/1$OLEUHVSURSRVVXUODSK\VLTXH
3»PU[\P[PVUKHUZSHYLJOLYJOLZJPLU[PÄX\L
0U[\P[PVUPU:JPLU[PÄJ9LZLHYJO
) Í ATTRAPER DE LEURS INSTRUCTEURS LES TRUCS DU M£TIER ET MãME
# HERCHEURS ET £DUCATEURS SCIENTIFIQUES ONT TENDANCE Í HONO
RER LES VERTUS DES M£THODES AYANT SUBI L£PREUVE DU TEMPS
POUR LES PROGRÞS DE LA SCIENCE  HABILET£ EXP£RIMENTALE VIRTUOSIT£
MATH£MATIQUE PLANIFICATION RATIONNELLE HYPOTHÞSES PRUDENTES
INDUCTION ET D£DUCTION RIGOUREUSES SCEPTICISME QUANT AUX R£SUL
TATS AVANT R£EXAMEN ET ENFIN PLAIDOYER £LOQUENT POUR LES R£SUL
TATS FINAUX DE QUELQUUN
4OUT CELA EST ESSENTIEL )L Y A POURTANT UN AUTRE INGR£DIENT
UN TALENT ADDITIONNEL QUI EN FAIT A £T£ TOUT Í FAIT IMPORTANT POUR
CERTAINES DES PLUS GRANDES PERC£ES HISTORIQUES MAIS SUR LEQUEL RÞ
GNE G£N£RALEMENT UN SILENCE EMBARRASS£ DANS LES PUBLICATIONS DE
RECHERCHE ET DANS LA FORMATION DE LA NOUVELLE R£COLTE DE SCIENTIFI
QUES 0OUR D£CRIRE CE TALENT (ANS #HRISTIAN /ERSTED EMPLOYA UNE
HEUREUSE FORMULE  i ACCORD ANTICIPATEUR AVEC LA NATURE w  !RTHUR
3CHOPENHAUER Y RECONNAISSAIT LA MARQUE DU G£NIE  %INSTEIN PAR
LAIT DE i &INGERSPITZENGEFÓHL w DE SENSATION AU BOUT DUN DOIGT  ET
LES £TUDIANTS ET COLLABORATEURS D%NRICO &ERMI LOUAIENT EN PRIV£ CE
TALENT COMME SA i FORMIDABLE INTUITION w
%N V£RIT£ CET £L£MENT QUI DANS LA PR£SENTATION HABI
TUELLE NEST PAS MENTIONN£ DANS NOTRE BO¦TE Í OUTILS BIEN QUIL
SOIT FAMILIER AUX HISTORIENS DES SCIENCES CEST LINTUITION INN£E DE
CERTAINS SCIENTIFIQUES DONT LA R£PONSE POURRAIT PRENDRE LA TOURNURE
SUIVANTE  COMMENT EN PREMIER LIEU PLANIFIER LE PROJET DE RECHER
CHE QUEL BOND IMAGINATIF TENTER AU TOUT D£BUT DE LA RECHERCHE
-A PR£SENTATION EXAMINERA QUELQUES EXEMPLES DE CE TA
LENT SP£CIAL PRINCIPALEMENT Í PARTIR DES TRAVAUX ET DES £CRITS DE
SAVANTS QUI Y EXCELLÞRENT PARMI LESQUELS (ENRI 0OINCAR£ !LBERT
%INSTEIN 7ERNER (EISENBERG ET %NRICO &ERMI n TOUT EN MENTION
NANT CERTAINS PROBLÞMES PERSISTANTS QUI M£RITENT DãTRE DISCUT£S
PAR EXEMPLE LES TH£ORIES CONCERNANT LES SOURCES DE LINTUITION
$ANS LA SECTION FINALE NOUS AURONS Í ABORDER LA TRANSFORMATION
DE LID£E CLASSIQUE ET DE LUSAGE DE LINTUITION QUE LA M£CANIQUE
QUANTIQUE A IMPOS£E EN PHYSIQUE
))
0OUR D£BUTER AVOUONS QUIL Y A UN PARADOXE EMBARRASSANT ,A
SCIENCE EST ASSUR£MENT UNE DES ENTREPRISES INTELLECTUELLES LES PLUS
COURONN£ES DE SUCCÞS 0OURTANT IL NY A PAS DACCORD QUANT AU
SECRET DE SA M£THODE )L SERAIT SœREMENT UTILE DE PARTAGER UN TEL
SAVOIR AVEC DAUTRES ACTIVIT£S PEUT ãTRE DE MOINDRE R£USSITE TEL
LES QUE LA POLITIQUE ET PLUS ENCORE LA SOCIOLOGIE  CE FUT LESPOIR
DE *OHN 3TUART -ILL DANS SON i 3YSTÞME DE ,OGIQUE w ET DE
BIEN DAUTRES JUSQUÍ MAINTENANT -AIS ALORS QUE DURANT LEURS
PREMIÞRES ANN£ES DAPPRENTISSAGE LES SCIENTIFIQUES ARRIVENT

;YHK\J[PVUK»\UHY[PJSLVYPNPUHSKL.tYHSK/63;65
4HSSPUJRYVK[9LZLHYJO7YVMLZZVYVM7O`ZPJZHUK9LZLHYJO
7YVMLZZVYVM/PZ[VY`VM:JPLUJL+LWHY[TLU[VM7O`ZPJZ
/HY]HYK<UP]LYZP[`*HTIYPKNL
LIMPORTANT i PENCHANT w POUR UN TYPE DE RECHERCHE  AINSI
QUE LEXPRIME LE PHYSICIEN )) 2ABI  i )L CONNA¦T D£JÍ LES PAROLES
IL A ENCORE Í APPRENDRE LA M£LODIE w IL NY EN A GUÞRE QUI APPREN
NENT EXPLICITEMENT PAR QUELQUE COURS OU ENTRA¦NEMENT UNE
i M£THODOLOGIE w UNE D£MARCHE PROGRESSIVE Í PROPOS DE i COM
MENT FAIRE DE LA RECHERCHE w %N EFFET IL SE POURRAIT BIEN QUE
LAPPRENTISSAGE LE PLUS EXPLICITE QUILS RE½OIVENT LES CONDUISE Í
£CARTER DE LEURS PUBLICATIONS TOUTE PR£SENTATION DES PROCESSUS DE
PENS£E QUI LES MENÞRENT Í LEURS R£SULTATS ET AU LIEU DE CELA SELON
LE CONSEIL DE ,OUIS 0ASTEUR Í i LES FAIRE APPARA¦TRE COMME IN£VI
TABLES w "IEN SœR DES PHILOSOPHES DE &RANCIS "ACON Í NOS JOURS
ONT £CRIT AVEC £LOQUENCE SUR LA M£THODE SCIENTIFIQUE AINSI QUILS
LA PER½OIVENT  MAIS IL NY A GUÞRE DE SCIENTIFIQUES POUR LES LIRE
0OUR LA PLUPART DES SAVANTS LEUR i M£THODE w PEUT ãTRE R£SUM£E
PAR UN PASSAGE BIEN CONNU DU LIVRE i 2EFLECTIONS OF A PHYSICIST w
 DE 07 "RIDGMAN UN DES DERNIERS PHYSICIENS PHILOSO
PHES QUI RE½UT EN  LE 0RIX .OBEL POUR AVOIR PRATIQUEMENT
Í LUI SEUL CR££ LA PHYSIQUE EXP£RIMENTALE DES HAUTES PRESSIONS 
*AI LA CHANCE DAVOIR APPRIS MON M£TIER DE PHYSICIEN EN £TANT SON
£TUDIANT ET JAI CONNU DE PREMIÞRE MAIN SON VIF INT£RãT POUR LA
PHILOSOPHIE DE LA SCIENCE -AIS Í LA FIN IL £CRIVIT  i LA M£THODE
SCIENTIFIQUE POUR AUTANT QUIL SAGISSE DUNE M£THODE NEST RIEN
DE PLUS QUE  FAIRE TOUT SON POSSIBLE AVEC SON INTELLECT TOUS LES
COUPS SONT PERMIS w
/N PEUT EN APPRENDRE UN PEU PLUS EN OBSERVANT LES
SAVANTS AU TRAVAIL ET EN LISANT LEURS TEXTES DESTIN£S Í UN PUBLIC
PLUS LARGE OU DUN CARACTÞRE PLUS G£N£RAL #E QUI RESSORT DUN TEL
EXAMEN EST QUE SELON LA PLUPART DES AUTEURS POUR ãTRE AUSSI SœR
QUE POSSIBLE LE RAISONNEMENT SCIENTIFIQUE DOIT EN PREMIER LIEU
ãTRE INDUCTIF  CE QUI SIGNIFIE SIMPLEMENT DANS SA FORME LA PLUS
PRIMITIVE  ãTRE FOND£ SUR LEXP£RIENCE ET LA MISE Í L£PREUVE COU
CHE PAR COUCHE ET PAS Í PAS DHYPOTHÞSES LOGIQUEMENT RELI£ES
TESTABLES JUSQUÍ CE QUON ATTEIGNE LE DOMAINE DUNE TH£ORIE n OU
DUNE LOI n SOUVERAINE
/N PEUT LADMETTRE DANS CE PROCÞS SUPPOS£ QUI PART
DES DONN£ES SENSORIELLES POUR ABOUTIR AUX VASTES G£N£RALISATIONS
SINTRODUISENT SOUVENT DES ERREURS HUMAINES  CE PROCÞS NEST PAS
AUSSI FAILLIBLE QUON A LHABITUDE DE LE PENSER -AIS UNE RAISON
POUR LA LARGE QUOIQUE TACITE ACCEPTATION DE LINDUCTION FUT H£RI
T£E DU POSITIVISME OU DE LEMPIRISME LOGIQUE QUI R£GNÞRENT PAR
EXEMPLE EN PHYSIQUE SOUS LINFLUENCE D%RNST -ACH QUI D£NON
½ANT LES TRACES M£TAPHYSIQUES DANS NOS CONCEPTS ET PROCESSUS DE
PENS£E PR¯NAIT COMME FONDATION ALTERNATIVE DUNE BONNE SCIEN
CE DES DESCRIPTIONS BAS£ES SUR LES SENSATIONS
,UN DES ADMIRATEURS DE %RNST -ACH FUT DANS SES TOUT
PREMIERS ET MAGNIFIQUES TRAVAUX !LBERT %INSTEIN ° LA FIN DUNE
DE SES LETTRES Í -ACH DU  AOœT  IL £CRIVIT  i JE RESTE 6OTRE
Ú #OPYRIGHT  '£RALD (OLTON

ADMIRATIF DISCIPLE w  %T EN EFFET QUAND ON LIT LES PREMIERS ARTI
CLES D%INSTEIN ON PEUT D£TECTER PAR EXEMPLE LA BASE EMPIRISTE
DANS LE FAIT QUE DANS SON TEXTE FONDATEUR DE  SUR LA RELATIVIT£
SP£CIALE IL TRAITE LES NOTIONS DESPACE ET DE TEMPS DE FA½ON OP£
RATIONNELLEINSTRUMENTALE CEST Í DIRE EN TERMES DE PERCEPTIONS
SENSORIELLES AU COURS DES MESURES
0ARMI LES NOMBREUX JEUNES PHYSICIENS QUI FURENT IN
FLUENC£S PAR LIMPLICITE M£THODE EMPIRISTE D%INSTEIN IL Y EUT
7ERNER (EISENBERG 3ON AUTOBIOGRAPHIE NOUS APPREND QU(EI
SENBERG AVAIT TRÞS T¯T £T£ CAPTIV£ PAR L“UVRE D%INSTEIN !LORS
QUIL £TAIT ENCORE LYC£EN IL LUT ET AIMA LE LIVRE POPULAIRE QU%INS
TEIN VENAIT EN  DE PUBLIER PUIS IL CONTINUA ENSUITE Í £TUDIER
DE PRÞS SES TRAVAUX ULT£RIEURS %N  (EISENBERG PUBLIA SON
BRILLANT ARTICLE BRãCHE INTITUL£  i 3UR LA R£INTERPRETATION QUANTI
QUE DES RELATIONS CIN£MATIQUES ET M£CANIQUES w $ANS LE R£SUM£
DU PAPIER (EISENBERG FAISAIT D£JÍ PART DU PRINCIPE FONDAMENTAL
QUI LE GUIDAIT  i #E TRAVAIL EST UNE TENTATIVE POUR TROUVER DES
FONDEMENTS POUR UNE M£CANIQUE QUANTIQUE QUI SE BASE UNIQUE
MENT SUR DES RELATIONS ENTRE DES QUANTIT£S QUI SONT EN PRINCIPE
MESURABLES w 0LUS TARD IL RECONNUT QUE CET APER½U CRUCIAL £TAIT
UN £CHO DES JOURS OÂ £TUDIANT Í LUNIVERSIT£ IL SE D£MENAIT AVEC
LA RELATIVIT£ 3ON PAPIER £TAIT LE R£SULTAT DUNE D£MARCHE DE PENS£E
DE BOUT EN BOUT RATIONALISTE SANS INDICATION DE SP£CULATIONS NON
OP£RATIONALISTES -AIS UNE £NORME SURPRISE ATTENDAIT (EISENBERG
%SCOMPTANT LAPPROBATION DE SES TRAVAUX PAR %INSTEIN IL SOLLICITA
DE SA PART UNE DISCUSSION QUIL RELATA SOUS FORME IMPRIM£E EN
  MAIS QUIL MAVAIT AUPARAVANT D£CRITE DANS UNE LETTRE QUIL
MADRESSA EN JANVIER  Í LA SUITE DE NOS RENCONTRES  $ANS SA
DISCUSSION AVEC %INSTEIN (EISENBERG TENTA DATTIRER LATTENTION
SUR LE FAIT QUIL NE SOCCUPAIT PAS DES INOBSERVABLES ORBITES DES
£LECTRONS AU SEIN DES ATOMES MAIS PLUT¯T DE LA RADIATION OBSERVA
BLE )L D£CLARA Í %INSTEIN  i 0UISQUIL EST RAISONNABLE DE NINCLURE
DANS UNE TH£ORIE QUE LES GRANDEURS QUI PEUVENT ãTRE OBSERV£ES
IL MA SEMBL£ NATUREL DE NINTRODUIRE QUE CELLES LÍ FR£QUENCES
ET AMPLITUDES POUR AINSI DIRE EN TANT QUE REPR£SENTANTES DES
ORBITES £LECTRONIQUES w %INSTEIN R£PONDIT  i -AIS VOUS NE CROYEZ
TOUT DE MãME PAS S£RIEUSEMENT QUE LON NE PEUT INCLURE DANS UNE
TH£ORIE PHYSIQUE QUE DES GRANDEURS OBSERVABLES  w (EISENBERG
POURSUIT SON R£CIT  i &ORT SURPRIS JE LUI DIS  @ -AIS JE PENSAIS QUE
CEST PR£CIS£MENT CE QUE VOUS AVIEZ FAIT POUR FONDER VOTRE TH£ORIE
DE LA RELATIVIT£
 %INSTEIN R£PLIQUA  @ *AI PEUT ãTRE UTILIS£ CETTE
SORTE DE PHILOSOPHIE MAIS IL NEN RESTE PAS MOINS QUELLE EST ABSURDE 
0UIS VINT SA C£LÞBRE FORMULE  @ #EST SEULEMENT LA TH£ORIE QUI D£CIDE
DE CE QUI PEUT ãTRE OBSERV£  w
4OUT CELA DUT APPARA¦TRE Í (EISENBERG COMME UNE AT
TAQUE CINGLANTE CONTRE CE QUIL CONSID£RAIT COMME SON ORIEN
TATION FONDAMENTALE QUI D£COULAIT DE SA LECTURE DES PREMIERS
OLEUHVSURSRVVXUODSK\VLTXH/1$
TRAVAUX D%INSTEIN #EST CE QUI LAVAIT GUID£ DEPUIS LE D£BUT
JUSQUÍ SON PLUS R£CENT TRIOMPHE %INSTEIN DONT (EISENBERG
NAVAIT PAS REMARQU£ L£VOLUTION INTELLECTUELLE QUI LAVAIT £LOI
GN£ DE LINSTRUMENTALISME POSITIVISTE SE MIT Í LUI EXPLIQUER
DE LONG EN LARGE Í QUEL POINT TOUTE OBSERVATION EST EN G£N£RAL
COMPLEXE COMMENT ELLE MET EN JEU DES HYPOTHÞSES SUR LES PH£
NOMÞNES HYPOTHÞSES BAS£ES Í LEUR TOUR SUR DES TH£ORIES 0AR
EXEMPLE CEST PRESQUE INCONSCIEMMENT QUON UTILISE LA TH£ORIE
DE -AXWELL POUR INTERPR£TER LES COMPTES RENDUS DEXP£RIENCES
CONCERNANT LES RAYONS LUMINEUX
$ANS LA LETTRE MENTIONN£E PLUS HAUT QUIL MADRESSA
(EISENBERG AJOUTA UNE CONCLUSION PLUT¯T FRAPPANTE  ALORS QUUNE
TH£ORIE D£TERMINE CE QUI PEUT ãTRE OBSERV£ LE PRINCIPE DIN
CERTITUDE LUI MONTRE QUUNE TH£ORIE D£TERMINE AUSSI CE QUI NE
PEUT PAS ãTRE OBSERV£ )RONIQUEMENT PAR CETTE CONVERSATION DE
 %INSTEIN PROCURA Í (EISENBERG DU i MAT£RIEL G£N£TIQUE w
POUR CR£ER DANS LARTICLE DE  LE PRINCIPE DINCERTITUDE .OUS
REVIENDRONS ULT£RIEUREMENT SUR LE R¯LE D(EISENBERG 
)))
1UEST CE QUI AVAIT MODIFI£ LESPRIT D%INSTEIN RENDANT i ABSUR
DE w SA FA½ON INITIALE DE PENSER Í PROPOS DE LA PHYSIQUE  0ARMI
SES NOMBREUX £CRITS Í CE SUJET JEN S£LECTIONNE DEUX $ANS SES
.OTES !UTOBIOGRAPHIQUES PUBLI£ES EN  IL REMARQUA QUE
BIEN QUE LE LIVRE DE %RNST -ACH SUR L(ISTOIRE DE LA -£CANIQUE
AIT i EXERC£ SUR MOI UNE PROFONDE INFLUENCE ALORS QUE J£TAIS
£TUDIANT w LA POSITION £PIST£MOLOGIQUE DE -ACH i MAPPARA¦T
MAINTENANT COMME INTENABLE CAR IL NE PLACE PAS SOUS L£CLAIRA
GE CORRECT LA NATURE ESSENTIELLEMENT CONSTRUCTIVE ET SP£CULATIVE
DE LA PENS£E ET PLUS SP£CIALEMENT DE LA PENS£E SCIENTIFIQUE w
,£TAT DE LA PHYSIQUE PEU APRÞS  LUI MONTRE QUE NI LA M£
CANIQUE NI LA THERMODYNAMIQUE NE POUVAIENT i PR£TENDRE
Í LEXACTITUDE w %N CONS£QUENCE IL EN ARRIVA Í UNE D£CISION FON
DAMENTALE QUI GUIDA DE PLUS EN PLUS SON TRAVAIL  i *E ME MIS
BIENT¯T Í D£SESP£RER DE LA POSSIBILIT£ DE TROUVER DE VRAIES LOIS PAR
DES EFFORTS CONSTRUCTIFS Í PARTIR DE FAITS CONNUS CEST Í DIRE  PAR
INDUCTION  %T PLUS JESSAYAIS D£SESP£R£MENT PLUS JEN ARRIVAIS Í
LA CONVICTION QUE SEULE LA D£COUVERTE DUN PRINCIPE FORMEL UNI
VERSEL POUVAIT NOUS CONDUIRE Í DES R£SULTATS ASSUR£S ,EXEMPLE
QUE JE VOYAIS DEVANT MOI £TAIT LA THERMODYNAMIQUE w #ELA LE
CONDUISIT Í LA D£COUVERTE DU PRINCIPE DE RELATIVIT£ QUE R£TROS
PECTIVEMENT IL CONSID£RAIT MAINTENANT AVOIR £T£ i DÞS LE TOUT
D£BUTx INTUITIVEMENT CLAIR w
#E THÞME EST R£P£T£ AILLEURS DANS LES .OTES !UTOBIOGRA
PHIQUES  PAR EXEMPLE  i #ONCEPTS ET PROPOSITIONS NACQUIÞRENT

/1$OLEUHVSURSRVVXUODSK\VLTXH
DE i SENS w OU DE i CONTENU w QUE GRºCE AUX RAPPORTS QUILS
ENTRETIENNENT AVEC LES EXP£RIENCES SENSIBLES ,A RELATION Í CES
DERNIÞRES NEST PAS ELLE MãME DE NATURE LOGIQUE MAIS DE NATURE
PUREMENT INTUITIVE #EST LE DEGR£ DE CERTITUDE AVEC LEQUEL CETTE
RELATION PEUT ãTRE £TABLIE ET RIEN DAUTRE QUI DIFF£RENCIE LES
VAINES £LUCUBRATIONS DE LA i V£RIT£ w SCIENTIFIQUEx "IEN QUE LES
SYSTÞMES CONCEPTUELS SOIENT DUN POINT DE VUE LOGIQUE TOTALE
MENT ARBITRAIRES ILS NEN SONT PAS MOINS SOUMIS Í UN OBJECTIF 
PERMETTRE D£TABLIR UNE COORDINATION AUSSI INTUITIVEMENT CER
TAINE ET COMPLÞTE QUE POSSIBLE AVEC LA TOTALIT£ DES EXP£RIENCES
SENSIBLES w
)6
$ANS LUNE DE SES LETTRES LES PLUS INT£RESSANTES %INSTEIN EX
PLIQUA CLAIREMENT SA D£COUVERTE DU R¯LE DE LINTUITION DANS LA
PENS£E SCIENTIFIQUE )L R£PONDAIT Í UNE R£CLAMATION DUN DE SES
PLUS VIEUX AMIS -AURICE 3OLOVINE QUI ; AYANT TROUV£ PEU CLAIR
UN PASSAGE DE i /UT OF -Y LATER 9EARS w = LUI DEMANDAIT
EN SUBSTANCE  @ $ITES MOI UNE FOIS DE PLUS COMMENT VOUS
PENSEZ EN SCIENCE   ,A R£PONSE D%INSTEIN LETTRE DU  MAI
 CONTIENT UNE EXPLICATION DIGNE DãTRE RETENUE DES R¯LES
RESPECTIFS DE LEXP£RIENCE SENSIBLE DE LINTUITION ET DE LA LOGI
QUE DANS LE FONCTIONNEMENT DE LIMAGINATION )L SERA FACILE DE
COMPRENDRE POURQUOI JE SUIS SOUVENT REVENU Í CE PASSAGE DE LA
LETTRE D%INSTEIN )L COMMENCE SON EXPLICATION Í 3OLOVINE PAR
LA PHRASE  i 3CH£MATIQUEMENT JE VOIS LE PROBLÞME DE CETTE
FA½ON w 3UIT ALORS UN DIAGRAMME CE QUI NEST PAS SURPRENANT
QUANT ON SAIT LA PR£F£RENCE D%INSTEIN POUR LA PENS£E VISUELLE
$ANS UNE ESQUISSE Í LA FOIS PUISSANTE ET SIMPLE %INSTEIN CON
CENTRE EN QUELQUES LIGNES UNE GRANDE RICHESSE DINFORMATION
,E DIAGRAMME D£CRIT UN PROCESSUS ESSENTIELLEMENT CYCLIQUE
COMMEN½ANT LÍ OÂ IL DEVRAIT FINIR 

i  ,ES % EXP£RIENCES V£CUES NOUS SONT DONN£ES w
#ELA SE R£FÞRE Í LA LIGNE HORIZONTALE EN BAS DE LA FIGURE MARQU£E
% ET £TIQUET£E  i -ULTIPLICIT£ DES EXP£RIENCES V£CUES SENSORIEL
LES IMM£DIATES w
#ETTE LIGNE % EST PLUT¯T D£CEVANTE %LLE REPR£SENTE EN FAIT UN
PLAN DANS LEQUEL LES DIVERS POINTS PRIS ENSEMBLE SONT LÍ POUR
LA i TOTALIT£ DU FAIT EMPIRIQUE w )L SAGIT LÍ DUN V£RITABLE LABY
RINTHE DIMPRESSIONS SENSORIELLES UNE DIVERSIT£ CHAOTIQUE QUI
DUNE CERTAINE MANIÞRE PEUT ãTRE MA¦TRIS£E EN Y £DIFIANT UNE
STRUCTURE DE PENS£E QUI APPORTE RELATION ET ORDRE
%NSUITE AINSI QUE LE MONTRE DE DIAGRAMME S£LEVANT DEPUIS
UNE ZONE SITU£E JUSTE AU DESSUS DE LA PORTION DU CHAOS DES OB
SERVABLES SUR % SE TROUVE UN ARC FLÞCHE QUI ATTEINT LE SOMMET
DU SCH£MA #ELA SYMBOLISE CE QUON PEUT NOMMER UN BOND
PLATONICIEN HARDI UNE TENTATIVE i LARGEMENT SP£CULATIVE w UN
i TºTONNEMENT CONSTRUCTIF w OU UN SAUT D£SESP£R£ DE LIMAGINA
TION QUAND IL SEMBLE NE PAS EXISTER DAUTRES VOIES ,A POINTE DE
LA FLÞCHE ATTEINT UNE ENTIT£ BIEN MARQU£E £TIQUET£E i ! SYSTÞME
DES AXIOMES w
0OUR DONNER UNE EXPLICATION %INSTEIN £CRIT  i  ! SONT LES
AXIOMES DOÂ NOUS TIRONS DES CONS£QUENCES 0SYCHOLOGIQUE
MENT LES ! REPOSENT SUR LES % )L NY A CEPENDANT PAS DE VOIE
LOGIQUE DES % JUSQUAUX ! MAIS SEULEMENT UNE CONNEXION IN
TUITIVE PSYCHOLOGIQUE TOUJOURS @ SUJETTE Í R£VOCATION  w
1UELLE COURAGEUSE ET DANGEREUSE CONCEPTION
,£CHELLE DE
*3 -ILL AU MOYEN DE LAQUELLE LA G£N£RALISATION D£COULAIT PAR
INDUCTION DUN ENSEMBLE DOBSERVATIONS EST RETIR£E %INSTEIN
DIT AILLEURS DANS SON LIVRE )DEAS AND /PINIONS QUE CELA NE CON
VIENT QUÍ i LA JEUNESSE DE LA SCIENCE w
,E RESTE VA DE SOI  Í PARTIR DU SYSTÞME AXIOMATIQUE DE
PRINCIPES FONDAMENTAUX POSTUL£S SUR BASE DE CONJECTURE SUP
POSITION i INSPIRATION w i PARI w OU i PRESSENTIMENT w SUIVANT
LES TROIS LIGNES DESCENDANTES LES D£DUCTIONS VERS LES £NONC£S
D£DUITS 3 3 3 DONT %INSTEIN SUGGÞRE QUELLES PEUVENT ãTRE
OBTENUES Í PARTIR DU SYSTÞME DES AXIOMES AU MOYEN DES PROC£
D£S LOGIQUES APPRIS Í L£COLE %T DEPUIS CES £NONC£S D£DUITS EN
BOUCLE ON PEUT ALORS REGARDER VERS LE BAS LA TOTALIT£ DES EXP£
RIENCES AFIN DE VOIR SILS SONT EN COH£RENCE AVEC CE QUI PEUT ãTRE
OBSERV£ #ELA NE MARCHE PAS N£CESSAIREMENT DU PREMIER COUP
AU PREMIER TOUR n LE DIAGRAMME EST UNE SORTE DE ST£NOGRAPHIE
POUR UNE S£RIE CYBERN£TIQUE AUTOCORRECTRICE DE TENTATIVES VI
SANT LA D£COUVERTE FINALE DES BONS AXIOMES LOIS PRINCIPES 
;#ETTE INTERPR£TATION PERMET DE NE PAS CONSID£RER LA R£P£TITION
DE L£NONC£ 3 COMME UNE B£VUE UN LAPSUS CALAMI  CET £NONC£
EST OBTENU AU TERME DE DEUX D£DUCTIONS SUCCESSIVES LA SECONDE
PROFITE DES RETOURS DU PREMIER EXAMEN DE COH£RENCE AVEC LES

OBSERVABLES  APPAREMMENT LE SECOND EXAMEN DE COH£RENCE
RENFORCE LAD£QUATION DE 3  LA FLÞCHE DESCENDANT VERS % EST EN
TRAIT PLEIN CE QUI N£TAIT PAS LE CAS LA PREMIÞRE FOISx=
#EST BIEN SœR CET ARC CE BOND QUE LON POURRAIT £TI
QUETER * QUI AU COURS DU PROCESSUS i PRIV£ w DE CONSTRUCTION
TH£ORIQUE SYMBOLISE LE PR£CIEUX MOMENT DE PLUS GRANDE £NER
GIE ET DE PLUS GRANDE P£N£TRATION )L Y A EN EFFET UN PARALLÞLE
£TRANGE ENTRE LE PROCESSUS D£CRIT DANS LA FIGURE ET LE MODÞLE
QU%INSTEIN PROPOSA POUR EXPLIQUER LA MOTIVATION DE LA RECHER
CHE EN TANT QUE TELLE !INSI QU%INSTEIN LEXPRIME DANS )DEAS
ANS /PINIONS POUR £CHAPPER AU CHAOS DANS LE MONDE DE LEX
P£RIENCE LE SCIENTIFIQUE LE SAVANT OU LARTISTE BºTIT UNE i IMAGE
SIMPLIFI£E ET CLAIRE DU MONDE w EN Y D£PLA½ANT LE i CENTRE DE
GRAVIT£ DE SA VIE £MOTIONNELLE w
6 POUR LACQUIT DE MA CONSCIENCE w
(ENRI 0OINCAR£ MAGNIFIQUE MATH£MATICIEN PHYSICIEN NAURAIT
PAS NON PLUS LUI QUI £TAIT DUN NATUREL CONSERVATEUR MENTIONN£
LE MOT i INTUITION w DANS LES £CRITS SCIENTIFIQUES QUIL PUBLIAIT
-AIS TOUT COMME DANS LE CAS D%INSTEIN CE TERME APPARA¦T
DANS LES ARTICLES ET LIVRES QUIL DESTINAIT AU GRAND PUBLIC #EST LÍ
QUIL NOUS PERMET DE VOIR LES ID£ES SAISISSANTES QUIL AVAIT SUR LA
PSYCHOLOGIE DE LINVENTION ET DE LA D£COUVERTE !USSI FAMILIÞRES
QUE CERTAINES PUISSENT ãTRE ELLES NEN M£RITENT PAS MOINS DãTRE
MENTIONN£ES ICI TANT ELLES SONT CAPTIVANTES
*E ME R£FÞRE AVANT TOUT Í LA CONF£RENCE QU(ENRI
0OINCAR£ TINT Í 0ARIS EN  DEVANT LA 3OCI£T£ DE 0SYCHOLOGIE
#ETTE CONF£RENCE SUR i ,INVENTION -ATH£MATIQUE w CONSTI
TUE LE TROISIÞME CHAPITRE DE i 3CIENCE ET -£THODE w R£CEMMENT
R££DIT£ PAR LES SOINS DES !RCHIVES (ENRI 0OINCAR£ AUX £DITIONS
+)-%   ,E SUBTIL MATH£MATICIEN QUE FUT *ACQUES (ADAMARD
ESTIMAIT QUE CETTE CONF£RENCE i AVAIT JET£ UNE LUMIÞRE £BLOUIS
SANTE SUR LES RAPPORTS ENTRE LE CONSCIENT ET LINCONSCIENT ENTRE LE
LOGIQUE ET LE FORTUIT RAPPORTS QUI SONT Í LA BASE DU PROBLÞME DE
LINVENTION DANS LE DOMAINE MATH£MATIQUE w %N FAIT 0OINCAR£
CONTAIT LHISTOIRE DE SA PREMIÞRE GRANDE D£COUVERTE LA TH£ORIE
DES FONCTIONS FUCHSIENNES ET DES GROUPES FUCHSIENS )L AVAIT AT
TAQU£ LE SUJET DEUX SEMAINES AVANT CETTE D£COUVERTE AVEC UNE
STRAT£GIE n TYPIQUE EN MATH£MATIQUES n  TENTER DE D£MONTRER
QUE DE TELLES FONCTIONS NE POUVAIENT PAS EXISTER $ANS SA CON
F£RENCE 0OINCAR£ RACONTE  i 5N SOIR JE PRIS DU CAF£ NOIR CON
TRAIREMENT Í MON HABITUDE JE NE PUS MENDORMIR  LES ID£ES
SURGISSAIENT EN FOULE  JE LES SENTAIS COMME SE HEURTER JUSQUÍ
CE QUE DEUX DENTRE ELLES SACCROCHASSENT POUR AINSI DIRE POUR
FORMER UNE COMBINAISON STABLE w !U COURS DE CETTE NUIT DIN
SOMNIE IL TROUVA QUIL POUVAIT EN FAIT BºTIR UNE CLASSE DE TELLES
OLEUHVSURSRVVXUODSK\VLTXH/1$
FONCTIONS SANS TOUTEFOIS SAVOIR ENCORE COMMENT LES EXPRIMER
SOUS UNE FORME MATH£MATIQUE AD£QUATE
0OINCAR£ DONNE PLUS DE D£TAILS  i ! CE MOMENT JE QUITTAI
#AEN OÂ JHABITAIS ALORS POUR PRENDRE PART Í UNE COURSE G£OLO
GIQUEx ,ES P£RIP£TIES DU VOYAGE ME FIRENT OUBLIER MES TRAVAUX
MATH£MATIQUES  ARRIV£S Í #OUTANCES NOUS MONTºMES DANS
UN OMNIBUS POUR JE NE SAIS QUELLE PROMENADE  AU MOMENT
OÂ JE METTAIS LE PIED SUR LE MARCHE PIED LID£E ME VINT SANS
QUE RIEN DE MES PENS£ES ANT£RIEURES PARœT MY AVOIR PR£PAR£
QUE LES TRANSFORMATIONS DONT JAVAIS FAIT USAGE POUR D£FINIR LES
FONCTIONS FUCHSIENNES £TAIENT IDENTIQUES Í CELLES DE LA G£OM£
TRIE NON EUCLIDIENNE *E NE FIS PAS LA V£RIFICATION  JE NEN AURAIS
PAS EU LE TEMPS PUISQUE Í PEINE ASSIS DANS LOMNIBUS JE REPRIS
LA CONVERSATION COMMENC£E MAIS JEUS TOUT DE SUITE UNE ENTIÞRE
CERTITUDE $E RETOUR Í #AEN JE V£RIFIAI LE R£SULTAT Í TãTE REPOS£E
0OINCAR£ ANALYSE DE TELLES INTUITIONS DANS CES TERMES 
i #E QUI FRAPPERA DABORD CE SONT LES APPARENCES DILLUMINA
TIONS SUBITES SIGNES MANIFESTES DUN LONG TRAVAIL INCONSCIENT
ANT£RIEUR  LE R¯LE DE CE TRAVAIL INCONSCIENTx )L SEMBLE QUE
DANS CES CAS ON ASSISTE SOI MãME Í SON PROPRE TRAVAIL INCONS
CIENT QUI EST DEVENU PARTIELLEMENT PERCEPTIBLE Í LA CONSCIENCE
SUREXCIT£Ex w
(ADAMARD A RASSEMBL£ UN CERTAIN NOMBRE DE T£MOI
GNAGES SIMILAIRES SELON LESQUELS Í PARTIR DUNE INCUBATION CON
TINUE SOUTERRAINE AU NIVEAU SUBCONSCIENT APPARA¦T DUNE FA
½ON DISCONTINUE DANS UNE RUPTURE DUNE STUP£FIANTE INTENSIT£
LA SOLUTION CONSCIENTE )L MENTIONNE #ARL &RIEDRICH 'AUSS QUI
PARLE DUNE TELLE RUPTURE COMME i £CLAT SOUDAIN DUN £CLAIR w
ET DES OBSERVATIONS SEMBLABLES PAR (ERMANN (ELMHOLTZ 7IL
HELM /STWALD ET 0AUL ,ANGEVINx SANS OUBLIER -OZART QUI
DIT ON PARLA UN JOUR AINSI DE LA SOURCE DE SES PENS£ES MUSICALES 
i $OÂ VIENNENT ELLES ET COMMENT  *E NEN SAIS FICHTRE RIEN n ET JE
NEN AI RIEN Í CIRER
w ;3ACR£ -OZART VA
=
0OINCAR£ LUI MãME EXPRIME AINSI SA PERPLEXIT£ QUANT Í
LA SOURCE DE SES ID£ES )L CONFESSE TOUJOURS DANS SA CONF£RENCE
DE   i *E SUIS ABSOLUMENT INCAPABLE DE FAIRE UNE ADDITION
SANS FAUTE *E SERAIS £GALEMENT UN FORT MAUVAIS JOUEUR D£CHECS w
-AIS IL D£CLARE AUSSI  i ;3I= JAI LE SENTIMENT LINTUITION POUR
AINSI DIRE DE CET ORDRE DE FA½ON Í APERCEVOIR DUN COUP D“IL
LENSEMBLE DU RAISONNEMENT ;JE NE DOIS PLUS CRAINDRE DOUBLIER
LUN DES £L£MENTSx= w )L C£LÞBRE i CETTE INTUITION DE LORDRE
MATH£MATIQUE QUI NOUS FAIT DEVINER DES HARMONIES ET DES RELA
TIONS CACH£ES w #ERTAINEMENT APRÞS LINTUITION VIENT LE LABEUR 
i )NVENTER CEST DISCERNER CEST CHOISIR w -AIS POUR CELA IL FAUT
ACCORDER UNE PRIORIT£ Í i NOTRE SENSIBILIT£ £MOTIONNELLE w EN
PRIVIL£GIANT i PH£NOMÞNES INCONSCIENTS w i BEAUT£ w i HARMO

/1$OLEUHVSURSRVVXUODSK\VLTXH
NIE w ET i £L£GANCE w ! LA FIN 0OINCAR£ REVIENT DANS CET EXPOS£
POPULAIRE DE SA TH£ORIE DE LA D£COUVERTE ET DE LINNOVATION Í LEUR
SOURCE PRINCIPALE QUIL APPELLE i SENSIBILIT£ ESTH£TIQUE w ,ES
ARTISTES QUI LONT LU ONT Dœ SE SENTIR EN FORTE R£SONANCE SYMPA
THIQUE AVEC CETTE PR£SENTATION
0OINCAR£ AVAIT D£JÍ DISCUT£ ANT£RIEUREMENT LA NATURE DE
LA D£COUVERTE PARTICULIÞREMENT DANS SON RECUEIL DE  i ,A
3CIENCE ET L(YPOTHÞSE w )L FIT UNE REMARQUE QUI Í L£POQUE
SECOUA LE MILIEU  IL NOTAIT QUE LES CONCEPTS ET LES HYPOTHÞSES NE
NOUS £TAIENT PAS DONN£S UNIQUEMENT PAR LA NATURE ELLE MãME
MAIS QUE DANS UNE LARGE MESURE IL SAGISSAIT DE CONVENTIONS
CHOISIES PAR UN CHERCHEUR PARTICULIER SELON DES RAISONS DE COM
MODIT£ ET ORIENT£ES PAR DES i PR£DILECTIONS w PERSONNELLES )L
POURSUIVIT  i .OUS CONCLURONS DONC QUE LES PRINCIPES DE LA G£O
M£TRIE NE SONT QUE DES CONVENTIONS  MAIS CES CONVENTIONS NE
SONT PAS ARBITRAIRES w %T DANS LE CAS PARTICULIER DE LA PHYSIQUE
TOUTE PR£SUPPOSITION COMMODE AURAIT ENCORE LE CAS £CH£ANT Í
PASSER CE TEST  SERVIR Í EXPLIQUER DES PH£NOMÞNES OBSERVABLES
5NE PART SIGNIFICATIVE DE i ,A 3CIENCE ET L(YPOTHÞSE w
£TAIT LA SECONDE PARTIE CONSTITU£E DE TROIS CHAPITRES CONSACR£S
AUX G£OM£TRIES NON EUCLIDIENNES ET Í CELLES DE DIMENSIONS SU
P£RIEURES $ANS CES PAGES ON NE TROUVE NI £QUATIONS NI FI
GURES MAIS DES PROUESSES DANALOGIE POUR TENTER DEXPLIQUER
LES CHOSES 5N SEUL EXEMPLE C£LÞBRE  POUR PARVENIR Í RENDRE
PLAUSIBLE LESPACE DUNE G£OM£TRIE Í PLUS DE TROIS DIMENSIONS
0OINCAR£ INTRODUISIT UNE DISTINCTION ENTRE LESPACE G£OM£TRIQUE
ET LESPACE CONCEPTUEL OU i REPR£SENTATIF w #E DERNIER A TROIS
MANIFESTATIONS  LESPACE VISUEL LESPACE TACTILE ET LESPACE MO
TEUR #ET ESPACE MOTEUR EST CELUI DANS LEQUEL NOUS EFFECTUONS
NOS MOUVEMENTS CE QUI LE CONDUISIT Í £CRIRE EN ITALIQUES 
i ,ESPACE MOTEUR AURAIT AUTANT DE DIMENSIONS QUE NOUS AVONS DE
MUSCLES w %T CELA NOUS REMET CECI EN M£MOIRE  .OS MUSCLES
NOTRE CORPS TOUT ENTIER ABRITENT Í FOISON DES INTUITIONS NON RA
TIONNELLES n QUI VONT DE LA MANIÞRE DENFILER UN IMPERM£ABLE
JUSQUAUX EXPLOITS QUASI SURHUMAINS DES ATHLÞTES DES MUSICIENS
ET DES DANSEURS DE BALLET
6)
*E VAIS MAINTENANT ME TOURNER VERS UN GRAND PHYSICIEN QUI
TOUS CEUX QUI LONT CONNU EN CONVIENDRAIENT £TAIT TOUT CE QUIL
Y A DE PLUS RATIONNEL ET DE MOINS INT£RESS£ PAR LES PROBLÞMES
PHILOSOPHIQUES  %NRICO &ERMI )L FIT AU D£BUT DE LANN£E 
SA SENSATIONNELLE D£COUVERTE SCIENTIFIQUE LORSQUIL D£CIDA QUE
LUI ET SON £QUIPE DE RECHERCHE Í 2OME DEVRAIENT EMPLOYER DES
FAISCEAUX DE NEUTRONS AFIN DINDUIRE DE LA RADIOACTIVIT£ DANS LES

£L£MENTS DE LA TABLE P£RIODIQUE ! CE GROUPE ROMAIN EST Dœ UN
TRAVAIL VRAIMENT EXCELLENT PUBLI£ EN UN GRAND NOMBRE DARTI
CLES DANS UN JOURNAL ITALIEN SI BIEN QUE LE PHYSICIEN ) ) 2ABI
AURAIT DIT ON DONN£ CE CONSEIL  i "ON
%H BIEN MAINTENANT
IL FAUT NOUS METTRE TOUS Í APPRENDRE L)TALIEN w
-AIS VERS LA MI OCTOBRE  LA SITUATION DANS LEUR LABORATOI
RE COMMEN½A Í SE D£T£RIORER 5NE £TRANGE INCONSISTANCE SURGIT
DANS LES R£SULTATS DE LIRRADIATION DES CIBLES AVEC LES FAISCEAUX
NEUTRONIQUES ,ES RELEV£S INSTRUMENTAUX QUILS OBTENAIENT SE
TROUVAIENT D£PENDRE DES TABLES SUR LESQUELLES LES £QUIPEMENTS
£TAIENT PLAC£S n UNE TABLE £TAIT EN BOIS LAUTRE PAS TRÞS £LOIGN£E
£TAIT UNE PLAQUE DE PIERRE 1UAND LEXP£RIENCE DE RADIOACTIVA
TION DUNE CIBLE DARGENT £TAIT EFFECTU£E SUR LA PREMIÞRE TABLE
ON OBTENAIT UNE RADIOACTIVIT£ NOTABLEMENT PLUS £LEV£E QUE LORS
QUE LA MãME EXP£RIENCE AVAIT LIEU SUR LAUTRE TABLE LE SUPPORT
DE MARBRE 0OUR BAPTISER CELA LE GROUPE TROUVA UNE EXPRESSION
FAMEUSE  i LE MIRACLE DES DEUX TABLES w
!FIN DE D£COUVRIR LE FIN FOND DE LHISTOIRE &ERMI ENTREPRIT Í
PARTIR DU  OCTOBRE  UN ENSEMBLE SYST£MATIQUE DOBSER
VATIONS ET LE JOURNAL DE BORD DU LABORATOIRE A £T£ CONSERV£ ,E
GROUPE RAISONNA  PEUT ãTRE LE BO¦TIER DE PLOMB AFFECTAIT IL LES
NEUTRONS QUI ATTEIGNAIENT LA CIBLE DANS CES DEUX CAS ET IL OB
SERVA QUE LINTERPOSITION DUN BLOC DE PLOMB MODIFIAIT QUELQUE
PEU LACTIVATION &ERMI D£CIDA ALORS DINS£RER DANS LE FAISCEAU
DE NEUTRONS UN FILTRE DE PLOMB UN COIN D£PAISSEUR VARIABLE
,£TONNANT COMPTE RENDU DES £V£NEMENTS DE LA MATIN£E DE CE
JOUR CRUCIAL  OCTOBRE  QUE FIT PLUS TARD &ERMI Í SON
COLLÞGUE 3 #HANDRASEKHAR FUT PUBLI£ PAR LES SOINS DE CE DER
NIER ET CE QUI FIGURE DANS LE DERNIER PARAGRAPHE DE CETTE PU
BLICATION ESSENTIEL FUT R£P£T£ MOT Í MOT PAR DAUTRES PROCHES
DE &ERMI TELS QUE %DOARDO !MALDI ET %MILIO 3EGR£ DANS LEURS
£CRITS HISTORIQUES 1UIL ME SOIT PERMIS DE CITER CE PARAGRAPHE
PARCE QUE NOUS AURONS Í EN FAIRE UNE ANALYSE
i *E VAIS ;DIT &ERMI= VOUS CONTER COMMENT JEN VINS Í
FAIRE LA D£COUVERTE QUE JE SUPPOSE ãTRE LA PLUS IMPORTANTE QUE
JAIE FAITE .OUS TRAVAILLIONS TRÞS DUR SUR LA RADIOACTIVIT£ INDUITE
PAR LES NEUTRONS ET LES R£SULTATS QUE NOUS OBTENIONS NAVAIENT PAS
DE SENS 5N JOUR ALORS QUE JALLAIS AU LABORATOIRE LID£E ME VINT
QUE JE DEVRAIS EXAMINER LEFFET DU PLACEMENT DUN MORCEAU DE
PLOMB DEVANT LES NEUTRONS INCIDENTS %T CONTRAIREMENT Í MON
HABITUDE JE ME DONNAI DU MAL POUR QUE LA PIÞCE DE PLOMB
SOIT USIN£E AVEC PR£CISION *£TAIS MANIFESTEMENT INSATISFAIT DE
QUELQUE CHOSE  JESSAYAI TOUTE i BONNE EXCUSE w POUR REMETTRE
Í PLUS TARD LA MISE EN PLACE DU MORCEAU DE PLOMB 1UAND FI
NALEMENT Í CONTREC“UR JALLAI LA PLACER JE ME DIS  .ON
#E

NEST PAS DU PLOMB QUE JE VEUX CEST DE LA PARAFFINE #£TAIT
COMME CELA  SANS AVERTISSEMENT SANS RAISONNEMENT CONSCIENT
PR£ALABLE *E PRIS IMM£DIATEMENT LE PREMIER MORCEAU DE PARAF
FINE QUE JE PUS SAISIR ET LINSTALLAI LÍ OÂ AURAIT £T£ LE MORCEAU
DE PLOMB w
,E R£SULTAT FUT AUSSIT¯T £VIDENT  UNE FORTE AUGMENTA
TION DE LA RADIOACTIVIT£ INDUITE SUR LA CIBLE ET CELA MãME SI LEX
P£RIENCE AVAIT LIEU SUR LA PLAQUE DE MARBRE #OMME LE RAPPELLE
3EGR£ DANS SON AUTOBIOGRAPHIE CE JOUR LÍ VERS MIDI i TOUT LE
MONDE FUT CONVOQU£ POUR OBSERVER LEFFET MIRACULEUX DU FILTRAGE
PAR LA PARAFFINE %T CEST DANS UNE EXTRãME PERPLEXIT£ QUE NOUS
RENTRºMES CHEZ NOUS POUR LE D£JEUNER ET NOTRE SIESTE HABITUELLEx
1UAND NOUS REV¦NMES VERS TROIS HEURES DE LAPRÞS MIDI &ERMI
AVAIT TROUV£ UNE EXPLICATION Í L£TRANGE COMPORTEMENT DES NEU
TRONS FILTR£S )L FIT LHYPOTHÞSE QUE LES NEUTRONS POUVAIENT ãTRE
RALENTIS PAR DES COLLISIONS £LASTIQUES ;AVEC LES NOYAUX DHYDRO
GÞNE DANS LA PARAFFINE= ET DEVENIR AINSI PLUS EFFICACES n UNE
ID£E CONTRAIRE Í NOTRE ATTENTE w #£TAIT EN EFFET UNE RUPTURE
AVEC LHISTOIRE PR£C£DENTE DANS CE DOMAINE
#OMME %DOARDO !MALDI LE NOTA CE FUT SEULEMENT
PLUS TARD QUE FUT £TABLIE LA LOI i V w CEST Í DIRE LA LOI SELON
LAQUELLE LA SECTION EFFICACE DE CAPTURE DES NEUTRONS EST INVER
SEMENT PROPORTIONNELLE Í LEUR VITESSE SI ELLE EST FAIBLE  -AIS
D£SORMAIS LE MIRACLE DES DEUX TABLES £TAIT D£MASQU£ #AR &ERMI
R£ALISAIT MAINTENANT QUE LORS DES PREMIÞRES ET TROUBLANTES EX
P£RIENCES DIRRADIATION DUN £CHANTILLON DARGENT UNE PARTIE DU
FAISCEAU NEUTRONIQUE £TAIT DABORD PASS£ DANS LA TABLE DE BOIS
OÂ LES NOYAUX DHYDROGÞNE AVAIENT FORTEMENT RALENTI LES NEU
TRONS QUI SONT PRESQUE DE LA MãME MASSE PUIS QUE CERTAINS
DE CES NEUTRONS LENTS AVAIENT £T£ DISPERS£S SUR LA CIBLE DARGENT
EN Y PRODUISANT LEFFET INATTENDU 0AR CONTRE LES NOYAUX LOURDS
DANS LE MARBRE DE LAUTRE TABLE NE POUVAIENT GUÞRE PRODUIRE UN
TEL EFFET /N R£P£TA RAPIDEMENT LEXP£RIENCE EN UTILISANT DE LEAU
AU LIEU DE LA PARAFFINE ET LHYPOTHÞSE INITIALE DE &ERMI FUT AINSI
CONFIRM£E
)MM£DIATEMENT TOUTE LA PROFESSION SUT QUE LE GROUPE
ROMAIN AVAIT FRANCHI UNE NOUVELLE FRONTIÞRE #E FUT UN MOMENT
CULMINANT POUR L£QUIPE DE &ERMI ET IL SAV£RA QUE CEN £TAIT UN
AUSSI POUR LE MONDE SUR SON CHEMIN VERS UN FUTUR INCERTAIN
CAR LA D£COUVERTE DE &ERMI FUT PLUS TARD ESSENTIELLE POUR
LA CONSTRUCTION DES R£ACTEURS NUCL£AIRES n D£CLENCHANT EN EFFET
AINSI LºGE NUCL£AIRE 
0OUR CE QUI EST DE &ERMI LA PR£PARATION ET LUSAGE DES
NEUTRONS LENTS ENTRE AUTRES POUR LA FABRICATION DE NOUVEAUX
£L£MENTS RADIOACTIFS FUT RECONNUE DANS LA FORMULATION DE LA CI
TATION DE SON 0RIX .OBEL  i POUR SA R£V£LATION DE NOUVEAUX £L£
OLEUHVSURSRVVXUODSK\VLTXH/1$
MENTS RADIOACTIFS PRODUITS PAR IRRADIATION NEUTRONIQUE ET POUR
LA D£COUVERTE RELI£E DE R£ACTIONS NUCL£AIRES PROVOQU£ES PAR LES
NEUTRONS LENTS w
-AIS DANS CETTE HISTOIRE IL Y A UNE £NIGME LANCINAN
TE &ERMI AVAIT COMME JE LAI DIT LA R£PUTATION DãTRE LE PLUS
RATIONNEL DES SAVANTS  POURTANT CE NEST NI PAR ACCIDENT NI PAR
HASARD MAIS BIEN PAR UN ACTE DE D£TERMINATION SOUDAINE QUIL
PLACE CETTE PIÞCE CRUCIALE DE PARAFFINE DEVANT LA SOURCE DE NEU
TRONS i SANS CRIER GARE SANS RAISONNEMENT CONSCIENT PR£ALA
BLE w 0OURQUOI FIT IL CELA LUI LE MOINS IMPULSIF DES PHYSICIENS 
5NE PARTIE DE LA R£PONSE EST DE NOUVEAU Í MON AVIS QUIL EXISTE
CHEZ CERTAINS ESPRITS BRILLANTS UNE SORTE DINTELLIGENCE INTUITIVE
QUI PEUT LES GUIDER SECRÞTEMENT POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE
LORS DES PHASES PRIMALES DE LEUR RECHERCHE
-ICHEL 0OLANYI QUI EST Í LA FOIS UN SCIENTIFIQUE ET UN
PHILOSOPHE A PAR EXEMPLE DANS SON LIVRE 0ERSONAL KNOWLEDGE
£CRIT ABONDAMMENT SUR CE QUIL A APPEL£ LA i CONNAISSANCE TACITE w
DES SAVANTS UNE CONNAISSANCE QUI EST LE PRODUIT DUNE LONGUE
IMMERSION OU i HABITATION w DANS LEUR SUJET DE RECHERCHE
#ETTE VISION DES CHOSES £TAIT AUSSI CLAIRE POUR %INSTEIN  DANS UN
ESSAI DE  ,ES MOTIFS DE LA RECHERCHE IL £CRIVIT  i !UCUNE
VOIE LOGIQUE NE MÞNE Í CES LOIS £L£MENTAIRES  SEULE Y MÞNE LIN
TUITION SOUTENUE PAR UNE SORTE DE SYMPATHIE AVEC LEXP£RIENCE
%INFÓHLUNG IN DIE %RFORSCHUNG w 0OLANYI A R£SUM£ CELA EN
UNE SIMPLE PHRASE  i .OUS SAVONS PLUS QUE NOUS NE POUVONS
EXPRIMER w 0ETER "RIAN -EDAWAR FAISANT £CHO Í 0OINCAR£ NO
TAIT  i ,INTUITION PREND BEAUCOUP DE FORMES DIFF£RENTES
EN SCIENCE ET EN MATH£MATIQUES CEPENDANT CES FORMES ONT EN
COMMUN CERTAINES PROPRI£T£S  LA SOUDAINET£ DE LEUR ORIGINE LA
PL£NITUDE DE LA CONCEPTION QUI Y EST INCORPOR£E ET LABSENCE DE
PR£M£DITATION CONSCIENTE w ,E SAVANT N£ERLANDAIS 0ETER $EBYE
A EU LUI AUSSI UN AVIS P£N£TRANT SUR LE PROCESSUS DE D£COUVERTE
SCIENTIFIQUE  i .OTRE SCIENCE EST ESSENTIELLEMENT UN ART QUI NE
POURRAIT VIVRE SANS L£CLAIR DE G£NIE QUI DE TEMPS Í AUTRE SE
PRODUIT DANS LESPRIT DE QUELQUE HOMME R£CEPTIF QUI SENSIBLE
Í LA MOINDRE INDICATION CONNA¦T LA V£RIT£ AVANT MãME DAVOIR
LA PREUVE w
!INSI POURRAIT ON COMPRENDRE QUE LORSQUE LA MAIN DE
&ERMI ATTEIGNIT CE i DR¯LE DE BOUT DE PARAFFINE w AU LIEU DU COIN
DE PLOMB IL FUT GUID£ PAR UNE SUPPOSITION QUI Í CET INSTANT
£TAIT EN DESSOUS DU NIVEAU DE LA CONSCIENCE MAIS R£SULTAIT DE SA
CONNAISSANCE INTIME DE LA PHYSIQUE DU NEUTRON UNE CONNAISSAN
CE £LABOR£E DURANT DEUX ANS D£TUDE INTENSIVE DE DISCUSSIONS
ET DEXP£RIMENTATIONS AVEC LA NEUTRONIQUE #OMME LA MONTR£
LE 0ROFESSEUR $E 'REGORIO &ERMI POURRAIT BIEN AVOIR LU AUPA
RAVANT DES PUBLICATIONS DE   DANS LESQUELLES £TAIENT
DISCUT£S LES NEUTRONS LENTS ET LES EFFETS DES SUBSTANCES HYDRO

/1$OLEUHVSURSRVVXUODSK\VLTXH
G£N£ES SUR LES NEUTRONS  &ERMI AVAIT PAR AILLEURS PARTICIP£ Í LA
CONF£RENCE 3OLVAY DE  OÂ CES QUESTIONS FURENT ABORD£ES
-AIS IL EST SIGNIFICATIF QUE PERSONNE EN DEHORS DE
&ERMI ET DE SON GROUPE NE SE SOIT ENGAG£ DANS LE PROGRAMME
INTENSIF DE PRODUCTION DE RADIOACTIVIT£ ARTIFICIELLE DABORD
PENDANT PLUSIEURS MOIS AU MOYEN DE NEUTRONS RAPIDES ET EN
SUITE Í PARTIR DE CETTE MATIN£E DOCTOBRE  QUAND &ERMI
FUT CAPABLE DEXPLOITER LES RESSOURCES QUIL AVAIT JUSQUALORS GLIS
S£ES SOUS LE NIVEAU CONSCIENT AVEC DES NEUTRONS LENTS %N FAIT
LE R£CIT RAPPORT£ PAR #HANDRASEKHAR £TAIT UNE PARTIE DUN TEXTE
PLUS LONG QUI R£VÞLE QUE LA DISCUSSION AVEC &ERMI AVAIT COM
MENC£ PR£CIS£MENT AVEC UNE CONSID£RATION SUR LE R¯LE DES ID£ES
i SUBCONSCIENTES w DANS LE TRAVAIL SCIENTIFIQUE CR£ATIF
.OUS DISPOSONS DAUTRES T£MOIGNAGES SUR DES SITUATIONS
OÂ &ERMI FUT CAPABLE DE TIRER DE RESSOURCES CACH£ES DES R£
PONSES AUX QUESTIONS AUXQUELLES IL SE TROUVAIT CONFRONT£ !INSI
(ERBERT !NDERSON A RELAT£ QUÍ UN MOMENT CRUCIAL QUAND EN
 Í L5NIVERSIT£ #OLUMBIA D£MARRAIENT LES DIFFICILES TRA
VAUX SUR LA POSSIBILIT£ DUNE R£ACTION EN CHA¦NE i &ERMI DEMAN
DA QUON LE LAISSºT SEUL PENDANT VINGT MINUTES w PUIS QUIL SORTIT
AVEC UNE ESTIMATION GROSSIÞRE DE LEFFET DABSORPTION R£SONANTE
POUR LURANIUM !NDERSON AJOUTE QUE CETTE ESTIMATION QUE LON
PUT PROUVER ãTRE CORRECTE i £TAIT EN GRANDE PARTIE INTUITIVE &ER
MI POUR CES CHOSES LÍ NE SE TROMPAIT JAMAISx w  ET ON PEUT
IMAGINER QUEL EFFET B£N£FIQUE UN TEL TALENT AVAIT SUR LE GROUPE
DE &ERMI /N CR£DITE PAR AILLEURS &ERMI DAVOIR AID£ LES ING£
NIEURS DU R£ACTEUR POUR OBTENIR DAUTRES ESTIMATIONS GROSSIÞRES
DE DONN£ES NON ENCORE MESUR£ES TELLE QUE LA SECTION EFFICACE
DE COLLISION NUCL£AIRE
%N TOUT CAS DANS LE DISCOURS OFFICIEL QUE PRONON½A LE
0ROFESSEUR (ANS 0LEIJEL DE L!CAD£MIE 3U£DOISE LORS DE LA RE
MISE DU 0RIX .OBEL Í &ERMI EN D£CEMBRE  CE MOT CRU
CIAL FUT AUSSI MENTIONN£ $EVANT LAUDIENCE RASSEMBL£E 0LEIJEL
D£CLARA CE QUI SUIT  i ° C¯T£ DES D£COUVERTES SIGNIFICATIVES DE
&ERMI ET DANS UNE CERTAINE MESURE SUR LE MãME RANG ON PEUT
PLACER SON TALENT DEXP£RIMENTATEUR SA BRILLANTE INVENTIVIT£ ET
SON INTUITIONx QUI JETTE UN £CLAIRAGE NOUVEAU SUR LA STRUCTURE
DES NOYAUX ATOMIQUES ET OUVRE DE NOUVEAUX HORIZONS POUR LE
D£VELOPPEMENT FUTUR DE LA RECHERCHE ATOMIQUE w
6))
&INALEMENT NOUS REVENONS Í 7ERNER (EISENBERG QUI APRÞS
LENTRETIEN AVEC %INSTEIN ET LES OREILLES LUI SONNENT ENCORE DE LA
PHRASE i 3EULE LA TH£ORIE D£CIDE DE CE QUON PEUT OBSERVER w SE
MIT Í PUBLIER DES ARTICLES QUI £BRANLÞRENT LE MONDE DONT CEUX

SUR LE PRINCIPE D)NCERTITUDE .OUS RETOURNONS VERS LUI PARCE
QUE CES ARTICLES ONT TOURN£ LE CONCEPT DINTUITION EN PHYSIQUE
DANS UNE DIRECTION TOUT Í FAIT NOUVELLE )L £TAIT LHOMME QUIL
FALLAIT POUR LE FAIRE ET CE DÞS LE D£BUT ° VINGT ANS IL S£TAIT
LANC£ DANS UN PROJET DE TH£ORIE QUANTIQUE QUI NUTILISERAIT QUE
LES DEMI ENTIERS ° LINQUI£TUDE DE SON AMI 7OLFGANG 0AULI
(EISENBERG R£PLIQUA AVEC SA CONFIANCE HABITUELLE i $ER %RFOLG
HEILIGT DIE -ITTEL w i LE SUCCÞS SANCTIFIE LES MOYENS w OU PLUS
FAIBLEMENT  i ,A FIN JUSTIFIE LES MOYENS w  %N FAIT ½AURAIT PU
ãTRE SA DEVISE SA VIE DURANT 1UAND IL PERSUADA LE JEUNE (EISEN
BERG DE LE REJOINDRE Í SON )NSTITUT DE #OPENHAGUE .IELS "OHR
LUI AVOUA QUÍ LORIGINE IL NAVAIT PAS £LABOR£ SES MODÞLES ATO
MIQUES EN MARIANT DES ID£ES QUANTIQUES Í LA M£CANIQUE CLAS
SIQUE #ELA LUI £TAIT VENU INTUITIVEMENT EN TANT QUIMAGES RE
PR£SENTANT DES £V£NEMENTS DANS UN ATOME #E QUI SAPPLIQUAIT
PARTICULIÞREMENT Í SA CONCEPTION DES TRAJECTOIRES D£FINIES DES
£LECTRONS AUTOUR DU NOYAU QUI £TAIENT DES EXTRAPOLATIONS Í PAR
TIR D£V£NEMENTS OBSERV£S DANS LA VIE QUOTIDIENNE $E MãME
POURRAIT ON VISUALISER INTUITIVEMENT LES QUANTA DE LUMIÞRE EN
TERMES DE BULLES OU PAQUETS D£NERGIE #EPENDANT LA LUMIÞRE
POSSÞDE AUSSI DES PROPRI£T£S DONDES #OMMENT POURRAIT ON
IMAGINER ENSEMBLE LES DEUX ASPECTS  0AR LE PASS£ LA POSSIBILIT£
DE VISUALISATION INTUITIVE AVAIT TOUJOURS £T£ DUN GRAND SECOURS
-AIS AU D£BUT DES ANN£ES  CETTE POSSIBILIT£ DEVENAIT TRÞS
PROBL£MATIQUE
5N £V£NEMENT CL£ POUR LA SOLUTION DU CASSE TãTE FUT
LA PUBLICATION DE CET ARTICLE DE  QUI COMME (EISENBERG
LEXPLIQUA Í %INSTEIN LANN£E SUIVANTE AVAIT £T£ MIS EN ROUTE
SELON LA VIEILLE TRADITION DUNE PHYSIQUE BAS£E SUR LES EXP£RIEN
CES SENSIBLES (EISENBERG EN AVAIT BANNI COMPLÞTEMENT LE CON
CEPT DORBITE £LECTRONIQUE INOBSERVABLE QUOIQUE i VISUALISABLE w
AINSI QUE DAUTRES i IMAGES w DE CE GENRE ET MIS Í LA PLACE UN
SCH£MA MATH£MATIQUE ADAPT£ POUR REFL£TER LES DONN£ES PAR
EXEMPLE LES FR£QUENCES ET LES INTENSIT£S OBSERVABLES  )L D£CLARA
QUÍ Li !NSCHAUUNG w HABITUELLE D£RIV£E DE CONCEPTIONS EN
PRINCIPE ET Í NOS YEUX CONTINUES DE LESPACE TEMPS ORDINAIRE
DEVAIT ãTRE SUBSTITU£E LORSQUON PENSAIT Í PROPOS DU DOMAINE
ATOMIQUE UNE NOUVELLE i !NSCHAULICHKEIT w N£CESSIT£E PAR LA PHY
SIQUE QUANTIQUE ,A R£ALIT£ DEVAIT SE RAPPROCHER DUNE DESCRIP
TION MATH£MATIQUE #OMME (EISENBERG LE D£CLARA PLUS TARD
DANS SON LIVRE 0HYSIQUE ET 0HILOSOPHIE  i LE PHYSICIEN DOIT
SE REPLIER SUR LE SCH£MA MATH£MATIQUE w CEST LÍ QUE RÞGNE LA
NOUVELLE i !NSCHAUUNG w
5N DE SES ARTICLES FONDAMENTAUX  ARBORE MãME
LE TITRE  i âBER DEN ANSCHAULICHEN )NHALT DER QUANTENTHEORETIS
CHEN +INEMATIK UND -ECHANIK w i ,ES CONTENUS INTUITIFS DE LA
CIN£MATIQUE ET DE LA M£CANIQUE QUANTIQUES w 

#ERTAINS LECTEURS POURRONT ãTRE PRIS DE PERPLEXIT£ DE
VANT DES TERMES TELS QUE i !NSCHAUUNG w #E QUI VOUDRAIT DIRE
QUILS ONT £CHAPP£ Í LA LECTURE DE LA #RITIQUE DE LA 2AISON 0URE
+RITIK DER REINEN 6ERMUNFT CE LIVRE EXTRAORDINAIREMENT COM
PLEXE ET IMPORTANT D%MMANUEL +ANT AUQUEL PRATIQUEMENT TOUS
LES PHYSICIENS GERMANOPHONES ET UN CERTAIN NOMBRE DAUTRES
AU 8)8ÞME SIÞCLE ET AU D£BUT DU 88ÞME ONT £T£ CONFRONT£S QUAND
CE N£TAIT PAS AU COURS DE LEURS £TUDES C£TAIT AVANT  %INSTEIN LE
LUT POUR LA PREMIÞRE FOIS Í LºGE DE TREIZE ANS -ACH Í SEIZEx 
+ANT PHILOSOPHE ET ADMIRATEUR DE LA SCIENCE NEW
TONIENNE SIGNA LA PR£FACE DE SON LIVRE LE  AVRIL  ET Í
PARTIR DE CE JOUR GRANDIT LA CONVICTION QUE C£TAIT SEULEMENT EN
TERMES DE CONCEPTIONS INTUITIVEMENT VISUALISABLES RAPPORT£ES
Í LEXP£RIENCE ET Í LOBJET QUE LA VRAIE SCIENCE POUVAIT PARVENIR
Í LESPRIT DE QUELQUUN ,E DICTIONNAIRE ALLEMAND DU D£BUT DU
88ÞME SIÞCLE D£FINISSAIT ENCORE i !NSCHAUUNG w COMME i VISION
INTUITIVE  INTUITION w %T +ANT LUI MãME AU TOUT PREMIER PARA
GRAPHE n APRÞS L)NTRODUCTION n DE SA #RITIQUE DANS LA SECTION
QUI COMMENCE AVEC LANALYSE DE LESPACE ET DU TEMPS ASSÞNE
SUR CE SUJET UNE D£CLARATION ANALOGUE AU FRACAS DE CYMBALES DU
D£BUT DU i !LSO SPRACH :ARATHUSTRA w DE 2ICHARD 3TRAUSS  i $E
QUELQUE MANIÞRE ET PAR QUELQUE MOYEN QUUNE CONNAISSANCE
PUISSE SE RAPPORTER Í DES OBJETS LE MODE PAR LEQUEL ELLE SE RAP
PORTE IMM£DIATEMENT Í EUX ET QUE TOUTE PENS£E PREND COMME
MOYEN POUR LES ATTEINDRE EST LINTUITION !NSCHAUUNG  -AIS
CETTE INTUITION !NSCHAUUNG NA LIEU QUAUTANT QUE LOBJET NOUS
EST DONN£ ET Í SON TOUR LOBJET NE PEUT NOUS ãTRE DONN£ DU
MOINS Í NOUS AUTRES HOMMES QUÍ LA CONDITION QUE LESPRIT SOIT
AFFECT£ DUNE CERTAINE MANIÞRE w
0OUR (EISENBERG QUI CONSID£RAIT QUE i LA FIN JUSTIFIE LES
MOYENS w ON POUVAIT REMETTRE +ANT i Í JOUR w ET REMPLACER
L i OBJET w PAR LES SCH£MAS MATH£MATIQUES ° SES COLLÞGUES Í
COMMENCER PAR .IELS "OHR ET -AX "ORN IL FALLUT UN CERTAIN
TEMPS POUR SY HABITUER %RWIN 3CHšDINGER AVOUAIT COURAGEU
SEMENT EN  i *AI PRIS BIEN SœR CONNAISSANCE DE CETTE TH£ORIE
D(EISENBERG MAIS JE ME SUIS SENTI D£COURAG£ POUR NE PAS
DIRE REBUT£ PAR LA M£THODE DALGÞBRE TRANSCENDANTALE QUI
SEMBLAIT TRÞS DIFFICILE Í UTILISER ET PAR LE MANQUE D!NSCHAULI
CHKEIT w
)L NE SEMBLE PAS QUE LES AM£RICAINS AIENT £PROUV£ CE
GENRE DE PROBLÞME %N F£VRIER  UNE TOURN£E DE CONF£REN
CES AUX ›TATS 5NIS CONDUISIT (EISENBERG Í #HICAGO ° SON HA
BITUDE IL EXPOSA SES NOUVELLES ID£ES AUX PHYSICIENS ET FUT SUR
PRIS QUELLES AIENT £T£ RE½UES SANS OPPOSITION )L CONFIA COMME
IL LE RACONTE DANS 0HYSICS AND "EYOND Í UN JEUNE SCIENTIFIQUE
!M£RICAIN i L£TRANGE IMPRESSION QUIL AVAIT ACQUISE DURANT
CETTE TOURN£E  ALORS QUE LES %UROP£ENS £TAIENT G£N£RALEMENT
OLEUHVSURSRVVXUODSK\VLTXH/1$
OPPOS£S ET SOUVENT OUVERTEMENT HOSTILES AUX ASPECTS ABSTRAITS
NON FIGURATIFS DE LA NOUVELLE TH£ORIE ATOMIQUE w LA PLUPART DES
AM£RICAINS LACCEPTAIENT i SANS TROP DE R£SERVES w
3ON AMI !M£RICAIN QUI CLAIREMENT N£TAIT REDEVABLE EN RIEN
Í +ANT ET SON i !NSCHAULICHKEIT w EXPLIQUA i .OUS VOYONS LES
CHOSES BEAUCOUP PLUS SIMPLEMENT w 4ANT QUE ½A MARCHE ON
NE DOIT PAS i COMMETTRE LERREUR DE TRAITER LES LOIS DE LA NATURE
COMME DES ABSOLUSx *E PEUX VOIR QUE ½A ARRIVE DANS LA NATURE
ET CEST ½A w (EISENBERG FUT SONGEUR  i *EUS LA NETTE IMPRESSION
QUE MA FA½ON DE PENSER LUI £TAIT PLUT¯T £TRANGÞRE w )L AURAIT PU
AJOUTER  ET VICE VERSA
#ET £PISODE PROUVA QUE LE NOUVEL USAGE DE LINTUITION £TAIT DE
VENU FACILE Í ACCEPTER PAR CEUX QUI NAVAIENT PAS £POUS£ LES AN
CIENNES CONCEPTIONS #EST CE QUE NOUS POUVONS ENCORE OBSER
VER QUOTIDIENNEMENT DANS NOS SALLES DE CLASSES EN REGARDANT LES
VISAGES NOUVEAUX ET OUVERTS DE NOS £TUDIANTS ,ES HISTORIENS DES
SCIENCES SE D£MÞNENT POUR COMPRENDRE PLUS COMPLÞTEMENT LES
M£CANISMES QUI SONT DERRIÞRE TOUS CES EXEMPLES Di ACCORD AN
TICIPATEUR AVEC LA NATURE w *EN AI PR£SENT£ ICI PLUSIEURS QUI ME
SEMBLENT SOULIGNER EN TERMES GRAPHIQUES LE BESOIN DEXPLORER
DAVANTAGE CETTE VASTE ¦LE DE FRUCTUEUSE IGNORANCE
4RADUCTION  2OBERT '%2'/.$%9
,E TRADUCTEUR A B£N£lCI£ DE LA COLLABORATION INVOLONTAIRE ET PR£CIEUSE DE PR£C£DENTS
TRADUCTEURS D%INSTEIN (ADAMARD (EISENBERG +ANTx ET DE 0OINCAR£ QUI EUT LE
BON GOœT D£CRIRE PLUT¯T EN FRAN½AIS ,ES ;x= SIGNALENT DES ADDITIONS DE SON CRU ET
DONT IL ASSUME DONC LA RESPONSABILIT£

7 (EISENBERG $ER 4EIL UND DAS 'ANZE £D 0IPER  n ,A 0ARTIE ET LE 4OUT
%D !LBIN -ICHEL TRADUCTION FRAN½AISE  

/N PEUT AUSSI TROUVER DES EXTRAITS DU R£CIT DE 0OINCAR£ COMMENT£S PAR *ACQUES
(ADAMARD DANS SON %SSAI SUR LA 0SYCHOLOGIE DE L)NVENTION DANS LE $OMAINE -ATH£MATIQUE
"LANCHARD