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Après Jeûner,

Jeûner, le petit guide


guide pratique
pratique proposé par le
diététicien Jeff Lawson qui nous donnait des conseils
sur la pratique du jeûne, l’équipe de rédaction de
l'église Momentum vous présente ce nouvel ebook sur la
thématique du jeûne et prière, vu par des disciples de
Jésus aujourd’hui.

Pasteurs, leaders, chrétiens jeunes ou aînés dans la foi,


ces personnes qui font vivre l’église Momentum nous
partagent leurs regards et leurs expériences du jeûne et
prière. Parce qu’un témoignage vaut souvent mieux
que de longs discours, nous vous partageons donc ici
leurs anecdotes, conseils et enseignements tirés de
leur pratique personnelle. Pour que vous aussi, vous
soyez inspirés et boostés à travers leur exemple et que
vous viviez ces temps forts à l’église mais aussi dans
votre marche personnelle avec Christ.

Nous rappelons que ces témoignages sont à prendre


pour ce qu’ils sont, rien de plus, rien de moins ! Il s’agit
d’expériences personnelles, et non pas de dogmes ;
des encouragements à vivre le meilleur dans la
pratique du jeûne, et pas des injonctions à l’appliquer
d’une manière plutôt que d’une autre. Vous le
découvrirez par vous-même : la diversité des vécus aura
un écho différent selon votre propre parcours mais ce qui
est sûr, c’est que vous trouverez dans ces pages de quoi
vous donner une plus grande faim de Jésus !

Un grand merci à Alice Luiten, Matthieu Perraud, Fabiola


Vincent, Mathieu Blairy et Patrice Martorano pour leur
participation, authentique et édifiante !
Le jeûne, un recours dans ma vie personnelle...

Je ne sais pas trop expliquer pourquoi, mais j'ai remarqué


que lorsque j'avais des questions très importantes, des
choix de vie conséquents à faire, j'ai toujours pris des
temps de jeûne et de prière avant de me lancer ou de
prendre la décision. Dans ces cas-là, on le fait souvent
ensemble avec mon mari.
Pendant plusieurs années j'avais aussi pris l'habitude de
prendre un jeûne et prière un midi par semaine mais j'ai
perdu cette habitude. J'aimerais beaucoup la reprendre !

Mon mari, lui, jeûne plus longtemps et plus drastiquement


que moi mais il peut être exécrable les deux premiers
jours, alors qu'il ne l'est jamais en temps normal. Souvent
je lui dis même d'arrêter son jeûne, un peu comme la
femme de Job :-)

...et dans ma vie d'église

Ce sont des moments très liés à ma vie d'église donc je


jeûne aussi car l'église Momentum organise ce temps de
jeûne et prière trois fois par an.
Ce sont des périodes qui nous boostent dans notre
"agenda" et nous permettent, en tant que
communauté, de nous joindre ensemble à la prière,
dans un temps précis, de rechercher encore plus la
présence de Dieu, sa puissance.

Je choisis toujours un livre chrétien que je vais lire dans


cette période et qui va me nourrir de façon
supplémentaire. Je prends du temps à l'avance pour faire
vais faire le jeûne de Daniel, c’est-à-dire en ne
consommant que des fruits et légumes.
le bon choix et je prie à ce sujet pour que Dieu m'oriente
car je sais que ça va avoir un impact sur ma semaine.

Avant tout, donner du sens

Physiquement, ça ne m'est pas trop difficile de jeûner,


c'est plus psychologiquement que je vais avoir du mal. Et,
selon mon humeur, je vais m’abstenir complètement de
nourriture et prendre uniquement des boissons, ou bien
je vais faire le jeûne de Daniel, c’est-à-dire en ne
consommant que des fruits et légumes. Ce qui est plus
difficile pour moi c’est de jeûner le week-end ; du coup,
en général, je fais cinq jours maximum.

Ça m'est déjà arrivé d'arrêter plus tôt que prévu. Par


exemple, quand je n'avais pas assez de temps pour prier
et je trouvais que ça n'avait plus de sens dans ce cas. Ou
encore, le plus souvent, arrivée le vendredi soir où
psychologiquement je n'en peux plus et où je mange en
cachette pour que mon mari ne me voit pas ^^. Je sais
que Dieu, lui, me voit mais qu’il rit avec moi !

Le Seigneur nous parle d’une manière spéciale dans ces


moments, et il nous donne sa paix et sa direction. Je
pense qu'on ne devrait pas prendre nos grandes
décisions de vie sans prendre auparavant un temps
de jeûne et prière.
Un fondement de ma vie chrétienne

Le jeûne fait partie de ma piété, de ma vie chrétienne. Les


textes qui sont importants pour moi sont Matthieu 4 et
Luc 4 : la première œuvre de Jésus dans son
ministère, c’est de jeûner et cela a marqué une
différence. Au début il était rempli de l’Esprit, et après il
était revêtu de la puissance du Saint Esprit. Le discours
de Jésus, qu’on appelle le sermon sur la montagne, est
assez fondateur pour moi. Quand Jésus parle du jeûne,
il ne dit pas “si vous jeûnez” mais “quand vous
jeûnez”. Pour moi c’est donc assez fondateur de la piété
personnelle. Je crois que le jeûne fait partie du
discipulat, c’est ce qui fait que je ressemble plus à Jésus.

Le jeûne, c’est aussi avoir un cœur pour les autres

Un autre texte important pour moi, c’est Esaïe 58, qui


nous rappelle que le jeûne, c’est aussi partager son
pain avec celui qui a faim, manifester des œuvres de
justice. Je le vis de différentes manières, avec Quartier
Libre, les voyages missionnaires, mais aussi en prenant
des nouvelles des gens qui sont en mission, avec qui je
fais le ministère. C’est chercher Dieu pour qu’il mette sur
ma route des personnes en qui je vais pouvoir manifester
ces œuvres, en priant de manière ciblée, en cherchant
les directions, les destinations, ou encore en prenant des
nouvelles d’une famille de Quartier Libre.

Esaïe 58 nous montre l’état d’esprit du jeûne, qui ne doit


pas être juste de se priver de nourriture. Le fait de jeûner
ne doit pas se voir à l’extérieur (« Quand tu pries, entre
dans ta chambre », « quand tu jeûnes, lave ton visage )
dans ta chambre », « quand tu jeûnes, lave ton visage »).
Tu penses à l’autre et tu as un cœur pour les autres. Ce
n’est pas tant pour moi, mais c’est ce que Dieu peut me
donner pour les autres.
C’est très lié à ce que Jésus a vécu puisque son ministère
était entièrement dédié aux autres et pas pour lui-même.

Jeûner en toutes saisons

Je pratique le jeûne de manière régulière au moins un


jour par semaine et, en général, je fais des jeûnes
prolongés au moins une fois par saison. Je profite des
semaines de jeûne et prière de l’église, soit pour conclure
un jeûne prolongé, soit pour en démarrer un. Mon but va
être avant tout de chercher Dieu. Je ne suis pas
partisan du jeûne pour obtenir une guérison ou une
délivrance, mais pour chercher la pensée de Dieu, me
préparer.

Je le fais par exemple en préparation à un combat


particulier. Si je prêche ou si je suis invité quelque part.
Dans ce cas, je pratique des jeûnes partiels, c’est-à-dire
que je vais prendre seulement le repas du midi et pas
ceux du matin et soir, ou un jour sur deux. C’est une
façon de m’adapter que j’ai apprise quand j’étais dans la
vie active. Je fais aussi des petits jeûnes de 2-3 jours en
jeûne total avant les voyages missionnaires.

Comment je conjugue le jeûne et la vie de famille

Mon jeûne hebdomadaire n’impacte pas la vie de famille


parce que je le pratique pendant ma journée de travail à
église. De même, lors de mes jeûnes prolongés,
jeprivilégie des jeûnes partiels, en continuant à manger le
l’église. De même, lors de mes jeûnes prolongés, je
privilégie des jeûnes partiels, en continuant à manger le
matin et le soir pour me permettre de vivre ces temps qui
rythment notre quotidien à la maison.

Par contre, si je prévois, par exemple, de lire ma Bible de


18h à 18h30, je vais l'expliquer à mes filles quand elles
rentrent de l’école, et je vais me tenir à ce programme.

Mon but n’est pas de me priver de ma vie de famille


mais de rester intentionnel.

Pendant les semaines de jeûne et prière, on utilise des


supports comme ceux proposés à Momentum Junior
(vidéo à regarder avant le coucher, ou autre). Cela
permet que les filles aussi vivent cette semaine spéciale.

Également, pendant ces semaines-là, Laëtitia et moi


adaptons l'organisation du quotidien, en anticipant les
courses, en n’invitant pas du monde à la maison, etc.
Jeûner pour chercher Dieu

Pour moi, le jeûne et prière est un temps mis à part pour


Dieu. Un temps où je cherche à être en accord avec sa
volonté, à trouver des réponses, remporter des victoires et
vivre une expérience forte avec lui qui consolidera ma foi.

Le verset qui m’encourage énormément à pratiquer le


jeûne est Jérémie 29:13 : « Vous me chercherez et vous
me trouverez si vous me cherchez de tout votre cœur »
et aussi l'histoire du roi Josaphat dans 2 Chroniques 20.
J’aime ce récit parce qu’il illustre bien le verset de Jérémie
29:13. Le roi Josaphat a cherché Dieu par le jeûne et Dieu
a approuvé son jeûne.

Trouver le jeûne qui nous correspond

Ma plus grande difficulté a été la pression que je me


mettais par rapport au fait de me priver de nourriture.
Quand je commençais un jeûne sans nourriture et
qu’au final je mangeais, ça créait beaucoup de
frustration en moi. Je me disais automatiquement que
mon jeûne n’était pas bon, que je n’avais pas bien fait les
choses.

Un jour, je suis tombée sur une émission de Jérémy


Sourdril. Il disait que la Bible nous parle du jeûne d’Esther,
du jeûne de Daniel et du jeûne de Jésus. Ce sont 3
personnes différentes avec 3 jeûnes différents. Il disait ça
pour qu’on puisse déculpabiliser de ne pas pouvoir faire
un jeûne en particulier. L’essentiel est de trouver le jeûne
qui nous correspond et nous y tenir. En ce qui me
concerne, je fais un jeûne que ma mère fait tout le temps et
qu’elle appelle le “6/6”. Il s’agit de jeûner de 6h à 18h tout
en ayant des temps avec Dieu à le chercher dans la prière,
qu’elle appelle le “6/6”. Il s’agit de jeûner de 6h à 18h tout
en ayant des temps avec Dieu à le chercher dans la prière, la
méditation de sa Parole et la louange.

Une vision claire

L’année passée j’ai fait deux jeûnes et prière, en dehors de


ceux de l’église. Je voulais que Dieu me donne une vision
claire de ce qu’il attendait de moi et il m'a répondu par une
prédication et une parole qu’on m’a donnée. La deuxième
fois a été avec mes frères et sœurs. On n’a pas obtenu la
réponse souhaitée mais Dieu a mis une paix surnaturelle
dans notre cœur. C’était aussi une très belle expérience.

Être aligné sur la volonté de Dieu

L’une des meilleures expériences que j’ai eues en pratiquant


le jeûne était en 2017. J’avais la conviction dans mon cœur
que Dieu m’appelait à venir sur Bordeaux mais je n’avais pas
d’appartement et pas de travail. J’avais pris la décision d’y
aller malgré cela et la semaine de mon départ j’ai jeûné
pour être sûre que Dieu était dans l’affaire.

Alors que je méditais la Parole, je suis tombée sur le verset


de 1 Jean 5:14 qui dit : « Nous avons auprès de lui cette
assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa
volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu'il nous écoute,
quelque chose que nous demandions, nous savons que
nous possédons la chose que nous lui avons demandée. »
J’ai été frappée par cette parole parce que Dieu me disait
tout simplement : « Oui Fabiola, c’est ma volonté, et oui, je
pourvoirai pour l’appartement et le travail.» Alors j’ai fait un
pas de foi et je suis allée à Bordeaux avec mon beau-frère et
ma meilleure amie. En arrivant, j’ai trouvé un appartement et
j’ai eu un travail. n
ma meilleure amie. En arrivant, j’ai trouvé un appartement
et j’ai eu un travail.

J’ai compris à ce moment-là que Dieu répondait à la


prière lorsqu’on le cherchait de tout notre cœur avec
ce désir de s’aligner à sa volonté.

Ce qui rend facile mon jeûne c’est la détermination


d’avoir une réponse de Dieu et/ou vivre un changement
dans ma vie.

Si je dois encourager quelqu’un, je dirais qu’il faut avoir


une bonne disposition de cœur. Ne culpabilise pas parce
que ton voisin fait tel type de jeûne et ça se passe super
bien pour lui et toi non. Dieu regarde avant tout à la
disposition de notre cœur. Mets tout de côté pour le
chercher lui et sa volonté et tu vivras de belles choses.
Comment j’ai développé l’habitude de jeûner

J’ai découvert le jeûne très tôt, vers 16 ans. Je me


rappelle de ma première semaine de jeûne et de prière,
avec l’église dans laquelle j’étais en Suisse. On partait
avec le pasteur et une équipe une fois par an pour faire
ça.

C'étaient des moments forts, même si c’était difficile


évidemment au niveau du manque de nourriture.

J’ai appris à jeûner tout de suite juste à l’eau. Je sais


qu’aujourd’hui il y a d’autres tendances, comme ce qu’on
appelle le “jeûne de Daniel'', avec juste des fruits et des
légumes, par exemple. C’est bien aussi mais dans ma
pratique personnelle, c’est rare que je fasse autre chose
que jeûner à l’eau. Ce qui rend la chose plus compliquée
bien sûr.
Ensuite, dans ma vie chrétienne personnelle, j’ai
développé l’habitude de jeûner au moins une journée par
semaine. Parfois ce n’est pas une journée complète mais
juste sur un repas dans la semaine.

Je le fais aussi au cas par cas, quand il y a des besoins,


ou un désir de ma part de m’arrêter. En tant que
pasteur, on vit de temps en temps des périodes un peu
“frénétiques”, où je ressens le besoin de prendre des
temps à part avec Dieu, d’aller écouter le Seigneur d’une
manière assez particulière, au-delà de mes temps de
culte personnels quotidiens. Ça peut être pour une
situation donnée, un sujet, un moment de vie où il faut
prendre des décisions.
Je me suis rendu compte que, quand je jeûne à l’eau – et
je sais que c’est physiologique, les spécialistes le disent
d’ailleurs – les trois premiers jours sont plus difficiles,
mon corps crie famine. Puis, au bout du troisième jour, il
commence à s’habituer, il se met en mode veille, ça
devient moins difficile, il y a moins de fringales. J’aime
bien jeûner plus de 3 jours pour cette raison-là aussi.

Une préparation aux combats

Le texte biblique qui m’encourage le plus c’est Luc 4.


Jésus commence son ministère par s’isoler, mettre un
temps à part. Son exemple m'encourage tellement à
avoir une hygiène de vie incluant le jeûne. On peut
vivre des combats de toutes parts, notamment spirituels,
et on a besoin de s’y préparer. D’ailleurs, la Bible nous le
montre bien avec Jésus, particulièrement à la fin de son
temps de jeûne, quand le diable est venu le tenter. Je
m’aperçois qu’être rempli de ces moments passés avec le
Seigneur, rempli du Saint Esprit, nous permet de faire
face aux tentations, de faire face à l’ennemi qui tente de
semer le trouble dans nos têtes, dans nos cœurs et dans
nos situations.

Jeûner n’est pas facile

Cela amène beaucoup de bonnes choses, mais ce n'est


pas facile. Nous sommes des êtres humains, notre corps
n’est pas fait pour ne pas manger, c’est donc compliqué
psychologiquement. Je peux avoir envie de manger,
avoir des pensées qui viennent au bout d’un ou deux
jours, du genre “c’est déjà bien d’être allé jusque là”.
“c’est déjà pas mal”.
Je peux avoir envie de manger, avoir des pensées qui
viennent au bout d’un ou deux jours, du genre “c’est déjà
bien d’être allé jusque là”, “c’est déjà pas mal”.

C’est compliqué aussi quand on a de la famille à la


maison, des enfants. On ne peut pas leur demander de
jeûner avec nous et donc il faut cuisiner, alors qu'on
préférerait ne pas y penser :)

La compassion du Seigneur

Un jour, alors que j'étais stagiaire à Genève et que je


rentrais chez moi à la fin de ma journée de travail à
l’église, une odeur de pizza m'a titillé les narines dans les
couloirs de notre immeuble – on dirait que nos sens sont
décuplés dans nos temps de jeûne et prière, surtout
l’odorat évidemment. Et là, j’ai eu tellement envie de
manger… que j’ai craqué. Je suis rentré à la maison,
j’étais seul, personne n’était là pour me voir. J’ai ouvert le
frigo, j’ai mangé, et après j’ai culpabilisé. Après ça, j’ai pris
un temps de prière et j’ai senti le Seigneur avec tellement
de douceur et d’amour me dire : « Je ne t’en veux pas, je
ne te juge pas. Tu continues à me servir et je suis heureux
de voir ton cœur qui a envie de me servir. »

J’ai vraiment senti la compassion du Seigneur. Ça a


été une expérience intéressante qui m’a déculpabilisé
par la suite et qui m’a vraiment aidé dans d’autres temps
de jeûne à ne pas le faire par obligation, parce que c’est
la règle, parce qu’il faut, etc. Si je le fais, c’est vraiment
avec légèreté de cœur, parce que j’aime Dieu. la règle,
parce qu’il faut, etc.
Jeûner permet de s’approcher de Dieu, d’avoir des
temps particuliers avec lui, parce qu’on en ressent le
besoin. Cela nous rend plus sensibles à sa voix,
avant de prendre une décision ou tout simplement
pour être plus proches de lui. On se prive de repas
pour prendre ces temps-là à part avec lui.

Dire non à la chair

Je me suis aussi rendu compte d’une chose très forte


dans la pensée de jeûner, c’est que cela nous apprend à
dire non à notre chair. Une des pulsions les plus
puissantes de notre chair, c’est la faim. C’est viscéral,
c’est normal. Si on apprend à dire non à notre corps
quand il dit “j’ai faim, je veux manger”, alors je pense que,
psychologiquement mais aussi spirituellement, cela
ouvre la possibilité de lui dire non quand la tentation, de
manière plus générale, vient, quand le péché se tapit à
notre porte, dans des moments de tristesse, de faiblesse,
des saisons de nos vies où c’est plus compliqué et qu’on
pourrait être plus enclin à écouter la tentation.

Si on a appris, dans des temps de jeûne réguliers, à dire


non à notre chair, cela sera plus facile de le faire dans
d’autres domaines parce qu’on se sera rendu compte
que c’était possible.

Et si on jeûnait ensemble ?

Dans certaines églises, j’ai remarqué qu’il y avait des


chrétiens qui n’avaient pas pris l'habitude de jeûner, et
même certains qui n'avaient jamais jeûné.
même certains qui n'avaient jamais jeûné. Certains n’ont
même jamais essayé de le faire parce qu’ils se disent : «
Ce n’est pas possible, trois heures après le petit déjeuner,
j’ai déjà faim, il faut que je mange, j’ai les mains qui se
mettent à trembler », ou « Jamais je n’y arriverai ». J’ai
souvent eu cet écho venant de ceux qui "débutaient". Et
puis, une fois qu'ils l'ont expérimenté les mêmes se
rendent compte que oui, c’est possible.

Jeûner en église, ça sert aussi à cela : débloquer


psychologiquement certains chrétiens qui n’osaient pas
le faire. Finalement, ils se rendent compte que quand on
passe le cap et qu’on le vit ensemble, cela rend les
choses possibles.
Me concentrer sur Dieu

Ce qui me motive à jeûner, c’est avant tout de prendre un


temps pour Dieu et de me concentrer sur lui, plutôt que
de jeûner pour quelque chose en particulier. Je crois
que Dieu est un Dieu de grâce et je n’ai pas besoin de
jeûner et prier pour obtenir ce qui a été obtenu à la
Croix. Par répercussion, plus on se concentre sur Dieu,
plus on va avoir des victoires dans les combats que l’on
mène. Mais cela reste une conséquence, pas un but.

Entrer dans une plus grande intimité avec Dieu va


impliquer de se passer de quelque chose. Bien sûr, on
l’entend au sens de se passer de nourriture, mais ça peut
aussi être d'autre chose, comme les écrans. Le jeûne
d’écran peut même être plus efficace qu’un jeûne de
nourriture, dans le sens où les notifications et les réseaux
sociaux nous volent notre attention et, par conséquent, le
fait de nous concentrer sur Dieu. Mais aussi parce qu’on
peut y consacrer jusqu’à trois ou quatre heures dans une
journée, alors que les repas n'occupent qu'une heure, par
exemple. En somme, jeûner c’est cela : enlever
quelque chose et le remplacer par un temps où on va
décider de se rapprocher plus de Dieu.

J’ai connu des ratés bien sûr, des fois où j’ai voulu jeûner
et prier et, l'heure du midi arrivant, j’ai craqué. Je pense
que j'ai craqué autant de fois que j’ai réussi à jeûner. La
chair est faible mais on continue et, la fois d’après, cela
fonctionne.
Une pause aux pieds de Jésus

Il y a un verset qui me parle beaucoup et reste une


référence pour moi, même si ce n’est pas directement sur
le jeûne et prière, c’est Psaumes 46 verset 11 : « Arrêtez
et sachez que je suis Dieu ! » Dans l’hébreu, « arrêtez »
signifie « arrêtez de stresser, de courir, arrêtez la frénésie,
détendez-vous ». L’idée, c’est donc de se mettre en
pause pour se mettre aux pieds de Jésus et regarder à lui
plutôt qu’à ce qui peut nous inquiéter et accaparer notre
esprit.

En toute liberté

Je n’ai pas de “loi” concernant la pratique du jeûne, c’est


variable : sur une année, je peux jeûner et prier
uniquement au rythme proposé par l’église, ce qui
représente déjà trois semaines, ou bien, à d’autres
périodes, pour diverses raisons, je vais ajouter des temps
particuliers, tous les jeudis par exemple.

Concernant le type de jeûne aussi, ma pratique est très


libre : je peux faire un jeûne total, c’est-à-dire que je ne
mange pas du tout, ou bien je mange le midi et je jeûne le
soir pendant les réunions. Il m’arrive aussi de pratiquer le
jeûne de Daniel ou de faire juste des jeûnes d’écran en
mangeant normalement à côté.

Passer à des étapes supérieures

La meilleure expérience de jeûne et prière que j’ai vécue


s’est déroulée au début de ma vie chrétienne. Ça n'a pas
pas le moment le plus intense mais ça a été très parlant
pour moi, dans ma vie de jeune chrétien. Je n’arrivais pas
été le moment le plus intense mais ça a été très parlant
pour moi, dans ma vie de jeune chrétien. Je n’arrivais pas
à me délivrer de la cigarette. Tous les soirs, je prenais la
décision d’arrêter de fumer, je jetais mon paquet à la
poubelle et, le lendemain matin, je me levais et j’allais le
reprendre.

Un jour, je me suis dis que j’allais jeûner et prier pour être


délivré de ce produit. Le matin, je me suis levé, déterminé
pour le jeûne et prière et j'ai senti instinctivement que
j'étais délivré. Les trois jours de jeûne et prière que je
voulais faire pour ça sont devenus trois jours de louange,
d’adoration et de reconnaissance de qui est Dieu, car
avant même de commencer à jeûner et prier, j’étais
délivré de la cigarette.

Il y a à chaque fois de belles expériences. Le jeûne et


prière que l’on fait à l’église nous permet vraiment de
nous rapprocher de Dieu, de passer à des étapes
supérieures !
Alors oui, j’aimerais pouvoir encourager toute
personne à jeûner et prier, pour vraiment grandir avec
Dieu, pour pouvoir passer ces étapes.

Un ciment spirituel

Je vois souvent des moments où on ressent comme un


"flottement" dans l’église, soit parce que des choses
nouvelles sont mises en place, soit parce qu’on doit
passer à une autre étape. Il y a parfois quelques
incertitudes et même les gens ne sont pas dedans. Et
puis, on vit un temps de jeûne, on prie et là, c’est comme
si quelque chose se scellait par l’Esprit. On passe
vraiment à une unité, un lien de l’Esprit se crée. C’est
comme si quelque chose se scellait par l’Esprit. On passe
vraiment à une unité, un lien de l’Esprit se crée. C’est
vraiment génial car ça nous permet de vivre quelque
chose de fort en tant qu’église. C’est incroyable de voir la
manière dont Dieu se sert de nos temps de jeûne et
prière pour passer aux étapes suivantes !

Une histoire de cœur

Il ne faut pas jeûner de manière religieuse en croyant que


parce que je me suis privé de nourriture, Dieu me doit
quelque chose, il va être obligé de me bénir. C’est nous
qui devons tout à Dieu, Dieu ne nous doit rien. Il a donné
son Fils à la Croix, nous lui devons tout !

Il faut jeûner et prier avec la pensée de se rapprocher


de Dieu. Je veux être délivré de certaines choses, parce
que je veux plaire à Dieu. C’est vraiment une histoire de
cœur, c’est se dire : « J’ai envie de grandir avec Dieu ! »
Je crois réellement que ceux qui le font ainsi grandissent
avec Dieu !

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