Vous êtes sur la page 1sur 537

Visitez le site Web passionnant de Tyndale à l'adresse www.tyndale.

com

TYNDALE et le logo de la plume de Tyndale sont des marques déposées de Tyndale


House Publishers, Inc.
paradis
Copyright © 2004 par Eternal Perspective Ministries. Tous les droits sont réservés.
Copyright de la photo de l'auteur © 2007 par Olan Mills. Tous les droits sont réservés.
Conçu par Alyssa Force
Photographie de couverture © par Russell Illig/Getty Images. Tous les droits sont
réservés.
Sauf indication contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la Sainte
Bible, New International Version®. VNI®.
Copyright © 1973, 1978, 1984 par la Société biblique internationale. Utilisé avec
l'autorisation de Zondervan. Tous les droits sont réservés.
Les citations bibliques marquées NASB sont tirées de la New American Standard Bible,
© 1960,1962,1963,1968,1971, 1972, 1973,1975, 1977,1995 par The Lockman
Foundation. Utilisé avec autorisation.
Les citations des Écritures marquées « NKJV » sont tirées de la New King James
Version. Copyright © 1979, 1980,1982 par Thomas Nelson, Inc. Utilisé avec
autorisation. Tous droits réservés.

Les citations bibliques marquées NLT sont tirées de la Sainte Bible, New Living
Translation, copyright © 1996. Utilisé avec l'autorisation de Tyndale House Publishers,
Inc., Carol Stream, Illinois 60188. Tous droits réservés.

Les citations bibliques marquées ESV sont tirées de la Sainte Bible, version anglaise
standard, copyright © 2001 par Crossway Bibles, une division de Good News
Publishers. Utilisé avec autorisation. Tous les droits sont réservés.

Les citations des Écritures marquées KJV sont tirées de la Sainte Bible, version King
James.
Les citations des Écritures marquées RSV sont tirées de la Sainte Bible, Version
standard révisée, copyright © 1946, 1952,1971 par la Division of Christian Education
du National Council of the Churches of Christ aux États-Unis d'Amérique, et sont
utilisées avec autorisation. Tous les droits sont réservés.

Certaines citations de l'Écriture sont tirées du MESSAGE. Copyright © par Eugene H.


Peterson 1993,1994,1995, 1996, 2000,2001, 2002. Utilisé avec l'autorisation de
NavPress Publishing Group. Tous les droits sont réservés.
Données de catalogage avant publication de la Bibliothèque du Congrès
Alcorn, Randy C.
Ciel / Randy Alcorn.
p. cm.
Comprend des références bibliographiques et un index.
ISBN-13 : 978-0-8423-7942-7
ISBN-10 : 0-8423-7942-8
ISBN-13 : 978-0-8423-7944-1 (pbk.)
ISBN-10 : 0-8423-7944-4 (pbk.)
1. Ciel—Christianisme. I. Titre.
BT846.3.A43 2004
236'.24—dc22 2004011329
Imprimé aux États-Unis d'Amérique

12 11 10 09 08 07
18 17 16 15 14 13
À Kevin Butler, Jessi Hickman, Gary Stump,

Cami Norquist, Jerry Hardin, Greg Coffey,

Lucille Alcorn, Leona Bryant, David Reeves,

Daniel Traugott, Lynley Herbert,

Stephenie Saint, Rachel Terveen,

Eli Hubbard, Jonathan Coburn,

Emily Kimball, AlBay lis, III,

John Swartzendruber, Bob Whitson,

Owen Raynor, Joyce Kelley,

Zach Evans, Ryan Dekker,

Cody Ogle, Philip Higgins, Dawn Lechler,

Sally Turpin, Laura Libby, Mike Cimmarrusti,

Kyle Speer, Matthew Pearson,

Jonathan Murphy, Brad et Steffanie Jones,

Eric Kuemmel, Cheyenne Fiveash, Elizabeth Wall, Kelley Lance Courtney, Alison Heth,

et d'innombrables autres qui sont partis prématurément" (mais au bon moment de Dieu) vers un monde bien plus grand
que celui-ci mais bien moins que celui à venir,

que tous ceux d'entre nous qui connaissent le roi Jésus verront ensemble, bouche bée,

le premier matin de la Nouvelle Terre.


Table des matières
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. 21
PRÉFACE : À PROPOS DE CE LIVRE .................................................................................. 23
TESTEZ CE LIVRE PAR ÉCRITURE ......................................................................................... 23
STRUCTURE ET CONTENU ........................................................................................................ 24
" JE N'AI JAMAIS PENSÉ A CELA AVANT " .......................................................................... 25
INTRODUCTION : LE SUJET DU CIEL ................................................................................ 27
PRÉOCCUPATION DES PREMIERS CHRÉTIENS AVEC LE CIEL ................................. 27
NOTRE MALADIE TERMINALE ................................................................................................ 28
VOIR LA RIVE ................................................................................................................................... 29
SECTION UN RÉALISER NOTRE DESTIN ......................................................................... 32
CHAPITRE 1 : ATTENDEZ-VOUS LE PARADIS ? ............................................................ 33
NOTRE VISION UNBIBUQUE DU CIEL................................................................................... 34
NÉGLIGENCE THÉOLOGIQUE DU CIEL ................................................................................ 36
HORS DE NOS ÉCRANS RADAR ................................................................................................ 37
D'OÙ VIENNENT NOS IDÉES FAUSSES ? .............................................................................. 39
RÉSISTER AU SORT DU NATURALISME .............................................................................. 40
CHAPITRE 2 : LE CIEL EST-IL AU-DELÀ DE NOTRE IMAGINATION ? ..................... 43
L'IMPORTANCE D'UTILISER NOTRE IMAGINATION ..................................................... 44
IMAGE DU CIEL ............................................................................................................................... 45
SI « AUCUN IL N'A VU », COMMENT POUVONS-NOUS LE SAVOIR ? ....................... 46
METTRE NOTRE CUR ET NOTRE ESPRIT AU CIEL ......................................................... 48
ALIMENTER NOTRE IMAGINATION ...................................................................................... 50
CHAPITRE 3 : LE PARADIS EST NOTRE DESTINATION PAR DÉFAUT... OU
L'ENFER ? ...................................................................................................................................... 51
L'ENFER : L'ALTERNATIVE HORRIBLE DU CIEL ............................................................. 52
QU'EST-CE QUE JÉSUS A DIT AU SUJET DE L'ENFER ? ................................................. 53
EST-CE QUE ÇA N'AIME PAS PARLER DE L'ENFER ? ..................................................... 54
TERRE : LE MONDE ENTRE-ENTRE ...................................................................................... 55
CHAPITRE 4 : POUVEZ-VOUS SAVOIR QUE VOUS ALLEZ AU CIEL ? ....................... 58
PRÉPARER LE VOYAGE ............................................................................................................... 60
EST-CE QUE TU? ............................................................................................................................. 60
CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR ET FAIRE ............................................................................. 60
REJOINDRE LE CORPS DU CHRIST : L'ÉGLISE .................................................................. 62
L'EAU POUR LA SOIF .................................................................................................................... 63
SECTION DEUX COMPRENDRE LE CIEL ACTUEL .......................................................... 66
CHAPITRE 5 : QUELLE EST LA NATURE DU LE CIEL ACTUEL ? ............................... 67
LA NATURE TEMPORAIRE DU CIEL ACTUEL .................................................................... 67
VIVRONS-NOUS AU CIEL POUR TOUJOURS ? .................................................................... 68
LE CIEL CHANGE-T-IL VRAIMENT ? ...................................................................................... 70
DISTINGUER LE CIEL ACTUEL ET FUTUR .......................................................................... 71
RESTONS-NOUS CONSCIENTS APRÈS LA MORT ? .......................................................... 72
SERONS-NOUS JUGÉS À NOTRE MORT ? ............................................................................. 73
LE CIEL ACTUEL EST-IL UNE PARTIE DE NOTRE UNIVERS OU UN AUTRE ? .... 74
CHAPITRE 6 : LE CIEL ACTUEL EST-IL UN LIEU PHYSIQUE ? ................................... 76
LE CIEL COMME SUBSTANCE, LA TERRE COMME OMBRE ........................................ 78
LE "PARADIS" SUGGÈRE-T-IL UN LIEU PHYSIQUE PHYSIQUE ? .............................. 80
LES GENS ONT-ILS DES CORPS INTERMÉDIAIRES DANS LE CIEL ACTUEL ? .... 82
ENOCH, ÉLIE ET MOSE ................................................................................................................ 85
QUE POUVONS-NOUS APPRENDRE DE L'HOMME RICHE ET DE LAZARE ? ....... 86
CHAPITRE 7 : À QUOI RESSEMBLE LA VIE DANS LE CIEL ACTUEL ? ...................... 90
LES HABITANTS DU PARADIS SE SOUVIENNENT-ILS DE LA VIE SUR TERRE ?93
LES GENS DANS LE CIEL ACTUEL VOIENT-ILS CE QUI SE PASSE SUR TERRE ?94
LES GENS AU CIEL PRIENT-ILS POUR CEUX SUR TERRE ? ......................................... 96
PEUT-IL ÊTRE CIEL SI LES GENS SONT CONSCIENT DE QUELQUE CHOSE DE
MAUVAIS SUR TERRE ? .................................................................................................................... 97
SECTION TROIS SAISIR LA GRANDE PORTÉE DE LA RÉDEMPTION ....................100
CHAPITRE 8 : CE MONDE N'EST PAS NOTRE MAISON. . . OU EST-CE? .................101
NOTRE ENVIE D'EDEN .............................................................................................................. 101
INDICATIONS SUR LA NATURE DU CIEL ÉTERNEL ..................................................... 102
LE PARADIS ÉTERNEL EST-IL UN LIEU RÉEL ? ............................................................. 104
SOMMES-NOUS JUSTE EN PASSANT ? ................................................................................ 105
LES TROIS PHASES DE L'HISTOIRE DE LA TERRE ....................................................... 106
TROIS ÈRES DE L'HOMME ET DE LA TERRE ................................................................... 106
CHAPITRE 9 : POURQUOI LA RÉDEMPTION DE LA TERRE EST-ELLE
ESSENTIELLE AU PLAN DE DIEU ? ......................................................................................112
LE PLAN DE RENOUVELLEMENT TERRESTRE DE DIEU ........................................... 113
LA NOUVELLE TERRE EST LA VIEILLE TERRE RESTAURÉE ................................... 115
RACHAT = RETOUR ..................................................................................................................... 118
LA GLOIRE DE DIEU SUR LA TERRE DE DIEU................................................................. 119
UNE VISION DE LA NOUVELLE TERRE .............................................................................. 120
RÉDEMPTION DES NATIONS ET DE LA CULTURE ....................................................... 122
CHAPITRE 10 : QU'EST-CE QUE ÇA SIGNIFIERA QUE LA MALÉDICTION SOIT
LEVÉE ? ........................................................................................................................................125
PRENDRE NOTRE HÉRITAGE ................................................................................................. 126
UNIR LE CIEL ET LA TERRE .................................................................................................... 126
QUI RÉGNERA SUR LA TERRE ? ............................................................................................ 127
LE DERNIER ADAM BAT SATAN ........................................................................................... 128
SUPPRIMER LA MALÉDICTION ............................................................................................. 129
LOIN QUE LA MALÉDICTION EST TROUVÉE ................................................................... 131
SECTION QUATRE ANTICIPER LA RESURRECTION ..................................................134
CHAPITRE 11 : POURQUOI LA RÉSURRECTION EST-ELLE SI IMPORTANTE ? .135
LA RÉSURRECTION EST PHYSIQUE..................................................................................... 135
LA CONTINUITÉ EST ESSENTIELLE .................................................................................... 137
LA NATURE DE NOS NOUVEAUX CORPS ........................................................................... 140
LA VIE RESSUSCITÉE DU CHRIST EST LE MODÈLE DE LA NÔTRE ....................... 141
BRUCE MILNE ................................................................................................................................ 141
LE CHRIST GLORIFIÉ .................................................................................................................. 143
DE LA POUSSIÈRE DE LA TERRE .......................................................................................... 145
LA PROMESSE DES CORPS IMPERISSABLES ................................................................... 147
CHAPITRE 12 : POURQUOI TOUTE LA CRÉATION ATTEND-ELLE NOTRE
RÉSURRECTION ? .....................................................................................................................150
ÉLARGIR NOTRE VISION DU RACHAT ............................................................................... 150
TOUTE LA CRÉATION ATTEND DANS UNE ATTENTE ATTENTIVE ..................... 151
COMME L'HOMME VA, AINSI VA LA CRÉATION ............................................................ 152
N'Y A-T-IL PAS VRAIMENT DE MORT ? ............................................................................. 154
DE LA CHUTE À NOTRE RÉSURRECTION ......................................................................... 155
LES DOULEURS ET LA PROMESSE DE L'ACCOUCHEMENT ...................................... 156
CHAPITRE 13 : L'ÉTENDUE DE LA DE LA RÉSURRECTION ? ..................................159
LA RESURRECTION DE NOS ACTES ..................................................................................... 159
UTILISER NOTRE IMAGINATION SUR LA RESURRECTION ...................................... 161
RÉFORMER NOTRE VOCABULAIRE POUR L'ADAPTER À LA RÉSURRECTION
................................................................................................................................................................... 162
ANTHONY HOEKEMA ................................................................................................................. 163
JOUR DE LA RESURRECTION .................................................................................................. 163
SECTION CINQ VOIR LA TERRE RESTAUREE ..............................................................166
CHAPITRE 14 : OÙ ET QUAND VIENDRA NOTRE DÉLIVRANCE ? .........................167
L'ESPOIR DE L'ANCIEN TESTAMENT POUR UNE NOUVELLE TERRE ................. 167
LA QUESTION DU MILLÉNAIRE ............................................................................................ 168
LE NOUVEAU MONDE PROMIS .............................................................................................. 170
LE ROYAUME TERRESTRE DU MESSIE .............................................................................. 173
CHAPITRE 15 : LA VIEILLE TERRE SERA-T-ELLE DÉTRUITE. . . OU RENOUVELÉ ?
.......................................................................................................................................................175
BRÛLÉ OU RAFFINÉ ? ................................................................................................................. 176
RACHAT SIGNIFIE RESTAURATION .................................................................................... 177
LE SENS DE "NOUVEAU" ........................................................................................................... 179
CHAPITRE 16 : LA NOUVELLE TERRE SERA-T-ELLE FAMILIERE. . . COMME À LA
MAISON? .....................................................................................................................................181
À QUOI RESSEMBLERA NOTRE MAISON .......................................................................... 182
LA FAMILLE DE LA MAISON ................................................................................................... 186
NOUVELLE CHANSON, NOUVELLE VOITURE, NOUVELLE TERRE ........................ 187
EST-CE QUE LA TERRE VARIE LE CIEL ? ........................................................................... 188
MAL DE MAISON À LA MAISON ............................................................................................. 189
SECTION SIX CÉLÉBRER NOTRE RELATION AVEC DIEU .........................................192
CHAPITRE 17 : QU'EST-CE QUE VOIR DIEU SIGNIFIERA ? ......................................193
LA VISION BÉATIFIQUE ............................................................................................................ 193
VISAGES DU PÈRE ET DU FILS ............................................................................................... 195
VOIR DIEU AVEC NOS NOUVEAUX CORPS ........................................................................ 196
VOIR DIEU : NOTRE JOIE PRIMAIRE ................................................................................... 197
VOIR DIEU EN TOUT BON ........................................................................................................ 200
LE GARÇON AVEUGLE ET LE ROI ......................................................................................... 202
CHAPITRE 18 : QU'EST-CE QUE ÇA SIGNIFIERA POUR DIEU D'HABITER PARMI
NOUS ? .........................................................................................................................................204
LE MARIAGE DE DIEU ET DE L'HOMME, DU CIEL ET DE LA TERRE ................... 204
LA JOIE D'UN CIEL CENTRÉ SUR DIEU ............................................................................... 205
LE CIEL RELOCALISE SUR TERRE ........................................................................................ 206
ÊTRE AVEC DIEU .......................................................................................................................... 207
ÊTRE AVEC JÉSUS ........................................................................................................................ 208
COMMENT DES MILLIONS DE PERSONNES PEUVENT-ELLES TOUS ÊTRE AVEC
JÉSUS ET RECEVOIR UNE ATTENTION PERSONNELLE ? .............................................. 210
DIEU NOUS SERVIRA-T-IL ? .................................................................................................... 212
QUI CHOISISSEZ-VOUS ? ........................................................................................................... 212
CACHE AVEC CHRIST EN DIEU .............................................................................................. 213
CHAPITRE 19 : COMMENT ALLONS-NOUS ADORER DIEU ? ...................................215
CULTE TOTALE ............................................................................................................................. 215
POURQUOI LE CULTE NE PEUT PAS ÊTRE ENNUYEUX ............................................. 217
CHRIST ET SA MARIÉE .............................................................................................................. 219
ABSORBANT, MAIS PAS ABSORBÉ ....................................................................................... 220
AUCUNE RIVALITÉ ENTRE LE CHRIST ET LE CIEL ...................................................... 221
SECTION SEPT RÈGNER SUR LA NOUVELLE TERRE .................................................224
CHAPITRE 20 : QU'IMPLIQUE LE ROYAUME ÉTERNEL DE DIEU ? .......................225
JÉSUS N'A-T-IL PAS DIT QUE SON ROYAUME N'ÉTAIT PAS TERRESTRE ? ...... 225
JÉSUS, DIGNE ROI DE LA NOUVELLE TERRE .................................................................. 226
L'IMPORTANCE DE LA TERRE ............................................................................................... 227
LE BUT DE L'HISTOIRE.............................................................................................................. 229
CHAPITRE 21 : RÈGNERONS-NOUS RÉELLEMENT AVEC CHRIST ? ......................232
POURQUOI SOMMES-NOUS SURPRIS QUE NOUS DIRIGEONS LA TERRE ? ...... 233
NOTRE HÉRITAGE : PROPRIÉTAIRE ET GÉRER LA TERRE...................................... 235
DEVONS-NOUS VOULOIR RÉGLER ? .................................................................................... 236
A QUI EST NOTRE DIRECTION ?............................................................................................ 239
DANS L'ATTENTE DE CE QUE DIEU A POUR NOUS...................................................... 241
CHAPITRE 22 : COMMENT RÈGNERONS-NOUS LE ROYAUME DE DIEU ? ..........243
POURQUOI DIEU A CRÉÉ L'HUMANITÉ ET LA TERRE ............................................... 244
ATTENDRE AVEC IMPATIENCE CE QUE DIEU A POUR NOUS ................................. 246
LE TRANSFERT DU ROYAUME ............................................................................................... 249
UN GOUVERNEMENT EN PLEINE EXPANSION .............................................................. 250
LES SAINTS RÈGNERONT ......................................................................................................... 251
SERVICE COMME RÉCOMPENSE ........................................................................................... 252
SECTION HUIT À quoi ressemblera la terre ressuscitée ? .....................................255
CHAPITRE 23 : LA NOUVELLE TERRE SERAIT-ELLE UN PARADIS ÉDÉNIQUE ?
.......................................................................................................................................................256
LA NOUVELLE TERRE SERA-T-ELLE UN RETOUR À EDEN ? ................................... 257
COMMENT EDEN ANTICIPE LA NOUVELLE TERRE ? ................................................. 258
À QUOI RESSEMBLERA LA NOUVELLE NATURE ? ....................................................... 260
LES ENDROITS DE CETTE TERRE SERONT-ILS RESSUSCITÉS À LA NOUVELLE
TERRE ? ................................................................................................................................................. 260
LA VIEILLE TERRE NOUS MANQUERA-T-ELLE PAS ? ................................................. 263
CHAPITRE 24 : QU'EST CE QUE LE NOUVEAU JERUSALEM ? .................................265
QUELLES SONT LES DIMENSIONS DE LA VILLE ? ........................................................ 266
QUELLE EST LA SIGNIFICATION DES PORTES DE LA VILLE ? ................................ 267
QUE SERA-T-IL POUR LES CITOYENS DE LA VILLE ? .................................................. 268
CHAPITRE 25 : À QUOI RESSEMBLERA LA GRANDE VILLE ? .................................270
LA VILLE SERA-T-ELLE EXTRAVAGANTE ? ..................................................................... 270
C'EST QUOI, LA RIVIÈRE DE LA VIE?................................................................................... 271
QU'EST-CE QUE L'ARBRE DE VIE ? ...................................................................................... 271
LA NOUVELLE TERRE AURA-T-ELLE D'AUTRES MERVEILLES NATURELLES ?
................................................................................................................................................................... 273
LA BEAUTÉ DE LA NOUVELLE JÉRUSALEM SERA-T-ELLE NATURELLE OU
CONÇUE ?.............................................................................................................................................. 275
CHAPITRE 26 : Y AURA-T-IL DE L'ESPACE ET DU TEMPS ? ....................................277
À QUOI RESSEMBLENT LES NOUVEAUX CIEL CÉLESTE ? ........................................ 277
QU'EST-CE QUE L'ÉTOILE DU MATIN ? ............................................................................. 278
VIVRONS-NOUS DANS UN MONDE SPATIAL ? ............................................................... 281
VIVRONS-NOUS LE TEMPS AU CIEL ? ................................................................................. 283
LE TEMPS EST-IL MAUVAIS OU BON ? ............................................................................... 285
CHAPITRE 27 : LA NOUVELLE TERRE AURA-T-ELLE DU SOLEIL, DE LA LUNE,
DES OCÉANS ET DE LA MÉTÉO ? .........................................................................................287
N'Y AURA-T-IL PLUS DE COUCHER DE SOLEIL ? ........................................................... 288
Y AURA-T-IL DES OCÉANS ? .................................................................................................... 289
Y AURA-T-IL DES SAISONS ET DES TEMPS VARIANTES ? ........................................ 292
ALLONS-NOUS MANQUER DES CHOSES DE L'ANCIENNE TERRE ? ..................... 293
SECTION NEUF À QUOI RESSEMBLE NOTRE VIE ?.....................................................295
CHAPITRE 28 : SERONS-NOUS NOUS-MÊMES ? ..........................................................296
SERONS-NOUS UNIQUES ? ....................................................................................................... 296
DEVIENDRONS-NOUS DES ANGES ? .................................................................................... 298
AURONS-NOUS DES ÉMOTIONS ? ......................................................................................... 299
AURONS-NOUS DES ENVIES ? ................................................................................................ 300
ALLONS-NOUS MAINTENIR NOS PROPRES IDENTITÉ ? ........................................... 302
NOUS PERDRONS-NOUS ? ........................................................................................................ 304
CHAPITRE 29 : À QUOI RESSEMBLERA NOTRE CORPS ?.........................................305
AURONS-NOUS TOUS DE BEAUX CORPS ? ........................................................................ 305
NOS CORPS DE RÉSURRECTION ONT-ILS CINQ SENS ? ............................................. 306
NOS NOUVEAUX CORPS ONT-ILS DE NOUVELLES CAPACITÉS ? .......................... 308
NOTRE CORPS BRILLERA-T-IL ? ........................................................................................... 309
EST-CE QUE NOS CORPS SERONT PARFAITS ? .............................................................. 310
SERONS-NOUS MÂLE OU FEMME ? ..................................................................................... 311
PORTERONS-NOUS DES VÊTEMENTS ?............................................................................. 312
ALLONS-NOUS PARAÎTRE TOUS LE MÊME ÂGE ? ........................................................ 313
CHAPITRE 30 : ALLONS-NOUS MANGER ET BOIRE SUR LA NOUVELLE TERRE ?
.......................................................................................................................................................317
ALLONS-NOUS LITTÉRALEMENT MANGER ET BOIRE ? ........................................... 317
AURONS-NOUS FAIM ET DIGERERONS-NOUS LA NOURRITURE ? ....................... 320
QUEL EST LE GOUT DE LA NOURRITURE ......................................................................... 321
MANGERONS-NOUS DE LA VIANDE ? ................................................................................. 322
BOIREONS-NOUS DU CAFÉ AU CIEL ? ................................................................................ 324
DEVONS-NOUS ATTENDRE LES FÊTES? ........................................................................... 325
CHAPITRE 31 : SERONS-NOUS CAPABLES DE PECHER ? .........................................327
POUVONS-NOUS SAVOIR QUE NOUS NE PECHERONS PAS ? ................................... 327
AURONS-NOUS LE LIBRE ARBITRE AU CIEL ? ............................................................... 328
SERONS-NOUS JAMAIS TENTÉS ? ......................................................................................... 329
SERONS-NOUS VRAIMENT PARFAITS ? ............................................................................ 330
SAINT AUGUSTIN ......................................................................................................................... 331
QUEL EST NOTRE ESPÉRANCE DE VIVRE SANS PÉCHÉ ? ......................................... 332
CHAPITRE 32 : QUE SAURONS-NOUS ET APPRENONS-NOUS ? .............................333
SAURONS-NOUS TOUT ? ........................................................................................................... 333
APPRENDRONS-NOUS ? ............................................................................................................ 334
ALLONS-NOUS EXPÉRIMENTER LE PROCESSUS ? ....................................................... 336
QU'EST-CE QUE CE SERAIT APPRENDRE ? ...................................................................... 337
TEMPÊTES SAM ............................................................................................................................ 338
TROUVERONS-NOUS DES LIVRES AU CIEL ?................................................................... 340
Y AURA-T-IL D'AUTRES LIVRES EN PLUS DE DIEU ? .................................................. 342
CE QUI A ÉTÉ ÉCRIT SUR TERRE SURVIVRA-T-IL ? ..................................................... 343
CHAPITRE 33 : À QUOI RESSEMBLERA NOTRE QUOTIDIEN ?...............................345
NOUS REPOSONS-NOUS ?......................................................................................................... 345
ALLONS-NOUS DORMIR ? ......................................................................................................... 346
ALLONS-NOUS TRAVAILLER ? ............................................................................................... 347
AURONS-NOUS NOS PROPRES MAISONS ? ...................................................................... 349
CHARLES SPURGEON ................................................................................................................. 350
ALLONS-NOUS OUVRIR NOS MAISONS AUX INVITÉS? ............................................... 351
SECTION DIX QUELLES SERONT NOS RELATIONS ? .................................................354
CHAPITRE 34 : VOULONS-NOUS DÉSIRER DES RELATIONS AVEC QUELQU'UN
D'AUTRE QUE DIEU ? ..............................................................................................................355
VOUDRONS-NOUS QUELQU'UN D'AUTRE QUE CHRIST ? ......................................... 355
AURONS-NOUS BESOIN D'UN SEUL DIEU AU CIEL ? ................................................... 356
QUE A DIT PAUL À PROPOS DE LA RÉUNION AU CIEL ? ........................................... 357
DE QUOI NOUS RAPPELERONS ? .......................................................................................... 359
NOUS RECONNAISSONS-NOUS ? ........................................................................................... 361
CHAPITRE 35 : Y AURA-T-IL MARIAGE, FAMILLES ET AMITIÉS ? ........................364
Y AURA-T-IL MARIAGE ET FAMILLE ? ............................................................................... 365
Y AURA-T-IL DU SEXE ? ............................................................................................................. 367
W. GRAHAM SCROGGIE ............................................................................................................. 368
SERONS-NOUS RÉUNIS AVEC DES NOURRISSONS QUI SONT MORT ? ............... 369
QUI SERONT NOS AMIS AU CIEL ? ........................................................................................ 371
CHAPITRE 36 : QUI ALLONS-NOUS RENCONTRER, ET QU'ALLONS-NOUS VIVRE
ENSEMBLE ? ...............................................................................................................................374
ALLONS-NOUS POURSUIVRE ET DÉVELOPPER DES RELATIONS ?...................... 374
SI NOS PROCHES SONT EN ENFER, ÇA NE GÂCHE PAS LE CIEL ? ......................... 375
SERONS-NOUS JAMAIS EN DÉSACCORD ? ........................................................................ 378
PARTAGEONS-NOUS DES DÉCOUVERTES ENSEMBLE ? ........................................... 379
SERONS-NOUS TÉMOIN ENSEMBLE DE LA NOUVELLE CRÉATION DE DIEU ?
................................................................................................................................................................... 380
CHAPITRE 37 : COMMENT NOUS RELIERONS-NOUS? ..............................................383
COMMENT NOUS TRAITERONS-NOUS ? ........................................................................... 383
TOUTES LES PERSONNES SERONT-ELLES ÉGALES ? ................................................. 384
AURONS-NOUS LA VIE PRIVÉE ? .......................................................................................... 385
Y AURA-T-IL DE LA PROPRIÉTÉ PRIVÉE ? ....................................................................... 386
RETROUVERONS-NOUS LES OPPORTUNITES RELATIONNELLES PERDUES ?
................................................................................................................................................................... 387
QUELLES SERONT NOS RÉUNIONS ? .................................................................................. 389
CHAPITRE 38 : À QUOI RESSEMBLERA LA NOUVELLE SOCIÉTÉ TERRE ? .........391
AURONS-NOUS DES IDENTITÉS ETHNIQUES ET NATIONALES ? ......................... 391
QUELLES LANGUES PARLERONS-NOUS ? ........................................................................ 393
LE PARADIS AURA-T-IL DES REPRÉSENTANTS DE TOUTES LES TRIBUS ET DE
TOUTES LES LANGUES ?................................................................................................................ 396
LES CULTURES ANCIENNES SERONT-ELLES RESSURCIES SUR LA NOUVELLE
TERRE ? ................................................................................................................................................. 397
SECTION ONZE ET LES ANIMAUX ? ................................................................................401
CHAPITRE 39 : LES ANIMAUX HABITERONT-ILS LA NOUVELLE TERRE ? ........402
LES ANIMAUX ONT-ILS UNE ÂME ? ..................................................................................... 402
POURQUOI DIEU A-T-IL SAUVE LES ANIMAUX DU INONDATION ? ..................... 403
QUE DIEU NOUS MONTRE SUR L'IMPORTANCE DES ANIMAUX ? ........................ 404
COMMENT LES HOMMES ET LES ANIMAUX SERONT-ILS EN RELATION ? ...... 406
LES ANIMAUX FERONT-ILS LOUER DIEU ?...................................................................... 407
VERRONS-NOUS LES ATTRIBUTS DE DIEU CHEZ LES ANIMAUX ? ...................... 409
CHAPITRE 40 : LES ANIMAUX, Y COMPRIS NOS ANIMAUX DE COMPAGNIE,
VIVRA-T-IL DE NOUVEAU ? ...................................................................................................411
DANS QUELLE ÉTROITE LES ANIMAUX SONT-ILS LIÉS À NOTRE
RÉSURRECTION ? ............................................................................................................................. 411
LES ANIMAUX ÉTEINTS VIVRONT-ILS SUR LA NOUVELLE TERRE ? .................. 412
NOS ANIMAUX DE COMPAGNIE SERONT-ILS RESTAURÉS SUR LA NOUVELLE
TERRE ? ................................................................................................................................................. 413
EST-IL FAUX DE PLEURER LA MORT D'UN ANIMAL DE COMPAGNIE ? ............. 416
QUEL AVENIR DIEU PLANIFIE-T-IL POUR LES ANIMAUX ? ..................................... 416
CERTAINS ANIMAUX POURRAIENT-IL PARLER ? ........................................................ 418
SECTION DOUZE QUE FERONS-NOUS AU CIEL ?.........................................................420
CHAPITRE 41 : LE CIEL SERA-T-IL JAMAIS ENNUYEUX ? ........................................421
QUE FERONS-NOUS POUR ÉVITER L'ENNUI? ................................................................. 421
POURQUOI EST-CE QUE QUELQU'UN PENSE QUE NOUS SERONS ENNUYES ?
................................................................................................................................................................... 422
NOTRE TRAVAIL SERA-T-IL ENGAGANT ? ....................................................................... 423
LE TRAVAIL DE NOTRE VIE CONTINUERA-T-IL ? ........................................................ 425
Y AURA-T-IL DES DÉVELOPPEMENTS CULTURELS ? ................................................. 426
BATEAU DE SAUVETAGE OU ARCHE THÉOLOGIE ? .................................................... 427
COMMENT EXPRIMERONS-NOUS NOTRE CRÉATIVITÉ ? ......................................... 428
ALLONS-NOUS FAÇONNER LA CULTURE SOUS DE NOUVELLES FORMES ? .... 430
CHAPITRE 42 : Y AURA-T-IL DES ARTS, DES DIVERTISSEMENTS ET DES
SPORTS ? .....................................................................................................................................432
ALLONS-NOUS CHANTER ET FAIRE DE LA MUSIQUE ? ............................................. 432
ALLONS-NOUS DANSER ? ......................................................................................................... 433
RACONTERONS-NOUS DES HISTOIRES ? .......................................................................... 434
Y AURA-T-IL DE L'ART, DU DRAME ET DU DIVERTISSEMENT ? ........................... 435
ALLONS-NOUS RIRE ? ................................................................................................................ 437
ALLONS-NOUS JOUER ? ............................................................................................................. 439
Y AURA-T-IL DU SPORT ? ......................................................................................................... 440
PEUT-IL Y AVOIR DES FRISSONS SANS RISQUE ? ......................................................... 441
CHAPITRE 43 : NOS RÊVES SERONT-ILS RÉALISÉS ET LES OPPORTUNITÉS
MANQUÉES SERONT-ELLES RÉTABLIES ? ........................................................................444
LES RÊVES NON RÉALISÉS SERONT-ILS RÉALISÉS AU CIEL ?................................ 444
A QUOI PENSONS-NOUS ? ........................................................................................................ 444
QUELLE JOIE TROUVERONS-NOUS DANS LES NOUVELLES OPPORTUNITÉS ?
................................................................................................................................................................... 447
COMMENT LA PROMESSE DE RÉMUNÉRATION DEVRAIT-ELLE NOUS
AFFECTER ? ......................................................................................................................................... 449
LE MEILLEUR EST-IL ENCORE ? ........................................................................................... 450
AVONS-NOUS PASSÉ NOS SOMMETS ?............................................................................... 451
COMMENT ANTICIPER DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS PEUT-IL NOUS
CHANGER ? .......................................................................................................................................... 455
CHAPITRE 44 : CONCEVONS-NOUS DE L'ARTISANAT, DE LA TECHNOLOGIE ET
DE NOUVEAUX MODES DE VOYAGE ? ................................................................................457
DIEU VALORISE-T-IL L'ARTISANAT ?................................................................................. 457
Y AURA-T-IL DU COMMERCE ET DES AFFAIRES ? ....................................................... 458
Y AURA-T-IL DE LA TECHNOLOGIE ET DES MACHINES ?......................................... 459
À QUOI RESSEMBLERA LE VOYAGE? .................................................................................. 460
VOYAGERONS-NOUS ET EXPLORERONS-NOUS DANS L'ESPACE ? ...................... 461
TROUVERONS-NOUS DE NOUVEAUX ÊTRES SUR D'AUTRES MONDES ? .......... 463
VOYAGERONS-NOUS DANS LE TEMPS ? ........................................................................... 464
DIEU FERA-T-IL PLUS QUE NOUS IMAGINONS ? ........................................................... 466
CHAPITRE 45 : SE RÉORIENTER AU CIEL COMME NOTRE MAISON ....................468
À QUOI RESSEMBLE LA MAISON .......................................................................................... 468
ALLER À LA FÊTE ......................................................................................................................... 470
DÉSIR DE RÉSURRECTION....................................................................................................... 471
LE CIEL : NOTRE SOURCE D'OPTIMISME.......................................................................... 473
LA QUÊTE DE REEPICHEEP .................................................................................................... 474
PAR LA PORTE ............................................................................................................................... 475
CHAPITRE 46 : ANTICIPER LA GRANDE AVENTURE ................................................477
CHAPITRE UN DE LA GRANDE HISTOIRE ........................................................................ 478
QUE PEUT NOUS FAIRE LA MORT ? .................................................................................... 479
UN MOT AUX DÉPRIMÉS .......................................................................................................... 481
QUESTIONS À LA LUMIÈRE DU CIEL .................................................................................. 482
INCITATIONS POUR UNE VIE JUSTE ................................................................................... 483
UNE VIE QUI NOUS PRÉPARE................................................................................................. 483
TOUTES LES CHOSES REDÉFINIES ...................................................................................... 485
ANNEXE A : LES FAUSSES HYPOTHÈSES DU CHRISTOPLATONISME ..................487
L'INFLUENCE DE PHILO ET D'ORIGINE ............................................................................ 488
HÉBERGEMENT ............................................................................................................................ 490
UNE VISION BIBLIQUE DU PLAISIR ..................................................................................... 491
UNE VISION POSITIVE DU ROYAUME NATUREL .......................................................... 492
APPENDICE B : INTERPRÉTATION LITTÉRALE ET FIGURATIVE .........................495
LE PARADIS SUR TERRE DE LA SCHOLASTICITE ......................................................... 496
DEVONS-NOUS PRENDRE LITTÉRALEMENT CE QUE L'ÉCRITURE DIT DU CIEL
? ................................................................................................................................................................. 498
COMMENT DEVONS-NOUS INTERPRÉTER LITTÉRALEMENT LA BIBLE DANS
SON ENSEMBLE ? .............................................................................................................................. 499
QUELQUE CHOSE PEUT-IL ÊTRE SYMBOLIQUE ET LITTÉRAL ? ........................... 501
LA NOUVELLE JERUSALEM EST-ELLE UNE VILLE LITTERALE ET MASSIVE ?
................................................................................................................................................................... 502
INTERPRÉTATION SUBJECTIVE ............................................................................................ 504
REMARQUES ..........................................................................................................................506
BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIONNÉE ....................................................................................530
A PROPOS DE L'AUTEUR ...................................................................................................538
REMERCIEMENTS
Merci aux centaines de personnes qui, après avoir lu mes livres, m'ont écrit pour
me poser des questions sur le Ciel. Beaucoup ont partagé leurs histoires d'êtres
chers mourant, de faire face à leur propre mort et de la grâce de Dieu les préparant
pour le ciel. Certains ont cherché des réponses aux questions les plus profondes à
l'intérieur et m'ont poussé plus loin dans mon étude de la Parole de Dieu.
Aux érudits (et amis) Gerry Breshears, Justin Taylor et Gregg Allison, qui m'ont
gracieusement donné la critique théologique que je cherchais : à son meilleur. Et
merci, Justin, de m'avoir transmis toutes ces formidables ressources.
Merci à mon bon ami Stu Weber de m'avoir si fortement encouragé après avoir lu
le manuscrit original. Cela m'a aidé à renouveler mes forces pour aborder les
révisions avec l'espoir de l'impact du produit final.
Je mentionne généralement mon copain Steve Keels dans les remerciements, mais
cette fois, il le mérite vraiment. Merci, Steve, d'être un modèle de véritable amitié.
J'ai adoré nos longues heures à discuter du monde à venir, et j'en attends beaucoup
d'autres (ici et là-bas). Et si, comme vous me l'avez dit, je serai votre jardinier sur la
Nouvelle Terre, je le considérerai comme un privilège.
Merci pour les contributions de Randy Butler, Larry Gadbaugh, Marshall Beretta,
Keith Krell, Barry Arnold, Matt Guerino, Ruthanna Metzgar, Skeets Norquist, Amy
Campbell, Scott Teeny, Dave Sheets, Dave Martin et Paul Martin. Mes amis Angie
Hunt et Dave Jackson de ChiLibris ont partagé des informations utiles sur les
animaux. Sarah Ballenger a chassé les notes de fin égarées. Diane Meyer a offert de
grands encouragements—merci, sœurette.
J'ai profondément apprécié et bénéficié des conversations avec ma famille : Nanci,
la meilleure épouse du monde, et nos fils et filles, Dan et Angela Stump et Dan et
Karina Franklin. Remerciements particuliers à Karina, qui a effectué une édition
considérable au début du manuscrit approximatif. Nanci, je suis profondément
reconnaissant à Dieu d'avoir utilisé vos mots d'encouragement sur les premières
ébauches pour me maintenir dans cette énorme tâche.
Merci aux musiciens de Sovereign Grace Ministries, qui attirent l'attention sur le
Dieu du Ciel, et à mon ami John G. Elliott, dont la chanson "The Praise Goes On and
On" et d'autres merveilleuses musiques centrées sur le Christ m'ont tenu compagnie
pendant ce projet de plusieurs années.
J'apprécie la diligence, les idées et l'amitié de mes rédacteurs en chef de Tyndale
House, Dave Lindstedt et Lynn Vanderzalm. Ce fut un long chemin pour nous tous,
Dave et Lynn, merci d'être fidèles. Merci, Carol Traver, pour tous vos travaux. Merci
21
également aux réviseurs : Michal Needham, MaryLynn Layman, Heather House et
Jeff Erickson. Un merci spécial à mon ami Ron Beers, éditeur à Tyndale House, qui
m'a demandé pour la première fois : « Voudriez-vous écrire un gros livre sur le
paradis ? Sans l'incitation de Ron, je n'aurais peut-être pas entrepris ce projet.
Merci à mes amis et membres du personnel d'EPM Bonnie Hiestand, Kathy
Norquist, Janet Albers, Linda Jeffries et Sharon Misenhimer pour tout ce que vous
avez fait pour me permettre de travailler sur ce livre. Merci aux personnes
suivantes, qui ont aimablement tapé de nombreuses citations provenant de plus de
150 sources : Amy Campbell, Kelsey Carl, Polly Carl, Judy Drais, Lori Durbin, Ferny
Guilleux, Andrew Hale, Shawnda Holzer, Tina Ide, LeannaRuth Jensen, Debby Lehr,
Christy Miesner, Pauline Merit, Christie Strait, Donna Thomson, Parm Tunnell et
Sherie Way.
Je suis reconnaissant à certains de mes membres de la classe « Théologie du ciel »
du Séminaire occidental, dont les articles ont stimulé diverses idées : Danny Jenkins,
Andrew McClellan, Mark Baker, Kathryn Barram, Holley Clough, Jan Dwyer, Geoff
Hart, Richard Herold et James Warrick.
Un merci spécial à Randy et Sue Monnes pour m'avoir généreusement ouvert leur
confortable cabane au bord de la rivière à Sandy, dans l'Oregon, pendant plusieurs
semaines. Et à mes amis Melissa et Mike King, qui m'ont fait me sentir chez moi en
tant que voisins.
Ma plus profonde gratitude aux centaines de personnes de notre équipe de prière,
qui ont lu mes e-mails et ont pris le temps de prier pour moi et pour ce livre. Si des
vies en sont touchées pour l'éternité, vous aurez joué un rôle majeur. Dieu
récompensera votre fidélité.
Merci avant tout au roi Jésus, qui est resté avec moi pendant de longues heures
solitaires de composition et de réécriture, des révisions apparemment sans fin et un
travail pour rechercher les Écritures et obtenir tous les détails. Je savais que ce
serait un projet énorme et éprouvant, mais je n'avais pas prévu à quel point cela me
mettrait à genoux. Quel grand réconfort Jésus-Christ m'a apporté au milieu de
nombreuses nuits, alors que je demandais et recevais son initiation.
Merci, mon Seigneur qui donne la grâce. Chaque joie que le Ciel offre est un dérivé
de vous, qui êtes la joie elle-même. Le paradis sera une aventure passionnante parce
que vous êtes une personne passionnante. Merci d'être la source de toutes les
grandes aventures, y compris celles qui nous attendent dans le nouvel univers.
Je peux difficilement attendre.

22
PRÉFACE :
À PROPOS DE CE LIVRE
Les bookstores regorgent de récits d'expériences de mort imminente et d'après-
mort, complétés par des anges donnant des visites guidées du paradis. Quelques-uns
de ces livres peuvent avoir des éléments authentiques, mais beaucoup sont non
bibliques et trompeurs.
Nous, chrétiens qui croyons en la Parole de Dieu, sommes en partie à blâmer pour
cela. Pourquoi? Nous n'avons pas réussi à explorer et à expliquer les magnifiques
enseignements de la Bible sur le Ciel. Pas étonnant qu'un flot de pensées non
bibliques se soit précipité pour combler le vide. Parce que le cœur humain réclame
des réponses sur l'au-delà, notre silence sur le Ciel est particulièrement frappant.
La vérité est que dans nos séminaires, églises et familles, nous avons accordé
étonnamment peu d'attention à l'endroit où nous vivrons pour toujours avec Christ
et son peuple – la Nouvelle Terre, dans le nouvel univers. Ce Ciel éternel est le sujet
central de ce livre. C'est un sujet que j'ai trouvé fascinant, passionnant et
bouleversant.
TESTEZ CE LIVRE PAR ÉCRITURE
Dès le début, je tiens à préciser qu'il est d'une importance vitale que ce livre soit
fidèle aux Écritures. Je crois que la plupart de mes conclusions, même celles qui
s'écartent considérablement de la pensée évangélique actuelle, résisteront à
l'examen biblique. Inévitablement, cependant, certains ne le peuvent pas. Dans le
contexte des déclarations prophétiques, l'apôtre Paul dit : « Testez tout. Accrochez-
vous au bien » (1 Thessaloniciens 5:21). C'est à vous de tester par la Parole de Dieu
ce que je dis, de vous accrocher au bien et de rejeter le mal.
Grâce à une étude biblique et à une lecture, un dialogue et une critique
approfondis, j'ai essayé de détecter toutes les conclusions qui ne passent pas le test
des Écritures, pour les éliminer avant la publication de ce livre. Mais malgré tous
mes efforts, certaines erreurs se sont sans doute glissées. J'appelle les lecteurs à être
comme les Béréens, qui « examinaient les Écritures chaque jour pour voir si ce que
Paul disait était vrai » (Actes 17 :11). Ne jetez pas le bébé de la vérité avec l'eau du
bain de ce que vous considérez comme mes erreurs, mais, par tous les moyens, jetez
l'eau du bain !
Je vous invite à me contacter si vous pensez avoir des motifs bibliques pour être
en désaccord avec quoi que ce soit dans ce livre. Je suis ouvert à la correction - en
fait, je la recherche, et j'apporterai toutes les modifications justifiées dans les
éditions futures. Cette version révisée du livre contient un certain nombre de

23
modifications que j'ai apportées en fonction des commentaires des lecteurs de la
première édition. Je suis reconnaissant pour leurs questions et critiques. (Gardez à
l'esprit, cependant, lorsque vous m'écrivez, que "Je n'ai jamais entendu cela
auparavant. . . " et " J'ai toujours pensé que. . . " et " Notre dénomination enseigne. . . "
ne sont pas bibliques motifs de désaccord.)
Beaucoup de choses dans ce livre seront nouvelles même pour les lecteurs qui
sont des étudiants chevronnés des Écritures. Les idées nouvelles sont à juste titre
suspectes car elles sont souvent hérétiques. Cependant, lorsque les vérités bibliques
ont été longtemps négligées ou ignorées, les tentatives pour les présenter peuvent
sembler farfelues. Ils peuvent sembler ajouter ou mal interpréter les Écritures, alors
qu'en fait, ils décrivent simplement ce que les Écritures ont dit depuis le début, mais
que nous n'avons pas réussi à saisir. Dans ces pages, je présenterai quelques vérités
bibliques qui, je crois, ont été longtemps ignorées ou spiritualisées et ainsi
dépouillées de leur richesse et de leur signification.
STRUCTURE ET CONTENU
L'examen de la table des matières vous donnera une bonne idée de ce livre. Dans
la partie 1, "Une théologie du ciel", j'expliquerai la différence entre le ciel actuel (où
les chrétiens vont quand ils meurent) et le ciel ultime et éternel (où Dieu habitera
avec son peuple sur la Nouvelle Terre). N'ayez pas peur du mot théologie – cela
signifie simplement une étude de la relation de Dieu avec le monde – et ne sous-
estimez pas votre capacité à comprendre ce que Dieu vous a révélé dans sa Parole.
Nous discuterons si le paradis actuel est un lieu physique ; si les gens là-bas se
souviennent de la vie sur Terre ; s'ils prient pour leurs êtres chers sur Terre et
peuvent réellement voir ce qui se passe ici ; et nous répondrons à la question, si les
gens au Ciel sont conscients des événements sur Terre, y compris la souffrance,
comment cela pourrait-il être le Ciel ?
L'épine dorsale de la partie 1 est une discussion sur le sujet central du livre, la
Nouvelle Terre. Je présenterai des vérités bibliques fondamentales concernant le
plan plus large de Dieu dans la rédemption, en particulier dans la doctrine de la
résurrection des morts et ce que cela signifie pour la Nouvelle Terre. Je répondrai à
des questions telles que : Qu'est-ce que cela signifie de voir Dieu ? Comment seront
nos relations avec les gens ? Que signifie régner sur la terre avec Christ ?
La deuxième partie, « Questions et réponses sur le ciel », aborde des questions
spécifiques sur la vie sur la Nouvelle Terre qui découlent des enseignements
fondamentaux de la première partie, des questions telles que : La Nouvelle Terre
sera-t-elle comme l'Éden ? Y aura-t-il des animaux sur la Nouvelle Terre ? Quel
genre de ville est la Nouvelle Jérusalem ? Comment sera notre corps ? Allons-nous

24
manger et boire ? allons-nous travailler ? utiliser des machines? jouer? étudier et
apprendre ? créer de l'art, de la musique et de la culture ?
Vous constaterez peut-être que le contenu de la première partie du livre est un
changement de paradigme. Si vous ne comprenez pas les principes fondamentaux,
cependant, vous arriverez à la seconde moitié avec un ensemble d'hypothèses
différent, et ce que je dis peut ne pas avoir de sens. Le bien-fondé de mes
conclusions dans la section questions-réponses dépend de la base biblique que je
présente dans la partie 1.
Je saute parfois en lisant un livre, allant directement aux chapitres qui traitent de
ce qui m'intéresse le plus. Si vous faites cela, j'espère que vous reviendrez ensuite
aux chapitres fondamentaux pour voir sur quoi repose la logique du livre. Si vous
êtes assez patient pour lire ce livre consécutivement, je pense que vous serez
récompensé. La troisième partie, « Vivre dans la lumière du ciel », nous encourage à
laisser la doctrine du Ciel nous transformer et nous remplir d'une joyeuse
anticipation.
Si j'abordais le sujet du Ciel par ordre d'importance, je commencerais par une
discussion sur la présence de Dieu au Ciel et notre relation avec lui, car être avec
Dieu et voir son visage est la joie centrale du Ciel et la source de tout d'autres joies.
Mais il y a un obstacle majeur : à cause de nos hypothèses erronées sur l'état éternel,
nous apportons des perspectives erronées sur ce que cela signifiera de voir Dieu ou
d'être avec lui. Nous succombons aux notions vagues et éthérées des religions
orientales plutôt que de construire notre compréhension sur les représentations
concrètes et physiques du christianisme biblique et historique. Nous ne parvenons
pas à envisager Dieu comme incarné pour toujours dans le Christ ressuscité, et nous
ne parvenons pas à reconnaître la Nouvelle Terre comme un environnement
physique, une civilisation et une culture dans lesquels Dieu habitera avec nous. En
conséquence,
" JE N'AI JAMAIS PENSÉ A CELA AVANT "
Un ami m'a demandé la prémisse centrale de ce livre. Quand je l'ai expliqué
brièvement, il m'a regardé les yeux écarquillés, incrédule. Je l'ai reformulé en
utilisant différentes Écritures et illustrations. Soudain, la lumière s'alluma pour lui.
Il a dit : « Plus vous le reformulez de différentes manières, plus vous utilisez les
Ecritures, plus cela a du sens. Mais je n'ai jamais pensé de cette façon auparavant. Je
ne pense pas que beaucoup de gens l'aient fait. votre cas avec soin, ou les gens ne le
croiront tout simplement pas."
Je vais essayer de faire le cas avec soin et de manière biblique. Il y a beaucoup
dans ce livre pour que tout le monde soit en désaccord avec. Mais j'espère que vous

25
découvrirez que la plupart sonnent fidèlement aux Écritures et ouvrent des portes
passionnantes pour imaginer et anticiper tout ce qui attend les enfants de Dieu dans
le monde magnifique à venir.

26
INTRODUCTION :
LE SUJET DU CIEL
Ne laissez pas vos cœurs se troubler. Confiance en Dieu; confiance aussi en moi.
Dans la maison de mon père, il y a plusieurs pièces ; s'il n'en était pas ainsi, je
vous l'aurais dit. J'y vais pour te préparer une place. Et si je vais te préparer une
place, je reviendrai et je t'emmènerai avec moi afin que toi aussi tu sois là où je
suis.
Jean 14 :1-3
Le sentiment que nous vivrons pour toujours quelque part a façonné toutes les
civilisations de l'histoire humaine. Les aborigènes australiens imaginaient le paradis
comme une île lointaine au-delà de l'horizon occidental. Les premiers Finlandais
pensaient que c'était une île dans le lointain est. Les Mexicains, les Péruviens et les
Polynésiens croyaient qu'ils allaient au soleil ou à la lune après la mort.1Les
Amérindiens croyaient que dans l'au-delà, leurs esprits chasseraient les esprits du
bison.2 L'épopée de Gilgamesh, une ancienne légende babylonienne, fait référence à
un lieu de repos des héros et fait allusion à un arbre de vie. Dans les pyramides
d'Égypte, les corps embaumés avaient des cartes placées à côté d'eux comme guides
du monde futur.3 Les Romains croyaient que les justes pique-niquaient dans les
champs Elysées pendant que leurs chevaux paissaient à proximité. Sénèque, le
philosophe romain, a dit : « Le jour que tu redoutes comme le dernier est
l'anniversaire de l'éternité. Bien que ces représentations de l'au-delà diffèrent, le
témoignage unificateur du cœur humain à travers l'histoire est la croyance en la vie
après la mort. Les preuves anthropologiques suggèrent que chaque culture a un
sens inné et donné par Dieu de l'éternel - que ce monde n'est pas tout ce qu'il y a.4
PRÉOCCUPATION DES PREMIERS CHRÉTIENS AVEC LE CIEL
Les catacombes romaines, où les corps de nombreux chrétiens martyrs ont été
enterrés, contiennent des tombes avec des inscriptions telles que celles-ci :
• En Christ, Alexandre n'est pas mort, mais vit.
• Celui qui vit avec Dieu.
• Il a été emmené dans sa demeure éternelle.5
Un historien écrit : « Les images sur les murs des catacombes dépeignent le paradis
avec de beaux paysages, des enfants jouant et des gens se régalant lors de
banquets.6
En 125 après JC, un Grec nommé Aristide écrivit à un ami au sujet du
christianisme, expliquant pourquoi cette « nouvelle religion » avait tant de succès : «

27
Si un juste parmi les chrétiens quitte ce monde, il se réjouit et rend grâce à Dieu, et il
accompagne son corps avec des chants et des actions de grâces comme s'il partait
d'un endroit à un autre à proximité"7
Au IIIe siècle, le père de l'église Cyprien a dit : « Saluons le jour qui nous assigne
chacun dans sa propre maison, qui nous arrache à ce lieu et nous libère des pièges
du monde, et nous ramène au paradis et le royaume. Quiconque a séjourné dans des
pays étrangers aspire à retourner dans son pays natal. . . . Nous considérons le
paradis comme notre pays natal. »8
Ces premières perspectives chrétiennes semblent presque étrangères aujourd'hui,
n'est-ce pas ? Mais leurs croyances étaient enracinées dans les Écritures, où l'apôtre
Paul écrit : « Pour moi, vivre c'est Christ et mourir est un gain... Je désire partir et
être avec Christ, ce qui est de loin meilleur » (Philippiens 1 :21,23). Il a également
écrit : « Tant que nous sommes chez nous dans le corps, nous sommes loin du
Seigneur… Nous… préférerions être loin du corps et chez nous avec le Seigneur » (2
Corinthiens 5:6 , 8).
Quand Jésus a dit à ses disciples : « Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup de
pièces... j'y vais pour vous préparer une place » (Jean 14 :2), il a délibérément choisi
des termes physiques communs {maison, pièces, lieu) pour décrire où il allait et ce
qu'il nous préparait. Il voulait donner à ses disciples (et à nous) quelque chose de
tangible à espérer – un endroit réel où ils (et nous) irions être avec lui.
Cet endroit n'est pas un royaume éthéré d'esprits désincarnés, car les êtres
humains ne sont pas adaptés à un tel royaume. Un lieu est par nature physique, tout
comme les êtres humains sont par nature physiques. (Nous sommes aussi
spirituels.) Ce pour quoi nous sommes faits—ce pour quoi nous avons été
spécialement conçus—est un endroit comme celui que Dieu a créé pour nous : la
Terre.
Dans ce livre, nous verrons dans les Écritures une vérité passionnante mais
étrangement négligée : Dieu n'a jamais abandonné son plan original pour que les
êtres humains habitent sur Terre. En fait, le point culminant de l'histoire sera la
création de nouveaux cieux et d'une Nouvelle Terre, un univers ressuscité habité par
des personnes ressuscitées vivant avec Jésus ressuscité (Apocalypse 21 :1-4).
NOTRE MALADIE TERMINALE
En tant qu'êtres humains, nous avons une maladie mortelle appelée mortalité. Le
taux de mortalité actuel est de 100 pour cent. À moins que Christ ne revienne
bientôt, nous allons tous mourir. Nous n'aimons pas penser à la mort ; pourtant,
dans le monde, 3 personnes meurent chaque seconde, 180 chaque minute et près de

28
11.000 chaque heure. Si la Bible a raison sur ce qui nous arrive après la mort, cela
signifie que plus de 250 000 personnes vont chaque jour au paradis ou en enfer.†
David dit : « Montre-moi, Seigneur, la fin de ma vie et le nombre de mes jours ;
fais-moi savoir combien ma vie est éphémère. la vie de l'homme n'est qu'un souffle"
(Psaume 39 :4-5). Imaginez un seul souffle s'échappant de votre bouche par une
journée froide et se dissipant dans l'air. Telle est la brièveté de la vie ici. Le sage
considérera ce qui nous attend de l'autre côté de cette vie qui se termine si vite.
Dieu utilise la souffrance et la mort imminente pour nous détacher de cette terre
et pour fixer nos pensées sur ce qui se trouve au-delà. J'ai perdu des personnes
proches de moi. (En fait, je ne les ai pas perdus, parce que je sais où ils sont, j'ai
plutôt perdu le contact avec eux.) J'ai passé beaucoup de temps à parler à des
personnes qui ont reçu un diagnostic de maladie terminale. Ces personnes et leurs
proches ont un intérêt soudain et insatiable pour l'au-delà. La plupart des gens
vivent sans préparation à la mort. Mais ceux qui sont sages iront à une source fiable
pour enquêter sur ce qu'il y a de l'autre côté. Et s'ils découvrent que les choix qu'ils
font pendant leur bref séjour dans ce monde auront de l'importance dans le monde
à venir, ils voudront ajuster ces choix en conséquence.
Les anciens marchands écrivaient souvent les mots memento mori – « pensez à la
mort » – en gros caractères sur la première page de leurs livres comptables.9
Philippe de Macédoine, père d'Alexandre le Grand, chargea un serviteur de se tenir
en sa présence chaque jour et de dire : « Philippe, tu mourras. En revanche, Louis
XIV de France a décrété que le mot mort ne soit pas prononcé en sa présence. La
plupart d'entre nous ressemblent plus à Louis qu'à Philippe, niant la mort et évitant
d'y penser sauf lorsqu'elle nous est imposée. Nous vivons sous la peur de la mort.
Jésus est venu nous délivrer de la peur de la mort, « afin que par sa mort il
détruise celui qui détient le pouvoir de la mort, c'est-à-dire le diable, et libère ceux
qui toute leur vie ont été tenus en esclavage par leur peur de la mort. " (Hébreux
2:1415).
À la lumière de la prochaine résurrection des morts, l'apôtre Paul demande : « Où,
ô mort, est ta victoire ? Où, ô mort, est ton aiguillon ? (1 Corinthiens 15 :55).
Qu'est-ce qui nous délivre de la peur de la mort ? Qu'est-ce qui enlève l'aiguillon
de la mort ? Seulement une relation avec la personne décédée à notre place, celle qui
est allée de l'avant pour nous faire une place pour vivre avec lui. Si nous ne
connaissons pas Jésus, nous craindrons la mort et son aiguillon, et nous devrions le
faire.
VOIR LA RIVE

29
Peut-être êtes-vous arrivé à ce livre accablé, découragé, déprimé ou même
traumatisé. Peut-être que vos rêves – votre mariage, votre carrière ou vos ambitions
– se sont effondrés. Peut-être êtes-vous devenu cynique ou avez-vous perdu espoir.
Une compréhension biblique de la vérité sur le Ciel peut changer tout cela.
En 1952, la jeune Florence Chadwick est entrée dans les eaux de l'océan Pacifique
au large de l'île de Catalina, déterminée à nager jusqu'au rivage de la Californie
continentale. Elle avait déjà été la première femme à nager la Manche dans les deux
sens. Le temps était brumeux et froid; elle voyait à peine les bateaux qui
l'accompagnaient. Pourtant, elle a nagé pendant quinze heures. Lorsqu'elle a supplié
d'être sortie de l'eau en cours de route, sa mère, dans un bateau à côté, lui a dit
qu'elle était proche et qu'elle pouvait y arriver. Finalement, épuisée physiquement
et émotionnellement, elle a arrêté de nager et a été retirée. Ce n'est qu'une fois sur le
bateau qu'elle a découvert que le rivage était à moins d'un demi-mille. Lors d'une
conférence de presse le lendemain, elle a déclaré : « Tout ce que je pouvais voir,
c'était le brouillard… Je pense que si j'avais pu voir le rivage, je l'aurais fait.dix
Considérez ses mots : "Je pense que si j'avais pu voir le rivage, je l'aurais fait."
Pour les croyants, ce rivage c'est Jésus et être avec lui à l'endroit qu'il a promis de
nous préparer, où nous vivrons avec lui pour toujours. Le rivage que nous devons
chercher est celui de la Nouvelle Terre. Si nous pouvons voir à travers le brouillard
et imaginer notre maison éternelle dans notre esprit, cela nous réconfortera et nous
dynamisera.
Si vous êtes fatigué et ne savez pas comment continuer, je prie pour que ce livre
vous donne une vision, des encouragements et de l'espoir. Peu importe à quel point
la vie devient difficile, si vous pouvez voir le rivage et puiser votre force en Christ,
vous y arriverez.
Je prie pour que ce livre vous aide à voir le rivage.
† Pour souligner le fait que le Paradis et l'Enfer sont des lieux réels, je les
capitalise délibérément tout au long du livre, comme je le ferais pour d'autres noms
propres, tels que Chicago, Nigeria, Europe ou Saturne. Je capitalise aussi la Nouvelle
Terre, tout comme je le ferais pour la Nouvelle-Angleterre. Ne pas le faire
impliquerait que le Paradis, l'Enfer et la Nouvelle Terre ne sont pas de vrais
endroits. Mais ils le sont—ils sont aussi réels que les endroits où nous sommes nés
et les endroits où nous vivons maintenant.

30
31
SECTION UN
RÉALISER NOTRE DESTIN

32
CHAPITRE 1 :
ATTENDEZ-VOUS LE PARADIS ?
L'homme qui s'apprête à s'embarquer pour l'Australie ou la Nouvelle-Zélande en
tant que colon est naturellement soucieux de savoir : quelque chose sur sa future
patrie, son climat, ses emplois, ses habitants, ses mœurs, ses coutumes. Tous ces
sujets l'intéressent profondément. Vous quittez la terre de votre nativité, vous
allez passer le reste de votre vie dans un nouvel hémisphère. Il serait en effet
étrange que vous ne désiriez pas d'informations sur votre nouvelle demeure.
Maintenant sûrement, si nous espérons habiter pour toujours dans ce « meilleur
pays, même céleste », nous devons rechercher toutes les connaissances que nous
pouvons obtenir à son sujet. Avant d'aller dans notre demeure éternelle, nous
devrions essayer de la connaître.
JCRyle
Jonathan Edwards, le grand prédicateur puritain, parlait souvent du ciel. Il a dit : « Il
nous convient de passer cette vie uniquement comme un voyage vers le ciel... auquel
nous devons subordonner toutes les autres préoccupations de la vie. Pourquoi
devrions-nous travailler ou mettre nos cœurs sur autre chose que ce qui est notre
propre fin et vrai bonheur ?"11
Au début de la vingtaine, Edwards a composé un ensemble de résolutions de vie.
L'un d'eux lisait : « Résolu, à m'efforcer d'obtenir pour moi-même autant de
bonheur, dans l'autre monde, que je peux.12
Certains peuvent penser qu'il est étrange et inapproprié qu'Edwards soit si
déterminé à rechercher le bonheur pour lui-même au paradis. Mais Pascal avait
raison lorsqu'il disait : « Tous les hommes recherchent le bonheur. C'est sans
exception. Quels que soient les différents moyens qu'ils emploient, ils tendent tous à
cette fin.13 Et si nous recherchons tous le bonheur, pourquoi ne pas faire comme
Edwards et le chercher là où il peut être réellement trouvé : en la personne de Jésus
et du lieu appelé Ciel ?
Malheureusement, la plupart des gens ne trouvent pas leur joie en Christ et au
Ciel. En fait, beaucoup de gens ne trouvent aucune joie lorsqu'ils pensent au paradis.
Un pasteur m'a un jour avoué : « Chaque fois que je pense au paradis, cela me rend
déprimé. Je préférerais simplement cesser d'exister quand je mourrai.
"Pourquoi?" J'ai demandé.
"Je ne peux pas supporter l'idée de cet ennui sans fin. Flotter dans les nuages sans
rien faire d'autre que gratter une harpe... c'est terriblement ennuyeux. Le paradis ne

33
sonne pas mieux que l'enfer. Je préfère être anéanti que de passer l'éternité dans un
endroit comme celui-là."
D'où ce pasteur croyant en la Bible et formé au séminaire a-t-il eu une telle vue du
ciel ? Certainement pas des Écritures, où Paul a dit que partir et être avec Christ
était bien mieux que de rester sur une terre maudite par le péché (Philippiens 1:23).
Mon ami était plus honnête à ce sujet que la plupart, mais j'ai découvert que de
nombreux chrétiens partagent les mêmes idées fausses sur le ciel.
Après avoir lu mon roman Deadline, qui décrit le paradis comme un endroit réel
et passionnant, une femme m'a écrit : « Je suis chrétienne depuis l'âge de cinq ans. Je
suis mariée à un jeune pasteur. Quand j'avais sept ans, j'étais enseignante à mon
école chrétienne m'a dit que quand j'arriverais au paradis, je ne connaîtrais
personne ni rien de la terre. J'étais terrifié à l'idée de mourir. Personne ne m'a
jamais dit le contraire. . . . Cela a été vraiment difficile pour moi d'avancer dans ma
marche chrétienne à cause de cette peur du Ciel et de la vie éternelle."
Que ces mots pénètrent : « Cette peur du ciel et de la vie éternelle. Se référant à sa
perspective récemment transformée, elle a dit : « Vous ne savez pas le poids qui m'a
été enlevé. . . . Maintenant, j'ai hâte d'aller au paradis.
NOTRE VISION UNBIBUQUE DU CIEL
Lorsqu'un vicaire anglais a été interrogé par un collègue sur ce à quoi il s'attendait
après la mort, il a répondu : « Eh bien, s'il s'agit de cela, je suppose que je vais entrer
dans le bonheur éternel, mais je souhaite vraiment que vous n'abordiez pas des
sujets aussi déprimants. "14
Au cours des quinze dernières années, j'ai reçu des milliers de lettres et j'ai eu des
centaines de conversations concernant le Ciel. J'ai parlé du Ciel dans des églises et
des conférences. J'ai écrit sur le Ciel et donné un cours au séminaire intitulé « Une
théologie du Ciel ». Il y a beaucoup de choses que je ne sais pas, mais une chose que
je sais, c'est ce que les gens pensent du paradis. Et franchement, je suis alarmé.
Je suis d'accord avec cette déclaration de John Eldredge dans The Journey of
Desire : « Presque tous les chrétiens avec qui j'ai parlé ont une idée que l'éternité est
un service religieux sans fin. . . dans le ciel, un grand hymne après l'autre, pour
toujours et à jamais, amen. Et notre cœur se serre. Pour toujours et toujours C'est ça
? C'est la bonne nouvelle ? Et puis nous soupirons et nous nous sentons coupables
de ne pas être plus « spirituels. » Nous perdons cœur, et nous nous tournons une
fois de plus vers le présent pour trouver ce que nous pouvons vivre."15
Gary Larson a capturé une perception erronée courante du paradis dans l'un de
ses dessins animés de Far Side. Un homme avec des ailes d'ange et un halo est assis

34
sur un nuage, ne faisant rien, sans personne à proximité. Il a l'expression de
quelqu'un échoué sur une île déserte avec absolument rien à faire. Une légende
montre ses pensées intérieures: "J'aurais aimé apporter un magazine."
Dans Les Aventures de Huckleberry Finn, Mark Twain dépeint une vision similaire
du paradis. La vieille fille chrétienne Miss Watson voit d'un mauvais œil l'esprit
enjoué de Huck. Selon Huck, "Elle a continué et m'a tout dit sur le bon endroit. Elle a
dit que tout ce qu'un corps aurait à faire là-bas était de faire le tour toute la journée
avec une harpe et de chanter, pour toujours et à jamais. Alors je n'ai pas beaucoup
réfléchi. de ça... Je lui ai demandé si elle pensait que Tom Sawyer irait là-bas, et elle a
dit, pas par une vue considérable. J'en étais content, parce que je voulais que lui et
moi soyons ensemble.16
La pieuse Miss Watson n'avait rien à dire sur le paradis qui plut à Huck. (Et rien, si
nous sommes honnêtes, ne nous attire.) Ce qui l'aurait attiré, c'était un endroit où il
pourrait faire des choses significatives et agréables avec des gens agréables. En fait,
c'est une description bien plus précise de ce à quoi ressemblera le paradis. Si Mlle
Watson avait dit à Huck ce que la Bible dit sur la vie dans un corps ressuscité et le
fait d'être avec les gens que nous aimons sur une Terre ressuscitée avec des jardins,
des rivières, des montagnes et des aventures incalculables, cela aurait attiré son
attention !
En ce qui concerne le paradis et l'enfer, Mark Twain ne l'a jamais vraiment
compris. Sous le poids de l'âge, dit-il dans son autobiographie : « Le fardeau de la
douleur, des soins, de la misère s'alourdit d'année en année. Enfin l'ambition est
morte, l'orgueil est mort, la vanité est morte, le désir de libération est à leur place.
arrive enfin - le seul cadeau non empoisonné que la terre ait jamais eu pour eux - et
ils disparaissent d'un monde où ils n'avaient aucune importance ; où ils n'ont rien
accompli ; où ils ont été une erreur, un échec et une folie. »17
Quel contraste avec la perspective que Charles Spurgeon, son contemporain, avait
sur la mort : « Venir à Toi, c'est rentrer de l'exil, venir débarquer de la tempête qui
fait rage, se reposer après un long travail, venir à le but de mes désirs et le sommet
de mes désirs."18
Nous ne voulons pas manger de gravier. Pourquoi? Parce que Dieu ne nous a pas
conçus pour manger du gravier. Essayer de développer un appétit pour une
existence désincarnée dans un paradis non physique, c'est comme essayer de
développer un appétit pour le gravier. Peu importe à quel point nous sommes
sincères et peu importe à quel point nous essayons, cela ne marchera pas. Il ne
devrait pas non plus.

35
Ce que Dieu nous a fait désirer, et donc ce que nous désirons si nous l'admettons,
est exactement ce qu'il promet à ceux qui suivent Jésus-Christ : une vie ressuscitée
dans un corps ressuscité, avec le Christ ressuscité sur une Terre ressuscitée. Nos
désirs correspondent précisément aux plans de Dieu. Ce n'est pas que nous voulons
quelque chose, alors nous nous engageons dans un vœu pieux que ce que nous
voulons existe. C'est le contraire – la raison pour laquelle nous le voulons, c'est
précisément parce que Dieu a prévu qu'il existe. Comme nous le verrons, les
personnes ressuscitées vivant dans un univers ressuscité n'est pas notre idée, c'est
celle de Dieu.
Le théologien britannique du XIXe siècle JC Ryle a dit : « Je plains l'homme qui ne
pense jamais au paradis.19 On pourrait aussi dire : « Je plains l'homme qui ne pense
jamais correctement au Ciel. C'est notre pensée inexacte, je crois, qui nous pousse à
choisir de penser si peu au Ciel.
NÉGLIGENCE THÉOLOGIQUE DU CIEL
Jean Calvin, le grand exposant, n'a jamais écrit de commentaire sur l'Apocalypse et
n'a jamais traité longuement de l'état éternel. Bien qu'il encourage la méditation sur
le Ciel dans ses Instituts de la religion chrétienne, sa théologie du Ciel semble
étonnamment faible par rapport à sa théologie de Dieu, du Christ, du salut, des
Écritures et de l'Église. Cela est compréhensible à la lumière des problèmes
théologiques pressants de son époque, mais étonnamment peu de théologiens au
cours des siècles depuis Calvin ont tenté de combler les lacunes. On a beaucoup écrit
sur l'eschatologie – l'étude de la fin des temps – mais relativement peu sur le Ciel.
(Seul un petit nombre des livres sur le paradis que j'ai rassemblés sont encore
imprimés.)
Le théologien Reinhold Niebuhr a écrit un ensemble détaillé en deux volumes
intitulé La nature et le destin de l'homme. Remarquablement, il n'avait rien à dire
sur le Ciel.20 La théologie dogmatique en trois volumes de William Shedd contient
quatre-vingt-sept pages sur le châtiment éternel, mais seulement deux sur le ciel.21
Alors que les chrétiens acceptent toujours le ciel comme un article de foi, leur vigueur
dans la définition de la nature de la vie éternelle a beaucoup diminué. Malgré le
renouveau actuel de l'intérêt religieux en Amérique et en Europe, le désir de discuter
des détails de l'existence céleste reste une faible priorité.
COLLEEN MCDANNELL et BERNHARD LANG
Dans sa théologie de neuf cents pages, Great Doctrines of the Bible, Martyn Lloyd-
Jones consacre moins de deux pages à l'état éternel et à la Nouvelle Terre.22

36
La Théologie Systématique classique de Louis Berkhof consacre trente-huit pages
à la création, quarante pages au baptême et à la communion, et quinze pages à ce
que les théologiens appellent « l'état intermédiaire » (où les gens demeurent entre
la mort et la résurrection). Pourtant, il ne contient que deux pages sur l'Enfer et une
page sur l'état éternel.
Quand tout ce qui est dit sur le Ciel éternel se limite à la page 737 d'une théologie
systématique de 737 pages comme celle de Berkhof, cela soulève une question :
l'Écriture a-t-elle vraiment si peu à dire ? Y a-t-il si peu d'implications théologiques à
ce sujet ? La réponse biblique, je crois, est un non catégorique !
Dans The Eclipse of Heaven, le professeur de théologie AJ Conyers écrit : « Même
pour quelqu'un sans engagement religieux ni convictions théologiques, cela devrait
être une pensée troublante que ce monde tente de tracer son chemin à travers
certaines des eaux les plus périlleuses de l'histoire, ayant maintenant a décidé
d'ignorer ce qui était pendant près de deux millénaires son point de référence fixe -
son étoile polaire. La certitude du jugement, le désir du ciel, la peur de l'enfer : ce ne
sont pas des considérations importantes dans notre discours moderne sur les
questions importantes de la vie. Mais ils l'étaient autrefois."23
Conyers soutient que jusqu'à récemment, la doctrine du Ciel était extrêmement
importante pour l'église.24 La croyance au paradis n'était pas seulement un joli
sentiment auxiliaire. C'était une conviction centrale et vitale.
Malheureusement, même pour d'innombrables chrétiens, ce n'est plus vrai.
HORS DE NOS ÉCRANS RADAR
"Une écrasante majorité d'Américains continuent de croire qu'il y a une vie après la
mort et que le paradis et l'enfer existent", selon un sondage du Barna Research
Group.25 Mais ce que les gens croient réellement au sujet du paradis et de l'enfer
varie considérablement. Un porte-parole de Barna a déclaré : "Ils copient et collent
des opinions religieuses à partir d'une variété de sources différentes - télévision,
films, conversations avec leurs amis."26 Le résultat est une théologie hautement
subjective de l'au-delà, déconnectée de la doctrine biblique du Ciel.
J'ai fréquenté une excellente université biblique et un bon séminaire, mais j'ai très
peu appris sur le Ciel. Je ne me souviens pas d'une seule discussion en classe sur la
Nouvelle Terre. Dans mon cours d'Hébreux à Apocalypse, nous n'avons jamais
atteint Apocalypse 21-22, le passage le plus définitif de la Bible sur le Ciel éternel.
Dans mon cours d'eschatologie, nous avons étudié diverses vues de l'Enlèvement et
du Millénium, mais presque aucune attention n'a été accordée à la Nouvelle Terre.
En fait, j'en ai appris plus sur les forces et les faiblesses de la croyance en un
Enlèvement au milieu de la Tribulation que sur le Ciel et la Nouvelle Terre réunis.
37
Le ciel souffre en tant que sujet précisément parce qu'il vient en dernier, non
seulement dans les travaux théologiques mais dans les salles de classe des
séminaires et des collèges bibliques. Les enseignants prennent souvent du retard
dans leurs cours d'eschatologie, empêtrés dans les différentes vues de l'Enfer,
d'Israël et de l'église, de la Tribulation et du Millénium. Il ne reste plus de temps
pour discuter des nouveaux cieux et de la Nouvelle Terre.
Imaginez que vous faites partie d'une équipe de la NASA qui se prépare pour une
mission de cinq ans sur Mars. Après une période d'entraînement intensif, la date de
lancement arrive enfin. Alors que la fusée décolle, l'un de vos collègues astronautes
vous dit : « Que savez-vous de Mars ?
Imaginez-vous en haussant les épaules et en disant : « De rien. Nous n'en avons
jamais parlé. Je suppose que nous le saurons quand nous y serons. C'est impensable,
n'est-ce pas ? Il est inconcevable que votre formation n'ait pas inclus une étude
approfondie et une préparation pour votre destination finale. Pourtant, dans les
séminaires, les écoles bibliques et les églises à travers les États-Unis et dans le
monde, il y a très peu d'enseignements sur notre destination ultime : les nouveaux
cieux et la Nouvelle Terre.
Beaucoup de chrétiens qui sont allés à l'église toute leur vie d'adulte (en
particulier ceux de moins de cinquante ans) ne se souviennent pas d'avoir entendu
un seul sermon sur le ciel. Il est parfois mentionné, mais rarement souligné, et il
n'est presque jamais développé en tant que sujet. On nous dit comment aller au
paradis, et que c'est une meilleure destination que l'enfer, mais on nous apprend
remarquablement peu sur le paradis lui-même.
Les pasteurs peuvent penser qu'il n'est pas important d'aborder le sujet du Ciel
parce que leur séminaire n'avait pas de cours obligatoire à ce sujet, ni même de
cours au choix. De même, lorsque les pasteurs ne prêchent pas sur le ciel, leurs
congrégations supposent que la Bible ne dit pas grand-chose à ce sujet.
En 1937, le théologien écossais John Baillie écrivait : « Je ne demanderai pas
combien de fois au cours des vingt-cinq dernières années vous et moi avons écouté
un avertissement à l'ancienne contre les flammes de l'enfer. Je ne demanderai même
pas combien de sermons ont été prononcés. prêché à nos oreilles au sujet d'un futur
jour des comptes où les hommes moissonneront selon ce qu'ils ont semé. Il suffira
de demander combien de prédicateurs, au cours de ces années, se sont attardés sur
les joies du repos céleste avec quelque chose comme le vieil amour ardent et désir
impatient."27
Si c'était le cas à l'époque, à quel point est-ce plus vrai maintenant ? Le paradis est
tombé de nos écrans radar. Comment pouvons-nous mettre nos cœurs sur le Ciel

38
alors que nous avons une théologie appauvrie du Ciel ? Comment pouvons-nous
nous attendre à ce que nos enfants soient enthousiasmés par le paradis ou qu'ils le
restent une fois adultes ? Pourquoi parlons-nous si peu du Ciel ? Et pourquoi le peu
que nous avons à dire est-il si vague et sans vie ?
D'OÙ VIENNENT NOS IDÉES FAUSSES ?
Je crois qu'il y a une explication centrale pour laquelle tant d'enfants de Dieu ont
une vision si vague, négative et sans inspiration du Ciel : l'œuvre de Satan.
Jésus a dit du diable : « Quand il ment, il parle sa langue maternelle, car c'est un
menteur et le père du mensonge » (Jean 8 :44). Certains des mensonges préférés de
Satan concernent le Ciel. Apocalypse 13:6 nous dit que la bête satanique "ouvrit sa
bouche pour blasphémer Dieu, et pour calomnier son nom et sa demeure et ceux qui
vivent dans les cieux". Notre ennemi calomnie trois choses : la personne de Dieu, le
peuple de Dieu et la place de Dieu, à savoir le Ciel.†
Après avoir été expulsé de force du Ciel (Isaïe 14 :12-15), le diable est devenu
amer non seulement envers Dieu, mais envers l'humanité et envers le Ciel lui-même,
le lieu qui n'était plus le sien. Cela doit être exaspérant pour lui que nous ayons
maintenant droit à la maison dont il a été expulsé. Quelle meilleure façon pour le
diable et ses démons de nous attaquer que de chuchoter des mensonges sur
l'endroit même où Dieu nous dit de poser nos cœurs et nos esprits ?
Satan n'a pas besoin de nous convaincre que le Ciel n'existe pas. Il n'a qu'à nous
convaincre que le Ciel est un lieu d'existence ennuyeuse et surnaturelle. Si nous
croyons à ce mensonge, nous serons privés de notre joie et de notre attente, nous
nous concentrerons sur cette vie et non sur la suivante, et nous ne serons pas
motivés à partager notre foi. Pourquoi devrions-nous partager la "bonne nouvelle"
que les gens peuvent passer l'éternité dans un endroit ennuyeux et fantomatique
que même nous n'attendons pas avec impatience ?
Dans Le pays des aveugles, HG Wells parle d'une tribu dans une vallée reculée au
cœur d'une imposante chaîne de montagnes. Lors d'une terrible épidémie, tous les
villageois perdent la vue. Finalement, des générations entières grandissent sans
avoir conscience de la vue ou du monde qu'elles sont incapables de voir. En raison
de leur handicap, ils ne connaissent pas leur véritable condition et ne peuvent pas
non plus comprendre à quoi ressemble leur monde. Ils ne peuvent pas imaginer
quels royaumes pourraient se trouver au-delà de leur vallée.
Spirituellement parlant, nous vivons au Pays des Aveugles. La maladie du péché
nous a aveuglés à Dieu et au Ciel, qui sont réels mais invisibles. Heureusement, Jésus
est venu du Ciel dans notre vallée pour nous parler de son père, du monde au-delà et
du monde à venir. Si nous l'écoutons - ce qui demandera un effort concerté pour ne
39
pas écouter les mensonges du diable - nous ne serons plus jamais les mêmes. Nous
ne voudrons jamais l'être non plus.
Satan déteste le Nouveau Ciel et la Nouvelle Terre autant qu'un dictateur déchu
déteste la nouvelle nation et le nouveau gouvernement qui remplace le sien. Satan
ne peut pas arrêter l'œuvre rédemptrice de Christ, mais il peut nous empêcher de
voir l'étendue et la profondeur de la rédemption qui s'étend à la terre et au-delà. Il
ne peut pas empêcher Christ de le vaincre, mais il peut nous persuader que la
victoire de Christ n'est que partielle, que Dieu abandonnera son plan originel pour
l'humanité et la terre.
Parce que Satan nous déteste, il est déterminé à nous priver de la joie que nous
aurions si nous croyions ce que Dieu nous dit sur le monde magnifique à venir.
RÉSISTER AU SORT DU NATURALISME
CS Lewis dépeint une autre source de nos idées fausses sur le Ciel : le naturalisme, la
croyance que le monde peut être compris en termes scientifiques, sans recourir à
des explications spirituelles ou surnaturelles.
Dans The Silver Chair, Puddleglum, Jill et Eustace sont capturés dans un monde
souterrain sans soleil par une méchante sorcière qui se fait appeler la reine des
enfers. La sorcière prétend que les souvenirs de ses prisonniers du surmonde,
Narnia, ne sont que le fruit de leur imagination. Elle rit avec condescendance au jeu
de leur enfant consistant à "faire semblant" qu'il existe un monde au-dessus et un
grand souverain de ce monde.
Quand ils parlent du soleil visible dans le monde d'en haut, elle leur demande ce
qu'est un soleil. À tâtons, ils la comparent à une lampe géante. Elle répond : « Quand
vous essayez de penser clairement à ce que doit être ce soleil, vous ne pouvez pas
me le dire. Vous pouvez seulement me dire que c'est comme la lampe. Votre soleil
est un rêve ; et il n'y a rien dans ce rêve qui n'ait été copié. de la lampe."
Quand ils parlent du lion asiatique, roi de Narnia, elle dit qu'ils ont vu des chats et
ont simplement projeté ces images dans la notion imaginaire d'un chat géant. Ils
commencent à vaciller.
La reine, qui déteste les Asiatiques et souhaite conquérir Narnia, essaie de les
tromper en leur faisant croire que tout ce qu'ils ne peuvent pas percevoir avec leurs
sens doit être imaginaire, ce qui est l'essence du naturalisme. Plus ils sont
incapables de voir le monde dont ils se souviennent, plus ils le perdent de vue.
Elle leur dit, hypnotiquement : « Il n'y a jamais eu d'autre monde que le mien », et
ils répètent après elle, abandonnant la raison, répétant ses déceptions. Puis elle
roucoule doucement, "Il n'y a pas de Narnia, pas d'Overworld, pas de ciel, pas de

40
soleil, pas d'Asiatique." Cela illustre le pouvoir de Satan de façonner nos esprits
faibles alors que nous sommes piégés dans un monde sombre et déchu. Nous
sommes enclins à nier les grandes réalités de Dieu et du Ciel, que nous ne pouvons
plus voir à cause de la Malédiction.
Enfin, lorsqu'il apparaît qu'ils ont succombé aux mensonges de la reine,
Puddleglum rompt le charme et dit à la reine enragée : Asiatique lui-même.
Supposons que nous l'ayons. Alors tout ce que je peux dire, c'est que... les choses
inventées semblent bien plus importantes que les vraies. Supposons que cette fosse
noire d'un royaume à vous soit le seul monde. Eh bien, il Cela me semble assez
pauvre. Et c'est une drôle de chose, quand on y pense. Nous ne sommes que des
bébés qui inventent un jeu, si vous avez raison. Mais quatre bébés qui jouent à un
jeu peuvent créer un monde de jeu qui lèche ton monde réel en creux."28
La vérité est exactement le contraire de la prémisse du naturalisme - en fait, les
lampes du monde sombre sont des copies du soleil, et ses chats sont des copies
d'Asie. Le ciel n'est pas une extrapolation de la pensée terrestre ; La Terre est une
extension du Ciel, faite par le Roi Créateur. Le royaume auquel Puddleglum et les
enfants croient, Narnia et son soleil et son univers, est réel, et le monde de la
sorcière - qu'elle les incite à croire est le seul monde réel - est en fait un royaume
inférieur, corrompu et en esclavage.
Lorsque les mensonges de la reine sont exposés, elle se métamorphose en le
serpent qu'elle est vraiment, après quoi Rilian, le roi des humains et souverain de
Narnia désigné par les Asiatiques, la tue. Les esclaves abattus qui avaient vécu dans
les ténèbres sont livrés. La lumière afflue et leur maison en bas redevient un endroit
joyeux parce qu'ils se rendent compte qu'il y a en effet un monde lumineux au-
dessus et que l'Asie gouverne vraiment l'univers. Ils rient et font la fête, faisant des
roues de charrette et faisant éclater des pétards.
Parfois, nous sommes comme les personnages de Lewis. Nous succombons aux
hypothèses naturalistes selon lesquelles ce que nous voyons est réel et ce que nous
ne voyons pas ne l'est pas. Dieu ne peut pas être réel, concluons-nous, parce que
nous ne pouvons pas le voir. Et le paradis ne peut pas être réel parce que nous ne
pouvons pas le voir. Mais nous devons reconnaître notre aveuglement. Les aveugles
doivent croire qu'il y a des étoiles dans le ciel. S'ils dépendent de leur capacité à voir,
ils concluront qu'il n'y a pas d'étoiles.
Nous devons travailler pour résister à l'envoûtement du naturalisme. Assis ici
dans un monde sombre, nous devons nous rappeler ce que les Écritures nous disent
sur le Ciel. Nous serons un jour délivrés de l'aveuglement qui nous sépare du monde
réel. Nous réaliserons alors l'envoûtement stupéfiant sous lequel nous avons vécu.

41
Par la grâce de Dieu, puissions-nous éteindre les feux envoûtants du naturalisme
afin que nous puissions voir clairement la vérité libératrice sur le Christ-Roi et le
Ciel, son Royaume.
La NASB fournit des mots non dans l'original (ici, en italique), qui font que les trois
choses que Satan calomnie semblent n'être que deux : « Et il ouvrit sa bouche dans
des blasphèmes contre Dieu, pour blasphémer son nom et son tabernacle, que c'est-
à-dire ceux qui habitent dans le ciel." Il assimile la demeure de Dieu, son Tabernacle,
aux gens qui vivent au Ciel. Par conséquent, il conserve les deux idées familières des
objets de la calomnie de Satan - Dieu et son peuple - tout en ne reconnaissant pas la
moins familière, la demeure de Dieu, le Ciel. La lecture NASB offre une
compréhension alternative du passage.

42
CHAPITRE 2 :
LE CIEL EST-IL AU-DELÀ DE NOTRE IMAGINATION ?
Parler d'« imaginer le paradis » n'implique ni n'implique que le paradis
est une notion fictive, construite en faisant délibérément abstraction des
réalités les plus dures du monde de tous les jours. Il s'agit d'affirmer le rôle
critique de la capacité humaine donnée par Dieu à construire et à entrer
dans des images mentales de la réalité divine, qui sont médiatisées par
l'Écriture et la tradition subséquente de réflexion et de développement.
Nous sommes capables d'habiter les images mentales que nous créons, et
donc d'anticiper le plaisir d'entrer enfin dans la plus grande réalité à
laquelle elles correspondent.
Alister McGrath
Quand Marco Polo est revenu en Italie de la cour de Kublai Khan, il a décrit un
monde que son public n'avait jamais vu, un monde qui ne pouvait être compris sans
les yeux de l'imagination. Non pas que la Chine était un royaume imaginaire, mais
c'était très différent de l'Italie. Pourtant, en tant que deux endroits sur la planète
Terre habités par des êtres humains, ils avaient beaucoup en commun. Les points de
référence de l'Italie ont permis une base pour comprendre la Chine, et les
différences pourraient être précisées à partir de là.29
Les auteurs des Écritures présentent le Ciel de plusieurs manières, y compris
comme un jardin, une ville et un royaume. Parce que les jardins, les villes et les
royaumes nous sont familiers, ils nous offrent un pont pour comprendre le Ciel.
Cependant, beaucoup de gens font l'erreur de supposer que ce ne sont que des
analogies sans réelle correspondance avec la réalité du Ciel (ce qui en ferait de
mauvaises analogies). Les analogies peuvent être poussées trop loin, mais parce que
les Écritures indiquent clairement que Jésus nous prépare une place, que le
Royaume de Dieu viendra sur Terre et qu'une résurrection physique nous attend, il
n'y a aucune raison de spiritualiser ou d'allégoriser toutes les descriptions
terrestres du Ciel. . En effet, certains d'entre eux peuvent être de simples
déclarations factuelles. Trop souvent, on nous a enseigné que le Ciel est un royaume
non physique, qui ne peut pas avoir de vrais jardins, villes, royaumes, bâtiments,
banquets, ou corps. Nous ne prenons donc pas au sérieux ce que les Écritures nous
disent sur le Ciel comme un lieu familier, physique et tangible.
En tant qu'êtres humains, que Dieu a créés pour être à la fois physiques et
spirituels, nous ne sommes pas conçus pour vivre dans un royaume non physique –
en effet, nous sommes même incapables d'imaginer un tel lieu (ou, plutôt, un non-
lieu). Un état incorporel n'est pas seulement étranger à notre expérience, il est

43
également incompatible avec notre constitution donnée par Dieu. Nous ne sommes
pas, comme Platon le supposait, de simples êtres spirituels temporairement
enfermés dans des corps. Adam n'est pas devenu un « être vivant » – le mot hébreu
nephesh – jusqu'à ce qu'il soit à la fois corps et esprit (Genèse 2:7). Nous sommes
autant des êtres physiques que des êtres spirituels. C'est pourquoi notre
résurrection corporelle est essentielle pour nous doter d'une humanité éternelle et
juste, nous libérant du péché, de la malédiction et de la mort.
L'IMPORTANCE D'UTILISER NOTRE IMAGINATION
Nous ne pouvons pas anticiper ou désirer ce que nous ne pouvons pas imaginer.
C'est pourquoi, je crois, Dieu nous a donné des aperçus du Ciel dans la Bible—pour
enflammer notre imagination et éveiller le désir du Ciel dans nos cœurs. Et c'est
pourquoi Satan découragera toujours notre imagination—ou la détournera vers des
notions éthérées qui violent les Écritures. Tant que l'univers ressuscité reste
indésirable ou inimaginable, Satan réussit à saboter notre amour pour le Ciel.
Après avoir lu mes romans qui dépeignent le paradis, les gens me disent souvent :
« Ces images du paradis sont passionnantes. Mais sont-elles basées sur les Écritures
? La réponse, au meilleur de ma compréhension, est oui. Les Écritures nous
fournissent une quantité substantielle d'informations, directes et indirectes, sur le
monde à venir, avec suffisamment de détails pour nous aider à l'envisager, mais pas
au point de nous faire penser que nous pouvons complètement l'entourer. Je crois
que Dieu attend de nous que nous utilisions notre imagination, même si nous
reconnaissons ses limites et ses défauts. Si Dieu ne voulait pas que nous imaginions
à quoi ressemblera le Ciel, il ne nous en aurait pas dit autant qu'il l'a fait.
Plutôt que d'ignorer notre imagination, je crois que nous devrions l'alimenter
avec les Écritures, lui permettant de franchir les portes que les Écritures ouvrent. Je
ne suis pas venu à la Bible avec la même vision du Ciel que celle avec laquelle je suis
parti. Au contraire, en tant que jeune chrétien, et même en tant que jeune pasteur, je
considérais le Ciel de la même manière stéréotypée que je rejette maintenant. Ce
n'est qu'après des années d'étude des Écritures, de méditation et de recherche sur le
sujet que j'en suis venu à la vision du Ciel que j'embrasse maintenant.
Presque toutes les notions du paradis que je présente dans ce livre ont été
stimulées et renforcées par des textes bibliques. Bien que certaines de mes
interprétations et spéculations soient sans aucun doute erronées, elles ne sont pas
sans fondement. À tort ou à raison, j'ai tiré la plupart d'entre eux de ma
compréhension des enseignements explicites et implicites de l'Écriture. Les
discussions sur le paradis ont tendance à être soit hyperimaginatives, soit
totalement dépourvues d'imagination. Les croyants de la Bible ont tendu vers ce

44
dernier, mais les deux approches sont inadéquates et dangereuses. Ce dont nous
avons besoin, c'est d'une imagination inspirée de la Bible.
Nous devrions demander l'aide de Dieu pour enlever les œillères de nos idées
préconçues sur le Ciel afin que nous puissions comprendre les Écritures. L'apôtre
Paul a dit : « Réfléchissez à ce que je dis, car le Seigneur vous donnera un aperçu de
tout cela » (2 Timothée 2:7). Je vous encourage à prier : « Ouvre mes yeux pour que
je voie des choses merveilleuses dans ta loi » (Psaume 119 :18).
J'ai rassemblé plus de 150 livres sur le paradis, dont beaucoup sont très anciens et
épuisés, et je les ai presque tous lus. Une chose que j'ai trouvée est que les livres sur
le paradis sont connus pour dire que nous ne pouvons pas savoir à quoi ressemble
le paradis, mais ce sera plus merveilleux que nous ne pouvons l'imaginer.
Cependant, au moment où nous disons que nous ne pouvons pas imaginer le Ciel,
nous jetons de l'eau froide sur tout ce que Dieu nous a révélé au sujet de notre
maison éternelle. Si nous ne pouvons pas l'envisager, nous ne pouvons pas
l'attendre avec impatience. Si le paradis est inimaginable, pourquoi même essayer ?
Tout ce qui est agréable que nous connaissons de la vie sur Terre, nous l'avons
expérimenté à travers nos sens. Ainsi, lorsque le Ciel est dépeint comme hors de
portée de nos sens, il ne nous invite pas ; au lieu de cela, il nous aliène et nous fait
même peur. Nos tentatives malavisées de rendre le Ciel « sonore spirituel » (c'est-à-
dire non physique) réussissent simplement à rendre le Ciel peu attrayant.
IMAGE DU CIEL
Au moment où vous aurez fini de lire ce livre, vous aurez une base biblique pour
envisager le Ciel éternel. Vous comprendrez que pour avoir une image du Ciel – qui
sera un jour centré sur la Nouvelle Terre – vous n'avez pas besoin de lever les yeux
vers les nuages ; vous avez simplement besoin de regarder autour de vous et
d'imaginer à quoi cela ressemblerait sans le péché, la mort, la souffrance et la
corruption.
Quand j'anticipe mon premier aperçu du paradis, je me souviens de la première
fois que je suis allé faire de la plongée en apnée. J'ai vu d'innombrables poissons de
toutes formes, tailles et couleurs. Et juste au moment où je pensais avoir vu le plus
beau des poissons, en est venu un autre encore plus frappant. Un certain son est
gravé dans ma mémoire : le son d'un halètement traversant mon tuba en caoutchouc
alors que mes yeux s'ouvraient sur ce monde sous-marin à couper le souffle.
J'imagine que notre premier aperçu du paradis nous fera également haleter
d'étonnement et de plaisir. Ce premier souffle sera probablement suivi de beaucoup
d'autres alors que nous rencontrons continuellement de nouveaux sites dans cet
endroit infiniment merveilleux. Et ce ne sera que le début, car nous ne verrons notre
45
véritable foyer éternel – la Nouvelle Terre – qu'après la résurrection des morts. Et
ce sera bien mieux que tout ce que nous avons vu.
Alors regarde par la fenêtre. Faire une promenade. Parle avec ton ami. Utilisez vos
compétences divines pour peindre ou dessiner ou construire un hangar ou écrire un
livre. Mais imaginez-le, tout cela, dans son état d'origine. Le chien heureux avec la
queue qui remue, pas la bête hargneuse, battue et affamée. Les fleurs non fanées,
l'herbe éternelle, le ciel bleu sans pollution. Des gens souriants et joyeux, pas en
colère, déprimés et vides. Si vous n'êtes pas dans un endroit particulièrement beau,
fermez les yeux et imaginez le plus bel endroit que vous ayez jamais été, avec des
palmiers, des rivières déchaînées, des montagnes déchiquetées, des cascades ou des
congères.
Pensez aux amis ou aux membres de votre famille qui ont aimé Jésus et qui sont
avec lui maintenant. Imaginez-les avec vous, marchant ensemble dans cet endroit.
Vous avez tous des corps puissants, plus forts que ceux d'un décathlète olympique.
Vous riez, vous jouez, vous parlez et vous vous souvenez. Vous atteignez un arbre
pour cueillir une pomme ou une orange. Vous prenez une bouchée. C'est si doux que
c'est surprenant. Vous n'avez jamais rien goûté d'aussi bon. Maintenant, vous voyez
quelqu'un venir vers vous. C'est Jésus, avec un grand sourire sur son visage. Vous
tombez à genoux en adoration. Il vous tire vers le haut et vous embrasse.
Enfin, tu es avec la personne pour qui tu es fait, à la place pour laquelle tu es fait.
Partout où vous irez, il y aura de nouvelles personnes et de nouveaux endroits à
apprécier, de nouvelles choses à découvrir. Qu'est-ce que tu sens ? Un banquet. Une
fête s'annonce. Et vous êtes invité. Il y a de l'exploration et du travail à faire, et vous
avez hâte de commencer.
J'ai une base biblique pour toutes ces déclarations, et bien d'autres. Après avoir
examiné ce que disent les Ecritures, j'espère que la prochaine fois que vous
entendrez quelqu'un dire : « Nous ne pouvons pas commencer à imaginer à quoi
ressemblera le Ciel », vous serez capable de leur dire : « Je peux.
Mais avant d'aller plus loin, nous devons répondre à certaines objections
fréquemment soulevées.
SI « AUCUN IL N'A VU », COMMENT POUVONS-NOUS LE SAVOIR ?
Un pasteur visitant mon bureau m'a demandé ce que j'écrivais. « Un gros livre sur le
paradis, dis-je.
"Eh bien," répondit-il, "puisque l'Ecriture dit "Aucun œil n'a vu, aucune oreille n'a
entendu, aucun esprit n'a conçu ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment", de

46
quoi allez-vous parler ? Évidemment, nous ne pouvons pas sachez ce que Dieu a
préparé pour nous au Ciel." (Il faisait référence à 1 Corinthiens 2:9.)
Je lui ai dit ce que je dis toujours : « Tu n'as pas terminé la phrase. Tu dois aussi
lire le verset dix. Voici comment la phrase complète se lit : " 'Aucun œil n'a vu,
aucune oreille n'a entendu, aucun esprit n'a conçu ce que Dieu a préparé pour ceux
qui l'aiment' - mais Dieu nous l'a révélé par son Esprit" (c'est nous qui soulignons).
Le contexte montre clairement que cette révélation est la Parole de Dieu (v. 13), qui
nous dit ce que Dieu a préparé pour nous. Après avoir lu quelques dizaines de livres
sur le Ciel, j'ai instinctivement grincé des dents chaque fois que je voyais 1
Corinthiens 2:9. C'est un vers merveilleux; c'est juste qu'il est presque toujours
utilisé à mauvais escient. Il dit précisément le contraire de ce qu'il est cité pour
prouver !†
Ce que nous n'aurions pas pu savoir autrement sur le Ciel, parce que nous
sommes incapables de le voir, Dieu dit qu'il nous l'a révélé par son Esprit. Cela
signifie que Dieu nous a expliqué à quoi ressemble le Ciel. Pas de manière
exhaustive, mais précise. Dieu nous parle du Ciel dans sa Parole, non pas pour que
nous puissions hausser les épaules et rester ignorants, mais parce qu'il veut que
nous comprenions et anticipions ce qui nous attend.
D'autres versets sont également retirés pour faire dérailler les discussions sur le
Ciel. Par exemple, « Les choses secrètes appartiennent au Seigneur notre Dieu »
(Deutéronome 29 :29). Le ciel est considéré comme une "chose secrète". Mais le
reste du verset – encore une fois, rarement cité – complète la pensée : « Mais les
choses révélées appartiennent à nous et à nos enfants pour toujours.
Nous devons accepter que beaucoup de choses concernant le Ciel sont secrètes et
que Dieu nous réserve d'innombrables surprises. Mais quant aux choses que Dieu
nous a révélées au sujet du Ciel, ces choses nous appartiennent à nous et à nos
enfants. Il est extrêmement important que nous les étudiions et les comprenions.
C'est précisément pourquoi Dieu nous les a révélés !
Bien que les fondamentalistes rejettent la suggestion selon laquelle le paradis
ne fait plus partie intégrante de leur système de croyances, la vie éternelle est
devenue un lieu inconnu ou un état d'identité vagut. Chrétiens conservateurs...
ne retournez pas aux riches images célestes des générations précédentes. Le
drame du futur est décidément de ce monde ; il se produit pendant la période
avant et pendant le millénaire, pas dans un monde céleste.
COLLEEN MCDANNELL et BERNHARD LANC
Un autre "silencieux" est 2 Corinthiens 12:2-4. Paul dit que quatorze ans plus tôt,
il avait été « attrapé au paradis », où il « entendit des choses inexprimables, des
47
choses qu'il n'est pas permis à l'homme de dire ». Certaines personnes utilisent ce
verset pour dire que nous ne devrions pas discuter de ce que sera le Ciel. Mais tout
ce qu'il dit, c'est que Dieu n'a pas permis à Paul de parler de sa visite au Ciel. En
revanche, Dieu a commandé à l'apôtre Jean de parler de sa visite prolongée au ciel,
ce qu'il a fait en détail dans le livre de l'Apocalypse. De même, Ésaïe et Ézéchiel ont
écrit sur ce qu'ils ont vu au Ciel.
Bien qu'il soit inapproprié pour nous de spéculer sur ce que Paul aurait pu voir au
Ciel, il est certainement approprié de discuter de ce que Jean a vu, parce que Dieu a
choisi de nous le révéler. S'il n'avait pas l'intention que nous le comprenions,
pourquoi se donnerait-il la peine de nous en parler ? (À quand remonte la dernière
fois que vous avez écrit une lettre à quelqu'un en utilisant des mots que vous ne
vous attendiez pas à ce qu'il comprenne ?) Ainsi, nous devrions étudier, enseigner et
discuter de la révélation de Dieu sur le Ciel qui nous a été donnée dans sa Parole.
Certes, tout ce que la Bible dit au sujet du Ciel n'est pas facilement envisageable.
Considérez la description d'Ézéchiel des créatures vivantes et de leurs roues, et la
manifestation de la gloire de Dieu qui laisse le prophète chercher ses mots (Ézéchiel
1:4-28). Pourtant, de nombreux autres passages concernant le Ciel sont beaucoup
plus faciles à saisir.
Ésaïe 55 : 9 est un autre verset souvent cité à l'appui d'une approche du Ciel « ne
demandez pas, ne dites pas » : « Comme les cieux sont plus élevés que la terre, mes
voies sont plus élevées que vos voies et mes pensées que tes pensées." Les pensées
de Dieu sont en effet plus élevées que les nôtres, mais lorsqu'il réduit ses pensées en
mots et les révèle dans les Écritures, il s'attend à ce que nous les étudiions, les
méditions et les comprenions – encore une fois, pas de manière exhaustive, mais
avec précision.
METTRE NOTRE CUR ET NOTRE ESPRIT AU CIEL
« Fixez votre cœur sur les choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu »
(Colossiens 3:1). C'est un commandement direct de placer nos cœurs sur le Ciel. Et
pour nous assurer que nous ne manquons pas l'importance d'une vie centrée sur le
ciel, le verset suivant dit : « Concentrez-vous sur les choses d'en haut, pas sur les
choses terrestres. » Dieu nous ordonne de placer nos cœurs et nos pensées vers le
ciel.
Désirer le Christ, c'est désirer le Ciel, car c'est là que nous serons avec lui. Le
peuple de Dieu « aspire à un pays meilleur » (Hébreux 11 :16). Nous ne pouvons pas
fixer nos yeux sur Christ sans fixer nos yeux sur le ciel, et nous ne pouvons pas fixer
nos yeux sur le ciel sans fixer nos yeux sur Christ. Pourtant, ce n'est pas seulement
Christ mais « les choses d'en haut » sur lesquelles nous devons nous concentrer.

48
Le mot grec traduit par « fixez votre cœur sur » est zeteo, qui « dénote la
recherche ou la quête philosophique générale de l'homme ».30 Le même mot est
utilisé dans les évangiles pour décrire comment « le Fils de l'homme est venu
chercher... ce qui était perdu » (Luc 19:10, italiques ajoutés). Il est également utilisé
pour la façon dont un berger cherche sa brebis perdue (Matthieu 18:12), une femme
recherche une pièce de monnaie perdue (Luc 15:8) et un marchand recherche une
perle fine (Matthieu 13:45). Il s'agit d'une enquête diligente, active et résolue. Ainsi,
nous pouvons comprendre l'exhortation de Paul dans Colossiens 3 :1 comme suit : «
Poursuivez avec diligence, activement, résolument les choses d'en haut » — en un
mot, le Ciel. (Maintenant, vous avez une raison biblique claire pour lire ce livre !)
Le verbe zeteo est au présent, suggérant un processus continu. "Continuez à
chercher le paradis." Ne vous contentez pas d'avoir une conversation, de lire un livre
ou d'écouter un sermon et de vous sentir comme si vous aviez exécuté l'ordre.
Puisque vous passerez la prochaine vie à vivre au Paradis, pourquoi ne pas passer
cette vie à chercher le Paradis, afin que vous puissiez anticiper et vous y préparer
avec impatience ?
Le commandement, et sa reformulation, implique qu'il n'y a rien d'automatique à
fixer nos pensées sur le Ciel. En fait, la plupart des commandes supposent une
résistance à leur obéissance, ce qui met en place la nécessité de la commande. On
nous dit d'éviter l'immoralité sexuelle parce que c'est notre tendance. On ne nous dit
pas d'éviter de sauter des bâtiments parce que normalement nous ne combattons
pas une telle tentation. Le commandement de penser au paradis est attaqué de cent
manières différentes chaque jour. Tout y milite. Nos esprits sont tellement fixés sur
Terre que nous ne sommes pas habitués à la pensée céleste. Nous devons donc y
travailler.
Qu'avez-vous fait quotidiennement pour vous concentrer sur les choses d'en haut,
pour chercher le Ciel ? Que devriez-vous faire différemment ?
Peut-être avez-vous peur de devenir « si céleste que vous n'êtes d'aucun bien
terrestre ». Détendez-vous, vous n'avez rien à craindre ! Au contraire, beaucoup
d'entre nous ont un esprit tellement terrestre que nous ne sommes d'aucun bien
céleste ou terrestre. CS Lewis a observé : « Si vous lisez l'histoire, vous constaterez
que les chrétiens qui ont fait le plus pour le monde actuel étaient ceux qui pensaient
le plus au prochain. Les apôtres eux-mêmes, qui ont mis sur pied la conversion de
l'Empire romain, le grand les hommes qui ont bâti le moyen âge, les évangéliques
anglais qui ont aboli la traite des esclaves, tous ont laissé leur empreinte sur la terre,
précisément parce que leur esprit était occupé par le Ciel.C'est depuis que les
chrétiens ont largement cessé de penser à l'autre monde qu'ils sont devenus si
inefficace en cela. Visez le ciel et vous obtiendrez la terre « jetée dedans » :31
49
La plupart d'entre nous trouvent qu'il est très difficile de vouloir le « Ciel » du
tout, sauf dans la mesure où « Ciel » signifie retrouver nos amis qui sont morts.
Une des raisons de cette difficulté est que nous n'avons pas été formés : toute
notre éducation tend à fixer notre esprit sur ce monde. Une autre raison est que
lorsque le vrai besoin du Ciel est présent en nous, nous ne le reconnaissons pas.
CS LEWIS
Nous avons besoin d'une génération de personnes à l'esprit céleste qui voient les
êtres humains et la terre elle-même non pas simplement comme ils sont, mais
comme Dieu veut qu'ils soient.
ALIMENTER NOTRE IMAGINATION
Nous devons commencer par raisonner à partir de la vérité révélée de Dieu. Mais ce
raisonnement nous demandera d'utiliser notre imagination enrichie par les
Écritures. En tant qu'écrivain de non-fiction et enseignant de la Bible, je commence
par voir ce que l'Écriture dit réellement. En tant que romancier, je prends cette
révélation et j'y ajoute l'ingrédient essentiel de l'imagination. Comme l'a dit CS
Lewis, "Alors que la raison est l'organe naturel de la vérité, l'imagination est
l'organe du sens."32 Selon les mots de Francis Schaeffer, « Le chrétien est l'homme
vraiment libre, il est libre d'avoir de l'imagination. C'est aussi notre héritage. Le
chrétien est celui dont l'imagination doit voler au-delà des étoiles.33 Schaeffer a
toujours commencé par la vérité révélée de Dieu. Mais il nous a exhortés à laisser
cette vérité alimenter notre imagination. L'imagination ne doit pas s'éloigner de la
vérité mais s'envoler vers la vérité.
Si vous êtes un chrétien souffrant de grandes douleurs et de grandes pertes, Jésus
dit : « Soyez de bonne humeur » (Jean 16 :33, LSG). La nouvelle maison est presque
prête pour vous. Le jour du déménagement approche. L'hiver sombre est sur le
point de se transformer comme par magie en printemps. Bientôt, vous serez chez
vous, pour la première fois. D'ici là, je vous encourage à méditer sur les vérités de la
Bible concernant le Ciel. Que votre imagination s'envole et que votre cœur se
réjouisse.
† Un autre problème avec l'utilisation de 1 Corinthiens 2:9 est qu'il ne parle pas du
Ciel. Dans son contexte, il fait référence à la sagesse cachée de Dieu liée au salut.
Certains diront que la sagesse cachée de Dieu inclut largement la sagesse sur le Ciel,
mais mon point est que même si le verset fait référence au Ciel, il dit le contraire de
ce qu'il est généralement cité pour prouver, parce que le verset 10 indique que Dieu
a révélé ces vérités.

50
CHAPITRE 3 :
LE PARADIS EST NOTRE DESTINATION PAR DÉFAUT... OU
L'ENFER ?
Le chemin le plus sûr vers l'enfer est le chemin graduel — la pente douce,
douce sous les pieds, sans virages brusques, « sans bornes », sans panneaux
indicateurs.
CS Lewis
Pour chaque Américain qui croit aller en Enfer, il y en a 120 qui croient aller au
Paradis.34 Cet optimisme contraste fortement avec les paroles du Christ dans
Matthieu 7 :13-14 : « Entrez par la porte étroite. Car large est la porte et large est le
chemin qui mène à la destruction, et beaucoup y entrent. Mais petite est la porte et
rétrécissez la route qui mène à la vie, et seuls quelques-uns la trouvent."
Ce qui nous garderait hors du ciel est universel : « Tous ont péché et sont privés
de la gloire de Dieu » (Romains 3 :23). Le péché nous sépare d'une relation avec
Dieu (Ésaïe 59 :2). Dieu est si saint qu'il ne peut pas permettre au péché d'entrer en
sa présence : « Vos yeux sont trop purs pour regarder le mal ; vous ne pouvez pas
tolérer le mal » (Habacuc 1:13). Parce que nous sommes pécheurs, nous n'avons pas
le droit d'entrer en la présence de Dieu. Nous ne pouvons pas entrer au Ciel tels que
nous sommes.
Le paradis n'est donc pas notre destination par défaut. Personne n'y va
automatiquement. À moins que notre problème de péché ne soit résolu, le seul
endroit où nous irons sera notre véritable destination par défaut. . . Enfer.
J'aborde cette question maintenant parce que tout au long de ce livre, je parlerai
d'être avec Jésus au paradis, d'être réuni avec ma famille et mes amis et de vivre de
grandes aventures au paradis. Le grand danger est que les lecteurs supposent qu'ils
se dirigent vers le paradis. À en juger par ce qui se dit lors de la plupart des
funérailles, vous penseriez que presque tout le monde ira au paradis, n'est-ce pas ?
Mais Jésus a précisé que la plupart des gens n'allaient pas au paradis : "Petite est la
porte et étroite la route qui mène à la vie, et seuls quelques-uns la trouvent."
Nous n'osons pas "attendre et voir" quand il s'agit de ce qu'il y a de l'autre côté de
la mort. Nous ne devrions pas simplement croiser les doigts et espérer que nos
noms sont écrits dans le Livre de Vie (Apocalypse 21:27). Nous pouvons savoir, nous
devons savoir, avant de mourir. Et parce que nous pouvons mourir à tout moment,
nous devons le savoir maintenant, pas le mois prochain ou l'année prochaine.
"Pourquoi, tu ne sais même pas ce qui arrivera demain. Quelle est ta vie? Tu es une
brume qui apparaît pendant un petit moment et puis s'évanouit" (Jacques 4:14).

51
Il est primordial de s'assurer que vous allez au paradis, pas en enfer. La voix qui
murmure : « Il n'y a pas d'urgence ; posez ce livre ; vous pourrez toujours y penser
plus tard », n'est pas la voix de Dieu. Il dit : « C'est maintenant le jour du salut » (2
Corinthiens 6 :2) et « Choisissez vous-mêmes ce jour-là qui vous servirez » (Josué
24 :15).
L'ENFER : L'ALTERNATIVE HORRIBLE DU CIEL
L'enfer sera habité par des gens qui n'ont pas reçu le don de rédemption de Dieu en
Christ (Apocalypse 20 :12-15). Après le retour de Christ, il y aura une résurrection
des croyants pour la vie éternelle au ciel et une résurrection des incroyants pour
une existence éternelle en enfer (Jean 5:28-29). Les non-sauvés – tous ceux dont le
nom n'est pas écrit dans le Livre de Vie de l'Agneau – seront jugés par Dieu selon les
œuvres qu'ils ont accomplies, qui ont été enregistrées dans les livres du Ciel
(Apocalypse 20 :12-15). Parce que ces œuvres incluent le péché, les gens seuls, sans
Christ, ne peuvent pas entrer en présence d'un Dieu saint et juste et seront
consignés dans un lieu de destruction éternelle (Matthieu 13:40-42). Le Christ dira à
ceux qui ne sont pas couverts par son sang : « Éloignez-vous de moi, vous qui êtes
maudits,
L'enfer ne sera pas comme il est souvent décrit dans les bandes dessinées, un
salon géant où, entre deux verres, les gens racontent leurs escapades sur Terre. Ce
sera plutôt un lieu de misère totale (Matthieu 13 :42 ; 13 :50 ; 22 :13 ; 24 :51 ; 25 :30
; Luc 13 :28). Ce sera un lieu de punition consciente pour les péchés, sans espoir de
soulagement. C'est pourquoi Dante, dans l'Enfer, a imaginé ce signe ciselé au-dessus
de la porte de l'Enfer : « Abandonnez tout espoir, vous qui entrez.35
La réalité de l'Enfer devrait briser nos cœurs et nous mettre à genoux et aux
portes de ceux sans Christ. Aujourd'hui, cependant, même parmi de nombreux
croyants de la Bible, l'Enfer est devenu "le mot", rarement nommé, dont on parle
rarement. Il n'apparaît même pas dans de nombreux livrets d'évangélisation. Il est
courant de nier ou d'ignorer l'enseignement clair des Écritures sur l'Enfer. L'enfer
semble disproportionné, une réaction divine excessive. Dans les mots d'un
professeur et contributeur à une publication évangélique, "Je considère le concept
de l'enfer comme un tourment sans fin dans le corps et l'esprit une doctrine
scandaleuse... torture éternelle sur ses créatures, aussi coupables qu'ils aient pu être
? Il est certain qu'un Dieu qui ferait une telle chose ressemble plus à Satan qu'à
Dieu."36
Beaucoup imaginent qu'il est civilisé, humain et compatissant de nier l'existence
d'un enfer éternel, mais en fait il est arrogant que nous, en tant que créatures, osions
prendre ce que nous pensons être la hauteur morale en opposition à ce que Dieu le

52
Le créateur a clairement révélé. Nous ne voulons pas croire que d'autres méritent
une punition éternelle, car s'ils le font, nous aussi. Mais si nous comprenions la
nature de Dieu et la nôtre, nous serions choqués non pas que certaines personnes
puissent aller en Enfer (où iraient les pécheurs ?), mais que n'importe qui soit
autorisé à entrer au Ciel. Aussi impies que nous sommes, nous sommes disqualifiés
de dire que la sainteté infinie n'exige pas une punition éternelle. En niant l'infini de
l'Enfer, nous minimisons l'œuvre de Christ sur la croix. Pourquoi? Parce que nous
abaissons les enjeux de la rédemption. Si la crucifixion et la résurrection du Christ
n'avaient Pour nous délivrer d'un enfer éternel, son œuvre sur la croix est moins
héroïque, moins puissante, moins conséquente, et donc moins digne de notre
adoration et de nos louanges. Comme l'a dit le théologien William GT Shedd, « La
doctrine de l'expiation par procuration du Christ se tient ou tombe logiquement
avec celle du châtiment éternel ».37
J'avais de loin préféré marcher, comme je le fais, dans la terreur quotidienne de
l'éternité, que d'avoir l'impression qu'il ne s'agissait que d'un jeu d'enfants dans lequel
tous les concurrents obtiendraient à la fin des prix également sans valeur.
TS ELIOT
Satan a des motifs évidents pour alimenter notre refus du châtiment éternel : Il
veut que les incroyants rejettent Christ sans crainte ; il veut que les chrétiens ne
soient pas motivés à partager Christ ; et il veut que Dieu reçoive moins de gloire
pour la nature radicale de l'œuvre rédemptrice du Christ.
QU'EST-CE QUE JÉSUS A DIT AU SUJET DE L'ENFER ?
De nombreux livres nient l'Enfer. Certains embrassent l'universalisme, la croyance
que tout le monde sera finalement sauvé. Certains considèrent l'enfer comme
l'invention de prophètes aux yeux fous obsédés par la colère. Ils soutiennent que les
chrétiens devraient emprunter la voie supérieure de l'amour du Christ. Mais cette
perspective néglige une réalité évidente : dans la Bible, Jésus parle plus que
quiconque de l'Enfer (Matthieu 10 :28 ; 13 :40-42 ; Marc 9 :43-44). Il s'y réfère
comme un lieu littéral et le décrit en termes graphiques, y compris les incendies qui
font rage et le ver qui ne meurt pas. Le Christ dit que les non sauvés « seront jetés
dehors, dans les ténèbres, où il y aura des pleurs et des grincements de dents »
(Matthieu 8 :12). Dans son histoire de l'homme riche et de Lazare, Jésus a enseigné
qu'en Enfer, les méchants souffrent terriblement, sont pleinement conscients,
conservent leurs désirs, leurs souvenirs et leur raisonnement, aspirent au
soulagement, ne peuvent pas être réconfortés, ne peuvent pas quitter leur tourment
et sont sans espoir (Luc 16:19-31). Le Sauveur n'aurait pas pu brosser un tableau
plus sombre ou graphique.

53
Combien de temps durera l'enfer ? « Ils iront au châtiment éternel », a dit Jésus à
propos des injustes, « mais les justes à la vie éternelle » (Matthieu 25 :46). Ici, dans
la même phrase, le Christ utilise le même mot traduit par « éternel » (aionos) pour
décrire la durée du Ciel et de l'Enfer. Ainsi, si le Ciel sera expérimenté consciemment
pour toujours, l'Enfer doit être expérimenté consciemment pour toujours.
CS Lewis a dit : « Je n'ai rencontré aucune personne qui ne croyait pas totalement
en l'Enfer et qui avait aussi une croyance vivante et vivifiante au Paradis.38
L'enseignement biblique sur les deux destinations se tient ou tombe ensemble.
Si j'avais le choix, c'est-à-dire si l'Écriture n'était pas aussi claire et concluante, je
ne croirais certainement pas à l'Enfer. Faites-moi confiance quand je dis que je ne
veux pas y croire. Mais si je fais de ce que je veux – ou de ce que les autres veulent –
la base de mes croyances, alors je suis un adepte de moi-même et de ma culture, pas
un adepte du Christ. "Il semble y avoir une sorte de conspiration", écrit la
romancière Dorothy Sayers, "pour oublier, ou pour cacher, d'où vient la doctrine de
l'enfer. La doctrine de l'enfer n'est pas un "prêtre médiéval" pour effrayer les gens
afin qu'ils donnent de l'argent au église : c'est le jugement délibéré de Christ sur le
péché... Nous ne pouvons pas répudier l'Enfer sans répudier complètement Christ.39
Dans The Problem of Pain, CS Lewis écrit à propos de l'Enfer : « Il n'y a pas de
doctrine que je retirerais plus volontiers du christianisme que celle-ci, si elle était en
mon pouvoir. propres mots ; il a toujours été soutenu par la chrétienté ; et il a le
soutien de la raison. »40
EST-CE QUE ÇA N'AIME PAS PARLER DE L'ENFER ?
Si vous donniez à des amis la direction de Denver et que vous saviez qu'une route y
menait mais qu'une deuxième route se terminait par une falaise abrupte autour d'un
virage sans visibilité, parleriez-vous uniquement de la route sûre ? Non. Vous leur
parleriez des deux, surtout si vous saviez que le chemin de la destruction était plus
large et plus fréquenté. En fait, ce serait terriblement sans amour de ne pas les
avertir de cette autre route.
Pour la même raison, nous ne devons pas croire le mensonge de Satan selon
lequel il est sans amour de parler aux gens de l'Enfer. La vérité la plus fondamentale
est qu'il n'y a que deux destinations possibles après la mort : le paradis et l'enfer.
Chacun est tout aussi réel et tout aussi éternel que l'autre. À moins et jusqu'à ce que
nous abandonnions nos vies à Jésus-Christ, nous nous dirigeons vers l'enfer. La
chose la plus aimante que nous puissions faire pour nos amis et notre famille est de
les avertir du chemin qui mène à la destruction et de leur parler du chemin qui
mène à la vie.

54
Cela nous bouleverserait, mais penserions-nous que ce serait sans amour si un
médecin nous disait que nous avons un cancer potentiellement mortel ? Et le
médecin ne nous dirait-il pas si le cancer pouvait être éradiqué ? Pourquoi alors ne
parlons-nous pas aux personnes non sauvées du cancer du péché et du mal et
comment la peine inévitable de la destruction éternelle peut-elle être évitée par le
sacrifice expiatoire de Jésus-Christ ?
Thérèse d'Avila, une religieuse carmélite du XVIe siècle, a eu une vision
angoissante de l'Enfer. Elle écrivit plus tard au sujet des tourments qu'elle endura :
J'étais terrifié par tout cela, et, bien que cela se soit passé il y a près de six
ans, je le suis toujours au moment où j'écris : alors même que je suis assis
ici, la peur semble priver mon corps de sa chaleur naturelle. Je ne me
souviens jamais d'un moment où j'ai subi des épreuves ou des douleurs et
où tout ce que nous pouvons souffrir sur terre m'a semblé de la moindre
importance par rapport à cela. . . . Cela m'a été du plus grand bénéfice, à la
fois en m'ôtant toute crainte des tribulations et des déceptions de cette
vie et aussi en me fortifiant de les subir et de rendre grâce au Seigneur,
qui, comme je le crois maintenant, a délivré moi de ces tourments
terribles et sans fin.41
Si nous comprenions l'enfer, même le moins du monde, aucun de nous ne dirait
jamais : "Allez en enfer". C'est bien trop facile d'aller en Enfer. Il ne nécessite aucun
changement de cap, aucun réglage de navigation. Nous sommes nés avec notre
pilote automatique réglé vers l'enfer. Ce n'est rien à prendre à la légère : l'enfer est
la plus grande tragédie de l'univers.
Dieu nous aime assez pour nous dire la vérité : il y a deux destinations éternelles,
pas une, et nous devons choisir le bon chemin si nous voulons aller au paradis. Tous
les chemins ne mènent pas au paradis. Un seul le fait : Jésus-Christ. Il a dit : « Nul ne
vient au Père que par moi » (Jean 14 :6). Tous les autres chemins mènent à l'Enfer.
Les enjeux élevés impliqués dans le choix entre le paradis et l'enfer nous amèneront
à apprécier le paradis de manière plus profonde, ne le prenant jamais pour acquis,
et louant toujours Dieu pour sa grâce qui nous délivre de ce que nous méritons et
nous accorde pour toujours ce que nous ne méritons pas. .
TERRE : LE MONDE ENTRE-ENTRE
Dieu et Satan ne sont pas des opposés égaux. De même, l'Enfer n'est pas l'opposé
égal du Ciel. Tout comme Dieu n'a pas d'égal en tant que personne, le Ciel n'a pas
d'égal en tant que lieu.
L'enfer sera terriblement terne, petit et insignifiant, sans compagnie, sans but ou
accomplissement. Il n'aura pas ses propres histoires ; ce ne sera qu'une note de bas
55
de page sur l'histoire, une fissure dans le trottoir. Alors que le nouvel univers avance
glorieusement, l'Enfer et ses occupants existeront dans une inactivité et une
insignifiance totales, une éternelle non-vie de regret et, peut-être, une diminution de
la personnalité.
Les Écritures disent de ceux qui meurent sans Jésus : « Ils seront punis d'une
destruction éternelle et exclus de la présence du Seigneur et de la majesté de sa
puissance » (2 Thessaloniciens 1:9). Parce que Dieu est la source de tout bien et que
l'enfer est l'absence de Dieu, l'enfer doit aussi être l'absence de tout bien. De même,
la communauté, la camaraderie et l'amitié sont bonnes, enracinées dans le Dieu
trinitaire lui-même. Mais en l'absence de Dieu, l'Enfer n'aura ni communauté, ni
camaraderie, ni amitié. Je ne crois pas que l'enfer soit un endroit où les démons
prennent plaisir à punir les gens et où les gens compatissent à leur sort. Plus
probablement, chaque personne est en isolement cellulaire, tout comme l'homme
riche est représenté seul en enfer (Luc 16:22-23). La misère aime la compagnie,
mais il n'y aura rien à aimer en enfer.
La Terre est un monde intermédiaire touché à la fois par le Ciel et l'Enfer. La Terre
mène directement au Ciel ou directement à l'Enfer, offrant le choix entre les deux. Le
meilleur de la vie sur Terre est un aperçu du Ciel ; le pire de la vie est un aperçu de
l'enfer. Pour les chrétiens, cette vie présente est la plus proche de l'Enfer. Pour les
incroyants, c'est le plus proche ils viendront au Ciel.
Résolu, que je vivrai ainsi comme je souhaiterai qu'on le fasse quand je viendrai à
mourir. . . . Résolu, à m'efforcer d'agir comme je peux le penser, si j'avais déjà vu le
bonheur du ciel et les tourments de l'enfer.
JONATHAN EDWARD
La réalité du choix qui nous attend dans cette vie est à la fois merveilleuse et
terrible. Compte tenu de la réalité de nos deux destinations possibles, ne devrions-
nous pas être prêts à payer n'importe quel prix pour éviter l'Enfer et aller au Paradis
? Et pourtant, le prix a déjà été payé. « Vous avez été rachetés à un prix » (1
Corinthiens 6 :20). Le prix payé était exorbitant : le sang versé du Fils de Dieu, Jésus-
Christ.
Considérez la merveille : Dieu a décidé qu'il préférerait aller en enfer à notre place
plutôt que de vivre au paradis sans nous. Il veut tellement que nous n'allions pas en
Enfer qu'il a payé un prix horrible sur la croix pour que nous n'ayons pas à le faire.
Dans l'état actuel des choses, cependant, en dehors de Christ, notre avenir éternel
se passera en enfer.

56
Jésus pose une question obsédante dans Marc 8:36-37 : « A quoi bon pour un
homme de gagner le monde entier, mais de perdre son âme ? Ou que peut donner un
homme en échange de son âme ?
Le prix a été payé. Mais encore faut-il choisir. Comme tout cadeau, le pardon peut
être offert, mais il ne nous appartient pas tant que nous n'avons pas choisi de le
recevoir. Un criminel condamné peut se voir offrir une grâce par le gouverneur,
mais s'il rejette la grâce, celle-ci n'est pas valide. Un pardon doit être accepté. De
même, Christ offre à chacun de nous le don du pardon et de la vie éternelle, mais ce
n'est pas parce que l'offre est faite qu'elle est nôtre. Pour l'avoir, il faut choisir de
l'accepter.
Mais est-il vraiment possible de savoir que vous irez au Paradis lorsque vous
mourrez ? Avant d'approfondir le sujet du Ciel, nous aborderons cette question dans
le chapitre suivant.

57
CHAPITRE 4 :
POUVEZ-VOUS SAVOIR QUE VOUS ALLEZ AU CIEL ?
Bientôt, vous lirez dans le journal que je suis mort. N'y croyez pas un
instant. Je serai plus vivant que jamais.
DL Moody
La Terre recule. . . . Le ciel s'ouvre devant moi !
DL Moody (sur son lit de mort)
Les villes anciennes tenaient des listes de leurs citoyens. Des gardes étaient postés
aux portes de la ville pour éloigner les criminels et les ennemis en vérifiant leurs
noms par rapport à la liste. C'est le contexte d'Apocalypse 21 :27 : « Rien d'impur
n'entrera dans [la ville], ni quiconque fait ce qui est honteux ou trompeur, mais
seulement ceux dont les noms sont écrits dans le livre de vie de l'Agneau. »
Ruthanna Metzgar, chanteuse professionnelle, raconte une histoire qui illustre
l'importance d'avoir nos noms écrits dans le livre. Il y a plusieurs années, on lui a
demandé de chanter au mariage d'un homme très riche. Selon l'invitation, la
réception aurait lieu aux deux derniers étages de la Columbia Tower de Seattle, le
plus haut gratte-ciel du nord-ouest. Elle et son mari, Roy, étaient ravis d'y assister.
A la réception, des serveurs en smoking offraient de succulents hors-d'œuvre et
des boissons exotiques. Les mariés se sont approchés d'un bel escalier de verre et de
laiton qui menait au dernier étage. Quelqu'un a cérémonieusement coupé un ruban
de satin drapé en bas de l'escalier. Ils ont annoncé que le festin de mariage était sur
le point de commencer. Les mariés montèrent les escaliers, suivis de leurs invités.
En haut de l'escalier, un maître d'hôtel avec un livre relié a accueilli les invités
devant les portes.
"Pourrais-je avoir votre nom s'il vous plaît?"
"Je suis Ruthanna Metzgar et voici mon mari, Roy."
Il chercha le Mme. « Je ne le trouve pas. Pourriez-vous l'épeler s'il vous plaît ?
Ruthanna épelle lentement son nom. Après avoir cherché dans le livre, le maître
d'hôtel leva les yeux et dit : « Je suis désolé, mais votre nom n'est pas ici.
"Il doit y avoir une erreur," répondit Ruthanna. "Je suis le chanteur. J'ai chanté
pour ce mariage !"
Le monsieur a répondu : « Peu importe qui vous êtes ou ce que vous avez fait. Sans
votre nom dans le livre, vous ne pouvez pas assister au banquet.

58
Il fit signe à un serveur et dit : « Montrez ces personnes à l'ascenseur de service,
s'il vous plaît. »
Les Metzgar ont suivi le serveur devant des tables joliment décorées chargées de
crevettes, de saumon fumé entier et de magnifiques sculptures de glace sculptées.
Adjacent à la zone de banquet, un orchestre se préparait à jouer, les musiciens tous
vêtus de smokings blancs éblouissants.
Le serveur conduisit Ruthanna et Roy à l'ascenseur de service, les fit entrer et
poussa G vers le parking.
Après avoir localisé leur voiture et parcouru plusieurs kilomètres en silence, Roy
tendit la main et posa sa main sur le bras de Ruthanna. « Chérie, que s'est-il passé ? »
"Quand l'invitation est arrivée, j'étais occupée," répondit Ruthanna. "Je n'ai jamais
pris la peine de RSVP. De plus, j'étais le chanteur. Je pourrais sûrement aller à la
réception sans retourner le RSVP!"
Ruthanna a commencé à pleurer, non seulement parce qu'elle avait raté le
banquet le plus somptueux auquel elle avait été invitée, mais aussi parce qu'elle
avait soudainement eu un petit avant-goût de ce que ce sera un jour pour les gens
alors qu'ils se tiennent devant le Christ et trouvent leurs noms. ne sont pas écrits
dans le Livre de Vie de l'Agneau.42
À travers les âges, d'innombrables personnes ont été trop occupées pour
répondre à l'invitation du Christ à son banquet de mariage. Beaucoup supposent que
le bien qu'ils ont fait – peut-être aller à l'église, se faire baptiser, chanter dans la
chorale ou aider dans une soupe populaire – sera suffisant pour entrer au paradis.
Mais les gens qui ne répondent pas à l'invitation de Christ à pardonner leurs péchés
sont des gens dont les noms ne sont pas écrits dans le Livre de Vie de l'Agneau. Se
voir refuser l'entrée au banquet de mariage de Heaven ne signifie pas seulement
descendre l'ascenseur de service jusqu'au garage. Cela signifiera être jeté dehors en
enfer, pour toujours.
En ce jour, aucune explication ou excuse ne comptera. Tout ce qui comptera, c'est
si nos noms sont écrits dans le livre. S'ils ne le sont pas, nous serons refoulés.
Avez-vous dit oui à l'invitation du Christ à le rejoindre aux noces et à passer
l'éternité avec lui dans sa maison ? Si tel est le cas, vous avez des raisons de vous
réjouir : les portes du ciel vous seront ouvertes.
Si vous avez remis à plus tard votre réponse, votre RSVP, ou si vous présumez que
vous pouvez entrer au Ciel sans répondre à l'invitation du Christ, un jour vous le
regretterez profondément.

59
PRÉPARER LE VOYAGE
Un cimetière de l'Indiana possède une pierre tombale, vieille de plus de cent ans,
avec l'épitaphe suivante :

Arrête-toi, étranger, quand tu passes devant moi :

Comme tu es maintenant, comme je l'étais autrefois.

Comme je suis maintenant, ainsi tu le seras.

Alors prépare-toi à la mort et suis-moi.

Un passant inconnu a gratté ces mots supplémentaires sur la pierre tombale :

Pour te suivre je ne suis pas content,

Jusqu'à ce que je sache dans quel sens vous êtes allé.43

Pouvons-nous vraiment savoir à l'avance où nous allons quand nous mourrons ?


L'apôtre Jean, le même qui a écrit sur les nouveaux cieux et la Nouvelle Terre, a dit
dans l'une de ses lettres : « J'écris ces choses à vous qui croyez au nom du Fils de
Dieu afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle. " (1 Jean 5:13, italiques
ajoutés). Nous pouvons savoir avec certitude que nous avons la vie éternelle. Nous
pouvons savoir avec certitude que nous irons au paradis lorsque nous mourrons.
EST-CE QUE TU?
Les gens qui veulent se rendre en Floride ne se contentent pas de monter dans la
voiture et de commencer à conduire, en espérant que la route les y amènera d'une
manière ou d'une autre. Au lieu de cela, ils regardent une carte et tracent leur
chemin. Ils le font à l'avance, plutôt que d'attendre d'arriver à la mauvaise
destination ou de découvrir qu'ils ont passé trois jours à conduire dans la mauvaise
direction. Si vous voulez aller quelque part, les conjectures sont une mauvaise
stratégie. L'objectif d'aller au paradis mérite une planification plus avancée que ce
que nous donnerions à n'importe quel autre voyage, mais certaines personnes
passent beaucoup plus de temps à préparer un voyage à Disney World.
De nombreux livres sur le paradis semblent supposer que chaque lecteur est lié au
paradis. La Bible dit le contraire. Je me dois à tous mes lecteurs de partager avec eux
la carte de Dieu vers le Ciel et de leur offrir sa Bonne Nouvelle.
CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR ET FAIRE

60
Pécher, c'est être en deçà des normes saintes de Dieu. Le péché est ce qui a mis fin
au paradis d'Eden. Et nous tous, comme Adam et Eve, sommes des pécheurs. Vous
êtes un pécheur. C'est la première chose que vous devez savoir. Le péché nous
trompe et nous fait penser que le mal est bien et le bien est mal (Proverbes 14 :12).
Le péché a des conséquences, mais Dieu a fourni une solution à notre péché : « Le
salaire du péché, c'est la mort, mais le don de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-
Christ notre Seigneur » (Romains 6 :23). Jésus-Christ, le Fils de Dieu, nous a
tellement aimés qu'il est devenu un homme pour nous délivrer de notre péché (Jean
3:16). Il est venu s'identifier à nous dans notre humanité et notre faiblesse, mais il
l'a fait sans être entaché par notre péché, notre auto-illusion et nos défauts moraux
(Hébreux 2:17-18 ; 4:15-16).
On nous dit que « Dieu l'a fait [Christ] qui n'avait pas de péché pour être péché
pour nous, afin qu'en lui nous devenions justice de Dieu » (2 Corinthiens 5:21). Cela
signifie que même si nous sommes sous la colère de Dieu pour nos péchés, Jésus est
mort sur la croix en tant que notre représentant, notre substitut. Dieu a alors
déversé sa colère sur Christ plutôt que sur nous. Christ, qui s'est tenu à notre place,
nous a transmis sa justice afin que nous soyons déclarés innocents de tous nos
péchés et déclarés justes, afin que nous puissions entrer dans la présence même de
Dieu au Ciel et être chez lui avec lui là-bas.
Aucun autre prophète ou personnalité religieuse, seul Jésus, le Fils de Dieu, n'est
digne de payer le prix de nos péchés exigé par la sainteté de Dieu (Apocalypse 5 :4-
5, 9-10). Ce n'est que lorsque nos péchés sont traités en Christ que nous pouvons
entrer au Ciel. Nous ne pouvons pas payer nous-mêmes. "Le salut ne se trouve en
personne d'autre [à part Jésus], car il n'y a pas d'autre nom sous le ciel donné aux
hommes par lequel nous devons être sauvés" (Actes 4:12).
Étant lui-même Dieu et donc tout-puissant, Jésus-Christ est ressuscité du
tombeau, vainquant le péché et vainquant la mort (1 Corinthiens 15 :3-4, 54-57).
Quand Christ est mort sur la croix pour nous, il a dit : « C'est fini » (Jean 19 :30). Le
mot grec traduit par « c'est fini » était couramment inscrit sur les certificats de dette
lorsqu'ils étaient annulés. Cela signifiait "payé en totalité". Christ est mort pour que
le certificat de dette, composé de tous nos péchés, puisse une fois pour toutes être
marqué "payé en totalité".
En raison de la mort sacrificielle de Jésus-Christ sur la croix en notre nom, Dieu
nous offre gratuitement le pardon. « Il ne nous traite pas comme nos péchés le
méritent ou ne nous rend pas selon nos iniquités... Autant l'orient est éloigné de
l'occident, autant il nous a éloigné de nos transgressions » (Psaume 103 :10-12).

61
Le pardon n'est pas automatique. Si nous voulons être pardonnés, nous devons
reconnaître et nous repentir de nos péchés : « Celui qui cache ses péchés ne
prospère pas, mais celui qui les confesse et y renonce trouve miséricorde »
(Proverbes 28 :13). Le pardon est établi par notre confession : « Si nous confessons
nos péchés, il est fidèle et juste et nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de
toute injustice » (1 Jean 1:9).
Le Christ offre à tous le don du pardon, du salut et de la vie éternelle : « Quiconque
a soif, qu'il vienne ; et qui le veut, qu'il reçoive le don gratuit de l'eau de vie »
(Apocalypse 22 :17).
Il n'y a aucune action juste que nous puissions faire qui nous vaudra une place au
Ciel (Tite 3:5). Nous venons à Christ les mains vides. Nous ne pouvons prendre
aucun crédit pour le salut : « Car c'est par grâce que vous avez été sauvés, par la foi -
et cela non de vous-mêmes, c'est le don de Dieu - non par les œuvres, afin que
personne ne puisse se glorifier » (Éphésiens 2 :8-9).
Ce don ne peut pas être travaillé, gagné ou obtenu de quelque manière que ce soit.
Cela ne dépend pas de notre mérite ou de nos efforts, mais uniquement du sacrifice
généreux et suffisant de Christ en notre nom. En fin de compte, le plus grand don de
Dieu est lui-même. Nous n'avons pas seulement besoin du salut, nous avons besoin
de Jésus le Sauveur. C'est la personne, Dieu, qui nous donne gracieusement la place,
le Ciel.
REJOINDRE LE CORPS DU CHRIST : L'ÉGLISE
Vous pensez peut-être que vous ne méritez pas le pardon après tout ce que vous
avez fait. C'est exactement ça. Personne ne mérite le pardon. Si nous le méritions,
nous n'en aurions pas besoin. C'est le point de grâce. Sur la croix, Jésus a fait
l'expérience de l'enfer que nous méritons, afin que pour l'éternité nous puissions
faire l'expérience du paradis que nous ne méritons pas.
Une fois pardonnés, nous pouvons nous attendre à passer l'éternité au ciel avec
Christ et notre famille spirituelle (Jean 14 :1-3 ; Apocalypse 20 :11-22 :6). Nous
n'avons jamais à craindre que Dieu trouve un squelette dans notre placard et dise : «
Si j'avais su que tu as fait cela, je ne t'aurais pas laissé entrer au paradis. Tout péché
est lavé par le sang de Christ. De plus, Dieu est omniscient. Il nous a vu au pire et
nous aime toujours. Aucun péché n'est plus grand que le Sauveur. Si Dieu n'était pas
disposé à pardonner le péché sur la base du sacrifice de Christ, le ciel serait vide.
Jésus a dit : « Veillez à ce que personne ne vous séduise » (Matthieu 24 :4). Il
existe d'innombrables groupes, religieux et laïcs, qui vous assureront que le paradis
est votre destination automatique ou qu'il peut être atteint par votre travail acharné

62
et votre abstention de certains péchés. C'est faux : il n'y a de salut que par Jésus et
son œuvre rédemptrice.
Les faux enseignants peuvent être attrayants et persuasifs, citant souvent la Bible
hors de son contexte. Mais ils devraient être rejetés parce qu'ils contredisent la
Parole de Dieu (Actes 17 :11). La fausse doctrine est l'une des raisons pour
lesquelles la vie chrétienne ne doit pas et ne peut pas être vécue de manière isolée.
Nous devons faire partie d'une famille de chrétiens appelée église, où la Parole de
Dieu est crue et enseignée. Vous pouvez vous sentir gêné par les autres chrétiens à
cause de votre passé. Vous ne devriez pas. Une église centrée sur le Christ n'est pas
une vitrine pour les saints mais un hôpital pour les pécheurs. Les personnes que
vous rejoignez sont humaines, imparfaites et nécessiteuses. La plupart des gens
d'église ne sont pas pharisaïques. Ceux qui le sont devraient être plaints, car ils ne
comprennent pas la grâce de Dieu.
Une bonne église enseignera la Parole de Dieu et fournira amour, aide et soutien.
Si vous avez d'autres questions sur Jésus et sur le Ciel, vous pouvez y trouver des
réponses. (Si vous cherchez une telle église dans votre région mais que vous n'en
trouvez pas, utilisez l'adresse à la fin de ce livre pour contacter notre organisation,
et nous nous ferons un plaisir de vous aider.)
A ceux qui présumaient qu'ils iraient au ciel parce qu'ils étaient religieux, Jésus a
dit : "Ce n'est pas tous ceux qui me disent : 'Seigneur, Seigneur' qui entreront dans le
royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans
le ciel. Beaucoup me diront ce jour-là : 'Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas
prophétisé en ton nom, et en ton nom, chassions-nous les démons et
accomplissions-nous beaucoup de miracles ?' Alors je leur dirai clairement : 'Je ne
vous ai jamais connus. Loin de moi, méchants !'" (Matthieu 7 :21-23). Ceux qui
assument seuls leurs activités religieuses les amèneront au Ciel ont une terrible
surprise devant eux.
Ne vous contentez pas de supposer que vous êtes chrétien et que vous allez au
paradis. Prenez la décision consciente d'accepter la mort sacrificielle de Christ en
votre nom. Lorsque vous choisissez d'accepter Christ et de lui abandonner le
contrôle de votre vie, vous pouvez être certain que votre nom est écrit dans le Livre
de Vie de l'Agneau.
L'EAU POUR LA SOIF
Après nous avoir montré les nouveaux cieux et la Nouvelle Terre, Jésus dit vers la fin
de la Bible : « Je suis l'Alpha et l'Oméga, le Commencement et la Fin. À celui qui a
soif, je donnerai à boire gratuitement à la source de l'eau de la vie » (Apocalypse
21 :6). Mais alors Jésus ajoute ces paroles qui donnent à réfléchir : « Celui qui

63
vaincra héritera de tout cela, et je serai son Dieu et il sera mon fils. Mais les lâches,
les incrédules, les vils, les meurtriers, les sexuellement immoraux, ceux qui
pratiquent les arts magiques, les idolâtres et tous les menteurs, leur place sera dans
l'étang ardent de soufre ardent » (Apocalypse 21 :7-8).
Il y a eu des moments où je pense que nous ne désirons pas le ciel mais le plus souvent
je me demande si, au fond de notre cœur, nous avons déjà désiré autre chose.
CS LEWIS
Pour ceux qui connaissent le Christ, leur place est le Ciel. Pour ceux qui ne
connaissent pas le Christ, leur place est l'Enfer. Jésus a dit : « Je suis le chemin, la
vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14 :6). Il n'y a pas de juste
milieu. Soit vous êtes un disciple de Jésus, soit vous ne l'êtes pas. Le Christ a dit : «
Celui qui n'est pas avec moi est contre moi » (Luc 11 :23).
La Bible se termine par une autre invitation, suggérant que Dieu veut donner à
chaque lecteur une dernière chance : « L'Esprit et l'épouse disent : 'Viens !' Et que
celui qui entend dise : 'Viens !' Quiconque a soif, qu'il vienne ; et qui veut, qu'il
reçoive le don gratuit de l'eau de vie » (Apocalypse 22 :17). C'est de Jésus – et du Ciel
– dont nous avons soif. Jésus et le Ciel nous sont offerts gratuitement car il en a déjà
payé le prix pour nous.
Dieu vous invite à venir. L'église vous invite à venir. En tant que disciple de Jésus,
je vous invite à venir.
Pourquoi ne viendrais-tu pas ? Quelle raison pourrait être assez bonne pour se
détourner de Jésus et de la vie éternelle dans les nouveaux cieux et la Nouvelle Terre
? Selon les mots de CS Lewis, « Toute votre vie, une extase inaccessible a plané juste
au-delà de la portée de votre conscience. Le jour vient où vous vous réveillerez pour
découvrir, au-delà de tout espoir, que vous l'avez atteint, ou bien, qu'il était à votre
portée et vous l'avez perdu à jamais."44
Vous êtes fait pour une personne et un lieu. Jésus est la personne. Le paradis est
l'endroit. Ils forment un tout : vous ne pouvez pas obtenir le Ciel sans Jésus ou Jésus
sans le Ciel. Nous explorerons les joies et les merveilles du ciel tout au long de ce
livre. Mais nous n'osons pas présumer que nous pouvons entrer au Ciel sans Christ.
« Cherchez l'Éternel pendant qu'il se trouve ; invoquez-le pendant qu'il est près »
(Ésaïe 55 : 6).
Avez-vous confessé vos péchés ? demandé au Christ de te pardonner ? placé votre
confiance dans la mort et la résurrection de Christ en votre nom ? demandé à Jésus
d'être votre Seigneur et de vous donner le pouvoir de le suivre ?

64
Ne serait-ce pas tragique si vous lisiez ce livre sur le paradis mais que vous n'y
alliez pas ?

65
SECTION DEUX

COMPRENDRE LE CIEL ACTUEL

66
CHAPITRE 5 :
QUELLE EST LA NATURE DU LE CIEL ACTUEL ?
Pépin : "Je Je ne pensais pas que ça " se terminerait de cette façon..."
Gandalf : "Fin ? Non, le voyage ne s'arrête pas ici. La mort n'est qu'un
autre chemin... celui que nous devons tous emprunter. Le rideau de pluie
gris de ce monde se rétracte, et tout se change en verre argenté... et puis tu
le vois."
Pomme reinette: « Quoi ? Gandalf ? Tu vois quoi ?
Gandalf : « Des rivages blancs… et au-delà. Le pays lointain et verdoyant
sous un lever de soleil rapide.
Pomme reinette: "Eh bien, ce n'est pas si mal."
Gandalf : "Non... non, ça ne l'est pas."
Le film de Peter Jackson Le retour du roi
L'apôtre Paul considérait qu'il était vital pour nous de savoir ce qui se passe quand
nous mourons : « Frères, nous ne voulons pas que vous ignoriez ceux qui
s'endorment, ou que vous vous attrissiez comme le reste des hommes, qui n'ont
aucun espoir » (1 Thessaloniciens 4:13).
Utilisant l'euphémisme « ceux qui s'endorment », Paul parle de ceux qui sont
morts. Si nous sommes vivants au retour du Christ, il nous assure que nous serons
"rattrapés avec eux dans les nuées pour rencontrer le Seigneur dans les airs. Et ainsi
nous serons avec le Seigneur pour toujours. Encouragez-vous donc les uns les autres
avec ces paroles" ( 1 Thessaloniciens 4:17-18).
La majeure partie de ce livre sera centrée sur le Ciel éternel, l'endroit où nous
vivrons pour toujours après la résurrection finale. Mais parce que nous avons tous
vu des êtres chers mourir et que nous mourrons nous-mêmes à moins que Christ ne
revienne le premier, nous devrions considérer ce que les Écritures enseignent sur le
ciel actuel – l'endroit où les chrétiens vont quand ils meurent.
LA NATURE TEMPORAIRE DU CIEL ACTUEL
Lorsqu'un chrétien meurt, il ou elle entre dans ce que la théologie appelle l'état
intermédiaire, une période de transition entre nos vies passées sur Terre et notre
future résurrection à la vie sur la Nouvelle Terre. Habituellement, lorsque nous nous
référons au « Ciel », nous entendons l'endroit où vont les chrétiens lorsqu'ils
meurent. C'est ce que j'appelle le Ciel présent ou intermédiaire. Lorsque nous disons

67
à nos enfants « Grand-mère est maintenant au paradis », nous faisons référence au
paradis actuel.
Par définition, un état ou un emplacement intermédiaire est temporaire. La vie
dans le ciel où nous allons quand nous mourons, où nous habiterons avant notre
résurrection corporelle, est "de loin mieux" que de vivre ici sur Terre sous la
malédiction, loin de la présence directe de Dieu (Philippiens 1:23) . Pourtant, le
Paradis intermédiaire ou présent n'est pas notre destination finale. Bien que ce soit
un endroit merveilleux, le ciel actuel n'est pas l'endroit pour lequel nous sommes
faits – l'endroit que Dieu promet de remodeler pour que nous vivions pour toujours.
Les enfants de Dieu sont destinés à la vie en tant qu'êtres ressuscités sur une Terre
ressuscitée. Nous ne devons pas perdre de vue notre véritable destination. Si nous le
faisons, nous serons confus et désorientés dans notre réflexion sur où et sous quelle
forme nous passerons l'éternité.
VIVRONS-NOUS AU CIEL POUR TOUJOURS ?
La réponse à la question, vivrons-nous au paradis pour toujours ? dépend de ce que
nous entendons par Ciel. Serons-nous avec le Seigneur pour toujours ? Absolument.
Serons-nous toujours avec lui exactement au même endroit que le Ciel maintenant ?
Non. Dans le Ciel actuel, nous serons en présence du Christ, et nous serons joyeux,
mais nous attendrons avec impatience notre résurrection corporelle et notre
relocalisation permanente sur la Nouvelle Terre.
Cela mérite d'être répété parce qu'il est si souvent mal compris : lorsque nous
mourrons, les croyants en Christ n'iront pas au Ciel où nous vivrons pour toujours.
Au lieu de cela, nous irons dans un paradis intermédiaire. Dans ce Ciel—où se
trouvent maintenant ceux qui sont morts couverts par le sang de Christ—nous
attendrons le temps du retour de Christ sur la terre, notre résurrection corporelle, le
jugement final et la création des nouveaux cieux et de la Nouvelle Terre. Si nous ne
parvenons pas à saisir cette vérité, nous ne parviendrons pas à comprendre la
doctrine biblique du Ciel.
Il peut sembler étrange de dire que le Ciel où nous allons à la mort n'est pas
éternel, pourtant c'est vrai. « Les chrétiens parlent souvent de vivre avec Dieu « au
paradis » pour toujours », écrit le théologien Wayne Grudem. "Mais en fait
l'enseignement biblique est plus riche que cela : il nous dit qu'il y aura de nouveaux
cieux et une nouvelle terre - une création entièrement renouvelée - et nous y
vivrons avec Dieu... Il y aura aussi un nouveau genre de l'unification du ciel et de la
terre... Il y aura une union du ciel et de la terre dans cette nouvelle création."45
Permettez-moi de suggérer une analogie pour illustrer la différence entre le Ciel
actuel et le Ciel éternel. Supposons que vous viviez dans un refuge pour sans-abri à

68
Miami. Un jour, vous héritez d'une belle maison, entièrement meublée, sur une
magnifique colline surplombant Santa Barbara, en Californie. Avec la maison vient
un travail merveilleux en faisant quelque chose que vous avez toujours voulu faire.
Non seulement cela, mais vous serez également proche de membres de votre famille
proche qui ont déménagé de Miami il y a de nombreuses années.
Lors de votre vol pour Santa Barbara, vous changerez d'avion à Dallas, où vous
passerez un après-midi. D'autres membres de la famille, que vous n'avez pas vus
depuis des années, vous attendront à l'aéroport de Dallas et monteront à bord de
l'avion avec vous pour Santa Barbara. Vous avez hâte de les voir.
Maintenant, quand l'agent de billetterie de Miami vous demande : « Où allez-vous
? diriez-vous « Dallas » ? Non. Vous diriez Santa Barbara, car c'est votre destination
finale. Si vous parliez de Dallas, vous diriez seulement : « Je vais à Santa Barbara en
passant par Dallas.
Quand vous parlez à vos amis à Miami de l'endroit où vous allez vivre, vous
concentrez-vous sur Dallas ? Non. Vous pourriez même ne pas mentionner Dallas,
même si vous serez un habitant de Dallas pendant plusieurs heures. Même si vous
passiez une semaine à Dallas, ce ne serait pas votre objectif. Dallas n'est qu'un arrêt
en cours de route. Votre véritable destination, votre nouvelle résidence permanente,
est Santa Barbara.
À l'âge de quatre-vingt-trois ans, je me suis demandé ce que je savais de la maison de
Dieu, et j'ai été vraiment choqué d'admettre que j'en savais très peu...
L'âge croissant et le fait que je vais bientôt faire mon propre pèlerinage, ont engendré
dans mon âme un désir intense d'explorer ce sujet fascinant.
IVOR POWELL
De même, le Ciel où nous irons à notre mort, le Ciel actuel, est une demeure
temporaire, une étape sur le chemin de notre destination finale : la Nouvelle Terre.
Une autre analogie est plus précise mais difficile à imaginer, car pour la plupart
d'entre nous c'est en dehors de notre expérience. Imaginez que vous quittiez le
refuge pour sans-abri de Miami et que vous vous envoliez vers l'emplacement
intermédiaire, Dallas, puis que vous fassiez demi-tour et rentriez chez vous dans
votre lieu d'origine, qui a été entièrement rénové, un nouveau Miami. Dans ce
nouveau Miami, vous ne vivriez plus dans un refuge pour sans-abri, mais dans une
belle maison dans une ville glorieuse sans pollution, sans crime et sans péché. Ainsi,
vous finiriez par vivre non pas dans une maison différente, mais dans une version
radicalement améliorée de votre ancienne maison.

69
C'est ce que la Bible nous promet : nous vivrons avec Christ et les uns avec les
autres pour toujours, non pas dans le Ciel intermédiaire ou présent, mais sur la
Nouvelle Terre, où Dieu sera chez lui avec son peuple.
LE CIEL CHANGE-T-IL VRAIMENT ?
Seul Dieu est éternel et existant par lui-même. Tout le reste est créé. Le ciel n'est pas
synonyme de Dieu, il ne fait pas non plus partie de son être essentiel. Par
conséquent, Dieu doit avoir créé le Ciel. Ce n'est pas un endroit où il doit habiter,
mais c'est l'endroit où il choisit d'habiter. Parce que le Ciel est un lieu où vivent les
anges, où les êtres finis vont et viennent, il semble être un environnement fini, un
lieu spécifique.
Parce que Dieu a créé le Ciel, il a eu un commencement et n'est donc ni éternel ni
immuable. Il avait un passé (le temps avant l'incarnation, la mort et la résurrection
du Christ), il a un présent (le Ciel où les croyants vont quand ils meurent) et il aura
un avenir (le Ciel éternel ou Nouvelle Terre). Le Ciel passé, le Ciel présent et le Ciel
futur ou éternel peuvent tous être appelés Ciel, mais ils ne sont pas synonymes,
même s'ils sont tous les demeures de Dieu.
Les livres sur le Ciel omettent souvent de faire la distinction entre les états
intermédiaires et éternels, en utilisant le seul mot - Ciel - comme tout compris. Mais
cela a émoussé notre pensée et nous empêche de comprendre les distinctions
bibliques importantes. Dans ce livre, lorsque je me réfère à l'endroit où vont les
croyants après la mort, j'utilise des termes tels que le Ciel actuel ou le Ciel
intermédiaire. J'appellerai l'état éternel le Ciel éternel ou la Nouvelle Terre. J'espère
que vous pouvez voir pourquoi il s'agit d'une distinction si importante. Le Ciel actuel
est un logement temporaire, en attendant le retour du Christ et notre résurrection
corporelle. Le Ciel éternel, la Nouvelle Terre, est notre véritable demeure, le lieu où
nous vivrons pour toujours avec notre Seigneur et les uns avec les autres. Les
grandes promesses rédemptrices de Dieu trouveront leur accomplissement ultime
sur la Nouvelle Terre, et non dans le Ciel actuel.
Lorsque nous parlons de la future Nouvelle Terre, comme nous le ferons dans la
majeure partie de ce livre, une grande partie de ce que nous disons à ce sujet peut
ne pas être vrai du Ciel intermédiaire. (Par exemple, nous mangerons et boirons
dans nos corps de résurrection sur la Nouvelle Terre, mais cela ne veut pas dire que
les gens mangent et boivent dans le Ciel actuel.) Et quand nous décrivons le Ciel
actuel, cela ne correspondra pas nécessairement à ce que le Le Ciel éternel, la
Nouvelle Terre, sera comme. Une fois que nous abandonnons nos hypothèses selon
lesquelles le Ciel ne peut pas changer, tout a du sens. Dieu ne change pas ; il est
immuable. Mais Dieu dit clairement que le Ciel changera. Il sera finalement déplacé

70
vers la Nouvelle Terre (Apocalypse 21 :1). De même, ce que nous appelons
maintenant l'Enfer sera également déplacé. Après le Jugement du Grand Trône
Blanc, l'Enfer sera jeté dans l'étang de feu éternel (Apocalypse 20 :14-15).
DISTINGUER LE CIEL ACTUEL ET FUTUR
Les questions, à quoi ressemble le paradis ? et, à quoi ressemblera le ciel ? avoir
deux réponses différentes. Le ciel intermédiaire actuel est dans le royaume
angélique, distinctement séparé de la Terre (bien que, comme nous le verrons, il ait
probablement plus de qualités physiques que nous ne le supposons). En revanche, le
futur Ciel sera dans le domaine humain, sur Terre. Alors la demeure de Dieu sera
aussi la demeure de l'humanité dans un univers ressuscité : « J'ai vu un ciel nouveau
et une terre nouvelle... J'ai vu la Ville Sainte, la Jérusalem nouvelle, descendant du
ciel de Dieu ... Et j'entendis une voix forte venant du trône dire : " Maintenant la
demeure de Dieu est avec les hommes, et il vivra avec eux. Ils seront son peuple, et
Dieu lui-même sera avec eux et sera leur Dieu " " (Apocalypse 21 :1-3). Ciel,
demeure de Dieu,
Remarquez que la Nouvelle Jérusalem, qui était au Ciel, descendra du Ciel de la
part de Dieu. Où est-ce que ça va? Vers la Nouvelle Terre. A partir de ce moment, "la
demeure de Dieu" sera avec l'humanité rachetée sur Terre
Certains diront que la Nouvelle Terre ne devrait pas s'appeler Ciel. Mais il me
semble clair que si la demeure spéciale de Dieu est par définition le Ciel, et qu'on
nous dit que "la demeure de Dieu" sera avec l'humanité sur Terre, alors le Ciel et la
Nouvelle Terre seront essentiellement le même endroit. On nous dit que « le trône
de Dieu et de l'Agneau » est dans la Nouvelle Jérusalem, qui est descendue sur la
Nouvelle Terre (Apocalypse 22 :1). Encore une fois, il semble clair que partout où
Dieu habite avec son peuple et s'assoit sur son trône serait appelé Ciel.
Je suis d'accord avec le théologien Anthony Hoekema, qui écrit : "La 'nouvelle
Jérusalem'... ne reste pas dans un 'ciel' éloigné dans l'espace, mais elle descend sur la
terre renouvelée ; là, les rachetés passeront l'éternité dans des corps de
résurrection Ainsi le ciel et la terre, maintenant séparés, seront alors fusionnés : la
nouvelle terre sera aussi le ciel, puisque Dieu y habitera avec son peuple. En d'autres
termes, les croyants glorifiés continueront d'être au ciel pendant qu'ils habiteront le
nouveau Terre."46
Que Dieu descende sur la Nouvelle Terre pour vivre avec nous correspond
parfaitement à son plan original. Dieu aurait pu emmener Adam et Eve au ciel pour
lui rendre visite dans son monde. Au lieu de cela, il est descendu pour marcher avec
eux dans leur monde (Genèse 3:8). Jésus dit de quiconque serait son disciple : « Mon
Père l'aimera, et nous viendrons à lui et ferons notre demeure avec lui » (Jean

71
14 :23). C'est une image du plan ultime de Dieu—ne pas nous emmener vivre dans
un royaume fait pour lui, mais descendre et vivre avec nous dans le royaume qu'il a
fait pour nous.
La plupart des visions du Ciel sont anti-incarnation. Ils ne parviennent pas à
comprendre que le Ciel sera Dieu demeurant avec nous, peuple ressuscité, sur la
Terre ressuscitée. L'Incarnation parle de Dieu qui habite l'espace et le temps en tant
qu'être humain – les nouveaux cieux et la Nouvelle Terre parlent de Dieu faisant de
l'espace et du temps sa demeure éternelle. Comme Jésus est Dieu incarné, la
Nouvelle Terre sera le Ciel incarné. Pensez à ce que nous dit Apocalypse 21 :3 : Dieu
déplacera son peuple et descendra du Ciel sur la Nouvelle Terre pour vivre avec eux
: « Dieu lui-même sera avec eux. Plutôt que de monter pour vivre dans la maison de
Dieu pour toujours, Dieu descendra pour vivre dans notre maison pour toujours. En
termes simples, bien que le Ciel présent soit « là-haut », le futur Ciel éternel sera «
ici-bas ». Si nous ne parvenons pas à voir cette distinction, nous ne parvenons pas à
comprendre Dieu'
Plusieurs livres sur le Ciel déclarent que la Nouvelle Jérusalem ne descendra pas
sur Terre mais restera « suspendue au-dessus de la terre ».47 Mais Apocalypse 21 :2
ne dit pas cela. Lorsque Jean regarde la ville "descendre" du Ciel, il n'y a aucune
raison de croire qu'elle s'arrête avant d'atteindre la Nouvelle Terre. L'hypothèse
qu'il reste suspendu au-dessus de la terre découle de l'idée que le ciel et la terre
doivent toujours être séparés. Mais l'Écriture indique qu'ils seront joints. Leur
incompatibilité actuelle est due à une aberration temporaire : la Terre est sous le
péché et la Malédiction. Une fois cette aberration corrigée, le Ciel et la Terre seront à
nouveau pleinement compatibles (Éphésiens 1:10).
Les idéalistes utopistes qui rêvent que l'humanité crée « le paradis sur terre » sont
voués à la déception. Mais bien qu'ils aient tort de croire que les humains peuvent
réaliser une existence utopique en dehors de Dieu, la réalité du Paradis sur Terre –
Dieu demeurant avec l'humanité dans le monde qu'il a créé pour nous – sera en fait
réalisée. C'est le rêve de Dieu. C'est le plan de Dieu. C'est lui, pas nous, qui
l'accomplira.
RESTONS-NOUS CONSCIENTS APRÈS LA MORT ?
« La poussière retourne à la terre d'où elle est venue, et l'esprit retourne à Dieu qui
l'a donnée » (Ecclésiaste 12 :7). A la mort, l'esprit humain va soit au Ciel, soit en
Enfer. Le Christ a dépeint Lazare et l'homme riche comme conscients au Ciel et en
Enfer immédiatement après leur mort (Luc 16:22-31). Jésus a dit au larron mourant
sur la croix : « Aujourd'hui, tu seras avec moi au paradis » (Luc 23 :43). L'apôtre Paul
a dit que mourir c'était être avec Christ (Philippiens 1:23), et être absent du corps

72
c'était être présent avec le Seigneur (2 Corinthiens 5:8). Après leur mort, les martyrs
sont représentés au ciel, criant à Dieu de rendre justice sur Terre (Apocalypse 6 :9-
11).
Ces passages montrent clairement qu'il n'y a pas de "sommeil de l'âme", ou une
longue période d'inconscience entre la vie sur Terre et la vie au Ciel. L'expression
"s'endormir" (dans 1 Thessaloniciens 4:13 et des passages similaires) est un
euphémisme pour la mort, décrivant l'apparence extérieure du corps. Le départ de
l'esprit du corps met fin à notre existence sur Terre. La partie physique de nous «
dort » jusqu'à la résurrection, tandis que la partie spirituelle de nous se déplace vers
une existence consciente au Ciel (Daniel 12 :2-3 ; 2 Corinthiens 5 :8). Certains
passages de l'Ancien Testament (par exemple, Ecclésiaste 9:5) traitent des
apparences extérieures et ne reflètent pas la plénitude de la révélation du Nouveau
Testament concernant le déplacement immédiat et la conscience après la mort.
Chaque référence dans l'Apocalypse à des êtres humains parlant et adorant au
Ciel avant la résurrection des morts démontre que nos êtres spirituels sont
conscients, et non endormis, après la mort. (Presque tous ceux qui croient au
sommeil de l'âme croient que les âmes sont désincarnées à la mort ; on ne sait pas
comment les êtres désincarnés pourraient dormir, car dormir implique un corps
physique.)
SERONS-NOUS JUGÉS À NOTRE MORT ?
Quand nous mourons, nous faisons face au jugement, ce qu'on appelle le jugement
de la foi. L'issue de ce jugement détermine si nous allons au Ciel actuel ou à l'Enfer
actuel. Ce jugement initial ne dépend pas de nos œuvres mais de notre foi. Il ne s'agit
pas de ce que nous avons fait au cours de notre vie mais de ce que Christ a fait pour
nous. Si nous avons accepté la mort expiatoire de Christ pour nous, alors quand Dieu
nous juge après notre mort, il voit le sacrifice de son Fils pour nous, pas notre péché.
Le salut est un don gratuit, auquel nous ne pouvons absolument rien contribuer
(Éphésiens 2:8-9; Tite 3:5).
Ce premier jugement n'est pas à confondre avec le jugement dernier, ou ce qu'on
appelle le jugement des œuvres. Les croyants et les incroyants font face à un
jugement final. La Bible indique que tous les croyants se tiendront devant le siège du
jugement de Christ pour rendre compte de leur vie (Romains 14 :10-12 ; 2
Corinthiens 5 :10). Il est essentiel de comprendre que ce jugement est un jugement
des œuvres, pas de la foi (1 Corinthiens 3:13-14). Nos œuvres n'affectent pas notre
salut, mais elles affectent notre récompense. Les récompenses concernent notre
travail pour Dieu, habilité par son Esprit. Les récompenses sont conditionnelles,
dépendantes de notre fidélité (2 Timothée 2:12; Apocalypse 2:26-28; 3:21).†

73
Les incroyants sont également confrontés à un jugement final des œuvres. La
Bible nous dit qu'elle viendra sur le grand trône blanc, à la fin de l'ancienne Terre et
juste avant le début de la Nouvelle Terre (Apocalypse 20 :11-13).
Les opinions varient quant au moment où le jugement des œuvres pour les
croyants aura lieu. Certaines personnes imaginent que cela se produit
immédiatement après le jugement de la foi, un jugement "un à la fois" se produisant
lorsque chaque croyant meurt. D'autres pensent que cela se passe dans le Ciel
actuel, entre notre mort et le retour du Christ. Ceux qui croient en un Enlèvement
prétribulationnel envisagent souvent le jugement des œuvres se produisant entre
l'Enlèvement et le retour physique de Christ, alors que la Tribulation a lieu sur
Terre. D'autres encore croient que cela se produit en même temps que le Jugement
du Grand Trône Blanc des incroyants, après le Millénium.
LE CIEL ACTUEL EST-IL UNE PARTIE DE NOTRE UNIVERS OU UN AUTRE ?
Le Ciel actuel est normalement invisible pour ceux qui vivent sur Terre. Pour ceux
qui ont du mal à accepter la réalité d'un royaume invisible, considérez le point de
vue des chercheurs de pointe qui adoptent la théorie des cordes. Les scientifiques de
Yale, Princeton et Stanford, entre autres, postulent qu'il existe dix dimensions
inobservables et probablement un nombre infini d'univers imperceptibles.48 Si c'est
ce que croient les principaux scientifiques, pourquoi quelqu'un devrait-il se sentir
gêné de croire en une dimension inobservable, un royaume contenant des anges, le
paradis et l'enfer ?
La Bible enseigne que parfois les humains sont autorisés à voir au ciel. Quand
Etienne était lapidé à cause de sa foi en Christ, il regarda au ciel : « Etienne, rempli
du Saint-Esprit, leva les yeux au ciel et vit la gloire de Dieu, et Jésus se tenant à la
droite de Dieu. ' il a dit: 'Je vois le ciel ouvert et le Fils de l'homme debout à la droite
de Dieu'" (Actes 7:55-56). L'Écriture ne nous dit pas qu'Etienne a rêvé cela, mais
qu'il l'a réellement vu.
Wayne Grudem souligne que Stephen « n'a pas vu de simples symboles d'un état
d'existence. C'était plutôt que ses yeux se sont ouverts pour voir une dimension
spirituelle de la réalité que Dieu nous a cachée dans cet âge présent, une dimension
qui n'en est pas moins existe vraiment dans notre univers espace/temps, et au sein
duquel Jésus vit maintenant dans son corps physique ressuscité, attendant même
maintenant un moment où il reviendra sur terre."49
Je suis d'accord avec Grudem que le Ciel actuel est un univers espace/temps. Il a
peut-être raison de dire que cela fait partie de notre propre univers, ou cela peut
être dans un univers différent. Ce pourrait être un univers d'à côté qui est
normalement caché mais parfois ouvert. Dans les deux cas, il semble probable que

74
Dieu n'a pas simplement créé une vision pour Etienne afin de faire apparaître le Ciel
physique. Au contraire, il a permis à Stephen de voir un paradis intermédiaire qui
était (et est) physique.
Le prophète Elisée a demandé à Dieu de donner à son serviteur, Guéhazi, un
aperçu du royaume invisible. Il pria : « Seigneur, ouvre ses yeux pour qu'il puisse
voir. Alors le Seigneur ouvrit les yeux du serviteur, et il regarda et vit les collines
pleines de chevaux et de chars de feu tout autour d'Elisée" (2 Rois 6:17). On pourrait
soutenir que ces chevaux et chars (avec des guerriers angéliques) existent à côté de
nous dans notre univers, mais nous sommes normalement aveugles à eux. Ou ils se
trouvent peut-être dans un univers à côté du nôtre qui s'ouvre sur le nôtre afin que
les êtres angéliques – et les chevaux, apparemment – puissent se déplacer entre les
univers.
Une troisième possibilité - pour moi, la moins convaincante dans ces cas - est que
de telles descriptions sont simplement métaphoriques, à ne pas prendre à la lettre.
Mais Actes 7 et 2 Rois 6 sont des récits narratifs, de nature historique, et non de la
littérature apocalyptique ou parabolique. Le texte est clair que Stephen et Gehazi
ont vu les choses réelles et physiques. Cela soutient l'idée que le Ciel est un royaume
physique. Physique et spirituel ne sont ni opposés ni contradictoires. En fait, l'apôtre
Paul se réfère au corps de la résurrection comme à un « corps spirituel » (1
Corinthiens 15 :44). Dieu est un esprit et les anges sont des êtres spirituels, mais les
deux peuvent – et sur la Nouvelle Terre vivront – dans un environnement physique.
Si un aveugle recouvrait momentanément la vue et décrivait un arbre réel qu'il
avait vu, d'autres personnes aveugles - surtout s'ils vivaient dans un monde où tout
le monde était aveugle - pourraient automatiquement supposer que l'arbre n'était
pas littéral, un simple symbole d'une réalité spirituelle. Mais ils auraient tort. De
même, nous ne devrions pas supposer que la Bible décrit le Ciel de manière
physique simplement pour nous accommoder. Il est tout à fait possible que le Ciel
actuel soit un royaume physique.
Parce que la question de la nature physique du Ciel actuel est importante et
controversée, nous l'examinerons de plus près dans le prochain chapitre.
†1 traite longuement du sujet des récompenses éternelles dans mes livres In Light
of Eternity (Colorado Springs : WaterBrook, 1999), Money, Possessions and Eternity
(Wheaton, 111. : Tyndale, 2003) et The Law of Rewards ( Wheaton, 111. : Tyndale,
2003).

75
CHAPITRE 6 :
LE CIEL ACTUEL EST-IL UN LIEU PHYSIQUE ?
Car l'entrée du plus grand monde est large et sûre, et ceux qui voient la
rigueur et la douleur dont ils ont été délivrés doivent s'étonner extrêmement
alors qu'ils sont reçus dans ces grandes salles avec joie et immortalité.
Amy Carmichael

Après avoir lu un de mes livres, un missionnaire m'a écrit, profondément troublé à


l'idée que je pensais que le paradis pouvait être un lieu physique. Dans notre
correspondance, peu importe le nombre de passages bibliques que j'ai indiqués, cela
n'avait pas d'importance. On lui avait toujours enseigné que le Ciel était "spirituel"
et donc non physique. Suggérer le contraire, c'était, dans son esprit, commettre une
hérésie.
Mon souci n'était pas tant qu'il croyait que le paradis actuel n'est pas physique.
(Peut-être qu'il a raison.) C'était plutôt qu'il semblait convaincu que si le Ciel était
physique, il serait moins sacré et spécial. Il considérait le physique et le spirituel
comme des opposés. Quand je lui ai demandé de démontrer à partir des Écritures
pourquoi le Ciel ne peut pas être un lieu physique, il m'a dit que la réponse était très
simple : parce que « Dieu est esprit » (Jean 4:24). Il croyait que le vers réglait la
question une fois pour toutes.
Mais dire que Dieu est esprit est très différent de dire que le Ciel est esprit. Le ciel,
après tout, n'est pas la même chose que Dieu. Dieu a créé le Ciel ; par conséquent, il
n'y a pas toujours habité. Bien que Dieu choisisse d'habiter au ciel, il n'a pas besoin
d'un lieu d'habitation. Cependant, en tant qu'humains finis, nous le faisons. Ce n'est
pas un problème pour le Dieu tout-puissant, un esprit, de demeurer dans un
royaume spirituel ou un royaume physique ou un royaume qui inclut les deux. La
vraie question est de savoir si les gens, étant par nature à la fois spirituels et
physiques, peuvent habiter dans un royaume sans propriétés physiques.
La Nouvelle Terre physique sera notre lieu de résidence ultime, mais jusque-là,
nous ne devrions pas trouver surprenant que Dieu choisisse de fournir un lieu
d'attente qui soit également physique. Pour que nous existions en tant qu'êtres
humains, nous occupons l'espace. Il semble raisonnable de déduire que l'espace que
nous occupons serait physique. Si le Ciel intermédiaire actuel est un endroit où Dieu,
les anges et les humains habitent, il est logique que le Ciel soit adapté à l'humanité,
car Dieu n'a pas besoin d'hébergement. Nous savons que les anges peuvent exister
dans un monde physique parce qu'ils existent dans celui-ci, pas seulement dans le
Ciel. En fait, les anges prennent parfois, peut-être souvent, une forme humaine
(Hébreux 13:2).
76
Si nous devons tirer des déductions sur la nature du Ciel, nous ne devrions pas les
dériver de la nature de Dieu. Après tout, c'est un être unique en son genre qui est
infini, existant en dehors de l'espace et du temps. Au contraire, nous devrions fonder
nos déductions sur la nature de l'humanité. Ce n'est pas un problème pour le Dieu
infini d'habiter partout où l'humanité habite. La question est de savoir si les
humains finis peuvent exister comme Dieu le fait, en dehors de l'espace et du temps.
Je ne suis pas sûr que nous puissions. Mais je suis certain que si nous le pouvons, ce
n'est que comme une aberration temporaire qui sera définitivement corrigée par
notre résurrection corporelle en préparation à la vie sur la Nouvelle Terre.
Pourquoi sommes-nous si résistants à l'idée que le Ciel puisse être physique ? La
réponse, je crois, est centrée sur une croyance non biblique selon laquelle le
royaume des esprits est bon et le monde matériel est mauvais, une vision que
j'appelle le christoplatonisme. (Pour une discussion sur les fausses hypothèses du
Christoplatonisme, voir l'annexe A.) Pour nos besoins dans ce chapitre, je vais
résumer cette croyance qui plane comme un nuage noir sur la vision commune du
Ciel.
Platon, le philosophe grec, croyait que les choses matérielles, y compris le corps
humain et la terre, sont mauvaises, tandis que les choses immatérielles telles que
l'âme et le ciel sont bonnes. Ce point de vue s'appelle le platonisme. L'église
chrétienne, fortement influencée par le platonisme à travers les enseignements de
Philon (environ 20 avant JC-50 après JC) et d'Origène (185-254 après JC), entre
autres, en est venue à adopter le point de vue "spirituel" selon lequel les esprits
humains sont mieux sans corps. et que le Ciel est un état désincarné. Ils ont rejeté la
notion du Ciel en tant que royaume physique et ont spiritualisé ou entièrement
négligé l'enseignement biblique des personnes ressuscitées habitant une Terre
ressuscitée.
Le christoplatonisme a eu un effet dévastateur sur notre capacité à comprendre ce
que l'Écriture dit sur le Ciel, en particulier sur le Ciel éternel, la Nouvelle Terre. Un
bon chrétien m'a dit : « Cette idée d'avoir des corps, de manger de la nourriture et
d'être dans un endroit terrestre... ça sonne tellement peu spirituel ? Sans le savoir, il
était sous l'influence du christoplatonisme. Si nous croyons, même inconsciemment ,
que les corps, la terre et les choses matérielles ne sont pas spirituels, voire mauvais,
alors nous rejetterons ou spiritualiserons inévitablement toute révélation biblique
concernant notre résurrection corporelle ou les caractéristiques physiques de la
Nouvelle Terre. C'est exactement ce qui s'est passé dans la plupart des églises
chrétiennes, et c'est une grande raison de notre échec à accepter une doctrine
biblique du Ciel. Le christoplatonisme a également fermé nos esprits à la possibilité
que le ciel actuel puisse en fait être un royaume physique. Si nous regardons les

77
Écritures, cependant, nous verrons des preuves considérables que le Ciel actuel a
des propriétés physiques.
LE CIEL COMME SUBSTANCE, LA TERRE COMME OMBRE
Dans son classique du XVIIe siècle Paradise Lost, John Milton décrit Eden comme un
jardin plein de fleurs aromatiques, de fruits délicieux et d'herbe douce, richement
arrosée. Il relie également Eden au Ciel, la source de l'existence terrestre, décrivant
le Ciel comme un lieu de grands plaisirs et la source des plaisirs de la Terre. Dans
l'histoire de Milton, l'ange Raphaël demande à Adam :
Et si la Terre n'était que l'ombre du Ciel, et que les choses qui s'y
trouvent se ressemblent plus qu'on ne le pense sur Terre ?
Bien que l'idée de la Terre comme l'ombre du Ciel soit rarement discutée, même
dans les livres sur le Ciel, c'est un concept qui a un soutien biblique. Par exemple, le
temple céleste est rempli de fumée de la gloire de Dieu (Apocalypse 15 :8). Est-ce un
temple figuratif avec de la fumée figurative ? Ou y a-t-il un véritable incendie créant
de la fumée dans un vrai bâtiment ? On nous dit qu'il y a des rouleaux dans le ciel,
des anciens qui ont des visages, des martyrs qui portent des vêtements, et même des
gens avec des "branches de palmier dans leurs mains" (Apocalypse 7:9). Il y a des
instruments de musique dans le ciel actuel (Apocalypse 8 :6), des chevaux entrant et
sortant du ciel (2 Rois 2 :11 ; Apocalypse 19 :14) et un aigle volant au-dessus du ciel
(Apocalypse 8 :13). Peut-être que certains de ces objets sont simplement
symboliques, sans réalité physique correspondante. Mais est-ce vrai de les attribuer
?
De nombreux commentateurs rejettent la possibilité que n'importe lequel de ces
passages de l'Apocalypse doive être pris à la lettre, au motif qu'il s'agit de littérature
apocalyptique, qui est connue pour ses figures de style. Mais le livre des Hébreux
n'est pas apocalyptique, il est épistolaire. Il dit que les prêtres terrestres « servent
dans un sanctuaire qui est une copie et une ombre de ce qui est dans le ciel »
(Hébreux 8 :5). On a dit à Moïse, en construisant le tabernacle terrestre, « Veille à ce
que tu fasses tout selon le modèle qui t'a été montré sur la montagne » (Hébreux
8 : 5). Si ce qui a été construit après le modèle était physique, cela pourrait-il
suggérer que l'original était également physique ?
Le livre des Hébreux semble dire que nous devrions voir la Terre comme un
royaume dérivé et le Ciel comme le royaume source. Si nous le faisons, nous
abandonnerons l'hypothèse selon laquelle quelque chose qui existe dans un
domaine ne peut pas exister dans l'autre. En fait, nous considérerons qu'il est
probable que ce qui existe dans un domaine existe sous au moins une forme dans
l'autre. Nous devrions cesser de penser au Ciel et à la Terre comme des opposés et

78
les considérer plutôt comme des cercles qui se chevauchent et qui partagent
certains points communs.
Christ « a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait qui n'est pas fait par
l'homme, c'est-à-dire qui ne fait pas partie de cette création » (Hébreux 9 :11). « Le
Christ n'est pas entré dans un sanctuaire créé par l'homme qui n'était qu'une copie
du vrai, il est entré dans le ciel lui-même » (Hébreux 9 :24). Le sanctuaire terrestre
était une copie du véritable sanctuaire céleste. En fait, la Nouvelle Jérusalem qui sera
descendue sur la Nouvelle Terre est actuellement dans le Ciel intermédiaire ou
actuel (Hébreux 12:22). Si nous savons que la Nouvelle Jérusalem sera
physiquement sur la Nouvelle Terre, et nous savons également qu'elle est dans le
Ciel actuel, cela ne suggère-t-il pas que la Nouvelle Jérusalem est actuellement
physique ? Pourquoi ne le serait-il pas ? À moins que nous ne commencions par
l'hypothèse que le Ciel ne peut pas être physique, il semble que cette preuve nous
persuaderait qu'il est en effet physique.
Ces versets dans Hébreux suggèrent que Dieu a créé la Terre à l'image du Ciel,
tout comme il a créé l'humanité à son image. CS Lewis a proposé que « les collines et
les vallées du paradis seront pour ceux que vous expérimentez maintenant non pas
comme une copie est à un original, ni comme un substitut à l'article authentique,
mais comme la fleur à la racine, ou le diamant à la charbon."51
L'église est constamment tentée d'accepter ce monde comme sa maison. . . mais si elle
est sage, elle considérera qu'elle se tient dans la vallée entre les sommets des
montagnes de l'éternité passée et de l'éternité à venir. Le passé a disparu à jamais et le
présent passe aussi vite que l'ombre sur le cadran solaire d'Achaz. Même si la terre
devait durer un million d'années, aucun d'entre nous ne pourrait rester pour en
profiter. Nous faisons bien de penser au long demain.
AWTOZER
Souvent, notre pensée est à l'envers. Pourquoi imaginons-nous que Dieu modèle
la ville sainte du ciel après une ville terrestre, comme si le ciel ne savait rien de la
communauté et de la culture et devait puiser ses idées chez nous ? N'est-il pas plus
probable que les réalités terrestres, y compris les villes, dérivent de leurs
contreparties célestes ? Nous avons tendance à commencer par la Terre et à
raisonner vers le Ciel, alors que nous devrions plutôt commencer par le Ciel et
raisonner vers la Terre. Ce n'est pas simplement une adaptation à notre structure
familiale terrestre, par exemple, que Dieu s'appelle un père et nous enfants. Au
contraire, il a créé des relations père-enfant pour montrer sa relation avec nous,
tout comme il a créé le mariage humain pour révéler la relation d'amour entre le
Christ et son épouse (Éphésiens 5:32).

79
Dans mon roman Safely Home, j'envisage la relation entre la Terre et le Ciel :
Comparé à ce qu'il voyait maintenant, le monde d'où il venait était une terre
d'ombres, incolore et bidimensionnelle. Cet endroit était frais et captivant,
résonnant de couleur et de beauté. Il pouvait non seulement le voir et l'entendre,
mais le sentir, le sentir et le goûter. Chaque coteau, chaque montagne, chaque
cascade, chaque animal gambader dans les champs semblaient lui faire signe de
venir les rejoindre, de venir de l'extérieur et de plonger à l'intérieur. Ce monde
entier avait la sensation de l'eau fraîche par un après-midi d'août torride. La lumière
lui fit signe de plonger avec abandon, de venir rejoindre la grande aventure.
"Je sais ce que c'est", a déclaré Quan.
— Dites-moi, dit le charpentier.
"C'est la substance qui projette toutes ces ombres dans l'autre monde. Les cercles
là-bas sont des copies des sphères ici. Les carrés là-bas sont des copies des cubes ici.
Les triangles là-bas sont des copies des pyramides ici. La Terre était un terrain plat.
Ce c'est... eh bien, l'intérieur est plus grand que l'extérieur, n'est-ce pas ? Combien y
a-t-il de dimensions ?
"Bien plus que vous n'en avez encore vu", dit le roi en riant.
"C'est le lieu qui définit et donne un sens à tous les lieux", a déclaré Li Quan. "Je
n'aurais jamais imaginé que ce serait comme ça."52
LE "PARADIS" SUGGÈRE-T-IL UN LIEU PHYSIQUE PHYSIQUE ?
Lors de la Crucifixion, lorsque Jésus dit au voleur sur la croix : « Aujourd'hui, tu
seras avec moi au paradis » (Luc 23 :43), il faisait référence au Ciel actuel. Mais
pourquoi l'appelait-il le paradis, et que voulait-il dire ?
Le mot paradis vient du mot persan pairidaeza, qui signifie « parc clos » ou «
jardin clos ». Il était utilisé pour décrire les grands jardins clos des palais royaux du
roi perse Cyrus. Dans la Septante, la traduction grecque de l'Ancien Testament, le
mot grec pour paradis est utilisé pour décrire le jardin d'Eden (par exemple, Genèse
2:8; Ézéchiel 28:13). Plus tard, à cause de la croyance juive que Dieu restaurerait
F,den,paradise.me le mot pour décrire l'état éternel des justes, et dans une moindre
mesure, le ciel actuel.53
Le mot paradis ne fait pas référence à la nature sauvage mais à la nature sous la
domination de l'humanité. Le jardin ou le parc n'a pas été laissé à grandir tout seul.
Les gens ont mis leur créativité au service de la gestion, de la culture et de la
présentation du jardin ou du parc. "L'idée d'un jardin clos", écrit le professeur
d'Oxford Alister McGrath, "fermant une zone soigneusement cultivée de plantes et

80
d'animaux exquis, était le symbole de paradis le plus puissant disponible pour
l'imagination humaine, mêlant les images de la beauté de la nature avec le l'ordre de
la construction humaine... Toute l'histoire humaine est ainsi enveloppée dans
l'interaction subtile de la douleur sur un paradis perdu, et l'espoir de sa restauration
finale.54
Dans le judaïsme de l'ère du Nouveau Testament, « Le site du paradis rouvert est
presque sans exception la terre... La croyance en la résurrection donnait l'assurance
que tous les justes, même ceux qui sont morts, auraient une part dans le paradis
rouvert. ."55
Le paradis n'était généralement pas compris comme une simple allégorie, avec
une signification métaphorique ou spirituelle, mais comme un lieu physique réel où
Dieu et son peuple vivaient ensemble, entourés de beauté physique, profitant de
grands plaisirs et bonheur.
Dieu dit : « A celui qui vaincra, je donnerai le droit de manger de l'arbre de vie, qui
est dans le paradis de Dieu » (Apocalypse 2:7). Le même arbre de vie physique qui
était dans le jardin d'Eden sera un jour dans la Nouvelle Jérusalem sur la Nouvelle
Terre (Apocalypse 22:2). Maintenant, il est (présent) dans le Ciel intermédiaire ou
présent. Ne devrions-nous pas supposer qu'il a les mêmes propriétés physiques
qu'il avait dans le jardin d'Eden et qu'il aura dans la Nouvelle Jérusalem ? Si ce n'est
pas le cas, pourrait-il s'appeler l'arbre de vie ?
On nous dit qu'après la chute, Dieu « chassa l'homme ; et à l'est du jardin d'Eden, il
plaça les chérubins et l'épée flamboyante qui tournaient dans toutes les directions
pour garder le chemin de l'arbre de vie » (Genèse 3 : 24, NASB). Il semble que le
paradis d'Eden, avec l'arbre de vie, ait conservé son identité de lieu physique mais
n'était plus accessible à l'humanité. Elle était gardée par des chérubins, qui sont des
résidents du ciel, où Dieu est « intronisé entre les chérubins » (2 Rois 19 :15).
Eden n'a pas été détruit. Ce qui a été détruit, c'est la capacité de l'humanité à vivre
en Éden. Rien n'indique qu'Eden a été dépouillé de sa physicalité et transformé en
une entité "spirituelle". Il semble qu'il soit resté tel qu'il était, un paradis physique
déplacé dans un royaume auquel nous ne pouvons pas accéder, très probablement
le paradis actuel, car nous savons avec certitude que c'est là que se trouve l'arbre de
vie (Apocalypse 2:7) .
Dieu n'en a pas fini avec Eden. Il l'a conservé non pas comme une pièce de musée
mais comme une place que l'humanité occupera un jour à nouveau - et dans une
certaine mesure peut maintenant occuper dans le Ciel actuel. Parce qu'on nous dit
que l'arbre de vie sera situé dans la Nouvelle Jérusalem, des deux côtés d'un grand
fleuve (Apocalypse 22:2), il semble probable que l'Eden originel soit un grand parc

81
au centre de la ville . Si l'on sait que l'arbre qui distingue Eden sera là, pourquoi pas
Eden lui-même ? Cela correspondrait parfaitement à la déclaration d'Apocalypse 2:7
selon laquelle l'arbre de vie est actuellement au paradis.
Bien que le reste de la terre soit tombé sous le coup du péché humain, Eden a été
pour une raison quelconque traité différemment. Peut-être était-il venu du Ciel, la
demeure de Dieu, et avait-il été transplanté sur Terre. Nous ne savons pas. Mais
nous savons ceci : Dieu est venu en Eden pour visiter Adam et Eve (Genèse 3:8), ce
qu'il ne ferait plus après qu'Adam et Eve aient été bannis du Jardin après la Chute.
Que l'Éden ait été créé ou non avec le reste de la terre, il était clair qu'il était spécial
pour Dieu et qu'il reste spécial pour lui. La présence de l'arbre de vie dans la
Nouvelle Jérusalem établit que des éléments d'Eden, aussi physiques que l'original,
feront à nouveau partie de l'expérience humaine. La présence de l'arbre de vie dans
le ciel actuel suggère que le ciel a aussi des propriétés physiques et est capable de
contenir des objets physiques.
LES GENS ONT-ILS DES CORPS INTERMÉDIAIRES DANS LE CIEL ACTUEL ?
Contrairement à Dieu et aux anges, qui sont par essence des esprits (Jean 4:24;
Hébreux 1:14), les êtres humains sont par nature à la fois spirituels et physiques
(Genèse 2:7). Dieu n'a pas créé Adam en tant qu'esprit et l'a placé à l'intérieur d'un
corps. Au contraire, il a d'abord créé un corps, puis lui a insufflé un esprit. Il n'y a
jamais eu un moment où un être humain a existé sans corps. Les études
neurophysiologiques révèlent un lien intime entre le corps et ce qui a été
historiquement appelé l'âme, qui comprend l'esprit, les émotions, la volonté,
l'intentionnalité et la capacité d'adorer.†Il apparaît que nous ne sommes pas
essentiellement des esprits qui habitent des corps, mais nous sommes
essentiellement autant physiques que spirituels. Nous ne pouvons pas être
pleinement humains sans à la fois un esprit et un corps.
Compte tenu des descriptions physiques cohérentes du ciel actuel et de ceux qui y
habitent, il semble possible - bien que cela soit certainement discutable - qu'entre
notre vie terrestre et notre résurrection corporelle, Dieu puisse nous accorder une
forme physique qui nous permettra de fonctionner en tant qu'humain. êtres dans cet
état contre nature « entre les corps », en attendant notre résurrection. Tout comme
l'état intermédiaire est un pont entre la vie sur l'ancienne Terre et la Nouvelle Terre,
peut-être des corps intermédiaires, ou du moins une forme physique quelconque,
servent de ponts entre nos corps actuels et nos corps ressuscités.
L'apôtre Paul dit : « Pendant ce temps, nous gémissons, désireux d'être revêtus de
notre demeure céleste, car lorsque nous serons vêtus, nous ne serons pas trouvés
nus. Car pendant que nous sommes dans cette tente, nous gémissons et sommes

82
chargés, parce que nous ne désirons être déshabillés mais revêtir notre demeure
céleste, afin que ce qui est mortel soit englouti par la vie" (2 Corinthiens 5:2-4).
Certains pensent que cela signifie que l'état intermédiaire est une condition de
nudité désincarnée. Ils ont peut-être raison. D'autres, cependant, croient que Paul
désire être avec Christ (Philippiens 1:21), mais il ne peut désirer un état de nudité
platonicienne, qu'il considère répugnant. Ainsi, ils comprennent que Paul dit qu'à la
mort nous sommes immédiatement revêtus d'une demeure céleste (que ce soit le
Ciel lui-même ou une forme intermédiaire), dans laquelle nous attendrons notre
résurrection.
Les femmes ont parfois le problème d'essayer de juger par la lumière artificielle à quoi
ressemblera une robe à la lumière du jour. C'est très semblable au problème pour nous
tous : habiller nos âmes non pas pour les lumières électriques du monde présent mais
pour la lumière du jour du prochain. La bonne robe est celle qui affrontera cette
lumière. Car cette lumière durera plus longtemps.
CS LEWIS
Il existe des preuves qui suggèrent que cette dernière position pourrait être
correcte. Par exemple, les martyrs du ciel sont décrits comme portant des vêtements
(Apocalypse 6 :9-11). Les esprits désincarnés ne portent pas de vêtements.
Beaucoup considèrent les vêtements comme purement symboliques d'être
recouverts de la justice de Christ. Bien sûr, ils pouvaient aussi être de vrais
vêtements avec une signification symbolique, tout comme l'Arche d'Alliance avait
une signification symbolique mais était aussi un objet physique réel.
Parce que ces martyrs sont aussi appelés « âmes » (Apocalypse 6 :9), certains
insistent sur le fait qu'ils doivent être des esprits désincarnés. Mais le mot grec
psuche, traduit ici par « âme », ne signifie normalement pas esprit désincarné. Au
contraire, il est généralement utilisé pour une personne entière, qui a à la fois un
corps et un esprit, ou des animaux, qui sont des êtres physiques. Il est utilisé dans
Apocalypse 12 :11 pour décrire les martyrs, qui « n'aimaient pas leur vie [psuche]
au point de reculer devant la mort ». Parce que la mort concerne leur corps
physique, pas leur esprit (qui ne mourrait pas), l'accent est mis davantage sur leur
corps que sur leur esprit. Selon le Dictionnaire théologique du Nouveau Testament,
« [Psuche] ne comporte aucune distinction claire entre un état non corporel et un
état corporel. . . .56
Il semble que l'apôtre Jean avait un corps lorsqu'il a visité le Ciel, car il est dit qu'il
y a saisi, tenu, mangé et goûté des choses (par exemple, Apocalypse 10:910).
Supposer que c'est tout le langage figuré n'est pas une restriction exigée par le texte

83
mais seulement par notre présupposition que le Ciel n'est pas un lieu physique.
(Pour une discussion sur l'interprétation littérale et figurative, voir l'annexe B.)
Dans le récit de l'apôtre Paul d'avoir été enlevé jusqu'au ciel actuel (qu'il appelle «
le troisième ciel »), il exprime l'incertitude quant à savoir s'il y avait eu un corps ou
non : « Que ce soit dans le corps ou en dehors du corps, je ne sais pas, mais Dieu sait"
(2 Corinthiens 12:3). Le fait qu'il ait pensé qu'il aurait pu avoir un corps au Ciel est
significatif. Il n'a certainement pas rejeté la pensée comme impossible, comme
Platon l'aurait fait. Son incertitude pourrait suggérer qu'il sentait qu'il avait une
forme physique au Ciel qui était semblable à un corps mais en quelque sorte
différente de son corps terrestre. S'il n'avait été qu'un esprit au Ciel, il est peu
probable qu'il dise qu'il n'était pas certain d'avoir eu ou non un corps là-bas.
Si ceux qui sont au Ciel se voient accorder des formes temporaires - et je ne le
reconnais que comme une possibilité - cela ne minimiserait en aucun cas la
nécessité absolue ou l'importance critique de notre future résurrection corporelle,
que Paul établit avec force dans 1 Corinthiens 15:12-32. En fait, ce ne serait que sur
la base de la certitude d'une résurrection future que des corps temporaires
pourraient être donnés - tout comme à l'époque de l'Ancien Testament, la certitude
de la mort et de la résurrection futures du Christ a permis à ces personnes, qui
autrement auraient été liées à l'Enfer, pour entrer au Paradis.
Nous ne recevons pas de corps de résurrection immédiatement après la mort. La
résurrection n'est pas une à la fois. Si nous avons des formes intermédiaires dans le
Ciel intermédiaire, ce ne seront pas nos vrais corps, qui sont morts. La continuité est
seulement entre nos corps d'origine et de résurrection. Si l'on nous donne des
formes intermédiaires, ce sont au mieux des récipients temporaires (comparables
aux corps d'apparence humaine que revêtent parfois les anges), distincts de nos
vrais corps, qui restent morts jusqu'à notre résurrection.
Un article fondamental de la foi chrétienne est que le Christ ressuscité habite
maintenant au Ciel. On nous dit que son corps ressuscité sur Terre était physique, et
que ce même Jésus physique est monté au Ciel, d'où il reviendra un jour sur Terre
(Actes 1:11). Il semble donc indiscutable de dire qu'il y a au moins un corps
physique dans le Ciel actuel.
Si le corps de Christ dans le ciel actuel a des propriétés physiques, il va de soi que
d'autres dans le ciel pourraient également avoir des formes physiques, même si elles
ne sont que temporaires. Il est également logique que d'autres aspects du ciel actuel
aient des propriétés physiques, de sorte que, par exemple, lorsque Christ est vu se
tenant à la droite de Dieu (Actes 7:56), il se tient en fait sur quelque chose. Sinon,
nous devrions conclure que le Christ ressuscité (et donc incarné) flotte depuis deux

84
mille ans dans un royaume sans substance matérielle. (Il pourrait, bien sûr, mais le
fait-il ?) Si nous savons qu'il y a une substance physique dans le Ciel (à savoir, le
corps du Christ), ne pouvons-nous pas également supposer que d'autres références
aux objets physiques dans le Ciel, y compris les formes physiques et les vêtements,
sont littérales plutôt que figuratif ?
ENOCH, ÉLIE ET MOSE
Hénoc et Elie semblent avoir été emmenés au ciel dans leur corps physique. "Hénoc
marchait avec Dieu, et il ne l'était pas, car Dieu l'a pris" (Genèse 5:24, NASB).
Apparemment, le corps d'Enoch n'a pas été laissé à enterrer. La Septante le traduit
par Enoch "n'a pas été trouvé". Hébreux 11 : 5 dit explicitement qu’Hénoc n’est pas
mort : « Par la foi, Enoch a été enlevé afin qu’il ne voie pas la mort, ‘et n’a pas été
trouvé, parce que Dieu l’avait pris’ » (LSG). De même, Elie a été emmené au ciel sans
mourir et sans laisser un corps derrière lui : "Elie monta au ciel par un tourbillon. Et
Elisée... ne le vit plus" (2 Rois 2:11:12, NKJV).
Nous ne savons pas comment des corps sous la Malédiction ont pu être emmenés
au Ciel, mais ne semble-t-il pas qu'ils l'aient été, puisqu'aucun corps n'a été laissé
derrière ? Nos esprits sont également sous la malédiction, mais sur la base de
l'œuvre rédemptrice du Christ, ils sont autorisés à entrer au ciel. Peut-être que Dieu
a accordé la même grâce pour permettre aux corps d'Enoch et d'Élie dans le Ciel
intermédiaire. Si tel est le cas, ils peuvent même maintenant vivre dans des corps
pré-ressuscités au Ciel, tout comme Christ y vit dans son corps ressuscité.
Étant donné qu'au moins une et peut-être trois personnes ont maintenant des
corps au Ciel, n'est-il pas possible que d'autres reçoivent également des formes
physiques ?
Moïse et Élie sont apparus physiquement avec Christ à la Transfiguration (Luc
9:28-36). Parce qu'ils étaient déjà allés au Ciel (Moïse étant mort et Elie ayant été
enlevé de la Terre dans un tourbillon), si les âmes dans le Ciel actuel sont
désincarnées, Dieu aurait dû créer des corps temporaires pour elles lorsqu'elles
sont venues du Ciel pour être avec Jésus sur la montagne. Si tel était le cas, ils
seraient passés de désincarnés à incarnés et, après la Transfiguration, seraient à
nouveau désincarnés pour attendre la résurrection finale.
Une deuxième possibilité est que Moïse et Elie soient venus sur Terre dans les
mêmes corps temporaires qu'ils avaient déjà au Ciel. (Dans le cas d'Elie, son corps
temporaire aurait même pu être son corps terrestre d'origine, qui n'était jamais
mort.) Si Moïse et Elie venaient sur Terre avec les mêmes corps temporaires qu'ils
avaient au Ciel, ils auraient pu retourner au Ciel comme ils l'étaient. . Leur adhésion
à Christ sur Terre les obligeait-elle à devenir autre chose, ou impliquait-elle

85
simplement leur venue ailleurs ? Était-ce parce qu'ils étaient temporairement
incarnés, ou simplement temporairement déplacés}
La présence physique de Moïse et d'Élie à la Transfiguration semble démontrer
hors de tout doute que Dieu crée au moins parfois des corps intermédiaires pour
que les gens habitent avant la résurrection des morts, même si ce n'est que pour
Moïse et Élie, et seulement pendant qu'ils étaient sur Terre. . La question est de
savoir si ces corps temporaires n'ont été accordés qu'à Moïse et Elie alors qu'ils
étaient sur la montagne, ou si des corps temporaires sont accordés à tout le monde
dans le ciel actuel.
QUE POUVONS-NOUS APPRENDRE DE L'HOMME RICHE ET DE LAZARE ?
Dans le récit du Nouveau Testament sur l'homme riche et Lazare, Jésus attribue des
propriétés physiques aux personnes décédées (Luc 16 :19-31) :
Il y avait un homme riche qui était vêtu de pourpre et de fin lin et vivait
dans le luxe tous les jours. A sa porte était couché un mendiant nommé
Lazare, couvert de plaies et désireux de manger ce qui tombait de la table
du riche. Même les chiens sont venus lécher ses plaies.
Le temps vint où le mendiant mourut et les anges le portèrent aux côtés
d'Abraham. L'homme riche est également mort et a été enterré. En enfer,
où il était tourmenté, il leva les yeux et vit Abraham au loin, avec Lazare à
ses côtés. Alors il l'appela : « Père Abraham, aie pitié de moi et envoie
Lazare tremper le bout de son doigt dans l'eau et rafraîchir ma langue, car
je suis à l'agonie dans ce feu.
Mais Abraham répondit : « Fils, souviens-toi que dans ta vie tu as reçu
tes bonnes choses, tandis que Lazare a reçu de mauvaises choses, mais
maintenant il est réconforté ici et tu es à l'agonie. Et en plus de tout cela,
entre nous et toi, un grand gouffre s'est creusé. fixé, afin que ceux qui
veulent aller d'ici à vous ne puissent pas, ni que personne ne puisse
passer de là à nous. »
Il répondit: "Alors je t'en prie, mon père, envoie Lazare dans la maison
de mon père, car j'ai cinq frères. Qu'il les avertisse, afin qu'ils ne viennent
pas aussi dans ce lieu de tourment."
Abraham répondit : « Ils ont Moïse et les prophètes ; qu'ils les écoutent.
"Non, père Abraham," dit-il, "mais si quelqu'un d'entre les morts va vers
eux, ils se repentiront."

86
Il lui dit : « S'ils n'écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne seront pas
convaincus même si quelqu'un ressuscite d'entre les morts.
Certains pensent que cette histoire n'est rien de plus qu'une parabole destinée à
transmettre une idée centrale sur les conséquences après la mort de nos choix faits
sur Terre. Ils croient que Lazare et l'homme riche n'étaient pas de vraies personnes,
et que les références au feu, à la soif, au doigt et à la langue ne sont pas conçues
comme des réalités physiques. Je ne crois certainement pas que chaque récit
biblique doive être pris au pied de la lettre (pour une discussion plus complète à ce
sujet, voir l'annexe B, "Interprétation littérale et figurative"), et je suis certainement
d'accord qu'il y a beaucoup de langage figuratif dans ce passage. Cependant, je pense
aussi que c'est une erreur de rejeter la parabole comme étant strictement figurative
sur la base d'hypothèses selon lesquelles l'au-delà consiste en des personnes
désincarnées dans un domaine non physique.
Jésus aurait facilement pu dépeindre l'homme riche et Lazare d'une autre
manière. Il aurait pu dire : « Quand Lazare est mort, son esprit a dérivé sans corps
dans un royaume sans péché ni douleur. Mais il ne l'a pas fait. Il semble peu
probable que Jésus aurait dépeint l'au-delà avec autant de détails concrets s'il
n'avait rien à nous apprendre sur la nature du Ciel et de l'Enfer.
Saviez-vous que c'est la seule parabole que Jésus a racontée dans laquelle il a
donné un nom spécifique à quelqu'un dans l'histoire ? Nommer Lazare suggère que
Jésus parlait d'un vrai homme qui portait ce nom. De plus, si les événements de cette
histoire ne se sont pas réellement produits, si Jésus a inventé le nom du pauvre,
pourquoi aurait-il choisi le nom de Lazare - le nom de son ami proche, qui était en
fait un homme riche, pas un pauvre homme? Jésus savait que Lazare, le frère de
Marie et de Marthe, mourrait et que Jésus le ressusciterait d'entre les morts. Utiliser
le nom de Lazare créerait inévitablement de la confusion : deux Lazares différents
qui meurent et revivent, l'un au Paradis, l'autre sur Terre ? Alors que Jésus aurait pu
choisir parmi des centaines d'autres noms, il semble douteux qu'il ait inventé un
nom qui aurait inutilement dérouté. La meilleure explication de la raison pour
laquelle Jésus a appelé l'homme Lazare est peut-être celle-ci : c'était un vrai homme,
et c'était son nom. Si c'est le cas, cela augmente la probabilité que Jésus nous parle
de ce qui est réellement arrivé à deux hommes après leur mort.
Considérez les principaux éléments de l'histoire :
• À la mort de Lazare, les anges l'ont porté au paradis.
• L'homme riche est mort et s'est rendu dans un lieu de tourment.
• Lazare est avec Abraham (et, par déduction, d'autres) ; le riche est seul
(personne d'autre n'est mentionné).
87
• Le Ciel et l'Enfer intermédiaires sont séparés par un gouffre fixe. Mais
dans ce cas, les gens des deux côtés pouvaient se voir et communiquer
entre eux, au moins de manière limitée. (Il est possible que cela ait été
accordé à Abraham et à l'homme riche comme une exception, pas la
norme. Nous ne devrions pas construire une doctrine là-dessus car elle
n'est pas soutenue par d'autres références.)
• L'homme riche et Abraham raisonnaient et communiquaient, et ils
maintenaient leurs identités distinctes de la Terre (tout comme Lazare),
indiquant une continuité directe de leur vie terrestre à leur vie après la
mort.
• L'homme riche et Lazare sont représentés comme ayant des formes
physiques. Le riche avait une langue et une soif qu'il voulait assouvir avec
de l'eau. Lazare avait un doigt, et il y avait de l'eau à sa disposition au
paradis, dans laquelle il pouvait tremper son doigt. Bien entendu, ces
références peuvent être entièrement figuratives. Mais ils pourraient aussi
suggérer la possession de formes physiques transitionnelles, existant
dans un Paradis physique, pour maintenir et manifester l'identité
humaine entre la mort et la résurrection.
• L'homme riche se souvient certainement – et peut-être voit – ses frères
perdus. Il exprime son inquiétude pour leur bien-être et demande que
Lazare soit envoyé pour les avertir. Cela indique une conscience après la
mort et un souvenir clair de la Terre et des habitants de la Terre.
• Abraham dit que personne ne peut franchir le fossé entre le Ciel et
l'Enfer.
Le problème avec une interprétation strictement littérale de ce passage est qu'il
pousse trop loin, suggérant des choses improbables et non enseignées ailleurs,
comme le fait que les gens du Ciel et de l'Enfer se parlent. Le problème avec une
interprétation strictement figurative est qu'il est difficile de savoir quoi, le cas
échéant, prendre au sérieux. Si aucune conclusion réelle ne peut être tirée de
l'histoire, quelle est la valeur de tous ses détails ?
Peut-être devrions-nous envisager une position interprétative qui n'insiste pas
sur le fait que chaque détail est littéral, mais reconnaît également que Jésus avait
l'intention de nous représenter les gens dans l'au-delà comme de vrais humains
avec des pensées et des capacités (et peut-être même des formes), et avec la même
identité , des souvenirs et une prise de conscience de leur vie et de leurs relations
sur Terre. Jésus voulait sûrement que nous imaginions à la fois le Ciel et l'Enfer
comme de véritables endroits où se trouvent de vraies personnes venues de la

88
Terre. Chacun de ces enseignements est directement ou indirectement suggéré dans
d'autres passages, mais aucun n'est aussi graphique ou mémorable que celui-ci.
Dans le Ciel ou l'Enfer intermédiaire, nous attendrons le temps que Jésus a prédit,
« quand tous ceux qui sont dans leurs tombes entendront sa voix et sortiront - ceux
qui ont fait le bien ressusciteront pour vivre, et ceux qui ont fait le mal
ressusciteront. être condamné" (Jean 5:28-29). Jusqu'à ce que ce jour vienne, les
Écritures enseignent que ceux qui mourront iront dans un lieu réel, soit le paradis
actuel, soit l'enfer actuel, en tant qu'êtres humains conscients ayant la mémoire de
leur vie et de leurs relations sur Terre. Ceux en enfer vivront dans la misère, le
désespoir et un isolement apparent, tandis que ceux au paradis vivront dans le
confort, la joie et une relation riche avec Dieu et les autres.
Certains considèrent l'esprit comme une troisième composante avec le corps et
l'âme, tandis que d'autres le voient simplement comme un autre mot pour la
personne immatérielle.

89
CHAPITRE 7 :
À QUOI RESSEMBLE LA VIE DANS LE CIEL ACTUEL ?
Quand j'étais petit, la pensée du paradis m'effrayait plus que la pensée de
l'enfer. J'imaginais le Ciel comme un lieu où le temps serait un dimanche
perpétuel, avec des services perpétuels auxquels il n'y aurait pas
d'échappatoire.
David Lloyd George
Nous pouvons en apprendre beaucoup sur le ciel actuel à partir de trois versets clés
de l'Apocalypse : « Quand [l'Agneau] ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l'autel les
âmes de ceux qui avaient été tués à cause de la parole de Dieu et du témoignage Ils
s'écrièrent d'une voix forte : « Jusqu'à quand, Souverain Seigneur, saint et vrai,
jusqu'à ce que tu juges les habitants de la terre et que tu venges notre sang ?
Ensuite, chacun d'eux reçut une robe blanche, et il leur fut dit d'attendre un peu plus
longtemps, jusqu'à ce que le nombre de leurs compagnons de service et frères qui
devaient être tués comme ils l'avaient été soit complété » (6:9-11).
Je propose ici vingt et une brèves observations concernant ce passage :
1. Lorsque ces personnes sont mortes sur Terre, elles ont déménagé au
Ciel (v. 9).
2. Ces personnes au Ciel étaient les mêmes que celles qui ont été tuées
pour Christ alors qu'elles étaient sur Terre (v. 9). Cela démontre une
continuité directe entre notre identité sur Terre et notre identité au Ciel.
L'histoire personnelle des martyrs remonte directement à leur vie sur
Terre. Ceux qui sont dans le Ciel actuel ne sont pas des personnes
différentes ; ce sont les mêmes personnes déplacées — « des hommes
justes rendus parfaits » (Hébreux 12 :23).
3. On se souviendra des gens du Ciel pour leur vie sur Terre. Ceux-ci
étaient connus et identifiés comme ayant été tués « à cause… du
témoignage qu'ils avaient maintenu » (v. 9).
4. "Ils ont crié" (v. 10) signifie qu'ils sont capables de s'exprimer de
manière audible. Cela pourrait suggérer qu'ils existent sous une forme
physique, avec des cordes vocales ou d'autres moyens tangibles pour
s'exprimer.
5. Les gens dans le ciel actuel peuvent élever la voix (v. 10). Cela indique
qu'ils sont des êtres rationnels, communicatifs et émotionnels, voire
passionnés, comme les gens sur Terre.

90
6. Ils ont crié "à haute voix", pas "à haute voix". Les personnes parlant
d'une seule voix indiquent que le Ciel est un lieu d'unité et de perspective
partagée.
7. Les martyrs sont pleinement conscients, rationnels et conscients les
uns des autres, de Dieu et de la situation sur Terre.
8. Ils demandent à Dieu d'intervenir sur Terre et d'agir en leur nom : «
Combien de temps... jusqu'à ce que vous jugez les habitants de la terre et
veniez notre sang ? » (v. 10).
9. Ceux qui sont au Ciel sont libres de poser des questions à Dieu, ce qui
signifie qu'ils ont une audience avec Dieu. Cela signifie également qu'ils
ont besoin d'apprendre. Au Ciel, les gens désirent la compréhension et la
poursuivent.
10. Les gens dans le Ciel actuel savent ce qui se passe sur Terre (v. 10).
Les martyrs en savent assez pour se rendre compte que ceux qui les ont
tués n'ont pas encore été jugés.
11. Les habitants du ciel ont un profond souci de justice et de châtiment
(v. 10). Quand nous irons au Ciel, nous n'adopterons pas un désintérêt
passif pour ce qui se passe sur la terre. Au contraire, nos préoccupations
seront plus passionnées et notre soif de justice plus grande. Ni Dieu ni
nous ne serons satisfaits jusqu'à ce que ses ennemis soient jugés, nos
corps ressuscités, le péché et Satan vaincus, la Terre restaurée et Christ
exalté sur tous.
12. Les martyrs se souviennent clairement de leur vie sur Terre (v. 10). Ils
se souviennent même qu'ils ont été assassinés.
13. Les martyrs du ciel prient pour le jugement de leurs persécuteurs qui
sont encore à l'œuvre pour blesser les autres. Ils agissent en solidarité
avec, et en fait intercèdent pour, les saints souffrants sur Terre. Cela
suggère que les saints du Ciel voient et prient pour les saints sur Terre.
14. Ceux qui sont au Ciel voient les attributs de Dieu (« Souverain... saint
et vrai ») d'une manière qui rend son jugement du péché plus
compréhensible.
15. Ceux qui sont au Ciel sont des individus distincts : « Alors chacun
d'eux reçut une robe blanche » (v. 11). Il n'y a pas une identité fusionnée
qui efface l'unicité, mais un "chacun d'entre eux" distinct.

91
16. Les martyrs portant des robes blanches suggèrent la possibilité de
formes physiques réelles, car les esprits désincarnés ne portent
vraisemblablement pas de robes. Les robes peuvent bien avoir une
signification symbolique, mais cela ne veut pas dire qu'elles ne peuvent
pas aussi être physiques. Les martyrs semblent avoir des formes
physiques que Jean pouvait réellement voir.
17. Dieu répond à leur question (v. 11), indiquant la communication et le
processus au Ciel. Cela démontre également que nous ne saurons pas tout
au Ciel - si nous le savions, nous n'aurions pas de questions. Les martyrs
en savaient plus après que Dieu ait répondu à leur question qu'avant de la
poser. Il y a de l'apprentissage dans le ciel actuel.
18. Dieu promet d'exaucer les demandes des martyrs, mais dit qu'ils
devront « attendre encore un peu » (v. 11). Ceux qui sont dans le ciel
actuel vivent dans l'attente de l'accomplissement futur des promesses de
Dieu. Contrairement au Ciel éternel – où il n'y aura plus de péché, de
malédiction ou de souffrance sur la Nouvelle Terre (Apocalypse 21 :4) – le
Ciel actuel coexiste avec et veille sur une Terre sous le péché, la
Malédiction et la souffrance.
19. Il y a du temps dans le Ciel actuel (v. 10-11). Les martyrs en robe
blanche posent à Dieu une question temporelle : « Combien de temps,
Souverain Seigneur... jusqu'à ce que vous jugeiez les habitants de la terre
et veniez notre sang ? (v. 10). Ils sont conscients du temps qui passe et
sont impatients du jour à venir du jugement du Seigneur. Dieu répond
qu'ils doivent "attendre un peu plus longtemps" jusqu'à ce que certains
événements se produisent sur Terre. L'attente exige que le temps passe.
20. Le peuple de Dieu au Ciel a un lien familial fort avec ceux sur Terre,
qui sont appelés leurs « compagnons de service et frères » (v. 11). Nous
partageons le même Père, « de qui toute famille dans les cieux et sur la
terre tire son nom » (Éphésiens 3:15, ESV). Il n'y a pas de mur de
séparation au sein de l'épouse du Christ. Nous sommes une seule famille
avec ceux qui sont allés au paradis avant nous. Après que nous soyons
allés au paradis, nous serons toujours une famille avec ceux qui sont
encore sur Terre. Ces versets démontrent un lien vital entre les
événements et les gens au Ciel et les événements et les gens sur Terre.
21. Notre Dieu souverain connaît dans les moindres détails tout ce qui se
passe et se passera sur Terre (v. 11), y compris chaque goutte de sang
versée et chaque parcelle de souffrance subie par ses enfants. Voice of the

92
Martyrs estime que plus de 150 000 personnes meurent pour le Christ
chaque année, soit une moyenne de plus de quatre cents par jour. Dieu
connaît le nom et l'histoire de chacun. Il sait exactement combien il y aura
de martyrs, et il est prêt à revenir et à établir son Royaume à la mort du
dernier martyr.
J'ai fait ces observations sur le Ciel actuel sur la base de seulement trois versets. A
moins qu'il n'y ait quelque raison de croire que les réalités de ce passage ne
s'appliquent qu'à un seul groupe de martyrs et à personne d'autre au Ciel - et je ne
vois aucune indication de ce genre - alors nous devrions supposer que ce qui est vrai
d'eux est également vrai de notre bien-aimé. ceux déjà là, et sera vrai pour nous
quand nous mourrons.
LES HABITANTS DU PARADIS SE SOUVIENNENT-ILS DE LA VIE SUR TERRE ?
Comme nous l'avons vu, les martyrs représentés dans Apocalypse 6 se souviennent
clairement d'au moins une partie de ce qui s'est passé sur Terre, y compris le fait
qu'ils ont subi de grandes souffrances. S'ils se souviennent de leur martyre, il n'y a
aucune raison de supposer qu'ils oublieraient d'autres aspects de leur vie terrestre.
En fait, nous nous souviendrons probablement tous de beaucoup plus au Ciel que
sur Terre, et nous serons probablement en mesure de voir comment Dieu et les
anges sont intervenus en notre faveur alors que nous ne nous en rendions pas
compte.
Au Ciel, ceux qui ont enduré de mauvaises choses sur Terre sont réconfortés pour
eux (Luc 16:25). Ce confort implique le souvenir de ce qui s'est passé. S'il n'y avait
aucun souvenir des mauvaises choses, quel serait le besoin ou la nature d'un tel
confort ?
Après notre mort, nous rendrons compte de nos vies sur Terre, en termes
d'actions et de paroles spécifiques (2 Corinthiens 5:10; Matthieu 12:36). Compte
tenu de nos esprits améliorés et de notre pensée claire, notre mémoire devrait être
plus – pas moins – aiguë concernant notre vie sur Terre. Certes, nous devons nous
souvenir des choses dont nous rendrons compte. Parce que nous serons tenus
responsables de plus que ce dont nous nous souvenons actuellement, notre
mémoire sera probablement bien meilleure.
La doctrine des récompenses éternelles repose sur des actes de fidélité
spécifiques accomplis sur Terre qui survivent au jugement du croyant et sont
amenés au Ciel avec nous (1 Corinthiens 3:14). Au Ciel, la robe de mariée de la
Mariée représente « les actes justes des saints » accomplis sur Terre (Apocalypse
19 :7-8). Nos actes justes sur Terre ne seront pas oubliés mais nous « suivront » au
Ciel (Apocalypse 14 :13). Les positions d'autorité et les trésors qui nous sont

93
accordés au Ciel nous rappelleront perpétuellement notre vie sur Terre, car ce que
nous faisons sur Terre nous vaudra ces récompenses (Matthieu 6 :19-21 ; 19 :21 ;
Luc 12 :33 ; 19 :17, 19 ; 1 Timothée 6 :19 ; Apocalypse 2 :26-28).
Dieu garde une trace au Ciel de ce que les gens font sur Terre, à la fois les
incroyants et les croyants. Nous savons que ces annales dureront plus longtemps
que notre vie sur Terre—pour les croyants, au moins jusqu'au siège du jugement de
Christ (2 Corinthiens 5:10) ; pour les incroyants, jusqu'au Jugement du Grand Trône
Blanc (Apocalypse 20 :11-13), juste avant la venue des nouveaux cieux et de la
Nouvelle Terre. Pour ceux qui sont maintenant au paradis, ces enregistrements de la
vie sur Terre existent toujours. Au chapitre 32, nous jetterons un coup d'œil au
"parchemin du souvenir" mentionné dans Malachie 3:16, qui même maintenant est
écrit dans le Ciel concernant ceux qui vivent sur Terre.
La mémoire est un élément fondamental de la personnalité. Si nous sommes
vraiment nous-mêmes au Ciel, il doit y avoir continuité de mémoire de la Terre au
Ciel. Nous ne serons pas des personnes différentes, mais les mêmes personnes
merveilleusement relocalisées et transformées. Le Ciel nous purifie mais ne révise ni
n'éteint nos origines ni son histoire. Sans aucun doute, nous nous souviendrons des
œuvres de grâce de Dieu dans nos vies qui nous ont réconfortés, assurés, soutenus
et habilités à vivre pour lui.
LES GENS DANS LE CIEL ACTUEL VOIENT-ILS CE QUI SE PASSE SUR TERRE ?
Si les martyrs du Ciel savent que Dieu n'a pas encore prononcé de jugement sur
leurs persécuteurs (Apocalypse 6 :911), il semble évident que les habitants du Ciel
actuel peuvent voir ce qui se passe sur Terre, au moins dans une certaine mesure.
Lorsque Babylone est abattue, un ange désigne les événements qui se produisent
sur Terre et dit : « Réjouissez-vous pour elle, ô ciel ! Réjouissez-vous, saints, apôtres
et prophètes ! Dieu l'a jugée pour la manière dont elle vous a traité » (Apocalypse
18 :20) . Le fait que l'ange s'adresse spécifiquement aux personnes vivant au paradis
indique qu'elles sont conscientes de ce qui se passe sur Terre.
De plus, il y a « le rugissement d'une grande multitude dans le ciel criant : Alléluia
! et louant Dieu pour des événements spécifiques de jugement qui viennent d'avoir
lieu sur Terre (Apocalypse 19 :1-5). Encore une fois, les saints du Ciel observent
clairement ce qui se passe sur Terre.
Parce que les saints du ciel reviennent avec Christ pour établir son royaume
millénaire (Apocalypse 19 :11-14), il semble impensable d'imaginer qu'ils seraient
restés ignorants du point culminant de l'histoire humaine qui se déroule sur Terre.
L'image de saints au ciel parfaitement inconscients de ce qui se passe sur Terre
semble insignifiante. Après tout, Dieu et ses anges (et les saints eux-mêmes) sont

94
sur le point de revenir pour la bataille ultime de l'histoire de l'univers, après
laquelle Christ sera couronné roi. Ceux qui sont sur Terre peuvent ignorer le Ciel,
mais ceux qui sont au Ciel n'ignorent pas la Terre.
Dans le récit de l'Ancien Testament du roi Saül faisant appel à tort à la sorcière
d'Endor pour appeler Samuel à revenir de l'au-delà, le médium était terrifié lorsque
Dieu envoya réellement Samuel. Fait intéressant, Samuel se souvenait de ce que Saül
avait fait avant la mort de Samuel, et il était conscient de ce qui s'était passé depuis
sa mort (1 Samuel 28:16-19). Bien que Dieu aurait pu informer Samuel de tout cela,
il semble probable que le prophète le savait simplement parce que ceux qui sont au
Ciel sont conscients de ce qui se passe sur Terre.
Appelés du Ciel à la Transfiguration sur Terre, Moïse et Élie « parurent dans une
splendeur glorieuse, parlant avec Jésus. Ils parlèrent de son départ, qu'il était sur le
point d'accomplir à Jérusalem » (Luc 9 :31). Ils semblaient pleinement conscients du
drame dans lequel ils étaient entrés, de ce qui se passait actuellement sur Terre et
du plan rédempteur de Dieu sur le point d'être accompli. (Et ils sont sûrement
retournés au ciel en se souvenant de ce dont ils avaient discuté avec Jésus.)
Hébreux 12 : 1 nous dit de « courir avec persévérance la course qui nous est
tracée », créant l'image mentale des compétitions grecques, qui étaient surveillées
attentivement par des foules de fans absorbés assis en haut dans les anciens stades.
La « grande nuée de témoins » fait référence aux saints qui nous ont précédés, dont
les réalisations sur le terrain de jeu de la vie font désormais partie de notre riche
histoire. L'imagerie semble suggérer que ces saints, les "athlètes" spirituels
d'autrefois, nous regardent maintenant et nous encouragent depuis le grand stade
du Ciel qui domine le terrain de la Terre. (On dit que les témoins nous "entourent",
pas simplement qu'ils nous ont précédés.) Même si, comme certains le soutiennent,
le mot témoins peut se référer à leur service fidèle pour Dieu plus qu'à l'idée qu'ils
nous observent,
Nous qui avons traversé le jour de la tristesse, Le drame qui se déroule de re-vivrons
ensemble ce jour de joie.
RICHARD BAXTER
Le drame de la rédemption qui se déroule, en attendant le retour du Christ, se
déroule actuellement sur Terre. La Terre est au centre de la cour, au centre de la
scène, attendant la consommation du retour du Christ et l'établissement de son
Royaume. Cela semble une raison impérieuse de croire que les habitants actuels du
Ciel seraient capables d'observer ce qui se passe sur Terre.
Au Ciel, le Christ surveille de près ce qui se passe sur Terre, en particulier dans la
vie du peuple de Dieu (Apocalypse 2-3). Si l'attention du Dieu Souverain est sur
95
Terre, pourquoi l'attention de ses sujets célestes ne serait-elle pas focalisée ici aussi
? Lorsqu'une grande guerre éclate, les habitants du pays d'origine ne sont-ils pas
informés et ne le savent-ils pas ? Lorsqu'un grand drame se déroule, ceux qui
connaissent l'écrivain, le producteur et le casting - et qui ont un grand intérêt pour
le résultat - s'abstiennent-ils de regarder ?
Les anges ont vu Christ sur Terre (1 Timothée 3:16). Il y a des indications claires
que les anges savent ce qui se passe sur Terre (1 Corinthiens 4:9; 1 Timothée 5:21).
Si les anges, pourquoi pas les saints ? Il semble que le peuple de Dieu au Ciel aurait
autant d'intérêt dans les événements spirituels qui se déroulent sur Terre que les
anges. Ne nous attendrions-nous pas à ce que le corps et l'épouse du Christ au ciel
s'intéressent intensément au reste du corps et à l'épouse du Christ vivant encore sur
Terre ?
Abraham et Lazare virent le riche en enfer (Luc 16 :23-26). S'il est possible, au
moins dans certains cas, de voir l'Enfer du Ciel, pourquoi les gens seraient-ils
incapables de voir la Terre du Ciel ?
Le Christ a dit : « Il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se
repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de se repentir »
(Luc 15 :7). De même, « il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul
pécheur qui se repent » (Luc 15 :10). Remarquez qu'il ne parle pas de réjouissance
par les anges mais en présence d'anges. Qui fait cela en se réjouissant au Ciel ? Je
crois que cela inclut logiquement non seulement Dieu mais aussi les saints du Ciel,
qui apprécieraient si profondément la merveille de la conversion humaine, en
particulier la conversion de ceux qu'ils connaissaient et aimaient sur Terre. S'ils se
réjouissent des conversions qui se produisent sur Terre, alors ils doivent
évidemment être conscients de ce qui se passe sur Terre - et pas seulement de
manière générale, mais spécifiquement, jusqu'aux détails des individus venant à la
foi en Christ.
LES GENS AU CIEL PRIENT-ILS POUR CEUX SUR TERRE ?
Sur la base des preuves scripturaires, je crois que les saints défunts actuellement
dans le ciel actuel intercèdent dans la prière - au moins parfois - pour ceux d'entre
nous qui sont encore sur Terre.
Le Christ, l'homme-Dieu, est au Ciel, à la droite de Dieu, intercédant pour les gens
sur Terre (Romains 8:34), ce qui nous dit qu'il y a au moins une personne qui est
morte et est allée au Ciel et prie maintenant pour ceux sur Terre. Les martyrs du Ciel
prient également Dieu (Apocalypse 6 :10), lui demandant de prendre des mesures
spécifiques sur Terre. Ils prient pour la justice de Dieu sur la terre, ce qui a des
implications d'intercession pour les chrétiens qui souffrent maintenant ici. Le

96
sentiment de connexion et de loyauté envers le corps du Christ – et le souci des
saints sur Terre – seraient probablement renforcés, et non diminués, en étant au
Ciel (Éphésiens 3:15). Dans tous les cas, Apocalypse 6 indique clairement que
certains de ceux qui sont morts et qui sont maintenant au Ciel prient au sujet de ce
qui se passe sur Terre.
Si la prière consiste simplement à parler à Dieu, nous prierons probablement plus
au Ciel que nous ne le faisons maintenant, pas moins. Et étant donné notre état de
justice au ciel, nos prières seront plus efficaces que jamais (Jacques 5:16).
Apocalypse 5:8 parle des « prières des saints » dans un contexte qui peut inclure des
saints au Ciel, pas seulement sur Terre. On ne nous dit jamais de prier les saints,
mais seulement Dieu. Pourtant, les saints pourraient bien prier pour nous.
Si les gens au Ciel sont autorisés à voir au moins une partie de ce qui se passe sur
Terre (et ils le sont clairement, comme nous l'avons vu), alors il leur semblerait
étrange de ne pas intercéder dans la prière.
Si nous croyons que le Ciel est un lieu d'ignorance ou de désintérêt pour la Terre,
nous supposerons naturellement que les gens au Ciel ne prient pas pour les gens sur
Terre. Cependant, si nous croyons que les gens au Ciel sont au courant des
événements sur Terre et qu'ils parlent à Dieu de son plan, de son but et de son
peuple, nous supposerons naturellement qu'ils prient pour les gens sur Terre. À
mon avis, les Écritures plaident en faveur de la deuxième hypothèse, pas de la
première. Je crois que le fardeau de la preuve incombe à ceux qui prétendent que les
gens au Ciel ne prient pas pour ceux sur Terre. Où cette idée est-elle enseignée dans
les Écritures ? Souvent, cette déduction est basée sur une prémisse erronée : pour
que les gens au Ciel soient heureux, ils ne peuvent pas savoir ce qui se passe sur
Terre. Regardons de plus près cet argument.
PEUT-IL ÊTRE CIEL SI LES GENS SONT CONSCIENT DE QUELQUE CHOSE DE
MAUVAIS SUR TERRE ?
De nombreux livres sur le Ciel soutiennent que ceux qui sont au Ciel ne peuvent pas
être conscients des personnes et des événements sur Terre parce qu'ils seraient
rendus malheureux par toute la souffrance et le mal ; ainsi, le Ciel ne serait pas
vraiment le Ciel.
Je pense que cet argument est invalide. Après tout, Dieu sait exactement ce qui se
passe sur Terre, mais cela ne diminue pas le Ciel pour lui. De même, c'est le paradis
pour les anges, même s'ils savent aussi ce qui se passe sur Terre. En fait, les anges au
Ciel voient le tourment de l'Enfer, mais cela n'annule pas leur joie en la présence de
Dieu (Apocalypse 14 :10). Abraham et Lazare ont vu les agonies de l'homme riche en
enfer, mais cela n'a pas fait que le paradis a cessé d'être le paradis (Luc 16:23-26).

97
Alors sûrement, rien de ce qu'ils pourraient voir sur Terre ne pourrait leur ruiner le
Ciel. (Encore une fois, la parabole ne suggère pas que les gens au paradis regardent
normalement en enfer.)
Il est également possible que même si la joie prédomine dans le ciel actuel, il
pourrait y avoir une tristesse périodique parce qu'il y a encore tellement de mal et
de douleur sur Terre. Christ a pleuré les gens lorsqu'il était sur Terre (Matthieu
23 :37-39 ; Jean 11 :33-36). Ne pleure-t-il plus simplement parce qu'il est au paradis
? Ou est-ce qu'il souffre encore pour son peuple quand il souffre ? Actes 9:4-5 donne
une réponse claire. Jésus a dit : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Quand Saül
lui a demandé qui il était, il a répondu : « Je suis Jésus, que vous persécutez.
L'identification du Christ avec ceux qui sont persécutés sur Terre ne suggère-t-elle
pas qu'il souffre actuellement pour son peuple, alors même qu'il est au paradis ?
Si Jésus, qui est au Ciel, éprouve de la tristesse pour ses disciples, est-ce que
d'autres au Ciel ne pourraient-ils pas aussi s'affliger ? C'est une chose de ne plus
pleurer parce qu'il n'y a plus rien à pleurer, ce qui sera vrai sur la Nouvelle Terre.
Mais c'est autre chose de ne plus pleurer quand il y a encore de la souffrance sur
Terre. Aller en présence du Christ ne nous rend certainement pas moins
compatissants.
Nous devons également garder à l'esprit qu'Apocalypse 21 :4, le verset le plus
souvent cité au sujet de la tristesse au Ciel, fait spécifiquement référence au Ciel
éternel, la Nouvelle Terre. "Il essuiera toute larme de leurs yeux. Il n'y aura plus de
mort, de deuil, de pleurs ou de douleur, car l'ancien ordre des choses est passé." La
promesse du Christ de ne plus pleurer ni souffrir vient après la fin de l'ancienne
Terre, après le Jugement du Grand Trône Blanc, après que "l'ancien ordre de choses
soit passé" et qu'il n'y ait plus de souffrance sur Terre.
Le Ciel présent et le Ciel éternel ne sont pas les mêmes. Nous pouvons être
assurés qu'il n'y aura pas de chagrin sur la Nouvelle Terre, notre demeure éternelle.
Mais bien que le ciel actuel soit un endroit bien plus heureux que la terre sous la
malédiction, les Écritures ne disent pas qu'il ne peut y avoir de chagrin là-bas. En
même temps, les gens du Ciel ne sont pas des êtres fragiles dont la joie ne peut être
préservée qu'en les protégeant de ce qui se passe réellement dans l'univers. Le
bonheur au Ciel n'est pas basé sur l'ignorance mais sur la perspective. Ceux qui
vivent en présence de Christ trouvent une grande joie à adorer Dieu et à vivre
comme des êtres justes dans une riche communion dans un environnement sans
péché. Et parce que Dieu est continuellement à l'œuvre sur Terre, les saints qui
veillent depuis le Ciel ont de nombreuses raisons de le louer, y compris le fait que
Dieu attire à lui les gens de la Terre (Luc 15:7, 10). Mais ceux qui sont dans le Ciel
actuel attendent également avec impatience le retour du Christ, leur résurrection
98
corporelle, le jugement final et la création de la Nouvelle Terre à partir des ruines de
l'ancienne. Ce n'est qu'alors et là, dans notre maison éternelle, que tout le mal, la
souffrance et le chagrin seront lavés par la main de Dieu. C'est seulement alors et là
que nous connaîtrons la plénitude de la joie voulue par Dieu et achetée pour nous
par le Christ à un prix insondable.
Pendant ce temps, nous, sur cette Terre mourante, pouvons nous détendre et nous
réjouir pour nos proches qui sont en présence du Christ. Comme nous le dit l'apôtre
Paul, bien que nous soyons naturellement attristés de perdre des êtres chers, nous
ne devons pas « nous attrister comme le reste des hommes, qui n'ont aucun espoir »
(1 Thessaloniciens 4:13). Notre séparation n'est pas la fin de notre relation,
seulement une interruption. Nous ne les avons pas « perdus », car nous savons où ils
sont. Ils expérimentent la joie de la présence du Christ dans un endroit si
merveilleux que le Christ l'a appelé Paradis. Et un jour, nous dit-on, lors d'une
réunion magnifique, eux et nous « serons avec le Seigneur pour toujours.
Encouragez-vous donc les uns les autres avec ces paroles » (1 Thessaloniciens 4:17-
18).

99
SECTION TROIS

SAISIR LA GRANDE PORTÉE DE LA RÉDEMPTION

100
CHAPITRE 8 :
CE MONDE N'EST PAS NOTRE MAISON. . . OU EST-CE?
Dieu fera de la nouvelle terre sa demeure. . . . Le ciel et la terre ne seront
alors plus séparés comme ils le sont maintenant, mais ils ne feront plus
qu'un. Mais laisser de côté la nouvelle terre quand on pense à l'état final des
croyants, c'est considérablement appauvrir l'enseignement biblique sur la
vie à venir.
Anthony Hoekema
Aucun livre sur le Ciel ne dit rien sur la Nouvelle Terre. Parfois, quelques
paragraphes, vaguement formulés, sont cloués à la fin. D'autres livres traitent de la
Nouvelle Terre mais sapent sa vraie nature : « Cette nouvelle terre est-elle comme
notre terre actuelle ? Probablement pas.57 Mais si ce n'est pas le cas, pourquoi Dieu
l'appelle-t-il une Nouvelle Terre ? Un auteur dit : « La phase éternelle du Ciel sera si
différente de ce que nous connaissons que notre langage actuel ne peut même pas la
décrire.58 Certes, notre langage actuel ne peut pas/w//y le décrire, mais il le décrit
en fait (par exemple, Apocalypse 21-22).
De nombreuses religions, y compris le bouddhisme et l'hindouisme, caractérisent
l'au-delà comme vague et intangible. Le christianisme réfute spécifiquement cette
notion. Le christianisme biblique n'abandonne pas l'humanité ou la terre.
Paul Marshall écrit : « Notre destin est terrestre : une terre nouvelle, une terre
rachetée et transfigurée. Une terre réunie au ciel, mais une terre, néanmoins. 59
NOTRE ENVIE D'EDEN
Nous avons le mal du pays pour Eden.60 Nous sommes nostalgiques de ce qui est
implanté dans nos cœurs. C'est intégré en nous, peut-être même au niveau
génétique. Nous aspirons à ce que le premier homme et la première femme ont jadis
apprécié : une Terre parfaite et belle avec des relations libres et intactes avec Dieu,
les uns avec les autres, les animaux et notre environnement. Chaque tentative de
progrès humain a été une tentative de surmonter ce qui a été perdu lors de la Chute.
John Eldredge, dans The Journey of Desire, raconte une parabole d'un lion de mer
qui avait perdu la mer et vivait dans un désert sec et poussiéreux. Mais quelque
chose en lui aspirait à ce pour quoi il avait été fait : « Comment le lion de mer est
venu sur les terres stériles, personne ne pouvait s'en souvenir. Tout semblait il y a si
longtemps. Si longtemps, en fait, il semblait qu'il avait toujours été là. Non pas qu'il
appartenait à un endroit aussi aride. Comment est-ce possible ? Il était, après tout,
un lion de mer. Mais comme vous le savez, une fois que vous avez vécu si longtemps

101
dans un certain endroit, aussi étrange soit-il, vous en venez à penser que c'est chez
vous."61
Nos ancêtres venaient d'Eden. Nous nous dirigeons vers une Nouvelle Terre.
Pendant ce temps, nous vivons notre vie sur une Terre corrompue par le péché,
entre l'Éden et la Nouvelle Terre, mais nous ne devons jamais oublier que ce n'est
pas notre état naturel. Le péché, la mort, la souffrance, la guerre et la pauvreté ne
sont pas naturels – ce sont les résultats dévastateurs de notre rébellion contre Dieu.
Nous aspirons à un retour au paradis, un monde parfait, sans la corruption du
péché, où Dieu marche avec nous et parle avec nous dans la fraîcheur de la journée.
Parce que nous sommes des êtres humains, nous désirons quelque chose de tangible
et de physique, quelque chose qui ne s'effacera pas. Et c'est exactement ce que Dieu
nous promet : une maison qui ne sera pas détruite, un royaume qui ne se fanera pas,
une ville aux fondations inébranlables, un héritage incorruptible.
Adam a été formé à partir de la poussière de la terre, établissant pour toujours
notre connexion à la terre (Genèse 2:7). De même que nous sommes faits de la terre,
de même nous sommes faits pour la terre. Mais, vous pouvez objecter, Jésus a dit
qu'il allait nous préparer une place et nous y emmènerait pour vivre avec lui pour
toujours (Jean 14:2-3). Oui. Mais qu'est-ce que ce placet, Apocalypse 21 le montre
clairement : c'est la Nouvelle Terre. C'est là que résidera la Nouvelle Jérusalem
lorsqu'elle descendra du Ciel. Ce n'est qu'alors que nous serons vraiment chez nous.
INDICATIONS SUR LA NATURE DU CIEL ÉTERNEL
J'ai entendu un pasteur dire à la radio : « Il n'y a rien dans notre expérience actuelle
qui puisse nous suggérer à quoi ressemble le Ciel. Mais si le Ciel éternel sera une
Nouvelle Terre, cela ne suggère-t-il pas que la Terre actuelle doit regorger d'indices
sur ce que sera le Ciel ?
Les Écritures nous donnent des images pleines d'indices et d'implications sur le
Ciel. Assemblez-les et ces pièces de puzzle forment une belle image. Par exemple, on
nous dit que le Ciel est une ville (Hébreux 11 :10 ; 13 :14). Lorsque nous entendons
le mot ville, nous ne devrions pas nous gratter la tête et penser : « Je me demande ce
que cela signifie ? » Nous comprenons les villes. Les villes ont des bâtiments, de la
culture, de l'art, de la musique, de l'athlétisme, des biens et services, des événements
de toutes sortes. Et, bien sûr, les villes ont des gens engagés dans des activités, des
rassemblements, des conversations et du travail.
Le ciel est également décrit comme un pays (Hébreux 11 :16). Nous connaissons
les pays. Ils ont des territoires, des dirigeants, des intérêts nationaux, une fierté de
leur identité et des citoyens à la fois divers et unis.

102
Si nous ne pouvons pas imaginer notre Terre actuelle sans rivières, montagnes,
arbres et fleurs, alors pourquoi essayerions-nous d'imaginer la Nouvelle Terre sans
ces caractéristiques ? Nous ne nous attendrions pas à ce qu'une non-Terre ait des
montagnes et des rivières. Mais Dieu ne nous promet pas une non-Terre. Il nous
promet une Nouvelle Terre. Si le mot Terre dans cette phrase signifie quelque chose,
cela signifie que nous pouvons nous attendre à y trouver des choses terrestres - y
compris l'atmosphère, les montagnes, l'eau, les arbres, les gens, les maisons - même
les villes, les bâtiments et les rues. (Ces caractéristiques familières sont
spécifiquement mentionnées dans Apocalypse 21-22.)
On nous dit que nous aurons des corps de résurrection (1 Corinthiens 15:40-44).
Quand Dieu parle de nous ayant ces corps, est-ce que nous haussons les épaules et
disons : « Je ne peux pas imaginer à quoi ressemblerait un nouveau corps » ? Non,
bien sûr, nous pouvons l'imaginer. Nous savons ce qu'est un corps, nous en avons eu
un toute notre vie ! (Et nous pouvons nous rappeler quand le nôtre avait l'air mieux,
n'est-ce pas ?) Ainsi, nous pouvons imaginer un nouveau corps.
Au ciel, nous nous reposerons (Apocalypse 14 :13). Nous savons ce que signifie se
reposer. Et vouloir se reposer (Hébreux 4:10-11).
On nous dit que nous servirons Christ sur la Nouvelle Terre, travaillant pour sa
gloire (Apocalypse 22 :3). Nous savons ce que signifie travailler. Et de vouloir
travailler.
L'Écriture parle d'une nouvelle Jérusalem faite de pierres précieuses. Certains des
joyaux énumérés dans Apocalypse 21:19-21 sont parmi les substances les plus
dures connues. Ils indiquent la solidité matérielle de la Nouvelle Terre.
Le problème n'est pas que la Bible ne nous parle pas beaucoup du Ciel. C'est que
nous ne prêtons pas attention à ce qu'il nous dit.
Certains des meilleurs portraits que j'ai vus ou le paradis éternel sont dans les
livres pour enfants. Pourquoi? Parce qu'ils représentent des scènes terrestres, avec
des animaux et des gens qui jouent, et des activités joyeuses. Les livres pour adultes,
en revanche, essaient souvent d'être philosophiques, profonds, éthérés et d'un autre
monde. Mais ce genre de paradis est précisément ce que la Bible ne décrit pas
comme l'endroit où nous vivrons pour toujours.
Dieu promet que la gloire de son peuple exigera une création glorieuse pour y vivre.
Ainsi, la création déchue obtiendra la liberté même de la futilité, du mal et de la
douleur qui est donnée à l'église. Ainsi, lorsque Dieu fait toutes choses nouvelles, il nous
renouvelle spirituellement et moralement, il nous renouvelle physiquement, puis il
renouvelle toute la création afin que notre environnement corresponde à nos esprits et
corps parfaits.
103
JEAN PIPER
John Eldredge dit : Nous ne pouvons espérer que ce que nous désirons."62 À JOHN
PIPER, j'ajouterais un corollaire : nous ne pouvons désirer que ce que nous pouvons
imaginer. Si vous pensez que vous ne pouvez pas imaginer le paradis - ou si vous
l'imaginez comme quelque chose de terne et de peu attrayant - vous ne pouvez pas
vous en enthousiasmer. Vous ne pouvez pas venir avec l'empressement enfantin que
Dieu apprécie tant (Marc 10:15).
Abraham " attendait avec impatience la ville avec des fondations, dont l'architecte
et le constructeur est Dieu " (Hébreux 11:10). S'il l'attendait avec impatience, ne
pensez-vous pas qu'il imaginait à quoi cela ressemblerait ? Les descendants
d'Abraham « aspiraient à un pays meilleur, un pays céleste » (Hébreux 11 :16). Et,
en tant que disciples du Christ, « nous n'avons pas de ville durable, mais nous
attendons la ville à venir » (Hébreux 13 :14) ; "nous attendons avec impatience les
nouveaux cieux et la nouvelle terre qu'il a promis" (2 Pierre 3:13, NLT).
Attendons-nous avec impatience, désirons-nous et recherchons-nous un royaume
surnaturel ? Non, nous aspirons à de nouveaux cieux et à une Nouvelle Terre. . . un
nouvel univers.
LE PARADIS ÉTERNEL EST-IL UN LIEU RÉEL ?
Beaucoup de gens ne peuvent s'empêcher de spiritualiser ce que la Bible enseigne
sur le Ciel. Selon un théologien évangélique, « Si le ciel est à la fois un lieu et un état,
c'est avant tout un état.63 mais qu'est ce que ça veut dire? Est-ce qu'un autre endroit
est avant tout un État ?
Un autre théologien écrit : « Paul ne considère pas le ciel comme un lieu, mais le
pense en termes de présence de Dieu.64 Mais quand une personne est « présente »,
cela ne suggère-t-il pas qu'il y a une place ?
Un livre met entre guillemets chaque fois qu'il utilise le mot pour décrire le
paradis ou l'enfer. Il dit que le paradis est "une condition spirituelle plus qu'un lieu
spatial".65 Mais Jésus n'a pas dit que le Ciel était « avant tout un état » ou une «
condition spirituelle ». Il a parlé d'une maison avec de nombreuses pièces dans
laquelle il nous préparerait une place (Jean 14:2). Dans Apocalypse 21-22, la
Nouvelle Terre et la Nouvelle Jérusalem sont décrites comme des lieux réels, avec
des descriptions physiques détaillées.
Jésus a dit aux disciples : « Je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que
vous soyez aussi là où je suis » (Jean 14 :3). Il utilise des termes spatiaux ordinaires,
terrestres, pour décrire le Ciel. Le mot où fait référence à un lieu, un lieu. De même,

104
la phrase come back and take you indique un mouvement et une destination
physique.
Si le paradis n'était pas un endroit, Jésus aurait-il dit qu'il l'était ? Si nous
réduisons le Ciel à quelque chose de moins ou d'autre qu'un lieu, nous dépouillons
les paroles du Christ de leur sens.
SOMMES-NOUS JUSTE EN PASSANT ?
La vieille chanson gospel, "Ce monde n'est pas ma maison, je suis juste de passage",
est une demi-vérité. Nous pouvons passer de la terre par la mort, mais nous finirons
par revenir vivre sur la Terre restaurée.
La Terre a été endommagée par notre péché (Genèse 3:17). Par conséquent, la
terre telle qu'elle est maintenant (sous la malédiction) n'est pas notre maison. Le
monde tel qu'il était, et tel qu'il sera, est notre maison. Nous n'avons jamais connu
un monde sans péché, sans souffrance et sans mort. Pourtant, nous aspirons à une
telle vie et à un tel monde. Lorsque nous voyons une cascade rugissante, de belles
fleurs, un animal sauvage dans son habitat naturel ou la joie dans les yeux de nos
animaux de compagnie lorsqu'ils nous voient, nous sentons que ce monde est - ou
du moins était censé être - notre maison.
Nous sommes des pèlerins dans cette vie, non pas parce que notre maison ne sera
jamais sur Terre, mais parce que notre maison éternelle n'est pas actuellement sur
Terre. C'était et ce sera, mais ce n'est pas maintenant.
L'Eden aura-t-il hâte de revenir ? Sera-t-il occupé par des caractéristiques
physiques familières, tangibles et des personnes pleinement incarnées ? La Bible
répond clairement oui.
La doctrine biblique de la Nouvelle Terre implique quelque chose de surprenant :
que si nous voulons savoir à quoi ressemblera le Ciel ultime, notre demeure
éternelle, le meilleur endroit pour commencer est de regarder autour de nous. Nous
ne devrions pas fermer les yeux et essayer d'imaginer l'inimaginable. Nous devrions
ouvrir les yeux, car la Terre actuelle est autant un point de référence valable pour
envisager la Nouvelle Terre que nos corps actuels sont un point de référence valable
pour envisager nos nouveaux corps. Après tout, nous vivons sur les restes d'un
monde parfait, comme les restes d'une humanité parfaite. Nous ne devrions rien lire
dans la Nouvelle Terre qui ne va pas avec celle-ci, mais ne pouvons-nous pas
imaginer ce que ce serait de ne pas être gêné par la maladie et la mort ? Ne pouvons-
nous pas imaginer la beauté naturelle non corrompue par la destruction ?
L'idée de la Nouvelle Terre en tant que lieu physique n'est pas une invention de
l'imagination humaine à courte vue. C'est plutôt l'invention d'un Dieu transcendant,

105
qui a fait vivre des êtres humains physiques sur une Terre physique, et qui a choisi
de devenir lui-même un homme sur cette même Terre. Il a fait cela afin de racheter
l'humanité et la Terre. Pourquoi? Afin de se glorifier et de profiter pour toujours de
la compagnie des hommes et des femmes dans un monde qu'il a fait pour nous.
LES TROIS PHASES DE L'HISTOIRE DE LA TERRE
Afin d'avoir une vision du monde biblique, nous devons avoir une idée de notre
passé, présent et futur, et comment ils se rapportent les uns aux autres. Sans
comprendre le plan original de Dieu pour l'humanité et la terre, nous ne pouvons
pas comprendre son plan futur. Sans les serre-livres du passé et du futur en place, le
livre lui-même – nos vies présentes – ne tiendra pas debout.
Le graphique suivant montre les trois phases de l'histoire de la Terre : le passé de
l'humanité sur la Terre originelle ; notre expérience actuelle sur la Terre déchue ; et
notre avenir promis sur la Nouvelle Terre.†
Le tableau dépeint l'histoire humaine et le destin humain. Il démontre la
continuité du passé, du présent et du futur, et la continuité entre la vie sur
l'ancienne Terre et la vie sur la Nouvelle Terre. En comparant chaque série
d'énoncés, vous verrez les différences distinctes entre ces trois périodes. Je vous
encourage à étudier ce tableau et à contempler la signification de chaque phase de
l'histoire de la Terre.
TROIS ÈRES DE L'HOMME ET DE LA TERRE

106
107
108
109
Dans Genèse 3, la première transition radicale de la terre (la chute de l'humanité
et le premier jugement) peut être considérée comme un serre-livre de l'histoire
humaine. Dans Apocalypse 20, nous voyons le deuxième serre-livre dans la dernière
transition radicale de la terre (le retour du Christ et le jugement dernier), créant une
image d'une grande symétrie.
Dans la Genèse, Dieu plante le Jardin sur Terre ; dans l'Apocalypse, il fait
descendre la Nouvelle Jérusalem, avec un jardin en son centre, sur la Nouvelle Terre.
En Eden, il n'y a pas de péché, de mort ou de malédiction ; sur la Nouvelle Terre, il
n'y a plus de péché, de mort ou de malédiction. Dans la Genèse, le Rédempteur est
promis ; dans l'Apocalypse, le Rédempteur revient. La Genèse raconte l'histoire du
Paradis perdu ; L'Apocalypse raconte l'histoire du Paradis retrouvé. Dans la Genèse,
l'intendance de l'humanité est gaspillée ; dans l'Apocalypse, l'intendance de
l'humanité est triomphante, habilitée par le Roi humain et divin Jésus.
Ces parallèles sont trop remarquables pour être autre chose que délibérés. Ces
images miroir démontrent la parfaite symétrie du plan de Dieu. Nous vivons dans
l'entre-temps, entendant les échos de l'Eden et les pas approchants de la Nouvelle
Terre.
Paul Marshall conclut : « Ce monde est notre maison : nous sommes faits pour
vivre ici. Il a été dévasté par le péché, mais Dieu a l'intention d'y remédier. Par
conséquent, nous attendons avec joie des corps nouvellement restaurés et de vivre
dans un nouveau le ciel et la terre ont été restaurés. Nous pouvons aimer ce monde
parce qu'il est à Dieu, et il sera guéri, devenant enfin ce que Dieu a prévu depuis le
début.66

110
La terre compte, notre corps compte, les animaux et les arbres comptent, la
matière compte, parce que Dieu les a créés et veut qu'ils manifestent sa gloire. Et
comme nous le verrons dans les chapitres suivants, le Dieu qui les a créés ne les a
pas plus abandonnés qu'il ne nous a abandonnés.
† Une limitation importante de ce tableau est son incapacité à refléter pleinement
le paradoxe « déjà et pas encore » de notre élévation avec Christ et assis avec lui au
Ciel, la réalité actuelle de notre justice en Christ, et le fait que la nouvelle création de
Dieu a déjà commencé avec la mort et la résurrection du Christ.

111
CHAPITRE 9 :
POURQUOI LA RÉDEMPTION DE LA TERRE EST-ELLE
ESSENTIELLE AU PLAN DE DIEU ?
Il est assez frappant que pratiquement tous les mots de base décrivant le
salut dans la Bible impliquent un retour à un état ou à une situation
originellement bons. La rédemption est un bon exemple. Racheter, c'est
"acheter gratuitement", littéralement "racheter". . . Le but de la rédemption
est de libérer le prisonnier de la servitude, de lui redonner la liberté dont il
ou elle jouissait autrefois.
Albert Wolters
L'univers physique entier a été créé pour la gloire de Dieu. Mais l'humanité s'est
rebellée, et l'univers est tombé sous le poids de notre péché. Pourtant, la séduction
d'Adam et Eve par le serpent n'a pas surpris Dieu. Il avait mis en place un plan par
lequel il rachèterait l'humanité – et toute la création – du péché, de la corruption et
de la mort. De même qu'il promet de renouveler les hommes et les femmes, il
promet de renouveler la terre elle-même.
Voici, je vais créer de nouveaux cieux et une nouvelle terre.
(Esaïe 65:17)

"Comme les nouveaux cieux et la nouvelle terre que je crée


dureront devant moi", déclare le Seigneur, "ainsi durera votre nom et
vos descendants." (Esaïe 66:22)

Conformément à sa promesse, nous attendons avec


impatience un nouveau ciel et une nouvelle terre, la demeure de la
justice. (2 Pierre 3:13)

Alors je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre, car le


premier ciel et la première terre avaient disparu. (Apocalypse 21 :1)
De nombreux autres passages font allusion aux nouveaux cieux et à la Nouvelle
Terre sans utiliser ces termes. Le plan rédempteur de Dieu culmine non pas au
retour de Christ, ni dans le royaume millénaire, mais sur la Nouvelle Terre. Ce n'est
qu'alors que tous les torts seront réparés. Ce n'est qu'alors qu'il n'y aura plus de
mort, de pleurs ou de douleur (Apocalypse 21 :1-4).

112
Considérez ceci : si le plan de Dieu était simplement d'amener l'humanité dans le
Ciel actuel, ou dans un Ciel qui était la demeure des êtres spirituels, il n'y aurait pas
besoin de nouveaux cieux et d'une Nouvelle Terre. Pourquoi refaçonner les étoiles
des cieux et les continents de la terre ? Dieu pourrait simplement détruire sa
création originale et tout mettre derrière lui. Mais il ne le fera pas. En créant les
cieux et la terre, il les a appelés "très bons". Jamais une seule fois il n'a renoncé à ses
droits sur ce qu'il a fait. Il ne va pas abandonner sa création. Il va le restaurer. Nous
n'irons pas au Paradis et ne laisserons pas la Terre derrière nous. Au contraire, Dieu
réunira le Ciel et la Terre dans la même dimension, sans mur de séparation, sans
anges armés pour protéger la perfection du Ciel de l'humanité pécheresse (Genèse
3:24). Le plan parfait de Dieu est "
Les buts rédempteurs de Dieu sont bien moins modestes que nous ne l'imaginons.
Il ne cède aucun territoire à l'ennemi. CS Lewis a déclaré à propos de Paradise Lost
de Milton : « Le lire nous fait ressentir ce que c'est que de vivre dans un univers où
chaque centimètre carré, chaque fraction de seconde, est revendiqué par Dieu et
revendiqué par Dieu. »67
Christ est mort non seulement pour tirer le meilleur parti d'une mauvaise
situation. Il est mort pour que l'humanité, la Terre et l'univers lui-même se
renouvellent pour proclamer à jamais sa gloire.
LE PLAN DE RENOUVELLEMENT TERRESTRE DE DIEU
Dieu n'a jamais abandonné sa création originelle. Pourtant, d'une manière ou d'une
autre, nous avons réussi à ignorer tout un vocabulaire biblique qui clarifie ce point.
Réconcilier. Racheter. Restaurer. Se remettre. Revenir. Renouveler. Régénérer.
Ressusciter. Chacun de ces mots bibliques commence par le re-préfixe, suggérant un
retour à un état d'origine qui a été ruiné ou perdu. (Beaucoup sont des traductions
de mots grecs avec un préfixe ana, qui a le même sens que l'anglais re-) Par exemple,
la rédemption signifie racheter ce qui appartenait auparavant. De même, la
réconciliation signifie la restauration ou le rétablissement d'une amitié ou d'une
unité antérieure. Le renouvellement signifie refaire à nouveau, restaurer l'état
d'origine. La résurrection signifie redevenir physiquement vivant, après la mort.
Ces paroles soulignent que Dieu nous voit toujours à la lumière de ce qu'il a voulu
que nous soyons, et il cherche toujours à nous ramener à ce dessein. De même, il
voit la terre en fonction de ce qu'il voulait qu'elle soit, et il cherche à lui redonner sa
conception originale.
Le professeur de religion Albert Wolters, dans Creation Regained, écrit : « [Dieu]
s'accroche à sa création originale déchue et la sauve. Il refuse d'abandonner le
travail de ses mains – en fait, il sacrifie son propre Fils pour sauver son projet

113
original. L'humanité, qui a bâclé son mandat originel et toute la création avec elle, se
voit offrir une autre chance en Christ ; nous sommes réintégrés en tant que
gestionnaires de Dieu sur terre. La bonne création originelle doit être restaurée.68
Si Dieu avait voulu nous envoyer en enfer et recommencer, il aurait pu. Il aurait pu
créer de nouveaux Adam et Eve et envoyer les anciens en enfer. Mais il ne l'a pas
fait. Au lieu de cela, il a choisi de racheter ce avec quoi il a commencé - les cieux, la
Terre et l'humanité - pour les ramener à son objectif initial. Dieu est l'artiste de
sauvetage ultime. Il adore restaurer les choses dans leur état d'origine et les rendre
encore meilleures. Le dessein de Dieu dans notre salut est reflété dans une phrase
de l'hymne « Alléluia, quel Sauveur !69 Récupérer est une autre reformulation. Il
reconnaît que Dieu avait un droit antérieur sur l'humanité qui a été temporairement
perdu mais qui est entièrement restauré et porté à un nouveau niveau en Christ. «
La terre appartient au Seigneur et tout ce qui s'y trouve, le monde et tous ceux qui y
vivent » (Psaume 24 :1). Dieu n'a jamais abandonné son titre de propriété sur la
terre. Il le possède et il ne le cédera pas à ses ennemis.
Dans Le lion, la sorcière et l'armoire, CS Lewis décrit la sorcière blanche, qui
ressemble au diable, comme ayant une emprise sur Narnia qui fait que ce monde
"toujours l'hiver, mais jamais Noël". Ceux qui sont fidèles à l'Asian, bien qu'ils ne
l'aient jamais vu, attendent avec impatience son apparition, car lui seul peut rétablir
le monde en assumant son rôle de roi légitime. (Tout d'abord, cependant, il versera
son sang rédempteur sur la table de pierre.)
Ce ne sont pas seulement les individus de Narnia qui ont besoin de l'Asie pour
venir, c'est le monde entier de Narnia. De même, l'Écriture nous dit : « La raison
pour laquelle le Fils de Dieu est apparu était pour détruire l'œuvre du diable » (1
Jean 3:8).
Remarquez l'intention d'Asian. Il est le roi, le fils du grand empereur d'outre-mer.
Pourtant, il délègue la responsabilité de gouverner le monde aux fils d'Adam et aux
filles d'Ève : Peter, Edmund, Susan et Lucy. Ce sont les dirigeants de Narnia. De
même, Dieu a l'intention que nous, fils et filles d'Adam et Ève, soyons les maîtres de
sa Nouvelle Terre, qu'il délivre puissamment de sa malédiction de toujours hiver-
jamais-Noël.
Il est impossible de comprendre le ministère de Christ sans une vision plus large
du vaste plan de sauvetage de la rédemption. Albert Wolters fait remarquer que la
plupart des miracles du Christ « sont des miracles de restauration – restauration de
la santé, restauration de la vie, restauration de la libération de la possession
démoniaque. Les miracles de Jésus nous fournissent un échantillon du sens de la
rédemption : une libération de la création de la les chaînes du péché et du mal et le

114
rétablissement de la vie de créature comme l'a voulu Dieu. »70 Dieu a placé
l'humanité sur Terre pour la remplir, la gouverner et la développer à la gloire de
Dieu. Mais ce plan n'a jamais été réalisé. Doit-on donc conclure que le plan de Dieu a
été mal conçu, contrecarré ou abandonné ? Non. Ces conclusions ne correspondent
pas au caractère d'un Dieu souverain omniscient, omniscient.
Dieu a déterminé dès le début qu'il rachètera l'humanité et restaurera la terre.
Pourquoi? Ainsi, son plan initial sera accompli.
Les Écritures nous montrent le dessein de Dieu avec une clarté remarquable ;
pourtant, pendant de nombreuses années en tant qu'étudiant de la Bible et plus tard
en tant que pasteur, je n'ai pas pensé en termes de renouveau et de restauration. Au
lieu de cela, je croyais que Dieu allait détruire la terre, abandonner sa conception et
son plan d'origine et recommencer en mettant en œuvre un nouveau plan dans un
paradis surnaturel. Ce n'est qu'au cours des quinze dernières années que mes yeux
se sont ouverts à ce que l'Écriture a toujours dit.
Qu'est-ce qui se cache derrière notre idée que Dieu va détruire la terre et en finir
avec elle ? Je crois que c'est une faible théologie de Dieu. Bien que nous ne l'aurions
jamais dit de cette façon, nous le voyons comme un inventeur contrarié dont la
création a échoué. Ayant réalisé son erreur, il finira par saccager la plupart de ce
qu'il a fait. Sa consolation pour une Terre défaillante est qu'il sauve quelques-uns
d'entre nous du feu. Mais cette idée est catégoriquement réfutée par l'Écriture. Dieu
a un plan magnifique, et il ne livrera pas la Terre au tas d'ordures.
Comme le dit Wolters, « La rédemption n'est pas une question d'ajout d'une
dimension spirituelle ou surnaturelle à la vie de créature qui manquait auparavant ;
il s'agit plutôt d'apporter une nouvelle vie et vitalité à ce qui était là depuis le
début... la seule chose que la rédemption ajoute qui n'est pas incluse dans la création
est le remède contre le péché, et ce remède est apporté uniquement dans le but de
recouvrer une création sans péché. . . . La grâce restaure la nature, la rendant entière
une fois de plus. »71
LA NOUVELLE TERRE EST LA VIEILLE TERRE RESTAURÉE
Pierre a prêché que le Christ « doit rester au ciel jusqu'à ce que le temps vienne pour
Dieu de tout restaurer, comme il l'a promis il y a longtemps par ses saints prophètes
» (Actes 3:21). On nous dit qu'un temps vient où Dieu restaurera tout. C'est une
promesse inclusive. Cela englobe bien plus que Dieu ne faisant que restaurer les
personnes désincarnées à la communion dans un royaume des esprits. (Parce que
vivre dans un royaume spirituel n'est pas ce pour quoi les humains ont été créés et
ce pour quoi ils ont joui une fois, cela ne serait pas qualifié de "restauration".) êtres.
Et restaurer l'univers physique entier à ce qu'il était autrefois.

115
Où la restauration que Pierre a prêchée sera-t-elle réalisée ? La réponse, nous dit-
il, se trouve dans les promesses faites « il y a longtemps par les saints prophètes [de
Dieu] ». Lisez les prophètes et la réponse devient claire : Dieu restaurera tout sur
Terre. Les prophètes ne se soucient jamais d'un royaume lointain d'esprits
désincarnés. Ils sont préoccupés par le pays, l'héritage, la ville de Jérusalem et la
terre sur laquelle ils ont marché. Le Messie viendra du Ciel sur la Terre, non pour
nous emmener de la Terre au Ciel, mais pour restaurer la Terre à ce qu'il avait
l'intention de vivre afin qu'il puisse vivre avec nous ici pour toujours.
Luc raconte l'histoire de la prophétesse Anna, une femme dans les quatre-vingts
ans, qui adorait au Temple nuit et jour, jeûnant et priant. En voyant l'enfant Jésus,
elle s'est immédiatement approchée de Marie et de Joseph et "a rendu grâce à Dieu
et a parlé de l'enfant à tous ceux qui attendaient avec impatience la rédemption de
Jérusalem" (Luc 2:36-38).
Remarquez la formulation exacte de Luke. Qu'est-ce que le peuple de Dieu
attendait avec impatience ? Rachat. Leur propre rédemption ? Bien sûr. Mais c'était
bien plus que cela. C'était la rédemption non seulement d'eux-mêmes, mais aussi de
leurs familles et de leur communauté et même de leur ville, Jérusalem. Et la
rédemption de Jérusalem serait aussi la rédemption d'Israël. Comme le monde
entier a été promis à la bénédiction par Abraham, la rédemption de Jérusalem et
d'Israël parle de la rédemption de la terre elle-même.
Et qui serait l'agent de cette rédemption ? Jésus, cet enfant, le Messie qui
deviendrait non seulement Roi des individus rachetés, mais aussi Roi d'une
Jérusalem rachetée et Roi d'une terre rachetée. C'est l'évangile du Royaume. Rien de
moins est une vision étroite du plan rédempteur de Dieu.
Alors, la terre que nous connaissons prendra-t-elle fin ? Oui. Vers une fin
définitive ? Non.
Quel que soit le péché qui a touché et pollué, Dieu le rachètera et le purifiera. Si la
rédemption ne va pas jusqu'à la malédiction du péché, alors Dieu a échoué. Quelle que
soit l'étendue des conséquences du péché, l'étendue de la rédemption doit l'être aussi.
STEVEN J. LAWSON
Apocalypse 21:1 dit que l'ancienne Terre va disparaître. Mais quand les gens
meurent, ils ne cessent pas d'exister. De même que nous serons élevés pour être de
nouvelles personnes, ainsi la terre sera élevée pour être une Nouvelle Terre.
Pierre a-t-il inventé la notion de restauration de toutes choses ? Non, non
seulement il l'a appris des prophètes, il l'a entendu directement du Christ. Lorsque
Pierre, espérant une louange ou une récompense, fit remarquer à Jésus que les

116
disciples avaient tout quitté pour le suivre, le Seigneur ne le réprimanda pas. Au lieu
de cela, il a dit : « Au renouvellement de toutes choses, lorsque le Fils de l'homme
s'assiéra sur son trône glorieux, vous qui m'avez suivi vous asseoirez aussi sur
douze trônes, jugeant les douze tribus d'Israël » (Matthieu 19 :27-28 ).
Notez le choix des mots du Christ. Il n'a pas dit « après la destruction de toutes
choses » ou « après l'abandon de toutes choses » mais « au renouvellement de toutes
choses ». Ce n'est pas un petit point sémantique - il trace une ligne dans le sable
entre deux théologies fondamentalement différentes. L'humanité a été conçue pour
vivre sur la terre à la gloire de Dieu. C'est exactement ce que l'incarnation, la mort et
la résurrection du Christ ont assuré : une humanité renouvelée sur une Terre
renouvelée. Jésus a explicitement dit que "toutes choses" seraient renouvelées. Le
mot paligenesia, traduit par "renouveau" dans Matthieu 19:28, vient de deux mots
qui signifient ensemble "nouvelle genèse" ou "revenir de la mort à la vie".72 Quand
Jésus a dit que « toutes choses » seraient renouvelées, les disciples l'auraient
compris comme signifiant « toutes choses » qui faisaient partie des seules vies qu'ils
connaissaient – celles de la Terre. En dehors de ces aspects de nos vies terrestres
actuelles qui sont intrinsèquement pécheurs ou qui sont remplis par une réalité plus
grande (nous en parlerons plus tard), "toutes choses" semble être globale.
JRR Tolkien dépeint une vision similaire du renouveau dans Le Hobbit, lorsque le
roi nain, Thorin Oakenshield, prononce ses derniers mots à Bilbo Baggins, à qui il a
fait du tort : "Adieu... Je vais maintenant dans les couloirs d'attente pour m'asseoir à
côté mes pères, jusqu'à ce que le monde soit renouvelé. Puisque je laisse maintenant
tout l'or et l'argent, et que j'irai là où cela ne vaut pas grand-chose, je souhaite me
séparer de vous en amitié, et je reprendrais mes paroles et mes actes à la Porte.73
Tolkien reflète la théologie biblique dans l'expression "jusqu'à ce que le monde
soit renouvelé". Thorin dit qu'il va "dans les couloirs d'attente pour s'asseoir à côté
de mes pères". Ce serait le Ciel intermédiaire. Mais il y attendrait « que le monde se
renouvelle ». Ce serait le Ciel éternel, à ne pas vivre dans un monde souterrain mais
dans un monde ressuscité.
La croyance prédominante que le paradis ultime que Dieu prépare pour nous sera
surnaturel ne pourrait pas être plus antibiblique. La Terre a été faite pour que les
gens y vivent, et les gens ont été faits pour vivre sur Terre. Selon les prophètes,
l'apôtre Pierre et le Christ lui-même, notre destin est de vivre pour toujours sur une
Terre restaurée et renouvelée.
Dans le film La Passion du Christ, alors que Jésus se dirige vers le Calvaire, à
genoux sous le poids de la croix, il dit à sa mère choquée et chagrinée : « Voici, je fais
toutes choses nouvelles. Ces paroles sont directement tirées d'Apocalypse 21 : 5, où

117
elles sont prononcées par Jésus ressuscité concernant la Nouvelle Terre, où une
humanité renouvelée vivra sur une Terre renouvelée, joyeuse en présence de leur
Sauveur ressuscité, qui a rendu tout cela possible en payant un prix incroyablement
élevé.
RACHAT = RETOUR
La rédemption rachète le dessein original de Dieu. Selon les mots d'un écrivain,
« Adam et Ève (et leurs enfants) devaient étendre les bénédictions du Paradis dans
le monde entier. . . Le salut, par conséquent, restaure l'homme à sa vocation et à son
but originels, et garantit que le mandat — exercer la domination sous Dieu sur toute
la terre — sera accompli. »74
Si, à cause de la Chute, Dieu avait renoncé à son objectif initial pour l'humanité de
remplir la terre et de la gouverner (Genèse 1:28), il n'aurait sûrement pas répété le
même commandement à Noé après le déluge : " Soyez féconde et augmente en
nombre et remplit la terre » (Genèse 9 :1). Pourtant, jusqu'à ce que le péché et la
malédiction soient définitivement éliminés, les gens seraient incapables d'exercer
une bonne gestion de la terre.
Notre objectif actuel est inséparable du dessein éternel déclaré de Dieu pour nous
de gouverner la terre pour toujours en tant que ses enfants et héritiers. C'est au
cœur de la déclaration déterminante du Westminster Shorter Catéchisme : « Le but
principal de l'homme est de glorifier Dieu et de l'apprécier pour toujours.75 Nous
glorifierons Dieu et trouverons de la joie en lui en faisant ce qu'il nous a fait faire : le
servir en tant qu'êtres ressuscités et réaliser son plan pour développer une culture
ressuscitée centrée sur le Christ dans un univers ressuscité.
« Car comme en Adam tous meurent, de même en Christ tous seront vivifiés. Mais
chacun à son tour : le Christ, les prémices ; puis, quand il viendra, ceux qui lui
appartiennent. Alors viendra la fin, quand il remettra sur le royaume à Dieu le Père
après avoir détruit toute domination, toute autorité et toute puissance. Car il doit
régner jusqu'à ce qu'il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds » (1 Corinthiens
15 :22-25).
La plupart des érudits conviennent que le point de ce passage n'est pas que Christ
cessera un jour de régner, mais que son règne continuera jusqu'à ce que et après
que ses ennemis soient vaincus et jugés. (Lorsqu'un prince remettait à son père un
royaume qu'il avait conquis, il était courant que le roi confie la direction de ce
royaume à son fils.)
La mission du Christ est à la fois de racheter ce qui a été perdu lors de la Chute et
de détruire tous les concurrents à la domination, à l'autorité et à la puissance de
Dieu. Quand tout sera mis sous ses pieds, quand Dieu gouvernera tout et que
118
l'humanité gouvernera la terre comme des rois sous Christ, le Roi des rois, enfin tout
sera comme Dieu le veut. La période de rébellion sera terminée pour toujours, et
l'univers, et tous ceux qui servent le Christ, participeront à la joie du Maître !
LA GLOIRE DE DIEU SUR LA TERRE DE DIEU
Les cieux physiques déclarent constamment la gloire de Dieu (Psaume 19 :1-2).
Même maintenant, en référence à une Terre sous la Malédiction, Dieu dit : « La
gloire du Seigneur remplit toute la terre » (Nombres 14 :21). Mais l'univers verra
une manifestation encore plus grande de la gloire de Dieu, une manifestation qui
impliquera des hommes et des femmes rachetés et des nations rachetées sur une
terre rachetée. C'est sur Terre, promet Dieu, que « la gloire du Seigneur sera révélée,
et toute l'humanité ensemble la verra » (Isaïe 40 :5). Que Dieu soit glorifié sur Terre
est au cœur d'innombrables passages, dont ces deux :
Certes, son salut est près de ceux qui le craignent, afin que sa gloire habite
dans notre pays. (Psaume 85:9)

J'ai vu la gloire du Dieu d'Israël venir de l'orient. . . et le pays rayonnait de


sa gloire. (Ézéchiel 43:2)
Dans ces deux passages, le mot traduit par "terre" (erets) est le mot pour "terre".
Ézéchiel a vu la gloire de Dieu aux portes de Jérusalem, manifestée non pas dans un
royaume immatériel, mais sur la terre.
Pour comprendre pourquoi Pierre a prêché que Dieu a promis à travers les
prophètes qu'il "rétablirait tout" (Actes 3:21), considérez cet échantillon de
passages qui promettent que la gloire de Dieu sera manifestée à toutes les nations
de la terre, en particulier dans la Nouvelle Jérusalem. :
Les nations craindront le nom du Seigneur, tous les rois de la terre
vénéreront ta gloire. Car le Seigneur reconstruira Sion et apparaîtra dans
sa gloire. (Psaume 102:15-16)

Ils ne feront ni mal ni destruction sur toute ma montagne sainte, car la


terre sera remplie de la connaissance du Seigneur comme les eaux
couvrent la mer. En ce jour-là, la racine de Jessé se dressera comme une
bannière pour les peuples ; les nations se rallieront à lui, et son lieu de
repos sera glorieux. (Esaïe 11 :9-10)

119
« Ils proclameront ma gloire parmi les nations. Et ils amèneront tous tes
frères, de toutes les nations, sur ma montagne sainte à Jérusalem, en
offrande à l'Éternel, sur des chevaux, sur des chars et des chariots, et sur
des mulets et des chameaux, " dit le Seigneur. (Esaïe 66:19-20)

C'est ce que dit le Seigneur Tout-Puissant : « Dans peu de temps,


j'ébranlerai de nouveau les cieux et la terre, la mer et la terre ferme.
J'ébranlerai toutes les nations, et les convoités de toutes les nations
viendront, et je remplirai cette maison avec gloire", dit le Seigneur tout-
puissant. (Aggée 2:6-7)
Le Royaume et la domination de Dieu ne concernent pas ce qui se passe dans un
endroit éloigné et surnaturel ; au lieu de cela, ils concernent ce qui se passe sur la
terre, que Dieu a créée pour sa gloire. Dieu a lié sa gloire à la terre et à tout ce qui s'y
rapporte : l'humanité, les animaux, les arbres, les rivières, tout. « Saint, saint, saint
est le Seigneur tout-puissant ; toute la terre est pleine de sa gloire » (Esaïe 6 :3).
L'hébreu ici peut être traduit "la plénitude de la terre est sa gloire". Sa gloire se
manifeste dans sa création. La terre n'est pas jetable. C'est essentiel au plan de Dieu.
Dieu promet qu'en fin de compte la Terre entière sera remplie de sa gloire (Psaume
72 :19 ; Habacuc2 :14).
Dieu a les mains sur la terre. Il ne lâchera pas, même si cela exige que ses mains
soient percées de clous. Son incarnation et ces clous l'ont fixé à la Terre et à son
avenir éternel. Dans une œuvre rédemptrice bien plus vaste que la plupart ne
l'imaginent, Christ a acheté et payé pour notre avenir et celui de la terre.
UNE VISION DE LA NOUVELLE TERRE
Un autre passage important qui décrit la Nouvelle Terre est Ésaïe 60. Bien qu'il ne
contienne pas le terme Nouvelle Terre (comme le font Ésaïe 65 et 66), nous pouvons
être certains que c'est ce que voulait Ésaïe parce que son langage précis est utilisé
dans la description de Jean de la Nouvelle Terre dans Apocalypse 21-22. Ainsi, Esaïe
60 est le meilleur commentaire biblique sur Apocalypse 21-22.
Au début du message prophétique remarquable d'Isaïe, Dieu dit à son peuple à
Jérusalem : « Le Seigneur se lève sur toi et sa gloire apparaît sur toi. Les nations
viendront à ta lumière, et les rois à l'éclat de ton aurore » (w. 2 -3). Le peuple de
Dieu aura un avenir glorieux dans lequel les nations et les rois de la terre
participeront et bénéficieront d'une Jérusalem renouvelée et glorieuse. Ce ne sera
pas seulement quelques nations, mais toutes : « Tous se rassemblent et viennent à
vous » (v. 4).

120
Ce sera un temps de réjouissance sans précédent : « Alors tu auras l'air et tu seras
radieux, ton cœur palpitera et se gonflera de joie » (v. 5). Sur la Terre renouvelée, les
nations apporteront leurs plus grands trésors dans cette cité glorifiée : « Les
richesses des mers vous seront apportées, à vous viendront les richesses des
nations » (v. 5).
Il y aura des animaux sur la Nouvelle Terre, de diverses nations : « Des troupeaux
de chameaux couvriront votre pays, de jeunes chameaux de Madian et d'Ephah » (v.
6). Les rachetés voyageront des contrées lointaines vers la Jérusalem glorifiée : « Et
tous de Saba viendront, portant de l'or et de l'encens et proclamant la louange de
l'Éternel » (v. 6).
Les habitants des îles adoreront Dieu, et des navires viendront de "Tarsis,
amenant de loin tes fils, avec leur argent et leur or, à l'honneur du Seigneur ton Dieu,
le Saint d'Israël, car il t'a doté de splendeur" (v. 9).
La plupart d'entre nous ne sont pas habitués à penser aux nations, aux dirigeants,
aux civilisations et à la culture du Ciel, mais Ésaïe 60 est l'un des nombreux passages
qui démontrent que la Nouvelle Terre sera en fait terrestre.
Isaïe prononce des paroles que Jean applique directement à la Nouvelle Jérusalem
(dans Apocalypse 21 :25-26) : « Vos portes seront toujours ouvertes, elles ne seront
jamais fermées, de jour comme de nuit, afin que les hommes vous apportent la
richesse des nations. — leurs rois menaient une procession triomphale » (v. 11).
La magnificence des nations sera accueillie dans la grande ville du Roi : « La gloire
du Liban viendra à toi, le pin, le sapin et le cyprès ensemble » (v. 13). Le cœur des
nations sera transformé dans leurs attitudes envers Dieu, son peuple et sa ville : «
Les fils de tes oppresseurs viendront se prosterner devant toi ; tous ceux qui te
méprisent se prosterneront à tes pieds et t'appelleront la Cité de le Seigneur" (v.
14). Dieu promet à la Nouvelle Jérusalem : « Je ferai de toi l'orgueil éternel et la joie
de toutes les générations » (v. 15). Ce n'est pas une période temporaire de
prospérité éphémère mais une condition « éternelle ». Il ne se limitera pas à une
période mais s'appliquera à « toutes les générations ».
La Nouvelle Jérusalem sera le bénéficiaire de tous les peuples et de leurs
dirigeants : « Tu boiras le lait des nations et tu seras nourri des mamelles royales »
(v.16). L'accomplissement de toutes ces promesses témoignera de la grandeur de
Dieu : « Alors vous saurez que moi, le Seigneur, je suis votre Sauveur, votre
Rédempteur, le Puissant de Jacob » (v. 16). Dieu promet quelque chose qui n'a
encore jamais été vrai pour la Jérusalem terrestre : « Je ferai de la paix votre
gouverneur et de la justice votre souverain. On n'entendra plus la violence dans

121
votre pays, ni la ruine ou la destruction à l'intérieur de vos frontières, mais vous
appellerez vos murs Salut et tes portes Louange" (w. 17-18).
Isaïe nous dit ensuite ce que Jean relie directement à la Nouvelle Terre (dans
Apocalypse 21 :23 ; 22 :5) : « Le soleil ne sera plus votre lumière le jour, ni l'éclat de
la lune ne brillera sur vous, car le Seigneur sera ta lumière éternelle, et ton Dieu sera
ta gloire. Ton soleil ne se couchera plus, et ta lune ne faiblira plus ; le Seigneur sera
ta lumière éternelle, et tes jours de tristesse prendront fin" (w. 19- 20).
De la Nouvelle Jérusalem, il nous est dit que "rien d'impur n'y entrera jamais, ni
quiconque fait ce qui est honteux ou trompeur, mais seulement ceux dont les noms
sont écrits dans le livre de vie de l'Agneau" (Apocalypse 21:27). Isaïe nous dit la
même chose, en utilisant un langage inclusif qui ne pouvait s'appliquer à l'ancienne
Terre sous la Malédiction : « Alors tout ton peuple sera juste » (60 :21). Isaïe ajoute,
"et ils posséderont le pays [erets] pour toujours". La terre leur appartiendra, non
pas pour une décennie, un siècle ou un millénaire glorieux, mais pour toujours.76
Bien que la référence d'Isaïe aux sacrifices d'animaux et à un temple (v. 7) soulève
des questions, il est clair que le passage dans son ensemble est une description
prophétique de la future Nouvelle Terre. Il n'y a aucune raison interprétative de
croire que les descriptions d'Ésaïe 60 de la Nouvelle Terre seront accomplies moins
littéralement que celles d'Ésaïe 52-53.† Parce que les paroles d'Isaïe sur la première
venue du Messie ont été si méticuleusement accomplies, jusqu'à des détails
physiques spécifiques, ne devrions-nous pas supposer que ses prophéties dans les
chapitres suivants concernant la vie sur la Nouvelle Terre seront également
littéralement et spécifiquement accomplies ?
Le règne millénaire du Christ peut préfigurer l'accomplissement des promesses
de Dieu concernant l'avenir de Jérusalem. Mais nous ne verrons leur
accomplissement ultime que dans la Nouvelle Jérusalem sur la Nouvelle Terre,
lorsque la Malédiction sera partie, la mort n'est plus, et le peuple de Dieu vivra sur la
terre pour toujours.
RÉDEMPTION DES NATIONS ET DE LA CULTURE
Ésaïe et Jean, utilisant un langage similaire, déclarent que sur la Nouvelle Terre « les
rois de la terre apporteront leur splendeur dans » la Nouvelle Jérusalem et « la
gloire et l'honneur des nations y seront apportés » (Apocalypse 21 :24 ,26 ; cf. Ésaïe
60 :3, 5).
Bien que Jean n'élabore pas dans l'Apocalypse, Isaïe est précis sur ce qui sera
apporté à la Ville Sainte. Il mentionne les produits culturels des nations autrefois
païennes : les navires de Tarsis et les arbres du Liban et les chameaux d'Épha et l'or
et l'encens de Saba, qui seront apportés par son peuple « proclamant la louange du
122
Seigneur » ( Esaïe 60 :6). Les trésors qui étaient autrefois liés à l'idolâtrie et à la
rébellion seront rassemblés dans la ville et mis à profit pour glorifier Dieu. Isaïe et
l'Apocalypse indiquent tous deux que les produits de la culture humaine joueront un
rôle important sur la Nouvelle Terre.
Dans son excellent traitement d'Isaiah and the New Jerusalem, When the Kings
Come Marching In, Richard Mouw souligne que les mêmes navires de Tarsis et les
arbres du Liban mentionnés dans Isaiah 60 sont considérés dans Isaiah 2 comme
des objets de fierté humaine que Dieu promet de abattre (v. 12-13, 16-18).77 Isaïe
parle d'un jour de jugement au cours duquel « les hommes fuiront vers des cavernes
dans les rochers et des trous dans le sol de la crainte du Seigneur et de la splendeur
de sa majesté, quand il se lèvera pour ébranler la terre » (2 :19). Ce langage évoque
fortement la représentation du jugement de la fin des temps de Dieu, dans lequel les
hommes essaient de se cacher « dans des grottes et parmi les rochers des
montagnes » (Apocalypse 6 :15).
Dans Isaïe 10 :34, le prophète nous dit que Dieu « abattra les fourrés de la forêt
avec une hache ; le Liban tombera devant le Puissant ». Parce que les gens placent
leur fierté et leur espoir dans « leurs » forêts et leurs navires, Dieu démontrera sa
supériorité en abattant les forêts et en coulant les navires.
Maintenant, si les arbres du Liban et les navires de Tarsis sont désignés comme
étant détruits dans le futur jugement de Dieu, comment peuvent-ils, comme
l'indique Isaïe 60, réapparaître dans la Ville Sainte comme instruments de service au
Seigneur ?
C'est le paradoxe des enseignements simultanés de l'Écriture sur la destruction et
le renouveau. Ce qui est maintenant utilisé à des fins orgueilleuses et même
idolâtres sera utilisé pour la gloire de Dieu lorsque les cœurs de l'humanité seront
transformés et que la création elle-même sera renouvelée.78
Il n'y a rien de mal avec les navires, le bois, l'or ou les chameaux. Ce que Dieu
détruira dans son jugement, c'est l'abus idolâtre de ces bonnes choses. Puis, ayant
détruit nos perversions de ses bons dons, il restaurera, dans sa recréation de la
terre, ces choses comme de bons et utiles outils pour sa gloire.
Plus tard, nous reviendrons au sujet de la culture sur la Nouvelle Terre. Mais pour
l'instant, il suffira qu'Isaïe et Jean nous aident à envisager la Nouvelle Terre non
seulement comme un monde de merveilles naturelles, mais comme un monde qui
comprend également des citoyens multinationaux et des trésors culturels.
De manière significative, la description vivante de la Nouvelle Terre dans Isaïe 60
est immédiatement suivie par le passage explicitement messianique que Jésus a
utilisé comme texte inaugural de son ministère (Luc 4:16-19) : « L'Esprit du
123
Souverain Seigneur est sur moi, car le Seigneur m'a oint pour annoncer la bonne
nouvelle aux pauvres. Il m'a envoyé pour panser les cœurs brisés, pour proclamer la
liberté pour les captifs et la libération des ténèbres pour les prisonniers » (Isaïe
61 :1).
C'est l'incarnation, l'expiation et la résurrection de Jésus-Christ qui ont apporté la
rédemption à l'humanité, à Jérusalem et à la terre. La mission du Christ était de
récupérer et de libérer non seulement les habitants de la terre, mais la terre elle-
même. Il est venu non seulement pour racheter l'humanité en tant qu'individus,
mais aussi en tant que nations et cultures, et pour racheter non seulement le travail
de ses propres mains (par exemple, les forêts du Liban), mais aussi les travaux de
ses créatures (par exemple, le navires de Tarsis).
Le théologien AA Hodge le dit magnifiquement :
Le Ciel, en tant que demeure éternelle de l'Homme divin et de tous les
membres rachetés de la race humaine, doit nécessairement être
entièrement humain dans sa structure, ses conditions et ses activités. Ses
joies et ses activités doivent toutes être rationnelles, morales,
émotionnelles, volontaires et actives. Il doit y avoir l'exercice de toutes les
facultés, la satisfaction de tous les goûts, le développement de toutes les
capacités de talent, la réalisation de tous les idéaux. La raison, la curiosité
intellectuelle, l'imagination, les instincts esthétiques, les saintes affections,
les affinités sociales, les ressources inépuisables de force et de puissance
propres à l'âme humaine doivent tous trouver au ciel exercice et
satisfaction. Alors il doit toujours y avoir un objectif d'effort devant nous,
toujours futur. . . .79
Ésaïe 52-53 détaille la mort du Messie, disant qu'il a été transpercé pour nos
transgressions, sacrifié comme un agneau, a été compté avec les transgresseurs, a
porté nos péchés, a intercédé pour les transgresseurs, etc.

124
CHAPITRE 10 :
QU'EST-CE QUE ÇA SIGNIFIERA QUE LA MALÉDICTION SOIT
LEVÉE ?
Tout sera glorifié, même la nature elle-même. Et cela me semble être
l'enseignement biblique sur l'état éternel : que ce que nous appelons le ciel
est la vie dans ce monde parfait tel que Dieu a voulu que l'humanité le vive.
Quand il a mis Adam au paradis au début, Adam est tombé, et tous sont
tombés avec lui, mais les hommes et les femmes sont censés vivre dans le
corps, et vivront dans un corps glorifié dans un monde glorifié, et Dieu sera
avec eux.
Martyn Lloyd Jones
Lorsque Adam et Ève sont tombés dans le péché, Satan a semblé avoir ruiné le plan
de Dieu pour une humanité juste et immortelle pour gouverner la terre à la gloire de
Dieu. Pourtant, immédiatement après la Chute, Dieu a promis un rédempteur, la
postérité de la femme, qui viendrait un jour écraser le serpent : « Je mettrai inimitié
entre toi et la femme, et entre ta progéniture et la sienne ; il t'écrasera la tête. , et tu
lui frapperas le talon" (Genèse 3:15).
Alors que la blessure du péché était encore fraîche, avant que la première cicatrice
ne se soit formée, Dieu a dévoilé son plan pour envoyer un rédempteur pleinement
humain qui serait bien plus puissant que Satan. Dans un acte d'intervention
courageux pour délivrer l'humanité, ce rédempteur porterait une blessure mortelle
au diable usurpateur, et dans le processus serait lui-même blessé.
"Puisque l'un des résultats du péché avait été la mort", écrit Anthony Hoekema, "la
victoire promise doit d'une manière ou d'une autre impliquer la suppression de la
mort. De plus, comme un autre résultat du péché avait été le bannissement de nos
premiers parents du jardin d'Eden, à partir de laquelle ils étaient censés gouverner
le monde pour Dieu, il semblerait que la victoire devrait également signifier la
restauration de l'homme dans une sorte de paradis retrouvé, à partir duquel il
pourrait à nouveau diriger correctement et sans péché la terre. . . . Dans un sens, par
conséquent, l'attente d'une Nouvelle Terre était déjà implicite dans la promesse de
Genèse 3:15."80
Ésaïe 52-53 détaille la mort du Messie, disant qu'il a été transpercé pour nos
transgressions, sacrifié comme un agneau, a été compté avec les transgresseurs, a
porté nos péchés, a intercédé pour les transgresseurs, etc.
Plus tard, il est révélé que ce rédempteur serait la postérité d'Abraham (Genèse
22:18), de la tribu de Juda (Genèse 49:10) et de la maison de David (2 Samuel 7:12-

125
13). Genèse 3:15 est le premier de nombreux passages anticipant un serviteur
souffrant qui combattrait Satan et rachèterait le peuple de Dieu (par exemple, Ésaïe
42:1-4; 49:5-7; 52:13-15; 53). Ce serviteur souffrant serait le Christ, le Messie, venu
pour faire toutes choses nouvelles.
Dieu n'est pas resté les bras croisés ou n'a pas haussé les épaules devant le péché, la
mort et la malédiction. Il n'a pas renoncé à ses droits sur l'humanité et la terre. A
peine la ruine est-elle descendue sur l'humanité et la Terre que Dieu a révélé son
plan pour vaincre Satan et les reprendre pour sa gloire.
PRENDRE NOTRE HÉRITAGE
Notre intérêt pour la fin des temps s'étend généralement à la période précédant et
suivant immédiatement le retour du Christ. Mais le plan de Dieu culmine après le
jugement final, lorsque le roi Jésus dit : « Venez, vous qui êtes bénis de mon Père,
prenez votre héritage, le royaume qui vous est préparé depuis la création du monde
» (Matthieu 25 :34). Où est ce royaume ? Exactement là où il était depuis le début :
sur Terre.
De quel héritage parle Jésus ? Tout comme les enfants des rois héritent des
royaumes et que les royaumes sont constitués de terres et de biens, la Terre est la
propriété divine de l'humanité.
Dieu n'a pas changé d'avis ; il n'est pas retombé dans le Plan B ni abandonné ce
qu'il nous avait initialement destiné à la création du monde. Quand le Christ dit
"prenez votre héritage, le royaume préparé pour vous depuis la création du monde",
c'est comme s'il disait : "C'est ce que j'ai toujours voulu pour vous. C'est ce pour quoi
je suis allé sur la croix et j'ai vaincu la mort. vous le donner. Prenez-le, dirigez-le,
exercez votre domination, profitez-en et, ce faisant, partagez mon bonheur.
Dieu ne jette pas son ouvrage et ne repart pas de zéro - au lieu de cela, il utilise la
même toile pour réparer et embellir la peinture entachée par le vandale. Le vandale
n'a pas la satisfaction de détruire le chef-d'œuvre de son rival. Au contraire, Dieu fait
un chef-d'œuvre encore plus grand de ce que son ennemi cherchait à détruire.
Satan veut que nous abandonnions Dieu, notre but et notre appel, et sur notre
planète. Dieu nous rappelle : « Celui qui est en vous est plus grand que celui qui est
dans le monde » (1 Jean 4:4). Satan cherche à détruire la terre. Dieu cherche à
restaurer et renouveler la terre, la gouverner et la remettre à ses enfants. Dieu
gagnera la bataille pour nous et pour la terre.
UNIR LE CIEL ET LA TERRE
Le plan de Dieu des âges est « de rassembler toutes choses dans le ciel et sur la terre
sous un seul chef, même Christ » (Éphésiens 1:10). « Toutes choses » est large et

126
inclusif – rien ne sera laissé de côté. Ce verset correspond précisément au point
culminant de l'histoire que nous voyons se dérouler dans Apocalypse 21, la fusion
des royaumes autrefois séparés du Ciel et de la Terre, entièrement sous la
seigneurie du Christ.
L'hymne "This Is My Father's World" exprime cette vérité dans ses derniers mots :
"Jésus qui est mort sera rassasié, et la terre et le ciel seront un."81 Tout comme Dieu
et l'humanité sont réconciliés en Christ, de même les demeures de Dieu et de
l'humanité – le ciel et la terre – seront réconciliées en Christ. De même que Dieu et
l'homme seront à jamais unis en Jésus, le Ciel et la Terre seront à jamais unis dans le
nouvel univers physique où nous vivrons comme des êtres ressuscités. Affirmer
quoi que ce soit de moins, c'est minimiser l'œuvre rédemptrice du Christ. Pourtant,
étrangement, dans les écoles et les églises dont j'ai fait partie – et dans la grande
majorité des 150 livres sur le Ciel que j'ai lus – cette vérité centrale a rarement été
affirmée. Beaucoup de gens avec qui j'ai parlé ont raconté des expériences
similaires.
Le ciel est la maison de Dieu. La Terre est notre maison. Jésus-Christ, en tant que
Dieu-homme, relie à jamais Dieu et l'humanité, et ainsi à jamais le Ciel et la Terre.
Comme Ephésiens 1:10 le démontre, cette idée de la Terre et du Ciel ne faisant plus
qu'un est explicitement biblique. Christ fera de la Terre un Ciel et du Ciel une Terre.
Tout comme le mur qui sépare Dieu et l'humanité est démoli en Jésus, de même le
mur qui sépare le Ciel et la Terre sera démoli à jamais. Il y aura un seul univers, avec
toutes les choses au Ciel et sur Terre réunies sous une seule tête, Jésus-Christ. « Or la
demeure de Dieu est avec les hommes, et il vivra avec eux » (Apocalypse 21 :3). Dieu
vivra avec nous sur la Nouvelle Terre. Cela « réunira toutes les choses du ciel et de la
terre ».
Le plan de Dieu est qu'il n'y aura plus de gouffre entre les mondes spirituel et
physique. Il n'y aura pas de loyautés divisées ou de royaumes divisés. Il y aura un
seul cosmos, un seul univers uni sous un seul Seigneur – pour toujours. C'est le plan
imparable de Dieu. C'est là que l'histoire se dirige.
Lorsque Dieu marchait avec Adam et Eve dans le jardin, la Terre était l'arrière-
cour du Ciel. La Nouvelle Terre sera encore plus que cela – ce sera le Ciel lui-même.
Et ceux qui connaissent Jésus auront le privilège d'y vivre.
QUI RÉGNERA SUR LA TERRE ?
L'histoire centrale de la Bible tourne autour d'une question : qui régnera sur la terre
? Le destin de la Terre est en jeu. Parce que c'est le domaine où la gloire de Dieu a
été le plus contestée et résistée, c'est donc aussi la scène sur laquelle sa gloire sera le
plus clairement démontrée. En récupérant, en restaurant, en renouvelant et en

127
ressuscitant la Terre – et en donnant à une humanité régénérée le pouvoir de régner
sur elle – Dieu atteindra son objectif de se glorifier.
Dans les Écritures, ceux qui ont des trônes incluent Dieu le Père (Hébreux 12 :2 ;
Apocalypse 22 :1), Christ le Fils (Luc 1 :32 ; Hébreux 1 :8), les enfants humains de
Dieu (Apocalypse 4 :4 ; 11 : 16) et Satan (Apocalypse 2:13). La prétention de Dieu à
son trône est absolue. La prétention des êtres humains à leurs trônes est valide,
mais seulement s'ils restent soumis à Dieu, qui leur a délégué la domination en tant
que ses héritiers et subordonnateurs. La prétention de Satan au trône est fausse.
En fin de compte, Satan sera éternellement détrôné. Les gens qui rejettent Dieu
seront éternellement détrônés. Dieu sera intronisé de façon permanente. Les êtres
humains justes, d'abord intronisés par Dieu pour régner sur la terre depuis Eden,
puis détrônés par leur propre péché et Satan, seront réintronisés pour toujours avec
Dieu. « Et ils régneront aux siècles des siècles » (Apocalypse 22 :5).
Christ deviendra le souverain incontesté et absolu de l'univers, puis remettra à
son Père le Royaume qu'il a conquis (1 Corinthiens 15:28). Les humains rachetés
seront les dirigeants délégués incontestés de Dieu de la Nouvelle Terre. Dieu et
l'humanité vivront ensemble dans le bonheur éternel, approfondissant à jamais
leurs relations, alors que la gloire de Dieu imprègne chaque aspect de la nouvelle
création.
LE DERNIER ADAM BAT SATAN
Satan a tenté avec succès le premier Adam en Éden. Les conséquences théologiques
du péché d'Adam (et l'œuvre rédemptrice du dernier Adam, Jésus-Christ, le nouveau
chef de la race humaine) sont exposées dans Romains 5:12-19. Lorsque Satan tenta
le dernier Adam dans le désert (ce qui était devenu le jardin d'Eden), Christ lui
résista. Mais le malin était désespéré de vaincre Christ, de le tuer comme il l'avait
fait avec le premier Adam (Matthieu 4:1-11 ; Luc 4:1-13).
Satan a semblé réussir à la mort du dernier Adam. Mais Jésus n'est pas mort parce
qu'il avait péché. Il est mort parce que, en tant que Fils de Dieu, il a choisi de payer le
prix des péchés de l'humanité, remontant jusqu'au premier Adam et allant jusqu'à la
dernière génération de la Terre déchue. La victoire apparente de Satan dans la mort
de Christ était ce qui a assuré la défaite finale du diable. Lorsque le Christ est
ressuscité des morts, il a porté un coup fatal à Satan, lui écrasant la tête, assurant à
la fois sa destruction et la résurrection de l'humanité et de la terre. L'emprise de
Satan sur ce monde s'est relâchée. C'est toujours fort, mais une fois qu'il est jeté
dans l'étang de feu et que Dieu refaçonne l'ancienne Terre en la Nouvelle Terre,
l'humanité et la Terre échapperont à jamais aux mains de Satan, pour ne plus jamais
être touchées par lui (Apocalypse 20 :10).

128
Le Christ a déjà vaincu Satan, mais la pleine portée de sa victoire n'a pas encore
été manifestée sur Terre. Lors de l'ascension du Christ, Dieu « l'a fait asseoir à sa
droite dans les royaumes célestes, bien au-dessus de tout règne et autorité, pouvoir
et domination, et de tout titre qui peut être donné, non seulement dans l'âge
présent, mais aussi dans celui à venir. Et Dieu mit toutes choses sous ses pieds et le
désigna pour être chef de tout » (Éphésiens 1:20-22).
Ces mots sont inclusifs, et ils sont au passé, pas au futur. Christ règne sur l'univers.
Et pourtant, ce n'est qu'au retour physique de Christ sur terre que Satan sera lié.
C'est le paradoxe du « déjà et pas encore » qui caractérise la vie sur la Terre
actuelle. Le roi du ciel est même maintenant « chef des rois de la terre » (Apocalypse
1:5). « Sur sa robe et sur sa cuisse ce nom est écrit : Roi des rois et Seigneur des
seigneurs » (Apocalypse 19 :16).
Par l'œuvre rédemptrice du Christ, il « a désarmé les pouvoirs et les autorités » et
« en a fait un spectacle public, triomphant d'eux » (Colossiens 2:15). Sa mort a privé
Satan du pouvoir ultime (Hébreux 2:14). « Le Fils de Dieu est apparu dans ce but,
pour détruire les œuvres du diable » (1 Jean 3:8, NASB).
Notez qu'il est dit que Christ n'est pas venu pour détruire le monde qu'il a créé,
mais pour détruire les œuvres du diable, qui devaient tordre, pervertir et ruiner ce
que Dieu avait fait. La rédemption détruira à jamais l'œuvre du diable en
supprimant son emprise sur la création et en inversant ses conséquences. C'est le
désir de Satan de détruire le monde. L'intention de Dieu n'est pas de détruire le
monde mais de le délivrer de la destruction. Son plan est de racheter ce monde
déchu, qu'il a conçu pour la grandeur.
L'humanité rachetée régnera avec Christ sur la terre. Les portes du faux royaume
de Satan ne prévaudront pas contre l'église de Christ (Matthieu 16:18).
L'issue de la grande guerre n'est pas en cause. Il est certain. Christ régnera
victorieusement pour toujours. La seule question à laquelle nous devons répondre
est celle-ci : Combattrons-nous à ses côtés ou contre lui ? Nous répondons à cette
question non pas une seule fois, avec nos mots, mais quotidiennement, avec nos
choix.
SUPPRIMER LA MALÉDICTION
"Il n'y aura plus de malédiction" (Apocalypse 22:3). Si la Bible ne disait rien d'autre
sur la vie dans le Ciel éternel, la Nouvelle Terre, ces mots nous en diraient beaucoup.
Plus de malédiction.

129
À quoi ressembleraient nos vies si la malédiction était levée ? Un jour, nous le
saurons de première main, mais même maintenant, il y a beaucoup à anticiper.
Après qu'Adam ait péché, Dieu a dit : « Maudit soit le sol [la terre] à cause de vous
» (Genèse 3:17). Lorsque la malédiction sera inversée, nous ne nous engagerons
plus dans un « labeur douloureux » (v. 17) mais nous apprécierons des soins
satisfaisants. La terre ne produira plus « d'épines et de chardons » (v. 18), défiant
notre domination et nous récompensant de l'avoir corrompue. Nous ne
retournerons plus « à la terre... [d'où nous] avons été pris » (v. 19), engloutis dans la
mort comme des intendants injustes qui nous ont détruits nous-mêmes et la terre.
Notre bien-être est inséparable du bien-être de la Terre. Notre destin est
indissociable du destin de la Terre. C'est pourquoi la malédiction sur l'humanité a
exigé que la terre soit maudite et pourquoi la terre sera également ressuscitée
lorsque nous serons ressuscités.
La malédiction sera inversée.
À la suite de la malédiction, le premier Adam ne pouvait plus manger de l'arbre de
vie, ce qui l'aurait vraisemblablement fait vivre pour toujours dans son état de
péché (Genèse 3:22). La mort, bien qu'étant une malédiction en soi, était aussi le
seul moyen de sortir de la malédiction, et cela uniquement parce que Dieu avait
trouvé un moyen de vaincre la mort et de restaurer la relation de l'humanité avec
lui.
A cause de la chute de l'homme dans le péché, une malédiction fut prononcée sur cette
création. Dieu a maintenant envoyé son fils dans ce monde pour racheter cette
création des résultats du péché. L'œuvre du Christ, par conséquent, n'est pas seulement
de sauver certains individus, pas même de sauver une foule innombrable de personnes
achetées par le sang. L'œuvre totale de Christ n'est rien de moins que de racheter toute
cette création des effets du péché. Ce but ne sera pas accompli tant que Dieu n'aura
pas inauguré la nouvelle terre, jusqu'à ce que le Paradis Perdu soit devenu le Paradis
Retrouvé.
ANTHONY HOEKEMA
Christ est venu pour enlever la malédiction du péché et de la mort (Romains 8:2).
Il est le deuxième Adam, qui réparera les dommages causés par le premier Adam (1
Corinthiens 15 :22, 45 ; Romains 5 :15-19). Dans la Croix et la Résurrection, Dieu a
tracé un chemin non seulement pour restaurer son dessein original pour l'humanité,
mais aussi pour l'étendre. Dans nos corps de résurrection, nous habiterons à
nouveau sur Terre, une Nouvelle Terre, complètement libérée de la Malédiction.
Libérée du péché, l'activité humaine conduira naturellement à une culture prospère
et magnifique.
130
Sous la malédiction, la culture humaine n'a pas été éliminée, mais elle a été
gravement entravée par le péché, la mort et la décadence. Avant l'automne, la
nourriture était facilement disponible avec un minimum de main-d'œuvre. Le temps
était disponible pour poursuivre des idées esthétiques réfléchies, pour travailler
pour le pur plaisir, pour plaire et glorifier Dieu en développant des compétences et
des capacités. Depuis la Chute, des générations ont vécu et sont mortes après avoir
passé la plupart de leurs années productives à vivre à la recherche de nourriture,
d'abris et de protection contre le vol et la guerre. L'humanité a été distraite et
affaiblie par la maladie et le péché. Notre développement culturel a également été
retardé et tordu, et parfois mal orienté, mais pas toujours. Même si notre
dépravation signifie que nous n'avons aucune vertu qui nous rende dignes de notre
position devant Dieu, nous sommes néanmoins "faits en Dieu"
La suppression de la malédiction signifie que les gens, la culture, la terre et
l'univers seront à nouveau tels que Dieu l'a voulu. La levée de la malédiction a un
prix terrible : « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi en devenant
malédiction pour nous » (Galates 3:13, ESV). La loi de Dieu nous montre à quel point
nous échouons. Mais Jésus prit sur lui la malédiction du péché, satisfaisant la colère
de Dieu. En prenant la malédiction sur lui et en la vainquant par sa résurrection,
Jésus a garanti la levée de la malédiction de l'humanité et de la terre.
La suppression de la malédiction sera aussi complète et radicale que l'œuvre
rédemptrice de Christ. En nous apportant le salut, Christ a déjà réparé une partie
des dommages dans nos cœurs, mais à la fin, il restaurera enfin et complètement
toute sa création à ce que Dieu avait initialement prévu (Romains 8:19-21). Le
Christ renverra la Malédiction et rendra à l'humanité tout ce que nous avons perdu
en Eden, et il nous donnera bien plus encore.
LOIN QUE LA MALÉDICTION EST TROUVÉE
Jésus est venu non seulement pour sauver les esprits de la damnation. Cela aurait
été, tout au plus, une victoire partielle. Non, il est venu sauver toute sa création de la
mort. Cela signifie aussi notre corps, pas seulement notre esprit. Cela signifie la
terre, pas seulement l'humanité. Et cela signifie l'univers, pas seulement la terre.
La victoire du Christ sur la Malédiction ne sera pas partielle. La mort ne fera pas
que botter les blessés. Elle sera anéantie, entièrement détruite : « [Dieu] détruira le
linceul qui enveloppe tous les peuples, le drap qui couvre toutes les nations ; il
engloutira la mort pour toujours. Le Souverain Seigneur essuiera les larmes de tous
les visages ; il ôtera la disgrâce de son peuple sur toute la terre » (Isaïe 25 :7-8).
Le magnifique hymne d'Isaac Watts « Joy to the World » est théologiquement
ciblé :

131
Ne laissez plus grandir les péchés et les chagrins
Ni les épines n'infestent le sol ;
Il vient faire couler ses bénédictions
Aussi loin que la malédiction soit trouvée.
Dieu lèvera la malédiction, non seulement moralement (en termes de péchés) et
psychologiquement (en termes de peines), mais aussi physiquement (en termes
d'épines dans le sol). Jusqu'où s'étend l'œuvre rédemptrice du Christ ? Aussi loin
que la malédiction soit trouvée. Si la rédemption n'atteignait pas les limites les plus
éloignées de la Malédiction, elle serait incomplète. Le Dieu qui gouverne le monde
avec vérité et grâce ne sera pas satisfait tant que chaque péché, chaque chagrin,
chaque épine ne sera pas compté.
Dans la tradition réformée, Albert Wolters embrasse une vision du monde
rédemptrice expansive : « La religion biblique... considère tout le cours de l'histoire
comme un mouvement d'un jardin à une ville, et elle affirme fondamentalement ce
mouvement... La rédemption en Jésus Christ atteint jusqu'à la chute. L'horizon de la
création est à la fois l'horizon du péché et du salut. Concevoir soit la chute, soit la
délivrance du Christ comme englobant moins que toute la création, c'est
compromettre l'enseignement biblique du radicalisme nature de la chute et la
portée cosmique de la rédemption."82
Jésus est venu non seulement pour sauver les gens de la destruction ultime. Il est
également venu pour sauver l'univers entier de la destruction ultime. Il
transformera notre Terre mourante en une Nouvelle Terre vitale, fraîche et non
contaminée, non plus sujette à la mort et à la destruction.
La malédiction est réelle, mais elle est temporaire. Jésus est le remède à la
malédiction. Il est venu remettre sur ses rails l'histoire humaine déraillée. La Terre
ne sortira pas de sa misère ; elle sera imprégnée d'une vie plus grande qu'elle n'en a
jamais connue, devenant enfin tout ce que Dieu a voulu qu'elle soit.
Nous n'avons jamais vu la terre telle que Dieu l'a créée. Notre planète telle que
nous la connaissons est une image sombre et en demi-teinte de l'original. Mais cela
aiguise notre appétit pour la Nouvelle Terre, n'est-ce pas ? Si la Terre actuelle, si
diminuée par la Malédiction, est parfois si belle et si merveilleuse ; si nos corps, si
diminués par la malédiction, sont parfois envahis par le sentiment de la beauté et de
l'émerveillement de la terre ; alors à quel point la Nouvelle Terre sera-t-elle
magnifique ? Et qu'est-ce que ce sera de faire l'expérience de la Nouvelle Terre dans
quelque chose d'autre que nous n'avons jamais connu : des corps parfaits ?

132
Un étudiant de la Bible chrétien mûr m'a écrit une note après avoir lu un brouillon
de ce livre : « Je me rends compte maintenant que j'ai toujours pensé que lorsque
nous mourrons, nous irons immédiatement dans notre maison éternelle. histoire. Je
me ficherais de ce qui est arrivé à la Terre et de tout ce qui s'y trouve. Pourquoi
devrais-je me soucier d'une planète condamnée ? »
Sans Christ, la terre et l'humanité seraient condamnées. Mais Christ est venu, est
mort et est ressuscité du tombeau. Il a apporté la délivrance, pas la destruction. A
cause du Christ, nous ne sommes pas condamnés, et la terre non plus.
La Terre ne peut pas être délivrée de la Malédiction en étant détruite. Il ne peut
être délivré qu'en étant ressuscité. Comme nous le verrons dans la section suivante,
la résurrection de Christ est le précurseur de la nôtre, et notre résurrection est le
précurseur de celle de la terre.

133
SECTION QUATRE

ANTICIPER LA RESURRECTION

134
CHAPITRE 11 :
POURQUOI LA RÉSURRECTION EST-ELLE SI IMPORTANTE ?
Ne vous y trompez pas : s'il est ressuscité, c'était comme son corps ; si la
dissolution des cellules ne s'inverse pas, les molécules se renouent, les acides
aminés se rallument, l'Église tombera.. . . Ne nous moquons pas de Dieu avec
la métaphore, l'analogie, en contournant la transcendance ; faisant de
l'événement une parabole, un signe peint dans la crédulité fanée des
premiers âges : franchissons la porte.
John Updike
A la fin des années 1990, un groupe d'érudits s'est réuni pour évaluer si Jésus avait
réellement dit les choses qui lui étaient attribuées par les évangélistes. Bien qu'ils
aient employé des critères remarquablement subjectifs dans leur évaluation des
Écritures, les membres du « Séminaire Jésus » autoproclamé ont été largement cités
par les médias comme des autorités sur la foi chrétienne.
Marcus Borg, un responsable du séminaire Jésus, a dit ceci à propos de la
résurrection du Christ : « Enfant, je tenais pour acquis que Pâques signifiait que
Jésus est littéralement ressuscité d'entre les morts. Je vois maintenant Pâques de
manière très différente. Pour moi, peu importe que ce soit ou non. le tombeau n'était
pas vide. Que Pâques ait impliqué quelque chose de remarquable sur le corps
physique de Jésus n'a pas d'importance.83
Enfant, Borg avait raison. En tant qu'adulte, bien que considéré comme un porte-
parole du christianisme, il ne pouvait pas se tromper davantage. Ce que Borg appelle
hors de propos – la résurrection physique du corps de Christ – l'apôtre Paul le
considérait comme absolument essentiel à la foi chrétienne. Paul écrivit aux
Corinthiens : « Si Christ n'est pas ressuscité, votre foi est vaine ; vous êtes encore
dans vos péchés... [et] nous sommes plus à plaindre que tous les hommes » (1
Corinthiens 15 :17, 19 ).
La résurrection physique de Jésus-Christ est la pierre angulaire de la rédemption,
à la fois pour l'humanité et pour la terre. En effet, sans la résurrection du Christ et ce
qu'elle signifie – un avenir éternel pour des êtres humains entièrement restaurés
habitant sur une Terre entièrement restaurée – il n'y a pas de christianisme.
LA RÉSURRECTION EST PHYSIQUE
Les principaux credos chrétiens déclarent : « Je crois en la résurrection du corps.
Mais j'ai trouvé dans de nombreuses conversations que les chrétiens ont tendance à
spiritualiser la résurrection des morts, en la niant effectivement.† Ils ne la rejettent

135
pas en tant que doctrine, mais ils nient son sens essentiel : un retour permanent à
une existence physique dans un univers physique.
Parmi les Américains qui croient en une résurrection des morts, les deux tiers
pensent qu'ils n'auront pas de corps après la résurrection.84 Mais cela est
contradictoire. Une résurrection non physique est comme un lever de soleil sans
soleil. Il n'y a rien comme ça. La résurrection signifie que nous aurons des corps. Si
nous n'avions pas de corps, nous ne serions pas ressuscités !
La doctrine biblique de la résurrection des morts commence avec le corps humain
mais s'étend bien au-delà. RA Torrey écrit : « Nous ne serons pas des esprits
désincarnés dans le monde à venir, mais des esprits rachetés, dans des corps
rachetés, dans un univers racheté.85 Si nous n'obtenons pas raison sur la
résurrection du corps, nous n'obtiendrons rien d'autre correctement. Il est donc
essentiel que nous n'affirmions pas simplement la résurrection des morts comme un
point de doctrine, mais que nous comprenions le sens de la résurrection que nous
affirmons.
Genèse 2:7 dit: "Le Seigneur Dieu forma l'homme de la poussière de la terre et
souffla dans ses narines un souffle de vie, et l'homme devint un être vivant. "Le mot
hébreu pour "être vivant" est nephesh, souvent traduit "âme". Le moment où Adam
est devenu nephesh, c'est quand Dieu a uni son corps (poussière) et son esprit
(souffle). Adam n'était pas un être humain vivant tant qu'il n'avait pas à la fois des
composants matériels (physiques) et immatériels (spirituels). Ainsi, l'essence de
l'humanité n'est pas seulement l'esprit, mais l'esprit joint au corps. Votre corps
n'abrite pas simplement le vrai vous, il fait autant partie de qui vous êtes que votre
esprit.
Si cette idée nous semble fausse, c'est parce que nous avons été profondément
influencés par le christoplatonisme.* D'un point de vue christoplatonique, nos âmes
occupent simplement nos corps, comme un bernard-l'ermite habite un coquillage, et
nos âmes pourraient naturellement – ou même idéalement – vivre dans un état
désincarné.
Ce n'est pas une coïncidence si la défense détaillée de l'apôtre Paul de la
résurrection physique des morts a été écrite à l'église de Corinthe. Plus que tout
autre chrétien du Nouveau Testament, les croyants corinthiens étaient immergés
dans les philosophies grecques du platonisme et du dualisme, qui percevaient une
dichotomie entre le spirituel et le physique. La vision biblique de la nature humaine,
cependant, est radicalement différente. Les Écritures indiquent que Dieu a conçu
nos corps pour qu'ils fassent partie intégrante de notre être total. Nos corps

136
physiques sont un aspect essentiel de qui nous sommes, pas seulement des coquilles
pour nos esprits à habiter.
La mort est une condition anormale car elle déchire ce que Dieu a créé et uni. Dieu
voulait que nos corps durent aussi longtemps que nos âmes. Ceux qui croient au
platonisme ou aux esprits préexistants voient une âme désincarnée comme
naturelle et même désirable. La Bible le considère comme contre nature et
indésirable. Nous sommes des êtres unis. C'est pourquoi la résurrection corporelle
des morts est si vitale. Et c'est pourquoi Job se réjouissait de voir Dieu dans sa chair
(]ob 19:26).
Quand Dieu a envoyé Jésus mourir, c'était pour notre corps aussi bien que pour
notre esprit. Il est venu racheter non seulement « le souffle de vie » (l'esprit) mais
aussi « la poussière de la terre » (le corps). Quand nous mourons, ce n'est pas que
notre vrai moi va au Ciel présent et que notre faux moi va dans la tombe ; c'est
qu'une partie de nous va au Ciel présent et une partie va à la tombe pour attendre
notre résurrection corporelle. Nous ne serons jamais tout ce que Dieu voulait que
nous soyons jusqu'à ce que le corps et l'esprit soient de nouveau unis dans la
résurrection. (Si nous avons des formes physiques à l'état intermédiaire, il est clair
qu'elles ne seront pas nos corps originels ou ultimes.)
Toute vision de l'au-delà qui se contente de moins qu'une résurrection corporelle
- y compris le christoplatonisme, la réincarnation et la transmigration de l'âme - est
explicitement non chrétienne. L'église primitive a mené des guerres doctrinales
majeures contre le gnosticisme et le manichéisme, des visions du monde dualistes
qui associaient Dieu au royaume spirituel de la lumière et Satan au monde physique
des ténèbres. Ces hérésies contredisaient le récit biblique qui dit que Dieu était
satisfait de tout le domaine physique, qu'il a tout créé et qualifié de « très bon »
(Genèse 1:31). La vérité de la résurrection du Christ a répudié les philosophies du
gnosticisme et du manichéisme. Néanmoins, deux mille ans plus tard, ces hérésies
persistantes ont réussi à prendre en otage notre théologie moderne du Ciel.
Notre pensée incorrecte sur la résurrection corporelle provient de notre
incapacité à comprendre l'environnement dans lequel les personnes ressuscitées
vivront - la Nouvelle Terre. Anthony Hoekema a raison : « Les corps ressuscités ne
sont pas simplement destinés à flotter dans l'espace, ou à voler de nuage en nuage.
Ils appellent à une nouvelle terre sur laquelle vivre et travailler, glorifiant Dieu. La
doctrine de la résurrection du corps , en fait, n'a aucun sens en dehors de la doctrine
de la nouvelle terre."86
LA CONTINUITÉ EST ESSENTIELLE

137
Paul dit que si Christ n'est pas ressuscité des morts, nous sommes toujours dans nos
péchés (1 Corinthiens 15 :17), ce qui signifie que nous serions liés pour l'Enfer, pas
pour le Ciel.
Paul ne se contente pas de dire que s'il n'y a pas de Ciel, la vie chrétienne est
vaine. Il dit que s'il n'y a pas de résurrection des morts, alors l'espérance du
christianisme est une illusion, et nous sommes à plaindre d'avoir placé notre foi en
Christ. Paul n'a aucun intérêt pour un Ciel qui est simplement pour les esprits
humains. En fin de compte, il n'y a pas de Ciel pour les esprits humains à moins que
le Ciel ne soit aussi pour les corps humains.
Le christianisme n'est pas une religion platonique qui considère les choses matérielles
comme de simples ombres de la réalité, qui seront dépouillées dès que possible.
L'espérance de la foi chrétienne n'est pas la simple immortalité de l'âme, mais plutôt la
résurrection du corps et le renouvellement de toute la création.
JEAN PIPER
Les vœux pieux ne sont pas la raison pour laquelle, au fond de nos cœurs, nous
désirons une vie ressuscitée sur une Terre ressuscitée au lieu d'une existence
désincarnée dans un royaume spirituel. Au contraire, c'est précisément parce que
Dieu a l'intention que nous soyons élevés à une nouvelle vie sur la Nouvelle Terre
que nous le désirons. C'est Dieu qui nous a créés pour désirer ce pour quoi nous
sommes faits. C'est Dieu qui « a mis l'éternité dans le cœur des hommes »
(Ecclésiaste 3:11). C'est Dieu qui nous a conçus pour vivre sur Terre et désirer la vie
terrestre. Et c'est notre résurrection corporelle qui nous permettra de retourner à
une vie terrestre, cette fois libérée du péché et de la Malédiction.
C'est l'idée de Dieu, pas la nôtre. Nos désirs correspondent simplement aux
intentions de Dieu, car il a implanté ses intentions en nous sous la forme de nos
désirs.
« Par conséquent, si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle création ; l'ancien
est parti, le nouveau est venu ! (2 Corinthiens 5:17). Devenir une nouvelle création
sonne comme si cela impliquait un changement radical, et c'est effectivement le cas.
Mais bien que nous devenions de nouvelles personnes lorsque nous venons à Christ,
nous restons toujours les mêmes personnes.
Quand je suis venu à Christ en tant qu'élève du secondaire, je suis devenu une
nouvelle personne, mais j'étais toujours la même personne que j'avais toujours été.
Ma mère a vu beaucoup de changements, mais elle m'a toujours reconnu. Elle a
quand même dit "Bonjour Randy", pas "Qui est-ce que j'ai ?" Mon chien n'a jamais
grogné contre moi, il savait qui j'étais. J'étais toujours Randy Alcorn, bien qu'un
Randy Alcorn substantiellement transformé. Ce même Randy subira un autre
138
changement à la mort, et encore un autre changement à la résurrection des morts.
Mais à travers tous les changements, je serai toujours qui j'étais et qui je suis. Il y
aura continuité de cette vie à l'autre. Je pourrai dire avec Job : « Je verrai Dieu dans
ma chair, je le verrai moi-même de mes propres yeux, moi et non un autre » (Job
19 :26-27).
La conversion ne signifie pas éliminer l'ancien mais le transformer. Malgré les
changements radicaux qui se produisent par le salut, la mort et la résurrection, nous
restons qui nous sommes. Nous avons la même histoire, la même apparence, la
même mémoire, les mêmes intérêts et les mêmes compétences. C'est le principe de
la continuité rédemptrice. Dieu n'abandonnera pas sa création originale et ne
recommencera pas. Au lieu de cela, il prendra ses enfants déchus et corrompus et
nous restaurera, nous rafraîchira et nous renouvellera selon notre conception
originale.
Le théologien Herman Bavinck, écrivant au début du vingtième siècle, soutenait
qu'une continuité parallèle existe entre l'ancienne et la Nouvelle Terre : « L'honneur
de Dieu consiste précisément dans le fait qu'il rachète et renouvelle la même
humanité, le même monde, le même Ciel, et la même terre qui a été corrompue et
polluée par le péché. De même que quiconque en Christ est une nouvelle création
dans laquelle l'ancien est passé et tout est devenu nouveau (2 Corinthiens 5:17), de
même ce monde passe sous sa forme actuelle ainsi, afin de sortir de son sein, à la
parole de Dieu de puissance, pour donner naissance et être à un monde nouveau."87
La Nouvelle Terre sera toujours la Terre, mais une Terre changée. Elle sera
convertie et ressuscitée, mais elle sera toujours la Terre et reconnaissable en tant
que telle. Tout comme ceux qui renaissent par le salut maintiennent la continuité
avec le peuple qu'ils étaient, de même le monde renaîtra en continuité avec l'ancien
monde (Matthieu 19:28). En fait, écrit Bavinck, « la renaissance de l'homme s'achève
dans la renaissance de la création. Le royaume de Dieu n'est pleinement réalisé que
lorsqu'il s'étend aussi visiblement sur la terre ».88
Si nous ne saisissons pas la continuité rédemptrice, nous ne pouvons pas
comprendre la nature de notre résurrection. « Il doit y avoir continuité », écrit
Anthony Hoekema, « car sinon il serait inutile de parler d'une résurrection. L'appel à
l'existence d'un tout nouveau groupe de personnes totalement différent des
habitants actuels de la terre ne serait pas une résurrection."89
La continuité est évidente dans les passages qui traitent de la résurrection, y
compris 1 Corinthiens 15:53 : « Car le périssable doit se revêtir de l'impérissable, et
le mortel de l'immortalité. C'est ceci (le périssable et le mortel) qui revêt cela
(l'impérissable et l'immortel). De même, c'est nous, les mêmes personnes qui

139
marchent sur cette terre, qui marcherons sur la Nouvelle Terre. « Et ainsi nous
serons éternellement avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens 4:17, italiques ajoutés).
Soulignant que Dieu dit qu'il est, et qu'il n'était pas, le Dieu des patriarches, le
Christ dit à ceux qui nient la résurrection des morts : « Il n'est pas le Dieu des morts
mais des vivants » (Matthieu 22 :32).
LA NATURE DE NOS NOUVEAUX CORPS
Le tombeau vide est la preuve ultime que le corps de résurrection du Christ était le
même corps qui est mort sur la croix. Si la résurrection signifiait la création d'un
nouveau corps, le corps originel du Christ serait resté dans le tombeau. Lorsque
Jésus dit à ses disciples après sa résurrection : « C'est moi-même », il leur soulignait
qu'il était la même personne — en esprit et en corps — qui était allée sur la croix
(Luc 24 :39). Ses disciples virent les marques de sa crucifixion, preuve incontestable
qu'il s'agissait du même corps
Jésus a dit : « Détruisez ce temple, et je le relèverai en trois jours » (Jean 2:19).
Jean précise que « le temple dont il avait parlé était son corps » (v. 21). Le corps qui
s'est levé est le corps qui a été détruit. Par conséquent, Hank Hanegraaff dit : « Il y a
une correspondance un à un entre le corps du Christ qui est mort et le corps qui est
ressuscité.90
Dans sa cristallisation historique de la doctrine orthodoxe, le Westminster Larger
Catéchisme (1647) déclare : « Les mêmes corps des morts qui ont été déposés dans
la tombe, étant ensuite de nouveau unis à leurs âmes pour toujours, seront
ressuscités par la puissance de Christ."91 La Confession de Westminster, l'un des
grands credo de la foi chrétienne, dit : « Tous les morts seront ressuscités, avec les
mêmes corps, et aucun autre.92 « Soi-mêmes corps » affirme la doctrine de la
continuité par la résurrection.
C'est donc la vérité la plus fondamentale sur nos corps ressuscités : ce sont les
mêmes corps que Dieu a créés pour nous, mais ils seront élevés à une plus grande
perfection que nous n'avons jamais connu. Nous ne savons pas tout d'eux, bien sûr,
mais nous en savons beaucoup. L'Écriture ne nous laisse pas dans l'ignorance au
sujet de nos corps de résurrection.
Parce que nous avons chacun un corps physique, nous avons déjà le meilleur point
de référence pour imaginer un nouveau corps. C'est comme la nouvelle mise à jour
de mon logiciel de traitement de texte. Quand j'ai entendu qu'il y avait une mise à
niveau disponible, je n'ai pas dit : « Je n'ai aucune idée de ce que ce sera. » Je savais
que pour la plupart, ce serait comme l'ancien programme, mais en mieux. Bien sûr, il
a de nouvelles fonctionnalités auxquelles je ne m'attendais pas, et j'en suis content.

140
Mais je le reconnais certainement comme le même programme que j'utilise depuis
une décennie.
De même, lorsque nous recevrons nos corps ressuscités, nous aurons sans aucun
doute des surprises bienvenues - peut-être même de nouvelles fonctionnalités (mais
pas de problèmes ni d'erreurs de programmation) - mais nous reconnaîtrons
certainement nos nouveaux corps comme étant les nôtres. Dieu nous a donné des
modèles de travail pour guider notre imagination sur ce que seront nos nouveaux
corps sur la Nouvelle Terre.
LA VIE RESSUSCITÉE DU CHRIST EST LE MODÈLE DE LA NÔTRE
Non seulement nous savons à quoi ressemblent nos corps actuels, mais nous avons
aussi un exemple dans les Écritures de ce qu'est un corps de résurrection. On nous
parle beaucoup du corps ressuscité de Christ, et on nous dit que nos corps seront
comme le sien.
Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu ; il
n'apparaît pas encore ce que nous serons, mais nous savons que
lorsqu'il apparaîtra, nous serons comme lui, car nous le verrons tel
qu'il est. (1 Jean 3:2, RSV)
Étrangement, bien que Jésus dans son corps ressuscité ait proclamé : « Je ne suis
pas un fantôme » (Luc 24 :39, NLT), d'innombrables chrétiens pensent qu'ils seront
des fantômes dans le ciel éternel. Je le sais parce que j'ai parlé avec beaucoup
d'entre eux. Ils pensent qu'ils seront des esprits désincarnés, ou des spectres. La
magnifique et bouleversante victoire de la résurrection du Christ – par définition un
triomphe physique sur la mort physique dans un monde physique – leur échappe. Si
Jésus avait été un fantôme, si nous étions des fantômes, alors la rédemption n'aurait
pas été accomplie.
Jésus a parcouru la terre dans son corps de résurrection pendant quarante jours,
nous montrant comment nous vivrions en tant qu'êtres humains ressuscités. En
effet, il a également démontré où nous vivrions en tant qu'êtres humains ressuscités
– sur Terre. Le corps de résurrection du Christ était adapté à la vie sur Terre, pas
principalement à la vie dans le Ciel intermédiaire. De la même manière que Jésus a
été ressuscité pour revenir vivre sur Terre, nous serons ressuscités pour revenir
vivre sur Terre (1 Thessaloniciens 4:14 ; Apocalypse 21:1-3).
Le Jésus qui dit : " Touchez-moi et voyez ; un fantôme n'a ni chair ni os, comme vous
voyez que j'en ai ". . . c'est le Jésus qui tire le rideau sur la vie céleste et nous montre à
quoi elle ressemblera : incarnée !
BRUCE MILNE

141
Jésus ressuscité marcha et parla avec deux disciples sur la route d'Emmaüs (Luc
24 :13-35). Ils lui ont posé des questions ; il les a instruits et guidés dans leur
compréhension de l'Écriture. Ils n'ont rien vu d'assez différent en lui pour leur faire
découvrir son identité jusqu'à ce que « leurs yeux s'ouvrent » (v. 31). Cela suggère
que Dieu les avait empêchés de reconnaître Jésus plus tôt, ce qu'ils auraient
autrement fait. Le fait est qu'ils n'ont rien vu de mal. Ils considéraient Jésus
ressuscité comme un être humain normal et ordinaire. La plante de ses pieds ne
planait pas au-dessus de la route, ils marchaient dessus. Personne n'a vu du pain
descendre dans un œsophage transparent lorsqu'il a avalé.
Nous savons que le Christ ressuscité ressemblait à un homme parce que Marie
l'appelait "monsieur" lorsqu'elle supposait qu'il était le jardinier (Jean 20:15). Bien
qu'au début elle n'ait pas reconnu sa voix, quand il l'a appelée par son nom, elle l'a
reconnu (v. 16). C'est alors qu'elle « s'est tournée vers lui ». Parce que les femmes
modestes ne regardaient pas les hommes étrangers dans les yeux, cette phrase
suggère qu'elle ne l'avait pas bien regardé auparavant.
Les moments que Jésus a passés avec ses disciples après sa résurrection étaient
remarquablement normaux. Tôt un matin, il « se tint sur le rivage » à distance (Jean
21 :4). Il n'a pas plané ni flotté, ni même marché sur l'eau, alors qu'il aurait pu le
faire. Il se leva, puis appela les disciples (v. 5). De toute évidence, sa voix sonnait
humaine, car elle voyageait à travers l'eau et les disciples ne soupçonnaient pas que
c'était quelqu'un d'autre qu'un humain. Cela ne ressemblait apparemment pas aux
voix profondes et d'un autre monde que les films attribuent à Dieu ou aux anges.
Jésus avait allumé un feu et il cuisinait déjà du poisson qu'il avait
vraisemblablement attrapé lui-même. Il les a cuisinés, ce qui signifie qu'il ne s'est
pas contenté de claquer des doigts et de matérialiser un repas fini. Il les invita à
ajouter leur poisson au sien et dit : « Venez prendre votre petit déjeuner » (Jean
21 :12).
Dans une autre apparition aux disciples, le corps de résurrection du Christ
interagissait de manière transparente avec les corps mortels des disciples (Jean
20:19-23). Rien n'indique que ses vêtements étaient étranges ou qu'il y avait un halo
au-dessus de sa tête. Il s'approcha suffisamment pour souffler sur eux (v. 22).
D'autre part, bien que les portes fussent fermées, le Christ apparut soudainement
dans la pièce où étaient réunis les disciples (v. 19). Le corps de Christ pouvait être
touché et s'y accrocher et pouvait consommer de la nourriture, mais il pouvait
apparemment aussi "se matérialiser". Comment est-ce possible? Se pourrait-il qu'un
corps de résurrection soit structuré de manière à permettre à ses molécules de
traverser des matériaux solides ou de devenir soudainement visibles ou invisibles ?

142
Bien que nous sachions que Christ pourrait faire ces choses, on ne nous dit pas
explicitement que nous le pourrons. Il se peut que certains aspects de son corps de
résurrection soient uniques en raison de sa nature divine.†
En observant le Christ ressuscité, nous apprenons non seulement sur les corps
ressuscités, mais aussi sur les relations ressuscitées. Le Christ communique avec ses
disciples et leur montre son amour en tant que groupe et en tant qu'individus. Il les
instruit et leur confie une tâche (Actes 1:4-8). Si vous étudiez ses interactions avec
Marie-Madeleine (Jean 20 :10-18), Thomas (20 :24-29) et Pierre (21 :15-22), vous
verrez à quel point elles sont similaires à ses interactions avec ces mêmes
personnes. avant qu'il ne meure. Le fait que Jésus ait repris ses relations là où elles
s'étaient arrêtées est un avant-goût de notre propre vie après notre résurrection.
Nous expérimenterons la continuité entre nos vies actuelles et nos vies ressuscitées,
avec les mêmes souvenirs et histoires relationnelles.
Une fois que nous comprenons que la résurrection du Christ est le prototype de la
résurrection de l'humanité et de la terre, nous réalisons que les Écritures nous ont
donné un précédent interprétatif pour aborder les passages concernant la
résurrection humaine et la vie sur la Nouvelle Terre. Ne devrions-nous pas
interpréter les passages faisant allusion aux personnes ressuscitées vivant sur la
Nouvelle Terre aussi littéralement que ceux concernant la vie ressuscitée du Christ
pendant les quarante jours qu'il a marché sur l'ancienne Terre ?
LE CHRIST GLORIFIÉ
Le Seigneur Jésus-Christ. . . transformera nos humbles corps pour qu'ils
soient comme son corps glorieux. (Philippiens 3:20-21)
Nous avons établi que le corps ressuscité du Christ, avant son ascension, avait une
apparence tout à fait normale. Mais à quoi ressemble le « corps glorieux » du Christ ?
On nous donne une image sur le mont de la Transfiguration : « Là, il fut transfiguré
devant eux. Son visage brillait comme le soleil, et ses vêtements sont devenus blancs
comme la lumière » (Matthieu 17 :2). La Transfiguration semble nous avoir donné
un aperçu du corps glorifié du Christ.
Jean décrit le Christ glorifié qu'il a vu dans le ciel actuel :

Je me suis retourné pour voir la voix qui me parlait. Et quand je me suis


retourné, j'ai vu sept chandeliers d'or, et parmi les chandeliers, il y avait
quelqu'un "comme un fils d'homme", vêtu d'une robe descendant jusqu'à
ses pieds et avec une ceinture dorée autour de sa poitrine. Sa tête et ses
cheveux étaient blancs comme de la laine, aussi blancs que la neige, et ses

143
yeux étaient comme un feu ardent. Ses pieds étaient comme du bronze
brillant dans une fournaise, et sa voix était comme le bruit des eaux
tumultueuses. Dans sa main droite, il tenait sept étoiles, et de sa bouche
sortait une épée tranchante à double tranchant. Son visage était comme le
soleil qui brillait de tout son éclat. Quand je l'ai vu, je suis tombé à ses pieds
comme mort. Puis il posa sa main droite sur moi et dit : " N'aie pas peur. Je
suis le Premier et le Dernier. Je suis le Vivant ; j'étais mort, et voici, je suis
vivant pour les siècles des siècles !
Maintenant, en comparaison avec Matthieu 17 et Apocalypse 1, il apparaît que le
Christ ressuscité, avant son ascension, n'était pas encore pleinement glorifié. S'il
avait été glorifié, son identité aurait sûrement été immédiatement apparente à
Marie-Madeleine (Jean 20:14), les disciples sur la route d'Emmaüs (Luc 24:1516), et
Pierre et les apôtres quand ils l'ont vu sur le rivage (Jean 21 :4).
Considérez l'un des récits de l'apôtre Paul sur la rencontre avec le Christ glorifié
sur le chemin de Damas : « Une grande lumière du ciel brilla soudain autour de moi.
Et je tombai à terre et j'entendis une voix me dire : 'Saul, Saul, pourquoi tu me
persécutes ? Et j'ai répondu : 'Qui es-tu, Seigneur ?' Et il me dit : 'Je suis Jésus de
Nazareth, que vous persécutez.' Or ceux qui étaient avec moi virent la lumière mais
ne comprirent pas la voix de celui qui me parlait... Je ne pouvais pas voir à cause de
l'éclat de cette lumière" (Actes 22:6-11, ESV).
Il semble que les yeux non rachetés de Paul n'étaient pas encore prêts à
contempler le Christ glorifié. Ceci est en contraste avec Etienne, qui a vu le Christ
glorifié à la droite de Dieu, mais apparemment n'a pas été aveuglé : "Mais Etienne,
rempli du Saint-Esprit, leva les yeux au ciel et vit la gloire de Dieu, et Jésus se tenant
à la droite la main de Dieu. 'Regarde, dit-il, 'je vois le ciel ouvert et le Fils de l'homme
debout à la droite de Dieu'" (Actes 7:55-56).
Certes, le Christ glorifié sera de loin l'être le plus glorieux du Ciel. Pourtant,
comme nous le verrons, les Écritures indiquent que nous aussi, d'une manière
secondaire et dérivée, refléterons la gloire de Dieu dans l'éclat physique.
Les Écritures parlent de la ressemblance d'Adam et de la ressemblance du Christ,
en faisant une certaine distinction entre elles : « Et de même que nous avons porté la
ressemblance de l'homme terrestre, ainsi nous porterons la ressemblance de
l'homme du ciel » (1 Corinthiens 15 : 49). Le Christ restera un homme, mais sa
divinité autrefois voilée dans son humanité brillera à travers elle. A cause de la
Chute et de la Malédiction, nous n'avons jamais été ou vu d'êtres humains
pleinement fonctionnels en tant que porteurs d'image de Dieu, véhiculant l'éclat et
la majesté de son être. Mais ce jour arrive. Le Christ, l'homme-Dieu, le nouveau chef

144
de notre race humaine, sera le porteur d'image ultime, véhiculant pleinement l'éclat
et la majesté du Tout-Puissant.
Notez, cependant, que la différence entre Adam et Christ, dont Paul parle dans 1
Corinthiens 15:45-49, n'est pas que l'un était un être physique et l'autre ne l'était
pas. C'était qu'Adam était sous le péché et la malédiction, et Christ n'était pas touché
par le péché et la malédiction. Jésus était et est un être humain, « à tous égards
comme nous » (Hébreux 2:17, NLT), sauf en ce qui concerne le péché. Ainsi, bien que
nous devions reconnaître que nos corps de résurrection seront glorieux d'une
manière que nos corps actuels ne sont pas, nous devons également réaliser que ces
corps continueront d'être - à la fois de la même et de manière plus grande - les corps
physiques fonctionnels pour lesquels Dieu a conçu. nous depuis le début.
DE LA POUSSIÈRE DE LA TERRE
Après avoir lu la première impression de ce livre, un enseignant de la Bible a
exprimé son désaccord avec ma conviction qu'il y aura une continuité fondamentale
entre nos corps actuels et nos corps de résurrection. Sa compréhension est que nos
corps de résurrection ne seront pas terrestres, comme le sont nos corps actuels. Il
pense qu'ils ne contiendront pas d'ADN ni aucun lien génétique ou physique avec
notre corps actuel.
À l'appui de sa position, il a cité 1 Corinthiens 15 :47-48, qui dit : « Le premier
homme était de la poussière de la terre, le second homme du ciel. terre ; et comme
est l'homme du ciel, ainsi sont aussi ceux qui sont du ciel. »
Le point de Paul ici, je crois, n'est pas que le corps de Christ n'était pas "de
poussière", mais que celui d'Adam l'était. En effet, si le corps du Christ n'était pas «
de poussière », s'il n'avait aucune relation génétique avec Adam, alors il ne serait
pas pleinement humain, et il ne serait pas le Messie, le Fils de l'Homme. Il est – non
seulement était, mais est – un descendant d'Adam. Il est le dernier Adam, pas un
non-Adam (1 Corinthiens 15 :45).
Considérée dans son contexte, la "poussière de la terre" semble se référer à plus
que l'origine du premier homme, et semble être associée à certains moments à la
mortalité et à la corruption. L'homme de poussière, qui n'était qu'humain, succomba
à la tentation ; l'homme du Ciel, qui est à la fois humain et divin, n'a pas pu et n'a pas
fait.
Peut-on être « de poussière » sans être soumis au péché et à la mort ? Oui. Adam
l'était jusqu'à la Chute. Mais il était sujet à la tentation, avec le potentiel de
succomber, alors qu'un jour, une fois pleinement rachetés, les êtres humains ne le
seront pas.

145
Christ, en tant que dernier Adam, est certainement plus qu'Adam, et bien plus
grand qu'Adam, car il est venu du Ciel. Mais il est en fait devenu un homme, et donc
de la terre. Dieu a créé l'homme à partir de la terre. C'est intrinsèque à l'humanité, et
le Christ est pleinement humain.
La résurrection et la glorification du Christ n'ont pas nié son lien génétique avec
ses ancêtres. Ils ne signifient pas qu'il n'est plus juif, qu'il n'est plus de la
descendance d'Abraham, ou qu'il n'est plus pleinement humain. Celui qui est lié à la
terre en termes d'humanité gouvernera la terre pour l'éternité.
Le Christ est et restera à jamais à la fois Dieu (du ciel) et l'homme (de la terre).
J'admettrai que si 1 Corinthiens 15:47 était le seul verset que nous ayons, alors il
pourrait être légitimement interprété comme disant que nos corps de résurrection
ne seront pas physiques ou organiquement liés à nos corps actuels. Mais ce n'est pas
le seul passage que nous ayons, et les autres passages ne nous permettent tout
simplement pas de conclure que le corps de résurrection du Christ n'avait pas de
continuité physique réelle avec l'ancien, et n'était en ce sens "pas de poussière".
Certes, le Christ ressuscité et glorifié reste un descendant d'Adam, d'Abraham et de
David. En effet, il est difficile de comprendre comment il pourrait s'en tenir à sa
prétention à la messianité si ce n'était pas le cas.
Les empreintes de clous dans les mains et les pieds du Christ sont l'affirmation la
plus forte possible que le même corps terrestre qui a été crucifié est maintenant le
même corps céleste qui a été ressuscité. « C'est moi-même ! Touchez-moi et voyez ;
un fantôme n'a ni chair ni os comme vous voyez que j'en ai » (Luc 24 :39).
« Céleste » transcende le « terrestre » mais ne le nie pas. Le terrestre devient
céleste, ne perdant pas ses propriétés originelles mais en gagnant beaucoup plus. (Il
perd les propriétés fournies avec la malédiction, bien sûr, mais ce n'étaient pas ses
propriétés d'origine))
Dans 1 Corinthiens 15, la résurrection est décrite à plusieurs reprises comme
surmontant la malédiction. Nos corps dans leur état actuel sont qualifiés de
périssables, corrompus, déshonorants et faibles par rapport à la mort qui entraîne
l'enterrement. Le passage culmine dans les versets 51-57, qui parlent du son de la
dernière trompette, moment auquel le périssable revêtira l'impérissable et le mortel
revêtira l'immortalité. Alors la mort sera engloutie dans la victoire. Son aiguillon
sera définitivement supprimé. Pourquoi? Parce que le péché sera ôté ("l'aiguillon de
la mort est le péché").
Ce grand passage sur la résurrection corporelle ne se concentre pas simplement
sur un nouvel état et une nouvelle vie, mais aussi sur le renversement de la
Malédiction, et la conquête du péché et de la mort. Avec toutes ses allusions au
146
nouveau, il n'en reste pas moins un passage de restauration de l'ancien. Il introduit
une nouveauté glorieuse, mais avant tout, il vainc tout ce que le péché, la mort et la
malédiction apportent à l'humanité, aux relations et activités humaines (y compris
la culture) et à la terre elle-même. Dieu nous rendra, ainsi que la terre, ce qu'il a fait
de nous. Ensuite, dans la résurrection et la glorification, il prendra ce qui était et le
rendra encore plus grand.
LA PROMESSE DES CORPS IMPERISSABLES
Quand Paul parle de nos corps de résurrection, il dit : « Le corps qui est semé est
périssable, il ressuscite impérissable ; il est semé dans le déshonneur, il est
ressuscité dans la gloire ; il est semé dans la faiblesse, il est ressuscité en puissance ;
il est semé un corps naturel, il ressuscite un corps spirituel. S'il y a un corps naturel,
il y a aussi un corps spirituel" (1 Corinthiens 15:42-44).
Le tableau suivant résume les contrastes dans ce passage :

Lorsque Paul utilise le terme "corps spirituel" (1 Corinthiens 15:44), il ne parle pas
d'un corps fait d'esprit, ou d'un corps incorporel - il n'y a rien de tel. Corps signifie
corporel : chair et os. Le mot spirituel est ici un adjectif décrivant le corps, sans en
nier le sens. Un corps spirituel est d'abord et avant tout un corps réel ou il ne serait
pas qualifié pour être appelé un corps. Paul aurait pu simplement dire : « Il est semé
un corps naturel, il est ressuscité un esprit », si tel était le cas. À en juger par le corps
de résurrection du Christ, un corps spirituel semble la plupart du temps ressembler
et agir comme un corps physique ordinaire, à l'exception du fait qu'il peut avoir (et
dans le cas du Christ il a) certains pouvoirs de nature métaphysique ; c'est-à-dire au-
delà des capacités physiques normales.
Paul poursuit en disant : « Et de même que nous avons porté la ressemblance de
l'homme terrestre, ainsi nous porterons la ressemblance de l'homme du ciel. Je vous
déclare, frères, que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, le
périssable n'hérite pas non plus de l'impérissable... Nous serons changés. Car le
147
périssable doit se revêtir de l'impérissable, et le mortel de l'immortalité. Quand le
périssable a été revêtu de l'impérissable, et le mortel de l'immortalité, alors le dire
ce qui est écrit se réalisera : « La mort a été engloutie dans la victoire. 'Où, ô mort,
est ta victoire ? Où, ô mort, est ton aiguillon ?' » (1 Corinthiens 15 :49-50, 52-55).
Quand Paul dit que « la chair et le sang ne peuvent hériter du royaume de Dieu », il
fait référence à notre chair et à notre sang tels qu'ils sont maintenant. maudit et
sous le péché. Nos corps actuels sont déchus et destructibles, mais nos corps futurs
– bien qu'ils soient toujours des corps au sens le plus complet – ne seront pas
touchés par le péché et seront indestructibles. Ils seront comme le corps de
résurrection de Christ, à la fois physique et indestructible.
Un étudiant de la Bible m'a dit qu'il ne pouvait pas croire que le Christ ressuscité
puisse avoir de l'ADN. Mais pourquoi pas? Qui a créé l'ADN en premier lieu ? Le
Christ a dit explicitement que son corps était de chair et d'os. La chair et les os ont
de l'ADN. Il n'y a aucune raison de croire que son nouveau corps ne le fait pas. Le
Christ est-il un ancien descendant d'Abraham et de David, ou le Christ glorifié au ciel
est-il toujours leur descendant ? Je crois que sa prétention à gouverner dans le
Millénium et sur la Nouvelle Terre dépend en partie du fait qu'il reste, et restera
toujours, un descendant physique réel d'Abraham et de David.
Un corps n'a pas besoin d'être destructible pour être réel. Notre destructibilité est
une aberration de la norme créée par Dieu. La mort, la maladie et la détérioration de
l'âge sont des produits du péché. Parce qu'il n'y avait pas eu de mort avant la Chute,
les corps originaux d'Adam et Eve étaient vraisemblablement soit indestructibles,
soit auto-réparables (peut-être guéris par l'arbre de vie, comme suggéré dans
Apocalypse 22:2). Pourtant, ils étaient vraiment de chair et de sang.
Les Écritures décrivent la résurrection comme impliquant à la fois une continuité
fondamentale et une dissemblance significative. Nous n'osons pas minimiser les
différences, car notre glorification impliquera certainement une transformation
dramatique et merveilleuse. Mais, d'après mon expérience, la grande majorité des
chrétiens ont sous-estimé la continuité. Ils finissent par penser que notre moi
transformé n'est plus nous-mêmes et que la Terre transformée n'est plus la terre.
Dans certains cas, ils considèrent que le Christ glorifié n'est plus le même Jésus qui a
marché sur la terre, une croyance que les premiers chrétiens ont reconnue comme
une hérésie.
Beaucoup d'entre nous attendent plus avec impatience le Ciel maintenant que
lorsque notre corps fonctionnait bien. Joni Eareckson Tada le dit bien : « Quelque
part dans mon corps brisé et paralysé se trouve la graine de ce que je deviendrai. Je
suis convaincu que s'il y a des miroirs au paradis (et pourquoi pas ?), l'image que je

148
verrai sera incontestablement "J°m>" bien qu'un Joni bien meilleur et plus
lumineux."93
À l'intérieur de votre corps, même s'il échoue, se trouve le modèle de votre corps
de résurrection. Vous n'êtes peut-être pas satisfait de votre corps ou de votre esprit
actuel, mais vous serez ravi de vos améliorations de résurrection. Avec eux, vous
serez mieux à même de servir et de glorifier Dieu et de profiter d'une éternité de
merveilles qu'il a préparées pour vous.
† Pour l'exposition de Paul sur la résurrection des morts, voir 1 Corinthiens 15:12-
58.
*Les principes de base du christoplatonisme sont expliqués au chapitre 6, et une
explication plus complète des fausses hypothèses du christoplatonisme peut être
trouvée dans l'annexe A.
† Même si le corps de résurrection du Christ a des capacités que les nôtres n'auront
pas, nous savons que nous serons toujours capables d'étirer au maximum les
capacités de nos corps humains perfectionnés, ce qui nous semblera probablement
surnaturel par rapport à ce que nous avons connu.

149
CHAPITRE 12 :
POURQUOI TOUTE LA CRÉATION ATTEND-ELLE NOTRE
RÉSURRECTION ?
Le royaume de Dieu. . . ne signifie pas simplement le salut de certains
individus ni même le salut d'un groupe choisi de personnes. Cela signifie
rien de moins que le renouvellement complet de l'ensemble du cosmos,
culminant dans le nouveau ciel et la nouvelle terre.
Anthony Hoekema
L'évangile est bien plus grand que la plupart d'entre nous ne l'imaginent.
Ce n'est pas seulement une bonne nouvelle pour nous, c'est une bonne
nouvelle pour les animaux, les plantes, les étoiles et les planètes. C'est une
bonne nouvelle pour le ciel au-dessus et la terre au-dessous. Albert Wolters
dit : « La rédemption en Jésus-Christ signifie la restauration d'une bonne
création originelle.94
ÉLARGIR NOTRE VISION DU RACHAT
Beaucoup d'entre nous en sont venus à penser à la rédemption de manière
beaucoup trop étroite. C'est pourquoi nous sommes dupés en pensant que le Ciel
doit être fondamentalement différent de la Terre - parce que dans notre esprit, la
Terre est mauvaise, irrémédiable, au-delà de tout espoir. Cependant,
"l'enseignement que la nouvelle création implique un commencement radicalement
nouveau", écrit le théologien Cornelius Venema, "suggérerait que le péché et le mal
sont devenus tellement une partie de la substance de l'ordre créé actuel qu'il est
irrémédiablement et radicalement mauvais. ... Cela impliquerait même que la
rébellion pécheresse de la création a tellement ruiné l'œuvre de Dieu qu'elle la rend
irrémédiablement méchante."95
Mais n'oublions pas que Dieu a appelé la terre originelle "très bonne"—la vraie
terre, telle qu'il l'a conçue pour être (Genèse 1:31).
L'étendue et la profondeur de l'œuvre rédemptrice du Christ nous échapperont
tant que nous penserons qu'elle se limite à l'humanité. Dans Colossiens 1:16-20,
remarquez que Dieu met en évidence son plan pour l'église, mais ensuite il va au-
delà, en mettant l'accent sur « toutes choses », « tout », « les choses sur terre » et «
les choses dans le ciel » :
Car par lui [Jésus] toutes choses ont été créées : les choses dans le ciel et sur
la terre, visibles et invisibles, qu'il s'agisse de trônes ou de pouvoirs ou de
dirigeants ou d'autorités ; toutes choses ont été créées par lui et pour lui. Il
est avant toutes choses, et en lui toutes choses se tiennent. Et il est la tête
150
du corps, l'église ; il est le commencement et le premier-né d'entre les
morts, afin qu'en tout il ait la suprématie. Car il s'est plu à Dieu d'avoir en
lui toute sa plénitude, et par lui de se réconcilier toutes choses, qu'elles
soient terrestres ou célestes, en faisant la paix par son sang versé sur la
croix, (c'est nous qui soulignons)
Dieu s'est plu à se réconcilier toutes choses, sur terre et au ciel. Les mots grecs pour
« toutes choses », tapanta, ont une portée extrêmement large.96
Eugene Peterson saisit les implications universelles de la rédemption du Christ
lorsqu'il paraphrase Colossiens 1:18-20 dans Le Message : « Il était suprême au
début et, menant le défilé de la résurrection, il est suprême à la fin. Du début à la fin,
il est là, dominant bien au-dessus de tout, tout le monde. Il est si spacieux, si
spacieux, que tout de Dieu trouve sa juste place en lui sans se presser. Non
seulement cela, mais tous les morceaux brisés et disloqués de l'univers - les gens et
les choses, les animaux et les atomes - se fixer correctement et s'assembler dans des
harmonies vibrantes, tout cela à cause de sa mort, son sang qui a coulé de la Croix."
La puissance de la résurrection du Christ est suffisante non seulement pour nous
refaire, mais aussi pour refaire chaque centimètre carré de l'univers : montagnes,
rivières, plantes, animaux, étoiles, nébuleuses, quasars et galaxies. L'œuvre
rédemptrice du Christ étend la résurrection jusqu'aux confins de l'univers. C'est une
affirmation étonnante de la grandeur de Dieu. Cela devrait émouvoir nos cœurs à
l'émerveillement et à la louange.
TOUTE LA CRÉATION ATTEND DANS UNE ATTENTE ATTENTIVE
Avez-vous déjà ressenti l'agitation de la création ? Entendez-vous gémir dans le vent
froid de la nuit ? Sentez-vous la solitude de la forêt, l'agitation de l'océan ? Entendez-
vous nostalgie dans les cris des baleines ? Voyez-vous du sang et de la douleur dans
les yeux des animaux sauvages, ou le mélange de plaisir et de douleur dans les yeux
de vos animaux de compagnie ? Malgré des vestiges de beauté et de joie, quelque
chose sur cette terre ne va vraiment pas. Non seulement les créatures de Dieu mais
même les objets inanimés semblent le ressentir. Mais il y a aussi l'espoir, visible au
printemps après un hiver rigoureux. Comme Martin Luther l'a dit, « Notre Seigneur
a écrit la promesse de la résurrection non seulement dans les livres, mais dans
chaque feuille au printemps.97 La création espère, voire anticipe, la résurrection.
C'est exactement ce que l'Écriture nous dit.
La création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu. Car la
création a été soumise à la frustration, non pas par son propre choix, mais
par la volonté de celui qui l'a soumise, dans l'espoir que la création elle-

151
même sera libérée de son esclavage à la pourriture et amenée dans la
glorieuse liberté des enfants de Dieu .
Nous savons que toute la création a gémit comme dans les douleurs de
l'enfantement jusqu'à présent. Non seulement cela, mais nous-mêmes, qui
avons les prémices de l'Esprit, gémissons intérieurement alors que nous
attendons avec impatience notre adoption en tant que fils, la rédemption
de nos corps. (Romains 8:19-23)
La « rédemption de nos corps » fait référence à la résurrection des morts. Paul dit
que non seulement nous mais « toute la création » attendons la délivrance à l'échelle
de la terre qui viendra avec notre résurrection corporelle. Non seulement
l'humanité en général, mais les croyants en particulier (ceux avec l'Esprit de Dieu à
l'intérieur) sont alignés avec le reste de la création, qui intuitivement tend la main à
Dieu pour la délivrance. Nous savons ce que Dieu a prévu pour l'humanité et la terre,
et donc nous avons un objet pour notre nostalgie. Nous gémissons pour ce que la
création gémit : la rédemption. Dieu a soumis toute la création à la frustration en
mettant la malédiction non seulement sur l'humanité mais aussi sur la terre (Genèse
3:17). Pourquoi? Parce que les êtres humains et la terre sont indissociables. Et
comme ensemble nous sommes tombés, ensemble nous nous relèverons.
Que signifie le fait que la création attend que les enfants de Dieu soient révélés ?
Notre Créateur, le Maître Artiste, nous exposera à un univers aux yeux écarquillés.
Notre révélation sera un dévoilement, et nous serons perçus comme ce que nous
sommes, comme ce que nous étions censés être : les porteurs de l'image de Dieu.
Nous le glorifierons en régnant sur l'univers physique avec créativité et
camaraderie, en faisant preuve de respect et de bienveillance pour tous ceux que
nous gouvernons. Nous serons révélés à notre résurrection, lorsque notre adoption
sera finalisée et nos corps rachetés. Nous serons pleinement humains, avec des
esprits justes et des corps incorruptibles.
COMME L'HOMME VA, AINSI VA LA CRÉATION
Jean Calvin écrit dans son commentaire sur Romains 8 : 19 : « Je comprends que le
passage a ce sens : qu'il n'y a aucun élément ni aucune partie du monde qui est
touché, pour ainsi dire, avec un sentiment de sa misère actuelle, qui n'espère pas
intensément une résurrection."98
Qu'est-ce que « toute la création » qui gémit pour notre résurrection ?
L'expression semble inclure complètement « les cieux et la terre » que Dieu a créés
au commencement (Genèse 1:1). C'est donc le ciel et la terre qui attendent
impatiemment notre résurrection. Cela inclut la Terre et tout ce qui s'y trouve, ainsi

152
que les planètes de notre système solaire et les confins de notre galaxie et au-delà.
S'il a été créé, Paul l'inclut dans « toute la création ».
Pourquoi la création attend-elle impatiemment notre résurrection ? Pour une
raison simple mais d'une importance cruciale : comme l'humanité va, ainsi va toute
la création. Ainsi, tout comme toute la création a été gâtée par notre rébellion, la
délivrance de toute la création dépend de notre délivrance. La glorification de
l'univers repose sur la glorification d'une race humaine rachetée. Le destin de toute
création repose sur nos queues de pie. Quel effet possible notre rédemption
pourrait-elle avoir sur des galaxies situées à des milliards d'années-lumière ? Le
même effet que notre chute a eu sur eux. Le péché d'Adam et Eve n'a pas
simplement créé une catastrophe personnelle ou une catastrophe locale, édénique ;
c'était une catastrophe aux proportions cosmiques, et pas seulement mondiales.
Bien que la sorcière connaisse la magie profonde, il existe une magie encore plus
profonde qu'elle ne connaissait pas. Son savoir ne remonte qu'à la nuit des temps. Mais
si elle avait pu regarder un peu plus loin, dans le calme et l'obscurité avant l'aube du
temps. . . elle aurait su que lorsqu'une victime consentante qui n'avait commis aucune
trahison était tuée à la place d'un traître, la Table se fissurerait et la Mort elle-même
commencerait à travailler à rebours.
CS LEWIS
L'astronomie est mon hobby depuis l'enfance. Des années avant de connaître le
Christ, j'étais fasciné par les violentes collisions de galaxies, les explosions d'étoiles
et les implosions dans les étoiles à neutrons et les trous noirs. La deuxième loi de la
thermodynamique, l'entropie, nous dit que tout se détériore. Cela signifie que tout
était autrefois dans un meilleur état qu'il ne l'est maintenant. Les enfants et les
étoiles peuvent naître tous les deux, mais les deux finissent par s'engager dans une
spirale descendante. Même les parties les plus reculées de l'univers révèlent de
vastes royaumes de destruction ardente. D'une part, ces cataclysmes déclarent la
grandeur de Dieu. D'autre part, ils reflètent quelque chose qui est en panne à une
échelle massive.
Il semble possible que même la deuxième loi de la thermodynamique (du moins
telle qu'elle est communément comprise) ait pu être le produit de la chute de
l'humanité. Si c'est vrai, cela démontre l'étendue ahurissante de la Malédiction. La
galaxie la plus éloignée, le quasar le plus éloigné, a été en quelque sorte ébranlé par
le péché de l'humanité.†
Les adeptes de certaines conceptions de l'origine de l'univers croient que
l'entropie (c'est-à-dire que toutes les choses tendent vers la détérioration et le
désordre) a toujours fonctionné. Mais nous ne devrions pas regarder les choses

153
telles qu'elles sont maintenant et supposer qu'elles ont toujours été ainsi. Dans 2
Pierre 3:4-7, la Bible rejette le point de vue uniformitariste selon lequel « des
processus agissant de la même manière qu'à l'heure actuelle et sur de longues
périodes de temps sont suffisants pour expliquer toutes les caractéristiques
actuelles [dans l'univers] et toutes les passé. . . changements."99 Nous sommes
tellement habitués au cycle de la mort dans la nature que nous supposons qu'il est
naturel et qu'il a toujours été tel qu'il est. La Bible semble dire le contraire : « La
mort est venue par un homme [Adam] » (1 Corinthiens 15 :21). Je ne vois aucune
preuve biblique pour l'hypothèse que Dieu a conçu sa création pour tomber dans la
mort, ou que la mort animale a précédé la chute de l'humanité. Les artistes injectent-
ils délibérément de la pourriture dans leur travail ? Est-ce qu'un artiste omnipotent
le ferait? La Genèse et Romains 8 suggèrent le contraire. (Je suis bien conscient que
beaucoup ne seront pas d'accord avec moi sur ce point, mais je l'affirme en me
basant sur ma compréhension de Romains 8.)
N'est-il pas raisonnable de supposer que les conditions primitives de la création
originale de Dieu étaient telles que les humains et les animaux ne mourraient pas,
que l'énergie stellaire serait reconstituée et que les planètes ne tomberaient pas
hors de leur orbite ? Et si Dieu avait l'intention que notre domination sur la terre
s'étende finalement à l'univers physique tout entier ? Alors nous ne serions pas
surpris de voir toute la création tomber sous notre malédiction, car tout serait sous
notre gérance.
« Même après la chute, écrit le théologien Erich Sauer, le destin et la rédemption
de la terre restent indissolublement liés à l'existence et au développement du genre
humain. La rédemption de la terre est, malgré tout, toujours liée à l'homme...
L'homme est l'instrument de la rédemption de la création terrestre. Et parce que
cela reste la voie et le but de Dieu, il ne peut y avoir un nouveau ciel et une nouvelle
terre qu'après le grand trône blanc, c'est-à-dire après l'achèvement et la conclusion
de l'histoire de la rédemption humaine."100
N'Y A-T-IL PAS VRAIMENT DE MORT ?
Dieu a fait les saisons, et je ne serais pas surpris si en Eden les couleurs des feuilles
d'automne étaient plus brillantes que celles que l'on voit sur la Terre actuelle. Cette
"mort" des feuilles à l'automne pourrait faire partie de la beauté d'un arbre vivant,
pas de sa malédiction. Des feuilles sont-elles déjà tombées en Eden ? Une fois
tombés, ont-ils pourri ? Finalement, la terre n'aurait-elle pas été recouverte de
feuilles ? Dieu nous a créés pour consommer de la végétation, ce qui n'implique ni
mal ni souffrance. Pourquoi ne devrait-il pas le laisser se décomposer par des
processus naturels ? Adam et Eve se sont-ils enfoncés jusqu'à la cheville dans les
déchets humains et animaux parce qu'ils ne se sont pas dégradés ? N'y avait-il pas
154
de compost pour enrichir le jardin ? Le vin nécessite une fermentation, une forme de
décomposition. Le pain n'a-t-il pas levé ?101
Tous ces processus naturels auraient facilement pu faire partie du dessein
original de Dieu. Ce que je crois ne faisait pas partie de son monde idéal, c'était la
souffrance et la mort des créatures vivantes. Je ne vois aucune preuve que la
souffrance et la mort puissent faire partie d'un monde que Dieu appelle « très bon ».
Je me rends compte que cela soulève des objections inévitables. N'y avait-il pas de
carnivores avant la Chute ? De la forme de leurs dents et de leurs griffes à la position
de leurs yeux par rapport à leur système digestif, on pourrait affirmer que les
carnivores ont été conçus par leur créateur pour traquer, capturer et tuer leurs
proies. Les renards étaient-ils conçus pour contrôler les rongeurs et les faucons
étaient-ils faits pour plonger pour attraper et manger du poisson ? Le lion « a-t-il
mangé de la paille comme le bœuf » comme on nous dit qu'il le fera un jour (Isaïe
11 : 7) ? Était-ce vrai en Éden comme sur la Nouvelle Terre, « [Les animaux] ne
feront ni mal ni détrui » (Ésaïe 11 : 9) ? Beaucoup pensent le contraire, mais je crois
que la réponse est oui.
Je me rends compte que s'il n'y avait pas de chaîne alimentaire, alors le monde
animal d'Eden était différent du monde animal que nous connaissons aujourd'hui.
En effet, l'ensemble de notre écosystème a probablement été plus modifié par
l'automne que nous ne pouvons l'imaginer. Nous ne savons pas à quoi ressemblaient
les animaux d'Eden. Dieu a-t-il changé leur forme dans le cadre de la malédiction ou
comme moyen de les aider à survivre après la malédiction ? Est-il possible qu'à
l'origine les guépards couraient pour le plaisir plutôt que pour chasser leur proie ?
Un lion aurait-il pu être capable de déchirer d'autres animaux sans en avoir envie ?
Pourrait-il être puissant, même avec des dents acérées, sans être un tueur ? Je pense
que oui. Il y a une beauté spéciale dans une grande puissance qui s'abstient de faire
du mal, comme Jésus lui-même l'a démontré.
Cependant, les débats sur l'entropie, la mort des plantes, la mort des animaux et
l'âge de la terre ne devraient pas nous dissuader d'un accord central selon lequel,
comme le dit Paul, « toute la création » est tombée sous la malédiction de
l'humanité, et Dieu délivrera toute la création en notre résurrection.
DE LA CHUTE À NOTRE RÉSURRECTION
Comment les effets de notre résurrection corporelle seront-ils ressentis par
l'univers entier ? Exactement de la même manière que toute la création a souffert de
notre chute dans le péché. Il existe un lien métaphysique et moral entre l'humanité
et l'univers physique.

155
Romains 8 est une déclaration théologique profonde en ce qu'il étend la doctrine
de la Chute bien au-delà de ce à quoi nous pouvions nous attendre. Mais ce faisant,
et cela nous manque souvent, cela étend la doctrine de la rédemption de Christ
jusqu'au bout.
Nous devrions nous attendre à ce que tout ce qui a été affecté par la Chute soit
restauré dans son état d'origine. Les choses ne vont plus empirer. Quand ils
changent, ils ne feront que s'améliorer. Ce sera vrai de nos corps et de nos esprits et
de la culture humaine dans le nouvel univers. Et il n'y a aucune raison d'imaginer
que le lien entre l'humanité et l'univers cessera. Pourquoi cela ne devrait-il pas
continuer pour toute l'éternité ?
« Nous savons, dit Paul, que toute la création gémit » (Romains 8 :22). Considérez
la cruauté choquante dans le monde animal, où les mères dévorent parfois leur
progéniture, et la plupart de ceux qui survivent sont impitoyablement tués par des
prédateurs. Si « toute la création » est aussi complète qu'il y paraît, alors il n'y a pas
d'amibe, de chromosome, de brin d'ADN ou de galaxie qui ne soit pas affecté par la
chute de l'humanité. Voilà les mauvaises nouvelles. Paul poursuit avec la bonne
nouvelle : ce qui s'est passé avec l'humanité à la Chute reviendra avec nous lorsque
l'œuvre rédemptrice de Christ sera achevée. Le Dieu qui a ressuscité Jésus
ressuscitera à son tour son peuple et l'univers.
Il existe un lien biblique si étroit entre les habitants de la terre et la Terre elle-
même que l'expression "le monde" (kosmos) est parfois synonyme de personnes. «
Dieu a tant aimé le monde » et « Dieu a réconcilié le monde avec lui-même en Christ
» (Jean 3 :16 ; 2 Corinthiens 5 :19). Dans l'Évangile de Jean, « le monde » fait souvent
référence à l'humanité déchue en rébellion contre Dieu. Et ce sont les gens, pas la
planète, qui croient en Christ. Pourtant, il y a des mots pour l'humanité qui ne nous
relient pas à la terre, contrairement au cosmos, qui le fait. Dans Romains 8, nous
voyons que l'œuvre rédemptrice du Christ ne sauve pas seulement les gens qui
croient en lui, elle sauve le monde lui-même. De même que nous mourrons, la terre
sera détruite ; et de même que nous serons ressuscités, la terre sera renouvelée.
John Piper écrit : « Ce qui arrive à nos corps et ce qui arrive à la création vont de
pair. Et ce qui arrive à nos corps n'est pas l'annihilation mais la rédemption... Nos
corps seront rachetés, restaurés, renouvelés, pas jetés. Et il en est de même des
cieux et de la terre."102
LES DOULEURS ET LA PROMESSE DE L'ACCOUCHEMENT
Il est juste de dire que la plupart des chrétiens croient qu'il n'y aura pas de transfert
au ciel de notre culture actuelle, de notre art, de notre technologie ou des produits
de la créativité humaine. En effet, il est courant de douter que nous nous souvenions

156
même de nos vies sur Terre ou des personnes que Dieu a utilisées pour nous
influencer et nous façonner, y compris nos familles et nos amis les plus proches.
Si nos suppositions sur la fin du monde étaient correctes, quelle analogie
devrions-nous nous attendre à ce que Paul utilise pour ce qui arrivera à la création ?
Un vieil homme mourant ? Un soldat mortellement blessé haletant ses derniers
souffles ? Ces images cadreraient bien avec la croyance que l'univers connaîtra une
fin violente et définitive. Mais Paul n'utilise pas d'analogies de mort et de
destruction. Il utilise l'analogie de l'accouchement : « La création entière a gémi
comme dans les douleurs de l'accouchement jusqu'à nos jours » (Romains 8 :22).
L'accouchement est douloureux pour la mère et l'enfant, mais le résultat est une
continuation, un accomplissement d'un processus qui est en cours depuis
longtemps. Les douleurs de l'accouchement sont analogues aux souffrances
actuelles de l'humanité, des animaux et de l'univers entier. Mais ces souffrances sont
temporaires à cause du miracle imminent de la naissance. Un monde bien meilleur
naîtra de celui-ci, et une humanité bien meilleure naîtra de ce que nous sommes
maintenant.
Les enfants de Dieu déchus mais rachetés seront transformés en quelque chose de
nouveau : des intendants sages et sans péché de la terre. Aujourd'hui, la terre se
meurt ; mais avant de mourir - ou dans sa mort - il donnera naissance à la Nouvelle
Terre. La Nouvelle Terre sera l'enfant de l'ancienne Terre, tout comme la nouvelle
race humaine sera les enfants de l'ancienne race. Pourtant c'est toujours nous, les
mêmes êtres humains, et ce sera aussi la même Terre.
Romains 8 contient une puissante théologie de la souffrance. Il y a les
gémissements de ceux qui meurent sans espoir, et à l'opposé, les gémissements de
ceux qui accouchent. Les deux processus sont douloureux, mais ils sont très
différents. L'une est la douleur d'une terreur désespérée, l'autre la douleur d'une
anticipation pleine d'espoir. La douleur du chrétien est bien réelle, mais c'est la
douleur d'une mère anticipant la joie de tenir son enfant.
Ce n'est pas un hasard si les deux premiers chapitres de la Bible (Genèse 1-2)
commencent par la création des cieux et de la terre et les deux derniers chapitres
(Apocalypse 21-22) commencent par la recréation des cieux et de la Terre.
Tout ce qui a été perdu au début sera restauré à la fin. Et bien d'autres seront
ajoutés d'ailleurs.
Certaines personnes soutiennent que la marche, la respiration, la digestion et le
chauffage solaire de la terre impliquent tous la loi de l'entropie. Quand je parle de
cette loi, cependant, j'entends spécifiquement les parties liées à la mort, à la

157
décomposition et à la détérioration des choses, en particulier des êtres vivants, en
tant que rupture par rapport à leur état de création idéal.

158
CHAPITRE 13 :
L'ÉTENDUE DE LA DE LA RÉSURRECTION ?
Pourquoi Dieu se donne-t-il la peine de se salir les mains, pour ainsi dire,
avec notre chair en décomposition, entachée de péché, afin de la rétablir
comme corps de résurrection et de la revêtir d'immortalité ?. . . Parce que
son Fils a payé le prix de la mort pour que le dessein du Père pour l'univers
matériel s'accomplisse, à savoir qu'il y soit glorifié, y compris dans nos corps
pour toujours et à jamais.
John Piper
Jésus est devenu un homme et a vécu comme un homme sur Terre, afin de racheter
l'humanité. Sa victoire devait avoir lieu sur Terre - la demeure de l'humanité - et elle
doit culminer sur Terre, où le Christ reviendra pour établir son Royaume avec son
peuple racheté et ressuscité.
Nous avons été créés de la terre pour vivre sur la terre. Notre espoir n'est pas que
nous soyons délivrés de nos corps, mais dans nos nouveaux corps, et dans le
nouveau monde où nous vivrons avec Jésus.
La seule destination éternelle surnaturelle mentionnée dans les Écritures est
l'Enfer, pas le Ciel. Pourtant, même en enfer, le condamné aura une présence
physique. Jésus a dit que tout le monde sera ressuscité, certains à la vie, d'autres à la
condamnation (Jean 5:28-29). Alors que certains connaîtront pour toujours les
plaisirs physiques du Ciel, d'autres connaîtront les tourments physiques de l'Enfer.
LA RESURRECTION DE NOS ACTES
Anticiper la vie éternelle en tant qu'êtres ressuscités dans un univers ressuscité a
des implications pratiques actuelles. « Par conséquent [à la lumière de notre
résurrection éventuelle], mes chers frères, tenez bon. Ne laissez rien vous émouvoir.
Donnez-vous toujours pleinement à l'œuvre du Seigneur, car vous savez que votre
travail dans le Seigneur n'est pas vain » (1 Corinthiens 15 :58).
Comment savons-nous que notre travail dans le Seigneur n'est pas vain ? À cause
de notre résurrection corporelle. De même que nous passerons de l'ancien monde
au nouveau, notre travail le sera aussi. Dans un sens, non seulement nos corps mais
notre service pour Christ seront ressuscités. JB Phillips rend 1 Corinthiens 15:58
comme suit : « Que rien ne vous émeuve pendant que vous vous occupez de l'œuvre
du Seigneur. Assurez-vous que rien de ce que vous faites pour lui n'est jamais perdu
ou gaspillé.103

159
Bruce Milne écrit : « Chaque œuvre du royaume, qu'elle soit exécutée en public ou
en privé, participe du caractère impérissable du royaume. Chaque intention
honnête, chaque témoignage trébuchant, chaque résistance à la tentation, chaque
mouvement de repentir, chaque geste d'inquiétude, chaque routine engagement,
chaque mouvement d'adoration, chaque lutte pour l'obéissance, chaque prière
marmonnée, tout, littéralement, qui découle de notre relation de foi avec l'Éternel,
trouvera sa place dans l'ordre céleste toujours vivant qui se lèvera à sa venue."104
Si la création elle-même est ressuscitée, cela pourrait-il également inclure
certaines des œuvres de nos mains ? « Si quelqu'un construit sur ce fondement
[Christ] en utilisant de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin ou de
la paille, son œuvre sera montrée pour ce qu'elle est, car le Jour la mettra en
lumière. Elle sera révélée par le feu. , et le feu testera la qualité de l'œuvre de
chacun. Si ce qu'il a construit survit, il recevra sa récompense. S'il est brûlé, il subira
une perte ; lui-même sera sauvé, mais seulement comme s'échappant par le
flammes" (1 Corinthiens 3:12-15).
Nous avons l'assurance des Écritures que tous les croyants survivront au feu de
l'épreuve et ressusciteront. Mais ce n'est pas seulement nous-mêmes qui survivrons
à ce monde et seront reportés dans le nouveau. C'est ce que nous faisons de notre
vie. Nos œuvres justes nous suivront au ciel (Apocalypse 14 :13). Non seulement
certaines choses que Dieu a faites survivront à son jugement, mais aussi certaines
choses que nous avons faites. Les produits de vies fidèles dureront. Ils seront
purifiés et "mis à nu", de sorte que leur beauté sera à jamais vue. Le feu de Dieu ne
détruira pas la Terre entière ; il détruira tout ce qui lui déplaît. Mais il y a beaucoup
de choses qui lui plaisent, et ces choses supporteront le feu, pour être reconstituées
après la résurrection finale des morts. Non seulement les actes d'obéissance et les
sacrifices spirituels se perpétueront d'un monde à l'autre,
Moïse a prié : « établissez l'œuvre de nos mains » (Psaume 90 :17). Le mot hébreu
traduit par « établir », comme indiqué dans les notes en marge de la New American
Standard Bible, signifie « rendre permanent ». Ainsi Moïse demandait à Dieu de
donner une permanence à ce qu'il faisait de ses mains.
Si les composants de nos corps désintégrés supportent le feu et sont rassemblés
en corps ressuscités, qu'en est-il de l'or, de l'argent et des pierres précieuses de nos
œuvres ? Paul semble dire plus que simplement que nous serons récompensés pour
ce que nous avons fait sur Terre. Il semble dire que ce que nous avons fait sur Terre
durera lui-même. Veut-il dire que ces choses aussi seront ressuscitées ?
Dans mon livre The Law of Rewards, je montre à partir de ces passages et de bien
d'autres que ce qui est fait dans cette vie a un impact direct sur la vie suivante.105

160
Résurrection n'est pas une expression figurative. Il indique la durabilité. Si nos
corps physiques survivront, cela ne suggère-t-il pas que d'autres choses physiques
pourraient également survivre ?
UTILISER NOTRE IMAGINATION SUR LA RESURRECTION
Bibliquement, la résurrection des morts s'étend beaucoup plus loin que ce que la
plupart d'entre nous ont appris. Jusqu'où peut aller le pouvoir de la résurrection ?
Utilisons notre imagination bibliquement informée. L'histoire d'un enfant écrite par
amour pour Jésus pourrait-elle survivre dans ce monde, que ce soit de la main du
Ciel ou de la propre de l'enfant ? Certaines œuvres d'art, de littérature et de musique
pourraient-elles survivre littéralement (sur la toile et le papier sur lesquelles elles
ont été écrites) ou au moins être recréées au paradis ? Évidemment, nous ne
pouvons pas en être certains, mais l'idée n'est-elle pas cohérente avec ce que nous
avons vu de la nature de la résurrection ?
Si nos corps et les œuvres de nos mains qui plaisent à Dieu ressuscitent, pourquoi
pas une chaise, une armoire ou une armoire fabriquées par Jésus dans son atelier de
menuiserie à Nazareth ? Dieu ne pourrait-il pas réassembler ces molécules aussi
facilement que les nôtres ? Ne font-ils pas autant partie de la « très bonne » création
de Dieu que nos corps, nos animaux, nos lacs et nos arbres ? Qu'en est-il des choses
que nous avons faites pour la gloire de Dieu ? Ceux-ci pourraient-ils être ressuscités
ou remontés ?
Dans mon roman Safely Home, je décris un fidèle serviteur chinois qui construit
une chaise pour Jésus, une chaise sur laquelle personne d'autre ne s'assoit jamais. Il
représente la présence du Christ dans sa maison. Jésus pourrait-il ressusciter une
telle chaise et l'utiliser sur la Nouvelle Terre ? Si Jésus ressuscite des personnes et
des fleurs, pourrait-il également ressusciter un arrangement floral spécifique donné
à une personne malade qui a provoqué un tournant spirituel ? Pourrait-il ressusciter
une chanson ou un livre écrit à sa gloire ? ou une lettre écrite pour encourager un
ami ou un étranger ? ou une couverture qu'une grand-mère a confectionnée pour
son petit-fils ? ou la peinture au doigt d'un enfant ? ou la cabane en rondins d'un
homme construite pour sa famille de pionniers ? ou un album photo
amoureusement assemblé par une mère dévouée ? ou une batte de baseball qu'un
homme a fabriquée à la main pour le onzième anniversaire de son petit-fils ?
Certains peuvent penser qu'il est idiot ou sentimental de supposer que la nature,
les animaux, les peintures, les livres ou une batte de baseball pourraient être
ressuscités. Cela peut sembler banaliser la résurrection à venir. Je suggérerais qu'il
fait exactement le contraire : il élève la résurrection, mettant l'accent sur le pouvoir
du Christ de renouveler radicalement l'humanité – et bien plus encore. Dieu promet

161
de ressusciter non seulement l'humanité mais aussi la création qui est tombée à
cause de notre péché. Parce que Dieu ressuscitera la terre elle-même, nous savons
que la résurrection des morts s'étend aux choses inanimées. Même certaines des
œuvres de nos mains, accomplies pour la gloire de Dieu, survivront. Je peux me
tromper sur les détails, mais l'Écriture est claire que sous une certaine forme, au
moins, ce qui est fait sur Terre pour la gloire de Christ survivra. Notre erreur n'a pas
été de surestimer l'étendue de Dieu'
Fermez les yeux et imaginez quelque chose de spécial accroché au mur de votre
salon ou affiché sur votre réfrigérateur. Vous pouvez voir ces choses au Ciel, et pas
seulement dans votre mémoire. Imaginez le genre de choses faites par ses enfants
que Dieu, le père ultime, exposerait. Dieu récompense avec permanence ce qui est
précieux à son cœur. Ce qui lui plaît ne disparaîtra pas à jamais.
Si nous comprenons le sens de la résurrection, cela révolutionnera notre réflexion
sur le Ciel éternel. Dieu, dont la grâce déborde, peut être généreux dans ce qu'il
choisit de ressusciter.
Prions avec Moïse, "~M.2ke permanent les œuvres de nos mains."
RÉFORMER NOTRE VOCABULAIRE POUR L'ADAPTER À LA RÉSURRECTION
Un prédicateur à la radio, parlant d'une femme chrétienne dont le mari chrétien
était décédé, a déclaré : « Elle ne savait pas que lorsqu'elle serrait son mari dans ses
bras ce matin-là, elle ne l'embrasserait plus jamais.
Bien que les paroles du prédicateur aient été bien intentionnées, elles n'étaient
pas vraies. Il aurait pu dire : « Elle ne serrerait plus jamais son mari dans ses bras
dans cette vie », ou mieux : « Elle ne serait plus capable de serrer son mari dans ses
bras avant l'autre monde. En raison de la prochaine résurrection des morts, nous
pourrons à nouveau nous embrasser, sur la Nouvelle Terre.
Quelqu'un pourrait dire : « Nous savons tous ce que le prédicateur voulait dire.
Mais je ne suis pas sûr que nous le soyons vraiment ou qu'il l'ait vraiment fait. Je
n'essaie pas d'être pointilleux, mais nous devons soigneusement réformer notre
vocabulaire pour exprimer ce qui est réellement vrai. Si nous ne le faisons pas, nous
finirons par échouer à penser bibliquement et continuerons à embrasser les
stéréotypes prédominants du Ciel.
"C'est la dernière fois que je le verrai dans son corps", a déclaré un homme à
propos de son fils décédé. Non. Parce qu'ils étaient tous les deux chrétiens, ils se
reverront dans leurs corps de résurrection.
"Je ne reverrai plus jamais ma fille sur cette terre." Mais si elle est croyante, et
vous l'êtes, alors la déclaration est fausse. Vous la reverrez sur cette terre. Vous et

162
elle serez transformés, et la terre sera transformée, mais ce sera toujours vous et
votre fille sur une Terre qui est vraiment la même Terre.
Nous ne disons pas seulement ce que nous croyons, nous finissons par croire ce
que nous disons. C'est pourquoi je propose que nous devrions consciemment
corriger notre vocabulaire afin qu'il soit conforme à la vérité biblique révélée. Il
nous est difficile de penser avec précision à la Nouvelle Terre parce que nous
sommes tellement habitués à parler du Ciel comme de l'opposé de la Terre. Il peut
être difficile de se recycler, mais nous devons le faire. Nous devons nous apprendre
à embrasser le principe de continuité des personnes et de la terre dans la
résurrection à venir que l'Écriture enseigne.
Nous avons donc besoin d'une compréhension claire de la doctrine de la nouvelle terre,
donc, afin de voir le programme rédempteur de Dieu dans les dimensions cosmiques.
Nous devons réaliser que Dieu ne sera pas satisfait tant que l'univers entier n'aura pas
été purgé de tous les résultats de la chute de l'homme.
ANTHONY HOEKEMA
Parce que les notions éthérées du Ciel sont largement restées incontestées, nous
pensons souvent que le Ciel est moins réel et moins substantiel que la vie ici et
maintenant. (Par conséquent, nous ne pensons pas au paradis comme un endroit où
les gens s'embrasseront, et certainement pas dans ces corps.) Mais au paradis, nous
ne serons pas des personnes de l'ombre vivant dans les terres de l'ombre – pour
emprunter l'imagerie de CS Lewis. Au lieu de cela, nous serons pleinement vivants et
pleinement physiques dans un univers entièrement physique.
Dans un sens, nous n'avons jamais vu le corps de notre ami aussi vraiment que
nous le verrons dans le Ciel éternel. Nous n'avons jamais été étreints ici de manière
aussi significative que nous le serons là-bas. Et nous n'avons jamais su que cette
terre était tout ce que nous saurons alors qu'elle est.
Jésus-Christ est mort pour nous assurer une vie ressuscitée sur une Terre
ressuscitée. Veillons à en parler en des termes qui nous délivrent de nos idées
fausses et rendent justice à la grandeur de l'œuvre rédemptrice du Christ.
JOUR DE LA RESURRECTION
Comment cela se passera-t-il le jour de notre résurrection, lorsque nous
retournerons avec le Christ sur cette ancienne Terre, lorsque nous recevrons de
nouveaux corps en sachant que nous coloniserons ensemble une Nouvelle Terre
(que ce soit immédiatement ou après mille ans) ? À la fin de mon roman Safely
Home, j'ai essayé de saisir un avant-goût de ce que cela peut être :

163
Le cri de guerre de cent millions de guerriers a éclaté d'un bout à l'autre du
ciel. Il y avait la guerre sur cet isthme étroit entre le ciel et l'enfer, une
planète appelée Terre. L'air était rempli du vacarme des combats – des cris
d'oppresseurs massacrés et des réjouissances joyeuses des opprimés, se
réjouissant qu'enfin leurs libérateurs soient arrivés.
Certains des guerriers ont chanté en tuant, balançant des épées pour tailler les
oppresseurs d'un bras et, de l'autre, tirant les victimes sur leurs chevaux.
Le long bras du roi se déplaçait avec rapidité et puissance. L'espoir de
récompense qui maintenait les malades sains d'esprit était enfin justifié. Aucun
enfant du ciel n'a été touché par l'épée ce jour-là, car l'univers ne pouvait tolérer
l'effusion d'une goutte de plus de sang juste.
Le ciel a libéré la fureur. La terre a saigné la peur. C'était la dernière nuit du vieux
monde.
Au signe de tête du Lion, Michael leva sa puissante épée et l'abattit sur le grand
dragon. Ses muscles gonflés par la tension, Michael ramassa son jumeau maléfique
et jeta la bête qui se tordait dans une grande fosse. Le mauler d'hommes, le chasseur
de femmes, le prédateur d'enfants, le persécuteur de justes hurlaient de terreur. La
vaste armée des guerriers du ciel a applaudi.
Les bataillons de Charis regardaient la face décimée de la terre, la terre brûlée du
vieux monde. Rien n'avait survécu aux incendies de cet holocauste des choses. Rien
que la Parole du Roi, son peuple, et les actes d'or, d'argent et de pierres précieuses
qu'ils avaient faits pour lui pendant la longue nuit depuis le crépuscule d'Eden.
Les soldats ont laissé tomber leurs armes, les infirmes ont jeté leurs béquilles et
ont couru, les aveugles ont ouvert les yeux et ont vu. Ils pointaient du doigt, criaient
et dansaient, se jetant les bras l'un autour de l'autre, car chacun savait que tous ceux
qui restaient sur terre étaient sous le sang du roi et pouvaient être pleinement
fiables. Le roi rassembla des enfants sur ses genoux. Il essuya leurs larmes. . . .
Le bruit d'une grande multitude, comme le rugissement des eaux tumultueuses et
des tonnerres bruyants, cria : « Alléluia ! Car notre Seigneur Dieu Tout-Puissant
règne. Réjouissons-nous et soyons dans l'allégresse et rendons-lui gloire ! , et sa
fiancée s'est préparée." . . .
Tous les regards se tournèrent vers le roi. L'univers entier se tut, anticipant ses
paroles.
"Je vais transformer la friche en jardin", a annoncé le roi. "Je vais apporter ici la
maison que j'ai faite pour toi, ma fiancée. Il y aura un nouveau monde, un monde
bleu-vert rempli de vie, plus grand que tout ce qui n'a jamais été. Les Shadowlands

164
sont à nouveau à moi, et je vais me transformer eux. Mon royaume est venu. Ma
volonté sera faite. L'hiver est fini. Le printemps est enfin là!"
Un grand rugissement s'éleva de la foule immense. Le roi leva les mains. En
voyant ces cicatrices, les foules enthousiastes se sont souvenues du coût impensable
de cette grande célébration.
Les guerriers se donnaient des tapes dans le dos. Les livrés étreignaient leurs
libérateurs, profitant d'une grande réunion avec ceux qui les avaient séparés.
Les multitudes innombrables ont commencé à chanter la chanson pour laquelle
elles avaient été faites, une chanson qui résonnait sur un billion de planètes et se
répercutait dans un quadrillion d'endroits dans tous les coins et recoins de l'étendue
de la création. Le public, l'orchestre et le chœur se sont tous mélangés dans une
grande symphonie, une grande cantate de mélodies rhapsodiques et d'harmonies
soutenues. Tous étaient des participants. Un seul était un public, l'Audience d'Un. Le
sourire de l'approbation du roi balaya le chœur comme un feu à travers les champs
de blé secs.
Une fois la chanson terminée, le public de One s'est levé et a levé ses grands bras,
puis a frappé ses mains meurtries dans un tonnerre d'applaudissements, secouant le
sol et le ciel, secouant tous les coins du cosmos. Ses applaudissements n'arrêtaient
pas, incessants et imparables.
Chacun d'eux a réalisé quelque chose avec une clarté non diminuée à cet instant.
Ils se demandaient pourquoi ils ne l'avaient pas vu depuis le début. Ce qu'ils
savaient à ce moment-là, dans chaque fibre de leur être, c'est que cette Personne et
ce Lieu étaient tout ce qu'ils avaient toujours désiré .. . et le ferait jamais.106

165
SECTION CINQ

VOIR LA TERRE RESTAUREE

166
CHAPITRE 14 :
OÙ ET QUAND VIENDRA NOTRE DÉLIVRANCE ?
Il n'y a pas un pouce dans tout le domaine de notre vie humaine au sujet
duquel le Christ, qui est Souverain de tous, ne s'écrie : « À moi !
Abraham Kuyper
Si Dieu devait mettre fin à l'histoire et régner pour toujours dans un ciel lointain, la
Terre resterait dans les mémoires comme un cimetière de péché et d'échec. Au lieu
de cela, la Terre sera rachetée et ressuscitée. En fin de compte, ce sera un monde
bien plus grand, même pour avoir traversé les douleurs de l'enfantement de la
souffrance et du péché – oui, même le péché. La Nouvelle Terre justifiera le désastre
de l'ancienne Terre, la réparera, la mettra en perspective. Il préservera et
perpétuera la conception et le patrimoine d'origine de la Terre.
Isaïe et les prophètes clarifient le destin du peuple de Dieu. Ils vivront dans la paix
et la prospérité, en tant que peuple libre dans leur terre promise. Mais qu'en est-il
des destinataires de ces promesses qui sont morts, y compris des personnes qui ont
vécu à l'époque de l'esclavage et de la captivité, de la guerre, de la pauvreté et de la
maladie ? Pour beaucoup, la vie était courte, dure et parfois cruelle. Ces pauvres
gens ont-ils jamais vécu pour voir la paix et la prospérité, un règne de justice ou la
fin de la méchanceté ?
Non.
L'un de leurs descendants a-t-il vécu pour voir un tel endroit ?
Non. "Tous ces gens vivaient encore par la foi quand ils sont morts. Ils n'ont pas
reçu les choses promises; ils les ont seulement vus et les ont accueillis de loin. Et ils
ont admis qu'ils étaient des extraterrestres et des étrangers sur terre. Les gens qui
disent cela les choses montrent qu'ils cherchent un pays à eux... Ils aspiraient à un
pays meilleur, un pays céleste... [Dieu] leur a préparé une ville » (Hébreux 11 :13-14,
16 ).
L'ESPOIR DE L'ANCIEN TESTAMENT POUR UNE NOUVELLE TERRE
Le "pays à eux" dont parle Hébreux 11 est un vrai pays, avec une vraie capitale, la
Nouvelle Jérusalem. C'est un lieu réel où ces "extraterrestres et étrangers sur terre"
vivront finalement dans des corps réels. Si les promesses que Dieu leur a faites
étaient des promesses concernant la Terre (et elles l'étaient), alors le "pays à eux"
céleste doit finalement inclure la Terre. L'accomplissement de ces prophéties
requiert exactement ce que l'Écriture promet ailleurs : une résurrection du peuple
de Dieu et de la Terre de Dieu.

167
Ce qui ravissait ces croyants en attente, ce n'était pas que Dieu règnerait au ciel –
il l'avait déjà fait. Leur espoir était qu'un jour il régnerait sur Terre, éliminant le
péché, la mort, la souffrance, la pauvreté et le chagrin. Ils croyaient que le Messie
viendrait apporter le Ciel sur Terre. Il ferait que la volonté de Dieu soit faite sur
Terre comme au Ciel.
L'espoir des anciens Israélites n'était pas seulement pour leur lointaine
progéniture, mais aussi pour eux-mêmes. Ils aspiraient au règne de Dieu sur Terre,
pas seulement pendant cent ans ou mille, mais pour toujours
Puisque là où Dieu habite, là est le ciel, nous concluons que dans la vie à venir le ciel et
la terre ne seront plus séparés, comme ils le sont maintenant, mais seront fusionnés.
Les croyants continueront donc d'être au ciel tout en continuant à vivre sur la nouvelle
terre.
ANTHONY HOEKEMA
Il est communément enseigné que le concept du Ciel de l'Ancien Testament est
rabougri. Cependant, bien qu'il soit certainement vrai que très peu est dit sur le Ciel
intermédiaire, où les croyants vont quand ils meurent, l'Ancien Testament en dit
beaucoup sur le Ciel éternel. beaucoup plus.) Malheureusement, nous ne le réalisons
souvent pas.Pourquoi ? Parce que lorsque nous lisons des passages sur un futur
royaume terrestre, nous supposons qu'ils ne font pas référence au Ciel. Mais parce
que Dieu habitera avec son peuple sur la Nouvelle Terre, ces passages des Écritures
font référence au Ciel.
"Mais vos morts vivront, leurs corps ressusciteront. Vous qui habitez dans la
poussière, réveillez-vous et criez de joie... La terre enfantera ses morts" (Isaïe
26:19). Tout comme Adam a été fait de la poussière de la terre, nous serons refaits
de la poussière à laquelle nous sommes retournés à la mort. Le peuple de Dieu ne
cherche pas la délivrance de la Terre, mais la délivrance sur Terre. C'est exactement
ce que nous trouverons après notre résurrection corporelle.
LA QUESTION DU MILLÉNAIRE
Beaucoup ont réduit le règne à venir du Christ sur Terre à un royaume millénaire
sur l'ancienne Terre. Par conséquent, ils n'ont pas compris la promesse biblique
d'un règne éternel sur la Nouvelle Terre. Pour cette raison, il est nécessaire que
nous regardions de plus près le Millénium, qui a fait l'objet de débats considérables
tout au long de l'histoire de l'Église.
Apocalypse 20 se réfère six fois au Millénium, le décrivant ainsi :
• Le diable est lié pour mille ans (v. 2).

168
• Depuis mille ans, les nations ne s'y trompent plus (v. 3).
• Les saints prennent vie et règnent avec Christ pendant mille ans (v. 4).
• Le reste des morts ne reprend vie qu'après la fin des mille ans (v. 5).
• Les saints seront prêtres et rois pendant mille ans (v. 6).
• Satan sera délié à la fin des mille ans, et il provoquera une rébellion
humaine finale contre Dieu (w. 7-8).
Les théologiens diffèrent sur la question de savoir si le Millénium doit être compris
comme un règne littéral de mille ans, et quand il se produira en relation avec la
seconde venue du Christ. Les chrétiens ont généralement l'un des trois points de vue
sur le Millénium : postmillénaire, prémillénaire ou millénaire.
D'un point de vue postmillénaire, le Royaume de Christ s'étend à travers le
monde, et la justice de Dieu prévaudra sur toute la terre avant le retour de Christ.
Après que son règne soit établi à travers son peuple pour une longue durée (pas
nécessairement un millier d'années littérales), Christ reviendra physiquement dans
un monde déjà substantiellement racheté.
D'un point de vue prémillénaire - qui comprendrait une grande partie de la
théologie dispensationnelle et l'enseignement d'une variété d'érudits à travers
l'histoire de l'église - le Millénium sera un règne littéral de mille ans du Christ, qui
commencera immédiatement à son retour lorsqu'il vaincra ses ennemis dans la
bataille d'Armageddon. Pendant ces mille ans, les promesses de Dieu du règne
terrestre du Messie seront accomplies. Les Juifs rachetés vivront dans leur patrie et
(selon certains enseignements) l'église gouvernera le monde avec Christ. Le
Millénium se terminera par une rébellion finale, et l'ancienne Terre sera remplacée
par, ou transformée en, la Nouvelle Terre.
D'un point de vue millénaire – y compris la théologie réformée et l'enseignement
de nombreux érudits à travers l'histoire de l'église – le Millénium n'est pas un
millier d'années littéral, ni un état futur. Au contraire, les événements décrits dans
Apocalypse 20:3-7 se produisent en ce moment alors que l'église de Christ règne
avec lui sur la terre, dans un triomphe victorieux renforcé par sa mort et sa
résurrection. Les saints règnent sur la terre depuis le ciel actuel, où ils habitent avec
Christ.
Les théologiens qui s'en tiennent à des points de vue millénaires ou
prémillénaires diffèrent sur des détails spécifiques, même au sein de leurs propres
camps. Par exemple, selon le prémillénarisme dispensationnel, l'Enlèvement aura
lieu avant la Tribulation, et les deux auront lieu avant le retour final du Christ sur
Terre. Selon le prémillénarisme historique, l'Enlèvement est une partie inséparable

169
du retour physique unique du Christ sur Terre, qui se produira après la
Tribulation.107
Bien que je ne pense pas que les arguments en faveur du postmillénarisme soient
solides (que ce soit dans la Bible ou à la lumière de l'histoire humaine), le
prémillénarisme et l'amillénarisme ont de nombreux points bibliques en leur faveur.
†Personnellement, je crois qu'il y aura un règne littéral de mille ans du Christ sur la
Terre actuelle (bien que je ne sois pas dogmatique sur ce point), mais je comprends
et respecte également les solides arguments interprétatifs qui ont été avancés en
faveur de l'amillénarisme.
Bien que le Millénaire soit un sujet d'intérêt pour beaucoup, ce n'est pas le sujet
de ce livre. Je le mentionne seulement pour souligner que nos croyances au sujet du
Millénium n'ont pas besoin d'affecter notre vision de la Nouvelle Terre. La question
du Millénium concerne la fin de l'ancienne Terre après le retour du Christ, ou mille
ans plus tard après la fin du Millénium. Mais quel que soit le moment où l'ancienne
Terre se termine, le fait central est que la Nouvelle Terre commencera. La Bible
insiste sur le fait que le royaume ultime de Dieu et notre demeure finale ne seront
pas sur l'ancienne Terre mais sur la Nouvelle Terre, où enfin le dessein original de
Dieu sera accompli et apprécié pour toujours, pas seulement pendant mille ans. Par
conséquent, peu importe à quel point nous pouvons voir le Millénium différemment,
nous pouvons toujours embrasser une théologie commune de la Nouvelle Terre.
LE NOUVEAU MONDE PROMIS
Un thème dominant dans les prophéties de l'Ancien Testament concerne le plan de
Dieu pour un royaume terrestre de justice. Cela concerne la terre en général et
Jérusalem en particulier. Isaïe, par exemple, anticipe à plusieurs reprises ce nouveau
monde à venir.
Le Messie « régnera sur le trône de David et sur son royaume… pour toujours »
(Ésaïe 9 :7). Le trône de David était un trône terrestre, avec un passé terrestre et un
avenir terrestre.
Dans Esaïe 11:1-10, il nous est dit de la mission du Messie sur Terre : « Il défendra
les pauvres et les exploités. Il régnera contre les méchants et les détruira » (v. 4,
NLT). Avec la levée de la Malédiction, le Messie apportera la paix au règne animal : «
Le loup vivra avec l'agneau, le léopard se couchera avec le bouc » (v. 6). (Cela
accomplit la délivrance dont parle Romains 8.) Isaïe dit qu'il n'y aura ni mal ni
destruction à Jérusalem (v. 9). Le Messie « se dressera comme une bannière pour les
peuples » et « les nations se rallieront à lui » (v. 10). Son "lieu de repos sera
glorieux" (v. 10). (Cela anticipe Apocalypse 21-22.)

170
Où cela se passera-t-il ? Pas "là-haut" dans un Ciel lointain, mais "ici-bas" sur
Terre, à Jérusalem. Comme nous l'avons vu au chapitre 9, Esaïe 60 parle des portes
de la ville toujours ouvertes, car il n'y a plus d'ennemis. Dans des mots presque
identiques à ceux de Jean concernant la Nouvelle Terre (Apocalypse 21:24-26), il
parle de nations et de rois apportant leur richesse. Il raconte que la lumière de Dieu
remplace celle du soleil et promet que « vos jours de tristesse prendront fin » (Ésaïe
60 :19-20) – deux prophéties clairement accomplies dans l'Apocalypse.
Mais Esaïe 60 n'est pas le seul dans ces représentations puissantes du renouveau
national et mondial éternel. "Comme l'époux se réjouit de son épouse, ainsi votre
Dieu se réjouira de vous... Vous qui invoquez l'Éternel, ne vous donnez pas de repos,
et ne lui donnez pas de repos jusqu'à ce qu'il ait établi Jérusalem et en fasse la
louange de la terre. ... Passez, franchissez les portes ! Préparez le chemin pour le
peuple... Levez une bannière pour les nations » (Isaïe 62 :5-7, 10).
"Voyez, votre Sauveur vient! Voyez, sa récompense est avec lui, et sa récompense
l'accompagne" (Esaïe 62:11). Cette déclaration réapparaît dans Apocalypse 22 :12,
dans les paroles de Jésus-Christ : « Voici, je viens bientôt ! Ma récompense est avec
moi, et je donnerai à chacun selon ce qu'il a fait.
La préoccupation concernant l'établissement par Dieu d'un royaume terrestre ne
pourrait pas être plus claire qu'elle ne l'est dans Isaïe 65 : « Voici, je vais créer de
nouveaux cieux et une nouvelle terre. . . Mais soyez heureux et réjouissez-vous à
jamais de ce que je vais créer. , car je ferai de Jérusalem un délice et de son peuple
une joie. Je me réjouirai à propos de Jérusalem et je me réjouirai de mon peuple; le
bruit des pleurs et des cris n'y sera plus entendu. . . . Ils construiront des maisons et
habite en eux, ils planteront des vignes et mangeront leurs fruits... Le loup et
l'agneau paîtront ensemble, et le lion mangera de la paille comme le bœuf, mais la
poussière sera la nourriture du serpent. sur toute ma montagne sainte, dit le
Seigneur" (w. 1719,21,25).
Tout au long de l'histoire de l'Église, certains étudiants de la Bible ont cru que le
royaume millénaire dont parle Apocalypse 20 est littéral. D'autres pensent que c'est
figuratif. Je ne peux pas résoudre ce débat. Mon propos ici n'est pas de dire qu'Ésaïe
60 et 65 ne font pas référence à un règne littéral de mille ans du Christ sur
l'ancienne Terre. Je dis plutôt qu'ils se réfèrent au règne éternel du Christ sur la
Nouvelle Terre.
Il est courant que les déclarations prophétiques aient un accomplissement partiel
à une époque et un accomplissement complet à une autre. Il se peut que ces
passages aient un accomplissement partiel et initial dans un millénaire littéral,
expliquant pourquoi les passages contiennent quelques allusions à la mort, ce qui

171
est incompatible avec la Nouvelle Terre. Mais, dans leur contexte, ces prophéties
vont bien au-delà d'un royaume temporaire sur une Terre encore infectée par le
péché, la malédiction et la mort, et qui se termine par le jugement et la destruction.
Ils parlent d'un royaume éternel, d'un règne messianique sur une Terre renouvelée
qui dure pour toujours, sur laquelle le péché, la malédiction et la mort n'ont aucune
place.
La Nouvelle Terre sera le cadre du Royaume de Dieu. La Nouvelle Jérusalem sera
l'endroit où les gens viendront lui rendre hommage : « Comme les nouveaux cieux et
la nouvelle terre que je crée dureront devant moi, déclare le Seigneur, ainsi dureront
votre nom et votre descendance. . . . Toute l'humanité viendra et se prosternera
devant moi', dit l'Éternel" (Isaïe 66:22-23).
Ceux qui insistent sur le fait qu'Apocalypse 21-22 doit être compris au sens figuré
doivent alors aussi prendre tous les passages d'Isaïe au sens figuré. Mais les érudits
juifs les comprenaient littéralement. Il y a toutes les indications que Jésus les a pris
au pied de la lettre. Le cri du cœur de la nation était que le Messie vienne établir son
royaume physique sur Terre.
[La résurrection du Christ] n'est pas une question d'"apparition d'esprit", mais l'action
souveraine tout à fait sans précédent, unique, transformant le monde, anticipant le ciel
et souveraine du Créateur dans la première tranche de refaire le monde.
BRUCE MILNE
Il vaut la peine de répéter que nous devrions nous attendre à ce que les
prophéties d'Ésaïe concernant la seconde venue du Messie et la Nouvelle Terre
soient littéralement accomplies parce que ses prophéties détaillées concernant la
première venue du Messie se sont littéralement accomplies (par exemple, Ésaïe
52 :13 ; 53 :4-12). Quand Jésus a parlé à ses disciples avant de monter au ciel, il a dit
que ce n'était pas à eux de savoir quand il restaurerait le royaume de Dieu sur terre
(Actes 1:6-8), mais il n'a pas dit qu'ils ne sauraient pas s'il le ferait restaurer le
Royaume de Dieu. Après tout, restaurer le Royaume de Dieu sur Terre était sa
mission ultime.
L'ange Gabriel a promis à Marie concernant Jésus : « Le Seigneur Dieu lui donnera
le trône de son père David, et il régnera sur la maison de Jacob pour toujours ; son
royaume ne finira jamais » (Luc 1:32-33). Le trône de David n'est pas au Ciel mais
sur Terre. C'est le règne de Dieu sur Terre, pas au Ciel, qui est au centre du drame de
la rédemption qui se déroule. Ce règne terrestre sera établi pour toujours sur la
Nouvelle Terre.
Dieu a un futur plan pour la terre et un futur plan pour Jérusalem. Son plan
implique un royaume réel sur lequel lui et son peuple régneront, pas seulement
172
pour mille ans, mais pour toujours (Apocalypse 22 :5). Ce sera l'accomplissement
longtemps retardé mais jamais déraillé du commandement de Dieu pour l'humanité
d'exercer une juste domination sur la terre.
LE ROYAUME TERRESTRE DU MESSIE
Le peuple de Dieu avait raison de s'attendre à ce que le Messie apporte un royaume
terrestre. C'est exactement ce que Dieu a promis : « Tous les rois se prosterneront
devant Lui ; Toutes les nations Le serviront » (Psaume 72 :11, LSG). Un passage
explicitement messianique nous dit : « Sa domination s'étendra d'une mer à l'autre
et du Fleuve aux extrémités de la terre » (Zacharie 9 :10).
Dieu promet qu'il a un grand avenir en réserve pour Jérusalem, dans lequel, dit-il,
"Je lui étendrai la paix comme un fleuve, et la richesse des nations comme un
ruisseau qui déborde" (Esaïe 66:12). Des nations en paix apporteront leurs trésors
culturels dans une Jérusalem guérie, exactement comme le décrit Apocalypse 21 :24.
Chaque fois que les Juifs se saluent avec Shalom, ils expriment le cri du cœur
donné par Dieu pour vivre dans un monde où il n'y a pas de péché, de souffrance ou
de mort. Il était une fois un tel monde, apprécié par seulement deux personnes et
quelques animaux. Mais il y aura à nouveau un tel monde, apprécié par tous ses
habitants, y compris tous ceux qui connaissent le Christ.
Esaïe 66 dit que la paix viendra à Jérusalem et Jérusalem deviendra le centre de
toutes les nations. " 'Je... suis sur le point de venir rassembler toutes les nations et
toutes les langues, et elles viendront et verront ma gloire'. . . Comme les nouveaux
cieux et la nouvelle terre que je fais dureront devant moi,' déclare le Seigneur, 'ainsi
durera ton nom et ta descendance.... Toute l'humanité viendra se prosterner devant
moi', dit l'Éternel" (Isaïe 66:18,22-23).
Cette prophétie, comme les autres, est clairement accomplie dans les derniers
chapitres de l'Apocalypse. Jérusalem sera à nouveau un centre de culte. Parce que
cette Jérusalem résidera sur la Nouvelle Terre, ne devrions-nous pas nous attendre
à ce qu'elle s'appelle la Nouvelle Jérusalem ? C'est exactement ce qu'on appelle (voir
Apocalypse 3:12; 21:2).
Les promesses répétées des Écritures concernant la terre, la paix et la centralité
de Jérusalem parmi toutes les villes et nations seront accomplies. Si un règne
millénaire sur Terre précède la Nouvelle Terre, il pourrait offrir un avant-goût.
Cependant, quelle que soit la compréhension correcte du Millénium,
l'accomplissement ultime d'une multitude de prophéties de l'Ancien Testament se
fera sur la Nouvelle Terre, où le peuple de Dieu « possédera le pays pour toujours »
(Ésaïe 60 :21, italiques ajoutés).

173
† Je recommande fortement d'étudier les différentes visions du Millénaire du point
de vue de leurs défenseurs, et non de leurs détracteurs. Une excellente ressource est
The Meaning of the Millennium: Four Views, Robert G. Clouse, éd. (Downers Grove,
111. : InterVarsity, 1978).

174
CHAPITRE 15 :
LA VIEILLE TERRE SERA-T-ELLE DÉTRUITE. . . OU
RENOUVELÉ ?
Dans son activité rédemptrice, Dieu ne détruit pas les œuvres de ses
mains, mais les purifie du péché et les perfectionne, afin qu'elles puissent
enfin atteindre le but pour lequel il les a créées. Appliqué au problème posé,
ce principe signifie que la nouvelle terre « que nous attendons avec
impatience ne sera pas totalement différente de la présente, mais « sera un
renouveau et une glorification de la terre » sur laquelle nous vivons
maintenant.
Anthony Hoekema
La Terre actuelle et l'univers entier seront-ils complètement détruits, et la
Nouvelle Terre et le nouvel univers créés à partir de zéro ? Ou l'univers original
sera-t-il renouvelé et transformé en un nouveau ? À première vue, certaines
Écritures semblent répondre « totalement détruites » :
Au commencement tu as fondé la terre, et les cieux sont l'ouvrage de tes
mains. Ils périront, mais vous restez ; ils s'useront tous comme un vêtement.
Comme des vêtements, vous les changerez et ils seront jetés. (Psaume
102:25-26)

[Jésus a dit:] "Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront
jamais." (Luc 21:33)

Le jour du Seigneur viendra comme un voleur. Les cieux disparaîtront avec


un rugissement ; les éléments seront détruits par le feu, et la terre et tout ce
qu'elle contient seront mis à nu. (2 Pierre 3:10)

Alors je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre, car le premier ciel et la
première terre avaient disparu, et il n'y avait plus de mer. (Apocalypse 21 :1)
En revanche, il y a des passages qui parlent de la terre restant pour toujours
(Ecclésiaste 1:4 ; Psaume 78:69). Cependant, le même mot hébreu traduit "pour
toujours" dans ces passages est utilisé ailleurs d'une manière qui ne signifie pas
pour toujours (par exemple, Deutéronome 15:17). Il est clair que la terre telle
qu'elle est maintenant ne restera pas éternellement, mais qu'est-ce que cela signifie
vraiment ?

175
BRÛLÉ OU RAFFINÉ ?
L'Écriture dit que le feu du jugement de Dieu détruira « le bois, le foin ou la paille »,
mais il purifiera « l'or, l'argent [et] les pierres précieuses », qui survivront tous au
feu et seront transportés dans le nouvel univers (1 Corinthiens 3:12-15). De même,
l'apôtre Jean note que lorsque les croyants meurent, ce qu'ils ont fait sur terre pour
la gloire de Christ « les suivra » au ciel (Apocalypse 14 :13). Ce sont des choses
terrestres qui survivront à la Terre actuelle. « Ces œuvres purifiées sur la terre, écrit
Albert Wo Iters, doivent sûrement inclure les produits de la culture humaine. Il n'y a
aucune raison de douter qu'elles seront transfigurées et transformées par leur
libération de la malédiction, mais elles seront en continuité avec notre expérience
actuelle, tout comme nos corps ressuscités, bien que glorifiés,108
Comme nous l'avons vu dans un certain nombre de passages qui utilisent des
mots tels que renouvellement et régénération, la même Terre destinée à la
destruction est également destinée à la restauration. Beaucoup ont compris le
premier enseignement mais pas le second. Par conséquent, ils interprètent mal des
mots tels que détruire pour signifier une destruction absolue ou finale, plutôt que ce
que l'Écriture enseigne réellement : une destruction temporaire qui est inversée par
la résurrection et la restauration.
Une variété de théologiens adoptent cette vision d'une destruction temporaire et
non définitive. Wayne Grudem, dans sa discussion de 2 Pierre 3:10, qui parle de
"tout" dans la terre étant "mis à nu", suggère que Pierre "peut ne pas parler de la
terre comme d'une planète mais plutôt des choses de surface sur la terre (c'est-à-
dire une grande partie du sol et des choses sur le sol)."109
Anthony Hoekema dit : « Si Dieu devait anéantir le cosmos actuel, Satan aurait
remporté une grande victoire... Satan aurait réussi à corrompre de manière si
dévastatrice le cosmos actuel et la terre actuelle que Dieu ne pourrait rien faire avec
l'effacer totalement de l'existence. Mais Satan n'a pas remporté une telle victoire. Au
contraire, Satan a été vaincu de manière décisive. Dieu révélera toutes les
dimensions de cette défaite quand il renouvellera cette terre même sur laquelle
Satan a trompé l'humanité et finalement banni de tous les résultats des mauvaises
machinations de Satan."110
John Piper soutient que Dieu n'a pas créé la matière pour la jeter. Il écrit : « Quand
Apocalypse 21 : 1 et 2 Pierre 3 :10 disent que la terre et les cieux actuels 'passeront',
cela ne signifie pas nécessairement qu'ils disparaissent, mais cela peut signifier qu'il
y aura un tel changer en eux que leur état actuel disparaît. Nous pourrions dire, « La
chenille meurt, et le papillon émerge. Il y a une vraie disparition, et il y a une vraie
continuité, une vraie connexion."111

176
Ma femme, Nanci, et moi n'oublierons jamais de rentrer de l'église le 18 mai 1980
et de voir un nuage de cendres volcaniques s'élever au-dessus de nous. C'était
l'éruption du mont Saint Helens, à soixante-dix milles de chez nous. Pendant des
semaines, les cendres sont tombées si épaisses chaque jour que nous avons dû à
plusieurs reprises arroser les pare-brise et les allées. De nombreuses personnes
dans la région de Portland portaient des masques chirurgicaux pour éviter de
s'étouffer. La destruction de la magnifique montagne et de ses environs a été
catastrophique. De grands arbres étaient carbonisés et étaient tombés comme des
allumettes géantes. La dévastation semblait globale. Les experts ont prédit qu'il
faudrait certainement des décennies, voire des siècles, avant que la région ne
reprenne vie. Pourtant, en quelques années seulement, il avait commencé à être
restauré, démontrant les propriétés curatives que Dieu a intégrées dans sa création,
évidentes même sous la malédiction.
Selon les Écritures, le monde actuel ne durera pas éternellement et ne sera pas détruit
et remplacé par un tout nouveau. Au lieu de cela, il sera purifié du péché et recréé,
renaître, renouvelé, rendu entier. Alors que le royaume de Dieu est d'abord implanté
spirituellement dans les cœurs humains, la bénédiction future ne doit pas être
spiritualisée. L'espérance biblique, enracinée dans l'incarnation et la résurrection, est
une espérance créationnelle, de ce monde, visible, physique et corporelle. La
renaissance des êtres humains s'achève dans la renaissance glorieuse de toute la
création, la Nouvelle Jérusalem dont l'architecte et le constructeur est Dieu lui-même.
HERMAN BAVINCK
Après avoir vu une telle dévastation totale remplacée par une nouvelle beauté,
même en dehors de l'intervention surnaturelle de Dieu, je n'ai aucun mal à imaginer
Dieu refaisant une Terre carbonisée en une nouvelle, fraîche et vibrante.
Comme nous l'avons vu au chapitre 12, Romains 8 :19-23 relie inséparablement
les destinées de l'humanité et de la Terre. En tant que tel, la terre sera élevée à une
nouvelle vie de la même manière que nos corps seront élevés à une nouvelle vie.
RACHAT SIGNIFIE RESTAURATION
Même si le terme Nouvelle Terre n'apparaissait nulle part dans les Écritures, même
si nous n'avions pas des dizaines d'autres passages comme Esaïe 60 qui s'y réfèrent
si clairement, Actes 3:21 serait suffisant. Il nous dit que le Christ « restera au ciel
jusqu'à ce que le temps vienne pour Dieu de tout restaurer, comme il l'a promis il y a
longtemps par ses saints prophètes ». Lorsque Christ reviendra, le programme de
Dieu n'est pas de tout détruire et de recommencer, mais de « tout restaurer ». La
perfection de la création une fois perdue sera pleinement retrouvée, et plus encore.
Le même Pierre qui a prononcé ces paroles dans Actes 3 a écrit les paroles sur la

177
destruction de la terre dans 2 Pierre 3—apparemment, il n'a vu aucun conflit entre
elles.
Albert Wolters dit : « La rédemption signifie la restauration, c'est-à-dire le retour
à la bonté d'une création originellement indemne et pas simplement l'ajout de
quelque chose de supracréationnel... Cette restauration affecte l'ensemble de la vie
créationnelle et pas seulement une zone limitée à l'intérieur de celle-ci ."112 Ce sera
comme si un artiste essuyait la vieille peinture, tachée et craquelée, et commençait
une nouvelle et meilleure peinture, mais en utilisant les mêmes images sur la même
toile.
Pourtant, beaucoup ne peuvent pas concilier l'idée de la rédemption par la
restauration avec les déclarations de 2 Pierre 3:10 que « les cieux disparaîtront avec
un rugissement », et « les éléments seront détruits par le feu », et « la terre et tout ce
qu'elle contient sera mis à nu. » John Piper dit de ce passage : « Ce que Peter peut
bien vouloir dire, c'est qu'à la fin de cet âge, il y aura des événements
cataclysmiques qui mettront fin à ce monde tel que nous le connaissons, sans le
mettre hors d'existence. , mais en anéantissant tout ce qui est mal et en le purifiant
par le feu et en le préparant à un âge de gloire, de justice et de paix qui ne finira
jamais."113
Je pense que la clé pour comprendre le sens qualifié de ces images de destruction
dans 2 Pierre réside dans le passage lui-même. Le passage établit un parallèle entre
la terre au temps de Noé, qui a été « détruite » par le déluge, et le temps à venir où le
monde actuel sera à nouveau détruit au jugement, cette fois non pas par l'eau mais
par le feu (2 Pierre 3:6-7). Le point de référence déclaré pour comprendre la future
destruction du monde est le Déluge. Le déluge fut certainement cataclysmique et
dévastateur. Mais a-t-il effacé le monde, le faisant cesser d'exister ? Non. Noé et sa
famille et les animaux ont été délivrés du jugement de Dieu afin de réhabiter un
nouveau monde préparé pour eux par le jugement purificateur de Dieu.
L'inondation du monde entier n'a pas détruit toutes les montagnes (Genèse 8:4).
La purification par le feu sera plus approfondie que le déluge en ce qu'elle
éliminera définitivement le péché. Mais tout comme le jugement de Dieu par l'eau
n'a pas rendu la terre définitivement inhabitable, le jugement de Dieu par le feu ne
le sera pas non plus.
La version King James traduit 2 Pierre 3:10 de cette façon : « La terre aussi et les
œuvres qui s'y trouvent seront brûlées. Mais le mot traduit par « brûlé » n'apparaît
pas dans les plus anciens manuscrits grecs, qui contiennent un mot signifiant «
trouvé » ou « montré ». La nouvelle version internationale le traduit par « mis à nu »
et la version anglaise standard le rend « exposé ». Le feu du jugement de Dieu

178
consumera le mal mais raffinera le bien, exposant les choses telles qu'elles sont
réellement.
Le théologien Cornelius Venema explique : « Le mot utilisé dans les manuscrits les
plus anciens et les meilleurs exprime l'idée d'un processus qui ne détruit pas ou ne
brûle pas, mais découvre ou ouvre à la découverte la création, maintenant dans un
état renouvelé de pureté immaculée. "114 De même rejetant « brûlé » comme la
meilleure traduction, Albert Wolters soutient que « les traductions de ce texte ont
souvent été influencées par une vision du monde qui nie la continuité entre l'état
présent et futur de la création ».115 Venema fait le lien entre 2 Pierre 3 et Romains 8
lorsqu'il observe : « Deuxième Pierre 3:5-13 confirme... l'idéal de base également
exprimé, bien que dans un langage différent, dans Romains 8. Les nouveaux cieux et
la nouvelle terre sortiront de L'œuvre souveraine et rédemptrice de Dieu... Cela
impliquera le renouvellement de toutes choses, et non la création de toutes choses
nouvelles... [et] il s'ensuit que la vie à venir dans la nouvelle création sera aussi riche
et pleine d'activité au service du Seigneur comme il était prévu au
commencement.116
Plusieurs théologiens anciens éminents ont reconnu la continuité entre la Terre
actuelle et la Nouvelle Terre. Jérôme disait souvent que le Ciel et la Terre ne seraient
pas anéantis mais seraient transformés en quelque chose de mieux. Augustin a écrit
de la même manière, tout comme Grégoire le Grand, Thomas d'Aquin et de
nombreux théologiens médiévaux.117
LE SENS DE "NOUVEAU"
Comme nous l'avons vu, l'expression "Ciel et Terre" est une désignation biblique
pour l'univers entier. Ainsi, quand Apocalypse 21 : 1 parle de « un nouveau ciel et
une nouvelle terre », cela indique une transformation de l'univers entier. Le mot
grec kainos, traduit par « nouveau », indique que la terre que Dieu crée ne sera pas
simplement nouvelle par opposition à l'ancienne, mais nouvelle en qualité et de
caractère supérieur. Selon le lexique de Walter Bauer, kainos signifie nouveau «
dans le sens où ce qui est ancien est devenu obsolète et devrait être remplacé par du
nouveau. Dans un tel cas, le nouveau est, en règle générale, supérieur en nature à
l'ancien ».118
Il signifie donc « non pas l'émergence d'un cosmos totalement différent de l'actuel,
mais la création d'un univers qui, bien qu'il ait été glorieusement renouvelé, se tient
en continuité avec l'actuel ».119
Paul utilise le même mot, kainos, lorsqu'il parle d'un croyant devenant « une
nouvelle création » (2 Corinthiens 5:17). La Nouvelle Terre sera la même que

179
l'ancienne Terre, tout comme un nouveau chrétien est toujours la même personne
qu'il était avant. Différent? Oui. Mais aussi le même.
Lorsqu'une maison brûle jusqu'au sol, les éléments de la maison ne cessent pas
d'exister, mais prennent une autre forme. Selon la première loi de la
thermodynamique (conservation de l'énergie), le feu n'efface pas le bois mais le
transforme en différentes substances, dont le charbon de bois et le dioxyde de
carbone. Ce que nous considérons comme un anéantissement n'est pas ce qu'il
paraît.
La résurrection, cependant, va au-delà de cela. Une nouvelle maison n'est pas faite
des matériaux d'une maison qui a brûlé, mais de nouveaux matériaux. Bien que ce
soit sur le même terrain, construit selon le même plan, c'est une maison différente.
La résurrection, cependant, est une question de continuité – le même corps qui a été
détruit est reconstruit dans le nouveau.
Comme Dieu peut rassembler l'ADN dispersé et les atomes et molécules de nos
corps, il rassemblera tout ce dont il a besoin de la Terre brûlée et défigurée. De
même que nos anciens corps seront élevés en de nouveaux corps, de même
l'ancienne Terre sera élevée pour devenir la Nouvelle Terre. Alors, la terre sera-t-
elle détruite ou renouvelée ? La réponse est les deux, mais la « destruction » sera
temporelle et partielle, tandis que le renouvellement sera éternel et complet.
La doctrine de la nouvelle création, s'étendant non seulement à l'humanité, mais
au monde, au royaume naturel, et même aux nations et aux cultures, est un thème
biblique majeur, même si vous ne le sauriez jamais à en juger par le peu d'attention
qu'elle reçoit parmi les chrétiens.
Dans un essai important, le théologien Greg Beale soutient que « la nouvelle
création est un centre plausible et défendable pour la théologie du Nouveau
Testament ». Il déclare : « La Bible commence par la création originelle qui est
corrompue, et le reste de l'Ancien Testament est un processus rédempteur-
historique travaillant vers une restauration de la création déchue dans une nouvelle
création. Le Nouveau Testament voit alors ces espoirs commencer à se réaliser et
prophétise un temps futur d'accomplissement dans une nouvelle création
consommée, qu'Apocalypse 21 :1-22 :5 décrit."120
Par conséquent, comme nous l'avons vu dans Ésaïe et dans tout l'Ancien
Testament, la doctrine des nouveaux cieux et de la Nouvelle Terre n'est pas une
réflexion après coup tardive, mais une composante centrale de l'histoire et de
l'intention rédemptrices. C'est le paradigme de la perspective biblique—incluant
mais plus large que les thèmes du royaume, de l'alliance, de la résurrection et du

180
salut. Comme le dit Beale, « La nouvelle création est le centre de gravité
herméneutique et eschatologique du Nouveau Testament ».121
Résumant les vues du théologien William Dumbrell sur la nouvelle création, Beale
dit : « Tout l'Ancien Testament travaille vers le but de la nouvelle création, et le
Nouveau Testament commence à accomplir ce but principal... La rédemption est
toujours subordonnée à la création en ce qu'elle est le moyen de réintroduire les
conditions de la nouvelle création. Tous les événements depuis la chute doivent être
considérés comme un processus conduisant à la réintroduction de la création
originale. Dumbrell a raison de comprendre la nouvelle création comme la notion
dominante de la théologie biblique parce que la nouvelle création est le but ou le but
du plan rédempteur-historique de Dieu ; la nouvelle création est le point principal
logique de l'Écriture. »122
La mort de la terre ne sera pas plus définitive que la nôtre. La destruction de
l'ancienne Terre dans le jugement purificateur de Dieu sera immédiatement suivie
de sa résurrection à une nouvelle vie. La "fin" ardente de la Terre s'ouvrira
directement sur un nouveau départ glorieux. Et comme nous le verrons plus tard,
cela ne fera que s'améliorer de plus en plus.
CHAPITRE 16 :
LA NOUVELLE TERRE SERA-T-ELLE FAMILIERE. . . COMME À
LA MAISON?
La vie que nous avons maintenant en tant que personnes que nous
sommes maintenant continuera dans l'univers dans lequel nous existons
maintenant.
Dallas Willard
Parfois, lorsque nous regardons la beauté époustouflante de ce monde – debout
dans un endroit magnifique où les arbres, les fleurs, les rivières et les montagnes
sont merveilleux – nous ressentons un pincement au cœur. Pourquoi? Parce que
nous savons que nous allons laisser cela derrière nous. En guise de consolation ou
d'auto-réprimande, nous pourrions dire : « Ce monde n'est pas ma maison. Si nous
étions honnêtes, cependant, nous pourrions ajouter : « Mais une partie de moi
souhaite que ce soit le cas. »
Ce que nous voulons vraiment, c'est vivre pour toujours dans un monde avec
toute la beauté et rien de la laideur - un monde sans péché, sans mort, sans
malédiction et sans tous les problèmes et déceptions personnels et relationnels
qu'ils créent.

181
Ceux qui mettent l'accent sur notre citoyenneté au Ciel - et je suis l'un d'entre eux
- ont parfois la fâcheuse habitude de minimiser notre lien avec la terre et notre
destin d'y vivre et de la gouverner. Nous finissons par penser à l'éternité comme à
un état spirituel non terrestre dans lequel la Terre n'est qu'un lointain souvenir, si
nous nous en souvenons pas du tout.
Cette théologie erronée accuse Dieu d'échec. Pourquoi? Parce que cela suppose
qu'il n'atteindra jamais un état durable de droiture sur Terre. (Même le Millénium se
termine par la rébellion.) Au lieu de cela, il doit finalement recourir à rendre
l'humanité moins humaine (désincarnée) et à détruire la terre qu'il a créée. Le
magnifique plan souverain de Dieu des âges est réduit, dans nos esprits, à une
expérience ratée.
À QUOI RESSEMBLERA NOTRE MAISON
La correction à l'hérésie de croire que le plan de Dieu a échoué est la doctrine
biblique des nouveaux cieux et de la Nouvelle Terre. Le théologien René Pache écrit :
« L'accent mis sur le ciel actuel est clairement le repos, la cessation des batailles de
la terre et le réconfort des souffrances de la terre. Le ciel futur est davantage centré
sur l'activité et l'expansion, servant le Christ et régnant avec Lui. La portée est
beaucoup plus large, la grande ville avec ses douze portes, les gens qui vont et
viennent, les nations à régner. En d'autres termes, l'accent est mis dans le ciel actuel
sur l'absence des aspects négatifs de la terre, tandis que dans le ciel futur, c'est la
présence des aspects positifs de la terre, magnifiée par de nombreux fois par la
puissance et la gloire des corps ressuscités sur une Terre ressuscitée, enfin libérée
du péché et de la honte et de tout ce qui entraverait à la fois la joie et
l'accomplissement."123
Comprendre et anticiper la nature physique de la Nouvelle Terre corrige une
multitude d'erreurs. Il nous libère d'aimer le monde que Dieu a fait, sans culpabilité,
tout en disant non au monde corrompu par notre péché. Cela nous rappelle que Dieu
lui-même nous a donné la terre, nous a donné un amour pour la terre, et se fera un
plaisir de nous donner la Nouvelle Terre.
Réfléchissez un instant à ce que cela signifiera pour Adam et Eve. Lorsque la
Nouvelle Terre descendra du Ciel, le reste d'entre nous rentrera à la maison, mais
Adam et Eve rentreront à la maison. Eux seuls auront vécu sur trois Terres : une non
déchue, une déchue et une rachetée. Eux seuls auront connu, au moins dans une
certaine mesure, le trésor d'une Terre originale et magnifique qui a été perdue et est
maintenant retrouvée.
Lorsque nous ouvrirons les yeux pour la première fois sur la Nouvelle Terre, cela
ne sera-t-il pas familier ? Ou le reconnaîtrons-nous comme chez nous ?

182
En tant qu'êtres humains, nous aspirons à la maison, alors même que nous
sortons pour explorer de nouvelles frontières inconnues. Nous aspirons à la
familiarité de l'ancien, alors même que nous aspirons à l'innovation du nouveau.
Pensez à toutes les choses que nous aimons qui sont nouvelles : emménager dans
une nouvelle maison ; l'odeur d'une voiture neuve ; la sensation d'un nouveau livre;
un nouveau film ; une nouvelle chanson ; le plaisir d'un nouvel ami; le plaisir d'avoir
un nouvel animal de compagnie ; de nouveaux cadeaux à Noël ; séjourner dans une
belle nouvelle chambre d'hôtel; arriver dans une nouvelle école ou un nouveau lieu
de travail; accueillir un nouvel enfant ou petit-enfant ; manger de nouveaux aliments
qui correspondent à nos goûts. Nous aimons la nouveauté, mais dans chaque cas, ce
qui est nouveau est attaché à quelque chose de familier. Nous n'aimons pas
vraiment les choses qui nous sont totalement étrangères. Au lieu de cela, nous
apprécions les variations fraîches et innovantes sur des choses que nous
connaissons et aimons déjà.
Un malentendu courant au sujet du Ciel éternel est qu'il ne sera pas familier. Mais
cela ne pouvait pas être plus éloigné de la vérité. Le tableau suivant compare les
hypothèses répandues sur le Ciel avec les caractéristiques bibliques du Ciel :

183
184
Ce que nous avons supposé au sujet du Ciel l'a réduit à un endroit que nous
attendons avec impatience seulement comme une alternative à une existence
intolérable ici sur la Terre actuelle. Seuls les personnes âgées, handicapées,
souffrantes et persécutées peuvent désirer le Paradis que nous imaginons. Mais la
Bible décrit la vie en présence de Dieu, dans nos corps ressuscités dans un univers
ressuscité, comme si excitante et fascinante que même les plus jeunes et les plus
sains d'entre nous devraient en rêver.
Pas étonnant que Satan ne veuille pas que nous apprenions la vérité sur le Ciel. Si
nous tombons amoureux de l'endroit et attendons avec impatience l'avenir que Dieu
nous réserve, nous tomberons plus amoureux de Dieu, et nous serons encouragés à
le suivre avec plus de détermination et de perspective.
Lorsque nous voyons le paradis pour la première fois de nos propres yeux,
j'imagine que nos réponses peuvent refléter celles que j'ai décrites dans mon roman
Edge of Eternity lorsque les compagnons de Nick franchissent enfin les portes de la
ville lumière (j'ai emprunté plusieurs expressions de CS Lewis):
"C'est ça... le pays pour lequel j'étais
fait!"
"Enfin, le monde réel !"
"Je suis né. Toute ma vie sur Terre n'a été qu'une série de douleurs
d'accouchement me préparant à cela."
"C'est la joie elle-même. Chaque avant-goût de joie dans l'Outremonde
n'était que le coup de couteau, la douleur, le désir inconsolable de cet
endroit!"
« Comment pourrait-on se satisfaire de moins que ça ?124
Au moment où nous poserons le pied sur la Nouvelle Terre, nous saurons que c'est
exactement là où nous appartenons. Mais nous n'avons pas besoin d'attendre de
mourir pour connaître le Ciel.
Comme une épouse vit au quotidien dans l'attente de l'arrivée de l'époux, venant
l'emmener dans la maison qu'il a construite pour elle, nous devons penser
quotidiennement à Jésus et au Ciel. Au lieu de se sentir abandonnée, la mariée se
sent honorée parce qu'elle sait qu'elle vivra dans la maison que le marié a
amoureusement construite en pensant à elle. Elle peut éprouver de la solitude et des
difficultés, mais elle sait qu'il ne l'a pas oubliée et ce qu'il fait pour elle assurera son
bonheur futur. Son bonheur actuel dépend de sa confiance, de la conviction qu'il
viendra la ramener chez elle, où ils vivront joyeusement ensemble pour toujours.

185
LA FAMILLE DE LA MAISON
Quand la Bible nous dit que le ciel est notre maison, quelles significations devons-
nous attacher au mot maison}
La familiarité en est une. J'ai d'innombrables souvenirs agréables d'enfance. Même
ceux qui ont enduré des traumatismes pendant leur enfance ont généralement aussi
de bons souvenirs. Quand je fais du vélo dans mon ancien quartier (à seulement
quelques kilomètres de ma maison actuelle), cette douce familiarité m'envahit
comme une vague. Les collines, les maisons, les clôtures et les champs, la cour
d'école où je jouais au football et tirais au panier. Quand je regarde la maison dans
laquelle j'ai grandi, chaque pièce de cette maison, chaque centimètre carré de cette
propriété, résonne avec des souvenirs de mon père, mère, frère, amis, chiens, chats,
grenouilles et lézards. Lorsque je passe devant ma maison d'enfance, je retourne
dans un endroit inséparable de qui j'étais et suis, inséparable de ma famille et de
mes amis.
Un endroit avec des êtres chers, c'est une qualité centrale de la maison. La
convivialité de la maison dans laquelle je vis maintenant est inséparable de ma
femme, Nanci, et de mes filles, Angela et Karina, qui sont mariées et ont leur propre
maison mais viennent souvent nous rendre visite. Les maris des filles sont des fils
pour nous maintenant, et nous aimons les avoir ici. Au moment où j'écris, nous
attendons nos premiers petits-enfants, et nous préparons déjà la place pour eux. Les
souvenirs de la famille élargie et des amis qui ont séjourné avec nous contribuent
également à la convivialité de cet endroit.
Tout ici parle du temps passé avec des personnes importantes : jouer ensemble,
parler ensemble, manger ensemble, lire ensemble, pleurer ensemble, prier
ensemble, tracer le cours de notre vie ensemble. La maison est où nous sommes
avec ceux que nous aimons
La résurrection du corps. . . déclare que Dieu réparera et parachèvera le projet humain
qu'il a commencé dans le jardin d'Eden.
Timothée Georges
Le paradis sera comme ça. Nous serons avec les gens que nous aimons, et nous
n'aimerons personne plus que Jésus, qui a acheté de son propre sang les biens
immobiliers de la Nouvelle Terre. Il ne faudra pas longtemps avant que nous nous
installions là-bas. Parce que nous avons déjà vécu sur Terre, je pense qu'il semblera
dès le début que nous rentrons à la maison. Parce que nous avons autrefois vécu sur
Terre, la Nouvelle Terre nous semblera très familière.

186
La maison est un endroit où nous nous intégrons parfaitement. C'est l'endroit
pour lequel nous avons été faits. La plupart des maisons dans lesquelles nous vivons
sur Terre n'ont pas été faites juste pour nous. Mais la Nouvelle Terre le sera. Quand
Nanci était enceinte de chacune de nos filles, elle et moi leur avons préparé une
place. Nous avons décoré la pièce, choisi le bon papier peint, mis en place le berceau
et sélectionné les couvertures parfaites. La qualité de l'endroit que nous avons
préparé pour nos filles n'était limitée que par nos compétences, nos ressources et
notre imagination.
Au ciel, quel genre d'endroit pouvons-nous nous attendre à ce que notre Seigneur
nous prépare ? Parce qu'il n'est pas limité et qu'il nous aime encore plus que nous
aimons nos enfants, je pense que nous pouvons nous attendre à trouver le meilleur
endroit jamais créé par n'importe qui, pour n'importe qui, dans l'histoire de
l'univers. Le Dieu qui recommande l'hospitalité ne sera pas en reste dans son
hospitalité envers nous.
Un bon menuisier imagine ce qu'il veut construire. Il planifie et conçoit. Ensuite, il
fait son travail, soigneusement et habilement, en le façonnant selon des
spécifications exactes. Il est fier du travail qu'il a accompli et aime le montrer aux
autres. Et quand il fait quelque chose pour sa fiancée ou ses enfants, il prend un soin
particulier et prend plaisir.
Jésus est le charpentier de Nazareth. Il sait construire. Il a eu de l'expérience dans
la construction de mondes entiers (des milliards, à travers l'univers). Il est
également un expert dans la réparation de ce qui a été endommagé, qu'il s'agisse de
personnes ou de mondes. Il ne considère pas sa création comme jetable. Cette
création endommagée demande à être réparée, et c'est son plan de la réparer. Il va
remodeler l'ancienne Terre à grande échelle. Combien grande sera la planète
ressuscitée qu'il appelle la Nouvelle Terre - celle qu'il dit sera notre maison .. . et
son.
NOUVELLE CHANSON, NOUVELLE VOITURE, NOUVELLE TERRE
En appelant la Nouvelle Terre Terre, Dieu nous dit avec insistance qu'elle sera
terrestre, et donc familière. Sinon, pourquoi l'appeler Terre ?
Quand l'Écriture parle d'un « nouveau chant », imaginons-nous qu'il est sans
paroles, silencieux ou sans rythme ? Bien sûr que non. Pourquoi? Parce qu'alors ce
ne serait pas une chanson. Si je vous promettais une nouvelle voiture, diriez-vous :
« Si elle est neuve, elle n'aura probablement pas de moteur, de transmission, de
portes, de roues, de chaîne stéréo ou de sellerie » ? Si une nouvelle voiture n'avait
pas ces choses, ce ne serait pas une voiture. Si nous achetons une nouvelle voiture,
nous savons que ce sera une meilleure version de ce que nous avons déjà, notre

187
vieille voiture. De même, la Nouvelle Terre sera une bien meilleure version de
l'ancienne Terre.
Le mot nouveau est un adjectif décrivant un nom. Le nom est l'essentiel. Une
nouvelle voiture est avant tout une voiture. Un nouveau corps est principalement un
corps. Une Nouvelle Terre est principalement une Terre.
La Nouvelle Terre ne sera pas une non-Terre mais une vraie Terre. La Terre dont
parlent les Écritures est la Terre que nous connaissons – avec de la terre, de l'eau,
des rochers, des arbres, des fleurs, des animaux, des gens et une variété de
merveilles naturelles. Une Terre sans ceux-ci ne serait pas la Terre.
Le mot grec traduit par "terre" est ge, d'où nous obtenons "géologie". Il est utilisé
pour la terre, le sol et le monde lui-même. Walter Bauer définit le ge comme « la
surface de la terre comme demeure de l'humanité ».125 Gé connote la physicalité. Ce
n'est pas un mot figuratif, aérien, symbolique ou abstrait. C'est tangible, concret. Il
parle d'un royaume terrestre où se trouvent des êtres humains physiques, des
animaux, de la végétation et des ressources naturelles.
De nombreux passages de l'Écriture utilisant ge contiennent des références à des
personnes qui habitent sur la terre. L'humanité et la Terre sont inséparables. La
Nouvelle Terre sera peuplée de personnes rachetées. Sans les gens, la terre serait
incomplète. Sans la terre, les gens seraient incomplets.
On nous dit que la « première terre » passera (Apocalypse 21 :1). Le mot pour
« premier » est protégé, suggérant une connexion vitale entre les deux Terres. La
première Terre sert de prototype ou de modèle pour la Nouvelle Terre. Il y a une
continuité entre l'ancien et le nouveau. Nous devrions nous attendre à de nouveaux
arbres, de nouvelles fleurs, de nouveaux rochers, de nouvelles rivières, de nouvelles
montagnes et de nouveaux animaux. {Nouveau, pas non-.)
Comme nos corps actuels sont les plans de nos corps de résurrection, cette Terre
actuelle est le plan de la Nouvelle Terre.
EST-CE QUE LA TERRE VARIE LE CIEL ?
Dans la mythologie grecque, le mont Olympe est un paradis terrestre, où les dieux se
livrent à des comportements scandaleux, faisant paraître le paradis bon marché et
créé par l'homme. L'islam décrit le paradis comme un lieu où l'homme reçoit
d'innombrables concubines, la promiscuité comme une récompense éternelle. Nous
reculons à juste titre. Cela peut expliquer en partie pourquoi certaines personnes
résistent à la notion d'une Nouvelle Terre, en supposant que le caractère terrestre
rabaisse d'une manière ou d'une autre Dieu et le Ciel.

188
Les Écritures décrivent Dieu comme saint et transcendant. Parce que le Ciel est sa
demeure, il semble inapproprié de penser au Ciel en termes terrestres. Mais même
avant l'incarnation de Christ, Dieu est venu au Jardin pour marcher avec Adam et
Eve. Et l'incarnation et la résurrection de Christ l'ont poussé beaucoup plus loin : un
membre du Dieu trinitaire transcendant est devenu définitivement immanent. Jésus
est sous une forme physique, dans un corps humain de résurrection, pour toute
l'éternité. (Il peut choisir d'exercer son omniprésence divine d'une manière que
nous ne pouvons pas comprendre, ou il peut l'expérimenter dans la Divinité par le
Père et l'Esprit, mais rien n'indique que Jésus le Sauveur ressuscité cessera d'être
l'homme-Dieu éternel .) Son mariage avec nous n'est pas un joug inégal d'un Dieu
spirituel envers les personnes physiques - non seulement nous sommes aussi
spirituels, mais Jésus, par incarnation et résurrection,
Avant l'Incarnation, le Ciel était transcendant. En vertu de l'Incarnation, le Ciel est
devenu immanent. La Nouvelle Terre à venir sera la demeure de Dieu, aussi pure et
sainte que le Ciel ne l'a jamais été. Ainsi, il ne peut pas être inapproprié de penser au
Ciel en termes terrestres, car c'est l'Écriture elle-même qui nous oblige à le faire.
Pour reprendre les mots de Paul Marshall, « Ce dont nous avons besoin, ce n'est pas
d'être sauvés du monde, de ne pas cesser d'être humains, de ne pas cesser de
prendre soin du monde, de ne pas cesser de façonner la culture humaine. Ce dont
nous avons besoin, c'est du pouvoir de faire ces les choses selon la volonté de Dieu.
Nous, ainsi que le reste de la création, avons besoin d'être rachetés.126
MAL DE MAISON À LA MAISON
Vous souvenez-vous d'un moment où vous étiez loin de votre foyer terrestre et que
vous l'aviez désespérément manqué ? C'était peut-être lorsque vous étiez à
l'université ou dans l'armée ou que vous voyagiez beaucoup à l'étranger ou que vous
deviez déménager en raison d'un emploi. Vous souvenez-vous à quel point votre
cœur avait mal pour la maison? C'est ainsi que nous devrions nous sentir au paradis.
Nous sommes un peuple déplacé, aspirant à notre maison. CS Lewis a dit : « Si je
trouve en moi un désir qu'aucune expérience dans ce monde ne peut satisfaire,
l'explication la plus probable est que j'ai été fait pour un autre monde.127
Augustin a écrit : « Je gémis avec des gémissements inexprimables sur le chemin
de mon vagabond, et je me souviens de Jérusalem avec mon cœur élevé vers elle –
Jérusalem ma patrie, Jérusalem ma mère.128
Rien n'est plus souvent mal diagnostiqué que notre mal du pays pour le Ciel. Nous
pensons que ce que nous voulons, c'est du sexe, de la drogue, de l'alcool, un nouvel
emploi, une augmentation, un doctorat, un conjoint, une télévision grand écran, une
nouvelle voiture, une cabane dans les bois, un condo à Hawaï. Ce que nous voulons

189
vraiment, c'est la personne pour laquelle nous avons été faits, Jésus, et l'endroit
pour lequel nous avons été faits, le paradis. Rien de moins ne peut nous satisfaire. CS
Lewis a déclaré : « Le bonheur et la sécurité que nous désirons tous, Dieu nous le
refuse par la nature même du monde : mais la joie, le plaisir et la gaieté qu'il a
dispersés sont diffusés. Nous ne sommes jamais en sécurité, mais nous nous
amusons beaucoup. , et un peu d'extase. Il n'est pas difficile de voir pourquoi. La
sécurité dont nous aspirons nous apprendrait à reposer nos cœurs dans ce monde et
à opposer un obstacle à notre retour à Dieu.129
Dans sa discussion sur l'orthodoxie chrétienne, GK Chesterton a écrit : « Le
philosophe moderne m'avait dit à maintes reprises que j'étais au bon endroit, et je
m'étais toujours senti déprimé même dans l'acquiescement. . . . Quand j'ai entendu
que j'étais dans le au mauvais endroit... mon âme chantait de joie, comme un oiseau
au printemps. Je savais maintenant... pourquoi je pouvais avoir le mal du pays à la
maison."130
J'aime l'image de Chesterton qui montre le mal du pays à la maison. Nous pouvons
dire : « Le Ciel sera notre demeure éternelle » ou « La Terre sera notre demeure
éternelle », mais nous ne devrions pas dire : « Le Ciel, et non la Terre, sera notre
demeure éternelle », parce que le Ciel dans lequel nous ll vivra sera centré sur la
Nouvelle Terre.
Un chrétien que j'ai rencontré en passant m'a dit un jour que cela le troublait qu'il
n'ait pas vraiment envie de paradis. Au lieu de cela, il aspirait à une Terre telle que
Dieu l'avait voulue. Il ne désirait pas un Ciel quelque part, mais une Terre sous ses
pieds, où Dieu était glorifié. Il se sentait coupable et non spirituel pour ce désir. À
l'époque, mes yeux n'avaient pas été ouverts à la promesse de l'Écriture de la
Nouvelle Terre. Si je pouvais reparler avec cet homme (j'espère qu'il lira ce livre), je
lui dirais ce que j'aurais dû lui dire la première fois : que son désir était biblique et
juste. En fait, l'endroit même qu'il a toujours désiré, une Terre où Dieu a été
pleinement glorifié, est l'endroit où il vivra pour toujours.
Dire "Ce monde n'est pas ta maison" à une personne qui est pleinement vivante et
attentive aux merveilles du monde, c'est comme jeter un seau d'eau sur le feu d'un
petit bois. Nous devrions attiser les flammes de cet incendie pour l'aider à se
propager, pas chercher à l'éteindre. Sinon, nous calomnions notre instinct divin
d'aimer la maison terrestre que Dieu a faite pour nous. Et nous réduisons la
"spiritualité" en un déni de l'art, de la culture, de la science, du sport, de l'éducation
et de tout ce qui est humain. Lorsque nous faisons cela, nous nous préparons à
l'hypocrisie - car nous pouvons prétendre mépriser le monde tout en étant assis à
l'église, mais lorsque nous montons dans la voiture, nous mettons notre musique
préférée et rentrons chez nous pour faire un barbecue avec des amis, regarder un
190
match de football , jouez au golf, faites du vélo, travaillez dans le jardin ou détendez-
vous en savourant une tasse de café et un bon livre. Nous faisons ces choses non pas
parce que nous sommes des pécheurs mais parce que nous sommes des personnes.
Nous serons toujours des personnes lorsque nous mourrons et irons au paradis. Ce
n'est pas une réalité décevante, c'est le plan de Dieu. Il nous a faits tels que nous
sommes, à l'exception de la partie péché, qui n'a rien à voir avec les amis, la
nourriture, le sport, le jardinage ou la lecture.
Nous nous lassons de nous-mêmes, des autres, du péché et de la souffrance, du
crime et de la mort. Pourtant, nous aimons la terre, n'est-ce pas ? J'aime l'espace du
ciel nocturne sur le désert. J'adore le confort d'être assis à côté de Nanci sur le
canapé devant la cheminée, une couverture sur nous et un chien blotti à côté de
nous. Ces expériences ne sont pas le paradis, mais elles lient des avant-goûts du
paradis. Ce que nous aimons dans cette vie, ce sont les choses qui résonnent avec la
vie pour laquelle nous avons été faits. Les choses que nous aimons ne sont pas
simplement ce que la vie a de mieux à offrir, ce sont des aperçus de la plus grande
vie à venir.

191
SECTION SIX

CÉLÉBRER NOTRE RELATION AVEC DIEU

192
CHAPITRE 17 :
QU'EST-CE QUE VOIR DIEU SIGNIFIERA ?
Je ressusciterai d'entre les morts. . . . Je verrai le Fils de Dieu, le Soleil de
Gloire, et je brillerai comme ce soleil brille. Je serai uni à l'Ancien des jours, à
Dieu lui-même, qui n'avait pas de matin, n'a jamais commencé. . . . Aucun
homme n'a jamais vu Dieu et vécu. Et pourtant, je ne vivrai que lorsque je
verrai Dieu ; et quand je l'aurai vu, je ne mourrai jamais.
John Donne
Si je traitais des aspects du Ciel dans leur ordre d'importance, j'aurais commencé
par un chapitre sur Dieu et notre relation éternelle avec lui. Cependant, j'ai pensé
qu'il était d'abord nécessaire d'établir une image claire de notre vie physique
ressuscitée sur la Nouvelle Terre. Sans les fondements posés dans les chapitres
précédents, l'idée de « voir Dieu » serait inévitablement faussée par les hypothèses
christoplatoniciennes sur la nature de l'au-delà. Si nous ne basons pas notre
perspective du Ciel sur une compréhension claire de notre résurrection corporelle à
venir et de la vérité sur la nature physique de la Nouvelle Terre, notre concept d'être
avec Dieu ressemblera plus à celui du mysticisme oriental que du christianisme
biblique.
Le thème magnifique de la contemplation du visage de Dieu ne doit pas être
empoisonné par des stéréotypes ternes et des caricatures vagues et sans vie.
J'espère que nous pourrons maintenant aborder le sujet de notre relation éternelle
avec Dieu avec la richesse et la vitalité qu'elle mérite. "
O Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche sincèrement ; mon âme a soif de toi, mon
corps te désire, dans une terre sèche et fatiguée où il n'y a pas d'eau" (Psaume
63 :1). Nous pouvons imaginer que nous voulons mille choses différentes, mais Dieu
est celui que nous désirons vraiment . Sa présence apporte satisfaction ; son absence
apporte soif et nostalgie. Notre désir du Ciel est un désir de Dieu, un désir qui
implique non seulement notre être intérieur, mais aussi notre corps. Être avec Dieu
est le cœur et l'âme du Ciel. Tous les autres le plaisir céleste découlera et sera
secondaire à sa présence.Le plus grand don de Dieu pour nous est, et sera toujours,
lui-même.
LA VISION BÉATIFIQUE
Les théologiens antiques parlaient souvent de la « vision béatifique ». Le terme vient
de trois mots latins qui signifient ensemble "un spectacle heureux". Le spectacle
dont ils parlaient était Dieu. Apocalypse 22 : 4 dit des serviteurs de Dieu sur la
Nouvelle Terre : « Ils verront sa face. » Voir la face de Dieu est la plus haute de

193
toutes les aspirations, même si malheureusement, pour la plupart d'entre nous, ce
n'est pas en haut de notre liste de souhaits. (Si nous comprenons ce que cela signifie,
ce sera le cas.)
Se faire dire que nous verrons le visage de Dieu est choquant pour quiconque
comprend la transcendance et l'inaccessibilité de Dieu. Dans l'ancien Israël, seul le
souverain sacrificateur pouvait entrer dans le Saint des Saints, et lui une fois par an.
Même alors, selon la tradition, une corde était attachée autour de la cheville du
prêtre au cas où il mourrait à l'intérieur du Saint des Saints. Pourquoi? Eh bien, Dieu
a frappé Uzza pour avoir touché l'Arche de l'Alliance (2 Samuel 6:7). Qui se porterait
volontaire pour aller dans le Saint des Saints pour en retirer le souverain
sacrificateur si Dieu le tuait ?
Quand Moïse dit à Dieu : « Montre-moi ta gloire », Dieu répondit : « Je ferai passer
toute ma bonté devant toi... Mais, dit-il, tu ne peux pas voir mon visage, car personne
puisse me voir et vivre."... "Quand ma gloire passera, je te mettrai dans une fente du
rocher et je te couvrirai de ma main jusqu'à ce que je sois passé. Alors j'enlèverai ma
main et tu verras mon en arrière; mais mon visage ne doit pas être vu'" (Exode
33:18-23).
Moïse a vu Dieu mais pas le visage de Dieu. Le Nouveau Testament dit que Dieu «
vit dans une lumière inaccessible, que personne n'a vue ou ne peut voir » (1
Timothée 6 :16). Voir la face de Dieu était tout à fait impensable.
C'est pourquoi, quand on nous dit dans Apocalypse 22:4 que nous verrons la face
de Dieu, cela devrait nous étonner. Pour que cela se produise, il faudrait que nous
subissions quelque chose de radical d'ici là. Les obstacles pour voir Dieu sont
redoutables : « Sans la sainteté, personne ne verra le Seigneur » (Hébreux 12 :14).
C'est seulement parce que nous serons pleinement justes en Christ, complètement
sans péché, que nous pourrons voir Dieu et vivre.
Non seulement nous verrons son visage et vivrons, mais nous nous demanderons
probablement si nous avons déjà vécu avant de voir son visage ! Voir Dieu sera
notre plus grande joie, la joie à laquelle tous les autres seront mesurés.
J'imagine à quoi cela ressemblera dans mon roman Edge of Eternity, quand Nick
Seagrave verra enfin Jésus-Christ :
Le roi sortit de la grande ville, juste devant la porte, et mit sa main sur
mon épaule. Je ne connaissais personne et rien que lui. J'ai vu devant moi
un roi vieilli et patiné, gardien réfléchi d'un empire. Mais j'ai aussi vu un
Prince-Guerrier viril prêt pour la bataille, désireux de monter sur son
destrier et de marcher à la conquête. Ses yeux étaient vifs comme des

194
épées aiguisées mais aussi profonds que des puits, pleins des souvenirs
des vieux et des rêves des jeunes.131
C'est la merveille de notre rédemption : être accueilli dans la présence même de
notre Seigneur et le voir face à face. Que verrons-nous dans ses yeux ? Bien que nous
ne puissions pas encore expérimenter sa plénitude, nous pouvons en avoir un avant-
goût maintenant : « Nous avons confiance pour entrer dans le lieu très saint par le
sang de Jésus » (Hébreux 10 :19) ; « Approchons-nous donc avec confiance du trône
de la grâce » (Hébreux 4:16, ESV). Nous ne devrions pas lire ces versets avec
désinvolture, car ils nous disent quelque chose de merveilleux qui dépasse
l'entendement : le sang de Jésus nous a donné un accès complet à la salle du trône de
Dieu et à son lieu très saint. Même maintenant, il nous accueille pour y venir en
prière. Dans l'éternité, lorsque nous serons des êtres ressuscités, il nous permettra
non seulement d'entrer en sa présence dans la prière, mais il nous accueillera pour
vivre en sa présence comme des êtres ressuscités.
VISAGES DU PÈRE ET DU FILS
David dit : « Une chose que je demande au Seigneur, c'est ce que je cherche : que je
puisse habiter dans la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, contempler la
beauté du Seigneur et le chercher dans son temple. " (Psaume 27:4). David était
préoccupé par la personne de Dieu, et aussi par la place de Dieu. Il aspirait à être là
où Dieu était et à contempler sa beauté. Voir la face de Dieu, c'est contempler sa
beauté, qui est la source de toutes les moindres beautés.
Dieu, qui est transcendant, est devenu immanent en Jésus-Christ, qui est
Emmanuel, « Dieu avec nous » (Matthieu 1,23). Dieu le Fils a dressé sa tente parmi
nous, sur notre Terre, comme l'un de nous (Jean 1:14). Ainsi, chaque fois que nous
verrons Jésus au Ciel, nous verrons Dieu. Parce que Jésus-Christ est Dieu et une
manifestation permanente de Dieu, il pouvait dire à Philippe : « Quiconque m'a vu a
vu le Père » (Jean 14 :9). Il est donc certain que l'une des principales manières dont
nous verrons le Père sur la Nouvelle Terre est à travers son Fils, Jésus. Jonathan
Edwards a souligné le Christ en tant que membre de la Divinité, nous verrons : « La
vue de Dieu dans le corps glorifié de Christ est la manière la plus parfaite de voir
Dieu avec les yeux corporels qui peuvent être ; car en voyant un corps réel, l'un des
les personnes de la Trinité ont assumé être son corps,132
Pourtant, Jésus a dit : « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Matthieu
5:8). Et dans Apocalypse 22 :4, quand il est dit « ils verront sa face, et son nom sera
sur leur front », cela semble faire référence à la vue de la face de Dieu le Père.
« Dieu est esprit » (Jean 4:24). Les références bibliques aux parties du corps de
Dieu (par exemple, « les yeux du Seigneur » ou « les bras de Dieu ») sont des figures

195
de style. Pourtant, dans un certain sens, il semble que Moïse ait vu l'essence
lumineuse de Dieu lui-même, même sans voir le visage de Dieu. La luminosité fait-
elle vraiment partie de l'essence de Dieu le Père, ou est-ce une forme sous laquelle il
choisit de se révéler aux yeux physiques ? Je ne prétends pas comprendre comment
nous verrons le visage du Père, mais il semble que dans un certain sens nous le
verrons.
VOIR DIEU AVEC NOS NOUVEAUX CORPS
Vers la fin de La Cité de Dieu, Augustin se demande si nous verrons Dieu avec des
yeux physiques - ou seulement avec des yeux spirituels - dans nos corps de
résurrection : " Il est possible, il est en effet très probable, que nous voyions alors les
corps physiques du nouveau ciel et de la nouvelle terre de manière à observer Dieu
avec une clarté et une netteté totales, le voyant partout présent et gouvernant tout
l'ordre matériel des choses... Peut-être que Dieu nous sera connu et visible dans le
sens qu'il sera spirituellement perçu par chacun de nous en chacun de nous, perçu
les uns dans les autres, perçu par chacun en soi, il sera vu dans le nouveau ciel et la
nouvelle terre, dans toute la création telle qu'elle sera alors ; il sera vu dans chaque
corps au moyen des corps, partout où les yeux du corps spirituel sont dirigés avec
leur regard pénétrant."133
Le royaume ne doit pas être compris comme simplement le salut de certains individus
ou même comme le règne de Dieu dans le cœur de son peuple ; cela ne signifie rien de
moins que le règne de Dieu sur tout son univers créé... Le royaume n'est pas l'ascension
de l'homme vers la perfection mais l'entrée de Dieu dans l'histoire humaine pour
établir son règne et faire avancer ses desseins.
ANTHONY HOEKEMA
Un livre sur le ciel dit : « Les rachetés verront Dieu, pas, bien sûr, avec des yeux
physiques.134 Mais pourquoi pas? La scène représentée dans Apocalypse 22 :3-4
vient après notre résurrection corporelle : « Le trône de Dieu… sera dans la ville, et
ses serviteurs… verront sa face. En tant qu'êtres physiques, nous aurons
certainement des yeux physiques. Sinon, comment devrions-nous nous attendre à
voir Dieu ? Nos corps de résurrection auront des yeux physiques et spirituels, non
contaminés par le péché, la maladie ou la mort. Ils verront bien mieux que les yeux
de Moïse, ce qui lui a permis de voir une manifestation indirecte de la gloire de Dieu.
Le Christ que nous adorons au ciel en tant que Dieu sera-t-il aussi un homme ?
Oui. "Jésus-Christ est le même hier [quand il vivait sur Terre] et aujourd'hui [quand
il vit dans le Ciel actuel] et éternellement [quand il vivra sur la Nouvelle Terre, dans
le Ciel éternel]" (Hébreux 13:8). Christ n'a pas revêtu un corps comme s'il s'agissait
d'un manteau. Il ne contenait pas deux composants séparables, l'homme et Dieu,

196
pouvant être allumés et éteints à volonté. Au contraire, il était et est et sera toujours
un homme et Dieu.
Quand le Christ est mort, il a peut-être semblé perdre son humanité ; mais
lorsqu'il s'éleva dans un corps indestructible, il déclara son identité permanente
d'homme-Dieu. JI Packer écrit : « Par incarnation, le Fils est devenu plus qu'il ne
l'était auparavant, et un élément humain est devenu partie intégrante de la vie
continue du Dieu Trine... L'humanité glorifiée du Christ, qui est le modèle et le lien
pour la glorification qui est la nôtre, doit durer éternellement."135 C'est un mystère
si grand qu'il devrait nous couper le souffle.
Job, dans son angoisse, s'écria dans une vision d'une clarté frappante : « Je sais
que mon Rédempteur vit, et qu'à la fin il se tiendra sur la terre. Et après que ma
peau aura été détruite, pourtant dans ma chair je verrai Dieu, je le verrai moi-même
de mes propres yeux, moi et pas un autre. Comme mon cœur aspire en moi ! (Job
19:25-27). L'attente de voir Dieu face à face, dans nos corps ressuscités, est sincère
et ancienne. « Et nous tous, le visage découvert, contemplant la gloire du Seigneur,
sommes transformés en la même image d'un degré de gloire à l'autre » (2
Corinthiens 3:18, ESV). Notre glorification augmentera à mesure que nous
contemplons Dieu dans sa gloire.
Nous n'avons pas besoin d'attendre la Nouvelle Terre pour apercevoir Dieu. On
nous dit que ses "qualités invisibles" peuvent être "clairement vues" dans "ce qui a
été fait" (Romains 1:20). Pensez aux arbres, aux fleurs, au soleil, à la pluie et aux
gens qui vous entourent. Oui, il y a de la dévastation tout autour de nous et en nous.
Eden a été piétinée, brûlée et sauvage. Pourtant, les étoiles dans le ciel déclarent
néanmoins la gloire de Dieu (Psaume 19 :1), tout comme les animaux, l'art et la
musique. Mais notre vision est entravée par la même malédiction qui infecte toute la
création. Un jour, nous et l'univers serons à jamais guéris du péché. Ce jour-là, nous
verrons Dieu.
VOIR DIEU : NOTRE JOIE PRIMAIRE
Au Ciel, les barrières entre les êtres humains rachetés et Dieu disparaîtront à jamais.
Regarder dans les yeux de Dieu, ce sera voir ce que nous avons toujours rêvé de voir
: la personne qui nous a créés pour son propre plaisir. Voir Dieu sera comme voir
tout le reste pour la première fois. Pourquoi? Parce que non seulement nous verrons
Dieu, mais il sera la lentille à travers laquelle nous verrons tout le reste : les gens,
nous-mêmes et les événements de cette vie.
Quelle est l'essence de la vie éternelle ? « Afin qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai
Dieu, et Jésus-Christ que tu as envoyé » (Jean 17 :3). Notre joie principale au ciel
sera de connaître et de voir Dieu. Toute autre joie sera dérivée, jaillissant de la

197
fontaine de notre relation avec Dieu. Jonathan Edwards a dit : « Dieu lui-même est le
grand bien dont ils sont amenés à la possession et à la jouissance par la rédemption.
Il est le bien le plus élevé, et la somme de tout ce bien que Christ a acheté... Les
rachetés profiteront en effet d'autres biens. choses... mais ce dont ils jouiront dans
les anges, ou entre eux, ou dans quoi que ce soit d'autre, qui leur procurera plaisir et
bonheur, sera ce qu'on verra de Dieu en eux."136
Asaph dit : « Qui ai-je au ciel sinon toi ? Et la terre n'a rien que je désire en dehors
de toi » (Psaume 73 :25). Cela peut sembler exagéré : il n'y a rien sur Terre que cet
homme désire à part Dieu ? Mais il affirme que les désirs centraux de notre cœur
sont pour Dieu. Oui, nous désirons beaucoup d'autres choses, mais en les désirant,
c'est bien Dieu que nous désirons. Augustin a appelé Dieu "la fin de nos désirs". Il a
prié : « Tu nous as faits pour toi, ô Seigneur, et nos cœurs sont sans repos jusqu'à ce
qu'ils reposent en toi.137
Supposons que vous soyez malade. Votre ami apporte un repas. Qu'est-ce qui
répond à vos besoins : le repas ou l'ami ? Tous les deux. Bien sûr, sans votre ami, il
n'y aurait pas de repas ; mais même sans repas, vous chéririez toujours votre amitié.
Par conséquent, votre ami est à la fois votre plaisir supérieur et la source de votre
plaisir secondaire (le repas). De même, Dieu est la source de tous les biens de
moindre importance, de sorte que lorsqu'ils nous satisfont, c'est Dieu lui-même qui
nous satisfait. (En fait, c'est Dieu qui vous satisfait en vous donnant l'ami qui vous
donne le repas.)
Quand je parle ailleurs dans le livre des joies aux multiples facettes de la vie
ressuscitée dans le nouvel univers, certains lecteurs peuvent penser, Mais nos yeux
devraient être fixés sur celui qui donne, pas sur le cadeau ; nous devons nous
concentrer sur Dieu, pas sur le Ciel. Cette approche semble spirituelle, mais elle
sépare à tort notre expérience de Dieu de la vie, des relations et du monde, tout ce
que Dieu nous donne gracieusement. Il considère le domaine matériel et les autres
comme des concurrents de Dieu plutôt que comme des instruments qui
communiquent son amour et son caractère. Il omet de reconnaître que parce que
Dieu est la source ultime de la joie, et que toutes les joies secondaires émanent de
lui, aimer les joies secondaires sur Terre peut être – et sera toujours au Ciel – aimer
Dieu, leur source.
Bien que le christoplatonisme désapprouve les plaisirs du monde physique,
confondant l'ascèse avec la spiritualité, les Écritures disent que nous devons mettre
notre espérance non dans les choses matérielles mais « en Dieu, qui nous fournit
tout pour notre plaisir » (1 Timothée 6 :17) . S'il fournit tout pour notre plaisir, nous
ne devrions pas nous sentir coupables d'en profiter, n'est-ce pas ?

198
Paul dit que ce sont les démons et les menteurs qui décrivent le domaine physique
comme non spirituel, interdisent aux gens les joies du mariage, y compris le sexe, et
« leur ordonnent de s'abstenir de certains aliments, que Dieu a créés pour être reçus
avec action de grâce par ceux qui croient et qui connaître la vérité. Car tout ce que
Dieu a créé est bon, et rien ne doit être rejeté s'il est reçu avec action de grâces,
parce qu'il est consacré par la parole de Dieu et la prière" (1 Timothée 4:3-5).
En raison de l'obscurité actuelle de nos cœurs, nous devons faire attention à ne
pas faire des idoles des provisions de Dieu. Mais une fois que nous sommes libérés
du péché et que nous sommes en présence de Dieu, nous n'aurons plus jamais à
nous soucier de mettre les gens ou les choses au-dessus de Dieu. Ce serait
impensable. (Pensions-nous clairement, ce serait impensable pour nous
maintenant.)
Dieu n'est pas mécontent lorsque nous profitons d'un bon repas, de relations
sexuelles conjugales, d'un match de football, d'un bon feu de cheminée ou d'un bon
livre. Il n'est pas au paradis en fronçant les sourcils et en disant : « Arrête ça, tu ne
devrais trouver de la joie qu'en moi. » Ce serait aussi étranger à la nature de Dieu en
tant que notre Père céleste qu'à la mienne en tant que père terrestre si je donnais un
cadeau de Noël à mes filles et que je commençais à bouder parce qu'elles
l'appréciaient trop. Non, j'ai fait le cadeau pour leur apporter de la joie et pour moi,
s'ils n'y prenaient pas plaisir, je serais déçu. Leur plaisir dans mon cadeau les
rapproche de moi. Je suis ravie qu'ils apprécient le cadeau.
Bien sûr, si les enfants sont tellement préoccupés par le cadeau qu'ils s'éloignent
de leur père et l'ignorent, c'est différent. Bien que la préoccupation d'un don de Dieu
puisse se transformer en idolâtrie, profiter de ce même don avec un cœur
reconnaissant peut nous rapprocher de Dieu. Au Ciel, nous n'aurons aucune capacité
de transformer les gens ou les choses en idoles. Lorsque nous trouverons de la joie
dans les dons de Dieu, nous trouverons notre joie en lui.
Toutes les joies secondaires sont de nature dérivée. Ils ne peuvent pas être
séparés de Dieu. Les fleurs sont belles pour une raison : Dieu est beau. Les arcs-en-
ciel sont renversants parce que Dieu est renversant. Les chiots sont délicieux parce
que Dieu est délicieux. Le sport est amusant parce que Dieu est amusant. L'étude est
enrichissante parce que Dieu récompense. Le travail est épanouissant parce que
Dieu accomplit.
Ironiquement, certaines personnes les plus déterminées à éviter le sacrilège de
mettre les choses devant Dieu ratent mille occasions quotidiennes de le remercier,
de le louer et de s'approcher de lui, car elles s'imaginent qu'elles ne devraient pas
profiter des choses mêmes qu'il a faites pour aide-nous à le connaître et à l'aimer.

199
Dieu est un généreux donateur. "Celui qui n'a pas épargné son propre Fils, mais l'a
livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi, avec lui, toutes choses
gracieusement?" (Romains 8 :32). Le Dieu qui nous a donné son Fils se plaît à nous
donner gracieusement « toutes choses ». Ces « toutes choses » s'ajoutent à Christ,
mais elles ne sont jamais à sa place – elles viennent, nous dit l'Écriture, « avec lui ».
Si nous n'avions pas Christ, nous n'aurions rien. Mais parce que nous avons Christ,
nous avons tout. Par conséquent, nous pouvons profiter des personnes et des choses
que Dieu a faites, et dans le processus profiter du Dieu qui les a conçues et fournies
pour son plaisir et le nôtre.
Dieu accueille les prières d'action de grâce pour les repas, les feux chauds, les
jeux, les livres, les relations et toute autre bonne chose. Lorsque nous ne
reconnaissons pas Dieu comme la source de toutes les bonnes choses, nous ne lui
accordons pas la reconnaissance et la gloire qu'il mérite. Nous séparons la joie de
Dieu, ce qui revient à essayer de séparer la chaleur du feu ou l'humidité de la pluie.
Le film Babettes Feast dépeint une secte chrétienne conservatrice qui évite
scrupuleusement les distractions "mondaines" jusqu'à ce que la création d'une
grande fête par une femme ouvre les yeux sur la richesse de la provision de Dieu.
Babettes Feast illustre magnifiquement que nous ne devrions pas ignorer ou
minimiser les dons somptueux et créatifs de Dieu, mais nous devrions les apprécier
et exprimer notre sincère gratitude à Dieu pour toutes les joies de la vie. Lorsque
nous faisons cela, au lieu que ces choses nous éloignent de Dieu, elles nous attirent à
Dieu. C'est précisément ce que feront toutes choses et tous les êtres célestes : nous
attirer à Dieu, jamais nous éloigner de lui.
Chaque jour, nous devrions voir Dieu dans sa création : dans la nourriture que
nous mangeons, l'air que nous respirons, les amitiés que nous apprécions et les
plaisirs de la famille, du travail et des loisirs. Oui, nous devons parfois renoncer aux
plaisirs secondaires, et nous ne devons jamais les laisser éclipser Dieu. Et nous
devons éviter l'opulence et le gaspillage lorsque d'autres sont dans le besoin. Mais
nous devons remercier Dieu pour toutes les joies de la vie, grandes et petites, et leur
permettre de nous attirer à lui.
C'est exactement ce que nous ferons au Paradis. . . alors pourquoi ne pas
commencer maintenant ?
VOIR DIEU EN TOUT BON
Ils se régalent de l'abondance de ta maison ; tu leur donnes à boire à ton
fleuve de délices. Car avec toi est la fontaine de vie. (Psaume 36:8-9)
Ce passage dépeint la joie que les créatures de Dieu trouvent en se régalant de
l'abondance du Ciel et en buvant profondément de ses délices. Remarquez que cette
200
abondance et le fleuve des délices découlent et dépendent complètement de leur
source : Dieu. Lui seul est la source de vie, et sans lui il ne pourrait y avoir ni vie ni
joie, ni abondance ni délices.
Dieu ne veut pas être remplacé ou déprécié. Il veut être reconnu comme la source
de toutes nos joies, et il veut que nous nous rapprochions de lui en participant à sa
création. Prendre plaisir à un bon repas ou à un bon livre, c'est prendre plaisir à
Dieu. Ce n'est pas un substitut de Dieu, ni une distraction de lui. Selon les mots du
Westminster Shorter Catéchisme, c'est pour cela que j'ai été fait : « Le but principal
de l'homme est de glorifier Dieu et de l'apprécier pour toujours.138
Dans Jérémie 31 :34, Dieu décrit son futur Royaume : « Un homme n'enseignera
plus à son prochain, ou un homme à son frère, en disant : ‘Connais l'Éternel’, car ils
me connaîtront tous, du plus petit d'entre eux à le meilleur." Il y aura toujours plus à
voir quand nous regarderons Dieu, car son caractère infini ne peut jamais être
épuisé. Nous pourrions – et allons – passer d'innombrables millénaires à explorer
les profondeurs de l'être de Dieu et ne pas être plus près de tout voir que lorsque
nous avons commencé. C'est la magnificence de Dieu et la merveille du ciel.
Le théologien Sam Storms écrit : « Nous serons constamment plus émerveillés par
Dieu, plus amoureux de Dieu, et donc de plus en plus savourant sa présence et notre
relation avec lui. Notre expérience de Dieu n'atteindra jamais son achèvement. Nous
n'arriverons jamais finalement, comme si, en atteignant un sommet, nous
découvrions qu'il n'y a rien au-delà. Notre expérience de Dieu ne deviendra jamais
périmée. Elle s'approfondira et se développera, s'intensifiera et s'amplifiera, se
déroulera et augmentera, s'élargira et gonflera. "139
Contemplant et connaissant Dieu, nous passerons l'éternité à l'adorer, l'explorer
et le servir, voyant sa magnifique beauté en tout et en chacun de nous. Augustin a
écrit dans La Cité de Dieu : « Dans le monde futur, nous verrons les formes
matérielles des nouveaux cieux et de la nouvelle terre de telle manière que nous
reconnaîtrons plus distinctement Dieu partout présent et gouvernant toutes choses,
matérielles aussi bien que spirituelles. ."140 Dans le nouvel univers, alors que nous
étudions la nature, que nous poursuivons la science et les mathématiques et tous les
domaines de la connaissance, nous verrons Dieu en tout, car il est derrière tout cela.
De nombreux roturiers dans l'histoire auraient pensé que c'était l'expérience
ultime de gagner une audience avec leur roi humain, de le rencontrer face à face.
Combien plus grand sera-t-il de voir Dieu dans sa gloire ? Il ne pouvait y avoir de
privilège plus élevé, de plus grand frisson. Toutes nos explorations, aventures et
projets dans le Ciel éternel – et je crois qu'il y en aura beaucoup – seront pâles en

201
comparaison de l'émerveillement de voir Dieu. Pourtant, tout ce que nous faisons
nous aidera à mieux voir Dieu, à le connaître et à mieux l'adorer.
La plus grande attraction d'Eden était la présence de Dieu. La plus grande tragédie
du péché et de la malédiction était que Dieu n'habitait plus avec son peuple. Sa
présence est revenue de manière modeste mais réelle dans le Saint des Saints du
Tabernacle et du Temple. Après l'exil, Ézéchiel vit la gloire de la shekinah de Dieu –
sa présence visible – quitter le Temple et la ville, un jour triste pour Israël (Ézéchiel
11 :23).
La gloire de la shekinah de Dieu est revenue en Christ, qui tabernacledam parmi
nous (a pris résidence temporaire); « Nous avons vu sa gloire » (Jean 1:14). La gloire
de Dieu réside maintenant dans son peuple, le temple qu'il habite (1 Corinthiens
3:17). Mais un jour, le Christ viendra et fera un nouveau peuple, une Nouvelle Terre
et un nouvel univers dans lequel il habitera parmi son peuple, pleinement et
librement.
Dieu a promis à Siméon, un vieil homme "juste et pieux" qui vivait à Jérusalem au
moment de la naissance du Christ, qu'il ne mourrait pas avant d'avoir vu le Messie.
La joie culminante de la vie de Siméon fut de voir Jésus lorsque Joseph et Marie
l'amenèrent au Temple (Luc 2:25-32). On nous a aussi promis que nous verrons
Jésus. Comme Siméon a vécu sa vie terrestre dans l'attente de voir Jésus, nous
devrions en faire autant. Tout le reste, dans ce monde et dans l'autre, sera
secondaire par rapport à la contemplation de notre Seigneur. Voir Jésus, quoi de
plus grand ? « Nous serons semblables à lui, car nous le verrons tel qu'il est » (1 Jean
3 :2).
L'apôtre Jean était l'ami le plus cher du Christ sur Terre. Mais lorsque Jean vit
Jésus au ciel, il « tomba à ses pieds comme mort » (Apocalypse 1:17). Nous verrons
Christ dans sa gloire. Les expériences les plus exaltantes sur Terre, telles que le
rafting, le parachutisme ou les sports extrêmes, sembleront apprivoisées par
rapport au plaisir de voir Jésus.
Être avec lui. Le regarder. Parler avec lui. L'adorer. L'embrasser. Manger avec lui.
Marcher avec lui. Rire avec lui. Imagine-le!
Serons-nous jamais fatigués de le louer? Augustin écrit : « Dieu lui-même, qui est
l'auteur de la vertu, sera notre récompense. Comme il n'y a rien de plus grand ou de
meilleur que Dieu lui-même, Dieu nous a promis lui-même. Dieu sera la fin de tous
nos désirs, qui sera vu sans fin, aimé sans artifice et loué sans lassitude."141
LE GARÇON AVEUGLE ET LE ROI

202
Dans Le bonheur du ciel, publié en 1871, le père J. Boudreau raconte l'histoire d'un
roi au bon cœur qui trouve un orphelin aveugle et démuni alors qu'il chasse dans
une forêt. Le roi emmène le garçon dans son palais, l'adopte comme son fils et
pourvoit à ses soins. Il voit que le garçon reçoit la meilleure éducation. Le garçon est
extrêmement reconnaissant et il aime le roi, son nouveau père, de tout son cœur.
Quand le garçon a vingt ans, un chirurgien effectue une opération sur ses yeux, et
pour la première fois il est capable de voir.
Ce garçon, autrefois orphelin affamé, est depuis quelques années un prince royal,
chez lui dans le palais du roi. Mais quelque chose de merveilleux s'est produit,
quelque chose de bien plus grand que la magnifique nourriture, les jardins, les
bibliothèques, la musique et les merveilles du palais. Le garçon peut enfin voir le
père qu'il aime. Boudreau écrit : « Je n'essaierai pas de décrire les joies qui
submergeront l'âme de ce jeune homme fortuné lorsqu'il verra pour la première fois
ce roi, dont il a tant entendu parler de la beauté virile, de la bonté, de la puissance et
de la magnificence. pour décrire les autres joies qui remplissent son âme lorsqu'il
contemple sa propre beauté personnelle, et la magnificence de ses vêtements
princiers dont il avait aussi tant entendu parler jusqu'ici. J'essaierai encore moins
d'imaginer son bonheur exquis et indicible lorsqu'il se verra adopté dans la famille
royale, honoré et aimé de tous, avec tous les plaisirs de la vie à sa portée. . . . Tout
cela pris ensemble est une vision béatifique pour lui."142
Le sauvetage du garçon par son père est analogue à notre conversion. Nous
apprenons à connaître l'amour de Dieu et à apprécier sa présence. Quand nous
mourrons, nous serons avec le Seigneur, et ce sera merveilleux, bien qu'il ne soit pas
certain que nous verrons encore pleinement la face de Dieu. Le grand jour que nous
attendons est l'établissement des nouveaux cieux et de la Nouvelle Terre, où, nous
dit-on, en tant qu'êtres ressuscités, nous verrons réellement le visage de Dieu.
« La vision de Dieu a un pouvoir transformateur, écrit Boudreau. "Ainsi l'âme,
parce qu'elle ne voit que Dieu tel qu'il est, est pleine de toute connaissance ; elle
devient belle de la beauté de Dieu, riche de sa richesse, sainte de sa sainteté et
heureuse de son indicible bonheur."143

203
CHAPITRE 18 :
QU'EST-CE QUE ÇA SIGNIFIERA POUR DIEU D'HABITER
PARMI NOUS ?
Si la bonté, la beauté et les merveilles des créatures sont si délicieuses
pour l'esprit humain, la source de la propre bonté de Dieu (par rapport aux
filets de bonté trouvés dans les créatures) attirera entièrement à elle les
esprits humains excités.
Thomas d'Aquin
En Eden, Dieu est descendu sur Terre, la patrie de l'humanité, quand il le voulait
(Genèse 3:8). Sur la Nouvelle Terre, Dieu et l'humanité pourront se rencontrer
quand ils le souhaitent. Nous n'aurons pas à quitter la maison pour visiter Dieu, et
Dieu ne quittera pas la maison pour nous rendre visite. Dieu et l'humanité vivront
ensemble pour toujours dans la même maison, la Nouvelle Terre.
Dieu déclare cette vérité dans les Écritures :

Je mettrai ma demeure parmi vous, et je ne vous détesterai pas.


Je marcherai parmi vous et je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple.
(Lévitique 26:11-12)

Ma demeure sera avec eux ; Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.
(Ézéchiel 37:27)

Je vivrai avec eux et marcherai parmi eux, et je serai leur Dieu, et ils
seront mon peuple. (2 Corinthiens 6:16)
LE MARIAGE DE DIEU ET DE L'HOMME, DU CIEL ET DE LA TERRE
Le mariage du Dieu du Ciel avec le peuple de la Terre apportera également le
mariage du Ciel et de la Terre. Il n'y aura pas deux univers : l'un la demeure
principale de Dieu et des anges, l'autre la demeure principale de l'humanité. Rien ne
nous séparera de Dieu, et rien ne séparera la Terre et le Ciel. Une fois que Dieu et
l'humanité habiteront ensemble, il n'y aura plus de différence entre le Ciel et la
Terre. La Terre deviendra le Paradis—et ce sera vraiment le Paradis sur Terre. La
Nouvelle Terre sera le lieu de Dieu, sa demeure. C'est pourquoi je n'hésite pas à
appeler la Nouvelle Terre « Ciel », car là où Dieu a élu domicile, c'est le Ciel. Le

204
dessein de Dieu sera enfin atteint : "Réunir toutes choses dans le ciel et sur la terre
sous un même chef, le Christ" (Ephésiens 1:10).
En fait, il n'y a peut-être pas deux univers même maintenant. Dans The Divine
Conspiracy, le professeur de philosophie et de théologie Dallas Willard soutient qu'il
n'y a qu'un seul univers, et c'est là que nous vivrons pour toujours :
Nous pouvons être sûrs que le paradis dans le sens de notre vie après la
mort n'est que notre avenir dans cet univers. Il n'y a pas d'autre univers
que celui-ci. Dieu a créé les cieux et la terre. C'est ça. Et une grande partie
de la difficulté d'avoir une image crédible du paradis et de l'enfer
aujourd'hui vient de la tendance séculaire à les "localiser" dans "une autre
réalité" en dehors de l'univers créé.
Mais le temps est dans l'éternité, pas en dehors. L'univers créé est à
l'intérieur du royaume de Dieu, pas à l'extérieur. Et s'il y a quelque chose
que nous savons maintenant sur l'univers « physique », c'est sûrement
qu'il serait tout à fait adéquat aux fins éternelles. Et étant donné qu'il a été
produit, ce qui ne fait pas de doute sérieux, tout ce que l'on pourrait
exiger d'un avenir tout à fait réaliste pour l'humanité en elle est sûrement
possible.144
Il vaudrait peut-être mieux, alors, que nous considérions l'emplacement du Ciel
actuel comme non pas dans un autre univers mais simplement comme une partie du
nôtre que nous sommes incapables de voir, en raison de notre cécité spirituelle. Si
c'est vrai, lorsque nous mourons, nous n'allons pas dans un univers différent mais
dans un endroit de notre univers que nous ne pouvons actuellement pas voir.
Tout comme les aveugles ne peuvent pas voir le monde, même s'il existe tout
autour d'eux, nous sommes incapables de voir le Ciel dans notre condition déchue.
Est-il possible qu'avant le péché et la malédiction, Adam et Eve aient vu clairement
ce qui nous est désormais invisible ? Est-il possible que le Ciel lui-même ne soit qu'à
quelques centimètres de nous ? La mort restaure-t-elle une acuité visuelle que nous
avions autrefois ? Willard dit : « Lorsque nous traversons ce que nous appelons la
mort, nous ne perdons pas le monde. En effet, nous le voyons pour la première fois
tel qu'il est réellement.145
LA JOIE D'UN CIEL CENTRÉ SUR DIEU
Considérez cette déclaration : « Dieu lui-même sera avec eux » (Apocalypse 21 :3).
Pourquoi dit-il avec insistance Dieu lui-même ? Parce que Dieu ne nous enverra pas
simplement un délégué. Il viendra effectivement vivre parmi nous sur la Nouvelle
Terre. Comme l'explique Steven J. Lawson, "La gloire de Dieu remplira et
imprégnera tout le nouveau Ciel, pas seulement un endroit centralisé. Ainsi, où que
205
nous allions au Ciel, nous serons en présence immédiate de la pleine gloire de Dieu.
Où que nous allions , nous jouirons de la manifestation complète de la présence de
Dieu. Pendant toute l'éternité, nous ne serons jamais séparés de la communion
directe et sans entrave avec Dieu.146
La gloire de Dieu sera l'air que nous respirons, et nous respirerons toujours plus
profondément pour en gagner plus. Dans le nouvel univers, nous ne pourrons jamais
voyager assez loin pour quitter la présence de Dieu. Si nous le pouvions, nous ne le
voudrions jamais. Quelle que soit la grandeur des merveilles du Ciel, Dieu lui-même
est le plus grand prix du Ciel. Le Père Boudreau écrit : « La béatitude du Ciel consiste
essentiellement dans la vision, l'amour et la jouissance de Dieu lui-même »147
Au Ciel, nous serons enfin libérés de l'autosatisfaction et de l'auto-tromperie.
Nous ne remettrons plus en question la bonté de Dieu ; nous le verrons, le
savourerons, l'apprécierons et le déclarerons à nos compagnons. Nous nous
demanderons sûrement comment nous avons pu douter de sa bonté. Car alors notre
foi sera vue, nous verrons Dieu.
Beaucoup d'approches contemporaines du Ciel oublient Dieu ou le placent dans
un rôle secondaire. Les cinq personnes que vous rencontrez au paradis, un roman à
succès, dépeint un homme qui se sent seul et sans importance.148 Il meurt, va au
paradis et rencontre cinq personnes qui lui disent que sa vie comptait vraiment. Il
découvre le pardon et l'acceptation. Cela sonne bien, mais le livre ne présente pas
Jésus-Christ comme l'objet de la foi salvatrice. Au lieu de cela, il dépeint un paradis
qui ne concerne pas Dieu, mais nous. Un paradis qui ne concerne pas la gloire de
Dieu, mais notre guérison. Et un paradis qui ne concerne pas la grâce insondable de
Dieu envers les pécheurs indignes, mais notre bonté et notre suffisance. L'homme
est le centre cosmique ; Dieu joue un rôle de soutien. Cette sorte de paradis, dont la
Bible ne sait rien, est un lieu d'auto-préoccupation thérapeutique plutôt que de
préoccupation avec la personne du Christ.
Jonathan Edwards a dit dans un sermon de 1733, « Dieu est le plus grand bien de
la créature raisonnable, et la jouissance de lui est le seul bonheur dont nos âmes
peuvent être satisfaites. Aller au ciel pleinement pour profiter de Dieu, est
infiniment mieux que le plus agréables ici. Les pères et les mères, les maris, les
femmes, les enfants ou la compagnie d'amis terrestres ne sont que des ombres. Mais
la jouissance de Dieu est la substance. Ce ne sont que des rayons dispersés, mais
Dieu est le soleil. Ce ne sont que des ruisseaux, mais Dieu est la fontaine. Ce ne sont
que des gouttes, mais Dieu est l'océan.149
LE CIEL RELOCALISE SUR TERRE

206
Non seulement Dieu viendra habiter avec nous sur Terre, mais il apportera
également avec lui la Nouvelle Jérusalem, une ville entière de gens, de structures, de
rues, de murs, de rivières et d'arbres qui se trouve maintenant dans le présent Ciel
intermédiaire. Si vous avez déjà vu une maison déménager, vous comprenez à quel
point c'est une entreprise énorme. Dieu déplacera une ville entière – la capitale du
Ciel, la Nouvelle Jérusalem – du Ciel à la Terre. C'est un vaste complexe contenant
peut-être des centaines de millions de résidences. Il apportera avec lui les habitants
humains du ciel et les anges également.
Il semble que Dieu ait déjà façonné la Nouvelle Jérusalem : « Il leur a préparé une
ville » (Hébreux 11 :16). Il ne dit pas que Dieu va préparer une ville ou même qu'il la
prépare, mais qu'il l'a préparée. Cela suggère que la Nouvelle Jérusalem, complète
ou presque complète, est déjà là dans le Ciel actuel. Lorsque Dieu façonnera la
Nouvelle Terre, il déplacera la ville du Ciel vers la Nouvelle Terre. Il est possible que
ceux qui sont dans le Ciel actuel y vivent déjà. Ou il peut être mis de côté, en
attendant d'être habité simultanément par tous ses occupants lors de son transfert
sur la Nouvelle Terre. Imaginez le frisson de contempler et d'explorer la cité de Dieu
ensemble !
Nous sommes certains que lorsque les brumes de la mort seront dissipées, toute la ville
sera visible et fière. Notre héritage est aussi sûr que le matin. .
CALVIN MILLER
Le nouveau centre de gouvernement de Dieu sera la Nouvelle Terre. Ce sera la
réponse ultime à la prière du Seigneur, Ils seront faits sur la terre, comme au ciel"
(Matthieu 6:10, Kjv). La volonté de Dieu sera faite sur la Nouvelle Terre comme elle
l'est maintenant au Ciel. En effet. , la Nouvelle Terre fera partie du Ciel, car le voile
entre les mondes, d'abord déchiré par la Croix et la résurrection du Christ, sera
définitivement levé. Il n'y aura aucune barrière entre la Terre et le Ciel, ni entre
l'humanité et Dieu.
ÊTRE AVEC DIEU
De nos jours, de nombreux livres et programmes parlent de messages du royaume
des esprits, prétendument de personnes décédées et qui parlent maintenant par le
biais de canaux ou de médiums. Ils prétendent être venus du ciel pour interagir avec
leurs proches, mais ils ne parlent presque jamais de Dieu ni n'expriment leur
émerveillement de voir Jésus. Mais personne qui avait réellement été au paradis ne
négligerait de mentionner ce que les Écritures montrent comme étant l'objectif
principal. Si vous aviez passé une soirée à dîner avec un roi, vous ne reviendriez pas
parler des couverts. Lorsque l'apôtre Jean a vu le ciel et a écrit à ce sujet à l'église, il

207
a enregistré les détails, mais d'abord et avant tout, du début à la fin, il a continué à
parler de Jésus.
Le film de 1998 What Dreams May Come dépeint le paradis comme un endroit
magnifique, mais le montre comme solitaire parce que la femme d'un homme n'y est
pas. Remarquablement, quelqu'un d'autre est totalement absent de la
représentation du film Heaven: God.
Aller au paradis sans Dieu serait comme une mariée qui part en lune de miel sans
son époux. Un ciel sans Dieu serait comme un palais sans roi. S'il n'y a pas de roi, il
n'y a pas de palais. S'il n'y a pas de Dieu, il n'y a pas de Ciel. Thérèse d'Avila a dit : «
Où que soit Dieu, là est le Ciel.150 Le corollaire est évident : partout où Dieu n'est
pas, il y a l'Enfer. Comme John Milton l'a dit : « Ta présence fait notre paradis, et là
où tu es, c'est le paradis.151 Le ciel sera simplement une extension physique de la
bonté de Dieu. Être avec Dieu, le connaître, le voir, est l'attraction centrale et
irréductible du Ciel.
La présence de Dieu est l'essence du Ciel (tout comme l'absence de Dieu est
l'essence de l'Enfer). Parce que Dieu est beau au-delà de toute mesure, si nous ne
savions rien de plus que le Ciel était la demeure de Dieu, ce serait plus que suffisant.
La meilleure partie de la vie sur la Nouvelle Terre sera de profiter de la présence de
Dieu, de le faire habiter réellement parmi nous (Apocalypse 21 :3-4). Tout comme le
Saint des Saints contenait la présence éblouissante de Dieu dans l'ancien Israël, la
Nouvelle Jérusalem contiendra sa présence - mais à une échelle beaucoup plus
grande - sur la Nouvelle Terre. Le Saint des Saints dans le Temple de Jérusalem était
un cube parfait de trente pieds. La Nouvelle Jérusalem elle-même sera un cube
parfait, qui s'étend sur mille quatre cents kilomètres dans chaque direction
(Apocalypse 21 :16).
Dans la Nouvelle Jérusalem, il n'y aura pas de temple (Apocalypse 21 :22). Tout le
monde sera autorisé à accéder sans entrave à la présence de Dieu. « Heureux ceux
qui… pourront franchir les portes de la ville » (Apocalypse 22 :14).
Le plus grand miracle du ciel sera notre accès à Dieu. Dans la Nouvelle Jérusalem,
nous pourrons venir physiquement, par des portes grandes ouvertes, au trône de
Dieu.
ÊTRE AVEC JÉSUS
Jésus a promis à ses disciples : « Je reviendrai et je vous prendrai avec moi pour que
vous aussi peut-être là où je suis » (Jean 14 :3). Pour les chrétiens, mourir, c'est «
être présent avec le Seigneur » (2 Corinthiens 5:8, LSG). L'apôtre Paul dit : « Je
désire partir et être avec Christ, ce qui est de loin meilleur » (Philippiens 1:23). Il

208
aurait pu dire : « Je désire partir et être au Ciel », mais il ne l'a pas fait – son esprit
était d'être avec son Seigneur Jésus, ce qui est l'aspect le plus important du Ciel.
Samuel Rutherford a dit : « mon Seigneur Jésus-Christ, si je pouvais être au ciel
sans toi, ce serait un enfer ; et si je pouvais être en enfer et t'avoir encore, ce serait
un paradis pour moi, car tu es tout le paradis que je veux."152 Martin Luther a dit : «
Je préfère être en enfer avec Christ que d'être au ciel sans lui.153 Un endroit avec
Christ ne peut pas être l'Enfer, seulement le Ciel. Un endroit sans Christ ne peut pas
être le paradis, seulement l'enfer.
Nous adorerons Jésus comme le Tout-Puissant et nous nous prosternerons devant
lui avec révérence, mais nous ne ressentirons jamais sa désapprobation, car nous ne
le décevrons jamais. Il ne sera jamais mécontent de nous. Nous pourrons nous
détendre au paradis. L'autre chaussure ne tombera jamais. Aucun squelette ne
tombera de nos placards. Christ a porté chacun de nos péchés. Il a payé le prix
ultime pour que nous soyons à jamais libérés du péché et de la peur du péché.
Toutes les barrières entre nous et lui disparaîtront à jamais. Il sera notre meilleur
ami.
Quand Jésus prie pour que nous soyons avec lui au Ciel, il explique pourquoi : «
Père, je veux que ceux que tu m'as donnés soient avec moi là où je suis, et voient ma
gloire, la gloire que tu m'as donnée parce que tu m'as aimé avant la création du
monde" (Jean 17:24, italiques ajoutés). Lorsque nous accomplissons quelque chose,
nous voulons le partager avec nos proches. De même, Jésus veut partager avec nous
sa gloire, sa personne et ses réalisations. Il n'y a aucune contradiction entre le Christ
agissant pour sa gloire et pour notre bien. Les deux sont synonymes. Notre plus
grand plaisir, notre plus grande satisfaction, est de contempler sa gloire. Comme le
dit John Piper, « Dieu est le plus glorifié en nous lorsque nous sommes le plus
satisfaits en lui.154
Le désir du Christ que nous voyions sa gloire devrait nous toucher profondément.
Quel compliment inattendu que le Créateur de l'univers se soit donné tant de mal, au
prix d'un tel sacrifice, pour nous préparer une place où nous pouvons contempler et
participer à sa gloire.
Jésus habite en nous maintenant, et peut-être le fera-t-il alors, mais il résidera
aussi physiquement sur la terre avec nous. Avez-vous déjà imaginé ce que ce serait
de marcher sur la terre avec Jésus, comme l'ont fait les disciples ? Avez-vous déjà
souhaité avoir cette opportunité? Vous le ferez – sur la Nouvelle Terre. Quoi que
nous fassions avec Jésus, nous le ferons avec le deuxième membre du Dieu trinitaire.
Qu'est-ce que ce sera de courir à côté de Dieu, de rire avec Dieu, de discuter d'un
livre avec Dieu, de chanter, de grimper, de nager et de jouer à la balle avec Dieu ?

209
Jésus a promis que nous mangerions avec lui dans son Royaume. C'est une intimité
avec Dieu impensable pour qui ne saisit pas la signification de l'Incarnation. Manger
un repas avec Jésus, ce sera manger un repas avec Dieu.
COMMENT DES MILLIONS DE PERSONNES PEUVENT-ELLES TOUS ÊTRE AVEC
JÉSUS ET RECEVOIR UNE ATTENTION PERSONNELLE ?
Après la première édition de ce livre, cette question était l'une des plus
fréquemment posées. Cela vaut la peine d'être considéré.
Bien qu'il soit possible que nous puissions couvrir de vastes distances à des
vitesses immenses dans le nouvel univers de Dieu, je ne crois pas que nous serons
capables d'être deux endroits à la fois. Pourquoi? Parce que nous serons toujours
finis. Seul Dieu est infini.
Parce que le Christ ressuscité est à la fois homme et Dieu, la question de savoir s'il
peut être à plus d'un endroit à la fois implique un paradoxe non seulement dans le
futur, mais aussi dans le présent.
Puisque Dieu fera de la nouvelle terre sa demeure, et puisque là où Dieu y habite se
trouve le ciel, nous continuerons alors à être au ciel pendant que nous serons sur la
nouvelle terre. Car alors le ciel et la terre ne seront plus séparés comme ils le sont
maintenant, mais ils seront un. Mais laisser de côté la nouvelle terre quand on pense à
l'état final des croyants, c'est considérablement appauvrir l'enseignement biblique sur
la vie à venir.
PIERRE TOON
D'une part, Jésus est un homme, et l'homme est fini et limité à un seul endroit.
D'autre part, Jésus est Dieu, et Dieu est infini et omniprésent. En un sens, donc, l'une
de ces vérités doit céder quelque peu à l'autre. Je suggère que l'humanité du Christ a
peut-être défini l'étendue de sa présence dans sa première venue et sa vie sur Terre
(l'humanité l'emportant ainsi sur la divinité en limitant l'omniprésence). Mais la
divinité du Christ peut bien définir l'étendue de sa présence dans sa seconde venue
et sa vie sur la Nouvelle Terre (la divinité éclipsant ainsi l'incapacité humaine
normale d'être à deux endroits à la fois). Jésus a et aura toujours un seul corps
ressuscité, conforme à son humanité. Pourtant, ce corps glorifié peut lui permettre
une expression bien plus grande de ses attributs divins que pendant sa vie et son
ministère ici sur Terre.
Puisque nous pouvons dire avec précision que le fonctionnement de Jésus en tant
qu'homme ne lui interdit pas d'être Dieu, nous devons également dire que le
fonctionnement de Jésus en tant que Dieu ne lui interdit pas d'être un homme. Ainsi,
bien que nous ne puissions pas concevoir exactement comment cela pourrait se

210
produire, je crois qu'il est tout à fait possible que Jésus puisse à l'avenir rester un
homme tout en exerçant pleinement les attributs de Dieu, y compris, au moins dans
un certain sens, l'omniprésence.
Ne voyons-nous pas déjà cela maintenant? Où est le Christ ? A la droite de Dieu
(Hébreux 12:2). Juste avant de mourir, Etienne l'y a vu (Actes 7:55). Jésus y restera
jusqu'à son retour sur terre. En termes de son corps humain, le Christ est dans un
endroit, et un seul.
Mais malgré son emplacement fixe à la droite de Dieu, Jésus est ici maintenant,
avec chacun de nous, tout comme il a promis d'être (Matthieu 28:20). Il habite dans
nos cœurs, vivant en nous (Éphésiens 3:17 ; Galates 2:20). Si même maintenant,
dans ce monde souillé de péché, il habite ceux qui sont saints et pourtant pécheurs,
combien plus pourra-t-il nous habiter dans le monde à venir quand aucun péché ne
nous séparera de lui ? Cette demeure ne sera en aucun cas obscurcie par le péché.
Sur la Nouvelle Terre, n'est-il pas probable que nous l'entendions régulièrement
nous parler directement alors qu'il habite en nous et avec nous, où que nous soyons
? La prière peut être une conversation à double sens sans entrave, que nous soyons
à des centaines de kilomètres dans une autre partie de la Nouvelle Jérusalem, à des
milliers de kilomètres dans une autre partie de la Nouvelle Terre, ou à des milliers
d'années-lumière dans le nouvel univers.
Considérez la promesse que lorsque Christ reviendra, « tous les yeux le verront »
(Apocalypse 1:7). Comment est-ce physiquement possible ? Par la projection de son
image ? Mais chaque œil le verra, pas seulement son image. Sera-t-il à plus d'un
endroit à la fois ?
Si Dieu a pris une forme humaine un certain nombre de fois, comme le rapportent
les Écritures, le Christ ne pourrait-il pas choisir de prendre une forme pour se
manifester à nous dans un endroit éloigné ? S'il faisait cela, ne pourrait-il pas
prendre une forme temporaire très similaire en apparence à sa forme physique
réelle, qui peut à ce moment être assise sur le trône dans la Nouvelle Jérusalem ?
Jésus pourrait-il nous apparaître et marcher avec nous sous une forme temporaire
mais tangible qui soit une expression de son corps réel ? Ou le corps unique de Jésus
pourrait-il être simultanément présent avec son peuple dans un million d'endroits ?
Pouvons-nous marcher avec Jésus (pas seulement spirituellement, mais aussi
physiquement) alors que des millions d'autres marchent également avec lui ? Ne
pourrions-nous pas toucher sa main, l'embrasser ou passer un long après-midi à
converser en privé avec lui, pas seulement avec son esprit, mais avec toute sa
personne ?

211
Cela peut défier notre logique, mais Dieu est capable de faire bien plus que nous
ne l'imaginons. Être avec Christ est le cœur même du Ciel, nous devons donc être
confiants que nous aurons un accès sans entrave à lui.
DIEU NOUS SERVIRA-T-IL ?
Jésus a dit: "Ce sera bon pour ces serviteurs dont le maître les trouvera veillant
quand il viendra. Je vous dis la vérité, il s'habillera pour servir, les mettra à table et
viendra les servir" (Luc 12:37).
C'est un passage étonnant. Jésus dit que le Maître fera quelque chose
d'impensable sur le plan culturel : devenir un serviteur de ses serviteurs. Pourquoi?
Parce qu'il les aime, et aussi par appréciation pour leur loyauté et leur service
envers lui. Le roi devient serviteur, faisant de ses serviteurs des rois ! Remarquez
qu'il ne se contentera pas d'ordonner à ses autres serviteurs de les servir. Il le fera
lui-même.
Nous ne serons au Ciel que parce que « le Fils de l'homme n'est pas venu pour être
servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Matthieu
20 :28). Nous devons consentir au service de Christ pour nous (Jean 13 :8). Mais
même au Ciel, semble-t-il, Jésus nous servira parfois. Quelle récompense plus grande
et plus étonnante pourrait être la nôtre dans le nouvel univers que de voir Jésus
choisir de nous servir ?
Si c'était notre idée que Dieu nous servirait, ce serait un blasphème. Mais c'est son
idée. Comme les maris servent leurs femmes et les parents servent leurs enfants,
Dieu désire nous servir. « Sur cette montagne, le Seigneur tout-puissant préparera
un festin de nourriture riche pour tous les peuples » (Ésaïe 25 :6). Dieu sera le chef,
il nous préparera un repas. Au Ciel, Dieu nous comblera de son humilité et de sa
grâce.
Dieu le Père et Dieu le Fils sont tous deux dépeints comme régnant sur des trônes
dans les cieux. Mais quel sera le rôle du Saint-Esprit ? La réponse n'est pas expliquée
en détail, mais nous pouvons supposer qu'il sera impliqué dans la création des
nouveaux cieux et de la Nouvelle Terre (Genèse 1:2 ; Isaïe 32:15). Il peut continuer à
habiter les croyants (Jean 16:7). Il nous donnera le pouvoir de régner avec sagesse
avec Christ (Deutéronome 34 :9 ; Juges 3 :10). Il peut encore émouvoir nos cœurs
pour glorifier et adorer le Père et le Fils (Jean 16 :14 ; Apocalypse 19 :1-10). Il
continuera pour toujours comme leur compagnon dans la Divinité trinitaire (Genèse
1:26 ; Hébreux 9:14).155
QUI CHOISISSEZ-VOUS ?

212
Si vous aviez l'opportunité de passer la soirée avec une personne ayant déjà vécu,
qui choisiriez-vous ? Probablement quelqu'un de fascinant, compétent et accompli.
En haut de ma liste se trouvent CS Lewis, AW Tozer, Jonathan Edwards, Hudson
Taylor et Charles Spurgeon. Ou que diriez-vous de Ruth, David, Marie, Paul ou Adam
et Eve ? J'aimerais rencontrer Eric Liddell, le grand coureur et disciple du Christ
représenté dans Chariots of Fire.
Peut-être que vous choisiriez quelqu'un de beau et de talentueux. Peut-être que
vous espérez qu'à la fin de la soirée, il ou elle aurait suffisamment apprécié votre
compagnie pour vouloir passer à nouveau du temps avec vous.
Jésus est-il la première personne que vous choisiriez ? Qui est plus beau,
talentueux, compétent, fascinant et intéressant que lui ?
La bonne nouvelle, c'est qu'il t'a choisi. Si vous êtes chrétien, vous serez avec lui
pour l'éternité et profiterez de conversations et d'expériences fascinantes sans fin.
Incroyablement, il appréciera aussi votre compagnie et la mienne. Après tout, il a
payé le prix ultime juste pour nous avoir chez lui pour l'éternité.
La plupart d'entre nous aimeraient passer la soirée avec un grand auteur,
musicien, artiste ou chef d'État. Dieu est le maître artiste qui a créé l'univers,
l'inventeur de la musique, l'auteur et le personnage principal du drame de la
rédemption qui se déroule. Chef d'état? Il est le roi de l'univers entier. Pourtant, si
quelqu'un dit : « Je veux aller au Ciel pour être avec Dieu pour toujours », d'autres se
demandent : Cela ne serait-il pas ennuyeux ?
A quoi pensons-nous ?
Les qualités mêmes que nous admirons chez les autres – chacune d'entre elles –
sont vraies de Dieu. Il est la source de tout ce que nous trouvons fascinant. Qui a fait
Bach, Beethoven et Mozart ? Qui leur a offert leurs cadeaux ? Qui a créé la musique
elle-même et la capacité de l'interpréter ?
Tout ce qui est admirable et fascinant chez l'être humain vient de son créateur.
CACHE AVEC CHRIST EN DIEU
En un sens, nous sommes déjà au Ciel avec Christ : « Puisque vous êtes donc
ressuscités avec Christ, fixez votre cœur sur les choses d'en haut, là où Christ est
assis à la droite de Dieu. pas sur les choses terrestres. Car tu es mort, et ta vie est
maintenant cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ, qui est ta vie, apparaîtra, alors
tu apparaîtras aussi avec lui dans la gloire » (Colossiens 3:1-4, italiques ajoutés ).
Notre lien intime avec le Christ dans son œuvre rédemptrice nous rend
inséparables de lui, même maintenant. Alors que nous marchons avec lui et

213
communiquons avec lui dans ce monde, nous éprouvons un léger avant-goût des
délices et des merveilles du ciel.
S'il est vrai que le Christ est avec nous et en nous pendant que nous sommes sur
Terre, cela fonctionne aussi dans l'autre sens : nous sommes unis au Christ, à tel
point que nous sommes assis avec lui au Ciel : « Dieu nous a ressuscités avec Christ
et nous a fait asseoir avec lui dans les lieux célestes en Jésus-Christ" (Éphésiens 2:6).
Remarquez que la description suivante, écrite aux croyants vivants sur Terre, est
au présent parfait (pas au futur), qui exprime une action achevée : « Vous êtes venu
au mont Sion, à la Jérusalem céleste, la ville du Dieu vivant. Tu es venu à des milliers
et des milliers d'anges dans une joyeuse assemblée, à l'église des premiers-nés, dont
les noms sont écrits dans le ciel. Tu es venu à Dieu, le juge de tous les hommes, aux
esprits des hommes justes rendus parfaits » (Hébreux 12:22-23).
Dans un sens métaphysique, nous sommes déjà entrés dans la communauté du
Ciel. En nous considérant comme faisant partie de la société céleste, nous pouvons
apprendre à nous réjouir maintenant de ce dont se réjouissent les habitants du Ciel.
Ils se réjouissent de Dieu, de sa gloire, de sa grâce et de sa beauté. Ils se réjouissent
des pécheurs repentants, de la fidélité des saints et de leur ressemblance avec
Christ, et de la beauté de la création de Dieu. Ils se réjouissent du triomphe ultime
du Royaume de Dieu et du jugement à venir du péché.
Le ciel n'est donc pas seulement notre future demeure. C'est déjà notre maison,
attendant la prochaine colline. Si nous saisissons vraiment cette vérité, cela aura un
effet profond sur notre sainteté. Un homme qui se voit assis avec le Christ au Ciel, en
présence même d'un Dieu auquel les anges crient : « Saint, saint, saint », ne passera
pas ses soirées à regarder de la pornographie sur Internet.
Pas étonnant que le diable soit si déterminé à nous empêcher de saisir notre
position en Christ - car si nous nous voyons au ciel avec Christ, nous serons attirés à
l'adorer et à le servir ici et maintenant, créant des ondulations dans les eaux du ciel
qui s'étendront vers l'extérieur pour l'éternité.

214
CHAPITRE 19 :
COMMENT ALLONS-NOUS ADORER DIEU ?
Quelle est l'essence du ciel ?... [C'est la] vision béatifique, l'amour et la
jouissance du Dieu trinitaire. Car les trois personnes divines ont une vision,
un amour et une jouissance infiniment parfaits de l'essence divine et les
unes des autres. Et dans cette connaissance infinie, l'amour et la jouissance
se trouve la vie même du Dieu trinitaire, l'essence même de leur bonheur
sans fin et infini. Si les bienheureux doivent être éternellement et
suprêmement heureux, alors, ils doivent participer à la vie même du Dieu
trinitaire, à la vie divine qui les rend éternellement et infiniment heureux.
EJ Fortman
Avez-vous déjà – dans la prière ou le culte collectif ou lors d'une promenade sur la
plage – pendant quelques instants expérimenté la présence même de Dieu ? C'est
une rencontre alléchante, mais pour la plupart d'entre nous, elle a tendance à
disparaître rapidement dans les distractions de la vie. Qu'est-ce que ce sera de
contempler la face de Dieu et de ne jamais être distrait par des choses moindres ?
Comment cela se passera-t-il lorsque chaque moindre chose nous ramènera
infailliblement à Dieu ?
Aujourd'hui, de nombreux chrétiens en sont venus à déprécier ou à ignorer la
vision béatifique, supposant que contempler Dieu ne serait qu'un intérêt passager,
devenant monotone avec le temps. Mais ceux qui connaissent Dieu savent qu'il est
tout sauf ennuyeux. Voir Dieu sera dynamique, pas statique. Cela signifie explorer de
nouvelles beautés, dévoiler de nouveaux mystères, pour toujours. Nous explorerons
l'être de Dieu, une expérience délicieuse qui dépasse l'entendement. Le sentiment
d'émerveillement aux yeux écarquillés que nous voyons parmi les habitants du ciel
dans Apocalypse 4-5 suggère une appréciation toujours plus profonde de la
grandeur de Dieu. Ce n'est pas tout ce qu'il y a au paradis, mais si c'était le cas, ce
serait plus que suffisant.
Au Ciel, nous serons chez nous avec le Dieu que nous aimons et qui nous aime de
tout cœur. Les amants ne s'ennuient pas. Les gens qui aiment Dieu ne pourraient
jamais s'ennuyer en sa présence. Souvenez-vous que les membres de la Divinité
trinitaire existent en relation éternelle les uns avec les autres. Voir Dieu, c'est
participer au délice infini de leur communion.
CULTE TOTALE
La plupart des gens savent que nous adorerons Dieu au Ciel. Mais ils ne réalisent pas
à quel point ce sera excitant. Des multitudes du peuple de Dieu – de toutes les

215
nations, tribus, peuples et langues – se rassembleront pour chanter les louanges de
Dieu pour sa grandeur, sa sagesse, sa puissance, sa grâce et sa puissante œuvre de
rédemption (Apocalypse 5:13-14). Accablé par sa magnificence, nous tomberons sur
nos visages dans un bonheur effréné et dirons, "Louange et gloire et sagesse et
merci et honneur et puissance et force soient à notre Dieu pour toujours et à jamais.
Amen!" (Apocalypse 7:9-12).
Les gens du monde s'efforcent toujours de célébrer - ils manquent simplement de
raisons ultimes de célébrer (et trouvent donc des raisons moins importantes). En
tant que chrétiens, nous avons ces raisons—notre relation avec Jésus et la promesse
du ciel. « Or la demeure de Dieu est avec les hommes, et il vivra avec eux. Ils seront
son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux et sera leur Dieu » (Apocalypse 21 :3).
Cela vous excite-t-il ? Si ce n'est pas le cas, vous ne pensez pas correctement.
Je trouve ironique que beaucoup de gens stéréotypent la vie au paradis comme un
service religieux interminable. Apparemment, la fréquentation de l'église est
devenue synonyme d'ennui. Pourtant, rencontrer Dieu – quand cela arrivera
vraiment – sera bien plus exaltant qu'un bon repas, une partie de poker, la chasse, le
jardinage, l'escalade ou le Super Bowl. Même s'il était vrai (ce n'est pas le cas) que
les services religieux doivent être ennuyeux, il n'y aura pas de services religieux au
Ciel. L'église (le peuple de Christ) sera là. Mais il n'y aura pas de temple, et pour
autant que nous le sachions, pas de services (Apocalypse 21:22).
Serons-nous toujours engagés dans l'adoration ? Oui et non. Si nous avons une
vision étroite de l'adoration, la réponse est non. Mais si nous avons une vision large
du culte, la réponse est oui. Comme l'explique Cornelius Venema, l'adoration au Ciel
sera globale : « Aucune activité légitime de la vie – que ce soit dans le mariage, la
famille, les affaires, le jeu, l'amitié, l'éducation, la politique, etc. – n'échappe aux
prétentions de la royauté du Christ. . . . Certes, ceux qui vivent et règnent avec le
Christ pour toujours trouveront la diversité et la complexité de leur culte de Dieu
non pas moins, mais plus riche, dans la vie à venir. Toute activité légitime de la
nouvelle vie de créature sera incluse dans la vie de culte du peuple de Dieu ."156
Serons-nous toujours face contre terre aux pieds du Christ, l'adorant ? Non, parce
que les Ecritures disent que nous ferons beaucoup d'autres choses—vivre dans des
lieux d'habitation, manger et boire, régner avec Christ et travailler pour lui. Les
Écritures décrivent des personnes debout, marchant, voyageant dans et hors de la
ville et se réunissant lors de fêtes. En faisant ces choses, nous ne serons pas sur nos
visages devant Christ. Néanmoins, tout ce que nous ferons sera un acte d'adoration.
Nous jouirons d'une communion pleine et ininterrompue avec Christ. Parfois, cela
va crescendo dans de plus grandes hauteurs de louange alors que nous nous
rassemblons avec les multitudes qui l'adorent également.
216
L'adoration implique plus que le chant et la prière. J'adore souvent Dieu en lisant
un livre, en faisant du vélo ou en me promenant. Je l'adore maintenant au moment
où j'écris. Pourtant, trop souvent, je suis distrait et je ne reconnais pas Dieu en cours
de route. Au Ciel, Dieu sera toujours le premier dans ma pensée.
Même maintenant, on nous dit : « Soyez toujours joyeux ; priez continuellement ;
rendez grâces en toutes circonstances » (1 Thessaloniciens 5:16-18). Que Dieu
attend de nous que nous fassions beaucoup d'autres choses, comme travailler, nous
reposer et être avec nos familles, montre que nous devons être capables d'être
joyeux, de prier et de rendre grâce tout en faisant d'autres choses.
Avez-vous déjà passé une journée ou plusieurs heures à ressentir la présence de
Dieu en marchant, en travaillant, en jardinant, en conduisant, en lisant ou en faisant
la vaisselle ? Ce sont des avant-goûts du Ciel, non pas parce que nous ne faisons
qu'adorer, mais parce que nous adorons Dieu comme nous faisons tout le reste.
Au Ciel, où tout le monde adore Jésus, personne ne dit : « Maintenant, nous allons
chanter deux hymnes, suivis d'annonces et de prières. Le chant n'est pas un rituel
mais une louange spontanée (Apocalypse 5:11-14). Si quelqu'un vous a sauvé, vous
et votre famille, d'un terrible préjudice, surtout à un prix très élevé pour lui-même,
personne n'aurait besoin de vous dire : « Mieux vaut dire merci ». Par vous-même,
vous le couvririez de louanges. Vous chanterez encore plus les louanges de votre
Sauveur et parlerez de ses actes salvateurs.
En 2003, lorsque les statues de Saddam Hussein ont été démolies à Bagdad, un
commentateur de télévision a dit quelque chose de si frappant que je l'ai écrit. Il a
dit : « Ces gens sont habitués à sortir dans les rues et à louer Saddam. S'ils ne le
faisaient pas, ils étaient punis. Il avait une politique d'adulation obligatoire.
Dieu cherche des adorateurs (Jean 4:23). Mais il n'a pas de politique d'adulation
forcée. La réponse de ses enfants à lui est volontaire. Une fois que nous voyons Dieu
tel qu'il est réellement, personne n'aura besoin de nous supplier, nous menacer ou
nous faire honte pour le louer. Nous déborderons de gratitude et de louanges. Nous
sommes créés pour adorer Dieu. Il n'y a pas de plus grand plaisir. Parfois, nous nous
perdrons dans la louange, ne faisant rien d'autre que l'adorer. À d'autres moments,
nous l'adorons lorsque nous construisons une armoire, peignons un tableau,
préparons un repas, parlons avec un vieil ami, nous promenons ou lançons une
balle.
POURQUOI LE CULTE NE PEUT PAS ÊTRE ENNUYEUX
Certains sujets deviennent moins intéressants avec le temps. D'autres deviennent
plus fascinants. Rien n'est plus fascinant que Dieu. Plus nous approfondissons son

217
être, plus nous voulons en savoir. Une chanson le dit ainsi : « Au fur et à mesure que
l'éternité se déroule, le frisson de le connaître grandira.157
Nous ne perdrons jamais notre fascination pour Dieu à mesure que nous
apprenons à mieux le connaître. Le plaisir de le connaître ne s'apaisera jamais. Le
désir de mieux le connaître motivera tout ce que nous faisons. Imaginer qu'adorer
Dieu puisse être ennuyeux, c'est imposer au Ciel nos mauvaises expériences de soi-
disant adoration. Satan est déterminé à rendre l'église ennuyeuse, et quand c'est le
cas, nous supposons que le Ciel le sera aussi. Mais l'église peut être excitante et le
culte exaltant. C'est ce qu'il en sera au Paradis. Nous verrons Dieu et comprendrons
pourquoi les anges et autres créatures vivantes se plaisent à l'adorer.
Les cœurs sur terre peuvent dire au cours d'une expérience joyeuse : « Je ne veux pas
que cela se termine un jour. Mais invariablement c'est le cas. Les cœurs de ceux qui
sont au ciel disent : « Je veux que cela continue pour toujours. Et ce sera le cas. Il n'y a
pas de meilleure nouvelle que celle-ci.
JI PACKER
Avez-vous connu des gens qui ne pourraient pas être ennuyeux s'ils essayaient ?
Certaines personnes sont tout simplement fascinantes. Il semble que je pourrais les
écouter pour toujours, pas vraiment coupé. Finalement, j'avais l'impression d'en
avoir assez. Mais nous ne pouvons jamais obtenir assez de Dieu. Il n'y a pas de fin à
ce qu'il sait, pas de fin à ce qu'il peut faire, pas de fin à qui il est. Il hypnotise
jusqu'au plus profond de son être, et ces profondeurs ne seront jamais épuisées. Pas
étonnant que ceux qui sont au Ciel dirigent toujours leurs yeux vers lui - ils ne
veulent rien manquer.
À certains moments de la journée, alors que je travaille dans mon bureau, je me
retrouve à genoux à remercier Dieu pour sa bonté. Lorsque je mange un repas avec
ma femme, que je parle avec un ami ou que je promène notre chien, j'adore Dieu
pour sa bonté. Le monde est plein de provocateurs de louanges – la Nouvelle Terre
en débordera. J'ai trouvé une grande joie dans les moments où je me suis perdu dans
l'adoration - beaucoup d'entre eux pendant les services religieux - mais ils sont trop
éphémères. Si vous avez déjà goûté à la vraie adoration, vous en avez envie plus,
jamais moins.
"Parlez-vous les uns aux autres avec des psaumes, des hymnes et des chants
spirituels. Chantez et faites de la musique dans votre cœur au Seigneur, rendant
toujours grâces à Dieu le Père pour tout, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ"
(Éphésiens 5:19-20 ). La musique que nous faisons n'est pas un chant en assemblée.
C'est dans nos cœurs et dans notre quotidien. Est-ce que quelqu'un a déjà fait

218
quelque chose pour vous qui vous rend si reconnaissant que vous ne pouvez pas
arrêter de dire merci ? C'est ainsi que nous devrions nous sentir à propos de Dieu.
La sainteté de Dieu qui a submergé Isaïe sera tout à fait captivante pour les cœurs
rendus saints. JC Ryle écrit : « Sans la sainteté sur terre, nous ne serons jamais prêts
à profiter du ciel. Le ciel est un lieu saint, le Seigneur du ciel est un être saint, les
anges sont des créatures saintes. La sainteté est écrite sur tout dans le ciel... .
Comment serons-nous jamais à la maison et heureux au ciel si nous mourons
profane ? "158
Au Ciel, adorer Dieu ne se limitera pas à un temps affiché sur un panneau, nous
indiquant quand commencer et s'arrêter. Il imprègnera nos vies, dynamisera notre
corps et alimentera notre imagination.
CHRIST ET SA MARIÉE
Jonathan Edwards a dit à propos des gens au Ciel : « Au fur et à mesure qu'ils
augmentent la connaissance de Dieu et des œuvres de Dieu, plus ils verront son
excellence ; et plus ils verront son excellence... plus ils l'aimeront. ; et plus ils aiment
Dieu, plus ils auront en lui de joie et de bonheur..."159
Jésus a appelé ses disciples amis (Jean 15:15). Il nous regarde également avec une
profonde affection. Une bonne amitié se caractérise par la croissance. L'amitié avec
le Dieu du Ciel a le plus de place pour la croissance en raison de sa grandeur
inépuisable. Pourtant, notre relation avec le Christ va même au-delà de l'amitié.
"Heureux ceux qui sont invités aux noces de l'Agneau!" (Apocalypse 19:9). C'est
assez incroyable que nous soyons invités au mariage du roi. Ce qui est au-delà de
l'incroyable, c'est que nous serons son épouse. (Pensez-y pendant quelques millions
d'années !) Il existe une intimité entre mari et femme qui inclut une amitié étroite
mais la transcende également.
Le retour du Christ signalera non seulement le Père sauvant ses enfants mais
aussi l'Époux sauvant son épouse. En tant qu'église, nous faisons partie de l'histoire
ultime de Cendrillon – sauvés d'une maison où nous travaillons, souvent sans
appréciation ni récompense. Un jour, nous serons pris dans les bras du Prince et
emmenés vivre dans son palais. Lorsque « les noces de l'Agneau seront venues »
(Apocalypse 19 :7), la Nouvelle Jérusalem, composée non seulement de bâtiments
mais du peuple de Dieu, descendra du Ciel, « préparée comme une épouse
magnifiquement vêtue pour son mari » ( Apocalypse 21 : 2) ; "Et son épouse s'est
préparée. Un fin lin, brillant et pur, lui a été donné à porter" (Apocalypse 19:7-8).
Les yeux de l'univers seront rivés sur l'Époux, mais aussi sur l'épouse pour laquelle
il est mort.

219
J'ai de vifs souvenirs de la beauté pure de ma femme et de mes filles dans leurs
robes de mariée. L'Église, l'épouse du Christ, devrait également être caractérisée par
la pureté, comme un cadeau approprié à notre Époux, le prince héritier qui nous a
été totalement fidèle.
Si je vous demandais : « Que signifie le fin lin que porte la mariée ? vous pourriez
être enclin à dire : « La justice de Christ qui nous couvre. De manière significative,
cependant, le texte dit quelque chose de différent : « Le fin lin représente les actes
justes des saints » (Apocalypse 19 :8). Ce n'est que grâce à l'œuvre de l'Époux que la
princesse choisie, l'église, peut entrer en présence de son Seigneur. Pourtant, sa
robe de mariée est tissée à travers ses nombreux actes de fidélité alors qu'elle était
loin de son Époux sur la Terre déchue. L'image est convaincante. Chaque prière,
chaque cadeau, chaque heure de jeûne, chaque bienveillance envers les nécessiteux,
tout cela sont les fils qui ont été tissés ensemble dans cette robe de mariée. Ses
œuvres ont été renforcées par l'Esprit,
Cela nous donne une merveilleuse raison de rester en vie, même si nous sommes
séparés de notre bien-aimé. Pourquoi? Parce que nous n'avons pas encore fini de
coudre notre robe de mariée. Le mariage approche, mais il nous reste encore à faire
pour nous présenter purs devant notre Seigneur. Nous sommes impatients de son
retour, mais nous ne restons pas les bras croisés. Une partie de nous veut moins de
jours d'ici le mariage, car nous avons tellement hâte d'être avec notre bien-aimé
dans notre nouvelle maison. Mais une autre partie veut plus de jours pour mieux
préparer le mariage, pour coudre notre robe par des actes de service fidèle à Dieu.
L'imagerie est belle mais potentiellement dérangeante. Une mariée pure ne veut
pas apparaître légèrement vêtue à l'autel devant son époux bien-aimé et une
multitude d'invités. Mais si elle a fait preuve de diligence pour se préparer, sa robe
sera substantielle et complète.
ABSORBANT, MAIS PAS ABSORBÉ
Nous devons distinguer la promesse biblique de voir Dieu des croyances du
bouddhisme, de l'hindouisme ou du mysticisme New Age, dans lesquelles
l'individualité est effacée ou assimilée au Nirvana. Bien que Dieu soit absorbant,
nous ne serons pas absorbés par lui. Bien que nous puissions nous sentir perdus
dans l'immensité de Dieu, nous ne perdrons pas notre identité lorsque nous le
verrons. Au lieu de cela, nous le trouverons. « Celui qui perdra sa vie pour moi la
retrouvera » (Matthieu 16 :25).
« Le peuple de Dieu ne sera pas absorbé ni ne participera de manière immédiate à
l'être de Dieu », écrit Cornelius Venema. "Le peuple de Dieu le verra sans aucune des
limitations pécheresses du présent. Aucune stupeur induite par le péché, aucune

220
défaillance de l'ouïe, aucun aveuglement de la vision n'obscurciront la beauté de
Dieu de leur connaissance."160
Nous ne connaîtrons pas Dieu de manière exhaustive, mais nous le connaîtrons
avec précision. Nous n'allons plus tordre et déformer la vérité sur Dieu.
Certains ont décrit la vision béatifique comme une poursuite dans laquelle chaque
personne cherche Dieu individuellement. Il est caractéristique de notre
indépendance culturelle occidentale que nous pensons au Ciel de manière très
individualisée. Mais Dieu nous considère aussi collectivement, comme l'épouse de
Christ, comme faisant partie d'une grande communauté éternelle dans laquelle nous
aimerons notre Seigneur ensemble et entreprendrons des poursuites coopératives
pour sa gloire. Nous serons toujours des individus, mais le Ciel ne sera pas un lieu
d'individualisme.
Nous ne sommes pas des épouses individuelles de Christ ; nous sommes
collectivement l'épouse du Christ. Le Christ n'est pas polygame. Il sera marié à une
épouse, pas à des millions. Nous nous appartenons et avons besoin les uns des
autres. Nous devons protéger non seulement notre propre pureté, mais celle de
l'autre. Nous sommes le gardien de notre frère.
Le fait que d'innombrables chrétiens professants ne fassent pas partie d'une
église locale témoigne de notre spiritualité trop individualisée. Les Écritures
enseignent que nous avons besoin les uns des autres et que nous ne devons pas
nous retirer de la communion, de l'instruction ou de la responsabilité de l'autre. Il
n'est pas biblique d'imaginer que nous pouvons réussir à chercher Dieu par nous-
mêmes (Hébreux 10:25). Parce que nous ferons partie d'une communauté de saints
qui constitue l'épouse du Christ pour l'éternité, et parce que nous l'adorerons et le
servirons ensemble, pour nous préparer correctement pour le Ciel, nous devons
faire partie d'une église maintenant.
AUCUNE RIVALITÉ ENTRE LE CHRIST ET LE CIEL
Un homme a dit à quelques-uns d'entre nous lors d'un rassemblement : « Je me
retrouve à désirer le paradis. Après son départ, quelqu'un m'a dit : « Ne devrait-il
pas désirer Dieu, pas le Ciel ? Cela peut sembler spirituel, mais l'est-ce vraiment ?
L'Écriture parle positivement de « l'aspiration à un pays meilleur » (Hébreux
11 :16). Je ne connais pas le cœur de l'homme, mais sa déclaration était
bibliquement justifiée. Le bon type de désir ardent pour le ciel est un désir ardent
pour Dieu, et le désir ardent de Dieu est un désir ardent pour le ciel. Si nous
comprenons ce qu'est le Ciel (la demeure de Dieu) et qui est Dieu, nous ne verrons
aucun conflit entre les deux. Une femme qui aspire à être réunie avec son mari
pourrait bien dire : « Je veux juste rentrer à la maison.

221
On me pose souvent la question suivante de différentes manières : « Pourquoi
parler du Ciel quand on peut juste parler de Jésus ? La réponse est que les deux vont
ensemble. Nous avons été faits pour une personne (Christ) et un lieu (Ciel). Il n'y a
pas de rivalité entre le Christ et le Ciel.
Toute mariée amoureuse de son mari veut être avec lui plus que tout. Mais s'il
part lui construire un bel endroit, ne sera-t-elle pas excitée à ce sujet ? Ne pensera-t-
elle pas et ne parlera-t-elle pas de cet endroit ? Bien sûr. D'ailleurs, il le veut bien !
S'il lui dit : "Je vais te préparer une place", il sous-entend : "Je veux que tu l'attendes
avec impatience". Son amour et son désir de l'endroit qu'il prépare - où elle vivra
avec lui - est inséparable de son amour et de son désir pour son mari.
Certains supposent à tort que les merveilles, les beautés, les aventures et les
merveilleuses relations du Ciel doivent d'une manière ou d'une autre être en
concurrence avec celui qui les a créées. Dieu n'a pas peur que nous nous passions
trop pour le Ciel. Après tout, les merveilles du ciel ne sont pas notre idée, elles sont
les siennes. Il n'y a pas de dichotomie entre anticiper les joies du Ciel et trouver
notre joie en Christ. Tout cela fait partie du même package. Les merveilles des
nouveaux cieux et de la Nouvelle Terre seront le principal moyen par lequel Dieu se
révèle lui-même et son amour pour nous.
Imaginez Adam et Eve dans le jardin d'Eden. Eve dit à Adam : « Cet endroit n'est-il
pas magnifique ? Le soleil est magnifique sur mon visage, le ciel bleu est magnifique.
Ces animaux sont un délice. Essayez la mangue, c'est délicieux !
Pouvez-vous imaginer Adam répondre : « Votre concentration est complètement
fausse, Eve. Vous ne devriez pas penser à la beauté, au rafraîchissement et aux fruits
appétissants. Tout ce à quoi vous devriez penser, c'est Dieu.
Adam ne dirait jamais cela, car en pensant à ces choses, Eve penserait à Dieu. De
même, notre plaisir de ce que Dieu nous a fourni devrait être inséparable de
l'adorer, de le glorifier et de l'apprécier. Dieu est honoré par notre reconnaissance,
notre gratitude et notre plaisir à son égard.
J'ai entendu dire que " Dieu, pas le Ciel, est notre héritage ". Eh bien, Dieu est notre
héritage (Psaume 16:6), mais le ciel l'est aussi (1 Pierre 1:3-4). Dieu et le Ciel – la
personne et le lieu – sont si étroitement liés qu'ils sont parfois désignés de manière
interchangeable. Le Fils prodigue a confessé : « J'ai péché contre le ciel » (Luc
15 :18,21). Jean-Baptiste a dit : « Un homme ne peut recevoir que ce qui lui est
donné du ciel » (Jean 3 :27). Pourquoi n'a-t-il pas dit Dieu au lieu du Ciel} Parce que
Dieu s'est fait cela étroitement identifié avec le Ciel. C'est sa place. Et c'est son idée,
pas la nôtre. Il aurait pu nous offrir sa personne sans sa place. Mais il ne l'a pas fait.

222
Ainsi, penser au Ciel ne doit pas être considéré comme un obstacle à la
connaissance de Dieu mais comme un moyen de Le connaître. Le Dieu infini se
révèle à nous dans des expressions tangibles et finies. A côté du Christ incarné, le
Ciel nous en dira plus sur Dieu qu'autre chose. Certaines personnes m'ont dit : « Je
veux juste être avec Jésus, je m'en fiche si le Ciel est une cabane. Eh bien, Jésus s'en
soucie. Il veut que nous anticipions le Paradis et que nous en profitions de sa
magnificence, pour ne pas dire : « Je m'en fiche » ou « Je serais tout aussi heureux
dans une cabane ». Quand tu vas rendre visite à tes parents dans la maison où tu as
grandi, ce n'est pas une insulte de leur dire "J'aime cet endroit". C'est un
compliment. Ils en prendront plaisir, pas de ressentiment.
Chaque pensée du Ciel devrait déplacer nos cœurs vers Dieu, tout comme chaque
pensée de Dieu déplacera nos cœurs vers le Ciel. C'est pourquoi Paul pourrait nous
dire de placer nos cœurs sur le ciel, pas seulement « mettre votre cœur sur Dieu ».
Faire l'un, c'est faire l'autre. Le ciel ne sera pas une idole qui rivalise avec Dieu mais
une lentille par laquelle nous voyons Dieu.
Si nous avons des pensées indignes du Ciel, nous pensons des pensées indignes de
Dieu. C'est pourquoi les caricatures conventionnelles du Ciel rendent un très
mauvais service à Dieu et nuisent à notre relation avec lui. Si nous arrivons à aimer
davantage le Ciel – le Ciel que Dieu décrit dans les Écritures – nous aimerons
inévitablement Dieu davantage. Si le Ciel remplit nos cœurs et nos esprits, Dieu
remplira nos cœurs et nos esprits.
Ceux qui aiment Dieu devraient penser plus souvent au Ciel, pas moins.

223
SECTION SEPT

RÈGNER SUR LA NOUVELLE TERRE

224
CHAPITRE 20 :
QU'IMPLIQUE LE ROYAUME ÉTERNEL DE DIEU ?
Pourquoi ne savons-nous pas : le pays dont nous sommes citoyens ? Parce
que nous avons erré si loin que nous l'avons oublié. Mais le Seigneur Christ,
le roi du pays, descendit vers nous et chassa l'oubli de notre cœur. Dieu a
pris notre chair pour qu'il puisse être notre chemin de retour.
Augustin
Si vous deviez décrire un royaume, quels éléments incluriez-vous ? Un roi, certes, et
des sujets à gouverner, mais quoi d'autre ? Pour être décrit à juste titre comme un
royaume, ne devrait-il pas également inclure un territoire, un gouvernement et une
culture ? Pourquoi alors, lorsque nous pensons au Royaume de Dieu, nous ne
pensons souvent qu'au Roi et à ses sujets, mais que nous laissons de côté le
territoire et la culture ? Nous spiritualisons le Royaume de Dieu, le percevant
comme d'un autre monde et intangible. Mais l'Écriture nous dit le contraire.
JÉSUS N'A-T-IL PAS DIT QUE SON ROYAUME N'ÉTAIT PAS TERRESTRE ?
Lorsque Jésus a dit aux Pharisiens : « Je ne suis pas de ce monde » (Jean 8 :23), il ne
voulait pas dire « Je ne suis ni dans ni sur ce monde ». Il parlait plutôt de son lieu
d'origine. Son Royaume n'est pas du monde parce qu'il n'est pas du monde. Il n'est
pas originaire d'ici. De plus, il n'est pas contaminé par la Terre déchue et fonctionne
selon des principes différents.
Quand Jésus fut jugé, il dit à Pilate : « Mon royaume n'est pas de ce monde. S'il
l'était, mes serviteurs se battraient pour empêcher mon arrestation par les Juifs.
Mais maintenant mon royaume est d'un autre endroit... Vous êtes C'est pourquoi je
suis né, et c'est pour cela que je suis venu dans le monde » (Jean 18 :36-37). Quand
Jésus a dit : « Mon royaume n'est pas de ce monde », il ne voulait pas dire que son
Royaume ne serait pas sur cette terre après sa transformation. Il voulait dire que
son Royaume n'est pas de cette terre comme il l'est maintenant, sous la Malédiction.
Bien que le Royaume de Christ ne soit pas de la terre, il s'étend à la terre, et un jour
il inclura pleinement la terre et sera centré sur elle. Le Royaume de Christ touche ce
monde à travers son Esprit intérieur, la présence de l'église et son règne
providentiel. Ainsi, Jésus pouvait dire, « Le royaume de Dieu est près de vous » (Luc
10 :9). Il pouvait dire des petits enfants : « Le royaume des cieux appartient à ceux-
là » (Matthieu 19 :14).
Il est important de faire la distinction entre ce qui est « mondain » et ce qui est
terrestre et physique. La création de Dieu est terrestre (Genèse 1:31). Le produit de
la culture humaine déchue est mondain (Romains 12 :1-2 ; Tite 2 :12). De même, ce

225
qui est du corps est fait par Dieu, alors que ce qui est de la "chair" (sarx) est sous le
principe du péché qui domine notre humanité déchue (Romains 7:5,18). Cependant,
la chair n'est pas un mot universellement négatif. On dit à plusieurs reprises que
Jésus avait du sarx, ou « chair » (1 Timothée 3:16 ; Hébreux 2:14 ; 2 Jean 1:7), mais il
n'avait pas de péché ; par conséquent, la chair et le péché ne peuvent pas être
synonymes. Bien que nos corps physiques soient sous le péché et puissent être des
instruments du péché, ils ne sont pas la source ultime du péché. On nous commande
de "
JÉSUS, DIGNE ROI DE LA NOUVELLE TERRE
Apocalypse 5:1-10 dépeint une scène puissante dans le ciel actuel. Dieu le Père, le
souverain des cieux, est assis sur le trône avec un rouleau scellé dans sa main droite.
Ce qui est scellé—avec sept sceaux, pour éviter toute possibilité que le document ait
été falsifié—est la volonté du Père, son plan pour la distribution et la gestion de sa
succession. Dans ce cas, le droit du domaine est la terre, qui comprend son peuple.
Dieu avait prévu que le monde soit gouverné par des humains. Mais qui se
présentera pour ouvrir le document et recevoir l'héritage ?
Jean écrit : « J'ai pleuré et pleuré parce que personne n'a été trouvé qui était digne
d'ouvrir le rouleau ou de regarder à l'intérieur » (Apocalypse 5:4).
À cause du péché humain, l'humanité et la terre ont été corrompues. Aucun
homme n'est digne d'assumer le rôle que Dieu a prévu pour Adam et ses
descendants. Adam s'est avéré indigne, tout comme Abraham, David et toute autre
personne dans l'histoire. Mais juste au moment où il apparaît que le dessein de Dieu
pour l'humanité et la terre sera à jamais contrecarré, le texte continue dans un
drame élevé : "Alors l'un des anciens me dit : 'Ne pleure pas ! Regarde, le Lion de la
tribu de Juda, la Racine de David, a triomphé. Il est capable d'ouvrir le rouleau et ses
sept sceaux.' Alors je vis un Agneau, comme s'il avait été immolé, debout au centre
du trône, entouré des quatre êtres vivants et des vieillards... Il vint et prit le rouleau
de la main droite de celui qui était assis dessus. le trône, et quand il l'eut pris,
Un vieux théologien a dit un jour : « Qui reproche à un serviteur d'avoir emporté le
premier plat d'un festin alors que le second se compose de mets bien plus délicats ? Qui
donc peut regretter que ce monde présent s'éteigne en voyant venir un monde éternel
de joie ? Le premier plat est la grâce, mais le second est la gloire, et c'est d'autant
mieux que le fruit est meilleur que la fleur.
CHARLES SPURGEON
Chaque être fini, angélique et humain, s'étonne de cet homme et de ce qu'il a fait.
Le Père, qui siège sur le trône du Ciel, ne mourra jamais. Au lieu de cela, l'héritier, le
fils premier-né bien-aimé, est décédé. Il a été tué afin de pouvoir « acheter des
226
hommes pour Dieu » – et pas seulement une petite représentation de l'humanité
déchue, mais « de toute tribu, langue, peuple et nation » (Apocalypse 5:9).
Le passage se termine par une déclaration au sujet des disciples du Christ : « Vous
les avez faits pour être un royaume et des sacrificateurs pour servir notre Dieu, et ils
régneront sur la terre » (Apocalypse 5:10).
Le Psaume 2 parle de Christ gouvernant « avec un sceptre de fer » et mettant les
nations en pièces « comme de la poterie » (v. 9), une référence au retour du Messie,
au jugement et peut-être à son règne millénaire. Mais une fois que nous entrons
dans les nouveaux cieux et la Nouvelle Terre, il n'y a plus de règle de fer ni de chute
en morceaux, car il n'y a plus de rébellion, de péché ou de mort. La victoire sur le
péché ne signifie pas la fin du règne de Christ. Cela signifie la fin de son règne
contesté et le début de son règne éternellement incontesté, lorsqu'il déléguera le
règne terrestre à ses cohéritiers.
Si nous comprenions le plan inchangé de Dieu pour que son peuple exerce sa
domination sur la terre, cela ne nous surprendrait pas de découvrir sur la Nouvelle
Terre que des nations existent toujours et que des rois entrent dans la Nouvelle
Jérusalem pour rendre hommage au Roi des rois (Apocalypse 21 : 24,26).
L'IMPORTANCE DE LA TERRE
Une composante essentielle de tout royaume est la terre. Je ne suis pas toujours
d'accord avec David Chilton, mais je crois qu'il a raison lorsqu'il dit dans Le Paradis
Restauré : « Quand Dieu a créé Adam, Il l'a placé dans une terre et lui a donné la
domination sur elle. La terre est la base de la domination ; par conséquent, le salut
implique une restauration de la terre et de la propriété. . . C'est pourquoi la loi
biblique est remplie de références au propre, à la loi et à l'économie ; et c'est
pourquoi la Réforme a mis tant d'accent sur ce monde, ainsi que sur l'autre.
L'homme est pas sauvé en étant délivré de son environnement. Le salut ne nous
sauve pas du monde matériel, mais du péché et des effets de la malédiction. L'idéal
biblique est que chaque homme possède correctement - un endroit où il peut avoir
la domination et règne sous Dieu."161
Nous sommes des pèlerins sur cette terre qui s'éteint, mais finalement nous
serons des pionniers et des colons sur la Nouvelle Terre. La terre est notre propre
demeure : « Car les hommes droits vivront dans le pays, et les hommes intègres y
demeureront, mais les méchants seront retranchés du pays » (Proverbes 2 :21-22). «
Les justes ne seront jamais déracinés, mais les méchants ne resteront pas dans le
pays » (Proverbes 10 :30).

227
Le Christ dit : « J'écrirai sur celui [qui vaincra] le nom de mon Dieu et le nom de la
ville de mon Dieu, la nouvelle Jérusalem, qui descend du ciel d'auprès de mon Dieu ;
et j'écrirai aussi sur lui mon nouveau nom" (Apocalypse 3:12).
Considérez comment le thème selon lequel la Terre appartient à Dieu et à son
peuple (pas aux injustes qui la gouvernent parfois maintenant) est repris dans les
Psaumes, les Proverbes et Isaïe :
Tu as établi [l'humanité] sur les œuvres de tes mains; tu mets tout sous
ses pieds. (Psaume 8:6)

La terre appartient au Seigneur, et tout ce qu'elle contient, le monde et


tous ceux qui y vivent. (Psaume 24 :1)

Lui-même habitera dans la prospérité, et ses descendants hériteront de la


terre. (Psaume 25:13, LSG)

Car les méchants seront retranchés ; mais ceux qui s'attendent au


Seigneur, ils hériteront la terre. . . .Les humbles hériteront de la terre et se
réjouiront de l'abondance de la paix. . . . Car ceux qui sont bénis par lui
hériteront la terre, mais ceux qui sont maudits par lui seront retranchés.
(Psaume 37:9, 11, 22, LSG)

Qu'il est impressionnant le Seigneur Très-Haut, le grand Roi de toute la


terre ! (Psaume 47:2)

Je te préserverai et te donnerai comme alliance au peuple, pour restaurer


la terre, pour lui faire hériter les héritages désolés. (Esaïe 49:8, LSG)

L'homme qui fait de moi son refuge héritera de la terre et possédera ma


montagne sainte. (Esaïe 57:13)
Dans Ésaïe 57 :13, le mot hébreu erets, traduit ici par « terre », est le même mot
traduit par « terre » dans de nombreux autres contextes, y compris ceux qui
viennent d’être cités. Erets est le quatrième nom le plus fréquemment utilisé dans
l'Ancien Testament, apparaissant plus de 2 500 fois.162 La fréquence d'utilisation
du mot reflète sa centralité L'Ancien Testament est rempli de l'idée de lieu, de terre,

228
de terre. La Terre est le lieu de toute l'humanité ; Israël, en particulier Jérusalem, est
le lieu du peuple de l'alliance de Dieu.
Dieu a confié la gestion de la terre à Adam et Eve. Toutes les personnes seraient
leurs descendants, prenant à leur tour leurs responsabilités de gestion. Puis vinrent
la Chute et le Déluge. Plus tard, quand Dieu a fait son alliance avec Abraham, que lui
a-t-il promis en premier ? Terre (Genèse 12:1,7). Bien que la Terre entière soit sous
la Malédiction, Dieu a accordé à Abraham un morceau de terre qui pourrait être
habité, gouverné et géré d'une manière qui apporterait gloire à Dieu et bénédiction
à toutes les autres terres et nations.
« Si vous appartenez à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham et héritiers
selon la promesse » (Galates 3 :29). Les chrétiens de la nouvelle alliance, pas
seulement Israël, sont les héritiers des promesses faites à Abraham—et ces
promesses sont centrées sur la possession de la terre.
Après avoir dit que l'humanité se lèverait de la poussière de la terre et
gouvernerait le Royaume du Christ sur Terre (Daniel 12 :2-3), Dieu promet à
Daniel : « Tu ressusciteras pour recevoir l'héritage qui te sera attribué » (Daniel
12 :13). L'héritage implique généralement non seulement de l'argent, mais aussi des
terres, un lieu habité et géré par des êtres humains. Après notre résurrection
corporelle, nous recevrons un héritage physique. La Nouvelle Terre est la Terre
Promise ultime, la Terre Sainte éternelle dans laquelle habitera tout le peuple de
Dieu.
LE BUT DE L'HISTOIRE
Dieu est le souverain souverain de l'univers, mais il choisit de ne pas diriger seul
l'univers. Il délègue des responsabilités aux anges, qui existent dans une hiérarchie
de commandement sous l'archange Michel (Jude 1:9 ; Apocalypse 12:7). Dieu a fait
les êtres humains à son image, en tant que créateurs et dirigeants, pour accomplir sa
volonté divine. Il ne nous confie pas à contrecœur des responsabilités de gestion. Au
contraire, il se réjouit de nous confier le règne de la Terre. Il nous a créés et dotés de
manière unique pour assumer de telles responsabilités et y trouver de la joie.
Nous sommes nés dans la famille d'un propriétaire terrien incroyablement riche.
Il n'y a pas un millimètre de géographie cosmique qui ne lui appartienne, et par
extension à ses enfants, ses héritiers. Notre Père a une entreprise familiale qui
s'étend sur tout l'univers. Il nous confie la gestion de l'entreprise familiale, et c'est
ce que nous ferons pour l'éternité : gérer les biens de Dieu et gouverner son univers,
en le représentant comme ses porteurs d'image, ses enfants et ses ambassadeurs.
Alors que nous faisons face à nos défis quotidiens, le fait de savoir qu'une
Nouvelle Terre arrive devrait nous rassurer et nous donner une perspective. Cela
229
signifie qu'il n'y a pas seulement de l'espoir mais un but dans notre souffrance. Cela
signifie que même si l'injustice est répandue, elle ne durera pas. Dieu arrangera
toutes choses, récompensant son peuple pour lui avoir fait confiance. Il retournera
ce monde à l'envers, le plaçant sous la garde de ses enfants bien-aimés.
La promesse d'une Nouvelle Terre nous rappelle que les événements de l'histoire
humaine n'ont pas de sens. Au contraire, ils se dirigent vers l'accomplissement d'un
plan divin, impliquant une Nouvelle Terre avec une culture et des citoyens qui
glorifient Dieu.
« Nous ne pouvons pas comprendre la révélation biblique, l'histoire humaine ou
les événements de notre propre vie si nous ne comprenons pas le plan de Dieu pour
les nouveaux cieux et la Nouvelle Terre », écrit le théologien Herman Ridderbos. "La
rédemption [du Christ] acquiert la signification d'un drame divin global, d'une lutte
cosmique... dont le but est de ramener l'ensemble du cosmos créé sous la
domination et la domination de Dieu."163
Souvenez-vous du plan explicite de Dieu : « réunir toutes choses dans le ciel et sur
la terre sous un seul chef, même Christ » (Éphésiens 1:10). Son dessein est par le
Christ « de se réconcilier toutes choses, qu'elles soient terrestres ou célestes, en
faisant la paix par son sang versé sur la croix » (Colossiens 1:20).
Nous avons tort de laisser de tels versets entre les mains des universalistes, qui
les isolent et ignorent les déclarations bibliques emphatiques selon lesquelles
certains passeront l'éternité en enfer. Mais nous ne devons pas ignorer la large
signification rédemptrice de ces passages. Anthony Hoekema a raison lorsqu'il
insiste sur le fait que « nous devons voir [l'histoire] comme se dirigeant vers
l'objectif d'un univers enfin restauré et glorifié.164
Considérez cette déclaration prophétique : « Le royaume du monde est devenu le
royaume de notre Seigneur et de son Christ, et il régnera aux siècles des siècles »
(Apocalypse 11 :15). Il ne dit pas que Christ détruira le royaume de ce monde. Il ne
dit même pas qu'il remplacera le royaume de ce monde. Non, le royaume de ce
monde deviendra réellement le Royaume du Christ. Dieu n'effacera pas les
royaumes terrestres mais les transformera en les siens. Et c'est ce nouveau royaume
terrestre (joint alors au Royaume céleste de Dieu) sur lequel « il régnera aux siècles
des siècles ».
Il s'agit d'un point de vue révolutionnaire, contrastant fortement avec le mythe
répandu selon lequel le Royaume de Dieu démolira et remplacera les royaumes de la
Terre plutôt que de les nettoyer, les racheter et les ressusciter dans son Royaume
éternel. Cela nous ramène encore à cette déclaration remarquable au sujet de la
Nouvelle Jérusalem : « Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y

230
apporteront leur splendeur. En aucun jour ses portes ne seront fermées... la gloire et
l'honneur des nations y seront apportés » (Apocalypse 21 :24-26).
Bruce Milne dit de ce texte : « Rien de la valeur ultime de la longue histoire des
nations ne sera omis de la communauté céleste. Tout ce qui reflète authentiquement
le Dieu de la vérité, tout ce qui a une valeur durable dans les histoires nationales et
les l'héritage des peuples du monde, trouvera sa place dans la Nouvelle
Jérusalem."165
Comme les mages, les rois des nations étrangères, venaient autrefois dans
l'ancienne Jérusalem pour adorer le Roi Messie, sur la Nouvelle Terre,
d'innombrables mages voyageront vers la Nouvelle Jérusalem. Le cœur rempli
d'adoration, ils offriront humblement au Roi Jésus le tribut de leurs trésors
culturels. Il se fera un plaisir de les recevoir. Le Roi se réjouira de confier le règne
des nations à ceux qui l'ont servi fidèlement lorsque la Terre vivait à l'ombre du
péché, avant sa délivrance triomphale et éternelle.

231
CHAPITRE 21 :
RÈGNERONS-NOUS RÉELLEMENT AVEC CHRIST ?
Dans le royaume messianique, les martyrs réclameront le monde comme
la possession qui leur a été refusée par leurs persécuteurs. Dans la création
dans laquelle ils ont enduré la servitude, ils finiront par régner.
Irénée
Dieu créa Adam et Eve pour être roi et reine sur la terre. Leur travail était de
gouverner la terre, à la gloire de Dieu.
Ils ont raté.
Jésus-Christ est le deuxième Adam, et l'église est son épouse, la deuxième Eve. Le
Christ est roi, l'église est sa reine. Le Christ exercera sa domination sur toutes les
nations de la terre : « Il régnera d'une mer à l'autre et du fleuve jusqu'aux extrémités
de la terre... Tous les rois se prosterneront devant lui et toutes les nations le
serviront » (Psaume 72 :8,11). En tant que nouveau chef de la race humaine, le
Christ – avec son peuple bien-aimé comme épouse et co-dirigeants – accomplira
enfin ce qui a été confié à Adam et Eve. Les saints de Dieu rempliront sur la Nouvelle
Terre le rôle que Dieu a d'abord assigné à Adam et Eve sur l'ancienne Terre. « Ils
régneront aux siècles des siècles » (Apocalypse 22 :5).
Richard Mouw écrit : « À maintes reprises, les Écritures le montrent clairement :
le pouvoir politique qui a été si corrompu et tordu dans les mains et les cœurs de
dirigeants pécheurs doit être rendu à sa source légitime.166
Le Royaume que Dieu apportera sur Terre écrasera le dernier des royaumes de la
Terre. Daniel a prophétisé : « Le rocher qui a frappé la statue est devenu une
immense montagne et a rempli toute la terre. . . . Au temps de ces rois, le Dieu des
cieux établira un royaume qui ne sera jamais détruit, et il ne restera pas non plus. à
un autre peuple. Elle écrasera tous ces royaumes et les mettra fin, mais elle-même
durera éternellement » (Daniel 2:35, 44).
Les royaumes humains s'élèveront et tomberont jusqu'à ce que Christ établisse un
royaume qui les remplace à jamais, où l'humanité règne en justice. « Il a reçu
l'autorité, la gloire et le pouvoir souverain ; tous les peuples, nations et hommes de
toutes langues l'ont adoré. Sa domination est une domination éternelle qui ne
passera pas, et son royaume est un qui ne sera jamais détruit » (Daniel 7 : 14).
Parce que Christ sera le Roi des rois, ce sera le Royaume des royaumes, le plus
grand royaume de l'histoire humaine. Oui, l'histoire humaine, car notre histoire ne

232
se terminera pas au retour du Christ ou à notre relocalisation sur la Nouvelle Terre.
Cela continuera pour toujours, à la gloire de Dieu.
"Réjouis-toi beaucoup... Vois, ton roi vient à toi, juste et ayant le salut, doux et
monté sur un âne, sur un ânon, le poulain d'un âne... Il proclamera la paix aux
nations. Son règne s'étendra d'une mer à l'autre et du fleuve jusqu'aux extrémités de
la terre » (Zacharie 9 :9-10). Matthieu 21 :5 indique clairement que la prophétie de
Zacharie concerne le Messie. Tout comme la première partie de la prophétie s'est
littéralement accomplie lorsque Jésus a conduit un âne à Jérusalem, nous devrions
nous attendre à ce que la deuxième partie soit littéralement accomplie lorsque Jésus
apportera la paix aux nations et les gouvernera toutes. Jésus reviendra sur Terre en
tant que « Roi des rois et Seigneur des seigneurs » (Apocalypse 19 :11-16). On nous
a promis que « l'Éternel sera roi sur toute la terre » (Zacharie 14 :9).
Les Juifs croyant en la Bible au premier siècle n'étaient pas stupides de penser que
le Messie serait le Roi de la terre. Ils se trompaient sur l'identité du Messie lorsqu'ils
rejetaient Christ, et ils avaient tort de négliger son besoin de venir en tant que
serviteur souffrant pour racheter le monde ; mais ils avaient raison de croire que le
Messie régnerait à jamais sur la terre. Il sera!
Avant le retour du Christ, son Royaume sera mêlé aux cultures du monde
(Matthieu 13 :24-30). Mais ses partisans gagneront en caractère et prouveront qu'ils
sont prêts à régner. À travers l'adversité et les opportunités ainsi que dans leurs
réalisations artistiques et culturelles, ils seront préparés pour leurs rôles de
leadership dans le Royaume éternel du Christ. Leurs compétences créatives qui
transforment la société seront mises en évidence dans le nouvel univers, où ils «
brilleront comme le soleil dans le royaume de leur Père » (Matthieu 13 :43).
POURQUOI SOMMES-NOUS SURPRIS QUE NOUS DIRIGEONS LA TERRE ?
Parce que j'enseigne sur le sujet de l'humanité rachetée gouvernant la terre, j'ai eu
de nombreuses occasions d'observer les réponses des gens. Souvent, ils sont surpris
d'apprendre que nous régnerons dans l'éternité sur des terres, des villes et des
nations. Beaucoup sont sceptiques – c'est un concept étranger qui semble
fantaisiste. Rien ne démontre à quel point nous nous sommes éloignés de notre
vocation biblique comme notre manque de connaissances sur notre destin de
gouverner la terre. Pourquoi sommes-nous si surpris, alors qu'on en parle dans tout
l'Ancien Testament et qu'on la réaffirme à plusieurs reprises dans le Nouveau
Testament ?
Parce que les couronnes sont le symbole principal du règne, chaque mention de
couronnes comme récompenses est une référence à notre règne avec Christ. Dans
ses paraboles, Jésus parle de notre domination sur les villes (Luc 19 :17). Paul

233
aborde le sujet des chrétiens régnant comme s'il s'agissait de la théologie 101 : « Ne
savez-vous pas que les saints jugeront le monde ?... Ne savez-vous pas que nous
jugerons les anges ? (1 Corinthiens 6 :2-3). La forme du verbe dans cette question
implique que nous ne les jugerons pas simplement une seule fois mais que nous les
gouvernerons continuellement.
Si Paul parle de cette réalité future comme si c'était quelque chose que tout enfant
devrait connaître, pourquoi est-elle si étrangère aux chrétiens d'aujourd'hui ?
Ailleurs, il dit : « Si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui » (2 Timothée
2:12). Le décret de Dieu que ses serviteurs « régneront aux siècles des siècles » sur
la Nouvelle Terre (Apocalypse 22 :5) est un accomplissement direct de la mission
qu'il a confiée à Adam et Eve : « Soyez féconds et multipliez-vous ; remplissez la
terre et soumettez Régnez sur les poissons de la mer et les oiseaux du ciel et sur tout
être vivant qui se meut sur la terre" (Genèse 1:28). Ce mandat est confirmé par
David : « Tu nous as mis en charge de tout ce que tu as fait, nous donnant autorité
sur toutes choses » (Psaume 8 :6, NLT).
Quand on considère que le règne de l'humanité sur la terre est introduit dans les
premiers chapitres de la Bible, mentionnés tout au long de l'Ancien Testament,
discutés par Jésus dans les Évangiles, par Paul dans les Épîtres, et répétés par Jean
dans les derniers chapitres de la Bible, il est remarquable que nous ne le voyions
pas. En vous souvenant à nouveau qu'une "couronne" parle d'autorité dirigeante,
considérez les exemples suivants tirés d'une petite partie des Écritures, Apocalypse
2-5 :
Soyez fidèle, jusqu'à la mort, et je vous donnerai la couronne de vie.
(2:10)

A celui qui vaincra et fera ma volonté jusqu'au bout, je donnerai autorité


sur les nations. (2:26)

Je viens bientôt. Accrochez-vous à ce que vous avez, afin que personne ne


prenne votre couronne. (3:11)

A celui qui vaincra, je donnerai le droit de s'asseoir avec moi sur mon
trône, comme j'ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône.
(3:21)

234
Les vingt-quatre vieillards se prosternent devant celui qui siège sur le
trône. . . .
Ils déposent leurs couronnes devant le trône. (4:10)

[Tu] nous as rachetés à Dieu par ton sang de toute tribu, langue, peuple et
nation, et tu nous as établis rois et sacrificateurs pour notre Dieu ; et nous
régnerons sur la terre. (5:9-10, NKJV)
Selon Dieu, qui régnera ? Des gens de toutes les tribus, de toutes les langues, de tous
les peuples et de toutes les nations. Où régneront-ils ? Sur Terre, pas dans un
royaume céleste immatériel. Où sur terre? Probablement avec des personnes de leur
propre tribu, langue et nation—des particularités culturelles dont on nous dit
qu'elles existent toujours sur la Nouvelle Terre (Apocalypse 21:24,26; 22:2).
Wayne Grudem déclare que « lorsque l'auteur des Hébreux dit que nous ne
voyons pas encore tout soumis à l'homme (Hébreux 2:8), il implique que toutes
choses nous seront éventuellement soumises, sous la royauté de l'homme Christ.
Jésus... Ceci accomplira le plan originel de Dieu pour que tout dans le monde soit
soumis aux êtres humains qu'il a créés. En ce sens, alors, nous « hériterons de la
terre » (Matthieu 5:5) et régnerons sur elle comme Dieu l'avait prévu à
l'origine."167
NOTRE HÉRITAGE : PROPRIÉTAIRE ET GÉRER LA TERRE
Lorsqu'un père terrestre meurt, il lègue son domaine à sa progéniture. Ses enfants
sont des héritiers. À quoi? Dans la propriété de leur père. S'il possédait des terres, ils
en deviennent propriétaires. S'il était roi, ils sont les héritiers de tout son royaume.
Quand un roi terrestre meurt, son premier-né prend sa place. Parfois, le nouveau roi
est entouré de frères et sœurs qui sont ses cohéritiers et donc co-dirigeants. En tant
qu'héritiers, les enfants du roi règnent au nom de leur père, même s'il vit encore. Ils
partagent sa gloire. Ils partent au combat pour défendre son royaume, qui est aussi
leur royaume. Au combat, ils partagent ses souffrances.
C'est la même chose dans notre relation avec Dieu. « L'Esprit lui-même témoigne
avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants,
alors nous sommes héritiers — héritiers de Dieu et cohéritiers avec le Christ, si nous
partageons ses souffrances afin de pouvoir aussi participer à sa gloire » (Romains
8 :16-17).
Bien sûr, le Roi de l'univers, Dieu, ne meurt jamais. Mais il a délégué la
souveraineté à son fils premier-né, Jésus. Le Christ, à son tour, partage volontiers sa

235
domination avec les rachetés, ses frères et sœurs, qui sont les cohéritiers du trône
du Père. Ils régneront avec Christ sur le Royaume.
Le droit d'exercer le pouvoir vient de la propriété. Un roi possède son royaume,
qui se compose de terres. L'étendue de son règne est l'étendue de ce qu'il possède.
Parce que Dieu possède l'univers entier, le Royaume qui tombe dans le giron de ses
héritiers, ses enfants, englobe l'univers entier. (Le fait que tout soit tombé sous la
malédiction pour le péché d'Adam démontre son lien avec l'humanité.)
Christ, le premier-né, est le souverain principal, mais nous sommes appelés «
cohéritiers avec Christ ». Dieu nous confie le contrôle d'un territoire de choix : la
Terre, qu'il a créée spécialement pour nous.
Dieu ne nous a pas assigné arbitrairement pour gouverner la terre. C'est notre
terre, notre royaume, qui nous est accordé par notre Père. C'est un royaume
autrefois perdu par nous au profit d'un pseudo-roi usurpateur, Satan, mais qui nous
a été reconquis par la vaillance puissante du Christ, qui a versé son sang pour
racheter notre liberté et avec elle notre héritage, la terre.
C'est le drame de la rédemption. Si nous ne parvenons pas à comprendre notre
statut d'enfants de Dieu, d'héritiers et de dirigeants de la terre, nous ne
parviendrons pas à comprendre l'œuvre rédemptrice de Dieu. Mais si nous
comprenons notre rôle dans le plan de Dieu, nous réaliserons qu'il ne nous délivrera
pas de la Terre pour vivre éternellement dans un royaume désincarné. En fait,
l'héritage que Dieu nous accorde est la même Terre sur laquelle des batailles
épiques ont été livrées depuis la première attaque de Satan en Eden. Notre héritage
n'est pas seulement physique mais aussi éternel : « Les jours des irréprochables
sont connus de l'Éternel, et leur héritage durera éternellement » (Psaume 37 :18).
Actuellement, sur cette terre sous la Malédiction, nous servons le Christ et
"partageons ses souffrances". Pourquoi? Parce que la terre est assiégée. C'est
revendiqué par un faux roi, Satan, et ses faux princes, les anges déchus. Elle est
revendiquée par des rois humains, des rebelles qui se dressent contre Dieu et
violent ses normes en déclarant leur indépendance de lui. Ceux qui sont cohéritiers
avec Christ s'engagent dans un combat spirituel pour récupérer les cœurs de
l'humanité pour la gloire de Dieu. "Car notre lutte n'est pas contre la chair et le sang,
mais contre les dirigeants, contre les autorités, contre les puissances de ce monde
obscur et contre les forces spirituelles du mal dans les royaumes célestes"
(Éphésiens 6:12). Une fois la bataille finale gagnée par le Christ, nous gouvernerons
la terre avec lui en tant que cohéritiers de son Royaume.
DEVONS-NOUS VOULOIR RÉGLER ?

236
Le gouvernement de la Nouvelle Terre ne sera pas une démocratie. Ce ne sera pas la
règle de la majorité, et cela ne sera pas déterminé par les sondages d'opinion. Au
lieu de cela, chaque citoyen du Ciel aura un rôle qui lui est assigné, celui qui
l'accomplit et contribue à l'ensemble. Personne ne « passera à travers les mailles du
filet » dans le Royaume de Dieu. Personne ne se sentira sans valeur ou insignifiant.
Quand j'écris et parle sur ce sujet, les gens me répondent souvent : « Mais je ne
veux pas régner. Ce n'est pas mon idée du Paradis.
Eh bien, c'est l'idée de Dieu du paradis.
Nous faisons partie de la famille de Dieu. Diriger l'univers est l'affaire de la famille.
N'en vouloir aucune partie, c'est ne vouloir aucune partie de notre Père. Cela peut
sembler spirituel de dire que nous ne nous soucions pas de gouverner, mais parce
que Dieu est celui qui veut que nous gouvernions, la réponse spirituelle est de
s'intéresser à ses plans et à ses desseins.
Qui allons-nous gouverner ? Les autres gens. Anges. Si Dieu le souhaite, il peut
créer de nouveaux êtres pour que nous gouvernions. Qui nous gouvernera ? Les
autres gens.
Il y aura une hiérarchie sociale du gouvernement, mais il n'y a aucune indication
d'une hiérarchie relationnelle. En d'autres termes, l'apôtre Paul sera dans une
position de plus grande direction que la plupart d'entre nous, mais cela ne signifie
pas qu'il sera inaccessible. Il n'y aura pas d'orgueil, d'envie, de vantardise ou quoi
que ce soit en rapport avec le péché. Nos différences seront une manifestation de la
créativité de Dieu. Comme nous sommes différents dans la race, la nationalité, le
sexe, les dons de personnalité et les passions, nous serons donc différents dans les
postes de service.
Nous aurons tous une certaine responsabilité dans laquelle nous servons Dieu.
Les Écritures enseignent que notre service pour lui maintenant sur Terre sera
évalué pour aider à déterminer comment nous le servirons sur la Nouvelle Terre.
L'humble serviteur sera chargé de beaucoup, tandis que celui qui domine sur les
autres dans le monde présent se verra retirer le pouvoir : « Car quiconque s'élèvera
sera abaissé, et celui qui s'abaissera sera élevé » (Luc 14 :11). Si nous servons
fidèlement sur la Terre actuelle, Dieu nous donnera des postes de direction
permanents sur la Nouvelle Terre. "A qui on peut faire confiance avec très peu, on
peut aussi faire confiance à beaucoup" (Luc 16:10). Le propriétaire nous regarde, si
nous nous montrons fidèles, il se fera un plaisir de nous en confier davantage.
Le ciel futur est davantage centré sur l'activité et l'expansion, servant le Christ et
régnant avec Lui. . . . Dans le ciel actuel, l'accent est mis sur l'absence des aspects
négatifs de la terre, tandis que dans le ciel futur, c'est la présence des aspects positifs
237
de la terre, amplifié plusieurs fois par la puissance et la gloire des corps ressuscités sur
une terre ressuscitée, enfin libérée du péché et de la honte. et tout cela entraverait à la
fois la joie et l'accomplissement.
RENÉ PACHE
Nous avons été conditionnés à associer le gouvernement à l'arrogance, à la
corruption, à l'inégalité et à l'inefficacité. Mais ce sont des perversions, pas des
propriétés inhérentes au leadership. Diriger implique une responsabilité – c'est
peut-être pour cette raison que certaines personnes ne l'attendent pas avec
impatience. Certaines personnes vivent en prévision de la retraite, lorsque des
responsabilités seront supprimées. Pourquoi voudraient-ils assumer la tâche
éternelle de gouverner ? Mais ce qu'ils pensent vouloir maintenant et ce qu'ils
voudront vraiment en tant qu'êtres ressuscités – avec des corps et des esprits forts
dans une société épargnée par le péché – peuvent être très différents.
Imaginez la responsabilité, le service et le leadership qui sont de la pure joie. La
responsabilité que Dieu nous confiera en récompense ne peut être que bonne pour
nous, et nous y trouverons du plaisir. Régner sur la Nouvelle Terre sera de
permettre, d'équiper et de guider, en offrant sagesse et encouragement à ceux qui
sont sous notre autorité. Nous avons si souvent vu le leadership déformé que nous
avons perdu une vision biblique de ce que signifie réellement gouverner ou exercer
une domination. Dieu, maître de l'univers, est la preuve vivante que gouverner peut
et doit être bon.
Certaines personnes ont une peur profonde de parler en public, et elles
s'imaginent que gouverner signifie qu'elles seront malheureuses, qu'elles devront
être « directes » et parler à des groupes. Mais la peur, l'anxiété, la terreur et
l'agitation que nous associons à certaines activités sur la Terre actuelle auront
disparu sur la Nouvelle Terre. Si Dieu veut que nous fassions quelque chose, nous
serons câblés et équipés pour le faire. Notre service ne lui apportera pas seulement
la gloire, mais nous apportera aussi de la joie.
Cela s'applique à d'innombrables autres questions sur le Ciel, telles que : Devrons-
nous chanter même si nous n'aimons pas ? La question suppose que des faits ne sont
pas évidents – que tout ce que nous n'aimons pas maintenant, nous n'aimerons pas
alors. Mais l'expérience ne nous dit-elle pas le contraire ? N'y a-t-il pas des aliments
que nous aimons maintenant que nous détestions enfants ? N'y a-t-il pas des livres
que nous aimons maintenant et qui nous auraient ennuyés quand nous étions plus
jeunes ? Si nous avions pu décider enfants de tout ce que nous ferions ou ne ferions
pas en tant qu'adultes, ne nous serions-nous pas privés d'innombrables joies ? Nous

238
ne devons pas supposer que tout ce que nous n'aimons pas faire maintenant, nous
n'aimerons toujours pas le faire au Ciel.
Bien sûr, tous les postes de responsabilité par rapport aux autres n'impliquent
pas des personnes. Adam et Eve gouvernaient les animaux avant qu'il n'y ait
d'autres personnes. Certains d'entre nous peuvent avoir le privilège de s'occuper
d'animaux. (Ma femme adorerait ça, surtout être responsable des chiens !) Peut-être
que certains s'occuperont des forêts. La décision impliquera probablement la
gestion de toute la création de Dieu, pas seulement des gens.
Peut-être que Dieu nous offrira des choix d'endroits où nous pourrions vouloir le
servir. Sur la Nouvelle Terre, nous ferons ce que nous voulons, mais nous voudrons
ce que Dieu veut, et cela nous apportera notre plus grande joie.
Certaines des personnes les plus qualifiées pour diriger au Ciel seront celles qui
ne veulent pas diriger maintenant. Certains qui sont des leaders naturels ici mais qui
n'ont pas été fidèles ne seront pas des leaders au Ciel. Souvenez-vous que ce ne sont
pas les fiers et les confiants qui hériteront de la terre et la gouverneront ; ce sont les
doux (Matthieu 5:5). Et même les humbles seront dépouillés de leurs mauvaises
motivations et de la tentation d'exploiter les autres. Nous n'aurons plus de
scepticisme et de désillusion sur le gouvernement. Pourquoi? Parce que nous serons
gouvernés par des dirigeants à l'image de Christ, et nous serons tous sous le
gouvernement grandiose et gracieux de Christ lui-même.
A QUI EST NOTRE DIRECTION ?
Beaucoup de gens m'ont dit qu'ils étaient mal à l'aise avec l'idée que l'humanité
gouvernera la terre, gouvernera les villes et régnera pour toujours. Cela semble
présomptueux et suffisant. Je serais d'accord - si c'était notre idée de régner sur
l'univers, ce serait en effet présomptueux. Mais ce n'était pas notre idée, c'était celle
de Dieu. Et ce n'est pas une doctrine mineure ou périphérique ; c'est au cœur même
de l'Écriture.
Un lecteur d'un de mes livres précédents m'a envoyé une lettre exprimant son
étonnement devant quelque chose que j'ai dit. "Vous prenez les paraboles de
l'intendance au pied de la lettre", a-t-il écrit. « Vous pensez en fait que certains
croyants régneront sur les villes du paradis ! »
Oui, je le fais, même si je n'aurais jamais trouvé cette compréhension par moi-
même. Mais parce que des dizaines de passages affirment que nous gouvernerons la
terre, je suis obligé de les croire. L'homme qui a écrit la lettre a lu les mêmes
Écritures, mais il ne les relie pas aux enseignements sur notre résurrection
corporelle, la Nouvelle Terre et le règne avec Christ. S'il le faisait, il verrait qu'une
compréhension largement (mais pas exclusivement) littérale des paraboles de
239
l'intendance – qui font référence à notre règne sur les villes – correspond
parfaitement à l'enseignement d'innombrables autres passages. Le fait qu'il ne soit
pas conforme à sa propre vision du Ciel suggère que sa vision a besoin d'être
révisée. (Comme j'ai étudié le sujet du ciel, j'ai souvent dû réviser mon propre point
de vue pour l'aligner sur ce que la Bible enseigne.)
Nous devons apprendre à prendre les Écritures au sérieux lorsqu'elles parlent de
notre règne sur la terre. En nous disant qu'il ne faut pas interpréter l'Écriture
littéralement, on finit souvent par rejeter son sens ordinaire. Nos hypothèses dictent
généralement nos interprétations. Si nous imaginons, par exemple, que le Ciel
éternel est désincarné et surnaturel, alors les concepts de gouvernement, de culture,
de structures sociales et de tâches déléguées nous sembleront naturellement naïfs,
voire bizarres. Mais si nous comprenons la doctrine de la résurrection des morts et
la réalité de la Nouvelle Terre, ces concepts prennent tout leur sens.
D'autres peuvent percevoir que la Nouvelle Terre n'aura besoin d'aucun
gouvernement ou que différents niveaux d'autorité (par exemple, certains
gouvernent plus de dix villes tandis que d'autres gouvernent cinq ou une ou aucune)
sont intrinsèquement corrompus ou injustes. Mais le besoin de gouvernement n'est
pas né du péché. Dieu a gouverné l'univers avant que Satan ne tombe. De même, il a
créé l'humanité en tant que porteuse d'image, avec la capacité de gouverner, et
avant qu'Adam et Eve n'aient péché, Dieu leur a spécifiquement commandé de
gouverner la terre. Diriger n'est pas une mauvaise chose, c'est une bonne chose.
Dieu nous y a appelés et nous a équipés pour cela – pour gouverner la terre, bien la
gouverner et trouver du plaisir à la gouverner. Parce que nous sommes pécheurs, le
pouvoir a tendance à nous corrompre. Mais sur la Nouvelle Terre, il n'y aura pas de
péché. Par conséquent, toute décision sera juste et bienveillante, dépourvue d'abus,
de corruption ou de soif de pouvoir.
Certains chrétiens se trompent en humiliant et en ignorant la politique, omettant
ainsi d'exercer leur intendance donnée par Dieu. D'autres mettent trop de confiance
dans la politique, ne comprenant pas l'insistance de Dieu selon laquelle lui seul
établira un gouvernement parfait sur Terre. Quand avons-nous déjà expérimenté la
« paix sur Terre » promise à la naissance du Christ ? Nous ne l'avons pas encore fait,
mais nous le ferons (Zacharie 9 :910 ; Ézéchiel 37 :26-28 ; Ésaïe 42 :1-4 ; Matthieu
12 :18-21). Pendant ce temps, Dieu nous appelle à la réforme et au développement
culturels. Les chrétiens devraient être impliqués dans le processus politique, et nous
pouvons faire beaucoup de bien, mais nous ne devons jamais oublier que le seul
gouvernement qui réussira dans la réforme globale est le gouvernement du Christ.

240
Jésus a dit : « Je vous confère un royaume, comme mon Père m'en a conféré un,
afin que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume et que vous vous
asseyiez sur des trônes, jugeant les douze tribus d'Israël » (Luc 22 :29 -30).
C'est une déclaration étonnante, qui devrait nous amener à nous émerveiller.
Christ nous confère un royaume ? Un royaume ? À nous}
Le dessein et le plan de Dieu ne seront pas pleinement atteints tant que Christ ne
nous aura pas conféré le Royaume qu'il a conquis. Cela aura lieu après notre
résurrection corporelle, lorsque nous mangerons et boirons à une table avec le
Christ ressuscité sur une Terre ressuscitée. (Certains érudits limitent ce règne au
Millénium, mais des passages parallèles indiquent un règne éternel.) Le fait qu'il
s'agisse d'une règle réelle sur un royaume physique et terrestre, et non d'une règle
« spirituelle » dans un état désincarné, est démontré par les références à notre
manger et boire à une table avec le Christ.
DANS L'ATTENTE DE CE QUE DIEU A POUR NOUS
Le Maître dira : "C'est bien, bon et fidèle serviteur. Tu as été fidèle pour peu de
choses, je t'établirai sur beaucoup. Entrez dans la joie de votre maître" (Matthieu
25:23, ESV).
Commentant ce passage, Dallas Willard écrit : « Cette 'joie' est, bien sûr, la
création et le soin de ce qui est bien, dans toutes ses dimensions. Une place dans
l'ordre créateur de Dieu a été réservée à chacun de nous depuis avant la débuts de
l'existence cosmique. Son plan est que nous nous développions, en tant qu'apprentis
de Jésus, au point où nous puissions prendre notre place dans la créativité continue
de l'univers.168
L'idée d'entrer dans la joie du Maître est une image révélatrice du Ciel. Ce n'est
pas simplement qu'être avec le Maître produit de la joie en nous, bien que ce soit
certainement le cas. C'est plutôt que notre Maître lui-même est joyeux. Il se réjouit
de lui-même, de ses enfants et de sa création. Sa joie est contagieuse. Une fois libérés
du péché qui nous bloque de la joie de Dieu et de la nôtre, nous entrerons dans sa
joie. La joie sera l'air même que nous respirons. Le Seigneur est inépuisable, donc sa
joie est inépuisable.
Dieu nous prépare pour le leadership. Il regarde pour voir comment nous
démontrons notre fidélité. Il le fait à travers son programme d'apprentissage, un
programme qui nous prépare pour le Ciel. Christ ne se contente pas de nous
préparer une place ; il nous prépare pour cet endroit.
Nous avons tous des rêves mais nous ne les voyons souvent pas se réaliser. Nous
nous décourageons et perdons espoir. Mais en tant qu'apprentis du Christ, nous

241
devons apprendre certaines disciplines. Les apprentis en formation doivent
travailler dur et étudier dur pour se préparer au prochain test ou défi. Les apprentis
peuvent souhaiter trois semaines de vacances ou plus pour poursuivre des intérêts
extérieurs. Mais le Maître peut voir que cela ne mènerait pas au succès. Il peut
passer outre les désirs de ses apprentis afin qu'ils apprennent la perspective et la
patience, ce qui leur servira bien à l'avenir. Alors que les jeunes apprentis vivent la
mort de leurs rêves, le Maître les façonne pour qu'ils rêvent de plus grands rêves
qu'ils vivront un jour sur la Nouvelle Terre avec une sagesse, des compétences, une
appréciation et une joie accrues.
À travers les défis auxquels vous faites face maintenant, quels rêves Dieu
pourrait-il vous préparer à vivre sur la Nouvelle Terre ?

242
CHAPITRE 22 :
COMMENT RÈGNERONS-NOUS LE ROYAUME DE DIEU ?
Notre vivacité dans tous les devoirs, notre endurance des tribulations,
notre honneur de Dieu, la vigueur de notre amour, notre gratitude et toutes
nos grâces, oui, l'être même de notre religion et de notre christianisme,
dépendent des pensées sérieuses et croyantes de notre repos [paradis].
Richard Baxter
Lorsque nous lisons que Dieu nous promet « un héritage qui ne peut jamais périr, se
gâter ou se faner — gardé dans le ciel pour vous » (1 Pierre 1:4), nous pouvons
considérer cet héritage comme le Ciel ou ses plaisirs. Mais Dieu ne donne pas
seulement des plaisirs à ses héritiers, il nous donne aussi du pouvoir, des positions
d'autorité dans son Royaume éternel. Notre intérêt pour la Nouvelle Terre ne
pourrait pas être plus grand. Il a été acheté sur la croix par le sang du Fils de Dieu.
La Nouvelle Terre n'est pas un royaume de bonheur que nous visiterons
simplement, car les vacanciers se rendent dans un parc à thème. C'est plutôt un
royaume que nous gouvernerons avec joie avec Jésus, exerçant notre domination en
tant que porteurs d'image de Dieu.
Dans Romains 8 :16-17, Paul écrit : « L'Esprit lui-même témoigne avec notre
esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, alors nous
sommes héritiers — héritiers de Dieu et cohéritiers avec Christ, si en effet nous
partageons dans ses souffrances afin que nous puissions aussi partager sa gloire."
Pendant que nous sommes sur Terre, nous servons Jésus, rejetant le système de
valeurs de la Terre, mais pas parce que nous méprisons la terre ou n'y avons aucun
intérêt. Au contraire, nous rejetons une grande partie de ce que cette Terre déchue
nous offre précisément parce que nous voulons tout ce que Dieu nous offre sur la
Terre rachetée. Nous plairons à jamais à notre Père en régnant sur la terre qu'il
refaçonnera pour que nous vivions éternellement. En tant que co-dirigeants avec
Christ, nous partagerons la gloire du souverain souverain lui-même.
Certains pourraient protester : « Comment osons-nous imaginer un tel avenir
pour nous-mêmes ! Il serait certainement blasphématoire pour des humains déchus
de revendiquer une part du trône de Dieu si c'était notre idée. Mais encore une fois,
ce n'est pas notre idée ; c'est l'idée de Dieu. C'est son plan souverain, tracé avant la
fondation du monde, qu'il s'est donné beaucoup de mal pour mettre en œuvre. Si
nous rejetons l'idée que Dieu nous a appelés à gouverner la terre, alors nous
rejetons son plan explicitement énoncé et son dessein souverainement orchestré.
Comment osons-nous?

243
C'est dans le contexte de notre être héritiers et cohéritiers avec Christ, héritiers et
futurs dirigeants de la terre, que Paul écrit de toute la création gémissant alors
qu'elle attend d'être "libérée de son esclavage pour se décomposer et amenée dans
la glorieuse liberté de la enfants de Dieu » (Romains 8 :21). Dans ce même contexte,
Paul nous offre une perspective sur la façon de voir les épreuves de la vie dans un
monde déchu : « Je considère que nos souffrances présentes ne valent pas la
comparaison avec la gloire qui sera révélée en nous » (Romains 8 :18).
POURQUOI DIEU A CRÉÉ L'HUMANITÉ ET LA TERRE
Dans La fin pour laquelle Dieu a créé le WW*/, Jonathan Edwards écrit : « Dieu a une
disposition à se communiquer, à répandre sa propre plénitude. Son but était que sa
bonté déborde de son propre être, pour ainsi dire. Il a choisi de créer les cieux et la
terre afin que sa gloire puisse jaillir de lui-même en abondance. Il a fait exister une
réalité physique afin qu'elle puisse expérimenter sa gloire et en être remplie et la
refléter - chaque atome, chaque deuxièmement, chaque partie et chaque moment de
la création. Il a fait des êtres humains à son image pour refléter sa gloire, et il les a
placés dans un environnement parfait qui la reflétait également. "169
La Terre existe pour la même raison que l'humanité et tout le reste existe : pour
glorifier Dieu. Dieu est glorifié lorsque nous prenons la place qui nous revient dans
sa création et exerçons la domination qu'il nous a conféré. Dieu a désigné des êtres
humains pour régner sur la terre : « Alors Dieu dit : « Faisons l'homme à notre
image, selon notre ressemblance ; qu'ils dominent sur les poissons de la mer, sur les
oiseaux du ciel et sur le bétail. , sur toute la terre et sur tout ce qui rampe sur la
terre.' Dieu créa donc l'homme à son image, à l'image de Dieu, il le créa, il les créa
mâle et femelle. Alors Dieu les bénit, et Dieu leur dit : « Soyez féconds et multipliez-
vous, remplissez la terre et soumettez-la, ayez domination sur les poissons de la
mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout être vivant qui se meut sur la terre »
L'intention de Dieu pour les humains était que nous occupions la Terre entière et
régions sur elle. Cette domination produirait des sociétés exaltant Dieu dans
lesquelles nous exercerions la créativité, l'imagination, l'intellect et les compétences
dignes d'êtres créés à l'image de Dieu, manifestant ainsi ses attributs. Être fait à
l'image de Dieu implique un mandat de communication : qu'à travers notre
industrie créative en tant que sous-créateurs de Dieu, nous devrions ensemble
rendre visible le Dieu invisible, le glorifiant ainsi aux yeux de toute la création.
La culture englobe le commerce, les arts, les sciences, l'athlétisme – tout ce que
des esprits humains créatifs et habilités par Dieu peuvent concevoir et des corps
humains forts peuvent mettre en œuvre. Dans Le Roi de la Terre, le théologien Erich
Sauer écrit la phrase de Genèse 1:26 « qu'ils aient la domination » : « Ces mots

244
déclarent clairement la vocation de la race humaine à régner. Ils l'appellent
également à une croissance progressive de la culture. Loin d'être quelque chose en
conflit avec Dieu, les réalisations culturelles sont un attribut essentiel de la noblesse
de l'homme telle qu'il la possédait au Paradis.Inventions et découvertes, les sciences
et les arts, le raffinement et l'ennoblissement, bref, l'avancée de l'esprit humain ,
sont dans toute la volonté de Dieu. Ils sont la prise de possession de la terre par la
race humaine royale (Genèse 1:28), l'accomplissement d'une commission,170
Ce but régnant, en expansion et enrichissant la culture de Dieu pour l'humanité
sur Terre n'a jamais été révoqué ou abandonné. Elle n'a été interrompue et tordue
que par la Chute. Mais ni Satan ni le péché ne peuvent contrecarrer les desseins de
Dieu. L'œuvre rédemptrice de Christ finira par restaurer, améliorer et étendre le
plan originel de Dieu.
Jean, le même apôtre qui écrit : « N'aimez ni le monde ni rien dans le monde » (1
Jean 2:15), écrit également : « Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils
unique » (Jean 3 :16). Parce que Dieu hait le péché, il rejette le monde pécheur que
l'humanité déchue essaie de créer : « les envies de l'homme pécheur, la convoitise de
ses yeux et la vantardise de ce qu'il a et fait » (1 Jean 2:16). Mais Dieu aime le monde
qu'il a créé, et il le restaurera dans le cadre de son grand plan pour la rédemption de
l'humanité.
« Ne savez-vous pas que l'amitié avec le monde est une haine envers Dieu ?
Quiconque choisit d'être un ami du monde devient un ennemi de Dieu » (Jacques
4:4). Comment comprenons-nous des passages comme celui-ci ? Considérez la
situation difficile des citoyens allemands décents sous le régime nazi. Aimaient-ils
leur patrie, l'Allemagne, ou la détestaient-ils ? Les deux, simultanément. Ils
détestaient le gouvernement nazi, l'arrogance, la dépravation, le sectarisme, la
brutalité et la persécution. Pourtant, ils savaient qu'il y avait une meilleure
Allemagne, même si elle était ensevelie sous la marée dominante du fascisme. Ils
étaient fidèles à cette meilleure Allemagne, et ils pouvaient encore en voir des signes
dans la belle campagne, un concerto, les yeux d'un bon voisin, des Allemands
emprisonnés pour avoir résisté aux nazis et des citoyens fidèles intervenant
discrètement pour sauver des Juifs. Paradoxalement, c'est leur amour même pour
l'Allemagne qui a alimenté leur opposition à l'Allemagne nazie. De même, notre
amour pour la Terre de Dieu alimente notre opposition à la Terre déchue.
Nous devons réfléchir attentivement lorsque nous lisons des Écritures qui parlent
du « monde ». Je recommande d'ajouter les mots tels qu'ils sont maintenant, sous la
malédiction, pour garder les distinctions bibliques claires dans nos esprits :

245
L'amitié avec le monde [tel qu'il est maintenant, sous la malédiction] est
une haine envers Dieu. (Jacques 4:4)

Ne vous conformez pas à ce monde [tel qu'il est maintenant, sous la


Malédiction]. (Romains 12:2, NKjv)

La sagesse de ce monde [telle qu'elle est maintenant, sous la malédiction]


est une folie avec Dieu. (1 Corinthiens 3:19, LSG)
Le monde tel qu'il était, et le monde tel qu'il sera, est extrêmement bon. Le monde
tel qu'il est maintenant, habité par l'humanité telle que nous sommes maintenant,
est tordu. Mais c'est une condition temporaire, avec un remède éternel : l'œuvre
rédemptrice du Christ.
Paul dit que Christ « s'est donné lui-même pour nos péchés pour nous sauver du
présent siècle mauvais » (Galates 1:4). Tous les mondes et tous les âges ne sont pas
mauvais, mais seulement ce monde dans cet âge présent. Lorsque Jésus appelle
Satan « le prince de ce monde » (Jean 14 :30 ; 16 :11) et Paul appelle Satan « le dieu
de cet âge » (2 Corinthiens 4 :4), c'est une désignation relative et temporaire. Dieu
est toujours Dieu sur l'univers, toujours souverain sur la Terre et sur Satan. Mais le
diable est l'usurpateur qui a essayé de voler le trône de la Terre à l'homme, le roi
délégué de Dieu de la terre. En son temps, Dieu reprendra le trône, en tant que Dieu-
homme Jésus-Christ, enfin restaurer et élever la Terre.
Paul nous encourage à ne pas nous laisser absorber par le monde tel qu'il est
parce que « ce monde dans sa forme actuelle est en train de disparaître » (1
Corinthiens 7 :31). Dieu ne mettra pas fin à la terre, il mettra plutôt fin à cette
rébellion temporaire. Il transformera la Terre en un royaume d'une magnificence
inégalée, pour sa gloire et pour notre bien.
ATTENDRE AVEC IMPATIENCE CE QUE DIEU A POUR NOUS
Dans Daniel 7 nous est donné une révélation prophétique de quatre royaumes
terrestres, en commençant par la Babylone de Nebucadnetsar, qui sera un jour
remplacé à jamais par un cinquième royaume. « Il y avait devant moi un semblable à
un fils de l'homme, venant avec les nuées du ciel. Il s'approcha de l'Ancien des jours
et fut conduit en sa présence. Il reçut l'autorité, la gloire et le pouvoir souverain ;
tous les peuples, nations et hommes de tous langage l'adorait. Sa domination est une
domination éternelle qui ne passera pas, et son royaume est un qui ne sera jamais
détruit" (Daniel 7:13-14).

246
Parce que les quatre royaumes païens sont sur Terre, l'implication est que le
cinquième royaume – le Royaume éternel de Dieu – sera également sur Terre.
Daniel a dit des quatre royaumes terrestres : « Dans ma vision nocturne, j'ai
regardé, et là, devant moi étaient les quatre vents du ciel soulevant la grande mer.
Quatre grandes bêtes, chacune différente des autres, sont sorties de la mer. » (Daniel
7:2). Ces nations peuvent sembler s'élever au pouvoir arbitrairement, mais leur
émergence est orchestrée par le Ciel, et leur autorité dirigeante est accordée par
Dieu car il leur est « donné l'autorité de régner » (v. 6), et plus tard « leur
domination leur a été enlevée » (v. 12, ESV).
Contrairement au règne ténu et temporaire des nations, on nous dit que la
domination du Messie - dans le contexte, un royaume sur Terre - sera « éternel » et
« ne passera pas » et « ne sera jamais détruit » (v .14).
Remarquez la continuité entre le royaume terrestre ultime du Messie et les
royaumes terrestres précédents de Babylone, de Médo-Perse, de Grèce et de Rome,
d'où vient finalement le royaume de l'Antéchrist. Le royaume avec la domination
éternelle n'est pas une domination sur un royaume différent mais sur le même
royaume – la Terre. En parlant de ces royaumes, Dieu ne compare pas des pommes
(la Terre) avec des oranges (un royaume spirituel), mais des pommes avec des
pommes. Christ ne détruira pas simplement la terre où régnaient autrefois les rois
déchus. Au contraire, il régnera sur la même Terre, transformée et nouvelle.
À la demande de Daniel, un ange donne une interprétation de sa vision : « Les
quatre grandes bêtes sont quatre royaumes qui sortiront de la terre » (v. 17). Alors
l'ange fait une déclaration extraordinaire : « Mais les saints du Très-Haut recevront
le royaume et le posséderont pour toujours, oui, pour les siècles des siècles » (v. 18).
Cette déclaration précise à la fois l'emplacement du royaume (Terre) et sa durée
(éternelle).
Le Ciel, en tant que demeure éternelle de l'Homme divin et de tous les membres
rachetés de la race humaine, doit nécessairement être entièrement humain dans sa
structure, ses conditions et ses activités. Ses joies et ses activités doivent toutes être
rationnelles, morales, émotionnelles, volontaires et actives. Il doit y avoir l'exercice de
toutes les facultés, la satisfaction de tous les goûts, le développement de toutes les
capacités de talent, la réalisation de tous les idéaux... Le Ciel sera la fleur et le fruit
consommés de toute la création et de toute l'histoire de l'univers.
AAHODGE
Certains théologiens réduisent Daniel 7 à une promesse que les saints de Dieu
régneront avec Christ pendant le Millénium. Mais le texte ne pourrait pas être plus
clair - il dit "pour toujours et à jamais", pas mille ans. De nombreux autres passages
247
affirment également un règne terrestre qui durera éternellement (par exemple,
Josué 14:9; 2 Samuel 7:16; Isaïe 34:17; 60:21; Jérémie 17:25; Michée 4:7;
Apocalypse 22:5) . L'ange Gabriel a dit à Marie que le Christ « régnera sur la maison
de Jacob pour toujours ; son royaume ne finira jamais » (Luc 1:33). Que l'on croie ou
non à un millénaire littéral, des passages tels que ceux cités ici ne doivent pas être
compris comme des références millénaires. Ils se réfèrent plutôt à un Royaume
éternel.
Mais où se trouve ce Royaume éternel ? Si les quatre autres royaumes, couvrant
des siècles, sont sortis « de la terre », et si l'Antéchrist régnera sur la terre, où sera le
Royaume de Dieu pour remplacer ces royaumes ? Sur la terre
Sous l'alliance de Dieu avec Israël, le peuple n'a jamais attendu le Messie pour
régner au Ciel. Ce ne serait pas nouveau, car Dieu règne déjà au Ciel. L'établissement
du Royaume de Dieu n'a jamais été une question d'esprit immatériel. Il s'agissait
toujours du seul endroit dans l'univers fait pour l'humanité, le seul endroit où le
règne de Dieu a été contesté : la Terre.
C'est une erreur courante mais grave de spiritualiser le Royaume éternel de Dieu.
Beaucoup de gens imaginent que Dieu remplacera les rois terrestres et leurs
royaumes par une souveraineté transcendante sur le royaume spirituel du Ciel. Mais
encore une fois, ce ne serait pas nouveau. De plus, le sens clair de Daniel 7 est que le
règne à venir de Dieu et de son peuple aura lieu sur Terre. Il remplacera
directement et de manière décisive les règnes corrompus des anciens rois de la
terre.
La succession continue des dirigeants injustes de la Terre devrait nous donner
faim du jour où notre Dieu juste régnera, pas seulement au Ciel mais sur Terre.
L'enjeu est de savoir si la volonté de Dieu sera faite sur Terre. La réponse est que
cela se fera sur Terre, pour toute l'éternité, sous le règne du Christ et de l'humanité
rachetée, ses rois serviteurs.
Dieu n'a jamais abandonné son plan original selon lequel des êtres humains justes
habiteront et gouverneront la terre. Ce n'est pas simplement un argument du
silence. Daniel 7 :18 révèle explicitement que « les saints du Très-Haut recevront le
royaume et le posséderont pour toujours ». Qu'est-ce que « le royaume » ? Terre.
La Terre est unique. C'est la seule planète – peut-être parmi des milliards – où
Dieu a choisi de jouer le drame de la rédemption qui se déroule et de révéler les
merveilles de sa grâce. C'est sur la Nouvelle Terre, planète capitale du nouvel
univers, qu'il établira un Royaume éternel.
Daniel 7 :21-22 dit qu'un souverain terrestre « faisait la guerre aux saints et les
battait, jusqu'à ce que l'Ancien des jours vienne et prononce un jugement en faveur
248
des saints du Très-Haut, et le temps est venu où ils possédaient le royaume " (c'est
nous qui soulignons).
Les mêmes royaumes terrestres gouvernés par des êtres humains impies seront
finalement gouvernés par des êtres humains pieux. La promesse de Christ n'était
pas figurative : les humbles hériteraient vraiment de la terre (Matthieu 5:5). Et ils
régneront sur ce dont ils hériteront.
LE TRANSFERT DU ROYAUME
Daniel 7 :25 nous dit que les saints seront livrés aux royaumes de la terre, qui les
persécuteront pour un temps. Mais alors un renversement étonnant se produira.
"Alors la souveraineté, la puissance et la grandeur des royaumes sous tout le ciel
seront remises aux saints, le peuple du Très-Haut. Son royaume sera un royaume
éternel, et tous les dirigeants l'adoreront et lui obéiront" (v. 27).
Le Royaume appartiendra à Dieu, mais il nommera ses saints comme dirigeants
sous lui, et ils "l'adoreront et lui obéiront".
Quelle est la « grandeur des royaumes sous tout le ciel » qui sera « remise aux
saints » ? Je crois qu'il inclut tout ce qui fait la grandeur des nations. Cela inclurait,
entre autres, leurs réalisations culturelles, artistiques, sportives, scientifiques et
intellectuelles. Tout cela ne sera pas perdu ou détruit mais « remis aux saints » alors
qu'ils gouvernent le Royaume éternel de Dieu sur la Nouvelle Terre. Nous
deviendrons les intendants, les gestionnaires de la richesse et des réalisations du
monde.
Considérez les merveilles de cette révélation. Les enfants de Dieu qui ont souffert
sous les rois terrestres impies prendront à jamais leur place en tant que rois
terrestres. Les grandes réalisations culturelles des nations impies seront remises au
peuple de Dieu pour gérer et (je suppose) se développer et s'étendre.
La Terre même à laquelle Satan a jadis revendiqué sera arrachée de son emprise
et livrée à ceux qu'il déteste et cherche à détruire—les saints de Dieu. Remarquez
qu'il ne dit pas que les royaumes de la terre seront détruits, mais qu'ils seront «
remis » aux saints, placés sous leur juste domination. Tous les torts faits sur Terre
par les tyrans appartiendront au passé. Plus de persécution et d'injustice. La Terre
qui a d'abord été placée sous la domination de l'humanité et qui a été tordue par la
Chute sera rachetée, restaurée et soumise au règne juste d'une humanité rachetée et
restaurée.
Si la Bible ne faisait aucune autre référence aux croyants régnant sur un royaume
terrestre, le message emphatique de Daniel 7 suffirait : Les saints de Dieu régneront
sur la terre pour toujours.

249
Beaucoup de gens croient que si Dieu dirige l'univers, il n'y a pas de place pour
d'autres dirigeants. Mais cela ne peut pas être vrai, car on nous dit que « tous les
dirigeants l'adoreront et lui obéiront » (v. 27). Comme nous l'avons vu dans Ésaïe 60
et Apocalypse 21, il y aura toujours des nations sur la Nouvelle Terre, et elles auront
toujours des dirigeants. Mais ils seront des dirigeants justes, subordonnés à Christ.
Les gens de chaque groupe national et ethnique ("tribu et langue et peuple et
nation") adoreront l'Agneau (Apocalypse 5:9). Certains régneront sur les villes ;
d'autres régneront sur les nations.
UN GOUVERNEMENT EN PLEINE EXPANSION
Dieu dit du Messie régnant : « De l'augmentation de son gouvernement et de la paix,
il n'y aura pas de fin » (Esaïe 9 : 7). Qu'est-ce que ça veut dire? Si c'était simplement
que le règne du Messie ne cesserait jamais, cela dirait plus probablement : « Son
gouvernement ne prendra jamais fin. C'est vrai, bien sûr, mais ce n'est pas le but du
texte. Si cela signifie seulement que son gouvernement doit englober tout, cela
pourrait dire : « De son autorité gouvernementale, il n'y aura pas de limite. C'est
aussi vrai, mais encore une fois ce n'est pas le sujet. Le mot clé dans Ésaïe 9 :7 est
augmentation. Presque toutes les principales traductions anglaises de la Bible
traduisent le mot hébreu marbiyth par « augmentation » ou « expansion ». En
d'autres termes, le gouvernement du Christ sur la Nouvelle Terre et le nouvel
univers sera en constante expansion.
Comment cela pourrait-il être? Même si la Nouvelle Terre était plusieurs fois la
taille de l'actuelle, chaque centimètre de celle-ci ne serait-il pas immédiatement ou
éventuellement sous son contrôle et sous le nôtre en tant que ses représentants ? Si
c'était le cas, il ne serait pas en constante expansion. Alors qu'est-ce que cela peut
signifier ? Un gouvernement peut augmenter de deux manières : (1) en s'étendant
sur des territoires auparavant non gouvernés ; ou (2) en créant de nouveaux
territoires (une option qui n'est pas disponible pour nous en tant qu'humains).
Il se peut que le gouvernement de Christ augmente toujours parce qu'il créera
continuellement de nouveaux mondes pour gouverner (et, peut-être, de nouvelles
créatures pour habiter ces nouveaux mondes). Ou peut-être augmentera-t-il
toujours parce que le nouvel univers, bien que toujours fini, peut être si vaste que ce
que le Christ crée en un instant ne sera jamais connu de manière exhaustive par les
êtres finis. D'après ce que nous savons de notre univers actuel, avec des milliards de
galaxies contenant des millions de milliards d'étoiles et des planètes incalculables,
cela est certainement possible. La restauration de l'univers actuel à elle seule nous
fournira des territoires inimaginables à explorer et à établir notre domination sur la
gloire de Dieu.

250
La chute de l'humanité a peut-être initié un moratoire divin sur la création. Par
analogie, imaginez un artiste talentueux qui rencontre des difficultés avec un grand
tableau, son opus magnum. Pour le moment, il met tout le reste de côté pour se
concentrer sur cette seule œuvre pour la mener à terme. Il est toujours un créateur,
toujours un artiste. Une centaine d'autres projets de rêve l'attendent. Une fois sa
création centrale dévorante terminée, il reviendra à son habitude habituelle de créer
de nouvelles œuvres d'art. (Bien sûr, l'analogie s'effondre parce que Dieu n'est pas
limité à une « peinture », un acte de création, à la fois.)
Si Christ étend son règne en créant de nouveaux mondes, qui enverra-t-il pour les
gouverner en son nom ? Son peuple racheté. Certains peuvent régner sur des villes,
des villes, des planètes, des systèmes solaires ou des galaxies. Cela vous semble tiré
par les cheveux ? Pas si nous comprenons à la fois les Écritures et la science.
Considérez comment notre univers actuel est en constante expansion. A chaque
instant, la géographie céleste augmente considérablement. Alors que les vieilles
étoiles s'éteignent, de nouvelles étoiles naissent. Dieu est-il leur créateur ? Oui.
Supposons que les nouveaux cieux s'étendent également, créant une nouvelle
géographie dans l'espace et augmentant sans cesse la taille du Royaume de Dieu. Va-
t-il remplir cet espace vide avec une nouvelle création ? Enverra-t-il des expéditions
exploratoires et gouvernantes dans ces mondes, où sa gloire sera vue dans de
nouvelles et magnifiques créations ?
La bonne question n'est pas : Pourquoi Dieu créerait-il de nouveaux mondes ?
Cela est évident. Dieu est par nature un créateur et un dirigeant. Il est glorifié par ce
qu'il crée et règle. Il se plaît à déléguer autorité et domination à ses enfants pour
diriger sa création en son nom. « De l'augmentation de son gouvernement et de la
paix, il n'y aura pas de fin. »
Y a-t-il quelque chose dans les Écritures – quelque chose que nous savons de Dieu
– qui l'empêcherait d'étendre sa création et de déléguer l'autorité à ses enfants pour
la gouverner ? Je ne peux penser à rien. Peux-tu?
LES SAINTS RÈGNERONT
Le trône de Dieu est mentionné quarante fois dans le livre de l'Apocalypse,
apparaissant dans seize des vingt-deux chapitres. Dans The Biblical Doctrine
of'Heaven, Wilbur Smith écrit : « La base de tout ce qui est révélé dans l'Apocalypse
concernant les activités du ciel peut se résumer dans ce seul mot
trône. »171L'Apocalypse n'est pas principalement un livre sur l'Antéchrist ou la
Tribulation ; c'est un livre sur Dieu régnant. Il règne maintenant sur l'univers déchu,
et il régnera sans contestation sur le nouvel univers, avec l'humanité régnant à ses
côtés. Concernant les références répétées à notre règne sur l'univers de Dieu, le Dr

251
Henry Grattan Guinness écrit : « Nous ne devons pas considérer cela comme une
figure de style, mais comme la description d'une réalité réelle »172
Les humains sont faits pour être des bâtisseurs de royaume, mais l'histoire
démontre que lorsque nous essayons de construire sans Dieu comme roi, nos «
utopies » deviennent un enfer sur Terre. "Tragiquement", écrit Bruce Milne,
"l'humanité n'a pas rempli sa vocation de vice-régents de Dieu. Au lieu de cela, nous
sommes tombés dans la poussière d'où nous avons été tirés et nous sommes rampés
sur la terre au lieu d'atteindre les cieux."173 Pascal écrit que l'homme endure « les
misères d'un monarque détrôné ». Il demande : « Que peuvent signifier cette soif
incessante et cette impuissance d'atteindre, à moins qu'il y ait eu une fois un
bonheur appartenant à l'homme, dont il ne reste que les traces les plus infimes, dans
ce vide qu'il essaie de combler avec tout ce qui est à sa portée ?174
En se rebellant contre le Roi des rois, l'humanité a abdiqué la domination sur la
terre. Mais Christ nous restaurera sur le trône occupé si brièvement par Adam et
Eve. Il nous remettra le Royaume. Il dit à ses disciples : « N'aie pas peur, petit
troupeau, car ton Père s'est plu à te donner le royaume » (Luc 12 :32).
SERVICE COMME RÉCOMPENSE
Ceux qui sortent de la Grande Tribulation seront spécialement récompensés en
recevant une place « devant le trône de Dieu », où ils « le serviront jour et nuit »
(Apocalypse 7 :14-15). Remarquez que le Maître récompense ses fidèles serviteurs
non pas en leur enlevant des responsabilités mais en leur en donnant de plus
grandes.
Le service est une récompense, pas une punition. Cette idée est étrangère aux
personnes qui n'aiment pas leur travail et ne le supportent que jusqu'à la retraite.
Nous pensons qu'un travail fidèle devrait être récompensé par des vacances pour le
reste de notre vie. Mais Dieu nous offre quelque chose de très différent : plus de
travail, plus de responsabilités, plus d'opportunités, ainsi que de plus grandes
capacités, ressources, sagesse et autonomie. Nous aurons des esprits vifs, des corps
forts, un objectif clair et une joie sans faille. Plus nous servons Christ maintenant,
plus notre capacité sera grande de le servir au Ciel.
Régner sur les villes ne sera certainement pas « n'avoir rien à faire ». Je crois que
ceux qui dirigent les villes sur la Nouvelle Terre auront des loisirs (repos) et en
profiteront pleinement, mais ils auront beaucoup à faire. Dallas Willard suggère : «
Ce serait peut-être un bon exercice pour chacun de nous de se demander : Vraiment,
combien de villes pourrais-je maintenant gouverner sous Dieu ? Si, par exemple,
Baltimore ou Liverpool m'étaient confiés, avec le pouvoir de faire ce que je veux
avec, comment les choses se passeraient-elles ? Une réponse honnête à cette

252
question pourrait faire beaucoup pour nous préparer à notre avenir éternel dans cet
univers. »175
Tout le monde aura-t-il la possibilité de régner dans le nouvel univers ? L'apôtre
Paul a dit que les récompenses éternelles sont disponibles « non seulement pour
moi, mais aussi pour tous ceux qui ont désiré son apparition » (2 Timothée 4:8). Le
mot tout est encourageant. "Le Seigneur récompensera chacun pour tout le bien
qu'il fera, qu'il soit esclave ou libre" (Ephésiens 6:8). Le mot tout le monde est à
nouveau encourageant. Ce ne sera pas seulement quelques privilégiés récompensés
par des postes de direction.
Devrions-nous nous réjouir que Dieu nous récompense en faisant de nous des
dirigeants dans son Royaume ? Absolument. Jésus a dit: "Réjouissez-vous et soyez
dans l'allégresse, car grande est votre récompense dans le ciel" (Matthieu 5:12).
Dieu choisira qui règnera en rois, et je pense que de belles surprises nous sont
réservées. Le Christ nous donne des indices dans les Écritures quant au type de
personne qu'il choisira : « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux
est à eux. . . . Heureux les doux, car ils hériteront la terre. . . . Heureux ceux qui sont
persécutés à cause de la justice, car le royaume des cieux est à eux" (Matthieu 5:3,
5,10); "'Dieu s'oppose aux orgueilleux mais fait grâce aux humbles.' Humiliez-vous
donc sous la main puissante de Dieu, afin qu'il vous élève en temps voulu" (1 Pierre
5 :5-6).
Regardez autour de vous pour voir les doux et les humbles. Il peut s'agir de
balayeurs de rue, d'assistants serruriers, de chauffeurs de bus ou de mères au foyer
qui passent leurs journées à changer les couches, à faire la lessive, à préparer les
déjeuners, à sécher les larmes et à faire du covoiturage pour Dieu.
Une fois, j'ai donné un de mes livres à un charmant chasseur d'hôtel. J'ai découvert
qu'il était un chrétien engagé. Il a dit qu'il avait prié pour notre groupe, qui tenait
une conférence à l'hôtel. Plus tard, je lui ai offert un petit cadeau, une croix en bois
brut. Il semblait abasourdi, bouleversé. Les larmes aux yeux, il dit : « Tu n'avais pas
besoin de faire ça. Je ne suis qu'un chasseur. Au moment où il l'a dit, j'ai réalisé que
ce frère avait passé sa vie à servir. Ce sera probablement quelqu'un comme lui que
j'aurai le privilège de servir dans le Royaume de Dieu. Il n'était « qu'un groom » qui
parlait avec chaleur et amour, qui servait, qui priait tranquillement en arrière-plan
pour le succès d'une conférence dans son hôtel. J'ai vu Jésus dans ce chasseur, et il
n'y avait pas de « seulement » à son sujet.
Qui seront les rois de la Nouvelle Terre ? Je pense que ce chasseur sera l'un
d'entre eux. Et je serai honoré de porter ses sacs.

253
254
SECTION HUIT
À quoi ressemblera la terre ressuscitée ?

255
CHAPITRE 23 :
LA NOUVELLE TERRE SERAIT-ELLE UN PARADIS ÉDÉNIQUE
?
Ce monde, y compris ses merveilles naturelles, nous donne des avant-goûts et des
aperçus du monde à venir. Ces personnes, y compris nous-mêmes, nous donnent des
avant-goûts et des aperçus des nouvelles personnes à venir. Cette vie, y compris sa
culture, nous donne des avant-goûts et des aperçus de la prochaine vie.
Si nous prenons au pied de la lettre les représentations terrestres de la vie sur la
Nouvelle Terre, cela nous permet d'établir un lien direct avec nos vies actuelles.
Quand je mange avec des gens ici, que je profite de la nourriture et de l'amitié, c'est
un pont vers le moment où je vais manger là-bas, profiter de la nourriture et de
l'amitié. Ce n'est pas faire un saut dans l'obscurité d'un au-delà sombre; c'est juste
faire quelques pas naturels dans la lumière que l'Écriture nous donne.
Chaque joie sur terre, y compris la joie des retrouvailles, est un soupçon, un
murmure d'une plus grande joie. Le Grand Canyon, les Alpes, les forêts tropicales
amazoniennes, la plaine du Serengeti, ce sont des esquisses approximatives de la
Nouvelle Terre. On pourra dire un jour, comme l'a dit un personnage de l'un de mes
romans : « Les meilleures parties du vieux monde étaient des avant-premières de
celui-ci. Comme de petits avant-goûts, comme lécher la cuillère du ragoût de bœuf
de maman une heure avant le souper.176
Toute notre vie, nous avons rêvé de la Nouvelle Terre. Chaque fois que nous
voyons la beauté dans l'eau, le vent, la fleur, le cerf, l'homme, la femme ou l'enfant,
nous apercevons le paradis. Tout comme le jardin d'Eden, la Nouvelle Terre sera un
lieu de plaisir sensoriel, de beauté à couper le souffle, de relations satisfaisantes et
de joie personnelle.
Dieu lui-même a préparé le premier foyer de l'humanité sur Terre. « Or, l'Éternel
Dieu avait planté un jardin à l'est, en Éden, et là il mit l'homme qu'il avait formé. Et
l'Éternel Dieu fit pousser de la terre toutes sortes d'arbres, des arbres agréables à
l'œil et bons. pour la nourriture" (Genèse 2:8-9). L'expression "planté un jardin"
montre la touche personnelle de Dieu, son intérêt intime pour les détails créatifs de
la maison de l'humanité. De la même manière que Dieu a prêté attention aux détails
de la maison qu'il a préparée pour Adam et Ève en Éden, Christ prête attention aux
détails alors qu'il nous prépare une maison éternelle au ciel (Jean 14:2-3). S'il a
préparé l'Éden si soigneusement et généreusement pour l'humanité dans les six
jours de la création, qu'a-t-il façonné à l'endroit où il

256
Dieu s'est investi, sa créativité et son amour dans la création d'Eden pour ses
créatures. Mais à cette époque, c'est tout ce que nous étions : ses créatures, ses
porteurs d'images. Maintenant que nous sommes à la fois ses enfants et son épouse,
choisis parmi la race humaine pour vivre avec lui pour toujours, attendrions-nous
plus ou moins qu'Eden ? Plus, bien sûr. Et c'est exactement ce que sera la Nouvelle
Terre.
LA NOUVELLE TERRE SERA-T-ELLE UN RETOUR À EDEN ?
Certaines personnes supposent que la Nouvelle Terre "recommencera" avec le
paradis originel d'Eden. Cependant, l'Écriture démontre le contraire. La Nouvelle
Terre, comme nous l'avons vu, comprend un transfert de culture et de nations.
L'histoire ne recommencera pas avec la Nouvelle Terre, pas plus que l'histoire n'a
recommencé lorsqu'Adam et Eve ont été bannis du Jardin. Eden faisait partie de
l'histoire. Il y avait une continuité directe entre le monde d'avant la Chute et le
monde d'après la Chute. De même, il y aura une continuité directe entre l'ancienne
Terre mourante et la Nouvelle Terre ressuscitée. La chute bouleversante a divisé
l'histoire, mais elle n'a pas mis fin à l'histoire. La résurrection de toutes choses
divisera l'histoire de la Terre, mais elle n'y mettra pas fin.
La culture ne régressera pas vers l'Eden, où les instruments de musique n'avaient
pas encore été inventés ou où le travail du métal et d'innombrables autres
compétences n'avaient pas encore été développés (Genèse 4:20-22). Le fait que Dieu
mentionne dans les Écritures ces exemples et d'autres de progrès technologiques
suggère qu'il approuvait l'utilisation de la créativité et des compétences pour
développer la société, même si les gens étaient entravés par la Malédiction.
Certaines personnes s'attendent à ce que la Nouvelle Terre soit un retour à l'Éden,
sans technologie ni réalisations de la civilisation. Mais cela ne correspond pas à
l'image biblique de la grande ville, la Nouvelle Jérusalem. Ce n'est pas non plus
logique. Attendrions-nous sur la Nouvelle Terre une réinvention littérale de la roue
?
Considérez cette analogie : un jeune homme est malade depuis son enfance et est
soudainement guéri. Est-il redevenu un bébé ? Non. C'est un jeune homme bien
portant. Il ne revient pas en arrière et ne recommence pas à partir du moment où sa
santé s'est dégradée. Au contraire, il continue d'où il est, à partir de là. Il
n'abandonne pas les connaissances et les compétences qu'il a développées. Il est
simplement beaucoup plus capable de les utiliser maintenant qu'il est guéri.
Ayant utilisé une telle illustration, Albert Wolters dit,

257
Par analogie, le salut en Jésus-Christ, conçu au sens large de la création,
signifie une restauration de la culture et de la société dans leur stade
actuel de développement. Cette restauration ne s'opposera pas
nécessairement à l'alphabétisation ou à l'urbanisation ou à
l'industrialisation ou au moteur à combustion interne, bien que ces
développements historiques aient conduit à leurs propres distorsions ou
maux. Au lieu de cela, la venue du royaume de Dieu exige que ces
développements soient réformés, qu'ils soient rendus responsables de
leur structure de création et qu'ils soient soumis aux ordonnances du
Créateur.177
La Nouvelle Terre recommencera-t-elle comme un nouvel Eden, ou contiendra-t-
elle les avantages cumulatifs de la connaissance humaine, de l'art et de la
technologie ?
La vie dans la nouvelle création ne sera pas une reprise de toutes choses -
un retour à la façon dont les choses étaient au début. Au contraire, la vie
dans la nouvelle création sera une restauration de toutes choses,
impliquant l'élimination de toute impureté pécheresse et la conservation
de tout ce qui est saint et bon. Si la nouvelle création excluait la diversité
des nations et la gloire des rois de la terre, elle serait appauvrie plutôt
qu'enrichie, historiquement régressive et réactionnaire plutôt que
progressiste. Pour exprimer le point sous la forme d'une question : est-il
probable que la musique de Bach et de Mozart, la peinture de Rembrandt,
l'écriture de Shakespeare, les découvertes de la science, etc. ?178
COMMENT EDEN ANTICIPE LA NOUVELLE TERRE ?
Eden n'était pas qu'un jardin. C'était une terre entière de merveilles naturelles. La
rivière Pishon, originaire d'Eden, coulait "à travers tout le pays de Havilah.... (L'or de
ce pays est bon; il y a aussi de la résine aromatique et de l'onyx)" (Genèse 2:1112).
La précieuse pierre d'onyx était située non seulement près d'Eden mais en réalité en
Eden (Ézéchiel 28:13).
Plus tard dans l'histoire d'Israël, Dieu a commandé au souverain sacrificateur de
porter deux pierres d'onyx avec les noms des douze tribus écrits dessus. Dieu
appelle ces "pierres commémoratives" (Exode 28:9-12). Non seulement les noms,
mais les pierres elles-mêmes étaient apparemment des monuments commémoratifs.
Mais que mémoriseraient les pierres d'onyx ? Les passages de la Genèse et
d'Ézéchiel suggèrent la réponse : Eden.
Les pierres d'onyx sur les épaules du grand prêtre servaient à rappeler au peuple
d'Eden, la Terre parfaite qui devrait être maintenue en vie dans les cœurs, les rêves

258
et les espoirs du peuple de Dieu.179 Dieu voulait que son peuple regarde le Temple
et le souverain sacrificateur – un symbole de l'humanité réconciliée avec Dieu – et se
souvienne de l'Éden, où les gens vivaient en communion avec Dieu. Les pierres
suggéraient qu'en rachetant l'humanité, Dieu les ramènerait en Éden.
La dernière référence biblique aux pierres d'onyx, et la seule dans le Nouveau
Testament, nous dit qu'elles seront sur les fondations des murs de la Nouvelle
Jérusalem (Apocalypse 21:19-20). L'onyx d'Eden et sur les épaules du souverain
sacrificateur - représentant deux endroits où Dieu a habité avec son peuple - sera
affiché dans la Ville Sainte, où Dieu vivra pour toujours avec son peuple. Ainsi, l'onyx
sur le souverain sacrificateur et dans le Temple nous renvoie simultanément à notre
passé en Éden et à notre avenir sur la Nouvelle Terre.
Tout comme Eden est notre point de référence rétrospectif, la Nouvelle Terre est
notre point de référence prospectif. Nous devrions nous attendre à ce que la
Nouvelle Terre ressemble à l'Éden, mais en mieux. C'est exactement ce que
l'Écriture promet. Remarquez la restauration de la terre aux qualités d'Eden
prophétisées dans ces passages :
En effet, le Seigneur consolera Sion ; il consolera tous ses déserts. Et son
désert, il le fera comme l'Éden, et son désert comme le jardin de l'Éternel;
la joie et l'allégresse se trouveront en elle, l'action de grâce et le son d'une
mélodie. (Esaïe 51:3, LSG)

Ils diront : « Cette terre désolée est devenue comme le jardin d'Éden ; et
les villes désertes, désolées et ruinées sont fortifiées et habitées. (Ézéchiel
36:35, LSG)

Le désert et le désert se réjouiront pour eux, et le désert se réjouira et


fleurira comme la rose. (Esaïe 35:1, LSG)

Au lieu de l'épine montera le cyprès, et au lieu de la ronce montera le


myrte. (Esaïe 55:13, LSG)
Commentant de tels passages, le théologien Anthony Hoekema écrit : « Les
prophéties de cette nature doivent être comprises comme des descriptions de la
nouvelle terre, que Dieu fera naître après le retour du Christ, une nouvelle terre qui
durera, pas seulement mille ans, mais pour toujours... Garder la doctrine de la

259
nouvelle terre à l'esprit... ouvrira le sens de grandes portions de la littérature
prophétique de l'Ancien Testament de manières étonnamment nouvelles. "180
À QUOI RESSEMBLERA LA NOUVELLE NATURE ?
Nous n'avons jamais vu d'hommes et de femmes tels qu'ils étaient censés être. Nous
n'avons jamais vu d'animaux tels qu'ils étaient avant la Chute. Nous ne voyons que
des vestiges entachés de ce qui était autrefois.
De même, nous n'avons jamais vu la nature déchaînée et intacte. Nous l'avons
seulement vu maudit et en décomposition. Pourtant, même maintenant, nous
voyons beaucoup de choses qui nous plaisent et nous excitent, amenant nos cœurs à
adorer.
Si le « mauvais côté » du paradis peut être si beau, à quoi ressemblera le bon côté
? Si les restes fumants sont si époustouflants, à quoi ressemblera la Terre lorsqu'elle
sera ressuscitée et refaite à neuf, restaurée à l'original ?
Dans le vrai sens du terme, les pèlerins chrétiens ont le meilleur des deux mondes. Nous
avons de la joie chaque fois que ce monde nous rappelle le suivant, et nous prenons du
réconfort quand ce n'est pas le cas.
CS Lewis
CS Lewis et JRR Tolkien ont vu la vérité fondamentale dans les vieilles
mythologies, et dans leurs livres, ils nous donnent un aperçu de personnes, de bêtes
et d'arbres très vivants. Ce qui nous attend, c'est ce que nous n'avons vu qu'en
aperçus diminués. Comme Lewis et Tolkien l'ont réalisé, "les fables païennes du
paradis étaient des souvenirs obscurs et déformés d'Eden."181
La beauté terrestre que nous voyons maintenant ne sera pas perdue. Nous
n'échangerons pas la beauté de la Terre contre celle du Ciel, mais conserverons la
beauté de la Terre et acquerrons une beauté encore plus profonde. Comme nous
vivrons pour toujours avec les gens de ce monde – rachetés – nous profiterons pour
toujours des beautés de ce monde – rachetés.
CS Lewis a dit: "Nous voulons quelque chose d'autre qui peut difficilement être
mis en mots - être unis à la beauté que nous voyons, y passer, la recevoir en nous, s'y
baigner, en faire partie."182
Et ainsi nous le ferons.
LES ENDROITS DE CETTE TERRE SERONT-ILS RESSUSCITÉS À LA NOUVELLE
TERRE ?
En devenant nouvelle, l'ancienne Terre conservera-t-elle une grande partie de ce
qu'elle était autrefois ? La Nouvelle Terre sera toujours autant la Terre que le
260
nouveau nous sera toujours nous. « Le monde dans lequel nous entrerons dans la
Parousie de Jésus-Christ n'est... pas un autre monde ; c'est ce monde, ce ciel, cette
terre ; tous deux pourtant disparus et renouvelés. Ce sont ces forêts, ces champs, ces
villes, ces rues, ces gens, qui seront le théâtre de la rédemption."183
Ne devrions-nous donc pas nous attendre à ce que certaines des mêmes
caractéristiques géologiques de l'ancienne Terre caractérisent la nouvelle ? Ne
devrions-nous pas nous attendre à ce que le ciel de la Nouvelle Terre soit bleu ? Dieu
pourrait-il refaçonner les forêts tropicales ou le Grand Canyon ? Si la Terre devient
la Nouvelle Terre, le Lac Louise pourrait-il devenir le Nouveau Lac Louise ?
Pourrions-nous voyager dans un endroit familier et dire : « C'est l'endroit même
où nous nous tenions », dans le même sens que nous pourrons dire : « Ce sont les
mains mêmes que j'ai utilisées pour aider les nécessiteux » ?
Dans The Last Battle, CS Lewis dépeint la fille Lucy alors qu'elle pleure la perte de
Narnia, un grand monde créé par Asian, un monde bien-aimé qu'elle supposait avoir
été détruit à jamais. Jewel la licorne pleure aussi, appelant sa bien-aimée Narnia "Le
seul monde que j'aie jamais connu".
Bien que Lucy, sa famille et ses amis soient au seuil du pays d'Asie (le paradis),
elle regarde toujours Narnia et ressent une profonde perte. Mais alors qu'elle
s'enfonce dans le pays asiatique, elle remarque quelque chose de totalement
inattendu. Ce qui se passe ensuite, je crois, reflète la révélation biblique de la
Nouvelle Terre :
« Ces collines, dit Lucy, les belles boisées et les bleues derrière, ne
ressemblent-elles pas beaucoup à la frontière sud de Narnia ?
"Comme!" s'écria Edmond après un moment de silence. "Pourquoi ils
sont exactement pareils. Regarde, il y a le mont Pire avec sa tête fourchue,
et il y a le col pour Archenland et tout !"
"Et pourtant, ils ne sont pas comme", a déclaré Lucy. "Ils sont différents.
Ils ont plus de couleurs dessus et ils regardent plus loin que dans mes
souvenirs et ils sont plus... plus... oh, je ne sais pas..."
"Plus comme la vraie chose," dit doucement le Seigneur Digory.
Soudainement Farsight l'Aigle déploya ses ailes, s'envola de trente ou
quarante pieds dans les airs, tourna en rond puis se posa sur le sol.
« Rois et reines, s'écria-t-il, nous avons tous été aveugles. Nous
commençons seulement à voir où nous sommes. bord de la mer de l'Est.
Narnia n'est pas morte. C'est Narnia."

261
« Mais comment cela peut-il être ? » dit Pierre. "Car les Asiatiques nous
ont dit aux plus âgés que nous ne devrions jamais retourner à Narnia, et
nous y sommes."
— Oui, dit Eustache. "Et nous avons vu tout détruit et le soleil
s'éteindre."
"Et tout est si différent", a déclaré Lucy.
« L'Aigle a raison, dit le Seigneur Digory. "Écoute, Peter. Quand Asian a
dit que tu ne pourrais jamais retourner à Narnia, il voulait dire le Narnia
auquel tu pensais. Mais ce n'était pas le vrai Narnia. Cela avait un début et
une fin. Ce n'était qu'une ombre ou une copie de le vrai Narnia, qui a
toujours été ici et sera toujours là : tout comme notre propre monde,
l'Angleterre et tout le reste, n'est qu'une ombre ou une copie de quelque
chose dans le monde réel des Asiatiques. Vous n'avez pas besoin de
pleurer Narnia, Lucy. Tous les le vieux Narnia qui comptait, toutes les
chères créatures, ont été entraînées dans le vrai Narnia par la porte. Et
bien sûr, c'est différent, aussi différent qu'une chose réelle l'est d'une
ombre ou que la vie éveillée l'est d'un rêve. . . .
La différence entre l'ancien Narnia et le nouveau Narnia était comme ça.
Le nouveau était un pays plus profond : chaque pierre, chaque fleur et
chaque brin d'herbe semblaient vouloir dire plus. Je ne peux pas mieux le
décrire : si jamais vous y arrivez, vous saurez ce que je veux dire.
C'est la Licorne qui résume ce que tout le monde ressent. Il tapa de son
sabot droit sur le sol et hennit puis s'écria :
"Je suis enfin rentré à la maison ! C'est mon vrai pays ! J'appartiens ici.
C'est la terre que j'ai cherchée toute ma vie, bien que je ne l'aie jamais
connue jusqu'à maintenant. La raison pour laquelle nous avons aimé le
vieux Narnia est qu'il ressemblait parfois un peu à ça."184
Lewis a capturé la théologie biblique de l'ancienne et de la Nouvelle Terre, et la
continuité entre elles, mieux que n'importe quel théologien que j'ai lu. Avez-vous
saisi son message ? Notre monde est un Shadowlands, une copie de quelque chose
qui était autrefois, Eden, et sera encore, la Nouvelle Terre. Toute l'ancienne Terre
qui compte sera attirée au Ciel, pour faire partie de la Nouvelle Terre.
Grâce à la série Les Chroniques de Narnia, nous et nos enfants pouvons apprendre
à imaginer le paradis promis sur Terre d'une manière biblique et convaincante
†Nous pouvons apprendre à anticiper la nature, la culture et l'humanité qui seront,

262
comme l'a dit le Seigneur Digory, « plus comme la vraie chose ». Lewis va encore
plus loin dans The Last Battle :
"Pourquoi!" s'écria Pierre. « C'est l'Angleterre. Et c'est la maison elle-
même – l'ancienne maison du professeur Kirk dans le pays où toutes nos
aventures ont commencé !
"Je pensais que cette maison avait été détruite", a déclaré Edmund.
"C'est ainsi", dit le Faune. "Mais vous regardez maintenant l'Angleterre
à l'intérieur de l'Angleterre, la vraie Angleterre tout comme c'est la vraie
Narnia. Et dans cette Angleterre intérieure, aucune bonne chose n'est
détruite."185
Sur la base de ce que les Écritures nous disent de la Nouvelle Terre et de la
Nouvelle Jérusalem, et que certaines choses seront restaurées, je pense que ce que
Lewis envisage est tout à fait possible. Sur la Nouvelle Terre, nous verrons le
raz/Terre, qui comprend les bonnes choses non seulement de la création naturelle
de Dieu mais aussi de l'expression créative de l'humanité à la gloire de Dieu. Sur la
Nouvelle Terre, aucune bonne chose ne sera détruite.
LA VIEILLE TERRE NOUS MANQUERA-T-ELLE PAS ?
La Nouvelle Terre sera un lieu de guérison (Apocalypse 22 :2). Le ministère de
guérison du Christ était donc un avant-goût du Ciel, le lieu où toutes les blessures
sont guéries, toutes les souffrances éclipsées à jamais par la joie Chaque fois que
Jésus guérissait des gens, l'acte parlait de plénitude et de santé, de la perfection
originelle d'Adam et Eve et de la perfection à venir des ressuscités. corps et esprits.
Chaque guérison était un mémorial à l'Eden qui était et un panneau indicateur à la
Nouvelle Terre qui sera.
Alors que nous plaçons nos esprits et nos cœurs vers le ciel, nous ne devons pas
seulement retourner au jardin d'Eden, mais aussi aller de l'avant vers la ville sainte,
où nous découvrirons à la fois les richesses de la nature intacte et la créativité
humaine déchaînée.
Tout change lorsque nous comprenons que tout ce que nous aimons de l'ancienne
Terre sera nôtre sur la Nouvelle Terre, sous la même forme ou sous une autre. Une
fois que nous aurons compris cela, nous ne regretterons pas de quitter toutes les
merveilles du monde que nous avons vues ou pleurons de ne pas avoir vu ses
innombrables autres merveilles. Pourquoi? Parce que nous pourrons encore les voir.
Dieu n'en a pas plus fini avec la terre qu'il n'en a fini avec nous.

263
J'encourage les parents à lire à haute voix la série Les Chroniques de Narnia à leur
famille ou à écouter les livres complets des productions audio de théâtre
radiophonique copublié par Tyndale et Focus on the Family.

264
CHAPITRE 24 :
QU'EST CE QUE LE NOUVEAU JERUSALEM ?
L'Écriture décrit le Ciel à la fois comme un pays (Luc 19 :12 ; Hébreux 11 :14 16) et
une ville (Hébreux 12 :22 ; 13 :14 ; Apocalypse 21 :2). Quinze fois dans Apocalypse
21 et 22, l'endroit où Dieu et son peuple vivront ensemble est appelé une ville. La
répétition du mot et la description détaillée de l'architecture, des murs, des rues et
d'autres caractéristiques de la ville suggèrent que le terme ville n'est pas
simplement une figure de style mais un lieu géographique littéral. Après tout, où
attendons-nous que les personnes physiquement ressuscitées vivent si ce n'est dans
un environnement physique ?
Tout le monde sait ce qu'est une ville : un endroit avec des bâtiments, des rues et
des résidences occupés par des gens et soumis à un gouvernement commun. Les
villes ont des habitants, des visiteurs, des événements culturels animés et des
rassemblements impliquant la musique, les arts, l'éducation, la religion, le
divertissement et l'athlétisme. Si la capitale de la Nouvelle Terre n'a pas ces
caractéristiques déterminantes d'une ville, il semblerait trompeur que les Écritures
l'appellent à plusieurs reprises une ville.
La ville au centre du futur Ciel s'appelle la Nouvelle Jérusalem. La ville est
dépeinte comme une ville fortifiée ; sa sécurité ne fait aucun doute. Il est perché au
sommet d'une colline qu'aucune armée d'invasion ne pourrait gravir. Les murs de la
ville sont si épais qu'ils ne pourraient être percés par aucun engin de siège et si
hauts qu'aucun humain ne pourrait espérer les escalader. (Bien sûr, la ville ne sera
jamais attaquée, mais sa structure nous rappellera la puissance et l'engagement de
Dieu à protéger son peuple.)
Quand je pense aux murs de la Nouvelle Jérusalem, je me souviens du matin où un
pasteur est venu me voir. Son fils adolescent Kevin, qui était aussi son meilleur ami,
était décédé quatre mois plus tôt. Ce pasteur avait récemment assisté à un cours de
séminaire que j'enseignais, « Une théologie du ciel. Par la grâce de Dieu, la classe
avait réconforté et encouragé cet homme.
Alors que le pasteur était assis dans mon bureau, il ouvrit la main pour révéler
une belle pierre rougeâtre et polie. Je n'avais jamais rien vu de tel. Il a dit que c'était
du jaspe, que j'ai reconnu comme une pierre qui constituera les murs de la Nouvelle
Jérusalem (Apocalypse 21:18). La pierre était un rappel de son fils Kevin et de
l'assurance que lui et son fils vivront à nouveau ensemble dans une ville glorieuse
aux murs de jaspe.

265
Le pasteur a insisté pour que je garde la pierre de jaspe. Il a dit : « Je veux que
vous sachiez que je prie pour vous pendant que vous écrivez votre livre sur le Ciel.
Et je veux que vous ayez cette pierre pour vous rappeler la réalité du Ciel.
Je regarde souvent la pierre et la tiens dans ma main. Plus j'en fais, plus ça devient
beau. Ce n'est pas fantomatique ; il est solide et substantiel, à l'image de l'endroit qui
nous attend.
QUELLES SONT LES DIMENSIONS DE LA VILLE ?
Les dimensions exactes de la ville sont mesurées par un ange et seraient de 12 000
stades, l'équivalent de 1 400 milles ou 2 200 kilomètres, en longueur, largeur et
hauteur (Apocalypse 21 :15-16). Même si ces proportions peuvent avoir une
importance symbolique, cela ne signifie pas qu'elles ne peuvent pas être littérales.
En fait, les Écritures soulignent que les dimensions sont données dans la « mesure
de l'homme » (Apocalypse 21 :17). Si la ville a vraiment ces dimensions (et il n'y a
aucune raison qu'elle ne le puisse pas), que pourrions-nous attendre de plus que
Dieu dise pour nous convaincre ? (Je m'occupe de savoir si les dimensions sont
littérales dans l'annexe B, "Interprétation littérale et figurative.")
Une métropole de cette taille au milieu des États-Unis s'étendrait du Canada au
Mexique et des Appalaches à la frontière californienne. La Nouvelle Jérusalem est
toute la superficie que l'on peut demander.
La hauteur de 1 400 milles de la ville est encore plus étonnante. Certaines
personnes suggèrent qu'il s'agit de la portée des plus hautes tours et flèches de la
ville, s'élevant au-dessus des bâtiments de moindre hauteur. Si c'est le cas, ils
soutiennent que cela ressemble plus à une pyramide qu'à un cube.
Nous n'avons pas à nous inquiéter que le paradis soit encombré. Le niveau du sol
de la ville sera de près de deux millions de miles carrés. C'est quarante fois plus
grand que l'Angleterre et quinze mille fois plus grand que Londres. C'est dix fois plus
grand que la France ou l'Allemagne et bien plus grand que l'Inde. Mais rappelez-
vous, ce n'est que le niveau du sol.
Compte tenu des dimensions d'un cube de 1 400 milles, si la ville était composée
de différents niveaux (nous ne le savons pas), et si chaque étage mesurait
généreusement douze pieds de haut, la ville pourrait avoir plus de 600 000 étages.
S'ils étaient à des niveaux différents, des milliards de personnes pourraient occuper
la Nouvelle Jérusalem, avec plusieurs kilomètres carrés par personne.
Si ces nombres sont figuratifs et non littéraux (et c'est certainement possible), ils
sont certainement destinés à indiquer que la maison du peuple de Dieu sera
extrêmement grande et spacieuse.

266
La forme cubique de la Nouvelle Jérusalem nous rappelle la forme cubique du Lieu
Très Saint du Temple (1 Rois 6:20), les trois dimensions suggérant peut-être les
trois personnes de la Trinité. Dieu vivra dans la ville, et c'est sa présence qui sera sa
plus grande caractéristique.
QUELLE EST LA SIGNIFICATION DES PORTES DE LA VILLE ?
La ville a « une grande et haute muraille avec douze portes, et avec douze anges
aux portes. Sur les portes étaient écrits les noms des douze tribus d'Israël. Il y avait
trois portes à l'est, trois au nord, trois à le sud et trois à l'ouest" (Apocalypse 21 :12-
13). Les portes d'une ville étaient importantes pour plusieurs raisons.
Premièrement, ils étaient un lieu de défense contre les ennemis. En règle générale,
les portes de la ville étaient fermées hermétiquement la nuit pour éviter les dangers.
Même Disneyland, "l'endroit le plus heureux du monde", ferme ses portes la nuit.
Cependant, les Écritures nous disent : « En aucun jour les portes [de la Nouvelle
Jérusalem] ne seront fermées » (Apocalypse 21 :25). Pourquoi les portes peuvent-
elles rester ouvertes ? Parce que les douze portes de la ville sont occupées par douze
anges. Bien sûr, il n'y aura pas d'ennemis en dehors de la ville' s portes—la Nouvelle
Terre entière sera remplie de la connaissance de Dieu (Habauc2:14). Et les citoyens
de l'extérieur des portes y entreront régulièrement (Apocalypse 21:24,26).
Tous les ennemis du Royaume seront jetés à jamais dans l'étang de feu, loin de la
Nouvelle Terre. Ainsi, les portes resteront ouvertes, sans besoin de fouilles ni de
détecteurs de métaux. Tout citoyen de la Nouvelle Terre est toujours le bienvenu,
toujours libre de venir dans la capitale et même d'accéder au trône du Roi ! Les
portes ouvertes gardées par des anges nous rappellent que notre sécurité a été
achetée et garantie en permanence par notre Dieu.
À partir de points de vue opposés du monde chrétien, de différents secteurs de la vie et
du caractère humains, à travers diverses expressions de leur foi et de leur espérance
communes, à travers divers modes de conversion, à travers différentes parties de
l'Écriture sainte, les voyageurs fatigués entreront dans la Cité céleste et rencontreront
les uns les autres — « non sans surprise » — sur les rives du même fleuve de vie.
DWIGHT L.MOODY
Les portes ouvertes de la ville sont un excellent égaliseur. Il n'y a pas d'élitisme au
Ciel ; tout le monde y aura accès à cause du sang de Christ. Sa mort est le ticket
d'entrée dans tous les coins et recoins de la Nouvelle Jérusalem. Les gens n'auront
pas à prouver leur valeur ou à acheter leur chemin à travers les portes. Tout le
monde aura accès aux parcs, musées, restaurants, bibliothèques, concerts de la ville,
tout ce que la ville a à offrir. Personne n'aura à jeter un coup d'œil par-dessus la
clôture ou à regarder avec envie à travers les fenêtres.

267
Les portes sont l'endroit où les gens entrent et sortent de la ville. Les vastes
distances impliquées - trois portes de chaque côté de la ville, qui mesurent plus de 1
400 milles - suggèrent que chaque porte peut aller dans un pays différent, peut-être
chacune avec un terrain radicalement différent. Imaginez les personnes de toutes
nationalités, couleurs et tenues qui entrent et sortent de la ville, certaines personnes
partant pour une tâche ou une mission, certaines partant à l'aventure, d'autres
venant à un banquet ou allant rendre visite à des amis et à des proches.
Les gens se sont toujours rassemblés aux portes de la ville pour partager des
nouvelles et raconter des histoires. Les gens sur la Nouvelle Terre seront-ils moins
relationnels que nous le sommes maintenant ? Non, nous serons libérés pour être
plus relationnels, sans les peurs, les insuffisances et les péchés qui nous
tourmentent actuellement. Nous serons impatients d'entendre les histoires des
autres, et nous aurons tous nos propres histoires à raconter et nous serons en
mesure de les raconter mieux que jamais. Personne n'aura à se demander si on lui
dit la vérité, car il n'y aura pas de tromperie (Apocalypse 21:8).
Doit-on prendre pour argent comptant les références aux murs et aux portes de la
ville ? Certains disent non : « Ces descriptions, bien sûr, ne sont pas censées être
prises au pied de la lettre. Ce sont de vives métaphores poétiques d'une réalité
indestructible, brillante, incalculablement précieuse... Si nous étions invités à une
promenade, la plupart d'entre nous le feraient. préférez une route de campagne
verdoyante à une rue pavée d'or. L'une est naturelle et immédiatement attrayante,
l'autre semble sans vie et fabriquée.186
Comme nous le traiterons dans l'annexe B, nous ne devrions pas écarter les
descriptions physiques de la grande ville. Les rues peuvent être faites d'or réel et
avoir encore une signification symbolique. Ma bague de mariage me rappelle mon
engagement envers ma femme, mais cela ne veut pas dire que ce n'est pas une bague
littérale. Les portes ouvertes du Ciel nous rappelleront l'accessibilité de Dieu, mais
cela ne veut pas dire qu'elles ne sont pas des portes littérales. Je pense qu'il serait
plus agréable que la plupart des commentateurs ne le supposent de marcher dans
une rue pavée d'or. J'ai fait de belles promenades sur asphalte, qu'est-ce qui ne va
pas avec l'or ? Nous avons tort de supposer que nous devons soit marcher dans des
rues dorées, soit sur des chemins de campagne verdoyants. Pourquoi pas les deux?
QUE SERA-T-IL POUR LES CITOYENS DE LA VILLE ?
Faire partie d'une ville, c'est être citoyen, ce qui implique à la fois des
responsabilités et des privilèges. L'apôtre Paul a rappelé aux Philippiens, qui étaient
fiers de leur citoyenneté romaine, "Notre citoyenneté est dans le ciel" (Philippiens
3:20). Notez le verbe dans la déclaration : Notre citoyenneté « est » et non « sera »

268
au Ciel. Bien que notre citoyenneté au Ciel soit présente, notre résidence là-bas est
future. Les gens nés loin du pays d'origine de leur père sont toujours citoyens de ce
pays, même s'ils n'y ont jamais vécu. Un jour, en tant qu'enfants et héritiers du roi
du ciel, nous entrerons en pleine possession de notre terre natale, que nous
régnerons à la gloire de notre Père.
Le peuple de Dieu était autrefois nomade, errant dans le désert du Sinaï pendant
quarante ans. Finalement, ils s'installèrent dans les villes. La Nouvelle Jérusalem
sera une ville solide et permanente, sécurisée par bien plus que des piquets de tente.
La plus grande force d'un bâtiment est sa fondation. La Nouvelle Jérusalem n'a pas
une fondation, mais douze, chacune décorée d'une gemme différente (Apocalypse
21:14,19-20). De plus, cette ville est construite par Dieu lui-même. À l'époque de
l'Ancien Testament, Abraham « attendait avec impatience la ville avec des
fondations, dont l'architecte et le constructeur est Dieu » (Hébreux 11 :8-10). La
Nouvelle Jérusalem est cette ville. Tout ce que Dieu construit durera.
Les gens m'ont dit qu'ils ne pouvaient pas s'enthousiasmer pour la Nouvelle
Jérusalem parce qu'ils n'aimaient pas les villes. Mais cette ville sera différente : elle
aura tous les avantages que nous associons aux villes terrestres mais aucun des
inconvénients. La ville sera remplie de merveilles naturelles, d'une architecture
magnifique, d'une culture florissante, mais elle n'aura pas de crime, de pollution, de
sirènes, d'accidents mortels de la circulation, d'ordures ou d'itinérance. Ce sera
vraiment le paradis sur terre.
Si vous pensez détester les villes, vous changerez rapidement d'avis lorsque vous
verrez celle-ci. Imaginez-vous vous déplacer dans la ville pour profiter des arts, de la
musique et des sports sans pickpockets, magasins de porno, drogue ou prostitution.
Imaginez-vous assis pour manger et levant des verres pour porter un toast au roi,
qui sera glorifié dans chaque plaisir que nous apprécions.
Les empreintes de l'Artiste seront visibles partout dans la grande ville. Chaque
caractéristique parle de ses attributs. Les pierres inestimables parlent de sa beauté
et de sa grandeur. Les portes ouvertes parlent de son accessibilité. Tous ceux qui
souhaitent venir à lui sur son trône peuvent le faire à tout moment. On peut en
apprendre beaucoup sur les gens en se promenant dans leurs maisons. L'univers
entier sera la maison de Dieu et la Nouvelle Jérusalem sera son salon. Dieu se fera un
plaisir de partager avec nous les gloires de sa capitale et la nôtre.

269
CHAPITRE 25 :
À QUOI RESSEMBLERA LA GRANDE VILLE ?
Pourquoi Magellan, Colomb et tous les autres explorateurs et leurs équipages sont-
ils partis à la recherche du « nouveau monde » ? Parce que nous avons été faits pour
chercher de nouveaux mondes. Nous avons été faits pour être des chercheurs et des
explorateurs. Au fur et à mesure que nous cherchons et explorons la création de
Dieu, nous grandirons dans notre connaissance de Dieu, devenant de plus en plus
motivés à explorer les merveilles de Dieu lui-même.
Les exigences et les distractions de notre vie actuelle nous enseignent à mettre de
côté ou à étouffer notre envie d'explorer, mais elle fait toujours surface. Sur la
Nouvelle Terre, ce désir ne sera pas contrecarré ou battu par des considérations
pragmatiques. Au contraire, il sera stimulé et encouragé par Dieu, les uns les autres
et tout ce qui est en nous.
Cependant, le premier endroit que nous souhaiterons peut-être explorer sera la
plus grande ville qui ait jamais existé, la capitale de la Nouvelle Terre. La Nouvelle
Jérusalem sera un lieu d'une beauté extravagante et de merveilles naturelles. Ce sera
un vaste Eden, intégré au meilleur de la culture humaine, sous le règne du Christ.
Plus de richesses que celles accumulées dans toute l'histoire de l'humanité seront
réparties librement dans cette immense ville.
LA VILLE SERA-T-ELLE EXTRAVAGANTE ?
Vraisemblablement, de nombreuses autres villes seront sur la Nouvelle Terre, telles
que celles que Jésus a mentionnées dans les paraboles de l'intendance (Luc 19:17-
19). Les rois des nations qui apportent leurs trésors dans la Nouvelle Jérusalem
doivent venir et revenir quelque part, vraisemblablement dans la campagne et les
villes situées au-delà de la Nouvelle Jérusalem. Mais aucune ville ne ressemblera à
celle-ci, car elle sera appelée maison par le Roi des rois.
La capitale du paradis sera remplie de magnificence visuelle. « Il brillait de la
gloire de Dieu, et son éclat était comme celui d'un joyau très précieux, comme un
jaspe, clair comme du cristal » (Apocalypse 21 :11). Jean poursuit en décrivant
l'opulence : « La muraille était faite de jaspe, et la ville d'or pur, aussi pur que le
verre. Les fondations des murs de la ville étaient ornées de toutes sortes de pierres
précieuses » (Apocalypse 21 :18-19 ). Jean nomme ensuite douze pierres, dont huit
correspondent aux pierres du pectoral du grand prêtre (Exode 28 :17-20).
Les pierres précieuses et l'or représentent une richesse incroyable, suggérant les
richesses exorbitantes de la splendeur de Dieu. « Les douze portes étaient douze
perles, chaque porte était faite d'une seule perle. La grande rue de la ville était d'or

270
pur, comme du verre transparent » (Apocalypse 21 :21). Chaque tour de porte est
sculptée dans une seule et énorme perle. "Chez les anciens, la perle avait la plus
haute valeur parmi les pierres précieuses."187 Le texte ne dit pas cela, mais les
commentateurs suggèrent souvent que parce qu'une perle est formée par la douleur
de l'huître, la perle peut symboliser la souffrance du Christ en notre nom ainsi que la
beauté éternelle qui peut sortir de notre souffrance temporaire.
C'EST QUOI, LA RIVIÈRE DE LA VIE?
Jean décrit une merveille naturelle au centre de la Nouvelle Jérusalem : « le fleuve
d'eau de vie, aussi clair que du cristal, coulant du trône de Dieu et de l'Agneau au
milieu de la grande rue de la ville » (Apocalypse 22 :1-2). Pourquoi l'eau est-elle
importante ? Parce que la ville est un centre de vie humaine et que l'eau est un
élément essentiel de la vie. Les fantômes n'ont pas besoin d'eau, mais les corps
humains en ont besoin. Nous savons tous ce que c'est que d'avoir soif, mais les
premiers lecteurs, qui vivaient dans un climat sec, ont facilement saisi la merveille
d'une eau douce constamment disponible, pure et non contaminée, capable de
satisfaire la soif la plus profonde.
Remarquez que la source de ce courant puissant est le trône de Dieu, occupé par
l'Agneau. Il est la source de toutes les beautés et merveilles naturelles. Ils tirent leur
beauté de l'Artiste. Le grand fleuve reflète sa nature désaltérante et comblée. Il
répond toujours aux besoins de son peuple et répond à ses aspirations.
Sur la Nouvelle Terre, nous n'aurons pas à quitter la ville pour découvrir la beauté
naturelle. Il sera intégré à la ville, avec le fleuve de la vie comme source. La rivière
coule dans la rue principale de la ville. Il a probablement d'innombrables affluents
qui coulent dans le reste de la ville. Pouvez-vous imaginer des gens parlant et riant
au bord de cette rivière, plongeant leurs mains et leur visage dans l'eau et buvant ?
Cette merveille naturelle entièrement accessible sur la rue principale de la ville est
incroyable, quelque chose qui figurerait dans n'importe quelle brochure de voyage.
La ville a bien d'autres rues, bien sûr, mais aucune comme celle-ci, car celle-ci
mène directement au trône du roi. Le fait que l'eau y coule suggère la haute
élévation du trône. Il suffit de suivre la rue - ou le fleuve - jusqu'à sa source pour
arriver à la pièce maîtresse de la ville : le trône de l'Agneau.
QU'EST-CE QUE L'ARBRE DE VIE ?
Après que Jean ait décrit le fleuve de vie, il mentionne une autre caractéristique
frappante : « De chaque côté du fleuve se tenait l'arbre de vie, portant douze récoltes
de fruits, donnant ses fruits chaque mois. Et les feuilles de l'arbre sont pour la
guérison de les nations" (Apocalypse 22 :2).

271
L'arbre de vie est mentionné trois fois dans Genèse 2, en Eden, et encore quatre
fois dans Apocalypse, dont trois dans le dernier chapitre. Ces exemples semblent se
référer à l'arbre de vie littéral d'Eden. On nous dit que l'arbre de vie est
actuellement au Paradis, le Ciel intermédiaire (Apocalypse 2:7). La Nouvelle
Jérusalem elle-même, également dans le Ciel actuel, sera abattue, arbre de vie et
tout, et placée sur la Nouvelle Terre (Apocalypse 21:2). Tout comme l'arbre a
apparemment été déplacé d'Eden vers le ciel actuel, il sera à nouveau déplacé vers la
Nouvelle Terre.
En Eden, l'arbre semble avoir été une source de vie physique continue. La
présence de l'arbre de vie suggère une provision de vie surnaturelle alors qu'Adam
et Eve ont mangé le fruit que leur Créateur a fourni. Adam et Eve ont été conçus
pour vivre éternellement, mais pour ce faire, ils avaient probablement besoin de
manger de l'arbre de vie. Une fois qu'ils ont péché, ils ont été bannis du Jardin,
séparés de l'arbre et sujets à la mort physique, tout comme ils avaient connu la mort
spirituelle. Depuis Eden, la mort a régné à travers l'histoire. Mais sur la Nouvelle
Terre, notre accès à l'arbre de vie est restauré à jamais. (Notez qu'il n'y a aucune
mention d'un arbre de la connaissance du bien et du mal pour nous tester. Les
rachetés ont déjà connu le péché et sa dévastation ; ils ne le désireront plus.)
Dans la Nouvelle Terre, nous mangerons librement le fruit du même arbre qui a
nourri Adam et Eve : « A celui qui vaincra, je donnerai le droit de manger de l'arbre
de vie, qui est dans le paradis de Dieu » (Apocalypse 2:7). Une fois de plus, les êtres
humains puiseront leur force et leur vitalité dans cet arbre. L'arbre produira non
pas une récolte mais douze. La nouveauté et la fraîcheur du Ciel sont démontrées
dans le rendement mensuel des fruits. Le fruit ne doit pas seulement être admiré
mais consommé.
Alors je verrai, et entendrai, et saurai Tout ce que j'ai désiré ou souhaité ci-dessous ; Et
chaque pouvoir trouve un doux emploi Dans ce monde éternel de joie.
ISAAC WATTS
La description de l'arbre de vie dans Apocalypse 22 reflète précisément ce qui est
prophétisé dans l'Ancien Testament : « Des arbres fruitiers de toutes sortes
pousseront sur les deux rives du fleuve. supporter, parce que l'eau du sanctuaire
coule vers eux. Leur fruit servira de nourriture et leurs feuilles de guérison »
(Ézéchiel 47:12).
Le commentateur William Hendriksen suggère : « Le terme 'arbre de vie' est
collectif, tout comme 'avenue' et 'rivière'. L'idée n'est pas qu'il n'y ait qu'un seul
arbre. Non, il y a tout un parc : des rangées entières d'arbres le long du fleuve, donc
entre le fleuve et l'avenue. Et cela est vrai pour toutes les avenues de la ville. . Par

272
conséquent, la ville est juste pleine de parcs, cf. Ap 2:7. Observez donc cette
merveilleuse vérité : la ville est pleine de fleuves de vie. Elle est aussi pleine de parcs
contenant des arbres de vie. Ces arbres, de plus, sont pleins de fruits."188
Cette vision plus large de l'arbre de vie expliquerait le fait que l'arbre pousse des
deux côtés d'un grand fleuve à la fois et donne douze sortes de fruits différents.
(Bien sûr, même si Hendriksen a tort de supposer que l'arbre de vie est collectif, il
est raisonnable que tout comme il y avait d'autres arbres en Éden, il y aura d'autres
arbres sur la Nouvelle Terre.)
Jean nous dit aussi que « les feuilles de l'arbre sont pour la guérison des nations »
(Apocalypse 22 :2). Pour la troisième fois dans Apocalypse 21-22, les habitants de la
Nouvelle Terre sont appelés nations. Les nations ne seront pas éliminées mais
guéries. Mais puisque nous n'éprouverons pas de douleur ou de maladie au paradis,
à quoi servent les feuilles pour guérir ? Peut-être qu'ils, comme le fruit de l'arbre,
auront des propriétés vitales ou améliorant la vie qui aideront les gens à maintenir
leur santé et leur énergie. Notre vie et notre santé physiques, voire notre guérison,
ne viennent pas de notre nature immortelle intrinsèque, mais du fait de participer à
la provision gracieuse de Dieu dans les fruits et les feuilles de l'arbre de vie. Par
conséquent, notre bien-être n'est pas accordé une fois pour toutes, mais sera
toujours soutenu et renouvelé alors que nous dépendons de lui et puisons dans sa
provision.
Certaines personnes ont du mal à comprendre pourquoi des personnes en
parfaite santé auront besoin de nourriture, d'eau et d'une végétation saine sur la
Nouvelle Terre. Il semble que nous aurons encore des besoins, mais ils seront tous
comblés. La nature organique des fruits comestibles et des feuilles médicinales met
l'accent sur le lien de l'humanité avec la Terre, suggérant que la vie éternelle ne sera
pas aussi différente de la vie en Eden qu'on le suppose souvent.
LA NOUVELLE TERRE AURA-T-ELLE D'AUTRES MERVEILLES NATURELLES ?
Ce que l'Écriture nous dit sur le fleuve de la vie et l'arbre de vie et ses fruits est
révélateur des merveilles naturelles qui feront partie de la Nouvelle Terre. Tout
comme « l'arbre » comprend probablement de nombreux arbres, « la rivière »
devient probablement de nombreuses rivières, qui à leur tour forment des lacs.
Puisqu'il s'agit de la Nouvelle Terre, nous devrions nous attendre à des propriétés
géographiques de la Terre : montagnes, cascades et autres merveilles naturelles.
En décrivant la Nouvelle Terre, Jean parle « d'une montagne grande et haute »
(Apocalypse 21 :10). Notez que Jean l'appelle une montagne, pas la montagne. Nous
savons que la Nouvelle Terre a au moins une montagne, et nous pouvons supposer
qu'elle en a des centaines ou des milliers.

273
Tout comme nos corps de résurrection seront meilleurs que nos corps actuels, les
merveilles naturelles de la Nouvelle Terre seront vraisemblablement plus
spectaculaires que celles que nous connaissons maintenant. Nous pouvons nous
attendre à des montagnes plus magnifiques et à de plus beaux lacs et fleurs que ceux
de cette terre. Si nous imaginons que la Nouvelle Terre a des caractéristiques moins
nombreuses et moins belles que l'ancienne, nous imaginons la régression de la
Terre. Le moins que l'on puisse attendre est la rétention. Mais en fait, je crois qu'il y
a tout lieu d'anticiper une progression. La représentation des métaux précieux et
des pierres et de la vaste architecture est somptueuse au-delà de l'imagination, tout
comme les descriptions des arbres des deux côtés du grand fleuve, portant de
nouveaux fruits chaque mois. Tout ce que Dieu nous dit suggère que nous
regarderons en arrière sur la Terre actuelle et conclurons, de manière créative, que
Dieu ne faisait que « s'échauffer »
Regardez les antécédents de Dieu dans la création de merveilles naturelles dans
cet univers. Sur Mars, le volcan Olympus Mons culmine à 79 000 pieds, soit près de
trois fois plus haut que le mont Everest. La base d'Olympus Mons mesure 370 miles
de large et couvrirait tout l'état du Nebraska. Le Valles Marineris est un vaste
canyon qui s'étend sur un sixième du tour de Mars. Il mesure 2 800 milles de long,
370 milles de large et 4,5 milles de profondeur. Des centaines de nos Grands
Canyons pourraient y tenir.
La Nouvelle Terre peut avoir des caractéristiques bien plus spectaculaires que
celles-ci. Imaginez ce que nous pourrions trouver sur le nouveau Mars ou les
nouveaux Saturne et Jupiter et leurs magnifiques lunes. Je me souviens très bien du
frisson de voir pour la première fois les anneaux de Saturne à travers mon nouveau
télescope quand j'avais onze ans. Cela m'a exalté et a remué mon cœur. Cinq ans
plus tard, j'ai entendu l'évangile pour la première fois et j'ai appris à connaître Jésus,
mais les merveilles des cieux m'ont aidée à me conduire à Dieu. Combien de fois
dans le nouvel univers serons-nous stupéfaits par la grandeur de la création de Dieu
?
Rappelez-vous, Dieu fera les nouveaux cieux, qui correspondront à l'ancien et qui
comprendront donc des versions renouvelées des planètes, des étoiles, des
nébuleuses et des galaxies que Dieu a créées dans les premiers cieux.
Les chutes d'eau de la Nouvelle Terre pourraient éclipser le Niagara, ou les chutes
du Nouveau Niagara pourraient éclipser celle que nous connaissons maintenant.
Nous trouverons des formations rocheuses plus spectaculaires que celles de
Yosemite, des sommets plus hauts que l'Himalaya, des forêts plus profondes et plus
riches que tout ce que nous voyons dans le nord-ouest du Pacifique.

274
Certains phénomènes terrestres actuels peuvent ne pas se produire sur la
Nouvelle Terre, notamment les tremblements de terre, les inondations, les ouragans
et les volcans. Il peut s'agir d'aberrations dues à la Malédiction. Le Royaume de Dieu
est décrit comme « un royaume qui ne peut être ébranlé » (Hébreux 12 :28).
Cependant, il se peut que les fondations des bâtiments de la Nouvelle Terre soient
telles qu'elles resteraient solides dans les tempêtes ou les tremblements de terre les
plus violents. Dans ce cas, nous pourrions traverser un tremblement de terre
comme si nous étions sur des montagnes russes – vivre le frisson de l'événement
sans le danger. Nous pourrions louer Dieu pour la démonstration de sa magnifique
puissance.
Sur la Terre actuelle, Dieu se montre à travers les merveilles naturelles et le temps
(Job 9 :5-7 ; 38 :34-35). Puisque l'ancienne Terre est le prototype de la nouvelle, il y
a tout lieu de croire qu'il montrera sa grandeur et sa beauté de la même manière sur
la Nouvelle Terre.
LA BEAUTÉ DE LA NOUVELLE JÉRUSALEM SERA-T-ELLE NATURELLE OU
CONÇUE ?
Comme je l'ai mentionné plus tôt, certaines personnes lisent la description biblique
de la capitale du ciel et pensent qu'elles seront mal à l'aise dans cette vaste
architecture. Tolkien semble aborder cela dans sa trilogie du Seigneur des Anneaux,
où il dépeint différents concepts de la beauté elfique et de la beauté naine. Les elfes,
peuple des bois et des eaux, célèbrent et protègent la beauté naturelle de la Terre du
Milieu. Les nains, en revanche, sont des mineurs et des constructeurs qui creusent
profondément pour les pierres précieuses et construisent de vastes bâtiments. Les
Elfes sont mal à l'aise avec l'architecture naine, et les Nains se sentent mal à l'aise au
fond de la forêt.
Legolas l'elfe et Gimli le nain forgent une grande amitié. Ils en viennent à
apprécier les beautés jusque-là inconnues du monde de l'autre. Legolas contemple
les merveilles souterraines de la Moria, une réalisation architecturale gigantesque et
impressionnante, témoignant de l'ingéniosité et de la beauté de ce que les nains
peuvent sculpter dans la pierre. De même, Gimli en vient à apprécier les beautés
naturelles spectaculaires de Lothlorien et de Galadriel, la reine elfique.
En lisant Apocalypse 21-22, je suis frappé par la façon dont le paradis elfique
reflète les éléments édéniques de la nouvelle Jérusalem - rivières, arbres, fruits et
montagnes - tandis que la vue des nains sur la beauté reflète la vaste architecture
détaillée et les pierres précieuses. de la capitale céleste. Quel genre de beauté est le
meilleur ? Nous n'avons pas besoin de choisir entre eux. La Nouvelle Terre sera

275
remplie des deux. Tout ce que le peuple de Dieu crée est aussi la création de Dieu,
car c'est lui qui façonne, nous donne et nous donne le pouvoir de créer.
Il est probable que nos goûts seront suffisamment différents pour que certains
d'entre nous préfèrent se rassembler dans les rues principales et les auditoriums
pour les grands événements culturels, tandis que d'autres voudront se retirer pour
nourrir les canards sur un lac ou quitter la ville avec leurs compagnons pour
poursuivre aventures dans un endroit peu développé. Où que nous allions et quoi
que nous fassions, nous ne quitterons jamais la présence du Roi. Car bien qu'il
habite surtout dans la Nouvelle Jérusalem, il sera pourtant pleinement présent dans
les confins du nouvel univers, dans lequel chaque particule subatomique criera sa
gloire.

276
CHAPITRE 26 :
Y AURA-T-IL DE L'ESPACE ET DU TEMPS ?
Un certain nombre de livres suggèrent que notre existence au Ciel sera sans espace
ni temps. Un livre décrit le Ciel comme "un mode d'existence où l'espace et le temps
sont des concepts dénués de sens".189 Est-ce vrai?
À QUOI RESSEMBLENT LES NOUVEAUX CIEL CÉLESTE ?
Que signifie la Bible par le terme de nouveaux cieux ? Regardons quelques passages.
L'Ancien Testament n'utilise pas un seul mot pour l'univers ou le cosmos. Lorsque
Genèse 1 : 1 parle de la création de Dieu « les cieux et la terre », les mots sont
synonymes de ce que nous entendons par univers. Les cieux font référence aux
royaumes au-dessus de la terre : l'atmosphère, le soleil, la lune et les étoiles, et tout
ce qui se trouve dans l'espace. Puis dans Esaïe, Dieu dit : « Voici, je vais créer de
nouveaux cieux et une nouvelle terre » (Esaïe 65 :17). Cela correspond à Genèse 1:1,
indiquant un renouvellement complet du même univers physique que Dieu a
d'abord créé.
Apocalypse 21 :1-2 dit : « J'ai vu un nouveau ciel et une nouvelle terre, car le
premier ciel et la première terre étaient passés... J'ai vu la ville sainte, la nouvelle
Jérusalem, descendre du ciel de Dieu." Parce que "nouveau ciel" (singulier) est
utilisé ici, certains pensent que c'est la demeure de Dieu qui passe et se renouvelle.
Mais le ciel actuel est décrit comme inébranlable d'une manière que l'univers
physique n'est pas (Hébreux 12:26-28). Le "nouveau ciel" dans Apocalypse 21:1 se
réfère apparemment exactement aux mêmes cieux atmosphériques et célestes que
les "cieux" dans Genèse 1:1. Cela correspond également aux « nouveaux cieux »
d'Ésaïe 65 :17, d'Ésaïe 66 :22 et de 2 Pierre 3 :13. Dans Apocalypse 21:2, nous
voyons que la demeure de Dieu n'est pas
Les nouveaux cieux seront sûrement supérieurs aux anciens cieux, qui eux-mêmes
sont remplis d'innombrables milliards d'étoiles et peut-être de milliards de
planètes. La lumière de Dieu projette les ombres que nous connaissons sous le nom
d'étoiles, les lumières mineures qui pointent vers la substance de Dieu. Comme la
source est plus grande que l'affluent, Dieu, la Lumière, est infiniment plus grand que
ces petits porteurs de lumière que nous connaissons sous le nom d'étoiles.
Les deux derniers chapitres de la Bible indiquent clairement que chaque aspect de
la nouvelle création sera plus grand que l'ancienne. Tout comme la Jérusalem
actuelle n'est pas aussi grande que la Nouvelle Jérusalem, aucune partie de la
création actuelle, y compris la terre et les cieux célestes, n'est aussi grande qu'elle le
sera dans la nouvelle création.

277
Alors que certains passages suggèrent que l'univers s'usera et que les étoiles
seront détruites, d'autres indiquent que les étoiles existeront pour toujours
(Psaume 148:3-6). Est-ce une contradiction ? Non. Nous aussi, nous serons détruits
par la mort, mais nous durerons pour toujours. La terre sera détruite au jugement
de Dieu, mais elle durera pour toujours. Exactement de la même manière, les étoiles
seront détruites, mais elles dureront éternellement. Sur la base de l'œuvre
rédemptrice de Christ, Dieu les ressuscitera.
La Terre est le premier domaine de l'intendance de l'humanité, mais ce n'est pas
le seul. Parce que l'univers entier est tombé sous le péché de l'humanité, nous
pouvons conclure que l'univers entier était destiné à être sous la domination de
l'humanité. Si tel est le cas, alors tout le nouvel univers sera à nous pour voyager,
habiter et gouverner – à la gloire de Dieu.
Est-ce que je crois sérieusement que les nouveaux cieux incluront de nouvelles
galaxies, planètes, lunes, étoiles naines blanches, étoiles à neutrons, trous noirs et
quasars ? Oui. Le fait qu'ils fassent partie du premier univers et que Dieu les ait
appelés « très bons », du moins dans leurs formes originales, signifie qu'ils feront
partie de l'univers ressuscité. Quand je regarde la Nébuleuse de la Tête de Cheval et
que je me demande comment c'est là-bas, je pense qu'un jour je le saurai. Tout
comme je crois que ce « même corps » – comme le dit la Confession de Westminster
– sera élevé et la « même même » Terre sera élevée, je crois que la « même même »
Nébuleuse de la Tête de Cheval sera élevée. Pourquoi? Parce qu'il fait partie des
cieux actuels et qu'il sera donc élevé comme faisant partie des nouveaux cieux.
Les nouvelles planètes seront-elles de simples ornements, ou Dieu a-t-il
l'intention que nous les atteignions un jour ? Même sous la malédiction, nous avons
pu explorer la lune et nous avons la technologie pour atterrir sur Mars. Que serons-
nous capables d'accomplir pour la gloire de Dieu lorsque nous aurons des esprits
ressuscités, des ressources illimitées, une coopération scientifique complète et plus
de mort ? Les confins de notre galaxie seront-ils à portée de main ? Et qu'en est-il
des autres galaxies, abondantes comme des brins d'herbe dans un pré ? J'imagine
que nous allons étendre les frontières de la domination de l'humanité juste centrée
sur Christ, non pas en tant que conquérants qui saisissent ce qui appartient aux
autres, mais en tant que fidèles intendants qui occuperont et géreront toute
l'étendue de la création physique de Dieu.
QU'EST-CE QUE L'ÉTOILE DU MATIN ?
Jésus dit du vainqueur : « Je lui donnerai aussi l'étoile du matin » (Apocalypse 2:28).
L'étoile du matin est un objet céleste, la planète Vénus. Bien que la plupart des gens
considèrent la déclaration de Jésus comme figurative, cela pourrait suggérer que

278
Dieu pourrait confier à ses enfants des planètes ou des étoiles (avec leurs systèmes
planétaires respectifs) dans les nouveaux cieux. Si la nouvelle création est en effet
une version ressuscitée de l'ancienne, alors il y aura une nouvelle Vénus, après tout.
Actuellement, Vénus est une planète des plus inhospitalières. Les humains ne
pourraient jamais survivre à sa chaleur incroyable et à son atmosphère corrosive.
Cependant, il est possible que des corps ressuscités indestructibles puissent
supporter son atmosphère. Il est également possible que lorsque la Malédiction est
levée, Vénus devienne un beau paradis.
Nous savons que Dieu mettra un monde sous l'autorité de ses enfants : la Terre. Si
le reste des planètes et l'univers entier tombaient et se relèveraient avec l'humanité,
je peux facilement imaginer que nous habiterons et gouvernerons d'autres planètes
ressuscitées.
Pour ceux d'entre nous qui aiment l'astronomie et pour les fans de fantasy et de
science-fiction, cela a des implications passionnantes. Je crois que la grande
nébuleuse d'Orion, qui a attiré les cœurs, y compris le mien, à adorer à travers sa
beauté et son émerveillement expansifs, sera refaçonnée dans le cadre des
nouveaux cieux. Verrons-nous un nouveau Saturne, un nouveau Jupiter, un nouveau
Ganymède, de nouvelles Pléiades et une nouvelle Voie lactée ? Je pense que c'est la
conclusion logique basée sur ce que l'Écriture révèle. De la même manière que la
Nouvelle Terre sera remodelée et sera toujours une vraie Terre, avec continuité
avec l'ancienne, les nouveaux cieux cosmiques seront également l'ancienne
renouvelée.
Dans mon roman Dominion, j'essaie de décrire cela dans une scène dans laquelle
Jésus emmène une femme décédée dans un nouveau monde :
Finalement, ils arrivèrent dans un monde plus beau que Dani ne pouvait
imaginer : des cascades en cascade, des arcs-en-ciel de cent couleurs, des
sommets cinq fois plus hauts que n'importe quel autre sur terre. Des
océans aux eaux bleu-vert et des vagues se brisant sur des rochers de la
taille de montagnes. Des prairies herbeuses, des champs de fleurs
multicolores, des couleurs qu'elle n'avait jamais vues auparavant. Cet
endroit lui semblait quelque peu familier, mais comment le pourrait-il,
puisqu'il ne ressemblait à rien de ce qu'elle avait jamais vu ? Pourtant, elle
se sentait profondément chez elle.
« Pourquoi personne ne m'a parlé de cet endroit jusqu'à maintenant ? Je
pense que ce serait le discours du paradis ! »
Le charpentier lui sourit. "Ils ne vous l'ont pas dit parce qu'ils ne le
savent pas. Ils ne sont jamais venus ici."
279
"Que veux-tu dire?"
"Vous êtes le premier à visiter ce monde."
"Non," dit-elle, puis son visage s'empourpra. "Comment cela pourrait-il
être?"
"C'est à toi. Comme ton père t'a déjà construit cette cabane dans les
arbres, j'ai façonné cet endroit juste pour toi."
Nancy rayonnait. "Il nous a aussi donné nos propres mondes", a-t-elle
déclaré. « Aussi beau qu'il soit, le mien me semble parfait. Le Maître me
dit que chaque monde qu'il donne est fait sur mesure pour le récepteur.
« C'est tout pour moi ?
"Oui," dit le charpentier. "Aimez-vous?"
"Oh, je l'adore. Et je n'ai même pas commencé à l'explorer ! Merci. Oh,
merci." Elle le serra fort. Il prenait plaisir à son plaisir.
« Ce n'est pas l'endroit ultime que j'ai préparé pour toi, ma fille. Mais
c'est un début agréable, n'est-ce pas ?190
Dieu a construit en nous le désir de voir les merveilles de sa création lointaine. La
popularité de la science-fiction reflète ce désir. Visiter une convention Star Trek
montre comment cela, comme toute autre chose, peut devenir une religion de
substitution, mais la ferveur pointe vers une vérité : nous possédons un désir donné
par Dieu de connaître une plus grande intelligence et d'explorer ce qui se trouve au-
delà de nos horizons.
Dans le film Star Trek Generations, le personnage de Guinan parle au capitaine
Picard d'un endroit appelé le Nexus. Elle le décrit ainsi : « C'était comme être dans la
joie, comme si la joie était quelque chose de tangible, et on pouvait s'y envelopper
comme une couverture.
Je ne crois pas au Nexus. Mais je crois aux nouveaux cieux et à la Nouvelle Terre. À
quoi ressembleront les nouveaux cieux ? Comme être dans la joie, comme si la joie
était quelque chose de tangible, et que l'on pouvait s'y envelopper comme une
couverture.
Le romancier écossais George MacDonald a écrit à sa fille mourante : « Je vis en
attendant de grandes choses dans la vie qui mûrit pour moi et pour tous les miens,
quand nous aurons tout l'univers pour nous-mêmes, et serons de bons et joyeux
enfants serviables dans la grande maison. de notre père. Alors, ma chérie, toi, moi et
tous aurons une grande liberté avec laquelle le Christ rend libre - ouvrant sa main
pour nous envoyer comme des colombes blanches pour parcourir l'univers.191
280
Qu'est-ce que Dieu a fait dans les hauteurs des galaxies lointaines, jamais vu par
les yeux humains ? Un jour, nous contemplerons ces merveilles, les imprégnant
d'une admiration bouche bée. Et si cela ne suffit pas, nous pouvons voir des
merveilles que Dieu a retenues dans sa première création, des merveilles qui nous
feront nous émerveiller et nous mettre à genoux en adoration lorsque nous les
contemplerons dans la nouvelle création.
VIVRONS-NOUS DANS UN MONDE SPATIAL ?
La doctrine de la résurrection est une déclaration emphatique que nous occuperons
à jamais l'espace. Nous serons des êtres humains physiques vivant dans un univers
physique. Le Christ ressuscité a dit : « Touchez-moi et voyez ; un fantôme n'a ni
chair ni os, comme vous voyez que j'en ai » (Luc 24 :39). Il a marché sur Terre ; nous
marcherons sur Terre. Il occupait l'espace ; nous occuperons l'espace.
Nous sommes des créatures physiques finies, et cela signifie que nous devons
vivre dans l'espace et le temps. Où vivrions-nous d'autre ? Eden était dans l'espace
et le temps, et la Nouvelle Terre sera dans l'espace et le temps. Nous serons délivrés
de tout mal, mais l'espace n'est pas mal. C'est bon. Dieu l'a fait. C'est le
christoplatonisme qui essaie de nous persuader que quelque chose ne va pas avec
l'espace et le temps.
Un écrivain dit du Ciel : « Il est certainement justifié d'abandonner le schéma du
temps et de l'espace et de mettre à sa place une simultanéité divine.192 Cela a une
résonance aiguë, mais qu'est-ce que cela signifie? Que nous pouvons être à mille
endroits à la fois, faire dix mille choses différentes ? Ce sont les attributs du
Créateur, pas ceux de la créature. Il n'y a aucune preuve que nous puissions être à
plusieurs endroits à la fois. La promesse du Ciel n'est pas que nous devenions infinis,
ce serait devenir inhumain. C'est que nous serons de bien meilleurs humains finis
que nous ne l'avons jamais été. Même si nous sommes capables de nous déplacer
rapidement d'un endroit à un autre ou de faire passer nos molécules ressuscitées à
travers des objets solides, comme l'a fait Jésus ressuscité, nous serons toujours finis.
(Comme je l'ai déjà dit, je ne suis pas certain que nous aurons ce pouvoir, même si
c'est possible.)
Si nous prévoyons de nous réunir avec des amis, la question est « Où et quand ? »
Où est l'espace ; quand est le temps. Les trois portes du côté ouest de la Nouvelle
Jérusalem sont à un minimum de quatorze cents milles des portes du côté est. Si je
vous attends à une porte du côté ouest, vous ne me verrez pas si vous vous
présentez à une porte du côté est. (Même si les dimensions indiquées sont
figuratives, le principe reste le même.) Quand on sort de la porte de la ville, on ne
reste pas à l'intérieur. Les gens, même les ressuscités, ne peuvent être qu'à un seul

281
endroit à la fois. Il n'y a aucune suggestion que même Jésus ressuscité était à deux
endroits à la fois.
Nous ne cesserons pas d'explorer Et la fin de toutes nos explorations Sera d'arriver là
où nous avons commencé Et de connaître le lieu pour la première fois.
TS ELIOT
Un auteur dit : « Le temps et l'espace ne seront pas les mêmes que ceux connus ici
sur terre, et les relations seront d'un ordre différent. Cela étant, il est clair que la vie
de la nouvelle humanité dans leur les corps de gloire de la résurrection ne peuvent
être décrits qu'en termes symboliques."193 Mais quelle est la preuve biblique de
cette affirmation ? Les textes bibliques parlent du temps et de l'espace dans la
Nouvelle Terre de la même manière qu'ils en parlent ici et maintenant. En réduisant
la vie ressuscitée à des symboles, ne sapons-nous pas le sens de l'humanité, de la
Terre et de la résurrection ?
Jésus a parlé des parties les plus extrêmes ou des extrémités les plus éloignées du
ciel (Marc 13:27, LSG). Même le Ciel actuel semble occuper l'espace. Mais
certainement les nouveaux cieux et la Nouvelle Terre le feront. La résurrection
n'élimine pas l'espace et le temps ; il les rachète.
Dans les royaumes célestes, même les anges, que nous considérons comme des
esprits désincarnés, peuvent être gênés dans l'espace et dans le temps en raison de
combats avec des anges déchus (Daniel 10 :13). En d'autres termes, ils peuvent être
retardés (temps) avant d'arriver à une destination particulière (espace).
Les gens s'imaginent qu'ils rendent le paradis merveilleux quand ils disent qu'il
n'y a pas d'espace et de temps là-bas. (S'il n'y a pas d'espace, ce n'est même pas un
"là-bas".) En fait, ils font paraître Heaven complètement étranger et peu attrayant.
Nous ne voulons pas vivre dans un royaume - en fait, cela ne pourrait même pas être
un royaume - qui est dépourvu d'espace et de temps, pas plus qu'un poisson ne veut
vivre dans un royaume sans eau. Si le poisson pouvait penser, essayez de dire à l'un
d'eux : « Quand vous mourrez, vous irez pêcher au paradis et – n'est-ce pas génial ? –
il n'y aura pas d'eau ! Vous n'aurez pas de nageoires et vous ne nagerez pas. Et tu ne
mangeras pas parce que tu n'auras pas besoin de nourriture. Je parie que tu as hâte
d'y arriver !" Après avoir entendu nos déclarations christoplatoniciennes sur le Ciel,
dépouillé du sens de la résurrection, pas étonnant que nous et nos enfants ne
Sir Isaac Newton a dit de Dieu : « Il est éternel et infini, omnipotent et omniscient ;
c'est-à-dire que sa durée s'étend d'éternité en éternité ; sa présence d'infini en infini
»194 Dieu est celui « qui habite l'éternité » (Ésaïe 57 :15, LSG). Les créatures
habitent le temps. Jésus, en tant que Dieu-homme, habite les deux. En étant avec lui
sur la Nouvelle Terre, nous partagerons l'espace et le temps avec Dieu.
282
VIVRONS-NOUS LE TEMPS AU CIEL ?
Les Écritures disent : « Avec le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans
sont comme un jour » (2 Pierre 3:8). Cela signifie-t-il qu'il n'y aura pas de temps au
paradis ?
La compréhension naturelle d'une Nouvelle Terre est qu'elle existerait dans
l'espace et le temps, avec un futur qui se déroulerait progressivement, tout comme
maintenant. Pourtant, les gens disent à plusieurs reprises qu'il n'y aura "pas de
temps au paradis". Un théologien affirme : « Quel soulagement et quelle joie de
savoir qu'au ciel il n'y aura plus de temps.195 Un autre écrivain dit : « Le ciel sera un
endroit où le temps s'arrêtera.196
D'où viennent de telles idées ? Une traduction trompeuse dans la version King
James de la Bible dit qu'« il ne devrait plus y avoir de temps » (Apocalypse 10 :6).
C'est sur cette base que des théologiens comme Abraham Kuyper ont conclu qu'il n'y
aurait pas de temps au paradis. Mais d'autres versions traduisent correctement
cette phrase "Il n'y aura plus de retard !" (NIV, RSV"), ce qui signifie non pas que le
temps lui-même cessera mais qu'il ne reste plus de temps avant que le jugement de
Dieu ne soit exécuté.
D'autres personnes sont confuses parce qu'elles se souviennent de l'expression
« Le temps ne sera plus » et pensent que cela vient de la Bible. C'est en fait tiré d'un
hymne. Ironiquement, le même hymne parle de "Quand le matin se lève . . ." Les
mots matin et quand sont tous deux des références au temps.
L'hymne "Amazing Grace" de John Newton démontre une meilleure
compréhension du temps :
Quand nous avons été là dix mille ans, brillant comme le soleil,
Nous n'avons pas moins de jours pour chanter les louanges de Dieu, Que
lorsque nous avions commencé.197
Les Écritures contiennent de nombreuses autres preuves du temps passé au Ciel :
• Les habitants du ciel suivent les événements qui se produisent dans le
temps, jusqu'à se réjouir du moment où un pécheur sur Terre se repent
(Luc 15:7).
• Il est dit aux martyrs du ciel d'"attendre encore un peu" lorsqu'ils
demandent "combien de temps" avant que Christ ne juge les habitants de
la terre et venge le sang des martyrs (Apocalypse 6:10-11). Ceux qui sont
au paradis ne peuvent pas demander « combien de temps » ou se faire
dire « attendre encore un peu » à moins que le temps ne passe au paradis.

283
• Paul a parlé du ciel en termes de « les âges à venir » (Éphésiens 2:7). Il
ne parle pas seulement d'un âge futur mais d'âges (au pluriel).
• Le peuple de Dieu au Ciel « le sert jour et nuit dans son temple »
(Apocalypse 7 :15).
• L'arbre de vie sur la Nouvelle Terre « portera ses fruits chaque mois »
(Apocalypse 22 :2). Il y a des jours et des mois dans le ciel présent et
éternel.
• Dieu dit : « Les nouveaux cieux et la nouvelle terre que je crée dureront
devant moi... D'une Nouvelle Lune à l'autre et d'un Sabbat à l'autre, toute
l'humanité viendra se prosterner devant moi » (Esaïe 66 : 22-23). Les
Nouvelles Lunes et les Sabbats nécessitent la lune, le soleil et l'heure.
• Dieu a dit : « L'été et l'hiver, le jour et la nuit ne cesseront jamais »
(Genèse 8 :22). Ce n'était pas le résultat de la Malédiction ; c'était le
dessein original de Dieu.
• On nous dit qu'« il y eut un silence dans le ciel pendant environ une
demi-heure » (Apocalypse 8 :1).
• Le livre de l'Apocalypse montre les habitants actuels du Ciel opérant
dans le temps. Les descriptions de l'adoration incluent des actions
successives, telles que tomber sur le trône de Dieu et jeter des couronnes
devant lui (Apocalypse 4:10). Il y a une séquence d'événements; les
choses se passent les unes après les autres, pas toutes à la fois.
• Les habitants du Ciel chantent (Apocalypse 5:9-12). La musique au
paradis demande du temps. La mesure, le tempo et les silences sont tous
des composants essentiels de la musique, et chacun est lié au temps.
Certaines notes sont conservées plus longtemps que d'autres. Les
chansons ont un début, un milieu et une fin. Cela signifie qu'ils ont lieu
dans le temps.
Comment les Ecritures peuvent-elles être plus claires sur le temps passé au Ciel ?
(Jusqu'au silence au Paradis pendant une demi-heure.) Dire que nous existerons
hors du temps, c'est comme dire que nous saurons tout. Il confond l'éternité avec
l'infini. Nous vivrons pour l'éternité en tant qu'êtres finis. Dieu peut s'accommoder
de nous en se mettant dans le temps, mais nous ne pouvons pas nous accommoder
de lui en devenant intemporels. Ce n'est pas en nous de le faire parce que nous ne
sommes pas Dieu.
Les écrivains distinguent fréquemment les mots grecs kronos et kairos,
considérant le premier comme « temps humain » ou « quantité de temps » et le

284
second comme « temps de Dieu » ou « qualité du temps ». Il est suggéré que dans
l'éternité nous vivrons non plus en kronos mais en kairos. Cependant, ce que cela
signifie n'est pas clair. Vivrons-nous toujours dans une séquence chronologique, où
un mot, une étape ou un événement suit le précédent et est suivi du suivant ? La
réponse de la Bible \yes.
LE TEMPS EST-IL MAUVAIS OU BON ?
Un écrivain soutient : « La fin du monde est la fin des temps. Le temps cessera
d'exister. Le temps est une marque de l'état déchu du monde.198 Mais cela ne serait
vrai que si Adam et Eve existaient en dehors du temps – et ils n'existaient pas. Le
soleil se leva et se coucha dans leur monde parfait. Le sixième jour de la création a
été suivi d'un jour de repos. Le temps n'était pas une marque de l'état déchu du
monde.
Dieu connaît et peut accéder au passé et au futur aussi facilement que le présent.
Nous pouvons nous souvenir du passé et anticiper l'avenir, mais nous ne pouvons
vivre que dans le présent. Le temps est notre environnement. Tout comme un
poisson ne peut pas vivre en dehors de l'eau, nous ne pouvons pas vivre en dehors
du temps et de l'espace.
Un autre auteur dit : « Sur tout ce qui est sur terre plane l'ombre sombre du
temps.199 Mais l'ombre n'est pas le temps. L'ombre est la mort, qui est une perte de
ressources et d'opportunités. Les gens imaginent que le temps est un ennemi parce
que l'horloge semble se déplacer si lentement lorsque nous avons un traitement de
canal et si rapidement lorsque nous faisons ce que nous aimons. Mais le temps n'est
pas le problème, la Malédiction l'est. Le temps n'est pas l'ennemi, la mort l'est (1
Corinthiens 15:26). Le temps a précédé le péché et la malédiction. Lorsque la
malédiction est levée, le temps restera. Sans la malédiction, le temps ne jouera
jamais contre nous. On n'en manquera pas. Le temps apportera des gains, pas des
pertes. Le temps qui passe ne nous menacera plus. Cela apportera de nouvelles
aventures sans sentiment de perte pour ce qui doit se terminer.
Nous vivrons avec le temps, non plus sous sa pression. Quand nous verrons Dieu
face à face, le temps passera, mais nous serons perdus en lui. Nous serons occupés à
explorer son univers, à travailler sur des projets, à communier avec lui et les uns
avec les autres, à écouter et à raconter de belles histoires. Nous nous régalerons
avec le temps car cela fait partie de ce que Dieu appelle "très bien". C'est une
dimension dans laquelle nous jouirons de Dieu.
Quand nous disons au revoir au paradis, nous saurons que les gens ne mourront
pas avant de les voir ensuite. Le temps ne sera plus un sablier dans lequel les sables
passeront d'un passé limité à un avenir limité. Notre avenir sera illimité. Nous

285
n'aurons plus à « compter nos jours » (Psaume 90 :12) ou à racheter le temps, car le
temps ne sera pas une ressource décroissante sur le point de se terminer.
Le théologien Henry Berkhof anticipe que le temps lui-même sera ressuscité à ce
que Dieu l'a créé :
Le temps est le moule de notre existence humaine créée. Le péché a
conduit au fait que nous n'avons pas le temps, et que nous passons une
existence précipitée entre passé et futur. Mais la consommation en tant
que glorification de l'existence ne signifiera pas que nous sommes sortis
du temps et délivrés du temps, mais que le temps en tant que forme de
notre existence glorifiée sera également accompli et glorifié. La plénitude
parfaite signifie revivre dans la succession du passé, du présent et du
futur, mais de telle manière que le passé se déplace avec nous comme une
bénédiction et que le futur rayonne à travers le présent afin que nous
luttions sans agitation et nous reposions sans oisiveté, et de sorte que,
bien que toujours en progrès, nous sommes toujours à notre
destination.200
Le bouddhisme, qui ne connaît pas de résurrection, enseigne que le temps sera
éteint. Le christianisme, solidement basé sur une résurrection de dimensions
cosmiques, enseigne que le temps s'éternisera. Pendant trop longtemps, nous avons
permis à une hypothèse non biblique (« il n'y aura pas de temps au paradis »)
d'obscurcir la révélation biblique écrasante du contraire. Cela a servi les desseins de
Satan de déshumaniser le Ciel et de le séparer de l'existence que nous connaissons.
Puisque nous ne pouvons pas désirer ce que nous ne pouvons pas imaginer, ce
malentendu nous a privé du désir du Ciel.

286
CHAPITRE 27 :
LA NOUVELLE TERRE AURA-T-ELLE DU SOLEIL, DE LA LUNE,
DES OCÉANS ET DE LA MÉTÉO ?
Comme nous l'avons vu, il y aura une continuité directe entre cette terre et la
Nouvelle Terre. Mais la Bible comprend certains passages qui ont amené les gens à
croire que la Nouvelle Terre n'aura ni soleil, ni lune, ni mer. Est-ce que ce sera le cas
? Si oui, ne manquerons-nous pas ces aspects de notre vie actuelle ?
LA NOUVELLE TERRE AURA-T-ELLE UN SOLEIL ET UNE LUNE ?
Les gens qui pensent que la Nouvelle Terre n'aura pas de soleil et de lune se réfèrent
généralement à trois passages :
La ville n'a pas besoin du soleil ou de la lune pour briller sur elle, car la
gloire de Dieu lui donne la lumière, et l'Agneau est sa lampe. (Apocalypse
21:23)

Il n'y aura plus de nuit. Ils n'auront pas besoin de la lumière d'une lampe
ou de la lumière du soleil, car le Seigneur Dieu leur donnera la lumière.
(Apocalypse 22:5)

Le soleil ne sera plus votre lumière le jour, et l'éclat de la lune ne brillera


plus sur vous, car le Seigneur sera votre lumière éternelle, et votre Dieu
sera votre gloire. Votre soleil ne se couchera plus et votre lune ne
s'affaiblira plus ; le Seigneur sera ta lumière éternelle, et tes jours de
tristesse prendront fin. Alors tout ton peuple sera juste et il possédera le
pays pour toujours. (Esaïe 60:19-21)
Notez qu'aucun de ces versets ne dit réellement qu'il n'y aura plus de soleil ni de
lune. (Lisez-les attentivement.) Ils disent que la Nouvelle Jérusalem n'aura pas
besoin de leur lumière, car le soleil et la lune seront éclipsés par la gloire de Dieu. Le
troisième passage dit qu'au moment où le peuple de Dieu possédera la terre pour
toujours, le soleil ne se couchera pas et la lune ne s'affaiblira pas, mais ni l'un ni
l'autre ne dominera le ciel à cause de la lumière plus brillante de Dieu.
L'accent n'est pas mis sur l'élimination du soleil et de la lune, mais sur leur éclipse
par la plus grande lumière de Dieu. Qui a besoin d'une lampe de lecture pour se
tenir debout sous le soleil de midi ? Qui a besoin du soleil quand la lumière de la
présence de Dieu imprègne la ville ? Le soleil est local et limité, facilement masqué

287
par les nuages. La lumière de Dieu est universelle, omniprésente ; rien ne peut
l'obstruer.
Dieu lui-même sera la source de lumière pour la Nouvelle Jérusalem, restaurant le
modèle original qui existait dans Genèse 1 avant la création du soleil et de la lune. La
lumière a précédé les détenteurs de lumière, le soleil et la lune, et apparemment
l'être même de Dieu a fourni cette lumière (Genèse 1:3). Ainsi en sera-t-il à nouveau
– un autre exemple de la façon dont les derniers chapitres de la Bible rétablissent
quelque chose à partir des premiers chapitres.
Isaïe nous dit : « Le Seigneur sera votre lumière éternelle » (60 :19). Mais Jean va
plus loin en disant : « L'Agneau est sa lampe » (Apocalypse 21 :23). Jean nous dit
dans son Evangile que Jésus est « la vraie lumière qui éclaire tout homme » et la
lumière qui « brille dans les ténèbres, mais les ténèbres ne l'ont pas comprise »
(Jean 1:9,5). Il enregistre les paroles du Christ : « Je suis la lumière du monde. Celui
qui me suit ne marchera jamais dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie »
(Jean 8 :12). Et Jean voit ce qu'Esaïe ne pouvait pas : Le Dieu qui est la lumière de la
ville est le Messie lui-même.
Isaïe dit à Dieu : « Des nations viendront à ta lumière, et des rois à l'éclat de ton
aurore » (Ésaïe 60 :3). La Nouvelle Jérusalem sera une ville illuminée non seulement
par la sainteté de Dieu mais aussi par sa grâce.
N'Y AURA-T-IL PLUS DE COUCHER DE SOLEIL ?
Certaines personnes commentent : « Si la Nouvelle Terre est pleine de la lumière de
Dieu, cela signifie-t-il que nous ne verrons plus de levers et de couchers de soleil ?
Vous aimez les levers et couchers de soleil ? Êtes-vous déçu de penser que vous
pourriez ne plus en revoir? Notre soleil fait partie des innombrables milliards de
soleils. Je pense que nous verrons beaucoup plus de levers et couchers de soleil, sur
de nombreux mondes. Et quand nous regardons un de ces levers de soleil
spectaculaires, je ne pense pas que nous nous demanderons, qu'est-ce que je rate ?
Notez que le passage d'Apocalypse 22 :5 cité plus haut dit : « Il n'y aura plus de
nuit. Certaines personnes croient que c'est figuratif, parlant de la perfection morale
de la Nouvelle Terre. L'obscurité est associée au crime, au mal fait sous le couvert de
la nuit. L'obscurité est synonyme de voyageurs en détresse incapables de trouver
leur chemin. La prostitution, l'ivresse et l'adoration des idoles se produisaient
souvent la nuit. À l'ère moderne des lumières électriques, il est difficile de
comprendre la peur totale de voyager dans le noir et la menace d'être enfermé hors
des portes de la ville qui se fermeraient la nuit pour empêcher les voleurs, les
bandes de maraudeurs ou les soldats ennemis d'envahir une ville. Être en dehors de
la ville la nuit, c'était être extrêmement vulnérable. Ce ne sera plus.

288
Pourtant, les ténèbres ne sont pas mauvaises – Dieu les a créées avant la Chute
(Genèse 1:5). La nuit est également associée à des choses positives : passer du temps
avec la famille après une dure journée de travail, l'occasion de parler, de se reposer,
de dîner avec des êtres chers, de lire les Écritures et de prier.
Parce que Dieu a créé les premiers cieux célestes pour afficher sa gloire (Psaume
19 :1), lorsqu'il fera les nouveaux cieux célestes, ils accompliront cette mission
encore mieux. Cela signifie que nous devrons être en mesure de les voir. Si cela
nécessite des ténèbres, comme c'est le cas maintenant, alors nous aurons des
ténèbres, sinon sur Terre, alors quelque part d'où nous pourrons contempler la
gloire de Dieu dans les nouveaux cieux.
Je spécule, mais je ne crois pas que ces passages exigent une luminosité constante
et invariable, certainement pas en dehors de la Nouvelle Jérusalem. Il peut y avoir
une lumière diffuse ou un crépuscule, sans obscurité totale. La lumière peut être
constante dans la Ville Sainte mais pas nécessairement dans les villes et les pays en
dehors des portes de la ville.
Pour voir les nouveaux cieux, nous pourrions voyager de l'autre côté de la lune et
d'autres endroits où l'observation des étoiles n'est pas entravée par la lumière et la
distorsion atmosphérique. Imaginez la qualité des télescopes que les esprits
rachetés concevront et construiront. Nous pourrons peut-être visiter
d'innombrables planètes à partir desquelles les merveilles du ciel nocturne peuvent
être vues à la louange et à la gloire de Dieu.
Comment nos yeux pourront-ils tolérer la lumière éclatante de la Nouvelle
Jérusalem ? Nos nouveaux corps seront plus forts que nos actuels. Nous serons
conçus pour notre but le plus élevé, voir le visage de Dieu – plus brillant que le soleil
– sans être aveuglé. Plutôt que de nous détourner de cette Lumière, nous serons
attirés par elle.
Y AURA-T-IL DES OCÉANS ?
L'une des déclarations déroutantes – et décevantes pour beaucoup de gens – des
Écritures est que sur la Nouvelle Terre il n'y aura « plus de mer » (Apocalypse 21 :1).
Quand nous lisons cela, nous pensons qu'il n'y aura plus d'eaux chaudes et
invitantes, plus de surf, de bassins de marée, de plongée en apnée et de plaisir sur la
plage, et plus de merveilleuses créatures marines. C'est une mauvaise nouvelle.
Mais lorsque les Écritures disent « il n'y avait plus de mer », le sens principal est
qu'il n'y aura plus d'eaux froides et dangereuses qui séparent les nations, détruisent
les navires et noient nos proches. Il n'y aura plus de créatures engloutissant des
marins et plus d'eaux salées empoisonnées. C'est une bonne nouvelle.

289
Steven Lawson précise : « Pour les peuples anciens, la mer était effrayante et
redoutable, un monstre impressionnant, une tombe aquatique. Ils n'avaient aucune
boussole pour les guider en haute mer. Un jour nuageux, leurs navires étaient
absolument perdus sans les étoiles. ou le soleil pour les guider. Leurs frêles navires
étaient à la merci des tempêtes redoutables et furieuses de l'océan tumultueux. La
perte de vies humaines dans la mer était incalculable. La mer représentait donc une
vaste barrière pour les nations, les continents et les groupes de peuples ."201 Par
conséquent, la perspective de "plus de mer" était très positive pour les lecteurs
originaux du passage. Bien sûr, Dieu a créé les mers (Genèse 1:9-10). Comme tout ce
qu'il a fait, ils étaient très bons (Genèse 1:31). Mais la malédiction a eu un effet
dévastateur sur la création. Les mers telles que nous les connaissons aujourd'hui
sont mortelles pour la consommation humaine. Les mers créées à l'origine par Dieu
n'auraient sûrement pas empoisonné les gens s'ils en buvaient. Il semble probable
que la malédiction ait entraîné la contamination des océans, ainsi que la menace
pour la vie humaine des inondations, des raz-de-marée et des tsunamis.
Si un homme était seul, qu'il regarde les étoiles. Les rayons qui viennent de ces mondes
célestes, se sépareront entre lui et ce qu'il touche. On pourrait croire que l'atmosphère
a été rendue transparente avec ce dessin, pour donner à l'homme, dans les corps
célestes, la présence perpétuelle du sublime. Vu dans les rues des villes, comme ils sont
grands ! Si les étoiles apparaissaient une nuit dans mille ans, comment les hommes
croiraient-ils et adoreraient-ils ; et conservez pendant de nombreuses générations le
souvenir de la cité de Dieu qui avait été montrée ! Mais chaque nuit sortent ces envoyés
de la beauté, et illuminent l'univers de leur sourire admonestant.
RALPH WALDO EMERSON
Lawson suggère également qu'il n'y aura plus de mers parce que les mers telles
que nous les connaissons sont le résultat du jugement de Dieu à travers le déluge.
"De nombreux scientifiques chrétiens croient qu'avant le grand déluge du temps de
Noé, il n'y avait pas de mer. Mais lors du déluge, le fond des profondeurs s'est
ouvert, permettant la libération de grandes étendues d'eau, et le monde a été
inondé. Les océans se sont alors formés entre les masses terrestres renversées et les
mers sont devenues une barrière séparant ce que nous savons maintenant être des
continents, divisant davantage la race humaine.Sur la nouvelle terre, il semble qu'il
n'y aura pas de mer parce que la terre sera restaurée à sa splendeur originelle."202
On peut faire valoir qu'étant donné l'état déchu de la nature, les mers salées
fonctionnent comme un excellent antiseptique pour nettoyer la terre et rendre la vie
possible ici. Les mers salées purgent, nettoient et préservent la terre. Ils absorbent
et nettoient la pollution et les saletés qui y sont déversées.203 Sur la Nouvelle Terre,
un tel nettoyage ne sera plus nécessaire.
290
Même si ce passage signifie littéralement "plus d'océan", bien sûr, cela ne
nécessiterait pas l'absence de grandes étendues d'eau. L'Apocalypse nous dit qu'un
grand fleuve traverse la capitale (22 :1-2). Combien d'eau y aura-t-il en dehors de la
ville ? Les rivières qui coulent vont quelque part. On s'attendrait à des lacs. Certains
des lacs du monde sont immenses et ressemblent à des océans. La Nouvelle Terre
pourrait avoir des lacs encore plus grands, surtout s'ils n'ont pas d'océans dans
lesquels se jeter. D'immenses lacs pourraient, en effet, être des océans d'eau douce.
Une autre raison pour laquelle je crois que la Nouvelle Terre aura de grandes
étendues d'eau est que, comme je le dis au chapitre 39, les mêmes animaux qui
habitent notre planète actuelle habiteront la Nouvelle Terre. La plupart des espèces
animales vivent sous l'eau, pas sur terre, et la plupart d'entre elles vivent dans
l'océan. (Ce ne serait certainement pas un problème pour Dieu de refaçonner de
telles créatures pour vivre dans l'eau douce.)
Dans un passage qui contient certainement des références à la Nouvelle Terre,
dont des portions sont citées dans Apocalypse 21-22, Isaïe 60 dit de la Jérusalem
renouvelée, « la richesse sur les mers vous sera apportée, à vous la richesse des
nations viendra" (v. 5). Le passage continue en parlant d'îles habitées et de leurs
navires voyageant sur la mer : « Sûrement les îles me regardent ; en tête sont les
navires de Tarsis, amenant de loin vos fils, avec leur argent et leur or, à l'honneur du
Seigneur. ton Dieu" (v. 9). D'une manière ou d'une autre, le "plus de mer"
d'Apocalypse 21 et la "richesse des mers" et les grands navires qui les parcourent
dans Esaïe 60 sont compatibles.
En tant que personne qui aime faire de la plongée avec tuba, explorer les eaux
océaniques pendant des heures et s'émerveiller devant les poissons multicolores,
les grandes tortues de mer, les calmars, les raies et les anguilles, je sympathise avec
la résistance instinctive des gens aux mots "il n'y avait plus de mer. " J'ai vu des
centaines d'espèces de poissons différentes, certaines d'entre elles plus
spectaculaires que n'importe quelle créature terrestre. J'ai fait assez de plongée
pour savoir qu'il est exaltant, voire adorateur, d'être immergé dans un monde créé
par Dieu normalement hors de notre portée. Je me souviens d'une fois où j'ai fait de
la plongée avec une de mes filles, un ami et son fils. Soudain, nous avons entendu les
sons mélodiques des baleines qui s'appelaient. Les sons étaient si forts que nous
nous attendions à ce que des baleines apparaissent à tout moment. Nous flottions,
presque immobiles, écoutant juste la beauté et la puissance musicales qui défient les
mots.
Je prédis que la Nouvelle Terre comprendra de grandes étendues d'eau où nous
plongerons, peut-être sans bouteilles ni masques. Pouvez-vous imaginer retenir
votre souffle sans effort pendant des heures ? Imaginez de l'eau fraîche que nous
291
pouvons boire librement, de l'eau dans laquelle nous pouvons ouvrir de grands yeux
et jouer avec les créatures de Dieu des profondeurs. Au lieu d'eau salée, ce sera de
l'eau "douce" pure, rafraîchissante et vivifiante, tout comme l'eau de mer que la
noble souris Reepicheep a trouvée dans les vagues près du pays asiatique.204
Y AURA-T-IL DES SAISONS ET DES TEMPS VARIANTES ?
Certaines personnes n'ont jamais pensé au temps du Ciel parce qu'elles ne pensent
pas au Ciel comme à un endroit réel, certainement pas sur la Nouvelle Terre. Ou ils
supposent que la Nouvelle Terre aura un soleil radieux, pas de nuages, pas de pluie. .
. toujours.
Dans un passage qui promet le sauvetage, la sécurité et plus de famine ou de peur
pour son peuple, Dieu dit : « Je les bénirai ainsi que les lieux entourant ma colline.
J'enverrai des averses en saison ; il y aura des averses de bénédiction. les arbres des
champs donneront leurs fruits et la terre donnera ses récoltes » (Ézéchiel 34 :26-
27).
La pluie est-elle une mauvaise chose ? Non c'est bon. Nous verrons des arbres
porter des fruits sur la Nouvelle Terre. Est-ce qu'il pleuvra dessus ? Probablement.
La pluie se transformera-t-elle en neige en altitude? Pourquoi pas? S'il y a de la
neige, les gens vont-ils jouer dedans, lancer des boules de neige, faire de la luge sur
les pentes ? Bien sûr. Tout comme les ressuscités auront toujours des yeux, des
oreilles et des pieds, une Terre ressuscitée aura de la pluie, de la neige et du vent.
Alors que j'écris ces mots par une froide journée de décembre, un vent fort souffle.
Des arbres presque nus abandonnent leurs dernières feuilles. Une rangée d'arbres
de cinquante pieds de haut, d'un vert bleuté époustouflant, se courbe et s'agite. C'est
un spectacle puissant et magnifique qui me pousse à adorer Dieu. Nous attendons
notre première neige d'hiver. Le sentiment de chaleur et de sérénité ici dans la
protection de notre maison est merveilleux. Cela me fait réfléchir à la main
protectrice, protectrice et sûre de Dieu. J'ai souvent eu des sentiments similaires
lors d'orages violents. La foudre, le tonnerre, la pluie et la neige déclarent tous la
grandeur de Dieu (Job 37:3-6). Y a-t-il une raison de conclure que de telles choses ne
feront pas partie de la Nouvelle Terre ? Rien. Bien sûr, personne ne mourra ou ne
sera blessé par un tel temps. Personne ne périra dans une inondation ou ne sera tué
par la foudre, tout comme personne ne se noiera dans le fleuve de la vie.
Lorsque nous vivons sur la Nouvelle Terre, pourrions-nous faire de la randonnée
dans une tempête de neige sans craindre un traumatisme ou la mort ? Pourrions-
nous sauter d'une falaise dans une rivière à trois cents pieds plus bas ? Pourrions-
nous nous tenir dans un champ ouvert dans des éclairs fulgurants et un tonnerre
rugissant et ressentir l'euphorie de la main puissante de Dieu ? La Nouvelle Terre

292
doit-elle être apprivoisée, dépouillée de hauts sommets, de déserts, de cascades et
d'orages parce que ceux-ci causent parfois douleur et mort dans ce monde ? La
nature, y compris les variations climatiques, sera une source de joie et de plaisir, pas
de destruction. Si nous sommes maintenant émerveillés par les merveilles de la
grande création de Dieu, nous serons encore plus étonnés par les plus grandes
merveilles de cette plus grande création.
J'aime les saisons, chacune d'elles. L'air frais de l'automne, les jaunes, les oranges
et les rouges brillants, le long adieu à l'été. Les couvertures de neige de l'hiver, la
fraîcheur et la beauté éclatante du printemps, la chaleur invitante de l'été. De qui
sont-ils tous ? « Dieu, qui donne les pluies d'automne et de printemps en saison »
(Jérémie 5 :24).
Y aura-t-il encore des saisons sur la Nouvelle Terre ? Pourquoi n'y en aurait-il pas
? Certaines personnes soutiennent que parce que l'automne et l'hiver sont sur le
point de mourir, nous ne les connaîtrons pas au paradis car il n'y aura pas de mort
là-bas. Je ne suis pas convaincu que les saisons et leurs beautés distinctives soient le
résultat de l'automne. Dieu est dépeint comme le Créateur des saisons, et on ne nous
dit pas qu'elles n'étaient pas antérieures à la Chute (Genèse 8:22). Le "plus de mort"
d'Apocalypse 21 s'applique aux créatures vivantes, aux personnes et aux animaux,
mais pas nécessairement à toute la végétation. Même si c'est le cas, Dieu peut
certainement créer un cycle de beauté saisonnière en dehors de la mort.
ALLONS-NOUS MANQUER DES CHOSES DE L'ANCIENNE TERRE ?
Avez-vous déjà acheté un billet en classe économique pour un vol, mais en raison
d'une surréservation ou pour une autre raison, vous avez été surclassé en première
classe ? Avez-vous regretté la mise à niveau ? Avez-vous passé votre temps à vous
demander, qu'est-ce que je rate en n'étant pas à l'arrière de l'avion ?
Les passifs de la classe économique sont supprimés en première classe, mais pas
les actifs. Vous passez de peu d'espace pour les jambes à beaucoup d'espace pour les
jambes, d'une chaise adéquate à une chaise confortable, peut-être même avec un
repose-pieds. Plutôt qu'un simple sandwich, vous obtenez un repas, dans de vraies
assiettes. Les agents de bord continuent de remplir votre tasse, vous offrent un bon
dessert et vous offrent une serviette chaude. En d'autres termes, ce n'est pas
seulement que les inconvénients des sièges économiques sont minimisés ; c'est que
toutes les bonnes choses sont améliorées.
La mise à niveau de l'ancienne Terre vers la Nouvelle Terre sera largement
supérieure à celle de l'économie à la première classe. (Cela peut ressembler
davantage à un surclassement en première classe depuis la soute à bagages.) Fini le

293
péché, la malédiction, la mort et la souffrance. À tous égards, nous reconnaîtrons
que la Nouvelle Terre est meilleure – en aucun cas elle ne pourrait être pire.
Si nous manquions quelque chose de nos anciennes vies et de l'ancienne Terre,
cela nous serait disponible sur la Nouvelle Terre. Pourquoi? Parce que nous
expérimenterons tout ce que Dieu veut pour nous. Il nous façonne pour vouloir
précisément ce qu'il nous donnera, donc ce qu'il nous donne sera exactement ce que
nous voulons.

294
SECTION NEUF

À QUOI RESSEMBLE NOTRE VIE ?

295
CHAPITRE 28 :
SERONS-NOUS NOUS-MÊMES ?
Dans le roman A Christmas Carol de Dickens, Ebenezer Scrooge a été terrifié
lorsqu'il a vu un fantôme.
"Qui es-tu?" a demandé Scrooge.
"Demandez-moi qui j'étais," répondit le fantôme.
« Qui étiez-vous alors ? » dit Scrooge. . . .
"Dans la vie j'étais ton partenaire, Jacob Marley"205

Les esprits désincarnés ne sont plus ce qu'ils étaient. La continuité de l'identité


exige finalement la résurrection corporelle.
Dans le film 2010, David Bowman apparaît sous une forme fantomatique.
Lorsqu'on lui demande qui il est, il répond : "J'étais David Bowman."
À moins que nous ne saisissions la résurrection, nous ne croirons pas que nous
continuerons à être nous-mêmes dans l'au-delà. Nous sommes des êtres physiques.
Si le Ciel éternel est un état désincarné, alors notre humanité sera soit diminuée soit
transcendée, et nous ne serons plus jamais nous-mêmes après notre mort.
Comparez Jacob Marley et David Bowman avec Job et Jésus. Job a dit : « Dans ma
chair je verrai Dieu ;... Moi, et pas un autre » (Job 19 :26-27). Le Christ ressuscité a
dit: "Regardez mes mains et mes pieds. C'est moi-même] Touchez-moi et voyez; un
fantôme n'a ni chair ni os, comme vous voyez que j'en ai" (Luc 24:39).
Jésus a appelé les gens au ciel par leur nom, y compris Lazare dans le ciel actuel
(Luc 16:25) et Abraham, Isaac et Jacob dans le ciel éternel (Matthieu 8:11). Un nom
dénote une identité distincte, un individu. Le fait que les gens au Ciel puissent être
appelés par le même nom qu'ils avaient sur Terre démontre qu'ils restent les
mêmes. Au paradis, je serai Randy Alcorn – sans les mauvais côtés – pour toujours.
Si vous connaissez Jésus, vous serez vous—sans les mauvais côtés—pour toujours.
SERONS-NOUS UNIQUES ?
Tout comme notre code génétique et nos empreintes digitales sont désormais
uniques, nous devrions nous attendre à la même chose de notre nouveau corps.
L'identité individuelle est un aspect essentiel de la personnalité. Dieu est le créateur
des identités et des personnalités individuelles. Il ne fait pas deux flocons de neige,
et encore moins deux personnes identiques. Même les "jumeaux identiques" ne sont

296
pas identiques. L'individualité a précédé le péché et la malédiction. L'individualité
était le plan de Dieu depuis le début.
Les habitants du ciel ne se réjouissent pas simplement des multitudes sans nom
qui viennent à Dieu. Ils se réjouissent pour chaque personne (Luc 15:4-7,10). C'est
une affirmation puissante de la vision du Ciel de chaque personne comme un
individu séparé dont la vie est observée et soignée une à la fois.
Lorsque Moïse et Élie sont apparus du ciel pour se tenir avec Christ lors de sa
transfiguration, les disciples avec Christ ont reconnu Moïse et Élie comme les
individus distincts qu'ils étaient, les mêmes hommes qu'ils étaient sur Terre,
imprégnés de sainteté.
Quand on nous dit que nous allons nous asseoir à un banquet et manger avec
Abraham et Isaac et d'autres, nous serons assis, mangerons à côté, parlerons et
rirons non pas avec une assemblée générale, mais avec des individus particuliers
(Matthieu 8 :11).
Dans son livre The Problem of Pain, CS Lewis a exprimé son admiration devant la
diversité avec laquelle Dieu nous a créés : « S'il n'avait aucune utilité pour toutes ces
différences, je ne vois pas pourquoi il aurait créé plus d'âmes qu'une... Votre âme a
une forme curieuse car c'est un creux fait pour s'adapter à un renflement particulier
dans les contours infinis de la substance divine, ou une clé pour déverrouiller l'une
des portes de la maison avec de nombreux manoirs. Car ce n'est pas l'humanité dans
l'abstrait. qui doit être sauvé, mais vous—vous, le lecteur individuel, John Stubbs ou
Janet Smith.... Votre place au paradis semblera faite pour vous et vous seul, parce
que vous avez été fait pour elle—faite pour elle couture par point comme un gant
est fait pour une main."206
Qu'est-ce qui vous fait rire ? Ce n'est pas seulement votre corps, mais aussi votre
mémoire, vos traits de personnalité, vos dons, vos passions, vos préférences et vos
intérêts. Dans la résurrection finale, je crois que toutes ces facettes seront
restaurées et amplifiées, non ternies par le péché et la malédiction.
Vous souvenez-vous d'un moment où vous vous sentiez vraiment bien dans votre
peau ? Pas dans l'orgueil ou l'arrogance, mais quand vous avez senti que vous
honoriez Dieu, aidiez les nécessiteux, étiez fidèle, humble et dévoué, comme Jésus ?
Vous souvenez-vous quand vous avez encouragé quelqu'un ? quand vous avez
connu qui vous étiez censé être ? quand vous couriez, nageiez ou travailliez et que
vous vous sentiez assez fort pour continuer éternellement (même si plus tard vous
pouviez à peine sortir du lit) ? C'était un petit avant-goût de qui tu seras au paradis.
Comme CS Lewis l'a exprimé dans sa trilogie spatiale, nous sommes devenus des
versions « tordues » (pécheresses) de ce que Dieu avait prévu. Votre tromperie,
297
votre paresse, votre luxure, votre surdité, votre handicap et votre maladie ne sont
pas le vrai vous. Ce sont des perversions temporaires qui seront éliminées. Ce sont
les cancers que le Grand Médecin retirera chirurgicalement. Son œuvre rédemptrice
est telle qu'ils ne reviendront plus jamais.
Lorsque vous serez sur la Nouvelle Terre, pour la première fois, vous serez la
personne que Dieu vous a créée.
DEVIENDRONS-NOUS DES ANGES ?
On me demande souvent si les gens, en particulier les enfants, deviennent des anges
lorsqu'ils meurent. La réponse est non. La mort est le déplacement d'une même
personne d'un endroit à un autre. Le lieu change, mais la personne reste la même. La
même personne qui s'absente de son corps devient présente avec le Seigneur (2
Corinthiens 5:8). La personne qui part est celle qui va être avec Christ (Philippiens
1:23).
Les anges sont des anges. Les humains sont des humains. Les anges sont des êtres
avec leurs propres histoires et souvenirs, avec des identités distinctes, reflétées par
le fait qu'ils ont des noms personnels, tels que Michael et Gabriel. Sous la direction
de Dieu, ils nous servent sur Terre (Hébreux 1:14). Michael l'archange sert sous
Dieu, et les autres anges, dans diverses positions, servent sous Michael (Daniel
10:13; Apocalypse 12:7). Au Ciel, les êtres humains gouverneront les anges (1
Corinthiens 6 :2-3).
Le fait que les anges nous aient servi sur Terre rendra leur rencontre au Ciel
particulièrement fascinante. Ils ont peut-être été avec nous depuis l'enfance, nous
protégeant, se tenant à nos côtés, faisant tout ce qu'ils pouvaient en notre nom
(Matthieu 18:10). Ils ont peut-être été témoins de pratiquement chaque instant de
notre vie. A part Dieu lui-même, personne ne pouvait mieux nous connaître.
À quoi ressemblera-t-il non seulement de les voir nous faire visiter le Ciel
intermédiaire, mais aussi de marcher et de parler avec eux sur la Nouvelle Terre ?
Quelles histoires vont-ils nous raconter, y compris ce qui s'est réellement passé ce
jour-là au bord du lac il y a trente-cinq ans où nous avons failli nous noyer ? Ils nous
ont protégés, se sont livrés à une bataille féroce pour nous, ont servi d'agents de
Dieu en réponse aux prières. Comme ce sera formidable d'apprendre à connaître ces
brillantes créatures anciennes qui ont vécu avec Dieu depuis leur création. Nous les
consulterons autant que nous les conseillerons, sachant qu'eux aussi peuvent
apprendre de nous, porteurs d'image de Dieu. Un ange qui nous gardait sera-t-il
placé sous notre direction ?
Si nous croyions vraiment que les anges étaient avec nous au quotidien, ici et
maintenant, cela ne nous motiverait-il pas à faire des choix plus judicieux ? Ne
298
ressentirions-nous pas une responsabilité envers les êtres saints qui nous servent
en tant que représentants de Dieu ?
Malgré ce que disent certains livres populaires, il n'y a aucune base biblique pour
essayer d'entrer en contact avec les anges maintenant. Nous devons demander la
sagesse à Dieu, et non aux anges (Jacques 1:5). Comme le disent les Écritures et
comme je le décris dans mes romans Dominion, LordFoulgrin's Letters et The
Ishbane Conspiracy, les serviteurs de Satan peuvent « se déguiser en serviteurs de la
justice » et nous apporter des messages qui semblent être de Dieu mais qui ne le
sont pas (2 Corinthiens 11 :15 ).
Néanmoins, parce que les Ecritures enseignent qu'un ou plusieurs des anges de
Dieu peuvent être dans la pièce avec moi maintenant, de temps en temps je dis
"Merci" à haute voix. Et parfois j'ajoute : « J'ai hâte de vous rencontrer. J'ai hâte
d'entendre leurs histoires.
Nous ne serons pas des anges, mais nous serons avec des anges et ce sera bien
mieux.
AURONS-NOUS DES ÉMOTIONS ?
Dans les Écritures, il est dit que Dieu aime, aime, rit, prend plaisir et se réjouit, ainsi
qu'il est en colère, heureux, jaloux et heureux. Plutôt que de considérer ces actions
et ces descripteurs comme de simples anthropomorphismes, nous devrions
considérer que nos émotions sont dérivées de celles de Dieu. Alors que nous
devrions toujours éviter de créer Dieu à notre image, le fait demeure que nous
sommes créés à la sienne. Par conséquent, nos émotions sont le reflet et parfois (à
cause de notre péché) une distorsion des émotions de Dieu. Être comme Dieu
signifie avoir et exprimer des émotions. Par conséquent, nous devrions nous
attendre à ce qu'au Ciel des émotions existent pour la gloire de Dieu et notre bien.
Au Ciel, nous exercerons non seulement l'intellect mais aussi les émotions
(Apocalypse 6 :10 ; 7 :10). Même les anges réagissent émotionnellement
(Apocalypse 7 :11-12 ; 18 :1-2-24). Les émotions font partie de notre humanité
créée par Dieu, et non un bagage de péché à détruire. Nous devons anticiper des
émotions pures et précisément informées guidées par la réalité. Nos émotions
présentes sont faussées par le péché, mais elles en seront délivrées.
Allons-nous pleurer au paradis ? La Bible dit : « Il essuiera toute larme de leurs
yeux ; et il n'y aura plus de mort ; il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur »
(Apocalypse 21 :4, NASB, italiques ajoutés). Ce sont les larmes de souffrance pour le
péché et la mort, les larmes des opprimés, les cris des pauvres, des veuves, des
orphelins, des enfants à naître et des persécutés. Dieu essuiera les larmes de
l'injustice raciale. De tels pleurs ne seront plus.
299
Le verset traite principalement non pas des larmes en soi, mais des larmes
provenant de l'injustice et du chagrin. Par conséquent, nous pourrions verser des
larmes de joie au Ciel. Pouvez-vous imaginer la joie inonder vos yeux lorsque vous
rencontrez le Christ, par exemple, et lorsque vous êtes réuni avec des êtres chers ? Je
peux.
Nous savons que les gens au Ciel ont beaucoup de sentiments, tous bons. On nous
parle de banquets, de fêtes et de chants. Les gens riront là-bas (Luc 6:21). Se régaler,
chanter et se réjouir impliquent des sentiments. Les sentiments ne font pas partie de
la malédiction ; ils font partie de la façon dont Dieu a créé les êtres humains depuis
le début. Nos émotions présentes sont courbées par le péché, mais elles seront à
nouveau redressées pour toujours lorsque Dieu enlèvera la malédiction.
Beaucoup de gens ont du mal avec leurs sentiments. Au paradis, nous serons
libres de ressentir intensément, sans jamais avoir peur de nos sentiments.
Un écrivain dit de notre vie au paradis : « Nous vivrons sur un plan perpétuel et
exaltant semblable au sentiment que nous avons maintenant lorsque nous crions
« Oui ! » à une grande victoire"207 Je ne suis pas si sûr. Vivre constamment à un
paroxysme d'euphorie éclipserait les moments spéciaux de joie. Certes, au Ciel, nous
n'éprouverons pas de tristesse, mais cela n'exige pas que la joie de chaque instant
soit exactement égale au reste. Nos émotions seront-elles parfois plus intenses que
d'autres ? Je crois qu'ils le feront. Nous faisons l'expérience d'un flux et d'un reflux
dans nos vies. Ce rythme fait partie du fait d'être humain et fini, et nous serons
toujours les deux.
AURONS-NOUS DES ENVIES ?
Nous aurons beaucoup de désirs au Ciel, mais ce ne seront pas des désirs impies.
Tout ce que nous voulons sera bon. Nos désirs plairont à Dieu. Tout ira bien dans le
monde, rien d'interdit. Lorsqu'un père cuisine des steaks sur le barbecue, il veut que
sa famille les écoute grésiller et désire avec impatience les manger. Dieu a créé nos
désirs et chaque objet que nous désirons. Il adore quand nous avons l'eau à la
bouche pour ce qu'il nous a préparé. Quand nous l'apprécierons, nous
l'apprécierons.
L'une des plus grandes choses au sujet du paradis est que nous n'aurons plus à
combattre nos désirs. Ils seront toujours purs, attentifs à leurs propres objets. Nous
apprécierons la nourriture sans gourmandise et sans troubles alimentaires. Nous
exprimerons de l'admiration et de l'affection sans convoitise, fornication ou
trahison. Ceux-là n'existeront tout simplement pas.
J'ai essayé d'exprimer cela dans mon roman Safely Home. Lorsqu'un des
personnages atteint le Paradis, il a une conversation avec le Roi : « J'ai l'impression
300
de boire à la Source du ruisseau. Est-ce que cela veut dire que je n'aurai plus envie ?
Le Roi – la Source – répond : « Vous aurez le doux désir du désir qui peut être
satisfait et le sera, encore et encore et encore. [Le Ciel] n'est pas l'absence de désir
mais son accomplissement. Le Ciel n'est pas l'absence de démangeaisons ; c'est la
grattage satisfaisant pour chaque démangeaison."208
Peu de temps après avoir terminé un repas, nous commençons à attendre le
suivant avec impatience. Quand une balade amusante est terminée, nous voulons
recommencer. L'anticipation, le désir, est une grande partie de la joie. Puisque nous
serons des ressuscités dans un univers ressuscité, pourquoi cela changerait-il ?
Le christianisme est unique dans sa perspective de nos désirs, enseignant qu'ils
seront sanctifiés et accomplis sur la Nouvelle Terre. Inversement, le concept
bouddhiste de délivrance enseigne qu'un jour les désirs des gens seront éliminés.
C'est radicalement différent. Le christianisme enseigne que Jésus ôte nos péchés
tout en rachetant nos désirs. Le désir est une partie essentielle de l'humanité, une
partie que Dieu a construite dans les gens avant que le péché ne projette son ombre
noire sur la terre. J'ai hâte d'avoir mes désirs rachetés. (Même maintenant, en tant
qu'enfants rachetés de Dieu, nous avons des goûts ou ça, n'est-ce pas ?)
Quand Christ m'appellera à la maison, j'irai avec la joie d'un garçon qui s'éloigne de
l'école.
ADONIRAM JUDSON
Ne serait-il pas merveilleux d'être libéré de l'incertitude quant à nos désirs ? Nous
nous demandons souvent, est-ce bon ou mauvais pour moi de vouloir cette chose ou
cette récompense ou son approbation ou son appréciation ? Parfois, je ne sais pas
quels désirs sont justes et lesquels ne le sont pas. 1 long à être libéré de l'incertitude
et du doute. J'aspire à être capable de toujours vouloir ce qui est bon et juste.
Dans The Last Battle de CS Lewis, ses personnages arrivent à New Narnia. Lucy
dit: "J'ai le sentiment que nous sommes dans le pays où tout est permis."209
Augustin a exprimé une pensée similaire : "Aimez Dieu et faites ce qu'il vous
plaît."210 Nous aimerons Dieu de tout notre cœur et par conséquent, nous ne
voudrons faire que ce qui lui plaît.
Dieu a placé une seule restriction sur Adam et Eve en Eden, et quand ils l'ont
ignoré, l'univers s'est effondré. Sur la Nouvelle Terre, ce test ne sera plus devant
nous. La loi de Dieu, l'expression de ses attributs, sera écrite dans nos cœurs
(Hébreux 8 :10). Aucune règle ne sera nécessaire, car nos cœurs seront livrés à Dieu.
David a dit : « Faites-vous plaisir dans le Seigneur et il vous donnera les désirs de
votre cœur » (Psaume 37 :4). Pourquoi? Parce que lorsque nous nous délectons de

301
Dieu et demeurons en lui, tout ce que nous voulons sera exactement ce qu'il veut
pour nous.
Ce que nous devons faire sera enfin identique à ce que nous voulons faire. Il n'y
aura pas de différence entre le devoir et la joie.
ALLONS-NOUS MAINTENIR NOS PROPRES IDENTITÉ ?
Tu seras toi au Paradis. Qui d'autre serais-tu ? Si Bob, un homme sur Terre, n'est
plus Bob lorsqu'il arrive au Ciel, alors, en fait, Bob n'est pas allé au Ciel. Si quand
j'arrive au Ciel je ne suis pas la même personne avec la même identité, la même
histoire et la même mémoire, alors je ne suis pas allé au Ciel.
Le Jésus ressuscité n'est pas devenu quelqu'un d'autre ; il est resté ce qu'il était
avant sa résurrection : « C'est moi-même ! (Luc 24 :39). Dans l'Évangile de Jean,
Jésus traite avec Marie, Thomas et Pierre de manière très personnelle, en s'appuyant
sur sa connaissance antérieure d'eux (Jean 20 :10-18, 24-29 ; 21 :15-22). Ses
connaissances et ses relations de son état pré-ressuscité se sont poursuivies. Quand
Thomas a dit : « Mon Seigneur et mon Dieu », il savait qu'il parlait au même Jésus
qu'il avait suivi. Quand Jean a dit : « C'est le Seigneur », il voulait dire : « C'est
vraiment lui, le Jésus que nous avons connu » (Jean 21 :4-7).
Si nous n'étions pas nous-mêmes dans l'au-delà, alors nous ne pourrions pas être
tenus responsables de ce que nous avons fait dans cette vie. Le Jugement n'aurait
aucun sens. Si Barbara n'est plus Barbara, elle ne peut pas être récompensée ou
tenue responsable de tout ce que Barbara a fait. Elle devrait dire : « Mais ce n'était
pas moi. Les doctrines du jugement et des récompenses éternelles dépendent du fait
que les gens conservent leur identité distincte de cette vie à l'autre.
Bruce Milne écrit : « Nous pouvons bannir toute peur d'être absorbés dans le
'Tout' que le bouddhisme tient devant nous, ou de nous réincarner dans une autre
forme de vie comme dans la perspective post-mortem de l'hindouisme... Le moi avec
lequel nous étions. doté par le Créateur dans son don de vie pour nous, le moi dont
la valeur a été garantie pour toujours dans l'auto-substitution de Dieu pour nous sur
la croix, ce moi durera dans l'éternité. La mort ne peut pas nous détruire.211
Certaines personnes lisent « vous pouvez participer à la nature divine » (2 Pierre
1:4) et imaginent que nous deviendrons tous indiscernables de Dieu. Mais imaginer
que nous allons perdre notre identité personnelle est une croyance hindoue, pas
chrétienne. Le verset de 2 Pierre signifie que nous sommes couverts de la justice de
Christ. Nous participerons à la sainteté de Dieu tout en conservant pleinement notre
individualité conçue par Dieu.

302
Notre histoire et notre identité personnelles perdureront d'une Terre à l'autre. "
'Comme les nouveaux cieux et la nouvelle terre que je fais dureront devant moi,'
déclare le Seigneur, 'ainsi durera ton nom et ta postérité'" (Isaïe 66:22). Jésus dit à
ses disciples : « Je ne boirai plus de ce fruit de la vigne jusqu'au jour où je le boirai de
nouveau avec vous dans le royaume de mon Père » (Matthieu 26 :29, italiques
ajoutés). Le même Jésus boira le même vin avec les mêmes disciples. Ce n'est pas
que ce qui était nous communiera avec ce qui était autrefois Abraham, Isaac et
Jacob. Au contraire, nous, le même peuple mais entièrement purifié, mangerons à
table avec le seul et unique Abraham, Isaac et Jacob (Matthieu 8 :11).
Au Ciel, serons-nous appelés par nos noms actuels ? Les noms des enfants de Dieu
sont écrits dans le Livre de Vie de l'Agneau (Apocalypse 20 :15 ; 21 :27). Je crois que
ce sont nos noms terrestres. Dieu a reconnu comme valides les noms qu'Adam a
donnés aux animaux. Dieu appelle les gens par leurs noms terrestres, les noms
donnés par leurs parents. Il appelle les gens au Ciel par ces mêmes noms—Abraham,
Isaac et Jacob, par exemple. Les noms des douze fils d'Israël et des apôtres,
apparemment les mêmes noms sous lesquels nous les connaissons, sont écrits sur
les portes de la ville et les fondations de ses murs (Apocalypse 21 :12-14). Nos noms
reflètent notre individualité. Avoir le même nom écrit au Ciel que le nôtre sur Terre
parle de la continuité entre cette vie et la suivante.
En plus de nos noms terrestres, nous recevrons de nouveaux noms au ciel (Ésaïe
62 :2 ; 65 :15 ; Apocalypse 2 :17 ; 3 :12). Les nouveaux noms n'invalident pas les
anciens. Beaucoup de gens avaient plusieurs noms dans les Écritures : Jacob est
aussi Israël ; Simon est aussi Pierre ; Saul est aussi Paul.
Imaginez une belle roseraie. Il a été parfaitement conçu et cultivé. Mais les rosiers
deviennent malades. Le jardin devient une masse enchevêtrée. C'est un vestige triste
et détérioré du glorieux jardin qu'il était autrefois. Le jardinier décide alors de
reconquérir son jardin. Jour après jour, il taille, arrose et fertilise chaque buisson.
Son désir n'est pas simplement de redonner au jardin sa beauté originelle ; c'est
pour le rendre bien plus beau que jamais.
Lorsque le jardinier a terminé et que les roses sont florissantes, belles et
parfumées, la roseraie est-elle la même qu'avant ? Chaque rose individuelle est-elle
la même? Oui et non. C'est la même roseraie, restaurée dans sa beauté d'antan et au-
delà. Pourtant, à y regarder, il est difficile de croire que ce sont les mêmes roses qui
étaient autrefois un désordre flétri et enchevêtré.
Ceci est une image de la création, de la chute et de la résurrection. Quand Dieu
aura fini, nous serons nous-mêmes sans péché, ce qui signifie que nous serons le
meilleur possible.

303
NOUS PERDRONS-NOUS ?
Un homme m'a écrit pour exprimer sa peur de perdre son identité au Ciel : « Est-ce
qu'être comme Jésus signifiera l'effacement de soi ? Il avait peur que nous soyons
tous pareils, que lui et ses précieux amis perdent leurs traits distinctifs et leurs
excentricités qui les rendent spéciaux. Mais il n'a pas besoin de s'inquiéter. Nous
pouvons tous ressembler à Jésus dans le caractère tout en restant très différents les
uns des autres dans la personnalité.
Le caractère distinctif est la création de Dieu, pas celle de Satan. Ce qui nous rend
unique survivra. En fait, une grande partie de notre unicité peut être découverte
pour la première fois.
À la toute fin du Christianisme pur, CS Lewis écrit : « Jusqu'à ce que vous lui ayez
abandonné votre moi, vous n'aurez pas de vrai moi. La similitude se trouve le plus
parmi les hommes les plus « naturels », pas parmi ceux qui se soumettent à Christ.
Comme tous les grands tyrans et conquérants ont été monotones, comme les saints
sont glorieusement différents... Rien en vous qui n'est pas mort ne sera jamais
ressuscité d'entre les morts. Cherchez par vous-même, et vous trouverez dans le
long ne courez que la haine, la solitude, le désespoir, la rage, la ruine et la décadence.
Mais cherchez Christ et vous le trouverez, et avec lui tout le reste jeté dedans. "212

304
CHAPITRE 29 :
À QUOI RESSEMBLERA NOTRE CORPS ?
Comme nous l'avons vu au chapitre 11, nos corps ressuscités seront de vrais corps
physiques, tout comme le Christ l'était et l'est. Mais à quoi ressemblera notre corps ?
Comment fonctionneront-ils ?
Nos corps de résurrection seront libérés de la malédiction du péché, rachetés et
restaurés dans leur beauté et leur but originels qui remontent à Eden. Les seuls
corps que nous ayons jamais connus sont des restes faibles et malades des corps
originaux que Dieu a créés pour les humains. Mais les corps que nous aurons sur la
Nouvelle Terre, dans notre résurrection, seront encore plus glorieux que ceux
d'Adam et Eve.
AURONS-NOUS TOUS DE BEAUX CORPS ?
J'ai entendu quelqu'un dire qu'au Paradis nous aurons tous des corps sculptés, sans
aucune graisse. Le commentaire reflète le désir que notre corps soit en bonne santé,
en forme et beau.
Je m'attends à ce que nos corps soient beaux, mais pas avec une beauté
d'haltérophilie, d'implant artificiel, de peau-tuck, de cabine de bronzage. Le
physique sculpté que notre culture admire serait considéré comme effrayant dans
d'autres lieux et époques. Certaines cultures considèrent ce que nous appelons la
minceur comme malsain et ce que nous considérons l'embonpoint comme un signe
de vitalité et de prospérité. Les mêmes tendances génétiques qui rendent certaines
personnes peu attrayantes selon les normes d'une culture les rendent attrayantes
dans une autre.
Nos nouveaux corps, j'espère, auront une beauté naturelle qui n'aura pas besoin
de produits cosmétiques ou de retouches. Quant à la graisse, parce que Dieu a créé
la graisse dans notre corps, nous en aurons sûrement, mais en proportion saine.
La plus belle personne que vous ayez jamais vue est sous la malédiction, une
ombre de la beauté qui caractérisait autrefois l'humanité. Si nous voyions Adam et
Eve tels qu'ils étaient en Éden, ils nous couperaient probablement le souffle. S'ils
nous avaient vus tels que nous sommes maintenant, ils auraient probablement été
choqués et pleins de pitié.
Dieu décidera à quoi ressemblent nos corps parfaits, mais nous ne devrions
certainement pas supposer qu'ils se ressembleront tous. Différentes tailles et poids
semblent aussi probables que différentes couleurs de peau. Les identités raciales
continueront (Apocalypse 5:9; 7:9), et cela implique un transfert génétique de
l'ancien corps vers le nouveau. Je spécule, mais il semble probable que les personnes
305
dont le corps était grand aient de grands corps de résurrection ; ceux qui étaient
petits seront probablement petits. Le naturellement mince sera mince et le
naturellement épais sera épais. Mais toutes ces tailles seront saines et attrayantes,
non touchées par la malédiction ou la maladie ou les restrictions, et nous serons
chacun parfaitement satisfaits de la forme que Dieu a conçue pour nous.
Certaines personnes considèrent ce sujet comme non spirituel, mais l'un des plus
grands théologiens de l'église, Augustin, ne l'a pas fait. Il dit dans La Cité de Dieu :
« [Le corps] aura la taille qu'il avait atteinte ou aurait dû atteindre dans la fleur de sa
jeunesse, et il jouira de la beauté qui découle de la préservation de la symétrie et des
proportions de tous ses membres. ... les personnes envahies par la végétation et
émaciées n'ont pas à craindre d'être au paradis d'une telle figure qu'elles ne seraient
même pas dans ce monde s'ils pouvaient l'aider. »213
Nous ne mangerons pas trop ou pas assez sur la Nouvelle Terre. Avec la santé, la
vitalité et la liberté, nous aurons tous beaucoup d'activité. Les calories nous
affecteront-elles de la même manière qu'elles le font maintenant ? Je ne sais pas.
Mais nous ne connaîtrons certainement pas les maladies cardiaques, le diabète,
l'asthme, l'ostéoporose, l'arthrite, le cancer, la sclérose en plaques, le VIH ou quoi
que ce soit d'autre qui consomme le corps. (Plus d'injections d'insuline pour moi !)
La plupart des gens n'aspirent pas tant à un corps parfait qu'au sentiment de bien-
être et d'approbation qu'ils pensent l'accompagner. Nous pouvons en être certains :
peu importe à quoi nous ressemblons, notre corps plaira au Seigneur, à nous-mêmes
et aux autres. Nous ne regarderons pas dans le miroir en souhaitant un nez différent
ou des joues, des oreilles ou des dents différentes. La beauté sans péché de la
personne intérieure débordera dans la beauté de la personne extérieure. Nous ne
ressentirons ni insécurité ni arrogance. Nous n'essaierons pas de nous cacher ou
d'impressionner. Nous n'aurons pas à essayer d'être belles, nous serons belles.
Nous serons très reconnaissants non pas pour notre apparence, mais pour notre
santé et notre force. Nous saurons que l'Artiste nous a façonnés comme il le désirait
et que nous ne perdrons jamais la santé et la beauté qu'il nous a gracieusement
données.
NOS CORPS DE RÉSURRECTION ONT-ILS CINQ SENS ?
Dieu nous a conçus avec cinq sens. Ils font partie de ce qui nous rend humains. Nos
corps de résurrection auront sûrement ces sens. Je m'attends à ce qu'ils augmentent
leur puissance et leur sensibilité.
Nous nous tiendrons sur la Nouvelle Terre et la verrons, la sentirons, la sentirons,
goûterons ses fruits et entendrons ses sons. Pas au figuré. Littéralement. Nous le
savons parce qu'on nous a promis des corps de résurrection comme celui de Christ.
306
Il a vu, entendu et senti et, pendant qu'il cuisinait et mangeait du poisson, il l'a
vraisemblablement senti et goûté. Nous le ferons aussi.
Les délices du ciel étendront nos sens glorifiés à leurs limites. À quoi
ressembleront les choses et à quelle distance pourrons-nous les voir ? Nos yeux
pourront-ils fonctionner alternativement comme des télescopes et des microscopes
? Nos oreilles serviront-elles de disques collecteurs de sons ? Notre odorat sera-t-il
beaucoup plus aiguisé, capable d'identifier une fleur ou une personne préférée à des
kilomètres de là, afin que nous puissions suivre l'odeur jusqu'à la source ?
Nos yeux pourront-ils voir de nouvelles couleurs ? Nous ne pouvons actuellement
pas voir l'ultraviolet et l'infrarouge, mais nous savons qu'ils sont réels. Ne semble-t-
il pas probable que nos yeux ressuscités les verront ? Qu'est-ce qu'Adam et Eve ont
vu que nous ne pouvons pas? Bien que nous ne connaissions pas les réponses à ces
questions, il semble raisonnable de suggérer que tous nos sens ressuscités
fonctionneront à des niveaux que nous n'avons jamais connus. David a prié : « Je te
loue parce que je suis terriblement et merveilleusement fait » (Psaume 139 :14).
Combien plus louerons-nous Dieu pour les merveilles de nos corps de résurrection ?
Comme nous le verrons dans le chapitre suivant, les Écritures parlent à plusieurs
reprises de manger au Ciel. Que pourront goûter nos papilles ressuscitées ? La
meilleure nourriture ici sur Terre est entachée de la Malédiction. Nos papilles
gustatives sont encore défectueuses. Pensez au meilleur repas que vous ayez jamais
mangé, au meilleur dessert que vous ayez jamais goûté. Aussi bons qu'ils fussent, ils
n'étaient qu'un indice de ce qui allait arriver – un indice suffisamment bon pour
nous faire désirer le paradis.
Retrouver les capacités sensorielles d'Adam et Eve serait déjà assez excitant. Mais
il semble probable que nos corps ressuscités surpasseront les leurs. Ce que Dieu
refait, il ne fait que l'améliorer.
Dieu pourrait ajouter de nouveaux sens à nos anciens. Qu'est ce que je veux dire?
Je ne sais pas, comment pourrais-je expliquer un sentiment que je n'ai jamais
ressenti ? Si nous n'avions jamais connu la vue, comment pourrions-nous sentir ce
qui nous manquait ? Si vous n'aviez jamais pu sentir le lilas, goûter la tarte aux
myrtilles ou entendre la Cinquième Symphonie de Beethoven, comment
comprendriez-vous ce que signifie sentir, goûter ou entendre de telles choses ?
Sur la Nouvelle Terre, je pense que nous découvrirons continuellement, pour
notre plus grand plaisir, ce que nous ignorions l'existence, ce que nous avons
manqué toute notre vie. Aucune joie n'est plus grande que la joie de la découverte.
Le Dieu qui surpasse toujours nos attentes nous donnera pour toujours plus de lui-
même et de sa création à découvrir.

307
NOS NOUVEAUX CORPS ONT-ILS DE NOUVELLES CAPACITÉS ?
Quand il s'agit de faire ce que Dieu veut et ce que nous voulons, parfois notre corps
nous fait défaut. Les disciples avaient l'intention de prier à Gethsémané mais
s'endormirent. Jésus leur dit : « L'esprit est disposé, mais le corps est faible »
(Matthieu 26 :41). Nos corps de résurrection, cependant, ne nous feront jamais
défaut. Ils travailleront en parfait accord avec nos esprits ressuscités.
Nous devons anticiper une harmonie sans précédent de l'esprit et du corps.
Parfois, nous en avons des indices. HA Williams dit : "Quand je joue bien à un jeu, j'ai
pour cette période de temps limitée une expérience de la résurrection du corps. Car
il n'y a aucune trace d'un dualisme entre l'esprit et le corps avec l'un ou l'autre
essayant d'opprimer ou d'intimider l'autre . J'apporte au jeu mon être total et
indivisible"214
Le corps de résurrection du Christ avait la capacité d'apparaître soudainement,
passant apparemment par une porte verrouillée aux apôtres (Jean 20 :19) et «
disparaissant » de la vue des deux disciples à Emmaüs (Luc 24 :31). Lorsque le
Christ a quitté la terre, il a défié la gravité et est monté dans les airs (Actes 1:9).
Il est possible que le Christ ressuscité, qui est homme mais Dieu, ait certaines
capacités physiques que nous n'aurons pas. Apparaître et disparaître pourraient
être une expression limitée de son omniprésence, et son ascension pourrait être
quelque chose que nos corps ne pourraient pas imiter. D'une part, parce qu'on nous
dit dans de nombreux passages que nos corps de résurrection seront comme ceux
du Christ, il peut parfois être possible de transcender les lois actuelles de la
physique et/ou de voyager d'une manière dont nous ne sommes pas capables
actuellement. D'un autre côté, c'est notre nature humaine donnée par Dieu d'être
des créatures incarnées existant dans l'espace et le temps. Il est donc probable que
les mêmes lois de la physique qui gouvernaient Adam et Eve nous gouverneront.
Nous ne pouvons pas être sûrs, mais de toute façon ce sera merveilleux.
Nous ne connaissons pas les plans glorieux que Dieu a pour notre corps. Nous
pouvons avoir la capacité d'une baleine à plonger ou la capacité d'un aigle à voler.
Peut-être que nous courrons comme un guépard ou grimperons une montagne
comme une chèvre. (Et qui sait ce que les guépards et les chèvres peuvent faire ?)
Pourtant, nous ne devrions pas trop supposer sur le vol et la dématérialisation à la
lumière du fait que la ville éternelle aura des rues et des portes, ce qui implique un
trafic terrestre normal. Peut-être que notre incapacité actuelle à voler a conduit à
l'invention des avions, nos limites en tant qu'êtres finis, même dans notre
résurrection, nous inciteront à exercer une domination sur notre environnement en
créant et en perfectionnant de nouveaux modes de transport. Peut-être qu'une

308
partie de ce dont on a longtemps rêvé dans la science-fiction nous attend dans le
nouvel univers.
NOTRE CORPS BRILLERA-T-IL ?
Certaines personnes m'ont demandé si nos corps ressuscités brilleraient. Ils citent
deux passages : « Les justes brilleront comme le soleil dans le royaume de leur Père
» (Matthieu 13 :43) et « Ceux qui ont de la perspicacité brilleront comme l'éclat de
l'étendue du ciel, et ceux qui dirigent les nombreux à la justice, comme les étoiles
aux siècles des siècles" (Daniel 12:3, LSG).
D'une part, Jésus n'a pas eu de halo après sa résurrection, et il n'y a aucune raison
de croire que nous le ferons non plus. Le corps du Christ semblait si terrestre et
normal que les disciples sur le chemin d'Emmaüs ne remarquèrent pas qu'il était le
Seigneur ressuscité (Luc 24:13-24). Cependant, à ce stade, il n'était pas encore
glorifié.
Pendant la transfiguration du Christ, ses vêtements "devinrent aussi brillants
qu'un éclair" (Luc 9:29). Puisque cela dépeint le Christ comme Roi, il est logique de
penser qu'il brillera littéralement dans son royaume sur la Nouvelle Terre. Jean dit
de la ville : « l'Agneau est sa lampe » (Apocalypse 22 :23). Comme indiqué
précédemment, Jean considérait le Christ dans le ciel actuel comme un être brillant
et puissant, et non comme quelqu'un qui se fondrait dans une foule (Apocalypse
1:12-18). Moïse et Élie, qui ont rejoint le Christ sur la montagne, « sont apparus dans
une splendeur glorieuse » (Luc 9 :31). Après que Moïse ait reçu les Dix
Commandements de Dieu sur la montagne, le visage de Moïse a brillé (Exode 34:29-
30).
Ce corps terrestre est lent et lourd dans tous ses mouvements, apathique et bientôt
fatigué par l'action. Mais nos corps célestes seront comme du feu ; aussi actifs et agiles
que le sont nos pensées.
BENJAMIN CALAMY
Beaucoup pensent que ces descripteurs sont des figures de style. Pourtant, dans
certains cas (y compris Moïse), c'était clairement littéral. Puisque Dieu lui-même est
systématiquement dépeint comme existant dans une lumière brillante, cela ne
devrait pas nous surprendre de penser qu'en sa présence, nous aussi partagerons
son éclat. Je crois qu'en tant qu'êtres ressuscités, nous porterons en effet cette
preuve physique d'être les porteurs d'image de Dieu et de vivre en présence de
Dieu. Être glorifié semble signifier que, entre autres choses, nous pouvons
littéralement briller.

309
Si cela semble difficile à imaginer, pensez à une personne à la peau terne, grisâtre
et mal nourrie, puis imaginez la même personne comme vibrante et en bonne santé.
Ne pourriez-vous pas dire que la personne brille ? Avez-vous entendu dire de
quelqu'un « elle est radieuse » ? J'ai rencontré des gens si pleins de Jésus qu'ils
semblent avoir un éclat physique. Si Dieu lui-même est brillant, alors il semble
approprié que nous, ses porteurs d'image, reflétions sa luminosité. Maintenant,
dépassant cette analogie de notre condition actuelle, imaginez des gens en la
présence même de Dieu, qui sont si justes, si beaux, si dépourvus de péché et de
ténèbres, si imprégnés par la justice même de Dieu, qu'ils ont un physique éclat. Ce
n'est pas si difficile à imaginer, n'est-ce pas ?
Shining parle de gloire, l'étalage extérieur de grandeur et de majesté. La gloire est
un mot associé aux dirigeants. Les rois avaient la gloire. Nous hésitons
naturellement à nous attribuer la gloire, mais Dieu n'hésite pas à nous en attribuer
la gloire. En tant qu'enfants de Dieu, nous devrions être à sa ressemblance. C'est lui,
pas nous, qui déclare que nous sommes des rois, des rois et des reines qui régneront
avec le Christ.
AB Caneday nous rappelle : « Dieu est l'original ; nous sommes l'image organique,
la copie vivante. Nous ne parlons pas à juste titre de Dieu en tant que roi en
projetant sur lui une imagerie royale parce que nous pensons qu'elle convient à
Dieu. Au contraire, nous inclinant devant Dieu qui a la domination est propre, car
l'homme, en tant que roi sur la création, est l'image de la royauté ; Dieu, le vrai roi,
est la réalité qui donne l'image du roi terrestre. »215
Par conséquent, notre gloire en tant que rois et reines inférieurs servira à
magnifier sa plus grande gloire en tant que Roi des rois. Nous n'absorberons pas et
ne garderons pas la gloire qui nous est donnée, mais nous la refléterons et
l'émanerons vers son objet propre : le Christ lui-même. Cela est évident dans le fait
que les enfants adorateurs de Dieu « déposeront leurs couronnes devant le trône »
(Apocalypse 4:10).
Qu'est-ce qui nous prépare à participer à la gloire de Dieu ? Nos souffrances
actuelles (Romains 8 :17-18 ; 1 Pierre 5 :1-4). « Car nos troubles légers et
momentanés nous procurent une gloire éternelle qui les surpasse tous de loin » (2
Corinthiens 4:17). Pourvu que nous tirions notre force de Christ, plus nos problèmes
sont grands maintenant, plus notre gloire est grande alors.
EST-CE QUE NOS CORPS SERONT PARFAITS ?
Chaque fois que je passe du temps avec des personnes gravement handicapées –
physiquement, mentalement ou les deux – je suis parfaitement consciente de la
façon dont ce sera merveilleux d'avoir des corps ressuscités. Mon ami David O'Brien

310
est un homme brillant piégé dans un corps qui gémit pour la rédemption. Sa
paralysie cérébrale aura disparu au moment où il quittera ce monde pour le paradis
actuel, mais le plus grand régal sera à sa résurrection, lorsqu'il aura un nouveau
corps, à jamais exempt de maladie. J'imagine que David n'a jamais à se répéter parce
que les autres ne le comprennent pas. Je le vois courir à travers les champs de la
Nouvelle Terre. J'ai hâte de courir aux côtés de David. . . et probablement derrière
lui.
Je pense souvent à la façon dont les paraplégiques, les tétraplégiques et les
personnes qui ont connu une douleur constante marcheront, courront, sauteront et
riront dans la Nouvelle Terre. Les croyants qui sont aveugles maintenant seront
bouche bée devant les merveilles de la Nouvelle Terre. Quel plaisir particulier pour
eux.
Joni Eareckson Tada, tétraplégique, dit :
J'ai encore du mal à y croire. Moi, avec les doigts ratatinés et courbés, les
muscles atrophiés, les genoux noueux et aucune sensation des épaules
vers le bas, j'aurai un jour un nouveau corps, léger, brillant et vêtu de
droiture, puissant et éblouissant. Pouvez-vous imaginer l'espoir que cela
donne à une personne blessée à la moelle épinière comme moi ? Ou
quelqu'un qui souffre de paralysie cérébrale, de lésions cérébrales ou de
sclérose en plaques ? Imaginez l'espoir que cela donne à quelqu'un qui est
maniaco-dépressif. Aucune autre religion, aucune autre philosophie ne
promet de nouveaux corps, cœurs et esprits. Ce n'est que dans l'Évangile
du Christ que les gens blessés trouvent un espoir aussi incroyable.216
Joni raconte avoir parlé à une classe de chrétiens handicapés mentaux. Ils ont
pensé que c'était super quand elle a dit qu'elle allait avoir un nouveau corps. Mais
ensuite, elle a ajouté: "Et. vous allez avoir de nouveaux esprits." La classe éclata en
acclamations et applaudissements. Ils savaient exactement ce qu'ils voulaient : de
nouveaux esprits.
Mon corps et mon esprit, pour le moment, peuvent être relativement sains. Mais
en tant que diabétique insulino-dépendant, je sais ce que c'est que mon corps et
mon esprit me font défaut. Ils souffrent suffisamment sous la Malédiction pour que
moi aussi je sache exactement ce que je veux : un nouveau corps et un nouvel esprit,
sans péché, sans souffrance et sans incapacité. Chaque année qui passe, j'aspire
davantage à être une personne ressuscitée et à vivre sur la Terre ressuscitée, avec
mes frères et sœurs ressuscités, et surtout, avec mon Seigneur, le Jésus ressuscité.
SERONS-NOUS MÂLE OU FEMME ?

311
Un livre sur le Ciel affirme : « [Il n'y aura pas d'êtres humains mâles et femelles.
Nous serons tous enfants de Dieu et le sexe ne fera pas partie de notre nature.217 Le
même livre dit : « Les hommes ne seront plus des hommes et les femmes ne seront
plus des femmes.218
De la même manière, un autre livre dit de ceux qui sont au Ciel : "[T] ils ont atteint
cette condition androgyne dans laquelle les distinctions sexuelles sont transcendées,
ou plutôt, dans laquelle les qualités des deux sexes sont mélangées."219
Certaines personnes essaient de prouver qu'il n'y aura pas de sexe au Ciel en
citant la déclaration de Paul selon laquelle en Christ il n'y a ni "homme ni femme"
(Galates 3:28). Mais Paul fait référence à quelque chose qui est déjà vrai sur Terre :
l'égalité des hommes et des femmes en Christ. L'enjeu n'est pas l'effacement de la
sexualité (on ne perd pas son genre à la conversion).
Jésus était-il sans sexe après sa résurrection ? Bien sûr que non. Personne ne l'a
pris pour une femme ou pour un androgyne. Il est mentionné avec des pronoms
masculins.
Nous ne serons jamais asexués parce que les corps humains ne sont pas asexués.
Le point de la résurrection est que nous aurons de vrais corps humains
essentiellement liés à nos originaux. Le genre est un aspect de l'humanité créé par
Dieu.
Dans mon roman Deadline, Finney aborde cette question avec l'ange Zyor ;
"Mais je suis toujours un homme ici, et tout le monde que je vois est
clairement un homme ou une femme, plus distinctement en fait que sur
terre. J'avais pensé qu'il n'y aurait peut-être pas de genre ici. J'avais lu que
nous serions tous... comme des anges, comme vous."
Zyor parut surpris.
"Vous êtes comme nous en ce sens que vous ne vous mariez pas et n'avez pas
d'enfants ici. Mais quant à vous être un homme, que seriez-vous d'autre ? Elyon peut
défaire ce que les hommes font, mais il ne défait pas ce qu'il fait. Il vous a fait mâle ,
comme il a fait de votre mère, de votre femme et de vos filles des femmes. Le genre
n'est pas simplement une composante de votre être à ajouter ou à extraire et à
rejeter. C'est une partie essentielle de qui vous êtes.220
PORTERONS-NOUS DES VÊTEMENTS ?
Parce qu'Adam et Eve étaient nus et sans honte, certains prétendent qu'au paradis,
nous n'aurons pas besoin de porter de vêtements. Mais même dans le ciel actuel,
avant la résurrection finale, les gens sont représentés comme portant des

312
vêtements, des robes blanches qui représentent notre justice en Christ (Apocalypse
3:4; 6:11). Il semble que nous porterons des vêtements, non pas parce qu'il y aura
de la honte ou de la tentation, mais peut-être parce qu'ils amélioreront notre
apparence et notre confort.
Le port de robes peut nous sembler étranger ou formel. Mais pour les lecteurs du
premier siècle, tout sauf les robes aurait semblé étrange. Pourquoi? Parce que les
robes étaient ce qu'ils portaient normalement. Plutôt que de conclure que nous
porterons tous des robes, une meilleure déduction est que nous nous habillerons
tous normalement, comme nous le faisions sur l'ancienne terre. Suis-je en train de
dire que certaines personnes porteront des jeans, des shorts, des t-shirts, des polos
ou des tongs ? Eh bien, cela ne serait-il pas aussi normal pour certaines personnes
du XXIe siècle que les robes et les sandales l'étaient pour les personnes du premier
siècle ?
Les robes n'étaient pas réservées aux événements formels; ils faisaient partie des
vêtements de tous les jours. Bien sûr, nous pouvons parfois porter des vêtements
plus ou moins formels, pour certains types d'événements. Rien n'indique que nous
n'aurons qu'un seul ensemble de vêtements à choisir.
Allons-nous tous porter des vêtements blancs? Les vêtements blancs peuvent
représenter notre justice (Apocalypse 7:9), comme ils l'ont fait pour Christ dans sa
transfiguration. L'accent mis sur le blanc peut être lié à la propreté, qui était
extrêmement difficile à maintenir dans cette culture. Remarquablement, la seule
personne représentée au Ciel comme portant une robe qui n'est pas blanche est
Jésus-Christ : « Il est vêtu d'une robe trempée de sang » (Apocalypse 19 :13). Tout
comme Jésus portait des vêtements après sa résurrection sur l'ancienne Terre, il les
porte maintenant dans le Ciel actuel, et les portera vraisemblablement sur la
Nouvelle Terre.
Le blanc sera-t-il la seule couleur de vêtement ? Non. Il y a des anges portant des
écharpes dorées (Apocalypse 15:6). Parce que les personnes ressuscitées
conservent leur individualité et leur nationalité (nous y regarderons de plus près
plus tard) et parce que de nombreux groupes ethniques portent des vêtements
colorés, nous devrions nous attendre à cela sur la Nouvelle Terre.
Le livre de l'Apocalypse nous dit que nous serons prêtres et rois au ciel. Lorsque
vous considérez la parure spéciale de Dieu pour les prêtres dans l'Ancien Testament
(Exode 28:4-43), il est probable que le peuple royal et sacerdotal de Dieu portera de
beaux vêtements au paradis.
ALLONS-NOUS PARAÎTRE TOUS LE MÊME ÂGE ?

313
Un enfant qui meurt à l'âge de six ans apparaîtra-t-il à cet âge-là au Paradis ?
L'homme qui meurt à quatre-vingts semble-t-il en avoir quatre-vingt alors qu'il
marche sur la Nouvelle Terre ?
Les gens ont posé des questions comme celles-ci à travers les siècles. Alister
McGrath déclare,
Cette question a fait couler beaucoup d'encre théologique, en particulier
au Moyen Âge. . . . À la fin du XIIIe siècle, le consensus émergeant de
l'église était le suivant : « Alors que chaque personne atteint son apogée
de perfection vers l'âge de 30 ans, elle ressuscitera, telle qu'elle serait
apparue à cette époque, même si elle n'a jamais vécu pour atteindre cet
âge. âge." La discussion de Peter Lombard sur la question est typique de
son âge : « Un garçon qui meurt immédiatement après sa naissance sera
ressuscité sous la forme qu'il aurait eue s'il avait vécu jusqu'à l'âge de
trente ans. La Nouvelle Jérusalem sera ainsi peuplée d'hommes et de
femmes tels qu'ils apparaîtraient à l'âge de 30 ans. . . mais avec tous les
défauts supprimés.221
Thomas d'Aquin, le grand théologien médiéval, a soutenu que nous serons tous à
l'âge du Christ lorsqu'il a été crucifié, vers trente-trois ans. a souligné Thomas
d'Aquin,
La nature humaine est déficiente d'une double manière : d'une part parce
qu'elle n'a pas encore atteint sa perfection ultime, et d'une autre manière,
parce qu'elle s'est déjà éloignée de sa perfection ultime. La nature
humaine est déficiente d'une part chez les enfants, et d'autre part chez les
vieillards. Et donc dans chacun d'eux, la nature humaine sera ramenée par
la résurrection de l'état de sa perfection ultime, qui est dans l'état de
jeunesse, vers lequel se termine le mouvement de croissance, et d'où
commence le mouvement de dégénérescence.222
Hank Hanegraaff suggère : « Notre ADN est programmé de telle manière qu'à un
moment donné, nous atteignons un développement optimal d'un point de vue
fonctionnel. Pour la plupart, il semble que nous atteignions ce stade quelque part
dans la vingtaine et la trentaine. . . Si les plans de nos corps glorifiés sont dans l'ADN,
alors il va de soi que nos corps seront ressuscités au stade optimal de
développement déterminé par notre ADN."223
Cela signifie-t-il que les enfants qui vont au Ciel ne seront pas des enfants une fois
là-bas ? Ou qu'il n'y aura pas d'enfants sur la Nouvelle Terre ? Ésaïe 11 :6-9 parle
d'une Terre où « le léopard se couchera avec la chèvre, le veau et le lion et l'enfant
d'un an ensemble ; et un petit enfant les conduira. . . . L'enfant jouera près du trou de

314
le cobra, et le jeune enfant mit sa main dans le nid de la vipère. Ils ne feront ni mal ni
destruction sur toute ma montagne sainte.
Puisque le contexte plus large d'Isaïe concerne un Royaume éternel de Dieu sur
Terre, il semble inapproprié de restreindre ce passage à un royaume millénaire qui
se termine par la rébellion et la destruction des êtres humains. La fin du péché et la
justice complète de tous les habitants de la Terre ne viendront pas avant la Nouvelle
Terre. Mais si Isaïe 11 parle de la Nouvelle Terre, comme son passage parallèle dans
Isaïe 65, qui sont les nourrissons et les jeunes enfants jouant avec les animaux ? Est-
il possible que les enfants, une fois ressuscités sur la Nouvelle Terre, soient au
même niveau de développement qu'à leur mort ?
Si tel était le cas, ces enfants seraient vraisemblablement autorisés à grandir sur la
Nouvelle Terre – une enfance qui serait pour le moins enviable ! Les parents
croyants seraient donc vraisemblablement capables de voir leurs enfants grandir et
joueraient probablement un rôle majeur dans leur vie en le faisant. Cela
correspondrait à quelque chose que je proposerai plus tard, que sur la Nouvelle
Terre, de nombreuses opportunités perdues dans cette vie seront merveilleusement
restaurées. Bien que ce ne soit pas directement indiqué et que je spécule donc, il est
possible que des parents dont le cœur a été brisé par la mort de leurs enfants soient
non seulement réunis avec eux mais expérimentent également la joie de les voir
grandir. . . dans un monde parfait.
Il est également possible que sur la Nouvelle Terre, nous apparaisse sans âge. CS
Lewis décrit cela dans Le Grand Divorce, en disant des habitants du Ciel : « Personne
dans cette compagnie ne m'a frappé comme ayant un âge particulier. On a un
aperçu, même dans notre pays, de ce qui n'a pas d'âge - une pensée lourde face à un
enfant et une enfance gambade dans celle d'un très vieil homme."224
Dans mes romans, je suggère la possibilité qu'au Ciel, nous voyions les gens
comme nous nous en souvenons le plus sur terre. Alors je verrai mes parents plus
vieux, et ils me verront plus jeune. Je verrai mes enfants plus jeunes et ils me
verront plus vieux. Je ne veux pas dire que les formes physiques changeront
réellement, mais que le corps de résurrection véhiculera la vraie personne que nous
avons connue, et nous nous verrons à travers des yeux différents.
La Nouvelle Terre sera un lieu à la fois de maturité et de perfection. Quel que soit
l'âge auquel nous apparaissons, je crois que notre corps démontrera les qualités de
jeunesse que Jésus valorisait tant chez les enfants. Dieu aurait facilement pu créer
un moyen pour que les gens viennent au monde pleinement développés, pas en tant
qu'enfants mûrs. Mais il ne l'a pas fait. Il a mis des qualités spéciales dans les
enfants, ceux dont nous – et lui – nous apprécions. J'attends de nous tous que nous

315
ayons des qualités telles que la curiosité, la gratitude, le désir d'apprendre et
d'explorer, et le désir d'entendre des histoires et de se rapprocher de leurs proches.
Nous serons libérés de la malédiction qui ratatinera non seulement nos corps
mais aussi nos esprits, privant beaucoup de jeunesse. Jonathan Edwards a déclaré : «
Les habitants célestes… restent dans l'éternelle jeunesse.225 Le paradis sera plein
d'enfants. . . même si nous avons l'air d'adultes. Ce que nous aimons chez les enfants,
c'est leur joie, leur exubérance, leur curiosité, leurs rires et leur spontanéité. Au Ciel,
que quelqu'un ait ou non la taille et l'apparence d'un enfant, nous serons tous
enfantins d'une manière qui apportera de la joie à nous et à notre Père.

316
CHAPITRE 30 :
ALLONS-NOUS MANGER ET BOIRE SUR LA NOUVELLE TERRE
?
Les ordres décrivant les repas, les repas et la nourriture apparaissent plus d'un
millier de fois dans les Écritures, la traduction anglaise « festin » apparaissant 187
fois de plus. Le festin implique la célébration et le plaisir, et il est profondément
relationnel. Une bonne conversation, la narration d'histoires, l'établissement de
relations et le rire se produisent souvent pendant les repas. Les fêtes, y compris la
Pâque, étaient des rassemblements spirituels qui attiraient directement l'attention
sur Dieu, sa grandeur et ses desseins rédempteurs.
Les gens qui s'aiment aiment manger ensemble. Jésus dit à ses disciples : « Je vous
confère un royaume, comme mon Père m'en a conféré un, afin que vous mangiez et
buviez à ma table dans mon royaume » (Luc 22 :29-30). L'Écriture dit : « Sur cette
montagne, le Seigneur tout-puissant préparera un festin de nourriture riche pour
tous les peuples, un banquet de vin vieilli, le meilleur des viandes et le meilleur des
vins » (Ésaïe 25 :6).
ALLONS-NOUS LITTÉRALEMENT MANGER ET BOIRE ?
Tous les chrétiens ne croient pas que nous mangerons et boirons au paradis.
Certaines personnes citent Romains 14 :17 : « Le royaume de Dieu n'est pas une
question de manger et de boire, mais de justice, de paix et de joie dans le Saint-
Esprit. » Mais ce passage ne concerne pas l'au-delà. Paul parle de notre marche avec
Dieu et de l'importance de ne pas faire trébucher les autres sur ce que nous
mangeons et buvons.
Si nous n'avons pas de corps intermédiaires, alors nous ne mangerons pas dans le
Ciel intermédiaire. (Si nous avons des corps temporaires, nous pouvons manger,
mais pas nécessairement.) Cependant, il est intéressant de noter que la manne est
appelée « le pain des anges » (Psaume 78 :25). Lorsque les anges, et Dieu lui-même,
ont pris forme humaine, ils ont mangé de la nourriture humaine (Genèse 18 :1-2, 5-
8). Dans le ciel actuel est l'arbre de vie, dont Dieu dit que les vainqueurs peuvent
manger (Apocalypse 2:7). Peut-être qu'ils n'en mangeront pas jusqu'à ce qu'il soit
sur la Nouvelle Terre. Néanmoins, le fait qu'un arbre avec des fruits éventuellement
comestibles se trouve actuellement dans le paradis actuel soulève au moins la
question de savoir si les gens peuvent y manger maintenant. Cependant, étant
donné que c'est avant la résurrection, il semble probable qu'il n'y ait pas de
nourriture dans le ciel actuel.

317
Curieusement, cependant, beaucoup de gens croient aussi que nous ne mangerons
ni ne boirons dans le Ciel éternel. Ils supposent que le langage biblique sur le fait de
manger, de boire et de banquets est figuratif et que nous ne mangerons que « dans
un sens spirituel ».226 Mais comment manger au sens spirituel ? Et pourquoi est-il
nécessaire de rechercher un sens spirituel alors que des personnes ressuscitées
dans des corps réels vivront sur une Terre ressuscitée ? Une fois de plus, le
christoplatonisme se cache derrière cette compréhension.
Jésus ressuscité invita ses disciples : « Venez prendre votre petit déjeuner. Il leur a
préparé un repas, puis a mangé du pain et du poisson avec eux (Jean 21 :4-14). Il a
prouvé que les corps de résurrection sont capables de manger de la nourriture, de la
vraie nourriture. Christ aurait pu s'abstenir de manger. Le fait qu'il ne l'ait pas fait
est une déclaration puissante sur la nature de son corps de résurrection, et par
implication, le nôtre, puisque Christ « transformera nos corps humbles afin qu'ils
soient comme son corps glorieux » (Philippiens 3:21).
D'autres passages indiquent que nous mangerons lors de fêtes avec Christ dans un
royaume terrestre. Jésus dit à ses disciples : « Je vous dis que je ne boirai plus du
fruit de la vigne jusqu'à ce que le royaume de Dieu vienne » (Luc 22 :18). À une autre
occasion, Jésus a dit : « Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident et prendront
place à la fête avec Abraham, Isaac et Jacob dans le royaume des cieux » (Matthieu
8 :11). Où viendra le royaume de Dieu ? Vers la terre. Où le Royaume de Dieu
atteindra-t-il son état ultime et éternel ? Sur la Nouvelle Terre.
Un ange du ciel dit à Jean : « Heureux ceux qui sont invités aux noces de l'Agneau !
(Apocalypse 19 :9). Que font les gens à n'importe quel souper, en particulier un
souper de mariage ? Mangez et buvez, parlez, racontez des histoires, faites la fête,
riez et prenez un dessert. Les fêtes de mariage au Moyen-Orient duraient souvent
une semaine entière. Lorsque nous assisterons au souper de noces de l'Agneau, nous
ne serons pas des invités, nous serons la mariée !
Une partie de la preuve concluante de la véritable résurrection physique du Christ
est le fait qu'il a mangé et bu avec ses disciples :
Quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et ses pieds. Et alors qu'ils
n'y croyaient toujours pas à cause de la joie et de l'étonnement, il leur a
demandé : « Avez-vous quelque chose à manger ici ? Ils lui donnèrent un
morceau de poisson grillé, et il le prit et le mangea en leur présence. (Luc
24:4043)

Dieu l'a ressuscité des morts le troisième jour et l'a fait voir. Il n'a pas été
vu par tout le peuple, mais par des témoins que Dieu avait déjà choisis,
318
par nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection. (Actes
10:40-41)

Jésus leur dit : « Apportez du poisson que vous venez de pêcher... Venez
prendre votre petit déjeuner. Aucun des disciples n'a osé lui demander : «
Qui es-tu ? Ils savaient que c'était le Seigneur. Jésus vint, prit le pain et le leur
donna, et fit de même avec le poisson. C'était maintenant la troisième fois
que Jésus apparaissait à ses disciples après sa résurrection. Quand ils eurent
fini de manger. . . (Jean 21 :10-15)
Ces passages relient avec insistance manger et boire à l'état de résurrection. Le
fait qu'il soit si souvent répété signifie qu'il n'est pas considéré comme accessoire.
Les Écritures font tout leur possible pour nous empêcher d'embrasser les idées
fausses que beaucoup d'entre nous ont : que la vie au Ciel sera "spirituelle", pas
physique, et que nous ne participerons à aucun des plaisirs fondamentaux de cette
vie.
Encore un autre passage biblique nous donne un aperçu de manger au paradis. Un
jour, alors qu'il mangeait dans la maison d'un pharisien, Jésus dit à son hôte : «
Lorsque vous donnerez un déjeuner ou un dîner,… invitez les pauvres, les estropiés,
les boiteux, les aveugles, et vous serez bénis. Bien qu'ils ne peut pas vous
rembourser, vous serez remboursé à la résurrection des justes » (Luc 14 :12-14).
Lorsque Jésus fit cette référence à la résurrection des morts, un homme au même
dîner lui dit : « Béni soit l'homme qui mangera au festin dans le royaume de Dieu »
(Luc 14 :15). Puisqu'ils mangeaient ensemble à l'époque, le sens évident de
"manger" et "festoyer" est littéral. Si l'homme qui a dit cela avait tort d'envisager de
manger littéralement après la résurrection corporelle, Jésus avait toutes les
occasions de le corriger. Mais il ne l'a pas fait. En fait, il s'appuya sur les paroles de
l'homme pour raconter l'histoire de quelqu'un qui préparait un banquet et invitait
de nombreux invités (Luc 14 :16-24). De toute évidence, l'homme et Jésus parlaient
de manger réellement lors de banquets réels, comme celui auquel ils se trouvaient.
Une traduction a l'homme au dîner, "Quel privilège ce serait d'avoir une part dans le
Royaume de Dieu!" (Luc 14:15, NLT). Mais les mots grecs ne signifient pas « avoir
une part dans » le Royaume ; ils signifient "manger" dans le Royaume.
Je ne prends pas toujours la Bible au pied de la lettre. L'Écriture contient de
nombreuses figures de style. Mais il est incorrect de supposer que parce que
certaines figures de style sont utilisées pour décrire le Ciel, tout ce que la Bible dit à
propos du Ciel est donc figuratif. Quand on nous dit que nous aurons des corps de
résurrection comme celui de Christ et qu'il a mangé dans son corps de résurrection,

319
pourquoi devrions-nous supposer qu'il parlait au sens figuré lorsqu'il fait référence
à des tables, des banquets et à manger et boire dans son Royaume ?
Parlant de manger, de boire et des propriétés physiques de la vie sur la Nouvelle
Terre, Wayne Grudem écrit : « Il n'y a aucune raison solide de dire que ces
expressions sont simplement symboliques, sans aucune référence littérale. des
arbres en quelque sorte supérieurs aux vrais banquets et au vrai vin et aux vrais
fleuves et arbres dans le plan éternel de Dieu ? Ces choses ne sont que quelques-
unes des excellentes caractéristiques de la perfection et de la bonté finale de la
création physique que Dieu a faite.227
Il nous est commandé : « Glorifiez Dieu dans votre corps » (1 Corinthiens 6 :20,
LSG). Que ferons-nous pour l'éternité ? Glorifier Dieu dans nos corps. On nous dit : «
Que vous mangiez ou buviez ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de
Dieu » (1 Corinthiens 10 :31). Que ferons-nous pour l'éternité ? Mangez, buvez et
faites tout pour la gloire de Dieu.
Un auteur évangélique nous dit : « Au Ciel, l'Écriture indique que nous ne
mangerons ni ne boirons.228 Mais l'Écriture ne nous dit rien de tel. En fait, cela ne
pourrait pas montrer plus clairement que nous mangerons et boirons sur la
Nouvelle Terre.
AURONS-NOUS FAIM ET DIGERERONS-NOUS LA NOURRITURE ?
Aurons-nous faim sur la Nouvelle Terre ? Certaines personnes disent non parce
qu'on nous dit : « Plus jamais ils n'auront faim, plus jamais ils n'auront soif »
(Apocalypse 7 :16). Mais cela ne veut pas dire que nous allons manquer d'appétit ou
de désir ; cela signifie que nos désirs seront satisfaits. Nous n'aurons jamais faim ou
soif. Retrouver du plaisir à manger suppose que l'on ait envie de manger. La faim et
la soif sont de bonnes choses si la nourriture et les boissons sont disponibles
gratuitement, et Dieu nous assure qu'elles le seront toujours sur la Nouvelle Terre.
Adam et Eve ont-ils faim en Eden ? Probablement. Aurons-nous soif sur la
Nouvelle Terre ? « Car l'Agneau au centre du trône sera leur berger ; il les conduira
aux sources d'eau vive » (Apocalypse 7 :17). Dieu ne dit pas que nous n'aurons pas
besoin de boire. Au contraire, il dit qu'il nous conduira à boire. Le stimulus naturel
pour motiver à boire est la soif. Nous aurons probablement soif d'eau, comme nous
aurons soif de Dieu. Mais notre soif ne sera jamais insatisfaite. Dieu a créé la faim et
la soif, et il veut qu'elles soient satisfaites et non effacées.
Paul cite les Corinthiens : « Vous dites : 'La nourriture est pour l'estomac, et
l'estomac est pour la nourriture.' C'est vrai, même si un jour Dieu les éliminera tous
les deux » (1 Corinthiens 6 :13, NLT). Certaines personnes pensent que Dieu dit ici
que nous ne mangerons pas et n'aurons pas d'estomac ou de système digestif. Mais
320
dans le contexte, Paul dit simplement que l'ancien corps mourra, nous ne devrions
donc pas laisser les désirs de ce corps nous contrôler. Naturellement, si nous ne
sommes pas incarnés dans le Ciel intermédiaire, nous n'y aurons pas d'estomac et
n'y mangerons pas de nourriture. Mais Paul ne dit pas que nos corps ressuscités
n'auront pas d'estomac et que nous ne mangerons pas de nourriture sur la Nouvelle
Terre.
Certaines personnes prétendent que nous ne mangerons ni ne boirons au paradis
parce qu'elles sont atterrées à l'idée de la digestion et de l'élimination. Dieu
pourrait-il faire en sorte que nos nouveaux corps ne passent pas par les mêmes
processus de digestion et d'élimination qu'ils le font maintenant ? Certainement.
Sera-t-il? Nous ne savons pas. Mais aucun aspect de notre physiologie créée par Dieu
ne peut être mauvais. Imaginer le contraire, c'est encore du christoplatonisme.
Adam et Eve ont-ils expérimenté la digestion et l'élimination dans un monde parfait
? Bien sûr. Jésus n'a jamais péché, mais son corps fonctionnait exactement comme le
nôtre.
QUEL EST LE GOUT DE LA NOURRITURE
Seulement deux personnes vivaient avant la Chute. Cela signifie que seules deux
personnes ont déjà mangé de la nourriture à son meilleur, avec leur capacité de
goûter à son meilleur.
Le grand vin que le Christ a fait et servi aux noces de Cana était un avant-goût du
meilleur des vins qu'il nous fournira sur la Nouvelle Terre. Même dans ce monde
maudit, l'Écriture est remplie de plus de fêtes que de jeûnes. Qui a créé nos papilles
? Qui a déterminé ce que nous aimons et ce que nous n'aimons pas ? Dieu l'a fait. La
nourriture que nous mangeons vient de la main de Dieu. Nos corps ressuscités
auront des papilles ressuscitées. Nous pouvons être sûrs que la nourriture que nous
mangeons sur la Nouvelle Terre, certaines familières et d'autres flambant neuves,
aura meilleur goût que tout ce que nous avons jamais mangé ici.
La nourriture n'est pas seulement fonctionnelle. Nous pourrions nous nourrir,
après tout, en mélangeant le tout dans un mélangeur, sans tenir compte de la
couleur, de la texture ou du goût. La nourriture est aussi pour notre plaisir, non
seulement sa consommation, mais aussi sa préparation et sa présentation. Ne
devrions-nous pas nous attendre à une créativité illimitée dans ces domaines
également ? (Si vous avez vu le merveilleux film Le Festin de Babette, vous voyez ce
que je veux dire.)
Le réformateur John Calvin a écrit : « Si nous considérons à quelle fin Dieu a créé
les aliments, nous découvrirons qu'il a voulu non seulement pourvoir à nos besoins,
mais aussi pour notre plaisir et nos loisirs... Avec des herbes, des arbres et des fruits,

321
outre le divers usages qu'il nous en donne, c'était sa volonté de réjouir notre vue par
leur beauté, et de nous donner encore un plaisir de leurs odeurs."229
Nous n'aurons pas « besoin » de bons repas ; nous n'en avons pas besoin
maintenant. Mais nous les apprécions maintenant pour la même raison que nous les
apprécierons alors—parce que Dieu nous a faits pour les apprécier et pour le
glorifier pendant que nous mangeons et buvons (1 Corinthiens 10:31).
MANGERONS-NOUS DE LA VIANDE ?
La provision de nourriture de Dieu pour les hommes et les animaux était clairement
indiquée lorsqu'il a dit : « Je vous donne toute plante portant des graines sur toute la
surface de la terre et tout arbre qui porte du fruit avec de la graine. Ils seront à vous
pour votre nourriture. Et à toutes les bêtes de la terre et à tous les oiseaux du ciel et
à toutes les créatures qui se meuvent sur la terre, à tout ce qui a un souffle de vie, je
donne pour nourriture toute plante verte" (Genèse 1:29-30) .
Vous allez maintenant, dirent-ils, au paradis de Dieu, où vous verrez l'arbre de vie, et
vous en mangerez le fruit qui ne se fane jamais.
JEAN BUNYAN
Il semble que ni les hommes ni les animaux n'ont mangé de viande jusqu'après le
déluge, lorsque Dieu a dit : « Tout ce qui vit et bouge sera pour vous de la nourriture.
De même que je vous ai donné les plantes vertes, je vous donne maintenant tout »
(Genèse 9 : 3 ). Il est logique que les humains et les animaux ne mangent pas de
viande avant la Chute, alors que les êtres vivants ne sont pas morts. Mais pourquoi
n'a-t-on pas mangé d'animaux entre la Chute et le Déluge ? C'était peut-être encore
impensable si près d'Eden, quand les animaux devaient être soignés, pas tués et
mangés. Considérez que les généalogies de Genèse 5 indiquent que le père de Noé,
Lémec, est né avant la mort d'Adam ! Peut-être qu'après le Déluge, les animaux
détenaient encore un reste d'intelligence insuffisamment dissipé par la Chute.
Comme mentionné au chapitre 12, certaines personnes soutiennent que les
animaux sont morts avant la Chute.230 Mais cette conclusion semble être motivée
par des hypothèses sur l'âge de la terre et des interprétations des archives fossiles,
et non par des textes bibliques. L'Écriture lie toute mort à Adam : « Le péché est
entré dans le monde par un seul homme, et la mort par le péché » (Romains 5:12).
La "création a été soumise à la frustration" et est dans "l'esclavage de la
décomposition" à cause du péché de l'humanité et sera délivrée par la résurrection
de l'humanité (Romains 8:19-23). Qu'il s'agisse de bénédiction ou de malédiction, de
vie ou de mort, ce qui est vrai d'abord pour l'homme s'étend ensuite aux animaux.
Cela suggère que la mort animale n'a pas précédé la mort humaine.

322
Si la mort animale a précédé le péché et la mort humains, la souffrance animale
aussi. En effet, les partisans de cette position imaginent non seulement des animaux
se dévorant et s'entretuant avant la Chute, mais aussi des gens mangeant des
animaux. Mais comment cela se réconcilie-t-il avec Genèse 9 :3, où Dieu dit : « De
même que je vous ai donné les plantes vertes, je vous donne maintenant tout » (c'est
nous qui soulignons) ?
Dieu appellerait-il « très bon » un royaume dans lequel les animaux souffraient,
mouraient et se dévoraient les uns les autres ? Certes, la promesse rédemptrice
répétée qu'un jour les animaux vivront en paix les uns avec les autres est au moins
dans une certaine mesure un retour aux conditions édéniques, bien que ce soit
certainement plus que cela (Ésaïe 11:6-9).
Si, comme je le crois, la mort animale était le résultat de la Chute et de la
Malédiction, une fois la Malédiction levée sur la Nouvelle Terre, les animaux ne
mourront plus. De même qu'ils sont tombés sous l'humanité, ils se relèveront sous
l'humanité (Romains 8:21). Cela suggère que les gens peuvent devenir végétariens
sur la Nouvelle Terre, comme ils l'étaient apparemment en Éden et avant le Déluge.
Comment comprendre alors ce grand texte : « Sur cette montagne, le Seigneur
tout-puissant préparera un festin de nourriture riche pour tous les peuples, un
festin de vin vieilli, le meilleur des viandes et le meilleur des vins » (Isaïe 25 :6) ?
Une possibilité est que cela se réfère au Millénium, où Christ règne mais le monde
est toujours sous la Malédiction et donc les animaux meurent toujours. L'autre
possibilité est qu'il se réfère à la Nouvelle Terre. Mais on nous dit sur la Nouvelle
Terre "Il n'y aura plus de mort... ni de douleur, car l'ancien ordre de choses est
passé" (Apocalypse 21:4). Le texte ne précise pas "plus de mort ou de douleur
humaine".
Alors, comment pourrait-il y avoir de la viande sans mort animale ? Beaucoup de
gens - je ne suis pas l'un d'entre eux - mangent des substituts de viande et préfèrent
le goût de la vraie viande. À quel point serait-il difficile pour Dieu de créer de bien
meilleurs substituts qui sont considérés comme de la viande dans tous les sens du
goût et de la texture, sans provenir d'animaux morts ? Cela peut étirer le sens de
« viande » et peut sembler contre nature, mais ne serait-ce pas plus naturel que des
animaux qui meurent quand on nous dit qu'il n'y aura plus de mort ?
Pendant le Millénium ou sur la Nouvelle Terre, ou les deux, les pêcheurs
étendront leurs filets et attraperont du poisson (Ézéchiel 47:9-10). Soit il s'agit de
capture et de remise à l'eau, purement pour le sport, soit cela suggère que le poisson
sera toujours mangé. Jésus a mangé du poisson dans un corps ressuscité. Cependant,
c'était sur une Terre non ressuscitée, toujours sous la Malédiction. Chasser et tuer

323
des animaux est légitime et parfois nécessaire sur la Terre actuelle. Cependant, dans
la mesure où la chasse aux animaux implique leur peur, leur souffrance ou leur
mort, cela ne correspondrait pas à la description biblique de la Nouvelle Terre, où
non seulement les humains mais aussi les animaux vivent en paix et en harmonie : «
Le loup et l'agneau paîtront ensemble, et le lion mangera de la paille comme le bœuf.
. . Ils ne feront ni mal ni détrui » (Isaïe 65 :25). On nous dit que les habitudes
alimentaires des animaux vont changer, pourquoi pas les nôtres ?
La chaîne alimentaire peut nous sembler naturelle, mais je crois qu'elle viole le
dessein originel de Dieu. Plus de malédiction et de mort signifie plus de chaîne
alimentaire impliquant des créatures vivantes. Aussi radical que cela puisse
paraître, ce sera probablement un retour au dessein originel de Dieu.
Ainsi, sur la Nouvelle Terre, nous pouvons consommer une merveilleuse gamme
de fruits et légumes, peut-être complétée par de la « viande » qui ne nécessite pas la
mort – quelque chose qui a meilleur goût mais qui n'est pas de la chair animale. Si le
produit de la malédiction et de la mort peut avoir bon goût pour les papilles
gustatives déchues, à quel point les aliments spécialement conçus par Dieu auront-
ils une meilleure odeur et un meilleur goût pour les sens ressuscités ?
BOIREONS-NOUS DU CAFÉ AU CIEL ?
J'aborderai cette question non seulement pour le bénéfice des amateurs de café,
mais parce que c'est un test révélateur pour savoir si nous sommes plus influencés
par l'enseignement biblique ou le christoplatonisme. Quelqu'un peut dire : « J'espère
vraiment qu'il y aura du café au paradis ». Mais c'est une déclaration que peu
tenteraient de défendre bibliquement.
Mais considérez les faits. Dieu a fait du café. Le café pousse sur Terre, que Dieu a
créé pour l'humanité, mis sous notre gestion et rempli de ressources pour notre
usage. Lorsque Dieu a évalué sa création, il a estimé que les caféiers, avec tout le
reste, étaient "très bons". De nombreuses personnes à travers l'histoire ont apprécié
le café, même dans un monde déchu où ni le café ni nos papilles gustatives ne sont à
leur meilleur.
Dieu nous dit qu'il "nous fournit richement de tout pour notre plaisir" (1
Timothée 6:17). Est-ce que « tout » inclut le café ? Paul dit aussi : « Car tout ce que
Dieu a créé est bon, et rien ne doit être rejeté s'il est reçu avec actions de grâces,
parce qu'il est consacré par la parole de Dieu et la prière » (1 Timothée 4 :4-5).
Encore une fois, est-ce que « tout » inclut le café ?
Compte tenu de ces perspectives bibliques – et en réalisant que la dépendance à la
caféine ou toute autre chose qui est malsaine n'existera tout simplement pas sur la

324
Nouvelle Terre – pouvez-vous penser à une raison convaincante pour laquelle les
caféiers et la consommation de café ne feraient pas partie de la Terre ressuscitée ?
La Nouvelle Terre aura-t-elle moins de ressources pour le plaisir humain qu'Eden
ou que le monde sous la Malédiction n'en offre ? Si vous êtes tenté de dire : « Mais au
ciel, nos esprits seront concentrés sur les choses spirituelles, pas sur le café », votre
détecteur de christoplatonisme devrait se déclencher. C'est bien si vous n'aimez pas
le café, mais suggérer que le café est intrinsèquement non spirituel est… . . eh bien,
hérésie. Cela contredit directement les Écritures que nous venons de citer. Dieu a
fait que les royaumes physique et spirituel ne s'opposent pas, mais soient unis pour
lui apporter la gloire.
Sur la Nouvelle Terre, nous « boirons… à la source de l'eau de vie » (Apocalypse
21 :6). Dieu nous préparera "un banquet de vin vieilli... le meilleur des vins" (Esaïe
25:6). Non seulement nous boirons de l'eau et du vin, mais nous mangerons des
arbres fruitiers (Apocalypse 22 :2), et il y a tout lieu de croire que nous boirons du
jus fait des douze fruits de l'arbre de vie. Donc, avec l'eau potable, le vin et les jus de
fruits, y a-t-il une raison de supposer que nous ne boirions pas de café ou de thé ?
Pouvez-vous imaginer boire du café ou du thé avec Jésus sur la Nouvelle Terre ? Si
vous ne pouvez pas, pourquoi pas ?
Si pour des raisons de santé vous ne devez pas boire de café maintenant, alors ne
le faites pas. Mais à part les préférences personnelles, la seule raison impérieuse de
ne pas prendre de café au paradis serait si le café était un péché ou nocif. Mais ce ne
sera pas le cas. Si boire du café n'était pas spirituel sur la Nouvelle Terre, alors il doit
l'être maintenant. Et à moins que quelqu'un ne soit accro à la caféine, asservi au café
et non au Christ, ou si la santé d'une personne est en jeu, il n'y a tout simplement
aucune base biblique pour croire que boire du café est un péché. Ceux qui ne
devraient pas consommer d'alcool ou de caféine maintenant seront libérés de la
dépendance sur la Nouvelle Terre. Les effets néfastes sur la santé n'existeront tout
simplement pas.
Ceux qui, pour des raisons d'allergies, de problèmes de poids ou de dépendances,
ne peuvent pas consommer régulièrement d'arachides, de chocolat, de café et de vin,
ainsi que d'innombrables autres aliments et boissons, peuvent espérer en profiter
sur la Nouvelle Terre. Être libre du péché, de la mort et de l'esclavage sur la
Nouvelle Terre signifiera que nous profiterons de plus de plaisirs, pas moins. Et le
Dieu qui se complaît dans nos plaisirs sera glorifié dans notre louange
reconnaissante.
DEVONS-NOUS ATTENDRE LES FÊTES?

325
Vous et moi n'avons jamais mangé de nourriture dans un monde épargné par la
Chute et la Malédiction. Le palais et les papilles gustatives ont été blessés à la Chute,
comme toutes les sources de nourriture. La nourriture la plus savoureuse que nous
ayons jamais mangée n'était pas aussi bonne qu'elle a dû goûter à Eden ou qu'elle le
sera sur la Nouvelle Terre.
La personne qui a mangé la plus grande variété de repas sur Terre n'en a toujours
pas goûté d'innombrables autres. Combien de plats spéciaux découvrirez-vous sur la
Nouvelle Terre ? Pour l'instant, vous n'avez peut-être pas encore goûté votre plat
préféré, et si c'est le cas, il n'était pas aussi bon qu'il le sera là-bas. Les meilleurs
repas que vous aurez jamais mangés sont toujours devant vous sur la Nouvelle
Terre.
S'il semble insignifiant ou non spirituel d'anticiper de telles choses, rappelez-vous
que c'est Dieu qui promet que sur la Nouvelle Terre, nous nous assoirons à des
tables, aux banquets et aux fêtes, et apprécierons les meilleurs aliments et boissons.
Et pour couronner le tout, notre Père promet qu'il nous préparera lui-même les
meilleurs aliments (Esaïe 25:6).
Ne pensez-vous pas qu'il veut que nous ayons hâte de manger à sa table ?

326
CHAPITRE 31 :
SERONS-NOUS CAPABLES DE PECHER ?
Les gens m'ont dit : « Le ciel sera parfait, mais un environnement sans péché ne veut
pas dire que nous ne pouvons pas pécher ; Adam et Eve l'ont prouvé. Ils vivaient
dans un endroit sans péché, mais ils ont péché.
C'est vrai que Satan les a tentés, mais lui aussi était à l'origine un être parfait
vivant dans un environnement parfait, contemplant Dieu lui-même. Non seulement
il n'y avait pas de péché au Ciel ; il n'y avait pas de péché dans l'univers. Pourtant,
Satan a péché. Par conséquent, la perfection du Ciel, semble-t-il, ne garantit pas qu'il
n'y aura pas de péché futur.
Certaines personnes soutiennent également qu'être humain exige un libre choix et
que nous devons donc avoir la capacité de choisir le mal au Ciel. Si c'est vrai, alors
nous pourrions vivre une autre Chute.
De toute évidence, c'est une question d'une grande importance.
POUVONS-NOUS SAVOIR QUE NOUS NE PECHERONS PAS ?
Le Christ promet sur la Nouvelle Terre : « Il n'y aura plus de mort, de deuil, de pleurs
ou de douleur, car l'ancien ordre de choses est passé » (Apocalypse 21 :4). Puisque «
le salaire du péché, c'est la mort » (Romains 6 :23), la promesse de ne plus mourir
est une promesse de ne plus commettre de péché. Ceux qui ne mourront jamais ne
peuvent jamais pécher, car les pécheurs meurent toujours. Le péché provoque le
deuil, les pleurs et la douleur. Si cela ne se reproduira plus, alors le péché ne pourra
plus jamais se reproduire.
Considérez la dernière partie d'Apocalypse 21 :4 : « Car l'ancien ordre de choses
est passé. » Ce qui suit le mot pour explique le manque de mort, de deuil, de pleurs
et de douleur du Ciel. Ceux-ci font partie d'un vieil ordre de choses qui sera à jamais
derrière nous. Le péché qui les a causés ne sera plus. Nous n'avons pas à craindre
une seconde chute.
Les Écritures soulignent que Christ est mort une fois pour s'occuper du péché et
qu'il n'aura plus jamais besoin de mourir (Hébreux 9 :26-28 ; 10 :10 ; 1 Pierre 3 :18).
Nous aurons la justice même de Dieu (2 Corinthiens 5:21). Nous ne pécherons pas
au Ciel pour la même raison que Dieu ne le fait pas : Il ne peut pas pécher. Notre
incapacité éternelle à pécher a été rachetée par le sang de Christ.
"Car par une seule offrande [lui-même] il a rendu parfaits pour toujours ceux qui
sont sanctifiés" (Hébreux 10:14, ESV). Sur la croix, validée par sa résurrection, notre
Sauveur a acheté notre perfection_/ou tous les temps.

327
« Rien d'impur n'y entrera [la Nouvelle Jérusalem], ni quiconque fait ce qui est
honteux ou trompeur, mais seulement ceux dont les noms sont écrits dans le livre de
vie de l'Agneau » (Apocalypse 21 :27). Le passage ne dit pas : « Si quelqu'un devient
impur ou honteux ou trompeur, cette personne sera expulsée. Il y a un contraste
absolu entre les pécheurs et les justes. Que Satan et les malfaiteurs soient jetés pour
toujours dans l'étang de feu (Apocalypse 20 :10 et 21 :8) montre une séparation
éternelle du mal de la Nouvelle Terre. Le ciel sera complètement dépourvu de mal,
sans menace d'être souillé. Trois fois dans les deux derniers chapitres des Écritures,
on nous dit que ceux qui sont encore dans leurs péchés n'ont pas accès au Ciel et n'y
accéderont jamais (Apocalypse 21 :8,27 ; 22 :15).
Ce mal n'aura pas de pied dans le ciel et aucun levier pour nous affecter est en
outre indiqué par Jésus lorsqu'il dit : « Le Fils de l'homme enverra ses anges, et ils
arracheront de son royaume tout ce qui cause le péché et tous ceux qui le font. mal.
Ils les jetteront dans la fournaise ardente... Alors les justes brilleront comme le soleil
dans le royaume de leur Père » (Matthieu 13 :41-43, italiques ajoutés).
Hébreux 9:26 dit avec un air de finalité que Christ s'est sacrifié "pour ôter le
péché" (NASB) ou "pour abolir le péché" (NIV). Le péché appartiendra au passé.
Nous serons ressuscités "incorruptibles" (1 Corinthiens 15:52, LSG). Incorruptible
est un mot plus fort que non corrompu. Nos corps ressuscités, et par implication nos
nouveaux êtres, seront immunisés contre la corruption. Puisque le salaire du péché
est la mort, si nous ne pouvons pas mourir, alors nous ne pouvons pas pécher.
« Quiconque est mort a été libéré du péché » (Romains 6 :7). Christ ne permettra
pas que nous soyons vulnérables à la chose même dont il est mort pour nous
délivrer. Puisque notre justice est enracinée en Christ, qui est éternellement juste,
nous ne pouvons jamais la perdre.
AURONS-NOUS LE LIBRE ARBITRE AU CIEL ?
Certaines personnes croient que si nous avons le libre arbitre au Ciel, nous devrons
être libres de pécher, comme l'étaient les premiers humains. Mais la situation
d'Adam et Eve était différente. Ils étaient innocents mais n'avaient pas été rendus
justes par Christ. Nous, d'autre part, devenons justes par l'expiation du Christ : « Car,
de même que par la désobéissance d'un seul homme plusieurs ont été rendus
pécheurs, de même aussi par l'obéissance d'un seul homme plusieurs seront rendus
justes » (Romains 5 : 19). Suggérer que nous pourrions avoir la justice de Christ tout
en péchant, c'est dire que Christ pourrait pécher. Dieu nous délivre complètement
du péché, y compris la vulnérabilité au péché.
Même maintenant, nous pouvons « participer à la nature divine et échapper à la
corruption dans le monde causée par les mauvais désirs » (2 Pierre 1:4). Au Ciel, il
328
n'y aura ni mauvais désirs, ni corruption, et nous participerons pleinement à la
perfection sans péché de Dieu.
Qu'est-ce que cela signifie en termes de liberté humaine? Certaines personnes
suggèrent que notre libre choix est une condition temporaire de la vie présente et ne
nous caractérisera pas au Ciel. Mais il me semble que la capacité de choisir fait
partie de ce qui nous rend humains. Il est difficile de croire que Dieu serait satisfait
de notre adoration si nous n'avions pas d'autre choix que de l'offrir. C'est une chose
pour lui de nous permettre d'adorer. C'en est une autre pour lui de nous forcer à le
faire ou de le rendre automatique et involontaire. Christ courtise son épouse; il ne la
"répare" pas alors elle n'a pas d'autre choix que de l'aimer.
Imaginez un mari qui désire l'amour de sa femme, et pour assurer cet amour, il lui
injecte un produit chimique pour lui enlever son libre arbitre, pour qu'elle l'aime.
Ceci n'est pas de l'amour; c'est la coercition. Une fois que nous devenons ce que le
Dieu souverain a fait de nous en Christ et une fois que nous le verrons tel qu'il est,
alors nous verrons toutes choses, y compris le péché, pour ce qu'elles sont. Dieu
n'aura pas besoin de nous en empêcher. Le péché n'aura absolument aucun attrait.
Ce sera, littéralement, impensable.
L'incapacité de pécher ne viole pas intrinsèquement le libre arbitre. Mon
incapacité à être Dieu, un ange, un lapin ou une fleur n'est pas une violation de mon
libre arbitre. C'est la simple réalité de ma nature. La nouvelle nature qui sera la
nôtre au Ciel—la justice de Christ—est une nature qui ne peut pas pécher, pas plus
qu'un diamant ne peut être doux ou que le bleu ne peut être rouge. Dieu ne peut pas
pécher, pourtant aucun être n'a un plus grand libre choix que Dieu.
Le théologien Paul Helm dit : « La liberté du ciel est donc la liberté du péché ; non
pas que le croyant se trouve simplement être libéré du péché, mais qu'il est ainsi
constitué ou reconstitué qu'il ne peut pas pécher. Il ne veut pas péché, et il ne veut
pas vouloir pécher."231
SERONS-NOUS JAMAIS TENTÉS ?
Serons-nous tentés de tourner le dos au Christ ? Non. Qu'est-ce qui nous tenterait ?
L'innocence est l'absence de quelque chose (le péché), tandis que la justice est la
présence de quelque chose (la sainteté de Dieu). Dieu ne nous retirera jamais sa
sainteté ; donc nous ne pouvons pas pécher.
Nous n'oublierons jamais la laideur du péché. Les personnes qui ont subi de
graves brûlures ne sont pas tentées de marcher dans un feu de joie. Ayant connu la
mort et la vie, nous qui connaîtrons la vie ne voudrons plus jamais retourner à la
mort. Nous ne serons jamais trompés en pensant que Dieu nous refuse quelque
chose de bon ou que le péché est dans notre meilleur intérêt.
329
Satan n'aura aucun accès à nous. Mais même s'il le faisait, nous ne serions pas
tentés. Nous saurons non seulement ce qu'est la justice, mais aussi ce qu'est – ou
était le péché. Nous connaîtrons toujours le prix du péché. Chaque fois que nous
verrons les mains meurtries du roi Jésus, nous nous en souviendrons. Nous verrons
le péché comme Dieu le voit. Il sera dépouillé de ses illusions et sera tout à fait
désagréable.
Parce que nos cœurs seront purs et que nous verrons les gens tels qu'ils sont
vraiment, chaque relation au Ciel sera pure. Nous serons tous fidèles à l'amour de
notre vie : le Roi Jésus. Nous ne pouvions rien faire dans son dos même si nous le
voulions. Mais nous ne le voudrons jamais.
Nous aimerons tout le monde, hommes et femmes, mais nous ne serons amoureux
que de Jésus. Nous ne serons jamais tentés de nous dégrader, de nous utiliser ou de
nous idolâtrer les uns les autres. Nous ne croirons jamais au mensonge scandaleux
selon lequel nos besoins les plus profonds peuvent être satisfaits en toute personne
autre que Jésus.
Souvent, nous agissons comme si l'univers tournait autour de nous. Nous devons
nous rappeler que tout tourne autour de Christ, pas de nous. Au Ciel, nous verrons la
réalité telle qu'elle est et nous n'aurons donc jamais à corriger notre pensée. Ce sera
la révolution copernicienne du ciel, un changement de paradigme dans lequel nous
ne nous considérerons plus jamais comme notre centre de gravité. Jésus-Christ sera
notre centre incontesté, et nous ne le voudrons pas autrement.
SERONS-NOUS VRAIMENT PARFAITS ?
Quelqu'un m'a envoyé cette question par e-mail : « Au paradis, est-ce que certaines
personnes seront encore ennuyeuses ? Après tout, l'éternité est longue !
L'agacement est parfois causé par le péché des autres, le nôtre ou les deux. Puisque
le péché sera éliminé, l'ennui le sera aussi. Cela ne veut pas dire que les gens
n'auront pas d'idiosyncrasies, seulement qu'ils ne seront pas enracinés dans le
péché, et aucun de nous ne dégradera ou rejettera les autres.
Jonathan Edwards a dit : « Même les meilleurs des hommes sont, sur terre,
imparfaits. Mais il n'en est pas ainsi au ciel. on sera parfaitement pur et parfaitement
beau dans le ciel."232
Au paradis, nous serons parfaitement humains. Adam et Eve étaient parfaitement
humains jusqu'à ce qu'ils se plient en pécheurs. Puis ils ont perdu quelque chose qui
était une part originelle de leur humanité : la perfection morale. Depuis lors, sous la
malédiction du péché, nous avons été humains mais jamais parfaitement humains.

330
Nous ne pouvons pas nous souvenir d'une époque où nous n'étions pas des
pécheurs. Nous avons toujours porté les bagages du péché. Quel soulagement ce
sera de ne pas avoir à garder nos yeux et nos esprits. Nous n'aurons pas besoin de
nous défendre contre l'orgueil et la luxure car il n'y en aura pas.
Au paradis, nous ne serons pas seulement meilleurs qu'aujourd'hui, nous serons
meilleurs qu'Adam et Ève avant leur chute. Nos corps de résurrection peuvent
ressembler beaucoup à leurs corps avant la Chute, mais nous serons une humanité
rachetée avec une connaissance de Dieu, y compris sa grâce, dépassant de loin la
leur.
Bien sûr, Adam et Eve seront aussi avec nous, dans leurs corps de résurrection.
Personne ne saura mieux qu'eux ce que nous avons manqué. Ils auront vécu sur la
Terre originelle, la Terre déchue et la Nouvelle Terre. (C'est pourquoi ils figurent en
haut de ma liste de personnes avec qui je veux parler.)
Combien grande sera cette félicité, qui ne sera entachée d'aucun mal, qui ne manquera
d'aucun bien, et qui donnera du loisir aux louanges de Dieu, qui sera tout en tous !
SAINT AUGUSTIN
Au paradis, nous serons parfaitement humains, mais nous serons toujours finis.
Nos corps seront parfaits en ce sens qu'ils ne seront pas malades ou paralysés. Mais
cela ne veut pas dire qu'ils n'auront pas de limites.
Le terme parfait est souvent mal utilisé lorsqu'il décrit notre état au Ciel. J'ai
entendu dire, par exemple, "Nous communiquerons parfaitement, donc nous ne
serons jamais à court de mots." Je ne suis pas d'accord. Je m'attends à ce que nous
trouvions parfois des mots pour décrire les choses merveilleuses que nous vivrons.
Je m'attends à rester dans un émerveillement muet devant la gloire de Dieu. Je serai
moralement parfait, mais cela ne veut pas dire que je serai capable de faire tout et
n'importe quoi. (Adam et Eve étaient moralement parfaits, mais cela ne signifiait pas
qu'ils pouvaient automatiquement inventer des sous-marins nucléaires ou défier la
gravité. Ils étaient parfaits mais finis, tout comme nous le serons.)
Quelqu'un m'a demandé : « Si nous sommes sans péché, serons-nous toujours
humains ? Bien que le péché fasse partie de nous maintenant, il n'est pas essentiel à
notre humanité – en fait, il lui est étranger. C'est ce qui nous tord et nous empêche
d'être ce que nous étions autrefois – et le sera un jour.
Notre plus grande délivrance au Ciel sera de nous-mêmes. Notre tromperie, notre
corruption, notre autosatisfaction, notre autosuffisance, notre hypocrisie, tout
disparaîtra à jamais.

331
Le théologien et romancier Frederick Buechner anticipe le nouveau « nous » sur la
Nouvelle Terre : « Tout est parti pour que Jérusalem, comme toutes les villes, soit
déchirée, dangereuse, déchirante, sordide. Vous marchez dans les rues en paix
maintenant. Les petits enfants jouent sans surveillance. dans les parcs. Aucun
étranger ne passe par qui vous ne pouvez pas imaginer un ami rapide. La ville est
devenue ce que ceux qui l'aimaient ont toujours rêvé et ce qu'elle a toujours été
dans leurs rêves. La nouvelle Jérusalem. Cela semble être le secret du ciel . Le
nouveau Chicago, Leningrad, Hiroshima, Beyrouth. Le nouveau chauffeur de bus,
hot-dog, couturière, coiffeur. Le nouveau vous, moi, tout le monde"233
QUEL EST NOTRE ESPÉRANCE DE VIVRE SANS PÉCHÉ ?
Pour quel espoir devons-nous vivre ? C'est plus qu'être libéré de la souffrance. C'est
la délivrance du péché, nous libérant pour être pleinement humains. Paul dit : «
C'est dans cette espérance que nous avons été sauvés » (Romains 8 :24). Quel espoir
? Les paroles du verset précédent nous disent : « la rédemption de nos corps » (v.
23). C'est la résurrection finale, quand la mort sera engloutie et le péché sera
inversé, pour ne plus jamais nous toucher. C'est ce que nous devrions désirer et
vivre. La résurrection signifiera beaucoup de choses, y compris plus de péché.
Est-ce que ressuscité vivant dans un monde ressuscité avec le Christ ressuscité et
son peuple ressuscité est votre désir et votre espérance quotidiens ? Est-ce que cela
fait partie de l'évangile que vous partagez avec les autres ? Paul dit que la
résurrection des morts est l'espérance dans laquelle nous avons été sauvés. Ce sera
le point culminant glorieux de l'œuvre salvatrice de Dieu qui a commencé lors de
notre régénération. Cela marquera la fin finale de tout péché qui nous sépare de
Dieu. En nous libérant du péché et de toutes ses conséquences, la résurrection nous
libérera pour vivre avec Dieu, le contempler et profiter pour toujours de sa
communion ininterrompue, sans menace que quoi que ce soit ne se reproduise entre
nous et lui.
Que Dieu nous préserve d'embrasser de moindres espérances. Puissions-nous
nous réjouir en anticipant la hauteur, la profondeur, la longueur et la largeur de
notre rédemption.

332
CHAPITRE 32 :
QUE SAURONS-NOUS ET APPRENONS-NOUS ?
Il est courant d'entendre les gens dire : « Nous ne comprenons pas maintenant, mais
au Ciel, nous saurons tout. Un écrivain dit que les gens au Ciel peuvent
« comprendre facilement les mystères divins ».234 Est-ce vrai? Saurons-nous
vraiment tout au Paradis ?
SAURONS-NOUS TOUT ?
Dieu seul est omniscient. Quand nous mourrons, nous verrons les choses beaucoup
plus clairement, et nous en saurons beaucoup plus qu'aujourd'hui, mais nous ne
saurons jamais tout.
L'apôtre Paul a écrit : " Maintenant, nous ne voyons qu'un pauvre reflet comme
dans un miroir ; alors nous verrons face à face. Maintenant je connais en partie ;
alors je saurai pleinement, comme je suis pleinement connu " (1 Corinthiens 13 : 12,
soulignement ajouté). Les mots en italique sont basés sur deux mots grecs différents
: ginosko et epiginosko. Le préfixe epi intensifie le mot pour signifier « vraiment
savoir » ou « connaître abondamment ». Cependant, lorsque le mot est utilisé pour
les humains, cela ne signifie jamais la connaissance absolue.
Dans sa Théologie Systématique, Wayne Grudem dit : « 1 Cor. 13:12 ne dit pas que
nous serons omniscients ou que nous saurons tout (Paul aurait pu dire que nous
saurons toutes choses, tapanta, s'il l'avait souhaité), mais , correctement traduit, dit
simplement que nous saurons d'une manière plus complète ou plus intensive, "de
même que nous avons été connus", c'est-à-dire sans aucune erreur ou malentendu
dans notre connaissance."235
La New Living Translation dit : "Maintenant, nous voyons les choses
imparfaitement comme dans un pauvre miroir." Les miroirs à l'époque de Paul
avaient de sérieux défauts. Corinthe était célèbre pour ses miroirs en bronze, mais la
couleur était terne et les formes étaient déformées. L'image du miroir n'avait pas la
qualité de voir quelqu'un face à face. Connaître et voir étaient presque synonymes
dans la pensée grecque.236 Plus vous en voyiez, plus vous en saviez.
Un jour, nous verrons le visage de Dieu et le connaîtrons donc vraiment
(Apocalypse 22 :4). Sous la malédiction, nous voyons myope. Quand nous serons
ressuscités, notre vision sera corrigée. Nous pourrons enfin voir des réalités
éternelles autrefois invisibles pour nous (2 Corinthiens 4:18).
Dieu voit clairement et globalement. Au Ciel, nous verrons beaucoup plus
clairement, mais nous ne verrons jamais complètement. Le point de comparer notre

333
connaissance à la connaissance de Dieu est que nous saurons "pleinement" dans le
sens de précision mais pas de manière exhaustive.
Au paradis, nous serons sans défaut, mais ne pas tout savoir n'est pas un défaut.
Cela fait partie du fait d'être fini. Les anges justes ne savent pas tout, et ils aspirent à
en savoir plus (1 Pierre 1:12). Ils sont impeccables mais finis. Nous devrions nous
attendre à désirer une plus grande connaissance, comme le font les anges. Et nous
passerons l'éternité à acquérir la plus grande connaissance que nous chercherons.
APPRENDRONS-NOUS ?
J'ai entendu un pasteur dire : « Il n'y aura plus d'apprentissage au Ciel. Un écrivain
dit qu'au Ciel, « Des activités telles que l'investigation, la compréhension et le
sondage ne seront jamais nécessaires. Notre compréhension sera complète.237
Dans un sondage Gallup sur les points de vue des gens sur le paradis, seulement 18
% pensaient que les gens grandiraient intellectuellement au paradis.238
Les Écritures indiquent-elles que nous apprendrons au Ciel ? Oui. Considérez
Ephésiens 2 :6-7 : « Dieu nous a ressuscités avec Christ et nous a fait asseoir avec lui
dans les lieux célestes en Jésus-Christ, afin que dans les siècles à venir il puisse
montrer les richesses incomparables de sa grâce. » Le mot montrer signifie
« révéler ». L'expression dans les âges à venir indique clairement que ce sera une
révélation progressive et continue, dans laquelle nous en apprendrons de plus en
plus sur la grâce de Dieu.
J'apprends fréquemment de nouvelles choses sur ma femme, mes filles et mes
amis les plus proches, même si je les connais depuis de nombreuses années. Si je
peux toujours apprendre quelque chose de nouveau sur les êtres humains finis et
limités, j'en apprendrai sûrement beaucoup plus sur Jésus. Aucun de nous ne
commencera jamais à épuiser ses profondeurs.
Jésus dit à ses disciples : « Apprenez de moi » (Matthieu 11 :29). Sur la Nouvelle
Terre, nous aurons le privilège de nous asseoir aux pieds de Jésus comme Marie,
marchant avec lui dans la campagne comme le faisaient ses disciples, apprenant
toujours de lui. Au Ciel, nous apprendrons continuellement de nouvelles choses sur
Dieu, approfondissant toujours plus notre compréhension.
Considérez à nouveau ces mots grecs ginosko et epiginosko, traduits par "savoir"
dans 1 Corinthiens 13:12, utilisés pour notre connaissance actuelle sur Terre et
notre connaissance future au Ciel. Ginosko signifie souvent « apprendre à connaître
» et donc « apprendre » (Matthieu 10 :26 ; Jean 12 :9 ; Actes 17 :19 ; Philippiens
2 :19). Epiginosko signifie aussi « apprendre » (Luc 7 :37 ; 23 :7 ; Actes 9 :30 ;
22 :29).239 Que nous sachions un jour « pleinement » pourrait bien être compris
comme « nous continuerons toujours à apprendre ».
334
C'est Dieu, et non Satan, qui a fait de nous des apprenants. Dieu ne veut pas que
nous arrêtions d'apprendre. Ce qu'il veut arrêter, c'est ce qui nous empêche
d'apprendre.
Le prédicateur puritain Jonathan Edwards, qui a intensément étudié le ciel,
croyait que « les saints seront progressifs dans la connaissance de toute éternité
».240 Il ajouta : « Le nombre d'idées des saints augmentera pour l'éternité.241
Nos connaissances et compétences varieront-elles? Certaines personnes au Ciel
auront-elles une plus grande connaissance et des capacités spécialisées que d'autres
? Pourquoi pas? Les Ecritures n'enseignent jamais la similitude au Ciel. Nous serons
des individus, chacun avec nos propres souvenirs et dons donnés par Dieu.
Certaines de nos connaissances se chevaucheront, mais pas toutes. Je ne suis pas
mécanicien ou jardinier, comme vous pouvez l'être. Je peux ou non apprendre ces
compétences sur la Nouvelle Terre. Mais même si je le fais, cela ne signifie pas que je
serai un jour un jardinier ou un mécanicien aussi qualifié que vous. Après tout, vous
aviez une longueur d'avance sur l'apprentissage. Souvenez-vous de la doctrine de la
continuité : ce que nous apprenons ici se poursuit après la mort.
Vous n'aimez pas découvrir quelque chose de nouveau ? Sur la Nouvelle Terre,
certaines de nos plus grandes découvertes peuvent être liées à la vie que nous
vivons actuellement. Le chroniqueur et commentateur Paul Harvey a fait carrière en
racontant "le reste de l'histoire". C'est exactement ce que nous découvrirons au
paradis encore et encore, le reste de l'histoire. Nous serons stupéfaits d'apprendre
comment Dieu a orchestré les événements de notre vie pour influencer des
personnes que nous avons peut-être oubliées.
Parfois, nous entendons des histoires qui nous donnent un petit avant-goût de ce
que nous apprendrons dans l'éternité. Un matin après avoir parlé dans une église,
une jeune femme s'est approchée de moi et m'a demandé : « Vous vous souvenez
d'un jeune homme assis à côté de vous dans un avion à destination de l'université ?
Vous lui avez donné votre roman Deadline. Je donne beaucoup de mes livres dans
les avions, mais après quelques incitations, je me suis souvenu de lui. C'était un
incroyant. Nous avons parlé de Jésus, et je lui ai donné le livre et j'ai prié pour lui
alors que nous descendions de l'avion.
J'ai été étonné quand la jeune femme m'a dit : « Il m'a dit qu'il ne t'avait jamais
contacté, donc tu ne saurais pas ce qui s'est passé. Il est allé à l'université, s'est
installé dans le dortoir, s'est assis et a lu ton livre. fait, il a confessé ses péchés et a
donné sa vie à Jésus. Et je peux honnêtement vous dire que c'est le chrétien le plus
dynamique que j'aie jamais rencontré.

335
Tout ce que j'ai fait, c'est parler un peu, lui donner un livre et prier pour lui. Mais
si la jeune femme ne me l'avait pas dit, je n'aurais pas eu la moindre idée de ce qui
s'était passé. Cette histoire m'a rappelé combien de belles histoires nous attendent
au paradis et combien nous n'en entendrons peut-être pas tant que nous n'y serons
pas restés longtemps. On ne saura jamais tout, et même ce qu'on saura, on ne le
saura pas tout d'un coup. Nous serons des apprenants, pour toujours. Peu de choses
m'excitent plus que ça.
ALLONS-NOUS EXPÉRIMENTER LE PROCESSUS ?
Les premiers humains ont vécu dans le processus, comme Dieu les a ordonnés.
Adam en savait plus une semaine après sa création qu'il n'en savait le premier jour.
Il n'y a rien de mal avec le processus et les limites qu'il implique. Jésus « a grandi
en sagesse et en stature » (Luc 2:52). Jésus « a appris l'obéissance » (Hébreux 5:8).
Grandir et apprendre ne peut pas être mauvais ; le Fils de Dieu sans péché les a
expérimentés. Ils font simplement partie de l'être humain.
À moins que nous ne cessions d'être humains après notre résurrection, nous
continuerons à grandir et à apprendre. Au contraire, le péché nous rend moins
humains. Lorsque le parasite du péché sera éliminé, la pleine humanité sera
restaurée et améliorée.
Le sentiment d'émerveillement parmi les habitants du Ciel montre que le Ciel
n'est pas stagnant mais frais et stimulant, suggérant une appréciation toujours plus
profonde de la grandeur de Dieu (Apocalypse 4-6). Les richesses du ciel sont
enracinées dans le Dieu du ciel. Nous trouverons au Ciel une progression continue
de découvertes stimulantes et de nouveaux apprentissages alors que nous
continuons à saisir davantage Dieu.
Dans Hamlet, Shakespeare a appelé ce qui se trouve au-delà de la mort "le pays
inconnu"242 C'est un pays que nous aspirons à découvrir et par la grâce du Christ,
nous le ferons. Jonathan Edwards, un esprit théologique aussi fin que le monde ait
jamais connu, a défendu et développé cette pensée qu'il considérait comme critique.
Il a écrit : « Combien de temps les amants terrestres mettent-ils fin à leurs
découvertes de la beauté de l'autre ; combien de temps voient-ils tout ce qu'il y a à
voir ! Mais au Ciel, il y a un progrès éternel avec de nouvelles beautés toujours
découvertes.243 Il a poursuivi: "Le bonheur du ciel est progressif et a diverses
périodes au cours desquelles il a un avancement nouveau et glorieux et consiste
beaucoup à contempler les manifestations que Dieu fait de lui-même dans l'œuvre
de la rédemption."244 Edwards a soutenu que nous deviendrons continuellement
plus heureux au ciel dans « une découverte sans fin et toujours croissante de plus en
plus de la gloire de Dieu avec une joie de plus en plus grande en lui ».245 Il a dit qu'il

336
n'y aura jamais un moment où il n'y aura "plus de gloire à découvrir et à apprécier
pour les rachetés"246 Il ne viendra jamais "un moment où l'union entre Dieu et
l'église sera complète" parce que nous apprendrons toujours quelque chose de
nouveau sur notre Époux.247
Nous pouvons anticiper une éternité de croissance à l'image de Christ alors que
nous contemplons la face de Dieu et sommes continuellement « transformés à sa
ressemblance avec une gloire toujours croissante » (2 Corinthiens 3:18). Nous
pouvons commencer ce processus joyeux ici et maintenant, et tout indique qu'il
continuera pour toujours.
Après créant le nouvel univers, Jésus dit, "Je fais tout nouveau!" (Apocalypse
21 : 5). Notez que le temps du verbe n'est pas « j'ai fait » ou « je ferai » mais « je fais
». Cela suggère un processus de rénovation en cours. Le Christ est un créateur, et sa
créativité n'est jamais épuisée. Il continuera à faire de nouvelles choses. Le paradis
n'est pas la fin de l'innovation ; c'est un nouveau départ, une rupture éternelle avec
la stagnation et l'inertie du péché.
QU'EST-CE QUE CE SERAIT APPRENDRE ?
Dieu pourrait-il transmettre la connaissance afin que nous sachions immédiatement
les choses lorsque nous arrivons au paradis ? Certainement. Adam et Eve ne sont
pas allés à l'école. Ils ont été créés, paraît-il, avec un vocabulaire initial. Mais Adam
et Eve sont les exceptions. Chaque autre personne a appris par l'expérience et
l'étude, au fil du temps. Et Adam et Eve ont appris le reste de leur vie. Rien n'est
jamais revenu automatiquement.
Lorsque nous entrons au paradis, nous commencerons vraisemblablement par la
connaissance que nous avions au moment de notre mort. Dieu peut améliorer nos
connaissances et corriger d'innombrables perceptions erronées. J'imagine qu'il nous
révélera beaucoup de nouvelles choses, puis nous mettra sur un parcours
d'apprentissage continu, parallèle à celui d'Adam et Eve. Une fois que nous sommes
dans des corps de résurrection avec des cerveaux ressuscités, notre capacité à
apprendre peut augmenter. Peut-être que des anges gardiens ou des êtres chers
déjà au paradis seront chargés de nous guider et de nous orienter.
Nous étudierons également. Martin Luther a dit : « Si Dieu avait toutes les
réponses dans sa main droite, et la lutte pour atteindre ces réponses dans sa main
gauche, je choisirais la main gauche de Dieu. Pourquoi? Parce que ce n'est pas
seulement la vérité que nous voulons, c'est aussi le plaisir d'apprendre la vérité.
Dieu se révèle à nous dans le processus de notre apprentissage, souvent en petits
morceaux, adaptés à nos esprits finis. Le grand prédicateur Donald Gray Barnhouse
a dit un jour que si on lui disait qu'il lui restait trois ans sur Terre, il passerait deux

337
ans à étudier et un à prêcher. Exprimant un désir similaire, Billy Graham a déclaré
que s'il avait à refaire sa vie, il étudierait davantage et prêcherait moins.
Étudierons-nous la doctrine au Ciel ? La doctrine est la vérité, qui est une
extension de la nature de Dieu, et ne peut donc pas non plus être épuisée. Nous
aurons l'éternité pour l'explorer. La vérité sera vivante et vitale, jamais sèche et
poussiéreuse. Nous dialoguerons sur la vérité non pas pour nous impressionner
mais pour nous enrichir les uns les autres et nous-mêmes à mesure que nous
découvrons de plus en plus Dieu.
Étudier la création, c'est étudier le Créateur. La science devrait être une
découverte d'adoration parce que les cieux et toute la création déclarent la gloire de
Dieu. Dieu révèle son caractère dans les fleurs, les cascades, les animaux et les
planètes. Le nom de Dieu est écrit en grand dans la nature, dans son organisation
beauté, ses compétences, sa précision et son souci du détail. C'est le maître artiste.
Sur la Nouvelle Terre, tout sera une lentille à travers laquelle nous le verrons.
Biologie, zoologie, chimie, astronomie, physique, tout sera l'étude de Dieu.
Allons-nous découvrir de nouvelles idées ? Je crois que nous le ferons. Jésus,
l'homme-Dieu, était parfois « étonné » de ce qu'il voyait sur cette terre (Matthieu
8 :10). S'il y avait jamais eu un homme incapable de surprendre, ne nous serions-
nous pas attendus à ce que ce soit « celui qui est venu du ciel » (Jean 3:13) ? Mais si
Jésus pouvait être étonné sur cette vieille Terre, nous serons sûrement souvent
étonnés de ce que nous voyons en Dieu, les gens et la création sur la Nouvelle Terre.
Il y a tellement de choses à découvrir dans cet univers, mais nous avons si peu de
temps et d'opportunités pour le faire. La liste des livres que je n'ai pas lus, de la
musique que je n'ai jamais entendue et des endroits où je ne suis pas allé est
interminable. Il y a beaucoup plus à savoir. J'ai hâte de découvrir de nouvelles
choses au paradis, pour toujours. À la fin de chaque journée, il me restera le même
temps que la veille. Les choses que je n'ai pas apprises ce jour-là, les gens que je n'ai
pas vus, les choses que je n'ai pas pu faire, je peux encore apprendre, voir ou faire le
lendemain. Les lieux ne s'effondreront pas, les gens ne mourront pas, et moi non
plus.
Ce que nous faisons maintenant n'est pas abandonné une fois que nous entrons dans
l'éternité. Ce que nous apprenons maintenant est noté dans le ciel. . . . Ce dont nous
faisons l'expérience de la joie, de la compréhension et de la perspicacité maintenant
n'est pas détruit, mais est le fondement sur lequel toute notre expérience et croissance
éternelles sont basées
TEMPÊTES SAM

338
J'ai entendu quelqu'un dire : "Il n'y aura pas d'enseignement au Ciel. Il n'y en aura
pas besoin." Mais cela suppose que nous serons omniscients et que nous
n'apprendrons pas, ce qui contredit à la fois les Écritures et la façon dont Dieu nous
a créés. J'ai grandement bénéficié de la stimulation des cours au collège et au
séminaire que j'ai suivis et enseignés. Les discussions entre élèves et enseignants
réfléchis peuvent être exaltantes. Je vois Dieu dans les idées que d'autres personnes
partagent avec moi. Apprendre est passionnant. L'éducation sur cette Terre déchue
peut parfois être fade et peut même saper la vérité, mais au Ciel, toute éducation
sera une plate-forme pour afficher la vérité fascinante de Dieu, nous rapprochant de
lui.
Considérez à quel point le développement intellectuel sera passionnant. Le Père
Boudreau a écrit : « La vie du Ciel est une vie de plaisir intellectuel... Là, l'intellect de
l'homme reçoit une lumière surnaturelle... Il est purifié, fortifié, agrandi et rendu
capable de voir Dieu tel qu'il est dans son Elle est capable de contempler face à face
Celui qui est la première Vérité essentielle. Elle regarde sans éblouir la première
beauté infinie de la sagesse et de la bonté, de qui découlent toute la sagesse limitée,
la beauté et la bonté trouvées dans les créatures. sonder les plaisirs exquis de
l'intellect humain quand il voit ainsi toute vérité telle qu'elle est en elle-même"248
Si voir la vérité "telle qu'elle est en elle-même" est si excitant pour ceux d'entre
nous qui ont reçu une éducation ici sur Terre, imaginez ce que ce sera pour ceux qui
n'ont jamais bénéficié des avantages de l'alphabétisation et de l'éducation.
Pensez à ce que ce sera de discuter de science avec Isaac Newton, Michael Faraday
et Thomas Edison ou de discuter de mathématiques avec Pascal. Imaginez de
longues discussions avec Malcolm Muggeridge ou Francis Schaeffer. Pensez à lire et
à discuter des écrits de CS Lewis, JRR Tolkien, GK Chesterton ou Dorothy Sayers
avec les auteurs eux-mêmes. Aimeriez-vous parler du pouvoir de la fiction lors
d'une table ronde avec John Milton, Daniel Defoe, Victor Hugo, Fiodor Dostoïevski
Leo Tolstoy et Flannery O'Connor ?
Que diriez-vous de discuter des attributs de Dieu avec Stephen Charnock, AW
Pink, AW Tozer et JI Packer ? Ou parler théologie avec Augustin, Thomas d'Aquin,
Calvin et Luther ? Alors, quand des différends surgissent, pourquoi ne pas inviter
Jésus pour éclaircir les choses ?
Imaginez discuter des sermons de George Whitefield, Jonathan Edwards, Charles
Finney et Charles Spurgeon avec les prédicateurs eux-mêmes. Ou asseyez-vous pour
écouter les idées de Susanna Wesley sur la famille et la prière. Ou parler de foi avec
George Mueller ou Bill Bright, puis écouter leurs histoires. Vous pourriez couvrir la
période de la guerre de Sécession avec Abraham Lincoln et Harriet Beecher Stowe.

339
Ou l'histoire des missions avec William Carey, Amy Carmichael, Lottie Moon, ou
encore Hudson et Maria Taylor. Vous pouvez discuter des idées du ministère avec
frère Andrew, George Verwer, Luis Palau, Billy Graham, Joni Eareckson Tada, Chuck
Colson ou Elisabeth Elliot.
Nous contemplerons la personne et les œuvres de Dieu, en discutant longuement
autour d'un dîner et d'un thé, lors de promenades et dans les salons, au bord des
rivières et des feux. La curiosité intellectuelle ne fait pas partie de la malédiction,
c'est la bénédiction de Dieu sur ses porteurs d'images. Il nous a faits des esprits
fertiles et curieux afin que nous puissions chercher la vérité et le trouver, notre plus
grande source de plaisir. Au Ciel, notre curiosité intellectuelle fera sûrement surface
– et sera satisfaite – seulement pour faire surface et être satisfaite encore et encore.
En 1546, Philip Melanchthon a prononcé une allocution à la mémoire de son ami
décédé Martin Luther. Melanchthon y imaginait Luther au ciel, fraternisant avec ses
prédécesseurs dans la foi : de l'Église, montrant ainsi qu'il n'était enflammé par
aucune passion ordinaire pour ces hommes merveilleux. Maintenant il les embrasse
et se réjouit de les entendre parler et de leur parler à tour de rôle. Maintenant ils le
saluent avec joie comme un compagnon, et remercient Dieu avec lui pour avoir
rassemblé et conservé l'Église.249
TROUVERONS-NOUS DES LIVRES AU CIEL ?
Nous savons que soixante-six livres, ceux qui composent la Bible, seront au ciel : «
Ta Parole, ô Seigneur, est éternelle ; elle tient ferme dans les cieux » (Psaume
11 : 89). Jésus a dit : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront
jamais » (Matthieu 24 :35). Vraisemblablement, nous allons lire, étudier, contempler
et discuter de la Parole de Dieu.
Il y a aussi d'autres livres dans le Ciel : « J'ai vu les morts, grands et petits, debout
devant le trône, et des livres ont été ouverts. Un autre livre a été ouvert, qui est le
livre de vie. Les morts ont été jugés selon ce qu'ils avaient fait. tel qu'il est enregistré
dans les livres" (Apocalypse 20:12).
Quels sont ces livres ? Ils semblent contenir la documentation de tout ce qui a déjà
été fait par quiconque sur terre. Pour le moins, ils doivent être étendus.
Alors que certaines personnes prennent ces livres au sens figuré, pour
représenter l'omniscience de Dieu, nous ne devrions pas supposer que ce ne sont
pas de vrais livres. Il aurait été facile de nous dire « le Dieu omniscient jugeait tout le
monde ».
L'autre livre est le Livre de Vie, dans lequel sont écrits les noms du peuple de Dieu.
Jean le mentionne tout au long du livre de l'Apocalypse (Apocalypse 3:5; 13:8; 17:8;

340
20:12, 15; 21:27). C'est également mentionné dans les Écritures hébraïques (Exode
32 :32-33 ; Daniel 12 :1). Il est également mentionné dans la littérature ultérieure,
comme le livre des jubilés et les manuscrits de la mer Morte. L'apôtre Paul y fait
référence dans Philippiens 4:3.
D'autres passages décrivent un rouleau dans le ciel. Jésus ouvre un grand rouleau
(Apocalypse 5 :1, 5) et un ange tient un petit rouleau (Apocalypse 10 :2). L'écrivain
de psaumes David a dit : « Enregistrez ma complainte ; écrivez mes larmes sur votre
rouleau, ne sont-elles pas dans votre dossier ? (Psaume 56:8). Il a demandé que ses
larmes soient conservées dans les archives permanentes du Ciel.
Malachie 3:16-18 est un passage remarquable qui nous dit que Dieu documente
les actions fidèles de ses enfants sur Terre : « Alors ceux qui craignaient le Seigneur
se parlèrent, et le Seigneur écouta et entendit. Un rouleau de souvenir a été écrit
dans sa présence à l'égard de ceux qui craignent le Seigneur et honorent son nom.
"Ils seront à moi", dit le Seigneur tout-puissant, "au jour où je constituerai mon
trésor. Je les épargnerai, tout comme dans la compassion un homme épargne son fils
qui le sert. Et tu verras encore la distinction entre les justes et les méchants, entre
ceux qui servent Dieu et ceux qui ne le servent pas.
Dieu est fier de son peuple pour le craindre et honorer son nom, et il promet que
tous verront les différences entre ceux qui le servent et ceux qui ne le servent pas.
Ces distinctions sont préservées dans ce rouleau au Ciel.
Le roi demandait souvent à des scribes de consigner les actions de ses sujets afin
qu'il puisse se souvenir et récompenser correctement les bonnes actions de ses
sujets (Esther 6:1-11). Alors que Dieu n'a pas besoin de rappel, il fait un
enregistrement permanent afin que l'univers entier sache un jour sa justification
pour récompenser les justes et punir les méchants.
Il n'y a aucune indication que Dieu détruira tout ou partie des livres et des
rouleaux actuellement au paradis. Il est probable que ces archives des œuvres
fidèles du peuple de Dieu sur Terre seront périodiquement lues à travers les âges.
Les livres contiennent des documents historiques détaillés de toutes nos vies sur
cette terre. Chacun de nous fait partie de ces records. Des événements obscurs, des
paroles entendues par une poignée de personnes seulement seront connues. Vos
actes de fidélité et de bonté que personne d'autre ne connaît sont bien connus de
Dieu. Il les documente dans ses livres. Il vous récompensera pour eux au Ciel.
Combien de fois avons-nous fait de petits actes de gentillesse sur Terre sans en
réaliser les effets ? Combien de fois avons-nous partagé Christ avec des personnes
que nous pensions ne pas prendre à cœur mais qui des années plus tard sont venues
à Jésus en partie à cause des graines que nous avons plantées ? Combien de fois
341
avons-nous défendu les enfants à naître et n'avons vu aucun résultat, mais en
conséquence quelqu'un a choisi de ne pas avorter et a sauvé la vie d'un enfant ?
Combien de vaisselles ont été lavées et changées de couches et d'enfants en pleurs
chantés au milieu de la nuit, alors que nous ne pouvions pas voir l'impact de l'amour
que nous avons montré ? Et combien de fois n'avons-nous pas vu de réponse, mais
Dieu était toujours content de nos efforts ?
Dieu regarde. Il garde une trace. Au ciel, il nous récompensera pour nos actes de
fidélité envers lui, jusqu'à chaque tasse d'eau froide que nous aurons donnée aux
nécessiteux en son nom (Marc 9:41). Et il fait un enregistrement permanent dans les
livres du Ciel.
Y AURA-T-IL D'AUTRES LIVRES EN PLUS DE DIEU ?
Je crois que sur la Nouvelle Terre, nous lirons aussi des livres, nouveaux et anciens,
écrits par des gens. Parce que nous aurons une intelligence forte, une grande
curiosité et un temps illimité, il est probable que les livres auront un plus grand rôle
dans nos vies au paradis qu'ils ne le font maintenant. Les bibliothèques de la
Nouvelle Terre, j'imagine, seront fantastiques.
Nous ne manquerons pas de ressources pour étudier et comprendre. Une fois, j'ai
aidé une jeune amie à rechercher sa mère biologique, en parcourant d'anciens
dossiers judiciaires, à la recherche du bon indice. Nous l'avons enfin trouvé. J'ai eu le
privilège de les présenter l'un à l'autre. C'était un avant-goût du paradis - où toutes
les réunions n'auront pas lieu en même temps, j'imagine, mais au fur et à mesure
que l'éternité se déroule.
Allons-nous chercher des informations et faire des recherches sur la Nouvelle
Terre ? Pourquoi pas?
Contrairement aux histoires que nous lisons sur Terre, les livres du Ciel seront
objectifs et précis. Pas d'exagération ou d'exagération, pas de rotation pour rendre
certaines personnes plus belles et d'autres pires. Nous serons capables de gérer les
défaillances de nos ancêtres, tout comme ils auront le bon point de vue sur les
nôtres.
Chaque généalogie biblique est un témoignage de l'intérêt de Dieu pour l'histoire,
le patrimoine et le déroulement des événements sur Terre. Dieu se désintéressera-t-
il de la Terre ? Allons-nous? Non. L'histoire de la Nouvelle Terre inclut celle de
l'ancienne Terre. Mais une nouvelle histoire sera construite et enregistrée, une
nouvelle civilisation, merveilleuse au-delà de l'imagination. Et nous qui connaissons
le Roi en ferons tous partie.

342
Les livres font partie de la culture. Je m'attends à ce que de nombreux nouveaux
livres, de grands livres, soient écrits sur la Nouvelle Terre. Mais je crois aussi que
certains livres perdureront de l'ancienne Terre. Tout livre contenant du mensonge
et déshonorant Dieu n'aura pas sa place au Ciel. Mais qu'en est-il des grands livres,
de la non-fiction et de la fiction ? Trouverons-nous The Knowledge of the Holy d'AW
Tozer, Knowing God de JI Packer, Desiring GW de John Piper, Pilgrim's Progress de
John Bunyan et In His Steps on the New Earth de Charles Sheldon ? Je serai étonné si
nous ne les trouvons pas là-bas, tout comme je serai étonné si personne ne chante
"Amazing Grace" de John Newton au paradis.
Peut-être que ceux d'entre nous qui sont écrivains retourneront à certaines de nos
œuvres publiées et les réécriront à la lumière de la perspective que nous gagnerons.
Peut-être que nous regarderons nos autres livres et réaliserons qu'ils ne sont plus
importants - et certains d'entre eux ne l'ont jamais été. La Nouvelle Terre, je pense,
confirmera beaucoup de choses que j'ai écrites dans ce livre. Il en détruira
complètement les autres. "À quoi je pensais?" Je vais me demander. (Si je savais de
quelles parties il s'agit maintenant, je les découperais !) Et je m'émerveillerai de voir
à quel point la Nouvelle Terre est meilleure que je ne l'aurais jamais imaginé.
CE QUI A ÉTÉ ÉCRIT SUR TERRE SURVIVRA-T-IL ?
Sur la Nouvelle Terre, reverrez-vous la lettre d'encouragement que vous avez écrite
à votre fils adolescent ? Ou la lettre que vous avez écrite en partageant le Christ avec
votre père ? Ou les mots qui changent la vie que vous avez notés sur le papier d'un
étudiant ? Beaucoup de ces choses écrites dans cette vie peuvent s'avérer plus
importantes que les livres.
Certains livres anciens peuvent être réédités dans la Nouvelle Jérusalem. Ou si
Dieu le désire, il pourrait conserver les copies originales ou imprimées de cette
terre. Je me demande si John Wycliffe lui-même conservera à nouveau ses
manuscrits bibliques. Harriet Beecher Stowe reverra-t-elle ses pages de La Case de
l'oncle Tom ? Le Seigneur des Anneaux de Tolkien supportera-t-il le feu ? Allons-
nous relire l'aversion pour le simple christianisme de CS Lewis ou les chroniques de
Narnia ?
Dieu préservera-t-il certains livres de nos vies présentes ? Seront-ils conservés
sur la Nouvelle Terre dans les musées et les bibliothèques ? Le Dieu qui ressuscite
les gens et les animaux et les étoiles et les rivières et les arbres ressuscitera-t-il
également certains biens personnels, y compris les livres, qui sont d'abord brûlés,
puis restaurés ? CS Lewis l'a décrit de cette façon :
Mon ami a dit : « Je ne vois pas pourquoi il n'y aurait pas de livres au Ciel. Mais
vous découvrirez que votre bibliothèque au Ciel ne contient que quelques-uns des

343
livres que vous aviez sur terre. "Lequel?" J'ai demandé. « Ceux que vous avez donnés
ou prêtés. » « J'espère que les prêteurs n'auront pas encore toutes les marques de
pouce sales des emprunteurs », dis-je. « Oh oui, ils le feront », dit-il. "Mais tout
comme les blessures des martyrs se seront transformées en beautés, vous
découvrirez que les marques de pouce se sont transformées en de beaux chapiteaux
enluminés ou en d'exquises gravures sur bois marginales."250

344
CHAPITRE 33 :
À QUOI RESSEMBLERA NOTRE QUOTIDIEN ?
Le livre de 1649 du pasteur uritan Richard Baxter, The Saints'Everlasting Rest, était
le livre le plus influent sur le ciel jamais écrit. Baxter s'est émerveillé que nous ne
mettions pas tout le reste de côté pour considérer le paradis et nous assurer que
nous y allons. Mais d'une manière ou d'une autre, le Ciel n'a pas capturé notre
imagination ou façonné nos vies.
À quoi ressemblera vraiment la vie au paradis ? Que disent les Ecritures que nous
ferons réellement dans notre foyer éternel ?
NOUS REPOSONS-NOUS ?
Lorsque Dieu créa le monde, il se reposa le septième jour (Genèse 2:2). C'est la base
du sabbat biblique, lorsque tous les humains et les animaux se sont reposés (Exode
20:9-11). Dieu a mis de côté des jours et des semaines de repos, et il a même reposé
la terre elle-même tous les sept ans (Lévitique 25:4-5). C'est le repos que nous
pouvons anticiper sur la Nouvelle Terre : des moments de louange joyeuse et de
communion détendue.
Nos vies au Ciel incluront du repos (Hébreux 4:1-11). « Heureux les morts qui
meurent désormais dans le Seigneur. » Oui, dit l'Esprit, ils se reposeront de leur
travail, car leurs actes les suivront. » (Apocalypse 14 :13).
L'Eden est une image de repos : un travail significatif et agréable, une nourriture
abondante, un environnement magnifique, une amitié sans entrave avec Dieu, les
autres personnes et les animaux. Même avec la perfection reposante d'Eden, un jour
a été réservé pour un repos et un culte particuliers. Le travail sera rafraîchissant sur
la Nouvelle Terre, mais le repos régulier sera intégré à nos vies.
Une partie de notre incapacité à apprécier le paradis comme un lieu de repos est
liée à notre échec à entrer dans un jour de repos hebdomadaire maintenant. En
détournant rarement l'attention de nos responsabilités, nous ne parvenons pas à
anticiper notre délivrance à venir de la Malédiction vers un repos complet.
"Efforcez-vous d'entrer dans ce repos" (Hébreux 4:11). C'est ironique qu'il faille
tant d'efforts pour se réserver du temps pour se reposer, mais c'est le cas. Pour moi,
et pour beaucoup d'entre nous, il est difficile de garder nos horaires, mais cela en
vaut la peine. Le jour du repos nous renvoie au Ciel et à Jésus qui a dit : « Venez à
moi, vous tous qui êtes fatigués... et je vous donnerai du repos » (Matthieu 11 :28).
Quoi de mieux que de poser la tête sur l'oreiller après une dure journée de travail
? (Que diriez-vous de ce que vous ressentirez après une dure vie de travail ?) Il est

345
bon de s'asseoir et de prendre un verre de thé glacé, de sentir le soleil sur son visage
ou de s'incliner dans son fauteuil inclinable et de fermer les yeux. Il est bon de
n'avoir rien d'autre à faire que de lire un bon livre ou de promener votre chien ou
d'écouter votre musique préférée et de dire à Dieu à quel point vous êtes
reconnaissant pour sa gentillesse. Le repos fait du bien. Tellement bon que Dieu l'a
intégré dans sa création et sa loi.
Certaines personnes prospèrent grâce à l'interaction sociale ; d'autres en sont
épuisés. Certains aiment la solitude ; d'autres non. Sur la Nouvelle Terre, nous allons
probablement tous accueillir la compagnie animée des autres, mais aussi avoir envie
de moments de solitude reposante. Nous apprécierons les deux.
Nous entrevoyons de pouvoir profiter à la fois du travail et du repos. J'avais
l'habitude de ressentir cela lorsque le corps, l'esprit et la beauté autour de moi «
s'activaient » parfois lors d'une course de 16 km. J'ai vécu la même chose à vélo,
quand j'ai senti que je pouvais rouler pour toujours et que le pédalage que je faisais
faisait partie d'un grand repos. Je peux travailler intensément à quelque chose que
j'aime tout en trouvant le travail reposant et rafraîchissant.
Dieu s'est reposé le septième jour, avant que le péché n'entre dans le monde. Il a
prescrit le repos pour Adam et Eve sans péché, et il l'a prescrit pour ceux qui sont
sous la malédiction du péché. Le repos régulier fera partie de la vie à venir dans le
nouvel univers. (Ne serait-il pas sage d'apprendre à se reposer maintenant ?)
ALLONS-NOUS DORMIR ?
Si nos vies sur la Nouvelle Terre sont reposantes, aurons-nous besoin de dormir ?
Certaines personnes prétendent que nous ne dormirons pas parce que nous aurons
un corps parfait. Mais le même argument s'appliquerait à l'alimentation, et pourtant
nous savons que nous allons manger. Adam et Eve ont été créés parfaits, mais ont-ils
dormi ? Probablement. Si tel est le cas, le sommeil ne peut pas être une imperfection.
C'est une question de conception de Dieu pour le rythme de la vie.
Le sommeil est l'un des grands plaisirs de la vie. Cela fait partie du plan parfait de
Dieu pour les humains dans des corps vivant sur la terre. Le sommeil agité et
l'insomnie sont des produits du péché et de la malédiction, mais le sommeil lui-
même est un don de Dieu. Je pense que nous en aurons probablement besoin et que
nous en profiterons.
Certains disent : « Mais il n'y aura pas de fatigue. Pourquoi pas? Les ressources ne
pourraient-elles pas être épuisées et renouvelées dans un monde parfait mais fini,
tout comme elles l'étaient en Eden ? Nous nous reposerons et nous rafraîchirons au
paradis. Quoi de plus reposant et rafraîchissant qu'un bon sommeil ? Si nous

346
voulons manger, marcher, servir, travailler, rire et jouer, pourquoi ne dormirions-
nous pas ?
ALLONS-NOUS TRAVAILLER ?
L'idée de travailler au Ciel est étrangère à beaucoup de gens. Pourtant, l'Écriture
l'enseigne clairement. Lorsque Dieu créa Adam, il « prit l'homme et le plaça dans le
jardin d'Eden pour le travailler et en prendre soin » (Genèse 2:15). Le travail faisait
partie de l'Eden originel. Cela faisait partie d'une vie humaine parfaite sur Terre.
Le travail ne faisait pas partie de la malédiction. La malédiction, au contraire,
rendait le travail subalterne, fastidieux et frustrant : « Maudit soit le sol à cause de
toi ; par un travail pénible tu en mangeras tous les jours de ta vie. mange les plantes
des champs. A la sueur de ton front tu mangeras ta nourriture" (Genèse 3:17-19).
Cependant, sur la Nouvelle Terre, l'œuvre sera rachetée et transformée en ce que
Dieu a voulu : « Il n'y aura plus de malédiction. Le trône de Dieu et de l'Agneau sera
dans la ville, et ses serviteurs le serviront » (Apocalypse 22 :3). Servir est un verbe.
Les serviteurs sont des personnes actives et occupées, effectuant des tâches.
Dieu lui-même est un ouvrier. Il n'a pas créé le monde pour ensuite prendre sa
retraite. Jésus a dit : « Mon Père est toujours à son œuvre jusqu'à ce jour, et moi
aussi je travaille » (Jean 5 :17). Jésus a trouvé une grande satisfaction dans son
travail. « Ma nourriture, dit Jésus, c'est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et
d'achever son œuvre » (Jean 4:34). Nous aurons aussi du travail à faire, un travail
satisfaisant et enrichissant auquel nous avons hâte de revenir, un travail qui ne sera
jamais une corvée. Dieu est le premier travailleur, et en tant que porteurs de son
image, nous sommes faits pour travailler. Nous créons, accomplissons, fixons des
objectifs et les accomplissons—à la gloire de Dieu.
Dans Le bonheur du ciel, le père Boudreau s'est opposé à la croyance de Thomas
d'Aquin selon laquelle le ciel est un lieu d'absorption immobile avec une
contemplation intellectuelle de Dieu :
Nous sommes actifs par nature. L'action, par conséquent, à la fois de
l'esprit et du corps, est une loi de notre être, qui ne peut être changée sans
changer radicalement, ou plutôt détruire, toute notre nature. Au lieu de le
détruire, il s'ensuit qu'au Ciel nous serons bien plus actifs que nous ne
pouvons l'être ici-bas. . . . L'âme de Jésus-Christ a joui de la vision
béatifique, même ici sur terre dans la chair mortelle. Était-il, pour cette
raison, empêché de faire autre chose que de contempler l'essence divine ?
Il ne l'était certainement pas. Il travaillait et prêchait ; Il a aussi bu et
dormi; Il a rendu visite à ses amis et a fait mille autres choses.251

347
Considérez les activités du Christ : travailler dans un atelier de menuiserie, se
promener dans la campagne, pêcher, faire de la voile, rencontrer des gens, parler,
enseigner, manger – faire l'œuvre de sa vie. Même après sa résurrection, il se
déplaça d'un endroit à l'autre, se connectant avec ses disciples et continuant son
travail. (Un aperçu de la vie après notre résurrection.)
Considérez les versets suivants, qui véhiculent une mini-théologie du travail :
Ayant tout ce dont vous avez besoin, vous regorgerez de tout bon travail.
(2 Corinthiens 9:8)

Quoi que vous fassiez, travaillez-le de tout votre cœur, comme si vous
travailliez pour le Seigneur, pas pour les hommes. (Colossiens 3:23)

Veillez à accomplir l'œuvre que vous avez reçue dans le Seigneur.


(Colossiens 4:17)

Il sera un instrument à de nobles fins, sanctifié, utile au Maître et prêt à


faire toute bonne œuvre. (2 Timothée 2:21)

Puisqu'un surveillant est chargé de l'œuvre de Dieu, il doit être


irréprochable. (Tite 1:7)

Obéissez [à vos dirigeants] pour que leur travail soit une joie. (Hébreux
13:17)

Vous faites appel à un Père qui juge impartialement l'œuvre de chacun. (1


Pierre 1:17)

Je connais vos actes, votre travail acharné et votre persévérance.


(Apocalypse 2:2)
Puisque le travail a commencé avant le péché et la malédiction, et puisque Dieu,
qui est sans péché, est un ouvrier, nous devrions supposer que les êtres humains
travailleront sur la Nouvelle Terre. Nous devrions supposer que nous serons en

348
mesure de reprendre le travail commencé par Adam et Eve, exerçant une
domination divine sur la terre, la gouvernant pour la gloire de Dieu.
Mais nous n'avons pas besoin de simplement supposer cela. L'Écriture nous le dit
directement. Lorsque le fidèle serviteur entre au Ciel, il ne lui est pas offert la
retraite mais ceci : "C'est bien, bon et fidèle serviteur, tu as été fidèle en peu de
choses, je te ferai régner sur beaucoup de choses. Entre dans la joie de ton seigneur"
(Matthieu 25:23, LSG).
Quel genre de travail ferons-nous au Ciel ? Peut-être que vous construirez un
cabinet avec Joseph de Nazareth. Ou avec Jésus. Peut-être que vous vous occuperez
des moutons avec David, discuterez de médecine avec Luke, coudrez avec Dorcas,
confectionnerez des vêtements avec Lydia, concevoir une nouvelle tente avec Paul
ou Priscilla, écrire une chanson avec Isaac Watts, monter à cheval avec John Wesley
ou chanter avec Keith Green . Peut-être écrirez-vous une théologie de la Trinité, en
vous basant sur Paul, Jean, Polycarpe, Cyprien, Augustin, Calvin, Wesley. . . et même
Jésus.
Notre travail sera joyeux et épanouissant, donnant gloire à Dieu. Qu'est-ce qui
pourrait être mieux? Généralement, les chômeurs ne sont pas contents. Le travail est
une bénédiction, et pas seulement en raison de ses récompenses financières. Même
dans un monde sous la malédiction, la plupart d'entre nous ont connu la satisfaction
dans notre travail. Spurgeon a demandé à sa congrégation : « Connaissez-vous, chers
amis, le délice du travail ?252
Jésus a dit à son Père : « Je vous ai rendu gloire ici-bas en faisant tout ce que vous
m'avez dit de faire » (Jean 17 :4, NLT). COMMENT glorifierons-nous Dieu pour
l'éternité ? En faisant tout ce qu'il nous dit de faire. Qu'est-ce que Dieu a d'abord dit
à l'humanité de faire ? Remplissez la terre et exercez votre domination sur elle. Que
ferons-nous pour l'éternité pour glorifier Dieu ? Nous exercerons notre domination
sur la terre, démontrant la créativité et l'ingéniosité de Dieu en tant que porteurs
d'image, produisant une culture exaltant le Christ.
AURONS-NOUS NOS PROPRES MAISONS ?
Peut-être connaissez-vous la promesse du Christ dans Jean 14 : « Dans la maison de
mon Père, il y a plusieurs demeures... Je vais vous préparer une place » (v. 2, Kjv). La
Vulgate, la Bible latine, utilisait le mot mansiones dans ce verset, et la version King
James suivit de l'utilisation de manoirs. Malheureusement, ce rendu est trompeur
s'il nous fait envisager d'avoir des logements massifs sur des domaines séparés. Le
sens voulu semble être que nous aurons des lieux d'habitation séparés sur un seul
domaine ou même des pièces séparées dans la même maison.

349
L'érudit du Nouveau Testament DA Carson dit : « Puisque le ciel est ici représenté
comme la maison du Père, il est plus naturel de penser aux « endroits d'habitation »
dans une maison comme des chambres ou des suites... L'explication la plus simple
est la meilleure : la maison de mon Père fait référence au ciel, et dans le ciel il y a
beaucoup de pièces, beaucoup d'habitations. Le problème n'est pas la somptuosité
de chaque appartement, mais le fait qu'il y a tellement de dispositions suffisantes
qu'il y a plus qu'assez d'espace pour chacun des disciples de Jésus de le rejoindre
dans la maison de son Père.253
Voici la nouvelle version de la version internationale de Jean 14 : 2 : « Dans la
maison de mon Père, il y a plusieurs pièces. . . . J'y vais pour vous préparer une
place. » Le lieu est singulier, mais les pièces sont plurielles. Cela suggère que Jésus a
en tête pour chacun de nous une habitation individuelle qui est une plus petite
partie de l'endroit plus vaste. Cet endroit nous abritera dans le sens le plus unique.
La salle à terme est confortable et intime. Les termes maison ou domaine
suggèrent l'espace. That's Heaven : un lieu à la fois spacieux et intime. Certains
d'entre nous aiment le confort, étant dans un espace privé. D'autres bénéficient d'un
grand espace ouvert. La plupart d'entre nous apprécions les deux et la Nouvelle
Terre offrira les deux.
Chrétien, médite beaucoup sur le ciel, cela t'aidera à avancer et à oublier le labeur du
chemin. Cette vallée de larmes n'est que le chemin vers un pays meilleur : ce monde de
malheur n'est que le tremplin vers un monde de bonheur. Et, après la mort, qu'arrive-t-
il ? Quel monde merveilleux s'ouvrira à notre regard émerveillé ?
CHARLES SPURGEON
Le paradis n'aura probablement pas beaucoup de résidences identiques. Dieu
aime la diversité, et il fait sur mesure ses enfants et ses provisions pour eux. Lorsque
nous verrons l'endroit particulier qu'il a préparé pour nous en particulier, nous
nous réjouirons de voir notre maison idéale.
Lorsque vous voyagez tard le soir et que vous ne savez pas où vous allez rester,
rien n'est plus décourageant que de trouver un panneau No Vacancy. Il n'y a pas un
tel signe au Ciel. Si nous avons fait nos réserves en acceptant le don de Dieu en
Christ, alors le ciel nous est grand ouvert. Jésus savait ce que c'était que de n'avoir
aucune vacance dans l'auberge et de dormir dans une grange. Sur la Nouvelle Terre,
il aura beaucoup de place pour nous tous.
J'habite dans l'Oregon. Quand je suis rentré de l'étranger et que j'ai atterri à New
York, j'ai l'impression d'être rentré « chez moi », c'est-à-dire dans mon pays
d'origine. Puis quand j'atterris dans l'Oregon, je suis plus chez moi. Quand je viens
dans ma ville natale, tout me semble familier. Enfin, quand j'arrive chez moi, je suis
350
vraiment chez moi. Mais même là, j'ai une chambre spéciale ou deux. Les divers
termes de l'Écriture – Nouvelle Terre, pays, ville, lieu et pièces – impliquent de telles
nuances de sens pour le mot maison.
Nanci et moi aimons notre maison. Quand nous sommes partis assez longtemps,
ça nous manque. Ce n'est pas seulement l'endroit qui nous manque, bien sûr, c'est la
famille, les amis, les voisins, l'église. Pourtant, l'endroit offre le confort de la routine,
la sensation du lit, les livres sur l'étagère. Ce n'est pas chic, mais c'est à la maison.
Quand nos filles étaient jeunes, notre famille a passé deux mois à l'étranger pour
visiter des missionnaires dans six pays différents. Ce fut une aventure merveilleuse,
mais trois jours avant la fin du voyage, nos cœurs ont tourné un coin, et la maison
était tout ce à quoi nous pouvions penser.
Notre amour pour la maison, notre désir ardent pour elle, est une lueur de notre
nostalgie pour notre vraie maison.
Un passage d'Isaïe commence par « Voici, je vais créer de nouveaux cieux et une
nouvelle terre » et se termine par « Ils ne feront pas de mal ni ne détruiront sur
toute ma montagne sainte » (Ésaïe 65 :17-25). Entre les deux se trouve un verset qui
semble faire référence à la vie sur la Nouvelle Terre : « Ils construiront des maisons
et y habiteront ; ils planteront des vignes et en mangeront les fruits » (Ésaïe 65 :21).
Il s'agit non seulement de maisons mais de terrains. (Certains soutiennent que parce
que le verset précédent semble parler de la mort, cela doit se référer uniquement au
Millénium.)
Les citoyens de la Nouvelle Terre construiront, planteront et mangeront, comme
l'ont toujours fait les êtres humains sur Terre. Comme Adam et Eve en Eden, nous
hériterons d'un endroit que Dieu a préparé pour nous. Mais nous serons libres de
construire dessus et de le développer comme bon nous semble, à la gloire de Dieu.
ALLONS-NOUS OUVRIR NOS MAISONS AUX INVITÉS?
Je crois que les Écritures enseignent que sur la Nouvelle Terre, nous ouvrirons nos
maisons aux invités. Je me base sur les paroles du Christ dans Luc 16.
Après avoir parlé du désir du serviteur avisé d'utiliser les ressources terrestres
pour que « les gens m'accueillent dans leurs maisons » (v. 4), Jésus a dit à ses
disciples d'« utiliser les richesses du monde pour se faire des amis » (v. 9). Jésus leur
a demandé d'utiliser leurs ressources terrestres pour se faire des amis en faisant
une différence dans leur vie sur Terre. La raison? « Afin que lorsqu'elle [la vie sur
Terre] sera partie, vous serez accueillis dans des demeures éternelles » (v. 9).
Nos « amis » au Ciel semblent être ceux dont nous avons touché la vie sur Terre et
qui ont maintenant leurs propres « habitations éternelles ». Luc 16 : 9 semble dire

351
que ces « habitations éternelles » de nos amis sont des endroits où nous resterons et
profiterons de la compagnie – des résidences secondaires pour nous lorsque nous
nous déplaçons dans le Royaume.
Parce que beaucoup de gens croient à tort que le Ciel ne sera pas semblable à la
terre, il ne leur vient jamais à l'idée de prendre ce passage à la lettre. Ils pensent que
"les demeures éternelles" sont une référence générale au Ciel. Mais Christ ne dit
certainement pas que nous entrerons au Ciel parce que nous avons utilisé notre
argent avec sagesse. Dans la parabole, les demeures éternelles sont l'équivalent
céleste des maisons privées dans lesquelles le serviteur avisé pourrait séjourner sur
Terre.
Est-ce que je crois que Jésus suggère que nous partagerons réellement le
logement, les repas et la communion avec des amis dans le Royaume de Dieu ? Oui.
Je suis conscient que certains lecteurs trouveront cela exagéré. Mais c'est seulement
parce que lorsque nous pensons au Ciel, nous ne pensons pas aux personnes
ressuscitées vivant sur une Terre ressuscitée, vivant dans des lieux d'habitation, et
mangeant et fraternisant ensemble. Mais n'est-ce pas exactement ce que l'Écriture
nous enseigne ?
Dans sa chanson "Thank You", Ray Boltz nous représente au paradis, rencontrant
des gens qui expliquent comment nos dons ont touché leur vie. Ils disent : « Merci
d'avoir donné au Seigneur, je suis si heureux que vous ayez donné. C'est plus qu'un
sentiment agréable. C'est quelque chose qui va réellement arriver. Chaque fois que
nous donnons aux missions et pour nourrir les affamés, nous devrions penser aux
personnes que nous rencontrerons au Ciel, aux personnes dont nous visiterons
probablement un jour les maisons sur la Nouvelle Terre.
Mincaye, l'Indien Auca qui a harponné Nate Saint, est maintenant un disciple de
Jésus. Lorsqu'on a demandé à Mincaye ce qu'il allait faire lorsqu'il rencontrerait
Nate Saint au paradis, il a répondu: "Je vais courir et jeter mes bras autour de Nate
Saint et le remercier d'avoir amené Jésus-Christ à moi et à mon peuple." Il a ajouté
que Nate Saint l'accueillerait chez lui.254
Combien de merveilleuses rencontres et retrouvailles devrions-nous tous
anticiper ? « N'oubliez pas de divertir les étrangers, car certains ont ainsi reçu des
anges sans le savoir » (Hébreux 13 :2). Peut-être serons-nous accueillis dans les
maisons non seulement des gens mais aussi des anges, qui nous rendront
l'hospitalité que nous leur avons témoignée sur l'ancienne Terre.
Jésus sera-t-il l'un des invités que vous accueillerez dans votre demeure ?
Lorsqu'il vivait sur Terre, Jésus visitait souvent la maison de ses amis Marie, Marthe
et Lazare. Juste avant d'aller à la croix, Jésus a dit à ses disciples : « Je ne boirai plus

352
de ce fruit de la vigne jusqu'au jour où je le boirai de nouveau avec vous dans le
royaume de mon Père » (Matthieu 26 :29). Il a prononcé ces mots alors qu'il prenait
un repas avec eux dans une maison privée. Quand il dîne et boit avec ses disciples
sur la Nouvelle Terre, quel meilleur endroit pour le faire que dans les maisons ?
Jésus dit : « Me voici ! Je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu'un entend ma
voix et ouvre la porte, j'entrerai et je mangerai avec lui, et lui avec moi » (Apocalypse
3:20). Bien qu'il parle ici au sens figuré, son intérêt pour nos vies s'étendra
sûrement jusqu'à nous rendre visite dans nos maisons.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, Jésus désire notre compagnie. Il nous
prépare une place au Paradis. Il nous accueillera chez lui. Et nous devrions nous
attendre à l'accueillir dans le nôtre.

353
SECTION DIX

QUELLES SERONT NOS RELATIONS ?

354
CHAPITRE 34 :
VOULONS-NOUS DÉSIRER DES RELATIONS AVEC QUELQU'UN
D'AUTRE QUE DIEU ?
A travers les âges, les chrétiens ont anticipé les retrouvailles éternelles avec leurs
proches. En 710, le Vénérable Bède, historien de l'Église, écrivit ces mots sur le Ciel :
Une grande multitude d'êtres chers nous y attend ; une foule immense et
puissante de parents, de frères et d'enfants, assurés maintenant de leur propre
sécurité, soucieux encore de notre salut, longtemps que nous puissions venir à leur
droite et les embrasser, à cette joie qui sera commune à nous et à eux , à ce plaisir
attendu par nos compagnons de service aussi bien que nous-mêmes, à cette félicité
pleine et perpétuelle. . . . Si c'est un plaisir d'aller vers eux, hâtons-nous avec
empressement et convoitise sur notre chemin, afin que nous puissions bientôt être
avec eux, et bientôt avec Christ.255
VOUDRONS-NOUS QUELQU'UN D'AUTRE QUE CHRIST ?
Christ est « l'Alpha et l'Oméga, le Premier et le Dernier » (Apocalypse 22 :13). Lui
seul suffit à répondre à tous nos besoins.
Pourtant, Dieu nous a conçus pour une relation non seulement avec lui-même
mais aussi avec les autres de notre espèce. Après que Dieu ait créé le monde, il a pris
du recul pour regarder son travail et l'a déclaré "très bon". Cependant, avant que sa
création ne soit terminée, il a dit qu'une chose - et une seule - n'était pas bonne. « Il
n'est pas bon que l'homme soit seul. Je lui ferai une aide appropriée » (Genèse 2:18).
Dieu avait prévu qu'Adam et toute l'humanité aient besoin de la compagnie
humaine. En d'autres termes, Dieu a fait que les gens ont besoin et désirent d'autres
que lui.
Pour certaines personnes, cela ressemble à une hérésie. Après tout, Asaph prie : «
Qui ai-je au ciel sinon vous ? Et la terre n'a rien que je désire en dehors de vous »
(Psaume 73 :25). Ce verset est parfois utilisé pour prouver que nous ne devons
désirer que Dieu, qu'il est mal de désirer des "choses terrestres", y compris les
relations humaines. Mais Dieu nous a fait désirer des choses terrestres telles que la
nourriture, l'eau, un abri, la chaleur, le travail, le jeu, le repos, l'amitié humaine et
bien plus encore. Cela ne changera pas au paradis.
Les gens m'ont dit que nous ne devrions pas désirer le paradis, seulement Dieu. Si
cela était vrai, Dieu condamnerait plutôt que féliciter son peuple qui « aspire à un
pays meilleur, un pays céleste » (Hébreux 11 :16). Le roi David ne voyait aucune
contradiction entre chercher Dieu la personne et chercher le ciel le lieu. Les deux
étaient inséparables : « J'ai demandé au Seigneur une chose que je recherche : c'est

355
d'habiter dans la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, de contempler la
beauté du Seigneur et de son temple" (Psaume 27:4, ESV). Remarquez que David dit
qu'il cherche « une chose » : être à la magnifique place de Dieu et être avec la
magnifique personne de Dieu.
Comme je l'ai dit au chapitre 17, nous devons comprendre que Dieu est la source
de toute joie – toutes les autres joies sont secondaires et dérivées. Ils viennent de lui,
trouvent leur sens en lui et ne peuvent en être séparés. De même, alors que Christ
est notre trésor principal, il nous encourage à accumuler d'autres trésors dans le ciel
(Matthieu 6:19-21).
Christ est le centre de gravité du Ciel, mais nous ne diminuons pas son importance
en profitant des merveilles naturelles, des anges ou des personnes. Au contraire,
nous l'exalterons et nous nous rapprocherons de lui en profitant de tout ce qu'il a
créé.
AURONS-NOUS BESOIN D'UN SEUL DIEU AU CIEL ?
Comme les moines du désert qui se sont retirés dans le désert pour vivre à l'écart
de la compagnie humaine, certaines personnes insistent encore : « Je n'ai besoin que
de Dieu. Mais aussi spirituel que cela puisse paraître, cette perspective est une autre
forme de christoplatonisme. Considérez à nouveau les implications du fait que Dieu
a dit : « Il n'est pas bon que l'homme soit seul » (Genèse 2:18). Pensez-y : Dieu était
avec Adam dans le jardin, mais Dieu a dit que ce n'était pas assez bon. Dieu nous a
conçus pour avoir besoin les uns des autres. Ce que nous gagnons les uns des autres,
c'est davantage Dieu parce que nous sommes créés à son image et que nous sommes
un canal pour sa révélation de soi.
Eden était le précurseur de la Nouvelle Terre. Puisque la camaraderie humaine
significative a transformé l'évaluation de Dieu de « pas bon » en une déclaration de
« très bon » sur la première Terre, nous ne devrions pas nous attendre à ce qu'il
change d'avis sur la Nouvelle Terre. Pourtant, beaucoup de gens minimisent les
relations humaines au Ciel. Le réformateur protestant Jean Calvin a dit : « Être au
paradis et vivre avec Dieu, ce n'est pas se parler et être entendu les uns des autres,
mais seulement profiter de Dieu, ressentir sa bonne volonté et se reposer en lui.256
Au crédit de Calvin, il aspirait à la joie de se trouver en Dieu. Mais il imaginait une
fausse dichotomie entre les joies d'être en relation avec Dieu et celles d'être en
relation avec les enfants de Dieu. Prendre plaisir à un autre porteur d'image
n'offense pas Dieu ; ça lui fait plaisir. Profiter d'une conversation avec un frère ou
une sœur ne nécessite pas de faire de cette personne une idole ou un concurrent de
Dieu. Dieu était extrêmement heureux qu'Adam et Eve aient apprécié la compagnie

356
l'un de l'autre au paradis. Dieu est notre père, et les pères se réjouissent des
relations étroites de leurs enfants.
Certaines personnes supposent à tort que lorsque nous prêtons attention aux
gens, cela nous détourne automatiquement de Dieu. Mais même maintenant, dans
un monde déchu, les gens peuvent tourner mon attention vers Dieu. Jésus a-t-il été
distrait de Dieu en passant du temps avec des gens sur Terre ? Certainement pas. Au
Ciel, personne ne nous détournera de Dieu. Nous n'éprouverons jamais aucun conflit
entre adorer Dieu lui-même et apprécier le peuple de Dieu.
Des relations humaines profondes et satisfaisantes seront parmi les plus grands
dons de Dieu. Jonathan Edwards n'a vu aucun conflit entre anticiper nos relations
avec Dieu et nos proches :
Chaque ami chrétien qui nous précède de ce monde est un esprit racheté qui
attend de nous accueillir au ciel. Il y aura l'enfant des jours que nous avons
perdu en bas, par la grâce qu'on trouvera en haut. Là, le père, la mère, la
femme, l'enfant et l'ami chrétiens, avec qui nous renouvellerons la sainte
communion des saints, qui a été interrompue par la mort ici, mais qui
reprendra dans le sanctuaire supérieur, et alors ne finir. Là, nous aurons la
compagnie des patriarches, des pères et des saints de l'Ancien et du Nouveau
Testament, et de ceux dont le monde n'était pas digne. . . . Et là, surtout, nous
jouirons et habiterons avec Dieu le Père, que nous avons aimé de tout notre
cœur sur la terre ; et avec Jésus-Christ, notre Sauveur bien-aimé, qui a toujours
été pour nous le principal parmi dix mille, et tout à fait charmant ; et avec le
Saint-Esprit, notre Sanctificateur, et Guide, et Consolateur ; et sera rempli de
toute la plénitude de la Divinité pour toujours !257
Jésus a affirmé que le plus grand commandement était d'aimer Dieu, mais que le
second, inséparable du premier, était d'aimer son prochain (Matthieu 22:37-39). Il
n'a jamais considéré ces commandes comme incompatibles. Nous non plus. Il vit le
second couler directement du premier. L'une des façons les plus élevées d'aimer
Dieu est d'aimer les gens. Jésus a réprimandé les chefs religieux parce qu'ils
imaginaient qu'ils pouvaient aimer Dieu sans aimer les gens (Luc 10:27-37). Le « Je
n'aimerai que Dieu et personne d'autre » à consonance spirituelle n'est pas
seulement non spirituel ; c'est impossible. Car si nous n'aimons pas les gens, qui
sont créés à l'image de Dieu, nous ne pouvons pas aimer Dieu.
QUE A DIT PAUL À PROPOS DE LA RÉUNION AU CIEL ?
Paul dit à ses amis de Thessalonique : « Nous vous aimions tellement » et « Vous
nous étiez devenus si chers », puis parle de son « désir intense » d'être avec eux (1
Thessaloniciens 2:8,17). En fait, Paul anticipe sa relation continue avec les

357
Thessaloniciens dans le cadre de sa récompense céleste : « Quelle est notre
espérance, notre joie ou la couronne dont nous nous glorifierons en présence de
notre Seigneur Jésus lorsqu'il viendra ? N'est-ce pas vous ? ? Oui, vous êtes notre
gloire et notre joie" (1 Thessaloniciens 2:19-20).
N'est-ce pas la preuve éclatante qu'il est approprié pour nous d'aimer
profondément les gens et d'avoir hâte d'être avec eux au Paradis ? Paul ne voit
aucune contradiction dans le fait de se référer à la fois à Christ et à ses amis comme
son espérance, sa joie et sa couronne dans le ciel.
Paul demande alors : « Comment pouvons-nous assez remercier Dieu pour vous
en retour de toute la joie que nous avons en la présence de notre Dieu à cause de
vous ? (3:9). La joie qu'il éprouve chez ses amis ne rivalise pas avec sa joie en Dieu,
elle en fait partie. Paul remercie Dieu pour ses amis. Chaque fois que nous sommes
amenés à remercier Dieu pour les gens, nous vivons exactement ce qu'il voulait.
Paul dit aussi aux Thessaloniciens : « Vous aspirez à nous voir, tout comme nous
désirons aussi vous voir... Comment pouvons-nous assez remercier Dieu pour vous
en retour de toute la joie que nous avons en la présence de notre Dieu à cause de
vous ? Nuit et le jour nous prions très sincèrement pour te revoir" (3:6,9-10). Paul
trouve de la joie dans la présence de Dieu à cause des autres chrétiens. Il anticipe le
jour « où notre Seigneur Jésus viendra avec tous ses saints » (3,13). Il a hâte d'être
avec Jésus et son peuple.
Paul dit aux Thessaloniciens que nous serons réunis avec la famille et les amis
croyants au Ciel : "Frères, nous ne voulons pas que vous ignoriez ceux qui
s'endorment, ou que vous pleuriez comme le reste des hommes, qui n'ont aucun
espoir... ... Dieu amènera avec Jésus ceux qui se sont endormis en lui. . . Nous qui
sommes encore vivants et qui sommes restés, nous serons enlevés avec eux... Et
ainsi nous serons avec le Seigneur pour toujours. C'est pourquoi encouragez chacun
autre avec ces mots" (4:13-14,1718). Notre source de réconfort n'est pas seulement
que nous serons avec le Seigneur au Ciel, mais aussi que nous serons les uns avec les
autres.
Le puritain Richard Baxter aspirait à ce réconfort : « Je sais que le Christ est tout
en tous ; et que c'est la présence de Dieu qui fait que le ciel est le ciel. une multitude
de mes amis les plus chers et les plus précieux en Christ."258
Dans Philippiens 1, Paul parle avec une affection sans vergogne à ses frères en
Christ, se décrivant lui-même comme désireux d'eux. Notez qu'il ne voit clairement
aucune incompatibilité entre son désir centré sur le Christ d'être avec Jésus (1:21)
et son amour centré sur le Christ pour les autres :

358
Je remercie mon Dieu à chaque fois que je me souviens de toi. Dans toutes mes
prières pour vous tous, je prie toujours avec joie à cause de votre partenariat dans
l'évangile depuis le premier jour jusqu'à maintenant, étant confiant de ceci, que celui
qui a commencé une bonne œuvre en vous la poursuivra jusqu'à son achèvement
jusqu'à ce que le jour du Christ Jésus. (Philippiens 1:3-6)
La joie de Paul pour ses frères en Christ nous rappelle que le premier et le deuxième
plus grands commandements sont inséparables : « Aime le Seigneur ton Dieu de tout
ton cœur... et aime ton prochain comme toi-même » (Luc 10 :27). Et si vous aimez
votre prochain comme vous-même, combien plus votre famille, qui tire son identité
de Dieu lui-même ?
Comme s'il anticipait que quelqu'un pourrait objecter en disant : « Mais Dieu est le
seul dans lequel nous devrions trouver de la joie et désirer », Paul poursuit sa
pensée dans les versets suivants :
C'est juste pour moi de ressentir cela pour vous tous, puisque je vous ai dans
mon cœur ; car que je sois enchaîné ou que je défende et confirme l'évangile,
vous partagez tous la grâce de Dieu avec moi. Dieu peut témoigner combien
j'aspire à vous tous avec l'affection du Christ Jésus. (Philippiens 1:7-8)
Notez la source du profond désir et de l'affection de Paul pour ses frères et sœurs :
le Christ Jésus lui-même. Bien qu'il soit possible de faire passer les gens au-dessus
de Dieu (ce qui est de l'idolâtrie), il est également possible, en mettant Dieu au-
dessus des gens, de trouver dans les gens une merveilleuse expression de Dieu lui-
même, si grande qu'il est tout à fait approprié pour nous de les avoir dans nos
cœurs, d'y trouver de la joie et de désirer être avec eux.
De tels sentiments ne sont pas de l'idolâtrie, et ce n'est pas mal de les avoir. En
fait, quelque chose ne va pas si nous ne les avons pas. Car trouver de la joie en Dieu
et désirer Dieu ne tue pas notre joie et notre désir ardent pour les autres. Au
contraire, il l'alimente. La joie et le désir que nous avons pour les autres découlent
directement de notre joie et de notre désir ardent de Dieu.
DE QUOI NOUS RAPPELERONS ?
Un écrivain affirme : « Nous ne nous souviendrons même pas de ce vieux monde que
nous appelons Terre... et nous ne nous en souviendrons même pas ! Cela ne nous
viendra tout simplement pas à l'esprit.259 Cette perception erronée courante
confond les gens. Ils pensent que nous ne nous souviendrons pas de nos vies
terrestres, y compris des relations qui nous sont si précieuses.
Les gens qui croient que nous ne nous souviendrons pas de nos vies présentes
citent souvent Ésaïe 65 :17 comme preuve : « Voici, je vais créer de nouveaux cieux

359
et une nouvelle terre. On ne se souviendra pas des choses anciennes et elles ne
viendront pas à l'esprit. » Cependant, ce verset doit être considéré dans son
contexte. C'est lié au verset précédent, dans lequel Dieu dit : « Car les troubles
passés seront oubliés et cachés à mes yeux. Cela ne suggère pas un manque littéral
de mémoire, comme si le Dieu omniscient ne pouvait pas se souvenir du passé. C'est
plutôt comme le commentaire de Dieu à Jérémie : « Je… ne me souviendrai plus de
leurs péchés » (Jérémie 31 :34). Cela signifie que Dieu choisit de ne pas évoquer nos
péchés passés ou de les retenir contre nous. Dans l'éternité, les péchés et les peines
du passé ne préoccuperont ni Dieu ni nous. Nous'
Au chapitre 7, nous avons appris que les martyrs maintenant dans le Ciel
intermédiaire se souviennent de ce qui s'est passé sur Terre, y compris qu'ils ont
enduré de grandes souffrances (Apocalypse 6:9-11). Jésus a promis qu'au Ciel, ceux
qui ont enduré de mauvaises choses sur Terre seraient réconfortés pour eux (Luc
16:25). Le confort implique le souvenir de ce qui s'est passé. Si nous n'avions aucun
souvenir des mauvaises choses, pourquoi aurions-nous besoin de réconfort ?
Comment le ressentirions-nous ?
Nos esprits seront plus clairs au paradis, pas plus brumeux. La mémoire est à la
base de la personnalité. Le principe de continuité exige que nous nous souvenions
de nos vies passées. Le ciel nettoie notre liste de péchés et d'erreurs, mais il n'en
efface pas la mémoire. Les leçons que nous avons apprises ici sur l'amour, la grâce et
la justice de Dieu ne sont certainement pas perdues, mais seront transférées au Ciel.
Le Père Boudreau déclare : « Car les péchés qui nous ont si souvent fait trembler,
sont lavés dans le sang de Jésus, et ne sont donc plus une source de trouble. Leur
souvenir intensifie plutôt notre amour pour le Dieu de miséricorde, et augmente
ainsi notre bonheur."260
Il semble probable que le rappel de la réalité de nos ennuis, de nos peines et de
nos péchés passés établirait un contraste saisissant avec les gloires du Ciel, comme
les ténèbres le font à la lumière, comme l'Enfer le fait au Ciel. Nous perdrions ce
contraste si nous oubliions ce qu'est le chagrin. Si nous oubliions que nous étions
des pécheurs désespérés, comment pourrions-nous apprécier la profondeur et la
signification de l'œuvre rédemptrice du Christ pour nous ?
Même si Dieu essuiera les larmes et le chagrin attachés à ce monde, il n'effacera
pas de nos esprits l'histoire humaine et l'intervention du Christ. Souvenez-vous que
le corps de résurrection de Christ a des mains et des pieds marqués par les ongles
(Jean 20 :24-29). Voir ces cicatrices au ciel nous rappellera toujours que nos péchés
ont cloué Jésus sur la croix. Le bonheur du ciel ne dépendra pas de notre ignorance
de ce qui s'est passé sur Terre. Au contraire, elle sera renforcée par notre

360
appréciation éclairée de la grâce et de la justice glorieuses de Dieu alors que nous
saisirons ce qui s'est réellement passé ici.
Le mot grec pour vérité, aletheia, est une forme niée du verbe traduit « oublier » ;
connaître la vérité signifie arrêter d'oublier. Bien que l'histoire d'un mot ne
détermine pas sa signification actuelle, dans ce cas, elle est certainement suggestive.
Une vision chrétienne de la vérité n'est pas basée sur l'oubli mais sur la mémoire. La
vérité, c'est voir Dieu à l'œuvre dans tous les événements de notre passé, présent et
futur.
La Nouvelle Terre comprendra des mémoriaux pour les douze tribus et les
apôtres (Apocalypse 21 :12-14). Cela indique la continuité et la mémoire de
l'histoire. Si nous sommes conscients du passé des autres sur l'ancienne Terre, nous
serons sûrement conscients du nôtre.
Les actes de la grâce souveraine et fidèle de Dieu ne seront jamais effacés de nos
esprits. Le bonheur du ciel ne dépendra pas de notre ignorance mais de notre
perspective. Nous verrons et saurons comme jamais auparavant.
NOUS RECONNAISSONS-NOUS ?
Lorsqu'on lui a demandé si nous reconnaîtrions des amis au paradis, George
MacDonald a répondu : « Serons-nous plus fous au paradis que nous ne le sommes
ici ?261
Pourtant, beaucoup de gens se demandent si nous nous connaîtrons au Ciel. Ce qui
se cache derrière cette question est le christoplatonisme et la fausse hypothèse
qu'au paradis nous serons des esprits désincarnés qui perdront notre identité et nos
souvenirs. Comment reconnaît-on un esprit ?
Comme nous l'avons vu, cependant, ces hypothèses ne sont pas bibliques. (Voir
l'annexe A pour une discussion plus approfondie.) Les disciples du Christ l'ont
reconnu d'innombrables fois après sa résurrection. Ils l'ont reconnu sur le rivage
alors qu'il leur préparait le petit déjeuner (Jean 21:1-14). Ils l'ont reconnu quand il
est apparu à un Thomas sceptique (Jean 20:2429). Ils l'ont reconnu quand il est
apparu à cinq cents personnes à la fois (1 Corinthiens 15:6).
Mais qu'en est-il de Marie au tombeau du jardin ou des deux hommes sur le
chemin d'Emmaüs ? Ils n'ont pas reconnu Jésus. Certaines personnes ont soutenu à
partir de cela que Jésus était méconnaissable. Mais un examen plus attentif montre
le contraire.
Qu'il est heureux cet amour, dans lequel il y a un éternel progrès dans
toutes ces choses ; où de nouvelles beautés sont continuellement
découvertes, et de plus en plus de beauté, et dans laquelle nous

361
augmenterons toujours nous-mêmes en beauté ; où nous serons rendus
capables de découvrir, de donner et de recevoir des expressions d'amour
de plus en plus attachantes pour toujours : notre union deviendra plus
étroite, et la communication plus intime.
JONATHAN EDWARD
Jésus dit à Marie dans le jardin : " 'Femme... pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu
?' Pensant qu'il était le jardinier, elle dit : 'Monsieur, si vous l'avez emporté, dites-
moi où vous l'avez mis, et je l'aurai'" (Jean 20 :15).
Marie en détresse, les larmes aux yeux, sachant que Jésus était mort et n'ayant pas
établi de contact visuel avec un étranger, supposa naturellement qu'il était le
jardinier. Mais dès que Jésus prononça son nom, elle le reconnut : « Elle se tourna
vers lui et s'écria en araméen : « Rabboni ! (ce qui signifie Maître)" (Jean 20 :16).
Certains commentateurs soulignent que les disciples sur la route d'Emmaüs n'ont
pas reconnu Jésus. Mais remarquez ce que dit le texte : « Pendant qu'ils parlaient et
discutaient de ces choses les uns avec les autres, Jésus lui-même s'avança et marcha
avec eux ; mais ils furent empêchés de le reconnaître » (Luc 24 :15-16, italiques
ajoutés). Dieu intervint miraculeusement pour les empêcher de le reconnaître.
L'implication est qu'en dehors de l'intervention surnaturelle, les hommes auraient
reconnu Jésus, comme ils l'ont fait plus tard : « Alors leurs yeux s'ouvrirent et ils le
reconnurent, et il disparut de leur vue » (Luc 24 :31).
Une autre indication que nous reconnaîtrons les gens au Ciel est la transfiguration
de Christ. Les disciples du Christ ont reconnu les corps de Moïse et d'Élie, même si
les disciples ne pouvaient pas savoir à quoi ressemblaient les deux hommes (Luc
9:29-33). Cela peut suggérer que la personnalité émanera du corps d'une personne,
de sorte que nous reconnaîtrons instantanément les personnes que nous
connaissons mais que nous n'avons jamais rencontrées auparavant. Si nous pouvons
reconnaître ceux que nous n'avons jamais vus, combien plus reconnaîtrons-nous
notre famille et nos amis ?
Les Écritures ne donnent aucune indication d'un effacement de la mémoire nous
empêchant de reconnaître la famille et les amis. Paul s'attendait à être avec les
Thessaloniciens au Ciel, et il ne lui est jamais venu à l'esprit qu'il ne les connaîtrait
pas. En fait, si nous ne connaissions pas nos proches, le "confort" d'une réunion
après la mort, enseigné dans 1 Thessaloniciens 4:14-18, ne serait pas du tout
réconfortant. JC Ryle a dit de ce passage : « Ces paroles de consolation n'auraient
aucun sens si elles n'impliquaient pas la reconnaissance mutuelle des saints.
L'espoir avec lequel il acclame les chrétiens fatigués est l'espoir de retrouver leurs
amis bien-aimés... Mais au moment où nous qui sommes sauvés rencontrerons nos

362
nombreux amis dans le ciel, nous les connaîtrons immédiatement, et ils nous
connaîtront immédiatement."262
La continuité de nos esprits et corps de résurrection soutient que nous n'aurons
aucun mal à nous reconnaître - en fait, nous aurons beaucoup moins de mal. Au
paradis, nous ne manquerons probablement pas de reconnaître une connaissance
dans une foule, ou d'oublier les noms des gens.
La missionnaire Amy Carmichael avait de fortes convictions sur cette question :
Nous connaîtrons-nous au Ciel ? Allons-nous aimer et nous souvenir ? Je pense
que personne n'a besoin de s'interroger à ce sujet ou de douter un seul instant.
On ne nous dit jamais que nous le ferons, parce que, j'imagine, il n'était pas
nécessaire de dire quoi que ce soit de ce que notre propre cœur nous dit. Nous
n'avons pas besoin de mots. Car si nous réfléchissons une minute, nous savons.
Serais-tu toi-même si tu n'aimais pas et ne te souvenais pas ? . . . On nous dit que
nous serons comme notre Seigneur Jésus. Cela ne veut certainement pas dire
dans la sainteté seulement, mais dans tout ; et ne sait-Il pas, n'aime-t-Il pas et ne
se souvient-Il pas ? Il ne serait pas lui-même s'il ne le faisait pas, et nous ne
serions pas nous-mêmes si nous ne le faisions pas.263

363
CHAPITRE 35 :
Y AURA-T-IL MARIAGE, FAMILLES ET AMITIÉS ?
Recevoir un corps glorifié et déménager sur la Nouvelle Terre n'efface pas l'histoire,
il culmine l'histoire. Rien ne niera ou minimisera le fait que nous étions membres de
familles sur l'ancienne Terre. Mes filles seront toujours mes filles, même si avant
tout elles sont et seront les filles de Dieu. Mes petits-enfants seront toujours mes
petits-enfants. Les corps de résurrection ont vraisemblablement des chromosomes
et de l'ADN, avec une signature qui témoigne à jamais de notre lien génétique avec la
famille.
Le paradis ne sera pas sans famille mais sera une grande famille, dans laquelle
tous les membres de la famille sont des amis et tous les amis sont des membres de la
famille. Nous aurons des relations familiales avec des personnes qui étaient notre
famille de sang sur Terre. Mais nous aurons aussi des relations familiales avec nos
amis, anciens et nouveaux. Nous ne pouvons pas emporter des choses matérielles
avec nous lorsque nous mourons, mais nous emmenons nos amitiés au paradis, et
un jour elles se renouvelleront.
Beaucoup d'entre nous chérissent nos familles. Mais beaucoup d'autres ont
enduré une vie de cœur brisé en raison de relations familiales tordues. Au paradis,
ni nous ni les membres de notre famille ne causerons de douleur. Nos relations
seront harmonieuses, ce à quoi nous aspirons.
Quand quelqu'un a dit à Jésus que sa mère et ses frères voulaient le voir, il a
répondu : « Ma mère et mes frères sont ceux qui entendent la parole de Dieu et la
mettent en pratique » (Luc 8 :19-21). Jésus disait que la dévotion à Dieu crée un lien
transcendant les liens familiaux biologiques. Jésus a également dit que ceux qui le
suivront gagneront « des frères, des sœurs, des mères, des enfants » (Marc 10 :29-
30). Je pense à cela lorsque je fais l'expérience d'une relation immédiate et profonde
avec un autre chrétien que je viens de rencontrer.
Si vous n'avez pas pu avoir d'enfants sur Terre ou si vous avez été séparé de vos
enfants, Dieu vous donnera maintenant et plus tard des relations qui répondront à
vos besoins pour guider, aider, servir et investir dans les autres. Vos désirs
parentaux seront comblés. Si vous n'avez jamais eu de parent en qui vous pouvez
avoir confiance, vous trouverez des parents dignes de confiance partout dans le ciel,
vous rappelant votre Père. Et vous pouvez commencer par certaines de ces relations
ici.
Donc, ce n'est pas du tout vrai qu'il n'y aura "pas de famille au paradis". Au
contraire, il y aura une grande famille et aucun d'entre nous ne sera jamais laissé de
côté. Chaque fois que nous verrons quelqu'un, ce sera une réunion de famille.
364
Y AURA-T-IL MARIAGE ET FAMILLE ?
Un groupe de chefs religieux, les Sadducéens, a tenté de tromper Jésus avec une
question sur le mariage au Ciel. Ils ne croyaient pas à la résurrection des morts.
Tentant de le faire paraître insensé, ils ont parlé à Jésus d'une femme qui avait sept
maris qui sont tous morts. Ils lui demandèrent : « Maintenant, à la résurrection, de
qui sera-t-elle la femme des sept, puisque tous l'ont épousée ? (Matthieu 22:28).
Le Christ a répondu : « À la résurrection, les gens ne se marieront ni ne seront
donnés en mariage ; ils seront comme les anges du ciel » (Matthieu 22 :30).
Il y a beaucoup de regrets et d'incompréhension à propos de ce passage. Une
femme m'a écrit : « Je lutte avec l'idée qu'il n'y aura pas de mariage au paradis. Je
crois que ça va vraiment me manquer.
Mais la Bible n'enseigne pas qu'il n'y aura pas de mariage au Ciel. En fait, il est
clair qu'il y aura un mariage au paradis. Ce qu'il dit, c'est qu'il y aura un seul
mariage, entre Christ et son épouse—et nous en ferons tous partie. Paul relie le
mariage humain à la réalité supérieure qu'il reflète : « Pour cette raison, un homme
quittera son père et sa mère et s'unira à sa femme, et les deux deviendront une seule
chair. C'est un mystère profond, mais je parle du Christ. et l'Église" (Éphésiens 5:31-
32).
L'union conjugale à chair unique que nous connaissons sur Terre est un panneau
indiquant notre relation avec le Christ en tant qu'époux. Une fois que nous
atteignons la destination, le panneau devient inutile. Ce mariage unique—notre
mariage avec Christ—sera si complètement satisfaisant que même le plus
merveilleux des mariages terrestres ne pourrait pas être aussi épanouissant.
Le mariage terrestre est une ombre, une copie, un écho du vrai et ultime mariage.
Une fois que ce mariage ultime commence, au festin des noces de l'Agneau, tous les
mariages humains qui l'ont indiqué auront servi leur noble objectif et seront
assimilés dans le seul grand mariage qu'ils préfiguraient. "Le but du mariage n'est
pas de remplacer le Ciel, mais de nous y préparer."264
Ici sur Terre, nous aspirons à un mariage parfait. C'est exactement ce que nous
aurons—un mariage parfait avec Christ. Ma femme, Nanci, est ma meilleure amie et
ma sœur la plus proche en Christ. Allons-nous devenir plus distants dans le nouveau
monde ? Bien sûr que non, nous allons nous rapprocher, j'en suis convaincu. Le Dieu
qui a dit « Il n'est pas bon que l'homme soit seul » (Genèse 2:18) est celui qui donne
et qui bénit nos relations. La vie sur cette terre compte. Ce que nous faisons ici
touche des cordes qui résonnent pour l'éternité. Rien n'enlèvera le fait que Nanci et
moi sommes partenaires de mariage ici et que nous investissons une si grande
partie de notre vie l'un dans l'autre, servant Christ ensemble. Je m'attends à ce que
365
personne à part Dieu ne me comprenne mieux sur la Nouvelle Terre, et il n'y a
personne dont je rechercherai et apprécierai plus la compagnie que celle de Nanci.
Les joies du mariage seront bien plus grandes en raison du caractère et de l'amour
de notre époux. Je me réjouis pour Nanci et pour moi que nous soyons tous les deux
mariés à la personne la plus merveilleuse de l'univers. C'est déjà celui que nous
aimons le plus, il n'y a pas de concurrence. Sur Terre, plus nous nous rapprochons
de lui, plus nous nous rapprochons les uns des autres. Il en sera sûrement de même
au Ciel. Quel honneur ce sera de toujours savoir que Dieu nous a choisis les uns pour
les autres sur cette vieille Terre afin que nous puissions avoir un avant-goût de la
vie avec lui sur la Nouvelle Terre.
Les gens avec de bons mariages sont les meilleurs amis les uns des autres. Il n'y a
aucune raison de croire qu'ils ne seront pas toujours les meilleurs amis du paradis.
Jésus a dit que l'institution du mariage humain prendrait fin, ayant atteint son
objectif. Mais il n'a jamais laissé entendre que les relations profondes entre les
personnes mariées prendraient fin. Dans nos vies ici, deux personnes peuvent être
des partenaires commerciaux, des partenaires de tennis ou des partenaires
pinochle. Mais quand ils ne sont plus partenaires, cela ne signifie pas que leur amitié
se termine. La relation établie au cours d'un type de partenariat se transforme
souvent en une amitié permanente après la fin du partenariat. Je m'attends à ce que
ce soit vrai sur la Nouvelle Terre pour les membres de la famille et les amis qui se
sont soutenus ici.
Dieu ne remplace généralement pas sa création originale, mais quand il le fait, il la
remplace par quelque chose de bien meilleur, jamais pire. Les mormons tentent
d'avoir des mariages liés de façon permanente pour l'éternité, mais cela ne tient pas
compte de la déclaration directe du Christ. Être marié à Christ sera le frisson ultime.
Et nos enfants ? Qu'en est-il de ma relation avec mes filles, mes gendres et mes
amis les plus proches ? Il y a toutes les raisons de croire que nous reprendrons au
Ciel avec des relations avec la Terre. Nous en gagnerons beaucoup de nouveaux
mais continuerons à approfondir les anciens. Je pense que nous apprécierons
particulièrement de nous connecter avec ceux avec qui nous avons fait face à des
moments difficiles sur Terre et de leur dire : "Avez-vous déjà imaginé que le paradis
serait si merveilleux ?"
L'idée que les relations avec la famille et les amis seront perdues au paradis, bien
que courante, n'est pas biblique. Il nie la doctrine claire de la continuité entre cette
vie et la suivante et suggère que nos vies et nos relations terrestres n'ont aucune
conséquence éternelle. Cela contredit complètement l'attente intense de Paul d'être

366
avec les Thessaloniciens et son encouragement à se réjouir de rejoindre leurs êtres
chers au Ciel.
Y AURA-T-IL DU SEXE ?
Comme nous l'avons vu précédemment, nous maintiendrons des genres distincts
dans nos corps de résurrection. Nous serons homme ou femme. Mais y aura-t-il du
sexe au sens des relations sexuelles ? Si le mariage humain existait sur la Nouvelle
Terre, je m'attendrais certainement à ce qu'il inclue le sexe. Les relations sexuelles
existaient avant la Chute et n'étaient pas le produit du péché et de la Malédiction ; ils
étaient le dessein parfait de Dieu. Puisque la levée de la malédiction restaurera
normalement ce que Dieu a fait à l'origine, nous nous attendrions à ce que le sexe en
fasse partie. Compte tenu de ce que nous savons de la continuité entre cette vie et la
suivante, le mariage et le sexe semblent des héritages naturels.
Cependant, comme nous l'avons vu, Christ a clairement indiqué que les gens au
Ciel ne seraient pas mariés les uns aux autres. Il ne parlait pas simplement du Ciel
actuel, mais "de la résurrection". Il disait spécifiquement qu'il n'y aurait pas de
mariage parmi les personnes ressuscitées sur la Terre ressuscitée.
Parce que le sexe a été conçu pour faire partie d'une relation conjugale, le mariage
et le sexe vont logiquement ensemble. Parce qu'on nous dit que les humains ne
seront pas mariés les uns aux autres et que le sexe est destiné au mariage, alors
logiquement, nous n'allons pas avoir de relations sexuelles.
Cela semble donc être une exception au principe de continuité. Cependant, étant
donné qu'il existe une sorte de continuité différente entre le mariage terrestre et le
mariage du Christ avec son église, il peut également y avoir une certaine manière
par laquelle l'intimité et le plaisir que nous connaissons maintenant sous le nom de
sexe seront également accomplis sous une forme plus élevée. Je ne sais pas ce que ce
serait, mais je sais que le sexe a été conçu par Dieu, et je ne m'attends pas à ce qu'il
le rejette sans le remplacer par quelque chose de mieux. Il y a un pouvoir
métaphysique unique à l'union sexuelle. Ce n'est pas un hasard si le culte païen
impliquait souvent des actes sexuels. Aussi immoraux que fussent ces actes, ils
reconnaissaient au sexe une nature spirituelle transcendante. Cet autre monde est à
nouveau un indicateur – et il suggère que les relations sexuelles dans ce monde
préfigurent quelque chose de plus grand dans l'autre monde.
Nous devrions certainement rejeter toutes les hypothèses christoplatoniciennes
selon lesquelles le sexe, que Dieu a qualifié de "très bon", serait indigne du Ciel.
Plutôt que de considérer le mariage et le sexe comme de mauvaises choses à
remplacer par de bonnes, nous devrions les considérer comme de bonnes choses
transformées ou ressuscitées en de meilleures.

367
Si nous n'avons pas de relations sexuelles au Paradis et s'il n'y a pas de frustration
de désir au Paradis, alors il semble que nous ne désirerons pas de relations
sexuelles. Ce n'est pas parce que nous n'aurons pas de désirs physiques, bien sûr,
nous désirerons de la nourriture et de l'eau. Mais ce que nous désirerons - et
apprécierons toujours - c'est l'intimité relationnelle qui était la meilleure partie du
sexe. Nous pouvons découvrir, en regardant en arrière, que le sexe préfigurait ce
que signifie être perdu dans l'intimité avec le Christ. Une fois que nous serons
mariés avec lui, nous serons à la destination que le sexe conjugal a indiquée comme
un panneau indicateur.
Nos corps de résurrection auront-ils des organes sexuels ? Puisque les hommes
seront des hommes, et les femmes seront des femmes, et puisqu'il y aura une
continuité directe entre les anciens corps et les nouveaux, il y a tout lieu de croire
qu'ils le seront. Est-ce incohérent, puisqu'ils ne rempliraient pas une fonction pour
laquelle ils ont été conçus ? Pas nécessairement. Jésus était un homme parfait, mais
il était célibataire et s'abstenait d'avoir des relations sexuelles. Les personnes non
mariées sur Terre ont été appelées au célibat, mais elles sont toujours pleinement
humaines.
Si je savais que je ne reconnaîtrais plus jamais cette personne bien-aimée
avec laquelle j'ai passé plus de trente-neuf ans ici sur terre, mon
anticipation du ciel diminuerait beaucoup. Dire que nous serons avec le
Christ et que cela suffira, c'est prétendre que nous serons là sans les
instincts sociaux et les affections qui nous importent tant ici. . . . La vie dans
l'au-delà ne peut pas signifier l'appauvrissement, mais l'amélioration et
l'enrichissement de la vie telle que nous l'avons connue ici, à son meilleur.
W. GRAHAM SCROGGIE
La terre aura été remplie de personnes conçues par la procréation, et nous
connaîtrons une intimité profonde avec le Christ, notre époux. Ainsi, les buts du sexe
auront été accomplis. Nous participerons à ce que le sexe a toujours indiqué : une
intimité relationnelle profonde et engageante. Nous n'imaginerons pas que nous
sommes en train de rater quelque chose.
Une femme célibataire m'a dit qu'elle ressentirait une grande perte si elle allait au
paradis sans avoir eu une grande romance. Mais notre romance avec Christ
dépassera de loin toute romance terrestre. Aucune romance n'est parfaite, et
beaucoup finissent par être déçus. Notre romance avec Christ ne décevra jamais.
Quelqu'un a écrit : « Qu'est-ce qui comblera le vide de l'intimité conjugale au Ciel ?
Il n'y aura pas de vide. Nous aurons une plus grande intimité conjugale avec Jésus
que nous n'en avons jamais eu dans les meilleurs mariages terrestres.

368
Un homme dont la femme est décédée d'un cancer m'a écrit : « Nous ne pouvions
plus avoir de relations sexuelles, mais la profondeur de notre partenariat est
devenue plus grande que jamais. Notre relation est venue transcender le sexe. Ce
sera vraisemblablement vrai de nos relations humaines au Ciel.
En réponse à la déception que certains ressentent à l'idée de ne pas avoir de
relations sexuelles au paradis, CS Lewis a écrit :
Je pense que notre vision actuelle pourrait ressembler à celle d'un petit garçon
qui, lorsqu'on lui dit que l'acte sexuel était le plus grand plaisir corporel,
devrait immédiatement demander si vous avez mangé des chocolats en même
temps. En recevant la réponse "Non", il pourrait considérer l'absence de
chocolats comme la principale caractéristique de la sexualité. En vain lui diriez-
vous que la raison pour laquelle les amants dans leurs ravissements charnels ne
se soucient pas des chocolats, c'est qu'ils ont mieux à penser. Le garçon connaît
le chocolat : il ne connaît pas le positif qui l'exclut. Nous sommes dans la même
situation. Nous connaissons la vie sexuelle ; nous ne connaissons pas, sauf par
aperçus, l'autre chose qui, au Ciel, ne lui laissera aucune place.265
SERONS-NOUS RÉUNIS AVEC DES NOURRISSONS QUI SONT MORT ?
Nous serons réunis au paradis avec tous nos proches croyants. Mais qu'en est-il des
nourrissons, des petits enfants et de ceux qui sont handicapés mentaux ou qui sont
morts trop jeunes pour croire au Christ ?
En Adam, toute l'humanité a péché (Romains 5:12). Nous sommes conçus comme
des pécheurs (Psaume 51 :5). Ainsi, les enfants, ainsi que les handicapés mentaux,
ont une nature pécheresse et sont séparés de Dieu. Si Dieu était prêt à tolérer un
certain nombre de péchés mais pas plus, alors les enfants qui meurent jeunes
n'auraient peut-être pas atteint leur limite, se qualifiant ainsi pour le Ciel. Mais les
Écritures enseignent que la présence d'un péché est suffisante pour nous séparer de
Dieu (Jacques 2:10). Dire « Eh bien, bien sûr que les enfants sont sauvés » ne suffira
pas – étant donné leur nature pécheresse, il n'y a pas de « bien sûr » à ce sujet.
Une doctrine du salut des enfants semble exiger que les enfants soient conçus
sauvés, puis restent sauvés jusqu'à ce qu'ils atteignent un certain âge, moment
auquel ils se perdent. Mais les Écritures enseignent que nous sommes conçus perdus
et que nous restons perdus jusqu'à ce que nous soyons sauvés.
Les Écritures ne font aucune référence à un "âge de responsabilité", et elles
n'enseignent certainement pas l'innocence morale des enfants. Charles Spurgeon a
dit : « Certains fondent l'idée de la béatitude éternelle de l'enfant sur son innocence.
Nous ne faisons rien de tel. Nous croyons que l'enfant est tombé dans le premier

369
Adam " car en Adam tous sont morts. sauvés, ce n'est pas par innocence naturelle. Ils
entrent au ciel de la même manière que nous : ils sont reçus au nom du Christ.266
Le salut de toute personne ne vient que par l'œuvre de Christ (1 Timothée 2:5). À
moins qu'une personne ne soit née de nouveau, elle ne peut pas entrer dans le
Royaume de Dieu (Jean 3:3). Comment un enfant pourrait-il naître de nouveau sans
choisir consciemment Christ ?
L'Écriture ouvre la porte à la réponse à cette question à travers son enseignement
que Dieu a un amour particulier pour les enfants. Le Christ a enseigné que nous
devons devenir comme des enfants pour entrer dans le Royaume de Dieu, et il a tenu
à embrasser les enfants lorsque ses disciples ont voulu les exclure (Matthieu 19 :13-
14). Il a dit « Laissez venir à moi les petits enfants et ne les en empêchez pas » (Luc
18 :16). Christ a utilisé des enfants comme exemples de foi (Matthieu 18 :2-4). Dans
Ézéchiel 16 :21, Dieu exprime sa colère face au meurtre d'enfants et les appelle «
mes enfants ».
Jésus dit que les anges assignés aux enfants « voient continuellement le visage de
mon Père qui est aux cieux » (Matthieu 18 :10, NASB). De toute évidence, il s'agit
d'un traitement spécial, ce qui suggère qu'il peut y avoir d'autres actes de traitement
spécial, y compris le salut en dehors du processus normal de confession et de
repentance. A cause de tels passages, je crois que Dieu dans sa miséricorde et son
amour particulier pour les enfants les couvre du sang du Christ.
Dans le Psaume 8 : 2, David dit : « De la bouche des enfants et des nourrissons,
vous avez ordonné la louange » (cité par Jésus dans Matthieu 21 :16). L'inclusion des
nourrissons est significative car ils ne seraient pas conscients de faire des éloges ; il
faudrait que ce soit quelque chose d'instinctif. Ainsi, bien que les enfants soient des
pécheurs qui ont besoin d'être sauvés, Dieu pourrait bien avoir un moyen juste de
les couvrir du sang de Christ afin qu'ils aillent au Ciel quand ils meurent.
Un passage intéressant nous dit que Jean-Baptiste était rempli du Saint-Esprit
dans le ventre de sa mère (Luc 1:15, NASB). Cela suggère que Dieu a conféré une
position juste – ou du moins une œuvre spéciale, spirituelle et sanctifiante – à Jean
même s'il était trop jeune pour confesser son péché ou céder consciemment à Dieu.
Si Dieu a fait cela avec Jean, ne pourrait-il pas le faire avec d'autres enfants ? De
même, David dit que Dieu était son Dieu depuis que sa mère l'a enfanté (Psaume
22:10). Dieu a dit à Jérémie qu'il le connaissait depuis avant qu'il ne soit formé dans
le ventre de sa mère (Jérémie 1:5).
L'argument biblique le plus couramment utilisé pour soutenir le salut du
nourrisson est la déclaration de David au sujet de son fils en bas âge qui est mort : «
J'irai vers lui, mais il ne reviendra pas vers moi » (2 Samuel 12 :23). Il est possible

370
que David ait dit soit qu'il mourrait et irait dans la tombe (rejoindre son fils dans la
mort mais pas nécessairement au Ciel) ou qu'il mourrait et, en fait, rejoindrait son
fils au Ciel. Je pense personnellement que David, dans son agonie, se consolait avec
la conviction qu'il rejoindrait un jour son fils au paradis.
Même si je crois que Dieu prend des dispositions spéciales pour que les enfants
les accueillent au paradis, je crains que cette doctrine – qui est tout au plus implicite
et certainement pas directement enseignée dans les Écritures – ait été déformée de
manière à rendre beaucoup de gens indifférents à propos de deux situations
déchirantes : avortement et décès d'enfants de maladie et de malnutrition. J'ai écrit
plus ailleurs sur les aspects dangereux de ce sujet.267
Peut-être qu'au Ciel, beaucoup de gens rencontreront leurs enfants qui ont été
avortés ou leurs enfants qui sont morts dans des fausses couches (même certaines
fausses couches dont leurs mères n'étaient pas au courant). De nombreux parents
retrouveront des enfants décédés en bas âge. Peut-être que ces enfants saisiront nos
mains et nous feront visiter le Paradis actuel. Puis un jour, après la résurrection
finale, nous profiterons de la compagnie de l'autre sur la Nouvelle Terre et
expérimenterons ses merveilles ensemble.
Si les enfants vont au paradis quand ils meurent, pourquoi Dieu ne nous le dit-il
pas directement ? Il se peut qu'il anticipe la logique tordue et la rationalisation que
cela pourrait favoriser en nous. Cela pourrait nous enlever le sentiment d'urgence
de voir nos enfants venir à la foi en Christ. Cela pourrait nous amener à être moins
préoccupés par la tâche sacrée donnée par Dieu d'apporter une aide physique et
financière aux défavorisés et de faire connaître l'Évangile aux enfants du monde
entier. Nous devons faire ce que Dieu nous a appelés à faire, ce qui inclut protéger,
sauver, nourrir, évangéliser et former des enfants.
Au Ciel, nous et eux serons reconnaissants pour tout ce que nous avons fait en
leur nom.
QUI SERONT NOS AMIS AU CIEL ?
Augustin et Thomas d'Aquin, deux des théologiens les plus influents de l'histoire,
imaginaient qu'au Ciel les gens se concentreraient exclusivement sur Dieu et que les
relations entre les êtres humains seraient minimes ou insignifiantes.268
Ces grands théologiens étaient influencés par le christoplatonisme. Pour la
plupart, ils ne semblaient pas comprendre que le paradis éternel sera sur Terre, où
les gens vivront et travailleront dans une société relationnelle, glorifiant Dieu non
seulement en tant qu'individus mais en tant que famille en relation riche les uns
avec les autres.

371
Vers la fin de sa vie, cependant, Augustin a considérablement changé sa vision du
ciel. Il a dit : « Nous n'avons pas perdu nos êtres chers qui sont partis de cette vie,
mais nous les avons simplement envoyés devant nous, alors nous partirons aussi et
viendrons dans cette vie où ils seront plus que jamais chers comme ils le seront.
mieux connus de nous, et où nous les aimerons sans craindre de nous séparer. »269
Il a également dit : « Nous tous qui apprécions Dieu, nous apprécions aussi les uns
les autres en Lui.270
Avez-vous un ami proche qui a eu une profonde influence sur vous ? Pensez-vous
que c'est une coïncidence si elle était dans votre aile de dortoir ou est devenue votre
colocataire ? Était-ce par hasard que ton bureau était près du sien ou que sa famille
habitait à côté ou que ton père ait été muté alors que tu étais en CE3 pour que tu te
retrouves dans son quartier ? Dieu orchestre nos vies. « D'un seul homme, il fit
toutes les nations d'hommes, afin qu'elles habitent toute la terre ; et il détermina les
temps qui leur étaient fixés et les lieux exacts où ils devraient vivre » (Actes 17:26).
Puisque Dieu a déterminé l'heure et les endroits exacts où vous vivriez, ce n'est
pas un hasard dans quel quartier vous avez grandi, qui habitait à côté, qui est allé à
l'école avec vous, qui faisait partie de votre groupe de jeunes de l'église, qui était là
pour vous aider et prie pour toi. Nos relations ont été fixées par Dieu, et il y a tout
lieu de croire qu'elles continueront au paradis.
Le plan de Dieu ne s'arrête pas sur la Nouvelle Terre ; ça continue. Dieu
n'abandonne pas ses desseins ; il les prolonge et les accomplit. Les amitiés
commencées sur Terre se poursuivront au Ciel, devenant plus riches que jamais.
Certaines amitiés seront-elles plus proches que d'autres ? Augustin déclara : «
Dans la cité de Dieu, il n'y aura pas d'amitiés particulières... Tous les attachements
particuliers seront absorbés dans une communauté d'amour complète et
indifférenciée... L'amour universel du ciel ne permet aucun cercle d'amis exclusif et
restreint. ."271
Mais comment cette position résiste-t-elle aux Écritures ?
Ce n'est pas parce que nous serons sans péché que nous ne serons pas plus attirés
par certaines personnes que par d'autres. Nous aimerons tout le monde, mais nous
serons plus proches de certains que d'autres. Jésus était plus proche de Jean que de
n'importe lequel des autres disciples. Jésus était plus proche de Pierre, Jacques et
Jean que du reste des Douze, et plus proche des Douze que des soixante-dix, et plus
proche des soixante-dix que de ses autres disciples. Il était proche de Lazare et de
Marthe, et encore plus proche de leur sœur Marie. Il était si proche de sa mère que
pendant qu'il mourait sur la croix, il a demandé à John de prendre soin d'elle après

372
sa mort. Puisque Christ était plus proche de certaines personnes que d'autres, il ne
peut clairement y avoir rien de mal à cela.
Au paradis, il n'y aura pas de cliques, d'exclusivité, d'arrogance, de posture, de
dépréciation ou de jalousie. Mais lorsque des amis apprécient particulièrement la
compagnie les uns des autres, ils reflètent le dessein de Dieu. Si, en vous promenant
dans la Nouvelle Jérusalem, vous voyez Adam et Ève se tenir la main en regardant
l'arbre de vie, leur reprocheriez-vous leur amitié particulière ?
Peut-être êtes-vous déçu de n'avoir jamais eu les amitiés auxquelles vous aspirez.
Au paradis, vous aurez des relations beaucoup plus étroites avec certaines
personnes que vous connaissez maintenant, mais il est également vrai que vous
n'avez peut-être jamais rencontré les amis les plus proches que vous aurez jamais.
Tout comme quelqu'un peut avoir cinquante ans avant de rencontrer son meilleur
ami, vous pouvez vivre sur la Nouvelle Terre en profitant de nombreuses amitiés
avant de rencontrer quelqu'un qui deviendra votre ami le plus cher. Peut-être que
votre meilleur ami sera quelqu'un assis à côté de vous lors du premier grand festin.
Après tout, le Dieu souverain qui orchestre les amitiés sera en charge de la
disposition des sièges.
Sur la Nouvelle Terre, nous expérimenterons la joie de la familiarité dans les
anciennes relations et la joie de la découverte dans les nouvelles. Au fur et à mesure
que nous apprendrons à mieux nous connaître, nous apprendrons à mieux connaître
Dieu. Comme nous trouvons de la joie l'un dans l'autre, nous trouverons de la joie en
lui. Aucune relation humaine n'éclipsera notre relation avec Dieu. Tout servira à le
rehausser.

373
CHAPITRE 36 :
QUI ALLONS-NOUS RENCONTRER, ET QU'ALLONS-NOUS
VIVRE ENSEMBLE ?
Au paradis, passerons-nous du temps avec des personnes dont la vie est consignée
dans les Écritures et l'histoire de l'Église ? Sans aucun doute. Jésus nous a dit que
nous allons nous asseoir à table avec Abraham, Isaac et Jacob (Matthieu 8 :11). Si
nous nous asseyons avec eux, nous devrions nous attendre à nous asseoir avec les
autres. Que font les gens à table ? Dans les cultures du Moyen-Orient, le dîner était –
et est – non seulement une bonne nourriture et de bonnes boissons, mais aussi un
moment pour nouer des relations, parler ensemble et raconter des histoires.
Avec qui parlerons-nous au paradis ? J'aimerais demander à Marie de raconter
des histoires sur Jésus enfant. J'aimerais parler avec Siméon, Anna, Elizabeth et Jean-
Baptiste. Je veux entendre les récits de Noé sur la vie dans l'arche. J'ai hâte d'écouter
Moïse raconter son temps avec Dieu sur la montagne. J'aimerais demander à Elie s'il
a été emmené dans le char et à Enoch (et la femme d'Enoch) à propos de son
enlèvement par Dieu.
Je veux parler avec Marie, Marthe et leur frère Lazare. Je demanderai aux gens de
remplir les blancs des grandes histoires des Écritures et de l'histoire de l'Église. Je
veux entendre quelques millions de nouvelles histoires. Un à la fois, bien sûr, et étalé
sur des milliers d'années. J'imagine que nous allons savourer ces belles histoires,
poser des questions, rire ensemble et secouer la tête avec étonnement.
Nous aurons chacun nos propres histoires à raconter, ainsi que les souvenirs et
les compétences pour bien les raconter. En ce moment, aujourd'hui, nous vivons les
vies dont de telles histoires seront tirées. Les vivons-nous avec l'éternité à l'esprit ?
Nous aurons de nouvelles aventures sur la Nouvelle Terre d'où émergeront de
nouvelles histoires, mais je soupçonne que les vieilles histoires de cette vie nous
intéresseront toujours aussi.
J'ai hâte de renouer avec de nombreux anciens amis ainsi que ma mère et mon
père. J'ai hâte de remercier CS Lewis, Francis Schaeffer et AW Tozer pour la façon
dont leurs écrits m'ont changé. Je prévois de rencontrer William Carey, Hudson et
Maria Taylor, Amy Carmichael, Jim Elliot, Charles Spurgeon, Dwight L. Moody,
Harriet Beecher Stowe, certains des esclaves Amistad et une foule d'autres.
Qui est sur ta liste ?
Comment servez-vous Christ aujourd'hui afin d'être sur la liste de quelqu'un
d'autre ?
ALLONS-NOUS POURSUIVRE ET DÉVELOPPER DES RELATIONS ?
374
L'une des choses que j'attends avec impatience au paradis, c'est de rencontrer des
gens que je n'ai connus que par téléphone et par e-mail. Pour ces amis que je vois
rarement, nous aurons enfin le temps et l'accès pour profiter de la compagnie de
l'autre.
Je veux passer du temps à nouveau avec les personnes qui ont eu une influence
sur moi en tant que jeune chrétien. Je ne sais pas combien de mes ancêtres étaient
chrétiens. Peut-être pas beaucoup. Mais j'ai hâte de rencontrer ceux qui l'ont été et
d'entendre leurs histoires.
J'ai hâte de rencontrer les jeunes femmes que notre famille a soutenues en
République dominicaine. Je veux parler à des pasteurs cambodgiens et à des
membres d'églises de maison chinoises qui ont reçu des Bibles des ministères
auxquels nous avons donné. Comment sera-t-il de rencontrer le peuple soudanais
que notre église a aidé à sauver de l'esclavage et de l'oppression ? Je tiens à les
remercier pour leur foi et leur exemple.
Je veux passer du temps avec mes amis handicapés et les regarder profiter de la
liberté de nouveaux corps et esprits. J'attends avec impatience des échanges
intellectuels intenses avec ceux qui ont terminé leur parcours sur Terre avec la
maladie d'Alzheimer. (Peut-être que je serai l'un d'entre eux.)
Je veux passer du temps avec les martyrs, dont j'ai lu certaines histoires. La
plupart d'entre eux ne se connaissaient pas sur Terre, mais Apocalypse 6:9-11 les
décrit comme très unis au Ciel.
Nous aurons sûrement de nombreuses nouvelles relations, certaines basées sur
des intérêts, des expériences et des histoires communs sur Terre. Si vous avez un
intérêt particulier pour la Rome du premier siècle, vous aimerez peut-être
développer des relations avec ceux qui ont vécu à cet endroit et à cette époque.
Nous parlerons avec des anges qui ont vu la terre créée et qui ont vu leurs
camarades se rebeller. Nous rencontrerons des anges qui nous ont gardés et servis
pendant que nous étions sur Terre. Vous n'avez pas hâte de leur poser des questions
?
Si nos conversations se limitaient au passé de la terre, nous pourrions vider le
réservoir au bout de cinquante mille ans. Mais la beauté est que le Ciel apportera
autant de nouveaux développements que la Terre n'en a jamais fait, et finalement
bien plus. Nous ne commencerons pas à manquer de choses à penser ou à discuter.
Le réservoir ne fonctionnera pas à sec. Il sera réapprovisionné quotidiennement, en
expansion permanente.
SI NOS PROCHES SONT EN ENFER, ÇA NE GÂCHE PAS LE CIEL ?

375
Beaucoup de gens ont perdu des êtres chers qui ne connaissaient pas le Christ.
Certaines personnes prétendent que les gens au paradis ne sauront pas que l'enfer
existe. Mais cela rendrait la joie du Ciel dépendante de l'ignorance, qui n'est
enseignée nulle part dans les Écritures.
Alors, comment pourrions-nous profiter du paradis en sachant qu'un être cher est
en enfer ? JI Packer propose une réponse difficile mais biblique :
Dieu le Père (qui supplie maintenant l'humanité d'accepter la
réconciliation que la mort du Christ a assurée pour tous) et Dieu le Fils
(notre juge nommé, qui a pleuré sur Jérusalem) exprimeront dans un
jugement final la colère et rendront justice contre les humains rebelles. La
sainte justice de Dieu sera révélée par la présente ; Dieu fera ce qui est
juste, se défendant enfin contre tous ceux qui l'ont défié. . . . (Lisez
Matthieu 25; Jean 5:22-29; Rom. 2:5-16,12:19; 2 Thess. 1:7-9; Apo. 18:1-
19:3, 20:11-15 , et vous le verrez clairement.) Dieu jugera avec justice, et
tous les anges, saints et martyrs le loueront pour cela. Il nous paraît donc
inéluctable que nous approuvions avec eux le jugement de personnes —
rebelles — que nous avons connues et aimées.272
Au Ciel, nous verrons avec une perspective nouvelle et bien meilleure. Nous
souscrirons pleinement au jugement de Dieu sur les méchants. Les martyrs du Ciel
appellent Dieu à juger les méchants sur Terre (Apocalypse 6 :9-11). Lorsque Dieu
porte le jugement sur la méchante ville de Babylone, il est dit au peuple céleste :
« Réjouissez-vous pour elle, ô ciel ! Réjouissez-vous, saints, apôtres et prophètes !
Dieu l'a jugée pour la manière dont elle vous a traité » (Apocalypse 18 :20 ).
L'enfer lui-même peut fournir une toile de fond sombre à la gloire resplendissante
de Dieu et à sa grâce insondable. Jonathan Edwards a fait ce cas, en disant, "Quand
les saints dans la gloire, par conséquent, verront l'état douloureux des damnés,
comment cela augmentera-t-il leur sentiment de la béatitude de leur propre état, si
extrêmement différent de celui-ci." Il ajouta : « Ils verront les affreuses misères des
damnés, et considéreront qu'ils méritaient la même misère, et que c'était la grâce
souveraine, et rien d'autre, qui les rendait si différents des damnés.273
Nous ne remettrons jamais en question la justice de Dieu, nous demandant
comment il a pu envoyer de bonnes personnes en enfer. Au contraire, nous serons
submergés par sa grâce, nous émerveillant de ce qu'il a fait pour envoyer de
mauvaises personnes au paradis. (Nous n'aurons plus aucune illusion que les gens
déchus sont bons sans Christ.)
Au Ciel, nous verrons clairement que Dieu s'est révélé à chaque personne et qu'il a
donné l'opportunité à chaque cœur ou conscience de le chercher et de lui répondre

376
(Romains 1:18-2:16). Ceux qui ont entendu l'évangile ont une plus grande
opportunité de répondre à Christ (Romains 10:13-17), mais chaque incroyant, par le
péché, a rejeté Dieu et sa révélation de soi dans la création, la conscience ou
l'évangile.
Tout le monde mérite l'enfer. Personne ne mérite le paradis. Jésus est allé à la
croix pour offrir le salut à tous (1 Jean 2:2). Dieu est absolument souverain et ne
veut pas qu'on meure sans Christ (1 Timothée 2:3-4; 2 Pierre 3:9). Pourtant,
beaucoup périront dans leur incrédulité (Matthieu 7 :13).
Nous embrasserons la sainteté et la justice de Dieu. Nous le louerons pour sa
bonté et sa grâce. Dieu sera notre source de joie. L'ombre petite et lointaine de
l'enfer n'interférera pas avec la grandeur de Dieu ou notre joie en lui. (Tout cela
devrait nous motiver à partager l'évangile du Christ avec la famille, les amis, les
voisins et le monde entier.)
Nous comprendrons aussi la vérité révélée dans 2 Pierre 3 :9 : « Le Seigneur ne
tarde pas à tenir sa promesse, comme certains comprennent la lenteur. Il est patient
avec vous, ne voulant que personne ne périsse, mais que tout le monde arrive à la
repentance. " Nous serons émerveillés par la patience que Dieu nous a montrée ainsi
qu'à tous nos proches, et combien de temps il a retenu notre jugement pour nous
donner l'opportunité de nous repentir.
Bien que cela semble inévitablement dur, je propose cette réflexion
supplémentaire : dans un sens, aucun de nos proches ne sera en enfer, seulement
certains que nous avons aimés autrefois. Notre amour pour nos compagnons du Ciel
sera directement lié à Dieu, l'objet central de notre amour. Nous le verrons en eux.
Nous n'aimerons pas ceux qui sont en enfer parce que lorsque nous verrons Jésus tel
qu'il est, nous n'aimerons et ne voudrons aimer que quiconque et tout ce qui plaît, le
glorifie et le reflète. Ce que nous aimions chez ceux qui mouraient sans Christ, c'était
la beauté de Dieu que nous voyions autrefois en eux. Quand Dieu se retirera à jamais
d'eux, je pense qu'ils ne porteront plus son image et ne refléteront plus sa beauté.
Bien qu'ils soient les mêmes, sans Dieu, ils seront dépouillés de toutes les qualités
que nous aimions. Par conséquent, paradoxalement, dans un sens, ils ne seront pas
les personnes que nous aimions.
Je ne peux pas prouver bibliquement ce que je viens d'énoncer, mais je pense que
cela sonne vrai, même si la pensée est horrible.
Non seulement au Ciel mais aussi pendant que nous sommes encore ici sur Terre,
notre Dieu est « le Père de la compassion et le Dieu de toute consolation » (2
Corinthiens 1:3). Tous les chagrins qui nous tourmentent maintenant disparaîtront
sur la Nouvelle Terre aussi sûrement que les ténèbres disparaissent lorsque la

377
lumière est allumée. "Il essuiera toute larme de leurs yeux, ... ni deuil, ni cri, ni
douleur" (Apocalypse 21:4, ESV).
C'est la promesse de Dieu. Reposons-nous dedans.
De cela, nous pouvons être absolument certains : l'Enfer n'aura aucun pouvoir sur
le Ciel ; aucune des misères de l'Enfer n'opposera jamais son veto à la joie du Ciel.
SERONS-NOUS JAMAIS EN DÉSACCORD ?
Parce que nous sommes finis et uniques et parce que nous ne saurons jamais tout, il
se peut que nous ne soyons pas d'accord sur tout au Ciel. Nous nous mettrons
d'accord sur d'innombrables questions et nous nous demanderons comment nous
avons pu penser le contraire. Mais nous aurons probablement toujours des goûts
différents en matière de nourriture, de vêtements, de musique et de milliers
d'autres choses. Nous aurons des discussions, peut-être même des débats, sur des
choses que nous ne comprendrons pas encore. Bien sûr, il n'y aura pas d'attaques
personnelles, pas de préjugés mal informés et pas de refus orgueilleux d'accorder un
point valable.
Certains d'entre nous auront des idées, d'autres pas. Certains auront une
meilleure compréhension dans un domaine, d'autres dans un domaine différent. Nos
croyances peuvent être exactes mais incomplètes, puisque nous ne serons pas
omniscients. Adam était sans péché, pourtant il avait besoin de plus que lui-même.
Même avant le péché, Eve et lui ont sûrement apporté des perspectives différentes.
Tous les désaccords ne sont pas enracinés dans le péché.
La compagnie d'autres êtres finis implique la discussion et le dialogue, ce qui crée
un progrès grâce à la synergie. Cette synergie implique des différences et même des
désaccords. Michael et Gabriel, deux êtres sans péché, pourraient-ils avoir des
opinions différentes sur une stratégie militaire ? Pourraient-ils penser assez
différemment pour ne pas être d'accord ? Pourquoi pas?
CS Lewis, JRR Tolkien et d'autres amis de leur groupe appelé The Inklings se
disputaient souvent des idées. Sur la Nouvelle Terre, Jonathan Edwards, GK
Chesterton, Francis Schaeffer, Charles Spurgeon et John Wesley pourraient-ils être
d'accord sur 90 % des problèmes, tout en se défiant les uns des autres sur ce qui
leur est encore inconnu, en se stimulant mutuellement pour une meilleure
compréhension ? Pourraient-ils même dire : « Pensons et parlons au roi,
approchons-nous d'un ange ou deux, faisons rebondir nos idées sur Paul, Luther et
Augustin, puis retrouvons-nous et partageons ce que nous avons appris » ?

378
Même si les idées de Christ seraient absolument exactes, cela ne signifie pas que
nous les comprendrons toujours pleinement. Dieu a fait de nous des apprenants.
Cela fait partie du fait d'être fini.
Si nous verrons toujours et automatiquement toutes choses de la même manière,
alors pourquoi y aura-t-il des dirigeants et des juges sur la Nouvelle Terre ? Dans un
monde parfait, pourquoi y aurait-il besoin d'autorité ? Parce que c'est ainsi que Dieu
nous a créés. Il est l'autorité ultime, mais il délègue l'autorité à l'humanité. Ce n'est
pas le péché qui nécessite l'autorité, c'est simplement le dessein de Dieu, existant
d'abord dans son être trinitaire (Jean 8:28). Puisqu'on nous dit que nous jugerons
les anges, y aura-t-il des désaccords sur lesquels porter un jugement ? Si les gens
sans péché voient différemment, pourraient-ils encore avoir besoin de sages
conseils ?
L'unicité et les différences existaient avant le péché et existeront après lui. Seul
Dieu a une sagesse et une connaissance infinies. Nous devons nous attendre à des
différences de perspective, mais nous devons également nous attendre à une
capacité à les résoudre sans rancune ni ego meurtri. Imaginez la capacité de
remettre en question et de défier sans aucune méchanceté et d'être interrogé et
défié sans un soupçon de défensive. Ne serait-ce pas le paradis ?
PARTAGEONS-NOUS DES DÉCOUVERTES ENSEMBLE ?
De nombreuses amitiés naissent d'expériences partagées. Faire les choses ensemble
nous lie. Il en sera de même sur la Nouvelle Terre. Nous serons unis en découvrant
ensemble les merveilles de Dieu et de son univers.
Supposons que vous preniez des vacances en famille élargie de deux semaines,
mais que vous arriviez à la destination de vacances quatre jours après la plupart des
autres membres de la famille. Ils disent : « Vous auriez dû voir le coucher de soleil
jeudi dernier. C'était incroyable. Ou "Tu aurais dû être ici pour le barbecue." Ils
parlent de la baleine qui a fait une brèche à deux cents pieds du rivage. "Tu aurais dû
le voir."
Quelle est votre réaction ? Vous êtes heureux que la famille se soit bien amusée,
mais vous avez l'impression d'avoir raté quelque chose. Vous avez manqué le lien
qui est venu avec l'expérience commune.
Ne serait-il pas formidable de voyager ensemble au paradis, simultanément ? Ne
serait-il pas formidable d'être comme Lewis et Clark, en découvrant ensemble les
merveilles du nouveau monde ? En fait, c'est précisément ce que l'Écriture nous dit
qu'il arrivera. Bien que nous allions au paradis actuel un à la fois lorsque nous
mourons, nous serons tous des citoyens à charte de la Nouvelle Terre. Nous
ressusciterons ensemble et mettrons le pied sur la Nouvelle Terre ensemble.
379
Tout au long de l'éternité, nous vivrons une vie pleine et véritablement
humaine, explorant et gérant la création de Dieu pour sa gloire. Des perspectives
fascinantes s'offriront à nous alors que nous apprendrons à servir Dieu dans un
univers renouvelé.
EDOUARD DONNELLY
Nous découvrirons ce que personne d'autre n'a jamais vu. Nous partagerons nos
découvertes ensemble, en nous prenant par la main et en nous disant : « Vous ne
pouvez pas croire ce que Jésus a fait, un animal dont je n'ai jamais rêvé. Vous devez
venir le voir !
Nous découvrirons certaines choses par nous-mêmes et nous apprécierons les
choses que d'autres ont découvertes. Nous partagerons nos trouvailles.
Contrairement à l'expérience hypothétique de votre arrivée tardive à votre
destination de vacances, vous n'aurez pas manqué le début de la Nouvelle Terre.
Vous serez là en premier, avec tout le monde. Quand quelqu'un demande : « Tu te
souviens quand Dieu a créé la Nouvelle Terre et a fait descendre la Nouvelle
Jérusalem du Ciel et est venu habiter parmi nous dans le nouveau monde qu'il a
construit pour nous ? nous allons tous hocher la tête et dire : « Bien sûr, je me
souviens, comment pourrais-je oublier ? J'étais là !
Comment sera-ce pour ceux qui sont morts faibles et âgés de faire leurs premiers
pas dans leur corps ressuscité ? Dans The Last Battle de CS Lewis, en entrant au
paradis, Lord Digory dit que lui et Lady Polly n'ont pas été « raidis ».274 Il ajoute:
"Nous avons cessé de nous sentir vieux." J'ai hâte de revoir ma mère et mon père
« non raidis » – et d'être moi-même complètement non raidi !
Comme ce sera glorieux pour les petits-enfants et les grands-parents - et les
arrière-petits-enfants et arrière-grands-parents qui ne se sont jamais connus
auparavant - de profiter de la jeunesse ensemble dans les villes, les champs, les
collines et les eaux de la Nouvelle Terre. Marcher ensemble, découvrir ensemble,
s'émerveiller ensemble et louer Jésus ensemble.
SERONS-NOUS TÉMOIN ENSEMBLE DE LA NOUVELLE CRÉATION DE DIEU ?
Dans Le neveu du magicien, CS Lewis dépeint deux enfants, quelques adultes et un
cheval transporté de la Terre vers un lieu inconnu. C'est l'obscurité et le silence qui
précèdent le jour de la création de Narnia. Ils observent avec émerveillement ce
nouveau monde magnifiquement façonné par le créateur, le lion asiatique, qui le
chante pour naître.275
Dieu demanda à Job : « Où étais-tu quand j'ai posé les fondations de la terre ? ...
Sur quoi étaient-elles posées, ou qui a posé sa pierre angulaire, pendant que les

380
étoiles du matin chantaient ensemble et que tous les anges criaient de joie ? (Job
38:4-7).
L'image représente des anges, des êtres créés, témoins de la création par Dieu de
la première Terre. Je crois que les Écritures indiquent clairement que nous aurons le
privilège dont ont fait l'expérience les personnages fictifs du Neveu du magicien et
les vrais êtres angéliques qui ont assisté à la création de la première Terre : nous
assisterons en fait à la création de la Nouvelle Terre.
Dans la vision de Jean, après avoir vu la résurrection de l'humanité, il vit « un
nouveau ciel et une nouvelle terre, car le premier ciel et la première terre avaient
disparu... J'ai vu la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, descendre de du ciel de Dieu"
(Apocalypse 21 :1-2).
Bien que les Écritures ne le disent pas, la création de la Nouvelle Terre pourrait se
dérouler par étapes tout comme la création de l'ancienne Terre. La première Terre
était brute et inhabitable, sombre et vide (Genèse 1:2). Dieu créa alors la lumière, et
les jours suivants, il créa l'eau, le ciel, les nuages, la terre sèche, la végétation, les
plantes et les arbres à graines, le soleil et la lune et les étoiles, et tout le ciel céleste.
Puis il créa les créatures marines, les oiseaux et le reste des animaux, domestiques
et sauvages. Enfin, il a façonné l'homme.
Dieu peut former le sol de la Nouvelle Terre directement à partir de l'ancienne. Il
peut former les eaux du nouveau à partir de l'ancien. Romains 8 implique qu'il
formera les plantes et les animaux de la Nouvelle Terre à partir de l'ancienne Terre,
tout comme il formera nos corps ressuscités à partir du matériel génétique de nos
anciens.
Cette fois, cependant, une nouvelle humanité préexistera à la Nouvelle Terre. Mais
comme il l'a fait pour Adam et Eve, Dieu le préparera pour nous avant que nous
mettions le pied dessus. Peut-être que le sixième jour de la nouvelle création, au lieu
d'être formés de la poussière pour commencer la civilisation, de nouveaux hommes
et femmes - qui ont contemplé la nouvelle création - seront descendus dans la
grande ville pour s'installer sur la Nouvelle Terre, pour continuer et étendre la
civilisation à la gloire de Dieu.
Peut-être que nous regarderons Dieu à l'œuvre pendant une autre semaine
créative, contemplant ses merveilles se dérouler une par une. Bien sûr, puisque la
formation de la Nouvelle Terre est une résurrection de l'ancienne Terre, et non une
création à partir de rien, sa création peut être instantanée. Quoi qu'il en soit, ce sera
spectaculaire, et nous regarderons et ooh et aah et applaudirons.
Tout comme Dieu a présenté Eve à Adam en Éden, il amènera l'épouse de Christ
au second Adam, Christ, sur la Nouvelle Terre.
381
Nous contemplerons la merveilleuse création de la Nouvelle Terre, puis nous
descendrons vivre à cet endroit, régnant pour toujours avec notre bien-aimé Roi
Jésus.

382
CHAPITRE 37 :
COMMENT NOUS RELIERONS-NOUS?
Les mauvaises relations avec les gens sont-elles moins importantes pour nous au
Ciel qu'elles ne le sont maintenant ? Si la raison pour laquelle nous accordions de la
valeur à une relation découlait du péché et de la malédiction, bien sûr, nous ne
voudrions pas en faire partie de cette manière diabolique. Mais sur la Nouvelle
Terre, toutes les relations seront enracinées dans la droiture. Plus que jamais, nous
valoriserons les relations humaines qui nous rapprochent de Dieu.
La joie vient des expériences partagées, comme en témoigne chaque groupe de
lecture, fan club ou organisation sociale. Je me souviens d'un week-end que j'ai
passé dans un centre de conférence perché sur une colline, dans une forêt épaisse.
La vue depuis la montagne était à couper le souffle. Alors qu'est-ce que j'ai fait ?
Après dix minutes à en profiter et à remercier Dieu pour cela, j'ai appelé ma femme.
Puis mes filles. Puis mon ami Steve. Je voulais juste partager la joie avec ceux que
j'aimais.
Dieu nous a conçus pour avoir besoin d'autres personnes. Nous sommes faits à
son image, et lui-même est une pluralité : Père, Fils et Saint-Esprit. « Alors Dieu dit :
'Faisons l'homme à notre image, à notre ressemblance' » (Genèse 1:26). Le Père, le
Fils et l'Esprit prennent plaisir à être en compagnie l'un de l'autre. Jésus a parlé à
son Père "plein de joie par le Saint-Esprit" (Luc 10:21). De même, Dieu nous a créés
pour prendre plaisir à sa compagnie et à celle de l'autre.
Toute vision de l'au-delà qui n'implique pas une société d'êtres humains dans une
relation significative nie le décret de Dieu selon lequel il n'est pas bon pour les êtres
humains d'être sans autres de leur espèce. Il nie également d'innombrables
passages de l'Écriture qui révèlent clairement la société humaine sur la Nouvelle
Terre (par exemple, Apocalypse 21:24-26; 22:2).
COMMENT NOUS TRAITERONS-NOUS ?
Nous connaîtrons le meilleur des relations humaines, sans le pire. Les fardeaux et
les tragédies de la vie nous seront enlevés. Nous serons libérés de ce qui déplaît à
Dieu et nuit aux relations. Pas de cliniques d'avortement ni de services
psychiatriques. Aucun enfant disparu. Pas de viol ni d'abus. Pas de centres de
désintoxication. Pas de sectarisme, d'agressions ou de meurtres. Pas d'inquiétude,
de dépression ou de ralentissement économique. Pas de guerres. Pas de chômage.
Aucune angoisse d'échec et de mauvaise communication. Pas de prétention ni de
port de masques. Pas de cliques. Pas d'agendas cachés, d'accords en coulisses, de
trahisons, d'ambitions secrètes, de complots ou de stratagèmes.

383
Imaginez des repas pleins d'histoires, de rires et de joie sans crainte
d'insensibilité, de comportement inapproprié, de colère, de commérages, de
convoitise, de jalousie, de sentiments blessés ou de tout ce qui éclipse la joie. Ce sera
le paradis.
Jonathan Edwards a anticipé les relations joyeuses du Ciel :
Aucun habitant de ce monde béni ne sera jamais attristé à l'idée qu'ils sont
méprisés par ceux qu'ils aiment, ou que leur amour n'est pas pleinement et
affectueusement rendu. . . . Il n'y aura pas de flatterie ou de manque de sincérité
dans le ciel, mais la sincérité parfaite régnera sur tous en tous. Chacun sera
exactement ce qu'il semble être et aura vraiment tout l'amour qu'il semble
avoir. Ce ne sera pas comme dans ce monde, où comparativement peu de choses
sont ce qu'elles semblent être, et où les professions sont souvent faites à la
légère et sans signification. Mais là, toute expression d'amour viendra du fond
du cœur, et tout ce qui est professé sera réellement et véritablement
ressenti.276
TOUTES LES PERSONNES SERONT-ELLES ÉGALES ?
Toutes les personnes sont égales en valeur, mais elles diffèrent en termes de dons et
de performances. Dieu est le créateur de la diversité et la diversité signifie «
l'inégalité » des dons (1 Corinthiens 12 :14-20). Parce que Dieu promet de
récompenser les gens différemment selon leurs différents niveaux de fidélité dans
cette vie, nous ne devrions pas nous attendre à l'égalité des possessions et des
positions au Ciel.
Si tout le monde était égal au paradis à tous égards, cela signifierait que nous
n'aurions aucun modèle, aucun héros, personne à admirer, aucun plaisir d'entendre
les paroles sages de quelqu'un que nous admirons profondément. Je ne suis pas égal
à Hudson Taylor, Susanna Wesley, George Mueller ou CS Lewis. Je veux suivre leurs
exemples, mais je n'ai pas besoin d'être leurs égaux.
Il n'y a aucune raison de croire que nous serons tous aussi grands ou forts ou que
nous aurons les mêmes dons, talents ou capacités intellectuelles. Si nous avions tous
les mêmes dons, ils ne seraient pas spéciaux. Si vous pouvez faire certaines choses
mieux que moi, et moi que vous, alors nous aurons quelque chose à nous offrir.
Nous vivons dans une culture qui vénère l'égalité, mais nous nous trompons
lorsque nous réduisons l'égalité à l'uniformité. Il est illogique de supposer que tout
le monde au Paradis sera capable de composer un concerto avec la même habileté
ou de pouvoir lancer une balle aussi loin que tout le monde. Dans un monde parfait,
Adam était plus grand et plus fort qu'Eve, et Eve avait une beauté, des sensibilités et

384
des capacités qu'Adam n'avait pas. En d'autres termes, la diversité, et non la
conformité, caractérise un monde parfait.
Nous pouvons rester assis pendant des heures à écouter la conversation
intéressante d'un homme cultivé. . . . . Si ces plaisirs sont si exquis ici-bas,
où, après tout, les plus sages en savent si peu, que dirons-nous de ces
mêmes plaisirs au ciel ?
J. BOUDREAU
Les Ecritures sont claires sur le fait que nous aurons différentes récompenses et
positions au Ciel, selon notre service fidèle dans cette vie. Puisque tout le monde
sera heureux, quelle pourrait être la nature de ces différences ? Jonathan Edwards a
dit : « Les saints sont comme autant de vases de tailles différentes jetés dans une
mer de bonheur où chaque vase est plein : c'est la vie éternelle, pour qu'un homme
ait toujours sa capacité remplie. Mais après tout, c'est à Dieu de plaisir souverain,
c'est sa prérogative de déterminer la grandeur du navire.277
Un pot de pinte et un pot de pinte peuvent tous deux être pleins, mais le plus
grand pot en contient plus. De même, au Ciel, nous serons tous remplis de joie, mais
certains peuvent avoir une plus grande capacité de joie, ayant été étirés par leur
dépendance à Dieu dans cette vie. John Bunyan l'a bien dit : "Celui qui est le plus
dans le sein de Dieu, et qui agit ainsi pour lui ici, c'est l'homme qui pourra le mieux
profiter de la plus grande partie de Dieu dans le royaume des cieux."
AURONS-NOUS LA VIE PRIVÉE ?
Certaines personnes comprennent le paradis comme un lieu de vie communautaire
complète, où nous serons toujours avec les autres et où il n'y aura pas d'intimité.
Les Écritures parlent d'avoir nos propres lieux d'habitation individuels, ce qui
indique l'intimité (Luc 16:9). Dans le contexte de la Nouvelle Terre, Dieu dit : « A ses
serviteurs, il donnera un autre nom » (Esaïe 65 :15). De même, Jésus dit : « Je lui
donnerai aussi une pierre blanche avec un nouveau nom écrit dessus, connu
seulement de celui qui la reçoit » (Apocalypse 2:17). Un nom connu uniquement du
destinataire et Dieu est privé, indiquant que Dieu se rapportera à nous en tant
qu'individus, pas seulement comme un grand groupe.
CS Lewis a demandé : « Qu'est-ce qui peut être plus propre à un homme que ce
nouveau nom qui, même dans l'éternité, reste un secret entre Dieu et lui ? Et que
devons-nous prendre ce secret pour signifier ? Sûrement, que chacun des rachetés
connaîtra et louera à jamais un aspect de la beauté divine mieux que n'importe
quelle autre créature. Pourquoi des individus ont-ils été créés sinon que Dieu,
aimant tout infiniment, devrait aimer chacun différemment ?278

385
Nos différentes personnalités, récompenses, positions et noms au Ciel parlent non
seulement de notre individualité, mais aussi de la façon dont Dieu trouve des
raisons uniques de nous aimer. J'aime ma femme et mes filles, et j'aime des choses
différentes chez chacune.
Nous sommes comme des instruments uniques, joués par un orchestre pour
produire un son magnifique, riche de sa variété. Nous avons tous notre part unique
dans la glorification de Dieu. Nous apportons quelque chose de singulier et de vital
au concert de louange.
Y AURA-T-IL DE LA PROPRIÉTÉ PRIVÉE ?
La Theologica Germanica du quatorzième siècle dit : « Au ciel, il n'y a pas de
propriété. Si quelqu'un se chargeait de lui attribuer quelque chose, il serait
immédiatement jeté en enfer et deviendrait un mauvais esprit.279
De même, plusieurs auteurs chrétiens affirment, sans références bibliques, que les
gens ne posséderont rien au paradis. Mais qu'en est-il des différentes habitations
que les croyants auront au Ciel (Luc 16:4, 9) ? Qu'en est-il des trésors que Christ
nous a commandés de stocker pour nous-mêmes au Ciel (Matthieu 6:20) ? Qu'en est-
il des différentes couronnes et récompenses que Dieu distribuera selon nos œuvres
(2 Corinthiens 5:10) ?
Votre couronne sera-t-elle autant à moi que la vôtre ? Bien sûr que non. Qu'en est-
il de la pierre blanche que Dieu promet de donner aux vainqueurs, avec le nouveau
nom de l'individu écrit dessus, un nom que personne d'autre ne connaîtra
(Apocalypse 2:17) ? Est-ce que vous et moi aurons la même possession de ces
pierres ou de ces noms ? Non. Ce que Dieu vous donne sera à vous, pas à moi. Celui
qu'il me donnera sera le mien, pas le tien. Cette propriété est-elle mauvaise ou
égoïste ? Non. La propriété n'est jamais mauvaise lorsque Dieu nous distribue des
biens qu'il veut que nous possédions.
Dieu nous donnera un héritage dans le ciel (Colossiens 3:24). Le mot héritage ne
signifie-t-il pas quelque chose de tangible, qui nous appartient ? Cet héritage est
donné par le Père à chaque enfant en reconnaissance d'un caractère et d'une fidélité
prouvés.
Dieu a promis à Daniel : « Tu te lèveras pour recevoir l'héritage qui te sera
attribué » (Daniel 12 :13). Ceux qui servent Christ sur Terre ont en attente un
héritage attribué au Ciel. Ce qui est attribué à Daniel sera le sien, pas le mien ou le
vôtre.
Parlant de la Nouvelle Terre, le Christ dit : « Celui qui vaincra héritera de tout cela
» (Apocalypse 21 :7). Ceux qui sont fidèles au service du Christ ne vivront pas

386
simplement dans le nouvel univers ; ils le posséderont, le gouvernant à la gloire du
propriétaire ultime, Dieu.
Le ciel n'est pas une utopie socialiste dans laquelle la propriété privée est
mauvaise. Le matérialisme, la cupidité, l'envie et l'égoïsme sont des péchés ; la
propriété ne l'est pas. Un ancien érudit a écrit : « Dieu… est le seul Haver.280 Cela
semble spirituel, mais Dieu est aussi un donateur. S'il nous donne, alors nous aussi
nous devenons des « possesseurs ».
Dieu possède non seulement tout le Ciel mais aussi tout sur Terre (Deutéronome
10 :14). Donc ce qui est « à nous » est finalement à Dieu. Mais c'est aussi vrai ici et
maintenant qu'au Ciel. Que Dieu possède tout ce qui est "à moi" et "à toi" ne veut pas
dire qu'il n'y a pas de distinction entre eux. Les premiers chrétiens partageaient
généreusement leurs biens (Actes 4:32-35). Mais cela n'a jamais nié la propriété
privée. Pierre a dit à Ananias que sa propriété lui appartenait avant qu'il ne la vende,
et que l'argent lui appartenait après qu'il l'ait vendu (Actes 5:4). Au Ciel, nous
prendrons sans doute plaisir à partager nos trésors avec les autres, mais ce seront
toujours nos trésors, généreusement donnés par Dieu.
Jésus dit que ceux qui ont correctement géré les biens de Dieu sur Terre se
verront accorder la propriété des biens au Ciel. « Si vous n'avez pas été digne de
confiance avec la propriété de quelqu'un d'autre, qui vous donnera votre propre
propriété ? » (Luc 16 :12). Il nous a aussi commandé : « Amassez-vous des trésors
dans le ciel » (Matthieu 6 :20). Il a suggéré qu'en nous séparant des trésors
maintenant, nous les investissions au Ciel, où ils nous attendront quand nous
arriverons.
RETROUVERONS-NOUS LES OPPORTUNITES RELATIONNELLES PERDUES ?
Avez-vous de la famille et des amis avec qui vous aimeriez passer plus de temps ? Au
paradis, vous aurez un temps illimité. J'ai hâte de passer à nouveau du temps avec
mon ami d'enfance Jerry, décédé il y a des années. Je prévois de le rencontrer au
paradis et de reprendre là où nous nous sommes arrêtés281
Une jeune femme en visite chez un missionnaire en Europe de l'Est lui a demandé
: « N'est-ce pas difficile d'être si loin de vos enfants [adultes] et de manquer des
événements importants de leur vie ?
"Bien sûr," répondit le missionnaire. "Mais au paradis, nous aurons tout le temps
ensemble que nous voulons. En ce moment, il y a le travail du royaume qui doit être
fait." Cette femme sait où se trouve sa vraie maison, et cette vie là-bas sera une vraie
vie et que les relations parmi le peuple de Dieu reprendront d'une manière encore
meilleure que ce que nous avons connu ici.

387
Nous ne pourrons peut-être pas regagner les opportunités que nous avons
manquées à cause de l'infidélité, mais je crois que nous regagnerons tout ce que
nous avons manqué afin de servir fidèlement Dieu. Jésus dit : « Heureux ceux qui ont
faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux ceux qui pleurent maintenant,
car vous rirez. Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent, vous excluent et
vous insultent… Réjouissez-vous en ce jour-là et sautez de joie, car grande est votre
récompense dans les cieux" (Luc 6 :21-23).
Peut-être que d'une manière ou d'une autre sur la Nouvelle Terre, les épouses et
les enfants des cinq missionnaires tués par les Indiens Auca recevront un « temps de
repos » avec leurs proches. Considérez les millions de chrétiens qui ont souffert et
sont morts en prison à cause de leur foi, qui ont été arrachés à leur famille, privés
d'opportunités dont ils avaient besoin avec leurs enfants, leurs parents et leurs
conjoints. Ne serait-ce pas comme Jésus de les récompenser sur la Nouvelle Terre
avec des opportunités de faire les choses mêmes qu'ils ont manquées – et des choses
bien meilleures aussi ? Cela cadrerait bien avec les paroles de Jim Elliot, l'un des
cinq missionnaires assassinés : « Ce n'est pas un imbécile qui donne ce qu'il ne peut
pas garder pour jouer ce qu'il ne peut pas perdre.282
J'ai tenu beaucoup de choses dans mes mains, et je les ai toutes perdues.
Mais ce que j'ai mis dans les mains de Dieu, je le possède encore.
MARTIN LUTHER
Le paradis offre plus que du confort ; il offre une compensation. De la même
manière que les affamés se rassasieront au Ciel et que ceux qui pleurent riront, ceux
qui subissent la tragédie connaîtront-ils une victoire compensatrice ? Peut-être que
sur la Nouvelle Terre, mon ami Greg connaîtra une forme plus grande mais pas
différente de la joie qu'il aurait eue sur cette terre s'il n'était pas mort à
l'adolescence, empalé sur un poteau de clôture. Peut-être que tout ce que ma mère a
manqué parce qu'elle est morte avant que nos filles ne deviennent adultes sera à elle
au paradis. Elle était une fidèle servante de Dieu et aimait ses petites-filles, qui
étaient très jeunes quand elle est morte. Je pense que Dieu a permis à ma mère de
les regarder se marier et devenir mères, mais un jour elle fera plus que les regarder.
Je pense qu'il est probable que lorsqu'ils sont ensemble sur la Nouvelle Terre, elle' Je
vais profiter de tout le temps qu'elle a manqué avec eux et eux avec elle. Peut-être
que ceux qui ont perdu des bébés à cause de fausses couches, de maladies et
d'accidents auront du temps de rattrapage avec eux dans le nouveau monde.
Si un père meurt avant le mariage de sa fille et si lui et elle sont chrétiens, alors il
sera là pour le mariage ultime de sa fille – avec Christ. Ils connaîtront une joie bien
plus grande sur la Nouvelle Terre que la joie qu'ils auraient pu éprouver sur

388
l'ancienne Terre s'il avait vécu plus longtemps. S'il est mort avant qu'elle ne
devienne une pianiste accomplie, il l'entendra peut-être maintenant du Ciel, mais il
l'entendra bien mieux jouer sur la Nouvelle Terre – et elle le verra la regarder, ravie
sur son visage. S'il n'a jamais vécu pour voir son fils croyant jouer au basket-ball, il
le verra non seulement jouer sur Terre, mais aussi jouer avec lui sur la Nouvelle
Terre. Et ses enfants apprécieront le plaisir de voir le regard d'approbation totale
sur le visage de leur père. . . et le visage de leur Père.
Dans le film Babettes Feast, à travers les malheurs de la guerre, Babette a été
forcée de quitter Paris, où elle avait été une exquise cuisinière gastronomique. Elle a
fini comme femme de chambre pour deux femmes qui dirigeaient un petit groupe de
croyants austères qui désapprouvaient des choses aussi mondaines que la bonne
cuisine. Babette gagne une grosse somme d'argent et la dépense pour un seul dîner
offert aux sœurs âgées qu'elle a appris à aimer. C'est une image de la grâce
extravagante de Dieu. Babette se rend compte qu'elle ne pourra plus jamais se
permettre d'offrir un tel cadeau ou de préparer un tel repas. Touchée par la
générosité de Babette, Phillipa, elle-même chanteuse surdouée qui n'a guère eu
l'occasion de développer son don, la console : « Babette, ce n'est pas la fin, j'en suis
certain. Au Paradis tu seras la grande artiste que Dieu a voulue. tu seras ! . . . Oh,283
Pour ceux qui connaissent Dieu, ce sentiment est biblique. C'est un Dieu qui
rachète les opportunités perdues, en particulier celles perdues par notre service
fidèle. Je crois qu'une fois que la malédiction est levée et que la mort est à jamais
renversée, nous pouvons vivre beaucoup des « pouvoirs êtres » qui nous ont été
enlevés sur cette ancienne Terre.
Je pense qu'il est probable que deux amis qui ont toujours rêvé d'aller dans un
endroit spécial, mais n'y sont jamais parvenus, pourront aller à cet endroit même
sur la Nouvelle Terre. Et l'homme qui n'a pas pu sortir de son fauteuil roulant pour
faire du vélo avec son fils ne manquera plus jamais cette opportunité.
QUELLES SERONT NOS RÉUNIONS ?
Dans The Last Battle, Lewis dépeint de merveilleuses réunions dans le pays
asiatique, qui comprend le New Narnia. Personnage après personnage des histoires
précédentes réapparaît, beaucoup d'entre eux ont été vus pour la dernière fois des
siècles ou des millénaires plus tôt: Reepicheep, Puddleglum, Rilian, Caspian,
Trumpkin, Bree, M. Tumnis et d'innombrables autres. Ils sont à nouveau ensemble,
beaucoup se rencontrent pour la première fois. Lucy et les autres enfants sont ravis
de les voir tous. Les réunions et les présentations se succèdent et le lecteur ne veut
pas qu'elles s'arrêtent. Quand tout le monde séparé par la mort est ramené à la vie -

389
dans des corps ressuscités familiers sur un monde ressuscité familier et en présence
même de leur bien-aimé Asiatique - c'est contagieux.
Pour nous, les retrouvailles ultimes seront suivies d'aventures sans fin ensemble.
Nous aurons probablement de nombreuses séparations temporaires suivies de
réunions absolument certaines. Mais plus jamais il n'y aura la séparation de la mort,
avec ses souffrances et ses chagrins. Nous ne nous demanderons plus jamais si nous
verrons ceux que nous aimons. L'évêque Ryle a assuré son troupeau : "Ceux que
vous avez déposés dans la tombe avec beaucoup de larmes sont bien gardés : vous
les reverrez encore avec joie. Croyez-le, pensez-le, reposez-vous dessus. Tout est
vrai."284

390
CHAPITRE 38 :
À QUOI RESSEMBLERA LA NOUVELLE SOCIÉTÉ TERRE ?
Art, musique, littérature, artisanat, technologie, vêtements, bijoux, éducation,
préparation des aliments, tous font partie de la société ou de la culture, qui est
l'accomplissement créatif des porteurs de l'image de Dieu. Les créations humaines
sont une extension des propres œuvres créatrices de Dieu parce qu'il nous a créés
pour le refléter en étant des créateurs.
L'humanité glorifie Dieu en prenant ce que Dieu a fait à partir de rien et en le
transformant en ce qui est pour le bien de l'humanité et la gloire de Dieu. L'univers
entier, y compris les anges et les créatures vivantes du Ciel, devrait examiner notre
ingéniosité créatrice, nos réalisations artistiques et voir Dieu en nous, ses porteurs
d'images. Si c'est vrai maintenant, combien plus le sera-t-il quand il n'y aura rien en
nous pour le déshonorer ?
Nous devrions nous attendre à ce que la dynamique sociale de l'ancienne Terre se
prolonge sur la Nouvelle Terre, sauf lorsqu'elles sont le produit de notre chute ou
lorsque Dieu révèle le contraire. C'est vrai qu'avec les moteurs sont venues
pollutions et accidents mortels. Avec l'impression et l'édition sont venus des livres
et des magazines impies. Avec la télévision est venue la glorification de l'immoralité
et du matérialisme. Les ordinateurs ont conduit à la pornographie sur Internet. Avec
la division de l'atome est venue une bombe destructrice et la perte de vies
humaines. Avec les progrès de la médecine sont venus l'avortement et l'euthanasie.
Pourtant, aucun de ces sous-produits négatifs n'est intrinsèque aux avancées
culturelles elles-mêmes. Imaginez ces avancées utilisées uniquement à des fins
justes, sans péché pour les entacher.
Ce que vous imaginez, c'est la Nouvelle Terre.
AURONS-NOUS DES IDENTITÉS ETHNIQUES ET NATIONALES ?
Le théologien Abraham Kuyper a dit : « Nous trouvons qu'il est extrêmement
difficile de se faire une idée de l'état social dans le ciel.285 Si par « paradis », Kuyper
entendait le paradis actuel, il avait raison. L'Écriture nous donne des images et des
indices, certes, mais ils ne sont pas concluants. Mais si par "ciel" il entendait le Ciel
éternel, il se trompait.
On nous montre que le Ciel éternel, sur la Nouvelle Terre, sera un environnement
physique avec des personnes physiques qui travaillent, mangent, conversent et
occupent des postes d'autorité. Les gens vivent à la fois à l'intérieur et à l'extérieur
de la ville, viennent chez les autres, voyagent et adorent ensemble. Les dirigeants
des nations apporteront la splendeur des différentes cultures dans la ville où Jésus-

391
Christ régnera sur le trône. Ce ne sont là que quelques-uns des indicateurs de notre
"état social" au Ciel.
Aurons-nous des identités ethniques et nationales ? Oui. Est-ce que Jésus
ressuscité est juif ? Certainement. Saura-t-on qu'il est juif ? Bien sûr. Notre ADN
ressuscité sera sans faille, mais il préservera nos unicités conçues par Dieu, raciales
et autres.
Les anciens chantent à l'Agneau : "Tu es digne.... Ton sang a racheté des gens pour
Dieu de toute tribu et langue et peuple et nation. Et tu les as fait devenir le Royaume
de Dieu et ses sacrificateurs. Et ils régneront sur la terre" (Apocalypse 5:9-10, NLT).
Qui servira de rois et de prêtres de la Nouvelle Terre ? Pas des gens qui
appartenaient autrefois à toutes les tribus, langues, peuples et nations. Leurs
distinctions ne sont pas effacées mais continuent dans le Ciel intermédiaire puis
dans le Ciel éternel.
Tribu fait référence au clan et à la lignée familiale d'une personne. Les gens se
réfèrent à la race. La nation fait référence à ceux qui partagent une identité et une
culture nationales. Le théologien hollandais Herman Bavinck a dit à propos de la
Nouvelle Terre : « Toutes ces nations – chacune selon son propre caractère national
distinct – apportent dans la nouvelle Jérusalem tout ce qu'elles ont reçu de Dieu en
termes de gloire et d'honneur.286
Comme la Jérusalem terrestre actuelle, la Nouvelle Jérusalem sera un creuset de
diversité ethnique. Mais contrairement à la ville actuelle, les groupes de la Nouvelle
Jérusalem seront unis par leur culte commun du Roi Jésus. Ils apprécieront les
différences de l'autre, ne les ressentiront jamais ni n'en seront effrayés.
Malheureusement, dans ce monde sous la Malédiction, il y a souvent de l'hostilité
entre les races et les nations. Ils sont divisés par le péché, intolérants aux différences
d'apparence, de langue et de culture. Parlant de la division raciale entre Juifs et
Gentils, Paul dit : « Car [Christ] lui-même est notre paix, qui a fait les deux un et a
détruit la barrière, le mur de séparation de l'hostilité... Son but était de créer en lui-
même un homme nouveau des deux, faisant ainsi la paix, et dans ce seul corps pour
les réconcilier tous les deux avec Dieu par la croix, par laquelle il a mis à mort leur
hostilité" (Éphésiens 2:14-16).
Christ est mort pour nos péchés de racisme. Son travail sur la croix a mis à mort le
racisme. La rédemption de l'humanité et de la terre comprendra la rédemption des
relations humaines et l'union de différents groupes de personnes en Christ. Les
groupes racistes qui prétendent être chrétiens sont à l'opposé des chrétiens. Il n'y
aura pas de préjugés raciaux au Ciel. Il n'y aura aucune illusion de supériorité raciale
ou nationale, aucune dispute sur les frontières.

392
Certains chercheurs soutiennent que l'image de Dieu a une dimension collective :
« Il n'y a pas un seul individu ou groupe humain qui puisse pleinement supporter ou
manifester tout ce qui est impliqué dans l'image de Dieu, de sorte qu'il y a un sens
dans lequel cette image est collectivement possédés. L'image de Dieu est, pour ainsi
dire, répartie parmi les peuples de la terre. En regardant différents individus et
groupes, nous avons un aperçu des différents aspects de la pleine image de Dieu.287
Si cela est vrai, et je crois que cela peut l'être, alors le racisme n'est pas seulement
une injustice envers les gens mais aussi un rejet de la nature même de Dieu. Sur la
Nouvelle Terre, nous ne célébrerons jamais le péché, mais nous célébrerons la
diversité au sens biblique. Nous n'essaierons jamais d'empêcher les gens d'entrer.
Nous les accueillerons en exerçant l'hospitalité envers chaque voyageur. La paix sur
terre sera enracinée dans notre souverain commun, le Christ-Roi, qui seul est la
source de « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et sur la terre la paix parmi les
hommes qui lui plaisent » (Luc 2:14, NASB).
La paix sur Terre s'accomplira non par l'abolition de nos différences mais par une
loyauté unificatrice envers le Roi, une loyauté qui transcende les différences — et
s'enrichit d'elles. Les rois et les dirigeants des nations seront unis parce qu'ils
partagent la justice du roi, et ils se réjouiront, avec lui, de leurs différences en
hommage à sa créativité et à son caractère multiforme.
QUELLES LANGUES PARLERONS-NOUS ?
Y aura-t-il une langue centrale au Ciel, une langue que nous parlerons et
comprendrons tous ? (L'Église de l'Alliance évangélique dans laquelle je suis devenu
chrétien a affirmé que ce serait suédois.) Les Écritures disent de ceux qui parlent
différentes langues : « Ils ont crié d'une voix forte » (Apocalypse 7 :10). Cette « voix
» singulière implique un langage partagé.
Cela pourrait être une langue commerciale, l'équivalent divin du swahili ou de
l'anglais, des langues secondes que beaucoup connaissent en plus de leur langue
maternelle, leur permettant de communiquer. Ou la langue commune pourrait être
notre langue principale. C'est peut-être une langue universelle que Dieu nous
accorde sans avoir à l'apprendre. Rien n'indique qu'Adam et Eve aient dû apprendre
la langue d'Eden, bien que leur vocabulaire se soit sans aucun doute élargi avec
l'utilisation. Nous pouvons avoir une expérience similaire au Ciel.
Dieu dit de nombreuses nations différentes : « Tu les as faites pour être un
royaume » (Apocalypse 5:10). Un royaume, un monde, un gouvernement. Cela
implique une langue centrale partagée.
Dieu pourrait nous permettre de comprendre toutes les langues même si nous ne
pouvons pas les parler. (La science-fiction décrit cela avec un "traducteur
393
universel".) Mais l'Écriture semble suggérer plus. Le récit de Babel offre des indices
sur l'importance du langage partagé dans une société idéale. "Maintenant, le monde
entier avait une langue et un langage commun... Alors ils dirent: 'Venez, bâtissons-
nous une ville, avec une tour qui s'élève jusqu'aux cieux, afin que nous puissions
nous faire un nom.' [...] Le Seigneur a dit : 'Si, comme un seul peuple parlant la même
langue, ils ont commencé à faire cela, alors rien de ce qu'ils ont l'intention de faire
ne leur sera impossible'" (Genèse 11:1,4,6).
Dieu a alors confondu leur langue et les a dispersés, de sorte que leur grande ville
est restée inachevée. Notez que toutes les personnes partageaient à l'origine une
langue, ce qui leur a permis de coopérer ensemble dans de grandes réalisations.
Mais parce qu'ils étaient unis dans l'auto-glorification plutôt que dans la
glorification de Dieu, ils ont embrassé une fausse unité qui aurait renforcé la
rébellion et l'autodestruction. Parce que les gens n'étaient pas unis autour de leur
dessein conçu par Dieu de gouverner la terre pour sa gloire, Dieu a supprimé une
source de leur unité et de leur pouvoir destructeurs : leur langage commun.
En renversant la malédiction, Dieu renversera Babel. Au lieu que les gens
construisent une ville pour leur gloire, Dieu construira une ville pour eux, les
unissant pour sa gloire. Dans Genèse 11, les gens tentèrent de relier la Terre au Ciel
avec leur ville, faisant du Ciel un avec la Terre. Dans Apocalypse 21, Dieu fait
descendre le Ciel sur Terre, dans sa ville, faisant de la Terre un avec le Ciel.
Une fois que l'humanité sera rendue juste et chargée de gérer la Nouvelle Terre,
Dieu restaurera probablement à nouveau un langage commun (peut-être le même
que celui d'Eden, qui existait apparemment jusqu'à Babel). Pourquoi? Pour rendre la
communication facile, non frustrante, et pour améliorer la coopération et les
réalisations culturelles.
Ce langage commun ferait en sorte que « rien de ce qu'ils ont l'intention de faire
ne leur soit impossible » (Genèse 11 :6). Quand le cœur humain est mauvais, c'est
mauvais ; quand le cœur humain est droit, c'est bien. Sur la Nouvelle Terre, tout ce
que nous proposons de faire sera pour la gloire de Dieu et notre bien. Dieu n'aura
plus besoin de nous protéger de nous-mêmes. Nous ne nous unirons jamais pour
détruire et exploiter, seulement pour créer et améliorer. Une langue partagée sera
probablement le don de Dieu pour nous habiliter.
Néanmoins, il semble probable qu'en plus de notre langue commune, nous
maintiendrons nos langues actuelles. Bien que la confusion des langues à Babel était
à l'origine une malédiction, les rassemblements au ciel de personnes de toutes les
nations, tribus et langues montrent que Dieu unira à jamais le peuple divisé à Babel -

394
non pas en éliminant leurs différences, mais en éliminant le péché, la suspicion , et
l'hostilité.
Certains soutiennent à partir du récit de Babel que l'existence d'une variété de
nations et de langues est une aberration de l'idéal de Dieu. Par conséquent,
concluent-ils, cela n'a aucun sens qu'il y ait plus d'une nation sur la Nouvelle Terre.
Mais cette perspective ne tient pas compte de la capacité de Dieu à accomplir ses
desseins, même à travers la rébellion humaine. C'est à Dieu (pas le péché humain ou
une malédiction) qu'on attribue le mérite de la création des nations : « D'un seul
homme, il fit toutes les nations des hommes, afin qu'elles habitent toute la terre ; et
il détermina les temps fixés pour eux et le lieux exacts où ils devraient vivre" (Actes
17:26). Même si cela défie notre logique (bien qu'à mon avis cela ne devrait pas), les
Écritures sont explicites sur le fait qu'il y aura différentes nations, et les rois de ces
nations, sur la Nouvelle Terre (Apocalypse 21:24-26).
En comprenant d'autres langues, nous élargirons notre vision de Dieu. « Est-il
possible qu'au ciel, nous ayons un mot ou des mots pour « culte » qui incluront
toutes les connotations de toutes les langues du monde ? »288 Je pense que c'est
probable.
La diversité des langues offre un plus large éventail d'occasions de glorifier Dieu :
« Nous les entendons déclarer les merveilles de Dieu dans nos propres langues !
(Actes 2:11). Au Ciel, nous pouvons entendre des gens utiliser un certain mot de leur
langue pour décrire l'un des attributs de Dieu, et nous pouvons soudainement
répondre : « Oui, c'est ça ! C'est ce que j'essayais de comprendre !
Au paradis, les Cambodgiens mettront-ils leurs mains ensemble et inclineront-ils
la tête en guise de salutation ? Les Kenyans danseront-ils sur leurs battements de
tambours distinctifs ? Les Argentins aimeront-ils le football ? Les Cubains parleront-
ils espagnol et les Britanniques parleront-ils anglais et les brésiliens parleront-ils
portugais ? Pourquoi ne le feraient-ils pas ?
Nous ne serons pas omniscients, il est donc douteux que nous connaissions toutes
les langues. Mais nous pourrions certainement les apprendre beaucoup plus
rapidement. Ceux d'entre nous qui ne sont pas naturellement doués en langues
peuvent être étonnés de nos capacités. Les experts linguistiques, y compris les
traducteurs, peuvent voir leurs compétences reprendre là où elles s'étaient arrêtées
et se développer à un rythme sans précédent. Ils auront l'éternité pour apprendre
autant de langues qu'ils le souhaitent.
A quoi serviront les différentes langues sur la Nouvelle Terre ? Connaître une
langue fait partie de la compréhension de qui sont les gens et à quoi ressemble leur
culture. Au fur et à mesure que nous développons de nouvelles amitiés au paradis,

395
nous pourrions aimer apprendre la langue maternelle des gens afin de mieux les
connaître. Peut-être que d'ici quelques jours ou semaines, nous serons capables de
comprendre de nouvelles langues. Peut-être qu'au cours d'un dîner-conversation,
nous apprendrons progressivement la langue de nos nouveaux amis, créant un lien
et une appréciation pour eux, leur culture et notre Dieu.
LE PARADIS AURA-T-IL DES REPRÉSENTANTS DE TOUTES LES TRIBUS ET
DE TOUTES LES LANGUES ?
Les tribus, les peuples et les nations apporteront tous leur propre contribution à
l'enrichissement de la vie dans la Nouvelle Jérusalem (Apocalypse 5:9; 7:9; 21:24-
26). Daniel a prophétisé que le Messie recevrait « la domination, la gloire et un
royaume, afin que tous les peuples, nations et langues le servent » (Daniel 7 :14,
ESV). Tout comme la diversité des dons de l'église sert le bien des autres (1
Corinthiens 12:7-11), notre diversité servira le bien de tous dans le nouvel univers.
Cornelius Venema a écrit : « Rien de la diversité des nations et des peuples, de leurs
produits culturels, langues, arts, sciences, littérature et technologie, pour autant
qu'ils soient bons et excellents, ne sera perdu pour la vie dans la nouvelle
création.289
Considérez ce que ce sera de voir les Masaï du Kenya, les Dinka du Soudan, les
Hmong, les Athabaskans, les Tibétains, les Aucans, les Islandais, les Macédoniens, les
Moldaves, les Marocains et les Péruviens. Des centaines de nations, des milliers de
groupes de personnes se rassembleront pour adorer le Christ. Et de nombreuses
particularités nationales et culturelles, épargnées par le péché, continueront à la
gloire de Dieu.
Dieu fait sortir le bien même du mal. Son jugement sur Babel a accompli son bon
dessein de créer une diversité de nations et de langues, ce qui lui apporterait la
gloire à travers l'œuvre rédemptrice du Christ. « D'un seul homme, il fit toutes les
nations d'hommes, afin qu'elles habitent toute la terre ; et il détermina les temps qui
leur étaient fixés et les lieux exacts où ils devraient vivre » (Actes 17:26). Les nations
ne sont pas des arrière-pensées ou des accidents.
Bien qu'Israël ait été la prunelle des yeux de Dieu, les Écritures sont pleines
d'affirmations selon lesquelles le désir de Dieu est d'être glorifié dans toutes les
nations de la terre. Dieu a promis de faire d'Abraham « le père de plusieurs nations »
et lui a dit « par ta descendance toutes les nations de la terre seront bénies »
(Genèse 17 :4 ; 22 :18). Les érudits font diverses distinctions théologiques entre
Israël et l'église, mais la Nouvelle Jérusalem comprend « les douze tribus d'Israël »
(Apocalypse 21 :12) et est également appelée l'épouse du Christ, qui est l'église
(Apocalypse 21 :9). Paul dit à l'église en Galatie, « la Jérusalem d'en haut… est notre

396
mère » (Galates 4:26). Dieu a une épouse, mais elle se compose d'une grande
diversité de personnes qui seront guéries de leurs divisions tout en conservant leurs
particularités,
Par la révélation générale, Dieu a fait connaître sa présence dans les peuples et les
cultures : « Autrefois, il laissait toutes les nations suivre leur propre chemin.
Pourtant, il ne s'est pas laissé sans témoignage » (Actes 14 :16-17). Dieu n'est pas
une divinité tribale. Il transcende toutes les cultures mais est évident dans toutes.
Chaque culture a un souvenir d'une époque où les gens connaissaient Dieu.
Considérons, par exemple, l'ancienne langue chinoise. Le caractère signifiant
« créer » se compose d'autres caractères pour « parler », « poussière », « vie » et
« marcher ». Le caractère signifiant "diable" se compose de "secret", "homme" et
"jardin". Le caractère signifiant "bateau" combine ceux de "navire", "huit" et
"personnes", très évocateurs de l'arche de Noé.290
Que Dieu rachète les gens de toutes les tribus et de toutes les langues suggère
qu'il a un intérêt particulier pour le travail de traduction de la Bible, la large portée
internationale du film JÉSUS et toutes les entreprises missionnaires, en particulier
envers les groupes de personnes non atteints.
Quand nous verrons l'étendue et la diversité de la rédemption du Christ, nous le
louerons. Lorsque nous imaginons dans notre esprit ce que les Écritures nous disent
sur les personnes, les nations et les cultures ressuscitées sur une Terre ressuscitée,
dans un univers ressuscité, nous penserons plus largement à Dieu.
LES CULTURES ANCIENNES SERONT-ELLES RESSURCIES SUR LA NOUVELLE
TERRE ?
Au retour de Christ, la terre sera guérie des blessures du péché. Il s'agit non
seulement des déchets toxiques et de la pollution chimique, mais aussi de la
pollution culturelle et morale. La cicatrisation des plaies implique le retour à un état
originel. Si nos nouveaux corps ressembleront suffisamment aux anciens corps pour
être reconnaissables, cela ne suggère-t-il pas que la Nouvelle Terre ressemblera
suffisamment à l'ancienne Terre pour que nous puissions la reconnaître ?
La Nouvelle Terre sera toujours autant la Terre que le nouveau nous sera toujours
nous. Nos corps de résurrection auront nos yeux, nos oreilles, notre bouche et notre
nez. Comme le corps du Christ, le nôtre conservera ses traits distinctifs. Si nos
nouveaux corps correspondent si étroitement aux présents, la Nouvelle Terre ne
correspondra-t-elle pas tout aussi étroitement à la présente ? Y aura-t-il un nouveau
mont Saint Helens et un nouvel Himalaya et une nouvelle Alaska sous les nouvelles
aurores boréales ? Y aura-t-il une Nouvelle Bermudes, un Nouveau Canada, une
Nouvelle Australie ?

397
Ma compréhension des Écritures suggère que la Nouvelle Terre comprendra non
seulement des lieux géographiques ressuscités, mais aussi des cultures ressuscitées.
Les rois des nations apporteront leur tribut, leur splendeur et leur gloire dans la
Nouvelle Jérusalem (Apocalypse 21 :24,26). Il n'y aura pas une nation mais
plusieurs. Cette référence nous donne une base biblique pour supposer que la
meilleure culture, l'histoire, l'art, la musique et les langues de l'ancienne Terre
seront rachetés, purifiés et transférés sur la Nouvelle Terre.
Le théologien Anthony Hoekema suggère : « Les rois à cette époque étaient plus
que des dirigeants politiques ; ils étaient les représentants et les porteurs des
cultures des nations sur lesquelles ils régnaient. Jean parle ici des contributions
culturelles et artistiques de divers groupes nationaux qui ont élu domicile dans la
nouvelle Jérusalem... [I]n la vie à venir, divers types de personnes conserveront
leurs dons uniques. Ces dons se développeront et mûriront d'une manière sans
péché, et seront utilisés pour produire de nouveaux produits culturels à la gloire
éternelle du nom de Dieu."291
En tant qu'Agneau de Dieu, il attirera à lui tous les biens, les objets et les
instruments de la culture ; les rois de la terre rendront leur autorité et leur
pouvoir à l'Agneau qui est assis sur le trône ; Jésus est celui dont le sang a
acheté une communauté multinationale, composée de personnes de toute
tribu, langue et nation. Son ministère rédempteur... a une portée cosmique.
RICHARD MOUW
Sûrement ces rois et ces cultures qui apportent leur « splendeur » et leur « gloire »
dans le nouveau monde une histoire nationale et personnelle, une identité ethnique
et une richesse de coutumes, de formes d'art et de connaissances. Tout cela sera
purifié, mais cela laisse beaucoup de place aux célébrations culturelles distinctives,
aux vacances, aux repas, aux sports et à de nombreuses coutumes.
Hoekema dit également : « Le fait que non seulement les rois mais les nations
soient mentionnés implique que les diverses contributions culturelles des différents
groupes ethniques ne seront alors plus en concurrence les unes avec les autres, mais
enrichiront harmonieusement la vie dans la Ville Sainte. Le Christ, qui est la lampe
de cette ville, attirera alors tous ces produits culturels à son service, pour la gloire
de son Père."292
Cette compréhension correspond parfaitement à la vision de Daniel du retour du
Messie sur Terre : « Il a reçu l'autorité, l'honneur et le pouvoir royal sur toutes les
nations du monde, afin que les gens de toute race, nation et langue lui obéissent »
(Daniel 7 :14, TNL). Il y a une continuité directe entre les royaumes de l'ancienne
Terre et le Royaume éternel de Dieu sur la Nouvelle Terre. Les royaumes terrestres
398
ne seront pas détruits mais « remis » au peuple de Dieu : « Alors la souveraineté, la
puissance et la grandeur des royaumes sous tout le ciel seront remises aux saints »
(Daniel 7 :27).
Assurément, la grandeur des nations qui seront livrées au peuple de Dieu ne peut
pas être limitée aux seules nations existant au retour de Christ. En effet, la plupart
des nations dont Daniel parle, y compris Babylone, les Médo-Perses et Rome, ont
disparu depuis longtemps. Mais dans la vaste étendue de son œuvre rédemptrice, je
crois que Dieu ressuscitera non seulement les nations modernes mais aussi les
nations anciennes, y compris, par exemple, Babylone et Rome. Je pense qu'il est
probable que nous ne rencontrerons pas seulement les personnes rachetées des
civilisations anciennes, mais aussi que nous marcherons parmi les civilisations
rachetées. Les anciens Assyriens, Sumériens, Phéniciens, Babyloniens et Grecs sont-
ils parmi les rachetés de Dieu ? Nous savons qu'ils le sont, car aucune nation, passée
ou présente, n'est exclue de « toute tribu, langue, peuple et nation » (Apocalypse
7 :9). Au paradis,
Parce que les Écritures nous disent explicitement que les nations ressuscitées
feront partie de la Nouvelle Terre, je pense qu'il y a toutes les raisons de croire que
nous verrons une Egypte ressuscitée, Rome, l'Inde et la Chine, ainsi que des cultures
ressuscitées de chaque partie de l'Afrique ancienne, L'Amérique du Sud, l'Amérique
du Nord, l'Australie, l'Asie et l'Europe, y compris de petites cultures sur lesquelles
nous savons actuellement très peu de choses.
J'interprète littéralement "chaque tribu, chaque langue, chaque peuple et chaque
nation". Dieu a choisi des gens même dans des nations à prédominance païenne et
les a atteints en envoyant des hommes et des femmes ou des anges, des rêves et des
visions. Quels groupes de personnes adoreront Christ sur la Nouvelle Terre ? Celtes,
Goths, Huns, Lombards, Saxons, Vikings, Serbes, Croates, Slovènes, Cananéens,
Hittites, Phéniciens, Sumériens, Assyriens, Perses, Mongols, Malaisiens, Aztèques,
Mayas, Incas—et d'innombrables autres civilisations, anciennes et modernes. Des
représentants de nations et de cultures qui n'existent plus aujourd'hui seront élevés,
à la gloire de Dieu, sous une forme purifiée qui inclut tout ce qui a plu à Dieu et
exclut tout ce qui ne l'a pas fait.
Vous avez un intérêt particulier pour l'Europe du Moyen Âge ? Alors peut-être
aimerez-vous développer des relations avec ceux qui ont vécu à cette époque. Peut-
être que sur la Nouvelle Terre, vous vivrez dans une version embellie de leur
culture. (Nous ne devrions pas supposer que tous les peuples anciens
embrasseraient toutes les commodités modernes, même s'ils en avaient le choix.)

399
Cela semble-t-il spéculatif ? Je l'imagine uniquement à cause des propres paroles
de l'Écriture. Je fonde mon observation sur les textes que j'ai cités ici et ailleurs dans
ce livre. Je n'ai pas commencé avec une imagination débordante du Ciel, exactement
le contraire. J'ai étudié les Écritures sur le Ciel. Ce n'est qu'au fil des années, au fil
des décennies, qu'ils ont insufflé mon imaginaire.
Je crois que nous avons plus que la simple permission biblique d'imaginer des
races, des tribus et des nations ressuscitées vivant ensemble sur la Nouvelle Terre ;
nous avons un mandat biblique pour le faire. Alors fermez les yeux et imaginez ces
civilisations anciennes.
Pas seulement ce qu'ils étaient, mais ce qu'ils seront encore.

400
SECTION ONZE

ET LES ANIMAUX ?

401
CHAPITRE 39 :
LES ANIMAUX HABITERONT-ILS LA NOUVELLE TERRE ?
Les gens me demandent souvent si les animaux seront au paradis. Leur deuxième
question, qui est abordée dans le chapitre suivant, est de savoir s'ils reverront un
jour leurs animaux de compagnie. Pour certaines personnes, ce ne sont que des
questions sentimentales. Pour d'autres, ils sont très importants. Les enfants veulent
surtout connaître les réponses. Que leur disons-nous quand ils demandent?
Les Écritures en disent long sur les animaux, les décrivant comme les deuxièmes
habitants de la Terre. Dieu nous a confié des animaux, et nos relations avec les
animaux sont une partie importante de nos vies.
Ésaïe 11:6-9 parle d'une ère glorieuse à venir sur Terre où "le léopard se couchera
avec la chèvre, le veau et le lion et l'un an ensemble; et un petit enfant les conduira.
La vache se nourrira avec l'ours , leurs petits se coucheront ensemble, et le lion
mangera de la paille comme le bœuf. L'enfant jouera près du trou du cobra, et le
jeune enfant mettra sa main dans le nid de la vipère. Ils ne blesseront ni ne
détruiront sur tous mes montagne sainte, car la terre sera pleine de la connaissance
du Seigneur comme les eaux couvrent la mer. »
Certains interprètes soutiennent que ce passage ne parle que du Millénium, mais
comme nous l'avons vu, Isaïe anticipe un Royaume éternel de Dieu sur Terre. Esaïe
65 :17 et 66 :22 parlent spécifiquement de la Nouvelle Terre. Entre eux se trouve
une référence très semblable à celle d'Isaïe 11 : "'Le loup et l'agneau paîtront
ensemble, et le lion mangera de la paille comme le bœuf. . . Ils ne feront ni mal ni
détrui sur toute ma montagne sainte, ' dit le Seigneur" (65:25).
Quand n'y aura-t-il plus de mal sur la terre ? Pas sur l'ancienne Terre ou même
dans le Millénium, qui se terminera par la rébellion et la guerre, mais sur la Nouvelle
Terre, où il n'y aura plus de péché, de mort ou de souffrance (Apocalypse 21 :4). Ces
descriptions d'animaux habitant paisiblement la terre peuvent s'appliquer à un
royaume millénaire sur l'ancienne Terre, mais leur référence principale semble être
le Royaume éternel de Dieu, où l'humanité et les animaux profiteront d'une Terre
rachetée.
LES ANIMAUX ONT-ILS UNE ÂME ?
Quand Dieu fit les animaux, il fit « les bêtes sauvages selon leur espèce, le bétail
selon leur espèce, et toutes les créatures qui se promènent sur le sol selon leur
espèce. Et Dieu vit que c'était bon » (Genèse 1 : 25). Les animaux étaient importants
en Eden ; par conséquent, à moins qu'il n'y ait une révélation contraire, le principe
de continuité suggère qu'ils seront importants sur la Nouvelle Terre.

402
Comme les humains, les animaux ont été formés à partir du sol. « Or le Seigneur
Dieu avait formé de la terre toutes les bêtes des champs et tous les oiseaux du ciel »
(Genèse 2:19). Lorsque Dieu a insufflé un esprit dans le corps d'Adam, fait de la
terre, Adam est devenu nephesh, un "être vivant" ou "âme" (Genèse 2:7).
Remarquablement, le même mot hébreu, nephesh, est utilisé pour les animaux et
pour les personnes. On nous dit spécifiquement que non seulement les gens, mais
les animaux ont « le souffle de vie » en eux (Genèse 1:30; 2:7; 6:17; 7:15,22). Dieu a
fait des animaux à la main, les reliant à la fois à la terre et à l'humanité.
Suis-je en train de suggérer que les animaux ont une âme ? Certes, ils n'ont pas
d'âme humaine. Les animaux ne sont pas créés à l'image de Dieu, et ils ne sont en
aucun cas égaux aux humains. Néanmoins, il existe de solides arguments bibliques
en faveur d'animaux ayant une âme non humaine. Je n'ai pas pris cela au sérieux
jusqu'à ce que j'étudie l'utilisation des mots hébreu et grec nephesh et psyché,
souvent traduits par "âme" en référence aux humains. {Nephesh est traduit psyché
dans la Septante.) Le fait que ces mots soient souvent utilisés pour des animaux est
une preuve irréfutable qu'ils ont une âme non humaine. C'est ce que la plupart des
chrétiens du passé croyaient. Dans leur livre Beyond Death, Gary Habermas et JP
Moreland soulignent : « Il a fallu attendre l'avènement des Lumières du XVIIe siècle.
. . que l'existence des âmes animales était même remise en question dans la
civilisation occidentale. Tout au long de l'histoire de l'église, la compréhension
classique des êtres vivants a inclus la doctrine selon laquelle les animaux, ainsi que
les humains, ont une âme."293
Je ne saurais trop insister sur le fait que les humains et les animaux sont
différents. Les humains continuent d'exister après la mort, mais ce n'est peut-être
pas le cas des animaux. Cependant, pour rendre justice aux Écritures, nous devons
reconnaître que les humains et les animaux partagent quelque chose d'unique : ce
sont des êtres vivants. Parce que Dieu a un plan d'avenir pour l'humanité et la Terre,
cela suggère fortement qu'il a également un plan d'avenir pour les animaux.
POURQUOI DIEU A-T-IL SAUVE LES ANIMAUX DU INONDATION ?
L'une des images les plus révélatrices de l'Ancien Testament de l'œuvre rédemptrice
de Dieu est le déluge et l'arche de Noé. Lorsque Dieu a sauvé les gens de la
destruction du déluge, il a également pris grand soin de sauver les animaux, les
compagnons et les aides du peuple. Dieu a commandé à Noé : « Tu dois amener dans
l'arche deux de toutes les créatures vivantes, mâle et femelle, pour les garder en vie
avec toi. Deux de chaque espèce d'oiseau, de chaque espèce d'animal et de chaque
espèce de créature qui se déplace le sol viendra à toi pour être maintenu en vie »
(Genèse 6 :19-20).

403
Après le déluge, Dieu a fait une alliance avec Noé, et dans cette nouvelle alliance,
Dieu a inclus les animaux. Remarquez l'accent répété sur les animaux :
Dieu dit à Noé et à ses fils avec lui : « J'établis maintenant mon alliance
avec toi et avec ta postérité après toi et avec tout être vivant qui était avec
toi, les oiseaux, le bétail et tous les animaux sauvages, tous ceux qui sont
venus hors de l'arche avec toi, toute créature vivante sur terre... Plus
jamais il n'y aura de déluge pour détruire la terre." Et Dieu dit : « Ceci est
le signe de l'alliance que je fais entre moi et vous et tout être vivant avec
vous, une alliance pour toutes les générations à venir... Je me souviendrai
de mon alliance entre moi et vous et tous les êtres vivants. de toute sorte...
Chaque fois que l'arc-en-ciel apparaîtra dans les nuages, je le verrai et je
me souviendrai de l'alliance éternelle entre Dieu et toutes les créatures
vivantes de "toute espèce" sur la terre." Alors Dieu dit à Noé : " C'est le
signe de l'alliance que j'ai établie entre moi et toute vie sur la terre.
(Genèse 9:9-17, emphase ajoutée)
Le plan de Dieu pour une Terre renouvelée après le Déluge impliquait résolument
les animaux. Ne nous attendrions-nous pas à ce que son plan pour une Terre
renouvelée après le futur jugement inclue également les animaux ? Si le sauvetage
de l'humanité dans l'arche est une image de rédemption, le sauvetage des animaux
dans l'arche n'anticipe-t-il pas également leur restauration dans le cadre des
desseins rédempteurs de Dieu ?
Dans 2 Pierre 3:5-7, nous voyons un parallèle direct entre le jugement passé de
Dieu sur la terre avec l'eau et son jugement futur avec le feu. L'humanité a été jugée
lors du déluge, et sur ses queues la plupart des animaux ont également péri. Huit
êtres humains ont été sauvés du déluge pour habiter la nouvelle Terre post-déluge,
mais Dieu n'a pas limité son sauvetage aux personnes. Il a sauvé des représentants
de toutes les espèces animales pour occuper également cette nouvelle Terre. C'est
une image puissante de ce que Romains 8 déclare : l'humanité, les animaux et toute
la création sont liés non seulement dans la malédiction et le jugement, mais aussi
dans la bénédiction et la délivrance. Ensemble, ils feront l'expérience de la vie sur
une Nouvelle Terre.
Les humains, les animaux, la végétation et les caractéristiques géographiques
sélectionnés (y compris les montagnes) ont été préservés par Dieu dans son
jugement par l'eau. Ne devrions-nous pas nous attendre à la même chose dans son
jugement par le feu ?
QUE DIEU NOUS MONTRE SUR L'IMPORTANCE DES ANIMAUX ?

404
Dieu utilise des animaux pour accomplir ses desseins. Il a ordonné aux corbeaux de
nourrir Élie (1 Rois 17:4, 6). Il « a fourni un grand poisson pour avaler Jonas » (Jonas
1:17). Il a envoyé un poisson avec une pièce de monnaie dans sa bouche pour
donner une leçon à ses disciples (Matthieu 17:27).
Considérez l'histoire de Balaam et de son âne (Nombres 22). Dieu envoie un ange
pour empêcher Balaam de faire le mal. Balaam ne voit pas l'ange, mais l'âne le voit.
Elle quitte la route et Balaam la bat. L'âne voit l'ange deux fois de plus. À chaque fois,
elle s'éloigne, et à chaque fois Balaam la bat. « Alors le Seigneur ouvrit la gueule de
l'ânesse, et elle dit à Balaam : « Qu'est-ce que je t'ai fait pour que tu me frappes ces
trois fois ? » (v. 28). De manière significative, la formulation ne suggère pas que Dieu
a mis des mots dans la bouche de l'âne, comme dans la ventriloquie ; il "ouvrit la
bouche de l'âne", lui permettant de verbaliser ce qui semble être des pensées et des
sentiments réels.
Finalement, Dieu ouvre les yeux de Balaam pour voir l'ange, qui lui demande : «
Pourquoi as-tu battu ton âne ces trois fois ? . . . Si elle ne s'était pas détournée, je
t'aurais certainement tué maintenant, mais j'aurais épargné elle » (Nombres 22 :32-
33).
Notez que l'ange dit que l'âne a sauvé la vie de Balaam. Si elle ne l'avait pas fait,
l'ange aurait tué Balaam tout en sauvant l'âne. Dieu protège parfois les animaux tout
en jugeant leurs maîtres humains. Les animaux, semble-t-il, peuvent avoir des
pensées et des sentiments et peuvent être sensibles aux réalités du domaine
spirituel auxquelles les gens sont aveugles. De plus, Dieu se soucie du bien-être de
ses animaux et nous en tient responsable.
Lorsque Dieu a envoyé Jonas pour sauver Ninive, Dieu a exprimé son inquiétude
non seulement pour les habitants de Ninive, mais aussi pour son "beaucoup de
bétail. Ne devrais-je pas m'inquiéter pour cette grande ville ?" (Jonas 4:11). Après
que Jonas eut averti Ninive de la destruction à venir, le roi ordonna à son peuple : «
Ne laissez ni homme ni bête, troupeau ou troupeau, rien goûter ; ne les laissez ni
manger ni boire. Mais que l'homme et la bête soient recouverts de sacs. Que chacun
invoquer d'urgence Dieu" (Jonas 3:7-8). Les gens et les animaux ont reçu l'ordre de
jeûner et de revêtir un sac – des rituels explicitement spirituels.
Le soin de Dieu pour les animaux apparaît même dans les Dix Commandements : «
Six jours par semaine sont réservés pour vos tâches quotidiennes et votre travail
régulier, mais le septième jour est un jour de repos dédié au Seigneur votre Dieu. Ce
jour-là, personne dans votre Le ménage peut faire n'importe quel travail. Cela inclut
vous, vos fils et vos filles, vos serviteurs masculins et féminins, votre bétail et tous

405
les étrangers vivant parmi vous " (Exode 20:9-10, NLT). Les animaux ont aussi
besoin de repos. Dieu a gravé dans la pierre ses soins pour eux.
Certaines personnes accusent Dieu de manquer de respect envers les animaux à
cause du système sacrificiel. Mais ce n'est que parce que les animaux, créés avec le
souffle de vie, sont tellement aimés de Dieu et des hommes qu'ils se qualifient pour
le rôle de représentant le plus élevé imaginable : symboliser le Rédempteur
messianique de Dieu. Les agneaux étaient souvent des animaux de compagnie bien-
aimés (2 Samuel 12:3). C'est à cause de leur valeur que leur sacrifice a révélé
l'horreur du péché et le coût exorbitant de la rédemption. Des millions d'agneaux
ont été abattus dans l'histoire d'Israël, chacun indiquant l'œuvre rédemptrice de
Christ.
COMMENT LES HOMMES ET LES ANIMAUX SERONT-ILS EN RELATION ?
Dans le récit de la création de la Genèse, Dieu a dit : « Il n'est pas bon que l'homme
soit seul. Je lui ferai une aide appropriée » (Genèse 2:18). Dieu a ensuite amené des
animaux et des oiseaux à l'homme. Ce n'est qu'après que Dieu a créé la femme
comme une aide plus appropriée.
Dieu a placé les animaux sous les soins bienveillants de l'homme : « Dominez les
poissons de la mer et les oiseaux du ciel et toute créature vivante qui se meut sur la
terre » (Genèse 1:28). Cette relation est célébrée : « Tu as établi [l'humanité] sur les
ouvrages de tes mains ; tu as tout mis sous ses pieds : tous les troupeaux, et les bêtes
des champs, les oiseaux du ciel et les poissons de la mer , tous ceux qui parcourent
les sentiers des mers" (Psaume 8 :6-8).
Dieu nous a créés pour être les intendants des animaux. Il nous tient responsable
de la façon dont nous les traitons. « Les pieux sont soucieux du bien-être de leurs
animaux » (Proverbes 12 :10, NLT). Nous sommes les gardiens des animaux, mais ils
appartiennent à Dieu, pas à nous : « Car tous les animaux de la forêt sont à moi, et je
possède le bétail sur mille collines. Chaque oiseau des montagnes et tous les
animaux des champs appartiennent à moi" (Psaume 50:10-11, NLT).
Certaines personnes considèrent l'attachement émotionnel aux animaux comme
un développement moderne. Mais les archives historiques de nombreuses cultures
démontrent le contraire. Le prophète Nathan parla au roi David du pauvre homme
qui avait un petit agneau « qui partageait sa nourriture, buvait dans sa coupe et
dormait même dans ses bras. C'était comme une fille pour lui » (2 Samuel 12:3). Il
n'y a aucune suggestion que l'affection de cet homme pour son animal de compagnie
était inappropriée. David, ignorant que l'histoire avait été racontée pour exposer
son propre péché, a répondu avec colère que l'homme qui a volé le précieux animal
de compagnie méritait de mourir.

406
Nous n'avons pas besoin de spéculer sur la façon dont Dieu pourrait peupler une
Terre parfaite. Il a peuplé l'Eden d'animaux, sous la domination des hommes. Dieu
ne fait pas d'erreurs. Il y a tout lieu de croire qu'il rétablira cet arrangement
autoproclamé "très bon" sur la Nouvelle Terre. Nous devrions nous attendre à ce
que la Nouvelle Terre soit un endroit où nous remplirons notre appel à être de
fidèles dirigeants et intendants des animaux.
Dieu a ordonné à Adam de nommer les animaux (Genèse 2:19-20). Le processus
de nomination impliquait une relation personnelle avec le porteur du nom. Notez
qu'Adam n'a pas été chargé de nommer les plantes, seulement sa femme et les
animaux, indiquant leur relation spéciale.
Eden était parfait. Mais sans les animaux, Eden ne serait pas Eden. La Nouvelle
Terre est le nouvel Eden – le Paradis retrouvé, avec la malédiction du premier Adam
inversée, transformée en la bénédiction du dernier Adam (Romains 5:14-15). Dieu
nous enlèverait-il au ciel ce qu'il a donné, pour le plaisir, la compagnie et l'aide, à
Adam et Eve en Eden ? Révoquerait-il sa décision de mettre des animaux avec des
gens, sous leurs soins ? Puisqu'il façonnera la Nouvelle Terre avec des personnes
renouvelées, ne devrions-nous pas nous attendre à ce qu'il inclue également des
animaux renouvelés ?
LES ANIMAUX FERONT-ILS LOUER DIEU ?
Tout au long des Écritures, nous lisons que les animaux louent Dieu. Je ne sais pas
exactement comment les animaux louent Dieu, mais notre incapacité à le
comprendre ne devrait pas nous empêcher d'y croire.
Considérez les psaumes. Le Psaume 148 ordonne à toute la création de louer le
Seigneur, y compris les animaux : « Les animaux sauvages et tout le bétail, les petites
créatures et les oiseaux volants, les rois de la terre et de toutes les nations, vous
princes et tous les dirigeants de la terre, jeunes hommes et jeunes filles, vieux
hommes et enfants. Qu'ils louent le nom du Seigneur, car son nom seul est exalté; sa
splendeur est au-dessus de la terre et des cieux" (w. 10-13). Si, dans un certain sens,
les animaux déchus, les ombres de ce qu'ils étaient autrefois, peuvent louer Dieu sur
cette Terre déchue, combien plus devrions-nous nous attendre à ce qu'ils le fassent
sur la Nouvelle Terre ? « Que tout ce qui respire loue le Seigneur » (Psaume 150 :6).
Puisqu'on dit que les animaux ont du souffle, ils sont inclus parmi ceux qui sont
dirigés vers la louange de Dieu.
Des passages de l'Apocalypse indiquent également que les animaux loueront leur
créateur : « Alors j'entendis toute créature dans le ciel et sur la terre et sous la terre
et sur la mer, et tout ce qui s'y trouve, chanter : 'À celui qui est assis sur le trône et à
l'Agneau la louange, l'honneur, la gloire et la puissance, aux siècles des siècles !' »

407
(Apocalypse 5:13). Que font ces « créatures » ? Chanter des louanges à Dieu dans
l'adoration. Si « toute créature au ciel et sur terre » inclut les animaux, alors les
animaux louent Dieu.
L'exemple le plus frappant d'animaux louant Dieu au ciel est souvent négligé en
raison de la sélection de mots dans nos traductions de la Bible. On nous dit huit fois
dans l'Apocalypse des « créatures vivantes » dans le Ciel actuel : « Jour et nuit, ils ne
cessent de dire : « Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu Tout-Puissant, qui était, est
et est à venir. « . . . Les êtres vivants rendent gloire, honneur et remerciements à
celui qui est assis sur le trône" (Apocalypse 4:8-9).
Le mot traduit "créatures vivantes" est zoon. Dans la majeure partie du Nouveau
Testament, le mot est traduit par « animal » et est utilisé pour désigner les animaux
sacrifiés dans le Temple et les animaux sauvages et irrationnels (Hébreux 13 :11 ; 2
Pierre 2 :12 ; Jude 1 :10). Dans l'Ancien Testament, les Septante utilisaient le zoon
pour traduire les mots hébreux désignant les animaux, y compris les « créatures
vivantes » de la mer (Genèse 1:21; Ézéchiel 47:9). Dans les écrits extrabibliques,
zoon se référait communément aux animaux ordinaires et était utilisé pour les
animaux divins des Égyptiens et l'oiseau mythologique appelé le Phénix (1 Clément
25:2-3). Dans pratiquement tous les cas à l'intérieur et à l'extérieur des Écritures, ce
mot ne signifie pas une personne, pas , , . , Toute la création brute sera alors, un
ange, mais un animal.
L'ensemble de la création brute retrouvera alors, sans aucun doute, non
seulement la vigueur, la force et la rapidité qu'elle avait au moment de sa
création, mais un degré bien supérieur à celui dont elle a bénéficié jusqu'à
présent.
JEAN WESLEY
Comme les gardiens d'Eden. Leurs images ont été sculptées dans de l'or et placées
sur l'Arche de l'Alliance, indiquant leur proximité avec Dieu.
D'une manière ou d'une autre, nous n'avons pas compris que les « créatures
vivantes » qui crient « Saint, saint, saint » sont des animaux – des animaux vivants,
respirants, intelligents et articulés qui habitent en la présence de Dieu, l'adorent et
le louent. Ils ont préexisté et sont plus grands que les animaux que nous
connaissons. Ce sont peut-être les prototypes de créatures célestes d'après lesquels
Dieu a conçu les animaux de la Terre. Mais même s'ils sont très intelligents et
expressifs, ce sont toujours des animaux ; c'est ainsi que l'Écriture les appelle.
Lorsque nous saisirons ces passages, nous verrons l'erreur d'une déclaration d'un
écrivain : « Il est clair que les animaux ne rentrent pas dans le but principal du ciel,

408
qui est l'articulation de la louange de Dieu.294 Au contraire, les êtres primaires
montrés articulant la louange de Dieu au Ciel, avec les anges et les humains (les
anciens), sont des animaux !
Bien que les animaux terrestres ne soient pas capables de verbaliser les louanges
comme le font ces animaux du Ciel, les passages parlant d'animaux terrestres louant
Dieu et l'histoire de l'âne de Balaam suggèrent clairement que les animaux ont une
dimension spirituelle bien au-delà de notre compréhension. La Bible nous dit que
les animaux, à leur manière, louent Dieu. En leur accordant les bénédictions de la
rédemption de l'humanité, tout comme il leur a accordé les malédictions du péché
de l'humanité, Dieu leur accordera un rôle important sur la Nouvelle Terre.
Une fois que nous reconnaissons que les créatures vivantes sont des animaux,
nous n'avons pas besoin de voir d'autres références aux animaux dans le ciel actuel
comme figuratives. Par exemple, Elie a été emmené au ciel dans un char tiré par des
chevaux (2 Rois 2:11). L'Apocalypse suggère qu'il y a des chevaux dans le ciel actuel
(Apocalypse 6:2-8) ; en fait, il y a assez de chevaux pour que les vastes armées du
ciel puissent les monter (Apocalypse 19 :11-14). Il y a aussi des chevaux invisibles
dans les armées angéliques envoyées sur Terre (2 Rois 6:17).
Ces chevaux pourraient être symboliques, mais comme nous l'avons vu au
chapitre 6, nous trouvons de nombreuses autres références à des objets physiques
dans le ciel actuel, y compris le corps de résurrection du Christ. Il est donc possible
qu'outre les "créatures vivantes", des chevaux ainsi que d'autres animaux puissent
se trouver dans le Paradis actuel. Même si ce n'est pas le cas, nous avons toutes les
raisons de nous attendre à ce que les animaux trouvent leur demeure ultime sur la
Nouvelle Terre.
VERRONS-NOUS LES ATTRIBUTS DE DIEU CHEZ LES ANIMAUX ?
« Car depuis la création du monde, les qualités invisibles de Dieu – sa puissance
éternelle et sa nature divine – ont été clairement vues, étant comprises à partir de ce
qui a été fait » (Romains 1:20). Souvent, ce verset fait référence aux étoiles, aux
montagnes, aux lacs et aux merveilles naturelles. Mais nous ne devrions pas négliger
la création suprême de Dieu en dehors de l'humanité : les animaux. Les qualités
invisibles de Dieu, ses attributs divins, sont évidents chez les animaux.
Si cela est vrai même maintenant, combien plus cela sera-t-il vrai sur la Nouvelle
Terre ? Comment cela sera-t-il de regarder les lions, de les étudier, de les toucher et
de voir leur puissance, leur noblesse et leur royauté, et de voir Dieu en eux ? la
servitude, pour méditer sur leur rôle dans les sacrifices de la première alliance et
voir Dieu en eux}

409
Dans l'Ancien Testament, Dieu demande à Job : « Est-ce que tu donnes au cheval
sa force... ? Le fais-tu sauter comme une sauterelle... ? de rien » (Job 39 :19-22). La
force, le courage et la détermination du cheval témoignent de ces vertus chez son
créateur.
Quelles qualités de loyauté, de dévotion, d'ingéniosité et de détermination
verrons-nous chez les animaux de la Nouvelle Terre ? Qu'apprendrons-nous des
souris, des iguanes ou des tatous ? Certes, nous louerons Dieu pour sa créativité et
son humour (considérez l'ornithorynque à bec de canard).
Une fois la malédiction levée, nous verrons plus d'attributs de Dieu chez les
animaux que nous n'avons jamais pensé. Considérez ce qui est visible chez les
loutres, les chiens et d'innombrables autres animaux : l'enjouement de Dieu.
(Pensiez-vous que les êtres humains ont inventé le jeu par nous-mêmes ?) Pour ma
part, j'ai loué Dieu pour lui et j'ai été attiré par lui par l'enjouement, l'exubérance,
l'amour et la dévotion des chiens que j'ai eus au fil des ans. Ils communiquent la
beauté de leur Créateur.
Adam, Noé et Jésus sont les trois chefs des trois Terres. Quand Adam a été créé,
Dieu l'a entouré d'animaux. Lorsque Noé fut délivré du déluge, Dieu l'entoura
d'animaux. Quand Jésus est né, Dieu l'a entouré d'animaux. Quand Jésus établira la
Terre renouvelée, avec des hommes et des femmes renouvelés, ne pensez-vous pas
qu'il s'entourera d'animaux renouvelés ?

410
CHAPITRE 40 :
LES ANIMAUX, Y COMPRIS NOS ANIMAUX DE COMPAGNIE,
VIVRA-T-IL DE NOUVEAU ?
CHrist proclame depuis son trône sur la Nouvelle Terre : « Voici, je fais toutes choses
nouvelles » (Apocalypse 21 :5, ESV). Ce ne sont pas seulement les gens qui seront
renouvelés, mais aussi la terre et "toutes choses" qu'elle contient. « toutes choses »
incluent-elles les animaux ? Oui. Les chevaux, les chats, les chiens, les cerfs, les
dauphins et les écureuils, ainsi que la création inanimée, seront les bénéficiaires de
la mort et de la résurrection du Christ.
L'accent mis par Christ n'est pas de faire de nouvelles choses mais de faire de
vieilles choses nouvelles. Il ne s'agit pas d'inventer l'inconnu mais de restaurer et
d'améliorer le familier. Jésus semble dire: "Je vais prendre tout ce que j'ai fait la
première fois, y compris les gens et la nature et les animaux et la terre elle-même, et
le ramener comme neuf, frais et indestructible."
DANS QUELLE ÉTROITE LES ANIMAUX SONT-ILS LIÉS À NOTRE
RÉSURRECTION ?
Le Christ est-il mort pour les animaux ? Certainement pas de la manière dont il est
mort pour l'humanité. Les gens sont faits à l'image de Dieu, pas les animaux. Les
gens ont péché, pas les animaux. Parce que les animaux n'ont pas péché, ils n'ont pas
besoin d'un rédempteur de la même manière.
Mais dans un autre sens, Christ est mort pour les animaux indirectement parce
que sa mort pour l'humanité a acheté la rédemption pour ce qui a été abattu par le
péché de l'humanité, y compris les animaux. Romains 8 est explicite sur ce point : «
La création elle-même sera libérée de son esclavage à la pourriture et amenée dans
la glorieuse liberté des enfants de Dieu. Nous savons que toute la création a gémi
comme dans les douleurs de l'accouchement... […] Nous-mêmes […] gémissons
intérieurement en attendant avec impatience […] la rédemption de notre corps »
(Romains 8 :21-23).
C'est une déclaration claire que notre résurrection, la rédemption de nos corps,
apportera la délivrance non seulement à nous mais aussi au reste de la création, qui
gémit dans sa souffrance. Cela semble indiquer que sur la Nouvelle Terre, après la
résurrection de l'humanité, les animaux qui ont autrefois souffert sur l'ancienne
Terre rejoindront les enfants de Dieu dans une liberté glorieuse de la mort et de la
décomposition.
Si Dieu créait une nouvelle race d'humains sur la Nouvelle Terre, plutôt que
d'élever les gens qui avaient vécu sur l'ancienne Terre, remplirait-il la promesse de

411
Romains 8 de rédemption, de délivrance et de résurrection ? Non pourquoi? Pour
avoir un sens, les personnes qui sont rachetées et ressuscitées dans le nouveau
monde doivent être les mêmes que celles qui ont souffert dans l'ancien monde.
Sinon, leur désir de rédemption ne serait pas satisfait. Comme va l'humanité, ainsi
va les animaux. Si nous prenons à ses conclusions logiques le parallèle que Paul fait
entre les gémissements des humains et des animaux, alors au moins certains de ces
animaux qui ont souffert sur l'ancienne Terre doivent être guéris sur la Nouvelle
Terre.
Ce n'est pas un "animal" abstrait qui crie. Les créatures qui gémissent et crient
pour leur résurrection sont des personnes souffrantes spécifiques et des animaux
spécifiques. Ils crient pour leur délivrance, pas celle d'un autre. Je crois que cela
suggère que Dieu peut refaire certains animaux qui vivaient sur l'ancienne Terre.
De nombreux passages indiquent que Dieu apportera un jugement sur « les
hommes et les animaux » ou « l'homme et la bête » à cause du péché de l'humanité
(Exode 9 :22-25 ; Jérémie 7 :20 ; 21 :6 ; Ézéchiel 14 :12-13,17) . Les bénédictions de
Dieu sur les justes incluent des bénédictions non seulement sur leurs enfants mais
aussi sur la progéniture de leurs animaux (Deutéronome 7 :13-14 ; 28 :1-4).
Cela correspond aux mots anticipant la venue du Christ : « Et toute chair verra le
salut de Dieu » (Luc 3:6, NASB). Le mot grec traduit par « chair » est sarx. Certaines
versions de la Bible le traduisent par « tout le monde » ou « toute l'humanité », mais
le mot est plus inclusif. "Toute chair" inclut les animaux. Eux aussi verront et
bénéficieront de l'œuvre rédemptrice de Christ.
Le Psaume 104 démontre l'implication intime de Dieu dans la vie de ses animaux
et ses desseins pour eux. Le psaume parle d'oiseaux, de bétail, d'ânes sauvages, de
blaireaux de roche et de lions, disant « la terre est pleine de tes créatures » (v. 24). Il
parle de « la mer, vaste et spacieuse, grouillante de créatures innombrables – des
êtres vivants à la fois grands et petits » (v. 25). Il est dit : « Ceux-ci se tournent tous
vers vous » (v. 27). Puis le psaume ajoute : « Quand vous leur coupez le souffle, ils
meurent et retournent à la poussière » (v. 29). Mais alors on nous dit quelque chose
d'étonnant : « Quand tu envoies ton Esprit, ils sont créés, et tu renouvelles la face de
la terre » (v. 30). Le « ils » semble désigner les animaux morts et retournés à la
poussière. Qu'est-ce que Dieu veut dire qu'il envoie son Esprit et les crée ? Il semble
qu'il parle de recréer des animaux après leur mort. Pourquoi? Pour "renouveler la
face de la terre". Les mêmes « ils » qui meurent sont « ils » qui sont créés ou recréés
dans le cadre du renouvellement de la terre (Matthieu 19 :28).
LES ANIMAUX ÉTEINTS VIVRONT-ILS SUR LA NOUVELLE TERRE ?

412
Quelqu'un m'a écrit : « Mes enfants espèrent que des animaux disparus seront au
paradis, peut-être même des dinosaures. Est-ce simplement un fantasme d'enfant ?
Je pense que c'est une question basée sur une conclusion rationnelle. Les dinosaures
faisaient-ils partie de la création originale de Dieu d'un monde animal parfait ?
Certainement. La restauration de la Terre et la rédemption de la création de Dieu
seront-elles suffisamment complètes pour ramener des animaux disparus ? Les
animaux disparus seront-ils inclus dans « toutes choses » que Christ renouvellera ?
Je vois toutes les raisons de le penser et aucun argument convaincant contre cela. Je
pense que nous devrions nous attendre à ce que les animaux et les plantes disparus
reprennent vie. En ressuscitant sa création originelle, Dieu montrera la totalité de sa
victoire sur le péché et la mort.
Il est évident que la malédiction qui est tombée sur la terre a entraîné la
disparition de certaines espèces. Mais Dieu promet : « Il n'y aura plus de malédiction
» (Apocalypse 22 :3). Et parce qu'il semble que la malédiction ne sera pas
simplement annulée mais inversée, il semble probable que Dieu puisse restaurer les
animaux et les plantes éteints sur la Nouvelle Terre.
Les animaux sont créés pour la gloire de Dieu. Qu'est-ce qui pourrait mieux parler
de son incroyable pouvoir qu'un tyrannosaure ? En parlant à Job, Dieu a souligné sa
grandeur révélée dans les créatures géantes de la terre et de la mer, le géant et le
léviathan (Job 40-41). Pourquoi tout le monde n'aurait-il pas l'opportunité de
profiter de ces grandes merveilles de Dieu sur la Nouvelle Terre ?
Imaginez Jurassic Park avec toute la majesté impressionnante de ces énormes
créatures, mais aucune de leur violence et de leur hostilité. Imaginez chevaucher un
brontosaure ou voler sur le dos d'un ptérodactyle. À moins que Dieu ne se soit
trompé en les créant – et il ne l'a manifestement pas fait – pourquoi ne les aurait-il
pas inclus lorsqu'il fait « tout nouveau » ?
NOS ANIMAUX DE COMPAGNIE SERONT-ILS RESTAURÉS SUR LA NOUVELLE
TERRE ?
L'humoriste Will Rogers a déclaré: "S'il n'y a pas de chiens au paradis, alors quand je
mourrai, je veux aller là où ils sont allés." Cette déclaration était, bien sûr, basée sur
le sentiment, pas sur la théologie. Cependant, cela reflète quelque chose de biblique :
une affection donnée par Dieu pour les animaux. J'ai souvent remercié Dieu pour
mon golden retriever, qui, quand j'étais petit, s'est glissé dans mon sac de couchage
alors que j'étais allongé dans mon jardin à regarder les étoiles. Bien que je ne
connaissais pas Dieu à l'époque, il a touché ma vie à travers ce chien. Nanci et moi
avons vécu de nombreuses heures de rire et de joie chez les animaux.

413
Certes, les gens peuvent aller à des extrêmes malsains avec leurs animaux.
Pourtant, bien que nous roulions naturellement des yeux sur les psychologues pour
animaux de compagnie ou les domaines laissés aux chats siamois, nous devrions
nous demander pourquoi tant de gens trouvent une telle compagnie, un tel
réconfort et une telle joie chez leurs animaux de compagnie. Est-ce à cause du péché
? Je crois que c'est à cause de la façon dont Dieu a créé les animaux, et nous.
C'est pourquoi la question de savoir si les animaux de compagnie seront au
paradis n'est pas, comme certains le supposent, stupide. Les animaux ne sont pas
aussi précieux que les humains, mais Dieu est leur Créateur et a touché la vie de
nombreuses personnes à travers eux. Ce serait simple pour lui de recréer un animal
de compagnie au paradis s'il le souhaite. Il est le donneur de tous les bons cadeaux,
pas le preneur d'eux. Si cela nous plaisait d'avoir un animal de compagnie restauré
sur la Nouvelle Terre, cela peut être une raison suffisante. Pensez aux parents qui
ont acquis un animal de compagnie à la demande de leur enfant. Dieu est meilleur
que nous pour faire de bons cadeaux à ses enfants (Matthieu 7:9-11). Et si nous
objectons que les animaux ne nous rendront pas heureux au Ciel, nous trahissons à
nouveau notre christoplatonisme, car en trouvant le bonheur dans la création de
Dieu, nous trouverons le bonheur en lui.
Nous savons que les animaux seront sur la Nouvelle Terre, qui est une ancienne
Terre rachetée et renouvelée, dans laquelle les animaux ont joué un rôle de premier
plan. Les gens seront ressuscités pour habiter ce monde. Comme nous l'avons vu,
Romains 8:21-23 suppose que les animaux font partie d'une création souffrante
attendant avec impatience la délivrance par la résurrection de l'humanité. Cela
semble exiger que certains animaux qui ont vécu, souffert et sont morts sur
l'ancienne Terre soient guéris sur la Nouvelle Terre. Certains d'entre eux ne
seraient-ils pas probablement nos animaux de compagnie ?
Quelque chose de mieux reste après la mort pour
ces pauvres créatures. . . que ceux-ci, de même,
sera un jour délivré de cette servitude
de corruption, et recevra alors une ample
répare toutes leurs souffrances présentes.
JEAN WESLEY
Il semble que Dieu puisse faire l'une des trois choses suivantes sur la Nouvelle
Terre : (1) créer des animaux entièrement nouveaux ; (2) ramener à la vie des
animaux qui ont souffert dans notre monde actuel, en leur donnant des corps
immortels (cela pourrait être en train de recréer, pas nécessairement de
414
ressusciter) ; (3) créer des animaux flambant neufs, "à partir de zéro", et redonner
vie à d'anciens.295
J'évite le terme de résurrection de peur qu'il ne conduise à une erreur théologique
qui ne reconnaît pas les différences fondamentales entre les humains et les animaux,
ce dont sont coupables certains défenseurs des « droits des animaux ». Cependant,
au sens large des termes, les mots rédemption et résurrection peuvent s'appliquer
de manière appropriée non seulement à l'humanité mais aussi à la Terre, à la
végétation et aux animaux. Un champ, une prairie, une fleur ou un animal
ressuscités, bien sûr, ne serait en aucun cas égal à des humains ressuscités ; c'est
simplement que tout comme la Création et la Chute ont marché sur les queues de
l'humanité, la rédemption et la résurrection feront de même.
Dans plusieurs de ses écrits, CS Lewis a commenté l'avenir des animaux. Il a dit : «
Il me semble possible que certains animaux puissent avoir une immortalité, non pas
en eux-mêmes, mais dans l'immortalité de leurs maîtres... Très peu d'animaux en
effet, dans leur état sauvage, parviennent à un " moi " ou à un ego. Mais s'il y en a, et
s'il est agréable à la bonté de Dieu qu'ils revivent, leur immortalité serait aussi liée à
l'homme - non pas, cette fois, à des maîtres individuels, mais à l'humanité"296 Dans
Le grand divorce, Lewis a dépeint Sarah Smith, une femme ordinaire sur Terre, aussi
grande au paradis. Sur Terre, elle aimait à la fois les humains et les animaux. Au
paradis, elle est entourée des mêmes animaux dont elle s'est occupée sur Terre.297
Dans son excellent livre sur le paradis, Joni Eareckson Tada dit : « Si Dieu ramène
nos animaux de compagnie à la vie, cela ne me surprendrait pas. Ce serait comme
Lui. Ce serait tout à fait en accord avec Son caractère généreux... Exorbitant. Excessif.
Extravagant en grâce après grâce. De toutes les découvertes éblouissantes et les
plaisirs extatiques que le ciel nous réservera, le potentiel de voir Scrappy serait une
pure fantaisie - totalement, joyeusement, étonnamment superflu... Le paradis va être
un lieu qui réfractera et reflétera de toutes les manières possibles la bonté et la joie
de notre grand Dieu, qui se plaît à prodiguer de l'amour à ses enfants."298
Dans un poème sur le monde à venir, le théologien John Piper écrit :
Et comme je m'agenouillais près du ruisseau
Pour boire la vie éternelle, j'ai pris
Un regard à travers l'herbe dorée,
Et j'ai vu mon chien, le vieux Blackie, vite
Comme elle pouvait venir. Elle a sauté le ruisseau—
Presque et quelle lueur heureuse

415
Était dans son œil. je me suis agenouillé pour boire,
Et je savais que j'étais au bord du gouffre
De joie sans fin. Et partout
Je me suis retourné, j'ai vu une merveille là-bas.299
EST-IL FAUX DE PLEURER LA MORT D'UN ANIMAL DE COMPAGNIE ?
Beaucoup de gens pleurent profondément lorsque leurs animaux de compagnie
meurent. Certains m'ont dit qu'ils en étaient gênés ou même honteux. Leur perte est
grande et ils aspirent à l'espoir de revoir leurs animaux de compagnie.
Si nous considérons les animaux de compagnie comme des compagnons créés par
Dieu et confiés à nos soins, il est tout à fait normal que nous soyons affligés par leur
perte. Qui a fait ces qualités attachantes chez les animaux? Dieu. Qui nous a fait
toucher par eux ? Dieu. Aimons-nous les animaux à cause du péché et de la
malédiction ? Non. Nous aimons les animaux parce que Dieu nous a créés – et eux –
pour nous aimer les uns les autres. Nous pouvons transformer les gens en idoles,
mais cela ne veut pas dire que c'est mal d'aimer les gens. Il en est de même pour les
animaux.
Nous connaissons les histoires d'animaux de compagnie qui ont risqué leur vie et
sont morts pour leurs propriétaires parce que l'instinct d'amour et de loyauté des
animaux l'emportait sur leur instinct de conservation. C'est noble pour une
personne de donner sa vie pour les autres, donc les animaux qui font de même
doivent aussi être nobles. Nous n'avons pas besoin d'être gênés ni de pleurer leur
perte ni de vouloir les revoir. Si nous croyons que Dieu est leur créateur, qu'il nous
aime ainsi qu'eux, qu'il a l'intention de remettre ses créatures de l'esclavage qu'elles
ont vécu à cause de notre péché, alors nous avons des raisons bibliques non
seulement de vouloir mais aussi d'attendre que nous soyons avec elles. à nouveau
sur la Nouvelle Terre.
Ne "corrigons" pas nos enfants et petits-enfants lorsqu'ils prient pour qu'ils
puissent revoir leurs animaux de compagnie. La réponse à cette prière appartient à
Dieu. Mais il aime entendre les prières de ses enfants, et il y a des raisons bibliques
de croire qu'il peut répondre à ces prières. Souvenez-vous aussi que la
compréhension instinctive du Ciel par nos enfants – et ce à quoi nous devons nous
attendre avec impatience – est parfois meilleure que la nôtre. (Le christoplatonisme
ne les a pas encore saisis.)
QUEL AVENIR DIEU PLANIFIE-T-IL POUR LES ANIMAUX ?

416
Le 30 novembre 1781, John Wesley, qui a passé une grande partie de sa vie à cheval,
a prêché un message remarquable. Il a commencé par aborder les nombreux
passages qui parlent de la provision de Dieu pour le bétail et les oiseaux, et de ne
pas museler le bœuf qui foule le blé. Wesley demanda : « Si le Créateur et Père de
tout être vivant est riche en miséricorde envers tous... comment se fait-il que la
misère de toutes sortes s'étende sur la surface de la terre ?... Toutes les bêtes des
champs, et toutes les oiseaux du ciel, étaient avec Adam au paradis. Et il ne fait
aucun doute que leur état convenait à leur place : c'était paradisiaque ; parfaitement
heureux.300
Wesley a expliqué le rôle assigné à l'humanité sur Terre et comment les animaux
bénéficiaient de la fidélité de l'humanité à Dieu et souffraient de la rébellion
humaine : « L'homme était le vice-gérant de Dieu sur terre, le prince et le
gouverneur de ce monde inférieur ; et toutes les bénédictions de Dieu coulaient à
travers lui pour les créatures inférieures. L'homme était le canal de transmission
entre son Créateur et l'ensemble de la création brute. . . donc quand l'homme s'est
rendu incapable de transmettre ces bénédictions, cette communication a été
nécessairement coupée. "
Wesley a soutenu que les animaux avaient à l'origine une plus grande
compréhension, volonté, passions, liberté et choix. Il a dit : " Comme beaucoup
d'entre eux étaient beaux, nous pouvons conjecturer à partir de ce qui reste encore...
Il est probable qu'ils ont subi beaucoup de pertes... leur vigueur, leur force et leur
rapidité. Mais sans aucun doute, ils ont beaucoup plus souffert dans leur
compréhension. .... Comme l'homme est privé de sa perfection, de son obéissance
aimante à Dieu, de même les brutes sont privées de leur perfection, de leur
obéissance aimante à l'homme."
Après avoir raconté le triste bilan de l'humanité en matière de cruauté envers les
animaux, Wesley a demandé :
Mais « la créature », même la création brute, restera-t-elle toujours dans cet état
déplorable ? Dieu nous en préserve de l'affirmer ; oui, ou même entretenir une telle
pensée ! . . . Toute la création brute sera alors, sans aucun doute, restaurée, non
seulement à la vigueur, la force et la rapidité qu'ils avaient à leur création, mais à un
degré bien plus élevé de chacun qu'ils n'en ont jamais joui. Ils seront restaurés, non
seulement à cette mesure de compréhension qu'ils avaient au paradis, mais à un
degré de compréhension beaucoup plus élevé que cela. . . . Quelles que soient les
affections qu'ils avaient dans le jardin de Dieu, elles seront restaurées avec une
augmentation considérable ; être exalté et raffiné d'une manière que nous-mêmes
ne sommes pas en mesure de comprendre maintenant.

417
Wesley envisageait une magnifique restauration du règne animal sur la Nouvelle
Terre : « Et avec leur beauté, leur bonheur reviendra. . . . Dans la nouvelle terre, ainsi
que dans les nouveaux cieux, il n'y aura rien à faire souffrir, mais tout que la sagesse
et la bonté de Dieu peuvent créer pour donner le bonheur. En récompense de ce
qu'ils [les animaux] ont autrefois souffert... ils jouiront d'un bonheur adapté à leur
état, sans alliage, sans interruption et sans fin."
Wesley a alors fait une spéculation extraordinaire : « Et s'il devait alors plaire au
tout-sage, au tout-gracieux Créateur de les élever plus haut dans l'échelle des êtres ?
Et, s'il devait lui plaire… de les faire… … capables de connaître, d'aimer et de jouir de
l'Auteur de leur être ? »
CERTAINS ANIMAUX POURRAIENT-IL PARLER ?
La plupart des gens qui ont apprécié les histoires pour enfants de Beatrix Potter, CS
Lewis ou d'autres qui ont écrit sur des animaux parlants n'ont probablement jamais
sérieusement envisagé la possibilité que certains animaux aient réellement parlé
dans Eden ou qu'ils puissent parler sur la Nouvelle Terre.
On nous dit qu'en Éden, le serpent était « plus rusé que n'importe quel animal
sauvage que le Seigneur Dieu avait fait » (Genèse 3:1). Plus rusé suggère que
certains des autres animaux étaient également rusés. Les animaux étaient
intelligents, probablement plus intelligents qu'on ne l'imagine ; les animaux les plus
intelligents que nous voyons autour de nous ne sont que des vestiges déchus de ce
qui était autrefois. L'intelligence du serpent a été démontrée dans le raisonnement
et le discours persuasif. Les gens imaginent généralement que Satan possédait un
animal stupide, le serpent, mais le texte ne le dit pas. Aujourd'hui, Satan peut parler
à travers un être humain mais pas un animal parce que les gens peuvent parler et les
animaux ne le peuvent pas. Mais le fait qu'il ait parlé à travers un animal dans Eden
suggère que l'animal avait la capacité de parler. Il n'y a aucune suggestion qu'Eve a
été surprise d'entendre un animal parler,
Lorsque Dieu a parlé à travers l'ânesse de Balaam, mettait-il simplement des mots
dans sa bouche, ou a-t-il temporairement donné à l'ânesse la capacité de verbaliser
son instinct, ses perceptions et ses sentiments ? Sur la Nouvelle Terre, Dieu
pourrait-il, comme le supposait John Wesley, restaurer ou augmenter à la fois
l'intelligence et les capacités de communication des animaux ? Les baleines et les
dauphins communiquent de manière très spécifique, comme le font de nombreux
primates, à des degrés divers. Ce sont des capacités données par Dieu. Nous
devrions supposer qu'ils seront améliorés sur la Nouvelle Terre ou à tout le moins
restaurés aux capacités qu'ils avaient à Eden, où il est possible que plus d'un animal
ait parlé.

418
Dans un univers grouillant de créativité de Dieu, les animaux parlants ou les êtres
non humains intelligents (comme les anges et les « créatures vivantes » qui non
seulement parlent mais adorent) devraient-ils nous surprendre ? Si les gens seront
plus intelligents et plus capables sur la Nouvelle Terre, devrions-nous nous
surprendre que les animaux puissent aussi être plus intelligents et plus capables ?
Rappelez-vous, à la fois dans la Chute (le péché) et l'ascension (la résurrection),
comme va l'humanité, ainsi va la création.
Quand dans la vision du ciel de Jean, il dit : « J'ai entendu un aigle qui volait dans
les airs crier d'une voix forte » (Apocalypse 8 :13), il peut s'agir d'un langage figuré.
Mais quand le serpent a parlé à Eve et quand l'âne a parlé à Balaam, les histoires
sont enregistrées dans le récit historique, pas dans la littérature apocalyptique. Rien
dans le contexte du récit de la Genèse ou de l'histoire de Balaam n'indique que ceux-
ci ne doivent pas être pris à la lettre. De plus, comme nous l'avons vu, les créatures
vivantes – les animaux – verbalisent la louange à Dieu. Et il est dit que « toute
créature » dans l'univers chante et loue l'Agneau (Apocalypse 5:13). Le mot pour
créature dans ce verset est ktisma, qui signifie clairement "animaux" dans sa seule
autre apparition dans Apocalypse (8:9). Juste parce que ces passages sont dans le
livre de l'Apocalypse ne
CS Lewis nous donne un aperçu créatif de ce à quoi pourrait ressembler la Terre
ressuscitée. Dans The Magicians Nephew, King Asian déclare que les fils d'Adam et
les filles d'Ève, maintenant à Narnia le premier jour, sont ses rois et reines. Les
animaux qui parlent font des couronnes pour le premier roi et la première reine et
expriment leur joie d'être gouvernés par ces humains.
L'un des animaux qui regarde cette scène est un cheval nommé Strawberry, qui a
dessiné une calèche londonienne sur Terre. Il peinait, et parfois son maître Frank,
un chauffeur de taxi et un homme bon, le fouettait pour le faire avancer plus vite.
Strawberry, qu'Asiatique a renommé Fledge, s'émerveille devant le nouveau roi
Frank dans la Nouvelle Narnia : "Mon ancien maître a été changé presque autant que
moi ! Eh bien, c'est un vrai maître maintenant."301
Asian dit plus tard au roi Frank et à la reine Hélène : « Soyez justes,
miséricordieux et courageux. La bénédiction est sur vous.302
Tout le monde fait la fête.
Tous les animaux se réjouissent.
Asiatique, Seigneur de tous, est content.

419
SECTION DOUZE

QUE FERONS-NOUS AU CIEL ?

420
CHAPITRE 41 :
LE CIEL SERA-T-IL JAMAIS ENNUYEUX ?
Une idée fausse commune sur l'éternité a fait surface dans un épisode de Star Trek:
The Next Generation. Un membre de l'immortel "Q_continuum" aspire à la fin de son
existence. Pourquoi? Car, se plaint-il, tout ce qui pouvait être dit et fait a déjà été dit
et fait, et maintenant il n'y a plus que répétition et ennui total. Il dit : « Pour nous, la
maladie, c'est l'immortalité. Enfin, il est autorisé à mettre fin à son existence.
L'écrivain de science-fiction Isaac Asimov écrit : « Je ne crois pas à une vie après la
mort, donc je n'ai pas à passer toute ma vie à craindre l'enfer, ou à craindre encore
plus le paradis. Quelles que soient les tortures de l'enfer, je pense que l'ennui de le
paradis serait encore pire."
Malheureusement, même parmi les chrétiens, c'est un mythe répandu que le ciel
sera ennuyeux. Parfois, nous ne pouvons rien imaginer au-delà de gratter une harpe
et de polir les rues de l'or. Nous avons succombé aux stratégies de Satan « pour
blasphémer Dieu et calomnier son nom et sa demeure » (Apocalypse 13 :6).
QUE FERONS-NOUS POUR ÉVITER L'ENNUI?
Les gens disent parfois : « Je préfère passer un bon moment en enfer que de
m'ennuyer au paradis. Beaucoup de gens imaginent l'enfer comme un endroit où ils
vont traîner, jouer au billard et plaisanter avec des amis. Cela pourrait arriver sur la
Nouvelle Terre, mais pas en Enfer.
L'enfer est un lieu de tourments et d'isolement, où l'amitié et les bons moments
n'existent pas. L'enfer sera mortellement ennuyeux. Tout ce qui est bon, agréable,
rafraîchissant, fascinant et intéressant vient de Dieu. Sans Dieu, il n'y a rien
d'intéressant à faire. Le roi David a écrit : « En ta présence est la plénitude de la joie ;
à ta droite sont les plaisirs pour toujours » (Psaume 16 :11, LSG). En présence de
Dieu, il n'y a que de la joie.
Dans son livre Things Unseen, le pasteur Mark Buchanan demande : Pourquoi ne
nous ennuierons-nous pas au paradis ? Parce que c'est le seul endroit où les deux
impulsions – aller au-delà, rentrer à la maison – sont parfaitement jointes et
totalement satisfaites. C'est le seul endroit où nous découvrons constamment - où
tout est toujours frais et la possession d'une chose vaut autant que de la poursuivre
- et pourtant où nous sommes pleinement chez nous - où tout est comme il devrait
être et où nous trouvons, non diminué, ce quelque chose de mystérieux que nous
n'avons jamais trouvé ici-bas. . . . Et cette mélancolie éternelle qui nous pèse, ce
souhait que nous soyons quelqu'un d'autre ailleurs, s'évanouit aussi. Notre envie
d'aller au-delà est toujours et pleinement réalisée. Notre aspiration à la maison est

421
exaucée une fois pour toutes. Le ahhh ! de profonde satisfaction et le aha! de
surprise ravie se rencontrent, et ils s'embrassent.303
Notre croyance que le Ciel sera ennuyeux trahit une hérésie—que Dieu est
ennuyeux. Il n'y a pas de plus grande absurdité. Notre désir de plaisir et l'expérience
de la joie viennent directement de la main de Dieu. Il a fabriqué nos papilles
gustatives, l'adrénaline, les pulsions sexuelles et les terminaisons nerveuses qui
transmettent le plaisir à notre cerveau. De même, notre imagination et notre
capacité de joie et d'exaltation ont été créées par le Dieu même que nous accusons
d'être ennuyeux. Sommes-nous assez arrogants pour imaginer que des êtres
humains ont eu l'idée de s'amuser ?
« Ne serait-ce pas ennuyeux d'être bon tout le temps ? quelqu'un a demandé.
Notez l'hypothèse : le péché est excitant et la droiture est ennuyeuse. Nous sommes
tombés dans le mensonge du diable. Sa stratégie la plus basique, la même qu'il a
employée avec Adam et Eve, est de nous faire croire que le péché apporte
l'accomplissement. Cependant, en réalité, le péché nous prive de l'accomplissement.
Le péché ne rend pas la vie intéressante ; cela rend la vie vide. Le péché ne crée pas
l'aventure ; ça l'émousse. Le péché n'étend pas la vie ; il le rétrécit. La vacuité du
péché conduit inévitablement à l'ennui. Quand il y a accomplissement, quand il y a
de la beauté, quand nous voyons Dieu tel qu'il est vraiment – un réservoir sans fin
de fascination – l'ennui devient impossible.
Ceux qui croient que l'excitation ne peut exister sans péché pensent avec des
esprits empoisonnés par le péché. Les toxicomanes sont convaincus que sans leurs
drogues, ils ne peuvent pas vivre heureux. En fait, comme tout le monde peut le voir,
la drogue les rend malheureux. La liberté du péché signifiera la liberté d'être ce que
Dieu a voulu, la liberté de trouver une joie bien plus grande en tout. Au Ciel, nous
serons remplis, comme le décrit le Psaume 16 :11, de joie et de plaisirs éternels.
POURQUOI EST-CE QUE QUELQU'UN PENSE QUE NOUS SERONS ENNUYES ?
Un homme âgé que j'ai conduit à Christ a posé une question à un employé chrétien
de son centre de soins : « Allons-nous nous amuser au paradis ?
"Oh, non" répondit la femme, semblant consternée qu'il ait même demandé.
Quand il m'a raconté cette histoire, j'ai secoué la tête, parce que je l'ai entendue si
souvent. Pourquoi cette femme chrétienne a-t-elle répondu comme elle l'a fait ? Car,
conformément aux hypothèses erronées du christoplatonisme, elle associait
instinctivement le plaisir au péché et l'ennui à la sainteté. Mais elle ne pouvait pas
avoir plus tort. Dieu promet que nous allons rire, nous réjouir et connaître des
plaisirs sans fin au paradis.

422
Quelqu'un m'a dit que personne n'aimerait jouer au golf au paradis parce que ça
deviendrait ennuyeux de toujours frapper des trous d'un coup. Mais pourquoi
supposer que les compétences de chacun seront égales et incapables de se
développer davantage ? Tout comme notre esprit grandira dans la connaissance, nos
corps de résurrection peuvent développer de plus grandes compétences.
Une autre raison pour laquelle les gens pensent que le paradis est ennuyeux est
que leur vie chrétienne est ennuyeuse. Ce n'est pas la faute de Dieu ; c'est le leur.
Dieu nous appelle à le suivre dans une aventure qui devrait nous mettre au bord de
la vie. Il est infini dans la créativité, la bonté, la beauté et le pouvoir. Si nous
expérimentons les émotions vivifiantes de l'Esprit de Dieu, si nous lui faisons
confiance pour remplir nos vies de rendez-vous divins, si nous expérimentons les
délices enfantins de ses gracieuses bontés quotidiennes, alors nous saurons que
Dieu est excitant et que le Ciel est exaltant. Les gens qui aiment Dieu ont soif de sa
compagnie. Être en sa présence sera tout le contraire de l'ennui.
Nous pensons que nous aimons s'amuser et que Dieu est un rabat-joie sans
humour. Mais nous l'avons en arrière. Ce n'est pas Dieu qui est ennuyeux ; c'est
nous. Avons-nous inventé l'esprit, l'humour et le rire ? Non, Dieu l'a fait. Nous ne
commencerons jamais à épuiser le sens de l'humour de Dieu et son amour de
l'aventure. La vraie question est la suivante : comment Dieu ne pourrait-il pas
s'ennuyer avec nous}
La plupart d'entre nous peuvent s'imaginer être heureux pendant quelques jours
ou une semaine, si c'est le cas. Mais une année de bonheur complet et soutenu ?
Impossible, pensons-nous, car nous ne l'avons jamais vécu. Nous pensons que la vie
sous la malédiction est normale parce que c'est tout ce que nous avons jamais
connu. Cent ou un million d'années de bonheur nous sont inconcevables. Tout
comme les créatures qui vivent dans un pays plat ne peuvent pas concevoir un
espace tridimensionnel, nous ne pouvons pas concevoir un bonheur sans fin. Parce
que ce niveau de bonheur n'est pas possible ici sur la Terre déchue, nous supposons
qu'il ne sera pas possible sur la Nouvelle Terre. Mais nous nous trompons. Pour bien
visualiser le Ciel, nous devons retirer de nos yeux les lentilles déformées de la mort
et de la Malédiction.
NOTRE TRAVAIL SERA-T-IL ENGAGANT ?
Sur la Nouvelle Terre, Dieu nous donnera des esprits renouvelés et des corps
merveilleusement construits. Nous serons un peuple entier, plein d'énergie et de
vision. James Campbell dit : « Le travail de l'autre côté, quel que soit son caractère,
sera adapté à l'aptitude et aux pouvoirs particuliers de chacun. Ce sera le travail

423
qu'il saura faire le mieux ; le travail qui donnera le plus plein jeu à tout ce qui est en
lui."304
Même sous la malédiction, nous apercevons comment le travail peut être
enrichissant, comment il peut établir des relations et comment il peut nous aider à
nous améliorer. Le travail nous étire de manière à nous rendre plus intelligents, plus
sages et plus épanouis. Le Dieu qui nous a créés pour faire de bonnes œuvres
(Éphésiens 2:10) n'annulera pas ce but lorsqu'il nous ressuscitera pour habiter le
nouvel univers. L'image biblique de personnes ressuscitées à l'œuvre dans une
société dynamique sur une Terre ressuscitée ne pourrait pas être plus
convaincante : nous allons aider Dieu à diriger l'univers (Luc 19 :11-27).
On nous dit que nous servirons Dieu au ciel (Apocalypse 7 :15 ; 22 :3). Le service
est actif, pas passif. Cela implique de remplir des responsabilités dans lesquelles
nous dépensons de l'énergie. Le travail au Ciel ne sera ni frustrant ni vain ; au lieu de
cela, il s'agira d'un accomplissement durable, sans être entravé par la dégradation et
la fatigue, renforcé par des ressources illimitées. Nous aborderons notre travail avec
l'enthousiasme que nous apportons à notre sport ou passe-temps favori.
Le mal imaginaire est romantique et varié ; le vrai mal est sombre,
monotone, stérile, ennuyeux. Le bien imaginaire est ennuyeux ; le vrai bien
est toujours nouveau, merveilleux, enivrant.
SIMONE WEIL
Au Ciel, nous régnerons avec Christ, exercerons notre leadership et notre autorité
et prendrons des décisions importantes. Cela implique que des responsabilités
spécifiques nous seront confiées à ceux qui sont sous notre direction (Luc 19 :17-19,
Nous fixerons des objectifs, élaborerons des plans et partagerons des idées. Nos
meilleurs jours de travail sur la Terre actuelle, ces jours où tout se termine mieux
que prévu, quand tout est fait à temps, et quand tout le monde dans l'équipe se
rassemble et s'amuse les uns les autres, ne sont qu'un petit avant-goût de la joie que
notre travail nous apportera sur la Nouvelle Terre.
Une existence désincarnée serait ennuyeuse, mais la réalité de notre résurrection
corporelle met l'ennui à mort. Imaginez les animaux que les zoologistes
rechercheront et avec lesquels jouer ou les fleurs que les botanistes étudieront. Les
astronomes et explorateurs doués peuvent aller de système stellaire en système
stellaire, de galaxie en galaxie, étudiant les merveilles de la création de Dieu. Si nous
pensons que la vie sur la Nouvelle Terre sera ennuyeuse, nous ne comprenons tout
simplement pas. Regardez de plus près Dieu et sa Parole, et toutes les pensées que
nous nous ennuierons en sa présence disparaîtront.

424
LE TRAVAIL DE NOTRE VIE CONTINUERA-T-IL ?
Parce qu'il y aura une continuité de l'ancienne Terre à la nouvelle, il est possible que
nous continuions une partie du travail que nous avons commencé sur l'ancienne
Terre. Je crois que nous poursuivrons certaines des mêmes choses que nous
faisions, ou rêvions de faire, avant notre mort. Bien sûr, les personnes dont le travail
dépend d'aspects de notre monde déchu qui n'existeront plus sur la Nouvelle Terre,
comme les dentistes (carie), les policiers (crime), les pompes funèbres (décès), les
vendeurs d'assurances (invalidité) et bien d'autres. d'autres, changeront de travail
au Paradis, mais cela ne veut pas dire qu'ils seront au chômage. Ce qui est
maintenant un intérêt ou un passe-temps peut devenir leur vocation principale.
D'autres, cependant, peuvent continuer avec un travail similaire à ce qu'ils font
maintenant, que ce soit en tant que jardiniers, ingénieurs, constructeurs, artistes,
dresseurs d'animaux, musiciens, scientifiques, artisans ou des centaines d'autres
vocations.
L'auteur Victor Hugo, en réfléchissant sur l'œuvre de sa vie, parlait profondément
d'anticiper son œuvre au Ciel : .
Je sens en moi cette vie future. Je suis comme une forêt rasée ; les
nouvelles pousses sont plus fortes et plus lumineuses. Je m'élèverai très
certainement vers les cieux, plus je m'approche de la fin, plus le son des
immortelles symphonies des mondes qui m'invitent est clair. Depuis un
demi-siècle, j'ai traduit mes pensées en prose et en vers : histoire, théâtre,
philosophie, romance, tradition, satire, ode et chanson ; tout cela, j'ai
essayé. Mais je sens que je n'ai pas exprimé la millième partie de ce qui
est en moi. Quand je vais dans la tombe, je peux dire, comme d'autres l'ont
dit : « Ma journée de travail est terminée. Mais je ne peux pas dire : « Ma
vie est finie. Mon travail reprendra le lendemain matin. Le tombeau n'est
pas une impasse ; c'est une artère. Elle se ferme au crépuscule, mais
s'ouvre à l'aube.305 .
Je suis convaincu qu'Hugo avait raison de dire que l'œuvre de chaque chrétien,
bien que pas toujours sa vocation, se poursuivra sur la Nouvelle Terre. Après tout,
notre appel à glorifier Dieu ne prendra jamais fin. Il s'applique autant ici et
maintenant qu'alors et là-bas, et il sera probablement réalisé de nombreuses
manières anciennes et nouvelles.
Dans The Biblical Doctrine of Heaven, Wilbur Smith suggère : « Au ciel, nous
serons autorisés à terminer bon nombre de ces tâches dignes que nous avions rêvé
de faire sur terre, mais que ni le temps, ni la force ni la capacité ne nous ont permis
d'accomplir.306 C'est une pensée encourageante. Cela nous évite de penser

425
frénétiquement que nous devons tout faire maintenant, ou d'abandonner par
désespoir à cause des limites de temps, d'argent et de force, et des devoirs qui nous
empêchent de certaines choses que nous aimerions faire.
James Campbell s'est réconforté dans cette même idée : .
Cela jette une certaine lumière sur le douloureux mystère d'une vie
soudainement interrompue dans la plénitude de sa puissance. En
présence d'une telle tragédie, nous demandons instinctivement :
Pourquoi ce gaspillage ? Est-ce que toute la formation, la discipline et la
culture de cet esprit de choix doivent être perdues ? Ça ne peut pas être;
car dans l'univers de Dieu, rien n'est jamais perdu. Aucune préparation
n'est jamais vaine. Là-haut, il faut des têtes claires, des cœurs chaleureux
et des mains habiles. . . . Si certains travaux sont terminés, d'autres
commenceront ; si certaines fonctions sont fixées, d'autres seront prises
en charge. Et tout regret pour le travail manqué ici-bas sera englouti dans
la joyeuse anticipation du service supérieur qui attend chaque ouvrier
préparé et disposé dans le royaume supérieur du Père. . . . Il ne permettra
à aucun espoir né du ciel d'être honteux, mais il réalisera la vie'307 .
Qu'est-ce que ce sera d'accomplir une tâche, de construire et de créer, sachant que
ce que nous faisons durera ? Qu'est-ce que ce sera de toujours acquérir des
compétences, de sorte que notre meilleur travail soit toujours devant nous ? Parce
que nos esprits et nos corps ne s'effaceront jamais et parce que nous ne manquerons
jamais de ressources ou d'opportunités, notre travail ne dégénérera pas. Les
bâtiments ne dureront pas seulement cinquante ans, et les livres ne seront pas
imprimés avant vingt ans. Ils dureront éternellement.
Y AURA-T-IL DES DÉVELOPPEMENTS CULTURELS ?
Anthony Hoekema dit : « Au commencement, l'homme reçut le soi-disant mandat
culturel – le commandement de régner sur la terre et de développer une culture
glorifiant Dieu. En raison de la chute de l'homme dans le péché, ce mandat culturel
n'a jamais été exécuté dans la manière dont Dieu l'a voulu. Ce n'est que sur la
nouvelle terre que cela sera accompli parfaitement et sans péché. C'est alors
seulement que nous pourrons gouverner la terre correctement.308
Y aurait-il eu une culture humaine sans la Chute ? Bien sûr. La culture est le
produit naturel, voulu par Dieu, de son don, de son équipement et de son appel à
l'humanité pour régner sur la création. Les Écritures décrivent les développements
de l'agriculture, de la métallurgie et de la fabrication d'instruments de musique
(Genèse 4:20-22) peu après la Chute. Si Dieu ne s'intéressait pas à ces améliorations

426
culturelles, il n'en prendrait pas note. Dieu a créé ses porteurs d'image pour le
glorifier dans les réalisations créatives, et il est satisfait d'eux.
Seules deux personnes dans l'histoire de l'humanité, Adam et Eve, ont même
commencé à goûter à ce que c'était que d'accomplir le commandement de Dieu de
soumettre la terre, et elles ne sont pas allées bien loin. Dieu était-il myope,
n'anticipant pas la Chute ? A-t-il abandonné Adam et Eve après avoir péché ? Non. Il
avait un plan qui remplirait mieux sa conception originale. La culture ressuscitée
atteindra des sommets sans cesse croissants qu'aucune société n'a encore vus.
Dans La Promesse de l'avenir, le théologien Cornelius Venema écrit : « Chaque
fruit légitime et excellent de la culture humaine sera apporté et contribuera à la
splendeur de la vie dans la nouvelle création. Plutôt que la nouvelle création soit un
commencement radicalement nouveau, dans lequel les fruits excellents et nobles de
l'accomplissement par l'humanité du mandat culturel sont totalement rejetés - la
nouvelle création bénéficiera et sera immensément enrichie par la réception de ces
fruits."309
Bruce Milne partage une perspective similaire : « Celui qui est le Seigneur de toute
la vie n'allait jamais nous amener à la fin dans une existence éternelle de
constriction mentale, ou d'appauvrissement émotionnel et créatif. La créativité sera
sûrement valorisée, pour un tel une anticipation doit être conforme à la nature de
celui qui a fait chanter les étoiles du matin lorsqu'il les a créées à l'origine, et dont le
cri joyeux et décomplexé résonne à travers les remparts de la nouvelle création. !'...
Quelles possibilités créatrices nous attendent dans le déroulement des âges
éternels, aucune imagination actuelle ne peut commencer à se dévoiler."310
Nous devons élargir notre vision de ce qui nous attend. L'œuvre rédemptrice de
Dieu est bien plus grande que nous ne l'imaginons parce que Dieu lui-même est bien
plus grand que nous ne l'imaginons.
BATEAU DE SAUVETAGE OU ARCHE THÉOLOGIE ?
Paul Marshall parle de l'idée répandue mais erronée que nous avons définitivement
détruit le monde. Il dit que beaucoup supposent : "Ce qui est important maintenant,
c'est simplement que nous sauvions les gens de l'épave."311 Il appelle cette
théologie du canot de sauvetage : « C'est comme si la création était le Titanic, et
maintenant que nous avons heurté l'iceberg du péché, il ne nous reste plus qu'à
monter dans des canots de sauvetage. Le navire coule rapidement, Dieu a
abandonné et ne se soucie que de la survie de son peuple. Tout effort que nous
faisons pour sauver la création de Dieu revient à réarranger les chaises longues. Au
lieu de cela, certains disent, notre seule tâche est de monter dans les canots de

427
sauvetage, de les maintenir à flot, arracher les victimes de la noyade hors de l'eau et
naviguer jusqu'à ce que nous arrivions au ciel où tout ira bien."312
Marshall dit que c'est l'hypothèse et la perspective qui animent de nombreux
chrétiens évangéliques. Il propose une alternative à la théologie du canot de
sauvetage, qu'il appelle la théologie de l'arche : « L'arche de Noé a non seulement
sauvé les gens, mais elle a également préservé les autres créatures de Dieu. L'arche
ne cherchait pas à fuir mais à retourner à la terre et à recommencer. Une fois le
déluge s'est apaisé, tout le monde et tout était destiné à revenir à nouveau pour
restaurer la terre."313 La préservation par Dieu de l'homme, des animaux et de la
terre elle-même démontre qu'il n'a pas abandonné sa création. En fait, il a
commandé à Noé après la chute de faire exactement ce qu'il avait commandé à
Adam et Ève avant la chute : remplir la terre et la gouverner. Noé est sorti pour
planter une vigne (Genèse 9:20), et l'humanité a recommencé à travailler sur la
terre.
Nos cadeaux et intérêts particuliers, la façon dont nous sommes connectés, ne
sont pas des accidents. Dieu nous a créés de cette façon. Il a conçu de manière
complexe chacun de nous pour exprimer de manière unique sa gloire. Parlant de la
distribution souveraine de Dieu d'une variété de dons spirituels, l'apôtre Paul dit : «
A chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour le bien commun » (1
Corinthiens 12:7). Nous serons une grande communauté sur la Nouvelle Terre. Les
dons, les compétences, les passions et les tâches que Dieu accorde à chacun de nous
ne seront pas seulement pour sa gloire et notre bien, mais aussi pour le bien de
notre grande famille. Dieu se réjouira alors que nous prospérons ensemble, de
manière interdépendante, dans la culture continuellement créative de la Nouvelle
Terre.
COMMENT EXPRIMERONS-NOUS NOTRE CRÉATIVITÉ ?
Dans ce monde, même sous la Malédiction, l'imagination et l'habileté humaines ont
produit des œuvres remarquables. Les statues de l'île de Pâques. Stonehenge. les
pièces de Shakespeare. La Neuvième Symphonie de Beethoven. The Golden Gate
Bridge. Base-ball. Greffes cardiaques. Chirurgie prénatale. Four à micro-ondes. DVD.
La navette spatiale. Crème glacée au chocolat. Tarte aux noix de pécan. Voitures de
sport. C'est une liste qui ne finit jamais.
Avec les ressources que Dieu nous donnera généreusement sur la Nouvelle Terre,
que serons-nous capables d'accomplir ensemble ? Quand nous pensons à cela, nous
devrions être comme des enfants qui attendent Noël en se faufilant hors du lit pour
voir ce qu'il y a sous le sapin de Noël.

428
Sans créativité, la musique ne serait qu'une morne succession de sons. Sans
créativité, les livres seraient incolores et superficiels. Ils n'engageraient pas nos
esprits et nos cœurs. Les peintures seraient sans vie ou inexistantes. Nos maisons
seraient des casernes, nos bâtiments des boîtes. Dieu nous prépare une place et il
nous équipera pour la développer à sa gloire.
Je suis d'accord avec Anthony Hoekema lorsqu'il dit : « Les possibilités qui
s'offrent à nous maintenant ahurissent l'esprit. Y aura-t-il de « meilleurs Beethovens
» sur la nouvelle terre ? … de meilleurs Rembrandt, de meilleurs Raphaels ? Devons-
nous lire une meilleure poésie, un meilleur drame ? , et une meilleure prose ? Les
scientifiques continueront-ils à progresser dans les progrès technologiques, les
géologues continueront-ils à creuser les trésors de la terre et les architectes
continueront-ils à construire des structures imposantes et attrayantes ? Y aura-t-il
de nouvelles aventures passionnantes dans les voyages dans l'espace ? . . . Notre
culture glorifiera Dieu d'une manière qui surpassera nos rêves les plus
fantastiques." 314
Le meilleur est encore à venir.
JEAN WESLEY
J'imagine que les gens exprimeront leur créativité dans la conception de
vêtements. Les pierres précieuses de la Nouvelle Jérusalem suggèrent que les bijoux
peuvent avoir une place sur la Nouvelle Terre. Certaines personnes portent des
bijoux maintenant pour le statut, mais sur la Nouvelle Terre, les bijoux fabriqués par
Dieu portés par des personnes faites à l'image de Dieu refléteront la beauté du
Créateur. Ésaïe 65 :21 suggère que nous allons construire des maisons et y vivre sur
la Nouvelle Terre. Si c'est le cas, nous les décorerons sans aucun doute
magnifiquement.
Les bâtiments à l'échelle de la Nouvelle Jérusalem reflètent un progrès culturel
considérable. Les constructeurs humains apprendront du dessein de Dieu, tout
comme Léonard de Vinci l'a appris en étudiant la forme et le vol des oiseaux tout en
travaillant sur sa machine volante. Qu'est-ce que les êtres humains clairvoyants,
sans être gênés par le péché et les barrières qui nous séparent, seront capables de
concevoir et de construire ? Que feraient Galilée, Vinci, Edison ou Einstein s'ils
pouvaient vivre même mille ans sans être gênés par la malédiction ?
Qu'obtiendrons-nous lorsque nous aurons des corps ressuscités avec des esprits
ressuscités, travaillant ensemble pour toujours ?
Certains chercheurs suggèrent que nous n'utilisons maintenant que 10 pour cent
de notre matière grise. Adam et Ève pourraient probablement utiliser 100 % des
leurs, et leur intelligence était probablement bien supérieure à la nôtre.
429
(Contrairement aux hypothèses évolutionnistes, selon les Écritures, la plus grande
capacité de l'humanité était dans le passé.) Sur la Nouvelle Terre, les dons de Dieu
pour nous ne seront jamais perdus à cause de l'âge, de la mort, de la mesquinerie, de
l'insécurité ou de la paresse. Non distraite et non diminuée par le péché et les
exigences de la survie, l'humanité créera et innovera à des niveaux sans précédent, à
la gloire éternelle de Dieu.
ALLONS-NOUS FAÇONNER LA CULTURE SOUS DE NOUVELLES FORMES ?
Dans le jardin d'Eden, Dieu a dit à Adam de nommer tous les animaux. Et « quel que
soit le nom que l'homme appelait à chaque être vivant, c'était son nom » (Genèse
2:19). Remarquablement, à partir de ce moment-là, Dieu a appelé les animaux par
les noms qu'Adam a choisis. Cela démontre le rôle noble et significatif que Dieu nous
accorde dans le façonnement et la gouvernance de la culture.
Adam ne préservait pas seulement la création ; il le façonnait. Paul Marshall écrit :
« Nous avons une tâche créative dans le monde. Nous devons façonner les choses
d'une manière pour laquelle il n'y a parfois pas de direction claire. C'est pourquoi
l'imagination n'est pas seulement une caractéristique des arts ; c'est une
caractéristique de la vie humaine elle-même. . Sans imagination, sans
expérimentation, sans ouverture à de nouvelles questions et à de nouvelles
possibilités, il ne peut y avoir ni science ni technologie. Nous ne défions pas Dieu
lorsque nous le faisons, du moins pas lorsque nous le faisons avec humilité et foi.
Nous ne sommes pas voler le feu des dieux. Nous assumons notre responsabilité
devant Dieu de façonner ce qu'il a mis entre nos mains.315
Les anges auraient pu maintenir le monde tel que Dieu l'a créé. Mais il faut des
porteurs d'image de Dieu pour développer, étendre et enrichir la terre. C'est la
culture. Il comprend l'art, la science et la technologie. La question de savoir si ces
disciplines créatives continueront dans l'éternité est réglée si nous croyons la Bible
quand elle dit que l'humanité et la terre continueront sous forme physique. Si oui,
alors la culture doit continuer.
Si cela ressemble à une insistance excessive sur la Nouvelle Terre plutôt qu'à une
insistance appropriée sur Dieu, considérez les paroles du Christ : « J'écrirai sur lui le
nom de mon Dieu et le nom de la ville de mon Dieu, la nouvelle Jérusalem, qui vient
des cieux de la part de mon Dieu, et j'écrirai aussi sur lui mon nouveau nom"
(Apocalypse 3:12). Jésus dit qu'il mettra sur nous son nom et aussi le nom de la
Nouvelle Jérusalem, un endroit avec des gens, des bâtiments et une culture. Dieu
choisit de nous marquer non seulement de sa personne mais aussi de sa place.
Dieu est un créateur, et il nous a créés pour être des créateurs. Par conséquent, ce
que nous créons est une extension de la création de Dieu. Il accepte, embrasse et se

430
réjouit de notre création, tout comme il a accepté les noms qu'Adam a donnés aux
animaux. Il se délecte de nous tout comme nous nous délectons de la créativité de
nos propres enfants. Dans Exploring Heaven, Arthur Roberts réfléchit à ce que sera
la vie après la disparition de la malédiction du péché :
La cité de l'homme a eu des présages d'une splendeur à venir. La
civilisation a apporté la santé et la sécurité. Il a libéré du labeur et procuré
un plaisir créatif à des millions de personnes. Combien plus, libérée de la
malédiction du péché, la civilisation s'épanouira-t-elle ! Le ciel pourvoira
à la vie urbaine aussi bien que pastorale. . . . Déjà la cité de l'homme sonde
les galaxies. Il a déjà catalogué le génome humain. . . . Une fois la
malédiction du péché disparue, les apocalypses passées, les êtres humains
au ciel deviendront sûrement des intendants actifs du Seigneur en
complétant ou en étendant l'univers des choses et des idées. Toute la
création gémit, dit Paul, attendant la rédemption humaine. La civilisation
n'est pas vieille ; ça vient à peine de commencer !316

431
CHAPITRE 42 :
Y AURA-T-IL DES ARTS, DES DIVERTISSEMENTS ET DES
SPORTS ?
La musique, la danse, la narration, l'art, le divertissement, le théâtre et les livres ont
joué un rôle majeur dans la culture humaine. Resteront-ils dans nos vies sur la
Nouvelle Terre ? Je suis convaincu que la réponse est oui.
ALLONS-NOUS CHANTER ET FAIRE DE LA MUSIQUE ?
Vous êtes-vous déjà assis dans un silence stupéfait après avoir écouté de la musique
magnifiquement interprétée ? Si vous êtes comme moi, vous ne voulez pas quitter la
présence de la grandeur. Sur la Nouvelle Terre, nous ne le ferons jamais. Notre
grand Dieu sera au-dessus de tout, au-dessous de tout et au centre de tout. Nous
verrons ses merveilles non seulement dans sa création naturelle, mais aussi dans
chaque réalisation humaine.
« Je chanterai au Seigneur toute ma vie ; je chanterai des louanges à mon Dieu
aussi longtemps que je vivrai » (Psaume 104 :33). Sur Terre, des gens créatifs,
artistiques et qualifiés chantent et jouent des instruments pour glorifier Dieu.
L'apôtre Jean parle de trompettes et de harpes dans le ciel actuel (Apocalypse 8 :7-
13 ; 15 :2). Si nous avons des instruments de musique dans notre état pré-
ressuscité, combien de plus devrions-nous nous attendre à les trouver sur la
Nouvelle Terre ?
La Bible est pleine d'exemples de personnes louant Dieu avec des chants et des
instruments de musique. Dans le Temple, une représentation de la présence de Dieu,
288 personnes ont chanté et joué de divers instruments (1 Chroniques 25:1-8). Le
psalmiste a demandé au peuple de louer Dieu avec des trompettes, des harpes, des
lyres, des tambourins, des cordes, des flûtes et des cymbales (Psaume 150). Ézéchias
a dit : « Nous chanterons avec des instruments à cordes tous les jours de notre vie
dans le temple du Seigneur » (Ésaïe 38 :20). Jésus a chanté avec ses disciples (Marc
14 :26) et l'apôtre Paul a demandé aux chrétiens de chanter pour le Seigneur
(Éphésiens 5 :19). Jacques dit: "Ceux qui ont des raisons d'être reconnaissants
devraient continuellement chanter des louanges au Seigneur" (Jacques 5:13, NLT).
Les 144 000 « qui avaient été rachetés de la terre » chantent un « cantique
nouveau » devant le trône de Dieu (Apocalypse 14 :2-3). Les gens du Paradis
chantent un « chant de Moïse », un chant écrit sur la Terre maudite, probablement le
chant d'Exode 15, se réjouissant de la rédemption de la Pâque (Apocalypse 15 :2-3).
Cela suggère que nous chanterons à la fois des chansons anciennes et nouvelles, des
chansons écrites sur Terre et des chansons écrites au Ciel. Les chants mettent

432
l'accent sur la grandeur, la justice, la vérité, la sainteté et l'unicité de Dieu
(Apocalypse 5:9-10).
Les chants bibliques perdureront, mais d'autres musiques de la Terre pourront
également être préservées. Considérez le Messie de Haendel, « A Mighty Fortress Is
Our God » de Luther, le noir spirituel « Swing Low, Sweet Chariot » et « Hélas ! et
mon Sauveur saignait-il ? Qu'en est-il des milliers de grands hymnes et de chants de
louange de centaines de cultures ? Imaginez une tribu éloignée chantant des
louanges dans une belle langue que vous n'avez jamais entendue.
Bien que certaines paroles nécessiteront des corrections théologiques, d'autres
conviendront telles quelles, prêtes à être chantées en présence de Dieu. Tout comme
les nouvelles chansons exprimeront des idées anciennes et nouvelles sur Dieu, les
anciennes chansons exprimeront des idées terrestres qui, dans le contexte du Ciel,
auront une signification plus profonde.
Les chansons profanes survivront-elles ? Pas s'ils déshonorent Christ. Mais qu'en
est-il des chansons qui criaient à la perspective et à la délivrance ? Nous pourrions
nous souvenir et même chanter de telles chansons pour nous rappeler quand nous
aspirions à Dieu et quand il a répondu. Peut-être que d'autres vieilles chansons,
moins profondes mais non corrompues par le péché, seront chantées juste pour le
plaisir. Laquelle de vos chansons préférées survivra à l'incendie ? S'il y a une raison
précise pour laquelle certains ne le feront pas, pourquoi les écouter maintenant ?
La musique est transcendante, un pont entre ce monde et un autre. C'est pourquoi
les gens s'y consacrent tant et y prennent tant de plaisir. On aime les rythmes et les
harmonies riches et variés. Au Ciel, Dieu libérera notre créativité, ne la confinera
pas. En tant que novice en musique, je pourrais composer quelque chose de digne de
Bach. Et quel genre de musique pensez-vous que Bach composera ?
ALLONS-NOUS DANSER ?
À travers les âges, les gens ont dansé pour la gloire de Dieu sur Terre (Ecclésiaste
3:4; Jérémie 31:12-14). Après la séparation de la mer Rouge, Myriam et les femmes
d'Israël ont dansé et joué du tambourin, chantant des louanges à Dieu (Exode 15:20-
21). Le roi David a sauté, dansé et célébré devant le Seigneur (2 Samuel 6:16). Le
psalmiste dit : « Tu as transformé mes lamentations en danses » (Psaume 30 :11).
Lorsque le fils prodigue est revenu, la maison était remplie de musique et de danse
(Luc 15:25). Combien de plus devrions-nous nous attendre à danser sur la Nouvelle
Terre ?
Dieu place la musique et la danse aux côtés des simples joies terrestres de planter
et de savourer des fruits : « Je te reconstruirai et tu seras reconstruit, ô Vierge Israël.
Encore une fois, tu prendras tes tambourins et tu sortiras pour danser avec les
433
joyeux. planteront des vignes sur les collines de Samarie ; les cultivateurs les
planteront et jouiront de leurs fruits » (Jérémie 31 :4-5).
C'est Dieu, pas Satan, qui nous a fait danser. Si vous croyez que Satan a inventé la
danse ou que la danse est intrinsèquement un péché, vous accordez trop de crédit à
Satan et trop peu à Dieu. Dieu a placé en nous une réponse physique instinctive à la
musique. Comme la musique est un moyen d'adoration, la danse l'est aussi. Certes,
certaines danses déshonorent Dieu, tout comme certains manger, boire, prier et
activités religieuses déshonorent Dieu. Malheureusement, beaucoup de danses sont
devenues associées à l'immoralité et à l'impudeur. Mais, bien sûr, ce genre de danse
n'existera pas sur la Nouvelle Terre.
RACONTERONS-NOUS DES HISTOIRES ?
Dieu rappelle régulièrement à son peuple ses actes de fidélité passés : « Je suis
l'Éternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir d'Égypte, de la terre d'esclavage » (Exode
20 :2). L'histoire, lorsqu'elle est considérée avec précision, nous enseigne sur Dieu
et sur nous-mêmes. C'est le record de notre échec à gouverner la terre avec justice,
le record de la rédemption souveraine et gracieuse de Dieu de nous et de notre
planète.
Les anges pourront raconter la création de l'univers originel (Job 38:1-7). Mais
nous aurons une histoire encore plus grande à raconter : la création du nouvel
univers (Apocalypse 21 :1-4).
Lorsque nous nous réunissons aux repas et à d'autres moments, nous racontons
des histoires de batailles passées. Nous réciterons les actes de grâce de Dieu dans
nos vies. (Est-ce que nous pratiquons cela maintenant ?) Certains de ces actes de
grâce que nous ne comprenions pas à l'époque ; certains nous en voulaient. Mais
nous verrons alors avec une perspective éternelle.
Tout comme nous sommes maintenant captivés par l'histoire d'héroïsme ou de
sauvetage d'une personne, nous serons captivés par les histoires que nous
partagerons au paradis. Je veux entendre Jim Elliot, Ed McCully, Pete Fleming, Roger
Youderian et Nate Saint discuter de leur dernier jour sur l'ancienne Terre. J'ai hâte
d'entendre l'histoire de John Newton et celle de William Wilberforce et Mary
Magdalene. N'aimeriez-vous pas entendre l'ange qui a fortifié Christ à Gethsémané
(Luc 22:43) ? Imaginez-vous assis autour de feux de camp sur la Nouvelle Terre, les
yeux écarquillés par les aventures racontées. Oui, je veux dire raconter de vraies
histoires autour de vrais feux de camp. Pourquoi pas? Après tout, l'amitié, la
camaraderie, les rires, les histoires et les feux de camp confortables sont tous de
bons cadeaux de Dieu.

434
Considérez la fin merveilleuse de l'évangile de Jean : « Jésus a fait beaucoup
d'autres choses aussi. Si chacune d'entre elles était écrite, je suppose que même le
monde entier n'aurait pas de place pour les livres qui seraient écrits » (Jean 21 :25 ).
Les évangiles contiennent des histoires merveilleuses, mais ils n'enregistrent qu'une
petite fraction de ce que Jésus a fait. Et ce n'était que pendant la brève durée de sa
vie sur l'ancienne Terre. Combien y aura-t-il de plus à raconter sur sa vie sans fin
avec son peuple sur la Nouvelle Terre ? Nous pouvons nous attendre à des
aventures sans fin, des rencontres, des paroles profondes et des expériences
délicieuses avec Jésus. Quand il raconte une histoire, nous serons tous sur le bord de
nos sièges. Sur la Nouvelle Terre, nos yeux et nos oreilles ressuscités verront et
entendront la gloire de Dieu comme jamais auparavant, et nos cœurs ressuscités
seront émus de voir sa beauté partout.
Les plus grands romans, pièces de théâtre et films sont des histoires de
rédemption. Pensez aux Misérables ou aux Chroniques de Narnia ou à la trilogie Le
Seigneur des Anneaux. Ils tirent leur forme et leur pouvoir de l'histoire de la
rédemption ultime. La plus grande histoire jamais racontée - et elle sera racontée et
racontée à partir de milliers de points de vue différents, en mettant l'accent sur
différents détails - sera gravée de manière permanente dans les mains et les pieds
de Jésus. Cette histoire, surtout, sera dans nos cœurs et sur nos langues.
Y AURA-T-IL DE L'ART, DU DRAME ET DU DIVERTISSEMENT ?
Dieu est un inventeur et le directeur du drame de la rédemption qui se déroule. Il a
créé l'univers, puis a écrit, réalisé et joué le rôle principal dans la plus grande
histoire de l'histoire. Nous qui avons vécu nos propres drames et participé à ceux de
Dieu, nous dont la vie a été enrichie par le drame, devons reconnaître sa valeur dans
le nouvel univers. La qualité du drame sera probablement considérablement
améliorée. Imaginez comment de nouveaux esprits et de nouveaux corps sur la
Nouvelle Terre nous inciteront à l'adoration, au dialogue, à l'action et à la créativité.
Utiliserons-nous les arts, y compris le théâtre, la peinture, la sculpture, la musique
et bien plus encore, pour louer Dieu ? Procureront-ils du plaisir et du divertissement
aux ressuscités ? CS Lewis a dit : « Quand vous avez peint sur terre… c'était parce
que vous avez aperçu le ciel dans le paysage terrestre ».317 En fin de compte, le
nouveau paysage terrestre sera le paysage du Ciel. Mais cela n'éliminera pas l'art,
qui est un don de Dieu à ses porteurs d'images. L'art s'élèvera à des niveaux
toujours plus élevés dans le nouvel univers.
Verrons-nous des films au paradis ? De nombreux films actuels célèbrent le péché
et n'y auront donc pas leur place. Mais les bons films, comme les bons livres,
racontent des histoires puissantes. Les films sur la Nouvelle Terre pourraient

435
dépeindre le péché, comme le fait la Bible, en montrant qu'il est faux. Mais pour
toute représentation du péché, il y aurait un plus grand accent sur l'œuvre
rédemptrice de Dieu.
Le professeur Arthur Roberts écrit à propos du théâtre et des arts au paradis : «
Certaines personnes peuvent trouver difficile d'envisager le théâtre ou la littérature
sans intrigues impliquant la méchanceté, la tromperie, la violence ou l'adultère... De
telles craintes sont compréhensibles, car il est difficile de voir au-delà de l'horizon
de notre expérience. Ces questions reflètent une vision inadéquate de la vie
ressuscitée. . . Nos aventures esthétiques dépendent-elles du péché pour la saveur?
Je ne pense pas. Au ciel comme sur terre, le drame efficace dépeint un triomphe du
bien sur le mal . J'ose dire que l'immensité et l'ouverture du cosmos renouvelé
offrent des aventures adéquates pour les contes épiques, tout en fournissant une
matière première pour les arts visuels, pour la peinture, pour la sculpture, pour
l'architecture."318
Plutôt que d'oublier nos vies sur l'ancienne Terre, je pense que nous les décrirons
dans le théâtre et la littérature avec perspective et gratitude envers Dieu. Les gens
écriront-ils vraiment de nouveaux livres sur la Nouvelle Terre ? Pourquoi pas? Lire
et écrire ne sont pas le résultat du péché ; ils sont le résultat du fait que Dieu fait de
nous ses porteurs d'image. À moins que nous ne croyions que la Terre actuelle sera
plus grande que la Nouvelle Terre, alors les plus grands livres, drames et poésies
restent à écrire. Les auteurs auront de nouvelles idées, informations et perspectives.
J'ai hâte de lire des livres de non-fiction qui décrivent le caractère de Dieu et les
merveilles de son univers. Je suis impatient de lire de nouvelles biographies et
fictions qui racontent de puissantes histoires rédemptrices, émouvant nos cœurs à
adorer Dieu.
Nous serons des personnes ressuscitées avec des esprits, des mains et des yeux.
Comme nous l'avons vu, il y aura des livres et des bâtiments au Paradis. Mettez
suffisamment de livres dans un bâtiment et vous avez une bibliothèque. Imaginez de
grandes rangées de livres, des centaines de milliers, des millions. Imaginez des
bureaux et des échelles en chêne atteignant de grandes étagères chargées de livres.
(Si vous aimez le son de cela, vous pouvez passer beaucoup de temps dans une telle
bibliothèque ou servir le roi en aidant les autres à trouver les bons livres.) Serez-
vous celui qui écrira de nouveaux livres ? Peut-être.
Je veux faire partie d'un groupe qui explore les vastes étendues du nouveau
cosmos. Lorsque mes compagnons explorateurs et moi-même rentrerons sur Terre,
la planète capitale, et franchirons les portes de la capitale, nous nous rassemblerons
pour manger et boire, et rattraper notre retard sur nos histoires. J'écouterai vos
histoires ; peut-être écouterez-vous le mien. Peut-être que j'écrirai sur les grandes
436
planètes des systèmes stellaires lointains. Je dirai comment mes explorations ont
approfondi mon amour pour Jésus. Et tu joueras ou chantera pour moi la musique
de louange que tu as composée pendant mon absence. Je m'émerveillerai de sa
beauté, et je verrai Jésus en elle et en vous. Peut-être que j'écrirai un livre sur la
galaxie Omega, tandis que vous en écrirez un sur la musique du cœur. Nous
échangerons des manuscrits, stimulerons de nouvelles idées et nous rapprocherons
de Dieu.
ALLONS-NOUS RIRE ?
"Si tu n'as pas le droit de rire au paradis, je ne veux pas y aller." Ce n'est pas Mark
Twain qui a dit ça. C'était Martin Luther.
D'où vient l'humour ? Pas avec les gens, les anges ou Satan. Dieu a créé toutes les
bonnes choses, y compris la bonne humeur. Si Dieu n'avait pas le sens de l'humour,
nous, en tant que porteurs d'image, n'en aurions pas. Son sens de l'humour est
évident dans sa création. Pensez aux oryctéropes et aux babouins. Regardez bien
une girafe. Il faut sourire, n'est-ce pas ?
Lorsque le rire est suscité par ce qui est approprié, Dieu y prend toujours plaisir.
Je pense que le Christ rira avec nous, et son esprit et sa nature enjouée seront notre
plus grande source de rires sans fin.
Il n'y a rien comme le rire de chers amis. La Bible nous décrit souvent autour de la
table du dîner dans le Royaume de Dieu à venir. Quel son entendez-vous lorsque des
amis se réunissent pour manger et parler ? Le bruit du rire. Ma femme, Nanci, aime
le football. Elle ouvre notre maison à la famille et aux amis pour le football du lundi
soir. Si vous veniez chez nous, vous entendriez des acclamations et des
gémissements, mais le son dominant dans la pièce, semaine après semaine, est le
rire. Dieu nous a fait rire et aimer rire. C'est thérapeutique. Le nouvel univers
sonnera de rire.
Suis-je juste en train de spéculer sur le rire ? Non. Je peux citer des passages de
l'Écriture qui méritent d'être mémorisés. Par exemple, Jésus dit : « Heureux vous qui
avez faim maintenant, car vous serez rassasié. Heureux vous qui pleurez
maintenant, car vous rirez » (Luc 6 :21). Tu vas rire.
Quand serons-nous satisfaits ? Au paradis. Quand rira-t-on ? Au paradis. Pouvons-
nous en être certains ? Oui. Jésus nous dit précisément quand cette promesse sera
accomplie : « Réjouissez-vous en ce jour-là et sautez de joie, car grande est votre
récompense dans les cieux » (Luc 6 :23).
Tout comme Jésus promet la satisfaction comme récompense au Ciel, il promet
aussi le rire comme récompense. Anticipant les rires à venir, Jésus dit que nous

437
devrions « sauter de joie » maintenant. Pouvez-vous imaginer quelqu'un sauter de
joie dans un silence absolu, sans rire ? Prenez n'importe quel groupe de gens joyeux,
et qu'entendez-vous ? Rire. Il peut y avoir des câlins, des tapes dans le dos, de la
lutte ludique, des chants et des histoires. Mais il y a toujours des rires. C'est le don
de Dieu à l'humanité, un don qui sera élevé à de nouveaux niveaux après notre
résurrection corporelle.
La récompense de ceux qui pleurent maintenant sera le rire plus tard. Des
passages tels que Luc 6 ont donné aux premiers chrétiens la force d'endurer la
persécution dans « une compréhension du ciel comme compensation pour les
privilèges terrestres perdus ».319 Dans la tradition grecque chrétienne primitive, le
lundi de Pâques était un « jour de joie et de rire », appelé Bright Monday320 Seuls
les disciples du Christ peuvent rire face à la persécution et à la mort parce qu'ils
savent que leur problème actuel n'est pas tout. Ils savent qu'un jour tout sera juste
et joyeux.
Par la grâce de Dieu, nous pouvons rire sur Terre maintenant, même à l'ombre de
la mort. Jésus ne dit pas : « Si vous pleurez, bientôt les choses sur Terre prendront
une meilleure tournure, et alors vous rirez. Les choses ne prendront pas toujours
une meilleure tournure sur Terre. La maladie, la perte, le chagrin et la mort nous
trouveront. Tout comme notre récompense viendra au Ciel, le rire (lui-même l'une
de nos récompenses) viendra au Ciel, compensant notre tristesse actuelle. Dieu
n'essuiera pas seulement toutes nos larmes, il remplira nos cœurs de joie et nos
bouches de rires.
Le bonheur du ciel n'est pas comme l'état stable et placide d'un lac de
montagne où à peine une ondulation perturbe la tranquillité de son eau. Le
ciel s'apparente davantage aux vagues déferlantes et gonflantes du
Mississippi au stade de l'inondation.
TEMPÊTES SAM
Le fait que nous puissions nous demander s'il y a des rires au paradis montre à
quel point notre perspective est biaisée. CS Lewis a dit : "Mais dans ce monde tout
est sens dessus dessous. Ce qui, s'il pouvait être prolongé ici, serait l'absentéisme
scolaire, est probablement ce qui dans un meilleur pays est la Fin des fins. La joie est
l'affaire sérieuse du Ciel ."321
Même ceux qui sont pauvres, malades ou en deuil peuvent ressentir un rire
thérapeutique. Les gens aux services commémoratifs rient souvent, même face à la
mort. Et si nous pouvons rire fort maintenant – dans un monde plein de pauvreté, de
maladie et de catastrophes – alors nous rirons sûrement davantage au Ciel.

438
Le seul rire qui n'aura pas sa place au paradis est celui dans lequel les comédiens
de fin de soirée se livrent souvent – un rire qui se moque des gens troublés, se
moque de la souffrance humaine ou glorifie l'immoralité. Jésus fait un commentaire
qui donne à réfléchir dans Luc 6:25. Il s'adresse non seulement au Ciel mais aussi à
l'Enfer en disant : "Malheur à vous qui êtes bien nourris maintenant, car vous aurez
faim. Malheur à vous qui riez maintenant, car vous pleurerez et pleurerez." Quand
ceux qui rient maintenant pleureront-ils et pleureront-ils ? Dans l'au-delà. Tous ceux
qui n'ont pas donné leur vie à Dieu, qui ont exploité et ignoré les nécessiteux, qui
rient et ridiculisent les malheureux, et qui bafouent les normes de pureté de Dieu
auront toute l'éternité pour pleurer et pleurer. Ils ne riront plus jamais.
L'un des grands mensonges de Satan est que Dieu – et la bonté – sont sans joie et
sans humour, tandis que Satan – et le mal – apportent plaisir et satisfaction. En fait,
c'est Satan qui est sans humour. Le péché ne lui a pas apporté de joie ; cela le privait
à jamais de joie. En revanche, imaginez Jésus avec ses disciples. Si vous ne pouvez
pas l'imaginer les taquiner et rire avec eux, vous devez réévaluer votre
compréhension de l'Incarnation. Nous avons besoin d'une théologie biblique de
l'humour qui nous prépare à une éternité de célébration et de rire spontané.
CS Lewis dépeint le rire au paradis lorsque ses personnages assistent à la grande
réunion sur le New Narnia : "Et il y avait des salutations, des baisers et des poignées
de main et de vieilles blagues ravivées (vous n'avez aucune idée à quel point une
vieille blague sonne bien après l'avoir retirée après un repos de cinq ou six cents
ans).322
Qui est l'être humain le plus intelligent, créatif, spirituel et joyeux de l'univers ?
Jésus Christ. De qui le rire sera le plus fort et le plus contagieux sur la Nouvelle Terre
? celui de Jésus-Christ.
Lorsque nous faisons face à des difficultés et au découragement dans ce monde,
nous devons garder les yeux sur la source de notre joie. Souvenez-vous : « Béni sois-
tu qui pleure maintenant, ioxy tu riras » (Luc 6 :21, italiques ajoutés).
ALLONS-NOUS JOUER ?
Quand nous étions enfants, nous jouions les uns avec les autres, avec des chiens, des
chats et des grenouilles. Nous aimions nous cacher, grimper aux arbres, faire de la
luge et lancer des boules de neige et des balles de baseball. Nous avons joué sans
arrêt, sans jamais avoir à gagner notre vie. Nous avons joué juste parce que c'était
amusant. Dieu est-il content de cela ? Oui, car il a créé et valorise un esprit d'enfant
(Marc 10:14-15).
Si c'est amusant pour les enfants de jouer dans la boue et si nous serons des
enfants sur la Nouvelle Terre, est-ce exagéré de penser que nous pourrions jouer
439
dans la boue ? Si quelque chose en vous dit qu'il n'y aura pas de boue sur la Nouvelle
Terre, ce quelque chose est le Christoplatonisme. Quand Apocalypse 22 parle d'une
rivière qui coule, avec l'arbre de vie poussant des deux côtés, que pensez-vous qu'il
y aura au bord de la rivière, là où elle rencontre la saleté de la berge ? Boue!
Une mère m'a envoyé la question de son fils : « Y aura-t-il des jouets au paradis ?
Je crois que la réponse est oui. Après tout, nous serons toujours humains, alors
pourquoi n'aurions-nous pas encore l'inclination et la capacité humaines
d'apprécier les choses ? Et nous aurons toujours la capacité de fabriquer et de créer
des objets, alors pourquoi pas des jouets ? Les jouets sont-ils un péché ? Non.
Auraient-ils pu exister dans un monde non déchu, en tant que produit de la
créativité humaine ? Bien sûr.
Y AURA-T-IL DU SPORT ?
Tout comme nous pouvons nous attendre à des activités culturelles telles que l'art,
le théâtre et la musique sur la Nouvelle Terre, nous pouvons supposer que nous y
apprécierons également le sport. Selon le principe de continuité, nous devrions nous
attendre à ce que la Nouvelle Terre soit caractérisée par des choses familières et
terrestres (bien que non corrompues). Les Écritures comparent la vie chrétienne
aux compétitions sportives (1 Corinthiens 9 :24,27 ; 2 Timothée 2 :5). Parce que le
sport n'est pas intrinsèquement un péché, nous avons toutes les raisons de croire
que les mêmes activités, jeux, compétences et intérêts que nous apprécions ici
seront disponibles sur la Nouvelle Terre, avec de nombreux nouveaux auxquels
nous n'avons pas pensé. (Votre sport préféré au paradis peut-être un dont vous
n'avez jamais entendu parler ou un qui n'a pas encore été inventé.) Les sports et
notre plaisir ne sont pas le résultat de l'automne. Je n'ai aucun doute que des gens
sans péché auraient pratiqué l'athlétisme ventilé, avec probablement plus de
variations que nous n'en avons aujourd'hui. Le sport convient à notre esprit et à
notre corps. Ils sont une expression de notre humanité conçue par Dieu.
Quels types de nouveaux sports et activités pourrions-nous pratiquer sur la
Nouvelle Terre ? Les possibilités sont illimitées. Peut-être participerons-nous à des
sports autrefois trop risqués. Et tout comme nous pourrions avoir des conversations
stimulantes avec des théologiens et des écrivains au paradis, nous pourrions
également avoir l'occasion de pratiquer nos sports préférés avec certains de nos
héros sportifs préférés. Aimeriez-vous, dans votre corps de résurrection, jouer au
golf avec Payne Stewart ou jouer au basket avec David Robinson ? Aimeriez-vous
jouer au catch avec Andy Pettitte ou aller courir avec Jesse Owens ou Eric Liddell ?
Eric Liddell a compris que glorifier Dieu s'étend à chaque partie de notre vie.
Expliquant que Dieu l'avait appelé non seulement au travail missionnaire en Chine

440
mais aussi pour participer aux Jeux olympiques, Liddell a dit à sa sœur : « Il m'a fait
rapide, et quand je cours, je ressens le plaisir de Dieu. . . . Abandonner la course
serait être de le mépriser.323
Dans un tournoi de tennis, j'ai joué une fois un match de simple de cinq heures
dans lequel chacun des trois sets est allé à un bris d'égalité. Je suis ressortie épuisée,
j'ai perdu deux ongles d'orteil et j'ai boité pendant deux semaines. Mais ai-je
regretté une seule minute de ce match de cinq heures ? Pas une. Il y a de la joie à
tester les limites de notre corps. De plus, ces cinq heures exaltantes ont créé un lien
permanent avec mon adversaire, qui est devenu mon ami.
Au fur et à mesure que nous dépensons de l'énergie dans notre nouveau corps, il
est possible que nous nous fatiguions et que nous ayons besoin de nous rafraîchir.
Après avoir joué pendant des heures, nous pouvons manger et boire pour
reconstituer notre corps, rire de ce qui s'est passé sur le terrain, profiter de la
compagnie de l'autre et louer Dieu pour le pur plaisir de tout cela.
Les gens m'ont dit : "Mais il ne peut pas y avoir d'athlétisme au paradis parce que
la compétition fait ressortir le pire chez les gens." Il est vrai que le péché de
certaines personnes déborde pendant les compétitions sportives. Mais au Ciel, il n'y
aura pas de pire en nous à faire ressortir. Les gens objectent encore : « Mais dans le
sport, quelqu'un doit perdre. Et au paradis, personne ne peut perdre. Qui le dit ? J'ai
vraiment apprécié de nombreux matchs de tennis et des courses de dix kilomètres
que j'ai perdus. Perdre une partie n'est pas mal. Cela ne fait pas partie de la
malédiction. Dire que « tout le monde devrait gagner au paradis » sous-estime la
nature de l'humanité ressuscitée.
PEUT-IL Y AVOIR DES FRISSONS SANS RISQUE ?
Un jeune homme sincère m'a dit que quoi que je puisse dire, le paradis doit être
ennuyeux. Pourquoi? "Parce qu'on ne peut apprécier le bien sans le mal, la lumière
sans ténèbres, ou la sécurité sans danger. Si le paradis est sûr, s'il n'y a pas de
risque, il doit être ennuyeux."
Sa première erreur a été de supposer qu'il n'y a pas de bon sans mauvais. Dieu a
dit que la Terre était "très bonne" avant qu'il y ait du péché ou quoi que ce soit de
mal (Genèse 1:31). Adam et Eve ont apprécié la bonté d'Eden avant d'expérimenter
la méchanceté du péché. La prochaine erreur de ce jeune homme a été de croire
qu'une personne doit actuellement voir le mal à l'œuvre pour apprécier le bien et
être actuellement en danger pour apprécier la sécurité.
Mon père a vécu la Grande Dépression. Il m'a raconté des histoires de dormir
dehors dans le froid, couvert uniquement de papier journal. Papa m'a dit ces pierres
pour la première fois cinquante ans après les faits. Il avait pu dormir à l'intérieur
441
pendant un demi-siècle, mais il se souvenait très bien des moments difficiles.
Supposons que quelqu'un lui ait dit : « Vous ne pouvez pas apprécier d'avoir un feu
chaud et un lit chaud à moins qu'il n'y ait la menace de dormir dehors dans le froid
ce soir ». Il disait : "Tu penses que j'oublierai jamais ces jours ?" Ses souvenirs ne le
rendaient pas malheureux ; ils l'ont rendu reconnaissant.
Après notre résurrection corporelle, nous nous souviendrons encore des ténèbres
et des dangers de cette vie. Nous comparerons nos expériences passées avec la
lumière et la sécurité de la Nouvelle Terre, et nous en serons profondément
reconnaissants.
Le même jeune homme a poursuivi en disant : « J'aime l'alpinisme et les sports
extrêmes. J'aime travailler dur et transpirer. Mais il n'y aura pas de défis au paradis.
S'il n'y a pas de risque de tomber et de mourir, ce n'est pas possible. vraiment
amusant."
Où les Ecritures disent-elles qu'il n'y aura pas de défis ou de dur labeur au Ciel ?
N'y avait-il pas de défis à Eden ? La Bible dit qu'il n'y aura plus de mal ni de
souffrance—pas qu'il n'y aura plus de défis.
Adam et Eve ont-ils travaillé dur ? Ont-ils transpiré et ont-ils eu mal? Tous ceux
qui aiment le sport savent qu'il y a une "bonne fatigue" et une "bonne plaie". C'est
satisfaisant. Cela fait partie du fait de savoir que vous vous êtes étiré. Pourquoi nos
corps de résurrection ne transpiraient-ils pas ? Dieu n'a pas créé les glandes
sudoripares après la Chute, n'est-ce pas ?
Pourquoi ne pouvions-nous pas dégringoler en grimpant sur la Nouvelle Terre ?
N'y aura-t-il pas de gravité ? Adam et Eve ne pouvaient pas mourir, mais ne
pouvaient-ils pas s'écorcher les genoux ? Dieu n'a pas créé à l'origine des corps sans
terminaisons nerveuses, n'est-ce pas ? Peut-être qu'ils pourraient tomber, faire des
dégâts mineurs, puis guérir rapidement. On nous dit que sur la Nouvelle Terre, il n'y
aura plus de mort, de pleurs ou de douleur (Apocalypse 21 :4). Mais on nous dit
aussi : « Les feuilles de l'arbre sont pour la guérison des nations » (Apocalypse
22 :2). Personne ne souffrira ni ne mourra sur la Nouvelle Terre, mais ce passage
suggère qu'il pourrait y avoir suffisamment de dégâts mineurs pour nécessiter une
guérison.
Mais même s'il n'y a absolument aucune blessure, la peur des blessures et de la
mort ne sont pas essentielles à l'excitation, n'est-ce pas ? Si vous saviez qu'en trente
ans, il n'y avait pas eu un seul décès sur des montagnes russes, ne pourriez-vous pas
encore être ravi par la balade ? Quand nos filles étaient petites, elles ont vécu le
frisson des manèges à la foire alors que je les tenais fermement. Le plaisir était de
bouger vite, de tourner en rond, de sentir le vent sur leurs visages. De la même

442
manière, ne pourrions-nous pas sauter en parachute d'un avion et avoir une chute
libre exaltante même si nous savions qu'il y avait zéro pour cent de chance de
mourir ? (Certains d'entre nous pourraient considérer cela plus amusant, pas
moins.)
Je crois que nos corps de résurrection auront de l'adrénaline et la capacité de
ressentir. Sur la Nouvelle Terre, nous pouvons vivre des aventures qui font que nos
ascensions de montagne actuelles, le surf, le parachutisme et les montagnes russes à
l'envers semblent apprivoisées. Pourquoi je dis ça ? C'est plus qu'un vœu pieux. C'est
un argument de conception. Nous prenons plaisir à vivre des expériences exaltantes
non pas à cause du péché, mais parce que Dieu nous a câblés de cette façon. Nous
n'étions pas obligés de rester assis toute la journée dans des pièces sombres, à
regarder des acteurs faire semblant de vivre et des athlètes faire ce que nous ne
pouvons pas. Nous avons été faits pour vivre des vies dynamiques. Certains d'entre
nous sont physiquement limités et d'autres sont émotionnellement incapables de
gérer trop d'excitation. Mais ce ne sont que des conditions temporaires. Il y a un
nouveau monde à venir et un nouveau nous.
Parce que le dessein de Dieu n'était pas un accident – parce qu'il ne commet pas
d'erreurs – nous pouvons être sûrs que l'excitation et l'exaltation feront plus, pas
moins, partie de notre expérience au Ciel qu'elle ne l'est maintenant.
Sauter en parachute sans parachute ? Peut-être peut-être pas. Plonger sous-
marine sans bouteille d'air ? J'espere. Serons-nous capables de tolérer la plongée à
des profondeurs de plusieurs centaines de pieds sans équipement spécial ? Nous
savons que nos corps de résurrection seront supérieurs. Ne serait-il pas fantastique
de tester leurs limites et d'inventer de nouvelles technologies qui étendent notre
capacité à explorer et à apprécier Dieu dans les royaumes puissants qu'il crée ?
Ceux qui connaissent Dieu et croient en sa promesse de résurrection corporelle
peuvent faire de grands rêves.
Un jour, nous vivrons ces rêves.

443
CHAPITRE 43 :
NOS RÊVES SERONT-ILS RÉALISÉS ET LES OPPORTUNITÉS
MANQUÉES SERONT-ELLES RÉTABLIES ?
Tout le monde croit que cette vie est tout ce qu'il y a. Leur philosophie ? "Vous ne
faites qu'un tour sur cette terre, alors prenez tout ce que vous pouvez."
Si vous êtes un enfant de Dieu, vous ne « faites pas le tour une fois » sur Terre.
Vous n'avez pas qu'une seule vie terrestre. Vous en obtenez un autre, bien meilleur
et sans fin. Vous habiterez la Nouvelle Terre ! Vous vivrez avec le Dieu que vous
chérissez et les gens que vous aimez en tant que personne immortelle sur une Terre
immortelle. Ceux qui vont en Enfer sont ceux qui ne font qu'un tour sur cette terre.
Nous utilisons le terme vie éternelle sans penser à ce que cela signifie. La vie est
une existence terrestre dans laquelle nous travaillons, nous reposons, nous jouons
et nous nous relions les uns aux autres de manière à inclure la culture et le plaisir de
la culture. Pourtant, nous avons redéfini la vie éternelle pour signifier une existence
hors Terre dépourvue des propriétés déterminantes de ce que nous savons être la
vie. La vie éternelle profitera pour toujours de ce qu'est la vie sur Terre à ses
meilleurs moments, ce qu'elle était censée être. Étant donné qu'au paradis, nous
connaîtrons enfin la vie à son meilleur, il serait plus juste d'appeler notre existence
actuelle l'avant-vie plutôt que ce qui suit l'au-delà.
LES RÊVES NON RÉALISÉS SERONT-ILS RÉALISÉS AU CIEL ?
Sans perspective éternelle, sans comprendre la réalité que le meilleur est encore à
venir, nous supposons que les personnes qui meurent jeunes, qui sont handicapées,
qui ne sont pas en bonne santé, qui ne se marient pas ou qui ne [remplir le blanc]
manquera inévitablement le meilleur de la vie. Mais la théologie qui sous-tend ces
hypothèses est fatalement erronée. Nous supposons que notre Terre actuelle, nos
corps, notre culture, nos relations et nos vies sont supérieurs à ceux de la Nouvelle
Terre.
A QUOI PENSONS-NOUS ?
Un jour, Nanci m'a lu des lettres que nous n'avions jamais vues traduites
auparavant, écrites en 1920 par sa grand-mère Ana Swanson à sa famille en Suède.
Ana a souffert de graves problèmes de santé. Alors qu'elle était dans le Montana,
soignée par des parents, son mari, Edwin, était dans l'Oregon, travaillant et
s'occupant de leurs sept enfants jour et nuit. Les lettres d'Ana racontent comment
Edwin s'est épuisé, est tombé malade et est mort. Parce qu'Ana était trop faible pour
s'occuper de ses plus jeunes enfants, ceux-ci, y compris la mère de Nanci, Adele, ont

444
été donnés en adoption. Les lettres d'Ana reflètent son cœur brisé, sa culpabilité
tenace. . . et sa foi en Dieu.
Nanci et moi étions submergés de larmes en lisant ces lettres. Quelles vies
tragiques. Quelle déception et douleur inconsolables. Ana et Edwin aimaient Jésus.
Ils avaient autrefois de grands rêves pour leur vie et leur famille. Mais la mauvaise
santé, le malheur, la séparation et la mort les ont à jamais dépouillés l'un de l'autre,
de leurs enfants et de leurs rêves.
Ou l'a-t-il fait ?
Pendant que Nanci et moi parlions, nous avons réfléchi à ce que Dieu pourrait
choisir de donner à cette famille brisée sur la Nouvelle Terre. Peut-être iront-ils
ensemble dans des endroits où ils seraient allés si leur santé et leurs finances
l'avaient permis. Ana ne sera certainement pas en proie à la maladie, à la fatigue, au
chagrin, à l'anxiété et à la culpabilité. N'est-il pas probable que leur Dieu
miséricordieux, qui se réjouit de la rédemption, du renouveau et de la restauration,
leur offrira de merveilleux moments en famille dont ils ont été volés sur l'ancienne
Terre ? Peut-être que le dieu des secondes chances ne se contentera pas de
réconforter Ana en supprimant son chagrin pour ce qu'elle a perdu. Peut-être qu'il
restaurera d'une certaine manière ce qu'elle a perdu. Notre Dieu n'enlèvera pas
seulement la souffrance ; il compensera en nous donnant plus de délices que s'il n'y
avait pas eu de souffrance. Il ne se contente pas d'essuyer les larmes ; il remplace
ces larmes par des joies correspondantes. D'où, "
Je crois que la Nouvelle Terre nous offrira des opportunités que nous avons
souhaitées mais que nous n'avons jamais eues. Le plan original de Dieu était que les
êtres humains vivraient une vie heureuse et épanouissante sur Terre. Si nos vies
actuelles sont nos seules chances d'y parvenir, le plan de Dieu a été contrecarré.
Considérez l'injustice : de nombreuses personnes honnêtes et fidèles n'ont jamais eu
une vie épanouissante, tandis que certaines personnes malhonnêtes et infidèles
semblaient s'en tirer beaucoup mieux.
Mais Dieu n'est pas injuste, et ce n'est pas notre seule chance de vivre sur Terre.
La doctrine de la Nouvelle Terre le démontre clairement. Avons-nous un autre
soutien biblique pour cela ? Je crois que oui, dans le même passage que nous avons
vu plus tôt à propos du rire au paradis.
Luc le médecin parle d'un grand nombre de personnes qui sont venues à Jésus «
pour l'entendre et pour être guéries de leurs maladies. Ceux qui étaient troublés par
les mauvais esprits ont été guéris, et les gens ont tous essayé de le toucher, parce
que la puissance venait de lui et les guérissant tous" (Luc 6:18-19). Considérez ce
qui se passait dans l'esprit du Christ alors qu'il s'occupait de ces porteurs d'images

445
en proie à la maladie, la pauvreté et l'oppression spirituelle. Il savait que le monde
était plein de gens qu'il ne guérirait pas dans cette vie. Il savait également que les
mêmes personnes qu'il guérissait allaient un jour s'affaiblir à nouveau et mourir,
laissant leurs familles pleurer sur leurs tombes. Que pouvait dire Jésus à de telles
personnes ? Luc nous dit : « Heureux vous qui êtes pauvres, car le royaume de Dieu
est à vous. Heureux ceux qui ont faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux
ceux qui pleurent maintenant, car tu vas rire. Heureux es-tu quand les hommes te
haïssent, t'excluent, t'insultent et rejettent ton nom comme un mal, à cause du Fils
de l'homme. Réjouis-toi en ce jour et saute de joie, car grande est ta récompense
dans les cieux" (Luc 6 :20-23).
Jésus dit aux affamés qu'ils seront rassasiés. Ceux dont les yeux sont gonflés de
larmes riront. Ceux qui sont persécutés devraient sauter de joie maintenant.
Pourquoi? En raison de leur grande récompense au Ciel plus tard.
Pour trois choses, je remercie Dieu chaque jour de ma vie : merci de
m'avoir accordé la connaissance de ses œuvres ; remerciements profonds
d'avoir placé dans mes ténèbres la lampe de la foi ; remerciements
profonds, les plus profonds d'avoir une autre vie à espérer - une vie joyeuse
avec de la lumière, des fleurs et un chant céleste.
HELEN KELLER
Où sera le paradis ? Dans le passage parallèle, Jésus dit : « Heureux les pauvres en
esprit, car le royaume des cieux est à eux. Heureux ceux qui pleurent, car ils seront
consolés. Heureux les doux, car ils hériteront la terre » (Matthieu 5 :3-5). La Terre
est le cadre du confort ultime de Dieu, de son inversion des injustices et des
tragédies de la vie. Nous vivrons sur ce dont nous héritons : la terre. Toutes les
bénédictions que Jésus a promises seront les nôtres là où nous vivrons : la Nouvelle
Terre.
C'est l'une des raisons pour lesquelles je pense que sur la Nouvelle Terre, Ana et
Edwin Swanson et leurs enfants pourront expérimenter une grande partie de ce
qu'ils n'ont pas fait sur l'ancienne Terre. Dieu promet de réparer les chagrins de
cette terre
Vivez-vous avec la déception de rêves non réalisés ? Au Paradis, vous trouverez
leur épanouissement ! La pauvreté, la mauvaise santé, la guerre ou le manque de
temps vous ont-ils empêché de poursuivre une aventure ou un rêve ? N'avez-vous
jamais fini de construire ce bateau, de peindre ce tableau, d'écrire ce livre, ou de lire
cette pile de livres ? Bonnes nouvelles. Sur la Nouvelle Terre, vous aurez une
seconde chance de faire ce que vous rêviez de faire, et bien plus encore.

446
J'ai essayé d'exprimer cette perspective dans Safely Home, où je raconte l'histoire
de Li Quan, un brillant chinois dont le rêve était d'écrire et d'enseigner dans une
université. La persécution pour sa foi en Christ l'a privé de cette opportunité. Il a
plutôt travaillé comme assistant serrurier, dans la fidélité et l'humilité. Il n'a jamais
vu ses rêves se réaliser sur Terre. Mais plus tard au paradis, comme je l'imaginais, le
Christ confie à Li Quan une mission : écrire et enseigner.324
Nous ne voulons pas vivre comme une autre sorte de créature dans un autre
monde. Ce que nous voulons, c'est être des gens sans péché et en bonne santé vivant
sur Terre, mais sans guerre, conflit, maladie, déception et mort. Nous voulons vivre
dans le genre de monde où nos rêves, les aspirations les plus profondes de notre
cœur, se réalisent vraiment.
C'est exactement ce que la Parole de Dieu nous promet.
Notre incapacité à saisir cela nous blesse d'innombrables façons. On se décourage
en supposant que si on est handicapé, on ne connaîtra jamais la joie de courir dans
un pré ou le plaisir de nager. Ou si nous ne sommes pas mariés ou n'avons pas un
bon mariage, nous ne connaîtrons jamais la joie du mariage.
Sur la Nouvelle Terre, dans des corps parfaits, nous courrons à travers les prairies
et nagerons dans les lacs. Nous aurons le mariage le plus excitant et le plus
épanouissant qu'il n'y ait jamais eu, un mariage si glorieux et si complet qu'il n'y
aura aucun but pour un autre. Jésus lui-même sera notre époux !
La personne la plus intelligente que Dieu ait jamais créée dans ce monde n'a peut-
être jamais appris à lire parce qu'elle n'en a pas eu l'occasion. La personne la plus
douée en musique n'a peut-être jamais touché un instrument de musique. Le plus
grand athlète n'a peut-être jamais participé à un match. Le sport dans lequel vous
êtes le meilleur peut être un sport que vous n'avez jamais essayé, votre passe-temps
préféré auquel vous n'avez jamais pensé. Vivre sous la malédiction signifie que nous
manquons d'innombrables opportunités. Le renversement de la malédiction et la
résurrection de nos corps et de notre Terre signifient que nous allons regagner des
opportunités perdues et hériter de bien d'autres.
QUELLE JOIE TROUVERONS-NOUS DANS LES NOUVELLES OPPORTUNITÉS ?
Joni Eareckson Tada écrit depuis son fauteuil roulant : « Je n'ai pas été trompée pour
être une personne complète – je traverse juste un retard de quarante ans, et Dieu est
avec moi même à travers cela. Être « glorifié » – je sais le sens de cela maintenant.
C'est le moment, après ma mort ici, où je serai debout dansant. "325
Peter Toon exprime la déception que nous ressentons souvent et l'espoir que
nous pouvons avoir :

447
La tension la plus tragique dans l'existence humaine réside dans le fait
que le plaisir que nous trouvons dans les choses de cette vie, si bon que
soit ce plaisir en soi, nous est toujours enlevé. Les choses pour lesquelles
les hommes s'efforcent rarement se révèlent aussi satisfaisantes qu'ils
l'espéraient, et dans les rares cas où elles le font, elles sont tôt ou tard
arrachées.. . . Pour le chrétien, toutes ces perfections partielles, brisées et
passagères qu'il entrevoit dans le monde qui l'entoure, qui se dessèchent
sous sa main et qu'il lui arrache alors même qu'elles se fanent, se
retrouvent, parfaites, complètes et durables dans la beauté absolue de
Dieu.326
Dieu est assez grand non seulement pour réaliser vos rêves, mais aussi pour les
développer lorsque vous anticipez le Ciel. Lorsque vous ressentez de la déception et
de la perte alors que vous servez fidèlement Dieu ici, souvenez-vous : la perte est
temporaire. Les gains seront éternels. Chaque jour sur la Nouvelle Terre sera une
nouvelle occasion de vivre les rêves qui comptent le plus.
Certes, certains de nos rêves sont indignes, et ils seront oubliés. Mais je pense qu'il
y a toutes les raisons de croire que la plupart de nos rêves d'honneur de Dieu qui
n'ont pas été réalisés sur l'ancienne Terre seront réalisés sur la Nouvelle Terre. Si
une jeune fille meurt, manquera-t-elle de faire des choses amusantes et importantes
sur Terre qu'elle aurait autrement faites ? La réponse standard est : "Être avec Jésus
est de loin mieux." Cette réponse est correcte mais incomplète. Pourquoi? Parce que
Dieu a un avenir pour nous non seulement dans le Ciel actuel, mais aussi en tant que
personnes ressuscitées sur la Nouvelle Terre.
Quand on est jeune, on rêve de devenir astronaute, sportif professionnel ou grand
musicien. En vieillissant, nos rêves rétrécissent et le « réalisme » s'installe : nous ne
pourrons jamais réaliser la plupart de nos rêves. La mort de l'idéalisme nous prive
de notre jeunesse et de notre vitalité. Nous devenons cyniques et perdons le sens de
l'émerveillement et nous nous émerveillons de nos rêves une fois infusés.
Mais quand nous réalisons que Dieu nous appelle à être comme des enfants et
qu'il nous donnera un nouvel univers et un temps illimité, alors soudainement nous
« comprenons ». Nous réalisons que nous aurons l'occasion de réaliser nos rêves. En
fait, nous développerons des rêves plus grands que nous n'en avons jamais eus et les
réaliserons également. Nos rêves vont s'étendre, pas rétrécir. Lorsque la
malédiction est inversée, les rêves rétrécis seront ravivés et améliorés. Peut-être
que cela fait partie de ce que cela signifie de devenir comme un petit enfant et
pourquoi la ressemblance d'enfant est nécessaire pour le Ciel. Les enfants ne sont
pas désabusés, désespérés et cyniques. Leurs rêves sont grands et vastes. Ils
n'énumèrent pas cent raisons pour lesquelles leurs rêves ne peuvent pas se réaliser.
448
Leurs rêves nourrissent leur imagination et leur apportent de la joie. Et la vie
éternelle sur une Nouvelle Terre signifie l'opportunité de réaliser chaque rêve
digne.
À la fin de la production de Peter Jackson du Retour du roi, Bilbo Baggins -
extrêmement vieux, décrépit et faible d'esprit - est invité à monter à bord d'un
navire elfique pour naviguer de la Terre du Milieu à Valinor (une sorte de paradis
intermédiaire). Il sourit et une énergie juvénile revient dans ses yeux lorsqu'il dit :
"Je pense que je suis tout à fait prêt pour une autre aventure."
Pour le chrétien, la mort n'est pas la fin de l'aventure mais une porte d'un monde
où les rêves et les aventures se rétrécissent, vers un monde où les rêves et les
aventures s'étendent à jamais.
Alors que nous nous dirigeons vers notre avenir sur la Nouvelle Terre, nous
perdrons du temps et d'innombrables opportunités ici, mais nous les retrouverons
là-bas. Et mieux nous utilisons notre temps et nos opportunités pour la gloire de
Dieu maintenant, plus grandes seront nos opportunités là-bas (Luc 16 :11-12 ;
19 :17).
COMMENT LA PROMESSE DE RÉMUNÉRATION DEVRAIT-ELLE NOUS
AFFECTER ?
L'absence d'une perspective éternelle nous prépare non seulement au
découragement mais aussi au péché. Nous nous disons, si je ne vis pas une relation
intime maintenant, je ne le ferai jamais. Ou si je n'ai pas les moyens d'y aller, je ne le
ferai jamais. Ensuite, nous nous sentons désespérés, tentés de prendre des
raccourcis pour obtenir ce que nous voulons (ce que nous pensons vouloir). Nous
sommes tentés par la fornication, la malhonnêteté ou le vol. Ou nous vivons dans le
regret, la cupidité et l'envie. Mais si nous comprenons que nous vivrons réellement
dans un nouveau ciel et une Nouvelle Terre, un nouvel univers plein de nouvelles
opportunités, alors nous pouvons renoncer à certains plaisirs et expériences
maintenant, sachant que nous pourrons en profiter plus tard.
Comme je le dis dans mon livre La loi des récompenses, c'est en abandonnant
divers plaisirs, possessions et pouvoirs maintenant que nous les obtenons dans
l'autre monde. Ainsi, ce n'est pas seulement vertueux pour nous de faire des
sacrifices pour les nécessiteux maintenant ; c'est aussi sage. Jésus a dit que si nous
aidons les nécessiteux qui ne peuvent pas nous rembourser, "Vous serez
remboursés à la résurrection des justes" (Luc 14:14). Les trésors que nous
amassons au ciel seront à nous pour toujours (Matthieu 6 :19-20).
Si nous sommes chrétiens, nous avons deux occasions de vivre sur Terre. Ce
premier n'est qu'un point. Ça commence, ça finit. C'est bref. La deuxième
449
opportunité sera une ligne, s'étendant pour toujours. Nous vivons tous dans le dot.
Mais si nous sommes intelligents, nous vivrons pour la ligne.327

On nous dit « conformément à sa promesse, nous attendons avec impatience un


nouveau ciel et une nouvelle terre, la demeure de la justice » (2 Pierre 3:13).
Pourtant, combien d'entre nous attendent vraiment avec impatience la Nouvelle
Terre ? Consciemment? Du quotidien? Dans vos moments d'inactivité, lorsque votre
esprit gravite autour de ce qui vous excite et vous intéresse le plus, à quoi pensez-
vous ? Une nouvelle voiture? Un film? Une opportunité commerciale ? Une chance de
devenir riche ? Un homme ou une femme séduisante ? Des vacances amusantes ? Ou
la Nouvelle Terre ?
Probablement, vous attendez beaucoup plus de choses que la Nouvelle Terre.
Pourtant, vivre là-bas avec Jésus devrait être tout en haut de nos listes.
Anticiper des corps ressuscités et une Terre ressuscitée devrait grandement
encourager tous ceux qui vivent avec la maladie, le handicap et les responsabilités
de la vieillesse. Certains d'entre vous sont alités, d'autres en fauteuil roulant.
D'autres sont fatigués, confus, incapables de faire ce que vous désirez. Mais pour
ceux qui connaissent Jésus, tout cela va changer. Le Seigneur auquel nous aspirons,
le monde auquel nous aspirons, les relations, le corps et l'esprit auxquels nous
aspirons, seront à jamais les nôtres.
LE MEILLEUR EST-IL ENCORE ?
Les premières lignes du poème de Robert Browning "Rabbi Ben Ezra" résonnent
avec de nombreuses personnes :
Vieillir avec moi !
Le meilleur est encore à venir,
Le dernier de la vie, pour lequel le premier a été fait.
Malheureusement, un couple plus âgé atteint un moment où ces mots
heureux sonnent creux. La maladie, la sénilité, l'incapacité ou les accidents
arrivent inévitablement, entraînant éventuellement la mort. Avec la mort vient
la séparation d'avec sa bien-aimée, une fin déchirante. Alors les belles paroles de
Browning peuvent nous hanter. La vieillesse et la « dernière vie », romancées
dans le poème, peuvent être brutales, dévastatrices, tristes et solitaires.
Nanci et moi avons tous les deux regardé nos chères mères mourir, puis
avons regardé, impuissants, nos pères vieillir et devenir fragiles, de corps et

450
d'esprit. D'un point de vue humain, c'était sans espoir parce qu'ils avaient été à
leur apogée physique et mentale de nombreuses années plus tôt, et tout ce qu'ils
pouvaient faire était de glisser. Mais une perspective biblique a tout changé pour
nous. Les Écritures nous ont rappelé que Dieu avait un but pour nos parents et
qu'après une brève période de détérioration, ils iraient au Ciel et seraient
immédiatement soulagés de leurs difficultés. Puis un jour, Dieu les élèvera, et ils
auront de nouveaux esprits et de nouveaux corps, prêts à recommencer à zéro
sur une Nouvelle Terre.
Pour les croyants, des lignes poétiques plus précises seraient,
Le meilleur est encore à venir,
La prochaine des vies, pour laquelle la première a été faite.
Le dernier de notre vie avant de mourir n'est en fait pas le dernier de
notre vie ! Nous continuerons à vivre dans un autre endroit. Et un jour, à la
résurrection, nous vivrons à nouveau sur Terre, une vie si riche et joyeuse que
cette vie semblera appauvrie en comparaison. Dans des millions d'années, nous
serons encore jeunes.
Dans notre société, de nombreuses personnes se tournent vers les
chirurgies esthétiques, les implants et d'autres méthodes pour remodeler et
rénover nos corps en ruine. Nous tenons à la jeunesse avec une poignée blanche.
En fin de compte, c'est en vain. Mais l'Évangile nous promet la jeunesse
éternelle, la santé, la beauté et le bonheur en présence de notre Dieu et de notre
famille spirituelle. Ce n'est pas à nous maintenant, mais ce le sera dans la
résurrection des morts.
AVONS-NOUS PASSÉ NOS SOMMETS ?
Le diagramme suivant illustre la vision biblique de l'avenir pour ceux qui
connaissent Christ. La partie du graphique ci-dessous qui dépeint la vie sur la Terre
actuelle est la seule qui plonge, représentant le déclin physique et mental de la
vieillesse que tant de personnes subissent sous la Malédiction. Mais au moment de
la mort, il est suivi d'un mouvement ascendant dramatique dans lequel le croyant va
immédiatement être avec Christ dans le Ciel intermédiaire. Cependant, même si
c'est une grande amélioration, ce n'est pas le sommet du croyant. Nous serons
ressuscités et finirons par vivre sur une Terre ressuscitée. Nos connaissances et nos
expériences de vie, certainement, et probablement nos compétences et notre force,
continueront à se développer. En d'autres termes, nous ne dépasserons jamais notre
apogée.

451
J'écris ce livre bien conscient que je ne serai plus longtemps sur Terre. Oh, je
pourrais tenir encore trente ans. Mais cela peut être vingt, dix, cinq ou un, un an, un
jour ou une heure. Au moment où ce livre passera à sa prochaine impression, je
pourrais être un véritable expert du paradis actuel – en tant que résident. Au
moment où vous le lisez, je suis peut-être mort il y a des années. Notre temps ici est
court. Mais quand nous considérons que « ici » est sous la malédiction et « là » est
libéré de cette malédiction, alors pourquoi des personnes sensées voudraient-elles
être ici plutôt que là-bas ?
Quand j'ai écrit la première édition de ce livre, le cher père de Nanci était
mourant, tombant de plus en plus loin de son apogée d'un esprit et d'un corps très
forts. J'ai entendu Nanci dire à quelqu'un au téléphone : « La vie se rapproche de lui,
mais il va dans la bonne direction. C'est paradoxal, non ? Mais vrai. Plus nous
descendons de notre sommet terrestre, plus nous nous rapprochons du Ciel actuel -
où réside maintenant le père de Nanci - et finalement de la Nouvelle Terre. Pour le
chrétien, la mort est la porte d'accès au Christ qui a vaincu la mort et l'engloutira.
Par conséquent, aller vers la mort, c'est aller dans la bonne direction. Le père de
Nanci a maintenant un esprit restauré, et un jour aura un corps restauré, les deux
dépassant de loin ce qu'il avait ici dans ses « meilleurs jours ».

452
Comprendre que notre apogée ne vient pas dans cette vie devrait changer
radicalement notre vision de la détérioration de la santé, qui sinon produirait du
découragement, des regrets, de la colère, de l'envie et du ressentiment. Les
personnes âgées pourraient envier et en vouloir aux jeunes pour ce qu'ils peuvent
faire. Les personnes handicapées de naissance pourraient envier et en vouloir aux
autres pour ce qu'elles peuvent faire. Mais lorsque les personnes âgées et
handicapées reconnaissent que leurs expériences sur la Nouvelle Terre seront bien
meilleures que celles que n'importe qui d'autre connaît ici et maintenant, cela
apporte anticipation, contentement, consolation et la capacité de se réjouir
pleinement des activités des jeunes et des en bonne santé, sans envie ni regret.
Les gens sans Christ ne peuvent que regarder en arrière quand ils étaient à leur
meilleur, pour ne jamais le retrouver. Les souvenirs sont tout ce qu'ils ont, et même
ces souvenirs s'estompent. Mais les chrétiens âgés ou alités ne regardent pas en
arrière au sommet de leurs prouesses. Ils l'attendent avec impatience.
Lorsque nous, chrétiens, sommes assis dans des fauteuils roulants ou allongés
dans des lits ou sentons notre corps s'éteindre, rappelons-nous : « Je n'ai pas atteint
mon apogée. Je ne m'en suis pas encore approché. une faible suggestion de ce que je
serai dans mon corps ressuscité sur la Nouvelle Terre."
Ce n'est pas un vœu pieux. C'est la promesse explicite de Dieu. C'est aussi vrai que
Jean 3:16 et tout ce que la Bible nous dit.
Lorsque l'auteur d'hymnes aveugle Fanny Crosby écrivit les vers « Sa gloire, nous
verrons » et « Quand nos yeux contempleront la ville », ses pensées étaient d'autant
plus importantes que ses yeux n'avaient jamais rien vu. Elle disait aux gens de ne
pas avoir pitié d'elle parce que le premier visage qu'elle verrait serait celui du
Christ. Sa vue fut définitivement guérie en 1915 lorsqu'elle mourut et quitta ce
monde.
J'ai eu le privilège de passer deux heures seul avec le fondateur de Campus
Crusade, Bill Bright, six mois avant sa mort. Alors qu'il était assis là, les tubes allant à
son réservoir d'oxygène, il a presque sauté de sa chaise alors que nous parlions du
paradis et du Dieu qu'il aimait. Ce n'était pas un homme qui avait dépassé son
apogée mais un qui se penchait vers lui. "Le sentier des justes est comme la lumière
de l'aube, qui brille de plus en plus jusqu'au jour complet" (Proverbes 4:18, NASB).
C'était le cas de Bill Bright. Bien que lorsque j'ai déjeuné avec lui ce matin-là, il était
sur le point de mourir, ses yeux et son sourire avaient l'air surnaturellement jeunes.
Dallas Willard dit dans The Divine Conspiracy :
Je rencontre beaucoup de chrétiens fidèles qui, malgré leur foi, sont
profondément déçus de la tournure de leur vie. Parfois, il s'agit
453
simplement de la façon dont ils vivent le vieillissement, ce qui, selon eux,
signifie qu'ils n'ont plus d'avenir. Mais souvent, en raison de
circonstances ou de décisions et d'actions erronées d'autrui, ce qu'ils
avaient espéré accomplir dans la vie, ils ne l'ont pas fait. Ils se demandent
douloureusement ce qu'ils ont pu faire de mal ou si Dieu a vraiment été
avec eux.
Une grande partie de la détresse de ces braves gens vient du fait qu'ils
n'ont pas réalisé que leur vie est devant eux. Qu'ils arrivent à la fin de leur
vie présente, la vie « dans la chair », a peu d'importance. Ce qui est
important, c'est le genre de personne qu'ils sont devenus. Les
circonstances et les autres personnes ne contrôlent pas le caractère d'un
individu ou la vie qui se trouve sans cesse devant nous dans le royaume
de Dieu.328
Le moment viendra peut-être où je ne pourrai plus jouer au tennis, faire du vélo,
conduire, écrire des livres ou les lire. Je peux souffrir terriblement avant de mourir.
Un jour, ma femme ou mes filles pourraient s'asseoir à côté de mon lit, m'assurant
avec amour que j'imaginais à nouveau des choses. Je n'attends pas ça avec
impatience. Mais je regarde au-delà. Je cherche d'abord à être avec mon Jésus,
ensuite à être avec ceux que j'aime, troisièmement au retour du Christ et à la
résurrection corporelle, et quatrièmement à mettre le pied sur ma maison éternelle,
la Nouvelle Terre. Cela me donne envie de crier, de pleurer et de rire rien que d'y
penser.
Mes dernières années, semaines ou jours ne seront pas les derniers que ma
femme ou mes filles verront de moi. Je serai à nouveau avec eux, et un jour nous
aurons tous un corps et un esprit bien meilleurs que les meilleurs que nous ayons
jamais connus ici. Nous converserons avec un génie, un esprit, une joie et une force
que nous n'avons jamais connus.
Je ne regarde pas avec nostalgie les moments merveilleux de ma vie, pensant avec
nostalgie que les meilleurs jours sont derrière moi. Je les considère comme un
avant-goût d'une éternité de choses meilleures. Les bourgeons des plus grands
moments de cette vie ne se ratatinent pas et ne meurent pas ; ils s'épanouissent en
de plus grands moments, chacun à chérir, aucun à perdre. Tout ce qui est fait dans la
dépendance de Dieu portera du fruit pour l'éternité. Cette vie n'a pas besoin d'être
gâchée. Dans de petits actes souvent inaperçus au service du Christ, nous pouvons
investir cette vie dans l'éternité, où la fidélité d'aujourd'hui rapportera à jamais de
riches dividendes.

454
"Merci, Seigneur, car le meilleur reste à venir." C'est ma prière. Dieu effacera un
jour le péché, la mort et le chagrin, aussi sûrement que les constructeurs enlèveront
les débris afin qu'ils puissent commencer une nouvelle construction.
COMMENT ANTICIPER DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS PEUT-IL NOUS
CHANGER ?
Après que Colomb ait découvert le Nouveau Monde, l'Espagne a frappé des pièces
avec le slogan latin Plus Ultra. Cela signifiait "Plus au-delà". C'était un message qui
élargissait l'horizon pour les gens qui avaient toujours cru que le monde qu'ils
connaissaient était tout ce qu'il y avait.
Nous profiterons constamment des merveilles de la Nouvelle Terre, mais on nous
promet aussi de nouveaux cieux, y compris des étoiles, des planètes et des
merveilles cosmiques qui nous raviront. Plus Ultra—il y aura toujours plus à
découvrir sur notre Dieu. Dans son nouvel univers, il y aura toujours plus au-delà.
Dieu va profiter de son nouvel univers, et nous entrerons dans sa joie. Puisque
nous puiserons dans le réservoir de l'être de Dieu, qui ne tarit jamais, nous ne
manquerons jamais de passion et de joie. Et la création de Dieu ne manquera jamais
de la beauté qui sera le reflet du Créateur.
À 2 h 30 du matin, le 19 novembre 2002, je me tenais sur notre pont, regardant le
ciel nocturne. Au-dessus de moi se trouvait la pluie de météores Leonid, la plus belle
démonstration de feux d'artifice célestes jusqu'en 2096. Pour quelqu'un qui aime les
pluies de météores depuis son enfance, c'était l'événement céleste d'une vie.
Au ciel, c'est l'inverse de ce qui se passe sur la terre,
car là, avec le temps, les choses deviennent de plus en plus jeunes,
c'est-à-dire plus vigoureuses, actives, tendres et belles.
J0NATHAN EDWARDS
Il n'y avait qu'un seul problème. Les nuages couvraient le ciel de l'Oregon. Sur les
centaines de météores au-dessus de moi, je n'en ai pas vu un seul. J'avais
l'impression d'être un aveugle à qui l'on disait : "Vous manquez le plus beau coucher
de soleil de votre vie. Vous ne pourrez jamais en voir un autre comme celui-ci."
Ai-je été déçu ? Sûr. Après avoir cherché en vain de petites fissures dans le ciel, je
suis allé à l'intérieur et j'ai écrit ces paragraphes. Je suis déçu mais pas déçu.
Pourquoi? Parce que je n'ai pas raté l'événement céleste de ma vie.

455
Ma vie est éternelle. Ma résidence sera un nouvel univers, avec des merveilles
célestes bien plus spectaculaires, et j'aurai la capacité de regarder à travers les
nuages ou de m'élever au-dessus d'eux.
Au cours d'une spectaculaire pluie de météores quelques années plus tôt, je
m'étais tenu sur notre terrasse à regarder un ciel clair. Une partie du plaisir
consistait à entendre les oohs et les ahhs des voisins regardant vers le haut.
Multipliez ces oh et ah par dix mille fois dix mille, et cela suggérera notre réponse
tonitruante à ce que notre Père fera dans les nouveaux cieux alors que nous
regardons vers le haut depuis la Nouvelle Terre.
À l'intérieur de la porte de mon bureau se trouve une belle photographie d'une
ménagerie de plusieurs centaines de galaxies (il y en a plus de trois mille détectables
dans l'image complète), comptant en moyenne peut-être une centaine de milliards
d'étoiles chacune, jamais vue avec aucune clarté jusqu'à ce que Hubble soit
photographiée télescope spatial.329 La photographie représente la vue la plus
profonde jamais vue de l'univers, appelée le champ profond de Hubble. En plus des
galaxies de forme spirale et elliptique, il existe une variété déconcertante d'autres
formes et couleurs de galaxies. Il s'agit d'une minuscule vue en trou de serrure de
l'univers, couvrant un point de ciel d'un trentième du diamètre de la lune. Quand je
regarde cette image, j'adore Dieu.
Nous n'avons pas dépassé notre apogée. La terre, les planètes, les étoiles et les
galaxies n'ont pas dépassé leur apogée. C'est un phénix mourant qui ressuscitera
dans quelque chose de bien plus grand, quelque chose qui ne mourra jamais.
J'ai hâte de voir les très grandes pluies de météores et les comètes, les systèmes
stellaires et les galaxies vraiment spectaculaires du nouvel univers. Et j'ai hâte de les
regarder aux côtés d'amis autrefois aveugles qui ont vécu leur vie sur Terre en
écoutant toujours ce qu'ils manquaient, certains croyant qu'ils ne verraient jamais,
regrettant les images et les événements d'une vie au-delà de leur capacité à
percevoir . Les beautés cachées leur seront révélées, ainsi qu'à nous.
Plus Ultra- il y a plus au-delà. Si nous connaissons Jésus, vous et moi, nous qui ne
dépasserons jamais nos sommets, serons là pour contempler une révélation sans fin
de merveilles naturelles qui affichent la gloire de Dieu. . . avec rien pour bloquer
notre vue.

456
CHAPITRE 44 :
CONCEVONS-NOUS DE L'ARTISANAT, DE LA TECHNOLOGIE
ET DE NOUVEAUX MODES DE VOYAGE ?
Dieu nous fournira un univers naturel renouvelé et une nouvelle ville avec le
meilleur de la culture humaine de l'ancienne Terre. Mais où ira la civilisation à partir
de là ? Cela dépendra de nous. Car tout comme Dieu a appelé Adam et Eve, Dieu
nous appelle à développer une culture agréable à Christ et à gouverner le monde à
sa gloire.
Avec la science et la technologie de pointe, nous construirons des choses bien plus
grandes sur la Nouvelle Terre que nous ne le pouvons sur l'ancienne. Paul Marshall
fait remarquer : « La Bible ne condamne jamais la technologie elle-même… Elle ne
fait pas la distinction moderne entre ce qui est « naturel » et ce qui est « artificiel ».
Les deux sont simplement considérés comme des aspects de ce qui est
« créationnel », une catégorie qui inclut à la fois le monde humain et le monde non
humain en relation l'un avec l'autre. »330
DIEU VALORISE-T-IL L'ARTISANAT ?
La première personne que l'Écriture décrit comme « rempli de l'Esprit » n'était pas
un prophète ou un prêtre ; il était artisan. « Alors le Seigneur dit à Moïse : « Voyez,
j'ai choisi Bezalel, fils d'Uri, … et je l'ai rempli de l'Esprit de Dieu, avec de l'habileté,
de la capacité et de la connaissance dans toutes sortes de métiers—pour faire des
dessins artistiques pour travailler l'or, l'argent et le bronze, tailler et sertir des
pierres, travailler le bois et se livrer à toutes sortes d'artisanat. De plus, j'ai nommé
Oholiab, fils d'Ahisamach, de la tribu de Dan, pour l'aider. ai donné l'habileté à tous
les artisans pour faire tout ce que je t'ai commandé » (Exode 31:1-6).
Dieu donna et appela Bezalel à être un ouvrier qualifié, un maître artisan, un
artiste glorifiant Dieu. Bezalel et Oholiab devaient non seulement créer des œuvres
d'art, mais aussi former des apprentis pour le faire. Le don et l'appel venaient de
Dieu : « Il les a remplis d'habileté pour faire toutes sortes de travaux en tant
qu'artisans, dessinateurs, brodeurs en fil bleu, violet et cramoisi et lin fin, et
tisserands, tous maîtres artisans et dessinateurs » ( Exode 35 :35).
Si vous ne croyez pas que l'artisanat sera une partie importante de la Nouvelle
Terre, lisez Exode 25-40. Dieu dit à son peuple avec des détails exquis comment
coudre les vêtements, quelles couleurs utiliser, comment construire les meubles
pour l'Arche d'Alliance et le Tabernacle, quelles pierres mettre sur la cuirasse du
grand prêtre, et ainsi de suite.

457
Le Maître Designer détaille ses instructions pour la construction du Tabernacle :
le voile et le rideau, l'Arche d'Alliance, la table, le chandelier, l'autel des holocaustes,
la cour, l'autel des parfums, le lavabo, les prêtres ' Vêtements. La conception, la
précision et la beauté de ces choses nous parlent de Dieu, de nous-mêmes et de la
culture de la Nouvelle Terre. Ceux qui imaginent que la spiritualité est quelque
chose d'éthéré et d'invisible – sans rapport avec nos aptitudes physiques, notre
créativité et notre développement culturel – ne parviennent pas à comprendre les
Écritures. Les instructions de Dieu et sa joie dans les dons qu'il donne aux gens pour
accomplir ces tâches montrent clairement ce à quoi nous devons nous attendre au
Ciel : de plus grandes œuvres d'artisanat et de construction, sans être entravés par
le péché et la mort.
Ce n'est pas un hasard si Jésus est né dans une famille de charpentiers. Les
menuisiers sont des fabricants. Dieu est un créateur. Il ne cessera jamais d'être un
créateur. Dieu nous a faits, ses porteurs d'image, pour être des créateurs. Nous ne
cesserons jamais d'être des fabricants. Lorsque nous mourrons, nous ne laisserons
pas derrière nous notre créativité, mais seulement ce qui entrave notre capacité à
honorer Dieu à travers ce que nous créons.
Y AURA-T-IL DU COMMERCE ET DES AFFAIRES ?
Je crois que nous verrons le commerce et les affaires au paradis, bien que pas pour
toutes les mêmes raisons que nous les pratiquons maintenant. Les affaires et le
commerce ne se limitent pas à mettre de la nourriture sur la table ou à réparer le
toit, bien que ce soient de bonnes raisons. Les affaires ne sont pas le résultat du
péché mais de l'interdépendance, de la créativité et de la variété humaines. Dire que
nous n'aurons pas « besoin » d'argent, de biens ou de services sur la Nouvelle Terre
ne met pas fin à la discussion. Nous n'avons peut-être pas non plus besoin de
maisons, de nourriture et de boissons, mais nous les apprécierons néanmoins.
Lorsque les rois des nations apportent des trésors dans la ville, est-il possible
qu'un but soit de rendre hommage au roi et un autre d'échanger des trésors avec
d'autres groupes de peuples ? Pourraient-ils alors ramener à leur propre peuple les
splendeurs culturelles, y compris les découvertes et les inventions, d'autres nations
? Même maintenant, le commerce honnête apporte des avantages et du plaisir aux
deux parties.
Les gens commercent et s'engagent dans des affaires pour des raisons autres que
la survie. Il est possible que l'entreprise telle que nous la connaissons soit remplacée
par une structure sociale centrée sur la création, le don et la réception. Un artiste
peut créer une belle œuvre et la donner simplement pour le plaisir de quelqu'un,
tout comme le Christ se donne librement. Jésus a dit qu'il est "plus béni de donner

458
que de recevoir" (Actes 20:35), donc la joie de donner à quelqu'un d'autre un trésor
culturel dépasserait même la joie d'en recevoir un.
Que vous travailliez dans une librairie, une boulangerie ou une école, n'éprouvez-
vous pas de la joie à utiliser vos connaissances, vos compétences, vos services et vos
produits pour aider et faire plaisir aux autres ? Bien sûr, c'est bien et souvent
nécessaire de gagner de l'argent aussi, mais ce n'est pas la joie ultime. Si nous
écartons la probabilité des affaires et du commerce sur la Nouvelle Terre, nous
envoyons le mauvais message : que les affaires et le commerce font partie de la
Malédiction, intrinsèquement non spirituels ou sans importance pour Dieu. Au
contraire, la Parole de Dieu nous dit : « Quoi que vous fassiez, faites-le de tout votre
cœur, comme pour le Seigneur, non pour les hommes, car vous savez que vous
recevrez un héritage du Seigneur en récompense. C'est le Seigneur Christ que vous
servez" (Colossiens 3:23-24). Nous travaillons pour lui sur la Terre actuelle, et nous
travaillerons pour lui sur la Nouvelle Terre.
Y AURA-T-IL DE LA TECHNOLOGIE ET DES MACHINES ?
La technologie est un aspect donné par Dieu de la capacité humaine qui nous permet
d'accomplir son commandement d'exercer la domination. Comme nous l'avons vu,
nous trouverons des harpes, des trompettes et d'autres objets fabriqués par
l'homme dans le ciel actuel. Que devrions-nous nous attendre à trouver sur la
Nouvelle Terre ? Tables, chaises, armoires, chariots, machines, moyens de transport,
équipements sportifs et bien plus encore. C'est une vision étroite de Dieu et des
humains que d'imaginer que Dieu peut être satisfait et glorifié avec une trompette
mais pas avec un bureau, un ordinateur ou une batte de baseball. Y aura-t-il de
nouvelles inventions ? Des raffinements d'inventions anciennes ? Pourquoi pas?
Nous vivrons dans des corps ressuscités sur une Terre ressuscitée. Le Dieu qui a
donné aux gens la créativité ne la reprendra sûrement pas, n'est-ce pas ? Les dons et
l'appel de Dieu sont irrévocables (Romains 11 :29).
Lorsque Dieu a donné l'Eden à Adam et Eve, il s'attendait à ce qu'ils le
développent. Il nous donnera la Nouvelle Terre et attendra la même chose de nous.
Mais cette fois, nous réussirons ! Cette fois, aucune réalisation humaine, aucun chef-
d'œuvre culturel, aucune réalisation technologique ne sera entachée par le péché et
la mort. Tous serviront pleinement les desseins de Dieu et lui apporteront la gloire.
Sur cette terre, nous recherchons le confort et inventons des moyens de l'obtenir.
Sur la Nouvelle Terre, le confort peut nous chercher. Il peut être intégré à
l'environnement afin que nos efforts puissent être consacrés à d'autres
préoccupations. Bien sûr, nous aurons les connaissances et les compétences

459
technologiques pour contrôler notre environnement, donc si nous pouvons nous
mettre plus à l'aise, nous le ferons.
Quelque chose dans la constitution humaine aime créer, peaufiner, expérimenter
et jouer avec des machines. Ce n'est pas un développement moderne ; c'était aussi
vrai pour les peuples anciens. C'est inhérent à l'exercice de la domination sur la
création.
Si l'humanité n'avait jamais péché, aurions-nous inventé la roue et créé des
machines ? Certainement. Sur la Nouvelle Terre, ne devrions-nous pas nous attendre
à des machines faites pour le bien de l'humanité et la gloire de Dieu ? Sur la Nouvelle
Terre, les gens pourraient inventer des machines qui pourraient nous emmener aux
confins de la Nouvelle Voie Lactée, vers d'autres galaxies et au-delà. Pourquoi pas?
Cette notion est-elle plus impensable qu'elle ne l'était autrefois d'imaginer faire
traverser un océan à un navire ou faire voler un avion à travers le monde ou faire
atterrir un vaisseau spatial sur la lune ? Parce que les gens de ce monde déchu ont
étendu leur domination au-delà de notre Terre actuelle, ne pourrions-nous pas nous
attendre à ce que les gens de la Nouvelle Terre étendent leur portée exaltante du
Christ dans le nouvel univers ?
À QUOI RESSEMBLERA LE VOYAGE?
Beaucoup de gens ont demandé comment nos corps ressuscités voyageront sur la
Nouvelle Terre, se demandant si nous pourrons nous matérialiser, comme le Christ a
apparemment pu le faire dans son corps ressuscité (Jean 20 :24-26). Nos corps
deviendront-ils les serviteurs de nos justes volontés, exécutant leurs directives ?
Pourrions-nous aller quelque part simplement en le pensant ou en le voulant ? Peut-
être. Il est également possible que bien que nos corps soient comme celui du Christ,
sa capacité à se dématérialiser et à se matérialiser et à s'élever dans son ascension
soit unique à sa divinité. Nous ne pouvons pas être certains sur ce point.
Philippe, après avoir rencontré l'Éthiopien, a été « arraché » par l'Esprit de Dieu et
s'est retrouvé à Azotus (Actes 8 :25-40). Philippe ne s'est pas arraché à lui-même,
mais peut-être a-t-il eu un avant-goût de ce qu'une personne habilitée par l'Esprit
avec un corps de résurrection pourrait faire. Puisque nous régnerons avec Christ sur
une vaste Nouvelle Terre, et peut-être sur des endroits lointains dans les nouveaux
cieux, il semble probable que nous puissions être instantanément transportés sur de
grandes distances.
Peut-être pourrions-nous être directement en présence du Christ, l'adorer devant
son trône dans la Nouvelle Jérusalem, puis partir loin de nos fonctions pour revenir
à lui régulièrement. Peut-être pourrons-nous voyager jusqu'aux confins de la

460
Nouvelle Terre, ou même dans les régions éloignées du nouvel univers, en un clin
d'œil.
Nous savons cependant que la Nouvelle Jérusalem aura des rues et des portes,
suggérant des modes de déplacement conventionnels. Si les citoyens ne faisaient
que marcher, peut-être que les chemins suffiraient. Mais les rues peuvent suggérer
l'utilisation de chariots et de charrettes tirées par des chevaux, ou quelque chose de
plus avancé. Allons-nous faire du vélo et conduire des véhicules motorisés ?
Voyagerons-nous dans d'autres endroits en dehors de la Nouvelle Jérusalem en
avion ? Nous ne savons pas. Mais nous devrions utiliser le "pourquoi pas?" test. Y a-
t-il quelque chose de pécheur à propos des roues et des moteurs ? À moins d'être
christoplatonicien, vous vous rendez compte que la réponse est non. Par
conséquent, il n'y a aucune raison de supposer que nous n'apprécierons pas les
modes de déplacement de haute technologie sur la Nouvelle Terre.
N'oubliez pas que la Nouvelle Terre n'est pas un retour à l'Éden dans le sens d'un
abandon de la culture, y compris les inventions, les transports et la technologie.
C'est une Terre ressuscitée avec des personnes ressuscitées, qui ont un meilleur
cerveau et seront capables de meilleures inventions. Combien de temps faudrait-il à
des personnes brillantes travaillant en totale coopération pour réaliser des percées
technologiques surprenantes ? Imaginez à quelle vitesse la navette spatiale pourrait
devenir une relique.
VOYAGERONS-NOUS ET EXPLORERONS-NOUS DANS L'ESPACE ?
J'ai expliqué ma compréhension de l'Écriture selon laquelle Dieu ressuscitera les
nations et les cultures et que nous pourrons les visiter sur la Nouvelle Terre. Cela
peut sembler radical, mais ce n'est que le début. J'ai également mentionné ma
conviction que nous explorerons les confins du nouvel univers. Permettez-moi de
développer davantage cette idée.
Dieu promet de créer non seulement une Nouvelle Terre, mais aussi de «
nouveaux cieux » (Ésaïe 65 :17 ; 66 :22 ; 2 Pierre 3 :13). Les mots grecs et hébreux
traduits par « cieux » incluent les étoiles et les planètes et ce que nous appelons
l'espace extra-atmosphérique. Puisque Dieu ressuscitera l'ancienne Terre et
l'ancienne Jérusalem, les transformant toutes deux en la nouvelle, ne devrions-nous
pas comprendre "nouveaux cieux" comme une expression de son intention de
ressusciter les galaxies, les nébuleuses, les étoiles, les planètes et les lunes sous une
forme aussi proche à leur forme originelle comme la terre sera à sa forme originelle
et nous serons à la nôtre ?
Il y aura de nouvelles planètes à développer,
de nouveaux principes à découvrir,
461
de nouvelles joies à expérimenter.
Chaque instant de l'éternité sera une aventure de découverte.
RAY STEDMAN
Les étoiles des cieux déclarent la gloire de Dieu (Psaume 19 :1), mais combien
elles sont vastes et distantes. Dieu a créé d'innombrables milliards de galaxies
contenant peut-être des milliards de nébuleuses, de planètes et de lunes. Peu de
gens dans l'histoire de l'humanité ont vu plus de quelques milliers d'étoiles, et
seulement sous forme de points dans le ciel. Si les cieux déclarent la gloire de Dieu
maintenant, et si nous passons l'éternité à proclamer la gloire de Dieu, ne pensez-
vous pas qu'explorer les nouveaux cieux et exercer leur domination sur eux, fera
probablement partie du plan de Dieu ?
À l'âge de douze ans, j'ai vu pour la première fois à travers un télescope la grande
galaxie d'Andromède, composée de centaines de milliards d'étoiles et d'un nombre
incalculable de planètes, à près de trois millions d'années-lumière de la Terre. J'étais
hypnotisé. J'ai pleuré aussi, sans savoir pourquoi. J'étais submergé par la grandeur à
l'échelle cosmique et je me sentais terriblement petit et seul. Des années plus tard,
j'ai entendu l'évangile pour la première fois. Après être devenu chrétien, j'ai
découvert que regarder à travers le télescope était devenu un acte d'adoration ravie.
Depuis la nuit où j'ai vu la galaxie d'Andromède pour la première fois, j'ai voulu y
aller. Je pense maintenant qu'il est probable que je le ferai.
Beaucoup d'entre nous ont pris plaisir à voyager sur cette terre. Comment sera-t-
il de voyager à la fois sur la Nouvelle Terre et dans le nouvel univers ? Les gens ne se
sont pas aventurés à travers les océans et dans l'espace à cause du péché. Ils l'ont
fait parce que Dieu nous a créés avec le désir d'explorer et la créativité pour faire de
ce désir une réalité. Avez-vous déjà lu des articles sur des personnes qui ont fait des
voyages incroyables et qui auraient souhaité avoir le temps, l'argent, le courage ou
la santé pour faire de même ? Dans le nouvel univers, aucune de ces contraintes ne
nous retiendra.
Il m'est difficile de croire que Dieu a fait d'innombrables merveilles cosmiques
dans l'intention qu'aucun œil humain ne les voit jamais et qu'aucun humain ne
devrait jamais y mettre le pied. Les récits bibliques relient si étroitement l'humanité
à l'univers physique et les cieux célestes de Dieu si étroitement avec la
manifestation de sa gloire que je crois qu'il nous propose d'explorer le nouvel
univers. L'univers sera notre arrière-cour, un terrain de jeu et une université nous
invitant toujours à venir explorer la richesse de notre Seigneur, comme le dit une
chanson, le dieu des merveilles au-delà de notre galaxie.

462
TROUVERONS-NOUS DE NOUVEAUX ÊTRES SUR D'AUTRES MONDES ?
Quand nous voyagerons dans le nouvel univers, trouverons-nous de nouveaux êtres
sur d'autres mondes ? Aucun passage de l'Écriture ne prouve que Dieu créera ou
non de nouvelles races d'êtres intelligents, que ce soit sur Terre ou sur d'autres
planètes réparties à travers le nouvel univers. Ce n'est pas spéculatif de dire qu'il y
aura un nouvel univers céleste d'étoiles et de planètes. L'Ecriture est claire sur ce
point ; c'est ce que signifie "nouveaux cieux". Que Dieu puisse les habiter avec de
nouvelles créatures n'est pas prouvable mais certainement possible. Dieu est un
créateur. Il ne cessera jamais d'être ce qu'il est. Nous devrions nous attendre à de
nouvelles et merveilleuses créations qui déclarent sa gloire. Dieu n'a pas épuisé ses
ressources créatrices. Il ne le fera jamais.
Certaines personnes diront : « Imaginer que Dieu peuplerait les mondes d'êtres
nouveaux n'est que de la science-fiction. Nous pouvons l'avoir en arrière. La science-
fiction est le résultat du sens divin de l'aventure, de l'émerveillement, de la
créativité et de l'imagination de l'humanité. Il émerge d'être fait à l'image de Dieu.
Comme tout le reste entrepris par des humains pécheurs, la science-fiction est
souvent truffée de fausses philosophies et hypothèses qui glorifient l'humanité et
ignorent Dieu. Mais cela ne devrait pas nous faire rejeter ses aperçus de ce qu'un
Dieu infiniment créatif pourrait façonner à travers la vaste étendue des nouveaux
cieux et de la Nouvelle Terre. L'imagination de Dieu est-elle inférieure à celle de ses
porteurs d'images ? Ou est-ce que la hauteur de l'imagination humaine à son
meilleur est le reflet de la créativité infinie de l'esprit divin ?
Ceux qui considèrent la création extraterrestre comme une notion insensée ne
devraient pas écarter trop rapidement le désir ardent et le sens intuitif que
beaucoup de gens ont des créatures intelligentes différentes de nous. Les mondes de
Star Trek, Star Wars et ET sont fictifs, tout comme les mondes décrits tout au long
de la longue histoire de la mythologie, de la fantaisie et de la science-fiction. Mais si
des gens, créés à l'image de Dieu et dotés de la créativité divine, ont inventé ces
races extraterrestres fictives et les ont contemplées avec tant de passion, cela
devrait-il nous surprendre si Dieu crée la substance dont la science-fiction, la
fantaisie et la mythologie ne sont que des ombres ?
Lorsque nous sommes excités de lire la trilogie Le Seigneur des Anneaux de
Tolkien ou Les Chroniques de Narnia de Lewis, ce n'est pas notre péché qui suscite
cette excitation. C'est notre soif d'aventure, donnée par Dieu, pour de nouveaux
royaumes et de nouveaux êtres, pour de nouvelles beautés et de nouvelles
connaissances. Dieu nous a donné un désir ardent de mondes nouveaux.

463
Donnez aux peintres une pièce pleine de toiles, et ils peindront. Pourquoi? Parce
qu'ils sont peintres. C'est leur nature. Lorsque le Créateur façonnera les nouveaux
cieux, comme on nous le dit, tout ce qu'il fera sera conforme à sa nature.
Considérant que sa gloire et ses louanges supérieures ne proviennent pas d'objets
inanimés tels que les étoiles et les planètes, mais d'êtres intelligents tels que les
personnes et les anges, il n'est pas difficile de supposer qu'il pourrait créer d'autres
êtres intelligents.
Est-ce que je m'attendrais à ce que le Créateur, dont les artistes humains tirent
leur créativité, fasse moins pour démontrer son ingéniosité dans les âges à venir
qu'il ne l'a fait dans ce premier âge ? Non. J'anticipe une éternité de plaisir à
regarder et à découvrir ce qu'il crée pour nous révéler davantage de lui-même.
VOYAGERONS-NOUS DANS LE TEMPS ?
Si nous voyageons vers d'autres galaxies, serons-nous également capables de
voyager dans le temps ? Même si je crois que nous vivrons dans le temps, Dieu est
certainement capable de plier le temps et d'ouvrir pour nous des portes dans le
tissu du temps. Peut-être pourrons-nous voyager en arrière et nous tenir aux côtés
des anges dans le royaume invisible, en voyant les événements tels qu'ils se sont
produits sur Terre. Peut-être apprendrons-nous les leçons de la providence de Dieu
par l'observation directe. Pouvez-vous imaginer être là pendant que Jésus prêchait
le sermon sur la montagne ? Peut-être le serez-vous.
Envie de voir la traversée de la Mer Rouge ? Vous voulez être là quand les trois
amis de Daniel sortiront de la fournaise ardente ? Il serait simple pour Dieu d'ouvrir
la porte du passé.
Parce que Dieu n'est pas limité par le temps, il peut choisir de nous montrer des
événements passés comme s'ils se produisaient actuellement. Nous pourrons peut-
être étudier l'histoire depuis un siège au premier rang. Peut-être aurons-nous
l'occasion de voir la vie de nos ancêtres spirituels et physiques vécue sur Terre.
Habituellement, nous ne sommes pas en mesure de voir les réponses immédiates
de Dieu à nos prières, mais au ciel, Dieu peut nous permettre de voir ce qui s'est
passé dans le domaine spirituel à la suite de ses réponses à nos prières. Dans
l'Ancien Testament, un ange vient au prophète Daniel et lui dit ce qui s'est passé à la
suite de ses prières : « Dès que vous avez commencé à prier, une réponse a été
donnée, que je suis venu vous dire » (Daniel 9 :23 ).
Dieu nous montrera-t-il au Ciel ce qui a failli nous arriver sur Terre ? Nous
ramènera-t-il en arrière pour voir ce qui se serait passé si nous avions fait d'autres
choix ? Peut-être. Le père dont le fils était atteint de paralysie cérébrale verra-t-il ce

464
qui se serait passé s'il avait suivi sa tentation d'abandonner sa famille ? Cela ne
remplirait-il pas son cœur de gratitude envers Dieu pour sa grâce souveraine ?
Vais-je voir comment manquer la sortie sur l'autoroute la nuit dernière m'a sauvé
d'un accident ? Vais-je savoir comment un retard à l'épicerie la semaine dernière a
sauvé ma femme d'un accident mortel ? Combien de fois avons-nous pleurniché et
gémi sur les circonstances mêmes que Dieu a utilisées pour nous sauver ? Combien
de fois avons-nous prié pour que Dieu nous rende semblables au Christ, puis l'avons
supplié de nous enlever les choses mêmes qu'il a envoyées pour nous rendre
semblables au Christ ? Combien de fois Dieu a-t-il entendu nos cris alors que nous
imaginions qu'il ne l'avait pas fait ? Combien de fois a-t-il dit non à nos prières alors
que dire oui nous aurait fait du mal et nous aurait volé du bien ?
Peut-être verrons-nous les effets d'entraînement de nos petits actes de fidélité et
d'obéissance. Comme Scrooge dans A Christmas Carol et George Bailey dans It's a
Wonderful Life, nous verrons peut-être comment nous avons affecté les autres et
comment vivre nos vies différemment a pu les influencer. (Que Dieu nous donne la
grâce de voir cela maintenant pendant que nous pouvons encore réviser et éditer
nos vies.)
Si nous croyons en la souveraineté de Dieu, nous devons croire que Dieu serait
glorifié par notre meilleure compréhension de l'histoire humaine. Nous n'aurons
plus à nous accrocher par la foi à « Dieu fait que toutes choses concourent au bien de
ceux qui aiment Dieu » (Romains 8 :28, NASB). Nous verrons l'histoire comme la
documentation définitive de cette réalité.
Cette discussion vous semble un peu bizarre ? Considérez-le plus loin. Vous êtes
sûrement d'accord pour dire que Dieu est capable de renvoyer des personnes
ressuscitées dans le temps ou de tirer le rideau du temps et de nous permettre de
voir le passé. S'il ne pouvait pas faire cela, il ne serait pas Dieu. La question est donc
de savoir s'il a de bonnes raisons de le faire. Une raison pourrait être de nous
montrer sa providence, sa grâce et sa bonté dans nos vies et dans la vie des autres.
Cela ne rendrait-il pas gloire à Dieu ? Cela ne nous amènerait-il pas à le louer et à
l'exalter pour sa grâce souveraine ? C'est sûrement une réponse élevée et glorifiant
Dieu. Cela ne pourrait-il pas correspondre à son dessein révélé « que dans les âges à
venir il puisse montrer les richesses incomparables de sa grâce » (Éphésiens 2:7) ?
CS Lewis a écrit : « Ne vous enfuyez pas avec l'idée que lorsque je parle de la
résurrection du corps, je veux simplement dire que les morts bénis auront
d'excellents souvenirs de leurs expériences sensuelles sur terre. la mémoire telle
que nous la connaissons est un vague avant-goût, un mirage même, d'un pouvoir
que l'âme, ou plutôt le Christ dans l'âme... exercera plus tard. Il n'a plus besoin...

465
d'être privé de l'âme dans laquelle il se produit. Je ne peux maintenant vous
communiquer les champs de mon enfance - ce sont aujourd'hui des grands
ensembles - qu'imparfaitement, par des mots. Le jour viendra peut-être où je
pourrai vous y promener.331
DIEU FERA-T-IL PLUS QUE NOUS IMAGINONS ?
Dans une grande partie de ce que je viens de dire, je spécule, bien sûr. Mais parce
que la Bible donne une image claire de la résurrection et de la civilisation terrestre à
l'état éternel, je franchis une porte de l'imagination que l'Écriture elle-même ouvre.
Si tout cela semble plus que vous ne pouvez l'imaginer, je vous encourage à ne pas le
rejeter simplement sur cette base. Notre Dieu, après tout, est appelé celui « qui est
capable de faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou imaginons »
(Éphésiens 3:20). Le verset suivant fait l'éloge de ce Dieu qui agit infiniment au-delà
de notre imagination : « A lui soit la gloire dans l'église et en Jésus-Christ à travers
toutes les générations, pour toujours et à jamais !
Dans mon roman Edge of Eternity, Nick Seagrave contemple le Woodsman (Jésus)
et la fin du monde, puis se rend compte que c'est vraiment un début :
J'ai vu un cosmos mourant tendre son bras droit faible, aspirant à une
transfusion, un remède à son gouffre cancéreux. J'ai vu le Bûcheron,
tenant ce qui semblait être un minuscule morceau de charbon, de la
même taille que le marbre bleu-vert qu'il avait tenu auparavant. Le
Bûcheron lui serra la main et le monde autour de moi s'assombrit. Juste
au moment où je sentais que j'allais crier sous une pression
insupportable, le monde écrasé a émergé de sa poigne un diamant. J'ai
haleté de soulagement.
J'ai vu un nouveau monde, une fois de plus un bleu-vert rempli de vie, le
vieux charbon noir délivré de sa malédiction, de sa douleur et de sa honte,
merveilleusement refait.
Il semblait si facile pour le Woodsman de façonner tout cela avec ses
mains. Mais ensuite j'ai vu ses cicatrices. . . et se souvint que non.332

466
467
CHAPITRE 45 :
SE RÉORIENTER AU CIEL COMME NOTRE MAISON
Je dois garder vivant en moi le désir de ma vraie patrie, que je ne retrouverai
qu'après la mort ; Je ne dois jamais le laisser s'enliser ou le détourner ; Je dois en
faire le but principal de ma vie d'aller vers cet autre pays et d'aider les autres à
faire de même.
CS Lewis
Lorsque je vois des poissons de mer dans un aquarium, j'aime les regarder, mais j'ai
l'impression que quelque chose ne va pas. Ils n'ont pas leur place là-bas. Ce n'est pas
leur maison. Les poissons n'étaient pas faits pour cette petite boîte en verre ; ils ont
été faits pour un grand océan.
Je suppose que les poissons ne savent pas mieux, mais je me demande si leur
instinct leur dit que leur véritable foyer est ailleurs. Je sais que notre instinct nous
dit que ce monde déchu n'est pas notre maison – nous avons été faits pour un
endroit meilleur. Comme nous l'avons vu, la Bible confirme à plusieurs reprises cet
instinct.
Le théologien Donald Bloesch suggère : « Notre plus grande affliction n'est pas
l'anxiété, ni même la culpabilité, mais plutôt le mal du pays – une nostalgie ou un
désir inextirpable d'être à la maison avec Dieu.333
Les esclaves chrétiens chantaient « rentrer à la maison pour vivre avec Dieu » et
un char « rentrer pour me ramener à la maison ». Les chrétiens ont toujours pensé
qu'aller au ciel était comme rentrer chez eux. Quand Jésus a dit qu'il allait nous
préparer une place, il a parlé de nous construire une maison. Pour anticiper le Ciel,
nous devons donc comprendre le sens de la maison. Au début du livre, nous en
avons parlé. Il est maintenant temps de regarder de plus près alors que nous nous
dirigeons vers notre conclusion dans le prochain chapitre.
À QUOI RESSEMBLE LA MAISON
Avez-vous déjà fait un voyage qui est devenu misérable, où tout le monde est tombé
malade ou tout s'est mal passé ? Que vouliez-vous plus que tout ? Rentrer à la
maison. Dans votre imagination, vous pouviez sentir votre lit confortable, goûter un
repas fait maison et imaginer la compagnie de la famille et des amis riant ensemble
devant le feu, racontant des histoires sur ce qui s'est mal passé pendant votre
voyage.

468
La maison est aussi une question de confort. C'est un endroit où l'on peut enfiler
un jean et un sweat et se jeter sur le canapé pour se détendre. C'est un endroit où
nous voulons être. Autant j'ai aimé voyager dans de nombreux pays différents,
autant j'aime toujours rentrer à la maison. Cette envie de rentrer à la maison est
douce et profonde. La maison est notre point de référence, ce à quoi nous revenons
toujours. Peu importe à quel point nous apprécions nos aventures à l'extérieur, nous
prévoyons de rentrer à la maison. Savoir que nous pouvons rentrer à la maison est
ce qui nous permet de continuer ; et c'est ce que le Ciel devrait faire pour nous. Elle
doit nous faire avancer car c'est notre demeure éternelle, le refuge bienvenu qui
nous attend et appelle notre nom.
La maison est l'endroit où les amis viennent visiter. C'est là que nous faisons du
putter, plantons des jardins, lisons nos livres préférés et écoutons la musique que
nous apprécions. La maison est l'endroit où je respire le merveilleux arôme d'un
café fort et riche chaque matin, et où Nanci prépare de bons repas et son incroyable
tarte aux pommes.
Je me rends compte que j'ai l'impression de romancer la maison. Je sais que
beaucoup de gens ont vécu des expériences terribles à la maison. Mais notre vraie
maison au Ciel aura toutes les bonnes choses à propos de nos maisons terrestres,
multipliées plusieurs fois, mais aucune des mauvaises.
Le monde dit : « Vous ne pourrez plus jamais rentrer chez vous. Cela signifie que
pendant notre absence, la maison a changé et nous aussi. Notre ancienne maison
peut avoir été détruite ou vendue, rénovée ou vétuste. En revanche, lorsque cette vie
sera terminée, et particulièrement lorsque nous arriverons sur la Nouvelle Terre, les
enfants de Dieu pourront vraiment rentrer à la maison pour la toute première fois.
Parce que notre maison au paradis ne brûlera jamais, n'inondera jamais ou ne sera
jamais emportée, nous n'aurons jamais à nous demander si la maison sera toujours
là à notre retour. Les nouveaux cieux et la Nouvelle Terre ne disparaîtront jamais. Ils
donneront une merveilleuse permanence au mot maison.
Quand il s'agit de notre maison éternelle, nous échouons souvent à penser
bibliquement de deux manières. Premièrement, nous imaginons que nous ne serons
pas pleinement humains et que notre demeure ultime ne sera ni physique ni
terrestre. Deuxièmement, nous imaginons que ce monde tel qu'il est maintenant,
sous la Malédiction, est notre ultime demeure. CS Lewis a écrit : « Notre Père nous
rafraîchit pendant le voyage avec quelques auberges agréables, mais ne nous
encouragera pas à les confondre avec la maison. »334
Lorsque j'arriverai au paradis, j'y verrai trois merveilles.
La première merveille sera d'y voir beaucoup de gens

469
que je ne m'attendais pas à voir ;
la deuxième merveille sera de manquer beaucoup de gens
que je m'attendais à voir ; la troisième et la plus grande de toutes sera de
m'y trouver moi-même.
JEAN NEWTON
Si le Ciel est vraiment notre maison, nous devrions nous attendre à ce qu'il ait les
qualités que nous associons à la maison. La maison comme terme pour le ciel n'est
pas simplement une métaphore. Il décrit un lieu physique réel, un lieu promis et
construit par notre époux ; un endroit que nous partagerons avec nos proches; un
lieu de familiarité affectueuse, de confort et de refuge ; un lieu d'odeurs et de goûts
merveilleux, d'une cuisine raffinée et d'une grande conversation ; un lieu de
contemplation et d'interaction et d'expression des dons et des passions que Dieu
nous a donnés. Ce sera un lieu de liberté et d'aventure sans précédent.
Les stéréotypes non bibliques du Ciel en tant qu'existence vague et incorporelle
nous blessent bien plus que nous ne le réalisons. Entre autres choses, ils diminuent
notre anticipation du paradis et nous empêchent de croire que c'est vraiment notre
maison. Le bibliste Graham Scroggie avait raison : « L'existence future n'est pas une
existence purement spirituelle ; elle exige une vie dans un corps et dans un univers
matériel.335 Bien que beaucoup d'entre nous affirment croire en la résurrection des
morts, nous ne savons pas ce que cela signifie vraiment. Notre doctrine habille les
hommes et les femmes de corps, puis ne leur donne aucun endroit où aller. Au lieu
de la Nouvelle Terre comme maison éternelle, nous offrons un Ciel intangible et
totalement inconnu qui est à l'opposé de la maison. Pas étonnant qu'il y ait une telle
ambivalence et un tel malaise à propos du Ciel dans nos églises.
ALLER À LA FÊTE
Imaginez que quelqu'un vous emmène à une fête. Vous y voyez quelques amis,
profitez de quelques bonnes conversations, de quelques rires et de bons apéritifs. La
fête se passe bien, mais vous continuez à espérer que ça ira mieux. Donnez-lui
encore une heure, et peut-être qu'il le fera. Soudain, votre ami dit : « Je dois te
ramener à la maison.
À présent?
Vous êtes déçu - personne ne veut quitter une fête plus tôt - mais vous partez et
votre ami vous dépose chez vous. En vous approchant de la porte, vous vous sentez
tout seul et désolé pour vous-même. Lorsque vous ouvrez la porte et attrapez
l'interrupteur, vous sentez que quelqu'un est là. Ton coeur est dans ta gorge. Vous
allumez la lumière.
470
"Surprendre!" Votre maison est pleine de gens souriants, de visages familiers.
C'est une fête—pour toi. Vous sentez vos favoris - côtes levées au barbecue et
tarte aux pacanes dès la sortie du four. Les tables sont pleines. C'est une fête. Vous
reconnaissez les invités, des gens que vous n'avez pas vus depuis longtemps. Puis,
une par une, les personnes que vous avez le plus appréciées à l'autre soirée se
présentent chez vous en souriant. Cela s'avère être la vraie fête. Vous vous rendez
compte que si vous étiez resté plus longtemps à l'autre fête comme vous le vouliez,
vous ne seriez pas à la vraie fête, vous en seriez éloigné.
Les chrétiens confrontés à une maladie en phase terminale ou à une mort
imminente ont souvent l'impression de quitter la fête avant la fin. Ils doivent rentrer
tôt. Ils sont déçus, pensant à tout ce qui leur manquera en partant. Mais la vérité est
que la vraie fête est en cours à la maison, précisément là où ils vont. Ce ne sont pas
eux qui manquent la fête ; ceux d'entre nous qui restent le sont. (Heureusement, si
nous connaissons Jésus, nous finirons par y arriver.)
Un par un, parfois quelques-uns d'entre nous à la fois, nous disparaîtrons de ce
monde. Ceux que nous laissons derrière nous pleureront que leurs proches aient
quitté la maison. En réalité, cependant, leurs proches croyants ne quittent pas la
maison, ils rentrent chez eux. Ils seront à la maison avant nous. Nous arriverons à la
fête un peu plus tard.
Souvenez-vous, Jésus a dit : « Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous rirez
» (Luc 6 :21). Il a dit : « Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur
qui se repent » (Luc 15 :10). Rires et réjouissances, une fête nous attend. Vous ne
voulez pas le rejoindre ? Pourtant, même cette fête, dans le Ciel actuel, est une
célébration préliminaire. C'est comme l'accueil à l'aéroport d'une femme qui rentre
pour son mariage. Bien sûr, elle est à la maison maintenant, et c'est merveilleux,
mais ce qu'elle attend vraiment avec impatience, c'est le mariage et le festin de
noces, qui seront suivis de l'emménagement dans sa nouvelle maison avec son
époux bien-aimé.
Être dans des corps ressuscités sur une Terre ressuscitée dans des amitiés
ressuscitées, profiter d'une culture ressuscitée avec Jésus ressuscité, maintenant
Ma/sera la fête ultime ! Tout le monde sera celui que Dieu a fait d'eux et aucun de
nous ne souffrira ni ne mourra plus jamais. En tant que chrétien, le jour de ma mort
sera le meilleur jour que j'aie jamais vécu. Mais ce ne sera pas le meilleur jour que je
vivrai. Le jour de la résurrection sera bien meilleur. Et le premier jour sur la
Nouvelle Terre, ce sera un grand pas pour l'humanité, un pas de géant pour la gloire
de Dieu.
DÉSIR DE RÉSURRECTION

471
Je ne suis jamais allé au paradis, pourtant ça me manque. Eden est dans mon sang.
Les meilleures choses de la vie sont des souvenirs d'Eden, des apéritifs de la
Nouvelle Terre. Il y en a juste assez pour nous faire avancer, mais jamais assez pour
nous satisfaire du monde tel qu'il est, ou de nous-mêmes tels que nous sommes.
Nous vivons entre l'Eden et la Nouvelle Terre, tirés vers ce que nous étions autrefois
et ce que nous serons encore.
En tant que chrétiens, nous sommes liés au ciel d'une manière trop profonde pour
être comprise. D'une manière ou d'une autre, selon Éphésiens 2:6, nous sommes
déjà assis avec Christ au Ciel. On ne peut donc pas se contenter de moins.
Le désir est un panneau indiquant le Ciel. Chaque aspiration à une meilleure santé
est une aspiration à la Nouvelle Terre. Chaque désir de romance est un désir de
romance ultime avec le Christ. Tout désir d'intimité est un désir du Christ. Toute soif
de beauté est une soif du Christ. Chaque goût de joie n'est qu'un avant-goût d'une
joie plus grande et plus vibrante que celle que l'on peut trouver sur Terre telle
qu'elle est maintenant. AW Tozer a dit : « Dans la nature, tout va dans le sens de ses
faims. Dans le monde spirituel, il n'en est pas autrement. Nous gravitons vers notre
nostalgie intérieure, à condition bien sûr que ces aspirations soient assez fortes
pour nous émouvoir.336
C'est pourquoi nous devons passer notre vie à cultiver notre amour pour le Ciel.
C'est pourquoi nous devons méditer sur ce que les Écritures disent du Ciel, lire des
livres à ce sujet, avoir des études bibliques, donner des cours et prêcher des
sermons à ce sujet. Nous devons parler du Ciel à nos enfants. Lorsque nous
campons, faisons de la randonnée ou conduisons, lorsque nous sommes dans un
musée, un événement sportif ou un parc à thème, nous devons parler de ce que nous
voyons autour de nous en tant que panneaux indicateurs de la Nouvelle Terre.
Lorsque nous pensons que le paradis est surnaturel, nos vies actuelles semblent
non spirituelles, comme si elles n'avaient pas d'importance. Lorsque nous saisissons
la réalité de la Nouvelle Terre, nos vies terrestres actuelles comptent soudainement.
Les conversations avec les êtres chers sont importantes. Le goût des aliments est
important. Le travail, les loisirs, la créativité et la stimulation intellectuelle sont
importants. Les rivières, les arbres et les fleurs comptent. Le rire compte. Le service
compte. Pourquoi ? Parce qu'ils sont éternels.
La vie sur Terre compte non pas parce que c'est la seule vie que nous ayons, mais
précisément parce qu'elle ne l'est pas – c'est le début d'une vie qui continuera sans
fin. C'est le précurseur de la vie sur la Nouvelle Terre. La vie éternelle ne commence
pas quand nous mourons, elle a déjà commencé. La vie n'est pas, comme le
supposait Macbeth, « une histoire racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur,

472
ne signifiant rien ». Informées par les doctrines de la création, de la rédemption, de
la résurrection et de la Nouvelle Terre, nos vies actuelles prennent une plus grande
importance, nous insufflant un but. Comprendre le Ciel ne nous dit pas seulement
quoi faire, mais pourquoi. Ce que Dieu nous dit de nos vies futures nous permet
d'interpréter notre passé et de le servir dans notre présent.
Considérez le vieux proverbe : « Mangez, buvez et soyez joyeux, car demain nous
mourrons. Cela suppose que les seuls plaisirs terrestres dont nous jouirons jamais
doivent être obtenus maintenant. En tant que chrétiens, nous devrions en effet
manger, boire et être joyeux – et aussi sacrifier, souffrir et mourir – le tout à la gloire
de Dieu. Ce faisant, nous nous préparons à une vie éternelle dans laquelle nous
mangerons, boirons et serons joyeux, mais ne mourrons plus jamais. Cette vie
présente n'est donc pas notre dernière chance de manger, de boire et de s'amuser -
c'est plutôt la dernière fois que notre alimentation, notre boisson et nos
réjouissances peuvent être corrompues par le péché, la mort et la malédiction.
Nous devons cesser d'agir comme si le paradis était un mythe, un rêve impossible,
une réunion implacablement ennuyeuse ou une distraction sans importance de la
vie réelle. Nous devons voir le Ciel pour ce qu'il est : le royaume pour lequel nous
sommes faits. Si nous le faisons, nous l'embrasserons avec une joie, une excitation et
une anticipation contagieuses.
LE CIEL : NOTRE SOURCE D'OPTIMISME
Les optimistes laïcs sont des penseurs pieux. Découvrant les avantages actuels de
l'optimisme, ils organisent des séminaires et écrivent des livres sur la pensée
positive. Parfois, ils capitalisent sur l'optimisme en devenant riches et célèbres. Mais
alors que se passe-t-il ? Ils finissent par devenir vieux ou malades, et quand ils
meurent, ils vont en enfer pour toujours. Leur optimisme est une illusion, car il ne
tient pas compte de l'éternité.
Le seul fondement approprié de l'optimisme est l'œuvre rédemptrice de Jésus-
Christ. Toute autre fondation est du sable, pas de la roche. Il ne supportera pas le
poids de notre éternité.
Cependant, si nous construisons notre vie sur l'œuvre rédemptrice du Christ, nous
devrions tous être optimistes. Pourquoi? Parce que même notre expérience la plus
douloureuse dans la vie n'est qu'un échec temporaire. Notre douleur et notre
souffrance peuvent être soulagées ou non dans cette vie, mais elles le seront
certainement dans la prochaine. C'est la promesse de Christ : plus de mort ni de
douleur ; il essuiera toutes nos larmes. Il a pris sur lui nos souffrances afin qu'un
jour il puisse nous enlever toute souffrance. C'est le fondement biblique de notre
optimisme. Aucun chrétien ne devrait être pessimiste. Nous devons être réalistes,

473
concentrés sur la réalité que nous servons un Dieu souverain et miséricordieux. En
raison de la réalité du sacrifice expiatoire du Christ et de ses promesses, le réalisme
biblique est l'optimisme.
Savoir que notre souffrance sera soulagée ne facilite pas la tâche, mais la rend
supportable. Elle permet la joie au milieu de la souffrance. Jésus a dit : « Béni sois-tu
quand les hommes te haïssent, t'excluent et t'insultent... Réjouis-toi en ce jour et
saute de joie, car grande est ta récompense dans le ciel » (Luc 6 :2223). Paul a dit : «
Je me réjouis de mes souffrances » (Colossiens 1:24, NASB), et Jacques a dit : «
Considérez cela comme une joie pure, mes frères, chaque fois que vous faites face à
des épreuves de toutes sortes » (Jacques 1:2). Les apôtres n'appréciaient pas la
souffrance, mais ils se réjouissaient au milieu de celle-ci, car ils faisaient confiance
au plan souverain de Dieu et ils attendaient avec impatience le retour de Christ, leur
résurrection corporelle et la rédemption de toute la création.
Le Christ a dit à ses disciples, qui souffriraient beaucoup : « Réjouissez-vous que
vos noms soient écrits dans le ciel » (Luc 10 :20). Notre optimisme n'est pas celui de
l'évangile « santé et richesse », qui prétend que Dieu nous épargnera la souffrance
ici et maintenant. Pierre a dit : « Réjouissez-vous de participer aux souffrances du
Christ, afin que vous soyez dans la joie quand sa gloire sera révélée » (1 Pierre 4:13).
La gloire future du Christ, à laquelle nous participerons, est la raison de notre joie
présente tout en souffrant.
Anticiper le Ciel n'élimine pas la douleur, mais la diminue et la met en perspective.
Méditer sur le ciel est un grand analgésique. Il nous rappelle que la souffrance et la
mort sont des conditions temporaires. Notre existence ne se terminera pas dans la
souffrance et la mort - elles ne sont qu'une porte d'entrée vers notre vie éternelle de
joie sans fin. La doctrine biblique du Ciel concerne l'avenir, mais elle a d'énormes
avantages ici et maintenant. Si nous le saisissons, il déplacera notre centre de
gravité et changera radicalement notre vision de la vie. C'est ce que la Bible appelle
« espérance », un mot utilisé six fois dans Romains 8 :20-25, le passage dans lequel
Paul dit que toute la création aspire à notre résurrection et à la rédemption du
monde à venir.
Ne placez pas votre espoir dans des circonstances favorables, qui ne peuvent et ne
dureront pas. Placez votre espérance en Christ et en ses promesses. Il reviendra et
nous ressusciterons à la vie sur la Nouvelle Terre, où nous contemplerons le visage
de Dieu et le servirons avec joie pour toujours.
LA QUÊTE DE REEPICHEEP
Dans le Voyage du "Dawn Treader" de CS Lewis, un navire navigue vers l'est à la
recherche de compatriotes perdus et de nouvelles aventures. Mais le cœur d'un

474
passager, Reepicheep la vaillante souris, est résolument tourné vers une plus grande
aventure. Il a une destination en tête : le pays des Asiatiques.
Dès sa jeunesse, Reepicheep a appris dans un poème qu'un jour il voyagerait en
Extrême-Orient et trouverait ce qu'il avait toujours rêvé :
Là où le ciel et l'eau se rencontrent,
Où les vagues deviennent douces,
Ne doute pas, Reepicheep,
Pour trouver tout ce que tu cherches,
Il y a tout l'Est.
Après avoir récité le poème à ses camarades de bord, Reepicheep dit: "Je ne sais
pas ce que cela signifie. Mais le charme a été sur moi toute ma vie."337
À la fin du voyage, alors qu'ils ont navigué plus loin que quiconque, Reepicheep
est jeté à la mer. À sa grande surprise, l'eau a un goût sucré. Son excitation est
incontrôlable. Il est si proche du pays asiatique qu'il peut littéralement le goûter.
Plus tôt dans le voyage, Reepicheep avait exprimé son abandon total à la cause de
la recherche du pays d'Asian : « Tant que je le peux, je navigue vers l'est dans le
passeur d'aube. Lorsqu'il me fait défaut, je pagaie vers l'est dans mon coracle. Quand
il coulera, je nager vers l'est avec mes quatre pattes. Et quand je ne pourrai plus
nager, si je n'ai pas atteint le pays d'Asie, ou si je n'ai pas franchi le bout du monde
dans quelque vaste cataracte, je coulerai avec mon nez jusqu'au lever du soleil. . .
"338
Nous pouvons nous identifier à la quête glorieuse de Reepicheep, car le sortilège
du Ciel a également été sur nous toute notre vie, même si nous l'avons parfois
confondu avec des désirs moindres. À la fin du Voyage du "Dawn Treader", les
compagnons de voyage de Reepicheep le regardent disparaître à l'horizon. Arrive-t-
il au pays des Asiatiques ? Dans le dernier tome de la série Narnia, on découvre la
réponse, qui confirme ce que l'on savait déjà dans nos cœurs.
PAR LA PORTE
Quand Emily Kimball, 5 ans, a été hospitalisée et a appris qu'elle allait mourir, elle
s'est mise à pleurer. Même si elle aimait Jésus et voulait être avec lui, elle ne voulait
pas laisser sa famille derrière elle. Puis sa mère eut une idée inspirée. Elle a
demandé à Emily de franchir une porte dans une autre pièce, et elle a fermé la porte
derrière elle. Une à une, toute la famille a commencé à franchir la porte pour la
rejoindre. Sa mère a expliqué que c'était ainsi. Emily irait au paradis, puis le reste de
la famille suivrait. Emilie a compris. Elle serait la première à franchir la porte de la
475
mort. Finalement, le reste de la famille suivrait, probablement un par un, la
rejoignant de l'autre côté.
L'analogie aurait été encore plus complète si la pièce dans laquelle Emily était
entrée avait eu quelqu'un représentant Jésus pour la saluer, ainsi que des êtres
chers décédés, des personnages de la Bible et des anges. De plus, cela aurait aidé si
la pièce dans laquelle elle était entrée était d'une beauté à couper le souffle et
contenait des images d'une Nouvelle Terre, vaste et inexplorée, où Emily, sa famille
et ses amis iraient un jour vivre avec Jésus pour toujours.
Chaque personne qui lit ce livre est en train de mourir. Peut-être avez-vous des
raisons de croire que la mort viendra très bientôt. Vous pouvez être troublé, vous
sentir incertain ou pas prêt à partir. Assurez-vous de votre relation avec Jésus-
Christ. Soyez certain que vous faites confiance à lui seul pour vous sauver, ni à
personne ni à quoi que ce soit d'autre, et certainement pas à aucune bonne œuvre
que vous ayez faite. Et puis permettez-vous de vous enthousiasmer pour ce qu'il y a
de l'autre côté de la porte de la mort.
J'ai souvent lu aux services commémoratifs cette description de la mort d'un
croyant :

Je suis debout au bord de la mer. Un navire à mes côtés étend ses voiles blanches à
la brise matinale et part pour l'océan bleu. C'est un objet de beauté et de force et je
reste debout et la regarde jusqu'à ce qu'elle soit enfin suspendue comme un grain de
nuage blanc là où la mer et le ciel descendent pour se mêler l'un à l'autre. Et puis
j'entends quelqu'un à mes côtés dire : "Tiens, elle est partie."
Parti où ? Disparu de ma vue, c'est tout. Il est tout aussi grand en mât, en coque et
en espar qu'il l'était lorsqu'il m'a quitté. Et tout aussi capable de supporter sa charge
de fret vivant jusqu'au lieu de destination. Sa taille diminuée est en moi, pas en elle.
Et juste au moment où quelqu'un à mes côtés dit : « Là, elle est partie », il y a
d'autres yeux qui la regardent venir, et il y a d'autres voix prêtes à reprendre le cri
joyeux : « La voici !
Et c'est en train de mourir.339
Le lieu de notre arrivée sera un lieu magnifique, quoique temporaire, où nous
attendrons le point culminant de l'histoire : le retour de Jésus ressuscité, qui nous
ressuscitera. Lorsque son règne millénaire sera accompli (que ce soit un règne
présent non littéral ou un règne futur littéral de mille ans), nous nous joindrons à lui
pour gouverner la Nouvelle Terre, sans péché ni malédiction.

476
Cinq mois avant sa mort, CS Lewis a écrit à une femme qui craignait que sa propre
mort ne soit imminente. Lewis dit : « Ne voyez-vous pas la mort comme une amie et
une libératrice ? . . . De quoi avez-vous peur ? . . . Vos péchés sont confessés. . . . Ce
monde a-t-il été si gentil avec vous que vous devriez partir avec regret ? Il y a de
meilleures choses devant nous que toutes celles que nous laissons derrière nous... .
Notre Seigneur te dit : " Paix, enfant, paix. Détends-toi. Lâche-toi. Je t'attraperai. Me
fais-tu si peu confiance ? ". Bien sûr, ce n'est peut-être pas la fin. Alors faites-en une
bonne répétition. "
Lewis a signé la lettre, "Vôtre (et comme vous, un voyageur fatigué, près de la fin
du voyage)."340
Nous voyons la vie différemment lorsque nous réalisons que la mort n'est pas un
mur mais un tourniquet ; un petit obstacle qui marque un grand début. Calvin Miller
le dit magnifiquement :
Une fois, j'ai méprisé toute pensée effrayante de la mort,
Quand ce n'était que la fin du pouls et du souffle,
Mais maintenant mes yeux ont vu ça au-delà de la douleur
Il y a un monde qui attend d'être revendiqué.
Earthmaker, Saint, laisse-moi maintenant partir,
Car vivre est un art tellement éphémère.
Et mourir n'est que s'habiller pour Dieu,
Nos tombes ne sont que des portes taillées dans le gazon.341
CHAPITRE 46 :
ANTICIPER LA GRANDE AVENTURE
Pouvez-vous entendre le soupir dans le vent? Sentez-vous le silence pesant dans les
montagnes ? Pouvez-vous sentir le désir agité de la mer? Pouvez-vous le voir dans
les yeux affligés d'un animal? Quelque chose arrive. . . quelque chose de mieux.
Joni Eareckson Tada
Lorsque le père de HS Laird, un homme épris de Christ, gisait mourant, son fils s'est
assis à son chevet et a demandé : « Papa, comment te sens-tu ?
Son père a répondu: "Fils, je me sens comme un petit garçon la veille de Noël."342
Noël approche. Nous vivons nos vies entre le premier Noël et le second. Nous
marchons sur des terrains disputés, entre Eden et la Nouvelle Terre, pas si loin de

477
l'un ou l'autre. Le différend sera bientôt réglé. Christ régnera à jamais sur l'univers.
Et nous régnerons avec lui.
Dans ce dernier chapitre, je veux nous entraîner vers une vie influencée par le Ciel
et nous préparer davantage à l'aventure qui nous attend de l'autre côté de la mort.
CHAPITRE UN DE LA GRANDE HISTOIRE
Dans le dernier livre de la série Narnia, The Last Battle, CS Lewis brosse un beau
tableau du paradis éternel. Au début du livre, Jill et Eustace voyagent dans un train,
quand tout à coup ils sont poussés à Narnia. Une fois leur aventure terminée, les
enfants, ayant connu les joies et les merveilles de Narnia et la présence d'Asiatique,
le grand lion, craignent d'être à nouveau renvoyés sur Terre.
Puis, dans une section intitulée "Adieu à Shadowlands", Asian donne aux enfants
une bonne nouvelle : " 'Il y a eu un vrai accident de chemin de fer', dit doucement
Asian. 'Votre père, votre mère et vous tous, comme vous appeliez dans
l'Outremonde - mort. Le terme est terminé : les vacances ont commencé. Le rêve est
terminé : c'est le matin.'"
Puis Lewis conclut l'histoire avec l'un de mes paragraphes préférés dans toute la
littérature :
Et pendant qu'il parlait, il ne leur ressemblait plus comme un lion ; mais
les choses qui ont commencé à arriver après cela étaient si grandes et
belles que je ne peux pas les écrire. Et pour nous, c'est la fin de toutes les
histoires, et nous pouvons vraiment dire qu'elles ont toutes vécu
heureuses pour toujours. Mais pour eux, ce n'était que le début de la vraie
histoire. Toute leur vie dans ce monde et toutes leurs aventures à Narnia
n'avaient été que la couverture et la page de titre : maintenant ils
commençaient enfin le premier chapitre de la Grande Histoire que
personne sur terre n'a lu ; qui dure éternellement ; dans lequel chaque
chapitre est meilleur que le précédent.343
À la fin de The Last Battle, lorsque Lewis fait référence à la fin typique d'un conte
de fées – « ils ont tous vécu heureux pour toujours » – certains lecteurs peuvent être
tentés de répondre : « Mais les contes de fées ne sont pas vrais. » Cependant, la Bible
n'est pas un conte de fées - elle est tout à fait réaliste, dévastatrice dans sa
représentation du péché et de la souffrance, pas du tout naïve. Nulle part dans les
Écritures, nous ne voyons des vœux pieux sentimentaux. Ce que nous voyons, c'est
la séparation dévastatrice de l'humanité d'avec Dieu ; la mort d'innombrables
agneaux sacrificiels ; l'œuvre difficile et angoissante de la rédemption du Christ ; la
nature tangible de sa résurrection ; et la promesse du jugement à venir. Enfin, nous
voyons la restauration de l'univers idéal de Dieu, accomplissant son plan des âges,
478
culminant dans un peuple ressuscité vivant avec lui sur une Terre ressuscitée. Alors,
et alors seulement, vivrons-nous"
Mais nous vivrons en effet heureux pour toujours!
Par la grâce de Dieu, je sais que ce qui m'attend en sa présence, pour toute
l'éternité, est quelque chose de si magnifique qu'il me coupe le souffle même
maintenant. Job l'a dit très succinctement : « Dans ma chair je verrai Dieu ; . . . moi, et
pas un autre » (Job 19 :26-27). La perspective de voir Dieu a éclipsé tous les
chagrins de Job. Il peut sûrement éclipser le vôtre et le mien. Notre bateau du
bonheur n'arrivera peut-être pas aujourd'hui, mais il arrivera certainement. En
attendant, revendiquer le bonheur acheté et payé de Christ nous apporte de la joie
aujourd'hui.
QUE PEUT NOUS FAIRE LA MORT ?
"Mourir sera une aventure terriblement grande", déclare Peter Pan.344 Mais ce ne
sera une merveilleuse et grande aventure que pour ceux qui sont couverts par le
sang du Christ. Ceux qui meurent sans Jésus connaîtront une horrible tragédie.
Bien sûr, mourir n'est pas la vraie aventure. La mort n'est que la porte de la vie
éternelle. L'aventure, c'est ce qui vient après la mort : être en présence du Christ.
Juste avant d'être pendu par les nazis, Dietrich Bonhoeffer a prié à haute voix : "Oh,
mon Dieu, c'est la fin, mais pour moi ce n'est que le début." Sa confiance dans les
promesses de Dieu l'a bien servi face à la mort.
Nous ne devrions pas glorifier ou idéaliser la mort – Jésus ne l'a pas fait. Il en
pleura (Jean 11 :35). Pour chaque belle histoire de personnes glissant paisiblement
dans l'éternité, il y a d'autres histoires de personnes confuses et rétrécies,
dépérissantes mentalement et physiquement, laissant derrière elles des êtres chers
épuisés, confus et accablés de chagrin. J'ai souvent vu la mort en gros plan. À moins
que le Christ ne revienne de notre vivant, il est certain que ma propre mort et celle
de tous ceux que j'aime attend.
La mort est douloureuse, et c'est un ennemi. Mais pour ceux qui connaissent Jésus,
la mort est la dernière douleur et le dernier ennemi. "Car [Christ] doit régner jusqu'à
ce qu'il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi à détruire est la
mort" (1 Corinthiens 15:25-26).
La destruction de la mort a été prédite dans une ancienne prophétie : « [Dieu]
détruira le linceul qui enveloppe tous les peuples, le drap qui couvre toutes les
nations ; il engloutira la mort pour toujours. Le Souverain Seigneur essuiera les
larmes de tous les visages » (Isaïe 25 :7-8).

479
L'apôtre Paul fait écho à Isaïe, en disant : « Quand le périssable aura été revêtu de
l'impérissable et le mortel de l'immortalité, alors la parole qui est écrite se réalisera
: 'La mort a été engloutie dans la victoire.''Où, ô mort , est ta victoire ? Où, ô mort, est
ton aiguillon ?' » (1 Corinthiens 15 :54-55).
S'il y a un repos si certain et si glorieux pour les saints, pourquoi n'y a-t-il
pas plus industrieux à le rechercher ? On pourrait penser que si un homme
entendait une seule fois qu'une gloire aussi indicible était à obtenir et
croyait ce qu'il a entendu être vrai, il serait transporté par la véhémence de
son désir après cela, et oublierait presque de manger et de boire, et ne
devrait se soucier de rien d'autre, et parler et se renseigner sur rien
d'autre, mais comment obtenir ce trésor. Et pourtant les gens qui en
entendent parler quotidiennement, et professent le croire comme un article
fondamental de leur foi, s'en soucient aussi peu ou y travaillent que s'ils
n'avaient jamais entendu parler d'une telle chose, ou n'y croyaient pas un
mot. ils chauffent.
RICHARD BAXTER
Avez-vous envie de la perspective de Dieu sur la mort qui vous attend ? Relisez les
trois paragraphes précédents. Lisez-les à haute voix. Mémorisez-les. Demandez-
vous : « Qu'est-ce que la mort peut me faire de pire ? » Considérez Romains 8 :35, 38
39 : « Qui nous séparera de l'amour du Christ ? . . Ni la mort ni la vie, ni les anges ni
les démons, ni le présent ni l'avenir, ni aucune puissance, ni la hauteur ni la
profondeur, ni quoi que ce soit d'autre dans toute la création, pourra nous séparer
de l'amour de Dieu qui est en Jésus-Christ notre Seigneur."
Non seulement la mort ne nous séparera pas du Christ, mais elle nous fera entrer
en sa présence. Puis, lors de la résurrection finale, le Christ démontrera sa toute-
puissance en renversant la mort, rendant à jamais vivant ce qui semblait à jamais
enseveli.
Si vous croyez cela, vous ne vous accrocherez pas désespérément à cette vie. Vous
étendrez vos bras en prévision de la plus grande vie à venir.
Si mes descendants, peut-être mes petits-enfants ou arrière-petits-enfants,
devaient lire ces mots après ma mort, sachez ceci : je suis impatient de vous saluer
lorsque vous arriverez dans le Ciel intermédiaire (à moins que le Christ ne revienne
entre-temps et que nous nous rencontrions à la résurrection). Je vous ferai choisir
quelques endroits préférés, et nous y irons ensemble. Mais nous n'y resterons pas
longtemps. En fin de compte, nous voyagerons ensemble vers notre véritable
maison, la Nouvelle Terre. Nous l'installerons et l'explorerons côte à côte, en
pionniers.
480
Quel monde ce sera. Je suis dépassé rien que d'y penser. Quel grand Dieu nous
apprécierons et servirons pour toujours. Quel bon moment nous y passerons
ensemble. J'ai hâte de voir chaque lecteur qui connaît Jésus, rencontrer la plupart
d'entre vous pour la première fois, et être réuni avec ceux que j'ai connus ici sur la
Terre actuelle. J'attends avec impatience les grandes aventures que nous aurons
avec le Christ et les uns avec les autres.
Ne laissez pas passer un jour sans anticiper le monde nouveau que le Christ nous
prépare. Dieu aime le Ciel lié, mais il est fier de l'esprit du Ciel : « Ils aspiraient à un
pays meilleur, un pays céleste. C'est pourquoi Dieu n'a pas honte d'être appelé leur
Dieu, car il leur a préparé une ville » (Hébreux 11:16, italiques ajoutés).
UN MOT AUX DÉPRIMÉS
Le fait que le Ciel soit merveilleux ne doit pas nous inciter à prendre des raccourcis
pour y arriver. Si vous êtes déprimé, vous pouvez imaginer que votre vie n'a aucun
but, mais vous ne pouvez pas vous tromper davantage.
Tant que Dieu vous garde ici sur Terre, c'est exactement là où il vous veut. Il vous
prépare pour un autre monde. Il sait précisément ce qu'il fait. À travers vos
souffrances, vos difficultés et votre dépression, il augmente votre capacité de joie
éternelle. Nos vies sur Terre sont un camp d'entraînement pour nous préparer pour
le Ciel.
Je sais que la dépression peut être débilitante. Beaucoup de gens pieux en ont fait
l'expérience. Mais si vous envisagez de vous suicider, reconnaissez cela comme la
tentation du diable. Jésus a dit que Satan est un menteur et un meurtrier (Jean
8 :44). Il dit des mensonges parce qu'il veut vous détruire (1 Pierre 5:8). N'écoute
pas le menteur. Écoutez Jésus, le révélateur de la vérité (Jean 8 :32 ; 14 :6). Ne faites
pas une fin terrible à l'histoire de votre vie - terminez votre parcours donné par
Dieu sur Terre. Quand il aura terminé, pas avant, il vous ramènera à la maison à son
rythme et à sa manière. Pendant ce temps, Dieu a un but pour vous ici sur Terre. Ne
désertez pas votre poste. (Et par tous les moyens, allez dans une église centrée sur
le Christ et croyant en la Bible, et obtenez de l'aide pour trouver un conseiller
chrétien sage.)
Si vous ne connaissez pas Jésus, confessez vos péchés et acceptez sa mort et sa
résurrection en votre nom. Si vous le connaissez, prenez vos décisions quotidiennes
à la lumière de votre destin. Demandez-vous ce que vous pouvez faire aujourd'hui,
la semaine prochaine, l'année prochaine ou dans des décennies pour écrire la
meilleure fin à ce volume de l'histoire de votre vie, une histoire qui se poursuivra
glorieusement dans le nouvel univers.

481
Par la grâce de Dieu, utilisez le temps qu'il vous reste sur la Terre actuelle pour
vous accumuler des trésors sur la Nouvelle Terre, à déposer aux pieds du Christ
pour sa gloire (Apocalypse 4:10). Alors attendez avec impatience de rencontrer au
Ciel Jésus lui-même, ainsi que ceux qui sont touchés par vos choix exaltant le Christ.
QUESTIONS À LA LUMIÈRE DU CIEL
Nous aurons l'éternité pour célébrer de grandes victoires sur l'ancienne Terre, mais
nous n'avons maintenant que cette brève fenêtre d'opportunité pour remporter ces
victoires. Comme l'a dit le missionnaire CT Studd : « Une seule vie, elle sera bientôt
passée ; seul ce qui est fait pour Christ durera.
Qu'est-ce qui durera pour l'éternité ? Pas votre voiture, votre maison, vos
diplômes, vos trophées ou votre entreprise. Ce qui dure pour l'éternité, c'est chaque
service aux nécessiteux, chaque dollar donné pour nourrir les affamés, chaque tasse
d'eau froide donnée aux assoiffés, chaque investissement dans les missions, chaque
prière pour les nécessiteux, chaque effort investi dans l'évangélisation et chaque
moment passé à prendre soin d'enfants précieux, y compris à les bercer pour
s'endormir et à changer leurs couches. La Bible dit que nous récolterons dans
l'éternité ce que nous avons semé dans cette vie (Galates 6:7-8).
Fixer notre esprit sur le ciel est une discipline que nous devons apprendre. Les
pasteurs et les dirigeants d'église devraient s'entraîner, ainsi que leur peuple, à
avoir l'esprit céleste. Cela signifie enseigner et prêcher sur le Ciel. Cela signifie
présenter une théologie biblique du Ciel qui peut façonner et transformer la vie des
gens, les libérant du désespoir superficiel d'une vie centrée sur un monde déchu et
défaillant. Posez-vous ces questions :
• Est-ce que je réfléchis quotidiennement à ma propre mortalité ?
• Est-ce que je me rends compte quotidiennement qu'il n'y a que deux
destinations – le paradis ou l'enfer – et que moi et chaque personne que je connais
irons vers l'une ou l'autre ?
• Est-ce que je me rappelle quotidiennement que ce monde n'est pas ma maison et
que tout y brûlera, ne laissant que ce qui est éternel ?
• Est-ce que je reconnais quotidiennement que mes choix et mes actions ont une
influence directe sur le monde à venir ?
• Est-ce que je me rends compte quotidiennement que ma vie est examinée par
Dieu, l'Audience d'Un, et que la seule évaluation de ma vie qui comptera finalement
est la sienne ?

482
• Est-ce que je réfléchis quotidiennement au fait que ma demeure ultime sera la
Nouvelle Terre, où je verrai Dieu et le servirai comme un être ressuscité dans une
société humaine ressuscitée, où je déborderai de joie et de plaisir à me rapprocher
de Dieu en l'étudier lui et sa création, et où j'exercerai, à la gloire de Dieu, la
domination sur sa création ?
INCITATIONS POUR UNE VIE JUSTE
Le théologien Paul Helm écrit : « Le but et la fin de l'appel d'une personne ne se
terminent pas dans cette vie, mais cela n'a de sens qu'à la lumière de la vie à venir...
Le fait fondamental de la vie présente est qu'elle est importante et précieux sous
tous ses aspects car il mène au monde à venir."345 Le monde à venir est ce pour
quoi nous avons été créés, et il donne forme et sens à nos vies présentes. Si nous
pensons régulièrement au céleste et à l'éternel, nous ne sommes pas une proie facile
pour les mensonges et les distractions de Satan.
Savoir que ce monde actuel se terminera et sera ressuscité dans de nouveaux
cieux et une Nouvelle Terre devrait profondément affecter notre comportement
quotidien. « Vous devez mener une vie sainte et pieuse en attendant le jour de
Dieu. . . Conformément à sa promesse, nous attendons avec impatience un nouveau
ciel et une nouvelle terre, la demeure de la justice. Alors, chers amis. , puisque vous
l'attendez avec impatience, faites tous vos efforts pour être trouvé sans tache,
irréprochable et en paix avec lui" (2 Pierre 3:11-14).
Si nous comprenons ce que signifie « un nouveau ciel et une nouvelle terre », nous
l'attendrons avec impatience. (Et si nous ne l'attendons pas avec impatience, nous
ne devons pas encore le comprendre.) Anticiper notre retour nous motivera à vivre
une vie impeccable ici et maintenant. Reconnaître notre vie future sur une Terre
ressuscitée peut nous aider à nous en tenir à un mariage difficile, à persévérer dans
la tâche difficile de prendre soin d'un parent ou d'un enfant malade, ou de rester
avec un travail exigeant. Moïse est resté fidèle à Dieu parce qu'« il attendait sa
récompense » (Hébreux 11 :26).
Une vie juste centrée sur Christ aujourd'hui est directement affectée par le fait de
savoir où nous allons et quelles récompenses nous y recevrons pour avoir servi
Christ. Après tout, si nous croyons vraiment que nous allons vivre pour toujours
dans un royaume où Christ est le centre qui nous apporte la joie, et qu'une vie juste
signifiera le bonheur pour tous, pourquoi ne choisirions-nous pas de prendre une
longueur d'avance sur le ciel grâce à une vie juste centrée sur Christ maintenant}
UNE VIE QUI NOUS PRÉPARE
« Quiconque a cette espérance fixée en lui se purifie, comme il est pur » (1 Jean 3:3,
NASB). Si ma date de mariage est sur le calendrier, et que je pense à la personne que
483
je vais épouser, je ne devrais pas être une cible facile pour la séduction. De même,
quand j'ai médité sur le Ciel, le péché est terriblement peu attrayant. C'est quand
mon esprit s'éloigne du Ciel que le péché me semble attirant. Penser au Ciel conduit
inévitablement à rechercher la sainteté. Notre grande tolérance au péché témoigne
de notre échec à nous préparer pour le Ciel.
Le ciel devrait affecter nos activités et nos ambitions, nos loisirs et nos amitiés, et
la façon dont nous dépensons notre argent et notre temps. Si je crois que je vais
passer l'éternité dans un monde de beauté et d'aventures sans fin, serai-je content
de passer toutes mes soirées à regarder des jeux télévisés, des sitcoms et des jeux de
balle ? Même si je ne regarde pas les impuretés, combien de temps vais-je vouloir
investir dans ce qui n'a pas d'importance ?
Qu'est-ce qui va durer éternellement ? Épée de Dieu. Gens. Passer du temps dans
la Parole de Dieu et investir dans les gens sera rentable pour l'éternité et
m'apportera joie et perspective maintenant.
Suivre le Christ n'est pas un appel à s'abstenir de gratification mais à retarder la
gratification. Il s'agit de trouver notre joie en Christ plutôt que de rechercher la joie
dans les choses de ce monde. Le ciel, notre assurance de gratification et
d'accomplissement éternels, devrait être notre étoile polaire, nous rappelant où
nous sommes et dans quelle direction aller.
Lorsque nous réalisons les plaisirs qui nous attendent dans la présence de Dieu,
nous pouvons renoncer à des plaisirs moindres maintenant. Lorsque nous réalisons
les biens qui nous attendent au Ciel, nous donnerons volontiers des biens sur Terre
pour accumuler des trésors au Ciel. Lorsque nous réalisons le pouvoir qui nous est
offert en tant que dirigeants dans le Royaume de Dieu, un pouvoir que nous ne
pouvons pas gérer maintenant mais que nous gérerons alors avec humilité et
bienveillance, nous pouvons renoncer à la poursuite du pouvoir ici.
Être orienté vers le Ciel, c'est être orienté vers un but dans le meilleur sens du
terme. Paul dit: "Mais une chose que je fais: Oubliant ce qui est derrière et tendant
vers ce qui est devant, je cours vers le but pour gagner le prix pour lequel Dieu m'a
appelé au ciel en Jésus-Christ" (Philippiens 3:13-14) .
Penser au ciel nous motivera à vivre chaque jour dans une profonde gratitude
envers Dieu : « Par conséquent, puisque nous recevons un royaume qui ne peut être
ébranlé, soyons reconnaissants et adorons donc Dieu de manière acceptable avec
révérence et crainte » (Hébreux 12 :28 ).
Dans Perelandra, le protagoniste de CS Lewis dit de son ami Ransom, qui est
récemment revenu d'une autre planète, "Un homme qui a été dans un autre monde
ne revient pas inchangé."346 Un homme qui réfléchit de manière soutenue à un
484
autre monde – le Ciel où se trouve le Christ et la Terre ressuscitée où nous vivrons
pour toujours avec lui – ne reste pas non plus inchangé. Il devient une nouvelle
personne. Il ne remplira plus son estomac de restes rassis et de restes tombés sur le
sol sale de la cuisine. Il sent le banquet qui se prépare pour lui. Il ne gâchera pas son
appétit. Il sait pourquoi il a l'eau à la bouche.
TOUTES LES CHOSES REDÉFINIES
Nanci et moi avons passé de merveilleux moments avec notre famille et nos amis - à
Noël ou en vacances ou à des moments simples dans la salle familiale après le dîner -
et nous avons dit ces mots enchanteurs : "Ça ne va pas mieux que ça. "
Peu importe à quel point votre vie a été difficile, vous avez dit la même chose à
propos d'un moment magnifique, n'est-ce pas ? C'était peut-être récemment. C'était
peut-être il y a longtemps. Peut-être que vous vous souvenez à peine. "Ça ne va pas
mieux que ça." Pouvez-vous penser à une seule fois dans votre vie où, même pour un
instant fugace, cela semblait être vrai ?
Eh bien, ce n'est pas vrai.
Le moment le plus ordinaire sur la Nouvelle Terre sera plus grand que les
moments les plus parfaits de cette vie – ces expériences que vous vouliez mettre en
bouteille ou auxquelles vous vous accrochez mais que vous ne pouviez pas. Cela
peut aller mieux, bien mieux, que cela, et ce sera le cas. La vie sur la Nouvelle Terre
sera comme s'asseoir devant le feu avec la famille et les amis, se prélasser dans la
chaleur, rire aux éclats, rêver des aventures à venir, puis sortir et vivre ces
aventures ensemble. Sans craindre que la vie ne se termine un jour ou que la
tragédie s'abatte comme un nuage noir. Sans craindre que les rêves soient brisés ou
que les relations soient brisées.
Si les idées présentées dans ce livre n'étaient que le produit de mon imagination,
elles n'auraient aucun sens. Mais voici ce que l'apôtre Jean a enregistré vers la fin de
la Bible :

Puis j'ai vu un nouveau ciel et une nouvelle terre. . . . Et j'entendis une voix forte
venant du trône dire : « Maintenant la demeure de Dieu est avec les hommes, et il
vivra avec eux. Ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux et sera leur
Dieu. Il essuiera tout larme de leurs yeux. Il n'y aura plus de mort, de deuil, de pleurs
ou de douleur, car l'ancien ordre de choses est passé. Celui qui était assis sur le
trône a dit : « Je fais tout nouveau ! Puis il dit : « Ecrivez ceci, car ces paroles sont
dignes de confiance et vraies. (Apocalypse 21:1, 3-5)

485
Ce sont les paroles du Roi Jésus. Comptez sur eux. Emmenez-les à la banque. Vivez
chaque jour à leur lumière. Faites chaque choix à la lumière de la promesse certaine
de Christ.
Nous étions tous faits pour une personne et un lieu. Jésus est la personne. Le
paradis est l'endroit.
Si vous connaissez Jésus, je serai avec vous dans ce monde ressuscité. Avec le
Seigneur que nous aimons et les amis que nous chérissons, nous nous lancerons
ensemble dans l'aventure ultime, dans un nouvel univers spectaculaire qui attend
notre exploration et notre domination. Jésus sera le centre de toutes choses, et la
joie sera l'air que nous respirons.
Et juste au moment où nous pensons « ça ne va pas mieux que ça », ça le sera.

486
ANNEXE A :
LES FAUSSES HYPOTHÈSES DU CHRISTOPLATONISME
Ce n'est pas une coïncidence si Paul a écrit sa défense détaillée de la résurrection
physique aux Corinthiens, qui étaient immergés dans la philosophie grecque du
dualisme. On leur avait appris que le spirituel était incompatible avec le physique.
Mais le Christ, dans son incarnation et sa résurrection, a revendiqué non seulement
le domaine spirituel, mais aussi le domaine physique. Sa rédemption n'était pas
seulement celle des esprits mais aussi celle des corps et de la terre.
Platon a été « le premier philosophe occidental à affirmer que la réalité est
fondamentalement quelque chose d'idéal ou d'abstrait ».347 Penser au domaine
spirituel en termes physiques ou envisager la présence de Dieu dans le monde
physique était lui rendre un mauvais service. Platon considérait le corps comme une
responsabilité, pas un atout. "Pour Platon... le corps est un obstacle, car il s'oppose et
emprisonne même l'âme (Phédon 65-68; 91-94)."348
Mais selon les Écritures, nos corps ne sont pas seulement des coquilles pour nos
esprits ; ils sont un aspect bon et essentiel de notre être. De même, la terre n'est pas
un endroit de second ordre dont nous devons être délivrés. Au contraire, il a été fait
à la main par Dieu pour nous. La Terre, et non un état incorporel, est le choix de
Dieu comme lieu de résidence originel et ultime de l'humanité.
Pour distinguer la version du platonisme vue parmi les chrétiens des formes
laïques du platonisme, j'ai inventé le terme christoplatonisme. Cette philosophie a
mélangé des éléments du platonisme avec le christianisme et, ce faisant, a
empoisonné le christianisme et émoussé ses différences distinctes avec les religions
orientales. Parce que les appels au christoplatonisme semblent prendre une place
spirituelle élevée, les tentatives de réfuter cette fausse philosophie semblent
souvent être matérialistes, hédonistes ou mondaines.
En raison de l'influence omniprésente du Christoplatonisme, nous résistons à
l'image biblique de la résurrection corporelle des morts et de la vie sur la Nouvelle
Terre ; de manger et de boire au Ciel ; de marcher et de parler, de vivre dans des
habitations, de parcourir les rues et de franchir les portes d'un endroit à un autre ;
et de gouverner, travailler, jouer et s'engager dans la culture terrestre.
Un auteur écrit : « Seuls nos esprits rachetés peuvent vivre dans un royaume
spirituel comme le ciel. Par conséquent, la vie que nous connaissons maintenant
comme réalité spirituelle continuera dans le ciel, mais nous n'aurons pas besoin ni
désirer les choses associées à nos corps physiques actuels, simplement parce que
nous ne posséderons pas de corps physiques dans le ciel."349

487
Cette déclaration constitue un déni de la doctrine fondamentale de la résurrection
corporelle des morts, et elle est totalement contredite par d'innombrables Écritures.
Néanmoins, c'est une perspective commune parmi les chrétiens évangéliques.
Un autre auteur suggère : « Quand le monde matériel périra, nous nous
retrouverons dans le monde spirituel ; quand le rêve de la vie se terminera, nous
nous réveillerons dans le monde de la réalité ; quand notre connexion avec ce
monde prendra fin, nous trouverons nous-mêmes dans notre demeure spirituelle
éternelle."350 Selon la Bible, cependant, notre demeure éternelle est sur la Nouvelle
Terre !
Un homme pieux, un étudiant de la Bible depuis toujours, m'a dit que l'idée de
manger et de boire et de s'engager dans des activités physiques au Ciel lui semblait «
terriblement antispirituelle ».
Dans la déclaration de Platon, "Soma sema ("un corps, un tombeau"), il affirme
que la plus haute destinée de l'esprit est d'être à jamais libre du corps. La Bible,
cependant, contredit cette prémisse du début de la Genèse à la fin de Apocalypse Il
est dit que Dieu est le créateur du corps et de l'esprit, tous deux ont été entachés par
le péché, et tous deux ont été rachetés par Christ.
Oui, nous avons besoin d'être délivrés de nos corps terrestres, qui sont sujets au
péché et à la décomposition (Romains 7:24). Mais la promesse du Ciel n'est pas
l'absence de corps ; c'est plutôt l'obtention d'un corps et d'un esprit nouveaux et
sans péché. Dans 1 Corinthiens 15, Paul considère le nouveau corps – pas
simplement le nouvel esprit – comme essentiel à notre rédemption. Si le corps n'est
pas racheté, l'humanité n'est pas rachetée, car nous sommes par nature corps aussi
bien qu'esprit. Un esprit sans corps, comme un corps sans esprit, n'est pas la plus
haute destinée humaine. C'est plutôt un état d'incomplétude, une aberration de la
pleine signification d'être humain.
L'INFLUENCE DE PHILO ET D'ORIGINE
Les idées platoniciennes ont commencé à faire des incursions dans la théologie
chrétienne à travers les écrits de Philon (environ 20 avant JC-50 après JC). Juif
d'Alexandrie, Philon admirait la culture grecque et était amoureux de la philosophie
de Platon. Il était également fier de son héritage juif. Dans son désir d'offrir aux
Grecs le meilleur du judaïsme et aux Juifs le meilleur de la philosophie grecque, il
allégorise l'Écriture. Il l'a fait contrairement à l'interprétation littérale de nombreux
rabbins.351
Les idées de Philo ont fait leur chemin. Alexandrie devint le foyer d'une nouvelle
école de pensée théologique. Clément d'Alexandrie (150-215), l'un des premiers
pères de l'Église, faisait partie de ce mouvement, tout comme Origène (185-254), un
488
écrivain et enseignant chrétien d'origine égyptienne. Clément a embrassé la
philosophie grecque et a soutenu que l'Écriture doit être comprise de manière
allégorique. Origène a développé tout un système d'allégorisation de l'Écriture. Sa
méthode consistait à voir la Bible comme un organisme vivant en trois parties,
correspondant au corps, à l'âme et à l'esprit. Le corps était le sens littéral ou
historique, l'âme était le sens psychique ou moral, et l'esprit était, de loin le plus
important, le sens philosophique.
Les personnes instruites étaient considérées comme plus qualifiées pour trouver
les significations « cachées » de la Bible dans des textes que la personne moyenne
prendrait pour argent comptant. En d'autres termes, l'approche d'Origène signifiait
que les gens ordinaires ne pouvaient pas comprendre la Bible sans l'aide de
personnes formées et instruites. Ces enseignants éclairés pouvaient trouver et
enseigner les "vraies" significations spirituelles de la Bible, qui étaient généralement
très différentes de ses significations apparentes, évidentes et "moins spirituelles".
Origène a généralement rejeté ou ignoré les significations littérales en faveur
d'idées fantaisistes étrangères au texte. À l'époque, son approche moderne était
adoptée par les intellectuels chrétiens comme une sorte d'approche gnostique et
élitiste qui séparait le clergé instruit des laïcs ignorants. Cette distinction perdure
encore dans certains cercles, avec des interprétations littérales considérées comme
suspectes et des interprétations allégoriques et symboliques jugées plus spirituelles
et intellectuellement attrayantes.
À en juger par les présupposés christoplatoniciens, chaque fois que la Bible parle
du Ciel de manière simple, ordinaire ou directe, l'hypothèse est que cela ne signifie
pas réellement ce qu'elle dit. Par exemple, le sens simple de vivre en tant qu'êtres
ressuscités dans une société ressuscitée dans une ville ressuscitée sur une Terre
ressuscitée ne peut pas être réel, car cela ne cadre pas avec l'hypothèse
platonicienne selon laquelle le corps est mauvais et l'esprit bon. Par conséquent, le
Ciel ne peut pas ressembler à ce que l'Apocalypse 21-22 semble dire. Il ne pourrait
pas y avoir de corps, de nations, de rois, de bâtiments, de rues, de portes, d'eau,
d'arbres et de fruits, parce que ceux-ci sont physiques, et ce qui est physique n'est
pas spirituel. Les déclarations prophétiques sur la vie sur une Terre parfaite sont
considérées comme de simples symboles de la promesse d'un monde spirituel
désincarné.
Tragiquement, la méthode allégorique d'interprétation, enracinée dans des
hypothèses explicitement non chrétiennes, en est venue à dominer la théologie de
l'Église. (Nous traiterons davantage de cela dans l'annexe B.) Même aujourd'hui, les
commentaires et les livres sur le Ciel semblent automatiquement considérer toutes
les Écritures sur le Ciel comme figuratives. Par exemple, dans son commentaire sur
489
l'Apocalypse, Leon Morris dit : « Quand Jean parle de rues pavées d'or, d'une ville
dont les portes sont faites de perles simples et autres, nous ne devons pas
comprendre que la cité céleste sera aussi matérielle que villes terrestres
actuelles.352 Mais étant donné ce que l'Écriture enseigne sur la résurrection de
l'humanité et de la terre, pourquoi pas}
Le corps de Jésus ressuscité était-il aussi matériel que nos corps terrestres actuels
? Oui. Si, dans nos corps ressuscités – dont on nous dit qu'ils seront comme le sien –
nous serons aussi matériels que nous le sommes maintenant, pourquoi la Terre
ressuscitée ne serait-elle pas aussi matérielle qu'elle l'est maintenant ? De même,
pourquoi les villes de la Nouvelle Terre ne seraient-elles pas aussi matérielles que
celles de la Terre actuelle ? Y a-t-il quelque chose qui ne va pas avec les choses
matérielles ? Pour les platoniciens, la réponse était oui, pour les apôtres et les
prophètes, la réponse était non. Si nos corps matériels ressuscités marcheront sur le
sol, pourquoi pas dans les rues ? Et compte tenu des ressources illimitées de Dieu, y
a-t-il une raison pour laquelle ces rues ne pourraient pas être en or ?
Une approche interprétative allégorique sape la magnifique révélation de
l'Écriture selon laquelle il n'y aura qu'un seul monde, à la fois spirituel et matériel.
Les deux aspects coexisteront en parfaite harmonie, faite par un Dieu qui a lié à
jamais les mondes spirituel et matériel à la fois par l'incarnation et la résurrection.
HÉBERGEMENT
La Terre n'est pas le contraire du Ciel. Mais nos hypothèses christoplatoniciennes
nous incitent à polariser le Ciel et la Terre. Les théologiens parlent du langage de
l'accommodation. "La doctrine de l'accommodation affirme que dans la Bible, Dieu,
qui est spirituel, s'est accommodé de la compréhension humaine en se présentant
Lui-même et la réalité céleste dans des images humainement compréhensibles."353
Il y a, bien sûr, du vrai dans la doctrine de l'accommodement. Mais la Bible nous dit
explicitement que nous vivrons pour toujours, dans des corps ressuscités, sur une
Terre ressuscitée. Il nous dit que Jésus est devenu un homme et sera un homme
pour toujours. Il nous dit que Dieu fera descendre la Nouvelle Jérusalem du Ciel sur
la Terre, et c'est là qu'il vivra avec nous.
L'Incarnation n'était pas Dieu qui parlait comme s'il était devenu un homme –
c'était Dieu qui devenait en fait un homme. La doctrine de la résurrection corporelle
des morts n'est pas Dieu qui nous dit que nous aurons des corps parce que c'est tout
ce que nous sommes capables de comprendre. Nous aurons vraiment des corps. La
doctrine de la Nouvelle Terre n'est pas Dieu agissant comme si nous vivions dans un
royaume terrestre, c'est plutôt Dieu nous disant explicitement que nous vivrons sur
la Nouvelle Terre.

490
La « Nouvelle Terre » n'est pas plus une figure de style qu'appeler Jésus un «
homme » n'est une figure de style. C'est un homme. La Résurrection n'était pas
simplement un symbole de Dieu surmontant les ténèbres spirituelles ; c'était une
véritable résurrection physique. La Nouvelle Terre sera une vraie Terre où
l'humanité et Dieu habiteront ensemble. Par conséquent, nous devrions être ouverts
à prendre au pied de la lettre sa description des réalités terrestres.
Jésus est vraiment devenu un homme. Il est vraiment sorti de la tombe. Nous
allons vraiment nous élever aussi. L'incarnation, la vie, la mort et la résurrection du
Christ se sont littéralement produites. Les textes bibliques n'utilisent pas
simplement le langage de l'accommodement. De même, lorsque les Écritures parlent
de notre résurrection corporelle et de la venue de la Nouvelle Terre, ce n'est pas un
compromis – c'est la révélation que nous passerons l'éternité en tant qu'êtres
physiques dans un univers physique.
Si la Bible enseignait que le Ciel actuel et le Ciel éternel étaient tous deux des
royaumes surnaturels d'esprits désincarnés, alors nous devrions considérer comme
figuratives les représentations répétées du Ciel en termes physiques. Cependant, si
les gens vivront vraiment sur la Nouvelle Terre dans des corps ressuscités - et si
même le Ciel intermédiaire actuel contient des objets physiques, y compris le corps
ressuscité du Christ - alors nous ne devrions pas baser notre herméneutique du Ciel
sur les hypothèses de Philon et Origine. Nous devons fonder notre compréhension
sur le témoignage de Jésus et de l'apôtre Jean.
Compte tenu du poids de la révélation biblique, je crois que les descriptions de
l'humanité ressuscitée et de la Terre ressuscitée doivent être comprises au sens
littéral et interprétées au sens figuré uniquement lorsqu'une compréhension
littérale simple est impossible ou hautement improbable.
Pour ceux qui sont habitués à toujours spiritualiser les Ecritures quand il s'agit du
Ciel, je vous encourage à vous poser les questions suivantes : Et si la résurrection
des morts était une résurrection réelle et corporelle ? Et si la Nouvelle Terre était
réelle ? Et si le paradis était un lieu tangible et terrestre habité par des personnes
dotées de corps, d'intellect, de créativité et de compétences relationnelles qui
construisent une culture ? Et si un paradis physique était le plan de Dieu et l'a
toujours été ? Quelle terminologie Dieu devrait-il utiliser pour nous en convaincre ?
En quoi serait-ce différent de ce qu'il a réellement utilisé dans les Écritures ?
UNE VISION BIBLIQUE DU PLAISIR
L'une des fausses hypothèses du christoplatonisme est que les personnes
spirituelles devraient éviter les plaisirs physiques. Mais qui est l'inventeur du plaisir

491
? Qui a fait la nourriture et l'eau, manger et boire, le mariage et le sexe, l'amitié et les
jeux, l'art et la musique, la fête et le rire ? Dieu l'a fait.
La Bible ne connaît qu'un seul Créateur : Dieu ; et une seule race de sous-créateurs
: l'humanité. Satan ne peut pas créer. En fin de compte, il ne peut même pas détruire.
Il ne peut que déformer et pervertir ce que Dieu a créé, comme CS Lewis le décrit
dans une correspondance entre deux démons dans The Screwtape Letters :
N'oubliez jamais que lorsque nous avons affaire à un plaisir sous sa forme
saine, normale et satisfaisante, nous sommes, en un sens, sur le terrain de
l'Ennemi. Je sais que nous avons gagné bien des âmes par le plaisir. C'est
tout de même son invention, pas la nôtre. Il a fait les plaisirs : toutes nos
recherches jusqu'à présent ne nous ont pas permis d'en produire un. Tout
ce que nous pouvons faire est d'encourager les humains à prendre les
plaisirs que notre Ennemi a produits, à des moments, ou de manières, ou
à des degrés, qu'Il a interdits. C'est pourquoi nous essayons toujours de
passer de la condition naturelle de tout plaisir à celle dans laquelle il est le
moins naturel, le moins évocateur de son créateur et le moins agréable.
Une envie toujours croissante d'un plaisir toujours décroissant est la
formule.354
"Le péché ne crée pas les choses", écrit Paul Marshall. "Il n'a aucune originalité,
aucune créativité, aucun être en soi. Le péché vit de ce qui est bon. C'est un parasite,
se nourrissant avidement de la bonté de ce que Dieu a fait."355 Dieu enlèvera le
parasite sans tuer le patient.
"Rien n'est mauvais au début", dit le roi elfe Elrond dans The Fellowship of the
Ring de JRR Tolkien. Une fois que cette idée est clairement dans nos esprits, nous ne
pouvons plus jamais considérer l'humanité ou la terre, les plantes, les animaux, les
merveilles naturelles, les étoiles ou les planètes comme des causes perdues. Créés à
dessein par un Dieu omniscient, ils ne sont pas jetables. Parce qu'ils font partie de la
création de Dieu, ils sont pleinement dans le champ de sa rédemption.
UNE VISION POSITIVE DU ROYAUME NATUREL
Chaque croyance qui rendrait nos corps de résurrection moins physiques que ceux
d'Adam et d'Ève, ou qui rendrait la Nouvelle Terre moins terrestre que la Terre
d'origine, attribue essentiellement à Satan une victoire sur Dieu en suggérant que
Satan a entaché de façon permanente l'intention, le dessein et la conception
originels de Dieu. création.
Anthony Hoekema écrit,

492
Si le corps de résurrection était non matériel ou non physique, le diable
aurait remporté une grande victoire, puisque Dieu aurait alors été
contraint de changer les êtres humains avec des corps physiques tels qu'il
les avait créés en créatures d'un genre différent, sans corps physique.
corps (comme les anges). Alors il semblerait bien que la matière soit
devenue intrinsèquement mauvaise et qu'il fallait donc la bannir. Et puis,
en un sens, les philosophes grecs auraient eu raison. Mais la matière n'est
pas mauvaise ; cela fait partie de la bonne création de Dieu. Par
conséquent, le but de la rédemption de Dieu est la résurrection du corps
physique et la création d'une nouvelle terre sur laquelle son peuple
racheté peut vivre et servir Dieu pour toujours avec des corps glorifiés.
Ainsi l'univers ne sera pas détruit mais renouvelé, et Dieu remportera la
victoire.356
Après avoir lu une première version de ce livre, un ami m'a envoyé un e-mail. Elle
a fréquenté une église évangélique qui enseigne la Bible pendant de nombreuses
années, lit beaucoup et est très intelligente. Elle a écrit : "Parce que je croyais que les
lieux n'avaient pas d'importance pour Dieu, je ne voulais pas qu'ils comptent pour
moi. Parce que je croyais que les animaux n'avaient pas vraiment d'importance pour
Dieu, je ne voulais pas qu'ils comptent pour moi Parce que je croyais que mon esprit
était vraiment tout ce qui comptait pour Dieu, je n'ai pas laissé mon corps compter
pour moi." Elle était heureuse d'être libérée de ces croyances christoplatoniciennes.
Si je pouvais claquer des doigts et éliminer une seule fausse hypothèse qui nous
empêche de comprendre avec précision la révélation des Écritures sur le Ciel, ce
serait la notion hérétique que le domaine physique est un obstacle au plan de Dieu
plutôt qu'une partie centrale de celui-ci.
Wayne Grudem plaide en faveur de la nature physique du royaume dans lequel
nous vivrons pour toujours : « Dieu ne détruira pas complètement le monde
physique (ce qui serait une reconnaissance que le péché a contrecarré et vaincu les
desseins de Dieu), mais il perfectionnera plutôt la création entière et la mettre en
harmonie avec les objectifs pour lesquels il l'a créée à l'origine. Par conséquent,
nous pouvons nous attendre à ce que dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre, il
y ait une terre parfaitement parfaite qui soit à nouveau « très bonne ». Et nous
pouvons nous attendre à ce que nous ayons des corps physiques qui seront à
nouveau « très bons » aux yeux de Dieu, et qui fonctionneront pour remplir les
objectifs pour lesquels il a initialement placé l'homme sur la terre. »357
Considérez les faits bibliques qui nous donnent une vision très positive du
domaine physique :

493
• Dieu a fait d'Adam et Ève des êtres spirituels et physiques—ils n'étaient pas
humains avant d'être tous les deux.
• Dieu a souvent pris forme humaine à l'époque de l'Ancien Testament. Il était
aussi probablement sous forme humaine alors qu'il marchait dans Eden.
• Dieu a pris un corps humain, devenant un homme en Christ, pas seulement
temporairement mais pour toujours.
• Dieu a élevé Christ dans un corps humain avec des propriétés physiques, un
corps qui marchait, parlait, mangeait et pouvait être touché. Il a explicitement
déclaré qu'il n'était pas un fantôme.
• Dieu a fait l'humanité à son image, et parce que les humains sont des êtres
physiques—bien que Dieu soit esprit—il doit y avoir quelque chose dans notre
corps humain qui reflète l'identité de Dieu. Certes, il n'y a rien dans nos corps qui
repousse Dieu, qui a créé l'humanité comme son couronnement.
• Le Saint-Esprit de Dieu habite les corps humains et les appelle ses saints
temples.
• Dieu élèvera des gens avec des corps physiques et spirituels éternels, puis
descendra pour habiter la Nouvelle Terre avec eux.
Ces sept affirmations sont indéniables pour la plupart des croyants en la Bible.
Pourtant, d'une manière ou d'une autre, de nombreux chrétiens s'imaginent qu'ils
vivront pour toujours dans une existence désincarnée dans un royaume immatériel.
En conséquence, ils portent des œillères lorsqu'ils interprètent les Écritures, et ils
ne parviennent pas à comprendre la richesse de la révélation de Dieu concernant le
monde que nous habiterons pour toujours.
La vision christoplatonicienne du Ciel éternel est une insulte à la rédemption du
Christ et à sa résurrection. Christ n'est pas mort pour donner aux personnes
désincarnées un refuge dans le royaume des esprits. Il ne s'est pas levé pour nous
offrir un simple symbole de nouvelle vie spirituelle. Au contraire, il est mort pour
nous rendre la plénitude de notre humanité, esprit et corps. Il s'est levé pour
revendiquer et incarner notre destin, pour marcher et gouverner la Terre physique
en tant qu'êtres physiques, à sa gloire. Il est mort pour lever la malédiction de la
Terre et s'est levé pour garantir que la terre elle-même se lèverait de la misère et de
la destruction pour être un royaume gouverné par une humanité juste, à la gloire
éternelle de Dieu.

494
APPENDICE B :
INTERPRÉTATION LITTÉRALE ET FIGURATIVE
Si mon interprétation est exacte ne serait-ce qu'un quart des passages de l'Écriture
que j'ai cités dans ce livre, alors la Bible en dit beaucoup plus sur le Ciel que de
nombreux chrétiens ne l'ont jamais envisagé. Comment cela pourrait-il être ? Une
raison majeure est les hypothèses interprétatives que nous apportons aux Écritures.
Pendant des années, j'ai enseigné l'interprétation biblique dans un collège
biblique. Nous avons étudié les différents types de littérature biblique et la manière
de les interpréter, y compris le récit historique, la sagesse, la poésie, la prophétie et
l'instruction (en particulier les épîtres). Il y a un chevauchement considérable entre
ces formes littéraires. Par exemple, les évangiles sont des récits historiques mais
incluent les paraboles du Christ. Les lettres sont instructives mais contiennent un
peu d'histoire et de poésie. La poésie biblique rappelle souvent des événements
historiques. Les livres historiques contiennent des prophéties. Les livres
prophétiques comprennent l'histoire et l'instruction. Daniel et l'Apocalypse sont des
livres apocalyptiques qui contiennent à la fois l'histoire et la prophétie. Par
conséquent, c'est une erreur de dire que chaque déclaration dans un livre historique
doit être prise au sens littéral et que chaque déclaration dans un livre apocalyptique
doit être prise au sens figuré.
En étudiant l'interprétation biblique en classe, nous allions souvent à des textes
communément compris d'une certaine manière, puis essayions de discerner ce que
l'auteur original transmettait aux lecteurs originaux. Souvent, nous avons trouvé
une différence frappante entre ce que les textes disaient réellement et la façon dont
ils étaient généralement compris. Nous nous sommes rendu compte que nos esprits
n'étaient souvent pas ouverts au sens des textes à cause des idées préconçues que
nous y lisions, des idées que nous avions entendues des autres ou retenues dans
notre culture, mais qui ne correspondaient pas à l'Écriture.
C'est pourquoi nous lisons dans Luc 15 :7 que Jésus dit qu'il y a « une joie au ciel
pour un seul pécheur qui se repent », mais nous ne croyons pas que les gens au ciel
soient conscients de ce qui arrive aux gens sur terre. Nous lisons dans Luc 16 : 9 que
nous devrions « utiliser les richesses du monde pour nous faire des amis, de sorte
que lorsqu'elles seront parties, vous serez accueillis dans des demeures éternelles »,
mais nous ne croyons pas que nous aurons des maisons au ciel et ouvrir ces maisons
les unes aux autres. Nous lisons des passages des prophètes promettant que le
peuple de Dieu vivra éternellement sur une Terre juste, puis supposons que cela
doit signifier une bénédiction spirituelle dans un Ciel incorporel. Nous lisons que
nous aurons des corps de résurrection et que nous mangerons et boirons à table

495
avec Christ et les autres croyants, mais nous n'envisageons pas réellement que cela
soit vrai. Nous lisons dans les deux derniers chapitres de l'Apocalypse sur les
nations de la Nouvelle Terre et les rois de ces nations apportant leurs trésors dans la
ville, mais nous ne croyons pas qu'il y aura de vraies nations ou des rois de ces
nations. Beaucoup doutent qu'il y aura une ville du tout. Les exemples s'éternisent—
en ce qui concerne l'état éternel, nous ne laissons pas les Ecritures dire ce qu'elles
disent.
Puis, malgré ces passages et d'innombrables autres, nous disons : « La Bible nous
dit très peu de choses sur le Ciel. La vérité, à mon avis, est que nous ne croyons tout
simplement pas à la quantité importante que la Bible nous dit sur le Ciel. Nos
hypothèses christoplatoniciennes nous étouffent et nuisent à notre capacité à
interpréter les Écritures qui traitent de l'au-delà. Ce n'est qu'en rejetant ces
hypothèses et en les remplaçant par les doctrines scripturaires de la résurrection
corporelle et de la vie sur la Nouvelle Terre que nous pouvons interpréter les
Écritures de manière à permettre aux "corps" d'être des corps, de "manger" à
manger et de "demeurer" à être lieux d'habitation. Je suis bien conscient que de
nombreux lecteurs remettront en question mes interprétations dans ce livre,
souvent parce qu'ils ne les ont jamais entendues auparavant. Ils semblent tirés par
les cheveux parce que nous' n'y êtes pas habitué. Bien que certaines de mes
centaines d'interprétations soient sans aucun doute imparfaites, je crois que la
plupart d'entre elles sont solides. J'encourage les lecteurs à laisser les textes parler
d'eux-mêmes – laissez Dieu vous parler sans filtrer ses paroles à travers des
hypothèses christoplatoniciennes.
Si nous abandonnons les hypothèses non bibliques qui prédéterminent nos
interprétations bibliques, le château de cartes d'un autre monde s'effondrera. À sa
place, nous serons capables de construire une doctrine du Ciel solidement basée sur
les Écritures révélées.
Pour ce faire, examinons plus en détail ce qui n'a pas fonctionné – comment,
historiquement, l'église a adopté de fausses hypothèses qui déforment notre vision
du Ciel.
LE PARADIS SUR TERRE DE LA SCHOLASTICITE
Avant le Moyen Âge, les gens considéraient le paradis de manière tangible, comme
une ville ou un jardin paradisiaque, comme le décrivent les Écritures. Mais les écrits
de théologiens du XIIe siècle tels que Pierre Abélard et Pierre Lombard et du
théologien du XIIIe siècle Thomas d'Aquin ont conduit au mouvement
philosophique connu sous le nom de scolastique, qui a fini par dominer la pensée
médiévale et a finalement pris en otage la doctrine du Ciel.

496
Les écrivains scolastiques considéraient le Ciel d'une manière beaucoup plus
impersonnelle, froide et scientifique que leurs prédécesseurs. Ils sont partis du ciel
des Écritures qui contient à la fois la présence transcendante inconnue de Dieu,
entouré des chérubins, et des objets et personnages terrestres familiers, y compris
des personnes portant des vêtements et ayant des conversations. Ils embrassèrent
un Ciel entièrement intangible, immatériel, et par conséquent, pensaient-ils, plus
spirituel.358 Ils ont affirmé que le paradis ne pouvait pas être composé d'éléments
familiers tels que la terre, l'eau, l'air et le feu. Au lieu de cela, ont-ils soutenu,
"l'empyrée [le ciel le plus élevé ou la sphère céleste] doit être constitué d'un
cinquième élément plus noble, la quintessence, qui doit être quelque chose comme
la pure lumière".359 Et ils ont presque entièrement ignoré – ou allégorisé dans
l'oubli – la Nouvelle Terre comme la demeure éternelle des humains ressuscités
vivant avec Jésus ressuscité dans un royaume physique de merveilles naturelles, de
structures physiques et de particularités culturelles.
La vision scolastique a progressivement remplacé l'ancienne compréhension plus
littérale du Ciel en tant que jardin et ville, un lieu de beauté terrestre, de lieux
d'habitation, de nourriture et de communion. La perte était incalculable. L'église à ce
jour ne s'est jamais remise de la théologie surnaturelle et antiterrestre du Ciel
construite par des théologiens scolastiques bien intentionnés mais mal avisés. Ces
hommes ont interprété la révélation biblique non pas d'une manière directe, mais à
la lumière des notions intellectuellement séduisantes du platonisme, du stoïcisme et
du gnosticisme.
Selon Thomas d'Aquin, ni les plantes ni les animaux n'auront de place au Ciel, le
monde de la lumière.360 Il a soutenu qu'il n'y aurait pas de vie active au Ciel,
seulement de la contemplation.361 Parce que Dieu est le grand objet de notre culte,
Thomas d'Aquin supposa que nous ne penserions à rien ni à personne d'autre que
Dieu.
Thomas d'Aquin avait absolument raison de dire que Dieu est le centre cosmique.
Mais sa logique défectueuse a remodelé notre compréhension du Ciel en sapant les
doctrines bibliques de la résurrection physique, le Paradis restauré sur la Nouvelle
Terre et la culture et la communauté rachetées de la ville sainte et des nations de la
Nouvelle Terre. Son point de vue a négligé la nature éternelle de l'humanité et de
l'immanence du Christ, les éclipsant entièrement avec sa divinité et sa
transcendance. La théologie scolastique exige que nous niions ou que nous
spiritualisions d'innombrables Écritures, en rejetant le sens ordinaire.
Bien que certains penseurs se soient plus tard éloignés de la scolastique, ses vues
christoplatoniques sous-jacentes n'ont jamais perdu leur emprise sur l'église
occidentale.
497
DEVONS-NOUS PRENDRE LITTÉRALEMENT CE QUE L'ÉCRITURE DIT DU CIEL
?
Personne n'interprète la Bible de manière absolument littérale ou absolument
figurative. Que nous tendons davantage vers le littéral ou le figuratif dépend en
grande partie de nos hypothèses. Les personnes qui croient que le corps de Christ
est resté dans la tombe doivent interpréter les récits de la résurrection au sens
figuré. S'ils croient que le Christ est littéralement ressuscité, mais que le Ciel sera un
royaume d'esprits désincarnés, alors ils prendront certaines paroles du Christ au
pied de la lettre, mais prendront au sens figuré les références du Christ au Ciel étant
un lieu réel, l'humanité héritant un jour de la terre, et le l'univers physique se
renouvelle. Ils prendront au sens figuré le façonnement par Dieu des nouveaux
cieux, de la Nouvelle Terre et de la Nouvelle Jérusalem.
De toute évidence, il existe de nombreuses figures de style dans la Bible, comme
lorsque Pierre est appelé un rocher et que Christ est appelé une porte, un agneau à
sept yeux et qu'on dit qu'une épée sort de sa bouche.
Les Écritures sont également pleines de récits qui doivent être pris au pied de la
lettre, tels que le déluge et l'arche de Noé, les fléaux, la traversée de la mer Rouge et
la naissance du Christ à Bethléem, calmant la tempête, guérissant les gens,
multipliant les pains et les poissons, étant crucifié, physiquement ressuscitant
d'entre les morts et ascendant.
Je crois que nos corps de résurrection ne seraient pas appelés corps s'ils n'étaient
pas de vrais corps. On ne dira pas qu'ils sont comme le corps de Christ s'ils ne le sont
pas, tout comme Christ ne serait pas dépeint comme littéralement ressuscité d'entre
les morts et ayant un corps de résurrection s'il ne le faisait pas. De même, le paradis
ne serait pas appelé paradis s'il n'était pas semblable à l'Eden, du moins dans une
certaine mesure. (Il n'a pas besoin d'être identique à Eden, bien sûr.) De même, je
crois que la Nouvelle Terre ne s'appellerait pas la Nouvelle Terre si elle n'était pas
semblable à la Terre. Les rois ne seraient pas appelés rois et régner ne serait pas
appelé régner si le sens ne correspondait pas en grande partie à ces mots. (Le sens
n'a pas besoin d'être limité à ce que ces mots signifient actuellement, mais il doit y
avoir une corrélation substantielle.)
L'accomplissement littéral détaillé de la première venue et de la mort du Christ
décrit dans Ésaïe 52-53 et 61 :1-3 nous indique comment nous devons interpréter
les descriptions détaillées d'Ésaïe 6066 d'une vie à venir de justice et de paix sur ce
qu'on appelle une « nouvelle terre ». " De même, je crois que les récits historiques de
la vie du Christ sur Terre après sa résurrection devraient nous apprendre comment
interpréter le récit d'Apocalypse 21-22 de nos vies sur la Nouvelle Terre après notre

498
résurrection. Il est vrai que de grandes parties d'Ésaïe et de l'Apocalypse
contiennent des représentations figuratives et apocalyptiques, dont certaines ne
doivent pas être prises au pied de la lettre. Pourtant, nous ne devrions pas faire la
même erreur que de nombreux érudits font avec Ésaïe 52-53, spiritualisant ces
passages et manquant complètement leurs points centraux - et très littéraux,
COMMENT DEVONS-NOUS INTERPRÉTER LITTÉRALEMENT LA BIBLE DANS
SON ENSEMBLE ?
Il est manifestement vrai que l'Apocalypse, en tant que littérature apocalyptique, ne
devrait souvent pas être prise à la lettre. Le sang coulera-t-il littéralement jusqu'aux
brides des chevaux (14:20) ? Les chrétiens deviendront-ils des piliers dans le temple
(3 :12) ? Y a-t-il vraiment un agneau à sept cornes et sept yeux, et y a-t-il sept esprits
de Dieu (5:6) ? Si vous preniez leur température, les Laodicéens seraient-ils tièdes ?
Christ les crache-t-il littéralement de sa bouche (3:16) ? Christ frappe-t-il réellement
à la porte (3:20) ? Est-il le lion de Juda (5:5) et l'agneau aux sept yeux ? La femme
est-elle littéralement revêtue du soleil (12 :1) ? Une grande prostituée est-elle assise
sur de nombreuses eaux (17 : 1) ? Existe-t-il littéralement un grand dragon rouge à
sept têtes (12:3) ? Ce sont des figures de style. Ils ne peuvent être pris au pied de la
lettre sans contredire les faits connus,
Il est évident que certains nombres, en particulier les nombres sept et douze, et
divers multiples de douze, ont une signification symbolique dans l'Apocalypse.
Comme je l'ai développé ailleurs, les mille ans du Millénaire ont été compris au sens
propre ou figuré par les chrétiens orthodoxes à travers l'histoire.362 (Cependant,
ceux qui ne sont pas d'accord sur le Millénium peuvent néanmoins être d'accord sur
la Nouvelle Terre.)
Lorsque Jean-Baptiste a dit : « Regardez, l'Agneau de Dieu », personne ne devrait
(ou ne pense) qu'il affirmait que Jésus avait de la laine et marchait à quatre pattes
(Jean 1:29). Au contraire, Jean voulait dire : « Regardez, cet homme Jésus est
l'accomplissement du système sacrificiel de l'Ancien Testament. Notez, cependant,
que cette figure de style fait allusion à des réalités avec une correspondance
physique – la mort réelle et littérale de Jésus sur la croix. Ainsi, la figure de style a eu
un accomplissement réel (on pourrait dire presque littéral) dans la crucifixion du
Christ.
Les paroles du Christ aux sept églises d'Apocalypse 2-3 contiennent un langage
figuré. Mais ne devrions-nous pas croire qu'il s'agissait en fait de sept églises,
situées dans les emplacements géographiques spécifiés ? Dans l'Apocalypse, le
véritable apôtre Jean n'a-t-il pas été témoin de certains événements réels, passés,
présents et futurs, y compris le retour physique de Christ sur terre ? L'Apocalypse,

499
comme d'autres livres de l'Écriture, contient des passages qui doivent être
interprétés en fonction de leur contexte.
Peter, dans une lettre d'instruction, parle à l'église des nouveaux cieux et de la
Terre, sans suggérer qu'il parle au sens figuré. Isaïe a parlé de nouveaux cieux et
d'une Nouvelle Terre de manière très tangible, descriptive et terrestre. Par
conséquent, lorsque nous entendons parler de Dieu créant de nouveaux cieux et une
Nouvelle Terre dans Apocalypse 21, nous aurions tort de supposer que cela n'a pas
de sens littéral correspondant aux références précédentes de la Bible à une Nouvelle
Terre.
Lorsque Jésus est décrit comme un agneau à sept yeux, cela contredit les faits
connus de prendre cela au pied de la lettre. Mais cela contredirait-il les faits connus
de croire que sur la Nouvelle Terre il y aura une grande ville avec des rues d'or et
des portes faites de perles (Apocalypse 21:21), et avec des arbres et une rivière
(22:1-2) ?
Lorsque Christ est décrit comme monté sur un cheval blanc (Apocalypse 19 :11),
cela doit-il être purement symbolique ? Lorsqu'il montait un ânon à Jérusalem (Jean
12 : 1216), cela avait une signification symbolique, mais c'était aussi littéral – il
montait en fait un ânon. Si Christ pouvait descendre du Ciel à la Seconde Venue,
pourquoi ne pouvait-il pas aussi facilement descendre à cheval ? Les rois montaient
souvent à cheval dans les villes vaincues. Ainsi, les commentateurs disent que
monter à cheval symbolise une entrée royale. Bien sûr que oui. Mais c'est parce que
les rois montaient vraiment à cheval dans les villes. Et ils étaient vraiment assis sur
des trônes qui avaient une signification symbolique. Christ a un corps adapté pour
s'asseoir sur un trône et monter à cheval, n'est-ce pas ? Il a créé des chevaux et
exulte dans leur magnificence (Job 39:19-25). Pourquoi devrions-nous supposer
qu'il gagnera'
Bien sûr, je reconnais que les trônes et les chevaux peuvent être utilisés au sens
figuré, en particulier dans la littérature apocalyptique. Mais si vous regardez les
passages de l'Écriture que j'ai cités dans ce livre, vous constaterez que la plupart
d'entre eux ne sont pas de la littérature apocalyptique. Beaucoup d'entre eux sont
tirés d'épîtres et de livres de récit historique où les auteurs s'attendent
normalement à ce que nous prenions leurs mots au pied de la lettre.
Parce que nous savons que le corps ressuscité du Christ est physique et que nos
corps ressuscités seront comme le sien, il n'y a pas de raison impérieuse de
supposer que d'autres représentations physiques de la Nouvelle Terre doivent être
figuratives. La doctrine de la résurrection devrait guider notre interprétation des
textes concernant l'état éternel.

500
Face à la décision d'interpréter un passage de l'Écriture au sens propre ou figuré,
comment savons-nous lequel est juste ? Une façon est d'interpréter en se basant sur
ce que la Bible dit ailleurs sur le même sujet. Considérez Apocalypse 2:7, "Je
donnerai le droit de manger de l'arbre de vie, qui est dans le paradis de Dieu." Un
interprète figuratif ou allégorique pourrait dire que l'arbre de vie représente la vie
éternelle, et son fruit symbolise que Dieu nous nourrira spirituellement au ciel. Un
interprète littéral dirait que cela signifie qu'il existe un véritable paradis avec un
vrai arbre portant de vrais fruits qui seront en fait mangés par des personnes avec
de vrais corps.
Dans Genèse 1-3, les Écritures nous parlent de la nature de l'humanité et du
Paradis. Le paradis était-il un lieu réel ? Oui. L'arbre de vie était-il vraiment un arbre
? Oui. Y avait-il des fruits dessus que les gens pouvaient manger ? Oui. Les gens
avaient-ils de vrais corps avec lesquels ils prenaient des bouchées de fruits, les
mâchaient et les avalaient ? Oui. Si cet arbre de vie est notre point de référence
lorsque nous lisons Apocalypse 2:7,1 ne voyons aucune raison de croire que l'arbre
de vie représenté n'est pas un arbre physique littéral.
Comme Francis Schaeffer le souligne dans Genèse dans l'espace et le temps, il est
essentiel pour une compréhension chrétienne de l'histoire que nous réalisions que
les premiers chapitres de la Bible ne sont pas une allégorie ou une métaphore. Il est
également important que les derniers chapitres de la Bible, qui correspondent si
étroitement au premier, ne soient pas dépouillés de leur réalité physique.
Si, après notre mort, nous ne serons plus jamais des êtres physiques vivant dans
un endroit physique, alors nous ne devrions certainement pas prendre Apocalypse
21-22 – ou aucun des autres passages sur le Ciel – à la lettre. Mais parce que les
Écritures nous enseignent que nous serons des êtres ressuscités au service de Dieu
dans un univers ressuscité, nous devrions prendre pour argent comptant ce qu'elles
disent sur la Nouvelle Terre.
QUELQUE CHOSE PEUT-IL ÊTRE SYMBOLIQUE ET LITTÉRAL ?
L'un des aspects frustrants de l'interprétation christoplatonicienne est la tendance
des interprètes à supposer que parce que quelque chose est symbolique, il ne peut
pas être aussi littéral. Plus tôt, j'ai parlé des trônes. Un trône est à juste titre
considéré comme un symbole de pouvoir et d'autorité. Lorsque Jésus dit que ses
disciples seront assis sur des trônes et gouverneront un royaume sur la terre (Luc
22 :30), certains considèrent cela comme purement symbolique. Mais chaque roi
terrestre est assis sur un trône. Son trône est, bien sûr, symbolique de son pouvoir
et de son autorité, mais c'est aussi un objet physique réel. Néanmoins, les
interprètes comprennent souvent le trône dans la Nouvelle Jérusalem comme

501
purement figuratif (Apocalypse 21 : 3,5). Ils lisent le mot ville et pensent « relation »,
murs et « sécurité », portes et pensent « accès à Dieu ». Personnellement,
Supposons que vous vous rendiez en Suisse. Après votre retour, vous racontez aux
autres ce que vous avez vu. Vous décrivez les Alpes, les sommets et les pentes
déchiquetés, les belles rivières et arbres, les boutiques et les rues de la ville. Que
penseriez-vous si quelqu'un disait: "Quand il parle des sommets, il parle de la nature
élevée et transcendante de la Suisse, qu'il a vécue dans un état désincarné, flottant
dans le domaine spirituel. Par rues, il veut dire que l'on peut voyager là dans des
vérités spirituelles plus profondes. Par les eaux, il veut dire que l'endroit est pur et
vivifiant, une source de rafraîchissement. Par les arbres, il veut dire que l'endroit est
vivant d'une beauté qui ne peut être décrite avec des mots humains. »
Comment te sentirais-tu? Frustré? Que ressent Dieu lorsqu'il nous parle de la
Nouvelle Terre et de la Nouvelle Jérusalem - une immense ville traversée par une
rivière, et l'arbre de vie portant du fruit, et des gens qui y vivent, qui vont et
viennent par ses portes - et nous prenons comme rien d'autre qu'une collection de
symboles, sans substance ? Tant dans Genèse 1-3 qu'Apocalypse 20-22, afin de
générer des significations "spirituelles", les interprètes dépouillent trop souvent le
texte de ses significations littérales.
LA NOUVELLE JERUSALEM EST-ELLE UNE VILLE LITTERALE ET MASSIVE ?
En décrivant la Nouvelle Jérusalem, l'apôtre Jean écrit : « Les douze portes étaient
douze perles, chaque porte étant faite d'une seule perle. La grande rue de la ville
était d'or pur, comme du verre transparent » (Apocalypse 21 :21). Les perles
décrites par Jean sont des portes encastrées dans des murs de deux cents pieds
d'épaisseur.
Les commentateurs suggèrent régulièrement : « Bien sûr, ce ne sont pas de
véritables rues d'or. Mais pourquoi disent-ils ça ? En partie, au moins, à cause de
leurs hypothèses christoplatoniciennes. Les esprits désincarnés n'ont pas besoin des
rues pour marcher. Les royaumes incorporels n'ont pas de vraies villes avec de
vraies rues, de vraies portes et de vrais citoyens. Mais la description par Jean des
portes et des rues n'est-elle pas une preuve supplémentaire que le Ciel est un
royaume physique conçu pour les citoyens humains ? Pourquoi un monde ressuscité
habité par des personnes ressuscitées n'aurait-il pas de véritables rues et portes ?
De même, la plupart des livres sur le Ciel soutiennent que la ville ne peut pas
vraiment avoir la taille décrite dans Apocalypse 21 :15-17 : « L'ange qui m'a parlé
avait une règle d'or pour mesurer la ville, ses portes et ses murs. ... Il mesura la ville
avec la verge et la trouva longue de 12 000 stades, aussi large et haute que longue. Il

502
mesura sa muraille et elle avait 144 coudées d'épaisseur, selon la mesure de
l'homme, que l'ange était utilisant."
Douze mille stades équivalent à quatorze cents milles dans chaque direction.
Selon un écrivain sur Heaven, "Ce serait déshonorer l'architecte céleste de
prétendre que ses dimensions étaient censées être prises à la lettre"363 Il ne dit pas
pourquoi cela déshonorerait Dieu, et je n'ai aucune idée de pourquoi. Mais, comme
d'habitude, prendre les Écritures au sens allégorique ou figuré est considéré comme
le point culminant, tandis que l'interprétation littérale est considérée comme naïve
ou grossière.
Si ces dimensions ne sont pas littérales, pourquoi l'Écriture donne-t-elle
spécifiquement les dimensions et dit-elle ensuite « par la mesure de l'homme, que
l'ange utilisait » (Apocalypse 21 :17) ? L'accent mis sur la « mesure de l'homme »
semble presque être un appel : « S'il vous plaît, croyez-le, la ville est vraiment si
grande !
Supposons que Dieu veuille transmettre que la ville a vraiment quatorze cents
milles de large, de profondeur et de hauteur. Qu'est-ce que nous attendrions de lui
d'autre que ce que dit ce passage ? Est-il possible à Dieu de faire une telle ville ? De
toute évidence, il est le créateur de l'univers. Est-il possible que des personnes en
corps glorifiés habitent dans une telle ville ? Oui.
Je n'ai aucun problème à croire que les nombres ont une valeur symbolique, les
multiples de douze suggérant la perfection de l'épouse de Dieu. Cependant, la
plupart des commentateurs agissent comme si nous devions choisir entre les
dimensions littérales et celles ayant une signification symbolique. Mais nous ne le
faisons pas. Mon alliance est un grand symbole, mais c'est aussi un véritable objet.
Certains prétendent : « Mais cette ville s'élève au-dessus du niveau d'oxygène de
la terre. Dieu ne peut-il pas mettre de l'oxygène à quatre cents kilomètres d'altitude
sur la Nouvelle Terre s'il le souhaite ? Ou ne peut-il pas faire en sorte que nous
n'ayons pas à respirer de l'oxygène ? De telles choses ne sont pas un problème pour
Dieu.
Certains prétendent que rien ne pourrait être aussi gros. Il couvrirait les deux
tiers de la zone continentale des États-Unis. Si les grandes pyramides d'Égypte ou la
Grande Muraille de Chine vous étonnent, imaginez une ville qui s'étend sur cinq
milles dans le ciel, sans parler de quatorze cents milles ! Imaginez la ville disparaître
dans les nuages.
Certains prétendent que quelque chose d'aussi gros pèserait tellement qu'il
perturberait l'orbite terrestre. Bien sûr, la Nouvelle Terre pourrait être beaucoup

503
plus grande que l'actuelle. Dans tous les cas, les problèmes de masse et de gravité
sont un jeu d'enfant pour le Créateur.
Le fait que les dimensions soient égales de tous les côtés rappelle le Saint des
Saints dans le Temple d'Israël (1 Rois 6:20). Cela symbolise probablement la
présence de Dieu, car la ville est appelée sa nouvelle demeure (Apocalypse 21 :2-3).
En suggérant qu'il y a du symbolisme, suis-je en contradiction avec ma suggestion
selon laquelle les mesures sont littérales ? Pas du tout. De nombreux objets
physiques, y compris l'Arche d'Alliance et la cuirasse du grand prêtre et ses pierres,
avaient une signification symbolique.
Est-il possible que les dimensions de la ville ne soient pas littérales ? Bien sûr. La
doctrine de la Nouvelle Terre ne tient certainement pas ou ne tombe pas avec la
taille de la Nouvelle Jérusalem. Cependant, ma préoccupation est la suivante : si
nous supposons que les dimensions de la ville ne peuvent pas être réelles, les gens
croiront probablement que la ville n'est pas réelle. S'il n'a pas ses dimensions
déclarées, alors c'est un petit pas pour croire qu'il n'a aucune dimension du tout.
Ensuite, nous pensons que la Nouvelle Terre n'est pas un royaume ressuscité adapté
aux personnes ressuscitées.
Le christoplatonisme produit certaines hypothèses interprétatives, qui à leur tour
renforcent le christoplatonisme contre lequel l'Écriture s'oppose.
INTERPRÉTATION SUBJECTIVE
Une approche interprétative qui rend tout symbolique rend également tout
subjectif. Cela ne nous permettra jamais de nous libérer de nos hypothèses et de
voir ce que la Bible dit vraiment au sujet du Ciel, de notre résurrection corporelle et
de la vie sur la Nouvelle Terre. Si nous supposons que nos corps célestes ne seront
pas réels, et que le paradis lui-même ne sera pas un lieu physique tangible, et que
nous ne mangerons pas vraiment au paradis, ne vivrons pas dans des habitations
physiques ou ne régnerons pas sur des villes ou des nations réelles, alors nous
interpréterons automatiquement toutes les références bibliques à ces choses
comme des figures de style—ce qui est exactement ce que font souvent les
interprètes.
Que se passe-t-il dans l'interprétation figurative ? Le fleuve qui traverse la
Nouvelle Jérusalem devient la grâce de Dieu, l'arbre devient le Christ, les murs de la
ville deviennent la sécurité. Ou bien le fleuve devient Christ, l'arbre la grâce de Dieu,
et les murs de la ville la toute-puissance de Dieu. Ou la rivière, l'arbre et les murs
deviennent tous Christ. Ou le fruit de l'arbre de vie devient le fruit de l'Esprit ou les
attributs de Dieu, et ainsi de suite. Mais si l'on peut dire que le texte signifie tout, il
cesse de signifier quoi que ce soit. On ne peut pas avoir de discussions

504
interprétatives sérieuses avec ceux qui interprètent toutes les références à la
Nouvelle Terre au sens figuré. Pourquoi? Parce que dès que vous citez un passage
décrivant quelque chose de tangible, ils le rejetteront en disant : « Vous ne pouvez
pas prendre cela au pied de la lettre ».
Supposons que quelqu'un croit que l'arbre de vie symbolise la croix du Christ et
que son fruit est un liquide de couleur sang. Ils décident que l'arbre portant des
fruits signifie que Jésus est suspendu à la croix tous les jours au ciel, que son sang
s'égoutte du fruit et se jette dans la rivière, et nous allons à la rivière pour boire
quotidiennement de son sang fraîchement versé.
Je ne crois pas à cette hérésie - je l'ai juste inventée pour illustrer le fait qu'une
fois que nous permettons au symbolisme, à l'allégorie et à l'interprétation figurative
de régner, "l'inventer" devient une routine. N'importe qui peut croire et défendre
tout ce qu'il veut. Les interprètes peuvent transformer n'importe quel passage en
hérésie, comme Origène et ceux de son école d'interprétation l'ont souvent fait. Les
sectes sont construites sur cette approche de l'interprétation biblique, car les gens
apprennent des "sens cachés". Les "experts" enseignent aux gens des significations
cachées, qui correspondent commodément à ce que l'expert croit ou veut que les
autres croient. Même au sein de l'église, les gens peuvent être intimidés et croire
qu'ils ne sont pas assez intelligents pour comprendre le « vrai sens » d'un texte.
Les interprètes finissent par faire exactement ce que l'Apocalypse nous met en
garde de ne pas faire : retrancher et ajouter aux paroles de la prophétie (Apocalypse
22 :18-19). Nous enlevons de l'Écriture en niant son sens apparent. Nous y ajoutons
en fournissant de nouvelles significations non supportées par le texte. Quand j'ai
mentionné l'arbre de vie dans Apocalypse 22, quelqu'un m'a dit : « Mais l'arbre de
vie, c'est Jésus, pas un vrai arbre. L'arbre de vie dans le jardin d'Eden était-il aussi
Jésus, et non un arbre réel ? Quand Adam et Eve ont mangé son fruit, ont-ils choisi
Jésus ou l'ont-ils mangé ? Si c'était un vrai arbre sur la Terre originelle, pourquoi ne
serait-ce pas un vrai arbre sur la Nouvelle Terre ? Si les rivières qui traversaient
Eden étaient de vraies rivières, pourquoi la rivière qui traverse la ville dans
Apocalypse 22 ne serait-elle pas aussi une vraie rivière ?
Que nous profiterons pour toujours d'une vie ressuscitée sur une Nouvelle Terre
n'est pas vrai parce que nous voulons qu'il en soit ainsi. C'est vrai parce que Dieu le
dit. En faisant attention au contexte et en tenant compte des autres Écritures, nous
devons tirer la vérité de Dieu du texte, et non y superposer nos idées préconçues.

505
REMARQUES
INTRODUCTION
LE SUJET DU CIEL
1 J. Sidlow Baxter, L'Autre Côté de la Mort : Ce que la Bible enseigne sur le Ciel
et l'Enfer (Grand Rapids : Kregel, 1987), 237.
2 Harvey Minkoff, Le Livre du Ciel (Owings Mills, Maryland : Ottenheimer, 2001),
87.
3 Edward Donnelly, Enseignement biblique sur les doctrines du ciel et de l'enfer
(Édimbourg : Banner ofTruth, 2001),64.
4 Don Richardson, L'éternité dans leurs cœurs, rév. éd. (Ventura, Californie :
Regal, 1984).
5 Spiros Zodhiates, La vie après la mort (Chattanooga : AMG, 1977), 100-101.
6 Ulrich Simon, Heaven in the Christian Tradition (Londres : Wyman and Sons,
1958), 218.
7 Aristide, Apologie, 15.
8 Cyprien, Mortalité, chap. 26.
9 Basilea Schlink, Qu'est-ce qui vient après la mort ? (Carol Stream, 111. : Creation
House, 1976), 20.
10 C J. Mahaney, "Loving the Church" (message enregistré, Covenant Life Church,
Gaithersburg, Maryland, sd); lisez l'histoire de Florence Chadwick
surhttp://www.vanguard.edu/vision2010.
CHAPITRE 1
VOUS ATTENDEZ-VOUS AU CIEL ?
11 Ola Elizabeth Wmslow, Jonathan Edwards : Basic Writings (New York : New
American Library, 1966), 142.
12 Jonathan Edwards, "Les résolutions de Jonathan Edwards (1722—23)",
JonathanEdwards.com, http://
wwwJonathanedwards.com/text/Personal/resolut.htrn; voir aussi Stephen Nichols,
éd., Résolutions et conseils de Jonathan Edwards aux jeunes convertis (Phillipsburg,
NJ : Presbyterian and Reformed, 2001).
13 Blaise Pascal, Pensées, trad. WF Trotter, Bibliothèque éthérée Christian
Classics,http://www.ccel.Org/p/pascal/pensees/cache/pensees.pdf, section VII,
article 425.
506
14 Barry Morrow, Heaven Observed (Colorado Springs : NavPress, 2001), 89.
15 John Eldredge, The Journey of Desire: Searchingfor the Life We've Only
Dreamed 0/"(Nashville: Nelson, 2000), 111.
16 Mark Twain, Les Aventures de Huckleberry Finn (New York : Fawcett
Columbine, 1996), 6.
17 Mark Twain, cité dans Charles Ferguson Ball, Heaven (Wheaton, 111. : Victor,
1980), 19.
18 Charles H. Spurgeon, Morning and Evening, 25 avril, lecture du matin.
19 J. C Ryle, Heaven (Ross-shire, Royaume-Uni : Christian Focus Publications,
2000), 19.
20 Reinhold Niebuhr, La nature et le destin de l'homme, vol. 2 (New York :
Scribner's Sons, 1942).
21 WG T Shedd, Théologie dogmatique, 3 vol. (Grand Rapids : Zondervan, sd).
22 D. Martyn Lloyd-Jones, Grandes doctrines de la Bible, vol. 3, The Church and
the Last Things (Wheaton, 111. : Crossway, 2003), 246-48.
23 AJ Conyers, The Eclipse of Heaven (Downers Grove, 111. : InterVarsity, 1992),
21.
24 Ibid., 58.
25 K. Connie Kang, « Prochain arrêt, les portes nacrées… ou l'enfer ? » Los Angeles
Times, 24 octobre 2003.
26 Idem.
27 John Baillie, And the Life Everlasting (Londres : Oxford University Press, 1936),
15.
28 C S. Lewis, The Silver Chair (New York : Collier Books, 1970), 151-61.
CHAPITRE 2
LE CIEL EST-IL AU-DELÀ DE NOTRE IMAGINATION ?
29 Alister E. McGrath, ^ Brève histoire du ciel (Maiden, Mass. : Blackwell, 2003), 5.
30 Gerhard Kittel et Gerhard Friedrich, éd., Geoffrey W. Bromiley, traduction et
éd., Dictionnaire théologique du Nouveau Testament (Grand Rapids : Eerdmans,
1964—76), 2:288.
31 CS Lewis, Mere Christianisme (New York Collier Books, 1960), 118.

507
32 CS Lewis, « Bfuspels and Flalanspheres : A Semantic Nightmare », cité dans
Walter Hooper, éd., Selected Literary Essays (Cambridge : Cambridge University
Press, 1969).
33 Francis Schaeffer, Art and the Bible (Downers Grove, 111. : InterVarsity, 1973),
61.
CHAPITRE 3
LE CIEL EST NOTRE DESTINATION PAR DÉFAUT . . . OU EST L'ENFER ?
34 K. Connie Kang, « Prochain arrêt, les portes nacrées… ou l'enfer ? » Los Angeles
Times, 24 octobre 2003.
35 Dante Alighieri, Inferno, chant 3, ligne 9.
36 Clark Pinnock, « La destruction des enfin impénitents », Criswell Theological
Review 4 (1990) : 246-47 253.
37 WGT Shedd, The Doctrine of Endless Punishment (1885 ; réédité, Edinburgh :
Banner of Truth, 1986), 153.
38 CS Lewis, Letters to Malcolm : Chiefy on Prayer (New York : Harcourt Brace
Jovanovich, 1963), 76.
39 Dorothy Sayers, Une affaire d'éternité, éd. Rosamond Kent Sprague (Grand
Rapids : Eerdmans, 1973), 86.
40 CS Lewis, Le problème de la douleur (New York Macmillan, 1962), 118.
41 E. Allison Peers, traduction et édition, The Complete Works of St. Teresa
(Londres : Sheed and Ward, sd).
CHAPITRE 4
POUVEZ-VOUS SAVOIR QUE VOUS ALLEZ AU CIEL ?
42 Ruthanna C. Metzgar, extrait de son histoire « Ce n'est pas dans le livre !
copyright © 1998 par Ruthanna C.
Metzgar. Utilisé avec autorisation. Pour l'histoire complète dans les propres mots
de Ruthanna, voir Eternal Perspective
Ministries,http://www.epm.org/articles/metzgar.html.
43 Ron Rhodes, The Undiscovered Country : Exploring the Wonder of Heaven
and the Afterlife (Eugene, Oregon : Harvest House, 1960), 39-40.
44 CS Lewis, Le problème de la douleur (New York : Macmillan, 1962), 147.
CHAPITRE 5

508
QUELLE EST LA NATURE DU CIEL ACTUEL ?
45 Wayne Grudem, Théologie systématique : une introduction à la doctrine
biblique (Grand Rapids : Zondervan, 1994), 1158.
46 Anthony A. Hoekema, "Heaven: Not Just an Eternal Day Off," Le christianisme
aujourd'hui (6 juin 2003),
http://www.christianitytoday.eom/ct/2003/122/54.0.html.
47 Salem Kirban, À quoi ressemble le paradis ? (Huntingdon Valley, Pennsylvanie :
Second Coming, 1991), 13.
48 "Sight Unseen," Monde (8 novembre 2003) : 13 ; voir l'article "Une Divinité
Invisible ?
Ridicule! Des milliards d'univers invisibles ? Bien sûr, pourquoi pas ?" discuté sur
"Easterblogg", The New Republic
Online,http://www.tnr.com/easterbrookmhtml?week=2003-10-21.
49 Grudem, Théologie systématique, 1159.
CHAPITRE 6
LE CIEL ACTUEL EST-IL UN LIEU PHYSIQUE ?
50 John Milton, Paradise Lost, bk 5, lignes 574-76.
51 CS Lewis, Letters to Malcolm: Chiefy on Prayer (New York Harcourt Brace
Jovanovich, 1963), 84.
52 Randy Alcorn, Safely Home (Wheaton, 111. : Tyndale House, 2001), 376-77.
53 Pierre Toon, Heaven and Hell : A Biblical and Theological Overview
(Nashville : Nelson, 1986), 26.
54 Alister E. McGrath,^ Brève histoire du ciel (Maiden, Mass. : Blackwell, 2003),
40.
55 Gerhard Kittel et Gerhard Friedrich, éd., Geoffrey W. Bromiley, traduction et
éd., Theological Dictionary of the New Testament (Grand Rapids : Eerdmans, 1964—
76), 5:767.
56 Ibid., 9:654-55.
CHAPITRE 8
CE MONDE N'EST PAS NOTRE MAISON. . . OU EST-CE?
57 Douglas Connelly, La promesse du ciel : découvrir notre foyer éternel
(Downers Grove, 111. :

509
InterVarsity, 2000), 120.
58 Ibid., 121.
59 Paul Marshall avec Lela Gilbert, Heaven Is Not My Home : Learning to Live in
God's Creation (Nashville : Word, 1998), 11.
60 Gary Moon, Homesick for Eden (Ann Arbor, Michigan : Servant Publications,
1997).
61 John Eldredge, The Fourney of Desire: Searchingfor the Life We've Only
Dreamed Of {Nashville: Nelson, 2000), x.
62 Ibid., 104-5.
63 Millard Erickson, Christian Theology (Grand Rapids : Baker, 1998), 1232.
64 Donald Guthrie, Théologie du Nouveau Testament (Downers Grove, 111 :
InterVarsity, 1981), 880.
65 Walton J. Brown, Home at Last (Washington, DC : Review and Herald, 1983),
145.
66 Marshall avec Gilbert, Heaven Is Not My Home, 247, 249.
CHAPITRE 9
POURQUOI LA RÉDEMPTION DE LA TERRE EST-ELLE ESSENTIELLE AU PLAN
DE DIEU ?
67 CS Lewis, Réfections chrétiennes, éd. Walter Hooper (Grand
Rapids : Eerdmans, 1967), 33.
68 Albert M. Wolters, Création retrouvée : bases bibliques pour une vision du
monde réformatrice (Grand Rapids : Eerdmans, 1985), 58.
69 Philip P. Bliss, « Alléluia, quel sauveur ! International Lessons Monthly, 1875.
70 Wolters, Création retrouvée, 62.
71 Ibid., 58-59.
72 Gerhard Kittel et Gerhard Friedrich, éd., Geoffrey W. Bromiley, traduction et
éd., Dictionnaire théologique du Nouveau Testament (Grand Rapids : Eerdmans,
1964—76), 1:686.
73 JRR Tolkien, Le Hobbit (Boston : Houghton Mifflin, 1966), 300-301.
74 David Chilton, Paradise Restored (Fort Worth : Dominion Press, 1987), 23, 25.
75 Le Westminster Shorter Catechism peut être consulté en ligne : « Westminster
Shorter Catechism with Proof Texts », Centre for Reformed Theology and

510
Apologetics, http://www.reformed.org/
documents/WSC_frames.html?wsc_text=WSC.html
76 Dans mon résumé d'Isaiah 60, je suis redevable à When the Kings Come
Marching In de Richard Mouw (Grand Rapids : Eerdmans, 1983).
77 Mouw, Quand les rois viennent, 5—21.
78 Ibid., 12-15.
79 AA Hodge, Evangelical Theology : A Course of Popular Lectures (Édimbourg :
Banner of Truth, 1976), 399-402.
CHAPITRE 10
QU'EST-CE QUE LT SIGNIFIE POUR QUE LA MALÉDICTION SOIT LEVÉE ?
80 Anthony A. Hoekema, La Bible et l'avenir (Grand Rapids :
Eerdmans, 1979), 277.
81 Maltbie D. Babcock, « Ceci est le monde de mon père », 1901.
82 Albert M. Wolters, Création retrouvée : bases bibliques pour une vision du
monde réformatrice (Grand Rapids : Eerdmans, 1985), 64, 71.
CHAPITRE 11
POURQUOI LA RÉSURRECTION EST-ELLE SI IMPORTANTE ?
83 Marcus J. Borg et NT Wright, The Meaning offesus : Two Visions (San Francisco
: HarperSanFrancisco, 1998), 129-31.
84 Time (24 mars 1997): 75, cité dans Paul Marshall avec Lela Gilbert, Heaven Is
Not My Home: Learning to Live in God's Creation (Nashville: Word, 1998), 234.
85 RA Torrey, Heaven or Hell (New Kensington, Pennsylvanie : Whitaker House,
1985), 68-69.
86 Anthony A. Hoekema, "Heaven: Not Just an Eternal Day Off," Le christianisme
aujourd'hui (6 juin 2003),
http://www.christianitytoday.eom/ct/2003/122/54.0.html.
87 Herman Bavinck, Les dernières choses : un espoir pour ce monde et le
prochain, éd. John Bolt, trad. John Vriend (Grand Rapids : Baker, 1996), 157.
88 Ibid., 158.
89 Anthony A. Hoekema, La Bible et l'avenir (Grand Rapids : Eerdmans, 1979),
251.
90 Hank Hanegraaff, Résurrection (Nashville : Word, 2000), 68-69.

511
91 Pierre Toon, Longing for Heaven: A Devotional Look at the Life after Death
(New York: Macmillan, 1986), 141.
92 La confession de foi de Westminster, chap. XXXI, « Des synodes et des conciles
», Église presbytérienne en
Amérique,http://www.pcanet.org/general/cof_chapxxxi-xxxiii.htm.
93 Joni Eareckson Tada, Heaven : Your Real Home (Grand Rapids : Zondervan,
1995), 39.
CHAPITRE 12
POURQUOI TOUTE LA CRÉATION ATTEND-ELLE NOTRE RÉSURRECTION ?
94 Albert M. Wolters, Création retrouvée : bases bibliques pour une vision du
monde réformatrice (Grand Rapids : Eerdmans, 1985), 11.
95 Cornelius P. Venema, The Promise of the Future (Trowbridge, Royaume-Uni :
Banner of Truth, 2000), 461.
96 Wolters, Création retrouvée, 59.
97 Frank S. Mead, éd., Encyclopédie des citations religieuses (Londres : Peter
Davies, 1965), 379.
98 Jean Calvin, Commentaire sur Romains, Romains 8:19-22, Christian Classics
Ethereal Library, http://www.ccel.org/ccel/calvin/calcom38. tout. html#xii.
99 Cette explication d'un point de vue uniformitariste a été adaptée du Merriam
Websters Collegiate Dictionary, 11e éd., sv "uniformitarianism".
100 Erich Sauer, Le Roi de la Terre (Grand Rapids : Eerdmans, 1962), 97.
101 Je suis redevable ici de quelques réflexions exprimées dans un e-mail à
ChiLibris (une association en ligne de romanciers chrétiens), posté par Dave
Jackson, le 5 mars 2004. Utilisé avec permission.
102 John Piper, Future Grace (Sisters, Oregon : Multnomah, 1995), 377-78.
CHAPITRE 13
Quelle est la portée de la résurrection ?
103 JB Phillips, Letters to Young Churches: A Translation of the New Testament
Epistles (Londres : G. Bles, 1947), 66.
104 Bruce Milne, Le message du ciel et de l'enfer (Downers Grove, 111 :
InterVarsity, 2002), 257.
105 Randy Alcorn, La loi des récompenses (Wheaton, 111. : Tyndale, 2003).

512
106 Randy Alcorn, Safely Home (Wheaton, 111. : Tyndale, 2001), 394-95.
CHAPITRE 14
O ET QUAND VIENDRA NOTRE LIVRAISON ?
107 Wayne Grudem, Théologie systématique : Une introduction à la doctrine
biblique (Grand Rapids : Zondervan, 1994), 1111-14.
CHAPITRE 15
LA VIEILLE TERRE SERA-T-ELLE DÉTRUITE. . . OU RENOUVELÉ ?
108 Albert M. Wolters, Création retrouvée : bases bibliques pour une vision du
monde réformatrice (Grand Rapids : Eerdmans, 1985), 41.
109 Wayne Grudem, Théologie systématique : Une introduction à la doctrine
biblique (Grand Rapids : Zondervan, 1994), 1160-61.
110 Anthony A. Hoekema, La Bible et l'avenir (Grand Rapids : Eerdmans, 1979),
280.
111 John Piper, Future Grace (Sisters, Oregon : Multnomah, 1995), 371, 376.
112 Wolters, Création retrouvée, 57.
113 Piper, Future Grace, 376.
114 Cornelius P. Venema, The Promise of the Future (Trowbridge, Royaume-Uni :
Banner of Truth, 2000), 468.
115 Albert M. Wolters, cité dans Venema, The Promise of the Future, 468.
116 Venema, La promesse de 'l'avenir, 469.
117 EJ Fortman, La vie éternelle après la mort (New York Alba House, 1976), 304.
118 Walter Bauer, The Greek-English Lexicon oftheNew Testament and Other
Early Christian Literature, éd. Frederick W. Danker, 3e éd. (Chicago : University of
Chicago Press, 2000).
119 Hoekema, La Bible et l'avenir, 280.
120 Greg K. Beale, « La conception eschatologique de la théologie du Nouveau
Testament », Eschatologie dans la Bible et la théologie, éd. Kent E. Brower et Mark
W. Elliott (Downers Grove, 111. : Inter Varsity, 1997), 44.
121 Ibid., 50.
122 Ibid., 21-22.
CHAPITRE 16

513
LA NOUVELLE TERRE SERA-T-ELLE FAMILIERE . . . COMME À LA MAISON?
123 René Pache, La vie future (Chicago : Moody, 1971), 68.
124 Randy Alcorn, Edge of Eternity (Colorado Springs : WaterBrook, 1998), 309.
125 Walter Bauer, The Greek-English Lexicon oftheNew Testament and Other
Early Christian Literature, éd. Frederick W. Danker, 3e éd. (Chicago : University of
Chicago Press, 2000).
126 Paul Marshall avec Lela Gilbert, Heaven Is Not My Home : Learning to Live in
Gods Creation (Nashville : Word, 1998), 32-33.
127 CS Lewis, Mere Christianisme (New York Collier Books, 1960), 120.
128 Augustin, Confessions, trad. Henry Chadwick (Oxford : Oxford University
Press, 1991), 257.
129 CS Lewis, Le problème de la douleur (New York : Macmillan, 1962), 115.
130 GK Chesterton, Orthodoxy (Chicago : Thomas More Association, 1985), 99-
100.
CHAPITRE 17
QU'EST-CE QUE VOIR DIEU SIGNIFIERA ?
131 Randy Alcorn, Edge of Eternity (Colorado Springs : WaterBrook, 1998), 317.
132 Jonathan Edwards, Misc. 777, cité dans John Gerstner, Jonathan Edwards on
Heaven and Hell (Grand Rapids : Baker, 1980), 48.
133 Augustin, La Cité de Dieu.
134 Herman Bavinck, Les dernières choses : espoir pour ce monde et le prochain,
éd. John Bolt, trad. John Vriend (Grand Rapids : Baker, 1996), 162.
135 JI Packer, « Incarnate Forever », Le christianisme aujourd'hui (mars 2004) :
72.
136 Jonathan Edwards, Les Sermons de Jonathan Edwards : Un lecteur, éd. Wilson
H. Kimnach, Kenneth P. Minkema et Douglas A. Sweeney (New Haven, Connecticut :
Yale University Press, 1999), 74-75.
137 Augustine, The City of God, 22, 30 et Confessions 1, 1, cité dans John E.
Rotelle, Augustine Day by Day (New York : Catholic Book Publishing, 1986).
138 Le Westminster Shorter Catechism peut être consulté en ligne : «
Westminster Shorter Catechism with Proof Texts », Centre for Reformed Theology
and Apologetics, http://www.reformed.org/
documents/WSC_frames.html?wsc_text=WSC.html.
514
139 Sam Storms, "Joy's Eternal Growth", un manuscrit non publié sur la vision du
ciel de Jonathan Edwards.
140 Augustin, La Cité de Dieu, chap. 29, « De la vision béatifique », Bibliothèque
éthérée Christian Classics,http://www.ccel.org/fathers/NPNFl-
02/Augustine/cog/tl27.htm.
141 Augustine, The City of God, cité dans Alister E. McGrath, A BriefHistory of
Heaven (Maiden, Mass. : Blackwell, 2003), 182-83.
142 J. Boudreau, The Happiness of Heaven (Rockford, 111. : Tan Books, 1984), 15-
16.
143 Ibid., 33-34.
CHAPITRE 18
QU'EST-CE QUE ÇA SIGNIFIERA POUR DIEU D'HABITER PARMI NOUS ?
144 Dallas Willard, The Divine Conspiracy: Rediscovering Our Hidden Life in God
(San Francisco: HarperSanFrancisco, 1998), 392.
145 Idem.
146 Steven J. Lawson, Que Dieu nous aide ! (Colorado Springs : NavPress, 1995),
142.
147 J. Boudreau, The Happiness of Heaven (Rockford, 111. : Tan Books, 1984), 95-
96.
148 Mitch Albom, Les cinq personnes que vous rencontrez au paradis (New York :
Hyperion, 2003).
149 Jonathan Edwards, « The Christian Pilgrim », sermon prêché en 1733, cité
dans Alister E. McGrath, A Brief History of Heaven (Maiden, Mass. : Blackwell, 2003),
115.
150 Thérèse d'Avila, La voie de la perfection, chap. 28, par. 2, Bibliothèque
éthérée Christian Classics,http://www.ccel.Org/t/teresa/way/chapter28.html.
151 John Milton, cité dans James M. Campbell, Heaven Opened : A Book of Comfort
and Hope (New York : Revell, 1924), 75.
152 Samuel Rutherford, cité dans Charles H. Spurgeon, Morning and Evening, 17
janvier, lecture du matin.
153 Martin Luther, cité dans James M. Campbell, Heaven Opened : A Book of
Comfort and Hope (New York : Revell, 1924), 148.

515
154 John Piper, Desiring God: Meditations of a Christian Hedonist (Sisters, Ore.:
Multnomah, 1996), 50.
155 Je suis redevable à Marshall Beretta pour ces idées sur le Saint-Esprit.
CHAPITRE 19
COMMENT ADORONS-NOUS DIEU ?
156 Cornelius P. Venema, The Promise of the Future (Trowbridge, Royaume-Uni :
Banner of Truth, 2000), 478.
157 John G. Elliot, « The Praise Goes On and On » (Grapevine, Texas : Galestorm
Music, sd).
158 JC Ryle, Sainteté : Sa nature, ses obstacles, ses difficultés et ses racines
(Welwyn, Royaume-Uni : Evangelical Press, 1985), 40.
159 Jonathan Edwards, Les œuvres de Jonathan Edwards, éd. Perry Miller, vol. 13,
Les Mélanges, éd.
Thomas A. Schafer (New Haven, Connecticut : Yale University Press, 1994), 105,
275-76.
160 Venema, La promesse de l'avenir, 487-88.

CHAPITRE 20 QU'IMPLIQUE LE ROYAUME ÉTERNEL DE DIEU ?

161 David Chilton, Paradise Restored : A Biblical Theology of Dominion (Fort


Worth : Dominion Press, 1987), 49.
162 RL Harris, Theological Wordbook of the Old Testament (Chicago : Moody,
1980), 60.
163 Herman Ridderbos, Paul et Jésus : Origine et caractère général de la
prédication du Christ de Paul, trad. David H. Freeman (Philadelphie : presbytérienne
et réformée, 1958), 77.
164 Anthony A. Hoekema, La Bible et l'avenir (Grand Rapids : Eerdmans, 1979),
33.
165 Bruce Milne, Le Message du Ciel et de l'Enfer (Downers Grove, 111. :
InterVarsity, 2002), 321.
CHAPITRE 2 1
RÈGNERONS-NOUS RÉELLEMENT AVEC CHRIST ?
166 Richard Mouw, When the Kings Come Marching In (Grand
Rapids : Eerdmans, 1983), 30.

516
167 Wayne Grudem, Théologie systématique : Une introduction à la doctrine
biblique (Grand Rapids : Zondervan, 1994), 1158-64.
168 Dallas Willard, The Divine Conspiracy : Rediscovering Our Hidden Life in God
(San Francisco : HarperSanFrancisco, 1998), 378.
CHAPITRE 22
COMMENT RÈGNERONS-NOUS LE ROYAUME DE DIEU ?
169 Jonathan Edwards, « La fin pour laquelle Dieu a créé le monde », The Works
of Jonathan Edwards (Édimbourg : Banner of Truth, 1974), 2:210.
170 Erich Sauer, Le Roi de la Terre (Grand Rapids : Eerdmans, 1962), 80-81.
171 Wilbur M. Smith, La doctrine biblique du ciel (Chicago : Moody, 1968), 220-
21.
172 Dr et Mme H. Grattan Guinness, Light for the Last Days: A Study in
Chronological Prophecy, chap. 31, "Les dirigeants du royaume à venir", (1888),
Historicism.com,http://www.historicism.com/Guinness/Light/light21.htm.
173 Bruce Milne, Le Message du Ciel et de l'Enfer (Downers Grove, 111. :
InterVarsity, 2002), 326.
174 Blaise Pascal, Pensées, par. 398, 425, cité dans John Eldredge, The Journey of
Desire : Searching for the Life We've Only Dreamed Of (Nashville : Nelson, 2000),
12-13.
175 Dallas Willard, The Divine Conspiracy : Rediscovering Our Hidden Life in God
(San Francisco : HarperSanFrancisco, 1998), 398.
CHAPITRE 23
LA NOUVELLE TERRE SERA-T-ELLE UN PARADIS ÉDÉNIQUE ?
176 Ce commentaire est fait par le personnage Dani dans mon roman Dominion
(Sisters, Ore.: Multnomah, 1996), 99.
177 Albert M. Wolters, Création retrouvée : bases bibliques pour une vision du
monde réformatrice (Grand Rapids : Eerdmans, 1985), 64.
178 Cornelius P. Venema, The Promise of the Future (Trowbridge, Wilts,
Royaume-Uni : The Banner of Truth Trust, 2000), 482.
179 David Chilton, Paradise Restored : A Biblical Theology of Dominion (Fort
Worth : Dominion Press, 1987), 33.
180 Anthony A. Hoekema, La Bible et l'avenir (Grand Rapids : Eerdmans, 1979),
276.

517
181 Monsieur E. McGrath, A Brief History of Heaven (Maiden, Mass. : Blackwell,
2003), 70.
182 CS Lewis, The Weight of Glory and Other Addresses (Grand Rapids :
Eerdmans, 1949), 13.
183 Edward Thurneysen, cité dans JA Schep, The Nature of the Resurrection Body
(Grand Rapids : Eerdmans, 1964), 218-19.
184 CS Lewis, La Dernière Bataille (New York : Collier Books, 1956), 168-71.
185 Ibid., 181.
CHAPITRE 24
QU'EST-CE QUE LA NOUVELLE JÉRUSALEM ?
186 Edward Donnelly, Biblical Teaching on the Doctrines of Heaven and Hell
(Édimbourg : Banner of Truth, 2001), 112.
CHAPITRE 25
À QUOI RESSEMBLERA LA GRANDE VILLE ?
187 Steven J. Lawson, Que Dieu nous aide ! (Colorado Springs : NavPress, 1995),
131.
188 Guillaume Hendriksen, Plus que des conquérants : une interprétation du
livre de l'Apocalypse (Grand Rapids : Baker, 1961), 249.
CHAPITRE 26
Y AURA-T-IL DE L'ESPACE ET DU TEMPS ?
189 David Winter, Ci-après : Que se passe-t-il après la mort ? (Wheaton, 111. :
Harold Shaw, 1973), 67.
190 Randy Alcorn, Dominion (Sisters, Oregon : Multnomah, 1996), 307-8.
191 George MacDonald, cité dans John Eldredge, Thefourney of Desire (Nashville :
Nelson, 2000), 123.
192 Ulrich Simon, Heaven in the Christian Tradition (Londres : Wyman and Sons,
1958), 236.
193 Pierre Toon, Heaven and Hell : A Biblical and Theological Overview
(Nashville : Nelson, 1986), 157.
194 Isaac Newton, Sir Isaac Newton s Mathematical Principles of Natural
Philosophy and His System of the World, trad. Andrew Motte (Los Angeles :
University of California Press, 1966), 2:545.

518
195 René Pache, La vie future (Chicago : Moody, 1971), 357.
196 Salem Kirban, À quoi ressemble le paradis ? (Huntingdon Valley,
Pennsylvanie : Second Coming, 1991), 35.
197 John Newton, "Amazing Grace," Olney Hymns (Londres : W. Oliver, 1779).
198 NA Berdiaev, Rêve et réalité, cité dans Hendrikus Berkhof, Christ the Meaning
of History, trad. Lambertus Buurman (Richmond, Virginie : John Knox, 1966), 184.
199 Hiver, ci-après, 68.
200 Berkhof, Christ le sens de l'histoire, 188.
CHAPITRE 27
LA NOUVELLE TERRE AURA-T-ELLE DU SOLEIL, LA LUNE, LES OCÉANS ET LA
MÉTÉO ?
201 Steven J. Lawson, Que Dieu nous aide ! (Colorado Springs : NavPress, 1995),
108.
202 Idem.
203 Ray C Stedman, "The City of Glory", sermon prêché le 29 avril 1990,
disponible auprès de Discovery Publishing, Palo Alto, Californie, ou à Peninsula
Bible Church, http://www.pbc.org/dp/ stedman/révélation/4211.html.
204 CS Lewis, The Voyage of the "Dawn Treader" (New York : Scholastic, 1952),
184.
CHAPITRE 28
SERONS-NOUS NOUS-MÊMES ?
205 Adapté de Charles Dickens, ^4 Christmas Carol, partie 3, st. 1.
206 CS Lewis, Le problème de la douleur (New York : Macmillan, 1962), 147.
207 Walton J. Brown, Home at Last (Washington, DC : Review and Herald, 1983),
192.
208 Randy Alcorn, Safely Home (Wheaton, 111. : Tyndale, 2001), 377.
209 CS Lewis, La Dernière Bataille (New York : Collier Books, 1956), 137.
210 Augustine, cité dans Michael Horton, The Agony of Deceit (Chicago : Moody,
1990), 144.
211 Bruce Milne, Le Message du Ciel et de l'Enfer (Downers Grove, 111. : Inter
Varsity, 2002), 194.

519
212 CS Lewis, Simple Christianisme (New York Macmillan, 1972), 190.

CHAPITRE 29 À QUOI RESSEMBLERA NOTRE CORPS ?

213 Augustin, La Cité de Dieu, 22 : 19,2 ; 22:20, 3 (PL 41:781.783).


214 HA Williams, True Resurrection (New York Holt, Rinehart, Winston, 1972),
36, cité dans Arthur O. Roberts, Exploring Heaven (San Francisco :
HarperSanFrancisco, 1989), 119.
215 AB Caneday, "Veiled Glory", dans John Piper, Justin Taylor et Paul Kjoss
Helseth, Beyond the Bounds (Wheaton, 111. : Crossway, 2003), 163.
216 Joni Eareckson Tada, Heaven : Your Real Home (Grand Rapids : Zondervan,
1995), 53.
217 Arthur E. Travis, Où est le paradis sur Terre ? (Nashville : Broadman, 1974),
24.
218 Ibid., 30.
219 James M. Campbell, Heaven Opened (New York : Revell, 1924), 169.
220 Randy Alcorn, Date limite (Sisters, Oregon : Multnomah, 1994), 238.
221 Alister E. McGrath, A Brief History of Heaven (Maiden, Mass. : Blackwell,
2003), 37-38.
222 Thomas d'Aquin, Summa Theologica, supplément, q. 81, art. 1.
223 Hank Hanegraaff, Résurrection (Nashville : Word, 2000), 133-34.
224 CS Lewis, Le Grand Divorce (New York : Macmillan, 1946), 29-30.
225 Jonathan Edwards, cité dans John Gerstner, fonathan Edwards on Heaven and
Hell (Grand Rapids : Baker, 1980), 39.
CHAPITRE 30
ALLONS-NOUS MANGER ET BOIRE SUR LA NOUVELLE TERRE ?
226 Harvey Minkoff, The Book of Heaven (Owings Mills, Maryland : Ottenheimer,
2001), 143.
227 Wayne Grudem, Théologie systématique : Une introduction à la doctrine
biblique (Grand Rapids : Zondervan, 1994), 1161.
228 Spiros Zodhiates, La vie après la mort (Chattanooga : AMG, 1977), 148.
229 John Calvin, cité dans Paul Marshall avec Lela Gilbert, Heaven Is Not My Home
: Learning to Live in God's Creation (Nashville : Word, 1998), 164.

520
230 Lee Irons, « La mort animale avant la chute : que dit la Bible ? Le registre
supérieur,http://www.upper-
register.com/other_studies/animal_death_before_fall.html.
CHAPITRE 31
SERONS-NOUS CAPABLES DE PECHER ?
231 Paul Helm, The Last Things (Carlisle, Pennsylvanie : Banner of Truth, 1989),
92.
232 Jonathan Edwards, Heaven : A World of Love (Amityville, NY : Calvary Press,
1999), 16.
233 Frederick Buechner, cité dans A Little Bit of Heaven (Tulsa, Okla. : Honor
Books, 1995), 118.
CHAPITRE 32
QUE SAURONS-NOUS ET APPRENONS-NOUS ?
234 Walton J. Brown, Home at Last (Washington, DC : Review and Herald, 1983),
73.
235 Wayne Grudem, Systematic Theology : An Introduction to Biblical Doctrine
(Grand Rapids : Zondervan, 1994), note de fin sur 1162.
236 Gerhard Kittel et Gerhard Friedrich, éd., Geoffrey W. Bromiley, traduction et
éd., Dictionnaire théologique du Nouveau Testament (Grand Rapids : Eerdmans,
1964—76), 1:692.
237 Dave Hunt, qu'est-il arrivé au paradis ? (Eugene, Oregon : Harvest House,
1988), 238.
238 Colleen McDannell et Bernhard Lang, Heaven : A History (New York : Vintage
Books, 1988), 307.
239 Kittel et al., Dictionnaire théologique, 1:703.
240 Jonathan Edwards, Les œuvres de Jonathan Edwards, éd. Perry Miller, vol. 13,
Les Mélanges, éd.
Thomas A. Schafer (New Haven, Connecticut : Yale University Press, 1994), 483.
241 Ibid., 275 ; Je suis redevable à Andrew McClellan pour plusieurs citations de
son article de séminaire "Jonathan Edwards's View of Heaven", 15 août 2003.
242 William Shakespeare, Hamlet, acte 3, scène 1, ligne 87.
243 Jonathan Edwards, cité dans John Gerstner, Jonathan Edwards on Heaven and
Hell (Grand Rapids : Baker, 1980), 24.
521
244 Ibid., 26.
245 Jonathan Edwards, « The End for which God Created the World », cité dans
John Piper, God's Passion forHis Glory (Wheaton, 111. : Crossway, 1998), 37.
246 Ibid., 160.
247 Ibid., 251.
248 J. Boudreau, The Happiness of Heaven (Rockford, 111. : Tan Books, 1984),
120-22.
249 Philip Melanchthon, cité dans W. Robertson Nicoll, Reunion in Eternity (New
York : George H.Doran, 1919), 117-18.
250 CS Lewis, God in the Dock (Grand Rapids : Eerdmans, 1970), 216.
CHAPITRE 33
À QUOI RESSEMBLERA NOTRE QUOTIDIEN ?
251 J. Boudreau, The Happiness of Heaven (Rockford, 111. : Tan Books, 1984),
107-8.
252 Charles Spurgeon, "Foretastes of the Heavenly Life" (1857), cité dans
Spurgeons Expository Encyclopedia (Grand Rapids: Baker, 1951), 8:424.
253 Donald A. Carson, L'Évangile selon John (Grand Rapids : Eerdmans, 1991),
489.
254 Joseph M. Stowell, Eternity (Chicago : Moody, 1995), 239.
CHAPITRE 34
VOULONS-NOUS DES RELATIONS AVEC QUELQU'UN SAUF DIEU ?
255 Bede, un sermon prêché le jour de la Toussaint ca. 710, cité dans William
Jennings Bryan, éd., The Worlds Famous Orations (New York : Funk and Wagnalls,
1906).
256 John Calvin, cité dans Colleen McDannell et Bernhard Lang, Heaven: A History
(New York Vintage Books, 1988), 155.
257 Jonathan Edwards, Heaven: A World of Love (Amityville, NY: Calvary Press,
1999), 18.
258 Richard Baxter, The Practical Works of 'Richard Baxter (Grand Rapids : Baker,
1981), 97.
259 Salem Kirban, à quoi ressemble le ciel ? (Huntingdon Valley, Pennsylvanie :
Second Coming, 1991), 8.

522
260 J. Boudreau, The Happiness of Heaven (Rockford, 111. : Tan Books and
Publishers, 1984), 117.
261 George MacDonald, cité dans Herbert Lockyer, Death and the Life Hereafter
(Grand Rapids : Baker, 1975), 65.
262 JC Ryle, Heaven (Ross-shire, Royaume-Uni : Christian Focus Publications,
2000), 34-35.
263 Amy Carmichael, Tu donnes . . . They Gather, cité dans Images of Heaven :
Refections on Glory, comp. Lil Copan et Anna Trimiew (Wheaton, 111. : Harold
Shaw, 1996), 111.
CHAPITRE 35
Y AURA-T-IL MARIAGE, FAMILLES ET AMITIÉS ?
264 Drake W. Whitchurch, Wakingfrom Earth : Seeking Heaven, the Hearts True
Home (Kearney, Neb. : Morris, 1999), 95.
265 CS Lewis, Miracles (New York Collier Books, 1960), 159-60.
266 Charles H. Spurgeon, « Infant Salvation », sermon 411, 29 septembre 1861,
The Spurgeon Archive, http://www.spurgeon.org/sermons/0411.htm.
267 Randy Alcorn, « Les nourrissons vont-ils au paradis quand ils meurent ?
Ministères de la Perspective Éternelle,http://www.epm.org/articles/infant.html.
268 Augustine, cité dans Colleen McDannell et Bernhard Lang, Heaven: A History
(New York Vintage Books, 1988), 58.
269 Ibid., 60.
270 Augustin, Sur la doctrine chrétienne, 1:32-33.
271 Augustine, cité dans McDannell et Lang, Heaven: A History, 64-65.
CHAPITRE 36
QUI RENCONTRERONS-NOUS ET QU'EST-CE QUE NOUS VIVRONS ENSEMBLE ?
272 JI Packer, "Hell's Final Enigma", Christianisme aujourd'hui (22 avril 2002) :
84.
273 Jonathan Edwards, « The End of the Wicked Contemplated by the Righteous »,
The Works of Jonathan Edwards (Édimbourg : Banner of Truth, 1974), 2:207-12,
emphase ajoutée.
274 CS Lewis, La Dernière Bataille (New York : Collier Books, 1956), 139.
275 CS Lewis, The Magicians Nephew (New York Collier Books, 1978), 98-116.

523
CHAPITRE 37
COMMENT NOUS RELIERONS-NOUS?
276 Jonathan Edwards, Heaven: A World of Love (Amityville, NY: Calvary Press,
1999), 27-29.
277 Jonathan Edwards, cité dans John Gerstner, Jonathan Edwards on Heaven and
Hell (Grand Rapids : Baker, 1980), 21-22.
278 CS Lewis, Le problème de la douleur (New York Macmillan, 1962), 150-51.
279 Auteur inconnu, Theologica Germanica, trans, par Susanna Winkworth, chap.
51, la toile du croyant,http://www.believersweb.net/view.cfm?ID=254.
280 Auteur inconnu, Theologica Germanica, chap. 51.
281 J'ai écrit sur ma relation avec Jerry dans le compagnon de non-fiction de mes
romans qui traitent du paradis. Voir In Light of Eternity (Colorado Springs :
WaterBrook, 1999), 66-72.
282 Elisabeth Elliot, À travers les portes de la splendeur (Wheaton, 111. : Tyndale,
1981).
283 Fête des Babettes, réalisé par Gabriel Axel (Film Panorama, 1987).
284 JC Ryle, Heaven (Ross-shire, Royaume-Uni : Christian Focus Publications,
2000), 84.
CHAPITRE 38
À QUOI RESSEMBLERA LA NOUVELLE SOCIÉTÉ TERRE ?
285 Abraham Kuyper, La Révélation de saint Jean, trad. John H. de Vries (Grand
Rapids : Eerdmans, 1963), 122.
286 Herman Bavinck, Les dernières choses : un espoir pour ce monde et le
prochain, éd. John Bolt, trad. John Vriend (Grand Rapids : Baker, 1996), 160.
287 Richard Mouw, When the Kings Come Marching In (Grand Rapids : Eerdmans,
1983), 47.
288 Dave Hunt, qu'est-il arrivé au ciel ? (Eugene, Oregon : Harvest House, 1988),
236.
289 Cornelius P. Venema, The Promise of the Future (Trowbridge, Royaume-Uni :
Banner of Truth, 2000), 481.
290 Voir la discussion à Eternal Perspective Ministries,
http://www.epm.org/articles/characters.html.

524
291 Anthony A. Hoekema, "Heaven: Not Just an Eternal Day Off," Le christianisme
aujourd'hui (6 juin 2003),
http://www.christianitytoday.eom/ct/2003/122/54.0.html.
292 Idem.
CHAPITRE 39
LES ANIMAUX HABITENT-ILS LA NOUVELLE TERRE ?
293 Gary R. Habermas et JP Moreland, Beyond Death : Exploring the Evidence for
Immortality (Wheaton, 111. : Crossway, 1998), 106.
294 John Gilmore, Sonder le ciel (Grand Rapids : Baker, 1991), 132.
CHAPITRE 40
LES ANIMAUX, Y COMPRIS NOS ANIMAUX DE COMPAGNIE, VIVRA-T-IL DE
NOUVEAU ?
295 Steve Wolberg, Mon animal de compagnie ira-t-il au paradis ? (Enumclaw,
Washington : WinePress, 2002), 57.
296 CS Lewis, Le problème de la douleur (New York Macmillan, 1962), 139-41.
297 CS Lewis, The Great Divorce, cité dans Wayne Martindale, éd., Journey to
the Celestial City: Glimpses of Heaven from Great Literary Classics (Chicago:
Moody, 1995), 140.
298 Joni Eareckson Tada, Holiness in Hidden Places (Nashville : J. Countryman,
1999), 133.
299 John Piper, Future Grace (Sisters, Oregon : Multnomah, 1995), 381.
300 Ceci et les citations suivantes dans cette section du sermon de John Wesley
"The General Deliverance, Sermon 60" peuvent être trouvés, avec les commentaires
de Randy Alcorn, à Eternal Perspective Ministries,
http://www.epm.org/articles/wesleysermon.html.
301 CS Lewis, The Magicians Nephew (New York : Collier Books, 1978), 167.
302 Ibid., 172.
CHAPITRE 4 1
LE CIEL SERA-T-IL JAMAIS ennuyeux ?
303 Mark Buchanan, Things Unseen (Sisters, Ore.: Multnomah, 2002), 76.
304 James M. Campbell, Heaven Opened (New York : Revell, 1924), 123.

525
305 Victor Hugo, « The Future Life », cité dans Dave Wilkinson, « And I Shall Dwell
», sermon prêché à l'église presbytérienne Moorpark, 18 février 2001, « Sermons
from Moorpark Presbyterian Church, » Moorpark Presbyterian Church,
http://www.moorparkpres.org/sermons/2001/021801.htm.
306 Wilbur M. Smith, La doctrine biblique du ciel (Chicago : Moody, 1968), 195.
307 Campbell, Ciel ouvert, 123-24 190.
308 Anthony A. Hoekema, "Heaven: Not Just an Eternal Day Off," Le christianisme
aujourd'hui (6 juin 2003),
http://www.christianitytoday.eom/ct/2003/122/54.0.html.
309 Cornelius P. Venema, The Promise of the Future (Trowbridge, Royaume-Uni :
Banner of Truth, 2000), 481.
310 Bruce Milne, Le Message du Ciel et de l'Enfer (D'owners Grove, 111. : Inter
Varsity, 2002), 321—22.
311 Paul Marshall avec Lela Gilbert, Heaven Is Not My Home: Learning to Live in
Gods Creation (Nashville: Word, 1998), 30.
312 Ibid.
313 Ibid., 30-31.
314 Hoekema, « Jour de repos éternel ».
315 Marshall avec Gilbert, Le paradis n'est pas chez moi, 173.
316 Arthur O. Roberts, Exploring Heaven (San Francisco : HarperSanFrancisco,
2003), 148.
CHAPITRE 42
Y AURA-T-IL DES ARTS, DES DIVERTISSEMENTS ET DES SPORTS ?
317 CS Lewis, Le Grand Divorce (New York : Macmillan, 1946), 80.
318 Arthur O. Roberts, Exploring Heaven (San Francisco : HarperSanFrancisco,
1989), 63-64.
319 Colleen McDannell et Bernhard Lang, Heaven : A History (New York : Vintage
Books, 1988), 47.
320 John Gilmore, Probing Heaven (Grand Rapids : Baker, 1991), 252.
321 CS Lewis, Letters to Malcolm : Chiefy on Prayer (New York : Harcourt Brace
Jovanovich, 1963), 92-93.
322 CS Lewis, La Dernière Bataille (New York : Collier Books, 1956), 179.

526
323 Chariots of Fire, réalisé par Hugh Hudson (Warner Bros., 1981).
CHAPITRE 43
NOS RÊVES SERONT-ILS RÉALISÉS ET LES OPPORTUNITÉS MANQUÉES
SERONT-ELLES RÉTABLIES ?
324 Randy Alcorn, Safely Home (Wheaton, 111. : Tyndale, 2001), 378-79.
325 Joni Eareckson Tada, cité dans Douglas J. Rumford, What about Heaven and
Hell? (Wheaton, 111. : Tyndale, 2000), 31.
326 Pierre Toon, Heaven and Hell : A Biblical and Theological Overview
(Nashville : Nelson, 1986), 204.
327Ce principe est expliqué plus en détail dans mon livre The Treasure Principle
(Sisters, Ore. :
Multnomah, 2001), 48.
328 Dallas Willard, The Divine Conspiracy: Rediscovering Our Hidden Life in God
(San Francisco: HarperSanFrancisco, 1998), 376.
329 Pour voir l'image de Hubble Deep Field, allez à "Image: Hubble Deep Field
North," Eternal Perspective Ministries, http://www.epm.org/hubbledeep.html.
CHAPITRE 44
CONCEVONS-NOUS DE L'ARTISANAT, DE LA TECHNOLOGIE ET DE NOUVEAUX
MODES DE VOYAGE ?
330 Paul Marshall avec Lela Gilbert, Heaven Is Not My Home : Learning to Live in
Gods Creation (Nashville : Word, 1998), 176.
331 CS Lewis, Letters to Malcolm : Chiefly on Prayer (New York : Harcourt Brace
Jovanovich, 1963), 121-22.
332 Randy Alcorn, Edge of Eternity (Colorado Springs : WaterBrook, 1999), 311.

CHAPITRE 45

SE RÉORIENTER AU CIEL COMME NOTRE MAISON


333 Donald Bloesch, Theological Notebook (Colorado Springs :
Helmers et Howard, 1989), 183.
334 CS Lewis, Le problème de la douleur (New York : Macmillan, 1962), 115.
335 W. Graham Scroggie, Et le paradis ? (Londres : Croisade littéraire chrétienne,
1940), 93-95.

527
336 AW Tozer, The Size of the Soul (Harrisburg, Pennsylvanie : Christian
Publications, 1992), 17-18.
337 CS Lewis, The Voyage of the "Dawn Treader" (New York : Scholastic, 1952),
24.
338 Ibid., 180.
339 Attribué diversement à Henry Scott Holland et Henry Van Dyke ; source
incertaine.
340 CS Lewis, Letters to an American Lady (Grand Rapids : Eerdmans, 1967), 117.
341 Calvin Miller, La Divine Symphonie (Minneapolis : Bethany, 2000), 139.
CHAPITRE 46
ANTICIPER LA GRANDE AVENTURE
342 Jack MacArthur, Exploring in the Next World (Minneapolis : Dimension
Books, 1967), 16.
343 CS Lewis, La dernière bataille (New York HarperTrophy, 1994), 228.
344 Sir James M. Barrie, Peter Pan, dans Peter Pan, and Other Plays (New York :
AMS Press, 1975), 94.
345 Paul Helm, The Last Things (Carlisle, Pennsylvanie : Banner of Truth, 1989),
10.
346 CS Lewis, Perelandra (New York : Simon 8c Schuster, 1996), 10.
ANNEXE A
LES FAUSSES HYPOTHÈSES DU CHRISTOPLATONISME
347 Luciano Floridi et Gian Paolo Terravecchia, éd., The Free On-line Dictionary of
Philosophy (FOLDOP), version 2.4, SWIF, http://www.swif.uniba.it/lei/foldop.
348 Platon, Phaedo, cité dans Walter A. Elwell, éd., Evangelical Dictionary of
Theology (Grand Rapids : Baker, 1984), 859.
349 Arthur E. Travis, Où est le paradis sur Terre ? (Nashville : Broadman, 1974),
16.
350 James M. Campbell, Heaven Opened (New York : Revell, 1924), 114-15.
351 John A. Sarkett, "Comment avons-nous perdu le reste de l'histoire?" type. 9
dans After Armageddon: A Bible Study on the World Wide Web,
1996,http://208.234.11.183/aa/9.shtml.

528
352 Leon Morris, Le livre de l'Apocalypse : une introduction et un commentaire,
vol. 20, Tyndale New Testament Commentaries, rév. éd. (Grand Rapids : Eerdmans,
1987).
353 Leland Ryken, "The Rhetoric of Transcendence", dans Wayne Martindale, éd.,
Journey to the Celestial City: Glimpses of Heaven from Great Literary Classics
(Chicago: Moody, 1995), 19.
354 CS Lewis, The Screwtape Letters, rév. éd. (New York : Macmillan, 1982), 41-
42.
355 Paul Marshall avec Lela Gilbert, Heaven Is Not My Home : Learning to Live in
Gods Creation (Nashville : Word, 1998), 32-33.
356 Anthony A. Hoekema, La Bible et l'avenir (Grand Rapids : Eerdmans, 1979),
249.
357 Wayne Grudem, Théologie systématique : Une introduction à la doctrine
biblique (Grand Rapids : Zondervan, 1994), 1158-64.
APPENDICE B
INTERPRÉTATION LITTÉRALE ET FIGURATIVE
358 Colleen McDannell et Bernhard Lang, Heaven : A History (New York : Vintage
Books, 1988), 80-81.
359 Ibid., 82-83.
360 Ibid., 84.
361 Ibid., 89.
362 Randy Alcorn, « Pensées supplémentaires sur le millénaire », Ministères de la
perspective éternelle, http://www.epm.org/millennium.html.
363 John Gilmore, Sonder le ciel (Grand Rapids : Baker, 1991), 114.

529
BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIONNÉE
Alcorn, Randy. Date limite. Sisters, Oregon : Multnomah, 1994.
...... Domination. Sœurs, Oregon : Multnomah, 1996.
...... Bord de l'éternité. Colorado Springs : WaterBrook, 1999.
..... À la lumière de l'éternité. Colorado Springs : WaterBrook, 2000.
...... La loi des récompenses. Wheaton, 111. : Tyndale, 2003.
...... Accueil en toute sécurité. Wheaton, 111. : Tyndale, 2001.
...... Le principe du trésor. Sœurs, Oregon : Multnomah, 2001.
Alighieri, Dante. L'Enfer.
Augustin. La Cité de Dieu.
...... Aveux. Traduit par Henry Chadwick. Oxford : Oxford University Press, 1991.
...... Sur la doctrine chrétienne.
Baillie, Jean. Et la Vie éternelle. Londres : Oxford University Press, 1936.
Bal, Charles Ferguson. Paradis. Wheaton, 111. : Victor, 1980.
Bauer, Walter. Le lexique grec-anglais du Nouveau Testament et d'autres
littératures paléochrétiennes. Edité par Frederick W. Danker. 3e éd. Chicago :
University of Chicago Press, 2000.
Bavinck, Herman. Les dernières choses : espoir pour ce monde et le
prochain. Edité par John Bolt.
Traduit par John Vriend. Grand Rapids : Baker, 1996.
Baxter, J. Sidlow. L'Autre Côté de la Mort : Ce que la Bible enseigne sur le
Ciel et l'Enfer.
Grand Rapids : Kregel, 1987.
Baxter, Richard. Le repos éternel des saints, dans Les travaux pratiques de
Richard Baxter. Grand Rapids : Baker, 1981.
Berkhof, Hendrikus. Christ le sens de l'histoire. Traduit par Lambertus Buurman.
Richmond, Virginie : John Knox, 1966.
Blanchard, Jean. Qu'est-il arrivé à l'enfer? Wheaton : Crossway, 1995.
Bloesch, Donald. Cahier théologique. Colorado Springs : Helmers et Howard, 1989.
Boudreau, J. Le Bonheur du Ciel. Rockford, 111. : Tan Books and Publishers, 1984.

530
Brower, Kent E. et Mark W. Elliott, éd. Eschatologie dans la Bible et la théologie.
Downer's Grove, 111. : InterVarsity, 1997.
Brun, Daniel. Ce que la Bible révèle sur le ciel. Ventura, Californie : Regal, 1999.
Brown, Walton J. La maison enfin. Washington, DC : Review and Herald, 1983.
Buchanan, Marc. Des choses invisibles. Sœurs, Oregon : Multnomah, 2002.
Bunyan, John. Le progrès du pèlerin.
Campbell, James M. Ciel ouvert : Un livre de réconfort et d'espoir. New York :
Revell, 1924.
Carson, Donald A. L'Évangile selon Jean. Grand Rapids : Eerdmans, 1991.
Chesterton, GK Orthodoxie. Chicago : Association Thomas More, 1985.
Chilton, David. Paradis Restauré : Une Théologie Biblique de Dominion.
Fort Worth : Dominion Press, 1987.
Connelly, Douglas. La promesse du ciel : découvrir notre maison éternelle.
Downers Grove, 111. :
InterVarsity, 2000.
Conyers, AJ L'éclipse du ciel. Downers Grove, 111. : InterVarsity, 1992.
Copan, Lil et Anna Trimiew, comps. Images du ciel : réflexions sur la gloire.
Wheaton, 111. :
Harold Shaw, 1996.
De Stefano, Anthony. Un guide de voyage au paradis. New York : Random House,
2003.
Donnelly, Edouard. Enseignement biblique sur les doctrines du ciel et de
l'enfer. Édimbourg : Bannière de la vérité, 2001.
Edwards, Jonathan. Ciel : un monde d'amour. Amityville, NY : Calvary Press, 1999.
. Les Sermons de Jonathan Edwards : Un Lecteur. Edité par Wilson H. Kimnach,
Kenneth P. Minkema et Douglas A. Sweeney. New Haven, Connecticut : Yale
University Press, 1999.
. Les œuvres de Jonathan Edwards. Edité par Perry Miller. Vol. 13, Les
Mélanges.
Edité par Thomas Schafer. New Haven, Connecticut : Yale University Press, 2000.
. Les œuvres de Jonathan Edwards. Édimbourg : Bannière de la vérité, 1974.

531
Eldredge, John. Le voyage du désir : à la recherche de la vie dont nous
n'avons fait que rêver. Nashville : Nelson, 2000.
Elliot, Élisabeth. À travers les portes de la splendeur. Wheaton, 111. : Tyndale,
1981.
Erickson, Millard. théologie chrétienne. Grand Rapids : Baker, 1998.
Fortman, EJ La vie éternelle après la mort. New York : Alba House, 1976.
Gerstner, John. Jonathan Edwards sur le paradis et l'enfer. Grand Rapids :
Baker, 1980.
Gilmore, John. Sonder le ciel. Grand Rapids : Baker, 1991.
Grudem, Wayne. Théologie systématique : une introduction à la doctrine
biblique. Grand Rapids : Zondervan, 1994.
Guinness, Dr H. Grattan et Mme H. Grattan Guinness. Lumière pour les derniers
jours : Une étude dans la prophétie chronologique. 1888.
Guthrie, Donald. Théologie du Nouveau Testament. Downers Grove, 111.: Inter
Varsity, 1981.
Habermas, Gary R. et JP Moreland. Au-delà de la mort : Explorer les preuves de
l'immortalité au-delà de la mort. Wheaton, 111. : Crossway, 1998.
Hanegraaff, Hank. Résurrection. Nashville : Parole, 2000.
Harris, RL Wordbook théologique de l'Ancien Testament. Chicago : Moody,
1980.
Helm, Paul. Les dernières choses. Carlisle, Pennsylvanie : Bannière de la vérité,
1989.
Hendriksen, Guillaume. Plus que des conquérants : une interprétation du
livre de l'Apocalypse. Grand Rapids : Baker, 1961.
Hodge, AA Théologie évangélique : un cours de conférences populaires.
Édimbourg : Bannière de la vérité, 1976.
Hoekema, Anthony A. La Bible et l'avenir. Grand Rapids : Eerdmans, 1979.
Chasse, Dave. Qu'est-il arrivé au ciel ? Eugene, Oregon : Harvest House, 1988.
Kendall, R. T Quand Dieu dit bien. Ross-shire, Royaume-Uni : Christian Focus
Publications, 1993.
Kittel, Gerhard et Gerhard Friedrich, éd. Dictionnaire théologique du Nouveau
Testament.

532
Traduit et édité par Geoffrey W. Bromiley Grand Rapids : Eerdmans, 1964.
Kreef, Peter. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le paradis. San
Francisco : Ignace, 1990.
. Ciel : Le désir le plus profond du coeur. San Francisco : Ignace, 1989.
Kuyper, Abraham. L'Apocalypse de saint Jean. Traduit par John H. de Vries. Grand
Rapids : Eerdmans, 1963.
Lawson, Steven J. Le ciel nous aide ! Colorado Springs : NavPress, 1995.
Lewis, CS Réflexions chrétiennes. Edité par Walter Hooper. Grand Rapids :
Eerdmans, 1967.
. Dieu dans le Dock. Grand Rapids : Eerdmans, 1970.
. Le Grand Divorce. New York : Macmillan, 1946.
. La dernière bataille. New York : Collier Books, 1956.
. Lettres à une dame américaine. Grand Rapids : Eerdmans, 1967.
. Lettres à Malcolm : Principalement sur la prière. New York : Harcourt Brace
Jovanovich, 1963.
. Le Neveu du Magicien. New York : Collier Books, 1978.
. Christianisme pur et simple. New York : Macmillan, 1972.
. Miracles. New York : Collier Books, 1960.
. Perelandra. New York : Simon & Schuster, 1996.
. Le problème de la douleur. New York : Macmillan, 1962.
. Les lettres vissées. New York : Macmillan, 1982.
. La chaise d'argent. New York : Collier Books, 1970.
. Le Voyage du « Passeur d'Aurore. » New York : Scholastic, 1952.
. Le poids de la gloire et autres adresses. Grand Rapids : Eerdmans, 1949.
Lloyd-Jones, D. Martyn. Grandes doctrines de la Bible. Wheaton, 111. : Crossway,
2003.
Locker, Herbert. La mort et la vie dans l'au-delà. Grand Rapids : Baker, 1975.
Lotz, Anne Graham. Ciel : la maison de mon père. Nashville : Parole, 2001.
Mac Arthur, Jack. Explorer dans le monde d'après. Minneapolis : Dimension Books,
1967.

533
Mac Arthur, John. La gloire du ciel. Wheaton : Crossway, 1996.
Marshall, Paul, avec Lela Gilbert. Le paradis n'est pas chez moi : apprendre
à vivre dans la création de Dieu.
Nashville : Parole, 1998.
Martindale, Wayne, éd. Voyage à la Cité Céleste : Aperçus du Ciel des Grands
Classiques Littéraires. Chicago : Moody, 1995.
McDannell, Colleen et Bernhard Lang. Ciel : une histoire. New York : Livres
d'époque, 1988.
McGrath, Alister E. Une brève histoire du ciel. Maiden, Massachusetts : Blackwell,
2003.
Miller, Calvin. La Divine Symphonie. Minneapolis : Béthanie, 2000.
Milne, Bruce. Le Message du Ciel et de l'Enfer. Downers Grove, 111.: Inter Varsity,
2002.
Milton, John. Paradis perdu.
Minkoff, Harvey. Le Livre du Ciel. Owings Mills, Maryland : Ottenheimer, 2001.
Lune, Gary. Le mal du pays pour Eden. Ann Arbor, Michigan : Servant Publications,
1997.
Morris, Léon. Le livre de l'Apocalypse : une introduction et un commentaire.
Commentaires sur le Nouveau Testament de Tyndale. Rév. éd. Vol. 20. Grand Rapids
: Eerdmans, 1987.
Demain, Barry. Ciel observé. Colorado Springs : NavPress, 2001.
Mouw, Richard. Quand les rois entrent en scène. Grand Rapids : Eerdmans, 1983.
Nicoll, W. Robertson. Réunion dans l'éternité. New York : George H. Doran, 1919.
Niebuhr, Reinhold. La nature et le destin de l'homme. New York : Les fils de
Scribner, 1942.
Pache, René. La vie future. Chicago : Moody, 1971.
Pascal, Blaise. Pensées. Traduit par WF Trotter. Bibliothèque éthérée Christian
Classics.
http://www.ccel.Org/p/pascal/pensees/cache/pensees.pdf.
Peterson, Robert A. L'enfer en procès. Phillipsburg, NJ : presbytérien et réformé,
1995.

534
Piper, Jean. Désirer Dieu : Méditations d'un hédoniste chrétien. Sœurs,
Oregon : Multnomah, 1996.
. Grâce future. Sœurs, Oregon : Multnomah, 1995.
. La passion de Dieu pour sa gloire. Wheaton, 111. : Crossway, 1998.
Platon, Phédon.
Rhodes, Ron. Le pays non découvert : Explorer la merveille du ciel et l'au-
delà.
Eugene, Oregon : Harvest House, 1960.
Richardson, Don. L'éternité dans leurs cœurs. Ventura, Californie : Regal, 1984.
Ridderbos, Herman. Paul et Jésus : Origine et caractère général de la
prédication du Christ par Paul.
Traduit par David H. Freeman. Philadelphie : presbytérienne et réformée, 1958.
Roberts, Arthur O. Explorer le paradis. San Francisco : HarperSanFrancisco, 2003.
Rotelle, John E. Augustine au jour le jour. New York : Catholic Book Publishing,
1986.
Rumford, Douglas J. Qu'en est-il du paradis et de l'enfer ? Wheaton, 111. : Tyndale,
2000.
Ryle, JC Ciel. Ross-shire, Royaume-Uni : Christian Focus Publications, 2000.
. La sainteté : sa nature, ses obstacles, ses difficultés et ses racines. Welwyn,
Royaume-Uni : Evangelical Press, 1985.
Sauer, Erich. Le Roi de la Terre. Grand Rapids : Eerdmans, 1962.
Sayers, Dorothée. Une affaire d'éternité. Edité par Rosamond Kent Sprague. Grand
Rapids : Eerdmans, 1973.
Schaeffer, François. L'art et la Bible. Downers Grove, 111. : Inter Varsity, 1973.
Schep, JA La nature du corps de résurrection. Grand Rapids : Eerdmans, 1964.
Schlink, Basilea. Qu'est-ce qui vient après la mort ? Carol Stream, 111.: Creation
House, 1976.
Scroggie, W. Graham. Et le Ciel ? Londres : Croisade de littérature chrétienne,
1940.
Shedd, WGT La doctrine de la punition sans fin. Édimbourg : Bannière de la vérité,
1986.

535
. Théologie dogmatique. Grand Rapids : Zondervan, sd
Simon, Ulrich. Le paradis dans la tradition chrétienne. Londres : Wyman and Sons,
1958.
Smith, Wilbur M. La doctrine biblique du ciel. Chicago : Moody, 1968.
Encyclopédie explicative de Spurgeon. Grand Rapids : Baker, 1951.
Stowell, Joseph M. Éternité. Chicago : Moody, 1995.
Tada, Joni Eareckson. Le paradis : votre vraie maison. Grand Rapids : Zondervan,
1995.
Toon, Pierre. Ciel et enfer : Un aperçu biblique et théologique. Nashville :
Nelson, 1986.
. Aspirer au paradis : un regard dévotionnel sur la vie après la mort. New
York Macmillan, 1986.
Torrey, RA Paradis ou Enfer. New Kensington, Pennsylvanie : Whitaker House,
1985.
Travis, Arthur E. Où est le paradis sur Terre ? Nashville : Broadman, 1974.
Venema, Cornelius P. La Promesse de l'avenir. Trowbridge, Royaume-Uni :
Bannière de la vérité, 2000.
Whitchurch, Drake W. Wakingfrom Earth: Seeking Heaven, the Heart's True
Home. Kearney, Neb. : Morris Publishing, 1999.
Wiersbe, Warren, éd. Sermons classiques sur le ciel et l'enfer. Grand Rapids :
Kregel, 1994.
Willard, Dallas. La conspiration divine : redécouvrir notre vie cachée en
Dieu. San Francisco : HarperSanFrancisco, 1998.
Williams, HA Vraie Résurrection. New York : Holt, Rinehart, Winston, 1972.
Winslow, Ola Elizabeth. Jonathan Edwards : Écrits de base. New York : Nouvelle
bibliothèque américaine, 1966.
Hiver, David. Au-delà : que se passe-t-il après la mort ? Wheaton, 111. : Harold
Shaw, 1973.
Wolberg, Steve. Mon animal de compagnie ira-t-il au paradis ? Enumclaw,
Washington : WinePress, 2002.
Wolters, Albert M. Création retrouvée : bases bibliques pour une vision du
monde réformatrice. Grand Rapids : Eerdmans, 1985.

536
Yancey, Philippe. Rumeurs d'un autre monde. Grand Rapids : Zondervan, 2003.
Zaleski, Carol et Philip Zaleski. Le Livre du Ciel. Oxford : Oxford University Press,
2000.
Zodhiates, Spiros. La vie après la mort. Chattanooga : AMG, 1977.

537
A PROPOS DE L'AUTEUR

DR. RANDY ALCORN est le fondateur et directeur de Eternal


Perspective Ministries (EPM), un ministère à but non lucratif consacré à la
promotion d'un point de vue éternel et à attirer l'attention sur les personnes ayant
un besoin particulier de plaidoyer et d'aide.
Pasteur pendant quatorze ans avant de fonder EPM en 1990, Randy est un
professeur et conférencier populaire. Il a pris la parole dans de nombreux pays et a
été interviewé dans plus de 500 émissions de radio et de télévision. Diplômé en
théologie et en études bibliques, il a enseigné l'interprétation biblique, la théologie
et l'éthique dans les facultés auxiliaires du Multnomah Bible College et du Western
Seminary à Portland, Oregon.
Randy est l'auteur de vingt-sept livres (plus de 3 millions d'exemplaires imprimés), dont
Attendez jusque-là ; Le paradis pour les enfants ; 50 jours de paradis ; Le principe du
trésor ; Le paradoxe de la grâce et de la vérité ; Le principe de pureté ; À la lumière de
l'éternité : perspectives sur le ciel ; Réponses de ProLife aux arguments de ProChoice ;
Argent, possessions et éternité ; La loi des récompenses ; et pourquoi ProLife ? Ses romans
incluent Deception, Deadline, Dominion, Edge of Eternity, Lord Foulgrin's Letters, The
Lhbane Conspiracy (co-écrit avec ses filles) et le lauréat 2002 de la médaille d'or du
meilleur roman de l'année, Safely Home.
Randy vit à Gresham, dans l'Oregon, avec sa femme et sa meilleure amie, Nanci. Ils
ont deux filles adultes, Karina Franklin et Angela Stump, et quatre précieux petits-
fils.
Coordonnées des ministères de la perspective éternelle :
Le blog de Randy Alcorn : www.randyalcorn.blogspot.com
Site Internet: www.epm.org

538
Téléphone : (503) 668-5200
Courrier : 39085 Pioneer Blvd., Suite 200, Sandy, OR 97055

539

Vous aimerez peut-être aussi