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AIDE-MÉMOIRE DE L'INGÉNIEUR LE.MONITEUR

Pi erre Gui llemont

BÉTON ARMÉ 2• édition

Cet aide-mémoire rassemble toutes les données utiles PIERRE GUILLEMONT


à la conception et à la justif ication d' un ouvrage en ingénieur ETP et CHEBAI',
béton armé dans le cadre d' un projet de bâtiment. enseigne à l'Ëcole
spéciale des travaux
Cette 2' édition a été enrichie et actualisée en conformité publics (ESTP).
avec l'Eurocode 2 pour présenter les ca ractères des
matéri aux, les act ions et les so ll icitations, les règles
générales relatives aux états limites ultimes et de service,
les éléments courants (poteaux, poutres, dalles).
Sont également traités en conformi té avec les Règles
BAEL et les textes réglementaires nationaux de réfé-
rence : les éléments spéciaux : planchers-da lles, parois
fléch ies, co nsoles cou rtes, parois et murs en béton
banché ou en maçonnerie, planchers à prédalles; les
ouvrages particuliers : travaux de cuvelage, compor-
tement au feu, fondations superfi cielles ou profondes,
murs de soutènement.
Cet ouvrage constitue un outi l de trava il indispensabl e
aux ingénieurs de bureau d'études, architectes, maîtres
d'œuvre, ainsi qu'aux élèves-ingénieurs et étudiants
du domaine.

!-1>11 10,,

LE MONITEUR

www.d unocl .com


Aide-mémoire
Béton armé
CHEZ LE MÊME ÉDITEUR
Pierre Guillemont

Aide-mémoire
Ernst Neufert
Les éléments des projets de construc·tion Béton armé
se éd ition, 664 pages

..
l
2e édition

Jean Go ul et et Jean-Pi erre Boutin


Aide-mémoire de résistance des matériaux
se édit io n, 312 pages

EDl rJONS

JiE reûRl
DU NOD
TABLE DES MATIÈRES

La précédente édition de l'ouvrage a paru sous le litre


Aide-mémoire des ouvrages en béton armé

Avant-propos XI

1 Présentation 1
Le pictogramme qui figure ci-contre d'enseignement supérieur, provoquant une
mérite une explication. Son objet est baisse brutale des achat> de livres et de 1
1.1 Les Eurocodes
d'alerter le lecteur sur la menace que rEMJeS, au point que la possibilité même pour

®
représente pour l'avenir de l'écrit, les auteurs de créer des oeuvres 1.2 L'Eurocode 0 - Bases des calculs de structure 4
particulièrement dans le domaine DANGER nouvelles et de les foire éditer cor- 10
1.3 L'Eurocode 1 - Actions
de l'édition technique et universi- redement est aujourd'hui menacée.
taire, le développement massif du Nous rappelons donc que foute 1.4 L'Eurocode 2 _ Structures en béton 16
photocapillage. reproduction, partielle ou foloie, Notations utilisées dans les Eurocodes 16
Le Code de la propriété intellec- de la présente publication est 1.5
tuelle du 1« juillet 1992 interdit If lffilOCOWŒ interdite sans autorisation de
en effet expressément la phatoca- TUE LE LIVRE l'auteur, de son éditeur ou du
pie à usage collectif sans au lori- Centre français d'exploitation du
sation des ayants droit. Or, cette pratique droit de copie (CFC, 20, rue des
A
s'est généralisée dans les établissements Grands-Augustins, 75006 Parisl.

Règles générales
© Dunod, Paris, 1997, 2006
ISBN 2 10 049243 8
V1
2 Sollicitations 23

Le Code de Io propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article


L. 122-5, 2° el 3° al, d'une part, que les «copies ou reproductions strictement
~ 2.1
2.2
Analyse structurale
Modélisation
23
24
réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective »
et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dons un but d'exemple et
3 Matériaux 29
d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle laite
sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est 3.1 Béton 29
illicite • (art. L. 12241. :'I 40
3.2 Aciers de béton armé
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce sait, constitue-

~ Association acier-béton 42
rait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du 3.3
Code de Io propriété intellectuelle. 3.4 Durabilité et dispositions constructives 53
~
4 États limites ultimes 59 8 Dalles 123
4.1 Flexion simple et composée 59 8.1 Armatures de flexion 123
4.2 Effort tranchant 8.2 Dispositions sur les appuis 124
60
4.3 Liaison entre les membrures d'une poutre et l'âme 8.3 Armatures d'effort tranchant 125
67
4.4 Torsion 8.4 Armatures de chaînage 126
69
4.5 Poinçonnement 72
4.6
4.7
Modèles bielles et tirants
Pressions localisées
79
85
c
5 • États limites de service Règles applicables aux éléments spéciaux
87
5.1 Généralités 87 133
5.2
Unités et notations
Limitation des contraintes 87
5.3 Maît rise de la fissuration 88 9 Planchers-dalles 141
5.4 État limite de déformation 95 141
9.1 Définitions
9.2 Domaine d'application des règles simplifiées 141
9.3 Méthode de calcul 142
9.4 Justification vis-à-vis des moments fléchissants 142
B 9.5 Justification vis-à-vis des efforts tranchants 145
9.6 État limite de déformation 147
147
Règles applicables aux éléments courants 9.7 Dispositions de l'Eurocode

10 • Parois fléchies 151


6 Poteaux et voiles 103 10.1 Éléments spéciaux 151
10.2 Parois fléchies 151
6.1 Effets du second ordre 103
10.3 Dispositions de l'Eurocode 160
6.2 Méthodes d'analyse 106
6.3 Poteaux 110 161
6.4 Voiles
11 Consoles courtes
112 11 .1 Domaine d'application 161
11.2 Justification du béton 162
7 Poutres 115 162
11.3 Détermination des armatures
7.1 Armatures longitudinales 115 11.4 Application aux voiles de grande hauteur 164
7.2 Armatures transversales 120 11 .5 Dispositions de l'Eurocode 165
u

VI VII
12 Murs en béton banché 16.3 Distribution de la température dans le béton 214
167
12.1 16.4 Sollicitations et principe des justifications 215
Domaine d'application
167 218
12.2 Dispositions constructives minimales 16.5 Règles constructives par catégories d'ouvrages
168 224
12.3 Justification de la résistance 16.6 Méthode générale
173

13 Parois et murs en maçonnerie 17 Fondations superficielles 235


181
13.1 Domaine d'application 235
181 17.1 Domaine d'application
13.2 Fonctions des parois et murs en maçonnerie 239
181 17.2 Modèle de comportement
13.3 Dispositions constructives minimales 243
182 17.3 Justifications vis-à-vis du sol de fondation
13.4 Règles de calcul statique des maçonneries 245
183 17.4 Justifications vis-à-vis des matériaux
17.5 Conception des fondations 252
14 • Planchers à prédalles 187 253
17.6 Dispositions de l' Eurocode 2
14.1 Domaine d'application
187
14.2 Justifications
188 18 Fondations profondes 255
14.3 Transmission des charges aux appuis
194
14.4 Boucles de levage 18.1 Domaine d'application 255
196
18.2 Modèle de comportement 255
18.3 Justifications vis-à-vis du sol 266
D 18.4 Justifications vis-à-vis des matériaux 267
18.5 Dispositions de l'Eurocode 2 279
Règles particulières
M 19 Murs de soutènement 283
~
15 Travaux de cuvelage 283

~
19.1 Généralités
201 Action du sol sur un écran 284
15.1 19.2
Domaine d'application
201 19.3 Définitions et combinaisons d'actions 293
15.2 Règles de conception et de calcul des ouvrages 204 19.4 Justifications vis-à-vis du sol 296

i,
15.3 Dispositions de l'Eurocode 2
209 19.5 Justifications vis-à-vis des matériaux 298
16 Comportement au feu des structures en béton
211
Bibliographie 299
16.1
16.2
Domaine d'application
Caractères des matériaux en fonction de la températ ure
211
211
l
u Index 301

VIII IX
AVANT-PROPOS

La rédaction du présent Aide-mémoire a été condu ite avec l'idée constante


que l' ingénieur de bureau d'études doit trouver rapidement dans cet ouvrage
la réponse à la q uestion qu' il se pose pour la justification d'un élément ou
d'un ouvrage de béton armé qu'il peut rencontrer dans le cadre d'un projet
de bâtiment.
Cet ouvrage traite ainsi aussi bien des règles générales (partie A) que des
règles applicables aux éléments courants q ue sont les poteaux, les poutres et
les dalles (partie B).
Parce qu'un bâtimenc comporte également des élém encs spéciaux, sont étu-
diés les parois fléchies, consoles courtes, planchers-dalles, planchers à pré-
dalles, et parois er murs en béton hanché o u parois et murs en maçonnerie
(partie C).
Enfin, il convenait naturellement de prendre en compte les règles spécifiques
aux ouvrages q ue sont les travaux de cuvelage, les règles de calcul au feu et
les fonda tions superficielles o u profo ndes, ai nsi que les murs de soutènement
(partie 0).
En raison de l'avancement de l'élaboration de la nouvelle réglementatio n
européenne, il est apparu nécessaire de p rendre en considération les textes
utiles finalisés, à savoir principalement J'EN 1992-1-1, c'est-à-dire
l'Eurocode 2 - Calcul des structures en béton, Partie 1-1 - Règles générales et
règles pour les bâtiments. Ce texte fait partie d'un ensemble et est destiné à
être appliqué conjointement avec d'autres parties de l'EN 1992, ainsi que les
1
Eurocodes EN 1990, EN 1991, EN 1997 etEN 1998 •

1. Dans l'ouvrage, les références entre crochets renvoient au numéro de l'article correspondant de
1'1'.urocode 2.

XI
Il peut ~tre utile de préciser qu'il ne s'agit pas ici de p rocéder à une analyse
e_xhaumve de la nouvelle réglementation, mais d'en présenter les
no ·1· ·
·
prescnp-
1 • PRÉSENTATION
ns pour une un 1sauon pratique, volontairement limitée aux cas les plus
courants.
C'~st ainsi par exemple que ne sont pas repris les chapitres relatifs à la
fangue, aux structures préfabriquées, aux structures en béton de ranulats
légers ou aux structures en béton non armé ou faiblement armé Legs bé
de classe. d e rés1stance
· ' ·
supeneure à 50 MPa ne sont pas pris en co· cons
Les p ·t A B , . mpte.
a,1 1es . et s appuient exclusivement sur les Eurocodes. Les parties C
et D s appu1e~t su~ !a réglementation nationale, chaq ue chapitre étant com-
plété par les d1sposmons de l'Eurocode 2 relatives aux ouvrages concernés.

1.1 Les Eurocodes

1.1.1 La réglementation
Parallèlement à l'évolution technique, la codification et la réglementation
dans le domaine de la construction se sont développées, en intégrant les
;1cquisirions faites quant à la connaissance du comportement des matériaux et
k s enseignements ti rés de l'expérience.
i>our ce qu i concerne les règles de conception des ouvrages en béton armé, les
premières théories donnent lieu en France aux circulaires de 1906 et 1934.
l .a première génération de réglementation est dite « aux contraintes adm is-
, ihles ». Il s'agir des Règles BA 45 et BA 60, CCBA 68.
l.a génération en vigueur en France est dite « aux états lim ites» . Il s'agit des
Nl-Kfes BAEL 83, 91 et 99. Les Règles BAEL font partie d'une réglementation
11.nionale dont l'ensemble couvre l'essentiel du domaine de la construction.
l .cs Eu rocodes sont des codes de conception-calcul des ouvrages de structure
é1ahlis au plan européen et destinés à se substituer progressivement aux
nonnes nationales correspondantes dans chacun des États memb res.

1.1.2 Les Eurocodes


1 l.111' le domaine des règles de conception-calcul, il s'agit de d ix textes codi-
lu .11 ils fo rmant un ensemble cohérent se déclinant comme suit :
FN 1990 - Bases de calcul des structures.

XII
1.1 Les Eurocodes 1.1 Les Eurocodes

- EN 1991 - Actions sur les structures.


- EN 1992 - Calcul des structures en béton. 1993-1-3 Généralités - Profilés et plaques à parois minces formés à
- EN 1993 - Calcul des structures en acier. froid
- EN 1994 - Calcul des structures mixtes acier-béton. l993-l-4 Généralités - Structures en acier inoxydable . . ,
- EN 1995 - Calcul des structures en bois. 1993-1-5 Généralités - Résistance des plaques planes ra1d1es chargees
- EN 1996 - Calcul des structures en maçonnerie. dans leur plan
- EN 1997 - Calcul géorechnique. 1993-1-6 Généralités - Résistance et stabilité des structures en
- EN 1998 - Conception er dimensionnement des structures pour la résis- coques . . ,
tance aux séismes. 1993-1-7 Généralités - Résistance des plaques planes ra1d1es chargees
- EN 1999 - Calcul des structures en alliage d'aluminium. hors de leur plan
1993-1-8 Calcul des assemblages
1993-1-9 Résistance à la fatigue .
1993-1-10 Évaluation de résistance à la rupture fragile
Indice EN Titre EN 1993-1-11 Utilisation des câbles à haure résistance
1993-2 Ponts
EN 1991 Actions sur les structures 1993-3 Bâtiments
1991-1-1 Densités, poids propres er charges d 'exploitation 1993-4-1 Silos
1991-1-2 Actions sur les structures exposées au feu 1993-4-2 Réservoirs
1991-1-3 Charges de neige 1993-4-3 Pipelines
1991-1-4 Acrions du venr 1993-5 Pieux
1991-1-5 Actions thermiques 1993-6 Structures de chemins de roulement
1991-1-6 Charges et déformations imposées pendant l'exécution 1993-7-1 Pylônes er mâts haubanés
1991-1-7 Actions accidentelles 1993-7-2 Cheminées
1991-2 Charges sur les ponts dues au trafic EN 1994 Calcul des structures mixtes acier-béton
199 1-3 Actions induires par les ponts roulants, les grues er la
machinerie 1994-1-1 Règles communes
1991-4 Actions dans les silos et réservoirs 1994-1-2 Résistance au feu
1994-2 Ponts
EN 1992 Calcul des structures en béton
EN 1995 Calcul des structures en bois
1992-1-1 Règles communes pour les structures de bâtiment er de
génie civil 1995-1-1 Règles communes applicables aux bâtiments
1992-1 -2 Calcul de la résistance au feu 1995-1-2 Résistance au feu
1992-2 Ponts 1995-2 Pon ts
1992-3 Structures de soutènement et réservoirs EN 1996 Calcul des structures en maçonnerie
EN 1993 Calcul des structures en acier 1996-1 -1 Règles pour maçonneries renforcées ou non
1993-1 -1 Généralités - Règles communes 1996- 1-2 Calcul de la résistance au feu
1993-1-2 Résistance au feu 1996-1-3 Règles déraillées pour les charges latérales

2
<· ·~ . · .1 • .Présentation··:,;. 1.2 L'Eurocode 0 - 1 • Présentation 1.2 L'Eurocode 0
~~, ',\.:' ', ''I~'~ ~·.: -',~;·~.'·~\:;:~~ Bases des calculs de structure 1
Bases des calculs de structure

1996-2 Choix des matériaux et exécution des structures en maçon- .


Les exigences d e b ase d e !'EN 1990 section
.. 2 .sontèréputées
. satisfaites lorsque
nene sonr remplies conjointement les condmons c1-apr s · . . l b·-
1996-3 Méthode de calcul simplifiée pour les structures en maçon- - calcul aux états limites avec la méthode des coefficients partie s et corn 1
nene naisons d'actions selon J'EN 1990 ;
EN 1997 Calcul géotechnique - actions conformes à l'EN 1_991 ; . f, à J'EN 1992-1-1.
- résistance, durabilité et apmude au service con ormes
1997-1 Règles générales
1997-2 Conception assistée par les essais de laboratoire
1997-3 Conception assistée par les essais en place 1.2.2 Gestion de la fiabilité
EN 1998 Conception et dimensionnement des sttuctures pour la
résistance aux séismes La fiabi lité requise pour les structures doit être obtenue :
ar un dimensionnement conforme aux EN 1990 à 1999; .
1998-1 Règles générales, actions sismiques et règles pour les bâti- = ~ar des mesures appropriées en m atière d'exécu tion, et de gestion de la qua-
ments
lité.
1998-2 Ponts
1998-3 Renforcement et réparation des bâtimenrs
1998-4 Silos, réservoirs et canalisations 1.2.3 Durée d'utilisation de projet
1998-5 Fondations, structures de soutènement et aspects géotech-
niques La durée d'utilisation de projet doit êcre normale~ent spécifié_e. Elle est fonc-
1998-6 Tours, mâts et cheminées tion de la catégorie de durée d'utilisation de projet (tableau ci-après).
EN 1999 Calcul des structures en alliage d'aluminium
Durée d'utilisation - Valeurs de l'Annexe nationale
1999-1-1 Règles générales et règles applicables aux bâtiments
1999-1-2 Calcul de la résistance au feu Catégorie Durée Exemples
1999-2 Structures susceptibles à la fatigue d'utilisation
"3
"O
c 10 ans Structures provisoi res
1.2 L'Eurocode 0 - Bases des calculs '"05 2 25 ans Éléme nts structuraux remplaçables, par
de structure ·~
·c
0
exemp le appareils d'appui
s 3 25 ans Structures agricoles et simi laires
"c0
L'Eurocode 0 (EN 1990) traite des bases des calculs de structure. ::: 4 50 ans Structures de bâtiments et autre structures
"
'ô.
0
courantes
~0 Structures monumentales de bâtiments,
5 100 ans
1.2.1 Exigences de base "É. ponts et autres ou-:::ges de génie civil
j

Le calcul des structures en béton doit être conforme aux règles générales don- '8c
nées dans J'EN 1990. 0"
@

4 5
•+:n.(': ''
1.2 L'Eurocode 0 - '~·<1'.· PrésentatiÔn '"· 1.2 L'Eurocode 0 -
Bases des calculs de structure
\'.!>. \ '
~
'
,, \ ' '. \

Bases des calcu ls de structure

1.2.4 Principes du calcul aux états limites 1.2.5 Vérification par la méthode des coefficients
Les érars limites sont des érars idéalisés qui ne doivent pas êrre arreints sous
partiels
peine de ne plus permettre à la consrrucrion de satisfai re les exigences du
projer. Les règles relatives à la méthode des coefficient.s partiels, er 1<:5 formats de
combinaisons d'actions pour les états limites ulnmes er de service sont don-
• Situations de projet nés dans l'EN 1990 section 6. . .
O n doit vérifier que dans toutes les situations de projet à examiner, aucun érar
Le recensement des états limites suppose une analyse des différentes situations lim ite n'est dépassé.
que l'on peut raisonnablement s'attendre à rencontrer lors de l'exécution ou
de l'u rilisarion de la construction. • Valeurs de calcul des effets des actions
Dans les cas courants, on distingue :
l .a valeur de calcul Fd d'une action F peur s'exprimer sous forme générale
- les situations durables, qui font référence aux conditions d'uti lisation nor- par:
males;
- les situations transitoires, qui font référence à des conditions temporaires,
par exemple en cours de construction ou de réparation ;
- les situations accidentelles, qui font référence à des conditions exception- ' F. esr la valeur représenrative appropriée de l'action, et 'Yr un coefficient
ou rcp · · d J' ·
nelles comme un incendie, une explosion ou un choc ; · J pour J'acti'on ·' F.rcp -- ·'·
parne '+' Fik ·• Fik esr la valeur caracténmque
' ffi de act10n.
·
- les situations sismiques, qui fom référence aux conditions rencontrées lors Pour un cas de charge spécifique, la valeur de calcul Ed de 1e er es acnons
de tremblements de terre. peur s'exprimer sous forme générale par:

• États limites ultimes

Les états limites ultimes sont associés à une rupture. Ils concernent la sécuri- .ivcc ad la valeur de calcul des données géométriques, .er /sd un coefficient
té des personnes et/ou la sécurité de la structure. partiel renant compte des incertitudes dans la modélisanon des effets des
L'Eurocode classe les états limites ultimes en EQU, qui correspond à une
.u.:tions. .
perte d'équilibre statique, STR, q u.i correspond à une défaillance d'élém ents 1hns la plupart des cas, on peut simplifier en écnvanr :
structuraux, GEO, qui correspond à une défaillance du sol, et FAT, qui cor-
respond à une défaillance due à la fat igue.

• États limites de service .1vcc / r.i = 'Ysd'Yf,i


Les états limites de service rendent l'usage incompatible avec les exigences de
• Valeurs de calcul de la résistance
fonctionnement, de confort pour les usagers ou d 'aspect.
Une disrincrion doit êrre faite entre les érars limite~ de services réversibles, 1.1 v:ilcur de calcul xd d'une propriété de matériau peur s'exprimer sous
pour lesquels on considère les combinaisons fréquentes er quasi-permanenres, l111111c générale par :
et les érars limites irréversibles pour lesquels on considère les combinaisons
caracrérisriques.
ü

6
7
1.2 L'Eurocode 0 -
··. ,' · ·. 1 • Présentation : 1.2 L'Eurocode 0 -
. . Bases des calculs de structu re
.
. .'\
'
' . .. ~
Bases des calculs de structure

où X k est la valeur caractéristique du matériau ; rJ est un coefficient de , E


.t VCC
1 aleur de calcul de l'effet des. actions
d ,dst a V . .
déstabilisatrices, et Ed,sbt la
conversion qui tient compte des paramètres tels que les effets du volume, de v.ilcur de calcul de l'effet des actions stab1hsamces. . .
1 o rsque l'on considère un état limite de rupture ou de déformanon excessive
l'humidi té ou de la température ; /m est un coefficient partiel pour la pro-
priété du matériau. (STR ou GEO), il faut vérifier que :
La valeur de calcul Rd de la résistance peut s'exprimer sous forme générale
par :

1
Rd= -R{ Xd.i; ad)= - 1 R { 'T/; -X k.i ; ad } .ivcc Ed la valeur de calcul de l'effet des actions, et Rd la valeur de calcul de
lRd 'YRd / m,i l.1 résistance correspondante. ·

avec /Rd un coefficient partiel qui couvre l'incerricude du modèle de résistance. • combinaisons d'actions pour situations durables
Dans la plupart des cas, on peut simplifier en écrivant : ou transitoires
l .l'S combinaisons fondamentales à considérer s'écrivenr symboliquement :
xk;
Rd = R { 'T/; - · ; ad }
-
lM,i 1 1 Vérification des états limites EQU (ensemble A)

avec IM, i = fRd 'Ym,i


1, lOGk.sup + 0,90Gk,inf + 1,50Qk,1 + 1,50 L 1/Jo.i Qk,i>I
• Coefficients partiels ÏM sur les matériaux

Le coefficient partiel sur le béron 'Yc a les valeurs suivantes : 1 1 Vérification des états limites STR ou GEO (ensemble B)
- 'Yc = 1,5 pour les combi naisons fondamentales ;
- /c = 1,2 pour les combinaisons accidentelles, à l'exception du séisme;
·r+1
1, 3SG k, sup + l ' OOG k,m 50Qk• 1 + 1,50 "
~ " 1/Jo;• Qk.i> 1
- "le = 1,0 pour les états limi tes de service. · '

Le coefficient de sécurité partiel sur l'acier 'Ys a les valeurs suivantes :


- 'Ys = 1, 15 pour les combinaisons fondamentales; actions permanentes défavorables.
(; ~·"'"
- 'Ys = 1, 0 pour les combinaisons accidentelles ; <h ,inf actions permanentes favorab les. , . . .
- 'Ys = 1,0 pou r les états li mites de service. action variable dominante. Lorsqu une acnon variable est physi-
<h .1 quement bornée, le coefficient l,50 est remplacé par 1,35.
(_h , i ~ I actions variables d' accompagnemenr.
1.2.6 États limites ultimes
• combinaisons d'actions pour situations accidentelles
• Vérification de l'équilibre statique et de la résistance ou sismiques
Lorsque l'on considère un état limite d'équilibre statique (EQU), il faut véri- 1n rn mbinaisons accidentelles à considérer s'écrivent symboliquement :
fier que :

Ect,dst ~ Ect,stb

9
8
_ _ _ _ _ _ _ ___ 1_.3_L_'_Eu_r_o_co_d_e_1_-_A_ct-io_n_s~__,] 1.3 L'Eurocode 1 - Actions

Les combinaisons sismiques à considérer s'écrivent symboliquement: 1992- 1-2 - Action sur les structures exposées au feu.
199 1- 1-3 -Actions de la neige.
Gk.sup + Gk.inf + AEd + L 1/J2,i Qk.i~ l 199 1- 1-4 - Actions du vent.
199 1- 1-5 - Actions thermiques.
1991 - J-6 - Actions en cours d'exécution.
1.2. 7 États limites de service

• Vérifications 1.3.1 Actions permanentes


Lorsque l'on considère un état lim ite de service, il fau t vérifier que:
1 ro, acti ons permanences sont, en général, comme pour le poids p topre, repré-
w 111écs par leur valeur caractéristique Gk .
11Hsque des incertitudes sur les valeurs sont plus importantes on définit u ne
avec Ed la valeur d e calcul de l'effet des actions spécifiée dans le critère d 'apti- v.ill·ur caractéristique maximale Ck,sup et une valeur caractéristique m inimale
tud e au service considéré, et Cd la valeur limite d e calcul du critère d'aptim- (,. ~. 1111 •
d e au service considéré.

• Combinaisons d'actions 1.3.2 Actions variables


Les combinaisons caractéristiques à considérer s'écrivent symboliquement:
1 1·' .1u io ns variables sont représentées principalement par leur valeur caracté-
Gk.sup + Gk,inf + Qk. I + L 1/Jo.i Qk.i> 1 11' 1illlle Qk.
1 ,., .1111 rcs valeurs caractéristiques sont :
Les combinaisons fréquences à considérer s'écrivent symboliquemen t: l.1 valeu r d e combina ison, notée 1f;0 Q k ;
l.1 valeur fréquente, notée '1/J 1 Qk ;
Gk.sup + Gk,inf + '1/J1, 1 Qk, I + L 1/J2,i Qk,i> 1
l.1 v;deur quasi permanen te, notée 'lj;2 Qk.

Les combinaisons quasi-permanentes à considérer s'écrivent symboliquement : • 1 ,., v.ilcurs des coefficients 'lj;0 , 1/J 1 et 'lj;2 sont données ci-dessous pour les bâti-
1 1 11 · 11 1~ ~ itu és en France métropolitaine.

• Charges d'exploitation
1 n 1 hargcs d'exploitation sur les planchers et les toitures des bâtiments sont

1.3 L'Eurocode 1 - Actions


• ol11 1111 l'cs ci-dessous, en fonct ion des catégories défini es selon l'usage.
l 1', ,uégories A à G sont des planchers, les catégories H à K sont des toitures.

Les actions peuvent être données par les parties concernées d e J'EN 1991 :
, 1 1 ' 1 ;1t égories A à E l sont soumises :
,\ 11 111: densité de charges verticales uniformes qk, v susceptibles d'être
1nl 11i 1t·~ par un coefficient a:A pour effet de surface;
- 1991 -1- 1 - Poids propre des matériaux - C harges d'exploitation des bâti- .1 1111l' charge verticale concentrée Qk,v sur une aire carrée de 50 mm de
ments. , 1)111, l'll général non cumulable avec la charge uniforme.

10 11
1.3 L'Eurocode 1 - Actions 1.3 L'Eurocode 1 - Actions

l'ourles catégories F et G, la charge Q k,v est répartie sur les deux impacts car-
0 0 0 0 O O in
,.,; <i -::. ,...... <i
0 0 0
cîi N• -q' ...: in 0 in
1t\ d'un essieu unique, d istants entre axes de 1,80 m et de 100 mm de côté
"'
in'
"' pour la catégorie F et 200 m m pour la catégorie G.
l l'' éléments verticaux des catégories A à E l sont soumis aux charges uni-
in in in in in 0 0 0 0 0 0
::-
"' "' "' "' '"'°
M 0
.§. N • M• l'i N.
<i <i N• in' fnrmcs sur les planchers et les toitures situés au-dessus, en renant compte d'un
c udTicient de réduction Œn pour la charge apportée par n étages.
Ê ID M
1 t' c..ocfficienc QA n'est utilisé en France que pour les catégories d' usage A, B,
0
t: o' è C ' 1, 1) 1 et F. Il est calculé par l'expression : ·
z
c
~
ro .....
è "'è 0 Ao 2
c: aA= 0,77 + A ( l ,O avec Ao :::= 3,5 m
0
·,::;
ro
c: ..... .....
QI
o. è o .. 0 1 c· wcffi cienr Œn n'est utilisé en France que pour les catégories d'usage A, B
X
QI
c: 11 1., li est calculé par l'expression, pour n > 2 :
c:
~
QI
1,36
= 0,5 + - -
-0
Œn pour la catégorie A
n

~
c:
Œn = 0, 7 + -0,8 po ur les catégories B et F
QI n
E
·,::;
'"'
.D ~
c:
l 1.11 défin ition, les coefficients de réduction ŒA et Œn ne sont pas à prendre en
"'
QI ' c11nptc simultanément.
-0
c:
;;"' 1.o rsquc la charge d'exploitation est considérée comme une action d'accom-
.g 8
p.ig11cmcnt, un seul des deux facteurs 1/; et Œn do it être appliqué.
~

...
ïii
"11111s réserve qu'un plancher permette une discriburion latérale des charges, le
a. ~ ~
X
QJ ·v:; poids propre des cloisons mobiles (courantes) peut êcre assi milé à une charge
QI
'O "'
"o .,~ "'E
"' Ol 1111ifor111ément répartie qk qu'il convient d'ajourer aux charges d'explo itation :
2
"'
QI
"'.,"' doisons mobiles de poids propre ( 1,0 kN/ml : Qk = 0,5 k.N/m
f:' ., E""
d oisons mobiles de poids propre ~ 2,0 kN/ml : Qk = 0,8 kN/m
2
ro
..c: ~ E c
u Ë8~
E .... doiso ns mobi les de poids propre ( 3,0 kN/ ml : qk = 1,2 kN/m
2
O~N
u Cl Cl

• Chariot s élévateurs
a> u Cl w LL \.? I - ~ ,
li rn uvienc de classer les chariots élévateurs dans l'une des 6 cl asses FLl à FL6
1·11f(111 ction de leurs caractéristiq ues.

12 13
1.3 L'Eurocode 1 - Actions 1.3 L'Eurocode 1 - Actions

Charge statique à l'essieu Qk (en kN et m)

Charge
• rffets thermiques

1 "' .111 ions thermiques sur les bâtiments sont données pa r !'EN 1991-1 -5.
Classe Poids Charge Largeur Largeur Longueur
àvide levée de l'essieu hors tout
l'essieu
à li 11111vir111 de tenir compte d es effets the rmiques pour la vérification aux états
hors tout
Q, l111111t'' dc service. Ils sont alo rs considérés com me d es actions variables, avec
FL1 21 10 0,85 1,00 2,60 1ppli1.11ion d'un coefficient panic! et d ' un coefficient 'lj; .
26
l\11x (11.lls lim ites ultimes, les effets thermiques ne sont à considé rer que
FL2 31 15 0,95 1,10 3,00 40 1111,qm· ceux-ci sont signifi catifs, pa r exem ple d an s la vérification de la srabi-
FL3 44 25 1,00 1,20 3,30 63 11 11• lorst1ue les effets du second ordre ont leur importance.
FL4 60 40 1,20 1,40 4,00 90
FL5 90 60 1,50 1,90 4,60 140 1.3.3 Actions accidentelles
FL6 110 80 1,80 2,30 5, 10 170
l 1 \ .111 ions accidentelles sont représentées par une valeur nominale unique
La charge verticale statique par essieu Qk doit être majorée par un coefficient l,1
de majoration dynamique qui vaut J ,40 pour les bandages pneumatiques et
2,00 pour les bandages pleins.
L'essie u comporte deux roues dont l'impact est de forme carrée de 0,20 m de côté. 1.3.4 Retrait et fluage
La charge horizontale due à l'accélération ou la d écélération peur être prise
égale à 30 % de la charge verticale à l'essieu Qk . 11 wnvienr de tenir compte des effets du retrait et du Auage pour la vérifica-
111111 .1ux états limites de service.
• Charges horizontales sur les parapets AllX foies limites ultimes, les effets du retraie et du fluage ne sont à considé-
11·1 que lorsque ceux-ci sont significatifs, par exemple dans la vérification de
La valeur caractéristique de la charge linéique qk horizontale agissant au l.1 s1.1b ili té lorsque les effets du second ordre one leur importance. Dans ce cas,
n iveau d'u n mur de séparation à u ne hau teu r inférie ure o u égale à 1,20 m est Il' lOdficient partiel î'sH est pris égal à 1,0.
donnée par: 1 >.rns les bâtiments, les effets de la température cr du retrait peuvent ê tre
- catégo ries A, B cr Cl : 0,60 kN/ml 11<~gli gés dans l'analyse globale sous réserve que les joints soien t espacés de
- catégo ries C2 à C4 et D : 1,00 kN/ml ,/ , don t la valeur recommandée est 30 m . La valeur de djoim relève de
1111111
- ca tégorie C5 : 3,00 kN/ ml
l'Annexe nationale.
- catégorie E : 2,00 kN/ml

• Charges climatiques 1.3.5 Mouvements différentiels


Les charges dues à la neige sur les bâtiments sont données par J'EN
1991-1-3. Il convicnr de tenir compte des mouvements différentiels dus au cassement du
Les charges dues au vent sur les bâtiments sont don nées par J'EN 199 1- 1-4. sol pour la vérification aux états limites de service. Le cassement est alors
S~r les .toitures, il convient de ne pas appliquer simulranément les charges rnnsidéré comme une action permanente, avec application d 'un coefficient
d explo1car1on er les charges dues à la neige et au vent. p:iniel.

14 15
1 • Présentation
1.5 Notations utilisées 1 • Présentation 1.5 Notations utilisées
dans les Eurocodes dans les Eurocodes

Aux états limires ulrimes, le rassemenr du sol n'esr à considérer que lo rsque
/• Effet des actions
celui-ci est significarif, par exemple dans la vérificarion de la stabiliré lorsque
les effers du second ordre onr leur importance. I .', , /~·«< 2Hl =
Module d'élasticité tangent à l'origine (ac 0) pour un
béron de masse volumique courante à 28 jours
l•:, ... 11 Mod ule d'élasticité effectif du héron
Valeur de calcul du module d'élasticité du héron
1.4 L'Eurocode 2 - Structures en béton ' "· 11
I , "' Module d'élasticité sécant du béton
I , ( /) Module d'élasticité tangent à l'origine (ac = 0) au remps t
L'Eurocode 2 s'applique au calcul des bâtimenrs et des ouvrages de gén ie civil pour un béron de masse volumique courante .
en béron non armé, en béron armé er en béton préconrraint. 1, Valeur de calcul du module d'élasticité de l'acier de béton
On se limite ici aux ouvrages en béton armé et on ne traire ni des ouvrages en armé
héron non armé ni des o uvrages en béron préconrraim. I I Rigidité en flexion
L'Eurocode 2 esr desriné à être utilisé conjoimemem avec les normes EN l>l)l J Équilibre statique
1990, EN 1991, EN 1997 et EN 1998, ainsi q u'avec les textes relatifs aux I Action
produirs de construcrion en rapport avec les structures en béron et à l'exécu-
Valeur de calcul d'une action
tion des ouvrages en béton.

Rappel
'"h Valeur caractéristique d'une action
11\ Valeur caractéristique d'une action permanente
Dans l'ouvrage, les références enrrc crochets renvoienr au numéro de l'article cor- Moment d'inertie de la section de béton
respondant de l'Eurocode 2. I Longueur
/\/ Moment fléchissant
/\/1 11 Valeur de calcul d u moment fléchissant agissant
N Effort normal
1.5 Notations utilisées N 1·a1 Valeur de calcul de l'effort normal agissant (traction ou
dans les Eurocodes t compression)
(J ~ Valeur caractéristique d'une action variable
~
N Résistance

~
• Notations en majuscules latines
s Efforts et moments internes (Sollicitations)
A Action accidentelle s Moment statique
A a
Ac
Aire de la section droite
Aire de la section d roite d u béton
,.
SLS État lim ite de service (ELS)
Moment de torsion
A,
A s, min
Aire de la section des armatures de béron armé
Aire de la section minimale d'armatures
1, '/j ,d
ll l.S
Valeur de calcul du momen t de torsion agissant
État limite ulrime (ELU)
Asw V Effort tranchant
~
Aire de la sectio n des armatures d'effort tranchant
D Diamètre du mandrin de cintrage Vi •.d Valeur de calcul de l'effort tranchant agissant
u

16
17
1 • Présentation 1.5 Notations util isées 1• Présentation 1.5 Notations utilisées
dans les Eurocodes dans les Eurocodes

• Notations en minuscules latines Ill Masse


Rayon
a Distance 1 1 C ourbure en une section d onnée
a Donnée géométrique Épaisseur
/::;.a Tolérance pour les données géométriques 1nscant considéré
b Largeur rorale d 'une secrion droire o u largeur réelle d e la table /11 Âge du béto n au mo ment d u chargement
d' une pou rre en Tou en L Il Périmètre de la section droi re de béton d o nt l'aire est Ac
bw Largeur d e l'âme d es poutres en T, en l ou en L Il fi , Ill Composanres du déplacement d'un point
d Diamètre ; p rofondeur Profo ndeur de l'axe neutre
d H au reur urile d 'une secrion droite 1 ' \', ~ C oordonnées
dg Dimension nominale supérieure du plus gros granulat Bras de levier d es forces internes
e Excen tricité
fc Résisrance en compression du bécon Notations en minuscules grecques
fcd Valeur d e calcul de la résistance en compression du bécon
f ck Résista nce caractéristique en com p ression du bécon, mesurée 11 Angle ; rapport
sur cyli ndre à 28 jours 1I Angle ; rapport ; coeffi cient
fc1n Valeur moyenne de la résistance en compression du bécon, 1 Coefficien t parriel
mesurée sur cylindre lA Coefficien r partiel relarif aux actions accid entelles A
/ c1k Résistance caractéristique en rracrion directe d u bécon Coefficient partiel relarif au béron
fc1m Valeur moyenne de la résistance en traction di recre du béron 11 Coefficient partiel relatif aux actions F
f0,2k Valeur caracrérisrique d e la limire d 'élasricicé conven tionnelle hi Coefficient partiel relarif aux actions permanentes G
à 0,2 % de l'acier de bécon armé )~ 1 Coefficien t partiel relarif à une propriété d'un matériau,
.r. Résistance en rracrion d e l'acier d e béron armé co mpte renu des incertitudes sur la propriété elle-même, sur
.f.k Résistance caraccérisrique en traction de l'acier d e bécon armé les imperfecrions géométriques et sur le modèle d e calcul ut i-
fy Limire d 'élasriciré de l'acier d e bécon armé lisé
Limice d 'élasriciré d e calcul de l'acier de bécon armé Î tJ C oefficien t partiel relari f aux actions variables Q
fyd
f~k Lim ire caracrérisrique d 'élasriciré de l'acier de béron armé 'h C oefficient partiel relatif à l'acier de béron armé
Lim ite d 'élasriciré de calcul d es arm atures d'effort rranchanr ') 1 C oeffici ent parriel relatif aux actions, compte non tenu d es
/ ywd
h Hauteur incertitudes d e mod èle
C oefficient partiel relarif aux acrions permanences, com pre
h H auteur cocale d e la section droite
non renu des incertitudes de modèle
Rayon de g iratio n
'Y111 Coefficient partiel relatif à une propriété d 'un matériau, seules
k C oeffi cient ; facreur
les incerci rudes sur la propriété du matériau étant p rises en
e (ou L) Longueur ; portée compte

18 19
1 • Présentation 1.5 Notations utilisées
dans les Eurocodes

A
ô Incrément
( Coefficie nt de réduction ; coefficient de distribution
D éformation relative en compression du béton
Déformation relaLive en compression du béton au pic de
con tram ce
Déformation relative ultime du béton en compression
Déformation relative de l'acier de béton armé sous charge

êuk
maximale
Valeur caractéristique de la déformation relative de l'acier de
béton armé sous charge maximale
Règles générales
f) Angle
À Coefficient d'élancement
µ Coefficient de frottement
1/ Coefficient de Poisson
1/ Coefficient de réduction de la résistance du béton fissuré en
cisaillement
p M asse vol umique du béton séché en étuve, en kg/m3
Pt Pourcentage d'armatures longitudinales
Pw Pourcentage d'armatures d'effort tranchant
ac Contrainte de compression du béton
acp Concraince de compression du béton due à un effort normal
Œcu Contrai nte de compression du béton correspondant à la défor-
mation ultime en compression
Concrainte de cisaillement en torsion
0 Diamètre d'une barre d 'armature
0n Diamètre équ ivalent d'un paquet de barres
<p(t ,to) Coefficient de fluage, définissant le fl uage entre les temps 1 et
Io, par rapport à la déformation élastique à 28 jours
<p(OO, to) Valeur finale du coefficient de fluage
'l/J Coefficients définissant les valeurs représentatives des actions
variables
pour les valeurs de combinaison
pour les valeurs fréquentes
pour les valeurs quasi-permanences

20

.r·I
2 • SOLLICITATIONS

.1 Analyse structurale [5]


1 11111 1·,1· wucturale a pour objet de déterminer la distribution des s0Uicira-
1h111 1111 le cas échéant des contraintes, ec des déformations de l'ensemble
l 11111 \ li lll lllre.

~. 1 1 Analyse locale
11111 ,111.il ysc; locale complémentaire peut être nécessaire lorsque l'hypothèse
1!. d1 .. 11ih111ion linéai re des déformations ne s'appli que plus, par exemple:
1 1'1m i111i u! des appuis;
111 d1oi1 des charges concentrées;
111 • 111\·uds entre poceau.x et poutres ;
ol 11" ln 'l.ones d'ancrage ;
111 t h.1ngements de section transversale.

'J 1.) Champs de contraintes

l l 111\ Il' t·a~ d e champs de contraintes planes, le fe rraillage peur être dérermi-
111 I'·" 1111c méthode simplifiée donnée en annexe F d e l'Eurocode 2.

23
2.2 Modélisation 2.2 Modélisation

2.2 Modélisation [5.3] 1 1111111111111 fo de la travée considérée, de portée entre axes e;, est la distance
11111 11111111 ' de moments nuls, supposés à 0, 15ei d'un appui intermédiaire.
1 l11llJ\llt"lll' l'o est prise égale à la portée ej pour une travée isostatiq ue, 0,85e;
~·a~alyse strucrurale est effectuée en modélisant la géométrie de la structure 1111111 11· 11.1vée de rive et 0,7ei pour une travée intermédiaire.
ams1 que son comporcement. l 111 '11/1.tll n t un élément dont le grand côté de la section transversale est infé-
11 111 1 l loi~ le petit côté, et dont la hauteur est au moins égale à 3 fois le
11111 l 11)1r. l)ans le cas contraire, il est considéré comme un voile.
2.2.1 Géométrie [5.3.2] l li11 11111/r ~ou mise à des charges uniformément réparties porte dans une seule
11111 111111 si :
On considère habituellement que la structure est constituée d'éléments 111 l''''wntc deux bords li bres sensiblement parallèles, ou bien
linéaires, d'éléments plans, et occasionnellement de coques. 11, ,.,1 de forme rectangulaire et le rapport des côtés est compris entre
Une poutre est un élément dont la portée est supérieure ou égale à 3 fois la Il ) 1 1 ).
hauteur totale de la section. Dans le cas contraire, il est considéré comme une
poutre-cloison.
Lorsqu'une grande précision n'est pas requise, la largeur beff de la table de ~ J J Portée utile des poutres et dalles
compression des poutres en T est considérée comme constante par travée et dans les bâtiments [5.3.2.2]
égale à:
1 111 .11lrni t la portée utile eeff d' une poutre ou d'une dalle comme:

eerr =en+ a1 + a2

avec berr.i = 0,2bi + 0, l eo en limitant berr.i à 0,2eo et à bi. 1111 111 n i la distance entre nus d'appui, et ai dépend des conditions d'appui, de
l 1 1111111"111 li de l'élément et de la profondeur d'appui t : a; = min(h / 2; t/2) .
l l 1m Ir l .t~ où la hauteur h est supérieure à la profondeur d'appui t , la por-
1 , 1111lt· l'~L co mptée à partir de l'axe de l'appui.

h ( > t)
,,
1/). en
·r e .e
\pp11i Appui Encastrement
1111pk intermédiaire parfait

Figure 2.1 Figure 2.2

24 25
2.2 Modélisation
2.2 Modélisation

Dans le cas d'appuis larges, la portée utile est comptée à partir du nu de 111q111111 1111·1t1 élastique linéaire avec redistribution limitée ; l'analyse
l'appui, augmentée de la moitié de la hauteur de l'élément. lltu 1111 1v1·1 1c<l isrribucion limitée des moments peut être utilisée aux états
11111111 11l11111cs. Dans ce modèle, les moments à l'état limite ultime sur
llll'lll• d11 11·1 n1inés par l'analyse linéaire peuvent être réduits, à condition
h( < t)
11111111 ll11 11r 111 d'être redistribués, par application d'un coefficient Ô:
en
eff cff Ô~ k + k2Xu pour f~k ::;; 50 MPa
7 1 d
Appui Appui Encastrement
si mple intermédiai re parfait l1 1.. tl1·1 11 ~ de k 1 et k2 peuvent être fournies par l'Annexe nationale. Les
0,00 14)
Figure 2.3
\ 111111' 1nommandées sont k 1 = 0,44 et k2 = 1,25 ( 0,6 + - -- ;
é"cu2
Dan s le cas d'un appareil d'appui, la portée utile est comptée à partir de l'axe
de l'appareil d'appui. 111q111111·1111.:nt plastique, incluant notamment la modélisation par bielles et
1111111'•'
111111p1111nncnt non linéaire.
2.2.3 Moments sur appuis 11111 ln h.îtiments, les déformations dues à l'effort tranchant et à l'effort
11111111 tl p1·11vcnt être négligées, lorsqu'on prévoit qu'elles seront inférieures à
Lorsque l'élément forme un ensemble monolithique avec ses appuis, c'est-à- 111 11 11 dn déformations de flexion .
dire qu'il constitue un encastrement, le moment de calcul à considérer est le
mo ment au nu de l'appui, limité inférieurement à 65 % du mo ment d'encas-
trement. l.'J '> Fondations
Lorsque l'élément d'appui est supposé ne pas créer de gêne à la rotation, le
moment de calcul sur appui déterm iné pour une portée encre axes des appuis I • , lli·" de l'interaction sol-structure peuvent habituellement être négligés
est minoré de la valeur : l 1 11~ 11· 1.1~ de semelles de fon dation superficielles ou su r pieux courantes.
1 111111.11 tion entre pieux peut être négligée lorsque la distance encre axes des
1
f;.MEd = FEd,supg I'" m ,.,, supérieure à trois fois le diamètre des pieux.
où FEd,sup est la réaction d'appui, et f est la profondeur d'appui.
~ l 'J .6 Cas de charge et combinaisons d'actions [5.1.3)

2.2.4 Modèles de comportement l 1 111111hinaisons d'actions considérées doivent tenir compte des cas de char-
1' I" 11 111cnts, permettant l'établissement des conditions de dimensionnement
Les modèles de comportement couramment uti lisés pour l'analyse sont : .!1 11 1111i 11anres dans coures les sections.
- comportement élastique linéaire ; l'analyse linéaire basée sur la théorie de 1 1 \1 111pliflcation du nombre de d ispositions de charges relève de l'Annexe
l'élasticité est utilisable pour les états limites ultimes et les états limites de 1111 11111.tlc.
service en supposant des sections non fiss urées, un diagramme contrainte- l'o11 11 b bâtiments, on recommande de retenir les d ispositions simplifiées ci-
déformation linéaire et des valeurs moyennes des modules d'élasticité ; 'I"'"' :
26 27
lllllllliilllll~~~~~~~~~~~~2_._2_M_o_d_é_li-sa_t_io_n~
- les charges permanentes î'GGk s'appliquenc à rou tes les travées, cr une tra-
vée sur deux supporte en plus les charges variables î'Q Qk ; 3 • MATÉRIAUX
- les charges permanences Î'GGk s'appl iquenc à routes les travées, cr deux tra-
vées adjacences quelconques supporrenr en plus les charges variables î'Q Qk.

2.2.7 Imperfections géométriques [5.2)


Il s'agir des imperfections géométriques éventuelles de la structure et des
écarrs dans la position des charges. li ne s'agir pas des écarts sur les dimen-
sio ns des sections qui sonr normalemenr pris en compte dans les coefficients
partiels relatifs aux matériaux.
Les imperfectio ns doivenr être prises en compte aux états limites ultimes.
Elles peuvent être représentées par une inclinaison :
3.1 Béton
où :
3. 1.1 Classes de résistance du béton [3.1.2.4]
- Œo est la valeur de base qui relève de l'An nexe nationale. La valeur reco m-
m andée est 1/200 ;
1 t' projet doit être élaboré à partir d'une classe de résistance d u béto n corres-
- Œ1i est un coefficient de réduction 2/ ./l, compris entre 2/3 et 1 ;
po ndant à une valeur spécifiée de résistance caractéristique en compression.
- Œm est un coefficient de réduction J 0,5(1+1 / m) ;
( )11 util ise la dénomination, par exemple C25/30, en référence à la résistance
-e est une longueur ou une hauteur ;
1 .11 ;tcréristique sur cylindre/sur cube.
- m est le nombre d'éléments verticaux conrribuanr à l'effet rotai.
Par simplification, on pourra prendre Œh = Œm= 1.
Dans le cas d'éléments isolés, l'effet des imperfections peut être pris en compte, 3. 1.2 Résistance en compression [3.1.2]
au choix:
e
- com me une excenrriciré ei donnée par ei = Ot eo/2, où 0 est la longueur
• Résistance caractéristique
efficace (ou longueur de flambement), soit e i = io/400 avec Œh = 1, ou
- com me une charge transversale Hi = Ot N pour les éléments non contre- 1 .1 résisrance en compression est désignée par la classe de résistance liée à la
ven tés ou Hi = 20eN pour les éléments contreventés, OLl N est la charge 1{-,isrance caractéristique (fracrile 5 %) mesurée sur cylind refck> ou sur cube
axiale. 1;~.cubc définie comme la valeur au-dessous de laquelle on peut s'attendre à
Une solution alternative simplifiée, applicable aux voiles cr poteaux isolés 1(· 11contrer 5 % de l'ensemble des résultats d'essais de résistance possibles d u
dans les structures contrevencées, consiste à utiliser une excentricité hfom spécifié.
ei = fo/ 400 pour couvrir les imperfections liées aux rolérances normales
d'exécution.
D ans le cas des structures, I' effer des im perfections peur être représencé par
, 1 a résistance moyenne en compression du béton à l'âge t , f cm (I), peut être
n timée pour une température moyenne de 20 °C et une cure conforme à
J' EN 12390 à:
des charges transversales.
Il n 'y a pas lieu de considérer ces imperfecdo ns aux états limites de service. J.

28 29
3.1 Béton 3.1 Béton

avec: fc1m(t) = f.Bcc(t)}0 fc1m


Il

Q = 1 pour t < 28 jours

fcm = fck + 8, esc la résistance moyenne en compression à 28 jours.


Q = 2/3 pour t ;;:: 28 jours
t est l'âge du béton , en jours.
0, IOJ~'C ) est la valeur moyenne de la résistance à la tra~tion.
13
s est un coefficient qui dépend du rype du ciment: I ""
- 0,20 pour les ciments d e classe de résisrance R ; j 1 otllllt, Oil définit :
- 0,25 pour les cimenrs d e classe de résistan ce N ;
- 0,38 p our les ciments de classe de résistance S . fcik,0,05 = Ü, 7 fc1m
Lorsqu' il est nécessaire de spécifier la résista nce en com p ression caractéris-
tique du béton à l'instant t, on considère : 11 il, 111 111fcrieure de la résistance caractéristique à la traction (fracrile 5 %),

fck(t) = fcm(t) - 8 pour 3 < t < 28 jours fcik.0.95 = l ,3fc1m

pour t ;;:: 28 jours l 1 tl 11 11 111oycnne de la résistance caractéristique à la traction (fractile 95 %).


fck(t) = fck

llil~IHance à la traction en flexion


• Résistance de calcul
'' .1, 1.tnlc moyenne à la traction en flexion dépend de la résistance moyen-
La résistance de calclÙ en compressionfcd est d éfin ie comme : ' 11 11.1\ 1io n d irecte et d e la hauteur d e la section droite. La relation donnée
1

I"'"' l,1111, istance moyenne s'appl ique également aux valeurs caractéristiques.
fcd = Occfck
le
fc1m,ll = max { ( 1, 6 - l~O) fc1m; fc1m }
Occ est u n coeffi cient compris encre 0,8 et 1,0, fourni par l'Annexe natio-
nale. La valeur recommandée est 1,0. /1 1 1 1111 l.1 hau teur totale en mm.

1111\lstance de calcul
3.1.3 Résistance à la traction [3.1.2]
1 11 w.i.111c..c d e calcul en tractionfcid est définie comme:
• Résistance moyenne à la traction
f" _ Oc1fc1k.0,05
La résistance à la traction se rapporte à la contrainte maximale arreince sous Jcld -
chargement en traction uni-axiale cenrrée. le
En prem ière approximation, on peur admettre que la résistance à la traction fi 1 • '" 1111 coefficient fourni p ar l'Annexe nationale. La valeur recommandée
fc 1m(t) vaut: " 1,tl

30 31
lllmllal1_1.____~~~~~~~3._1B-ét-on~ 3.1 Béton

3.1.4 Déformations [3.1 .3]

• Déformation élastique
La déformation du béton dépend de la classe de résistance du béton, mais éga-
lement des granulats et d'autres paramèrres relatifs à la compositio n et à
l'environnement.
Des valeurs approchées de Ecm, module sécant entre Clc =
0 et Clc= 0,4 /cm>
sont données dans le tableau récapitulatif ci-après (§ 3.1.9).
Les valeurs sont données pou r des granulats de quartzite. Pour des granulats
calcaires ou issus de grès, il convient de réduire la valeur de 10 % respective-
m ent 30 %. 1l convient de l'augmenter de 20 % pour des granulats issus de
basal te.
L'évolutio n dans le temps du module d'élasticité peut être estimée par:

Ecm (t ) =
/cm
( - fcm
-
(t)) 0.3
Ecm
Ecul

Figure 3.1

• Relation contrainte-déformation pour l'analyse structurale


non linéaire 1cu l = 3,5 o/oo est la déformation ultime du béton pour des bétons de classe
Pour une an alyse structurale non linéaire, on peut utiliser le d iagramme i11Îéri eure ou égale à 50.
contrainte-déformatio n sous chargement de cou rre d urée suivant (fig. 3.1).
L'équation de la courbe, dans laquelle les contraintes et les raccourcissements • Relation contrainte-déformation pour le calcul des sections
sont pris en valeur absolue, est :
Pour le calcul des sections, on peut utiliser le diagramme parabole-rectangle
1 .,uivanr (fig. 3.2).
Clc k77 - 772 1.'équation de la courbe, dans laquelle les contraintes et les raccourcissements
-=
f~m l + (k - 2)77 ' ont pris en valeur absolue, est:
avec:

77= -
€c
€cJ
Clc = fcd
[1- (
€ c2 - €c
~ )2] pour 0 ::::; €c ::::; € c2

€c i est la déformatio n sous contrainte de compression maximale/cm Clc = /cd pour €c2 ::::; €c

k = l ,05Ecmlt:cd ""c2 = 2,0%0 (pou r des bétons de classe infér ieure ou égale à 50).
fcrn u i cu2 = 3,5 o/oo (pour des béto ns de classe inférieure ou égale à 50).

32 33
3.1 Béton 3.1 Béto n

1 )11 peuc uciliser d'aucres diagrammes équivalents, comme le d iagramme bili-


1111.1 irc.
-- ---- -....
//
--.--- - -
1
- --- -,
1
, 1
, "1
= 1, 75 %0 (pour des bécons de classe inférieure ou égale à 50).
= 3,50 o/oo (pour des bécons de classe infé rieure ou égale à 50).
I 1 1 il nl égalemenc possible d'uciliser le diagramme reccangulaire simplifié dans
/ 1 1
1 : 1
li·qud la hauteur de bécon comprimée est égale à 0,8x, x désignant la posi-
I 1 1 11011 de l'axe neucre, la contrainte étant constante et égale /cd> ou 0, 9 f cd si la
I 1
l.iq;l:ur de la zone comprimée d iminue vers la fibre la plus comprimée.
I

'I' ' J.1.5 Fluage [3.1.4]


I
I
1 l 1· fluage et le retrait dépendent de l'humidité ambiante, des dimensions de
l'1'•lfo1cnt et de la composition du bécon.
0 l 1· lluage dépend également de la maturité du bécon lors du premier charge-
1111·nt ainsi que de la durée et de l'intensité de la charge.
Figure 3.2 1 1 déformacion de fluage à l'inscanc t = OO, éee(OO,to) sous une contrainte
dr lOmpression conscance <le inférieure à 0,45fek(to) appliquée à l'âge du
111'1011 Io est donnée par :

1 <le
1 éce(OO,lo) = <p(OO,to) -
---------ti----- -- - -1 Ec
1 1
I 1
I 1 /<', l'St le module tangenc qui peuc êcre pris égal à l ,05Ecm ·
I
I 1
1
1 c11 ~que la concrainte de compression est su périeure à 0 ,45 fckCto), il convient

I
L __ _ 7i-I - -- -- - ------1 dr tl:n ir compte de la non-linéarité du fluage. C'esc par exemple le cas de la
I 1'1 1\ontraince par pré-tensio n.
I
I
I • Équat ions de base pour le coefficient de fluage [annexe BI
I
I
I 1 1 v.1lcur de coefficient de fluage <p(oo,lo) est donnée par l'abaque de la figure
I 1 1 de l'Eurocode 2. À ticre cout à fait indicatif, le coefficient <p(oo,30) est
I
/, 1'1Cld1c de 2 pour une pièce de rayon moyen 300 mm et un béton de classe
0 l 10/37.
1 ',111ncxe B donne les équations de base pour la détermination des déforma-
Figure 3.3 111111~ de fluage et de recrait.

35
34
3.1 Béton 3.1 Béton

Le coefficient de fluage i.p(t, to) peut êcre calculé à partir de: 1(1 111 ) rend compce du développement du fluage après chargement :

i.p(t,to) = 'Pof3c (t ,to) t- Io )0,3


où 'Po esc le coefficient de fluage conventionnel : f3c<t,to) = ( /3H + t - to
'Po = 'P1rnf3U cm)f3c to) 111 cl11 pcnd d e l'humidité relative et du rayon moyen :
où 'PRH tient compte de l'hum id ité relative :
(JH = 1,5 [1+ (0,0 12RH ) 18] ho+ 250a 3 ~ 1500a3
1- - ]
RH
1 + 0, l W, 0:1
'PRH =
[
0:2
JI 1 (
35
) o,s ~ l (ou 0:3 = 1 pour/cm~ 35 MPa)
fcm
RH est l' humidité relative de l'environnement ambiant en %.
2Ac 11.6 Retrait [3.1.4]
ho = - est le rayon moyen de l'élément, A c l'ai re de la section du béton
u '
l 1 1r11 .1it est un p hénomène particulier au béton, dû à la diminution de la
u le périmètre de la p artie de la section en contact avec l'atmosp hère;
11111111 en eau du béton, qui correspond à un raccou rcissement évoluant sur
' n11 \ ans, mais dont plus d e la moitié esc réalisée un mois après le bécon-
0: 1 = ( ;c~ ) O,? ~ 1 (ou 0:1 = 1 po ur /cm~ 35 MPa) 11.1g1'.
1 1 d 1<for111ac ion cocale de retraie se compose de la déformation due au retrait
tl1 dr"iccacion et de la déformation due au retrait endogène.
35 )0,2 1 1 1h<fo r111ation due au retrait d e dessiccation évolue lentemen t, car elle est
0:2 =( /cm ~ 1 (ou Œ2 = 1 pou r / cm ~ 35 MPa) ln1 11 tiun de la migration de l'eau à travers le béton durci.
1 .1 cl t<fo rmation due au retrait endogène se développe au cours du du rcisse-
1111 111 d11 béton : elle se produit par conséquent en majeure partie au cours des
f3Ucm) tient compte de l' influence de la résistance d u béton : 11111111ns jours suivant le cou lage. Le retrait endogèn e est une fonctio n lin éai-
11 d1· l.1 résistance du béton.

êcs = êcd + êca


f3(to) tient compte de l'âge du béton au moment du chargement : 1111 , , t''' la d éformation totale de retrait; êcd est la déformation due au retrait
,1, d1·"iccacion ; êcs est la déformation due au retrait endogène.
l 1 1 v.dn1r d u retrait d e dessiccation dans le tem ps esc donnée par :
/3(10) = o2
0, 1 + 10 ·

36 37
3.1 Béto n

où: 1.1.7 Coefficient de Poisson [3.1.3]


(t - 18 )
/3ds (t,ts) = ----"---- l 1 wcfficient de Poisson relatif aux déformations élastiq ues du béton non fis-
(t - ts) + o,o4fh3o • 111 l-
est pris égal à 0,20. Lorsque le béton est fissuré, il est égal à zéro.
Olt :
- t est l'~~e du béton à l'in~tanc considéré, en jours ;
- ls. est 1 age du béton, en Jours, au début du retrait de dessiccation, c'est-à-
1.1.8 Coefficient de dilatation thermique [3.1.3]
dire no rm alement à la fin de la cure ; 6 1
I - 2A c l 1· rncfficient de dilatation therm ique peut être pris égal à 10 x 10- K - •
- io - -;;- est le rayon m oyen, en mm, de la section transversale, avec Ac
l'aire de la section du béton, et u le périmètre de la partie de la section
exposée à la dessiccation.
3.1.9 Tableau récapitulat if des caractéristiques
kh dépend du rayon moyen ho et vaut : des bétons

h o (mm) 100 200 300 ;;:, 500 c


0
k ti 1,00 0,85 0,75 0,70
+'
•4'
QI ..c .... 0
"O ::i
"';;; 0
"'0 0
"'
~
0
"'0 "'~ ID
5:"O
~ N
iD
N
"'in "'0 "'"' "';'.) 0
êcd.O est la valeur_ nominale du retrait de dessiccation non gêné en o/oo. Pour Je
béton avec des ciments CEM de classe N, en fonction de l'humidité relative
"'
IU
- ..
u c
QI
V
u u (j N
u "'u u
~
u "'
u
t;
en%: ·;;;
-~

20 25 30 35 40 45 50
Classe\RH 20 40 60 80 90 100 }~k 12 16
15 20 25 30 37 45 50 55 60
20/25 0,62 0,58 0,49 0,30 0, 17 0,00 .fck,çubc
33 38 43 48 53 58
40/50 0,48 0,46 f~m 20 24 28
0,38 0,24 0,13 0,00 Il 4,1
n }~1111 1,6 1,9 2,2 2,6 2,9 3,2 3, 5 3,8

La déformation d ue au retrait endogène dans le temps est donnée par :

êca(t) = /3
08 (t)êca(OO)
;
~
.fri~.0.05
'"k.0.95
Ecm
1,1
2,0
1,3
2,5
1,5
2,9
1,8
3, 3
2,0
3,8
2,2
4,2
2,5
4,6
2,7
4,9

27 000 29 000 30 000 31 000 33 000 34 000 35 000 36 000 37 000


2,9
5,3

où:
f3as(t) = 1- e<-0.2JÏ)
êc l
- --
1,8%o 1,9 %o 2,0 %o 2,1 %o 2,2 %o 2,25 96o 2,3 96o 2.4 %o 2,45 %o

1 es valeurs du tableau sont exprimées en MPa, et restreintes aux bétons de


éca (OO) = 2,5(/ck - 10) X J0-6 1~si stance caractéristique inférieure ou égale à 50 MPa.

t est l'âge d u béton à l'instant considéré, en jours.

38 39
3.2 Aciers de béton armé 3.2 Aciers de béton armé

3.2 Aciers de béton armé [3.2]

3.2.1 Résistance (3.2.3] N:: ---------


1;k - - . . . -
-!-~--------
---------
----
-..=-= ::.--=--- ï
-- - - - - - - ~k~
1
k/yk

La limite d'élasticité fyk et la résistance à la t raction fi sont respectivement /


définies comme les valeurs caractéristiques de la limite d'élasticité et de la
charge maximale sous traction directe, chacune de ces valeurs étant divisée par
B
l'aire nominale de la section .
Si besoin est, la va leur f yk peut être remplacée par la lim ite caractéristique
d'élasticité conventionnelle à 0,2 % d'allongement rémanentfo.2k·
Les règles de l'Eurocode sont valables pour des armatu res dont la limite
d'élasticitéfyk est comprise dans la gamme de 400 à 600 MPa.
La limite d'élasticité maximale réellefyk,max ne doit pas dépasser l ,3f yk·

3.2.2 Classes de ductilité [annexe C]


0 Diagramme simplifié II] Diagramme de calcul
Un produit est réputé de la classe de ductilité adéquate s'il satisfait aux exi-
gences suivantes : Figure 3.4
- classe A é"uk > 25 %0 et k =
(!t/fy)k ~ 1,05
- classe B é"uk ~ 50 %0 et k = (t./f y)k ~ 1,08
- classe C é"uk ~ 75 %0 et 1,35 > k = (t./fyh ~ 1, 15
é"uk est la valeur caractéristique de l'allongement sous charge maximale. J.2.4 Propriétés [3.2.4.1]

1 1· l <llnportement des armatures de béton armé est également caractérisé par


3.2.3 Déformations longitudinales et diagramme li·' propriétés suivantes :
1'.1ptitude au pliage, notamment en regard des diamètres minimaux de cin-
contrainte-déformation [3.2.7]
11 agc,
ll'S caractéristiques d'adhérence,
Le module d'élasticité Es= 200000 MPa. l.1 résistance de fatigue, lorsqu 'elle est requise,
Pou r un calcul courant, on peut utiliser l'un ou l'autre des deux diagrammes l.1 soudabilité,
suivants (figure 3.4). l.1 résistance au cisaillement et la résistance des soudures pour les treillis sou-
é ud est donnée par l'Annexe nationale. La valeur recommandée est 0,9é uk· dés.

40 41
3.3 Association acier-béton 3.3 Association acier-béton

3.3 Association acier-béton >()0, si l'armature soudée est située du côté extérieur au pliage et d istante
dr moins de 30 du point de départ du pliage, ou dans la partie courbe.
.1 justification du diamètre du mandrin n'est pas nécessaire vis-à-vis de la
3.3.1 Contrainte ultime d'adhérence [8.4.2] 111p1ure du bécon si les conditions ci-après sont remplies:
l'.111crage nécessaire de la barre ne d épasse pas 5 0 au-delà de l'extrémité d e
La con trainte ultime d'adhérence fbct doit être suffisante pour éviter toute l.1 partie courbe ;
rupture d 'adhérence. Pour les armatures à haute adhérence, on peut prendre: I<' plan de flexion n'est pas proche du parement et il existe une barre de d ia-
111ètrc supérieur ou égal à 0 à l'intérieur de la partie courbe;.
k diamètre du mandrin respecte le diamètre minimal fixé pour éviter un
dommage à l'armatu re.
7] 1 est un coefficient lié aux conditions d 'adhérence et à la position des barres 1 l,111s le cas contrai re, il convient d 'augmenter le d iamètre du mandrin selon

au cours du bétonnage. 7] 1 vaut 1 lorsque les conditions d'adhérence sont l'n pression (8 .1) de l'Eurocode.
« bonnes », et 0,7 dans tous les autres cas.
Les conditions d 'adhérence sont « bonnes» dans les quarre configurations,
considérées pendant le bétonnage, suivantes : l.3.3 Ancrage par scellement d'une armature [8.4]
- la barre esr située en partie inférieure de l'élément et forme un angle entre
45° er 90° avec l'horiwntale ; 1 ,., barres ou treillis soudés doivent être ancrés de manière à assurer une
- la barre appartient à un élément de hauteur inférieure ou égale à 250 mm ; lionne transmission des forces d'adhérence au bécon, en évitant coure fissura-
- la barre est située dans les 250 mm inférieurs d'un élément de hauteur com- 111111 longitudinale ainsi que cour éclatement du bécon. Un ferrai llage rrans-
prise en tre 250 er 600 mm ; v1·1,,il est à prévoir si nécessaire.
- la barre n'est pas située dans les 300 mm supérieurs d 'un élément de hau- 1 n coudes et les crochets ne contribuent pas à l'ancrage d es barres compri-
teur supérieure à 600 mm. 132 _ 0 1111\·s.
7]2 vau t 1 pour les barres de 0 jusqu'à 32 mm et l OO pour 0 > 32 mm.
• Longueur d'ancrage de référence
3.3.2 Façonnage des barres [8.3] h1 admettant une contrainte d'adhérence constante et égalefbci> la longueur
.l'.111crage de référence .eb.rqd nécessaire pour ancrer l'effort AsŒsct d 'une barre
Le faço nnage d'une barre par pliage doit être rel qu'il évite toute fissure de .l1oitc est:
l'armature ainsi que tou te rupture du béton dans la partie courbe.
Pour ce qui concerne les armatures dans le cas des coudes, crochets ou 1
boucles, le diamètre m inimal du mandrin est donné par :
- 40, pour les barres et fils de diamètre inférieur ou égal à 16 mm ;
- 7 0 , pour les barres et fil s de diamètre supérieur à 16 mm. ,, ..i étant la contrainte de calcul de la barre dans la section à partir de laquelle
Dans le cas d'armatures pliées après soudure d'une armature perpendiculaire : 1111 mesure l'ancrage.
- 50, si l'armature soudée est située du côté intérieur au pliage ; 1 >.111s le cas de barres pliées, il convient de distinguer la longueur d'ancrage de
- 50, si l'armature soudée est située du côté extérieur au pliage et distante 1.1kul e1x1, mesurée le long de l'axe de la barre, et la longueur d'ancrage de
d'au moins 30 du point d e départ du pliage; 111fè.l rcnce lb.

42 43

1 ~
1

' "
' .
lllllllllilllllL~~~~~~~~3_._3_A_s_so_c_ia_t_io_n_a_c_ie_r_-b_é_t_o_n~ 3.3 Association acier-béton

• Longueur minimale d'ancrage


La lo ngueur minimale d'ancrage eb,min en l'absence de tout autre lim iration
vaut :
eb,min = max{0 ,3eb,rqd; 100; 100 mm } pour des barres tend ues
Longueur d'ancrage
eh.min= max{0 ,6eb.rqd; 100; IOO mm} pour des barres comprimées équ ivalente pour un
crochet normal
• Enrobage minimal d'une barre
Figure 3.6
Cette notion caractérise les conditions effectives d'enrobage d'une barre au
sens large, qui cond itionnent la m ise en jeu des forces d'adhérence.
L'enrobage minimal cd d'une barre est défini de la façon suivante (figure 3.5) : 11 1 rient compte de la forme des barres :
- pour une barre droite, cd est le minim um de l'enrobage horizontal C1, de 11 1 = l ,O dans le cas général;
l'enrobage vertical c et de la moitié de la distance entre nus à l'acier voisin; n 1 =0,7 si ed> 30 .
- pour une barre avec un coude ou un crochet, cd est le minimum de l'enro- 1.' Eurocode distingue le coude normal dont le pliage est compris entre 90° et
bage ho rizontal c 1 et de la moitié de la distance entre nus à l'acier voisin ; l '5 0° et le crochet dont le pliage est supérieur à l 50°.
- pour une barre avec une bouche ho rizontale, cd est l'enrobage verrical c .
1 1 Ancrage avec barre transversale soudée

P.1r simplification, on considère q ue l'ancrage avec une barre transversale sou-


dée, de diamètre 0 1 ~ 0,60, à une distance supérieure ou égale à 50 de la
'i:crion d'origine de l'ancrage, est assuré moyennant une longueur d'ancrage
1<quivalente q ui peut être prise égale à :
(a) Barres droites (b) Barres terminées par un (c) Barres terminées par
coude ou un crocher une boucle avec a4 = 0,7
cd = min (a/2, c1, c) cd = c

Figure 3.5 0 ::.060 ;::50


' ' "-...t=t
~
• Longueur d'ancrage équivalente
D Ancrage par courbure
Par simplifica tion, o n considère que l'ancrage par courbure des barres tend ues Longueur d'ancrage
avec un pl iage supérieur à 90° est assuré moyen nant une longueur d'ancrage éq uivalente avec barre
transversale soudée
équivalente q ui peut être prise égale à :
eb.eq = a1eb,rqd Figure 3.7

44 45
3.3 Association acier-béton
l l l l l l l l l l l ï l l l'------- -- --3-.3
- A-ss_o_c_ia-t1-·o_n_a_c_ie_r_-b_é_to_n___,

' 111·111 compte de la pression orthogonale au plan d e fendage :


• Longueur d'ancrage de calcul
La longueur d 'ancrage de calcul ebd vaut: Œ5 =l - 0,04p
ebd =
Cl'1Cl'2Œ3Cl'4Œ5eb,rqd ~ eb.min
1 ~11 !' la pression transversale en M Pa à l'état lim ite u lti me le long de ebd.
D Barres tendues
1 1 Barres comprimées
Œ1 rient compte de la forme des barres (voir ci-d essus) :
- Œ1 = 1,0 d ans le cas général ;
- Œ1 = 0 ,7 si cd > 30 pour une barre rendue mun ie d'un ancrage
soit ebd = 0, 7eb.rqd
courbe.
Cl'2 rient com pte de l'effet d e l'enrobage minim al , avec 0 ,7::::; Cl'2::::; 1, 0 :
cd - 0 1 J.4 Ancrage des armatures transversales [8.5]
- Cl'2 = 1 - 0 , 15 - --, pour une barre droite ;
0
cd - 30 , li 11111vicnr normalement de réaliser l'ancrage des armatures d 'effort tranchant
- Œ2 =l- 0, 15 , pour une barre munie d un ancrage courbe. •1 11111cs armatures transversales au moyen de coud es cr de crochets, en pré-
0 ' 1)·.1111 une barre à l'intérieur du crocher ou du coude, ou à l'aide d'armatures
Œ3 tient compte del'effet de confinement par des armatures transversales non
11.111wcrsales soud ées.
soudées :
,
avec 0 ,7 ::::; Œ3 ::::; 1, 0 et " =
L Ast -
= - --==---- -
L Ast,min • Ancrage par courbure
a3 = l - K À
A,1 ll 11111vicnr de prolonger la partie courbe d u coude ou du crocher par une par-
111 m 1iligne d e longueur au moins égale à :
- L A est la somme des sections des armatures transversales le long de ebd ;
81
100 et 70 mm à la su ite d'un arc de cercle entre 90° et 150°;
- L Ast,min est l'aire minimale des armatures transversales, soit 0, 25A s pour 'IL 1 et 50 mm à la suite d'un arc d e cercle supérieur à 150°.

les pou rres et 0 pour les dalles ;


50, et ;::: 100, et
- As est l'aire de la section d e la barre ancrée ;
;:: 50 mm 70mm
- K d épend de la forme et de la position des armatures transversales :

K = 0,1 K = 0,05
0

'
t>

Figure 3.8
A,., A.
\
K =O

(a)
r (b)
Œ4 rient comp te de l'influence des barres transversales soudées et vau t 0,7
sous réserve des dispositions requises (voir ci-dessous). Figure 3.9

47
46
_L_________ 3_._3_A_s_
so_c_ia_t_io_n_a_c_ie_r_-b_é_to
_n____,
3.3 Association acier-béton

• Ancrage avec une armature transversa le soudée Il 11111 vicnt normalement :


.!1 dc.<c:alcr les recouvrements et d e les disposer hors des zones très sollicitées
Si une seule arm ature transversale est soudée, le nu d e la barre transversale (111111lcs plastiques) ;
do it être distant d'au moins 10 mm d e l'extrém ité de la barre à ancrer et la d1· disposer les recouvrements symétriquement quelle que soit la section.
barre transversale a un d iamètre au moins égal à 1,40. 1111111 vicnt de respecter les dispositions suivan tes :
Si deux armatures rransversales sont soudées, le nu de la première barre trans- l.1 dl\tance libre entre barres en recouvrement doit être limitée à 50 mm ou
versale d oit êrre d istant d 'au moins 10 m m d e l'extrém ité d e la barre à ancrer, l l 1, À défaut, la longueur d e recouvrement sera augmentée d e la discance
et la d istance entre axes d es de11x barres transversales do it être au mo ins égale ld111·;
à 20 et 20 mm, tout en restant inférieure à 50 mm. Les barres transversales 11·\ 1c.·couvrements successifs sont espacés lo ngitudinalement entre eux d'au
ont un diamètre au moins égal à 0,70. 11111111s 0,3eo ;
ln 1c.·<.:0uvrements parallèles sont espacés latéralement d 'une d istance libre
111 moins égale à 20 mm ou 20 ;
~ lOmm
~JO mm 11 11\quc ces d ispositio ns sont respectées, toutes les barres d 'un même lit peu-
~20et ~ 1,4 0 1 • 111 comporter un recouvrement dans la même section. La p roportio n est
~0,70
20 mm 11 d11i1 c à 50 % s'il s'agit d e barres d isposées en plusieurs lits.
~5 0 mm
~ 0,3 f 0
F.s
fo
t
~40
~ 50 mm

(a) (b)
..-- 1

'f - F.

Figure 3.10 F,
!.t ;>
~20

20 mm F.
1 .__......

-
Fs
F.
3.3.5 Recouvrements des barres [8.7]
Figure 3.11
La transmission des efforts d'une barre à l'autre peut s'effectuer par :
- recouvrement d es barres,
- soudage, • longueur de recouvrement
- coupleurs.
1 l1111gueur de recouvrement d e calcul eo vaut :
• Dispositions des recouvrements
Les recouvrements des barres doivent être reis q ue :
- la transmission des efforrs soit assurée ;
- il ne se produise pas d'éclatement d u béton; 11 . " " n 3, a4, et a5 ont les mêmes valeurs que pour le calcul de la longueur
- .il n'apparaisse pas de fissures. .! 1111 1.1ge, avec toutefois une différence pour a3 : la valeur de L
Asi,min est

48 49
3.3 Association acier-béton
- ' - - -- - - - ---3_._3_A_s_so_c_
iat10111111

asd
égale à As - , avec As l'aire de la section d'une des barrl'' 1111111
f yd
recouvrement. 11111 IH1tcssai res au droit des recouvrements pour
• 1 111~ dl· 1raccion.
a6 = ffj;,. avecp 1 le pourcentage de barres avec recouvrc1111111 1 1 111111·, d '1111e jonction par recouvrement esc infé-
1 1 1111 111 p111pon ion des barres avec recouvrement, en
dudit recouvrement se situe à moins de 0,65.eo du recouv11·1111111 1 1111111 1 1'i 1!41, on peur considérer, sans justification,
La valeur de a 6 est bornée inférieurement à 1 et supérieu1\'1111111 11 V• 1 do·' 11t1tcssaires par ailleurs suffisent pour équili-
1 111 dr 11 .ll't Î{)n.
111111•\ d'11 11e jonction par recouvremenc est supé-
11 1 li 11111v11·111 de disposer des barres transversales per-
11 11111 111111 d11 recouvrement, entre celui-ci et le pare-
111 q111 L1 \1°1 IÎon totale A,1 des armatures transversales
111 • l 1 n 11001 A, d'une des barres du recouvrem ent.
111 do 11111.1111rcs en recouvremen t dans une section
'ltl 11 11, 1·1 ' i la d istance a entre les barres de deux
ol 11" une.: section est telle que a ~ 100, il

!!1
1
l1
o,65 e~o,65 e, i
1
1
1111111 11111.11111·cs transversales des cadres, étriers ou
li 1 111111
11 11 • 1 .1ln 'flécifiques sonc nécessaires, elles sont d is-
11 • 1t 11 1111 dn deux tiers de la longueur lo, à chaque
1 1 1111v11·111t·1n, avec un espacement au plus égal à
0 Section considérée [!] Barre I
1111 111 do lt.111cs comprimées, on dispose en plus, de
[QJ Barre III II] Barre IV Il 1 1111 111, 1111c barre transversale à une distance in fé-
111• .111 111 011 vrc ment.
Exemple : les barres II et III sont en dehors de la sectio11 11111 1 I
Pi = 50 % ec a6 = 1,4 c11 unètre [8.8)

I • I' 11\ '11pplémentaires pour les barres de gros dia-


Figure 3.12 1 1 1· 111·111 dl' 0 1argc est fournie par l'Annexe natio-
t 1111111 • 1 11 Il mm.

• Longueur minimale de recouvrement


La longueur minimale de recouvrement lo.min vaut :
1li l'm11mns spécifiques dans le cas de groupes de
.eb,min = max{0,3a6eb.rqd; 150; 200 m111l 1 1111 1 'I~' 1t 11·111 recouvrement.

50 51
~~~~~~~~~~3_._3_A_ss_o_c_ia_t_io_n_a_c_ie_r_-b_é_t_on~ 3.3 Association acier-bét on

égale à A 5 O'sd, avec A , l'aire de la section d'une des barres comportant un • Armatures transversales dans une zone de recouvrement
f yd
1>n :i rmarures transversales sont nécessaires au droit des recouvrements pour
recouvremenr.
11p poser aux efforts transversaux de traction.
a6 = f'fs· avec p 1 le pourcentage de barres avec recouvrement tel q ue l'axe l .orsq ue le diamètre des barres d'une jonction par recouvrement esr infé-
1icur à 20 mm, ou lorsque la proporcion des barres avec recouvrement, en
dudi t recouvrement se situe à moins de 0,65fo du recouvrement considéré. toute section, est inférieure à 25 %, on peut considérer, sans justificatio n,
La valeur de a 6 est bornée inférieurement à 1 et supérieurement à 1,5. q ue les armatures transversales nécessaires par ailleurs suffisent pour équili-
brer les efforts transversaux de traction.
l .o rsque le diamètre des barres d'une jo nction par recouvrement esr supé-
t 1ieu r ou égal à 20 mm , il convient de disposer des barres transversales per-
pendiculairement à la directio n du recouvrement, entre celui-ci et le pare-
ment de béton de façon que la section totale A st des arm atures transversales
,o it supérieure ou égale à la section A , d'u ne des barres du recouvremenr.
Lorsque la proportion des armatures en recouvrement dans une section
1 1
donnée est supérieure à 50 %, er si la distance a entre les barres de deux
1 1
1 1 recouvrements adjacents dans une section est telle que a ::;; 100 , il

f1 1
1 1

65lffi0,65l, i
1
1
1
rn nvienr d'utiliser comme armatures transversales des cadres, étriers ou
6pingles ancrés dans la section.
1 o rsque des armatures transversales spécifiques sont nécessaires, elles sont dis-
po~ées pour moitié sur chacun des deux tiers de la lo ngueur fo , à chaque
c·x trémité de la zone de recouvrement, avec un espacement au plus égal à
0 Section considérée ITJ Barre I [IJ Barre Il 150 mm.
1>ans le cas de recouvrement de barres comprimées, on dispose en pl us, de
p .trt et d 'autre du recouvrem ent, une barre transversale à une d istance infé-
(Q] Barre III (I] Barre IV
' icure à 40 des extrémités du recouvrement.

Exemple : les barres II et fII sont en dehors de la section considérée :


Pi = 50 % et a 6 = 1,4 3.3.6 Barres de gros diamètre [8.8)
1.' Eurocode 2 prévoit des règles supplémentaires pour les barres de gros dia-
Figure 3.12 111ètrc, supérieur à 0 1arge · La valeur de 01argc est fournie par l'Annexe natio-
11ale. La valeur recommandée est 32 mm.

• Longueur minimale de recouvrement


3.3.7 Paquets de barres [8.9)
La longueur minimale de recouvrement .eo.min vaut :
1.' Eurocode 2 prévoit des d ispositions spécifiques dans le cas de groupes de
eb.min = max(0,3a6.eb.rqd; 150 ; 200 mm} harres par paquets, leur ancrage cr leur recouvrement.

50 51
3.3 Association acier-béton ·: .r-~,·'.:-: 3 •Matériaux 3.4 Durabilité et dispositions
•! "
1~1..i\\~'
constructives

Il convient que routes les barres d 'un paquet aient les mêmes caractéristiques 1>.111s le cas où les armatures principales sont dans deux plans distincts, la pro-
de rype et d e nuance. 11111 iion admissible d 'armatures principales en recouvrem ent dépend d e la sec-
Les diamètres des barres peuvent d ifférer jusqu'à un rapport de 1,7 en tre les 11011 par unité d e longueur:
différents d iamètres. 'i J\ :::; 12 cm 2/ml, la proporcion admissible est 100 % ;
Sauf indication contraire, les règles applicables aux barres isolées s'appliquent , j J\ > 12 cm 2 / ml, la proportion admissible est 60 %.
également aux paquets de barres. li 1onvient d e décaler au minimum d e l ,3fo les jonctions d e différenrs pan-
Pour le calcul, le paquet est remplacé par une barre fictive équivalence, de lll'.ll tx. •
même section et d e même centre d e gravité. i\ 11rnne armature transversale supplémenraire n'est nécessaire.
Le diamètre équivalent de cette barre est tel que 0 0 = 0.Jflb, borné par
55 mm, oü nb est le nombre de barres du paquet. • Recouvrement des armatures de répartition
Le no mbre de barres nb est limité à :
1 ,1 lo ngueur de recouvrement des fils de réparcition est donnée en fonction de
- 4 d ans le cas d e barres vercicales comprimées et des barres à l'i ntérieur d'une
lrnr d iamètre :
jonction par recouvrement ;
0 :::; 6 fo ;;:: 150 m m et au moins une m aille (2 soudu res) ;
- 3 d ans rous les autres cas.
(1 < 0 :::; 8,5 e
0 ;;:: 250 mm et au moins d eux mailles (3 soudures) ;
8,5 < 0 :::; 12 fo ;;:: 350 mm et au moins deux mailles (3 soudures).
3.3.8 Recouvrement des treillis soudés HA [8.7.S] 1 .1 longueur de recouvrement d es fils d e répartitio n recoupe au moins deux
11111atures p rincipales.
• Recouvrement des armatures principales l'outes les armatures de répartition peuvent être ancrées par recouvremenr
d.111s une même section.
On prend en consid ération le sens de pose des panneaux en recouvrement
l' un par rapport à l'autre :
- les armarures principales so nt dans des plans co nfond us ;
- les armarures principales sont dans d eux plans d istincts (écartés du d iamètre 3.4 Durabilité et dispositions
du fil de répartition).
Dans le cas oü les armatures principales sont dans d es plans confondus, o n
constructives
applique les règles relatives aux barres à hau te ad hérence, avec Œ3 = 1,0 .
Dans le cas oü les armatures principales son t dans deux plans distincts, on dis- 3.4.1 Généralités
pose les reco uvrements dans les zones 0\.1 la contrainte de l'acier à l'état limi-
te ultime est inférieure à 80 % de la résistance de calcul. l! nc structure durable doit satisfaire aux exigences d'aptitude au service, d e
Si cette disposition n'est pas satisfaire, on tiendra compte pour le calcul de la 1l-siscance et de stabi lité pendant route la durée d 'utilisation de p rojet, sans
résistan ce en flexion d e la hauteur utile la plus défavo rable. Par ailleurs, la pc.:ne signi ficative de fonctionnalité ni maintenance imprévue excessive.
con trainte de référence utilisée lors de la vérificatio n de l'ouvercure d es fis- 1 .1 protection requise du fe rraillage contre la corrosion dépend d e la com pa-
sures est à majorer de 25 %. 1 ité, de la qualité ec de l'épaisseur de l'enrobage d ' une part, de la fiss uration

d '.tutre part.
• Disposition des panneaux en recouvrement 1 .1 compaci té et la quali té de l'enrobage sont obten ues par la maîtrise de la
v.tlcur maximale du rapport eau/ciment et d e la teneur minimale en ciment
Dans le cas oü les armatures principales sont dans des plans co nfondus, on (vo ir EN 206-1); elles peuvent être associées à une classe de résistance mini-
applique les règles relatives aux barres à haute adhérence. 111ale du béton.

52 53
3 • Matériaux 3.4 Durabilité et dispositions 3.4 Durabilité et dispositions
constructives constructives

3.4.2 Conditions d'environnement [4.2) )(Il l Alternativement humide et sec Éléments de ponts exposés à des
projections contenant des chlorures
Chaussées
Les conditions d'exposition sont les conditions physiques et chimiques aux-
Dalles de parcs de stationnement de
quel les la structure est exposée, en plus des actions mécaniques. véhicules
4 Corrosion par chlorure en provenance de l' eau de mer
Classes des conditions d'environnement
l(\ 1 Exposé à l'air véhiculant du sel Structures sur la côte ou à proximité
pas en marin maiscontact direct de la côte
Classe Description de l'environnement Exemples informatifs avec l'eau de mer
1 Aucun risque de corrosion ni d'attaque Immergé en permanence Éléments de structures marines
xo Béton armé : très sec Béton à l'intérieur de bâtiments où le Zones de marnage, zones Éléments de structures marines
taux d'humidité de l'air ambiant est soumises à des projections ou à
très faible des embruns
2 Corrosion par carbonatation '• Attaque par gel et dégel
XC1 Sec ou en permanence mouillé Béton à l'intérieur de bâtiments où le l(f 1 Saturation modérée en eau, Surfaces verticales de béton exposées
taux d'humidité de l'air ambiant est sans agent de déverglaçage à la pluie et au gel
faible
XI ) Saturation modérée en eau, Surfaces verticales de béton des
Béton submergé en permanence par
avec agent de déverglaçage ouvrages routiers exposés au gel et à
l'eau
l'air véhicu lant des agents de
XC2 Humide, rarement sec Surfaces de béton soumises au déverglaçage
contact à long terme de l'eau
XI 3 Forte saturation en eau, sans Surfaces horizontales de béton
Un grand nombre de fondations
agent de déverg laçage exposées à la pluie et au gel
XC3 Humidité modérée Béton à l'intérieur de bâtiments où le
XI 4 Forte saturation en eau, Routes et tabliers de pont exposés
taux d'humidité de l'air ambiant est
avec agent de déverglaçage aux agents de déverglaçage
moyen ou élevé
ou eau de mer Surfaces de béton verticales
Béton extérieur abrité de la pluie
di rectement exposées aux
XC4 Alternativement humide et sec Surfaces de béton soum ises au projections d'agents de déverg laçage
contact de l'eau, mais n'entrant pas et au gel
dans la classe d'exposition XC2 Zones des structures marines soumises
aux projections et exposées au gel
3 Corrosion par chlorure
h Attaque chimique
XD1 Humidité modérée Surfaces de béton exposées à des
chlorures transportés par voie aérienne XA 1 Environnement à faible agressivité Sols naturels et eau dans le sol
chimique selon EN 206-1 , table 2
X02 Humide, rarement sec Piscines
Éléments en béton exposés à des eaux XA2 Environnement d'agressivité Sols naturels et eau dans le sol
industrielles contenant des chlorures chimique modérée selon EN 206-1,
table 2
XA3 Environnement à forte agressivité Sols naturels et eau dans le sol
chimique selon EN 206-1, table 2

54 55
3.4 Durabilité et d ispositions
''f-"1
.
-.·r:·,r~.,- 3 • Matériau~ 3.4 Durabil ité et dispositions
constructives : .:..& constructives

3.4.3 Classification structurale [tableau 4.3N] 1 'rnro bage permet de garantir :


l.1 bo n ne transmission des forces d'adhérence,
La classe strucrurale d ' un projet est fournie par l'Annexe nationale. La classe l.1 protection de l'acier contre la corrosion,
structurale recommandée (durée d 'utilisation d e projet de 50 ans) est la clas- 1111e résisrance au feu con venable.
se S4. La classe m inimale recommandée est la classe Sl.
Plusieurs critères apportent une modification à la classe structurale : • Enrobage nominal
- une durée d 'utilisation d e p rojet de 100 ans impose une majoration de deux
1'rmobage nom inal doit être spécifié sur .les p lans. Il est d éfini comme l'enro-
classes ; h.1gc minimal augmenté d 'une m arge pour tolérance d 'exécution:
- Je ch oix d 'une classe de résistance m inimale du béton, en fonction de la
classe d 'exposition, permet de considérer une minoration d 'une classe (voir
Cnom = Cmin + éi. Cdev
tableau suivant) :

Classe
d'exposition
XO XCl XC2/XC3 XC4 XDl XD21XS1
-
XD3/XS2/XS3
valeur de l'enrobage m inimal est donnée ci-après.
1 .1

valeur de éi.Cdev est fournie par l'An nexe nationale. La valeur recomman-
1 .1

Classe
dfr est 10 mm.
~ C30/37 ~ (30137 ~ C35/45 ~ (40/50 ~ C40/50 ~ (40150 ~ C45/55
de résistante
• Enrobage minimal
- un élément assimilable à une dalle c'est-à-dire pour lequel la position des
1 .1 valeur de l'enrobage minimal à utiliser do it satisfa ire à la fois aux exigences
armatures n'est pas affectée par le processus de construction, permet de
considérer une minoration d 'une classe ; q11 i concernent l'adhérence et les conditions d'environnement:
- la maîtrise particulière d e la qualité d e production du béton permet de
considérer une minoration d 'une classe. l'111in = max {Cmin. b; Cmin,dur + éi.Cdur,-y - éi.Cdur,sl - éi.Cdur,add; 10 mm}

1I Vl'C :
3.4.4 Enrobage [4.4.1] l'111in.b l'enrobage min imal vis-à-vis d e l'adhéren ce, soit le diamètre de la
harre isolée ou diamètre équivalent d'un paquet ;
L'enrobage est la distance de la paroi la plus proche au nu de l'armature prise r· 111 ; 11 ,dur l'enrobage mi n imal vis-à-vis d es conditions d 'environnement (voir
avec son diamètre nominal. t.tbl eau suivan t) ;
/\cdur,"f la marge de sécurité, fou rnie par l'Annexe nationale. En l'absence

0
de spécifications supp lémentaires, la valeur recommandée est 0 ;
/\cc1ur.st la réduction dans le cas d'utilisation d'acier inoxydable, fournie par
l'Annexe nationale. E n l'absence de spécifications sup plémentaires, la
valeur recommandée est 0 ;
/\cc1ur.add la réduction d ans le cas de protection supplémentai re. En l'absen-
lC d e spécifications supplémentaires, la valeur recommandée est O.
enrobage

Figure 3.13

56 57
· · 3 • Matériaux 3.4 Durabilité et dispositions
constructives

Classe
structurale xo XC1
-- XC2/XC3 XC4 XD1/XS1 XD2/XS2 XD3/XS3 4 ÉTATS LIMITES ULTIMES
51 10 10 10 15 20 25 30
52 10 10 15 20 25 30 35
53 10 10 20 25 30 35 40
54 10 15 25 30 35 40 45
SS 15 20 30 35 40 45 50
56 20 25 35 40 45 50 55

Dans le cas de parement irrégulier (béton à granulats apparents, par exemple),


il convient d'augmenter l'enrobage minimal d'au moins 5 mm.

3.4.5 Conditions de bétonnage [8.2]

• Espacement des armatures 4.1 Flexion simple et composée (6.1]


Si l'on désigne par 0 le diamètre de l'acier le plus grand d'un paquet, et par
dg la grosseur du plus gros granulat utilisé, en général 25 m m, on doit res- < \· chapitre s'applique aux régions sans discontinuité des poutres et dalles,
pecter une distance libre horizontalement ec verticalement entre barres paral- dune les sections demeurent approximativement planes, avant et après le char-
lèles ou entre lits horizontaux supérieure ou égale à la plus grande des deux f',1·mcn c.
valeurs : 1 « dimensionnement et le choix des dispositions constructives des éléments
- k10, k1 étant fixée par l'Annexe nationale. La valeur recommandée est 1 ; 1p 1i ne respectent pas cette condition relèvent d'un modèle bielles et ti rants.
- (k2 + d 8 ) ou 20 mm, k2 étant fixée par l'Annexe nationale. La valeur
recommandée est 5 mm.
4.1.1 Hypothèses de calcul

1 .•1 détermination du moment résistant ultime de sections dro ites de béton

.11 mé s'appuie su r les hypothèses suivantes :


les sections planes restent planes ;
les armatures adhérences subissent les mêmes déformations relatives que le
hécon adjacent ;
la résistance en traction du béton est négligée ;
les com raintes du béton comprimé se déduisent du diagramme contraince-
déformation du béton ;
les contraintes des armatures se déduisent du diagramme contrainte-défor-
mation de calcul de l'acier.

58 59
4.2 Effort tranchant
~~ltllllMill~~--~~~~~~~~4._2_Eff_o_rt_tr_a_nc_ha_n_t~
4.1 .2 Limitation des déformations i)ans ce contexte, il convient de main tenir les armatures d'effort tranchant
jusqu'à l'appui et de vérifier q ue l'effort tranchant sur appui n'excède pas
La déformation en compression du béton doit être limitée à êcu2 ou êcu3> soit v ,ld,max·
1 o rsqu'une charge est appl iquée en partie inférieure de l'élément, il convient
3,5 o/oo pour les bétons de résistance inférieure ou égale à 50 M Pa.
La déformation en compression pure d u béton doit être limitée à êc2 ou êc3> d'ajouter des armatures verticales suffisances pour transmettre la charge à la
soit 2,0 o/oo dans le cas d' utilisation d u diagramme parabole rectangle. p.1 rcie supérieure.
La déformation des armatures de béton armé est limitée à ê ud> si cette limite
existe. • Éléments sans armature d'effort tranchant
l .orsque VE<l ~ VRd,c, aucune armature d'effort tranchant n'est requise par le
1.1lcul.
4.2 Effort tranchant [6.2] Il convient néanmoins de disposer un fer raillage transversal min imal pour les
poutres.
( :c ferraillage minimal peut être omis pour les éléments de dalles pleines, ner-
4.2.1 Définitions
vurées ou alvéolées, lorsqu'une redistribution transversale des charges est pos-
, ihle.
On désigne par :
- VEd, l'effort tranchant agissant de calcul ;
(:c ferraillage peut également être omis dans les éléments secondaires, cels que
b linteaux de portée inférieure à 2 m, qui ne contribuent pas de manière
- VRd,c> l'effort tranchant résistant de calcul en l'absence d'armatures d'effort
, ign ificative à la solidité d 'ensemble de la structu re.
tranchant ;
- VRd > l'effort tranchant résistant avec des arm atures d'effort tranchant;
- V Rd.s, l'effort tranchant de calcul rep ris par les armatures d'effort t ran chant
soll icitées à la limite d'élasticité;
- VRd,max• l'effort tranchant maximal de calcul avant écrasement des bielles de
.1vcc :
compression.
./~k en M Pa et VRd.c en N ;

4.2.2 Procédure générale de vérification

Lorsque VEd ~ VRd,c, aucune armature d'effort tranchant n'est requise par le où d est la hauteur uti le de la section, en mm ;
hw est la plus petite largeur de la section d roite dans la zone rendue, en
calcu l.
Lorsque VEd > VRd.c • il convient de prévoir des armatures d'effort tranchant
1 mm ;
de telle sorte que VRd ;? V Ed · A st
Les armatures longitudinales tendues doivent être capables d'équilibrer le
supplément de traction généré par l'effort tranchant.
1 fit= -
bwd
~ 0,02

Dans le cas d'éléments soumis pri ncipalement à des charges un iformément où Ase est l'aire de la sectio n des armatures tendues, prolo ngées sur une
réparties, la vérification à l'effort tranchant peut s'effectuer à une discance longueur au moins égale à .ebd + d au-delà de la section co nsidérée (voir
égale à d, la hauteur utile, du nu de l'appu i. figure 4 .1) ;

60 61

'·'
. 1
1., '1

'
'.
11111111111'~111\lllil~~Bl-~~~~~~~~~4._2-Ef-fo_rt_t_ra_n_ch_a_n_t~ 4.2 Effort tranchant

11 Charges appliquées au voisinage des appuis


1 orsqu'une charge est appliquée sur la face supérieure de l'élément, à une dis-

1.1 11 ce av du nu de l'appui relie que 0 ,5d ~ a v < 2d, la concribution de cette

______J_t~e 1li.1rge à l'effort tranchant agissant VEd peut être minorée par (3 = 2d
av.

Pour av ~ 0,5d, il convient de prendre av = 0,5d.


Sectio n considérée
( :l'lte réduction peut être appliquée pour la vérification de Vi~ct.'c .
( :rci n'est valable que si les armatures longitudinales sont totalement ancrées
Figure 4.1 .ui droit de l'appui.
Il wnvient de satisfaire la conditio n sur VEo calculée sans application du fac-
1t·11r de réduction (3 :

_as = NEd< O 2 Fcd en MPa, avec N Ed l'effort normal agissant dans la


P Ac ' J< 111111 est le facteur de réduction de la résistance du béton fissuré à l'effort rran-
section droite, dû aux charges extérieures appliquées, en N (NEd > 0 pour ' h.tnt. La valeur de v est fourn ie par l'Annexe nationale. La valeur recom-
111.1ndée est donnée par :
la compression), et Ac l'aire de la section d roi te d u béton, en mm2 ;
- le terme CRd,ck j {lOOp, f cd a pour valeur m inimale Vmin· V= 06()-
' 250
fck )
Les valeurs de C Rd,c, Vmin et k1 sont fourn ies par l'Annexe nationale. Les
valeurs recommandées sont :
• Éléments avec armatures d'effort tranchant
0,18
- CRdc = -- 1 nrsque VEd > VRd,c> il convient de prévoir des armatures d'effort tranchant
' Îc
3/2 + 1/2 1k· telle sorte que VRd ~ VEd·
- // min = 0,03 5k Jck
- k 1 = 0, 15 11 Modèle de trei llis

o Éléments en flexion composée l 1· calcul des éléments co mportant des armatures d'effort tranchant est basé
1111 un modèle de treill is constitué:
Pour le cas général des éléments soumis à la flexion composée, donc on peut d 'une membrure comprimée, à savoir le béton sur lequel s'exerce l'effort de
démontrer qu' ils ne sont pas fissurés à l'état limi te ultime, o n pourra se repor- \ompression de calcul noté F cd ;
ter aux règles relatives aux élémencs en béton non armé ou faiblement armé. d'une membrure rendue, à savoir les armatures longitudinales qui sonc sou-
111 ises à l'effort de traction de calcul noté F,d ;

o Décalage de la courbe des moments de bielles, à savoir le béton comprimé de l'âme, donc l'inclinaison sur la
fibre moyenne est notée() ;
Pour le calcul des armatures longitudinales en flexion, il convient de décaler des armatures d'effort tranchant donc l'i nclinaison sur la fibre moyenne est
la courbe enveloppe des moments de a1 = d dans la direction défavorable. 1101ée a, mesurée positivem ent comme indiqué sur la figure 4.2.

62 63
llllllllll~~lililiisjjH~llL~~~~~~~~-4._2_Ef-fo_rt_t_ra-nc_h_an_t_, ~MIM!lllliiifj~~--~~~~~~~~4-.2-E_ff_o_rt_tr-an_c_ha_n_t_J
O!cw est le coefficient tenant compte de l'état de contrainte de la membrure
comprimée, donné par l'Annexe nationale. La valeur recommandée est l
pour les structures non précontrainres ;
t/1 est le coefficient de réduction de la résistance à l'effort tranchant du
béron fissuré, donné par l'Annexe nationale. La valeur recommandée est v .
Si la contrainre de calculfywd est inférie ure à 80 % defyk> on peur adopter
//1 = 0,6.
Figure 4.2
1J Armatures d'effort tranchant inclinées

l)ans le cas des éléments comportant des armatures d'effort tranchant incli-
La largeur de la section considé.rée est bw, la plus petite largeur de la section nées, la résistance à l'effort tranchant est calculée par :
prise entre la membrure compnmée et la membrure rendue. . .
Le bras de levier des forces internes est noté z. Dans le cas de la fl~XJon simple, Asw
on peur normalement adopter z = 0,9d, d étant la hauteur utile de la sec- VRd.s = -zfywd(cotO +cot a)sin a
s
no n. al Le r . n limitée à:
L'angle O est limité à des valeurs fournies par l'Annexe nation e. s 1m1tes
recommandées sont: l ~ cotO ~ 2,5. , O!cwbwzv1 fcd(cotO +cot a)
VRd,rnax = - -- -----::-----
Dans les régions sans discontin uité de VEd , par exemple dans le cas d un char- ! + cot02
gement uniforme, la détermination des armatures d'effort tranchant. ~ur une
e
longueur élémentaire = z(cot O+cota) peut être effectuée en unlisant la 1 1 Effort de traction supplémentaire dans les armatures
plus petite valeur de VEd sur cette longueur. longitudinales

o A rmatures d'effort tranchant verticales L'effort de traction supplém entaire l"i.F1d dans les armatures longitud inales dû
:' l'effort tranchant VEd peut être calculé par :
Dans le cas des éléments compo rtant des armatures d'effort tranchant verti-
cales, la résistance à l'effo rt tranchant est calculée par :
l"i.Fid = 0,5 VEd (cotO +cota)

VRd s = - -
Asw
Zfywd cot
O
' s .
Il convient MEd
que - -
+uA ,.,.
r1d
. é . à M&l,rnax ,
ne soit pas sup neur - - - , ou MEd max est
et limitée à : z z .
le moment maximal le long de la poutre.
acwbwZV1 /cd
VRd.max = _c_o_
t _8_+
- ta_n_ 8
1 1 Charges appliquées au voisinage des appuis
où: 1.orsqu'une charge est appliq uée sur la face supérieure de l'élément, à une dis-
- Asw est la section des armatures d'effort tranchant;
1.mce av d u n u de l'appui relie q ue 0,5d ~ av < 2d, la contribution de cette
- s est l'espacement des armatures d'effort tranchant ;
- fywd est la limite d'élastici té de calcul des armatures d'effort tranchant; r harge à l'effort tranchant agissant VEd peut être mi norée par f3 = av .
2d

64 65
lllllliiilliii'M!iiiillllil:lllmllll~~~~~~~~~-4-.2~Ef-fo_rt_t_r_an_c_h_an_t_J 4.3 Liaison entre les membrures
d'une poutre et l'âme

Pour av :::;; 0,5d, il convient de prendre av = 0,5d.


Tl convient de satisfaire la condition sur VEo ainsi calculé :

Asw fywd est la résistance des armatures qui traversent les fissures d'effort tran-
chant sur une longueur centrée sur av égale à 0 ,75av.

Figure 4.4

li t0 nvient qu'en cout point de l'élément, la somme de l'effort tranchant agis-


,,11H de calcul et des contributions des membrures, VEd - Vccd - Vtd• soit
111 fc rieure ou égale à la valeur maximale admise VRd,max-

Figure 4.3
4.3 Liaison entre les membrures
Cette réductio n f3 n 'est applicable que pour le seul calcul des armatures
d'effort tranchan t.
d'une poutre et l'âme (6.2.4]
Ceci n'est valable que si les armatures longitudinales sont tOtalement ancrées
au droit de l'appui. 1 .1 résistance au cisaillement de la membrure peut être calculée en considérant la
Il convient toujours de satisfaire la condition sur VED calculée sans applica- 1111·mbrure dans son plan comme un système de bielles comprimées et de tirancs.
tion du facteur de réduction /3 : 1 .1 contrainte de cisaillement longitudinale l.!Ed à la jonction d'une membru-
11· t:l de l'âme est générée par la variation de l'effort de compression ou de
11.1n ion de la membrure considérée :

4.2.3 Éléments de hauteur variable

Dans le cas des éléments de hauteur variable, on définit : ,IVl'C :

- Vccd> la valeur de calcul de la composante selon la direction de l'effort tran- /'\ Fd la variation de l'effort de la membrure sur la longueur tu ;
chant de l'effort de compression de la membrure comprimée; lt1 l'épaisseur de la membrure au droit de la jonction ;
- V,d, la valeur de calcul de la composante selon la directio n de l'effort tran- /\x la longueur considérée, au plus égale à la moitié de la distance entre la
chant de l'effort de traction de l'armature tendue. , t:ction de moment nul et la section de moment maximum.
D ans ce cas, on définit : 'li 11Ec1 est inférieure à kfctd, aucune armature supplémentaire n'est nécessaire
1·11 plus de celles requises pour la flexion. La valeur de k est donnée par
l'A nnexe nationale. La valeur recommandée est 0,4.

66 67
(' · ,"4 •états limites '"' 4.3 Liaison entre les membrures 4.4 Torsion
' · , ultimes . · d'une poutre et l'âme
. '

4.4 Torsion [6.3]

4.4.1 Généralités

Lorsque la résistance en torsion de certains de ses éléments est indispensable


:\ l'équilibre statique d'une structure, on <loir procéder à une vérificat ion com-
plète à la rorsion, couvrant à la fo is les états limites ultimes et les états limites
de service.
Lorsque, dans des srrucrures hyperstatiques, les sollicitations de torsion résul-
tent uniquement de considérations de compatibilité et que la stabilité de la
structure n'est pas déterminée par la résistance en torsion, il n'est générale-
ment pas nécessaire de considérer les sollicitations de torsion à l'état li mite
Figure 4.5 ultime.
La résistance en torsion d'une section peur être calculée sur la base d'une sec-
tion fermée à parois minces, dans laquelle l'équilibre est assuré par un flux
Pour éviter l'écrasemen t des bielles, il convient de vérifier la condition :

llEd ~ 11.fcd sin Brcos Br

Les valeurs limites de Br sont données par l'Annexe nationale. Les valeurs
recommandées sont : l ~ cot8r ~ 2 pour les membrures comprimées, er
l ~ cot Br ~ 1, 25 pour les membrures tendues.
La section des armatures transversales par unité de longueur peut être déter-
minée par:

Dans le cas oü le cisaillement de la membrure est combiné à la flex ion trans-


versale, il convient de retenir pour la section des armatures, la section précé-
dente ou la moitié de celle-ci augmentée de la section requise pour la flexion
transversale, si la section ainsi obtenue esr supérieure. 0 Feu iller moyen ŒJ Parement extérieur de
Il conviem d'ancrer les armatures longitudinales tendues dans la membrure la section, périmètre u
au-delà de la bielle nécessaire au report de l'effort dans l'âme dans la section
où ces armatu res so nt requises. Figure 4 .6

68 69
lllliiil1.!lilllmlijM~lllL~~~~~~~~~~~4-.4-T_o_rs-io_n__i 4.4 Torsion

fermé de cisaillement. Les sections plei nes peuvent être modélisées directe- • Résistance de la section
ment par des sections fermées à parois minces équivalentes.
Les sections de forme complexe, telles que les sections en T, peuvent être tout l ..l résistance d'un élément soumis à des sollicitations d'effo rt tranchant et de
d'abord décom posées en sections élémentaires, modélisées chacune par une 1orsion est limitée par la résistance des bielles de béton. Il convient de satis-
section à parois minces équivalence, la résistance en torsion de l'ensemble 1:1ire la condition suivante :
étant prise égale à la somme des rés istances des sections élémentaires.
Il convient que la distribution des moments de torsion dans les sections élé-
mentaires soit proportionnée à la rigidité en torsion à l'état non fissuré de
celles-ci. D ans le cas de sections creuses, il convient de lim iter l'épaisseur des O LI :
parois fict ives à l'épaisseur réelle des paro is de la section. TEd est le moment de torsion agissant de calcul ;
Chaque section élémentaire peut être calculée séparément. VEd est leffort tranchant agissant de calcul ;
TRd,max est le moment de torsion résistant de calcul :

4.4.2 Méthode de calcul [6.3.2]

• Sollicitation tangente de torsion VRd,max est l'effort tranchant résistant de calcul. Pour les sections pleines, on
peut utiliser la largeur complète de l'âme.
Le flux de cisaillement en torsion pure dans la paroi peut être obtenu par :

TEcl • Armatures longitudinales de torsion


r, ·tr · - -
1.1 e .1 -
-
2Ak Les armatures longitudinales de torsion sont calculées à partir del' expression :
La sollicitation tangente due à la torsion dans la paroi est don née par :

avec: où Uk est le périmètre de la surface Ak> et fyd est la limite d'élasticité de


- TEd le moment de torsion de calcul ; calcul des armatures longitudinales A,1 .
- Ak l'aire intérieure défin ie par le feu illet moyen des parois ; Les armatures longitudinales peuvent être réduites dans les membrures com-
- T 1,; la contrainte tangence de torsion dans la paroi i ; primées selon l'effort de compression disponible. Elles s'ajoutent aux autres
- tcr,i l'épaisseur de la paroi fictive. Elle est prise égale à A / u, sans être infé- armatures dans les membrures rendues.
rieure à deux fois la distance utile des armatures longitudinales. Dans le cas
des sections creuses, elle est lim itée par l'épaisseur réelle de la paroi ; A est • Sections rectangulaire s
l'aire totale de la section délimitée par le périmètre extérieur de la section,
et u est le périmètre extérieur de la section ; Les sections pleines approximativement rectangulaires ne requièrent qu'un
- z; la longueur de la paroi i comptée entre les points d'intersection des ferraillage minimal sous réserve que la condition ci-après soit vérifiée :
parois adjacentes.
L'effet de la torsion et celui de l'effort tranchant se superposent, sous réserve
de considérer la même valeur () d' incl inaison des bielles. u

70 71
'i~·:' ·:. "' 4 • États lim.ite.s \~ 4.5 Poinçonnement 4.5 Poinçonnement
'~/;:~,/~'.~..,\ ,', · . -,\.~~ ultin}~s;~~~

TRd,c est le moment de fissuration en torsion, qui peut être déterminé en •


1 •
posant T1,i = fc1d · 1
1
1

4.4.3 Dispositions constructives [9.2.3] 2d

Les cadres de torsion sont d isposés perpendiculairement à l'axe de l'élément. ()=arctan (112)
Ils sont fe rmés et ancrés au moyen de crochets pliés à plus de 90° o u de recou-
= 26,6°
vrements complets le long de l'extrados.
Les recommandations relatives aux armatures d'effort tranchant sont généra-
lement suffisantes pour la définition de la quanàté minimale de cadres de tor-
sion. ŒJ Section de conrôle de référence
L'espacement des cadres de torsion n'est pas supérieur à u/8, ni à 0,75d, ni
à la plus petite dimension transversale de la poutre. Figure 4.7
Les barres longitudinales sont disposées au moins à chaque angle et d istri-
Si des armatures de poinçonnement sont nécessaires, il convient de trouver
buées unifo rmément le long du périmètre intérieur des cad res avec un espa-
u'.1 autre con.cour Uou1,ef à partir d uq uel aucune armature de poinçonnement
cem ent n'excédant pas 350 m m. n est nécessaire.
D ans les peti tes sections, les armarures peuvent être concentrées aux extrémi-
tés des côtés.
4.5.2 Contour de contrôle de référence
4.4.4 Torsion gênée On peut admeme que le contour de contrôle de référence u 1 est situé à une
distance 2d de l'aire chargée.
Dans le cas des sections fermées à parois minces comme dans celui des sec- .La hauteur urile d de la dalle o~ de la fondat ion peut normalement être prise
tions pleines, la torsion gênée peut normalement être négligée. :\ la moyenne des hauteurs unies des armatures des deux directions ortho-
gonales.

4.5 Poinçonnement [6.4] 1


1
1
I '--o---
2d

,,,-it1
'
1
1
1
1 1

4.5.1 Généralités b, 1
1
1
1
1 1

,
' 1
Il s'agit du poinçonnement des dalles pleines et des fondations. 1 1
\ , ________ ,,,
Le poinçonnement peut résulter d'une charge concentrée ou d'une réaction
d'appui appliquée sur une aire relativement petite, appelée A1oad . b
La résistance au poinçonnement doit être vérifiée au nu de J'ai re chargée et
sur le contour de contrôle de référence u 1 • Figure 4.8

72
~Mlfijlllllil.·~
111~~~~~~~~~~4._S_P_oi_n_ço_n_n_em~en_t_J llllllllM!fi!lllili!l~~IL~~~~~~~~~4._5_Po-i_n ç_o_nn_e_m_en_t_J
Il convient de tracer le contour de manière à minimiser sa longueur. 4.5.3 Section de contrôle de référence
Il convient de considérer des co nto urs de contrôle à une d istance inférieure à
2d lorsque la charge appliq uée est équilibrée par une pressio n élevée, comme
1.t section de contrôle de référence est la section dom la trace coïncide avec
la réaction du sol dans le cas d'une fon dation .
k contour de contrôle de référence et dont la haureur est d.
Dans le cas d 'une aire chargée au voisinage d'une trémie, c'est-à-dire à une
1>ans le cas des semelles de hauteur variable, la hauteur utile est mesurée au
distance inférieure à 6d , comptée en tre le contour de l'aire chargée et le bord
1u1 du contour du poteau.
de la trém ie, la partie d u concour comprise entre les deux tangentes à la tré-
mie issues du centre de l'aire cha rgée est considérée comme non participante.
Dans le cas d'une aire chargée située à proximité d'un bord ou d'angle, il
convient de choisir un contour de contrôle selon la figu re 4. 1O. 4.5.4 Résistance au poinçonnement

( )n définit, pour chaque section de conrrôle considérée, les concrainres sui-


,, --~e,~e, e,,e, v.tntes:

[L:Ff==-1J } ffrve,
11Rd,c la valeur de calcul de la résistance au poinçonnement d'une dalle sans
armatures ;
i/ Rd,cs la valeur de calcul de la résistance au poinçonnement d'une dalle avec
e, armarures;
... ___ ___ ,,,./ ,, Rd.max la valeur maximale de calcul de la résistance au poinçonnement.

Figure 4.9 • Résistance maximale

I.e long d u contour du poteau ou de l'aire chargée, il convient de ne pas


d ~passe r
la valeur maximale de calcul de résistance :

G
1

1.t valeur de VRd.max est fourn ie par l'Annexe nationale. La valeur recom-
111andée est don née par :

= O,Sv/cd
• VRd,max

l..t valeur de v est fourn ie par l'Annexe nationale. La valeur recommandée est
Figure 4.10
don née par :

V= Ü
'
6(1- 250
fck )

74 75
4.5 Poinçonnement 4.5 Poinçonnement

0,035k312 fc~
2
• Résistance d'une dalle sans armatures de poinçonnement 1' 111 m =
/q =0, 10
li convient de vérifier la résistance au poinçonnement pour la section de
contrôle de référence. Aucune armature de poinçonnement n'est nécessaire si:
• Résistance d'une semelle sans armatures de poinçonnement
Il convient d'évaluer la résistance au poinçonnement le long de contours de
1 11111 rôle,de périmètre u, situés à une distance a du nu du poteau au plus
1
1 g.il c à 2d. Aucune armature de poinçonnement n'est nécessai.re si :
- dans le cas d' une c11arge centrée
VEd
!!Ed = -
u1d

Dans le cas d'une charge excentrée, il y a lieu de majorer la contrainte de 1>.111s le cas d'une charge centrée, la valeur nette de l'effort agissant vaut :
poinçonnement par application d'un coefficient f3 défini à l'article 6 .4.3 de
l'Eurocode.
Pour les structures dont la stabilité générale ne dépend pas du foncti onne-
ment en portique des dalles et des poteaux, et où les long~eurs des travées 111,1 est l'effort tranchant appliqué, et 6. VEd est la valeur nette de la réaction
adjacentes ne diffèrent pas de plus de 25 %, . on peut uuhser des valeurs .\ l'intérieur du contour de contrôle considéré. Dans le cas d'une semelle, il
approchées de {3, à savoir l , 15 pour un poteau mténeur, 1,4 pour un poteau \'.t!.\il de la réaction du sol, diminuée du poids propre de la semelle.
de rive et 1,5 pour un poteau d'angle. 1.1 contrainte de poinçonnement pour la section de contrôle considérée vaut :

VEd,red
!!Ed = --;;;J
avec:
- fck en MPa et !!Rd,c en MPa ; 2 2
VRd,c = CRd,ckJ(l OOpefck) d ;;:;: !!min d
+~ ~2,0 ;avecdenmm;
a a
-k= 1
1>.111s le cas d'une charge excentrée, il y a lieu de majorer la contrainte de
~ O 02 · avec Pe et Pez les valeurs moyennes des pourcen- poinçonnement par application d'un coefficient f3 défin i à l'article 6.4.4 de
- Pe -- '\/rp;:-tr.p
,., ey r- ez ""' ' , y - .
rages d 'armatures tendues adhérentes dans les directions y et z respecttve- I' F.u rocode.
ment, calculées sur une largeu r de dalle égale à la largeur du poteau aug-
mentée de 3d de part et d'autre ; . . • Résistance d'une dalle ou d'une semelle avec armatures
- <1cp la demi-somme des contraintes nori:nales Œcy et Œcz dans les d1recnons d'effort tranchant (6.4.5)
y et z (MPa, positives pour la compression) . Armatures de poinçonnement
Le terme CRd,ckJ(lOOpefck) a pour valeur minimale Vmin·
Les valeurs de CRd,c• V.run et k 1 sont fournies par l'Annexe nationale. Les 1 orsque des armatures de poinçonnement sont nécessaires, il convient de les
1.1k:uler selon l'expression :
valeurs recommandées sont :
0, 18 d 1
- CRdc = - - !!Rd.es = 0,75VRd.c + 1,5 - Aswfywd,cf-- sin a
• "Yc Sr U1d

76 77

'
- . .
,
• 1

.
4.5 Poinçonnement 4.6 Modèles bielles et t irants

avec: 1 Contour de contrôle [6.4.5]


- Asw la section d'un cours d'armatures de poinçonnement sur un périmèrre Il ' o nvient de déterminer le conto ur de contrôle Uou1> respectivement Uout.eff
autour du poteau, en mm 2 ; 1•11111 lequel aucune armature de poinçonnement n'est requise, au moyen de
- s, l'espacement radial des cours d'armatures de poinçonnement, en mm ; l'expression :
- fywd. ef la limite d'élasticité efficace des armatures de poinçonnement, en
VE<l
MPa ; fywd,ef = 250 + 0, 25d ~ fywd Uou1.eff = /3 - - -
- d la hauteur utile moyenne dans les directions orrhogonales, en mm ; 1/Rd,cd
- a l'angle des armatures de poinçonnement avec le plan de la dalle (a = 90° Il rnnvient de placer la fil e extérieu re des armatures de poi nçon nement à une
pour des armatures verticales) . dl't.1nce au plus égale à kd à l'intérieur du contour u 0 u1, respectivement
S'il est prévu une seule file de barres pliées vers le bas, on peut prendre pour 1111111.df ·
d 1.1 valeur de k est fournie par l'Annexe nationale. La valeur recommandée
- la valeur 0,67. t\I 1,5.
s,
Lorsqu'on utilise des produits de marque déposée comme armatures de poin-
çonnement, il convient de déterminer //Rd.es par des essais conformes à ,........······~·
ŒJ-__ ..... > 2d
!'Agrément technique européen corresponda nt. 0 OO
0 OO

Les armatures de poinçonnement m inimales (9.4.3] sont données par :


~o m .\
~ ~ 0000 0 0 0000 \

\·. o:::: 000 ::~::~/


Asw,min = O OS {];; 1
yJ;. l ,5sin a+cosa
~ 000 ~
~ 000 .
s,s1 ' 000

'-.......~.~-~-~
avec s, l'espacement radial des armatures de poinçonnement, et Si l'espace- (IJ Conrour Uout [![] Contour tt m,ef
0
ment tangentiel des armatures de poi nçonnement.
Figure 4 .11
O Résistance au voisinage du poteau [6.4.5]

La résistance au voisinage du poteau est limitée à : 1<'contour Uout.eff est défini comme les parties du contour continu relies que
1·,·,paccmenr des cadres ou étriers le long d'un contour n'est pas supérieur à 2d.
VEd
l/Ed = /3 - d ~ //Rd.max
UQ ·

Pour un poteau intérieur : uo est égal au périmètre du poteau.


4.6 Modèles bielles et tirants [6.5]
Pour un poteau de rive : uo = c2 + 3d ~ C2 + 2c1
Pour un poteau d'angle : uo = 3d ~ Ct + c2 4.6.1 Généralités
c 1 est le côté du poteau rectangulaire perpendiculaire à la rive.
c2 est le côté du poteau rectangulaire parallèle à la rive. l 111squ'il existe une distribution non linéaire des déformations relatives, il est
f3 est un coefficient tel que défini plus hau t dans le cas de chargement ex- pm~ ible d'utiliser des modèles bielles et tirants pour le dimensionnement à
centré. 11· 1.U.

78 79
4.6 Modèles bielles et tirants 4.6 Modèles bielles et t irants

Les vérifil.llÎom ~ 1'1•:1.1) peuvent également utiliser ce type de modèle, à 1 <'' armarures requises pour équilibrer les forces au nceud de concentrarion
condition d'a,\llll'I' le:, rnnditions de compatibilité pour le modèle, en choi- d't·fforcs peuvent être réparcies sur une certaine longueur.
sissa nt 1101.111111w111 1.1 position et l'orientation des bielles principales confor- 1 msque les armatures dans la zone du nceud s'écendent sur une longueur
mémc.:111 :\ 1.1 1ht'o1 il· de: l'élasticité linéaire. 1111portante d'un élément, il convient de répartir les armatures sur la zone où
La modéli,,11 io n p.11 hic:lles et tirants consiste à défin ir: Ir, isostatiques de compression sont courbes (tirants et bielles).
- des hil·lb, q11i 1t'jll6e111cnr des zones où transitent les contraintes de com-

m
pression ; ber bcf
- des 1i1·;1111 s, tp1i 1r présc111cnt les armatures;
- des tHx.·uds, q11i ,l\s111·c111 leur liaison.
Il convient dl· dt<1t·1111 inc:r les efforts dans ces éléments de celle sorte qu'à l'état
li m ite ultinw, il, trn11i1111cm à équilibrer les charges appliquées. l11 J Région sans
discontinuité
m lrl
lLI
-.1

~
'l.J..I
<:
Des mo&b liil'lb t'I tirants adaptés peuvent être définis par exemple à par- ' l.J..I
\,'.)
rir des iso.,1.1ti1111 t'\ dl· lOlltrainte et des répartitions de contraintes obtenues H
J 1>J Région de lrl
en applit.11io11 d1· l.1 théori e de l'élasticité linéaire, ou bien encore, ils peuvent lLI
-.1
disconrinuité \,'.)
êrre ohtl'tllf\ t'll .1ppliq11.1n 1 la méthode basée sur le cheminement des charges. •f.J..I
Tous b modl'ln hi1·lk, et tirants peuvent par ailleurs être optimisés en fai- a::
sant appel il dl'\ l I il l'tn d'énergie.

4.6.2 Bielles
bt F
ber= b
l ber= 0,5 H + 0,65 a; 11:5 h
La résistan ce de: t .rit 111 d'une bielle de béton, en l'absence de traction trans- (a) D iscontinuité partielle (b) Discontinuité totale
versale, est calc.u IC-t· p.11 :

Figu re 4.12
La résistance de c:tlt ul d'une bielle de béton, en présence de traction trans-
1 'rlforr de traction T peut être obtenu au moyen des expressions su ivantes :
versale, est réd ui1 t·, wlon l't:xpression :

Œ1ül,mnx = 0,61/ fcd


l'ourles régions de discontinuité partielle (b: .:; ~) :
avec : lb - a
-
/) 1 _ (i fck )
- --
250
T = ---F
4 b

4.6.3 Tirants
l'ou rles régions de discontinuité totale (b > ~)

La résistance lk· l.rl111 I dn armatures est la limice élastique de calculfyd·


Il convient d'a11trt•1 um venablement les armatures dans les nœuds.

80 81
4.6 Modèles bielles et tirants 4.6 Modèles bielles et tirants

4.6.4 Nœuds ŒRd,max = k 1 v ' fcd

1.1 valeur de k 1 est fournie par l'Annexe nationale. La valeur recommandée


Les règles pour les nœuds s'appliquent également aux régions dans lesquelb
des fo rces concentrées sont transmises à un élément mais qui ne sont pa5 1'\I1.
dimensionnées à l'aide de la méthode des bielles.
Les nœuds de concentration d'effort peuvent apparaître par exem ple:
• Nœuds soumis à compression et à traction, avec tirant
- là où sont appliquées des charges ponctuelles, au droit des appuis, ancré dans le nœud dans une seule direction
- dans les zones d'ancrage, avec concentratio n d'armatures de béton armé,
- dans les parties courbes des armatures et enfin dans les jonctions et angles
des éléments.
Le dimensionnement des nœuds de concentration d'effort et les dispositions
constructives correspondantes sont déterminants pour l'établissement de la
capacité résistante.
Les efforts agissant dans les nœuds doivenr s'équilibrer. On doit notarnmenr
tenir compte des efforts transversaux de traction perpendiculaires au plan du
nœud.
Les valeurs de calcul des contraintes de compression à l'intérieur des nœuds
peuvent être déterminées de la man ière suivante, la contrainte maximale pou-
vant être appliquée sur les faces du nœud étant O"Rd.max : Il

• Nœuds comprimés, en l'absence de tirant ancré dans le nœud

1 Figure 4.14

Fcd.'.et11Î111~ ~:d.1~aRd, 1
ŒRd,max = k21/ fcd
J :cd,1=1d,1r + Fcd ,1t 1 .t valeur de k2 est fournie par l'Annexe nationale. La valeur recommandée est

0,85 .
Figure 4.13

82 83

-- - - 'F'I- - -
lllllllllliillil!lilillllllllii~lllL__~~~~~~-4._6_M_o_d_è_le_s_b_ie_lle_s_e_t_t_ir_a n_t_s__J ·
t ·4 • États limitês
r ., , *·. , ' '\ ·
,,.:~.,·

• ultimes
4.7 Pressions localisées

• Nœuds soumis à compression et à traction, avec tirant ancré dans le 4.7 Pressions localisées [6.7]
nœud dans plus d'une direction
1l.111s le cas de pressions localisées, on doit considérer l'écrasement local ainsi
q 11t: les efforts transversaux de traction générés.
1 >.111s le cas d'une charge uniformément répartie sur une surface Aco, l'effort
dl· compression limite peut être déterminé comme suit :

Frdu = Acofcd/fiI :::; 0,3 Acofcd

1111 Aco est l'aire chargée, et A c1 est l'aire maximale de diffusion utilisée pour
Ir calcul, homothétique de Ac0.
Il rnnvient que l'aire de d iffus ion Ac1 requise pour l'effort de compression
l1111ite FRdu satisfasse les conditions suivantes :
l.1 haureur de diffusion de la charge dans la d irection de celle-ci est telle
Figure 4.15 \lu'indiquée sur la figure 16;
lt: centre de l'aire de diffusion Ac t est situé sur la ligne d'action passant par
lt: centre de l'aire chargée Aco ;
La valeur de k3 est fournie par l'Annexe nationale. La valeur reco mmandée est ,i la section de béton est soumise à plusieurs effom de compression, il
0,75. w nvient de disjoindre les aires de diffusion.
li rnnvient de réd uire la valeu r de FRdu si la charge n'est pas uni formément
• Majoration de la contrainte de compression ll<panie sur la surface Aco ou s'i l existe des efforts tranchants importants.
Les valeurs de calcul de la contrai nte de compression don nées précédem ment
peuvent être majorées, jusqu'à 10 %, lorsqu'une des candirions ci-après est
remplie: 0 Ligne d'accion
- le nœud est soumis à une compression t ri-axiale;
- tous les angles entre bielles et tirants sont supérieurs ou égaux à 55° ;
- les contraintes au droit des charges appl iquées sont uniformes, et le nœud h?. (/,z- b1) Ct
est con fin é par des armatures transversales; ?. (d, d,)
- les armatures sont disposées selon plusieurs cours ; d,s 3d,
- le nœud est confiné de manière fiable par fro ttement ou par une disposi-
tion particulière d'appui.
Un nœud soumis à une compression tri-axiale peur être vérifié en considérant /,zS 3b, A,,,
que le béton est confiné, et avec :
Figure 4.16
<7Rd.max = k41/ fcd
La valeur de k4 est fournie par l'An nexe nationale. La valeur recommandée est 11 co nvient de prévoir des armarures pour reprendre les efforts de traction
3,0. 11.111sversale dus à l'effet de la charge.

84 85
5 ÉTATS LIMITES DE SERVICE

5.1 Généralités [7.1]


l 1·' éLats limites de service courants concernent:
l.1 limiration des conrraintes ;
b maîrrise de la ftssurarion ;
l.1 limitation de la déformation.
l'our le calcul des contrainres et des déformacions, on peut considérer la sec-
non fissurée cant que la conrrainte de traction maximale ne dépasse pas
110 11

/.i.l'll·
à condition que le calcul de
l °t'ltc valeur peur être rem placée parfcim oufcim,n
l.1 1raction m inimale des armacures soit basé sur la même valeur. La valeur
/, ,,,,
1
peut être prise en compte po ur le calcul de la largeur des fissures.

5.2 Limitation des contraintes [7.2]


1 .1 contrainte de compression dans le béton doit être limitée afin d'éviter les
li" ures longitudinales, les m icrofissures ou encore des niveaux élevés de flua-
g1·, lorsque ceux-ci pourraient avoir des effets inacceptables pour le fonction-
llL'menr de la structure.

87
·-~r~·~ij~ro
11~iil
• .____________
5.3 Maîtrise de la fissuration
~
.1Iim
..
5.3 Maîtrise de la fissuration
·ïl·ilii~JIJllilifl.__ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ -..l

- 5.2.1 Contrainte de compression du béton [7 .2] 1 n lissures peuvent être admises sans que lon cherche à en !'.mirer l' ouverru-
11 , us réserve qu'elles ne soient pas préjudiciables au fon cuonnement de la
0
D es fissures long icudinales peuvenr apparaître si le niveau de contrain te sous ll llCLUr e .
la combinaison caractéristique de charges excède une valeur critique. Une 1 ,1 valeur limite de l'ouverture calculée des fissures Wmnx est donnée par
relie fissuration peur conduire à une réduction de la durabili té. l'Annexe nationale. La valeur recommandée est indiquée ci-dessous, sous
En l'absence d'autres dispositions relies que augmentation de l'enrobage des , nmbi naison quasi-permanente :
armatures d ans la zone comprimée ou confinemenr au moyen d 'armatures Po ur les classes d'environnement XO et XCl , la garantie d'aspect est assu-
1éc pour une ouverture de fissure inférieure à 0,4 mm. La limitation de la
transversales, il peur être pertinent de limi ter les contrainres de compression
lissuration n'a pas d'incidence sur la durabilité.
à une valeur k1fc k dans les parties exposées à des environnemenrs co rrespon-
dant aux classes d'expositio n XD, XF er XS. Pour les classes d'environnement XC2, XC3, XC4, XDl , XD2, XSl , XS2
La valeur de k1 esr fourni e par l'Annexe nationale. La valeur recommandée esr 1·1 XS3, l'ouverture des fissures est limitée à 0,3 mm.

0,6. 1 'ouvcrcure des fissures peut être calculée suivant les indications qui suivent.
lJnc alternative simplifiée consiste à limiter le diamètre ou l'espacement des
11.11 rcs suivant les indications qui suivent.
5.2.2 Contrainte de traction des aciers [7 .2]

La contrainte des aciers sera limitée de faço n à éviter les déformations non 5.3.2 Section minimale d'armature [7 .3.2]
élastiques er les fissurations ou déformations inacceptables.
On peut considérer qu'un niveau de fissuration ou de déformation inaccep- '11 la maîtrise de la fissuration esr requise, une section minimale d'arma~ure
table est évité si, sous la combinaison caractéristique de charges, la contrain- doit être mise en place dans les zones pouvant être soumises à une contramre
te de traction dans les armacures n'excède pas k3/ ck· Lorsque la contrainte est
d1· tracti on.
provoquée par une déformation imposée, il convient de limiter la contrainte 1.1 section minimale d'armature peut se déduire de l'expression:
de traction à k4fck ·
Les valeurs de k3 et k4 sont fournies par l'Annexe nationale. Les valeurs
recommandées sont k3 = 0,8 er k 4 = 1.

1)ans le cas général :


A s. min est la section d'armacure de la zone tendue ;
5.3 Maîtrise de la fissuration (7 .3] A est l'aire de la zone de béton rendu. La zone rendue est la partie de la
sc~tion donc le calcul montre qu'elle esr tendue juste avant la format ion de
5.3.1 Limite de l'ouverture calculée des fissures [7.3.2] la première fissure ;
rr . esr la contrainte maximale admissible. Cette valeur est égale àf yb sauf si
La fissuration du béton doit être limitée de façon à ne pas porter préjudice au u~e valeur plus faible est nécessaire pour satisfaire aux limites d'ouverture
bon fon ctionnement de la structure et ne pas rendre son aspect inacceptable. des fissures, en fonction du d iamètre o u de l' espacemenc des barres ;
La fissuratio n est normale d ans les struccures en béton armé soumises à des est la résistance à la traction du béton effective au moment s~ppo~é de
/ci. cff
sollicitations de flexion, d'effort tranchant, de torsion ou de tractio n résultant la format ion des fissures. f ci. eff est égale à fctm• ou à une valeur mféneure
so it d'un chargement direct soit de déformations gênées ou imposées. fc 1m(t) , si le calcul est fait avant 28 jours;

89
88
· · · - - - - - -- -

àmm 5.3 Maîtrise de la fissuration


l~Y~b-mM!~f~._~~~~~~~~~~~___J
5.3 Maîtrise de la fissurat ion

-
- k est le coefficient prenant en compte l'effet des contraintes non uniformes 5.3.3 Maîtrise de la fissuration sans justification
auto-équilibrées : par le calcul [7.3.3]
• k = 1,00 po ur les éléments de section (âmes, ailes... ) dont la plus grande
dimension est inférieure à 300 mm, 1 >.rns le cas de dalles de bâtiment fléchies sans effort normal significatif de

• k = 0,65 pour les éléments de section (âmes, ailes ... ) dont la plus grande 11.1ction, aucune mesure particulière n'est nécessaire pour le contrôle de la fis -
dimension est supérieure à 800 mm ; ~1 1 ration dans la mesure où la hauteur totale n'est pas supérieure à 200 m m et
11-s dispositions constructives minimales sont respectées. .
les valeurs intermédiaires sont obtenues par interpolation ; l .orsquc l'on a prévu au moi ns les armatures min imales définies ci-dessus, la
- ke est le coefficient prenant en compte la nature de la distribution des li1n itation des fiss ures à des valeurs acceptables et l'absence de fissuration
contraintes, avant fissuration : 111conrrôlée peuvent être assurées dans les conditions suivantes, la contrainte
• en traction p ure : dl· l'acier Œs étant calculée immédiatement après fissuration, sous la combi-
ke = J,O 11.1ison d'actions considérée.
O.., j la fiss uration est due principalement à des déformations gênées, le diamètre

• en flexion simple ou composée : dl·s barres ne doit pas excéder les valeurs du rableau ci-dessous.
\1 la fissuration est due principalement au chargement, le diamètre des barres
1>11 leur espacement ne doit pas excéder les valeu rs du tableau ci-dessous.
ke = 0 ,4 ( l - h <h ) ~ 1
k 1 ï,O /ci, eff
Contrainte de l'acier O's (MPa) 160 200 240 280 320 360 400 450
pour une section rectangulaire o u l' âme d'un caisson o u d'une section en T
Ouverture limitée à 0.4 mm

ke = 0,9 Fer ;;::: 0,5 Diamètre maximal des barres HA (mm) 40 32 20 16 12 10 8 6


A c1/c1, eff
1~pacement maximal (mm) 300 300 250 200 150 100
pour les m embrures d'un caisson o u d'une section en T
Ouverture limitée à 0,3 mm

Œc = NbEcl est la contrainte moyenne du béto n de la section considérée. 32 25 16 12 10 8 6 5


h lllamètre maximal des barres HA (mm)

NEd est l'effort normal de service sous la combinaison d'action considérée. l 1pacement maximal (mm) 300 250 200 150 100 50
La com pression est positive.
Ouverture limitée à 0,2 mm
h* = min (h et 1,0 m}
k1 caractérise l'effet de l'effo rt normal sur la distribution des contraintes. J>lamètre maximal des barres HA (mm) 25 16 12 8 6 5 4
2
k 1 = 1,5 dans le cas d'une comp ression et vaut h* dans le cas d' une trac- l 1pacement maxi mal (mm) 200 150 100 50
3h
tion.
1 >.111s le cas des poutres de hauteur totale supérieure à 1 000 m m, il convient
Fer est l'effort de traction dans la table juste avant la fissuration due au dl· prévoir des armatures de peau supplémentaires afi n de maîtriser la fissura-
moment de fissuration calculé avec/et, eff. 1mn sur les joues de la poutre.

91
90
5.3 Maîtrise de la fissuration 5.3 Maîtrise de la fissuration

On peut admettre que la fissuration d ue à l'effort tranchant est contrôlée de


I V!'( :
manière satisfaisante si les espacements des armatures transversales sonr
conformes aux dispositions constructives minimales. 1· l'enrobage des armatures;
0 le diamètre moyen des armatures ;
5.3.4 Calcul de l'ouverture des fissures [7.3.4) /, 1 = 0,8 pour les barres à haute adhérence;

k 2 le coefficient prenant en compte la répartition des contraintes: k2 = l ,O


La largeur de calcul des fissures peut se déduire de la relation : t ' ll traction simple, k 2 = 0,5 en flexion ; k2 est la valeu r interpolée en cas

é} + é2
de traction excentrée - - - , t: et c2 étant Jes derormanons
•C
1
' '
max1m al e et
avec: 2ê 1
- Wk l'ouverture de calcul de la fissure; 111inimale en limite de la section considérée, calculées en section fissurée;
- Sr.max l'espacement maximal des fissures;

~zr2=Ü [:E]
- ê sm la déformation moyenne de l'armature sous la combinaison d'actions;

- êcm la déformation moyenne du béton entre fissures sous la combinaison


d'actions. h d X - _- _- _- _- _- _- _ - - Nive:iu du centre de

<Js -
k t Pp.eff +
f c1.cff (! )
Cl!ePp, eff <Js ~c,sf _ _•_____~ _ T gravité des armatures
On peut prendre (ésm - écm) =
---~------ ~ 0,6- • • • 1

avec:
Es Es <1>----œ i;
1
ŒJ Aire de la section effective
B de béton autour des
- <Js la contrainte des armatures tendues calculée en section fissurée ; armaeu res tendues
Es (a) Poutre ou dalle
- Cl!e = -- ;
Ecm
A
- Pp.eff = __s_' avec Ac,eff la surface effectivement tendue. Il s'agit généra-
A c, eff
lement de la zone de béton encourant les armatures tendues, d'une hauteur
= min [2,5(h - d) ; (h - x)/3; h/2] ;
hc,ef
hc,ef
- k1 = 0,6 pour un chargement de courte durée;
~ - - - _. - _. t !:2
ŒJ Aire de la section
- k 1 = 0,4 pour un chargement de longue durée.

• Distance entre les armatures inférieures à S(c + 0 / 2)


Dans le cas où la distance entre les armatures est inférieu re à 5(c + 0/2),
l'espacement maximal des fissures peur êrre calculé par:
hc,ef
-! -

,~..i.-l-----·-"-~--·-----·_-_-._-_-_-_•-t--<!>
d
LJ !:1
effective de béton
autour des armatures
rendues en partie supérieure

[ÇJ Aire de la section effective


de béton aucour des armatures
(b) Membrures tendues tendues en partie inférieure
Sr, max
Figure 5.1

92 93
DIU~.

-
5.3 Maitrise de la fissuration 5.4 État limite de déformatio n
}~y~\JM~i~~---~~~~~~~~~~~__J
k1 et k4 les coefficients donnés par l'Annexe nationale. Les valeurs recom-
mandées sont k3 = 3,4 et k4 = 0,425 .

·- ·-· -·-·-.J~J-·-·- ·-·- ·-·-·-· • Distance entre les armatures supérieure à S(c + 0 / 2)
1),1ns le cas où la distance entre les armatures esc supérieure à 5(c + 0 /2) ou
1 0 h-x 1'il n'y a pas d'armature adhérente dans la zone tend ue, l'espacement maxi-
~c • 111:11 des fissu res peut être calculé par :

Sr. max = l,3(h-x)

5.4 État limite de déformation [7.4]


D
5.4.1 Généralités [7 .4.1]
1.t déformation d'un élément ou d'une structure ne doit pas être préjudiciable
5(c+ 012) .1 leur bon fonctionnement ou à leur aspect.
Il convient de fixer des valeurs limites appropriées des flèches, en tenant
compte de la nature de l'ouvrage, des finitions, des cloisons et accessoires, et
de sa destination.
Il co nvienr de limiter les déformations aux valeurs compatibles avec les défor-
[tJ Axe neutre [QJ Espacement des fiss ures pour 11 iations des autres éléments liés à la structure tels que cloisons, vitrages, bar-
un espacement des armatures
dages, réseaux ou finirions.
[fil Béto n tendu > 5(c+ 0/2)
1>ans certains cas, une limitation des déformations peut être nécessaire afin
d'assurer le bon fo nctionnement de machines ou d'apparei ls supportés par la
[ÇJ Espacement des fissures [[] O uverture réelle des fissu res
' tructure, ou pour éviter la formation de flaques sur les roitures-terrasses.
pour un espacement des
armatures ::S; 5(c + 012)
5.4.2 Limites de flèches [7 .4.1]
1 es limites de flèches données ci-dessous devraient généralement assurer un
Figure 5.2 - Ouverture des fissures en fonction de la distance à l'acier. co rnportement satisfaisant des constructions telles que logements, bureaux,
h.îtiments publics ou usines.
L'aspect et la fonctionnalité générale de la structure sont susceptibles d'être
.tl térés lorsque la flèche calculée d'une poutre, d'une dalle ou d'une console
'oumises à des charges quasi permanentes esc supérieure à f. / 250 où f. repré-
wnte la portée.

94 95
5.4 État limite de déformation ilhii!ii. 5.4 État limite de déformation
r~,~~rJl'Jllliliw.L__ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ___J
-
Il convient de limiter à E/500 les déformations d'un élément après construc- fi est le pourcentage d'armature tendue de la section la plus sollicitée;
tion, sous charges quasi permanentes, susceptibles d'endommager les élé- ri' est le pourcentage d'armature comprimée nécessaire dans la section la
ments de la structure avoisinants l'élément considéré.
plus sollicitée ;
Pour plus d'informations sur les déformations et leurs valeurs limites, on peut
se reporter à l'ISO 4356. ./~~ est exprimé en MPa.

• Niveau de contrainte
5.4.3 Cas de dispense du calcul [7.4.2]
1 orsque l'on admet d'autres niveaux de contrainte pour les aciers tendus à
l ' l ~ LS.
il convient de multiplier les valeurs obtenues par le rapport:
Il n'est généralement pas nécessaire de calculer les déformations de manière
explicite, des règles simples suffisant pour éviter les problèmes de flèche en 310 500
situation normale.
/, As.prov
Des vérifications plus rigoureuses sont nécessaires pour les éléments ne satis- yk As. rcq
faisant pas ces conditions limites ou lorsque d'autres valeurs limites que ceUes Oll;
admises dans les méthodes simplifiées conviennent. rTs est la contrainte de l'acier tendu à l'ELS dans la section la plus soll icitée;

• Section rectangulaire A s, prov est la section d'acier effective dans la section considérée;
A s, req est la section d'acier nécessaire à !'ELU dans la section considérée.
Les règles simples concernent les limites du rapport portée/hauteur des
poutres et dalles en bécon armé données par les expressions suivantes, établies
• Section en té
en admettant que la contrainte de l'acier tendu de la section la plus sollicitée
de la travée est égale à 310 MPa à l'ELS, ce qui correspond sensiblement à un Pour les sections en té, lorsque le rapport de la largeur de la membrure à la
acier fyk = 500 MPa : l.1rgeur de l'âme est supérieur à 3, il convient de multi plier les valeurs de E/d
p:ir 0,8.

• Grande portée
1>ans le cas des poutres et des dalles autres que les planchers-dalles, de portée
' "périeure à 7,00 m, supportant des cloisons susceptibles d'être endomma-
e
1 rr~'
f ck - J si p > Po
e [ 11 + l ,5yrc 1;écs si les flèches sont excessives, il convient de multiplier les valeurs de d
-d = K - - +-y
f c kPo
p - p' 12 Po 7
données par - .
où: felT
e 1h ns le cas des planchers-dalles donc la plus grande portée est supérieure à 8,5 m
- d est la valeur limite du rapport portée/hauteur ;
l'i qui supporcenr des cloisons susceptibles d'être endommagées si les flèches
- K est un coefficient qui dépend du système structural ; e
excessives, il convient de multiplier les valeurs de d données par
85
e:ff.
- Po est le pourcentage d'armature de référence .Jlcl x 10- 3 ;
\ ()11[

96 97

"il· ' '


1

'· !liflj ' L


-
~ ----~

5.4 État limit e de déformation 5.4 État limite de déformat ion

• Valeurs de base du rapport portée/hauteur 1111e section quelconq ue, un dépassement d e la résistance en tractio n du
héwn.
Les valeurs du tableau résultent des fo rm ules ci-dessus pour d es cas courants, l'our les éléments dont on prévoit qu'ils seront partiellement fissu rés, il
avec un béton C30, ers = 310 MPa , pour er5 = 0,5 % (béton fai blement sol- t o nvient de les consid érer comme se comportant d'une manière intermédiai-
licité) et 1,5 % (béton fortement sollicité). ll' entre l'état non fissuré et l'état entièrement fissuré.
S' ils travaillent principalement en flexion, leur comportement peut être cal-
Système structural K p = 0,5 % p=l,5 % t 11lé de manière app ropriée en utilisant l'exp ressio n :

Poutre sur appuis simples


Dalle unidirectionnelle ou 1,0 20 14
bidirectionnelle articulée sur son contour l)l l:

Travée de rive d'une poutre ou n est le paramètre de déformation considéré (déformation, courbure, rota-
d'une dalle unidirectionnelle continue 1ion ou flèche) ;
1,3 26 18 11 1 est la valeur du paramètre calculé dans l'état non fissuré ;
Travée de rive d'une dalle bidirec-
tionnelle continue le long d'un grand côté 11 11 est la valeur du paramètre calculé dans l'état entièrement fissuré;
é.est un coefficienc de distribution qui tient compte de la participation du
Travée int ermédiaire d'une poutre
héron tendu dans la section :
Travée intermédiaire d' une dalle 1,5 30 20
unidirectionnelle ou bidirectionnelle

Pla ncher-dalle pour la plus grande portée 1,2 24 17


Console 0,4 8 6 é. = 0 pour les sections non fissurées ;
('J est un coefficient prenant en compte la durée ou la répétition du ch arge-
ment ; /3 = 1,0 dans le cas d 'un chargemenc un ique de courte durée ;
1 fi= 0,5 dans le cas d'u n chargement prolo ngé ou d'un grand nombre de
5.4.4 Vérification des flèches par le calcul [7.4.3] cycles de chargement ;
rrs est la contrainte des armatures tendues calculée en supposant la section
Lo rsqu'un calcu l est nécessaire, les déformations doivent être calculées dans fissurée ;
des conditions de chargement qui font l'objet de la vérification. rr" est la contrainte des armatures tendues calculée en supposant la section
La méthode de calcu l d oit représenter le comportement réel de la structure, fissurée sous les conditions de chargement provoquant la première fissure.
avec u n degré de p récision ad apté aux objectifs du calcul.
• rem p 1ace' par -Mer dans 1e cas de 1a fl ex1on
1l' rapport -ersr peut etre . s1. mp1e, M cr
• Influence de la fissuration ers M
ll'IHésentant le moment de fissuration.
Il convient de considérer comme non fiss urés les éléments qui n e son t pas
censés être chargés au-d elà du niveau de chargement q u i provoquerait, dans

98 99
5.4 État limite de déformation

B
1 Caractères du béton
En règle générale, o n utilisera la valeur de résistance à la traccion f 01 m.
Lorsqu'o n peut montrer qu'il n'y a pas de concrainces axiales, provoquées par
le retrait ou les effets thermiques, on peut utiliser f cim, fl.
Da~s le cas de charges d'une durée celle que le béton subie un fluage, la défor-
mation totale peut être calculée en utilisant le module d'élasticité effectif du
béton :

E c, cff
E cm
= - ----
1 + <p(OO,lo) Règles applicables
1 Déformation due au retrait
Les courbures dues au retrait peuvent être éval uées par :
s
aux éléments
- = êcsŒe -
rcs
- écs est la déformation libre de retrait ;
I
courants
- S est le moment statique de la section d'armature par rapport à l'axe pas-
sant Par le centre de gravité de la section ;
- I est le moment d'inertie de la section ·
' E
- Œe est le coefficient d'équivalence effectif: a 0 = - ' -.
. ~ill
Il convient de calculer Set 1 pour l'état non fissuré et po ur l'état entièrement
fissuré, et d'interpoler comme indiqué ci-dessus pour tenir compte de l'état
de fissuration.

1 Intégration numérique
La méch.Gde la plus rigoureuse pour déterminer la flèche consiste à calculer la
courbur~ dans un grand nombre de sections le lo ng de l'élément, puis à cal-
culer la flèche par intégration numérique.
Dans la plupart des cas, on pourra se contenter de deux calculs :
- dans Ltn premier temps en supposant l'élément non fissuré,
- dans Ltn deuxième temps en supposant l'élém ent entièrement fissuré,
puis o n interpolera comme indiqué ci-dessus pour tenir compte de l'état de
ftssuratic:::>n.

100

- -- _- ---n- -
6 POTEAUX ET VOILES

6.1 Effets du second ordre [S.8]

6.1.1 Généralités

1.'analyse des effets du second ordre concerne les éléments et les structures
' ou mis à une charge axiale.
1 es effets globaux du second ordre sont à considérer dans les structures à
nœuds déplaçables.
Lorsque les effets du second ordre sont pris en compte, l'équilibre et la résis-
tance doivent être vérifiés à l'état déformé, calculé en tenant compte des effets
.1ppropriés de la fissuration, des propriétés non linéaires des matériaux et du
lluage.
Pour les bâtiments, les effets du second ordre peuvent être négligés s' ils repré-
' <:ntent moins de 10 % des effets du premier ordre correspondant.
Cc critère peut être remplacé par un critère d'élancement pour les éléments
i~olés ou par un critère sur l'effort global pour les effets globaux du second
ordre dans les bâtiments.

6.1.2 Élancement

• Longueur efficace
l .a longueur efficace fo peut être définie comme la longueur de flambement,
<.;'est-à-dire la longueur du poteau bi-arriculé soumis à un effort normal
constant, ayant la même section d roite et la même charge de fla mbement que
l'élément considéré.

103

- ---------- - -
6.1 Effets du second ordre 6.1 Effets du second ordre

Les valeurs retenues à partir de la hauteur libre .e d'un élément isolé sont les • Élancement
valeurs déterminées par la résistance des matériaux en fonction des conditions
d'encastrement aux extrémités : 1.\:ncastrement À d'un poteau est le rapport de la longueur efficace lo au
- lo = .e dans le cas d'un poteau bi-articulé ; 1.1yo n de giration i de la section de béton non fissuré calculé dans le plan de
- lo = U dans le cas d'un mât parfaitement encastré en pied et libre en tête; llambemenr :
- lo = 0, 7.E dans le cas d'un poteau articulé à une extrémité et encastré à
l'autre ; À= eo
- lo = 0,5.e dans le cas d'un poteau hi-encastré à nœuds non déplaçables; i
- lo = .e dans le cas d'un poceau bi-encastré à nœuds déplaçables ;
Dans le cas d'éléments comprimés appartenant à des portiques réguliers, la 6.1.3 Critère d'élancement pour les éléments isolés [5.8.3.1]
longueur efficace est déterminée de la manière suivante :
- Éléments contreventés : l .l·s effets du second ordre peuvent être négligés si l'élancement À est inférieur
~ une valeur lim ice À1;m . La valeur limite À1;m relève de l'Annexe nationale. La
valeur recommandée est définie par :
lo = 0,5.e (l + k,
0,45 + k 1
) (i + kz
0,45 + k2
)

- Éléments non contreventés : ol1:


1
A = -- - - (A = 0,7 par défaut)
1 +0, 2cp0 f
lo = .e max { (l + k, )
1+ k1
(i + kz ) }
1 + k2
B =JI +2w (B = 1, l par défaut)

où: C= l ,7-rm (c = 0,7 par défaut)


B El
- k1 et k2 sont les souplesses k = - - respectives des encastrements par- .IYCC :
M .e cpef le coefficient de fluage effectif ;
riels aux extrémités 1 et 2 ;
- Best la rotation d'appui sous l'effet d'un moment M; As/yct
w = - - 1e ratto
· mecamque
, . d' armatures 1ong1tu
. d.m ales ;
- E 1 est la rigidité de flexion de l'élément comprimé ; Acfcct
- .e est la hauteur libre de l'élément entre liaisons d'extrémité. N
11 = ~ l'effort normal relatif;
L'encastrement parfait n'existant pas dans la pratique, on recommande une Acfcd
Mo1
valeur minimale de 0, 1 pour k. rm = --
le rapport des moments d' exrrémité du première ordre
Mo2
(1Mo1 ~ IM02 I), pris en valeur algébrique, les moments étant de même signe
1

~' i l s provoquent des tractions sur la même face.

104 105
lmlilillMJlilllfMiiXfili._________6_.2_M_e_·t-ho_d_es_d_'a_n_a_1y-se_J 6.2 Méthodes d'analyse

Il convient de prendre rm = 1 dans le cas des éléments contreventés, pou1 linéarité des matériaux: et du fluage sur le comportement global. Cette métho-
lesquels les moments du premier ordre résultent de manière prépondérance dt· peut-être utilisée à la fois pour les éléments isolés et pour les structures
des imperfections géométriques ou des charges transversales. 1 omplètes, à condition que la rigidité nom inale soir estimée de manière

.1ppropriée.
1 ,, méthode basée sur une courbure nominale est une méthode sim plifiée de cal-
6.1.4 Critère pour les effets globaux 1 111 qui convient avant tout pour les éléments soumis à un effort normal
dans les bâtiments [5.8.3.3) 'onstant er de longueur efficace donnée eo.
Les effets globaux du second ordre peuvent être négligés lorsque :
6.2.1 Effet du fluage [5.8.4]
F ~ k ns
V.Ed °"" I Ils+ 1,6 !.'effet du fl uage doit être pris en compte dans l'analyse des effets du second
llrdre en considérant les conditio ns générales relatives au fluage et la durée
où:
d'appl ication des charges.
- Fv,Ed est la charge verticale totale sur tous les éléments ;
1 ,, durée d'application du chargement peut être prise en com pte d'une
- k 1 relève de l'An nexe nationale. La valeur recom mandée est 0,31 ;
111anière simplifiée au moyen d'un coefficient de fl uage effectif 'Pcf qui, utili-
- n 5 est le nombre d'étages ;
- L est la hauteur totale du bâtiment au-dessus du niveau d'encastrement ; '~ conjointement avec la charge de calcul, donne une déformation de flu age
E 1 orrespondant à la charge quasi-permanente :
- E cd = ~. Î'cE relève de l'Annexe nationale. La valeur recom ma ndée de
Î'cE M oEqp
î'cEest 1,2 ; 'Per = t.p(oo,to)-M
OEd
- le est le moment d'inertie de la section de béton non fiss uré des éléments
de contreventement. f (OO, to) est la valeur finale d u coefficient de fluage.
M oEqp est le moment fléchissant su premier ordre dans le cas de la combinai-
' on quasi-permanente de charges (ELS).
6.2 Méthodes d'analyse [5.8.5] M0ri,1 sr le moment fléchissa nt su prem ier ordre dans le cas de la combinai-
' on de charges de calcul (ELU).
1 'effet du fl uage peut être ignoré si les trois conditions sont satisfaites
Lorsque les effets du second ordre doivent être p ris en compte, on peur
, onjointement :
em ployer une méthode générale ou deux méthodes sim plifiées.
La méthode générale est basée sur une analyse non linéaire incluant la non- t.p(OO,to) ~ 2
linéarité géométrique, c'est-à-dire les effets d u second ordre. L'effet du fl uage
doit être pris en compte.
La méthode basée sur une rigi.dité nominale est une méthode simplifiée de cal-
cul des sollicitations en tenant compte des effets de la fiss uration, de la non-

106 107
' .ifu&J'!.
,.
1~A~f.1R~~--~~~~~~~~~~~_J
6.2 Méthodes d'analyse
1
;
i~ ~.
~;,: ·
~~"''•'
6 • Poteaux
et voiles
6.2 Méthodes d'analyse

- l .
6.2.2 Méthode basée sur une courbure nominale [5.8.8] .1vec - la courbure, lo la longueur efficace, et c un coefficient dépendant de
r
La méthode permet de calculer un moment nominal du second ordre basé sur la distribution des courbures.
une déformation, en fonction de la longueur efficace et d'une courbure maxi- 1)ans le cas d'une section constante, on adopte normalement c = 10. Si le
male estimée. moment du premier ordre est constant, il convient d'adopter une valeur infé-
Le moment de calcul qui en résulte est utilisé pour le dimensionnement des 1icure (8 constituant une li mite inférieure, qui correspond à un moment total

sections en flexion composée. l 011Stant).

• Moment de calcul
• Courbure
Le moment de calcul vaut : MEd = MoEd + M2
MoEd est le moment du premier ordre, compte tenu de l'effet des imperfec- 1)ans le cas des éléments de section droite constante et symétrique, fer-
tions. 1 aillage compris, on peut adopter:
M1 est le moment nominal du second ordre.
La valeur maximale de MEd est donnée par les distributions de Mo&1 et Mz; 1 l
la distribution de Mz peut être prise comme parabolique ou comme sinusoï- - = K ,K"' -
dale sur la longueur efficace. r ro
Des moments d'extrémité du premier ordre Moi et Mo2 différents peuvent
être remplacés par un moment d'extrémité du p remier ordre équivalent M0e: K , est un coefficient de correction dépendant de l'effort normal:

Moc = 0,6Mo2 + 0,4Mo1 ~ 0 ,4Mo2

Il convient de prendre Mo1 et Mo2 de même signe s'ils provoquent la traction


sur la même face et de signes opposés dans le cas contraire. En outre, oli:
IM02I ~ IMoil.
n. = N~c1 est l'effort normal relatif, avec Ned l'effort normal agissant de
Afcd
• Moment nominal du second ordre calcul.
Le moment nominal du second ordre M1 est donné par : nu = 1 + w, avec w = -Asf-+-yd ou' A s est I'aire
. total e d e 1a section
. d es arma-
A cJ cd
cures, et Ac est l'aire de la section droite du béton.
11bal = 0,4 est la valeur den correspondant au moment résistant maximal.
NEd est l'effort normal agissant de calcul, et e1 est la déformation :
K9 est un coefficient tenant compte du fluage :

109
6.3 Poteaux
~~ii.·~··'~Jm~._~~~~~~~~~~-6._3-Po_t_ea_u_x_J
où: Il convient que chaque barre ou paquet de barres placé dans un angle soit
- 'Pcr esr le coefficient de fl uage effectif. 111.1inœnu par des armatures transversales. Tl convient, dans une zone com-
fck À , 1'' imée, de ne pas disposer de barre non tenue à moins de 150 m m d'une
- (3 = 0 ,3 5 + - ïSQ' avec À 1élancement. h.irrc tenue.
200

~ • Pourcentage minimal
ro 0,45d
Il convient que la section des armatures longitudinales ne soit pas inférieure
où:
,\ A s.min ·La valeur de As,min peut être fou rnie par l'Annexe nationale. La
-êyd = -/yd
Es
v.il cur recommandée est :

- d esr la hauteur urile ; si coures les armatures ne sont pas concentrées sur les N
faces opposées, mais qu'une partie est distribuée parallèlement au plan de A s.min = 0, 10 J.Ed, avec un m inimum de 0,002A c
yd

flexion, d est définie par d = ~2 + is, où is est le rayon de giration de la sec-


NEd est l'effort normal agissant.
rion totale d'arm atures. ./~d est la limite d'élasticité de calcul des armatures.

• Pourcentage maximal
6.3 Poteaux [9.5] Il convient que la section des armatures longitudinales n'excède pas A s.max-
i .1 valeur de A s.max peut être fournie par l'Annexe nationale. La valeur recom-
Les règles qui suivent s'appliquent aux poteaux dont la plus grande dimen- 111andée est :
sion transversale h est inférieure ou égale à 4 fois la plus petite dimension
transversale b. A s.max = 0,04Ac hors zones de recouvrement

A s.max = 0,08Ac au droit des recouvremenrs


6.3.1 Armatures longitudinales

• Diamètre et nombre minimal 6.3.2 Armatures transversales


l i convient que le diamètre des armatures longitud inales ne soit pas inférieur
• Diamètre
à 0min· La valeur de 0min peur être fournie par l'Annexe nationale. La valeur
recommandée est 8 mm. Il convient que le diamètre des armatures transversales (cadres, boucles ou
Pour les poteaux de section polygonale, il convient de disposer une barre dans lu:lice) ne soie pas inférieur à 6 mm ni au quart du diamètre maximal des
chaque angle. li.1rres longitudinales.
Pour les poteaux de section circulaire, il convient de disposer au moins 4 'ii les armatures transversales sont constituées par les fils d'un treillis soudé, le
barres. diamètre des fils ne sera pas inférieur à 5 mm.

110 111
--- - - ----- - -- -

-
·· " ; · "
~· ·6· et voiles
1i0"'"''
~Poteaux'
6.4 Voiles

• Espacement h.4.1 Armatures verticales


Ilconvient de limiter l'espacement des armatures transversales à sc1.tmax-
La valeur de ScJ.tmax peut être fournie par l'An nexe nationale. La valeu1 • Pourcentages minimal et maximal
recommandée est la plus petite des trois valeurs : li 1o nvient que la section d'armatures verticales soit comprise entre A s,vmin et
- 2001min• avec 0tmin le diamètre minimal des armatures longitudinales; \ Jll,VlllltX •
- la plus peti te d imension d u poteau ; l 1•, valeurs de As,vmin et As,vmax peuvent être fournies par l'Annexe natio-
-400 m m . 11.ill'. Les valeurs recommandées sont :
Il convient de réduire l'espacement Sct,tmax par un facteur de 0,6 :
- dans les sections situées à une d istance au-dessus ou au-dessous d'um· As,vmin = 0 ,002Ac
poutre ou d'une dalle, au plus égale à la plus grande d imensio n de la sec
tion transversale du poteau ;
As.vmax = 0,04Ac (hors zones de recouvrement)
- dans les zones de recouvrement d'armatures si le d iamètre des barres longi-
tudinales excède 14 m m ;
l 111sq ue le calcul conduit à prévoir l'aire minimale, il convient de la répartir
- un minimum de 3 cours d'armatures transversales doivent être régulière-
p.11 moitié sur chaque face.
ment disposées sur la longueur du recouvrement.

• Changement de direction • Espacement

Dans le cas de changement de d irection des barres longitudinales, il convient Il lOnvient de limiter la distance entre deux barres verticales adjacentes à 3
de calculer l'espacement des armatures transversales en tenant compte des ln is l'épaisseur d u voile et 400 m.
efforts transversaux associés.
Ces effets peuvent être ignorés si le changement de di rection est infé rieur ou
égal à l pour 12. G.4.2 Armatures horizontales

• Pourcentage
6.4 Voiles [9.6] 11 rnnvienc de prévoir des armatu res horizontales parallèles aux parements d u
mi le (et aux bords libres) sur chaque face.
Les règles qui suivent s'appliquent aux voiles en béton armé dont la longueur Il w nvient que la section de ces armatures ne soit pas inférieure à A s,hmin·
est au moins égale à 4 fo is l'épaisseur, et dont les armatures sont prises en 1 .t valeur de As,hmin peut être fo urnie par l'Annexe nationale. La valeur
compte dans le calcul de la résistance. 11·rnmmandée est :
La quantité et les dispositions constructives appropriées des armatures peu-
vent être déduites de modèles bielles et tirants. ll s.hmin = 25 % des armatures verticales, avec un minimum de O,OOlAc
• Espacement
Il convient de limiter à 400 mm l'espacement entre barres horizontales.

112 113
6.4.3 Armatures transversales
7 • POUTRES
Dans touce partie de voile où la section totale des armatures verticales es1
supérieure à 0,02A c, il convient de prévoir des armatures transversales
conformément aux exigences prévues pour les poteaux.
La plus grande dimension visée pour l'application de la réduction de l'espa·
cernent maximal n'a pas à être prise supérieure à 4 fois l'épaisseur du voile.
Lorsque les armatures verticales sont en premier lie, il convient également d~·
prévoir au moins 4 armatures transversales en forme de cadre ou d' écrier par
m2 de surface de voile.
Il n'est pas nécessaire de prévoir des armatures transversales lorsque des treillis
soudés ou des barres de diamètre 0 ~ 16 mm sont employés avec un enro·
bage de béton supérieur à 20 .

7.1 Armatures longitudinales [9.2.1]

7.1.1 Sections minimale et maximale

• Condition de non-fragilité
Il rnnvienc que la section d'armatures longitud inales rendues ne soir pas infé-
rwure à As. min·
1 .1 valeur de As.min est fournie par l'An nexe nationale. La valeur recomman-
.lfr est :
fc1m
As.min= 0,2 6 -J. b1d
yk

1111 h1 est la largeur moyenne de la zone rendue.


l 'nutefois, pour les éléments secondaires, où un certain risque de ruptu re fra-
1•,ik peut être accepté, As.min peut être égal à 1,2 fois la section exigée dans la
1111 iflca tion aux ELU.

• Pourcentage minimal
Il rnnvienr que la section minimale d'armatures As.min respecte la condition:

114 11 5
7.1 Armatures longitudinales
_ _ _ _ _ _ _ _ _1_.1_A
_r_m
_a_t_u_re_s_1_o_ng_i_tu_d_i_n_a1
_e_s 1

• Pourcentage maximal
li convienc que la sect ion d es armatures tendues ou comprimées n'excède pa'
en dehors des zones de recouvrement.
A s.max
L1valeur de A s,max est fournie par l'An nexe nationale. La valeur recom
mandée est:
A s.max = O,Q4A c

7.1.2 Armatures comprimées

Il convient de maintenir toute armature lo ng itudinale comprimée de dia·


mètre 0 prise en compte d ans le calcul de résistance au moyen d'armatures
transversales espacées au plus de 150 .
Figure 7.1

7.1 .3 Armatures de peau 7.1.4 Épure d'arrêt des barres [9.2.1.3)


li peut être nécessaire de prévoir des arm atures de peau, soir pour maîtriser la fis- Il rnnviem de prévoir dans coures les sections un ferrai llage suffisant pour
suration, soie pour assurer une résistance adaptée à l'éclatement de l'enrobage. 1nisccr à l'enveloppe de l'effort de traction agissant, comp renant l'effet des
li convient de placer un ferraillage de peau pour résister à l'éclatement du l1"ures inclinées dans les âmes et les membrures.
béton lorsque le fe rraillage principal est co nsrirué : l'nur les éléments sans armatures d'effort tranchant, l'effort de traction sup-
- de barres de diamètre su périeu r à 32 mm ; l'lt:menraire 6. F1d peu t être estimé en décalanc la courbe enveloppe d'u ne dis-
- de paquets de barres de diamètre équivalent supérieur à 32 mm . 1.111ce ae = d.
Il convient d' utiliser des treillis soudés ou des barres de petit diamètre, placés l'our les éléments avec armatures d'effort tranchant, cette règle de décalage
à l'extérieur des cadres pour constituer un ferrailla ge de peau, sur la partie ten- pt·ut également être employée, avec :
due de la sectio n.
JI convient que la section des aciers de peau A s.surf ne so ir pas inféri eure à (cotB - cot a)
A s,surfmin dans les deux directions parallèle et orthogonale aux armatures ten-
ae = z
2
dues de la poutre.
1 .1 variatio n de la résistance des barres sur leur longueur d'ancrage peut être
La valeur de A s.surfmin est fournie par l'Annexe nationale. La valeur recom-
'1 q1posée li néaire.
mandée est 0,01 Act.ext·
< \:s dispositions sont illustrées ci-dessous (figure 7.2).
Act,cxt est la section de béton tendu extérieure aux cadres, à !'ELU.
Q uand l'enrobage des armatures est supérieur à 70 mm, pour une du rabilité
accrue, il convienc d'utiliser un ferraill age de peau similaire avec une section
de 0 ,005Ac1,ext dans chaque direction.
Les armatures de peau doivenc respecter les conditions d'enrobage.

116 117
7.1 Armatures longitudinales 1 7.1 Armatures longitudinales

1.1 valeur de (3 1 est fou rnie par l'Annexe nationale. La valeur recommandée
l\I 0, 15.
1 .1 rnndition d'armature minim ale s'applique.

• Ancrage des armatures sur appui de rive


1 orsqu'u n appui de rive n'est pas considéré comme un encastrement, il

11111vient que la section d'armature longi tudinale inférieure prolongée sur


1'.1ppui soit au moi ns égale à une fraction (32 de la section en travée.
1 .1 valeur de (32 est fournie par l'Annexe nationale. La valeur recommandée
1 \1 0,25.
1 't.ffort de traction à ancrer peut être déterminé, en incl uant l'effort normal
,'il existe, par :

6.F1d = O,SVEd(cot 8 - col a)+ NEd

1111 en appliquant la règle de décalage :


[A] Enveloppe de Med/ z + NEd [!TI Effort de traction agissant F,
[ÇJ Effort de traction résisranc FR,
Figure 7.2 1 . 1 longueur d 'ancrage est mesurée à partir de la ligne de contact de la pou tre
" " l'appui.
7.1 .5 Ancrage des barres relevées

Il convient que la longueur d'ancrage des barres rel evées contrib uant à la résis- 1.1.7 Dispositions sur appui intermédiaire
tance de l'effort tranchant ne soit pas inférieure à l ,3ebd dans la zone tendue
et à 0 , 7 ebd dans la zone comprimée. • Armatu res tendues sur appui intermédiaire
Cette longueur est mesurée à partir du point d' intersection des axes des barres
relevées et des barres longitudinales. 11 w nvienr de répartir les armatures tendues sur appui d'une section en té sur
l.1 l.irgeur participante de la membrure supérieure.
l lnc partie de ces armatures peut être concentrée au droit de l'âme.
7.1.6 Dispositions sur appui de rive
• Armatures supérieures sur appui de rive • Ancrage des armatures sur appui intermédiaire
Lorsqu'un e poutre est solid aire de son appui, en rive, la section sur appui est 1 . 1 .\eccion minimale à ancrer est d éterminée comme pour un appui d e rive.
dimensionnée po ur un moment égal à au moins (31 Mt> M, étant le momem 1 .1 longueur d 'ancrage n'est pas inférieure:
maximal en travée. ~ 100 dans le cas des barres droites ;

11 9
7.2 Armatures transversale~ 1 ~~~'" 7 • Poutres 7 .2 Armatures transversales
~~~t.~~~-.

- à deux fois le diamètre du mandrin de cintrage pour des crochecs de bam I • 1.111x d'armatures d'effort tranchant Pw ne devrait pas être inférieur à:
de diamèrre inférieur à 16 mm;
- au diamèrre du mandrin de cinrragc pour des crochers de barres de di.1
-1.fu
mèrre au moins égal à 16 m m. Pw,min = 0 ,08 - f
yk

7.2 Armatures transversales [9.2.2] • Espacement maximal


1 '1·,paccment longitudinal entre cours d'armatures d'effort tranchant doit
7.2.1 Armatures d'effort tranchant 11'\lcr inférie ur ou égal à se.max . La valeur de s e.max est fournie par l'Annexe
11.11ionalc. La valeur recommandée est :
• Composition
Les annarures d'effort rranchanr formenr un angle a, compris enrre 45° c1 s e.max = 0,75d(l +cot a)
90°, avec l'axe longirudinal de l'élément.
Cer angle esr compré positivement lorsque les armatures d'effort rrancha111 longirudinal entre barres relevées doi t rester inférieur ou égal à
1 ' 1·,1iacemenr

son r inclinées en sens inverse de l'inclinaison des bielles. 11o "'·". La valeur de
Sb.max est fourn ie par l'Annexe nationale. La valeur
Les armarures d'effort tranchant peuvent être composées d'une combinaison 1nommandée est:
de:
- cadres, étriers ou épingles enrouranr les armarures longirudinales rend ues c1 Sb.max = 0,6d(l +cota)
la zone comprimée ;
- barres relevées ; 1 't·spacement transversal entre brins verticaux dans une série de cadres, érriers
- cadres ou_verrs, échelles, épingles n'enrouranr pas les armaru res longirudi- 1111 épingles doir rester in férieur ou égal à ~\max- La valeur de Si.max est four me
nales, mais correctement ancrés dans les zones tendues er co mprimées. 1'·1r l'Annexe narionale. La valeur recommandée est :
li convient qu'une fracrion /33 des armarures d'effort tranchant soit constiruéc
de cadres, étriers ou épingles. Si.max = 0,75d limité à 600 mm
La valeur de /33 est fournie par l'Annexe nationale. La valeur recommandée
est 0,5.
7.2.2 Armatures de suspente
• Taux d'armatures minimal
Le eaux d'armatures d'effort rranchant esr donné par: 1 orsqu'une
poutre est portée par une aurre poutre, er qui n'est pas appu!ée
1·11partie supérieure de celle-ci, il convient d'ajouter aux armarures requises
p.1r ailleurs des armarures de suspente.
Pw = sbw sin a Il convient que les armatures de suspente soient disposées à l'inrersecrion des
où : dwx poutres, et composées de cadres er d'étriers encourant les armarures
- Asw est la section d'armarures d'effort tranchant sur une longueurs ; principales de l'élément porteur.
- s esr l'espacemem des armarures d'effort tranchant ; ( :crraines de ces suspentes peuvent être placées en dehors du volume com-
- bw est la largeu r de l'âme de l'élément. mun aux deux poutres.

120 121
·- ~~~~~~~~~·~-rm~at_u_r_e_s_tr_a_n_sv_e_r_sa_l_e~
s
'• • 72A 1

8 • DALLES

S. h 12 8.1 Armatures de flexion [9.3.1]


~ Poutre support de hauceur h1
8.1.1 Pourcentage d'acier
[]) Poutre supporrée de hauteur hi (h1 ~ h2)
11·, co nd itions de non-fragilité, de pourcentage min imal et maximal des
poutres s'appl iquent.
Figure 7.3

8.1.2 Armatures secondaires


1 l.111s les dalles unidirectionnelles, les armatures secondaires représentent au
11wins 20 % des armatures principales.
Au voisinage des appuis, lorsqu' il n'existe aucun momenc fléchissanc trans-
v\'l'sal, il n'est pas nécessaire de prévoir des armatures secondaires supérieures.

8.1 .3 Espacement des barres


11 convient q ue l'espacement des barres n 'excède pas Smax. slabs .
1 .1 valeur de Srnax. slabs peut être fournie par l'Annexe nationale. La valeur
rl·commandée est, h écant l'épaisseur totale de la dalle:
.l'max,slabs = 3,0h borné par 400 mm pour les armatures principales ;
.l'max, slabs = 3,5h borné par 450 m m pour les armatures secondaires.
1hns les zones sollicitées par des charges concentrées ou dans les zones de
111oment maximal, ces valeurs deviennent :

122 123
8.2 Disposition sur les appuis 1 8.3 Armatu res d'effo rt t ranchant

- S max. slabs = 2,0h borné par 250 mm pour les armatures principales; B.2.2 Armatures minimales sur les appuis
- Smax, slabs = 3, Oh borné par 400 mm pour les armatures secondaires.
1 nrsq u'un encastrement partiel est susceptible de ,se produire le lo.ng du bord
d' 11 ne dalle, mais n'est pas pris en compte dans 1analyse,11 convient que les
8.1.4 Épure d'arrêt des barres 1111natures supérieures soient capables de résister à au moins :

25 % du moment maximal de la travée adjacente sur un appui intermé-


La règle de décalage définie pour les poutres s'applique avec ae = d.
diaire ;
J 5 % du moment max imal de la travée adjacente sur un appui de rive.

8.1.5 Soulèvement des angles 1.1 longueur de ces armatures est au moins égale à 0,2 fois la longueur de la
11.1vée adjacente, mesurée à parcir du nu de l'appui.
Lorsque le soulèvement dans un angle est em pêché, il convient de prévoir b ( 'l's armatures sont continues au droit des appuis intermédiaires et ancrées sur
armatures appropriées. h appuis de rive.

8.1.6 Armatures des bords libres


8.3 Armatures d'effort tranchant [9.3.2]
Le long du bord libre d'une dal le, il convient normalement de prévoir des
armatures longitudinales et transversales, généralement disposées comme
1 orsque des armatures d'effort tranchant sont prévues dans une dalle, il
représenté sur la figure 8.1.
tonvient que son épaisseur soit au moins égale à 200 m.m:
1 rs d isposirions constructives et les pourcentages. m1111~aux des poutres

1'.1ppliquent, complétés ou modifiés par les d1spos1t1ons sUivantes.

8.3.1 Composition
Figure 8.1
1b ns les dalles, lorsque 1VEd1 :( ~VRd, max. les armatures d'effort tranchant
pruvent être composées entièrement de barres relevées ou de cadres, étriers et
8.2 Dispositions sur les appuis [9.3.1.2] ,1pingles.

8.2.1 Ancrage des barres sur les appuis


8.3.2 Espacement
Les règles d'ancrage des barres sur les appuis définies pour les poutres s'appli-
quent. 1:~spacement longitudinal maximal des cadres, érriers ou épingles est donné
Dans les dalles sur appuis simples, il convient de prolonger jusqu'à l'appui, ec p.1r :
d'y ancrer la moitié des armatures calculées en travée. Smax = 0,75d(l + COt o:)

124 125
8.4 Armatures de chaînage ] 8.4 Armatures de chaînage

L'espacement longitudinal maximal des barres relevées esr donné par: 8.4.2 Chaînages périphériques
Smax = d
11 rnnvient de prévoir, à chaque plancher y com pris celui en toiture, un chaî-
Tl convient de limiter à 1,5d l'espacement transversal maximal des armaturc1 11.1gc périphérique effectivem ent continu à moins de 1,20 m de la rive.
d'effort tranchant. 11 w nvient que le chaînage périphérique soit capable de résister à un efforc de
11.1uion :

8.4 Armatures de chaînage [9.1 O]


llll e;
est la longueur de la travée de rive le long de laquelle' se trouve le chaî-
11.1gc.
Les strucrures qui ne sont pas conçues pour résister aux actions accidentelle•
doivent posséder un système de chaînages approprié, destiné à empêcher l t·s valeurs de q 1 et Q2 peuvent êrre fourni es par l'Annexe nationale. Les
l'effondrement progressif en fourni ssant des cheminements alternatifs pour v.dcurs recommandées sont :
les charges après apparition de dommages locaux.
Les règles simples suivantes sont considérées satisfaire à cette exigence. li q1 = 10 kN/ ml
convient de prévoir les chaînages suivan ts :
Q2 = 70 kN
- chaînages périphériques ;
- chaînages intérieurs ; 1 r chaî nage peut inclure les armatures utilisées en tant que partie du chaînage

- chaînages horizontaux de poteau o u de voile ; 1111érieur.


- si nécessaire, chaînages verticaux, en particulier dans des bâtiments
construits en panneaux préfabriqués.
8.4.3 Chaînages intérieurs
Lo rsqu'un bâtiment esr divisé par des joincs de dilatation en sections structu-
rellement indépendantes, il convient que chaq ue section possède un système Il convient de prévoir ces chaînages à chaque plancher y compris celui en toi-
de chaînages indépendant. 111re dans deux directions approximativement perpendiculaires.
Il convient qu' ils soient effectivement continus sur toute leur longueur et qu'ils
,oient ancrés aux chaînages périphériques à chaque extrémi té, sauf s' ils se pro-
8.4.1 Détermination des chaînages longent en tant q ue chaînages horizontaux dans les poteaux ou les voiles.
l .cs chaînages intérieurs peuvent, entièrement o u partiellement, être répartis
Les chaînages sont supposés être des armatures minimales et non des armatures 1égulièrement dans les dalles ou être groupés au droit des poutres et des voiles,
supplémentaires, venant s'ajouter à celles exigées par l'analyse structurale. Les d.tns ceux-ci ou en d'autres emplacements appropriés.
armatures mises en place, à d'autres fins, dans les poteaux, voiles, poutres et l >ans les voiles, il convient qu'ils soient à moins de 0,5 m d u dessus ou de la
planchers, peuvent être intégrées pour tout ou partie dans ces chaînages. ,o us-face des dalles de plancher.
D an s le calcul des chaînages, o n peur supposer que les armatures travaillent à 1)ans chaque direction, il co nvient que les chaînages intérieurs soient capables
leur résistance caractéristique et sont capables de supporter les efforts de trac- de résister à une valeur de calcul de l'effort de rraction /i;c, int> exprimé en
tion définis dans les paragraphes suivants. kN/ml (mètre de largeur).

126
127

---~ - - __ ,..... -
8.4 Armatures de chaînage
8.4 Armatures de chaînage 1

1 l·s chaînages dans deux directions horizonrales doivent être effectivement


La valeur defi;e. int peut être fournie par l'Annexe nationale. La valeur recom
'untinus et ancrés en périphérie de la structure.
mandée est 20 kN/ml.
1k s chaînages peuvent être prévus dans le béton de la dalle rapportée coulée
Dans les planchers pour lesquels il n'est pas possible de répartir les chaînages
1•11 place o u dans celui des joints des éléments préfabriqués.
dans les travées, les chaînages transversaux peuvent être groupés le long des ligne;
de poutre. Dans ce cas, l'effort minimal sur une ligne interne de poutre est :
8.4.5 Chaînages verticaux
f1 +e2
F1;e = --2-q3 ~ Q4
1):ins les bâtiments en panneaux préfabriqués de 5 étages ou plus, il convient
où f1 et f2 sont les portées des d alles de part et d'autre de la poutre.
k- prévoi r des chaînages verticaux dans les poteaux cr/ou les voiles afin de
1
lim iter les dommages dus à l'effondrement d'un pl ancher dans le cas de la
Les valeurs de q3 et Q4 peuvent être fournies par l'Annexe natio nale. Le>
pl'l"te accidentelle d'un poteau ou d'un voile le supportant. Il convient que ces
valeurs recommandées sont :
• haînages fasse nt partie d'un système de pontage permettant un chem ine-
q3 = 20 kN/ml 111cnt des efforts contournant la zone endommagée.

Q4 = 70 kN

Il convient de relier les chaînages intérieurs aux chaînages périphériques de


façon à ce que le t ransfert des efforts soit assuré.

8.4.4 Chaînages horizontaux

À chaque plancher y compris celui en toiture, il convient de lier ho rizontale-


ment les poteaux et les voiles de rive à la struccu re.
Il convient que les chaînages soient capab les de résister à un effort de traction
ftic. fac par mètre de façade. Pour les poteaux, il n'est pas nécessaire que l'effort
soit supérieur à F 1;e, col ·
Les valeurs de fi;e, fac et F1;e, col peuvent être fourn ies par l'Annexe nationale.
Les valeurs recommandées sont :

f.ic, fac = 20 kN / m

F'iic, col = 150 kN

Il convient de lier les poteaux d'angle dans les deux directions. Dans ce cas,
le chaînage périphérique peut être employé comme chaî nage horizontal.

129
128
c
Règles applicables
aux éléments
, .
spec1aux
UNITÉS ET NOTATIONS

Unités
l l'S unités utilisées sont les unités du système international d'unités (SI), leur
1it<rivées et des unités supplémentaires, en particulier:

longueur mètre (m), centimècre (cm), millimètre (mm)


111asse kilogramme (kg)
ttmps seconde (s)
température degré Celsius (°C)

lorce newton (N), kilonewron (kN), méganewron (MN)


pression , contrainte kilopascal (kPa), mégapascal (M Pa)
.111gle plan radian (rad), degré (0 )

1 rs indices et notations utilisés dans les parties C et D sont con formes aux
Il' Xles de référence et sont, pour l'essentiel, énumérés ci-après.

133
Indices 1

Indices 111 moyenne ; matériau ; probable


111.1x maximum
Les indices sonc employés pour distinguer des grandeurs de mêm e nature, 111in minimum
représentables par le même symbole, mais se rapportant à des matériaux, dei 11 section nette ; nominal
âges ou des rôles m écaniques différents. section brute ; origine
action variable
• Indices en majuscules latines
1 retrait du bécon ; rupture; réduit
A actio ns accidentelles 1t-d réduit
1d' de référence
B charges d'exploitation sur les planchers de bâtiment
E séismes acier ; scellement ou adhérence
G actions permanentes 1rr service
transversal ; traction ; section en travée
M charge d'exploitation de caractère particulier
Q action variable quelconque 11 ultime
S actions dues à la neige ; sollicitation v à long terme
w ouest (point cardinal)
T actions dues aux variations de température
x, y, z axes de coordonnées de direction x, y, z
V effo rt tranchan t
W actions dues au vent

• Indices en minuscules latines et abréviations • Apostroph e

a ancrage ; section sur appui 1 '.1postrophe peut servir à distinguer dellX grandeurs de même nature qui
dillè rent par leur emplacement géométrique ou leur signe. Les éléments
b béton
" ' Jlérieurs peuvent ainsi être distingués des éléments inférieurs d'une même
c compression ; co nventio nnel ; couture
11·nion (fibre, membrure ou armatures) .
d différé ; d iffusion ; permet de désigner une valeur de calcul
e limite d'élasticité; entraînement; éclatement; est (point cardinal)
f fissurat io n ; flambement
fl fluage
g action permanente
Notations
initial ; instantané ; indice
J âgé de j jours ; indice
k caractéristiq ue • Notations en majuscules latines
longitudinal l l.'' majuscules latines désignent les actions et les sollicitations, les grandeurs
lim limi te t'.fo métriq ues et les modules de déformation ou d'élasticité.

134 135
Notations Notations

- - - - - -.- - ,- ----}:es; secrion d'arm arures rendues; aire d'une A/11 moment fléchissant dû aux actions variables
A secuon d armatLl ase d'un pieu A/11 moment fléch issant de calcul pour l'état limite ultime
semelle ou de la P . ,
A' secrion d'armatt.l /S l esd'compnmees M..., moment fléchissant de calcul pour l'état limite de service
armatures transversales Al, moment dans la direction x; par convention, la« direccion »d'un
A, section
. ,
d'un coll"
. A
d e b,eton ; 1argeur d' une crondauon
· moment est la direction des contraintes qu'il engendre
B aire d une secnOF d é h d .
!1-ce e 1am t o e press10mémque . Al y moment dans la direction y
Bo largeur. de référe
, cc: ~c1t
. é d' un groupe d e pieux
. N effort normal : peut êrre indicé comme M
Ce coefficient d err1C dllns le sol /' périmètre
D hauteur concenu6,emen réquiv · al ence (J action variable
De hauteur d'encast~ é longitudinal <'11 charge d'exp!oirarion de bâtiment
E module d'élastiCJ( . .
.JJatJOn mstantanée du béton () , charge de fluage d' un élément de fondation profonde
E; module de déforr,. .
~ wque (JI'" effo rt li mire mobilisable en pointe
EM module pression: é de l'acier (J, 11 effort limite mobilisable par frottement latéral
Es moduled'élasticiC . d·œeé
rJ1ac1on 1m r e d u beton
' (J,.. charge de fluage en traction d'un élément de fondation profonde
Ev module de défor énéral (J 11 charge limite d'un élément de fondation profonde
F . é transversa 1; acnon
force ou action efl- g ·
permanence (J, 11 charge limite en traction d'un élément de fondation profonde
G module d'élastic1r déc
,es iavora es bl N réaction d'appui ; force résulranre

Gmin
,es
Cmax actions permanefl f:avorables
actions permanen S latérales
S moment statique; solliciracion quelconque (roujours avec un indice)
/' moment de torsion ; variation uniforme de température
C sr actions de poussée . ps st at.1ques d e I'eau \1 effort tranchant : peur être indicé comme M
Gw actions des pressiO. IV acrions dues au venr
H hauteur de rembl~.I é , al
,. . en g ner
J moment d mewe 1 .
µe tors10n
J moment d' inertie ~ • Notations en minuscules latines
K constante en généf d
sée es terres au repos 11 de façon générale une dimension (longueur, dimension rransversa-
Ko coefficient de pou 5sée ac t.ive
le, longirudinale; position longirudinale)
Ka coefficient de pouSsée passive (butée) li dimension rransversale (Je plus souvent la largeur ou épaisseur
5
Kr coefficient de pou..,,enr ; 1ongueur d' une semelle d'une secrion) ; largeur de membrure d'une pourre ; longueur ou
L longueur d'un élé1r disrance
M momenr en génér~ . . ho épaisseur brute de l'âme d'une poutre
c1sostanq ue
Mo moment fléchissafl d e llssuranon
c. · c cüsrance d'une barre au parement (enrobage) ; cohésion
Mr moment fléchissan' . c' cohésion intergranulaire ou effective
c dCi aux actions permanentes
Mg moment fléchissa.n ...-- - - - - - - - - -- -----__J «u cohésion non drainée

137
136
Notatiom 1
Notations

Cg grosseur du granulat
I'~ pression limite nette
d et d' distance d'une armature ou du barycentre d'armaru res à la film
1
1'.
pression li mite nette éq uivalente
extrême la plus comprimée ; la notation d' est utilisée dans le c,t\ /

•/ densité de charge d'une action variable


de deux groupes d'armatures pour le plus proche de la fibre la plm
1
comprimée •/11 contrainte verticale effective
e excencremenr d'un effort normal par rapport au centre de gravi1 1• ,,, frottement latéral unitaire limite
de la section , avec le signe du moment qui le crée contrainte de rupture sous la pointe
f résistance d'un matériau; flèche ''"
•/,,1 contrainte conventionnelle de référence
fe limite élastique d'un acier rayon de courbure
/cj résistance caractéristique à la compression d u béton âgé de j jours espacement des armatures en général
/c28 résistance caractéristique à la compression du béton âgé de 211 espacement des armatures transversales
jours temps
/ti résistance caractéristique à la traction d u béton âgé de j jours Il périmètre; d istance utile d'un acier; dimension
g densité de charge d'une action permanente ; accélératio n de b 11 distance du centre de gravité d' une section à la fibre supérieure
pesanteur 11' distance du centre de gravité d'u ne section à la fibre inférieure
h hauteur totale d'une section, épaisseur totale d'une dalle coordonnée ; abscisse; position de l'axe neutre
ho épaisseur d' une dalle de compression ; épaisseur d'une membrure
de béton
,. coordonnée ; ordonnée par rapport à l'axe central d'inertie ; posi-
tion de la fibre courante; position de l'axe neutre
rayon de giration coordonnée ; bras de levier du couple de flexion
j nombre de jours
k coefficient en général
kc facteur de portance • Notations en majuscules grecques et symboles
kp facteur de portance
e longueur ou portée /\ variation ou différence
Eo longueur libre ; longueur de transfert; portée entre nus <1>11 coefficient d'affaiblissement du béton
Er longueur de flambement 0 diamètre nominal d'une armature
e, portée dans la direction x
Ey portée dans la direction y
• Notations en minuscules grecques
e~. largeur d'une demi-bande latérale sur appui
e~i largeur d'une demi-bande latérale en travée angle ; coefficient de dilatation thermique coefficient sans
es longueur de scellement droit dimension ; coefficient caractéristique
n coefficient d'équivalence acier-béton; nombre entier /1 angle ; coefficient caractéristique . .
p densité de charge uniforme 1 coefficient partiel de sécuri té (toujours avec un 111d1ce) ; poids
pressio n de fluage volumique d'un matériau; poids volumique humide du sol
Pr
pression de fluage nette fd poids volumique sec du sol
Pr

138 139
Notations 1

déplacement ; angle d'une force par rapport à un axe ; variario11 9 PLANCHERS-DALLES


d'une grandeur
ê déformation relative
'r/ coefficient de fissuration ; coefficient sans dimension
cp angle de frottement interne
cp' angle de frottement interne intergranulaire ou effectif
'Ps coefficient d'affaiblissement de !'acier
g température ; déviation angulaire ; coefficient sans dimension
À élancement mécanique ; coefficient sans dimension
µ coefficient sans dimension
V coefficient de poisson du béton
p rapport de deux grandeurs de même dimension; coefficient réduc 9.1 Définitions
teur
contrainte normale
contrainte du béton 1 '.111nexe E.4 des Règles BAEL donne les méthodes de calcul et les dispositions
contrain te de compression du béton 1 n11srrucrives des planchers-champignons et des planchers-dalles. Elle concer-
limite élastique de l'acier 11r les bâtiments dont les planchers sont constitués par des dalles continues
contrainte de l'acier ,,111s nervures, supportées directement par des poteaux, sauf éventuellement
contrainte tangente "11r leurs rives le long desquelles l'appui peur être continu.
Ts contrainte d'adhérence l .orsque les têtes des poteaux sont pourvues de chapiteaux en forme de tronc
Tsc contrainte d'adhérence d'entraînement d,· cône ou de pyramide, les planchers sont dits planchers-champignons, dans
w angle il· cas contraire on parle de planchers-dalles.
7/Jo coefficient de détermination de la valeur de combinaison d'une 1 i.:s méthodes de calcul sont présentées dans leur forme simplifiée, applicables
action .111x planchers-dalles dans les cas les plus fréquents.
coefficient de détermination de la valeur fréquente d'une action
coefficient de détermination de la valeur quasi-permanente d'une
action
coefficient de scellement des armatures 9.2 Domaine d'application
des règles simplifiées
Les règles simplifiées s'appliquent uniquement aux planchers-dalles des bâti-
111enrs dont le contreventemenr est assuré par une structure rigide. De plus,
les conditions ci-après doivent être remplies :
- la surcharge Qa est inférieure aux 2/3 de la charge permanente G ;
- le nombre de travées est au moins égal à 2 dans les deux directions ;

141
140
9.4 Justification vis-à-vis des 1 9.4 Justification vis-à-vis des
moments fléchissants moments fléch issants

1 Pour un panneau supporrant une


- le rappo rr des portées voisi nes d ans une même d irection est compris entre
0 ,5 et 2;
- les dimensions d es poteaux sont inférieures au 1/4 d e la plus peti te porrfr
d3·-·-·-·-·-·-m·-
1 1
charge u n iformément répartie
d'intensité p, le moment isostatiq ue à
p rend re en compte dans la d irection
voisine, po ur chaque direction ; 1
1
!1 i1 x est:
- les charges local isées éven tuelles ne d épassent pas 1110 d e la charge rorak· . a
du panneau.
1Cf3·-·-·-·-·-·-Eµ-·{
1 ..,.....

b M
ox -
_ peye;
8
i
<!>
e i
9.3 Méthode de calcul Le moment sur appu i intermédiaire
est au moins égal à 50 % du moment
Figure 9.2 isostatiq ue d e la travée voisine la plus
On considère chaque file de panne· sollicitée.
Y1 Y2 Y3 aux limitée par deux axes de
-·EB·-·-·-Eh-·-·-·-ID
1 1 1
Xi poteaux comme une poutre conti- /1 l-1anr l'épaisseur de la dalle, le moment sur appui de rive est au moins égal à :
nue sur appuis simples. 20 % du moment isostatique si a < 2h
i i i
Le plancher-dalle doit être calculé
·$ ·-·-·-$-·-·-·-$Xi liO % du moment isostatique si a > 2h

!
e,
+
i
. ex .
i
·$·-·-·-$-·-·-·-$
+
.
i

1
X3
de façon à ce que les deux systèmes
perpendiculaires soient chacun
capables d 'équil ibrer la totalité des
charges appliquées. Les calculs sont
conduits de façon identique suivant
9.4.2 Division des panneaux en bandes
l Jn panneau considéré est d ivisé en une bande centrale cr deux d emi-bandes
zs zs zs chacune des deux directions. l.11érales (ou demi-bandes sur appuis) dont la largeur vaut :

Figure 9.1
sur appu i : e~. = 1,5 (~ + h) e~
i :..<.L.LLL-4UOL.<..LJ

9.4 Justification vis-à-vis ex i e,


en travée : eY'= eY" + JO
l 1

des moments fléchissants


.1vec e~a et e'.\'l < 0,25ey si ex < 2ey c~;ïi
t' l e~ . et e~, < 0,30ey si ex > 2ey + X
9.4.1 Détermination des moments fléchissants
Il en résulte que d ans le cas d'une
Les moments fléchissanrs peuvenr être déterminés par la méthode fo rfaitaire, trame régu lière, la largeur de la bande Figure 9.3
sous réserve de prendre en compte la portée entre axes des poteaux. centrale est ey - 2e;.• sur appui, et
f ,. - 2 e~ 1 en travée.

142 143
9.4 Justificat ion vis-à-vis des E l.anchers-dalles 9.5 Justification vis-à-vis
moments fléchissants des efforts tranchants

9.4.3 Répartition des moments entre les bandes 'J.4.5 Résistance aux moments fléchissants
Les moments fléch issants qu i sollicitent la cotalité du panneau som répani1 1 vfri fication de la résistance aux moments fléchissants se fait en supposant
1
entre les demi-bandes latérales et la bande centrale. La répartition dei 1p11·les sollicitacions des deux demi-bandes latérales sicuées de parc et d'autre
moments se fai t suivant la figure 9.4; l'indication « rive supportée » corres d'1111c fi le de poteaux sont uniformément réparcies sur l'ensemble de la largeur
pondant à un m ur ou une poucre de hauteur égale au m oi ns à trois fo ii. de· n:s deux demi-bandes.
l'épaisseur de la dall e.
Rive non su ppo rtée
9.5 Justification vis-à-vis

0
1'
0,20 0.40 0,24 0,40 0.24
} Panneau
de rive des efforts tranchants
0
o.
o. 9.5.1 Effort tranchant à prendre en compte

i.'
2
;;;
c
0
""> } Panneau
imermédiairc
1 \·fforc cranchant u)cime global V~ 1
ëi d.tns la section Il est la demi-somme Y ~,__ _e~x---..;
dn efforcs cranchants des deux pan-
Panneau -HJ-·-·-· ·-·-·-EB-·-
0.20 0.40 0,24 0,40 0,24
} de rive 111·aux voisins, soie pour une charge
11 11iforme p , da ns la direccion x : 1 fy2 :

Rive supportée

Figure 9.4
1 11
I.,
titi
=

1,10]
fx- a ey 1+ fy2 [l lS
p 2 2 >
bt~-- --~--
a i
On applique une majoration s'il j fyl j X
9.4.4 Cas des 1'agit d'un appui voisin de rive. Cette ·m ·-·-·-· ·-·- ·-·m ·- ·-·--t'·
0,20 0.40 0.24 0.40 majoration esc de 1, 15 si la poutre 1 1
portes-à-faux
w mporce deux travées ou 1, 10 si la i i
poutre comporte trois travées ou
Dans le cas où le plancher-dal le Rive non su pporcée pl us.
présence un porte-à-faux dont la Figure 9.6
!.'effort tranchant à prendre en
largeur esc inférieure au tiers de
rnm pre (effo rt rran ch ant ultime de
la largeur des pan neaux de rive 0 ,20 0,40 0.24 0,40 0.24 fo n:férence) pour la j ustification est :
voisins, on peut considérer le
panneau en porce-à-faux comme
Rive su pporrée 2
un panneau couran t. VII = y ll e)' I + eY2 + b = p ex - a (eyl + e>·2 + 2b) (l ,10 oul ,15)
Figure 9.5 "" " 2(.fy1 + ey2) 8

144 145
11<'~' \:, lf• Planche~s-èlàlles'·'.;' 9.5 Justification vis-à-vis 9.7 Dispositions de
~~-.~;,~/~\:~< '~~~~~~\'Ji~~ :~~~~:~:/r~: des efforts t ra nchants l' Eurocode

9.5.2 Vérification vis-à-vis de l'effort tranchant •J.6 État limite de déformation


• Contrainte tangente
Il 11\ ·, L pas nécessaire de justifier l'état limite de service de déformation
La contrainte tangente, à l'état limi te ultime, est calculée par: ''""(Ill' :
e
I" 1111 un plancher supportant des revêtements ou cloisons fragiles ~ 22h ,
Tu=--~-
V~~ e
1111111 les autres planchers ~ 30h.
(b + h) . d l 111 " le cas contraire, les prescriptions de l'article B.6.5 sont applicables.
d étant la hauteur utile de la dalle.
Dans tous les cas, même si la dalle com porte des armatures transversales, ce111
contrainte est limitée conformément à l'article A.5.2,3. ').7 Dispositions de l'Eurocode [9.4]
• Armatures t ransversales
1.7.1 Analyse par portiques équivalents
1

Les armatures transversales ne sont pas nécessaires si Tu ~ 0, 05 fc i &.


'Yb
Dans le cas contraire, elles sont calculées conformément à l'article A.5 .1,232 1 1 11rocode 2 propose dans son annexe I une analyse par portiq ues équiva-
Ces armatures sont disposées dans une bande dont la largeur au voisinage d11 l1111s LOut à fai t similaire à celle des Règles BAEL.
poteau est égale à b + 2h.
On peur admettre q ue ces armatures transversales sont nécessaires jusqu'à um
sectio n IV d istante de b" de la section II telle que : •J.7 .2 Dalle au droit des poteaux intérieurs

V 1V
ou
~
~
0 05 fci& (b + b" ) · d
' li 1 onvient que la d ispositio n des armatures dans un plancher-dalle reflète son
lb , n111porrcment mécanique en service. En général, ceci aura comme consé-
Dans le cas où le panneau supporte une charge uniforme p, o n peut admecu1· 1p1r nce une concentration des armatures au droit des poteaux.
q ue: \ 11 droit des poteaux intérieurs, à mo ins que des calculs rigoureux en service
•t11l·nr effectués, il convient de disposer les armatures su périeures d'aire 0 ,5A 1
~ 111 une largeur égale à la somme de 0, 125 fois la largeur de pan neau de dalle
ol1· part et d'autre du po teau. A1 représente l'aire de la section des armatures
1x1gées pour reprend re le m oment négatif total agissant sur la somme des
drnx demi-panneaux adjacents au poteau.
• Armatures supérieures /\ 11 droit des poteaux intérieurs, il convient de prévoir des armacures in fé-
11n 1res, au moins 2 barres, dans les deux directio ns principales perpendicu-
Dans to us les cas, les armatures supérieures de la dalle traversant la section 11 l.1ircs q ui traversent le poteau.
sur une largeur b + 2h doivent équilibrer un effort de tractio n égal :\
l,2V~~-

14 6
9.7 Dispositions de 9.7 Dispositions de
l'Eurocode l' Eurocode

9.7.3 Dalle au droit des poteaux de rive ou d'angle 1111


11 l'\l l'angle entre les armatures de poinçonnement et les armatures princi-
Il convient que les armacures perpendiculaires à un bord libre, exigées pm11 p.rll·, ;
transmettre les m oments fléchissants de la d alle à un poteau de rive o u d'angh, 11 t''I l'espacement des cadres o u étriers de poinçonnement dans la direction
soient disposées sur la largeur participante b0 représentée sur la figure 9.7. 1,1di.ile;
11 t'M l'espacement des cadres ou étriers de poinçonnement dans la direction

'• 1,111gcntielle.
t
0 l 1' harres relevées traversant l'aire
\ 1l1,111:ée ou se trouvant à une dis-
11111 l' de cette aire inférieure à
y
y Il, ''id peuvent être utilisées
111111ine armacures de poinçonne- ~0,25d
-t-
1
1
r1tt·111.
11 wnvient de limiter à d /2 la dis-
... ,,..
1
..
·~

b. = z + y/2 i lllll' entre le nu d'un appui, o u la L""' !l

ŒJ Bord de dalle • 111 onférence d'une aire chargée, et


ln armatures de po inçonnement
Note : on peut avoir y> ey Note: on peut avoir z> c,ety > '~ i.., plus proches prises en compte
(a) Poteau de rive 1l.1m le calcu l. Il convient de mesu-
(b) Poteau d'angle
11·1 cette distance au niveau des
Note : y ou z est la distance du bord de la dalle à la face du poteau intérieurç 11111.nures tendues. Lorsqu' une
à la dalle '"'rie file de barres relevées est pré-
llll', leur angle de pliage peut êt re Figure 9.8
Figure 9.7 m luit à 30°.

• Dispositions constructives
9.7.4 Armatures de poinçonnement (9.4.3] l 11 1 ~que des armatures de poinçonnement sont nécessaires, il convient de les
il i, poscr à l'intérieur du contour au-delà duqu el aucune armature de poin-
• Section d'armatures ,111111ement n'est plus requise, entre l'aire chargée ou le poteau support
f"'qu 'à la distance kd à l'intérieur du conrour à parti r duquel les armatures
Lorsque des armatures de poinçonnement sont exigées, l'ai re du brin d' un
d'effort tranchant ne sont plus exigées.
étrier ou de l'équivalent, Asw. min > est donnée par:
11 rnnvient de prévoir au moins deux cours périphériques de cadres ou étriers,
n pacés au maximum de 0 , 75d. Il convient que l'espacement des cadres ou étriers
. 1,s sin a+cosa
Asw.mm
>- 0 08
7 '
mck
f
11· long d'un contour ne soit pas supérieur à 1,5d, quand celui-ci est à l'intérieur
du contour de contrôle de référence (sicués à moi ns de 2d de l'aire chargée).
s,s1 yk

148 149
9.7 Dispositions dl'
l'Eurocodl'

10 • PAROIS FLÉCHIES

: 1 1 1 J----- r
U \1~ 1 1
~ 0,75d 10.1 Éléments spéciaux
[!J Contour de contrôle extérieur nécessitant des
armatures de poinçonnement l 1·, règles courantes ne s'appliquent pas à tous les élémenrs en béton armé,
11 1 t.tines pièces faisant l'objet de règles spécifiques.
[]] Premier conrour au-delà d uquel les armatures
de poinçonnement ne sont plus nécessaires

Figure 9.9 10.2 Parois fléchies


À l'extérieur du premier contour 10.2.1 Définitions

tt:
où les cadres ou étriers sont
nécessai res à la résistance d'effort <j>--50,5d 1'.111nexe E.5 des Règles BAEL considère comme parois fléchies des poutres
tranchant, il convient que leur il rn ites de hauteur constante dont la porrée est inférieure à 2 fois la hauteur.
espacement le long de rour 1 ï ·:urocode 2 considère qu'une poutre dont la portée est inférieure à 3 fois la

contour objet de la vérification l1.111teur est une poutre cloison.


ne soit pas supérieur à 2d .
Lorsque des barres relevées sont
placées comme ind iqué sur la
ŒJ Contour de contrôle extérieur nécessitant 10.2.2 Notations
des armatures de poinçonnement
figu re 9.1 0, une seule file péri-
phérique de cadres ou d'étriers Figure 9.10 1rs règles de l'annexe E.5 des Règles BAEL ci-après concernent exclusivement
est suffisante. L'espacement des les parois fléchies raidies sur leur appui, soir par des montants d'appui, soit
cad res ou étriers le long d'un p.1r des voiles capables d'assurer la fixité transversale des sections d'appui.
contour n'est pas supérieur à ( )11utilise les notations suivantes :
l,Sd. 1'1 la portée entre axes des appuis,
l'o la portée entre nus des appuis,
I' e,
la portée de calcul égale au minimum de et de 1, 1 sea,
150 151
10.2 Parois fléchies
-~----------1-o._2_P_a_ro_i_s_fl-éc_h_ie_s~
h la hauteur corale de la paroi, 4
ho l'épaisseur de la paroi, ,.,, doit rester inférieure à /c2s.
30
M ou le m oment ultime de référence,
Vou l'effort tranchant ultime de référence, • Condition de non-déversement
Tou la contrainte tangence conventionnelle. 1 1 non-déversement de la paroi doit être assuré, soie par des membrures infé-
On définit en outre : 111·ures et supérieures solidaires des appuis, soit par vérification de la condi-
hc la hauteur de calcul égale au m inimu m de h et de e. 111111 suivante :

10.2.3 Sollicitations de référence bo>0, 14e j P


/c28 · h
Les méthodes usuelles de la résistance des matériaux n'étant pas applicabb
aux parois fléch ies, les soll icitations de référence M ou et V0 u ne sonc que dn 10.2.5 Détermination des armatures
paramètres conventionnels commodes pour la détermination des armarures.
Les sollicitations sont à calculer en appliquant arb itrairement les form ules dt·
1 l'S parois fléch ies so nt munies :
la résistance des matériaux aux travées isostatiques de portée e' la po rtée d(·
calcul. d'un système d'armatures principales;
Dans le cas d'une charge uniforme p , à l'état limite ulti me: d'un système d'armatures réparties, consticuées par des cadres verticaux ec
par des armarures horizontales disposées sur les deux faces de la paroi, éven-
1uellemenc complétées respectivement par des étriers verticaux et des arma-
1ures horizontales intérieures.

l l· terme « armarures principales » a une signification conventionnelle, car le


Dans le cas de plusieurs travées continues, les moments à prendre en compt(' 'ysrème d'armatures réparties joue un rôle très important dans le comporte-
en travée et sur appui peuvent être déterm inés à partir de M ou par apJ?lication 111cnt des parois fléchies.
de la méthode d ite forfaitaire (annexe E. l ).
L'action de charges local isées importantes nécessite une étude spéciale dans • Armatures horizontales
chaque cas particul ier.
( )n d istingue, à partir de la fibre inférieure,
dans le cas d'une travée isostatiq ue :
10.2.4 Justification du béton ~ les armatures principales inférieures sur une hauteur de 0, 15hc ;
les armatures réparties du réseau inférieur sur une hauteur de 0 ,40hc ;
• Contrainte tangente
les armatures réparties du réseau supérieur sur une hauteur de 0,45hc .
La valeur de la contrainte tange nte conventionnelle est défi n ie par :
i dans le cas d'une travée continue:
Vou les armarures principales inférieures sur une hauteur de 0, 15hc ;
Tou= - --
bo · hc les armatures réparties du réseau inférieur sur une hauteur de 0,40hc ;

152 153
10.2 Parois fléchies 1 10.2 Parois fléchies

- les armatures réparties du réseau supérieur sur une haureur de 0,35hc ; 1n .1rmatures principales inférieures sont disposées sans réduction de section
- les armatures principales supérieures sur une hauteur de 0, lOhc. 111 1o ute la longueur de la travée. Les armatures principales supérieures sont
Les sections d'acier sont déterminées de la façon suivante : 1 11 principe filantes.

D Armatures principales 1 1 Armatures réparties


1 01.,q ue des charges sont appliquées en partie inférieure de la paroi, la
Les sections des armatures principales respectivement inférieures et supé
1111llrainte Tou à faire interven ir dans les calculs des armatures réparties hori-
rieures résultent de la formule :
111111nles est évaluée à partir de l'effort tranchant ultime V0 u :
Mu
A =-
Vou = Vous + 2 Voui
zls.. \/011 cr Voui désignent respectivement les efforts tranchants ultimes dus aux
Î,
1li:1rges appliquées à la partie supérieure et à la partie inférieure de la paroi.
Mu est le moment, respectivement en travée ou sur appui,f0 la limite d'élas 1<·~ armatures réparties du réseau inftrieur doivent respecter le pourcentage Ph :
ticité de l'acier et Îs le coefficient partiel de sécurité. Le bras de levier z ~
. 0,4 0,8
prendre en compte étant égal à : SI Tou :::; - fc28> Ph = -
15 fe
dans le cas d ' une travée isostatique :
. 0,4 ~ 0,9 .
SI lS fc28 < Tou --o: lS fc28,
Ph = 0,50 Tou (o,60 + 15 Tou )
fe/'r, !c2&
dans le cas d'une travée continue : 0,8
.1v<.:c un minimum de -
Je
. 0,9 Tou
SI lS fc28 < Tou, Ph = 0,75--
fehs
Les armatures principales - de diamètre aussi réduit que possible - doivent
être totalement ancrées au-delà de l'axe des appuis de rive par des boucles ou
ou des crochets à long retour plat.
• l .cs armatures inférieures sont disposées sur toute la longueur de la paroi, avec
dans le dernier cas, des armatures complémentaires sur une longueur au
S'il n'y a pas de raidisseurs, il convient de prévoir des étriers sur les parties en mo ins égale à 0,3lo à partir du nu des appuis, à raison de:
retour des crochets.
Phi = 0,75~
fehs
(10~
fc28
- 0,60)

f BI
l .cs armatures réparties du réseau supérieur doivent respecrer le pourcentage :

Raidisseur
Tou
Ph' = 0,30-- (
0,60 + 15Tou)
F
fe/ Îs Jc28
0,8
avec un minimum de - .
Figure 10.1 J.

154 155
10.2 Parois fléchi es 1 10.2 Parois fléchies

Lorsque h est supérieur à


respecter le pourcentage :
f_, les armatures réparties au-dessus de hc doiven1 Paroi fléchie à une travée h > e
·-·1·-·-·-·-·-·-·-·-·-·-·-·-·-·-·-·-·-·-·-

0,8
avec un minim um de --y;·
Armatures horizontales
• Armatu res verticales 1 ~parries (1/2 p j,)

Ces armatures sont des cadres qui enrourenr les armatures principales filantes
inférieures et supérieures, éventuellement complétés par des étriers. f-< H>-

Armatures horizontales {
1éparries P h "'"'
"'
'<t'
c:5
Paroi fléchie à une travée h < e Armatures verticale:'...s:..:ré=p'ar.::ti:::es'..__-OJ.-==i+=~rl=::f:=MH=+=::f:=MH=+:+::;i::=.=+=~-

Armatures vercicales
réparties
1111c sur deux prolongées

Jl•Squ'à J,50C
Armatures horizontales
{j:::: 1
·

i ----
1-<

"'0"'
1-'

'<t'
Armatures réparties Pi, i : : :: c:5
..., i ----
{
horizontales -+.::t=i~=t:=~;:::t::::;=+::;i::=.=+:=+:+::;i::=.=+:;;t-- ~ 1-<
réparties 0 Armatures p rincipales {i ---t--t--t-ttit-t--1-t-t-t--t-t-tt-t-t-t--T-t-t-
1
P/;
--l-l-+-+-t-t-1-t--t--t-t-t-+-+--t-t-t-+-t-- 1-<
inférieures A
n- 0,30 C T
Armatures h i i Co
0
i "''
"'"
j j
--l-l-+-+-+t-t-1-t--t--t-t-t-+-t--t-H+-++-- ..., Barres
i c:5
horiwncales
réparties
ph
{ -+-+-t-+±tt-i-t---t-T-t-t-+--t-T-t-tt-++-- $
0

ti
éventuelles
1
e
intercalaires - '---~,.._-++-_-_-_-_-:'__ _ _ __.__ _ _ _ _--+_
_j-~- ·-·-· Toutes les armatu res - · - · ~?f. ~
i horizontales sont en principe j
Armatures
{ ancrées par des boucles
princi pales
inférieures A
T
i
0,30 éO Barres intercalaires
i
1 disposées à plat

Co
i
évencuelles
i
i • Les armatures verticales entourent les barres principales inférieures et sont
terminées par des crochets, moitié au niveau C, moitié au niveau l ,50C
.. _:%,, ~.-·-·-·-·-·-·-·-·-·-·-·-· -~- -~--
Toutes les armatures horizoncales sont en principe Tous les cadres
an crées p ar des boucles d isposées à plat verticaux sont fermés
Figure 10.3

Figure 10.2
u

156 157
10.2 Parois fléchies 10.2 Parois fléchies

Les armatures verticales, espacées de Sv, doivent respecter un po urcentage Pv• 1 l Armatures horizontales réparties

avec un min imum de O,S , ·


(,,es armatures ne sont pas necessaires ·
sa Tou =
P
bo <
f c28
3o
Je 2
Dans le cas contraire :
p =~ =0 75~
v bo · Sv ' fe/'Ys
On doit ajouter à ces armatures la sectio n A v; nécessaire pour remonter en ~ = 0,20~ (30 Tou
bo . e !ehs !c28
- 1)
tête de la paroi la partie p ; des charges appliquées en partie inférieure :
p; Ces armatures sont réparties sur une hauteur égale à e. Elles sont prolongées
A v i = --
fc/''ls e
d'au moins - et ancrées de part et d'aucre de l'ouverture.
Lorsque h est supérieur à e,
on doit prolonger jusqu'à l ,Sh0 la moitié des 3
armatures prévues sur la hauteur hc.
e oue, e e oue.
10.2.6 Ouvertures dans les voiles porteurs ._ JJJ_ll.t. JJJ.J ttlt~ JJ_._
• La largeur de l'ouverture est supérieure à la distance d
au bord du voile
Lorsque les voiles porteurs comportent une ouverture donc la largeur est

11 1 111 1 11~
A11
supérieure à la d istance au bo rd, le calcul en paroi fléchie des parties du voile A. .le
situées au-dessus et au-dessous de l'ouverture s'impose. A, 4

• La largeur de l'ouverture est inférieure à la distance d


di e di
au bord du voile
A,
e
Lo rsque la largeur de l'ouverture est inférieure à d et à 3 m, on se Limite au
calcul des armatu res de la faço n suivante :
Ah{ e
D Armatures principales

A1 = 0 ,40 Vou
-- -------· ·- ·- ·---·- · ·-·--·-·- · · - - L-- --
Ù'ls
Ces armatures sont prolongées de part et d'autre de l'ouverture d'une lon-
ttf fttttt1 ttttfft t
e
gueur ou d' une longueur d'ancrage ls . Figure 10.4

158 159
10.3 Dispositions de
l'Eurocode

o Armatures verticales
11 • CONSOLES COURTES
On doit vérifier que les armatures verticales prévues par ailleurs sont capables
de remonter les charges appliquées dans une zone de hauteur égale à 0,75 l
au-dessus de l'ouverture.

10.3 Dispositions de l'Eurocode [9.7]


Il convient normalement de ferrailler les poutres cloisons avec un quadrillage
d'armatures perpendiculaires situées sur chaque face, avec un minimum de
As,dbmin·
La valeur de As, dbmin peur être fournie par l'Annexe nationale. La valeur
recommandée est 1 %0, avec un minimum de 1,5 cni/m sur chaque face
dans chaque direction.
Il convient normalement de limiter la distance entre les barres à 2 fo is l'épais-
seur de la poutre cloison et à 300 mm.
11.1 Domaine d'application

11.1.1 Définition

Les consoles courtes font l'objer de l'annexe E.6 des Règles BAEL.
Les consoles courtes sont des consoles dont la hauteur urile d de la section
d'encastrement est au moins égale à la plus grande des deux dimensions :
a distance du point d'application de la résultante;
e longueur d'application de la charge.

11.1.2 Notations

Mu moment d'encastrement à l'ELU ;


effort tranchant à l'encastrement à !'ELU;
hauteur urile de la section d'encastrement ;
rapport d/a.

160 161
11 .3 Détermination
des armatures ' , · , - L _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ 1_
1._3 _o_é_te_r_
m_in_a_t_io_n__,
des a rmatures

11.3.1 Armatures principales supérieures


Mu
1 l"!> armatures sont déterminées par : A = -J.
/
Z e Îs

1 .1 valeur d u bras de levier z est fonction de o, oétant plafonné à 4 :


si o:::; 5/3 z = o. 7d(l + 0, 10) [z varie de 0,77d à 0,82d]
si o> 5/3, z = 2,4a(0, 4 +0,10) [z varie de 0,82d à 0, 4 8d]

11.3.2 Armatures complémentaires

• Armatures inférieures

A
A-1 -- -10

Figure 11.1
• Armatures intermédiaires

11.2 Justification du béton


Ar= -l [ o+ --
12Tu - l JA , oétanr plafonné à 4.
O n défini t la conrrainte tangente co nventio nnelle : Tu = ~ 4 fcj
bod
avec d plafonné à quarre fois le m aximum de a et de e.
La contrainte admissible est Tu = 0 ,03(2 + o)fcj • avec: 11.3.3 Dispositions constructives
o est limité supérieurement à 4 ;
fcj est limité supérieurement à 30 M Pa; Un soin tout particu lier doit être porté aux dispositions constructives des
Tu est lim ité supérieurement à 4 M Pa. consoles courtes, lié aux sections d'acier, parfois importantes, à mettre en
œuvre à l'intérieur d'un coffrage de d imensions souvent réduires. Le choix des
diamètres et du façonnage des barres doit être fait à panir d'une érude
11.3 Détermination des armatures déraillée.

Les armatures des consoles courtes sont constiruées d'armatures principales de


Aexion et d'arm atures complémentaires.
u

162
163
11 • Consoles courtes 11.4 Application aux voiles
de grande hauteur
W .. , . L_
.
_ _ __ _ _ __ _ ,_1_.s_o_is-po_sl'Eurocode
_it-io_n_s_d_e~

Taures ces armatures


doivent être ancrées pour Section rorale A
11.5 Dispositions de l'Eurocode
assurer la transmission Armatures bouclées à lat
des efforts de traction
11.5.1 Corbeaux [J.3]
Armatures avec
i Les corbeaux reis que ac < zo peuvent être conçus en utilisant un modèle
- ___________ ___ _j __ _ ancrages courbes
bielle et tirant.
dans un plan vertical
1 L'inclinaison de la bielle est li mitée par 1,0 ~ tan ()~ 2,5 .
i
i
-- --- -- ------- -1---
i 1+-- Hl+----1. _ 4,_-1- Cad res verticaux
i
------------ ---1---

rmarures e ) Section rotale


coutures éventuelles I A,
Armarures inférieures Pd
..,_ ___!_\.,..,.-:-.,~.,.. "'

.
Figure 11.2
,."" / 1
•""
1
1 /
/ ',. ,.

11.4 Application aux voiles 1

de grande hauteur
Dans le cas de voiles de grande haureur fonctionnant en console, et si les ~d,m~x
charges sont appliquées en partie su périeure, on peut appliq uer les règles pré-
cédentes.
Si les charges sonr ap pliquées en partie infé rieure du voile, on co nsidère une
rnn
console fictive de hauteur au plus égale à 4a + l/2, la charge appliquée en
Figure 11.3
partie inférieure devant être remontée jusqu'au niveau supérieur de la conso-
le fictive. • Dispositions constructives
Les armatu res réparties verticales et horizo n tales doivent respecter le pour-
. . 0 ,8 Si ac < 0,Shc, il convient de prévoir des cad res fermés horizontaux o u incli-
centage mm11num de - . nés, en plus des armatures princi pales de traction, dont la section totale As. lnk
fe
doit vérifier :

164 165
' •- • - '-~~~~~~~~~~-1
_ _1_.S~D-is_p_o_l'Eurocode
si-ti_o_n_s_d_e-1
-
12 • MURS EN
La valeur de k1 peut être fournie par l'Annexe nationale. La valeur recom-
mandée est k1 = 0,25.
BÉTON BANCHÉ
Si ac > 0,5hc et FEct > VRd, c, il convient de prévo ir des cadres fermés verti-
caux formant aciers de couture, en plus des armatures principales de traction,
dont la section totale As, Jnk doit vérifier :

FF.d
A,, Jnk ;;::: kz -
1y d
La valeur de k2 peut être fournie par l'Annexe nationale. La valeur recom-
mandée est kz = 0,5 . - - - --- --

Il convient d'ancrer les armatures 12.1 Domaine d'application


principales tendues aux deux
extrémités. Il convient d'ancrer ces
armatures dans l'élément porteur Le document de référence est le DTU 23.l, Murs en béton hanché, qui com-
sur la paroi opposée, la lo ngueur porte un cahier des clauses techniques et un guide pour le cho ix des types de
d'ancrage étant mesurée à partir de murs de façade en fonction du site.
l'emplacement des armatures ver-
t icales situées sur la paroi la plus
proche. Il convient par ailleurs 12.1.1 Définition
d'ancrer ces armatures dans le cor-
beau, la longueur d'ancrage étant O n entend par parois et murs en béton banché les ouvrages verticaux en
mesurée à partir du bord intérieur béton, coulés dans des coffrages à leur emplacement définitif.
de la zone chargée. Les ouvrages comprennent habituellement des armatures de comportement;
S'il y a des prescriptions spéciales ils ne sont toutefois considérés comme des ouvrages armés que s'ils contien-
de limitation de fissuration, des nent, en plus, des armatures calculées pour contribuer à leur stabilité.
armatures de co uture inclinées C es ouvrages assurent dans un bâtiment d'usage courant les fonctions sui-
dans l'angle rentrant seront effi- ŒJ Dispositif d'ancrage ou boucles vantes :
caces. - la stabilité mécanique sous sollicitations normales provenant des charges
[fil Armatures de couture
appliquées ;
Figure 11.4 - la sécurité en cas d'incendie, séismes ou sollicitations exceptionnelles prévi-
sibles ;
- l'étanchéité à la pluie pour les murs concernés;
- la contribution à l'isolation thermique et acoustique.

166 167
""" 12'~ Niu~s en hétori '.:' 12.2 Dispositions 12.2 Disposit ions
hanché constructives minimales constructives minimales

12.1.2 Murs intérieurs et murs extérieurs 12.2.1 Chaînages des planchers

O n considère conventionnellement comme murs intérieurs ceux q ui ne sont Un chaînage de plancher doit être établi :
pas directement exposés à la pluie, tels que les murs de refend, les murs de en ceinturage de façade: A= 1,5 cm 2 (2 aciers HA 10)
part cr d'autre d' un joint de dilatation ainsi que les murs extérieurs dont
- au croisement de chaque mur: A = 0,28L avec un plancher, L étant la lar-
l'étanchéité à la pluie est assurée par un revêtement étanche si rué à l'extérieur
geur de plancher se reportant sur le mur, exprimée en mètres.
de ce mur, sauf dans le cas d'enduits d'étanchéité adhérents.
La section du chaînage est constituée
des aciers situés dans le volume com-
12.1.3 Règles de calcul mun et dans la partie de plancher
limitée de part et d'autre du mur à
Les règles de calcul s'appliquent aux parois de tou t bâtiment, quelle que soit quatre fois l'épaisseur du plancher.
la destination, dans le cas oli la résistance à des fo rces horizontales perpendi- Ces armatures doivent être ancrées à
culaires à son plan moyen n'est pas statiquement nécessaire (exception faite partir des extrémités des murs (ou
du vent entre deux niveaux). façades) et présen ter les recouvre-
ments nécessaires à la continuité. Figure 12.1
Ces règles s'appliquent aux parois respectant les conditions suivantes :
- épaisseur a du mur au moins égale à 10 cm;
- longueur supérieure à cinq fo is l'épaisseur a ; 12.2.2 Armatures des murs intérieurs
- élancement mécanique au pl us égal à 80.
• Étage courant

- CH : chaînage horizontal du plancher ;


12.2 Dispositions constructives - RH: 0,85 cm 2 (3 aciers HA 6) à chaque angle d'ouverture sur 0,40 m le
long de l'o uverture avec ancrage ou recouvrement à l'autre extrémité.
minimales
Rema rque
Les linteaux dont la hauteur est supérieure o u égale à la moitié de l'ouvercure sont
On utilise les abréviations suivantes : habicuellemem ferraillés sans cadres Cc/ ouvercures dans les voiles).
- C H : chaînage horizontal ;
- RH : renfort horizontal ; • Étage sous terrasse
- RH 1 : renfort ho rizontal local ; - CH : chaînage horizontal du plancher ;
- CV : chaînage vertical à l'extrém ité des murs; - RH : renforcemem sirué à moins de 50 cm de la surface de la terrasse, de
- RV : renfort vertical. section 1,50 cm 2 ou cumulée avec CH;
- CV : chaînages verticaux en extrémité des murs : 1,50 cm2 (2 HA 10)
ancrés par rerour dans le plancher terrasse ;
- RV: renforts verticaux aux angles des ouvertures (3 HA 6).

168 169
12 • Murs en béton 12.2 Dispositions : ·, . 12 • Murs en béton 12.2 Dispositions
banché constructives minimales .' J . ·, banché constructives minimales

sans allèges 1 k quel la section verticale ancrée de parc et d'autre d u plan cher doit être égale
. -- -1 1l+-- -ni linceaux---+i• .) 1 cm2/mL
C H + RH
I.e~ dispositions des arm atures doivent être telles q ue l'on ait au plus trois lits
d.1ns une même zone.

• Chaînage et renfort des ouvertures


écage
ÇY: sous 1 1 Étage courant
--CV terrasse
___ RV C H : chaînage horizontal du plancher.
l .cs ouvertures son t bordées par :
RV: des renforcs verticaux de section 0,85 cm2 (3 HA 6);
,___ RV RH 1 : des renfo rts horizontaux de sectio n 1 cm 2 (2 HA 8).
étages
courants 1 1 Étage sous terrasse
- - -RV C H : chaî nage horizontal de plancher ;
RH : renforcement situé à moins de 50 cm de la surface de la terrasse, de
section 2,35 cm2 ou cumulée avec CH;
- C V: chaînages verticaux en extrémité des murs : 1,50 cm2 (2 HA 10)
Armatures des murs intérieurs ancrés par retour dans le plancher terrasse.
l.cs ouvertures sont bordées par:
Figure 12.2
- RV: des renforts verticaux de section 0,85 cm 2 (3 HA 6) ;
- RH 1 : des renfo rts horizoncaux de section 1 cm 2 (2 HA 8).
12.2.3 Armatures des murs extérieurs

• Épaisseur minimale

Les murs extérieurs one une épaisseur minimale de 15 cm (type I à III du


Guide de choix) ou de 12 cm (type IV du Guide de choix), pour assurer l'étan-
chéité à la pluie.

• Armature générale

Ces murs comporcenc une nappe d'armatures placée du côté extérieur avec un
enrobage de 3 cm. La section horizontale est de 1,2 cm2/ ml, et la seccion ver-
ticale de 0,6 cm2/ml. Les aciers verticaux doivenc se recouvrir d 'étage à étage
avec un renforcemenc au niveau du plancher bas de l'étage sous terrasse pour
u

170
171

,'. 12 • Murs en' béton 12.2 Dispositions ~ 12 • Murs en béton 12.3 Just ification de
',_'· , banché constructives minimales ' banché la résistance
'"

avec allèges 11 sans allèges 12.3 Justification de la résistance


E 1'""•~--et linreaux i.•- -- ni linreaux_ _ _ _..
1J max (RJ 1, RH ) CH + RH max (CH +RH, RH )
12.3.1 Caractéristiques géométriques et mécaniques
V),
0
A\ f hauteur libre comptée encre nus des planchers;

étage a épaisseur du mur ;


sous f1 longueur de fla mbemenr;
terrasse
I' excentricité initiale. EUe tienc compte de l'hétérogénéité du bécon, des
défauts de planéité et des faux-aplombs éventuels. Elle est égale à la plus
grande des deux valeurs, 2 cm et er/300.
/~28 limité à 40 MPa.

12.3.2 Longueur de flambement


A\
On distingue les murs raidis latéralemenc
des murs non raidis. Pour qu'un raidisseur
étages puisse être pris en compte, il faut que sa
courants dimension transversale mesurée su ivant la
direction perpendiculaire au mur soit
~upér i eu re à crois fo is l'épaisseur d u mur.
V),
0 Figure 12.4
A\ • Murs non raidis
Il
\1 1 \ La longueur de flambement er d'un mur non raidi est déduite de la hauteur
' ---~Lr-~-~-~--~-~-~-'-+---4'-'~~~
---- -i------:'-..~:-r~:-----~: --------- --- --- --~
libre e ; la valeur de lr/e dépendant des conditions de liaisons du mur avec
r-~~-t-~"="'-t-~~~ les planchers, À défaut d'une approche pl us précise, les valeurs suivantes peu-
t-·'
,j 1. 2 soudures vent être retenues :

Mur non armé Mur armé


Armatures des murs extérieurs verticalement verticalement

., Mur encastré en tête et en pied :


- avec un plancher de part et d 'autre 0,85 0,80
Figure 12.3 - avec un plancher d 'un seul coté 0,90 0,85

u Mur articulé en ~e et en pied 1,00 1,00

172 173
en

,,·, :·' ·.' «12 • M~rs béton ~..~ 12.3 Justification de F.~· fV!urs en béton 12.3 Justification de
.~'·\,,-,_'~·y,.>;,~~~:~<'\_;:\'~\, ~an~~~~.:.:: la résistance ""~~ ~ · . hanché la résistance

• Murs raidis Mur non armé Mur armé


Lorsque un mur est raidi, o n nore e~ la valeu r obtenue par ap plication d es horizontalement horizontalement
règles précédenres et on calcule la longueur lib re de Aambemenr co mme suit:
si e~ ~ b alors ef e'r e'
f

(l')2
vaut
- On d éfini t la longueur b :
b = c pour un mur raidi à ses d eux exrrémi tés; e')2
1 + 0,5 (i I+ __!
b
b = 2,5c p our un mur raid i à u ne cxrrémité.
b b
/
si e; > b alors er vaut 1,5 2
c
O n défin it l'élancement m écanique .X par : .X = er.J12.
e a

c
12.3.3 Effort normal limite ultime
et contrainte limite ultime
Mur raidi à ses deux extrémités
•cc
l . eu o rt norma11·1m1re
· u l nme
' est donné par N,ulim =a [B,f~2s
- - + A- fe] .
c 0, 9/b 'Ys
La surface réduite B, d'un m ur d'épaisseu r a et de long ueur d est égale à
d(a - 2 cm) .
Dans le cas où p lus d e la moitié des charges est appliquée après 90 jours, le
coefficienc a prend la valeur suivan te :
c
- pour un mur non armé : A = 0 et
0,65
a= - - - -- -
Mur raidi à une seule extrémité
1 + 0,2(3.ÀoY
Figure 12.5 - po ur un mur armé :
- La longueur d e Aambemenc lr se déduit de la valeur intermédiaire e~ par les 0,85
a= - - -- - - si,\ ~ 50
relations suivantes :
1 + o,2(3.À5y

2
50)
a =0,60 ( ~ si 50 < À < 70

174 175
12 • Murs en béton 12.3 Justification de 12 • Murs en béton 12.3 Justification de
banché la résistance banché la résistance

Dans le cas o ù plus de la moitié des charges est appliquée avanc 90 jours, la 12.3.5 Justification des murs
valeu r de a est à diviser par un coefficient égal à 1, 10, pour autant que la
majeure partie des charges soit appliquée après 28 jours. On détermine la contrainte ultime O"u à partir des combinaisons des efforts à
Lorsque la majeure partie des charges est appliquée avanr 28 jours, la valeur l'état limicc ultime.
de a est à diviser par un coeffic ient égal à 1,20, ec la valeur defc2s est à rem-
placer parfcj· N • Vérification de la section 1 à mi-hauteur du mur
. 1·1m1te
La contramte . ul urne
. est donnée par lTuJim = da ulim
. ( )11 suppose que la distribution
des contraintes est plane, les
12.3.4 Efforts sollicitant les murs t harges localisées étanc réparties
uniformément en cenanr compte e12
d'une diffusion à 113 pour les ' '
• Efforts dus aux charges verticales ·-·-·-·-·-·-·-·-;'-·- l
111u rs non armés à 2/3 pour les '
Les charges sonc évaluées en admettant la discontinuité des élém ents au droit 111urs armés. La justification e12 '
des murs avec une majoratio n de 10 % pour les appuis voisins de rive dans le rnnsisre à vérifi er q ue la contrain- ''
cas de trois travées et plus, ou de 15 % pour l'appui intermédiaire dans le cas l l' ultime O"u reste inférieure à la
de deux travées. w ncrainre limite ultime lTuJim.

• Efforts dus aux forces horizontales Figure 12.7

..&..--·-·-· -·-·- - 1-·-·-·-·-·- - • Vérification de la section Il


i
i i située immédiatement sous le plancher
i i
i 1 1 Charges réparties
i
i i On tienr compte des contraintes
i i II
i i dues aux charges réparties : e12
i i des contraintes réparties, dont _I
i i la distribution est uniforme sur
+·-·- ·- ·-·-·- - +·-·-·-·-·-·- - la largeur du mur, dues aux e12
charges situées au-dessus du
Figure 12.6 plancher considéré ;
des contraintes sup plém entaires
dues aux charges réparties dans
Les efforts dus aux forces horizontales sont évaluées en supposant que la dis- le cas d'un mur de rive. Figure 12.8
tribution des contrain tes no rmales dans le mur est plane.
Le supplément local d û à la réaction d'appui d'un li nteau pris en compte dans 1J Charges locales
l'éwde d u conrreventement est estimé en recherchant un d iagramme unifor-
me ou à variation linéaire. On tient compte également des contraintes dues aux charges locales :

176 177
12 • Murs en béton 12.3 Justification de .,;·i· 12 ~ Murs en béton 12.3 Justification de
banché la résistance ·1~1 ' ... ,
~
banché la résistance

Poutre Supplément local dû à la réaction 12.3.6 Armatures


ou d'appui d'une poutre
Poutre
-- ·- T dal le i
- Dans le cas d'un mur d'app111
( )11 d istingue les types d'armatures suivants :

intermédiaire d ' une pouu r • Armatures vertica les

ht >a l
if· continue on prend en compll
l'aire de la surface d'appui de 111
poutre avec une distribution
plane.
1 .1 densité des armatures verticales peur varier d 'u ne bande verticale de mur à
l'.11mc, suivant la contrainte moyenne de chaq ue bande. Le pourcenrage
111inimal de chaq ue bande à répartir également entre les deux fa ces esr fixé à
l.1 plus grande des deux valeurs :
- Dans le cas d'un mur de rive 011
a admet que la distribution dt·.,
Pv ~ 4008 ( 3 - (lu
0,00 15-- - - 1) avec un 1111111mum
• • de 1 Ol700
contraintes est triangulaire 011
trapézoïdale en limitant la su i
le aulim

Figure 12.9 face d'appui à la plus petite de~


.1vc:ç e= 1 pou r un mur intermédiaire et 1,4 pour un mur de rive.
valeurs de a et h 1 • 1 'c:spacemenr des armatures verticales est limité à deux fois l'épaisseur du mur
1·1 ;) 33 cm.
-1-·-·-·- ·- ·-·-·-
i Supplément local dû à la réaction
j Mur d'appui d'un linteau ayant le même • Armatures horizontales

I
i 1 plan moyen que le mur 1t' pourcentage minimal Ph des

i Lio<,.....
ea_u_-li A
On suppose que la profondeu1
d'appui est lim itée à la hauteur du
linteau et que la distribution de~
.11 111atures horizontales est égal à
1.1 plus grande des deux valeurs :
1 %0 et les deux tiers du pour-
IS : : : : \\
i contraintes est triangulaire. 1t·nrage Pv d'armatures verticales
i 1k la bande la plus chargée. \
- [-·-·---·- ·-· ·-
' $ h $ 1.'espacement esr limité à 33 cm.
t
! .es armatures sont réparties sur
Figure 12.10 ks deux faces, elles sont retour-
11~es aux extrémités des murs et
.111 x bords libres et doivent se
o Vérification des contraintes
1rcouvrir suffisamment avec les

En tenant compte des contraintes cumulées des charges réparties et des charges .mnatures horizontales de la face
opposée. Figure 12.11
locales, la contrainte extrême du béton doit être inférieure à la contrainte
ar
adm issible prise égale à~. le flambement n'étant pas à prendre en compte.
a
Dans le cas d u dépassem ent de la contrainte admissible sous une charge loca- • Armatures transversales
le, on peur prévoir une semelle incorporée de façon à rédui re la contrainte Seuls les aciers verticaux pris en compte pour la justification de la résisrance
d an s la section située sous la semelle à la valeur admissible. du mur doivent être tenus par des armatures transversales :

178 179
12.3 Justification de
la résistance

- les armatures verticales sont de diamètre inférieur ou égal à 12 mm : b


armatures transversales sont disposées à raison de 4 par mètre carré ; 13 • PAROIS ET MURS
- les arm atures verticales sont de diamètre supérieur à 12 mm : les arm atu re~
transversales doivent tenir coutes les armatures verticales avec un espace EN MAÇONNERIE
ment au plus égal à 15 fois le diamètre des armatures verticales. Le diamèm·
de ces épingles est de 6 mm pour des barres de diamètre au plus égal ~
20 mm, et de 8 mm dans le cas contraire.

13.1 Domaine d'application


1 c DTU 20.1 Ouvrages en maçonneries de petits éléments - Parois et
11111rss'applique aux ouvrages courants de maçonnerie traditionnelle, ou enco-
1t· aux ouvrages verticaux réalisés par assemblage ou joints de mortier:

de moellons d'usage courant ou de pierre de taille,


de briques ou blocs de terre cuire,
de blocs pleins ou creux de bécon (parpaings),
de blocs de bécon cellulaire,
il-pondant aux définitions des normes en vigueur.

13.2 Fonctions des parois


et murs en maçonnerie
1 l.111s un bâtiment d'usage courant, les fonctions concernent principalement:
la stabilité mécanique sous sollicitations normales ;
l.t sécurité en cas d'i ncendie et, le cas échéant, en cas de séisme ;
l'étanchéité à la pluie ;
11ne contribution à l'isolation thermique et acoustique.

180
13.3 Dispositions 13.4 Règles de calcul statique
const ructives minimales des maçonneries

13.3 Dispositions constructives Les balcons, loggias, coursives ou corniches sonr recou.pés par des ~oints,
donc la distance est au plus égale à 6 m en région humide ou te.m.perée et
minimales 4 m en région sèche. La section d'armatures est de 0,25 % au m 1mmum.

13.3.1 Ouvrages en béton associés aux maçonneries


13.3.2 Fractionnement des murs
• Chaînages horizontaux par joints de dilatation et de retrait
Les murs en maçonnerie porteuse et de remplissage sont ceintu rés à chaque Les d istances entre joints de d ilatation et de retrait des mu~s en maçonner~es
étage au niveau des planchers et en couronnemenr pa r un chaînage horizon- . ·t ées pour les rnaçonneries porteuses et respecnvement pour es
sonc 11m1 .
tal en béton armé, contin u et fermé.
maçonneries de remplissage aux valeurs ci-après :
La hauteur du chaînage doit être li mitée pour ne pas être source de désordres. _ Région méditerranéenne: 20 m, respectivem~nt 25 m .
Elle est en général égale à la hauteur du plancher associé.
_Régions de l'Est, des Alpes, Pyrénées et Massif Central : 25 m, respecuve-
La section d'armatures est égale à 0,5 % de la section de béton d u chaînage menr 35 m
avec un minimum de 1,57 cm 2 pour les étages courants et 3,85 cm 2 dans le _ Région parisienne : 30 m, respectivement 40 m
cas de plancher- terrasse en béton (nuance Fe E 400).
- Régions de l'Ouest : 35 m, respectivement 50 m
• Chaînages verticaux
Des chaînages verticaux const itués de 2 aciers HA 10, d isposés au moins dans
chaque angle, sont à réaliser lorsque les murs som porteu rs dans la hauteur 13.4 Règles de calcul statique
d'étage située sous le dernier plancher en béton armé ou préco ntraint.
des maçonneries
• Appuis
Le OTU 20.] fixe les épaisseurs m inimales des murs de .façade, en particulier
- L'appui des linteaux isolés est au mi nimu m de 20 cm.
en fo nction de leur résistance à la pénétration de la pluie, des murs de sous-
- L'appui des planchers est au moins égal aux deux tiers de l'épaisseur des
parois. sol et des clo isons de doublage.
- L'appui des baies de longueur supérieure à 2 m doit comporter un pour- La justification de la résistance des maçon ~1e~·ies est faite pa~ co~paraison des
centage d'armatures égal au moins à 0,25 %. contraintes de calcul aux contraintes adm1ss1bles, comme c1-ap1ès.
1

- Les trumeaux porteurs de moins de 0,80 m doivent comporter un élément '


porteu r béton avec éventuellement une semelle de répartition ou un ren-
l!
!~ 13.4.1 Contraintes admissibles
forcement d u chaînage inférieur.
sous charges verticales
• Ouvrages en béton armé saillants en façades
La contrainte de compression C, supposée uniforme.' admissib~e en partie
- Leur section doit être réd uite au mini mum nécessaire. courante s'obtient par application à la résistance nommale R à 1é~rasemenr
- La section d'armatures des bandeaux saillanrs est égale à 0,5 %. du matériau qui constitue le mur d'un coefficient global de réduction N.

182 183
13.4 Règles de calcul statique 1 - lÛ Parois et'mt!r'~ :: 13.4 Règ les de ca lcul statique
des maçonneries
des maçonneries . en maçonneri~ :~~

La valeur d u coeffi cienr N dé dd é· d ,


ge er de l'él d pen u mar nau, e 1excenrremenr de la chai • Élancements supérieurs à 20
ment éom~~r~emen,r u mur porreur. Dans ce cas précis, il s'agir de l'élanc(·
g d que, egal au rapporr enrre la haureur enrre planchers et ]'épai~ 1cs élancements supérieurs à 20 ne sont admis q ue sur jusrification expéri-
seur brute u m ur porreur. ·
111cncale par essais en vraie grandeur.

• Élancements inférieurs ou égaux à 15


13.4.2 Évaluation des efforts et des contraintes
Les valeurs du coefficienr N son t indiquées ci-après :
( )n considère les effets des charges verticales dues à l'action de la pesan reur et,
Coefficient N
Matériaux Norme de lc cas échéant, l'action directe du vent sur les façades.
référence Chargement Chargement Ne sont pas envisagés :
centré excentré
Briques creuses de terre les sollicitations exception nelles ;
cuite à faces de pose les effets de séismes ;
NF P 13-301 7 10
continues, avec joints pleins les efforts résultant de la participatio n au con trevenrement.
Briques creuses de terre cuite Les co ntraintes sont calculées en considérant la conrrainre uniforme générale
à rupt ure de joint NF P 13-301
ct les contraintes supplémen taires locales suivant les mêmes règles q ue po ur
9 11
ou à joints partiels les murs en béton banché.
Briques pleines ou perforées NF P 13-304
de t erre cuite NF P 13-305 7 9
13.4.3 Vérification des contraintes
Blocs perforés de terre cuite NF P 13-304
à perforations verticales NF P 13-306 7 9 On vérifie les cont raintes :
Blocs pleins ou creux NF P 14-301 - en partie courante, à mi-haureur ;
en béton NF P 14-304 6 8 - aux points singul iers, trumeaux, appuis des li nreaux, des poutres et des
Pierre de taille NF B 10-509 planchers.
8 10
Blocs pleins de béton
cellulaire autoclavé NF P 14-306 8 10 • Vérification de la section à mi-hauteur
On doit vérifier q ue la contrainte à mi-hauteur est inférieure à la valeur
• Élancements compris entre 16 et 20 admissible C en ad mettant, pour les charges concentrées, une diffusion à 1/4.
Sous l'action simultanée des charges verticales et du vent normal, la contrain-
Pour des élancei;ienrs compris enrrc 16 et 20, les valeurs de N indi é te de compression ne doit pas dépasser les 9/ 8 de la contrainte admissible C
paragraphe précedenr sonr à majorer comme suir :

Valeur de l'élancement
q u es au
f. et la contrainte de traction ne doit pas dépasser le tiers de la contrainte
d'adhérence du m o rtier. À titre indicatif, la contrainte d'ad hérence d u mor-
16 17 18 19 20 tier peut être prise égale à 0,1 MPa.
Coefficient de majoration 1,07 1,13 1,20 1,27 1,33

184
13.4 Règles de calcul stat ique
des maçonneries

• Vérification des contraintes localisées


14 • PLANCHERS À PRÉDALLES
Pour la seccio n .située immédiatemcnr au-dessous d'un plancher, la contrain-
te de compress~~n obtenue en cu~ ulanr les conrraintes réparties provenant
des étages supe:1eurs et les contrarntes locales maximales ap porcées par le
pl ancher, ne do1t pas dépasser un q uarc de la résistance à l'écrasement R.

14.1 Domaine d'application


Les planchers à prédalles fonr l'objet de deux textes réglementaires, les Règles
BAEL, à l'an icle B.7.6, et le Cahier des Prescriptiom Techniques communes aux
procédés de planchers, (CPT Planchers) Titre Il. Ce docum ent, plus ancien
que les Règles BAEL, rrès co mplet, est basé sur la méthode des contraintes
ad m issibles dans so n éditio n de mars 1985.

14.1.1 Définition

O n désigne par prédalles des dalles préfab riquées en béton armé ou précon-
traint, destinées à fo rmer la partie inférieure armée d'une dalle pleine, la dalle
ainsi constituée présentant, en phase fi nale, un fo nctionnement mo no-
lithique.
Les prescriptio ns ci-après concernent les planchers dont la partie couJée en
place est d'épaisseur au moins égale à celle des prédalles.
Le CPT Planchers envisage :
- les prédalles en béton armé ;
l - les prédalles en béton armé munies de raidisseurs métalliques en treill is ;

l - les prédalles en béton préco nrrainr.


Le présent chapitre ne traire que des prédalles en béton armé.

186
187
~~·~-~:'~iflll~-~-llL~~~~~~~~~~-1-4_.2_J_u_st-if-ic_a_tio_n_s_J 14.2 Justifications

14.1.2 Épaisseur minimale 1 C'P7 . Planchers prévoit égalemenr, dans les deux sens de ~a prédalle.' une
l' . ' . d l'é r . ltime de rés1scan-
/lfrification de sécurité en justifiant v1s-a-v1s e taéc imite u éduccion de la
L'épaisseur minimale, compte tenu des tolérances de fabrication et des condi I' ion du moment en trav e avec une r
tions d'enrobage, est de 5 cm sauf pour les prédalies de petites dimension~ '1 c les arm~tlurdes Oso5u~ma~~ns le cas de fabrication contrôlée, avec justifications

manipulables à la main pour lesq uelles on peut envisager une épaisseur de 4 cm. 1.1uteur un e e ' l) d o 8 m dans le cas
(Avis techniques de fabr ication, par exemp e ' ou e ' c
La hauceur utile prise en compte dans les j ustifications en phase provisoire est urntraire. •·1
évaluée en cenant compte de la présence évenrueJle des stries ou des indenta-
tions à la surface des prédalles. ,. .
c;
1es deux vérifications sont effectuées sous 1e seu 1 pot'd pro
d pre, qu
d 20 o/<0 our tenir compte des errets ynam1ques ou
. 1 est pru-
de
dent de maJOrer e • P d d IO à 30 % en plus pour tenir
eau démoulage ou encore u vent, et e ' l
~~~~;~:de l'incertitud: sur la répartition des effo ns entre points de evage.
14.2 Justifications
• Phase de stockage
Les règles générales relatives aux dalles sur appuis conrinus (articles B.7.0. à
L'espacement des appuis de stockage est. déterminé à l'aide de la vérification
B.7.5. des Règles BAEL) s'appliquent compte tenu des am énagements indi-
qués ci-après. d'intégrité de la prédalle sous son seul poids propre.

Le CPT Planchers prévoir, dans le cas le plus fréquent où l'on ne rient pas • Phase de mise en œuvre
co mpte en phase définitive des phases provisoi res, d'effectuer une vérification
d'intégrité, applicable à toutes les phases, et une vérification de sécurité, Les vérifications en phase de mise en œuvre sont effectué~ en tenant co;n!~
d h rier centrée à mi-porcée entre états, égale, pou
te de l~ ch~rge e c an d , 'd li ' 0 50 kN par mètre linéaire de portée
applicable aux phases de manutenrion et de mise en œuvre, c'est-à-dire quand
la sécurité du person nel est en cause. On effectue en ourre une vérification de mètre linéaire de largeur e pre a e, a '
déformation à la mise en œuvre. entre étais avec un minimum de 1,00 kN. . '
Dans le cas où l'on tient compte en phase définitive des phases de mise en Le CPT Planchers préconise, pour la vérification de sécurité, le calcul a la
mre des armatures de la prédalle en majorant les charges permanences e
rur
œuvre, seules les vérifications de sécu rité et la vérifi cation de déformation doi-
vent être effectuées. 50 % et les charges de chantier de 100 %. . , .
La vérification de déformation est effectuée pour des raisons d as~ect,é d~n~ te

~~sc~: ~:i~:~;;:aé~:i~e~~rpc~%~~ed!:~r~~~:~~~ ~:~1!:1~~i~~e~~~~ ~rr:s1 i~::é~ ~


1 1
14.2.1 Justifications de flexion en phase provisoire
Les prédalles doivent être justifiées en phase de manutention , de stockage, et 1/500 de la portée entre appuis.
de mise en place compte cenu des dispositions de levage et d 'appui prévues.

• Phase de manutention 14.2.2 Justifications de flexion en phase définitive


Le CPT Planchers prévoie, dans les deux sens de la prédalle, une vérification
• États limites de service
d'intégrité en limitant la contrainre de traction du béton aux trois quarts, dans
le cas de fabrication avec auroconrrôle (ou la moitié dans les au tres cas), de la Les Règles BAEL indiquent que la justi fication en phase définitivf p~~t être
résistance à la traction du béton. La contrainte de traction d u béton est cal- faire sans tenir compte des phase_s pro~is~i res_ sous réserve que a istance
culée avec le module d'inercie de la section nominale non fissurée. entre érais soit inférieure à vi ngt-cmq fo is 1épaisseur de la prédalle.

188
189
14.2 Justifications 14.2 Justifications

dLe CPT
1 Planchers admer de ne . pas
. renir co mpre des ph ases d e mise
· en œ uvrc
• États limites ultimes
ans e .cas d~ pose ave~ éra1s s1 la vérification d' inrégriré est satisfaire. Par
contre, il Y a .lieu de tenu· compte des phases de mise en œuvre dans le cas de La jusrifi cation vis-à-vis des états limites est fai re en prenant en compte
pose sans éra1. l'ensemble des actions g 1 , g2, g3 et q avec le schéma statique de la phase défi-
La 1·1m1res
· d e ser- ni rive, et la hauteur totale de la dalle.
. déterminarion des conrraintes pour la J. usrificari·on d es ecars

~•ce en ~hase fi nale esr faite en cumulant les contrainres déterminées de la
raçon suJVante : • Joints intermédiaires entre prédalles

Les sections au droit des jo ints e.


Épaisseur de calcul Action prise en compte Schéma statique emre prédalles peuvent êcre
Phase provisoire g 1 poids propre de la prédalle considérées soir comme réta- .
Poutre contin ue sur Cette disposition
épa isseur nominale 82 poids du béton de seconde blissant la continu ité, soir
étais dans la travée n'est pas réalisable
de la prédalle phase comme des articulations, sui- avec les treillis soudés.
vanc les disposicions de fer- 1 1
Phase définitive R réactions d'appu i des étais raillage adoptées dans le béton
épaisseur totale de la sous 8i et g2 Schéma statique de coulé en place au droit des
dalle 83 revêtements et cloisons la phase définitive joints. Les règles de pourcenca-
q charges d'exploitation ge minimal, rapporté à l'épais- i i
seur rorale de la dalle, s'appli- b-r->11 ...............
1 1
quent à ces armatures, comme
aux armatures principales.
Figure 14.2

1 li
• Conditions d'appui et de chargement
Lorsque les planchers po rtent sur deux lignes d'appui seulement et lorsque la
charge qu'ils supportenc peut être assimilée à une charge uniformément
M
répartie (c'est le cas des parcs de statio nnement pour véhicules légers), ils sont
calculés comme des poutres larges.
Lorsque les planchers reposent sur trois ou quarre bords o u reçoivent d es
charges concentrées (clo isons lourdes, charges roulantes ou autres), il <loir être
'lU1JlllDlP' •X
X
procédé à l'évaluation des sollicitations de fl exion transversale en tenant
corn pte des joints entre prédalles et des clisposirions de ferraillage.
Le CPT Planchers donne dans ses annexes I, II et Ill des méthodes de calcul
simplifiées relacives à ces cas.
Phase provisoire Phase définitive Par dérogation, lorsqu' il s'agit de planchers de bâtiments à usage d'habitation
ou analogue, lorsque les planchers reposent sur trois ou quatre bords, il est
loisible de ne procéder à aucun calcul de fl exio n transversale sous réserve de
Figure 14.1 considérer chaque travée comme portanr sur deux lignes d'appui seulement

190
191
14.2 Justifications 14.2 Justifications

et de disposer les armatures de répartition minimales (le pourcentage mini Les armatures de coutures peuven t
mum étant rapporté à l'épaisseur roraJe de la dalle) . être constituées :
- soir par d es grecques (article Pas :s;; h,
107.33 du CPT Planchers);
14.2.3 Justifications sous sollicitations tangentes
- soir par des raidisseurs.
• Contrainte tangente de glissement L'efficacité des grecques de couture
au niveau de la surface de reprise est admise, suivant les indications du
CPT Planchers, dans les conditions
Conformément aux Règles BAEL, la contrainte tangente de glissement au du tableau qui su it, établi conformé-
niveau d e la surface de reprise est, conventionn ellement, égale à : ment aux Règles CCBA 68. L'effort
tranchant résistant d ' une file de
Vu grecques est déterminé en multipliant ~
T, - - l'effort admissible par boucle par le
v~
u - bd
rapport du bras de levier z du ~ouple 'llJ
Figure 14.3 Cl..
Vu étant l'effort tranchant d'une bande de largeur b et de hauteur urile d. élastique au pas des grecques,-. V)

Dans le cas où le plancher à p rédalles sert de dalle d e compression à des ner- pas
~
vures, il y a lieu de composer vecroriellemenr les contrain tes tangentes dues à ~
llJ
Diamètre du fil de la grecque (mm) 4 5 5 6 6 6 8
la fl exion des nervures et à la fl exion d e la dalle entre nervures. ~
'llJ
Ancrage minimal des boucles (cm) 5 5 6 6 7 8 8 -.J
'llJ
• Règle des coutures
Pas (distance entre
(cm) 8 8 8 8 9 10 12 ~
Le principe de dérogation à la règle d es coutures est applicable pour les plan- sommets de boucles) <:i::
ch ers des constructions courantes pour lesquelles aucune p rotection sismique Section d'un mètre ~
(cm 2) 3, 1 4,9 4,9 7, 1 6,3 5,7 8,4 -.J
n 'est demandée, dans le cas (article A.5.3.3) : de longueur de grecque CO

- d e charges assimilables à des charges statiques (c'est le cas des planchers de 3


~
Effort admissible (daN) 395 615 615 890 890 890 1 570
parcs de stationnement pour véhicules légers) ; par boucle en acier Fe E 235
- de traitement sp écifique de la surface de reprise; <:i::
Effort admissible (daN) 615 615 890 890 1 210 1 500 1 570 V)
llJ
- d 'une con trainte tangente sous sollicitation ultime inférieure à 0,35 MPa. par boucle en acier Fe E 400 -.J
1 ~
•llJ
~ Il::
• Armatures de couture Il
• Justification du non-poinçonnement
Lorsque des armatures d e couture sont nécessaires, elles sont d imensionnées La condition de non-poinçonnement d'une dalle fabriquée. à partir d 'une ~ré­
à parrir de la force totale ultime d e glissement s'exerçant sur les tiers extrêmes dalle est d éfinie à l'article A5.2,4, à cond ition de substituer le coefficient
et doivent être disposées dans ces zones. 0,030 au coefficient 0,045, soit :
Le pas des files d 'armatures doit être inférieur à l'épaisseur totale du plancher. f c28
L' intervalle entre les fil es doit être inférieur à trois fois l'épaisseur du plancher. Qu ,,:;;; 0,030 · Uc ·ho -
'Yb

192
193
14.3 Transm ission 14.3 Transmission
des charges aux appuis des charges aux appuis

14.3 Transmission des charges • Armatures en attente en extrémité des prédalles


aux appuis
JI est prudent de majorer les longueurs
en anente théoriques, de celle sorte
14.3.1 Repos minimal q u'en fonction des d iverses imprécisions
d'exécution, les longueurs d'ancrage
La lo ngueur d'appui mi nimal sur les éléments porreurs ne doit pas être infé soient effectivement réalisées.
rieure aux valeurs suivan res :
Prédalles posées avec étaiement
Figure 14.4
- appui sur porreur en béron (voile, poutre) : 2 cm ;
- appui sur maçonnerie : 4 cm.
• Armatures posées sur la prédalle en place
Prédalles posées sans étaiement saufintercalaires
Cerre disposition n 'est pas acceptable lorsque le moment d'appui est positif.
- appui su r porreur en béron (voi le, pourre) : 3 cm ;
Ces armatures doivent :
- appu i sur maçonnerie : 5 cm.
- assurer seules l'ancrage de l effort ;
Prédalles posées en intercalaires entre poutres : 2 cm. - venir en recouvrem ent avec les armatures de la prédalle;
- être cousues à ces dernières par des armatures transversales ;
14.3.2 Sécurité à la pose - être posées avec un enro bage minimal de 1 cm ; .
- être situées dans la moitié infér ieure de la dalle finie.
Les longueurs d'appu i des prédalles son r défin ies par le repos min imal.
Dans la pratiq ue, il est recommandé de placer une lisse en bois contre les
appuis ou de recourir à une disposirion équivalente. Cerre recommandation
esr une obligarion dès que :
- l'app ui réel esr inférieur au repos mini mal;
- la pose esr sans étai pour une prédalle de grande longueur, sauf si la lon- d ::;;;; !:s._ Enrobage 1
2
cm~
gueur d'appui réelle est au m oi ns égale à 5 cm.
(b)
Dans le cas o ù il esr prévu de poser sur une lisse en bois p lacée contre les
appuis, il doit en êrre fair mention sur les plans de pose.

14.3.3 Ancrage de l'effort tranchant


Dans le cas des appuis non susceptibles de dénivellation (m urs, voiles ou
poutres de planchers à surcharge d'exploitation modérée) on doit ancrer un d ::;;;; l:s._Enrobage 1 cm J
effort égal à :Vu + ~ avec un min imum de Vu ' 2
0,9 . d 2 (c) (d)
Cer ancrage peur être réalisé par les dispositions ci-après. Figure 14.5
u

194
195
, • • ••
• 14.4 Boucles de levage
-~r~-ll_~~~~~~___J 14.4

-
• Cas des poutres noyées ou extradossées
L'emploi de boucles en acier 0 S_doux ?u ~n ;;i.cier de précontraint ,
Les longueurs d 'ancrage doivent être calculées pour la totalité de l'effort tran- ld mis que pour les prédalles faisant 1obJet d' , e 0 7 n esr
chant et les armatures transversales de la poutre porteuse doivent être dimen- · , . T h . un auroconrro1e .
fabrication dans le cadre d un Avis ec ntqul::. surveillé de
sion nées pour remonter les charges transmises en partie in férieure.
Lorsque la prédalle est levée en quatre poi~1ts, la charge à lever est ré .
'ormément entre 3 boucles pour les predaJ[.,. .d. parue uni-
11
pour les prédalles raidies.
"s sans rai 1sseur' et 2 b oucles
!
r
,, !
1
l.es conditions de levage et d'élingage, en Patticul ier les angles des él'
doiven t être ind iquées sur les plans. ingues,
i
.1 ~Id
Acier "'""Acier 1

1

0 12 min 0 12 min
Armatures sortant en attente Armatures mises en place
aux extrémités de la prédalle au-dessus de la prédalle
et scellées par adhérence dans le béton coulé en œuvre

Figure 14.6

14.4 Boucles de levage

C haque boucle de levage doit être ancrée sous les armatures principales, et être
liée à ces dernières (ou lorsque cela n'est pas possible, il convient de prévoir à
~oucle droite
cet emplacement une armature de longueur min imale l m). Les branches infé- Figure 14,7
rieures des boucles doivent être scellées pour l'effort capable de la barre.
Les boucles sont excl usivement réalisées en acier doux de nuance Fe E 235.
Les efforrs adm issibles par boucle, ainsi que le diamètre intérieur m inimal de
façon nage de la boucle sont les suivants :

0 (en mm) 10 12 14 16 20
Effort admissible (en daN) 1 500 2 200 3 000 4 000 6 000
Diamètre intérieur minimal 40 48 56 64 100
de façonnage (en mm)
u

196
D
Règles particulières
15 • TRAVAUX DE CUVELAGE

15.1 Domaine d'application

15.1 .1 Objet du DTU

Le DTU 14.1 Travaux de cuvelage a pour objet de définir les conditions d'exé-
cution des travaux de cuvelage de la partie im mergée des bâtiments. La panie
immergée est la partie réputée située sous le niveau de l'eau, celui-ci pouvan t
résulter d'une nappe phréatique, d'une crue, de ruissellement ou d'infiltration.
Cerre partie comprend la périphérie soum ise directement à l'action de l'eau,
dite enveloppe et les parties intérieures adjacentes liées avec elle, dires retours.
Le DT U s'applique à ces ouvrages lorsqu'ils sont réalisés en béron (et non en
maçonnerie d'éléments) .
Le cuvelage comprend l'enveloppe et les retours de la partie immergée et, le
plus souvent un revêtement de cuvelage qui peut être d'imperméab ilisation
ou d'étanchéité.

201
15. 1 Domaine 15.1 Domaine
d'application d'application

15.1 .2 Définitions
• Cuvelages avec revêtement d'étanchéité
On distingue les types de cuvelage suivants :
1.'~ta nchéiré est réalisée par un revêtement plastique, élasro-pl astique ou élas-
• Cuvelages avec revêtement d'imperméabilisation rÎlllle appliqué à l'extérieur de la st ructure résistant aux poussées de l'eau. Ce
rl·vêtement n'est pas nécessairement adhérent et doit pouvoir s'adapter aux
~e revêtement d'imperméabilisa- Il-gères déformations ou fissurations.
tion constitue un écran intérieur 1 c cuvelage avec revêtcmenc d'étanchéité est toujours complété par un contre-
adhérent à son support, pouvan: u 1velage qui peur être soit incernc, soir externe au revêcemenr d'étanchéité.
ass~rer seul l'étanchéité, mais nl'
résistant pas à un e fissuration
appréciable du support. Ce revête·
ment est constitué d'enduits hydro
fuges ou d'enduits pelliculaires ~ · Structure
base de résine. (enveloppe)
Niveau E
~
Con tre-cuvelag
interne

Décalage des couches


d'imperméabilisation Contre-cuvelage interne

Figure 15.1 Structure


(enveloppe) N iveau E
• Cuvelages à structure relativement étanche

Ce, cuvelage ne comporte pas de


revete.ment de cuvelage et il est, de
c~ fa ir, admis un léger passage
d eau, éventuellement récupérée (la
moyenne annuelle admise est de
Contre-cuvelage externe Contre-cuvelage externe
0,5 l/m 2/jour).

Figure 15.3

Partie immergée du bâtiment


Figure 15.1

202
· · ·· ·· ·15'• Travaux·, i
15.2 Règles de conception . 1~~l :· · 15 •Travaux 15.2 Règ les de concept ion
de cuvelage \:· et de calcul des ouvrages .~:Ji.!''-;. : · de cuvelage et de calcul des ouvrages

15.2 Règles de conception 1msque l'eau est l' un e d es actio ns d'accompagnement, le coeffi cient IJ!o; asso-
est pris égal à 0,77.
1 1(-
et de calcul des ouvrages
S {')'a G+ Gw + î Q1Q 1k + Qw + L 1,3 \J.lo; Q;k }
15.2 .1 Action de l'eau 1> 1

(\ vcc les no tarions :


L'actio n de l'eau dépend de son niveau. On distingue :
- le niveau des plus basses eaux « EB " q ui donne les charges permanenrc~. (j actions permanentes autres que l'eau ;
symboliquem ent : (; w action permanente de l eau ;
G w = EB Qw action variable de l'eau ; . . ,
Q ;k valeurs caractéristiq ues des acuons variables autres q ue 1eau .
- le niveau des hautes eaux " EH » qui co rrespond à la crue décennale. La dir Les coeffi cienrs de pondération valant :
férence avec le niveau EB don ne les actions variables, symboliquement :
î'u : 1,35 ou 1,00, suivan t l'effet le plus défavorable; , . . .
Qw = EH - EB Î QI :1,50 dans le cas général ec 1,35 pour les charges d explo1tan on étroite-
- lie niveau exceptionnel et conventio nnel de l'eau « EE » qu i correspond au ment bornées o u de caractère particulier.
niveau des plus hautes eaux prévisibles plus 50 cm. La différence avec le
niveau EB donne les actions accidentelles, symboliquement : • États limites ultimes - Combinaisons accidentelles
Fw = EE- EB Lorsque l'eau est l'actio n accidentelle, on se réfère au niveau E :
Les eaux de ruissellem ent et d' infiltratio n correspondent à des actions per-
manentes (niveau EB). Ce niveau EB correspo nd au fil d'eau d u réseau de
drainage, lorsqu 'il existe, ou au niveau de l'exu toire nacurel des couches per-
S {c + Gw + Fw + \J.1 11 Q 1k + L IJ.l2; Q;k}
1> 1
méables environnant l'ouvrage plus 50 cm lorsq u' il n'ex iste pas de d rainage. Lorsque l'eau n'est pas l'action accidentelle, o n retient. com1:ie valeu~· fré-
Sauf justifi cations spéciales, le niveau d'eau retenu pour le projet doit être EE q uen te et com me valeur quasi-permanente sa parue van able (niveau
dans le cas d'une nappe, et EB dans le cas des eaux de ruissellement et d'infil- EH- EB).
tratio n. Par convention, le ni veau ainsi retenu est désigné par « E ».
• État limite de service
15.2.2 Combinaisons d'actions En ce qui co ncerne l'état limite d'ouverture des fissures, l es.Rè~les BA!fL ~ one
modifiées, et les sollicitations de calcul résultent des comb111a1sons d acuons
• États limites ultimes - Combinaisons fondamentales suivantes :
Lorsque l'eau est l'action variable de base, le coefficient de pondération est
égal à 1,50 pour sa parrie variable et 1,35 pour sa partie permanente :
- niveau EB: S {c + Gw + Q1k + L IJ!o; Q;k }
1> 1

S {ÎaG + l ,35Gw + l ,50Qw + L 1,3 \J.lo;Q;k }


;~ J
u
- niveau EH: S {c + Gw + Qw + L Wo;Q;k}
Î~ l

204
15.2 Règ les de conception - -~'"· · 15 • Trava~x 15.2 Règles de conception
et de calcul des ouvrages de cuvelage et de calcul des o uvrages

diamètre de la barre en mm,


- niveau EE :
s {c +cw+Fw+ L\jloiQik J résistance à la traction du béton en M Pa.
;~ 1 /11 •H1 majoration de 3077 ne peur etre
' appl'iquée dans le cas d'eaux saumâtres ou
• État limite d'équilibre statique l"'l t'SS iVCS.

Pour chaque point porteur, les charges verticales descendantes nominait-, / J,111s les sections droites tendues du côté en contact avec l'eau
limitées aux actions permanentes doivent être égales à 1,05 fo is les charge'
ascendantes résultant de l'action de l'eau supposée à son niveau E. ( !11 distingue les trois cas suivants : . d J' . est calculée
M>us ' acnon
. d e l'eau à son niveau EB, la contrarnte c acier '
• Phases de construction '
.1vcc la valeur de~
= _320 ; .
'ous l'action de l eau a son mveau
EH la con trainte de l'acier est calculée
'
On tient compte en phase provisoire des niveaux de la nappe durant la phase
provisoire avec l'effet des rabattements éventuels. Les coefficients de pondé· ,1vec la valeur de a: multipliée. pa r ! ; 1 contrainte de l'acier est calculée
'ous l'action de l'eau à son rnveau ' a
ration à l'état limite ultime de résistance étant pris égaux à 1,2 et 1,0 au lieu
de 1,5 et 1,35. ·1vcc la valeur de a multipliée par ./3. .
.
1 c' .
valeurs des contramtes admissibles figurent dans le tableau ci-après :

15.2.3 Cuvelages avec revêtement Tableau des contraintes admissibles (MPa)


d'imperméabilisation
Eau saumâtre ou agressive

• État limite de service vis-à-vis de l'ouverture des fissures Acier HAfe = 500 MPa
Béton f c2s = 30 MPa
L'ouverture des fissures est lim itée par les cond itions de limitation de la
8 10 12 14 16 20 25 32
co ntrainte de l'acier rendu et de lim itation de la contrainte de t raction du 0 6
bécon en section homogénéisée. 181 168 157 140 125 111
a 256 222 198

O Limitation de la contrainte de l'acier tendu • a./ï 333 314 280 256 237 222 198 177 157

290 272 243 217 192


Dans les sec·tions droites tendues du côté recevant le 1-evêtement d'imperméabilisation aJ3 333 333 333 314

L'action de l'eau est défini e par son niveau« E ».La contrainte de traction de Béton f c28 = 35 MPa Acier HAf e = 500 MPa
l'acier ten du est limitée au minimum de:
6 8 10 12 14 16 20 25 32
0

3
ff--/as + 3011(en M Pa)
-2 fe et de 0"5 = a: - -
0 a 272 235 210 192 178 166 149 133 118
oli : 166
251 235 210 188
Q = 320, a./ï 333 333 297 272

17 = 1 po ur les ronds lisses et 1,6 pour les barres HA, 333 308 288 258 230 204
l a-J3 333 333 333
u
206 207
15.2 Règles de conceptloll 15.3 Dispositions de
et de calcul des ouvraqN l'Eurocode 2

Eau ni saumâtre ni agressive 11 Vl'I ification d u pourcentage de n on-fragilité est remplacée par le respect
Béton 1~28 == 30 MPa
ol 1111 làraillage minimal sur coure la face d e la paroi recevant le revêtement
Acier HAfe == 500 MPa .! 11111H:r111éabilisatio n et sur les zon es rendues d e la face op posée :
0 6 8 10 1111vrages coulés avec des zon es de clavetage ou en alternance : 0,5 o/oo de la
12 14 16 20 25 3~ ~n 1ion droite plafon né à 2 cm2/ml ;
a 304 270 246 229 216 205 188 173 159 1111vrages couléS sans d isposirions parriculières : 1,0 %0 de la secrion d roite
ah 333 333 328 304 pl.1fo nné à 4 cm2/ ml.
285 270 246 225
a./3 333 205
333 333 333 333 320 291 265 240 15.2.4 Cuvelages à structure relativement étanche
Béton lc2s == 35 MPa
Acier HA.fe == 500MPa
0 6 • Ét at limite de service vis-à-vis de l'ouverture des fissures
8 10 12 14 16 20 25 32
a 320 283 258 1 ,1 limicarion d e la contrainte de l'acier rendu est à vérifier pour les deux faces,
240 226 214 197 181 166 d.111s les mêmes cond itions que pour Je cas précédent, comme pour les sec-
ah 333 333 333 320 299 283 258 236 111111s tendues du côté en con tact avec l'eau.
a./3 214
333 333 333 333 333 333 306 278 1.1 limitation de la contrainte de tractio n du béton doit être vérifi ée pour les
252
'1'1tions d roites tendues sur la face opposée à celle en contact avec l'eau, et
o limitation de la contrainte de traction du béton 1111iquemenr d an s le cas de rracrion simple ou d e flexion composée avec crac-
111111, lorsque l'excentricité est au plus égale à la mi-épaisseur.
Cerre vérificario n n ' esr à effectuer ue our le . .
côré recevant le revêtement d'imper~é
n iveau E. 1
bT .s sej?n o ns droJtes tendues d11
a isanon, eau étant définie p ar son • Dispositions constructives
La con trainte de traction du bécon calculée en se . . 1t:s d ispositions constructives sont identiques à celles du cas p récédent.
e
excéd er la valeur 1, 1 fr2s avec : ctron homogénéisée ne peu1
e= 1 en traction simp le,
e = l + -4e0 en flexi o n c 15.2.5 Cuvelages avec revêtement d'étanchéité
é
. 3ho om~os e avec tractio n, J'excencricité de l'effort de
( )n applique aux o uvrages extérieurs au revêtement d'étanchéiré les prescrip-
tracnon eo étant in férieure à~ la d emi-ép . d 1 .
2 a1sseu r e a p aroi, 1ions du BAEL en sup posant la fissuration préj udiciable ou très préju diciable
e = 5/3 dans les autres cas. dans le cas d 'un m il ieu agressif.
L'eau esc défin ie par son niveau E.
• Dispositions constructives
L'enrobage est cel ui d éfini par les règles d e béco ,
3 cm pour les parois m ou lées. Les arm t

- 33 15
cm et • ho dans le sens principal ;
n arme, en les augmencan t de
m um et l'esp acement d es armatures a ~1r;és sonr de d1~n~ètre 6 mm au m ini-
est mn n eu r au m ini mum de .
·
, 15.3 Dispositions de l'Eurocode 2
- 45 cm et l ,5ho dans le sens de réparti tion. Pour la prise en com pte en F rance des actions Fw des eaux souterraines sur
les structures, il peut y avoir lieu de co nsidérer les n iveaux suivants :
208
209
15.3 Dispositions ch
l'Eurocod1• J

le niveau quasi-permanent (ou niveau EB des « basses eaux «) ; le niv1 111


EB peur être défini comm e correspondant à un niveau susceptible d'l 11
16 COMPORTEMENT AU FEU
dépassé pendant la moitié du temps de référence (50 ans) ;
DES STRUCTURES EN BÉTON
le niveau fréquent (ou niveau EF) ; le niveau .EF, susceptible de jout•1 1111
rôle vis-à-vis de critères concernant l'étanchéité, peur être défini comnH 11
niveau susceptible d'être dépassé pendant 1 % du temps de référence ;
le niveau caractéristique (ou niveau EH des « hautes eaux «) ; le nivr.111
caractéristique EH correspond, en principe, au niveau de période de rc111111
(50 ans) ;
le niveau accidentel (ou niveau EE) : le niveau EE correspond au niveau 1111
doit être prévu, dans la structure, un dispositif d'écoulement empêch.1111
l'eau d'exercer une action plus haut.
Les actions dues à l'eau dans le sol sont définies à travers les situations d1 16.1 Domaine d'application
projet correspondant aux niveaux définis dans les documenrs particuliers d11
marché.
11., règles de calcul FB Méthodes de prév~sion par (e ca/.c11L du _com;_orte"!ent au
/m des structures en béton définissent les 1usuficanons ou vénficanons a effec-
llll"r pour tenir compte de l'action du feu sur les ouvrages en béton armé ou
p1l-conrraint.

16.2 Caractères des matériaux


en fonction de la température
I .(; béton et l'acier ont des caractéristiques qu i sont mod ifiées en fo nction de
leur température.

16.2.1 Notations et définitions

• Notations usuelles
l .es notations usuelles des règles du béton armé sont complétées comme suit :
L'indice() désigne la valeur d'un caractère d'un matériau à la température
fJ d'où:

210 21 1
16 •Comportement au feu 16.2 Caractères des matériaux
16.2 Caractères d es mat é ri.iu~
des structures en béton en fonction de la tempé rature
en fonction de la températu111

fcjO résistance d u béton à la co mpression ; 1 1 11>sistance à la compression * : O•c 250 •c 600 •c 1 000 •c
/ije résistan ce d u béton à la traction ;
f eo limite d 'élasticité d e l'acier ;
lt coefficient ct>bJciO = ct>bf<i 1,00 1,00 0,45 0,00

Ebe module d e déform ation d u b éton ; 1 1 1(!sistance à la t raction : o·c 50 ·c 500 ·c


Eso modu le d'élasticité de l'acier ; IP 111pport f ,i olf,i 1,00 1,00 0,00
E:o allo ngement unitaire.
l 1• module de déformat ion : o•c 50 ·c 200 ·c 400 ·c > 600 ·c
La lettre u désign e en générn l l.1 1,00 1,00 0,50 0,15 0,05
Il' 1c1pport EbO / eb
d istance d e l'axe d'un acier à u1 11
p aroi ec en particulier à la p:1 1c11 l 11conductivité (kcal/m 2/hl°C) : o·c 500 ·c 1 ooo •c
la plus proche ; elle est appelét• l 1 0,80 0,50
111 valeur >-.o 1,40
distance utile.
( l Je., valeurs de <1>, figu rent dans le tableau en fin de chapitre.
Distance ut ile tt Figure 16.1
l r' caractères suivants ne sont pas modifiés :
• Caté gories de résistance au feu · :
rncfficie nt de d i1atatlon e6.i = 1 x 10- 5 /°C ;
Les exigences de résistance au feu sont défini es par trois catégories désignét·~ , haleur spécifique : C = 0, 22 kcal/kg/ C.
0

par de ux lettres et un nom bre :


- SF n stable au feu po ur n heures ;
- PF n pare-flamme pour n he ures ; 16.2.3 Caractères de l'acier
- CF n coupe-feu pou r n he ures.
Les critères permettant de d étermi ner le degré de résistance au feu sont : l . 1 limite d'élasticité de l'acierfee = 'Psfe est une fo nctio n linéaire de la rem-
- la résistance mécanique ; pérature.
- l'étanchéité aux fl ammes et aux gaz chauds o u inflammables;
400 ·c 580 ·c 1so ·c
- l'isolation th ermique (lim itation de l'échauffem ent de la face n o n exposée
au feu à 140 °C en m oyenne).
• Le coefficient cp, (*)
o·c 200 ·c

1,00 1,00 0.42 0,00


Les éléments d e la catégorie SF vérifient le 1er critère.
Les élém ents de la catégorie PF vérifi ent les 1cr et 2° critères. 1 pour les aciers en barres
Le coefficient cp, (*) 0,00
Les élém ents de la catégorie CF vérifient les trois critères. 1 pour le treillis soudé
1,00 1,00 0,15

,
( ') les valeurs de .,o figurent dans le tableau en fin de chapitre.
16.2.2 Caractères du béton Le coefficient ~e d ilatation de l'acier n'est pas mod ifié et vaut l ,5 X
5
10- l°C.
Les caractères d u béton sont d éfinis par d es fo nctions linéaires de la tempéra-
ture. !
21 2 213
ù5:. Comportement.au feu 16.3 Distribut ion de la t empérature• 16.4 Sollicitations et principe
"~A" ' .des structures en béton
"' .. ~.... \ ~-. ~-w.:-' ... ".l•'"'~· dans le bét on des j ustifications

16.3 Distribution de la température 1\11tem ps1 + Ôl,T;,j =


1
4(Ti,j- I + Ti,j+ I + Ti-1.j + 7;+1,j) . .
dans le béton l n l:changes cherm iques entre la str~crure ~t les ambiances chaudes et .froi des
,11111 déterminés à partir des coefficients d échanges du four normalisé pour
16.3.1 Courbe de montée en température h faces correspondantes.
La courbe de m ontée en température d u côté de la face exposée au feu cs1 1 1., résultats d'un certain nombre de cas sonr reprod uits dans. la. suite, du cha-
pi m:. Pou r une étude plus précise, les Règles FB donne le ltsrmg d un pro-
(} = Bo + 345 log 10(8t + l) J•,i.iinme de calcul de la distribution de la température dans le béton.
avec:
Oo température au temps initial,
e température au temps t exprimé en mi nutes, 16.4 Sollicitations et principe
soit: 800 °C à 112 heure, 900 °C à 1 heure, 1 000 °C à 2 heures, 1 100 •c des justifications
à 3 heures 112.
La températ ure d u côté de la face non exposée est supposée égale à B0 .
16.4.1 Principe
16.3.2 Face exposée
l.cs justificarions produites doivent montrer qu'en coute section d~oite d:u~e
La face exposée au feu est : pièce prismatique les contraintes restent, pendant la dur~e ?u cmère eXJ- ?
gcnce, au moins égales aux contraintes ~ues .au~ efforts qui lUI sont appliqués.
- la sous-face des planchers ;
Ces contraintes tiennent compte de 1affaiblissement des caractères méca-
- route la surface des poteaux ;
niques des matériaux dû à la température. ..
- une face d'un m ur si celui-ci est cloison de compartiment;
- les deux faces d'un m ur si celui-ci n'est pas cloison de com partiment. l .es méthodes de calcul visent donc la recher:h~ .d'un schéma .de stabilité sta-
1
1iquement ad missible, compte tenu des poss1btl1tés d adaptation de la struc-
ture.
16.3.3 Problème à deux dimensions Cc schéma doit respecter l'équilibre de coutes les sous-strucru.res (travées des
poutres) et la continuité des sollicitations (momen.ts sur app~11s).
La températu re Tau po inr (x,y) est donnée par l'équation :
Les justifications sont à produire à l'état limite ultime de résmance.

16.4.2 Sollicitations de calcul


L'l combinaison de calcul à considérer est la suivante :
On peut étudier cette équation par la méthode des différences fi nies, en pro-
cédant à un découpage de la section avec une maille carrée ôx = ôy, et un
S {G + Q + 0,8(W et/ ou S,,) + Ti+ Y)
Cp-2
partage du temps en intervalles ÔI = - ôx
4>.

214 215
16 •Comportement au feu 16.4 Sollicitations et pri ncipe w:Comportement au feu 16.4 Soll icitations et principe
des structures en béton des justifications if~es structures en béton des justifications

où:
T1 effet de la d ilatation d'ensemble;
• Diagramme contraintes-déformations de l'acier
Y effet des phénomènes d'instabilité. On substitue à la valeur de fe la
Les effets de la dilatation d'ensemble sont provoqués par la variation de lon- valeur feo d ans le diagramme
gueur des éléments contrariée par les éléments envi ronnants. contrain tes-déformations, le coef-
fic ient /s est pris égal à 1. ~e dia- ',_ - - - <p '
La dilatation est calculée à partir du coefficient de d ilatation l 0- 5 et de la tem-
pérature moyenne qui peut être prise égale à :
gramme de calcul des aciers est
donc: -10 o/oo
,,,';
'
- _c_ - -
:E
J

' s
10 o/oo
1/2 h 1h 1 h 1/2 2h 3h 4h
1 face exposée (planchers) 1oo •c 200 •c 300 •c 350 •c 450 ·c 500 ·c

2 faces exposées (poteaux) 150 •c 300 ·c 400 ·c 500 ·c 600 •c 100 ·c


Figure 16.2
et de la longueur sur laquelle doit être appl iquée la dilatation, qui est habi- • Diagramme des déformations limites
tuellement :
- la hauteur d'étage pour les éléments verticaux; Le diagramme des déformations limites (d iagramme des t rois pivots) n'est pas
- pour les éléments horiwntaux des bâtiments courants, il est admis de ne pas modifié.
tenir compte des effets de dilatation d'ensem ble, lorsque les distances entre
joints n'excèdent pas les valeurs fixées par les règles en vigueur. • Tolérance
On admet que les critères d'exigence sont satisfaits lorsque les résultats obte-
nus ne s'écartent pas de plus de 5 % de ceux exigés.
16.4.3 Vérification des sections
sous sollicitations normales
16.4.4 Éclatement
Les vérificatio ns co ncernent l'état limi te ult ime de résistance.
• Respect des règles simples
• Diagramme contraintes-déformations du béton
Le respect des règles simples permet, sous réserve d'une confection conforme
On substitue à la valeur de fcj la valeur fcjO dans le diagramme parabole- aux règles de l'art, d'éviter les éclatements prématurés du béton.
rectangle ou dans le diagramme simplifié. Étant donné le caractère instanta-
e
né de l'incendie, le terme est égal à 0,85. Le coefficient 'Yb est égal à 1,3. • Vérification complémentaire
Par ailleurs, on peur admettre pour la valeur defcj que j est supérieur à 90
La justification de dispositions de coffrage et .de ferrail lage d ifférentes des
jours, soit f cj = l , l fc28. La contrainre maximale de compression du béton
règles simples pour l~ poutres ~oit êt~e con?u1te en admettant localement,
O'bco du diagramme parabole-rectangle vaut donc, pour un raccourcissement
dans une section dro1te, la m ise a nu d un acier.
supérieur à 2 o/oo :
La justificatio n est faite sous la sollicitation suivante :
O'bcO =
S {G 1 - O,OSG2 + 0,8Q + 0,8{W ou Sn)+ T1 +Y)

216
217
16 •Comportement au feu 16.5 Règles constructives p,11 1 • Compof'teinent au fèu , 16.5 Règles constructives par
des structures en béton catégories d'ouvrage\ '~!~ùures en bé~on', catégories d'ouvrages

avec:
1 •1 dimension minimale amin d'un poreau en fonction de la durée au feu est,
G1 ensemble des charges permanentes, b
G2 poids propre du plancher concerné. , 11 fo ncrion du rapport - :
a
L'acier supprimé esr le plus imporrant parmi ceux qui sont placés au voisi11,1
ge du comour. 1/2 h 1h 1 h 1/2 2h 3h 4h
La jusrificarion n'esr pas nécessaire pour les dalles, ou si la pourre compo111 0 111 ;0 (cm) pour b =a 15 20 24 30 36 45
huir barres ou plus à mi-rravée. (cm) pour b = 5a
a 111; 11 10 12 14 16 20 26
~ --.
. 1a sur f:ace mm1
Pour un rapport -b compris enrre 1 er 5, on détermme . ' male par
16.5 Règles constructives a
in terpolation linéaire.
par catégories d'ouvrages
Exemple
Pour b = 3a et une durée au feu de 2 h, la section minimale est égale à :
16.5.1 Dispositions générales de ferraillage 3 1
sm1,n = 302 + S -- 2 2
I (5 x 16 -30 ) = 1090cm
2 , d'où a m,.= 19 cm .
L'augmenrarion de l'enrobage esr favorable pour la srabiliré au feu.
Lorsque la disrance urile des aciers principaux esr supérieure à 7 cm, il fau1 Les secrions des poreaux sirués de part er d'aurre d'un joint inférieur à 2 cm
prévoir un grillage de prorecrion, enrobé de 1,5 cm avec une maille inférieun· sont dérerminées comme si le joint n'exisrait pas.
à 10 cm. Les poreaux ronds sont traités comme les poteaux carrés de même surface.
Les dalles er les pourres doivent comporrer des armaru res sur toure la Ion
gueur des faces exposées au feu.
--- 1/2 h 1h 1 h 1/2 2h 3h 4h
Les aciers nécessaires à la srabiliré d' une secrion doivent êrre éloignés des
parois et des angles saillants. ~ - ----
Diamètre mi nimal (cm) 17 23 27 34 41 51
Les aciers qui ne sont pas nécessa ires à la jusrification de stabiliré doivent êrrc •
~

;
placés au voisinage des parois exposées.
16.5.3 Tirants
Les règles simples s'appliquent aux locaux pour lesquels la surcharge d'exploi-
tarion est défi nie par la norme NF P 06-00 J. Le respect des règles simples
permet de se dispenser de tout calcul « à chaud ». Les règles simples concernant les tirants sont les suivantes :

16.5.2 Poteaux

Les règles simples sont applicables aux poteaux dom l'élancement est inférieur
t, Petit côté a (cm)
Distance utile u (cm)
1/2 h
8
2,5
1h
12,5
4,0
1 h 1/2
15
5,5
2h
20
6,5
3h
24
8,0
4h
28
9,0
à 35 et dont l'effort ultime dû au béton seul est suffisant. j Section minimale (cm2) 128 312 450 800 1 150 1 570
u

218
219
16 •Comportement au feu 16.5 Règles constructives par 16. 5 Règles constructives par
des structures en béton
- • ' . <'<
catégories d'ouvrages catégories d'ouvrages

16.5.4 Murs porteurs 1/2 h 1h 1 h 1/2 2h 3h 4h

Il s'agir des éléments porteurs reis que b ~Sa . h + e (cm) 6 7 9 11 15 17,5

Les règles s'appliquent aux murs d'élancement inférieurs à 50, avec une ou Distance utile u (cm) :
deux faces exposées. - sans aciers sur appuis 2 3 4 6 8
- avec aciers sur appuis 1,5 2 2,5 3,5 4,5
1/2 h 1h 1 h 1/2 2h 3h 4h e,w + e.., 0,25 0,30 0,40 0,50 0,55 0,60
a (cm) 10 11 13 15 20 25 e
u (cm) (*) 2 3 4 6 7 e,wet ese sont les longueurs des aciers en chapeaux comptés à partir du nu de
(') Dans le cas où les aciers sonr nécessaires à la stabilité. l'appui vers l'inrérieur de la travée.

• Dalles hyperstatiques
16.5.5 Hourdis sur appuis continus
et planchers dalles Les règles précédentes sont appliquées :
- soir en tenanr compte des momenrs de continuité hyperstatiques à la condi-
Il s'.agit des dall~ pleines ou réalisées à partir de prédalles, portant sur deux, tion que les aciers sur appuis soienr de nuance Fe E 2 15 ou Fe E 235 sans
trois ou quatre cotés. armatures de répartition soudée;
Le.s armatures inférieures d'une dalle exposée au feu doivent constituer un qua- - soir sans tenir compte des moments de continuité, ce qui suppose que les
dn~lage sur toute la surface avec 116 de I~ section en travée ancrée sur appuis aciers en travée ont été calculés à froid sous Mo, ce qui ne dispense pas de
(soit toutes les barres ancrées de es/6, soir une barre sur six ancrée de l 5 ). disposer les aciers sur appuis nécessaires au bon comportement de l'ouvrage
en service normal.
Si les charges d'exploitation sont définies par application de la norme
• Dalles simplement appuyées sur leur contour N F P 06-001, on considère toutes les travées surchargées.
On note : Si les charges d'exploitation ne sonr pas enrièrement définies par la norme
NF P 06-001, on pourra considérer pour les travées« déchargées » 80 % de
h épaisseu r de la dal le (cm) ;
la surcharge et la tornlité de la surcharge pour les rravées « chargées ».
e épaisseur de la chape et du revêtement (cm) ;
Mo moment isosrarique sous charge maxima.le ;
Mw et Me moments équilibrés par les aciers sur appuis.
16.5.6 Poutres et poutrelles
Les moments sur appuis ne sonr pris en compte que si les valeurs des
momenrs dus aux seules charges permanentes son t relies que Les règles simples sont rassemblées dans le tableau reproduit ci-après, dans le
Mw+Me ~Mo. cas de poutres rectangu.laires. Les notations utilisées sont :
'12 + e épaisseur du hourdis et de la chape ;
h1 hauteur de la retombée de la poutre ;

220 221
16.5 Règles constructives par 16.5 Règles constructives par
catégories d'ouvrages catégories d'ouvrages

b largeur de la nervure ;
u distance utile des aciers infér ieurs ;
Mo moment isoscatique sous la combinaison définie au § 16.4.2;
Mw et Me moments équilibrés par les aciers sur appui « à fro id » ;
e,w et e,. longueur des chapeaux ;
7 contrainte tangente convention nelle;
UJ distance ucile des armatures transversales.
t:ro
Les valeurs de (h2 + e) et de u 1 sont définies directement. Les autres vab11' ""c:
sont définies dans deux cas : pour une travée isostatique, c'est-à-dire pou1 "'
rJ
~+~ . ~+~
= 0 et pour une travée connnue telle que ~ 0,5.
2M0 2M0 N

Pour chacun des cas, la distance utile u et le nombre minimal de barres par
lit sont interpolés en fonction de la largeur b, comprise entre la valeur m in i . N - "'
OON~ ci-
male et le maximum de 1,00 mècre et de 1,5h1 .
On procède par interpolation linéaire pour les valeurs de b, u, du nombrt• E
0
minimal de barres par lit et des longueu rs de chapeaux en fonction des valeu1.1 "'
rJ
. d".
mtermé 1a1res de
Mw +Me .
~
2Mo c:
(5
Exemple ~ E
ë5 ::J
E ro
....,
Soir une poutre isostatique de section rectangulaire de largeur 35 cm, de haureur ::J ::J
ro ~
rocale 60 cm, associée à une dalle de 18 cm. 'â)
La srabilicé au feu de deux heures est assurée si les disposirions mini males sont res
peccées, à savoir :
- épaisseur minimale h2 + e = 11 cm < dalle de 18 cm ;
- largeur m in imale b = 24 cm < largeur de 35 cm ;
- nombre de lirs inférieurs au moins égal à 3 ;
- nombre de barres par Jir au moins égal à
35 - 24
4 =3+( 10-3)100-24
- distance utile u au moins égale à
35-24
6, 1 cm= 6,5 + (4 - 6.5)~

- distance utile des armatures transversales 11 1 = 3 cm, si nécessaire, en fonction


de la contrainte tangente et des dispositions retenues.

"
222 223
MBlll!!I 16.6 Méthodt•
généra li•
~~f:lll#llJJIRll'lllm-~~~~~~~~~:_~1-6_.6_M_e_·t-ho_d_e~
FJMllHlllJil __ générale
Il est recommandé :
• Température moyenne du béton d'un poteau
- de concentrer les aciers vers le centre en évitant de placer les gros diam~111
dans les angles; la distance entre files d'aciers peut être réduite au mi111 1 .1 température moyenne d ' un poteau peut erre
, .
esnmée en fonction du coef-
m um nécessaire pour un bon enrobage ; . . . . périmètre d rée d'exposition.
f 1~1cnt de mass1v1té M, égal au rapport i: , et de la u
- d'augmenter le nombre de lits d'aciers; sui ace
- d'utiliser les épingles et étriers comme armatures transversales, le cad11
Température moyenne d'un poteau
étant voisin du parement ;
- de prolo nger sur appuis une partie du ferraillage inférieur. M (cm- 1) 1/2 h 1h 1 h 1/2 3h 4h
2h
0,05 125 180 330 425
230
0,06 100 155 225 400 480
290
16.5.7 Parois fléchies (ou poutres-voiles) 0,07 120 185 270 330 450 540
0,08 130 215 305 380 505 590
Les critères d'exigence sont réputés obtenus avec les dispositions suivantes: 0,09 150 245 345 555 640 t::l
430
0, 10 160 270 380 600 680 Q;:
1/2 h 1h 1 h 1/2 470 ~
2h 3h 4h 0,11 175 290 415 640 715 -..J
510 ::::>
Épaisseur mini (cm) 10 11 13 15 20 0, 12 190 320 450 675 760
25 540 1...1
0, 13 205 345 475 570 700 790 ï=::
11(cm) des aciers Q;:
1,5 2 3 4,5 0, 14 215 370 505 725 820
de flexion 6
0, 15 230 390 525
595
745 845 ~
.,..,
615
0, 16 245 415 550 760 860 UJ
630 -..J
0, 17 255 440 565 775 875 \.!)
650
16.6 Méthode générale 0,18 270 460 580 660 785 885 •UJ
Q;:

0,19 280 480 600 800 895


680
1,' analyse des résultats de la méthode générale de calcul des températures per- 0,20 295 500 610 805 900
690
met d'établir les résulrats qui sont rappelés ci-dessous pour les poteaux, b ~ 0, 21 310 510 620 700 815 910
murs et les dalles 1• ff 0,22 315 525 630 825 915
710
~ 830 920

;
0,23 325 530 640 715
0,24 335 540 650 835 925
720
0,25 345 545 655 840 930
16.6.1 Justification d'un poteau soumis 725
à une compression centrée -
La justification« à chaud» d'un poteau soumis à une compression centrée est ~ • Effort normal ultime résistant d'un poteau
faite en vérifian t que !'effort normal ultime résistant du poteau est supérieur L'effort normal ultime résistant d'un poteau a pour valeur :
à l'effort normal résultant de la combinaison de calcul. 1

1. cf J.-P. BO UTIN, Pratique du ca/culdda résisJanceau feu dts Slnmum en béton, Eyrolles, 1982. ~
ü
Nulimo = a
[ 09
B, · f cj6
• '°Yb
+ L A;-J fcOi
î's

224 225

--~-- - - -
lllilliJll 16.6 Méthode
généra it•
1
BHlllHl!il 16.6 Méthode
générale

Il est admis de con sidérer pour le b éton la température moyenne d u potc.111 16.6.3 Justification de la stabilité
La p résence d es aciers peut être prise en compte, à conditio n d e considérc1 l.1 d'une travée d'une poutre ou d'une dalle
température de chaque acier (et non la tem pérature moyenne du poteau). 1 .1
position exposée des aciers, en particulier dans les angles, conduit souven1 ,1
( )11 justifie la srabil iré au feu d'u ne
des tempérarures élevées et fa ir que la participation d es aciers est en géné1 ,tl
faible, d 'où : navée d 'u ne poutre ou d'une dalle
l' ll calculant le m oment résista.nt
" à chaud » en travée Mio et les mo-
<l:Jb · Br · fcj
NulimO = Œ 0, 9 X l, 3 111cnrs résistants « à chaud » sur
.1ppuis Mwo et Mco · . ,
( )n vérifie alors que la capac1te de
1ésisrance globale de la travée est
16.6.2 Justification d'un mur exposé au feu , upérieure au moment isostatique
déterminé sous l'effet de la combi-
La justification « à chaud» d 'u n mur ·est conduire de la même faço n que la naison de calcul, soit :
jusrification « à froid », en prenant en compte les caractéristiques réduites cal
culées à partir d e la température moyenne du mur. Mwe + Mee
2
+ M10 ~:'/' M0
Température moyenne dans un mur exposé au feu Figure 16.3

Mur chauffé sur une face 11 faut compléter la justification par la vérification des longueu rs des chapeaux
Mur chauffé sur deux faces
qui doivent envelopper la nouvelle courbe des moments.
a 1/2 h 1 h 1 h1/2 2h 3h a
4h cm
cm 1/2 h 1 h 1 h1/2 2h 3h 4h
10 280 350 410 460 540 610 10 340 530 660 740 850 970
12 280 340 390 430 500 560 12 310 470 600 690 800 930 • Distribution de la température dans les poutres
15 270 320 360 390 450 500 15 300 400 510 610 730 850
18 270 310 340 La distribution d es températu res dans le talon d'.un~ poutre en fonction d el.a
370 420 460 18 290 360 450 540 660 7îl0
20
22
270
270
300 330
300 330
360 400
350 390
440 20
420 22
290
280
350
340
410
390
500 620
460 580
740
690

\,
largeur bo et d e la d urée d ' exposirio.n au feu est mdiquée danAs les tableaux c~­
après, au cent re de ch acune des mailles carrées de 3 cm de co ré, dans la m01-
25 260 290 320 340 370 400 25 280 330 tié gauch e d u talon pour des largeu rs de 12, 18 et 24 cm.
380 430 530 630

'
30 260 290 310 320 350 380 30 270 320 360 390 470 560
35 260 280 300 310 340 360 35 260 310 370 370 510 360
40 260 280 290 310 330 350 40 260 300 340 360 410 480
45 250 270 290 300 320 340 45 260 300 330 350 390 450
50 250 270 280 290 310 330 50 260 290 320 340 380 420
Les murs qui do ivent jouer un rôle coupe-feu sonr habituellement consid érés
com me ch auffés sur une face.

226 227
-111!11 16.6 Méthode
généra le 111111111!1 16.6 Méthode
générale

b0 =12 cm /f b0 = 18 cm ':"
'
b 0 = 24 cm
'
O n se reportera u t ilem ent à l'ouvrage de J.-P. Boutin qui donne, pour un
350 140 350 110 30
nombre important de cas, la distribution de la température dans la partie infé-
350 110 25 5
rieure des poutres.
Exposition 370 160 360 130 50 360 130 50 30
112 h (*) 420 230 410 210 140 410 210 130 110 • Moment résistant ultime en travée Mw
550 430 550 410 360 550 410 360 350
1 1 Effort de traction des aciers

b0 =1 2cm /f b0 = 18 cm':"
'
b0 = 24 cm
C hacun d es aciers sirné en partie inférieu re esr à une tem pérature (J i et l'effo rt
de traction équilibré par l'ensemble des aciers vaut :
600 420 560 320 200 560 310 160 90

Exposition 630 470 590 370 260 590 360 230 170 Nso = L Ai/eOi = L AJe'Psi = fe L Ai 'Psi
1 h (*) 690 560 660 480 390 650 470 360 320
Tou t se passe comme si le coefficien t d'affaiblissem ent cp8 dû à la températu-
780 710 760 660 610 760 650 590 570
re de chaque armature s'appliquait à la section d e l'armature, celle-ci tra-
vaillant à la con trainte Je . La section d'arm atu re équivalente peut donc être
b0 = 12 cm /f '
b0 = 24cm
déterm inée de la façon suivante :
740 610 680 470 360 670 440 280 210
...
Exposition 760 650 710 530 430 700 500 370 300 A, (Jj 'Psi A;rp,i Uj A;rp,iu;
...
l h 1/2 (*) 810 720 770 630 550 760 610 500 460 V)
·-·· IJJ
.._J
880 820 850 770 730 850 760 705 680
.... ~
I:A;rp,; l::A;rp,;u; •IJJ

b0 =12 cm /f b0 = 24 cm
ct:

820 720 760 580 490 740 540 400 320

Exposition 840 760 790 640 560 780 600 480 420 La distance utile des aciers est uo =
L" A i'PsiUi
. , et la hauteur utile do= h - uo.
2 h (*) 880 810 840 720 670
L....A,cpsi
830 700 610 560
940 890 920 850 820 910 830 780 760
D Bras de levier des forces internes
O n admet que la température du béton de la face supérieure, qu i n'est pas
La température des aciers dans une position quelconque est cale lé · ' exposée, est égale à la température ini tiale. Les caractéristiques du béton en
polation linéaire. u e par mter- ~•; partie supérieure ne sont donc pas affectées par la température.
En flexio n simple, l'effort de compression du béton équil ibre l'effort de t rac-

tion des aciers, donc Nb = 0 ,8bx f cj = Nsn . On en d éduit la position x de


1,3
(')Seule a été représentée la moi1ié gauche de la po utre , l'autre s'en déd me
· par sym étne
· . l'axe neutre et par suite la valeur du bras d e levier zo =do - 0 ,4x.

228 229
16.6 Méthode 16.6 Méthode
générale générale

D Moment résistant en travée

Le momenr résistanr en travée vaut M10 = N,ozo . Nbi = -fcj uXb"'"'bi


A

Îb

• Moment résistant ultime sur appui Mao

o Effort de traction des aciers


On admet que la température du béton de A
la face supérieure, qui n'est pas exposée, est Le nombre de bandes est déterminé de façon à ce que le cumul des efforts de corn-
égale à la température initiale. Les caracté- pression des bandes NbO = L Nb; soit égal à l'effort de traction des aciers N, .
ristiques des aciers en partie supérieure ne
sont donc pas affectées par la température. IJ Moment résistant sur appu i
L'effort de traction des armatures supé- d
Le moment résistant sur appui est alors égal au cumul des moments équili-
rieures vaut N ,= Afc .
brés par chaque bande Mao = L N biZbi ·

D Bras de levier des forces internes


Décomposons la partie inférieure de la
• Températures dans une dalle
Les calculs des températures dans une dalle, à une distance u de la face expo-
poutre en bandes horizontales de hauteur sée, sonr pratiquement indépendan ts de l'épaisseur de la dalle. Les valeurs
ti.x, et chaque bande en élémen ts de largeur obtenues figure nt au tableau ci-dessous :
ti.b . L'effort de compression équ ilibré par b ~
-.J
chaque bande i est : Figure 16.4
\..'.)
u ·llJ
(cm) 1/2 h 1h 1h1/2 2h 3h 4h 0::

0,0 460 670 760 815 890 935


0,5 420 625 720 775 850 905
1,0 380 580 680 740 820 875
Tour se passe comme si le coefficient d'affaiblissement <l>bij d C1 à la tempéra-
ture de chaque élément s'appliquait à la largeur de l'élémenr, celui-ci rra-
"
V;
~
1,5
2,0
2,5
340
300
270
540
495
450
640
600
555
700
660
625
785
750
710
840
810
775

vai'll ant a'1a conrramre-


. f cj Il
. est ad mis
· de considérer la température moyen- ~ 3,0
3,5
215
180
400
360
520
475
590
550
680
640
740
710
'Yb § 4,0 315 435 510 605 675
4,5 270 400 475 570 645
ne de chaque bande. La largeur réduire équivalente de chaque bande i est ~- 5,0 235 360 440 535 615

~-
alors b; = b<l>bi . La section de béton comprimée peut donc être déterminée 5,5 200 325 405 500 585
de la façon suivante : 6,0 175 295 375 475 555
.1 6,5 265 340 440 530
7,0 235 320 420 500
~ 7,5
8,0
200
185
290
265
400
375
480
455
"'
230
23 1
"'w
"'
Tableau des coefficients d'affaiblissement <l>b et lfls
<l>b
n -

'Ps <l>b
--nn
'Ps
-- " . <l>b
()
béton barre treillis
()
béton barre treillis
()
béton barre ""· treillis
0 1,000 465 0,662 0,596 0,693 735 0,298 0,037 0,013
200 1,000 470 0,654 0,588 0,669 740 0,293 0,025 0,009
205 0,992 475 0,646 0,580 0,646 745 0,287 0,012 0,004
210 0,985 480 0,639 0,573 0,622 750 0,281 0,000 0,000
215 0,977 485 0,631 0,565 0,599 755 0,276
220 0,969 490 0,623 0,557 0,575 760 0,270
225 0,962 495 0,615 0,550 0,551 765 0,264
230 0,954 500 0,607 0,542 0,528 770 0,259
235 0,947 505 0,599 0,534 0,504 775 0,253
240 0,939 510 0,591 0,527 0,481 780 0,248
245 0,931 515 0,584 0,519 0.457 785 0,242
250 1,000 0,924 520 0,576 0,512 0.433 790 0,236
255 0,992 0,916 525 0,568 0,504 0,410 795 0,231
260 0,984 0,908 530 0,560 0,496 0,386 800 0,225
265 0,976 0,901 535 0,552 0,489 0,363 805 0,219
270 0,969 0,893 540 0,544 0,481 0,339 810 0,214
275 0,961 0,886 545 0,536 0,473 0,315 815 0,208
280 0,953 0,878 550 0,529 0.466 0,292 820 0,203
285 0,945 0,870 555 0,521 0,458 0,268 825 0, 197
290 0,937 0,863 560 0,513 0,451 0,244 830 0, 191
.295 0,929 0,855 565 0,505 0,443 0,221 835 0,186
300 0,921 0,847 570 0,497 0,435 0, 197 840 0,180
°'
a.
305 0,914 0,840 575 0,489 0,428 0,174 845 0, 174 '° s:
t"D• t'O·
:J r+
31 0 0,906 0,832 580 0,481 0,420 0, 150 850 0, 169 1
tD• ::r
315 0,898 0,824 585 0,474 o.408 0, 146 855 0, 163 : .... 0
~o.
320 0,890 0,817 C1i 0,466 "':: -:
590 0,395 0,141 860 0.158

c: ~....a ------ .. ~.

...,_
<I>b ..,;, ..:
<I>b 'Ps 8
() ()
béton barre treillis béton barre treinis
béton barre treillis
595 0,458 0,383 0,137 865 0, 152
325 0,882 0,809
600 0,450 0,371 0,132 870 0, 146
330 0,874 0,802
605 0,444 0,358 0, 128 875 0,141
335 0,866 0,794
0,786 610 0,439 0,346 0,124 880 0,135
340 0,859
0,851 0,779 615 0,433 0,334 0,119 885 0, 129
345
0,771 620 0,428 0,321 0,115 890 0, 124
350 0,843
0,763 625 0,422 0,309 0, 110 895 0,118
355 0,835
0,827 0,756 630 0,416 0,296 0,106 900 0,113
360
0,819 0,748 635 0,411 0,284 0,101 905 0,107
365
0,811 0,741 640 0,405 0,272 0,097 910 0,101
370
375 0,804 0,733 645 0,399 0,259 0,093 915 0,096
380 0,796 0,725 650 0,394 0,247 0,088 920 0,090
0,788 0,718 655 0,388 0,235 0,084 925 0,084
385
390 0,780 0,710 660 0,383 0,222 0,079 930 0,079
395 0,772 0,702 665 0,377 0,210 0,075 935 0,073
400 0,764 0,695 1,000 670 0,371 0,198 0,071 940 0,068
405 0,756 0,687 0,976 675 0,366 0, 185 0,066 945 0,062
410 0,749 0,679 0,953 680 0,360 0, 173 0,062 950 0,056
415 0,741 0,672 0,929 685 0,354 0, 161 0,057 955 0,051
420 0,733 0,664 0,906 690 0,349 0, 148 0,053 960 0,045
425 0,725 0,657 0,882 695 0,343 0, 136 0,049 965 0,039
430 0,717 0,649 0,858 700 0,338 0,124 0,044 970 0,034
435 0,709 0,641 0,835 705 0,332 0, 111 0,040 975 0,028
440 0,701 0,634 0,811 710 0,326 0,099 0,035 980 0,023

(i~i
445 0,694 0,626 0,788 715 0,321 0,086 0,031 985 0,017
450 0,686 0,618 0,764 720 0,315 0,074 0,026 990 0,011
455 0,678 0,61 1 0,740 725 0,309 0,062 0,022 995 0,006 ;;:J ,...
ID• ::r
460 0,670 0,603 0,717 730 0,304 0,049 0,018 1000 0,000 .... 0
------ - ~o._
tD tD

"'ww
RÈGLES PARTICULIÈRES
17 • FONDATIONS
SUPERFICIELLES

17.1 Domaine d'application


17 .1.1 Règlementation

Le chapitre B.9 des Règles BAEL définit les fondations comme les éléments
qui ont pour objet de transmettre au sol les efforcs apportés par la structure.
On distingue les justifications qui concernent le sol ec les justifications qui
concernent les matériaux.
Les justifications vis-à-vis du sol de fondation, qui concernent les conditions de
stabilité, de résistance et de cassement liées aux caractères du sol, font l'objet :
- du DTU 13.12 Règles pour le calcul des fondations sttperfielles ec du
DTU 13.2 Fondations profondes, pour les fondations des ouvrages de bâti-
ment;
- du fascicule 62, T itre V du CCT G, Règles techniques de conception et de cal-
cul des fondations des ouvrages de génie-civil.
Les justifications vis-à-vis des matériaux constitutifi de la fondation, c'est-à-dire
la justification des ouvrages en tant qu'éléments de béton armé sont conduiœs
conformément aux Règles BAEL, en utilisant la méthode des bielles ou la
méthode des moments, chacune dans son domaine d'appl ication.
Le fascicule 62, Titre V du CCTG traire des fondations dans leur ensemble,
c'est-à-dire les fondations superficielles, les fondations semi-profondes er les
fondations profondes. li ne concerne ni les tirants d'ancrage, ni les procédés
de soutènement ou de renforcement des sols.
Les modèles de comportement et les juscificacions diffèrent parciellemenr
encre le fascicule 62, T itre V ec les DTU 13.2 er 13.12. On présente ici les
prescriptions du fascicule 62, complété ponccuellemenc par les DTU.

235
Œâii·fd. 11.1 Domaine d'application 1 17.1 Domaine d'application
~@ft'i·fffllll~~-!MU•L_~~~~~~~~~~~-
-
17.1 .2 Hauteur d'encastrement équivalente • Définition à partir d'un essai pénétrométrique
La hauceur d'encastrement équ iv;1
lente De est un paramètre conven De= ~ {° Qc(z)dz
tionnel de calcul destiné à tenir Qce Jd
compte des caractéristiq ues des soJ,
O llla résistance de pointe équiva-
De de couverture généralement p l u~
lente Qce, pour une fon dation
faib les q ue celles du sol porteur. L.1
hauceur De est une frac tion, en ' uperficielle ou une fondation pro-
Z général inférieure à l , de la hauceu1 fo nde, dans le cas d' un sol de carac-
D contenue dans le sol. La hauteur 1frist iques homogènes sur une pro- ·.·::.·.·::3,; . .·
Figure 17.1 De est égale à D dans le cas d'un sol fo ndeur sous la semelle égale à 3a,
homogène de caractéristiques uniformes. Elle est définie conventionnelle N égale à: ... . . ... . .. z
ment par:
l
{/ce = - - -
1D+3a Qcc (z)dz
• Définition à partir d'un essai pressiométrique b + 3a D-b Figure 17.3

I
De = --.- 1DP1 (z)dz
()li :
(/ = m in (0,50 m ; B /2),
Pic " h min(a; h),
=
où:
- la pression limite nette équivalence Pi., pour une fondation superficielle dt·
largeur B , dans le cas d'un sol de caractéristiques homogènes sur une profon-
" hauteur de la fondation contenue dans la formation porteuse,
l/ccCz) résistance de pointe corrigée. Elle est obrenue en calculant la valeur
moyenne Qcm de la résistance de poince lissée sur la hauceur b + 3a
deur sous la semelle égale à 1, 5 B, est égale à la pression limitt· suivant la même formule que ci-dessus, en écrêtant, s'il y a lieu, le dia-
gramme qc(z) à la valeur 1, 3 Qcm ,
Pl ( D+ ~B) , m esurée sur la résistance de pointe lissée donnée à la profondeur z par l'essai péné-
tromérrique,
droite représentative de la tranche
de sol entre D et D + 1,5 8 ;
- ,; 1(z)est ob tenu en joignant par
" est généralem ent pris égal à zéro, sauf si on ne désire pas cenir comp-
te de couches de très mauvaises caractéristiques en surface.

des segments de droite sur une


échelle linéaire les d ifférents /~I 17.1.3 Type de fondations
mesurés;
En règle générale, on peur décerm iner le type de fondation en fo nction de la
- d est généralement pris égal à zéro,
hauteur d'encastrement équivalente De et de la largeur B, de la façon suivante:
sauf si on ne désire pas tenir
compte de couches de très mau- - la fo ndation est superficielle lorsque De est inférieure à 1,5 fo is B ;
vaises caractéristiques en surface. - la fondation esc semi-profonde lorsque De est comprise entre 1,5 cc 5 fois B ;

Figure 17.2 - la fo ndation est profonde lorsque De est supérieure à 5 fo is B.

236 237
17.1 Domaine d'application 1
17 .2 Modèle de comportement

17.1.4 Catégories conventionnelles des sols Surconsolidé ou Normalement


Sous-consolidé
altéré et remanié
très serré consolidé ou serré ou lâche
• Classification des sols a
EM//11 a EM / /11 a EM/P1
L'annexe E. l du fascicule 62 Titre V propose une classifi cation des di ffé rent' Tourbe
sols commode vis-à-vis du dimensionnement des fondations à partir du pres·
siomètre Ménard ou du pénétromètre statique. Arg ile > 16 9- 16 2/3 7 -9 1/2

Le tableau ci-après donne des fourchettes indicatives de la pression limite p 1 Limon > 14 2/3 8- 14 1/2 5-8 1/2
et de la résistance de pointe qc pouvant faciliter le classement. Ce classement Sable > 12 1/2 7 - 12 1/3 5-7 1/3
ne peut se réduire à ce seul critère et doit su rcout tenir compte de la nature
Grave > 10 1/3 6-10 1/4
physique et des propriétés des sols.
très peu très
Rocher fracturé ou 2/3 normal 1/2 1/3
fracturé
Classe de sol Pressiomètre Pénétromètre altéré
p1(MPa) qc(MPa)
A Argiles et limons mous < 0,7 < 3,0
Argiles, limons B Argiles et limons fermes 1,2- 2,0 3,0- 6,0 17.2 Modèle de comportement
c Argiles très fermes à dures > 2,5 > 6,0
A Lâches < 0,5 < 5,0 17 .2.1 Comportement vis-à-vis des charges verticales
Sables, graves B Moyennement compacts 1,0 - 2,0 8,0 - 15,0
c Compacts > 2,5 > 20,0 • Contraintes normales appliquées au sol
A Molles < 0,7 < 5,0 Dans le cas général, pour des
Craies B Altérées 1,0 - 2,5 > 5,0 semelles ou des radiers pouvant être L-2é
c Compactes
~1
> 3,0 considérés comme rigides (cf §
F !
Marnes
Marno-calcaires
A Tendres
B Compactes
1,5 - 4,0
> 4,5
Module de réaction verticale), le
diagramme des contrain tes nor- ~ -------! ' te_
e :
A Altérées 2,5 -4,0 males appliquées au sol est détermi- '
Roches '
B Fragmentées > 4,5 né à partir des hypothèses suivantes:
L
- le sol ne travaille pas en traction ;
- les contrain tes sont proportion- Figure 17.4
nel les aux déplacemems.
• Paramètre rhéologique a des sols Pour les semelles rectangulaires, il est loisible d'admettre que les contraintes
normales sont un iformes sur une surface réduite, suivant le modèle de
L'annexe C.5 du fascicule 62 Ti tre V propose pour le choix du coefficient a F
le tableau suivant, en fonct ion du rapport entre le module pressiomécrique Meyerhof. La contrai nte su r le sol est de la fo rme q' = (B _ e)(L _ e' ) ·
2 2
Ménard EM et la pression limite p1 :
"
238 239
17.2 Modèle de comportement J 17. 2 Modèle de comportement

• Contrainte de référence q' ret


Type de sol Facteur de portance kv
1
La jusrificarion des fon darions est menée à partir d'une contrainte convcn
rionnelle de référence, notée q~f . Cerre contrainte est défi nie par :
Arg iles et limons A, craies A 0,8 [1 +0,25 (0,6+0,4Î) ~e ]
q ' _ 3q~ax
rcf -
+ q~in
4
ou égale à q' dans le cas du modèle de Meyerhof.
Argiles et limons B o.s[1 +0,3s(o,6+0.4Î) ~e ]
Argiles C o,s[1+0,so (o,6+0,4Î) ~· ]
Sables A [r +o,3s(o.6+0.4Î) ~· ]
Sables et graves B [1 +o.so (o.6+0.4Î) ~0 ] tD
Cl:
·L.LJ
~
Sables et graves C [1+0.so (o.6+0,4Î) ~· ] :::>
v
j:::
Semelle entièrement Semelle partiellement Modèle de Meyerhof Cl:
comprimée comprimée Craies B et C 1,3 [1+0.27 (o.6+o,4Î) ~·] ~
Figure 17.5
t8
-..J
\,!)
•L.l.J
• Contrainte de rupture du sol sous charge verticale centrée
Marnes, marno-calcaires,
roches altérées
[1+0,27 (0.6+0,4Î) ~· ] Cl:

La contrainte de rupture du sol est définie en fo nction du cype d'essai et du


type de sol ind iquée ci-dessous.
1
o Essais pressiométriques M 1J Essais pénétrométriques
La contrainte de rupture du sol sous charge verticale centrée, notée q~ esr
La conrrainre de rnprure du sol sous charge verticale centrée, notée q;, est définie, dans le cas d'essais pénétrométriques par:
défini e, dans le cas d'essais p ressiométriques par :

contrainte verticale que l'on obriendrait dans le sol après travaux au


contrainte verticale que l'on obtiendrait dans le sol a~rès travaux au
• niveau de la fo ndation, en faisant abstraction de celle-ci ;
Pie pression li mite nette équivalence ; niveau de la fond ation, en faisant abstracnon de celle-ci ;
kp résistance de pointe équivalente ; .
facteur de portance, fixé par les expressions du tableau ci-après.
facte ur de portance, fixé par les expressions du tableau ci-après.

240
241
17 .2 Modèle de comportement 1 17 •Fondations " 17.3 Justifications vis-à-vis
superficielles du sol de fondation

cercle carré 2 3 5 20
Type de sol Facteur de portance k.
1,00 1,10 1,20 1,30 1,40 1,50

Argiles et limons A 0,32[1 +o,3s (o.6 +o,4~) ~· ] 1,00 1,12 1,53 1,78 2,14 2,65

Sous sollicirarions de courre d u rée, on retient dans les cas usuels k ; = 2kv .
Sables A 0, 14[1+o,3s(o,6+o,4Î) ~· ]
l .a condition d e rigid ité de la semelle se traduit par B < 2 ~· h étant la
Sables et graves B 0, 11 [1+0,so (o.6 +0,4Î) ~0 ] haurcur de la semelle er E le module d'Yo ung du héron pour une du rée
d'application des charges homogène avec celle de k.

Sables et graves C 0,08 [1 +0,80 (o.6 +o.4Î) ~· J


17.2.2 Comportement
Craies B 0,11 [1 +0,21 (0,6+0,4~) ~·] vis-à-vis des charges horizontales

Sauf prescription contraire du marché, les charges horizontales sont supposées


ê rre intégralement reprises par les forces de frorremenr s'exerçant à l'interface
entre le sol et la fondation.

• Module de réaction vertica le


L'évaluation du module de réaction sous une fo ndation superficielle à parti 1 17 .3 Justifications
des essais au pressiomèrre M énard peur être faire à partir des règles suivantes,
dans le cadre d ' un modèle de calcul très simplifié, sous réserve que la rigidité
vis-à-vis du sol de fondation
de la semelle dans le sens de sa largeur soir suffisance, er sachant que les dépla-
cements obtenus sont peu représen tatifs des déplaceme nts réels.
Le module de réaction, dans le cas d 'un sol homogène, so us sollicitations de

1 Les ouvrages de fondations doivenr êrre j ustifiés sous les érars-limires suivants :

longue durée, esr donné par la formule : 17 .3.1 États limites de mobilisation du sol
Cette vérification doit être faire vis-à-vis des érars limi tes ultimes et vis-à-vis
des états limites de service.

expression dans laquelle Bo = 0 ,60 mer B la largeur de la fond atio n limitée


o États limites ultimes de mobilisation
inférieurem ent, dans la formu le, à Bo .
1 de la capacité portante du sol
Les coefficients d e forme Àc et Àd sont d es fonctio ns d u rapport L/ B de la La position de la résulcanre doir renir comp te d es excenrricirés ad d itionnelles
sem elle: provenant des effets du second ordre lorsque la srrucrure assise sur la fonda-

242 243
17 • Fondations 17.3 Justifications vis-à-vi~ 1 17.4 Justifications vis-à-vis
superficielles du sol de fondation des matériaux

tion a fait l'objet d'une justification en flexio n composée avec un momrnt 17.3.3 État limite de service de décompression du sol
complémentai re ou à l'état limite de stabilité de forme.
La justification de l'état li mi te ultime doit être faite sous l'ensemble des co 111 'lrncs l'ensemble des combinaisons rares, la surface de sol comprimé sous la
binaisons fondamentales et accidentelles. On doit vérifier q ue : l1111datio n doit être au moins égale à 75 % de la surface totale de la fo ndation.
'lm1s l'ensemble des combinaisons fréquences, le sol sous la fondation doit
ll''lcr enrièremenc comprimé.

où:
17.3.4 État limite ultime de glissement
Îof3 coefficient minorateur tenant compte de l'inclinaison de la charge et de
la géométrie du sol de fondation (sol en pente ou en crête de talus). 1 .1 justification de l'état limite ultime de glissement doit être faite sous
Dans le cas d'une fondat'.on sur un sol horizoncal, soumise à une charge incli l'ensemble des combinaisons fondamentales et accidentelles. On doit vérifier
o
née et sachant que désigne la valeur absol ue de l'inclinaison de la résulcan 11ue:
te par rapport à la verticale, exprimée en degré, le coefficient Îof3 a pouc
valeur : V. tan cp' c' A'
Hct~ d +1,5
-
- dans le cas d' un sol cohérent, tel q ue argile, limon, craie, marne, marno 1,2

9~)
2
calcaire et roche, Îof3 = ( l - ; oü:
V", Hd composantes verticale et horizontale de la résultante des efforts appli-
qués à la fondatio n,
- dans le cas d'un sol frorcanr, tel que sable et graves, ce coefficient est égal à:
/\' surface comprimée de la fo ndation,

4~); O}
2

Î of3 = ( 1- °
90
) ( 1- e - J?,f ) + max { ( 1-
2
e - J?,f
r.p'
c'
angle de frotremenc incerne du sol,
cohésion (la plus grande prudence est conseillée quant au choix de la
valeur de c' adoptée dans les calculs).

• États limites de service de mobilisation t1


de la capacité portante du sol
M 17 .4 Justifications
Pour chaque combinaison rare de l'état limi te de service, on doit vérifier que:
; vis-à-vis des matériaux
' ~ 3
qrcf ' . + %'
l (qu' - %)to{3
i
17.4.1 État limite ultime
17.3.2 État limite ultime de renversement de résistance de la fondation

Sous l'ensemble des combinaisons fondam entales et accidentelles, la surface


, La justificarion à l'état limite ulcime de résistance de la fondation relève des
de sol comprimé sous la fondatio n doit être au moins égale à ] O % de la sur- méthodes de la résistance des matériaux et des Règles BAEL ou, dans son
face totale de la fondation. domaine d'application, de la méthode des bielles.

244 245
' . 17 • F~ndations f 17.4 Justifications vis-à-vis 1 17.4 Justifications vis-à-vis
': ~ •
superficiellês·
' ~
{':
,,,«
~ des matériaux des matériaux

E n touce rigueur, la méthode des bielles esc applicable à des semelles centrét•\
• Semelle rectangulaire soumise à une charge centrée
assurant sur le sol une pression uni forme et si la section de base du poteau rt
celle de la semelle sont homothétiques. 1.1 méthode des bielles s'appliq ue à condition que la hauteur ucile moyenne
drs deux lits d'armacure d :

D
Semelle continue sous mur soumise à une charge centrée
d>-
a' - a
:;.- -4- et d ~
b' -b
--
Semelle non armée transversalement 4
Les semelles co ncin ues so111 ({
1
et b' désignent les dimensions de la semelle cc a et b les dimensions cor-
murs peuvenc ne pas comportl't 1 l·spondances du poteau.
i\ d'armatures transversales si : Ilien que les hypothèses de la
i\ a
- la charge du mur est verricalr 111éthode des bielles supposent +---+
f-e\\
J '
eL centrée, que la forme de la semelle soie
f/I\ i \ - la hauceur est celle qut· homothétique de cel le du

.. .. 511
~'1 \.
h i~ 2do. poteau, il est adm is de générali-
' \
! \ Da ns ce cas, seules les armacurc1 1cr cette méthode aux semelles

.... .. A.!1
~
\'
•\
minimales de chaînage sont
nécessaires :
11on homochéciques. La forme
ll'.Ctangulaire à débord constant
l"•l une solution possible qui pré-
.
1cnte l'avancage de disposer la d
d même section d'armatures dans
les deux directio ns. Figure 17.7
Figure 17.6
La section d'armacure dans
D Semelle armée transversalement thaque direction est donnée :
a' -a
À d. · J h a' - a
con mo n que a auteur utile d soie celle que d ~ - -- expression d an,1 i Parallèlement au côcé a', par : A = Pu - -r.-
8d .&
4 1 /,
laquelle a' dés igne la largeur de la semelle cc a l'épaisseur du mur, il n'est pa~ ~ b' - b
nécessatre de procéder aux vérifications concernant l'effort tranchant, la com- - parallèlement au côté b', par : A = Pu--,:-
8d .1.S..
pression des bielles, ni de prévoir d'armatures d'effort tranchant. /,
L'applicacion de la méchode des bielles donne une seccion d'armacure crans· La charge Pu prise en compte pour le calcul des armatures ne comprend ni le
versale par mètre linéaire de mur, pour une charge à la base du mur égale à poids des terres, ni le poids de la semelle qui sonc directement transmis au sol.
Pu :
• Arrêt des barres
a' - a
A =pu - - Sauf justification, la rocalité des armatures esc ancrée par courbure à chaque
8dfe extrémité.
'Ys Dans le domaine d'application de la méthode des bielles, l'arrêt des barres
peut être fair en suivant les indication su ivantes :

246 247
17 •Fondations
supeijicielles
17.4 Justifications vis-à-vis '111(. ' 17 • Fondations 17.4 Justifications vis-à-vis
des matériaux superficielles des matériaux

a'
- e, > 4' toutes les barres sont ancrées par courbure; 1 1 Section de référence (5 1) pour la détermination
des armatures inférieures
a' a'
-4 ~ es > 8' routes les barres sont droires; ( )11 calcule les armatures infé- 0,_._..
15b
a' 1icures à parrir du moment agis-
-8 ~ e,, on peut arrêter une barre sur deux à 0, 14a' de l'extrém ité de 1.1 ,:t nr dans la section de référence i doi
(Si ) définie convemionnellement

)]d
semelle.
rnmme la section située à 0,35b
• Semelles soumises à des charges excentrées
dl! l'axe du poteau de largeur b.
La hauteur utile à prendre en
t_______
?'u~e ~anière génér~le, les semelles soumises à une charge excenuée peuve111 w mpte est la hauteur utile d de la
erre JUsrtfiées par appl1cat10n de la méthode exposée ci-après, issue des travaux section parallèle à (S1) au nu d u
d u CEB, sous rés.erve de sati~fai~e les conditions géométriques requises ou , poteau (ou du mur), limitée à
dans le cas contraire, par. applt~arton de la méthode la théorie des poutres ou l ,5do1 .do1 étant le débord de la Figure 17.9
des plaques ; elles sont dimensionnées en conséquence. semelle au-delà de la section (S1).
Les armatures sont uniformément réparties parallèlement aux côtés de la
D Principe et domaine d'application
semelle. Elles doivent êrre totalement ancrées au-delà de la section parallèle à
La. présente méthode conduit à des vérifications concernant les moments flé- (S1) située à une distance du nu du poteau (ou du mur) égale à h, la hauteur
ch1ssanrs ~t les effon s tranchanrs calculés en certaines sections. Elle diffère dans totale de la semelle.
son p~mc1pe de la méthode des biel les. Il ne saurait do nc être quesrion d'appli- Si des armatures de flexion sont nécessaires pour le poteau, elles doivent être
quer a une même semelle les prescriprions de l'une er de l'aurre des deux rerournées dans le plan des armatures inférieures de la semelle et totalemenr
mérhodes, chacu ne d'elles devant être considérées comme un tour cohérenr. ancrées dans ce plan.
Les règles q ui suivenr s'appli-
o
+ • quent aux sem elles dont la hau-
teur totale h est comprise enrrc
f1 Section de référence (52 ) pour la résistance à l'effort tranchant

0,5d0 et 2d0 . La section de référence (S2) à considérer pour la résistance à l'effort tranchant
On admet conventionnellemenc est située à une distance du nu du poreau (ou du mur) égale à la moitié de la
que, sous les soll icitations d'état hauteur utile cl mesurée au nu du poteau (ou du mur), sauf dans le cas des
h limire ul ti me les plus défavo- semelles allongées.
rables, la pressio n sur le sol est La largeur a2 à prendre en compte, dans le cas d'une semelle sous poteau, est
uniforme et s'exerce sur une aire égale à la largeur d u poteau a augmentée de la hauteur utile cl de la semelle
dont le cenrre de gravité esr mesurée au nu du poteau. Elle est égale, dans le cas de semelle sous mur, à
Figure 17.8 confo ndu avec le point de passa- l'unité de longueur de la semelle pour laquelle est évalué l'effort tranchant de
ge de la résultante des forces référence.
extérieures dans la section de La hauteur utile cl2 à prendre en compte est celle de la secrio n considérée,
base de la sem elle. limitée à 1,5 fois le débord au-delà de cette section.
11

248
249
· 17 • Fo~dations · 17.4 Justifications vis-à-vis 1 illJl~~:·'. 17 • Fondations , 17.4 Justifications vis-à-vis
·. superficielles · des matériaux superficielles . des matériaux

Dans le cas des semelles allongée,, 1 c.: poteau doit alors être calculé et armé en conséquence. De part sa transpa-
c'est-à-dire dont le débord est sur~ 1t·11ce, cette solution n'est pas particulièrement souhaitable.
rieur à 1,5 fois la largeur a' mesuré!"
perpend iculairement à ce débord, l.1 1 1 Longrine de red ressement
section de référence (S2 ) est situér
au nu du poteau. ( )n peut disposer une longrine de
1c.:d ressement, de raideur suffis ante
1·1· ~·lr.
~
L'effort tranchant ultim e de réfé
(hau teur m inimale égale au 1/6 de ~--------.,
rence Vu2 est égal à la composan1t·
l:i portée). L'effet de la longrine est
normale à la surface d'appui, de la
d'assurer le transfert de la charge au
résultante des forces appliquées ~
n:ncre de la semelle.
l'une des parties de la semelle situfr Figure 17.1 2
Le plan moyen de la longrine doit
d'un coté o u de l'autre du plan
être confondu avec le plan du
contenant la section (S2).
La contrainte tangence doit respec rnuple de Aexion.

.. Vu2 fc28
ter 1a con d mon - - ~ 0, l 0 -
a2d2 'Yb 17.4.2 État limite ultime
Figure 17.10 de poinçonnement de la fondation

• Semelles géométriquement excentrées La justification à l'état limite ultime


de poinçonnement de la fondation
La reprise de l'excenrremenc des charges peut être envisagée de deux façons: relève de l'article A.5.2,42 des Règles
BAEL.
o Mise en flexion du poteau

La réactio n sous la semelle étam


supposée uniforme, le moment est
équilibré pour un couple de forces avec
horizontales s'exerçant :
- au niveau du plancher et retrans- _ [ _ (a + 2h)(b + 2h) J Figure 17.13
mises au contreventement ; Qu - Pu l a 'b'
- au niveau du dallage si les dispo-
sitions le prévoient ou par mobi- Uc = 2(a + b + 2h )
lisation du frottement sous la
semelle à condition q ue soit res-
pectée la condition de non-glisse-
ment.
Figure 17.11 ù

250 25 1
17.5 Conception des fondations ~1 17.6 Dispositions de l'Eurocode 2

17.5 Conception des fondations 17.5.5 Armatures minimales de chaînage

l .cs semelles filantes sous mur doivent comporter un chaînage de section


Le DTU précise les dispositions à prendre en compte pour la conception de,, lllÎn imale:
fondations.
- 3 cm 2 pour des aciers ronds lisses Fe E 235 ;
- 2 cm2 pour des aciers HA Fe E 400 ;
17.5.1 Précautions concernant le gel - 1,6 cm 2 pour des aciers HA Fe E 500.
La continuité du chaînage doit être assurée par recouvremenc suffisant et dans
Le niveau de fondation doit être descend u à une profondeur suffisante pour
mettre le sol d'assise à l'abri des conséquences du gel. les angles.
li est indiqué de descendre à 0,50 m en pays tem péré et d'aller parfois au-del~
de l mètre en montagne. Il est usuel de prend re une valeur de 0,60 à 0,80 m. 17 .5.6 Enrobage

17.5.2 Fondations à des niveaux différents Par défaut, l'enrobage est de 5 cm.

Les niveaux des fondations succes-


sives doivent respecter une pente
maximale de 2/3.
17.6 Dispositions de l'Eurocode 2
Si cette condition ne peut être satis-
fa ite, des dispositions doivent être 17 .6.1 Semelles isolées ou filantes [9.8.2]
prises pour éviter, ou équilibrer, ,- --: Pente maximale :
l' in fl uence d ' une fondation sur
l'autre, en utilisant du gros béton,
,.: ;. . --..: :., ____
~< j 3 de base pour • Ancrage des barres
2 de hauteur
par exemple. L'effort de traction dans les armatures est déterminé à partir des conditions
Figure 17.14 d'équilibre, en tenant compte de l'effet des fissures inclinées, selon la figure
J 7 .15. Il convient quel'effort de traction Fs trouvé à l'abscisse x soit ancré dans
17.5.3 Joints de rupture le béton avant cette même distance x prise à partir du bord de la semelle.
L'effort de traction à ancrer est donné par :
On doit ménager un joint de rupture ent re deux éléments d'ouvrages voisins
lorsqu'ils subissent des différences importantes de charge ou de tassement.
Fs = R Ze
Zi
17.5.4 Joints de dilatation
o ù:
Sur sol homogène et co nsolidé, on évite les joints de rupture au n iveau des
'"1 - R est la résultante de la pression du sol sur la distance x ;
fo ndations. Les joints de dilatation sont arrêtés au-dessus des semelles de fon -
datio ns. l - Ze est le bras de levier des forces externes, c'est-à-dire la distance entre R et
l'effort vertical N&J ;
"
252
253
17.6 Dispositions de l'Eurocode 2 1

18 • FONDATIONS PROFONDES

18.1 Domaine d'application


Les fondations profondes font l'objet de justifications dont les principes sont
communs avec les fondations superficielles décrits au chapitre précédem. On
Figure 17.1 5 distingue ainsi les justifications qui concernem le sol et les justifications qui
concernent les matériaux constitutifs de la fondation.
Les modèles de comportement et les justifications diffèrent partiellement
- Z; est le bras de levier des forces internes c'est
· l' fi . ' -à-dire 1a d 1stance
. 1
entre es entre le fascicule 62, Titre V et le DTU 13.2. On présente ici les prescriptions
armatures et e fort de compression Fe ; du fasc icule 62.
- NEd. est l'effort vertical correspondant à la pression totale du sol entre les
sections A et B ; '
- Fe est l'effort de compression correspondant à l'effort de traction maximal 18.2 Modèle de comportement
Fs, max ·
On considère dans ce chapitre le comportement axial et transversal d'un élé-
Le~ bras de ~evi~r Ze et Z; peuvent être déterminés à partir des zones compri- ment isolé, qui est applicable aux fondations composées de plusieurs éléments
mees pou,r equd1brer les efforts NEd et Fe. Par simplification, Ze peut être rels que la distance de nu à nu entre éléments soit supérieure à deux fois la
déœrmme en suppo_sam que e = 0 , 15b et Z; peut être pris égal à O 9d plus grande dimension des éléments.
51 la longueur eb disponible n'est pas suffisante, les barres sont an,cré~s par
On se place en dehors des cas oi:t interviennent un fro ttement négatif ou un
courbure ou par soudure de barres transversales.
déplacement horizontal du sol.
Pour les barres ,droit~s sans dispositif d'ancrage d'extrémité, la valeur mini-
male d~ X est determ~nante. Par simplificat ion, on peut adopter Xmin = h/2.
p~f:ur d autres types d ancrages, des valeurs de x plus élevées peuvent être plus 18.2.1 Comportement axial d'un élément isolé
de avorables.
Le comportement d 'un élément de fondation isolé sous charge axiale de com-
pression appliquée en tête est caractérisé par deux paramètres :
- la charge de fluage Q 0 ;
'1) - la charge limite Qu .

2 54
255
18.2 Modèle de comportement 1 18.2 Modèle de comportement

Dans cercains cas, il peur être nécessai re de faire intervenir les deux para
mètres de charges homologues vis-à-vis des charges de traction : UO!SSiUd I cl al
alne4 '}Pa!u1
- la charge de fluage en traction Q1c ;
UO!SSaJd _ ,.. ,..
- la charge limite en traction Q 1u . 01 Ol Cll
asseq '}Pafu1

• Contraintes qu et q5 à partir d'essais pressiométriques '}qoJua n»ea ci Oî Oî QI QI cii ~~~ QI ci


O Contrainte de rupture sous la pointe q
0

La contrainte de rupture est donnée par l'expression suivante:


UOl'}q
qu = kpPle
• \)nb!JqeJ'}Jd n»ea
avec:
• \lWJaJ n»eq 1el'}W ci Oî Oî Oî c5i <::Si
Pic pression limite netre équivalence ;
u
g.
k,, facteur de portance donné par le tableau ci-dessous: (sasnan6nJ S!OJed) ci Oî <51 <;::

Sl!nd ·a
Éléments mis en œuvre Éléments mis en œuvre ~
sans refoulement du sol (npJad aqnl) ci ci ci ci ci c5i .,,,u
avec refoulement du sol '}qnl '}JO~ 2
"'...c:
A 1,1 1,4
Argiles, limons B 1,2
"...
~

1,5 2V
c 1,3 1,6 ~
...
A
Sables, graves B
1,0
1,1
4,2
3,7
"'.§,.
~

c:
c 1,2 3,2 8
A 1,1 1,6
Craies B 1,4 2,2 ~~
~ ~

c 1,8 2,6
~~

Marnes, marno-calcaires 1,8 2,6


a1dw1s '}JO~ ci 6! ~ - -
c)l
1
Roches altérées 1,1à1,8 1,8 à 3,2
ciOî cl cl
<( CO V <( CO V <( CO V <( CO

D Frottement latéral unitaire limite q5


VI
c: VI

Le frottement latéral à la profondeur z est une fonction de la pression limite 0


E "'>
nette à cerce même profondeur définie par une des courbes Q 1 à Q 1 déter- "'cr,
'1 .,;
VI
VI
m inée en fo nction du type de fondation, de la nature du terrain et des condi-
"' "'c:m "'
~
~
1i V
tions d'exécution. Le tableau ci-contre indique les courbes à prendre en 0
compte, en fonction du type de fondatio n. "'
V"I ~ a::
u

256 257
~~·~·fMi~~~:.llliBL_______1_8_.2_M_o_d_è_1e_d_e_c_om_po_rt_e_m_e_n_t_J ~llillflil:m.-lll11L______,8_.2_ M_od_è_1e_ d_e_c_o_m_p_o_rt_em_en_t_J
Les expressions analytiques des courbes sont les suivantes : 11 Frottement latéra l un itaire limite q5
- Courbes Q1 à Q4 , n désignant le numéro de la courbe et Pn = l + 0,511
(en MPa): I.e frottemenr latéral à la profondeur z est déterminée par l'expression :

P1 ( 2 - -P1) , pour Pl < Pn


q, = 0,04n-
Pn Pn
. ( qc(Z)
q,(z) = mm T; CJsmax)
expression dans laquelle qc(z) représente la résistance de pointe lissée à la
qs = 0 ,04n, pour Pl ~ p,, . profondeur z cr où /3 et q, max (en kPa) sont donnés par le tableau ci-dessous.
- Courbes Qs à Q1 : --- Foré tubé
Métal battu
--
Battu
préfabriqué
Foré tube
. (Pl - 0 ,2 P1 + 3,3 )
Q 5 : q, = mm récupéré fermé béton
; , pour P1 ~ 0,2 MPa,
9 32
/3 q smax. q, mnx
/3 /3 q5max /3 q, max

. (P1+ 0,4 · P1 +4,0) A 15 15 15 15


q = mrn , (en général Pl ~ 1,0 MPa ), 40 100 40 120 40 75 80
s 10 ' 30 8
Argiles, limons 75 (1) 80 (1 ) 100 (2) 60 (2)
Pl +0,4 150 80 80
q. = (en général p 1 ~ 2,5 MPa). c 75 (1) 8040(1) 100 (2) 80 (2)
10
A 200 250 300 150 V)
Sables, graves 8 200 250 40 300 150 l'-1
• Contraintes qu et q5 à partir d'essais pénétrométriques -..J
c 200 120 300 120 300 120 150 120 ~
•l.'J
D Contrainte de rupture sous la pointe qu A 125 40 125 40 a::
Craies
La conrrainte de rupture est donnée par l'expression suivante: B 80 120 100 80
~ (1) Réalésage er rainurage en fi n de forage. (2) Forage à sec, tube non louvoyé.
CJu = kcqce p
M
dans laquelle q ce est la résistance de pointe lissée équivalente et kc est le fac-
teur de portance donné par le tableau ci-dessous : • Effort mobilisa ble par frottement latéral Q5u

--
Éléments mis en œuvre Éléments mis en œuvre
latéral vaut :
Qsu = P
i"
P désignant le périmètre nominal du pieu, l'effort mobilisable par fro ttemenr

q. ( z)dz
sans refoulement du sol avec refoulement du sol 0
Argiles, limons A, B et C 0,40 0,55
• Effort mobilisable sous la pointe Qpu
Sables, graves A, B et C 0,15 0,50
A désignant la surface nominale du pieu, l'effort mob ilisable sous la pointe
Craies A 0,20 0,30 vaut:
8 0,30 0,45

259
258
-.l..:ii.i_______ 1_s._
2 _M_o_de-ïe- de_c_o_m_p_o_rt_em
_e_n_t _JI 18.2 Modèle de
comportement

• Charges limites Qu et Qtu Les coefficients réd ucteurs p, et Pp sont les suivants :
Les charges limi tes en compression Qu et en traction Q 1u sont évaluées par :
Argiles Sables
Qu= Qpu + Q,u Pr p, Pp Ps
Q,u = Qsu Tubulaire o uvert 0,50 1,00 0,50 1,00

• Charges de fluage Q, et Qtc

Les charges de fluage en comp ression Qc et en tractio n Q1c sont évaluées :


Pieu H
Palplanches ....._ __
0,50
0,50
1,00
1,00
0,75
0, 30
1,00
0,50

- pour les éléments m is en place sans refoulement du sol, par : 18.2.2 Comportement transversal d'un élément isolé
Qc = 0 ,5Qpu + 0,7 Qsu
Qic = 0 ,7Qsu Le comportement d' un élément de fondation isolé sous charge transversale est
caractérisé, à une profondeur donnée, par deux lois effort-déplacement do.n-
- pour les élém ents m is en place avec refoulement d u sol, par : na nt localemenr la relation encre le déplacement transversal et la densité
Q c = 0,57Qpu + 0,7Qsu = 0 ,7Qu linéique de fo rces résultant de ce déplacem ent, l'une vis-à-vis des sollicitations
Q1c = 0 ,7 Q su de longue durée, l'autre vis-à-vis des sollicitations de cource durée.

• Pieux tubulaires métalliques battus ouverts,


• Réaction frontale
pieux H et palplanches

0
La loi d' interaction vis-à-vis des solli-
Les effo ns limites mobilisables des citatio ns de courte d urée définit la
pieux métalliques battus o uverts, pieux réaction fro ntale par un diagramme
H ou palplanches do nt la capacité est b ilin éaire caractérisé par une pente Kr
essentiellement réalisée dans les argiles
ou dans les sables sont calculés par les
relations su ivantes : I Figure 18.2
ô
• et un palier r f .

Le module Kr est calculé par la form ule Kr = Bo ( ) "


4 8
- - 2 65 - +a
3 B ' Bo
exp ression dans laquelle Bo= 0,60 m; B est la lar~eur de la fo ndaLion,. lim'.-
tée inférieurement, da ns la formule, à Bo ; EM désigne le mod ule p ress1ome-
L'aire A et le périmètre P à considérer crique Ménard ; a le paramètre rhéologique d u sol.
sont précisés ci-contre. A· - +CZZZl P= -- Le palier r r est pris égal à B Pr , où pr est la pressio n de fluage totale.
La loi d'interaction vis-à-vis des sollicitatio ns de longue durée est déduite des
Figure 18.1 valeurs précédences en divisant le mod ule par 2.

260
261
-.1,.:\llii••._______ ,_s_.2_M_od_è_le_d_e_co_m_p_o_rt_e_m_e_n_t_J
18.2 Modèle de comportement

• Réaction tangentielle
p
b
= - + Po
(
l - -
b )
avec Po
K r(n 8 )
= - --
~
~
a:+ ~(2,65}°'
La réaction tangentielle, c'est-à-dire le frottement développé sur les surfaces 4
latérales des éléments de fo ndation allongés comme les barettes est définie par
2B 28 nKr( B ) (na:) + 3'(n2,65)a
un diagramme bil inéaire caractérisé
par une pente K 5 et un palier r5 • Lorsque 28 < b < 2L, la réaction fron tale n'est pas modifiée et la valeur du
Le module K, est pris égal au module b-28
Kr. Le palier r5 est pris égal à 2L,qs palier plastique r, est réduite dans le rapport (L _ B) ·
2
8, où L , est la longueur sur laquelle est
calcu lée le frottement latéral et q, le
Figure 18.3 frottement latéral unitaire limite. 18.2.3 Comportement transversal
d'un élément continu
• Interaction entre plusieurs éléments rapprochés
Dans le cas d'un écran continu, le module de réaction ho rizontal peut être
O Éléments placés sur une file parallèle au déplacement calculé en suivant les Recommandations pour le choix des paramètres de calcul
Lorsque la distance a de nu à nu des écram de soutènement par la méthode aux modules de réaction élaborées par
entre les élém ents est inférieure à sens du déplacement---+ le Laboratoire Central de Ponts et Chaussées.
2 max (8; L), la valeur du palier
plastique rr est réduite dans le rap- '----~I B
!
• Phase sans mise en tension de tirant
L a L
port pour tous les élém en es si tués en -<4'1>---':::.._-+1>----==----4+>------""---+il>
. a À l'exception des cas de m ise en rension de tirant, le module de réaction kh
amère par rappo rt L) au l:St égal à:
2 m ax(B; Figure 18.4
2EM
sens d u déplacement. kh = -- -- - - -
0,266(9a)0 + a:a
f oü:

D Éléments placés sur une file


• /~ M
module pressiométrique équivalent, en général égal à la moyenne du
perpendiculaire au 2 l
B module pressiométrique Ménard EM sur la partie HL , 3D et 3' D (ou D )
déplacement
b
sens du déplacement rnnsidérée ;
Lorsque la distance b de nu à nu B 1 n paramètre rhéologique du terrain ;
entre les éléments est inférieure à 28, a paramètre dimensionnel (exprimé en mètres) qui dépend de la géomé-
b
aucune réaction tangentielle n'est
prise en compte. Le module Kr de
chacun des n éléments est réd uit par
L
B , trie de l'ouvrage. Il peut être considéré comme représentant la hauteur
de l'écran rigide équivalent à la partie de l'écran réel le long de laquelle
o n recherche la valeur d u module de réaction.
application d'un coefficient p calculé D
l.a figure 18.6 précise les valeurs de a suivant la valeur du rapport H L.
par: Figure 18.5

262 263
-lillllllil:1[ilil________ 1s_.2_M_od_è_le_d_e_c_o_m_p_o_rt_em_en_t_ I
18.2 Modèle de comportement

avec:
IO: I produit d u module d'Young E et de l'inertie Ide l'écran ;
E~ valeur moyenne d u module pressiomérrique sur la hauteur d'influence
d u tirant, égale à l,Seo de part er d'autre d u tirant;
.1· coefficient d'ajustement empirique égal à l pour un sol remblayé et à 3
pour un sol en place ;
r coefficient de réduction pénalisant les tirants situés à faible profondeur,
d 1
2 dont la valeur est égale à..:, limitée inférieurement à - et supérieure-
D a =-HL lo 3
3
2:...D a =2:...D ment à 1 ;
D 3 3
t/1 profondeur du tirant comptée à partir du haut de l'écran.
D a =Q3 L'évaluation de lo se fai r par un calcul itératif rapide, celui-ci ne nécessitant
3 .,...____,.....___-"'----
pas une grande précision.
CasoùD <HL Cas où D~ HL
(a) (b)

Figure 18.6
Tirant Ti rant
• Phase avec mise en tension de tirant
Pour la phase de mise en rension d'un tirant, le module de réaction kh carac-
térisant la réaction du sol du côté du rerrain comprimé sera pris égal à :

4EM D
kh = rs - -
lo
2
-D -z
a= - D
D 3 3
où:
D D
EM module pressiomérrique équivalent-, en général égal à la moyenne du 3 a=3
module pressiomérrique Ménard EM sur la haureur considérée ;
CasoùD <HL Cas où D~ H L
lo longueur de transfert de l'écran considéré comme une poutre sur appui (b)
(a)
élastique, calculé par la formule :
, Figure 18.7

!
"
264 265

-- --~
"..,,... ., , .,,ir~ Fonéîatiô'ôs** 18.3 Justifications vis-à-vis du sol J 18.4 Justifications
profondes vis-à-vis des matériaux

18.3 Justifications vis-à-vis du sol 1 l. 111~ le cas d'un groupe de pieux circulaires ou carrés disposés suivant une
111.1illc carrée, le coefficient Ce peut être calculé par une des deux méthodes
\ tt iva ntes :

18.3.1 États limites de mobilisation locale du sol


1 1 Méthode de Terzaghi
Si Q désigne la charge axiale en tête d 'un élément, on vérifie que cette chargr
reste comprise entre les limites suivantes : < )11considère l'ensemble des pieux et du sol qu'ils enserrent comme un bloc
111011olithique et on calcule la charge limite du bloc isolé.
• États limites ultimes d' effi1cac1.t é est Ce
1 t' CC'. •
coernc1ent = -,-,QG"
--
- Combinaisons fondamentales: _ Qtu ,,::: Q ,,::: Jh_
1 40 "<:: " ' 1 40.
L Qui
i= l
' '
1 1 Formule de Converse Labarre
- Combinaisons accidentelles : - Qtu ,,::: Q,,::: ih_ (applicable à un groupe de pieux identiques et verticaux)
l ,30 "' "' I ,20·
C = 1_ Arctan(B/ d) [
2
_ _!_ _ .!_]
• États limites de service e n/ 2 m n
,IVCC :
- Combi naisons rares: _ Qic ,,::: Q ,,::: Qc
1,40 "' "<:: l , 10·
Il diamètre des pieux, m nombre de rangées,
tl cnrraxe des pieux, n nombre de pieux par rangée.

- Comb inaisons quasi-permanentes (*) : 0(*) ,,::: Q ,,:::


"<:: "<::
~.
1,40
18.4 Justifications
18.3.2 États limites de mobilisation globale du sol vis-à-vis des matériaux
L'effet de groupe n'est normalement à considérer que dans le cas d'un groupt• l .cs justificatio ns vis-à-vis des matériaux constitutifs de la fo ndation concer-
de pieux Aottants, c'est-à-dire lo rsque, dans le calcul de la charge de Auagc, 11rnt d'une part les éléments de la fondation, pieux, barrettes ou parois mou-
l'effort résistant mobil isé par frottement latéral est supérieur à l'effort résistan1 16.: et d'autre part la semelle de liaison éventuelle en tête de pieux.
mobilisé sous la pointe.
La somme des charges appliquées doit rester inférieure à la somme des chargt:\
admissibles des pieux supposés isolés affectée d'un coefficient d'efficacité Cc. 18.4.1 Justification des éléments de fondation
en béton armé
(' ) Si un élément est soumis à w1 effort d e traction sous combinaison quasi-permanence, il rdèvr l .cs justifications sont conduites en conform ité avec les Règles BAEL en tenant
des jusrilicarions relacives aux tiranls d'ancrage. w mpte des précisions apportées ci-après.

266 267

11
·, . 18 • Fondations 18.4 Justifications / 18 • Fondations 18.4 Justifications
profondes vis-à-vis des matériaux profondes vis-à-vis d es matériaux

• Résistance conventionnelle du béton - le coefficient k2 prend les valeurs suivanœs :

Les calculs sont conduits à partir d e la résistance conventionnelle du béton Groupe A k1=l,OO
notée le et définie par :
le min Cfcj; f~2s; lelim)
Groupe B
k 1k2 d ét ant la plus petite dimension nominale
où:
si d < L/20, L étant la longueur de l'élément k1 = 1,05
- le coefficient k 1 prend les valeurs suivantes :
si d < 0,60 m k1 = 1, 30 - d/2
Groupe A / cllm kt si d < 0,60 m et d < L /20 k1 = .1 ,35- d/2
Semelles superficielles et radiers dans les autres cas k1 = 1,00
fc28 1,00
Pieux ou parois préfabriqués mis en place dans un forage fc28 1,00
Pieux tubulaires précontraints 30MPa 1,15
• Justifications vis-à-vis des sollicitations normales
Pieux préfabriqués battus en béton armé 30MPa 1, 15
D État limite ultime de résistance
Puits avec béton vibré fc28 1,00
Puits avec béton non vibré Pour les fondations qui sont reconnues ne pas nécessiœr une justification vis-à-
fc28 1,20
vis de l'état limite de stabilité de forme, les effets d u second ordre sont négligés.

Groupe B Pour les fondations constituées d'une file unique, l'effort normal est considé-
/ r:Jim k1 ré avec une excentricité additionnelle égale au maximum d e L/ 20 et de 5 cm.
Pieux battus pilonnés ou moulés 25MPa 1,20
On applique les règles de l'article A.4.3 du BAEL en utilisant pou r lei la valeur
Pieux et barrettes forés simples 25MPa 1,20 Je-La valeur de O'bc vaudra donc pou r un pieu de section circulaire, en util i-
Pieux forés tubés, bétonnés à sec 25MPa 1,10 sant le d iagramme rectangulaire simplifié :
~
Pieux forés tubés, bétonnés sous l'eau 25 MPa 1,20 0,80lc
Pieux forés à la tarière creuse, type 1 25MPa 1,50 "
~ O'bc = ---
e,b
Pieux forés à la tarière creuse, type 2
Pie ux forés à la tarière creuse, type 3
25MPa
25MPa
1,20
1,05
i
~
o État limite de service de compression du béton
- La contrainte de compression extrême est limitée à 0,6/c .
Pieux et barrettes bétonnés sous boue, parois moulées 25 MPa 1,20

t - La contrainte moyenne sur la seule section comprimée est limitée à 0,3le .

o État limite de service d'ouverture des fissures

Sauf dispositions contraires d u marché, on considère que la fissuration est peu


nuisib le pour les éléments du grou pe B.

268 269

11
18.4 Justifications
· 18 •Fondations 18.4 Justifications
vis-à-vis des matériaux
profondes vis-à-vis des matériaux

1J Armatures transversales
- La contrainte de traction des aciers est limitée dans tous les cas à ~J.
3 e Il est recommandé d'adopter le diamètre des armatures transversales suivant:
- Dans les cas motivés où la fissuration est considérée préjudiciable o u trè~
préjudiciable, on applique les articles A.4.5.33 ou 34 du BAEL 0 des armatures longitudinales (mm) 12-14 16 20 25 32
0 des armatures transversales (mm) 6-8 8-10 12-14 12-16 16
• Justifications vis-à-vis des sollicitations tangentes
On applique les règles d u chapitre A.5 , la co nt rainte tangente convention I.' écartement des armatu res transversales est au plus égal à 15 fois le plus petit
nelle étant prise pour les sections circulaires, de diamètre B et de hauteur ULilc: diamètre des barres longitudinales, avec un maximum de 35 cm.
d, égale à :
l ,4Vu 1 J Enrobage
Tu = - -
Bd 1: enrobage des annarures est de 4 cm pour les pieux ou parties de pieux exé-
r utés avec un tube provisoi re et de 7 cm pour les pieux, parties de pi eux et
• Dispositions constructives des pieux exécutés en place et barrettes barrettes exécutés sans tube.
1.'enrobage est obtenu à l'aide de centreurs do nt la répartition et le nombre
D Armatures longitudinales
'ont adaptés aux dimensions et à la géométrie de la cage d'armamres.
Les pieux exécutés en place peuvent ne pas être armés si :
- ils sonr utilisés pour un bâà ment;
18.4.2 Justification des semelles
- ils sont verticaux ;
l .t:s valeurs des contrain tes admissibles ne sont pas fixées règlemenrairemenr
- ils sonr entièrement comprimés sous toutes les combinaiso ns d'actio ns. t' l peuvent varier légèrement suivant les errements habituels.
Le DTU 13.2 prévoit au minimum des armatures en attente en partie supé·
neure, sur une hauteur de 2,00 m. • Tolérance d'implantation
Dans le cas contraire, les pieux sonr armés sur toute leur longueur et les arma-
À défaut d' indicatio n plus précise, o n pourra se rapporter au D T U 13.2 qui •
tures sont entièrement ancrées dans la semelle de liaison.
indique dans le commentaire de Septembre 82, «Tolérance. Conceptio n des
Le nombre des barres longitudinales est au moins de 6 et leur diam ètre mini
ouvrages surmo ntant les pieux » :
mal est de 12 mm. L'espacement des barres ne peut être inférieur à 10 cm
la tolérance sur l'axe des pieux est de 15 cm en écart ponctuel dans toutes
entre nus. D ans le cas de pieux circulaires, les armatures ont le même dia
mètre et un écartement uni fo rme. les directions et de 5 % en inclinaison ; 11

pou r les pieux circulai res verticaux en béton sans armatu res soumis à des 1

Les armatures représenrenr un pourcentage de la section de béton au moi n~ charges verticales seulement, la tolérance sur l'axe des pieux est égale au hui-
égal à:
tième du diam ètre nominal et de 3 % en inclinaison.
- 5 %0 lorsque la largeur ou le di amètre est inférieur à 1 m ;
5%o
- .JBdans le cas contraire, avec un minim um de 3,5 o/oo.

271
270
~qi.18
18.4 Justifications
· · · ... · 18-• Fo~dations" 18.4 Justificat1om - • Fondations
vis-à-vis des matériaux
. "
'
. . profondes .• .
·,' ' .._ . ,\
vis-à-vis des matérimu ~$~;;profondes

a
1 q1pl11.nion de la m éthode des
• Têt e de pieux a
11, Ili , 1111pose une hauteur utile relie
q
O Dimensions I"' l 111dinaison (} de la bielle sur
l lt1111m malc soit supérieure à 45 ° et
On donne aux têtes de pieux une forme carrée de côté égal au diamè111 ilu h11 1111· l'i 11clinaison de la bielle à 55 °
pieu augmenté de la tolérance d'implantation. La hauteur du massif doi1 p11 , le- calcul des armatures :
1 111
mettre le recouvrement des armatures du pieu. Elle est en général voisim ilu
côté du carré.
2d
tan(}= ,
o Armatu res a -a 12
Les armatures sont co nstituées par un double panier avec des cadres hori11111
taux tous les 30 cm par exemple.

Figure 18.8
• Méthode des bielles
( tat limite ultime de
La méthode des bielles, d'usage courant en France depuis de nomb rc: 11 ~1 tompression des bielles
années, s'applique en route rigueur aux semelles soum ises à une charge ce11 11 11 11 11 doit vérifier l'état limite ultime de compression des bielles : l
Elle peut être étendue aux semelles soum ises à des charges excentrées, \1111 111
niveau de la base du poteau de sectio ns =ab, P u étant la charge tota e
réserve que l'excentricité de la charge, à l'état limite ultime, soit au plus ég.il1 , 11 pied de poteau :
au sixième de la dimension du po teau, et que la charge maximale du pieu 1.
plus chargé Pumax ne soit pas supérieure au double de la charge minimale cl11 ~ :::; 0,9fc28
s sin (}
pieu le moins chargé P umin . 02
·
.11 1 111vcau d e la tete
' d u pieu · So -- 7r
· d e secaon •Go étant le poids de la
Dans ce cas, la méthode est appliquée en supposant que la charge rransm1M 4
•,n 11c:llc :
par le poteau P~ est égale à n Pumax , o ù n désigne le nombre de pieux.

• Semelles sur deu x pieux


1
- - (1 .35Go+
2So
.p~ ) : :; 0,9fc28
sm (}
La méthode des bielles suppose que la charge du poteau est transmise am
pieux par des bielles partant d'un point situé à une d istance a/4 de l'axe cl11 État limit e de cisaillement du béton
poteau et arrivant dans l'axe du pieu.
1 111 désigne par T ou la contrainte tangente conventionnelle, qui doit vérifier la
11111di1ion :
O Dimensions Pu : :; 1, Sf,128
T ou = --
2bod
Les dimensions en plan de la semelle sont choisies pour que le débord de l.1
semelle par rapport au pieu soit au moins égal à la tolérance d 'implantation. /111 n l la largeur de la semelle.

273
272 1
11
18 • Fondations 18.4 Justifications 18 • Fondations 18.4 Justifications
profondes vis-à-vis des matériaux profondes . vis-à-vis des matériaux

D État limite ultime de résistance • Semelles sur trois pieux


Les armatures pri ncipales inférieures équilibrent la composante horizontale D Dimensions
de la bielle, calculée avec un angle limité à 55° et majorée de 10 %.
Les dimensions en plan sont choisies i
A= l , LOPu pour que le débord de la semelle par i
rapport aux pieux soit au moins égal
2tan (} fc
ls
à la tolérance d'implantation. ÇR
//rri\
L'app lication de la méthode des
Les armatures doivent être totalement ancrées au-delà du nu intérieur des
pieux.
bielles impose une hauteur utile telle
que l'inclinaison e
de la bielle sur
tb-\-·
D État limite de service d'ouverture des fissures
l'horizontale soit supérieure à 45° et
limite l' inclinaison de la bielle à 55°
0-·+7+·0
pou r le calcul des armarnres.
Dans le cas où la fissuration est considérée préjudiciable ou très préjudiciable, d
les armatures principales sonr majorées forfaitairement de 10 o/o ou respecti- d../3
tanB= - --
vement 50 %. a' - a/ 2 Figure 18.9

D Armatures complémentaires
D État limite ultime de compression des bielles
On doit vérifier l'état limite ultime de compression des bielles:
Ce sont des armatures destinées, en partie, à reprendre les moments de tor-
- au niveau de la base du poteau de sections = ab, Pu étant la charge totale
sion éventuels résultant des écarts d' implantation :
en pied de poteau :
- les armatures supérieures de section A' au moins égale à 10 o/o des armarn res Pu
principales ; -- ~ l,15/c28
s sin2 1.l
- es armatures transversales verticales sont constituées de cadres ou étriers
intérieurs représentant, sur une longueur égale à d, un pourcentage défini 11"02
- au niveau de la tête du pieu de section So = - - , Go étant le poids de la
par: 4

-
Av l
= - - -
Tou a . .
avec un minimum de 0,20- ;
A semelle : l ( l ,35Go + sin
Pu 1.l ) ~ 1, 15 fc28
2
350
bod 4 !ti bod bod
D État limite ultime de résistance
- les armatures horizontales sonc constituées de cadres répartis encre les arma-
tures inférieures et supérieures, dont la section totale est égale à : Dans le cas des semelles sur trois pieux, l'équilibre des bielles peut être réali-
sé soit par des efforts dirigés suivant les côtés, soit par des efforts dirigés sui-
vant les médianes.
Ah = [ 41 Tou ] / ..
ftj A - A , avec un minimum de 0, lOA. Le système d'armatures disposé suivant les côtés doit équilibrer, en tout état
de cause au moins les deux tiers de la charge totale. L'enchevêtrement des

275
274
18 • Fondations
profondes
18.4 Just if ications
vis-à-vis des matériaux
1 ~: ·
18 • Fondations
profondes
18.4 Justification
vis-à-vis des matériaux

? ..,
;;;--
barres, souvent d'un diamèrre impor- o État limite ultime de compression des bielles
Quadr·illage
.\ l.1 tant, qui résulte de la superposition
ré parti On doit vérifier l'état limice ultime de compression des bielles :
des trois médianes cond uit à préférer
- au niveau de la base d u poceau de sections =ab, Pu étant la charge tota-
le système constitué uniquemen1
,_ "' d'armatures en cerces. le en pied de poceau :
"
~ " IJ ~) Les armatures en cerces équilibrent un
effort calculé avec w1 angle () limité ~
Pu
- . -- ::::;;
2
S Sll1 ()
l,35fc28
55°: 7r0 2
- au niveau de la tête du pieu de section So = - -, Go étant le poids de la
Armatures en cerces A= Pu semelle: 4
Figure 18.10 3,)3 tan () fe
'Ys - 1 ( l ,35Go + -.-
Pu- ) ~ l ,35fc28
2
.
Ces armatures sont complétées par un quadrillage de réparcition représentan1 4So sm ()
dans chaque sens au moins le tiers de la section des cerces.
o État limite ultime de résistance
O État limite de service d'ouverture des fissures Dans le cas des semelles sur quatre pieux, l'éq uilibre des bielles peut être réa-
Dans le cas où la fiss uration est considérée préjudiciable ou très préjud iciable, lisé soit par des efforts dirigés suivant les côtés, soit par des efforts dirigés sui-
les armatures principales sont majo rées forfaitairement de 10 % ou respecti vant les diagonales.
vement 50 %. Le système d 'armatures disposé suivant les côtés doit équilibrer, en tout état
de cause au moins la moitié de la charge totale. L'enchevêrremenr des barres,
souvent d'un diamètre im portant, qui résulte de la superposition des arma-
• Semelles sur quatre pieux 1ures en cerces et des armatures suivant les diagonales conduit à préférer le
D Dimensions 'Ystème constitué uniquement d'armatures en cerces.
Les dimensions en plan sont choisie\ l .cs armatures en cerces équilibrent un effort calculé avec un angle 0 limité à
i
55° :
-©·-·-·+-·-·--©·
1 1 1
pour q ue le débord de la semelle par
rapport aux pieux soit au m oins égal ;'
la tolérance d'implantation. A= J.
i i i 4-/2 lan e-=-
L'applicatio n de la méthode dn
l -·$-·-·-+·-·-· bielles impose une hauceur utile tell1
que l'inclinaison () de la bielle su r
ls
Ces armatures sont complétées par un quadrillage de répartition représentant

è-:: __4 l'horizontale soit supérieure à 45° 1•1


limice l'inclinaison de la bielle à 55"
pour le calcul des armatures :
dans chaque sens au moins 40 % de la section des cerces.

1 1 État limite de service d'ouverture des fissures

• d tan B= -
d-/ï
--
1>ans le cas où la fissuration est considérée préjudiciable ou rrès préjudiciable,
b armatures principales sont majorées forfaitairement de 10 % ou respecti-
Figure 18.11 a' -a/2
vc.:ment 50 %.

276 277
18.4 Justifications ~ ·· ·· : · ·":,18'~ Fo~ci~1;;;,5"', 18.5 Dispositions de
vis-à-vis des matériaux ~.' , profondes l'Eurocode 2

• Semelles sur pieux soumises à une charge excentrée Si des armatures de flexion sont nécessaires pour le poteau, elles doivent être
retournées dans le plan des armatures inférieures de la semelle et totalement
b D 'une manière générale, les semelles ancrées dans ce plan.
soumises à une charge excentrée peu-
vent être justifiées par application de
la méthode exposée ci-après, sous o Section de référence (52) pour la résistance à l'effort tranchant
réserve d e satisfaire les conditions géo- La section de référence (S2) à considérer pour la résistance à l'effort tranchant
métriques requises, ou, dans le cas est située au nu du poceau.
contraire, par application de la
méthod e la théorie des poutres ou des La largeur a2 à prendre en compcc est égale à la largeur du poteau a aug-
plaques et dimensionnées en consé- mentée d e la hauteur utile d de la semelle. Cette largeu r a2 ne peut toutefois
quence. être supérieure à la dimension de la partie d e semelle dans laquell e sont dis-
posées les armatures inférieures de fl exion. La hauteu r ut ile d2 à prendre en
com pte est cell e de la section d istante d e d/2 de (S2) .
L'effo rt tranchant ultime de référence Vu2 est égal à la composante verticale
Figure 18.12
de la résu ltante des forces appliquées à l'une des parties de la semelle située
D Principe et domaine d'application d'un coté ou de l'autre du plan contenant la section de référence (S2) .
La contrainte tangente est limitée à :
La présence méthode cond uit à des vérifications concernant les moments flé-
chissan ts et les efforts tranchants calculés en certaines sections et d iffère dans
son principe de la métho de des bielles. Il ne saurait donc être q~1estion d 'appli-
Vu2 / fc28 d .
- ::::: - - , pour une semelle sur eux pieux ;
quer à une même semelle les prescri ptions de l'une et de l'autre des deux bod 8
méthodes, chacune d'elles devant être considérées comme u n tout cohérent.
Vu2
- - - ::::: -
/ fc28 I
, dans es autres cas.
Les règles qui suivent s'appliquent aux semelles d ont la hauteur totale h est
a2d1 9
comprise entre do et 2d0 .
Les actions .considérées .sont les s~ll icicacions les plus d éfavorables s'exerçant
dans la secnon de JOncnon avec 1 élément supporté. La distribut io n des réac-
tio ns d'appu i est supposée se fa ire comme si la semelle était indéformab le. 18.5 Dispositions de l'Eurocode 2

D Section de référence (5 1) pour la détermination 18.5.1 Pieux forés [9.8.5)


des armatures inférieures
Ces prescriptions s'appliquent aux pieux forés armés.
C?n calcule les armatures inférieures à partir du moment agissant dans la sec-
tio n de référence (S1) définie conventionnellement comme la section située à • Armatures des pieux
0,35b d e l'axe du poteau de largeur b.
Il convient de disposer dans les pieux forés de diamètre au plus égal à h 1 une
section d'armatures longitud inales minimale As. bpmin .

278 279
18 •Fondations 18. 5 Dispositions de
18 • Fondations 18.5 Dispositions de
profondes l'Eurocode 2
profondes l'Eurocode 2

Les valeurs de h 1 er A s. bpmin peuvent êrre fou rnies par l'Annexe narionale. Les Si l'aire de la section de ces armatures esc au moins égale au ferraillage m in i-
valeurs recom mandées sont h 1 = 600 mm er en fo ncrion de la section trans- mal requis, on peuc omettre les barres réparties uniformémenc .le long ~e la
versale Ac du pieu : surface infé rieure de l'élément. En outre, les côcés et la face supéneure de 1élé-
ment peuvent être non armés si aucun risque de développement de
contraintes de traction n'existe dans ces parties de l'élément.
Ac~ 0,5 m 2 As, bpmin = 0,005Ac
Des barres transversales soudées peuvent être employées pour l'ancrage des
0,5 m 2 ~ Ac~ 1,0 m2 armatures tendues. Dans ce cas, la barre transversale peut être considérée
As,bpmin = 25 cm 2
comme faisane partie des armatures transversales de la zone d'ancrage de la
l ,O m2 < Ac As.bpmin = 0,025 Ac barre considérée.
On peut considérer que la compression provoquée par la réaction d'appui du
Les pieux compo rrenc au moins 6 barres longirndinales, de diamèrre au moins pieu se diffuse avec un angle de 45° à pa:cir de la trace d u bord du pie·u· sur
égal à 16 mm. La distance libre encre barres, mesurée sur le pourtour des un plan horizontal situé à distance au moms égale à 50 mm d u plan mfeneur
pieux, n'est pas supérieure à 200 m m. de la semelle. Cette compression peuc être prise en compte dans le calcul de
Les disposicions construcrives des armatures longitudinales ec transversales la longueur d'ancrage.
dans les pieux forés figurent dans l'EN 1536.

18.5.2 Semelles en tête de pieux [9.8.1]

• Dimensions des semelles


li co nvient que la distance du bord externe du pieu au bord de la semelle soit
celle q ue les effares de liaiso n dans la semelle puissent être correcremem
ancrés. li convient de prendre en considération l'écart de posicion prévue des
pieux sur le chancier.

• Armat ures des semelles "'"'""


~
Tl conviem de calculer les armatures dans une semelle en tête de pieux en
'·cÎA
employant la méthode adéq uate, méthode des bielles er cirancs ou méthode g
par flexion . ""'c
0
c
• Disposit ions constructives ·g."
Il convienc de concencrer les armatures principales de traction résistant aux s0

effets des actions dans les zones rendues sicuées encre les pieux. -a
j
Il convient de prévoir un diamètre minimal de barres 0 111; 11 • La valeur d e -g
0min à util iser peuc être fo urn ie par l'Annexe natio nale. La valeur recom- c
0"
mandée est 8 mm. @

281
280
19 MURS DE SOUTÈNEMENT

19.1 Généralités
19.1.1 La pathologie des murs de soutènement

Les murs de soutènement sont des ouvrages qui ont fait l'objet, hisrorique-
ment, de nombreux incidents et accidents, et au sujet desquels il convient
d'adopter une atticude de prudence liée à la difficulté d'approcher avec préci-
sion les différents paramètres qui imerviennem de façon prépondérance dans
la stabili ré de la strucrn re.
Les caractéristiques du sol non connues, l'évaluation du coefficient de pous-
sée sous-estimée et un drainage des eaux inexistant ou mal réalisé sont parmi
les causes les plus fréquences des problèmes rencontrés.

.,,'il
c:
::>

~ 19.1.2 Les types de murs


1l
·=0
Les murs de soutènement peuvent prendre différentes formes dont les plus
~
c:
0 fréquentes sont :
c:
- les murs-poids ;
"
l 0
.<::
o..
- les murs en L ;
- les murs à contreforts ;
- les murs en T renversé.
J Les principes de justification de la stabilité des murs de soutènement sont
"8c: communs aux différents types de murs donc la forme la plus « classique » esc
::>
0 celle des murs en T renversé.
@

283

,..,_-----l
19.2 Action du sol sur un écran 19.2 Action du sol sur un écran

La poussée du sol csc caractérisée


par le coefficient de poussée active
Ka et par l'angle o de la poussée par
rapport à la normale à l'écra n.
L'angle de frottement interne du sol
est noté <p . Les notations u cilisées
sont les suivantes :

Figure 19.2
. __ _ _ __J. _

Figure 19.1 19.2.2 Prise en compte d'un talus infini

• Poussée active dans le cas d'un ouvrage rigide déplaçable


19.1.3 Les documents de référence C'est le cas de la plupart des murs de soutènement qui peuvent subir des
déplacements (de l'ordre du m illième au centième de la hauccur) qui permer-
L'éw de des ~urs de soutènement s'appuie sur le dossier-pilote du SETRA ccnr au remblai de se mettre en état de rupture et de développer des poussées
ft!UR 13 (ré1mpress1o n parrielle d'avril 1988), en tenant compte de l'évolu- actives.
non de la réglementanon représentée par le Fascicu le 62, Titre V.
~ D Structure sans talon arrière
""'c O n adme t dans cc cas l' hy pothèse de poussée de Caquot, avec une incli-
19.2 Action du sol sur un écran tl" 2
'!î naison de la poussée ô = '3<p, sous réserve que le frotccment soit effecrivc-
·c:
0
:; menc mobilisé au contact en tre le terrain et l'écran. Le coefficient de poussée
19.2.1 Le dossier-pilote MUR "'0c Ka est donné par les tables de Kerisel et Absi.
.,c Les composanccs horiwntales et verticales de la poussée sont définies par les
Plusi.eurs théories définissent la valeur de la poussée des terres en fonction des ·s.
g
0 coefficients K h et Kv :
tcrrams cr de la forme et des déplacements de l'écran de soutènement.
0
L~s mér~od~ théoriques classiques étant un peu lourdes, la méthode
.<:

j
a.
K h = K. cos(/3 + 0)
d appro~tmat1~n proposée consiscc à calculer la poussée q ui s'exerce sur un
plan fi ctif vcrn~al passant par l'arrière du calon cc à considérer que la masse "8c
Kv = Ka sin(/3 + 0)
de terres comprise encre le voile ec ce plan a uniquement un effet pondéral. 0"
@

284 285
19.2 Action du sol sur un écran 19.2 Actio n d u sol sur un écran

D ans le cas particulier d ' un écran vertical (f3 = O) les val d ffi .
d é ~
e pouss e ngurenr dans le cableau suivant :
' eurs u coe 1c1ent
O n défi nit par 1, = h tan (i - ~ ) la longueur d u talon arrière à partir de
laquelle l'hypothèse de Ran kine est valable. D ans cette hypothèse, le coeffi-
Coefficient Ka sur un écran vertical dans l'hypothèse de Caquot (6 = ~ 'fi ) cient de poussée Ka et l' inclinaison de la poussée ô sonr donnés dans le cas
3 général par la fo rmule suivante :
w=O w = 0,2 'fi w =0,4 f(> w =0,6 'fi w =0,8 'fi sin î cos(/3 - w)
=15° 0,537
w= 'fi Ka= [1 - sin cp · cos(1- w + 2,6)1
<p 0,564 0,598 0,644 0,71 5 0,964 COS Ô COS(r + w)
<p = 20° 0,442 0,469 avec:
0, 503 0,5 51 0,628 0,927
<p =25° 0,364 0,389 0,422 0,468 0,546
. sin w
0,879 Slil r = -.-
<p =30° 0,300 0,322 0,3 52 smcp
0,395 0,469 0,822
<p =35° 0,247 0,266 0,291
et
0,329 0, 397 0,7 56
<p =4 0° 0,202 0,218 sin cp sin(r - w + 2{3)
0,23 9 0,271 0,330 tan ô = - - -- - - - -- -
0,683
1 - sin cp COS(î - w + 2,6) .

D Structure avec talon arrière Pour un écran vertical, f3 = 0, on a ô = w . En outre, si le terre-plein est hori-
1 - sin cp 2 ( 7r
zontal, Ka = + sin cp = tan 4 - 2
cp)
1
Coefficient Ka sur un écran vertical dans l'hypothèse de Rankine (8 =w )
w=O (J) =0,2 'fi (J) =0.4 'fi =0,6 'fi
(J) (J) =0,8 'fi w= <p
<p = 15° 0,589 0,594 0,61 2 0,647 0,712 0,966
h
<p = 20° 0,490 0,496 0, 515 0,553 0,627 0,940
<p = 25° 0,406 0.412 0,431 0.469 0,547 0,906
<p = 30° 0,333 0,339 0,357 0,395 0.472 0,866
<p = 35° 0,271 0, 276 0,293 0,328 0,403 0,81 9
<p = 40° 0,217 0,222 0,237 0,269 0,339 0,766

Si la longueur t du talon arrière est inférieure à la longueur t, , il convient en


tr principe de donner aux composantes de la poussée des valeurs intermédiaires
encre celles de l'hypothèse de Caquot et celle de l'hypothèse de Rankine en
Figure 19.3
utilisant la formule d'interpolation cubique :

286
287
19.2 Action du sol sur un écran 19.2 Action du sol sur un écran

2
(t) (t) 19.2.3 Prise en compte d'un talus fini
3
Kh = Khc + 3(Khr - Khc) - 2(Khr - Khc)
O n trace les d iagrammes correspondant aux talus infin is fictifs obtenus en
(t) (~Y
2
Kv = Kvc + 3(Kvr - Kvc) - 2(Kvr - Kvc) prolongeant chacune des parties du ralus, soit les droites A A' et BB'. Le dia-
gramme d u talus fini est la partie commune aux deux diagrammes (le talus
réel correspondant à la partie commune des deux talus fi ctifs) .
o Correction due à la cohésion
Le modèle de fonct ionnement d' un mur préconisé par le dossier-pilote est
celui d'un sol pulvérulent, le rôle de la cohésion étant très m al connu et dif- A
ficilement mesurable.
Cependant, dans le cas où il y a lieu de prendre en compte l'effet de la cohé- B
sion c, on peut considérer qu'elle agit comme une surcharge négative. Elle
réduit chaque composante de la poussée de façon uniforme de la quantité :
~--,

( 1- Kh)c cotan t.p, respectivement (l-Kv)C cotan t.p

• Poussée active dans le cas d'un ouvrage rigide et indéplaçable


Dans le cas des ouvrages rigides et indéplaçables (structures en cadres enter-
rés, massifs fondés sur rocher), la poussée active est remplacée par la poussée
des terres au repos Ko, qui est évaluée, dans le cas d'un remblai horizontal et
d' un écran vertical par la formu le :

Ko = ( l + -2 sin <p
) l - sin t.p
~ 1 - sin <p
3 l +sin t.p ------ ---- -- -- --0 B'
• Poussée passive ou butée
~
Figure 19.4
Les méthodes de calcul théoriq ues relatives à la poussée passive, ou butée, ·al"
donnent des résultats souvent éloignés de la réal ité. De plus, la mobilisation ê!0
de la poussée passive nécessite des déplacements importants de l'écran, ce qui s..
conduit à conseiller d'adopter un cœfficient de poussée passive Kp borné
c
0
19.2.4 Prise en compte d'une charge finie sur le talus
c
supérieurement à l, avec une inclinaison sur l'écran ô égale à O. CJ
ëi.
0
g On trace le diagramme correspondant au ·talus infini fictif obtenu en assim i-
Cependant, s'il y a lieu, sous réserve d'une justification spécifique, de prendre
i5
.a
lant la charge à une couche de sol équivalente, soit la droite BB' , parallèle au
en compte la poussée passive, on rappelle que, dans le cas d'un remblai hori-
zontal et d' un écran vertical, avec une inclinaison sur l'écran ô égale à 0, la
..
o.
...J
diagramme de poussée du talus, soit la droite AA' .
-g Le début de la zone d'influence de la charge est définie par le point C, inter-
1 c sectio n avec l'écran de la droite tracée à partir de l'extrémité avant de la
poussée passive Kp est égale à - . 8
Ka Q
charge et incl inée de l'angle <p sur l'horizontale.

288 289
19.2 Action du sol sur un écran l 19.2 Action du sol sur un écran

La fin de la zone d'influence de la charge est défi nie par le point D , incersec l.a pression maximale sur l'écran est définie par qmax :
tion avec l'écran de la droi te tracée à partir de l'extrémité arrière de la chargt·
et .mel'mée de l' ange
l -7r + -cp sur l'horizontale 4P
4 2 . q max = (z1 - Z2)(2a + d)
,I VCC :

I' = pab tan(~ - i) ,z 1 = d tan cp, z2 = (b + d ) tan(~ + i )

TC <p
- +-
4 2 Distribution verticale Distribution horizontale

Figure 19.6

Figure 19.5
l .orsq u'une charge P est concentrée à proximité de l'écran, on peut obten ir
19.2.5 Prise en compte d'une charge clt- meilleurs résultats en utilisant la formul e d'origine semi-empirique de
uniforme locale sur le talus \p.mgler et Gerber :

L'effet d' une charge uniforme locale peur être évalué en utilisant la méthodt•
empirique due à M. Krey, très approximative, m ais suffisance dans la plupa11
des cas, tant que la charge n 'est pas trop proche de l'écran.
C~rre m~thode consiste à remplacer le diagramme réel par une distribution
, c-x prcssion dans laquelle la valeur de m est limitée inférieurement à 0,4.
tr1angula1re dans plan vertical normal à l'écran et crapé'wïdale dans un plan
horizontal. 1
u
290 291
19.2 Action du sol sur un écran 19 •Murs 19.3 Définitions et combinaisons d'actions
de soutènement

X= mh p 19.3 Définitions et combinaisons d'actions


0

~1
Dans les cas les plus courants, les actions à considérer sont les suivantes :

p
h
19.3.1 Actions permanentes
• Action du poids propre du mur
Le poids propre du mur est pris en compte avec sa valeur probable.
Distribution verticale Distribution horizontale
• Action du poids des terres
Le poids des terres est évalué à partir des volumes définis par le modèle de
Figure 19.7 fonctionnement (cf le dossier-pilote MUR"J.

• Action de la poussée du sol


La poussée du sol, notée Gsp• est pris en compte de la façon suivante:
19.2.6 Poussée sur le parement arrière du voile
D Justifications vis-à-vis du sol
L'action de la P?us~ée d~ sol .sur I~ parement arrière du voile à prendre en L'action de la poussée du sol à prendre en compte pour la justification vis-à-vis
~ompce pour la JUSCJficaCJon v1s-à-v1s des matériaux doit être considérée avec
du sol est la poussée sur l'écran fictif. Les effets de poussée du sol sont évalués
1hypothèse de Caquot ec une inclinaison nulle. o suivant le modèle de fonctionnement approprié. On attribue au poids volu-
Dans le cas ~'un calus infini, les valeurs du cœfficient de po ussée active sur
mique la même valeur que pour l'évaluation des actions d'origine pondérale.
un écran verncal (/3 = 0) figurent dans le tableau suivant :
~ D Justifications vis-à-vis des matériaux
Coefficient Ka sur un écran vertical dans l'hypothèse de Caquot (o = O) §
l'i L'action de la poussée du sol sur le parement arrière du voi le à prendre en
----~- ~ compte pour la justification vis-à-vis des matériaux doit être considérée avec
w=O w = 0,2 'P w = 0,4 'P w = 0,6 'P w = 0,8 'P w = 'P
·c:
s o
l'hypothèse de Caquot ec une inclinaison nulle.
~
'P = 15° 0,589 0,615 0,648 0,693 0,763 1,021 c:
0
c: • Action de l'eau
'P = 20° 0,490 0,517 0,551 0,599 0,674 0,979 "
'P = 25°

'P = 30°
0,406
0,333
0,431
0,356
0,464
0,386
0,510
0,428
0,586
0,500
0,922
0,850
l
..c:
a.
Pour former les combinaisons, l'action de l'eau, notée Gw, est classée comme
action permanente. On doit envisager les deux situations suivantes :
- une situation durable définie par un niveau m in imal égal à celui des plus
j
'P = 35° 0,271 0,290 basses eaux connues ;
0,316 0,353 0,419 0,767 "8c: - une situation transitoire définie par un niveau maximal égal à la crue cen-
:J
.f.:. 40° 0,217 0,233 0,254 0,286 0,342 0,676 0
tennale ou, à défaur par celui des plus hautes eaux connues.
@

292
293
'.::: .. ·":; · ·· : 19 •Murs _' 19.3 Définitions et combinaisons d'actions 19.3 Définitions et combinaisons d'actions
' .
.~~ '... ,~, . , de soutènemen~

La présence de l'eau se traduit par deux effets: 19.3.4 Les combinaisons d'actions
- un effet direct qui est la pression hydrostatique ;
- un effet indirect qui est dû à la modification de la d ensité du sol par« déjau- On doit considérer les sollicitations de calcul résultant des comb inaisons sui-
geage », qui se répercute en parriculier sur le diagramme des poussées. vantes :
Le diagramme de poussée d û à la présence d' une nappe d'eau est déterminé
de la façon suivante : • États limites ultimes - Combinaisons fondamentales
Les sollicitations de calcul des combinaisons fondamentales à envisager sonr :

1, 125S{'y0 G + 'YowGw + 'YspGsp + 'YF,Qi Q 1k + L 1, 15\l!oiQid


i> l
avec:
G actions permanences aurres que l'eau et la poussée du sol,
Gw acrion de l'eau dans la situation considérée,
' ' G sp action de la poussée du sol,
Q;k valeurs caractéristiques des actions variables.
Les coefficienrs de pondération valent :
- 'Yo 1,20 ou 0,90, suivant l'effet le plus défavorable ;
- 'Yow 1,00 ou 1,05, suivant l'effet le plus défavorable ;
-
"'!Sp J ,20 ou 0,60, suivant l'effet le plus défavorable ;
""
- 1F1Q1 1,33 dans le cas général, et 1,20 pour des charges d'exploitation
étroitement bornées ou de caractère particulier.

• États limites ultimes - Combinaisons accidentelles

/ A'\ Les soll icitations de calcul des combinaisons accidentelles à envisager sonr :
Poussée du sol
non déjaugé
Poussée Poussée
du sol hydrostatique ""
~
S(G + G w + Gsp +FA+ lli1 1Q 1k + L \112;Q;k}
i> I
Figure 19.8 déjaugé ""
'<J
·C:0 • États limites ultimes de stabilité d'ensemble
s Les sollicitations de calcul vis-à-vis des états limites ultimes de stabili té
19.3.2 Actions variables "'
"0 d'ensemble, ou grand glissement, à envisager sont :
Dans les cas courants, l'action variable à considérer est due à la surcharge
""
+ Gw + 'YF,Qi Q1k + L
'Q,

d'exploitation sur le remblai, notée Q. § 1, 125S{70 G 1, 15\lloi Qik}


0
.c i> I
o. Les coefficients de pondération valent :
19.3.3 Actions accidentelles - 'Yo = 1,05 ou 0,95, suivant l'effet le plus défavorable;
Le choc d'un véhicule routier sur un dispositif de sécurité en tête de mur peut - 'YF,Qi = 1,33 dans le cas général, et 1,20 pour des charges d'exploitation
constituer, le cas évenruel, une action accidentelle, notée FA. étroitement bornées ou de caractère particulier.

294 295
19.4 Just ifications vis-à-vis du sol 19.4 Justifications vis-à-vis du sol

• États limites de service - Combinaisons rares 19.4.2 État limite ultime de renversement
Les sollicitations de calcul des com binaiso ns rares à envisager sont :
+L
Sous l'ensemble des combinaisons fondam enrales et accidentelles, la surface
S{G + Gw + Gsp + Q1k llloi Q;k} de sol comprimé sous la fondarion doit être au moins égale à 10 % de la sur-
i> I
face torale de la fondation.
• États limites de service - Combinaisons fréquentes
Les sollicitations de calcul des combinaisons fréq uentes à envisager sont :
19.4.3 État limite ultime de glissement
S{G + Gw + Gsp + \1111 Q1k + L lll2;Q jk}
i> I La justificatio n de l'érar limite ultime de glissement doit être fuite sous l'en-
• États limites de service - Combinaisons quasi permanentes semble des combinaisons fondamentales et accidentelles. On doit vérifier que:
Les sollicitations de calcul des combinaisons quasi permanentes à envisager
sont : V tan t.p' c' A'
Hd ~ d +--
1,2 1,5
S{G + Gw + Gsp + L lll2i Q ik }
i~ I où:
Vd, Hd composantes verticale et horizontale de la résultante des efforts
19.4 Justifications vis-à-vis du sol A'
appliqués à la fondation ;
surface compri mée de la fondation ;
t.p' angle de fro ttement interne du sol ;
Les murs de soutènement sont justifiés comme les fon dations superficielles, à
savoi r : c' cohésion (la plus grande prudence est conseillée quant au choix de
la valeur de c' adoptée dans les calculs).

19.4.1 États limites de mobilisation du sol Le dossier MUR préconise, en l'état actuel des connaissances, de considérer
cet état limite comme un état limite de service.
D États limites ultimes de mobilisation de la capacité portante du sol
~ 19.4.4 État limite de service de décompression du sol
La justifi cation de l'état limite ulrime do it être faite sous l'ensemble des com - ll
binaisons fondamentales et accidentelles. O n doit vérifier que : §
~ Sous l'ensemble des combinaisons fréquentes, le sol sous la fondation doit
I
qref ~ 2j (qu -
1
%)lof3 + qo
1 • 1
"
..
0
"
rester enrièremenr comprimé.
Sous l'ensemble des combinaisons rares, la surface de sol compri mé sous la
D États limites de service de mobilisation de la capacité portante du sol
Pour chaque combinaison rare de l'état limite de service, on <loir vérifier q ue:
f
.c:
a.
fondation doit être au moins égale à 75 % de la surface totale de la fondation .

j
"8
Q
""
Q

296 297
19 •Murs 19.5 Justifications vis-à-vis des matériaux
de soutènement

19.5 Justifications vis-à-vis des matériaux BIBLIOGRAPHIE


19.5.1 Sollicitations de calcul

Voi le Les sollicitations de la structure du


1 INA 1
mur sont déterm inées à partir des
actions auxquelles il est soumis, à
.!.~~n_i...__~_-_f_,,A.._A__,;Î!.~~~ savoir les actions prises en compte
A pour les justifications vis-à-vis du
sol, ainsi que les réactions du sol qu i
en résultent.
En particulier, les sollicitatio ns du
patin avan t peuvent être déterminées EN 1990, Eurocode 0, Bases de calcul des structures, juillet 2001.
D
en considérant le poids propre du Annexe nationale à /'EN 1990, 2002.
patin, le poids du remblai sur le EN 199 1-1- 1, Eurocode l , Actions sur les structures, juin 200 1.
pati n et la réaction du sol. Annexe nationale à /'EN 1991-1-1, mars 2003.
D e même, le mom ent d'encastre- EN 1992- 1-1, Eurocode 2, Calcul des structures en béton, décembre 2004.
ment du talon arrière peut être cal- Fascicule 62, titre I, section I du CCTG, dit « Règles BAEL 9 1 », Règles tech-
Figure 19.9
culé en écrivant l'équil ibre de la zone niques de conception et de calcul des ouvrages et construction en béton armé, sui-
située à l'intersection du vo ile et de la semelle, so umis aux efforts d'encastre- vant la méthode des états limites, CST B, avril 1992.
menc du voile et du patin , ainsi qu'à la réaction du sol sur la largeur du voile. Fascicule 62, titre V du CCTG, Règles techniques de conception et de calcul des
fondations des ouvrages de génie-civiL circulaire du 20 décembre 1993.
19.5.2 États limites DTU Règles FB, Méthodes de prévision par le calcul du comportement au feu
des structures en béton, CSTB, occobre 1987.
Les états li mites à considérer sont les états lim ites ultimes ou de service usuels DT U 13.1 2, Règles pour le calcul des fondations superficielles, CSTB, mars et
relatifs aux sections de calculs considérées. novembre 1988.
D TU 13.2, Fondations profondes, CSTB, septembre 1988.
19.5.3 Dispositions constructives DTU 14.1, Travaux de cuvelage, CSTB, octobre 1987.
DTU 20.1 , Ouvrages en maçonnerie de petits éléments - Parois et murs, CSTB,
Les armatures longitud inales du voile en partie courante représentent globa- septembre 1985.
lement 0, 1 % de la section du voile. La face avant peut être armée avec un fer- DT U 23.1, Parois et murs en béton banché, CSTB, janvier/février 1990.
raillage de peau, de façon à assurer un meilleur comportement vis-à-vis de la
fissu ration due au retrait et aux variations de température. Cahier des Prescriptions Techniques communes aux procédés de planchers (CPT
En extrémité de mur, les armatu res longitudi nales du côté des terres peuvent Planchers), Titre II - Dalles pleines, CSTB, m ars 1985.
être renforcées pour reprendre les moments de flexion transversale. Dossier-pilote MUR 73, SET RA, réimpression partielle d'avri l 1988.

298 299
INDEX
Recommandations pour le choix des paramètres de calcul des écrans de soutène-
ment par la méthode aux modules de réaction, Jean Balay, Laboratoire central
des Ponts et Chaussées, 1984.
Table de poussée et de butée des terres, J. Kerisel et E. Absi, Presses des Ponts et A béton 29
Chaussées, 1990. diagramme comraimes-déformations
acier
Maîtrise du BAEL 91 et des DTU associés, Jean Perchat et Jean Roux, Eyrolles, 2 16
de béton armé 40
1993. bielle 80
diagramme contraintes-déformations
boucle de levage 196
Pratique du calcul de la résistance au feu des structures en béton, J.-P. Boutin, 2 17
Eyrolles, 1983. tendu 206
action 10
accidencellc 15
c
de l'eau 204, 293 calcul de !'ouverture des fissures 92
permanence 1 1 Caquot (hypothèse de) 292
variable 11 chaînage 126
analyse structurale 23 des ouvertures 17 1
ancrage des planchers 169
de l'effort tranchanc 194 chapiteau 141
des armatures transversales 47 charge
des barres 253 uniforme locale 290
par scellemenc 4 3 climatique 14
armature d'exploitation 11
comprimée 116 de fluage 260
de couture 192 finie 289
de flexion 123 horizontale sur les parapets 14
de peau 11 6 limite 260
horizomale 153, 179 chariot élévateur 13
principale 154 classe
répartie 155 de ductilité 40
transversale 120, 146, 179 de résistance 29
verticale 156, 179 classification structurale 56
arrêt des barres 247 coefficiem
association acier-béton 42 d' affaiblissemem 232
de dilatation thermique 39
partiel 8
B cohésion 288
combinaison d'actions 9, 10, 27
bande ccmrale 143 comportement au feu 21 1
barre comportement transversal
de gros diamètre 51 d'un élément continu 263
relevée 11 8 d'un élément isolé 261

300
Index Index

condition efforr tranchant 60, 145 modélisation 24


d'environnement 54
H
élancement 103 module de réaction verticale 242
de bétonnage 58 élément de hauteur variable 66 hauteur d'encastrement équivalence 236 moment
console courte 161 enrobage 56, 253, 271 hourdis 220 fléchissant 142, 145
contour d e contrôle de référence 73 épure d'arrêt des barres 117, 124 résistant en travée 230
conrrai me résistant ultime 230
équilibre statiq ue 8 1
admissible 207 résistant ultime en travée 229
état limite de déformation 147
de référence 240 mur
érat limite de service 6, 87 imperfection géométrique 28
de rupture 240 de soutènement 283
état limite ultime 6, 59
de rupture sous la pointe 256 , 258 en béton banché 167
de résistance de la fo ndation 245
ultime d'adhérence 42
Converse Labarre (formule de) 267 de glissement 245, 297 J en maçonnerie 181
extérieur 170
corbeau 165 de rcnversemenr 244, 297 joint 15 intérieur 169
courbe nominale 108 Eurocode 1 de dilatation 183, 252 non raidi 173
critère Eurocode 0 • 4 de rupture 252 porteur 220
d'élancement 105 Eurocode 1 • 10 encre prédalles 191 raidi 174
pour les effets globaux 106 Eurocode 2 • 16, 209, 279
cuvelage 201 ex igence de base 4
L N
D F liaison entre les membrures 67 nœud 82
limitation des contraintes 87 non-déversement 153
déformation 32, 40 limite non-poinçonnement 193
demi-bande latérale 143 face exposée 2 14 notations 16
de flèches 95
d iagramme des déformations limites 217 faço nnage des barres 42 de l'ouverture calculée des fissures 88
d isposition constructive 53 fiabil ité 5 longrine de redressement 25 1 p
distance utile 212 flex ion longueur
distributio n de la températu re 2 14 com posée 59 de flambement 173 pan neau 142
durabilité 53 simple 59 efficace 103 paquet de barres 5 1
durée d'utilisation de p rojer 5 fluage 15, 35 paroi fléchie 151, 224
fo ndation 237, 252 phase
superficielle 235
M de manutention 188
E de mise en œuvre 189
profonde 255
maîtrise de la fissuration 88
éclatement 2 17 frottement latéral unitaire limite 259 de stockage 189
méthode
effet pieu
d'analyse 106
fo ré 279
du fluage 107 des bielles 272
G tubulaire 260
du second ordre 103 des coefficienrs partiels 7
plancher-champignon 141
thermique 15 forfaitaire 142
efforr mobilisable plancher-dalle 141
gel 252 m odèle
poinçonnement de la fondation 72, 251
par frottement latéral 259 géométrie 24 bielles et tirancs 79
Poisson (coefficient de) 39
sous la pointe 259 grecque 193 de treillis 63
porte-à-faux 144
Index
'

porcée utile 25 semelle


poteau 11 0, 2 18, 224 en tête de pieux 280
température moyenne 225 géométriquement excentrée 250
poussée isolée filante 253
active 288 sur deLllC pieux 272
passive butée 288 sur trois pieux 275
sur le parement arrière du voile 292 sur quatre pieux 276
poutre 67, 11 5, 221 situation de projet 6
poutrelle 221 sol 238
poutre-voile 224 état limite de mobilisation globale
prédalle 187 266
pression localisée 85 état limite de mobilisation locale 266
sollicitation 23
soulèvement des angles 124
R Spangler cr Gerber {form ule de) 279
Rankine (hypothèse de) 287 suspen œ 12 1
recouvrement
des barres 48
des treillis soudés 52
T
règle talon arrière 285, 286
des coutures 192 calus
simple 217, 218 fini 289
sim pli fiée 141 infini 285
réparcition des momen ts 144 Terzaghi (méthode de) 267
repos minimal 194 tête de pieux 272
résistance 40 tirant 80, 2 19
au feu 212 tolérance 217
conventionnelle du béton 268 torsion 69
en compression 29 gênée 72
retraie 15, 37
revêtement
d'étanchéité 203, 209 V
d' imperméabilisation 202, 206
valeur de calcul
de la résistance 7
s des effets des actions 7
vérification des flèches 98
section voile 112
de référence 249 de grande hauteur 164
m inimale d'armature 89 porteur 158

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