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CENTRE DOCUMENTATION - VEILLE RÉGLEMENTAIRE : DOCUMENTS TECHNIQUES RÉGLEMENTAIRES

MINISTERE DE L'HABITAT

CENTRE NATIONAL D'ETUDES ET DE RECHERCHES


INTEGREES DU BATBIENT

RECOMMANDATIONS
POUR LA PRODUCTION
ET LA MISE EN ŒUVRE
DES BETONS DE TERRE
STABILISEE

CNERIB
1993

USAGE EXCLUSIF AU CTC CENTRE


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Imprimerie SARRI El- Biar (Alger)

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PREAMBULE

La décision du Conseil des Ministres du 12 Septembre 1984 portant


développement des filières de constructions à base de matériaux locaux implique
la mise en place du cadre normatif et réglementaire.

Aussi,. les présentes recommandations élaborées sur la base des essais en


laboratoire et tenant compte de systèmes constructifs utilisés sur des opérations
expérimentales, serviront-ils de support réglementaire aux constructions en B.T.S.

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SOMMAIRE

1 - PRODUCTION DES BLOCS BTS

1. INTRODUCTION .................................................................. …………..3


1.1. Définition ............................................................................ …………..4
1.2. Avantages........................................................................... …………..4

2. CARACTERISATION DES SOLS ......................................... …………..5


2.1. Essais sur chantier .............................................................. …………..5
2.2. Essais de laboratoire .......................................................... …………..6

3. TECHNOLOGIE DE PRODUCTION ........................... …………………...9


3.1. Technique traditionnelle .................................... ................. …………..9
3.2. Technique améliorée ........................................................... …………..9
3.3. Processus et matériel de production ................... ............... …………10
3.4. La stabilisation .................................................................... …………12
3.5. Essais de contrôle .............................................................. …………13

II - MISE EN OEUVRE DES BLOCS BTS

1. DOMAINE D'APPLICATION ................................................. …………16


2. CONDITIONS GENERALES DE CONCEPTION .................... …………16
3. MORTIER DE HOURDAGE ................................................... …………17
4. MONTAGES DES MURS COURANTS .................................. …………18
5. FONDATIONS ...................................................................... …………20
6. PLANCHERS ........................................................................ …………21
7. MURS ................................................................................... …………22
8. CHAINAGES ET LINTEAUX .................................................. …………23
9. DISPOSITIONS DIVERSES .................................................. …………26

Annexe : ............................................................................... ………….27

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1-INTRODUCTION

Sa disponibilité, son faible coût ont fait de la terre dans la plupart des régions
du globe, un des matériaux de construction les plus répandus et les plus
anciens : plus de 6 millénaires attestés.

Du point de vue technique, les constructions en terre traditionnelles


présentent cependant deux caractéristiques particulièrement défavorables:
d'une part, la terre ne résiste pas à l'érosion due aux précipitations
atmosphériques, d'autre part, la terre tend à gonfler ou à se rétracter en
fonction des variations d'hygrométrie de l'air ambiant, ce qui peut mener à sa
désagrégation après un certain nombre de cycles d'humidification, séchage.

Le problème, que pose l'utilisation traditionnelle de la terre, est donc un


problème de DURABILITE du matériau lui même, où de son enduit de
protection : il tend à se fissurer et à se décoller en raison de la mauvaise
stabilité dimensionnelle du support due au comportement de l'argile
plastique contenue dans la terre.

En effet, deux caractéristiques de l'argile sont essentielles:

LA COHESION

La cohésion est la force d'attraction moléculaire qui se développe entre les


surfaces des particules argileuses qui sont en contact.
La cohésion dépend donc de la teneur en argile du sol, elle dépend d'autre
part, de la teneur en eau.

LA PLASTICITE ET L'ECOULEMENT

C'est un phénomène de déformation sans fissures ni changement de volume


à teneur en eau fixée, qui permet la mise en forme. Par contre, la variation
de la teneur en eau change le volume ainsi que la résistance à la
compression.
C’est ce problème de non «DURABILITE» qui explique en grande partie la
désaffectation actuelle des constructions traditionnelles en terre, malgré leur
«qualité thermique»

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En Algérie, particulièrement, les blocs de «TOUB» plus fréquents que


le pisé, t'ont aujourd'hui figure de matériau «pauvre» en raison de leur
mauvais comportement en présence d'eau (nécessité de réfection des
toitures ou des enduits après chaque période de pluie), de leur
résistance mécanique médiocre et de leur forme et aspect irréguliers.
C'est pourquoi de nombreuses études ont été menées pour améliorer ce
comportement de la terre en gardant ses qualités intrinsèques.

1.1. DEFINITION

Le mélange adéquat de terres à granulométrie étudiée, permet de tirer


parti des caractéristiques respectives de chacun de ses composants
pour obtenir à 1a fois un squelette rigide et une bonne cohésion : c'est
le principe du béton de terre. Le compactage du mélange gâché permet
d'améliorer notablement la résistance du produit. Enfin, l'adjonction de
faibles quantités de stabilisants (chaux, ciment, bitume,...)
Permet de remédier de manière satisfaisante aux problèmes de
sensibilité à l’eau. Ce mélange, stabilisé, compacté est appelé béton
de terre stabilisée.

NOTA:
Dans beaucoup de régions, il semble que le mot «terre» utilisé pour
désigner un matériau de construction, reste associé à l'idée d'un habitat
primitif redevable d'un entretien continuel et non pas à l'idée d'un
habitat moderne auquel aspirent les populations. Pour cette raison,
certains auteurs (cf. référence 1) préfèrent employer le terme
« géobéton» ou parfois «sol ciment» au lieu de terre stabilisée, afin de
montrer qu'il s'agit d'uni matériau «nouveau» doté de bonnes
caractéristiques mécaniques et qui permet la réalisation d'habitations
suffisamment esthétiques et durables sans sujétion particulièrement
contraignante d'entretien, ni nécessité de réfections fréquentes .

1.2. AVANTAGES

Le confort thermique et le faible coût du matériau de base constituent les


deux principaux avantages de l'utilisation du B.T.S.

1.2.1. CONFORT THERMIQUE

Le béton de terre stabilisée présente des caractéristiques thermiques


bien meilleures que celles des bétons de ciment classiques.

1.2.2. AVANTAGES ECONOMIQUES

-Economie sur les agrégats : le sol utilisé dans la composition du béton


de terre stabilisée est dans la plupart des cas disponible localement.

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La plupart des sols sont susceptibles d'être stabilisés et dans de nombreux cas,
on peut envisager d'utiliser le sol extrait des fouilles de fondation.
Il importe donc de tirer parti des avantages de ce type de matériau en
proposant des solutions techniques permettant d e pallier aux trois
inconvénients cités de la terme traditionnelle d'utilisation en construction e u qui
assurera en même temps un meilleur «fini» pour revaloriser l'image de ce
matériau particulièrement intéressant dans les wilayat du Sud pour le confort
thermique qu'il permet d'obtenir.

-Economie en ciment le dosage en ciment des blocs et mortiers en BTS est plus
faible que celui utilisé pour les parpaings et mortiers en ciment classiques.

2. CARACTERISATION DES SOLS

La connaissance des caractéristiques du sol ou de la terre à stabiliser est un


facteur très important

Des essais doivent être effectués pour :


- vérifier l'aptitude du s o l considéré à la stabilisation
- déterminer ce type de traitement le mieux adapté du double point de vue de
l'économie (type de stabilisant, pourcentage) et des performances techniques
(résistance mécanique, tenue à l'eau).

2.1. ESSAIS SUR CHANTIER

Certains essais, ne nécessitant aucun équipement spécial, peuvent fournir des


renseignements : une classification approximative des sols et une appréciation
de leur possibilité d'utilisation (examens oculaires, olfactifs, toucher, morsure).

- Examen oculaire à la loupe : proportion des grosses particules sur éclat


coupé au couteau - cristaux de gypse blanc brillant (présence de sulfates),
éclat plus ou moins brillant - sol plutôt argileux ou plutôt limoneux.

-Examen olfactif : les sols organiques -à proscrire- dégagent une odeur


caractéristique de moisi, surtout humides ou chauds.

− Toucher : malaxage et effritement manuel : l'argile humide colle aux doigts, le


sable est sec et rugueux.

-Morsure : les terres argileuses sont onctueuses, lisses farineuses et collantes,


les sables crissent sous la dent.

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-Teneur en eau : pour estimer la teneur en eau optimale, on peut prendre


une poignée de terre gâchée et la laisser tomber d'une hauteur de 1.10m
sur une surface dure. Si en arrivant au sol, elle se désagrège en 4 ou 5
morceaux, la teneur en eau est correcte - si au contraire elle s'aplatit sans
se désagréger la terre contient trop d'eau.
Lorsqu'elle se pulvérise, la teneur en eau est insuffisante.

-Essai de sédimentation simplifié : après deux agitations espacées d'un


mélange de 1 volume de terre pour 3 volumes d'eau dans un flacon
cylindrique et décantation pendant huit heures, on observe trois couches
superposées de sable, limon, argile dont les hauteurs respectives
indiquent grossièrement la proportion dans le 'sol considéré.
2.2. ESSAIS DE LABORATOIRE
Les essais de laboratoire sont plus précis que ceux effectués sur chantier
et permettent de déterminer de manière plus précise l'aptitude du sol à
l'usage pour la construction et la méthode de stabilisation appropriée.

2.2.1. ANALYSE GRANULOMETRIQUE

Une granulométrie étalée (et régulière), c'est à dire un sol comportant non
seulement de l'argile mais aussi du sable et des gravillons, est
souhaitable (ce qui élargit la gamme des sols utilisables) en raison du
rôle de squelette rigide joué par les sables et graviers et de la cohésion
qu'apportent les argiles au mélange.
La courbe granulométrique du sol analysé doit s'inscrire à l'intérieur du
fuseau donné en figure.
FUSEAULIMITE
COURBE GRANULOMETRIQUE OPTIMAL B.T.S.

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2.2.2. ETATS DE CONSISTANCES CONVENTIONNELS

L'état de consistance d'un sol est défini par :


- son indice de plasticité Ip
- sa limite de liquidité Wl
- sa limite de plasticité de Wp
- sa teneur en eau optimale (T.E.O.)
II est recommandé de respecter les fourchettes suivantes :

- Indice de plasticité admissible : L’indice de plasticité IP maximum admissible


est de 07 à 29% et le minimum admissible est de 2,5%
- Limite de liquidité admissible: La limite de liquidité W1 maximum admissible
est de 25 à 50%.
-Teneur en eau optimale (T.E.O.) admissible :
La teneur en eau optimale admissible (PROCTOR) est comprise entre les
valeurs suivantes:

T.E.O. minimale admissible 7 à 10% La teneur en eau à la mise en oeuvre


Devra être légèrement supérieure à la T.E.O.

T.E.O. maximale admissible 14 à 16%

GUIDE DE COMPOSITION
(ETATS DE CONSISTANCES)

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2.2.3. ANALYSE CHIMIQUE

L'analyse chimique permet de déterminer la teneur en éléments nocifs.


Les sulfates sont les plus fréquents (Ca S04, gypses) et les plus préjudiciables,
car gonflants et solubles. Les eaux séléniteuses (chargées en sulfates)
détruisent la pâte de ciment (formation de sel de Candiot). La côte d'alerte d'un
sol est basse et se situe de 2 à 3%. La teneur en sulfates d'un sol est déterminée
par l'analyse chimique. La teneur tolérable en chlorures est du même ordre.

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3. TECHNOLOGIE DE PRODUCTION

Les deux grands modes d'utilisation de la terre pour la construction que ce soit en technique
traditionnelle ou en adaptation "moderne"améliorée, sont essentiellement, avec des
Variantes :
- le banchage monolithique,
- la .fabrication préalable de blocs ou briques.

Dans ce document, n'est traitée que la technologie de production de blocs.

3.1TECHNIQUE TRADITIONNELLE

La brique de terre crue, composée, de terre argileuse avec un pourcentage d'eau élevé (pour
permettre un malaxage manuel aisé) est généralement obtenue en tassant la terre à la main
dans un moule simple en bois (rarement en tôle) puis en la séchant au soleil. Des fibres
végétales (paille par exemple) sont parfois ajoutées à la terre.

En Algérie, on obtient dans certaines zones du Sud (TOUAT-ADRAR) un matériau de base


par mélange d'une argile assez plastique avec du sable de dune ou de la «TEFZA», roche
locale pilée et de l'eau.

Le bloc obtenu (non compacté) a une résistance souvent médiocre et un retrait important. Ce
qui peut se traduire par des fissurations, quoi que cette façon de procéder permet un retrait
en deux temps (séchage du bloc ou de la brique puis du mortier de hourdage) qui limite
quelque peu les risques de fissurations par rapport au banchage monolithique de terre non
stabilisée.

La sensibilité à l'eau de ce matériau et sa mauvaise durabilité est responsable avec son


aspect "mal fini" de l'image négative de la terre comme matériau pauvre.

3.2. TECHNIQUES AMELIOREES

L'amélioration consiste à assurer un certain compactage du bloc, Ce compactage permet


l'augmentation de la densité sèche du matériau et par voie de conséquence sa résistance
mécanique. On obtient ainsi des blocs dont l'aspect et la forme géométrique sont
Réguliers.

Un avantage important est l'utilisation rendue possible d'un assez grand nombre de sols
Qui ne conviendraient pas à la technique de l'adobe ou du toub.

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Si la résistance à l'écrasement a sec est nettement améliorée, le problème de la


sensibilité à l'eau n'est pas complètement résolu.
Aussi, la stabilisation est- elle souhaitable plutôt que la seule protection par un
enduit susceptible de se fissurer ou de se décoller en "jouant" différemment de
son support.

Le compactage se fait de différentes manières :

3.2.1. Le compactage au pisoir à main dans les moules est une technique
ancienne, longue, fastidieuse et coûteuses en main-d'oeuvre.

3.2.2. Le compactage à l'aide d'une presse manuelle à levier, technique déjà


largement éprouvée, compte sur le compactage et non plus sur le retrait de l'argile
au séchage pour assurer la cohésion du matériau.

3.2.3. Le compactage par une presse industrielle ou semi industrielle se


caractérise par une pression importante.

Il existe plusieurs types de presses différentes qui permettent une modulation en


plusieurs gammes en fonction de l'importance des programmes. Il existe même
des unités de production pouvant aller jusqu'à 6.000 blocs/jour.

3.3. PROCESSUS ET MATERIEL DE PRODUCTION

Le processus de production doit passer par les étapes suivantes: criblage,


tamisage, malaxage, compactage et moulage.

3.3.1. Criblage, tamisage

Lorsque la terre est constituée d'éléments supérieurs à 5mm, il est nécessaire de


procéder à un criblage, puis à un tamisage pour atteindre la granulométrie
appropriée. Le rnateriel utilisé est un matériel classique.

3.3.2. Malaxage

Le malaxage des constituants terre, stabilisant, eau en proportions étudiées


conditionne l'uniformité du produit et la bonne répartition du stabilisant. Les
meilleures conditions sont réunies lorsqu'on dispose d'un sol sec et
foisonnant.Le malaxage peut s'effectuer soit manuellement, soit à la bétonnière,
soit à l'aide de malaxeurs.

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3.3.3. Compactage

Le compactage est l'élément principal de l’amélioration de la résistance du produit


fini. II s'effectue de manière manuelle, mécanique, statique ou dynamique.
Ln outre, le compactage mécanique permet pari' amélioration des résistances
mécaniques, la confection de blocs creux ou évidés et de blocs spéciaux ayant
différentes formes (blocs coffrant pour chaînage, blocs d'angle, dallage).Le
compactage manuel ne permet que la fabrication de blocs pleins de dimensions
réduites pouvant être utilisés en murs porteurs ou de séparation.

3.3.4. Moules

Il existe plusieurs types de moules en fonction du mode de compactage et de


l'utilisation des blocs. Le tableau suivant donne à titre indicatif: la forme, les
dimensions, la destination et le mode de fabrication des blocs

DIMENSIONS - FABRICATION
DESTINATION DES BLOCS B.T.S.

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3.3.5. STOCKAGE – SECHAGE

Contrairement à l'usage traditionnel pour la fabrication du TOUR, les blocs


stabilisés ne doivent pas être exposés directement au soleil pendant le séchage
pour éviter une dessiccation précoce et des fissurations de retrait.

Le stockage devra s'effectuer sur des aires planes, éventuellement sur des
palettes en évitant un empilement important des blocs.

Le séchage doit donc se faire si possible dans une aire protégée, et dans le cas
contraire on devra mettre une protection sur les blocs pendant leur séchage avec
une humidification régulière en cours de cure. Ce temps de séchage doit être
déterminé par des essais de résistance à la compression.
Le bloc pourra ainsi être utilisé lorsqu'il aura atteint la résistance prescrite.

3.4. LA STABILISATION

La stabilisation d'un sol consiste en la réduction des volumes des vides et à la


création et l'amélioration des liaisons entre les grains, par la formation d'une
armature rigide qui s'oppose aux variations de volume du béton de terre, due
aux changements en teneur en eau.
La stabilisation augmente aussi la résistance mécanique du béton de terre. Les
stabilisants les plus couramment, utilisés sont :
- ciment
- chaux
-.bitume

Les stabilisants chimiques, rarement utilisés, ne sont pas traités dans ce


document.

- Type et pourcentage de stabilisants

En fonction de la granulométrie du sol, on choisît le type de stabilisant :

-Les sols argileux sont stabilisés à la chaux ;


-Les sols sableux sont stabilisés au ciment ;
-Le bitume quant à lui peut jouer un r&le de liant pour les sols à forte proportion
de sable et un rôle d'hydrophobant pour les sols argileux.

Une fois le type de stabilisant choisi, il est important de définir ut proportion. A cet
effet, on doit réaliser des essais à différents dosages.

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Les pourcentages de stabilisants à tester doivent être compris dans les


fourchettes suivantes ;

- 4 à 10% pour le ciment ;


- 2,5 à I o% pour la chaux ;
- 5 à 13% pour les émulsions de bitume ;

Après plusieurs essais, le Centre National d'Etudes et de Recherches Intégrées


du bâtiment (CNERIB) a élaboré un guide de composition (voir figure suivante).

3.5. ESSAIS DE CONTIROLE

Les essais de contrôle consistent à vérifier :

- L'aspect.
- La résistance mécanique.
- La durabilité.

Ils permettent de s'assurer de la qualité du produit et de remédier aux


éventuelles défaillances du processus de fabrication.

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3.5.1. Aspect des blocs

L'observation du bloc donne une première idée sur sa qualité (formé. fissuration,
effritement...).

3.5.2. Résistance mécanique

La résistance mécanique à la compression est obtenue par l'essai à


l'écrasement.

La contrainte de rupture rapportée à la section brute minimale du bloc, doit être


de 30 Kgf/cm2. Cette valeur devrait être atteinte pour au moins 80% des blocs.

Le rapport entre la résistance à la compression après immersion pendant 24;


heures (épreuve sévère rarement rencontrée dans la pratique) et la résistance à
la compression à sec donne une bonne mesure de l'efficacité de la stabilisation.
Un rapport de 1/2 est bon, un rapport de 1/4 est acceptable.

3.5.3. Durabilité

L’essai type recommandé, conformément à la nonne américaineASTM-5.59-44


est l'essai de mouillage séchage.

Cet essai permet de déterminer les pertes de matériaux, les variations


d'humidité et les changements de volume (contraction dilatation) qui se
produisent à la suite de mouillage et de séchage.

Le matériau est soumis à 12 cycles de séchage et de mouillage successifs. Après


chaque cycle, on brosse l'échantillon et l'on détermine par pesée, la perte de
matériaux solides, la teneur en eau (absorption) et la différence de volume par
rapport à celle qui existait au moment du moulage.

Pour les différents dosages, la perte de poids maximum admissible est de 10%
(climat sec) ou 5% (autre climat) après 12 cycles de mouillage -séchage.
L'augmentation maximum de volume à l'humidité admise est de 0,15% selon
l'essai normalisé pour les parpaings de béton moulé.

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MISE EN ŒUVRE

DES BLOCS DE TERRE STABILISEE

1. DOMAINE D'APPLICATION

1.1. Ces recommandations ne sont valables que pour les ouvrages construits en
blocs de terre stabilisée dont les caractéristiques techniques sont réguli7res et
connues.

1.2. Elles s'appliquent pour les constructions en zone à sismicité faible et nulle
(zones 1 et 0 des RPA 81). Pour les zones 2 et 3, il y a lieu de compléter les
présentes recommandations par les exigences du RPA 81.

1.3. Les constructions en maçonnerie de B.T.S. ne sont autorisées que pour


les ouvrages simples à un ou deux niveaux quel que soit leur usage.
COMMENTAIRE I. :

- Il est rappelé que la contrainte de rupture R des blocs doit être de 30kgf /cm2
(article 3.5.2. de la première partie).

- La construction en BTS n'est pas prohibée en zones à sismicité moyenne et


forte, où il est recommandé de prévoir des chaînages importants comme pour
tout autre matériau de maçonnerie.

- Les blocs de terre stabilisée étant sensibles à l'action de l'eau, leur utilisation
en zones â faible degré hygrométrique et à faibles précipitations est
recommandée.

− Les murs non porteurs en BTS peuvent être incorporés dans les constructions
érigées sur tout point du territoire.

2. CONDITIONS GENERALES DE CONCEPTION

2.1. La conception de bâtiments en BTS doit prévoir tous les aménagements


permettant d'éviter de forts degrés de saturation des murs à partir des différentes
sources d'eaux naturelles ou accidentelles envisageables : inondations,
ascensions capillaires, écoulement d'eaux pluviales, fuites accidentelles
intérieures...

2.2. Les constructions en maçonnerie de B.T.S. sont soumises en général aux


règles de

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L’art de mise en oeuvre des maçonneries et aux prescriptions en usage (I) TU).
Les présentes reconventionnelles rappellent certaines règles principales et
précisent les règles spécifiques à la construction en BTS.

2.3. Elles s'adressent aux entrepreneurs de maçonnerie et aux


autoconstructeurs.

2.4. Les murs porteurs seront disposés autant que possible symétriquement par
rapport aux axes principaux du bâtiment.

2.5. La plus grande dimension en plan de la construction devra être inférieure ou


égale à 15 m. Au delà de 15 m prévoir un joint de dilatation.

3. MORTIER DE HOURDAGE

3.1. Le rôle du mortier de pose, de montage ou de hourdage est de liaisonner


les blocs entre -eux en assurant la résistance et l'étanchéité du mur.
Un bon mortier doit être adhérent, résistant et étanche. Sa résistance doit être
en harmonie (équivalente) avec celle du bloc. .

3.2. Les liants à utiliser doivent avoir des performances mécaniques moyennes
voire modestes. Il faut écarter les ciments à durcissement rapide et utiliser des
CPA de classe peu élevée, des chaux hydrauliques et des chaux grasses sous la
forme de mélanges pour mortiers bâtards.

COMMENTAIRE 3.2. :

Composition : A titre indicatif les compositions suivantes sont données (avec


Un complément d'eau de gâchage assurant une consistance
Plastique d'ouvrabilité du mortier) :
-1 partie de ciment ou chaux
-2 parties de terre argileuse 0,2 mm (propre à la stabilisation)
- 7 parties de sables 0,2 / 0,8 mm
Ou bien
- 0,5 ciment
- 0,5 chaux
- 2 terre (fraction 010,8 mm propre à la stabilisation)
- 7 sable

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4. MONTAGE DES MURS COURANTS

4.1. Préparation des blocs

Les faces de pose doivent être préalablement humidifiées pour éviter le


"brûlage" du mortier par succion excessive. Avant la pose un trempage de
1'ordre de 5 secondes dans l'eau est suffisant.

4.2. Appareillage

-Tous les appareillages classiques sont possibles pour la pose des blocs de
terre stabilisée.

-Pour les appareillages simples, éviter la superposition des joints verticaux


(coup de sabre) ; le décalage entre joint verticaux doit être d'environ un demi
bloc. Toutefois on peut tolérer que le décalage varie de 113 à 2/3 de bloc.
(Figure 1).

-Ce décalage peut varier de 114 à 314 avec un minimum de 5 cm pour tout
autre appareillage.

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4.3. Les joints en mortier doivent permettre la transmission régulière des


charges verticales d'un lit à l'autre; tout en assurant la continuité des liaisons des
blocs entre eux tant dans le sens vertical que dans le sens horizontal.
-Les cordons de mortier doivent être réguliers et pleins sur toute la surface de
pou. :
-L'épaisseur des joints devra être limité, entre 1 et 2 cm.

4.4. Jonctions de murs

-Les jonctions des murs porteurs doivent être réalisées par harpage soigné de
manière à assurer la continuité des murs.
-Les murs non porteurs peuvent être soit simplement en contact nu à nu avec
un minimum de cinq encochements, soit ancré de trois centimètres. (Figure 2)
-Dans le cas où il est prévu des chaînages verticaux on pourra réaliser un
harpage de blocs de 2 modules différents. (Figure 3)

4.5. Soubassements et bases des murs

4.5.1. Les soubassements des murs, seront constitués de maçonnerie


inaltérable à l'eau sur une hauteur minimale de 30 cm.

4.5.2. La base des murs et des cloisons sera constituée de matériaux


inaltérables à l'eau sur au moins 10 cm au-dessus du niveau du plancher (RDC
ou étage) ; on pourra avantageusement profiter du chaînage pour assurer cette
protection.

4.6. Protection, badigeons et enduits

4.6.1. L'enduit ou le badigeon peuvent ne pas être nécessaires lorsque les blocs
des murs extérieurs présentent une résistance minimale après immersion au
moins égale au double de la contrainte admissible C (définie à l’article 7.4.), et si
l’aspect de la maçonnerie finie le permet.

4.6.2. Dans les autres cas, un enduit bâtard ou un badigeon à la chaux aérienne
(25 Kg dans 40 litres d’eau) appliqué en deux couches à 48 heures d'intervalle,
est suffisant lorsque l'aspect de la maçonnerie est satisfaisant. Ce badigeon
peut être coloré éventuellement, et peut recevoir un traitement hydrophobant;
assurant une imperméabilité à l'eau mais une perméabilité à la vapeur d'eau.

4.6.3. Il est recommandé d'appliquer des enduits à la chaux et des enduits


bâtards. On préférera les crépis grossiers aux enduits lissés.Des sillons
descendants facilitant I'écoulement des eaux de pluie peuvent être prévus.

4.6.4. Sur les faces intérieures des murs et cloisons; on pourra soit laisser la
maçonnerie apparente si son aspect le permet, soit revêtir de badigeon ou
d'enduit au plâtre ou de chaux -ciment.

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4.6.5. A titre indicatif des compositions sont données dans le tableau suivant :

5. FONDATIONS

5.1. Dans tous les cas, il convient de s'assurer de la qualité des sols de
fondation par une étude préliminaire géotechnique (même partielle), compte -
tenu de l' incidence du sol sur la conception des fondations et des chaînages
éventuels.

5.2. Tous les murs porteurs auront des fondations filantes : l'axe des murs ne
devra pas coïncider avec celui des fondations.

5.3. Les semelles filantes constitueront un système plan et fermé. Elles


reposeront sur un béton de propreté maigre de 5 cm d'épaisseur.

5.4. Les fondations seront réalisées en matériaux inaltérables à l'eau, (béton


armé ordinaire, béton cyclopéen, maçonnerie de pierre, mœllons...).

55. En aucun cas les blocs de BTS ne seront admis pour la réalisation des
fondations.

5.6. Les fondations filantes doivent avoir une profondeur minimale de 60 cin.
(Figure 4.)

5.7. La largeur de la semelle sera établie à b= e + (2 x 5) cm avec un minimum


de 40 cm "e" étant l'épaisseur du mur).

5.8. Les fondations comporteront un chaînage en béton armé (à la base des


murs), dont la hauteur sera égale ou supérieure à 30 cm.
Ces chaînages auront un ferraillage minimum de 4 T 12, maintenus par des
cadres dont l'espacement ne dépassera pas la hauteur des chaînages.

COMMENTAIRE 5.8

Les murs en BTS sont plus sensibles aux effets de l'affaissement des
fondations que

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Les murs en matériaux de types courants. Les chaînages préconisés à l’article 5.S.
prévus à cet effet sont un minimum requis, ils seront vérifiés au cas par cas. Par
ailleurs l'étude des sols et la conception des fondations doivent faire l'objet de soins
très attentifs.

5.9. Il est rappelé comme indiqué à l'article 4.5. que pour éviter les remontées
capillaires de l'humidité du sol, ainsi que les rejaillissements des eaux de pluie, les
murs doivent obligatoirement reposer sur un soubassement de hauteur minimum de
30 cm au dessus du sol définitif. (Figure 4)

5.10. Une couche étanche exécutée au-dessous de la première rangée de BTS et


éventuellement au dessous du plancher bas du rez chaussée, sera prévue sur toute
l'épaisseur du mur.

COMMENTAIRE 5.10 :

Cette couche étanche peut être constituée par une chape de mortier de ciment ou de
chaux de 2 cm d'épaisseur richement dosée avec éventuellement l'incorporation d'un
hydrofuge de masse. A titre d'exemple, pour le ciment, le dosage sera de 500 à 600
Kg par m3 de sable 0/3.

Il est entendu que cette couche étanche devra être renforcée par les dispositions
adéquates en cas de sol agressif.

6. PLANCHERS

6.1. Les planchers de rez-de-chaussée seront réalisés soit en chape de béton


classique sur hérisson, soit pour les logements économiques en chape de BTS
damée sur hérissons avec dallages en carreaux de terre stabilisée ou briques pleines
BTS selon la technique décrite-en annexe.

6.2. Les planchers supérieurs seront réalisés selon les techniques classiques
courantes
. Dalles en béton armé coulé en place ;
. Poutrelles et corps creux avec dalle de compression ;
. Poutrelles métalliques avec voûtains en plâtre ou dallettes
. Ou toute autre technique connue et approuvée (bacs acier collaborant, voûtes...)

6.3. L'appui des planchers sera au moins é i.1 aux 2/3 de l'épaisseur des murs, enduit
non compris.

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7. LES MURS

7.1. Les murs porteurs ont pour but de transmettre aux fondations les poids
propres ou charges permanentes de maçonneries (mur et éventuellement
plancher) et de la toiture, de même que les surcharges de service.
Ils protégent également contre les agents climatiques ou autre (isolation
thermique et acoustique).

7.2. L'élancement du mur e = H/a, ("H" étant la hauteur du mur et "a" son
épaisseur) devra être inférieur ou égal à 15.

7.3. L'épaisseur des murs sera déterminée en fonction de la résistance des


blocs qui les constituent, des charges et surcharges qu'ils supportent, et du
confort thermique recherché.
Elle sera supérieure ou égale â 30 cm pour les murs porteurs extérieurs, à 20
cm pour les murs porteurs intérieurs et à 15 cm pour les murs intérieurs non
porteurs.

7.4. La contrainte de compression admissible C, à la base du mur devra être


supérieure ou égale à 4 bars sous des charges centrées et à 3 bars sous
charges excentrées.

C = R/N avec . R = Résistance nominale à l'écrasement du bloc


(résultats essais)
N = Coefficient global de réduction égal à B pour les
Charges centrées et 10 pour les charges excentrées.

- Dans le cas ou les élancements sont compris entre 15 et 20, les valeurs du
coefficient global de réduction N sont à multiplier par un coefficient de
majoration.

ELANCEMENT 16 17 18 19 20
COEFFICIENT DE MAJORATION 1,07 1,13 1,20 1,27 1,33

COMMENTAIRE 7.4:

- Ce contrôle de contrainte ne s'applique pas à la résistance minimale du bloc


obtenue après immersion totale pendant 24 heures. Vis à vis de cette
résistance minimale, on vérifiera seulement que cette résistance reste
supérieure à deux fois la contrainte`maximale dans le mur.

- Pour les maçonneries en B.T.S. l'épaisseur de 30 cm est suffisante pour un bon


confort thermique.

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-Bien que les murs en double peau ne soient pas interdits, il est recommandé
des murs porteurs simples pour faciliter la mise en oeuvre.
- Il est recommandé d'adopter une hauteur libre des murs, inférieure ou égale à
2,75 ni (plancher à plafond).

7.5. La distance maximum entre les murs porteurs dans les deux directions ne
dépassera pas 5 m. Cette distance est conditionnée par la portée des planchers.

7.6. La surface totale des ouvertures dans les murs porteurs de façade
(extérieurs) est conditionnée par les prescriptions et normes de confort pour les
constructions en zones sahariennes.

Dans tous les cas, la surface totale des ouvertures dans les murs porteurs ne
devra excéder le quart de la surface totale du mur (condition de portance).

7.7. Les trumeaux qui transmettent les charges du mur entre les ouvertures
doivent avoir une largeur minimale de 90 cm et comporter au moins 3 modules
complets, un lit sur deux (Figure 5).

7.8. L'allège est la partie ne recevant pas de changes. Du fait du chargement


différent entre 1'allége et le trumeau porteur, des efforts de cisaillement sont
développés. Trois solutions sont envisageables ; (Figures6et7)

Soit placer des armatures (barres, treillis soudés ou métal déployé) de section
équivalente à 2T10 dans le joint, sous la dernière rangée de cette maçonnerie
(armature sera ancrée dans les trumeaux sur une longueur de 30 cm) ; Soit
dissocier l'allège par des. Joints ;

Soit intégrer l'allége à la menuiserie pour constituer un panneau menuisé.

8. LES CHAINAGES ET LINTEAUX

8.1. Chaînages horizontaux:

8.1.1. Le rôle des chaînages horizontaux en béton armé est de répartir


uniformément sur les murs porteurs, les charges et surcharges dues aux
planchers ou toitures, et de solidariser les .éléments verticaux et horizontaux de
la construction.

8.1.2. Ils doivent être prévus dans les murs porteurs, au niveau du plancher et
être continus, filants et fermés.

8.1.3. Leur section est conditionnée par l'importance du bâtiment et sera adaptée
au type du plancher.D'une manière générale les chaînages massifs sont à éviter.

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8.1.4. La section transversale du béton des chaînages doit être limitée en


façade pour éviter les désordres dans la maçonnerie due aux dilatations
thermiques. Les chaînages peuvent être protégés vers l'extérieur par des
éléments de maçonnerie (Figure 8)

8.1.5. La hauteur d'un chaînage de façade est celle du plancher qui lui est
associé. Pour les planchers à poutrelle métalliques, il est admis de réaliser un
chaînage plat de 15cm d'épaisseur.(Figures 8 et 9)

8.1.6. Il convient de prévoir des tirefonds scellés dans la dernière assise de


parpaings de façon à solidariser le mur au chaînage.

8.1.7. Le ferraillage des chaînages ne doit pas être inférieur à :


7 cm2 pour les aciers FeE22
3,85 cm2 pour les aciers FeE4
3,08 cm2 pour les aciers FeE45 et FeE50
- A section équivalente, plusieurs barres de faible diamètre sont préférables à
des barres de gros diamètre.

8.2. Chaînages verticaux:

8.2.1. Dans la plupart des cas les chaînages verticaux traditionnels ne sont pas
nécessaires ;
Il sera prévu néanmoins un renforcement par des aciers horizontaux dans le
mortier de hourdage, approximativement tous les 60 cm, aux niveaux de toutes
les intersections de murs formant angles saillants, angles rentrants et jonction
des refends avec les murs de façade.(Figure 10)

8.2.2. Ces aciers de renforcement auront une section minimale équivalente à


2T10, de préférence des treillis soudés ou des tôles déployées.

8.2.3. La longueur de ces renforcements ne doit pas être inférieure à 90 cm


(voir figure 10).

8.2.4. Les chaînages verticaux en béton armé sont obligatoires en présence de


sol de fondation instable décelé par l'étude géotechnique préliminaire (faible
portance, gonflant, ou sujet à tassements importants).

8.2.5. Dans ce cas, les chaînages constituent des liaisons indispensables à la


jonction des murs; ils n'interviennent pas comme des poteaux d'ossature.

8.2.6. Ils seront éventuellement protégés de l'extérieur par un habillage en


maçonnerie.

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8.2.7. Ils seront réalisés sur toute la hauteur du mur avec une section minimale
de 150 cm2, aimée d'une section d'acier à hautes adhérences au moins
équivalente à 4T10 et convenablement ancrés aux plancher ou aux chaînages
horizontaux

8.2.8. Les chaînages verticaux en BA peuvent être remplacés par des


contreforts en maçonnerie de BTS. Ces contreforts auront la même épaisseur
que les murs porteurs.

8.3. Linteaux :

8.3.1. Les franchissements des ouvertures dans les murs porteurs peuvent être
réalisés par assemblage traditionnel ou par des linteaux en béton armé. Les
linteaux en béton armé dont la portée ne doit pas dépasser 1,20 m, peuvent être
coulés en place ou préfabriqués.

8.3.2. Ils peuvent recevoir une protection thermique par habillage en maçonnerie
de BTS

8.3.3. La longueur de pénétration du linteau dans la maçonnerie ne sera pas


inférieure à20cm.

8.3.4. La hauteur du linteau sera de 8 cm minimum, et sa largeur supérieure ou


égale à 2/3 ou de l'épaisseur du mur sans toutefois être inférieure à 18 cm.

8.3.5. Le ferraillage minimal du linteau sera au moins équivalent à 3T 10.

8.3.6. Au niveau des appuis des linteaux, la contrainte localisée doit rester
inférieure ou égale au 1/6 de la résistance à l'écrasement du bloc de terre
stabilisée

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9. DISPOSITIONS DIVERSES

9.1. Les murs de clôture doivent obligatoirement être revêtus sur leur partie
supérieure d'un enduit étanche.

9.2. Les bandeaux et corniches en B.A de dimension importantes sont à


éviter.

9.3. Les locaux humides (cuisines, salles d'eau, toilettes...) seront aérés et
recevront une protection appropriée conformément aux régies de l'art.

9.4. Les prescriptions concernant l'isolation et l'étanchéité des toitures en zone


saharienne seront appliquées pour ce type de construction.
On accordera une attention particulière aux évacuations d'eaux pluviales afin
d'éviter tout ruissellement sur les parois des murs, et rejaillissements
importants à la base.

9.5. Les saignées pour encastrement des conduits d'électricité et canalisation


d'eau sont proscrites sur les murs porteurs extérieurs.
Sur les murs intérieurs seules les saignées verticales sont tolérées, elles
seront rebouchées d'un enduit similaire au mortier de hourdage.

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FIGURES ET ANNEXES

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-ANNEXE -
FLANCHER SUR HERISSON EN B.T.S.

1. REVETFMENT EN CARREAUX DE TERRE STABILISEE

Eléments de revêtement, appelés dans certains pays carreaux de terre


stabilisée. Pou) disposer ces éléments, il faut tout d'abord niveler et tasser le sol
de la même manière que pour les revêtements de béton de terre stabilisée
préparés sur place.

Cette opération terminée, on répand sur le sol une certaine quantité de mortier de
liaison suffisamment imprégné d'eau pour que l'on puisse facilement l'étendre en
une couche de 2cm d'épaisseur. Ce mortier est composé d'une partie de ciment
pour six parties de terre sableuse.

La pose des carreaux de terre stabilisée est identique à celle des carreaux
classiques.

Pour être employés comme revêtement, les blocs doivent comporter à leur partie
supérieure une couche destinée à les protéger contre l'usure et ayant des
caractéristiques techniques identiques à celles des carreaux de terre stabilisée.

La pose de ces blocs sera faite conformément aux indications données pour
l'installation des revêtements des carreaux de terre stabilisée.

3. REVETEMENT DE BETON DE TERRE STABILISEE PREPARE SUR


PLACE,

Le terrain sur lequel le revêtement sera posé doit être auparavant nivelé à la
hauteur voulue, "niveau repère", il est ensuite aplani et tassé.
Cette dernière opération consiste à battre le sol après l'avoir suffisamment
humidifié et y avoir répandu une couche de pierres fines ou de gravier.
Le mortier en béton de terre stabilisée qui sera utilisé pour le revêtement est
préparé dans

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La proportion d'une partie de ciment pour 6 à 8 parties de terre sableuse, avec la


quantité d'eau requise.

On appliquera sur le sol une couche de béton de terre stabilisée de 5 cm


d'épaisseur en procédant comme suit :.on étend entre les repères, pour servir en
quelque sorte de jalon, une couche de béton de 7,5 cm de large environ, qui doit
être bien compactée.

Les espaces vides entre les jalons sont comblés avec du béton compacté au
maximum, et de façon uniforme.

Le niveau définitif de chaque section du revêtement s'obtient en passant un


"repère de maçon" entre les "jalons"ce qui permet de retirer le béton superflu. La
surface est aplanie avec une "taloche "

On assure le finissage en lissant la surface une fois que le mortier de béton de


terre stabilisée a suffisamment séchée et durcie.

Une autre méthode consiste à humidifier le revêtement (mortier de béton de


terre stabilisée suffisamment durci) avec un arrosoir, puis à pulvériser du ciment
sec en poudre, aplanir la surface et à la lisser.

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Fig.1O CHAINAGES VERTICAUX - RENFORCEMENTS

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ADRESSE
Cité Nouvelle E1-Mokrani
SOUIDANIA - W.TIPAZA
Télé : (02) 41.84.31 Fax : (02) 41.83.68 Tlx.: CGS 65494

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