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UM6P SAP+D Archi I 2023 - 2024

Géométrie analytique pour l’architecture - ARCH114 Prof. A. Abouqateb

Correction de la série d’exercices (Ensembles Applications)

Exercice 1 Soit E un ensemble et A, B , C sont des sous-ensembles de E .


Montrer les propriétés suivantes :
(1) A ∩ (B ∪C ) = (A ∩ B ) ∪ (A ∩C )
(2) (A ⊂ B ) ⇐⇒ (∁E B ⊂ ∁E A)
(3) ∁E A ∩ B = ∁E A ∪ ∁E B .
(4) ∁E A ∪ B = ∁E A ∩ ∁E B .
(5) On pose A△B := (A \ B ) ∪ (B \ A) où A \ B = {x ∈ A / x ∉ B }. Montrer que

A△B = (A ∪ B ) \ (A ∩ B ).

Solution.

(1) Montrons l’égalité A ∩ (B ∪C ) = (A ∩ B ) ∪ (A ∩C ) ?


Soit x ∈ E , on a les équivalences :

x ∈ A ∩ (B ∪C ) ⇐⇒ (x ∈ A) et (x ∈ B ou x ∈ C )
⇐⇒ (x ∈ A et x ∈ B ) ou (x ∈ A et x ∈ C )
⇐⇒ (x ∈ A ∩ B ) ou (x ∈ A ∩C )
⇐⇒ x ∈ (A ∩ B ) ∪ (A ∩C ).

(2) Montrons (A ⊂ B ) ⇐⇒ (∁E B ⊂ ∁E A).


On rappelle que par définition, on a l’équivalence :

(A ⊂ B ) ⇐⇒ (x ∈ A =⇒ x ∈ B ) .

Et par contraposition, on obtient

(A ⊂ B ) ⇐⇒ (x ∉ B =⇒ x ∉ A) .

Ce qui se traduit par


¡ ¢
(A ⊂ B ) ⇐⇒ x ∈ ∁E B =⇒ x ∈ ∁E A .
1
2

Ainsi
(A ⊂ B ) ⇐⇒ (∁E B ⊂ ∁E A).
(3) Montrons l’égalité ∁E A ∩ B = ∁E A ∪ ∁E B .
Soit x ∈ E , on a les équivalences :

x ∈ ∁E A ∩ B ⇐⇒ x ∉ (A ∩ B )
⇐⇒ Non ((x ∈ A) et (x ∈ B ))
⇐⇒ Non(x ∈ A) ou Non(x ∈ B )
⇐⇒ x ∈ ∁E A ou x ∈ ∁E B
⇐⇒ x ∈ ∁E A ∪ ∁E B.

(4) Montrons l’égalité ∁E A ∪ B = ∁E A ∩ ∁E B .


Soit x ∈ E , on a les équivalences :

x ∈ ∁E A ∪ B ⇐⇒ x ∉ (A ∪ B )
⇐⇒ Non ((x ∈ A) ou (x ∈ B ))
⇐⇒ Non(x ∈ A) et Non(x ∈ B )
⇐⇒ x ∈ ∁E A et x ∈ ∁E B
⇐⇒ x ∈ ∁E A ∩ ∁E B.

(5) Montrons l’égalité A△B = (A ∪ B ) \ (A ∩ B ). On a les équivalences :

(A ∪ B ) \ (A ∩ B ) = (A ∪ B ) ∩ ∁E (A ∩ B )
¡ ¢
= (A ∪ B ) ∩ ∁E A ∪ ∁E B
¡ ¢ ¡ ¢
= (A ∪ B ) ∩ ∁E A ∪ (A ∪ B ) ∩ ∁E B
¡ ¢ ¡ ¢
= (A ∩ ∁E A) ∪ (B ∩ ∁E A) ∪ (A ∩ ∁E B ) ∪ (B ∩ ∁E B )
¡ ¢ ¡ ¢
= ; ∪ (B ∩ ∁E A) ∪ (A ∩ ∁E B ) ∪ ;
¡ ¢ ¡ ¢
= B ∩ ∁E A ∪ A ∩ ∁E B
= (B \ A) ∪ (A \ B )
= A△B.

Exercice 2
Soient A, B,C trois parties de E vérifiant : A ∩ B ⊂ A ∩C et A ∪ B ⊂ A ∪C .
Montrer que B ⊂ C .
3

Solution.
Soit x ∈ B . Montrons que x ∈ C .
Puisque B ⊂ A ∪ B , on obtient que x ∈ A ∪ B . Discutons selon les cas.
Cas 1 : x ∈ A. Donc x ∈ A ∩ B . Et puisque A ∩ B ⊂ A ∩C , on obtient que

c ∈ A ∩C ⊂ C ,

donc x ∈ C .
Cas 2 : x ∉ A. On a x ∈ A ∪ B ⊂ A ∪C , donc x ∈ A ∪C . Ce qui implique que x appartient à

¡ ¢
(∁E A) ∩ (A ∪C ) = (∁E A) ∩ A ∪ (∁E A ∩C )
= ; ∪ (∁E A ∩C )
= (∁E A ∩C )
⊂ C.

Ainsi, dans les deux cas, x appartient à C .

Exercice 3 Dessiner les ensembles :

A = {(x, y) ∈ IR2 / − 1 + x 2 < y <| x | +1} B = {(x, y) ∈ IR2 / | x | + | y |< 1}

Montrer que B ⊂ A.

Solution.

(1) Dessionons A :
4

F IGURE 1. Domaine A

(2) Dessionons B :

F IGURE 2. Domaine B

(3) Montrons l’inclusion B ⊂ A (ce qui est clair d’après le dessin).


Soit (x, y) ∈ B , i.e. | x | + | y |< 1. Donc | y |< 1− | x |, et par suite :

−1+ | x |< y < 1− | x | (ϵ)

Puisque 1− | x |< 1+ | x |, on aura donc

y < 1+ | x | (i )

D’un autre côté, puisque

| x |≤| x | + | y |< 1,
5

on a forcement | x |< 1. D’où x 2 =| x || x |<| x |, et par suite −1 + x 2 < −1+ | x |, ce


qui aboutit (d’après (ϵ)) à

−1 + x 2 < y (i i )

En combinant (i ) et (i i ), on obtient −1 + x 2 < y < 1+ | x |. Ainsi (x, y) ∈ A.

Exercice 4 Considérons les ensembles :

p p
E = {(x, y) ∈ IR2 / y < 1 + x 2} F = {(x, y) ∈ IR2 / y > − 1 + x 2 }

p
G = {(x, y) ∈ IR2 / y 2 − x 2 < 1} H = {(x, y) ∈ IR2 / 0 < y < 1 − x 2}

(1) Dessiner les ensembles E , F , G et H

(2) Donner la relation entre G, E et F .

(3) Montrer que H ⊂ G.

Solution.

(1) Dessionons les ensembles E , F , G et H :

F IGURE 3. Domaine E
6

F IGURE 4. Domaine F

F IGURE 5. Domaine G

F IGURE 6. Domaine H
7

(2) La relation entre G, E et F est la suivante :

G = E ∩ F.

En effet, on a

(x, y) ∈ G ⇐⇒ y 2 − x 2 < 1
⇐⇒ y 2 < x 2 + 1
p
⇐⇒ | y |< 1 + x 2
p p
⇐⇒ − 1 + x 2 < y < 1 + x 2
⇐⇒ (x, y) ∈ E ∩ F.

(3) L’inclusion H ⊂ G découle des implications :


p
(x, y) ∈ H ⇐⇒ 0 < y < 1 − x2
=⇒ y 2 < 1 − x2
=⇒ y 2 < 1 + x2
=⇒ (x, y) ∈ G.

1
Exercice 5 Soit f :]1, +∞[→]0, 41 [ la fonction définie par : f (x) =
. Montrer que f
x +3
est une bijection et déterminer sa bijection réciproque (on montrera d’abord que f est
une application, ensuite f est injective et f est surjective).

Solution.

(1) Montrons que f est une application, cela signifie que pour tout x > 1, l’expression
f (x) est bien définie et appartient à l’intervalle ]0, 41 [. Ceci découle des implica-
tions :

x > 1 =⇒ x + 3 > 1 + 3 = 4 > 0


1 1
=⇒ x + 3 ̸= 0 et > >0
4 x +3
¸ ·
1
=⇒ f (x) est bien définie et f (x) ∈ 0, .
4
8

(2) Montrons que f est injective. Soient x, x ′ ∈]1, +∞[ tels que f (x) = f (x ′ ). Donc
1 1
x+3 = x + 3 = x ′ + 3. Donc x = x ′ .
x ′ +3 , et par suite

(3) Montrons que f est surjective. Soit y ∈ 0, 41 et montrons que l’équation y = f (x)
¤ £

d’inconnue x admet une solution dans l’intervalle ]1, +∞[. Ceci va d/’ecouler des
équivalences :

1 1
y= avec x > 1 =⇒ x + 3 = avec x > 1
x +3 y
1
=⇒ x = − 3 avec x > 1.
y

il nous reste seulement à vérifier que effectivement pour y ∈ 0, 14 on a bien 1y −3 >


¤ £

1, ceci est le cas puisqu’on a :

1 1
0<y < =⇒ >4
4 y
1
=⇒ −3 > 4−3
y
1
=⇒ − 3 > 1.
y

En conclusion : f est une bijection et sa bijection inverse n’est autre que l’applica-
tion
1 1
f −1 :]0, [→]1, +∞[ , f −1 (y) = − 3.
4 y

Exercice 6 Soit f : IR → IR la fonction définie par : f (x) = 1 si x < 0 et f (x) = x 3 + 1 si


x Ê 0.

(1) Dessiner la courbe de f .

(2) Déterminer graphiquement f (IR), f −1 ({−1}), f −1 ({1}), f −1 (]1, 9]) et f −1 ([1, 9]).

Solution.

(1) Dessinons la courbe de f .


9

F IGURE 7. Courbe de f

(2) On a :
— f (IR) = [1, +∞[ puisque 1 + x 3 ≥ 1 pour tout x ≥ 0
— f −1 ({−1}) = ; puisqu’il n’existe pas de x tel que f (x) = −1. En d’autre termes,
l’équation f (x) = −1 d’inconnue x, n’admet pas de solution.
— f −1 ({1}) = {x ∈ IR / f (x) = 1} =] − ∞, 0].
— f −1 (]1, 9]) = {x ∈ IR / f (x) ∈]1, 9]} =]1, 3].
— f −1 ([1, 9]) =] − ∞, 3].

Exercice 7 Soient f : E → F une application ; A, B ⊂ E et C , D ⊂ F .

(1) Montrer que f −1 (C ∩ D) = f −1 (C ) ∩ f −1 (D).

(2) Montrer que si A ⊂ B alors f (A) ⊂ f (B ).

(3) Montrer que f (A ∩ B ) ⊂ f (A) ∩ f (B ). Donner un exemple où cette inclusion est


stricte.

(4) Montrer que lorsque f est injective, on a l’égalité f (A ∩ B ) = f (A) ∩ f (B ).

(5) Montrer que si C ⊂ D alors f −1 (C ) ⊂ f −1 (D).

(6) Montrer que f −1 (C ∪ D) ⊂ f −1 (C ) ∪ f −1 (D).

Solution.
10

(1) Montrons que f −1 (C ∩ D) = f −1 (C ) ∩ f −1 (D). Soit x ∈ E , on a les équivalences :

x ∈ f −1 (C ∩ D) ⇐⇒ f (x) ∈ C ∩ D
⇐⇒ f (x) ∈ C et f (x) ∈ D
⇐⇒ x ∈ f −1 (C ) et x ∈ f −1 (D)
⇐⇒ x ∈ f −1 (C ) ∩ f −1 (D).

D’où le résultat.

(2) Supposons que A ⊂ B et montrons que f (A) ⊂ f (B ). Soit y ∈ F , on a :

y ∈ f (A) ⇐⇒ ∃x ∈ A, y = f (x)
=⇒ ∃x ∈ B, y = f (x), car A⊂B
=⇒ y ∈ f (B ).

D’où le résultat.

(3) Montrons que f (A ∩ B ) ⊂ f (A) ∩ f (B ). Puisque A ∩ B ⊂ A et A ∩ B ⊂ B , on obtient


alors (d’après la propriété précédente) que f (A ∩ B ) ⊂ f (A) et f (A ∩ B ) ⊂ f (B ).
Donc f (A ∩ B ) ⊂ f (A) ∪ f (B ).
Voici un contre-exemple où l’inclusion f −1 (C ∩ D) = f −1 (C ) ∩ f −1 (D) est stricte :
On considère f (x) = x 2 , A :=]−∞, 0] et B := [0, +∞[. On a A∩B = {0}, f (A∩B ) = {0},
f (A) = [0, +∞[ et f (B ) = [0, +∞[. Donc f (A ∩ B ) ̸= f (A) ∩ f (B ).

(4) Montrer que lorsque f est injective, on a l’égalité f (A ∩ B ) = f (A) ∩ f (B ).


Soit y ∈ f (A) ∩ f (B ), ils existent alors x ∈ A et x ′ ∈ B tels que y = f (x) = f (x ′ ). Et
puisque f est injective, on aura x = x ′ . Ce qui montre que y = f (x) avec x ∈ A ∩ B ,
et donc y ∈ f (A∩B ). On a donc montré, sous l’hypothèse de f injective, l’inclusion
f (A) ∩ f (B ) ⊂ f (A ∩ B ). D’où l’égalité, puisque l’autre inclusion a toujours lieu.

(5) Supposons que C ⊂ D et montrons que f −1 (C ) ⊂ f −1 (D). on a :

x ∈ f −1 (C ) ⇐⇒ f (x) ∈ C
=⇒ f (x) ∈ D, car C ⊂ D
=⇒ x ∈ f −1 (D).
11

(6) Montrer que f −1 (C ∪ D) = f −1 (C ) ∪ f −1 (D). Soit x ∈ E , on a les équivalences :

x ∈ f −1 (C ∪ D) ⇐⇒ f (x) ∈ C ∩ D
⇐⇒ f (x) ∈ C ou f (x) ∈ D
⇐⇒ x ∈ f −1 (C ) ou x ∈ f −1 (D)
⇐⇒ x ∈ f −1 (C ) ∪ f −1 (D).

D’où le résultat.

Exercice 8 Considérons l’assertion (P ) suivante :

(P ) : ∀ε > 0, ∃α > 0, ∀x ∈ IR, |x| < α =⇒ x 2 < ε

(1) (P ) est-elle vraie ou fausse ?


(2) Donner la négation de (P ).

Solution.

(1) L’assertion (P ) signifie que pour tout nombre réel ε > 0, on peut trouver un nombre
α > 0 (dépendant de ε) tel que pour tout nombre réel x on a

| x |< α =⇒ x 2 < ε.
p
Cette assertion est vraie, puisque pour ε > 0 on peut prendre α = ε, et il est clair
p
que x 2 < ε dès que | x |< ε.
(2) La négation de (P ) est :

Non(P ) : ∃ε > 0, ∀α > 0, ∃x ∈ IR, |x| < α et x 2 ≥ ε

Exercice 9 Considérons l’assertion (Q) suivante :

(Q) : ∀x ∈ IR, x 3 > x.

(Q) est-elle vraie ou fausse ?

Solution.
L’assertion (Q) est fausse puisqu’on peut trouver un réel x tel que x 3 ≤ x. En effet, il suffit
de prendre par exemple x = 21 , car ( 12 )3 = 18 est inférieur à 12 .
12

Exercice 10 Soient (P ) et (Q) deux assertions quelconques.


(1) Ecrire la négation de : P =⇒ non(Q).
(2) Ecrire la contraposée de : non(P ) =⇒ non(Q).

Solution.

(1) L’assertion P =⇒ non(Q) est équivalente à non(P ) ∨ non(Q). Donc sa négation


est l’assertion P ∧Q.
(2) La contraposée de non(P ) =⇒ non(Q) est l’assertion Q =⇒ P .

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