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TH M Math 2020 02-1
TH M Math 2020 02-1
POPULAIRE
MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Mémoire
Présenté en vue de l’obtention du diplôme de : Master
Spécialité : Analyse fonctionelle et applications
Présentée par
Harhouze Hicham
Mekhaldi Abdelhamid
C0-Semi-groupes
Promotion :2019/2020
Remerciement
F Tout d’abord nous remercions ALLAH le tout
Miséricordieux qui nous a donné la force et le courage pour réaliser ce
travail.
F Le grand merci à notre promoteur
M.Benia Y assine
pour ses conseils et son aide et qui a mis à disposition tous les
nécessaires pour réaliser ce mémoire.
F Nous voudrons remercier en deuxième lieu les membres de
jury M .Maazouz Kada pour le grand honneur qu’il nous fait en
président le
jury de notre soutenance, M. Ouardani Abdelrrahman pour l’honneur
qu’il nous
fait d’avoir accepter l’examen de notre travail.
F Nous remercions également toute l’équipe pédagogique de
l’Université Ibn Khaldoun -Tiaret-spécialement département de
Mathématique pour leur encadrement durant notre cursus
universitaires.
F Enfin Nous tenons à remercier toutes les personnes qui nous ont
conseillé lors de la rédaction de ce mémoire : Nos familles, nos amis,
nos professeurs, et nos camarades de promotion.
FFF
Je dédie ce travail à
X Je rend grâce à ieu de m’avoir donner le
courage et la volonté afin de terminer mes études.
X A mes très chers parents qui m’ont soutenue
dans la réussite de mes études.
X A tous mes amis sans exception et toute la
promotion de Mathematiques
Mekhaldi Abdelhamid
Je dédie ce travail à
X Je rend grâce à dieu de m’avoir donner le
courage et la volonté afin de terminer mes études.
X A mes très chers parents qui m’ont soutenue
dans la réussite de mes études.
X A tous mes amis sans exception et toute la
promotion de Mathematiques
Harhouze Hicham
Résumé
In this work we are interested in the theory of semi-groups and its applications
to abstract differential equations. It is a question of generalizing for linear operators
on a Banach space the notion of exponential, in order to have a theoretical tools for
the resolution of linear evolutions equations.
Key words : semigroupes, infinitesimal generator, Hille-Yosida theorem.
Table des matières
Introduction
1 Préliminaire 1
1.1 Opérateurs Linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1.1 Propriétés, définitions et exemples . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Opérateur linéaire borné . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Domaine, graphe et fermeture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4 Ensemble résolvant et spectre résolvant . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
3 Quelques applications 36
3.1 Problème homogène à valeur initiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.2 Problème non homogène à valeur initiale . . . . . . . . . . . . . . . . 37
Conclusion 43
Bibliography 44
INTRODUCTION
tel que u(t) = etA x0 est l’unique solution de ce problème avec A ∈ L et L l’algèbre
de Banach X et
R+ 3 t 7−→ etA ∈ L
∞
tA
X (tA)K
e = .
K=0
K!
où f est une fonction définie sur R+ dans X. La solution de ce problème donnée par
Zt
u(t) = etA u(0) + e(t−s)A f (s)ds
0
Préliminaire
A(x + y) = Ax + Ay,
A(λx) = λAx.
? Si E = F , A est un endomorphisme de E.
? Si A est un isomorphisme de E dans E, alors A est un homomorphisme
? Si F = K alors A est dite forme linéaire sur E. Quand E est un ensemble de
fonctions, A est souvent appelé une fonctionnelle linéaire.
Définition 1.2.
Soit A : E −→ F un opérateur linéaire. On définit l’image de l’opérateur A par
Ker(A) = {x ∈ E, Ax = 0}.
1.2 Opérateur linéaire borné 2
Théorème 1.1.
Les propriétés suivantes sont équivalentes.
(i) A est continui.
(ii) A est continui en 0.
(iii) Il existe c > 0, telle que kAxk ≤ c kxk pour tout x ∈ E.
preuve
• i) ⇒ ii) est évidente.
• Supposons que A est continue en 0, alors
α
x0 = ,
2 kxk
alors
α
kx0 k = < α,
2
par conséquent
kAx0 k ≤ ε,
ainsi
0 α α
kAx k = A x = kAxk < ε.
2 kxk 2 kxk
Il résulte
2ε
kA(x)k < kxk .
α
Alors ii) ⇒ iii).
• Pour l’implication iii) ⇒ i). On suppose que iii) est vérifiée, alors pour tout
x, y ∈ E, on a
kA(x − y)k ≤ C kx − yk ,
1.2 Opérateur linéaire borné 3
ainsi
kAx − Ayk ≤ C kx − yk .
Définition 1.3.
Une application linéaire continue A : E → F est dite bornée.
Preuve
(1) On note L(E, F ) l’espace vectorielle des applications linéaires continues de E
dans F.
(2) Si E = F , L(E, F ) est noté L(E).
Remarque 1.1.
Si E est de dimension finie , alors tout application linéaire de E dans F est continue.
Remarque 1.2.
kAxk
1) D’après le Théorème 1.1 sup est finie.
x∈E kxk
x6=0
2) S’il existe C > 0 telle que kAxk ≤ C kxk pour tout x ∈ E, alors A est bornée
et kAk ≤ C. De plus, on a kAxk < kAk kxk , pour tout x ∈ E.
3) kAk = sup kAxk ainsi
kxk≤1
Proposition 1.2.
Soient E, F, G des espaces vectoriels normés.
(1) Si A ∈ L(E, F ), alors kAk = 0 si et seulement si A = 0.
(2) Si A, B ∈ L(E, F ), alors A + B ∈ L(E, F ), et kA + Bk ≤ kAk + kBk .
(3) Si α ∈ K et A ∈ L(E, F ), alors αA ∈ L(E, F ) et kαAk = |α| kAk .
(4) Si A ∈ L(E, F ) et B ∈ L(F, G), alors B ◦ A ∈ L(E, G) et kB ◦ Ak ≤
kBk kAk .
Théorème 1.2.
Soient E un espace vectoriel normée et F un espace de Banach. Alors l’espace vec-
toriel normé L(E, F ) est de Banach.
Définition 1.5.
Soit A ∈ L(E, F ). On dit que A est inversible s’il existe B ∈ L(F, E) tel que
AB = IdF et BA = IdE . Un tel opérateur est unique (lorsque il existe). On l’appelle
opérateur inverse de A et on le note B = A−1 .
Définition 1.6.
Soit A un opérateur linéaire sur un sous espace vectoriel D(A) ⊂ E á valeurs dans
E. D(A) est appelé domaine de l’opérateur A.
Définition 1.7.
1. Le graphe de l’opérateur A : D(A) −→ E est un sous espace de E × F donnée
par
G(A) = {(x, Ax), x ∈ D(A)} .
Proposition 1.3.
A : D(A) −→ E est fermé si et seulement si pour tout suite (xn )n∈N d’éléments de
D(A) tel que xn −→ x ∈ E et Axn −→ y ∈ E, alors x ∈ D(A) et Ax = y.
n→∞ n→∞
Proposition 1.4.
Soit A : D(A) −→ E un opérateur linéaire. Alors les assertions suivantes sont
équivalentes :
(1) A est fermé.
1.4 Ensemble résolvant et spectre résolvant 5
Propriétés 1.1.
Soient A : D(A) ⊂ E −→ E un opérateur linéaire fermé et B un opérateur linéaire
borné sur E, alors
1) AB : D(AB) ⊂ E −→ E est un opérateur linéaire fermé.
2) A est borné si et seulement si D(A) = E.
3) Les assertions suivantes sont équivalentes :
i) A est continue.
ii) D(A) est fermé dans E.
Proposition 1.5.
Si A : D(A) ⊂ E −→ E est un opérateur linéaire, alors pour tout λ, µ ∈ ρ(A), on a
Preuve
On a
[λR(λ, A) − λR(λ, A)] R(µ, A) = R(µ, A),
et
[µR(µ, A) − λR(µ, A)] R(λ, A) = R(λ, A).
La différence des deux égalités précédentes et compte tenu du fait que R(λ, A) et
R(µ, A) commutent, on trouve
Théorème 1.4.
Soit A ∈ L(E).
(1) Si |λ| > kAk , alors λ ∈ ρ(A) et σ(A) ⊂ B̄(0, kAk).
(2) ρ(A) est un ouvert non vide de K.
(3) σ(A) est un compact non vide de K.
(4) Si A est mesurable alors σ(A−1 ) = λ1 , λ ∈ σ(A) .
1
(5) On a σ(A) ⊂ B̄(0, (A)). De plus σ(A) = lim kAn k n .
n→∞
Preuve
(1)
Définition 2.1.
Une famille (T (t))t≥0 d’éléments de L(E) est appelée semi-groupe si elle vérifie les
deux assertions suivantes :
1. T (0) = I.
2. T (t + s) = T (t).T (s) , ∀t, s ∈ R +.
Exemple 2.1.1.
1. Soient k ∈ C et x0 ∈ C , on considère l’équation différentielle
y 0 (t) + ky(t) = 0 ,t > 0
y(0) = x
0
Posons
T (t) = e−tA ,
∞
!
X (−tk)k
où e−tA = .
k=0
k!
Alors
y(t) = e−tA x0 .
a l’unique solution
x(t) = e−tA x0 ,
∞
−tA
X (−tA)k
où e = .
k=0
k!
Remarques 2.1.
Dans les deux exemples l’application T (t) est bien définie au sens des séries norma-
lement convergentes.
Définition 2.2.
Soit (T (t))t≥0 un semi-groupe définie sur un espace de Banach E.
Posons
T (t)x − x
D(A) = x ∈ E, lim+ existe dans E .
t→0 t
L’opérateur A de D(A) dans E défini par
T (t)x − x
Ax = lim+ ,
t→0 t
est appelé générateur infinitésimal de (T (t))t≥0 .
2.2 Semi-groupe uniformément continu 10
Proposition 2.1.
Soit (T (t))t≥0 un semi-groupe uniformément continu d’opérateur linéaires, alors
Pour tout t ≥ 0, T (t) est inversible.
Preuve
Comme T (t) est uniformément continu , on a donc
lim T (t) − I = 0,
t→0
comme h ≥ 0 et δ > 0, on déduit que T (t) est inversible pour tout t > δ.
2.2 Semi-groupe uniformément continu 11
Théorème 2.1.
Un opérateur linéaire A : D(A) ⊆ E −→ E est le générateur d’un semi-groupe
uniformément continu si et seulement si D(A) = E et A ∈ L(E).
Preuve
1) Soit (T (t))t≥0 un semi-groupe uniformément continu donc
lim T (t) = I,
t−→0
Zρ
1
T (t)dt − I < 1. (2.1)
ρ
0 L(E)
Rρ
T : [0, ρ] −→ L(E) est une fonction continue, alors T (t)dt est une intégrale de
0
Zρ
1
Riemann et par conséquent, ’après la Proposition 2.1 , l’opérateur T (t) dt est
ρ
0
Zρ
inversible et en conséquence T (t) est inversible,
0
Zρ Zρ Zρ
1 1 1
(T (h) − I) T (t) dt = T (t + h) dt − T (t) dt,
h h h
0 0 0
Zρ ρ+h
Z Zρ
1 1 1
(T (h) − I) T (t) dt = T (s) ds − T (s) ds
h h h
0 h 0
Z0 ρ+h
Z Zρ
1 1 1
= T (s) ds + T (s) ds − T (s) ds
h h h
h 0 0
Z0 ρ+h
Z Z0
1 1 1
= T (s) ds + T (s) ds + T (s) ds
h h h
h 0 ρ
ρ+h
Z Zh
1 1
= T (s) ds − T (s) ds,
h h
ρ 0
2.2 Semi-groupe uniformément continu 12
ainsi −1
ρ+h Zρ
Z Zh
1 1 1
(T (h) − I) = T (s) ds − T (s) ds T (t) ,
h h h
ρ 0 0
ρ+h
−1
Zρ
Z Zh
1 1 1
lim+ (T (h) − I) = lim+ T (s) ds − T (s) ds T (t) dt ,
h−→0 h h−→0 h h
ρ 0 0
alors
ρ+h
−1
Zρ
Z Zh
1 1
A = lim+ T (s) ds − lim+ T (s) ds T (t) dt .
h−→0 h h−→0 h
ρ 0 0
∞ n
tA
X t
T (t) = e = An ,
n=0
n!
∞ n
X t
kT (t) − IkL(E) = An − I
n=0
n!
L(E)
∞ n
X t
= An
n=1
n!
∞
X kAkn
≤ tn
n=1
n!
≤ etkAk − 1 −→ 0 lorsque t −→ 0+ ,
2.2 Semi-groupe uniformément continu 13
1
lim+ (T (t) − I) − A = 0.
t−→0 t L(E)
On a
∞ n
!
1 1 X t
(T (t) − I) − A = An − I −A
t L(E) t n=0
n!
L(E)
∞ n
X t n
= A − tA
n=1
n!
L(E)
∞ n
X t n
= A
n=2
n !
∞ n−2
X t
= t2 An
n=2
n!
∞ n−2
X t
≤ t2 kAkn
n=2
n !
≤ t2 kAk2 etkAk .
Théorème 2.2.
Soient (T (t))t≥0 et (S(t))t≥0 deux semi-groupes uniformément continus des opéra-
teurs linéaires bornés, si
T (t) − I S(t) − I
lim = A = lim (2.2)
t→0 t t→0 t
Preuve
Soit a > 0. Montrons que S(t) = T (t), pour 0 ≤ t ≤ a, comme (T (t))t≥0 et (S(t))t≥0
2.2 Semi-groupe uniformément continu 14
sont des semi-groupes uniformément continus , nous voyons que les applications
t 7−→ kT (t)k
et
t 7−→ kS(t)k
alors
1
lim+ (T (t) − S(t)) = 0,
t−→0 t
T (t) − S(t)
< 2 , pour 0 ≤ t ≤ δ.
t ac
t
Soit 0 ≤ t ≤ a, on choisi n ≥ 1 tel que ∈]0, δ[, d’après les propriétés des semi-
n
2.2 Semi-groupe uniformément continu 15
De l’inégalité
t t
T −S
n n
≤ 2,
t ac
n
nous obtenons
t t t
T −S ≤ 2
n n ac n
et par suite
n−1
X t
kT (t) − S(t)k ≤ c 2 c < , ∀t ∈ [0, a[.
k=0
ac n
Puisque > 0 est arbitraire , il en résulte que T (t) = S(t), pour tout t ∈ [0, a[.
Comme a > 0 est aussi arbitraire , il s’ensuit que T (t) = S(t), ∀t ∈ [0, ∞).
Corollaire 2.1.
Soit (T (t))t≥0 un semi-groupe uniformément continu d’opérateurs linéaires borné,
alors
a) Il existe un unique opérateur linéaire borné A tel que T (t) = etA , ∀t ≥ 0.
b) L’opérateur A de a) est un générateur infinitésimal de (T (t))t≥0 .
c) Il existe w ≥ 0 tel que kT (t)k ≤ ewt , ∀t ≥ 0;
2.2 Semi-groupe uniformément continu 16
dT (t)
= AT (t) = T (t)A, ∀t ≥ 0.
dt
Preuve
Commonc¸ant d’abord par montrer b) qui découle de a)
b) D’après a), on a T (t) = etA , et d’après le Théorème 2.1 on déduit que A est le
générateur infinitésimal de (T (t))t≥0 .
a) On note A le générateur infinitésimal d’un semi-groupe uniformément continu
(T (t))t≥0 , A est le générateur infinitésimal d’un etA (d’après le Théorème 2.1),
et donc d’après le Théorème 2.2 on déduit que T (t) = etA .
c) Nous avons
kT (t)k = ketA k ≤ etkAk , ∀t ≥ 0.
kT (t)k ≤ ewt , ∀t ≥ 0.
T (t + h) − T (t) T (h) − I
− AT (t) ≤ − A kT (t)k
h h
T (h) − I
≤ − A etkAk ,
h
d’où
T (t + h) − T (t)
lim − AT (t) = 0.
h−→0 h
Par conséquent , l’application considérée dans l’énoncé est dérivable à droite
et on a
d+ T (t)
= AT (t), ∀t > 0.
dt
2.2 Semi-groupe uniformément continu 17
T (t + h) − T (t) I − T (−h)
− AT (t) ≤ − AT (−h) kT (t + h)k
h h
T (−h) − I
≤ − AT (−h) e(t+h)kAk ,
−h
d’où il vient
T (t + h) − T (t)
lim = AT (t).
h−→0 h
Par conséquent l’application considérée dans l’énoncé est dérivable à gauche
et nous avons
d− T (t)
= AT (t), ∀t > 0.
dt
Finalement on voit que l’application considérée dans l’énoncé est dérivable sur
[0, ∞) et nous avons
dT (t)
= AT (t), ∀t ≥ 0.
dt
On vérifie que AT (t) = T (t)A, ∀t ≥ 0.
Définition 2.4.
Une famille d’opérateurs (G(t))t∈R dans L(E) est appelé un groupe d’opérateurs
linéaires sur E si
(i) G(0) = I
(ii) G(t + s) = G(t)G(t), Pour tout t, s ∈ R
Si, de plus
lim G(t) = I,
t−→0
Remarques 2.2.
Si (T (t))t≥0 est un semi-groupe uniformément continu d’opérateurs linéaires bornés,
il peut être étendu à un groupe uniformément continu d’opérateurs linéaires.
Plus précisément, il existe un groupe linéaires (G(t))t∈R tels que G(t) = T (t) pour
tout t ≥ 0.
En effet, en vertu de Proposition 2.1, on peut définir G(t) par
[T (−t)]−1 si t<0
G(t)
T (t) si t≥0
On peut facilement voir que (G(t))t∈R est un groupe uniformément continu d’opéra-
2.3 C0 -Semi-groupes 18
Corollaire 2.2.
Si (T (t))t≥0 est un semi-groupe uniformément continu d’opérateurs linéaires alors
l’application t 7−→ T (t) est continue de [0, +∞[ dans L(E).
Preuve
Soit (G(t))t∈R un groupe uniformément continu d’opérateurs linéaires qui étend
(T (t))t≥0 et soient t > 0, h ≥ 0,
On a donc
lim kG(h)x − xk = 0,
h−→0
alors
lim kT (t + h)x − T (t)xk ≤ lim kT (t)kkG(h)x − xk = 0.
h−→0 h−→0
2.3 C0-Semi-groupes
Définition 2.5.
On appelle C0 -semi-groupe d’opérateurs linéaires bornés sur E, une famille (T (t))t≥0
de L(E) vérifiant les propriétés suivantes
1- T (0) = I.
2- T (t + s) = T (t).T (s), ∀t, s ≥ 0.
3- lim T (t)x = x, ∀x ∈ E.
t→0
Un C0 -semi-groupes est aussi appelé semi groupes fortement continu sur E.
Exemple 2.3.1.
Soit
muni de la norme
kf kC = sup |f (s)|.
s∈[0,+∞[
2.3 C0 -Semi-groupes 19
et
Af = f 0 , ∀f ∈ D(A).
(T (t))t≥0 n’est pas uniformément continu sur C car A n’est pas borné.
Théorème 2.3.
Si (T (t))t≥0 est un C0 -semi-groupe, alors il existe M ≥ 1 et w ∈ R, tel que
kT (t)kL(E) ≤ M etw , ∀t ≥ 0.
Preuve
Tout d’abord, on montre qu’il existe δ > 0 tel que kT (t)k est borné pour 0 ≤ t ≤ δ,
c’est-à-dire
∃M > 0, kT (t)k ≤ M, ∀t ∈ [0, δ].
Supposons qu’il existe une suite (tk )k∈N ou tk ≥ 0 et lim tk = 0, telle que
k−→+∞
lim T (t)x = x, ∀x ∈ E.
t−→0
Nous avons kT (0)k = kIk = 1, ce qui signifie que M ≥ 1 pour tout t ≥ 0, on pose
t = nδ + r, t ≥ 0, 0 ≤ r < δ, n ∈ N.
2.3 C0 -Semi-groupes 20
ln M
où w = δ
.
Proposition 2.2.
Soit (T (t))t≥0 un C0 -semi-groupe, alors pour tout x ∈ E, t 7−→ T (t)x est une fonction
continue de [0, ∞[ dans E.
Preuve
Montrons que t 7−→ T (t)x est continu à droite et à gauche.
On utilise les propriétés des C0 -semi-groupes et le théorème précédent, soient x ∈ E
et t, h ≥ 0, alors
tel que
lim T (t + h)x = T (t)x, (2.3)
h−→0
pour 0 ≤ h ≤ t, on a
tel que
lim T (t − h)x = T (t)x. (2.4)
h−→0
Théorème 2.4.
Soit A : D(A) ⊆ E −→ E le générateur infinitésimal d’un C0 -semi-groupe (T (t))t≥0 ,
alors
(i) Pour tout x ∈ E et t > 0, on a
Z t+h
1
lim T (s)xds = T (t)x
h→0 h t
d
T (t)x = T (t)Ax = AT (t)x. (2.5)
dt
Preuve
(i) L’égalité résulte de ce qui suit
t+h
Z t+h
Z
1 1
T (s)x ds − T (t)x = (T (s) − T (t))x ds
h h
t t
t+h
Z
1
≤ k(T (s) − T (t))x dsk
h
t
Zt Zt Zt
T (h) − I 1 1
T (s)x ds = T (s + h)x ds − T (s)x ds
h h h
0 0 0
t+h
Z Zt
1 1
= T (u)x du − T (s)x ds
h h
h 0
t+h
Z Zh Zt
1 1 1
= T (u)x du − T (u)x du − T (u)x du
h h h
0 0 0
t+h
Z Zh
1 1
= T (u)x du − T (u)x du,
h h
t 0
Zt
A T (s)x ds = T (t)x − x, ∀t ≥ 0,
0
et
Zt
T (s)x ds ∈ D(A).
0
par conséquent
T (t + h)x − T (t)x
lim = T (t)Ax,
h−→0 h
d’où
d+
T (t)x = T (t)Ax, ∀t ≥ 0.
dt
2.3 C0 -Semi-groupes 23
Si t − h > 0, alors
par suite
T (t − h)x − T (t)x
lim = T (t)Ax.
h−→0 −h
et
d−
T (t)x = T (t)Ax, ∀t ≥ 0.
dt
L’application t 7−→ T (t)x est dérivable sur [0, ∞[ pour tout x ∈ D(A), de plus
on a l’égalité
d
T (t)x = T (t)Ax = AT (t)x, ∀t ≥ 0.
dt
(iv) On intègre (2.5) de s à t, d’après 3. on obtient
Zt Zt Zt
d
T (τ )xdτ = T (τ )Axdτ = AT (τ )xdτ,
dτ
s s s
ainsi
Zt Zt
T (t)x − T (s)x = T (τ )Axdτ = AT (τ )xdτ.
s s
Théorème 2.5.
Soient (T (t))t≥0 ∈ SG(M, w) et A son générateur infinitésimal, alors
(i) x ∈ D(A) et Ax = y si et seulement si
Z t
T (t)x − x = T (s)yds, ∀t ≥ 0.
0
T (t)Ax = AT (t)x, ∀t ≥ 0.
2.3 C0 -Semi-groupes 24
d
T (s)x = T (s)Ax = T (s)y, ∀s ∈ [0, t], t ≥ 0,
ds
d’où
Zt Zt
d
T (s)y ds = T (s)x ds = T (t)x − x, ∀t ≥ 0.
ds
0 0
Zt
T (t)x − x = T (s)y ds, ∀t ≥ 0.
0
Alors
Zt
T (t)x − x 1
= T (s)y ds, ∀t ≥ 0.
t t
0
d’où
Zt
T (t)x − x 1
lim = lim T (s)y ds = T (0)y = y, ∀t ≥ 0
t−→0 t t−→0 t
0
T (h)x − x
T (t)Ax = T (t) lim
h−→0 h
T (h)T (t)x − T (t)x
= lim .
h−→0 h
T (t)D(A) ⊆ D(A), ∀t ≥ 0
Théorème 2.6.
Soient (T (t))t≥0 ∈ SG(M, w) et A son générateur infinitésimal, alors
1. D(A) = E.
2. A est un opérateur fermé.
2.3 C0 -Semi-groupes 25
Preuve
1. Soit x ∈ E, Soit (xn )n∈N une suite définie par
Ztn
1
xn = T (s)x ds, ∀n ∈ N
tn
0
avec lim tn = 0.
n−→+∞
On a xn ∈ D(A) pour tout n ∈ N et
Ztn
1
lim xn = lim T (s)x ds = T (0)x = x
n−→+∞ n−→+∞ tn
0
Zt
T (t)xn − xn = T (s)Axn ds,
0
d’où
Zt
lim [T (t)xn − xn ] = lim T (s)Axn ds,
n−→+∞ n−→+∞
0
où bien
Zt
T (t)x − x = T (s)y ds.
0
Finalement,
Zt
T (t)x − x 1
lim = lim T (s)y ds = y,
t−→0 t t−→0 t
0
Théorème 2.7.
Soient (T (t))t≥0 et (S(t))t≥0 deux C0 -semi-groupes sur E, de générateurs infinitési-
maux, respectivement A et B. Si A = B alors
T (t) = S(t), ∀t ≥ 0.
Preuve
Soient t > 0 et x ∈ D(A), on définit l’application
alors
d d d
h(s)dx = T (t − s)S(s)x + T (t − s) S(s)x
ds ds ds
= −AT (t − s)S(s)x + T (t − s)AS(s)x
= −T (t − s)AS(s)x + T (t − s)AS(s)x
= 0.
Par suite h(0)x = h(t)x, pour tout x ∈ D(A). ( car h est constante )
Comme D(A) = X et T (t), S(t) ∈ L(E) pour tout t ≥ 0, il résulte que
T (t)x = S(t)x, ∀t ≥ 0 et x ∈ E,
où bien
T (t) = S(t), ∀t ≥ 0.
Définition 2.6.
Un C0 -semi-groupe (T (t))t≥0 est appelé C0 -semi-groupe de contractions, or d’opéra-
teurs non extensifs, s’il est de type (1, 0), c’est-à-dire si pour tout t ≥ 0
kT (t)kL(E) ≤ 1.
Théorème 2.8.
Soit (A, D(A)) le générateur infinitésimal de (T (t))t≥0 C0 -semi-groupe sur E satis-
faisant kT (t)kL(E) ≤ M ewt , alors pour tout c ∈ R, (A − cI, D(A)) est le générateur
infinitésimal du C0 -semi-groupe S(t) = (e−ct T (t))t≥0 sur X.
2.3 C0 -Semi-groupes 27
Preuve
S(t + s) = e−c(t+s) T (t + s)
= e−c(t+s) T (t) · T (s)
= e−ct · e−cs T (t)T (s)
= e−ct T (t)e−cs T (s)
= S(t)S(s).
(iii) lim S(t)x = lim e−ct T (t)x = x donc S(t) = (e−ct T (t))t≥0 est un C0 -semi-
t−→0 t−→0
groupe.
2. Montrons que (A − cI, D(A)) est son générateur infinitésimal. Il suffit d’appli-
quer le Théorème 2.4.
Soit x ∈ D(A)
d −ct d d
e T (t) x = e−ct T (t)x + e−ct T (t)x
dt dt dt
−ct −ct
= −ce T (t)x + e AT (t)x
= −ce−ct T (t)x + e−ct T (t)Ax
= e−ct T (t)(−cI + A)x,
d −ct d d
e T (t) x = e−ct T (t)x + e−ct T (t)x
dt dt dt
−ct −ct
= −ce T (t)x + e AT (t)x
= −ce−ct T (t)x + e−ct T (t)xT (t)Ax
= e−ct T (t) (−cI + A)
1
kR(λ, A)k .
λ
Preuve
Commençant tout d’abord par montrer la condition nécessaire du théorème.
Si A est le générateur infinitésimal d’un C0 -semi-groupe, d’après le Théorème 2.9 ,
A est fermé et D(A) = E, donc 1. est prouvé.
Pour 2., on considère la formule
Z∞
1
= e−λt eat dt,
a−λ
0
vérifiée pour tout a, λ ∈ C tels que Re(a) ≤ 0 et Re(λ) > 0, on définit donc par
analogie l’opérateur
Z∞
R(λ)f = e−λt T (t)f dt.
0
+∞
Z
kR(λ)k = e−λt T (t) dt
0
+∞
Z
≤ ke−λt T (t)k dt
0
+∞
Z
≤ ke−λt kkT (t)k dt
0
Zs s
−e−λt
= lim e−λt dt = lim
s−→∞ s−→∞ λ 0
0
1
= .
λ
2.4 Théorème de Hille-Yosida 29
+∞
Z +∞
Z
1 −λ(u−h) 1
e T (u)x du = e−λ(t−h) T (t)x dt.
h h
0 0
+∞
Z +∞
Z
1 −λt 1
e T (t + h)x dt − e−λt T (t)x dt
h h
0 0
+∞
Z +∞
Z
1 −λ(t−h) 1
= e T (t)x dt − e−λt T (t)x dt
h h
h 0
Z0 +∞
Z +∞
Z
1 −λ(t−h) 1 −λ(t−h) 1
= e T (t)x dt + e T (t)x dt − e−λt T (t)x dt
h h h
h 0 0
+∞
Z Zh
1 1
= (e−λt eλh T (t) − e−λt T (t))x dt − e−λt eλh T (t)x dt
h h
0 0
+∞ Zh
eλh − 1 eλh
Z
−λt
= e T (t)x dt − e−λt T (t)x dt,
h h
0 0
comme h −→ 0+ , on a
T (h) − I
lim R(λ)x = AR(λ)x = λR(λ)x − x
h−→0 h
et
AR(λ)x = λR(λ)x − x,
alors
(λI − A)R(λ) = IX (2.6)
2.4 Théorème de Hille-Yosida 30
? Soit x ∈ D(A)
+∞
Z
R(λ)Ax = e−λt T (t)Ax dt
0
+∞
Z
= e−λt AT (t)x dt
0
+∞
Z
=A e−λt T (t)x dt
0
= AR(λ)x.
En conclusion, on a
1
R(λ) = R(λ; A) et kR(λ; A)k ≤ .
λ
Pour prouver que les conditions (1) et (2) du théorème 2.9 sont suffisantes, nous
aurons besoin des lemmes suivants.
Définition 2.7.
Soit A : D(A) ⊆ E −→ E un opérateur linéaire satisfait les conditions (1) et (2) du
théorème 2.9, et soit λ > 0. L’opérateur Aλ : E −→ E, défini par
Aλ = λAR(λ; A),
Lemme 2.1.
Soit A : D(A) ⊆ E −→ E un opérateur linéaire qui satisfait les condition (1) et (2)
du Théorème 2.9
alors
2.4 Théorème de Hille-Yosida 31
ainsi
λR(λ; A)x − x = R(λ; A)Ax,
λ2 R(λ; A)x − λx = Aλ x.
Lemme 2.2.
On suppose que A satisfait aux conditions (1) et (2) du théorème 2.8.
Si Aλ est l’approximation de Yosida de A, alors Aλ est le générateur infinitésimal
2.4 Théorème de Hille-Yosida 32
Preuve
D’après (ii), Aλ ∈ L(E), et donc le générateur infinitésimal d’un C0 semi-groupe
etAλ appartient aussi à L(E)
on affirme que etAλ ≤ 1, ∀t ≥ 0, car
2 R(λ,A)−tλI
etAλ = etλ
2 R(λ,A)
≤ etλ e−tλI
2 kR(λ,A)k
≤ etλ e−tλ
≤ etλ e−tλ = 1
il est claire que etAλ , etAµ , Aλ et Aµ commutent entre aux on appliquent le Théorème
de accroissements finis, on voir que
Z 1
tAλ tAµ d tsAλ t(1−s)Aµ
e x−e x = e e x ds
0 ds
Z 1
≤ tAλ etsAλ et(1−s)Aµ x − tAµ etsAλ et(1−s)Aµ x ds
Z0 1
≤ t (Aλ x − Aµ x) etsAλ et(1−s)Aµ x ds
Z0 1
≤ t k(Aλ x − Aµ x)k ds
0
≤ t k(Aλ x − Aµ x)k
Preuve
• Soit x ∈ D(A)
ketAλ x − etAµ xk ≤ .
3
kx − x0 k < , ∀λ, µ > δ.
3
(etAλ x)λ>0 converge uniformément dans [0, α] pour tout α > 0, par le critère
de Cauchy uniforme.
• On va vérifier que la limite T (t) est un C0 semi-groupe de contraction.
1. T (0)x lim e0 x = x. qui implique t(0) = I et puisque kT (x)xk ≤ kT (x)kkxk
λ→∞
alors kT (t)k ≤ 1
2. T (t + s)x = lim e(t+s)Aλ x = lim etAλ esAλ = T (t) · T (s)
λ→∞ λ→∞
3. t 7−→ T (t)x est continue pour t ≥ 0 comme une limite uniforme des
fonctions continues t 7−→ etAλ x.
Alors T (t) est C0 semi-groupe de contraction.
• Montrons maintenant que A est un générateur infinitésimal de T (t)
D’après le Théorème 2.4 (iv), on a
on déduire alors que etAλ x λ>0
est un suite de Cauchy.
D’autre part
ketAλ k ≤ 1, ∀t ≥ 0,
donc
lim etAλ x = T (t)x, ∀t ≥ 0, ∀x ∈ E
λ−→∞
lorsque λ −→ +∞,
Quelques applications
où t est la variable du temps, u est une fonction à valeurs dans l’espace de Banach
E, avec A : D(A) ⊆ X → X est un opérateur linéaire et x ∈ E est donnée la valeur
initiale à E.
Remarques 3.1. Le problème (3.1) est appelé problème homogène abstrait de Cau-
chy associé à (A, D(A)) et la valeur initiale x
Définition 3.1.
On dit que u : R+ → X est solution classique du problème (3.1), si u est continue
pour t ≥ 0, continument différentiable avec u(t) ∈ D(A) pour t > 0 et u vérifie
(3.1).
Théorème 3.1.
Soit A le générateur infinitésimal d’un C0 semi-groupe (T (t))t≥0 sur E. Alors pour
tout x ∈ D(A), la fonction u : t 7→ u(t) = T (t)x est l’unique solution classique du
problème (3.1).
Preuve
Soit x ∈ D(A), il vient du Théorème 3.1, que u(t) = T (t)x est une solution classique
du problème (3.1).
3.2 Problème non homogène à valeur initiale 37
Pour l’unicité. Soit v une autre solution de (3.1). Soit a > 0, alors pour tout
s ∈ [0, a], on a
d(T (t − s)v(s))
= −T (t − s)Av(s) + T (t − s)v 0 (s)
ds
= −T (t − s)Av(s) + T (t − s)Av(s)
= 0.
T (t)v(0) = T (0)v(t)
où f est une fonction définie sur R+ dans E. On suppose que A est le générateur
infinitésimal d’un C0 -semi-groupe (T (t))t>0 .
Définition 3.2.
Une fonction u : [0, T [→ X est dite solution (classique du problème (3.2) sur [0, T [
si
1) u est continue sur [0, T [.
2) u est continument différentiable sur ]0, T [
3) u(t) ∈ D(A) pour 0 < t < T et u vérifie (3.2).
Théorème 3.2.
Si f ∈ L1 (0, T ; X), alors pour tout x ∈ E le problème (3.2) admet au plus une
solution.
3.2 Problème non homogène à valeur initiale 38
Zt
u(t) = T (t)x + T (t − s)f (s)ds. (3.3)
0
Preuve
Soit (T (t))t≥0 un C0 -semi-groupe de générateur infinitésimal A et soit u une solution
de (3.2). Alors la fonction s 7→ g(s) = T (t − s)u(s) est différentiable pour 0 < s < t
et
dg
(s) = −AT (t − s)u(s) + T (t − s)u0 (s)
ds
= −AT (t − s)u(s) + T (t − s)(Au(s) + f (s))
= −AT (t − s)u(s) + T (t − s)Au(s) + T (t − s)f (s)
= T (t − s)f (s).
ainsi
Zt
u(t) = T (t)x + T (t − s)f (s)ds,
0
Définition 3.3.
Soient A le générateur infinitésimal d’un C0 -semi-groupe (T (t))t≥0 , x ∈ E et f ∈
L1 (0, T ; X). La fonction u ∈ C([0, T ]; X) donnée par
Zt
u(t) = T (t)x + T (t − s)f (s)ds, 0 ≤ t ≤ T,
0
est appelée solution intégrale (ou solution ”mild”) de (3.2) avec donnée initiale sur
[0, T ].
3.2 Problème non homogène à valeur initiale 39
Lemme 3.1. Soit g : [a, b[→ X une fonction continue admettant une dérivée à
droite gd0 continue sur [a, b[. Alors g est continument différentiable sur [a, b[.
Théorème 3.3.
Soient A le générateur infinitésimal d’un C0 -semi-groupe (T (t))t≥0 , f ∈ L1 (0, T ; X)
continue sur ]0, T ] et soit v la fonction définie par
Zt
v(t) = T (t − s)f (s)ds, 0 ≤ t ≤ T.
0
Le problème à valeur initiale (3.2) admet une solution u sur [0, T [ pour tout x ∈
D(A) si l’une des conditions suivantes est vérifiée :
a) v est continument différentiable sur ]0, T [
b) v(t) ∈ D(A) pour 0 < t < T et la fonction t 7→ Av(t) est continue sur ]0, T [.
Réciproquement, si (3.2) admet une solution u sur [0, T [ pour un certain x ∈
D(A), alors v vérifie les conditions a) et b).
Preuve
Si le (3.2) admet une solution u pour un certain x ∈ D(A), alors cette solution est
donnée par (3.3). Par conséquent, t 7→ v(t) = u(t) − T (t)x est différentiable pour t >
0 comme différence de deux fonctions différentiables et on a v 0 (t) = u0 (t) − T (t)Ax,
donc v 0 est continue sur ]0, T [ et par suite a) est vérifié.
De plus si x ∈ D(A) alors T (t)x ∈ D(A) pour t ≥ 0 et par suite v(t) = u(t) −
T (t)x ∈ D(A) pour t > 0 et on a
Zt+h
T (h) − I v(t + h) − v(t) 1
v(t) = − T (t + h − s)f (s)ds,
h h h
t
Zt+h
1
lim+ T (t + h − s)f (s)ds = f (t).
h→0 h
t
3.2 Problème non homogène à valeur initiale 40
Si v est continument différentiable sur ]0, T [, il s’ensuit alors que v(t) ∈ D(A) pour
0 < t < T et Av(t) = v 0 (t) − f (t). Puisque v(0) = 0 alors u(t) = T (t)x + v(t) est la
solution du problème (3.2) pour x ∈ D(A).
Si v(t) ∈ D(A) pour 0 < t < T, il vient de l’égalité (3.3) que v est différentiables a
droite en t et sa dérivée a droite est vd0 (t) = Av(t) + f (t). Comme vd0 est continue,
il vient alors par le Lemme 3.1 que v est continument différentiable sur ]0, T [ et
v 0 (t) = Av(t) + f (t). Puisque v(0) = 0, u(t) = T (t)x + v(t) est la solution de (3.2)
pour x ∈ D(A).
d
où A = − avec le domaine D(A) = H 1 (R) = {u ∈ L2 (R); u0 ∈ L2 (R)}.
dx
Comme A est le générateur infinitésimal du C0 -semi-groupe défini sur E par
alors il vient du Théorème 3.3 ? que pour tout f ∈ D(A), la fonction définie par
On a √
∂u
(ξ, t) = iξ û(ξ, t)
∂x
2
∂ u
(ξ, t) = −ξ 2 û(ξ, t)
∂x2
∂u ∂ û
(ξ, t) = (ξ, t)
∂t ∂t
En appliquant la transformée de Fourier a (3.6) On trouve :
∂u b(ξ, t) = −ξ 2 û(ξ, t), t > 0, ξ ∈ R
∂t (3.7)
û(ξ, 0) = fb(ξ), ξ ∈ R
(3.7) est une équation différentielle ordinaire, où ξ joue le rôle d’un paramètre, et
dont la solution est donnée par
2
û(ξ, t) = e−tξ fˆ(ξ), t ≥ 0, ξ ∈ R
2 1
\ −ζ 2
e−tξ = √ e 4t
4πt
1 −t2
u(·, t) = √ e 4t ∗ f
4πt
alors Z
1 (x−g)2
u(x, t) = √ e− 4t f (y)dy, ∀t > 0, ∀x ∈ R. (3.8)
4πt R
le sens suivant
lim u(x, t) = f (x)
t→0+
où u est l’unique solution classique de (3.7) donnée par (3.8). On définit ainsi le
semi-groupe d’opérateurs linéaires bornés sur BC(R) appelé le semi-groupe de Gauss-
Weierstrass par
Z
1 (x−y)2
(T (t)f )(x) = √ e− 4H f (y)dy, ∀t > 0, ∀x ∈ R, et T (0) = I.
4πt R