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MES FRERES ME RECONNAISSENT COMME TEL !

A la Gloire du Grand Architecte de l’Univers


VM en chair et vous tous mes frères en vos grades et qualités, j’ai le plaisir de vous
présenter ce midi, ma planche tracée sur le thème « Mes frères me reconnaissent
comme tel »

Cette phrase vient en réponse à la question : Etes-vous Franc-maçon ?dans le rituel du


1er degré symbolique lors de l’instruction, d’un tuilage.

Elle peut paraître banale et vide de sens pour un profane, mais pour nous franc maçon
en généralet apprenti que je suis en particulier, elle est révélatrice d’une grande sagesse
que je tenterai de vous partager à travers cette planche structurée ainsi qu’il suit :
-Définition des mots clés du thème
-Approche maçonnique du thème
-Vécu/Conclusion

- DEFINITION DES MOTS CLES


A la lecture de la phrase « Mes frères me reconnaissent comme tel », deux mots clés
retiennent notre attention, notamment :

D’abord le mot « Frère » qui désigne ceux qui sont nés du même père et de la même
mère.

Lequel mot s’emploie aussi pour désignerdes membres d’une même société ou d’une
association,liés par des sentiments de bienveillance, de fraternité et de solidarité.

Ensuite le verbe « reconnaitre » (conjugué au présent et à la 3ème personne du pluriel)


qui dans le contexte de la phrase cité plus haut, signifie identifier quelqu’un ou
quelque chose au moyen d’un caractère déjà identifié ou en tant qu’appartenance
à une catégorie.
Ainsi en utilisant la loi de l’analogie et en comprenant les mots, nous pouvons facilement
nous approprier notre thème et en dégager le sens maçonnique comme je m’apprête à le
faire.

- APPROCHE MAÇONNIQUE DU THEME :


« Mes frères me reconnaissent comme tel » ; cette phrase rituelle, en réponse à la
question « Êtes-vous franc-maçon ? » est commune à de très nombreuses obédiences.
Cette réponse est quasi machinale. Mais, à y penser, elle suscite plusieurs interrogations
auxquelles je tenterai d’apporter des réponses grâ ce à mon instruction, entre autres :
Qui appelons nous « frères ? » ; Comment reconnaitre un frère ? ; Pourquoi la
reconnaissance de la qualité de franc maçon doit-elle passé par nos frères ?
- QUI APPELONS NOUS « FRERES » ?

Par analogie avec la définition profane du mot frère, dans l’univers maçonnique, nous
nous appelons frères et utilisant parfois des termes de politesse comme « bien aimé
frère » « Mon très cher frère » etc., tout simplement parce que nous sommes tout
d’abord uniespar une chose fondamentale qu’est l’initiation par laquelle tous nous
sommes passés.

Ensuite parce que nous sommes regroupés au sein d’une même institution qu’est la
Franc Maçonnerie, et enfin parce qu’allégoriquement nous sommes tous les enfants
d’une même mère Isis (la veuve par excellence).

Ceci étant, comment reconnaitre un frère ?

COMMENT RECONNAITRE UN FRERE ?

D’emblée, je dirai que l’on reconnait un maçon par son accoutrement en loge (costume
noir, chemise blanche, cravate noire, chaussettes et chaussures noir, tablier et gants
blancs), c’est d’ailleurs ainsi que moi personnellement je suis reconnu comme frère
lorsque je vais en visite dans différentes loges. Mais cette reconnaissance est
superficielle et peut être remise en cause, d’où il faut un tuilage ;

C’est ainsi que dans le rituel d’instruction au 1 er degré du RAPMM, à la question « à quoi
reconnaitre-je que vous êtes maçon », nous répondons : Par mes signes (le signe
d’ordre qui correspondant à une sorte de garde à vous la main sous le menton en équerre ),
Mes paroles(le mot de passe, mot sacré) et Mes attouchements(qui consiste à se
prendre la main réciproquement en marquant trois pressions avec le pouce sur la jointure
des doigts, deux rapprochées et une isolée)…

Cette réponse claire et concise n’est pas anodine, car un maçon en société et dans la vie
de tous les jours, contrairement aux profanes, se démarque toujours par sa façon d’agir,
d’être et de faire.

Sa façon d’agir, toujours équitable et droite (ce sont les signes) ; son langage mesuré,
loyal et sincère (ce sont les mots), et enfin, sa gentillesse et la sollicitude fraternelle
qu’il manifeste pour tous ceux avec quiil est rattaché par les liens de solidarité (ce sont
les attouchements).

Ainsi, on peut donc reconnaitre un frère grâ ce aux qualités/vertus que ce dernier
incarne, car grâ ce à son initiation et aux différents travaux auxquels il assiste et
participe, il acquiert diverses connaissances et outils qui lui permettent de dégrossir sa
pierre brute, de se perfectionner afin de devenir un homme meilleur.

Toutefois, il sied de préciser que ces qualités ne sont pas l’apanage que de FM, c’est
d’ailleurs pour cette raison que nous rencontrons dans la société, des profanes que nous
appelons des bonnes pierres, car nous voyons en eux, naturellement les différentes
qualités que nous franc maçon nous prô nons dans nos loges (c’est un fait) et estimons
qu’ils feront de bons francs-maçons.

Ayant abordé la question précédente sous cet angle, mon travail me renvoie
automatiquement et logiquement à la question « Pourquoi la reconnaissance de la
qualité de maçon passe-t-elle nécessairement par des frères ?»
POURQUOI LA RECONAISSANCE DE LA QUALITE DE FRANC MAÇON DOIT-ELLE
PASSER NECESSAIREMENT PAR NOS FRERES ?
En réfléchissant à cette partie de mon travail, une question m’est venue à l’esprit,
« Pourquoi mes frères doivent me reconnaître comme tel ? » « Ne dois-je pas m’auto
proclamer et m’affirmer Francs Maçon ? puisque j’ai été régulièrement crée, constitué et
reçu franc maçon dans une loge juste et parfaite »
A priori à partir du moment où l’on a été initié, on serait en droit de s’affirmer FM
puisque l’initiation traduit la reconnaissance (on est accepté et reconnu) par nos
devanciers comme cela leur est instruit par le Vénérable Maître dès réception d’un
nouveau frère.
Le FM nouvellement reçudispose de signes, mots et attouchements pour se faire
reconnaitre. Mais ceux-ci ne suffisent pas, ils ne révèlent que l’initiation aux mystères du
grade a bien été reçue mais, il faut ensuite être reconnu, et cette reconnaissance se fait
en deux niveaux, grâ ce à :
D’abord en Loge:
- La qualité de nos planches
- Le respect de nos engagements
- Le zèle
- L’assiduité aux travaux
Ensuite en dehors de la loge, .c-à_d. dans la vie de tous les jours :
- Notre façon d’être dans nos rapports avec les autres
- La pratique quotidienne des vertus (tolérance, générosité, équité, justice etc.)
La reconnaissance de la qualité de franc maçon passe donc par les frères, parce qu’elle
est objective, neutre et sans aprioris susceptibles d’altérer leur jugement.Lorsqu’un
frère est un bon maçon, ses frères le reconnaissent comme tel, c’est d’ailleurs pour cette
raison que lorsqu’un frère doit passer d’un grade à un autre, le VM demande à ses
devanciers s’ils le reconnaissent digne de passer au grade suivant.
Se laisser reconnaitre comme tel, c’est donc apprendre à vaincre son égo qui est
généralement trompeur ; c’est apprendre à voir ses frères comme un miroir et à
développer un sentiment d’humilité et de prudence. C’est ainsi qu’il est écrit dans nos
rituel en réponse à la question « pourquoi répondez-vous que vos frères vous
reconnaissent comme tel », l’apprenti que je suis répond : « par ce qu’un apprenti doit
toujours apprendre à se méfier de ses propres préjugés et craindre de porter un
jugement sans en avoir fait appel aux savoirs de ses frères plus anciens dans l’art
royal »
MON VECU/CONCLUSION :
Mes frères, en frappant à la porte du temple et depuis mon initiation, je ne savais pas
imaginerquelle richesse je trouverai en franc maçonnerie.
Grâ ce a mes divers travaux en loge, j’ai appris à fuir le vice et à pratiquer
quotidiennement la vertu car j’ai finalement compris que c’est dans le regard de mes
frères, que je dois lire mes qualités, mes défauts, mon comportement moral et mon
travail.
C’est ainsi par exemple, que grâ ce aux remarques qui m’ont été faites par mes frères
devanciers dont je tairais les noms, concernant le paiement de mes capitations, je me
suis remis en question et j’ai commencé à payer régulièrement, ce qui constitue un
respect de mes engagements qui est une qualité que j’ai intériorisée et que j’essaie de
pratiquer même dans ma vie profane.
En somme, mes frères, je vous dirai donc qu’on peut bien s’affirmer FM, par ce que
l’on a été initié, parce qu’à un moment de notre vie nous avons fréquenté une loge
(ou que nous la fréquentons toujours), mais sans la reconnaissance de nos
devanciers, on pourrait bien se mentir qu’à soi-même.
Et que par-dessus tout, se laisser reconnaitre comme tel c’est aussi admettre que
l’on peut perdre la qualité de FM, c’est d’ailleurs pour cette raison que parfois
certains frères sont radiés de nos loges parce qu’on estime qu’ils se sont déroutés
des valeurs que prônent la franc maçonnerie et/ou parce qu’ils ne respectent pas
leurs engagements pris délibérément.
Prenons donc conscience, dès à présent Mes Frères, de ce qu’implique cette
reconnaissance.
J’ai dit !

RL, Amon Râ (Grand Orient du Congo-Brazzaville), Orient de Pointe-Noire


M :. A :.B :., 3ans.

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