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Cette vallée surnommée « boutonnière du Pays de Bray » est née de mouvements tectoniques
déformants, qui en font aujourd’hui une vallée assez étroite et encaissée. Elle prend la forme
d’un anticlinal avec : sur son axe des formations calcaires et gréso-argileuses du Malm
(Oxfordien, Kimméridgien, Tithonien) ; tandis que les bords de celui-ci révèlent des argiles et
sables du Barrémien.
Contexte géomorphologique :
- Jurassique : zone de dépression importante avec accumulation de dépôts.
- Crétacé supérieur : bombement du Pays de Bray suite à l’orogénèse alpine.
- Eocène : forte érosion et mise à nu des terrains du Crétacé, affleurement des craies
massives turoniennes et sénoniennes.
- Quaternaire : dépôts d’alluvions, forte présence de sables, argiles et graviers.
Le réseau hydrographique du Pays de Bray est assez dense, favorisé par une géologie argileuse
imperméable. Il présente une grande variété de petits cours d’eau, mares et zones humides
alimentés par des eaux qui descendent des versants du Haut-Bray au Nord et de la cuesta du
Bray au Sud.
En ce qui concerne la masse d’eau souterraine, celle-ci est composé de plusieurs aquifères
multicouches profonds et peu étudiés. Cela s’avère intéressant pour notre étude puisque ces
nappes sont largement exploitées par puits ou captages. Les deux aquifères principaux de
l’Albien d’une part et du Néocomien d’autre part, sont séparés par une barrière semi-
perméable de dépôts argilo-sableux permettant des échanges entre ces deux aquifères.
Le Pays de Bray est un territoire reconnu pour sa biodiversité riche mais fragile. La géologie
unique des lieux occasionne une grande variété de milieux : zones humides, mares, landes et
prairies humides, pelouses calcicoles, bocages, forêts… En ce qui concerne le boisement, on
observe aussi bien des bois acidophiles que des bois de chênes pédonculés.
Ce territoire est également caractérisé par une grande hydromorphie, permettant ainsi
l’acclimatation de végétaux et animaux rares voire endémiques :
- Genévrier, orchidées rares et Parnassie des marais pour la flore.
- Orthoptères, lépidoptères (Argus bleu), chauves-souris et rapaces (Bondrée apivore)
pour la faune.
Par ailleurs, si le paysage est le reflet des activités humaines développées sur un territoire,
pour le Pays de Bray il dépend beaucoup de la géologie. Cependant, il s’agit d’un espace où
l’activité agricole occupe 63% de la surface totale, avec :
- 50 % de terres labourables cultivées
- 50 % de prairies d’élevage est devenu
• Conclusion :
Il s’agit d’envisager le Pays de Bray comme un territoire unique en son genre, complétement
dépendant de sa structure géologique mais riche d’une variété de paysages s’étendant du
Nord au Sud. De nombreux enjeux pèsent sur ce territoire allant de l’approvisionnement des
nappes souterraines, encore inconnu, à une transformation des paysages de bocages par un
secteur agricole de plus en plus intensif. L’objectif de cette étude est de mettre en évidence
la richesse de ce territoire dans l’optique d’encourager les acteurs locaux à une
patrimonialisation du territoire via une procédure PNR. On tentera donc d’explorer les zones
encore floues de ce territoire en mettant en lumière sa richesse et sa spécificité.
• Bibliographie :