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EPITA - 2019 Corrigé de l’épreuve de Mathématiques Filière PT - TSI

n Partie I : Etude de la fonction S


2 2
(a) Pout |t | Ê 1, on a lim t n 6= 0 ; donc la série t n diverge grossièrement
X
1.
n→+∞
(b) ∀n ∈ N, on a n 2 Ê n ; pour t ∈] − 1, 1[, on a ln |t | < 0, donc n 2 ln |t | É n ln |t | ; de plus, la fonction
2 2
exponentielle étant croissante, il vient en ln |t |
É en ln |t | ; soit finalement : |t |n É |t |n
+∞ 1
|t |n est une série géométrique convergente de somme |t |n =
X X
Pout |t | < 1, la série
n=0 1 − |t |
2
On a montré que 0 É |t |n É |t |n , ∀|t | < 1 ; or la série |t |n est convergente ;
X

2 X 2
|t |n est convergente et ainsi, la série t n est absolument convergente
X
donc pour |t | < 1, la série
X 2
(c) D’après la question précédente, pour t ∈] − 1, 1[, la série t n converge et, d’après la question 1.(a),
X 2
pour |t | Ê 1, la série t n diverge grossièrement.
On en déduit que le domaine de définition de F est DF =] − 1, 1[
2 X ¡ −x ¢n 2 2
(d) On écrit e−xn = ; alors la série e−xn converge si, et seulement si e−x ∈] − 1, 1[ ; soit
X X
e
2
e−xn converge si, et seulement si x > 0 et S(x) = F e−x
X ¡ ¢
la série
2. (a) Ecrivons F comme la somme d’une série entière :
+∞
a k = 1 s’il existe n tel que k = n 2
½
a k t k ; avec
X
On pose F (t ) =
k=0
a k = 0 sinon
½
si |t | Ê 1 alors la série diverge grossièrement
On a montré que ; d’après le théorème d’Abel, on
si |t | < 1 alors la série converge absolument
en déduit que le rayon de convergence de cette série entière est R = 1 et, par théorème,
F est de classe C ∞ sur ] − 1, 1[
+∞ 2
n2 t n −1
X
(b) D’après le théorème de dérivation terme à terme, on a : F 0 (t ) = ; donc, ∀t ∈ [0, 1[, F 0 (t ) Ê 0
n=1
et ainsi F est croissante sur [0, 1[

La fonction F est positive et croissante sur [0, 1[, donc soit lim F (t ) ∈ R+ , soit lim F (t ) = +∞
t →1 t →1

N 2
+∞ 2
N 2
tn + t n , donc ∀N ∈ N et ∀t ∈ [0, 1[, on a F (t ) Ê tn .
X X X
(c) F (t ) =
n=0 n=N +1 n=0
N
X
En passant à la limite lorsque t tend vers 1, il vient : lim F (t ) Ê 1, soit lim F (t ) Ê N + 1
t →1 n=0 t →1

∀N ∈ N, on a lim F (t ) Ê N + 1 Ê N , donc, par définition, lim F (t ) = +∞


t →1 t →1

(d) S est la composée de la fonction F est de la fonction x 7→ e−x .


La fonction x 7→ e−x est de classe C ∞ sur ]0, +∞[ et à valeurs dans ]0, 1[ ; la fonction F est de classe
C ∞ sur ]0, 1[, donc S est de classe C ∞ sur ]0, +∞[ comme composée de telles fonctions

S(x) = F e−x , donc S 0 (x) = −e−x F 0 e−x ; or ∀x ∈]0, +∞[, F 0 e−x Ê 0 ; donc ∀x ∈]0, +∞[, S(x) É 0 et
¡ ¢ ¡ ¢ ¡ ¢

S est décroissante sur ]0, +∞[

lim e−x = 1 ; lim F (t ) = +∞ ; donc, par composition, lim S(x) = +∞


x→0 t →1 x→0
−x
lim e = 0 ; lim F (t ) = 1 ; donc, par composition, lim S(x) = 1
x→+∞ t →0 x→+∞

Olivier OMNES -1- Lycée Chaptal - Saint Brieuc


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2
e−xn et e−xn sont convergentes et à termes positifs.
X X
3. (a) Tout d’abord, les séries
nÊ2 nÊ2
2
Ensuite, ∀n Ê 2, n 2 Ê n, donc ∀x > 0, −xn 2 É −xn, et donc e−xn É e−xn .
Ainsi, d’après le théorème de comparaison pour les séries à termes positifs, on a bien :
+∞ 2
+∞
e−xn É e−xn
X X
n=2 n=2
+∞ 2
+∞ 2
e−xn − 1 − e−x = e−xn .
X X
(b) Tout d’abord, S(x) − 1 − e−x =
n=0 n=2
+∞ 2
+∞ 1 +∞ e−2x +∞ ¢n
e−xn É e−xn , or −x
e−xn = e−x
X X X X¡
Ensuite, on a montré − 1 − e = =
n=2 n=2 n=2 n=2 1 − e−x 1 − e−x
e−2x
∼ e−2x = o e−x ; on en conclut que S(x) − 1 − e−x = o e−x
¡ ¢ ¡ ¢
Finalement, −x
1−e +∞

D’après ce qui précède, on peut écrire S(x) − 1 = e−x + o e−x et donc S(x) − 1 ∼ e−x
¡ ¢
+∞
2
4. (a) Pour x > 0, la fonction t 7→ e−xt est décroissante sur l’intervalle [n, n + 1] ;
2 2 2
et donc : e−x(n+1) É e−xt É e−xn ; d’après l’inégalité de la moyenne, on a bien
Z n+1
2 2 2
e −x(n+1) É e−xt dt É e−xn
n
+∞ 2 X Z n+1
+∞ 2
+∞ 2
e−x(n+1) É e−xt dt É e−xn
X X
(b) En sommant les inégalités précédentes, il vient
n=0 n=0 n n=0
+∞ 2
+∞ 2
+∞ 2
e−x(n+1) e−xk = e−xk − 1 = S(x) − 1 ; on en déduit donc :
X X X
or =
n=0 k=n+1 k=1 k=0
Z +∞ 2
S(x) − 1 É e−xt dt É S(x)
0
Z +∞2 p p
(c) On pose I = e−xt dt et on effectue le changement de variables u = t x ; on a donc du = dt x
0
1 π
Z +∞ Z +∞ Z +∞ r
2 du 1 2 2
et l’intégrale devient I = e−u p = p e−u du ; soit : e−xt dt =
0 x x 0 0 2 x
1 π 1 π 1 π
r r r
On a I É S(x) É I + 1, soit É S(x) É + 1 ; avec lim = +∞ : donc,
2 x 2 x x→0 2 x
1 π
r
d’après le théorème d’encadrement, on retrouve lim S(x) = +∞ et S(x) ∼
x→0 0 2 x
Z n+1
2 2 2 2
5. (a) On a ∀t ∈ [n, n + 1] et x > 0, e−x(n+1) É e−xt ; soit e−x(n+1) É e−xt dt ;
n
+∞ 2
+∞ Z n+1 2
+∞ 2
Z +∞ 2
e−x(n+1) É e−xt dt ; et donc e−xn É e−xt dt
X X X
puis
n=N n=N n n=N +1 N

+∞ 2
+∞ 2
Z +∞ 2
e−xn = e−xn É e−xt dt
X X
(b) Tout d’abord S(x) −
n=0 n=N +1 N
Z
2
+∞ du
Ensuite, on pose I N = e−xt dt et u = xt 2 ; on a donc du = 2xt dt ⇔ dt = p et l’intégrale
Z +∞ N Z +∞ −u 2 xu
du 1 e 1
devient I N = e−u p = p p du ; or la fonction u 7→ p est décroissante, donc
xN 2 2 xu 2 x xN 2 u u
Z +∞ −u 2
Z +∞ −xN
e 1 1 h i +∞ e
p du É p e−u du = p − e−u 2
= p ; finalement, on obtient bien :
xN 2 u 2
xN xN 2 N x xN N x

Olivier OMNES -2- Lycée Chaptal - Saint Brieuc


EPITA - 2019 Corrigé de l’épreuve de Mathématiques Filière PT - TSI

2
+∞ 1 +∞ e−u e−xN
Z
−xn 2
X
S(x) − e É p p du É
n=0 2 x xN 2 u 2N x
N 2
e−xn donne une valeur approchée de S(x) à
X
(c) D’après la question précédente, la somme partielle
n=0
2
e−xN
ε > 0 près lorsque < ε. On peut donc écrire le programme suivant (en Python) :
2N x
from numpy import exp

def Val_S (x , epsilon ) :


e = epsilon
somme = 1
n=1
while exp ( - x * n ** 2 / ( 2 * n * x ) ) > e :
somme + = exp ( - x * n ** 2 )
n+=1
return somme

(d) Une valeur de S(1) à 10−7 près est donnée par l’appel :

In [ 1 ] : Val_S (1 , 10 ** - 7 )
Out [ 1 ] : 1 . 3863186024133263

n Partie II : Calcul de l’intégrale de Gauss


2
6. (a) ∀t Ê 1, t 2 Ê t , donc −t 2 É −t et, comme la fonction exponentielle est croissante, il vient e−t É e−t
Z +∞ Z +∞ h i+∞
(b) L’intégrale e−t dt est une intégrale de référence convergente et e−t dt = − e−t = e−1
1 1 1

2
Z 1 2
(c) La fonction t 7→ e−t est continue et positive sur [0, +∞[. L’intégrale e−t dt n’est pas impropre et
0
est donc convergente.
Z +∞ 2
−t 2
Ensuite, ∀t Ê 1, e Ée −t
; on en déduit, par comparaison, que l’intégrale e−t dt est convergente
1
Z 1 2
Z +∞ 2
I= e−t dt + e−t dt est convergente comme somme d’intégrales convergentes.
0 1

Remarque : Ici, la séparation de I en somme de deux intégrales n’est pas nécessaire.


Z π Z π iπ
2 π 2
h
2
7. (a) W0 = dt = ; W1 = cos(t ) dt = sin(t ) = 1
0 2 0 0
Z π Z π
2 2
n+1
(b) Soit n Ê 1 ; Wn+1 = cos (t ) dt = cos(t ) cosn (t ) dt ;
0 0
u(t ) = cosn (t ) ⇒ u 0 (t ) = −n sin(t ) cosn−1 (t )
on pose 0 ; une intégration par parties donne :
v (t ) = cos(t ) ⇒ v(t ) = sin(t )
iπ Z π Z π
2 2 ¡
h
sin2 (t ) cosn−1 (t ) dt = n 1 − cos2 (t ) cosn−1 (t ) dt ; et donc
2
Wn+1 = sin(t ) cosn (t ) + n
¢
0 0 0
¡ ¢
∀n Ê 1, Wn+1 = n Wn−1 − Wn+1

On en déduit donc ∀n Ê 1, (n + 1)Wn+1 = nWn−1 ; puis (n + 1)Wn Wn+1 = nWn Wn−1

Olivier OMNES -3- Lycée Chaptal - Saint Brieuc


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(c) ∀t ∈ 0, π2 , 0 É cos(t ) É 1 ; donc cosn+1 (t ) É cosn (t ) É cosn−1 (t ) et ainsi, par croissance de l’intégrale,
£ ¤

on obtient : Wn+1 É Wn É Wn−1 .


De plus, ∀t ∈ 0, π2 , cosn (t ) > 0 ; on en déduit ∀n ∈ N, Wn > 0.
£ £

Wn+1 Wn
De l’inégalité précédente, on déduit donc pour tout n Ê 1 : É É 1.
Wn−1 Wn−1
Wn+1 n
Or, à la question précédente, on a montré pour tout n Ê 1 : (n + 1)Wn+1 = nWn−1 ⇔ = .
Wn−1 n + 1
n Wn n
L’inégalité précédente devient donc : É É 1. On a lim = 1, donc, d’après le théo-
n + 1 Wn−1 n→+∞ n + 1
Wn
rème d’encadrement, on en déduit : lim = 1 ; ce qui signifie que Wn−1 ∼ Wn
n→+∞ Wn−1

(d) Posons, pour n Ê 1, u n = nWn Wn−1 ; alors, d’après la question 7.(b), on a : u n+1 = u n et ainsi on en
déduit que la suite (u n ) est constante.
π
Donc ∀n Ê 1, u n = u 1 ; c’est-à-dire, ∀n Ê 1, nWn Wn−1 = W1W0 = .
2
π
D’après la question précédente, par équivalence lorsque n tend vers +∞, il vient nWn2 ∼ , soit
2
π π
r
Wn2 ∼ . Finalement, Wn ∼
2n 2n
8. (a) On pose pour x > −1, g (x) = ln(1 + x) − x. La fonction g est continue et dérivable sur ] − 1, +∞[.
1 −x x −1 0 +∞
g 0 (x) = −1 =
1+x 1+x g 0 (x) + 0 −
lim g (x) = −∞ ;
x→−1+
0
lim g (x) = −∞, par prépondérance. g
x→+∞
On peut dresser le tableau de variation ci-contre : −∞ −∞

D’après le tableau de variation, on établit que ∀x > −1, g (x) É 0 ; soit ∀x > −1, ln(1 + x) É x
£ p £ t2 t2
Soient n Ê 1 et t ∈ 0, n ; alors on a − > −1 et > −1 ; on peut utiliser l’inégalité précédente et
n n
ainsi montrer que

t2 t2 t2 t2
µ ¶ µ ¶
ln 1 − É− et ln 1 + É
n n n n
¶n
t2 2
t2
µ ¶ ³ ´ µ
n ln 1− tn 2 2
(b) La première inégalité donne : n ln 1 − É −t 2 ; soit e É e−t ⇔ 1 − É e−t et, par
n n
Z pn µ ¶n Z pn
t2 2
croissance de l’intégrale, il vient 1− dt É e−t dt
0 n 0
¶−n Z pn µ ¶−n Z pn
t2 t2 t2
µ ¶ µ
2 −t 2 2
La deuxième donne : −n ln 1 + Ê −t ⇔ 1 + Êe ⇔ 1+ dt Ê e−t dt
n n 0 n 0
Z pn µ n p p −n
t2 n n t2
¶ Z Z µ ¶
2
Finalement, on a bien : 1− dt É e−t dt É 1+ dt
0 n 0 0 n
p p
(c) Pour la première intégrale, notons J , on pose t = n sin(u), soit dt = n cos(u) du ;
Z π Z π
2 ¡ ¢n p p 2 p
alors J = 1 − sin2 (u) n cos(u) du = n cos2n+1 (u) du = nW2n+1
0 0
p
p n du p ¡
= n 1 + tan2 (u) du ;
¢
Pour la deuxième, notée K , on pose t = n tan(u) ; soit dt = 2
cos (u)
Z π p Z π Z π
4 ¡ −n n du p 4 p 2 p
1 + tan2 (u) 2n−2
cos2n−2 (u) du É nW2n−2
¢
alors K = 2
= n cos (u) du É n
0 cos (u) 0 0

Olivier OMNES -4- Lycée Chaptal - Saint Brieuc


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p
p
Z n 2 p
ce qui donne bien : nW2n+1 É e−t dt É nW2n−2
0
p Z pn p p
p π −t 2 π p π
(d) D’après l’inégalité précédente : nW2n+1 − É e dt − É nW2n−2 − .
2 2 2
p0 p
π 1 π π π
r r
p p
Or W2n+1 ∼ ∼ et donc nW2n+1 ∼ et lim nW2n+1 − = 0.
4n + 2 2 n 2 n→+∞ 2
p
π 1 π π
r r
p
De même W2n−2 ∼ ∼ et donc lim nW2n−2 − = 0.
4n − 4 2 n n→+∞ 2
p p
π
Z n
−t 2
D’après le théorème d’encadrement, on obtient lim e dt − = 0 et ainsi, par définition
n→+∞ 0 2
p
π
Z +∞
−t 2
e dt =
0 2

Olivier OMNES -5- Lycée Chaptal - Saint Brieuc

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