Saline et

zone humide

(Thyna,Sfax)
Amal Noumi
Présentation du site
• Les salines de Sfax appelé encore salines
de Thyna est une zone péri- urbaine
ayant une superficie de 1600 hectares et
15 km de longueur sur la côte de la mer
méditerranéenne .
• Cette saline est divisée par l’oued El
Maou en deux tranches, celle du Nord
appartient à la commune de Sfax et celle
du Sud fait partie de la commune de
Thyna. Il se situe au Nord-Ouest du
golfe de Gabès, connu par sa richesse
biologique et son importance
économique.
• Elles présentent des intérêts
économiques et écologiques. En effet, la
quantité produite de sel est d’environ
300000 tonnes par an, en plus de
quelques milliers de tonnes de saumures
spéciales.
Importance écologique &
biodiversité
Les salines de Thyna sont inscrites à la
Convention de Ramsar comme zone
humide d’importance internationale.
Avec une superficie totale de 1.700
ha, cette zone humide, façonnée par
l’homme pour la production de sel, est
constituée d’une suite de bassins
alimentés en eau de mer, qui
permettent de concentrer la charge en
sel grâce à l’évaporation. La diversité
des bassins et leur alimentation
régulière en eau de mer créent des
conditions de vie favorables pour de
nombreux oiseaux d’eau dont on
recense plus de 50 espèces.
La productivité du site est telle que le
nombre d’oiseaux y est très
important, pouvant atteindre plus de
45.000 en hiver Ainsi cet écosystème
artificiel représente un site de grande
importance pour les oiseaux d’eau
migrateurs et sédentaires, notamment
pendant l’hivernage et la nidification,
ce qui lui a valu la reconnaissance en
tant que Zone importante pour la
conservation des oiseaux (ZICO) et de
la biodiversité.
Importance
écologique
&
biodiversité
Cadre règlementaire des zones
Ramsar en Tunisie
 Réglementation Tunisienne concernant la protection des zones
humides :
• Le code des eaux : loi n° 15-76 du Mars 1975 ; les zones
humides font partie du domaine hydraulique de l’Etat ;
L’utilisation de l’eau est réglemente par la loi.
• Le code forestier : l’article 226 conserve et protège les zones
humides
• L’arrêté annuel du ministre de l’Agriculture et des ressources
hydrauliques met en réserve chaque année des zones humides
 Les conventions internationales :
• Ramsar : ratifiée le 03 mars 1980
• Patrimoine Mondial : ratifiée le 11 décembre 1974
• Bonn : Adhésion le 27 mai 1987
• Biodiversité : ratifiée le 03 mai 1993
• AEWA : ratifiée le 06 décembre 2004
Les différentes sources de pollution
 En dépit de leur valeur écologique,
patrimoniale et socio-économique,
les zones humides méditerranéennes
ont connu une dégradation
importante au cours du vingtième
siècle (Pearce & Crivelli, 1994).

 Les zones humides tunisiennes n’ont

pas échappé à cette régression tel
est le cas du salin de Sfax

• En fait, les salines de Sfax sont

entourées par une ceinture de zones
industrielles sur plus de 7 km. Cet état
est aggravé dans la zone de Thyna
(côté Sud) par l’installation d’une
nouvelle zone industrielle et surtout
une expansion attirante des
agglomérations et surtout de côté des
salines.
Les
différentes L’activité
industrielle
Décharge
municipale
La STEP sud

sources de Activité de L’urbanisation

Champs de tir
pêche de la zone
pollution
Zone Zone
industrielle Zone
industrielle
Madagascar industrielle de
Sidi Salem
(ZIM) Thyna
(ZISS)
 Les différentes sources de pollution
 L’activité industrielle:

En fait, la ville de Sfax s'est affirmée ville industrielle depuis les années 60, La saline de Sfax est entourée sur plus de ses
deux tiers par des agglomérations dont la majorité sont des zones industrielles.

- Zone industrielle Madagascar (ZIM):située au Nord des salins et à proximité du port de pêche

- Zone industrielle Sidi Salem (ZISS):Elle longe la côte des salins de Sfax au niveau des tables salantes et occupe environ
149 hectares, occupée majoritairement par des usines , des terrains nus, des habitats, l’abattoir et le cimetière.

- Zone industrielle de Thyna: malgré que ces industries n’occupent que 3.5% de la superficie de la commune, les grands
problèmes environnementaux que connaît la ville de Sfax prennent naissance majoritairement à ce niveau.

La ZI El Maou est l’une des plus anciennes ZI de Sfax, faisant le prolongement de la ZISS vers le Sud

au-delà de l’oued El Maou. Cette ZI regroupe plusieurs industries dont la Société Industrielle d’Acide

Phosphorique et d’Engrais (SIAPE). Cette usine la plus polluante dans la ville de Sfax, implantée

en 1952, est destinée à la fabrication des engrais (Triple Super Phosphate), à partir de l’acide

phosphorique qui parvient du bassin minier de Gafsa et du soufre importé. La quantité restante des produits primaires est
évacuée sous forme de déchets solides ou rejets hydriques acheminés en face des salins.
Les différentes sources de pollution
 Décharge municipale :

La décharge municipale de type ciel ouvert reçoit journalièrement des centaines de tonnes de déchets

solides qui ne sont pas triés. Les importantes quantités de lixiviats, en périodes pluvieuses, prennent

leur chemin vers la mer en face des salins. En plus l’incinération des déchets solides génère des

fumées qui causent des problèmes de vision dans toute la zone avoisinante et surtout par temps

calme. Parfois même des éclatements qui se produisent, ceci cause une pollution sonore à la fois pour

l’avifaune et les habitants et surtout pendant la nuit.

 La STEP:

Le fonctionnement de la STEP a débuté dès 1984 dans le but de traiter les eaux usées urbaines de la

ville de Sfax. Sa capacité est de 24000m3/j avec un maximum de pointe de 32000 m3/j pour déverser

directement dans la mer la quantité excédante. Les 2/3 des eaux épurées dans la STEP sont rejetées

dans la mer. Le reste trouve une utilisation en agriculture pour l’irrigation de la zone d’El Hajeb, située

à 10 Km de la ville de Sfax au bord de la route de Gabès actuellement sur les arbres et ceux qui vont éventuellement nicher
dans le futur (les hérons) et aussi

pour les oiseaux terrestres nicheurs actuellement

Les différentes sources de pollution
 L’urbanisation de la zone:
Le passage d’une zone rurale à une zone urbanisée de Thyna a provoqué l’avancée continuelle de
l’urbanisation en direction du salin. Par ailleurs, cette zone est devenue facilement accessible pour les
habitants. Ceci est très visible par le nombre important des véhicules et des piétant fréquentant le
milieu surtout en fin de la semaine, action aggravée par la présence des circuits de circulation
constitués par les digues ce qui gêne l’avifaune surtout pendant la saison de nidification.
 Activité de pêche:
L’activité de pêche dans le salin ou dans les zones avoisinantes est très importante, localisée
principalement dans le rivage et dans la partie sud des salins. Elle constitue une source principale de
perturbation des populations avifaunes. L’activité de pêche en plus de la cueillette de palourdes fait
attirer de nombreux engins frigorifiques des commerçants des produits halieutiques pour ramasser les
quantités pêchées, action susceptible d’être une source de nuisance sonore perturbant largement la vie
et la nidification des oiseaux.

 Champs de tir:
Il est situé à proximité de la saline , près du phare ainsi que du site archéologique. Il constitue une source
de nuisance sonore très remarquable pour les oiseaux. Cette activité est également en contradiction
avec les exigences d’un parc national protégé pour les visiteurs et les oiseaux
 Classification des pollutions

POLLUTION POLLUTION POLLUTION

ATMOSPHÉRIQUE SONORE HYDRIQUE
Merci pour
votre attention