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Référentiel pour la Conduite Technique du pommier

(Malus domestica L. Borkh)


Si Bennasseur Alaoui

1. Exigences écologiques du pommier.

Le pommier a besoin d'un hiver assez frais pour satisfaire ses besoins en froid hivernal
lui permettant la levée de dormance. Les zones de montagne, qui présentent des températures
douces en été, un automne frais avec des nuits de rosée, un hiver froid et des précipitations
raisonnables fournissent les conditions climatiques favorables pour la production de pommes
bien colorées et de haute qualité. Cependant, les zones à hiver doux présentent un potentiel
pour l'expansion de la production de pomme avec le développement de nouvelles variétés à
faibles besoins en froid.

Les sols bien drainés permettent un meilleur développement racinaire, et donnent lieu
à des arbres plus tolérants au stress hydrique. De tels sols empêchent les putréfactions des
racines pendant des périodes excessivement humides. Le drainage peut souvent être amélioré
en installant des pipes de drainage de tuile ou de plastique avant la plantation. La gamme de
pH optimum est située entre 5,5 et 6,5.

Les dommages causés par la grêle, fréquente en zone de montagne, peuvent causer
des pertes financières sérieuses, particulièrement quand ils ont lieu pendant des années
consécutives.

2. Les variétés de pommier

Il y a un besoin fondamental des producteurs de produire ce que le marché exige. Il n'y


a aucune garantie qu'une variété fortement populaire plantée cette année le restera dans 10 ou
15 ans. Il y a un besoin d’analyser les tendances des marchés, avant toute décision de
plantation.

Les principales variétés utilisées au Maroc sont la Starking Delicious, Starkrimson,


Gloden Delicious, Golden Smoothee, Dorcset Golden, Royal Gala, Ozargold, Anna, Fuji…
Les porte-greffes utilisés sont MM106, MM109, M2 et MM111. D’autres porte-
greffes sont de plus en plus utilisés, comme Pajam 1 et 2, et Lancep.

3. Préparation du sol

Une bonne préparation du sol, en profondeur et en surface, est très importante avant
l’installation du pommier. Ceci doit être suivi par une correction du pH et de tout déséquilibre
nutritif.

Dans le cas où toute la parcelle ne peut faire l’objet d’un travail du


sol profond, une bande de 1,5 à 2 m doit être remuée
profondément tout au long des rangées proposées à la plantation
des arbres.

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4. Installation du verger de pommier

Il est généralement recommandé d’installer des cultures de couverture à base de


légumineuses pendant quelques années sur les parcelles destinées à une nouvelle plantation de
pommier. Cette pratique permet d'améliorer le sol, physiquement et chimiquement.

La plantation du pommier doit normalement se dérouler en hiver lorsque l’arbre est en


dormance. Les arbres sont généralement livrés sans aucune protection des racines, ce qui
nécessite qu’elles soient couvertes pour les protéger contre la dessiccation.

Dans le cas où le sol est sec, il est urgent de l’irriguer dès que possible pour permettre
une reprise rapide de la croissance du pommier après la transplantation.

4.1. Date de plantation du pommier

La plantation peut se faire pendant toute la période de repos végétatif, à condition que
le sol soit bien ressuyé.

‫ﺿﺮﻭﺭﺓ ﻧﻘﻞ ﺍﻟﺘﻔﺎﺡ ﻣﻠﻲ ﻳﻜﻮﻥ ﺭﺍﻛﺪ‘ ﻟﻜﻦ ﻓﻲ ﺃﺭﺽ ﻧﺎﺷﻔﺔ‬


4.2. Profondeur de plantation

Les jeunes plants doivent être protégés et leurs racines trempées dans une boue liquide
faite de terre argileuse à laquelle on mélange de la bouse de vache lorsqu’on en a. Une fois le
plant mis en place, il convient de veiller à ce que les racines soient correctement étalées, ce
qui signifie qu’elles doivent être préalablement raccourcies.

Il est recommandé de planter les jeunes arbres à la profondeur à


laquelle elles se trouvaient en pépinière.

4.3. Densité de plantation

Des densités d'arbres très élevées permettent d’améliorer la productivité du verger de


pommier. Cependant, la densité idéale dépendra des facteurs suivants :

• fertilité du sol ;
• disponibilité de l’eau d'irrigation ;
• types de variétés utilisées et types de croissance de la variété;
• méthode de formation des arbres et mode de conduite des arbres ;
• moyens financier et technique dont dispose le producteur.

Viser une densité trop élevée d'arbres sans prendre en considération d’autres facteurs
de production peut causer une réduction des rendements et/ou une dépréciation de la qualité.

Une forte densité d’arbres de pommier est responsable d’une


pénétration insuffisante de la lumière, et concurrence excessive
entre les arbres pour les éléments nutritifs et pour l'humidité,

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ayant pour résultat des fruits de dimension réduite, et une couleur
pale des pommes.

Les plantations à haute densité (au-dessus de 1500 arbres/ha) exigent d'excellentes


qualifications de gestion, mais permettent d’assurer une meilleure rentabilité sur
l’investissement de capital et d’équipement.

5. Importance de la pollinisation, de la taille et l’éclaircissage des fruits chez le pommier

5.1. La pollinisation

Les abeilles des ruchers sont considérées comme l'agent de pollinisation principal chez
le pommier, car les abeilles sauvages ne sont pas abondantes au bon moment. Les producteurs
doivent établir des contrats avec les apiculteurs pour installer des ruches pendant la période de
floraison du pommier. En général, les ruches devraient être présentes quand
approximativement 5% de la floraison a lieu. Le taux de ruches recommandé est trois ruches
pleines/ha.

En cas de verger monovariétal on utilise des pollinisateurs de type Floribunda.

En cas de verger a` plusieurs variétés, elles sont disposées en rangées intercalées avec
différentes proportions1/3-2/3,1/4-3/4 …

5.2. La taille du pommier

a. La taille de formation

Elle diffère selon le mode de conduite choisi, en Goblet, en palmette, en axe etc.…Son
objectif est de donner et former une structure de l`arbre, et intervient au courant des premières
années de plantation.

b. La taille de fructification

Le pommier produit sur les lambourdes insérées sur des rameaux de deux ou plusieurs
années. La taille de fructification vise donc à assurer un renouvellement continuel de la
végétation par l’éclaircie des branches fructifères trop serrées. La taille de production ne

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comporte que l’enlèvement d’une partie des rameaux de 1 an en surnombre ou mal situés, le
raccourcissement et l`éclaircissage des petites branches fructifères.

5.3. L’éclaircissage des fruits chez le pommier

Le Carbaryl à 100 g/100 L a donné de très bons résultats, notamment sur la variété
`Ozark Gold'. Il a permis d'obtenir des taux de chute de fruits, des proportions de corymbes à
peu de fruits et de fruits de calibre supérieur, ainsi qu'un rendement quantitatif équivalents à
ceux obtenus sur les plants témoins éclaircis manuellement.

6. Fertilisation

Les sols pauvres ne permettent pas l’obtention de rendements optimums sans


fertilisation. Les sols fertiles produisent toujours mieux et au moindre coût.

Des apports sous forme de fumier riche en nutriments, comme le fumier de volaille,
nécessite un suivi de près, vu que des apports excessifs en fertilisants peuvent causer des
dommages sur les racines de l’arbre, surtout après une forte pluie. De même, il est déconseillé
que les racines des plants de pommier entrent en contact direct avec le fumier ou les
fertilisants azotés pour éviter des brûlures sur les racines.

™ Lorsque le sol est trop acide, certains éléments nutritifs


deviennent peu disponibles alors que d’autres deviennent
disponibles en quantités toxiques.
™ En sols alcalins, situations plus fréquentes, des problèmes
d’assimilations du phosphore (rétrogradation) et
d’oligoéléments notamment le fer, le bore et le zinc peuvent
avoir lieu.

6.1. Gestion de l’élément azote

Les quantités d’azote nécessaires à la construction des arbres de pommier par hectare,
ainsi que les quantités d’azote indispensables pour supporter la production sont indiquées
dans le tableau ci-dessous.

Tableau 1. Fumure azotée d’entretien et de production d’un hectare de pommier selon


les exportations de fruits (kg/ha).

1ère année 2ème année 3ème année 4ème année 5ème année
20 40 60 80 80
Selon les prévisions de production

+0,6 kg/tonne de fruits

6.2. Gestion des éléments phosphore et potassium

Les besoins d’un verger de pommier en éléments nutritifs varient selon la variété, la
fertilité du sol, la vigueur, et l’âge de plantation.

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Tableau 2. Evolution des quantités de P et K nécessaires à la construction d’un hectare
de pommier (kg/ha).

Elément Floraison Débourrement Récolte Chute des Total kg/an


feuilles

P2O5 30 - - - 30
K2O - 60 60 120

Le K2O doit être apporté avant la récolte, le P2O5 avant débourrement pour servir en
floraison.

6.3. Gestion de l’élément fer (Fe)

Les carences en fer sont fréquentes en terrains calcaires et en sols humides et mal
drainés. Elles se manifestent généralement 2 à 3 mois après le débourrement et se traduisent
par une décoloration des jeunes feuilles. Le limbe devient vert pale, puis jaunâtre, et enfin
blanc si la chlorose est forte.

Pour corriger les carences en fer il est recommandé d’utiliser des


chélates de fer, du type EDDHA ou EDDHMA. Les apports par
fertigation permettent de réduire les doses. On peut aussi faire
des apports foliaires avec des chélates du type EDTA ou DTPA.

6.4 Gestion de l’élément bore (B)

Les carences en cet élément sont fréquentes (sols calcaires) indépendamment du type
de sol. La carence en bore peut mener à l’annulation des bourgeons, brunissement et
desséchement des bouquets floraux, chlorose et nécrose des jeunes feuilles, déformation et
desséchement des pousses. On peut corriger ces carences en hiver par l’application de sels
boratés au sol, ou par des applications foliaires de sels boratés autour de la floraison.

6.5. Gestion de l’élément Zinc (Zn)

La carence en zinc se manifeste par des feuilles petites, étroites, pointues, avec des
pétioles très courts. On observe également un raccourcissement des entre-nœuds.

Les apports de fumier, des résidus végétaux, ou des applications foliaires à base de
sulfate ou d’oxyde de zinc, permettent de corriger les carences en zinc. L’application des
fongicides contenant du zinc peut parfois suffire à prévenir cette carence.

Faites attention aux excès de phosphore, car ils peuvent induire


des carences en zinc.

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7. Conduite de l’irrigation

Les pommiers ont besoin d’une humidité uniformément répartie pendant la saison de
croissance pour permettre une production régulière et importante.

Possédant un système racinaire peu développé, le jeune plant de pommier est


particulièrement vulnérable aux longues périodes de sécheresse, surtout en présence d’une
forte infestation par les mauvaises herbes qui concurrencent le pommier pour l’eau.

L’irrigation et le désherbage sont très importants durant la première saison de


plantation du pommier. L’utilisation du mulching des débris végétaux compostés, du paillis,
des chutes de menuiserie ou des matériaux qui ont le même effet sur les rangs du verger
aidera à contrôler les mauvaises herbes et conserver l’humidité du sol.

La conception du système d’irrigation dépend de la disponibilité en eau et du type de


sol. Le système d’irrigation "goutte à goutte" ou "microjet" permettent une meilleure
efficience d’utilisation de l’eau et une meilleure rentabilisation des investissements surtout en
année sèche.

Il est également important de raisonner les irrigations en fonction des besoins du


verger et pas en fonction du calendrier.

Les besoins en eau sont plus importants en période estivale c’est à dire environ 2 mois
avant la récolte, c’est à cette période où le stress hydrique est à éviter pour ne pas contrarier
la production. L’humidité du sol doit rester proche de la capacité au champ, la fréquence des
irrigations est plus grande.

Les apports d’eau en été sont le moment critique pour éviter des
stress hydriques à l’approche de la récolte, vu que l’eau stockée au
niveau du verger augmente la productivité et une protection
contre les risques de sécheresse.

8. Management des mauvaises herbes

Le contrôle des adventices autour des jeunes arbres est très important et peut être fait
mécaniquement, par les techniques culturales et chimiquement. Il est recommandé de protéger
les tiges au moment de l’application des herbicides.

Le non contrôle ou le contrôle inadéquat des adventices est responsable des chutes de
rendement à cause d’une concurrence pour l’eau, et les éléments minéraux.

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L’utilisation d’une culture de couverture permet de contrôler les adventices, de
conserver l’humidité, d’enrichir le sol en matière organique. Le trèfle souterrain est une bonne
culture de couverture pour le pommier. On peut procéder à 4 coupes, avant que le trèfle meure
et laisser un mulch.

Dans les régions bien arrosées, le trèfle blanc est souvent recommandé, vu qu’il
pousse pendant toute la saison de croissance du pommier. Nous préconisons dans ce cas
l’utilisation des herbicides pour contrôler les adventices sur une largeur d’un mètre de part et
d’autre du rang des pommiers dans le but de minimiser les risques du stress hydrique.

9. Management des maladies chez le pommier

Normalement, les applications des pesticides aux jeunes plantations doivent être
minimisées pour des raisons économiques, cependant il est conseillé de recourir à une
surveillance très rapprochée du verger.

Les maladies les plus problématiques chez le pommier sont :

• La tavelure. Cette maladie se manifeste par des taches brunâtres à la face supérieure
des feuilles. Ces taches réduisent l’activité photosynthétique et entraîne la chute
prématurée des feuilles. Sur les fruits, la maladie déforme les fruits par les fentes plus
ou moins profondes qu’il cause.
• L’oïdium. C’est un champignon qui attaque essentiellement les extrémités des
pousses en croissance, les jeunes feuilles et même les fruits. Sur le fruit, ce
champignon provoque des déformations et une rugosité localisée.
• Les monilioses. La maladie se manifeste par un desséchement des fleurs, un
desséchement, puis apparition d’un chancre en écussons sur les rameaux, et un
développement d’une pourriture brune à partir d’une blessure sur les fruits au verger
ou en conservation.

La tendance actuelle est vers la réduction du nombre de traitements et vers l’utilisation


de moyens de contrôle respectueux de l’environnement, et des agents naturels (prédateurs,
parasites et des variétés résistantes). La surveillance de l’évolution des insectes et des
maladies, du climat, et l’utilisation des phéromones, bien nécessaire pour des programmes de
lutte intégrée, permet de mieux raisonner les traitements.

10. Management des insectes chez le pommier

Les insectes les plus répandus chez le pommier :

• Le puceron. C’est l’insecte le plus redoutable sur arbres adultes, qui se


développe au printemps et déforme les jeunes fruits. Les tiges sont couvertes d'amas de
pucerons noirs. Sur les arbres jeunes, tous les pucerons sont nuisibles dans la mesure où ils
ralentissent la croissance et déforment les rameaux en cours de développement. Pour lutter
contre cet insecte, il faut étêter les plantes au-dessus de la sixième fleur. Nous recommandons
d’intervenir très tôt par l’utilisation des insecticides systémiques de façon à éliminer les
pucerons protégés au creux des feuilles.
• Le carpocapse. Les dégâts de cet insecte consistent en un trou de 2 mm de
diamètre environ entouré d’une auréole rougeâtre. Si on coupe le fruit, on observe une galerie
qui se dirige vers les pépins et on y trouve la larve sauf en fin de saison. Il est conseillé

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d’éliminer les pommiers abandonnés sur un rayon de 200 m et de ramasser les fruits
endommagés. Ces méthodes permettent de diminuer la population en éliminant les foyers
d’infestation et en coupant le cycle de développement des individus. Certaines plantes de
couverture telles que le trèfle, repousseraient le carpocapse. Aussi, l’utilisation des pièges
installés sur le tronc permet de récupérer une partie des chenilles qui descendent le long du
tronc pour aller hiberner. Les pièges collants à phéromone sexuelle peuvent également être
utilisés pour le piégeage de masse. On recommande également la lutte autocide qui consiste à
relâcher massivement des mâles stérilises par irradiation.
• La mineuse cerclée. Les chenilles en dévorant le parenchyme du limbe des
feuilles entre les cuticules, provoque des chutes très importantes des feuilles, réduit la
fonction chlorophyllienne et les rendements.

Les traitements contre les insectes doivent être raisonnés pour


éviter de détruire les prédateurs d’autres parasites du pommier.

11. La récolte des pommes

L’état de maturité auquel les pommes sont cueillies a une influence capitale sur leur
qualité. Une cueillette prématurée présente beaucoup d’inconvénients :

• Réduction du rendement, vu que le grossissement est important en fin de cycle ;


• Les pertes de poids par transpiration lors de la conservation au frigo sont plus grandes,
et les fruits ont tendance à se rider ;
• La maturité inachevée à la récolte le restera même après une longue période de
conservation au frigo ;
• Augmentation de l’incidence des maladies de vitrescence ;

Il y a plusieurs méthodes qui permettent de déterminer la date optimale de récolte des


pommes. Celles basées sur l’aspect du fruit, couleur des pépins, indice réfractométrique,
celles basées sur certaines propriétés physiques, et celles qui reposent sur la durée
relativement constante de la période de développement du fruit sur l’arbre.

La formation et la supervision des ouvriers sans expérience sont un aspect très important
pour éviter les dommages sur les pommes qui déprécient la qualité des fruits.

Pour éviter les accidents qui mènent aux blessures des fruits lors de la récolte, il faut que :

• Les personnes qui font la récolte ne doivent pas avoir de longs ongles;
• Les caisses en plastiques ou paniers utilisés lors de la récolte ne doivent comporter des
parties pointues ou une surface rugueuse, et doivent être souvent désinfectées;
• Veiller à la manipulation correcte des fruits. Les fruits doivent être déposés avec soin
dans les caisses et non pas jetés;
• Eviter de mélanger les fruits chutés et ceux récoltés. Les fruits chutés sont souvent
endommagés lors de chute et ne se conservent pas correctement. Ils sont souvent
vendus immédiatement sans stockage au frigo.
• Les fruits ne doivent pas être exposés longtemps aux rayons solaires, autrement les
fruits peuvent être endommagés par des coups de soleil ce qui les rend invalides pour
la conservation.

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12. Post-récolte

Après la récolte, il est conseillé de faire subir une pré-réfrigération, dans le but de
ralentir le processus de maturation. Par la suite, la conservation peut se faire en chambre
froide avec ou sans atmosphère contrôlée.

13. Débouchés

La filière des pommes est assez organisée, cependant l’organisation en place profite
plus aux intermédiaires qu’aux producteurs. On préconise la création ou la dynamisation des
coopératives pour permettre aux producteurs de résoudre collectivement leurs problèmes
techniques et avoir des lieux de stockage modernes accessibles à tous les producteurs
membres, petits, et moyens. L’accessibilité aux lieux de stockage permettrait aux producteurs
de récupérer une bonne partie de la plus value.

Références bibliographiques

Anonyme. 1989. Création et conduite d’un verger de pommier. Guide technique. Projet MAP-
PNUD-FAO, 122 pages.

Anonyme. Non daté. Le pommier. Document ronéoté. DPV, MADR, p 14-16.

Chuinard G. et S. Gagnon. 2001. Méthodes alternatives a la lutte chimique en pomiculture.


Principales techniques applicables au Quebec. Publication N° 01-0015 (2001-02). 40 pages.

Collectif. 2002. Le pommier. Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes, 288
pages.

Ezzahiri B., M. Bouhache, M. Mihi, et I. Erraki. 2004. Index phytosanitaire du Maroc. Edition
2004. Ed. AMPP, 257 pages.

Lhassani L. 2004. Communication personnelle.

Mahhou A. and K. Achachi. 2002. Éclaircissage chimique du pommier (Malus domestica L.


Borkh) dans la région de Meknès au Maroc. Fruits 57 (2002) 115-127.

Walali L.D. et A. Skiredj. 2003. L’abricotier, le prunier, et le pommier. Bulletin mensuel


d’information et de liaison du PNTTA. N° 107.

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Les Techniques de Production Optimales (TPO) pour le pommier (Malus pumila Mill.)
Par
Si Bennasseur Alaoui
Techniques Recommandations pour la culture du pommier (Malus pumila Mill.)
A. Installation du - L’amandier est tolérant au calcaire actif. C’est une espèce résistante à la chlorose grâce à sa capacité d’extraire
pommier le fer.
1. Préparation du sol : - Défoncement ou sous-solage à une profondeur d’environ 70-80 cm à l’aide du chisel ou la charrue à
Labour soc.
- Dans le cas où toute la parcelle ne peut faire l’objet d’un travail du sol profond, une bande de 1,5 à 2
m doit être remuée profondément tout au long des rangées proposées à la plantation des arbres.
- Faire des reprises superficielles pour permettre la destruction des mauvaises herbes, combler les vides
créés lors du labour, aplanir, niveler et émietter le sol en surface si toute la parcelle est travaillée.
2. Fertilisation de fond - Adapter les apports au rendement objectif et à la richesse du sol en N, P, et K.
- Appliquer le fumier dans les fosses destinées à la plantation du pommier et le mélanger au sol.
- Fertilisation azotée:
1ère année 2ème 3ème année 4ème année 5ème année
année
20 40 60 80 80
+0,6 kg/tonne de fruits

Selon les prévisions de production


- Fertilisation phospho-potassique :
Elément Floraison Débourrement Récolte Chute des Total kg/an
feuilles

P2O5 30 - - 30 30
K2O - 60 60 120
3. Matériel végétal - Utiliser les variétés qui présentent une bonne vigueur, une bonne qualité et une résistance acceptable
aux principales maladies. Les variétés suivantes sont à utiliser : Abiod, AT 8, Desmayo, Fournat,
Ramlet 2 à besoin en froid faible et en chaleur moyen à fort ; Texas à besoin en froid moyen, et à
besoin en chaleur fort ; Tuono, Ferragnes, et Ferraduel, a besoin en froid fort et très fort, et a besoin en
chaleur, respectivement faible, et moyen.
4. Date de plantation - Effectuer un piquetage précis pour obtenir un verger régulièrement planté et faciliter les travaux

122
Techniques Recommandations pour la culture du pommier (Malus pumila Mill.)
ultérieurs.
- Planter le pommier pendant toute la période de repos végétatif, à condition que le sol soit bien
ressuyé.
- Le champ devrait être humecté, mais ressuyé au moment de la plantation.
5. Densité de plantation et - Le trou de plantation doit être juste assez grand pour recevoir les racines sans qu’elles soient pliées ou
profondeur serrées.
- Placer le jeune plant à la même profondeur qu'il s'est développé dans la pépinière.
- Protéger les jeunes plants et leurs racines en les trempant dans une boue liquide faite de terre argileuse
à laquelle on mélange de la bouse de vache lorsqu’on en a.
- Veiller à ce que les racines soient correctement étalées, ce qui signifie qu’elles ont été préalablement
raccourcies.
- Affermir le sol sous et autour des racines avec ses doigts, pour permettre le bon contact sol-racines de
l′amandier. L’utilisation des chaussures pour affermir le sol autour des racines est déconseillée.
- Adapter la densité de plantation a la fertilité du sol, et a la disponibilité de l’eau d’irrigation.
- En système extensif, planter environ 150 arbres/ha.
- En système intensif, planter entre 1.000 et 1.500 arbres/ha.
- En système de haute densité on peut aller a 2.500 arbres/ha, a condition d’utiliser des porte greffes
nanisant et que le sol soit riche en éléments nutritifs.
B. Entretien du pommier
1. Importance de la taille - Veiller à l’établissement de 3 charpentières pendant la formation de l′arbre, dont une sera orientée vers
le nord ou face au vent dominant.
- Adopter les formes libres de type Goblet ou dirigées (forme palissade ou axe vertical).
- La taille de fructification doit permettre d’éliminer les gourmands, de renouveler les branches
fruitières et assurer une production régulière et bien répartie dans l’arbre.
- Enfin, pour des arbres âgés et devenant peu productives, il est recommandé d’enlever les grosses
branches au milieu de l’arbre pour avoir plus de lumière au centre.
2. Désherbage - Nettoyer les champs destinés à une plantation de pommier à l’aide d’herbicides de contact tel que
Gramoxone.
- Durant les deux années suivantes: on recommande l’utilisation de l’Heritrol Forte (Aminotriazole +
2,4-MCPA+Atrazine) à la dose de 6 L/ha ou Heritrol Forte Flow (Aminotriazole + 2,4-MCPA) à la
dose de 7 L/ha.
- Actuellement, de nouvelles techniques sont mises en œuvre. Il s’agit de l’utilisation des cultures de
couverture et le désherbage des rangs.

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Techniques Recommandations pour la culture du pommier (Malus pumila Mill.)
- La couverture du sol peut se faire soit naturellement ou par des semis. Elle permet d’améliorer la
structure du sol et favorise le développement des radicelles en surface du sol.
3. Pollinisation - Associer les ruches d’abeilles au verger de pommier au moment de la floraison.
- On recommande d’utiliser 3 ruches/ha.
- Utiliser des variétés pollinisatrices appropriées. Celles-ci ne doivent pas présenter de problème
d’incompatibilité avec la variété de fond.
- Utiliser Delicious rouge, Golden delicious, et Gala pour la Reine des Reinettes ; Delicious rouge,
Gala, Reine des Reinettes, et Estar pour Golden délicious et Delicious rouge, Golden delicious, et Gala)
pour la variété Akane.
4. Gestion de l’irrigation - Apporter l’eau d’irrigation en été pour éviter des stress hydriques à l’approche de la récolte, vu que
l’eau stockée au niveau du verger augmente la productivité et une protection contre les risques de
sécheresse.
5. Suivi et lutte contre les - Observer de très près les arbres de l’olivier pour dépister les maladies à leur début.
maladies - Traiter contre les principales maladies dont : Phytophtora, Verticillium, Chancre bactérien, et
Monilia.
6. Suivi et lutte contre les - Bien observer l’état d’infestation de l’amandier par les capnodes et les pucerons, et les acariens pour
insectes juger de l’opportunité de recourir à l’utilisation d’un insecticide.
- Utiliser l’Omite 570 EW, à la dose de 150 cc/hl pour maîtriser les acariens, et le Trebon 20 EC, a la
dose de 35 cc/hl contre les pucerons.
C. Récolte et post-récolte - La récolte des amandes doit être faite le plutôt possible, dès que les fruits sont sécs, sinon les attaques
d’insectes seront importantes.
- Il est recommandé de les fumiger immédiatement pour arrêter d'autres attaques, vu que les rejets sont
dus à l'infestation par les insectes.

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Itinéraire Technique Optimal-pommier
Août Septembre Octobre Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet
Avril-04………………………..
Labour
(Chisel, charrue à soc, vibroculteur)

Préparation du lit de semence


(Croskills ou herse)
(Rouleau pour tasser légèrement)

Apport des engrais de fond (N,P, K)

Semis
Utiliser les semences certifiées ou bon à semer mais traitées.
(Deltamethrine, Malathion(Chimigrain, Malapoudre, Sif Malathion), Phosphure d'aluminium (Detia Gas, Fumitoxin, Phostec),
Phosphohure d'aluminium (Detia Gas, Fumitoxin, Phostec), Pyrimiphos-méthyl (Actellic).

Apport d'azote (N)


(Début tallage)

Désherbage précoce à partir du stade 3 feuilles


(Atlantis, Chevalier, Granstar, Hussar OF, Lintur, Mustang, Assert, Atlantis, Illoxan, Major, Puma)

Désherbage tardif (mi-tallage-fin montaison)

Traitement fongicide contre maladies foliaires.


Août Septembre Octobre Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet

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