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Prologue en images
« Je vous donnerai des nerfs, je ferai croître sur vous de la
chair, je vous couvrirai de peau, je mettrai en vous un esprit
et vous vivrez. »
Ézékiel, 37, 6.
Où
Nous avons, bien entendu, vu la célèbre voie Appienne et les vestiges des
vieux aqueducs romains. Pense que ces vieilles arches tombant en ruine
ont été construites il y a près de 2000 ans. Comparée à cela, l’Amérique
ne paraît guère ancienne, mais je préfère le col de Burgess à tout ce que
j’ai vu jusqu’à présent.
La chronologie
d’un changement de perspective
Oxford en 1972.
Le rire est l’un des modes d’expression humaine les plus
ambigus, car il peut avoir deux significations
contradictoires. Harry comprit parfaitement que le rire de
ses collègues à Oxford exprimait l’étonnement et non pas la
dérision – mais il en fut tout de même choqué. Simon
Conway Morris et Derek Briggs, ses deux excellents
étudiants, sont d’accord pour dire que la réaction de la
salle à Oxford marqua un tournant dans le travail d’Harry
sur le Schiste de Burgess. Il fallait qu’il trouve une
explication à ce rire incongru et imprévu. Il fallait qu’il
surmonte la réaction de ses collègues par une
reconstruction d’Opabinia si incontestable que toutes ses
particularités apparaissent comme de simples faits et ne
troublent plus jamais les aréopages de la science sur le
mode de L’Allegro de Milton : Hâte-toi nymphe, et apporte
avec toi
Le badinage et la gaieté de la jeunesse…
Les ébats que raille le souci au front plissé,
Et le rire, où l’on se tient les côtes.
Bien que Opabinia soit un animal rare dont il n’existe que
dix bons spécimens (Walcott en avait trouvé neuf, et les
Relevés géologiques du Canada en ajoutèrent un dixième
dans les années 1960), Walcott en reconnut l’importance
puisqu’il en fit la pièce maîtresse de son interprétation de
la faune de Burgess. Il accorda à Opabinia la place
d’honneur, décrivant ce genre en premier parmi tous les
arthropodes de ce gisement fossilifère (voir table 3.1). Il
mit Opabinia en tête de sa classification parce qu’il
considérait que son corps allongé, composé de nombreux
segments dépourvus d’appendices complexes « évoquait
fortement l’ancêtre de type annélide » (1912, p. 163).
Puisque les Annélides, ces vers segmentés (comprenant les
vers de terre et les vers marins polychètes), représentent le
groupe frère présumé des arthropodes, un animal qui
combine les caractères des deux embranchements pourrait
être proche de l’ancêtre commun et représenter le lien
entre ces deux grands groupes d’invertébrés. Pour Walcott,
Opabinia était le plus primitif des arthropodes de Burgess,
le plus proche modèle du véritable ancêtre de tous les
groupes ultérieurs.
Mais quels traits propres aux arthropodes Walcott
apercevait-il chez Opabinia ? Il ne pouvait rien dire au sujet
de la tête puisque aucun appendice n’y figurait. La «
trompe » frontale pouvait éventuellement être considérée
comme une paire d’antennes fusionnées, et les yeux
pouvaient être du type arthropode (Walcott n’avait
mentionné que deux yeux dans ses descriptions, mais
Whittington en trouva cinq : deux paires, plus un œil en
position centrale). Walcott avoua qu’« aucune des têtes des
spécimens observés… ne montre de trace d’antennules,
d’antennes, de mandibules ou de maxilles. Si ces
appendices étaient de grande taille, ils ont été brisés ; s’ils
étaient petits, ils pourraient être dissimulés sous la grande
partie arrière, plate et écrasée, de la tête » (1912, p. 168).
Je considère cette citation comme un savoureux exemple de
ces erreurs (ou « biais »), apparemment inconscientes, qui
peuvent s’introduire dans les travaux scientifiques. Walcott
avait de toute façon la conviction qu’Opabinia était un
arthropode ; il lui fallait donc trouver des appendices au
niveau de la tête. Et comme il n’en trouva pas, il chercha
des explications à leur absence : ils étaient soit si grands
qu’ils avaient dû se briser et disparaître, soit si petits qu’ils
devaient être cachés sous la tête. Il ne mentionna jamais la
troisième option possible : on ne les voit pas parce qu’il n’y
en a pas.
Soit dit en passant, Walcott commit aussi une autre
erreur qui peut paraître simplement amusante ou
secondaire par rapport à notre sujet, mais qui illustre bien
la notion chère aux épistémologues : on ne fait des
observations qu’en fonction d’un cadre conceptuel
préétabli, et on ne peut souvent pas « voir » ce qui éclate
pourtant avec évidence sous nos yeux. Dans le cas de
Whittington et de ses collègues, c’est une série d’anomalies
empiriquement constatées qui les incita à réviser
l’interprétation de la faune de Burgess ; mais, comme nous
le verrons, à partir du moment où ils eurent élaboré leur
nouveau cadre conceptuel entre 1975 et 1978, ils purent
faire quantité de nouvelles observations. Cela dit, je ne fais
pas l’apologie du relativisme : les animaux de Burgess sont
ce qu’ils sont. Mais des œillères conceptuelles peuvent
empêcher les observations, alors que des cadres
interprétatifs plus exacts, s’ils ne garantissent pas
l’élucidation correcte des anatomies étudiées, peuvent très
certainement les guider. Walcott ayant trouvé deux
spécimens apparemment dépourvus de la trompe frontale
les interpréta en fonction de notre vision stéréotypée des
genres mâle et femelle. (Il pensait que les trompes étaient
réellement absentes chez ces spécimens ; mais Whittington
prouva plus tard, en disséquant l’un d’eux et trouvant les
traces du point de cassure, qu’elles avaient été brisées.)
Sur l’un des spécimens, Walcott aperçut une petite
structure munie de deux branches, située en même position
que la « trompe ». (C’était, en fait, un fragment provenant
d’un ver du voisinage, mais il l’interpréta comme une
structure appartenant en propre à ce spécimen d’Opabinia,
située dans la même position que la trompe chez les autres
spécimens.) Il en conclut donc qu’il avait découvert un
dimorphisme sexuel chez Opabinia : les mâles (bien
entendu) possédaient une trompe développée, et les
femelles, plus délicates, n’étaient dotées que de la petite
structure. Il écrivit noir sur blanc que ces femelles
supposées « diffèrent des mâles… en ce qu’elles n’ont
qu’un petit appendice frontal bifide, au lieu de l’appendice
développé des mâles ». Il appliqua même les stéréotypes de
l’actif et du passif à ces organes prétendument spécifiques
du sexe, en disant que la trompe était « probablement
utilisée par le mâle pour saisir la femelle » (1912, p. 169).
La principale raison qui avait poussé Walcott à
considérer Opabinia comme un arthropode provenait de
son interprétation des appendices sur les segments du
corps. Il regardait ces prolongements lobés comme les
rameaux branchiaux d’appendices biramés ancestraux. Il
pensait avoir observé deux ou trois « segments courts,
assez robustes » (1912, p. 168) à la base de chacun de ces
prolongements, segments qui étaient suivis du large lobe
portant les branchies. Il espérait bien trouver les rameaux
internes locomoteurs, mais il n’y parvint pas et finit par
conclure que les pattes locomotrices se présentaient sans
doute sous une forme « rudimentaire ou peu apparente »
(1912, p. 163).
À l’évidence, Walcott était fort troublé par l’impossibilité
d’établir même une vague affinité entre Opabinia et les
arthropodes. Il décida alors d’écraser des anostracés
modernes entre des plaques de verre pour essayer de
simuler les conditions de la fossilisation à Burgess. Cela lui
apporta une petite consolation, car ce type de traitement
violent entraînait effectivement la disparition de toute trace
d’appendice. Il écrivit : « Ayant aplati des spécimens de
Brachinecta et de Branchipus entre des plaques de verre,
je suis tout à fait surpris de constater qu’aucun des traits
caractéristiques des appendices ne subsiste sous une forme
reconnaissable » (1912, p. 169). Ce faisant, Walcott
montrait qu’il possédait l’une des vertus majeures de son
activité professionnelle d’adoption (l’administration) : faire
bonne figure contre mauvaise fortune. Opabinia devait
rester un arthropode.
Mais tout compte fait, on peut dire que Walcott s’était
montré prudent, comparé à certains auteurs qui firent
ultérieurement des reconstructions d’Opabinia, en lui
ajoutant toujours plus de traits caractéristiques des
arthropodes avec de moins en moins de retenue. En 1931,
le célèbre spécialiste d’écologie G. Evelyn Hutchinson fit
une incursion en paléontologie pour tenter de résoudre le
fascinant problème des anostracés qui avaient pu passer de
la préférence pour l’environnement marin à l’époque
cambrienne à celle pour l’eau douce des mares de nos
jours. Il fit une reconstruction de Opabinia en le
représentant dans la position sens dessus dessous qui est
classique chez les anostracés pendant la nage (fig. 3.22). Il
donna aux prolongements lobés l’aspect de longues lames
nettement attachées sur le côté de la carapace de
l’arthropode.
Le point culminant de cette série de reconstructions
pleines d’imagination fut atteint par celle de Simonetta
(1970) , esthétiquement séduisante, mais tout à fait
41
ACTE V. LE PROGRAMME DE
RECHERCHE
ARRIVE À MATURITÉ :
LA VIE APRÈS « AYSHEAIA »,
1979 – JUSQU’À LA FIN DES TEMPS
(il n’y a pas de point final)
La découverte de la décennie
Wiwaxia
Anomalocaris
Brève biographie
Chère mère,
Affectueusement,
Charlie.
Par la suite, cette question conflictuelle entre les devoirs
de l’administration et le désir de poursuivre la recherche
occupa constamment l’esprit de Walcott. En 1904, alors
qu’il était encore directeur des Relevés géologiques, il se
lamentait déjà sur l’énorme amenuisement du temps qu’il
pouvait consacrer à la recherche. Le 18 juin 1904, il
écrivait au géologue R.T. Hill :
Le seul projet personnel (et que j’ai formulé depuis longtemps) qui
pourrait énormément me stimuler est d’achever ce travail sur les strates
cambriennes et leur faune, commencé il y a de nombreuses années et
laissé pratiquement de côté tous ces derniers temps. J’espère m’y
consacrer un peu l’été prochain, et faire ce que je pourrai quand
l’occasion s’en présentera, pour l’achever. Si les circonstances
permettaient de le considérer comme sage, je remettrais avec la plus
grande joie toutes mes responsabilités directoriales à quelqu’un d’autre,
pour reprendre mes recherches abandonnées en 1892.
La personnalité de Walcott
Walcott, un « vieil Américain » de souche purement
anglo-saxonne et aux racines rurales, s’était enrichi par de
judicieux investissements dans des entreprises industrielles
florissantes. Il gravitait, du moins dans les trente dernières
années de sa vie, dans les plus hautes sphères de la société
à Washington, étant l’ami de plusieurs présidents des États-
Unis et de quelques-uns des plus grands magnats de
l’industrie américaine, comme Andrew Carnegie et John D.
Rockefeller. C’était un conservateur par conviction,
républicain en politique, et un pieux presbytérien79, il ne
manqua presque jamais un dimanche matin au temple (ou
du moins il n’omit jamais de le mentionner dans son
journal).
Dans les lettres citées ci-dessus, on a déjà eu quelques
aperçus des positions traditionalistes de Walcott en matière
de société – voir la manière qu’il avait de traiter
différemment sa fille et ses garçons, ses idées sur les
vertus de l’économie et sur les responsabilités. Les
archives révèlent bien d’autres facettes de sa personnalité ;
j’en présente ci-après un échantillon, simplement pour
qu’on puisse se rendre compte quelles étaient les attitudes
d’un intellectuel conservateur influent à une époque où,
pour la dernière fois, l’Amérique avait totalement confiance
dans sa puissance matérielle et sa supériorité morale.
En 1923, Walcott écrivait à John D. Rockefeller au sujet
de la religion :
J’ai été élevé à Utica, dans l’État de New York, par ma mère et ma sœur,
de fidèles chrétiennes, et je suis toujours resté attaché à l’Église
presbytérienne, dans la mesure où je crois aux principes essentiels de la
religion chrétienne et que je m’efforce de les appliquer avec d’autres
personnes qui ont foi en l’efficacité de l’Église comme agent de
préservation et de progrès de la race humaine.
Il semble que le talent et le génie soient aussi fréquents dans une classe
sociale que dans un autre, chez les enfants de la classe ouvrière comme
chez ceux des gens riches. Le fait qu’à travers les siècles la plupart des
grands hommes aient surgi des classes aisées prouve seulement la
puissance des circonstances matérielles.
Le chauvinisme de Walcott se manifesta particulièrement
dans sa haine pour l’Allemagne lors de la Première Guerre
mondiale, durant laquelle il perdit un fils lors d’un combat
aérien. Dans une lettre datée du 11 décembre 1918, il
déclinait une invitation du président de l’université
Princeton à participer à une cérémonie à la mémoire des
étudiants tombés au champ de bataille (Walcott employait
fréquemment le terme de « Huns » pour désigner les
Allemands, comme c’était courant aux États-Unis à cette
époque) :
Je continue d’éviter toutes les cérémonies commémoratives car leur effet
sur mon équilibre mental et moral est néfaste, étant donné la profondeur
de mon ressentiment contre la « Tribu des Huns » et leurs alliés. Cette
attitude m’a été inspirée par l’invasion de la Belgique, puis elle a été
ensuite renforcée par l’attaque et le naufrage du Lusitania, ainsi que par
les nombreux crimes commis durant la guerre, et n’est aujourd’hui en
rien atténuée, étant donné les nombreux événements qui ont pris place
depuis la signature de l’armistice.
Et il ajouta :
Il est proposé d’appeler « lipalienne » cette période de sédimentation
marine inconnue… L’apparition apparemment abrupte de la faune
cambrienne inférieure… s’explique par l’absence de sédiments au
voisinage de notre zone continentale actuelle, et par suite des faunes de
la période lipalienne (1910, p. 14).
Le Schiste de Burgess
et la nature de l’histoire
Quelques alternatives
A. de r. : Année de redescription
1. Statut selon Walcott.
2. Statut après révision.
3. Révision effectuée par…
ACTE 1
A. de R. : 1974
Yohoia
1. : crustacé branchiopode
2. : arthropode unique en son genre
3. : Whittington
A. de R. : 1975
Olenoïdes
1. : trilobite (appelé Nathorstia)
2. : trilobite
3. : Whittington
ACTE 2
A. de R. : 1975
Opabinia
1. : crustacé branchiopode
2. : nouvel embranchement
3. : Whittington
ACTE 3
A. de R. : 1975
Burgessia
1. : crustacé branchiopode
2. : arthropode unique en son genre
3. : Hughes
A. de R. : 1976
Nectocaris
1. : (inconnu)
2. : nouvel embranchement
3. : Conway Morris
Odontogriphus
1. : (inconnu)
2. : nouvel embranchement
3. : Conway Morris
Branchiocaris
1. : crustacé malacostracé
2. : arthropode unique en son genre
3. : Briggs
A. de R. : 1977
Dinomischus
1. : (inconnu)
2. : nouvel embranchement
3. : Conway Morris
Amiskwia
1. : ver chétognathe
2. : nouvel embranchement
3. : Conway Morris
Hallucigenia
1. : ver polychète
2. : nouvel embranchement
3. : Conway Morris
Perspicaris
1. : crustacé malacostracé
2. : (?) malacostracé
3. : Briggs
A. de R. : 1978
Canadaspis
1. : crustacé malacostracé (appelé Hymenocaris)
2. : malacostracé
3. : Briggs
ACTE 4
A. de R. : 1977
Naraoia
1. : crustacé branchiopode
2. : trilobite à corps mou
3. : Whittington
A. de R. : 1978
Aysheaia
1. : ver polychète
2. : (?) onychophore ou nouvel embranchement
3. : Whittington
A. de R. : 1985
Tegopelte
1. : (inconnu)
2. : trilobite à corps mou
3. : Whittington
ACTE 5
A. de R. : 1981
Odaraia
1. : crustacé malacostracé
2. : arthropode unique en son genre
3. : Briggs
Sidneyia
1. : mérostome
2. : arthropode unique en son genre
3. : Bruton
Molaria
1. : mérostome
2. : arthropode unique en son genre
3. : Whittington
Habelia
1. : mérostome
2. : arthropode unique en son genre
3. : Whittington
Sarotrocercus
1. : (inconnu)
2. : arthropode unique en son genre
3. : Whittington
Actaeus
1. : (inconnu)
2. : arthropode unique en son genre
3. : Whittington
Alalcomenaeus
1. : (inconnu)
2. : arthropode unique en son genre
3. : Whittington
A. de R. : 1983
Emeraldella
1. : mérostome
2. : arthropode unique en son genre
3. : Bruton et Whittington
Leanchoilia
1. : crustacé branchiopode
2. : arthropode unique en son genre
3. : Bruton et Whittington
A. de R. : 1985
Wiwaxia
1. : ver polychète
2. : nouvel embranchement
3. : Conway Morris
Anomalocaris
1. : crustacé branchiopode
2. : nouvel embranchement
3. : Whittington et Briggs
A. de R. : 1988
Sanctacaris
1. : (inconnu)
2. : arthropode chélicérate
3. : Briggs et Collins
Sans date
(Laggania)
1. : concombre de mer
2. : corps d’Anomalocaris (Peytoia)
1. : méduse
2. : bouche d’Anomalocaris (Appendice F)
1. : appendice préhenseur de Sidneyia
2. : appendice préhenseur de A. nathorsti
Illustrations
1977)
Figure 1.16 : L’iconographie du cône de diversité
croissante, telle qu’elle apparaît dans six exemples tirés de
manuels. Tous ces diagrammes sont donnés pour des
représentations objectives de l’évolution ; aucun n’est
présenté explicitement comme processus de diversification
particulier, opposé à quelque autre processus évolutif. De A
à C, on voit trois représentations de diversification dans
l’abstrait. De D à F, il s’agit de phylogenèses particulières :
des vertébrés (D) ; des arthropodes (E) ; et des mammifères
(F). Les données du Schiste de Burgess réfutent la notion
centrale d’une évolution des arthropodes vue comme un
processus continu de diversification croissante. (F est une
interprétation traditionnelle de la phylogenèse des
mammifères.)
Figure 1.17 : L’iconographie du cône de diversité
croissante, fausse, mais encore très répandue ; et le
modèle révisé de diversification et de décimation, tel qu’il
est suggéré par l’interprétation correcte du Schiste de
Burgess.
Figure 2.2 : Trois vues des carrières du Schiste de Burgess,
prises durant ma visite en août 1987. A. l’extrémité nord de
la carrière de Walcott, avec le mont Wapta en arrière-plan.
Remarquez qu’en certains points des parois, des blocs ont
été forés de façon à recevoir des charges explosives ; les
débris qui jonchent le bas de la carrière résultent de ces
dynamitages. B. vue (avec la même orientation) de la
carrière ouverte par Percy Raymond en 1930, avec moi-
même et trois paléontologistes fouillant avec avidité. C.
mon fils Ethan, assis au bas de la carrière de Walcott, à son
extrémité.
Figure 2.3 : Panorama vu depuis la carrière de Walcott. Au
premier plan, un paléontologiste cherche des fossiles sur la
pente d’éboulis. Dans le fond, on aperçoit le lac Émeraude.
réservés.)