prend une décision par chat, la faire valider est
impératif : « Je résilie votre fille de votre carte vitale, nous sommes
d’accord ? »
Bien sûr, le même traitement s’applique pour un client :
« – Je prends l’extension de garantie.
– Je l’enregistre. Nous sommes d’accord qu’on passe bien de 1 à 3 ans ? »
En effet, le chat est un média rapide. Veillez à bien « verrouiller » les
moments importants !
« – Je veux supprimer cette option, Je n’en ai plus besoin.
– Je vous propose de faire un tour complet de vos contrats. On fait comme
ça ? »
CONSEIL
Le média chat génère une forte interactivité. Il aboutit souvent à une continuation du
dialogue par téléphone.
Sachez conclure
Bien sûr, terminer sur une note agréable est fortement recommandé. Le
premier mouvement est le « verrouillage ».
« Ai-je répondu à toutes vos questions ? »
« Avez-vous d’autres interrogations ? »
« Y a-t-il d’autres points que vous souhaitez aborder ? »
Le deuxième est une prise de congé plus chaleureuse que celle d’un e-mail,
et a fortiori d’une lettre.
« Il me reste à vous souhaiter une excellente journée ! »
« Vous savez où nous trouver en cas de besoin. Bonne journée ! »
« Heureux d’avoir pu vous aider. Bon week-end ! »
« Bonne soirée à vous ! »
« Toujours à votre disposition ! »
POUR RÉSUMER
Situé à mi-chemin entre l’oral et l’écrit, le chat est un média « chaud » : il favorise un
langage à mi-chemin entre l’oral et l’écrit.
Organisez l’échange : structurez le dialogue ; ne posez qu’une question à la fois et ne
donnez qu’une réponse par question.
Favorisez le dialogue : questionnez l’interlocuteur.
Faites valider vos actions : quand on mène une action pour l’interlocuteur, il faut qu’il
la confirme.
Concluez avec amabilité en vous assurant que vous avez bien répondu à la demande.
fiche 2
Adopter la frappe rapide
fiche 25
Poser une question à l’écrit
fiche 27
Écrire de façon synthétique
fiche 42
S’exprimer de manière positive
CONSEIL
Bannissez les impératifs tels que « découvrez, appréciez, venez… ».
L’objectivité apparente est requise : fuyez les tournures commerciales propres à la
publicité de premier degré.
LA RÈGLE DES « 5 W »
En plus d’un titre, d’un chapô (ou chapeau) et d’éventuelles annexes, les
différents paragraphes de votre communiqué de presse devront suivre la
règle des « 5 W » : « who ? what ? where ? when ? why ? » (« qui ? quoi ?
où ? quand ? pourquoi ? »). Ce procédé, également utilisé en journalisme,
vous permettra d’inclure dans votre communiqué des informations
factuelles, essentielles au travail du journaliste dont vous souhaitez attirer
l’attention.
Lors de la rédaction de votre communiqué, veillez à adopter un style sobre,
en accord avec votre message. Pour une meilleure compréhension, utilisez
un paragraphe par idée développée.
Si vous avez recours à des acronymes, prenez soin de les écrire en toutes
lettres lors de leur première utilisation, suivis de l’acronyme entre
parenthèses.
Si vous choisissez d’insérer des citations dans votre communiqué, mettez-
les en évidence grâce à l’italique.
Par souci de clarté, utilisez un communiqué de presse par message. En cas
de besoin, rédigez et envoyez plusieurs communiqués.
LA FORME DU COMMUNIQUÉ
Longueur du texte
Dans l’idéal, un communiqué de presse doit se limiter à une page (2 000
caractères). En cas de besoin, vous pourrez joindre à votre communiqué une
page d’annexes, comportant des informations complémentaires.
En-tête et pied de page
Avant toute chose, veillez à indiquer clairement la mention
« COMMUNIQUÉ DE PRESSE » en haut de page, ainsi que la date de
publication du document. Cela facilitera le travail des journalistes.
En bas de page, laissez à vos lecteurs un moyen de vous contacter.
Exemple : « Pour plus d’informations, veuillez contacter Pierre-Paul
Jacques, responsable presse et communication (e-mail et numéro de
téléphone). »
Le principe de la pyramide inversée
Comment organiser les informations ? Après avoir sélectionné celles qui
sont susceptibles de faire l’actualité, il vous reste à organiser ces différents
éléments de manière claire. Pour ce faire, le mieux est de recourir à un autre
procédé journalistique : celui de la « pyramide inversée ».
Selon ce procédé, les informations les plus importantes doivent apparaître
en premier, c’est-à-dire en haut du communiqué ( fiche 56). Ce sont celles
qui répondent aux questions posées par la règle des « 5 W » énoncée plus
haut.
Le tre
Le titre de votre communiqué doit attirer l’attention des journalistes et
résumer, en une phrase, l’essentiel du message que vous voulez transmettre.
Exemples :
« 25 octobre : la Sorbonne se mobilise contre les violences faites aux
femmes »
« La firme ABC annonce le rachat de DEF pour 20 milliards de dollars »
Le chapô
Comme dans un article de presse, le chapô résume le contenu de votre CP
pour en donner une vue d’ensemble et en mettre en lumière les informations
essentielles (faits, chiffres, dates…).
Exemples :
« Ce jeudi 25 novembre, journée internationale contre les violences faites
aux femmes, les étudiants de la Sorbonne organiseront, à partir de 10 h, des
événements de sensibilisation dans les locaux de l’université. Une série de
conférences aura également lieu, à laquelle prendront part des intervenants
issus des milieux académique, scientifique, social et culturel. Tous ces
événements seront accessibles au grand public. »
« Le géant de l’informatique ABC a annoncé ce mercredi 15 juin le rachat
du réseau social DEF pour un montant de 20 milliards de dollars, soit 150
dollars par action. Un montant qui représente une prime de 30 % par
rapport au cours de clôture de l’action ABC vendredi dernier. »
Les illustra ons
Si vous souhaitez joindre des photos à votre communiqué de presse, veillez
à:
fournir des photos de haute qualité/résolution, qui illustrent votre propos
et/ou répondent aux questions « qui, quoi, quand, où, pourquoi ? » ;
accompagner vos photos d’une légende.
POUR RÉSUMER
Le communiqué de presse est un outil indispensable pour toute entreprise ou
organisation désireuse d’établir et d’entretenir des contacts avec la presse.
Rédigé de manière claire et concise, il doit attirer l’attention du journaliste et lui
faciliter la vie, voire faire le travail à sa place.
Le CP est un outil de promotion mais il ne doit pas ressembler à une publicité.
Sélectionnez les informations pertinentes et factuelles (« les 5 W ») qui intéresseront la
presse.
Puis utilisez la règle de la pyramide inversée pour classer les informations par ordre
de priorité.
Veillez à consacrer chaque paragraphe à une idée spécifique.
Enfin, il est indispensable de commencer votre communiqué de presse par un titre et
un chapô accrocheurs.
fiche 3
Mettre en page un document Word
fiche 32
Bien employer les mots de liaison
fiche 42
S’exprimer de manière positive
fiche 54
Dégager le message essentiel
51 RÉDIGER UN E-MAIL
PROFESSIONNEL EN ANGLAIS
Quel que soit notre secteur d’activité, nous sommes de plus en plus
nombreux à être amenés à écrire des e-mails en anglais. S’il n’est pas
nécessaire d’être bilingue pour cela, il vaut mieux connaître les codes
appliqués par les Anglo-Saxons ; vos échanges en seront plus fluides et
votre communication, plus dynamique.
LE TON
Plus encore qu’en français, le ton d’un e-mail rédigé en anglais est
généralement informel. À moins que vous ne soyez tenu de vous adresser à
votre interlocuteur avec respect, votre style se doit d’être direct, efficace et
chaleureux.
Les formules de politesse
Pour commencer, on emploie à peu près les mêmes formules qu’en
français : « Dear » (« Cher, Chère… ») et le plus souvent, « Hi » ou
« Hello ».
Si vous ne connaissez pas votre interlocuteur, par exemple dans le cas où
vous adressez une candidature spontanée, vous emploierez « Dear Sirs »
(ou Dear Madam, Dear Sir), et pour un courrier officiel, l’équivalent de « À
qui de droit », soit « To whom it may concern ».
Même chose pour conclure son e-mail : on oublie les tournures officielles
apprises en classe (exemple : « Sincerely yours ») et qui correspondent
plutôt au courrier traditionnel, pour finir de façon plus détendue par des
formules courtes : « Best regards » (« Salutations »), « Kind regards »
(« Cordialement »). On peut également employer l’une des multiples
formules de remerciement informelles : « Many thanks », « Many thanks in
advance », ou un simple « Thank you ».
CONSEIL
Notez une petite différence en termes de ponctuation : les Anglo-Saxons ne mettent pas
d’espace avant « ; », « : », « ! » et « ? ».
Exemple : Would you be so kind as to advise the committee as well?
CONSEIL
N’oubliez pas d’indiquer vos coordonnées téléphoniques au cas où le destinataire
préférerait vous parler de vive voix. Pour la France : You can call me at (33) XXXXX…
CONSEIL
Comme en français, l’objet de votre e-mail doit être clair, renseigner immédiatement sur
son sujet, et si possible, tenir en une ligne.
LE CONTENU
Dans un contexte professionnel, les e-mails des Anglo-Saxons sont en
général très structurés. Par conséquent, usez sans modération des listes à
puces, tirets, numérotations, et construisez vos e-mails en paragraphes
clairs.
Vous pouvez également employer des mots de liaison tels que « first ;
second ; third… », ou « to begin with ; next ; finally… ».
Vous exprimez une requête
Si vous connaissez votre interlocuteur, la formule peut être simple et
directe : « Could you please… ? »
Si votre ton doit être plus formel : « Would you be so kind as to (+
infinitif)… ? »
Vous répondez à une requête
Premier cas, votre réponse est favorable : « I am happy to let you know
that… »
En cas de réponse négative : « We’re sorry to inform you that… » ; « We
regret to inform you that… »
Comme en français, vous remarquerez qu’on a plus facilement recours au
« je » quand on annonce une bonne nouvelle et au « nous » quand c’est
l’inverse, mais les pronoms personnels employés dépendent naturellement
du contexte !
Dans le cas où vous devrez fixer une échéance précise, employez par
exemple « … by Friday at the latest. » Si c’est le plus tôt possible, la
formule consacrée est « as soon as possible » (souvent abrégé en ASAP),
ou bien, de façon moins directive : « At your best convenience ».
Si vous laissez votre interlocuteur fixer le rendez-vous : « Please let me
know which date suits you best ».
Vous relancez un interlocuteur
Les tournures les plus employées sont : « Following our previous
contacts… » ou « Further to… »
Si vous rappelez quelqu’un à l’ordre : « Since I haven’t received any answer
from you regarding… »
Pour lui dire la même chose sur un ton plus courtois, choisissez plutôt : « I
would like to kindly remind you that… »
Vous avez besoin d’informa ons complémentaires
Dans un cas général, vous écrirez :
I am interested in receiving…
Could you give me more information about…
I would be happy to learn more about…
Si vous voulez annoncer une prise de contact à venir, écrivez : « I hope I
may contact you later on this matter… »
Si vous souhaitez obtenir des précisions dans le cadre d’un échange en
cours : « Could you please send me more details about… »
Vous faites suivre un e-mail
Employez « Please find below… », l’équivalent de « Veuillez trouver ci-
dessous… ».
CONSEIL
Si votre e-mail contient une pièce jointe, la formule consacrée est « Please find
attached… », sachant qu’une pièce jointe se dit « an attachment ».
Vous pouvez également employer : « Please find enclosed… ».
Vous me ez quelqu’un en copie
La tournure formelle est : « I am copying Peter so he can… », mais en
général, on emploie l’abréviation « CC’ing » : « I am CC’ing Peter… ».
Si vous mentionnez une personne et souhaitez préciser qu’elle est en copie
de votre e-mail, vous emploierez « CC’ed » après son nom, c’est-à-dire la
contraction de « en copie » et de la forme passée. Exemple : « I have asked
Peter (CC’ed here) to organize a meeting with you. »
Dans le cas où vous incluez quelqu’un dans un échange d’e-mails qui va se
prolonger, vous avez le choix entre « I have added Peter to this thread »
(thread = « fil ») ou « I am putting Peter in the loop » (« dans la boucle »).
Quelques abréviations utiles
Abréviation Sens Exemple
AM (ou a.m.) Ante meridiem (« avant I suggest we meet at 10 AM.
midi »)
ASAP As soon as possible Please get back to me ASAP.
EOB End of business day Please send me your
comments by Friday EOB.
OOO Out of the office Please note I’ll be OOO
tomorrow.
PM (p.m.) Post meridiem (« après midi ») I will return your call at 2 PM.
POUR RÉSUMER
Le ton des e-mails rédigés en anglais est généralement informel, mais les formules de
politesse restent naturellement de mise.
Structurez vos messages en ayant recours aux paragraphes, tirets, listes à points, et à
la numérotation.
Adaptez le contenu en fonction du contexte, en vous référant directement à l’objet du
message s’il s’agit d’un premier contact, et en utilisant les formules consacrées pour
initier un échange, le relancer, répondre à une requête ou obtenir des informations
complémentaires.
fiche 62
Rédiger un e-mail promotionnel
CONSEIL
Pour rédiger du contenu utile, il faut être méthodique. Attribuez un objectif à chaque page
et à chaque fois, assurez-vous que votre contenu répond à ce but. Ces objectifs doivent
émerger de la combinaison de vos études d’utilisateurs, des messages que vous avez choisi
d’émettre, et des maquettes avec lesquelles vous travaillez.
LA LONGUEUR DU CONTENU
Dans la mesure du possible, on réduira son texte à la longueur d’une page,
afin que les internautes n’aient pas à utiliser la barre de défilement. Quelle
que soit la longueur de votre article, appliquez-lui la règle de la « pyramide
inversée » ( Fiche 56). Si vous avez beaucoup de contenu à mettre en
ligne, morcelez-le afin de rendre sa consultation plus simple. Vous pouvez
notamment utiliser des encadrés pour y inclure des chiffres, statistiques ou
citations.
Nous l’avons vu, la lecture sur écran est plus lente que sur papier. Et le
public est volatile. Soit l’internaute se promène et il peut s’aventurer sur un
autre chemin à chaque seconde, soit il poursuit un objectif bien précis, et
nous avons intérêt à y répondre rapidement. Autant de facteurs qui plaident
pour un contenu concis.
Il peut sembler difficile d’évaluer la quantité de contenu à mettre en ligne
car au départ, l’idée est de donner à l’utilisateur la possibilité d’avoir accès
à un maximum d’informations. On sait pourtant que mettre trop de contenu
en ligne est problématique, car plus on publie d’éléments, plus le lecteur a
du mal à trouver ce qu’il cherche. Par ailleurs, en élargissant sans cesse le
champ que l’on traite, on dispose de moins de temps pour approfondir
chaque sujet, ce qui a tendance à faire baisser la qualité de notre contenu.
On a travaillé, accumulé des données, et on a envie de publier tous les
éléments dont on dispose, c’est humain ! Or la question n’est pas l’envie du
rédacteur mais les besoins des utilisateurs. Orienter sa communication en
termes de services à l’utilisateur permet de faire des choix et de rester fidèle
à notre objectif. Et cela nous protège de l’écueil consistant à consacrer
l’essentiel d’un article à parler de notre activité, en oubliant que la notion de
service est déterminante lorsque l’on écrit sur le web.
À QUOI SERT UNE COMMUNICATION SUR LE WEB ?
Comme avec tous les types de médias, le premier enjeu est bien sûr de
constituer un lien avec sa cible.
Voici ceux qui sont spécifiques au web :
être référencé sur les moteurs de recherche ;
produire un contenu conforme aux attentes des utilisateurs ;
les fidéliser ;
les inciter au « clic ».
Sur le web, la communication a les mêmes fonctions que sur les autres
types de médias : séduire, retenir, convaincre ; vous pouvez donc organiser
votre travail en fonction de ces trois objectifs.
Première étape, trouver comment accrocher le lecteur. Cela signifie
formuler des titres clairs et percutants et soigner vos attaques.
Il faut ensuite retenir l’internaute, en lui prouvant que ce qu’il cherche se
trouve bien sur cette page. C’est probablement en cliquant sur un lien qui
est aussi le titre de votre article que l’internaute a atterri sur votre page, il
faut donc tenir les promesses formulées dans le titre.
En plus d’être cohérent, votre article doit traiter d’une information récente
et assez riche pour que le lecteur s’y attarde.
CONSEIL
N’oubliez pas que l’une des spécificités des publications sur le web est que vous pouvez
les mettre à jour ou les compléter à tout moment. Cela vous aidera également à délivrer les
informations les plus pertinentes à vos utilisateurs.
Puis vous enrichirez votre article en donnant à vos lecteurs la possibilité
d’accéder à des ressources supplémentaires qui valideront vos propos. Vous
pouvez par exemple approfondir certains sujets (par le biais de fiches
produits, de rubriques ou autres) et fournir des liens qui donneront accès à
des informations supplémentaires (dossiers, téléchargements).
POUR RÉSUMER
Devant un écran, un lecteur devient un utilisateur ; un paramètre qui oblige le
rédacteur à adapter la façon dont il conçoit son contenu. Celui-ci doit être clair, utile,
cohérent, et vous aider à remplir vos objectifs.
Pour définir la longueur idéale de votre contenu, demandez-vous de quoi vos
utilisateurs ont vraiment besoin.
Puis construisez votre article en faisant en sorte d’y inclure des mots-clés qui lui
permettront d’être référencé.
Enfin, délivrez un contenu adapté afin de fidéliser votre cible.
fiche 38
Choisir ses arguments
fiche 53
Le travail du rédacteur web
fiche 56
Quel plan pour vos publications web ?
53LE TRAVAIL DU RÉDACTEUR WEB
Quelles sont les questions que le rédacteur web doit se poser avant de
commencer à rédiger ? Tout d’abord, il doit se demander quelle est sa
cible, ce qu’elle recherche, et accorder ces données à l’objectif de sa
communication. Une fois qu’il a répondu à ces questions, il peut définir
le contenu de chaque page, ce qui passe par plusieurs étapes.
image CONSEIL
Les titres qui génèrent le plus de clics sur le web sont les suivants.
Les titres à énumération. Exemple : « 5 bonnes raisons de soigner vos
écrits ».
Les titres jouant sur un registre d’ordre émotionnel. Exemple : « Les
secrets des start-ups à succès enfin dévoilés ».
Les titres interrogatifs, dont la réponse est implicitement contenue
dans l’article. Exemple : « Comment concevoir le meilleur site
web ? »
Les citations fortes extraites de l’article. Exemple : « Le contenu est
une bête velue et susceptible » (Kristina Halvorson, PDG de Brain
Traffic).
Les testimoniaux. Exemple : « Première année en tant qu’auto-
entrepreneurs : leur témoignage ».
Même si votre page est strictement informative et doit rester sobre, il est
indispensable de la compléter avec des visuels. La question va bien au-delà
des considérations esthétiques, elle se pose en termes d’objectifs, car
l’image crée une rupture qui facilite la compréhension immédiate de
l’information. Il faut donc vous demander quels sont les visuels qui vont
contribuer à faire passer votre message.
Une fois que vous les avez sélectionnés, évaluez l’équilibre texte/images
avec soin, en évitant de surcharger votre page car cela décourage
l’internaute au premier coup d’œil.
Un autre tandem entre en jeu ici : celui que vous formez avec le graphiste.
Tout doit être pensé et réalisé conjointement par le rédacteur et le
graphiste : structure, menus de navigation, logo, titres, mise en forme, liens,
services – l’ensemble de ces éléments doit être cohérent, immédiatement
lisible et efficace.
SOIGNER LA PAGE D’ACCUEIL
Même si la page d’accueil n’est pas le seul moyen d’accéder à un site, c’est
la page la plus consultée. Elle représente l’identité d’une marque ou d’un
site et il vous appartient de trouver comment la différencier de vos
concurrents.
Ne négligez pas le fond pour la forme : une page d’accueil originale sera
vraisemblablement séduisante, mais elle doit également être claire et
articulée. C’est parce que vous saurez guider un internaute qu’il poursuivra
sa navigation sur votre site.
image CONSEIL
Une page d’accueil doit être régulièrement entretenue ; elle doit évoluer,
s’adapter, et il faut sans cesse l’actualiser sous peine de lasser les
internautes qui visitent régulièrement votre site.
Faire figurer des liens sur vos pages vous permet de traiter les points
abordés que vous n’avez pas eu le temps de développer.
Sur le web, votre contenu doit être durable, c’est-à-dire que vous devez
pouvoir l’entretenir facilement. On dit qu’un article n’est pas terminé tant
que le dernier commentaire n’est pas posté, ce qui sous-entend que rien
n’est jamais définitif. De plus, vous avez le loisir de l’actualiser ou de le
compléter après sa mise en ligne. Il en va de même pour l’ensemble de
votre site, qu’il faut constamment alimenter et mettre à jour.
Les tâches suscitées par les ajouts, suppressions, et l’entretien des contenus
générés par les utilisateurs représentent un travail permanent qui est
souvent bien plus lourd que prévu. Erin Kissane, spécialiste de contenu
web aux États-Unis, compare un site à un jardin car il nécessite un travail
quotidien : nourrir, couper, tailler, jeter, planter des nouveautés…
Il faut donc s’organiser et prévoir du temps pour entretenir sans cesse votre
site, sous peine de voir sa qualité décroître par manque de nouveautés et
d’actualisation.
image fiche 52
LA RÈGLE DES « 5 W »
Pour dégager le message essentiel d’un article, on utilise la règle des « 5
W ».
Who ? – Qui ?
What ? – Quoi ?
Where ? – Où ?
When ? – Quand ?
Why ? – Pourquoi ?
En français, on parle aussi des six questions-clés, c’est-à-dire les cinq
questions ci-dessus auxquelles on ajoute « Comment ? ». Répondre à ces
questions vous permet de trouver le cœur de l’information à traiter et
d’avoir une matière permettant différents développements.
Qui ?
C’est le sujet de l’information. Il peut s’agir :
d’une personne qui a entrepris quelque chose ou fait une déclaration
importante ;
d’un événement : une manifestation, un congrès, le lancement d’un
produit… ;
d’un fait : une épidémie, une victoire sportive, un chiffre…
Quoi ?
C’est une action, elle s’exprime donc par le biais d’un verbe qui sera le
moteur de votre texte.
(Un homme politique) démissionne.
(Une célébrité) condamnée pour fraude fiscale.
(Les prix) augmentent.
Où ?
C’est le lieu où se déroule l’action : pays, ville, quartier, musée, salle…
Quand ?
Soyez précis : « le 5 octobre, hier, ce matin »… Attention : il faut veiller à
respecter le temps réel. Si votre article paraît juste après l’événement dont il
traite, vous ne pourrez pas écrire au passé car un imprévu peut toujours se
produire.
Construction : utilisez le verbe « devoir » à l’imparfait suivi de
l’infinitif.
Exemple : « Ce matin, le président de la République devait assister à
l’inauguration de l’usine X en présence du ministre de l’Économie. »
Pour la même raison, à moins de traiter d’un fait parfaitement certain, si
votre article paraît avant l’événement en question, vous ne pourrez pas
employer le futur.
Construction : utilisez le verbe « devoir » au conditionnel suivi de
l’infinitif.
Exemple : « Martin Scorcese devrait tourner son prochain film en
France. »
Pourquoi ?
Les causes, les objectifs, les motivations du fait raconté.
Un immeuble a explosé en raison d’une fuite de gaz.
Une manifestation est organisée pour protester contre la fermeture d’une
usine.
Un sportif met fin à sa carrière à cause des blessures dont il a été
victime.
Comment ?
Les moyens ou la manière…
L’enlèvement a été revendiqué par le biais d’une vidéo mise en ligne.
L’entreprise X prend le contrôle de Y par le biais d’une offre d’achat
inamicale.
Le meurtrier est entré par la fenêtre.
À l’exception de la réponse à « Qui » et « Quoi » que l’on doit toujours
trouver dès la première phrase du texte, l’ordre dans lequel sont abordés les
autres points se définit en termes de contexte et de cohérence. Mais pour
dégager l’essentiel, il n’est pas toujours nécessaire de répondre aux six
questions clés. Bien souvent, il suffit de résumer l’information principale en
une phrase et de la rédiger dans un style sobre et précis. Une autre façon de
définir le message essentiel est de vous mettre à la place du lecteur, qui au
terme de votre article doit pouvoir répondre en une phrase à la question :
« Qu’avez-vous appris ? »
Exemple : « Un chauffeur a voulu éviter un piéton traversant la rue en
courant, hors des clous. Il pleuvait des cordes. La voiture a fait un écart et
est rentrée dans une autre voiture qui stationnait là. Le conducteur de ce
véhicule en sortait à cet instant, et a été pris en sandwich entre les deux
autos. Le chauffeur a pris peur et s’est enfui en laissant la victime étendue
dans la rue. »
Pour dégager le message essentiel, il suffit de synthétiser l’information en
une phrase : « Un automobiliste a heurté un piéton et a pris la fuite. » La
météo, tout comme la position des voitures et des piétons, sont des
renseignements annexes qui ne caractérisent pas l’information principale.
LA BRÈVE
C’est le genre le plus court (une à trois phrases), et le plus lu, justement
parce qu’il est court, et donc facile à lire. Dans bien des cas, les brèves
constituent une formulation aboutie du message essentiel. Elles ne
répondent pas toujours aux six questions-clés, mais impérativement aux
questions « Qui » et « Quoi », et selon le contexte, aux autres questions-
clés. Rédiger des brèves est un excellent entraînement pour apprendre à
définir le message essentiel ; vous pouvez vous y livrer à partir de toutes
sortes d’articles, quelle que soit leur longueur.
Quelques principes
On sélectionne les informations pour n’en retenir que l’essentiel.
Le texte est condensé au maximum, on y emploie un vocabulaire précis
et des tournures simples.
La brève a la forme d’un seul paragraphe pour être lue d’un trait.
En général, elle n’est pas titrée, les premiers mots du texte doivent donc
être des mots-clés, significatifs du domaine traité et de l’information
livrée. Ils sont souvent passés en gras car ce sont des « mots d’appel »
qui vont jouer le rôle du titre pour inciter à la lecture.
La construction de la première phrase est presque toujours : sujet + verbe
+ complément, ce qui permet de répondre immédiatement à « Qui » et
« Quoi ».
C’est un des autres avantages du message essentiel : il permet de définir
clairement les mots qui caractérisent votre sujet.
Exemple : « Dix-huit personnes ont été blessées, dont quatre grièvement,
dans l’accident d’un car scolaire vendredi 15 décembre, sur l’île de
Noirmoutier en Vendée. L’autocar s’est couché sur une camionnette qui
tentait de le doubler sur la quatre-voies traversant l’île. »
Ici, l’erreur aurait consisté à commencer par écrire qu’un car scolaire s’était
renversé sur une camionnette, alors que c’est le nombre de blessés qui
justifie la publication de cette information.
POUR RÉSUMER
Avant d’aborder la rédaction d’un article, il est nécessaire de définir le message
essentiel. Ce dernier se définit en répondant aux questions : Qui, Quoi, Où, Quand,
Pourquoi et Comment.
S’il est toujours indispensable de répondre aux deux premières, le traitement des
autres questions dépend du sujet traité.
Le message essentiel vous permet de savoir par quels termes attaquer votre article ; il
constitue aussi un excellent garde-fou contre les risques de hors-sujet et les
développements accessoires.
fiche 55
Choisir un angle
55 CHOISIR UN ANGLE
Définir un angle, c’est choisir quel point de vue adopter ; comment
éveiller la curiosité de votre lecteur en abordant un sujet sous l’aspect
qui le concerne directement. Cela revient donc à définir à la fois
l’orientation de votre article et votre cible.
COMMENT CHOISIR UN ANGLE ?
Un sujet peut être traité sous toutes sortes d’angles, on dit d’ailleurs qu’une
des qualités qui distingue les bons journalistes est leur aptitude à trouver
des angles insolites ou inédits. Choisir un bon angle consiste donc en
premier lieu à sortir des sentiers battus, afin d’adopter un point de vue
original. Vous devez ensuite évaluer vos idées en termes de faisabilité, et
prendre en compte le temps et les ressources dont vous disposez.
Enfin, demandez-vous tout simplement ce qui intéresse vos lecteurs.
N’hésitez pas à passer du temps sur des forums évoquant le sujet que vous
allez traiter afin de savoir ce qui anime le plus les internautes.
CONSEIL
Une fois votre angle défini, il devra se retrouver dans le titre de votre article, dans le
chapeau (généralement en gras, ce sont les quelques lignes qui se trouvent juste après le
titre et résument l’article), et servir de ligne directrice à l’ensemble de votre texte. C’est ce
qui donnera de la cohérence à votre article.
QUELQUES PISTES
Notre tendance naturelle nous pousse à nous intéresser à ce qui est proche
de nous ; c’est ce que l’on désigne par le terme de « loi de proximité » en
journalisme. La loi de proximité regroupe quatre catégories principales.
La proximité géographique
Elle couvre tout ce qui se déroule dans un espace proche du lecteur : sa
ville, son quartier, son pays. L’idée est simple : plus un événement se
produit dans un endroit éloigné, moins il nous concerne, sauf si nous nous y
sommes déjà rendus. Nous avons donc tout intérêt à traiter de sujets
correspondant à l’environnement proche de nos lecteurs.
La proximité temporelle
Il s’agit ici de tout ce qui relève de l’actualité. On s’intéresse à la
nouveauté, pas à ce qui dure. Par définition, l’actualité est périssable, c’est
une donnée à considérer tout particulièrement lorsque l’on écrit pour le
web, et qui oblige à un suivi permanent. L’intérêt du lecteur étant plus
prononcé pour le futur que pour le passé, vous donnerez plus de poids à
votre article en évoquant les éventuelles conséquences de l’actualité traitée.
La proximité affec ve
Elle désigne les « grands instincts », c’est-à-dire tout ce qui touche l’être
humain dans ses dimensions fondamentales : l’amour, la mort, le bonheur,
la haine, l’instinct de survie… C’est notamment ce qui explique l’intérêt
des lecteurs pour les faits divers, la vie privée des personnalités ou certains
procès, que l’on suit avec autant de passion qu’une bonne série télévisée.
Dans le cadre du sport, le public qui suit les grandes compétitions
internationales est loin d’être constitué d’amateurs de sport. Mais ce qui
passionne ici, c’est la lutte, la compétition, et aussi une forme de
patriotisme qui nous est étrangère la plupart du temps. On veut que notre
équipe gagne, que notre pays soit le meilleur, et ce qui nous touche est
d’ordre purement instinctif.
La proximité professionnelle et sociale
Elle concerne les personnes évoluant dans un domaine socio-professionnel
spécifique (ouvriers, cadres, médecins, artisans, retraités…) ou qui sont
reliées par un socle commun : les origines, la religion, les goûts,
l’orientation politique…
Parmi les autres types d’angles, on peut citer ce qui relève de l’insolite,
d’une expérience vécue permettant d’apporter du concret à votre article, et
tout ce qui est susceptible de concerner la vie quotidienne de vos lecteurs.
ÊTRE CLAIR
Une fois votre angle défini, il vous reste à rédiger votre article. Sur le web,
vos lecteurs sont peu patients, et un clic les emmenant vers de nouveaux
horizons sanctionnera la moindre longueur ou répétition ; ce qui vous oblige
à être aussi lisible qu’efficace. La clarté est la première qualité d’un bon
article, car celui-ci donne au lecteur l’impression d’avoir appris quelque
chose, voire d’être plus intelligent. Vos écrits doivent donc être parfaitement
limpides.
Quelques règles
À l’issue de vos recherches, vous devez trier les informations recueillies
afin de conserver exclusivement celles qui se rapportent à votre article. En
d’autres termes, retenir certaines informations et en éliminer d’autres.
Restez fidèle au message essentiel et construisez votre texte à partir de cette
information, en répondant aux questions qu’il soulève sans vous écarter
pour autant du sujet traité.
À l’inverse, ne délayez pas votre information pour donner l’apparence
d’avoir du contenu si vous n’avez pas eu le temps d’effectuer suffisamment
de recherches. Mieux vaut publier un article dense et court que tenter de
faire illusion si vous manquez d’éléments. Vos lecteurs ne seraient pas
dupes.
Utilisez des phrases relativement courtes et incisives. Même si vous partez
du principe que les internautes qui visitent votre site ont une bonne
connaissance de votre activité, n’oubliez pas que vous devez être
compréhensible aux yeux du plus grand nombre, ce qui fait de vous un
vulgarisateur et un pédagogue.
Employez un vocabulaire simple et un minimum de noms propres. S’ils ne
sont pas connus, précisez le titre ou la fonction de la personne citée. De la
même manière, n’employez des sigles que si c’est nécessaire et écrivez-les
en toutes lettres à la première occurrence.
Formulez une seule information par phrase. Si l’une d’elles en contient
plusieurs, construisez votre texte de façon à les délivrer l’une après l’autre,
de façon fluide et articulée.
Même dans un contexte strictement professionnel, n’oubliez pas que vous
vous adressez à des hommes et des femmes qui seront d’autant plus
réceptifs à votre message que vous le délivrerez avec une certaine
sensibilité. N’hésitez pas à personnaliser vos textes à l’aide d’anecdotes,
employez des métaphores, des citations ou des images qui illustreront vos
propos et permettront à vos lecteurs de se sentir concernés.
CONSEIL
Lorsque votre article est terminé, vérifiez qu’une seule lecture suffit à la compréhension
immédiate de votre message. Pour ce faire, n’hésitez pas à faire le test auprès d’un
collaborateur ou d’un ami. Si une deuxième lecture est nécessaire, ne serait-ce que pour
une seule phrase, c’est que votre texte est à revoir.
POUR RÉSUMER
Aucun article ne peut être écrit à moins d’avoir défini un angle au préalable. Ceci
vous permet à la fois de choisir le bon point de vue pour traiter votre sujet, et
d’orienter votre propos vers une cible précise.
Parmi les différentes options, il est conseillé de choisir un angle répondant à la loi de
proximité, selon laquelle un lecteur s’intéresse davantage à ce qui est proche de lui
d’un point de vue géographique, temporel, affectif ou socio-professionnel.
Quelle que soit la pertinence de votre choix, votre message n’atteindra votre cible que
s’il est clair, fluide et immédiatement compréhensible.
fiche 29
Écrire court
fiche 30
Écrire dense
fiche 60
Donner du rythme à ses écrits
56QUEL PLAN POUR VOS PUBLICATIONS
WEB ?
Peu de lecteurs lisent les articles en entier, et cette réalité est encore
plus accentuée sur le web. On y applique donc le plan de la « pyramide
inversée », qui consiste à placer l’essentiel de l’information au début de
l’article, ce qui garantit au rédacteur que son message atteindra sa
cible.
LA PYRAMIDE INVERSÉE
La réponse n’est pas pour autant de synthétiser ses articles afin d’en offrir
la version la plus courte possible. En effet, une telle pratique nuit aussi bien
à la richesse du traitement qu’à la qualité du style employé. La bonne
attitude consiste à appliquer le plan de la pyramide inversée ; c’est un
héritage direct du journalisme qui répond précisément à la tendance du
lecteur à décrocher en cours de route.
La construction de la pyramide
Un titre clair et fort. Veillez à l’optimiser pour le référencement en
incluant un mot-clé dans les deux ou trois premiers mots.
Un chapeau, qui résume le propos de l’article, et dans lequel on
répond au moins à deux des six questions-clés : Qui et Quoi ?
Un premier paragraphe qui commence par une attaque percutante, puis
développe l’information en répondant à d’autres questions-clés.
Le corps du texte, soit la plus grosse partie de l’article. Il traite des
points complémentaires en allant du général au détail au fil des
paragraphes.
Une chute efficace.
image
LA PYRAMIDE INVERSÉE
image CONSEIL
Pour bien présenter une idée, l’idéal est de l’énoncer dans la première
phrase. Puis de la développer autant que nécessaire.
Quel que soit le contexte, votre objectif reste le même : faire le maximum
pour donner au lecteur l’envie de poursuivre sa lecture jusqu’au bout. Il
faut donc soigner votre style, y compris si l’information que vous traitez
nécessite un traitement sobre. Il faut également veiller à adopter une
présentation qui reflète clairement votre plan et votre argumentation, et
permet de voir en un clin d’œil le point abordé dans chaque paragraphe.
Pour cela, n’hésitez pas à faire précéder chacun d’entre eux par un
intertitre.
Conservez le même niveau d’exigence jusqu’à la chute ; c’est sur elle que
repose votre édifice, et il serait dommage de le fragiliser en négligeant la
dernière phrase de l’article. Son objet est de laisser une impression durable
et positive à l’utilisateur, il faut donc lui consacrer autant de soin que pour
l’attaque.
image POUR RÉSUMER
image fiche 54
image fiche 57
Concevoir un titre
image fiche 60
www.ah-book.com/Blog/etude-lecture-web-referencement.php
57 CONCEVOIR UN TITRE
Quel que soit le support, presse ou web, des centaines d’articles sont à
la disposition des lecteurs et ils ont besoin d’être guidés pour faire leur
choix. Pour se repérer, ils s’appuient sur les rubriques (politique,
économie, sport, culture…), et surtout sur les titres. Ceux-ci doivent
exprimer un message aussi dense et original que possible en un
minimum de mots, ce qui constitue un double défi.
CE QUI FAIT UN BON TITRE
Un titre a trois fonctions principales : attirer l’attention, renseigner sur le
contenu de l’article, et donner envie de le lire. Il doit donc être immédiat
afin d’accrocher le lecteur. Il faut impérativement prévoir un titre pour
chaque page, et y consacrer beaucoup de soin, car comme avec la presse, si
un article est mal titré, il y a peu de chances qu’il soit lu.
Un titre doit être :
clair. On utilise un vocabulaire courant et on n’emploie ni termes
techniques ni sigles s’ils ne sont pas accessibles à tous ;
fidèle au contenu de l’article. Un titre doit être intimement lié au
message essentiel, et ne doit jamais évoquer une information qui ne se
retrouve pas dans l’article ;
précis. Un titre vague n’est pas efficace car le lecteur ne peut identifier
de quel sujet il est question, et encore moins l’angle choisi. Il faut donc
le rédiger avec des mots forts et concrets ;
exclusif. Il est rare qu’un bon titre puisse s’appliquer à un autre article.
Inversement, il est facile de vérifier qu’un titre trop général peut
s’appliquer à tous types d’articles ;
court, afin de lui donner le plus d’impact possible. Idéalement, il doit
tenir sur une ligne. On va droit au but, ce qui signifie qu’en général, on
n’emploie ni adverbe ni adjectif, car ils sont rarement indispensables ;
immédiat. Les lecteurs n’ont pas le temps de déchiffrer les titres, méfiez-
vous donc des références élitistes et des jeux de mots tirés par les
cheveux.
CONSEIL
Mieux vaut éviter les titres négatifs. En lisant, on retient naturellement les mots porteurs
de sens, mais pas les mots de liaison. Si vous écrivez « Le nitrate n’est pas toxique »,
nombre de lecteurs ne verront pas la négation et associeront « nitrate » à « toxique ».
POUR RÉSUMER
Le titre est le premier élément permettant au lecteur de faire son choix parmi les
dizaines d’articles qui s’offrent à lui. Pour composer un bon titre, il faut tenir compte
de plusieurs règles : faire court, être clair, immédiatement compréhensible, précis, et
fidèle au contenu. Concevoir un titre qui ne pourrait s’appliquer à aucun autre article
est également un gage de qualité.
Il existe deux types de titre :
le titre informatif, qui vise à renseigner sur le contenu sans chercher d’effet
particulier ;
le titre incitatif, qui joue sur différents ressorts pour séduire le lecteur. Il peut s’agir
d’une citation, d’une formule à double sens, d’un jeu de mots, d’une formule
détournée.
fiche 53
Le travail du rédacteur web
fiche 58
Le rôle de la titraille
CONSEIL
On rédige un chapô quand un article fait plus de 3 000 signes. Il excède rarement 250
signes et est toujours rédigé après l’article afin de lui être fidèle.
CONSEIL
Tout ce qui est concret, imagé, frappant, produit de bons inters. Ils doivent être simples et
fidèles au contenu. Il faut toujours rédiger les inters à la fin de la rédaction de l’article afin
de voir où il est utile d’en mettre, et veiller à les insérer à intervalles réguliers.
Un inter constitue :
une courte pause dans la lecture ;
un élément visuel permettant de dynamiser la page ;
une entrée pour introduire un second niveau de lecture ;
une forme de relance pour inciter le lecteur à poursuivre sa lecture.
LA LÉGENDE
Les légendes viennent compléter la titraille. Toute photo, tout graphique,
toute illustration que vous mettez en ligne doit être légendée. Il est fréquent
qu’un utilisateur regarde une image en premier, mais il lira toujours la
légende et c’est elle qui le déterminera à lire l’article ou non. Le rôle de la
légende n’est pas de se borner à raconter ce que l’on voit à l’image, mais de
l’enrichir en apportant des éléments indispensables à sa compréhension.
Qui sont les personnes présentes ? De quel événement s’agit-il ? Où se situe
l’action ? Quels sont les enjeux ? Et naturellement, si la photo que vous
publiez n’est pas votre œuvre, il faut la créditer, c’est-à-dire citer le
photographe qui en est l’auteur ou l’agence de presse où vous l’avez puisée.
EXEMPLES DE TITRAILLE
POUR RÉSUMER
Lors de la rédaction d’un article, la phase finale du travail consiste à concevoir les
éléments de la titraille. Ils servent à le structurer, mais aussi à inciter à la lecture.
Les surtitres introduisent un titre accrocheur ayant besoin d’informations
complémentaires.
Les chapeaux ou chapôs résument le contenu de l’article et répondent à plusieurs des
« 5 W ».
Les intertitres, toujours courts, permettent au lecteur de respirer et doivent être assez
dynamiques pour l’inviter à poursuivre sa lecture.
Les légendes ont pour fonction d’enrichir le visuel ; il ne s’agit donc pas de le
paraphraser, mais de lui apporter une valeur ajoutée.
fiche 54
Dégager le message essentiel
fiche 57
Concevoir un titre
POUR RÉSUMER
Au-delà des questions rationnelles permettant de concevoir et de construire un texte,
l’écriture est une affaire d’émotions.
À moins de traiter un sujet strictement technique, tâchez toujours d’employer un style
vivant et imagé, qui vous permettra d’embarquer vos lecteurs et de les garder avec
vous jusqu’au bout du voyage.
Il faut donc laisser parler votre imagination, vos sens, et ne pas oublier de raconter
une histoire.
Une fois que vous avez terminé, relisez-vous jusqu’à ce que le fond et la forme de votre
texte soient impeccables. En général, plusieurs relectures sont nécessaires ; n’oubliez
pas de prévoir du temps pour cette étape précieuse.
fiche 39
Libérer et organiser ses idées
fiche 60
Donner du rythme à ses écrits
60 DONNER DU RYTHME À SES
ÉCRITS
Pour rédiger un texte de qualité, il ne faut pas se contenter d’enchaîner
des phrases claires respectant les règles de grammaire et
d’orthographe. Il faut aussi donner du souffle à vos écrits en travaillant
leur rythme, et ce, de la première à la dernière ligne.
L’ATTAQUE
L’attaque, c’est le début de votre article ; son rôle consiste à donner envie
au lecteur de lire la suite. Elle se compose d’une ou de plusieurs phrases
courtes, dont le décodage n’est pas forcément immédiat, car ici, l’objet est
de surprendre, de piquer la curiosité du lecteur.
Les Anglo-Saxons l’appellent catch phrase, c’est-à-dire une phrase qui
attrape, saisit, ce qui résume parfaitement son enjeu : capturer le lecteur afin
qu’il ne soit pas tenté de passer son chemin.
Quelques questions qui vous aideront à trouver l’attaque de votre article :
Comment séduire un lecteur ?
Quelle est la meilleure façon de démarrer mon article de façon
dynamique ?
Quels sont les mots qui auront le plus d’impact sur mon lecteur ?
Puisque vous aurez exprimé votre message essentiel dans le titre, vous
n’avez pas besoin de le mentionner dans la première phrase. Ceci vous
permet d’attaquer avec des mots forts qui donnent le ton et plongent
aussitôt votre lecteur dans le vif du sujet. Il existe cinq types d’attaque.
La cita on
C’est la formule la plus simple. Qu’elle soit issue d’une interview réalisée
par vos soins ou qu’il s’agisse d’une phrase adressée à un tiers (lors d’une
conférence de presse ou autre), vous pouvez attaquer en reproduisant une
formule choc, soit à l’identique, soit en la réduisant à l’essentiel.
Exemple : « Ils veulent me tuer. » Damned! Ça a l’air sérieux. Mais qui ça ?
« Tout le monde, absolument tout le monde », souffle Boris Johnson, tête en
avant et des airs de bête traquée (Libération, portrait de Boris Johnson,
maire de Londres).
La photographie
Cela permet de situer le sujet par une description, des images évocatrices
qui permettent au lecteur de « voir » l’action.
Exemple : « Les balles ont été retirées, les impacts rebouchés, la salle de
prière du sous-sol nettoyée par la police et rendue aux fidèles » (Le Monde,
« La bataille du vote noir »).
L’image forte
Exemple : « Si c’était un film ? Le Cirque, de Charlie Chaplin »
(Challenges, « La plus folle des courses à la Maison-Blanche »).
L’expression courante, que l’on relie à notre sujet
Exemple : « Paraît-il que le diable est dans les détails. Avec Jérôme Bosch,
on peut dire qu’il est servi » (Télérama, « Démons de piété »).
Le paradoxe
C’est le fait d’attaquer le sujet là où on ne l’attend pas. Notamment en
employant un vocabulaire emprunté à un domaine radicalement différent.
Exemple : « Longtemps, il a régné sans rival. Il y a vingt-cinq ans, c’était la
star du ring, le « boss », vainqueur du communisme par KO ! » (Télérama,
« On l’appelait capitalisme »).
CONSEIL
Vous pouvez aussi attaquer votre article par un chiffre frappant, une comparaison, une
affirmation forte, une tournure pleine d’ironie, un jeu de mots… Toutes les formules qui
vous permettront d’éviter un début mou ou fade.
LA RELANCE
Notre lecteur est susceptible de nous quitter à chaque fin de paragraphe, ou
même au fil des lignes. Comment l’inciter à rester avec nous ? En soignant
la relance, dont la fonction est de maintenir l’intérêt des lecteurs.
Que faire pour relancer son texte ?
Traiter chaque début de paragraphe comme une accroche.
Rompre constamment le rythme par l’alternance de phrases courtes et
longues, l’emploi de citations, ou en interpellant vos lecteurs afin qu’ils
se sentent concernés.
Aller à la ligne à chaque fois que vous passez à une autre idée, cela
permettra non seulement une meilleure compréhension, mais aussi de
faire respirer votre page.
Insérer des intertitres percutants. Un intertitre n’est pas le résumé du
paragraphe qui suit, mais plutôt une fenêtre donnant un aperçu du
contenu. Il peut s’agir d’une citation ou de quelques mots forts extraits
de votre texte.
LA CHUTE
La chute, c’est la dernière phrase de votre article, il faut lui accorder
d’autant plus de soin qu’elle représente la dernière impression que vous
laisserez au lecteur.
Qui n’a jamais commencé à lire un article par la fin ? C’est une pratique
courante, qui peut amener soit à le reprendre au début, soit à l’abandonner.
Et souvent, même si on lit en diagonale, on prend le temps de lire la chute.
Sans chute, un article donnerait l’impression de finir sèchement, voire
d’avoir été interrompu avant la fin. Il en existe deux sortes.
La chute ouverte. Le rédacteur y invite le lecteur à partager sa réflexion.
Elle ouvre sur l’avenir en présentant les prolongements et perspectives
possibles.
La chute fermée. C’est une conclusion qui doit être brève pour avoir un
maximum d’impact. On peut aussi clore l’article de façon circulaire,
« boucler la boucle » en revenant sur la façon dont on l’a ouvert.
Les ressorts de la chute sont les mêmes que ceux de l’attaque. Il peut donc
s’agir d’une image forte, d’une citation ou d’une photographie.
Mais on peut également finir par :
une question ou une prise à partie. On pourrait par exemple conclure un
texte par « On s’y croirait presque, non ? » après avoir cité un homme
politique en campagne ;
une note humoristique ou une remarque décalée ;
quelques mots qui renversent l’article, et évoquent un autre point de vue
possible.
CONSEIL
Quel que soit le sujet traité, ne cédez pas à la tentation de conclure par une morale, car ce
serait l’expression d’un jugement. Or le rôle d’un rédacteur n’est pas de livrer son avis,
sauf dans le cadre d’un article d’opinion.
LE RYTHME
Il faut que votre article soit fluide, et idéalement, il doit être aussi agréable à
lire qu’à entendre. Ce qui implique un travail sur les sons et le rythme.
Me ez de la musique dans vos phrases
Les mots ont leur sonorité, leur mélodie, et il arrive que la prose se
rapproche des vers, par exemple si vous jouez avec des allitérations.
Exemple : « Ces mots martelés au-dessus des pavés parisiens au rythme des
pas des manifestants. »
Ponctuez
Vous pouvez également vous servir de la ponctuation, car en plus de donner
du sens à vos phrases, elle peut aussi leur apporter du souffle.
Exemple : « Les régions ne veulent pas, elles ne veulent plus ; en fait…
elles n’ont jamais voulu… Quoi donc ? Être prises pour des provinces ! »
Comparons maintenant ces deux phrases supposées identiques.
Version 1 : « Ça, que ce soit bien clair, il n’en est pas question. Et que plus
personne (je dis personne) ne m’en reparle jamais. »
Version 2 : « Ça, que ce soit bien clair : il-n’en-est-pas-ques-tion ! Et que
plus personne – je dis : personne – ne m’en reparle jamais ! ! ! »
Alternez la longueur des phrases
Enfin, pour rythmer vos textes, la pratique de l’alternance est très efficace,
car elle permet d’injecter de la tension dans la lecture. Alterner les phrases
courtes et longues permet de maintenir l’intérêt du lecteur, et de faire
ressortir des mots forts qui prennent alors tout leur sens.
Exemple : « C’est un livre à l’image de son personnage principal : un
corbeau. Un livre noir et drôle. Ébouriffé, insolent, clownesque, déroutant,
poignant, comique, métaphorique, ouvrant ses ailes et sautillant dans toutes
les directions. Un livre qui peut faire « kraa » ou « kron kron kron » parce
qu’il ne s’interdit aucune forme d’onomatopée ou d’effet poétique. Qu’il
mélange les genres. Qu’il s’amuse même parfois à dérouler verticalement
des sortes de calligrammes bizarres, légers et aériens comme des guirlandes
de plumes » (Le Monde, « La tristesse, quel drôle d’oiseau »).
On peut aussi alterner les paragraphes longs et courts, les discours et les
citations, les actions et les réflexions, les plans serrés et les plans larges…
Exemple : « La foule lugubre est un assemblage de manteaux noirs et de
visages sombres. Parmi eux, une petite fille aux bottines usées réprime un
sanglot. De ses yeux gris, elle fixe son lacet défait qui trempe dans une
flaque de boue. » Ici, l’effet obtenu est le même qu’en zoomant avec un
objectif.
En général, on garde la rédaction de l’attaque et de la chute pour la fin, car
il faut y consacrer du temps pour leur donner un maximum d’impact. Et
parce que c’est souvent quand on a fini de rédiger un article qu’apparaissent
clairement les mots les plus à même de délivrer notre message avec force.
Quand vous aurez fini : relisez-vous. Si possible à haute voix. Plutôt deux
fois qu’une, car il faut considérer le fond et la forme.
POUR RÉSUMER
Une fois que vous avez réuni toutes les informations vous permettant de traiter un
sujet, défini votre message essentiel et construit votre article, il faut lui donner du
rythme afin de maintenir l’intérêt de votre lecteur.
Quatre éléments vous permettront d’y parvenir :
une attaque tonique ;
des relances régulières ;
une chute qui frappe votre lecteur tout en lui laissant une bonne impression ;
et un travail sur le rythme de vos phrases.
fiche 27
Écrire de façon synthétique
fiche 31
Enrichir son vocabulaire et choisir ses verbes
CONSEIL
Faites en sorte que l’internaute puisse profiter de votre newsletter pour engager un
dialogue avec vous. Il est très frustrant pour un client d’ouvrir un e-mail, de le lire, d’y
répondre – en général pour poser une question – et de récolter une réponse automatique
qui lui dit qu’il a perdu son temps en vous écrivant. Il est donc préférable de bannir le « no
reply ».
Ici, à gauche, on trouve l’ar cle principal (ou le dernier en date). Le pavé est intégralement
cliquable.
En dessous, le lien vers les autres ar cles de la newsle er.
À droite, les hyperliens théma ques.
EXEMPLE DE NEWSLETTER
POUR RÉSUMER
Le rythme de vos publications doit être défini à l’avance puis respecté afin que vous
puissiez bénéficier d’un référencement efficace et d’une fidélisation de votre cible.
Lors de la rédaction de vos newsletters, songez toujours à les enrichir d’une
information ou d’un conseil utile à vos lecteurs. Sans cela, elles ne constituent qu’une
forme d’autopromotion que les utilisateurs risquent d’écarter rapidement.
fiche 52
Les spécificités de l’écriture web
fiche 55
Choisir un angle
62 RÉDIGER UN E-MAIL
PROMOTIONNEL
Quelle différence y-a-t-il entre le contenu d’un e-mail promotionnel et
celui d’un site Internet ? Alors que le site s’adresse à tout le monde, l’e-
mail promotionnel vise directement des clients potentiels. Une fois
qu’un site est en ligne, il est offert à tous, à condition qu’on vienne à lui.
À l’inverse, l’e-mail promotionnel relève d’une démarche consistant à
aller au-devant de sa cible. On quitte donc le style anonyme global pour
passer au ton dynamique personnalisé.
LA PRÉPARATION
Définir le contenu
Comme toujours, plus vous accorderez de temps à la réflexion en amont,
plus vous aborderez la rédaction sereinement. Vous serez sûr de ne pas
avoir oublié d’élément incontournable et d’avoir bien cerné les enjeux. Pour
les identifier, voici trois questions à vous poser.
Quel est votre objectif (ou celui de l’annonceur qui vous a missionné) ?
Quel est le « plus produit » que vous vantez ? En d’autres termes, ce qui
vous différencie, ce qui fait votre force et que vos concurrents n’ont pas.
Qui est votre cible ? Elle doit être définie clairement : sexe, âge, CSP
(catégorie socio-professionnelle), revenus, mode de vie…
CONSEIL
Ne confondez pas e-mail promotionnel et e-mail publicitaire. Le premier est rédigé tandis
que le second ne contient que des pages web ou de descriptifs extraits de sites.
Le fond
Qui dit e-mail promotionnel dit offre ; elle émane de la réponse aux trois
questions ci-dessus. L’offre, c’est l’argument qui vous permettra de séduire
vos lecteurs, et idéalement, de les convaincre. Il peut s’agir d’une réduction
(« – 40 % sur votre séjour »), d’un cadeau en nature (« 2 nuits achetées, la
3e offerte »), ou d’une invitation (« accès au spa offert »).
Faites une liste des arguments qui viennent soutenir votre offre. Ils peuvent
être de plusieurs ordres. Prenons le cas d’une offre pour un week-end à
Étretat : vous vanterez le charme de la ville, sa fameuse plage de galets, les
activités sportives, culturelles et pour enfants, la gastronomie locale, la
campagne avoisinante…
Selon le produit que vous vendez, vous aurez souvent des informations
pratiques à diffuser : prix et gamme de produits, descriptif, horaires,
modalités d’accès…
Une fois tous les éléments réunis, sélectionnez ceux que vous conserverez
et hiérarchisez-les.
La forme
Dans le cadre d’un e-mail promotionnel, cinq éléments formels sont
incontournables.
L’objet : c’est l’équivalent du titre d’un article ou d’une œuvre, c’est lui
qui déterminera si votre e-mail sera lu ou non, il faut donc le bichonner.
CONSEIL
Attention aux titres trop longs ! Certains objets contiennent trop d’informations ou toute
l’offre promotionnelle, et le titre n’apparaît pas en entier dans la fenêtre. Cela donne une
impression de flou et vous empêche de délivrer votre message.
Exemple : « Promo de rêve ! Un week-end à Étretat à −40 % et en pension compl… »
Ici, préférez : « Week-end de rêve à Étretat à −40 % »
CONSEIL
Trouvez une astuce incitant votre lecteur à vous donner son adresse postale. En effet, les e-
mails promotionnels sont souvent jetés avant même d’avoir été lus ; en revanche, le
courrier trouve plus difficilement le chemin de la poubelle. Dans le cadre d’une offre
destinée aux enfants, il est le meilleur moyen de les atteindre.
LA RÉDACTION
Définir le ton et le style
Nous l’avons vu, une priorité consiste à définir votre cible. On ne s’adresse
pas de la même manière à un retraité, un directeur des achats ou une famille
avec enfants en bas âge. La même logique s’applique au produit concerné :
le style sera différent si vous vendez un séjour au Parc Astérix ou un week-
end à Venise. Selon le cas, le ton sera familier, formel, détendu, sobre,
lyrique, enthousiaste… Naturellement, il faudra conserver ce même niveau
de langage tout au long de votre texte.
Choisir le temps approprié
Pour rendre votre texte dynamique et convaincant, deux modes sont à
privilégier : le présent et l’impératif.
Le présent fait vivre votre texte et l’ancre dans la réalité : « Du haut des
falaises d’Étretat, je contemple la mer et la baie. »
L’impératif crée une proximité avec le lecteur, sous la forme d’une
invitation : « Venez… Découvrez… Profitez… »
Raconter une histoire
Si le sujet s’y prête, choisissez de raconter une histoire. Mettre en scène
votre offre et la faire vivre à des personnages est le meilleur moyen de
séduire votre cible, la faire rêver et lui permettre de s’approprier votre
promesse.
Si le thème ne se prête pas au storytelling, faites intervenir un témoin
auquel votre cible s’identifiera. Exemple : « Josette, 54 ans, comment j’ai
perdu 10 kilos en 2 mois. »
Établir des liens
Vous avez réuni une liste d’arguments et d’informations, vous les avez
hiérarchisés, et disposez maintenant d’un contenu complet. Reste à
ajouter les transitions qui permettront à votre texte de s’articuler
harmonieusement. C’est aussi grâce aux éléments de liaison que vous
obtiendrez un écrit fluide et agréable à lire. Exemples : « de plus, par
ailleurs, par conséquent, enfin »…
POUR RÉSUMER
Un e-mail promotionnel est un moyen de toucher directement la cible d’une offre.
Préparez-le en répondant à trois questions : quel objectif ? Quel plus-produit ? Quelle
cible ? Construisez-le en définissant l’offre promotionnelle, les arguments à
développer, les informations pratiques, puis hiérarchisez-les.
Veillez à ce que figurent les éléments incontournables : objet explicite, formules de
politesse, dates, lieux, lien vers le site.
Rédigez en adaptant le ton et le style à votre cible et au produit promu. Si vous le
pouvez, racontez une histoire ou insérez des testimoniaux. Enfin, n’oubliez pas les
transitions qui rendront votre texte fluide.
fiche 32
Bien employer les mots de liaison
fiche 38
Choisir ses arguments
fiche 60
Donner du rythme à ses écrits
63 EXISTER SUR LES RÉSEAUX
SOCIAUX
Être présent sur Facebook est une chose, y exister en est une autre.
Votre « existence », vous la devrez uniquement à l’intérêt que vous
susciterez chez les autres. Pour cela, il s’agit de réfléchir à vos contenus
et de vous doter de tous les moyens et astuces techniques pour les
mettre en avant. Il n’y a pas de hasard, ceux qui émergent de ce
capharnaüm construit sur la tour de Babel appliquent des règles bien
précises, que voici.
FABRIQUEZ DES CONTENUS SUR MESURE
Faites des textes et des phrases courtes
Sur Facebook vos phrases doivent se limiter à une douzaine de mots. Le
format étroit ne favorise pas les envolées lyriques du fait des retours à la
ligne fréquents. Et surtout, 80 % des utilisateurs utilisent l’appli mobile !
Concernant la longueur des posts, Facebok est un faux ami : il vous permet
d’écrire des articles de blog. Votre teasing a intérêt à être passionnant, parce
que dès que vos lecteurs doivent cliquer sur « lire la suite », le taux
d’abandon est considérable. Souvenez-vous aussi que votre post est suivi
d’un autre, et encore d’un autre. Il est très tentant pour le « facebookiste
moyen » de butiner de l’un à l’autre.
Si vous voulez bloguer, Fidzella, WordPress et autres hébergeurs font très
bien le travail. Vous gagnerez à insérer un hyperlien vers votre blog sur
Facebook. Celui qui cliquera dessus se retrouvera immergé dans votre
univers et ne sera plus tenté de cliquer ailleurs sur Facebook.
CONSEIL
Évitez le gras, le souligné et les fantaisies en tout genre au niveau des polices : sur
Facebook ça n’est pas le meilleur chemin vers la notoriété. Quant aux majuscules, elles
sont généralement synonymes d’agressivité. En fin de compte, les seules fantaisies
« autorisées » sont les émoticônes et la ponctuation.
CONSEIL
Attention à votre façon d’actionner le « call to action ». Facebook détecte et spamme les
méthodes trop racoleuses, du style « cliquez si vous aimez ! ».
CONSEIL
Si vous êtes absent, Facebook fait le travail pour vous. À côté du bouton « Publier », vous
trouverez une petite flèche : cliquez dessus ; apparaît alors le bouton « Planifier ». Vous y
êtes.
POUR RÉSUMER
Sur Facebook, préférez des textes courts, quitte à recourir à des hyperliens/url.
Travaillez bien les titres et accroches, ils doivent donner envie de lire le contenu.
Faites des phrases courtes, directes. Si le sujet s’y prête, accompagnez-les
d’émoticônes et de points d’exclamation.
Impliquez vos « facebookiens » préférés : posez-leur des questions, invitez-les à
s’exprimer. En retour, « likez », réagissez à leurs posts et répondez à leurs questions.
Intégrez images et vidéos, ils augmentent votre lectorat d’un tiers. Souvenez-vous que
les albums sont les contenus les plus regardés.
Diffusez le soir ou, dans l’idéal, le samedi à 12 h ou 18 h.
fiche 2
Adopter la frappe rapide
fiche 29
Écrire court
fiche 30
Écrire dense
fiche 54
Dégager le message essentiel
fiche 59
Rédiger de façon vivante
LA RUBRIQUE « À PROPOS »
Dans cette rubrique, expliquez l’activité de votre structure ou l’utilité de
votre produit en cinq lignes maximum. Le style doit être clair, dépouillé,
éventuellement télégraphique. Moins votre marque est connue, plus la
présentation sera complète.
Exemple : « X est une entreprise spécialisée en formation comportementale
(commercial, téléphone, management et communication) et en création de
logiciels RH, tests et inventaires comportementaux. Son credo : créativité,
réactivité, adaptabilité. »
Une marque connue peut faire plus court : « Avec ou sans rendez- vous, nos
centres apportent des solutions multimarques aux automobilistes, en matière
d’équipement, de confort et de sécurité. »
LA PROMOTION D’ÉVÉNEMENTS
Donnez le contexte, le nom (explicite) de l’événement, la date, le lieu et un
lien.
Exemples :
« On continue nos offres pour le crazy week-end… De vendredi 27 au
dimanche 29 inclus… »
« Comment communiquer avec ses enfants adolescents. Conférence
gratuite de… qui dédicacera son livre… »
« Samedi, la mairie sera exceptionnellement ouverte jusqu’à 17 h au lieu
de 12 h. »
LES INFORMATIONS « PRODUIT »
Donnez l’essentiel en une à deux lignes et renvoyez le lecteur vers un lien,
par exemple sur votre site.
Exemples :
« Le Partner est idéal pour vos trajets quotidiens comme pour vos grands
voyages. Son vaste volume intérieur et sa flexibilité s’adaptent à vos
envies et à toutes les situations. Découvrez-le ici : http/… »
« Le magasin compte désormais un département bricolage complet. En
voici le détail : http/… »
LES INFORMATIONS GÉNÉRALES
Souvenez-vous que sur Facebook, pour recevoir, il faut donner. Le principe
s’applique aussi aux informations concernant votre secteur d’activité.
Pour un fabricant de fenêtres : « Vous trouverez ici tous les détails pratiques
de la nouvelle loi sur l’isolation des bâtiments… »
Pour un assureur : « Voici une vidéo très utile sur comment optimiser la
protection de votre maison quand vous vous absentez → YouTube… »
LES SONDAGES
Facebook est un excellent outil pour recueillir des informations disponibles
nulle part ailleurs. Qui plus est, l’échantillon est extrêmement large.
Avantage appréciable, le format Facebook favorise la question ouverte à
réponse brève. Les questions les plus incongrues sont les bienvenues.
« Comment trouvez-vous notre nouvelle interface client ? »
« Quel souvenir gardez-vous de votre soirée chez nous ? »
« Qu’avez-vous pensé de notre accueil en magasin ? »
« Comment pratiquez-vous le crowdfunding ? »
LA RELATION CLIENT
Facebook se transforme de plus en plus en une plateforme de SAV, sans
faire aucunement l’unanimité. Si accessibilité et transparence sont des
vertus appréciées, le prix à payer est élevé : les clients peuvent laisser des
messages inconvenants, et même trouver le soutien d’autres internautes,
parfois jusqu’à l’émeute en ligne.
Ce e entreprise met en avant son ac vité, son numéro, son adresse et donne des conseils de
serrurerie « désintéressés ». Résultat : ses plus de 1 000 like pour un pe t commerce.
EXEMPLE DE PAGE FACEBOOK PRO
Exemples :
« Ras-le-bol de vous et de vos offres mensongères ! Je me suis fait
complètement avoir, je suis en panne sèche depuis 3 semaines ! »
« Tu as raison, il m’est arrivé la même chose ! »
« Moi aussi, c’est vraiment une boîte dirigée par des racailles ! »
CONSEIL
Cultivez la bonne distance avec votre lecteur. Saluez-le avec « bonjour ». Selon le
contexte, vous pouvez aller jusqu’à « hello », mais « salut » n’est pas indiqué.
Dans le texte, vous pouvez utiliser un langage parlé : « c’est pas top, ça roule, on kiffe… »
ou avec un public moins jeune : « maintenant, y plus qu’à ! », « c’est le bonheur ! »,
« cliquez et laissez-vous faire ! ».
Gérer les clients sur Facebook est tout à fait faisable, moyennant
l’application stricte de quelques règles.
1. Soyez présent en permanence si vous représentez une grosse structure,
quotidiennement si vous êtes une PME. Répondez à tous les posts. Si
l’interlocuteur est insultant, vous obtiendrez le soutien de la
communauté.
Exemple : « Yvan, je suis désolé, nous ne pouvons accepter le ton de votre
message, aussi vous comprendrez que je le spamme. »
2. Acceptez la critique !
Exemple : « Bonjour Jean-Louis, nous sommes navrés de constater que
vous n’êtes pas pleinement satisfait. »
3. Prenez en charge le client en passant en message privé dès le deuxième
post.
Exemple : « Contactez-nous par message privé afin qu’un conseiller vous
renseigne sur la disponibilité des filtres. Merci de votre compréhension et
bonne fin de journée. »
4. Remerciez pour les interventions client, même négatives.
Exemple : « Merci pour cette remarque. Même si elle ne nous fait pas
plaisir, elle nous donne une nouvelle piste de progrès. »
5. Répondez de manière cordiale et claire.
Exemple : « Hello, c’est fait, mais ça peut prendre quelques heures avant
d’être effectif, le temps d’arrimer votre box à notre système. Bonne soirée.
Tanguy » !
6. Quand la question du client peut être utile à d’autres, partagez-la.
Exemple : « C’est particulièrement utile lors du lancement d’une nouvelle
offre ou d’un nouveau produit. »
« Bonjour, en quelques clics, l’assistance guidée vous permettra d’établir un
diagnostic et d’obtenir une solution de dépannage adaptée :
http://alc.cx/2/qi31 »
7. Profitez du dialogue pour renforcer le lien du client avec la marque.
Exemple : « Merci pour ce feedback ! Ça nous fait super plaisir. Si vous
voulez en découvrir plus, rendez-vous sur notre chaîne YouTube. »
POUR RÉSUMER
Facebook est un outil de communication grand public, qui touche bien au-delà de
votre clientèle. Il s’ajoute aux autres médias mais ne les remplace pas !
Dans la rubrique « À propos », indiquez l’activité de votre société en cinq lignes
maximum, avec des mots simples et des phrases courtes.
Vous pouvez utiliser Facebook pour la partie « conquête » de votre activité (les non-
clients, administrés non convaincus, membres non actifs) ; pour votre communication
la plus « fun » (invitations, événements, promotions, trucs et astuces, informations,
aides et modes d’emploi), même au-delà du périmètre strict de votre activité.
Vous pouvez aussi accompagner vos clients acquis. Soit vous leur donnez des trucs et
astuces pour utiliser vos produits, soit vous en faites une plateforme SAV.
Dans ce cas : soyez toujours présent ; acceptez la critique ; passez en post privé dès le
deuxième échange (sauf si la solution est simple et peut concerner d’autres clients) ;
répondez de manière cordiale et claire ; terminez par un conseil, éventuellement
partagé avec d’autres personnes sur le mur. N’hésitez pas à insérez des hyperliens
pour complétez vos réponses.
fiche 27
Écrire de façon synthétique
fiche 28
Écrire vite
fiche 29
Écrire court
fiche 63
Exister sur les réseaux sociaux
A
A, à 11
Addition 32
Adjectifs 9
Adjectifs numéraux cardinaux 14
Adverbes 8, 13
Affichette 4
Anglais 51
Arguments 38
Article web 53, 56
Attaque 60
Auxiliaire « avoir » 18, 19
Auxiliaire « être » 18, 19
B
Bilan 45
Blancs tournants 4
Brève 54
C
Carte heuristique 39, 45
Catégories grammaticales 8, 9
Ce, se 11
Champ visuel 6
Chapô incitatif 58
Chapô informatif 58
Chapô 50, 58
Chemin de fer 5
Chute 60
Ci-joint 12
Citation 60
Colonnes 3
Communiqué de presse 50
Complément direct et indirect 10
Compléments circonstanciels 10
Concordance des temps 23
Conditionnel 21, 22
Conjonctions 8
Contenu web 52
Couleurs 4
Créativité 39
Curriculum vitae 43
D
De par 12
Décoder un message 37
Déterminants 9
Deuxième groupe 20
Document Word 3
E
Écrire dense 30
Écrire vite 28
Écrit sensible 41
Écrit synthétique 27, 45
Écrit professionnel 29
Écriture web 52
Éléments essentiels de la phrase 29, 30
E-mail professionnel en anglais 51
E-mail promotionnel 62
Énumération 33
Excepté 12
Expression courante 60
F
Facebook 63, 64
Fautes les plus courantes 34, 35
Fiche pratique (leaflet) 4
Fonction sujet 10
Fonctions grammaticales 10
Fond 59, 62
Fontes 4
Forme 59, 62
Frappe rapide 2
G
Gérondif 16
Grille des blancs 4
Groupes de verbes 20
Guillemets 33
H
Homophones 11
Image forte 60
Impératif 21
Indicatif 21, 22
Infinitif 21, 22
Interjections 8
Intertitre 58
Inversion sujet/verbe 25
L
Là 12
Langue de bois 36
Lecture rapide 6
Légende 58
Lettre de motivation 44
Lettre de réclamation 37
Leur 11
Liens logiques 32
Longueur des phrases 60
M
Mauvaise nouvelle (annoncer une) 41
Message essentiel 54
Mise en forme 3, 5
Mise en page 3, 4, 43
Mode « Paysage » 3
Mode d’emploi 48
Modes verbaux 21, 22
Motivation « efficacité » 38
Motivation « fonctionnalités » 38
Motivation « nouveauté » 38
Motivation « originalité » 38
Motivation « sécurité » 38
Motivation « sympathie » 38
Mots composés 17
Mots de liaison 32, 45
Mots invariables 8, 12
Mots variables 9
N
Négation 42
Newsletter 61
Ni, n’y 11
Nombres 14
Noms 9
Numérotation 3
O
Objectif de communication 5
On 10, 11
Or, hors 11
Ou, où 11
Outils informatiques 28
P
Page d’accueil web 53
Pangramme 2
Paradoxe 60
Parenthèses 33
Participe 21, 22
Participe passé 18, 19, 24
Participe présent 16
Périodicité des publications web 61
Photographie 60
Phrase complexe 26
Phrases courtes 29
Pitch 5
Plan comparatif 40
Plan état des lieux 40
Plan logique 48
Plan par aspect 40, 47
Plan pour/contre 40
Plan présent-passé-avenir 47
Plan temporel 40
Plaquette 4
Point d’exclamation 33
Point d’interrogation 25, 33
Point de vue 55
Points de suspension 33
Point-virgule 33
Polices 3, 4
Ponctuation 33, 37, 60
Posture 2
Premier groupe 20
Premier jet 45
Prépositions 8
Présentation PowerPoint 5
Prise de notes 7
Pronoms 9
Proposition principale 26
Proposition subordonnée 26
Proximité affective 55
Proximité géographique 55
Proximité professionnelle et sociale 55
Proximité temporelle 55
Pyramide inversée 50, 56
Q
Qu’elle, quelle 11
Question directe 25
Question indirecte 25
Qui 10
Qui, que, quoi, dont, où 26
R
Raccourci clavier 1
Rapport 45
Rapport d’activité 47
Rapport de stage 46
Rédaction 28, 45, 48, 62
Rédaction web 53
Règle des « 5 W » 50, 54
Relance 60
Relation client 64
Relecture 59
Réseaux sociaux 63
Rythme 59, 60
S
Sens caché des mots 42
Signification d’un texte 36
Site web 53
Sondages 64
Style dynamique 59
Subjonctif 21, 22, 26
Subordonnée complétive 26
Surtitre 58
Synthèse 45
T
Table des matières 3
Tableaux de conjugaison 21
Tchat 49
Techniques de balayage 6
Temps verbaux 21
Tirets d’incise 33
Titraille 58
Titre 3, 57, 58
Titre incitatif 57
Titre informatif 57
Touch typing 2
Tout, tous, toutes 11
Trait d’union 14
Traitement de texte 1
Troisième groupe 20
Types de plan 40
Types de titre 57
V
Verbes 9, 31
Verbes de perception 19
Verbes pronominaux 19
Virgule 33
Visuels 53
Vitesse de lecture 6
Vocabulaire 31
Remerciements
À Alain Faure-Geors, pour tout ce qu’il a apporté à l’analyse du langage.
À Christophe Herlédan, l’homme qui ferait rentrer ce livre dans un sms.
À Leo Elentsov, qui entretient une relation très libre avec la langue
française.
À Nataliya Zadryboroda, dont le nom actuel est un eldorado pour tout
joueur de Scrabble®.
À Jean-Luc Arfi, pour qui la grandeur est toujours un objectif, ou du moins
une perspective, ou a minima une hypothèse.
À Véronique Bédu, ouvre ce livre et découvre comment on fait un Fiches
outils.