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MINISTERE DE L’EDUCATION REPUBLIQUE DU MALI

NATIONALE UN PEUPLE - UN BUT – UNE FOI

**********************
UNIVERSITE DE BAMAKO

**********************

FACULTE DE MEDECINE, DE PHARMACIE ET D’ODONTOSTOMATOLOGIE

ANNEE UNIVERSITAIRE : 2006 – 2007 N° :…………..

LA PRISE EN CHARGE DES FRACTURES ET/


OU AMPUTATIONS DU MEMBRE SUPERIEUR
DANS LES ENTREPRISES DU MALI SELON
LE CODE DE PREVOYANCE SOCIALE DE
JANVIER 2000 A DECEMBRE 2004.

Présentée et Soutenue Publiquement le…………………………………….


Devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’OdontoStomatologie
Par M. Sory Yaya TRAORE
Pour obtenir le Grade de Docteur en Médecine
(DIPLOME D’ETAT)

PRESIDENT : Professeur Mamadou L TRAORE

MEMBRE : Professeur Tiéman COULIBALY

CODIRECTEUR DE THESE : Docteur Oumarou DOUMBIA

DIRECTEUR DE THESE : Professeur Sékou SIDIBE

1 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


HOMMAGES :
Je rends hommage en :
La mémoire de mes tontons, Mamou TRAORE et de
Baba TRAORE ainsi que celle de toutes et tous de
près ou de loin musulmans, arrachés à notre
affection à la fleur de l’âge.
Dormez en paix Amen.

Tous les travailleurs victimes d’accidents du travail à


travers le monde, l’Afrique et particulièrement au
Mali.
Puisse ce travail devenir un instrument de recherche
de solutions à vos multiples problèmes.

2 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


DEDICACES

3 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


DEDICACES :
Je dédie :
0 A ALLAH,
Le tout Miséricordieux, le très Miséricordieux ;
« L’unique, le Seul à être imploré pour ce que nous désirons, Celui qui n’a
jamais engendré, n’a pas été engendré et nul n’est égal à Lui ».
Merci ALLAH de m’avoir permis de réaliser ce travail par ta grâce.

1 A mes grands parents in mémorium.

- A mon Père :
Père, les mots me manquent aujourd’hui pour t’exprimer mon affection,
ma reconnaissance et ma profonde gratitude.
Je te serai reconnaissant et je n’oublierai jamais tes conseils, l’affection
que tu m’apportes chaque jour que DIEU fait.
Tes soutiens moraux et matériels, ta confiance ne m’ont jamais fait défaut
et j’espère qu’ils ne me manqueront pas.
Ce travail est le fruit de tes sacrifices et encouragements.
Merci père que le tout puissant t’accorde encore longue vie Amen.

2 A ma Mère :
Oh ma mère, source de ma vie, pionnière de mon éducation, courageuse et
combattante active. Maman tu es ma fierté et c’est l’occasion pour moi en
ce jour solennel de témoignage de toute mon affection, ma reconnaissance
et mes sentiments les plus sincères.
Merci mère, que DIEU te garde aussi longtemps que possible auprès de
nous pour que tu puisses cueillir les fruits mûrs pour lesquels tu as tant
souffert pour l’entretien, Amen !

3 A mes frères et sœurs :


Pour les liens qui nous unissent et vos soutiens moraux, matériels,
encouragements, conseils qui m’ont jamais faits défaut durant tout mon
cycle. Je vous encourage à la persévérance et à l’endurance pour le bien-
être de la famille.
Que la paix et l’entente règnent toujours entre nous, Amen.

- A ma compagne de vie :
Aimé c’est souffrir, nous marchons ensemble pour le meilleur et le pire ;
l’amour est divin, avec l’amour tout est possible et sans l’amour rien n’est
possible. Il se doit d’être cultivé et entretenu.
Que la paix, l’entente, le bonheur et la santé règnent dans notre foyer futur.

4 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


- A la famille feu Oumar DICKO :
Pour la chaleur familiale, les soutiens énormes et la franche collaboration
de tous durant mon séjour chez vous.
Je ne saurais jamais vous remercier assez pour la tendresse et l’affection
qui m’étaient réservées et je m’en souviendrai toute ma vie.
Que DIEU dans sa miséricorde bénisse la famille.

5 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


REMERCIEMENTS

6 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


REMERCIEMENTS :
J’adresse mes chaleureux et sincères remerciements :
- Au PEUPLE MALIEN tout entier :
Qui a consenti d’énormes sacrifices pour ma formation. Puisse ce travail
être l’amorce des récompenses de tes sacrifices.

- A mes Oncles et Tantes :


En témoignage de mes sentiments les plus sincères.

- A mes Cousins et Cousines :


Pour votre soutien énorme. Que Dieu renforce les liens qui nous unis.

- A feu Sekou TRAORE et famille à MOPTI


- A feu Sory TRAORE et famille à BAMAKO
Pour les conseils et assistance. Trouvez ici l’expression de mon indéfectible
attachement.

- A Yacouba SATAO et famille à BKO


- A Soumana SATAO et famille à BKO
- A Mahamane SATAO et famille à BKO
- A Baba DIAWARA et famille à BKO
- A Mahamane SATAO et famille (mon beau frère)
- A la famille TRAORE (KONIO), la famille TOURE (BKO) la famille DIAWARA
(BKO).
Aucune expression ne peut sincèrement traduire mes sentiments à votre
égard.
En gardant au fond de moi le souvenir des services rendus, des conseils et
assistance ; je serais heureux que vous trouviez ici le témoignage de ma
très grande reconnaissance et de ma profonde gratitude.
Puisse la paix, le bonheur et l’entente règnent dans vos foyers respectifs.

- A Bassoum DICKO et tout le personnel du CSCOM BENKADI.


Pour votre estime et conseils. Trouvez ici l’expression de mes sentiments
les plus sincères.
- Au professeur Abdou A. TOURE
- Au Dr Mamady DIAWARA
- Au Dr Mamadou L. SANGARE (OPHTALMO)
- Au Dr Mamary SIMPARA (ORL)
Pour votre franche collaboration, votre aide et votre encadrement plein de
pédagogie et de rigueur.

7 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


- A Mohamed COULIBALY
- A Mme DIANE
- Au Dr Siaka DIAWARA
Pour votre concours à la saisie et l’analyse du texte. Ce travail est aussi le
vôtre.

- A mes camarades Internes de promotion à l’INPS


Pour votre collaboration sincère.

- A mes cadets internes et futurs internes à l’INPS


Je vous souhaite beaucoup de courage de patience dans le service.

- A mes amis de la FMPOS


En souvenir des moments exaltants et d’euphories passés ensemble, les
mots me manquent aujourd’hui pour vous prouver à quel point vous
compter pour moi.

- A tous les membres et sympathisants de l’association des ressortissants


de MOPTI
Pour les soutiens, bon courage pour la survie de l’association.

- Aux jeunes de l’association des élèves et étudiants de KONIO


Pour votre estime, je souhaite bon vent à l’association.

- A la Direction de l’INPS
Pour l’aide financière qui a facilité la réalisation de ce travail.
Recevez ici l’expression de mes sentiments de profonde gratitude. Puisse
ce travail être le prélude d’un partenariat entre votre Institut et la FMPOS
du Mali pour le bonheur des travailleurs et des étudiants.

- A tout le personnel du service AT et du service de prévention des risques


professionnels de l’INPS
Je garderai de mon séjour dans vos services respectifs, un souvenir
inoubliable. Merci pour votre franche collaboration.

- A tout le personnel du CMIE-ZI


Pour la bonne collaboration pendant tout mon séjour.
Trouvez ici l’expression de ma profonde gratitude.

- A tout le corps enseignant de la FMPOS


Ce travail est le fruit des différents enseignements que nous avons reçus de
vous. Trouvez ici l’expression de ma profonde reconnaissance.

8 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


- A Tous ceux de près ou de loin, ayant contribué à la réalisation de ce
travail qui ne sont pas cités dans ce document qu’ils trouvent ici
l’expression de mes remerciements les plus sincères.

9 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


10 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS
A notre Maître et Président du Jury

Professeur Mamadou Lamine TRAORE


Agrégé de chirurgie générale ;
Ancien chef de service de chirurgie générale au CHU du
point « G » ;
Professeur honoraire de chirurgie générale à la FMPOS ;
Chevalier de l’Ordre National du Mali.

Cher Maître,

Permettez nous de vous remercier pour l’honneur que vous nous avez fait
en acceptant de présider le jury de cette thèse, malgré vos multiples
occupations.
Votre dévouement à la formation des étudiants, votre disponibilité, votre
rigueur dans le travail et vos qualités d’homme de science, de culture et de
recherche font de vous un exemple à suivre.
Veuillez trouver ici Cher Maître l’assurance de notre reconnaissance et de
notre profonde gratitude.

11 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


A notre Maître et Juge

Professeur Tiéman COULIBALY


Chirurgien au CHU du Gabriel TOURE ;
Maître de Conférence en Traumatologie et Orthopédie.

Cher Maître,
Nous sommes fiers de vous compter parmi les membres de notre jury.
Vos qualités humaines, votre rigueur scientifique, votre sympathie et votre
disponibilité nous ont fortement marqué.
Trouvez ici Cher Maître l’expression de nos sentiments les plus respectueux.

12 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


A notre Maître et Directeur de thèse

Professeur Sékou SIDIBE


Chirurgien Orthopédiste et Traumatologue à l’Hôpital de
Kati ;
Chef de service du pavillon « D » de l’hôpital de Kati ;
Maître de conférences à la FMPOS ;
2ème assesseur à la FMPOS.

Cher Maître,
Vous nous faites un grand honneur en acceptant de diriger cette thèse,
malgré vos multiples occupations.
Homme de principe et de rigueur, vos qualités humaines et scientifiques,
votre quête obstinée de savoir et du travail bien fait font de vous un maître
admiré de ses élèves.
Soyez rassuré, cher maître de notre profonde reconnaissance.

13 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


A notre Maître et Codirecteur de thèse

Docteur Oumarou DOUMBIA


Chef de service prévention de l’INPS ;
Diplômé en Médecine du Travail ;
Diplômé en Santé et Développement ;
Moniteur en Sauvetage Secourisme du Travail ;
Evaluateur de Dommage Corporel et Médecin conseil des
Sociétés d’assurances.

Cher Maître,
Vous avez pris le risque de me confier ce travail et vous en avez suivi la
réalisation avec une bienveillante attention, nous espérons être à hauteur
de souhait.
Votre disponibilité et votre souci du travail bien fait font qu’il est agréable
de travailler avec vous.
Soyez assuré, cher maître de notre estime et notre profonde gratitude.

14 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


LISTE DES ABREVIATIONS :
Art = Article
AT = Accident du Travail
MP = Maladie Professionnelle
CPS = Code de Prévoyance Sociale
INPS = Institut National de Prévoyance Sociale
OIT = Organisation Internationale du Travail
ITT = Incapacité Temporaire Totale
IPP = Incapacité Permanente Partielle
IPT = Incapacité Permanente Totale
AOF = Afrique Occidentale Française
OMS = Organisation Mondiale de la Santé
BIT = Bureau International du Travail
CSST = Comité de Santé et Sécurité au Travail
CHS = Comité d’Hygiène et de Sécurité
IJ = Indemnité Journalière
SAT = Service Accident du Travail
TB = Tableau
FIG = Figure
< = Inférieur
> = Supérieur
Nbre = Nombre
% = Pourcentage
Jr = Jour
Fract = Fracture
Amp = Amputation
MS = Membre Supérieur
C.N.A.M.T.S = Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs
Salariés
BKO = Bamako
DNI = Direction Nationale des Industries
FMPOS = Faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie
KKORO = koulikoro
/ = Par
H = Heure
FSJE = Faculté des Sciences Juridique et Economique
CHU = Centre Hospitalier Universitaire
HGT = Hôpital Gabriel Touré

15 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


LISTE DES TABLEAUX :
TB I : Répartition des victimes d’AT avec factures et /ou amputations du
membre supérieur suivant le lieu d’origine de 2000 à 2004.
TB II : Répartition des victimes d’AT avec Fractures et / ou Amputations du
membre supérieur suivant les Entreprises de 2000 - 2004
TB III : Répartition des victimes d’AT avec fractures et/ou amputations du
membre supérieur suivant les tranches d’âges de 2000 à 2004.
TB IV : Répartition des victimes suivant le sexe de 2000 à 2004.
TB V : Répartition des victimes suivant la situation matrimoniale.
TB VI : Répartition des victimes suivant la qualification professionnelle de
2000-2004.
TB VII : Répartition des victimes suivant l’ancienneté professionnelle.
TB VIII : Répartition des victimes suivant le lieu de l’accident de 2000 à
2004.
TB IX : Répartition des victimes suivant le moment de l’accident.
TB X : Répartition des victimes suivant l’élément matériel causal de
2000-2004.
TB XI : Répartition des victimes suivant la nature de la lésion de 2000-
2004.
TB XII : Répartition des victimes suivant le siège de la lésion de 2000-
2004.
TB XIII : Répartition des victimes suivant le coté de la lésion.
TB XIV : Répartition des victimes suivant le lieu de soins de 2000-2004.
TB XV : Répartition des victimes suivant l’évolution des lésions.
TB XVI : Répartition des victimes suivant les séquelles.
TB XVII : Répartition des victimes suivant la durée de l’ITT de 2000-2004.
TB XVIII : Répartition des victimes suivant les tranches de taux d’IPP des
séquelles de 2000-2004.
TB XIX : Répartition du nombre de journées perdues de 2000-2004.
TB XX : Prestation des ITT et des IPP de 2000-2004.
TB XXI : Développement des charges techniques chez les victimes d’AT de
2000 – 2004

LISTE DES FIGURES :


FIG II : Répartition des victimes suivant l’élément matériel causal.
FIG III : Répartition des victimes suivant le siège de la lésion

16 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


SOMMAIRE

CHAP I:INTRODUCTION ET OBJECTIFS….1


A - INTRODUCTION
B - OBJECTIFS

CHAPITRE II : GENERALITES……………….5

CHAPITRE III : METHODOLOGIE…………..31


1- Cadre d’étude
2- Type, période et population de l’étude
3- Critères d’inclusion
4- Critères de non inclusion
5- Supports des données
6- Traitement des données
7- Aspects étiques
8- Variables étudiées
9- Difficultés opératoires

CHAPITRE IV : RESULTATS……………….35

CHAPITRE V : COMMENTAIRES ET
DISCUSSIONS…………………………………57

CHAPITRE VI : CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS………………………67

CHAPITRE VII : BIBLIOGRAPHIE………..70

CHAPITRE VIII : ANNEXES………………...75

17 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


INTRODUCTION
&
OBJECTIFS

18 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


I INTRODUCTION ET OBJECTIFS :

A INTRODUCTION

Le membre supérieur est le membre composé des quatre segments que


sont : l’épaule, le bras, l’avant-bras et la main. Il est très mobile, capable
d’exécuter de nombreuses actions. C’est un merveilleux outil, grâce à sa
fonction essentielle qui est la préhension dont le développement
perfectionné est un privilège de l’espèce humaine.
Selon l’art 62 du CPS du Mali
« Est considéré comme accident du travail, quelle qu’en soit la cause,
l’accident survenu par le fait ou à l’occasion du travail, à tous les
travailleurs salariés exerçant leur activité professionnelle en République du
Mali ou pour le compte d’un employeur domicilié au Mali ».
Selon l’art 63 du même CPS
« Sont également considérés comme accidents du travail, l’accident
survenu à un travailleur pendant le trajet de sa résidence au lieu du travail
et vice-versa, dans la mesure où le parcours n’a pas été interrompu ou
détourné pour un motif dicté par l’intérêt personnel ou indépendant de son
emploi, et l’accident survenu pendant les voyages dont les frais sont
soumis à la charge de l’employeur en vertu de l’art 164 du code du travail
du Mali » (7 ; 8).
Les fractures, les amputations, les séquelles et les dommages subis aux
membres supérieurs en matière d’accidents du travail sont des
événements faisant souffrir la victime, ayant des conséquences
économiques, sociales et humaines pour sa famille, l’employeur, l’INPS et
la collectivité.
Selon des estimations récentes faites dans les pays industrialisés, le coût
global des accidents du travail et des maladies professionnelles demeure
très élevé (quatre pour cent environ du produit national brut) malgré qu’il

19 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


soit largement méconnu. Il se décompose en frais directs (dépenses
médicales, frais d’hospitalisation, prestations versées aux victimes ou à
leurs ayants droit) et en frais indirects (dégâts matériels, pertes en
matériels, frais consécutifs à la perte de production) (31).
La prise en charge d’un AT incombe à l’I.N.P.S selon le CPS lorsque
l’enquête établit la notion de présomption d’imputabilité de l’accident, les
règles d’imputabilité et confirme l’accident comme le dit l’art 68 alinéas 4
et 5 du CPS (7) :
Si l’accident est du à une faute intentionnelle de l’employeur ou de l’un de
ses préposés, la victime ou ses ayants droit conservent contre l’auteur de
l’accident le droit de demander réparation du préjudice causé,
conformément aux règles du droit commun dans la mesure où ce préjudice
n’est pas réparé par l’application du présent code.
L’institut est tenu de servir à la victime ou à ses ayants droit, les
prestations et indemnités visées par le présent code.
Il est admis de plein droit à intenter contre l’auteur de l’accident une action
en remboursement des sommes payées par lui.
Les AT font environ 180. 000 morts et 110 millions de blessés chaque
année dans le monde, dont certains ont pour suite une incapacité
permanente, totale ou partielle.
Ainsi, selon les estimations de l’O.I.T, le bilan des AT dans les pays en voie
de développement (sans la Chine) en 1980, était d’environ 33000 morts et
8 millions de blessés dans le seul secteur agricole qui emploie près de la
moitié de leur population active.
En Europe, il y a environ 10 millions d’accidents du travail par an dont
20.000 environ sont mortels (23).
Au Bénin, FAYOMI E (10) a noté qu’un assuré au moins sur cent est victime
d’AT par an avec une moyenne de 4 cas d’accidents mortels.

20 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


Au Mali, DIALLO M.D. (12) dans une étude de janvier 1995 à juin 1998,
concernant 331 cas d’AT déclarés et pris en charge par l’I.N.P.S a rapporté
56,1% des AT aux membres supérieurs contre 28,7 % aux membres
inférieurs.
TRAORE O.S. (18) dans son travail a noté une fréquence des AT aux
membres supérieurs de 29,1 % contre 22,9 % aux membres inférieurs.
Le Mali, de 2000 à 2003, a enregistré 2.336 cas d’AT dont 666 cas graves
avec IPP et 28 cas mortels (24).
En plus de ces raisons sociales, humaines et économiques ; notre étude se
justifie par la fréquence plus élevée des AT aux membres
supérieurs, entraînant des fractures et/ou amputations de ce membre et
du fait qu’aucune étude particulière n’a été, à notre connaissance
entreprise dans notre pays sur cette question. D’où le choix de notre sujet
de thèse pour le doctorat en médecine avec les objectifs suivants :

21 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


B OBJECTIFS :
Objectif Général :
Evaluer les accidents du travail avec fractures et/ou amputations
concernant le membre supérieur dans les entreprises du Mali de janvier
2000 à décembre 2004.
Objectifs Spécifiques :
1 Déterminer la fréquence des accidents du travail avec fractures et/ou
amputations du membre supérieur dans les entreprises du Mali ;

2 Préciser les caractéristiques médicales, socioprofessionnelles et


démographiques des AT avec fractures et/ou amputations du membre
supérieur dans les entreprises du Mali ;

3 Evaluer l’incidence socio-économique des AT avec fractures et/ou


amputations du membre supérieur dans les entreprises du Mali ;

4 Proposer des recommandations pour réduire et mieux maîtriser les


risques liés aux accidents du travail.

22 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


GENERALITES

23 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


II GENERALITES :
1/ Définition de la fracture du membre supérieur : c’est la lésion
traumatique osseuse habituelle qui réalise une solution de continuité d’un
os du membre supérieur.
2/ Définition de l’amputation du membre supérieur : c’est l’ablation d’un
segment ou de tout le membre.
3 / Les principales lésions traumatiques du membre supérieur et leurs
séquelles
3.1/ Les amputations :
Les amputations traumatiques s’observent en règle dans des cas de
lésions graves compromettant la vitalité du membre surtout quand il s’agit
de cas reçus tardivement.
Les amputés du membre supérieur représentent 15% de l’ensemble des
amputés. Ce sont des jeunes, exerçant une activité professionnelle dont
deux tiers ont moins de 40 ans (en France) (28).
3.2/ Les ankyloses et les raideurs articulaires :
Les ankyloses et les raideurs ont en commun, la perte de la mobilité
articulaire.
3.2.a / L’ankylose :
C’est la perte de la mobilité au niveau d’une articulation. Elle se voit surtout
après les traumatises articulaires compliqués d’infection (plaies articulaires
négligées ou suppuration post opératoire).
On distingue trois types d’ankylose :
- l’ankylose osseuse : correspond à une soudure des surfaces articulaires
par le tissu osseux néoformé,
- l’ankylose fibreuse : est une ankylose au cours de laquelle les surfaces
articulaires restent distinctes radiologiquement mais l’interligne articulaire
est remplacé par le tissu fibreux,
- l’ankylose périarticulaire : résulte de l’ossification du tissu périarticulaire.

24 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


Cliniquement on distingue des ankyloses en bonne position qui sont
compatibles avec les activités et les ankyloses de mauvaise position
empêchant de se servir du membre.
3.2. b / Les raideurs articulaires :
La raideur est la limitation de la mobilité d’une articulation. Elle se traduit
par une diminution plus ou moins importante de l’amplitude des
mouvements d’une articulation (par rétraction musculo-ligamentaire et
adhérence fibreuse intra-articulaire).
Elle constitue la complication la plus fréquente des traumatismes de
l’épaule au-delà de la quarantaine. Elle succède généralement à une
absence de mobilisation précoce.
3.3 / Les pseudarthroses :
La pseudarthrose est l’absence totale de consolidation après un délai
suffisant pour le cal de se former. On distingue deux types de
pseudarthroses :
- la pseudarthrose fibreuse serrée : où la mobilisation anormale ne peut
être mise en évidence que par un examen clinique et radiologique attentif,
- la pseudarthrose lâche : c’est celle qui se manifeste par une mobilité
anormale excessive, créant une impotence fonctionnelle importante du
membre.
Les causes sont :
- soient liées au type de fracture,
- soient liées à une mauvaise contention du foyer de fracture,
- soient liées à la présence d’un matériel chirurgical important au niveau
du foyer de fracture.
3.4 / Les cals vicieux :
On parle de cal vicieux lorsque le cal se forme en mauvaise position. Il peut
s’agir de cal vicieux en baïonnette, en rotation, en chevauchement ou en
angulation. Il arrive que le cal se forme souvent en bonne position mais de

25 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


façon exagérée, on parle alors de cal hypertrophique qui peut être
inesthétique (la clavicule).
Le cal peut être juxta-articulaire limitant la mobilité maximale de
l’articulation (palette humérale bloquant le coude).
Le cal vicieux fait suite à une mauvaise réduction ou à l’absence de
réduction. Il peut être dû aussi à un déplacement secondaire négligé.
Les cals vicieux rotatoires ou raccourcissant sont souvent dus à
l’ostéosynthèse par clou centromédullaire. Pour éviter les cals vicieux, il
faut faire une bonne réduction, une bonne contention et assurer le suivi (2).
4 / Quelques notions en matière d’accident du travail :
Travailleur : Selon l’art L1 du code de travail du Mali, « Est considérée
comme travailleur, quels que soient son sexe et sa nationalité, toute
personne qui s’est engagée à mettre son activité professionnelle
moyennant rémunération, sous la direction et l’autorité d’une autre
personne, physique ou morale, publique ou privée, laïque ou religieuse,
appelée employeur » (8).
Entreprise : Selon l’art L3 du code de travail du Mali, << On entend par
entreprise, une organisation de forme juridique déterminée, propriété
individuelle ou collective, employant des travailleurs sous l’autorité d’un
organe investi du pouvoir de direction et ayant pour objet une activité
commune d’ordre généralement économique, destinée à la production ou à
la vente de biens ou à la prestation de services déterminés>> (8).
La notion de présomption d’imputabilité : Il faut qu’il s’agisse d’un
accident, un événement d’apparition soudaine et brutale, survenu au temps
et au lieu du travail.
L’indemnisation d’un traumatisme est effective si l’imputabilité est totale
ou partielle. Il existe sept règles d’imputabilité :

26 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


- tout d’abord la nature du traumatisme doit être prouvée, c’est ce qui est
fait généralement par la présentation du certificat initial, ou du constat de
police,
- le traumatisme doit être d’une certaine violence pour occasionner les
troubles allégués,
- il faut qu’il y ait une concordance de siège entre le traumatisme et la
lésion,
- un certain enchaînement est nécessaire pour que les signes présentés
soient en rapport avec l’accident,
- on recherche une continuité des signes,
- l’état antérieur doit être connu,
- il faut s’assurer qu’il n’y a pas une autre cause qui puisse expliquer la
lésion (5).
Guérison : C’est quand la blessure ne laisse subsister aucune séquelle
indemnisable et par conséquent aucune incapacité permanente, le dossier
est donc clos, sous réserve d’une rechute ultérieure.
Consolidation : A la suite de l’état transitoire que constitue la période de
soins, la lésion se fixe et prend un caractère permanent, sinon primitif, tel
qu’un traitement n’est plus, en principe nécessaire si ce n’est pour éviter
une aggravation. A ce moment, il est possible d’apprécier un certain degré
d’incapacité permanente découlant de l’accident.
5 / Historique des AT :
Aux Etats Unis le Massachusetts fut le premier Etat à promulguer une loi
sur la prévention des accidents dans les fabriques, en mai 1877.
Le 1er juin 1886, le Massachusetts fut également le premier à adopter une
loi instituant la déclaration obligatoire des accidents (14).
Dès 1885, le principe de la responsabilité de l’employeur en cas d’AT
commença à figurer dans la législation des différents Etats. Cette
responsabilité a été progressivement assurée par les compagnies

27 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


d’assurance. Celles-ci ont engagé des inspecteurs chargés de contrôler
l’application des mesures de sécurité dans les entreprises assurées ; et
c’est ainsi que leur mission s’est étendue au domaine de la prévention des
AT.
En France la première loi sur les fabriques date du 22 mars 1841 (14 ; 25).
Mais la première loi sur les accidents du travail remonte au 9 avril 1898.
Avant, les AT étaient soumis au régime du droit commun : le droit à la
réparation étant basé sur la notion de responsabilité de l’auteur de
l’accident (théorie de la faute), il s’agit d’une responsabilité à base de
faute prouvée appuyée sur l’article 1382 du code civil français qui stipule :
" tout fait quelconque de l’homme qui cause un dommage à autrui, oblige
celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer ". Donc la victime devait
faire la preuve de la faute de son employeur pour obtenir réparation.
En effet, après l’avènement en 1945 de la sécurité sociale, la loi du 30
octobre 1946 sur la prévention et la réparation des AT et MP a élargi
considérablement le cadre de la réparation, en apportant de nouveaux
avantages aux victimes (25) : tout d’abord, obligation d’assurance de tous
les employeurs auprès d’un seul et même organisme (caisse de sécurité
sociale) offrant une garantie de solvabilité absolue.
Ensuite, extension de la réparation au- delà de la simple couverture des
soins et de l’incapacité permanente. Cette réparation englobe des notions
nouvelles de réadaptation fonctionnelle, de rééducation professionnelle et
de reclassement professionnel.
Par la loi du 23 juillet 1957, cette réparation a été étendue aux accidents
de trajet (26).
Au Mali, à l’instar de l’ex-AOF (Afrique occidentale française), le principe du
risque professionnel, introduit par le décret de 2 avril 1932, confiait la
gestion du risque professionnel aux compagnies d’assurances privées (15) ;
et cela pour certains employeurs seulement jusqu’en 1957.

28 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


L’indemnisation prévue par cette réglementation n’était pas intégrale,
mais partielle et avait un caractère forfaitaire.
Le 24 février 1957, le décret modifié N° 57/245 donnait à chaque Etat la
possibilité de prendre la gestion des risques professionnels ou s’il le
désirait de les laisser entre les mains des compagnies privées d’assurance,
pour une période ne dépassant pas deux ans. C’est ainsi qu’en ex-Soudan
français (actuel Mali), le problème a été introduit devant l’assemblée
législative.
Cette assemblée, sous l’action conjuguée des syndicats et des
parlementaires, a pris la décision de la création d’une caisse de
compensation des prestations familiales (15).
La gestion des fonds d’assurance accident du travail a été confiée à cette
caisse. Ce texte est entré en vigueur pour compter du 1er janvier 1959.
Dès son accession à l’indépendance, le Mali s’est préoccupé de
l’instauration, d’une justice sociale en élaborant un système de sécurité
sociale au profit des travailleurs. C’est ainsi que la loi N° 62 /AN-RM du 9
août 1962 institue en République du Mali un code de prévoyance sociale
(CPS) qui assure les travailleurs contre les principaux risques sociaux.
Ce code comprend les régimes suivants art 1er:
-régime de prestations familiales ;
-régime de prévention et de réparation des AT et MP sur lequel notre étude
a porté ;
-régime d’assurance vieillesse, invalidité et décès ;
-régime de protection contre la maladie.
Cette loi a confié la gestion de l’ensemble des régimes à un seul
organisme : L’I.N.P.S (Institut National de Prévoyance Sociale).
L’I.N.P.S est un organisme public à caractère social, doté de l’autonomie
financière. Il est chargé de la gestion des divers régimes de prévoyance
sociale sus cités. Il est placé sous la tutelle du Ministère du

29 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées et dirigé
par un conseil d’administration de quinze (15) membres. Ce conseil
d’administration est composé :
• pour un tiers, des pouvoirs publics
• pour un tiers, les travailleurs
• pour un tiers, les employeurs
Les services de l’I.N.P.S sont placés sous l’autorité d’un Directeur Général
nommé par décret pris en conseil des ministres.
Le Directeur Général et son adjoint assistent avec voix consultative aux
séances du conseil d’administration ou des commissions (7).
6 / Les causes des AT :
L’AT est un événement résultant le plus souvent de la convergence de
facteurs liés à l’homme et à son environnement. Tous les AT peuvent être
attribués, directement ou indirectement à des défaillances humaines.
L’homme n’est pas une machine ; cependant son comportement n’est pas
prévisible ; et il commet parfois des erreurs, qui peuvent être le fait de
toute personne qui a quelque chose à voir avec les plans, la construction,
l’installation, la direction, la surveillance et la marche de l’usine et de tout
ce qui s’y trouve (14).
La conception traditionnelle, distingue parmi les causes d’accidents celles
dues aux facteurs techniques et celles liées aux facteurs humains (25).
- La notion de << facteurs techniques>> comporte une double acception
selon LEONETTI :
• La notion théorique est large et comprend : les défaillances, les
imperfections de l’outillage, la nocivité des produits utilisés, les
mauvaises conditions de travail (aménagement défectueux des postes
de travail, état défectueux des sols, température des ateliers).
• La conception pratique est plus étroite et comprend à peu près
exclusivement les défaillances de l’outillage.

30 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


- La notion de <<facteurs humains>> comporte également une part
d’ambiguïté, Madame PACAUD, a proposé de faire la distinction entre
facteur humain et facteur individuel :
* le facteur humain : comporte des défauts psychologiques et
physiologiques susceptibles de provoquer un accident isolé chez n’importe
quel sujet, à la faveur de la fatigue, d’une chute de l’attention, d’un faut
jugement ou d’un oubli du règlement.
* le facteur individuel désigne << un comportement psycho- physiologique
particulier entraînant chez certains sujets des accidents multiples et
répétés>>.
Tout accident est précédé d’un dysfonctionnement à certain niveau du
système.
En localisant ce dysfonctionnement et en y portant remède par une
modification de structure ou d’organisation, on peut éliminer la cause de
l’accident.
Cette approche permet de dépasser l’opposition facteurs techniques
facteurs humains en les intégrant dans un concept plus large.
A ce propos, LEPLAT, disait que :<<l’homme, la machine et
l’environnement sont liés par un tissu de relation et chaque élément doit
être étudié dans ses relations avec les autres>>.
Eviter l’accident ce sera donc déterminer les caractéristiques du système
et de son fonctionnement qui l’ont provoqué, identifier les situations
d’inadaptation à l’intérieur desquels il prend naissance.
Ainsi on peut noter entre autres facteurs d’AT :
* défaut de formation technique de l’accidenté.
* mauvaise conception d’une machine ou d’un outillage.
* défaut d’organisation générale du travail
* non-respect des règles de sécurité : absence de port de gants de casque
de chaussures de sécurité et des lunettes appropriées.

31 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


* dégradation (des machines, des engins vieillis côtoyant des machines
modernes).
* tâches inhabituelles ou imprévues.
* manque d’information sur l’état du système (manque de visibilité, de
signaux, défaut d’éclairage, succession de deux équipes sans information
de la suivante par la précédente).
* inexpérience : qualification suffisante mais ignorance des particularités
de l’équipe, des signaux et du langage informel de celle-ci.
* autres facteurs : Il s’agit de facteurs temporaires et variables de la
susceptibilité aux accidents: âge, sexe, situation familiale, formation
professionnelle, entreprise, durée de présence dans l’entreprises et au
poste, horaire et durée de travail, fatigue, température, influence de
l’alcool et des autres toxiques (METZ et LEDERMAM en 1960, constataient
qu’une alcoolémie supérieure à 0,05 g/l de sang s’accompagnait d’une
augmentation des accidents de 10 %).
7 / La prévention des accidents du travail :
En matière de prévention des AT, il faut l’apport du médecin spécialiste en
santé et sécurité au travail. Il existe plusieurs définitions de la médecine en
santé et sécurité au travail, mais nous allons retenir celle du comité
d’expert mixte OIT – OMS, 1950 (25) :
La médecine en santé et sécurité au travail est une discipline chargée
de<< promouvoir et maintenir le plus haut degré de bien être physique,
mental et social des travailleurs dans toutes les professions ; prévenir tout
dommage causé à la santé de ceux-ci par les conditions de leur travail ; les
protéger dans leur emploi contre les risques résultant de la présence
d’agents préjudiciables à leur santé ; placer et maintenir le travailleur dans
un emploi convenable à ses aptitudes physiologiques et psychologiques>>.

32 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


Le médecin spécialiste en santé et sécurité au travail : son rôle est
essentiellement préventif et se résume en trois activités (PI, PII, PIII) selon
le paquet minimum d’activité (31) :
- PI * Surveillance des lieux du travail au cours de laquelle le médecin doit
inspecter les lieux du travail, les machines, les conditions du travail, faire
des prélèvements atmosphériques et comparer aux normes admises.
* Faire des activités promotionnelles (Information, Education,
Communication) et formation des membres des CSST (Comités de
Santé et Sécurité au Travail), les travailleurs et leur encadrement.
- PII * Surveillance de la santé des travailleurs : (visite d’embauche, visite
périodique, visite à la demande et visite de reprise de service).
Le médecin fait des prélèvements biologiques ici pour comparer aux
normes biologiques admissibles.
- PIII * Soins d’urgences (soins de morbidité et d’accident) et premiers
secours (étouffement, hémorragie, catastrophe dans l’entreprise).
* Activités de soutien (tâches administratives et réadaptation des
handicapés).
Le médecin spécialiste en santé et sécurité au travail est conseiller de la
direction, des représentants du personnel, des salariés, des services
sociaux pour tout ce qui a trait à l’hygiène, la sécurité, les conditions de
travail et de vie dans l’entreprise.
L’adaptation des postes à la physiologie humaine : le médecin spécialiste
en santé et sécurité au travail devra, pour cela, connaître les machines, les
outils, les produits employés ainsi que les techniques utilisées et les
rythmes de travail imposés. Il doit donner son avis sur leur bonne
adaptation à l’homme.
Il doit également être consulté sur les projets de construction,
d’aménagements nouveaux, ainsi que sur les modifications apportées aux
équipements (7 ; 27).

33 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


Selon le BIT, ont peut classer de la façon suivante les différents moyens
généralement employés aujourd’hui pour promouvoir la sécurité du travail :
• La réglementation : c’est à dire l’établissement de règlements
obligatoires sur les conditions générales de travail, les plans, la
construction, l’entretien, l’inspection, les essais et l’utilisation du
matériel et de l’outillage industriel, sur les devoirs des employeurs et
des travailleurs, la formation professionnelle, le contrôle médical, les
premiers soins, les examens médicaux.
• La normalisation : c’est à dire l’établissement des normes officielles et
semi-officielles ou non, relatives à la construction de matériel et
d’outillage Industriels ne présentant aucun danger, aux pratiques de
sécurité et d’hygiène, aux moyens de protection du personnel.
• L’inspection : le contrôle de l’application des règlements obligatoires, le
respect des normes.
La recherche technique, médicale, psychologique, statistique, accordée par
les assurances, l’organisation de la sécurité au sein de chaque entreprise.
La prévention des AT est légale, technique (collective et individuelle) et
médicale (25). Elle doit prendre en compte tous les facteurs en cause
autant techniques qu’humains.
7.1 / La prévention légale :
D’après l’art 36 du CPS (7) : " toute entreprise doit assurer à ses
travailleurs un service médical et sanitaire destiné :
• d’une part, dans le domaine de la prévention, à éviter toute altération
de la santé des travailleurs du fait de leur travail, notamment par la
surveillance des conditions d’hygiène du travail, des risques de
contagion et de l’état de santé des travailleurs ;
• d’autre part, et en attendant l’institution d’un régime d’assurance
maladie, à dispenser des soins aux travailleurs et le cas échéant, à leur
famille dans les conditions et limites définies au présent livre".

34 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


• Les mesures d’hygiène et de sécurité pour la prévention des travailleurs
sont prescrites dans le code de travail.
• Les installations doivent être approvisionnées en médicaments et
accessoires selon les normes fixées par le décret conjoint des Ministres
du travail et de la Santé.
Selon l’art D.282-6 du code du travail (8) :
Le comité d’hygiène et de sécurité (CHS) a pour mission :
a) de procéder lui-même ou faire procéder par l’un de ses membres, à
une enquête à l’occasion de tout accident et de toute maladie
professionnelle grave, c’est-à-dire ayant entraîné la mort ou paraissant
devoir entraîner une incapacité permanente ou qui aura révélé
l’existence d’un danger grave.
Il peut requérir à cet effet la collaboration de personnes qualifiées.
L’enquête doit avoir essentiellement pour objet de déterminer les causes
de l’accident ou de la maladie, afin de rechercher les moyens qui
permettront d’éviter tout retour.
Les résultats de cette enquête sont consignés sur le registre du comité.
b) de s’assurer avant toute implantation de matériel ou de machine que
ceux-ci présentent les dispositifs de sécurité conformes aux normes et à
la réglementation en la matière.
c) de procéder à de fréquentes inspections de l’établissement en vue de
s’assurer de l’application des prescriptions législatives, réglementaires
et de consignes concernant l’hygiène et la sécurité, ainsi que du bon
entretien des dispositifs de protection.
Le résultat de ces inspections doit faire l’objet d’un rapport qui est
consigné sur le registre du comité et doit être mentionné sur le rapport
annuel prévu à l’article D.282-8.
d) de donner son avis sur toute mesure se rapportant à l’objet de sa
mission notamment sur les règlements et consignes de sécurité de

35 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


l’établissement lorsqu’un représentant en avise immédiatement le chef
du service chargé des questions de sécurité, qui consigne cet avis sur le
registre du comité.
e) d’organiser l’instruction des équipes chargées des services d’incendie et
de sauvetage et de veiller à l’observation des consignes de ces services.
f) de s’efforcer de développer par tous les moyens efficaces de sécurité
(conférences, tracts, affiches, méthodes audiovisuelles) les notions de
sécurité, d’hygiène et de santé.
Selon l’art D.282-7 du code du travail (8) :
Le comité d’hygiène et de sécurité est soumis à l’obligation :
1) de remplir une fiche de renseignements à l’occasion de tout accident
grave entraînant la mort ou une incapacité permanente, ou qui aura
révélé l’existence d’un danger grave, même si les conséquences ont pu
être évitées. Cette fiche dûment signée par les membres du comité qui
ont procédé à l’enquête, sera établie en quatre exemplaires.
L’un de ces exemplaires devra être adressé, dans les quinze jours suivant
l’accident, à l’institut National de prévoyance sociale.
Deux autres exemplaires envoyés dans le même délai à l’inspection
régionale du travail du ressort, le quatrième exemplaire est conservé par
l’entreprise.
2) d’établir, en quatre exemplaires, un rapport annuel sur l’activité du
comité et de transmettre deux exemplaires de ce rapport à la Direction
Nationale du Travail, un troisième exemplaire à l’Institut National de
Prévoyance Sociale.
Ce rapport, approuvé par les membres du comité, devra être envoyé au
plus tard, le 30 janvier de chaque année, et comporter notamment, des
informations statistiques sur les accidents du travail dans l’entreprise,
pendant la période de référence.

36 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


7.2 / La prévention technique :
7.2.1 / La prévention collective : elle tend à supprimer ou à diminuer le
risque à la source. Elle ne dépend pas du travailleur. Elle doit donc être
envisagée avant la prévention individuelle.
- La prévention intégrée : c’est la prévention de conception qui supprime
l’existence du risque. Conception de machines (ou d’outillage) non
dangereux, on peut en rapporter l’automatisation des tâches qui supprime
les manifestations dangereuses.
Cette prévention bien que non infaillible est théoriquement idéale et doit
être envisagée prioritairement.
- Les systèmes et matériels de prévention :
Les systèmes de protection sur les machines dangereuses.
Ces systèmes empêchent le risque mais ne le suppriment pas et celui-ci
réapparaît par exemple lorsque le système de protection estimé gênant a
été retiré de la machine.
La signalisation : elle doit être évidente et connue de tous.
* la circulation :
La circulation dans l’entreprise est une cause fréquente d’accident du
travail (25). La signalisation à ce niveau est donc fondamentale :
Par exemple :
> bandes blanches continues, pour signaler les voies de circulation,
> matériaux réfringents, pour la circulation nocturne
> bandes jaunes et noires, pour signaler des obstacles.
* Les couleurs de sécurité : leur but est de provoquer une réaction
immédiate à l’approche d’un danger. On utilise :
> le rouge pour signaler un danger immédiat ;
> le jaune orangé : possibilité d’accident ;
> le vert : absence de danger.

37 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


Cependant, il ne faut pas confondre les couleurs de sécurité avec les
couleurs de signalisation.
7.2.2/ Protection individuelle : elle ne supprime pas le risque, mais elle
permet au travailleur de le connaître, de l’éviter ou de s’en protéger.
7.2.2. a/ Formation initiale : Dans l’entreprise, le salarié, même employé à
titre temporaire doit recevoir une formation relative à la sécurité, adaptée
au poste de travail.
A l’embauche, ou lors d’un changement de poste de travail, le salarié doit
être informé :
*des règles de circulation des engins de toute nature sur les lieux de
travail, des voies d’accès au lieu de travail et aux locaux sociaux,
*des instructions d’évacuation en cas de dangers
*des issues et dégagements de secours.
7.2.2. b/ Formation continue :
Cette formation à la sécurité doit être renouvelée et réactualisée après un
arrêt d’au moins vingt et un jour (25) et à la demande du Médecin en santé
et sécurité au travail de façon systématique. Divers moyens peuvent être
employés pour informer et sensibiliser les salariés: conférences, films,
affiches, avis, campagnes de sécurité, rôle du médecin.
7.3 / Prévention Médicale :
La prévention médicale (25). La visite d’embauche et les visites
systématiques permettent en effet de rechercher si le salarié n’est pas
atteint d’une affection dangereuse pour les autres travailleurs, de s’assurer
qu’il est médicalement apte au poste envisagé, de proposer
éventuellement des adaptations du poste ou une autre affectation. Des
examens peuvent compléter l’examen clinique. Le médecin du travail doit
être spécialement vigilant pour certains postes ou pour certains salariés.

38 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


8 / La réparation des AT :
Jadis, seul le droit commun pouvait autoriser celui qui avait été victime
d’un accident au cours du travail à demander réparation à l’employeur;
encore fallait-il démontrer devant les tribunaux soit la faute de celui-ci, soit
sa responsabilité du fait que l’accident avait été provoqué par une
machine placée sous sa garde (27).
La loi française du 30 octobre 1946 ainsi que son décret d’application du
30 décembre 1946 envisagent les accidents du travail et les maladies
professionnelles comme des risques sociaux analogues à ceux couverts
par l’ensemble de la législation de l’assurance maladie, ainsi l’assurance
prend un caractère obligatoire (9).
Le régime de réparation des AT existe au profit de tous les travailleurs
salariés exerçant leur activité professionnelle en République du Mali ; ou
pour le compte d’un employeur domicilié au Mali Art 61 (7).
Cependant ne donne lieu à aucune réparation, l’accident survenu par la
faute intentionnelle de la victime.
Lorsque l’accident est dû à une faute inexcusable de l’employeur ou de ses
préposés, les indemnités dues à la victime ou à ses ayants droit sont
majorées.
Le montant de la majoration est fixé par le tribunal du travail compétent,
sans que la rente allouée puisse dépasser soit la fraction du salaire annuel
correspondant à la réduction de capacité, soit le montant de ce salaire.
La majoration est payée par l’Institut qui en récupère le montant au moyen
d’une cotisation supplémentaire imposée à l’employeur.
Bénéficient d’une réparation en cas d’AT Art 64 (7) :
1. les membres des sociétés coopératives ouvrières de production ainsi
que les gérants non salariés des coopératives et leurs préposés ;
2. les gérants d’une société à responsabilité limitée lorsque les statuts
prévoient qu’ils sont nommés pour une durée limitée,

39 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


3. les Présidents Directeurs Généraux des sociétés anonymes,
4. les apprentis,
5. les élèves des établissements d’enseignement technique et les
personnes placées dans les centres de formation, de réadaptation ou
de rééducation professionnelles pour les accidents survenus par le fait
ou à l’occasion de cet enseignement ou de cette formation.
6. les détenus exécutant un travail pénal, pour les accidents survenus par
le fait ou à l’occasion de ce travail.
8.1/ La procédure de réparation en cas d’AT :
- la victime, l’accidenté
* doit, au plus tard, dans les 24 heures de l’accident sauf cas de force
majeur, informer ou faire informer l’employeur ou l’un de ses préposés.
* relever l’identité des témoins éventuels (en prévision d’une enquête de la
caisse).
* se procurer auprès de son employeur un carnet d’AT.
- l’employeur ou son préposé :
* doit déclarer tout accident du travail dont il a eu connaissance, dans les
48 heures.
Cette déclaration précise le lieu, la cause, les circonstances, les suites
probables de l’accident, le nom et prénom, le sexe et la catégorie
professionnelle de la victime, l’adresse de l’entreprise. Elle est établie en
quatre exemplaires sur les imprimés officiels délivrés par l’organisme
assureur (l’INPS) pour le Mali à cet effet.
- un exemplaire est adressé directement à l’INPS dans les 48 heures
suivant l’accident ;
- deux exemplaires sont transmis par l’employeur dans les même délais à
l’inspection régionale du travail du ressort, si l’accident est survenu dans
les limites du cercle où l’inspection a son siège, ou dans le cas contraire, au

40 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


chef de circonscription administrative qui retransmet un des deux
exemplaires reçu à l’inspection régionale du travail du ressort ;
- le quatrième exemplaire est classé dans les archives de l’employeur et
présentable à toute réquisition.
En cas d’accident de trajet, la victime ou ses ayants droit sont tenus, sauf
cas de force majeure, de prévenir l’employeur dans les 48 heures suivant
l’accident.
La transmission par l’employeur des documents ci-dessus se fait, soit par
dépôt manuel, contre récépissé, soit par envoi sous pli recommandé avec
accusé de réception, le reçu délivré par la poste tenant lieu de récépissé.
L’employeur est tenu, dès l’accident survenu de faire assurer les soins de
première urgence, d’aviser le médecin charger des services médicaux de
l’entreprise ou à défaut, le médecin le plus proche. Eventuellement de
diriger la victime sur le centre médical ou interentreprises, à défaut sur la
formation sanitaire publique ou l’établissement hospitalier public ou privé
le plus proche du lieu de l’accident (7).
8.2/ Les droits de l’accidenté du travail :
Les prestations en nature et en espèces.
Pendant toute la durée de l’arrêt de travail et du traitement motivé par les
conséquences médicales de l’AT, c’est à dire durant la période d’ITT ou en
cas d’IPP jusqu’à la visite de reprise faite par le médecin en santé et
sécurité au travail, le licenciement par l’employeur est interdit, toutes les
prestations sont supportées par l’organisme assureur (l’Institut) qui en
verse directement le montant aux destinataires à l’exception des soins de
première urgence qui sont à la charge de l’employeur (29 ; 19).
Le droit aux prestations des accidents du travail est précise dans l’Art 85 du
CPS du Mali (7) qui stipule : " Les prestations accordées aux victimes
comprennent, qu’il y ait ou non interruption de travail :

41 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


1. la couverture des frais entraînés par des soins médicaux et
chirurgicaux, les frais pharmaceutiques et accessoires ;
2. la couverture des frais d’hospitalisation ;
3. la fourniture, la réparation et le renouvellement des appareils de
prothèse et d’orthopédie nécessités par l’infirmité résultat de l’accident
et reconnus indispensables soit par le médecin traitant, soit par la
commission d’appareillage (créée auprès du Ministère de la santé),
ainsi que la réparation et le remplacement de ceux que l’accident a
rendu inutilisable ;
4. la couverture des frais de transport de la victime de sa résidence
habituelle, au centre inter entreprise, à la formation sanitaire ou à
l’établissement hospitalier ;
5. les prestations, autres que les rentes, dues en cas d’accident suivi de
mort. Il s’agit des frais funéraires de la victime, des frais de transport
du corps au lieu de sépulture choisi par la famille. Ces frais sont
remboursés sur présentation des pièces justificatives ;
6. et d’une façon générale, la prise en charge des frais nécessités par le
traitement, la réadaptation fonctionnelle, la rééducation professionnelle et
le reclassement de la victime."
La journée de travail au cours de laquelle l’accident s’est produit, quel que
soit le mode de paiement du salaire, est intégralement à la charge de
l’employeur. L’indemnité journalière est payée à la victime par l’Institut à
partir du premier jour qui suit l’arrêt du travail consécutif à l’accident, sans
distinction entre jours ouvrables et dimanches ou jours fériés, pendant
toute la période d’incapacité de travail qui précède, soit la guérison
complète ou la consolidation de la blessure ou le décès ainsi que dans les
cas de rechute ou d’aggravation.
L’indemnité journalière (I.J) est égale :

42 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


- au 1/30 (trentième) du salaire du mois civil de travail précédant
l’accident pour le salarié payé au mois ou à la quinzaine ;
- au 1/28 (vingt-huitième) du salaire des deux dernières quatorzaines de
travail pour les travailleurs payés à la quatorzaine, les deux derniers
bulletins de paye faisant foi ;
- au 1/28 (vingt-huitième) du salaire des quatre dernières semaines de
travail pour les salariés à la semaine, les quatre bulletins de paye faisant
foi ;
- au 1/30 (trentième) du salaire de ses horaires multiplié par la durée
mensuelle du travail de l’entreprise pour le travailleur journalier
intermittent.
L’I.J est payée soit à la victime, soit à son conjoint, soit si la victime est
mineure, à la personne qui justifie l’avoir à sa charge, soit à un tiers auquel
la victime donne délégation pour l ‘encaissement.
Elle doit être réglée mensuellement et mise en paiement par l’Institut dès
la réception de tout certificat médical attestant la nécessité d’arrêt du
travail.
L’arrêt de travail et les soins prennent fin sur décision du médecin traitant
qui délivre un certificat final descriptif fixant la date de guérison ou de
consolidation, ou par la caisse sur avis de son médecin conseil.
L’assuré (victime d’AT) est examiné par le médecin conseil de l’organisme
assureur pour apprécier l’IPP ou IPT qui subsiste et en fixer le taux définitif
d’incapacité qui sera transmis à la division rente.
Ce taux est déterminé d’après la nature de l’infirmité, l’état général, l’âge,
les facultés physiques et mentales, les aptitudes et qualifications
professionnelles de la victime, en tenant compte d’un barème indicatif
d’invalidité dont les séquelles sont fonction de leurs conséquences
fonctionnelles et professionnelles (7 ; 16 ; 29).

43 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


L’atteinte anatomique ne justifie pas un pourcentage d’incapacité, mais
c’est son retentissement fonctionnel (raideurs articulaires, ankyloses,
amputations et autres) qui est déterminant.
En cas de séquelles multiples d’un même accident, le médecin peut
utiliser la formule de BALTHAZARD pour calculer successivement chaque
séquelle sur la capacité restante ou la formule de GABRIELLI en cas
d’accidents successifs concernant des organes non synergiques.
En cas d’incapacité permanente la victime a droit à une rente égale au
salaire annuel des 12 mois précédant l’accident multiplié par le taux
d’incapacité préalablement réduit de moitié lorsque ce taux ne dépasse
pas 50% et augmenté de moitié pour la partie qui excède 50% (ainsi une
incapacité de 50% = 25%du salaire ; de 60% = 25%+10%X1 ,5= 40% du
salaire et de 70% = 25%+20%x1, 5 = 55% du salaire).
Salaire annuel retenu (210054 à 2100540Fcfa), la partie excédant le
salaire compris entre (2100540 et 5881512 Fcfa) n’est retenue que pour
le tiers de sa valeur et les sommes supérieures à 5881512 Fcfa ne sont
pas prises en considération.
NB : jusqu’à 9% de taux d’IPP, la victime reçoit un capital et à partir de
10%, une rente (avant correction administrative du taux) (29).
Si l’incapacité permanente est totale et oblige la victime, pour les actes
ordinaires de la vie, à recourir à l’assistance d’une tierce personne, le
montant de la rente calculée d’après les bases indiquées précédemment
est majoré de 40%.
Les arrérages des rentes courent du lendemain du décès ou de la date de
consolidation de la blessure.
Elles sont incessibles et insaisissables et sont payables à la résidence du
titulaire par trimestre à terme échu.
Lorsque le taux d’incapacité permanente résultant de l’accident atteint ou
dépasse 75% le titulaire de la rente peut demander que les arrérages lui

44 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


soient réglés mensuellement. Le paiement mensuel est obligatoire pour les
victimes atteintes d’une incapacité permanente de 100%. Inversement elle
est normalement payée par année lorsque le montant est inférieur à 10%
du salaire annuel minimum de réparation.
Tout retard injustifié apporté au paiement de la rente donne droit aux
créanciers à partir du 9ème jour de son échéance à l’astreinte prononcée par
la juridiction compétente.

Formule de calcul de la rente :


Rente annuelle (RA) = somme des salaires bruts (SB) des 12 mois
précédant l’accident multiplié par le taux d’IPP réduit de moitié le tout
divisé par 100.
1 / en cas d’IPP inférieure ou égale à 50%.

RA = SB x IPP/2
100
2 / en cas d’IPP supérieure à 50%

RA = SB x (50%/2+ la partie excédant 50% x1, 5)


100
Rente trimestrielle = Rente annuelle divisée par 4 (4= nbre de trimestre)
Formule de GABRIELLI :
Elle s’applique en cas de lésions successives concernant des organes ou
fonctions non synergiques. Elle n’est pas applicable dans certains cas.

TR = C1 – C2 TR = Taux recherché
C1
C1= 100 – t1 ; C2 = 100 – (t1+ t2) avec t1= taux d’IPP du premier AT et t2
= taux du deuxième AT.
C1 = capacité restante avant l’accident et C2 = capacité restante après AT.

45 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


Formule de BALTHAZARD
Elle s’applique chaque fois qu’il y a des infirmités multiples résultant d’un
même accident, affectant des organes ou fonctions différentes. Chaque
infirmité est évaluée indépendamment et un taux lui est attribué, dit taux
partiel.
Exemple : Un même AT a entraîné les lésions suivantes :
1 Fractures de l’humérus droit : 20%
2 Perte d’un œil : 30%
3 Entorse de la cheville gauche : 5%
Calcul du taux global :
Taux de la1ère infirmité = 20%
Capacité restante : 100 – 20% = 80%
Taux de la 2ème infirmité (30 x 80) /100 = 24%
Nouvelle capacité restante = 80 – 24 = 56%
Taux de la 3ème infirmité = (5 x 56) /100 = 2,8%
Taux global = 20 + 24 +2,8 = 46,8%

46 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


OBSERVATION 1 :
A D N° 010002
Ouvrier GCM, 40 ans, 4ème catégorie, Célibataire sans enfant.
Date et moment de l’accident : 15/01/01 à 14h 00
Elément matériel : machine
Témoin : BT
Lieu de l’accident : Usine
Nature et Siège de la lésion : Fracture comminutive des deux os de l’avant-
bras droit.
Hospitalisé à l’HGT
Date de reprise du travail : 31/03/03
Compte rendu de l’enquête : en voulant retirer la pâte de biscuit dans la
machine à pétrir pour la mettre dans une bassine roulante alors que celle-ci
était en marche, les doigts et l’avant-bras droit de MR A D furent happés
par les deux barres qui servent de fouet à la machine et qui broyèrent ses
doigts et son avant-bras droit, occasionnant ainsi une fracture des deux os
de l’avant-bras, une pseudarthrose lâche du cubitus droit avec ostéite et cal
vicieux en valgus du radius, entraînant un arrêt de travail de 26 mois et un
taux d’IPP de 55%.
L’accident survenu à A D à l’occasion du travail et sur le lieu du travail est
considéré comme un AT conformément à l’article 62 du CPS.
En conséquence, l’intéressé doit bénéficier de la réparation du préjudice
subi en application des dispositions CPS.
Frais Médicaux = 207.000 Fcfa ;
Frais Pharmaceutiques = 18.255 Fcfa ;
Frais de Rééducations = 30.000 Fcfa ;
Frais de Transport = 3.750 Fcfa ;
Indemnité Journalières = 967.944 Fcfa ;
Recevra comme rente Trimestrielle = 37.732 Fcfa ;

47 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


OBSERVATION 2 :
M B : 30 ans, Ouvrier, KIGNAN TEXTILE, 3ème catégorie, marié 4enfants.
N° : 010329
Témoin : D J P K
Date de l’accident : 28/08/01
Elément matériel : machine
Nature et Siège de la lésion : Fracture par la suite amputation de la main
gauche.
Soigné à kignan, transporté à Sikasso puis hospitalisé à Kati
Lieu de l’accident : Usine
Date de reprise du travail : 01/01/03
Compte rendu de l’enquête : la victime a subi un accident au sein de son
entreprise dans l’exécution normale de sa tâche. Qui a occasionné une
fracture par la suite une amputation de certains doigts de la main gauche
avec raideur et un taux d’IPP de 45%.
L’accident survenu à Mr M B est un AT, dont la prise en charge incombe à
l’INPS selon le CPS.
MR a reçu comme :
Frais médicaux = 8.025 Fcfa,
Frais pharmaceutiques = 50.415 Fcfa,
Frais de séjours = 704.000 Fcfa ;
Frais de transport = 128.800 Fcfa,
Frais d’appareillage = 594.683 Fcfa ;
Indemnité journalière = 343.100 Fcfa ;
Recevra comme rente trimestrielle = 27.000 Fcfa ;

48 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


METHODOLOGIE

49 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


III METHODOLOGIE:
1/ Cadre d’étude :
L’étude a eu lieu dans le « Service Accident du Travail » (S.A.T) de l’I.N.PS,
du district de Bamako quartier du fleuve.
Le S.A.T est placé sous l’autorité d’un chef de service, assisté d’un adjoint.
Il a pour mission essentielle l’indemnisation des victimes d’AT et de M.P
des services, sociétés et entreprises, affiliés à l’INPS. Il est composé d’une :
- division ouverture des dossiers, chargée de l’enregistrement des
déclarations d’AT et de la constitution des dossiers d’AT ;
- division indemnité journalière, chargée du paiement des indemnités
journalières et des frais de réparation (frais médicaux, chirurgicaux,
pharmaceutiques, d’hospitalisations, de transport et autres) ;
- division rente, chargée du calcul, de la revalorisation et du paiement
des rentes ;
- division enquête et précontentieux, chargée de la gestion des dossiers
recours contre tiers et procède aussi à des enquêtes sur les causes et les
circonstances des accidents (qui ne sont pas fonctionnelle en ce moment).
Chaque division est placée sous l’autorité d’un chef de division qui est
assisté par un chef de section.
2 / Type, population et période de l’étude :
C’est une étude descriptive rétrospective
Elle a porté sur tous les dossiers d’AT avec fractures et/ou amputations du
membre supérieur, déclarés et dont la réparation incombe à l’INPS de
janvier 2000 à décembre 2004 soit 5 ans.
3 / Critères d’inclusion ont été inclus dans l’étude :
- Les dossiers des victimes d’AT avec fractures et/ou amputations du
membre supérieur.
- Les accidents survenus dans les entreprises du Mali.

50 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


- Les accidents déclarés dont la prise en charge a été faite par le S.A.T de
l’INPS de janvier 2000 à décembre 2004.
4 / Critères de non inclusion : n’ont pas été inclus dans ce travail :
- Les dossiers d’AT sans fracture ni amputation du membre supérieur.
- Les dossiers non traités et accidents survenus en dehors du Mali.
- Les accidents survenus avant janvier 2000 et après décembre 2004.
Au total 112 dossiers ont été retenus.
5 / Les supports des données :
Le recueil des données a été fait sur des fiches d’enquêtes à partir :
- des dossiers des victimes d’AT disponibles au S.A.T de l’INPS ;
- des fiches de positions des victimes ;
- des fiches de rentes ;
- d’entretiens avec certains personnels du S.A.T.
6 / Traitement des données :
Les textes et les tableaux ont été traités sur logiciel Microsoft Word office
2003.
Les représentations graphiques ont été traitées sur Microsoft Excel Office
2003.
7 / Les aspects éthiques :
Les travailleurs du S.A.T et M/P ont été informés des objectifs et intérêts
de l’étude.
La Direction Générale de l’INPS a été informée des objectifs et intérêts de
l’étude.
8 / Difficultés opératoires :
- les dossiers d’AT du S.A.T de l’INPS étaient souvent incomplètement
remplis et désordonnés ;
- la faiblesse de la documentation disponible sur le sujet au Mali.

51 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


9 / Les variables étudiées :

Variables Nature Unité de Technique


mesure de collecte
âge quantitative année lecture
sexe qualitative ^
localité ^ ^
Situation matrimoniale ^ ^
Qualification professionnelle ^ ^
Ancienneté professionnelle quantitative mois/année ^
Lieu de l’accident qualitative ^
Moment de l’accident quantitative heure ^
Nature de la lésion qualitative ^
Elément matériel ^ ^
Siège de la lésion ^ ^
Coté de la lésion ^ ^
Evolution de la lésion ^ ^
Séquelles ^ ^
Lieu de prise en charge ^ ^
Hospitalisation quantitative Jours compte
ITT ^ jours compte
IPP ^ pourcentage calcul
Prestations ^ calcul

52 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


LES RESULTATS

53 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


IV LES RESULTATS
Répartition des victimes d’AT avec fractures et/ou amputations
du membre supérieur suivant les variables de 2000-2004.

TB I : Répartition des victimes d’AT avec fractures et / ou


amputations du membre supérieur suivant le lieu d’origine de
2000 - 2004.

Lieu 2000 2001 2002 2003 2004 Nbre de %


d’origine cas
District 16 14 6 7 9 52 46,43
(bko)

Kayes 6 4 4 1 1 16 14,28

Kkoro 5 3 2 7 3 20 17,86

Sikasso 2 4 0 4 3 13 11,61

Ségou 2 0 0 1 0 3 2,68

0 1 3 0 2 6 5,36
Mopti

Gao 0 0 0 1 1 2 1,78

Total 31 26 15 21 19 112 100

La plupart des AT ont eu lieu dans le district de Bko soit 46,43 %.


On a noté une moyenne de 22 cas par an pour l’ensemble.

54 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


TBII : Répartition des victimes d’AT avec fractures et / ou
amputations du membre supérieur suivant les entreprises de
2000 à 2004.

Nbre
Entreprises 2000 2001 2002 2003 2004 de %
cas

Entreprises
Industrielles 13 11 3 14 6 47 41,96

Entreprises non
industrielles 18 15 12 7 13 65 58,04

Total 31 26 15 21 19 112 100

58,04 % des AT ont eu lieu dans les entreprises non industrielles.


Les cas graves ont été enregistrés dans les entreprises
industrielles.

55 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


TB.III : Répartition des victimes d’AT avec fractures. et/ou
amputations du membre supérieur suivant les tranches d’âges de
2000-2004

Nbre Fréquence
Agé 2000 2001 2002 2003 2004 de % Cumulée <
cas 45 ans

< 20 ans 2 0 0 0 0 2 1,78

20-35 ans 15 12 8 11 5 51 45,54

36-44 ans 11 10 5 7 8 41 36,61 83,93%

45-55 ans 2 4 2 3 6 17 15,18

¾ 55 ans 1 0 0 0 0 1 0,89

Total 31 26 15 21 19 112 100

L’âge des victimes était de 18 ans pour le minimum et 57 ans le


maximum. La moyenne a été 36 ans.
Les sujets de 20-35 ans ont été les plus touchés (45,54 %) avec
une faible fréquence aux âges extrêmes (1,78 % avant 20 ans et
0,89 % à partir de 55 ans)

56 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


TB IV : Répartition des victimes suivant le sexe de 2000-2004
.
Sexe 2000 2001 2002 2003 2004 Nbre %
de cas
Masculin 29 25 15 20 18 107 95,54

Féminin 2 1 0 1 1 5 4,46

Total 31 26 15 21 19 112 100

Les sujets de sexe masculin étaient les plus touchés avec une
fréquence de 95,54 % pour seulement 4,46 % de sexe féminin.

TB V : Répartition des victimes suivant la situation matrimoniale

Situation Nbre de cas %


matrimoniale

Marié (es) 76 67,86

Célibataires 33 29,46

Non précisée 3 2,68

Total 112 100

Les mariés ont été les plus touchés avec 67,86%.

57 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


TB VI : Répartition des victimes suivant la qualification
professionnelle.

Qualification Nbre
Professionnelle 2000 2001 2002 2003 2004 de cas %

Cadres et
Agents de 10 8 5 6 10 39 34,82
Maîtrise

Ouvriers et
Manœuvres 19 15 9 11 8 62 55,36

Non précisée 2 3 1 4 1 11 9,82

Total 31 26 15 21 19 112 100

Les ouvriers et les manœuvres ont été les plus touchés avec
55,36 %.

58 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


TB VII : Répartition des victimes suivant l’ancienneté
professionnelle.

Ancienneté Nbre de cas


Professionnelle %

0-5 ans 30 26,79

6-10 ans 18 16,07

> à 10 ans 22 19,64

Non précisée 42 37,5

Total 112 100

Les travailleurs de moins de 6 ans de fonction ont été les plus


touchés avec 26,79%.

59 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


TB.VIII : Répartition des victimes suivant le lieu de l’accident de
2000-2004

Lieu de Nbre de
l’accident 2000 2001 2002 2003 2004 cas %
Lieux de
travail 20 14 8 13 9 64 57,14

Trajets 9 11 6 6 7 39 34,82

Non précisé 2 1 1 2 3 9 8,04

Total 31 26 15 21 19 112 100

La majorité des AT sont survenus sur les lieux du travail (usines ou


chantiers) avec 57,14%.

60 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


TB.IX : Répartition des victimes suivant le moment de
l’accident

Moment de
l’accident Nbre de cas %

Matin (8h-15h) 67 59, 82

Après midi (16h-23h) 24 21, 43

Nuit (00h-07h) 21 18, 75

TOTAL 112 100

On constate que les AT survenus le matin (08h-15h) ont été les


plus fréquents avec 59, 82%.

61 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


TB.X : Répartition des victimes suivant l’élément matériel causal
de 2000-2004

Elément 2000 2001 2002 2003 2004 Nbre %


Matériel de cas

Machines 12 9 5 11 10 47 41,96

Véhicules 10 11 4 8 7 40 35, 72
et motos

Autres 9 6 6 2 2 25 22, 32

Total 31 26 15 21 19 112 100

Les machines ont occupé la première place dans les causes des
AT avec 41,96%.
Autres : chutes, outils de travail

62 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


FIG II : Répartition des victimes suivant l'élément
matériel causal

50
47

45

40
40

35

30
Nbre de cas

25 25

20

15

10

0
Machines Véhicules et motos Autres
Elément matériel

63 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


TB. XI : Répartition des victimes suivant la nature de la lésion de
2000-2004

Nature de 2000 2001 2002 2003 2004 Nbre de %


La lésion cas

Fractures 19 15 8 9 12 63 56,25

Amputations 9 10 6 11 7 43 38,39

Fract puis 3 1 1 1 0 6 5,36


Amp

Total 31 26 15 21 19 112 100

Les fractures ont constitué les lésions les plus courantes (56,25%)
avec seulement 5,36% de fractures puis amputations.

64 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


TB.XII : Répartition des victimes suivant le siège de la lésion de
2000-2004

Siège 2000 2001 2002 2003 2004 Nbre %


de cas
Clavicule 1 2 1 3 3 10 8,93

Omoplate 2 0 0 0 0 2 1,78

Bras 5 0 1 1 2 9 8,04

Coude 2 1 1 0 1 5 4,46

Avant- 6 8 2 2 1 19 16,96
Bras
Poignet 2 0 3 1 3 9 8,04

Mains 13 15 7 14 9 58 51,79

Total 31 26 15 21 19 112 100

Les mains ont été le siège le plus touché avec 51,79%, suivi de
l’avant-bras avec 16,96%.

65 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


FIG III Répartition des victimes suivant
le siège de lésion

70

60 58

50
Nbre de cas

40

30

20 19

10 9 9
10
5
2
0
Poignet
Omoplate

Mains
Bras

Coude

Avant-bras
Clavicule

Siège

66 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


TB.XIII : Répartition des victimes suivant le côté de la lésion

Côté Nbre de cas %

Droit 55 49,11

Gauche 56 50

Doit + Gauche 1 0,89

Total 112 100

Le côté gauche a été atteint avec 50% contre 49,11% de droit et


les deux côtés avec 0,89%.

40 Thèse Sory Y TRAORE /FMPOS/INPS


TB.XIV : Répartition des victimes suivant le lieu des premiers soins
de 2000-2004

Lieu de
premier 2000 2001 2002 2003 2004 Nbre %
Soins de cas

Infirmerie 8 9 5 7 10 39 34,82
Et CMIE

Hôpitaux 18 17 8 12 7 62 55,36

Cliniques 1 0 1 1 1 4 3,57

Non précisé 4 0 1 1 1 7 6,25

Total 31 26 15 21 19 112 100

La majorité des victimes d’AT (55,36%) ont été prises en charge


dans les hôpitaux.

68 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


TB. XV : Répartition des victimes suivant l’évolution des lésions

Evolution Nbre de cas %

Consolidation 85 75,89

Guérison 27 24,11

TOTAL 112 100

75,89% des lésions occasionnées par les AT ont engendré des


séquelles chez les accidentés.

TB. XVI : Répartition des victimes suivant les séquelles

Séquelles Nbre de cas %

Amputations** 34 40

Ankyloses 9 10,59

Raideurs * * * 17 20

Pseudarthroses * 6 7,06

Cals vicieux 19 22,35

Total 85 100

(trois *) =raideurs + cals vicieux ;


(deux *) = amputations + cals vicieux ;
(un *) = pseudarthroses + cals vicieux
Les amputations sont en tête des séquelles avec 40% .

69 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


TB. XVII : Répartition des victimes suivant la durée de l’ lTT de
2000-2004

ITT 2000 2001 2002 2003 2004 Total %

< 20 jours 0 0 0 1 1 2 1,78

20– 44 jours 5 7 2 0 0 14 12,5

45 jrs– 3 mois 9 8 8 11 10 46 41,07

> 3 mois 17 11 5 9 8 50 44,65

Total 31 26 15 21 19 112 100

Les victimes ayant une ITT supérieure à 3 (trois) mois ont été les
plus fréquentes avec 44,65%.
L’ITT minimum a été 18 Jours et le maximum a 794 jours.

70 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


TB.XVIII : Répartition des victimes suivant les tranches de taux
d’IPP des séquelles de 2000-2004

Tranches 2000 2001 2002 2003 2004 Nbre %


D’IPP de cas
< 10 % 4 6 2 3 3 18 16,07

10 - 19% 15 13 9 12 13 62 55,36

20 - 50% 11 7 3 5 1 27 24,11

¾ 50 % 1 0 1 1 2 5 4,46

Total 31 26 15 21 19 112 100

Les victimes ayant une IPP entre 10 – 19 % ont été les plus
fréquentes avec 51,79 %.
L’IPP minimum a été 3% et le maximum à 55%.

71 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


TB XIX : Répartition selon le nombre de journées perdues par
victimes de 2000-2004

ITT 2000 2001 2002 2003 2004 Total

Nbre de journées 2775 3683 1262 1441 1570 10731


perdues

Nbre de victimes 27 24 11 19 18 99

Non précisée 3 3 4 2 1 13

On note que 10.731 journées ont été perdues avec une moyenne
de 108 journées perdues par AT.

72 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


TB XX : Prestation des l’ITT et des IPP de 2000 – 2004

ITT et IPP 2000 2001 2002 2003 2004 Total

I.J 7.499.055 7.620.969 2.503.398 4.283.261 5.670.273 27.576.956

Fr.M
Fr.P 571.355 2.045.960 734.720 465.850 419.480 4.237.365
Fr.H

Frais
Trans 41.810 272.550 228.900 105.000 13.800 662.060

Divers 146.000 799.300 84.000 19.780 68.600 1.117.680

Frais
Appareillage
et Prothèse 1.200.693 764.210 300.000 - 594.683 2.859.586

Rentes (IPP) 2.920.353 4.198.649 1.398.498 1.012.483 1.880.401 11.410.384

Total 12.379.266 15.701.638 5.249.516 5.886.374 8.647.237 47.864.031

I J = indemnité journalière
Fr M = Frais médicaux
Fr P = Frais pharmaceutiques
Fr H = Frais d’hospitalisations. Frais Trans = Frais de transport
Divers = Frais de rééducations, de séjours.

73 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


TB XXI : Développement des charges techniques chez les victimes
d‘AT ayant reçu des prestations de 2000 - 2004.

Désignation total Nbre de victime

Indemnité journalière 27.576.956 99

Frais médicaux, Pharma-


ceutiques, Hospitalisations 4.237.365 79

Frais de transport 662.060 9

Divers 1.345.930 21

Rentes 11.410.384 108

Frais d’appareillage et de 2.859.586 8


prothèse

74 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


COMMENTAIRES
&
DISCUSSIONS

75 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


V - COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
1/ Méthodologie :
1.1/ Les limites de l’étude :
Notre étude étant rétrospective, les victimes ne donnant pas avec précision
tous les détails sur leur accident, les dossiers étant souvent incomplets
pour raison de pièces manquantes, de déclaration tardive.
Certains résultats doivent être considérés avec un peu de réserve.
1.2 / Type d’étude :
L’étude rétrospective a été choisie pour les AT car la réparation d’un AT,
surtout lorsqu’il est grave peut aller au-delà de 12 mois.
Ceci nous permet d’éviter des rejets de dossiers pour informations
incomplètes sur les AT.
2/ Les résultats :
La fréquence des AT a diminué de 2000 à 2003 avec respectivement 682
et 494 cas selon les statistiques d’AT du service de prévention des risques
professionnels de 1959 à 2003 (24).
Cette diminution pourrait s’expliquer par :
- soit une absence de déclaration des AT par les employeurs et employés.
- soit une efficacité des actions de prévention mise en œuvre par l’INPS.
Dans notre étude on a aussi noté une diminution des AT de 2000 à 2002
avec respectivement 31 et 15 puis une légère hausse des AT en 2003,
2004 par rapport à 2002 (TB I).
2.1/ Les facteurs de risque des accidents du travail.
2.1.1/ Facteurs de lieu :
Dans notre étude nous avons noté une grande fréquence des accidents du
travail dans le district (46,43%) des cas (TB.I).
La fréquence élevée dans le district pourrait s’expliquer par son rôle de
capitale et le siège de la plupart des entreprises du Mali.

76 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


Bamako de par son rôle de capitale du Mali, concentre 64% des entreprises
industrielles du pays (17).
Bien que notre étude ne porte que sur les fractures et/ou amputations du
membre supérieur, des résultats similaires ont été rapportés par d’autres
auteurs.
Au Mali, CISSE A. (6) et TRAORE O.S. (18) ont rapporté respectivement
61,5% et 42,5% des AT dans le district de Bko.
Au Sénégal, DIOUF B. (13) a noté 90,6% des AT à Dakar.
2.1.2/ Facteurs démographiques :
* âge :
Dans notre étude, nous avons observé une forte prédominance des AT avec
45,54% entre 20 à 35 ans et 83,93% avant 45 ans en fréquence cumulée.
Les AT ont été moins fréquents aux âges extrêmes, avec 1,78% avant 20
ans et 0,89% à partir de 55 ans (TB.III).
Ceci peut être dû, d’une part, à la fréquence élevée des jeunes dans les
entreprises et d’autre part à la faible représentativité des travailleurs aux
ages extrêmes dans nos entreprises et la retraite à 58 ans au Mali.
Nos résultats malgré la particularité de notre étude concordent avec
beaucoup d’études effectuées sur les AT :
DIALLO M.D. (12) a trouvé une fréquence de 77,8% des AT avant 45 ans et
une faiblesse des AT aux âges extrêmes avec 3,3% avant 25 ans et 0,9%
après 55 ans.
CISSE A. (6) a trouvé une fréquence de 83,5% des AT avant 45 ans.
Les statistiques de l’INPS (1986) ont rapporté une fréquence de 80% des
AT avant 45ans (24).
En France, GOURBIERE E. (21) en 1989 a trouvé une fréquence de 83,4%
des AT chez les travailleurs de 45 ans et moins.
La C.N.A.M.T.S. (11) en 1986 a noté une fréquence de 58,85% des AT avant
45 ans.

77 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


Au Bénin, FAYOMI E. (10) a observé une fréquence de 63% des AT avant 50
ans et une faiblesse de la fréquence aux âges extrêmes avec 2% des AT
avant 20 ans et 8% après 50 ans.
Au Sénégal, DIOUF B. (13) a trouvé une fréquence de 70,1% des AT chez les
travailleurs d’âges inférieurs ou égales à 40 ans. Il a également trouvé une
faiblesse de la fréquence des AT avant 20 ans (0,7%).
Une étude canadienne effectuée par ALAIRE et Coll (22) a noté une
faiblesse de la fréquence des AT aux âges extrêmes : 9,2% des AT avant 20
ans et 4,5% des AT après 55 ans.
* Sexe :
La prédominance masculine a été notée dans notre étude avec 95,54% des
AT (TB.IV).
Cette prédominance masculine pourrait s’expliquer, d’une part, par les
différents risques des emplois ou des postes de travail occupés, et d’autre
part par la faible représentativité des femmes au sein de nos entreprises et
l’absence de déclaration des AT concernant les gens de maisons (les aides
ménagères).
Des résultats similaires ont été rapportés par différents auteurs :
Au Mali ; TRAORE O.S. (18) CISSE A. (6) et DIALLO M.D. (12) ont rapporté
respectivement 90,8%, 98% et 98,8% des AT chez les hommes.
Au Sénégal, DIOUF B. (13) a rapporté 98,5% des masculins.
* Situation matrimoniale :
Dans notre étude, on a noté une prédominance des travailleurs mariés
(67,86%) (TB.V).
Cette prédominance s’expliquerait par le fait que l’âge moyen des
accidentés est de 36 ans, avec une prédominance des ouvriers et
manœuvres qui se marient tôt au Mali.

78 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


2.1.3/ Facteurs socioprofessionnels :
* Qualification professionnelle.
Notre étude a montré que, les ouvriers et les manœuvres ont été les plus
fréquemment touchés par les AT 55,36%).
Les cadres et agents de maîtrise représentaient 34,82% (TB.VI).
La fréquence élevée des AT chez les ouvriers et manœuvres pourrait
s’expliquer par leur nombre plus élevé dans les entreprises et la durée
d’exposition aux risques plus longue des AT.
Ces résultats sont similaires avec ceux de plusieurs auteurs qui ont
rapporté une fréquence plus élevée des AT chez les ouvriers et
manœuvres :
Au Mali, DIALLO M.D. (12) a trouvé 94,3% des AT chez les ouvriers et
manœuvres ; 5,7% des AT chez les cadres et agents de maîtrise.
CISSE A. (6) a trouvé 80% des AT chez les ouvriers et manœuvres, 5% chez
les cadres et agents de maîtrise.
TRAORE O.S. (18) a trouvé 59,8% des AT chez les ouvriers et manœuvres.
Au Bénin, FAYOMI E. (10) a noté la même tendance, ouvriers et manœuvres
(64%), cadres et agents de maîtrise (10,6%).
Au Sénégal, DIOUF B. (13) a noté la même tendance avec une fréquence de
88,3% des AT chez les ouvriers et manœuvres.
En France, GOURBIERE E. (21) et la C.N.A.M.T.S. (11) ont trouvé
respectivement une fréquence de 52% et 80% des AT chez les ouvriers.
* Ancienneté professionnelle.
Dans notre étude, on a noté que les travailleurs ayant moins de 6 ans de
fonction étaient les plus touchés avec 26,79% (TB.VII).
Ces résultats pourraient s’expliquer par le peu d’expérience acquise, voire
l’insuffisance de formation et de conseils sur les conditions de travail.
Nos résultats concordent avec d’autres études effectuées sur les AT :

79 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


Au Mali, DIALLO M.D. (12) a trouvé une fréquence de 39,3% pour les sujets
de moins de 6 ans.
Par contre en France, GOURBIERE E. (21) a noté 41 % pour les sujets de
plus de 10 ans.
* Lieu de l’accident :
Dans notre étude on a noté une prédominance des accidents survenus sur
les lieux du travail (usines, chantiers) avec 57,14%. Ce sont eux qui sont les
plus pourvoyeurs de cas graves.
Les accidents de trajet ont représenté 34,82% (TB.VIII).
La fréquence élevée des accidents sur les lieux du travail s’expliquerait par
le fait que dans nos entreprises des travailleurs peu ou non protégés,
insuffisamment formés travaillent souvent avec du matériel dégradé et
inapproprié.
Nos résultats concordent avec ceux de plusieurs auteurs. Mais on note une
discordance pour les lieux de survenue des cas graves:
Au Sénégal, DIOUF B. (13) a noté une fréquence de 92,4% des AT sur les
lieux de travail.
Au Bénin, FAYOMI E. (10) a noté une prédominance des accidents survenus
sur les lieux habituels de travail avec 73,7%.
En France, la C.N.A.M.T.S. (11) a trouvé une fréquence de 96,3% des AT sur
les lieux habituels de travail.
Au Mali, TRAORE O.S. (18) ; DIALLO M.D. (12) et CISSE A. (6) ont noté une
prédominance des accidents survenus sur les lieux de travail avec
respectivement 77,5% ; 80,1% et 81% des cas. Par contre ont trouvé les
accidents de trajet comme les plus pourvoyeurs d’accidents graves.
*Moment de survenue de l’accident :
Notre étude a montré que, la majorité des AT sont survenus le matin (8h -
15h) avec une fréquence de 59,82% (TB.IX).

80 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


La fréquence élevée des AT le matin pourrait s’expliquer par le fait qu’il y a
plus d’activités le matin.
Des résultats similaires ont été rapportés par certains auteurs :
Au Mali, CISSE A. (6) et DIALLO M .D. (12) ont observé la même tendance
avec respectivement 67% et 58,6% des AT survenus le matin.
* Elément matériel causal de l’accident :
Les causes les plus fréquentes des AT dans notre étude ont été celles
ayant un rapport avec les machines soit une fréquence de 41,96%. Ce sont
eux qui ont provoqué le plus de cas d’hospitalisation.
Les accidents causés par véhicules et motos ont représenté 35,72% (TB.X).
La prédominance des machines dans la genèse des AT s’explique, par le
fait que certaines machines sont dépourvues de leur protection et que les
employés ne respectent pas les règles de sécurité.
Des résultats similaires ont été trouvés par:
DIALLO M.D. (12) au Mali a trouvé une fréquence de 32,6% avec machines.
Par contre :
Au Mali, CISSE A. (6) a trouvé que 59% des AT étaient dus aux causes liées
au travail et au mauvais état d’organisation.
Au Bénin, FAYOMI E. (10) note que 46% des AT étaient dus aux facteurs
humains.
2.1.4/ Conséquences des AT
* Nature des lésions :
Dans notre étude nous avons observé une prédominance des fractures
avec une fréquence de 56,25% (TBXI).
La fréquence élevée des fractures pourrait s’expliquer par le fait que les AT
survenus sur les lieux du travail et les accidents de trajet entraînent le plus
souvent des chocs traumatiques violents.
Nos résultats ne nous semblent pas tout à fait superposables à ceux de la
littérature, du fait que notre cadre d’étude est une particularité des AT

81 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


tandis que la plupart des auteurs ont effectué des études sur les AT en
général :
Au Mali, TRAORE O.S. (18), CISSE A. (6) et DIALLO M.D. (12) ont trouvé
respectivement 57,2%, 71% et 60,7% des AT pour les plaies.
Au Sénégal, DIOUF B. (13) a rapporté 50,9% des AT pour les plaies
FAYOMI E. (10) au Bénin a rapporté 59% des AT pour les plaies.
* Siège des lésions.
Nous avons observé dans notre étude que la main a été la plus concernée
par les AT avec une fréquence de 51,79% (TB.XII).
La fréquence élevée des lésions de la main pourrait être due au non
respect des règles de protection, aux inattentions des ouvriers et
manœuvres et aussi au fait que c’est la main qui est en première ligne
dans les activités manuelles.
Des résultats similaires ont été trouvés par d’autres auteurs :
Au Mali, DIALLO M.D. (12), CISSE A. (6) et TRAORE O.S. (18) ont rapporté
une fréquence plus élevée des accidents de la main avec respectivement :
50,5%, 37% et 19,4% des AT.
DIOUF B. (13) au Sénégal et la C.N.A.M.T.S. (11) de France ont trouvé une
fréquence élevée des accidents de la main avec respectivement 36,4% et
30,8%.
* Lieu de premiers soins et d’hospitalisation.
Dans notre étude nous avons noté que 55,36% des cas ont été pris en
charge par les hôpitaux (TB.XIV).
La fréquence élevée des premiers soins dans les hôpitaux s’expliquerait par
le fait, que les fractures et/ou amputations dépassent souvent le plateau
technique des infirmeries et CMIE de l’INPS.
Par contre TRAORE O.S. (18) du Mali a trouvé 59% des soins dans les
infirmeries et CMIE de l’INPS.

82 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


* Les séquelles :
Dans notre étude il ressort que les AT avec séquelles (consolidation) étaient
les plus fréquents (75,89%) dont les amputations surtout au niveau de la
main venaient en tête (40%). Cela s’expliquerait par le fait que ce sont les
machines qui sont à l’origine de la plupart des AT.
Ces résultats sont similaires à ceux de :
DIOUF B. (13) au Sénégal qui trouve 20% de pertes de doigts comme
séquelles fréquentes.
Par contre TRAORE O.S. (18) du Mali a trouvé comme séquelles fréquentes
les douleurs avec 19,4%.
* incapacité :
Nous avons noté dans notre étude, que toutes les victimes ont bénéficié
d’une ITT et d’une IPP avec une fréquence élevée respectivement de
44,65% pour la tranche d’ITT supérieure à trois mois et 55,36 % pour les
tranches d’IPP de 10 - 19% (TB.XVII et TB.XVIII).
Ces résultats s’expliquent par le fait que notre étude s’est intéressée aux
cas de fractures et/ou amputations qui entraînent obligatoirement des ITT
et IPP parmi les AT.
Des résultats différents des nôtres ont été rapportés par certains auteurs
qui ont pour cadre d’étude tous les AT :
Au Mali, TRAORE O.S. (18) a ont trouvé que le 1/3 des AT a entraîné une
incapacité, avec une ITT moyenne de 7 jours et une IPP inférieure à 10%.
FAYOMI E. (10) au Bénin a noté que la moitié des AT entraîne une
incapacité.
2.1.5/ Les charges financières des AT :
Dans notre étude, l’ensemble des 112 cas déclarés a coûté à l’INPS la
somme de 47.864.031 F CFA, dont 36.453.647 F CFA pour les prestations
des ITT et 11.410.384 F CFA pour les prestations des IPP. Avec un coût de
427.357 FCFA par AT.

83 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


Des coûts par AT inférieurs aux nôtres ont été rapportés par d’autres
auteurs :
Au Mali, DIALLO M.D. (12) et TRAORE O.S. (18) ont trouvé respectivement
une somme de 124.044 F CFA par AT et 134.197 F CFA par AT.
Cette différence pourrait s’expliquer, d’une part, par la taille de leur
échantillon supérieur aux nôtres, d’autre part, par le plus de journées
perdues par accident et rentes accordées par accident dans notre cas et
aussi le fait que notre étude n’a concerné que les fractures et/ou
amputations qui sont des lésions graves.
Les AT ont fait perdre aux entreprises des sommes importantes avec
cependant d’autres pertes en matériels (dégradation des machines,
destruction d’outils).
Ces pertes d’argent auraient pu permettre la création de nouveaux emplois,
de nouvelles entreprises et le recrutement d’autres personnels, donc
réduction du taux de chômage, de la pauvreté dans le pays au grand
bonheur de toute la communauté.
Pour avoir une idée de l’importance des prestations en nature et en
espèces nous vous proposons les détails suivants :
• Indemnité journalière = 27.576.956 F CFA pour 10.731 jours perdus.
• Les frais de transport = 662.060 F CFA.
• Les frais pharmaceutiques, les frais médicaux et les frais
d’hospitalisations = 4.237365 F CAF.
• Les rentes = 11.410.384. F CFA dont l’INPS continuera de payer
2.354.020 Fcfa comme rente trimestrielle
• Les frais d’appareillage et prothèse = 2.859.586 Fcfa
• Les divers = 1.117680 F CFA
• NB : les dossiers incomplets resteront en instance jusqu’à ce qu’ils
soient complets (pièces fournies), les victimes seront mises dans leur
droit mais ne bénéficieront que du rappel des deux dernières années.

84 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


CONCLUSION
&
RECOMMANDATIONS

85 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


VI / CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS :
De l’analyse des caractères spéciaux des 112 cas d’AT de notre d’étude, il
est ressorti que :
• 22 cas d’AT en moyenne se passaient par année;
• Les cas graves sont survenus dans les entreprises industrielles ;
• La moyenne d’âge des victimes a été 36 ans avec 18 ans comme
minimum et 57 ans le maximum ;
• L’ITT minimum a été 18 jours et 794 jours le maximum ;
• L’IPP minimum a été de 3% et 55% le maximum ;
• 10731 jours ont été perdus pour les 99 victimes qui ont reçu l’IJ soit
108 jours en moyenne par victimes.
Au Mali l’INPS assure sa mission, qui consiste à encaisser les cotisations
des employeurs et des travailleurs et à servir les prestations des divers
régimes de prévoyance sociale.
A noter qu’au cours de notre étude la majorité des dossiers d’accidents du
travail qui répondaient aux critères du CPS ont été prises en charge soit en
espèces soit en nature par l’INPS.
Pour résoudre l’ensemble de ces problèmes de santé et sécurité des
travailleurs, il faut l’apport de certains leaders.
Pour cela nous proposons les recommandations suivantes qui s’adressent :
Aux Ministères de la Santé et de l’Education Nationale:
• Œuvrer pour la création d’un Institut de Médecine Légale et du Travail.
Au Ministère du Développement Social de la Solidarité et des Personnes
Agées :
• Instaurer au Mali le poste de MEDECIN INSPECTEUR DU TRAVAIL qui est
la seule personne apte à contrôler valablement et périodiquement tous
les médecins d’entreprises.

86 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


A l’INPS :
• Prendre des mesures pour que les dossiers soient bien remplis ;
• Informer et sensibiliser les victimes d’AT et M.P sur la procédure de
réparation afin que les bénéficiaires des prestations ne les perdent pas.
Aux Employeurs :
• Prendre des mesures pour déclarer les AT et fournir les pièces dans le
délai prescrit par la loi à l’INPS pour que les victimes bénéficient des
prestations ;
• Obliger le port d’équipements de protection individuels (EPI) sur les lieux
de travail ;
• Respecter le CPS et le code du travail.
Aux Travailleurs :
• Respecter strictement les lois et règlements sur les conditions du travail,
sur les lieux du travail et dans la circulation routière ;
• Déclarer tout accident survenu sur le lieu du travail ou le trajet aller et
retour du travail à l’employeur dans le délai prescrit par la loi ;
• Porter obligatoirement les équipements de protection individuels
pendant le travail ;
• Vérifier si les machines sont protégées avant de les utiliser.
Aux Médecins Spécialistes en Santé et Sécurité au Travail :
• Visiter fréquemment les lieux de travail afin de connaître les situations
préjudiciables à la santé et sécurité des travailleurs;
• Pratiquer la visite médicale d’embauche et périodique des travailleurs
dans les entreprises.

87 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


BIBLIOGRAPHIE

88 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


VII / BIBLIOGRAPHIE :
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Fractures des deux os de l’avant-bras : Etude épidemio- clinique et
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85.

92 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


ANNEXES

93 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


VIII / ANNEXES
FICHE D’ENQUETE
Q1 : N° du Dossier /……………/
Q2 : IDENTIFICATION DE L’ACCIDENTE :
-Nom /…………./
-Prénom (s) /…………………./
-Age (en année) /……………../
-Sexe /……………../
-Etat matrimonial /……………/
-Profession /……………/
-Ville ou Région /………………/
-Entreprise /…………../
-Qualification professionnelle /…………………/
-Catégorie de classement /…………………/
-Ancienneté professionnelle /…………………/
Q3 : INFORMATIONS SUR L’ACCIDENT :
-Date et Heure de l’accident /……………/
-Lieu de l’accident /………………./
-Elément matériel causal /…………………/
-Nature de la lésion /……………../
-Siège de la lésion /…………./
-Côté de la lésion /………………/
-Lieu de Soins et prise en charge de la victime /………………../
-Hospitalisation Oui/………/ Non /………./
-Conséquences et suite de l’accident /………………./
-Nombre de jours d’ITT /……………/
-Taux d’IPP /………………/
Q4 : INFORMATIONS SUR LES PRESTATIONS DES ITT :
-Indemnités Journalières (I J) /…………/
-Frais Médicaux, Chirurgicaux, Pharmaceutiques et
d’Hospitalisations/………………../
-Frais de Transport /………./
-Frais Divers /…………./
-Frais d’Appareillage et de Prothèse /………………./
Q5 : INFORMATIONS SUR LES PRESTATIONS DES IPP :
-Rentes

94 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


FICHE POUR ENQUETE D’ACCIDENT DU TRAVAIL :

Nom de l’agent ayant effectué l’enquête /………………………/


Qualité /……………/
Date de l’enquête/…………../
Personnes entendues au cours de l’enquête (nom, prénom (s), fonction) :
- victime /………./
- employeur /…………./
- témoins (2) /…………./

I RENSEIGNEMENTS CONCERNANT L’ENTREPRISE :


Employeur /…………/
Adresse de l’Entreprise /……………/
Activité principale /……………/
Situation générale quant à l’application des normes d’hygiène et de
sécurité /…………./
Risques particuliers à certains produits, matériels ou appareils
/………………………………………………………………………………./
Existence d’un comité d’hygiène et de sécurité/…………………./

II RENSEIGNEMENTS CONCERNANT LA VICTIME :


Nom et prénom (s) /…………………………./
Age /……………./
Lieu de naissance /……………………/
Adresse /……………./
Profession /………………/
Catégorie de classement /………………../
Date du dernier classement /………………../
Ancienneté dans l’entreprise /………………/
Nature des travaux effectués habituellement /………………/
Nature des travaux au moment de l’accident /………………./
Encadrement /………………./
Situation de famille /………………/
Conséquence de l’accident /…………../
NB : préciser si le travailleur a déjà été accidenté. Dans l’affirmative
indiquer chacun des accidents antérieurs ( la nature, le taux d’incapacité, la
date de la consolidation, le montant de la rente).

III CIRCONTANCE DE L’ACCIDENT :


Lieu du travail /……………/
Dans quelle partie de l’établissement a eu lieu l’accident /……………./
S’agit-il du lieu habituel du travail /………………./
Date et Heure de l’accident /………………/
L’heure du début du travail /………………/

95 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


Nature du travail effectué /……………./
Durée hebdomadaire du travail /…………./

IV BREVE RELATION DES FAITS :


/…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………/

96 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


FICHE SIGNALITIQUE
NOM : TRAORE
PRENOM(s) : Sory Yaya
TITRE DE THESE : La pise en charge des fractures et/ou amputations du
membre supérieur dans les entreprises du Mali selon le code de
prévoyance sociale de janvier 2000 à décembre 2004.
ANNEE UNIVERSITAIRE : 2006 – 2007.
VILLE DE SOUTENANCE : Bamako
PAYS D’ORIGINE : Mali
LIEU DE DEPOT : Bibliothèque de la Faculté de Médecine de
Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie.
SECTEUR D’INTERET : Médecine en Santé et Sécurité au Travail,
Médecine Légale, Entreprises, INPS.
RESUME :
Il s’agissait d’une étude rétrospective, portant sur 112 cas d’accidents du
travail avec fractures et/ou amputations du membre supérieur, survenus
dans les entreprises du Mali et pris en charge (indemnisation) par l’INPS de
janvier 2000 à décembre 2004.
L’objectif général était d’évaluer les accidents du travail avec fractures et
ou amputations concernant le membre supérieur dans les entreprises du
Mali de janvier 2000 à décembre 2004.
46,43% des AT sont survenus dans le district avec 45,54% de jeunes d’âge
inférieur ou égal à 35 ans, majoritairement masculins (95,54%) et mariés
(67,86%).
Les ouvriers et les manœuvres ont été les plus touchés (55,36%) et les
inexpérimentées avec 26,79% (moins de 6 ans de fonction).
Les accidents survenus sur les lieux du travail prédominaient (57,14%) et
ont été les plus graves. Il se produisaient surtout le matin, entre 08h-15h00
(59,82%) et étaient le plus souvent dus aux machines (41,96%).
Les fractures prédominaient (56,25%) à la main avec 51,79%.
La prise en charge des lésions a été faite par les hôpitaux dans 55,36%.
Les accidents ont fait perdre beaucoup de journées de travail (10731 jours)
pour 99 victimes avec 44,65% pour les arrêts de travail supérieur à 3 mois
et (55,36%) pour les taux d’IPP entre 10 à 19%.
Les AT restent un problème de santé publique du fait qu’il est ressorti de
notre étude que : 22 cas d’AT en moyenne se passaient par an, 108
journées perdues en moyenne pour 99 victimes et un coût moyen de
427.357f cfa par accident pour un total de 47.864.031f cfa dépensé par
l’INPS. Mots clés : Accidents du travail – Réparation - Fracture- Amputation
- Entreprises – Membre supérieur – Code de Prévoyance Sociale - INPS –
Mali.

97 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS


SERMENT D’HIPPOCRATE
En présence des maîtres de cette faculté, de mes chers
condisciples devant l’effigie d’Hippocrate, je promets et je jure, au
nom de l’être suprême, d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la
probité dans l’exercice de la médecine.

Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un


salaire au-dessus de mon travail, je ne participerai à aucun
partage clandestin d’honoraires.

Admis dans l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce


qui s’y passe, ma langue taira les secrets qui me seront confiés et
mon état ne servira pas à corrompre les mœurs ni à favoriser le
crime.

Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de


nation, de race, de parti ou de classe sociale viennent s’interposer
entre mon devoir et mon patient.

Je garderai le respect absolu de la vie dès la conception.

Même sous la menace, je n’admettrai pas de faire usage de mes


connaissances médicales contre les lois de l’humanité.

Respectueux et reconnaissant envers mes maîtres je rendrai à


leurs enfants l’instruction que j’ai reçue de leur père.

Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes


promesses.

Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y


manque.

Je le jure !
98 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS
99 Thèse de Sory.Y TRAORE/FMPOS/INPS

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