Ann, Rech. For. Algérie.

2006,4S-Sz

Etude de quelques facteurs influençant la régénération

naturelle de Quercus suber L. dans la forêt
domaniale des Aït Ghobri (Algérie).
MESS^OIJDENE Mohand*, METNA Boussaad**. & DJOUAI:IER Nora**
I i.N.R.I., Station régionale de'l'izi-Ouzou -15365 -Algérie
{* Facrûté Agronornique et biologique, Université de Tizi-Ouzou - 15000 - AlgéLie

aU. ur, LllJl.gJÉ d+1 ârl.rJ û"ùiU -tril ;*,,rjLll +rà.:lt d!l"ùlj..i ,Jc; .j!J
ù)lS^62 r-r+ É.1<+ aS-i: çF$l cJ.lj,.il eC.âJil : c!S,* yi r.:t.r.+lJ a+-i J.,,LJ
._ll$i 2500 4-t*.
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- JisJdl - (Quercus suber L.) ûHIiJt â )+.i- jtj+Jt - ç* é :gt,3Â.cll *rL,.r<

.+r+i - JS+€JI

RESUME

Ponr connaître les potentialités de régénération naturelle de

Quercus suberL. et mettre en
évidence les facteurs qui les régissent, 62 placettes ont été inventoliées et'décrites dans la
forêt domaniale des Ait Ghûbri, située dans les bioclimats humicle et subhumide à
variante tempérée. La zone étudiée couvre une superfioie 2500 ha.
Les résultats obtenus montrent que Ia régénération naturelle est déficiente dans la
subéraie étudiée. Bien qu'elle soit présente dans la majorité des placettes inventoriées,
l'avenir des semis demeure compromis dès l'âge de deux ou trois années. La régénération
se caractérise par une distribution spatiale hétérogène; elle est marquée par des
amplitudes de variation inter placettes importantes. Cette situation résulte de I'action
combinée c1e plusieurs facteurs parmi lesquels le recouvrement individuel ou associé des
strates arborée et buissonnante, et la réceptivité du soljouent un rôle déterminant.

Nlots clés: Algérie, Ait Ghobri, Quercus suberL, Régénération

 MESSAOUDÈNE M., METNA B. & D.'OUÀHER N.

I - INTRODUCTION , maintien des semis au stade juvénile. Bien

j que les travaux sur la dynamique et
La subéraie méditerranéenne est soumise à , l'évolution de la régénération naturelle
une continuelle régression d'année en , soient rares en Algérie, les quelques
année (AIME, 1976; QTJEZEL, 1976; , résultats acquis dans les placettes d'essai
ZERAIA, l98l; SALAZAR SAMPAIO. ; (ALILI, 1983) approuvent les thèses qe
1988; DJOUOAHER er METNA, 1996 et r SACCARDY (1937) er NATIVIDADE
OREAS, 1997. En Algérie, sur une : (1956) qui considèrent Ia sylviculture et la
superficie globale de 486000ha (BOUDy i mise en défens comme
des facteurs
1950), il n'en subsiste que 229000ha i fondamentaux.
(ALILI, 1983) comme de véritables i Quel que soit le type de biotope, les
subéraies où la régénération naturelle est : résultats acquis
mettent en évidence
déficiente ou présente épisodiquement ; I'opportunité et la pertinence des éclaircies
dans des milieux particuliers. Environ
32,30 yo de I'aire du chêne se présente sous
i et du débroussaillemenr dans les
: peuplements de chêne liôge. Les éclaircies
forme de jeunes taillis ou bien envahie par i dans les subéraies denses et le
Quercus canariensis, Pinu,r pinaster et débroussaillement conduisent, le plus
Pinus halepensis. Dwts certains cas, la souvent, à des variations quantitatives et
subéraie a disparu pour laisser la place à qualitatives de la régénérarion (MESSA-
des folmations dégradées. OUDENE et al., 1998). VtcNES (1990),
Selon ces auteurs, cette siftration résulte de EZZAHIRI et BELGHAZI (2000) ont
I'action combinée cle plusieurs facteurs montré que Ia
historique, socio-économique, sylvicultu-
dynamique de la
régénération natureile dépend aussi de la
ral et naturel. Au défrichement pàr structure du peuplernent, mais aussi du
I'homme à la recherche de nouvelles teres bilan hydrique et de la charge pastorale.
de culture, s'ajoutent les incendies répétés SONDERGAARD (1991) préconise même
et I'absence de pratiques sylvicoles le labour pour améliorer 1a réceptivité du
susceptibles de maintenir en équilibre les sol.
subéraies. Jusqu'à présent le forestier s'est
généralement contenté de tirer profit des, Le but de ce travail est de donner un aperçu
peuplements de chêne-liège sans pour sur les potentialités de la régénération
autant se préoccuper de leur régénération, naturelle du chêne Liège (Quercus suber L)
Aujourd'hui perturbées, ces subéraies de la subéraie des AiI Ghobri, puis metfre
régressent progressivem ent. en évidence ses relations avec les facteurs
du milieu.
D'après CROISEAU & ROGUET (1976),
Alatou (1984) et Merouani (1996), la Les résultats attendus permettront d'appré-
difficulté des chênes à se perpétuer hender les méthodes d'aménagement
spontanément est liée à I'irrégularité c.t aux nécessaires en vue de Ia reconstitution des
faibles glandées, âu problème de la subéraies, et ce, dans le contexte de leur
germination des glands et au problème du réhabilitation.
i
 Etutle de çelques facteurs influençant la régénération naturelle tle Quercrc suber L. clans la forôt
domaniale des Aït Chobri (Algéric).
2 - MATERINL AT METHODAS
L'étude a été réalisée dans la forêt
domaniale des Ail Ghobri sur une
superficie 2500ha. Cette forêt
caractérise par un reliefaccidenté avec des
pentes de 10 à 45 Yo et par une successioll
de lignes de crêtes définissant plusieurs
versants. Elle renf'erme trois types de
substrat : les grès numidiens, les flyschs à
micro brèches et les grès sous numidiens.
Fenahi (1994) a identifré quatre grands
fypes de sol: les sols superficiels, les sols
lessivés acides peu différenciés, les sols
lessivés acides à horizon d'accumulation
argileux (Bt) superficiel et les sols lessivés
acides à horizon d'accumulation argileux
(Bt) profond. Du point de vue
bioclimatique, la zone se situe dans les
bioclimats humide et subhumide à variante
tempérée et appartient aux étages de
végétation theîmo et mésoméditerranéen
(Messaouclène et Tessier, 199'7). Sur le plan
floristique, deux principaux faciès ont été
définis (Ait Aider & Allilèehe, 1993) : un
faciés à Myrtus vulgaris, Pistacia lentiscus
et Cistus monspeliensjs et un faciès à
Cytisus triflorus représentant respecti-
vement la subéraie thermophile et la
subéraie mésophile.
L'lrétérogénéité de la zone du point de vue
de la physionomie de la végétation, résultat
de la diversité topographique et
I'imbrication de types de sol, suggère
d'orienter et de matérialiser les placettes de
référence dans les peuplemènts paraissant
représentatifs et homogènes. Au total 62
placettes cjlculaires de 200m'] ont été
rnatérialisées sur le terrain et inventoriées.
Les variables retenues et décrites sont les
suivantes :
* Les circonférences des arbres à 1,30m du
sol;
* La densité de semis (DS) par Z\Qm'z;
se ê L'altitude (Alt) : gradient de 100m;
* La pente (P): 4 classes;
q L'exposition (Exp): 8 types;
* l,a profondeur de I'horizon A0 (P A0): 4
classes ;
s La densité des arbres par placette (DAP);
* Le recouvrement de la strate arborée
(RSA): 4 classes;
s Le recouvrement du sous bois (RSB): 4
clases.
Dans la mesure où le climat et I'action
anthropique sont homogènes à l'échelle de
la zone d'étude (Messaoudène, 1989), ces
deux facteurs n'ont pas été pris en
considération dans les analyses ultérieures.
L'analyse des données est basée
essentiellement sur un ensemble d'histo-
grammes et de calculs de cor'rélations entre
la variable expliquée (DS) et I'ensemble
des variables explicatives (Alt., P., Exp,,
P40., DPA., RSA., RSB). Pour chercher la
valeur de la corrélation (r) à pafiir de
laquelle le coefficient de corrélation est
significatif, la méthode relative aux
distributions de Student (Dagnelie, 1975) a
été appliquée avec n-2 degré de liberté
(DDL aol.
de
î
3 - RESUUTATS ET DTSCUSSION
3.1 - Fréquence des semis
La figure 1 montre une importante
arnplitude de variation des fréquences des
semis entre les placettes inventoriées. Le
qe
 MESSAOUDENE M,, ME'I'NA B. & DJOUAHER N.
nombre de semis par placettes de 200m,
varie de 0 à 3800 semis, le maximul est
enregistré au niveau de la placette 6. Cette
amplitude est marquée par un coefficient
de variation de 83,31oÂ. Globalement, 1es
densités moyennes de semis à I'hectare
varient de 27700 à 190000 semis. Ces
valeurs sont exceptionnelles et caracté-
risent les deux premières années
d'installation des plantules. Par la suite, la
densité des semis diminue très rapidement
en raison de la mortalité des jeunes semis.
Aiili (1983) et Merouani (1996) notent que
les semis de I'année en cours sont beaucoup
plus nombreux que ceux des années
précédentes et qu'il y' a presque absence de
semis d'âge supérieur à deux ans. Sslon
l,orimer & al. (1983), cette situation est
engendrée, dans le cadre spécifîque à la
dynan:rique et l'évolution des peuplements,
par des compétitions accrues et à la
résistance des vieux individus au La figure 3 présente les potentialités de
recrutement de jeunes. régénération du chêne-liège dans les
Dans ce contexte, I'analyse de la différentes
distribution des classes de circonférence
des arbres de la subéraie des Ait Ghobr:i
montre que les classes les rnieux
leprésentées sont celles de 8l à 110c.m
(34,09%) et ll1 à 140cm (27,23%) (fie.2).
En revanche, la classe inférieure à 50cm ne
représente que 1,370Â ; cette classe de
circonférence est rare et parfois inexistante
dans certaines placettes. Par conséquent, ce
déséquilibre en faveur des classes
moyennes a favorisé la formation de
stnrcture élémentaire régulière dans tout
les Aït Ghobri et traduit l'absence de
dynamique de recrutement. Wipple & Dix
(1971) considèrent que dans ce type de
structure, la population trouve des
difficultés à se régénérer naturellement,
tend vers le vieillissement et peut
éventuellement s'éteindre. Les éclaircies et
la mortalité naturelle des semis à ce stade
d'évolution ont pour effet, le plus souvent,
de faire disparaître la dissymétrie de
distribution des tiges dans le peuplement.
Selon Vignes (1988), la structure idéale du
chêne liège est de type jardinée ; elle
favorise 1a régénération spontanée et
maintient la subéraie en équilibre. Aussi, sa
discontinuité horizontale permet de limiter
les dégâts causés paf les incendiés
(Messaoudène, 2000).
3.3 - Relations entre la régénération
spontanée et quelques facteurs
i du milieu.
i
, 3.3.1- Effet du re.couvrement des strate,r
i arborée et strate bwissonnante
i
i
i
,
classes de recouvrement des
j
strates arborée et buissonnante. On
i remarque que la densité des semis est
, favorisée surtout par le degré d'ouverture
I du peuplement. La densité des semis se
,
matérialise par une décroissance très nette
lorsqu'on passe d'une classe de
, recouvrement à une autre et s'annule aux
i
taux supérieurs à 75 0%, soit un passage de
, 908 à 0 semis. Sur I'ensemble des placettes
, inventoriées, la liaison est très marquée
, entre le recouvrel'nent de la strate arborée
i et la densité des semr's; les deux variables
!
fournissent un coefficient de corrélation
i très hautement signifTcatif (r : - 0.44 ;a:
i 0.001 ; dd 1:60) (tabl. 1).
i En revanch;:, l'importance de I'effet
: recouvrement est modérée dans le cas du
 Etutle de quelques facteurs influençant la régénération naturelle de Querats suber L. dans la forêt
domaniale dcs Art Ghobri (Algéric).

sous bois. 11 ne limite pas totalement la régénération, puisque l'on constate qu'avec un
recouvrement supérieur à75yo, on enregistre une densité de 100 semis pour 200m2. En
effet, hormis la classe 0-25% pour laquelle une décroissance s'observe, les autres résultats
présentent des amplitudes de variation plus ou moins atténuées et qui se manif'estent par
une relation de type inverse significative -0.26; dll 60; a = 0,05). (r: :
I
i
Fig.
l.
I 1

Distribution de la densité de semis des placettes

I

t
t
l6 q;- 4000
it aç 1

Itro .l 3ooo
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I ll,l,I
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E
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tfi*J,tr-J'"llmlû fl
o]tilllllJ lt lll rrtl I I

ta 1 611
11 16 21 26 31 36 41 46 51 56 61
lo-sol lst-eol let-ttol lrrr-raol l+rai
t

t Placeties Classes de diamèire en cm

t
1.........._..*

Fig, 3 Fig.4
Densités des semis par classes de recouvrement Répartition des densités de semis
par tranche altitudinale
1000

.A 800
6
1200
È
I a-. 600 E
o
1000
oE o 6-. 800
.g OE
!o
R 400 Ann
c
g # ei 4oo
200
5
o
zoo
0 0
0-25 25-50 50-75 75-100
Classes de recouvrement en o/o

Fig. 5 Fig. 6
Distribution de la densité des semis Distribution de la densité de semis
par classes de pente en fonction de l'exposition

.@ 1000
E .9. '1000
R^ ooo E
0)
Èô of,' 800
600
.d\ O .85
È !l aoo ÈN
600
c 400
0
ô 200 c
{J 200
O
0 0
3-6 6-9 9-12

Classes de pente en %

&7
 L{ESSAOUDENL i!'., NIËTNA B. & D.}oUAHER N.

couverture végétale qui, dans tous les cas,

Fig. 7
est préjudiciable à la régén&ation etlou de
Distribution des semis en fonction
de la profondeur de l'horizon A0 I'installation de semis (WILLIAMS et al.
1990). SONDERGAARD (1991) abourit
aux mêmes résultats.
.g 800
E
E
0)
600
: Il note I'effet défavorable qu'exercent un
!
p
400 i vieux peuplement de chêne-liège ainsi que
I 200 i son sous bois sur la dynamique de
o0 c)
: recrutement et I'avenir cle cette espèce à
v-tz
i tempérament héliophile. Selon cet auteur,
r le prélèvernent de la végétation du sous
Classes de profondeur en cm
j bois lors de I'installation d'un semis
: augmente le taux de réussite.
Bien évidemment, I'effet réduit du sous : Cet aperçu est vaiable dans les formations
bois sur la régériération ne peut être : à faible recouvrement de la strate arbor{e.
interprété indépendamment de I'action du i Dans les formations hautes et denses à forr
recouvrement de la strate arborée. Le
, recouvrement, cas des subéraies des
tableau I montre qu'il existe bien une , versants nord de Yakouren), Ie seul
relation inverse entre les deux types de
, débroussaillement ne f'avorise pas la
reçouvrenent (r = - 0.45 ; ddl : 60 ; a : , croissance et le développement des semis ;
0.û01). Il s'agit là de deux variables : cette action doit être accompagnée
redondantes qui exprirnent globalernent le d'éclaircies par le haut.
degré de fermeture ou d'ouvefture de la

Tableau 1 : Liaisons entre la régénération et quelques fbcteurs du milieu (ddl : 60).

i
1----..--.--'-.'-.--'.-
iDS
i--- ----.'*-
:DAP
1--------------
JRSA
iRSB
l'- -' -"'-'-"---"""-
0 45*::
: 1

i/1tL 0.16 i-0.09

0.04 j 0.08
-- ----"r - --""""",,--n-- _
- -4" ----_
T)
i---- ...,, , -." ,, --
iPAo
-9,1 -8-::"*, :, "oi-
I
i
Fvn 0.19 i -o-,
0,08
1

Légende :

x : Significatif (o:0.05) ; ** ***

; Ilautement significatif (o = 0.01) ; ; Très hautenrent signi{ioatif (g:0.001)

&8
 Etude de quelques facteurs influençant la régénération naturelle de uer.cus suber L. dans la
domaniale des Ait Ghobri (Algéric),
3.3.2- Effet de l'altitude, de la pente
et de l'expositirsn
Les résultats des densités de semis obtenus
en fonction de I'altitude, de la pente et de
I'exposition sont donnés par les fîgur.es 4, 5
et 6. On remarque tout d'abord une nette
diminution de la régénération naturelle
avec I'altifude. La densité'moyenne de
semis enregistrée par tranche altituciinale
passe de 1058 semis par placette pour les
classes 500-600m à 330 semis par placette
pour la classe 800-900m (fig. 4). Il en
résulte des données globales une liaison
significative entre les deux variables (r =
0.26;ddl:60;a=0.05).
Pour 1a pente, bien que la tendance à ia
diminution progressive soit apparente de la
classe 6-9% (866 sernis/2OO rnr) à la ciasse
12-25% (336 serrisl2}}m,) (fig. 5), la
pente ne paraît pas avoir une influence
marquée sur la densité du semis (r : 0.l5 ;
ddl = 60) contrairement aux résultats
donnés paî Merbouche (I 996) sur (1996), une épaisse
Q.canariensis.
En revanche, il
existe une liaison directe et
significative entre I'exposition et la densité
: :
de semis (r 0.29; ddl = 60 ; u, 0.05).
Les expositions chaudes et ensoleillées
apparaissent plus favorables à la régé-
nération. En effet, les semis abondent sur
les versants sud et ouest avec un effectif
moyen de 42.000 semis par hectare alors
que le minimum est enregistré sur les
versants nord avec un effectif de 14.000
semis par hectare (fîg. 6).
3.3.3 - Effet profondeur de l,horizon
Ao du .sol
La figure 7 représente l,évolution
.o*paré.
de la régénération en fonction de la
4&
Q forêt
profoncleur de i'horizon A0 qui exprime la
réceptivité du sol (Zéraia, l9B1). Cette
dernière, à l'échelle de la zone, varie de 0 à
1.2cm. Elle est importante dans les
fomatjons mixtes à Querczls canariensis
(chêne zéen) et Quercus suber (chêne-
liège) et devient faible dans celles pures du
chêne liège ou à l'état dégradé.
La régénération naturelle s'avère
inversement proportionnelle à cette
variable (r: - 0.38 ; ddl: 60 ; cr: 0.001).
Elle abonde suftout dans les placettes à
chêne-1iège pur avec une profondeul de A0
inférieure à 6cm et devient f'aible dans les
formations mixtes à dominance de chêne
zéen. Apparemment, dans ces dernières
fbntations, la présence du chêne zéen peut
être considérée indirectement comme
facteur limitant la régénération spontanée
du chêne-liège; il développe rapidement
l'h.orizon Ao et présente un L.A.I (Leaf
Index Area) plus grand. Selon Merouani
j
couche de litière
i
composée essentiellement de feuille de
:
chêne zéen est préjudiciable à la vje des
cohortes du chêne-liège et son humidité
:
; relativement élevée favoriserait la
: distribution horizontale et superficielle de
i son système racinaire. Oudjiane (1996)
: constate que le chêne zéen, avec un L.A.L
. important, exerce un effet desséchant dans
, les stations qu'il occupe. Ainsi, la
, dessiccation rapide des horizons superfi-
. ciels, accentuée par les compétitions
i
induites par la strate dominée (strates
herbacée et buissonnante), expliquerait la
: mortalité très importante des semis en
j
période estivale (Borchert et al., 19g9 ;
Williams et a1., 1990 ; Sondegaard, l99l ;
, Merouani, 1996 et Merbouche, 1996).
.
 MESSAOUDF],NE M., ME1NA IJ. & D.IOUAHER N.

4 - CONCLUSION stades d'évolution de la futaie. Cela devrait

inciter les forestiers à procéder à
L'étude montre que la régénération I'ouvefiure des peuplements denses à forts
naturelle du chêne liège dans la forêt des recouvrements. A ce sujet, les éclaircies par
I]éni-Ghobri présente une variation de le bas et par le haut seraient d'un apport
forte amplitude d'une placette à l'autre. Les précieux por-u: régénérer la subéraie des Ait
facteu:s défavorables à f installation de la Ghobri.
régénération et à la survie des semis de
chône liège sont le recouvrement des arbres SUMMARY
de la futaje qu'on pellt rattacher à la
fermeture du peuplement, du sous bois 'l'i:r* i-:.inr wallE is t* b.x*w tl"t*
of ihis
ainsi que la réceptivité du soi. La pt>tt.tztitzlitie* t.>l' nsTtu:ttl t'*g+:r*:r*Tirszt E>{
régénération se manifeste abondamment {}urtrt:z,r,t aufser L," ancl 1* put. in *vitl*t}t* T?\*
dans ies peuplements ouverts avec un taux l*';t<tru LltttL gtzv,:tn th*m. Tn Tfui* p'*rp*s*,
de recouvrement inférieur à 50%. *2 yslrsts h*s i.r**n inv**r.*ri*& an{t
tJ*,:;ct'tr,s,t<3 tn Ttt* ATT tiih<>bri t'{tr*frt, sittutt*tl
I-es stations bien éclairées, ensoleiliées età in t1t* lsisstlisnnt.i*, ltzx'rti& *:st| *th^ltr;;yzid
faible profondeur de I'horizon A0 lui sont t\x11ipt:Tî)Tt: lt: tr:,r^t4t:rnL* v is.rianL.
"T"l"tt:
i;tutJi*;d
plus favorables, et le chêne liège se z.*i2* c,eve:rs: i):h*, 'au:r:, *vrilu'ate'| r"rs ?\ûtl?t^a,
perpétue plus aisément à basse aititude.
Egalement, les peuplements denses et de 'L'It* rtçvll.s gh*r.r' Tlsa| 'rlv* **tt.rcal
structure régulière ne favorisent pas la r*fio11*ti':i1{1T1 z'a tlt,lit:içnL ix r:}s* sttsdit:tl
dynamique et l'évolution de la fbr*sî" &,ltlt*tzç1h she i pt'*fr*lll in tli:ll,
régénération. Combinée à I'action des r*<4t;1vi;1y *T tlz* p|e"tIs irwr:*L*rl*d, ttt* I*ttty:c
facteurs défavorables du milieu, elle ç:L t?:* si;rsc1lirrss lttsm* t"*t;tpr**3ic*tI s\nc*,
accentue, dans certains endroits, l'envahis- tht: açr,o *l tw* *r ll"rri,oi: y*at:;. F,eg;**cra{i*lr
sement des subéraies par Quercu,r i s c irarirct*ri x,*t1 hy *. ?wt *r tt 14*n**us spil.l.i * l
canariensis. En altitude et parfois même à tli,";tri\v*1t*x'. slt*: is nsat**ti bv itnp*rI*riT
une altitude inférieure à 600m, cas des *tnTtlst**1*s <tf inT*s: plrst* vafixt.i*:*. "T'iltis
fonds de vallons et sur les versants nord, le sittt*Ii<s* r*suils {t<>tn s*v-*rà) t**t*rs
chêne liège est en perpétuelle compétition vthitTt th* intliviârs*l r*t:*v*ry or
i3:33*11ï,
avec Quercws canari.ensis. Ce dernier t"rt" Ilt,* sTral:* t*ui**ij uuj *uuky, atlttr
Isttr:lti*T
ohêne, espèce sciatolérante et arbre de r1t*, r***ptiv*tz*u::, tst st>il plix'a *" r*1*
peuplement plus dense, prend I'avantage tk*r:rt'rzirûrzg.
dans ces conditions.
Key words:
Dans tous les cas, I'absence de pratiques
sylvicoles apparaît capitale et explique le hlg*ria, AI'1' {.i}tt}13141" .{}lwrr:us suh* L..
très faible recrutement dans les T4.r:g*n*rtzt.i*n.
peuplements qui se matérialise sur le
terrain par I'inexistence des principaux

$0
 Elutle de quelques facteuis influençant la régénération naturelle tle uerats suber L. dans
Q la forêt
domaniale dcs Aït Ghobri (Algéric).

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