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Objectifs :
Etude de l’amplification de puissance pour compléter l’étude amorcée sur les amplificateurs dans le
chapitre IV.
Etudier en particulier l’amplificateur de puissance en classe B.
Outils mathématiques :
Utilisation des nombres complexes
Utilisation d’une calculatrice
Introduction
L’amplificateur en puissance est le dernier étage d’une chaîne amplificatrice. Il permet de fournir une puissance
beaucoup plus grande que celle fournit par le signal de commande, tout en gardant la même forme du signal.
Un ADI ne peut fournir qu’un courant de 20mA, sous une tension de 15V, ce qui fait une puissance de quelques
milliwatts (insuffisante). Dans la majorité des cas, l’amplification en puissance est une amplification en courant.
On va donc utiliser des transistors bipolaires, ou des transistors MOS de puissance.
I.1- Bilan des puissances (gar tu lit mm koi sur le doc si,je wanda)
Ps
Amplification en puissance : Ap =
Pe
Gain en puissance : Gp = 10.logAp
Conservation de la puissance : Pe + Pf = Pp + Ps
Pf = Pp + Ps car Pf >> Pe
Putile Ps Ps
Rendement : η= = = car Pe<<Pf
Pabsorbée Pe + Pf Pf
Le rendement est une caractéristique très importante pour un amplificateur de puissance. Les puissances Ps et
Pf ne doivent pas être trop différentes car la différence correspond à la puissance dissipée par effet Joule
(chaleur). Si Pp est grande, il faudra utiliser des dissipateurs encombrants et couteux.
Pf représente la consommation d’énergie. Il faut en tenir compte lorsqu’il s’agit de piles ou de batteries (risque
de décharge trop rapide)
Mais on peut aussi simplifier cette expression, en remplaçant par la valeur efficace :
Remarque : Les trois expressions précédentes, sont valables, pour n’importe quelle forme du signal. Si le signal
est sinusoïdal, on peut retenir la simplification suivante :
Pour mesure une puissance, on utilisera un voltmètre RMS qui mesure les valeurs efficaces
(on mesures la tension, et on en déduit la puissance, car la valeur de la résistance est connue).
Pour mesurer, la valeur moyenne du courant, on prend un ampèremètre quelconque en position DC.
Définition : On définit la classe d’amplification de puissance, par le temps de conduction des composants actifs.
• Classe A : Les composants actifs conduisent pendant toute la période du signal d’entrée. On observe très
peu de distorsion, mais un très faible rendement (de l’ordre de 25% !!). Utilisés en audiofréquence, pour
avoir de la haute-fidélité.
• Classe B : Les composants actifs conduisent durant une demi-période du signal d’entrée. Le rendement est
correct (maximum 78,5%), mais il y a de la distorsion. Très utilisé en électronique.
• Classe C : Les composants actifs conduisent durant moins d’une demi-période du signal d’entrée. Peu utilisé,
mais très rentable.
Montage :
• Il faut faire en sorte que le point de fonctionnement du transistor soit proche du milieu de la droite de charge.
D’après la loi des mailles : Vcc = Ru.ic + vce soit vce = Vcc – Ru.ic
(Pour tracer cette droite, il faut deux points : lorsque ic =0 et lorsque vce = 0)
Vcc
Ru
Vcc
Pour un amplificateur classe A : le point de fonctionnement est tel que : Vce0 =
2
• raison de ce choix :
Pour disposer d’une puissance utile maximale dans la charge Ru, le point de repos est au milieu de la droite de
charge ainsi ic et vce peuvent avoir les plus grandes amplitudes possible.
Ps
- amplification en puissance : Ap = Ap = 49
Pe
Ps Us.Is
- rendement : η= = η = 6 %
Pf Vcc. < i a lim >
• Bilan :
Le montage est un suiveur de tension et amplifie en courant.
Inconvénients Avantages
• le point de repos fait que l’amplificateur utilisé dans les amplificateurs audio
consomme de l’énergie même en l’absence de très haute fidélité
de signal de commande
Définition : un amplificateur fonctionne en classe B si les transistors sont passants pendant une ½ période du
signal d’entrée en régime sinusoïdal.
On utilise deux transistors, un NPN et un PNP pour reconstituer les deux alternances du signal)
• Montage :
III.2.1- Au repos
Si ue = 0, les transistors sont bloqués. L’intensité moyenne du courant fourni par chaque alimentation est nulle :
aucune puissance n’est consommée.
1er cas :
Soit une tension d’entrée ue sinusoïdale d’amplitude 2 V (100 Hz)
Observation : Le signal de sortie est déformé, ceci est d’autant plus perceptible que ue est faible.
Phénomène appelé distorsion de croisement
2ème cas :
Observation : . lorsque l’amplitude de ue est supérieure à Vcc, il y a saturation des transistors (-Vcc<us<+Vcc).
. La déformation du signal est d’autant plus importante que l’amplitude du signal d’entrée est
supérieure à Vcc. (la déformation due à la distorsion de croisement est plus faible)
Conclusion :
Le taux de distorsion :
- est très élevé pour des faibles niveaux de la tension d’entrée
- diminue lorsque l’amplitude de ue augmente
- augmente à nouveau avec la saturation des transistors
On choisit les mêmes conventions d’orientation entre les tensions et les courants pour les deux types de
transistors.
- si Vbe < 0,6 V, le transistor est bloqué et Ic = 0 - si Vbe > - 0,6 V, le transistor est bloqué et Ic = 0
- si Vbe ≈ 0,6 V, le transistor est passant (Vce ≈ 1 V) - si Vbe ≈ - 0,6 V, le transistor est passant (Vce ≈- 1 V)
Analyse :
uS
• us > 0 : donc iS = >0 (seul T1 peut assurer un courant iS >0)
Ru
uS
• us < 0 : donc iS = <0
Ru
Chronogrammes :
Hypothèse : on néglige la tension Vbe par rapport à la tension d’entrée ue. Ce qui permet de :
- négliger la distorsion de croisement
- de considérer us comme sinusoïdale
……… ………
• amplification en courant :
Le courant d’entrée est imposé par la charge Ru et l’amplification en courant des transistors est β.
iS
ie ≈ donc A i = [β; 0]
β
u e us u
• résistance d’entrée : Re = = = β. s = β.Ru
ie is is
β
Rg
• résistance de sortie : Rs =
β
Conclusion :
Un amplificateur de classe B réalise aussi un étage adaptateur d’impédance (Re élevée et Rs faible)
2 ⋅ Vcc ⋅ Usmax
Pf = P+Vcc + P−Vcc =2⋅PVcc Pf =
π⋅ Ru
T T
Obtenu par calcul intégral : PVcc = 1 ∫Vcc⋅i(t)dt =Vcc ∫ I max ⋅sin(wt)dt =Vcc⋅I max avec I max =Vsmax
T0 T 0 π Rch
Remarques :
Ps π Us max Us
Rendement : η= = ⋅ = 078. max
Pf 4 Vcc Vcc
L’objectif est d’améliorer le dispositif afin que le transistor T1 conduise dès que ue est positive et que T2
conduise dès que ue est négative.
1ère méthode : par polarisation des transistors (on ajoute deux diodes)
Les diodes (supposées parfaites) sont toujours passantes. Les tensions à leurs bornes valent donc toujours 0,6 V.
Lorsque T1 est passant, par la loi des mailles : uS = ue + uD1 – vBE1 = 0 soit us ≈ ue
Lorsque T2 est passant, par la loi des mailles : uS = ue - uD2 – vBE2 = 0 soit us ≈ ue
Avantages Inconvénients
en l’absence de signal d’entrée (au repos) les Le taux de distorsion est plus important qu’en
transistors sont bloqués classe A (distorsion de croisement)
il n’y a pas de puissance consommée au repos
montage nécessitant plus de matériel composants
On dispose d’une amplitude en tension et courant
deux fois plus grande qu’en classe A
Conclusion
1. les puissances en jeu (Pe, Ps, Pf et P2T) et rendement η dans un ampli de puissance
2. Les différentes classes de fonctionnement (puissance consommée au repos, rendement, linéarité)
3. Connaître le schéma de principe d’un ampli classe B
4. Effectuer un bilan de puissance
5. Solutions pour supprimer la distorsion de croisement