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Chap 1 2 3
Chap 1 2 3
Cours de Mathématiques 1
1
Table des matières
Introduction Générale 3
2 Fonctions numériques 17
2.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.2 Limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.2.1 définitions de limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.2.2 Propriétés des limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.2.3 Opérations sur les limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.2.4 Branches infinies et asymptotes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2
2.3 Continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.3.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.3.2 Conséquences de la continuité sur un segment . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.4 Dérivabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.4.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.4.2 Opérations sur les dérivées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.4.3 Dérivées successives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
2.4.4 Théorème de Rolle et Théorème des Accroissements Finis . . . . . . . . 32
2.4.5 Extremums . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
2.4.6 Sens de variation (Monotonie) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.4.7 Fonctions réciproques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
2.4.8 Concavité et Points d’inflexion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3 Calcul d’intégrale 44
3.1 Primitive d’une Fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.2 Intégrale d’une Fonction Continue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
3.2.1 Propriétés de l’Intégrale Simple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
3.2.2 Méthodes pour calculer les intégrales classiques . . . . . . . . . . . . . . 49
3
Chapitre 1
1.1.1 Motivation
1; 2; 3; 4; 5; ... sont les premiers nombres que l’on apprend déjà avant d’entrer à l’école. Ces
nombres permettent de compter des objets quelconques. Cette suite de nombres est illimitée :
on n’a jamais fini de les énumérer. Assez rapidement dans l’histoire, on a éprouvé la nécessité
de représenter l’absence d’objet à dénombrer par un symbole : 0 (zéro).
Définition 1.1.1 Tous les nombres entiers naturels forment un ensemble qu’on note N appelé
l’ensemble des entiers naturels et qui est défini comme suit :
N = {0; 1; 2; 3; 4; 5; ...}.
Pour dire qu’un nombre tel que 17 est un élément de cet ensemble, on écrit, 17 ∈ N qui se lit
"17 appartient à" N.
On désigne par N∗ = N \ {0} l’ensemble des entiers naturels non nuls. N∗ se lit N privé de
zéro.
an = a × a × ... × a
n facteurs
an se lit " a puissance n " ou "a exposant n".
Exemple 1.1.1 54 = 5 × 5 × 5 × 5 × 5.
4
– an × am = an+m
– (an )m = anm
an
– m = an−m avec a 6= 0
a
1
– a−n = n avec a 6= 0
a
– an × bn = (a × b)n
an a n
– n = avec b 6= 0.
b b
Exemple 1.1.2 • L’ensemble des entiers naturels pairs peut être écrit comme ceci : Entiers
naturels pairs = {0, 2, 4, 6, 8, 10, 12, 14, ...}
• L’ensemble des entiers naturels impairs peut être écrit comme ceci :
Entiers naturel impair = {1, 3, 5, 7, 9, 11, ...}
Propriétés 1.1.2 – Un entier naturel n est pair si et seulement s’il s’écrit sous la forme
n = 2 × k avec k ∈ N.
– Un entier naturel n est impair si et seulement s’il s’écrit sous la forme n = 2 × k +
1 avec k ∈ N.
Proposition 1.1.1 La somme de deux entiers naturels de même parité est un entier naturel
pair. (C-à-d : pair + pair = pair et impair + impair = pair.)
Exercice :
Soit n un entier naturel. Montrer que n(n + 1) est pair.
a=k×b
On dit que
– b divise a (ou b est un diviseur de a). On note b|a.
– a est un multiple de b.
– a est divisible par b.
5
Exemple 1.1.3 7 divise 56 car 56 = 7 × 8.
7 est un diviseur de 56 et 56 est un multiple de 7.
On peut écrire 7|56.
Exemple 1.1.4 – Les diviseurs de 30 sont : D(30) = {1, 2, 3, 5, 6, 10, 15, 30}.
– Les multiples de 30 sont : M (30) = {0, 30, 60, 90, ...} (il y’en a une infinité).
Exercice :
Calculer la division euclidienne de 164 par 5, et de 487 par 4.
Propriétés 1.1.5 On peut étendre la propriété précédente au cas où a est un entier relatif.
6
1.1.6 Relation de congruence
On considère la suite de nombres : 1, 6, 11, 16, 21, 26, 31, 36.
Si on prend deux quelconques de ces nombres, alors leur différence est divisible par 5.
Par exemple : 21 -6 = 15 qui est divisible par 5. On dit que 21 et 6 sont congrus modulo 5.
Définition 1.1.6 Soit n un entier naturel non nul. Deux entiers a et b sont congrus modulo n
lorsque a − b est divisible par n. On note a ≡ b[n] .
Propriétés 1.1.6 Soit n un entier naturel non nul. Deux entiers a et b sont congrus modulo n,
si et seulement si, la division euclidienne de a par n à le même reste que la division euclidienne
de b par n.
Démonstration :
a) a − a = 0 est divisible par n.
b) a ≡ b[n] et b ≡ c[n] donc n divise a − b et b − c donc n divise a − b + b − c = a − c .
Propriétés 1.1.8 Soit n un entier naturel non nul. Soient a, b, a0 et b0 des nombres relatifs tels
que a ≡ b[n] et a0 ≡ b0 [n] alors on a :
– a + a0 ≡ b + b0 [n]
– a − a0 ≡ b − b0 [n]
– a × a0 ≡ b × b0 [n]
– ap ≡ bp [n] avec p ∈ N
– ka ≡ kb[n] avec k ∈ N
Démonstration : (Exercice)
7
PGCD de deux entiers
Définition 1.1.8 Soit a et b deux entiers naturels non nuls. On appelle PGCD de a et b le
plus grand commun diviseur de a et b et note P GCD(a; b).
Exemple :
P GCD(60; 100) = 20
Démonstration : (Exercice)
Exemple :
Les nombre premiers inférieurs à 30 sont : 2; 3; 5; 7; 11; 13; 17; 19; 23; 29.
Remarque 1.1.2 Pour savoir si un nombre n est √ premier ou non, la recherche de diviseurs
peut s’arrêter au dernier entier premier inférieur à n.
Exemple :
391 est-il premier ?
Pour obtenir la décomposition d’un entier naturel en produit de facteurs premiers on effectue
des divisions successives par les nombres premiers (2, 3, 5, 7, 11, ...) tant que c’est possible.
Exemple :
350 ?
Exercice :
Décomposer 640 et 435 en produits de facteurs premiers.
8
Application de la Décomposition en produit de facteurs premiers en
PGCD et PPCM.
Le PGCD est égal au produit de tous les facteurs premiers communs à ces nombres, chacun
d’eux n’est pris qu’une seule fois, avec son exposant le plus petit.
Le PPCM est égal au produit de tous les facteurs premiers communs ou non, chacun d’eux
n’est pris qu’une seule fois, avec son exposant le plus grand.
Exemple
120 = 23 × 3 × 5
et
3920 = 24 x × 5 × 72
Donc
P GCD(120, 3920) = 23 × 5 = 40
et
P P CM (120, 3920) = 24 × 3 × 5 × 72 = 11760
Exemple :
42 et 55 sont premiers entre eux en effet P GCD(42; 55) = 1.
2 2
Exemple : = , Or 2 ∧ 5 = 1, alors 2 divise 4.
20 4×5
9
Si on regarde ce qu’il se passe pour les températures, on sait qu’une chute de 100 C depuis
une température de 50 C nous donne une température de −50 C ("moins" 50 C).
Ainsi, une soustraction de deux nombres entiers naturels peut nous donner soit un nombre
entier naturel, soit un nombre entier mais avec un signe "-" devant. L’ensemble de tous ces
résultats possibles est appelé l’ensemble des nombres entiers relatifs, ensemble que l’on désigne
par Z. On a donc :
Définition 1.3.1 L’ensemble des nombres décimaux D est l’ensemble des nombres qui peuvent
s’écrire sous la forme d’une fraction dont le dénominateur est une puissance de 10 : c’est-à-dire
sous la forme d’une fraction décimale. En résumé un nombre décimal est un nombre qui peut
s’écrire sous la forme
a
10n
avec le nombre a ∈ Z et n ∈ N, n étant non nul.
Exemple :
1
0, 75 ∈ D, ∈/D
3
10
En essayant plusieurs divisions de deux nombres entiers relatifs, on constate que le quotient
est soit un nombre décimal (voir ci-dessus), soit un nombre dont un ou plusieurs chiffres après la
¯
virgule se répètent indéfiniment (par exemple : 3 ÷ 7 = 0.428571428571428571... = 0, 428571.)
On appelle un nombre qui a un ou plusieurs chiffres après la virgule qui se répètent indéfiniment
un nombre périodique (en mathématique et en physique, une période est un phénomène qui se
reproduit continuellement).
L’ensemble formé des nombres décimaux et des nombres périodiques forme un nouvel en-
semble de nombre, les nombres rationnels (de "ratio", qui signifie rapport, division). Comme
un nombre entier relatif pour toujours être considéré comme le quotient de lui-même par 1,
l’ensemble des nombres rationnels est donc constitué de l’ensemble des nombres entiers relatifs,
des nombres décimaux et des nombres périodiques.
L’ensemble des nombres rationnels est noté Q.
Définition 1.4.1 L’ensemble des nombres rationnels Q est l’ensemble des nombres qui peuvent
a
s’écrire sous la forme d’un quotient avec a entier relatif et b entier relatif non nul.
b
Exemple :
1 3
∈ Q, ∈ Q.
3 4
Définition 1.4.2 Les nombres qui ne sont pas rationnels s’appellent les nombres irrationnels.
Ce sont tous les nombres ayant une infinité de chiffre après la virgule et qui ne peuvent s ?écrire
a
sous la forme avec a entier relatif et b entier relatif non nul.
b
Rappel :
Une fraction est irréductible lorsque son numérateur et son dénominateur n’ont aucun divi-
seur commun (autre que 1). Pour rendre irréductible une fraction, on simplifie le numérateur et
le dénominateur par leur(s) diviseur(s) commun(s). Pour cela, on peut utiliser la décomposition
en produits de facteurs premiers du numérateur et du dénominateur.
Exemple 2 :
67
La fraction est-elle irréductible ?
15
67
Les nombres 15 et 67 n’ont aucun diviseur commun autre que 1, donc la fraction est
15
irréductible.
Exemple 1 :
68
Rendre irréductible la fraction .
51
On
68 22 × 17 4
= = ,
51 3 × 17 3
qui est une fraction irréductible.
Exemple 2 :
67
La fraction est-elle irréductible ?
15
11
67
Les nombres 15 et 67 n’ont aucun diviseur commun autre que 1, donc la fraction est
15
irréductible.
Exercice 1 :
√
Prouver que 2 est irrationnel
Exercice 2 :
√
Prouver que 5 est irrationnel
Indication : Utiliser le théorème d’Euclide.
Définition 1.5.1 L’ensemble des nombres réels est formé de l’ensemble de tous les nombres
rationnels et irrationnels. Cet ensemble est noté R.
Hiérarchie des ensembles de nombres : Les ensembles des nombres entiers naturels, des
nombres entiers relatifs, des nombres rationnels et des nombres réels peuvent représentés par
le diagramme suivant :
Ainsi, l’ensemble des nombres entiers naturels est inclus dans l’ensemble des nombres entiers
relatifs, qui est inclus dans l’ensemble des nombres rationnels, qui est inclus dans l’ensemble
des nombres réels.
N⊂Z⊂D⊂Q⊂R
On défini aussi les sous ensembles de R suivantes :
– R∗ = R \ {0} = {x ∈ R/x 6= 0}
– R+ = {x ∈ R/x > 0}
– R+∗ = {x ∈ R/x > 0}
– R− = {x ∈ R/x 6 0}
– R−∗ = {x ∈ R/x < 0}
12
1.5.1 Régles de calcul dans R
Addition
L’addition des réels possède les propriétés suivantes :
– Commutativité : ∀x, y ∈ R : x + y = y + x.
– Associativité : ∀x, y, z ∈ R : x + (y + z) = (x + y) + z
– 0 est élément neutre : ∀x ∈ R : x + 0 = 0 + x = x
– Tout réel a un opposé : x + (x) = (x) + x = 0
On résume ces propriétés en disant que (R, +) est un groupe commutatif
Multiplication
La multiplication des réels possède les propriétés suivantes :
– Commutativité : ∀x, y ∈ R : xy = yx.
– Associativité : ∀x, y ∈ R : x(yz) = (xy)z
– 1 est élément neutre : ∀x, y ∈ R : x1 = 1x = x
1 1
– Tout réel non nule a un inverse : x = x = 1
x x
De plus, les deux opérations sont liées par la propriété suivante :
∀x, y, z ∈ R : x(y + z) = xy + xz
∀x, y, z ∈ R : (y + z)x = yx + zx
On résume toutes ces propriétés en disant que (R, +, ×) est un corps commutatif.
a c a+c a c ad+bc
• b
+ b
= b
• b
+ d
= bd
a c ad−bc a c ac
• b
− d
= bd
• b
× d
= bd
a
a 1 a a c ac
• b
c
= b
× c
= bc
• b =a× b
= b
c
a
a d ad
• b
c = b
× c
= bc
d
13
On peut définir la valeur absolue de façon alternative par :
x si x > 0 ,
|x| =
−x si x 6 0
1.5.3 Intervalles de R
Définition 1.5.3 On appelle intervalle, un ensemble de nombres dé- limité par deux bornes
qui sont des nombres réels. Cet intervalle contient tous les nombres réels compris entre ces deux
bornes.
Encadrement
Définition 1.5.4 Soit x un réel. Encadrer le point x c’est trouver deux réels a et b tels que
a ≤ x ≤ b ou a < x ≤ b ou a ≤ x < b ou a < x < b.
14
Le nombre b − a appelé amplitude de cet encadrement.
1.5.5 Approximation
Valeur approchée
Définition 1.5.5 Soit x ∈ R et r ∈ R∗+ . Tout nombre réel a qui vérifier |x − a| 6 r est applé
valeur approché (ou approximation) de nombre x à r près (ou à la précision r).
√ √
Exemple 1.5.2 On a | 3 − 1, 73| 6 0, 003. Donc 1, 73 est une valeur approchée de 3 à la
prècision 0, 003 = 3 × 10−3 .
Exemple 1.5.3√
On a 2, 6457 6 7 6 2, 6458. Donc b − a = 2, 6458 − 2, 6457 = 0, 0001 = 10−4 . D’oú
• 2, 6457 est une valeur approchée de sqrt7
√ à 10−4 près par défaut.
• 2, 6458 est une valeur approchée de 7 à 10−4 près par excès.
Approximation décimale
Définition 1.5.1 Soit x un réel tel que p × 10−n ≤ x ≤ (p + 1) × 10−n avec p ∈ Z et ∈ N.
• p × 10−n est appelé l’approximation de réel x à 10−n près par défaut.
15
• (p + 1) × 10−n est appelé l’approximation de réel x à 10−n près par excès.
Exemple 1.5.4 On a 3.14 ≤ π ≤ 3.15 donc 314 × 10−2 ≤ π ≤ 315 × 10−2 . Donc :
• 314 × 10−2 est appelé l’approximation de réel x à 10−2 près par défaut.
• 315 × 10−2 est appelé l’approximation de réel x à 10−2 près par excès.
16
Chapitre 2
Fonctions numériques
2.1 Généralités
Définition 2.1.1 Une fonction numérique est une relation mathématique entre deux ensembles
numériques (un ensemble de départ et un ensemble d’arrivée) tel qu’à chaque élément de l’en-
semble de départ, on fait correspondre au plus (Soit un seul élément ou aucun élément.) un
élément de l’ensemble d’arrivée. On note la fonction f d’une partie I de R et à valeurs dans R,
comme suit :
f : I ⊆ R −→ R
x 7−→ f (x)
où x désigne la variable de f (ou l’antécédent de y = f (x)) et f (x) est l’image de x par f (f (x)
est unique si elle existe).
1
Exemples 2.1.1 – La fonction f (x) = est définie sur Df = R \ {0} = R∗ .
√ x
– La fonction f (x) = √x2 − 1 est définie sur Df =]1∞, −1] ∪ [1, +∞[.
– La fonction f (x) = 1 − x2 est définie sur Df = [−1, 1]
– La fonction f (x) = sin(x) est définie sur tout Df = R.
Définition 2.1.3 La courbe représentative de f (ou le graphe de f ) est l’ensemble des couples
de réels de la forme (x, f (x)) où x est un élément du domaine de définition de f :
17
Définition 2.1.4 Soit f : I −→ R une fonction.
– Fonction paire. f est paire si et seulement si ∀x ∈ Df on a : −x ∈ Df et f (−x) = f (x).
– Fonction impaire. f est impaire si et seulement si ∀x ∈ Df on a : −x ∈ Df et f (−x) =
−f (x).
– Périodicité. f est périodique s’il existe un réel T 6= 0 (appelé période) tel que ∀x ∈ Df
on a : x + T ∈ Df et f (x + T ) = f (x).
Exemples 2.1.2
Remarques 2.1.1 – Le graphe d’une fonction paire est symétrique par rapport à l’axe des
ordonnées (l’axe (oy)),
– Le graphe d’une fonction impaire est symétrique par rapport à l’origine.
– Le graphe d’une fonction périodique de période T est invariant par la translation de vecteur
→
−
T
18
Définition 2.1.5
1). Soient f, g : I −→ R deux fonctions.
– Égalité de deux fonctions. L’égalité de f et g (f = g) est définie par : f (x) = g(x),
∀x ∈ I.
– Somme de deux fonctions. La somme de f et g est la fonction définie sur I par :
(f + g)(x) = f (x) + g(x), ∀x ∈ I.
– Produit de deux fonctions. Le produit de f et g est la fonction définie sur I par :
(f g)(x) = f (x)g(x), ∀x ∈ I.
– Produit d’une fonction par un réel. Le produit de f par α ∈ R est la fonction définie
sur I par : (αf )(x) = αf (x), ∀x ∈ I.
– Quotient de deux fonctions. Le quotient de f et g est la fonction définie sur I par :
f f (x)
(x) = , ∀x ∈ R (avec g(x) 6= 0, ∀x ∈ I).
g g(x)
2). Soient f : I −→ J et g : K ⊆ J −→ R deux fonctions (I, J ⊆ R).
– Composée de deux fonctions. La composée de f et g est la fonction g ◦ f : I −→ R
définie par : g ◦ f (x) = g(f (x)), ∀x ∈ I.
Exemple 2.1.3 √
x−1 x2 − 1
1. Soient f (x) = √ , et g(x) = On a : f (x) = g(x).
x2 − 1 √ x+1
2. Soient f (x) = ln x et g(x) = x2 + 1 : on a :
p √
g ◦ f (x) = (ln x)2 + 1 et f ◦ g(x) = ln( x2 + 1)
2.2 Limites
Définition 2.2.1 On dit que f admet la limite l ∈ R en x0 (ou f tend vers l quand x tend
vers x0 ) si :
∀ > 0, ∃η > 0, ∀x ∈ I tel que |x − x0 | < η ⇒ |f (x) − l| < .
On écrit : lim f (x) = l.
x→x0
Cela signifie que la limite de f en x0 est le réel l vers lequel se rapproche les valeurs f (x) quand
x se rapproche aussi près que l’on veut de x0
Définition 2.2.2 On dit que f admet la limite l ∈ R au voisinage de +∞ ou tend vers l quand
x tend vers +∞ (resp. vers −∞) si :
∀ > 0, ∃B > 0, ∀x ∈ I tel que x > B( resp. x < −B) ⇒ |f (x) − l| < .
19
. Dire que la limite de f en +∞ (resp. −∞) est égale à l ∈ R, signifie que f (x) reste dans un
voisinage de l (c-à-d dans un intervalle de la forme ]l − , l + [) dès que x est suffisamment
grand (resp. suffisamment petit).
Définition 2.2.3
1). On dit que f (x) tend vers +∞ au point x0 si :
Dire que la limite de f en x0 est égale à +∞ (resp. −∞) est signifie que f (x) devient de plus
en plus grand (resp. petit) dès que x est suffisamment proche de x0 .
Définition 2.2.4
1). On dit que f (x) tend vers +∞ quand x tend vers +∞ si :
Exemples 2.2.1
sin x
• lim = 1.
x→0 x
1
• lim = 0.
x→±∞ x
20
x
• lim = ±∞.
x→1−1
p x2
• lim |x| = +∞.
x→±∞
Théorème 2.2.1 l est la limite de f quand x tend vers x0 si et seulement si les deux limites
à droite et à gauche de f en x0 existent et sont égales à l :
21
cos x
Exemple 2.2.3 lim √ (Notons qu’au voisinage de +∞ la limite de cos n’existe pas).
x→+∞x
−1 cos(x) 1
Puisqu’on a : −1 ≤ cos x ≤ 1, ∀x > 0, alors √ < √ < √ ∀x > 0 de plus :
x x x
−1 1
lim √ = lim √ = 0 (même limite des deux fonctions encadrantes), alors
x→+∞ x x→+∞ x
cos x
lim √ = 0.
x→+∞ x
1
Exemple 2.2.5 lim sin( ). Puisque
x→+∞ x
1
lim = 0 et lim sin(x) = 0,
x→+∞ x x→0
alors
1
lim sin( ) = 0
x→+∞ x
(Composée de fonctions).
22
Conventions de calcul.
(+∞) + (+∞) = +∞, (−∞) + (−∞) = −∞.
±∞ + α = ±∞, (+∞) × (+∞) = +∞.
(−∞) × (−∞) = +∞, (+∞) × (−∞) = −∞.
α × (+∞) = ( signe α)∞, α × (−∞) = (− signe α)∞ (α ∈ R) .
Formes indéterminées.
∞ 0
(+∞) + (−∞) , , , 0 × ∞, 00 , ∞∞ , ∞0 , 1∞ .
∞ 0
1 1
1+ x
− x
= lim+ q q
x→0 1 1
1+ x
+ x
1 1
= lim+ q q ( lim+ = +∞)
x→0
1+ 1
+ 1 x→0 x
x x
r r
1 1
Ainsi : lim+ 1+ − = 0.
x→0 x x
sin(3x)
2) lim .
x→0 x
On pose le changement de variable u = 3x et (x → 0 ⇔ u → 0) , ainsi :
sin 3x 3 sin u sin u
lim = lim = 3 lim = 3 × 1.
x→0 x u→0 u u→0 u
sin 3x
Donc : lim = 3.
x→0 x
23
2. Si lim f (x) = y0 , alors Cf admet la droite d’équation y = y0 comme asymptote hori-
x→±∞
zontale.
f (x)
3. Si lim f (x) = ±∞, dans ce cas on calcule lim et là on distingue les sous-cas
x→±∞ x→±∞ x
ci-dessous :
f (x)
a. Si lim = 0, alors Cf admet une branche parabolique de direction asymptotique
x→±∞ x
(ox).
f (x)
b. Si lim = ±∞, alors Cf admet une branche parabolique de direction asympto-
x→±∞ x
tique (oy).
f (x)
c. Si lim = a 6= 0, alors on distingue à nouveau deux cas :
x→±∞ x
c1 . Si lim f (x) − ax = ±∞, alors Cf admet une branche parabolique de direction
x→±∞
asymptotique d’équation y = ax.
c2 . Si lim f (x)−ax = b, alors Cf admet une asymptote oblique de direction y = ax+b.
x→±∞
2.3 Continuité
2.3.1 Définitions
Soient f : I → R une fonction et x0 ∈ I (I est un intervalle de R).
24
Définition 2.3.3 (Continuite’ à droite et à gauche en un point).
f est continue à droite (resp. à gauche) en x0 si : lim f (x) = f (x0 ) (resp. lim− f (x) =
x→x0 + x→x0
f (x0 )).
1
Donc f est discontinue en .
2
est une fonction continue sur I ∪ {a} appelée le prolongement continu (ou le prolongement par
continuité) de f en a.
sin x sin x
Exemple 2.3.3 1. La fonction continue f (x) = n’est pas définie en 0 et lim = 1,
x x→0 x
par suite f est prolongeable par continuité en 0 et le prolongement par continuité de f en 0 (qui
est une fonction continue en 0) est :
sin x
x
si x 6= 0
Pf (x) =
1 si x = 0
1
2. La fonction continue f (x) = n’est pas définie en 0 et comme lim+ f (x) = +∞, alors f
x x→0
n’admet pas de prolongement continu en 0.
25
2.3.2 Conséquences de la continuité sur un segment
Théorème 2.3.3 (Théorème des Valeurs Intermédiaires (TVI)).
Soit f : [a, b] → R une fonction continue sur [a, b]. Alors pour tout réel λ compris entre
f (a) et f (b) il existe au moins un point x0 ∈ [a, b] tel que : f (x0 ) = λ.
Interprétation géométrique.
Exemple 2.3.4 Vérifions que l’équation x3 + x2 − 1 = 0 admet une solution dans l’intervalle
] 0, 1[. Posons
f (x) = x3 + x2 − 1
qui est définie et continue sur [0, 1] (Fonction polynômiale). On a : f (0) = −1 < 0 et f (1) =
1 > 0, alors d’après la remarque précédente, il existe au moins x0 ∈]0, 1[ tel que : f (x0 ) = 0
(remarquons que 0 et 1 ne sont pas des racines de l’équation ce qui justifie le fait que x0 6= 0 et
x0 6= 1).
Théorème 2.3.4 (Théorème du Point Fixe (TPF)). Si f : [a, b] → [a, b] est continue sur
[a, b], alors il existe au moins un point x0 ∈ [a, b] tel que : f (x0 ) = x0 (Tout réel x qui réalise
f (x) = x est appelé un point fixe de f ).
26
Définition 2.3.4 (Minimum et maximum d’une fonction).
Soit une fonction f : I → R. On dit que f admet un minimum (resp. un maximum) sur I en
x0 ∈ I si : f (x0 ) ≤ f (x) (resp. f (x0 ) ≥ f (x)), ∀x ∈ I.
On note : min f (x) = f (x0 ) (resp. max f (x) = f (x0 )) .
2.4 Dérivabilité
2.4.1 Définitions
Étant donnée une fonction f : I → R et x0 ∈ I.
f (x) − f (x0 )
lim ∈ R.
x→x0 x − x0
Cette limite finie est appelée la dérivée de f en x0 et est notée f 0 (x0 ) :
Exemples 2.4.1
27
Interprétation géométrique de la dérivée en un point.
Remarques 2.4.2
1. f est dérivable en x0 si et seulement si f est dérivable à droite et à gauche en x0 et
fd0 (x0 ) = fg (x0 )0
2. Si f est dérivable en x0 alors f est continue en x0 , en effet :
f (x) − f (x0 )
f (x) = f (x0 ) + (x − x0 )
(x − x0 )
f (x) − f (x0 )
⇒ lim f (x) = lim f (x0 ) + (x − x0 )
x→x0 x→x0 (x − x0 )
f (x) − f (x0 )
⇒ lim f (x) = lim f (x0 ) + lim (x − x0 )
x→x0 x→x0 x→x0 (x − x0 )
f (x) − f (x0 )
⇒ lim f (x) = f (x0 ) + lim (x − x0 ) lim
x→x0 x→x0 x→x0 (x − x0 )
0
⇒ lim f (x) = f (x0 ) + 0f (x0 ) = f (x0 ) .
x→x0
Cependant la réciproque est fausse. Prenons l’exemple de la fonction f (x) = |x| qui est continue
en 0 mais non dérivable en 0 (puisque fd0 (0) = 1 et fg0 (0) = −1) et cela s’interprète géométri-
quement par la présence de deux demi-tangentes au point 0 (d’équations respectives y = x et
y = −x).
Plus généralement pour ce type de situation, les deux demi-tangentes droite et gauche à la
courbe de f en ce point (d’équations respectives y = fd0 (x)(x − x0 ) + f (x0 ) et y = fg0 (x)(x − x0 ) +
f (x0 ), forment entre elles ce qu’on appelle un point anguleux comme illustré dans le graphique
suivant :
28
Définition 2.4.3 (Dérivabilité sur un intervalle, Fonction dérivée).
Une fonction f : I ⊆ R → R est dérivable sur l’intervalle I si f est dérivable en tout point de
I. La dérivée f 0 de f est la fonction définie sur I telle qu0 à chaque x, elle fait correspondre la
dérivée de f en x :
f0 : I → R
x 7→ f 0 (x)
29
Quelques dérivées usuelles.
Exemples 2.4.2
30
Propriétés 2.4.1
Soient f, g : I → R de classe C n et α ∈ R. Alors, on a :
a. (f + g)(n) = f (n) + g (n) .
b. (αf )(n) = αf (n) , ∀α ∈ R .
n
X n!
(n)
c. (f g) = Ckn f (k) g (n−k) (où Ckn = ) : Formule de Leibniz.
k=0
k!(n − k)!
h(n) (x) = C0n f (0) (x)g (n) (x) + C1n f (1) (x)g (n−1) (x)
= xex + nex
= ex (x + n) .
f (x) f 0 (x)
lim = lim 0 .
x→x0 g(x) x→x0 g (x)
∞ 0
N.B. La règle de l’Hospital permet de lever les deux formes indéterminées : ∞
, 0
.
Exemples 2.4.4
x +∞
1. lim xe−x = lim x
, ” ” (FI) .
x→+∞ x→+∞e +∞
En appliquant la règle de l’Hospital, on obtient :
1 1 1
lim xe−x = lim = = 0 ( ).
x→+∞ x→+∞ ex lim ex +∞
x→+∞
ln(1 + x) − x 0
2. lim ” ” (FI) .
x→0 x2 0
En appliquant la règle de l’Hospital, on obtient :
1
ln(1 + x) − x 1+x
−1 −x −1 1
lim = lim = lim = lim = .
x→0 x2 x→0 2x x→0 2x(1 + x) x→0 2(1 + x) 2
31
On peut réécrire aussi :
ln(u) −∞
lim u ln(u) = lim+ 1 =” ” (FI).
u→0+ u→0
u
+∞
Interprétation géométrique.
Il existe au moins un point de la courbe dont la tangente à la courbe en ce point est parallèle
à l’axe (ox) (c-à-d horizontale). Dans cet exemple, Il y a deux points : f 0 (x0 ) = f 0 (x1 ) = 0.
Exemple d’application.
Vérifions que l’équation x2 + ln(x + 1) = 0 admet 0 comme solution unique. Pour cela, consi-
dérons la fonction définie sur ] − 1, +∞[ par f (x) = x2 + ln(x + 1) (f (0) = 0).
En raisonnant par l’absurde, on suppose qu’il existe une autre solution a ∈] −1, +∞[ différente
de 0. On pourra supposer que a > 0 et puisque f est continue et dérivable sur [0, a] et vérifie
f (a) = f (0) = 0 alors le théorème de Rolle implique l’existence d’un point x0 ∈]0, a[ tel que
1
f 0 (x0 ) = 0 : f 0 (x0 ) = 2x0 + = 0 ⇔ 2x20 + 2x0 + 1 = 0.
x0 + 1
Or le discriminant de cette équation du second degré est 4 = −4 < 0, donc elle ne peut ad-
mettre de solution et ce qui est impossible. Ainsi la supposition posée est fausse et donc 0 est
bien l’unique solution de l’équation x2 + ln(x + 1) = 0.
32
Interprétation géométrique.
f (b) − f (a)
A noter que la pente de la droite (AB) est : .
b−a
Alors, il existe au moins un point dont la tangente à la courbe est parallèle à la droite (AB).
Dans cet exemple, on voit qu’il y a deux tangentes de même pente que celle de (AB) : f 0 (x1 ) =
f (b) − f (a)
f 0 (x2 ) = .
b−a
Remarque 2.4.1
Le théorème de Rolle est un cas particulier du théorème des accroissements finis : si f (a) = f (b)
f (b) − f (a)
, alors f 0 (x0 ) = = 0.
b−a
Exemples d’application.
1. Montrons l’inégalité suivante : sin x ≤ x, ∀x > 0.
La fonction f (x) = sin x est continue et dérivable sur R.
Soit x > 0, en appliquant le TAF à f sur [0, x] : ∃x0 ∈]0, x[, tel que :
f (x) − f (0) sin x
= f 0 (x0 ) ⇔ = cos x0 .
x−0 x
sin x
Or cos x0 ≤ 1, alors ≤ 1, d’où : sin x ≤ x, (∀x > 0) .
x
Et en remarquant que pour x = 0, sin 0 = 0, alors : sin x ≤ x, ∀x ≥ 0.
1 1 1
2. Montrons la double inégalité suivante : < ln(1 + ) < , ∀x > 0.
x+1 x x
Soit x > 0, en appliquant le TAF à la fonction logarithme népérien qui est continue sur
le segment [x, x + 1] et dérivable sur [x, x + 1], alors ∃ c ∈]x, x + 1[ tel que :
ln(x + 1) − ln(x) 1 x+1 1
ln0 (c) = ⇔ = ln(x + 1) − ln(x) = ln( ) = ln(1 + ).
(x + 1) − x c x x
1
Or x < c < x + 1 ⇔ x+1 < 1c < x1 , d’où la double inégalité voulue.
Ce type d’inégalités peut servir à l’encadrement et au calcul de limites, par exemple, à
1
partir de la double inégalité précédente, on peut déterminer la valeur de lim (1 + )x
1
x→+∞ x
qui est égale à lim expx ln(1+ x ) , en effet :
x→+∞
1 1 1 x 1 x
Comme < ln(1 + ) < ⇔ < x ln(1 + ) < = 1, ∀x > 0 et puisque expx
x+1 x x x+1 x x
est une fonction strictement croissante, alors :
x 1
exp x+1 < ex ln(1+ x ) < e1 = e.
33
x 1
Et par passage à la limite, on a : lim exp x+1 = exp ≤ lim expx ln(1+ x ) ≤ lim exp =
x→+∞ x→+∞ x→+∞
exp .
Ainsi d’après la propriété d’encadrement des limites (Théorème des gendarmes), on conclut
1
que lim (1 + )x = exp .
x→+∞ x
2.4.5 Extremums
Définition 2.4.1 (Extremum global et Extremum local).
f : I → R admet un minimum ( resp. un maximum) global ou absolu en x0 si : f (x0 ) ≤
f (x) ( resp f (x) ≤ f (x0 )), ∀x ∈ I.
f : I → R admet un minimum ( resp. un maximum) local ou relatif en x0 s’il existe un
voisinage Vx0 de x0 tel que : f (x0 ) ≤ f (x) ( resp f (x) ≤ f (x0 )), ∀x ∈ Vx0 .
Un extremum est soit un minimum soit un maximum ( local ou global).
Exemples 2.4.5
√
1. f (x) = x − 1 ≥ f (1) = 0, ∀x ∈ [1, +∞[ : f admet un minimum global en 1.
2.
N.B. Un extremum global est un extremum local, mais la réciproque n’est pas toujours
vraie.
Remarques 2.4.3
34
dérivable comme par exemple la fonction |x| qui n’est pas dérivable en 0 et malgré cela,
elle admet un minimum global en 0(puisque |x| ≥ |0| = 0, ∀x ∈ R) .
3. Cette condition nécessaire n’est pas suffisante, en effet étant donnée la fonction f (x) = x3
qui vérifie f 0 (0) = 0, mais en 0, f n’admet ni un minimum local ni un maximum local,
il en fait d’un point d’inflexion de la courbe (voir plus loin, c’est un point où la courbe
change de concavité) :
Remarque 2.4.2
Dans le cas où f 0 (x0 ) = 0 et f 00 (x0 ) = 0, on ne peut rien conclure. Il faut procéder par d’autres
méthodes comme les développements limités.
La stricte monotonie est définie avec des inégalités strictes : f est strictement croissante (resp.
strictement décroissante) si ∀x, y ∈ I, x < y ⇒ f (x) < f (y) (resp. x < y ⇒ f (x) > f (y)
N.B. Une fonction est constante si elle est croissante et décroissante.
Théorème 2.4.6
Soit f : I → R une fonction dérivable sur I, alors :
a. f est croissante sur I si et seulement si f 0 (x) ≥ 0, ∀x ∈ I.
b. f est décroissante sur I si et seulement si f 0 (x) ≤ 0, ∀x ∈ I.
35
Preuve 2.4.1
Supposons que f est croissante, alors pour tout x0 ∈ I :
f (x) − f (x0 )
f 0 (x0 ) = fd0 (x0 ) = lim+ ≥ 0(car x > x0 et f (x) ≥ f (x0 )) .
x→x0 x − x0
Si maintenant f 0 (x) ≥ 0, ∀x ∈ I. Soient x, y ∈ I tels que x < y et en appliquant le TAF sur
f (x) − f (y)
[x, y], alors ∃x0 ∈] x, y[ tels que : f 0 (x0 ) = qui est une quantité positive, ce qui
x−y
entraîne que f (x) ≤ f (y) (car x − y < 0) .
Remarque 2.4.4
Preuve 2.4.2
f 0 change de signe de part et d’autre de x0 signifie qu’en ce point la monotonie de f change.
En fait, supposons qu’à droite de x0 , f 0 ≥ 0 c-à-d f est croissante alors ∃1 > 0 tel que :
f (x0 ) ≤ f (x), ∀x ∈ [x0 , x0 + 1 [.
Et à gauche de x0 , f 0 ≤ 0 c-à-d f est décroissante, alors ∃2 > 0 tel que : f (x0 ) ≤ f (x), ∀x ∈
]x0 − 2 , x0 ], et en prenant = min(1 , 2 ) , alors f (x0 ) ≤ f (x) ∀x ∈]x0 − , x0 + [ (qui est un
voisinage de x0 ), par suite f admet un minimum local en x0 .
Tableau de variation
x x0
f 0 (x) − 0 +
f & min local %
x x0
f 0 (x) + 0 −
f % max local &
36
Remarque 2.4.5
Si f 0 (x0 ) = 0 sans que f 0 change de signe alors x0 est dit un point d’inflexion "PI" de Cf .
Tableau de variation
x x0
f 0 (x) − 0 −
f & PI &
x x0
f 0 (x) + 0 +
f % PI %
f est injective si :
∀y ∈ J, ∃ au plus x ∈ I tel que f (x) = y (⇔ ∀x, x0 ∈ I, f (x) = f (x0 ) ⇒ x = x0 ).
Exemples 2.4.6
Théorème 2.4.8
Une fonction f : I → J est une bijection si et seulement s’il existe une autre fonction bijective
g : J → I telle que : g ◦ f (x) = x, ∀x ∈ I et f ◦ g(y) = y, ∀y ∈ J.
On note g = f −1 et on l’appelle la fonction réciproque ( ou inverse) de f.
37
Preuve 2.4.3
f est bijective ⇔ ∀y ∈ J, ∃x ∈ I unique tel que f (x) = y.
On prend la fonction f −1 : J → I définie par : f −1 (y) = x, et on vérifie facilement que :
Théorème 2.4.9
Si f : I → J est continue et strictement monotone sur I, alors f est bijective et sa fonction
réciproque f −1 est continue sur J et est de même sens de variation que f.
De plus les courbes représentatives de f et de f −1 sont symétriques par rapport à la droite
d’équation y = x.
Exemples 2.4.7
Théorème 2.4.10
Soit f : I → J une fonction continue, strictement monotone et dérivable sur I. Si x0 ∈ I est
tel que f 0 (x0 ) 6= 0, alors f −1 est dérivable en y0 = f (x0 ) et on a :
0 1 1
f −1 (y0 ) = 0 = 0 −1 .
f (x0 ) f (f (y0 ))
Preuve 2.4.4
Comme f ◦ f −1 (y0 ) = y0 , alors par dérivation on obtient : f 0 (f −1 (y0 )) × (f −1 )0 (y0 ) = (y0 )0 = 1
1
et par conséquent (f −1 )0 (y0 ) = 0 −1 .
f (f (y0 ))
38
Fonctions réciproques des fonctions trigonométriques.
1. La fonction réciproque de f (x) = sin x (continue, strictement croissante et dérivable de
π π
[− , ] dans [−1, 1]) est la fonction f −1 (x) = arcsin x (continue, strictement croissante
2 2
π π
sur [−1, 1] à valeurs dans [− , ]) :
2 2
( √
x = sin y 1 π 1 π 3 π
arcsin x = y ⇔ π π (arcsin = , arcsin √ = , arcsin = ).
− ≤y≤ 2 6 2 4 2 3
2 2
arcsin est dérivable sur] −1, 1[ de dérivée :
1
arcsin0 (x) = √ , ∀x ∈] − 1, 1[.
1 − x2
π π
En effet, soit y ∈] − 1, 1[⇔ ∃x ∈] − , [, tel que : sin x = y.
p2 2
Or cos2 x + sin2 x = 1 ⇒ cos x = 1 − sin2 x, alors on a :
1 1 1 1
arcsin0 (y) = = =p =p .
sin x cos x 2
1 − sin x 1 − y2
39
– f est concave sur I si : f (αx + (1 − α)y) ≥ αf (x) + (1 − α)f (y), ∀x, y ∈ I, ∀α ∈ [0, 1].
Remarque 2.4.6
f est concave si et seulement si −f est convexe.
Interprétation géométrique.
L’inégalité dans la définition de la convexité (resp. la concavité) s’interprète géométriquement
par le fait que tout arc de la courbe est situé au dessous (resp. au dessus) de sa corde :
On définit aussi la stricte convexité et la stricte concavité avec les inégalités strictes :
– f est strictement convexe sur I si : f (αx + (1 − α)y) < αf (x) + (1 − α)f (y), ∀x 6= y ∈
I, ∀α ∈]0, 1[.
– f est strictement concave si sur I si : f (αx + (1 − α)y) > αf (x) + (1 − α)f (y), ∀x 6= y ∈
I, ∀α ∈]0, 1[.
Exemples 2.4.8
Théorème 2.4.11
Si f est de classe C 1 sur I, alors :
a. f est convexe sur I si et seulement si f 0 est croissante sur I ( si et seulement si f 00 ≥ 0
sur I lorsque f est deux fois dérivable).
b. f est concave sur I si et seulement si f 0 est décroissante sur I (si et seulement si f 00 ≤ 0
sur I lorsque f est deux fois dérivable).
Théorème 2.4.12
Soit f : I → R une fonction de classe C 1 .
40
a. Si f est convexe sur I, alors la courbe de f est au dessus de chacune de ses tangentes :
f (x0 ) + (x − x0 )f 0 (x0 ) ≤ f (x), ∀x, x0 ∈ I :
b. Si f est concave sur I alors la courbe de f est au dessous de chacune de ses tangentes :
f (x) ≤ f (x0 ) + (x − x0 )f 0 (x0 ), ∀x, x0 ∈ I.
Preuve 2.4.5
On pose : h(x) = f (x) − (f (x0 ) + (x − x0 )f 0 (x0 )), alors :
Propriétés 2.4.2
Si f est de classe C 1 est convexe (resp. concave) sur I = [a, b] telle que f 0 (x0 ) = 0, alors f
atteint un minimum ( resp. un maximum) global en x0 .
Preuve 2.4.6
D’après les propriétés précédentes :
f (x0 ) + (x − x0 )f 0 (x0 ) ≤ f (x), ∀x ∈ I et f 0 (x0 ) = 0 ⇒ f (x0 ) ≤ f (x), ∀x ∈ I. (resp. f (x) ≤
f (x0 ) + (x − x0 )f 0 (x0 ), ∀x ∈ I ⇒ f (x) ≤ f (x0 ), ∀x ∈ I).
41
Remarques 2.4.7
2. Si f est deux fois dérivable sur I et x0 est un point d’inflexion de la courbe de f alors :
f 00 (x0 ) = 0 ( car en ce point, f est convexe (f 00 (x0 ) ≥ 0) et f est concave (f 00 (x0 ) ≤ 0)).
Par ailleurs, cette condition n’est pas suffisante (Exemple : f (x) = x4 , f 00 (0) = 0 et
f 00 ≥ 0 ⇒ f est totalement convexe sur R donc n’admet aucun point d’inflexion).
3. Si f est deux fois dérivable sur I telle que f 00 (x0 ) = 0 et f 00 change de signe, alors x0 est
un point d’inflexion de la courbe de f.
42
Exemple 2.4.9
1
Soit la fonction f (x) = − x3 +x2 +3x qui est continue et dérivable sur R (fonction polynomiale).
3
Sa dérivée est f 0 (x) = −x2 + 2x + 3 et f 0 (x) = 0 ⇔ x = −1 ou x = 3.
Tableau de variation de f.
x −∞ −1 3 +∞
f 0 (x) − 0 + 0 −
f (x) +∞ 9
& % &
−5
3
−∞
43
Chapitre 3
Calcul d’intégrale
Exemples 3.1.1
1
– La fonction x 7→ lnx + x3 + x + 1 est une primitive de x 7→ + 3x2 + 1 sur ]0, +∞[.
x
7 ex − 1 est une primitive de x 7→ ex sur R.
– La fonction x →
Propriétés 3.1.1 Soient f et g deux fonctions continues sur un intervalle réel I et k un réel.
– Si F et G sont les primitives sur I de f et g respectivement, alors : F +G est une primitive
de la fonction f + g sur I.
– Si F est une primitive de f sur I alors : kF est une primitive de la fonction kf sur I.
Exemple 3.1.3
−1
(a) Considérons la fonction h(x) = + sinx cherchons une primitive de la fonction h sur
x2
[1, 5].
44
1 −1
La fonction F (x) = une primitive de la fonction x 7→ 2 sur [1, 5].
x x
La fonction G(x) = −cosx est une primitive de la fonction x 7→ sinx sur [1, 5].
1
donc : F (x) + G(x) = − cosx est une primitive de la fonction h sur [1, 5].
x √
3
(b) Cherchons une primitive de la fonction f (x) = sur R.
1 + x2
1 √
On sait que : x 7→ 2
est la dérivée de la fonction arctg donc : F (x) = 3arctg est
1+x
une primitive de la fonction f sur R.
5
−1 −1
Z
Exemple 3.2.1 Calculons l’intégrale suivante : 2
dt. La fonction intégrée est : f (t) = 2
1 t t
−1 1 1
et on sait que t 7→ 2 est la dérivée de la fonction t 7→ , d’oú : F (t) = est une primitive
t t t
de la fonction f sur [1, 5].
En appliquant la définition précédente on trouve :
Z 5 5
−1 1 1 −4
2
dt = = F (5) − F (1) = − 1 =
1 t t 1 5 5
45
Une aire est une mesure de surface qui est toujours positive. Nous avons jusque à présent
R b le graphe était situé au-dessus de l’axe des x. Pour ces cas, on a
rencontré des fonctions dont
vu que l’intégrale définie a f (t)dt était positive (l’adjectif définie indique que les bornes a et
b ont des valeurs fixées). La situation est différente dans le cas où la courbe se situe sous l’axe
des ox. En effet, dans ces cas, la valeur de f (x) prise pour calculer la hauteur des rectangles
est négative et le résultat que nous calculons est l’opposé
Rb de l’aire des rectangles concernés.
La relation entre l’aire A et la valeur de l’intégrale a f (t)dt est donnée ci-dessous :
Exemple 3.2.2 Calculer l’aire de la surface délimitée par la parabole x 7→ x2 , pour x ∈ [−1, 1].
• f (t)dt = 0.
a
46
Propriétés 3.2.2 Soient f, g deux fonctions continues sur [a, b] et α un réel. Alors,
Z b Z b Z b
(f (t) + g(t))dt = f (t)dt + g(t)dt
a a a
Z b Z b
(αf (t))dt = α f (t)dt
a a
Z 2
Exemples 3.2.3 1) Calculer J = |t − 1|dt.
−2
En utilisant la relation de Chasles, on a
Z 2 Z 1 Z 2
J= |t − 1|dt = |t − 1|dt + |t − 1|dt
−2 −2 1
Z 1 Z 2
= (1 − t)dt + (t − 1)dt
−2 1
2
1 2 2
t t
= t− + −t
2 −2 2 1
=5
et en calculons une primitive pour chaque intégrale on trouve la valeur de l’intégrale. Le calcul
est simple je vous laisse le soin de le faire.
47
Rb Rb
•f ≤ g sur [a, b] ⇒ a f (t)dt ≤ a g(t)dt.
Z b Z b
•| f (t)dt| ≤ |f (t)|dt.
a a
Théorème 3.2.1 Soit f une fonction réelle définie sur [a, b].
Z b
• Si m ≤ f (x) ≤ M, ∀x ∈ [a, b] alors : m(b − a) ≤ f (x)dx ≤ M (b − a)
Z b a
Preuve 3.2.1 • Si m ≤ f (x) ≤ M , la double inégalité est conservée par passage au signe
intégrale d’aprés la Propriétés 3.2.4 ci-dessus et on a :
Z b Z b Z b
mdx ≤ f (x)dx ≤ M dx.
a a a
D’une part :
Z b Z b
mdx = m 1.dx = m[1]ba = m.(b − a)
a a
(car : m est une constante).
de même : Z b Z b
M dx = M. 1.dx = M [1]ba = M.(b − a)
a a
(car : M est une constante). Finalement on trouve :
Z b
m.(b − a) ≤ f (x)dx ≤ M.(b − a)
a
• Pour démontrer le deuxiéme résultat de ce Théorème on va faire appelle une fois de plus à la
propriétés 3.2.4 ci-dessus t :
Z b Z b
| f (x)dx| ≤ |f (x)|dx.
a a
et d’autre on a :
Z b Z b
|f (x)| ≤ M, ∀x ∈ [a, b] ⇒ |f (x)|dx ≤ M dx = M (b − a)
a a
donc : Z b Z b
| f (x)dx| ≤ |f (x)|dx ≤ M (b − a).
a a
Le théorème est démontré.
Théorème 3.2.2 (Théorème de la moyenne) Si f est une fonction réelle continue sur [a.b],
alors : ∃c ∈]a, b[ tel que
Z b
1
f (c) = f (x)dx
(b − a) a
m := f (c) est appelé valeur moyenne de f sur l’intervalle [a.b].
48
Exemple 3.2.4 Soit f (x) = 3x − 2, déterminons la moyenne de f sur [1, 4].
Z 4
1
m= 3x − 2dx
(4 − 1) 1
4
1 3 2
= x − 2x
3 2 1
= 5, 5
Or f (1) = 1 et f (4) = 10. 5, 5 est la moyenne entre 1 et 10.
t
Exemple 3.2.5 Soit f (t) = définie sur [1, 5]. Chercher la primitive de f définie sur
+1 t2
[1, 5] et qui s’annule au point 1. D’aprés la définition ci-dessus la primitive de f sur [1, 5] qui
s’annule au point 1 est donnée par :
Z x
t
F (x) = 2
dt, ∀x ∈ [1, 5]
1 t +1
Et : Z x
t 1 1
dt = [ ln(t2 + 1)]x1 = (ln(x2 + 1) − ln(2))
1 t2 +1 2 2
2
D’oú : F (x) = ln(x + 1) − ln(2) , ∀x ∈ [1, 5] (effectivement F (1) = 0). De plus d’aprés le
x
théorème précédent on a : F 0 (x) = 2 ∀x ∈ [1, 5].
x +1
Méthode de la primitive :
Théorème 3.2.4 (Théorème fondamentale de l’intégration)
Soit f une fonction continue sur [a, b] et F une primitive de f sur [a, b], alors :
Z b
f (t)dt = [F (t)]ba = F (b) − F (a) .
a
Z 1 Z 2
5 1
Exemple 3.2.6 Calculons les intégrales suivantes : I = 2
dt et J = dt.
0 t +1 1 t
49
Z 1 Z 1
5 1 1
I= 2
dt = 5 dt, or on sait que arctg 0 (t) = 2 sur R. Donc :
0 t +1 0 t2 +1 t +1
Z 1
5 1 5π
I= dt = 5[arctg(t)]0 = 5(arctg(1) − arctg(0)) =
0 t2 + 1 4
π
(car : arctg(1) = et arctg(0) = 0.)
4
1
Pour l’intégrale J, on sait que : ln0 (t) = sur ]0, +∞[, donc t 7→ ln(t) c’est une primitive
t
1
de t 7→ t
sur [1, 2], donc :
Z 2
1
J= dt = [ln(t)]21 = ln(2) − ln(1) = ln(2)
1 t
car ln(1) = 0.
uα+1 (x)
Z
3. u0 (x)uα (x)dx = + cte, α 6= −1.
α+1
Z
4. u0 (x) cos(u(x))dx = sin(u(x)) + cte.
Z
5. u0 (x) sin(u(x))dx = − cos(u(x)) + cte.
u0 (x)
Z
6. dx = arctan(u(x)) + cte.
1 + u2 (x)
u0 (x)
Z
7. p dx = arcsin(u(x)) + cte.
1 − u2 (x)
−u0 (x)
Z
8. p dx = arccos(u(x)) + cte.
1 − u2 (x)
Exemple 3.2.7 Calculer en utilisant une intégration par parties les intégrales qui suivent :
Z π Z 3
3
xcosxdx et xe(2x) dx.
0 1
Z π
3
• Calculons xcosxdx
0
50
Z π Z π Z π
3 3
0
π 3 π π π
xcosxdx = x(sinx) dx = [xsinx]0 − 3
sinxdx = sin( ) − [−cosx]03 .
0 0 0 3 3
En effectuant les calculs nécéssaires on trouve :
π
1√ π
Z
3
x.cosxdx = [ 3 − 1]
0 2 3
Z 3
• Calculons xe(2x) dx :
1
Z 3 Z 3
1
x.e (2x)
dx = x.( e(2x) )0 dx
1 1 2
Z 3
1 (2x) 3 1 (2x)
= [x. e ]1 − e dx
2 1 2
1 (2x) 3 1 3 (2x)
Z
= [x e ]1 − e dx.
2 2 1
Aprés calcul on trouve :
Z 3
3 1 1
xe(2x) dx = [ e(6) − e(2) ] − [e(6) − e(2) ]
1 2 2 4
Z 3
5 1
Finalement : xe(2x) dx = e(6) − e(2) .
1 4 4
51
0
Si : t = 0 alors : X = √ = 0
3
3 √
Si : t = 3 alors : X = √ = 3.
3
• Etape.2 : Calculer l’élément d’intégration dt en fonction de dX :
t dt √
X = √ ⇒ dX = √ ⇒ dt = 3dX
3 3
3
• Etape.3 : Exprimer l’intégrale moyennant les nouvelles valeurs calculées :
Z √3 √ Z √3
1 √
Z 3
1 1 3 1
K= 2
dt = 2
3dX = 2
dX.
0 t +3 3 0 X +1 3 0 X +1
√ Z √3 √
3 1 3 √
3
Par conséquent : K = .dX = [arctgX] 0 .
3 0 X2 + 1 3
√ √
3 √ 3π
Finalement : K = [arctg( 3) − arctg(0)] = .
3 3 3
√
Car arctg 3 = π3 et arctg(0) = 0.
52