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Chapitre 7

Les enjeux économiques, politiques et sociaux d’aujourd’hui.

Un contexte global (économiques, politique, et social) actuel de l’Afrique, où peut s’exercer un


management interculturel.

1.l'afrique qui décolle :un contexte de croissance :

1.1 :le contexte international :

Au XXIe siècle, l'Afrique traverse d'importants changements économiques. Les bailleurs


internationaux se focalisent désormais sur les objectifs de développement durable, avec des
transferts financiers vers l'Afrique subsaharienne provenant de l'aide publique au développement,
des transferts de la diaspora et des investissements directs étrangers. Les leaders africains prônent la
réduction de la dépendance à l'aide publique en faveur des investissements privés, bien que des
inégalités persistent malgré la croissance économique. Les acteurs émergents, notamment la Chine,
deviennent des partenaires clés, modifiant les dynamiques traditionnelles de partenariat.

1.2 :la croissance africaine :

2. L’innovation africaine et les secteurs porteurs pour les

Investissements :

La croissance économique africaine, robuste de 2001 à 2015, a été freinée par des ralentissements
liés aux matières premières. Le management interculturel est crucial en raison de la diversité
économique. Les dirigeants d'Investisseurs et Partenaires anticipent une rivalité du PIB africain avec
celui de l'Union européenne d'ici 2050, exprimant un optimisme quant à la croissance future. Celle-ci
dépend de la demande intérieure croissante, attirant les investisseurs internationaux, mais des défis
subsistent, appelant à faciliter la vie des entrepreneurs pour soutenir la croissance.

2.1. Les nouveaux entrepreneurs africains :

Au cours des deux dernières décennies en Afrique, le secteur privé a connu un essor marqué, avec
l'émergence de grandes entreprises dans des secteurs variés tels que la banque, le transport aérien,
le ciment et les télécommunications. Les jeunes intellectuels des grandes villes montrent une
créativité extraordinaire, notamment à travers la prolifération de start-ups. Une nouvelle génération
d'entrepreneurs africains, souvent qualifiés et formés à l'étranger, joue un rôle clé dans le
développement économique. Ces entrepreneurs, audacieux et risquant dans des sociétés
traditionnellement conservatrices, recherchent des niches non occupées par les grandes entreprises
internationales. La qualité est une priorité pour se différencier du secteur informel. Malgré leurs
succès, ils font face à des défis tels que la corruption et adoptent des pratiques innovantes pour
prospérer. Globalement, cette nouvelle classe d'entrepreneurs africains apporte des changements
significatifs et durables dans le paysage économique du continent.

2.2. Les secteurs porteurs :

On présente ici 11 secteurs porteurs de modernité et d’opportunités :

1. Les télécommunications en Afrique, en particulier la téléphonie mobile, ont connu une croissance
remarquable, stimulant l'innovation, les transferts d'argent mobile, et l'e-commerce, avec des
entreprises comme CELTEL prospérant.
2. Les services informatiques se développent pour répondre aux besoins des opérateurs de
téléphonie, banques, administrations, et PME africaines jouent un rôle clé dans le développement de
logiciels et la gestion des systèmes d'information.

3. L'agro-alimentaire bénéficie de la croissance des télécommunications, soutenant l'agriculture, la


logistique agricole est cruciale pour réduire les pertes, et la demande croissante alimente le
développement du secteur agro-industriel.

4. Malgré des défis de santé en Afrique subsaharienne, les télécommunications jouent un rôle crucial
dans le soutien à la santé, mais des insuffisances persistent, notamment dans le secteur public et la
fuite des cerveaux.

5. Le développement urbain en Afrique nécessite des investissements massifs dans les infrastructures
pour maîtriser la croissance urbaine, intégrant la révolution technologique du développement
durable.

6. Les transports en Afrique présentent des obstacles majeurs, offrant des opportunités pour les
entrepreneurs axés sur la régularité, la maintenance et la sécurité, en particulier dans les transports
collectifs de voyageurs.

7. La croissance du BTP en Afrique offre des opportunités aux entreprises bien gérées, avec des défis
dans les travaux spécialisés et des opportunités pour les PME dans l'extraction et la livraison de
matériaux.

8. L'énergie en Afrique exploite peu son potentiel en énergies renouvelables, offrant des opportunités
avec des technologies innovantes comme les panneaux solaires et l'électrification décentralisée.

9. La formation professionnelle et l'enseignement supérieur en Afrique visent à combler le déficit en


enseignement technique, avec le secteur privé impliqué et la recherche de partenariats
internationaux pour des financements.

10. Malgré des défis, le tourisme en Afrique contribue au développement économique et à l'emploi,
avec une croissance annuelle de 15% en Afrique subsaharienne, sous réserve d'une formation
rigoureuse du personnel.

11. Les industries culturelles en Afrique, telles que la musique, le cinéma, la mode et le design, créent
un contexte propice au management interculturel, favorisé par les relais télévisuels et informatiques.

3. Des progrès de gouvernance restent nécessaires pour

le développement :

3.1. La gouvernance économique :

Le développement de l'Afrique est freiné par des défis tels que l'intégration régionale, la
transformation des matières premières et la lutte contre la corruption. Cette dernière, profondément
enracinée, est motivée par des obligations sociales et des salaires insuffisants des fonctionnaires. Les
entreprises étrangères et la population locale en souffrent, malgré des initiatives anti-corruption.
Certains pays d'Afrique centrale sont réputés pour leur gestion rentière, mais le Rwanda, le Cap Vert
et le Botswana ont réussi à instaurer des politiques anti-corruption efficaces. Malgré des progrès au
Sénégal et en Côte d'Ivoire, la corruption persistante crée un environnement des affaires perçu
comme défavorable, engendrant des coûts importants pour les entreprises.

3.2. La gouvernance politique :


La gouvernance politique en Afrique présente une diversité marquée, avec des alternances régulières
en Afrique de l'Ouest, des dirigeants persistants en Afrique centrale, et des avancées démocratiques
en Afrique orientale et australe malgré des défis. Les pays riches en ressources font face à des
problèmes de corruption et de résistance des dirigeants au départ du pouvoir. Le prix Mo Ibrahim
incite les présidents africains à quitter le pouvoir après un mandat, favorisant ainsi la bonne
gouvernance et le développement durable. L'Indice Ibrahim, évaluant la gouvernance, place des pays
comme l'Île Maurice, les Seychelles et le Cap-Vert en tête en 2018, tandis que le Ghana, l'Afrique du
Sud et le Rwanda se situent bien dans le classement. Certains pays importants varient dans leur
position, et la Libye, le Soudan du Sud et la Somalie se trouvent parmi les moins bien classés.

3.3. La gouvernance sociale et la société civile :

La société civile en Afrique se développe diverses formes d’engagement, des associations


communautaires aux ONG. Les femmes africaines jouent un rôle actif dans la vie associative.

4. Des défis démographiques considérables :

L'Afrique subsaharienne confronte d'importants défis démographiques, avec 60% de sa population


ayant moins de 25 ans et un taux de fécondité élevé. Malgré une transition démographique en cours,
les migrations vers les villes posent des problèmes, et les migrations internes restent plus fréquentes
que celles entre pays africains.

5. Des défis sociaux :

En Afrique, la classe moyenne émerge, stimulant la croissance interne, mais les inégalités persistent.
Le défi majeur est l'emploi des jeunes, aggravé par des lacunes dans l'éducation technique. L'accès
limité aux soins de santé et la prévalence du VIH-SIDA posent également des problèmes.

6. Les stratégies face aux défis de l’Afrique :

Pour relever les défis en Afrique, Pierre Jacquemot préconise des mesures telles que l'élaboration de
plans d'émergence, la construction de sécurités de base, la réduction des inégalités, le
développement de l'emploi inclusif, la protection sociale, le renforcement du développement
territorial, et la promotion d'une économie verte. Il souligne l'importance du choix du mode de
développement, mettant en avant la croissance du secteur privé africain comme la voie crédible pour
créer des emplois et assurer une croissance équitable.

Abstrait :

Africa is undergoing economic shifts, marked by financial inflows and foreign investments. Despite
robust growth, persistent inequalities and changing partnerships, notably with China, influence the
continent’s direction. Entrepreneurs foresee substantial GDP growth, driven by domestic demand and
international investments, but challenges redrivenn

The rise of a new generation of entrepreneurs in various sectors, such as telecommunications, IT


services, and healthcare, is shaping Africa’s economic landscape. Governance challenges, including
corruption, impact business environments, creating uneven perceptions across nations.

Demographically, Africa faces a youthful population and social challenges like youth unemployment
and education gaps. Proposed strategies for development include emergency planning, security
construction, and promoting a green economy, with the African private sector seen as crucial.
In this dynamic context, effective intercultural management is vital. Diverse cultures, emerging
entrepreneurs, and international collaborations require skillful cross-cultural leadership for
sustainable development in Africa.

Key words :

Africa, economic shifts, foreign investments, growth inequalities, entrepreneurs, governance


challenges, social challenges, development strategies, emergency planning, security construction,
cross-cultural leadership sustainable development.

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