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Université Ibn Tofail

Facultés des sciences


Département de physique
Kenitra

Travaux Pratiques
d'Electronique analogique
Filière: SMP – S5

Le but de ces travaux pratiques est d’appliquer en laboratoire les connaissances


acquises en cours et en travaux dirigés.
Chaque manipulation comprend en général
- Un rappel théorique
- Une préparation
- Une partie pratique

 La préparation du TP avant la séance est obligatoire


 Tout montage doit être câblé hors tension et être vérifié par l’enseignant avant
la mise sous tension
 L’alimentation doit être coupée avant de modifier le montage
 A la fin du TP, les fils devront être débranchés et rangés et les appareils éteints
 Le compte rendu doit être remis impérativement à la fin de la séance

Responsable : Pr. Omar MOUHIB

Année universitaire : 2022/2023


SOMMAIRE

TP1 : Amplificateur à transistor bipolaire


TP2 : Amplificateur opérationnel
TP3 : Multivibrateur

Pr. Mouhib 3
Pr. Mouhib 4
TP1 : Amplificateur à transistor bipolaire TP d’électronique –SMP- S5

TP 1 : Amplificateur à transistor bipolaire


Objectifs de ce TP :
 Utiliser le modèle équivalent petits signaux du transistor.
 Déterminer les paramètres d'un amplificateur (Gain en tension, bande passante,
impédances d’entrée et de sortie).
1- Introduction
Les amplificateurs sont utilisés en électronique pour amplifier un signal de faible amplitude issu
d’un capteur par exemple. Les caractéristiques importantes d’un amplificateur en moyennes
fréquences sont : la résistance d’entrée, le gain en tension, le gain en courant, la résistance de
sortie et la bande passante. L’amplificateur que nous allons étudier est un amplificateur à base de
transistor bipolaire.
Pour amplifier un signal faible puissance le transistor doit être polarisé dans sa zone linéaire. La
polarisation consiste à fixer les courants statiques I B 0 , I C 0 et les tensions statiques VBE 0 et VCE 0 .
Ces courants et tensions de repos représentent la composante continue du signal autour duquel va
varier la composante sinusoïdale relative au signal d’entrée. Les signaux sont constitués de deux
composantes : une composante continue et une composante alternative. Pour enlever la
composante continue à la sortie de l’amplificateur on utilise généralement un condensateur de
liaison convenablement choisi. L’expression du courant de collecteur I C , par exemple, peut être
écrite sous la forme suivante : I C (t )  I C 0  iC (t )
Pour mieux comprendre l’objectif de cette manipulation, il est important de faire une étude
théorique détaillée de votre montage amplificateur avant de passer aux étapes de la réalisation et
des mesures.
2- Structure générale d’un circuit d’amplification :

Source de
puissance

iE iS

Signal à
amplifier vE Amplificateur vS Charge

Figure 1- Schéma de principe d’un amplificateur


- Le signal à amplifier : il est peut être une antenne, un circuit électronique ou un capteur qui
transforme un phénomène physique en une énergie électrique. Dans plusieurs cas, cette énergie est
de faible puissance et par conséquent, elle doit être amplifiée avant de l’envoyer à la charge.
- La charge : c’est un dipôle passif qui absorbe de l’énergie électrique et la transforme en une autre
énergie. Exemples : haut-parleur, relais…
- L’amplificateur et sa source de puissance : l’amplificateur est alimenté par une ou plusieurs
sources de tensions continues. Le rôle de l’alimentation est de polariser les éléments actifs
(transistors) dont l’organisation constitue l’amplificateur.

Pr. Mouhib 5
TP1 : Amplificateur à transistor bipolaire TP d’électronique –SMP- S5

Dans le cas ou toutes les précautions sont prises pour le générateur d’excitation à savoir petites
variations et fréquences moyennes, l’étage amplificateur peut se mettre sous la forme suivante :

ie is
RS

ve Av 0ve
Re

Figure 2 : Schéma équivalent simplifié d’un étage amplificateur aux petites variations et
fréquences moyennes
Avec :
vs t 
 Av 0 : Amplification en tension à vide : Av 0 
ve t  i  0
S

– Le gain en tension à vide : Gv  20 log Av 0  exprimé en décibel (dB) ;

ve
 Re : La résistance (ou impédance) d’entrée : Re  ;
ie i  0
s

vs
 RS : La résistance (ou impédance) de sortie : RS  ;
is v  0
e

On définit également :
is t 
 Amplification en courant en court-circuit : Ai 0 
ie t  v  0
S

– Le gain en courant en court-circuit : Gi 0  20 log Ai 0  exprimé en dB ;


vs t   is t  Ps
 Amplification en puissance : AP  Av  Ai  
ve t   ie t  Pe

Ce rapport peut aussi se mettre sous la forme : AP  Av2  Re RU


– Le gain en puissance : GP  10 log AP  exprimé en dB

3- Méthode de calcul de la résistance d’entrée :


On peut simuler l’entrée d’un amplificateur par une résistance d’entrée Re :
Re  v E iE (calcul théorique)
Dans certains étages amplificateurs, Re peut dépendre de RU (résistance de charge). On distingue
alors deux cas :
- Re à vide ( RU infinie)
- Re en charge (avec RU )

Pr. Mouhib 6
TP1 : Amplificateur à transistor bipolaire TP d’électronique –SMP- S5

On peut mesurer la résistance d’entrée Re vue par le générateur ( eg , Rg ) en insérant une résistance
variable R entre l’entrée de l’étage amplificateur et le générateur d’attaque ( eg , Rg ).
La figure 5 représente le schéma de mesure de Re .

Figure 3 : Montage pratique de mesure de la résistance d’entrée d’un amplificateur


On fait varier R jusqu’à ce que v ' E  v E 2 . Dans ces conditions, Re  R .

4- Méthode de calcul de la résistance de sortie :


La résistance de sortie représente la résistance interne du générateur de Thevenin équivalent à la
sortie de l’amplificateur vue par la résistance de charge RU . Dans certains cas RS peut dépendre
de Rg .

En théorie, la procédure à suivre pour déterminer RS est la suivante :


1/ on dessine le schéma équivalent du montage aux petites variations.
2/ on court-circuite eg ( eg =0) (sans enlever Rg ).

3/ On enlève RU et on la remplace par une source de tension sinusoïdale u qui délivre un courant i.
4/ dans ces conditions, on calcule RS : RS  u i .
En pratique, la procédure à suivre est la suivante :
1/ on doit d’abord mesurer la tension de sortie à vide vS 0 . (Figure 6 avec K ouvert)
2/ On branche une résistance variable (de valeur convenable) à la sortie et on mesure la tension en
charge ( vS ). (figure 6 avec K fermé).
3/ on fait varier R jusqu’à ce que vS  vS 0 2 .
4/ dans ces conditions, R = RS .

Figure 4 : Montage pratique de mesure de la résistance de sortie d’un amplificateur

Pr. Mouhib 7
TP1 : Amplificateur à transistor bipolaire TP d’électronique –SMP- S5

5- Bande passante
Tout amplificateur possède une plage d’utilisation limitée en fréquence appelée « bande
passante ». On appelle fréquence de coupure haute, FCH , la fréquence au-dessus de laquelle
l’amplificateur n’amplifie plus (ou amplifie moins) et la fréquence de coupure basse, FCB , la
fréquence au-dessous de laquelle il n’y a plus d’amplification (Fig. 1.6). La fréquence de coupure
basse peut être nulle dans certaines applications. En pratique, on définit la fréquence de coupure
lorsque l’amplification chute de 3 dB.
Bande passante = FCH - FCB

Figure 5 – Réponse en fréquence d’un amplificateur


6- Dynamique de sortie maximum
Quand on augmente l’amplitude du signal d’entrée appliqué à un amplificateur, il y a une
amplification maximum du signal de sortie (tension et/ou courant) au-delà de laquelle
l’amplificateur refuse de suivre :
– d’une part le signal de sortie se déforme beaucoup quand on augmente encore l’amplitude du
signal d’entrée, jusqu’à, dans certains cas, devenir pratiquement rectangulaire, quelle que soit la
forme du signal d’entrée ;
– d’autre part une augmentation du signal d’entrée ne provoque plus d’augmentation du signal de
sortie au-delà de cette limite.
Cette limite est appelée dynamique de sortie maximum, elle se mesure en volts ou parfois en
ampères si la grandeur de sortie est un courant. La valeur de la dynamique de sortie est liée aux
sources et au circuit de polarisation, mais le lien n’est pas toujours évident.
Montage amplificateur Emetteur Commun
On considère le montage amplificateur de la figure 7. Il s’agit d’un montage amplificateur à
transistor bipolaire monté en émetteur commun. Les condensateurs C1 et C2 sont des
condensateurs de liaison. Ces condensateurs se chargent à leurs tensions continues finales et se
comportent comme un circuit ouvert au passage du courant continu. En alternatif, ils transmettent
les variations des signaux alternatifs et se comportent ainsi comme des circuits fermés au passage
du courant alternatif. Ils ont été choisis de telle sorte qu’ils n’interviennent pas dans les fréquences
de travail du montage. Cependant, la fréquence de coupure basse du montage dépend de ces
capacités et des capacités de découplage.
Le condensateur CE est un condensateur de découplage, il sert à ramener le point E à la masse aux
variations tout en maintenant un potentiel continu dans l’émetteur. En statique, CE se charge à la
tension d’émetteur RE I E .

Pr. Mouhib 8
TP1 : Amplificateur à transistor bipolaire TP d’électronique –SMP- S5

VCC

RB1 RC
C2
C1

Rg vS
vE RB 2 RU
eg RE
CE

Figure 7 : Montage amplificateur Emetteur Commun

Manipulation
Etude de Polarisation
On étudie dans un premier temps le montage suivant :
Vcc

RC
RB

Figure 8 : Polarisation par résistance de base


- Relever le courant Ib et le courant Ic, puis déduire la valeur de β du transistor.
-Donner le schéma équivalent du montage émetteur commun (figure 7) en régime statique.
-Déterminer l’expression du point de fonctionnement du transistor Ic0 et VCE0 en fonction des
éléments du montage.
-Relever VCE0 et Ic0 comparer les avec leurs valeurs théoriques. Conclure sur le mode de
fonctionnement du transistor.
Etude dynamique
 Cas RE non découplée ( CE est débranchée)

1)- Donner le schéma équivalent en petits signaux du montage


vS  RC 
2)- Montrer que le gain en tension à vide 
vE h11  RE (   1)
3)- Déduire le gain en tension à charge .

Pr. Mouhib 9
TP1 : Amplificateur à transistor bipolaire TP d’électronique –SMP- S5

4)- Montrer que la résistance d’entrée du montage est donnée par : RIN  RB // h11    1 RE  .
6)- Donner l’expression de la résistance de sortie du montage : RS
 Cas RE découplée ( CE est branchée)

vS
7)- Donner l’expression du gain en tension à vide
vE
8)- Déduire le gain en tension à charge.
 RB
9)- Montrer que le gain en courant du montage est donné par Ai  .
RB  h11 
10)- Le gain en puissance est égal au produit des deux gains Av et Ai : AP  Av  Ai . Montrer que
ce gain peut aussi se mettre sous la forme : AP  Av2  R IN RU
11)- Relever les chronogrammes des tensions vE et vS , commenter.
12)- Augmenter l’amplitude du signal puis déterminer la limite de eg t  sans distorsion du signal
en sortie de l’amplificateur. (Emax = ) ; Expliquer cette phénomène de distorsion
13)- Faire les mesures nécessaires pour remplir le tableau ci-dessous, et comparer les valeurs
théoriques et expérimentales.

Mesure théorique Remarque

vS vE (RE non découplé)


vS vE (RE découplé)

RIN (RE non découplé)


RIN (RE découplé)

RS (RE non découplé)


RIN (RE découplé)

13)- A partir des éléments calculés précédemment, proposer un schéma équivalent simplifié du
montage.
14)- Déduire que le gain en courant expérimentale du montage peut être calculer par :.
 RIN
Ai  AV 0 , et comparer le avec sa valeur théorique.
RL  ROUT
15)- Augmenter la fréquence du générateur d’attaque puis observer l’amplitude du signal de sortie.
16)- Déterminer la bande passante du montage.

Pr. Mouhib 10
TP2 : L’amplificateur opérationnel TP d’électronique –SMP- S5

TP2 : L’Amplificateur Opérationnel

1- Présentation
Un amplificateur opérationnel (aussi dénommé ampli-op ou AO) est un circuit intégré qui
permet d’amplifier une différence de potentiel électrique présente à ses entrées. Il a été
initialement conçu pour effectuer des opérations mathématiques de base dans les calculateurs
analogiques comme l'addition, la soustraction, l'intégration, la dérivation et d'autres. Par la
suite, l'amplificateur opérationnel est utilisé dans bien d'autres applications comme la
commande de moteurs, la régulation de tension, les sources de courants ou encore les
oscillateurs. On peut aussi l’exploiter dans des montages non linéaires tels que : comparateur,
multivibrateur astable.
NC +Vcc S Offset
Il se présente le plus souvent sous forme d’un boîtier plastique à 8
8 7 6 5
broches et son brochage standard est celui-ci :

Figure 1 TL081

1 2 3 4
Son symbole normalisé est le suivant : Offset E- E+ -Vcc
avec : ±Vcc est la tension d’alimentation.
+VCC
E+ ie + E+ est l’entrée non inverseuse (vE+ : tension
+ iS appliquée à l’entrée E+).
vE+ Vd ie -
E- vS E- est l’entrée inverseuse (vE- : tension
-
appliquée à l’entrée E-).
-VCC
vE - S est la sortie (vS : tension de sortie)
Figure 2 Vd  vE   vE  est la tension d’entrée
différentielle.
2- Caractéristique de transfert
La tension de sortie vS varie avec la tension d’entrée différentielle Vd selon la caractéristique
de transfert suivante :
vS
 VCC
Saturation positive
 VSat

Vd

Saturation négative  VSat  VCC


Domaine linéaire

Figure 3

Pr. Mouhib 11
TP2 : L’amplificateur opérationnel TP d’électronique –SMP- S5

Cette courbe fait apparaître 2 régimes de fonctionnement: le régime linéaire et le régime saturé.
- Dans Le régime linéaire : vS  G0Vd  G0 vE   vE   avec G0 est le gain différentiel de
l’amplificateur,
- Dans le régime de saturation : vS  VSat ( VSat est légèrement inférieure à VCC )
On remarque bien que dans la zone linéaire la tension de sortie vS  G0Vd est comprise entre
 VSat  VSat
 VSat et  VSat . Ceci n’est possible que si :  Vd  Et comme G0 est très élevé, le
G0 G0
fonctionnement linéaire n’est possible que pour des valeurs très faibles de Vd

3- AO idéal ou parfait :
On donne le modèle électrique équivalent de l’amplificateur opérationnel :

ie + S
E+ RS

RE G0Vd vS
Vd
ie -
E-

Figure 4

Un amplificateur opérationnel idéal (parfait) est caractérisé par :


- un gain differentiel G0 infini. Ce qui donne : Vd  0  vE   vE 
- Une impédance d’entrée RE infinie. Ce qui donne : ie  ie  0
- Une impédance de sortie RS nulle.
- Une tension vs nulle en l’absence de signal d’entrée.
La caractéristique de transfert précédente est alors idéalisée, et elle prend la forme suivante :
Cette caractéristique est traduite par : vS
vS  VSat pour Vd  0  VSat

vS  VSat pour   0
 V  v  V pour Vd  0 Vd V 
 Sat S Sat

 VSat

Figure 5

Pour travailler en régime linéaire, il faut amener Vd  vE   vE  à des valeurs proches de 0.


Ceci peut être réalisé en plaçant une impédance en contre réaction entre la sortie et l’entrée
inverseuse qui assurera la stabilité du montage.

Pr. Mouhib 12
TP2 : L’amplificateur opérationnel TP d’électronique –SMP- S5

4- Montages en régime linéaire


Dans ces montages, l'amplificateur doit fonctionner en régime linéaire donc hors saturation. Il
existe deux possibilités de montages amplificateur selon que le signal d'entrée est appliquée à
l'entrée(-) ou à l entrée(+)

4.1- Montage inverseur


L'amplificateur opérationnel est supposé parfait : R2
i  i  0
v   v   0 (l’entrée + est liée à la masse) R1
R
En appliquant la loi des mailles : vS   2 vE 
R1
v R vE  vS
Le gain idéal en boucle fermée : Gidéal  S   2
vE R1
Conclusion :
Figure 6
 Si vE est sinusoïdale, vS est aussi
sinusoïdale et elle est déphasée de -180° par rapport à vE
 vS est amplifié si R2  R1
4.2- Montage non inverseur
Dans ce montage, la contre réaction s'effectue sur l'entrée (-) le signal à amplifier est injecté sur
l'entrée (+)
R2
Idéalement, avec un gain en boucle ouvert G0 infini,
on obtient un gain idéal: R1
vS R 
Gidéal   1 2
vE R1  vS
Conclusion : vE

 pas de déphasage Figure 7


 vS est amplifié
Pour que vS = vE il faut que R1   et R2  0 : C’est le montage suiveur


 vS
vE

Figure 8
Ce montage permet de connecter une résistance de charge RL à un générateur de résistance
interne RG  RL tout en maintenant la tension EG aux bornes de RL : adaptateur
d’impédance entre le générateur et la charge

Pr. Mouhib 13
TP2 : L’amplificateur opérationnel TP d’électronique –SMP- S5

Générateur de tension
 i≠0
RG i≠0
i=0
RG 

vL<EG RL vL=EG RL
EG EG vE=EG

Figure 9


Le Suiveur permet également que R
i=0
l’impédance d’entrée de l’oscilloscope ne 
vienne modifier la fréquence de coupure C Oscilloscope
d’un filtre (figure 9) vE vS

Figure 10
4.3- Soustracteur
Exprimons vS en fonction des deux entrées e1 et e2 :
R3
On a : VA  VB et i   i   0
Donc: e1  VA  R1i1 (1) i1 R1
A i-

VA  Vs  R3i1 (2) i2
B i+
e1 
e2  VB  R2i2 (3) R2
VS
e2 R0
VB  R0i2 (4)

VB
( 4)  i 2 
R0
Figure 11
V R0
(3)  e2  VB  R2 B  VB  e2
R0 R0  R2
e V
(1)  i1  1 A
R1
R3  
(2)  VA  Vs  e1  VA   Vs  VA 1  R3   R3 e1
R1  R1  R1
R0  R  R
VA  VB  VS  e2 1  3   3 e1
R0  R2  R1  R1

Si toutes les résistances sont égales R1= R2= R3 = R0 alors Vs=e2 – e1

Pr. Mouhib 14
TP2 : L’amplificateur opérationnel TP d’électronique –SMP- S5

4.4- Sommateur (ou Additionneur)


v v 
La méthode de calcul de vs est comparable à celle du soustracteur : vS   R0  1  2 
 R1 R2 
Q Démontrer la relation précédente
L’AO réalise donc l’addition de deux fonctions R0
v1 et v2 . Dans le cas où un nombre quelconque
de tensions est appliqué à l’entrée E-, on obtient R1
 v  
alors vS   R0   i 
 i Ri  v1 
R2
vS
Le signe – est gênant, il suffit d’ajouter un étage v2
inverseur à la sortie de l’amplificateur.

Figure 12
4.5- Intégrateur
1
C
On a : VA  0 (masse virtuelle) et i   0 Donc: vE  R1 i1 et vS   i1 dt
1
vE t  dt
R1C 
 vs (t )   C

La tension de sortie est proportionnelle à l'intégrale


i1 R
de la tension d'entrée. Le signe (-) exprime le A i-
déphasage entre Vs et Ve. 
vE 
vS
Q Donner la fonction de transfert de ce
montage.
Q Tracer le diagramme de bode (Amplitude et Figure 13
phase) de cette fonction de transfert
Remarque : Problème posé par l’intégrateur : L’amplification devient très grande pour les
basses fréquences et l’amplificateur se sature. Ainsi si le signal d’entrée présente une
composante continue, celle-ci saturera l’AO. On limite le gain en basses fréquences en insérant
une résistance en parallèle avec le condensateur.

4.6- Dérivateur R
dv E C
Q Montrer que vS   RC .
dt 
Le montage réalise donc une dérivation de la vE 
fonction vE avec en plus un changement de signe vS

Lorsque vE est sinusoïdale : vS   jRC vE , la


sortie vS est également sinusoïdale.
Q Tracer le diagramme de bode (Amplitude et Figure 14
phase) de cette fonction de transfert

Pr. Mouhib 15
TP2 : L’amplificateur opérationnel TP d’électronique –SMP- S5

Remarque : Problème posé par le dérivateur : Le gain devient très grand en haute fréquence et
l’A.O. se sature. Pour le cas souvent rencontré en pratique c’est l’effet du bruit qui a un spectre
en H.F. qui saturera l’A.O. La solution alors est de limiter le gain en H.F. en insérant une
résistance en série avec le condensateur.

5- Manipulation
5.1- Montage inverseur
- Réaliser le montage de la figure 6. Prendre v E  2 sin2 1000t 
- Prendre R1  10k et choisir R2 pour avoir les gains suivants : G  0,1 ; 1 ; 10
- Relever les chronogrammes de v E (t ) et vS (t ) en concordance de temps pour chaque valeur
du gain.
- Pour un gain = 10, A quelle condition sur v E (t ) pour ne pas avoir vS (t ) = + Vsat ou – Vsat ?

5.2- Montage additionneur


- Réaliser le montage de la figure 12, avec R1  R2  10k et R0  1K
- Relever en concordance de temps les chronogrammes de v E1 (t ) , v E 2 (t ) et vS (t ) .

5.3- Montage intégrateur


- Réaliser le montage de la figure 13. avec R  1K et C  10nF
- Appliquer un signal rectangulaire à l’entrée de fréquence 1khz et relever les tensions d’entrée
et de sortie.
- Prendre un signal d’entrée sinusoïdal et donner le déphasage entre la tension d’entrée et la
tension de sortie ainsi la valeur de vS max .
- Vérifier la remarque du problème posé par l’intégrateur.

5.4- Montage dérivateur


- Réaliser le montage de la figure 14 en prenant comme signal d’entrée un signal sinusoïdal de
fréquence 10khz. avec R  1K et C  10nF
- Trouver le déphasage entre la tension d’entrée et la tension de sortie et donner la valeur de
vS max
- Vérifier la remarque du problème posé par le dérivateur.
- Prendre un signal d’entrée triangulaire et relever les tensions d’entrée et de sortie.

Pr. Mouhib 16
TP3 : Le Multivibrateur TP d’électronique –SMP- S5

TP3 : Le Multivibrateur

L’objectifs du T.P.
On se propose d’étudier des montages dans lesquels l’Amplificateur opérationnel ne fonctionne
plus en régime linéaire, faute de boucle de rétroaction sur son entrée inverseuse.
La tension de sortie ne peut alors prendre qu'une valeur de saturation (haute :  VSat ou basse :
 VSat ) suivant le signe de la tension différentielle d'entrée   V   V  . Le basculement d'une
valeur à l'autre est appelé commutation.
Les multivibrateurs sont alors des circuits qui possèdent deux états de fonctionnement. Selon la
stabilité de ces états, on distingue :
 Multivibrateur astable.
 Multivibrateur monostable.
1) Comparateur simple

Il permet de comparer une tension à une tension vref choisie comme référence.



vE vS
vref

Si vE  vref alors vS  VSat et Si vE  vref alors vS  VSat


1) Réaliser le montage comparateur simple en prenant le signal d’entrée sinusoïdal d’amplitude
2V et de fréquence voisine de 300 Hz. La tension de référence est obtenue d’une alimentation
continue.
2)- Relever puis interpréter la forme temporelle du signal de sortie vS (t ) pour ces différentes
valeurs de la tension de référence vref =0V ; 1V ; 1,9V ; 2,1V.

3)- Pour vref =0V , Observer ce qui se passe à la tension vS (t ) lorsqu’on augmente la
fréquence ?
4)- Observer en X-Y la caractéristique vS  f vE  pour vref =0V.

Un comparateur simple présente cependant l’inconvénient d’être sensible aux tensions de bruit
lorsque vE est très proche de vref , ce qui a pour conséquence des basculements intempestifs de
la sortie d’une tension de saturation à l’autre. Un comparateur à hystérésis permet de supprimer
cet inconvénient.
2) Comparateur à hystérésis
On boucle l’Amplificateur opérationnel avec une boucle de réaction positive :

Pr. Mouhib 17
TP3 : Le Multivibrateur TP d’électronique –SMP- S5



vE (t ) VS

R2

R1 V

1er cas : Supposons que la sortie soit dans l’état de saturation haute : vS  VSat dans ce cas :

R1
V  VSat  vh (Diviseur de tension)
R1  R2

Alors tant que vh  V   V   v E alors vS  VSat . Cela donne la caractéristique de transfert


suivante :

vS
 V Sat

vE
vh

 VSat

2ème cas : Supposons que la sortie soit dans l’état de saturation haute : vS  VSat dans ce cas :

 R1
V  VSat  vb (Diviseur de tension)
R1  R2

Alors tant que vb  V   V   vE alors vS  VSat . Cela donne la caractéristique de transfert


suivante :
vS

 VSat

vE
vb

 VSat

Pr. Mouhib 18
TP3 : Le Multivibrateur TP d’électronique –SMP- S5

On obtient alors le cycle d’hystérésis suivant en superposant les deux courbes précédentes:
vS
 VSat

vb vh v ref

 VSat

2 R1
La largeur du cycle d’hystérésis est : V  vh  vb  VSat
R1  R2
5)- faire le montage avec R1  , R2 
6)- Déterminer les valeurs des tensions seuils de basculement vb et vh et comparer les avec la
valeur théorique.
7)- Observer en X-Y la caractéristique vS  f vE  . Vérifier la largeur du cycle d’hystérésis
V .
3) Multivibrateur astable à fréquence variable et à rapport cyclique fixe
On se propose d’étudier le montage suivant, constitué d’un comparateur à hystérésis et d’un
intégrateur (cellule RC):


C 
V VS

R2

R1 V

Supposons, comme point de départ, que Vs  VSat et que le condensateur soit déchargé à
l’instant t  0 ( VC  V   0 ) :
R1 R1
V  VSat  VSat avec  
R1  R2 R1  R2

dV 
Loi des mailles donne : VS  V   R i avec iC et VS  VSat soit :
dt
dV  1   VSat
 V 
dt RC RC

Pr. Mouhib 19
TP3 : Le Multivibrateur TP d’électronique –SMP- S5

 
t

La solution de cette équation différentielle donne : V  t   VSat 1  e RC 
 
La tension V  t  augmente pour atteindre  VSat . Cette valeur ne sera cependant pas atteinte.
En effet, lorsque V  t  croît et atteint  VSat , alors V   V  et il y a basculement de VS à
 VSat . Soit t1 cet l’instant de basculement de la sortie VS . Et la nouvelle valeur de V  devient :
 R1
V  VSat  VSat
R1  R2

  1 
t
1
 RC 
L’instant t1 s’obtient en écrivant que : VSat 1  e    VSat soit t1  RC ln 1  
 
A partir de t  t1 , le condensateur se décharge sous la tension VS  VSat , on a alors :
dV  1  V
 V   Sat , l’intégration de cette équation entre les instants t1 et t conduit à :
dt RC RC
t  t1 
  
V t   VSat  1   e RC  1

 
La tension V  t  décroît pour tendre à  VSat . Cette valeur ne sera cependant pas atteinte,
puisque à l’instant t 2 où V  t    VSat , nous avons V   V  et la sortie de l’AO bascule de
nouveau à  VSat .
 t t 
  2 1  1 
L’instant t 2 s’obtient en écrivant que : VSat  1   e RC  1   VSat soit t 2  t1  RC ln
  1

La commutation d’un état de fonctionnement à l’autre se poursuit ainsi indéfiniment. Les


courbes suivantes représentent les évolutions au cours du temps des tensions V  t  et VS t  :

VS t , V  t 

 VSat
  VSat

t1 t2 t

  VSat
 VSat

Ce type de multivibrateur est dit astable puisqu’il délivre une tension de sortie rectangulaire,
périodique, évoluant entre deux états instables. Il est aussi appelé oscillateur de relaxation.
1 
La période des oscillations est : T  2RC ln
1
Manipulation
8)- Réaliser le montage de la figure : avec R= potentiomètre de 4,7 k , C  0,1A , mF, R1=
R2= 10 k

Pr. Mouhib 20
TP3 : Le Multivibrateur TP d’électronique –SMP- S5

9)- Relever les oscillogrammes des tensions VS et V  .


10)- Mesurer le temps de monté t1 et le temps de descente t2 pour une valeur donnée du R et
comparer les avec leurs valeurs théorique
11)- Vérifier pour différentes valeurs de R que la période de vS est donnée par :

 2R 
T  2 RC ln1  1 
 R2 
12)- Que peut-on dire sur le rapport cyclique de ce montage.
4) Multivibrateur astable à fréquence fixe et à rapport cyclique variable
Le rapport cyclique est le rapport entre la durée à l'état haut et la période du signal de sortie.
Pour le modifier on réalise le montage d'un multivibrateur astable réalisée avec des diodes afin
d'obtenir des temps différents de charge et décharge.

RB

RA


C 
V VS

R2

R1 V

Dans un but de simplification, on considère ici que les diodes sont parfaites modélisées par un
court-circuit si la diode est passante et par un circuit-ouvert si la diode est bloquée. Donc le
condensateur C va se charger vers la tension de sortie  VSat à travers la résistance RA et se
décharger vers la tension  VSat à travers la résistance RB . L'évolution de la tension aux bornes
de la capacité est illustrée par le graphe suivant :

Pr. Mouhib 21
TP3 : Le Multivibrateur TP d’électronique –SMP- S5

En appelant t1 la durée de l’état haut et t2 celle de l’état bas, on obtient :

1    1  
t1  R AC . ln   , t2  RBC. ln 
1   1 
t1 RA
Et pour le rapport cyclique :   
T R A  RB
On peut alors faire varier le rapport cyclique de ce multivibrateur en mettant un potentiomètre
à la place des deux résistances (figure ci-dessous)


C 
V VS

R2

R1 V

13)- Relever les oscillogrammes des tensions VS et V  .


14)- Mesurer pour deux positions différentes du potentiomètre la période T, le temps de monté
t1 et le temps de descente t2 , et comparer les avec leurs valeur théorique.
t1 RA
15)- Montrer alors que le rapport cyclique   
T R A  RB

Pr. Mouhib 22

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