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MATIERE :
ETUDE DE TEXTES
EXERCICES
• Connotation et dénotation
• Le ton du texte
ENSEIGNANT
LAFRID SAHRAOUI
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I. Connotation et dénotation
Exercice 1
Voici des phrases avec des noms d’animaux. Tantôt, ces mots ont une simple
valeur dénotative, tantôt ils une connotation. Répartissez les phrases suivant
ce critère.
1) Nous avons couru côte à côte, deux beaux chevaux à un même char.
2) La lande devait avoir trois ou quatre lieus dans le sens où ils la traversaient.
Du haut des chevaux, ils dominaient la végétation basse.
3) Et d’abord les yeux de Fabrice furent attirés vers une des fenêtres du second
étage, où se trouvaient dans de jolies cages, une grande quantité d’oiseaux de
toute sorte. Fabrice s’amusait à les entendre chanter, et à les voir saluer les
derniers rayons du crépuscule du soir tandis que les geôliers s’affairaient
autour de lui.
4) Les oiseaux qui explorent l’eau peu profonde ont des pattes très allongés.
5) On n’imagine pas le nombre de chiens qu’il peut y avoir en France.
6) Ah ! garce, je t’en donnerais moi des chiens-chiens, des robes Chanel, des airs
de ne pas s’apercevoir que j’existe !
7) Nous pouvions tuer une mouche, un taon, une guêpe ; mais quand une abeille
entrait dans la pièce, familière et pareille elle- même à une goutte de miel,
nous la suivons d’un regard ravi.
8) Elles (les mouches) pondent du plafond comme des grappes de raisins noirs, et
ce sont elles qui noircissent les murs ; elles se glissent entre les lumières et
mes yeux, et ce sont leurs ombres qui me dérobent ton visage.
Exercice 2
L’amour est souvent représenté par un chérubin ailé qui recherche ses
« victimes », un arc à la main. Relevez d’une part les termes qui évoquent la
recherche, d’autre part ceux évoqués par la flèche du désir amoureux. Quel
procédé fait l’intérêt de ce texte, la dénotation ou la connotation.
Ce soir que je cherchais aussi, ses yeux se sont plantés si droit que j’ai choisi sans trop
savoir un traité sur l’acupuncture. Elle sur les avions. Nous avons payés des livres
sans titre et j’ai tenu la porte. Elle m’a remercie d’un sourire. Nos chemins ne peuvent
aller qu’en sens inverse. Mais je marche comme un homme soûl.
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Exercice 3
Exercice 4
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Après Angoulême, le train sembla haleter sur une voie montante. M. Pommerel quitta
la banquette de son compartiment de seconde classe et, se tenant debout, sa main
gantée sur le barreau de la portière où le vent agitait des rideaux fanés, il regarda la
montueuse, toute couverte de prairies entourées de haies et d’arbres ébranchés, réduits
à un tronc tordu, au panache effiloché, où les feuilles repoussent comme une maladie :
et il suivit un moment des yeux une étroite rivière luisante et sombre entre les prés.
Exercice 1
La coccinelle
« Elle me dit : Quelque chose
Me tourmente. » Et j’aperçus
Son coup de neige, et, dessus,
Un petit insecte rose.
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Exercice 2
Oreste, parce qu’il aime Hermione, accepte de tuer l’amant qui la dédaigne. Mais
Hermione, lui reproche ensuite le meurtre commis et se tue. Oreste crie son désespoir
sur deux tons mêlés. Les quels ? Justifiez votre réponse.
Dans le texte suivant, quel est le ton du deuxième paragraphe ? Justifiez votre
réponse. Quel est le ton que des Grieux, l’amant désespéré, refuse d’adopter ? A
quoi le voit- on ? Pourquoi n’adopte t-il pas ce ton ?
Pardonnez, si j’achève en peu de mot un récit qui me tue. Je vous raconte un malheur
qui n’eut jamais d’exemple. Toute ma vie est destinée à le pleurer. Mais, quoique je le
porte sans cesse dans ma mémoire, mon âme semble reculer d’horreur, chaque fois
que j’entreprends de l’exprimer.
Nous avions passé tranquillement une partie de la nuit. Je croyais ma chère maîtresse
endormie et je n’osais pousser le moindre souffle, dans la crainte de troubler son
sommeil. Je m’aperçu, dès le point du jour, en touchant ses mains qu’elle les avait
froides et tremblantes. Je les approchais de mon sein, pour les échauffer. Elle sentit ce
mouvement, et, faisant un effort pour saisir les miennes, elle me dit, d’une voix faible,
qu’elle se croyait à la dernière heure. Je ne pris d’bord ce discours que pour un
langage ordinaire dans l’infortune, et je n’y répondis que par les tendres consolations
de l’amour. Mais, ses soupirs fréquents, son silence à mes interrogations, le serrement
de ses mains, dans lesquelles elle continuait de tenir les miennes, me firent connaître
que la fin de ses malheurs approchait.
N’exigez point de moi que je vous décrive mes sentiments, ni que je vous rapporte ses
dernières impressions. Je la prédis ; je reçus d’elle des marques d’amour, au moment
même qu’elle expirait. C’est tout ce que j’ai la force de vous apprendre de ce fatal et
déplorable événement.
Abbé ¨Prévost, Manon Lescaut
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Exercice 4
Lisez d’abord les deux paragraphes du texte suivant. Quel en est le ton ?
Justifiez votre réponse. Lisez maintenant les deux derniers paragraphes : sur
quel ton le texte se termine t-il ? Quel est le mot à double sens qui facilité le
passage d’un ton à l’autre ?
L’extase
La nuit était venue, la lune émergeait de l’horizon, étalant sur le pavé bleu du ciel sa
robe couleur souffre.
J’étais assis près de ma bien- aimée, oh ! bien près ! Je serrais ses mains, j’aspirai la
tiède senteur de son cou, le souffle enivrant de sa bouche, je me serrais contre son
épaule, j’avais envie de pleurer ; l’extase me tenait palpitant, éperdu, mon âme volait
à tire d’aile sur la mer de l’infini.
Tout à coup elle se leva, dégagea sa main, disparut dans la charmoie, et j’entendis
comme un crépitement dans la feuillée.
Le rêve délicieux s’évanouit… ; je retombais sur la terre, sur l’ignoble terre. O mon
Dieu ; c’était donc vrai, elle, la divine aimée, elle était, comme les autres, l’esclave de
vulgaires besoins !
Huysmans, A rebours
Exercice 5
Dans le texte suivant, le comique repose sur un mot, lequel ? Analysez les
malentendus sur les mots. Puis, à votre tour, bâtissez un court dialogue dont le
comique naîtra d’un mot mal compris.
BELISE
Veux- tu toute ta vie offenser la grammaire ?
MARTINE
Qui parle d’offenser grand-mère ni grand père
PHILAMINTE
O Ciel !
BELISE
Grammaire est prise à contre- sens par toi,
Et je t’ai dit d’où vient ce mot.
MARTINE
Ma foi !
Qu’il vienne de Chaillot, d’Auteuil, ou de Pantoise,
Cela ne fait rien
BELISE
Quelle âme villageoise !
La grammaire, du verbe et du nominatif,
Comme de l’adjectif avec le substantif,
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Nous enseigne les lois.
MARTINE
J’ai Madame à vous dire
Que je ne connais pas ces gens- là !
PHILAMINTE
Quel martyre !
BELISE
Ce sont les noms des mots, et l’on doit regarder
En quoi c’est qu’il les faut faire ensemble accorder.
MARTINE
Qu’ils s’accordent entr’eux, ou se gourment, qu’importe ?
Molière, Les Femmes savantes
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Références bibliographiques
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Nathan Université, Paris.
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COSTE D. (1978) : « Lecture et compétence de communication », Le français dans le
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François Rabelais, Tours. https://rpdp2017.sciencesconf.org/resource/page/id/36
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