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Guide et Manuel Sécurité Groupe

GM-GR-HSE-002

Hygiène-Santé, Sécurité et
Environnement dans les
laboratoires

Direction Sécurité Industrielle

Confidentialité niveau 1. A usage interne au Groupe TOTAL. Page 1/59


Guide et Manuel Sécurité Groupe

Hygiène-Santé, Sécurité et Environnement dans les laboratoires


GM-GR- HSE-002
SG/SEI Sécurité N° Rév. : 01
Date : 22/08/2013

SOMMAIRE

1. Objet .................................................................................................................................... 4

2. Champ d’application .......................................................................................................... 4

3. Modalités de diffusion et d’entrée en vigueur .................................................................. 4

4. Documents de référence .................................................................................................... 4

5. Suivi des processus d’élaboration, validation et révision du document ....................... 5

6. Politique HSE au laboratoire ............................................................................................. 6

7. Implantation et conception des laboratoires .................................................................... 7


A. Aménagements ................................................................................................................... 7
B. Chauffage, ventilation et conditionnement d’air.................................................................... 8
C. Protection incendie .............................................................................................................. 9
D. Utilités ................................................................................................................................. 9
E. Gaz de laboratoire ............................................................................................................... 9
F. Détection gaz - Atmosphère explosive ............................................................................... 10
G. Équipements électriques ................................................................................................... 10
H. Stockage de produits chimiques et oléothèque .................................................................. 11
I. Laboratoires et mise en œuvre de la Directive ATEX (1999/92/CE)................................... 12
J. Effluents ............................................................................................................................ 14

8. Principes de fonctionnement .......................................................................................... 15


A. Les interdits ....................................................................................................................... 15
B. Formation - Habilitation...................................................................................................... 15
C. Dispositions particulières à certaines catégories de personnel .......................................... 15
D. Les Équipements de Protection Individuelle dans les laboratoires (EPI) ............................ 16
E. Risques liés aux manipulations de produits très dangereux ............................................... 19
F. Risques au laboratoire et moyens de prévention / protection ............................................. 19
1. Risques liés au matériel 19
2. Risques liés à quelques opérations spécifiques 21
3. Risques liés à l’électricité statique, aux radiations et aux analyses microbiologiques 23
4. Risques liés aux produits 24
5. Nouveaux produits 27

G. Expédition - Réception d’échantillons ................................................................................ 27


H. Déchets ............................................................................................................................. 30

9. Préparation aux situations d’urgence............................................................................. 30


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10. Bibliographie - Références .............................................................................................. 31

11. Annexe I ............................................................................................................................ 32

12. Annexe II ........................................................................................................................... 34

13. Annexe III .......................................................................................................................... 38

14. Annexe IV .......................................................................................................................... 39

15. Annexe V ........................................................................................................................... 47

16. Annexe VI .......................................................................................................................... 59

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1. Objet
Ce Guide de Bonnes Pratiques a pour objectif de fournir des recommandations permettant
d’assurer des conditions de travail saines et en sécurité au sein des laboratoires.
Ces recommandations ont trait à la conception des installations et aux activités des laboratoires.
Elles ne sont applicables que si elles ne rentrent pas en conflit avec des exigences réglementaires
locales 1. Il appartient aux responsables de laboratoire de s’assurer de cette compatibilité.
Ce Guide de Bonnes Pratiques n’a pas pour vocation d’être exhaustif quant aux recommandations
à appliquer. Il pourra notamment être utilisé comme support (« check-list ») lors d’une évaluation
des dispositions mises en œuvre par le laboratoire dans les domaines de l’Hygiène-Santé, de la
Sécurité et de la protection de l’Environnement.
Il est destiné à s’enrichir des Bonnes Pratiques observées à l’occasion des évaluations évoquées
ci-dessus.

2. Champ d’application
Ce Guide de Bonnes Pratiques est destiné à toutes les Entités du Groupe TOTAL, quel que soit le
pays.

3. Modalités de diffusion et d’entrée en vigueur


Ce Guide de Bonnes Pratiques est publié dans REFLEX.
Date d’application : Le 18/07/2012

4. Documents de référence
• Règlement européen n°1272/2008 relatif à la classification, à l'étiquetage et à l'emballage
des substances et des mélanges (CLP)
• Règlement européen REACH n°1907/2008
• Document Groupe TOTAL HSE-SRD-010 « Risque électrostatique lors de la manipulation
de liquides inflammables »
• Directive Groupe TOTAL DIR-GR-ENV-003 « Gestion des déchets »
• Guide Groupe TOTAL GM-GR-HIS-012 « Référentiel REACH / CLP »
• Triolet J., Capois J., Gautret de la Moricière G., Lê Quang X., Petit J.-M., Protois J.-C. et
Rocher M., La conception des laboratoires de chimie, Cahiers de notes documentaires -
Hygiène et sécurité du travail - n°188, Document ND 2173-188-02, INRS, 2002
• Globally Harmonized System of Classification and Labelling of Chemicals, Fourth revised
edition, United Nations, 2011

1
En France, on se reportera en particulier au Code du Travail « Aménagement des locaux et lieux de
travail » pour l’ensemble des obligations qui incombent au chef d’établissement.
La plupart des recommandations du présent Guide de Bonnes Pratiques se basent sur des normes ou
réglementations européennes et / ou françaises.
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5. Suivi des processus d’élaboration, validation et révision du document


OBJET DE LA
VERSION DATE RÉDACTEUR VÉRIFICATEUR APPROBATEUR
MODIFICATION

GT ‘’HSE dans les


01 22/08/2013 Création du document P. HOORELBEKE G.H. WOODWARD
Laboratoires’’ du CTG

Membres du GT HSE Laboratoires du CTG ayant contribué à ce document

ALONSO AGUADO Jose Javier Groupe TOTAL


ASTORINO Luciano Raffinage - Chimie
BUDYNEK Jean-Michel Marketing - Services
DELSARTE Jean-Lou Raffinage - Chimie
LE GUILLOU Cyrille Exploration - Production
LEOTOING François Gas - Power
PAWELSKI Laurent Exploration - Production
PUEL Cécile Marketing - Services
REMINIAC Myriam Raffinage - Chimie
VAN ELMBT Réginald Raffinage - Chimie
WEINBERG Marc Raffinage - Chimie
OLIVIER Catherine Raffinage - Chimie

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6. Politique HSE au laboratoire


Le management de l’Hygiène-Santé, de la Sécurité et de la protection de l’Environnement au
laboratoire est du ressort du responsable du laboratoire, dans le cadre des politiques définies par
TOTAL et déclinées par le groupe de travail du CTG « HSE Laboratoires ».
Les systèmes mis en place correspondent pour la plupart à un système de management HSE
faisant l’objet d’une évaluation. Le respect des exigences du système de management HSE doit
naturellement conduire à la mise en œuvre de moyens de protection et de bonnes pratiques.
Concernant les moyens de protection, il est rappelé qu’il convient de privilégier les protections
collectives (systèmes de ventilation - tels que sorbonnes, aspirations localisées, stockages ventilés
- rideaux d’eau, écrans antibruit, rambardes, cuvettes de rétention, …) et de les compléter, lorsque
nécessaire, par des protections individuelles (vêtements de protection, chaussures de sécurité,
casque, gants, masque, lunettes, protections auditives).
Les bonnes pratiques HSE au laboratoire regroupent les thèmes suivants :

Implantation et conception de laboratoires

Principes de fonctionnement d’un laboratoire

Préparation aux situations d’urgence

Pratique d’audit / inspection

Dispositions permanentes de formation et d’information du personnel

Surveillance médicale adaptée

Examen des tâches critiques

Dans ce Guide de Bonnes Pratiques ne sont traités que les sujets suivants :

Implantation et conception de laboratoires (Chapitre 7)

Principes de fonctionnement d’un laboratoire (Chapitre 8)

Préparation aux situations d’urgence (Chapitre 9)

Pratique d’audit / inspection (Annexe II)

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7. Implantation et conception des laboratoires

A. Aménagements

Le passage entre les paillasses doit être suffisamment large (≥ 0.8 mètre).

Les fenêtres des bâtiments doivent être en verre adapté pour éviter la projection de
fragments de verre dangereux lors d’un choc éventuel, ou être munies de protections
équivalentes.

Les sorties de secours doivent faire l’objet de balisages et de marquages.

Prévoir une signalisation spécifique lors de manipulations de produits très dangereux tels
que l’acide fluorhydrique, l’H 2 S, ... La signalisation (pictogrammes) est une mesure de
prévention qui doit être appliquée lors de l’aménagement des locaux et intégrée dans tout
processus de gestion des modifications.

Les laboratoires doivent être équipés de douches de sécurité et de lave-œil. Des


couvertures ignifugées doivent être présentes dans les laboratoires, en fonction des
risques. Certains produits, comme l’acide sulfurique, nécessitent la présence de baignoires
de sécurité. Le besoin de moyens de protection doit être étudié lors de l’aménagement des
locaux et intégré dans tout processus de gestion des modifications.

L’éclairage doit être suffisant (au moins 100 lux au niveau des passages et, en fonction du
type de tâche - nécessitant la perception de détails, ou pas - de 300 à 500 lux au poste de
travail). Les phénomènes de fluctuation de la lumière ne doivent pas être perceptibles et ne
doivent pas provoquer d’effets stroboscopiques. Les locaux de travail doivent autant que
possible disposer d’une lumière naturelle suffisante.

Les évacuations d’eaux usées au sol ou sur les paillasses ne doivent pas donner lieu à des
émanations. Il est recommandé de s’assurer de la présence d’eau dans les cloches
siphoïdes, où l’on pourra aussi mettre un mélange d’eau et de glycérine qui s’évapore
moins rapidement. L’utilisation de cloches siphoïdes à boule permet d’éviter les remontées
d’odeurs « à sec ». Les évacuations sur paillasses non-utilisées seront condamnées.

D’une manière générale, il est important de prendre en compte l’analyse des risques de
l’activité pour définir les mesures particulières de protection, comme la résistance au feu ou
à l’explosion, …

Les espaces de bureaux seront séparés des laboratoires. Ils seront en outre munis d’un
accès indépendant.

Les matériaux utilisés ou recommandés pour les sols, les plans de travail, les ventilations,
les hottes, les placards, … des laboratoires doivent être compatibles avec les produits
chimiques utilisés.

Il est conseillé de solliciter l’avis du médecin du travail pour toute nouvelle installation.

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B. Chauffage, ventilation et conditionnement d’air

Ventilation générale
Elle assure la qualité de l’atmosphère par un apport permanent d’air frais « neuf ». Lorsque les
fenêtres ne peuvent être maintenues ouvertes, ou lorsque le taux de renouvellement doit être
élevé, cette ventilation est mécanique. Pour les bureaux et salles de réunion, le débit d’air neuf
sera au moins de 25 m3/h par occupant. Pour les salles de chimie et assimilées, considérées
comme « locaux à pollution spécifique », le taux de renouvellement horaire de l’air sera compris
entre 6 et 12 (par heure), sauf si une analyse de risques préconise un taux de renouvellement
différent. Il y a des exceptions pour les salles à air conditionné ou celles dont la température doit
être maintenue constante. L’attention est attirée sur le risque de légionellose en cas de
conditionnement de l’air par un circuit ouvert refroidi à l’eau.
Le laboratoire doit être en légère dépression par rapport aux couloirs et bureaux adjacents (de
l’ordre de 10 à 20 pascals) de manière à assurer un confinement des émanations en cas
d’épandage ou de fuite accidentelle de réactifs ou de solvants. Il est important de prévoir des
dispositifs visuels - à l’entrée du laboratoire - permettant de contrôler cette dépression. Dans ce
cadre, le maintien de portes et fenêtres fermées est un point critique.
Dans certaines situations, l’air aspiré peut être contaminé accidentellement (en cas de
dysfonctionnement des unités voisines du laboratoire). Une analyse doit permettre de trouver la
meilleure solution pour prévenir ce risque, notamment par l’installation de détecteurs dont la
maintenance sera assurée comme pour les autres équipements du laboratoire.
Une humidité relative supérieure à 40 % permet d’assurer le confort des opérateurs et de réduire
les risques liés à l’électricité statique.
Note
Le circuit de l’air à l’intérieur de bâtiments doit être pris en compte pour l’implantation des
détecteurs de gaz et d’incendie ainsi que pour l’implantation d’appareils spécifiques (mesure du
point éclair, HFRR, …).

Ventilation locale
La ventilation générale opère par dilution des polluants mais est susceptible de laisser un niveau
de pollution résiduelle au point d’émission. Il faut donc, à chaque fois que des émissions de
produits dangereux peuvent survenir, utiliser une ventilation locale, de type hotte aspirante,
sorbonne, boîte à gants, ...
Les sorbonnes sont des enceintes normalisées, ventilées en dépression, qui aspirent l’air du
laboratoire et le rejettent dans l’atmosphère extérieure au moyen d’un ventilateur. L’air rejeté ne
doit pas être recyclé. Le rejet à l’extérieur doit se faire à une hauteur suffisante de telle sorte qu’il
ne puisse être aspiré par les prises d’air ou les fenêtres à proximité. Il est possible que pour
certains polluants, le rejet dans l’atmosphère soit réglementé. Dans de tels cas, on installera un
épurateur dans le circuit.
L’Annexe IV précise les exigences de la réglementation française au niveau de la ventilation de
laboratoire et fournit des recommandations pour l’utilisation et le contrôle périodique des
sorbonnes et autres dispositifs de ventilation.

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C. Protection incendie

Détecteurs d’incendie
Les détecteurs d’incendie doivent être adaptés au contexte : détecteur de fumée par ionisation (ce
type de détecteurs n’est cependant plus autorisé pour les nouvelles installations), détecteur de
flamme (UV, IR ou UV-IR), détecteur de fumées.
Les détecteurs doivent être connectés à un système d’alarme susceptible d’alerter du personnel
présent en permanence (par exemple, le poste de garde du site). L’asservissement d’un système
d’extinction automatique à la détection est à considérer avec circonspection, et au cas par cas
(possibilité de déclenchement sur fausse alarme, effet des moyens d’extinction sur des matériels
fragiles, …).

Extincteurs
Les extincteurs à poudre, au CO 2 ou à eau pulvérisée (localisation à définir, en fonction des
risques, avec le Service Sécurité du site) doivent être contrôlés annuellement. Leur remplacement
doit se faire sans délai après usage ou en cas de péremption.

D. Utilités
Les matériaux utilisés pour les tuyauteries doivent être compatibles avec les gaz ou liquides
véhiculés. Les tuyauteries doivent être visibles et accessibles. Leur marquage doit être clair et
lisible. Ce marquage doit inclure le sens du flux et le type (nom) du fluide. Il peut, en outre, obéir à
un code de couleurs.

E. Gaz de laboratoire
Les bouteilles de gaz doivent être stockées à l’extérieur du laboratoire, dans une zone bien
ventilée, en position verticale, dans un rack muni de chaînes de maintien.
Si les bouteilles (ou les racks) de gaz sont raccordés à l’installation au moyen de flexibles, ces
derniers doivent être munis d’un dispositif « anti-fouettement ».
Il ne doit pas y avoir de bouteilles de gaz dans les laboratoires. En cas d’obligation technique (par
exemple, un étalonnage), il y a lieu d’installer un espace facilement accessible dédié à cet effet
(par exemple, une armoire ventilée et résistante au feu) avec un détecteur adéquat.
Une vanne d’arrêt doit exister sur le circuit de distribution de gaz inflammables ou toxiques (si
possible à l’extérieur du laboratoire, dans un lieu protégé et facilement accessible). Clapets anti-
retour et soupapes doivent être clairement identifiés et accessibles.

Cas particulier des bouteilles et des lignes d’oxygène


L’oxygène est une substance comburante qui, au contact de substances inflammables, peut
favoriser le développement d’un incendie ou d’une explosion.
Lors de la construction, il faut utiliser du matériel dégraissé. Ne jamais graisser les robinets
des bouteilles d’oxygène et ne pas appliquer de corps gras sur les raccords.

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F. Détection gaz - Atmosphère explosive


Des détecteurs d’atmosphères dangereuses doivent être utilisés selon le type d’activité. Ils doivent
être choisis et implantés de telle sorte que l’alarme soit donnée avec le temps de réponse le plus
court possible. Leur lieu d’implantation doit tenir compte de la nature du gaz détecté (plus léger ou
plus lourd que l’air) et de la ventilation de la pièce. Ces détecteurs doivent être régulièrement
testés et entretenus.
Les détecteurs doivent être connectés à un système d’alarme susceptible d’alerter l’opérateur et le
personnel présent en permanence (par exemple, le poste de garde du site).
Compte tenu d’antécédents d’intoxication par du monoxyde de carbone, il convient de
prévoir un / des détecteur(s) spécifique(s) de CO dans les locaux où ce gaz peut être
présent (par exemple, dans les laboratoires « Essais moteurs »).
Le CO, bien que plus léger que l'air, a une densité très proche et il diffuse bien dans l'air. La
position du capteur pourrait donc être indifférente. Il paraît toutefois plus judicieux de le placer à
hauteur d'homme et à proximité de l'endroit où l'opérateur se tient le plus souvent.
En cas de risque d’anoxie (par exemple, en cas de présence d’azote liquide dans un laboratoire
non ventilé), une analyse de risques particulière doit être réalisée afin de déterminer la nécessité
ou non d’installer des détecteurs d’oxygène.

G. Équipements électriques
La réglementation en matière de protection électrique doit être scrupuleusement appliquée. Les
armoires et coffrets électriques doivent être tenus fermés à clef. Le branchement des appareils
électriques se fera par raccordement au plus près, en évitant toute rallonge ou prise volante. Tout
sera fait pour éviter le contact avec des conducteurs sous tension.
Les vérifications périodiques électriques et les interventions sur du matériel électrique ne peuvent
être réalisées que par du personnel habilité, en application de la législation locale. Il est
recommandé d’évaluer en détails l’ensemble de l’installation électrique tous les cinq ans.
Un dispositif d’arrêt d’urgence (bouton coup de poing) destiné à couper l’alimentation de
l’ensemble des appareils fixes et de toutes les prises de courant - à l’exclusion des ventilateurs
d’aspiration - peut être installé à proximité de la porte du laboratoire.
Les réfrigérateurs doivent être d’un modèle agréé pour les laboratoires. Généralement l’éclairage
intérieur est supprimé, le thermostat et l’interrupteur sont placés à l’extérieur. Les modifications
apportées doivent être d’origine. Il est déconseillé de réaliser ou de faire réaliser ces modifications
après achat. Si un réfrigérateur doit être placé en zone explosive, tout son équipement électrique
doit être situé en dehors de la zone (par exemple, oléothèque réfrigérée). Ils ne doivent pas être
utilisés pour stocker des denrées alimentaires.
Il est préconisé de protéger les équipements électriques avec un différentiel de 30 mA.

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H. Stockage de produits chimiques et oléothèque


Les stockages (en quantités importantes) de produits chimiques et d’échantillons d’hydrocarbures
légers 2 doivent tenir compte de la législation locale et être réalisés dans des locaux obéissant à
des règles de conception communes :

Murs résistant au feu

Cuves de rétention résistant aux produits chimiques et conformes à la réglementation en


vigueur

Portes ouvrant de l’intérieur avec des dispositifs « anti-panique »

Ventilation efficace réglable sur deux vitesses d’extraction (haute et basse)

Extincteurs ou dispositifs d’extinction automatique

Équipements électriques antidéflagrants

Les produits chimiques doivent respecter des règles de séparation entre réactifs incompatibles :

Oxydants (nitrates, peroxydes, halogènes, …) et réducteurs (hydrocarbures, poudres


métalliques, …)

Acides forts (chlorhydrique, nitrique, sulfurique, …) et bases fortes (soude, potasse,


hydrazine, ...)

Les produits CMR et inflammables doivent également être stockés séparément.


Les produits pyrophoriques - produits qui s’enflamment spontanément au contact de l’air ou de
l’eau (par exemple, les alkyl-métaux) - doivent être stockés séparément. L’extinction automatique
doit être adaptée à ce type de produits.
Il convient de prendre en compte les dates de péremption indiquées par le fabricant.

2
Globally Harmonized System of Classification and Labelling of Chemicals, Fourth revised edition, United
Nations, 2011
Un liquide inflammable est un liquide dont le point d’éclair est inférieur ou égal à 93°C. Les liquides
inflammables sont classés en quatre catégories, sur base du point d’éclair et du point initial d’ébullition,
comme indiqué dans le tableau suivant.

Liquides inflammables

Catégorie Critère
1 Point d’éclair < 23°C et point initial d’ébullition ≤ 35°C
2 Point d’éclair < 23°C et point initial d’ébullition > 35°C
3 Point d’éclair ≥ 23°C et ≤ 60°C
4 Point d’éclair > 60°C et ≤ 93°C

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Les dispositions à prendre (température de stockage, mesures particulières, précautions d’emploi)


figurent dans les fiches de données sécurité ou les notices produits que le laboratoire doit
posséder et tenir à disposition des opérateurs.
En ce qui concerne les poisons (cyanures, arsenic, ...) le laboratoire doit en posséder une liste
tenue à jour et les stocker dans une armoire fermant à clef. La clef reste en possession du
responsable du laboratoire ou de ses adjoints désignés. Si la présence de ces produits n’est pas
absolument indispensable, il convient de les éliminer du laboratoire.
La nouvelle réglementation européenne REACH 3 relative à l’Enregistrement, l’Évaluation et
l’Autorisation des produits chimiques impose de renforcer la procédure d’entrée des produits
chimiques sur sites. Cette nouvelle situation nécessite que les procédures d’achat et de gestion
des produits de laboratoires se rapprochent autant que possible de la gestion générale des
produits dans les sites industriels. Il faudra, en particulier, s’assurer que tous les produits utilisés
sont enregistrés 4, ce qui peut ne pas être évident pour des produits à faible volume d’usage (par
exemple, plomb tétraéthyle pour tester les essences à indice d’octane supérieur à 100).

Il sera fait référence au Guide Groupe GM-GR-HIS-012 « Référentiel REACH / CLP » qui
décrit les éléments clés à prendre en compte pour la mise en conformité avec la
réglementation REACH et certains éléments de la réglementation CLP. Ce référentiel se
présente sous forme de questionnaire.

Il est souvent nécessaire de disposer d’une oléothèque réfrigérée (environ 4°C) pour le stockage
des échantillons d’hydrocarbures légers. Plusieurs sites industriels ont utilisé, à cette fin, d’anciens
conteneurs maritimes (20 ou 40‘), avec revêtement interne inox, après modifications (deux portes
« anti-panique », pose d’un sol antidérapant et d’étagères métalliques, extincteurs, explosimètres,
éclairage antidéflagrant, groupe « froid » et évaporateur antidéflagrants, …). Ces modifications ont
reçu l’aval des Services Sécurité des sites industriels concernés.
Lors d’opérations de transvasement, il est important de veiller à se prémunir contre les risques liés
à l’électricité statique (se référer au document HSE-SRD-010).

I. Laboratoires et mise en œuvre de la Directive ATEX (1999/92/CE)


Pour mémoire, le tableau ci-dessous rappelle la définition des différentes zones ATEX (gaz /
vapeur), selon la directive précitée.

3
REACH est une obligation réglementaire exclusivement européenne.
4
En fonction du tonnage (production inférieure à une tonne par an), il se peut que l’enregistrement d’une
substance ne soit pas obligatoire. En outre, il est également possible que l’échéance d’enregistrement aille
jusqu’à 2018. Par ailleurs, certaines substances sont exemptées d’enregistrement (substances naturelles,
pétrole brut, …).

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Zone
Caractéristiques
(gaz / vapeur)
Emplacement où une atmosphère explosive consistant en un mélange
Zone 0 avec l’air de substances inflammables sous forme de gaz, vapeur ou de
Z0 brouillard est présente en permanence ou pendant de longues périodes ou
fréquemment

Emplacement où une atmosphère explosive consistant en un mélange


Zone 1 avec l’air de substances inflammables sous forme de gaz, vapeur ou de
Z1 brouillard est susceptible de se présenter occasionnellement en
fonctionnement normal

Emplacement où une atmosphère explosive consistant en un mélange


Zone 2 avec l’air de substances inflammables sous forme de gaz, vapeur ou de
Z2 brouillard n’est pas susceptible de se présenter en fonctionnement normal
ou, si elle se présente néanmoins, n’est que de courte durée

Tout laboratoire doit être en possession de son document relatif à la protection contre l’explosion,
incluant le plan de zonage argumenté et approuvé par l’organisme compétent.
En principe, les laboratoires où sont manipulés des produits susceptibles de générer une
atmosphère explosive sont considérés (sauf cas particuliers, comme les analyses de GPL) comme
zone 2. Par contre, pour les laboratoires qui disposent de système de protection par
aspiration/dilution à la source ou par aspiration / dilution générale, la notion de zone n'existe plus
car on agit sur la teneur explosive de l'atmosphère par une ventilation forcée. On parle pour ces
locaux de « volumes protégés ».
Dans tous les cas, la notion de « volume protégé » doit s'accompagner de mesures
compensatoires lors de défaut ou de défaillance des systèmes de ventilation :

Surveillance
Surveillance par détecteurs d’explosivité
Surveillance fonctionnement ventilation (pour le laboratoire en général)

Asservissement sur défaut ou détection d’explosivité (exemples d'asservissement)

Mise hors tension du matériel électrique non certifié pour utilisation en zone 2

Passage du débit normal au débit supérieur de la ventilation (dans le cas de ventilateur


normal/secours)

Vérifier la fermeture des utilités HC ou gaz

Application de procédures prévues par consignes écrites

Tout matériel utilisé dans la zone protégée ne peut être du matériel ordinaire que si le risque
d'explosion est prévenu par l'utilisation concomitante de mesures particulières de protection,
comme la dilution continue ou l'aspiration à la source, et de mesures compensatoires citées ci-
dessus.
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Le matériel de ventilation et d'extraction doit être certifié anti-étincelle et tout le matériel entrant
dans la chaîne de sécurité des « volumes protégés » doit être adapté à la zone 2 (ventilateurs,
interrupteurs de mise en service, capteurs de pression, détecteurs de gaz, arrêts d'urgence, …).

J. Effluents

Effluents gazeux
Les effluents gazeux des hottes / sorbonnes / … doivent être connectés à un réseau de collecte.
Ce réseau doit être équipé d’un système approprié de traitement des effluents gazeux, permettant
de se conformer à la réglementation locale en vigueur.

Rejets aqueux
Trois réseaux existent au niveau des rejets aqueux :

Le réseau des eaux usées. Ce réseau est équipé d’un bassin « de calamité » qui est situé
en amont de l’installation de traitement des eaux usées et qui peut être isolé en cas
d’urgence.

Le réseau pluvial.

Le réseau des « eaux vannes » (eaux sanitaires).

Les égouts doivent être étanches et équipés de systèmes d’arrêt de flamme.

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8. Principes de fonctionnement

A. Les interdits
Sauf autorisation particulière en des lieux balisés distincts des salles de travail, il est interdit de :

Fumer

Manger ou boire

L’utilisation des téléphones portables non ATEX est réglementée de façon précise sur chaque site.

B. Formation - Habilitation
Avec ou sans Système Qualité, le laboratoire doit avoir une procédure de formation / habilitation
de ses opérateurs, l’appliquer et la tracer. La mise en œuvre de ce processus est l’occasion de
rappeler les consignes d’hygiène, de sécurité et de respect de l’environnement, générales et
spécifiques. Les personnels extérieurs intervenants doivent satisfaire aux exigences d’habilitation
sécurité selon les règles en usage dans le site industriel.
L’étape de formation / habilitation des opérateurs doit contribuer à développer leur sens critique et
les amener, de manière permanente, à se poser les questions :

Quels sont les risques ?

Que peut-il arriver de pire ?

Que ferais-je ?

Quelles mesures de prévention puis-je prendre ?

Ne pas entreprendre de manipulation dangereuse seul, en-dehors des heures de


travail
Ne pas laisser fonctionner sans surveillance un appareil qui peut s’avérer
dangereux
Ne pas pipeter à la bouche
Eviter tout stockage inutile au laboratoire de substances risquant de s’enflammer,
de se dégrader ou de se décomposer, en particulier sous l’effet des rayons solaires
Nettoyer ou faire nettoyer sans délai tout épandage accidentel. En fonction du
risque présenté par la substance, prévenir le Service Sécurité et s’équiper des
moyens de protection individuelle adéquats

Déclarer tout incident, accident ou « presque accident » en vue d’éviter son


renouvellement.

C. Dispositions particulières à certaines catégories de personnel


Ces dispositions s’appuient sur des textes réglementaires français. Il appartient aux responsables
des laboratoires des sites industriels hors de France de vérifier l’applicabilité des ces mesures,
voire de mettre en œuvre des mesures adaptées au contexte local.

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Les femmes enceintes doivent prendre contact avec le médecin du travail dès le début de
la grossesse pour déclencher une première visite médicale afin de réévaluer la
compatibilité entre les tâches liées au poste et l’état de grossesse et de les soustraire aux
risques professionnels.

Il ne peut être fait appel aux salariés sous contrat à durée déterminée et aux salariés des
entreprises de travail temporaire pour des travaux qui peuvent comporter l’exposition à
certains agents (par exemple, article D. 4154-1 du code du travail français) :

Liste partielle en prenant en compte le contexte des laboratoires de contrôle des sites
industriels :

Acide fluorhydrique

Chlore gazeux

Dioxyde de manganèse

Benzidine et homologues

O-Toluidine

Chlorométhane

Tétrachloréthane

Sulfure de carbone

D. Les Équipements de Protection Individuelle dans les laboratoires (EPI)


Le travail en laboratoire expose les opérateurs à des risques physiques et à une exposition aux
produits chimiques, au cours de manipulations dans lesquelles la diminution des risques à la
source et la mise en place de protections collectives ne peuvent suffire à protéger le personnel. Le
port des équipements de protection individuelle est donc primordial. Ces équipements constituent
la dernière défense lors des manipulations.
Ces équipements doivent être portés durant la totalité de la période de présence dans les
laboratoires, exception faite des bureaux et salles de réunion. Ils doivent en conséquence être
sélectionnés avec soin, de préférence en faisant participer les intéressés, et présenter en outre un
certain confort, seul gage d’une utilisation correcte. Inversement, il n’est pas nécessaire de porter
les équipements de protection individuelle dans les bureaux, salles de réunion et locaux sociaux.
En cas de souillure, les vêtements de protection seront remplacés rapidement.
Des vestiaires pour se changer et ranger ses affaires peuvent être prévus.
Dans les pays où l’employeur n’est pas tenu réglementairement de fournir une protection
individuelle sans contrepartie financière, on incitera tout de même les responsables à appliquer
ces dispositions.

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Sont obligatoires :

• Le port de lunettes de sécurité


• Le port de vêtements de protection
• Le port de chaussures de sécurité, en fonction du risque
• Le port de gants, à adapter au risque

Tous les équipements de protection individuelle devront répondre à la législation en vigueur.


Par ailleurs, pour les manipulations de produits, les équipements de protection individuelle sont « a
minima » ceux prescrits dans les Fiches de Sécurité correspondantes.
De façon générale, une attention particulière sera donnée à la date de péremption et à l’intégrité
des équipements de protection individuelle.
Les règles concernant le port des équipements de protection individuelle pour les visiteurs seront
définies par chacun des sites.

Lunettes de sécurité
Elles permettent la protection contre les atteintes directes (brûlures chimiques et thermiques,
lacérations, contusions) et indirectes (radiations thermiques). Elles doivent permettre la protection
latérale. Elles ne garantissent cependant pas une étanchéité parfaite et, si des projections sont à
craindre pendant une manipulation, le port d’un écran facial ou de lunettes couvrantes étanches
est recommandé.
Il est rappelé que le port de lentilles de contact diminue l’irrigation de l’œil et peut empêcher le
lavage rapide des yeux en cas de projection. Des lunettes de sécurité correctrices peuvent être
mises à disposition des opérateurs.

Vêtements de protection
Blouse fermée à manches longues ou bleu de travail. Les modèles doivent être sélectionnés pour
pouvoir être enlevés rapidement en cas de souillure ou de contamination et doivent être résistants
au feu (ils ne doivent ni propager la flamme, ni se recroqueviller à la chaleur). Les vêtements de
protection doivent être enlevés et collectés dès qu’ils sont souillés par un produit dangereux pour
éviter toute imprégnation des vêtements protégés. Ils doivent être lavés selon un processus tenant
compte de leur utilisation.
Si de grandes quantités de produits dangereux doivent être manipulées, on doit utiliser des
vêtements spéciaux imperméables.
Des vêtements antistatiques devront être utilisés en fonction de l’analyse des risques liés aux
tâches.

Chaussures de sécurité
Elles peuvent être d’un type allégé, mais sont obligatoirement fermées, à semelles antidérapantes,
antistatiques et à bouts renforcés pour toute manipulation d’objets ou d’échantillons lourds.

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Protection des mains


Le mot manipulation prend tout son sens au laboratoire : liquides chauds, azote liquide ou gaz
liquéfiés pouvant causer des brûlures froides, produits chimiques toxiques et corrosifs pouvant
avoir une action percutanée, poisons, verrerie, machines, flammes et résistances chauffantes, …la
liste est longue des causes possibles d’accidents.
Les gants de protection doivent être adaptés à l’usage et au risque, présenter une étanchéité
suffisante, tout en permettant de conserver un sens tactile permettant la manipulation :

Gants de cuir à manchette pour les manipulations et prélèvements de produits chauds

Gants haute température pour les produits très chauds (par exemple, des cendres)

Gants anti-coupure, par exemple pour la manipulation de la verrerie

Gants nitrile pour les manipulations d’hydrocarbures, de solvants, de produits chimiques, …


Les gants nitrile ne sont pas polyvalents. Il faut donc vérifier la compatibilité des gants avec
les produits manipulés

Gants PVC pour les manipulations de produits agressifs

Les gants ont une action protectrice limitée dans le temps. Les produits chimiques peuvent migrer
à travers la membrane constitutive du gant (phénomène de perméation). Les gants peuvent subir,
de plus, une dégradation chimique ou mécanique. Ils doivent donc être changés fréquemment. Les
gants à usage unique doivent être jetés immédiatement après le contact avec des produits. Les
gants souillés doivent être traités comme des déchets dangereux nécessitant une filière
d’élimination adéquate.
Le retrait des gants doit se faire en évitant de souiller la main découverte.

Protection de la tête
Le port du casque de sécurité est à réserver pour les travaux sur site tels que les travaux en
hauteur ou dans des lieux de stockage avec risque de chute d’objets. Il s’impose aussi pour le
travail dans les unités pilotes.
En relation avec l’étude de poste, les cheveux flottants pourront ne pas être autorisés et seront
attachés le cas échéant.

Protections auditives
La protection des oreilles est obligatoire dans les zones où le niveau de bruit est supérieur à 85 dB
(selon la réglementation européenne). Il existe des bouchons d’oreille, des bouchons moulés
personnalisés ou des casques « antibruit ».

Protection respiratoire
Les opérations habituelles doivent pouvoir se faire en toute sécurité, sans protection respiratoire
individuelle. Il est cependant nécessaire de recourir à cette dernière pour des opérations
spécifiques pouvant provoquer des émanations de produits toxiques (par exemple,
échantillonnage et analyse de produits contenant de l’H 2 S), de vapeurs ou de poussières. Les
masques filtrants ne peuvent être utilisés que si la ventilation est assurée par un courant d’air frais

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et s’il n’y a pas de risque de sous-oxygénation (O 2 > 20 % vol). Dans les autres cas, l’utilisation de
l’ARI s’impose (selon les règles de formation, d’habilitation et d’utilisation).
A titre d’exemple :

Équipement Exemple d’utilisation


Masque autonome Intervention avec le Service Sécurité du site. Habilitation
respiratoire obligatoire
Appareil respiratoire isolant Intervention sur produits toxiques. Habilitation et
(ARI) présence d’une deuxième personne obligatoires.
Demi-masque ou masque
Exposition aux poussières fines
anti-poussières de type P3
Masque d’évacuation H 2 S. Utilisable uniquement en cas d’évacuation

Entretien des EPI


Les équipements de protection individuelle ne peuvent jouer pleinement leur rôle que s’ils sont
parfaitement entretenus et en bon état de fonctionnement. Le personnel qui les reçoit doit en
prendre soin et considérer qu’ils sont un élément majeur de sa propre sécurité.
Les équipements qui peuvent être portés par plusieurs personnes doivent être systématiquement
désinfectés après usage.

E. Risques liés aux manipulations de produits très dangereux


Des dispositions particulières, exceptionnelles et formalisées sont à prendre lors de manipulations
de produits particulièrement dangereux comme l’acide fluorhydrique qui concerne les laboratoires
des sites industriels qui opèrent une unité d’alkylation.

F. Risques au laboratoire et moyens de prévention / protection

1. Risques liés au matériel

Matériel Risques Prévention et protection

Verrerie • Voir Annexe V • Voir Annexe V

• Électrisation ou
électrocution par contact
Appareil direct ou indirect • Conformité à la réglementation locale en
électrique • Inflammation, explosion vigueur
par des étincelles ou une
partie très chaude

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• L’emploi d’un appareil à


• Éloigner la flamme et les substances
flamme (bec de gaz, point
inflammables
Appareil à éclair, ...) peut provoquer
• Détection gaz / feu
flamme un incendie si un produit
inflammable est à • Prévoir un système spécifique pour
déclencher l’alimentation en gaz
proximité

Matériel Risques Prévention et protection

• Lorsque les bouteilles sont debout, les


maintenir par une chaîne au mur ou à
tout autre emplacement solide
• Définir un moyen de protection collectif
• Chute des bouteilles
Bouteilles de ou individuel pour toute mise en service
• Intoxication en cas de fuite
gaz d’une bouteille de gaz toxique
au niveau du robinet
• En cas de fuite de gaz toxique dans un
laboratoire, s’il est impossible de
refermer la bouteille, évacuer rapidement
le personnel et avertir le Service Sécurité

Équipement • Respecter la réglementation en vigueur


sous pression • S’assurer de l’existence d’un programme
• Éclatement de l’appareil
(période de contrôle périodique et, avant
avec projections très
d’induction, utilisation, que l’équipement est en ordre
violentes
gommes, PCS, au niveau du contrôle (délai et
…) conformité)

• Centrer les charges et les équilibrer


• S’assurer du système de verrouillage,
• Éclatement du rotor empêchant la mise en route si le
• Blessure en cas de couvercle est ouvert
Centrifugeuse contact avec la partie • S’assurer de l’existence d’un programme
tournante de contrôle périodique et, avant
(BSW…)
• Explosion en atmosphère utilisation, que l’équipement est en ordre
inflammable au niveau du contrôle (délai et
conformité)
• Respecter les procédures opératoires

• Respecter les modes opératoires


Outillage • Brûlure, coupures, • Porter les équipements de protection
manuel et écrasement de doigt, individuelle adéquats
mécanique happement • Utiliser des outils en bon état et
appropriés à la tâche

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2. Risques liés à quelques opérations spécifiques

Tâche Risques Prévention et protection

• Lecture critique du mode opératoire


et habilitation à réaliser la
• Réaction inattendue, manipulation
Manipulation chimique dangereuse • Connaissance des propriétés des
produits utilisés (Fiches De Sécurité)
• Identification des EPI

Tâche Risques Prévention et protection

• Employer une pompe pour les


conteneurs volumineux
• Port des EPI adaptés
• Renversement du liquide
• Supprimer les sources de chaleur
• Intoxication par des
Transvasement lors d’un transvasement de produits
vapeurs
inflammables
• Électricité statique
• Reboucher les flacons après usage
• Mise à la terre si nécessaire, liaison
équipotentielle

• Implosion de l’appareil et
projections d’éclats
• Utilisation d’équipements appropriés
Opération sous vide • Aspiration d’un liquide et
dont la verrerie supportant le vide
mélange imprévu de
liquides

• S’assurer du mode opératoire et des


• Réaction imprévue produits utilisés
Mélange de produits / accompagnée d’un • La vitesse d’addition doit être
addition de produits phénomène dangereux adaptée à la réaction produite (lente
(projection, explosion) si la réaction est vive)
• Étiquetage adéquat et conforme

• Ne pas dépasser la température


maximale admissible
• Ne pas dépasser la pression
maximale admissible
• Perte de contrôle de la
Réaction • Design correct des équipements de
réaction, vaporisation de
exothermique protection (par rapport au scénario
substances, explosion
retenu)
• Dans le mode opératoire, description
des mesures à prendre en cas de
situation d’urgence

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• Employer un chauffage dont la


température est juste suffisante pour
assurer l’ébullition du solvant
• Placer les appareils sous sorbonne
Extraction par solvant • Incendie, explosion
• Prévoir un extincteur manuel à
proximité
• Asservissement du chauffage au
débit d’eau

Tâche Risques Prévention et protection

• Casse du bouilleur et
inflammation • Examiner le matériel pour déceler
une éventuelle fêlure ou fuite, ou
• Arrêt de la réfrigération
prévoir un remplacement
provoquant une pollution
Distillation systématique des ballons après x
de l’atmosphère
atmosphérique tests, ou utiliser des ballons en
• Explosion due à une
quartz
mise à l’atmosphère non
• Respect des procédures de mise à
contrôlée
l’atmosphère en fin de distillation
• Casse du ballon

• Éclatement du récipient
si le gaz ne peut pas • Installer l’appareil sous sorbonne
Réactions produisant s’échapper, explosion si • Installer un détecteur de gaz
un dégagement le gaz est inflammable • Porter des appareils respiratoires, si
gazeux • Dégagement de vapeurs nécessaire
toxiques

• Du fait de la sensibilité
• Installer le dispositif d’analyse de
de cette analyse,
façon à ne pas perturber le flux
Analyse du point l’opérateur est tenté de
laminaire de ventilation ou prévoir
d’éclair mettre la ventilation
une aspiration locale adaptée (de
momentanément à
faible flux, type hotte ou boa)
l’arrêt

• Dégagement de vapeurs
Évaporation / toxiques et /ou • Installer l’appareil dans une sorbonne
séchage inflammables

Nettoyage de la • Dégagement de vapeurs • Ventiler la zone de nettoyage


verrerie toxiques, brûlures • Vider complètement la verrerie et
cutanées et oculaires dégazer avant nettoyage
(voir Annexe V)

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• Transporter les récipients en verre


dans des paniers ou sur un chariot
Déplacement de de manutention, en évitant les chocs
récipients contenant • Casse d’un récipient, • Ne pas déplacer un récipient mis
des produits pollution de sous vide
chimiques et des l’atmosphère • Ne pas utiliser de véhicule personnel
hydrocarbures. • Dégagement de vapeurs pour le transport des échantillons
Transport des toxiques • Prévoir un bac de rétention
appareils • Ne pas accompagner de produits
inflammables ou toxiques dans un
ascenseur / monte-charges

Tâche Risques Prévention et protection

• Jeter la verrerie cassée dans les


poubelles réservées à cet effet
• Coupures, brûlures,
Élimination des • Eliminer les produits chimiques, sans
exothermicité,
déchets faire de mélange susceptible de
dégagement gazeux
provoquer une réaction violente
• Trier les déchets à la source

• Prévoir une procédure de travail


spécifique
Manipulation de • S’assurer de la formation du
• Intoxication, brûlure
produits très personnel
chimique
dangereux tels l’HF • Prévoir une signalisation spécifique
• Prévoir un plan d’urgence lié à la
manipulation de l’HF

3. Risques liés à l’électricité statique, aux radiations et aux analyses


microbiologiques
L’électricité statique peut induire des risques d’incendie ou d’explosion.
Des charges d’électricité statique peuvent se former lors du pompage d’hydrocarbures, de
fuites de gaz et du déplacement d’opérateurs non munis de chaussures de sécurité
antistatiques.
Dans les endroits où sont stockées de grandes quantités de solvant et où des
manipulations de transvasement doivent être effectuées, l’utilisation d’un équipement
permettant de mesurer la résistance ohmique de l’opérateur (testeur de chaussures) peut
être préconisée. Le corps humain peut se comporter comme un condensateur et donner
lieu à des décharges qui, dans certains cas, peuvent rester imperceptibles pour l’opérateur
mais sont susceptibles de déclencher l’inflammation d’hydrocarbures dans l’air.
Si l’humidité relative décroît en dessous de 30 %, les risques d’accumulation de charges
électrostatiques augmentent très significativement.
Il est nécessaire d’avoir une continuité électrique (en connectant les équipements à la terre)
lors des transferts de produits inflammables par gravité.

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Il convient de prendre des précautions particulières lors de la mise en œuvre de certains


rayonnements ionisants au laboratoire (par exemple, mesure par fluorescence X, analyse
par RMN ou utilisation de laser). Les procédures de travail seront suivies avec une grande
attention.

Pour les laboratoires concernés par la microbiologie, il convient de prendre des précautions
relatives aux risques, en particulier en ce qui concerne la destruction des milieux de culture
avant élimination.

4. Risques liés aux produits


Le règlement européen CLP (Classification, Labelling and Packaging) (règlement (CE) n°
1272/2008) introduit en Europe le Système Général Harmonisé (SGH) élaboré de façon
internationale par les Nations Unies.
Le règlement CLP remplace les règles précédemment utilisées pour la classification,
l'étiquetage et l'emballage des substances (Directive 67/548/EEC) et des préparations
(Directive1999/45/EEC).
La date limite pour la classification des substances était le 1er décembre 2010. Pour les
mélanges, la date limite est le 1er juin 2015.
La nouvelle classification va donc progressivement remplacer l’ancienne jusqu’en 2015 pour
les mélanges (anciennement appelés « préparations ») et est déjà d’application pour les
substances.
Les nouveaux pictogrammes sont repris ci-dessous. Les anciens pictogrammes, encore
valables actuellement pour les mélanges, figurent en Annexe VI du présent document.
Il faut noter qu’il y a également un changement important au niveau des règles de
classification. L’étiquetage d’une substance ou d’un produit en particulier peut être différent
avec le règlement CLP qu’avec l’ancienne réglementation européenne.

Danger d’explosion : explosifs, matières auto réactives, peroxydes.


Ces produits peuvent exploser au contact d’une flamme, d’une étincelle,
d’électricité statique, …

Danger d’incendie : gaz, aérosols, liquides et matières inflammables,


matières auto réactives et peroxydes.
Ces produits peuvent s’enflammer au contact d’une flamme, sous l’effet de
la chaleur, au contact de l’air.

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Produits comburants : substances et mélanges qui, au contact d’autres


substances, notamment inflammables, présentent une réaction fortement
exothermique.

Gaz sous pression : certains peuvent exploser sous l’effet de la chaleur.


Les gaz liquéfiés peuvent provoquer des blessures cryogéniques.

Danger de corrosion : ces produits attaquent les métaux et / ou détruisent


les tissus vivants (la peau et les yeux).

Danger de toxicité aiguë : ces produits empoisonnent rapidement. Ils


peuvent agir par plusieurs voies (par ingestion, par inhalation et par
pénétration cutanée).

Danger pour la santé : plusieurs effets possibles sur la santé : produits


cancérigènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction, pouvant agir sur le
fonctionnement de certains organes tels le foie ou les poumons, produits
allergisants.

Danger pour la santé : poison à forte dose, irritation, allergies cutanées,


somnolence ou vertiges.

Danger pour l’environnement : effets néfastes sur les organismes


aquatiques.

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En plus de la classification des produits, les matières dangereuses doivent être classées pour
le transport, selon le règlement ADR.

Pictogrammes transport

Gaz inflammables (2)


Matières explosibles divisions Matières explosibles division
Aérosols inflammables (2)
1.1, 1.2, 1.3 1.4, 1.5 et 1.6
Liquides inflammables (3)

Matières solides inflammables Matières qui, au contact de


Matières sujettes à
l’eau, dégagent des gaz
Matières autoréactives l’inflammation spontanée
inflammables

Peroxydes organiques Matières comburantes Gaz comprimés

Matières dangereuses pour


Matières corrosives Matières toxiques
l’environnement

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5. Nouveaux produits
Tout nouveau produit approvisionné par le laboratoire ne peut être réceptionné que s’il est
accompagné de sa Fiche de Données de Sécurité dans la langue de l’utilisateur (se référer
aux procédures d’achat de la Branche ou du site).
Le règlement européen REACH impose, pour chaque substance, que le producteur précise
les emplois autorisés et préconise les mesures de gestion des risques, si nécessaire. Il
convient de vérifier que le fournisseur dispose, le cas échéant, d’une FDS au format REACH 5,
que l’usage qui en sera fait au laboratoire est bien prévu parmi les usages décrits et que la
mise en œuvre de la substance est conforme aux prescriptions de la fiche de sécurité,
en particulier celles figurant dans le scénario d’exposition correspondant à l’usage fait du
produit au laboratoire.

G. Expédition - Réception d’échantillons


Les laboratoires sont souvent confrontés (sans en avoir l’exclusivité) à l’envoi ou la réception
d’échantillons, de produits d’essais dans des quantités variables allant de quelques ml à des fûts
de 200 litres.
Les produits classés dangereux sont répertoriés par les codes ONU (Organisation des Nations
Unies) et doivent voyager selon les réglementations ADR (Accord européen relatif au transport
international des marchandises Dangereuses par Route) s’il s’agit d’un transport routier, IATA
(International Air Transport Association) s’il s’agit d’un transport aérien ou IMDG (International
Maritime Dangerous Goods) s’il s’agit d’un transport par voie maritime. Les manuels relatifs à ces
réglementations servent de référence pour chaque produit dangereux. Avant d’emballer un
échantillon, il convient de rechercher, dans le manuel approprié, si d’après le code ONU du
produit, celui-ci doit faire l’objet d’une déclaration de « dangereux » (cela dépend de la nature et de
la quantité du produit à expédier) et le groupe d’emballage auquel il doit répondre.

Les tonnelets de 30 et 60 litres ainsi que les fûts de 200 litres répondent à la norme la plus
sévère (X) du groupe d’emballage I et ne nécessitent pas de double emballage.

Même s’ils sont exemptés de déclaration (quantité limitée en transport routier), il est
recommandé de mettre en œuvre un double emballage pour tous les petits échantillons
jusqu’à 5 litres. L’étiquetage reste cependant obligatoire.

Les emballages externes peuvent être constitués de « tambours » métalliques de 5 à 25


litres homologués ONU « Y », répondant aux normes des groupes d’emballage II et III.
Avant d’être disposés dans les tambours et calés par de la sciure ignifugée (absorbant), les
échantillons conditionnés dans des flaconnages en verre sont placés dans une poche en
plastique.

Les échantillons conditionnés en bidons métalliques, étant équipés d’obturateurs et étant


plus résistants aux chocs, ne nécessitent pas de poche en plastique.

Les tambours sont ensuite fermés par des couvercles métalliques cerclés. Afin d’éviter
toute ouverture intempestive, ce cerclage est verrouillé par un clip en plastique.

Il faut éviter le transport d’échantillons dans une voiture personnelle.

5
Il est à mentionner à nouveau que REACH est une obligation réglementaire exclusivement européenne.
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Tous les échantillons déclarés dangereux voyagent accompagnés de leur « fiche de


données sécurité ».

L’étiquetage est effectué selon la réglementation en vigueur :

Nature du produit (de façon précise et pas seulement la référence de l’unité sur laquelle il a
été prélevé)

Coordonnées de l’expéditeur et du destinataire

N° de téléphone en cas d’urgence

Pictogrammes de sécurité définis par la réglementation qui est d’application

Flèches d’orientation vers le haut pour le transport aérien

Mention de dangers et conseils de prudence

Il convient également de mentionner les traitements chimiques ou physiques que le produit a pu


subir et qui peuvent modifier ses caractéristiques.
Exemples :

Produit additivé par de l’H 2 S scavenger pouvant « émettre» de l’H 2 S à température élevée

Fuel lourd soumis à un craquage excessif, susceptible d’être « facilement inflammable»

Pour les transports aériens, un étiquetage supplémentaire est requis, reprenant les codes de
dangerosité du produit. Un autocollant spécifique est également ajouté pour les colis ne pouvant
voyager que par avion cargo. Pour la manutention du produit, il est nécessaire que le
conditionnement fasse apparaître l’étiquetage de la Fiche de Données de Sécurité.
Ci-dessous, deux exemples photographiques d’un conditionnement d’échantillon tel que souhaité
pour un acheminement en toute sécurité :

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H. Déchets

Il sera fait référence à la Directive Groupe DIR-GR-ENV-003 « Gestion des déchets »


fixant les principes et les exigences minimales applicables à la production et à la gestion
des déchets issus des activités du Groupe. Il conviendra de se conformer strictement à
tous les principes de cette Directive.

En fonction de leur nature, les déchets suivent des filières différentes : réemploi, valorisation,
destruction, mise en décharge, …
Il est donc impératif d’identifier les filières d’élimination et de trier ces déchets en fonction de leur
nature, de leur niveau de pollution et du traitement qu’ils subiront. Ce tri doit se faire le plus en
amont possible - pour éviter d’augmenter le degré de pollution - et dans le respect des
réglementations.
L’élimination est généralement gérée au niveau des sites par les services Environnement et
Maintenance, dont il convient de suivre les instructions.
Le laboratoire gèrera en propre les cas spécifiques suivants :

Déchets toxiques et poisons

Milieu de culture microbiologique

Echantillons de produits pétroliers

Il convient pour le laboratoire de prendre un soin particulier à l’élimination des solvants chlorés qui
ne doivent pas être mélangés aux produits pétroliers (risque de reprise à la distillation
atmosphérique).
Les produits chimiques seront collectés et éliminés avec soin pour ne pas se retrouver au
traitement des eaux du site et fausser ainsi les analyses réglementaires des rejets de
l’établissement.
Il ne faut pas mélanger des déchets « incompatibles ».
En tout état de cause, il convient, dans le cadre de l’établissement des plans de contrôle ou
des programmes d’essais, de bien définir, avec les « clients internes » du laboratoire, les
quantités de produits à prélever dans les limites du strict nécessaire selon les exigences
normatives et organisationnelles du laboratoire.
Tout échantillon ou fraction d’échantillon non utilisé ou non stocké est un déchet !

9. Préparation aux situations d’urgence


Secouristes ou non, l’ensemble du personnel doit connaître et appliquer les dispositions à prendre
en cas de situation d’urgence (feu, explosion, empoisonnement, épandage, blessures, …) à
savoir :

Protéger et alerter

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L’ensemble du personnel doit également connaître la signification des sirènes et alarmes sonores
ainsi que la localisation des « points de rassemblement ».
Il est recommandé de disposer au laboratoire de secouristes en nombre suffisant (périodiquement
requalifiés).

10. Bibliographie - Références

• Recueil Santé / Sécurité / Sûreté au Travail du CERT- CReG (version du 13/03/2009)


• Code permanent Environnement et nuisances, onglet « Produits chimiques »
• Une formation « Sécurité dans les activités de laboratoire » est disponible dans le
catalogue de formations du Groupe TOTAL

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11. Annexe I
Liste des points clés

Conception

Disposition et aménagement des locaux et du matériel

Ventilation

Détection feu et gaz

Équipements de sécurité : douches, lave-œil, couvertures, extincteurs

Stockage des gaz, des solvants et des réactifs

Oléothèque

Réfrigérateurs antidéflagrants

Maintenance préventive

Chauffage

Ventilation

Air conditionné

Sorbonnes

Matériel analytique

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Fonctionnement

Intégration du laboratoire dans le système de « maîtrise des pertes » (système de gestion


de la sécurité)

Formation - Habilitation

Stockage en quantités minimales de produits dangereux au laboratoire

Étiquetage des échantillons et des produits chimiques

Port des EPI

Interdiction de boire, manger et fumer, sauf autorisation particulière en des lieux balisés
distincts des salles de travail dans les laboratoires

Tri sélectif des déchets

Inspections générales planifiées

Gestion des modifications

Partage de retours d’expérience

Préparation aux situations d’urgence

Connaissances et réflexes de base

Promotion du secourisme et des équipiers de première intervention

Plans d’urgence interne et externe

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12. Annexe II
Questionnaire « type » pour un audit de laboratoire

Aménagement - Règles fondamentales

Y a-t-il des signaux d’alerte de danger aux entrées ?

Y a-t-il des panneaux avertisseurs aux accès ?

Les zones de travail sont-elles séparées des aires de bureaux, des salles de réunions ou
des locaux sociaux ?

Y a-t-il des indications « interdit de fumer » et des pictogrammes le signalant ?

Y a-t-il un nombre suffisant d’issues de secours, en fonction de la surface du laboratoire ?

Quels sont les équipements de protection individuelle disponibles : gants, lunettes de


protection, masques faciaux, tabliers, masques respiratoires, ... ?

Existe-t-il un référentiel hygiène/sécurité du laboratoire, écrit et disponible, incluant :

o Les procédures opératoires standards

o Les fiches sécurité des produits utilisés ou manipulés

o Le plan d’urgence et d’évacuation du laboratoire

La propreté et la tenue des lieux sont-elles satisfaisantes ?

Les équipements paraissent-ils en bon état de fonctionnement, avec mise en place d’un
plan de maintenance préventive ?

Y a-t-il une signalisation spécifique (en état de fonctionnement) pour les produits très
dangereux (par exemple, l’HF) ?

Electricité

Certains circuits sont-ils surchargés par des connections multiples ou des câbles souples ?

Si des câbles souples sont utilisés, sont-ils protégés ?

Les appareils électriques sont-ils équipés de prise de terre ou d’une double isolation ?

Les appareillages de chauffe sont-ils équipés de systèmes de contrôle de surchauffe


indépendants ?

L’éclairage, en général, est-il adéquat ? Les luminaires situés dans les hottes et sorbonnes
sont-ils protégés des vapeurs ?

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L’accès aux tableaux électriques est-il facile ?

Produits

Les bouteilles de gaz sont-elles solidement attachées en position verticale ? Les bouteilles
non utilisées ont-elles le « chapeau » remis en place ? Les gaz oxydants et réducteurs
sont-ils bien séparés ?

Les produits inflammables sont-ils stockés dans des armoires spéciales ?

Les produits inflammables sont-ils limités au stock minimum, et dans quelles limites ?

Y a-t-il des produits inflammables stockés ou rangés le long des voies de sortie ?

Y a-t-il des couvertures anti-feu disponibles ? Combien ?

Les réfrigérateurs utilisés pour conserver des produits inflammables sont-ils antidéflagrants
?

Y a-t-il de la nourriture conservée dans les réfrigérateurs du laboratoire ?

Tous les paquets, récipients et conteneurs sont-ils correctement étiquetés, y compris les
emballages ou conteneurs secondaires ?

Les quantités de produits chimiques ne sont-elles pas excessives ?

Les produits chimiques sont-ils stockés dans des endroits sûrs, dans des armoires ou sur
des étagères stables et solides, avec des bacs de rétention ? Aucun produit chimique n’est-
il déposé sur le sol ?

Un ou plusieurs produit(s) chimique(s) est(sont)-il(s) stocké(s) dans les bureaux ?

Les échantillons d’hydrocarbures liquides stockés sont-ils volontairement limités en


quantité ?

Les bombes / cylindres d’échantillonnage sont-ils vérifiés et testés régulièrement ?

Y a-t-il une procédure spécifiant l’usage du type de bombe / cylindre pour un


échantillonnage spécifique ?

Le laboratoire dispose-t-il d’un système séparé de récupération des hydrocarbures liquides


?

Les déchets chimiques sont-ils clairement étiquetés et séparés avant enlèvement ou


destruction ? Sont-ils enlevés fréquemment ?

Manipulations / Ventilation

Existe-t-il, pour chaque équipement de ventilation, un « dossier d’installation » (avec les


valeurs de référence) et un dossier où sont consignées toutes les interventions effectuées
(dont les contrôles périodiques) ?

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Toutes les manipulations engendrant des fumées toxiques ou dangereuses sont-elles


effectuées sous hotte ou sorbonne ?

Toutes les manipulations pouvant causer une explosion sont-elles réalisées derrière des
barrières de protection ou en sorbonne ?

La ventilation assure-t-elle 6 à 12 renouvellements d’air (100 % air frais) par heure au


minimum ?

Le laboratoire est-il maintenu en dépression par rapport aux couloirs du bâtiment ?

Les sorbonnes sont-elles installées dans des zones de faible passage ?

Existe-t-il un programme de maintenance préventive et de contrôle périodique des


systèmes de ventilation ?

Les sorbonnes sont-elles équipées d’un signal d’alarme de basse vitesse d’écoulement ?

Les appareillages sous sorbonne, générant des fumées ou des vapeurs, sont-ils installés à
au moins 20 cm de l’ouverture du sas ?

Lorsqu’il n’y a pas de système d’aspiration, existe-t-il un conduit d’échappement local pour
l'unité impliquée ?

Y a-t-il du matériel en surplus rangé dans les hottes ou les sorbonnes ?

Les équipements de chauffage présentent-ils une source d’inflammation pour les vapeurs ?

Premiers secours / EPC

Y a-t-il des panneaux ou affiches traitant des aspects sécurité et sont-ils observés ?

Les douches de protection sont-elles disposées de façon à éviter toute éclaboussure des
circuits et équipements électriques ? Les douches sont-elles testées périodiquement ?

Les douches sont-elles disponibles en nombre suffisant et aisément accessibles ?

Y a-t-il des lave-œil disponibles ?

Les lave-œil sont-ils testés au moins tous les mois ?

Les voies d’évacuation sont-elles bien indiquées et marquées ?

Y a-t-il des extincteurs à poudre classe ABC dans le laboratoire, près des portes et des
issues ?

Les extincteurs installés dans le laboratoire sont-ils appropriés aux feux considérés ?

Y a-t-il des hydrants en suffisance dans le laboratoire ?

Les équipements de protection incendie sont-ils testés régulièrement ?

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Les points de rassemblement sont-ils clairement identifiés ?

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13. Annexe III


Liste des écarts les plus souvent observés lors des audits de laboratoires

Défaut de port de lunettes de sécurité, blouses ou vestes ouvertes, …

Absence de détecteur(s) de CO dans les locaux où ce gaz peut être présent (par exemple,
au laboratoire « Moteurs »)

Sorbonnes : Fonctionnement non efficace, façades mobiles en position ouverte

Aspirations locales mal adaptées

Poisons en stock au laboratoire, sans utilité

Procédure HF incomplète

Installation électrique à revoir

Étanchéité des réseaux d’eaux usées

Compléments à apporter sur le tri sélectif des déchets

Inadéquation de l’éclairage

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14. Annexe IV
Ventilation de laboratoire

Cette annexe vise à faire la synthèse des principales exigences, en matière de réglementation
française et de normalisation européenne, sur les dispositifs d’aération et d’assainissement des
lieux de travail, dans le cas particulier des laboratoires (typiquement de sites industriels).
En particulier, des recommandations pour la réception et le contrôle périodique des ventilations
sont fournies.
Les laboratoires hors France doivent s’appuyer sur les textes issus des réglementations
nationales. Cependant, la plupart des recommandations pourront être utilisées comme des guides
de bonnes pratiques.

1. Réglementation (1)
L’objectif premier de la réglementation sur les installations de ventilation est de maintenir une
qualité de l’air qui préserve la santé des travailleurs.
Réglementairement, les laboratoires sont considérés comme des « locaux à pollution spécifique »,
de par la présence de substances dangereuses ou gênantes pour la santé.
Dans les autres cas, les locaux sont appelés « à pollution non spécifique ». Pour ces derniers, des
débits minimum d’air neuf par occupant sont définis en fonction du type d’activité : à titre
d’exemple, 25 m3/h dans les bureaux, 60 m3/h dans les ateliers (travail physique soutenu).

1.1. Généralités
Le code du travail français spécifie, notamment, pour les « locaux à pollution spécifique », que :
- La ventilation (aussi dénommée « installation de captage ») doit apporter de l’air neuf sans
que le débit minimal puisse être inférieur à celui spécifié pour les locaux « à pollution non
spécifique ».
- Les concentrations dans l’atmosphère doivent être inférieures à 10 % de la VLEP (8 heures
ou 15 minutes) et une protection respiratoire doit être portée.
Les masques filtrants ne peuvent être utilisés que si la ventilation est assurée par un
courant d’air frais et s’il n’y a pas de risque de sous-oxygénation (O 2 > 20 % vol). Dans les
autres cas, l’utilisation de l’ARI s’impose (selon les règles de formation, d’habilitation et
d’utilisation).
- En cas de substances inflammables, les concentrations dans l’atmosphère doivent être les
plus basses possibles et certainement inférieures à 10 % de la LIE en cas de présence de
personnel travaillant dans cette atmosphère.
- Un dispositif d’avertissement automatique doit signaler toute défaillance des installations.

1.2. Maintenance et contrôle des installations


La législation spécifie clairement que le chef d’établissement est responsable du maintien du bon
état des installations, et de leurs contrôles réguliers, et doit établir clairement les conduites à suivre
en cas de panne ou de dysfonctionnement des installations.

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Il constitue et tient à jour un dossier d’installation (2) pour chaque ventilation. Ce dernier est
constitué de :
- Une « notice d’instruction », qui regroupe le descriptif des installations et surtout des
valeurs de référence sur les caractéristiques de l’installation, qui seront comparées avec
les valeurs enregistrées lors des contrôles périodiques. Notamment, dans le cas des
laboratoires, ce dossier comportera les informations suivantes :
- Les polluants utilisés
- Le débit d’air extrait de chaque « système de captage »
- Les pressions statiques ou les vitesses de l’air associées à ces débits
- Le débit global d’air extrait
- L’efficacité des systèmes d’aspiration, par référence aux normes en vigueur, ou
par mesure
- Les caractéristiques des dispositifs de surveillance et de contrôle
- Une « consigne d’utilisation » comprenant l’enregistrement de toutes les opérations
concernant les installations (maintenance, entretien, contrôles périodiques, …), et le
descriptif des mesures à prendre en cas de panne

Des contrôles périodiques doivent être réalisés, et, dans le cas des laboratoires, on vérifiera au
moins une fois par an :
- Le débit global d’air extrait
- Les pressions statiques ou les vitesses de l’air
- L’état des éléments de l’installation

Attention à ne pas oublier d’inclure le(s) système(s) de ventilation de compensation dans le


plan de contrôle et de maintenance des équipements, le cas échéant.
A noter que l’inspecteur du travail peut demander au chef d’établissement des mesures
indépendantes supplémentaires, et indépendantes des mesures périodiques. Il est alors tenu de
faire appel à un organisme agréé par le Ministère du travail (liste sur le site de l’INRS). La liste des
mesures pouvant être exigées par l’inspecteur du travail se trouve dans l’arrêté français du 9
octobre 1987, de même que le descriptif des différentes catégories d’agrément (A, B, C ou D).
En cas de système de ventilation avec recyclage d’air, des exigences supplémentaires sont aussi
prescrites, qui ne sont pas décrites dans le présent document.

2. Normalisation

2.1. Sorbonnes
Les sorbonnes sont des enceintes ventilées de captage des polluants, en dépression, qui rejettent
ces polluants à l’extérieur du local au moyen d’un ventilateur. Il doit impérativement lui être
associée une ventilation dite « de compensation », afin d’assurer une entrée d’air neuf
correspondant au débit d’air extrait. Le local doit normalement être en dépression de l’ordre de 10
à 20 Pa par rapport aux locaux adjacents. Le fonctionnement normal d’une sorbonne requiert la
fermeture partielle, voire totale, de l’écran frontal. Une bonne pratique consiste à rappeler cette
consigne sur un panneau à proximité de la sorbonne.
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Enfin, il faut veiller à ce que le niveau sonore de ces équipements n’occasionne pas de gêne
auditive aux utilisateurs. L’INRS (TJ5) recommande que le fonctionnement des installations de
ventilation ne majore pas les niveaux sonores moyens d’ambiance de plus de 2 dB(A) sauf si le
niveau sonore engendré par ces installations ne dépasse pas 50 dB(A).
A ce jour, un ensemble de 6 normes européennes, publiées pour la première fois entre 2003 et
2007, sont en vigueur sur le sujet :
- EN 14175-1: Vocabulaire
- EN 14175-2 : Exigences de sécurité et de performance (peu d’exigences, et notamment
aucune exigence aéraulique spécifiée)
- EN 14175-3 : Méthodes d’essais de type (essais à réaliser par le constructeur)
- EN 14175-4 : Méthodes d’essais sur site
- XP CEN/TS 14175-5 : Recommandations relatives à l’installation et à la maintenance
(conseils généraux concernant l’espace et le dimensionnement
entre sorbonnes)
- EN 14175-6 : Sorbonnes à débit d’air variable (description des essais pour tester de telles
sorbonnes)
A ces normes européennes s’ajoute un complément national français à l’ISO 14175-2, la NF X 15-
206, publiée en septembre 2010 (remplace la XP X 15-206 de janvier 2005) : Seuil pour l’essai de
confinement.
On retiendra que l’ensemble de ces normes, à l’exception du complément français NF X 15-206,
n’impose aucune limite de mesure. La norme EN ISO 14175-4 fournit un catalogue d’essais au
choix du donneur d’ordre.
A noter que, jusqu’à la publication de ces 6 normes européennes, la norme en vigueur en France
était l’ XP X 15-203, aujourd’hui annulée. Elle fixait un seuil de 0.1 ppm de SF 6 pour l’essai de
confinement, et un seuil de 0.4 m/s pour la vitesse d’air dans le plan d’ouverture de la façade
mobile (avec ouverture de 400 mm pour celle-ci dans les deux cas).
Bien souvent encore aujourd’hui, ces limites sont citées et de nombreuses confusions sont faites
car :
- Le seuil pour l’essai de confinement défini dans la norme actuellement en vigueur NF X 15-
206 est aussi de 0.1 ppm de SF 6 , mais avec une ouverture de la façade mobile de 500 mm
(§4.4.2.1 de l’EN 14175-3).
- Il n’est pas toujours connu que la norme XP X 15-203 est obsolète.
- D’autre part, pour les sorbonnes « classiques » (pas de type « basses vitesses », voir
§3.2.1), un seuil de 0.4 m/s pour la vitesse d’air entrant est toujours recommandée, mais ce
n’est pas un critère de non-conformité.

2.2. Autres types d’équipements (hotte, boa, …)


Il n’a pas été trouvé de document normatif se rapportant à d’autres équipements de ventilation que
des sorbonnes.

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3. Recommandations pour les sites

3.1. Installation / Réception


Tout nouvel équipement doit faire l’objet d’un dossier d’installation dans l’objectif, d’une part, de
vérifier la conformité de l’équipement au cahier des charges, et, d’autre part, d’obtenir des valeurs
de référence (voir §1.2.) qui seront comparées ultérieurement aux « essais de routine » (voir
§3.2.1.).
3.1.1. Sorbonnes
La norme EN 14175-4 distingue les équipements ayant subi un « essai de type » selon la norme
EN 14175-3 (effectué chez le fabricant), pour lesquels on effectuera des essais de « réception »,
de ceux, plus anciens, pour lesquels il conviendra d’effectuer des essais de « qualification ». Ces
essais ont pour objectif d’évaluer, sur site, les performances aérauliques des sorbonnes (et donc
leur efficacité) qui serviront de valeurs de référence. Dans les deux cas (réception et
qualification), les essais se pratiquent sur sorbonne vide.
L’EN 14175-4 établit une liste des essais de réception et de qualification pouvant être réalisés, le
responsable des équipements spécifiant ceux qu’il souhaite mettre en œuvre, en accord avec le
fournisseur.
Pour les sorbonnes, il est recommandé (3) d’effectuer les essais suivants :

Essai Seuil Réception Qualification

Inspection visuelle X X
Visualisation écoulement par
X X
fumigène
≥ 0.4 m/s (a) (b) (c) en
Vitesse d’air frontale X X
chaque point
Essai de confinement SF 6 ≤ 0.1 ppm SF 6 X X

Débit d’air extrait (d) X X

Vitesse d’air dans le local (e) X X


Efficacité du renouvellement
X (f)
d’air dans sorbonne
Pression acoustique < 55 dB(A) (c) X X
(a) Avec ouverture de la façade mobile à 500 mm, ou à sa valeur maximale (butée) si celle-ci est
inférieure à 500 mm
(b) Sauf pour les sorbonnes « basse vitesse » (voir § 3.2.1)
(c) Il s’agit d’un seuil recommandé, mais pas d’un critère de conformité
(d) Une des méthodes consiste à mesurer la vitesse d’air frontale moyenne, qui est déjà listée
(e) A réaliser uniquement si la visualisation de l’écoulement par fumigène a montré des
perturbations dans le schéma d’écoulement d’air
(f) Particulièrement pertinent dans le cas des sorbonnes « basses vitesses / débits » (voir § 3.2.1)
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En outre, on vérifiera périodiquement que le local est bien en dépression, de l’ordre de 10 à 20 Pa


par rapport aux locaux adjacents.

3.1.2. Autres dispositifs de ventilation


En l’absence de référence normative sur les équipements de ventilations tels que hotte, boa,
armoire ventilée, extracteur, nous recommandons les essais suivants de réception et de
qualification, conformément à la réglementation, et en cohérence avec ceux sur les sorbonnes :

Essai Seuil Réception Qualification

Inspection visuelle X X
Visualisation écoulement par
X X
fumigène
Vitesse d’air dans l’ouverture (a)
(un point au centre du cône ou
du tube d’aspiration, ou, pour X X
les hottes, plusieurs en fonction
du dimensionnement)
> 10*volume
Débit d’air extrait (b) X X
(armoires ventilées)
Vitesse d’air dans le local (c) X X
(a) Permet le calcul de la distance d’efficacité (pour plus de renseignements, s’adresser à la
Recherche)
(b) Une des méthodes consiste à mesurer la vitesse d’air dans l’ouverture, qui est déjà listée
(c) A réaliser uniquement si la visualisation du débit d’air par fumigène a montré des perturbations
dans le schéma d’écoulement d’air

3.2. Contrôles périodiques


Ces essais s’effectuent, sur site, sur équipement de ventilation, avec son encombrement usuel (tel
qu’il est utilisé en pratique) ; celui-ci sera décrit. Les résultats seront comparés aux valeurs de
référence. Après les essais de réception, un premier contrôle sera effectué.

3.2.1. Sorbonnes
La norme EN 14175-4 décrit un certain nombre « d’essais de routine » (c’est-à-dire de contrôles
périodiques) que le responsable choisira de réaliser compte tenu notamment des
recommandations émises par le fabricant et des exigences de la réglementation :
- Mesure de la vitesse d’air frontale (exigence du code du travail : contrôle annuel)
- Mesure du débit volumique d’air extrait (exigence du code du travail : contrôle annuel)
- Mesure de la perte de charge
- Visualisation du débit d’air
- Essai du système d’alarme
- Inspections visuelles (protection contre les projections, assemblage mécanique correct, …)

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Il est recommandé (3), dans les conditions usuelles d’utilisation, d’effectuer les contrôles suivants à
la périodicité indiquée :

Contrôle Périodicité Conforme si

Présence de ventilation (a) 1/jour OK

Fonctionnement des alarmes (débit) 1/semaine OK


Fonctionnement des alarmes
1/semaine OK
(butées)
Visualisation écoulement par Identique à la valeur de référence
1/semestre
fumigène (c’est-à-dire fumigène aspiré)
> 0.4 m/s (c)
Si écart par rapport à la valeur de
Vitesse de l’air dans l’ouverture (b) 1/an référence > 30 % en chaque point
de mesure, signe de dégradation
significative
Contrôle du fonctionnement de
1/an OK
l’indicateur de débit
Inspections / actions :
- Mécanisme de manœuvre de
l’écran
- Vérification des butées
- Nettoyage du plenum
d’extraction
- Examen visuel du conduit de
rejet 1/an OK
- Examen du ventilateur (pales,
sens de rotation, …)
- Inspection des organes de
distribution
- Inspection des parois fixes, de
l’écran, horizontalité de la
guillotine, …
(a) Un petit morceau de papier collé à l’intérieur de la sorbonne pourra servir de témoin
(b) Avec ouverture de la façade mobile à 500 mm, ou à sa valeur maximale (butée) si celle-ci est
inférieure à 500 mm
(c) Il s’agit d’un seuil recommandé, mais non obligatoire
Attention, de nouvelles sorbonnes dites « basse vitesse » ont fait leur apparition sur le marché il y
a quelques années. Elles se caractérisent par des vitesses d’entrée d’air inférieures à 0.4m/s. Sur
ces équipements, un système complémentaire insuffle de l’air dans le bas de la guillotine lorsque
celle-ci est ouverte.
En l’absence d’avis circonstancié sur ce type d’équipement, on ne retiendra pas la limite de 0.4
m/s sus-citée. Pour information, la Recherche impose une limite de 0.2 m/s pour ce type de
sorbonne en essai de routine.
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3.2.2. Autres dispositifs de ventilation


En l’absence de norme spécifique sur les autres équipements de ventilations tels que hotte, boa,
armoire ventilée, extracteur, … nous recommandons les contrôles suivants, conformément à la
réglementation et en cohérence avec les contrôles sur les sorbonnes :
Hotte

Contrôle Périodicité Conforme si

Présence de ventilation (a) 1/jour OK


Visualisation écoulement par Identique à la valeur de référence
1/semestre
fumigène (c’est-à-dire fumigène aspiré)
Si écart par rapport à la valeur de
référence > 30 % en chaque point
Vitesse de l’air dans l’ouverture (b) 1/an
de mesure, signe de dégradation
significative
Inspections / actions :
- Nettoyage du plenum
d’extraction
- Examen visuel du conduit de
rejet 1/an OK
- Examen du ventilateur (pales,
sens de rotation, …)
- Inspection des organes de
distribution, …
(a) Un petit morceau de papier collé à l’intérieur du tube d’aspiration pourra servir de témoin
(b) Permet le calcul de la distance d’efficacité, le nombre de points de mesure dépend du
dimensionnement de la hotte (pour plus de renseignements, s’adresser à la Recherche)

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Boa, armoire ventilée, extracteur, …

Contrôle Périodicité Conforme si

Présence de ventilation (a) 1/jour OK


Visualisation écoulement par Identique à la valeur de référence
1/semestre
fumigène à la position d’utilisation (c’est-à-dire fumigène aspiré)
Débit > 10*volume (armoires
ventilées)
Vitesse de l’air (b) (un point au centre
1/an Si écart par rapport à la valeur de
du cône ou du tube d’aspiration)
référence > 30 %, signe de
dégradation significative
Inspections / actions :
- Nettoyage du plenum
d’extraction
- Examen visuel du conduit de
rejet 1/an OK
- Examen du ventilateur
(pales, sens de rotation, …)
- Inspection des organes de
distribution, …
(a) Un petit morceau de papier collé à l’intérieur du cône / tube d’aspiration pourra servir de témoin
(b) Permet le calcul de la distance d’efficacité (pour plus de renseignements, s’adresser à la
Recherche)

3.3. Dossier / Maintenance


Il est réglementairement obligatoire de tenir l’enregistrement de toute intervention, opération de
maintenance, résultats des valeurs de référence et contrôles périodiques, et plus généralement
tout événement lié à la vie de l’appareil. Il est possible et même recommandé d’utiliser pour cela
un logiciel de gestion de parc d’appareils, tel que celui utilisé par les laboratoires pour gérer
métrologiquement leurs appareils de mesure.

Références

(1) Code du travail français articles R 232-5, complétés de la circulaire du 9 mai 1985 relative
aux commentaires techniques des décrets 84-1093 et 84-1094 du 7 décembre 1984, des
arrêtés du 8 octobre 1987 et du 9 octobre 1987 modifié, de la note technique du 5
novembre 1990 et de l’arrêté du 30 juin 2004. L’ensemble est disponible sur l’aide-mémoire
juridique de l’INRS TJ5 « aération et assainissement des lieux de travail ».
(2) « Le dossier d’installation de ventilation », guide pratique de ventilation de l’INRS,
référence ED6008
(3) « Sorbonnes de laboratoire », guide pratique de ventilation de l’INRS, référence ED795

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15. Annexe V
Cette annexe est le fruit d’un groupe de travail, datant de 2011 et regroupant les différents Centres
de Recherches de Gonfreville, Solaize et Feluy (CReG, CReS et CReF).
Elle a été validée par le Groupe de Travail « HSE Laboratoires » du CTG.

1. Manipulation de la verrerie dans les laboratoires - Risques et prévention


Le bris de la verrerie peut être dû à la fragilité du matériel, aux chocs mécaniques et thermiques
ou à la pression interne.
Il peut engendrer des blessures ou avoir des conséquences matérielles et environnementales.

1.1 Avant la manipulation

• Travailler dans un laboratoire rangé.


Campagnes ordre et propreté, inspections générales planifiées.

• Verrerie abîmée = verrerie à trier.


Examiner l’état de la verrerie avant chaque utilisation et réformer immédiatement toute
pièce ébréchée, étoilée ou présentant un défaut visible pouvant la fragiliser. Faire
réparer la verrerie lorsque cela paraît possible.

• Rassembler les pièces à jeter dans une poubelle en prenant soin de respecter le tri
sélectif.
Si les pièces à jeter sont souillées, elles seront éliminées en tant que verre souillé.

• Disposer de réserves de verrerie suffisantes pour éviter d’avoir recours à du matériel


mal adapté ou réparé à la hâte.

• Vérifier l’analyse des risques de l’essai, et si besoin, l’établir.

• Porter les équipements de protection individuelle requis suivant l’analyse de risques et


lors de toute manipulation de verrerie cassée : lunettes de sécurité et gants anti-
coupures propres.
On conseillera le port des gants MAPA Ultrane Plus 557 ou de gants équivalents (Indice
de résistance à l’abrasion : 4 - Indice de résistance à la coupure : 3 - Indice de
résistance à la déchirure : 4 - Indice de résistance à la perforation : 3). Ces gants ne
protègent pas contre les produits chimiques.

• Choisir la verrerie adaptée à l’utilisation et au volume.


Il existe différents types de verres. On retrouve le verre ordinaire et le verre borosilicaté.
Le verre blanc ou ordinaire a une faible résistance aux chocs thermiques et mécaniques.
On le retrouve au laboratoire dans les pipettes, burettes, verres de montre ou flacons de
conservation.
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Le verre borosilicaté est le verre le plus couramment utilisé dans les laboratoires de
chimie. Ce sont les verres type Pyrex ou Duran. Ils supportent de hautes températures
(jusqu’à 500°C), résistent aux chocs thermiques et supportent mieux les chocs
mécaniques. Toutefois, ils sont attaqués par l’acide fluorhydrique et phosphorique
concentrés, ce qui les fragilise.

Lorsque cela est possible, il est préférable d’utiliser d’autres matériaux que le
verre (voir paragraphe 6 de la présente annexe) et de privilégier des contenants à
usage unique.
Faire également attention à la verrerie qui est chauffée (cycles chauffe-
refroidissement) qui peut se fragiliser avec le temps.

• Disposer du papier absorbant en dessous de la verrerie à utiliser (ne pas déposer


directement la verrerie sur la paillasse).

1.2 Lors de la manipulation

• Les objets en verre seront manipulés avec précaution.


Dans le cas d’objets tels que béchers, Erlenmeyers, ballons, … ils devront toujours être
pris en plaçant les doigts autour du corps du récipient. Ne jamais les saisir par les bords.

• Opérations sous vide, entraînant des contraintes importantes pour l’appareillage : utiliser
de la verrerie adaptée (des récipients à parois épaisses ou à forme sphérique). Les
placer sous sorbonne, avec écran frontal baissé.

• Ne pas forcer les pipettes dans les poires.


Il est recommandé de porter des gants anti-coupures (voir paragraphe 1.1 de la
présente annexe) lors de cette manipulation.

1.3 Chauffage de la verrerie

• Pour le chauffage, sur une flamme nue, de récipients en verre tels que ballons, béchers
ou Erlenmeyers, interposer, entre la flamme et le récipient, un matériau capable de
répartir la chaleur (par exemple, une grille métallique).

• Chauffer un tube à essai en le bougeant dans la flamme. Veiller à la bonne répartition de


la chaleur dans tout le volume de liquide et à éviter tout point chaud en fond de tube à
essai. Lors de l’opération de chauffage, tenir le tube à essai avec une pince adaptée.

• Plonger progressivement les ballons dans les bains chauds ou très froids afin d’éviter
tout choc thermique.

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1.4 Montage et démontage

• Vérifier les joints de raccords avant utilisation et les remplacer fréquemment.

• En cas de montage inadapté ou mal réalisé, un agitateur mécanique ou magnétique


peut parfois provoquer le bris de la verrerie.
Certains produits provoquent le grippage des raccords rodés en verre. On peut éviter ce
blocage en mettant une très fine couche de graisse adaptée (par exemple, avec une
graisse silicone), en utilisant un manchon en Téflon ou un bouchon en matière plastique.

• Avant d’introduire un tube en verre dans un bouchon en caoutchouc ou en liège, il faut


vérifier que ce tube en verre soit bordé (bords fondus dans une flamme afin d’éliminer
toute arête). Lubrifier ensuite l’extrémité du tube et enfoncer le tube doucement en
tournant et en protégeant les mains avec des gants anti-coupures (voir paragraphe 1.1
de la présente annexe).
Cette opération devra cependant être évitée autant que possible par le choix d’une
verrerie spécialement adaptée (par exemple, verrerie rodée).

Problématique des connectiques (Raccords existants et « solutions » pour éviter la


casse)
• Raccords classiques (photo n°1)
On trouve ces raccords dans les laboratoires (entre un ballon et une colonne à
distiller, par exemple).
Les solutions pour éviter que ce genre de raccord ne coince sont soit de le graisser
(par exemple, avec une graisse silicone), soit de mettre entre les deux raccords un
rodet en Téflon (photo n°2) si la manipulation ne tolère pas l’ajout de graisse.
Un rodet est un petit anneau blanc qui vient se glisser sur le raccord mâle et qui est
ensuite inséré dans la deuxième pièce en verre.
Ce type de raccord est aussi celui des bouchons et des fioles.

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Photo n°1 Photo n°2

• Raccords sphéros (photos n°3 et 4)


Ces raccords sont les plus utilisés sur les unités pilotes. Ils sont tenus grâce à des
pinces qui maintiennent les deux côtés bien joints.
Un joint en caoutchouc peut être ajouté au milieu. On peut envisager de mettre des
pinces recouvertes de plastique ou de caoutchouc afin de protéger le verre.

Photo n°3

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Photo n°4

• Raccords vissés (photo n°5)


Ce type de raccord sert, par exemple, à obturer un trou sur une partie d’une unité
pilote par lequel on peut introduire une sonde (pH, conductivité, …).
Ce type de raccord doit être vissé sans forcer et des gants anti-coupures (voir
paragraphe 1.1 de la présente annexe) sont à porter en cas de coincement.
S’il y a des joints, ils sont à changer régulièrement afin d’éviter d’avoir à trop serrer
pour garantir l’étanchéité.

Photo n°5

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• Robinets (photo n°6)


Ces robinets se trouvent à divers endroits, sur la verrerie de laboratoire et certaines
unités pilotes. Ils existent en verre et en Téflon (sur la photo n°6, il est en Téflon).
Il faut privilégier le Téflon car le verre coince régulièrement. Il arrive cependant que
les robinets en Téflon coincent également, mais plus rarement. Dans ce cas, il faut
porter les gants anti-coupures (voir paragraphe 1.1 de la présente annexe) avant
d’essayer de décoincer ce type de robinet car la partie en verre au-dessus est très
mince et donc très fragile.

Photo n°6

• Raccords de type SVL


On trouve ces raccords dans les laboratoires, pour connecter deux équipements en
verre, pour connecter un tuyau à un appareillage ou pour boucher un équipement
(photos n°7 et 8).

Photo n°7 Photo n°8

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Il s’agit, par exemple, d’une bague percée en son centre (photo n°9), dans laquelle
est placé un joint (photo n°10). L’ensemble est vissé sur la partie en verre (photo
n°11). Ce montage permet la connexion d’un tuyau ou d’une baguette de verre à un
équipement.

Photo n°9 Photo n°10 Photo n°11

Un joint plein et un bouchon à visser (photo n°12) permettent l’obturation d’un


équipement (photo n°13).

Photo n°12

Photo n°13

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Enfin, une bague double (photo n°14), munie de joints (photo n°10) de part et d’autre,
permet de connecter deux équipements entre eux (photo n°15).

Photo n°14

Photo n°15

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2. Nettoyage et séchage

Les préconisations pour le nettoyage et le séchage de la verrerie sont les suivantes :

Type de verrerie Méthode de lavage Méthode de séchage

Au lave-vaisselle
Nettoyage à l’essence et acétone à la
pissette ou directement à la tourie Séchage sur support pour
(selon le volume) les flacons, à même la
paillasse
Utilisation du toluène lorsque la
Verrerie classique verrerie est très sale
Utilisation du DECON ou RBS Séchage de la verrerie sous
(détergent dilué pour nettoyer les hotte ou sorbonne : écran
Exemples : béchers frontal baissé pour
colonnes de distillation) - Solution de
(de 50 ml à 5 litres), protection en cas de
DECON ou RBS directement distillée
Erlenmeyers, projection (en plus de la
dans la colonne, puis distillation d’eau
éprouvettes, fioles protection produit)
pour rincer et séchage à l’air ambiant
jaugées, entonnoirs,
bouchons rodés, Utilisation de bain à ultrasons (rempli
cristallisoirs, d’une solution de DECON ou RBS) Soufflette d’air comprimé,
dessiccateurs, pour nettoyer les petites pièces proche du lieu de nettoyage
verres de montre,
Avec prestation extérieure
ballons de Attention : De l’air
distillation, ampoules Préalablement égouttée dans les comprimé introduit
à décanter, … SLOPS (petits éviers) puis entreposée brusquement dans un
dans des paniers métalliques situés ballon en verre pour le
sous les sorbonnes contenant les sécher peut provoquer
SLOPS son éclatement :
Les ballons donnés en nettoyage à la employer de l’air à faible
société sous-traitante sont déposés pression
dans des caisses en bois (ou autre)
avec de la mousse à l’intérieur

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Type de verrerie Méthode de lavage Méthode de séchage

Nettoyage plus poussé selon la


méthode indiquée dans la norme

La plupart de ces nettoyages


Verrerie spécifique consistent à d’abord rincer au solvant
(heptane, acétone) puis laisser
tremper dans une solution diluée de
Exemples : tubes DECON (détergent alcalin), avec
d’oxydation, éventuellement passage au bain à
diffuseurs, ultrasons pour éliminer les résidus
éprouvettes de d’oxydation Séchage dans une étuve à
moussage, verrerie (100°C)
éprouvettes de
désémulsion, Un rinçage à l’eau
récipients de Une soufflette d’air
désaération à comprimé peut aussi être
double enveloppe La verrerie est mise à tremper utilisée
pendant une nuit dans un bac en
plastique contenant une solution
diluée de DECON (ou RBS) puis Attention : Une verrerie
rincée à l’eau industrielle, ensuite à nettoyée au solvant ne
l’eau distillée peut pas être directement
séchée dans une étuve
non adaptée.
Un bain à ultrasons peut aussi être
utilisé pour éliminer les résidus plus Vérifier, avant
tenaces introduction
dans l’étuve, qu’il ne reste
plus de trace visible de
solvant
Exemple : tubes
viscosimétriques Immersion dans de grandes
éprouvettes contenant de l’heptane
puis égouttés sur des supports à l’air
libre (sous sorbonne)

Exemple : béchers Béchers nettoyés au white spirit, à


l’aide d’un pinceau puis à la pissette
d’heptane, essuyés au chiffon et puis
égouttés sur des supports à l’air libre
(sous sorbonne)

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3. Transport

• Éviter autant que possible le transport de verrerie d’un laboratoire à un autre.

• Transporter les récipients en verre dans des paniers, des seaux ou sur un chariot de
manutention en évitant les chocs.

4. Rangement

• Le rangement du matériel se fera avec soin.


Si le matériel est disposé sur des étagères, celles-ci devront être équipées d’un rebord qui
évitera la chute.

• Les matériels les plus lourds seront rangés sur les plans inférieurs.

• Les tubes et baguettes de verre devront être placés en position horizontale et de manière à
ce qu’ils ne dépassent pas des rayons.

5. En cas de bris de verrerie

En cas de bris de verrerie, les pièces qui peuvent être réparées seront rassemblées dans un
récipient spécifique (voir paragraphe 1.1 de la présente annexe). Les pièces non récupérables
sont à jeter dans une poubelle rigide réservée au verre cassé et distincte des poubelles
usuelles afin d’éviter les blessures au personnel d’entretien.

6. Les alternatives à la verrerie

• Privilégier les récipients en plastique technique (polyéthylène, polypropylène), s’ils sont


compatibles avec le produit manipulé et l’opération à effectuer.

• Utiliser de la verrerie spéciale, résistant aux chocs thermiques (par exemple, Pyrex, Duran).

• Privilégier les micropipettes automatiques aux pipettes avec poire.

• On peut également recommander l’usage de verrerie gainée (« coating » sur la face


extérieure).
Ceci existe pour les flacons, les ballons pour évaporateurs rotatifs. Les limitations pour
l’usage de ce matériel sont la compatibilité chimique avec certains solvants ainsi que la
température.

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7. Protection du verre contre toute surpression ou mise sous vide

• Concevoir la verrerie en fonction de l’application prévue.

• Lorsqu’un fluide traverse en permanence un élément de verrerie (opération de balayage),


une solution pour éviter une surpression dans cet élément est d’installer, en amont, sur la
ligne d’arrivée du fluide, un orifice calibré correctement dimensionné suivi d’une soupape de
sécurité calculée pour permettre l’évacuation du débit correspondant.

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16. Annexe VI
Les anciens pictogrammes, encore valables actuellement pour les mélanges, sont repris ci
dessous.

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