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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL

ISRD-KALEMIE

COURS DE PHYTOTECHNIE SPECIALE

« Les cultures industrielles et vivrières »

Destiné aux étudiants de L1/ISDR

Par Ir Guibila Jérôme

ANNEE ACADEMIQUE 2022-2023


OBJECTIF DU COURS

Le cours de Phytotechnie Spéciale a pour objectif de permettre à l’étudiant de saisir les relations
qui existent entre les plantes cultivées et les milieux abiotique (climat et sol) et biotique (autres
êtres vivants) et les techniques culturales de l'agriculteur.

Ainsi, l’étudiant qui aura suivi avec attention le cours de Phytotechnie Spéciale doit être capable
de :

- Conduire une exploitation agricole en définissant de manière claire les techniques


culturales adaptées aux cultures exploitées ;

- Prendre des décisions stratégiques qui engagent l’avenir de l’exploitation et

- Choisir le milieu qui convient pour chaque type de culture pour optimiser la production.

Ces objectifs ne peuvent être atteints que par le mariage de la théorie avec les travaux pratiques,
les excursions dans les exploitations agricoles, les vidéos sur la production agricole....

Phytotechnie Spéciale par Ir Guibila Jerôme 1


INTRODUCTION

Agronomie est une science dont la Phytotechnie constitue une branche qui enseigne la théorie
de l’agriculture. Etymologiquement parlant, la Phytotechnie se compose en phytos comme
plante et technie comme métier ou outil et donc elle étudie la manière d’exploiter les végétaux.

Comme objectif pratique, la Phytotechnie s’occupe de l’exploitation des végétaux en vue de


récolte avantageuse des produits. Il s’agit donc d’améliorer la qualité et la quantité des produits.
La Phytotechnie envisage le gain optimum sur le plan économique et pour cela trois groupes
d’opérations contribuent à la rentabilité de la culture, notamment l’accroissement de la
production, l’augmentation de prix de vente et la réduction de coût de production.

Pour l’accroissement de la production, on cherche à améliorer les facteurs du milieu propice à


la culture : par exemple, le respect de l’époque de semis, la fertilisation, etc.

En ce qui concerne l’augmentation de prix de revient, ce prix est fonction de la loi de l’offre et
de la demande. Il dépend de transactions commerciales locales, régionales ou mondiales de la
qualité des produits bruts ou transformés. Dans la limite fixée par la rentabilité et parles
techniques, les phytotechniciens associent la notion quantitative de la production et le concept
qualitatif qui est une variable imposée par la clientèle de ce fait qu’ils choisissent les variétés
désirées ou qui sont demandées sur le marché; ils adaptent les techniques culturales aux objectif
commerciaux et enfin ils s’efforcent de déplacer ou détaler la période de récolte pour
comprimer au maximum le prix de revient. La reproduction du prix de revient concerne
l’utilisation rationnelle du travail et du capital (c.-à-d. des deux facteurs de production
notamment travail et le capitale.)

La phytotechnie a des relations avec certaines sciences fondamentales, notamment avec


l’écologie, la génétique, la physiologie végétale, la phytopathologie et l’entomologie, la
biochimie, la pédologie, la climatologie, etc.

Toutes ces sciences ont des interférences locales et par conséquent l’application phytotechnique
variable sous l’angle financier, le choix de spéculation et les techniques élaborées par aspect
économique et donc par l’économie agricole comme notre science.

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CHAPITRE PREMIER : LES PLANTES STIMILANTES

1.1. LE TABAC

1.1.1. Buts de la culture

Le tabac est cultivé pour ses feuilles qui servent à fabriquer du tabac de coupe pour cigarette et
pipe, du tabac à priori, du tabac à mâcher, du tabac à nicotine qui figure en bonne place parmi
les insecticides. Le jus de tabac qui est une simple macération des feuilles employé en
agriculture pour la destruction de certains insectes qui attaquent les plantes et les bétails.

1.1.2. Description Botanique

Le tabac est l’originaire de l’Amérique centrale et méridionale. Il est une plante herbacée
annuelle de 1,5 à 2,5 m de hauteur. Les feuilles sont alternes de dimensions variables suivant
les variétés, elles sont entières, ovales, pointues, sessiles ou courtement pétiolées. Les fleurs
sont roses à rouges, et sont en pannicule terminales.

Elles sont hermaphrodites, autogames. Les fruits sont de composantes déhiscentes contenant
des nombreuses petites graines.

Le tabac renferme un alcaloïde appelé nicotine qui est rencontré dans les parties de la plante
mais surtout dans les feuilles. La nicotine varie de 1 à 10% suivant les espèces et les variétés.
La nicotine est très toxique et constitue un insecticide de contact très puissant parfois associer
en pyréthrine (produit insecticide qu’on extrait dans les pyrèthres : plantes).

1.1.3. Espèces et variétés

Tous les tabacs appartiennent au genre nicotiana de la famille des solanacées. Il existe environ
60 espèces différentes de nicotiana classées en 3 sous genres d’après leur morphologie, leur
localisation et leurs particularités génétique. Il s’agit :

 de sous genre petunoide : qui est sans intérêt économique.


 sous-genre rustica : qui fournit le tabac corse riche en nicotine.

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 sous-genre tabacum : qui est de loin le plus cultivé.
On y distingue :

1. Nicotiana tabacum havanensis : qui est utilisé pour produire le cigare du type
havane ;
2. Nicotiana tabacum branciliensis ;
3. N. tabacum virginica ;
4. N. tabacum purperea ;

Les tabacs renferment une grande diversité des variétés qui sont regroupés selon les
technologies.

En RDC, on rencontre le type technologique et variété suivants :

 Tabac fire cured : Kentuchey


 Tabac flue cured : Virginie

1.1.4. Exigences écologiques

Le tabac s’accommode dans les conditions les plus variées. C’est toute fois sous le climat chaud
et humide qu’il faut fournir le produit de meilleure qualité.

La température agit directement sur la durée du cycle végétatif qui va 70 à 150 jours.

A 0°C elle est ralentie tandis qu’au-dessus de 39° C il y a de brûlures, l’optimum varie de 18 à
27° C. Une bonne hydrométrie donne des feuilles légères et fines. Une pluviométrie élevée
combinée à une température moyenne élevée, le tissu foliaire reste turgescent car la plante est
bien alimentée en eau et transpire peu.

Les feuilles sont fines et dépourvues de gonnes (liquides qui sont dans la plante après sécrétion)
; si elle est faible, elle favorise le développement des vaisseaux, la lignification et contribue à
produire des tabacs, plus épais et des feuilles plus étroites et aromatiques. Les zones à forte
sécheresse et à forte insolation donnent des tabacs à petites feuilles riches en gonne et en

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nicotine. Il faut au tabac des précipitations abondantes pendant la période de végétation mais
la maturation doit avoir lieu en période moins humide.
En culture normale, le tabac demande 150 à 200mm d’eau par mois durant la croissance. Une
lumière diffuse provoque un plus grand développement et une plus grande finesse des feuilles.

Par contre, une lumière directe augmente la teneur en nicotine et épaisse les feuilles. Le tabac
gommeux à tissus épais riche en nicotine et à forte nervure demande de sols très riche, une
pluviométrie moyenne, une humidité de l’air faible et une forte luminosité.

Le tabac léger à tissus fin, peu gommeux à nervure prononcée demande un sol léger, une
hygrométrie élevée.

Le sol doit donc être froid, léger, fertile et contenir une bonne proportion de potassium. Ceux-
ci contribue à donner au tabac une couleur claire et bruyante, rend le tissu plus élastique,
favorise les combustions et contribue à rendre la cendre plus blanche. L’excès d’Azote et de la
matière organique est nuisible, car il donne de tabac acre à feuille épaisse. Le phosphore est
également utile à une bonne production, le pH idéal varie de 5 à 6,5.

1.1.5. Technique culturale

 Semis en pépinière

La multiplication du tabac se fait par semis en pépinière laquelle doit être établie en saison
sèche de manière à pouvoir planter de première pluie et assure à la plante plus ou moins 700
mm d’eau pendant la période de croissance.

Un mètre carré de pépinière convient pour produire ces plantules, les semences seront
désinfectées contre les maladies et les nématodes des pépinières de même que les plates-bandes
3 jours avant le semis, on appliquera 2kg d’engrais composés de proportion12N, 20P et 17K par
m².

Il faut bien mélanger l’engrais au sol et arroser suffisamment les 3 jours qui suivent. Le semis
peut se faire soit à la cendre de bois ou au sable, soit à l’eau.

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Pour les semis à la cendre pour 10m²; on mélange 1g de semences avec 2 ou 3 poignés de
cendre de bois dans un récipient soit 20g de semences par hectare à planter. Le lit de semis
devra être bien arrosé sans écoulement.

Pour le semis, on mélange 1g des semences dans 1 arrosoir rempli d’eau et on procède au semis
en arrosant uniformément toute la surface du lit. Il faut récupérer les semences restées dans
l’arrosoir et bien mouiller le sol en arrosant une seconde fois. Après le semis, il faut couvrir le
lit de semis d’une couche de paille pour maintenir le sol humide ; ce paillis est retirer 1jour
après la levée qui intervient en principe 7 jours après le semis.

Les éclaircis interviennent 15 jours après et 2 semaines plus tard les plantes sont répliqué aux
écartements de 3cm entre les lignes et 7 cm sur les lignes. Toutefois, le repiquage en pépinière
n’est pas indispensable absolument. On peut se contenter d’une éclaircie au germoir après 1
mois.

Mais, si la pépinière est utilisée, 1ha de plantation nécessite une pépinière de plus au moins
200m² avec 20 à 30 grammes de semences de bonne qualité.

 Préparation du sol et mise en place

La préparation du sol de plantation a beaucoup d’importance et soit même effectuer


soigneusement pour débarrasser tous les débris végétaux.

En sol vierge ou sur une jachère, un labour profond est effectué avant la fin de la saison sèche
ou 4 mois avant la fin de la saison de pluie. Un second labour a lieu 1mois avant la plantation
qui est immédiatement précédée d’un herbage croisé.

Les écartements généralement utilisés sont de 40 à 60 cm x 80 à 110 cm. Les écartements plus
grands donnent un produit plus grossier. Les écartements des plantes sont mises en place
lorsqu’ils atteignent environ 15 à 20 cm de hauteur. La mise en place a lieu à racines nues ou
avec motte mais les racines nues nécessitent un ombrage individuel de plant pendant 3jours; la
mise en place avec motte assure une reprise et une croissance plus uniforme. Le regarnissage

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se fait entre le 2ème et 8ème jour, et la plantation a lieu au début de saison de pluie, les plants sont
enterrés jusqu’au niveau du collet.

 Entretien

La mise en place se fait de préférence le matin ou le soir après une pluie. L’entretient s’effectue
pendant la période de croissance qui s’étend de 55 à 60 jours. En effectuant normalement deux
buttages :

 Le premier à 1ière semaine


 Le 2ème à 3ème semaine après transplantation. Il faut butter le plus haut possible en
évitant de déchirer et d’enterrer les feuilles. Il faut combiner ce buttage avec le sarclage
et éliminer les plants malades.

L’écimage se pratique environ 45 jours après la plantation et consiste à enlever l’extrémité de


la tige par (l’étêtage) pour empêcher la plante à fleurir et ainsi réserver toute sa sève pour les
feuilles restantes. L’intensité de l’écimage et le moment, varient avec la qualité du tabac que
l’on désire obtenir.

Pour le tabac léger, on garde 12 à 18 feuilles, alors que pour le tabac noir, on garde 8 à 10
feuilles. En fonction des variétés :

 Pour la variété virginie : 20-22 feuilles


 Pour burley : 18-25 feuilles
 Pour galapero : 18-25 feuilles
 Pour kentuckey : 8-12 feuilles

Une fois écimé, la plante réagit en émettant les bourgeons axillaires qui doivent être enlevés
régulièrement. L’écimage augmente le poids des feuilles récoltables et leur teneur en nicotine.
Ces effets restent efficaces si le bourgeonnement est suivi de l’épamprement (le fait d’enlever
les feuilles impropres pour l’usage) ou l’enlèvement de 2 ou 3 feuilles souvent souiller ou
déchirer les feuilles à partir d’une trentaine des jours après la mise en place. Le tabac du type
sunatra ne demande ni épamprement, ni écimage.

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 Fumure

Le tabac est une plante qui est plus exigeante en certains éléments minéraux pour sa croissance
notamment l’azote, le phosphore et le potassium et on utilise souvent un engrais composé. Les
formules et la dose utilisée dans les plantations en cadrées par exemple : Par tabac Congo sont
les suivants :

Variétés Formules NPK Dose en kg/ha


F. G Virginie 4-18-15 400

Barley 12-20-17 500

Kentuchey 12-20-17 500


Galapero 12-20-17 500

Le tabac est surtout exigeant en K qu’il faut car on obtient du tabac hygroscopique plus que
spongieux et difficile à conserver et à combustion réduite. L’excès d’azote provoque une
coloration verte qui déprécie la récolte. Il existe trois façons d’appliquer les engrais :
 Soit dans un trou de 10 cm de profondeur situé à environ de 10cm de chaque
côté du plant et cela 2 à 3 jours la plantation ;
 Soit en cercle dans un sillon à environ 10 cm autour du plant et le recouvrir et
ceci 2 à 3 jours après la plantation ;
 Soit dans chaque paquet, on mélange avec le sol 3 jours avant la plantation. Ici,
il faut bien mélanger l’engrais au sol on brûle les racines lors de transplantation.
 Maturation

Le tabac mûr, il faut après la floraison soit 2 ou 3 mois après la mise en place. Les signes de
maturité apparaissent d’abord sur les feuilles basses et gagnent progressivement les feuilles
supérieures ; ces signes sont :

Une coloration vert claire des feuilles ; l’intervalle de nervures vire verts, le jeune en commun
sont le centre ; le sommet et le rouge de la feuille s’incument vers le bas ; le limbe jaunit et
durcit avec apparition des taches brunes.

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Pour certaines variétés une odeur forte et pénétrante se dégage. La maturité peut être retardée
par un excès d’azote tout comme elle peut être précoce suite à la sécheresse, aux pluies
abondantes et aux attaques des nématodes. La récolte s’opère feuille par feuille à partir des
feuilles de la base et les faire de préférence à partir de 10 heures du matin après la disparition
de la rosée.

 Récolte

Les feuilles se récoltent le plus souvent 2 ou 3 à la fois. Il faut éviter de frustrer les feuilles, de
trop entasser les feuilles et de les mettre à même le sol avant l’enfilage (le guirlandage). La
récolte à tige pour le tabac découpe brune se fait en sectionnant la tige à la base. Après un léger
fanage les plants moins longtemps sur le champ et les pertes en matière organique pendant le
séchage sont plus élevés. Le rendement est de 800 à 1.000 Kg des feuilles sèche/ha et atteignent
dans les bonnes conditions 2 tonnes/ha.

1.2. LE CAFEIER

1.2.1. But de la culture

Le caféier est cultivé pour ses fruits qui donnent les grains de café qui après torréfaction servent
à préparer une boisson appelée café. Le grain de café contient un alcaloïde qui est appelé caféine
qui constitue le facteur stimulant dans la consommation du café. La caféine stimule doucement
le système nerveux, les fonctions respiratoires et digestives. Elle est éliminée sans problème et
semble exportée à des doses modestes. Les pulpes de café peuvent servir à la fabrication du
fourrage ou bien mélangé à des fumiers pour la fabrication de biogaz ou des engrais organiques.
La pulpe contient plus ou moins la même quantité de protéine que le blé que sa teneur en fibre
brute est 4 fois plus élevée. On extrait des grains de l’huile qui sert à la fabrication du savon ou
qui entre dans la production de peinture ou cirage. Le tanin contenu dans la pulpe peut servir à
assouplir le coin.

La pulpe est riche en hydrate de carbone et peut servir à préparer les huiles essentielles pour la
parfumerie.

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1.2.2. Description botanique de la plante

Le caféier est un arbuste de 2 à 12 m de hauteur pourvu d’un tronc portant des branches
opposées deux par deux presque horizontales.

Les branches portent des rameaux secondaires et tertiaires également opposées deux par deux
suivant un plan presque horizontal.

Disposition palmette :

Les feuilles sont entières et pétiolées souvent gaufrées et plissées entre les nervures. Les feuilles
sont parfumées de couleur blanche ou parfois rose et forme à l’aisselle des feuilles des
glomérules danses chez lesquelles on distingue la cime bien mince. Elles sont une vie courte et
se forme quelques heures après leur épanouissement ; les fruits sont ovoïdes et de couleur rouge
foncée à maturité; c’est une drupe constituée d’un éxocarpe coloré et d’un mésocarpe charnu
blanc jaunâtre appelé pulpe.
Les fruits portent deux graines accolées par leur face plane; lorsque l’un de ces deux ovules
avorte, l’autre se développe en un grain ovoïde et il est appelé caracoli. Chaque graine est
protégée par deux enveloppes notamment l’endocarpe appelée panche et la pellicule argentée
plus ou moins adhérente à la graine. La graine ou fève est de couleur gris jaunâtre à gris ardoisée
plus ou moins bleuité en grue verdâtre selon les variétés, le mode de préparation, le milieu et
le type de conservation.

1.2.3. Espèces et variétés

Le caféier appartient au genre cofea et à la famille de Rubiacées. Le genre cofea comprend un


grand nombre d’espèce la plupart Africaine mais dont quelques-unes seulement ont un intérêt
économique. Actuellement deux espèces sont surtout exploitées dans le monde. Il s’agit de :

 Cofea arabica
 Cofea canephora

Une très modeste place est occupée par d’autres caféiers dont la culture est encore pratique
dans certains pays. Il s’agit de :

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 Cofea liberica ;
 Cofea abeskutue ;
 Cofea dewevri,
 Cofea lerqensis, etc.

Le Cofea robusta est bien connu en Afrique centrale serait une des nombreuses races de Cofea
dewevrei.

Le Cofea arabica est originaire de l’Ethiopie, ce caféier par sa nature auto fertile à des
caractères relatifs homogènes. Il a cependant donné naissance à des nombreuses variétés
hybrides de type de cultivar assez diversifié; parmi les cultivars, on peut signaler la variété :

 Typica ;
 Arnarilla ;
 Muragogype ;
 Bourbum ;
 Moke ;
 Catura.

L’arabica est un arbuste à feuillage persistant atteignant 8 et 10 m de hauteur souvent multicoli.


Les rameaux sont longs et flexibles et portent des feuilles vertes opposées, à surface luisante à
la face supérieure et légère gaufrées. Ce caféier présente souvent une colliflorie.

Le caféier canephora est un arbuste à feuillage persistant atteignant 8 à 12 cm de hauteur et


naturellement multicaule.

Les rameaux sont flexibles et ses feuilles sont assez grandes, oblongues et légèrement gaufrées.
Les inflorescences axillaires sont nombreuses et dotés d’une abondante floribondité comparer
au café arabica, le caféier canéphora donne de grande production, il est robuste et moins
sensible à certaines maladies foliaires dont la rouille.

Les caractéristiques organoleptiques du breuvage bien que différente de celle de l’arabica sont
appréciés par des nombreuses consommateurs pour leurs qualités propre et également pour la

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fabrication du café soluble. On notera que la teneur de cette espèce en caféine est supérieure à
celle de l’arabica. L’espèce canéphora comprend les variétés robusta, V.rouilloe, V.miaouili et
différents clones produits à partir de LULA L36, L33, L215.

Parmi les hybrides interspécifiques, on peut citer :

 L’arabusta (arabica x robusta) ;


 Arla (arabica x libérica) ;
 Congusta (robusta x congersis).
 Rawisari (arabica x Kouillou).

1.2.4. Exigences écologiques

La température est un facteur limitant pour le caféier. Aucune espèce de caféier ne résiste
longtemps à une température avoisinant 0°C.

Le canéphora s’accorde plus mal que l’arabica à la basse température. La température se trouve
autour de 24°C. Le liberica excella ont des exigences comparables à celles de canéphora.

Pour l’arabica, il faut des températures moyennes de 20-23°C, raison pour laquelle cette culture
est inadaptée aux zones basses chaudes et humides de l’équateur. Cette espèce ne fructifie à
cette altitude au-dessous de 1.000 m d’altitude.

On n’estime généralement que le caféier prospère dans les régions où les précipitations sont de
1.500 à 1.800 mm par an avec un régime comportant quelques mois peu pluvieux en de relative
sécheresse correspondant à la période de région végétatif qui précède la grande floraison

En dessous de 800 à 1.000 mm de précipitation, une bonne répartition au cours de l’année, la


culture devient aléatoire et la productivité fructurante. L’humidité atmosphérique a une
influence très remarque sur la végétation plus particulièrement chez les espèces autogènes que
arabica.

D’une façon générale, les verts sont nuisibles au caféier par les cassures des branches, des
chutes des feuilles qu’ils provoquent. A cette action mécanique, s’ajoute une action

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physiologique d’autant plus marquée que les réserves hydriques du sol un peu importante
épuisées.

Le caféier ne semble pas avoir des exigences bien définies en ce qui concerne la nature du sol
; il se développe cependant sur des sols profonds, des bonnes textures et pH variable entre 4,5
et 6.

1.2.5. Techniques culturales

 Etablissement d’une caféière

L’établissement d’une caféière peut se faire par voie d’incinération ou non incinération. Les
blocs auront une superficie variant entre 2 à 4 ha. Les dispositifs de plantation et la densité des
arbustes sont fonction des nombreux facteurs, notamment de l’espèce, de la variété ou clones,
de la fertilité du sol, du mode d’entretien, etc.

Le dispositif le plus rationnel est lui du triangle équilatéral mais son piquetage est moins facile
que le dispositif carré ou rectangle. C’est pour cette raison que ce sont ces deux derniers qu’i
lui sont préférés.
L’entretien mécanique ainsi que le débardage de la partie non incinérée oblige à prévoir les
écartements de 3 à 3,5 cm; les écartements les plus répandus pour l’arabica sont 2 x 2 m et 3 x
3 m, pour canéphora, ils vont de 2,5 x 2,5 m à 3,5 x 3,5 m, mais actuellement cette densité est
revue à la hausse. C’est ainsi que pour l’arabica, la densité est passée de 1.000 pieds par hectare
à 1.200-1.500 pieds/ha et égale plus. Pour le robusta, on recommande les écartements de 3 m x
1,7 m.

 Semis en germoir

Les grains destinés au semis doivent provenir des fruits sains récoltés à bonne maturité sur les
arbustes adultes.

Les fruits sont dépulpés à la main aussitôt et les grains en parche sont misent à sécher sur la
clef dans un endroit ombragé et bien ventilé. La graine du caféier est apte à germer dès qu’elle

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a été récoltée mais sa faculté germinative est assez courte durée. Les semences seront
conservées dans leur parche qui constitue une bonne protection contre les agents extérieurs. Il
est conseillé de désinfecter les grains par un trempage dans une solution de produit pesticide ;
le semis peut se faire en place en un germoir.

Dans le semis en place qui est très courant, les graines sont enfoncées dans des fosses refermés
et distantes de 3 m x 30 m en raison de 3-5 graines par poquet. Chaque fosse contiendra donc
2-4 caféiers disposés en carré. Le semis en germoir se fera sur un terrain frais, meuble et riche
en humus. Les plates-bandes de semis ont de largeur 1,20 cm sur 2 à 4 m de longueur. Le semis
est protégé d’un éclairement excessif et des fortes pluies par temps couvert avec de rameaux
de palme les graines sont semées très rapprochées les unes des autres il est très important de ne
pas placer les graines à une grande profondeur au risque d’affecter la germination. Les graines
seront recouvertes dans une légère paille qui sera enlevé lors de la germination.

Les soins d’entretien consistent à un arrosage régulier et au désherbage et à la lutte


phytosanitaire. Le séjour de germoir ne peut pas dépasser 2-4 semaines. La pépinière est
constituée des plates-bandes de 1,2 à 1,5 m de largeur sur plusieurs mètres de longueur avec un
substrat bien ameubli en profondeur et très riche.

 Pépinière

Les plantules sont repiquées au stade soldat c’est-à-dire avant le déploiement des feuilles
cotylédonaires. Le pivot à ce stade est encore court et il y moins de risque de le plier au
repiquage. Le repiquage demande beaucoup de soin et il est important de ne pas plier le pivot
dans tous le cas. S’il est trop long on peut le raccourcir par simple pinçage. Le repiquage se fait
aux écartements de 20 x 20 cm pour l’arabica et 25 x 25 cm pour le robusta. Une légère
ouverture peut être nécessaire pendant le 10-215 jours qui suivent le repiquage si
l’ensoleillement est très fort.

Les travaux d’entretien se limitent à un léger aux arrosages réguliers et aux traitements
phytosanitaire. La durée de séjour de plants en pépinière varie avec les espèces cultivées,
l’époque de plantation et les conditions climatiques. Elle est d’environ 12-15 mois pour
l’arabica et 6-8 mois pour le robusta.

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 Multiplication végétative

La multiplication végétative est aussi appliquée en caféiculture, c’est devenu d’ailleurs la façon
normale de multiplication de caféier robusta cause de la nécessité d’installer des plantations
clonales.

Dans le cas de l’arabica, on l’emploie quand il s’agit de multiplier les pieds hybrides dont les
graines risqueraient de donner une descendance hétérogène. Les boutures sont prélevées sur les
courses verticales orthotropes ; les boutures sur le plagéotrope ne produisent que des plants
anormaux.

En ce qui concerne les boutures, on emploi que la partie verte de la tige ; le sommet étant trop
jeune, alors que la partie inférieure est déjà très et s’enracine difficilement. C’est donc la partie
centrale portant 6 à 8 entrenœuds qui donnera les boutures disposées à prendre racine. Chaque
bouture comprend le nœud avec 2 feuilles et les bourgeons axillaires ainsi qu’une partie de la
course.

Pour le robusta, les boutures seront longues de 3-6 cm, elles seront fendues verticalement en
deux de façon à voir chaque côté une feuille et ces bourgeons axillaires, chaque feuille sera
coupé jusqu’à la moitié. Les boutures seront le plutôt que possible plantées dans le bac de
multiplication et sera verticalement plantées jusqu’au pétiole, l m feuille reposant à la surface.

Les boutures sont espacées 3-4 cm. On arrosera 2-4 fois par jour selon l’humidité de l’air et la
température. Les boutures commencent à émettre les racines perpendiculaires après leur mise
en place dans le bac de multiplication. Après 3 mois, on élimine ceux qui n’ont pas de racine
et transplante les autres en pépinière. En cas d’établissement de parc à bois, celui-ci est
constitué d’un assortiment de clones délites plantés en densité élevée, car compte tenu du
caractère allogame du caféier robusta, il est indispensable d’utiliser un mélange des clones.

Les clones sont disposés en double ligne espacée 1 mètre le couple et de 0,5 m entre les lignes
couples, alors que sur la ligne, la distance est de 75 cm, 2-3 mois après la mise en place en
terre, les plants sont arceaux pour favoriser le départ de gourment à leur base et sur la tige. Inter
parc à bois entre en productivité plus ou moins dix (10) mois après la plantation et atteint sa

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pleine production entre 18 mois et 20 mois et peut fournir 200 boutures par pied. Les travaux
d’entretien consistent au sarclage, paillage, à la taille et la fumure minérale à dominance azotée
pour favoriser la productivité des tiges et des feuilles. La taille d’entretien consiste au simple
pinçage avec long le de jeunes pousses latérale qui encombrent les orthotropes.

La taille de régénération consiste est parfois nécessaire si la tige ne produit plus les pousses.

 Plantation

Les trous de mise en place en plantation sont de 40 x 40 x 40 cm. Si la mise en place n’a pas
directement eu lieu, les trous seront rebouchés avec la terre de surface. Il n’est pas conseillé de
mélanger les engrais avec la terre du trou, par contre les apports de fumure ou du compost bien
décomposé peuvent être bénéfique.

Les plantations sont aussi faciles avec les plantes élevées en sac ou en panier. Les plants
peuvent être triés à la sortie de pépinière, ils doivent être vigoureux bien développés avec 45
paires de feuilles pour les semenceaux, alors que pour les boutures il faut 2-3 étapes de feuilles.
Si les plants ont se journée plus longtemps en pépinière, il faut receper à 20 cm 10 jours avant
la plantation. Cette opération est appelée STUMPAGE.

Avant la plantation il convient de faire un désherbage général. Lors de la plantation, il convient


d’enlever le sac de polyéthylène, de tailler la partie tordue du pivot au fond du sac et de placer
le collet au niveau du sol. La plantation inclinée aide à la formation de sac multiple des régions
équatoriales humides mais il s’avère peu efficace en zone tropicale en saison sèche.

En altitude, il faut préférer la plantation normale droite suivi d’une arcure à l’horizontale.
L’arcure se fait après la reprise des plants et au début de la période humide et chaude, car en
saison froide les plants arceux ne donnent qu’une seule tige. Les plantules seront
temporairement ombragées pour éviter l’évaporation. Lorsqu’on utilise la plantation en racines
nues, les caféiers seront enlevés avec précaution du sol en pépinière de façon à conserver les
racines intactes, ils sont ensuite réunis en botte et transportés au champ. Les racines sont
pralinées avant la mise en place. L’époque la plus convenable à la plantation est le début de la

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saison de pluie pour que les jeunes plants profitent de long mois pluvieux pour installer leur
racine.

Il est possible de faire les cultures intercalaires les deux premières années suivant la plantation.
Dans ces conditions, la culture intercalaire est installée en laissant un espace de 0,5-1 m autour
du caféier. On y cultivera que les plantes un peu élevées pour ne pas ombrager le caféier. Les
cultures intercalaires recommandées sont le riz, les arachides, le niébé, etc.

La couverture du sol peut se faire en utilisant un film de matière plastique noire, soit en utilisant
les paillis, soit une plante de couverture, mais le pallis est peu rentable. Parmi les plantes de
couverture, on utilise le Flémingia, poelaria, la patate douce, etc.

 Entretien

Les travaux d’entretien consistent au sarclage au tour du pied de caféier par ring weeding qui
assure aux jeunes caféiers une croissance très rapide ainsi qu’une grande précocité de
productivité.

Parfois, au lieu de ring weeding, on utilise plutôt 1 clone weeding entre les lignes de culture.
On fauchera régulièrement les plantes de culture et on exclura toutes autres plantes en faisant
un sarclage sélectif.

 Fumure

Le caféier est une plante qui aime la matière organique, ainsi donc on apportera de l’humus ou
de la matière organique au pied du caféier. La fertilisation minérale donne des résultats
économiques. A condition écologique favorable, les caféiers réagissent aux apports d’engrais,
par une augmentation significative du nombre de nœud fructifère.

Le nombre de fleurs et nouaison (différenciation des fleurs et fruits), est également accru par
les engrais azotés et phosphatés.

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 Taille

La taille de caféier abandonnée à une libre croissance connait une élongation naturelle du tronc
qui a pour conséquence un dénudement plus ou moins rapide de celui-ci à mi-hauteur. Le tronc
se dégarnit peu à peu de ces étayes primaires et quelques années plus tard, il ne subsiste que
des rares branches et une touffe de jeunes rameaux.

Du point de vue physiologique, les caféiers fructifient en principe sur le bois d’environ un an.
Lorsque l’arbre est jeunes, les rameaux primaires sont courts et facilement parcourent par le
courant de la sève et la fructification est satisfaisante mais, avec l’élongation, la zone fructifère
aura tendance à s’éloigner du tronc. La taille permettra la productivité maximale de bois
fructifère et la suppression du bois improductif. Elle peut être conduite en une tige unicaulie ou
multicaulie.

La taille de remplacement consiste le bois primaire épuisé 3-4 ans de récolte et à le remplacer
par le bois de même formation jeune et apte à entrer à la productivité.

Le caféier est attaqué par une foule des parasites, il est de ce fait recommandé de bien tenir le
traitement phytosanitaire, mais la meilleure méthode de protection est l’utilisation des clones
ou variétés résistantes.
La floraison du caféier est plus particulièrement du robusta et échelonnée sur plusieurs
semaines; cet état des choses se traduit par une maturationelle même répartie sur plusieurs
semaines.

Toutefois, sous le climat en saison peu différencié, la fructification est habituellement une
récolte principale et des récoltes secondaire s’étalées sur plusieurs mois.

 Récolte

La cueillette est habituellement faite à la main, les fruits sont séparés des rameaux un à un et
colletés dans des récipients divers. Il est conseillé de doter les ouvriers de deux récipients, l’un
pour les cerises nues et saines, l’autre pour les fruits malades, secs ou modifiés. Si les arbustes
sont plus hauts et les branches hors de portée de récolteurs, on utilise également les échelles

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pour les récoltes. La première année, le caféier produit au moins 300 kg/ha, la deuxième année
700-1000 kg pour le canéphore, alors pour l’arabica, c’est 500-600 kg/ha, la suite pour le caféier
bien entretenu, on peut espérer 2000 kg/ha pour le robusta et 1000-1500 kg/ha pour l’arabica.

 Remplacement de plantation

Le remplacement d’un vieux caféier par des jeunes arbustes est un problème qui se pose
fréquemment lors qu’on ne dispose pas des nouvelles surfaces ou dans le but d’éviter les frais
très élevés de préparation des sols.

On peut soit arracher les vieux arbustes et après avoir placé les nouveaux alignés sur les
interlignes, on replante les jeunes plantules soit aussi on plante le jeune caféier entre le ranger
de vieux caféier et ces derniers sont alors éliminés peu à peu pour abréger la durée de la
compétition. Enfin, une ranger sur deux de vieux caféier est supprimé et remplacé par les
jeunes plants. Dès que ces derniers seront et peu développés, on supprimera alors les vieux
arbres qui seront ainsi remplacés par les jeunes.

CHAPITRE DEUXIEME : LES PLANTULES SACCHARIFERES

2.1. LA CANNE A SUCRE

2.1.1. But de la culture

La canne à sucre est cultivée pour ses tiges qui contiennent est jus sucré dont on tire la
saccharose ou le sucre cristallisable. Le multiple usage du sucre blanc cristallisé ou en morceau
est suffisamment connu.

La canne à sucre est également consommée directement comme canne à bouche. De plus à
partir du jus de canne, on fabrique diverses boissons alcoolisées. La melasse radiduelle contient
encore 30-35% de sucre et entre dans l’alimentation des animaux domestiques. Elle a aussi une
valeur fertilisante à cause de sa richesse en potassium. Le bout blanc coupé lors de la récolte
peut être servit comme fourrage.

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2.1.2. Description de la culture

La tige de la canne à sucre mesure 2-5 m de hauteur pour un diamètre de 2-4 cm. Elle ne se
ramifie pas au-dessus du sol mais les yeux sur le terrain donnent naissance à d’autres tiges. Une
touffe de canne bien taillée peut comporter 10-15 tiges.

La tige se compose d’une succession des nœuds plus ligneux où sont implantés les yeux ou
bourgeons et d’entrenœuds gorgés de sucre. Les entre-nœuds peuvent atteindre 30 cm en cas
de développement très rapide mais ils ont en général 10-15 cm. Ils sont de couleur jaune, verte,
rouge violette ou brune selon la variété et rougissent au soleil. La tige globale présente une
mince pellicule de cire. La richesse en sucre de canne peut varier considérablement d’une tige
à l’autre mais aussi du pied au sommet d’une même tige.

La tige port des feuilles à graines enveloppantes, alternées mesurant jusqu’à 1,50 m de long et
38 cm de large. La graine qui protège les yeux est souvent recouverte des poils plus ou moins
piquants.

Les racines sont d’abord des racines des boutures qui naissent de l’anneau radiculaire de la
bouture puis des racines de soutient plus profonde. L’inflorescence est une panicule blanche.

Abondamment blanchie dont les tailles sont caractéristiques de l’espèce ou de la variété.


Elle est constituée d’un axe vertical sur lequel sont insérés les axes latéraux primaires qui
supportent à leur tour les axes secondaires et parfois même tertiaire. Cette ramification est plus
développée à la base au sommet. Les épillets sont disposés en paire à chaque articulation. La
fleur est bisexuée et la graine est très petite le fruit est un caryopse mais en culture, on préfère
les variétés qui ne fleurissent pas.

2.1.3. Le cycle de la canne à sucre

Il y a deux cycles de la canne selon que l’on considère celui qui va de plantation en plantation
(qui peut durer 3 à plus de 10 ans), selon le pays ou celui allant de plantation ou de coupe
précédente à la coupe suivante et qui dure au maximum 2ans (à cause de maladie). Le cycle
allant de la plantation à la première récolte comporte les étapes suivantes : plantation, reprise,

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tallage, la croissance, le fléchage, la maturation, technologie et la récolte enfin. Le fléchage
précède la maturation de 1 à plusieurs mois.

Les cycles annuels suivant sont des repousses successives et comprennent les mêmes étapes
excepté la plantation. Quand le rendement des repousses tend à baisser, on renouvelle la
plantation après élimination des souches et préparation du sol.

Sous le tropique, la récolte qui dure plus au moins 4 mois, doit toujours avoir liée pendant la
saison sèche et se termine avec la saison de pluie. C’est à cette époque que la canne à sucre est
riche en sucre.

En culture pluviale, la plantation se fait soit dès le début pluies pour des cannes qui seront
récoltées à vierge à 12 mois environ (ce sont des cannes de petite culture) soit au cours ouverts
la fin de la saison de pluie pour les cannes à récoltées à 16-18 mois (les cannes de grande
culture).

2.1.4. Espèces et variétés

La canne à sucre serait originaire de nouvelle guinée. De genre saccharum comprend 5 espèces
qui se distinguent les unes les autres pour leur développement végétatif, leur richesse en sucre
et leur résistance aux maladies. Ces espèces sont les suivantes :

1. Saccharum spontaneum : elle porte des feuilles rugueuses, des ports érigés et tranchantes,
sensible au charbon et espèces résistante à la mosaïque.
2. S. simense : elle porte des feuilles relativement larges inertes, souples et retombantes à gaine
fortement adhérant sur la tige, la tige est ligneuse et faiblement sucrée. Cette espèce résiste bien
à la mosaïque mais est sensible au streak.

3. S. barberi : elle porte des feuilles étroites, les tiges sont plus sucrées que le saccharum
sinense, le tallage est très développé et compact, cette espèce est sensible au charbon mais
tolérant à la mosaïque.

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4. S. robustum : les feuilles sont larges et retombantes parfois pubescentes, les tiges dépourvue
de sucres pauvre en eau et sont souvent ligneuses. Cette espèce se caractérise par un puissant
tallage, elle très rustique et le cycle végétatif dépasse 24 mois.

5. S. officinarum : des feuilles sont larges et retombantes sous leur poids et se détachent
facilement, le tallage est faible. Les sucres sont très riches en sucre.

Cette espèce est résistante au charbon mais sensible aux autres maladies. Parmi les variétés
cultivées en RDC, on peut citer entre autre :

 Bas-congo : CO453, B46364, B47258, B54142, PR1048.


 KIVU : NC0376, B37172, B4362.
 Province Orientale : NC0310, NC0376.

Parmi des cultures de sélection des variétés, on retient le rendement aux champs, la richesse en
sucre et la résistance aux maladies.

2.1.5. Exigences écologiques

La croissance de la canne à sucre peut être ralentie ou stoppée par deux facteurs climatiques
qui sont le froid et la sécheresse.

Pendant la période de végétation qui dure plus au moins 8 mois, il faut à la canne à sucre 110
à 180 mm d’eau par mois. Mais la lame annuelle doit être de 1.000 mm bien repartie au courant
de l’année. La croissance de la canne est mauvaise 10 à 15° C et s’établie au-dessus de 20° C.
Il faut une insolation annuelle de 2.000 heures pour assurer un bon tallage et une forte teneur à
sucre en maturité. La canne à sucre est cultivée jusqu’à plus de 700 m d’altitude sous les
tropiques.
La culture s’accommode bien sur la plu part des sols profond, argileux à sablonneux et le pH
est de 7 à 8. Une tendance acide de terre réduit l’aptitude au sol à porter de fortes récoltes.

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2.1.6. Techniques culturales

 Préparation du terrain

Dans le sol lourd, un labour profond de 50 cm s’impose alors que dans le sol pulsé un
ameublissement à 40 cm de profondeur suffit. Le hersage est suivit d’un billonnage.

Les sillons espacés de 90 cm à 1 m avec une profondeur de 25 cm entre les sillons d’un centre
à l’autre, il faut 1,50 m à 1,80 m.

 Pépinière

La culture de la canne à sucre est possédée par la pépinière. Celle-ci est organisée en 2 ou 3
stades selon l’importance de surface à planter chaque année. Elles sont appelées pépinières
primaire, secondaire et tertiaire ou pré-pépinière. Les boutures nécessaires aux plantations
commerciales proviennent de pépinière secondaire d’où planté une année plus tôt avec ces
boutures provenant de la pépinière primaire.

Les dates de plantations successives doivent être calculées de façon que des diverses pépinières
produisent aux époques voulues des rendements satisfaisants des boutures des qualités. Selon
le cas, une pépinière est beaucoup à couper entre 6 mois et 1 an; les repoussent ne sont pas
utilisées comme boutures. La pépinière est ainsi organisée afin de limiter au maximum, l’effet
des principales maladies, à fournir aux époques convenables, les boutures de bonne qualité
voulu pour la surface déterminée.

 Plantation

Une bonne plantation consiste à mettre en terre de façon la plus économique possible les
boutures des cannes devant permettre un démarrage de la culture dense homogène et rapide. La
plantation classique comprend les opérations suivantes :

 La coupe et transport des boutures ;


 La sélection et le soin apportés aux boutures ;
 La distribution et la mise en terre.

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Les cannes des pépinières sont coupées en bas et la paille adhérente est conservée pour protéger
les boutures au cours de transport. Après avoir épaillée les cannes à sucre à la main, on la coupe
en bouture de 3 à 4 yeux en moyen et d’environ 30 cm. La coupe doit être franche et se faire
au milieu des entre-nœuds à chaque nouvelle canne, il est bon de plonger le contenu dans une
solution de désinfectant. Les boutures sont ainsi traitées contre les insectes, les maladies surtout
les cochenilles. La mise en place peut se faire soit suivant la méthode de plantation à la caraïbe,
soit suivant la méthode de la plantation à plat dans le fond de sillons.

 Dans la plantation à la caraïbe, les boutures de 3 yeux sont en foncées dans le sol sous
un angle qui peut aller 20-60° de façon à laisser l’œil du peu à l’extérieur. Cette méthode
utilise très souvent les boutures du sommet ou les bouts blancs non totalement épaillés.
 La méthode de la plantation à plat dans le fond de sillon, est une méthode très simple et
rapide et la plus utilisée. Dans cette méthode la densité sur la ligne peut aller de simple
fil des boutures disposées en quinconce et sans espace. La quantité de boutures varie de
16.700-33.300 boutures/ha.

Pour simplifier le travail, les boutures peuvent être préparées dans les pépinières et transportées
sans rupture de charge jusqu’à l’extérieur de la parcelle soit quelles peuvent aussi être
distribuées entièrement dans les sillons et ensuite être tronçonnées au fond de sillon, les cannes
sont alors épiées dans la pépinière.

 Entretien

Les soins d’entretien consistent à plusieurs binages et sarclages au cours de 3-4 premier mois
de croissance. En butte légèrement en deuxième et troisième année, le sarclage peut être
mécanique ou chimique. Comme fumure de fond, on peut utiliser les sous-produits de sucrerie,
on peut aussi appel au chaulage à raison de 1-3 tonnes de chaux/ha ou de sol à pH de 4,5.

On utilise aussi les engrais phosphatés à raison de 100-400 kg/ha de 205 placés dans les sillons
à plantation. Comme fumure d’entretien, on emploi dans des cannes vierges 100 kg de N2/ha,
60 kg de P2O5 et 150 kg de K2O/ha.

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Dans les repousses, on utilise 120 kg d’azote, 60 kg de phosphate et 150 kg de potasse appliquée
dans les sillons 3 à 8 semaines après la plantation, sur canne vierge et aussi tôt après le coupe
pour les repousses. La maturité intervient de 11 à 18 mois suivant la variété et les climats.

 Récolte

La plantation doit se faire de telle façon que la récolte coïncide avec la saison sèche. Les cannes
de repousse mûrissent 11 à 12 mois après. Les indices de maturité sont jaunissements des
feuilles et le gonflement des yeux.

La détermination chimique de la richesse en sucre reste le critère le plus sûr. Les valeurs
d’analyse permettent de déterminer la courbe de maturation des cannes. Dans les petites et
moyennes extrémités. Dans les plantations de plus grandes feuilles et de leur extrémité. Dans
les plantations soumis au brulis sur pied afin, de débarrasser les cannes de leurs feuilles.

Des cannes sont ensuite coupées mécaniquement et chargées dans les conteneurs. Les cannes
coupées doivent être rapidement usinées car le retard entraine une inversion de saccharose en
sucre non cristallisable (glucose + fructose). Ces délais varient de 24 à 48 heures selon que les
cannes sont été brûlées ou pas.

Le rendement s’exprime en fonction de nombre des tiges usinables par ha, multiplier par le
poids moyen d’une tige et par la teneur en sucre. Les cannes vierges produisent en 12 mois,
plus ou moins100 tonnes des cannes/ha. En 18 mois le rendement varie de 150 à 180 tonnes/ha.

Les repousses donnent un rendement moindre d’environ 85 tonnes/ha pour la première


repousse, 80 tonnes/ha pour la troisième. Le rendement en sucre varie de 6-8 tonnes/ha en
culture pluviale et 8-11 tonnes/ha en culture irriguée.

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CHAPITRE TROISIEME : LES PLANTES TEXILES

3.1. LE COTONNIER

3.1.1. But de la culture

Le cotonnier, première plante textile mondiale constitue également la quatrième plante


oléagineuse devant l’arachide avec 3 milliards de tonnes d’huile alimentaire et constitue la
deuxième de protéine végétale après le soja.

On cultive le cotonnier pour ses graines qui portent une huile qui est utilisée en alimentation
après élimination du gossipol et en industrie du savon. Les tourteaux sont utilisés dans
l’alimentation du bétail et dans la fabrication de l’huile par l’homme. Les coques servent de
combustible et peuvent également servir à la fabrication du savon, de colorant et de la pâte à
papier.

Le duvet ou le linter qui est un ensemble des petits poils très courts se trouvant à la surface des
graines de cotonnier sert à différents usages notamment de la fabrication du vernis, des fibres,
des disques, des feutres, des papiers fins, similicuir etc.

3.1.2. Description de la plante

Le cotonnier est une plante arbuste pluriannuel. C’est une plante érigée à tige de couleur brune
jaunâtre sur les parties âgées et verdâtre sur les régions jeunes.

La partie aérienne est composée d’une tige principale et ses rameaux qui prennent naissance au
nœud de ce dernier.

Suivant l’inclinaison que prennent les branches par rapport aux rameaux au tronc des ports qui
diffèrent suivant les variétés et les tiges de boutures. Il peut être pyramidal et lancé, en gobelin
sphérique etc.

L’enracinement est du type pivotant et comprend une racine principale s’enfonçant dans le sol
d’où par tant les racines latérales terminée par la zone principale.

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En ce qui concerne son développement, la tige forme des nœuds assez régulièrement espaces à
l’âge adulte au niveau duquel partent les rameaux de deux natures.

-Les branches végétatives qui se développent sur le nœud de la tige; au-dessus du nœud
cotylédonaire. Leur croissance est monopodique, c’est-à-dire qu’elle continue par suite du
fonctionnement du méristème du bourgeon terminal. Au niveau des différents nœuds de ces
branches peuvent se développer des fruits.

-Les branches fructifères se développent à partir de tous les nœuds du tronc principal et situé
au-dessus d’un certain niveau.

Elles sont formées des segments successifs en forme de zigzag. L’extrémité de chaque segment
porte latéralement un organe fructifère et feuille.

On observe sur le cotonnier plusieurs types de feuilles dont notamment, les feuilles
cotylédonaires, les premières feuilles à limbe entier ou peu dentées et lancéolées; les feuilles
proprement dite dans ce grand polymorphisme sur la même plante mais jamais du type
composé.

La feuille peut être grande ou pileuse dans les mêmes conditions que la tige et les rameaux. La
pilosité permet la lutte naturelle contre certains insectes. La fleur est typique de malvacée avec
trois branches, les fleurs sont de couleur ivoire, sans taches, pourpre à la base du pétiole.

La fécondation est autogame mais on rencontre quelques pourcentages de fécondité croisée. Le


fruit du cotonnier est une capsule, elle comprend un péricarpe qui constitue les parois de
l’ovaire et dont les tissus sont relativement tendre jusqu’à un âge plus au moins avancé que
celui-ci.

A l’intérieur de l’ovaire, se développe les graines sur lesquelles croissent les fibres, la forme et
la grosseur de capsule sont caractéristique d’une espèce ou d’un cultivar à l’autre.

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A la surface des graines, les fibres prenant naissance ainsi qu’un duvet formé des poils de
quelques mm. Les graines ce duvet sur leur surface. Elles sont dites vêtues; celles qui en sont
dépourvues sont dite nues.

En général, le cultivar de gossypium hirsitum sont vêtues alors que eux de gossypium
barbardence sont nues ou partiellement vetues. Les fibres sont de coloration blanche, brun clair
ouverte. Le cotonnier est une plante vivace qui doit s’adapter aux conditions de la culture
annuelle. Les variétés cultivées du gossypium hirsitum et G.barabrdence ont conservés de leurs
assiettes possibilité de fleurir après leur premier cycle mais pour des raisons phytosanitaires
liées à des considérations de rentabilité, on utilise que le premier cycle.
Les autres particularités importantes du cotonnier résident de sa floraison indéterminée. On
rencontre donc sur la même plante des boutons floraux, des fleurs et des capsulés tous les stades
de développement.

Le cotonnier connait une importante chute des organes fructifère qu’il s’agit des boutons
floraux et capsules; ceci est dit aux caractères indéterminés de floraison chez cette plante.

La chute des boutons floraux ou abscission ou encore heeding pré-florale peut servir au début
de l’apparition des boutons floraux ou à sa fin à l’approche de floraison.

Dans le premier cas, on parle d’avortement survenu lié aux conditions de l’environnement
notamment un déficit d’eau, carence minérale et attaque parasitaire. Dans le cas de chute de
capsule, si celle-ci ne tombe pas mais se dessèche, on dit qu’elle est momifiée. Les causes sont
les mêmes que celle évoquées ci-haut.

3.1.3. Espèces et variétés

Le cotonnier appartient à la famille de malvacée, au genre gossypium. Ce genre comprend aussi


bien des espèces sauvages que des espèces cultivées. Les espèces sauvages dépourvues des
limbes sont des arbustes xérophytiques (qui aiment les sécheresses des régions semi-arides ou
arides de tropique). Elles sont utilisées les travaux d’améliorations pour résistance aux maladies
et la sécheresse, la résistance de la fibre, sa longueur et sa finesse.

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Les espèces sauvages sont Gossypium autrale, G. aridum, G. anomalum, G. thurberi.

La plupart des variétés cultivées appartiennent aux espèces G. hirsitum et G.barbadense et


accessoirement au G. arboreum et G. herboreum. Sur le plan génétique, on classe le cotonnier
cultivé en espèce diploïde avec 2n=26 et à ce temps, on a G. herbaceum et G. arborium. Ainsi
qu’en espèce avec 2n=52 à ce groupe en G. barbadense et G. hirsitum. D’une façon générale
on se base sur la longueur de soie (poils) pour classer les variétés, on a les variétés à courte soie
dont la longueur varie sur 19,1-24,6 mm G. arboreum et G. herbaceum variètés à courte soies
: 24.6 mm. G. hirsutum varièté à longueur soies : 27.8-3.9 mm G barbandense.

En R.D.C, on rencontre plusieurs variétés cultivées dont Reba B50 et zaïre 1832. Les variétés
sans gossipol sont des variétés Glandless.

3.4. Exigences écologiques

La culture du cotonnier nécessite un climat régissant des conditions de température, de lumière


et de l’humidité, du sol favorable à une bonne production puis d’une saison sèche marquée
indispensable à une bonne ouverture de la capsule.

Le climat intertropical de savane convient donc assez bien point de vue de la température et de
l’ensoleillement. Le régime de pluies fait que l’humidité du sol est le plus souvent un facteur
limitant de la température ne soit pas excès soit le plus souvent par défaut. Les besoins en eau
du cotonnier est très variables suivent le stade de son développement et pour un stade donné,
suivent l’intensité de la lumière et le taux de l’humidité de l’air. En région tropicale, il fait
compter 400-500 mm d’eau pour alimenter le cycle du cotonnier.

En pratique, on ne peut cultiver le cotonnier sans irrigation que dans les zones en pluviométrie
annuelle moyenne est supérieure ou égale à 700 mm.

Le climat représente donc une contrainte importante surtout à zone à courte saison pluvieuse.
Pour déterminer la date de semis, on tiendra compte de la date possible d’arrêt de pluies et la
durée du cycle de cotonnier.

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Le cotonnier demande un sol homogène, profond, perméable, frais et riche en matière nutritive.
Il préfère le sol argilo-sableux ou sablo-argileux et le pH idéal varie de 6-7.

Les meilleurs rendements sont obtenus dans le sol forestier mais il faut éviter la culture
immédiatement après le défrichement car à ce moment il y a développement exagéré de la
végétation au détriment de la formation des capsules.

3.1.5. Techniques culturales

 Préparation du terrain et semis

La culture cotonnière est souvent pratiquée en rotation avec des cultures vivrière. La présence
du cotonnier dans une rotation permet de lutter contre les mauvaises herbes et les parasites.
Généralement la culture cotonnière est intégrée dans un complexe cotonnier et cultures vivrière
dont le cycle cultural varie entre 3 et 5 ans.
Le cotonnier est semé en deux saisons, dans certaines zones comme la plaine de Ruzizi, le
cotonnier est placé en tête de rotation et est cultivé pendant 2 ou 3 ans suivie d’une jachère de
2 ans dans la zone forestière, notamment de Maniema, le cotonnier vient de 3ème position après
une culture du riz et de l’arachide; dans tout le cas, le terrain doit être bien labouré pour
incorporer les débris de la culture précédentes. Le semis se fait au début de la saison de pluies,
la couche superficielle du sol doit être en moyenne humide lors du semis.

Le sol très humide n’est pas bon pour le semis annuel. La densité du semis doit être suffisante
pour que le terrain soit complètement ouvert quand le cotonnier arrive à son plein
développement. Les écartements 80 à 90 cm avec une densité de 50 000 à 60 000 plants/ha. On
sème à 5 graines/emplacement à une profondeur de 3-5 cm pour laisser après le démariage deux
plants définitifs bien développés.

En culture mécanisée, pour obtenir une densité de 25 000 graines par ha, on utilise 25-30 kg de
semence et 30.000 graines/ha, il faut 25-36 kg de semences. Le semis peut se faire par sillon si
le terrain est mal drainé, le regarnissage doit se faire dès que la levée se termine car les plants
semés plus de 10 jours sont dominés pendant la végétation. Le premier sarclage à lieu le premier

Phytotechnie Spéciale par Ir Guibila Jerôme 30


jour de démariage et est associé à un buttage des plants. Le second a lieu au début de la
floraison, le désherbage chimique n’est justifié qu’en « culture industrielle ».

Le buttage peut se réaliser dès l’âge de 6-9 semaines, il est inutile si le sol n’est pas couvert des
mauvaises herbes.

On procèdera à cette occasion à l’enfouissement de l’engrais azoté à l’époque de floraison.


L’azote est l’élément essentiel dans la culture cotonnière sous presque tout le sol. Il doit être
fractionné moitié pendant le semis et moitié à 50 jours de culture.

Les éléments phosphore-potassium-soufre sont utiles suivant les régions. Les doses
recommandées en ha sont 50 kg d’azote + 80 kg P2O5 + 30 kg K2O + 30 kg S. La lutte contre
les insectes et les maladies se réalisent par des moyens très divers mais la culture des variétés
résistantes est la lutte la plus sûre et la moins couteuse. Les dates de traitement sont fixées en
fonction du cycle de développement du cotonnier. On prévoit 4-7 interventions suivent les
zones en raison d’une intervention toutes les 2 semaines. La première intervenant 45 jours après
semis.

 Récolte

La récolte doit intervenir le plus rapidement au plus tard 3 semaines après l’ouverture de la
première capsule et de cette façon on fait 2 à 3 cueillettes sur le même champ. La récolte tardive
expose le coton à des pertes de poids et de qualité.

La récolte se fait manuellement et le coton graine est recueilli dans des sacs ou dans des paniers
pour être acheminée à l’usine d’égrainage. La récolte mécanisée nécessite des variétés en
fructifications groupées, des grandes parcelles homogènes, un semis rectiligne avec écartement
réguliers.

La fructification groupée peut être obtenu par pulvérisation de régulateur de croissance au stade
végétatif. Lors de la récolte, on n’est bien marquée, le séchage de coton sèche est inutile, sauf
celui récolté dans la matinée encore humide des rosées.

Phytotechnie Spéciale par Ir Guibila Jerôme 31


Le séchage se fera sur des claies le lendemain de la récolte. Le rendement varie de 500 à 1500
kg/ha de coton graines mais peut atteindre 3 000 à 4 500 kg/ha. Le rendement en fibre de
nouvelle variété de Gossypium hirutum donne plus de 35 kg pour 100kg de récolte.

CHAPITRE QUATRIEME : LES PLANTES OLEIFERES

4.1. L’ARACHIDE

4.1.1. But de la culture

L’arachide est cultivée pour ses graines qui servent surtout les matières premières pour
l’extraction d’une huile utilisée en cuisine et en savonnerie. Le tourteau entre dans
l’alimentation du bétail et de l’homme. Les coques peuvent servir de combustible et le reste de
feuilles.

Sur le plan agricole, l’arachide n’est pas du point de vue condition écologiques, elle a une bonne
plasticité à fertiliser le sol, la technique culturale est relativement simple, la fumure minérale
est rentable à faible dose et la culture se prête à des cultures associées.

Malgré cette importance, la culture d’arachide présente quelques inconvénients notamment les
maladies (la cercosporiose et la rosette) diminuant le rendement, la plante est sensible à l’excès
d’humidité et l’insuffisance de la lumière, le rendement baisse et la teneur en aflatoxine
augmente.

Phytotechnie Spéciale par Ir Guibila Jerôme 32


Les graines décortiquées sont difficilement conservable. L’époque de la récolte est difficile à
apprécier.

4.1.2. Description de la plante

L’arachide une légumineuse annuelle herbacée, originaire de l’Amérique tropicale plus


spécialement la région du grand Chaco qui incluse les vallées de panama. Le système
radiculaire de l’arachide n’a pas d’épiderme et par conséquent de vrais poils absorbants.
L’absorption des éléments minéraux et de l’eau se fait directement par le parenchyme cortical.
C’est une plante herbacée, garnie des feuilles alternes, composé à 4 folioles. Les feuilles se
ferment la nuit, les folioles de chaque paire s’appliquant l’une sur l’autre par leur face
(Nyctimastie).

La floraison débute environ 3 semaines ou un mois après le semis et se poursuit jusqu’à la fin
de végétation. Les fleurs réunies à petit épis axillaires sont jaune ou strié ou rouge.

L’arachide produit des fleurs aériennes par groupe de 2 à 6 mois, des fleurs souterraines ont
parfois été observées, bien que toutes les fleurs aient la même constitution, et qu’en principe,
les deux types soient fertiles en majeur partie, les fleurs situées près du sol à la partie supérieure
de la plante, donnent naissance à des fruits. Les fleurs apparaissent plus tard, le gonophore n’a
ni le temps, ni la vigueur des introduire dans le sol et d’y fructifier.

Après autofécondation, le pédoncule de l’ovaire appelé gynophore s’allonge et se recourbe vers


le sol, y enfonce l’ovaire fécondé qui se transformera en gousse.

Les gousses nourrissent plus moins 40 jours après la fécondation. Les fruits sont des gousses
cylindrique indéhiscente longue de 2 à 6 cm de couleur gris jaunâtre, couverte dans un résidu
en nervure en relief et renfermant suivent les variétés une à sept graines entourées d’une
pellicule blanchâtre rose, violette au rouge. Le rendement au décorticage varie de 60 à 80%. La
germination est épigée en intermédiaire.

Phytotechnie Spéciale par Ir Guibila Jerôme 33


4.1.3. Espèces et variétés

On distingue deux groupes ou sous-espèces d’arachides, celui à tige rampante présentant des
fruits groupés tout au long de tige et celui à tige dressée dont les fruits sont réunis autour du
collet de la plante. Les premières sont également des variétés tardives et dernières des variétés
précoces.
Chacune de sous espèces se différencie par le volume et la forme de la gousse, l’épaisseur de
leur tégument, celle de la pellicule, la grosseur de la graine, la dormance et la ramification
séquentielle ou ramification alternée.

L’espèce Arachis hipogea est divisée à plusieurs types qui se distinguent selon les
classifications régionales. Parmi ces classifications, la classification Américaine est la plus
utilisée et distingue le type de Virginia, spanish et le type valencia.

a. Le type spanish

Il a un port érigé, la tige principale est irrégulièrement fertile, le cycle végétatif varie de 90 à
100 jours, la gousse est dégraine, la fructification est en série, la graine est petite ou/et non
dormante.

b. Le type virginia

Il a un port rampant boissonnant, la tige principale est stérile, le cycle végétatif varie de 120-
150 jours, la gousse est de graine, les graines sont des gousses ou petites et sont dormantes, la
fructification est alterne.

Les objectifs de sélection de l’arachide visent la production des gousses longues, la résistance
à la rosette et à la cercosporiose, une teneur élevée en lipides et en protéines. Parmi les variétés
cultivées en RDC, on peut Sitter : A92, G17, A67, E66 sont riche en huile et P43 est arachide
de bouche.

Les arachides de bouche doivent avoir une teneur en matière grasse relativement faible, un
poids de 100 gousses élevé supérieur à 100 g. Les arachides d’huilerie, doivent associer un

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rendement élevé au décorticage de 72% au moins avec une forte teneur en matière grasse
supérieur à 50%.

4.1.4. Exigences écologiques

L’arachide s’adapte particulièrement au climat tropical et subtropical. Pendant sa croissance, il


faut ses températures comprises entre 24 à 33° C. Une température élevée est favorable à la
formation d’huile. On estime, qu’il faut à l’arachide 500 mm de pluie pendant la végétation. Le
régime de pluie doit présenter une interruption afin de favoriser la maturation des gousses.
C’est bien pendant la floraison et la fructification que la plante a plus besoin en eau, au stade
de la germination, la lumière freine d’imbibition des graines et de développement des racines.
Au stade de fructification, exposition de gynophore à la lumière retarde leur croissance, car les
fruits ne peuvent se développer qu’à l’obscurité. Un système radiculaire fortement développer
permet à l’arachide de s’accommoder d’un sol relativement pauvre, mais l’arachide exige que
le sol soit meuble et suffisamment humide afin de pouvoir y enfoncer facilement ses
gynophores.

Les sols imperméables trop lourds ne lui conviennent pas. Le pH idéal varie de 4,5 à 8.

4.1.5. Techniques culturales

Un labour léger suffit, les variétés érigées peuvent s’adapter à la culture mécanisée.

Les semences conservées en gousses sont décortiquées de préférence à la main 10 à 15 jours


avent le semis, elles sont ensuite triées pour éliminer les petites graines, avortées ou clivées,
ainsi que les grosses graines dans le cas de semis ou semoir. Puis les graines seront désinfectées
avec un pesticide.

La date de semis dépend de cycle des variétés et de la pluviométrie. En général, les semis
précoces sont favorables. Le semis se fait à plat ou sur billon mais les billons sont inutiles et
souvent nuisible lorsqu’il résulte d’un labour destiné à renverser simplement les herbes les unes
les autres. On beuillera à ce que les semences ne soient pas trop visibles.

Phytotechnie Spéciale par Ir Guibila Jerôme 35


Le semis à forte densité est indispensable pour lutter contre la rosette et pour assurer un bon
rendement. Pour les variétés érigées, les écartements varient de 30 x 30 cm et 40 x 20 cm.

Pour les variétés rampantes 60 x 50 cm et 60 x 60 cm. Lorsqu’on a à faire à des grandes


étendues, on peut utiliser les gousses comme semences. Dans ce cas, le sol doit être
suffisamment humide, trier les bonnes gousses entières et la scarification des gousses peut
écourter la période de germination. La durée de germination est de 4 à 5 jours et, la floraison a
lieu 1 à 2 mois après la pluie, deux sarclages sont indispensable tous les 15 jours pendant le
premier mois.

Le troisième et le quatrième sont possibles, si l’arachide est érigée. Après 60 jours le binage est
à proscrire. On peut aussi pratiquer le roulage pour les variétés rampantes afin de rapprocher
du sol les plus grand nombre des gynophores.

L’arachide ne répond pas aux engrais que s’il y a une déficience minérale bien marquée.
Les doses 75 à 150 kg/ha, une fumure à dominance phosphatée suffise dans le plus part des cas.
Néanmoins, on peut apporter 10 kg d’Azote/ha et 30 kg de phosphate/ha. La récolte peut se
faire dès la maturité pour les variétés du groupe Viginia, elle est recommandée à l’apparition
des taches brunes à l’intérieur de la coque. Alors que les variétés sans dormance, elle est
recommandée de la récolte quand 2% de pied présentent une germination. La maturité se
reconnait plus généralement par la paroi de gousse qui deviennent sèches, la pellicule de la
graine qui se détache facilement. En région équatorial, on fait surtout l’examen de gousse,
tandis qu’en climat tropical, on se base sur le jaunissement de feuilles. En région équatoriale,
la multiplication des taches de cercosporiose est aussi un élément sur la maturité de gousse.

Après arrachage, les gousses sont séchées 2 à 3 jours avec les fanes, les gousses tournées à l’air
puis elles sont séparées par battage.

En cas de pluie survenant après récolte, il importe de remanier le cas pour éviter les moisissures.

Par séchage, il faut abaisser rapidement la teneur en H2O aux environ de 15%, puis descendre
progressivement jusqu’à 8 à 10%. Il faut éviter d’arracher et de mettre immédiatement en tas
avec des feuilles encore vertes. Eviter de mettre les plantes en tas qui sont mouillées à la pluie.

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Eviter de laisser les plantes en tas après une forte pluie. En ce qui concerne les arachides de
bouche, il faut arracher rapidement afin d’éviter les attaques des termites sur les coques et la
pluie qui fait noircir les gousses. Celles-ci sont lavées, séchées et bien triées. Le rendement est
très variable 750 à 1.000 kg de gousses sèches donnant 60 à 65% des graines triées.

Remarque :

L’arachide peut être contaminée par la moisissure Aspergillus flavus qui est présent sur le sol
et qui se développe dans certaines conditions. Cette moisissure engendre plusieurs métabolite
dont la toxicité est le caractère cancérigène ont été étudiés. Parmi ce métabolite, l’aflatoxine
B1 est de loin plus abondant et le plus dangereux.

4.2. LE SOJA

4.2.1. But de la culture

Dans son air d’originaire, les graines de soja sont utilisées des diverses façons pour
l’alimentation humaine. Elles sont consommées telles qu’elles sont réduites en farines
consommées comme la sauce, sous forme de soupe, galette, lait frais et de ses dérivés
notamment sous forme de yaourt ou sous forme de fromage.

Dans certains pays, le soja est l’arbre utilisé pour sa teneur en huile, celle-ci après traitement se
retrouve partout, aussi bien comme l’huile de palme à l’industrie de matière grasse pour la
fabrication de margarine, pour le savon. Il constitue un des éléments de base de l’alimentation
animale dans la plus part des pays. La farine déshuilée entre pour une bonne place dans
l’industrie alimentaire notamment en pâtisserie et laiterie.

Le soja peut aussi être utilisé comme engrais vert ou comme fourrage, la composition moyenne
des graines entières transformées en farine se présente de la manière suivante :

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Denrées (100 g) Calories Eau (%) Protéines (%) Lipides (%) Glucide (%) Cendre (%)
Graines sèches 335 8 38 18 31,3 4,7

Farines cuticule 357 8 39 21 27,4 4,6


enlevée

Farine déshuilée 261 8 6 5 26,2 4,8

Malgré cette importance, la culture de soja présente quelques inconvénients :

1. Sur le plan diététique : des graines de soja présentent un certain nombre de défauts
: leur gout peut être apprécié ton note la présence d’un facteur toxique dans la graine
obligeant une bonne cuisson, des même l’huile doit être déshydrogénée pour être
comestible.
2. Sur le plan Agronomique : la culture de soja trouve sa place dans des nombreuses
rotations en tuants notablement les pesticides et des engrais phosphatés et potassiques.
Il faut aussi inoculer le sol pour fournir à la plante l’azote symbiotique garant de
rendement et de la qualité en protéines de la graine.
3. La semence de soja est plus fragile que celle du riz, du maïs et de l’arachide et
demande à être récolter dans de meilleurs délais dès que la maturité est atteinte puis
à être stocker dans des bonnes conditions d’humidité sous peine de voir sa faculté
germinative croitre rapidement.

4.2.2. Description botanique

La plus par des cultivars est érigé, touffu et annuelle. Ils peuvent atteindre 60 à 80 cm de
hauteur. La radicule développe un pivot qui peut aller jusqu’à 150 cm, cependant, des plus
grands nombre de racines se situe entre 30 à 60 cm. Lorsque les nodules sont présents, ils sont
petits, sphérique ou parfois lobés. Le nombre de bourgeons axillaires sur la tige principale bien
développé dépendent de la variété et de la densité de semis. On atteint couramment 1 à 3
rameaux. Les feuilles sont alternes, trifoliolées, rarement pentafoliolées, des pétioles sont
longs, rétrécis et parfois cylindriques.

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La plus part des variétés perdent leurs couleurs à la maturité des gousses. Les fleurs sont petites
mauves ou blanches et sont groupées en racème à l’aisselle de pétiole. Elles sont
hermaphrodites et l’autofécondation est de règle, néanmoins, on rencontre 0,5 à 2% de
fécondation croisée.

Les gousses sont longues de 5 cm au maximum, et ont une couleur variant de jaune pâle, au
blanc noirâtre à maturité. Elles sont déhiscentes et s’ouvre spontanément à deux valves en
maturité complète, libérant ainsi 2 à 4 grains, celles-ci sont jaunes, vertes, ovoïdes ou
ellipsoïdales et plus ou moins aplaties.

4.2.3. La croissance

La germination du soja est épigée, la plantule immerge 4 à 7 jours après le semis, on distingue
des stades végétatifs et des productifs.

Les stades végétatifs sont déterminés par le comptage des nœuds de la tige principale en
commençant par les nœuds des feuilles simples qui ont une feuille déroulée quand les folioles
sont plates et semblable au plus visibles feuilles de la plante.
Les stades reproductifs commencent par l’apparition d’une fleur à quelques nœuds et évoluent
progressivement jusqu’à la gousse jaunissant qui intervient qu’à 50% des feuilles sont jaunes,
c’est le stade de maturation physiologique.

Les stades de maturité de récolte interviennent quand 95% des gousses sont brunes ou jaunes.

4.2.4. Espèces et variétés

Le soja est une légumineuse de glycine (Espèce glycine max). Elle est une plante originaire
d’Amérique septentrionale, les lignées épurées à L’INERA Yangambi forment un ensemble
hétérogène au sein duquel le besoin d’une classification se fait sentir. Les observations
effectuées en plein champ ont conduit à concevoir la classification agronomique suivante :

a) Le soja gainier précoce

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Dont le cycle varie de 85 à 95 jours qui sont de taille petites, en moyenne variant entre 30 à 70
cm, ayant une maturation homogène, une productivité plus stable que celles d’autres types, la
variété TOKYO et la variété palmeto.

b) Le soja gainier moyen

Dont le cycle varie de 95 à 110 jours. Ils sont de taille moyenne variant entre 50 à 150 cm, ils
sont plus sensible à la verse mais souvent meilleur producteur et plus riche en protéine.

Exemple : La variété biloxie et la variété trinidale.

c) Le soja tardif

Dont le cycle varie de 110 à 125 jours, ils sont de grandes tailles susceptibles à la verse, ce sont
le bon producteur à condition favorable et ont une bonne teneur en protéine.

Parmi les variétés cultivées, on peut citer : SH162 et SH233.

d) Le soja fourrage

Dont le cycle dépasse 125 jours. Ils sont caractérisés par la persistance des feuilles et grand
développement. Exemple : variété Herman 237 et variété Glycine 29.

4.2.5. Techniques culturales

Le semis se fera sur un sol bien ameubli, dans le sol n’ayant pas été occupé par une culture de
soja, les semences devront être inoculées avant le semis. Dans le sol très fertile, l’absence de
bactérie ne constitue pas un obstacle à la culture, mais dans ce cas, le sol doit être riche pour
l’Azote nécessaire. La faculté germinative diminue plus ou moins rapidement suivant les
variétés et les conditions de conservation des semences/ha. Le semis s’effectue à la main ou au
semoir en poquet de 3graines, aux écartements de 40 x 20 cm pour les variétés précoces et 60
x 40 cm pour les variétés tardives.

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La germination épigée débute après 4 à 5 jours. La végétation couvre rapidement le sol, les
soins d’entretien se limitent à 2 à 3 sarclo-binages. La floraison a lieu après 1 à 2 mois. La
culture de soja est exigeante en élément fertilisants notamment en potassium et en phosphore.
Le soja protéagineux exige pour un bon rendement des qualités, une grande quantité d’Azote
de l’ordre de 200 kg/ha pour une bonne production de 2,5tonne/ha.

Mais quand il est inoculé, il peut subvenir à ses importants besoin d’azote.

La maturité se reconnait par la couleur des gousses et à la dureté des graines. Il faut cependant
veiller à récolter avant que les gousses commencent à s’éclater.

Les impératifs de récolte sont stricts car la gousse est déhiscente dans le climat chaud et sec.

Dans le climat humide, au moment de la maturité, la récolte mécanique est délicate voire
impossible. Les rendements en graines varient de 500 à 1000 kg/ha et peuvent atteindre 3
tonnes/ha.

Une bonne conservation des semences à 10% d’humidité assure un pouvoir germinatif
satisfaisant pendant un an en région équatoriale.

4.3. LE PALMIER A HUILE

4.3.1. But de la culture

Le palmier à huile est cultivé pour ses noix qui contiennent de l’huile de palme et l’huile
palmiste.

Il est actuellement l’oléagineux pérenne le plus productif en huile par unité de surface. En effet,
on estime que 1 ha de palmier à huile produit l’équivalent en huile de 6 ha d’arachide et de 10
à 12 ha de soja. Sa production à lieu tout au long de l’année et cela pendant plus de 20ans.

Les huiles provenant du palmier à huile représentent actuellement 14% de ressource mondiale
à corps gras végétaux. Ceci est dû à une amélioration de rendement à l’hectare. La plantation à
un fort accroissement de surface, Malaisie et en Indonésie pour un rendement dépassant la
tonne d’huile par hectare.

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En raison de leur faible teneur en acidité, les huiles de palme obtenues industriellement sont
presque utilisées pour l’alimentation. Elles trouvent après raffinage d’important débouché en
margarinerie et pour la fabrication de des graisses végétales. L’huile de palme après raffinage
présente belle couleur jaune d’or, utilisée comme l’huile de table seule ou en mélange avec
d’autres huiles.

Dans tout traitement industriel, la partie concrète très blanche trouve un emploi au même titre
que l’huile entière dans la fabrication de margarine ou de graisse végétale ainsi qu’en
biscuiterie. Outre ces emplois alimentaires, l’huile de palme contenue à être utilisée en
savonnerie. L’huile obtenues à partir des amandes a les mêmes usages que celle du coprah,
mais elle différent peu.

Son principal débouché après raffinage est donc l’alimentation. On l’emploi aussi en
savonnerie.

Le tourteau de palmiste est apprécié pour la fabrication d’aliments composés destinés au bétail.
La rafle, la fibre et les coques sont valorisés comme combustible dans les chaudières.

La sève qui subit dès sa sortie du palmier une fermentation spontanée et consommée comme
vin de palme. Le cœur est consommé comme chou palmiste.

4.3.2. Description botanique

Le palmier à huile peut atteindre plus de 30 m de hauteur. Le tronc ou stipe sans ramification a
un diamètre de 60 à 80 cm. Jusque vers l’âge de 12 ans, il reste couvert par des chicots de
feuilles tombées ou coupes, par la suite une couche tubérisée de protection remplace les bases
de pétiole qui disparaissent progressivement. De forme fasciculée, le système radiculaire du
palmier, occupé dans le très jeune âge d’un axe primaire, est remplacé bientôt par un ensemble
extrêmement important des racines adventives en ayant une très grande longueur et portant
deux sortes de ramification : pneumatodes et racines latérales nutritives.(il est admis que toute
la surface des données par la protection de la couronne cueilli sur le sol est explorée par les
racines du palmier et que d’autre part, c’est dans la partie extérieure que les poils absorbants
sont le plus actifs.)

Phytotechnie Spéciale par Ir Guibila Jerôme 42


Au sommet, le stipe du palmier se termine intérieurement par un minime bourgeon végétatif
très fortement protégé pour les jeunes feuilles auquel il a donné naissance.

La destruction de ce bourgeon entraine la mort de ce palmier. Le palmier à huile pousse en


déployant des palmes à partir d’un seul point de croissance. La production des palmes dans les
conditions normales varie de 18 à 24 palmes par an. Dans les plantations, un palmier à huile
aura 35 à 40 palmes vertes, mais ce nombre peut s’élever à 50 à 60 et dépend souvent de la
récolte.

La feuille est composée d’un pétiole de 50 cm à 1,20 m prolongé par la nervure principale
portant les folioles alternes. Le palmier à huile est monoïque mais les inflorescences sont
normalement unisexuées. Il porte en même temps les inflorescences mâles et femelles, mais le
plus fréquemment sous l’effet des facteurs d’ordre divers. Les bourgeons floraux donnent
alternativement naissance à des séries plus au moins longues d’inflorescence mâle et femelle.
Les palmiers stériles ne sont pas les palmiers à cycle mâle ininterrompu mais le palmier à cycle
femelle constant dont toutes les fleurs avortent, c’est le seul cas du palmier dioïques.
Normalement, le palmier produit 6 à 15 régimes par an. Le nombre de régimes décroit avec
l’âge, par contre leur poids augmente. Le palmier à huile commence normalement à fleurir au
cours de la troisième année. Les inflorescences mâles se composent d’un axe central épais
portant les épis. L’axe de l’inflorescence mâle est entouré des deux enveloppes appelés spathes
qui s’ouvrent avant la floraison.

La pollinisation est souvent entomophile et anémophile. L’inflorescence femelle est constituée


d’une façon presque analogue. Le pédoncule un peu court se prolonge par un rachis épais. Par
suite de l’existence de série mâle et femelle, les fleurs de deux sexes ne s’épanouissent pas ou
rarement ensemble. De ce fait, le palmier à huile est considéré comme allogame. Après
fécondation une période d’environ 6 mois s’écoule jusqu’à la maturité des fruits à complet
développement.

Dans une plantation adulte, le poids moyen de régime se situe généralement entre 15 à 25 kg.
Selon le type auquel appartient le palmier, le régime mur comporte 50 à 75% des fruits et 50 à
25% de rafle par rapport à son poids total. Le péricarpe de fruit comporte l’enveloppe scieuse
extérieure ou épicarpe et une pulpe fibreuse oléifère ou mésocarpe.

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Cette pulpe entoure une coque ligneuse appelée endocarpe qui contient une ou plusieurs
amendes portent le nom d’amende palmiste ou coconotte.

4.3.3. Espèces et variétés

Le genre élaeis se trouve avec le genre cocos dans la tribu de cocoidée. On distingue dans ce
genre trois espèces qui sont :

 Elaeis guineensis qui est endémique en Afrique occidentale ;


 Elaeis oleifera ou Elaeis melanococca qui est endémique depuis le Nord du bassin de
l’Amazone jusqu’en Amérique centrale ;
 Elaeis odora qui est une espèce relativement peu connu et qui se rencontre dans divers
endroits du bassin de l’Amazone.

Bien qu’il vive sur deux continents, Elaeis guineensis et Elaeis oleifera semblent être
botaniquement très proche, ils s’hybrident facilement et leurs hybrides sont fertiles.

Les caractères spécifiques du palmier à huile :

1. Fruits à coque et fruits sans coque

Le pH de palmier à huile est l’exemple commun d’une importante sélection due à la fixation
d’un seul gène spontané. Ce genre affecte la coque qui entoure l’amende. L’un de homozygote
a une coque épaisse et c’est le type DURA, l’autre est pratiquement dépourvu de coque, c’est
le type PISIFERA, quant à l’hétérozygote, TENERA, il a une coque mince.

La forme sans coque est pisifera, elle est d’habitude femelle et stérile parce que les fruits
avortent.

Pour planter, on aime mieux le tenera provenant du croisement de deux pisifera, plutôt que le
dura, parce que sa coque étant moins épaisse, elle a un plus gros pourcentage de mésocarpe
oléagineux.

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2. Le mésocarpe sans caroténoïde (pigment accessoire)

Dans le mésocarpe de la forme sauvage, il y a 0,4 à 1,8 pour 1.000 de caroténoïde. On enlève
ce colorant le traitement avec des procédés de décoloration.

On trouve une forme qui n’a pas den caroténoïde bien qu’il n’en a trop peu, c’est la forme
albescents.

3. L’exocarpe sans anthocyanine (pigment pourpre)

La couleur de fruits normaux va du violet foncé à l’apex ou rouge-jaunâtre à la base. Les fruits
avant la maturité complète est de couleur noire, c’est la forme vigrescens. Il existe une forme
relativement rare de couleur oronge rougeâtre claire parce qu’il n’y a pas d’anthocyanine dans
son exocarpe. C’est virescens.

4.3.4. Exigences écologiques

Le palmier à huile est une héliophile, la culture présente les exigences maximales à l’égard de
trois facteurs climatiques qui sont la température, la pluie et l’ensoleillement. La température
favorise l’émission florale, la production en nombre de régime.

Les situations dont la température moyenne mensuelle est comprise entre 26,5 et 28° C sont
très favorables que les moyennes minimales ne tombent pas en dessous de 18° C. La durée de
l’ensoleillement est un facteur important de production. La lumière favorise la photosynthèse,
la maturation de régime et la teneur en huile sur pulpe. Il faut rechercher un ensoleillement bien
distribué et supérieur à 1.500 heures/an.

La pluie favorise l’émission foliaire, la production de régime et le poids moyen de régime. La


pluviosité totale favorable se situe entre 1.800 et 2.200 mm.

Le terrain choisit ne doit pas avoir un relief trop accidenté pour les raisons économiques et pour
éviter l’érosion. En général, les qualités physiques du sol sont beaucoup plus importantes que
la fertilité minérale.

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Le palmier à huile s’accommode bien au sol chimiquement pauvre, le pH idéal varie entre 4 à
5.

4.3.5. Techniques culturales

a. Implantation d’une palmeraie

Le palmier à huile est un arbre dont la croissance exige le maximum du sol.

Le maximum d’ensoleillement est obtenu grâce au dispositif de plantation en triangle


équilatéral. La densité optimale avec ses dispositifs est 143 palmier/ha, ce qui correspond à un
triangle de 9 m de côté. L’écartement entre les lignes est de 7,8 m, le palmier étant espacé 9 m
sur la ligne et 9 m de six palmiers qui l’entoure.
La récolte se fait en suivant la ligne de plantation c’est-à-dire le sens Nord-Sud, il importe de
prévoir la piste de ramassage à une distance telle que le portage de régime pour le déposer en
bordure de piste ne soit pas trop importante.

Le piquetage doit se faire soit sur un terrain non dégagé, sur un terrain, on peut piqueter
plusieurs lignes à la fois. Le réseau routier doit être réduit au minimum sans toutefois imposer
un long portage de régime. Ainsi, la seule dimension à respecter est la profondeur de parcelle,
la récolte se faisant ensuivant les lignes. La distance de portage moyenne doit être comprise
entre 50 et 100 m, avec une profondeur de parcelle variant entre 200 et 400 m. Les grands axes
et les routes des récoltes seront prévus suffisamment large pour être bien dégagé de couronne
et ainsi séché rapidement dans la préparation du terrain, la non incinération a été généralement
adoptée dans les régions tropicales ; néanmoins, il ne semble pas que en flambage en feu
courant qui facilite sensiblement le travaux, puisse avoir une influence néfaste sur la
productivité. De même, les cultures intercalaires de plantes vivrières de deux à trois premières
années peuvent être adoptées. Dans ces conditions le palmier s’installe en tête avec la première
culture. La combinaison palmier-caféier peut être maintenue de 6 à 7 ans, ensuite, les caféiers
sont sacrifiés; la combinaison cacaoyer-palmier est préférable aux autres combinaisons, les
cacaoyers sont installés sur deux lignes de 3,5 m dans la ligne. La plantation se fait en quinconce
; si la palmeraie était en milieu de saison ou sur terre en pâturage, les graminées doivent être
complètement éliminées.

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b. La multiplication

1. Germination : les graines généralement désinfectées préventivement au moyen d’un


fongicide contre les pourritures, sont mises à germer en raison de 300 graines au moins à
l’hectare à planter. La graine d’Elaeis germe difficilement et la durée de germination est très
irrégulière. Pour parer à ces inconvénients, la germination est artificiellement activée suivant
diverses méthodes.

Pour une petite ou moyenne superficie, on utilise souvent le coffre de germination composée
d’une tranchée large de 1 m et profonde de 60 cm. La longueur de la tranchée large de 1 m et
profonde de 60 cm.
La longueur de la tranchée est conditionnée par le nombre de caissettes de graines qui doivent
plus être écrasées; les caissettes destinées à obtenir les graines à faire germer en mélange à
égalité de volume avec du charbon du bois finement pilé et humidifié auront les dimensions
intérieures de 20 cm de hauteur sur 20 cm de largeur et 40 à 60 cm de longueur. Elles peuvent
contenir chacune 1500 graines croisement T x D ou 1.000 à 1.200 graines de D x P.

Avant la mise en place des caissettes dans le coffre, le fond de celui-ci se regarni d’une couche
de matière verte facilement fermentescible constitué de Tripcacum, Pueraria, Pennicetum
grossièrement hanché. La fermentation ne tarde pas à s’installer doit porter le contenu de
caissette à une température d’environ 32° C. Le réglage de la température sera obtenu par
tassement de la matière fermentescible, par renouvèlement, ou si la température est trop élevée
par diminution de l’épaisseur de la couche fermentescible. L’évolution de la température doit
être suivie soigneusement car à aucun cas il ne faut pas dépasser 42° C qui est une température
nuisible au pouvoir germinatif.

Le contenu de caissette doit être examiné régulièrement aux deux fois par semaine; dès que les
premières graines germent, les inspections se fond d’une façon accélérée pour arriver aux
visites.

Les visites se feront toujours le matin à l’ombre. Les installations de germination seront garnies
d’un toit incliné qui ne sera pas mise en place que la nuit et par temps de pluie.

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La durée de germination peut atteindre 5 mois en bonne condition de germination. Les graines
germées seront enlevées et mises en pleine pépinière dès que l’opercule est soulevé et germe
visible dans le port de germination. Actuellement les plantations modernes utilisant des
étendues importantes, on fait recourir à des bâtiments germoirs utilisant la méthode de chaleur
sèche avec 500.000 gaines à germer.

2. La pré-pépinière

L’emplacement doit tenir compte des impératifs suivant : une surveillance et des arrosages
fréquents. Le terrain doit être d’abord parfaitement désherbé, les planches doivent séparer les
unes, les autres par les allées et retenues par les rondins. Elles seront de 20 m x 1,5 m et
contiendront environ 5.000 sachets, soit 250 lignes de 20 saches. 10 ares de pré-pépinière
peuvent contenir 80.000 plantules réparties en 16 planches. La pré-pépinière sera ombragée
afin de protéger les plantules de l’insolation trop intenses. Les sachets seront hétérogènes bien
tamisés et stérilisés. On peut aussi utilise les mélanges terreaux-compost en raison de 1/3
compost et 2/3 terreaux. Les sachets seront de 8 cm de diamètre sur 18 cm de hauteur et contenir
1 kg de substrat.

Le repiquage sera effectué le plutôt possible après le remplissage de sachet. On arrosera


légèrement avant le repiquage. Les gaines germées sélectionnées doivent porter une tigelle et
une radicule bien différenciée.

Au centre de chaque sachet, on effectue un petit trou 2 à 3 cm de profondeur, la gaine qui est
déposée radicule vers le bas et tigelle vers le haut. Un peu de terreau est délicatement éboulé
afin de recouvrir complètement la graine et le germe. Lors du repiquage, il faut éviter de mettre
la tigelle vers le bas ou à travers ce qui induirait une déformation de la plantule, il faut éviter
de trop enterrer la graine; ce qui entraînerait sa pourriture. De même, il faut éviter de la placer
superficiellement, on risque de la dessécher. L’arrosage doit être régulièrement assuré de même
que désherbage.

Pour améliorer la croissance de plantules, et obtenir 4 feuilles au bout de 3 mois, on fait le


forçage en apportant à 2 mois et demi 25 g d’urée dans 10 litres d’eau pour 1.000 plantules

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Trois semaines avant la sortie des plantules pour la pépinière, il convient de réduire
progressivement la lumière. A la fin de pré-pépinière, on doit procéder à la sélection des
plantules en éliminant les anormales ou non développés, celles à feuilles étroites, à limbe soudé,
et à feuilles en roulées. La plantule normale possède à la fin de pré-pépinière 3 à 4 feuilles
lancéolées et chaque feuille émise est et plus grande que la précédente à la fin de son
développement.

3. La pépinière

Vers l’âge de 3 à 4 ans, les plantules auront atteints plus au moins 30 cm de hauteur et 8 cm de
diamètre au collet. Le repiquage se fait dans le sachet en polyéthylène noir de 40 x 40 cm avec
un fond percé d’environ 50 trous. Ces sacs peuvent contenir 20 à 25 kg de terre humifère ou
des terreaux désinfectés. L’arrosage sera régulièrement assuré.

On peut aussi utiliser les pépinières de pleine terre dans lesquelles plants seront mise en place
à la distance de 70 à 75 cm à tous sens c’est-à-dire 70 x 70 cm ou 75 x 75 cm et seront ombragés
au début; la durée de séjour de la pépinière varie de 12-18 mois mais ce temps peut être réduit
par les soins culturaux adéquats tel que une fumure minérale, un arrosage régulier, le paillage
etc.

4.3.4. La mise en place

Elle doit être exécutée avec les plus grands soins afin de réduire au minimum les chocs
physiologiques inévitables. Il faut transplanter avec motte en utilisant un plantoir JAVA.

Le sol de mise en place doit être humide en profondeur et le tas doit être de préférence couvert,
il faut tasser progressivement la terre autour de la motte et planter de manière que les collets
soient exactement placés au niveau du sol.

Pour le transport, les mottes sont enveloppées dans des feuilles ou dans des sacs; les feuilles
extérieures seront coupées à mi-longueur en laissant la flèche intacte. Les dimensions de trous
sont de 40 x 40 cm. Ils sont remplis immédiatement après leur ouverture en inversant les
horizons de terre. Si les plantes sont enlevées de polybacs (polyéthylène) la toilette ne s’impose

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pas. Mais après avoir découpé le fond du sac, les plants sont mis en place; le sac est ensuite
enlevé en le tirant vers le haut.

4.3.5. La couverture du sol

L’emploi d’une plante de couverture est généralisé dans une palmeraie. A l’exception des
régions à saison sèches trop marquées, le Pueraria javanica convient très bien. Il est installé
dès l’ouverture des lignes ou 3 mois avant la dernière récolte dans le cas de culture vivrière
intercalaire. Dans le cas de lignes jumelées, on se contente souvent d’introduire la plante de
couverture dans l’interligne de 6 m le plus grand interligne est uniquement protégé par le recru
forestier; d’autres plantes de couvertures peuvent aussi être utilisées; c’est le cas de centrosoma
pubescens, flemijia spp, mucuna spp, le calopogonium est peu résistant à la sécheresse et
présente un grand danger d’incendie pendant la saison sèche.

4.3.6. Fumure

La récolte de régime de palme exporte surtout l’N2 et K2O pour 15 tonnes de régimes, on estime
les besoins de fumure à 70 kg d’N2, 70 kg de K2O, 10 kg de Ca, et 10 kg de Mg.
Les engrais doivent être appliqués à la fin de grandes saison de pluie en couronne au pied de
palmier sur la surface du cercle sarclé après un grattage très superficiel.

4.3.7. L’entretien

On procède par le regarnissage si cela est nécessaire, suivi de sarclage de ring sur 1,5 m à 2 m
de rayon autour du pied nouvellement à raison de 6 à 8 passages, la première année et 6 à 4 par
la suite.

On peut aussi recourir au désherbage chimique. L’entretien des interlignes se fait par 2 ou 3
rabattages par an, une fois la couverture bien installée on procède au sarclage sélectif; le
toilettage et l’élagage se poursuit jusqu’à la mise en récolte. On laisse deux palmiers sous le
régime en formation.

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Dans les jeunes âges, il faut couper quelques feuilles sèches. Si le bloc est en rapport, le sarclage
de Ring doit être régulier sur les lignes, dans les interlignes le rabattage aura lieu régulièrement.
Les travaux de taille se limiteront à l’enlèvement annuel de quelques feuilles et l’entretien très
soigneux des couronnes qui doivent rester indemnes de toutes végétations épiphytes. Lors de
l’émondage, il faut maintenir toute les feuilles supportant un régime et enlever les autres situées
plus bas. Dans le cas où le palmier n’a pas de régime mûr ou presque mûr ou encore pas de
régime du tronc, on supprime toutes les feuilles dont l’extrémité prend plus bas que l’horizontal.

Le cycle d’émondage est de 6 mois. Les jeunes plantations de moins de 8 ans sont émondées
tous les 8 à 9 mois. Après l’émondage et le toilettage, les fleurs mâles, les épiphytes, les chicots
et les feuilles qui encombrent le Ring seront repoussées dans l’interligne.

4.3.8. La récolte

Dans la pratique, les récolteurs ont l’habitude de repérer du sol si un régime est bon ou non à
couper. Mais la décision de récolte doit tenir compte des conditions climatiques
particulièrement et des origines génétiques de la plantation. Lorsqu’on pique la pulpe avec la
ponte d’un couteau ou avec l’ongle, on voit suinter d’huile. La pulpe jaune avant la maturité
devient par suite orangée. Un régime est considéré comme étant mûr lorsqu’au moins 20 fruits
se détachent sous la pression de doits.
Un régime est bon à couper lorsqu’il y a au moins 5 fruits détachés qui sont tombés au sol. La
récolte est considéré comme satisfaisante lorsque le poids de fruits détachés correspond à
environ 10 à 12% du poids de régime et lorsque le nombre de régime vert est inférieur à 2% du
total.

Si la plantation est encore jeune, au-dessous de 12 à 13 ans, la coupe de régime se fait au ciseau
à mencher ou au fossile appelé couteau malais se glissant facilement entre les stipes et les bases
de pétiole. On peut ajouter de l’allonge aux manches en fonction de la taille de palmier. Pour
une vieille plantation, l’utilisation d’une échelle ou d’un bambou est nécessaire pour la récolte.

Les régimes coupés sont portés au bout de lignes soit par les coupleurs eux-mêmes soit par les
ramasseurs minus d’un panier. Les fruits tombés pendant la récolte sont collectés dans des sacs,
à partir de la 20ème année d’exploitation, le palmier devient difficile à récolter à cause de la taille

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qui devient de plus en plus haute à cause des risques que cela représente. Il faut donc replanter
après avoir abattu les vieux palmiers.

Dans les régions tropicales, les palmeraies sélectionnées entrent en rapport au cours de leur

4ème année de leur âge. La production augmente et atteint son profond vers l’âge de 8 à 10 ans
et se maintient jusqu’à un âge avancé, à 20 ans elle commence à baisser. Le rendement actuel
de bonne plantation est de 80 à 1.00 kg d’huile/ha. Ce rendement peut atteindre 4 tonnes
d’huile/ha pour les hybrides D x P et même T x D.

CHAPITRE CINQUIEME : LES PLANTES AMYLACEES

5.1. LE RIZ

5.1.1. But de la culture

Le riz est la céréale la plus importante du monde. C’est la nourriture de base d’une grande partie
de l’humanité grâce à sa richesse en glucide. C’est une denrée alimentaire de grande valeur
énergétique : 350 à 360 ca/100g.

La composition alimentaire du grain se présente de la manière suivante :

Constituant Paddy (%) Riz décortiqué (%)


Eau 13 12

Glucide 73,1 75,5

Lipides 2,1 1,3

Protides 8,2 10

Sel minéraux 3,6 1,2

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La digestibilité du riz est supérieure à celle des autres céréales mais comparativement aux autres
céréales, le riz est pauvre en protéines. Cependant ces protéines sont de qualité meilleure par
rapport à la plupart des autres céréales. La teneur en constituant minéraux est élevé mais au
cours de décorticage du blanchissement, cette teneur diminue.

La Ca et Fe sont en quantité insuffisante, seule la teneur en K et en P est suffisante. A part son


emploi dans l’alimentation, le riz sert à fabriquer l’alcool, de l’amidon, du glucose, de l’acide
acétique, de l’huile et entre dans la fabrication des produits pharmaceutiques. Les animaux
domestiques peuvent consommer le paddy, les brisures, la farine et balle. Les balles peuvent
aussi être utilisées comme combustible ou comme matériaux isolants et même comme
fertilisants après décomposition.

5.1.2. Particularité morphologique et biologique

a) La morphologie

Le riz est une plante annuelle herbacée appartenant à la famille des graminées et au genre Oryza
possédant un système radiculaire abondant et s’étalant à la surface. A la germination, le grain
émet des racines qui ont une vie inférieure. Ces sont des racines primaires, au cours de la
croissance de la plante, les racines coronales apparaissent, elles prennent naissances sur la tige
principale et sur les tailles. En générale, plus de 50 à 60% de racines se trouvent dans les réseaux
superficiels. La tige a une hauteur variante de 40 cm à 2 m chez Oryza sativa et jusqu’à 5 à 6
m chez Oryza glaberina.

Le nombre d’entrenœuds varie de 5 à 20. Longueur des entre-nœuds augmente régulièrement


de la basse en sommet. Le dernier entre-nœud supérieur porte la panicule. La coloration de la
tige varie suivant les variétés et aussi suivant le stade de végétation, la coloration définitive est
atteinte après la floraison.

Du point de vue physiologique, la tige a un rôle essentiel de pouvoir émettre au cours de la


végétation de tailles. A la partie inférieure de la tige, partie primaire et à la base de chaque
feuilles et roulant ou bourgeon qui normalement donne naissance à une tige secondaire ou taille.
Cette tige secondaire elle-même grâce à ces bourgeons donne naissance à des tiges tertiaires et

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ainsi de suite. C’est l’ensemble de ses tailles qui constituent à partir d’une seule plante que se
forme la touffe du riz. Le riz peut former jusqu’à 200 à 400 talles à partir d’une semence, mais
cette propriété n’est pas intéressante pour la production à grande échelle. Un tallage
relativement abondant est admis pour les cultures bien ensoleillées et irriguées. On admet
jusqu’à 6 à 8 talles/pied tandis que dans le sol pauvre, il faut mieux monter la densité du semis
ou du repiquage pour limiter un tallage. Il produit 2 à 4 talles/pieds.

De façon générale, le tallage est favorisé par le repiquage des plantes jeunes, des écartements
rationnels, la variété et le terrain, des sarclages précoces qui évitent la concurrence entre le riz
et les plantes (adventistes), suite à l’état d’ameublissement du sol et la richesse en Azote et
enfin par la hauteur de la nappe phréatique. De ce sens, le riz talle peu en nappe profonde.

Le nombre de talles fertiles varie pour une même variété seulement suivant la richesse du sol
de la densité du champ, mais aussi suivant l’ensoleillement qui est variable d’une saison à
l’autre.

En bonne condition écologique pour certaines variétés, des nouvelles tiges peuvent se
développer sur le chaume après récolte. Les feuilles ont des limbes rudes et étroits elles sont
généralement pubescentes et glabres chez Oryza glaberrima, le limbe est plus long chez les
variétés du type Indica que chez les variétés du type Japonica l’inflorescence est une panicule
et peut avoir un port érigé, semi-ériger ou pendant.

Les ramifications de la panicule peuvent être 25 à 360 épillets. Chaque épillet comporte deux
glumes très petites et deux glumes plus développés qui enveloppent la fleur et le caryopse. La
fleur est hermaphrodite et contient 6 étamines.

La fécondation prédominante est autogamie bien qu’on enregistre 5% de la fécondation croisée.

La floraison se passe mieux à une température de 30° C sous une humidité relative de 70 à
80%; le temps séparant l’épiaison de la floraison est très court. Le grain appelé caryopse atteint
son poids maximal entre 30 à 40 jours après la floraison pour les variétés du type Japonica et
entre le 20ème et 45ème jour après la floraison pour les variétés de type Indica.

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Il existe beaucoup d’autres variétés ayant des caractères intermédiaires ainsi la classification
régionale et locale est valable. Les grains du type du type court ou long ont tendance à faire de
la bouillies ils sont trop cuits; ces variétés à grain courts conviennent mieux pour préparer les
denrées alimentaires pour bébé et pour et pour la brasserie.

La plupart des variétés de type indica ont des caryopses qui ne peuvent jamais germer
immédiatement après la récolte à cause de la dormance de grains. Les variétés de type japonica
n’ont pas de dormance.

b) La croissance du riz

Du semis à la maturité du riz, on distingue 4 phases qui sont : la germination, le taillage,


épiaison et la floraison, et la maturité.

1. La germination

L’embryon à l’état de vie relative pendant toute la durée du stockage du grain, il germe dès
qu’il rencontre une humidité suffisante; on estime que la germination se déclenche dès le grain
a absorbé le ¼ de son poids en eau.

Les conditions d’une bonne germination dépendent de l’état sanitaire. Lorsque l’embryon a
atteint son bon état de maturité, le développement d’un plat de riz entre le début la germination
et la phase du tallage suit principalement les mêmes conditions du milieu, une croissance très
régulière en poids et en taille. C’est la taille et le diamètre du collet qui déterminant la pépinière
le moment de la transplantation (dépend de la vigueur). Le moment de transplantation dépend
de la vigueur des plants.

Si la température est nécessaire pour déclencher la germination du grain, une température


élevée de l’ordre de 50° C peut le tuer il faut donc en cas de semis en pépinière irriguée puis
drainer pour éviter que la lame d’eau de faible épaisseur recouvrent les semences ne se
chauffent et détruisent une partie de plantules jaunes. Il faut respecter la profondeur de semis
pour une bonne germination.

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2. Tallage

Il commence le 15ème jour après le semis et se poursuit jusqu’à la floraison. C’est au cours de
cette phase végétative que le riz est plus sensible aux soins culturaux notamment aux sarclages
et aux apports d’engrains azotés.
Le tallage est une caractéristique variétale, cependant suivant les saisons, la richesse du sol et
la densité de plantation, on peut observer les variations du nombre de talles.

Dans tous les cas, ce qui importe de plus, c’est le nombre de talles fertiles d’où la nécessité
d’adapter la densité aux conditions de culture (sol et climat).

3. Epiaison et floraison

Le premier signe de l’épiaison se reconnait par le renflement de la tige à sa partie supérieure.


Quelques après, la panicule émerge de la feuille paniculaire, c’est le phénomène d’épiaison
puis l’ouverture de glumelle et la pollinisation se produisent. La phase de l’épiaison floraison
est une phase la plus critique de la vie de la plante.

Les mauvaises conditions de culture ou du milieu peuvent provoquer un avortement total ou


partiel de la panicule c’est le phénomène de coulure le phénomène de coulure semble dépendre
des conditions précises et presque toujours contrôlables à rizière bien aménagée notamment un
défaut du milieu (du sol), une irrigation avec des eaux sales.

Pendant l’épiaison et floraison, la plante exige le maximum d’eau de nutrition et un


ensoleillement suffisant.

4. La maturité

Après la fécondation, le caryopse passe par les stades; laiteux, pâteux et le stade dure qui
s’étendent sur environ 3 à 40 jours. Les variétés précoces murissent plus vite que les variétés à
cycle long. Ces sont toujours les grains de l’extrémité supérieure de la panicule qui mûrissent
le premier, la maturité se faisant progressivement du haut vers le bas de la panicule.

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L’état de maturité se définie par l’état de dureté du grain au sommet de la panicule. La verse
peut intervenir à ce moment, surtout pour les variétés de haute taille et à tiges peu résistantes.
Elle est accrue à présence du vert et d’un excès d’azote et d’un faible ensoleillement.

5.1.2. Espèces et variétés

Le riz appartient à la famille des graminées et au genre Oryza. Ce genre comprend diverses
variétés groupées sous deux espèces cultivées notamment :
 Oryza sativa
 Oryza glaberrima

O. sativa est un riz à caryopse blanchâtre, c’est l’espèce la plus connue comprenant les variétés
originaires d’Asie mais répandues aussi bien en Asie, en Europe, en Afrique et en Amérique.

O. glaberrima, c’est un riz à caryopse brun, originaire d’Afrique. L’espèce Oryza sativa
comprend 3 groupes de variétés qui sont :

Le type japonica dont le grain est plus court et plus épais; les glumelles sont pubescentes, le
rapport L/I inférieur à 3. Les variétés de ce groupe sont peu photo sensible et dépendes à des
hauts niveaux de fertilité.

Le type indica a des grains longs et étroits; les glumelles peu pubescentes, le rapport L/I
supérieur ou égal à 3, ce sont les variétés les plus souvent photo sensibles qui s’accommodera
des conditions défavorables du milieu et qui ont une faible résistance à l’égrainage.

Le type Intermédiaire : Les variétés de ce groupes sont encore appelées variété java ou variétés
Bulu. Ces variétés ne sont pas sensibles à la lumière et ne sont pas rustique elles sont souvent
barbus (réaction de la plante au cours de la lumière, la longueur).

A l’intérieur de ce groupe, les variétés botaniques sont caractérisées à la surface de glumelle,


par la longueur de glume, par l’arrestation de l’épelles, par la couleur des enveloppes et les
caryopses et en fin par la texture de la glumelle.

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L’espèce O. glaberrima par contre comprend deux sous espèces O. glaberrima vulgaris
comprenant deux séries notamment :

O. glaberrima vulgaris Vera qui comprend :

 Le type nigerica
 Le type senegalitica

O. glaberrima vulgaris confusa qui comprend les types suivants :

 Types confusa
 Types nigerica
 Types senegalitica

Il existe une deuxième sous espèce qui est Oryza glaberrima hunilius.

Les caractéristiques que doivent présenter une variété pour être choisi comme vulgarisable sont
les suivantes :

La stabilité de descendance, une forte production, une résistance à la verselice souvent au


raccourcissement de paille et ayant une meilleure utilisation d’engrais, la résistance aux
principales maladies notamment : la pyriculariose, Helminthosporiose, des grains de forme
translucide et peu cassant à l’usinage. On recherche des grains longs de présentation homogène
de valeur alimentaire élevée et de bon goût, la résistance à la sécheresse.

Suivant les types de culture et d’environnement, on peut rechercher des variétés à cycle plus
court ou encore à la possibilité de disposer d’eau d’irrigation. En RDC, on dispose des variétés
locales introduites par les arables depuis 1940. On distingue la variété 43, VR-111/1, var R66,
var T-y, var IRAT, var Ye.

5.1.4. Exigences écologiques

La quantité de chaleur est proportionnelle à la durée du cycle végétatif et est de 2.400° C pour
les variétés précoces et plus de 5.000° C pour les variétés tardives. Une même variété peut avoir

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un cycle végétatif différent d’après l’altitude, la latitude et la saison pour assurer la chaleur
totale.

Le riz est une plante thermophile et les températures élevées équatoriales et semi-équatoriales
sont particulièrement favorables avec un optimum de 25° C. L’optimum de température
d’irrigation varie de 30 à 34° C, au-dessous de 24° C le tallage est retardé. Pendant la floraison
au-dessus de 25° C épiaison est retardée et létaux de stérilité s’accroit. Le riz doit être considéré
comme une plante de pleine lumière. Il préfère un ensoleillement prolongé. C’est une plante de
jours courts.

Les variétés adaptées à la région tempérée accélèrent leur développement quand elles sont
introduites à la région tropicale. Les riz tropicaux et équatoriaux n’arrivent toujours pas à
atteindre la floraison et ne mûrissent pas en région tempérée.
La faible intensité lumineuse retarde l’épiaison et la maturité, elle diminue l’absorption de
l’Azote et le développement des racines. Le rendement inférieur du riz dans la zone équatoriale
est essentiellement dû à la saison de pluie. Qu’il soit pluvial ou irrigué le riz a besoin d’un
minimum d’eau pour se développer et son rendement varie avec les conditions pédologiques
locales, avec les pratiques culturales, avec les possibilités d’apport d’eau à la culture, et avec
les conditions climatiques au cours de végétation.

En culture irriguée, il faut disposer d’assez d’eau pour couvrir les besoins hydriques de la
plante. On estime à 12.000 à 20.000 m3/ha/an. Une certaine sécheresse atmosphérique est
favorable au riz pluvier.

La floraison exige 70 à 80% d’humidité relative. Le vent léger a une action favorable qui
accélère la transpiration les vents fortes peuvent entrainer et provoquer la verse en maturité.
Quand ils sont forts et secs. Ils provoquent l’échaudage de plantes.

Le riz est cultivé sur le sol, le plus divers, en culture sèche sous climat tropical, les sols d’origine
volcanique, les sols limoneux et les sols limono-argileux meuble et bien drainé sont favorable.
Le pH idéal variant entre 4 à 8. La profondeur du sol est très importante en culture du riz.

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En une profondeur de 10 cm, le rendement est nulle (couche arable d’une culture). Il devient
normal à plus de 30 à 40 cm pour des sols meubles et uniformes. Le taux d’argile de 12 à 15%
est généralement considéré comme limite inférieur pour le riz pluviale où les pluies sont
inférieures à 1.500 mm en période de végétation.

En RDC, la culture du riz est principalement de montagnes et se pratique surtout en forêt sur
sol meuble et humifère.

Le riz attaqué est plus cultivé sur le sol alluvionnaire d’origine pluviale, sur sol organique hydro
morphe et sur l’argile tropicale et en fin sur le sol férriginé et ferralitique.

Cette diversité détermine une grande variation du résultat les meilleurs résultats sont obtenus
sur les olargilo-limoneux. Un sous-sol dur est nécessaire pour permettre l’emploi des
rizicultures submergées.

5.1.5. Techniques culturales

Les rizières peuvent se répartir en trois grandes classes :

On distingue la riziculture dont le semis se fait généralement en poquet sur les alluvions
pluviales.

La riziculture de marrais avec un semis directe à la volée sur les brûlis de marrais. La riziculture
sèche itinérante se caractérise par l’emplacement du riz en tête de rotation en association avec
le bananier et le manioc ou le maïs, par l’absence d’apport d’engrais, absence presque totale de
travail du sol (les souches d’arbres, les mauvaises herbes).

Le semis se fait directement en place, les soins d’entretien sont rares ou inexistants, les battages
d’épis se font à l’aide d’un bâton et après le vannage, le riz est engainé est encore séché au
soleil, ce type de riziculture est basé sur la fertilité naturelle de sol. La riziculture sèche
permanente est caractérisée par les travaux préparatoires plus ou moins importants, des soins
fréquents, la fumure minérale et organique ce qui réduit la durée de la jachère. Ce système
assure un rendement supérieur si on utilise les variétés adaptées aux conditions climatiques.

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La riziculture sèche permanente peut être annuelle, mécanisé ou semi-mécanisée. La riziculture
semi-sèche ou semi-irriguée se pratique dans le bas fond ou sur les alluvions de fleuve. La
pluviosité insuffisante est supplée par les irrigations supplémentaires (complémentaires).

La riziculture irriguée s’identifie par les aménagements hydro-agricoles. On assure la maitrise


complète de l’eau par irrigation et drainage le sol est labouré au préalable, le semis peut être
direct ou en pratique le repiquage des plants du fait que le sol est submergé pendent presque
toute la période de végétation, les cultures mixtes ne sont pas possibles.

Les mesures phytotechniques les plus modernes s’imposent pour augmenter le rendement et
rendre économique la maitrise de l’eau, cette riziculture devient ancienne, il y a nécessité de
procéder à la rotation, l’obtention de 2 à 3 récoltes de riz par an sur la même terre est possible
pour une durée de 3 à 4 ans. En culture sèche, la préparation du sol a pour but de détruire les
mauvaises herbes, d’augmenter le volume du sol exploré par les racines et élever la capacité
des retentions d’eau du sol.
Pour le sol profondément ameublit, un léger herbage peut être suffisant dans tous les cas, la
préparation du sol doit être effectuée assez tôt pour permettre le semis aux premières pluies
utiles.

En culture irriguée, la préparation du terrain comprend une préparation primaire et secondaire,


la préparation primaire a pour but d’ameublir le sol, de l’aérer, d’augmenter la perméabilité de
la couche labourée, détruire les mauvaises herbes et niveler le terrain. Elle consiste au fait à
labourer et niveler. Le labour s’effectue à une profondeur de 10 à 15 cm de cette doit être
complète pour obtenir un sous-sol dur. La préparation secondaire consiste à submerger le
champ préalablement préparé et faire passer sur celui-ci à plusieurs reprises un instrument de
travail du sol.

Elle répond à des buts multiples, il s’agit entre autres de briser les mottes et niveler le champ,
repartir et incorporer les matières organiques et les engrains minéraux, détruire les mauvaises
herbes, faciliter la constitution de la couche dure et imperméable, et les conditions
physicochimiques appropriées afin de résoudre le problème des pertes en eau et des substances
nutritives au cours de submersion.

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Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de procéder à la mise en boue ou au malaxage très
peu de temps avant semis ou avant le repiquage, cette préparation du sol est valable aussi bien
pour le stade de pépinière que la mise en place définitive.

La contribution des engrais dans l’amélioration des rendements augmente en mesure que l’on
dispose des bonnes variétés. Les quantités recommandées sont très variables mais en général,
on utilise 20 à 40 kg d’azote/ha pour les variétés locales, 80 à 150 kg d’Azote/ha pour les
variétés à haut rendement. La variété R66 est caractérisée par une fertilisation d’Azote pendant
la période de végétation au stade de tallage ou à l’épiaison florale.

L’époque de l’administration de phosphore se situe avant le semis ou repiquage et la dose varie


de 40 à 80kg/ha. Les engrais potassiques donnent des bonnes réponses dans l’intervalle de 10
à 60 kg de K20/ha, les engrais potassiques sont enfouis pendant le labour.

La germination, la croissance et le rendement du riz sont tous influencés par l’époque et la


méthode choisie pour la mise en place. Les méthodes utilisées sont le semis direct et repiquage.
En semis direct, on peut semer à la volée, en ligne ou en poquet, le grain peut germer, mouiller
ou sec, enterrer ou non sur un terrain préparé antérieurement qu’il soit sec oud rainé. Le semis
direct est une méthode bon marché qui s’accommode bien des variétés pauvres.

Il a pour avantage que les plants ne subissent pas les chocs physiologiques, le cycle est plus
court et cette méthode se prête mieux à la culture mécanisée.

Il a pour inconvénient de nécessiter beaucoup de semences de sarclage plus nombreux, la


maîtrise de l’eau est délicate et la résistance à la verse est faible, toutefois, les semis direct
s’imposent là où la main d’œuvre est chère. Les herbes cibles sont utilisables lorsque le
malaxage n’a pas pu s’effectuer à cause des pluies. L’époque de semis est souvent fonction des
premières pluies. Le semis effectué après 30 à 40 mm de pluie assure un rendement supérieur
par rapport au semis retardé de 7 à 21jours.

Si le terrain est irrigué, on accommode l’époque de semis au cycle de végétation de la variété


et la possibilité de récolter aux périodes sèches, le semis direct à la volée est plus développés
exécuté à la main, les grains secs, mouillés ou pré-germés sont enfouis par un léger labour ou

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tout simplement le sol avec un bâton. Les quantités des semences à utiliser à l’hectare varient
en fonction de la variété du sol, de l’humidité, de la préparation du sol et de la fertilisation.

Pour les semis en sec dans le sol pauvre avec moins d’engrais, on recommande 80 à 120 kg/ha
alors que pour un sol moyen fertile 50 à 80 kg/ha suffisant, en culture irriguée, on sème 140 à
190 kg/ha, le semis direct en ligne est effectué après un malaxage et se fait soit manuellement
soit avec les semoirs.

Il existe moins de semences et assure une répartition plus régulière, il permet le sarclage plus
facile et plus rapide.

L’épandage des engrais est plus régulier encours de végétation et le traitement antiparasitaire
est plus efficace. Les écartements varient de 15 à 40 cm. L’inconvénient et la densité sur la
ligne est forte, il y a lieu d’avoir beaucoup d’oies (maladies).

Le semis direct en poquet peut s’effectuer manuellement ou mécaniquement aux écartements


variant de 20 x 20 cm à 40 x 40 cm.
Le nombre de grains/poquet varie de 4 à 10. La profondeur de l’enfouissement est de 2 à 4 cm.
La quantité de semences nécessaire varie de 30 à 80 kg/ha. Le semis en poquet est le plus utilisé
et considéré comme le plus rentable.

Pour tout semis direct, on doit utiliser les semences obtenues en saison ou pendant l’année
précédente. Après une année, les semences perdent 30 à 50% de leur P.G (pouvoir germinatif).
Les semences seront nettoyées pour éliminer les grains flottant et les impuretés. Souvent, on
utilise le trempage dans une solution et les semences doivent rester pendant 10 minutes dans
cette solution qu’on remue constamment. Les grains malformés sur nagent et seront enlevés.

Le traitement des semences contre les maladies Oies est nécessaire pour cela les semences sont
trempées dans une solution organo-mercurique de plus ou moins 1 à 2% pendant 2 heures puis,
il faut rincer à l’eau.

Pour faciliter la germination, on peut tremper les semences pendant 1 jour. Si on utilise les
semoirs, les semences seront ressouillées après le trempage pourvu que les semences ne

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s’accolent pas avec la paroi de la machine. Pour le semis à la main, on pratique même la pré-
germination on plongeant les semences pendant 24 à 48 heures dans un seau. Si la préparation
des semences n’est pas effectuée, les quantités seront augmentées de 30 à 40%.

En ce qui concerne les repiquages, la mise en place par poquet est une méthode très élaborée
comportant la croissance de plantes en pépinière et la transplantation en rizière. Cette méthode
est recommandable pour les basses terres où la main d’œuvre est bon marché. Le repiquage est
spécifique pour les petites exploitations. Il exige que le champ ait un sous-sol dur et
imperméable, que la boue malaxée soit profonde et qu’il ait un minimum de main d’œuvre
récente.

Les principaux avantages de cette méthode sont :

 Se faciliter la destruction des mauvaises herbes ;


 Permettre de bon rendement avec des quantités réduites d’eau et enfin ;
 Le parasitisme est moins prononcé.

En pépinière, le sol sera préparé pour arriver à une boue homogène. La surface de la pépinière
sera fonction de la densité de repiquage et du nombre de plants/touffe.
La pépinière est divisée en parcelle. On sème à la volée sur un terrain humide ou sous 2 cm
d’eau si on craint les prédateurs. On submerge dès la levée en suivant le développement des
plantes sans toutefois dépasser 6 à 10 cm.

Avant d’arracher les plants, on cesse l’irrigation par un drainage à la fin de raffermir les plants,
de faciliter leur arrachage et d’assurer leur intégrité au moment de repiquage.

Le repiquage proprement dit est effectué à l’âge de 20 à 30 jours lorsque les plants ont 4 à 5
feuilles et ont 2 à 3 cm de hauteur. Si le terrain est drainé, on fait des lignes de repère, les plants
sont arrachés à la main ou à l’aide d’une pelle et sont triés en éliminant les maladies, ceux qui
sont cassés, ceux qui sont sans racines. On fait l’habillage, un écimage et après les plantes
bottelées et transportés à la rizière. La profondeur de repiquage varie de 1,5 à 2,5 cm quand les
plantes repiqués trop profondément d’enracinement au nœud supérieur, ce qui retarde la

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végétation et le paillage. Les plants arrachés seront repiqués au plus tard par la touffe. La reprise
demande 4 à 15 jours et le regarnissage est effectué après 9 à 10jours.

Les principaux problèmes qui se posent pour l’entretien en riziculture sont la lutte contre les
mauvaises herbes, la fertilisation, la protection contre les parasites et la maitrise de l’eau. La
lutte contre les mauvaises herbes se fait par sarclage manuel ou chimique. Il est recommandé
d’effectuer 1 ou 2 sarclages. Le premier 10 à 15 jours après le semis, le sarclage, un buttage
léger peut augmenter le rendement. En ce qui concerne la maitrise de l’eau, l’irrigation en eau
stagnante détermine un rendement inférieur par rapport à l’irrigation en eau courante.

Les meilleurs résultats sont obtenus lorsqu’on peut renouveler continuellement l’eau c’est-à-
dire en apportant de l’eau perdue par l’évapotranspiration et par infiltration.

Il serait mieux de maintenir une hauteur d’eau de 2 à 5 cm. Toutefois, pour prévenir un nouvel
envahissement par les mauvaises herbes, on préfère irriguer de riz avec plus ou moins 10 cm
jusqu’à ce que la couverture végétale soit complètement assurée.

Après l’épiaison, une couche d’eau de 15 à 20 cm semble influencer positivement le rendement.


Le drainage est nécessaire les 8 à 10 jours avant la récolte. Un délai plus court convient pour
une maturation régulière.
Il est très important de récolter à bon état de maturité. Quand on récolte trop tôt, on perd du
poids à la récole et le paddy contient beaucoup de grains immatures appelées « grains verts »
qui, au moment de l’usinage seront réduits en farine.

Une récolte prématurée rend les échanges plus long et plus difficile. Quand on récolte trop tard,
il y également risque de perte de rendement unitaire par suite de l’égrainage de paddy et chute
de qualité consécutive à la brisure du grain en état de sur maturité avancée. L’estimation du
degré optimal de maturité est une affaire de coup d’œil et d’expérience. Connaissant la variété
et les conditions climatiques de la région, on sait déjà plus ou moins à la quelle époque le paddy
devra être récolté. Les variétés précoces ont en général une période de floraison maturité
supérieur ou égal à 30 jours.

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Les variétés tardives dépassent en général 40 jours. Le nombre quantitatif de la panicule est par
lui -même, le plus sûr moyen de déterminer le bon état de maturité. On estime que le paddy est
mûr lorsque les graines de 2/3 supérieurs de la panicule sont dures et craquent sur les dents.
Lorsque les grains de 1/3 inférieurs de la panicule sont durs ou légèrement pâteux pour le
dernier épillet de la barre. On peut également observer d’une façon plus précise, en même temps
que l’état de dureté de grain, la couleur du rachis.

En culture paysanne, la coupe de paddy est manuellement avec fossile ou couteau à riz. Les
herbes seront mise à sécher le jour même et devront pas séjourner au soleil même s’il est sec ;
le choix de la récolte mécanique est une option délicate en saison sèche avec incidences
économiques quelle entraine. Un paddy récolté en état de maturité a une teneur en eau variant
de 33 à 68%.

Pour assurer une bonne conservation de ce paddy, il faudra ramener ce taux en moins de 15%.
Il est aussi nécessaire d’assurer un séchage progressif par un dispositif adéquat permettant
d’éviter l’échauffement climatique de la masse mise à sécher.

Les rendements sont très variables en fonction des variétés, des types de culture et les conditions
de culture.

En culture sèche, le rendement varie de plus de 10 tonnes/ha. En culture submergée, le


rendement varie de 8 à 12 tonnes/ha. Enfin, en culture irriguée, le rendement varie de 13 à 30
tonnes/ha.

5.2. LE MAÏS

5.2.1. But de la culture

Avec le riz et le blé, le maïs est une graminée le plus cultivée dans le monde. Les grains servent
à l’alimentation de l’homme aussi dans l’alimentation des animaux domestiques.

L’amidon extrait de grains sert à préparer de la bouillie pour enfant de biscuit de la bière de
l’alcool, d’une colle, il entre aussi dans l’industrie textile pour la fabrication de tissus. Les
germes donnent de l’huile qui sert dans l’alimentation humaine, dans la fabrication de savon,

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de vernis, dans la fabrication de margarine et, on peut cultiver le maïs comme fourrage pour les
animaux ou pour faire l’ensilage pour les bovins.

Le maïs est pourvu à deux acides aminés qui sont : la lynine et le tryptophane. 100 g de graines
donne 360 cals ; 10 g de protéine ; 4,5 g de lipide ; 71 g de glucide ; 0,33 mg de vitamine B1 ;
0,13 mg de vitamine B2 et 12 mg de Ca.

5.2.2. Description botanique

Le maïs est une graminée herbacée annuelle en tige pleine et qui ne talle pas en général. Il
arrive cependant qu’un grand écartement, la souche émette des rejets susceptibles de porter des
épis fertiles. Le maïs possède trois types de racines notamment :

 Des racines primaires,


 Des racines permanentes et
 Des racines adventives.

Les racines primaires constituent le système temporaire qui entre la plantule et qui assurent
l’alimentation en eau et sels minéraux.

Les racines permanentes se forment à la base de 2 à 8 nœuds et assurent l’alimentation en sels


minéraux.

Les racines adventives se forment à la base de 2 à 3 premiers nœuds au-dessous du sol. La tige
de maïs est un chaume constitué par les nœuds et les entre-nœuds ; elle peut atteindre 1 à 3 m.
Le maïs dispose des feuilles simples alternes, le limbe est formé de la graine, d’une ligule et
stipules. Le limbe a une nervation parallèle. Le maïs est une plante monoïque avec des
inflorescences généralement unisexuées.
La fleur mâle est une panicule terminale. Les fleurs femmes sont des épis situés à l’aisselle de
feuilles de partie médiane de la plante.

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Chaque épi est entouré de spathe qui à la floraison laisse passer à leur sommet le style
penniforme qui constitue la barbe du maïs. Les fleurs mâles fleurissent avant les fleurs femelles
de ce fait le maïs est une plante allogame.

A maturité, les grains de maïs sont disposés régulièrement autour de l’axe en forme de cônes
allongés qui portent des fleurs.

5.2.3. Espèces et variétés

Le maïs est une graminée originaire de l’Amérique latine, il appartient au genre Zea.

Les différentes espèces cultivées sont classées selon la composition de l’endosperme de la


manière suivante.

a) Zea mays indurata : avec endosperme dur et vitreux


b) Zea mays indentata : c’est le maïs denté quand les grains dessèchent, il sera tine et donne
une forme de dents du cheval.
c) Zea mays amylacea : c’est le maïs riche en amidon.
d) Zea mays saccharate : c’est le maïs riche en amidon textrine, riche en sucre au stade
pâté.
e) Zea may stumicata : c’est le maïs vêtu.

Les différentes variétés cultivées sont classées suivant la durée de leur cycle végétatif et le
caractère de leurs grains en ce qui concerne la texture et la forme. Grâces aux facilités de
croissance et l’effet hétérosis (désigne la vigueur des hybrides), les sélectionneurs ont obtenu
des hybrides hauts productifs. Les formules des élections ont multipliée et adoptées aux
conditions de température des semences.
On trouve les variétés locales améliorées des lignées certifiées, des lignées consanguines, des
variétés synthétiques, des hybrides simples et doubles.

Les objectifs principaux de sélection de maïs visent la productivité, l’adaptation du cycle,


l’architecture des plantes, la résistance à la verse, la protection de l’épi, la tolérance vis-à-vis
des parasites et la qualité du grain notamment sa teneur en lysine.

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Parmi les variétés cultivées en RDC, on peut citer :

 Var Shaba ;
 Var Bunia ;
 Var salongo ;
 Var planta-jaune ;
 Var Kasaï,
 Var IRAT etc.

5.2.4. Exigences écologiques

Le maïs est une plante exigeante en eau. La période la plus critique se situe au moment de la
floraison et immédiatement après. Dans les régions chaudes, les besoins en eau s’élèvent à 800
à 1.000 mm. Alors que dans les régions moins chaudes 300 à 800 mm suffisent.

Le maïs est une plante héliophile et thermophile. Les températures doivent être élevées et
régulières ; un abaissement d’altitude allongée. La durée de maïs, la sensibilité aux
photosynthèses et période est un caractère qu’on s’efforce de diminuer ou d’atténuer.

Du point de vue édaphique, le maïs est assez exigeant, il faut un sol de bonne qualité physique
et riche en humus. Il craint le sol argileux, sablonneux et le sol humide.

Les sols riches en matière organique et doués de bonnes propriétés physiques sont les meilleurs.
Ce sont notamment : les sols forestiers et les sols alluvionnaires.

5.2.5. Techniques culturales

Les conditions de cultures de maïs sont assez variées, la culture peut être seule de case, en plein
champs en association avec d’autres espèces telles que haricot, arachides, le cotonnier,
l’igname etc.

Il s’agit d’une culture de décrue (culture sur alluvion), la culture irriguée est encore
exceptionnelle. Le maïs demande un sol travaillé profondément, meuble et bien aéré. Il est très

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sensible à l’amélioration de propriété physique du sol. On note une augmentation de rendement
dure aux celles de labours de l’ordre de 25% suivant les régions, la culture peut être réalisée
sur billon ou sur buttage. La plus part de temps lorsqu’il sera possible de réussir de bon
rendement dans ces conditions on apportera 100 kg/ha.

Le maïs réagit très positivement à la matière organique même à faible dose. Il faut récolter en
maturité complète quand aucune perte n’est à craindre notamment les oiseaux, les insectes et
la volaille. On peut atteindre jusqu’à la dessiccation complète de la plante.

La présence de rafle toujours plus humide que les grains empêche son humidité de descendre
jusqu’à 12%, taux nécessaire pour une bonne conservation.

On peut récolter les épis soit les grains. La récolte on fera la sélection des épis pour les
prochains semis. On choisit de bonne grandeur à bractée bien formée récoltée sur les plants
sains, normaux et productifs.

Au moment de l’égrainage, on fera un nouveau triage, les bractées étant enlevées on choisira
les bons épis de grandeur régulière complète grandies des graines jusqu’aux extrémités en libre
rang de grains rectilignes.

Ces épis seront séchés au soleil, si possible muni de leur pathe. Lorsque la récolte est réalisée
au cours d’une période pluvieuse, l’utilisation d’un semoir est recommandée.

En région forestière de rendement varie de 1.000 à 1.500 kg de maïs grains/ha.

En région de savane, le rendement varie de 600 à 1.000 kg/ha d’épis sec avec bractée donnent
75 à 85 kg de grains égale 55 à 75%.

Pendant la végétation, on retiendra la bonne structure du sol pour diverses mesures culturales
notamment le buttage, le binage de paillage. Les graines utilisées doivent provenir de bon épis,
être d’égrener à la main afin de ne pas blesser les semences.

Lorsque les graines doivent être conservées assez longtemps, le semis, il est nécessaire de
sécher convenablement et de le maintenir dans un local frais et sec.

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On sème souvent en lignes de 0,8 à 1 m avec des écartements sur la ligne de 30 à 50 cm en
raison de 2 à 3 graines/emplacement. Le semis peut se faire aussi par poquet.
En culture intensive avec forte fumure minérale, les écartements 50 x 50 cm sont parfois
adoptés. Les grains varient de 30 à 50 kg/ha soins culturaux se limitant par sarclo-binage et,
quelques sarclages dès qu’il y a des mauvaises herbes.

Le buttage est exécuté lorsque les plantes sont de 50 cm de hauteur, et permet de développer
des racines adventives et consolider les plantes. Il est également recommander d’arracher ou
écarter les plants anormaux pour empêcher qu’il ne féconde pas les autres plants.

Après la fécondation, il est bon de ne laisser que deux épis/tiges afin de favoriser leur
développement, il faut écimer la tige au nœud situé du dernier épi conservé.

On peut aussi éliminer les tiges latérales qui ne donnent pas les bons épis. Le maïs est la plante
qui réagit le mieux aux fortes fumures, le premier facteur limitant est le P205 qu’il faut apporter
dans l’ordre de 40 à 50 kg/ha au moment de semis pour l’Azote. La quantité à apporter peut
varier entre 20 et 150 kg. L’apport de K2O se justifiera.

5.3. LE MANIOC

5.3.1. But de la culture

Le manioc est cultivé pour ces racines tubérisées qui entrent pour une grande part dans
l’alimentation de nombreuses populations. Avant d’être consommé, sous n’importe quelle
forme les racines de variétés amères doivent subir un traitement qui les débarrasse de leurs
propriétés plus toxiques. Ces racines elles-mêmes contiennent une enzyme propre à double (la
manihotoxine). Cette enzyme est appelée AMYLASE ce dédoublement ne s’opère qu’en
présence de l’air. Une maladie de préparation du manioc tant à favoriser à la température
ambiante en contact intime et prolonger entre les tubercules et l’air pour que tout l’acide
cyanhydrique se dégage. Le manioc est un aliment énergétique pauvre en protéine, mais il
constitue une réserve alimentaire disponible en cas des disettes. C’est une plante riche en
amidon, elle est consommée soit directement sous forme de tubercule frais, soit sous forme de

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farine. A l’industrie, le manioc sert à la préparation de l’amidon, biscuit, patte alimentaire, colle
de glucose, à la fabrication de l’alcool. Les feuilles peuvent être consommées comme légumes.

Enfin, le manioc sert à l’alimentation de l’animal, soit en vert, soit en cosette, soit sous forme
de rondelle, de farine. Sa valeur alimentaire se présente de la manière suivante :

Constitution Farines fraiche % Cossettes % Farine %

Eau 61 14,8 13,7

Amidon 33,6 74,3 78,9

Protéines 1,2 2,7 2,5

Lipides 0,4 1,5 0,5

Cendres 1,2 2,5 1,5

Cellulose 2,6 4,5 2,5

5.3.2. Description Botanique

Le manioc semble être originaire du Brésil où il est appelé « Manioc ou Mandioca », et où les
variétés sont très nombreuses. Il était déjà consommé au Pérou à l’époque précolombienne et
on a trouvé les tubercules dans les tombes des Incas ; il semble être introduit en Afrique au
16ème siècle. Le manioc est arbuste pouvant atteindre 1 à 5 m. Le système racinaire de la plante
issue des graines comporte un pivot qui s’enfonce verticalement dans le sol et des racines
secondaires se développant d’abord horizontale et verticale par la suite. Le pivot et les racines
secondaires peuvent tubérisé. Lorsque la plante est issue des boutures, les racines sont d’abord
tranchantes et s’enfoncent ensuite profondément dans le sol. Elles peuvent vivent un assez
longtemps en saison sèche l’abaissement des horizons humides si aucune hétérogénéité du sol
ne fait obstacle conférant ainsi à la plante une bonne aptitude à franchir de saison faible
marquée.
Les tubercules peuvent être directement attachés à la bouture qui leur a donné naissance ou bien
être attachés par leurs pédoncules, les tubercules pédonculés sont souvent fibres. La surface

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externe de tubercule est selon la variété rugueuse ou lisse et diversement colorée en brun-jaune,
brun-sombre, brun rouge ou rose.

Les racines tubérisées de manioc contiennent une substance très toxique qui est l’acide
cyanhydrique ; cette substance se rencontre chez le manioc sous forme de glucoside
cyanogénétique et qui sont appelées linamacoside et l’entestraloside qui sont présents dans la
proportion de 95% et 96%. Les glucosides sont solubles dans l’eau. Ils peuvent être hydrolysées
par des dilués mais l’hydrolyse est réalisée par voie enzymatique.

La présence de glycoside a été observée dans tous les clones de manioc qu’ils soient réputés
doux ou amer et dans toutes les parties de la plante à l’exception peut-être des graines sèches
de certaines variétés douces. L’amertume des tubercules n’est pas en relation directe avec leur
teneur en glucoside. Le caractère doux ou amer paraît dépendre de l’état sous laquelle se trouve
l’acide cyanhydrique selon qu’il est libre pour les variétés douces ou selon qu’ils se trouvent
sous forme de glucoside pour les variétés amères et aussi de la présence plus ou moins
abondantes des sucres salubres.

On a souvent observé dans le sol riche, les teneurs en glucoside faibles que dans le sol pauvre.
Les apports de matières organique sont pour effet de diminuer les teneurs en glucosides, l’N
accroît, la teneur en glycoside alors que la potasse le diminue.

Les principes détoxication du manioc dans ses usages alimentaires sont :

 L’élimination directe de glucoside cyanogénétique par dissolution dans l’eau au cours


de cuisson ou puissance (mise dans l’eau pendant quelques jours).
 La décomposition de glucoside suivie de l’élimination de l’acide cyanidrique par
lavage, cela surtout dans le cas de râpage.
 L’inactivation de linamacoside par séchage et fanage.

Les tiges et les rameaux très jeunes sont directement colorés en vert, vert-jaune, rouge ou
bronzé selon les variétés. Les tiges et les rameaux âgé sont de couleur blanc-argentée, gris-vert,
brun ou jaune. Ils sont cassants et on a un aspect noué (nœuds).

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Une même bouture peut donner naissance à un ou plusieurs tiges, et rarement plus de trois. Le
nombre de tiges formées dépend à la fois du nombre de nœuds portés par la bouture et de la
position de la bouture, les boutures horizontales donnant plus de tiges que les autres
dispositions.

Avantages de la plantation horizontale :

 Pas de dessèchement ;
 Pas de dominance apicale.

Tandis que dans la position verticale c’est le contraire de l’horizontale. L’apparition de la


ramification est consécutive à la transformation de l’apex en bourgeon floral.

Deux ou plusieurs branches se forment à partir des méristèmes sous apicaux ; la ramification
est donc sympodiale et non dichotomique ou tricotomique puis qu’elle ne résulte pas de la
répartition ou tripartition du point végétatif.

Le degré de ramification est une caractéristique variétale liée à son aptitude à la floraison. Les
feuilles sont alternes, simples et caduques ; elles sont formées de long pétiole à la base de
laquelle se trouvent deux stipules.

Le limbe est palmatilobé. Les colorations vont du vert au rouge pour le pétiole et du vert ou
rouge cuivre pour les jaunes feuilles non encore développées.

Les inflorescences qui sont des grappes apparaissent en même temps que les premières fourches
et s’épanouissent au fur et à mesure que les branches s’allongent et se ramifient assez souvent.

Elles avortent et celles qui naissent sur les souches de dernières ramifications deviennent
fonctionnelles. L’inflorescence est une panicule protogyne avec des fleurs femelles situées en
bas et les fleurs bisexuées ont été observées dans le cas des inflorescences mais les étamines
sont alors réduites à l’état de staminode.

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Le fruit est une capsule déhiscente de 1 à 1,5 cm de diamètre avec 3 loges comprenant chacune
une graine. La déhiscence insepticidale et laisse qu’une tige marbrée ou tachetées de brun
rougeâtre sur son crème ou grisâtre.

5.3.3. Les phases de développement du manioc

On peut distinguer quatre phases principales dans le développement du manioc ; il s’agit


notamment :

 La reprise
 L’installation
 Le développement du système aérien et
 La tubérisation.

a. La phase de reprise

Elle se caractérise par l’émission de racines et le départ des bourgeons végétatifs.


Elle dure plus au moins 3 semaines. Les bourgeons qui évoluent en tiges dépendants de la
position de la bouture. Ils apparaissent vers le 10ème jour, lorsque la bouture est verticale, il reste
une forte dominance apicale et c’est le bourgeon le plus élevé qui donne une tige.

Lorsque la bouture est horizontale, ce sont les bourgeons placés sur le côté des boutures orienté
vers le haut qui évoluent en tiges avec toutefois une dominance basale.

Les boutures verticales donnent en général une seule tige alors que les horizontales en donnent
plusieurs.

La dominance apicale disparait avec une inclinaison de la bouture supérieure à 60° par rapport
à la verticale c’est-à-dire 30° pour horizontale.

b. La phase d’installation (du système racinaire)

Cette phase correspond à la croissance rapide des racines qui s’étendent horizontalement à la
vitesse de plus au moins 25 cm/mois.

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A partir de ses racines transcendes se forment des racines secondaires qui s’enfoncent
verticalement. Pendant cette phase, le développement aérien est peu rapide et la plante vit
surtout des réserves contenues dans la bouture. Cette phase dure 1,5 à 2 mois.

c. Phase de développement aérien

Le système aérien devient fonctionnel et la croissance de la tige avait marqué un ralentissement


de plant. Cette phase est caractérisée par une croissance active de l’appareil aérien et une
croissance très faible des racines tubérisées. La vitesse d’élongation de la tige peut atteindre 4
cm/jour. La durée de vie des feuilles 50 à 140 jours. Les ramifications peuvent apparaitre plus
au moins précocement.

Les plantes à ramification précoce sont généralement plus petites que celles à ramification
tardive, ou non ramifiée. La durée est d’environ 1,5 à 2 mois.

d. La phase du développement des racines tubérisées (tubérisation)

Pendant cette phase, la croissance des tiges et des rameaux se poursuit mais à une vitesse très
moindre. La matière sèche produite par la photosynthèse est davantage utilisée pour la
croissance des racines tubérisées que pour l’appareil aérien.

La croissance des racines tubérisées s’accompagne d’abord d’une diminution de croissance


des racines assimilatrices et ne devient importante qu’avec la diminution de la vitesse de
croissance de l’appareil aérien. Un petit nombre évolue en racines tubérisées 3 à 5 en général.

La croissance du poids des racines tubérisées par pieds résulte de l’accroissement du poids
individuel. Le rendement est plus au poids des racines tubérisées qu’à leur nombre. Sur les
plantes âgées, les vieux racines tubérisées se lignifient et deviennent sujets à des phénomènes
de pourrissement.
Les nouvelles racines tubérisées peuvent apparaître mais à ce stade, la croissance globale de
RT par pieds devient à peu près nulle ; pour cette raison, le manioc est rarement exploité après
deux ans de végétation.

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5.3.4. Espèces et variétés

Le genre Manihot comprend 98 espèces réparties en 17 sections. L’indentification des espèces


et des sections reposent sur l’analyse multi variables de nombreux caractères morphologiques
de parties aériennes. Toutes les variétés cultivées du manioc appartiennent à l’espèce Manihot
esculenta de la famille des euphorbiacées.

Il existe d’autres espèces notamment :

 M. glaziovii.
 M. jolyona.
 M. cotingae.
 M. dichotoma.
 M. peruviana.
 M. manajoana.

Les divers clones cultivés peuvent se distinguer par des caractères suivant :

Les racines : par le mode d’attache selon que ce mode est sessile et pédonculé, par la forme de
racine conique, pyriforme ou cylindrique ; par l’écorce de racine lisse ou rugueuse ; la couleur
de phelloderme ;

 Le port de la plante qui peut être dressé, exigé plus cylindrique en boule etc.
 Les tiges pour leur couleur verte, grise ou brune.
 La couleur et la forme des feuilles.
 La couleur des pétioles.
 La présence ou l’absence des fleurs.
 La couleur des fruits.

Les variétés peuvent se distinguer aussi par la teneur en acide cyanhydrique par rapport à la
matière fraîche.

 Ainsi, les variétés douces contiennent 30 à 130 PPM ;


 Les variétés non amères 30 à 180 PPM

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 Les variétés amères 80 à 400 PPM
 Les variétés très amères 275 à 500 PPM.

Les caractères permettant d’estimer une variété sont :

 La résistance aux maladies


 Le rendement en feuilles totales
 Le taux de reprise
 La quantité organoleptique (goût)
 Le mode d’achat des racines.

En RDC, parmi les variétés cultivées, on rencontre les variétés locales très diverses selon le
milieu et les variétés améliorées introduites. On peut citer entre autre :

 Les var. H53154158.


 Les var. Gonla.
 Les var. maliva.
 Les var. oyanneyba.
 Les var. ntolele.
 Les var. mbongo, ngonga na nbutu.
 Les var. spolina, munama, kayenga etc…

5.3.5. Exigences écologiques

Jusqu’à 2.000 m d’altitude. Les températures moyennes les plus favorables à la croissance se
situent entre 23° et 25° C. Dans les régions où la température temporelle est en dessus de 10°
C, il y a fréquemment dépérissement des parties ou de la totalité d’organes aériens suivie d’un
départ de la végétation à partir des bourgeons de la base, de tige, lorsque les conditions
climatiques deviennent très clémentes.

Le manioc est une plante héliophile. Il est en outre considéré comme une plante des jours courts.
Dans les conditions de jours longs, le développement aérien est favorisé au détriment du
développement racinaire. Le manioc est une plante tolérante de la sécheresse et de plus souvent

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cultivé dans les régions à faible pluviosité. En pluviosité moyenne comprise entre 1.000 et
2.000 mm suffit, au stade de la reprise de culture et de l’installation de la plante. Lorsque la
plante est développée, les besoins en eau sont plus importants mais la plante sur monte bien la
période sèche.

Tous les sols sont acceptés à l’exception des hydromorphes. Les meilleurs sols sont en générale
profond, à bonne réserve en eau, de texture sablo-argileuse ou argilo-sableuse en structure
stable.

Le pH idéal varie entre 4 et 7,5. Mais dans tous les cas, c’est sur les sols fertiles riches en
matière organiques et minérales qu’on obtient plus de rendement.

5.3.6. Techniques culturales

Les systèmes traditionnels de production dans les quels entre les maniocs peuvent être
caractérisés dans leur très grande majorité comme des systèmes manuels souvent itinérant et
sans intrant monétaire ou alors très faible. Ces systèmes se diversifient par des facteurs qui
peuvent être d’origine interne notamment l’importance du manioc par rapport aux autres
cultures, sa place à des rotations, selon qu’il est cultivé en association et en culture pure.

Ces facteurs peuvent aussi être d’origine externe notamment : le climat, la densité de la
population et l’importance de la demande commerciale. Le manioc est presque partout dans le
monde cultivé selon les techniques agricoles sommaires qui ne peuvent être attribuées au
manque des connaissances des paysans. Il faut attribuer cette situation à la rusticité et aux
faibles exigences du manioc, et au fait que dans le système de culture itinérante dans les quel
s’il est produit, son rendement ne serait toujours pas augmenté proportionnellement au
supplément du travail qui pourrait lui être donné.

En zones forestières, on rencontre les associations : maïs, arachides, bananier + manioc suivi
de jachère ou bien du riz, manioc bananier suivi de jachère. En savane avec deux saisons de la
pluie, ce sont les successions maïs, arachide + manioc suivi de jachère.

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En culture intensive mécanisée, le manioc est cultivé pendant 2 à 3 ans successifs suivi d’un
pâturage. Sur sol forestier, la préparation du terrain est souvent inexistante. On se limite à
l’ameublissement de l’emplacement de bouturage.

Dans d’autres situations, un labour est nécessaire et peut être associé à d’autres façons
culturales telles que le sous-solage et le billonnage. On prépare le sol au début de saison
pluvieuse à une époque où le sol est relativement humide. Les meilleurs rendements sont
obtenus sur terre bien ameublies et labourés en profondeur.

Les boutures seront prélevées dans une ancienne culture. Un pied de manioc peut donner 10 à
30 boutures et 1 ha de manioc récolté permet donc de planter au moins 10 ha.

La conservation des boutures doit être faite en tige entière, en fagots et dans un endroit frais.
Le prélèvement des boutures dans une parcelle devra être récolté ultérieurement est
préjudiciable à son rendement.

Il existe une méthode de multiplication rapide assez simple et peu onéreuse qui permet
d’accélérer dans les notables proportions la rapidité de la multiplication en bouture.

En principe, un pied de manioc permet d’obtenir 10 à 20 boutures de 20 cm de longueur.

Ces boutures peuvent être avantageusement remplacées par les boutures courtes à 2 nœuds dont
le nombre atteint 15 sur un seul pied. Celles-ci sont plantées à plat à 1 cm de profondeur après
un traitement au préalable et sous un abri pour maintenir une humidité constante. Les jeunes
pousses émergeant de ces boutures sont coupées dès qu’elles ont 8 cm et placées dans des
sachets ou paniers individuels où elles émettent alors des racines. Les jeunes plants sont alors
transplantés au champ.
Chaque bouture à 2 nœuds produits de cette manière 1.200 boutures feuillées et 1 plant normal
peut ainsi produire 2.000 boutures après 4 mois.

Les critères du choix sont essentiellement la qualité des boutures et leur état sanitaire. La qualité
des boutures dépend de leur dimension et leur âge physiologique.

Phytotechnie Spéciale par Ir Guibila Jerôme 80


Les considérations pratiques et économiques conduisent à choisir les boutures de 20 à 30 cm
portant au moins 5 nœuds et prélevées sur la partie lignifiée des plantes mères en évitant les
parties aoûtées, les plus basse lorsque les pieds mères sont très âgés. Les boutures seront
prélevées en outre sur les plantes saines. En culture paysanne, le bouturage est réalisé avec 2
ou 3 boutures par emplacement.

Les boutures sont placées horizontalement, obliquement ou verticalement. Il faut éviter de


placer les boutures à l’envers. Les boutures horizontales donnent généralement un plus grand
nombre de racines que les boutures verticales ou obliques non complètement enterrées. Dans
le cas des boutures verticales ou horizontales complètement enterrées, les racines sont plus
groupées et plus profonds dans le premier cas que dans le second.

Les boutures non complètent enterrées sont plus sujettes à dessiccation et moins bonne reprises
que les boutures horizontales. A l’inverse, à l’absence des billons est sur sol pouvant être gorgé
de l’eau, les boutures verticales peuvent être préférables.

Quelques soit l’inclinaison des boutures, on peut recommander de ne pas les enterrer à plus de
10 cm pour ne pas favoriser le développement des racines trop profondes.

Compte tenu de l’excellent taux de reprise de manioc, les plantations doivent être faites avec
une seule bouture par emplacement pour les densités de 10.000 à 12.000 plants par hectare, les
écartements suivants doivent être utilisés :

-1,0 x 1,0 cm en ligne simple pour une densité de 10.000 pieds, 1 x 0,83 m pour une densité de
12.000 pieds ou enfin 1,20 x 0,83 x 0,80 m en ligne double pour une densité de 12.000 pieds/ha.
Dans la pratique on plante en général le manioc au début de la saison de pluie, mais dans
certains cas, les plantations sont étalées sur toute l’année. Dans le système mécanisé ou un
certain étalement est nécessaire et où les récoltes doivent être effectuées toute l’année, on peut
recommander et grouper une partie de bouturage pour les parcelles devant être récoltées
précocement et une époque plus tardive pour celle dont la durée moyenne de végétation doit
être plus longue ;

Phytotechnie Spéciale par Ir Guibila Jerôme 81


D’habitude 2 à 3 sarclages sont largement suffisant, le premier 3 à 4 mois après plantation et le
second 1 à 2 mois après le premier, le troisième au début de la deuxième année de culture après
la reprise de la végétation adventices succédant au retour de pluie. On fera le remplacement
aussi tôt que possible par des boutures déjà en racinées.

La fumure est fonction des exploitations et donc de la production. Les besoins du manioc sont
surtout marqués en N et P à apporter au début du cycle. L’apport de restitution devant être
calculé en fonction du rendement du champ en tenant compte de la récolte des racines et 1/10ème
de la production du bois destinés au bouturage. En pratique, un rendement de 30 tonnes/ha sera
obtenu avec doses suivantes : 44 kg d’Azote, 37 kg de phosphate et 44 kg de potasse K20.

Le manioc répond bien à un apport de matières organiques de l’ordre de 30 à 40 tonnes/ha.


Dans les conditions normales, les boutures de manioc ne se conservent que 24 à 38 heures après
récolte. L’époque de récolte est donc essentiellement destinée par la destination. Dans les
cultures paysannes, le manioc est récolté toute l’année.

En général, une période plus importante de récolte de manioc se situe en saison sèche mais bien
que cette période soit biologiquement favorise la récolte, les conditions d’arrachage sont plus
difficiles et occasionnent parfois les cassures des boutures. Le manioc est récolté entre 10 à 20
mois selon les variétés et le système de production. La récolte à un âge avancé donne les racines
plus fibreuses mais un rendement global plus élevé. Dans un système moderne de production,
les époques de récolte sont déterminées en fonction de la faisabilité du travail, de la qualité du
produit de récolte et de la rentabilité des installations de production.

Les rendements varient de 3 à 5 tonnes/ha en culture paysanne 10 à 15 tonnes/ha avec écimage,


et ils peuvent atteindre 60 tonnes/ha en culture intensive ou sur terre fertile.

5.4. LA PATATE DOUCE

5.4.1. But de la culture

La patate douce est cultivée pour ses tubercules qui servent d’aliment pour l’homme. On peut
les préparer de nombreuses façons notamment :

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 Sous forme des tubercules bouillis. Sous forme de fritte.
 Sous forme des tubercules cuites
 Sous forme de potage.

Les tubercules servent également à préparer du sirop, de l’alcool etc. ; les tubercules peuvent
aussi servir dans l’alimentation de bétail, les feuilles sont consommées sous forme de légume.
Les tiges et les feuilles ont un grand intérêt pour la croissance des animaux comme fourrage
vert ou sec.

La valeur alimentaire se présente de la manière suivante :

 Eau : 57 à 58% ;
 Cellulose : 0,9 à 1,2%,
 Amidon : 13 à 33% ;
 Saccharose : 2,6 à 6% ;
 Protéines : 0,8 à 2,2% ;
 Cendres : 1,1 à 2,8% ;
 Carotène : 1,3 à 11mg/100g ;
 Vitamine C : 23 à 43 mg/100g.

La teneur en protéine augmente avec l’altitude.

5.4.2. Description botanique

La patate douce appartient à la famille de convolvulacées ou genre Ipomea, espèce ipomea


batata. C’est une plante originaire d’Amérique où on trouve une quinzaine d’espèces voisines.
La patate douce est une plante vivace mais annuelle en culture.

C’est une plante herbacée formée des tiges de 2 à 3 m rampantes parfois volubiles lorsqu’elles
rencontrent un support. Les feuilles sont très polymorphes selon les variétés. Elles sont alternes,
et ont des limbes cordés ou en feuilles de lance, entière pour former 3 à 7 lobes. La tige
rampante donne au contact du sol humide des racines surtout abondantes au niveau de nœuds,
ce sont des racines adventives.

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Parmi ces racines, certains se renflent et grossissent après accumulation des substances de
réserves. Ce sont des racines tubérisées comestibles. Le nombre de tubercules, la couleur et
leur dimension sont variables. Le fruit est une capsule indéhiscente contenant une ou deux
graines.

5.4.3. Espèces et variétés

L’espèce ipomea batata comprend un grand nombre de variétés qui se distingue les unes, les
autres d’après la forme des feuilles. La forme plus au moins allongée de tubercules et leur
couleur qui va des couleurs blanches, jaunes, violette à rouge.

La multiplication de la patate douce est souvent clonales (bouturage). La sélection est


différente suivent qu’il s’agit des tubercules pour l’alimentation humaine ou animale.

Pour l’alimentation humaine, les critères concernent le goût, la précocité, la réserve en protéine,
la richesse en amidon ou textrine après cuisson. Pour l’alimentation animale, les critères
concernent le rendement, la faculté de conservation et la teneur en fécule.

Parmi les variétés cultivées et en chair tendre, on peut citer : la var. porto-rico ; la var.
nancyhall, la var. triumph, la var. canne.

Les variétés à chair ferme : var. Yellow jersey, var. carotenelee, var. Maryland golden.

5.4.4. Exigences écologiques

La patate douce est une plante plastique en ce qui concerne l’écologie. Les besoins en eau sont
très élevés au début de la croissance. Il faut 600 mm/cycle de 120 à 210 jours.

Les nuits chaudes et l’ensoleillement sont variables à la croissance. La tubérisation est trop
rapide en jours de 11 heures et inhibée en jours supérieurs 14 heures.

La floraison est rare en jours de 13 heures et plus abondante en jours de 11 à 12 heures. Les
sols doivent être légers sans excès d’eau et d’Azote.

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5.4.5. Techniques culturales

Cette culture a l’avantage de pouvoir être entièrement mécanisée. Elle protège le sol, améliores
a structure et nettoie. La mise en place se fait par bouturage des fragments des tiges de 20 à 40
cm partants 3 à 4 bourgeons. On peut aussi utiliser les tubercules mis en germination en
pépinière. Au bout de 1 mois, on détache de ces tubercules les jeunes pousses qui ont 10-15 cm
de hauteur et on les met en place.

On plante au début de saison de pluie sur un sol préparé par les labours profonds et fumés. La
préparation du sol peut se faire de plusieurs manières : A plat, A billon, A planches et A buttes.

Sur les sols préparés à plat, on espace les boutures de 30 à 60 cm de tous les sens.

Les billons sont tracés à environ 75 cm de distances les uns, les autres ; les planches sont
séparées par des profonds sillons et ont 80 à 120 cm de largeur. Sur les billons et les planches
; les boutures sont écartées de 30 à 60 cm. La densité de plantation varie de 15000 à 50000
plants/ha. Elle est fonction de la fertilité du sol et du développement des variétés cultivées

Les boutures seront prélevées sur les plants sains et seront désinfectées. Lors de la plantation ;
les feuilles sont supprimées sur les 2 nœuds. Les plantes supérieures seront habillées environ à
la moitié du limbe. Les boutures sont disposées obliquement, on disposera 13
boutures/emplacement.

La reprise des boutures est accomplie en une semaine. On se limite à 2 à 3 sarclages au début
de végétation. Dans les plantations à plat, on procède parfois au buttage.

Il faut de temps à autres ou lever les tiges pour éviter pour qu’elle s’enracine aux nœuds. On
appelle cette technique repliement de tiges.

En effet, les racines tardives ne peuvent tubérisé qu’au détriment des racines plus anciennes.
En fumure minérale, on applique 22 à 45 d’N/ha, 70 à 120 Kg de phosphate/ha et 80 à 120 Kg
de K2O/ha.

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Pour une bonne conservation des tubercules, la récolte doit être effectuée avec précaution. Elle
doit se faire au moment où les tiges et les feuilles commencent à jaunir.
Suivant les variétés, ce stade se produit entre 4 à 8 mois après plantation. La patate douce ne
doit pas rester dans le sol longtemps après maturité au risque de pourrir ou de reprendre.
Toutefois, en altitude sous climat frais et avec une bonne alimentation en eau, la récolte peut
être étalée et le cycle atteindre 1 an. Les conditions de conservation doivent être soigneusement
étudiées surtout après une récolte mécanique. La règle à suivre serait de récolter des tubercules
quand ils sont mûrs, les manipuler avec soin pour éviter les blessures. Mais, les entreposer que
lorsqu’ils sont parfaitement secs.

Maintenir à l’abri de l’humidité et à une température de 10 à 13° C les locaux d’entreposage.


En culture traditionnelle, les rendements varient de 3 à 10 tonnes/ha, mais en culture intensive,
il atteint facilement 50 tonnes/ha.

5.5. LA POMME DE TERRE

5.5.1. But de la culture

On cultive la pomme de terre pour son tubercule qui entre pour une grande part dans
l’alimentation sous forme de salade, fritte. La pomme de terre subit les transformations
industrielles pour être sous forme de purée déshydratée pour la fabrication de l’alcool.

Les tubercules peuvent servir à l’alimentation du bétail. Du point de vue alimentaire, la pomme
de terre renferme : 7,8% d’eau, 2% de protéine, 1% de cendre et 0,7% de cellulose.

5.5.2. Description botanique

La pomme de terre est une solanacée du genre solanum. Un tubercule placé en terre donne
naissance à plusieurs tiges ramifiées légères aillées, pourvues des feuilles analogues à celles de
la tomate mais moins découpées.

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La floraison est favorisée par des conditions de jours longs. Le fruit est une baie pouvant
contenir 50 à 100 graines ou stolons. Les diverses variétés se distinguent par la couleur de la
chair, la forme de tubercule, leur dormance et leur aptitude à la conservation.

Le cycle végétatif est variable suivant les variétés et en croissance de 90 à 110 jours.
Un tubercule récolté en maturité n’est capable de repousser aussitôt à cause de la dormance qui
est fonction de l’humidité, de la variété et de la température.

Les tubercules évoluent très lentement si on les conserve à 4° C, vers 12 à 13°C. Les tubercules
entrent alors en incubation et les germes procurent une série des phases physiologiques.

Les germes âgés fortement incubés donneront des plantes chétives tuberisant précocement et à
faible qualité qui même ne formeront que des stolons donnant les nouveaux tubercules sans
produire des grandes feuilles. C’est le phénomène de bouclage.

Si l’on dégerme les tubercules fortement incubés, les nouveaux germes qui repoussent seront
déjà physiologiquement âgés. (Pourquoi cette situation ? parce que les germes étaient déjà
formés à la même période en incubation).

Une fois que le tubercule germé a été planté, la production en tubercule de plante obtenue sera
fonction à la fois des conditions extérieures et de l’état d’incubation de tubercule mère. La
réussite d’une culture de pomme de terre sous les tropiques sera donc déterminée à la fois par
les conditions de conservation de tubercule mère et par la température après la plantation. Celle-
ci doit être supérieure à 20° C et bénéficier des jours courts.

D’une façon idéale, la tubercule mère devrait être conservé à 4° C dès la récolte et être pré-
germé à la lumière diffuse puis planté à une saison où la température ou la nuit est inférieure à
16° C et celle de la journée à 24° C en cas de germination précoce, on abaisse la température
et on élève l’éclairement plutôt que d’arracher les germes. Par contre, il suffit d’élever la
température et l’humidité et assure un meilleur éclairage conditions qui permettraient d’obtenir
des germes trapus.

5.5.3. Espèces et variétés

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La pomme de terre est originaire de Pérou et du Mexique, l’espèce cultivée est le solanum
tuberosum. De nombreux autres solanum existent en Amérique du sud, en Amérique centrale
et au Mexique. On y trouve aussi des formes sauvages à côté des espèces cultivées même en
Colombie parmi les quelles, on peut citer :

 S. phu Reja ;
 S. cpmmersomi ;
 S. audigenum.

En RDC, on rencontre plusieurs variétés cultivées dont :

 La variété star ;
 La variété volan ;
 La variété ginebe ;
 La variété libertas ;
 La variété profit etc.

Le choix des variétés est basé sur les critères de productivité, la précocité, la résistance aux
maladies, l’enfoncement des yeux, la couleur de la chaire, la teneur en cuisson, le goût et la
teneur en protéine.

De façon générale, on distingue :

 les pommes de terre à salade ;


 la pomme de terre ferme à toute fin ;
 la pomme de terre industrielle riche en amidon.

5.5.4. Exigences Ecologiques

La pomme de terre exige en culture un climat tempéré. En RDC, elle est pratiquement cultivée
exclusivement dans les zones d’altitude de l’Est et au Katanga ; c’est une plante rustique qui
résiste bien au froid et à la chaleur. L’excès de la température le gène que si elle s’accompagne

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d’une sècheresse. La température varie de 15 à 25° C, des pluies régulières sont nécessaires
durant le développement végétatif de la plante.

Un excès d’eau enfin de grossissement donne des tubercules qui pourrissent facilement. Tandis
qu’un manque d’eau fait mûrir ces tubercules. Le régime de pluie influe beaucoup sur le
rendement et la qualité, ses besoins en eau sont de l’ordre de 500 à 600 mm. La formation des
tubercules est directement influée par luminosité. L’ombrage est donc à proscrire.

La pomme de terre demande des terres profondes, saines toujours fraîches, riches et bien
drainées. Elle pousse bien en sol sableux et humifère. Le pH est peu acide de 4,5 à 6,5. Il est
connu que le goût et les qualités de pomme de terre varient d’après les sols. Les pommes de
terre récoltées sur les sols argileux ou argilo-sableux sont très appréciées.

5.5.5. Techniques culturales

La pomme de terre se cultive soit après défrichement en tête de rotation soit après une culture
améliorante. Pour cette dernière, les espèces améliorantes sont : le haricot et le petit pois,
parfois aussi, la pomme de terre succède au blé et au maïs.

La préparation du sol pour la culture vise en premier lieu à obtenir une terre ameublie et à
profondeur permettant le développement des radicelles, le grossement aussi régulier que
possible des tubercules et l’accumulation des réserves d’eau importantes.

Elle doit également laisser une terre propre. En plantation, on utilise des plançons (tubercules)
entier, sains et dont le germe a atteint 15 mm environ. Ils sont plantés en trous individuels ou
en sillon de 8 cm de profondeur au début de la saison de pluie.

Les plançons sont conservés en panier, la lumière et l’air sont nécessaires pour éviter de très
longs germes. Une tonne de plançons calibrés de ¾ permet la plantation de ¼.

La levée a lieu 9 jours après plantation. Suivant la fertilité de terrain et la variété utilisée, les
écartements varient de 40 à 60 cm dans la ligne et 50 à 80 cm entre les lignes ; parallèles au
courbe de niveau.

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En sol volcanique, on adopte des écartements de 80 x 60 cm pour hâter et régulariser la levée,
les plaçons sont soumis à un traitement de pré-germination qui provoque la formation des rejets
courts, robustes et colorés avant la mise en place. Dans ces conditions, on expose le plançon
dans les caissettes à claire voie à une source lumineuse naturelle ou artificielle d’intensité
moyenne. Dans les conditions de température ambiante élevée, le maintien des tubercules dans
l’obscurité entraîne la formation des germes longs, brun et maigre. Si on plante mécaniquement,
les plançons ne doivent pas être germés. L’influence favorable de la matière organique
appliquée 20 à 40 tonnes/ha a été démontrée.

L’effet bénéfique des engrais minéraux varie d’une région à l’autre. Avant plantation, on
applique 25 kg d’N/ha, 100 kg de P205/ha et 100 kg de k20/ha.

Au premier buttage, il faut apporter 75 kg d’N/ha et 50 kg de K20/ha ; un à trois buttages


destinés à détruire les mauvaises herbes et protéger les tubercules de l’action de la lumière et
de la contamination par le mildiou et recommandé. Lors des soins culturaux, il faut éviter de
froisser les feuilles et limiter le passage au minimum lors de végétation recouvrant
suffisamment le champ ;

On récolte quand les tiges ce sont affaissées, le feuillage sec et brun et la peau de tubercule ne
se détache pas à l’ongle. Il faut laisser réssouillées les tubercules au champ et enlever l’excès
de terre éventuellement par lavage.

Le séchage a lieu à l’ombre, le rendement varie de 5 à 11 tonnes/ha. La conservation se fait en


couche mince à l’abri de la lumière dans un endroit sec et aéré après avoir retiré les tubercules
détériorés en partant des traces de maladies. Il faut passer régulièrement pour retirer les
tubercules atteints des pourritures. Les tubercules ne devront être exposés à la lumière. Cette
dernière provoque la décoloration de la peau.

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5.6. LE BANANIER

5.6.1. But de la culture

Le bananier est cultivé pour ses fruits comestibles. Le bananier occupe des grandes superficies
dans les zones tropicales humides où se place au rang des plantes vivrières ; son fruit est
consommé à l’état frais ou cuit.

Plus rarement, on consomme la pulpe de la banane séchée ou réduite en poudre. Les bananes
peuvent servir pour la préparation de la bière.
L’exploitation de Musa textilis pour l’extraction des longues fibres de gaine foliaire existe
surtout au Philippine, en Equateur et en Afrique de l’Est. La valeur alimentaire de la banane se
présente de la manière suivante :

 l’eau : 75,3% ;
 glucide : 22% ;
 protide : 1,3% ;
 cendre : 0,8% ;
 lipide : 0,6%.

5.6.2. Description botanique

Les bananiers sont des plantes herbacées dont la taille du pseudo-tronc varie de 1,5 à 8 m selon
les espèces et les cultivars. D’une souche souterraine, vivace, globuleuse appelée aussi rhizome
ou bulbe naissent d’abord de feuilles longues qui peuvent atteindre 4 à 6 m de long et 1m de
largeur.

Leur grain embarque de part une phyllotaxie spirale pour former le pseudo-tronc. Elles
s’épaississent en pétiole, se prolongeant en nervure centrale séparant les vastes limbes en 2
parties égales. Le méristème terminal de la souche reste peu au-dessus du niveau du sol au
cours de la période végétative pendant laquelle 15 à 25 feuilles fonctionnelles sont produites.
Elles différencient ensuite une inflorescence tandis que la tige se développe à l’intérieur du
faux tronc.

Phytotechnie Spéciale par Ir Guibila Jerôme 91


La croissance interne dure environ 3 mois au cours de laquelle des dernières feuilles
différenciées sortent extérieurement puis les bourgeons floraux sont extérieurement. Le
bourgeon est composé de glomérules des fleurs dites femelles. Ces sont des futures mains du
régime. Ensuite, ces sont des glomérules de fleurs staminées qui apparaissent sous forme de
fleurs mâles. Les mains comportent deux rangers des fruits compressés sous une spirale
violacée.

L’inflorescence après sa sortie se recourbe vers le sol pour certains cultivars et espèces. Les
bractées tombent les unes après les autres, les fruits se redressent se courbent. Lorsque le régime
est arrivé à maturité, le stipe qui le porte dépérit. La survivance du plante assurée par le maintien
des rejets nés sur la souche au cours du développement du plant mère en production ; un rejet
de temps après plantation comprend deux parties qui sont :

 Rhizome qui, en s’accroissant donne une nouvelle souche vivace et un stipe dont la
durée sera limitée à sa fructification ;
 tandis que le stipe qui constitue la plante mère s’accroit, la souche donne des nouveaux
rejets constitués d’un rhizome d’un stipe appelé « rejets fils ».
Quand ils auront atteint un certain développement, les rejets fils donneront des nouveaux rejets
appelés petit-fils. Les fruits formés sans fondation préalable augmentent de volume plus ou
moins rapidement suivant les variétés et les conditions climatiques. On dit qu’ils remplissent.
Ils passent par trois stades qui sont :

 La croissance caractérisée par l’accumulation de l’amidon ;


 La maturation au cours de laquelle l’amidon se transforme plus ou moins en sucre et ;
 La sénescence ou la mort de fruits par décomposition.

5.6.3. Espèces et variétés

Les bananiers cultivés proviennent des bananiers sauvages à graines présentant en extrême
orient, notamment en Inde et en Maladie. Les cultivars ce sont répandus en toutes zones
intertropicales humides et chaudes. Tous les bananiers sont des espèces du genre Musa de la
famille Musacea. Le genre se divise en espèce séminifère à fruits non comestibles et en
cultivars à fruits part en capriques.

Phytotechnie Spéciale par Ir Guibila Jerôme 92


Les espèces à graines se répartissent en quatre sections, notamment :

 La section Australimusa ;
 La section Callimasu ;
 La section Rhodochalmys et
 La section Eumusa.

Dans la section Eumusas trouve Musa acuminata symbolisé A et M. bulbisiama (B) ce sont des
espèces qui sont à l’origine génétique et leur polyploïde.

On distingue :

 Les diploïdes AA avec comme ex. Figue sucrée.


 Triploïdes AAA (Ex. gros Michel, Figue rose, et sous-groupe sinensis ou cavendish).

C’est la série de cultivars mutant les unes, les autres pour la longueur des organes foliacés et
floraux. On peut citer comme exemple les variétés poyo, le coton, la grande naine et la variété
naine.

On rencontre aussi :

 Les triploïdes AAB rendent tous les sous-groupes plantains et les bananes à cuir
(bakondo) ;
 Les tétraploïdes naturels ont très rares. Néanmoins, on a créé des hybrides tétraploïdes
à partir de gros ou de ses formes naines.

Dans les anciennes classifications, les cultivars de bananier à fruits comestibles sans graines
sont rapportés en trois espèces principales qui sont :

 M. Paradisiaca ;
 M. Sapientum ;
 M. Mana.

a. M. Paradisiaca : Il regroupe les bananes plantains et les bananes à cuir.

Phytotechnie Spéciale par Ir Guibila Jerôme 93


Les feuilles sont recouvertes d’un endroit ciré et ont une teinte mole. Les fleurs mâles et les
bractées restent généralement adhérentes au régime. Les fruits sont de grandes dimensions. En
maturité complète, certaines variétés peuvent être consommées crues.

Ex. Toutes les bananes cornes, les noires ou panachées et les bananes créoles.

b. M. Sapientum : Il y a les fruits généralement petits ne dépassant pas 20 cm, la peau fine ou
épaisse suivant la variété, la chaire jaunâtre sucrée et parfumée, extrémité de banane est
légèrement accumulée. Lorsque le régime est récolté avant la maturité, les bananes peuvent être
consommées après cuisson ou servir à la préparation de farine de banane. Les fleurs mâles et
les bractées tombent avant la maturité des fruits. Ce groupe rend ferme le gros Michel et le
bananier fique.
Exemple : la petite naine, la grande naine et var. le coton actuellement les bananiers sont de
plus en plus groupés sous deux catégories.

c. M. Mana : La plante se distingue des autres espèces par sa petite taille et son port trapu. Les
régimes sont des grandes dimensions et portent de bananes de grandeur moyenne à peau mince
et à extrémité non accumulée.

Les fleurs mâles et les bractées sont persistantes jusqu’à la maturité des fruits. Chez les var.
géantes les fleurs mâles et les bractées sont caduques.

-Le bananier et,

-Le bananier plantain.

Le bananier regroupe tous les sous-groupes de capandish et les piques alors que les bananiers
plantains qui renferment les cultivars se rapportent à trois types principaux qui sont définis
suivant le degré de dégénérescence de la partie mâle de l’inflorescence. Il s’agit de :

1) Le type french ou créole, il comprend le plantain produisant un régime lourd de plusieurs


mains avec de nombreux fruits. L’axe mâle est persistant avec une inflorescence complète et
un bourgeon mâle présent à maturité. Ces cultivars se distinguent par un nombre court mais

Phytotechnie Spéciale par Ir Guibila Jerôme 94


nombreux. Ainsi, après la dernière main de banane, la hampe porte de nombreuses fleurs
hermaphrodites et mâles persistants et les bractées sont souvent persistantes. On distingue des
groupes le french géant et le french moyen.

2) Le type faux corne «pseudo Horn», il possède peu de mains et peu de fruits. L’axe mâle
se dégénère avant la maturité. Il existe une inflorescence avec présence de fleur femelle et un
bourgeon mâle disparaît à la maturité.

3) Horn plantain type. Il a peu de mains et très peu de fruits avec une inflorescence incomplète
ou l’axe florale s’arrête au-delà de la dernière main femelle.

5.6.4. Exigences écologiques

Le bananier est aujourd’hui cultivé dans toutes les régions tropicales et subtropicales. La zone
de possibilité de culture se situe entre 30°C latitude Nord et Sud où on trouve généralement
une température moyenne annuelle voisine de 20°C et des précipitations de plus ou moins 1.000
mm.
En climat chaud et humide, on considère généralement que les besoins sont couverts avec 125
à 150 mm/mois. Les besoins sont plus élevés en régions sèches et chaudes ou en situation très
ventée. Les bananiers se défendent contre les déficits en dépliant la moitié de limbe des feuilles
mais il résiste mal aux sécheresses prolongées plus de 1 mois.

Les vents provoquent la lacération du limbe et aggravent les effets de la sécheresse. Tous les
bananiers accomplissent leur meilleur développement lorsque la température annuelle est
supérieure à 20°C.

Le paradisiaca et sapientum encore végéter lorsque la température s’abaisse vers 15°C. Les
bananiers nains pourront encore supporter 10°C.

A 12°C et en dessous, les fruits subissent des dommages dans le péricarpe au présente de trier
noir en coupe longitudinale. Les séchages gazeux sont ralentis et la maturation est difficile. A
des températures très basses, les bananiers sont déformés et nécrosées. Le bananier est une
plante héliophile mais ne supportent pas des vents violant qui provoquent la chute et la cassure

Phytotechnie Spéciale par Ir Guibila Jerôme 95


de faux troncs. Il est très exigent du point de vue de sol. Il réclame de sol riche en éléments
minéraux notamment l’N et le K, les racines étant peu pénétrantes, le sol doit être meuble et
bien aéré. Le manque de structure et le mauvais drainage ainsi que la capacité de rétention sont
des défauts très graves à éviter.

La nappe phréatique ne doit pas se trouver à moins de 80 cm de profondeur. Le pH idéal varie


de 6 à 7,5.

5.6.5. Techniques culturales

Le sol doit être ameubli pendant la préparation ; ce qui nécessite un nettoyage complet. Le
terrain doit être défriché et les herbes laissées sur place. Ces herbes seront utilisées dans les
trous de plantation comme paillage. Après avoir défriché, on procède au piquetage des
emplacements des trous dont la dimension sera de 60 x 60 x 60 cm, ensuite, on remplira ces
trous avec des herbes vertes non séchés, on tassera bien les herbes de façon à former une légère
butte qui sera aplatie. La plantation aura lieu lorsque la fermentation des herbes ait terminée.
Ce qui est visible par la dépression se formant au milieu de la butte.

Le bananier se reproduit par rejet. On choisit de rejet ayant de plus ou moins 80 cm pris sur des
bananiers vigoureux, sains et productifs. On utilisera que les rejets à base renflée et portant les
feuilles étroites. Ceux qui donnent les meilleurs rendements par rapport aux rejets en feuilles
larges. Les rejets sont séparés avec précaution de la souche mère et débarrassé de leurs feuilles
larges. Les rejets sont séparés avec précaution de la souche mère et débarrassé de leurs feuilles
jusqu’à plus ou moins 40 cm du sol. Pour séparer le rejet de la souche, on enlève la terre autour
de chacun eux et quand ils sont bien dégorgés, on les sépare avec un instrument tranchant. Les
racines sont également coupées de façon à obtenir un bulbe tout en fin lisse.

Les rejets ainsi préparés sont ensuite réssouillées à l’ombre 3 à 5 jours. On peut également
utiliser des veilles souches découpées en morceaux ; chaque morceau ayant au moins un
bourgeon. Les surfaces de section sont préalablement séchées. Les dispositions en ligne
jumelée sont utilisées. Les densités de plantation sont variables avec les cultivars. Ainsi, le
gros Michel peut être planté aux écartements de 5 x 5 m soit une densité de 1.000 à 1.500
pieds/ha. Les cultivars de la cotons sont plantés aux écartements de 3,2 x 3,2 m soit une densité

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de 2.000 à 2.800 pieds/ha. Les matériels végétaux qui doivent être autant plus homogènes à la
densité est plus élevée doit classer en catégorie des gros rejets, moyens et petits rejets.

Lors de la mise en place, le collet du rejet sera à plis ou moins 10 à 15 cm sous le niveau du
sol. On peut traiter les matériels par trempage dans une solution nématoïde ou insecto-
fongicide. On plante à des époques chaudes mais pas trop pluvieuses. La fumure perd beaucoup
de son efficience dans le cas des fortes attaques de Nématodes. L’emploi de la fumure
organique est limité, mais le résultat est bon. L’N est apporté en raison de 100 à 150g/plante
avec fractionnement sur le sol pauvre en K, on apportera 200 à 500g de K2O également
fractionnés. Les oligoéléments sont également apportés sur même base de taux déficience. La
bananeraie doit être maintenue propre par sarclage et être bien aéré par binage en prenant soin
de ne pas blesser les racines. Le paillage du sol avec des herbes sèches favorise la production
du bananier. Pendant les premiers moins après la plantation, on enlève tous les rejets qui
entourent la plante.

On ne conserve que les rejets à base large. Les rejets fis serviront pour la production du
deuxième cycle. Vers le deuxième mois après la plantation, on concevra un nouveau rejet pour
la production, de troisième cycle à la coupe du régime de premier cycle, il faut conserver un
autre rejet de façon à voir chaque fois un maximum de trois rejets/place. Cette opération de
sélection sélective de rejets est appelée : « Œilletonnage » ou « rejet-tonnage ».

Il est conseillé de soutenir par tuteur le régime en formation. On peut aussi supprimer la partie
mâle du régime entre 15 à 18 jours après la floraison. Ce qui permet un accroissement de poids
de 2 à 5%. Tandis que les vestiges de fleurs à la peste du fruit peuvent être supprimés à 5 à 8
jours mais cette opération est souvent réalisée après la récolte. L’ensachage de l’inflorescence
contre les insolations ou les poids réalisé sur les bananiers nains accroit le rendement de 5 à
15%.

L’intervalle entre émission florale et la récolte est dans les conditions optimales de température
de 80 à 90 jours. Il s’allonge par temps se cou frais jusqu’à 120 jours. A climat avec saison
froide, il peut atteindre 150 jours. Le poids de court commercial pour l’exploitation est défini
par le grossissement des fruits en terme de ¾ légers et ¾ pleins, lorsque les fruits doivent être
consommés crue sur le lieu de l’exploitation, on les récolte mûrs avant leur pleine maturité. On

Phytotechnie Spéciale par Ir Guibila Jerôme 97


coupe le régime dont les fruits sont à des états plus ou moins plains soit l’éloignement de la
consommation. Les rendements sont variables selon les pays et les techniques.

Pour les cultivars d’exploitation 15 à 25 tonnes/ha sont médiocres. Les régimes entiers sont
découpés en mains. Cette opération aura lieu au champ. Les régimes entiers sont transportés
dans un atelier de conditionnement. En atelier, on procède de régime en mains à leur triage à la
découpe de mains ou trois fragments de 5 à 8 doits. Le lavage est suivi du rinçage. Les mains
peuvent alors classée par catégorie basée sur les dimensions des doigts.

Après le rinçage, les mains sont désinfectées et placé sur le carton avec protection de
polyéthylène. L’intervalle de temps entre la récolte et la mise abord devra être pour
l’exploitation doit être court de 24 à 48heures.

CHAPITRE SIXIEME : LES LEGUMEUSES EN GRAINES ALIMENTAIRES

6.1. But de la culture

La famille des légumineuses est la seconde en importance après celle des graminées comme
source importante des aliments des hommes et des animaux ; pour leurs graines, sources de
protéines végétales.

En effet, les graines sèches contiennent 20 à 30% de protéines contre 8 à 10% chez les céréales
et 5% chez les plantes à tubercules. La cuisson des graines sèches reste cependant longue et
leur digestibilité très faible. Les légumineuses à graines alimentaires des régions tropicales sont
très faibles. Il existe cependant une grande dominance géographique. On peut relever le rôle de
haricot commun et du soja en Amérique latine. Le rôle important de l’arachide en Afrique
tropicale comme culture de l’exploitation, le niébé comme culture légumineuse Asiatique,
notamment le poids d’Angol, le poids caja, etc.

Ce qui correspond à la diversité de civilisation asiatique. On peut aussi citer les rôles que jouent
les légumineuses à graines dans l’équilibre alimentaires des populations vivant dans les zones
tropicales et en particulier celles dont la nourriture de base est constituée de tubercules pauvres

Phytotechnie Spéciale par Ir Guibila Jerôme 98


afin d’amélioration du sol comme légume comme fourrage, comme légume sec (haricot, petit
pois, niébé) et comme plante d’ornement (cas de Viciafasa et Dolichos).

6.2. Valeurs agricoles des légumineuses agraines alimentaires

Les légumineuses captent l’azote de l’air et laisse dans le sol une quantité variable de 60 à 395
kg/ha. A ce titre, elles présentent des caractéristiques remarquables : d’une part elles sont
capables grâce à leur association symbiotique avec les bactéries fixatrices d’azote de se
développer dans des sols pauvres en matières organiques et en azote minéral, ce qui fait d’elles
les plantes pionnières dans ce cas, régénérant dans d’autres et surtout des plantes supportant
bien l’association avec les céréales consommatrices d’azote dans le système à faible intrant.
Ainsi, dans les régions où l’exploitation intensive de terre se traduit par une diminution de
teneur du sol en matière organique sans acidification grave, les légumineuses permettent de
maintenir une production agricole. Alors que les cultures pures de céréales deviennent
improductives ; d’autres part un nombre appréciable des légumineuses tropicales se
développent très rapidement et sont capable de fructifier dans un laps de temps très court
d’environ 60 jours, ce qui est très utile en période de soudure et les zones en saisons pluvieuses
courtes et irréguliers.
Toutefois, les légumineuses à elles seules ne peuvent résoudre tous les problèmes de
dégradation des sols, suppléer à l’utilisation des engrains azotés, nourrir les croissances
domestiques, etc.

On a constaté que :

 La symbiose fixatrice d’azote est fragile dès que les plantes rencontrent des difficultés,
soit d’alimentation en eau ou minérale, soit de lumière, la production de photosynthèse
diminue et la symbiose s’arrête.
 Le bilan azoté net d’une culture de légumineuse dépend des parties de la plante qui
sortent des champs et de l’exploitation au moment de la récolte.
 Le bilan azoté net d’une culture de légumineuse dépend aussi de pertes d’azote par
lessivage.

Phytotechnie Spéciale par Ir Guibila Jerôme 99


Dans le cas où la souche bactérien ne spécifique manque dans le sol, il faut l’apporter de
manière artificielle et le plus souvent cet apport se fait sous forme de bio-préparants fertilisants.
Chaque plante à une bactérie spécifique qui augmente le rendement, la teneur en protéine et la
fertilité générale du sol.

Ainsi, le soja et le niébé ont le rhizobium japonicum et haricot rhizobium fazol, le petit pois
rhizobium léguminozarium de même que l’arachide, etc.

Les bio-préparants fertilisants sont de prédation ou de nitrogènes obtenus dans le laboratoire


qui contiennent un milieu nutritif et à la surface les cultures bactériennes appartenant à une
culture déterminée. Les meilleurs rendements sont obtenus si les bio-préparants sont utilisé
pour traiter les semences. La qualité de bio-préparants à utiliser par quantité de semences ou
par hectare est en général indiquée par un nombre de flacons de bio-préparants par hectare ;
pour le haricotetle petit pois, il faut 2 flacons de bio-préparants par hectare, ces quantités sont
encore influencées par le pH et la richesse du sol en éléments minéraux, par le climat et par le
système des cultures selon qu’on utilise le pesticide.

Les bio-préparants doivent être conservés dans des conditions de température d’environ 3 à
4°C, en chambre bien aérée et propre, les bouchons doivent rester intacts jusqu’à l’utilisation
et la durée de semences doit se faire près du champ à semer et les graines inoculées doivent
rester à l’abri de la chaleur.
Il faut semer immédiatement après inoculation néanmoins pour les petites graines, le semis peut
intervenir une à deux heures après. Chaque flacon contient une petite quantité d’eau et les
graines qu’il faut enrober. S’il faut laver la couche bactérienne, on utilise l’eau propre à la
température ambiante.

Immédiatement que les semences ont germées et forment des racines, les bactéries y pénètrent
pour les poils absorbants. L’infection possible si les bactéries ne dépassent le diamètre de 0,3
et que les GGG sont jeunes. Après cette colonisation les bactéries forment un filament
d’infection que s’allonge vers l’endoderme. Les GGG voisines intensifient leur division et on
constate le début de la formation de nodosité. Les nodosités différentes d’une légumineuse à
l’autre elles sont petites et sphériques chez le haricot, grandes et sphériques, ellipsoïdes chez le
soja.

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Si les tissus internes de nodule sont rougeâtres, on dit qu’il y a fixation d’N atmosphérique. A
couleur rouge est liée à la présence de hémoglobine ou l’hémoglobine.

A l’absence de cette coloration, on dit que les nodules sont inactifs. Quelques fois, les plantes
chétives meurent si l’infection est forte. Pour prévenir de tel cas le sol peut être riche en P, K,
Ca, il doit aussi être pourvu de quantité d’N qu’on administre pendant le semis en proportions
de 152 kg/ha.

Les légumineuses consomment beaucoup d’Azote et si les bactéries sont inactives, les
légumineusesdeviennentdesplantesépuisantesdanscetégard.Pourquelinoculationpuisse réussir,
le sol doit être riche en P, Ca, Mo, B et Cu ; il doit être bien aéré profond et ameubli par acide
et basique et suffisamment humide.

6.3. Les caractéristiques morphologiques

Les légumineuses annuelles ont un port herbacé, boissonnant, bas et dressé, parfois rampant ou
grimpant. Le pois d’Angol peut devenir prenne et bien grisonnant si on laisse sa croissance se
prolonger. De même, dans les régions tropicales où la pluie est bien répartie, avec des
températures régulières, la récolte continue de gousses avant maturité peut rendre pérenne
plusieurs espèces. Le soja et la fève sont en général dressés mais il existe des variétés rampantes
ou semi-rampantes rencontré en Chine. Le pois est de port rampant ou étalé chez le haricot et
le niébé, on retrouve le port très différent ; la plupart de légumineuses alimentaires se ramifient
de façon abondante et ont des entre-nœuds de longueur variable. Chez les pois, les ramifications
s’observent sur toute la hauteur de la plante. Chez le haricot et le niébé, la ramification est
abondante et le type érigé, semi-érigé ou étalé.

La floraison progresse de bas en haut chez le niébé, le haricot et le pois de chine et la fève. La
floraison commence aux nœuds inférieurs et se poursuit vers le haut. Chez les pois d’Angol et
quelques variétés de soja et de niébé, la floraison progresse de haut en bas. La plante donne de
bourgeons floraux à différents niveaux mais l’éclosion ne se produit que du haut vers le bas et
parfois elle est simultanée à tous les niveaux.

Phytotechnie Spéciale par Ir Guibila Jerôme 101


Généralement, les cultivars dont la floraison progresse de bas en haut sont considérés comme
ayant une floraison indéterminée, la tige principale ne se termine pas par une fleur ou un
bourgeon floral et de ce fait, la maturation est échelonnée. Les variétés dont la floraison
progresse de haut en bas ont une floraison déterminée si la tige principale se termine par une
fleur et donc la maturation est simultanée.

Chez le soja et la fève, les gousses se trouvent sur la tige principale et les fleurs sont sessiles ;
chez les pois d’Angol et le pois de chine, les gousses apparaissent sur les rameaux de dernier
ordre et rarement sur la tige principale. Le niébé et le haricot ont leur inflorescence sur les
rameaux secondaires ou de dernier ordre.

La taille et la forme de gousse diffère d’une espèce à l’autre. Chez certaines espèces comme le
niébé et le haricot, la variabilité de taille variable, surtout qu’elles se forment les premières et
les dernières dimensions des graines qui sont fonction de diamètre de la gousse.

La floraison est moins abondante et la fructification est médiocre. Etant donné que l’ovaire est
monocarpe, le fruit n’a qu’une rangée des graines ; la gousse peut être monoloculaire comme
chez le pois, le Mungo ou être partiellement cloisonné, les graines étant isolée comme chez le
niébé et haricot. Les gousses les plus tardives sont monoloculaire et n’ont qu’une seule graine.

Les jeunes gousses de toutes les légumineuses, sauf l’arachide sont vertes, vert-pâle, pourpre
ou de couleur intermédiaire entre le vert et les pourpres. Exposé à la lumière, elles sont aptes à
la photosynthèse. La forme des gousses peut être mince et cylindrique ou aplatie ou encore
ovale et aplatie. Chez beaucoup d’espèces et variétés, les gousses sont pourvues par un par
chemin c’est-à-dire en réseau de fibre ligneuse entre croisée destiné à faire éclater les gousses
mûres quand elles se dessèchent et des fibres ligneuses épaisses, longues appelées fils,
entourant les vaisseaux de deux sutures (zone de moindre résistance qui permet de coller des
parties des gousses) certaines légumineuses peuvent être consommées comme légume vert sous
forme des filets fins ou de « mange tout » (gousses qui sont mangeables) s’ils n’ont pas de fil
ni parchemin.

La couleur et le poids de graines sont très différents d’une espèce à l’autre. Elle est maximale
chez le niébé et haricot. Par contre, elle est limitée chez le haricot Mango où elle est verte ou

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noire. La masse 100 graines en gramme varie dans des proportions souvent le niébé varie de
930g, chez le haricot de 20 à 100g, chez le petit pois de 6 à 26g et chez le pois d’Angol a 6 à
13g.

7.4. Espèces et variétés

Les légumineuses à graines alimentaires appartiennent à la famille de légumineuses et au


groupe de fabacée. Les genres suivants les espèces cultivées :

 Voandzeia (Voandzeia ou voandzou)


 Lathryrus
 Cicer
 Vicial
 Pisum
 Cajanus
 Psophocarpus
 Lens
 Phaseolus
 Dolichos
 Vigna
 Pachyrrhizus
 Lablab
 Canavalia

1. Cajanus

Ce genre comprend l’espèce : cajanuscaja ou le pois d’Angol.

Il est originaire de l’Inde. C’est une plante buissonnante de 1 à 4 m, feuille lancéolée et couverte
de fleurs jaunes, le système radiculaire est profonde très résiste mieux à la sécheresse.

On distingue cajanuscaja varflavis qui est précoce à fleur jaune et cajanuscaja varbicolore qui
est tardif.

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2. Psophocarpus

Il comprend l’espèce psophocarpus tetrayonolobus, c’est le haricot ailée ou pois carré, il a les
gousses très grandes de forme curieuse avec quatre ailes sinueuses.

C’est une plante grimpante.

3. Pisum

Il comprend l’espèce pisum sativum, c’est le petit pois. Les types cultivés sous tropique sont
adaptés aux conditions de jours courts.

4. Phaseolus

Il comprend les espèces suivantes :

a. Phaseolus aconitifobus ou « tepery beau ».

Cette espèce caractérisée par les folioles étroites et pointues des grains et blanc et plants riche
en acide aminé rare qui est le méthyle sisteine.

b. P. coccinens (ou haricot d’Espagne).

Sa tige est plus légumineuse de fait que la plante est vivace à condition favorable, cette plante
n’est pas adaptée à la chaleur.

c. P. vulgaris (ou haricot commun).

Il comprend le haricot nain, le haricot à couper et le haricot à rame avec des innombrables
variétés, ce qui fait de cette espèce la plus connue. Les variétés se distinguent les unes des
autres par la forme de graine et par leur couleur. Cette espèce est originaire américaine ; on
distingue différentes variétés cultivées entre autre, la variété Kyondo, la variété musalé, la var.
mungo, la var. kanyakilo, la var. makila etc.

d. P. mungo (ou haricot mungo).

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C’est une plante d’origine indienne mais, rependue en Afrique central. Elle se distingue de
haricot commun par ces feuilles jaunes groupées en tête, par ses gousses très grêles, cylindrique
de couleur noire à maturité et contenant de nombreuses graines de couleur vert gris verdâtre.

e. Le genre vigna

Ce genre est originaire de l’ancien monde. Il regroupe les anciennes espèces vigna ingriculata
dont les gousses sont longues de moins de 10 cm et sont érigés et vigna sinensis dont les gousses
sont longues de 10 à 30 cm et pendante. Toutes ces espèces ont été regroupées sous la
dénomination de vigna unigriculata.

Les différentes variétés de cette espèce sont communément appelées niébé ou kunde. Ces
espèces se distinguent de phaseolus par la symétrie bilatérale parfaite de fleur, par la grande
taille de ces fleurs à carène droite, de couleur blanche, bleue et violacée portée par 3 ou 4 sur
les gynophore plus long que le pétiole de feuille. Les feuilles ont une section polygonale les
gousses sont cylindriques et marquées de renflements en remplacement de graines. Les graines
de couleurs variables sont en général ovoïdes ou arrondies.

f. Voandzeia

Il comprend l’espèce subterranese (ou le voandzou) appelée aussi arachide ou pois bambara,
c’est une plante qui rentre à terre et porte de feuilles trifoliolée.

Les fleurs naissent sur des longs pédoncules couverts de poils longs dirigés vers l’arrière et
renflés à leur extrémité. Après la fécondation de leur, l’accroissement de pédoncule les
enfonces dans le sol et les fruits qui effectuent leur développement jusqu’à la maturité. La
gousse ne contient qu’une seule graine et rarement deux. Les graines sont rondes ou ovales, le
plus souvent de couleur uniforme noir ou rouge ou brune rarement blanche. Les graines portent
un ombilite rond ou blanc qui chez les variétés claires est bordé de noire.

6.5. Ecologie

Les légumineuses alimentaires sont adaptées à une gamme très étendue de latitude, de
l’altitude, de température, de longueur du jour et d’humidité. La température durant le cycle

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culturale varie de 20 à 30°C chez cajanus 20 à 45°C chez phaseolus mungo, 10-30°C chez le
haricot commun, 10 à 30°C chez le petit pois, et 20 à 30°C chez le niébé.

Les légumineuses à graines alimentaires poussent et produisent dans un intervalle de


pluviométrie de 750 à 1.000 mm.

Des fortes pluies pendant la floraison et la fructification favorisent les attaques parasitaires. Les
phaseolus sont moins résistants à la sècheresse que le niébé et le voandzou. Le pois caja peut
résister à une humidité élevée.

Le petit pois est assez sensible à la température et à la forte humidité. En RDC, il se cultive à
partir de 1.000 m en dessous de cette altitude, les conditions écologiques et parasitaires
deviennent difficiles à contrôler.

Les légumineuses à graines sont des plantes héliophiles, la floraison peut se produire à
n’importe quelle température allant de 15 à 30°C et pour de longueur de jour de 8 à 20 heures.
Pour les variétés sélectionnées en Europe. Beaucoup de variétés cultivées en montagne sont
incorporables de fleurir en jour de plus de 12 heures.

Le haricot préfère le sol sain, il redoute l’humidité stagnante ; les meilleurs résultats sont
obtenus dans des sols dont le pH oscille à 5,2 à 6. Le petit pois aime le sol riche et frais. Il ne
tolère pas la fumure organique récente et est exigeant en P et K, le voandzou croit dans la plus
part des sols mais préfère les terres légères et meubles.

D’une manière générale, les légumineuses à graines alimentaires préfèrent de sol bien drainé,
profond qui ne sont pas nécessairement riche en Azote mais bon sanitaire et à pH neutre.

6.6. Techniques culturales

La plupart des légumineuses à graines sont placées en tête de rotation ou en intercalaires dans
les cultures associées. Le sol doit être bien ameubli, on peut pratiquer le billon nage pour lutter
contre l’érosion, lutter contre les mauvaises herbes et régulariser les dispositions de plantes. Le
buttage se pratique dans les zones à fortes pluviosités pour éviter l’inondation. Le semis de
haricot se réalise en place, en ligne ou en poquets.

Phytotechnie Spéciale par Ir Guibila Jerôme 106


Le regarnissage peut se faire soit avec des graines, soit avec des plantules âgées de 10 jours
tout au plus et élevées en pot les densités donnant les meilleurs récoltes se situent au tour de

30 à 50 plantes/m2 pour le haricot nain, on sème en raison de 20 à 25 graines/m linéaire sur les
lignes espacées de 60 à 80 cm.

Les haricots à rame seront semés en poquet de 5 à 6 cm espacés de 40 à 50 cm ou en ligne


jumelées espacées de 50 à 60 cm. Il est recommandé pour obtenir une levée régulière et rapide
de tremper les graines quelques heures avant le semis.

Le niébé se sème à une densité de 40.000 poquets/ha en raison de 3 graines/emplacement soit


15 à 25 kg de semence/ha. Pour le haricot, il faut 1kg de semence/are. Pour le petit pois, il faut
2 kg. Le cycle végétatif est variable avec, les espèces entre 90 et 120 jours. La conduite de
semis ne doit pas dépasser 5ans.

On bine dès la levée puis 8 à 10 jours plus tard, on peut butter pour favoriser l’émission des
racines adventives. Les haricots à rames sont tuteurés en raison d’une rame/poquet ou d’une
rame tous les 20 à 25 cm pour le semis en ligne.

Phytotechnie Spéciale par Ir Guibila Jerôme 107

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