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CETTE SITUATION EST D’AUTANT PLUS PREOCCUPANTE QUE L’USAGe des pesticides doit être répété
périodiquement. Cette répétition au long terme, entraîne nécessairement une
accumulation en pesticides et de leurs résidus dans nos milieux naturels, mettant en
danger toute la population par leur toxicité multiforme. Il paraît désormais
indispensable de s'interroger sur les effets néfastes susceptibles d'être induits
par une exposition aux pesticides.
-Quels sont les risques à long terme d'une exposition régulière à ces produits ?
-Qu'en est-il plus particulièrement des sols et des eaux ?
-Est –IL POSSIBLE D’EVALUER LE DEGRE DE POLLUTION D’UN SITE CONTAMINE ?
-Peut-on EVALUER L’ETENDUE DE LA CONTAMINATION PAR DES METHODES FIABLES ?
-Les doses de pesticides accumulées à la suite des traitements répétés D’UNE MANIERE
ALEATOIRE, pourraient-elles engendrer des conséquences négatives sur le
développement et le maintien de la biomasse microbienne et affecter cette
microflore sur le plan quantitatif et qualitatif ?
-Et enfin peut- on trouver parmi la microflore microbienne acclimatée à la
présence de pesticides, des agents de biodégradation efficaces afin de les envisager
dans les processus de bioremédiation ?
Pour pouvoir répondre à ces questions, nous avons réalisé ce travail qui consiste à
évaluer dans une première étape, les effets de deux pesticides (un fongicide, le milraz,
et un herbicide, le chevalier, utilisés massivement dans les régions du Nord-est
algérien) sur la qualité des sols ET DES EAUX. LE DEGRE DE POLLUTION EST ESTIME EN TENANT COMPTE
D’UN CERTAIN NOMBRE DE paramètres physiques et chimiques et microbiologiques.
sur l’environnement
Mise en contexte
I. Les pesticides
1) Définition
• protéger les végétaux ou les produits végétaux contre tous les organismes
nuisibles ou à prévenir leur action.
• EXERCER UNE ACTION SUR LES PROCESSUS VITAUX DES VEGETAUX, POUR AUTANT QU’IL NE
S’AGISSE PAS DE SUBSTANCES NUTRITIVES (PAR EXEMPLE, les régulateurs de croissance).
• assurer la conservation des produits végétaux, pour autant que les
substances ou produits NE FASSENT PAS L’OBJET DE DISPOSITIONS PARTICULIERES DU CONSEIL
OU DE LA COMMISSION concernant les agents conservateurs.
II.1.2. Historique :
La lutte contre les ravageurs existe depuis des millénaires. Nos ancêtres
ont d’abord utilisé des moyens dont ils disposaient pour protéger leurs
récoltes. Les cendres, l’huile d’olive, certaines plantes furent les premiers «
produits » vers lesquels ils se sont tournés. Au moyen âge, sont connues des
plantes comme : les aconits (utilisés contre les rongeurs), le tabac (utilisé
comme insecticide dès la fin du XVIe siècle), le neem (Azadirachta indica), les
racines de Derris (Paraderris elliptica).
Schiffers (2012) nous informe que dans les années 50, le DDD
(Dichloro diphényl dichloroethane) et le DDT sont utilisés en grande quantité
pour détruire les moustiques vecteurs de la malaria, et pour combattre le
Doryphore (ravageurs de pomme de terre).
Dans cette période, apparaissent de très nombreuses molécules comme les
herbicides de la famille des urées substituées, les paraquat, diquat et
triazines. Dans le années 1960, se développent de nombreux fongicides
(imidazoles, triazoles). Puis dans les années 1970, les insecticides carbamates et
pyréthrinoïdes.
Le tableau01 : Résume les différentes étapes des découvertes des pesticides qui
commencent avant 1900 jusqu’à nos jours (Severin, 2002).
La plupart des fongicides utilisés n’ont qu’un seul site d’action pour
stopper ou altérer le bon fonctionnement d’une réaction nécessaire à la survie du
champignon, ce qui engendrera la mort de la cellule. Cependant, si ces cellules
mutent au niveau de l’unique site d’action du fongicide, le produit peut devenir
inactif car il ne reconnaîtra plus sa cible. Il en résulte ce qu’on appelle une
résistance du pathogène au fongicide. Les fongicides multi-sites sont dans
ce cas des alliés de choix puisque l’acquisition d’une résistance par le pathogène
doit passer par la mutation de plusieurs cibles, ce qui n’est encore jamais arrivé
(Aprifel, 2004).
Plusieurs actions peuvent être attribuées aux fongicides à l’égard
des cibles potentielles du pathogène. Le tableau 2 illustre les grandes lignes de
ces principaux modes d’action sur les organismes cibles.
Fongicides (Champignons)
97% Herbicides
Inorganiques (Mauvais herbes)
Organiques
Insecticides (Insectes)
Nématicides (Nématodes)
Molluscides (Mollusques)
Corvicides (Oiseaux)
Acaricides (Acariens)
Bactéricides (Bactéries)
3) herbicides paraquat
• Dérivés de l'urée ;
Famille • Dérivés des sulfonylurées ;
chimique • Dérivés de l'atrazine...
• Antidicotylées ;
Sélectivité • Antigraminées ;
• Défoliants pour le feuillage avant récolte ;
• Débroussaillants pour éliminer les plantes
ligneuses
ou
pour la dévitalisation des souches.
Concernant les formulations liquides trois types sont utilisés (Amatrope, 2000) :
➢Les concentrés solubles (SL) : c'est une solution de matière active à diluer
dans l'eau, additionnée d'agents tensio-actifs.
➢ Les concentrées émulsionnables (EC) : les matières actives sont mises
en solution concentrée dans un solvant organique et additionnée d'émulsifiants
chargés de stabiliser les émulsions obtenues au moment de l'emploi par dilution
dans l'eau.
➢ La suspension concentrée (SC) : composés de particules solides
dispersées dans le produit.
Triazines
Atrazine Terbutylazine
Organochlorés
DDT chlordécone
Urées substituées
Linuron chlorotoluron
Organophosphorés
Phosalone Parathione