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II.

Accroître l'attractivité et l'hospitalité d'un territoire :


Objectifs du marketing territorial « Pour quoi »
« Cite par Camille Chamard, Vincent Gollain, Yves Boisvert · 2014 p 18-
25 »

1. l'attractivité

Le verbe "attirer" est défini dans le langage courant comme "amener à soi, par une ac-
tion physique (l'aimant est un exemple de cette capacité)" ou "faire venir en exerçant
un attrait, en éveillant l'intérêt". Alors que ces définitions peuvent être appliquées aux
dynamiques territoriales, plusieurs auteurs et institutions ont expliqué le sens à donner
à l'attrait lorsqu'il est appliqué à un territoire.

L'attractivité économique : définie par l'INSEE comme la capacité d'un territoire à


attirer des ressources spécifiques provenant de l'extérieur. Les contours de
l'attractivité économique proposés ici englobent deux aspects complémentaires un
aspect « productif traditionnel et un aspect résidentiel.

Pour l'OCDE (2005 : il s'agit de la capacité d'attirer de la main-d'œuvre qualifiée et


des compétences comme des moyens pour favoriser le développement économique,
la régénération urbaine »

Veltz (2004) : Définit l'attractivité comme une notion complexe qui, appliquée aux
territoires, doit tenir compte des interactions entre trois facteurs:
 La mondialisation industrielle en parallèle de la globalisation financière, dans
un univers d'échanges et de production de plus en plus transnationaux ;
 La métropolisation (polarisation de l'économie);
 Le mode d'organisation des firmes (et pas seulement de grandes firmes).

Pour Hatem (2004) : L’attractivité correspond à la capacité pour un territoire d'offrir


aux acteurs des conditions qui les convainquent de localiser leurs projets sur leur
territoire plutôt que sur un autre ». Après avoir recensé les principaux travaux
académiques ainsi que ceux issus de consultants (Hatem, 2007), il distingue 3
approches de l'attractivité:

 L’approche macro qui a recours à des indicateurs globaux;


 L’approche méso qui se concentre sur un secteur d'activité particulier;
 L’approche micro qui correspond à une analyse projet par projet.

Grâce à cette classification, on peut envisager les diverses échelles d'analyse de l'attrait.
Nous reviendrons sur ce point lorsque nous traiterons de la question délicate des outils.

Tableau 2 : Trois approches de l'attractivité « source : F. Hatem 2007 » cite Camille


Chamard, Vincent Gollain, Yves Boisvert · 2014 p 22
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2. L'hospitalité
La littérature sur l'attractivité est dense, tout comme les travaux sur l'hospitali-
té des territoires.
L'absence de consensus autour d'une définition de l'hospitalité (Ottenbacher, Har-
rington et Parsa, 2009) rend difficile toute tentative de normaliser le sens donné à
cette notion. Néanmoins, il ressort des travaux antérieurs que l'hospitalité correspond
à des significations très variées :

 Le logement gratuit et l'attitude charitable qui correspondent à l'accueil des dé-


munis, des voyageurs (Gotman, 2001) ;
 Une interaction sociale temporaire consistant à accueillir un étranger chez soi
et à lui offrir sécurité, confort matériel et bien-être psychologique pendant la
durée de son séjour (Touzani et Giannelloni, 2010) ;
 Un mode de vie régi par des règles, des rites, des lois (Montandon 2004) ;
 Tous les services de restauration, de boisson ou d'hébergement (Lashley et
Morrinson, 2000) ;
 Le transport, les loisirs, les spectacles, les jeux et l'organisation de réunions
professionnelles (Ottenbacher, Harrington et Parsa, 2009).

Par conséquent, nous définirons

L'hospitalité d'un territoire se définit comme sa capacité à conserver les populations


et les ressources qui y sont présentes, en maintenant les activités existantes. En
effet, se concentrer sur l'attractivité d'un territoire sans prendre en compte son
hospitalité revient à observer une baignoire se remplir sans remarquer que le
bouchon est laissé ouvert. L'attractivité et l'hospitalité d'un territoire doivent être
considérées ensemble pour analyser un territoire de manière complète, l'hospitalité
traduisant une stabilité et une pérennité des activités.

III. Les acteurs soumis à l’attraction des territoires


« Pour qui »
« Cite par ; Jacques Poirot, Hubert Gérardin. L'attractivité des territoires : un concept
multidimensionnel. Éditions De Boeck Supérieur. 2010. p 28-29 »
Il existe deux catégories d'acteurs qui peuvent être attirés par un territoire : les individus
habitants et les dirigeants ou les équipes dirigeantes d'organisations (entreprises,
administrations, institutions de type association ou organisation non gouvernementale,
etc.) qui investissent dans le territoire et offrent des opportunités d'emploi.

1.1 Attraction sur les ménages et les individus

L’attraction d’un territoire sur les personnes physiques se traduit par une localisation
résidentielle ou temporaire.

La localisation résidentielle La localisation d’un ménage correspond à une installation


temporaire ou définitive ; dans ce dernier cas, le ménage, ou les individus, y installent
leur résidence principale.

1.1.1 L'installation temporaire :

Principalement liée à des groupes particuliers de la population, comme les touristes, les
étudiants, les stagiaires ou toute personne qui séjourne temporairement sur un territoire et
possède un logement. L'installation de cette forme peut être ponctuelle ou régulière. La
distinction entre une installation temporaire et une installation durable est généralement
faite à l'aide d'un critère de durée, souvent d'un an, semblable à celui des comptes
nationaux. Dans certaines villes, en particulier les villes universitaires, cette population
temporaire, notamment les étudiants, est très importante pour l'économie. Les séjours
temporaires peuvent être exceptionnels, par exemple pour les touristes, ou réguliers,
Par exemple dans les stations balnéaires ou de sports d'hiver où ces installations
temporaires sont saisonnières.

1.1.2 Installation durable :

L'installation sera considérée comme durable si le ménage reste dans son logement
pendant plus d'un an ; le territoire est uniquement résidentiel si le ménage n'y possède que
son lieu de résidence, même si le lieu de travail se trouve sur un autre territoire, comme
une autre commune.

1.2 . Attraction des territoires sur les investisseurs

L'attraction des territoires sur les investisseurs peut se diviser en deux cas

Les entreprises déjà présentes peuvent être attirées pour agrandir leurs installations ou
en créer de nouvelles.

Des entreprises externes au territoire peuvent également être attirées pour s'implanter.
Les emplois générés par ces investissements peuvent être classés en emplois basiques et
non basiques.
Les emplois basiques produisent des biens et des services destinés à être vendus en
dehors du territoire, ce qui entraîne la création d'emplois non basiques, principalement
dans les services, pour répondre aux besoins locaux.
Cette création d'emplois basiques initie une chaîne de création d'emplois non basiques,
où le nombre d'emplois augmente progressivement.
En cas d'afflux de retraités ou de personnes dont les revenus sont versés en dehors du
territoire, cela peut entraîner une création massive d'emplois non basiques. Ces emplois,
qu'ils soient basiques ou non basiques, contribuent au secteur de production de biens et
de services, ainsi qu'aux administrations publiques ou aux institutions, ayant un effet
d'entraînement sur le processus de création d'emplois dans le territoire.

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