L'éditorial du Monde se pose en conseiller a posteriori du Qatar210, en
jugeant que ce pays aurait pu « trouver des accommodements pour assurer la meilleure cohabitation possible »210 entre « l'accueil des citoyens du monde »210 et ce que Le Monde présente comme le « conservatisme de l’émirat »210, afin de faire valoir que ces accommodements auraient « pu être portés à son crédit »210. Le même éditorial tranche le débat sur les actions menées par sept équipes de football européennes pour porter un brassard contre les discriminations pratiquées au Qatar212 en écrivant que « les leçons occidentales de bonne gouvernance et d’exemplarité ne sont plus jugées crédibles »210, semblant légitimer la décision de la Fifa de menacer de sanctions ces sept équipes européennes212, la France ayant été la première des sept à annoncer y renoncer212, quelques jours après l'éditorial du Monde. Le quotidien, très lu à l'étranger, avait jugé la veille dans un article du directeur adjoint de la rédaction Philippe Broussard qu'il "faut se méfier d’une vision très européocentrée des cas de conscience"213 posés par le choix du Qatar, car « dans de nombreux pays, arabes ou pas, les problèmes soulevés ici ou là ne font pas, ou peu, débat, y compris ceux concernant le climat »213. Le 2 décembre 2023, Le Burkina Faso prend la décision de suspendre de « tous les supports de diffusion » le Monde. après la publication d’un article au sujet d’une attaque sanglante dans le nord du pays menée par le Groupe de soutien à l’islam et au musulman (GSIM)214. En janvier 2024, une polémique éclate au sein de la rédaction du journal Le Monde en raison de la nomination de Rayan Nezzar, compagnon de la cheffe du service politique Ivanne Trippenbach, au cabinet du Premier ministre Gabriel Attal. Plusieurs journalistes pointent des risques de conflit d'intérêts et la Société des rédacteurs du Monde saisit le comité d'éthique du groupe Le Monde pour évaluer les précautions prises par la direction215. À la suite de cela, la journaliste annonce quitter ses fonctions et changer de service pour rejoindre le service des grands reporters 216. Condamnations judiciaires[modifier | modifier le code] En 2007, Le Monde est condamné pour diffamation à l'égard du directeur général du Grand Théâtre de Genève217. En novembre 2009, Le Monde et sa filiale Le Monde Interactif ont été condamnés à 1 500 euros d'amende chacun par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir diffamé le député socialiste Julien Dray218. La 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris reproche au journaliste d'avoir utilisé des informations de Tracfin concernant une enquête sur le député, « ce qui lui confère une apparente crédibilité », sans avoir attiré l'attention de ses lecteurs sur la circonspection qui s'impose à ce stade de l'enquête ; et d'avoir « manqué à la prudence » en ne donnant pas la parole à M. Dray, ainsi qu'en ne rappelant pas le caractère « unilatéral et non contradictoire » de la note de TRACFIN (Julien Dray écopera d'un rappel à la loi219). En 2012, Le Monde est condamné pour atteinte à sa présomption d'innocence de Pierre Falcone concernant un article publié en 2009220. En février 2014, Le Monde a été condamné en dernière instance par la justice espagnole à indemniser deux clubs de football pour atteinte au droit à l'honneur. Le quotidien a dû verser 300 000 euros de dommages et intérêts au Real Madrid, et 15 000 euros au FC Barcelone, à la suite d'un article accusant des joueurs de dopage sans preuves221. En déboutant Le Monde de son pourvoi en cassation contre