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nvestisseurs[modifier | modifier le code]

Géants du Web[modifier | modifier le code]


Les grandes firmes du Web visent non seulement à vendre des objets connectés mais aussi des
services liés à ceux-ci, attirées par les prévisions de revenus qui pourraient excéder les 300
milliards de dollars grâce aux services en 202023.
Ces services dérivent directement de l'énorme quantité de données produites par les objets
connectés qui demandent espace de stockage, vitesse de traitement et souvent bande passante
pour le streaming de données audio ou vidéo. Pour certains, la solution idéale à ces problèmes
est le cloud computing30.
Intel[modifier | modifier le code]
Les rapports aux investisseurs de l'entreprise montrent l'importance économique croissante que
prend l'IdO : alors qu'en 2013 la dénomination « Internet of Things » n'apparaissait même pas
dans ses documents31, en 2014, la division IdO annonce un revenu de 2,1 milliards de dollars, en
augmentation de 19 % par rapport à 201332.
En 2015, la tendance continue avec une augmentation de 7 % par rapport au 2014 avec 2,3
milliards de dollars33.
En avril 2016, Intel, qui est historiquement un fabricant de microprocesseurs pour ordinateurs,
annonce le licenciement de 12 000 employés (11 % de ses effectifs) afin de se focaliser sur l'IdO,
les FPGA et les processeurs pour centres de données qui ensemble ont généré 40 % de ses
revenus pour l'année 201534.
Samsung[modifier | modifier le code]
Le géant coréen Samsung Electronics entre à tous les niveaux dans le marché de l'IdO en 2014
avec l'acquisition de SmartThings, une startup américaine développant des objets connectés
pour la maison. Le prix d'achat n'est pas public, mais Samsung annonce à ses investisseurs que
cette acquisition a apporté une augmentation du revenu de 2 469 millions de wons35.
IBM[modifier | modifier le code]
En 2015, IBM annonce l'investissement de 3 milliards de dollars pour établir une nouvelle unité
IdO à Munich. Le but est de proposer :

 une plateforme pour analyser les nécessités des entreprises en matière d'IdO ;
 une plateforme pour aider les programmeurs à exploiter les informations produites
par l'IdO ;
 créer un écosystème avec les fabricants de matériels et les fournisseurs de
services36.
En juillet 2016, Informix a reçu de Cisco le prix de la « Best IoT Database »37.
Google[modifier | modifier le code]
En janvier 2014, Google rachète Nest Labs, un fabricant de thermostats connectés, pour 3,2
milliards de dollars38.
Le géant de la recherche vend en outre des services de traitement des données récoltées par les
objets connectés, comme BigQuery39 et Firebase40, rachetés par Google en 2014 pour un montant
non diffusé au public41.
Fournisseurs des réseaux : l'exemple français[modifier | modifier le
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Contrairement aux grandes entreprises américaines, sur le territoire français l'IdO est développé
par les grandes entreprises de télécommunication qui peuvent exploiter leur réseau, leurs
partenaires et leur savoir-faire pour gagner cette partie du marché.
Bouygues[modifier | modifier le code]
Bouygues Telecom est officiellement actif dans ce secteur depuis février 2016 quand il annonce
sa filiale Objenious. La petite entreprise (une vingtaine de collaborateurs) est conçue comme une
startup et commercialise une offre IoT sur le réseau bas débit LoRa de Bouygues qui devrait
couvrir la totalité du territoire français avant la fin 201642.
Objenious se limite aux objets connectés en bas débit : des objets qui s'échangent des
messages très courts concernant l'environnement, la localisation ou l'utilisation de biens (à
travers des capteurs)43.
En février 2016, Objenious signe un accord de roaming avec le groupe américain Senet qui
déploie aux États-Unis le même type de réseau bas-débit basé sur la technologie LoRaWAN : les
dispositifs produits par les deux groupes fonctionneront aussi bien en France qu'outre-Atlantique,
étape clé pour rendre le marché international.
Comme les géants du Web américain, Bouygues, à travers Objenious, propose deux nouvelles
plateformes permettant de gérer les objets connectés déployés et de visualiser et exploiter les
données produites par ceux-ci.
Le groupe de télécommunications signe aussi beaucoup d'accords avec les producteurs de
capteurs pour satisfaire les besoins de tous les types d'industries42.
Le 21 novembre 2017, Objenious et Arteria, filiale de RTE, annoncent leur partenariat en vue
d'accélérer la révolution numérique des territoires, avec le renforcement de la couverture
nationale des réseaux IoT44. Cette alliance a pour but de permettre à Objenious de densifier sa
couverture nationale, grâce aux 25 000 km de réseaux de fibres optiques et aux milliers de points
hauts gérés par Arteria. Arteria peut quant à elle entamer le déploiement et la commercialisation
de son réseau IoT, en profitant de la couverture nationale de Objenious. Premier
réseau LoRaWAN de France, Objenious couvre en effet, fin 2017, 95 % de la population45.
Orange[modifier | modifier le code]
Orange, à travers sa filiale Orange Business Service (OBS), fournit des solutions aux entreprises
désireuses de se développer dans l'IdO. Par ailleurs, en 2016 Orange lance son offre
Datavenue46, ensemble de solutions pour l'Internet des objets et le big data. Datavenue
comprend plusieurs produits dont :

 Live Objects47 : plateforme de gestion des objets connectés ainsi que de collecte et
d'hébergement des données recueillies. Elle permet aux entreprises de sélectionner
des objets connectés et des capteurs sur catalogue, indépendamment du protocole
utilisé (LoRa, SMS, MQTT, REST…) mais aussi de stocker et traiter les données
issues des objets et de les visualiser48.
 Flexible Data : un environnement big data complet.
 Flux vision : solution data qui convertit les données issues du réseau mobile en
données statistiques de déplacement de population.
Orange ambitionne de réaliser 600 millions d'euros de chiffre d'affaires dans l'IdO49.
SFR[modifier | modifier le code]
Altice est concentrée sur le M2M (Machine to Machine) qui permet de connecter des objets à
travers des cartes SIM et qui permet l'échange de messages beaucoup plus grands que le bas
débit de LoRa.
Pour mettre en communication les capteurs et les petits objets, Altice s'appuie sur un partenariat
signé avec le concurrent Sigfox qui gère déjà 7 millions d'objets dans quatorze pays50.

Composants systèmes[modifier | modifier le code]


L'Internet des objets n'est pas une technologie mais un système de systèmes où l'intégration de
tous les composants induit une complexité que l'interopérabilité diminue mais n'évite pas. La
gestion des interfaces y est déterminante. Voici les principaux systèmes technologiques
nécessaires au fonctionnement de l'IdO15 :
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Lier un objet ou un lieu à Internet est un processus plus complexe que la liaison de deux pages
Web. L'Internet des objets exige sept composants :

1. Une étiquette physique ou virtuelle pour identifier les objets et les lieux. Quelques
systèmes d'étiquetage sont décrits ci-dessous. Pour permettre aux étiquettes
physiques plus petites d'être localisées elles doivent être embarquées dans des
marqueurs visuels.
2. Un moyen de lire les étiquettes physiques, ou de localiser les étiquettes
virtuelles.
3. Un dispositif mobile tel qu'un téléphone cellulaire, un assistant personnel ou
un ordinateur portable.
4. Un logiciel additionnel dans le dispositif mobile.
5. Un réseau de téléphonie mobile de type 2G, 3G, 4G ou 5G, plus Bluetooth afin
de permettre la communication entre le dispositif mobile et le serveur contenant
l'information liée à l'objet étiqueté.
6. L'information sur chaque objet lié. Cette information peut être contenue dans les
pages existantes du Web, des bases de données comportant des informations
de type prix, etc.
7. Un affichage pour regarder l'information concernant l'objet lié. À l'heure actuelle,
il est fréquent que ce soit l'écran d'un smartphone.

Applications[modifier | modifier le code]


Les domaines d'applications sont par exemple : la gestion des déchets, la planification urbaine, la
détection environnementale51, les gadgets d'interaction sociale, l'environnement urbain durable,
les services d'urgence, l'achat mobile, les compteurs intelligents, la domotique52,53. On peut
distinguer différentes catégories d'applications54:
Soins de santé[modifier | modifier le code]
Les objets connectés permettent de suivre et identifier en temps réel et à la demande outils,
équipement et médicaments. Pouvoir avoir des informations instantanément sur un patient peut
souvent être déterminant55.
Par exemple : la balance connectée, la montre connectée…
Environnements intelligents[modifier | modifier le code]

Capteurs permettant de déterminer l'occupation


d'une place de parking
Capteurs et actuateurs répartis dans plusieurs maisons et bureaux peuvent augmenter le confort
dans ces environnements : le chauffage peut s'adapter à la météo, l'éclairage suivre l'horaire et la
position du soleil ; des incidents domestiques peuvent être évités avec des alarmes et l'efficacité
énergétique des radiateurs peut être augmentée jusqu'à 45 %56,57.
Les environnements intelligents peuvent aussi améliorer l'automatisation en milieu industriel avec
un déploiement massif de tags RFID associés aux différentes étapes de la production.
La ville intelligente est un exemple d'environnement intelligent. Le quartier d'affaires
de Songdo en Corée du Sud est la première ville intelligente opérationnelle58,59.
On trouve dans l'environnement urbain de nombreux capteurs qui participent à l'analyse de la
ville et sa gestion : caméras de vidéosurveillance, compteurs de voitures ou de vélos, micro-
stations météos, capteurs de poids dans le sols (pour déterminer l'occupation d'une place de
parking ou la présence d'un bus à un feu)60.
Vie sociale[modifier | modifier le code]
On trouve ici toutes les applications qui permettent à l'utilisateur d'interagir avec les autres pour
entretenir et construire des relations. Par exemple les objets connectés pourraient déclencher
automatiquement l'envoi de messages à nos amis pour leur communiquer ce que nous sommes
en train de faire et où nous sommes.
À travers de nombreux cas d'usages nouveaux, l'Internet des objets change les modalités
d'accès au réseau et produit de nouvelles interactions homme–machine. Ces interactions
dites seamless tendent à devenir fluides et invisibles pour les acteurs du réseau61.
Automobile[modifier | modifier le code]
Le véhicule connecté grâce aux technologies IdO permet aux constructeurs et fournisseurs de
l'automobile de développer de nouveaux services. Par exemple, la géolocalisation à distance et
la récupération des véhicules volés a été déployée en France grâce à des boîtiers connectés
développés par des sociétés comme Traqueur, Masternaut, Vodafone Automotive ou Roole.
D'autres exemples[modifier | modifier le code]
Les applications de l'Internet des objets décrites ci-dessus permettront de lier de l'information
complète et éditable à n'importe quel objet ou lieu. Mais, savoir comment ces possibilités
pourront être utilisées au mieux reste à définir. Ce qui a émergé jusqu'ici est un mélange
d'applications sociales et commerciales :

 Les éditeurs des guides Lonely Planet distribuent des flèches jaunes avec un de
leurs guides et encouragent les voyageurs à laisser des étiquettes de leurs histoires
et commentaires partout où ils vont.
 Siemens voit son système d'étiquetage virtuel être utilisé pour étiqueter les
emplacements touristiques, et ainsi laisser des messages pour des amis. Siemens
propose également que des étiquettes virtuelles puissent être employées pour lier
des annonces (par exemple publicitaires) avec des lieux. Geominder offre également
un service d'étiquetage virtuel.
 Nokia a montré que lorsqu'un téléphone Nokia 3220 avec la coque RFID est branché
à une publicité de type RFID, une URL peut être lue et des informations sur le produit
ou le service annoncé sont retournées au téléphone.
 De nombreuses applications permettent de lire le code-barres d'un produit avec un
téléphone mobile, lequel télécharge ensuite les prix qui y sont associés sur l'Internet
afin de les comparer62.
 Semapedia a créé un système pour lier les objets physiques et les articles
de Wikipédia en utilisant le schéma d'étiquetage Semacode. On peut créer des
étiquettes graphiques qui instaurent des liens sur les URLs des différents articles
de Wikipédia. Ces étiquettes peuvent alors être attachées aux objets physiques
mentionnés dans les articles de Wikipédia. La lecture d'une étiquette avec l'appareil-
photo d'un téléphone mobile permettra alors de retrouver un article de Wikipédia et le
montrera sur l'écran de téléphone.
 QRpédia est un système (successeur de Semapedia), basé sur le Web mobile, qui
utilise les codes QR pour fournir à l'utilisateur des articles de Wikipédia dans la
langue qu'il désire. À l'utilisation des codes QR, qui peuvent facilement être générés
pour n'importe quel URI, le système QRpédia ajoute plusieurs fonctionnalités,
fondées notamment sur la reconnaissance de la langue du téléphone mobile.
 Une alternative à l'utilisation des codes barres 2D est d'appliquer des techniques de
vision et de reconnaissance de formes par ordinateur pour identifier des modèles et
des images plus complexes. Des compagnies comme Daem développent des
plateformes d'identification d'image pour transformer n'importe quelle image en
hyperliens.
 NeoMedia Technologies offre Qode, un système breveté pour lier le monde physique
au monde électronique. Avec Qode, des objets de la vie de tous les jours peuvent
être employés comme hyperliens dans le World Wide Web. Le système Qode permet
d'associer aux adresses Web (URLs) des Machine Readable Identifiers (MRI), même
aux sous-pages des sites Web. En conséquence, Qode permet l'approche « one click
to content ».
 Violet conçoit et commercialise Nabaztag:tag, un appareil autonome permettant de
lier des objets possédant une puce RFID à des actions.
 L'expérimentation baptisée « InDoor », organisée en 2016 et 2017 à Paris par Cisco
Systems, tente de démontrer l'application de l'IdO à la performance énergétique des
bâtiments. Des capteurs renvoyant toutes les trois secondes des données relatives à
la température, aux niveaux d'humidité, de bruit et de luminosité, et aux mouvements
sont mis en œuvre dans une crèche, un gymnase, une mairie d'arrondissement
et 100 logements. Ils vont permettre d'essayer de corréler certains
dysfonctionnements induisant des surconsommations énergétiques avec des
problématiques (oubli d'extinction de lumière, température ressentie plus basse que
la température réelle à cause d'une trop grande humidité) en exploitant les données
collectées63.
Les implications sociales et cognitives de ces applications et de celles à venir de l'IdO posent un
certain nombre de problèmes quant à la protection de la vie privée, voire des façons de se
comporter dans un environnement (par exemple grâce à objets qui viennent modifier
l'appréhension de l'environnement, comme les lunettes Google). L'interconnexion d'objets
transmettant continuellement de l'information sur les personnes pourrait ainsi, selon certaines
critiques, marquer la disparition complète du contrôle des individus sur les données les
concernant64.

Standardisation[modifier | modifier le code]


Normes et standards[modifier | modifier le code]
Le succès d'Internet repose sur l'adoption généralisée de protocoles de communication
clairement définis (TCP/IP, SMTP, HTTP, etc.). L'ensemble de ces protocoles représente un
langage commun à tous les systèmes connectés, quels que soient leur marque, leur système
d'exploitation ou les outils logiciels utilisés. En l'absence d'un tel langage commun, l'Internet se
réduirait à un patchwork de réseaux propriétaires et incompatibles, chacun dédié soit à une
application particulière, soit à un groupe d'utilisateurs donnés.
En l'absence de protocoles et de standards universels, le développement de l'Internet des objets
présente le même risque de balkanisation. En fait, l'existence même du concept de l'Internet des
objets (Internet dans son sens littéral, « entre réseaux ») dépend d'une volonté de
standardisation de la communication entre objets. Même si certains systèmes s'affichent dès
aujourd'hui comme parties ou précurseurs de l'Internet des objets, ce terme ne pourra être
légitimement utilisé que lorsque chacun de ces systèmes sera en mesure de communiquer avec
tous les autres sur la base de protocoles communs.
Pour prévenir ces risques de divergences, des consortiums ont été créés pour réunir industriels
et universités. On citera en particulier l'OpenFog Consortium et l'Industrial Internet
Consortium qui ont fusionné en janvier 201965. Ces consortiums sont à l'origine
d'une architecture de référence visant à faciliter l'interopérabilité des solutions connectées à base
d'objets, et à permettre la répartition optimale des données et des traitements entre les objets,
une informatique en périphérie (« edge computing »), des services géodistribués (« fog
computing ») et l'informatique en nuage (« cloud computing »)65,66. Ce cadre de référence est
adopté comme norme par l'IEEE en juin 201867.
Code-barres, EAN[modifier | modifier le code]
Dans l'industrie, les entreprises pionnières en matière de technologie RFID se sont heurtées à ce
problème dès les années 1990. L'utilisation de marqueurs RFID a rapidement mené au succès
de nombreuses applications propriétaires. Tant que ces applications ne concernent que les
processus internes d'une entreprise (boucle fermée ; systèmes de production, par exemple), il n'y
a pas de problème. Mais dès le moment où une interaction entre différents partenaires
commerciaux est envisagée (boucle ouverte ; fournisseurs, clients, autorités, etc.), la
compatibilité entre les différents systèmes doit être assurée. Et dans le cas général d'une chaîne
d'approvisionnement complète — où les produits passent par de nombreuses étapes de
production, de stockage, de transport et de transformation —, la mise en œuvre de standards
devient indispensable.
Dans le milieu de la grande distribution, un standard s'est imposé depuis les années 1970 pour
l'identification des produits : le code EAN (European Article Numbering). Il s'agit du code-barres
que l'on trouve de nos jours sur la grande majorité des produits de consommation courante, et
dont l'utilisation à la caisse des supermarchés est tellement naturelle qu'on ne la remarque
quasiment plus. Un code EAN ne permet toutefois d'identifier qu'une classe de produits (p.
ex. « un paquet de chewing-gum Wrigley » : tous les paquets portent le même code) et non les
instances individuelles de cette classe (p. ex. « le paquet de chewing-gum Wrigley no 42 » :
chaque paquet porte un code individuel unique qui le distingue de tous les autres). Or, une telle
distinction au niveau individuel est indispensable à l'émergence de l'Internet des objets, de même
que l'attribution d'une adresse IP unique propre à chaque connexion est indispensable au
fonctionnement de l'Internet tel que nous le connaissons aujourd'hui.

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