Vous êtes sur la page 1sur 10

Tale STI Génie Electronique chapitre 5 : l’amplification de puissance

Chapitre Amplification de puissance Tale Génie


n°5 Electronique

Objectifs :
 Etude de l’amplification de puissance pour compléter l’étude amorcée sur les amplificateurs dans le
chapitre IV.
 Etudier en particulier l’amplificateur de puissance en classe B.

Outils mathématiques :
 Utilisation des nombres complexes
 Utilisation d’une calculatrice

Introduction
L’amplificateur en puissance est le dernier étage d’une chaîne amplificatrice. Il permet de fournir une puissance
beaucoup plus grande que celle fournit par le signal de commande, tout en gardant la même forme du signal.
Un ADI ne peut fournir qu’un courant de 20mA, sous une tension de 15V, ce qui fait une puissance de quelques
milliwatts (insuffisante). Dans la majorité des cas, l’amplification en puissance est une amplification en courant.
On va donc utiliser des transistors bipolaires, ou des transistors MOS de puissance.

I- Caractéristiques d’un amplificateur de puissance :

I.1- Bilan des puissances (gar tu lit mm koi sur le doc si,je wanda)

Pf : puissance fournit par l’alimentation


Ps : puissance restituée en sortie de l’amplificateur
Pe : puissance reçue à l’entrée de l’amplificateur de puissance
Pp : puissance perdue par échauffement dans les composants (effet Joule).

Ps
Amplification en puissance : Ap =
Pe
Gain en puissance : Gp = 10.logAp

Conservation de la puissance : Pe + Pf = Pp + Ps
Pf = Pp + Ps car Pf >> Pe

Putile Ps Ps
Rendement : η= = = car Pe<<Pf
Pabsorbée Pe + Pf Pf
Le rendement est une caractéristique très importante pour un amplificateur de puissance. Les puissances Ps et
Pf ne doivent pas être trop différentes car la différence correspond à la puissance dissipée par effet Joule
(chaleur). Si Pp est grande, il faudra utiliser des dissipateurs encombrants et couteux.
Pf représente la consommation d’énergie. Il faut en tenir compte lorsqu’il s’agit de piles ou de batteries (risque
de décharge trop rapide)

01/05/2011 Page 1 sur 10


Tale STI Génie Electronique chapitre 5 : l’amplification de puissance

I.2- Expression des puissances

Puissance active ou puissance moyenne fournie à la charge : Ps = < ps (t) >


Ps = < us x is >

En régime sinusoïdal : <ps> = Ps = Us.Is.cosφ

Pour une résistance, on sait que :

Mais comme une résistance est constante, on a donc :

Mais on peut aussi simplifier cette expression, en remplaçant par la valeur efficace :

Car <is²> = Is² soit

On obtient donc l’expression de la puissance qui est la suivante :

Remarque : Les trois expressions précédentes, sont valables, pour n’importe quelle forme du signal. Si le signal
est sinusoïdal, on peut retenir la simplification suivante :

 Pour mesure une puissance, on utilisera un voltmètre RMS qui mesure les valeurs efficaces
(on mesures la tension, et on en déduit la puissance, car la valeur de la résistance est connue).

I.3- Expression de la puissance fournie par les alimentations

Comme la tension Vcc est constante

Pour mesurer, la valeur moyenne du courant, on prend un ampèremètre quelconque en position DC.

01/05/2011 Page 2 sur 10


Tale STI Génie Electronique chapitre 5 : l’amplification de puissance

I.4- Classes de fonctionnement d’un amplificateur

Définition : On définit la classe d’amplification de puissance, par le temps de conduction des composants actifs.

• Classe A : Les composants actifs conduisent pendant toute la période du signal d’entrée. On observe très
peu de distorsion, mais un très faible rendement (de l’ordre de 25% !!). Utilisés en audiofréquence, pour
avoir de la haute-fidélité.

• Classe B : Les composants actifs conduisent durant une demi-période du signal d’entrée. Le rendement est
correct (maximum 78,5%), mais il y a de la distorsion. Très utilisé en électronique.

• Classe C : Les composants actifs conduisent durant moins d’une demi-période du signal d’entrée. Peu utilisé,
mais très rentable.

II- Amplificateur classe A

II.1. Définition et montage

Définition : Un amplificateur fonctionne en Classe A si le transistor est toujours conducteur.

Montage :

II.2. Choix du point de polarisation

• Il faut faire en sorte que le point de fonctionnement du transistor soit proche du milieu de la droite de charge.

D’après la loi des mailles : Vcc = Ru.ic + vce soit vce = Vcc – Ru.ic

(Pour tracer cette droite, il faut deux points : lorsque ic =0 et lorsque vce = 0)

Vcc
Ru

Vcc
Pour un amplificateur classe A : le point de fonctionnement est tel que : Vce0 =
2

01/05/2011 Page 3 sur 10


Tale STI Génie Electronique chapitre 5 : l’amplification de puissance

• raison de ce choix :

Pour disposer d’une puissance utile maximale dans la charge Ru, le point de repos est au milieu de la droite de
charge ainsi ic et vce peuvent avoir les plus grandes amplitudes possible.

II.3. Etude des puissances et bilan

• Etude des puissances et rendement

Exemple de mesure : - voltmètre en position AC : Ue = 2,76 V Us = 2,55 V


- ampèremètre en position AC : Ie = 5,9 mA Is = 305 mA
- ampèremètre en position DC : <ialim> = 1A Vcc = 16 V
Calculer la puissance :
- reçue en entrée : Pe = Ue.Ie Pe = 16 mW
- fournie par l’alimentation : Pf = Vcc.<ialim> Pf = 16 W
- fournie en sortie Ps = Us.Is Ps = 0,77 W

Ps
- amplification en puissance : Ap = Ap = 49
Pe
Ps Us.Is
- rendement : η= = η = 6 %
Pf Vcc. < i a lim >
• Bilan :
Le montage est un suiveur de tension et amplifie en courant.

Inconvénients Avantages

• rendement faible ( < 25 %) • faible taux de distorsion, fonctionnement


linéaire dans une large plage.

• le point de repos fait que l’amplificateur utilisé dans les amplificateurs audio
consomme de l’énergie même en l’absence de très haute fidélité
de signal de commande

III- Amplificateur en classe B  voir TP n° 13

Définition : un amplificateur fonctionne en classe B si les transistors sont passants pendant une ½ période du
signal d’entrée en régime sinusoïdal.
On utilise deux transistors, un NPN et un PNP pour reconstituer les deux alternances du signal)

01/05/2011 Page 4 sur 10


Tale STI Génie Electronique chapitre 5 : l’amplification de puissance

III.1- Montage étudié

• Montage :

Montage dit « Push-Pull » à deux transistors complémentaires

Remarques : - Le montage est alimenté par une alimentation continue symétrique.


 le point commun des alimentations fixe le potentiel de masse.

- les transistors sont « appairés », ils ont des caractéristiques équivalentes


(Vbe équivalent et même β)

• Point de fonctionnement (polarisation)

Il est choisi au point de blocage des transistors

III.2- Etude expérimentale

III.2.1- Au repos

Si ue = 0, les transistors sont bloqués. L’intensité moyenne du courant fourni par chaque alimentation est nulle :
aucune puissance n’est consommée.

III.2.2- Fonctionnement, linéarité

1er cas :
Soit une tension d’entrée ue sinusoïdale d’amplitude 2 V (100 Hz)

Observation : Le signal de sortie est déformé, ceci est d’autant plus perceptible que ue est faible.
 Phénomène appelé distorsion de croisement

01/05/2011 Page 5 sur 10


Tale STI Génie Electronique chapitre 5 : l’amplification de puissance

2ème cas :

Soit une tension d’entrée ue sinusoïdale d’amplitude 15 V (100 Hz)

Observation : . lorsque l’amplitude de ue est supérieure à Vcc, il y a saturation des transistors (-Vcc<us<+Vcc).
. La déformation du signal est d’autant plus importante que l’amplitude du signal d’entrée est
supérieure à Vcc. (la déformation due à la distorsion de croisement est plus faible)

Conclusion :

Le taux de distorsion :
- est très élevé pour des faibles niveaux de la tension d’entrée
- diminue lorsque l’amplitude de ue augmente
- augmente à nouveau avec la saturation des transistors

III.3- Etude théorique

III.3.1- Rappels sur les transistors

On choisit les mêmes conventions d’orientation entre les tensions et les courants pour les deux types de
transistors.

transistor NPN transistor PNP

- si Vbe < 0,6 V, le transistor est bloqué et Ic = 0 - si Vbe > - 0,6 V, le transistor est bloqué et Ic = 0

- si Vbe ≈ 0,6 V, le transistor est passant (Vce ≈ 1 V) - si Vbe ≈ - 0,6 V, le transistor est passant (Vce ≈- 1 V)

Dans les deux cas : Ic = β.Ib et Ic ≈ Ie


01/05/2011 Page 6 sur 10
Tale STI Génie Electronique chapitre 5 : l’amplification de puissance

III.3.2- Analyse du fonctionnement, chronogrammes

Analyse :

uS
• us > 0 : donc iS = >0 (seul T1 peut assurer un courant iS >0)
Ru

 Donc T1 est passant

Relations : - entre les courants : iC1 ≈ iE1 ≈ iS

- entre les tensions : ue = uS + vBE1


uS = ue – vBE1 > 0 (vérifié sur le chronogramme)

uS
• us < 0 : donc iS = <0
Ru

 Donc T2 est passant

Relations : - entre les courants : iC2 ≈ iE2 ≈ iS

- entre les tensions : ue = uS + vBE2


uS = ue – vBE2 (VBE2 < 0 donc us = uc + 0,6 )
(vérifié sur le chronogramme)

• us = 0 : iS = 0 pour -0,6 V < ue < 0,6 V

 les deux transistors sont bloqués

Chronogrammes :

Hypothèse : on néglige la tension Vbe par rapport à la tension d’entrée ue. Ce qui permet de :
- négliger la distorsion de croisement
- de considérer us comme sinusoïdale

01/05/2011 Page 7 sur 10


Tale STI Génie Electronique chapitre 5 : l’amplification de puissance

……… ………

III.3.3- Caractéristiques de l’amplificateur

• amplification en tension : comme uS ≈ ue : Av ≈ 1 A V = [1; 0]

• amplification en courant :

Le courant d’entrée est imposé par la charge Ru et l’amplification en courant des transistors est β.
iS
ie ≈ donc A i = [β; 0]
β

US .IS .cos(0) US .IS


• amplification en puissance : Ap = = = Ai
Ue.Ie.cos(0) Ue.Ie

u e us u
• résistance d’entrée : Re = = = β. s = β.Ru
ie is is
β
Rg
• résistance de sortie : Rs =
β

Conclusion :
Un amplificateur de classe B réalise aussi un étage adaptateur d’impédance (Re élevée et Rs faible)

01/05/2011 Page 8 sur 10


Tale STI Génie Electronique chapitre 5 : l’amplification de puissance

III.3.4- Bilan des puissances


 Us max 
• Us²  2 ²
Puissance utile Ps :
Ps = =  = Us max ²
Ru Ru 2.Ru

• Puissance fournie par les alimentations continues ;

2 ⋅ Vcc ⋅ Usmax
Pf = P+Vcc + P−Vcc =2⋅PVcc Pf =
π⋅ Ru
T T
Obtenu par calcul intégral : PVcc = 1 ∫Vcc⋅i(t)dt =Vcc ∫ I max ⋅sin(wt)dt =Vcc⋅I max avec I max =Vsmax
T0 T 0 π Rch
Remarques :

- Au repos, us = 0 donc pas de puissance fournie par les alimentations

- Puissance dissipée dans les transistors :

Bilan des puissances : Pf = Ps + P2Transitors

2 ⋅ Vcc ⋅ Us max Us max ²


Soit P2Transistors = − intégralement dissipée par effet Joule
π ⋅ Ru 2.Ru

Ps π Us max Us
Rendement : η= = ⋅ = 078. max
Pf 4 Vcc Vcc

Le rendement ne peut donc pas dépasser 78% lorsque Usmax = Vcc

III.4- Correction de la distorsion de croisement

L’objectif est d’améliorer le dispositif afin que le transistor T1 conduise dès que ue est positive et que T2
conduise dès que ue est négative.

1ère méthode : par polarisation des transistors (on ajoute deux diodes)

Les diodes (supposées parfaites) sont toujours passantes. Les tensions à leurs bornes valent donc toujours 0,6 V.

Lorsque T1 est passant, par la loi des mailles : uS = ue + uD1 – vBE1 = 0 soit us ≈ ue

Lorsque T2 est passant, par la loi des mailles : uS = ue - uD2 – vBE2 = 0 soit us ≈ ue

01/05/2011 Page 9 sur 10


Tale STI Génie Electronique chapitre 5 : l’amplification de puissance

2ème méthode : avec un montage à ADI

Voir exercice d’application

Exercices 5.11 et 5.12 page 116

III.5- Avantages et inconvénients par rapport à la classe A

Avantages Inconvénients

 en l’absence de signal d’entrée (au repos) les  Le taux de distorsion est plus important qu’en
transistors sont bloqués classe A (distorsion de croisement)
 il n’y a pas de puissance consommée au repos
 montage nécessitant plus de matériel composants
 On dispose d’une amplitude en tension et courant
deux fois plus grande qu’en classe A

 Le rendement est bon (jusqu’à 78%)

Conclusion

1. les puissances en jeu (Pe, Ps, Pf et P2T) et rendement η dans un ampli de puissance
2. Les différentes classes de fonctionnement (puissance consommée au repos, rendement, linéarité)
3. Connaître le schéma de principe d’un ampli classe B
4. Effectuer un bilan de puissance
5. Solutions pour supprimer la distorsion de croisement

Extrait du référentiel chapitre 4 et 5

Ce que vous devez savoir * :


 Définir : amplificateur de tension, amplificateur  Dans le cas d’un amplificateur de différence, définir
de courant, bande passante (par un dessin et une l’amplification différentielle.
formule).  Dans le cas d’un amplificateur à référence commune,
 Représenter les schémas équivalents linéaires construit autour d’un amplificateur opérationnel,
(entrée et sortie) : d’un amplificateur de tension et représenter la réponse en fréquence.
d’un amplificateur de courant.  Connaître le schéma de principe d’un étage push-
pull en classe B.
Ce que vous devez savoir-faire * :
 Calculer les grandeurs  Représenter le modèle équivalent de
caractéristiques (Ze, AV) d’un amplificateur à l’amplificateur.
référence commune construit autour d’un
amplificateur opérationnel

* : D’après le programme de Tale Electronique


ère
**du programme de 1 Electronique : Transistor : point de fonctionnement, droite de charge, régimes de fonctionnement

01/05/2011 Page 10 sur 10

Vous aimerez peut-être aussi