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Département d’électromécanique
Septembre 2023
FACULTE POLYTECHNIQUE
Département d’électromécanique
ANNEE ACADEMIQUE
2022-2023
I
Dédicaces
Je dédie ce travail à :
Mes très chers parents qui m’ont tant aidé durant toutes mes études ;
Mon oncle Delly et son épouse ;
Mes sœurs et mes frères, particulièrement Thécia et Hans ;
Tous les membres de ma famille ;
Tous mes amis ;
Tous ceux qui me sont chères,…
II
Remerciements
Je tiens à remercier chaleureusement toutes les personnes qui m’ont apporté leur soutien et leur aide
tout au long de la rédaction de ce mémoire. En particulier, je souhaite exprimer ma gratitude à mon
directeur de mémoire le Professeur Docteur KYONI Idriss pour son aide et ses orientations avisées qu’il
m’a si gentiment données. Je remercie également mon encadreur et codirecteur ; l’assistant NTAMBWE
Aaron pour m’avoir fait confiance durant cette période de travail, je le remercie pour la patience qu’il a
manifestée à mon égard, sa disponibilité, son soutien constant et son implication totale tout au long de
la réalisation de ce mémoire.
Je remercie chaleureusement et témoigne ma profonde gratitude à mes très chers parents TWITE
NTEMBA et KASONGO WA BANZA pour leur amour inconditionnel ; pour tout ce qu’ils ont fait
pour que je sois l’Homme que je suis actuellement. Je remercie mon oncle Delly et son épouse Théthé
pour leurs soutiens moral et financier tout au long de notre parcours universitaire. Mes remerciements
vont également à toute ma famille, mes frères, mes sœurs et à ma cousine Adriana MWIKA, voyez en
quelques lignes ma profonde reconnaissance et mon amour que j’ai pour chacun de vous. Je remercie
aussi mes proches amis et collègues qui m’ont toujours soutenu et encouragé.
Je remercie également les responsables de la faculté polytechnique et tous les membres du jury. Le corps
professoral pour la connaissance qu’ils ne cessent de nous inculquer.
Que soient remerciées aussi toutes les personnes qui m’ont aidées de près ou de loin par leur soutien
moral, ainsi que leur soutien quotidien, ce qui a rendu ce travail possible : qu’ils trouvent dans ces
quelques lignes toutes mes gratitudes et reconnaissances.
III
Résumé
Ce travail présente les résultats d’une étude de conception et dimensionnement d’une centrale électrique
à biogaz. L’objectif était d’une part de préposer une alternative efficace pour résoudre les problèmes
liés au déficit énergétique et d’autre part de valoriser les déchets ménagers de la ville de Lubumbashi.
Pour y arriver à répondre à ses attentes, ce projet était focalisé :
Premièrement par une étude bibliographique complète sur les centrales électriques à biogaz existantes
dans le monde. Cette étude permet d’étudier les méthodes de production, les technologies, les
rendements et les avantages environnementaux des différentes centrales électriques.
Deuxièmement sur la présentation du site et du projet. Cette étape présente donc le contexte de la ville
de Lubumbashi, les sources disponibles de biomasse et les caractéristiques du projet en question.
Quatrièmement sur une étude économique du projet. Il s’agit notamment de déterminer le coût
d’investissement et le coût d’exploitation. Cette étape est cruciale car elle permettra de vérifier la
rentabilité économique du projet et sa faisabilité.
IV
Introduction générale
L’accès à l’énergie électrique et à la gestion des déchets sont des enjeux majeurs pour le développement
économique et social des pays en voie de développement. Cependant, la plupart de ces pays sont
confrontés à des problèmes d’approvisionnement en énergie électrique et à la gestion des déchets
urbains. Dans ce contexte, la production d’électricité à partir de biogaz apparait comme une solution
prometteuse et respectueuse de l’environnement. Le présent mémoire porte sur la conception et le
dimensionnement d’une centrale électrique à biogaz pour la ville de Lubumbashi. Les résultats ont
montrés que la ville de Lubumbashi dispose d’un potentiel de 45 900𝑚3 de production de biogaz grâce
à la présence des déchets organiques en grande quantité, notamment des déchets ménagers. Partant de
cette quantité de biogaz produite par jour, une avons trouvé une énergie primaire de 273 747,6 𝐾𝑊ℎ ce
qui nous a permis d’avoir une puissance de 5 𝑀𝑊 avec laquelle nous avons pu dimensionner les
caractéristiques de nos composants, notamment l’alternateur et la turbine à gaz
Le mémoire se structure en quatre chapitres. Le premier chapitre est consacré à l’étude bibliographique
sur les centrales électriques à biogaz. Cette étude permettra de mieux comprendre les enjeux et les
opportunités de cette source d’énergie renouvelable.
Le troisième chapitre présente les dimensionnements des composants de la centrale à biogaz, à savoir le
digesteur, l’alternateur et la turbine à gaz. Les outils utilisés pour effectuer ces calculs seront présentés
en détail.
Enfin le quatrième chapitre abordera les différents aspects économiques liés au projet, le coût de
production d’électricité qui est estimé 7 336 296 𝑈𝑆𝐷.
I.1 Introduction
Les centrales électriques à biogaz sont une source d’énergie renouvelable qui a suscité beaucoup
d’intérêt ces dernières années. Elles sont considérées comme une option viable pour les communautés
et les entreprises cherchant à réduire leur empreinte carbone tout en produisant de l’énergie. Ce type de
centrale utilise la décomposition de la matière pour produire du biogaz qui peut être brulé pour générer
de l’électricité. Les matières organiques qui peuvent être utilisées pour produire du biogaz comprennent
des déchets alimentaires, des effluents animaux, et des déchets industriels. En utilisant ces déchets, les
centrales électriques à biogaz réduisent leur impact environnemental et contribuent à la production
d’énergie durable (GWOGON, 2013).
Une centrale électrique à biogaz est une installation produisant de l’électricité à partir de biogaz qui est
un combustible incolore produit par la décomposition biologique de la matière organique principalement
des déchets ménagers dans notre étude ; il se produit en l’absence de l’oxygène. Le biogaz est
principalement composé de méthane et de dioxyde de carbone et peut être transformé en électricité à
l’aide d’une turbine à gaz. Le processus de la production de l’énergie électrique commence par la
collecte de la matière organique (déchets ménagers), qui est ensuite placée dans le digesteur. Dans ce
digesteur, les déchets ménagers seront décomposés par les bactéries en une forme de gaz, le biogaz. Le
biogaz est ensuite purifié et pressurisé avant d’être brulé dans une turbine à gaz pour générer l’énergie
électrique.
Une centrale électrique à biogaz utilise la fermentation de matières organiques telles que les déchets
alimentaires, des excréments animaux, les résidus de l’industrie alimentaire, entre autres, pour produire
le biogaz. Ce biogaz est brulé dans une turbine à gaz pour produire l’énergie électrique. Le principe de
fonctionnement d’une centrale électrique à biogaz se subdivise en deux (NJAMPOU, 2021) :
I.3.1 La méthanisation
Le processus de la production de biogaz s’appelle la méthanisation qui est le résultat d’une activité
microbienne complexe, réalisée dans les conditions anaérobies. La digestion anaérobie est un processus
biologique qui permet la transformation d’une part des substrats organiques complexes en molécules
qui contient un seul carbone, telles que le méthane (CH4), et le dioxyde de carbone (CO2) et d’autre part
les autres gaz, tels que l’hydrogène , l’azote , ammoniac ,sulfure d’hydrogène (IKHLEF, 2019) . Le
tableau ci-dessous présente la composition de biogaz issu de déchets ménagers.
De la matière organique au biogaz, il faudrait passer par les quatre étapes que voici :
Les réactions de la dégradation des déchets sont conditionnées par plusieurs paramètres
environnementaux. Ces paramètres sont connus maintenant mais leurs effets restent encore difficilement
quantifiables en raison de leur dépendance mutuelle. Ainsi, selon la théorie, les deux principaux facteurs
qui contrôlent l’activité microbienne et la production même du biogaz sont (BOULAZERG, 2020) :
La température ;
L’humidité des déchets.
D’autres paramètres tels que la composition des déchets et leurs caractérisés mécaniques (densité,
porosité), le pH du milieu, la charge, le couple température-temps de séjour, temps de rétention
hydraulique, s’avèrent être tout aussi important vis-à-vis du processus de dégradation.
I.3.1.1 Humidité
L’oxygène O2 est très toxique pour les bactéries anaérobies qui sont beaucoup plus exigeants que les
bactéries acétogenèse et méthanogènese. Il faudrait éviter toute entrée d’air en travaillant par exemple
dans les conditions noyées, de ce fait, l’humidité a une grande influence sur l’action des bactéries,
particulièrement dans le cas où ces valeurs sont basses. La méthanisation est un procédé qui est
principalement apte aux déchets très humides, les études prouvent que des taux d’humidité supérieurs à
60 % sont favorables à la production de biogaz, qui peut atteindre un maximum d’environ 80 %.
I.3.1.2 Température
Comme dans tout autre processus biochimique, l’élévation de la température favorise l’efficacité de la
méthanisation parce que le processus de la méthanisation est peu oxydatif. Par contre, cette croissance
5
de l’efficacité n’est pas linéaire, mais affiche plutôt des zones idéales de température. Le fait de
maintenir la température dans une de ces plages est très essentiellement efficace pour le processus.
Chaque groupe de bactéries a une température à laquelle il se développe le mieux et, en dehors de ces
domaines de températures, il peut avoir une inhibition des réactions.
I.3.1.3 charge
La charge d’un digesteur est obtenue en rapportant le poids des matières volatiles introduites au volume
du digesteur. Elle s’exprime en kg Mv /m3 et permet de faire une bonne appréciation de la quantité de
matière nutritive mise par rapport à la biomasse présente. Certains auteurs qui ont effectués des
recherches avant, estiment que l’alimentation normale d’un digesteur devrait respecter la proportion
suivante : 20 fois plus de boues digérées que des boues fraiches (exprimé en Kg de Mv). Toute variation
exagérée de charge conduira à une perturbation de la digestion et pire encore aller jusqu’ au blocage du
processus (CHIDIKOFAN, 2017).
I.3.1.4 pH
Le ph est l’un des facteurs les plus importants d’adaptation des populations bactériennes. Les bactéries
acetogènese restent actives jusqu’ à un pH de 5 mais les bactéries responsables de la méthanisation sont
inhibées dès que le pH est en dessous de 6,2. C’est pour cette raison que la zone optimale de pH à
6
respecter varie entre 6,8 à 7,2. Dans le cas d’une chute de PH due à une augmentation de la concentration
en acides gras, un ajout de soude ou de chaux, au niveau de l’alimentation en boues fraiches épaissies
ou directement dans le digesteur, permet le maintien de pH.
Le temps de séjour ou encore temps de rétention hydraulique (TRH) est définie comme étant la durée
théorique pendant laquelle le volume de boues fraiches séjourne dans le digesteur. Ce temps s’obtient
en divisant le débit de boue entrant en digestion par le volume du digesteur. La température doit être
gardée constante pour éviter une perturbation de la digestion. En effet, les bactéries méthanogènes sont
particulièrement sensibles à toute variation de température, même de l’ordre de 1°C par jour. La
température et le temps de séjour sont deux facteurs liés. En effet une élévation de température entraine
une réaction d’acétogenèse, de méthanisation et de croissance des bactéries. Il en découle une diminution
du temps de séjour nécessaire à la stabilisation et une augmentation de la production du biogaz.
Le temps de rétention indique le temps de séjour moyen des déchets solides et liquide restant dans la
digestion pour entrer en contact avec la biomasse microbienne. Le temps de rétention peut être compris
comme le temps de traitement d’un déchet qui subit une digestion anaérobie, plus le temps de rétention
est élevé, plus l’efficacité de l’alimentation est élevée car la biomasse a suffisamment de temps pour
être en contact étroit avec les déchets, c qui permet d’éliminer les grandes quantités de contaminants des
déchets.
I.3.1.7 Nutriments
I.3.1.8 Oxygène
L’oxygène est toxique pour la plupart des microorganismes anaérobies. Sa présence dans un réacteur
anaérobie entraine une diminution significative du taux de digestion. Cependant, il est possible que les
anaérobies facultatifs métabolisent l’oxygène dissous avant que des effets toxique ne soient perceptibles
7
Le biogaz d’origine biologique peut être utilisé pour produire l’énergie renouvelable sous la forme de
l’énergie électrique. L’électricité peut être produite en brulant le biogaz dans un moteur à combustion
interne, une turbine à gaz ou micro-turbine.
Le choix des composants d’une centrale électrique à biogaz dépend de plusieurs facteurs, notamment la
taille et la capacité de la centrale, la puissance de la centrale, le type de substrat à utiliser, les coûts
d’investissement et d’exploitation, le type de cycle et les normes environnementales en vigueur.
Cependant, voici une liste des composants essentiels d’une centrale électrique à biogaz :
Le digesteur anaérobie ;
Le système de stockage du gaz méthane ;
Le système de purification ;
Le générateur électrique ;
Le système de commande et de régulation ;
Une turbine à gaz.
Un digesteur est un immense vaisseau où se déroulent des réactions chimiques ou biologiques et qui est
modélisé par une cuve de forme cylindrique et ayant à sa base supérieure une demie-sphère
(RANDRIAMPIAVANA, 2018).
La brigade d’assainissement collecte 750 tonnes de déchets par jour dans la ville de Lubumbashi. La
quantité d’ordures biodégradables est évaluée à 34% des déchets collectés par jour, ce qui convient à
255 tonnes
Avec :
𝑉𝑡 = 𝑇𝑆 × 𝑉𝑞 (I.2)
𝑉𝑡 = 𝑉𝑐 + 𝑉ℎ (I.3)
Avec :
- 𝑉𝑡 : volume total [𝑚3 ] ;
- 𝑉𝑐 : volume propre du cylindre [𝑚3 ] ;
- 𝑉ℎ : volume de la partie hémisphérique[𝑚3 ] ;
- 𝑉𝑞 : volume quotidien[𝑚3 ] ;
- 𝑇𝑠 ∶ temps de séjour[ℎ].
Les relations (I.1) et (I.2) permettent de déterminer le volume total d’un digesteur.
o Cas de la partie cylindrique
𝐻 = 2𝑅 (I.4)
𝑜𝑟 , 𝑉𝑐 = 𝑠 × ℎ (I.5)
Avec 𝑠 = 𝜋𝑅 2 (I.6)
3 𝑉𝑐
Donc, 𝑅 = √2𝜋 [𝑚] (I.7)
Avec :
C’est donc ce ratio entre (la hauteur et le rayon) du digesteur qui va permettre d’avoir le moins des pertes
par conduction possible ;
𝐻 = 𝑥. 𝑅 (I.8)
𝐻
𝑥= 𝑅
(I.9)
10
Ce ratio n’est cependant pas toujours réaliste. En insérant les relations (I.7) et (I.5) dans la relation(I.4),
il est possible de calculer la surface correspondante.
Le rayon du digesteur dans le cas où le ratio n’est pas réaliste est donné par la relation (I.10).
3 𝑉𝑐
𝑅 = √𝜋𝑥 [𝑚] (I.10)
Il est dès lors possible de faire varier le rapport entre le rayon et la hauteur pour connaitre la surface et
estimer le réalisme d’une telle construction, en prenant en compte la construction et les pertes thermiques
correspondantes.
Le volume du système de stockage dépendra de la fréquence d’épandage, dans notre cas, nous
allons prendre le 30 jours. Le volume de stockage est alors donné par la formule (I.11) :
𝑉𝑠 = 30 × 𝑉𝑞 (I.11)
Avec :
- 𝑉𝑠 : volume de stockage
La méthode la plus utilisée pour purifier le biogaz est la purification par absorption. Cette purification
se fait en 5 étapes que voici :
o Le prétraitement : le biogaz est prétraité pour éliminer l’eau et les contaminants solides ;
o Absorption : le biogaz est ensuite envoyé dans une colonne d’absorption où il est mis en contact
avec un liquide absorbant, généralement de la solution de monoéthanolamine (MEA) ;
o Purge : le gaz riche en 𝐶𝑂2 est ensuite extrait de la colonne d’absorption pour être purger. Ce
gaz est ensuite traité davantage pour récupérer le 𝐶𝑂2 ;
o Désorption : le liquide absorbant saturé est ensuite envoyé dans une colonne de désorption où
la chaleur est appliquée pour libérer le 𝐶𝑂2 capturé. Le gaz purifié est ensuite récupéré ;
o Récupération : le liquide absorbant récupéré est ensuite recyclé pour être réutilisé dans le
processus d’absorption.
11
60
𝑃𝑞𝐶𝐻4 = 𝑃𝑞 × 100 (I.12)
Il n’existe pas une manière unique de synthétiser un tel système, car cela dépendra de la spécificité de
chaque installation. Cependant quelques éléments clés à prendre en compte lors du dimensionnent d’un
système de commande et de régulation pour une centrale électrique à biogaz sont :
- Pour les systèmes plus complexes, il peut être nécessaire d’utiliser les logiciels de
modélisation pour optimiser le dimensionnement et le fonctionnement du système de régulation et de
commande.
Pour dimensionner un alternateur, plusieurs paramètres doivent être pris en compte, notamment :
o La puissance nominale
La puissance nominale du générateur électrique est déterminée par les relations (I.13) et (I.14).
𝑃 = 3𝑉𝐼𝐶𝑂𝑆𝜑 (I.13)
𝑃 = √3 𝑈𝐼𝐶𝑂𝑆𝜑 (I.14)
Avec :
- U : tension composée
- V : tension simple
- Cos𝜑 : facteur de puissance
- I : le courant
o La fréquence de l’alternateur
𝑁𝑠×𝑝
𝑓= 60
(I.15)
12
Où :
𝑈 = √3 V (I.16)
o Le courant nominal
𝑃
𝐼= 3 𝐶𝑂𝑆𝜑
(I.17)
√
o Le rendement de l’alternateur
𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑢𝑡𝑖𝑙𝑒
𝜂= (I.18)
𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑎𝑏𝑠𝑜𝑟𝑏é𝑒
Au point (1), l’air entre dans le compresseur pour sortir à haute pression au point (2), il est ensuite
mélangé au combustible dans la chambre de combustion, les gaz chauds continuent à s’écouler vers le
point (3) et dans la turbine ; Ces gaz sont détendus jusqu’ à la pression atmosphérique au point (4). La
turbine produit la puissance mécanique pour entrainer le compresseur et la charge (BAHAMOU, 2022).
13
Dans le cycle idéal de Brayton: La compression (1-2) et la détente (3-4) se produisent dans le
compresseur et la turbine respectivement et sont supposés isentropiques. La chaleur additionnée
(2-3) dans la chambre de combustion et le rejet ou l’échappement (4-1) se produisent à pression
constante. Les gaz à la sortie de la turbine sont évacués dans l’atmosphère, donc le processus
(4-1) ne se produit pas au sein de l’unité (MEBARKI, 2018).
Pour le calcul du travail, puissance et le rendement, nous allons utiliser quelques équations et quelques
hypothèses :
o 𝑃𝑉 = 𝑛𝑟𝑇 (I.19)
Avec :
P : pression [𝑏𝑎𝑟]
V : volume [𝑚3 ]
T : température (K)
𝐶𝑝𝑎 = 𝑎𝑇 4 − 𝑏𝑇 3 + 𝑐𝑇 2 − 𝑑𝑇 + 𝑒 (I.20)
𝑏 = 7,9999 × 10−7
𝑐 = 1,1407 × 10−3
𝑑 = 4,489010−1
𝑒 = 1,0575103
La capacité calorifique moyenne à pression constante est donnée par la relation (I.21).
𝐶𝑝 (𝑇 ) + 𝐶
𝑖 (𝑇𝑗) 𝐾𝐽
𝐶𝑝(𝑇𝑖,𝑇𝑗) = 2 𝐾𝑔
.𝐾 (I.21)
Avec :
𝐾𝑗
W : le travail du compresseur [ 𝐾 ]
𝐾𝑗
Q : la quantité de chaleur [𝐾𝑔]
𝐾𝑗
∆𝐻: L enthalpie [𝐾𝑔]
La relation isentropique dans la phase de compression est donnée par la relation (I.23)
𝛾−1
𝑇2𝑆 𝑃2
=( )1 𝛾 (I.23)
𝑇1 𝑃1
𝐾
ℎ1 : Enthalpie à l’entrée du compresseur [ 𝑗⁄𝐾 ]
𝑔
𝐾
ℎ2 : Enthalpie à la sortie du compresseur [ 𝑗⁄𝐾 ]
𝑔
𝐾𝑗
𝐶𝑝 : Chaleur spécifique de l’air a pression constante [𝐾 𝐾]
𝑔
𝑃2 𝐶𝑝
Avec: 𝜏 = ( ) le rapport de compression et 𝛾 =
𝑃1 𝐶𝑣
𝐾𝑔⁄
𝑚̇𝑎 : Le débit massique de l’air [ 𝑠]
𝛾−1 𝛾−1
𝑇2 𝑃2
Relation (I.27) : 𝑇1
=𝜏 𝛾 = (𝑃1) 1 𝛾 (I.27)
𝛾−1
𝑇2 𝑇3
Donc : 𝑇1 = 𝑇2 𝜏 𝛾
1
𝑊𝑇 = (ℎ3 − ℎ4 ) = 𝐶𝑝 (𝑇3 − 𝑇4 )= 𝐶𝑝 𝑇3 (1 − 𝛾−1 ) (I.28)
𝛼 𝛾
Avec :
Nous avons une combustion complète dans la chambre de combustion, donc le taux de détente :
𝑃2 𝑃
𝑃1
= 𝑃4 D ou (𝑃2 = 𝑃3 𝑒𝑡 𝑃1 = 𝑃4 )
3
𝑊̇ 𝑇 = 𝑚̇ 𝑇 𝑊𝑇 = 𝑚̇ 𝑇 (ℎ3 − ℎ4 ) (I.29)
Avec :
3
(𝑚𝑔̇ ) : Débit du gaz [𝑚 ⁄𝑠]
3
(𝑚̇𝑓 ) : Débit du fuel [𝑚 ⁄𝑠]
Le bilan énergétique global du cycle pour un kilogramme de fluide passant par la machine est
donnée par la relation (I.3I).
𝑇3 𝑇4 𝑇2
𝑊𝑛𝑒𝑡 = 𝐶𝑃 𝑇1 [( (1 − ) − ( − 1))] (I.33)
𝑇2 𝑇3 𝑇1
𝑇4 𝑇2
En exprimant les rapports de température 𝑇3 et 𝑇1
en fonction du rapport de compression nous
arrivons à :
𝛾−1
𝑇3 1
𝑊𝑛𝑒𝑡 = 𝐶𝑃 𝑇1 [𝑇1 (1 − 𝛾−1 ) − (𝜏 𝛾 − 1)] (I.34)
𝜏 𝛾
On définit le rendement thermique du cycle comme étant le rapport entre le 𝑊𝑛𝑒𝑡 et la quantité
de chaleur Q dégagée par la combustion :
𝑊𝑛𝑒𝑡 𝐶𝑝[(𝑇3−𝑇4)−(𝑇2−𝑇3)]
𝜂𝑡ℎ = 𝑄
= 𝐶𝑝(𝑇3−𝑇2)
(I.35)
𝑇2 𝑇3
Où les évolutions (1-2) et (3-4) étant supposées isentropiques, et l’égalité entre 𝑇1
et 𝑇4
, on peut
utiliser les relation (I.36) et (I.37)
𝛾−1
𝑇2 𝑇3 𝑃2
𝑇1
= 𝑇4 = (𝑃1) 1 𝛾 (I.36)
(𝑇3−𝑇4)−(𝑇2−𝑇1)
𝜂𝑡ℎ = 𝑇3−𝑇2
(I.37)
𝛾−1
𝜏 𝛾 1
𝜂= 𝛾−1 =1− 𝛾−1 (I.38)
𝜏 𝛾 𝜏 𝛾
Nous remarquons que le rendement thermique du cycle idéal dépend essentiellement du rapport de
compression α.
Le cycle réel de la turbine à gaz simple s’écarte du cycle idéal tant par l’irréversibilité dans le
compresseur et dans la turbine que par la chute de pression dans la chambre de combustion et les canaux
d’écoulement. Le cycle thermodynamique décrit par le fluide moteur pour le cycle réel de la turbine à
gaz simple est alors représenté sur le diagramme (T-S) de la Figure (I.5). Pour le calcul du travail,
puissance et rendement ; on va utiliser aussi quelques hypothèses (said, 2017) :
o Tous les éléments de la turbine sauf la chambre de combustion (CC) sont adiabatiques avec
frottement.
o La chambre de combustion (CC) est une source de chaleur avec frottement.
o L’air est un mélange de gaz.
o Le débit de gaz n’est pas négligeable. Nous ne négligerons pas les pertes de charge se
produisant à l’entrée, dans la chambre de combustion et à la sortie.
L’air est comprimé, dans le compresseur, de la pression P1 jusqu’ à la pression de sortie P2. La
compression est accompagnée d’une élévation de la température de T1 à T2. Le processus réel est
accompagné des pertes qui se traduisent par une augmentation d entropie
∆𝑆 = 𝑆2 − 𝑆1 (I.39)
𝐾
𝑊𝑖𝑠𝑐 : Le travail isentropique du compresseur axial [ 𝑗⁄𝐾 ]
𝑔
Avec :
𝛾−1
𝑇2𝑖𝑠 𝑃
𝑇1
= (𝑃2 ) 1 𝛾 (I.41)
1
𝑇2𝑖𝑠 −𝑇1
𝑇2 = 𝜂𝑖𝑠
+ 𝑇1 (I.42)
𝑚̇𝑓
𝑚̇𝑎 CC 𝑚̇𝑔
La quantité de chaleur fournie à la chambre de combustion est donnée par la relation (I.43).
𝑚̇𝑎
𝑚̇𝑓 = (I.46)
𝛼𝐿𝑂
𝑃𝐶𝐼𝜂𝑐𝑐
𝛼=𝐿 (I.48)
𝑜𝐶𝑝 (𝑇3 −𝑇2 )
Détermination du rapport air combustible (𝑓) est donnée par la relation (I.49).
𝑚̇
𝑓 = 𝑚̇𝑎 (I.49)
𝑓
La quantité d’oxygène pour la combustion d’un composant 𝐶𝑚 𝐻𝑛 est 𝑁𝑖 est donnée par la relation (I.51)
𝑛
𝑁𝑖 = (𝑚 + 4 ) . 𝑋𝑖 (I.51)
o Réaction totale :
L’oxygène représente 21% de masse molaire de l’air, la réaction est donnée par la relation (I.53).
𝑁(𝑂2)
𝑁𝑎 = 0.21
(I.53)
La masse d’air nécessaire pour bruler 1 Kg du CH4 est donnée par la relation (I.55).
𝑚𝑎 = 𝑁𝑎 . 𝑀𝑎 (I.55)
𝑚𝑓 = ∑ 𝑋𝑖 . 𝑀𝑖 (I.56)
A l’entrée de la turbine :
𝑃3 = 𝑃2𝑐 (1 − 𝜆) (I.57)
Avec :
La détente des gaz brulés dans la turbine, de la pression 𝑃3 jusqu’ a la pression de sortie 𝑃4 est
accompagnée d’une diminution de 𝑇3 a 𝑇4 . Le travail et la puissance et réelle fournie par la détente est :
𝑊𝑇 = 𝐶𝑃 (𝑇3 − 𝑇4 ) (I.59)
Avec :
𝑊𝑇 : Le travail de la turbine
𝑇 −𝑇
𝜂𝑖𝑠𝑇 = 𝑇 3−𝑇 4 (I.60)
3 4𝑖𝑠
Avec :
𝑇3
𝑇4𝑖𝑠 = 𝛾−1 (I.62)
𝑃
( 3) 𝛾
𝑃4
Avec :
o Le rendement de l’installation
𝑤𝑛𝑒𝑡 = 𝑊𝑇 − 𝑊𝐶 (I.64)
La puissance nette est définie comme la différence entre la puissance réelle fournie par la turbine et celle
réellement absorbée par le compresseur.
Le rendement thermique est défini comme étant le rapport entre la puissance nette fournie par la turbine
et la quantité de chaleur fournie par la chambre de combustion (ZAID, 2014).
22
𝑊̇𝑈
𝜂𝑡ℎ = (I.66)
𝑄̇𝐶𝐶
Avec :
On remarque que le rendement du cycle réel est fonction non seulement du rapport de
compression τ mais aussi des rendements isentropique 𝜂 𝑇 et 𝜂𝐶 de la turbine et du compresseur, ces
dernières variables font intervenir une troisième dont le rendement 𝜂𝑡ℎ en dépend également du rapport
𝑇3
𝑇1
(rapport des températures d’entrée la turbine et d’entrée dans le compresseur) où le rapport augmente
avec l’augmentation de la température de la flamme qui affecte proportionnellement au rendement),car
on remarque que pour 𝜂𝑡ℎ = 𝜂𝑐 = 1.
1
Le rendement thermique devient égale à : 𝜂𝑡ℎ = 1 − 𝛾−1
𝜏 𝛾
Le rendement 𝜂𝑡ℎ ne dépend que de (τ). Le rendement augmente jusqu’à un taux de compression
optimale puis diminue avec l’augmentation de τ (MEROUNA, 2019).
1.5 Conclusion
En guise de conclusion, ce chapitre a présenté le concept de la centrale électrique à biogaz ainsi que son
principe de fonctionnement. Nous avons également effectués une étude approfondie pour déterminer les
composants nécessaires pour la mise en place d’une telle centrale. Cette étape est cruciale pour assurer
l’efficacité du système et optimiser sa production d’électricité à partir des déchets organique (déchets
ménagers). La prochaine étape consistera à détailler la conception et l’installation de la centrale
électrique à biogaz.
23
II.1 Introduction
En regardant la situation qui se présente dans la ville de Lubumbashi, en termes de pénurie en électricité
et de la nécessité de la bonne gestion de déchets face aux risques présentés, la production de l’énergie
électrique à partir de déchets municipaux se présente comme une solution idéale de valorisation. Dans
ce chapitre, nous allons parler de la présentation du site et du projet.
Lubumbashi est une création coloniale, construite ex-nihilo : elle ne résulte pas de la transformation
d’un ou plusieurs villages préexistant. Elle est née de l’industrie minière par la volonté de l’union
minière du haut Katanga d’implanter sa première usine pour le traitement du cuivre près de la rivière
Lubumbashi. A sa création, la ville fut baptisée Elisabethville en hommage à la reine Elisabeth de
Belgique et fut reconnue officiellement par l’ordonnance n° 20 du 16 juillet 1910. Lubumbashi acquerra
le statut de ville par l’ordonnance n° 298/AIMO du 25 juin 1941 du gouverneur WANGERMEE. Les
origines de Lubumbashi sont à la fois économiques et politiques. La ville d’Elisabethville fut rebaptisée
en 1966 sous le nom de Lubumbashi, nom de la rivière qui la traverse. Elle revêtit très vite après sa
création un caractère métropolitain.
Conscient des richesses qu’elle symbolise, l’ancien colonisateur l’avait conçue comme s’il devait y
rester pour l’éternité. Tout cela fit de Lubumbashi, une métropole charnière entre l’Afrique australe et
l’Afrique centrale grouillante de travail et qui ne tarda pas à connaître une expansion générale
indéniable. Alors que Léopoldville (actuelle ville de Kinshasa) était une métropole politique,
Elisabethville devint une métropole économique de la colonie Belge. En outre, depuis 1956, la ville de
Lubumbashi est devenue universitaire avec la création de l’Université Officielle du Congo, actuelle
Université de Lubumbashi. Tout le long de son histoire, la Ville de Lubumbashi a conservé jalousement
sa vertu particulière et originelle de convivialité que vient de lui reconnaître l’UNESCO en lui décernant
le « PRIX UNESCO VILLE POUR LA PAIX 2000-2001 » distinction réservée à raison d’une seule par
24
continent aux villes qui ont développées entre autres cette rare qualité et mis en pratique au quotidien
les principes d’une culture de paix et de cohésion sociale parmi les femmes et les hommes de toutes les
origines, de diverses nationalités et croyances et de comportements différents (KANENE, 2006).
La figure II.1, illustre la localisation de la ville de Lubumbashi dans la province du haut Katanga et
la R.D Congo.
II.2.2.1 Superficie
Située à 1230m d’altitude, la ville de Lubumbashi s’étend sur une superficie de 747km2. Elle est
constituée d’un plateau légèrement vallonnée est limité par 11°30 de latitude sud, 27°829’ longitude Est
et 27°1030’ de longitude ouest.
II.2.2.2 Hydrographie
Du nord au sud-ouest vers le sud Est, la ville de Lubumbashi est traversée par deux grandes rivières :
Kafubu et Lubumbashi. Son bassin hydrographique est composé de quatre ruisseaux qui sont :
25
o Katuba ;
o Kimilolo ;
o Kiawishi ;
o Naviundu.
II.2.2.3 Relief
II.2.2.4 Climat
La ville de Lubumbashi est sous un climat sec avec deux saisons qui sont :
Il faudra noter qu’il y a une forte chaleur pendant les mois d’août, septembre et octobre. Alors qu’il fait
froid au mois de juin et de juillet.
Les données démographiques de la ville de Lubumbashi à partir de 2010 jusqu’ en 2022 sont illustrées
dans le tableau II.1
26
Il faut noter que la population de Lubumbashi actuellement (juillet 2023) est de 2 812 000, nous n’avons
pas pu insérer les données de l’année 2023 dans le tableau II.1 puisque l’année est encore en cours.
II.2.4 Description
Lubumbashi est, selon les estimations, la deuxième ville de la République Démocratique du Congo
quant au nombre d’habitants, et sa capacité économique. La ville de Lubumbashi compte 7
communes qui sont :
o Commune annexe ;
o Commune ruashi ;
o Commune kamalondo ;
o Commune kampemba ;
o Commune Lubumbashi ;
o Commune kenya ;
o Commune katuba.
27
II.2.5 Activités
La ville est souvent connue comme l’un des principaux centres miniers du pays et joue un rôle essentiel
dans l’industrie minière de la région. Lubumbashi est située à proximité du riche gisement de cuivre de
la ceinture de cuivre du Katanga. Cette ceinture est réputée pour contenir d’importantes réserves des
minerais tels le cuivre, le zinc, le cobalt et le plomb. Les principales activités minières à Lubumbashi
sont axées sur l’exploitation du cuivre et du cobalt. La région possède d’importantes réserves de ces
minéraux, qui sont essentiels dans l’industrie mondiale des métaux.
Les activités minières dans la ville de Lubumbashi sont principalement menées par des sociétés
nationales et internationales. Sociétés minières exploitent les riches gisements de minéraux en utilisant
différentes méthodes d’extraction, allant de l’exploitation à ciel ouvert à l’exploitation souterraine.
L’exploitation minière à Lubumbashi a un impact significatif sur l’économie de la région. Elle crée de
nombreux emplois et génère des revenus importants pour le gouvernement Congolais.
Lubumbashi est une ville situé au sud-Est de la RDC. Elle compte 2.812.000 d habitants (P2023). Elle
s’étend sur une superficie de 747 Km2 avec une densité de 3764 Hab. /Km2. Lubumbashi est subdivisée
en sept communes déjà citées ci-haut.
La collecte des déchets dans cette ville est organisée par la mairie de Lubumbashi via un service appelé
brigade d’assainissement. Le tableau II.1 illustre le type des camions utilisés, la capacité de charge,
le nombre des courses effectuées par jour et le total de la charge journalière.
KAMALONDO Camion 1 5 8 40
benne
28
ANNEXE Camion 2 5 8 80
benne
KENYA Camion 2 5 10 100
benne
KATUBA Camion 3 5 10 150
benne
RUASHI Camion 2 5 8 80
benne
TOTAL 750 tonnes/
jour
En fonction des 750 tonnes des déchets municipaux produits par jour, nous avons estimé la quantité de
déchets par habitant de Lubumbashi en faisant le calcul ci-après :
Les résultats issus des 5 Kg de déchets recueillis pendant 3 jours dans chacun des trois principaux
points de décharges de Lubumbashi renseignent que les déchets sont subdivisés en 7 catégories que voici
(TEDDY, 2018) :
La figure II.3 illustre un bac à benne de 5 tonnes de déchets collectées par jour
29
Le choix du site de la future centrale a été fait sur base des critères suivants :
30
La carte ci-dessous tirée de Google Map, situe la centrale à 14 𝐾𝑚 du centre ville de Lubumbashi, à
6 𝐾𝑚 de la sous-station du CRAA et a 0,5 𝐾𝑚 de la grande décharge de kasangiri (TEDDY, 2018).
II.3.1 Problématique
Lubumbashi est l’une des grandes villes de la république démocratique du Congo et le centre
économique de la région. Cependant, la gestion de déchets dans la ville présente plusieurs défis. Tout
d’abord, la population en croissance rapide dans la ville génère une quantité importante de déchets par
jour. Cela mets une pression considérable sur les infrastructures de gestion des déchets. Et puis il y a
aussi un manque d’infrastructures adéquates pour le traitement et l’élimination des déchets, ce qui
signifie que la majorité des déchets sont envoyés dans le décharges non règlementées, causant ainsi des
problèmes environnementaux. Nous savons aussi tous que la situation énergétique dans la ville est
caractérisée par plusieurs défis tels que :
31
C’est donc pour répondre à ces préoccupations que nous nous sommes proposé d’apporter notre
contribution si modeste soit-elle, afin de résoudre cette problématique d’ordre énergétique, sanitaire et
environnemental.
o à fournir une source d’énergie propre, durable, et renouvelable afin de répondre aux besoins
croissants en électricité dans la région ;
o en plus de fournir une source d’énergie fiable, la centrale électrique à biogaz contribuera
également à la réduction des émissions de gaz à effet de serre en remplaçant les combustibles
fossiles par une source d’énergie propre. Cela aidera à atténuer les effets du changement
climatique et promouvoir le développement durable dans la région ;
o Enfin le projet vise à créer des opportunités économiques et d’emploi en favorisant le
développement de l’industrie du biogaz dans la région de Lubumbashi, cela inclut la création
d’emploi liés à la construction, a l’exploitation et à la maintenance de la centrale ainsi que le
développement de chaines d’approvisionnement locales pour les matières nécessaires à la
production de biogaz.
Afin d’atteindre l’objectif global formulé dans les paragraphes ci-dessus, l’exécution des objectifs
spécifiques suivants sera nécessaire :
La valorisation des déchets en biogaz puis en électricité présente plusieurs motivations socio-
économiques et scientifiques notamment :
32
II.3.5 Méthodologie
o Collecte des données (mairie de Lubumbashi) : commencer par collecter les données
nécessaires, telle que la quantité des déchets disponible, les caractéristiques du site, etc. cette
étape est essentielle pour évaluer la viabilité technique et économique du projet ;
o Etude de faisabilité : réaliser une étude de faisabilité approfondie pour évaluer les aspects
techniques, économiques et environnementaux du projet. Cette étude comprendra une analyse
de rentabilité, une évaluation des risques, une estimation des couts d’investissement et
d’exploitation, ainsi que l’identification des avantages et des contraintes ;
o Conception du système : en se basant sur les informations collectées et les résultats de l’étude
de faisabilité, concevoir le système de conversion du biogaz en électricité. Ceci comprendra le
choix des technologies appropriées, telles que les moteurs a biogaz, les turbines à gaz, les
générateurs, etc., en fonction de la puissance requise et des caractéristiques du biogaz
disponible ;
o Dimensionnement : une fois la conception réalisée, procéder au dimensionnement de la centrale
électrique. Cela implique de déterminer la taille optimale des différents équipements, tels que
les moteurs ou turbines, en fonction du biogaz produit ;
o Système de traitement : s’assurer d’intégrer un système de traitement du biogaz dans la
conception de la centrale électrique. Cela implique généralement un processus de purification
du biogaz pour éliminer les impuretés et les composés indésirables avant son utilisation dans la
turbine ; etc.
o Collecte et tri des déchets : mettre en place un système de collecte des déchets solides
organiques, tels que les déchets de cuisine, les déchets de jardin et les déchets agricoles, pour
alimenter le processus de production de biogaz.
o Gestion des résidus de la digestion : les résidus solides issus du processus anaérobique, appelé
digestat, peuvent être utilisés comme fertilisant naturel riche en nutriments pour l’agriculture.
il peut être composté et réutilisé comme amendement des sols pour favoriser la croissance des
plantes et réduire l’utilisation de produits chimiques nocifs ;
o Production d’électricité à partir du biogaz : le biogaz produit dans les digesteurs anaérobiques
peut être alors utilisé pour produire de l’électricité. Un système de cogénération peut être
installé pour convertir le biogaz en électricité et en chaleur. L’électricité ainsi produite peut
34
être utilisée pour alimenter des installations électriques locales ou être injectée dans le réseau
électrique de la ville de Lubumbashi.
II.4 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons introduit le site et le projet de transformation des déchets. Nous avons
présenté le site en décrivant sa localisation, ses caractéristiques géographiques et son potentiel pour la
mise en place d’une infrastructure de traitement des déchets. Nous avons également estimé la quantité
de déchets générés dans la région, ce qui a mis en évidence l’ampleur du problème et la nécessité d’une
intervention adéquate pour leur gestion efficace. En présentant le projet dans son ensemble, nous avons
souligné ses objectifs principaux, à savoir réduire l’impact environnemental des déchets et promouvoir
une économie circulaire.
Enfin, nous avons exposé les objectifs du projet, qui visent à mettre en place une infrastructure de
traitement des déchets efficace et à sensibiliser la population à l’importance de la gestion des déchets.
Nous avons également souligné les motivations socio-économiques et scientifiques qui sous-tendent de
projet, notamment la création des émissions de gaz à effet de serre et la recherches de nouvelles
technologiques de valorisation des déchets. Ce chapitre a permis de poser les bases du site et du projet,
en mettant en évidence l’importance de leur mise en place pour une gestion durable des déchets.
Le dimensionnement d’une centrale électrique à biogaz est une étape cruciale dans la mise en place d’un
tel projet. Dans ce chapitre, nous allons déterminés la taille et les capacités de la centrale afin d’obtenir
une production d’électricité optimale.
𝑉𝑡 = 6375 𝑚3
En appliquant les relations (I.7) et (I.4), nous sommes parvenus à déterminer la hauteur et le rayon du
digesteur :
𝑅 = 9,1 𝑚
𝐻 = 18,2 𝑚
En appliquant la relation (I.11), nous sommes parvenus à déterminer le volume du système de stockage
𝑉𝑡 = 1377000𝑚3
En appliquant la relation (I.12), nous sommes parvenus à déterminer le volume du bio méthane
𝑃𝑞𝐶𝐻4 = 27540𝑚3
36
Pour pouvoir estimer la quantité d’énergie valorisable, nous avons besoin de connaitre le pouvoir
calorifique inferieur du CH4.
L’énergie du biogaz provient de son principal composant, le méthane. Le pouvoir calorifique inferieur
(PCI) du méthane, c’est à dire la quantité de chaleur produite par la combustion, est de 9,94 kWh/Nm3
pour 1m3 du CH4.
Nous pouvons donc déterminer l’énergie primaire produite par jour en multipliant le pouvoir calorifique
du méthane par la quantité du bio méthane que nous avons.
Le rendement électrique d’une centrale électrique a biogaz varie entre 35% − 45% , dans notre étude
nous allons prendre 40%.
En multipliant l’énergie primaire que nous avons par le rendement électrique, nous avons pu déterminer
l’énergie électrique issue de la combustion du bio méthane
En supposant que la centrale électrique à biogaz fonctionnera pendant24/𝐽, nous sommes parvenus à
déterminer la puissance électrique.
Partant de la puissance issue de la combustion du biogaz , nous avons fait le choix des composants qui
nous ont permis de convertir le biogaz en électricité :
Alternateur
Turbine à gaz
III.3.1.Alternateur
Les caractéristiques de l’alternateur sont illustrées dans le tableau (III.1).
Tableau III.1:caracteristiques alternateur
CARACTERISTIQUES VALEURS
𝑷𝒏 5 𝑀𝑊
𝑼 10 𝐾𝑉
𝑰 300 𝐴
𝑵𝒓 1800 𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛
𝒇 50 𝐻𝑧
𝜼 85%
37
(1-2) compresseur : dans cette phase, l’air ambiant est aspiré et comprimé à haute pression à l’aide
d’un compresseur. Cela augmente la température de l’air.
(2-3) combustion : le carburant est injecté dans la chambre de combustion, où il est mélangé avec l’air
comprimé et ensuite enflammé. La réaction chimique qui se produit génère une augmentation
significative de la température et de la pression des gaz.
(3-4) détente : les gaz issus de la combustion se dilatent dans la turbine, entrainant ainsi la rotation des
pales de la turbine. Cette énergie mécanique est utilisée pour alimenter le compresseur et produire de
l’énergie utile.
Ce processus permet de convertir l’énergie chimique du carburant en énergie mécanique qui peut être
ensuite être utilisée pour générer de l’électricité.
Pour trouver la puissance à la sortie de la turbine nous avons procédés comme suite :
𝑃𝑎𝑙𝑡𝑒𝑟𝑛𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟
𝑃𝑡𝑢𝑟𝑏𝑖𝑛𝑒 = = 6 𝑀𝑊
𝜂𝑎𝑙𝑡𝑒𝑟𝑛𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟
Partant de cette puissance, nous avons déterminés les caractéristiques de la turbine à gaz LM2500
Les caractéristiques de la turbine à gaz LM2500 sont données dans le tableau (III.2).
𝐾𝐽 𝐾𝑗
𝑊𝑇 = 502,5 𝐾𝑔 , avec un 𝐶𝑃 = 1,005 𝐾𝑔
.𝐾
Pour trouver le débit gazeux, nous aurons besoin de la puissance totale de la détente, la puissance utile
d’une turbine à gaz représente généralement entre 30% − 50% de la puissance totale. Dans notre étude,
nous allons prendre 40%.
𝐾𝑔
𝑚̇𝑔 = 29,9 𝑆
≈ 30 𝐾𝑔
𝑆
39
Le travail de compression
Pour trouver le travail de compression, nous nous sommes appuyés sur trois hypothèses que voici :
- 𝑃3 = 𝑃2
- 𝑃1 = 𝑃1
- 𝜂𝐼𝑆𝐶 = 0,85
- 𝑓 = 𝑂, 𝑂144
𝑇2 = 692°𝐾
𝑊𝐶 = 395,97𝐾𝑔/𝐾𝐽
En appliquant les relations (I.42) et (I.30), nous avons pu déterminer le débit de l’air
𝑚̇𝑎𝑖𝑟 = 29,6𝐾𝑔/𝑆
𝑚̇𝑐 = 𝑂, 4 𝐾𝑔/𝑆
𝑄𝐶𝐶 = 638,06𝐾𝑔/𝐾𝐽
III.4 Conclusion
En conclusion, le dimensionnement d’une centrale électrique à biogaz est une étape essentielle pour
assurer son bon fonctionnement et sa rentabilité. Trois éléments ont été abordés dans ce chapitre :
la disponibilité du biogaz ;
l’évaluation de la puissance nécessaire issue de la disponibilité du biogaz ;
40
Ces étapes nous ont permis de garantir un fonctionnement optimal de la centrale et maximiser sa
rentabilité.
𝐾𝑗
502,5 𝑘𝑔
, comme travail de détente ;
𝐾𝑔
29,6 ⁄ , comme le débit d’air ;
𝑆
𝐾
0,4 𝑔⁄𝑆 , comme le débit du combustible ;
𝐾
638,06 𝑔⁄𝐾 , comme quantité de chaleur dans ma chambre de combustion ;
𝑗
41
IV. 1 INTRODUCTION
L’évaluation du coût d’investissement d’un projet a pour objectif de déterminer combien il en coutera
pour mettre en œuvre le projet, c’est à dire les dépenses nécessaires à tous les stades du projet, de la
planification à la réalisation.
L’évaluation du coût d’investissement d’un projet permet aux parties prenantes de comprendre la
faisabilité financière du projet et de décider s’il est nécessaire des ajustements pour rester dans les limites
budgétaires. Cela permet également de déterminer les sources de financement nécessaires pour soutenir
le projet dans son intégralité.
En résumé, ce chapitre sera essentiel pour toute personne impliquée dans un projet, qu’il s’agisse d’un
entrepreneur, d’un investisseur. L’évaluation des coûts d’investissement est une étape cruciale dans la
planification et la mise en œuvre d’un projet réussi, et nous sommes impatients de vous fournir toutes
les informations et les conseils nécessaires pour mener à bien cette évaluation.
Dans cette étude, nous n’avons pas pu disposer des informations précises auprès de fournisseurs
internationaux d’équipements industriels. Toutefois, des recherches sur internet nous ont indiquées les
coûts des équipements d’exploitation.
Il faut noter que, les frais de constructions du génie civil ne seront pas pris en compte puisque notre
étude est principalement basée sur les composants de la centrale électrique et aussi les coûts peuvent
sembler exorbitants. À cet effet, une étude de projet circonstancié serait très important à l’ avenir afin
d’affiner ces couts avant la mise en œuvre éventuelle de ce projet (GUY, 2007).
L’investissement est un engagement des ressources d’une organisation faite immédiatement dans
l’espoir de réaliser des bénéfices pour plusieurs années à venir. Avant tout investissement dans un projet,
il faut s’assurer de la rentabilité de ce projet. Dans notre cas, les investissements sont principalement
liés aux frais des équipements d’exploitation :
Le tableau IV.2 montre les prix des équipements de la centrale électrique à biogaz.
Les différents composants ne sont pas à payer localement, raison pour laquelle nous avons pris 10% de
l’investissement total comme frais de transport et imprévus.
Sous total des frais d’équipements d’exploitation et des accessoires 5 652 000 USD
Couts total des équipements d’exploitation et des accessoires 6 499 800 USD
43
Ces charges sont liées au cycle d’exploitation de la centrale, elles concernent les frais du personnel et
les autres services consommés, les impôts et taxes, …
Le montant total de l’investissement avec transport et des imprévus de 10 % 7 336 296 USD
IV.3 Conclusion
Pour clore, la conception et le dimensionnement d’une centrale électrique à biogaz sont des étapes
cruciales pour réussir un projet de cette envergure. Les études bibliographiques ont permis de
comprendre les différents types de centrales a biogaz, leurs avantages, leurs inconvénients ainsi que
les techniques de production de biogaz. La présentation du site et du projet a permis de déterminer les
caractéristiques et les potentialités du site. Le dimensionnement de la centrale a permis de définir les
capacités de production de biogaz et d’électricité. Enfin l’étude économique a permis d’estimer le coût
total d’investissement.
En tenant compte de tous ces éléments, il est possible de constater que la mise en place d’une centrale
électrique à biogaz est un projet d’envergure, nécessitant une expertise multidisciplinaire et un
investissement important de 𝟕 𝟑𝟑𝟔 𝟐𝟗𝟔 𝑼𝑺𝑫. Cependant, une telle centrale représente une alternative
écologique, économique et durable pour la production d’électricité.
44
Conclusion générale
En conclusion, cette étude a permis de dresser une analyse complète de la faisabilité d’une centrale à
biogaz dans la ville de Lubumbashi. Les différentes étapes ont été présentées dans une méthodologie
claire et rigoureuse, reliant une étude bibliographique, dimensionnement de la centrale et une étude
économique.
Le carde de cette étude a été largement explicite, permettant de comprendre les enjeux énergétiques et
environnementaux auxquels la ville de Lubumbashi est confrontée. Le projet de la centrale électrique à
biogaz apparait comme une réponse adéquate pour répondre aux besoins en électricité tout limitant les
émissions de gaz à effet de serre.
L’analyse économique réalisée dans ce mémoire montre que le projet de construction d’une centrale
électrique a biogaz est viable financièrement, avec des coûts de production d’électricité compétitifs par
rapport aux autres sources d’énergie disponibles localement. En somme, cette démontre que
l’investissement dans une centrale à biogaz est une solution viable, efficace et rentable pour répondre
aux besoins énergétiques de Lubumbashi tout en préservant l’environnement. Cette étude pourra ainsi
servir de base pour des projets similaires dans d’autres villes de la République Démocratique du Congo
et plus largement en Afrique.
Perspectives, nous voudrions que ceux qui aimeraient poursuivre les recherches dans le même domaine
considèrent le cycle avec régénération pour optimaliser le rendement de la centrale et aussi tenir compte
de la maçonnerie.
Les résultats obtenus montent que la ville de Lubumbashi dispose d’un potentiel de 45 900𝑚3 de
production de biogaz par jour. Partant de cette quantité, nous avons trouvé une énergie primaire de
273 747 ,6 𝐾𝑊ℎ ce qui nous a permis d’avoir une puissance de 5 𝑀𝑊. L’étude économique nous
montre que le coût d’investissement est estimé à 7 336 296 𝑈𝑆𝐷.
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