SMP4 Cours Complet Optique Physique 2022

Cours d’Optique Physique 2021 / 2022
Département de Physique
Pr Abdelkader BOULEZHAR
COURS D’OPTIQUE PHYSIQUE
Filière SMP
Année Universitaire 2021 / 2022
1
TABLE DE MATIERES
PAGES
CHAPITRE I. 2
PHENOMENES VIBRATOIRES ET PROPAGATION
DES ONDES.
CHAPITRE II 13
ONDES ELECTROMAGNETIQUES.
CHAPITRE III 22
INTEFERENCES LUMINEUSES.
CHAPITRE IV 35
INTEFERENCES PAR DIVISION DU FRONT D’ONDE.
CHAPITRE V 47
INTERFERENCES PAR DIVISION D’AMPLITUDE.
CHAPITRE VI 58
DIFFRACTION DES ONDES LUMINEUSES.
CHAPITRE VII 68
RESEAUX DE DIFFRACTION.
SERIES TRAVAUX DIRIGES 77
BIBLIOGRAPHIE 88
2
CHAPITRE I
PHENOMENES VIBRATOIRES
ET
PROPAGATION DES ONDES
I-INTRODUCTION.
Soit une surface d’eau au repos. Si on jette une pierre au milieu, il
est facile de constater une ride de forme circulaire se former au point de
chute de la pierre. Cette déformation ou ébranlement se transmet de
proche en proche aux différents points de la surface de l’eau. Il y a alors
propagation de l’onde.
Si la surface était boueuse, on constate une déformation sans

propagation d’onde, ou bien avec une propagation amortie.
Soit un ressort spiralé très long attaché à un point fixe. Si on tire

légèrement sur l’extrémité libre et qu’on la libère, on remarque la
propagation de la déformation ou ébranlement initiale.
3
Soit une corde au repos tendue par la main d’une personne d’un
côté et par une masse accrochée à une poulie de l’autre. Si la personne
agite la main de haut en bas, une déformation va se propager tout au
long de la corde. On observe expérimentalement qu’un point donné de
la corde vibre verticalement.
On appelle onde le phénomène de propagation à la suite d’une
perturbation, d’une grandeur physique appelée vibration (hauteur
d’eau, pression, champ électrique ou magnétique…). Cette propagation
se fait sans transport de matière.
II-DESCRIPTION MATHEMATIQUE DE LA PROPAGATION

D’UNE VIBRATION.
1)-Expression mathématique.
Soit une corde fixée à l’une de ses extrémités C1 (Figure 1), l’autre
extrémité O1 repose dans la main d’un opérateur qui secoue localement
la corde. Il induit alors un ébranlement O1A1B1C1, qui se propage vers
la droite pour les x positifs. A l’instant t = 0, on prend une photo de
l’ébranlement initial notée par l’indice 1 qu’on note : f(x,0) = g(x). A
un instant ultérieur t, on prend de nouveau une photo de la corde donnée
par OABC. Tout point de l’ébranlement à l’instant t est homologue à un
point de l’ébranlement initial.
f
A l= A
1 vt
M1 M
O C x
C1
O
1
B Figure B
4
1
Nous avons alors: M1(x1 , 0) = M(x , t) et la relation x - x1 = vt ; soit

x1 = x- vt.
L’ébranlement a donc pour équation :
f(x , t) = f(x- vt , 0) = g(x- vt) pour v > 0.
Pour un ébranlement se propageant dans le sens des x <0 :

f(x , t) = f(x + vt , 0) = g(x + vt) pour v < 0.
La fonction 𝑓(𝑥 , 𝑡) = 𝑔(𝑥 ± 𝑣𝑡) décrit une perturbation physique

𝑓(𝑥, 0) = 𝑔(𝑥) prenant naissance à l’origine des temps et se
propageant sans déformation. Cet ébranlement se propage à la vitesse
constante v dans le sens des x croissants 𝑔(𝑥 − 𝑣𝑡) ou décroissants
𝑔(𝑥 + 𝑣𝑡).
L’argument algébrique (𝑥 ± 𝑣𝑡) de g est la phase de l’ébranlement et v
la vitesse de phase correspondante.
Application 1 : Onde Sinusoïdale sur une Corde.

Une onde sinusoïdale transverse de fréquence ν et d’amplitude a se
propage le long d’une corde tendue parallèle à l’axe Ox avec une célérité
c vers les x croissants. Ecrire l’expression du déplacement y(x, t) d’un
point de la corde sachant qu’il est nul à t=0 au point x=0 ; montrer que
deux solutions sont possibles. Donner l’écriture complexe de ce
déplacement pour les deux solutions ainsi que l’amplitude complexe.
Application 2 : Propagation d’un Ebranlement le Long d’une Corde.

On considère une corde horizontale, parallèle à l’axe (𝑂𝑥), soumise à
une onde progressive unidimensionnelle se propageant, à la célérité 𝑐,
selon l’axe des x croissants.
1) Rappeler le modèle de l’onde progressive unidimensionnelle. Qu’est-
ce que ce modèle suppose sur le milieu de propagation ?
On suppose qu’à l’instant initial, on applique une perturbation en 𝑥 =
0.
A l’instant 𝑡0 = 5 s, le profil de la corde a l’allure suivante :
5
2) Sachant que 𝑥0 = 10 cm, déterminer la célérité 𝑐 de l’onde.

3) Représenter, en le justifiant, le profil de la corde à l’instant 𝑡1
= 25 s.
4) Représenter, en le justifiant, l’évolution temporelle de l’altitude du
point d’abscisse 𝑥2 = 40 cm.
Application 3 : Onde Progressive sur une Corde.

Soit une corde tendue le long de l’axe des x. On appelle u le
déplacement transversal de la corde. On impose au point x=0, le signal
u0(t) suivant et on s’intéresse à l’onde progressive se déplaçant vers les
x>0. Dessiner la forme de la corde à t=3ms en supposant que la célérité
des ondes est 100 m/s.
2)-Equation Différentielle-Equation de d’Alembert.

Tout au long de sa propagation, un ébranlement ou vibration vérifie
l’équation aux dérivées partielles suivante :
𝜕2𝑓 1 𝜕2𝑓
= (1)
𝜕𝑥 2 𝑣 2 𝜕𝑡 2
C’est l’équation de d’Alembert à une dimension.
6
3)-Résolution de l’équation de d’Alembert.

On démontre que la solution de (1) est de la forme :
𝑓 (𝑥 , 𝑡) = 𝑓1 (𝑥 − 𝑣𝑡) + 𝑓2 (𝑥 + 𝑣𝑡)
On peut vérifier que cette solution satisfait à l’équation de d’Alembert.
4)-Onde progressive.
Une onde de la forme 𝑓1 (𝑥 − 𝑣𝑡) se propage, sans se déformer, à la
vitesse v, dans la direction des x croissants. v est la vitesse de l’onde
parfois appelée célérité.
De même une onde de la forme 𝑓2 (𝑥 + 𝑣𝑡) se propage, sans se
déformer, à la vitesse v, dans la direction des x décroissants.
III- SURFACE D’ONDE.

1)-Chemin optique.
Une vibration lumineuse se propage le long d’un rayon lumineux. Soit
un rayon lumineux passant par M puis par N (Figure 2). Le chemin
optique parcouru par la lumière pour aller de M à N est par définition :
(MN)=ctMN
où tMN est le temps mis par la lumière pour aller de M à N. c étant la

vitesse de la lumière.
N
Figure 2
a)-Cas d’un milieu homogène.

Dans un milieu homogène d’indice de réfraction n, la lumière se
propage en ligne droite de M à N à la vitesse c/n, par conséquent :
𝑀𝑁
(𝑀𝑁) = 𝑐 𝑐 = 𝑛𝑀𝑁
𝑛
7
MN représente la distance entre M et N.
b)-Relation entre le chemin optique et le déphasage.

La vibration lumineuse en N reproduit la vibration en M avec un retard
de tMN :
S(N,t)= S(M, t- tMN)
La lumière étant monochromatique, cette relation s’écrit :
𝐴(𝑁) cos(𝜔𝑡 − 𝜑(𝑁)) = 𝐴(𝑀)cos(𝜔(𝑡 − 𝑡𝑀𝑁 ) − 𝜑(𝑀))
Soit alors :
𝜔𝑡 − 𝜑(𝑁) = 𝜔(𝑡 − 𝑡𝑀𝑁 ) − 𝜑(𝑀)
𝜔 2𝜋
𝜑(𝑁) = 𝜑(𝑀) + 𝜔𝑡𝑀𝑁 = 𝜑(𝑀) + (𝑀𝑁) = 𝜑(𝑀) + (𝑀𝑁)
𝑐 𝜆0
Le retard de phase accumulé par la vibration lumineuse croît

proportionnellement au chemin optique qu’elle parcourt selon la
relation :
2𝜋
𝜑(𝑁) = 𝜑(𝑀) + (𝑀𝑁)
𝜆0
Où est la longueur d'onde dans le vide.

On peut écrire cette relation sous la forme :
2𝜋
Δ𝜑 = (𝑀𝑁)
𝜆0
c)-Exceptions à la règle.
En plus du déphasage lié à la propagation, la lumière subit un déphasage
supplémentaire de  dans la situation suivante :
Lorsqu’un rayon subit une réflexion sur un milieu plus réfringent, c'est-
à-dire sur un dioptre séparant un milieu d’indice n d’un milieu d’indice
n’ > n.
8
Il revient de même de considérer que le chemin optique entre M et N

est augmenté de 

2)-Onde plane progressive sinusoïdale.
a)-Définition :
L’onde progressive sinusoïdale (ou harmonique), se propageant dans
une direction donnée par un vecteur unitaire 𝑢
⃗ est définie par :
𝑆(𝑟, 𝑡) = 𝑆0 cos(𝜔𝑡 − 𝑘⃗. 𝑟)
Où 𝑘⃗ = 𝑘𝑢⃗ est appelé vecteur d’onde. Si les composantes du vecteur 𝑘⃗

sont (𝑘𝑥 , 𝑘𝑦 , 𝑘𝑧 ) alors l’onde plane est définie par :
𝑆(𝑥 , 𝑦 , 𝑧 , 𝑡) = 𝑆0 cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑥 . 𝑥 − 𝑘𝑦 . 𝑦 − 𝑘𝑧 . 𝑧)
En notation complexe on a :
⃗
𝑆(𝑟, 𝑡) = 𝑆0 𝑒 𝑗(𝜔𝑡−𝑘.𝑟)
b)-Relation de dispersion :
En remplaçant 𝑆(𝑟, 𝑡) dans l’équation de d’Alembert, on obtient la
condition d’une solution particulière, c’est la relation de
dispersion donnée par :
𝜔
𝑘=
𝑣
c)-Surface d’onde :
On appelle surface d’onde ou surface équiphase, l’ensemble des points
de l’espace pour lesquels, au même instant 𝑆(𝑟, 𝑡) a la même valeur.
Recherchons la surface d’onde passant par un point M0 à un instant t ;
cette surface est l’ensemble des points M de l’espace pour lesquels
l’égalité suivante est satisfaite :
𝑆(𝑟, 𝑡) = 𝑆(𝑟0 , 𝑡)
Cela se traduit par :
9
⃗ ⃗
𝑆0 𝑒 𝑗(𝜔𝑡−𝑘.𝑟) = 𝑆0 𝑒 𝑗(𝜔𝑡−𝑘.𝑟0 )
Soit :
𝑘⃗. 𝑟 = 𝑘⃗. 𝑟0
Et :
𝑘⃗ . (𝑟 − 𝑟0 ) = 0
La surface d’onde passant, à l’instant t, par le point M0 est

l’ensemble des points M satisfaisant l’équation ci-dessus. Cette surface
est un plan passant par M0, et perpendiculaire à la direction du vecteur
d’onde, donc à la direction de propagation. L’onde est dite plane.
Il existe d’autres types d’ondes définis par les surfaces d’onde

respectives : par exemple les ondes sphériques pour lesquelles les
surfaces d’onde sont des sphères ou les ondes cylindriques pour
lesquelles les surfaces d’onde sont des cylindres.
3)-Théorème de Mallus.
Les surfaces d’ondes relatives au point source S sont orthogonales aux
rayons lumineux issus de S.
Application 4 : Onde Lumineuse Emise par une Source Ponctuelle.

On considère un point source O émettant une onde lumineuse
monochromatique dans un milieu homogène, isotrope transparent. Le
champ électrique au point source s’écrit :
𝐸(𝑂, 𝑡) = 𝐸0 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡)
1)-Quelle est la forme des surfaces d’onde ?
10
2)-Donner l’expression de la surface d’onde dont la différence de phase

avec la source est .
3)-Comment obtenir une onde plane avec une source ponctuelle ?
6)-Onde sphérique.
Considérons une source ponctuelle, le rayonnement est émis dans toutes
les directions de façon uniforme. Les fronts d'onde qui en résultent sont
des sphères concentriques dont le diamètre augmente au fur et à mesure
que l'onde se propage.
La symétrie sphérique du problème suggère l'utilisation des
coordonnées sphériques :
x = r sin 𝜑 cos 
y = r sin  sin 
z = r cos φ
Le laplacien est donné par :
Puisque la fonction que nous cherchons est sphérique, elle ne dépend

ni de θ ni de φ par conséquent le laplacien devient :
On déduit alors que :
Qu’on peut aussi l’exprimer sous la forme :
11
En utilisant l’équation de d’Alembert :
On déduit alors (voir TD)
Ou
Pour une onde sphérique harmonique :
12
Application 5 : Onde Plane ou Sphérique ?

On fait passer une onde sonore de fréquence ν = 1 kHz dans une
ouverture circulaire de diamètre d pratiquée dans une paroi de laine
de roche (isolant acoustique).
L’onde sonore est émise par une source ponctuelle assez éloignée. Dans
les conditions de l’expérience, la vitesse du son dans l’air est v = 340
m.s–1.
1) Quelle est la géométrie de l’onde émise ?
2) Du fait que la source ponctuelle est assez éloignée, quelle géométrie
peut-on attribuer à l’onde incidente au niveau de l’obstacle ?
3) a) Quelle sera la géométrie de cette onde sonore après l’obstacle si d
= 10 cm ?
b) Quelle sera la géométrie de cette onde sonore après l’obstacle si d =
1m?
13
CHAPITRE II
ONDES ELECTROMAGNETIQUES
Dans ce chapitre, on se propose d’étudier la propagation d’ondes

électromagnétiques, à partir des équations de Maxwell, dans le vide.
I-EQUATIONS DE PROPAGATION DES CHAMPS.
1)-Equations de propagation.
D’après les équations de Maxwell dans le vide, on établit que le champ
électrique 𝐸⃗ et le champ magnétique 𝐵 ⃗ vérifient les équations de
propagation suivantes :
1 𝜕 2 𝐸⃗ (𝑟, 𝑡)
∆𝐸⃗ (𝑟, 𝑡) − 2 = ⃗0 (1)
𝑐 𝜕𝑡 2
1 𝜕2𝐵 ⃗ (𝑟, 𝑡)
⃗
∆𝐵 (𝑟, 𝑡) − 2 = ⃗0 (2)
𝑐 𝜕𝑡 2
Ou c est la vitesse de la lumière dans le vide.
2)- Onde plane monochromatique. Solution générale.

La solution générale de (1) ou de (2) est de la forme :
𝐸⃗ (𝑟, 𝑡) = 𝐸⃗0 cos(𝜔𝑡 − 𝑘⃗ . 𝑟) ; ⃗ 0 cos(𝜔𝑡 − 𝑘⃗. 𝑟)

⃗ (𝑟, 𝑡) = 𝐵
𝐵
D’après les équations de Maxwell 𝐸⃗ et 𝐵 ⃗ se propagent dans la direction

du vecteur d’onde 𝑘⃗, tel que (𝐸⃗ , ⃗⃗⃗𝐵, ⃗⃗⃗𝑘 ) forme un trièdre direct (Figure
⃗ = 𝑘⃗.
1). Nous avons 𝐸⃗ ⋀𝐵
𝐸⃗
14
⃗
𝑘
⃗
𝐵
Figure 1
Avec :
2𝜋 𝜔
𝑘⃗ : Vecteur d’onde 𝑘 = = ,  longueur d'onde dans le vide
𝜆0 𝑐
cPériode , Pulsation 

Application 6 : Changement de Milieu.
Soit une onde plane de longueur d’onde dans le vide λo = 0,85 μm
(domaine optique du proche infra-rouge). L’onde traverse une lame de
verre d’indice n = 1,5. Trouver sa nouvelle longueur d’onde ainsi que sa
vitesse de phase et sa fréquence.

DE ELECTROMAGNETIQUE PLANE PROGRESSIVE
DANS LE VIDE
Polarisation d’une onde électromagnétique.
Soit une onde plane progressive monochromatique (OPPM) se
propageant dans le sens des z croissants. Son vecteur d’onde est donc
𝜔
𝑘⃗ = 𝑘𝑢
⃗𝑧 = 𝑢⃗ . Or son champ électrique est transverse, donc sa
𝑐 𝑧
composante suivant 𝑢
⃗ 𝑧 est nulle :
15
𝐸⃗ = 𝐸0𝑥 cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧) 𝑢

⃗ 𝑥 + 𝐸0𝑦 cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧 − 𝜑) 𝑢
⃗𝑦 (3)
On s’intéressera à la manière dont s’effectue la variation sinusoïdale du

champ électrique 𝐸⃗ dans un plan d’onde. On étudie la courbe décrite
par l’extrémité de 𝐸⃗ dans ce plan d’onde.
2)-Polarisation rectiligne.
L’onde est polarisée rectilignement si le vecteur 𝐸⃗ garde une direction
fixe dans un plan d’onde. Cela correspond au cas ou dans (3).
𝐸⃗ = (𝐸0𝑥 𝑢 ⃗ 𝑦 ) cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧)

⃗ 𝑥 + 𝐸0𝑦 𝑢 (4)
Le plan d’onde est dans (xoy). (Figure 2) :
𝐸⃗ = (𝐸0 𝑐𝑜𝑠𝛼𝑢 ⃗ 𝑦 ) cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧)

⃗ 𝑥 + 𝐸0 𝑠𝑖𝑛𝛼𝑢 (5)
y
⨀z
𝐸⃗
Figure 2. Polarisation rectiligne
𝛼 x
L’extrémité du vecteur 𝐸⃗ décrit un segment de droite faisant l’angle 

avec l’axe (Ox).
3)-Polarisation elliptique.
C’est le cas le plus général d’une onde polarisée. On reprend l’équation
(3) :

⃗ 𝑥 + 𝐸0𝑦 cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧 − 𝜑) 𝑢
⃗𝑦
16
𝐸𝑥 = 𝐸0𝑥 cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧) ; 𝐸𝑦 = 𝐸0𝑦 cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧 − 𝜑)
𝐸𝑦 = 𝐸0𝑦 [cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧)𝑐𝑜𝑠𝜑 + sin(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧)𝑠𝑖𝑛𝜑 ]
En éliminant le temps entre les expressions de 𝐸𝑥 et 𝐸𝑦 on déduit alors

que :
2
𝐸0𝑦
𝐸𝑥 2 𝐸𝑦 − 𝐸 𝑐𝑜𝑠𝜑
𝐸0𝑥 𝑥
( ) +( ) =1 (6)
𝐸0𝑥 𝐸0𝑦 𝑠𝑖𝑛𝜑
2
𝐸𝑥 2 𝐸𝑥 𝐸𝑦 𝐸𝑦
( ) − 2( )( ) 𝑐𝑜𝑠𝜑 + ( ) = 𝑠𝑖𝑛2 𝜑
𝐸0𝑥 𝐸0𝑥 𝐸0𝑦 𝐸0𝑦
Les points 𝑃(𝐸𝑥 , 𝐸𝑦 ) forment une ellipse non rapportée à ses axes
(ellipse inclinée).
Cette ellipse est inscrite dans un rectangle de cotés 2𝐸0𝑥 , 2𝐸0𝑦 . Son
sens de rotation dépend du déphasage 
Le grand axe () de l’ellipse fait un angle avec l’axe (Ox) donné par :
2𝐸0𝑥 𝐸0𝑦
tan(2𝛼 ) = 2 2 𝑐𝑜𝑠(𝜑)
𝐸𝑜𝑥 − 𝐸𝑜𝑦
17
𝜋 3𝜋
Dans le cas 𝑐𝑜𝑠𝜑 = 0 c'est-à-dire 𝜑 = ou 𝜑 = l’ellipse est
2 2
rapportée à ses axes.
Si 𝜑 = 0 ou 𝜑 = 𝜋, l’ellipse se réduit à un segment ; l’onde est
polarisée rectilignement.
Sens de parcours de l’ellipse.
𝜋
Prenons l’exemple ou 𝜑 = :
4
𝜋
⃗ 𝑥 + 𝐸0𝑦 cos (𝜔𝑡 − 𝑘𝑧 − ) 𝑢
⃗
4 𝑦
Prenons le plan z=0 par exemple.

𝑇 𝜋
Evaluons (𝐸𝑥 , 𝐸𝑦 ) pour 𝑡 = 0 et 𝑡 = =
4 2𝜔
∎t=0 :
√2
𝐸𝑥 (0) = 𝐸0𝑥 > 0 et 𝐸𝑦 (0) = 𝐸0𝑦 > 0.
2
𝑇 𝜋
∎𝑡 = = :
4 2𝜔
𝜋 𝜋 √2
𝐸𝑥 ( ) = 0 et 𝐸𝑦 ( ) = 𝐸0𝑦 >0
2𝜔 2𝜔 2
Entre ces deux instants, le champ a tourné de la droite vers la gauche,
on dit que la polarisation est elliptique gauche (sens trigonométrique).
Dans le cas contraire, elle est elliptique droite (sens horaire).
4)-Polarisation circulaire.
𝜋
Dans le cas particulier ou 𝐸0𝑥 = 𝐸0𝑦 = 𝐸0 , 𝜑 = ± , l’ellipse devient
2
un cercle. On dit que l’onde est polarisée circulairement.
La polarisation est :
∎Circulaire gauche lorsque (Figure 3) :
𝐸⃗ = 𝐸0 (cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧) 𝑢⃗ 𝑥 + sin(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧) 𝑢
⃗ 𝑦)
Figure 3
Polarisation circulaire gauche
18
∎Circulaire droite lorsque (Figure 4) :

𝐸⃗ = 𝐸0 (cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧) 𝑢 ⃗ 𝑥 − sin(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧)𝑢
⃗ 𝑦)
Figure 4
Polarisation circulaire droite
Application 7 : Polarisation des Ondes Electromagnétiques.
Application 8 : Superposition Polarisation Circulaire.

On considère les deux ondes suivantes :
𝐸⃗1 = 𝐸01 [𝑖𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧) + 𝑗 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧)]
𝐸⃗2 = 𝐸02 [𝑖 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧) + 𝑗𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧)]
1)-Montrer qu’elles ont une polarisation circulaire. Est-elle gauche ou
droite ?
2)-On superpose les deux ondes. Quelle est la nature de la polarisation
obtenue dans le cas où 𝐸01 = 𝐸02 = 𝐸0 .
Application 9 : Superposition de deux Ondes Planes Progressives

Monochromatiques
On s’intéresse à la superposition de deux ondes planes progressives
électromagnétiques monochromatiques de même amplitude E0, de
même pulsation  se propageant respectivement selon les directions
pointées par les vecteurs unitaires : 𝑢⃗1 = 𝑠𝑖𝑛𝛼. 𝑢⃗𝑥 + 𝑐𝑜𝑠𝛼. 𝑢⃗𝑧 ; 𝑢⃗2 =
−𝑠𝑖𝑛𝛼𝑢
⃗ 𝑥 + 𝑐𝑜𝑠𝛼. 𝑢
⃗𝑧
1)-Quels sont les deux vecteurs d’ondes 𝑘⃗1 et 𝑘⃗2 .
19
2)-Les champs électriques des deux ondes sont polarisés suivant Oy.
Donner l’expression des champs électriques sous forme complexe puis
réelle.
3)-Donner l’expression du champ électrique résultant de la
superposition des deux ondes.
4)-Est-ce une onde plane ? Est-ce une onde transverse ?
III-POLARISATION DE LA LUMIERE.
1)-Absence de polarisation de la lumière naturelle.
Les sources de lumière naturelle sont constituées par un grand nombre
d’émetteurs (Molécules, Atomes,…) répartis et orientés au hasard sous
l’effet de l’agitation thermique. Chacun d’eux émet une vibration de
polarisation aléatoire dans le plan perpendiculaire à la direction de
propagation, les vibrations émises étant incohérentes entre elles. La
lumière naturelle n’est donc pas polarisée.
La superposition d’une lumière polarisée et d’une lumière naturelle (
non polarisée) est dite partiellement polarisée.
2)-Modélisation de la lumière naturelle.

Une Onde Plane Progressive Monochromatique (OPPM) lumineuse se
propageant dans la direction de l’axe (Oz) non polarisée peut être
étudiée et interprétée de deux façons différentes :
∎On peut la considérer comme la superposition de deux ondes

polarisées rectilignement selon deux directions perpendiculaires (Ox et
Oy par exemple) incohérentes entre elles :
𝐸⃗ = 𝐸0𝑥 (𝑡) cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧 − 𝜑𝑥 (𝑡)) 𝑢

⃗ 𝑥 + 𝐸0𝑦 (𝑡) cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧 − 𝜑𝑥 (𝑡)) 𝑢
⃗𝑦
𝐸0𝑥 (𝑡), 𝐸0𝑦 (𝑡) , 𝜑𝑥 (𝑡) changent à chaque train d’onde c'est-à-dire
environ toutes les 10-9s, 𝜑𝑥 (𝑡) prend toutes les valeurs entre 0 et
 de façon équiprobable donc 〈𝐸0𝑥 (𝑡)〉2 = 〈𝐸0𝑦 (𝑡)〉2 = 𝐸02 . Les
axes Ox et Oy jouent alors des rôles équivalents.
∎On peut aussi considérer la lumière comme une vibration rectiligne

dont la direction repérée par l’angle tpar rapport à Ox par exemple
20
varie en prenant toutes les valeurs entre 0 et  à chaque

traind'ondePendant la durée d’une observation, une seconde par
exemple, la direction de polarisation prend environ 10 9 orientations
différentes. C’est la raison pour laquelle on dit que la lumière naturelle
est composée de toutes les directions de polarisations rectiligne (Figure
5).
𝑢
⃗
𝐸⃗
Figure 5. Lumière naturelle
IV-COHERENCE.
1)-Cohérence temporelle.
Soit S une source ponctuelle et 𝐸⃗ (𝑀, 𝑡) le champ électrique crée par S
en M (Figure 6) tel que 𝑟 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆𝑀. En supposant l’onde sphérique :
𝐸⃗0
𝐸⃗ (𝑀, 𝑡) = 𝐸⃗ (𝑟, 𝑡) = 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡 − 𝑘𝑟 + 𝜑0 (𝑡))
𝑟
S 𝑘⃗
M
Figure 6 𝑟
𝜑0 (𝑡) est une fonction aléatoire du temps mais garde la même valeur
pendant une certaine durée 𝜏𝑐 , de l’ordre de 10-9 seconde pour les
21
sources habituelles ou classiques. Ce temps est appelé temps de

cohérence. La distance parcourue par le front d’onde pendant le temps
de cohérence est appelée longueur de cohérence. Pour une source
monochromatique la durée 𝜏𝑐 d’une émission est infinie (cohérence
temporelle parfaite). Par contre si la durée 𝜏𝑐 de l’émission est finie, la
longueur spatiale du train d’onde est finie et la source n’est plus
monochromatique. On parle alors de la diminution de la cohérence
temporelle de la source.
2)-Cohérence spatiale.
Soit une source étendue créant un champ électrique 𝐸⃗ (𝑀, 𝑡) en un point
M de l’espace (Figure 7).
𝑘⃗1
𝑆1
𝑆2 𝑘⃗2 Figure 7
Pour une source ponctuelle 𝑆𝑖 , le champ électrique 𝐸⃗𝑖 (𝑀, 𝑡) au point M

est donné par :
𝐸⃗0
𝐸⃗𝑖 (𝑀, 𝑡) = 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡 − 𝑘𝑖 𝑟𝑖 + 𝜑0𝑖 (𝑡))
𝑟𝑖
Pour une source étendue, le champ électrique 𝐸⃗ (𝑀, 𝑡) crée en un point

M à l’instant t est un champ résultant des champs 𝐸⃗𝑖 (𝑀, 𝑡) crées au point
M à l’instant t par les sources élémentaires 𝑆𝑖 qui la constituent.
∗Si les distances entre toutes les sources sont très faibles, les champs
électriques 𝐸⃗𝑖 (𝑀, 𝑡) sont pratiquement égaux et la source est dite
22
spatialement cohérente (les vecteurs d’onde 𝑘⃗1 , 𝑘⃗2 sont pratiquement

parallèles).
∗Si les distances entre les sources 𝑆𝑖 ne sont pas très faibles, les champs
électriques 𝐸⃗𝑖 (𝑀, 𝑡) sont différents et il y a une diminution du degré de
cohérence spatiale de la source (les vecteurs d’onde 𝑘⃗1 , 𝑘⃗2 peuvent
plus être considérés comme parallèles).
CHAPITRE III
INTEFERENCES LUMINEUSES
Le phénomène d’interférence se produit lorsqu’il y a superposition de

deux ou plusieurs ondes dans un volume de l’espace. Il se traduit par
une modification de l’éclairement, en faisant apparaitre des structures
sur l’écran d’observation. En optique, le phénomène d’interférence
n’est observable qu’avec des ondes issues de sources cohérentes, on
verra comment on peut produire de telles ondes.
Les interférences ont été découvertes au XIXème siècle par Thomas

Young (1773-1829) et Augustin Fresnel (1788-1827). Elles sont très
utilisées en métrologie. L’interférométrie optique est utilisée en
astronomie depuis plus d’un siècle, pour déterminer, par exemple, le
diamètre des étoiles, est à l’heure actuelle une méthode très
performante.
I-INTRODUCTION.
Les électrons des atomes constituent les sources de lumière dans
la nature. Un atome à l’état fondamental n’émet aucune lumière ou
rayonnement. Lorsqu’il est excité par une source extérieure, son état
change. En se désexcitant, l’atome réémet le supplément d’énergie qu’il
possédait. Cette émission se fait sous forme d’ondes
électromagnétiques (Rayons Gamma, Ultra-violet, Infrarouge,
Visible…). Les sources de lumière sont partagées en deux catégories :
23
-Lumière naturelle polarisée aléatoirement produite par des

ampoules et autres lampes classiques.
-Lumière Laser, qui est monochromatique et cohérente. La
cohérence caractérise le mode d’émission par les atomes. Le mode est
dit cohérent lorsqu’il est émis périodiquement et régulièrement.
Cette dernière propriété est essentielle pour la production des
interférences lumineuses.
II-SUPERPOSITION DE DEUX ONDES LUMINEUSES.

Le mot interférence est essentiellement réservé pour les
phénomènes lumineux. Les conditions de réalisation de cet aspect
physique vont être décrites dans la suite de ce cours. Auparavant, nous
devons parler de superposition de vibrations. La superposition signifie
tout simplement la rencontre de deux ondes en un même point de
l’espace et au même moment.
1)-Vibration lumineuse-Intensité.
Une vibration lumineuse peut être assimilée à une grandeur
physique correspondant à un champ électrique ou magnétique
représenté par la fonction sinusoïdale suivante :
𝑡
𝑆 = acos(𝜔𝑡) = acos (2𝜋 ) = acos(2𝜋𝑁𝑡) (1)
𝑇
Avec :
a : l’amplitude.  : la pulsation. t : le temps. T : la période. N : la
fréquence.
Nous appelons I = Ka² l’intensité de l’onde lumineuse, ou K est une
constante positive. On peut prendre K=1 dans la suite, pour simplifier
les formules, cela se fait sans altérer les phénomènes physiques.
2)-Propagation des vibrations lumineuses-Différence de marche.

Une vibration monochromatique est caractérisée par une longueur
d’onde dans le vide 0 = cT et une longueur d’onde dans un milieu
d’indice n par,  = vT ou v est la vitesse de propagation dans le milieu
d’indice de réfraction n. Nous avons les relations suivantes :
24
𝜆0 𝑐𝑇 𝑐
= = =𝑛 (2)
𝜆 𝑣𝑇 𝑣
Dans un milieu n, v, on prend une origine des abscisses O et une

origine des temps tel qu’au point O la vibration lumineuse est de la
forme :
𝑡
𝑆0 = acos (2𝜋 ) (3)
𝑇
Au bout d’un temps t la vibration s’est propagée d’une quantité x

telle que x = vt, on a donc (Figure 1) :
2𝜋 𝑥 𝑡 𝑥 𝑡 𝑥
𝑆(𝑥, 𝑡) = 𝑎𝑐𝑜𝑠 (𝑡 − ) = acos 2𝜋 ( − ) = 𝑎𝑐𝑜𝑠2𝜋( − )
𝑇 𝑣 𝑇 𝑣𝑇 𝑇 𝜆
𝑡 𝑛𝑥
𝑆(𝑥, 𝑡) = acos 2𝜋 ( − ) (4)
𝑇 𝜆0
Car tout point M de l’axe, reproduit le mouvement de la source avec un

retard en temps égal à x/v.
O M
. .
0 Figure 1 x

 = nx = (OM) : Est la différence de marche optique entre les
points O et M. La vibration issue de O est arrivée en M (fig.1) après
avoir parcourue le chemin x correspondant au temps x/v, cela
correspond à un retard de phase égal à . On a alors :
𝑡 𝛿 𝑡
𝑆(𝑥, 𝑡) = 𝑎𝑐𝑜𝑠2𝜋 ( − ) = acos (2𝜋 − 𝜑) (5)
𝑇 𝜆0 𝑇
25
On peut appliquer le résultat précédent pour deux points M et M’

d’abscisses respectives x et x’. La différence de marche entre eux est
donc  = n(x’ – x) = n.x et la différence de phase est donnée par :
𝑛∆𝑥 Δ𝛿 𝛿
∆𝜑 = 2𝜋 = 2𝜋 = 2𝜋 (6)
𝜆0 𝜆0 𝜆0
Remarquer que nous avons pris 𝛿 à la place de Δ𝛿 pour ne pas

surcharger la formule.
Application 10 : Ondes circulaires.
On crée une onde circulaire sur une cuve à onde. La distance entre
deux crêtes est λ = 7,0 cm. Soit deux points P1 et P2 de la surface situés
respectivement à des distances x1 et x2 de la source. Comparer les
mouvements de A et B :
1. si x2 – x1 = 21,0 cm.
2. si x2 – x1 = 17,5 cm.
3)- Addition de deux vibrations de même direction, même

fréquences ( pulsation ) et amplitudes différentes.
On représente les deux vibrations par :
S1 = a1cos (t - 1) et S2 = a2cos (t - 2) (7)
D’après le principe de superposition, la vibration résultante est donnée

par :
S = S1 + S 2
S = (a1cos1 + a2cos2)cos(t) + (a1sin1 + a2sin2)sin(t)
Qu’on met sous la forme :
S = Acos(t - ) = Acos.cost + Asin.sint (8)
Par identification nous avons alors:
Acos = a1cos1 + a2cos2
26
Asin = a1sin1 + a2sin2
La vibration résultante a donc pour phase  donnée par :
𝑎1 𝑠𝑖𝑛𝜑1 + 𝑎2 𝑠𝑖𝑛𝜑2
t𝑎𝑛𝜓 = (9)
𝑎1 𝑐𝑜𝑠𝜑1 + 𝑎2 𝑐𝑜𝑠𝜑2
Et pour intensité I = A² tel que :
A2cos2ψ +A2sin2ψ = (a1cos1 + a2cos2)2 + (a1sin1 + a2sin2)2 , soit

alors:
𝐼 = (𝑎1 𝑐𝑜𝑠𝜑1 + 𝑎2 𝑐𝑜𝑠𝜑2 )2 + (𝑎1 𝑠𝑖𝑛𝜑1 + 𝑎2 𝑠𝑖𝑛𝜑2 )2
Après simplification nous aurons :
𝐼 = 𝑎12 + 𝑎22 + 2𝑎1 𝑎2 𝑐𝑜𝑠(𝜑2 − 𝜑1 ) (10)
(𝜑2− 𝜑1 )
𝐼 = (𝑎2 − 𝑎1 )2 + 4𝑎1 𝑎2 𝑐𝑜𝑠 2 (11)
2
On peut finalement écrire que:
1/2
(𝜑2− 𝜑1 )
𝑆 = [(𝑎2 − 𝑎1 )2 + 4𝑎1 𝑎2 𝑐𝑜𝑠 2 ] cos(𝜔𝑡 − 𝜓)
2
Application 11 : Trois Vibrations.

Calculer l’intensité résultante lorsqu’on compose trois vibrations
cohérentes de même amplitude a, présentant entre elles des
déphasages égaux à 

𝑆1 = acos(𝜔𝑡 + 𝜑) ; 𝑆2 = acos 𝜔𝑡 ; 𝑆3 = acos(𝜔𝑡 − 𝜑)
27
On peut faire le calcul par la méthode trigonométrique ou géométrique

(Représentation de Fresnel).
III-INTERFERENCES LUMINEUSES.
Les interférences lumineuses se produisent lorsque la
superposition de deux ondes lumineuses d’intensités respectives I1
= a12 et I2 = a22 donne une intensité lumineuse I exprimée par (10). Il
faut que I varie en fonction de la position ou on calcule l’intensité
lumineuse. En termes d’intensité lumineuse (10) peut être écrite sous la
forme :
𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2 + 2√𝐼1 𝐼2 cos(𝜑2 − 𝜑1 ) (12)
Si I ne varie pas en fonction de la position, il n’y a pas d’interférences.
1)-Conditions d’interférences lumineuses.

La production des ondes lumineuses possède des caractéristiques
physiques qui sont dues au mode de génération de ces ondes. Cela se
produit par l’émission des atomes de trains d’ondes d’une façon
aléatoire. Or les détecteurs ne peuvent pas intégrer (détecter) ces
intensités instantanément. Il faut alors faire des moyennes dans le
temps. Dans la relation (12) le terme cos(𝜑2 − 𝜑1 ) aura une moyenne
nulle si le mode d’émission est aléatoire. Dans ce cas il n’y a donc pas
d’interférence.
Pour produire des interférences on doit éliminer la variation du
temps dans cos(𝜑2 − 𝜑1 ). Il faut alors deux sources cohérentes. Cela
ne se réalise que si on construit deux sources secondaires issues
(venant) d’une même source. Dans ce cas, le terme cos(𝜑2 − 𝜑1 )
dépend seulement des trajets géométriques.
2)-Obtention de deux sources mutuellement cohérentes.

L’obtention d’interférences entre deux ondes lumineuses n’est possible
que si le déphasage est stable au moins pendant la réponse du détecteur.
Les deux ondes sont alors qualifiées de cohérentes.
Dans le cas où le détecteur est l’œil, ceci n’est possible qu’en fabriquant
les deux ondes cohérentes à partir d’une seule et même onde.
28
L'idée est donc d'obtenir, à partir d'une source S appelée source primaire
ou principale, deux sources secondaires S1 et S2, possédant le même
caractère aléatoire que S. Il faut pour cela séparer l'onde primaire en
deux ondes secondaires. On distingue deux méthodes principales pour
cela :
∎La division du front d’onde.
∎La division de l’amplitude.
3)-Division du front d’onde.

Les deux ondes secondaires proviennent de rayons lumineux issus de la
source principale (Figure 2) recueillis en des endroits différents
(division géométrique).
∎ 𝑆1
M
S
∎𝑆2
Système optique Figure 2
4)-Division d’amplitude.
29
Les deux ondes secondaires proviennent des mêmes rayons issus de la

source principale (Figure 3) dédoublés par le phénomène de réflexion-
transmission (division énergétique).
∎ 𝑆1
S
M
∎𝑆2
Système optique Figure 3
5)-Interférences et cohérences.
a)-Temps de cohérence-Longueur de cohérence.
La lumière est émise par des trains d’onde de durée aléatoire en général
de l’ordre de 10-9 s. Cette durée est notée c et appelée temps de
cohérence.
En un point M donné, le passage du train d’onde dure en moyenne un
temps égal à c (Figure 4).
S(M,t)
Figure 4
Extension temporelle d’un train d’onde
𝜏𝑐
La longueur d’un train d’onde est notée Lc = cc est appelée longueur
de cohérence
A un instant t donné, le train d’onde a une extension spatiale moyenne
le long de la direction de propagation égale à Lc (Figure 5).
S(M,t)
z
30
Figure 5
Extension spatiale d’un train d’onde
b)-Conditions d’interférences.
Les sources ainsi obtenues ne sont mutuellement cohérentes que si elles
correspondent au même train d’onde, dans de telles conditions :
∎Le dépghasage 𝜑2 (𝑡) − 𝜑1 (𝑡) lié au mode d’émission est nul.
∎Les ondes issues de 𝑆1 et 𝑆2 ont des directions de polarisation
identiques au départ mais changent avec le temps. Pour que ce
changement n’altère pas le phénomène d’interférence en un point M, il
faut assurer la condition : 𝑡2 − 𝑡1 ≪ 𝜏𝑐 . 𝑡1 est le temps nécessaire à la
lumière pour aller de la source S au point M en passant par 𝑆1 . De même
pour 𝑡2 . 𝜏𝑐 est la durée du train d’onde ou temps de cohérence.
Cette dernière condition est équivalente à 𝐿2 − 𝐿1 ≪ 𝐿𝑐 .
6)-Interférences de deux ondes lumineuses d’amplitudes

différentes.
En supposant les deux sources cohérentes et en posant
, (12) devient :
𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2 + 2√𝐼1 𝐼2 𝑐𝑜𝑠∆𝜑 (13)
 est le déphasage entre deux ondes qui interférent en un point

M. On suppose qu’elles sont issues de S1 et de S2 comme le montre
schématiquement la figure 6 ci-dessous :
M
S1
Figure 6
S2
31
Lorsque les deux ondes issues de S1 et de S2 sont cohérentes le

déphasage ∆𝜑 va dépendre, seulement, de la position spatiale du point
M et on peut écrire (11) sous la forme :
𝐼 = (𝑎2 − 𝑎1 )2 + 4𝑎1 𝑎2 𝑐𝑜𝑠 2 ∆𝜑/2
Dans la suite et pour des raisons de simplification, à la place de ∆𝜑 on

écrira . On aura alors :
𝜑
𝐼 = (𝑎2 − 𝑎1 )2 + 4𝑎1 𝑎2 𝑐𝑜𝑠 2 ( ) (14)
2
7)-Etat d’interférences.
D’après la relation (14) on voit que l’intensité I varie en fonction
du déphasage . Or  est relié à la différence de marche  par la relation
0 et aussi à l’ordre d’interférence p donné par  = 2p,
c'est-à-dire en fait p = 0. On peut alors écrire (14) en fonction de 
ou de p :
𝜋𝛿
𝐼 = (𝑎2 − 𝑎1 )2 + 4𝑎1 𝑎2 𝑐𝑜𝑠 2 ( ) (15)
𝜆0
𝐼 = (𝑎2 − 𝑎1 )2 + 4𝑎1 𝑎2 𝑐𝑜𝑠 2 (𝜋𝑝) (16)
a)-Variation de l’intensité en fonction du déphasage :

L’étude de (14) montre que :
L’intensité maximale est donnée par :
I = IM = (a1 + a2)² pour  = 2k avec k ∈ 𝑍.
L’intensité minimale est donnée par :
I = Im = (a2 – a1)² pour  = (2k + 1) avec k ∈ 𝑍.
b)-Variation de l’intensité en fonction de la différence de marche :

I = IM = (a1 + a2)² pour  = k0 avec k ∈ 𝑍.

32
I = Im = (a2 – a1)² pour  = (2k + 1) 0/2 avec k ∈ 𝑍.
c)-Variation de l’intensité en fonction de l’ordre d’interférence p:

I = IM = (a1 + a2)² pour p = k avec k ∈ 𝑍.
I = Im = (a2 – a1)² pour p = k + 1/2 avec k ∈ 𝑍.
Les paramètres , p sont équivalents. On peut utiliser l’un des

trois pour décrire l’état d’interférence suivant la nature du problème
rencontré.
On peut tracer la courbe donnant les variations de l’intensité I en
fonction de l’un des trois paramètres, déphasage, différence de marche
ou ordre d’interférence. On aboutit à la courbe suivante (Figure 7).
Figure 7
On remarque sur cette courbe que l’intensité résultante de

l’interférence de deux ondes est alternativement maximale et minimale.
On remarque aussi que le minimum est non nul. Cela est dû au fait que
les amplitudes des deux ondes sont différentes. Le même résultat peut
être obtenu en prenant comme paramètre la différence de marche  ou
l’ordre d’interférence p.
IV-FRANGES D’INTERFERENCES - FACTEUR DE VISIBILITE.

La région de l’espace ou on peut observer des interférences est
appelée champ d’interférence, elle est limitée suivant les dispositifs
33
considérés. On appelle franges d’interférences un ensemble continu de

points M (anneaux, droites…) pour lesquels l’intensité I(M) est
constante. Dans la majorité des situations I1 et I2 sont constantes. Par
conséquent, l’intensité I(M) est constante si, d’après (13)
𝑐𝑜𝑠∆𝜑= cste
1)-Expression du déphasage.
D’après ce qui précède, nous n’avons tenu compte dans le déphasage
∆𝜑 que de la distance entre les sources émettrices S1 , S2 et le point de
superposition M. En réalité un facteur temporelle lié au mode
d’émission de la lumière par les deux sources est nécessaire. On écrira
alors :
2𝜋𝛿
∆𝜑 = + 𝜑2 (𝑡) − 𝜑1 (𝑡)
𝜆0
Sur une frange on alors :
2𝜋𝛿(𝑀)
+ 𝜑2 (𝑡) − 𝜑1 (𝑡) = 𝑐𝑠𝑡𝑒
𝜆0
Soit :
𝛿 (𝑀) = 𝑐𝑠𝑡𝑒
2)-Facteur de visibilité ou contraste.

Le facteur de visibilité ou contraste est défini par :
𝐼𝑀 − 𝐼𝑚
𝐶=
𝐼𝑀 + 𝐼𝑚
Et en utilisant (13) :
2√𝐼1 𝐼2
𝐶=
𝐼1 + 𝐼2
Application 12 : Contraste Encadrement.

Démontrer que :
0<𝐶<1
34
2√𝐼1 𝐼2
𝐶=
𝐼1 + 𝐼2
Application 13 : Contraste et Amplitude.

Soient deux vibrations d’amplitudes a1 et a2 qui interfèrent. On pose
a2 = m.a1.
𝐼 −𝐼
1)-Exprimer le contraste en fonction de m. On donne 𝐶 = 𝐼𝑚𝑎𝑥 +𝐼𝑚𝑖𝑛.
𝑚𝑎𝑥 𝑚𝑖𝑛
2)-Calculer m pour que C soit égal à 0 ; à 1 ; à 0,8 et à 0,6.
CHAPITRE IV
INTEFERENCES PAR DIVISION
DU FRONT D’ONDE
Ce chapitre est consacré à l’étude des dispositifs permettant de réaliser

des interférences par division du front d’onde. L’obtention des franges
alternativement sombres et brillantes est limitée par la taille finie des
sources ainsi que leur caractère non monochromatique.
Les dispositifs à division du front d’onde comportent une première
partie qui a pour objet de diviser géométriquement en deux l’onde émise
par une source S. Ensuite, ces deux ondes sont recombinées afin de
pouvoir interférer.
1)-Trous d’Young.
a)-Montage de base.
Une source S ponctuelle monochromatique (Figure 1) de longueur
d’onde  est placée devant un premier écran percé de deux trous S1 et
S2. On observe la lumière parvenant à un deuxième écran placé
relativement plus loin, parallèle au plan des sources. Certains points du
deuxième écran sont alors atteints à la fois par les deux ondes issues de
35
S1 et S2. Tout se passe comme si la lumière émanait directement de ces

deux sources. On les appelle sources secondaires.
𝑆1
𝑆2
Ecran
Figure 1
La zone coloriée correspond au lieu de superposition des deux ondes
issues des sources secondaires.
Calcul de la différence de marche.

On suppose que S se trouve sur la médiatrice des sources secondaires
qui sont séparées de a, l’écran est placé à une distance D des sources.
Soit un point M de cote x (Figure 2). La différence de marche en M est
donnée par :
𝛿 = (𝑆𝑀)2 − (𝑆𝑀)1 = (𝑆𝑆2 ) + (𝑆2 𝑀) − (𝑆𝑆1 ) − (𝑆1 𝑀)
Par symétrie :
(𝑆𝑆1 ) = (𝑆𝑆2 )
𝛿 = (𝑆2 𝑀) − (𝑆1 𝑀)
𝑆1
M(x, y)
z
O
S
36
𝑆2 D
y
Supposons 𝐷 ≫ 𝑎, 𝑥.
𝑎 𝑎
Nous avons : 𝑀(𝑥, 𝑦, 𝐷) ; 𝑆1 ( , 0, 0) ; 𝑆2 (− , 0, 0)
2 2
𝑎 2 𝑎 2
𝑆1 𝑀 = √(𝑥 − ) + 𝑦 2 + 𝐷2 ; 𝑆2 𝑀 = √(𝑥 + ) + 𝑦 2 + 𝐷2
2 2
Compte tenu des approximations faites :

𝑎 2 2 𝑎 2
√ (𝑥 − ) + 𝑦 √ (𝑥 + ) + 𝑦 2
𝑆1 𝑀 = 𝐷 1 + 2 ; 𝑆2 𝑀 = 𝐷 1 + 2
𝐷 2 𝐷2
𝑎 2 𝑎 2
(𝑥 − ) + 𝑦 2 (𝑥 + ) + 𝑦 2
𝑆1 𝑀 ≈ 𝐷 (1 + 2 ) ; 𝑆1 𝑀 ≈ 𝐷 (1 + 2 )
2𝐷2 2𝐷2
En supposant que le système est situé dans l’air d’indice de réfraction

un :
𝑎𝑥
𝛿 (𝑀) = (1)
𝐷
b)-Figure d’interférences.
L’intensité sur l’écran est alors à partir de (10), (en supposant que les
deux ondes ont la même intensité I0) :
2𝜋 𝑎𝑥
𝐼 (𝑀) = 2𝐼0 [1 + 𝑐𝑜𝑠 ( )]
𝜆0 𝐷
37
L’intensité sur l’écran ne dépend que d’une seule des deux

coordonnées. Les franges d’interférences sont définies par :
I = Cste soit Cste, donc x = Cste. Les franges sont donc des droites
perpendiculaires à l’axe S1S2. Les franges sont donc rectilignes.
Les interférences sont dites alors non-localisées dans tout l’espace. La
dénomination d’interférences non-localisées signifie que ces
interférences existent dans un volume de l’espace engendré par le
déplacement de l’écran.
c)-Nature des franges.
On observe sur l’écran des franges alternativement sombres (
intensité minimale) et des franges brillantes (intensité maximale ).
∎ : Franges sombres :
𝜆 𝑎𝑥 𝜆
Franges sombres ⟹ 𝛿 = (2𝑘 + 1) 0 ⟹ 𝑘 = (2𝑘 + 1) 0
2 𝐷 2
1 𝜆0 𝐷
𝑥𝑘 = (𝑘 + )
2 𝑎
∎ : Franges brillantes :
𝑎𝑥
Franges brillantes ⟹ 𝛿 = 𝑘𝜆0 ⟹ 𝑘 = 𝑘𝜆0
𝐷
𝜆0 𝐷
𝑥𝑘 = 𝑘
𝑎
d)-Interfrange.
L’interfrange i est la distance entre deux franges successives de même
nature.
𝜆0 𝐷
Franges brillantes ⟹ 𝛿 = 𝑘𝜆0 , 𝑘 ∈ ℤ ⟹ 𝑥𝑘 = 𝑘
𝑎
𝑖 = 𝑥𝑘+1 − 𝑥𝑘
𝜆0 𝐷
𝑖=
𝑎
38
Remarque.
Afin d’améliorer le contraste de la figure d’interférence on peut ajouter
deux lentilles convergentes au montage de base décrit précédemment.
Application 14 : Changement de Milieu.

Dans le vide, deux fentes d’Young sont distantes de a=0,2 mm. L’écran
d’observation est situé à D=1m.
1) La 3ème frange brillante est située à 7,5 mm de la frange centrale.
Calculer la longueur d’onde  de la lumière utilisée.
2) On refait l’expérience précédente dans l’eau d’indice de réfraction
n=1,33. Calculer pour la radiation utilisée dans la première question
la nouvelle valeur de l’interfrange. De combien s’est déplacée la 3ème
frange brillante par rapport à sa position précédente.
Application 15 : Modification de la Différence de Marche.

On considère le dispositif des fentes d’Young, constitué de deux fentes
distantes de a = 1 mm, éclairées à l’aide d’une source S ponctuelle,
monochromatique, de longueur d’onde  = 633 nm, et située à l’infini.
L’écran d’observation est situé à une distance D = 2m.
1) Calculer la différence de marche, l’interfrange et la nature de la
frange centrale.
39
2) Devant une des deux fentes, on place une petite lame (verre ou mica)
à faces parallèles, transparente, d’épaisseur e = 50 μm, et d’indice n =
1,5 pour la longueur d’onde utilisée.
Nous admettrons que le faisceau arrive perpendiculairement au plan
des fentes et que la lame est traversée sous incidence normale.
Trouver la nouvelle différence de marche en fonction de l’ancienne.
Déduire la nouvelle position de l’ancienne frange centrale. Conclure.
2)-Miroirs de Fresnel.
Le montage des trous d’Young est un montage type pour la division en
front d’onde. Il a une importance historique et pédagogique.
Le dispositif des miroirs de Fresnel est composé de deux miroirs plans
(𝑀1 ) et (𝑀2 ) faisant entre eux un angle 𝛼 de quelques minutes d’arc.
Les rayons provenant de la source ponctuelle principale S sont réfléchis
par l’un ou l’autre des deux miroirs ; ils semblent alors provenir des
images respectives 𝑆1 et S2 de 𝑆 (Figure 3)
(𝑀1 ) 

(𝑀2 )
I 40A
Le dispositif des miroirs de Fresnel se ramène à celui des trous

d’Young. La Source principale est S et les sources secondaires sont
𝑆1 et S2 . Elles sont virtuelles, contrairement au cas des trous d’Young.
Les deux sources secondaires sont mutuellement cohérentes et vibrent
en phase. Elles sont en opposition de phase par rapport à la source
principale à cause de la réflexion sur le miroir.
Dans un cercle l’angle au centre est égal au double de l’angle inscrit :
𝑆̂ ̂
1 𝐴𝑆2 = 2𝑆1 𝑆𝑆2 = 2𝛼
Les sources 𝑆1 , S2 et 𝑆 sont situées sur un cercle.

En posant 𝑆1 𝐴 = 𝑆2 𝐴 = 𝑆𝐴 = 𝑅 et avec 𝛼 très petit, on déduit :
𝑆1 𝑆2 = 2𝑅𝛼
Posons un écran d’observation parallèle au plan des deux sources à une

distance d de l’arête A. Avec M repéré par l’abscisse x :
2𝑅𝛼𝑥
𝛿=
𝑅+𝑑
Et
𝜆0 (𝑅 + 𝑑)
𝑖=
2𝑅𝛼
Application 16 : Miroirs de Fresnel-Nombre d’Interfranges.
41
Le dispositif des miroirs de Fresnel est représenté par le schéma ci-

après. Données : L= 2m , R = 1m , =10’ , =0,5m.
1)-Exprimer en fonction de L et R la valeur de l’interfrange i. L
restant fixe, R tend vers l’infini ; calculer dans ce cas la valeur de i.
2)-Calculer le nombre n d’interfranges qui existent dans le champ
limité par l’angle 𝐹1 𝑂𝐹2 . Trouver la limite de n quand, L restant
constant, R tend vers l’infini.
3)-Miroir de Lloyd.
Le dispositif du miroir de Lloyd consiste en un miroir plan. La source
S admet une image rigoureusement stigmatique S’ à travers le miroir
plan. Les sources qui interférent sont alors S et S’ qui sont cohérentes.
La zone d’interférence est constituée des faisceaux direct issus de S et
ceux arrivant en M après réflexion sur le miroir plan (Figure 4).
On se ramène encore à une configuration des trous d’Young
La réflexion sur le miroir introduit un déphasage supplémentaire de
La différence de marche est alors donnée par :
𝑆𝑆′𝑥 𝜆0
𝛿= +
𝐻𝑂 2
Et l’interfrange :
42
𝜆0 𝐻𝑂
𝑖=
𝑆𝑆′
M(x
O
H
Miroir
Figure
4
S
Sur l’écran, on observe des franges perpendiculaire à SS’ régulièrement
espacé de i. La frange centrale est obscure.
4)-Bi lentille de Billet.

Le dispositif est constitué d’une lentille mince convergente sciée en
deux suivant un diamètre. Les deux moitiés sont légèrement décalées.
Chaque demi-lentille donne une image de la source S ( Figure 5 ). Les
sources 𝑆1 et S2 sont les images de la source S à travers les deux demi-
lentilles. Ce sont des images réelles. La zone coloriée correspond au
champ d’interférences.
x
𝐿1
𝑆1 M
S
O
O’ S’
𝑆2
𝐿2 Figure 5
43
Remarquons que les interférences ne commencent à être visibles qu’au-

delà du point I. Aussi on peut remarquer qu’il y a deux zones
d’interférences.
La figure est de nouveau équivalente aux trous d’Young. On a donc :
𝑆2 𝑆1 𝑥
𝛿=
𝑆′𝑂
Et
𝜆0 𝑆′𝑂
𝑖=
𝑆2 𝑆1
Application 17 : Bilentille de Billet - Point Limite.

On suppose que les demi-lentilles sont espacées d’une distance e et que
𝑆𝑂’ = 𝑑, 𝑂’ 𝑂 = 𝑙 , 𝑆′𝑂 = 𝐷 et la lentille a pour distance focale image f’
1)-montrer que
𝑒𝑑
𝑆2 𝑆1 =
𝑑 − 𝑓′
𝑒𝑑
𝛿= 𝑥
𝐷(𝑑 − 𝑓′)
𝜆0 𝐷(𝑑 − 𝑓 ′ )
𝑖=
𝑒𝑑
2)-Montrer que le point I à partir duquel on observe des interférences
est donné par :
(2𝑅 + 𝑒)(𝑙 − 𝐷)(𝑑 − 𝑓′)
𝑂′𝐼 =
2𝑅𝑑 − 𝑓 ′ (2𝑅 + 𝑒)
R étant le rayon de la lentille.
Application 18 : Bilentille de Billet.

Une source ponctuelle et monochromatique S est placée sur l’axe
optique d’une lentille convergente de centre O, de distance focale f
’ = 20 cm, de rayon R = 5 cm ; on a SO = 30 cm. Où se trouve l’image S
’ de la source ?
44
On scie la lentille en deux selon un plan passant par l’axe et l’on décale
les deux demi lentilles transversalement.
Leurs centres O1 et O2 se trouvent désormais à b = 0,1 mm de l’axe,
symétriques l’un de l’autre et à l’aplomb du point O. Tracer sur une
figure les faisceaux lumineux traversant les demi lentilles, indiquer où
se trouve le champ d’interférences. Montrer que les images S’1 et S’2
de S se comportent comme des sources secondaires et calculer leur
écartement. En déduire l’interfrange de la figure d’interférences sur un
écran placé à une distance D = 1 m de la lentille.
5)-Biprisme de Fresnel.
Le dispositif du biprisme de Fresnel est formé de deux prismes de petit
angle ayant une base commune. Le plan de la figure est plan de symétrie
(Figure 6). La source S donne naissance à deux sources ( images )
virtuelles 𝑆1 et 𝑆2 à travers les deux prismes. On observe, dans la partie
commune aux deux faisceaux, des franges d’interférence rectilignes et
parallèles à l’arête des prismes.
Le prisme de petit angle a une déviation constante donnée par :
𝜃 = (𝑛 − 1)𝐴
A est l’angle du prisme, n son indice de réfraction.
P1
𝑆1
45 O
S ∎
P
𝑆2
On se retrouve de nouveau dans la configuration de base des trous

d’Young.
En posant 𝑆𝑃 = 𝐿 ; 𝑃𝑂 = 𝑑 , on a :
𝑆1 𝑆2 = 2(𝑛 − 1)𝐴𝐿
En un point M de cote x dans le champ d’interférence, la différence de

marche est donnée par :
2(𝑛 − 1)𝐴𝐿𝑥
𝛿=
(𝐿 + 𝑑)
Et l’interfrange :
𝜆0 (𝐿 + 𝑑)
𝑖=
2(𝑛 − 1)𝐴𝐿
Application 19 : Biprisme de Fresnel Nombre de Franges.
Un biprisme est éclairé par une fente fine de centre S, située dans le
plan de symétrie des deux prismes. La lumière est monochromatique
de longueur d’onde 
46

1) Montrer que, lorsque l’angle A est petit et l’angle d’incidence faible,
tout rayon arrivant sur la face d’entrée est dévié de = (n−1)A. En
déduire la position des sources secondaires S1 et S2, et leur écartement
a
2) Dessiner le champ d’interférence.
3) Décrire le système de franges observé sur l’écran.
4) Combien de franges peut-on espérer voir ? Comment peut-on les
observer effectivement ?
Données : d = 10 cm, D = 1m, A = 1°, n = 1,5 et ¸= 589 nm.
Application 20 : Interférences en Lumière Blanches-Cannelures.

Les deux sources lumineuses, synchrones et cohérentes, d’un dispositif
interférentiel sont des fentes parallèles distantes de a = 1mm. On
éclaire en lumière blanche (0,4m  0,75m). Dans un plan P
parallèle à celui des deux sources et à une distance D = 2m, on place la
fente d’un spectroscope parallèlement aux franges d’interférences qui
se forment dans P et à 7 mm de la frange centrale. Calculer les
longueurs d’onde correspondant aux cannelures noires que l’on observe
dans le spectre.
CHAPITRE V
INTERFERENCES PAR
DIVISION D’AMPLITUDE
47
Avec les dispositifs précédents, les franges d’interférences

disparaissent si on élargit la source lumineuse. L’expérience montre
qu’il n’est pas possible d’utiliser une source étendue. Si nous voulons
utiliser une source étendue et obtenir des interférences, il faut trouver
un système optique qui, à tout rayon incident fasse correspondre deux
rayons émergents qui se rencontrent en un même point M.
En général, le lieu des points M est une surface lorsque le rayon incident
varie. Les interférences se produiront sur cette surface. On dit qu’elles
sont localisées.
Dans la suite nous étudions quelques dispositifs par division
d’amplitude qui donneront des interférences localisées.
1)-Lame à faces parallèles : Franges d’égale inclinaison.

a)-Interférences à deux ondes par réflexion.
Soit une lame à faces planes et parallèles d’indice de réfraction n et
d’épaisseur e qu’on suppose baignée dans l’air. La lame est éclairée par
un faisceau de lumières à rayons parallèles (Figure 1).
R1
R0
H R2
i
I K
n r e
Figure 1
Les deux rayons R1 et R2 sont issus du rayon R par division

d’amplitude. Ils sont donc cohérents et vont produire des interférences
localisées à l’infini. La différence de marche correspondante est donnée
par :
 = (IJK) – (IH) = 2(IJ) – (IH)

48
2𝑛𝑒
𝛿= − 2𝑒. 𝑡𝑎𝑛𝑟. 𝑠𝑖𝑛𝑖
𝑐𝑜𝑠𝑟
Or la loi de Descartes en I donne : sini = nsinr . Par conséquent :
 = 2ne.cosr
L’expérience montre que la réflexion air/milieu d’indice de réfraction
n introduit un déphasage de  c'est-à-dire un changement de la
différence de marche de /2 (d’ordre d’interférence 1/2 ), par
conséquent la différence de marche des rayons R1 et R2 est alors :
 = 2ne.cosr + /2.
On observe les franges d’interférences des deux rayons au plan focal
d’une lentille mince convergente. Les franges sont des anneaux d’égale
inclinaison, dont la nature du centre dépend de l’épaisseur et de l’indice
de réfraction de la lame à face parallèles (la nature du centre dépend de
l’épaisseur optique ne).
𝑟2
Pour des angles faibles : 𝑐𝑜𝑠𝑟 = 1 −
2
𝑟2 𝜆 𝜆
𝛿 = 2𝑛𝑒 (1 − ) + = 2𝑛𝑒 − 𝑛𝑒𝑟 2 +
2 2 2
𝜆
𝛿 = 2𝑛𝑒 + − 𝑛𝑒𝑟 2
2
sini = nsinr , i = nr
𝜆 𝑖2 𝜆 𝑖2
𝛿 = 2𝑛𝑒 + − 𝑛𝑒 2 = 2𝑛𝑒 + − 𝑒
2 𝑛 2 𝑛
2
𝛿 2𝑛𝑒 1 𝑖
𝑝= = + −𝑒
𝜆 𝜆 2 𝑛𝜆
Ordre d’interference au centre (i =0) on le note pc = p(i=0)
𝑖2
𝑝(𝑖) = 𝑝𝑐 − 𝑒
𝑛𝜆
49
Avec
2𝑛𝑒 1
𝑝𝑐 = +
𝜆 2
A.N n = 1,5 e = 1 cm m
𝑝𝑐 = 60000,5
La nature du centre est sombre car p est demi-entier
b)-Interférences à deux ondes par transmission.

Le même dispositif que la figure 1 donne aussi des interférences à deux
ondes par transmission. Ces ondes sont localisées à l’infini. Elles
50
peuvent être observées en utilisant une lentille mince convergente. Le

lieu de localisation est le plan focal image de la lentille mince.
Lorsqu’on observe par transmission, il n’y a pas de différence de
marche supplémentaire et la différence de marche est donnée par :
 = 2ne.cosr
On observe au plan focal des anneaux alternativement sombres et
brillants. Ces anneaux sont appelés anneaux d’égales inclinaison et
localisées sur le plan focal de la lentille.
Application 21 : Film de Savon-Extinction en Lumière Blanche.

Un film de savon a une épaisseur de 0,6 μm. Son indice de réfraction
vaut 1,33. Le film est éclairé perpendiculairement avec de la lumière
blanche.
a) Quelles longueurs d’onde du spectre visible (400 nm – 800 nm) sont
annihilées (détruites) par interférence dans la lumière réfléchie ?
51
b) Quelles longueurs d’onde du spectre visible (400 nm – 800 nm) sont

annihilées (détruites) par interférence dans la lumière transmise ?
Application 22 : Couche Antireflet-Lunettes de Correction.

Une fine couche antireflet, déposée sur un verre correcteur d’une paire
de lunettes, est constituée d’un matériau avec un indice de réfraction
de 1,24, tandis que le verre a un indice de réfraction de 1,50. Calculez
l’épaisseur minimale de cette couche pour que la longueur d’onde de
560 nm soit annihilée par interférence dans la lumière réfléchie. On
suppose une incidence perpendiculaire de la lumière.
c)-Interférences à ondes multiples.

Pour une lame à faces parallèles, on peut considérer l’interférence de
plusieurs ondes réfléchis ou transmis à partir d’un rayon incident R0. Le
calcul des amplitudes peut s’effectuer en supposant que pour chaque
réflexion l’amplitude est multipliée par le facteur de réflexion r. Pour
l’onde transmise il faut multiplier par le facteur de transmission t. On
obtient alors une succession de termes qui forment une progression
géométrique.
2)-Franges d’égale épaisseur ou franges de Fizeau.

a)-Figure d’interférence.
Soit une lame à faces parallèles d’indice de réfraction n. Considérons
les deux premiers rayon réfléchis ou transmis. La différence de marche
correspondante pour les rayons réfléchis est :
𝜆0
𝛿 = 2𝑛𝑒. 𝑐𝑜𝑠𝑟 +
2
Et une différence de phase :
2𝜋𝛿 2𝜋
𝜑= = 2𝑛𝑒𝑐𝑜𝑠𝑟 + 𝜋
𝜆0 𝜆0
Avec une intensité :

𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2 + 2√𝐼1 𝐼2 𝑐𝑜𝑠𝜑
52
L’ensemble des points de la surface de localisation des rayons d’égal

intensité, qui interférent, s’identifie aux lignes d’égal épaisseur de la
lame.
En lumière blanche, chaque radiation monochromatique fournit son
propre système de franges d’égal épaisseur, ce qui donne aux lames une
vue multicolore : c’est ce qui se passe pour les lames de savon ou
d’huile répandue sur la chaussée.
b)-Coin d’air.
Un coin d’air est formé par l’association de deux lames mince de verre,
formant un angle entre elles. L’espace entre les deux lames est de l’air
(Figure 2), l’épaisseur e de la lame est variable.
e 𝛼
x O
Figure 2
53
Le schéma d’un tel système montre que la différence de marche entre

deux rayons successifs, qui sont réfléchis par les faces en regard, est
donnée par :
𝜆0
𝛿 = 2𝑒𝑐𝑜𝑠𝑖 +
2
Puisque ≈ 𝛼𝑥 , l’ensemble des points d’égale différence de marche est

constitué par des droites parallèles à l’arête du coin. Sur cette dernière,
la frange centrale est sombre. L’interfrange correspond à la variation de
la différence de marche d’une longueur d’onde :
∆𝛿 = 𝜆0 ⟹ Δ𝑥 = I
2𝛼I𝑐𝑜𝑠𝑖 = 𝜆0
𝜆0
I=
2𝛼𝑐𝑜𝑠𝑖
I est l’interfrange.
Par transmission il n’y a pas de déphasage supplémentaire de 
On réalise facilement un coin d’air à l’aide de l’interféromètre de
Michelson comme on va le voir dans le paragraphe suivant.
3)- Anneaux de Newton

Ce sont des franges d’égale épaisseur données par une lame
d’air qui est constituée par une lentille plan convexe en
contact avec la face plane d’une lame de verre. Leur géométrie
est due à la symétrie circulaire du système.
54
La différence de marche entre les deux rayons en incidence normale,

par réflexion est :
𝜆0
𝛿 = 2𝑛𝑒 +
2
On a 𝜌2 + (𝑒 − 𝑅 )2 = 𝑅 2
2
𝜌
𝜌2 + 𝑒 2 − 2𝑒𝑅 = 0 ⇒ 𝑒 ≈
2𝑅
D’où :
𝜌 2 𝜆0
𝛿= +
𝑅 2
Figure d’interférence, franges :
Différence de marche constante entraine 𝜌 = 𝑐𝑡𝑒 donc franges
circulaires.
-Anneaux brillants : 𝛿 = 𝑘𝜆0 , 𝑘 ∈ 𝑍
1
Soit 𝜌 = √𝑅𝜆0 √𝑘 −
2
1
-Anneaux sombres : 𝛿 = (𝑘 + ) 𝜆0 , 𝑘 ∈ 𝑍
2
Soit 𝜌 = √𝑅𝜆0 √𝑘
Le centre est noir.
55
Application 23 : Anneaux de Newton.

On observe en réflexion les interférences produites en éclairant en
incidence normale un dispositif d’anneaux de newton. Le rayon de
courbure de la face sphérique est de 1m. L’indice de l’air est égal à 1. Il
y a contact entre la lame plane et la lentille. La longueur d’onde est
=546 nm. Calculer les diamètres des trois premiers anneaux brillants.
4)-Interféromètre de Michelson.
Il convient de rappeler l’importance historique de l’interféromètre de
Michelson. En 1881, à l’aide de ce dispositif, Michelson, prix Nobel de
Physique en 1907, établit qu’il n’existe pas de référentiel absolu, et
donc que la vitesse de la lumière est la même dans tout référentiel
56
galiléen. Ce résultat était le début de la théorie de la relativité restreinte

établit par Albert Einstein.
De nos jours, l’interféromètre de Michelson est très employé pour
réaliser des mesures de grande précision. Le détecteur franco-italien
d’ondes gravitationnelles VIRGO qui a été inauguré en 2003, est un
interféromètre de Michelson géant dont les bras font 3 km de long.
a)-Schéma de principe.
Le dispositif est constitué de deux miroirs plans 𝑀1 et 𝑀2 (Figure 3) et
d’une lame semi-réfléchissante appelée séparatrice inclinée de 45° par
rapport aux miroirs. Ces derniers sont mobiles par rotation. 𝑀2 peut en
plus subir une translation. La séparatrice, d’épaisseur négligeable, est
traitée pour partager un rayon incident en deux rayons d’égales
intensités. L’un ressort sans être dévié et l’autre est réfléchi suivant les
lois de Descartes.
𝑀2 O2
Séparatrice (SP) 𝑀1
S O x
O1
Figure 3
b)-Eclairage par une source ponctuelle. Réglage en lame d’air.

On suppose que les deux miroirs (M1) et (M2) sont respectivement
perpendiculaires aux axes (Ox) et (Oy) (Figure 3). Soit (M1’) le
symétrique de (M1) par rapport à la séparatrice (SP) et O1’ le symétrique
57
de O1 par rapport à (SP). Les deux miroirs (M1’) et (M2) sont parallèles.
Ils forment alors une lame d’air d’épaisseur donnée par :
𝑒 = |𝑂𝑂2 − 𝑂𝑂1′ | = |𝑂𝑂2 − 𝑂𝑂1 |
Lorsque e est nulle, nous sommes au contact optique.

On démontre que le système est équivalent à une lame d’air. Ce
paragraphe sera complété au Travaux dirigés.
CHAPITRE VI
DIFFRACTION DES ONDES LUMINEUSES
I-GENERALITEES
1)-Définition.
La diffraction est une déviation de la lumière lors de son passage
par un diaphragme (ouverture ou obstacle) que les lois de la réflexion
et de la réfraction ne peuvent pas en donner une explication.
2)-Expériences.
A travers l’expérience de la figure 1, nous allons illustrer le
phénomène de la diffraction.
Soit une source S monochromatique, émettant une onde lumineuse de
longueur d’onde  On suppose que l’onde passe à travers une fente
large (Fig.1a). On dispose un écran à la suite de la fente. On remarque
58
qu’on obtient sur l’écran une tache similaire à l’onde incidente : il n’y
a ni réfraction ni déviation ni diffraction. Cela est dû au fait que la fente
est très large par rapport à la longueur d’onde utilisée.
Fente Ecran
Source S
Figure 1a
En reprenant l’expérience précédente avec une fente plus fine

nous constatons que sur l’écran il y a une tache centrale très lumineuse
entourée de taches de plus faible intensité (Fig.1b). On remarque que la
tache centrale à une largeur double par rapport aux autres.
Ecran
Fente fine
Figure 1b
Source S
Dans cette expérience on remarque que le point de l’onde

incidente s’étale et forme des points de part et d’autres de la tache
centrale. Ce point est d’autant plus grand que la fente est fine, dans la
direction d’étalement du faisceau.
59
On déduit que cette expérience met en défaut le principe de

propagation rectiligne de la lumière. Cela montre que la lumière se
propage en dehors du cône d’ombre géométrique.
II-PRINCIPE DE HUYGENS-FRESNEL.
1)-Principe de Huygens.
Soit une surface d’onde sphérique 0. Le principe de Huygens
considère que chaque point de 0 est considéré comme une source
secondaire, et la surface d’onde  à un instant ultérieur est l’enveloppe
des ondes sphérique provenant des sources secondaires (Figure 2).
S
Figure 2
0

60
2)-Principe de Huygens-Fresnel.
Le principe de Huygens Fresnel considère que chaque point M de
la surface d’onde  est assimilé lui aussi à une source secondaire
émettant une onde sphérique. En plus l’état de la source secondaire est
proportionnel à celui de l’onde incidente ainsi qu’à l’élément de surface
d au voisinage de M. Ce principe est la conséquence directe de la
théorie électromagnétique de la lumière. Toutes les vibrations issues
des sources secondaires vont interférer entre elles.
61
III-DIFFRACTION A L’INFINI (DIFFRACTION DE

FRAUNHOFER).
La diffraction de Fraunhofer correspond à l’étude de la diffraction
par une ouverture quelconque dans une direction quelconque en un
point situé à une très grande distance par rapport à la pupille
diffractante. Nous allons étudier ce cas pour une pupille rectangulaire
et une pupille circulaire.
1)-Diffraction par une pupille rectangulaire.

On suppose que l’onde incidente de longueur d’onde rencontre
une pupille rectangulaire de longueur a et de largeur b (Figure 3).
(E)
y Y
P
x
X
.
𝑢
⃗
M
O O’ z Z
Figure 3
𝑎/2 2𝑗𝜋 𝑏/2 2𝑗𝜋

𝐴 = 𝐾∫ 𝑒  𝑥 𝑑𝑥 ∫ 𝑒  𝑦 𝑑𝑦 (𝐸)
−𝑎/2 −𝑏/2
Après simplification on trouve :

𝜋𝑎 𝜋𝑏
sin sin
𝐴 = 𝐾𝑎𝑏 𝜋𝑎  
𝜋𝑏
 
62
On note 𝑢⃗ le vecteur unitaire de coordonnées  porté par OP.

L’intensité résultante est donnée par :
𝜋𝛼𝑎 𝜋𝛽𝑏
𝑠𝑖𝑛2 ( ) 𝑠𝑖𝑛2 ( )
𝐼 (𝛼, 𝛽 ) = 𝐼0 𝜋𝛼𝑎𝜆 . 𝜆 (1)
( )2 𝜋𝛽𝑏 2
𝜆 ( )
𝜆
Avec I0 = (Kab)2
La variation de l’intensité en fonction des directions d’observation et
 est donnée par la courbe suivante (Figure 4)
Figure 4
D’après (1) on remarque que I s’annule pour :

𝜆 𝜆
𝛼=𝑝 𝑝≠0 et 𝛽 = 𝑝′ 𝑝′ ≠ 0
𝑎 𝑏
p et p’ entiers relatifs.
Pour I est maximale. La figure représente une tâche centrale
entourée de tâches de plus faibles intensités.
63
La tâche centrale est la plus large dans la direction ou la fente est la plus
étroite.
2)-Diffraction par une fente fine.

La fente rectangulaire devient une fente fine lorsque a est très
grand par rapport à b (𝑎 ≫ 𝑏). En faisant tendre b vers zéro dans la
formule (1), on obtient :
𝜋𝛼𝑎
𝑠𝑖𝑛2 ( )
𝐼 (𝛼 ) = 𝐼0 𝜋𝛼𝑎 𝜆 (2)
( )2
𝜆
La représentation graphique de (2) en fonction de la direction

d’observation donne (Figure 5):
Figure 5
Pour  :
L’intensité diffractée est maximale. Elle s’annule pour :
𝜆
𝛼=𝑝 𝑝≠0
𝑎
64
3)-Diffraction par une bi-fente (fentes de Young).

Dans ce cas on étudie le phénomène combiné interférences-
diffraction. L’amplitude de chaque fente est une amplitude diffractée.
Les deux donnent des interférences.
La figure 6 donne le principe d’interférence et diffraction. On suppose
que les deux fentes ont une largeur a et distante de d.
D’après la formule (15) du chapitre 1, on peut montrer que l’intensité
diffractée dans la direction est donnéepar :
𝜋𝑎𝑠𝑖𝑛𝜃 2
𝑠𝑖𝑛( ) 𝜋𝑑𝑠𝑖𝑛𝜃
𝐼 = 𝐼0 [ 𝜆
𝜋𝑎𝑠𝑖𝑛𝜃 ] 𝑐𝑜𝑠 2 (3) 
𝜆
𝜆 S1
Le premier terme est dû à la diffraction

Alors que le second est dû à l’interférence. S2 
La variation de l’intensité en fonction de
la direction d’observation est donnée par
Figure 6
la courbe de la figure 7, I(sin.
Figure 7
65
IV-DIFFRACTION ET POUVOIR SEPARATEUR DES

INSTRUMENTS D’OPTIQUE.
Le pouvoir séparateur d’un instrument d’optique est la capacité de
celui-ci à séparer deux points objet proches. La lumière provenant d’un
objet pénètre dans l’instrument d’optique par l’objectif, qui donne de
l’objet une image ; cette image est soit observée au moyen de l’oculaire,
soit projetée sur une plaque photographique. Si l’objectif sépare deux
points objets proches, par un choix convenable du grossissement de
l’oculaire ceux-ci seront séparés par l’œil. En revanche, si l’objectif ne
sépare pas ces points, aucun oculaire ne pourra les séparer. Il en résulte
que le pouvoir séparateur d’un instrument d’optique est celui de son
objectif. Cet objectif est tenu par une monture circulaire qui crée un
phénomène de diffraction. Ainsi un point objet A ne donnera pas à
travers l’objectif une image ponctuelle A’ ( en supposant les conditions
de Gauss remplies ) mais une tache centrée sur l’image géométrique A’
dont le rayon correspond approximativement à la tache centrale de
diffraction.
Deux objets A1 et A2 sont séparés par un objectif si leurs taches de
diffraction peuvent l’être. Si on suppose que les points A1 et A2 envoient
des radiations monochromatiques mais incohérentes entre elles dans la
zone ou se superposent les taches centrales de diffraction, les
éclairements s’ajoutent. Pour séparer A1 et A2 on utilise le critère de
lord Rayleigh.
« Deux taches de diffraction peuvent être séparée si le maximum
principal de l’une est confondu avec le premier minimum nul de
l’autre ».
La figure 8 donne l’allure de la répartition de l’intensité lorsque le

critère est rempli. A’1 et A’2 sont les images géométriques de A1 et A2.
En pointillé l’intensité résultante.
A’1 A’2 A’1 A’2
Figure 8
66
Soit R le rayon de la monture de l’objectif (responsable de la

diffraction). L’écart angulaire de  entre les images, ou O est le centre
de l’objectif, (Figure 9) est d’après (6):
A’2
𝜆
𝜃 = 0.61 (7) O 
𝑅
A’1
Figure 9
Il faut que A1, A2 et A’1, A’2 soient situés à une grande distance pour
avoir des ondes planes.
On donne quelques applications pour des instruments d’optique.
1)-Lunette astronomique.
Une lunette astronomique est un système optique afocal constitué
essentiellement d’un objectif et d’un oculaire. Elle sert à observer des
objets célestes très éloignés.
L’écart angulaire entre A’1 et A’2 est comme on l’a vu donné par (7).
A1 A’1
.
A2 A’2
Pour l’instrument du Mont Palomar R = 2.5 m, l’œil est de sensibilité

maximale pour m ce qui donne 1.4 10-7rd = 0.028 ‘’.
Par ailleurs, les images A’1 et A’2 sont observées par l’oculaire et les
images définitives se forment sur la rétine. Celles-ci seront séparées par
l’œil si elles se forment sur deux cellules distinctes. L’œil ne peut
séparer deux objets que si leur écart angulaire est au moins égal à
1’écart angulaire. Le choix de l’oculaire permet de remplir cette tâche.
2)-Microscope.
67
Nous supposons la lentille L stigmatique pour A1 et A’1. La condition

d’Abbe est alors satisfaite :
𝐴1′ 𝐴′2 𝑠𝑖𝑛𝛼 ′ = 𝑛𝐴1 𝐴2 𝑠𝑖𝑛𝛼
A’1 et A’2 sont séparés si leur écart angulaire est supérieur à en
supposant A1 et A2 assez éloignés de L ; alors A’1A’2 = f et R =
𝑅𝜃 𝜆 𝑅
’f, on a alors 𝐴1′ 𝐴′2 = ′ = 0.61 ′
𝛼 𝑅𝛼
Les angles sont faibles, on a alors :
𝐴1′ 𝐴′2 . 𝛼 ′
𝐴1 𝐴2 =
𝑛𝑠𝑖𝑛𝛼
Soit enfin :
0.61𝜆
𝐴1 𝐴2 =
𝑛𝑠𝑖𝑛𝛼
68
CHAPITRE VII
RESEAUX DE DIFFRACTION
I-INTRODUCTION.
1)-Aspect historique.
Le principe des réseaux fut découvert par D. Rittenhouse en 1785, sans
grand enthousiasme. Longtemps après, T. Young en 1801 et J.
Fraunhofer en 1819, construisirent les premiers réseaux. Cela met en
évidence le rôle exceptionnel de la diffraction.
2)-Définitions.
Un réseau de diffraction est une surface plane en verre ou en métal, sur
laquelle on a tracé un très grand nombre de traits régulièrement espacés.
Les réseaux de verre peuvent être étudiés par réflexion ou réfraction,
alors que les réseaux métalliques ne peuvent être étudiés que par
réflexion.
On appelle réseau plan par réfraction un écran sur lequel on a formé un
grand nombre de fentes fines régulièrement espacées (Figure 1a).
Un réseau par réflexion est obtenu en traçant des traits régulièrement
espacés sur une surface réfléchissante. Sur les parties planes la lumière
se réfléchit alors que sur les parties creuses la lumière ne se réfléchit
pas (Figure 1b).
Figure 1a Figure 1b
69
On appelle pas a du réseau la distance séparant deux points similaires,

de deux fentes successives. L’inverse du pas est le nombre de traits ou
fentes par unité de longueur.
II-DIFFRACTION PAR UN RESEAU.

On s’intéresse à l’intensité diffractée par transmission lorsque la source
et la direction d’observation sont situées à l’infini.
1)-Calcul de la différence de marche :

La différence de marche entre deux rayons successive est donnée
par l’expression (Figure 2): 𝛿 = (𝑆𝑀)1 − (𝑆𝑀)2
O2
H2
H1
i
i0 O1
Figure 2
En appliquant le théorème de Malus, nous déduisons que:
𝛿 = (𝑆𝑂1 ) + (𝑂1 𝐻1 ) + (𝐻1 𝑀1 ) − (𝑆𝐻2 ) − (𝐻2 𝑂2 ) − (𝑂2 𝑀2 )
𝛿 = (𝑂1 𝐻1 ) − (𝐻2 𝑂2 )
Soit enfin :
𝛿 = 𝑎(𝑠𝑖𝑛𝑖 − 𝑠𝑖𝑛𝑖0 ) (1)
Ou a est le pas du réseau. Pour laquelle correspond le déphasage :
70
2𝜋𝛿 2𝜋(𝑠𝑖𝑛𝑖 − 𝑠𝑖𝑛𝑖0 )𝑎

𝜑= = (2)
𝜆 𝜆
2)-Calcul de l’intensité diffractée par une fente.

L’amplitude élémentaire, complexe, diffractée par un élément de
longueur dx dans la direction i est donnée par :
2𝜋𝑥(𝑠𝑖𝑛𝑖 − 𝑠𝑖𝑛𝑖0 )
𝑑𝐴 = 𝐾𝑒𝑥𝑝𝑗 𝑑𝑥 (3)
𝜆
x est l’abscisse sur la fente. L’intégration se fait alors sur la largeur

d’une fente qu’on prend égale à b.
L’intégration de (3) sur la largeur d’une fente est donc :
𝑏
2𝜋𝑥(𝑠𝑖𝑛𝑖 − 𝑠𝑖𝑛𝑖0 )
𝐴1 = ∫ 𝐾𝑒𝑥𝑝𝑗 𝑑𝑥 (4)
0 𝜆
𝜋𝑏
En posant 𝑈= (𝑠𝑖𝑛𝑖 − 𝑠𝑖𝑛𝑖0 ) (5)
𝜆
on aboutit à (voir TD) :
𝑠𝑖𝑛𝑈
𝐴1 = 𝐾𝑏 𝑒𝑥𝑝𝑗𝑈 (6)
𝑈
(6) donne l’amplitude diffractée par la fente 1 de largeur b dans la

direction i.
Pour la fente 2 nous avons :
𝑠𝑖𝑛𝑈
𝐴2 = 𝐾𝑏 𝑒𝑥𝑝𝑗𝑈𝑒𝑥𝑝𝑗𝜑 (7)
𝑈
est le déphasage entre la vibration diffractée en O1 et O2.
71
Pour la fente N-1
𝑠𝑖𝑛𝑈
𝐴𝑁−1 = 𝐾𝑏 𝑒𝑥𝑝𝑗𝑈𝑒𝑥𝑝𝑗(𝑁 − 1)𝜑 (8)
𝑈
L’amplitude résultante de la vibration diffractée par toutes les fentes

dans la direction i est alors :
𝐴 = 𝐴1 + 𝐴2 + ⋯ + 𝐴𝑁−1
𝑠𝑖𝑛𝑈
𝐴 = 𝐾𝑏 𝑒𝑥𝑝𝑗𝑈(1 + 𝑒𝑥𝑝𝑗𝜑 + 𝑒𝑥𝑝2𝑗𝜑 + ⋯ + 𝑒𝑥𝑝𝑗(𝑁 − 1)𝜑)
𝑈
𝑠𝑖𝑛𝑈 1 − 𝑒𝑥𝑝𝑗𝑁𝜑
𝐴 = 𝐾𝑏 𝑒𝑥𝑝𝑗𝑈
𝑈 1 − 𝑒𝑥𝑝𝑗𝜑
L’intensité diffractée dans la direction i est alors proportionnelle à :
∗
𝑠𝑖𝑛𝑈 2 1 − 𝑒𝑥𝑝𝑗𝑁𝜑 1 − exp(−𝑗𝑁𝜑)
𝐼 = 𝐴𝐴 = (𝐾𝑏 ) .
𝑈 1 − 𝑒𝑥𝑝𝑗𝜑 1 − exp(−𝑗𝜑)
2 𝑁𝜑
𝑠𝑖𝑛𝑈 2 𝑠𝑖𝑛 2
𝐼 = (𝐾𝑏 ) 𝜑 (9)
𝑈 𝑠𝑖𝑛2
2
On montre (voir TD) que l’intensité est proportionnelle à N2 ou N est le

nombre total de fentes. On écrit alors (9) sous la forme :
2 𝑁𝜑 2
𝐼0 𝑠𝑖𝑛𝑈 𝑠𝑖𝑛
𝐼 = 2( ) ( 2 ) (10)
𝑁 𝑈 𝜑
𝑠𝑖𝑛
2
Interprétation :
L’expression (10) montre que l’intensité diffractée est le produit de
deux facteurs traduisant deux phénomènes différents :
72
𝑠𝑖𝑛𝑈 2
-Le premier : ( ) traduit l’effet de la diffraction de la lumière par
𝑈
une fente fine. C’est le facteur de diffraction.
𝑁𝜑 2
𝑠𝑖𝑛
-Le deuxième : ( 𝜑2 ) traduit l’effet d’interférence des ondes
𝑠𝑖𝑛 2
diffractée. C’est le facteur d’interférence.
3)-Etude de la variation de l’intensité diffractée :

a)-Facteur de diffraction:
𝑠𝑖𝑛𝑈 2
Le facteur de diffraction ( ) présente les propriétés suivantes :
𝑈
𝑠𝑖𝑛𝑈 2
-Maximum principal pour U = 0, donc 𝑠𝑖𝑛𝑖 − 𝑠𝑖𝑛𝑖0 = 0 et ( ) =
𝑈
1.
-Minimums nuls : pour U=p avec p entier relatif non nul, soit 𝑠𝑖𝑛𝑖 =
𝜆
𝑠𝑖𝑛𝑖0 + 𝑝 .
𝑏
-Maximums secondaires : U=(2p+1)/2, p entier relatif différent de 0
𝜆
et -1. Cela donne : 𝑠𝑖𝑛𝑖 = 𝑠𝑖𝑛𝑖0 + (2𝑝 + 1) .
2𝑏
b)-Facteur d’interférence :
On se propose d’étudier les variations du facteur d’interférence qu’on
𝑁𝜑 2
𝑠𝑖𝑛
note :𝐹 (𝜑) = ( 𝜑2 )
𝑠𝑖𝑛 2
-F() est extrémale pour dF/dSoit :
𝑁 𝑁𝜑 𝜑 1 𝜑 𝑁𝜑
𝑑𝐹 2 𝑐𝑜𝑠 2 𝑠𝑖𝑛 2 − 2 𝑐𝑜𝑠 2 𝑠𝑖𝑛 2
= 𝜑
𝑑𝜑 𝑠𝑖𝑛2
2
Les solutions sont données par :
𝜑 𝑁𝜑
𝑁𝑡𝑎𝑛 = 𝑡𝑎𝑛
2 2
On montre que F est maximale pour 

73
En résumé on montre que (Voir TD) F() présente :

𝜆
-Des maximums principaux pour : 𝑠𝑖𝑛𝑖 = 𝑠𝑖𝑛𝑖0 + 𝑞 .
𝑎
𝜆
-Des minimums nuls pour : 𝑠𝑖𝑛𝑖 = 𝑠𝑖𝑛𝑖0 + 𝑞
𝑎𝑁
𝜆 𝜆
-Des maximums secondaires pour : 𝑠𝑖𝑛𝑖 = 𝑠𝑖𝑛𝑖0 + 𝑞
2𝑁𝑎 𝑎𝑁
Ces maximums secondaires correspondent aux valeurs suivantes pour
F() :
𝑁2
𝐹 (𝜑) =
1 2
𝜋 2 (𝑞 + )
2
En tenant compte de (2) et (5) et en posant :
𝜋(𝑠𝑖𝑛𝑖 − 𝑠𝑖𝑛𝑖0 )
𝑋=
𝜆
Nous déduisons que :
U = bX et 2aX ; par conséquent on peut écrire (10) sous la forme :
𝐼0 𝑠𝑖𝑛𝑏𝑋 2 𝑠𝑖𝑛𝑎𝑁𝑋 2
𝐼 = 2( ) ( ) (11)
𝑁 𝑏𝑋 𝑠𝑖𝑛𝑎𝑋
Le tracé de I en fonction de X donne la courbe suivante.
74
Figure 3
4)-Formule des réseaux :

La formule des réseaux est donnée par la direction des ondes diffractées
ayant un maximum de l’intensité, soit :
𝜆
𝑠𝑖𝑛𝑖 = 𝑠𝑖𝑛𝑖0 + 𝑞 (12)
𝑎
C’est la relation des maximums principaux déduite à partir de (1),

lorsque les ondes interférent constructivement.
5)-Déviation :
Lorsque l’angle d’incidence est égal à i0 et l’angle de diffraction égal à
i, la déviation D (Figure 4) est donnée par :
D
D = i0 – i (13)
i0 i
Figure 4
On se propose d’étudier la déviation en fonction de l’angle d’incidence

i0. En différentiant (13) et (12), nous avons :
75
dD = di0 – di
cosi.di = cosi0.di0
On déduit alors :
𝑑𝐷 𝑐𝑜𝑠𝑖0
=1−
𝑑𝑖0 𝑐𝑜𝑠𝑖
𝑑𝐷
La déviation est extrémale si = 0 soit alors cosi0 = cosi et i0 = ± i.
𝑑𝑖0
Le choix i0 = i correspond au rayon non diffracté, il est donc à rejeter.
Le cas i0 = - i (voir figure 5) correspond à D = Dm = 2im qui est le
minimum de déviation car, en ce point la dérivée seconde de D par
rapport à i0 est positive. On a alors :
𝐷𝑚 𝑞𝜆
𝑠𝑖𝑛 = (14)
2 2𝑎
im -im
Figure 5
6)-Dispersion d’un réseau :

La formule (12) montre que la position des maximums principaux
donnée par i, dépend de la longueur d’onde sauf pour l’ordre zéro.
Lorsque le réseau est éclairé par la lumière blanche, on observe pour
une valeur donnée de q un spectre constitué par la juxtaposition des
images monochromatiques de la fente, qui sont les maximums
principaux correspondant aux différentes longueurs d’ondes
constituants la lumière blanche (Figure 6).
q=-2 q = -1 q=0 q=1 q=2

76
Figure 6
Pour l’ordre zéro, q = 0, toutes les images monochromatiques de la fente

se superposent pour donner une image en lumière blanche de la fente.
On observe les spectres de part et d’autre de l’image centrale.
La dispersion angulaire du réseau est donnée par la variation de i en
fonction de la longueur d’onde D'après (12) nous avons :
𝑞
𝑐𝑜𝑠𝑖. 𝑑𝑖 = 𝑑𝜆 (15) 
𝑎
D’où la dispersion :
𝑑𝑖 𝑞
= (16)
𝑑𝜆 𝑎. 𝑐𝑜𝑠𝑖
On appelle pouvoir de résolution du réseau l’expression :
𝜆
𝑅= (17)
𝑑𝜆
Le pouvoir de résolution R, traduit la possibilité du réseau de
séparer deux raies différentes de d
D'après le critère de Rayleigh, cela n’est possible que si le maximum
d’une raie correspond au premier minimum nul pour l’autre. On
démontre alors que dans ce cas :
𝑅 = 𝑞𝑁 (18)
Ou N est le nombre total des traits du réseau.
77
SERIES TRAVAUX DIRIGES
Série 1
Phénomènes Vibratoires et Propagation des Ondes
Série 2
Propagation-Polarisation
Série 3
Interférences Lumineuses non Localisées
Série 4
Interférences lumineuses Localisées
78
UNIVERSITE HASSAN II CASABLANCA

FACULTE DES SCIENCES AIN CHOCK
ANNEE UNIVERSITAIRE 2019-2020
Optique Physique-SMP4
Série 1
Phénomènes Vibratoires et Propagation des Ondes
Exercice 1 : Equation d’une onde superposition de deux vibrations.

Deux sources, distantes de 20 m, vibrent selon les équations en (m):
𝑦1 = 0,06 sin(𝜋𝑡) ; 𝑦2 = 0,02 sin(𝜋𝑡)
Elles émettent avec une célérité de 3 m/s.
1)-Quel est le déphasage entre ces deux sources ? Quelle est l’équation du
mouvement de la première source d’un point situé en x1 dans le sens des x positifs.
2)-Quelle est l’équation du mouvement de la deuxième source d’un point situé en
x2 dans le sens des x négatifs.
3)-Quelle est l’équation du mouvement d’un point situé à 12 m de la première
source et à 8 m de la seconde source.
4)-Quel est le déphasage de ce point par rapport à l’une des deux sources sachant
qu’elles ont le même amplitude ?
Exercice 2 : Propagation d’une Vibration Lorentzienne en Haute Mer. Sur
une corde tendue se propage un signal mécanique transversal donné, à t = 0, par :
12
𝑦(𝑥, 0) = 2 (𝑚)
𝑥 + 4
L’onde se propage selon la direction Ox, à une célérité constante de 6 m/s, et sa

forme ne change pas.
1)-Donner la forme de cette onde.
2)-Quelle est la fonction d’onde 𝑦(𝑥, 𝑡). Représenter l’onde à t = 1 s.
3)-Quelle est la vitesse d’une particule qui se trouve à x = 8 m à l’instant t = 2 s.
interpréter le signe de la vitesse et faites un dessin. Donner un exemple.
Exercice 3 : Onde de Choc-Vitesse Supersonique-Mach.
Un avion se déplace dans un milieu selon une trajectoire rectiligne crée une onde
de choc si sa vitesse V est supérieure à la célérité c du son dans le milieu.
On note M = V/c le nombre de Mach.
Dessiner les fronts d’onde sonores en fonction de la vitesse V de l’avion dans les
cas suivants : a) V = 0 ; b) vol subsonique : V < c ; c) vol sonique : V = c ; d)
vol supersoniques V > c.
79
Exercice 4 : Solutions de l’Equation de d’Alembert en Coordonnées

Cartésiennes.
Résoudre l’équation de d’Alembert :
𝜕 2 𝑠(𝑥, 𝑡) 1 𝜕 2 𝑠(𝑥, 𝑡)
= 2
𝜕𝑥 2 𝑐 𝜕𝑡 2
en coordonnées cartésiennes à une dimension en utilisant le changement de
variable : 𝑢 = 𝑡 − 𝑥⁄𝑐 ; 𝑣 = 𝑡 + 𝑥⁄𝑐.
On peut commencer par exprimer :
𝜕𝑠 𝜕𝑠 𝜕𝑠 𝜕𝑠
et en fonction de et .
𝜕𝑥 𝜕𝑡 𝜕𝑢 𝜕𝑣
Application :
Vérifier que les fonctions suivantes sont solutions de l’équation de d’Alembert :
𝑥
1) 𝑠(𝑥, 𝑡) = 𝐴𝑠𝑖𝑛 (𝜔 (𝑡 − )).
𝑐
2) 𝑠(𝑥, 𝑡) = 𝐴𝑠𝑖𝑛(𝑘(𝑥 − 𝑐𝑡))
3) 𝑠(𝑥, 𝑡) = 𝛼(𝑥 + 𝑐𝑡)2
𝑥
4) 𝑠(𝑥, 𝑡) = 𝐴𝑒𝑥𝑝 (𝑖𝜔 (𝑡 − ))
𝑐
𝑥
5) 𝑠(𝑥, 𝑡) = 𝐴𝑒𝑥𝑝 (𝑖𝜔 (𝑡 + ))
𝑐
𝑥 𝑥
6) 𝑠(𝑥, 𝑡) = 𝐴𝑒𝑥𝑝 (𝑖𝜔 (𝑡 − )) + 𝐵𝑒𝑥𝑝 (𝑖𝜔 (𝑡 + ))
𝑐 𝑐
x, t, c représentent respectivement la position, le temps et la vitesse de
propagation.
Déterminer les dimensions des constantes A, et k.
Exercice 5 : Solutions de l’Equation de d’Alembert en Coordonnées
Sphériques.
Résoudre l’équation de d’Alembert en coordonnées sphériques :
2
1𝜕 𝑠
∆𝑠 = 2 2
𝑐 𝜕𝑡
sachant que le laplacien s’écrit :
2
1 𝜕 (𝑟𝑠)
∆𝑠 =
𝑟 𝜕𝑟2
Exercices Supplémentaires :
Exercice 1 : Amplitude, Fréquence.
Une onde transversale qui se propage sur une corde a pour équation :
𝜋 𝑥
𝑌(𝑥, 𝑡) = 10𝑐𝑜𝑠 [ ( − 4𝑡)]
2 50
80
Ou Y et x sont exprimés en centimètre et t en secondes.

1)-Calculer l’amplitude, le vecteur d’onde, la longueur d’onde, la pulsation, la
période, la fréquence.
2)-Calculer la vitesse et l’accélération maximum d’un point de la corde.
Exercice 2 : Représentations d’une Onde Progressive Sinusoïdale
On a représenté une onde progressive unidirectionnelle sinusoïdale à
deux instants. Entre les deux dates, elle s’est déplacée de 1 m vers la
gauche.
1)-Donner l’expression de s(x, t) et préciser ses caractéristiques.
2)-Représenter l’évolution temporelle du déplacement des points
d’abscisse x = 0, x = 1 m et x = 2 m.
Exercice 3 : Onde plane.

⃗ et passant par
1)-Ecrire l’équation vectorielle d’un plan (P) normal à un vecteur 𝑘
le point A. Donner son équation dans le repère orthonormé (𝑂, 𝑒𝑥 , 𝑒𝑦 , 𝑒𝑧 ). Faire
un schéma.
2)-Que peut-on dire de la perturbation d’équation :
⃗ . 𝑟)
𝑆(𝑟, 𝑡) = 𝑆0 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡 − 𝑘
81

ANNEE UNIVERSITAIRE 2019-2020
Optique Physique-SMP4
Série 2
Propagation-Polarisation
Exercice 1 : Polarisation et Déphasage.

On considère le champ électrique d’une onde électromagnétique plane
𝐸⃗ (𝑟, 𝑡) qui a pour composantes :
⃗ . 𝑟 + 𝜑𝑥 )
𝐸𝑥 = 𝐸0𝑥 cos(𝜔𝑡 − 𝑘
⃗ . 𝑟 + 𝜑𝑦 )
{𝐸𝑦 = 𝐸0𝑦 cos(𝜔𝑡 − 𝑘
𝐸𝑧 = 0
1)-Donner la relation entre 𝐸𝑥 , 𝐸0𝑥 , 𝐸𝑦 , 𝐸𝑜𝑦 , 𝜑 = 𝜑𝑦 − 𝜑𝑥 .
2)-Préciser les conditions pour que cette onde présente une polarisation
soit rectiligne, circulaire (droite ou gauche)ou elliptique ( droite ou
gauche).
Exercice 2 : Etat de Polarisation.
1)-Décrire l’état de polarisation des ondes suivantes :
𝜋
a) 𝐸⃗ = 𝐸0 cos(𝜔𝑡 + 𝑘𝑧) 𝑒𝑥 + 𝐸0 cos(𝜔𝑡 + 𝑘𝑧 + )𝑒𝑦
3
𝜋 𝜋
b) 𝐸⃗ = 𝐸0 cos (𝜔𝑡 − 𝑘𝑧 − ) 𝑒𝑥 + 𝐸0 cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧 − )𝑒𝑦
8 8
2) Donner l’expression d’une onde électromagnétique plane progressive
harmonique se propageant dans le sens des x négatifs, à polarisation
circulaire droite.
Exercice 3 : Superposition de deux Ondes Polarisées.
On considère deux ondes planes progressives électromagnétiques dont
les champs sont donnés par :
82
1)-Préciser les états de polarisation de ces deux ondes.

2)-Donner la représentation complexe de ces deux ondes.
3)-Quel est l’état de polarisation de la superposition 𝐸⃗ = 𝐸⃗1 + 𝐸⃗2
Exercice 4 : Décomposition d’une onde polarisée rectilignement en
deux ondes polarisées circulairement.
On considère deux ondes planes progressive électromagnétiques
monochromatiques dont le champ est donné par :
1)-Montrer qu’il s’agit d’une polarisation rectiligne.

2)-Déterminer sa direction de polarisation.
3)-Montrer que ce champ électrique peut s’écrire comme la
superposition de deux ondes progressives polarisées circulairement.
On vous conseille de traiter les cas 𝛼 = 0 , 𝛼 = 𝜋/2.
Exercices supplémentaires
Exercice 1 : Direction de Propagation.
Exprimer la forme générale d’une onde progressive sinusoïdale se
propageant dans les directions suivantes avec la célérité c :
Exercice 2 : Polarisation Plane Quelconque.

Donner les expressions 𝐸⃗ (𝑟, 𝑡) pour les ondes planes sinusoïdales
suivantes :
83
1)-Onde se propageant suivant l’axe Ox et polarisée linéairement à π/3

de Oy.
2)-Onde se propageant suivant Oy et polarisée elliptiquement à droite,
le grand axe de l’ellipse, suivant Oz, étant trois fois plus grand que le
petit axe.
3)-Onde polarisée linéairement suivant Oy et se propageant
parallèlement au plan zOx à π/4 de Oz.

SMP4 2019-2020
Série 3
Interférences Lumineuses non Localisées
Exercice 1 : Fentes d’Young.

Dans le dispositif d’Young, la source F située dans le plan médiateur des sources
F1 et F2, émet la radiation de longueur d’onde =0,420 m. On donne
F1F2=a=1mm ; D=2m, distance entre F1F2 et l’écran ; D’=1m, distance entre F1F2
et F.
1)-Tracer la marche des rayons qui interfèrent en M.
2)-Donner la différence de marche correspondante.
3)-Après avoir défini l’interfrange, l’exprimer en fonction de , D et a. Exprimer
l’intensité I en fonction de :
-La différence de marche.
-La position x.
-L’ordre d’interférence.
4)-Quelle est la nature de la frange centrale.
5)-Que se passe-t-il si on déplace F le long de la médiatrice.
6)-On fait subir à la source F le déplacement y = +1cm. Calculer le déplacement
de la frange centrale.
Exercice 2 : Mesure d’une Longueur d’Onde.
Le dispositif d’interférence des fentes d’Young fournit, avec une lumière de
longueur d’onde =0,578 m, douze franges noires. La distance entre la première
et la dernière frange est d= 4,12mm. Avec une lumière de longueur d’onde ’, on
obtient huit franges noires ; l’écart entre la première et la dernière est d’= 2,00mm.
Calculer ’.
84
Exercice 3 : Biprisme de Fresnel.

On dispose d’un biprisme, d’indice n = 1,5 et d’angle A. Il est éclairé par une
fente mince F, émettant une lumière monochromatique. La fente F est située à d
= 10 cm du biprisme.
On observe des franges d’interférences à l’aide d’un oculaire dont le plan focal
objet se trouve à une distance d’ = 50 cm du biprisme.
1) Préciser, sur un schéma, la position des fentes secondaires et le champ
d’interférences. Etablir l’expression littérale, en fonction de A, n et d de
l’écartement F1F2 des fentes secondaires F1 et F2.
2) Etablir les expressions littérales de l’interfrange i et de la largeur L du champ
d’interférences.
3) On éclaire le système avec une lumière monochromatique de longueur d’onde
λ = 589 nm. On mesure la distance d1 séparant les franges brillantes d’ordre +4 et
-4. On obtient d1 = 2,7 mm.
a) Calculer la distance F1F2. En déduire l’angle A.
b) Déterminer le nombre de franges brillantes visibles dans le champ
d’interférences.
4) Quelle est la nature de la frange située à la position xk = 0,3375mm .
Exercice 4 : Miroir de Lloyd.
Le dispositif interférentiel du miroir de Lloyd est constitué d’un miroir
plan AB de l1 = 10 cm de long, et d’un écran qui lui est orthogonal en
B. Une source ponctuelle située à une hauteur h = 1 mm au-dessus du
plan du miroir et à l2 = 20 cm de A, émet une radiation de longueur
d’onde  = 0, 546 μm.
1)-Expliquer pourquoi ce dispositif permet d’observer des interférences

sur l’écran, puis pourquoi on a une frange sombre en B. Déterminer la
largeur du champ d’interférences et calculer l’interfrange.
2)-Expliquer, en s’inspirant de ce qui précède, qu’un bateau en mer à
12 km de la rive capte difficilement une émission radio de longueur
d’onde de 2 m si l’émetteur est placé à une hauteur de 10 m et que les
choses s’arrangent s’il est placé sur une colline à une hauteur de 500
m.
85
Exercices supplémentaires :
Exercice 1 : Franges Circulaires avec le Miroir de Fresnel.
Dans le dispositif des miroirs de Fresnel, l’écran (E) est disposé
perpendiculairement à la droite S1S2. On posera S1S2=a, distance de S1 à (E) :
D+a/2, distance de S2 à (E) : D-a/2, D>>a.
Montrer qu’on observe des franges d’interférences circulaires sur (E), calculer les
rayons des franges brillantes.
Exercice 2 : Franges d’Interférence avec deux Radiations.
Dans l’expérience des fentes d’Young on suppose que nous avons deux radiations
de longueurs d’ondes voisines  et Montrer que l’intensité résultante est
2𝜋𝛿
donnée par : 𝐼 = 𝐼0 (1 + 𝑉𝑐𝑜𝑠
𝜆0
).  est la différence de marche au point
considéré. la longueur d’onde moyenne des deux radiations. V un facteur de
visibilité que l’on déterminera. Comment varie V dans le champ d’interférences ?
Calculer la période de visibilité dans le cas où sont données par :
=0,486m et =0,434m ce sont respectivement la raie F (bleu-vert) et la raie
G’(violette) de l’hydrogène.
Exercice 3 : Miroir de Lloyd.
Une lame de verre (M), plane, est éclairée sous une incidence rasante par une
source ponctuelle S placée à une faible distance h=1mm au-dessus du plan de la
lame. Cette source émet une lumière monochromatique de longueur d’onde
=0,546 m.
Montrer que dans le plan (P) perpendiculaire au miroir, en son extrémité opposée
à S se forment des franges d’interférences.
Calculer l’interfrange, la largeur du champ d’interférences et le nombre de franges
brillantes et noires.
A et B étant les deux extrémités du miroir dans le plan de figure, on posera
SA=20cm, AB=10cm.
86

SMP4 2019-2020
Série 4
Interférences lumineuses Localisées
Exercice 1 : Franges d’Egale Inclinaison par Transmission.

On considère une lame de verre d’indice n et d’épaisseur e plongée dans l’air. On
l’éclaire par une source étendue monochromatique de longueur d’onde 
Un rayon incident donne naissance aux rayons transmis J1T1 et J2T2.
1)-Où et comment peut-on observer le phénomène d’interférence produit par le couple
de rayons J1T1 et J2T2 ?
2)-Calculer la différence de marche entre ces deux rayons, en supposant que les angles
sont faibles. En déduire l’ordre d’interférence. Décrire la figure d’interférence obtenue.
3)-Donner la différence de marche et l’ordre d’interférence ainsi que la direction des
anneaux sombres et des anneaux brillants. Quelle est la nature du centre.
Exercice 2 : Coin d’Air Rempli d’un Liquide.
On remplit de méthanol (n = 1,3290 pour 0,589 m) un coin d’air formé de deux
lames de verre faisant entre elles un angle . On observe normalement les franges de
Fizeau par réflexion. L’interfrange est i = 0,2 mm.
1)-Déterminer 
2)-Quelle est l’épaisseur du coin sur la cinquième frange brillante à partir de l’arête ? A
quelle distance de l’arête se trouve cette frange ?
Exercice 3 : Anneaux de Newton.
Une lentille plan convexe L est posée sur une lame de verre P. Le contact, ponctuel, a
lieu en O. On éclaire le dispositif sous incidence quasiment normale et on observe les
phénomènes par réflexion.
1)-Montrer que les franges d’interférence ont la forme d’anneaux.
2)-Déterminer leurs rayons dans le plan de la lame P.
3)-Etudier le cas où le contact n’est pas parfait.
87
Exercice supplémentaire :
Interféromètre de Michelson
On considère le dispositif interférentiel de Michelson. La lame séparatrice est supposée
d'épaisseur négligeable, ce qui rend la lame compensatrice inutile. La source (S) est
étendue : chaque point de la source (vu sous un angle i depuis le centre de la lentille (L')
de collimation) donnera un faisceau parallèle, faisant le même angle i avec l'axe optique.
Les 2 miroirs sont perpendiculaires, et l'on a : IO1 =IO2 + d.
Les interférences sont observées sur un écran (E) situé dans le plan focal d'une lentille
de focale f’.
La source est monochromatique, de longueur d’onde 0,5461 m (raie verte du
mercure) ; on donne par ailleurs la distance d =3276,6 m.
Rq : les réflexions des rayons sur la séparatrice ne sont pas de même nature ; cependant,
on considérera que le traitement de surface est tel que ces réflexions n’introduisent pas
de déphasage supplémentaire entre les rayons « séparés » au niveau de ().
1) Déterminer la loi (x) donnant l’intensité en un point M de l’écran, avec x OM.
Quelle est la forme des franges d’interférence ? Les franges sont-elles localisées ?
Pourrait-il en être autrement ?
Comment appelle-t-on ce type de franges ? Pourquoi dit-on que l’interféromètre de
Michelson est réglé en « lame d’air » ?
2) Calculer l’ordre d’interférence p0 au centre O, ainsi que le rayon des 3 premiers
anneaux brillants sur l’écran (E).
3) Enoncé 1 : «quand on regarde l’expression du rayon xk du k-ème anneau brillant, on
constate que ce rayon augmente lorsque la distance d diminue ».
Enoncé 2 : « en TP, on sait que l’on se rapproche du contact optique (d 0) lorsque les
anneaux se contractent et disparaissent par le centre ».
Y a-t-il contradiction entre ces deux énoncés (vrais) ?
4) Sur le trajet IO1, on insère une lame de mica à faces parallèles, parallèlement au miroir
(M1) ; le mica a un indice n 1,53 et l’épaisseur D de la lame est inconnue.
On observe un « défilement » de 25 franges de même nature sur l’écran (E) : quelle est
l’épaisseur de la lame ?
5) La source précédente est remplacée par une lampe à vapeur de sodium dont, par
filtrage, on n’a conservé que le doublet jaune, de même intensité I0 : 1 0,5890 m et
2 =0,5896m. Déterminer l’éclairement au centre O en faisant apparaître un facteur de
visibilité V(d).
88
89
BIBLIOGRAPHIE
- Précis de Physique Optique, Deuxième année. Cours exercices

résolus.
JL Queyrel. J Mesplède. Bréal.1996.
- Puissance Prépas. Optique. Première deuxième année.

Renaud Durand. Bréal. 1998.
- Toute la physique. PC PC*. Cours exercices corrigés.

Christian Frère. Ellipse 2005.
- Problèmes corrigés de Physique, avec rappels de cours.

A. Es-Sbai, A. Guessous, N-E Najid, M. Ouazzani. Sochepress. 1990.
- Optique géométrique, ondulatoire et polarisation, avec exercices et

problèmes résolus.
JPh Pérez. Masson. 1991.
- Physique tout-en-un- 2ème Année MP Cours et exercices résolus.

Marie-Noëlle Sanz, Bernard Salamito. Dunod j’intègre 2004.
- Physique 2de Année MP MP*, PT, PT*. Avec plus de 300 exercices
résolus.
Christophe More David Augier Tec et Doc. 2004.
90

SMP4 Cours Complet Optique Physique 2022

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SERIES TRAVAUX DIRIGES 77

Si la surface était boueuse, on constate une déformation sans

Soit un ressort spiralé très long attaché à un point fixe. Si on tire

II-DESCRIPTION MATHEMATIQUE DE LA PROPAGATION

Nous avons alors: M1(x1 , 0) = M(x , t) et la relation x - x1 = vt ; soit

Pour un ébranlement se propageant dans le sens des x <0 :

La fonction 𝑓(𝑥 , 𝑡) = 𝑔(𝑥 ± 𝑣𝑡) décrit une perturbation physique

Application 1 : Onde Sinusoïdale sur une Corde.

Application 2 : Propagation d’un Ebranlement le Long d’une Corde.

2) Sachant que 𝑥0 = 10 cm, déterminer la célérité 𝑐 de l’onde.

Application 3 : Onde Progressive sur une Corde.

2)-Equation Différentielle-Equation de d’Alembert.

C’est l’équation de d’Alembert à une dimension.

3)-Résolution de l’équation de d’Alembert.

On peut vérifier que cette solution satisfait à l’équation de d’Alembert.

III- SURFACE D’ONDE.

où tMN est le temps mis par la lumière pour aller de M à N. c étant la

a)-Cas d’un milieu homogène.

MN représente la distance entre M et N.

b)-Relation entre le chemin optique et le déphasage.

La lumière étant monochromatique, cette relation s’écrit :

𝐴(𝑁) cos(𝜔𝑡 − 𝜑(𝑁)) = 𝐴(𝑀)cos(𝜔(𝑡 − 𝑡𝑀𝑁 ) − 𝜑(𝑀))

Le retard de phase accumulé par la vibration lumineuse croît

Où est la longueur d'onde dans le vide.

Il revient de même de considérer que le chemin optique entre M et N

𝑆(𝑟, 𝑡) = 𝑆0 cos(𝜔𝑡 − 𝑘⃗. 𝑟)

Où 𝑘⃗ = 𝑘𝑢⃗ est appelé vecteur d’onde. Si les composantes du vecteur 𝑘⃗

Cela se traduit par :

La surface d’onde passant, à l’instant t, par le point M0 est

Il existe d’autres types d’ondes définis par les surfaces d’onde

Application 4 : Onde Lumineuse Emise par une Source Ponctuelle.

2)-Donner l’expression de la surface d’onde dont la différence de phase

Le laplacien est donné par :

Puisque la fonction que nous cherchons est sphérique, elle ne dépend

On déduit alors que :

Qu’on peut aussi l’exprimer sous la forme :

En utilisant l’équation de d’Alembert :

On déduit alors (voir TD)

Pour une onde sphérique harmonique :

Application 5 : Onde Plane ou Sphérique ?

Dans ce chapitre, on se propose d’étudier la propagation d’ondes

Ou c est la vitesse de la lumière dans le vide.

2)- Onde plane monochromatique. Solution générale.

𝐸⃗ (𝑟, 𝑡) = 𝐸⃗0 cos(𝜔𝑡 − 𝑘⃗ . 𝑟) ; ⃗ 0 cos(𝜔𝑡 − 𝑘⃗. 𝑟)

D’après les équations de Maxwell 𝐸⃗ et 𝐵 ⃗ se propagent dans la direction

𝐸⃗ = 𝐸0𝑥 cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧) 𝑢

On s’intéressera à la manière dont s’effectue la variation sinusoïdale du

𝐸⃗ = (𝐸0𝑥 𝑢 ⃗ 𝑦 ) cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧)

Le plan d’onde est dans (xoy). (Figure 2) :

𝐸⃗ = (𝐸0 𝑐𝑜𝑠𝛼𝑢 ⃗ 𝑦 ) cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧)

L’extrémité du vecteur 𝐸⃗ décrit un segment de droite faisant l’angle 

𝐸⃗ = 𝐸0𝑥 cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧) 𝑢

𝐸𝑥 = 𝐸0𝑥 cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧) ; 𝐸𝑦 = 𝐸0𝑦 cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧 − 𝜑)

𝐸𝑦 = 𝐸0𝑦 [cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧)𝑐𝑜𝑠𝜑 + sin(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧)𝑠𝑖𝑛𝜑 ]

En éliminant le temps entre les expressions de 𝐸𝑥 et 𝐸𝑦 on déduit alors

Prenons le plan z=0 par exemple.

∎Circulaire droite lorsque (Figure 4) :

Application 7 : Polarisation des Ondes Electromagnétiques.

Application 8 : Superposition Polarisation Circulaire.

Application 9 : Superposition de deux Ondes Planes Progressives

2)-Modélisation de la lumière naturelle.

∎On peut la considérer comme la superposition de deux ondes

𝐸⃗ = 𝐸0𝑥 (𝑡) cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧 − 𝜑𝑥 (𝑡)) 𝑢