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Sous le patronage du
Gouverneur de la Province de
Zagora
Mr. Said FASKA
INTRODUCTION
I. ANALYSE DU PROBLEME
Généralement, on ne peut pas exploiter une entreprise minière sans causer des
dommages irréparables à l’environnement ; le fait de localiser, d’explorer, d’exploiter, de
traiter et d’utiliser des ressources minérales, a de nombreux effets sur l’environnement
parmi lesquels on compte les suivants : perturbation des terrains et des organismes qui y
vivent, érosion, pollution de l’eau, du sol, de l’air et production des déchets.
D’autres petites mines de plomb, barytine, fer oligiste, sel gemme, zinc, mica et
feldspath, détenues soit par des particuliers, soit par des petites et moyennes entreprises,
font l’objet d’exploitation ou de recherche dans la zone de compétence de la Délégation
Régionale de l ‘Energie et des Mines de Ouarzazate.
Le secteur minier qui constitue l’un des piliers du développement économique et social de
la région, joue un rôle important dans l’économie régionale, voire nationale à la fois par
ses effets directs sur l’emploi et les exportations et ses effets induits relatifs aux
infrastructures socio-économiques de base et au développement rural et urbain. Sur le
plan économique, l’activité minière dans les provinces de Ouarzazate et Zagora, constitue
aujourd’hui, une activité importante qui appelle les remarques suivantes :
2. Le chiffre d’affaire du secteur minier dans la région pendant l’année 2002 est
d’environ 664 306 millions de Dirhams. Les investissements en matière de
recherche ont atteint 52 993 MDH pendant la même année ;
En général, la mine dans la région a un effet multiplicateur relativement plus élevé que la
plupart des opérations à grande échelle. Cet effet multiplicateur a une incidence très
positive sur l’économie en général parce qu’elle encourage le développement régional et
la création de petites industries locales. La plupart des activités d’extractions minières
s’effectuent dans des sites relativement éloignés des centres urbains et contribuent donc
utilement à leur désenclavement et au développement régional.
IV. REGLEMENTATION DE L’ENVIRONNEMENT
- L'Arrêté du Directeur Général des Travaux Publics du 12 février 1935 qui stipule
pour les lavoirs à minerais ou résidus métalliques en communication avec des cours d'eau
que les eaux de lavage ne seront rejetées dans les cours d'eau voisins qu'après
décantation des matières en suspension.
La région possède une gamme très large d’activité minière, petite mine artisanale
(avec ou sans mécanisation partielle), à la mine moyenne industrielle (souvent peu
soucieuse de l’environnement et jouissant parallèlement d’une capacité technique et
financière limitée) jusqu’aux grands projets. Dans chaque cas, la sensibilité aux problèmes
d’environnement, les capacités techniques et financières, l’esprit de dialogue sont très
variables alors que les risques environnementaux sont souvent convergents, et le degré
de respect des réglementations et lui aussi extrêmement variable.
Parallèlement à ces moyens mis en œuvre par la S.M.I et la C.T.T, le contrôle des nappes
d’eau avoisinantes aux mines, des eaux usées et des fumées des cheminées se fait d’une
façon systématique et permanente et le maintien en sécurité des produits dangereux se
fait par gardiennage permanent des locaux de stockage et par destruction des emballages
des produits toxiques et leur enterrement dans les digues.
Figure 1 : Photo montrant la digue des arséniates de Fer recouverte par des stériles et entourée par des
arbres implantés en 1998. L’opération de plantation d’arbre en 2003 a concerné tout le district minier de
Bou-Azzer et porte sur plus de 15 000 arbres.
Figure 2 : Station de traitement des effluents de la mine, construite en 2000 pour une enveloppe budgétaire
de l’ordre de 1,4 MDH.
Dans ce cadre, les actions environnementales engagées ces dernières années par
la S.M.I (Société métallurgique d’Imiter) et la C.T.T (Compagnie de Tifnoute Tighanimine),
ont nécessité les investissements suivants :
Les moyens mis en œuvre depuis 1996 par la Compagnie de Tifnoute Tighanimine
(C.T.T) pour sauvegarder l’environnement ont nécessité une enveloppe budgétaire de
l’ordre de 83 571 KDH et le prix de revient annuel (main-d’œuvre, Energie, traitement…),
pour assurer une meilleure gestion des installations énumérées ci-dessus est d’environ
1440 KDH.
VII. CONCLUSION
La réserve de biosphère des Oasis du Sud Marocain dans son ensemble connaît
une dégradation reprochable. Les sources de cet état de fait ne sont pas inconnues, les
victimes sont apparentes et le remède appelle, ipso facto, l’intervention de plusieurs
acteurs.
• Nécessité d'ériger l’activité minière en secteur prioritaire apte à soutenir les ambitions
du développement socio-économiques ;
• Prévenir les effets néfastes de l’exploitation et y remédier, en édictant les mesures sur
la conservation et la protection de la réserve de biosphère des Oasis du Sud
Marocain ;