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PSI

Chapitre 16 TD Intégrales à paramètres 2019-20

Exercice 1.
+∞ arctan(xt )
Étudier la dérivabilité de la fonction définie par f (x ) = ∫ dt.
0 t (1 + t 2 )
+∞ (arctan(t ))2
En déduire la valeur de ∫ dt
0 t2
arctan(xt )
Soit g ∶ (x, t ) ↦
t (1 + t 2 )
. Comme composée et produit de fonctions de classes C 1 sur × ∗+ , g est de classe C 1 R R
R R
sur × ∗+ , et on en déduit en particulier :
R
● ∀x ∈ , t ↦ g (x, t ) est continue par morceaux sur ∗+ , R
R
● ∀t ∈ ∗+ , x ↦ g (x, t ) est de classe C 1 sur , et ∀(x, t ) ∈ × ∗+ , R ∂g
∂x
R R
(x, t ) =
1
(1 + t )(1 + x 2 t 2 )
2
.

R ∂g
● ∀x ∈ , t ↦ (x, t ) est continue par morceaux sur ∗+ .
∂x
R
De plus, on a :
R
● ∀t ∈ ∗+ , ∣g (x, t )∣ ⩽
π π 1
⩽ 3 , et comme t ↦ 3 est intégrable sur [1; +∞[ (Riemann), t ↦ g (x, t ) est
2t (1 + t ) 2t
2 t
intégrable sur [1 ∶ +∞[.
xt x 1
Et si x ≠ 0, g (x, t ) ∼ + = → x et c’est le cas aussi si x = 0, donc ∫ ∣g (x, t )∣ d t est fausse-
t →0 t ( 1 + t 2 ) 1 + t 2 t →0+ 0
R
ment impropre en 0, donc convergente. Ainsi ∀x ∈ , t ↦ g (x, t ) est bien intégrable sur ∗+ . R
R R∂g
● ∀x ∈ , ∀t ∈ ∗+ , ∣ (x, t )∣ ⩽
∂x 1+t
1
2
. Et la fonction ψ ∶ t ↦
1+t
1
2
est continue sur + et ψ(t ) ∼ R 1
t →+∞ t 2
donc
est intégrable au voisinage de +∞, donc ψ est intégrable sur + donc sur + . R ∗
R
Toute les conditions d’utilisation du théorème de dérivabilité des intégales à paramètres sont donc vérifiées, donc

R R 1
+∞
f est de classe C 1 sur , et ∀x ∈ , f ′ (x ) = ∫ dt .
0 (1 + t )(1 + x 2 t 2 )
2

Pour tout réel x, faisons une intégration par parties dans l’intégrale définissant f en posant les fonctions de classe
C 1 sur ∗+ :R
arctan(xt ) 1 arctan(xt ) x
u ∶ t ↦ arctan(t ), v ∶ t ↦ , on a u ′ = t ↦ et v ′ = t ↦ − + .
t 1+t 2 t 2 t (1 + x 2 t 2 )
arctan(t ) arctan(xt )
On a si x = 0, u (t )v (t ) = 0, et sinon u (t )v (t ) = ∼ xt → 0,
t t →0 + t →0 +

R
2
π
et ∀t ∈ ∗+ , ∣u (t )v (t )∣ ⩽ → 0, donc u (t )v (t ) admet bien des limites finies en O + et en +∞, donc l’intégration
4t t →0+
+∞ +∞
par parties est faisable, et f (x ) = ∫ u ′ (t )v (t ) d t = [u (t )v (t )]0 −∫ u (t )v ′ (t ) d t
+∞
0 0
+∞ arctan(t ) arctan(xt ) x arctan(t )
Donc f (x ) = ∫ ( − ) dt,
0 t2 t (1 + x 2 t 2 )
+∞ arctan(t )2 +∞ arctan(t )2
et on remarque que f (1) = ∫ d t − f (1), donc ∫
d t = 2 f (1 ).
t2
0 0 t2
Il reste donc à calculer f (1), et pour cela, utilisons l’expression obtenue pour f ′ (x ) :

R 1 1 1 x2
+∞ +∞
On a ∀x ∈ , f ′ (x ) = ∫ d t = ∫ ( − ) d t par décomposition en élé-
0 (1 + t 2 )(1 + x 2 t 2 ) 1 − x2 0 1 + t 2 1 + x2t 2
1 1 π
ments simples. Donc f ′ (x ) = [ arctan(t ) − x arctan(xt )]0 = × (1 − x ) si x > 0 ; (on se limite à ce cas
+∞
1−x 2 1−x 2 2
car on cherche f (1).
R
Donc ∀x ∈ ∗+ , f ′ (x ) =
π
2 (1 + x )
π
, donc f (x ) = ln(1 + x ) + C , avec C constante réelle telle que f (0) = C . Donc
2
π +∞ arctan(t )2
f (1 ) = ln(2) + f (0). Et comme f (0) = 0, on a ∫ d t = π ln(2) .
2 0 t2

Exercice 2.

1
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Chapitre 16 TD Intégrales à paramètres 2019-20

+∞ e−xt − e−at
Soit a ∈ R∗+, soit f la fonction définie sur R par f (x ) = ∫0 t
dt.

1. Montrer que f est définie et de classe C 1 sur R∗+.


2. Calculer f ′ (x ) pour tout x ∈ R∗+, et en déduire f (x ).
e−xt − e−at
1. Soit g ∶ (x, t ) ↦ . Comme produit de fonctions de classes C 1 sur × ∗+ , g est de classe C 1 sur R R
R R
t
× ∗+ , et on en déduit en particulier :
R
● ∀x ∈ , t ↦ g (x, t ) est continue par morceaux sur ∗+ , R
R R
● ∀t ∈ ∗+ , x ↦ g (x, t ) est de classe C 1 sur , et ∀(x, t ) ∈ × ∗+ ,
∂g
∂x
R R
(x, t ) = −e−xt .

R ∂g
● ∀x ∈ , t ↦ (x, t ) est continue par morceaux sur ∗+ .
∂x
R
De plus, on a pour tout réel b de ∗+ R
−xt + o + (t ) − (−at + o + (t ))
−xt
− e−at
R∗+, ∀t ∈ R∗+, ∣g (x, t )∣ = ∣ e t →0 t →0
+∞
● ∀x ∈ ∣= → + a −x ; donc ∫ ∣g (x, t )∣ d t
t t t →0 0
est faussement impropre en 0.
R
Et ∀x ∈ ∗+ , ∀t ∈ [1; +∞[, ∣g (x, t )∣ ⩽ e−xt − e−at qui est intégrable sur [1; +∞[,
R R
x 1 1 1
x
car ∀a ∈ ∗+ , ∀x ∈ ∗+ , ∫ e−at d t = − [e−at ]0 = (1 − e−ax ) → .
R R
0 a a x →+∞ a
Donc t ↦ g (x, t ) est intégrable sur [1 ∶ +∞[. Ainsi ∀x ∈ , t ↦ g (x, t ) est bien intégrable sur ∗+ .

R ∂g
R
● ∀b ∈ ∗+ , ∀x ∈ [b; +∞[, ∀t ∈ ∗+ , ∣ (x, t )∣ = e−xt ⩽ e−bt . Et la fonction ψ ∶ t ↦ e−bt est continue et inté-
∂x
R
grable sur + donc ψ est intégrable sur ∗+ . R
Ainsi les conditions d’utilisation du théorème de dérivabilité des intégrales à paramètres sont donc vérifiées
R R
sur tout intervalle de la forme [b; +∞[ avec b ∈ ∗+ , donc ∀b ∈ ∗+ , f est de classe C 1 sur [b; +∞[, et ainsi :

R∗+, et ∀x ∈ R∗+, f ′(x ) = − ∫0


+∞
f est de classe C 1 sur e−xt d t .

2. On a donc ∀x ∈ R∗+, f ′(x ) = − x1 d’après le calcul fait dans la question précédente, et donc
∃C ∈ R, ∀x ∈ R∗+, f (x ) = C − ln(x ).
Or de manière évidente, f (a ) = 0, donc C = ln(a ) et ∀x ∈ R∗+, f (x ) = ln ( ax ) .

Exercice 3.
R
+∞ 2
Soit ∀x ∈ , g (x ) = ∫ e− t ei t x d t .
R, et en la dérivant déterminer son expression.
−∞
Justifier l’existence de g , montrer qu’elle est de classe C 1 sur
+∞
−t 2 √
(On pourra utiliser ∫ e dt = π)
R
−∞
Correction : Pour montrer que g est de classe C 1 sur , on va utiliser le théorème de dérivabilité des intégrales à
R
paramètres sur . Posons f ∶ (x, t ) ↦ e−t ei t x d t
2

● ∀t ∈ , on a : R
- Étant une fonction exponentielle de la variable x à valeur dans , x ↦ f (x, t ) est de classe C 1 sur . C R
- Et ∀x ∈ ,
∂f
∂x
R 2
(x, t ) = i t e−t ei t x = i t f (x, t )
● ∀x ∈ , on a : R
- Par produit et composées de fonctions continues sur , R
t ↦ f (x, t ) est continue donc continue par morceaux sur . R
R 2 2 1
- ∀t ∈ , ∣ f (x, t )∣ = ∣e−t ei t x ∣ = e−t = o ( 2 ) par croissance comparée.
t →+∞ t
1
Or t ↦ 2 est intégrable sur [1; +∞[, donc par domination t ↦ f (x, t ) l’est aussi.
t
2 1
Et par parité de t ↦ e−t , on a aussi ∣ f (x, t )∣ = o ( 2 ) et de même t ↦ f (x, t ) est intégrable sur
t →−∞ t
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Chapitre 16 TD Intégrales à paramètres 2019-20

] − ∞; −1[.
Et comme cette fonction t ↦ f (x, t ) est de plus continue sur [ − 1; 1],
avec la relation de Chasles t ↦ f (x, t ) est intégrable sur . R
- Par produit de f avec une fonction affine de t , on a directement :
t↦
∂f
∂x
(x, t ) est continue donc continue par morceaux sur . R
R R ∂f 2
● ∀x ∈ , ∀t ∈ , ∣ (x, t )∣ = ∣i t f (x, t )∣ = ∣t ∣e−t ⩽ t e−t .
∂x
2

2
R
Or ϕ ∶ t ↦ ∣t ∣e−t est continue donc continue par morceaux sur (par produit et composée), et par crois-
sance comparée :
2 2 2 2 1
∣t 3 ϕ(t )∣ = (t 2 ) e−t → 0 et ∣t 3 ϕ(t )∣ = (t 2 ) e−t → 0, donc ϕ est dominée par la fonction t ↦ 3 qui,
t →+∞ t →−∞ t
d’après les intégrales de Riemann, est intégrable au voisinage de +∞ et par imparité au voisinage de −∞,
donc par domination ϕ l’est aussi et donc ϕ est intégrable sur . R
Toutes les conditions d’utilisation du théorème de dérivabilité des intégrales à paramètres sont donc véri-

R, et ∀x ∈ R∗+, g ′(x ) = ∫0
+∞ 2 +∞ 2
fiées, donc g est de classe C 1 sur i t e− t ei t x d t = i ∫ t e− t ei t x d t .
0
Pour tout réel x, faisons une intégration par parties dans l’intégrale définissant g en posant les fonctions de
classe C 1 sur :
2
R 2
u ∶ t ↦ e−t , v ∶ t ↦ ei t x , on a u ′ ∶ t ↦ −2t e−t et v ′ ∶ t ↦ i xei t x .
R 2
On a de plus, ∀t ∈ , ∣u (t )v (t )∣ = ∣ f (x, t ∣ ⩽ e−t → 0 lorsque t tend vers −∞ et vers +∞, donc u (t )v (t ) admet bien
des limites finies en −∞ et en +∞, donc l’intégration par parties est faisable, et :
+∞ +∞
2i g ′ (x ) = ∫ u ′ (t )v (t ) d t = [u (t )v (t )]−∞ − ∫ u (t )v ′ (t ) d t
+∞
−∞ −∞
+∞ 2
Donc 2i g ′ (x ) = − ∫ e−t × (i xei t x ) d t = −i xg (x ).

R
−∞
x
Donc ∀x ∈ , g ′ (x ) = − g (x ) et donc g est solution de l’équation différentielle linéaire homogène du premier
2
x
degré à coefficient a ∶ x ↦ continus sur : y ′ + y = 0.
2
x
2
R
x2
Et A ∶ x ↦
4
R x2
étant une primitive sur de a, d’après le théorème de Cauchy linéaire, ∃k ∈ , ∀x ∈ , g (x ) = ke− 4 . R R
+∞ 2 √ 02 √ √ √ x2
Or g (0) = ∫ e− t d t = π, donc g (0) = ke− 4 = π, donc k = π, et g ∶ x ↦ πe− 4 .
−∞

Exercice 4. Mines-Telecom
+∞ e−xt
Soit f (x ) = ∫ √ dt.
0 1+ t2
1. Déterminer le domaine de définition D de f .
2. f est-elle de classe C n sur D pour tout n ∈ N.
3. Étudier la limite de f quand x tend vers +∞.
Correction :
e−xt
1. ● ∀x ∈ R, t↦√ R
est continue sur + comme quotient et composée de telles fonctions (le dénomi-
1+ t2
nateur ne s’annulant jamais). L’intégrale est donc impropre en +∞.
e−xt
R
● si x ⩽ 0, ∀t ∈ + , √ ⩾√
1

1
qui est une fonction positive d’intégrale divergente, donc
1+t 2 1+t 2 t →+∞ t
par équivalence puis par comparaison, f n’existe pas si x ⩽ 0.
e−xt
R
● si x > 0, ∀t ∈ + , 0 ⩽ √ R
⩽ e−xt qui est une fonction intégrable sur + (d’ailleurs d’intégrale égale
1+t 2
1
à ), donc par comparaison, f (x ) existe si x > 0.
x
R
On a donc D = ∗+ .
2. Soit a > 0, et n ∈ N
e−xt
● D’après la question 1, ∀x > 0, t ↦ g (x, t ) = √ est continue (donc continue par morceaux) et
1+ t2
intégrable sur R+.
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Chapitre 16 TD Intégrales à paramètres 2019-20

e−xt
● ∀t ∈ R+, x ↦ g (x, t ) = √ R
est de classe C ∞ sur ∗+ comme quotient et composée de telles fonc-
1+t 2
tions (le dénominateur ne s’annulant jamais), et par récurrence on montre aisément que :
∂k g (−t )k e−xt
N
∀k ∈ ∗ , ∀x > 0,
∂x k
( x, t ) = √ = (−t )k g (x, t )
1+t 2
N
● ∀x > 0, ∀k ∈ (et en particulier pour tout k ∈ J0; n K),
∂k g
t ↦ k (x, t ) est continue donc continue par morceaux (comme produit de t ↦ (−t )k avec g , et elle est
∂x
∂k g
R ∂x t →+∞ t
1
intégrable sur + car ∣ k (x, t )∣ ⩽ t k e−xt = o ( 2 ) par croissance comparée.
∂n g
● ∀x ∈ [a; +∞[, ∣ n (x, t )∣ ⩽ t n e−xt ⩽ t n e−at et ϕ ∶ t ↦ t n e−at est continue par morceaux et intégrable
∂x
R
sur + et ne dépend pas de x.
Donc d’après le théorème de dérivation successive sous le signe intégrale, f est de classe C n sur [a; +∞[, et
R
ceci étant vrai pour tout a > 0, f est de classe C n sur ∗+ pour tout entier naturel n.
+∞ 1
3. D’après la remarque faite à la question 1, on a 0 ⩽ f (x ) ⩽ ∫ e−xt d t = . Donc par le théorème des
0 x
gendarmes, lim f (x ) = 0.
x →+∞

Exercice 5. π
sin(xt )
Soit ∀x ∈ R, f (x ) = ∫0 2

sin(t )
dt.
Justifier l’existence de f (x ), et en utilisant le théorème de dérivation d’une intégrale à paramètre, déterminer un
équivalent de f (x ) lorsque x tend vers 0.
sin(xt )
Soit g ∶ (x, t ) ↦
sin(t )
π
R
. Comme quotient et composée de fonctions de classes C 1 sur ×]0; ], g est de classe C 1
2
R π
sur × ]0; ], et on en déduit en particulier que
2
R π
∀x ∈ , t ↦ g (x, t ) est continue par morceaux sur ]0; ] et de plus si x = 0 t ↦ g (0, t ) est nulle donc intégrable
2
π
π 2
sur ]0; ], et si x ≠ 0, g (x, t ) ∼ + x, donc ∫ ∣g (x, t )∣ d t est faussement impropre en 0 et donc t ↦ g (x, t ) est
2 t →0 0
π
intégrable sur ]0; ], donc f est bien définie sur .
2
R
π
Comme g est de classe C 1 sur × ]0; ], on a donc :
2
R
R
● ∀x ∈ , t ↦ g (x, t ) est continue par morceaux et est intégrable sur ]0; ],
π
2
t cos(xt )
π
R
● ∀t ∈ ]0; ] , x ↦ g (x, t ) est de classe C 1 sur , et ∀(x, t ) ∈ × ]0; ] ,
2
π
2 ∂x
∂g
R
(x, t ) =
sin(t )
.

R ∂g
● ∀x ∈ , t ↦ (x, t ) est continue par morceaux sur ]0; ].
∂x
π
2
R π
2
∂g
∀x ∈ , ∀t ∈ ]0; ] , ∣ (x, t )∣ ⩽
∂x
t
sin(t )
. Et la fonction ψ ∶ t ↦
t
sin(t )
π
est continue sur ]0; ] et admet pour
2
π
limite 1 en 0 , donc ψ est intégrable sur ]0; ].
+
2
Toute les conditions d’utilisation du théorème de dérivabilité des intégales à paramètres sont donc vérifiées, donc
π
t cos(xt )
f est de classe C 1 sur R, et ∀x ∈ R, f ′(x ) = ∫0 2

sin(t )
dt .
π
2 t
Donc en particulier, f ′ (0) = ∫ d t , et par développement limité à l’ordre 1 en 0, on a :
0 sin(t )
π
2 t
f (x ) ∼ f (0)x = (∫

dt)x
x →0 0 sin(t )

Exercice 6. ENSAM PSI 2015


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Chapitre 16 TD Intégrales à paramètres 2019-20

+∞ e− t x
Soit la fonction f définie par f (x ) = ∫ √ dt .
0 1+t
1. Donner l’ensemble de définition de f .
2. Montrer que f est de classe C 1 .
3. Donner une équation différentielle vérifiée par f .
4. En déduire une expression de f faisant intervenir une intégrale sans paramètre.
e− t x
Posons g = (x, t ) ↦ √
1+t

1. ● Si x ⩽ 0, ∀t ∈ R∗+, g (x, t ) ⩾ √11+ t qui est positive et d’intégrale divergente au voisinage de +∞ car équi-
1
valente en +∞ à √ (intégrale de Riemann divergente au voisinage de +∞).
t
● si x > 0, ∀t ∈ R∗+,y0 ⩽ g (x, t ) ⩽ e−t x intégrable sur R∗+
car ∀ y ∈ R∗+, ∫0 1 y 1
e−xt d t = − [e−xt ]0 = (1 − e−x y ) →
x x x →+∞
1
x
, donc par comparaison, si x > 0 f existe.

R
Donc l’ensemble de définition de f est ∗+ .

2. Pour montrer que f est de classe C 1 sur R∗+ , on va utiliser le théorème de dérivabilité des intégrales à para-
mètres sur tout intervalle de la forme [a; +∞[ avec a ∈ R∗+ .
Comme quotient et composée de fonctions de classes C 1 sur R × R∗+ , g est de classe C 1 sur R × R∗+ , et on en
déduit en particulier :
R
● ∀x ∈ , t ↦ g (x, t ) est continue par morceaux et intégrable (d’après la question précédente) sur ∗+ , R
t e−xt
R R
● ∀t ∈ ∗+ , x ↦ g (x, t ) est de classe C 1 sur , et ∀(x, t ) ∈ × ∗+ ,
∂g
∂x
R R
(x, t ) = − √
1+t
.

R ∂g
● ∀x ∈ , t ↦ (x, t ) est continue par morceaux sur ∗+ .
∂x
R
R ∂g
R
De plus, on a pour tout réel a de ∗+ ∀x ∈ [a; +∞[, ∀t ∈ ∗+ , ∣ (x, t )∣ = e−t x ⩽ e−at . Et la fonction ψ ∶ t ↦ e−at
∂x
R
est continue et intégrable sur + donc ψ est intégrable sur ∗+ . R
Toutes les conditions d’utilisation du théorème de dérivabilité des intégrales à paramètres sont donc véri-
R
fiées, donc ∀a ∈ ∗+ , f est de classe C 1 sur [a; +∞[, et ainsi :

R R t
+∞
f est de classe C 1 sur ∗+ , et ∀x ∈ ∗+ , f ′ (x ) = − ∫ √ e−xt d t .
0 1+t
+∞ √
3. On remarque par linéarité des intégrales convergentes que ∀x ∈ R∗+, f (x ) − f ′(x ) = ∫0 1 + t e−xt d t .

On peut donc penser à faire une intégration par parties en posant u ∶ t ↦ 1 + t et v ∶ t ↦ e−xt , ces deux
R
fonctions sont de classe C 1 sur +√, et leur produit vérifie :
√ 1+t
R
∀t ∈ ∗+ , u (t )v (t ) = 1 + t e−xt = √
xt
1
× (xt ) 2 e−xt .

1+t 1 1
Or lim √ = √ , et par croissances comparées comme lim xt = +∞ (car x > 0), lim (xt ) 2 e−xt = 0„
t →+∞ xt x t →+∞ t →+∞
donc par produit lim u (t )v (t ) = 0. L’intégration par parties est donc faisable, et :
t →+∞

R
+∞ +∞
∀x ∈ f (x ) − f ′ (x ) = ∫ u (t )v ′ (t ) d t = [u (t )v (t )]0 −∫ u ′ (t )v (t ) d t
∗ +∞
+,
0 0
1 +∞ e−xt f (x )
= 1+ ∫ √ = 1+ .
2x 0 1+t 2x
Donc ∀x ∈ R∗+, f ′(x ) = −1 + (1 − 2x1 ) f (x ), et donc
1
f est solution de l’équation différentielle y ′ − (1 − ) y = −1 (E ) .
2x
4. Cette équation différentielle est linéaire du premier ordre à coefficients continus sur ∗+ , donc son ensemble R
de solution s’écrit comme somme d’une solution particulière plus une solution de l’équation homogène.
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Chapitre 16 TD Intégrales à paramètres 2019-20

ex
Et les solutions de l’équations homogènes sont les fonctions y k = k exp (x −
1
2
ln(x )) = k √ , k ∈
x
R car
x↦x−
1
2
R
ln(x ) est une primitive sur ∗+ de x ↦ 1 −
1
2x
.
On détermine une solution particulière avec la méthode de variations de la constante : on pose k une fonc-
R
tion de classe C 1 sur ∗+ et on cherche les solutions de l’équation (E ) sous la forme
ex ex
y ∶ x ↦ k (x ) √ = k (x ) y 0 (x ), avec y 0 ∶ x ↦ √ solution de l’équation homogène. y est bien de classe C 1 sur
x x
R ∗
+ , et on a :
ex
R
∀x ∈ ∗+ , y ′ (x ) = k ′ (x ) √ + k (x ) y 0′ (x ), et y est solution de (E ) si et seulement si :
x
1 ex 1
y ′ (x ) − (1 − ) y (x ) = 1 ⇐⇒ k ′ (x ) √ + k (x ) y 0′ (x ) − (1 − ) k (x ) y 0 (x ) = −1
2x x 2x
x
e
⇐⇒ k ′ (x ) √ = −1 car y 0 est solution de l’équation homogène.
x

⇐⇒ k ′ (x ) = − xe−x .
x√ x√ ex
Donc ∃C ∈ R , k (x ) = C − ∫
0
t e−t d t , et donc ∃C ∈ R, ∀x ∈ R, f (x ) = (C − ∫0 t e− t d t ) √
x
(∗). De

R∗+, ∀t ∈ R, ∣g (x, t )∣ ⩽ e−xt et ∫0 1


+∞
plus on a vu que ∀x ∈ e−xt d t = → 0, donc lim f (x ) = 0.
x
x x →+∞ x →+∞
e
Or par croissance comparée lim √ = +∞ donc d’après l’expression (∗) pour avoir lim f (x ) = 0, on a
x →+∞ x x →+∞
+∞ √
nécessairement C = ∫ t e−t d t , et par conséquent :
0
+∞ √ ex
∀x ∈ R∗+, f (x ) = (∫x t e− t d t ) √
x

Exercice 7. Mini Mines


+∞ 1 − cos(xt )
Soit F (x ) = ∫ e− t d t .
0 t2
R
1. Montrer que F est définie sur et montrer qu’elle est paire.
2. Montrer que F est dérivable et déterminer sa dérivée.
3. Montrer que F est deux fois dérivable et déterminer F ′′
4. Donner une expression plus simple de F ′′ et en déduire F .
Correction :
1 − cos(xt ) −t
1. Soit f (x, t ) =
t2
R R
e , on peut déjà signaler que f est continue sur × ∗+ comme composée, quo-
tient et produit de fonctions continues.
R
Ainsi, ∀x ∈ l’intégrale est doublement impropre, et on a :
2e−t 1
∣ f (x, t )∣ ⩽ 2 ⩽ 2 qui est intégrable sur [1; +∞[, donc, par domination, f (x, t ) l’est aussi.
t t
(xt )2
1 − (1 − + o + ((xt )2 )
2 t →0 x 2 −t x2
en 0+ , xt tend vers 0, donc f (x, t ) = e −t
∼ e ∼ . donc l’intégrale est
t2
R
t →0 + 2 t →0 + 2
faussement impropre en 0. Et ainsi par la relation de Chasles, ∀x ∈ , l’intégrale définissant F est conver-
gente et donc F est définie sur . R
+∞ 1 − cos(−xt ) +∞ 1 − cos(xt )
R R
De plus ∀x ∈ , −x ∈ et F (−x ) = ∫
0 t2
e −t
d t = ∫
0 t2
e−t d t = F (x ) par parité de
la fonction cos. Donc F est paire.
2. On va utiliser le théorème de dérivation des intégrales à paramètre :
R
● ∀x ∈ on a vu que t ↦ f (x, t ) est continue donc continue par morceaux et qu’elle est intégrable sur ∗+ . R
R R
● ∀t ∈ ∗+ on a vu que x ↦ f (x, t ) est continue sur et elle est même de classe C 1 sur par opérations R
sur les fonctions usuelles.
PSI
Chapitre 16 TD Intégrales à paramètres 2019-20

● ∀x ∈ R, ∀t ∈ R∗+, ∂∂xf (x, t ) = sin(txt ) e−t . et on a bien :


t↦
∂f
∂x
(x, t ) continue, donc continue par morceaux sur R∗+.
R, ∀t ∈ R∗+, ∣ ∂∂xf (x, t )∣ ⩽ ∣xt∣t∣e∣
−t
● ∀x ∈ = ∣x ∣e−t car ∀ y ∈ R, ∣ sin( y )∣ ⩽ ∣ y ∣.
Soit a > 0, on a donc ∀x ∈ [−a; a ], ∀t ∈ R∗+, ∣ ∂∂xf (x, t )∣ ⩽ ae−t . qui est intégrable sur R∗+.
Ainsi d’après le théorème F est de classe C 1 sur [−a; a ] et comme ceci est vrai pour tout a > 0, F est de classe
+∞ sin(xt )
R
C 1 sur , et on a : ∀x ∈ , F ′ (x ) = ∫
0
R t
e− t d t .

3. On peut montrer en utilisant le théorème de dérivation succdessive des intégrales à paramètre que F est de
R
classe C 2 sur . En effet,
R
● ∀x ∈ on a vu que t ↦ f (x, t ) est continue et intégrable sur ∗+ . R
R R
● ∀t ∈ ∗+ , x ↦ f (x, t ) est de classe C 2 sur par opérations sur les fonctions usuelles.
sin(xt ) −t
R
● ∀x ∈ , ∀t ∈ ∗+ ,
∂f
∂x
R
(x, t ) =
t
e . et on a bien :

t↦
∂f
∂x
(x, t ) continue, donc continue par morceaux sur ∗+ , et on a vu qu’elle était intégrable sur ∗+ . R R
R
● ∀x ∈ , ∀t ∈ ∗+ ,
∂2 f
∂x 2
R
(x, t ) = cos(xt )e−t . et on a bien :
∂2 f
t ↦ 2 (x, t ) continue, donc continue par morceaux sur ∗+ .
∂x
R
R ∂2 f
R
● ∀x ∈ , ∀t ∈ ∗+ , ∣ 2 (x, t )∣ ⩽ e−t qui est intégrable sur ∗+ .
∂x
R
R, et ∀x ∈ R, F ′′(x ) = ∫0
+∞
Donc par le théorème, F est de classe C 2 sur cos(xt )e−t d t .

R, F ′′(x ) = Re (∫0
+∞
4. On a ainsi ∀x ∈ ei xt e−t d t ).
+∞
+∞ +∞ e (i x − 1 ) t 1 1 1+ix
Or ∫ e i xt −t
e dt = ∫ e (i x −1)t
dt = [ ] = 0− = = .
0 0 ix −1 0
ix −1 1−ix 1 + x2
e (i x − 1 ) t ∣e i xt
× e− t ∣ e− t
En effet, ∣
ix −1 ∣i x − 1∣
∣= =√ → 0. Donc ∀x ∈ R, F ′′(x ) = 1 +1x 2 .
x 2 + 1 t →+∞
En intégrant on en déduit : ∃C ∈ R, ∀x ∈ R, F ′(x ) x= arctan(x ) + C . Or F ′(0) = 0, donc Cx = 0, et F ′ = arctan.
Et comme F (0) = 0, on obtient ∀x ∈ R, F (x ) = ∫ arctan(t ) d t = [t arctan(t )]0 − ∫
x t
d t par intégra-
0 0 1+ t2

tion par parties. Donc ∀x ∈ R, F (x ) = x arctan(x ) − [ ln(1 + t 2 )] = x arctan(x ) − ln(1 + x 2 ).


x
1 1
2 2 0

Exercice 8. CCP PSI √


N, I n = ∫0 π
+∞ +∞
2n −t 2 −t 2
Soit, pour n dans t e d t , et, pour x réel F (x ) = ∫ e cos(xt ) d t . On admet que I 0 = .
0 2
1. Étudier la convergence de l’intégrale définissant I n .
2. Déterminer une relation entre I n +1 et I n , pour tout n ∈ N.
√ (2n )!
3. Montrer que I n = . π
22n +1 n!
4. Donner l’ensemble de définition de F .
5. En utilisant le développement en série entière de la fonction cosinus, calculer F
Correction :
R+, donc l’intégrale est impropre enn+∞
1. On a tout d’abord t ↦ t 2n e−t qui est continue sur
2
.
De plus, comme lim t = +∞, par croissances comparées, ∀n ∈ N, e−t = o (( 2 ) ),
1 +1 2
2
t →+∞ t →+∞ t
2 1
donc t 2n e−t = o ( ), et donc par domination par une intégrale de Riemann intégrable sur [1; +∞[,
t →+∞ t2
PSI
Chapitre 16 TD Intégrales à paramètres 2019-20

2
t ↦ t 2n e−t est intégrable sur [1; +∞[, et donc par la relation de Chasles, elle est intégrable sur R+ et donc
I n est bien définie pour tout n de . N
2
2. En posant u ∶ t ↦ t 2n +1 et v ∶ t ↦ e−t , ce sont bien des fonctions de classe C 1 sur R+ avec t →+∞
lim (uv )(t ) = 0
(finie) par croissance comparée, donc on peut faire une intégration par partie :
1 1 1 2
−2I n +1 = ∫ u (t )v ′ (t ) d t = [u (t )v (t )]0 −∫ u ′ (t )v (t ) d t = 0 − ∫ (2n + 1)t 2n e−t d t = −(2n + 1) I n .
+∞
0 0 0
2n + 1
Ainsi ∀n ∈ N, I n+1 = 2
In .

3. Par récurrence simple on montre que ∀n ∈ N, I n = (22n )!


I .
2n n! 0

(2n )! √
Et comme I 0 =
2

, on a ∀n ∈
, I n = 2n +1
2 n!
π

∀x ∈ R, t ↦ e−t cos(xt ) est continue sur R+ et ∀t ∈ R+ , ∣e−t cos(xt )∣ ⩽ e−t qui est intégrable sur R+
2 2 2
4.
puisque continue sur R+ et, par croissances comparées, négligeable devant 2 en +∞ (intégrable sur [1; +∞[).
1

Donc F est définie sur R.


t
+∞ (−1)n
5. Comme ∀u ∈ R, cos(u ) = ∑ u 2n on peut l’appliquer ce développement en série entière à u = xt ∈ R,
(2n )! n =0
(−1)n +∞ +∞ (−x 2 )n
R, F (x ) = ∫0
+∞ 2
+∞ 2
et donc : ∀x ∈ e− t ( ∑ (xt )2n ) d t = ∫ (∑ t 2n e−t ) d t .
n =0 (2n )! 0 n =0 (2n )!
Et si on peut inverser les signes ∫ et ∑, on aurait :
(−x 2 )n 2n −t 2 +∞ (−x 2 )n +∞ (−x 2 )n (2n )! √ √ +∞ (−x 2 )n
R, F ( x ) = ∑ ∫0
+∞ +∞
∀x ∈ t e dt = ∑ In = ∑ ( × 2n +1 π) = π ∑ 2n +1 .
n =0 (2n )! n =0 (2n )! n =0 (2n )! 2 n! n =0 2 n!

Et si on montre que cette série est absolument convergente, cela justifie, par le théorème d’intégration terme
+∞ (−x 2 )n 2 x 2n (−x 2 )n
à termes, l’interversion des signes ∫ et ∑ car ∫ ∣ t 2n e−t ∣ d t = I n = ∣ 2n +1 ∣.
0 (2n )! (2n )! 2 n!
(−x 2 )n x 2n
Et en posant u n = ∣ 2n +1 ∣ = 2n +1 ≠ 0 si x ≠ 0, on a :
2 n! 2 n!

R
2
u n +1 x
∀x ∈ ∗ , ∣ ∣= 2 → 0, donc cette série est bien absolument convergente, l’interversion est
un 2 (n + 1) n →+∞
donc possible
Et comme en x = 0 c’est trivialement absolument convergeant (série nulle) on a donc bien :
√ +∞ n √
√ +∞ (−x 2 )n
R
∀x ∈ , F (x ) = π ∑ 2n +1 =
n!
π

1
2 n =0 n!
(−
x2
) =
π − x2
e 4 où l’on a reconnu le développement en
n =0 2 4 2
x2
série entière de la fonction exponentielle valable en tout réel, donc en .
√ 4
π
On retrouve d’ailleurs bien la valeur de F (0) = I 0 = .
2

Exercice 9.
Soit f l’application de R dans R définie par f (x )+∞= 0 si x < 0 et f (x ) = 1 si x ⩾ 0.
On définit pour tout x ∈ R, la fonction F (x ) = ∫
2
f ( x − t )e − t d t .
−∞

1. Montrer que ∀x ∈ R, F (x ) = ∫
+∞ 2
f (t )e−(x −t ) d t .
−∞
2. Justifier que F est continue et de classe C 1 sur R
3. Justifier que F est de classe C ∞ sur R.

1. Comme par produit, ∀x ∈ R, t ↦ f (x − t )e−t est continue par morceaux sur R, et


2

∀t ∈ R, ∀x ∈ R, ∣ f (x − t )e−t ∣ ⩽ e−t et comme par croissance comparée, e−t = o ( 2 ), et e−t


2 2 1 2 2 1
= o ( )
t →+∞ t t2 t →−∞
qui sont intégrables au voisinage de +∞ et de −∞ (intégrales de Riemann), par domination, F est bien défi-
nie sur . R
PSI
Chapitre 16 TD Intégrales à paramètres 2019-20

On effectue le changement de variable affine u = x − t de classe C 1 strictement monotone sur R, et on en


déduit que :

R, F (x ) = ∫+∞ R, F (x ) = ∫−∞
−∞ 2 +∞ 2
∀x ∈ f (u )e−(x −u ) × (−1) d u. Ainsi, ∀x ∈ f (t )e−(x −t ) d t .

2. On va utiliser le théorème de dérivabilité des intégrales à paramètres sur tout segment de la forme [−a; a ],
R
a ∈ ∗+ . On pose g ∶ (x, t ) ↦ f (t )e−(x −t )
2

R
● ∀x ∈ , t ↦ g (x, t ) est continue par morceaux et intégrable sur (vu précédemment), R
R R
● ∀t ∈ , x ↦ g (x, t ) est de classe C 1 sur , et ∀(x, t ) ∈ × , R R∂g
∂x
2
(x, t ) = −2(x − t ) f (t )e−(x −t ) .

R
∂g
● par produit et composée, ∀x ∈ , t ↦ (x, t ) est continue par morceaux sur .
∂x
R
R ∂g 2
● ∀x ∈ [−a; a ], ∀t ∈ /[ − a; a ], ∣ (x, t )∣ ⩽ 2∣x − t ∣e−(x −t ) ⩽ 2(∣t ∣ + ∣a ∣)e−(∣t ∣−∣a ∣) .
∂x
2

∂g 2
Et ∀x ∈ [−a; a ], ∀t ∈ [ − a; a ], ∣ (x, t )∣ ⩽ 2∣x − t ∣e−(x −t ) ⩽ 2a
∂x
si t ∈ [ − a; a ]
Et la fonction ψ ∶ t ↦ {
2a
2(∣t ∣ + ∣a ∣)e −(∣t ∣−∣a ∣)2
R
si t ∈ /[ − a; a ]
est continue par morceaux sur + (conti- R
nue sur les trois intervalles ] − ∞; −a [, ] − a; a [, ]a; +∞[ par règles opératoires et de limites finies à droite
et à gauche en −a et en a) et
2t 3 (∣t ∣ + ∣a ∣)
R
∀t ∈ /[ − a; a ], t 3 ψ(t ) =
(∣t ∣ − ∣a ∣) 4
2 2
× (∣t ∣ − ∣a ∣)4 e−(∣t ∣−∣a ∣) = O + ((∣t ∣ − ∣a ∣)4 e−(∣t ∣−∣a ∣) ), et par crois-
t →0
2 2
sances comparées lim (∣t ∣ − ∣a ∣)4 e−(∣t ∣−∣a ∣) = 0 et lim (∣t ∣ − ∣a ∣)4 e−(∣t ∣−∣a ∣) = 0 car lim (∣t ∣ − ∣a ∣) = +∞
t →+∞ t →−∞ t →+∞
1
donc ψ est dominée en −∞ et en +∞ par t ↦ qui est intégrable au voisinage de −∞ et en +∞ (Rie-
t3
mann) ; donc par domination ψ est intégrable sur . R
Toute les conditions d’utilisation du théorème de dérivabilité des intégrales à paramètres sont donc véri-
R
fiées, donc, ∀a ∈ ∗+ , f est de classe C 1 sur [−a; a ] et ainsi,

R, et ∀x ∈ R, f ′(x ) = −2 ∫0
+∞ 2
f est de classe C 1 sur (x − t ) f (t )e−(x −t ) d t .

3. On montre d’abord par récurrence que x ↦ g (x, t ) est de classe C n sur et qu’il existe un polynôme R
∂n g
R
P n ∈ n [ X ] tel que ∀(x, t ) ∈ 2 ,
∂x
R
n
2
(x, t ) = P (x − t ) f (t )e−(x −t ) .
● C’est vrai au rang 0 avec le polynôme P 0 = 1.
N
● Soit n ∈ , supposons que c’est vrai au rang n, donc il existe un polynôme P n ∈ n [ X ] tel que R
∂n g ∂n g
R 2
∀(x, t ) ∈ 2 , n (x, t ) = P (x − t ) f (t )e−(x −t ) et on a alors n de classe C 1 sur , et :
∂x ∂x
R
∂n +1 g
R 2
∀x ∈ , n +1 (x, t ) = (P n′ (x − t ) − 2(x − t )P n (x − t )) f (t )e−(x −t ) = P n +1 (x − t ) f (t )e−(x −t )
∂x
2

R
avec P n +1 = P n′ − 2X P n ∈ n +1 [ X ]. Donc la propriété est vraie au rang n + 1.
∂n g
N R R
● Ainsi, par principe de récurrence, ∀n ∈ , ∃P n ∈ n [ X ], ∀(x, t ) ∈ 2 , n (x, t ) = P (x − t ) f (t )e−(x −t ) .
∂x
2

R∗+, et Pn = ∑ ak X k
n
Soit a ∈
k =0
n
R/[ − a; a ], ∣ ∂∂xgn (x, t )∣ ⩽ ∣Pn (x − t )∣ e−(∣t ∣−∣a∣)
n 2
2
∀x ∈ [−a; a ], ∀t ∈ ⩽ ∑ ∣ak ∣(∣t ∣ + ∣a ∣)k e−(∣t ∣−∣a ∣) .
k =0
∂n g n
Et ∀t ∈ [ − a; a ] ∣ (x, t )∣ ⩽ ∣P n (x − t )∣ × 1 ⩽ ∑ ∣ak ∣(∣t ∣ + ∣a ∣) . k
∂x n k =0

R/[ − a; a ], ψ(t ) = ∑ ∣ak ∣(∣t ∣ + ∣a ∣)k e−(∣t ∣−∣a∣) , et ∀t ÷ ïN [ − a; a ], ψ(t ) = ∑ ∣ak ∣(∣t ∣ + ∣a ∣)k .
n 2
n
Soit ∀t ∈
k =0 k =0
ψ est continue sur ] − ∞; −a [, ] − a; a [, ]a; +∞[ et admet des limites finies à gauche et à droite en −a et en a,
donc ψ est continue par morceaux sur . R
PSI
Chapitre 16 TD Intégrales à paramètres 2019-20

n
t 2 ∑ ∣a k ∣(∣t ∣ + ∣a ∣)k
n 2 2 2
k =0
Or t 2 ∑ ∣a k ∣(∣t ∣+∣a ∣)k e−(∣t ∣−∣a ∣) = ×(∣t ∣−∣a ∣)n +2 e−(∣t ∣−∣a ∣) = O ((∣t ∣ − ∣a ∣)n +2 e−(∣t ∣−∣a ∣) ).
k =0 (∣t ∣ − ∣a ∣)n +2 ∣t ∣→+∞
1
Donc par croissance comparée, t ψ(t ) 2
→ 0, donc ψ est dominée en −∞ et en +∞ par la fonction t ↦
∣t ∣→+∞ t2
intégrable aux voisinages de −∞ et de +∞ (Riemann), donc ψ est intégrable sur R . et en particulier, on en
∂n g
déduit que par domination, comme ∀x ∈ , t ↦
∂x n
R
(x, t ) est continue par morceaux sur (par produit), R
que cette fonction est intégrable sur . R
On a donc toutes les hypothèses d’utilisation du théorème de dérivabilité successives des intégrales à para-
mètres jusqu’à l’ordre n sur [−a; a ], et ce ∀n ∈ : N
∂k g
R
● ∀k ∈ J0; n − 1K, ∀x ∈ , t ↦ k g (x, t ) est continue par morceaux et intégrable sur (vu précédemment),
∂x
R
∂n g
R R R R 2
● ∀t ∈ , x ↦ g (x, t ) est de classe C n sur , et ∀(x, t ) ∈ × , n (x, t ) = P n (x − t ) f (t )e−(x −t ) .
∂x
∂n g
R
● par produit, ∀x ∈ , t ↦ n (x, t ) est continue par morceaux sur .
∂x
R
R ∂g
● ∃ψ continue par morceaux et intégrable sur telle que ∀x ∈ [−a; a ], ∀t ∈ , ∣ (x, t )∣ ⩽ ψ(t ).
∂x
R
N
Donc F est de classe C n sur [−a; a ], pour tout réel a > 0 et n ∈ et donc F est de classe C ∞ sur [−a; a ], pour
tout réel a > 0, donc F est de classe C ∞ sur . R

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