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RECOMMANDATIQNS TECHNIQUES
POUR LA REPARATION
ET LE RENFORCEMENT DES OUVRAGES
Président d'honneur:
Président du Groupe:
M. Belazaugui M. Directeur du C.G.S
Rapporteur:
M. Remas A. Chargé de recherche au C.G.S.
Membres :
A R R E T E
Mustapha HARRATI
Avant propos
Il est important de noter également qu'il est prévu d'éditer trois autres documents
complémentaires qui s'intitulent :
SOMMAIRE
Pages
2. Généralités ………………………………………………………………………………….. 10
4. Influence des effets sismiques sur la réparation et le renforcement des ouvrages ... 20
1. Préambule
1.1. Dans l'évaluation des risques sismiques des ouvrages on prend en compte tous les
effets des différentes charges (charges verticales et action du séisme) d'une part, et,
d'autre part, toutes les caractéristiques mécaniques de l'ouvrage, y compris l'amortis-
sement, la ductilité et l'aptitude à la dissipation de l'énergie, etc. Pour cela, on prend en
considération et on analyse du point de vue sismique la réponse du modèle mathématique
du système pour évaluer le degré d'endommagement possible de l'ouvrage.
1.2. L'examen des désordres occasionnés aux ouvrages par les séismes et les différentes
études théoriques fait ressortir l'importance primordiale du phénomène de ductilité dans la
stabilité des ouvrages et le degré d'endommagement des éléments structuraux et non
structuraux. C'est pourquoi les méthodes récentes d'évaluation de la résistance
parasismique des ouvrages tiennent compte de ce phénomène.
1.5. Les éléments non structuraux ont une grande influence sur le niveau de sécurité
aussi bien du système constructif initial non endommagé que du nouveau système ayant
subi réparation et renforcement après endommagement.
Les éléments non structuraux, comme les remplissages, ont les influences suivantes :
2. Généralités
2.2. Définitions
Réparation : la réparation d'une construction est une opération qui consiste à lui restituer
par des travaux appropriés, un niveau de service perdu.
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2.3. Les ouvrages faisant objet de réparation et de renforcement suivant les prescriptions
du présent document peuvent être classés, en fonction de leur importance, dans les
groupes d'usage 1, 2 et 3 du R.P.A tels que rappelés ci-après :
Groupe d'usage 1
Groupe d'usage 2
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e) Bâtiments commerciaux
f) Bâtiments touristiques
Groupe d'usage 3.
a) Constructions provisoires
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2.5. Pour les ouvrages du groupe 1, lors de l'établissement du projet de réparation, les
conditions locales du sol et ses paramètres sismiques doivent être définis.
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Les relevés sur place et les photographies de l'ouvrage endommagé sont partis
intégrante du projet de réparation et de renforcement.
2.8.1. Pour les constructions en béton armé on définit la qualité du béton et de l'acier.
2.8.2. Pour les constructions en maçonnerie on définit la qualité des éléments constitutifs
(mortier, briques, pierre de taille, etc.).
La qualité des matériaux est établie suivant la documentation disponible et/ou par
des essais directs (pour le béton par scléromètre, par carottage et par des essais à
l'ultrason) et examens divers.
L'établissement d'un rapport de sol définissant les conditions des fondations, par
utilisation des renseignements existants et/ou des études géotechniques nouvelles,
précède l'établissement du projet de réparation et de renforcement de l'ouvrage.
Les investigations nouvelles sont nécessaires dans le cas où les désordres des
fondations sont dus aux mouvements du sol et dans le cas où des fondations nouvelles
doivent être mises en oeuvre pour le renforcement et la réparation de l'ouvrage.
Commentaire
a) Les projets existants dans toutes leur phases d'exécution ainsi que les bordereaux
des prix.
b) Les études géotechniques et autres sur le terrain.
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c) Les rapports divers, les notes techniques et autres documents établis lors de la
réalisation de l'ouvrage.
Dans les cas où les données ci-dessus n'existent pas, il est nécessaire
d'effectuer des relevés, des sondages ou des essais non destructifs pour réunir un
minimum de caractéristiques de la construction (section d'acier -ancrage etc.).
c) Caractéristiques du sol
a) Relevé des dommages subis par les éléments en béton armé, la maçonnerie, le voile
Du vide sanitaire, les fondations, les installations. Outre les dessins, le relevé doit être
complété par des photographies.
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c) Analyse des caractéristiques des dommages, sur la base du relevé et de l'état réel de
l'ouvrage : répartition des dommages, comportement de la construction en béton armé,
des remplissages en maçonnerie, du vide sanitaire et des fondations. En outre, on
détermine le rapport entre le degré d'endommagement, et la direction du séisme etc.
e) On définit de façon préliminaire la raison globale des dommages, ainsi que les mesures
nécessaires pour la réparation et le renforcement. On identifie les raisons des
dommages comme, par exemple, la rigidité insuffisante, la résistance, la ductilité, ou la
qualité des matériaux.
a. Dans les zones d'instabilité avérée, il est nécessaire d'effectuer des études complètes.
b. Dans les zones d'instabilité de sol probable, il est indispensable d'examiner les effets
éventuels.
c. Dans les zones où les données techniques démontrent qu'il n'y a pas de danger
d'instabilité dynamique du sol, aucune étude n'est nécessaire.
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3.1.1. Pour les ouvrages qu'on répare ou qu'on renforce, il est indispensable d'effectuer
une analyse de la structure pour les actions verticales (permanentes et variables) et pour
les actions sismiques (horizontales et verticales).
3.1.2. L'analyse pour la détermination des sollicitations (efforts internes) se fait suivant les
lois et méthodes de la résistance des matériaux et de la théorie de l'élasticité classiques
ou suivant les méthodes du calcul non -linéaire. (Ce dernier se limite le plus souvent à un
calcul simplifié en plasticité).
3.1.3. La vérification de la sécurité des sections des éléments en béton armé, se fera par
les méthodes élastiques ou les méthodes aux états limites.
3.1.4. Le calcul se fait pour l'état existant de l'ouvrage, et pour le système modifié par les
mesures choisies pour la réparation et le renforcement. S'il s'avère nécessaire, le calcul
se fait pour plusieurs solutions ou variantes de réparation et de renforcement.
3.1.5. Etant donné que, lors de l'action dynamique d'un séisme important, les structures
se déforment et travaillent dans le domaine
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Non linéaire, il serait souhaitable, autant que faire se peut, que l'analyse dynamique en
tienne compte par le choix d'une méthode appropriée.
3.2. Les combinaisons des actions et des sollicitations à appliquer sont celles des
règlements en vigueur (R.P.A. et autres...). Toutefois dans ces combinaisons, on ne
prendra pas en compte les effets de la température, du retrait du béton, du vent, et des
charges dynamiques dues aux équipements.
33.2. Les caractéristiques mécaniques du matériau utilisé sont en principe définies par :
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33.3. Pour la définition des sollicitations dans certaines sections d'un élément il faut
déterminer le diagramme enveloppe.
3.3.4. Les coefficients de sécurité sont déterminés comme le rapport entre les résistances
et les sollicitations maximales.
3.5. Les ouvrages sont calculés sous l'effet des forces sismiques dans les directions
établies conformément aux règles parasismiques.
Pour les ouvrages sortant du cadre d'application du R.P.A. et dans le cas où une direction
autre que les deux directions orthogonales sont jugées plus défavorable, l'ouvrage doit être
calculé également pour cette direction là.
a) La méthode des forces statiques équivalents dite "Méthode statique" telle que
développée dans les règles R.P.A.
3.6.2. L'analyse dynamique de réponse peut être utilisée pour les ouvrages importants à
la demande du maître d'ouvrage:
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4.1. L'analyse des ouvrages du système "A" (1*) est conduite de sorte, que l'on considère
d'abord l'ossature en béton armé, puis la maçonnerie et enfin leur interaction.
4.3.1. Pour les ouvrages existants, on analyse les éléments de structures, en particulier les
noeuds et sections des éléments pouvant travailler de façon non linéaire, avec pour but
principal d'assurer les conditions de sécurité suivant les présentes règles et les autres
règlements en vigueur.
4.3.2. Pour les éléments que l'on répare, ainsi que pour les nouveaux éléments que l'on
introduit dans le système existant de la construction, on applique également les présentes
règles et les autres règlements en vigueur pour leur conception, analyse et calcul.
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Règles, ce sont ces dernières qui sont à appliquer pour la réparation et le renforcement des
ouvrages.
4.3.4. La résistance latérale et la rigidité relative d'étage des ossatures à portiques en béton
armé (portiques existants ou neufs) se déterminent par des méthodes dites "exactes" ou des
méthodes simplifiées.
− La capacité de résistance se détermine soit comme valeur absolue par étage, soit comme
le rapport entre la résistance latérale et le poids de la structure au-dessus de l'étage
considéré.
− La résistance totale d'étage ne tiens pas compte de l'apport des éléments dont la rupture
se fait par cisaillement (rupture fragile).
4.4. Pour les ouvrages endommagés par le séisme, la valeur de la résistance relative est à
multiplier par un facteur de réduction de façon à prendre en compte la diminution de la rigidité
à cause de l'apparition des fissures. Le facteur de réduction pour les ossatures à portiques
peut prendre des valeurs comprises entre 1 /2 et 2/3.
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L’étage considéré, se détermine par méthodes simplifiées, en accord avec le point 4.6.
4.6. L’effet d'interaction entre l'ossature en béton armé et la maçonnerie s'analyse sur les
points suivants
4.6.1. Les dommages locaux des éléments sont aussi à analyser pour la direction dans
laquelle l'ouvrage est moins endommagé ou pas du tout.
4.6.2. Les dommages potentiels des éléments sont aussi à analyser pour la direction
dans laquelle l'ouvrage est moins endommagé ou pas du tout.
P=Ø 1 Pp+Ø 2 Pm
4.6.4. La raideur relative d'étage Ki est déterminée par la somme des raideurs de
l'ossature en béton armé et du remplissage en maçonnerie.
Ki = Kp + Km
Ki = raideur relative d'étage.
Kp = raideur relative de I'ossature béton armé.
Km = raideur relative de la maçonnerie.
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4.7.2. On détermine les caractéristiques de tous les éléments pour ce niveau, les poteaux
courts, les poutres supérieures et les poutres au niveau des fondations, les voiles en
béton ou les murs en maçonnerie sur le périmètre ou à l'intérieur, et tous les autres
éléments structuraux ou non qui pourraient avoir une influence sur les déformations.
4.7.5. On détermine l'effet d'interaction entre tous les éléments au niveau du Vide
Sanitaire.
4.8. Pour les ouvrages du groupe A, les forces sismiques par étage, les efforts tranchants
et les moments de flexion se déterminent de la façon suivante :
4.8.1. Dans le cas où les déformations restent dans le domaine élastique sans
endommagement de l'ossature et du remplissage en maçonnerie, on utilise pour le calcul
la méthode dite "exacte" (réponse dynamique linéaire) et les méthodes simplifiées
(analyse spectrale ou méthode statique équivalente).
4.8.2. Dans le cas où les déformations de la structure sont dans le domaine non linéaire
(force sismique latérale plus grande que la capacité de résistance latérale), pour le calcul,
on utilise la méthode exacte (réponse dynamique linéaire) et les méthodes simplifiées.
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Groupe A s'applique entièrement pour le groupe B en ne tenant pas compte, bien sûr, de
la partie relative à la maçonnerie.
2. En principe, les portiques en béton armé sont très flexibles, et jusqu'à la fissuration de
la maçonnerie, ils travaillent exclusivement dans le domaine élastique. La participation
des portiques dans la résistance latérale représente seulement une part déterminée et
cela dans le domaine post-élastique.
4.10 Les prescriptions données pour les ouvrages du groupe A, concernant la conception
et le calcul des structures et leur assemblage, sont également valables pour les systèmes
de structure des ouvrages du groupe C.
4.10.2 Pour les voiles flexibles en béton armé on contrôle la rigidité de l'ouvrage, en
prenant en compte la rotation de la semelle, dans le but de déterminer les déformations
qui peuvent causer des dommages dans les cloisons.
4.10.3. Pour l'analyse des structures à voiles et linteaux en béton armé on effectue une
réduction de la rigidité des linteaux de 30 % à 40 %, et on prend en compte le
comportement le plus favorable de ces linteaux à l'effort tranchant.
Les linteaux peuvent être calculés à l'état limite sous l'effet de l'effort tranchant, de
telle façon que les déformations non linéaires apparaissent en flexion.
4.11 Les prescriptions qui sont relatives aux ouvrages des groupes A.B, et C, s'appliquent
également aux ouvrages du groupe D.
4.11.1. Le degré d'endommagement dans ces ouvrages est dû, le plus souvent, à l'effet
d'interaction des éléments de structure dans le système, c'est-à-dire, entre les portiques,
les voiles et le remplissage en maçonnerie.
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4.11.2. Ces ouvrages subissent des dommages â cause de l'insuffisance de leurs résistance
et rigidité. Dans les cas ou la rigidité du système de base n'est pas suffisante pour assurer la
sécurité du remplissage, on introduit de nouveaux voiles en béton armé dans la structure.
Dans la plupart des ouvrages, il a été constaté que les murs en béton armé ont des
caractéristiques de résistance et de déformations insuffisantes pour empêcher la fissuration
et l'endommagement dans le remplissage en maçonnerie, et même dans l'ossature en
béton armé elle-même.
Les insuffisances suivantes ont été constatées, dans la conception et l'exécution des
constructions en béton armé :
Les séismes provoquant des fissures et des dommages suivant des plans inclinés,
et simultanément des ruptures suivant les joints horizontaux dans la construction.
Les murs en béton armé n'offrent pas une capacité suffisante pour la résistance
globale à la flexion.
Certains murs n'ont pas la ductilité suffisante. Les séismes provoquent alors certains
dégâts localisés par écrasement du béton.
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5.1. Pour les ouvrages endommagés outre la réparation on effectue le plus souvent un
renforcement.
3. Réparation globale d'un étage : réparation de tous les éléments de l'étage ayant subi
des dommages.
4. Par une réparation globale on effectue les travaux de réparation de tous les éléments
de l'ouvrage ayant subi des dégâts.
5. Par des renforts localisés, on améliore les caractéristiques constructives des éléments
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Pour éviter que les nouveaux dommages ne se reproduisent pour les éléments de
l'étage considéré, ayant déjà fait l'objet de réparation.
Pour éviter des dommages dans les éléments qui n'ont pas été endommagés une
première fois par le séisme.
1. Afin de définir les besoins pour une amélioration de la résistance et de la rigidité, il est
recommandé de réétudier de nouveau l'ouvrage.
2. Les éléments constructifs n'ayant pas subi de dommages ne font pas l'objet d'un
renforcement, toutefois si ces éléments sont d'une importance vitale pour la sécurité de
l'ouvrage on devra en tenir compte (renforcement de l'étage ou de l'ouvrage dans son
ensemble).
3. On fait une analyse particulière pour la direction de l'ouvrage, lequel n'a pas été touché
par le séisme survenu, avec le but d'établir la capacité de résistance et la raideur des
éléments constructifs dans cette direction.
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Remarque :
Lors de la secousse sismique il est arrivé que l'effet de torsion soit très prononcé,
pour des raisons de distribution des masses, de position asymétrique des murs et de la
destruction des murs de remplissage.
Lors des mesures de renforcement global d'un étage, il faut éviter une augmentation
brusque de la résistance et de la rigidité dans le souci de ne pas engendrer des conditions
de concentration et de dissipation d'énergie.
Les études technico-économiques montrent que dans certains cas les solutions de
renforcement, avec introduction de nouveaux éléments dans la construction, sont
acceptables afin d'obtenir la résistance et la rigidité nécessaires de l'ouvrage dans son
ensemble.
5.3. Par les mesures de renforcement on vise à donner une meilleure résistance à
l'ossature existante et au remplissage en maçonnerie, et ce, en accord avec le R.P.A.
La solution choisie doit, outre les avantages techniques, représenter une solution
économique et réalisable de façon simple.
5.5. La réparation locale des éléments en béton armé de la construction fait appel aux
méthodes suivantes :
2. Colmatage des zones endommagées par du béton neuf, avec augmentation éventuelle
de leur résistance.
3. On assure la bonne qualité de la liaison entre le béton existant et le béton neuf par les
émulsions d'époxy.
5.6. Pour la réparation locale et le renforcement des éléments en béton armé on utilise les
méthodes suivantes :
2. Le même procédé ci-dessus (sous section 1.) avec une augmentation de la section
transversale.
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Au besoin la surface existante nettoyée peut être enduite d'une couche d'époxy
avant l'exécution de la chemise.
L'application des chemisages en béton armé exige une préparation très minitieuse
des détails, surtout quand la chemise passe par un noeud.
5.7. Pour la réparation des murs de remplissage les méthodes suivantes peuvent être
appliquées :
2. Réparation locale des briques aux angles des murs détériorées par écrasement.
5.8. Le renforcement des murs de remplissage situés dans le plan des portiques se fait :
1. Par remplacement local des murs, avec des murs de plus grande résistance.
2. Par injection de mortier des joints entre l'ossature et la maçonnerie pour assurer le
contact et améliorer le comportement des murs existants.
3. Par renforcement des angles des murs, lesquels sont exposés aux pressions
localisées (effet de la diagonale équivalente comprimée).
5. Remplacement des murs existants par des murs nouveaux encadrés de raidisseurs en
béton armé. Le nouveau cadre est relié à la structure existante par des connecteurs.
6. Renforcement des murs existants par des armatures et du béton projeté d'un seul côté
ou des deux côtés du mur.
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8. Remplacement des murs existants par des murs mixtes en béton armé et en
maçonnerie.
9. Remplacement des murs existants par des murs en béton armé, reliés â l'ossature en
béton armé par des connecteurs.
10. Remplacement des murs existants par des diagonales en béton armé et un nouvel
encadrement en béton armé.
11. Remplacement des murs existants par des diagonales métalliques liées à
l'ossature existante.
12. Remplacement des murs existants par des diagonales et un cadre métallique.
Note : Le contact entre le mur neuf et la structure béton armé est assuré par le mortier de
ciment.
Si l'architecture le permet ces potelets doivent être prévus des deux côtés du mur.
Ces potelets sont liés à l'ossature de l'ouvrage selon les détails correspondants et
étudiés.
Procédé 2: Le portique neuf doit avoir une plus grande raideur par rapport à l'ossature
existante. On calcule l'effet d'interaction entre le mur neuf et k portique neuf.
Le portique neuf est lié par des dispositions constructives au portique existant, par
exemple par boulonnage ou par application des résines époxy. La maçonnerie de
remplissage dans ce cas est exécutée en brique pleine avec du mortier de ciment.
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Procédé 3 : Les murs doivent être préalablement nettoyés, les joints doivent être ouverts
et on place les armatures qu'on ancre dans le mur, et qu'on fixe à des intervalles réguliers
au pistolet. Dans certains cas bien déterminé, le mur peut être refait entièrement et
renforcé par des armatures.
5.9. Pour le renforcement des cloisons doubles de remplissage, situées dans le plan des
portiques, on utilise les méthodes exposées dans l'article ci-dessus.
Les cloisons sont exécutées de telle façon qu'elles travaillent comme un mur
encadré par le portique se trouvant dans le même plan vertical.
Pour s'assurer que les murs travaillent comme un tout il est indispensable de
prévoir un nombre suffisant de liaisons entre eux. Si l'un des deux murs est entièrement ou
partiellement en dehors du plan du portique, il est nécessaire de créer des potelets en
béton armé (Procédé 1 article 5.8.) afin de ramener les murs dans le plan de l'ossature.
Dans les cas où il n'est pas possible de remplir les conditions ci-dessus, il est
indispensable de séparer les murs et les traiter comme tels.
5.10. Pour le renforcement des murs situés en dehors du plan des portiques, on utilise les
méthodes et les procédés déjà donnés à l'article 5.7. Tout en assurant le contact de la dalle
du plancher pour avoir une déformation commune avec l'étage.
Les murs de remplissage qui sont en dehors des plans des portiques
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Peuvent être renforcés seulement dans des cas bien déterminés, car sous l'effet du
moment de renversement ces murs renforcés peuvent fracturer les dalles supérieures et/ou
inférieures des planchers.
5.11. Le renforcement global de l'étage dans l'ouvrage, a pour but d'accroître la résistance
latérale et la rigidité relative de l'étage.
2. Le procédé de renforcement des éléments constructifs doit éliminer tout risque d'une
rupture progressive des éléments suivant des lignes de résistance déterminées du
système structural.
− le déplacement dû à la flexion.
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− l'élimination des effets de la torsion global, ou la prise de mesures pour réduire ces
effets.
− la nécessité du renforcement du vide sanitaire et/ou des fondations, qui impose que les
éléments de renfort collabore avec tous les niveaux de l'ouvrage.
− les mesures de renforcement destinées à empêcher les dommages le long des joints de
dilation (effet de choc des ouvrages).
5.12. Les planchers existants sont vérifiés pour déterminer s'ils sont en mesure de
transmettre les forces sismiques horizontales aux éléments verticaux de la structure.
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Les planchers des ouvrages existants sont en principe constitués par des corps
creux, des dalles minces d'environ 4 cm d'épaisseur et avec une armature généralement
faible. Les poutrelles ont habituellement la même hauteur que les poutres de l'ossature de
base.
Un tel plancher peut se trouver affaibli davantage par les passages des escaliers
(donc avec surface réduite) ; et même dans le cas où par le renforcement réalisé on
augmente sa résistance, il peut arriver que ce plancher n'ait pas la résistance suffisante
pour transmettre les efforts sismiques ; ce cas peut se produire dans les ouvrages à un ou
plusieurs étages.
La mesure de renforcement consiste à ajouter une nouvelle dalle, par dessus la dalle
existante, assurant ainsi k travail commun des deux dalles.
La liaison entre les deux dalles est assurée par l'emploi des émulsions d'époxy, par la
suite le bétonnage peut se faire par béton projeté et sur surface propre.
Quand cela est nécessaire on peut prévoir des connecteurs dans la dalle existante.
La nouvelle dalle doit avoir la section et l'armature nécessaire, afin de pouvoir reprendre par
sa résistance les efforts internes qui s'y développent (les moments fléchissant et le
cisaillement).
II est obligatoire d'assurer les liaisons de la dalle nouvelle avec les murs de la
construction suivant les plans verticaux.
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6.3. Dans les bâtiments, les murs espacés non chaînés dans le plan horizontal se
réparent en créant des liaisons sous le plancher par des aciers à béton en e 14-16 mm, de
la façon suivante
6.3.2. Les liaisons qu'on passe dans les échancrures sort ancrées sur la face opposés du
mur par des plaques métalliques de 15 mm, d'épaisseur la longueur sera un peu plus
grande que l'épaisseur du mur rattaché et de largeur au moins égale 20 cm
6.3.3. Les plaques d'ancrage de dimensions plus grandes que ci-dessus doivent comporter
des raidisseurs soudés.
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6.3.4. Les plaques doivent être logées dans les échancrures sur une couche bien
horizontale de mortier de ciment.
6.3.5. L'armature est mise en tension par des matrices jusqu'à ce qu'elle soit droite et que
la plaque soit parfaitement assise.
6.3.6. La protection anticorrosion est assurée par une couche de mortier de ciment.
6.4. Si les planchers existants ne relient pas les murs porteurs et ne disposent pas de la
rigidité nécessaire, on effectue leur renforcement de la façon suivante :
6.4.1. Les planchers en solives de bois se renforcent par introduction de tirants métalliques
des deux côtés des murs (d = 20 cm), et pour les murs en pierre, des injections seront faites
au niveau du plancher sur une hauteur d'au moins 60 cm.
6.4.2. Pour les planchers en bois de grande portée on introduit des diagonales
métalliques en prévoyant l'ancrage des solives en bois dans les murs ; le nombre et les
dimensions sont déterminées par le calcul. Pour les bâtiments à un seul niveau on dispose
les diagonales par construction, sans calcul.
6.43. Par remplacement du plancher en bois, par un plancher en béton armé, en assurant
des liaisons par création d'échancrures tous les 1,5 m au moins. Avec tous les murs
porteurs.
63.2. Par une couche armée en mortier de ciment appliqué d'un côté ou des deux côtés,
d'épaisseur de 3-5 cm. Les armatures étant ancrées dans le mur préalablement nettoyé, on
remplit les joints ouverts et les fissures dans toute l'épaisseur du mur.
6.5.4. Pour les constructions gravement endommagées les murs devront être entièrement
refaits avec le même matériau mais d'une meilleure qualité ou en maçonnerie armée
renforcée par des chaînages.
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6.6. La vérification des ouvrages en maçonnerie se fait suivant les règles en vigueur.
6.7. La qualité du mortier doit être contrôlée d'après les méthodes prescrites pour le
béton armé.
6.8. La maçonnerie renforcée est exécutée avec des raidisseurs horizontaux et verticaux
de dimensions déterminées par les épaisseurs des murs, avec un béton dosé au minimum
à 250 kg/m3 et armé par 4012 au minimum.
6.9, La maçonnerie armée est exécutée en mortier (1*) avec des armatures horizontales
dans les joints. L'armature doit être constituée au moins par 2 0 6 mm suivant la hauteur
du mur.
6.10. La maçonnerie renforcée par des enduits en béton armé est exécutée en projetant le
béton en couches de 3 - 5 cm d'épaisseur ; avec des armatures verticales et horizontales
réparties comme suit :
(1) La partie centrale du mur reçoit une armature verticale égale à w ≥0.1 % de la section
horizontale du mur (enduit compris).
(2) Les deux extrémités du mur, sur le (1/10) dixième de la longueur totale du mur,
reçoivent w ≥ 0.1 % de la section horizontale totale du mur, la même armature est amenée
dans les planchers ou ancrée dans les semelles.
L'armature horizontale dans les enduits ne doit pas être inférieure de 0,1 % de la
section horizontale du mur.
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Le calcul des éléments ainsi renforcés se fait suivant la méthode des contraintes
admissibles, en multipliant les valeurs admissibles par le facteur de 1.5.
Pour le calcul des contraintes on prend l'épaisseur du mur plus l'épaisseur des
enduits.
6.11. La réparation des cloisons se fait suivant les prescriptions données dans le chapitre
5 "Méthodes pour la réparation et le renforcement des ouvrages en béton armé".
(1) Par reconstruction, en réduisant leurs dimensions et en créant des liaisons avec la
structure de base et ajout de raidisseurs verticaux et horizontaux.
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7.1. Le comportement du vide sanitaire pendant le séisme sera analysé avec les
considérations suivantes :
3. Les poteaux de l'étage du V.S. se comportent en tant que poteaux courts, avec rupture
due aux efforts tranchants et à la perte d'adhérence pour les aciers.
7.2. Pour chaque ouvrage, on enregistre les dommages visibles des poteaux et des
poutres, et si nécessaires, les dégâts sur les fondations.
Pour les poteaux sérieusement endommagés, avec des armatures déformées par
l'effet de flambement, on contrôle les dommages éventuels pour tous les étages, sous
l'effet du raccourcissement des poteaux du vide sanitaire.
7.3. Pour la détermination de la résistance latérale du V.S. il est possible d'utiliser des
méthodes de calcul simplifiées.
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La participation des murs existants V.S. dans la résistance latérale, peut être prise en
compte dans les conditions suivantes :
1. Si les liaisons entre la maçonnerie et les poteaux, les poutres et les fondations sont
assurées.
2. Si les murs sont disposés en plan de façon à ne pas donner lieu à des effets de
torsion.
7.4. La résistance du V.S. est vérifiée pour l'effet sismique global sur l'ouvrage en tenant
compte :
1. De l'effet de la résistance de la partie supérieure (rez de chaussée).
7.5. Pour la réparation locale des poteaux on peut utiliser les méthodes suivantes :
1. Tous les éléments endommagés dans le vide sanitaire sont a réparer ou/ et à
conforter.
A cause de sa faible hauteur, le vide sanitaire ne peut en effet être transformé en étage
avec capacité suffisante de ductilité et de déformations.
40
7.8. Les méthodes de base pour la réparation locale et le renforcement du vide sanitaire
sont les suivantes :
2. Introduction d'une chemise résistante et rigide, reliée avec les poutres, les poteaux et
les fondations.
7.9. D'autres méthodes ne sont pas a priori exclues, mais elles devront être justifiées.
Techniquement la possibilité de réparation n'est pas à exclure dans ces cas, mais
nécessite une étude économique et technique particulière.
41
8.1. Les fondations courantes sont soit de types semelles filantes, soit de type semelles
isolées reliées par des longrines.
8.2. Dans le cas où l'on prévoit une réparation globale, on analyse en particulier la sécurité
et la vulnérabilité des fondations. On établit le degré d'endommagement des fondations et,
si nécessaire (pour les ouvrages de grande importance), on procède à un examen visuel
en dégarnissant les semelles de l'ouvrage.
42
− Par application de chemisage en béton armé reliées aux longrines par des armatures.
− Par applications de jaquettes en béton armé reliées aux longrines par des armatures.
43
9.1. Dans certains cas les dommages sont dus à l'effet de collision entre parties contiguës
d'un ouvrage ou entre deux ouvrages dont la largeur de joints est insuffisante.
Le choc entre ouvrages apparaît comme une conséquence :
9.2. L'effet global d'interaction de deux ouvragés contigus ou de deux parties d'ouvrage se
détermine de façon simplifiée en tenant compte des considérations suivantes :
1. L'ouvrage plus rigide (moins haut) et plus résistant est considéré comme servant
de butée à l'ouvrage plus élancé.
9.3. Le concept global de réduction des effets de joints insuffisants peut se traduire par :
44
45
D.T.R. - B.C 2.1 Principes généraux pour vérifier la sécurité des ouvrages (1989).
D.T.R - B.E. 2.1 Règles d'exécution des travaux de construction des ouvrages en
Béton armé (1991).
D.T.R - B.E. 1.2 Règles d'exécution des travaux de terrassement pour le bâtiment
(1991).
D.T.R – B.E 1.31 Règles d'exécution des travaux de fondations superficielles (1991).
D.T.R - B.E 2.2 Règles d'exécution des travaux de construction des parois et murs
En béton banché (1991).
D.T.R - B.C. 2.42 Règles de conception et de calcul des parois et murs en béton banché
(1991)
Autres publications
A paraître