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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministre De l’Enseignement Supérieure et de la


Recherche Scientifique
Université des Sciences et de Technologie d’Oran
Mohamed BOUDIAF
Faculté de chimie
Département de Chimie physique

Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme de MASTER


Spécialité : chimie physique
Option : science de la matière

Thème

Analyse et traitement des eaux distillées issues de la


chaudière du complexe GP1/Z

Soutenue le : 22/06/2022

Présenté par : Encadré par :

 Djedid Fatima Dr. Nemiche. N


 Caïd Batoul

Soutenu devant les membres de jury :


 Président :
 Examinateur :

Année universitaire : 2021– 2022


Remerciements
Non remercions dieu tout puissant qui non donné le pouvoir, le
courage et la patience pour l’élaboration de ce modeste travail.
Nons tenons à remercier chaleureusement notre encadreur <<Mme N.
NEMICHE>>pour l’aide qu’elle nons a offert ainsi que les conseils
et les orientations valeureux, pour le temps précieux qu’elle nons a
consacré, pour son encouragement durant la réalisation de notre
travail.
Nons tenons à remercier :chef de département <<Me.BENTATA>>
Je ne peux oublier mes enseignants et enseignantes qui ont pu me
former, moi et mes collègues, tout long de ce cursus universitaire.
Qu ‘il trouvent ici l’expression de ma haute gratitude.
En fin, je remercie toutes les personnes qui de pré ou de loin ont
contribué à l’élaboration de ce mémoire.
Dédicace
Je dédie ce Modest travail

A mes chers ma mère Aicha et ma grande sœur Fatima


Merci pour votre aide et merci pour votre patience qui m’a
poussé vers le succès.

A mes sœurs : Halima, Fatiha, Saadia


A mes frères : Chaib, Abdesslem
A ma copine de mémoire Manel
A tout mes amis et mes collègues
A tout ma promotion 2022 sans exception :
A tout les enseignants de département qui m’ont accompagné
durant mes études.
Sommaire
Liste des abréviations …………………. .…………………………………………………8
Listes es figures……………………………………………………………………………10
Lises des tableaux…………………………………………………………………………12
Introduction………………………………………………………………..........................13

Chapitre I : Présentations de l’entreprise et du complexe GP1/Z


I. Présentation de l’entreprise...……………………………………………………………15
I.1 Historique de l’entreprise……………………………...………………………………15
I.2 Les objectifs de l’organisation…...………… ……………………………………........15
I.3 Activités…...……………………...……………………………………………………15
I.3.1 Activité Exploration-Production (E&P) …………………………………………15
I.3.2 Activité Transport par Canalisations (TRC)...……………………………………16
I.3.3 Activité Liquéfaction, Raffinage et Pétrochimie (LRP)…………………………17
I.3.4 Activité Commercialisation (COM)………………………………………………18
I.4 Présentation du complexe……………….………………………………………........19
I.4.1 Introduction…...…………………………………………………………………19

I.5 Organisation du complexe………………………………………………………..........20

I.6 Principales installations du complexe GP1Z…………………………………………...21

I.7Présentation du département technique…………………………………………………22

I.8 Objectif du service………………………………………………………………..……23

I.9 Les analyses réalisées au niveau du laboratoire……………………………………......24

I.10.Les utilités………………………………….......……...………………. ….……...….25

I.11. Procédé de fabrication………………………………………...……………..........25

I.11.1 Section déshydratation………………………………………………………. ….26

I.11.2 Section séparation……………………………...…………………………………....26

I.11.3 Section réfrigération…………………………………………………………..…27

I.11.4 Section d’huile chaude……………….………………….……….……….......27

I.11.5 Section de stockage des produits……………………………………………...28

Chapitre II : Généralités sur les chaudières

II-1 Introduction ……………………………………………………………….……......29

II-2 Définition d'une chaudière ………………………………………………….............29


II-3 Principe de fonctionnement d’une chaudière ………………………………….…...29

II-4 Différents types de chaudières industrielles ………………………………………..30

II-5 Différents composants d’un générateur de vapeur……………………………….....32

II-6 Section générateur de vapeur GP1/Z …………………………………………........37

II-7 Consommateurs de la vapeur d’eau …………………………………………… ….39

Chapitre III : Traitement d’eau des chaudières

III.1 Introduction ………………………………………………………………….……40

III.2 Traitement des eaux d’alimentions des chaudières ………………………….……40

III.2.1 Traitement externe de l’eau de chaudière ………………………………………40

III.2.2 Traitement interne de l’eau de chaudière ………………………………………40

III.3 Types de traitement de l’eau de chaudière……………………..………………….41

III.3. 1 Traitement par dessalement…………………………………………………… 41

III.3. 2 Traitement par distillation………………………………………………….......42

III.3.3 Injection des produits chimiques …………………………………………….… 42

III.4 Qualité d'eau nécessaire à l'alimentation des chaudières……………… …………43

Chapitre IV : Traitement et conditionnement des eaux de chaudières


IV.1. Principaux problèmes liés à l’emploi de l’eau brute………………………………45
IV .2. L’entartrage………………………………………………………………………..45
IV.3. Corrosion…………………………………………………………………………...47
IV.4. primage…….…………………………..……………………………………………48
IV.5. Traitement et conditionnement des eaux de chaudières………………………….....48
IV.5.1. Alcalinisation et pH……………………………………………………………….48
IV.5.1.1. Soude caustique………………….………………………… …………………..48
IV.5.2 Dégazage…………………………………….……………………………….49
IV.5.3. Emploi des phosphates………………………………………………………49
IV.5.4. Inhibiteur de corrosion…………………………………........................……51
IV.5.5. Conditionnement anti primage…………………………………………...…52
IV.6. Contrôle des eaux de chaudières……………………..……………………………..52

Chapitre V : Résultats d’analyses et discussions

V.1 Introduction………………………………………………………………...……55

V.2 Partie 1 : Analyses de l’eau d’alimentation………………………………….......55

V.2.1.1Potentiel d’hydrogène ...…..……………………………………………...............55

V.2.1.2Conductivité ……………………………………………………….….…………58

V.3 Partie 2 : Analyses de l’eau de chaudière………………………………………60

V.3.2.1 Le potentiel d’hydrogène...………………………………….………………….61

V.3.2.2Conductivité ..……………………………………………………………..…....63

V.3.2.3 Le phosphate tri-sodique ………….……………………………….................. 64

V.3.2.4 Eliminox………………………………………………………………………..68

V.3.2.5 Dosage du fer par spectroscopie électronique ……………… ………...............71


Conclusion

Conclusion générale…………………………………………………………………….74
Références bibliographiques

Annexe
Symboles et abréviations

T : Température
M : Molarité.
H3PO4 : Acide phosphorique

IHI: Ishikawajima-Harima Heavy Industries co

GPL : Gaz Pétrole Liquéfié

GL4Z : Gaz Liquéfié du complexe 4 d’Arzew

GP1Z : Gaz Pétrolier du complexe 1 d’Arzew

GNL : Gaz Naturel Liquéfié

MES : Matières En Suspension

3
m : Mètre cube
DCS: Distributed Control System
KW: Kilo Watt
ppm : Partie par million
% : Pourcentage
HP : Haute pression
MP : Moyenne pression
BP : Basse pression
°C : Degré Celsius
µs/cm : Microsiemens par centimètre
ms/cm : Millisiemens par centimètre
nm : Nanomètre
ml : Millilitre
-3
PO 4: Ion phosphate
mg/l : Milligramme par litre
DEHA : Diethylhydroxylamine
M : Molarité (mole par litre)
Fe: Fer
FV: Ferrover
2+
Fe : Ion ferreux
3+
Fe : Ion ferrique
T/h : Tonne par heure
GN : Gaz naturel
Liste des figures

Figure I.1 : Logo de Sonatrach depuis 1967

Figure I.2 : Les tuyaux de transports par canalisation

Figure I.3 : Zone industrielle GP1/Z -Activité LRP-

Figure I.4 : navire citerne pour GNL

Figure I.5 : Complexe GP1/Z

Figure I. 6 : Organisation du complexe GP1/Z

Figure I.7 : organigramme du département technique

Figure I.8: Sphères de stockage

Figure II.9: Fonctionnement d’une chaudière

Figure II.10 : Chaudière à condensation

Figure II.11 : Ballon supérieur (Drum)

Figure II.12: Les deux types de ballons

Figure II.13 : Echangeur de chaleur

Figure II.14 : Economiseur

Figure II.15 : Surchauffeur

Figure II.16 : Installation d’un générateur devapeur du complexe GP1/Z


Figure IV.17 : Seuils de précipitation des sels de Calcium

Figure. IV.18 : Principe de la corrosion électrochimique []


FigureIV.19: Décomposition thermique et hydrolyse des sels de sodium

Figure V.20 : pH-mètre

Figure V.21 : Evolution du pH de l’eau distillée au niveau des bacs des phases II et III

Figure V.22 : Evolution dela conductivité de l’eau d'alimentation des bacs de la phase II
et la III

Figure V.23 : Evolution du pH de l’eau de chaudière au niveau de la phase III

Figure V.24: Evolution de la conductivité de l’eau de chaudière au niveau de la phase III

Figure V.25 : Spectraux Photomètre

Figure V.26 : Concentration des phosphates dans l’eau de chaudière au niveau de la phase III

Figure V.27 : Concentrations de l’éliminox dans l’eau de chaudière au niveau de la phase III

Figure V.28: Teneur en fer dissous dans l’eau de chaudière de la phase III.
Liste des tableaux

Tableau I.1 : Symbole des départements

Tableau III.2 : Caractéristiques de l’eau d’alimentation de chaudière

Tableau IV. 3 : Classification des éléments rencontrés dans l’eau.

Tableau IV.4 : les normes d’analyse des eaux de chaudières

Tableau V.5 : Résultats des analyses du pH del’eaud'alimentation des bacs de la phase II et


laphase III
Tableau V.6 : Résultats des analyses de la conductivité del’eaud'alimentation des bacs de
laphase II et la phase III

Tableau V.7: Résultats des analyses de pH de l’eau de chaudière phase III

Tableau V.8 : Résultats des analyses dela conductivité de l’eau de chaudière phase III

Tableau V.9 : Résultats des analyses des concentrations des phosphates dans l’eau de
chaudière

Tableau V.10 : Résultats des concentrations de l’éliminox dans l’eau de chaudière

Tableau V.11: Résultats des analyses de Fer dissous dans l’eaude chaudière au niveau de
laphase III.
Introduction générale

L'eau, lors de son utilisation dans les installations de chauffage peut causer aux différents
matériaux avec lesquels elle est en contact des altérations de diverses natures dont la plus
fréquente : la corrosion, primage et l’entartage, la précipitation des sels sous forme solides …
Ces phénomènes sont particulièrement dangereux dans les industries, car il peuvent
conduire à des explosions qui mettent en péril la durée de vie de l'installation des machines, et
augmentent les coûts d'exploitation et aussi elles entraînent des problèmes de sécurité et de
perte de vie.
La chaudière est un dispositif permettant de chauffer l’eau et de produire de la vapeur
nécessaire au fonctionnement des procédés. Ces chaudières fonctionnent avec des
caractéristiques biens déterminées par le constructeur.
Pour maintenir ces normes, réduire les dégâts occasionnés par l'eau distillée et pour
garantir un fonctionnement optimisé de la chaudière une purge de déconcentration est
nécessaire afin de préserver notre équipement durant son fonctionnement, ainsi qu’il est
indispensable que les eaux d'alimentation soient dépourvues des sels minéraux, de gaz en
particulier l'oxygène et le dioxyde de carbone et débarrassées des matières en suspension.
Pour toutes ces raisons, il ne suffit pas seulement de pomper l'eau du réservoir, mais
encore il faut la traiter avant d'arriver à la chaudière. Les méthodes de traitement sont très
variables selon la composition de l'eau brute. D'une manière générale l'eau doit être
débarrassée des matières solides en suspension, dessalée, déminéralisée, dégazée puis
conditionnée par addition d'espèces réductrices.
Au complexe GP1Z et au niveau de la chaudière de la phase III les tubes évaporateurs
sont constitués en acier au fer dans leur majorité. L’acier au fer est sujet à toutes sortes de
dégradation lorsqu’il est en contact avec l’eau quel que soit son degré de purification, ce qui
rend facile la diffusion de l’oxygène.
Durant notre stage, notre méthodologie de travail était basée sur des données
transmises par le service technique du complexe GP1Z ,et sur des analyses physico-chimiques
effectuées au laboratoire du complexe. Afin de cerner le problème liées a eaux de chaudières,
de tirer les causes et prévoir éventuellement des solutions .
Pour bien mener notre travail, nous avons d’abord suivie avec des analyses
journalières de traitement des eaux externe et interne de la chaudière. Nous avons ensuite,
procédé à une série d’analyses dans le laboratoire .
C’est dans ce contexte que notre travail va se focalise sur la surveillance du taux de
l’oxygène dissous dans l’eau d’alimentation aux niveaux de la purge de chaudière ainsi que
dans les bacs de l’eau d’alimentation.
Notre présent mémoire comporte cinq chapitres :
-le premier chapitre, décrit brièvement le complexe GP1/Z,
-Le deuxième chapitre quant à lui donne une conception générale sur les chaudières,
les principaux constituants d'une chaudière et son matériau de construction, ainsi que leur
principe de fonctionnement.
-Le troisième chapitre sera consacré aux différents traitements des eaux externe et
interne de la chaudière.
-Le quatrième chapitre, résume des notions générales sur la corrosion, primage et
l’entartage ainsi suivi le traitement des eaux de la chaudière par des conditionnent.

-Le cinquième chapitre est une partie pratique ou on a essayé de mettre au point, par les
différentes analyses disponibles,

 L’état actuel des eaux de chaudière et de l’eau d’alimentation ;

 La surveillance ou le suivi de la teneur en oxygène dissous dans les eaux de


chaudière ainsi que dans les bacs d’alimentation ;et l’interprétation des résultats
obtenus.

En conclusion nous reviendrons sur les points clés de ce travail puis, nous évoquerons
les recommandations à cette étude.
Chapitre I Présentations de l’entreprise et du complexe GP1/Z

I.1 Historique de l’entreprise :


SONATRACH (acronyme de Société nationale pour la recherche, la production, le
transport, la transformation, et la commercialisation des hydrocarbures ), est une entreprise
publiquealgérienne créée le 31décembre1963. SONATRACH est classée la
premièreentreprise d'Afrique19. Cette grande entreprise nationale est classée 12ème parmi les
compagnies pétrolières mondiales, 2ème exportateur de GNL et de GPL et 3 ème exportateur de
gaz naturel.
En mars 1967, Maurice Sinet inventa le logo (figure1) et proposa les couleurs (orange,
rouge et noir) de la jeune entreprise 20.

Figure I.1 : Logo de Sonatrach depuis 1967


I.2 Les objectifs de l’organisation :
SONATRACH est une entreprise internationale, dont le domaine d'activité est l'industrie
pétrolière et gazière, primordiale à la nation pour sa contribution dans l’économie du pays 19.
SONATRACH étant une compagnie internationale, doit adapter ses stratégies et son mode de
fonctionnement aux normes internationales de ces partenaires. Elle doit être aussi rénovante,
performante et orientée vers la création de richesse au pays 19.
L'internationalisation des activités de SONATRACH permet l'insertion de l'économie
algérienne dans l'économie mondiale.
I.3 Activités de l’entreprise :
I.3.1 Activité Exploration-Production (E&P) :
L’Activité E&P a pour objectif d’augmenter le niveau de la production et les réserves pour
répondre à la demande nationale croissante en hydrocarbures, ainsi que pour satisfaire le
marché international19. Face à la croissance de la demande locale et mondiale en énergies, le
pétrole et le gaz demeurent les principales ressources.
Néanmoins, l’exploitation de ces ressources devra prendre en compte de nouveaux défis
aux plans techniques, économiques, sociales et environnementaux. A titre d’exemple, les
produits énergétiques propres tel le gaz naturel, dont les réserves restent importantes, devra
être recherchés dans de nouveaux endroits et même plus profondément, en utilisant des
technologies
Chapitre I Présentations de l’entreprise et du complexe GP1/Z

plus sophistiquées. Aussi, la protection de l’environnement en réduisant les gaz brulés


envoyés à l’air libre, est un défi d’extrême importance 19.

I.3.2 Activité Transport par Canalisations (TRC) :


L’Activité Transport par Canalisations est un maillon important de la chaine des
hydrocarbures du point de vue stratégique et opérationnel (figure I.2).
L’histoire de SONATRACH a débuté avec cette activité en 1966, lorsqu’elle s’est lancée
dans la construction du premier oléoduc algérien l’OZ1, d’une longueur de 805 KM, reliant
Haoud El Hamra à Arzew. Depuis, des centres d’expédition comptent parmi les installations
névralgiques de SONATRACH car ils permettent de collecter, puis d’acheminer les
hydrocarbures en provenance des zones de production vers leurs multiples destinations :
1. Le Centre d’expédition d’Hydrocarbures Liquides (CDHL) de Haoud El Hamra (Hassi

2. Le Centre National d’expédition Gaz (CNDG) de Hassi R’mel, qui assure la collecte
du gaz naturel provenant des sites de production et son acheminement par pipeline
Messaoud). vers les centres de consommation (Sonelgaz, clients tiers et unités de
Sonatrach), de transformation (complexes de liquéfaction) et d’exportation par
gazoducs (figure I.2).

Parmi les autres infrastructures importantes :


1. 22 Systèmes de Transport par Canalisations (21 en exploitation, 01 en cours de
réalisation) intégrant 82 stations de pompage et de compression dont 50 Stations de
pompage destinées aux hydrocarbures liquides.

2. De nombreux postes de chargement à quai de pétrole brut, de condensat, de GNL et


des produits pétroliers au niveau des trois ports pétroliers de chargement
d’hydrocarbures Arzew, Bejaia et Skikda..

3. La longueur du réseau de transport des hydrocarbures dépasse aujourd’hui les 19 000


Km.
4. Trois gazoducs transcontinentaux relient l'Algérie à l’Europe à travers les pays du
Maghreb 19.
Chapitre I Présentations de l’entreprise et du complexe GP1/Z

Figure I. 2 : Les tuyaux de transports par canalisation


I.3.3 Activité Liquéfaction, Raffinage et Pétrochimie (LRP) :
L’Activité Liquéfaction du gaz naturel, Raffinage du pétrole, Séparation du GPL et
Pétrochimie, est en charge de la transformation des hydrocarbures. Pour la Liquéfaction, le
Raffinage, et la Pétrochimie, SONATRACH s’est dotée de plus d’une vingtaine de complexes
et d’unités industrielles depuis 1964 ; date de mise en production par l’Algérie du premier
complexe de liquéfaction de gaz naturel au monde, dénommé GL4Z (ex CAMEL).
Depuis cette date, SONATRACH a développé ces gisements gaziers (figure I.3) et
conforté son rôle pionnier dans l’industrie internationale du gaz, notamment dans la
production et la commercialisation du GNL19.

Figure I.3 : Zone industrielle GP1/Z -Activité LRP-


Chapitre I Présentations de l’entreprise et du complexe GP1/Z

I.3.4 Activité Commercialisation (COM) :

L’Activité Commercialisation se charge de l’élaboration et de la mise en œuvre de la


stratégie de SONATRACH en matière de commercialisation des hydrocarbures sur le marché
national et à l’international 1.
L’Activité Commercialisation couvre les domaines suivants :
1. La commercialisation sur le marché national du gaz naturel, des GPL, des produits
pétroliers et dérivés, des produits pétrochimiques et les gaz industriels.

2. La commercialisation sur le marché international du gaz naturel, du GNL, du GPL, du


pétrole brut, des produits raffinés et dérivés, et du condensat.

3. Le transport maritime des hydrocarbures (figure I.4)

L’activité Commercialisation est en charge de :


1. L’approvisionnement du marché national en produits raffinés et GPL.

2. L’approvisionnement en gaz naturel des différents opérateurs nationaux (Industrie,


Distribution publique et Génération électrique).

3. L’importation de divers produits pétroliers selon les besoins.

4. La vente de gaz de charge aux filiales pour la production de gaz industriels.

Depuis le début des années 70, SONATRACH développe une stratégie de pénétration et de
déploiement sur les marchés internationaux du pétrole et du gaz qui s’est traduite par une
présence importante à travers le monde avec un portefeuille clients couvrant les cinq
continents. Actuellement, ces marchés représentent près des 2/3 des ventes globales
d’hydrocarbures liquides et gazeux.
Pour assurer une maximisation de ces exportations et la consolidation de son rôle de
fournisseur fiable, SONATRACH s’appuie sur sa position géographique privilégiée, la
réalisation d’infrastructures tout le long de la chaîne pétrolière et gazière ainsi que sur la
création de filiales de marketing à l’international qui interviennent directement sur les
marchés finaux21.
Le transport maritime est un outil de flexibilité et un vecteur de création de valeur ajoutée
sur la chaîne des hydrocarbures. SONATRACH, dispose ainsi de 2 navires de transport des
Chapitre I Présentations de l’entreprise et du complexe GP1/Z

hydrocarbures (8 méthaniers, et 2 bitumiers). Deux nouveaux méthaniers, d’une capacité de


170 000 m3, ont été réceptionnés en 2017.

figure I.4 : navire citerne pour GNL

I.4 Présentation du complexe GP1/Z :


I.4.1 Introduction :
Le complexe de Production GPL dénommé GP1Z ou " JUMBO GPL " de l'Entreprise
Nationale SONATRACH, est situé entre la Centrale Thermique Mers El Hadjadj à l'Est et le
Complexe de GNL3 à l'Ouest. Le " JUMBO GPL " (figureI. 5) s'étend sur une surface de 120
hectares sur la bande de terre comprise entre la Route National 11 et le Bord de la Mer
Méditerranée. Sa Capacité annuelle de production est de 10 millions de Tonnes par an.
Le Complexe a été construit en 1984. Il a pour mission de produire du Butane et Propane à
partir du GPL (brut) provenant du grand Sud Algérien : Hassi Massaoud, Hassi R'Mel, et Ain
Amenas 22.

Figure I. 5 : Complexe GP1/Z


Chapitre I Présentations de l’entreprise et du complexe GP1/Z

I.5 Organisation du complexe :


La description des structures, nous permet de connaître la situation géographique, l’effectif, les
objectifs et le rôle de chaque département, ainsi que le fonctionnement du complexe GP1/Z 23.
Le complexe GP1/Z est géré suivant un organigramme bien déterminé de façon à maîtriser les
tâches. Il est composé d’une direction générale et deux sous directions et des départements, comme
le montre l’organigramme suivant (figure I.6) .

DIRECTION (D)
DIRECTION (D)

ASI SECRETARIAT
ASI SECRETARIAT

SIG COORDINATEUR
SIG COORDINATEUR
AUDIT GENERALE
AUDIT GENERALE

II TT FF W
W

D*E
D*E D*S
D*S
RT
RT

PP GG AA RR SS MM

Figure I. 6 : Organisation du complexe GP1/Z


Chapitre I Présentations de l’entreprise et du complexe GP1/Z

Tableau I.1 : Symboles des départements.

SYMBOLES DEPARTEMENT SYMBOLESDEPARTEMENT

D Direction SIG Système Informatique de Gestion

I Sécurité T Technique

Finances
F W Travaux neufs

Sous-direction exploitation Sous-Direction du personnel


D*E
D*S
Relation de Travail
P Production
RT

Maintenance
G R Ressources Humaines

A Approvisionnements S Administration et social

M Moyens généraux ASI Assistant sûreté interne

Date de mise en production :


1. La mise en production du 1er train (phase I) : 12 Décembre 1983.
2. La mise en production du 1er train (phase II) : 24 Février 1998.
3. La mise en production du 1er train (phase III) : Février 2010
I.6 Principales installations du complexe GP1Z :
Le Complexe GP1Z est constitué de plusieurs Installations :
La section traitement avant stockage comprend :
1. Unité filtration pour éliminer les impuretés

2. Unité pour éliminer l’eau libre

3. Unité de démercurisation.

4. 22 Sphères de stockage de la charge d’alimentation de 1000 m3 chacune.

5. 09 Trains de traitement du GPL.


Chapitre I Présentations de l’entreprise et du complexe GP1/Z

6. 04 Sphères de stockage de produits à température ambiante (1 pour propane et 3 pour


le Butane) de 500m3.

7. 01 Sphères de stockage gazoline de 500 m3.

8. 04 Bacs de stockage de propane basse température de 70000 m3 chacune.

9. 04 Bacs de stockage de butane basse température de 70000 m3 chacune.

10. 06 salles de contrôles.

11. 01 Station électrique alimentée par SONELGAZ.

12. 04 Générateurs assurant l’énergie de secours du complexe.

13. 02 Quais de chargement (jetées D1 et M6).

14. 04 rampes pour chargement camions.

15. 02 unités de liquéfaction des boil-off gas.

16. Une station de pompage d’eau de mer.

17. Equipements pour réseaux sécurité.

18. Les installations d'utilités.

19. Système de télésurveillance.

20. Bâtiment administratif.

21. Laboratoire d’analyses et de contrôle.

22. Atelier de maintenance.

23. Magasin approvisionnement

I.7 Présentation du département technique :


Le département technique dépend de la direction du complexe. Sa mission principale
consiste à étudier les projets d’installation, le suivi des paramètres de fonctionnement et le
contrôle de qualité des équipements ainsi que les utilités et produits finis.
Chapitre I Présentations de l’entreprise et du complexe GP1/Z

Le département comprend cinq (05) services, comme le montre dans l’organigramme


suivant :
DEPARTEMENT
DEPARTEMENT
TECHNIQUE
TECHNIQUE

SECRETARIAT
SECRETARIAT

SERVICE SERVICE
SERVICE SERVICE
LABORATOIRE NUMERIQUE
LABORATOIRE NUMERIQUE

SERVICE SERVICE
SERVICE SERVICE
INSPECTION ETUDES
INSPECTION ETUDES

Figure I.7 : organigramme du département technique

Le service laboratoire fait partie des cinq (05) services du département Technique. Il est
composé de 22 agents chapotés par un chef de service. Le service laboratoire comporte 4
équipes, chacune est composée d'un chef de quart et de 4 chimistes. Ces chimistes procèdent
aux analyses courantes quotidiennes et planifiées ou non planifiées. La saisie des résultats
d'analyse se fait par un système informatique SISPRO, puis sont soumis au chef de quart, qui
a son tour établit et vise le certificat de qualité des produits finis. Ce dernier est remis au
service d'exploitation.

I.8 Objectif du service :


Le laboratoire assure le contrôle des spécifications de tous les produits en circulation dans
le procédé et certifie la qualité des produits finis avant expédition.
Ce contrôle s’applique aux gaz, eaux, huiles, ainsi qu’aux effluents liquides et gazeux des
installations.
Ce contrôle se fait par un planning annuel élaboré chaque début de l’année appelé
Planning des analyses planifiées. Des demandes d’analyses non planifiées peuvent être
réalisées à la demande de l’exploitation, ainsi que, des analyses spéciales pouvant être
demandées par les autres départements et organismes externes du complexe.
Chapitre I Présentations de l’entreprise et du complexe GP1/Z

 Service inspection :

L’activité principale de ce service est d’inspecter les installations de production afin


de détecter toutes anomalies de fonctionnement et de suivre tous les travaux d’installation des
équipements.
 Service étude :

Ce service est disposé d’un certain nombre d’ingénieurs chargés :


 D’établir des études techniques sur toute modification des équipements stratégiques.

 Contrôler le respect des paramètres de fonctionnement des équipements et ils


interviennent pour corriger les anomalies avec la collaboration d’autres
départements.

 Service laboratoire :

Ce service comprend un laboratoire de contrôle spécialisé en :


 Analyse des eaux ;

 Analyse des huiles utilisées ;

 Analyse des gaz.

 Service numérique :

Le service numérique est chargé d’exploiter et de maintenir le système de contrôle DCS


(Distributed Control System) ainsi que le contrôle des systèmes de commande numérique et
leurs maintenances.

Le Système de Commande Distribué est un système de contrôle et de commande à


distance dont dispose le complexe GP1/Z 1.

I.9 Les analyses réalisées au niveau du laboratoire :


- Analyses des Gaz,
- Analyses des Eaux,
- Analyses des Huiles,
- Analyses des Eaux Usées,
- Analyses des Gaz Atmosphériques

Chapitre I Présentations de l’entreprise et du complexe GP1/Z


I.10. Les utilités :
Elles alimentent les différentes zones de production en :
 Fuel gaz naturel : utilisé comme combustible.
 Air : elle est divisée en deux :

 Air instrument : C’est de l’air séché après enlèvement de l’humidité. Cet air aide pour
ouvrir les vannes et la manipulation des boucles de régulation (vanne pneumatique).
Air service : C’est du l’air qui sert pour le nettoyage et l’entretien.
 Vapeur : On utilise le dessaleur pour avoir l’eau distillée et à partir de la chaudière on
produit de la vapeur.
 Eau :L’eau distillée ;
 L’eau de refroidissement ;

 L’eau potable.

 Méthanol : Il est utilisé pour le dégivrage.


 Gasoil : Il est utilisé pour les générateurs de secours.
 Azote : Ballon d’azote, il y’a deux circuits :

 Circuit Gazeuse (HELIOS) ;

 Circuit d’azote liquide (COGIZ) : On le transforme en vapeur pour l’inertage des

équipements.

 Un générateur électrique de secours d’une capacité de 25.617 KW.

 Un système de sécurité vide-vite (blow-down).

 Les torches : deux hautes pressions et une basse pression sert à brûler la quantité
de gaz provoquée par un dysfonctionnement des trains1.

I.11. Procédé de fabrication


Le GPL venant de l’extérieur est stocké dans 22 réservoirs sphériques dans la section
de stockage de la charge, ensuite le GPL brut est acheminé vers les 9 trains identiques
installés en parallèle (annexe a ) 1Chaque train est conçu de manière à produire 10.800.000 de
tonnes/an et comprend les sections suivantes :
Chapitre I Présentations de l’entreprise et du complexe GP1/Z

I.11.1. Section déshydratation :


Le but de cette section est de réduire la teneur en eau de 100 ppm à 5 ppm dans le
déshydrateur de charge et de 5 ppm à environ 1 ppm dans le déshydrateur de garde (dans la
section réfrigération) et cela pour éviter la formation du givre dans les équipements en aval
(annexe b).

I.11.2 Section séparation :


Le GPL provenant de la section déshydratation est introduit dans le fractionnateur à un
débit nécessaire de telle manière à obtenir la quantité requise de produits (annexe c).

 Passage par les préchauffeurs :

Le GPL déshydraté entre dans le fractionnateur à une température 71 °C après un


passage par trois préchauffeurs.

 Fractionnateur :

C’est une colonne de fractionnement équipée de 55 plateaux à clapets. C’est dans cette
colonne que l’on effectue la récupération de l’éthane et du propane en tête, tandis que le
butane et le pentane seront récupérés en fond. Le produit de tête du fractionnateur est envoyé
vers le dé-éthaniseur au moyen d’une pompe de reflux qui assure en même temps la charge de
dé-éthaniseur et le reflux du fractionnateur. Le butane sortant du fond est dirigé vers la
section de réfrigération.

 Dé-éthaniseur :

C’est une colonne de fractionnement équipée de 25 plateaux à clapets. Cette colonne


est utilisée pour l’élimination de l’éthane contenu dans le propane. L’éthane sort en tête et le
propane sort au fond de la colonne.
Chapitre I Présentations de l’entreprise et du complexe GP1/Z

 Dépentaniser :

C’est une colonne de fractionnement équipée de 50 plateaux à clapets. Cette colonne


est utilisée pour éliminer le pentane contenu dans le butane et ceci selon la teneur en pentane
de la charge d’alimentation. Elle fonctionne seulement si la teneur en butane dans la charge
dépasse 10 % 1.

I.11.3 Section réfrigération :


Cette section reçoit le propane et le butane de la section séparation, les réfrigères
jusqu’aux basses températures correspondantes aux points de saturation liquide au voisinage
de la pression atmosphérique et les dirigés vers les bacs de stockage à basse température.
Chacun des deux produits, propane et butane passent à travers trois refroidisseurs (chillers)
pour être réfrigérés suivant un cycle ouvert par détente successive en trois niveaux de pression
HP, MP, et BP par détente du propane (fluide frigorifique) après compression.
Les vapeurs résultantes de l’évaporation du propane réfrigérant dans les chillers et les
condenseurs de têtes du dé-éthaniseur sont collectées dans les trois ballons d’aspiration HP,
MP et BP pour être aspirées par le compresseur centrifuge entraîné par une turbine à gaz dans
la phase I et par un moteur électrique dans la phase II et la phase III, puis elles sont
condensées dans les condenseurs de type aéro-réfrigérant (E-X027) (annexe d) 1.

I.11.4 Section d’huile chaude :


La section du fluide caloporteur est utilisée comme source de chaleur pour les
rebouilleurs des colonnes de fractionnement et pour le préchauffeur final de la charge. Le
fluide caloporteur circulant dans la boucle est l’huile TORADA TC 32. La température du
fluide caloporteur à la sortie du four représente la température d’entrée pour chaque
utilisation, est maintenue à 180 °C.
Le four (H-X501) fournit également la chaleur nécessaire au gaz naturel pour la régénération
des tamis moléculaire de la section déshydratation tout en chauffant ce dernier dans un petit
serpentin de la section de convection à une température constante de 280 °C à un débit de
3
2000 N.m /h.

Chapitre I Présentations de l’entreprise et du complexe GP1/Z


I.11.5 Section de stockage des produits
Il existe deux types de stockage :

 Stockage à température ambiante

Le stockage à température ambiante est prévu pour la commercialisation du gaz à


l’échelle nationale. Le chargement des camions se fait à partir des 4 sphères ayant une
3
capacité de 500 m chacune dans lesquelles sont stockés le propane et le butane sous pression
(figure I.8) 1.

Figure I.8: Sphères de stockage 1.

 Stockage à basses températures:

Les gaz réfrigérés sont véhiculés aux bacs où ils seront stockés dans les conditions de
3
basse température sachant que la capacité de chacun est 70 000 m et sont munis de pompes
immergées pour la circulation du gaz et le chargement des navires1

Chapitre II Généralités sur les chaudières


II.1 Introduction :
La vapeur d'eau est utilisée dans la production d'énergie et dans de nombreux procédés
industriels. La source de chaleur peut être fournie par un combustible (gaz, fioul, charbon…)
ou une résistance électrique.
Pour produire de la vapeur, il est nécessaire de chauffer l’eau à son point d’ébullition
puis de fournir une quantité suffisante de chaleur pour changer l’eau bouillante en vapeur. Les
techniques de production et d'utilisation de la vapeur sont donc d'importants aspects de la
technologie de l'ingénierie. La chaudière est l’un des moyens les plus utilisés pour produire de
la vapeur.

II.2 Définition d'une chaudière :


La chaudière est synonyme de générateur de vapeur. C’est un équipement destiné à
transformer l’eau liquide en vapeur dans les conditions de température et de pression définies
et conformes à l’utilisation ultérieure de la vapeur 2.

II.3 Principe de fonctionnement d’une chaudière


Les principaux composants d’une chaudière sont illustrés dans la FigureI.9. Le
combustible peut être toute substance qui est brûlée pour fournir de la chaleur et de l’air qui
sont nécessaire à la combustion. Le foyer est un espace clos à l’intérieur de la chaudière dans
lequel se produit la combustion. Les gaz chauds qui en résultent entrent en contact avec la
surface d’échange thermique avant d’être évacués à l’atmosphère par une cheminée. Le gaz
évacué de la chaudière est appelé gaz de combustion. La chaleur fournie par la flamme de
combustion et le gaz chaud chauffe l’eau d’alimentation et la transforme en vapeur ou l’eau
chaude qui sont des fluides caloporteurs utilisés selon les exigences de l’installation. La purge
n’est pas une forme utile d’énergie mais c’est une opération nécessaire à long terme pour le
bon fonctionnement de la chaudière 3.
Chapitre II Généralités sur les chaudières

Figure II.9 :Fonctionnement d’une chaudière3.

II.4 Différents types de chaudières industrielles :


Les principaux types de chaudières sont :

II.4.1 Chaudière à condensation :


Une chaudière à condensation fonctionne également à basse température mais atteint
un rendement sensiblement supérieur grâce à la récupération de la chaleur résiduelle contenue
dans la vapeur d'eau des gaz de combustion qui s'évacuent normalement via la cheminée. Ce
principe est de plus en plus utilisé sur les chaudières au gaz et dans une moindre mesure sur
les chaudières au fioul (FigureII.10) 4.
Chapitre II Généralités sur les chaudières

Figure II.10 : Chaudière à condensation 4.

II.4.2 Chaudières à combustible :


Ce type de chaudière se compose de deux compartiments distincts : l'un dans lequel
brûlent le combustible et un autre dans lequel l'eau est chauffée. On distingue, ainsi deux
types de chaudières à combustible en fonction de la circulation de l’eau à chauffer par
rapport à la chaleur de combustion 4:
 Les chaudières à tube de fumée
 Les chaudières à tube d’eau

a. Les chaudières à tubes de fumée :


Ce type de chaudière fournit un débit de vapeur saturée de 1 à 25 tonnes/heure, en
basse et moyenne pression. Le combustible utilisé est soit du gaz soit du fioul.

-Principe de fonctionnement :
Le tube foyer qui se trouve dans le ballon même de la chaudière, sous le plan d’eau,
collecte les gaz chauds en sortie de brûleur. Les gaz chauds accumulés dans un premier
Chapitre II Généralités sur les chaudières

Caisson à l’arrière de la chaudière sont véhiculés par un groupe de tubes immergés dans
l’eau du ballon vers un second caisson à l’avant de la chaudière.
Un second groupe de tubes immergés emmène les gaz vers un troisième caisson à l’arrière
de la chaudière. Ce troisième caisson débouche sur la cheminée pour l'évacuation des
fumées vers l’extérieur. Il y a donc une circulation des gaz de combustion dans les tubes 4.

b. Les chaudières à tubes d’eau :


Ce type de chaudière fournit un débit de vapeur saturée supérieur à 20 tonnes/heure, en
moyenne et haute pression. Le combustible utilisé est soit du gaz, du fioul ou du charbon4.

-Principe de fonctionnement :
Ce type de chaudière possède deux réservoirs appelés ballon distributeur (en partie
inférieure) et ballon collecteur (ou encore ballon de vaporisation, en partie supérieure),
reliés par un faisceau de tubes vaporisateurs. Dans cet ensemble circule l’eau qui se
transforme en vapeur. Les gaz chauds produits par le brûleur sont directement en contact
avec les tubes vaporisateurs, à l’intérieur de ceux-ci se produit la vaporisation. La vapeur
ainsi générée est collectée dans le ballon supérieur, l’eau excédentaire est ramenée vers le
ballon inférieur par des tubes de chute non soumis à la chaleur. Dans le domaine des
hautes pressions, une pompe peut être installée pour faciliter cette circulation du haut vers
le bas4.

II.5 Différents composants d’un générateur de vapeur :


On distingue principalement :

II.5.1 Le réservoir :
Le réservoir est un élément principal dans la chaudière. C’est le lieu où elle reçoit le
mélange d’eau et de vapeur qui provient des tubes d’écran et de faisceaux vaporisateurs
(figure II.11). Le ballon est un gros cylindre horizontal à parois épaisse qui se trouve à la
partie supérieure de la chaudière et dont le rôle est multiple, à savoir:
• La séparation de l’eau et de la vapeur contenues dans l’émulsion.
• L’équilibrage des pressions eau et de vapeur grâce au maintien d’un plan d’eau.
• L’introduction de l’eau d’alimentation dans le système évaporateur.
Chapitre II Généralités sur les chaudières

• La répartition correcte de l’eau d’alimentation dans les tubes de descente avec le minimum
d’entrainement de vapeur.
• L’introduction et la dilution des produits de traitement de l’eau de la chaudière.
• L’extraction de déconcentration.

Figure II.11 : Ballon supérieur (Drum) 5.

Il existe deux types de ballons:

 Le type B utilise la séparation par la gravité d’eau. Il contient des grilles de séchage
(chicanes) pour séparer les gouttelettes d’eau dans la vapeur de la partie haute du ballon pour
avoir que de la vapeur sèche.

 Le type C utilise des séparateurs cyclones (à recommander aux pressions élevées). Ils
utilisent la vitesse de rotation pour centrifuger et projeter l’eau sur les parois, le long
desquelles elle se rassemble, tandis que la vapeur se dégage au centre, avec une faible
proportion d’eau entrainée. Cette vapeur passe ensuite par des sécheurs qui se trouvent au-
dessus des cyclones, en partie haute du ballon pour obtenir que de la vapeur sèche.
L’efficacité des dispositifs de séparation ne peut être obtenue que si le niveau de l’eau dans le
ballon est correctement réglé. En effet, si le niveau est trop haut et dépasse les dispositifs de
mise en rotation des séparateurs centrifuges, ceux-ci ne peuvent assurer leur fonction et la
séparation se fait mal, il ya alors entrainement d’eau dans la vapeur.
Chapitre II Généralités sur les chaudières

Par ailleurs, le niveau ne doit pas descendre en-dessous d’un seuil de sécurité, afin qu’il
subsiste toujours une garde d’eau permettant d’éviter la création de vortex à l’intérieur des
tubes de descente et d’assurer, avec une sécurité suffisante, l’alimentation des écrans
vaporisateurs. Le niveau doit donc être maintenu quel que soit les conditions de
fonctionnement, entre deux limites relativement rapprochées 5.
La figure II.12représente schématiquement les deux types de ballons,

Figure II.12 : Les deux types de ballons 5.

II.5.2 La chambre de combustion :


C’est une chambre constituée par les tubes d’écrans vaporisateurs, dont le rôle principal
est d’assurer la combustion dans des conditions correctes, à savoir une sécurité, un bon
rendement, un minimum d’entretien, avec parfois la possibilité d’utiliser soit séparément ou
un ensemble de plusieurs combustibles afin d’assurer une partie non négligeable de l’échange
thermique de la chaudière et de préférence une partie importante de la vaporisation. La
chaleur introduite dans la chambre de combustion après la combustion se divise en :
 Chaleur transférée au fluide directement par les parois ;
 Chaleur évacuée par les fumées à la sortie du foyer ;

 Chaleur perdue vers l’extérieur par les calorifugées du foyer (souvent négligeable, de

l’ordre de 0.2 %)5.


Chapitre II Généralités sur les chaudières

II.5.3 Les échangeurs de chaleur :


Ils sont utilisés principalement pour transférer l’énergie contenue dans les gaz de
combustion à la vapeur ou à l’eau. Ils sont constitués d’une multitude de tubes regroupés en
panneaux ou éléments qui sont dans le même plan, parallèles au sens de parcours des fumées
et équidistants entre eux d’un pas transversal (ST) (figure II.13). Dans un même élément, les
tubes sont perpendiculaires au trajet des fumées, distants entre eux d’un pas longitudinal (SL),
plus ou moins nombreux, alimentés en parallèle par le même collecteur d’entrée et débitant
dans le même collecteur de sortie 5.
La figure suivante montre un échangeur de chaleur.

Figure II.13: Echangeur de chaleur 5.

Les principaux échangeurs sont :


a. Economiseur :
L’économiseur est un échangeur de chaleur à multi passages situé dans l’écoulement
des gaz d’échappement chauds sortant du générateur de vapeur. Le rôle principal de celui-ci
est de réchauffer l’eau d’alimentation avant son entrée dans la chaudière. L’économiseur
divisé parfois en différents éléments, est généralement constitué de tubes à ailettes ou de tubes
lisses (figure II.14) 5.
Chapitre II Généralités sur les chaudières

Figure II.14: Economiseur 5.

b. Surchauffeurs :
Ils sont situés sur le parcours des fumées entre la sortie de la chambre de combustion
et l’économiseur (figure II.15). Le rôle des surchauffeurs est d’augmenter la température de la
vapeur à la température désirée sans changer la pression. La position de la surchauffeur varie
suivant le type de la chaudière et l’importance de la surchauffe de la vapeur. Ce sont
généralement des échangeurs tubulaires et comprenant parfois deux parties, une surchauffeur
primaire et une surchauffeur secondaire, comportant entre eux un système de régulation de
température de la vapeur surchauffée 5.

Figure II.15 : Surchauffeur 5.


Chapitre II Généralités sur les chaudières

c. Réchauffeurs :
Les réchauffeurs ont un rôle identique à celui des surchauffeurs, à savoir élever la
température de la vapeur surchauffée provenant de la turbine à un niveau déterminé 5.

d. Désurchauffeurs :
Ils sont destinés à refroidir et moduler la température de la vapeur surchauffée ou
resurchauffée. Ils sont rarement tubulaires mais généralement assimilables à des échangeurs
par mélange puisqu’ils procèdent par injection d’eau dans la vapeur.

II.6 Section générateur de vapeur GP1/Z :


Dans ce travail, on ne s’intéressera qu’aux chaudières à combustible à tubes d’eau qui
sont utilisées aux complexe GP1/Z.

II.6.1 Présentation de l’installation :


La section génératrice de vapeur se compose de chaudières produisant de la vapeur
2
saturée à une température de 180 °C et à une pression de 10 Kg/cm et un débit maximum de
19 T/h chacune, afin d’assurer un fonctionnement stable et sans interruption du complexe 6.

II.6.2 Description du procédé :


La chaudière phase II reçoit de l’eau déminéralisée produite par les unités de
production d’eau distillée SIDEM à travers les pompes d’eau de chaudière (P-0512 A/B) qui
3
aspirent à partir d’un réservoir de stockage d’eau distillée (T-0512) d’une capacité de 450 m .
2
L’eau distillée est pompé par les P-0512 A/B et refoulée à une pression de 12 Kg/cm afin
d’alimenter la pompe M-0511.
L’eau passe d’abord par un refroidisseur appelé « Blow Down Cooler » (E-0512) afin
de récupérer l’énergie à partir de la ligne de drainage du tambour (Ballon supérieur) et passe
par un deuxième refroidisseur (E-0511) pour refroidir la ligne de prélèvement des analyses
d’eau drainée (SC-5509), ensuite elle pénètre du sommet, de la (M-0511) pour remplir
d’abord le ballon inférieur à 100 % à l’aide des tubes d’eau reliant les deux capacités
ensemble puis le ballon supérieur (Tambour) à 50 % sous contrôle de niveau LIC-5770.
Chapitre II Généralités sur les chaudières

L’eau à travers les tubes est chauffée par les gaz de combustion depuis l’extérieur puis
se transforme en vapeur collectée dans le tambour sous contrôle de pression et enfin elle est
distribuée par des lignes aux utilisateurs pour la consommation 6.

Le principe d’une telle installation de générateur de vapeur est schématisé sur lefigure
II.16.

SECTION GENERATRICE DE VAPEUR


1" Chaleur attente Réchauffeur
E-0535
Utilisateurs Distributeur Section GN
HIC-5770
SV-5770
11 Bar
PIC
PSHH
5771

Séquentielle de
PSLL démarrage et Tambour
d’arrêt 10 ~ 10.5 Bar
LIC
LSLL
50 %

FSG (UV)

5 Bar 3 Bar

V
C
L
PCV-5770 PCV-5771 XV-5770 XV-5771 FCV
2 ~ 2.4 Bar
 M-0511 A/B
 19 T/h

0.5 ~ 0.6 Bar


Filtre PCV-5772 XV-5772 ~ ~

~ ~
Couronne à ailettes
M-0512

GN MC
Ballon inférieur
9 Bar Master FDF

P-0515
Pompe
Chimique

E-0512 E-0511

V-0511
Produit chimique
05-T-0512
Filtre FG
BFW 5770

12 Bar
450 m3.

Ligne Prise
P-0512 A/B drainage Analyse

CS CS

Figure II.16: Installation d’un générateur devapeur du complexe GP1/Z 6.

II.6.3 Description de la chaudière et rôle de chaque équipement :


 Les principaux équipements d’une chaudière sont :
 Un panneau de commande (pour les sélecteurs de démarrage, les boutons de réarmement, la
signalisation des alarmes, les instruments de contrôle...)
 Un ensemble de vannes de gaz naturel (détente de gaz naturel et alimentation pilote et
brûleur);
Chapitre II Généralités sur les chaudières

 Un master (pour la régulation de combustion « rapport air/gaz »)


 Une cheminée (pour échappement des gaz brûlés)
 Deux refroidisseurs (un pour refroidir la ligne de drainage du tambour et l’autre pour refroidir
la ligne de prise d’analyse) ;
 Kit d’injection de produits chimiques (pour purifier l’eau et maintenir un pH stable) ;
 Deux soupapes vers atmosphère (pour soulager la chaudière en cas de surpression) ;
Instruments de contrôle LIC-5770, PIC-5771 et HIC-5770 (pour avoir un fonctionnement
stable et éviter toute perturbation de la section) ;

 Lignes de distribution vapeur (équipée de trois lignes sous distributrices pour alimenter le
complexe en vapeur) ;
 Un by-pass de maintien (pour alimenter le réchauffeur de GN « E-0535 » en cas de coupure
électrique et démarrage du générateur de secours ;
 Un ventilateur à tirage forcé muni d’un registre (pour alimenter le brûleur en comburant à
l’aide d’une couronne à ailettes réglable actionnées par le master) ;
 Deux ballons superposés reliés entre eux par un ensemble de tubes ascendants et descendants
(pour le remplissage du ballon inférieur et la production de vapeur) ;
 Un désaérateur et évent (pour chasser l’air et/ou l’O2dissout dans l’eau (tambour) 6.

 II.7 Consommateurs de la vapeur d’eau :


Les différents consommateurs de la vapeur d’eau au niveau du complexe GP1/Z sont :

 Vapeurs de traçage (lignes et instruments de mesures) ;


 Unités Sidem (pour évaporer l’eau de mer pulvérisée dans les cellules) ;
 Réchauffeur de GN (pour augmenter la température du gaz>25 °C) ;
 Surchauffeur du BOG-C4 (pour augmenter la température du Butane>15 °C) ;
 Four (pour démarrage, décodage et étouffement) ;
 Dégazeurs (pour séparer les gazes dissous dans l’eau drainés des capacités O.S) ;
 Torche (pour diluer la fumée et refroidir le bec de torche) ;
 Vaporisateurs de Vide-vite (pour évaporer les produits liquides drainés) ; afin de lesenvoyer
vers torche ;
 Réchauffeurs de C3/C4 (section de transfert pour chauffer le propane et le butane) 6.

Chapitre III Traitement d’eau des chaudières


III.1 Introduction :
Dans les usines de production de vapeur, l'eau d'alimentation des chaudières doit être
pure pour être compatible avec tous les matériaux utilisés dans tous les circuits et les
équipements. Toutefois l'eau à l'état naturel superficielle ou souterraine, n'est jamais «pure»;
c'est un milieu vivant qui se charge très rapidement de divers éléments en contact des milieux
qu'elle traverse et sur lesquels elle ruisselle.
Le traitement des eaux des chaudières est donc une étape indispensable pour obtenir la qualité
d'eau alimentaire désirée.

III.2 Traitement des eaux d’alimentions des chaudières :


On distingue deux traitements, un externe et un interne.

III.2.1 Traitement externe de l’eau de chaudière :


C’est la réduction ou l'élimination des impuretés de l'eau hors de la chaudière. En
général, le traitement externe est utilisé quand la quantité des impuretés de l'eau
d'alimentation est trop élevée pour être tolérée par le système de chaudière en question. Il y a
différents types de traitement externe (adoucissement, évaporation, désaération…etc.) qui
peuvent être utilisés pour l'eau d'approvisionnement 8.

III.2.2 Traitement interne de l’eau de chaudière :

C’est le traitement des impuretés à l'intérieur du système de chaudière. Les réactions se


produisent dans les lignes d'alimentation ou dans la chaudière. Le traitement interne peut
constituer l'unique traitement lorsque les chaudières opèrent à pression faible ou modérée,
lorsqu'une large quantité de vapeur condensée est utilisée pour l'eau d'alimentation, ou lorsque
la qualité de l'eau brute est bonne. Le but d'un traitement interne est de :

Chapitre III Traitement d’eau des chaudières


 Réagir avec la dureté de l'eau d'alimentation et l'empêcher de précipiter avec le métal
de la chaudière (tartre ;
 Conditionner n'importe quelles matières en suspension telles les boues de dureté ou
l'oxyde de fer dans les chaudières et de les rendre non adhérentes au métal de
chaudière
 Assurer une protection anti-moussage pour permettre une concentration raisonnable
en solides dissous et en suspension dans la chaudière sans risque de primage ;
 Eliminer l'oxygène de l'eau et d'assurer une alcalinité suffisante pour empêcher la
corrosion dans la chaudière.

De plus, en tant que mesure supplémentaire, un traitement interne devrait empêcher la


corrosion et l'entartrage dans les systèmes d'alimentation d'eau et protéger les systèmes de
condensat de vapeur contre la corrosion 8.

III.3 Types de traitement de l’eau de chaudière

III.3. 1 Traitement par dessalement :


Le but de ce traitement est de réduire la salinité des eaux marines et des eaux
saumâtres qui proviennent habituellement des nappes d'eau souterraines et contiennent le plus
souvent de 2000 à 10 000 mg/l de matières dissoutes 8.
Les technologies actuelles de dessalement des eaux sont classées en deux catégories, selon le
principe appliqué.
 Les procédés thermiques faisant intervenir un changement de phases: la congélation et
la distillation.
 Les procédés utilisant des membranes : l'osmose inverse et l'électrodialyse.
Parmi les procédés précités, la distillation et l'osmose inverse sont les plus commercialisés
dans le marché mondial de dessalement 8.

Chapitre III Traitement d’eau des chaudières


III.3. 2 Traitement par distillation :
Ce procédé s'applique surtout aux eaux de mer. Il comporte une vaporisation, une
condensation et une récupération de la chaleur libérée par la condensation. La salinité de l'eau
douce obtenue par ce procédé est toujours nettement inférieure à 100 mg/l 8.

III.3.3Injection des produits chimiques :


-Phosphate trisodique :
Pour maintenir l’alcalinité (le pH de l’eau de la chaudière dans le domaine de pH
compris entre 10,5 et 11,5), on injecte le phosphate dans le ballon d’eau des chaudières selon
la réaction suivante :
Na3 PO4 + H2 O  Na2 HPO4 + NaOH (5)
Chapitre III Traitement d’eau des chaudières

-Eliminox à base de carbohydrazide :


Le carbohydrazide est un solide cristallin blanc ayant un point de fusion de 153 °C. Il se
décompose dès la fusion et il est extrêmement soluble dans l’eau. (annexe f)
1. Réaction indirecte (>180 °C)

(N2H3 )2 CO + H2O  2 N2 H4 + CO2 (6)

2 N2 H 4 +2O2 4H2O+2N2 (7)


2. Décomposition (> 200 °C)
(N H ) CO+H O2NH +N + H + CO (8)
2 3 2 2 3 2 2 2

III.4Qualité d'eau nécessaire à l'alimentation des chaudières :


Des normes sont produites, lesquelles donnent des recommandations sur les caractéristiques

physicochimiques de l'eau d'alimentation des chaudières (tableau III.2).


Chapitre III Traitement d’eau des chaudières

Tableau III. 2 : Caractéristiques de l’eau d’alimentation de chaudière6.

Designation REPERE ITEM MODE EXIGEN FREQUENCES ANALYSES


Equipement ECHANTILLO A OPERATOIRE CES
N ANALYSER GP1Z
3h3 7h3 11h3 15h3 19h3 23h3
0 0 0 0 0 0

     
pH GP1Z/T/TL/E
10.5-11.5
AUX/N°1
Chaudières SC-5509
     
GP1Z/T/TL/E
05M0511A Conductivité <
(A, B,Phase II AUX/N°2 3000µs/cm
05M0511B
Phase III)      
25M0511 Phosphates GP1Z/T/TL/EAUX/ 20 –
N°4 40mg/l
Phase III
Elimin-Ox GP1Z/T/TL/EAUX/ 0.4-0.7mg/l      
N°5

GP1Z/T/TL/EAUX/ 5      
pH N°1

Sortie pompe
     
Unités eau distillée Conductivité GP1Z/T/TL/EAUX/ < 60µs/cm
N°2
Production Eau
(SIDEM A,
Distillée      
SIDEM B)
Dureté totale GP1Z/T/TL/EAUX/ <1
N°3

     
pH
GP1Z/T/TL/EAUX/ 5
Bacs 05T0512
N°1
d’alimentation
SC5507
Chaudières      
Conductivité
GP1Z/T/TL/EAUX/ < 60µs/cm
(Phase I, (Phase I,
N°2
Phase II, Phase II et
Phase III) Phase III)      
Dureté totale
GP1Z/T/TL/EAUX/ <1
N°3
Chapitre IV Traitement et conditionnement d’eau des chaudières

IV.1. Principaux problèmes liés à l’emploi d’eau brute :


Une classification très succincte des éléments rencontrés dans l’eau permet d’obtenir le
tableau suivant

Tableau IV.3: Classification des éléments rencontrés dans l’eau24.

Etat ou forme des éléments dans l’eau Nature des éléments

Matières en suspension Sable, Argile, boues, Matières organiques,


colloïdales

Matières en solution, dont : Tourbes, déchets végétaux, acides


Matières organiques organiques

Sels minéraux Cations Anions


Calcium Bicarbonates
Magnésium Carbonates
Sodium, etc. Chlorures
Sulfates, etc.
Gaz Oxygène, gaz carbonique, azote

Organismes vivants Algues, bactéries, champignons, etc.

- IV.2. L’entartrage :
Les incrustations dues au dépôt de précipités cristallins sur les parois de la chaudière, gênent la
transmission de la chaleur et provoquent des surchauffes locales et sont à l’origine des « coups de
feu
- Ces incrustations sont dues principalement à la présence dans l’eau de sels de calcium
(carbonates ou sulfates) moins solubles à chaud qu’à froid, ou à une trop forte concentration en
silice par rapport à l’alcalinité de l’eau dans la chaudière.
 L’entartrage, ou la précipitation des sels sous forme solide, formant des dépôts, intervient
principalement lors de l’élévation de la température.
← Le premier sel qui précipite est l’hydroxyde de magnésium. Il donne des boues non adhérentes.
← Immédiatement après, le carbonate de Calcium précipite. Il se forme par décomposition des
bicarbonates selon la réaction :
Ca(HCO3)2 CaCO3 + CO2 +H2O
Chapitre IV Traitement et conditionnement d’eau des chaudières

Les dépôts de carbonate de calcium sont généralement durs et adhérents (marbre).


Enfin les sels de calcium précipitent sous forme très incrustante24.

Figure IV.17 :Seuils de précipitation des sels de Calcium : courbes de solubilité 24

 Cas particulier de la silice : par expérience le rapport des concentrations de la silice,contenue


dans la vapeur et dans l’eau, est bien supérieur aux rapports correspondants en ce qui concerne
les autres sels. Cet entrainement préférentiel s’accentue avec l’augmentation de la pression.
Lorsque la pression de vapeur diminue (turbines) et atteint 30 bars, la silice se dépose et
conduit à l’encrassement des aubages de turbine. Ce phénomène devient inappréciable lorsque
la teneur en silice de la vapeur est inférieure à 0.02 ppm. Notons aussique l’alcalinité en
chaudière joue un rôle important, d’une part sur l’entrainement de la silice et d’autre part sur

sa solubilité au sein du générateur (rapport SiO 2/TAC). La silice peut précipiter, pour des
teneurs de l’ordre de 300 mg/l, elle forme des dépôts très durs24.
Chapitre IV Traitement et conditionnement d’eau des chaudières

IV.3. Les corrosions :


D’origine et de nature très variées dues, soit à l’action de l’oxygène dissous,soit à l’acidité du
milieu due au gaz carbonique en particulier, soit encore à l’attaque directe du fer par l’eau.
Dans le cas de la corrosion généralisée, les anodes et les cathodes changent en permanence de
place au fur et à mesure que la corrosion progresse.

Figure. IV.18 : Principe de la corrosion électrochimique24


On traduit d’une façon générale la corrosion d’un métal par la demi-équation rédox :

M(S)M(aq)n+ + n e (1)
La réduction cathodique et l’oxydation anodique étant localisées en deux zones distinctes 8.
Réaction anodique : oxydation du fer :
2+ –
Fe (s) → Fe + 2e (2)

Dans l'eau contenant de l'oxygène, le potentiel de corrosion de l'acier est contrôlé par la
réaction cathodique de réduction de l'oxygène, et se trouve dans le domaine de stabilité de
Fe2O3.

Chapitre IV Traitement et conditionnement d’eau des chaudières


 
O + 2 H O + 4 e  4OH (3)
2 2

4 Fe + 4 OH 2 Fe O + 2 HO + 4 e

(4)
3 3 2 3 2

On considère généralement que les seuls oxydes capables de protéger le fer dans l'eau.
IV.4.Le primage :
C’est l’entraînement de vésicules liquides dans la vapeur (mousse et brouillard). Il est enrelation avec
la viscosité et la tension superficielle de l’eau. Celles-ci sont fonction de l’alcalinité, de la présence de
certaines substances organiques et de la salinité totale. L’importance du primage dépend aussi des
caractéristiques de la chaudière et de son régime de vaporisation ; il est provoqué par les facteurs
suivants :
 marche poussée des générateurs
 mauvaise conception du matériel
 demande brusque de vapeur
 alcalinité importante ou salinité exagérée de l’eau de chaudière
 présence de boues, matières organiques, huiles, etc….
Les inconvénients du primage sont :

 Incidents graves lorsque la vapeur est utilisée directement en fabrication


 Baisse de rendement thermique de l’installation
 Obstruction partielle ou complète des surchauffeurs par les sels entrainés
 Dépôt sur les ailettes des turbines et déséquilibrage

On constate bien que plus le taux de purge est faible (et donc la salinité élevée en chaudière) plus
les difficultés liées aux quatre problématiques ci-dessus discutées deviennent importantes 24.

IV.5Traitement et conditionnement des eaux de chaudières :

Le conditionnement a pour but de donner à l’eau d’alimentation et à l’eau de chaudière les


caractéristiques voulus en ajoutant les réactifs nécessaires, compte tenu des consignes d’exploitation
déjà déterminées (purges et taux de concentration)

Les principes du conditionnement sont les suivants :

Chapitre IV Traitement et conditionnement d’eau des chaudières


 Placer le pH de l’eau au favorable : emploi d’alcalinisant
 Eviter la précipitation des sels en prévenant une défaillance éventuelle du poste
d’eau : emploi de dispersants-complexant
 Dégazer au milieu l’eau de la bâche alimentaire (dégazage thermique) et réduire
l’oxygène dissous: emploi de réducteurs
 Neutraliser le CO2 de l’eau alimentaire et celui produit en chaudière par
décomposition des carbonates et bicarbonates : emploi des amines volatiles et
filmogènes
 Passiver les surfaces et stabiliser la magnétite
 Eviter le primage

IV.5.1. Alcalinisation et pH :

Les produits utilisés pour corriger le pH sont souvent les alcalinisant : bases minérales et organiques.
IV.5.1.1 Soude caustique : NaOH :

La soude caustique est une base forte, utilisée pour remonter le pH des eaux d’appoints acides.
Elle doit être manipulée avec beaucoup de précaution, vu son caractère très corrosif pour la peau et
Les muqueuses. Par réaction avec le CO2 dissous, elle forme des carbonates et bicarbonates.

Cependant ces carbonates et bicarbonates se décomposent en chaudières en produisant du CO 2, pour


toutes ces raisons la soude est de moins en moins utilisée et on lui préfère les bases organiques.
La décomposition thermique des carbonates et bicarbonates de Sodium en solution aqueuse, selon la
réaction suivante est partielle jusqu’à 100°C et totale au-dessus.

2NaHCO3 Na2CO3 + CO2 + H2O

De plus l’hydrolyse du Na2CO3 avec la température, selon la réaction complète le processus

Na2CO3 + H 2O 2 NaOH + CO2


Chapitre IV Traitement et conditionnement d’eau des chaudières

La réaction est partielle jusqu’à 50 atm (275°C) et totale au-dessus (voir figure IV.19)

Figure IV.19: Décomposition thermique et hydrolyse des sels de sodium24


IV.5.2. Dégazage thermique :
Il est conçu pour enlever, à l’eau d’appoint, l’oxygène et le gaz carbonique. L’eau ruisselant vers
le bas via les cascades, augmentant ainsi la surface de l’eau à dégazer : ce qui facilite l’évacuation
de ces gaz dans l’atmosphère avec le vapeur caloriporteur via l’obturateur de vapeur
d’échappement.
IV.5.3 Emploi des phosphates
 Le phosphate tri sodique : en réalisant une alcalinité sans l’aide des OH- (causticité nulle), on évite les
dangers de corrosion caustique
 Les Phosphates d’ammoniums libèrent l’ammoniac qui neutralise le co2 formé par décomposition des
bicarbonates et des carbonates, en même temps, ils produisent de l’acide phosphorique qui réduit le TAC
en chaudière et forme des phosphates sodiques en réagissant avec la soude libre.
Soient les réactions suivantes :
Chapitre IV Traitement et conditionnement d’eau des chaudières

 Sur l’eau alimentaire : 2.6 g de phosphate triammonique neutralisent 1 g de CO 2.

(NH4)PO4 + CO2 NH4HCO3 + (NH4)2HPO4

 En Chaudière

+ +
(NH4)PO4 H2O H3PO4 3 NH4(OH)

+ 3 NaOH +3H2O
H3PO4 Na3PO4

+ 2 Na2CO3 2 Na3PO4 + 3CO2 + H2O


2 H3PO4

 Dans les condensats

+ NH3 + H2O
CO2 (NH4)HCO3

NH4)HCO3 + NH3 (NH4)2HCO3


Chapitre IV Traitement et conditionnement d’eau des chaudières

Les polyphosphates les plus utilisés sont les polymétaphosphates de structure Na n+2PnO3n+1, jamais
utilisé seul, en général utilisé avec le phosphate bi sodique.

Les phosphates forment des complexes solubles avec les alcalino-terreux et les ions ferriques. Ils
évitent le dépôt de tarte dans les circuits d’eau alimentaire et dans les économiseurs. Ils ont une
réaction acide et peuvent baisser le pH de l’eau alimentaire.

-Les dispersants – complexants :

De nombreux composés ayant des propriétés antitartres peuvent être utilisés en chaudières comme :

 Les acides et sels d’acides carboxyliques ou polycarboxyliques, EDTA, NTA, Polymères


acryliques et méthacryliques.
 Sulfoniques, polymères sulfonés
 Phosphonates (ATMP, HEDP)
 Amine (polyacrylamides, polyamines grasses, amino-phophonates).

Ces produits peuvent agir d’une ou plusieurs façons :

-Par complexation des ions calcium et magnésium, ce qui repousse leur seuil de précipitation
-Par adsorption sur les germes et modification des cristaux qui deviennent non adhérents : formation de
boues

-Par blocage de la croissance cristalline, il y a également formation de boues.

-Par effet dispersantes matières en suspension24.

IV.5.4. Inhibiteurs de corrosion

Les réducteurs : plusieurs composes réducteurs sont utilisés pour leconditionnement des chaudières
on cite :
-Le sulfite de sodium : Na2SO3 qui réagit avec l’oxygène pour se transformer en sulfate, selon la
réaction suivante :
Na2SO3 + ½ O2 Na2SO4

La réduction de l’oxygène par e sulfite augmente la salinité totale de l’eau de chaudière. Il ne pourra
pas être utilisé pour le traitement des chaudières à haute pression.
-L’hydrazine : N2H4 : la réduction de l’oxygène dissous par l’hydrazine se fait selon
La réaction suivante :
Chapitre IV Traitement et conditionnement d’eau des chaudières

N2H4 + ½ O2 N 2+ 2 H 2O

 Les tannins : sont des composés phénoliques utilisés dans le traitement des eaux sont
généralement les tannins hydrolysables du type pyrogallique, dérivés de l’acide
pyrogallique C6H3(OH)3. Les tannins sont extraits des végétaux : chêne, châtaigner.
Les propriétés réductrices et colloïdales en font des produits utilisés en traitement des
eaux de chaudières.

 Les amines volatiles : ce sont des bases organiques utilisés pour neutraliser le gaz
carbonique dans les condensats de vapeur et pour alcaliniser l’eau alimentaire et
l’eau de chaudière.
IV.5.5. Conditionnement anti primage :

Consiste à utiliser des produits qui permettent de diminuer la formation de la mousse à la surface de l’eau
du ballon de chaudière. Ils ont donc une incidence directe sur le primage, se sont pratiquement des
produits organiques qui sont utilisés.
Les produits anti primage provoquent la coalescence des bulles de vapeur dans le liquide et facilitent la
rupture des bulles de vapeur en surface.
Le conditionnement anti primage est actuellement assuré par deux classes de réactifs :
Les polyamides à longue chaine et haut poids moléculaires
Les polyéthylènes et propylène glycols.

IV.6. Contrôle des eaux de chaudières :


Pour une meilleure compréhension et un bon suivi de l’évolution de l’eau dans une chaudière il est
nécessaire d’effectuer les analyses sur :
 L’eau brute avant épuration
 L’eau épurée ou eau d’appoint
 L’eau alimentaire
 Les eaux de chaudières
 La vapeur condensée et les retours de condensats24.

Chapitre IV Traitement et conditionnement d’eau des chaudières


 Exemple les normes d’analyses des eaux de chaudières

Tableau IV. 4:Les normes Analyses Des Eaux De Chaudières24

La fréquence les normes d’analyses dépendent essentiellement de l’installation et du régime de marche.


Chapitre V Résultats d’analyses et discussions

V.1 Introduction :
Dans cette partie nous avons présenté les résultats de notre travail sous forme de graphes
regroupant les évolutions des paramètres caractéristiques de la qualité de l’eau d’alimentation
et l’eau de chaudière avec des commentaires et des interprétations.

V.2 Partie 1 : Analyses de l’eau d’alimentation :


Les impuretés rencontrées dans les eaux d’alimentation sont la cause des divers problèmes
affectant les chaudières. Le conditionnement d’eau devient d’une importance vitale.
Un bon programme de traitement chimique ainsi que les soins appropriés, augmentent
l’efficacité des chaudières; ils réduisent les coûts d’exploitation, l’entretien et prolongent la
durée des équipements.
Un contrôle doit être fait par des méthodes d’analyses physicochimiques et cela tous les
jours :

V.2 .1.1Potentiel d’hydrogène :


-Principe :
+
Le pH est la concentration des ions H présents dans l’eau.

-Appareillage :
pH Mètre avec électrode en verre.

-Mode opératoire :
- Bien rincer l’électrode de verre avec l’eau distillée.

- Rincer encore une fois l’électrode avec l’échantillon.

- Plonger ensuite l’électrode dans l’échantillon.

- Allumer le pH mètre et lire le pH directement sur le cadran.


Chapitre V Résultats d’analyses et discussions

- -

Figure V.20: pH-mètre


Chapitre V Résultats d’analyses et discussions

pH de l’eau pH de l’eau pH de l’eau pH de l’eau


Jours distillée Distillée Jours distillée distillée
bac phase II bac phase III bac phase II bac phase III
01/01/2022 6,9 6,75 26/01/2022 7,1 7,1
02/01/2022 6,9 6,9 27/01/2022 7,1 6,8
03/01/2022 7 6,97 28/01/2022 6,9 6,9
04/01/2022 7 6,8 29/01/2022 7 6,6
05/01/2022 6,9 7,9 30/01/2022 6,9 7,1
06/01/2022 7 6,07 01/02/2022 7,1 7,1
07/01/2022 7 6,9 02/02/2022 7,1 7,1
08/01/2022 6,8 6,7 03/02/2022 7,1 7,1
09/01/2022 6,9 6,9 04/02/2022 6,9 6,9
10/01/2022 6,9 6,8 05/02/2022 7,1 7
11/01/2022 7 6,9 06/02/2022 7 7
12/01/2022 6,9 6,9 07/02/2022 6,8 6,9
13/01/2022 6,9 6,7 08/02/2022 7 6,9
14/01/2022 6,6 6,5 09/02/2022 7,2 7,1
15/01/2022 7 6,8 10/02/2022 7 7
16/01/2022 7,1 7,2 11/02/2022 7,1 7
17/01/2022 6,8 6,8 12/02/2022 7 7,1
18/01/2022 7 6,7 13/02/2022 6,9 7
19/01/2022 6,9 6,9 14/02/2022 7 6,9
20/01/2022 6,9 6,8 15/02/2022 7,3 7
21/01/2022 7 7,1 16/02/2022 7,2 7,2
22/01/2022 7 7,1 17/02/2022 7,3 7,4
23/01/2022 7,1 7,1 18/02/2022 7,1 6,9
24/01/2022 7,1 7 19/02/2022 6,9 6,8
25/01/2022 6,9 6,9 20/02/2022 7,3 7,5
Valeurs limite ≥5 ≥5 Valeurs limite ≥5 ≥5
Tableau V. 5 : Résultats des analyses du pH del’eaud'alimentation des bacs de la phase II et
La phase III.

Discussion :
D’après les résultats d’analyses, nous constatons que le potentiel d’hydrogène de l’eau
d’alimentation (bacs : phase II, phase III) était dans les normes (Voir la figure V. 21).

Chapitre V Résultats d’analyses et discussions


9pH de l'eau distillée
phase II
pH de l'eau distillée
8phase III
norme min

7
pH

01/04/1502/0 4/1503/04/1504 /04 /1505/0 4/150 6/0 4/1507/04/15 08/0 4/1509/04/1510 /04/1511/0 4/151 2/04/1513/04 /15 14/0 4/1515/0 4/1516/04/1517/0 4/1518/04/1519 /04 /1520/0 4/152 1/0 4/1522/04/15 23/0 4/152 4/0 4/1525 /04 /15 26/0 4/152 7/0 4/1528 /04 /15 29/0 4/153 0/0 4/1501 /05 /15 02/0 5/150 3/0 5/1504 /05 /15 05/0 5/150 6/0 5/1507 /05 /15 08/0 5/150 9/0 5/1510 /05 /15 11/0 5/151 2/0 5/1513 /05 /15 14/0 5/151 5/0 5/1516 /05 /15 17/0 5/151 8/0 5/1519 /05 /15 20/0 5/15
Jours

Figure V. 21:Evolution du pH de l’eau distillée au niveau des bacs des phases II et III

V.2 .1.2Conductivité :
Principe :
C’est la mesure de la résistance ou de la conductance électrique d’une colonne d’eau délimitée par
deux électrodes de platine maintenues parallèles.

Appareillage :
Conductimètre avec électrodes en verre.

Mode opératoire :
- Bien rincer l’électrode de verre avec l’eau distillée.

- Rincer encore une fois avec l’échantillon.

- Plonger l’électrode dans l’échantillon à une température de 20 °C.

- Allumer le conductimètre et lire la conductivité sur l’écran en µs/cm ou en


ms/cm.
Chapitre V Résultats d’analyses et discussions

TableauV. 6: Résultats des analyses de la conductivité de l’eau d'alimentation des bacs de


la phase II et la phase III

conductivité Conductivité conductivité conductivité


de l’eau de l’eau de l’eau de l’eau
Jours distillée Distillée Jours distillée distillée
bac phase II bac phase III bac phase II bac phase III
(µS/cm) (µS/cm) (µS/cm) (µS/cm)
01/01/2022 5,89 6 26/01 /2022 6,1 6,3
02/01/2022 5,79 5,9 27/01/2022 5,5 4,3
03/01/2022 5,8 6,07 28/01/2022 6,2 6
04/01/2022 6,1 5,86 29/01/2022 6,1 6
05/01/2022 5,78 5,59 30/01/2022 6,4 6
06/01/2022 5,69 5,74 01/02/2022 6,5 6,8
07/01/2022 5,59 5,18 02/02/2022 6,6 6,5
08/01/2022 4,86 4,97 03/02/2022 7 7,2
09/01/2022 5,49 4,97 04/02/2022 6,2 6,4
10/01/2022 5,8 5,7 05/02/2022 6,5 6,7
11/01/2022 6,1 5,6 06/02/2022 5,9 7,2
12/01/2022 5,7 5,27 07/02/2022 6,7 6,9
13/01/2022 4,9 4,5 08/02/2022 6,8 6,6
14/01/2022 4,2 4,2 09/02/2022 6,7 6,9
15/01/2022 4,1 5,2 10/02/2022 6,9 7
2
16/01/2022 3,6 3,9 11/02/2022 7 7,3
17/01/2022 3,4 4,3 12/02/2022 6,8 7
18/01/2022 4,4 4,9 13/02/2022 6,9 6
9

19/01/2022 3,3 4,3 14/02/2022 6 5,8


20/01/2022 5,1 4,1 15/02/2022 6,7 7,3
21/01/2022 5,9 6,1 16/02/2022 7,2 7,3
22/01/2022 4,7 4,9 17/02/2022 7,2 7,4
23/01/2022 5,3 5,6 18/02/2022 5,8 5,5
24/01/2022 5,8 5,5 19/02/2022 7 7,2
25/01/2022 5,7 5,8 20/02/2022 7,7 7,4
Valeurs limite < 60 µS/cm < 60 µS/cm Valeurs limite < 60 µS/cm < 60 µS/cm

Discussion :
Durant notre stage nous avons constaté que tous les résultats obtenus sont au dessous de
la valeur limite. La conductivité de l’eau d’alimentation est faible (moins de 60 µS/cm),
(Voir la figure V.22).

Chapitre V Résultats d’analyses et discussions


70

60

Conductivité de l'eau distillée


50 bac phase II (μS/cm)
Conductivité de l'eau distillée
Conductivité (μS/cm)

40 bac phase III (μS/cm)


Norme max
30

20

10

01/04/1502/04/1503/04/1504/04/1505/04/1506/04/1507/04/1508/04/1509/04/1510/04/1511/04/1512/04/1513/04/1514/04/1515/04/1516/04/1517/04/1518/04/1519/04/1520/04/1521/04/1522/04/1523/04/1524/04/1525/04/1526/04/1527/04/1528/04/1529/04/1530/04/1501/05/1502/05/1503/05/1504/05/1505/05/1506/05/1507/05/1508/05/1509/05/1510/05/1511/05/1512/05/1
513/05/1514/05/1515/05/1516/05/1517/05/1518/05/1519/05/1520/05/15
Jours

Figure V.22: Evolution de la conductivité de l’eau d'alimentation des bacs de la phase II et la


phase III

V.3 Partie 2 : Analyses de l’eau de chaudière

La purge de l’eau de chaudière est l’évacuation de la quantité requise de dépôts salins et les
solides dissous dans l’eau d’alimentation d’une façon régulière ou bien continue. Elle a pour
objet le maintien des paramètres de contrôle de l’eau de chaudière afin de minimiser la
corrosion, l’entartrage et d’autres problèmes particuliers.
Le robinet de purge se trouve au bas de la chaudière où la boue formée aurait tendance à se
déposer (c’est notre point de prélèvement).
Notre travail consiste à analyser les eaux issues de ces purges par les techniques physico-
chimiques disponibles à savoir la mesure du potentiel d’hydrogène, la conductivité, la teneur en
phosphate, en Elimin-Ox et la concentration en fer afin d’estimer l’état physique des
chaudières.

Chapitre V Résultats d’analyses et discussions


V.3.2.1Le potentiel d’hydrogène :
Tableau V.7: Résultats des analyses de pH de l’eau de chaudière phase III

Jours pH de l'eau de chaudière Jours pH de l'eau de chaudière


01/01/2022 11,5 26/01/2022 11,3
02/01/2022 11,6 27/01/2022 11,2
03/01/2022 11,4 28/01/2022 11,1
04/01/2022 11,5 29/01/2022 11,0
05/01/2022 11,4 30/01/2022 11,2
06/01/2022 11,4 01/02/2022 11,0
07/01/2022 11,3 02/02/2022 11,1
08/01/2022 11,4 03/02/2022 11,2
09/01/2022 11,3 04/02/2022 11,1
10/01/2022 11,2 05/02/2022 10,9
11/01/2022 11,1 06/02/2022 11,0
12/01/2022 11,3 07/02/2022 10,8
13/01/2022 11,2 08/02/2022 10,9
14/01/2022 11,3 09/02/2022 11,0
15/01/2022 11,2 10/02/2022 10,8
16/01/2022 11,3 11/02/2022 10,9
17/01/2022 11,3 12/02/2022 11,0
18/01/2022 11,3 13/02/2022 11,3
19/01/2022 11,1 14/02/2022 10,8
20/01/2022 11,2 15/02/2022 11,1
21/01/2022 11,1 16/02/2022 11,0
22/01/2022 11,2 17/02/2022 11,2
23/01/2022 11,3 18/02/2022 11,2
24/01/2022 11,0 19/02/2022 11,1
25/01/2022 11,2 20/02/2022 11,2

Discussion :
D’après les résultats d’analyses, on a remarqué que le potentiel d’hydrogène de l’eau de purge
est dans les normes, suite au respect de l’injection du phosphate tri-sodique dans l’eau
d’alimentation pour maintenir un milieu alcalin dans la chaudière, (Voir la figure V.23).

Chapitre V Résultats d’analyses et discussions


Ph

9,5
10,5
11
11,5
12

10Chaudière
Norme min
pH de l'eau de

Jours

Figure V. 23 : Evolution du pH de l’eau de chaudière au niveau de la phase III

01/04/1502/04/1503/04/1504/04/1505/04/1506/04/1507/04/1508/04/1509/04/1510/04/1511/04/1512/04/1513/04/1514/04/1515/04/1516/04/1517/04/1518/04/1519/04/1520/04/1521/04/1522/04/1523/04/1524/04/1525/04/1526/04/1527/04/1528/04/1529/04/1530/04/1501/05/1502/05/1503/05/1504/05/1505/05/1506/05/1507/05/1508/05/1509/05/1510/05/1511/05/1512/05/1513/05/1514/05/1515/05/1516/05/1517/05/1518/05/1519/05/1520/05/15
Chapitre V Résultats d’analyses et discussions

V.3.2.2Conductivité :
Tableau V.8: Résultats des analyses de la conductivité de l’eau de chaudière phase III
Conductivité de l'eau Conductivité de l'eau
Jours Jours
de chaudière (µS/cm) de chaudière (µS/cm)
01/01/2022 1336 26/01/2022 753
02/01/2022 1308 27/01/2022 769
03/01/2022 1334 28/01/2022 716
04/01/2022 1368 29/01/2022 679
05/01/2022 1173 30/01/2022 630
06/01/2022 1120 01/02/2022 594
07/01/2022 1044 02/02/2022 597
08/01/2022 985 03/02/2022 639
09/01/2022 921 04/02/2022 589
10/01/2022 812 05/02/2022 571
11/01/2022 785 06/02/2022 518
12/01/2022 880 07/02/2022 440
13/ 01/2022 850 08/02/2022 452
14/ 01/2022 904 09/02/2022 465
15/01/2022 959 10/02/2022 390
16/01/2022 909 11/02/2022 353
17/01/2022 1100 12/02/2022 362
18/01/2022 1070 13/02/2022 475
20

19/01/2022 877 14/02/2022 510


20/01/2022 719 15/02/2022 586
21/01/2022 689 16/02/2022 604
22/01/2022 810 17/02/2022 704
23/01/2022 867 18/02/2022 760
24/01/2022 785 19/02/2022 790
25/01/2022 844 20/02/2022 881
Valeurs limite < 3000 Valeurs limite < 3000

Discussion :
La purge de la chaudière étudiée présente des valeurs de conductivité assez faibles qui ne
dépassant pas la valeur maximale enregistrée durant toute la période qui est de 1368 s/cm,
ce qui indique l’absence des sels dissous dans l’eau d’alimentation, (voir la figure V.24).
Chapitre V Résultats d’analyse set discussions

3500

3000

2500Conductivité de l'eau de
chaudière (μS/cm)

2000
(μS/

1500

1000
Conduct

500

01/04/1502/04/1503/04/1504/04/1505/04/1506/04/1507/04/1508/04/1509/04/1510/04/1511/04/1512/04/1513/04/1514/04/1515/04/1516/04/1517/04/1518/04/1519/04/1520/04/1521/04/1522/04/1523/04/1524/04/1525/04/1526/04/1527/04/1528/04/1529/04/1530/04/1501/05/1502/05/1503/05/1504/05/1505/05/1506/05/1507/05/1508/05/1509/05/1510/05/1511/05/1512/05/1513/05/1514/05/1515/05/1516/05/1517/05/1518/05/1519/05/1520/05/15
Jours

Figure V.24: Evolution de la conductivité de l’eau de chaudière au niveau de la phase III

V.3.2.3Le phosphate tri-sodique :


Le maintien d’un milieu tampon par des mélanges de phosphates trisodiques permet de lutter
contre la corrosion par formation de phosphates métalliques insolubles et peu perméables qui
renforce la protection des chaudières.
Principe :
La technique est basée sur la mesure photométrique de la couleur du complexe jaune d’acide
molybdène vanadate d’ammonium qui se développe. (L’intensité proportionnelle à la
concentration de l’échantillon).
Chapitre VRésultats d’analyses et discussions

Appareillage : Spectrophotomètre HACH

Figure V.25 : Spectraux Photomètre

Mode opératoire :

- Mettre le spectrophotomètre HACH en service en sélectionnant le programme 480 et


la longueur d’onde 430 nm.

- Prélever 25 ml d’échantillon dans une éprouvette de 100 ml avec bouchon.

- Ajouter 1ml de la solution d’acide molybdène vanadate d’ammonium.

- Faire un essai à blanc dans les mêmes conditions que l’échantillon avec l’eau distillée.

- Bien agiter et laisser au repos pendant trois (03) minutes.

- Mettre l’horloge de l’appareil en marche en appuyant sur le bouton SHIFT et ensuite


sur le bouton TIME l’appareil affiche trois minutes (03 mn).

- Après 03 minutes de temps l’appareil émet un son sonore qui indique que l’appareil est
prêt pour analyse.
Chapitre VRésultats d’analyses et discussions

- Verser le contenu de l’essai à blanc et de l’échantillon respectivement dans deux


(02) cuves en verre de 25 ml et bien nettoyé les surfaces extérieures.

- Mettre le blanc en premier dans le compartiment d’analyse et fermer le couvercle.

- Appuyé sur le bouton ZERO et l’appareil affiche zéro concentration.

- Passer ensuite l’échantillon juste après et fermer le couvercle.

- Appuyer sur le bouton READY et l’appareil affiche directement le résultat en


3–
mg/l de P04

Tableau V. 9: Résultats des analyses des concentrations des phosphates dans l’eau de
chaudière

-3 -3
Jours [PO 4](mg/l) Jours [PO 4] (mg/l)
01/01/2022 35,5 26/01/2022 31,2
02/01/2022 32,5 27/01/2022 trouble
03/01/2022 38,6 28/01/2022 trouble
04/01/2022 32,9 29/01/2022 trouble
05/01/2022 28 30/01/2022 trouble
06/01/2022 31,4 01/02/2022 trouble
07/01/2022 37,2 02/02/2022 trouble
08/01/2022 36,9 03/02/2022 trouble
09/01/2022 trouble 04/02/2022 trouble
10/01/2022 trouble 05/02/2022 trouble
11/01/2022 trouble 06/02/2022 trouble
12/01/2022 trouble 07/02/2022 trouble
13/01/2022 trouble 08/02/2022 trouble
14/01/2022 trouble 09/02/2022 trouble
15/01/2022 trouble 10/02/2022 trouble
16/01/2022 trouble 11/02/2022 trouble
17/01/2022 34,9 12/02/2022 trouble
20
18/01/2022 28,1 13/02/2022 trouble
19/01/2022 25,6 14/02/2022 trouble
20/01/2022 29,4 15/02/2022 trouble
21/01/2022 28,4 16/02/2022 trouble
22/01/2022 29,1 17/02/2022 trouble
23/01/2022 24,4 18/02/2022 trouble
24/01/2022 26,6 19/02/2022 trouble
25/01/2022 29,3 20/02/2022 28,7
Valeurs limite 20 – 40 mg/l Valeurs limite 20 – 40 mg/l
Chapitre V Résultats d’analyses et discussions

Discussion :
Les concentrations en phosphates relevées de la purge de chaudière suivie ne dépassent pas
la valeur de 40 mg/l. Entre autres, les analyses n’ont pas été réalisées du 09/01/2020 au
16/01/2020 et du 27/01/2020 au 19/02/2020, suite à l’aspect d’eau de purge qui été trouble,
sachant que le test s’effectue dans un spectrophotomètre à double faisceaux lumineux, (Voir
la figureV. 26)

45

40

35[Phosphate] (mg/l)
Norme min
30
Phosphate (mg/l)

Norme max
25

20

15

10

0 01/04/1502/04/1503/04/1504/04/1505/04/1506/04/1507/04/1508/04/1509/04/1510/04/1511/04/1512/04/1513/04/1514/04/1515/04/1516/04/1517/04/1518/04/1519/04/1520/04/1521/04/1522/04/1523/04/1524/04/1525/04/1526/04/1527/04/1528/04/1529/04/1530/04/1501/05/1502/05/1503/05/1504/05/1505/05/1506/05/1507/05/1508/05/1509/05/1510/05/1511/05/1512/05/1513/05/1514/05/1515/05/1516/05/1517/05/1518/05/1519/05/1520/05/15

Jours

Figure V.26: Concentration des phosphates dans l’eau de chaudière au niveau de la phase III
Chapitre VRésultats d’analyses et discussion

V.3.2.4Eliminox :
L'oxygène dissout réagit avec les métaux dans les systèmes de chaudière et entraînera une corrosion.
Afin de protéger la chaudière de ce contaminant, ils devraient être contrôlés ou éliminés grâce à un
traitement avec éliminox.

Mode opératoire :
- Mettre le spectrophotomètre (HACH) en service en sélectionnant le programme 959 et la
longueur d’onde de 562 nm.

- Prélever 25 ml d’échantillon dans une éprouvette de 100 ml avec bouchon.

- Ajouter un (01) sachet de DEHA1 (diethylhydroxylamine) et 0,5 ml de DEHA2

- Faire l’essai à blanc dans les mêmes conditions que l’échantillon avec l’eau distillée.

- Bien agiter, et laisser reposer à l’obscurité pendant 10 minutes.

- Mettre la minuterie de l’appareil en marche en appuyant sur le bouton SHIFT et

TIME

- L’appareil affiche 10 minutes et le compte à rebours se met en marche automatiquement.

- Après 10 mn de temps, l’appareil émet un bip sonore qui indique que l’appareil est prêt
pour analyse.

- Verser respectivement le contenu de l’essai à blanc et l’échantillon dans deux cuves en


verre de 25 ml et bien nettoyer les parois extérieures des cuves.

- Mettre le blanc dans le compartiment d’analyse et fermer le couvercle.

- Appuyer sur le bouton ZERO et l’appareil affiche zéro concentration.

- Passer ensuite l’échantillon immédiatement, et fermer le couvercle.

- Appuyer sur le bouton READY et l’appareil affiche directement le résultat en mg/l


d’éliminox
Chapitre V Résultats d’analyses et discussion

Appareillage
Spectrophotomètre HACH (voir le figure V.25).

Tableau V. 10:Résultats des concentrations de l’éliminox dans l’eau de chaudière

[Eliminox] dans l’eau [Eliminox] dans l’eau


Jours de chaudière Jours de chaudière
(mg/l) (mg/l)
01/01/2022 0,28 26/01/2022 0,38
02/01/2022 0,21 27/01/2022 trouble
03/01/2022 0,2 28/01/2022 trouble
04/01/2022 0,34 29/01/2022 trouble
05/01/2022 0,26 30/01/2022 trouble
06/01/2022 0,18 01/02/2022 trouble
07/01/2022 0,25 02/02/2022 trouble
08/01/2022 0,3 03/02/2022 trouble
09/01/2022 trouble 04/02/2022 trouble
10/01/2022 trouble 05/02/2022 trouble
11/01/2022 trouble 06/02/2022 trouble
12/01/2022 trouble 07/02/2022 trouble
13/01/2022 trouble 08/02/2022 trouble
14/01/2022 trouble 09/02/2022 trouble
15/01/2022 trouble 10/02/2022 trouble
16/01/2022 trouble 11/02/2022 trouble
17/01/2022 0,42 12/02/2022 trouble
18/01/2022 0,45 13/02/2022 trouble
19/01/2022 0,38 14/02/2022 trouble
20/01/2022 0,44 15/02/2022 trouble
21/01/2022 0,45 16/02/2022 trouble
22/01/2022 0,21 17/02/2022 trouble
23/01/2022 0,42 18/02/2022 trouble
24/01/2022 0,28 19/02/2022 trouble
25/01/2022 0,26 20/02/2022 0,87
Valeurs limite 0.4 - 0.7 mg/l Valeurs limite 0.4 - 0.7 mg/l
Chapitre VRésultats d’analyses et discussion

Discussion
Les concentrations du réducteur d’oxygène relevées de la purge de chaudière suivie sont presque
toutes hors normes, à l’exception de quelque jour où on a enregistré quatre valeurs légèrement
supérieures à la valeur limite minimale. Entre autres, les analyses n’ont pas été réalisées du
09/01/2022 au 16/01/2022 et du 27/01/2022 au 19/02/2022, suite à l’aspect d’eau de purge qui été
trouble.

1
[Eliminox]
0,9(mg/l)
Norme min
0,8

0,7
Eliminox (mg/l)

0,6

0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

0
01 /04 /15 02/0 4/150 3/0 4/15 04 /04/15 05/0 4/1 50 6/04/1507 /04 /15 08 /0 4/150 9/0 4/1510/04 /15 11/0 4/1512/0 4/15 13 /04 /1514 /0 4/1 51 5/0 4/1516 /04 /15 17/0 4/151 8/0 4/15 19 /04/15 20/0 4/1 52 1/04/1522 /04 /15 23 /0 4/152 4/0 4/1525/04 /15 26/0 4/1527/0 4/15 28 /04 /1529 /0 4/1 53 0/0 4/1501 /05 /15 02/0 5/150 3/0 5/15 04 /05/15 05/0 5/1 50 6/05/1507 /05 /15 08 /0 5/150 9/0 5/1510/05 /15 11/0 5/1512/0 5/15 13 /05 /1514 /0 5/1 51 5/0 5/1516 /05 /15 17/0 5/151 8/0 5/15 19 /05/15 20/0 5/1 5

Jours

Figure V.27: Concentrations de l’éliminox dans l’eau de chaudière au niveau de la phase III
Chapitre V Résultats d’analyses et discussions

V.3.2.5Dosage du fer par spectroscopie électronique


Principe
Le réactif Ferrover réagit avec tout le fer dissous et la plupart des formes insolubles du fer
présent dans l’échantillon, pour produire du fer ferreux soluble. Le fer ferreux réagit avec 1.10
M de phénanthroline pour former une coloration orange proportionnelle à la concentration du
fer.

Appareillage
Spectrophotomètre HACH.

Mode opératoire
- Entrer le numéro de programme mémorisé pour le fer (Fe), méthode Ferrover, réactif
en gélules.

- Presser : 265 ENTER L’affichage indique : Régler nm à 510

- Tourner le bouton de réglage de longueur d’onde jusqu’à ce que l’affichage indique :


510 nm. Lorsque la longueur d’onde correcte est affichée, l’affichage indique
brièvement : Blanc puis : mg/l Fe FV.

- Placer l’élévateur pour cuvette de 10 ml dans le puits de mesure.

- Remplir une cuvette de 10 ml avec 10 ml d’échantillon.

- Ajouter en agitant le contenu d’une gélule de réactif Ferrover à la cuvette. En


présence du fer, une coloration orange se développe.

- Presser SHIFT, TIMER Une période de réaction de 3 minutes commence. Pour des
échantillons contenant de la rouille visible, laisser réagir au moins 5 minutes.

- Lorsque le minuteur sonne, l’affichage indique : mg/l Fe FV Remplir une autre


cuvette (le blanc) avec 10 ml d’échantillon.

- Placer le blanc dans le puits de mesure. Fermer le capot.

- Presser : ZERO L’affichage indique : Réglage zéro puis : 0,00 mg/l Fe FV


Chapitre V Résultats d’analyses et discussions

- Moins de trente minutes après la sonnerie du minuteur, placer l’échantillon préparé


dans le puits de mesure. Fermer le capot.

- Presser : READ L’affichage indique : Lecture puis le résultat en mg/l de fer


s’affiche.

Tableau V. 11 : Résultats des analyses de Fer dissous dansl’eaude chaudière au niveau de


laphase III.

Fer dissous (mg/l) 01/01/2022 14/01/2022 25/01/2022

L’eau de chaudière phase III 0.11 0.23 0.66

0,3
0,25
Fer dissous (mg/l)

0,2
0,15
0,1
Fer dissous dans
0,05 l’eau de Chaudière
0 phase III (mg/l)
01/01/2020
03/01/2020
05/01/2020
07/01/2020
09/01/2020
11/01/2020
13/01/2020
15/01/2020
17/01/2020
19/01/2020
21/01/2020
23/01/2020
25/01/2020

Jours

Figure V.28: Teneur en fer dissous dansl’eau de


chaudière de la phase III.
Chapitre V Résultats d’analyses et discussions

Discussion
La purge de la chaudière étudiée présente des concentrations en fer dissous élevées par
rapport à la norme dénoncée [0 mg/l]. Ces teneurs sont dues principalement à l’oxydation du
fer en Fe2+ ou Fe3+.
2+ –
Fe (s) → Fe + 2e (2)
3+ –
Fe (s) → Fe + 3e (9)
Conclusion générale

Les impuretés rencontrées dans les eaux sont la cause des divers problèmes affectant les
chaudières. Le traitement et le conditionnement de l'eau d'alimentation de chaudière doit
satisfaire trois objectifs principaux :
. L'échange continu de chaleur ;
. La protection à la corrosion ;
. La production de haute qualité de vapeur.
Un bon programme de traitement physique et chimique, augmentent l’efficacité des
systèmes ; ils réduisent les coûts d’exploitation, l’entretien et prolongent la durée des
équipements.
Pour cela on a suivi le traitement des eaux de chaudière qui semblait avoir été fait
convenablement mis à part un grand écart au niveau des teneurs en élimin-ox qui étaient
presque toutes inferieur à la norme, à l’exception de quelque jour.
Afin de mieux cerner ce problème on a procédé à la vérification de l’existence du fer
dissous dans l’eau de chaudière. La purge de la chaudière étudiée a présenté des
concentrations en fer dissous en dessous par rapport à la valeur limite.
La réduction de l’oxygène est principalement assurée par un dégazage thermique de l’eau
à la vapeur au niveau du dégazeur. Dans la plupart des cas cette opération n’est pas suffisante
et il est nécessaire de réduire chimiquement l’oxygène restant. Cette réduction
complémentaire de la teneur en oxygène est souvent réalisée par des réactifs chimiques tels
que les sulfites et la carbohydrazide. Le produit chimique doit être généralement ajouté
continuellement au réservoir d’alimentation de la chaudière. Il a pour but de maintenir à tout
temps une concentration requise (entre 30 et 50 ppm) dans l’eau et d’éliminer l’oxygène
dissous avant l’entrée dans la chaudière.

Les résultats obtenus montrent que l’eau en question est extrêmement corrosive. Pour protéger
la chaudière et la maintenir en bon état, on propose de changer le réducteur de l’oxygène
dissous (élimino-ox) par un inhibiteur de corrosion mixte qui agit à la fois sur les réactions
anodique et cathodique. Pour la protection des métaux et alliages ferreux, les inhibiteurs à
base de groupements amines ou d’acides carboxyliques (voire les deux combinés), présentent
des pouvoirs protecteurs satisfaisants et sont actuellement largement utilisés, notamment en
raison de leur faible toxicité vis-à-vis de l’environnement et leur stabilité thermique.

Références bibliographiques

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2. Chaudières industrielles archives technique GP1/Z.1993.
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2011.
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performantau gaz ou au fioul », 2010
5. Technique de l’ingénieur, B 1461, B 1462, B124, B1480, 1993.
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appliquée Option: Electrochimie-Corrosion, 2008
11. BENMOUMENE Fouzia, BENAISSA Fatiha, Mémoire d’ingénieur d’état
Option:génie de matériaux, « Étude de phénomène de corrosion dans le circuit fermé
d’eau de refroidissement dans l’unité II d’ammoniac d’Arzew » 2008 – 2009
12. BOUKERCHE Said, Mémoire de magister « Comportement électrochimique
etélectrique du cuivre dans un milieu acide (HNO3) » 2012
13. TOUHAMI Lanez, CHAOUCH Khaoula, « Synthèse et étude du pouvoir inhibiteur de
quelques amines ferrocéniques vis-à-vis la corrosion aqueuse »
14. ZOUBIR Fatima et MOKRANE Yasmine, « Etude du problème de dégazeur de
lachaudière IHI », mémoire d’ingénieur d’état en chimie industrielle, 2009
15. SAADOUNE Souhila, « Synthèse et caractérisation d’inhibiteurs bi-
fonctionnels :application à la corrosion des aciers de construction », Mémoire de
magister Option : Electrochimie, 2010
16. Christian FIAUD, « inhibiteurs de corrosion», technique de l’ingénieur M160, traité
17. métallurgique, 2000
a. Memento technique de l'eau, tome1, édition du cinquantenaire1989.
18. Viviane Renaudin, Guillaume champion, Le dessalement de l'eau de mer et des
eauxsaumâtres, Article, 18 novembre 2003.
19. « Sonatrach : des réalisations et des engagements ».
20. Modèle:Ouyvrage [Archive] sur : Wikipédia.

21. DEVAUX I, 1999. Intérêt et limite de la mise en place d'un suivi sanitaire dans le
cadre de la réutilisation agricole des eaux usées traitées de l'agglomération
clermontoise. Thèse scientifique (Science de la Vie et de la Santé). Univ Joseph
Fourier, Grenoble.257p
22. Manuels opératoires volume V (utilités) octobre 1983 IHI (ISHIKAWAJIMA-
HARIMA HEAVY industries Co, Ltd.
23. Manuels opératoires volume IV BOG octobre 1983 IHI (ISHIKAWAJIMA-HARIMA
HEAVY industries Co, Ltd.

24. H.Djediai, USTOMB, Faculté de Chimie, Département de COI,

Année universitaire 2016/2017


Annexe f

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