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Faire pénitence
Beaucoup vivent la suppression d’un repas comme une pénitence. Il est
d’ailleurs difficile de conduire un jeûne séquentiel lorsqu’on est cerné par
les odeurs, les bruits de fourchettes ou la vision de plats appétissants. Plus
le niveau de stimulation neurosensorielle est fort, plus la tâche sera ardue.
C’est pourquoi il ne faut pas que la suppression soit vécue comme une
souffrance. Jamais de privation quand l’on est en quête d’une libération !
Gagné par le sentiment de mener une lutte acharnée contre vous-même,
comprenez que vous ne tiendrez pas. Non seulement vous craquerez, mais
en plus vous vous en voudrez d’avoir été faible. Or nous savons tous, par
expérience, que lorsqu’on ne suit ni n’atteint l’objectif fixé, par dépit on se
« lâche » en avalant n’importe quoi, on maltraite son corps pour se punir et
on se dit : « Au point où j’en suis… » Alors le cycle des échecs à répétition
se déclenche.
Les premiers temps, je conseille donc, quand vous décidez de sauter un
repas, de vous isoler. Faites de ce moment une rencontre privilégiée avec
vous-même. Votre énergie n’étant pas descendue dans le ventre pour
assurer la digestion, elle offre une puissance qui aide à penser plus vite et
plus fort. De même, profitez de l’heure du repas manqué pour pratiquer un
exercice, l’effet sur votre organisme n’en sera que plus efficace. N’oubliez
pas, aussi, de bien vous hydrater, vous brûlerez alors plus vite, et de façon
plus importante, les graisses.
À certains moments, vous n’aurez pas d’autre choix que de participer à
un repas. Dans ce cas, ne restez jamais devant une assiette vide car vous
allumeriez les circuits de la frustration. Pour ma part, je remplis mon espace
sur la table avec plusieurs boissons : une tisane, un thé vert, un expresso
sans sucre ni édulcorant. De quoi m’hydrater tout en occupant mes mains
sans manier le couteau ni la fourchette.