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Il y a deux types de circuit logique séquentiel, les circuits logiques séquentiels synchrones et
asynchrones. Les circuits logiques séquentiels asynchrones fonctionnent comme le montre le
diagramme block ci-dessus. La durée entre les différentes séquences d’état du circuit est déterminé par
le temps de réaction des portes logiques donc une durée non uniforme entre les différentes séquences
d’où le non asynchrone. Ces types de circuit peuvent même se trouver dans un état d’instabilité ce qui
rend leurs études est un peu complexe et par conséquent ne sera couvert par ce cours. Quant aux
circuits logiques séquentiels synchrones, les durées entre les séquences d’état du circuit sont uniformes,
synchrone. Cela s’effectue à l’aide de l’ajout d’une horloge au diagramme block au niveau des éléments
de mémoire pour imposer une durée fixe entre les séquences des états comme cela est montré cela est
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montré dans l’illustration ci-dessous, cette durée est assez suffisante pour permettre à chaque fois une
propagation à terme des signaux dans les différentes portes logiques.
L’horloge (Clock) ajoutée génère un signale carrée d’impulsion pour imposer un changement d’état des
éléments de mémoire pendant un front montant ou descendant de l’horloge. Les types d’élément de
mémoire qui acceptent ces conditions sont appelées des bascules (Flip-flops), elles ne changent d’état
que pendent les fronts de l’horloge.
2. Éléments de stockage
Un élément de stockage est un circuit logique capable de lire une valeur à l’entrée, retenir cette valeur
au sein de lui et fournir cette valeur à la sortie. À chaque fois qu’une nouvelle valeur lui est fournie,
l’ancienne valeur est effacée et remplacée par la nouvelle valeur qui sera de nouveau fourni à la sortie
de l’élément de stockage et restera telle (si alimenté électriquement) jusqu’à changement au niveau de
l’entrée. Il existe plusieurs circuits pour réaliser l’élément de stockage, il y a les Verrous, il y a les
Bascules. Les verrous ne font pas intervenir un signal d’horloge pour un changement d’état pendant
qu’il est une nécessité pour les bascules.
2.1 Verrou SR
Le verrou SR est un circuit logique ayant deux entrées (S et R) et deux sortie (Q et Q’), et réalisé par deux
portes logiques NON-OU ou NON-ET connectées en croisé (figure 4). Ce circuit logique est capable de
retenir l’information d’un bit. Il comporte deux états stables, l’état où Q=1 et Q’=0 est appelé l’état Set
et l’état où Q=0 et Q’=1 est appelé l’état Reset (voir figure ci-dessous). Le Q est considéré comme la
sortie de l’élément de stockage et Q’ est le complément de Q. Lorsque la valeur 1 doit être stockée dans
les verrous SR NOR, il doit être appliqué à l’entrée S=1 (Set) et R=0. Si la valeur 0 doit y être stockée, S=0
et R=1 (Reset) doit être appliqué à l’entrée. Les valeurs S=0 et R=0 appliqué à l’entrée ne change pas
l’état présent du Verrou SR. Les valeurs S=1 et R=1 sont interdites d’être appliquées à l’entrée. Ces
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valeurs sont aux compléments pour les verrous SR NAND comme ceux-là peuvent être remarqués sur les
figures et tableaux ci-dessous.
.
(Après S=1 et R=0)
(État interdit)
Figure 5: Schéma d'un Verrou SR réalisé avec des portes NAND Table 2: Table de vérité d'un Verrou SR avec des portes NAND
Il peut être noté que ce circuit retient un bit (1 ou 0) et reste dans cet état tant que la valeur 1 n’est pas
appliquée à l’une des entrées pour les verrous à NOR et la valeur 0 pour les verrous NAND, donc c’est un
élément de mémoire.
Le Verrou SR doté d’une ligne de validation (Enable) est donné par le schéma ci-dessous. La ligne de
validation assure une prise en compte des entrées par le verrou SR lorsqu’elle égale 1. Lorsque la ligne
de validation est égale à 0, aucune modification des entrées n’est prise en compte par le verrou SR
L’état prochain de Q
Inchangé
Inchangé
Q=0, état de mis à 0
Q=1, état de mis à 1
Indéterminé
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Un état indéterminé survient lorsque les trois entrées (S, R et En) sont en 1, ce qui rend le verrou SR
comme élément de stockage moins intéressent, car cet état peut créer des instabilités dans le circuit.
Cependant le verrou SR demeure important puisqu’il reste la base sur laquelle les autres éléments de
stockage ont été construits.
2.2 Verrou D
Le verrou D a été mis au point pour palier au problème d’indétermination des sorties du verrou SR
lorsque les entrées S et R sont simultanément égales à 1. Cela a été réalisé en mettant en place une
porte NOT entre les deux entrées du verrou SR comme c’est illustré dans la figure ci-dessous. Ce faisant
le verrou D n’a qu’une seule entrée, la ligne D en plus de la ligne de validation En. Ainsi les entrées S et R
du verrou SR inclus dans le verrou D sont toujours des compléments et ne peuvent pas être égales à 1
en même temps, ceci résous le problème d’indétermination des sorties du verrou SR lorsque les entrées
sont à 1.
L’état prochain de Q
Inchangé
Q=0, état Reset
Q=1, état Set
Le rôle de l’entrée En reste le même que dans le verrou SR. Elle maintient invariables les sorties
lorsqu’elle égale à 0 et laisse les sorties variables lorsqu’elle égale à 1.
Dans la figure ci-dessous le verrou est réalisé avec des portes NOR, le verrou avec des portes
NAND. Il est à noter que le set du verrou s’effectue à l’aide d’un 0 à S et le reset s’effectue à l’aide 0
à R contrairement au verrou SR.
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2.3 Bascules
Un verrou accepte un changement d’état lorsque la ligne de validation est égale 1.
Lorsque cette ligne est nulle, le verrou n’accepte plus de changement d’état. Comme l’étude porte sur
les circuits logiques séquentiels synchrones, une horloge doit être connectée pour assurer la
synchronisation. L’horloge est connectée à la ligne de validation du verrou. L’horloge étant un signal
carré, lorsqu’elle est à l’état haut la ligne de validation du verrou est à l’état haut, le verrou peut alors
accepter un changement d’état, dans le cas contraire le verrou refuse à tout changement d’état. La
durée pendant laquelle l’horloge est à l’état haut semble être suffisant pour un verrou d’effectuer
plusieurs autres changements d’état qui pourrait même conduire le circuit dans l’instabilité comme cela
a été vu dans l’introduction, ce qui affecte la fiabilité des verrous.
Les bascules ont été mises en œuvre pour palier à cette défaillance des verrous. Au lieu qu’un
changement d’état soit valide pendant l’état haut de l’horloge, le changement d’état sera déclenché
pendant la transition entre l’état-bas et l’état-haut de l’horloge connu sous le nom du front montant
(fig. 10), ou même entre l’état-haut et l’état bas connu comme le front montant descendant (fig. 11).
Une fois le changement d’état déclenché seul ce changement d’état sera effectif, aucun autre
changement d’état ne peut avoir lieu pendant le reste de la période de l’horloge. Les bascules ont été
conçues sur la base des verrous en y ajoutant la fonctionnalité du déclenchement d’état pendant le
front montant ou descendant.
2.3.1 Bascule D
La bascule D peut être réalisée avec deux verrous D montés en série. Une horloge sert de ligne de
validation pour les deux verrous où une porte logique NON est intercalée entre l’horloge et la ligne de
validation du deuxième verrou D (verrou esclave) pendant que l’horloge va directement à la ligne de
validation du premier verrou ou verrou maître. La sortie du deuxième verrou sert de sortie pour la
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bascule D et l’entrée du premier verrou sert d’entrée pour la bascule, l’horloge (Clock ou Clk) sert
d’horloge pour la bascule D.
Lorsque l’horloge est à l’état haut le premier verrou est validé et le deuxième verrou non validé. Ce
faisant le premier verrou change d’état et stocke la valeur de l’entrée D, donc Y sera égal à la valeur de
l’entrée D. Le deuxième ne changera pas d’état et gardera l’état précédent. Les verrous resteront dans
ces états jusqu’au basculement de l’horloge vers l’état-bas où le premier verrou sera non validé et le
deuxième sera validé. Ce la permet le stockage de la valeur présente de Y dans le deuxième verrou D,
donc le Q sera à la valeur présente de Y. Or pendant la période haut de l’horloge Y a pris la valeur de
l’entrée D, par conséquent Q=Y=D pendant la période bas de l’horloge. Ainsi il peut être conclu que la
bascule D est validée lors du front descendant de l’horloge.
La bascule D peut aussi être réalisée à l’aide de trois verrous SR, les deux premiers verrous sont
commandés par l’entrée D (donnée) et le signal d’horloge, leurs sorties sont connecté aux entrées S et R
d’un troisième verrou SR dont les sorties représentent les sorties de la bascule D (voir figure ci-
dessous).
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Figure 13: Bascule D réalisée avec trois verrous SR
Lorsque l’horloge est à l’état bas les lignes S et R dans la figure ci-dessus sont à 1, les sorties Q et Q’
gardent leurs valeurs précédentes. Pendant que les deux autres sorties des deux verrous SR ont la valeur
D et D’. Pendant toute la période bas de l’horloge les sorties Q et Q’ restent intacts. Lorsque le signal
d’horloge bascule à l’état haut, la valeur de l’entrée D est transférée à la sortie Q. Après ce premier
transfert toute autre variation de la valeur D à l’entrée n’affectera pas la sortie Q pendant le reste de la
période haut de l’horloge. Pour qu’il y ait un autre transfert de la valeur l’entrée D à la sortie Q il faut
qu’il y ait un autre passage d’état bas à état haut du signal d’horloge, on dit que c’est un bascule à front
montant.
Dans la figure 14 est mentionné les représentations des deux types de bascules, la petite flèche au
niveau de l’entrée horloge (Clk) indique que c’est une bascule qui change d’état pendant un front
montant ou descendant. La présence d’un bulle au niveau de l’entrée horloge distingue que c’est une
bascule à front descendant pendant que l’absence du bulle précise que c’est un front montant.
Il y a trois types d’opération que peut subir une bascule : la mise à 1 (set), la mise à 0 (reset) et la mise
au complément. La bascule D, n’ayant qu’une seule entrée, ne peut subir que les deux premières
opérations. L’opération mise à complément ne peut pas se faire avec une bascule D, la bascule JK vient
combler ce vide. Lorsque J= 1 et K=0 la bascule est mise à 1, lorsque J=0 et K=1 la bascule est mise à 0 et
lorsque J=1 et K=1 la bascule est mis à complément. Après simplification et minimisation l’équation de
l’entrée D devient :
𝐷 = 𝐽𝑄 ′ + 𝐾′𝑄
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Figure 15: Circuit et symbole graphique de la Bascule JK
La bascule T (Toggle) permet à chaque que l’entrée T=1 d’inverser le Q ou complément de Q, ainsi
Q(t+1) = Q’(t). Elle se réalise en joignant les deux entrées J et K de la bascule JK pour former une seule
entrée T. À partir de la bascule D l’équation est la suivante :
𝐷 = 𝑇 ⨁ 𝑄 = 𝑇𝑄 ′ + 𝑇′𝑄
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2.3.4 États Caractéristiques
Il établit l’état suivant d’une bascule en fonction des entrées et de l’état présent de la bascule. Pour la
bascule D l’équation caractéristique est donnée par :
𝑄(𝑡 + 1) = 𝐷
Entrée Directe
Certaines bascules sont dotées d’une ligne directe de mise à 0 indépendante de l’horloge. Ce type de
ligne est utile pendant la mise sous tension de la bascule où l’état de la bascule est inconnu, ainsi la ligne
de mise à 0 permet de mettre la bascule dans un état connu. Tant que cette ligne R est à 0 la sortie Q
reste à 0. L’entrée D ne transfère à la sortie Q que lorsque la ligne R est à 1. Le schéma d’une bascule
dotée de ligne de mis à 0 (Reset) est donné par la figure ci-dessous.
1
1
Figure 17: Bascule D avec doté d'une ligne directe asynchrone de mise à 0
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3. Analyse de circuits séquentiels synchrones
L’analyse d’un circuit séquentiel consiste à la détermination du comportement des séquences du circuit
en fonction des entrées, des sorties et de l’état du circuit. L’analyse d’un circuit séquentiel s’effectue par
le biais d’Équation d’État, de Tableau d’État et de Diagramme d’État.
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Dans les équations ci-dessus le t+1 représente l’état suivant du circuit, en d’autres termes t+Th où Th
représente la période de l’horloge. Comme toutes les variables dans l’expression booléennes sont
fonction de l’état présent, le t peut alors être éliminée des équations ci-dessous, ainsi on obtient :
𝑨(𝒕 + 𝟏) = 𝑨. 𝒙 + 𝑩. 𝒙
𝐵(𝑡 + 1) = 𝐴′ . 𝑥
𝑨(𝒕 + 𝟏) = 𝑨. 𝒙 + 𝑩. 𝒙
𝐵(𝑡 + 1) = 𝐴′ . 𝑥
𝑦(𝑡) = (𝐴 + 𝐵)𝑥′
Un tableau d’état est une table de fonction qui détaille les états suivants et les sorties en fonction des
entrées et des états présents. Le tableau d’état du circuit de la figure 18 est donnée par :
État État
Présent Entrée Suivant Sortie
EXERCICES
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3.3 Diagramme d’état
Le diagramme d’état est une représentation graphique du tableau d’état. Le diagramme d’état est
constitué de cercles liés par des flèches. Les cercles contiennent les valeurs booléennes de l’état des
bascules, les flèches indiquent le changement d’état des bascules. L’origine de chaque flèche quitte
l’état présent des bascules et l’extrémité va à l’état suivant des bascules. Sur chaque flèche est
mentionné deux valeurs booléennes séparées par un slash. La valeur avant le slash représente la valeur
de l’entrée à l’état présent pendant celle après représente la valeur de la sortie à l’état présent. Le
diagramme d’état de la figure 18 est donné par la figure 19.
Par exemple le cercle d’en haut à gauche représente l’état lorsque les deux bascules sont présentement
à 0 et 0. Une fois que l’entrée est mise à 1 alors que la sortie est à 0, il faut attendre le front montant
prochain de l’horloge pour que les deux bascules se trouvent dans l’état 0 et 1 (état suivant) représenté
par le cercle se trouvant en bas à gauche du diagramme d’état où la flèche est pointée dessus et sur
cette flèche est mentionnée l’entrée à 1 (avant le slash) et la sortie à 0 (après le slash). Une fois que les
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bascules sont à l’état 01 la sortie garde la valeur 0 si l’entrée reste à l’état 1 et la sortie devient 1 si
l’entrée change à 0. À l’état 01 le front montant suivant de l’horloge l’état des bascules deviennent 11 si
l’entrée reste à 1 pendant que la sortie est à 0. Par contre si l’entrée change à 0 l’état des bascules
reviennent à 00 le front montant suivant de l’horloge pendant que la sortie est à 1 et ainsi de suite…
Le diagramme d’état fourni les mêmes informations que le tableau d’état, sa forme graphique rend sa
compréhension et son interprétation beaucoup plus facile à l’esprit à humain. Par exemple dans le
diagramme de la figure 19 on peut facilement déterminer les différentes séquences d’état du circuit,
lorsque l’état présent du circuit est à 00 et l’entrée maintenu à 1, ainsi le circuit passera par l’état 01, 11
pour se terminer et rester à l’état 10. Le temps entre chaque séquence du circuit consiste en la durer
séparant deux fronts montants.
Pour réaliser le diagramme d’état du circuit de cet exemple il a fallu d’abords passer par les étapes
suivantes : équations d’état → tableau d’état → diagramme d’état.
𝐷𝐴 = 𝐴. 𝑥 + 𝐵. 𝑥
𝐷𝐵 = 𝐴′. 𝑥
𝑦 = (𝐴 + 𝐵). 𝑥′
𝐷𝐴 = 𝐴⨁𝑥⨁𝑦
Le 𝐷𝐴 indique une bascule D de sorite A, x et y sont des entrées. Étant la seule équation caractérisant ce
circuit séquentiel indique que la sortie est identique à celle de la bascule, donc équation de sortie
inexistante. La figure 20 indique le schéma déduit de cette équation, la table de vérité est aussi déduit
cette équation (voir tableau 7).
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Table 7: Tableau d'état du circuit
État État
Présent Entrée Suivant
Avec le diagramme d’état on peut facilement remarquer l’état invariable de la bascule lorsque les
entrées sont 11 ou 00. Par contre lorsque les entrées sont maintenues à 01 ou 10 on obtient un signal
carré à la sortie A du circuit.
𝐽𝐴 = 𝐵 𝐾𝐴 = 𝐵𝑥 ′
𝐽𝐵 = 𝑥 ′ 𝐾𝐵 = 𝐴′ 𝑥 + 𝐴𝑥 ′ = 𝐴⨁𝑥
Où 𝐽𝐴 , 𝐾𝐴 sont les entrées de la bascules JK dont la sortie est A et 𝐽𝐵 , 𝐾𝐵 sont les entrées de la bascules
JK dont la sortie est B, 𝑥 représente l’entrée du circuit. Ce faisant ce circuit séquentiel à deux sorties et
une entrée. Le schéma et le tableau d’état pouvant être déduis de ces équations sont données par la
figure 22 et le tableau 8. Il peut être remarqué dans le tableau d’état d’autres colonnes réservées aux
entrées des bascules. Pour les bascules D ces colonnes sont inexistantes puisque les entrées des
bascules se confondent avec les états suivants des bascules.
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Figure 22: Exemple de circuit à base de bascules JK
État État
Présent Entrée Suivant Entrées des bascules
L’analyse et la prédiction de l’état suivant d’un circuit séquentiel utilisant des bascules JK ou T peut se
faire par les étapes suivantes :
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• Utilisation des équations d’état pour établir le tableau d’état et subséquemment le diagramme
d’état
Les équations données ci-haut représentent les équations d’entrées des bascules. Les équations d’état
du circuit peuvent être déduises de la manière suivantes :
Un état stationnaire du circuit peut facilement être remarqué dans le diagramme ci-haut lorsque
l’entrée est maintenue à 1 et un état variable du circuit à chaque cycle d’horloge lorsque l’entrée est
maintenue à 0 dont les états 00, 01 et 11.
Maintenant considérons l’exemple du circuit à base de bascules T de la figure 24. Les équations
d’entrées des bascules sont données par les expressions suivantes :
𝑇𝐴 = 𝑥. 𝐵 𝑒𝑡 𝑇𝐵 = 𝑥
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Figure 24: Exemple de circuit à base de bascules T (Compteur Binaire)
𝐴(𝑡 + 1) = 𝐴𝑇𝐴′ + 𝐴′𝑇𝐴 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑇𝐴 = 𝑥. 𝐵 ⟹ 𝐴(𝑡 + 1) = 𝐴(𝑥𝐵)′ + 𝐴′𝑥𝐵 = 𝑨𝒙′ + 𝑨𝑩′ + 𝑨′𝑩𝒙
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Table 9: Tableau d'état du circuit de la figure 24
Le diagramme d’état obtenu est donné par la figure ci-dessous.
Il doit être noté que dans ce diagramme d’état les cercles contiennent les états des bascules et la sortie
du circuit, les deux sont séparés par un slash contrairement aux autres diagrammes d’état vu
précédemment.
Il peut facilement être remarqué qu’à chaque fois l’entrée du circuit est maintenue à 1 l’état du circuit
augmente de 1 au front montant suivant de l’horloge jusqu’à atteindre son maximum soit 11, à cet état
la sortie devient 1. Et lorsque l’entrée est maintenue à 1 l’état du circuit reste stationnaire. En somme ce
circuit se comporte comme un compteur binaire à deux chiffres avec une possibilité d’extension grâce à
la sortie qui devient 1 lorsque les deux chiffres atteignent leur maximum.
Les sorties de la Machine de Mealy peuvent varier instantanément en fonction de la variation des
entrées (sorties asynchrone sauf entrées synchronisées avec l’horloge) pendant que les sorties de la
Machine de Moore ne peuvent varier qu’à chaque cycle d’horloge (sorties synchrone) car dépendant de
l’état des bascules. Cette remarque crée une légère différence entre le diagramme d’état des deux
modèles.
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Machine de Mealy
Horloge
Machine de Moore
Horloge
Il existe une légère différence entre le digramme d’état d’un circuit de type Machine de Moore et celui
de Mealy. Pour la machine de Mealy, les cercles du diagramme d’état contiennent seulement l’état des
bascules, les sorties et les entrées séparées par un slash sont figurées sur les lignes de transition comme
le montre la figure 22. En ce qui concerne la machine de Moore, les cercles contiennent non seulement
l’état des bascules mais aussi les sorties, car à chaque état des bascules correspond une et une seule
combinaison de sortie du circuit. Un exemple du diagramme d’état d’un circuit de type machine Moore
est donné en figure 25, on peut constater que l’état des bascules et les sorties sont séparées par un
slash dans le cercle.
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nécessaires pour mieux optimiser. Dans ce paragraphe une étude sera faite pour réduire le nombre
d’état du circuit ainsi que les affectations des états.
Pour comprendre le processus de réduction du nombre d’état d’un circuit, l’exemple de la figure 28
sera étudié.
Dans l’exemple ci-dessus, le digramme d’état du circuit contient 7 états nommés par a, b, … f, g. On peut
noter que c’est un circuit à une entrée et une sortie. Soit une série de bit test à passer à l’entrée dont on
veut savoir la réponse finale du circuit, la série de bit est donnée par 01010110100. Chaque valeur à
l’entrée produit soit un 1 ou un 0 à la sortie et met le système dans un état. On considère initialement
que le circuit se trouve dans l’état "a", lorsque la série 01010110100 est appliqué à l’entrée avec un
intervalle d’un cycle d’horloge le circuit passera par les différents étapes suivantes : a avec 0 à la sortie,
b avec 0 à la sortie, c avec 0 à la sortie d avec 0 à la sortie…. Le tableau ci-dessous donne les entrées, les
sorties et les différents états correspondants dans lesquels le circuit se trouve lorsque la série de bit est
appliqué à l’entrée :
État 20
Entrée
Sortie
Dans le tableau la sortie va produire une série de bit, soit 00000110100, et le circuit va passer par une
série d’état, soit aabcdeffgfg.
Pour mieux appliquer les principes de réduction d’état d’un circuit le tableau d’état reste le plus
approprié. Le tableau d’état déduit du diagramme de la figure 28 est donné par le tableau ci-dessous :
L’algorithme de réduction de l’état d’un circuit séquentiel est donné par l’énoncé suivant : il est à
chercher dans le tableau d’état les états qui pour la même entrée donnent la même sortie et le même
état suivant. Les états qui ont ces mêmes caractéristiques peuvent être remplacés les uns par les autres.
Lorsqu’on considère l’exemple du tableau ci-dessus, l’état "e" devient l’état "a" avec une sortie égale 1
lorsque l’entrée x=0 et lorsque l’entrée x=1 l’état "e" devient l’état "f" avec une sortie égale à 1. On peut
remarquer ces mêmes caractéristiques pour l’état "g", par conséquent l’état "g" peut être remplacé par
l’état "e", ainsi le tableau d’état devient :
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pour les mêmes entrées on a les mêmes sorties et les mêmes états suivants. Ce faisant l’état "f" sera
remplacé par l’état "d", ainsi le tableau se trouve réduis encore par un état et dévient :
On peut maintenant remarquer dans le tableau ci-dessus qu’il n’y a pas deux états qui pour les mêmes
entrées ont les mêmes sorties et les mêmes états suivants. Par conséquent il peut être conclu que le
nombre d’état pour ce circuit a été réduit au maximum. Le diagramme d’état correspondant au tableau
d’état du tableau 12 est donné par la figure suivante.
À des de vérification attaquons l’entrée du diagramme d’état par la même série de bit 01010110100 que
initialement, le résultat obtenu est le suivant :
État
Entrée
Sortie
Il peut être noté que la sortie reste pareille à celle du digramme d’état de la figure 29, soit
00000110100. Donc en somme la diminution du nombre d’état n’a pas affecté le comportement à
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l’entrée et à la sortie du circuit ce qui est voulu. Il reste maintenant à définir les différents états, en
d’autre terme l’affectation
5.2 Assignation
Pour m états il faut au nécessairement au minimum n bascules avec 𝑚 ≤ 2𝑛 . Par exemple dans le
diagramme de la figure 28 on a circuit de 7 états nécessitant 3 bascules avec un état non utilisé. De
même pour le diagramme de la figure 29 on a un circuit de 5 états nécessitant aussi 3 bascules avec 3
états non utilisés. Les états non utilisés facilitent généralement l’implémentation du circuit en allégeant
le circuit combinatoire autour des bascules. L’assignation des états peuvent se faire en attribuant aux
différents états les m premiers nombres binaires ou les m premiers nombre Gray ou même des codes
One-hot. L’assignation des codes Gray aux différentes fonctions facilite l’implémentation des fonctions
des états. Quant au code One-hot, pour chaque état correspond une bascule, donc plus couteux mais
conduit à un décodage simple pour la sortie et l’état suivant. Pour l’exemple de la figure 29 la liste des
différents pouvant être utilisés est donné par le tableau 13.
6. Conception
La conception d’un circuit logique séquentiel suit la procédure suivante :
La description de l’opération souhaitée est une phase critique de la conception, il faut que le concepteur
arrive à décrire correctement le comportement du circuit de façon concise et simplifié même s’il est vrai
que les mots sont insuffisant pour décrire tout le comportement du circuit. À partir des mots un
diagramme d’état est élaboré. Quoiqu’il existe un algorithme de réduction du nombre d’état, les
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concepteurs l’utilisent rarement. Il y a des algorithmes pour effectuer les étapes 4, 5, 6 et 7, ainsi ces
étapes sont généralement élaborées de façon automatique à l’aide des HDL (Hardware Description
Language) Verilog, VHDL… Pour mieux saisir tout ça, quelques exemples seront étudiés à partir de la
description d’opération d’un circuit.
Exemple 1 : Conception d’un circuit qui détecte une séquence de trois 1 ou plus consécutifs dans une
chaîne de bits passant par une ligne d’entrée (c’est-à-dire que l’entrée est un train de bits série).
Solution :
• Diagramme d’état
Le tableau qui peut être déduit de ce diagramme est le suivant en assignant des nombre binaires
croissants aux états.
État État
présent Entrée futur Sortie
24
Figure 31: Tableau d'état
• Type de bascule :
𝐷𝐴 = 𝐴𝑥 + 𝐵𝑥
𝐷𝐵 = 𝐴𝑥 + 𝐵′ 𝑥
𝑌 = 𝐴. 𝐵
• Schéma du circuit :
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Synthèse à l’aide de bascules JK:
La bascule JK tout comme la bascule T nécessite des équations d’entrées de bascule pour établir le
tableau d’état. Et pour se faire il faut une connaissance des équations d’excitation des bascules, ceux
sont des équations arrangées de telle manière à mettre au clair les conditions indifférents dans les
relations entre les entrées des bascules, l’état présent et l’état futur de la bascule comme le montre les
tableaux suivants :
Bascule JK Bascule T
Les X se trouvant dans le tableau représente les états indifférents, elles servent beaucoup dans
l’élaboration des équations d’entrée de la bascule.
26
Exemple 3 : Effectuer la conception du circuit à l’aide de bascule T dont le diagramme d’état
est donné par la figure suivante :
Fin du chapitre,
devoir à domicile à faire
27
1. Le verrou D de la figure 7 est construit avec quatre portes NAND et un inverseur. Prendre en
compte les trois autres moyens suivants d’obtenir un verrou D. Dans chaque cas, tracez le
diagramme logique et vérifier le fonctionnement du circuit.
(a) Utilisez les portes NOR pour la partie du verrou SR et les portes AND pour les deux autres. Un
inverseur peut être nécessaire.
(b) Utilisez les portes NOR pour les quatre portes. Les inverseurs peuvent être nécessaires.
(c) Utilisez seulement quatre portes NAND (sans inverseur). Cela peut être fait en connectant
la sortie de la porte supérieure à la Fig. 7 (la porte qui va au verrou SR) à l'entrée
de la porte inférieure (au lieu de la sortie de l’inverseur).
JA = Bx + B’y’ KA = B’xy’
JB = A’x KB = A + xy’
z = Ax’y’ + Bx’y’
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6.
29