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Aristote

Le Sage-fou

Les épines
de la rose

Recueil des nouvelles

Tome 1
PREMIÈRE HISTOIRE

Une jalousie mortelle

Je me nomme Sephora Buanga. J'ai 26 ans.


Je suis née dans la capitale congolaise
Kinshasa, en République Démocratique du
Congo.
Autrefois, j'étais une fille joyeuse et amoureuse.
Une fille libre et heureuse. Mais j'avais un
défaut. Un vilain défaut. C'était la jalousie.
J'étais tellement jalouse.
Ce n'était pas parce que je n'avais aucune
confiance en moi, ou parce que j'étais une fille
facile. Mais c'est tout bonnement parce que
j'étais amoureuse.
En fait, je n'ai pas toujours été ainsi. C'est
plutôt l'amour qui m'a transformé en ce
monstre… avec Eric, au début, tout était parfait.
Notre amour illuminé de milles Lueurs. Nous

–1–
avons vécu des moments roses, pleins de
bonheur et de romance. Car Eric était trop
romantique ! Avec lui, tout me semblait être un
paradis. Je vivais avec un ange venu tout droit
du ciel. C' était un mec très sympa et doux. On
aurait dit un film de romance digne d'un film
hollywoodien.
Toutes mes copines étaient jalouse de notre
relation. Car comme disait l'autre : << Divine a
vraiment le mec le plus cool de toutes… ! >>.
C'était vrai, Éric était un vrai gentleman !
C'était un homme des valeurs, et à chaque fois
que je pense à lui, j'ai des frissons…
C'était un homme parfois mystérieux et peu
bavard. C'était même ça, son sombre défaut "
peu bavard " et celà m'a poussé à des choses
que jusqu'ici je ne cesse de m'expliquer. Des
choses qui m'a poussé à un niveau de jalouse
extrême et qui a causé mon arrivée ici dans cet
abîme immonde dont je ne vois aucune lumière
d'espoir dans ce sombre trou noir…

Quelque temps après, alors que notre relation


était dans un niveau de l'extase du romance
extrême… Un sombre nuage commence peu à
peu à s'accaparer de ce tendre amour vermeille.

–2–
Eric, qui était le parfait gentleman. Le reflet
idéal de l'homme parfait se métamorphose peu
à peu en une obscurantisme à laquelle je n'aurai
jamais imaginé.
Depuis un certain temps, Éric devenait trop
distant à mon égard. Il ne m'appelait, ni ne
m'écrivait sur les réseaux sociaux. C'était plutôt
moi qui l'appelait et écrivais chaque jour.
Pourtant, malgré mes efforts, Éric ne
décrocha guère, ni répondit à l'un, parmi les
centaines de messages que je lui envoyai… il
était devenu trop rare. Je ne savais pas ce qui se
passait. J'étais inquiète, meurtri de l'intérieur,
comme à l'extérieur.
Mon cœur saignait déjà, car mon homme n'a
jamais été ainsi. D'abord, je pensais que c'était
normalement ; qu'il avait parfois besoin de
repos, d'être un peu seul. D'ailleurs tout le
monde a parfois besoin d'une solitude pour
faire l'introspection de sa vie… c'est une étape
normale, une crise de tout être humain.
Mais après un certain temps, disons un peu
plus de deux mois, c'était toujours le même
comportement. On parlaient rarement,
s'écrivaient rarement, et surtout c'était toujours

–3–
moi qui initiait toute forme de conversation
avec Eric.
J'avais l'impression d'être trop engagée dans
cette relation. Car j'étais la seule à contacter
l'autre et ce chaque jour. Même s' il ne décroche
pas à chaque fois… je me sentais négligée,
sabotée et damnée par Eric. Mais pourquoi
donc ? Qu'ai-je fait de si mal, pour qu'il se
comporte de la sorte à mon égard ? Ne m'aime-
t-il plus ? A-t-il déjà tourné la page à cette
relation de fée ? Trop de questions ruminent
dans mon esprit…

Jour après jour, semaine après semaine,


c'était les mêmes comportements qu'afficher
Éric. Je n'arrivais plus à le supporter. C'était
trop pour moi. Comme toutes filles, je devrais
parler ce problème à mes amies pour qu'elles
me donnent leurs opinions. J'aurai bien voulu,
mais je ne pouvais pas.
Car aux yeux de mes amies, notre relation
était la plus parfaite. Elles envient toutes notre
amour. À cet effet, je ne pouvais plus leur parler
de mes problèmes… mais le problème était
aussi tranchant qu'une épée. Ce problème a
poignardé mon cœur, et celui-ci saigne

–4–
abondamment ! Je risquais de faire
l'hémorragie des frustrations internes…
Alors j'avais décidé d'exposer mes
problèmes. Pas à toutes mes amies, mais à une
seule parmi toutes. J'avais décidé de les
expliquer à Déborah, elle était ma meilleure
copine. Entre elle et moi il n'y avait pas de
rideau : << Comme je vous ai dit, ma copine, je
pense qu'eric ne m'aimes plus ! Peut-être que je
ne suis plus belle à ses yeux… il a sans doute
déjà trouvé la femme de sa vie, c'est pourquoi il
fait tout ceci… ! >> Je disais à Déborah, pour
avoir ses conseils…

_ Tu es trop pessimiste divine. Les hommes


sont toujours comme ça, parfois ils aiment la
solitude. Et peut-être c'est le cas de Éric… je
sais qu'il t'aime et tu ne peux me contredire.
Alors arrête de trop s'inquiéter. Je sais que ce
n'est pas facile, je sais que je ne peux pas
ressentir la même douleur que toi, ma copine…
mais arrête un peu de trop imaginer, car ça
risque de dégénérer… disait Déborah.

_ Déborah tu… je ne sais vraiment plus quoi


faire, je… !

–5–
_ arrête juste de trop t'inquiéter divine. Tu
risques de porter la malchance… arrête s'il te
plaît ! Réaffirment-t-elle.

_ Mais je ne peux pas Déborah. Et si… alors si


Éric avait déjà trouvé une autre fille ? Alors si il
a…

_ C'est vrai que je ne connais pas aussi bien


Éric comme tu le connais. Mais je sais qu'il est
un bon mec. En fait, toutes nos copines les
connaissent… Ton mec t'aime sincèrement et tu
ne peux me contredire… alors canalisé toi. C'est
juste que vous devez parler pour mieux vous
comprendre… me réconfortant ma copine
Déborah.

_ Mais comment se parler en face, s'il


décroche rarement mes appels ?

_ Si c'est comme ça, alors moi-même je vais


l'appeler. Je sais que si c'est moi, il
comprendra…

_ Es-tu sûr ?

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_ Ne t'inquiètes pas. Tout ira bien, je te le
promets… me rassura Déborah.

_ je ne sais plus quoi faire. Mais espérons que


tu as raison…

_ Ne t'inquiètes pas. Tout ira mieux…

_ D'accord.
_ Ce bien.

Après notre conversation avec ma copine


Déborah, j'étais un peu réconforter. Déborah
était du genre de filles qui se souciait des
autres.
Elle était d'une bonté hors pair. Elle avait
toujours les mots justes pour réconforter ses
amies. Et ce jour-là, elle m'avait vraiment
réconforté. Bien sûr que j'étais toujours
inquiète. Mais j'étais devenu aussi un peu
optimiste grâce à Déborah…
J'avais retrouvé un peu d'espoir, car s'il avait
quelque dont je pourrais compter pour mieux
faire comprendre à Eric, c'était bien
évidemment Déborah. Non seulement parce
que je la considérais comme ma meilleure amie,

–7–
c'est surtout parce qu'elle était la seule, parmi
toutes mes copines, que Éric considérait et
respectait.
Elle et Éric le courant passé, contrairement
aux autres… c'était normal, car sans me voiler la
face ; Déborah était la plus intelligente. En tout
cas, la plus maligne de toutes…

Quelques jours après, alors que je me dirige


chez Déborah pour avoir de ses nouvelles, et
avoir la suite de l'histoire. En cours de route, j'ai
aperçu un jeune garçon de loin, dont le visage
me semblait familier… en fait, c'était Éric. Il
avait porté un jeans bleu turquoise, et une
chemise manche longue blanche, des jolies
paire de baskets Nike ; il était tellement élégant,
comme d'habitude d'ailleurs…
À ce moment-là, je me suis sentie libéré. Mon
cœur s'est apaisé. Toutes les inquiétudes se sont
évaporées comme se dispersent les nuages dans
le ciel… et juste au moment où je me suis décidé
à l'appeler… j'ai encore aperçu une jolie fille
derrière lui.
Je ne peux pas me voiler la face ; la fille était
d'une beauté gracieuse que nul ne pouvait s'en
douter. Elle avait des formes stratosphériques.

–8–
Enjoliver par une magnifique robe rose, coloré
par des petites fleurs multicolores… ils étaient
tous les deux tellement classe que je sentis mon
cœur s'arrêter ! J'étais tétanisé, blessée, déçu et
bouleversé au même moment.
J'étais resté là, à les regarder marcher… je
n'en croyais pas mes yeux. Mon cœur
commença à battre à mille allure ! Une seule
chose me venait à l'esprit : pleuré ! Je voulais
juste me jeter au sol et commencer à pleurer…
Mais je ne sais d'où est sortie l'idée de le
suivre pour voir là où ils allaient. Alors, je me
suis maîtrisé. Du moins à l'extérieur, par le
visage. Mais à l'intérieur de moi, je sentais
comme des valves du volcan qui se
bouillonnaient dans mon estomac et qui étaient
près à cracher le feu…
J'ai pris tout mon courage par mes deux
mains, puis je les ai suivi… En les suivant, j'ai
vu qu' ils se dirigeaient vers un petit restaurant
en plein air. Ils prennent place puis
commencent à commander.
À ces moments-là, je ne les suivais plus.
J'étais resté mobile, derrière un véhicule de
marque Pegeon. À moins de dix mètres d'eux…
je n'avais plus le courage de les suivre. De toute

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façon, ils étaient déjà assis, en train de
profiter...
Je me suis resté caché derrière ce véhicule
durant quelques minutes en les observant. Mais
je n'arrivais plus à le supporter. Surtout
lorsqu'ils commencent à rire… j'étais choqué de
l'intérieur, et mon âme brûlée à plus de 1000°
et ce qui avait déclenché le volcan qui se
bouillonnait à l'intérieur de moi, c'était lorsque
j'avais vu Éric sortir une petite boîte rouge de sa
poche droite… puis, fais sortir un anneau très
magnifique et le montre à la fille… du coup, mes
yeux font jaillir des larmes à 100 000 m³/s… je
ne pouvais pas imaginer après cinq longues
années passées ensemble avec Eric, qu'il puisse
me faire ça ! Moi qui lui ai tout donné : mon
corps, mon esprit et mon âme… il voulait me
remercier en mariant une autre que moi… je
n'en pouvais pas gober, ni comprendre ça.
J'étais dans une frénésie noire qui enveloppait
tout mon être.
La colère était tellement immense que mon
corps n'arrivait plus à le supporter. Et je me
suis laissée emporter… je me suis dirigé vers là
où ils s'amourachent, et là, contre toute attente,
j'ai commis une chose dont je ne pouvais jamais

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s'imaginer en train de le faire. Dès que je suis
arrivée, je me suis directement jetée dans le
corps d' Éric… le contact de l'assaut était
tellement fort que nous sommes tous deux, avec
la chaise, tombés sur les carreaux. La chaise
s'est brisée à mille morceaux. Puis j'ai
commencé à le gronder : << Éric c'est comme
ça que tu me remercie ? Eric je…. C'est à moi
que tu fais tout ça ? Maintenant que tu m'as
vidé de toute ma beauté et tu… Éric pourquoi tu
m'as fait ça… ? >>

_ Mais calme-toi divine… voulut dire Éric.

Mais à ces moments-là, j'avais plus mes deux


oreilles, d'ailleurs aucun de mes cinq sens
n'était sensible… j'étais dans une sorte de trans.
Une si forte frénésie que je ne pouvais la
décrire. Alors que j'avais mes deux mains coller
à la chemise de Éric, je ne sais pas comment,
mais je me suis retrouvé à sacraliser leur table,
tout était par terre. Puis, je me suis jetée cette
fois-ci à la fille qui aurait volé mon mec…
j'étais commandée par une rage de loup
sauvage, que je lui ai déchirée du haut de sa
magnifique robe… je l'ai brutalisé jusqu'à ce que

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les gens d'à côté s'approchent et chercherons à
me séparer d'elle. Je ne sais plus combien ils
étaient, mais ils n'arrivaient pas à nous séparer
d'un coup… je laisse les griffes de mes ongles
sur tout son corps. J'avais son sang sur mes
mains.
À un certain moment, j'ai voulu même
prendre un morceau de bouteille brisé pour la
poignarder à Milles reprise… Heureusement
pour elle que les gens qui voulaient nous
séparer furent très vigilants. Ils finiront par me
saisir et laisser sauver la fille… alors je voulais
retourner vers Éric et lui rendre ses comptes,
mais il était bien encerclé par un millier des
personnes que je n'ai pas pû malgré quelques
tentatives très agressive. J'étais devenue
comme une folle et commença à se crié et
pleurnicher de partout : << Éric tu le payera… !
Tu le payera ! Dieu va te punir… ! >> Puis, je
me suis mis à courir comme une folle.
En fait, j'étais devenue plus qu'une folle ! J'ai
traversé le macadam en courant sans me
soucier de la circulation routière…
heureusement que j'avais réussi à traverser
seine et sauve. Dès que j'étais de l'autre côté du
macadam, j'ai attendu des cris de la foule qui se

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lamentaient. Des cris de détresse qui ont
retenu mon attention, malgré cette frénésie
noire qui me contrôle. Puis, je me suis
retournée pour voir ce qui se passait… et là,
alors que je revenais, j'ai vu une foule de
personnes ressemblant au même point. Au
milieu du macadam : << Que se passe t-il ?
Pourquoi tout c'est encombrement des
personnes ? >> je me suis dis à mon cœur. À
ces moments- là, je ne savais pas ce qui se
passait. Car j'étais dans une colère noire.
Malgré cette colère, je ne pouvais rester
indifférente face à l'odeur du drame qui s'est
abattu… j'ignorais ce qui venait de se passer,
mais j'avais juste un mauvais pressentiment qui
a réveillé mon sentiment de curiosité et de
sympathie. Je devrais voir ce qui venait de se
passer. Alors je me suis très vite retourné, aussi
vite que je le pouvais… lorsque je suis arrivé, j'ai
essayé de pousser quelques personnes pour se
frayé un chemin… et là, c'était l'inattendu qui
venait de se produire. Dès que j'ai jeté mes deux
yeux sur le sol, j'ai trouvé un corps sans vie
écrasé par un véhicule.
Au premier regard, j'avais vu juste un corps
sans vie… mais au bout de quelques secondes

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près, j'ai réalisé que ce corps sans vie sur le sol,
n'était le corps de nul autre que mon Éric :
malgré que le visage n'était plus identifiable.
Il portait une chemise manche longue
blanche, tachée de sang… un pantalon bleu
turquoise comme il s'était habillé ce jour-là.
J'étais tétanisé ! J'ai senti ma respiration
s'arrêter. Mon corps ne pouvait ni bouger, ni
faire quoi que ce soit durant un laps de temps.
Puis je me suis encore mis à courir… J'ai
continuer mon marathon vers l'inconnu, touché
par cette crise émotionnelle excessive. J'ai
couru quelques mètres de plus, puis j'ai atteint
le bord du fleuve.
Et là, j'ai voulu me jeter dans l'eau et me
noyer jusqu'à mourir… je n'en pouvais plus
croire mes yeux : deux scènes dramatiques le
même jour, à la différence de quelques minutes
près… je voulais aussi mettre fin à ma vie !
Mais il me manquait un courage pour un tel
acte de suicide.
Je n'avais plus de force, ni assez de courage
pour se jeter dans l'eau. Alors je suis resté là,
debout au bord de l'eau, c'est alors que toutes
les images des moments précieux vécus avec
Eric commencent à circuler dans mon

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imaginaire comme dans un film… des moments
de joie, de bonheur et de romance vécu à côté
de Éric, commence à me faire des tours durant
quelques secondes…
Puis, j'ai vu Éric, il était là, juste à ma droite
et me regardait. Je me suis tourné vers lui, et il
m'a regardé d'un visage triste et plein de
haine… je ne pouvais plus et je voulus lui serrer
fort dans mes bras pour lui demander pardon
au scandale que je venais de faire au restaurant,
car je ne pouvais supporter de le perdre. Et
lorsque je voulu lui serrer fort dans mes bras,
Éric s'est évaporé dans le vide… il n'était plus là,
il n'était plus vivant. Cette représentation de lui
était le fruit de mon imagination !
Et à ce moment-là, tout me semblait d'ailleurs
illusoire. Je ne pouvais pas faire de distinction
claire et précise entre la réalité de ce qui se
passe et mon imagination. J'étais à mi-chemin
entre le monde sensible et le monde des
apparences. J'aurai bien aimé faire la
réminiscence pour retrouver mon Éric, mais
hélas ! La réalité était tristement réelle.
Et lorsque je voulus me retourner pour
regarder ou faire je ne sais quoi… j'ai vu la fille
qui accompagnait Éric juste devant moi. Cette

–15–
fois-ci, elle était bien réelle. Elle était loin d'être
le fruit de mon imagination. Car j'avais une
haine démesurée à son égard, que je ne pouvais
lui donner vie dans mon imaginaire.
Alors dès que je l'ai aperçu, je me suis
directement jeté de nouveau sur lui, sans doute
pour en finir avec lui. Car c'est à cause d'elle
que je venais de perdre mon Éric. Lorsque je
commence à la frapper, elle se met à parler des
choses qui ont retenu mon attention : <<
Arrêter ta folie Divine… arrêter ! c'est à cause de
toi que mon frère est mort…>> se disait elle.
Alors que je la frappais. Je lui lance quelques
questions :

_ Menteuse que tu es… ton amoureux ou ton


frère ? Tu es maintenant heureuse ?

_ Éric est mon frère. Je suis sa nièce…


réaffirme-t-elle.

Et là, je me suis pour la énième fois


mobilisé. Je l'ai laissée, elle s'est mise debout
puis a commencé à me gronder…

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_ Tu as tué mon frère à cause de ta folie…
disait-elle, à cause de ta jalousie tu m'a blessé.
Mais je ne t'en veux pas pour ça… mais à cause
de toi, voilà que mon frère se précipite pour te
suivre afin de t'expliquer que tout ce que tu
penses n'est pas réel… et maintenant qu'il a été
renversé par une voiture et à perdu la vie ! Nous
étions en train de parler de ton bien Divine. Il
était en train de me parler comment il voulait
venir chez tes parents pour demander ta main
en mariage… Nous étions en train de tout
préparer pour…

Puis, elle s'est mise à pleurer en me collant


sur le torse de mon t-shirt…

Et là, je suis resté comme un statut : ni


bouger, ni prononcer un seul mot dans ma
bouche. Je ne faisais que rembobiner tout ce
qui venait de se dérouler : le désordre au
restaurant et l'accident de Éric. Tout me
semblait illusoire ! Je n'arrivais pas à croire mes
yeux… j'étais à nouveau tétanisé, blessé et déçu
de moi. J'étais en colère contre moi-même à
cause de ma jalousie démesurée !

–17–
Alors que j'essayais de comprendre tout ce qui
m'arrive, dans ce moment plein d'illusions. Je
m'essaye de donner un sens à tout ça… je me
suis évanoui ! J'avais perdu connaissance car je
ne sentais plus mon corps. J'avais juste senti
une forte énergie traversant mon être le plus
profond, et électrocute tout mon corps qui m'a
poussé à s'évanouir durant un très long
moment…

À mon réveil, d'abord je ne me souvenais plus


de rien ! Ni le désordre causé au restaurant, ni
la mort de Éric, ni encore moins que je m'étais
évanoui…
j'étais devenu à la limite amnésique ! Et
j'essaye de me rappeler de ce qui se passe car
l'endroit où je me suis réveillé me semblait
étrangement étranger. J'étais dans un petit lit
dont mes pieds dépassent à peine les
extrémités.
Une pièce sombre éclairée par des rayons très
faibles d'étincelles de la lumière du soleil qui
traverse les trous très étroits des claustras, au-
dessus d'une Petite fenêtre qui se trouvait à ma
gauche. D'ailleurs la seule dans la pièce.

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La pièce était tellement inerte qu'on ne
pouvait à peine respirer. C'était tellement
sombre que les rares petits rayons du soleil
éclairent à peine la pièce.
Et en observant bien la pièce, je pouvais
distinguer trois ou quatre autres lits identiques
à celle que j'y étais allongée… après quelques
minutes de plus d'observation, j'ai constaté que
j'étais sans doute dans un hôpital.
Et dans les autres lits, je pouvais très bien
voir des malades allongés dont j'ignore s'ils
étaient tous envie ou pas. De toute évidence,
j'étais la seule à être éveillée et consciente… :
<< Mais comment suis-je arrivé là ? Que s'est-il
passé ? Pourquoi je suis dans un hôpital ou je
ne sais quoi ? Est-ce suis-je toujours en vie ou
Je suis déjà morte peut-être…? >>
Je me suis mis à ruminer sur des milliers des
questions existentielles, pour me donner un
sens sur ma présence dans cette pièce immonde
! Mais sans succès. Je ne m'en souvenais plus
de rien…
Mais ces instants d'inquiétude ne s'éternisent
pas pour toujours. Puisqu'après quelques
minutes de plus, tout m'est revenu comme par
une illumination spirituelle. Ma mémoire était à

–19–
nouveau très claire. Et je me suis souvenu de
tout ce qui s'était passé jusqu'à ce que je
m'évanouisse…
Et là, je sentais que j'étais en insécurité. Je ne
pouvais plus rester allongée là, sur le lit comme
un vulgaire malade et attendre les soins
appropriés. Je devais m'en aller. Car jusqu'à
présent, je ressentais la culpabilité de la mort
d'eric, et cela me mettait très mal à l'aise. Je me
sentais responsable de son tragique accident. Et
rester là, dans cette pièce sombre, me hanter
encore plus. Je ne pouvais plus rester.
Alors je commence à descendre d'abord sur
le lit, j'ai enlevé le garrot de mon avant-bras
pour me libérer de cette perfusion à la noix d'où
je sais pourquoi… alors je me suis avancé de
quelques pas vers la porte. De là, j'ai jeté un
coup d'œil au couloir et je n'ai trouvé d'ombre.
Comme j'étais toujours habillé en malade :
chemise de nuit très légère, que portent les
patients à l'hôpital ou les personnes en
hospitalisation à domicile. Je devais me
débarrasser de cet habillement immonde.
Alors je suis retournée à l'intérieur de la
pièce, ou la chambre je ne sais quoi, puis, j'ai
commencé à fouiller un peu de partout à

–20–
l'espoir de trouver mes habits. Mais la pièce
était tellement obscure que je ne pouvais à
peine voir tout ce qui s'y trouvait.
Mais j'étais tellement motivé à l'idée de m'en
aller très loin de cet hôpital. Alors je continue à
chercher, encore et encore, jusqu'à ce que je
trouve un gros sac sous le lit d'un patient.
À l'intérieur, j'ai trouvé quelques objets peu
importants à ce que je cherchais. Je ne
cherchais pas de l'argent, ni quoi que ce soit, si
c'est n'est que de quoi m'habiller et se
débarrasser de cette chemise de nuit immonde.
Heureusement, j'avais trouvé dans ce même
sac : deux chemises ; tout bleu et tout blanc, et
trois t-shirt ; noire, jaune et marron, et un
bonnet noir. Mais pas de quoi mettre en
dessous.
Alors j'avais juste pris la chemise bleue et je
me suis mis à continuer de fouiller… quelques
minutes plus tard, la chance souriait à nouveau.
J'avais retrouvé un pantalon de garçon à la
couleur noire posé juste à côté du lit où j'étais
allongé. Je ne savais pas de qui cela
appartenait. Mais c'est n'était clairement pas de
moi, car avant mon arrivée dans cet hôpital, je
me souvenais que j'avais mis un jeans moulant

–21–
de couleur grise… en fait, peut importe de qui
s'appartenait, cela ne m'intéresse guère. Tout ce
que je savais, c'était que j'ai trouvé de quoi
m'habiller pour enfin sortir de cette pièce
immonde !
Alors, je me suis déshabillé… puis, j'ai mis la
chemise bleue et ce pantalon noir… et j'ai
encore pris le bonnet noir dans le sac d'avant…
pour paraître un peu inaperçu à ma sortie. Dès
que j'ai terminé de m'habiller, j'ai fait quelques
pas vers la porte, puis, j'observe durant
quelques instants, mais aucune ombre ne
s'aventure dans le parage. Alors je me suis mise
à avancer pas à pas tout en restant silencieuse !
D'ailleurs je portais des chaussures, seulement
des chaussettes blanches de patients que je
m'étais réveillé avec…
En avançant, j'ai d'abord passé la première
porte qui se trouvait du côté droit du couloir,
puis, la seconde du côté gauche, puis, la
troisième du côté droit… et lorsque j'ai aperçu
la porte de la sortie après celle du couloir, je me
suis mis à courir…
Mais là, hors tout les attentes, en voulant
traverser la pièce d'attente pour enfin sortir de
cet hôpital, c'est là que tout à basculer… dans la

–22–
pièce d'attente, il avait une dizaine des
personnes assises dans les bancs de l'hôpital,
puis, la cousine de Éric avec quelques
sparadraps coller à son visage et à sa main
gauche… et à côté de lui, se trouvait quatre
policiers bien armés dont l'un d'eux était juste à
un mètre du côté gauche de la porte de sortie…
Et lorsqu'ils m'ont aperçus, et que je voulais
très vite passer la porte, le policier qui s'est mis
du côté gauche de la porte dont je ne sais
pourquoi ; s'est jeté sur moi et m'a bloqué la
porte… et là, les trois autres policiers et la nièce
de Éric, sont venus à son rendort…
Ils ont réussi à me maîtriser à peine quelques
secondes puis m'ont arrêté et m'ont mis les
mains derrière et m'ont mis des menottes… et
m'ont amené dans un commissariat qui se
trouvait à moins de 500 m de l'hôpital. Que dis-
je ? du dispensaire…

Arrivés au commissariat, ils m'ont mis dans


une chaise, puis ont commencé à m'interroger
sur la mort de Éric… l'interrogatoire a duré plus
de deux heures, car je ne leur répétais que la
même chose : << Je n'ai pas tué Éric. Il était
mon copain…. >>, Je n'ai cessé de répéter celà à

–23–
mille et une reprises, et cela agaçait tellement
les policiers. Mais je n'avais pas d'autres choses
à leur dire. C'était la vérité. Ma vérité !

Face à ce problème d'incompréhension avec


les policiers, je voyais déjà ma vie prendre une
tournure que je ne pouvais, sans nul doute, pas
m'imaginer…
Voyant que je ne voulais pas " coopérer " : un
classique des policiers, avec eux, ils m'ont mis
dans une petite pièce où se trouvaient trois
autres personnes dont j'ignore jusqu'ici les
motifs de leur raison d'être dans cette pièce.
Comme je venais à peine d'arriver, alors je
devais être très observatrice envers les gens que
j'avais trouvé à l'intérieur.
Là-bas, je suis resté trois à quatre jours…
puis, j'y étais directement transféré à la prison
centrale : sans procédure judiciaire adéquate,
sans avoir passer devant un juge où je sais quoi
encore… pour au moins m'expliquer et
représenter ma version d'effet. Rien de tout ça.
Seulement l'interrogatoire dont j'étais victime le
jour de mon arrivée au commissariat. À part ça,
rien d'autre…

–24–
C'est ainsi que je suis arrivé dans ce monde
immonde !
Au moment où je te raconte cette triste
histoire, mon esprit semble déjà enterré. Celà
s'est sûrement arrivé le jour où on aurait
enterré le cadavre de mon Éric !
J'aurai bien voulu être présent à ses obsèques,
et lui présenter toutes mes excuses. Lui faire
comprendre à quel point je souffre d'avoir causé
sa mort.
J'aurai bien voulu le revoir, même si c'est
pour quelques secondes, pour lui dire à quel
point je suis sincèrement désolée !
Ma jalousie excessive à sans nul doute
participer à son décès. J'étais extrêmement
jalouse de le voir, ne fus-que causer avec une
autre fille.
Regarde moi maintenant ; enfermé dans cette
cellule sans bord. Devenant prisonnière par ma
propre jalousie. Une jalousie insensée qui a
causé ma perte.
Maintenant détenue, d'une durée
indéterminée, je pense mettre fin à mes jours
pour n'est pas souffrir dans la détention de mon
moi intérieur.

–25–
Regarde moi, je semble encore en vie. Mais
détrompe toi, car je ne suis que l'apparence
extérieure. Puisque au plus profond de moi,
c'est le néant. Le vide absolu.
Regarde moi, bien en forme, mais déformé de
l'intérieur.
Regarde moi, je n'existe plus. Je suis
maintenant un fantôme. Avec un corps, mais
rien de l'intérieur.
Et en regardant tout ça, je pense que je ne
méritais pas l'existence. Ni encore moins ce
corps, je dois me débarrasser de tout ça. Car la
vie, n'est qu'illusion.

DEUXIÈME HISTOIRE

–26–
Un coeur meurtri

Je venais de faire ma douche. Et je me suis


mise sur le lit, du côté gauche, pour me
pommer de la crème. Je n'avais pas encore
porté de vêtements. J'étais toujours nu, un peu
mouillée. Car les gouttes d'eau coulaient
délicatement du tout de mon corps.
Comme j'étais toute seule dans la chambre,
celà ne me préoccupait pas à m'habiller aussi
vite. Comme toute femme, je devais prendre
tout mon temps pour prendre soin de moi.
Alors je me suis essuyée, mais en étant
toujours nu, sans vêtements, ni encore moins
sous-vêtements.
Ensuite, après avoir fini de m'essuyer, je me
suis pommé la crème. Après quoi, je me suis
allongée sur le lit pour réfléchir à quelques
problèmes conjugaux qui me faisaient la tête.
Plongé dans mes pensées, le sommeil s'était
majestueusement installé sur mes yeux et mes
paupières se sont momentanément fermées
sans que je le souhaite.

–27–
Quelques instants après, alors que je m'étais
endormie, j'ai cru entendre quelques bruits de
loin… je pensais que j'étais déjà en train de
rêver, jusqu'à ce que les bruits s'accentuent.
Alors je me suis subitement réveillé et j'ai
compris que c'était mon cher mari, Paul, qui
venait de rentrer à la maison.
Je ne sais pas pourquoi, mais Paul avait
toujours l'habitude d'écouter la musique à
chaque fois qu'il revenait à la maison. C'était de
son habitude, et il ne passait pas un seul jour où
Paul devait rentrer à la maison sans être soulé.
Comme je connaissais parfaitement bien mon
mari, je savais qu'il lui faudrait écouter deux à
quatres chanson de Wenge Musica 4x4, avant
qu'il s'introduise dans la chambre.
Je devais alors profiter de ces courts instants
de distraction pour m'habiller au plus vite,
avant qu'il me retrouve dans cet état.
Je me suis trouvé une grande et longue robe
noire, et je me suis habillée avec. Ensuite,
comme mon mari venait de rentrer, je devais
donc aller lui préparer la table pour qu'il prenne
sa nourriture.

–28–
Je suis sortie de la chambre, et j'ai vu mon
mari étalé sur le canapé plongé dans un
profond sommeil qui ne dit pas son nom.
Autour de lui, je pouvais voir une bouteille de
whisky à moitié vide sur la table. Quelques
billets en franc congolais que je n'avais pas pris
la peine d'y compter pour ne pas me faire des
ennuis avec mon mari. Il était assez strict à tout
ce qui touchait à son argent. Comme la semaine
dernière j'avais eu le malheureux courage
d'utiliser un peu de son argent placé dans le
tiroir de l'armoire qui se trouve dans notre
chambre, il m'avait rendu la monnaie de ma
pièce. Et je le regrette encore jusqu'à
aujourd'hui. Donc je ne voulais pas que je
commette encore la même erreur.
Alors j'ai juste ignoré ses billets pour ne pas
me tirer des problèmes. Concernant la bouteille
du whisky, il était or de question que je la
bouche même d'un centimètre. Car Paul aussi
est très strict et catégorique concernant sa
bouteille de whisky. Touché à sa bouteille de
whisky avait plus de conséquences néfastes que
prendre son argent.

–29–
Alors j'avais aussi ignoré sa bouteille de
whisky et, je lui avais juste enlevé ses
chaussures et déboutonné sa chemise.
Après, je me suis dirigé sur la table à manger
et je lui ai arrangé la table. C'est alors que je me
suis de nouveau retourné auprès de mon mari
pour l'inviter à me rejoindre à table. Je sentais
déjà mon estomac se déchirer à l'intérieur de
mon corps. Je n'avais rien mangé depuis le
matin. J'attendrai le retour de mon mari pour
qu'on partage la nourriture ensemble. Ce n'était
pas parce que je le voulais, mais c'est ce que
m'avait ordonné mon mari. Je ne pouvais faire
rien d'autre qu'obéir. Je devrais me comporter
en femme vertueuse, même sans mon propre
chef. D'ailleurs celà n'avait aucune importance
considérable. Tout ce qui me semblait
primordial, c'était que j' obéisse à mon mari.
C'était un devoir envers mon mari.
Et comme je ne supportait plus que mon
estomac me torture, j'ai bien jugé de réveiller
mon mari pour qu'on partage la nourriture.

<< Paul ! Paul ! Réveille toi… >> disais-je à


mon mari, tout en bougeant son épaule. Mais

–30–
Paul ne réagira point. Car il dormait à point
fermé.

Mais je ne l'ai pas laissé dans cet état. Il fallait


que je le réveille pour qu'il puisse manger et
reprendre un peu la force. J'ai donc continué à
bouger son épaule, jusqu'à ce qu'il se réveille,
mais de façon un peu brutale à mon égard.

_ Quoi ? Pourquoi tu me réveille dans mon


doux sommeil, hein ? Tu ne vois pas que j'ai
besoin de me reposer ? Me disait t-il avec rage

<< Mais, Paul, tu ne peux pas dormir sur le


canapé, quand-même. Tu me semble vraiment
exténuée. Et il faut que tu prennes ta douche et
venir partager la nourriture avec moi. Regardez,
j'ai déjà arrangé la table pour qu'on mange. >>
Lui répondit tout tendrement

_ Tu n'as pas perdu la tête, par hasard ? Me


fit-il
<< Mais, Paul… >>

_ Ferme-la ! Et disparaît de mon champ


visuel, me disait-il d'une colère noire.

–31–
Alors que je voulais insisté, il m'a donné une
raclé que je me suis retrouvé cognée la tête sur
le sol.
Indifférent de son acte, il se relève très vite du
canapé comme si de rien n'était et s'est dirigé
vers la chambre pour prendre son bain.
Après avoir terminé de faire sa douche,
quelques minutes plus tard, il me rejoint au
salon, sur la table pour partager la nourriture
avec moi. Noël je devais être triste après qu'il
m'ait giflé. Mais j'étais heureuse. Heureuse
parce que malgré qu'il m'avait giflé, il avait tout
de même écouté ce que je lui avait dit. Parce
qu'il a pris son bain et m'a rejoint sur la table
comme je l'aurais souhaité.
Nous avons donc partagé la nourriture
ensemble. Après avoir terminé de manger et de
débarrasser la table, je me suis directement
dirigé dans la chambre et j'ai plongé
directement sur le lit.
J'étais très fatiguée, et j'avais des maux de
tête et mon ventre. Je venais de voir mes
menstruations, et cela me mettait mal à l'aise.
Alors que je cherchais le sommeil, Paul faisait
son entrée dans la chambre. Après avoir

–32–
terminé de manger, il est resté au salon pour
terminer sa bouteille de whisky. C'est après
avoir vidé la bouteille qui avait décidé de me
rejoindre dans la chambre.
Il entre, et se dirige lentement vers moi, et me
dit :

_ Tu es très sexy aujourd'hui !

Je n'avais dis mot. Car je gardais juste mes


yeux fermés, pour lui donner l'impression que
j'ai dormais. Mais il continua

_ Ton parfum ne me laisse jamais indifférent


! Et je sais que tu le fais expressément pour me
séduire. Et j'avoue que tu m'as eu là, me disait-
il tout en approchant sa tête face à la mienne.

Je sentais la chaleur de sa respiration sur


mon visage. Je savais qu'il voulait de nouveau
abuser de moi comme toujours. Mais j'avais
préféré faire semblant, comme si je dormais
croyant qu'il pouvait peut-être me foutre la
paix. Je n'étais pas vraiment sûr, mais je n'avais
pas d'autres idées si c'est n'est que faire
semblant de dormir.

–33–
Alors que je faisais semblant de m'endormir,
je sentis sa main qui glissait sur ma jambe. En
remontant du pied à ma cuisse.
J'ai senti comment il essayait de soulever
délicatement ma robe, mais j'ai préféré ne dire
mot, ni bouger d'un seul doigt.
Alors qu'il essayait d'enlever ma robe du pied
à ma cuisse, avec l'autre main, il voulut me
caresser la poitrine. C'est alors que je me suis
vraiment senti très mal à l'aise et j'ai décidé
d'arrêter de faire semblant de m'endormir…
Je me suis réveillée, et je l' ai poussé avec
force…
Heureusement qu'il n'était pas tombé, sinon je
j'aurai peut-être regretté. Il avait juste bougé,
mais était toujours assis sur le lit, puis me dit :

_ Pourquoi tu me pousses, ma chérie ?

<< S'il te plaît, Paul. Laisse-moi dormir, je


ne me sens pas bien. >>, lui disais-je.

_ Relaxe, bb. Je ne serai pas brutale. Je serai


aussi doux que le miel, Crois moi, fit-il tout
souriant

–34–
Juste en regardant son sourire pervers, j'avais
un dégoût de plus en plus à sa personne.
Je savais que tout ce qu'il voulait à ces
moments là, c'était de satisfaire ses pulsions
sadiques. Mais je n'en avais pas envie. En fait,
je n'avais plus aucune envie pour lui, car il ne
me faisait jamais l'amour. Il ne faisait qu'abuser
de moi, et c'est, sans mon consentement.
Alors je lui fais comprendre que je n'étais pas
d'accord…

<< Paul, je ne me sens pas vraiment bien.


J'ai des maux de tête et de bas ventre. En plus,
je n'en ai pas envie. Donc, Foudre moi la paix !
>>

_ Attends, donc tu refuses du sexe à ton


époux, c'est ça ?

<< J'ai dis que je ne me sens pas vraiment


bien. Je suis indisposée >>

_ Oh ! Parce que je suis tendre avec toi, tu


penses jouer avec moi ? Écoute, tu voudras vite
te déshabiller et t'allonger sur le lit. Et tu as

–35–
intérêt à le faire tout de suite. Avant que je ne le
fasse moi-même, me fit-il tout énervé

<< Mais Paul, pourquoi tu me fais ça, hein ?


J'ai dis que je ne me sens pas bien. En plus, j'ai
toujours mes mastuiactions. Je ne peux pas
faire ce que tu me demandes >>

Il s'est mit à rire, puis me dit ;

_ Je m'en fous que tu as tes périodes ou je ne


sais quoi. D'ailleurs ça ne me regarde même
pas. Et pourquoi tu me parles de ça ? Écoute,
femme ; déshabille toi et allongé toi sur le lit. Je
ne veux pas me répéter. Fais ce que je te dis et
tout de suite. Ne m'énerve pas. N'essaie même
pas de m'énerver. Sinon tu sais de quoi je suis-
je capable. Ne me cherche pas…, me disait il
déjà envenimée par un désir pervers.

Je me sentais déjà impuissante face à ses


menaces. Paul était le genre d'homme qui tient
toujours ses promesses. En tout cas, celles qui
concernent à me faire du mal. Il était toujours
prêt à faire tout ce qui est de son pouvoir pour
obtenir tout ce qu'il désir. Et j'avoue qu'il

–36–
finirait toujours par l'avoir. C'était un homme
dur.
Alors que je continuais à lui refuser mon
corps, il m'a brutalement saisi avec force par ses
deux mains, et m'a déchiré la robe.
J'ai essayé de me fuir au salon, mais il me
saisit de nouveau et me pousse sur le lit avec
une brutalité incroyable.
Sur le lit, je me suis accroupi comme une
chatte endormie, et j'ai crié à tue-tête : << Paul,
pardon. Ne me fais pas de mal, s'il te plaît ! >>
Je répétais cette phrase à mille reprises. Mais
lui ne disait plus mot. Il se contentait de fermer
la porte de la chambre à cet endroit et, se
déshabillait sous les yeux mouillés des larmes.
Après s'être déshabillé, il se dirigea vers moi
et commença à me redresser comme une
poupée sans la moindre attention accordée à
ma personne.
Il me tire les jambes et se positionne entre
mes cuisses. Avec ses deux mains, il saisit mes
bras avec force. J'ai bougé comme je pouvais.
Mais plus je bougeais, plus j'avais mal.
Il finit par maîtriser mes bras et mes jambes.
Et je me sentais impuissante face à lui.

–37–
Il m'a fixé les yeux, car son visage était placé
face au mien. Avec un sourire enchanté, il
faisait des entrées et sorties avec sa langue.
Dans ses yeux insouciants, je pouvais voir le
diable en personne qui voulait me déguster
toute cuite. Son visage ressemblait à un démon,
à chaque fois que j'essayais de le regarder.
Tellement ça me faisait flipper, que j'ai fermé
les yeux et crié à tue-tête. Mais mes cris lui
étaient indifférents.
Comme je restais avec le sous-vêtements, il
déchira de manière impitoyable mon sous-
vêtements, et le jeta par-dessus son épaule
droite.
Et commença à me lécher le visage… j'étais
dégoûté de sa salive. Et j'ai fait bouger la tête de
gauche à droite, répétant cela à plusieurs
reprises. Mais il continua à me lécher le visage,
tout en me disant des paroles perverses : <<
J'ai envie de léché toutes les parties intimes de
ton corps. Lècher même les parties les plus
inaccessibles de ton magnifique corps. J'ai
envie de renifler l'odeur de ton cul, et sentir le
parfum de tes entrailles. Je veux me déchaîner
sur toi comme jamais. Et je te promets que tu
ne vas pas regretter ces instants magiques

–38–
partager avec moi, ton tendre mari… >> me
murmurait t-il aux oreilles.

Plus il murmurait à mes oreilles, plus le


sentiment de dégoût envenimait tout mon
corps. Et plus mon corps accentue le sentiment
de dégoût, plus je me sens mal.
Après avoir léché mon visage, il continua en
léchant ma poitrine et mon ventre. Il lécha
même mes aisselles et mon front. Puis
recommence encore sur mon visage. Puis mes
oreilles et mon cou.
Alors qu'il continuait sauvagement de léché
toute ma tête, j'ai subitement senti son pénis
qui pénétrait ma chatte.
La sensation était si douloureuse et
répugnante, que j'ai essayé de la repousser au-
dessus de moi. Mais malgré mes trois
tentatives, j'ai fini par comprendre qu'il était
plus fort que moi ; quoi de plus normal qu'un
antilope se sent impuissant face aux dents d'un
lion affamé.
Il commença à pénétrer ma chatte avec une
brutalité sans commune mesure. Des vas et
viens douloureuses et répétitives à n'est point
finir.

–39–
J'avais le souffle coupé. Et j'arrivais à peine à
respirer. Et comme si celà ne suffisait pas, au
même moment, il continuait toujours de me
lècher le visage et passant sa langue jusqu'au
trous de mon nez.
L'odeur nauséabonde de sa salive me donnait
envie de vomir. Ça bouche puait l'alcool et la
mauvaise haleine que l'odeur devenait toxique.
Impossible de résister, sinon il fallait vomir.
Comme si celà n'était pas suffisant, sa sueur
impure mouillé ma poitrine et mon visage, que
parfois, ça pénétrait mes yeux et ma bouche.
Avec un goût salé, ma bouche était remplie de
sa sueur que j'ai commencé à cracher la salive à
côté. Lui suppliant, par tout ce qui lui ai cher à
ses yeux, d'arrêter de me faire subir toute cette
souffrance insupportable.
Mais il resta indifférent face à ces
supplications. Comme si mes supplications ne
faisaient qu'augmenter son désir et accélérer
ses pulsions sadiques.
Après m'avoir pénétré longuement tout en
étant au-dessus de moi, il descend. Et croyant
qu'il avait enfin terminé de me salir, or il était
très loin de satisfaire ses fantasmes pervers.

–40–
Il descend sur moi et me retourne sur le lit.
La poitrine sur le lit et mes pieds sur le sol, tout
en s'agenouillant, qu'il commence à me
pénétrer par derrière.
Toute ma vie, je n'avais jamais ressenti une
douleur aussi intense. Il me pénétrait d'une
sauvagerie que même les animaux de la forêt ne
pourraient être aussi féroce.
Une férocité sans commune mesure.
J'agonisais de douleur. Et mon bas ventre
n'arrivait à peine à me torturer l'estomac.
Celà avait duré une trentaine de minutes,
avant qu'il se colle sur mes fesses avec force et
férocité, et hurle de toute son énergie comme
un lion meurtri et jingle en moi.
Très vite, il se leva et baissa mes fesses avec
délicatesse et s'allongea directement sur le lit et
gémit de joie !
J'étais resté là, en train de pleurnicher
comme un enfant impuissant.
Tout mon corps était mouillé de sueur et de
salive que je n'arrivais à supporter l'odeur.
Je ne sentais plus mon corps. J'ai saigné
comme s'il venait de prendre ma virginité.
Pourtant, ça fait plusieurs années que j'ai déjà
perdu ma virginité.

–41–
Je suis resté dans cette position et j'ai
continué à pleurer, comme la douleur m'était
insupportable.
J'avais un sentiment de dégoût contre mon
propre corps. Je me voyais salé et impur.
J'avais le sentiment de me suicider à la minute.
Je me sentais idiote. Impuissante face à cet
homme sauvage que je considère comme mari.
Un homme qui ne fait que abuser de moi depuis
qu'on s'était marié.
Au lieu de me traiter comme sa femme, Paul
me traité comme une poupée. J'étais devenue
une poupée sexuelle avec qui, il pouvait
satisfaire tous ses fantasmes et des pulsions
sexuelles sadiques comme il voulait, quand il
voulait et surtout, où il voulait dans la maison ;
au salon, dans la chambre, dans la douche ou
dans la cuisine, etc…
Je ne me sentais pas comme une femme. Ni
encore moins comme une femme mariée. Mais
je me sentais comme une poupée sexuelle.
J'avais le sentiment d'être un objet de plaisir
qu'on jette après avoir utilisé.
J'étais un objet de plaisir pour Paul. Et il
avait réussi à m'utiliser comme cela lui semblait
bon.

–42–
J'aurai bien voulu que cela ne cesse. Mais je
ne savais pas comment m'y prendre. Car face à
lui, je me sentais impuissante.
Je crois peut-être parce que j'étais folle
amoureuse de lui, que malgré tout ce qu'il me
faisait subir, je continuais toujours de l'aimer.
Car je l'avais choisi comme mari. Et le mariage,
c'est pour le bien et le pire. Et je crois que j'étais
obligé de supporter le pire.

TROISIÈME HISTOIRE

Donc j'étais sa maîtresse…

–43–
J'étais chez nous, à la maison. Je me préparais
à sortir. Je devais aller me faire tressé à super
lemba, au salon de coiffure d'une amie. Vanessa
était son nom.
Notre mariage avec Patrick était programmé
pour la semaine prochaine. Mais pour l'instant,
mes cheveux étaient encore rebelles. Je ne
pouvais quand même pas attendre la semaine
prochaine pour me faire tressé. En attendant, il
fallait que je me fasse belle et, la semaine
prochaine, je pourrais changer une autre tresse.
Celle-ci était uniquement pour me faire belle, à
une semaine de mon mariage avec Patrick.
Lorsque j'ai terminé de m'habiller, je suis sorti
de la maison et j'ai pris une moto. Car le salon
de coiffure de Vanessa n'était pas assez loin de
nous.
À ce moment- là, j'habitais encore la
commune de Ngaba. À moins de deux
kilomètres du super Lemba, où se trouvait le
salon de mon amie.
Je n'avais pas traîner sur la moto, malgré une
embouteillage vers rond point Ngaba, le wewa a

–44–
su se créer des chemins parmi les véhicules
bloqués par l'embouteillage.
À peine une trentaine de minutes, j'étais déjà
arrivé au salon. Dans le salon, il y avait cinq
personnes ; trois clientes, trois filles qui
travaillent dans le salon et mon amie Vanessa :
<< La mariée… notre femme ! >>, me taquinait
mon amie Vanessa, toute souriante.
Après avoir salué tout le monde, Vanessa m'a
cherché une chaise et m'a invité à prendre
place.
Je me suis mise et j'ai expliqué à Vanessa m'a
raison d'être dans son salon.

_ Vanessa, vu que mes cheveux sont vraiment


sales, je me suis dit que ce serait mieux si je
passait pour que tu me stress déjà. Je ne peux
pas attendre jusqu'à la semaine prochaine pour
me faire tressé, vois-tu ?

_ Donc j'ai l'honneur de faire la tresse pour le


mariage ?

_ Ah, non. C'est juste en attendant. Mais


pour le mariage, ce serait sans doute toi, mon
amie. Tu le sais non ?

–45–
_ Je m'en doutais bien, fit-elle souriante

_ Ouais. Tu seras ma maquilleuse


professionnelle le jour de mon mariage. Là-
dessus, il n'y a aucun doute.

_ C'est normal. Je suis la seule et l'unique, tu


le sais ? Se ventaitelle en gardant toujours son
magnifique sourire de taquineuse

On continuait toujours de discuter avec mon


amie Vanessa, le temps qu'on termine l'une des
clientes pour que vienne mon tour.
On discutait un peu sur le programme de mon
mariage et tout ce qui va avec. Jusqu'à ce que
mon téléphone sonne ; c'était Patrick, mon
futur mari qui m'appelait.

_ Allô, bb ? Fit-il

<< Oui, allô ! Chéri ! >>

_ Ça va, j'espère ?

<< Oui. Tout va bien, et chez toi ? >>

–46–
_ Également. Où es-tu actuellement ?

<< Je suis au salon >>

_ Je vois. Passe mes salutations à maman


de ma part…

<< Je suis au salon de coiffure, et non à la


maison. Je suis chez mon amie Vanessa, à super
lemba, tu te souviens je pense ? >>

_ Oui. Je me souviens bien. Passe-lui mes


salutations distinguées… En fait, je voulais
qu'on se voit. Je ne sais pas quel est vôtre
programme pour aujourd'hui ?

<< Mon programme, chéri ? >>

_ Ouais. J'espère que je ne bouleverse pas ton


programme ? Si tu ne seras pas disponible, je
comprendrai. C'est normal. Vu que tu te
prépares déjà pour notre mariage, et vu
comment vous les femmes vous preniez tout
votre temps pour suivre tous les détails à la
loupe… voulut il me faire comprendre.

–47–
Bien qu'il n'ait pas tort. Ma journée était
vraiment chargée. Après le salon, j'avais un
rendez-vous avec Tente Béthanie,
l'organisatrice de mon mariage, elle m'avait
appelé de passé chez elle pour discuter
concernant l'organisation et tout ce qui va avec.
Ensuite, je devais aller chez le pasteur. Car il
m'avait aussi invité pour quelques prières.
Mais malgré ma journée très musclée, je ne
pouvais pas non plus négliger mon mari,
quand-même. C'est avec lui que je voulais me
marier. Donc j'avais décidé d'accepter son
invitation.

<< Non, chéri. Tu ne bouleverse pas mon


programme. Sinon, que me proposes tu ? >>

_ D'accord. Merci pour ta compréhension,


bb.

<< C'est normal, chéri. Tu es mon futur mari


après tout. Donc je ne peux pas refuser ton
rendez-vous, surtout pas à une semaine de
notre mariage. C'est normal qu'on se voit pour
en discuter aussi. >>

–48–
_ Merci, chérie ! Bon, on fait ceci ; moi, je
suis chez moi à la maison, tu peux venir, s'il te
plaît bb ! Disait-il tout excité

<< D'accord, chéri. J'espère qu'il n'y a aucun


problème ? Parce que ta façon de parler me
semble un peu bizarre. J'espère que tout va bien
? >>

_ Oh, non ! Il n'y a aucun problème, bb. C'est


juste que tu me manques. Et j'aimerais juste
admiré ton magnifique visage, avant le jour de
notre mariage.

<< Hum ! >>

_ Ouais, bb. Je veux juste te voir, ajoute-t-il

<< D'accord. Si tu le dis. Donne moi juste


quelques instants, qu'on termine de me tresser
les cheveux, chéri. >>, lui dis-je.

_ D'accord. À plus

<< D'accord, je t'aime >>

–49–
_ Moi, aussi, répondit-il tout heureux

Notre conversation téléphonique s'était


terminée là. Heureusement, à peine que Patrick
raccroche l'appel, l'une de fille se leva pour s'en
aller. Je me suis levé à mon retour pour
m'asseoir sur la chaise pour que Vanessa me
tresse les cheveux.
La tresse n'avait pas pris autant de temps que
j'aurais cru. Avec des échanges sur différents
sujets qu'on partageait entre filles, je ne voyais
pas le temps filer. Et avant que je ne me rende
compte, Vanessa avait déjà terminé ma tresse.
Vanessa était une experte en stress. Elle le
savait parfaitement. C'est pourquoi elle ne
cessait jamais de se vanter de son expertise à
chaque fois que l'occasion lui était présentée.
Après avoir terminé de me stresser, Vanessa
me charge de transmettre ses salutations à
Patrick. Et je lui ai promis que je transmettrai
dès salutations à mon futur mari. Après j'avais
quitté le lieu.

Patrick habitait la commune de Limete. Et


comme je me trouvais à super lemba, j'ai pris

–50–
juste une moto. Juste à côté de la station qui se
trouve à rond point de super lemba…
Quelques minutes plus tard, j'étais arrivée
chez Patrick. Le portail de la parcelle n'était pas
ouvert. J'ai donc commencé à toquer sur le
portail. À peine quelques courts instants, que
Patrick vint ouvrir le portail.

_ Salut, chérie, tu as fais vite. Entre, je t'en


prie, disait-il tout joyeux.

<< Merci ! >> Disais-je aussi joyeuse.

_ Oui. Entre, ajoute-t-il tout excité.

Je suis entrée, et il ferme le portail, avant de


m'inviter à le rejoindre à la maison.
Nous y sommes entrés, et m'invite à m'installer.

_ Relaxe, chérie. Tu me semble timide et


froide. Qu'est-ce qu'il y a ? Me disait-il

<< Non. Il n'y a rien. Tout va bien. >>


Disais-je.

_ Tu es sûr ?

–51–
<< Ne t'inquiètes pas. Il n'y a rien. Juste la
frustration pour le mariage, rien de plus, chéri.
>>

_ Ok. Si tu le dis. Sinon, attends que je


t'apporte un verre de jus frais.

<< D'accord. >>

_ Et pendant ce temps, relaxe toi. Et regarde


la télé. Je serais à toi dans quelques secondes…

Disait-il tout en me tournant déjà le dos. Il se


dirigeait dans sa cuisine…
Puis revint quelques secondes plus tard avec du
jus de mangue naturel.

_ Prends, chérie. Et relaxe toi, fit-il


J'ai donc pris le verre du jus, et nous avons
bu ensemble. Chacun avec son verre.
Mais pendant qu'on partageait nos verres, le
visage de Patrick me semblait pâle. On aurait
dit qu'il était malade. Il me semblait très
bizarre. Assez bizarre qu'à un certain moment,
j'ai cru qu'il pourrait mettre quelque chose ; un

–52–
somnifère ou poison, peut-être, dans mon
verre.
Mais j'avais entièrement confiance en mon
homme. Il m'aimait assez pour se comporter de
la sorte à mon égard.
Alors j'avais effacé l'idée d'un éventuel
empoisonnement ou d'une quelconque matière
dans mon verre pour des fins destructrices.

<< Me voici, Patrick. C'était donc quoi la


nouvelle dont tu me parlais ? >>, lui demandai-
je. Car son attitude me semblait vraiment
bizarre.

_ Bah, rien. Je voulais juste te voir, me


répétait-il.

Mais je n'étais pas assez sûr. Alors j'ai voulu


avoir plus d'assurance de sa bouche…

<< Tu es sûr ? Parce que tu me semble très


étrange… >>

Il me fait un tendre sourire, puis me dit ;


_ Crois moi, Chérie. Je voulais juste te voir,
me rassuretil.

–53–
Je me suis donc senti rassuré, et nous avons
continué à partager les verres ensemble, et à
discuter longuement de notre mariage qui
devait se dérouler dans une semaine.
Nous avons discuté durant, environ, une
heure et demie… après que Patrick s'est
momentanément arrêté de parler. Il me regarde
avec insistance avec des yeux séduisants et
doux.
À travers ses yeux, je pouvais voir l'excitation
qui bouillonnait dans son corps. Il était
tellement excité qu'il me fixa les yeux en suçant
délicatement ses lèvres…
J'avais compris qu'il me désirait… et sans
même me rendre compte, il se rapprochait de
moi, et me fit un baiser sur le coup… puis me
regarda et souris. Tout en suçant toujours ses
lèvres.
Ce petit acte attentionné m'avait donné des
chaires de poule. Mais je ne faisais encore rien.
Je me contentais de le regarder faire. C'était lui
l'homme après tout. Donc c'était à lui de faire le
premier pas. C'est la règle ultime.
Il continuait de me fixer les yeux, puis place
sa main gauche derrière ma tête, et pose sa

–54–
main droite sur mon épaule droite et penche ma
tête à moins de 30°, puis me fait un nouveau
baiser sur le coup… il ajoute de nouveau un
autre baiser… il rajoute encore et encore, après
une dizaine de baisers délicats sur mon coup, il
commence alors de me sucer le coup d'une
tendresse absolue.
Je me sentais déjà mouillée de l'intérieur alors
qu'il ne m'avait pas encore pénétrer. Plus il me
suçait le coup et le creux de mon oreille, tout en
caressant ma nuque avec sa main gauche, plus
mon excitation s'accentuait.
Patrick était un maître en matière de
préliminaire. Il ne faisait jamais l'amour avec
précipitation. Il avait l'habitude de prendre plus
d'une heure juste pour des préliminaires. Quoi
de plus magique pour me mouiller déjà avant
même qu'on s'attache à l'étape de l'acte
proprement dit.
Il continua à me sucer le cou et derrière mon
oreille, encore et encore… Puis s'arrête tout
d'un coup…
J'étais déjà en trans érotique, et je me sentais
plus excité que jamais. Alors j'ai approché mon
visage vers le sien, puis j'ai commencé à
l'embrasser tout doucement…

–55–
On s'embrasse tous les deux, puis Patrick
commence à me déshabiller…
Comme j'avais porté une chemise blanche et un
pantalon noir, déboutonne ma chemise, tout en
me donnant des baisers sur ma poitrine…
Après quoi, il enlève toute la chemise, enlève
mon pantalon et tout le reste… il me soulève, et
me transporte jusqu'à la chambre.
Dès la, il m'allonge avec attention sur le lit,
tout nu. Puis se déshabille à son tour.
Comme par coutume, Patrick débutait
toujours l'acte par des préliminaires très
intenses. On aurait dit qu'il avait suivi un
cursus universitaire sur ce domaine, comme il
le faisait avec amour et passion.
Pendant les préliminaires, la langue était son
alliée de choix. Il avait la préférence de poser sa
langue à tous les endroits sensibles de mon
corps…
Pour une entrée magique en préliminaire, ce
jour-là, comme d'habitude, il avait commencé
par me sucer le cou… puis approche sa bouche
face à mon cou, entrouvre là et expire
lentement et très doucement. Cet accès de
chaleur soudain avait mis en alerte la sensibilité
de toutes les parties érogènes de mon corps.

–56–
Ce contraste entre la chaleur et le froid
aiguisait d'autant plus mes sens.
Avant de quitter mon visage et de s'attaquer à
d'autres endroits d'autant plus érogènes et
sensibles, il me fait des bisous par centaines
derrière les oreilles..
Ensuite, il commence à faire des ronds
autour de mon nombril, mais sans le toucher ;
uniquement avec sa langue… il répète ces
contours une dizaine de fois sans me toucher,
puis soudain, il me touche très doucement et
sensuellement…
C'est alors qu'il se dirige aux creux de mes
genoux et commence à me caresser très
délicatement avec ses doigts. Puis avec la
langue, avant d'explorer d'autres endroits…
Par la suite, il commence à me sucer le clitoris
durant quelques dizaines de minutes, avant de
sucé mon vagin durant des minutes et des
minutes…
J'étais déjà comblée du désir que je ne faisais
que gémir en bougeant de part et d'autre. Des
gémissements intenses et des hurlements à de
quoi déranger les voisins…
Au bout d'un moment, je n'en pouvait plus.
Ces lèchement ne feront accentuer mon désir

–57–
d'excitation à un niveau incontournable, que j'ai
fini par gicler intensément et ce, à plusieurs
reprises…
Tellement que l'excitation était intense, j'ai
supplié Patrick d'arrêter de me lécher et de me
pénétrer directement. Je n'en pouvait plus
supporter l'intensité du désir qui bouillonnait
au creux de mon être. Je sentais tout mon corps
brûlé de désir, littéralement.
Je ne me suis jamais senti aussi vivante que
ce jour-là. Jamais mon corps tout entier n'a été
bénéficier d'un plaisir aussi intense et sensuel.
Au bout de deux heures, nous avons pu
terminer notre ébat sexuel d'une manière
inimaginable…
J'étais extrêmement exténuée, mais plus
vivante que jamais. Patrick était là, debout
encore. Et s'est accroupi pour couvrir tout mon
corps de bisous doux et délicats…
Je venais de passer, sans doute les moments
les plus magiques et sensationnels de toute mon
existence. Et j'ai commencé à me fantasmer de
ce que j'aurais des moments intimes avec
Patrick une fois marié.
J'ai commencé à m'imaginer des choses et
repenser à tous les détails près, de tout ce qui

–58–
venait de se passer avec Patrick… puis, sans
même que je ne m'en rende compte, je me suis
endormie, soudain, comme un bébé…

Quelques heures plus tard, je me suis réveillé.


J'avais une fatigue comme pas possible, et des
maux de tête. Mais je me sentais plus vivante
que jamais. Déjà je m'étais avec un sourire
ensoleillé sur les lèvres, sans même m'en rendre
compte.
Mais en quittant le lit, j'ai constaté que Patrick
n'était pas dans la chambre. Alors j'ai cru qu'il
se trouvait peut-être dans la douche en train de
prendre son bain, après m'avoir passé un
moment magique.
Toute nue, je me suis dirigée vers la douche,
mais il n'y était pas. J'ai alors pensé aller au
salon, mais là aussi, il n'y était pas. J'ai fouillé
dans la cuisine, tout en l'appelant tendrement :
<< Chéri ! Chéri, tu es où ? >>. Mais même à la
cuisine, Patrick était toujours introuvable.
C'est alors que j'ai eu l'ingénieuse idée de
l'appeler. C'est ainsi que j'ai constaté qu'il
faisait 17h passé de trente minutes. Je me suis
donc endormie durant plus de quatre heures.

–59–
Je me suis directement souvenu que je devais
passer chez Tente Béthanie, car j'avais
remarqué ses trois appels manqués.
Je me suis habillée à la hâte, tout en appelant
Patrick. Mais son numéro ne passait pas, après
cinq essais. Je me suis dis que peut-être qu'il
s'était déplacé juste durant un petit moment, et
que je devais quand-même m'en aller ; << Je
dois très vite aller chez Tente Béthanie, avant
que le crépuscule ne caresse le ciel… et Patrick
me comprendra… >>, me disais je en mon
cœur.
Lorsque j'avais fini de m'habiller, je me suis
très vite dirigé au salon pour prendre ma
trousse et m'en aller.
C'est alors que le dran se produit… dès que
j'ai soulevé la trousse qui se trouvait sur le
canapé, j'ai cru apercevoir une feuille blanche
avec des notes en encre rouge. J'ai d'abord
voulu l'ignorer et m'en aller d'aussi vite. Mais
j'ai senti un sentiment de curiosité…
Je me suis retournée, j'ai pris la feuille, et j'ai
très vite reconnu l'écriture de Patrick.
Tout en haut de la feuille, je pouvais voir écris
'' Je Nathalie, je t'aime malgré tout '' marqué en
grande caractère et souligner.

–60–
Les yeux éblouis, sourire sur les lèvres. Je me
suis dis : << Donc comme ça, après m'avoir
amenée au septième ciel, il m'écrit encore un
poème ? Cet homme va me tué, hein ! Et je
t'aime aussi Patrick, mais encore plus fort que
toi tu m'aimes…>>, me disais-je, sans même
prendre la peine de lire le reste des écrits…
Et pour les restes du message, je pouvais lire :

<< Nathalie, mon amour. Tu ne peux pas


comprendre à quel point je suis heureux de
partager ces moments magiques avec toi,
aujourd'hui. Je me suis senti plus vivant, et
heureux de te faire gémir comme personne ne
t'aurait fait. Et j'espère que tu pourras le
remercier pour ça.
En fait, si tu as pu constater mon absence au
moment de ton réveil, c'est parce que je devrais
me dépêcher pour aller quelque part à la hâte.
Cependant, j'ai bien jugé de t'écrire ce
message, pour t'expliquer ce que j'aurais bien
voulu te dire depuis bien longtemps.
Nathalie, d'abord sache que je t'aime et je ne
vais jamais cesser de t'aimer.

–61–
Je ne sais pas comment tu devrais
interprété ce message, mais malgré tout, sache
que je t'aime sincèrement.
Nathalie, mon amour. Je suis meurtri de te
dire que notre mariage ne pouvait pas avoir
lieu. Car je suis déjà un homme marié depuis
dix ans.
Avec ma femme, Dieu nous avait béni avec trois
enfants…
Ma femme et mes trois enfants habitent
Kisangani, où je suis venu.
J'étais à Kinshasa pour le compte de mon
travail. Je devais donc passer plus d'une année
avant de retourner à Kisangani.
Et je suis heureux que tu aies partagé ces
longs moments avec moi.
Cependant, je suis déjà en route vers
Kisangani. J'espère que tu me comprendras. Je
t'aime, Nathalie. >>

Après avoir terminé de lire tout le message,


j'ai senti une synergie qui traversait ma colonne
vertébrale…
J'étais estomaqué, tétanisé à tel enseigne que
je me suis automatiquement assise sur le

–62–
canapé. Tellement que je sentais mes jambes
tremblaient comme si je souffrais de parkinson.
J'avais des sentiments inexplicables.
Tellement je commençais à transpirer de tout
mon corps comme si la pluie m'avait mouillé.
Je sentais mon cœur accélérer ses
battements à une vitesse de très loin supérieure
à celle de la lumière.
Puis tout d'un coup, je me suis fondu en
larme !
Je me sentais être l'espèce la plus bête de toutes
les bêtes qui existent sur terre.
Jamais je ne me suis senti aussi meurtri que
ce jour-là. Je n'avais plus le courage, ni la force
de me relever sur ce canapé. Même si je le
pouvais, mais pour où aller ? Et vers qui ? Et
surtout quoi dire ?
Je n'avais qu'une seule envie : me suicider.
C'était la seule solution pour pouvoir faire
disparaître cette douleur intense qui
bouillonnait dans mon cœur.
Je n'aurai jamais imaginé que l'amour pouvait
être aussi ingrat et injuste.
Pourtant, tel était le cas : l'amour n'est que
douleur, triste et chagrin…

–63–
QUATRIÈME HISTOIRE

Pourquoi moi ?

J'étais assis sur le canapé au salon, en train


de réfléchir sur les différents problèmes entre

–64–
mon mari et moi. Des problèmes qui ne cessent
de tourmenter mon esprit durant quelques
temps.
J'étais en train de perdre mon mari pour une
chose dont je n'étais pas responsable. Parfois
cela me culpabilisait au point de souffrir de
traumatisme. Mais seul Dieu sait ce qui me
donnait toujours la force d'y croire.
Cette année-là, nous venons de célébrer notre
cinquième année de mariage. Cinq longues
années de souffrance et de pleurs ; des prières
et de jeûnes ; des humiliations et des insultes,
dont j'étais victime avec mon mari.
J'étais connu de tout le quartier comme une
femme sorcière qui mangeait ses propres
enfants pour des fins ritualistes. Certaines
femmes du quartier me traités même d'une ''
femme morte '' elles m'avaient même
surnommé '' Amela milangi " comme pour
insinuer que j'étais une femme stérile dont
l'impossibilité denfente était sans égale.
Même mon propre mari n'était pas resté
indifférent face à toutes ces allégations injustes
et infondées envers ma personne.
Il ne cessait de me rappeler que j'étais la
seule cause sur le fait qu'on arrivait pas à

–65–
procréer ne serait-ce qu'un enfant. Et cela me
torturer le cœur.
Mon mari avait subitement arrêté de me
donner toute son attention comme il le faisait
avant qu'on se marie. Il s'était transformé d'un
mari doux, compréhensif, attentionné et tendre,
à un mari rêche, incompréhensif et dur.
Il ne me donnait plus aucune attention. Sauf
au moment où il devait m'insulter où
m'humilier, même en présence de ses amis.

Alors que j'étais plongé dans mes pensées, j'ai


attendu quelqu'un toquer à la porte. Je me suis
levé pour voir qui s'était. Dès que j'ai ouvert la,
j'ai aperçu mon amie Amélia juste devant
l'entrée, toute joyeuse.
Je l'ai invité à entrer dans la maison, et je lui
ai donné place juste à côté de là où je m'étais
assis. Et nous avons eu quelques échanges au
cours desquels, Amélia m'avait annoncé une
nouvelle dont j'avais du mal à réagir…

_ Comment allez-vous, mon amie ? Ça va


j'espère ? me demanda-t-elle.
<< Oui, ça va >> lui répondis tout triste.

–66–
Mais mon attitude triste et froide n'avait pas
laissé Amélia indifférente.

_ Tu es sûr que tout va bien ? Parce que tu


me semble très pâle. Tu n'es pas malade peut-
être, hein ?

<< Non, même pas. C'est rien, ne t'inquiètes


pas. >> Lui dis-je.

_ D'accord. Si tu le dis, fit-elle, d'ailleurs ce


n'est même pas la raison de ma venue ici…

<< Hum ! Toi avec des commérages, pardon.


Qu'y a-t-il encore ? >>

_ Tu te souviens de maman Chantal ? La


vieille dame qui habite tout près de notre amie
Bibiche. Celle qui aime toujours s'habiller
comme des jeunes filles et qui se déclare être
âgée de 30 ans. Pourtant son dernier enfant n'a
que 28 ans … m'explique t elle tout en souriant

J'ai rigolé aussi un peu. Car cette femme là


était pourtant une soixegenaire. Mais elle se
disait avoir 30 ans. Elle me faisait beaucoup

–67–
rigoler à chaque fois que je la croisais. Puis j'ai
répondu à mon amie ;

<< Elle me fait toujours marrer cette vieille


la. On aurait dit qu'elle refusait d'assumer
qu'elle vieillissait. Toujours en train de
fréquenter les bars et les boîtes de nuit en
compagnie des jeunes garçons qui devraient
avoir les mêmes âges que son dernier enfant.
Parfois elle me fait vraiment honte, celle-là, me
moquait d'elle.

_ Oui, chérie. Tu ne vas pas me croire si je te


dis ce qu'il lui est arrivé !

_ Quoi encore ? J'espère qu'on ne l'a pas


encore attrapé avec des jeunes garçons ?

_ Plus que ça, chérie, me disait elle tout


excitée.

_ Abon ! Et qu'est-ce qu'elle a encore fait


celle-là ?

_ On l'avait violée le mois dernier alors


qu'elle rentrait à la maison…

–68–
_ Jésus ! Oh, la pauvre. Ces Kuluna
vraiment. Ils ne pouvaient voir qu'elle était
vielle, vraiment. C'est vraiment triste avec ce
pays. Ces Kuluna se croient maintenant comme
des hors la loi, vraiment… me compatissait à
son malheur.

_ C'est n'est pas tout, me rajoute Amélia.

<< Comment ça ? Ne me dis-tu pas qu'ils


l'ont tué, quand-même ? >>

_ Non. Loin de ça, fit-elle, ils ne l'avaient pas


tué. Elle avait bien envie après cet événement
tragique. Mais c'est hier que j'ai appris la suite
de cette histoire,..

<< Comment ça la suite de cette histoire ?


Mais vas-y ! Dis-moi directement au lieu de me
faire tourner en bourrique. >>

_ Après être violée, le lendemain matin, elle


était gravement malade. Elle a passé un mois à
l'hôpital pour des soins de santé. Et c'était
même la semaine dernière qu'elle était sortie de

–69–
l'hôpital. Et hier soir, j'ai appris chez Bibiche
qu'elle était enceinte…

<< Qui ? Bibiche ? >> Voulais Je


comprendre…

_ Ah ! Toi aussi. Nous parlons bien de


Maman Chantal. Et toi tu me parles de Bibiche,
me disait elle.
À ces instants-là, j'ai senti une forte douleur
frapper ma poitrine. C'était comme si j'étais
électrocuté ! J'étais resté bouche bée et statufié.
Je ne savais pas comment réagir face à cette
nouvelle que m'avait apportée mon amie
Amélia. J'étais tellement bouleversé que je me
suis fondu en larmes…
Amélia ignorait complètement ce qu'il
m'arrivait à ces instants-là. Elle était tellement
surprise que cette nouvelle me pousse à pleurer.
Cela lui semblait vraiment très étrange.

_ Mais pourquoi pleures-tu Glodie ? Ais-je dit


quelque chose de mal ? S'étonna t-elle.

Je n'arrivais pas à me contrôler. Tellement je


m'étais senti blessé de l'intérieur, qu'une aussi

–70–
vieille dame puis tombée enceinte. Alors que
moi, pas même pas atteint l'âge de 30 ans, je
n'arrive pas à l'être.
Mais pour ne pas rendre la situation encore
plus compliquée, je devais donc contrôler les
émotions. Car cela rendait mon amie très mal à
l'aise. Et j'étais aussi de très loin être moins
concernée.

<< Non. Il n'y a rien. Je me suis juste


souvenu d'une triste tragédie qui a dû frapper
nôtre famille il y a très longtemps… >> lui
répondis-je sans doute pour ne pas qu'elle me
soupçonne de quoi que ce soit.

Et ma stratégie avait eu raison de lui. Elle ne


soupçonnait rien de bizarre chez moi. Bien au
contraire, elle sympathise avec ma douleur,
concernant cette souvenir dans pieds, ni tête,
que j'avais urgemment élaboré.

_ Oh ! Désolée. Je ne savais pas qu'un


membre de votre famille avait subi une
expérience similaire…

–71–
<< Non. C'est rien. C'est juste que ce
souvenir me rends toujours triste que je n'aime
pas me souvenir. Mais c'est rien. C'est déjà
passé. >> Lui faisais-je comprendre.

_Si tu le dis…

Notre conversation ne durera plus


longtemps. Et quelques minutes plus tard,
Amélia avait tiré son adresse.
J'étais restée désormais seule. Face à moi-
même et à ma conscience. Me culpabilisant sur
le fait que j'étais incapable de donné un enfant à
mon mari. Je me sentais maudite et incapable.
Tellement j'avais du mal à accepter que maman
Chantal était enceinte malgré son âge très
avancé.

Deux heures plus tard, mon mari était de


retour à la maison. Il ouvrit la porte, sans me
saluer, il se dirigea directement dans la
chambre, comme si j'étais qu'un fantôme.
Pourtant j'étais bien réelle et vivante ; en chair
et en os.
Ces comportements devenaient de plus en
plus fréquents, et j'ai commencé juste à

–72–
m'habituer. Malgré que cela me blessait. Mais je
n'en pouvais rien. Puisque j'étais incapable de
lui donné un enfant. Je devais juste porter ma
croix. Bien que cela pèserait sur mes épaules.
Quelques minutes après, Ezekiel me rejoint au
salon. Il s'installe sur le canapé d'en face et
commence à naviguer sur son téléphone. Il
m'ignorait complètement que je n'arrivais plus
à supporter. Alors j'ai voulu lui demander
pourquoi il continue de m'ignorer comme si je
n'existait plus à ses yeux.

<< Ezekiel, c'est quoi le problème vraiment ?


Pourquoi continues-tu de m'ignorer comme si
je n'étais qu'un fantôme ? Tu ne sais pas que
cela augmente ma douleur ? S'il te plaît, mon
mari, parle-moi ! >>

Mais il m'ignora comme si ma présence lui


était absolument indifférente. Il avait toujours
ses yeux fixés sur son téléphone.
Et au bout d'un moment, il se lève sur le
canapé et se dirige vers la porte, regardant
dehors, comme s'il attendait quelqu'un. Puis
retourne s'asseoir sur le canapé et, continue à

–73–
naviguer sur son téléphone paisiblement sans
me jeter le moindre coup d'œil.
Je me sentais très mal qu'il continue de
m'ignorer, pourtant nous n'étions qu'à deux
dans la maison. Malgré que j'essayais toujours
d'attirer son attention, il resta pénard et
continua à m'ignorer. Puis se lève de nouveau
sur le canapé et se dirige vers la porte.
Regardant dehors, puis retourne s'asseoir. Au
bout d'une quarantaine de minutes, il répétait
les mêmes gestes à cinq reprises. Jusqu'à ce que
j'attendais quelqu'un toquer à la porte.
Cette fois-ci, avant même que j'eusse l'idée
de me lever et d'aller voir qui toquer à la porte,
Ezekiel se précipita en courant vers la porte et
l'ouvrit…
Et là, j'aperçois une jeune femme brune. Qui
devrait avoir le même âge que moi fait son
entrée au salon. Elle portait une robe foulard
bleue, qui arrivait juste au milieu de son fémur.
Avec une plante Cabello sur la tête et une paire
de lunettes soleil qu'elle plaçait sur le milieu de
sa tête… avec une petite trousse noir, qui faisait
son entrée magistrale…
On aurait dit une pingouin qui faisait son
entrée. Tellement qu'elle marchait avec fierté et

–74–
assurance que sa hanche me donner
l'impression de se briser. Puisqu'elle la
balançait de gauche à droite comme une
balançoire sans personne au bord.
Et comme si sa démarche ne me dégoûtait
pas assez, mon mari plaça sa main entre la
tienne et, bras dessus bras dessous, les deux se
dirigèrent vers notre chambre conjugale.
Je pensais que j'hallucinais, et je me suis très
vite rendue à l'évidence que cela était bien réel :
mon mari qui amène une autre fille et se dirige
dans notre chambre conjugale.
Je ne devais en aucune façon admettre une
telle insulte à mon égard. Je me suis levé à la
hâte, et j'ai couru derrière eux pour arrêter cette
pétasse qui avait le courage de vouloir entrer
dans notre chambre conjugale, comme on entre
dans les toilettes : même là-bas, claquer les
mains était d'une importance primordiale…
Dès que j'ai voulu la saisir par la main,
Ezekiel me poussa d'une synergie hors pair… Et
je me suis jeté sur le sol, comme du n'importe
quoi ! Puis ils sont entrés dans la chambre, et
j'ai attendu la porte de la chambre fermée à clé !
Je me suis quand même relevé, puis je me
suis précipitée vers la porte de la chambre et j'ai

–75–
commencé à la pousser avec rage, tout en me
lamentant : << Ezekiel ! Ouvre-moi cette porte !
Ezekiel, c'est avec moi que tu comptes faire ça ?
Ouvre-moi cette porte, Ezekiel ! >> Me répétais
sans cesse… mais Ezekiel resta silencieux et ne
me répondit.
J'ai continué à bousculer la porte avec toute
la rage qui consumait l'entièreté de mon corps.
Mais réussite.
À ces moments- là, je sentais une éruption de
colère dans mon cœur. J'avais perdu le contrôle
de tous mes sens et mes organes. J'étais dans
une sorte de coma intérieur. Un vide
incommensurable de tout ce qui était comme
ressenti. J'étais littéralement hors de moi.
Ayant constaté que je ne pouvais défoncer la
porte avec la seule force de mes mains, je me
suis dirigé dans tous les coins et recoins du
salon et de la cuisine pour me trouver un outil
capable de défoncer la porte.
Mais à part les marmites et les ciuilleurs, je
n'avais pas trouvé d'autre chose pour défoncer
cette porte. Puis j'ai essayé de défoncer la porte
avec celà, mais hélas que c'était carrément
impossible à réussir.

–76–
J'étais fille de rage. Et je ne savais pas quoi
faire pour réussir à défoncer cette porte… c'est
ainsi que j'ai recommencé à pleurer et me
lamenter à tue-tête avec un fou de rage : <<
Ezekiel pourquoi tu me fais ça vraiment ?
Pourquoi tu veux causer mon décès aussitôt ?
Ezekiel tu as osé amener ta maîtresse jusque
dans notre chambre conjugale et ce, à ma
présence ? Qu'est-ce que je t'ai fait, Ezekiel
pourquoi mérité tout ça ?... >> Me lamentais-je
en pleurnichant !
Et au bout de quelques minutes,
l'inimaginable se produisit… c'est lorsque j'ai
commencé à entendre des gémissements et
hurlements de la fille, par-delà les quatre murs
de la chambre !
Ces gémissements étaient si intenses qu'à un
certain moment, j'ai cru que mon cœur allait
arrêter de battre.
Je me suis relevé de nouveau et j'ai
recommencé à frapper la porte de la chambre
avec toutes les forces de mon corps… j'ai frappé,
j'ai crié, j'ai hurlé, tout en me lamentant, encore
et encore… mais plus j'ai frappé, plus les
gémissements de la fille s'intensifient de plus en
plus forts !

–77–
J'étais complètement englouti par la colère et
la rage. Jamais je n'avais ressenti une douleur
aussi intense que ce jour-là ! Tous mes organes
du corps semblaient doublés de volume.
Tellement j'étais hors de moi, que j'avais
commencé à me déchirer les habits.
J'avais envie de tuer cette pétasse qui tape
mon mari sous mon nez. Et presque à ma
présence. Car entendre ne ce serait que ses
gémissements de désir, bouillonnait mon cœur
de larves d'une colère noire !
J'ai déchiré les habits que je portais et, j'avais
même enlevé les mèches qu'on m'avait tressé il
y a de cela deux jours.
Comme je ne pouvais plus supporter les
gémissements de cette pétasse, tellement cela
s'intensifie, au fur et à mesure que les minutes
passent… je suis sorti de la maison en courant
comme une chienne enragée.
Ces gémissements me mettent hors de moi.
Je ne pouvais en aucune façon rester là, écouter
les gémissements d'une autre femme que moi,
avec mon mari. En plus, dans notre chambre
conjugale, et sur notre lit conjugal.
J'aurai tellement aimé défoncer cette porte, et
s'introduisir dans la chambre pour tuer cette

–78–
pétasse avec mes propres mains. Mais hélas que
ce jour-là, les choses s'étaient passées
autrement…

–79–

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