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UNIVERSITÉ HASSAN II ANNEE UNIVERSITAIRE 2023-2024

FACULTE DES SCIENCES BEN M’SIK FILIERE : MIP S1


CASABLANCA MODULE : Algèbre 1

Un corrigé de la Série N 0 2

Exercice 1. Soient A, B, C des parties d’un ensemble E. Montrer que


(1) A ∪ B = A ∩ C ⇔ B ⊂ A ⊂ C.
(2) A ∪ B ⊂ A ∪ C et A ∩ B ⊂ A ∩ C ⇒ B ⊂ C.
(3) (A ∪ B) ∩ (B ∪ C) ∩ (C ∪ A) = (A ∩ B) ∪ (B ∩ C) ∪ (C ∩ A).
(4) A \ (B ∪ C) = (A \ B) ∩ (A \ C).
(5) A \ (B ∩ C) = (A \ B) ∪ (A \ C).
(6) A ∩ (B \ C) = A ∩ B ∩ (A \ C).

Solution. .

(1) (⇒) On a:
B ⊂ A ∪ B = A ∩ C ⊂ A,
A ⊂ A ∪ B = A ∩ C ⊂ C.

Donc B ⊂ A ⊂ C.
(⇐) On a:
B ⊂ A ⇒ A ∪ B ⊂ A ∪ A,
A ⊂ C ⇒ A ∩ A ⊂ A ∩ C.

Donc A ∪ B ⊂ A ⊂ A ∩ C, c’est à dire A ∪ B ⊂ A ∩ C. L’inclusion


réciproque A ∩ B ⊂ A ∪ B est évidente.
(2) Soit x ∈ B, alors x ∈ A ∪ B ⊂ A ∪ C c’est à dire x ∈ A ∪ C. On
distingue alors les deux cas suivants:
(a) Si x ∈ A alors x ∈ A ∩ B ⊂ A ∩ C ⊂ C. C’est à dire x ∈ C.
(b) Si x ∈
/ A alors x ∈ C.
Dans les deux cas x ∈ C.
(3) On pose
(A ∪ B) ∩ (B ∪ C) ∩ (C ∪ A) := U,
(A ∩ B) ∪ (B ∩ C) ∪ (C ∩ A) := V.
1
2

(V ⊂ U ) ? On a A ∩ B, B ∩ C, C ∩ A ⊂ U. Donc
V = (A ∩ B) ∪ (B ∩ C) ∪ (C ∩ A) ⊂ U.

(U ⊂ V ) ? Soit x ∈ U, alors x appartient à chacun des trois


sous-ensembles A ∪ B, B ∪ C, C ∪ A. On distingue alors les deux cas
suivants:
(a) Si x ∈ A, on distingue les deux sous-cas suivants:
(i) Si x ∈ B alors x ∈ A ∩ B ⊂ V, c’est à dire x ∈ V.
(ii) Si x ∈
/ B alors x ∈ A ∩ C ⊂ V, c’est à dire x ∈ V.
(b) Si x ∈
/ A alors x ∈ B ∩ C ⊂ V, c’est à dite x ∈ V.
Dans tous les cas x ∈ V, c’est à dire U ⊂ V.

Deuxième méthode. On a:

V = B ∩ (A ∪ C) ∪ (C ∩ A)
 
= B ∪ (A ∩ C) ∩ (A ∪ C) ∪ (C ∩ A)

= B ∪ (A ∩ C) ∩ (A ∪ C)

= (B ∪ A) ∩ (B ∪ C) ∩ (A ∪ C)
= U.

(4) Une inclusion rapide à travers les ensembles:


B ⊂ B ∪ C ⇒ A \ (B ∪ C) ⊂ A \ B,
C ⊂ B ∪ C ⇒ A \ (B ∪ C) ⊂ A \ C.

De ce fait A \ (B ∪ C) ⊂ (A \ B) ∩ (A \ C).
Double inclusion point par point:
x ∈ (A \ B) ∩ (A \ C) ⇔ x ∈ A \ B et x ∈ A \ C
⇔ (x ∈ A et x ∈
/ B) et (x ∈ A et x ∈
/ C)
⇔ x ∈ A et (x ∈ / B et x ∈
/ C)
⇔ x ∈ A et (x ∈ / B ∪ C)
⇔ x ∈ A \ (B ∪ C).

Donc (A \ B) ∩ (A \ C) = A \ (B ∪ C).
(5) Une inclusion rapide à travers les ensembles:
B ∩ C ⊂ B ⇒ A \ B ⊂ A \ (B ∩ C),
B ∩ C ⊂ C ⇒ A \ C ⊂ A \ (B ∩ C).

De ce fait (A \ B) ∪ (A \ C) ⊂ A \ (B ∩ C).
3

Double inclusion point par point:


x ∈ (A \ B) ∪ (A \ C) ⇔ x ∈ A \ B ou x ∈ A \ C
⇔ (x ∈ A et x ∈
/ B) ou (x ∈ A et x ∈
/ C)
⇔ x ∈ A et (x ∈ / B ou x ∈
/ C)
⇔ x ∈ A et (x ∈ / B ∩ C)
⇔ x ∈ A \ (B ∩ C).

Donc (A \ B) ∪ (A \ C) = A \ (B ∩ C).
(6) On a:
x ∈ A ∩ (B \ C) ⇔ x ∈ A et x ∈ B \ C
⇔ x ∈ A et (x ∈ B et x ∈
/ C)
⇔ x ∈ A ∩ B et x ∈ /C
⇔ x ∈ A ∩ B et (x ∈ A et x ∈
/ C)
⇔ x ∈ A ∩ B et x ∈ A \ C
⇔ x ∈ A ∩ B ∩ (A \ C).

Donc A ∩ (B \ C) = A ∩ B ∩ (A \ C).

Exercice 2. On considère l’application


2x
f : R −→ R x 7→ f (x) = .
1 + x2

(1) f est-elle injective ? surjective ?


(2) Montrer que f (R) = [−1, 1].
(3) Montrer que l’application g : [−1, 1] −→ [−1, 1] x 7→ g(x) = f (x)
est bien définie et est bijective.

Solution. .
(1) f injective ? Soient x, y ∈ R, alors
2x 2y
f (x) = f (y) ⇔ 2
=
1+x 1 + y2

⇔ x(1 + y 2 ) = y(1 + x2 )
⇔ x − y = xy(x − y)
⇔ (x − y)(1 − xy) = 0.

A partir d’ici on voit que pour tout x ∈ R \ {0} : f ( x1 ) = f (x). Par


exemple f ( 12 ] = f (2), c’est à dire f non injective.
4

f surjective ? On a:

(x − 1)2
f (x) − 1 = − ≤0
1 + x2

(x + 1)2
f (x) + 1 ⇔ ≥ 0.
1 + x2

Donc f (R) ⊂ [−1, 1]. En particulier 2 ∈


/ f (R), c’est à dire f non
surjective.
(2) Méthode algébrique. Soit a ∈ [−1, 1]. Montrons qu’il existe x ∈ R
tel que f (x) = a. On peut, bien entendu, supposer a 6= 0 car 0 = f (0).
On a:

2x
f (x) = a ⇔ a =
1 + x2
⇔ 2x = a(1 + x2 )
⇔ 2x = a(1 + x2 )
⇔ ax2 − 2x + a = 0.

Le discriminant réduit du trinôme ax2 −2x+a est ∆0 = 1−a2 ≥ 0,


donc l’équation (E): ax2 − 2x + a = 0 admet au moins une solution
b ∈ R, c’est à dire a = f (b) ∈ f (R). Comme f (R) ⊂ [−1, 1], on a:
f (R) = [−1, 1].

Méthode analytique. Notre fonction f est définie et continue


sur [−1, 1], et on a: f (−1) = −1, f (1) = 1. Donc [−1, 1] ⊂ f ([−1, 1])
d’après le Théorème des valeurs intermédiaires.
Le Théorème des valeurs intermédiaires indique que
si une fonction continue sur un intervalle prend deux
valeurs m et n, alors elle prend toutes les valeurs comprises
entre m et n.

(3) L’application g est bien définie.


Le trinôme ax2 − 2x + a où a ∈ [−1, 0[ ∪ ]0, 1] admet des racines

√ √
1− 1 − a2 1+ 1 − a2
x1 = , x2 =
a a

distinctes ou confodues, et on a:
5


(1 + a) − 1 − a2
x1 + 1 =
a
√ √ √
1 + a ( 1 + a − 1 − a)
=
a
√ 
1 + a (1 + a) − (1 − a)
= √ √
a ( 1 + a + 1 − a)

2 1+a
= √ √
1+a+ 1−a

≤ 2.

Donc 0 ≤ x1 + 1 ≤ 2, c’est à dire x1 ∈ [−1, 1] et on a: a = f (x1 ) ∈


f ([−1, 1]).
De ce fait l’application g : [−1, 1] −→ [−1, 1] x 7→ g(x) = f (x) est
surjective.
g injective ? Soient x, y ∈ [−1, 1]. Il est clair que g prend la
valeur −1 (resp. 1) uniquement au point −1 (resp. 1). On peut
alors supposer x, y ∈ [−1, 1] \ {−1, 1} =] − 1, 1[. De ce fait |xy| < 1.
L’équivalence g(x) = g(y) ⇔ (x − y)(1 − xy) = 0 donne x = y
assurant l’injectivité de g.

Exercice 3. Déterminer, dans chacun des cas suivants, f (I) puis vérifier
que f réalise une bijection de I sur J = f (I). Préciser alors f −1 : J −→ I.
(1) f (x) = x2 − 4x + 3, I = ] − ∞, 2].
2x−1
(2) f (x) = x+2 , I = ] − 2, +∞[.

(3) f (x) = 2x + 3 − 1, I = [− 32 , +∞[.
x
(4) f (x) = 1+|x| , I = R.
6

Solution longue. Notons que chacune des quatre fonctions est bien
définie sur l’ensemble I correspondant.

(1) f injective ? Soient x, y ∈ I = ] − ∞, 2], alors


f (x) = f (y) ⇒ (x − 2)2 − 1 = (y − 2)2 − 1
⇒ (x − 2)2 = (y − 2)2
⇒ |x − 2| = |y − 2|
⇒ 2 − x = 2 − y car x, y ≤ 2
⇒ x = y.

Donc f est injective.


 Soit maintenant x ∈ I, on a: f (x) = (x − 2)2 − 1 ≥ −1. Donc
f (I) ⊂ [−1, +∞[.
Méthode algébrique pour l’inclusion réciproque. Soit y ∈
[−1, +∞[ alors y + 1 ∈ [0, +∞[ et il existe z ∈] − ∞, 0] tel que
y + 1 = z 2 . D’autre part z + 2 ∈ ] − ∞, 2], et on pose z + 2 := x. On
a:

y = z 2 − 1 = (x − 2)2 − 1 = f (x) ∈ f (I).


D’où f (I) = [−1, +∞[, et on note [−1, +∞[:= J.
Méthode analytique pour l’inclusion réciproque. Notons
que f est continue sur I =] − ∞, 2] et on a:
f (2) = −1 et lim f (x) = +∞.
x→−∞

D’après le TVI, f atteint toutes les valeurs comprises entre −1 et


+∞ :
[−1, +∞[ = [f (2), lim f (x)[
x→−∞
⊆ f ([−∞, 2]) 

L’application f réalise alors une bijection de I =] − ∞, 2] sur J =


[−1, +∞[.
Soit maintenant (x, y) ∈ I × J, alors y = f (x) ⇔ x = f −1 (y). On
a:
y = f (x) ⇔ (x − 2)2 = y + 1 ∈ [0, +∞[
p
⇔ |x − 2| = y + 1
p
⇔ x − 2 = − y + 1 car x ≤ 2
p
⇔ x = 2 − y + 1.

Donc f −1 (y) = 2 − y + 1.
7

(2) f injective ? Soient x, y ∈ I = ] − 2, +∞[, alors


f (x) = f (y) ⇒ (2x − 1)(y + 2) = (2y − 1)(x + 2)
⇒ 4x − y = 4y − x
⇒ 5x = 5y
⇒ x = y.

Donc f est injective.


−5
 Soit x ∈ I, on a: f (x) − 2 = x+2 < 0. Donc f (I) ⊂ ] − ∞, 2[.
Inclusion réciproque. Soit y ∈] − ∞, 2[ alors y − 2 < 0. Il existe
z ∈ ] − ∞, 0[ tel que:

5 −5 −5
y−2= = = .
z −z (−z − 2) + 2
En outre, −z ∈ ]0, +∞[, ou encore −z − 2 ∈ ] − 2, +∞[= I. Ainsi
y − 2 = f (−z − 2) − 2, c’est à dire y = f (−z − 2) ∈ f (I). De ce fait
f (I) =] − ∞, 2[, et on note ] − ∞, 2[:= J. L’application f réalise alors
une bijection de I =] − 2, +∞[ sur J =] − ∞, 2[.
Soit maintenant (x, y) ∈ I × J. On a:
−5
y = f (x) ⇔ y − 2 =
x+2
x+2 1
⇔ =
−5 y−2
−5
⇔ x= −2
y−2
2y + 1
⇔ x=− .
y−2

Donc f −1 (y) = − 2y+1


y−2 .

(3) f injective ? Soient x, y ∈ I = [− 32 , +∞[, alors


√ p
f (x) = f (y) ⇒ 2x + 3 = 2y + 3
⇒ 2x + 3 = 2y + 3
⇒ x = y.

Donc f est injective.



 Soit x ∈ I, on a: f (x) + 1 = 2x + 3 ≥ 0. Donc f (I) ⊂
[−1, +∞[.
Inclusion réciproque. Soit y ∈√[−1, +∞[ alors y + 1 ≥ 0, et il
existe z ∈ [0, +∞[ tel que y + 1 = z. On a:
8

r 
√ z − 3
y+1= z= 2 + 3.
2
z−3
En outre, 2 ∈ [− 32 , +∞[= I. Ainsi
r 
z − 3 z − 3
y= 2 +3−1=f ∈ f (I).
2 2
De ce fait f (I) = [−1, +∞[, et on note [−1, +∞[:= J.

Montrons analytiquement que f : I → J est bijective.


 L’injectivité de f est dûe au fait qu’elle est strictement croissante.
Ceci étant indépendamment de l’ensemble d’arrivée.
 Soit maintenant x ∈ I. Comme f est continue, l’égalité
f ([ −3 −3
2 , x]) = [f ( 2 ), f (x)] a lieu d’après le TVI et du fait que f
est croissante. Ainsi f (x) ∈ f ([ −3 2 , x]) = [−1, f (x)] ⊂ J, c’est à dire
f (I) ⊆ J. Soit maintenant y ∈ J. Comme
lim f (x) = +∞,
x→+∞

il existe z ∈ I tel que f (z) ≥ y. De ce fait y ∈ [−1, f (z)] =


[f ( −3
2 ), f (z)] ⊂ f (I). Donc f (I) = J.

L’application f réalise alors une bijection de I = [− 32 , +∞[ sur


J = [−1, +∞[.
Soit maintenant (x, y) ∈ I × J. On a:

y = f (x) ⇔ y + 1 = 2x + 3
⇔ 2x + 3 = (y + 1)2 car y + 1, 2x + 3 > 0
(y + 1)2 − 3
⇔ x= .
2
y 2 +2y−2
Donc f −1 (y) = 2 .

(4) f injective ? Soient x, y ∈ I = R, alors


f (x) = f (y) ⇒ x(1 + |y|) = y(1 + |x|) (en particulier x, y de même signe)
⇒ |x|(1 + |y|) = |y|(1 + |x|)
⇒ |x| + |x||y| = |y| + |x||y|
⇒ |x| = |y|
⇒ x = y.
Donc f est injective.
|x|
 Soit maintenant x ∈ R, on a: |f (x)| = 1+|x| < 1.
Donc f (R) ⊆ ] − 1, 1[.
9

Montrons l’inclusion réciproque ] − 1, 1[ ⊆ f (R).


 Soit y ∈ [0, 1[, on a:
0 ≤ y < 1 ⇒ −1 < −y ≤ 0
⇒ 0<1−y ≤1
1
⇒ ∈ [1, +∞[.
1−y
1 1 1
Donc 1−y −1 ∈ [0, +∞[, et on pose 1−y −1 := x. Ainsi 1−y = 1+x ,
1
c’est à dire y = 1 − 1+x = f (x) ∈ f ([0, +∞[). De ce fait
[0, 1[⊆ f ([0, +∞[).

 Soit maintenant y ∈] − 1, 0], alors −y ∈ [0, 1[⊆ f ([0, +∞[). Il


existe alors x ∈ [0, +∞[ tel que −y = f (x). Comme f est impaire,
on a:
y = −f (x)
= f (−x) ∈ f (] − ∞, 0].

Donc ] − 1, 0] ⊆ f (] − ∞, 0]). Ainsi


(0.1) f (R) = ] − 1, 1[.
f est alors une bijection de I = R sur f (I) =] − 1, 1[:= J.
Nous allons établir maintenant les deux précisions suivantes:
f ([0, +∞[) = [0, 1[
f (] − ∞, 0] = ] − 1, 0].

Pour cela nous aurons besoin de l’égalité, à démonetrer, suivante:


f ([0, +∞[) = [0, +∞[ ∩ f (R).
Notons que l’inclusion f ([0, +∞[) ⊆ [0, +∞[ ∩ f (R) est claire.
Soit maintenant y ∈ [0, +∞[ ∩f (R), il existe x ∈ R tel que y = f (x) ∈
[0, +∞[. Comme x et y = f (x) ont même signe, on a: x ∈ [0, +∞[,
c’est à dire y = f (x) ∈ [0, +∞[. Ainsi f ([0, +∞[) = [0, +∞[ ∩ f (R).
De ce fait, l’égalité (0.1) donne f ([0, +∞[) = [0, +∞[ ∩f (R) :
(0.2) f ([0, +∞[) = [0, 1[.
Maintenant
y ∈] − 1, 0] ⇔ −y ∈ [0, 1[
⇔ −y ∈ f ([0, +∞[) d’après l’égalité (0.2)
⇔ il existe x ∈ [0, +∞[ tel que − y = f (x)
⇔ il existe x ∈ [0, +∞[ tel que y = f (−x)
⇔ y ∈ f (] − ∞, 0]).
10

Soit maintenant (x, y) ∈ I × J = R×] − 1, 1[ tel que y = f (x).


Alors (x, y) ∈ [0, +∞[ × [0, 1[ ou (x, y) ∈] − ∞, 0] × ] − 1, 0].
(a) Si (x, y) ∈ [0, +∞[ × [0, 1[. On a:
x
y = f (x) ⇔ y =
1+x
−1
⇔ y−1=
1+x
1
⇔ 1+x=
1−y
y
⇔ x= .
1−y
(b) Si (x, y) ∈] − ∞, 0] × ] − 1, 0] alors (−x, −y) ∈ [0, +∞[ × [0, 1[.
Ainsi
y = f (x) ⇔ −y = f (−x) car f est impaire

−y
⇔ −x = d’après le cas précédent
1 − (−y)
y
⇔ x= .
1 − (−y)
y
Dans les deux cas x = 1−|y| = f −1 (y). 

Exercice 4. On considère sur C la relation binaire R définie par


z R z 0 ⇔ |z| = |z 0 |.

(1) Montrer que R est une relation d’équivalence.


(2) Préciser la classe d’équivalence z d’un élément z ∈ C.

Solution. .
(1) La relation R est clairement reflexive, symétrique et transitive. C’est
une relation d’équivalence.
(2) Soit u ∈ C, alors u ∈ z ⇔ u R z ⇔ |u| = |z|. Donc z est le cercle
complexe centré en 0 ∈ C et de rayon |z|.

Exercice 5. On définit sur R2 la relation binaire R par


(x, y) R (x0 , y 0 ) ⇔ x < x0 ou (x = x0 et y ≤ y 0 ).

(1) Montrer que R est une relation d’ordre. Est-il total ?


(2) Soit (a, b) ∈ R2 . Déterminer l’ensemble des majorants du singleton
{(a, b)} pour cette relation.
11

Solution. .
(1) Reflexivité ? Soit (x, y) ∈ R2 . On a: x = x et y ≤ y, c’est à dire
(x, y)R(x, y). Donc R est reflexive.
Anti-symétrie ? Soient (x, y), (x0 , y 0 ) ∈ R2 . Alors
(x, y) R (x0 , y 0 ) x < x0 ou (x = x0 et y ≤ y 0 ) (1)
 
0 0 ⇔
(x , y ) R (x, y) x0 < x ou (x0 = x et y 0 ≤ y) (2)
On a:
(1) ⇒ x ≤ x0
(2) ⇒ x0 ≤ x.
Ceci donne x = x0 et y ≤ y 0 ≤ y, ou encore (x, y) = (x0 , y 0 ). Donc
R est anti-symétrique.
Transitivité ? Soient (x, y), (x0 , y 0 ), (x00 , y 00 ) ∈ R2 . Alors
(x, y) R (x0 , y 0 ) x < x0 ou (x = x0 et y ≤ y 0 )
 
(3)
0 0 00 00 ⇔
(x , y ) R (x , y ) x0 < x00 ou (x0 = x00 et y 0 ≤ y 00 ) (4)
On a:
(3) ⇒ x ≤ x0
(4) ⇒ x0 ≤ x00
donnant lieu à l’inégalité x ≤ x00 . Nous avons les deux cas suivants:
(a) Si x < x00 alors (x, y)R(x0 , y 0 ).
(b) Si x = x00 , nous aurons les deux égalités x = x0 = x00 et les deux
inégalités y ≤ y 0 ≤ y 00 . Ceci donne x = x00 et y ≤ y 00 . Donc
(x, y)R(x00 , y 00 ).
Dans toutes les situations (x, y)R(x0 , y 0 ). R est alors transitive et
est une relation d’ordre.
Soient maintenant (x, y), (x0 , y 0 ) ∈ R2 où on peut supposer, sans
perte de généralité, x ≤ x0 . Alors
 (x, y) R (x0 , y 0 ) si x < x0

(x, y) R (x0 , y 0 ) si x = x0 et y ≤ y 0
 0 0
(x , y ) R (x, y) si x = x0 et y 0 > y
L’ordre est total car deux éléments arbitraires sont comparables.
(2) Notons Ma,b l’ensemble de tels majorants. Soit (x, y) ∈ R2 , alors

(x, y) ∈ Ma,b ⇔ (a, b) R (x, y)


⇔ a < x ou (a = x et b ≤ y)
⇔ (x, y) ∈]a, +∞[×R ou (x, y) ∈ {a} × [b, +∞[.
 S 
Donc Ma,b = ]a, +∞[×R {a} × [b, +∞[ .

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