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Fiche technique Qu’est-ce

qu’une façade ?

2 Connaitre
Fonctions
Principaux matériaux
Parements
Parois vitrées
Composition et
ornements
5 Regarder
Fissures
Usure et alterations
6 Entretenir
Réparations
Reprises de structure La façade participe au paysage urbain.
Traitement de Elle assure des fonctions essentielles
l’humidité pour le bâtiment (stabilité de la structure,
Ravalement image, …) et pour les habitants (protection,
8 Améliorer intimité, …).
Changement de Pour assurer toutes ces fonctions de
revêtement manière durable, la façade doit être
Isoler
régulièrement entretenue. En particulier
Ouvrir ou modifier
une fenêtre ou une
à l’occasion de nettoyages ou de
porte ravalements, un diagnostic portant
Améliorer la sur son état, les matériaux et les éléments
protection solaire qui la composent, doit être effectué.
Ajouter une veranda La façade peut faire l’objet d’améliorations
ou fermer une loggia
ou de modifications : isolation thermique
12 Pour en et acoustique, percements ou modifications,
Conception et réalisation : DDB

savoir plus
….
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Qu’est-ce qu’une façade ?

rencontre certains bâtiments du XIXème siècle, dont seule la façade sur

cour est en pan de bois, protégé par un enduit.
Actuellement, la construction avec ossature en bois connaît un certain
regain d’intérêt pour la construction neuve, notamment de maisons
individuelles. Dans une perspective à moyen terme, l’utilisation du bois
réduit en effet les émissions de gaz carbonique qui sont à l’origine des
mécanismes de perturbation potentielle du climat. Cette utilisation est
encouragée par l’Etat dans le cadre de la “Loi sur l’air”. Ce matériau
peut également trouver sa place dans le cadre de projets de réhabili-
tation de logements existants.
La terre crue a été utilisée en mur épais ou en remplissage des pans
de bois. Ce sont des murs sensibles à l’humidité. Les techniques utilisées
dépendent de la nature de la terre. La bauge utilisée, notamment, dans
le bassin rennais, est une technique adaptée à une terre assez malléa-
ble. Le mélange de terre et d’eau, homogène, peut être coulé dans un
moule et les blocs une fois séchés peuvent être transportés. Il peut être
aussi coulé sur place entre des banches. Souvent de la paille mélangée
vient renforcer le parement ou toute la paroi, Le pisé utilise une argile
plus hétérogène, souvent renforcée par des cailloux. Il peut être réalisé
en blocs comprimés ou posé entre deux panneaux de coffrage en lits
successifs, compactés.
La pierre était, autrefois, un matériau de construction courant. Les
pierres utilisées différaient par leur nature et leurs dimensions :
• simples pierres provenant de l’épierrage des champs et du lit des
rivières généralement destinées aux murs de fortes épaisseurs ;
• pierres équarries par le maçon en cours de chantier en fonction de
leurs caractéristiques et de leur place dans le mur ;
• pierres de taille, extraites de carrières et taillées sur place, généra-
lement en vue d’une utilisation en apparent dans la façade ; ces pier-
res étaient appareillées, c’est-à-dire choisies, taillées et disposées
suivant un assemblage déterminé, en fonction de la place qu’elles
devaient occuper dans le mur.
La brique est utilisée dans toutes les régions où l’argile abonde. Dans
le sud-ouest, elle est l’héritière de la brique romaine qui avait 3 à 4 cm
d’épaisseur et une forme à peu près carrée. Dans les autres régions, on
utilisait dès les premières constructions des blocs plus petits qui avaient
une taille proche de celle de la brique actuelle.

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Qu’est-ce qu’une façade ?

rencontre certains bâtiments du XIXème siècle, dont seule la façade sur

cour est en pan de bois, protégé par un enduit.
Actuellement, la construction avec ossature en bois connaît un certain
regain d’intérêt pour la construction neuve, notamment de maisons
individuelles. Dans une perspective à moyen terme, l’utilisation du bois
réduit en effet les émissions de gaz carbonique qui sont à l’origine des
mécanismes de perturbation potentielle du climat. Cette utilisation est
encouragée par l’Etat dans le cadre de la “Loi sur l’air”. Ce matériau
peut également trouver sa place dans le cadre de projets de réhabili-
tation de logements existants.
La terre crue a été utilisée en mur épais ou en remplissage des pans
de bois. Ce sont des murs sensibles à l’humidité. Les techniques utilisées
dépendent de la nature de la terre. La bauge utilisée, notamment, dans
le bassin rennais, est une technique adaptée à une terre assez malléa-
ble. Le mélange de terre et d’eau, homogène, peut être coulé dans un
moule et les blocs une fois séchés peuvent être transportés. Il peut être
aussi coulé sur place entre des banches. Souvent de la paille mélangée
vient renforcer le parement ou toute la paroi, Le pisé utilise une argile
plus hétérogène, souvent renforcée par des cailloux. Il peut être réalisé
en blocs comprimés ou posé entre deux panneaux de coffrage en lits
successifs, compactés.
La pierre était, autrefois, un matériau de construction courant. Les
pierres utilisées différaient par leur nature et leurs dimensions :
• simples pierres provenant de l’épierrage des champs et du lit des
rivières généralement destinées aux murs de fortes épaisseurs ;
• pierres équarries par le maçon en cours de chantier en fonction de
leurs caractéristiques et de leur place dans le mur ;
• pierres de taille, extraites de carrières et taillées sur place, généra-
lement en vue d’une utilisation en apparent dans la façade ; ces pier-
res étaient appareillées, c’est-à-dire choisies, taillées et disposées
suivant un assemblage déterminé, en fonction de la place qu’elles
devaient occuper dans le mur.
La brique est utilisée dans toutes les régions où l’argile abonde. Dans
le sud-ouest, elle est l’héritière de la brique romaine qui avait 3 à 4 cm
d’épaisseur et une forme à peu près carrée. Dans les autres régions, on
utilisait dès les premières constructions des blocs plus petits qui avaient
une taille proche de celle de la brique actuelle.

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Qu’est-ce qu’une façade ?

Jusqu’à la période industrielle, la cuisson de la

brique était mal maîtrisée. Les briques bien cui-
tes étaient employées pour les parties structu-
rales du mur. Les briques trop ou pas assez
cuites étaient utilisées pour les parties dites de
remplissage qui étaient alors enduites. Les
bâtiments entièrement en briques apparentes
étaient rares.
La production industrielle des briques garantit
la régularité de leurs caractéristiques, ce qui en
permet l’usage en parement extérieur.
Le métal a été utilisé pour la construction des
bâtiments à partir du début du XIXème siècle. Les
constructions en “pan de fer” qui datent surtout
de la période 1850 – 1914 étaient plutôt
réservées aux bâtiments artisanaux ou indus-
triels. Dans les immeubles résidentiels, l’utilisa-
tion du fer était souvent limitée aux poutres des
planchers.
Actuellement, les structures métalliques sont en
acier. Elles sont notamment employées pour
construire des maisons individuelles ou des
immeubles collectifs.
Le béton armé a commencé à être utilisé
Façade dans l’habitat avant la première guerre mondiale. Il peut être laissé
en brique
apparent ou être recouvert d’un parement. Dans les bétons, les aciers
de structure, sont généralement situés au cœur de la paroi. En péri-
phérie, des armatures plus petites assurent la cohésion de la paroi.
Le verre équipe toutes les fenêtres des façades. Associé à des structures
porteuses en acier ou en béton, le verre est souvent utilisé en façade pour
des bâtiments modernes, généralement des bureaux ou des bâtiments
publics. Il équipe également les façades des serres ou des vérandas.

Parements
Pour protéger le mur de la pluie, on utilise de nombreux matériaux
rapportés, dont la partie visible est appelée parement.
• Les enduits à base de chaux, de plâtre ou de ciment protègent les
murs maçonnés ou en pan de bois.
• Les bardages sont des plaques posées sur des ossatures fixées au
mur. Traditionnellement, on utilisait des ardoises, du bois en planches
plus ou moins travaillé. On utilise maintenant une grande variété de
matériaux composites.
Les bardages servent également à protéger le matériau isolant d’un
système d’isolation par l’extérieur.
• Les revêtements rapportés sont utilisés surtout sur les parois en
béton. Ils sont mis en œuvre sur le chantier, comme, par exemple, les
carrelages collés ou les pierres agrafées. Ils peuvent également être mis
en place en les posant au fond du moule de fabrication des panneaux
de mur en béton armé.

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Qu’est-ce qu’une façade ?

Parois vitrées
Oriel
Les fenêtres et autres parois vitrées anciennes ont des menuiseries en
bois ou en métal de faible épaisseur et un simple vitrage. Elles isolent
mal du froid. Elles présentent souvent des défauts d’étanchéité à l’air.
Les menuiseries actuelles présentent de meilleures performances ther-
miques et acoustiques. Elles sont généralement équipées de doubles
vitrages et sont en bois, en aluminium, en bois et aluminium ou en PVC.
Pour laisser pénétrer davantage de lumière, les fenêtres sont parfois
remplacées par des oriels : espaces vitrés en saillie d’une façade. Des
maisons ou des immeubles sont quelquefois équipés de vérandas,
espaces fermés très vitrés conçus comme des extensions des logements.
Ce sont des sas protecteurs du froid en hiver. Orientés au sud, ils peu-
vent contribuer au chauffage du logement.

Composition et ornements
Les façades sont composées de vides, de pleins, de saillies et
de retraits qui les animent et les rythment. Ces effets peuvent
être accentués par des différences de couleur ou de texture.
Les couleurs des façades sont données par les matériaux
employés ou par des peintures ou enduits. Certaines villes
demandent de respecter une grande unité de matière et de
couleur. D’autres proposent des palettes étendues de cou-
leurs qui autorisent l’emploi d’une association de plusieurs
couleurs sur une même façade.
Les façades peuvent aussi être décorées par un grand nomb- Façade en pierre
re d’éléments qui assurent d’autres fonctions : les corniches,
bandeaux et balcons aident à repousser le ruissellement de
l’eau de pluie loin de la façade et évitent des salissures, les
garde-corps en ferronnerie permettent de profiter sans
danger de l’espace extérieur, les sculptures servent d’appui
aux balcons, les moulures d’encadrement limitent les effets
du vent sur les fenêtres, etc. Modénatures Ornementation
de façade

Regarder
Au cours du temps, les façades vieillissent et subissent des agressions
diverses : encrassements dus à la pollution, graffitis, etc.. Elles doivent
être régulièrement entretenues et réparées. Certains désordres nécessi-
tent l’intervention d’un professionnel pour établir un diagnostic précis
et proposer des solutions de réparation adéquates.

Fissures
On distingue les microfissures (largeur inférieure à 0,2 mm), les fissures
(largeur inférieure à 2 mm) et les lézardes (largeur supérieure à 2 mm).

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Qu’est-ce qu’une façade ?

Quelque soit leur importance, les causes de ces fissures doivent être
déterminées de façon précise afin de définir les meilleurs remèdes…
Le faïençage d’un enduit est caractérisé par la présence de microfissu-
res dessinant un réseau à la surface de l’enduit. Un défaut de mise en
œuvre (trop d’eau ajoutée, épaisseur trop importante) est souvent à l’o-
rigine de ce phénomène.
Les fissures et lézardes peuvent être provoquées par un mouvement de
la structure du bâtiment (tassement différentiel des fondations, fléchisse-
ment d’un élément de structure en bois…) ou par des déformations de
matériaux (effets du gel, gonflement du bois, corrosions de métaux …).
Ces défauts ouvrent la voie à la pénétration de l’eau dans le mur de
façade ; on parle de fissures infiltrantes. Leur allure (horizontale, verti-
cale, oblique), leur tracé (au niveau d’un plancher, de part et
d’autre d’une fenêtre, …) sont caractéristiques de leurs causes.

Usure et altérations
L’usure concerne surtout les éléments mobiles tels que les fenêtres et les
volets. Elle peut également affecter les angles d’encadrement des portes
d’entrée anciennes, les seuils, les chasse-roues (bornes fixées au sol, de
part et d’autre d’un portail ou d’un porche et destinées à protéger les murs
contre les détériorations des roues de voiture en limitant leur passage).
Les altérations sont dues aux agents extérieurs.
• Sous l’effet des différents agents climatiques, les éléments apparents tels
que les pierres ou les briques peuvent être abîmés. Les joints s’effritent.
• Les enduits peuvent se décoller, faïencer ou se fissurer.
• Les traces d’humidité révèlent des zones où l’eau présente dans le
mur sèche difficilement. Les causes de l’humidité (gouttière fuyarde,
mauvais écoulement de l’eau, …) doivent être identifiées afin d’y
porter remède. Lorsque l’humidité est permanente et située en partie
inférieure des murs, elle a généralement pour origine des remontées
capillaires. L’eau monte dans le matériau en suivant de très fins
canaux dans lesquels elle est naturellement attirée. La pose d’enduit
de ciment, peu poreux, en pieds de murs ou sur les sols de cave, a
souvent pour conséquence d’aggraver la situation car la zone d’éva-
poration se trouve repoussée vers le haut.
La présence permanente d’humidité favorise l’apparition de mousses,
algues, moisissures ou lichens.
• Les peintures peuvent être écaillées ou décolorées.

Entretenir
Réparations
Il est nécessaire de réparer les éléments usés et matériaux altérés.
Les fenêtres et les volets et tous les éléments mobiles doivent être révisés
régulièrement pour éviter que leur usure provoque d’autres dégâts
(infiltration d’eau, …).

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Qu’est-ce qu’une façade ?

Suivant leur état, les éléments apparents tels que les pierres ou les
briques abîmées, seront remplacés ou protégés, par exemple par une
feuille de zinc qui crée une barrière étanche à l’eau de pluie. Les par-
ties abîmées du matériau de remplissage des joints de maçonnerie
seront purgées avant réfection.
La réparation d’une peinture nécessite toujours une préparation du sup-
port qui peut inclure l’enlèvement des couches précédentes.
La cause d’une fissure doit toujours être supprimée avant la réparation
qui peut, parfois, se limiter à un rebouchage.

Reprises de structure
Des reprises de structure peuvent s’avérer indispensables pour résou-
dre des problèmes révélés par des défauts d’aplomb ou par des fissu-
rations. Elles sont souvent la conséquence d’un tassement des
fondations ou des sols, localisé sous une partie du bâtiment (on parle
Témoin de
de tassement différentiel). Une surcharge ponctuelle des planchers, la
fissuration
réalisation d’une ouverture sans précautions suffisantes, peuvent éga-
lement affaiblir un mur. Il est alors important de poser des témoins qui
permettent de vérifier l’évolution dans le temps des fissurations visibles.
Dans tous les cas des réparations sont nécessaires. Il existe de nom-
breuses solutions qui seront choisies par les professionnels en fonction
des circonstances : reprise de fondations, chaînages, contreforts, tirants,
injections de mortier, pose d’agrafes, ….

Traitement de l’humidité
Le principe général de ces traitements est de supprimer la cause de la
présence d’eau et de faciliter le séchage du mur. Dans la plupart des
cas, le recours à un professionnel expérimenté est indispensable.
• Le traitement des condensations superficielles amène à agir sur la pro-
duction de vapeur en incitant à des pratiques générant moins de vapeur,
à essayer de supprimer les surfaces de parois opaques ou vitrées froi-
des en les isolant et en cherchant à réduire les ponts thermiques, à assu-
rer des débits de ventilation suffisant pour évacuer la vapeur d’eau
présente à l’intérieure des locaux, à maintenir la température intérieure
à un niveau suffisant pour éviter les phénomènes de condensation.
• Pour éviter les remontées capillaires, il faut limiter le contact des fon-
dations avec l’eau grâce à des drains, empêcher l’eau de remonter à
l’aide de barrières étanches ou de procédés physico-chimiques. Ces
actions peuvent être éventuellement complétées par la mise en place
de dispositifs qui favorisent l’évacuation de l’eau par évaporation.
• Les dépôts végétaux visibles qui se sont développés grâce à l’humi-
dité doivent être enlevés car ils la retiennent. L’application d’un
produit adapté permet de limiter des proliférations ultérieures.
• L’enduit est un revêtement protecteur des façades maçonnées vis-à-vis de
la pluie. Il doit être en bon état pour remplir sa fonction. Son pouvoir de
protection peut être renforcé à l’aide de produits hydrofuges qui forment
une pellicule sur laquelle l’eau “glisse” sans imprégner le matériau.

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Qu’est-ce qu’une façade ?

• La vérification et la remise en état des gouttières, des chéneaux, des

jonctions entre les menuiseries et la structure sont importantes, car cela
permet de supprimer des pénétrations de l’eau de pluie dans les parois.

Ravalement
Le ravalement est une opération d’entretien qui doit être
effectuée régulièrement. La mairie peut l’imposer et obliger
un propriétaire à le faire. Une loi datant de 1976 rend
obligatoire le ravalement sur tout le territoire et dans tou-
tes les communes. Cette obligation est effective après un
arrêté préfectoral qui est pris en référence à une délibéra-
tion du Conseil municipal. A la suite de cet arrêté, la muni-
cipalité envoie aux propriétaires une injonction à faire
faire ces travaux.
Ces dispositions sont reprises dans le Code de la construc-
tion et de l’habitation qui indique que “des travaux doivent
être exécutés pour que les façades d’immeubles soient en
bon état de propreté et doivent être entrepris au moins une
fois tous les dix ans”. En cas de non respect de cette règle,
la loi prévoit que la Ville peut faire exécuter les travaux
aux frais des propriétaires.
Le nettoyage consiste à débarrasser le mur des salissures,
des végétaux et des matériaux dégradés. De nombreux
procédés sont disponibles. Leur choix est fonction de l’état
du mur, des matériaux qui le composent et des conditions
extérieures.
Dans le cas de matériaux apparents, la vérification et la
réfection des joints sont des phases qui interviennent avant
le nettoyage. A la suite du nettoyage, il est possible de
Salissures poser des couches de protections incolores hydrofuges (qui font “glis-
en façade ser“ l’eau sur la façade) ou anti-graffitis (qui facilitent le nettoyage).
Dans certains cas (façades en pierres ou en briques apparentes, pare-
ments en céramiques, par exemple), le ravalement peut se limiter à un
nettoyage général de la façade.
Les murs revêtus d’un enduit ou d’une peinture doivent être réparés et
préparés avant la réfection éventuelle de l’enduit ou une nouvelle mise
en peinture.
Le ravalement nécessite la pose d’échafaudages, qui peuvent empiéter
sur le domaine public. L’entreprise doit demander à la mairie une auto-
risation pour les installer.

Améliorer
Avant de réaliser des travaux en façade, il faut effectuer une demande
d’autorisation à la mairie. Selon la nature des travaux envisagés, il
s’agira d’une déclaration de travaux ou d’une demande de permis de
construire.

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Qu’est-ce qu’une façade ?

Changement de revêtement
Il existe de nombreuses possibilités pour changer le revêtement d’une
façade et donc l’aspect du bâtiment. Avant ce type d’intervention, un
diagnostic approfondi, réalisé par un professionnel, s’impose. Ce der-
nier saura proposer une solution compatible avec la nature et l’état de
la façade.
Cette règle s’applique pour tout type de façade, y compris celles qui
paraissent les plus simples, telles que les façades enduites. En effet,
un enduit peut être refait, peint, recouvert d’un revêtement d’imper-
méabilité. Cependant, rendre étanche un mur de façade, sans dia-
gnostic approfondi préalable portant sur la nature du mur, pourrait
causer des dégâts et même être dangereux. En effet, l’eau qui s’ac-
cumulerait accidentellement dans le mur (par suite d’un défaut de
l’enduit, d’une fuite de canalisation ou en cas de condensation consé-
cutive à une baisse de température) ne pourrait plus s’en échapper.
Elle réapparaît alors inéluctablement à l’intérieur du bâtiment, ce qui
peut affaiblir certains types de murs (terre crue et pans de bois par
exemple).
L’utilisation des revêtements d’imperméabilité est définie précisément
par des textes professionnels. Ces produits sont destinés à la réfection
de certains types de façade contemporains (béton, maçonnerie endui-
te, pâte de verre) présentant des défauts d’imperméabilité. En fonction
de ces défauts (faïençage, fissures plus ou moins larges), les produits
adaptés doivent répondre à un classement (I1 à I4) basé sur le résultat
recherché.

Isoler
L’amélioration du confort thermique ou acoustique et la recherche
d’économies d’énergie conduisent à isoler les façades.

Isolation thermique
L’isolation thermique permet de limiter l’échange de chaleur entre l’in-
térieur et l’extérieur. Elle permet, en hiver, de garder la température de
surface des parois intérieures à une température proche de celle de
l’air intérieur, ce qui renforce l’impression de confort. En été, elle a un
effet identique, mais la chaleur qui peut pénétrer par les fenêtres peut
être source d’inconfort.
L’isolation peut être posée sur la surface extérieure des murs ou à
l’intérieur. La pose à l’extérieur gêne moins les habitants et permet
de mieux envelopper le bâtiment : suppression des ponts thermiques
au niveau des planchers et des refends (murs intérieurs) perpendi-
culaires à la façade. Elle peut être réalisée à l’occasion d’un ravale-
ment. Différents systèmes d’isolation par l’extérieur peuvent être
envisagés.
La pose de l’isolant à l’intérieur permet de ne pas changer l’aspect de
la façade. Elle présente cependant l’inconvénient de réduire plus ou
moins les dimensions utiles des pièces. D’autre part, elle peut obliger
à intervenir sur certains équipements et réseaux tels que les radia-

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Qu’est-ce qu’une façade ?

teurs, canalisations d’alimentation en eau, fils électriques et prises de

courant… Les fenêtres sont des points faibles : dans les bâtiments
anciens, elles sont au moins deux fois plus déperditives que les murs.
Dans les bâtiments isolés, les déperditions des murs peuvent facilement
être divisées par 4 ou 5, celles des fenêtres par 2 ou 3. Après l’isola-
tion de la toiture, le remplacement des fenêtres anciennes par des fenê-
tres modernes équipées d’un double vitrage et d’une menuiserie
étanche constitue toujours une opération bénéfique du point de vue
thermique. Cependant, la pose de ces nouvelles menuiseries modifie
l’aération du logement. Il convient de prendre des dispositions pour
maintenir un renouvellement de l’air correct et d’éviter des phénomènes
de condensation de la vapeur d’eau et les dommages qu’ils peuvent
provoquer : moisissures, décollement des revêtements intérieurs…).

Isolation acoustique
L’isolation acoustique est une opération plus délicate à mener dans la
mesure où il faut agir en même temps sur tous les points faibles de la
façade : fenêtres, entrées d’air en façade, liaisons rigides entre des
parois. Par ailleurs, diminuer la perception des bruits extérieurs en
améliorant l’isolation acoustique peut rendre gênant des bruits inté-
rieurs jusqu’alors non perçus.
L’isolation acoustique peut se combiner avec l’isolation thermique lors-
qu’on choisit un isolant non rigide qui absorbe une partie du bruit. En
général, les fenêtres présentant une bonne isolation thermique peuvent
également améliorer le niveau d’isolation aux bruits extérieurs.
Cependant les meilleures performances acoustiques sont atteintes avec
des fenêtres spécifiquement conçues à cet effet. Ces fenêtres sont
notamment équipées d’un double vitrage dont les verres sont d’épais-
seurs différentes. La conception des menuiseries et les épaisseurs des
verres et de la lame d’air les séparant sont déterminées pour atteindre
le niveau d’isolement escompté.

Etanchéité à l’air et renouvellement d’air

L’air pénétrant dans le bâtiment par la façade peut constituer une sour-
ce d’inconfort qui peut être aisément supprimée en rendant étanche la
façade, notamment au niveau des fenêtres. Lorsque l’étanchéité à l’air
des façades est améliorée, il faut, pour la santé du bâtiment et celle
des occupants, continuer à assurer le renouvellement de l’air dans
toutes les pièces. Il est donc nécessaire de s’assurer qu’un système de
ventilation, naturel ou mécanique, équipe le logement ou en installer
un. L’air neuf peut pénétrer dans le logement à travers des entrées
ménagées dans les menuiseries ou dans les murs.
En même temps que l’air, le bruit extérieur peut pénétrer dans le loge-
ment. Il existe des entrées d’air “acoustiques” adaptées aux environne-
ments bruyants. Pour obtenir une bonne performance, il est important
de bien choisir ces entrées. Les fabricants de menuiseries proposent des
solutions plus efficaces que les accessoires vendus séparément. Quand
le bruit extérieur est très élevé, il est préférable d’éviter les prises d’air
en façade : une solution est alors d’installer un système de ventilation
double flux, l’air neuf est soufflé dans les pièces à partir d’une prise
d’air unique.

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Qu’est-ce qu’une façade ?

Ouvrir ou modifier une fenêtre ou une porte

Le percement ou la modification d’une ouverture change l’image de la
façade. Pour cette raison, ces travaux doivent, préalablement, faire
l’objet d’un permis de construire.
Par ailleurs, ces travaux peuvent perturber la répartition des forces
agissant sur la façade et mettre en péril sa stabilité. Ils doivent impéra-
tivement être étudiés par un maître d’œuvre ou une entreprise avant
leur réalisation.

Améliorer la protection solaire

Le confort en été est lié à la pénétration de la chaleur solaire et à son
stockage dans les murs et planchers. Pour assurer un bon confort, la
première des précautions est de limiter l’entrée du rayonnement solai-
re dans les pièces au moment où l’ensoleillement est le plus fort. Une
solution consiste à poser des stores extérieurs de bonne performance.
Il faut au préalable vérifier l’exposition au vent de la façade et les pos-
sibilités d’accrochage sur le mur. Lors du changement de la fenêtre ou
de son vitrage, il est possible d’utiliser des vitrages clairs (non colorés
et non réfléchissants) qui laissent bien pénétrer la lumière, mais limitent
les apports solaires : ils peuvent arrêter jusqu’à 60 % de la chaleur
solaire. En les combinant à des masques (avant toit, balcons, …) ou à
des stores extérieurs, on peut obtenir de bons résultats.

Ajouter une véranda ou fermer une loggia

La véranda permet de donner de l’espace extérieur au logement. Sa
construction doit faire l’objet d’une autorisation préalable par la mairie.
Orientée vers le sud, elle peut contribuer au chauffage du logement en
hiver en laissant l’air neuf d’une pièce transiter par elle. En mi-saison,
elle offre au logement une extension agréable à vivre. En été, elle doit
pouvoir être largement ouverte pour éviter de surchauffer le logement.
La fermeture d’une loggia permet de créer entre la pièce et l’extérieur
un espace tampon qui isole du bruit et du froid. La paroi vitrée ajoutée
peut alors être à simple vitrage. Si l’on cherche une amélioration
acoustique, il est préférable de choisir un vitrage épais. L’espace récu-
péré n’est pas destiné à être chauffé : ces parois présentent en général
une faible isolation thermique vis-à-vis de l’extérieur.

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Qu’est-ce qu’une façade ?

Pour en savoir plus

Quelques adresses utiles
> Votre mairie
> CAUE - Conseil d’Architecture, de l’Urbanisme
et de l’Environnement, www.fncaue.org

Document de référence
> CERTU, “Isolation acoustique des façades – guide technique et administratif
pour le traitement des Points Noirs Bruits”, septembre 2003 : (guide téléchar-
geable gratuitement sur le site www.certu.fr)
> Virolleaud F. et Laurent M., Le ravalement. Guide technique, réglementaire et
juridique. Moniteur, 1990
> Vallière G., Le ravalement de façade, Eyrolles, 1998

Autres fiches à consulter

> Faire des travaux : du projet à la réalisation
> De l’immeuble à la rue
> Enduits traditionnels
> Enduits modernes
> Façades en béton apparent
> Peintures minérales en façade
> Façades en pierres apparentes
> Façades en briques
> Façades en pan de bois ou à ossature métallique
> Parements contemporains
> Eléments de ferronnerie en façade
> Menuiseries extérieures
> Isolation en façade
> Humidité
> Confort acoustique
> Ornementations extérieures

Pour toute demande d’information

> ANAH
www.anah.fr
Tél. : 0826 80 39 39 (0,15 €/mn)
Conception et réalisation : DDB

> Délégations locales de l’ANAH

au sein de chaque DDE

Fiche 3