Vous êtes sur la page 1sur 3

PSI - Lycée Bellevue - Toulouse 27/09/23

DS de mathématiques no 2 (2h)
Séries – Intégrales généralisées
Les documents, calculatrices et téléphones et autres dispositifs électroniques communicants sont interdits.
Une bonne rédaction est indispensable, ainsi qu’une présentation soignée (orthographe, graphie, résultats encadrés).

Préliminaire
Z ∞ √
2
On admettra par la suite que l’intégrale de Gauß e−t dt converge, et vaut π.
−∞
Z +∞
2
1. (a) Établir pour tout entier naturel k, la convergence de l’intégrale tk e−t dt.
0
Z +∞ Z +∞
−t2 2
On pose alors, A0 = e dt et, pour tout entier k > 1, Ak = tk e−t dt.
0 0
(b) Calculer A0 , A1 et A2 .
2. Déduire de la question 1.(a) la convergence, pour tout x réel, des deux intégrales :
Z +∞ Z +∞
−t2 2
e cos(2xt)dt et te−t sin(2xt)dt
0 0

Partie I. Calcul d’une fonction auxiliaire


On note F et G respectivement, les fonctions définies sur R par :
Z +∞ Z +∞
−t2 2
∀x ∈ R, F (x) = e cos(2xt)dt et G(x) = te−t sin(2xt)dt.
0 0
Dans cette partie, on veut montrer d’une part, que la fonction F est dérivable sur R (pour les 5/2 : ne pas utiliser les
théorèmes de continuité et de dérivation des intégrales à paramètre) et d’autre part, donner pour tout réel x, l’expres-
sion de F (x).

3. (a) Établir pour tout réel u, l’inégalité : | sin(u)| 6 |u|.


   
u+v v−u
(b) Pour tous réels u et v, justifier la formule trigonométrique : cos(u) − cos(v) = 2 sin sin .
2 2
(c) En déduire que la fonction F est continue sur R.
u2
4. (a) Pour tout réel u, justifier à l’aide d’une formule de Taylor, l’inégalité : |u − sin(u)| 6 .
2
(b) Pour tous réels x et h, établir l’inégalité :
Z +∞
2
|F (x + h) − F (x) + 2hG(x)| 6 e−t (|(2ht − sin(2ht)) sin(2xt)| + (1 − cos(2ht))| cos(2xt)|)dt
0

(On pourra admettre la convergence de l’intégrale du second membre, qui découle du préliminaire)
(c) En déduire l’existence d’une constante C > 0 telle que :

∀(x, h) ∈ R2 , |F (x + h) − F (x) + 2hG(x)| 6 Ch2 .

5. (a) Justifier que la fonction F est dérivable sur R et exprimer sa fonction dérivée F 0 à l’aide de la fonction G.
(b) En utilisant une intégration par parties, montrer que pour tout réel x, on a : F 0 (x) = −2xF (x).

π −x2
(c) En déduire que pour tout réel x, on a : F (x) = e .
2
Partie II. Fonction de Dirichlet
6. Pour tout n ∈ N, soit ϕn la fonction définie sur D = R\{2kπ | k ∈ Z} par :

sin n + 21 u
 
∀u ∈ D, ϕn (u) =  .
2 sin u2

(L’ensemble D est l’ensemble des nombres récls qui ne sont pas des multiples de 2π)
(a) Montrer que la fonction ϕn est continue sur D et prolongeable par continuité en 0.
(b) En déduire que la fonction ϕn admet un prolongement continu sur R.
On note encore ϕn la fonction ainsi prolongée sur R.
(c) Montrer que la fonction ϕn est paire.
π
7. On note i le nombre complexe de module 1 et d’argument .
2
n
X
(a) Pour tout réel u, calculer la somme eiku .
k=1
n
X 1
(b) En déduire la relation : ∀u ∈ R, cos(ku) = ϕn (u) − .
2
k=1
Z 2π
(c) Pour tout n ∈ N, calculer l’intégrale ϕn (u)du.
0
8. Soit ψ une fonction continue sur R et périodique de période T . Établir pour tout réel x, l’égalité :
Z x+T Z T
ψ(u)du = ψ(u)du
x 0

Partie III. Formule sommatoire de Poisson


Dans cette partie, on note θ un réel strictement positif fixé et on considère la fonction f définie sur R à valeurs réelles
2
telle que : ∀x ∈ R, f (x) = e−θx .
X X
9. (a) Montrer que pour tout réel x, les deux séries f (x + 2kπ) et f (x − 2kπ) sont convergentes.
k>1 k>1
+∞
X +∞
X
On pose alors : ∀x ∈ R, H(x) = f (x) + f (x + 2kπ) + f (x − 2kπ).
k=1 k=1
On définit ainsi une fonction H sur R et on admet sans démonstration dans toute la suite du problème que
la fonction H est de classe C 1 sur R.
(b) Préciser la parité de la fonction H et de sa fonction dérivée H 0 .
10. Dans cette question, on note n un entier naturel fixé.
Pour tout N ∈ N? , soit HN la fonction définie sur R par :
N
X N
X
∀x ∈ R, HN (x) = f (x) + f (x + 2kπ) + f (x − 2kπ).
k=1 k=1
Z 2π Z 2(N +1)π
(a) Établir l’égalité : HN (x) cos(nx)dx = f (u) cos(nu)du.
0 −2N π
Z 2π Z +∞
(b) En déduire que l’on a : lim HN (x) cos(nx)dx = 2 f (u) cos(nu)du.
N →+∞ 0 0
+∞
2 k2
X
(c) Établir pour tout x ∈ [0, 2π], l’inégalité : |H(x) − HN (x)| 6 2 e−4θπ .
k=N +1
(d) En déduire les égalités :
Z 2π Z +∞
r  2
π n
H(x) cos(nx)dx = 2 f (u) cos(nu)du = × exp − .
0 0 θ 4θ
Z 2π
11. Soit x un réel appartenant au segment [0, 2π]. Pour tout n ∈ N, on pose : an = H(x) cos(nx)dx.
0
(a) Pour tout N ∈ N? , ćtablir l’égalité :

N
X Z 2π Z 2π
a0 + 2 an cos(nx) = H(u) × ϕN (u + x)du + H(u) × ϕN (u − x)du,
n=1 0 0

où la fonction ϕN a été définie dans la question 6 .


(b) En déduire l’égalité :

N 2π     
H(v + x) + H(v − x)
Z
X 1
a0 + 2 an cos(nx) = × sin N+ v dv.
0 2 sin(v/2) 2
n=1

(c) Justifier la continuité sur le segment [0, 2π] de la fonction Kx définie par :

 H(v + x) + H(v − x) − 2H(x)

si v ∈]0, 2π[
Kx (v) = 2 sin(v/2) .

 0 si v = 0 ou v = 2π

(d) À l’aide de la question 7.(c), établir l’égalité :

N Z 2π   
X 1
a0 + 2 an cos(nx) − 2πH(x) = Kx (v) × sin N+ v dv.
0 2
n=1

12. (a) Soit g une fonction définie et de classe C 1 sur le segment [0, 1].
Z 1
À l’aide d’une intégration par parties, montrer que l’intégrale g(t) sin(λt)dt tend vers 0 lorsque le réel
0
λ tend vers +∞.

On admet plus généralement que si g est une fonction continue sur un segment [α, β](α < β), alors :
Z β
lim g(t) sin(λt)dt = 0.
λ→+∞ α

(b) Établir pour tout réel x ∈ [0, 2π] et pour tout réel θ > 0, la relation (formule sommatoire de Poisson) :
+∞ +∞ +∞
 2 !
1 1 X n −θx2
X
−θ(x+2kπ)2
X 2
√ + exp − cos(nx) = e + e + e−θ(x−2kπ) .
πθ 2 4θ
n=1 k=1 k=1

Vous aimerez peut-être aussi