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Impressions d’initiation au grade de

compagnon
20 JANVIER 2020

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Voici un exemple d’impressions d’initiation au grade de compagnon


(REAA). Ce compte-rendu traduit le ressenti qu’un nouveau compagnon
franc-maçon peut éprouver suite à la cérémonie d’élévation.

Vénérable maître et vous tous mes frères en vos grades et qualités.

La Franc-maçonnerie a plusieurs dimensions, c’est ce dont je me suis rendu


compte lors de cette initiation au second degré. Ce fut pour moi une découverte
assez inattendue. Mes certitudes sur ce que j’avais pu apprendre au premier
degré ont été non pas annihilées, mais dépassées.

Je vais donc vous livrer mon ressenti et mes impressions d’initiation suite à mon
élévation au grade de compagnon.

Mes impressions d’initiation au grade de compagnon.


Je suis arrivé à cette initiation avec le chiffre 3 en tête, et je suis reparti avec
le chiffre 5.

J’avais en tête le delta lumineux, et je suis reparti avec une étoile à cinq
branches.

J’avais à l’esprit la lettre G ayant comme seule signification « Le Grand


Architecte de l’Univers », et je suis ressorti avec une quintuple signification
pour cette lettre.

Je pourrais multiplier les exemples…

La franc-maçonnerie vient de m’apprendre que la découverte n’est jamais


terminée, elle me montre que le chemin de la vérité n’est jamais linéaire, que les
plans du Grand Architecte se lisent à différents niveaux. La progression se fait
aussi bien verticalement qu’horizontalement.

Chose qui m’a surprise aussi, le rituel d’élévation au second degré nous appelle
à la modestie. Nous avons été replacés dans une tenue inélégante, que je pensais
appartenir au passé depuis mon initiation au grade d’apprenti. Sans doute pour
nous rappeler la faiblesse de nos connaissances à la sortie du grade d’apprenti.
Certainement aussi pour nous faire réaliser qu’un franc-maçon ne doit jamais
oublier sa position d’éternel apprenti.

Le rituel d’initiation nous invite à clôturer la période de découverte pour entrer


dans un temps de travail : les outils, les thèmes et les savoirs nous ont été
présentés avec force et insistance.

Tout reste à faire, le véritable travail commence, au grand jour, sous la lumière
directe du soleil.

Le second degré, celui de compagnon, m’apparaît ainsi comme central dans la


vie du franc-maçon, un temps de vie où l’on se forge, où l’on est exposé, un
temps difficile et risqué. Après avoir découvert les outils, il faut savoir les
manier.

Période d’exigence aussi : nos erreurs nous apparaîtront au grand jour. Nous
sommes en première ligne pour bâtir l’édifice. Le chemin sera long, mais la
promesse est déjà là : notre travail sera couronné de gloire.

Durant cette élévation, je vous ai aussi rencontrés une seconde fois, vous mes
Frères. Je vous ai vu comme je vous vois d’habitude en tenue, mais sous un
autre jour, une autre lumière. Vos gestes étaient différents, votre langage aussi.
J’ai eu accès à une autre part de vous. A présent je vous connais mieux, et je me
sens encore un peu plus proche de vous.

Le sens du mot compagnon m’est apparu plus clair : le compagnon est


étymologiquement celui qui partage son pain, c’est-à-dire sa condition et ses
questions, avec les autres.

De la même manière qu’on peut dire que tout franc-maçon est un éternel
apprenti, on pourrait aussi dire que tout franc-maçon est un compagnon, en tant
que « celui qui cherche », dans le sens d’un travail et d’un perfectionnement
permanents.

La vie du compagnon est une vie de labeur, de progrès, d’évolution. Tous les
sens de l’ouvrier sont en éveil. Il est acteur de son destin. Il est placé sur une
route et il est acteur de ses voyages.

A présent je me sens prêt à faire mes premiers pas en tant que compagnon.

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