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SELON NF EN 1993-1-1.
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Hypothèses de charges
Analyse structurale d'un portique simple
Calcul des combinaisons
Imperfections, choix de l'analyse globale
ELS - Déformations du portique
ELU - Vérifications des poteaux
ELU - Vérifications de la traverse
ELU - Vérification du jarret
HYPOTHÈSES DE CHARGES
REMARQUE : ce document est un extrait d'un texte plus complet paru dans la Revue CONSTRUCTION
METALLIQUE N° 4 - 2005
Seules ont été reprises sur le site, les parties de cet article exclusivement consacrées à l'application numérique,
d'où un début de numérotation au chapitre 4.
Le but principal du dossier résidant dans les vérifications associées au portique, l'attention est attirée sur le fait
que les textes normatifs relatifs à la détermination des actions climatiques (neige et vent) ont été revus depuis la
rédaction du document ci-dessous.
Le but de l'article n'étant pas la présentation des normes NF EN 1990 [1 & 2] et NF EN 1991 [3 & 4],
correspondant respectivement au choix des combinaisons d'actions et au calcul des actions sur les bâtiments,
l'exemple propose directement trois cas de charges simples correspondant aux cas de chargement les plus
courants, soit :
Un cas de charges permanentes ;
Un cas de charge de neige ;
Un cas de charge de vent.
4.1 Charges permanentes
Nota : Dans l'attente de l'annexe nationale de l'EN 1991-1-4 [4], la région de vent est définie sur la base
de la carte de vent des NV 65 mise à jour 2000.
Vitesse de référence :
Vb,o = 26 m/s
dans l'attente de l'Annexe nationale de l'EN1991-1-4]
Rugosité du site :
Catégorie III (zone suburbaine)
Cr(z) = 0,706 (avec z = 8m)
Coefficient d'orographie :
Co(z) = 1
Cas vent sur long pan (calcul u vent sur le portique en file 2)
DATE : 26/09/2008
AUTEUR(S) : Valérie LEMAIRE
En premier lieu, le calculateur doit se poser la question de la méthode d'analyse la plus appropriée pour la
vérification de la structure.
Cette méthode d'analyse est utilisable lorsque les déformations ont une incidence négligeable sur les
sollicitations.
cf. EN 1993-1-1 § 5.2.1 (3)
Cette condition est supposée remplie lorsque le coefficient α cr d'éloignement de la charge critique provoquant
l'instabilité élastique est supérieur ou égal à 10, pour l'analyse élastique et supérieur ou égal à 15, pour
l'analyse plastique.
Dans le cas d'une structure présentant un coefficient α cr inférieur à 10 pour l'analyse élastique (ou inférieur à 15
pour l'analyse plastique), l'influence des déformations doit être prise en compte par une analyse au second
ordre.
Si αcr ³ 3, cette analyse peut être approchée en appliquant un coefficient multiplicateur sur les charges
horizontales et sur les charges horizontales équivalentes dues aux imperfections :
Pour les portiques à pente faible et les ossatures poteaux-poutres à nouds déplaçables, le coefficient
d'éloignement critique αcr peut être calculé avec une méthode approchée en fonction du rapport charge
horizontale ponctuelle en tête de poteau H /déplacement horizontal d correspondant et du rapport hauteur h
/charges verticales VEd pour la combinaison d'actions considérée:
Dans un premier temps, afin d'effectuer un premier calcul de la structure et de déterminer les sollicitations dans
les éléments et les coefficients de charge critique correspondant à chaque combinaison de chargement, les
assemblages sont considérés soit parfaitement articulés et soit parfaitement rigides.
Lors de la vérification de ces assemblages, il conviendra de s'assurer de leur capacité de rotation pour les
assemblages articulés et de leur rigidité pour les assemblages encastrés.
En cas de semi rigidité, la structure devra être revérifiée en tenant compte aux nouds d'assemblage, d'un
coefficient d'élasticité en rotation calculé en fonction de la rigidité réelle de l'assemblage.
cf. EN 1993-1-8
Lors de ce premier calcul, il convient d'intégrer au calcul des combinaisons à l' ELU, les effets des imperfections
de structure.
cf. EN 1993-1-1 § 5.3.2
Elles sont prises en compte lorsque la somme des efforts horizontaux est inférieure à 15% de la somme des
efforts verticaux. Elles peuvent être remplacées par un système de forces équivalentes calculées pour chaque
poteau.
Défaut initial global d'aplomb :
Rappel :
Si HEd > 0,15 VEd, les défauts d'aplomb ne sont pas à considérer.
Dans les autres cas, les imperfections globales d'aplomb peuvent être remplacées par un système de forces
horizontales équivalentes :
Heq = f NEd
avec NEd l'effort normal de compression dans les poteaux
Ces imperfections n'ont pas à être considérées dans l'analyse, lorsque l'on utilise les formules de vérification
aux instabilités du chapitre 6.3 de l'EN 1993-1-1, tenant compte d'un coefficient de réduction de flambement
intégrant un facteur d'imperfection en fonction du type de profilé.
Les combinaisons aux ELU sont utilisées pour les vérifications en résistance et en stabilité des profilés (cf.
chapitre 6 de l'EN 1993-1-1 [5]).
Les combinaisons caractéristiques des Etats limites de service sont utilisées pour la vérification des limites de
déformation (cf. chapitre 7 de l'EN 1993-1-1 et projet d'Annexe Nationale de l'EN 1993-1-1).
IMPERFECTIONS, CHOIX DE L'ANALYSE GLOBALE
7. Détermination des sollicitations
Cette première modélisation va nous permettre de déterminer HEd et VEd et donc de modéliser ou non les
imperfections globales d'aplomb.
Résultats de la modélisation sur le logiciel de calcul : Efforts en pied de poteaux aux ELU
Des imperfections d'aplomb sont à prendre en compte pour les combinaisons 101 et 102 lors de l'analyse
globale de la structure .
Les imperfections globales d'aplomb peuvent être remplacées par un système de forces horizontales
équivalentes : Heq = f NEd avec NEd l'effort normal de compression dans les poteaux.
f = Φo x α h x α m
Calcul de la déformation du portique sous une charge horizontale fictive H appliquée ponctuellement en tête
d'un poteau :
On applique une force H à notre portique et nous regardons le déplacement induit par cette force :
H = 10 kN Þ dH = 23 mm
h= 8,00 m
VEd = 266,83 kN = somme des efforts verticaux pour la combinaison 101
Les résultats du calcul informatique sont vérifiés sur la base des valeurs limites de déformations préconisées
par le projet d'annexe nationale de l'EN 1993-1-1.
Pour les bâtiments, les limites recommandées sont données vis-à-vis des charges variables sous combinaison
caractéristique :
o Ame :
hw = 468 mm
tw = 10,2 mm
c = 426 mm
c / tw = 41,76
o Semelles :
b = 200 mm
tf = 16 mm
r = 21 mm
c = 73,9 mm
c / tf = 4,61
o Longueur de déversement
Bracon d'anti-déversement à mi hauteur fixé sur une lisse de bardage de rigidité appropriée, reliée à la palée de
stabilité de long pan :
Lcr,LT = 4,00 m
Caractéristiques de la section :
IPE500
A = 115,50 cm²
hw = 468mm
tw = 10,2mm
Wpl,y = 2194,1 cm3
d = 426mm
tf = 16mm
fy = 235 N/mm²
Pour la vérification en stabilité des barres uniformes fléchies et comprimées, nous utilisons les formules
d'interaction du chapitre 6.3.3 et l'Annexe A de l'EN 1993-1-1 (annexe A recommandée par le projet d'annexe
nationale).
IPE 500 :
h / b >1,2 donc nous utilisons la courbe de flambement a Þ ay = 0,21
cf. EN 1993-1-1 § 6.3.1.3 tableau 6.2 et tableau 6.1
Lcr,y = 8 m
IPE 500
h / b > 1,2 donc nous utilisons la courbe de flambement b Þ az = 0,34
cf. EN 1993-1-1 § 6.3.1.3 tableau 6.2 et tableau 6.1
o Déversement
Pour la détermination du coefficient de réduction cLT, nous choisissons l'application du chapitre 6.3.2.3 réservé
aux profils laminés ou sections soudées équivalentes :
IPE 500
h / b > 2 donc nous utilisons la courbe de déversement : c Þ aLT = 0,49
cf. EN 1993-1-1 § 6.3.2.3 tableau 6.5 et tableau 6.3
Dans l'attente de l'annexe nationale, la détermination du moment critique de déversement peut également être
approchée à l'aide des abaques de Monsieur GALEA.
Lcr,LT = 4,00 m
Formules d'interaction :
Combinaison 101 : sollicitations en tête de poteau
NEd = 123,46 kN (compression)
My,Ed = 373,22 kNm
Mz,Ed = 0
o Facteurs d'interaction
cf. EN 1993-1-1 Annexe A
Mcr,o = moment critique de déversement pour un diagramme de moment fléchissant uniforme (C1 = 1)
(C1 = 1,31)
c / tw = 38,49
o Semelles :
b = 180 mm
tf = 13,5 mm
r = 21 mm
c = 64,7 mm
c / tf = 4,79
o Longueur de déversement
Section avec semelle supérieure comprimée :
Þ Lcr,LT = 2,50 m = longueur entre deux pannes reliées à la poutre au vent
Section la plus sollicitée de la traverse en IPE 400 = section au faîtage sous combinaison 101
Caractéristiques de la section :
IPE 400
A = 84,5 cm2
Wpl,y = 1307 cm3
fy = 235 N/mm2
IPE 400 :
h / b >1,2 donc nous utilisons la courbe de flambement a Þ ay = 0,21
cf. EN 1993-1-1 § 6.3.1.3 tableau 6.2 et tableau 6.1
Lcr,y = 12 m
IPE 400
h / b > 1,2 donc nous utilisons la courbe de flambement b Þ az = 0,34
cf. EN 1993-1-1 § 6.3.1.3 tableau 6.2 et tableau 6.1
Lcr,z = 2,50 m
o Déversement
Sous charges descendantes : Lcr,LT = 2,50 m
Courbe de déversement : c donc aLT = 0,49
avec :
L = Lcr,z
Io = inertie polaire de la section = 24448 cm4
et Ncr,TF = Ncr,T (section doublement symétrique)
o Facteurs d'interaction
cf. EN 1993-1-1 Annexe A
o Facteur Cmi,o
cf tableau A2 de EN 1993-1-1
Dans l'attente des dispositions relatives à l'application de l'annexe A, devant être précisées par l'annexe
nationale de l'EN 1993-1-1, nous calculons le coefficient Cmy,o sur la base du diagramme de moment considéré
sur la longueur totale de la traverse :
9.2.4 Vérification de la traverse IPE400 en sortie de jarret
kc= 0,91
f = 0,959
Nota : l'utilisation des facteurs de correction kc et f est possible, dans la mesure où, dans cet exemple, pour le
calcul de Mcr, nous n'avons pas tenu compte de maintien intermédiaire le long du tronçon de traverse examiné.
cLTmod = 0,553
Facteur d'interaction
cf. EN 1993-1-1 Annexe A
Facteur Cmi,o :
cf. tableau A2 de EN 1993-1-1
avec :
My,Ed = moment maximum le long de la traverse
d = flèche maximale en milieu de traverse pour la combinaison considérée
L = longueur totale de la traverse
Ncr,y = effort normal critique de flambement de la traverse dans le plan du portique
ELU - VÉRIFICATION DU JARRET
9. Etats limites ultimes
Sur cet exemple, nous choisissons par disposition constructive la mise en ouvre d'un bracon en extrémité de
jarret.
Le déversement du profilé sur la longueur du jarret est vérifié en prenant en compte le risque de flambement
hors plan de la semelle comprimée :
Lcr = 2,50 m
Section considérée : semelle du jarret avec 1/6 de la hauteur de l'âme à mi longueur du jarret
A = 119,88 cm2
Wel,y = 2707 cm3
MRk = Mel,y = 636,15 kNm
NRk = 2817 kN
DATE : 19/09/2008
AUTEUR(S) : Valérie
LEMAIRE